REVUE DE PRESSE

7 juin 2021

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PRODUIT PAR La Presse Plus, 7 juin 2021, page A2

ACTUALITÉS DES ÉCOLES DE L'OUTAOUAIS FERMÉES CE LUNDI

Le Centre de services scolaire au Coeur-des-Vallées et la commission scolaire Western Québec, en Outaouais, ont décidé de fermer leurs écoles ce lundi. Le Centre des carrières de l'Ouest du Québec, l'École intermédiaire de Namur et l'École primaire de Wakefield demeureront toutefois ouverts puisque la climatisation est offerte. Le Centre de services scolaire des Portages-de- l'Outaouais gardera quant à lui ses portes ouvertes, mais s'est assuré prendre des mesures nécessaires pour faire face à la vague de chaleur. Un record a été atteint dimanche dans la région de Gatineau qui a enregistré une température de 33,2 degrés Celsius. « [Ce] lundi, ça va être encore plus chaud sur une bonne /partie du Québec, mais plus précisément le long de la vallée de l'Outaouais, jusqu a Drummondville ou Victoriaville », indique Aima-Belle Filion, météorologue à Environnement Canada.

— Alice Girard-Bossé, La Presse La Presse Plus, 7 juin 2021, page A9

ACTUALITÉS LE ROUGE DISPARAIT DE LA CARTE

CORALIE LAPLANTE, jusqu'à 100 personnes, à l'exception province recense en moyenne 246 cas ALICE GIRARD-BOSSE des mariages et des funérailles qui par jour. La tendance est ainsi à la LA PRESSE seront limités à 25 personnes. baisse de 35 % sur une semaine. Au total, 371 767 Québécois ont été Depuis deux semaines, Montréal et atteints du virus à ce jour. Pour la première fois en huit mois, Laval n'affichaient plus un taux de le Québec n'a enregistré aucun propagation justifiant le niveau Le gouvernement du Québec a nouveau décès lié à la COVID-19 d'alerte rouge, soit 10 cas par 100 000 rapporté trois personnes de moins dimanche. Signe que la situation habitants. aux soins intensifs, pour un total de épidémiologique continue de 61 personnes s'y trouvant. s améliorer dans la province, Le premier ministre du Québec, Montréal et Laval passent au palier François Legault, avait toutefois Ce sont aussi neuf hospitalisations d'alerte orange ce lundi. affirmé rester « prudent » en laissant de moins qui ont été recensées dans ces deux régions en rouge un peu les 24 dernières heures. Le nombre de Le passage en zone orange se plus longtemps. personnes dans les hôpitaux a concrétise ce lundi pour les régions de diminué de 90 en une semaine, soit 25 Montréal et de Laval. Des MRC de La Mauricie, le Centre-du-Québec, %. l'Estrie, de Chaudière-Appalaches et le Saguenay-Lac-Saint-Jean ainsi du Bas-Saint-Laurent effectuent le qu'une partie du Bas-Saint-Laurent C'est Montréal qui rapporte le plus même changement de teinte, passent pour leur part en zone jaune de cas supplémentaires, avec 57. Suit éliminant le rouge du paysage lundi. la région de Chaudière-Appalaches, québécois. qui recense 20 infections Du vert apparaît également sur la supplémentaires au virus, et la « Jusqu'à présent, le plan de carte. L'Abitibi-Témiscamingue, la Montérégie, qui déplore 19 nouveaux déconfinement fonctionne. On doit Côte-Nord et le Nord-du-Québec sont cas. continuer de suivre les mesures et de désormais au plus faible palier se faire vacciner », a affirmé le d'alerte dès ce lundi 7 juin. L'Estrie indique que 17 infections ministre de la Santé, Christian Dubé, additionnelles ont été recensées sur sur Twitter. son territoire, Laval enregistre 13 LE BILAN S'ALLÈGE infections et la Capitale-Nationale, 10. Dans ces régions, les élèves du 3e, 4e et 5e secondaire pourront retourner à l'école à temps plein. Les activités Ce changement de palier survient au VERS L'ADMINISTRATION moment où la province a rapporté 179 parascolaires pourront également DEUXIÈMES DOSES reprendre progressivement en cas de COVID-19 dimanche et n'a DES groupe-classe. enregistré aucun nouveau décès. Il s'agit de la première fois en huit mois La cadence de la vaccination se Les salles de gym accueilleront à que la province ne déplore aucun poursuit, alors que le ministère de la nouveau des clients, tout comme les décès lié à la COVID-19. Un décès Santé indique que 84 670 injections salles à manger des restaurants. Un survenu en Mauricie-Centre-du- supplémentaires ont été administrées. maximum de deux personnes par Québec a d'ailleurs été retiré du bilan, Ce sont 5,5 millions de Québécois qui table, accompagnées, s'il y a lieu, de n'étant finalement pas lié au ont reçu au moins une première dose leurs enfants d'âge mineur, sera coronavirus. de vaccin, soit 64,4 % de la autorisé ; les occupants d'une même population. C'est toutefois 6,6 % des résidence privée peuvent aussi La moyenne quotidienne des décès habitants de la province qui ont reçu s'asseoir à la même table. calculée sur une semaine se chiffre à deux injections, soit 562 000 trois par jour. Il s'agit de la moitié du Québécois. Enfin, les spas pourront rouvrir nombre observé la semaine dernière. leurs zones intérieures, tandis que les lieux de culte pourront accueillir Depuis la dernière semaine, la

La Santé publique a annoncé jeudi que l'espace entre les deux doses de vaccin passerait de 16 à 8 semaines, devançant ainsi les rendez-vous pour une seconde injection. Depuis dimanche soir, les personnes de 80 ans et plus peuvent devancer leur rendez-vous pour la deuxième dose.

- Avec Pierre-André Normandin, La Presse

ÉVOLUTION DES CAS CONFIRMÉS QUOTIDIENNEMENT PAR REGIONS Nombre de nouveaux cas de CQVID-19 par jour pour 100 000 habitants. moyenne mobile sur 7 jours

50

45

40

35

30

25

COVID-19 : hospitalisations au Québec COVID-19 : cas confirmés au Québec

Progression de la vaccination au Québec COVID-19 : prélèvements réalisés au Québec

Proportion des Québécois de 1$ ans et plus ayant reçu ara0 ,ï:-;t4^ S.1em6--;. leur première dose ou ayant pris rendez-vous pour la recevoir

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COVID-19 : morts quotidiennes au Québec Vaccination au 6 juin 2021

MO, oi Pro potp ô.s Qu bec ayant reçu une peiere do u de ou psis r cIezvout per groupes &tsp. Le gcuvc rttement vaccin uhaite vacciner 75 % des gems darts groups.

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12V7ins Le Journal de Québec, 7 juin 2021, page 18 Le Journal de Montréal, 7 juin 2021, page 24

LETTRE OUVERTE DIFFERENCE. Des profs qui ne svent pas écrire?: vous êtes vraie it surpris?

Chaque année ou presque, enseignement sont eux aussi au génie, au droit, à la santé ü y a ce moment média- contingentés. A l'Université et aux sciences pures pour tique où on redécouvre de Montréal, en 2019, il y a eu attirer les meilleurs cer- le fait suivant: beaucoup deux fois plus de demandes veaux... Malheureusement, des futurs enseignants ne d'admission qu'il gavait on parle ici d'une profession réussissent pas leur test de de places. Cela n'a pas qui a perdu tout ce qu'il lui français. empêché que le dernier restait de prestige. Il n'y a admis ait des résultats Ce printemps ne fait pas aucun gain à faire dans la scolaires pitoyables, bien ' exception, et depuis le début hiérarchie sociale en deve- en dessous de ceux d'un de la semaine, on propose nant prof. C'est le paradoxe cégépien moyen. un peu partout un tas d'expli- québécois: on s'imagine des cations pour rendre compte REGARDER LA RÉALITÉ enseignants qui performent du phénomène. Personnel- comme des médecins, alors Il faut donc regarder la qu'on les traite comme des lement, je n'y vois que la réalité en face: lorsqu'un conséquence logique du jeu commis de dépanneur. jeune est bon à l'école, Le marché, que je vous du marché, une inévitabilité il ne devient pas ensei- disais. On peut bien chialer économique. gnant. Je ne dis pas que ça à propos de la qualité de n'arrive jamais, il y a plein FAIBLE COTE R nos profs; patenter des pro- Il faut une cote R minimum d'enseignants qui sont grammes de valorisation hautement qualifiés. Non, de 30 pour devenir ingénieur pour redorer la profession, logiciel, 34 pour devenir je pointe seulement une hausser les conditions pharmacien, 31 pour devenir tendance lourde: l'ours d'admission à l'université... avocat, et ces programmes moyen en éducation est Le fait demeurera: c'est un refusent des candidats à la moins doué que celui des métier qui n'a aucun attrait pelle. Or, en 2015, l'étudiant autres programmes universi- sur le marché de l'emploi. le plus faible admis dans un taires contingentés. Et en refusant de s'attaquer programme pour devenir En grossissant un peu le de front à cette réalité, on se enseignant avait une cote trait, on pourrait même avan- condamne collectivement à R de 21. La cote moyenne cer, sans trop se tromper, la médiocrité. Test de fran- des étudiants admis dans qu'un étudiant sur deux dans çais, réussi ou non. un programme en enseigne- une faculté d'éducation est moins bon à l'école qu'un ment tourne, bon an mal an, Jocelyn Desaulniers autour de 27. Celle des étu- adolescent de 17 ans pigé au hasard au cégep du Vieux. Enseignant diants collégiaux au grand Montréal complet: 25. Bref, l'éducation n'attire pas Le plus drôle dans tout ça, le talent. Et pour cause! Elle c'est que les programmes en essaie de faire compétition

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Soleil (Numérique), 7 juin 2021, page A2

leSoleil Ces enfants qui passent sous le radar

MYLÈNE MOISAN dans la société. LE SOLEIL Le fils d'Anne-Marie L'Écuyer a fini par trouver sa place dans la société. «On lui disait «efface tout ça, tu écris mal, force-toi CHRONIQUE / Anne-Marie L'Écuyer a tout de suite su plus. Il ramenait des dictées avec 22 fautes soulignées en que son deuxième avait un petit quelque chose de rouge avec le commentaire «étudie mieux». Il se rendait différent, il était plus discret, isolé. bien compte qu'il n'était pas adéquat. C'est le premier rôle qu'on donne aux enfants à l'école, de fitter dans la Le genre de choses qu'une mère voit tout de suite. société, et lui il ne fittait pas»

Quand il est entré à la maternelle, il lui arrivait de Il a commencé à avoir des troubles de comportement. s'échapper et pas pour le pipi, c'était plus fort que lui. «Il «En secondaire 2, j'ai rencontré l'orthopédagogue. Mon y avait une toilette dans la classe de maternelle, fils avait une moyenne de 65 %, elle m'a dit : "j'en ai l'enseignante l'a fait mopper, elle lui a fait laver la toilette, d'autres qui ont 45%, ils sont prioritaires".» elle voulait le casser. On me disait : «laisse le sale, il va apprendre».» Coule, mon gars, on va t'aider après.

Très vite, Anne-Marie, qui est infirmière, a voulu Anne-Marie a dû attendre en secondaire 3 avant d'en comprendre ce qui se passait, elle est allée à l'Hôpital avoir le coeur net, son fils a reçu un diagnostic d'autisme, Sainte-Justine à Montréal. Elle a trouvé une pédiatre qui a toujours au privé. «Mon fils a un trouble du spectre de diagnostiqué un trouble de l'attention et puis, en première l'autisme [TSA] de niveau 3, mais ça ne paraît pas quand et en deuxième année, elle est allée au privé pour des on le regarde. C'est un handicap neurologique séances d'orthophonie. invisible.»

À l'école, on ne lui offrait rien. «Il n'y a pas de Et son fils n'est pas seul à passer sous le radar parce ressources à l'école. On me disait : "on va le faire évaluer que leur handicap ne paraît pas. «Il n'y a pas de services quand on pourra le faire, il n'est pas si pire". On me disait pour eux.» aussi : "il n'est pas en échec, on n'a pas besoin d'intervenir..." Son fils n'était peut-être pas en échec sur Il y en a à peine pour les autres qui dérangent, qui son bulletin, mais il était en échec dans son estime de lui, à coulent, qui pètent un câble, alors imaginez ceux qui force de faire rire de lui dans la cour d'école. souffrent sans mot dire. «Il y a eu un sondage gui a été auprès de 2000 parents, 70 % disent qu'ils n ont pas Pas grave, il passait ses maths et son français. assez de services. Quand on arrive avec nos diagnostics qu'on a dû faire au privé, ils se moquent de ça. Quand je «En cinquième année, l'école m'a confirmé qu'ils ne demandais des services pour mon fils, on a ri de moi, on l'évalueraient pas, qu'il n'y avait personne pour me disait : "calmez-vous'.» l'évaluer.» Alors elle l'a fait évaluer, toujours au privé. «Il avait de la dyslexie, de la dysorthographie. Ce n'est pas Elle ne décolère pas. «On dirait que les écoles peuvent qu'il ne voulait pas apprendre, c'est qu'il prenait des faire ce qu'elles veulent, elles peuvent dénigrer, ignorer chemins différents. L'école ne voulait pas lui offrir de des diagnostics, ne pas donner les services dont les services, on me disait : "on répond aux besoins que l'école enfants ont besoin. Ça peut détruire des jeunes. Selon les évalue".» chiffres du ministère de l'Éducation, il y aurait environ 25 % des enfants avec des besoins particuliers. Il y en a Mais l'école ne voulait pas l'évaluer. combien là-dedans qui passent sous le radar?»

Cercle vicieux. Qui se font dire, devant les troubles de comportements ou d'apprentissage de leurs enfants, que ce sont des Le fils d'Anne-Marie L'Écuyer a fini par trouver sa place enfants gâtés?

Anne-Marie et une quarantaine d'autres parents se sont réunis dans un groupe Facebook pour partager leur réalité, tristement similaire. «On aimerait que nos enfants aient les soins et le soutien dont ils ont besoin. Il faut venir à bout d'avoir assez de professionnels dans les écoles et qu'ils soient compétents.»

À force de patience et de persévérance, et avec beaucoup dollars investis pour des services au privé, le fils d'Anne-Marie a fini par trouver sa place dans la société. «II fait un DEP [diplôme d'études professionnelles] en mécanique d'engins de chantier. Moi, j'ai toujours cru en lui.»

L'école, elle, n'a pas la note de passage. Le Journal de Québec, 7 juin 2021, page 6 Le Journal de Montréal, 7 juin 2021, page 11

LANGUE Sondage Près d'un Québécois sur deux veut protéger davantage le français e Ils jr :- F l-t k car .-'de insui SZ7 Dur renvlrs 3 r le dLcLi Les Québécois souhaitent aller plus çaise au Québec ». Cette pro- pas suffisantes », dit le chef loin que la réforme de la Charte portion grimpe à 78 % chez les péquiste. de la langue française proposée francophones, mais seulement Le PQ souhaite notamment par le gouvernement Legault, 16 % des anglophones partagent imposer aux immigrants une notamment en imposant la loi 101 la même préoccupation. connaissance préalable du aux cégeps, révèle un nouveau Mais surtout, 46 % des per- français, en plus d'interdire sondage. sonnes sondées estiment que aux francophones et aux allo- le projet de loi 96, présenté par phones de fréquenter un cégep P T C L' -t E Bureau parlementaire le gouvernement caquiste pour de langue anglaise au Québec. réformer la Charte de la langue PAUL S T-PIERRE Caquistes et péquistes se relancent à française, n'est pas « suffisant PLAM ONDON LOI 101 AU CEGEP coups de sondages sur les solutions au pour renverser la tendance du Che f du Sur ce dernier point, le nou- déclin de la langue française au Québec. déclin du français au Québec ». Parti qu ébécois veau coup de sonde porte à 58 % Notre Bureau parlementaire révélait II faut toutefois noter que 31 % le nombre de personnes qui se récemment que le gouvernement Legault des répondants ont refusé de répondre ou disent « d'accord avec l'application de la avait en poche, au moment de présenter sa étaient incapables de se prononcer. A l'in- Charte de la langue française (loi 101) aux réforme de la loi 101, un sondage démon- verse, seulement 24 % ont confiance que le cégeps ». trant un appui massif des Québécois aux gouvernement Legault pourra renverser L'automne dernier, une question plus mesures qu'il comptait annoncer. le déclin avec sa réforme. directe de la Fondation Lionel-Groulx Aujourd'hui, le PQ réplique avec son (« Réserver la fréquentation des cégeps propre coup de sonde, réalisé parla firme « MESURES PAS SUFFISANTES » anglophones aux étudiants ayant fait leur Léger. Pour Paul St-Pierre Plamondon, ces secondaire en anglais ») avait récolté seu- résultats démontrent que les propositions lement 47 % d'appuis. Mais Paul St-Pierre PRETS A ALLER PLUS LOIN de sa formation répondent mieux aux pré- Plamondon estime que, entre les deux son- Les résultats confirment l'inquiétude des occupations des citoyens. dages, la question a fait l'objet d'un débat Québécois pour l'avenir de la langue fran- « Il n'y a que le Parti québécois qui repré- dans les médias. « Et, clairement, à force çaise : 64 % de la population estime qu'il y a sente ces 46 % qui pensent - a juste titre, d'en débattre, de réfléchir, ça a un impact « actuellement un déclin de la langue fran- à notre avis -, que les mesures ne sont sur l'opinion publique », dit-il.

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Près d'un Quebeceis sur deux veut protéger davantage le français

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites 45

LES RÉSULTATS DU SONDAGE

À votre avis, le projet de loi 96 déposé récemment par le gou- vernent du Québec pour proté- ger la langue française sera-t-il, dans son état actuel, suffisant pour renverser la tendance du déclin du français au Québec?

Oui 2496

Non 4696 1;^4E . rimA1R^.^.^^ 1 _ .

Ne sait pas / Refus 31%

Êtes-vous d'accord avec l'appli- cation de la Charte de la langue française (loi 101) aux cégeps?

Oui 5896

Non 30%

Ne sait pas I Refus 13 %

MÉTHODOLOGIE: SONDAGE WEB RÉALISÉ PAR LA FIRME LÉGER AUPRÉS DE 1004 QUÉBE- COIS(ES) POUVANT S'EXPRIMER EN FRANÇAIS OU EN ANGLAIS, DU 28 AU 30 MAI 2021.

PHO30 o./ARCHIVES

Les Québécois se disent en accord, à hauteur de 58%, avec l'application de la Charte de la langue française aux cégeps.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites 46 07/06/2021 Des petites traces de rouille | La Presse

Des petites traces de rouille

https://www.lapresse.ca/actualites/2021-06-07/des-petites-traces-de-rouille.php 1/6 07/06/2021 Des petites traces de rouille | La Presse

C’était le genre de phrase qui, sitôt prononcée, était notée dans les calepins et archivée pour utilisation future.

Publié le 7 juin 2021 à 6h00

PAUL JOURNET LA PRESSE

En présentant son Conseil des ministres en octobre 2018, François Legault promettait un gouvernement « d’humanité et d’ouverture », « proche du monde ».

Le premier ministre reconnaissait que sa victoire écrasante lui donnait une considérable marge de manœuvre. Mais il enjoignait tout de même à ses ministres de sortir de leur bureau et d’écouter les gens. À gouverner en obtenant « l’adhésion du plus grand nombre ».

https://www.lapresse.ca/actualites/2021-06-07/des-petites-traces-de-rouille.php 2/6 07/06/2021 Des petites traces de rouille | La Presse Alors que se termine la session parlementaire cette semaine, M. Legault devrait relire ses sages paroles.

PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE François Legault, premier ministre du Québec

On aurait pu croire que la pandémie userait son gouvernement. Confner une population entière, annoncer des morts jour après jour en conférence de presse, ça laisse des traces.

Mais outre la saga des conditions sanitaires à l’école, les caquistes se sortent plutôt bien de la pandémie depuis quelques mois. Ils ont su reconnaître leurs erreurs et corriger le tir lorsque nécessaire.

Ce sont plutôt les autres dossiers qui révèlent que le pouvoir, comme un mauvais vin, leur monte à la tête.

https://www.lapresse.ca/actualites/2021-06-07/des-petites-traces-de-rouille.php 3/6 07/06/2021 Des petites traces de rouille | La Presse Avec une opposition faible et éclatée, les caquistes sont leur pire ennemi. Pour eux, le danger se résume en un mot : arrogance.

Le cas le plus évident est celui de . L’ex-ministre de l’Économie a changé de ton et encaisse sobrement les attaques. Ce n’est pas le cas de M. Legault. Au lieu de répondre aux critiques de l’opposition, il contre-attaque avec une étonnante agressivité.

Le premier ministre a accusé le Parti québécois d’être obsédé par l’indépendance et de n’avoir aucun intérêt pour l’économie. C’est au mieux hors sujet. Vrai, aucun député péquiste n’a une expertise économique, mais c’est parce que le caucus est très petit.

Dans son discours sur l’humilité, M. Legault terminait en citant René Lévesque, son « inspiration ». Il ne s’en inspire pas toujours, il faut croire.

* * *

Depuis son élection, M. Legault a transformé ses promesses en commandements. Chaque cabinet de ministre en a reçu une copie. Leur performance est mesurée au pourcentage de réalisations.

On ne lui reprochera certainement pas de vouloir tenir parole. N’empêche qu’il ne suft pas de claquer des doigts pour les concrétiser. L’Assemblée nationale sert à étudier et à améliorer ces projets.

Comme n’importe quel autre parti de l’opposition, la Coalition avenir Québec avait rédigé sa plateforme électorale avec une petite équipe et des moyens limités.

Ses engagements étaient nombreux et complexes. Aujourd’hui, on constate que certains nécessitaient des ajustements. Rien d’anormal. C’est à cela que sert le travail à l’Assemblée nationale.

Or, M. Legault fonce tête baissée avec deux promesses phares, le tunnel Québec-Lévis et les maisons des aînés.

https://www.lapresse.ca/actualites/2021-06-07/des-petites-traces-de-rouille.php 4/6 07/06/2021 Des petites traces de rouille | La Presse Il refuse de faire témoigner le responsable du bureau de projet de ce tunnel pour répondre aux questions des parlementaires.

Quant aux maisons des aînés, le coût s’annonçait déjà immense, et ce sera pire que prévu à cause de la surchaufe en construction. Selon les projections démographiques, il faudrait ajouter 3000 places chaque année en soins de longue durée, et ce, jusqu’en 2050 ! Ce modèle n’est pas viable. Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, essaie d’accélérer le virage vers les soins à domicile, avec les 750 millions sur cinq ans annoncés il y a quelques jours. Reste qu’une mise au point sur les maisons des aînés s’imposerait aussi.

Personne ne s’attend à ce que M. Legault cède aux premières critiques. En octobre 2018, il promettait d’ailleurs de ne pas reculer devant les « groupes de pression » ou les « petites secousses ».

Si l’opposition bloquait à répétition les projets de loi caquistes, l’attitude des caquistes se comprendrait. Mais ce n’est pas le cas. Ils réussissent à faire avancer leurs projets de loi. Ils en ont adopté un impressionnant total de 95 depuis leur élection – et 20 depuis janvier.

* * *

Pour défendre M. Fitzgibbon, M. Legault répète que les Québécois devraient s’estimer « chanceux » d’avoir eu un ministre du Développement économique si compétent. Des gens d’afaires partagent son avis et se désolent de sa suspension. Il est toutefois préférable de chercher l’adhésion des électeurs au lieu de conclure soi-même qu’on la mérite.

Cela rappelle un peu Philippe Couillard, qui se vantait en décembre 2016 d’avoir « littéralement sauvé le Québec ». La population a exprimé son désaccord aux élections suivantes.

Je vais essayer d’être cohérent. En ce sens, il serait contradictoire de s’indigner que les caquistes aient dépensé plus de 600 000 $ en fonds publics pour sonder les gens sur https://www.lapresse.ca/actualites/2021-06-07/des-petites-traces-de-rouille.php 5/6 07/06/2021 Des petites traces de rouille | La Presse l’appui à diverses mesures, dont certaines n’étaient pas liées à la pandémie.

Et à leur décharge, s’ils erraient tant, cela paraîtrait dans les intentions de vote. Or, ils dominent encore.

N’empêche que ce qui monte fnit par redescendre, et que l’arrogance est comme la rouille des gouvernements. Elle s’incruste avec le temps et les use prématurément. Dans le cas des caquistes, de petites taches commencent à apparaître.

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https://www.lapresse.ca/actualites/2021-06-07/des-petites-traces-de-rouille.php 6/6 Le Soleil (Numérique), 7 juin 2021, page A24

leSoleil L'histoire des pensionnats autochtones trop absente des salles de classe

COLIN PERKEL Le guide «Découvrir le Canada» que peuvent consulter LA PRESSE CANADIENNE ceux qui font une demande de citoyenneté parle un peu de la triste réalité des pensionnats autochtones. On fait état du fait que «les élèves y vivaient dans la misère et Le choc généralisé provoqué par la découverte de ce que que certains y étant même maltraités physiquement», l'on pense être les restes enfouis de 215 enfants sans aller jusqu'à mentionner les agressions sexuelles, autochtones a mis en évidence l'ignorance généralisée les milliers de décès d'enfants ou le traumatisme chez de nombreux Canadiens de l'un des chapitres les transmis de génération en génération. plus sordides, mais encore incomplets, de l'histoire nationale du Canada, disent des experts et des «Dans le Canada d'aujourd'hui, les peuples observateurs. autochtones retrouvent leur fierté et leur confiance, et ils ont à leur actif de grandes réalisations dans les domaines Selon eux, cet ébahissement est attribuable en grande de l'agriculture, de l'environnement, des affaires et des partie à des systèmes d'éducation réticents à raconter les arts», peut-on lire dans ce document. horreurs du système des pensionnats autochtones. Pour certains, la récente découverte pourrait permettre de Norman Yakeleya, le chef régional de l'Assemblée des basculer vers un changement attendu depuis longtemps. Premières Nations pour les Territoires du Nord-Ouest, lui-même une victime des pensionnats indiens, juge que «Les événements de Kamloops n'ont été une véritable ce n'est pas suffisant. Il réclame un «chapitre fort» qui révélation que pour le Canadien moyen qui n'est pas raconterait la vérité sur ces établissements et leurs autochtone», dit Sean Motheith, un conseiller en répercussions. éducation autochtone auprès de l'Association des conseils scolaires de l'Ontario. «La plupart des Canadiens ignorent «Je me sens très, très, très triste et très en colère, lance cette histoire commune. C'est sans doute plus une M. Yakeleya. On doit chambouler tout cela pour afin question d'ignorance que d'un choix volontaire.» d'écrire plus d'un paragraphe à ce sujet.»

Dans une récente déclaration à l'Assemblée législative L'Association canadienne des commissions/conseils de la Colombie-Britannique, le premier ministre John scolaires - dont fait partie l'Association des commissions Horgan a fait allusion à cette situation en déplorant qu'il scolaires anglophones du Québec - demande n'eut jamais entendu parler une victime du système dans l'élaboration d'un programme national pour les élèves une école secondaire. Il est crucial de changer le contenu du primaire et du secondaire sur les pensionnats et de l'enseignement, a-t-il dit. autres sujets. Des victimes et autres autochtones y contribuent. Il faut, dit-elle, aussi financer les établissements d'études supérieures pour former les « Il faut s'assurer que les élèves du primaire enseignants aux connaissances autochtones. et du secondaire reçoivent un enseignement Darren McKee, le directeur général de la Saskatchewan complet de l'histoire du Canada, pas une School Boards Association, dit avoir entendu parler des histoire à l'eau de rose, mais la réalité traités de Versailles et d'Utrecht en grandissant dans la province, mais jamais de ceux entre la Couronne et des complète. Je détiens des diplômes en Premières Nations. histoire de deux universités, mais je ne «L'histoire évolue. Il y a besoin de l'orienter vers ce connaissais pas les atrocités commises que la majorité considère comme important, fait-il dans les pensionnats de notre système valoir. Nous devons reconnaître que la vérité n'a pas été enseignée.» d'éducation public »

— Le premier ministre de la Colombie- Britannique, John Horgan

Bien que de nombreux Canadiens aient peu appris sur «Compte tenu des complexités de compétence, les pensionnats, des provinces et des territoires ont l'élaboration d'un programme d'études cohérent sera récemment apporté des changements à leurs programmes difficile. Différentes idéologies politiques font obstacle à d'études en réponse à la Commission de vérité et une approche plus standardisée», soutient M. McKee. réconciliation, ou s'efforcent de le faire. Celui-ci croit que les enfants semblent saisir L'Alberta, qui ne faisait qu'une simple référence aux l'importance de ce qui s'est passé au pays. systèmes des pensionnats au secondaire III, compte enseigner «la partie sombre et déplorable de l'histoire du «Les enfants regardent cela et ils semblent comprendre, Canada « de la maternelle à la 6e année. Les sujets souligne-t-il. Ils semblent ouverts à comprendre ces torts incluront les maladies, la malnutrition et la négligence qui et à faire une différence à l'avenir, mais nous avons ont contribué aux milliers de décès d'enfants. encore beaucoup de travail.»

«Ce que nous proposons, c'est une énorme Quoi qu'il en soit, les experts croient qu'aucun augmentation du contenu», a déclaré le premier ministre Canadien ne peut ignorer désormais - que ce soit Jason Kenney. volontairement ou non - ce qui est une vérité évidente et flagrante pour les Premières Nations. On assiste à un D'autres provinces ou territoires ont aussi apporté des réveil sans précédent, observe M. Monteith. changements pour se concentrer davantage sur les pensionnats autochtones. La plupart veulent offrir «Un mouvement va naître pour que cette histoire davantage de contenus à un plus large éventail de groupe partagée soit enseignée à toutes les salles de classe, dit-il. d'âge. C'est de cette façon que nous allons faire progresser la réconciliation, non seulement dans nos écoles et dans nos salles de classe, mais aussi dans nos maisons et dans nos Au Québec colIectivités.»

Au Québec, certains aspects de l'histoire des Premières Nations sont enseignés. Le ministère de l'Éducation a révisé certains contenus afin de mieux considérer la perspective des Autochtones sur des événements importants comme la période des pensionnats.» Le Droit (Numérique), 7 juin 2021, page A7

leDroit Canicule: pas de classe au CSSCV lundi semaine, du moins au moment d'écrire ces lignes. DANIEL LEBLANC Malgré tout, une série de mesures seront déployées Le Droit pour atténuer les effets de ces températures élevées, Toutes les écoles, centres et services de garde du Centre indique-t-on. de services scolaire au Coeur-des-Vallées (CSSCV) seront fermés lundi en raison de la chaleur extrêmeui sévit Le port du masque de procédure étant obligatoire pour dans la région. La Commission scolaire Western Québec a tous sauf les élèves du préscolaire, on précise entre décidé de faire de même pour lundi et mardi prochain. Un autres que des masques additionnels seront distribués record de température a été atteint dimanche dans la au besoin car ceux-ci doivent être changés lorsqu'ils sont région de Gatineau qui a enregistré une température de trop humides. 33,2 degrés. Selon Environnement Canada, l'ancien record pour un 6 juin était 31,1 degrés, établi en 1930 . Effectuer des sorties à l'extérieur avant 10h et après 16h ainsi que de favoriser les espaces ombragés sont aussi Le CSSCV a annoncé sa décision sur son site web et sa suggérés, tout comme de maximiser l'air frais dans les page Facebook dimanche en début de soirée. classes en fermant les stores et les lumières ainsi que d'ouvrir les portes des locaux, par exemple. La Politique quant aux conditions climatiques adoptée l'an dernier par le CSSCV stipule que les établissements et Également, les élèves seront encouragés à s'hydrater les services de garde du territoire sont fermés lorsque les plus fréquemment, à amener davantage de gourdes prévisions de Météomédia annoncent un facteur humidex d'eau à l'école et à favoriser les repas froids. égal ou supérieur à 38 dans le secteur de Buckingham, à Gatineau. «Les blocs réfrigérants (ice packs) sont également recommandés pour maintenir l'eau froide et pouvoir se Dimanche en fin de soirée, on prévoyait une rafraîchir au besoin. Le port d'un chapeau et de température ressentie de 39 degrés Celsius, lundi. vêtements de couleur claire est préférable pour contrer la chaleur», précise le Centre scolaire des Portages-de- Cet aspect de la politique du CSSCV «découle de la l'Outaouais dans une note aux parents. combinaison liée au port obligatoire du masque ainsi que de l'impossibilité d'utiliser des ventilateurs dont le flux Les températures devraient revenir plus près des d'air est dirigé directement sur les personnes, en raison de normales saisonnières dès jeudi en Outaouais. la pandémie de COVID-19». Par ailleurs, rappelons que les écoles des quatre centres Durant l'année scolaire 2019-2020, les écoles du CSSCV de services scolaires francophones de la région seront ont été fermées à trois reprises à cause de la chaleur fermées mercredi en raison d'une demi-journée de grève accablante. prévue par le personnel professionnel. Dans une note acheminée aux parents jeudi dernier, le Avec Claudia Blais-Thompson, Le Droit, La Presse et CSSCV précise toutefois que malgré les prévisions météo La Presse canadienne. pour mardi (de nouveau 39), sa vingtaine d'écoles et de centres demeureront exceptionnellement ouverts afin de ne pas retarder la vaccination des 12 à 17 ans en milieu scolaire qui, selon le calendrier établi ,s'amorce ce jour-là sur son territoire. À moins d'avis contraire, les autres centres de services scolaires de la région (des Draveurs, des Portages-de- l'Outaouais et des Hauts-Bois-de-l'Outaouais) n'ont aucune intention de fermer leurs établissements durant cette vague de chaleur qui prendra fin en milieu de Le Nouvelliste (Numérique), 7 juin 2021, page A22

leNouvelliste Les petits canards génèrent 17 000$ pour la Fondation du CMI BRIGITTE TRAHAN Le Nouvelliste

La traditionnelle course des petits canards du Collège Marie-de-l'Incarnation, qui a eu lieu le 30 mai, a permis de récolter 17 000$.

L'activité de financement contribuera à combler l'objectif de la campagne majeure de financement amorcée en janvier dernier dont l'objectif est de 250 000$.

Ce montant servira à revitaliser les installations sportives du CMI. Déjà, la remise à neuf de la surface du gymnase a été finalisée en janvier dernier.

Il reste à terminer la rénovation des vestiaires, des installations sanitaires et la construction d'un salon.

Au final, ces infrastructures visent à propulser le potentiel sportif et personnel des élèves. En les encourageant à se dépasser, à demeurer actifs tout en renforçant leur sentiment d'appartenance. http://cmitr.gc.ca/campagne-majeure/ )

L'événement s'est tenu en mode virtuel en direct sur les réseaux sociaux. Quelque 4000 canards avaient trouvé preneurs. Dix-neuf prix totalisant 5000$, dont les frais de scolarité d'un an au CMI, ont été remis à cette occasion. Le Nouvelliste (Numérique), 7 juin 2021, page A22

leNouvel l i ste Bernard Voyer visite deux écoles de Shawinigan BRIGITTE TRAHAN Le Nouvelliste

Traversée du pôle Nord, traversé du pôle Sud, ascension de l'Everest, tour du monde de sommet en sommet. L'explorateur québécois Bernard Voyer en a fait rêver, des gens, dans les années 1980 et 1990. Sa devise : «Rêver, se lever et agir» résonne encore chez les personnes qui ont la chance d'assister à ses conférences.

Tout récemment, cet aventurier couvert de médailles, de titres honorifiques et de doctorats honoris causa a continué à stimuler le courage et l'imagination des jeunes en se rendant à l'école secondaire du Rocher de Shawinigan pour y rencontrer les élèves de 5e secondaire et à l'école primaire des Phénix pour parler de ses exploits aux élèves de 5e année.

Le conférencier a su démontrer aux élèves que chaque situation stressante de la vie peut être affrontée en adoptant une approche différente lorsque l'on cherche des solutions pour en sortir.

Le récit de ses expéditions a fait prendre conscience aux jeunes que l'être humain a une grande capacité d'adaptation, d'innovation et peut faire preuve de résilience pour avancer et atteindre ses objectifs malgré les défis.

«À chacun son sommet», a-t-il expliqué son auditoire.

Le célèbre explorateur a été accueilli avec tous les égards. À l'école des Phénix, en effet, une grande murale a été créée par l'artiste muraliste Catherine Gingras sur laquelle figure l'inspirante devise de M. Voyer. Cette murale vient embellir la nouvelle cour d'école et représentera sans doute un souvenir inoubliable de ce visiteur exceptionnel. Le Nouvelliste (Numérique), 7 juin 2021, page A22

leNouvelliste La déco de la cafétéria comme défi entrepreneurial BRIGITTE TRAHAN Le Nouvelliste

Apprendre à entreprendre tout en faisant une bonne oeuvre. C'est ce qui décrit le mieux le projet élaboré par l'entreprise étudiante J'entrepeins de l'école secondaire Jean-Nicolet, récipiendaire du lauréat local d'OSEntreprendre pour le Centre de services scolaire de la Riveraine.

En créant leur entreprise, les élèves ont choisi de refaire une beauté à leur école de façon originale, question de rendre leur milieu d'études plus convivial. Leur projet contenait un volet participatif pour les usagers.

Ils ont ciblé tout particulièrement la cafétéria, un espace important qui, selon eux, était peint de couleurs désuètes et nécessitait un bon coup de pinceau.

Ils ont donc repeint toutes les colonnes de la cafétéria à l'aide de peinture à tableau noir.

Des craies seront mises à la disposition des élèves afin de leur permettre de dessiner et d'écrire des choses inspirantes sur es nouvelles surfaces, le seul interdit était réservé aux oeuvres jugées déplacées.

Lors d'une deuxième phase du projet, tous les cadrages et les tuiles seront peints en blanc afin d'apporter plus de lumière dans la pièce.

Les membres de la coop scolaire ont décidé d'investir le reste de leur budget dans l'achat de tables et d'un four micro-ondes. Quatre tables ont été achetées, dont une en bois massif où seront déposés les condiments et le four, ce qui donnera une touche chaleureuse à la cafétéria.

Les élèves de la coop J'entrepeins ont reçu l'appui de leur enseignant et l'appui d'organismes externes.

Le projet a été rendu possible grâce à la collaboration de J'entreprends Nicolet-Bécancour, du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité, d'OSEntreprendre et du Carrefour Jeunesse-emploi comté Nicolet-Bécancour. Le Nouvelliste (Numérique), 7 juin 2021, page A22

leNouvelliste Karianne Gagnon remporte la Médaille du Lieutenant gouverneur BRIGITTE TRAHAN Le Nouvelliste

C'est à une finissante en technique de comptabilité et de gestion, Karianne Gagnon, que revient cette année la Médaille du Lieutenant-gouverneur pour la jeunesse au Cégep de Shawinigan.

Cette distinction est remise aux étudiants ayant démontré un engagement bénévole soutenu au niveau social ou communautaire ou ayant présenté une attitude inspirante, ou un rayonnement positif dans un groupe ou dans la communauté.

Karianne Gagnon a laissé sa marque au Cégep en s'impliquant activement dans plusieurs projets, dont la préparation du projet de solidarité internationale de son programme au Costa Rica dans lequel elle a assumé le rôle de trésorière pour le groupe participant.

Elle a également pris part à l'enregistrement de capsules promotionnelles, l'automne dernier, en plus de participer aux soirées portes ouvertes du Cégep de Shawinigan comme étudiante invitée afin de partager son parcours avec les futurs étudiants.

Activement impliquée au sein de la boutique Terre à Terre, l'entreprise éco-responsable du Cégep de Shawinigan, elle ne manque jamais l'occasion de faire valoir ses idées et d'y investir son temps.

Son attitude positive et ses résultats académiques en ont fait la candidate choisie pour obtenir cet honneur important. La Presse Plus, 6 juin 2021, page A15

ACTUALITÉS UN GARS PROF, ÇA CHANGE QUOI ?

MARIE-EVE MORASSE DES PRATIQUES « IMPRÉ- enseignants n'est pourtant pas de LA PRESSE materner », observe le jeune retraité GNÉES DE STÉRÉOTYPES » de l'enseignement primaire, qui a été Les hommes sont peu nombreux à l'objet de remarques pour le moins enseigner dans les écoles primaires du Dans le cadre de son doctorat en douteuses quand il a annoncé son Québec, et leur absence est souvent sciences de l'éducation à l'Université choix de carrière. liée à la réussite scolaire et à la mo- de Montréal, Simon Lamarre a voulu tivation des garçons. Prof au primaire aller au-delà du sempiternel « il faut « On m'a demandé : es-tu homo- et chercheur en éducation, Simon plus d'hommes en enseignement » et sexuel ? C'est tout de suite un stig- Lamarre pense qu'il est temps de se s'est demandé ce que leur présence mate : je suis efféminé parce que je poser la question autrement : même à change dans les écoles. Il a mené des veux m'occuper des enfants. Je pense l'école, quels stéréotypes entretenons- entretiens avec des enseignants, des qu'on a beaucoup de chemin à faire. » nous sur les genres ? parents et des directions et a présenté ses résultats au plus récent congrès de — Simon Lamarre, docteur en Au Québec, le décrochage scolaire l'Acfas. sciences de l'éducation et ancien en- chez les garçons est beaucoup plus seignant au primaire élevé que chez les filles. Il s'agit d'un Les enseignants interrogés ont décrit problème tellement « criant » que la une intégration professionnelle plus Pendant ses années comme ensei- faible présence des hommes en ensei- facile que leurs collègues féminines. « gnant au primaire, M. Lamarre a été à gnement est « la seule explication Tout le monde est content de voir les même de constater des pratiques qui possible qu'on a trouvée », observe enseignants, on déroule presque le ne sont pas mal intentionnées, mais « Simon Lamarre, docteur en sciences tapis rouge », observe Simon imprégnées de stéréotypes ». de l'éducation. Lamarre. Il raconte, par exemple, qu'une col- S'il y avait plus d'hommes dans les Les stéréotypes ont néanmoins la vie lègue lui a déjà demandé de lui en- écoles, les garçons se porteraient-ils dure. Dans les écoles, c'est plus sou- voyer « trois filles pendant la mieux ? « Ce n'est pas scientifique de. vent aux enseignants masculins qu'on récréation » pour l'aider à faire du parler comme ça », dit sans ambages demande de régler des problèmes ménage dans sa classe. A l'inverse, on celui qui a quitté l'enseignement pri- informatiques, de gérer le son pen- entendra parfois des enseignants qui maire il y a quelques mois à peine, dant les fêtes, de lever des boîtes. La veulent motiver les garçons dire : « après 15 ans passés dans les écoles, présence des hommes influe sur la aujourd'hui, les gars, on fait un exa- principalement avec des élèves de 5e composition des groupes : ils hérite- men de mathématiques qui parle de année. ront souvent des enfants les plus football ». turbulents ou issus de familles mono- Les recherches sur la réussite sco- parentales. laire des garçons et la présence « LIEN D'APPARTENANCE » d'hommes à l'école sont mitigées, Quant aux parents, ils veulent que poursuit-il. « Si on prend une quin- des hommes enseignent à leurs en- Simon Lamarre le répète : il n'est zaine d'études sérieuses, seules une fants, mais émettent parfois le souhait pas contre le fait qu il y ait plus ou deux sont capables de démontrer qu'ils soient présents à la fin du pri- d'hommes dans les écoles. Des mo- que les hommes ont eu un impact po- maire seulement. « En maternelle ou dèles variés d'enseignants - il cite en sitif sur la réussite scolaire des gar- en première armée, c'est louche », dit exemple des profs d'origine asiatique çons », explique M. Lamarre, qui note Simon Lamarre. ou en fauteuil roulant - profiteraient à que l'écart de réussite entre les gar- tous, dit-il. çons de milieux favorisés et ceux de Il s'en trouve encore aujourd'hui milieux défavorisés est beaucoup plus pour dire que l'enseignement, c'est « On a une diversité énorme, no- grand que l'écart de réussite entre les une affaire de femmes. Le rôle des tamment dans les écoles de Montréal. garçons et les filles.

Il y a des chances que ce soit motivant pour un enfant s'il retrouve un prof avec lequel il a un lien d'appartenance », dit-il.

Comme chargé de cours aux uni- versités de Montréal et de Sherbrooke, Simon Lamarre forme de futurs en- seignants et estime que ceux-ci doivent être mieux outillés sur les questions de genre.

« J'essaie juste d'amener les gens ailleurs et de dire : même s'il y a moi- tié d'hommes et moitié de femmes dans les écoles, mais que l'on conti- nue de reproduire les stéréotypes, ça va changer quoi ? », conclut-il.

ATTIRÉS PAR LE SALAIRE ?

L'augmentation salariale tout juste consentie aux enseignants par Québec pourrait-elle attirer de nouveaux can- didats masculins ? Simon Lamarre est « absolument convaincu » que non, cite des pays européens où les ensei- gnants gagnent nettement plus qu'ici et où le métier n'attire pas davantage les hommes. « C'est plus profond que ça. On ne fait pas ce métier-là pour faire de l'argent. On le fait parce qu'on veut apporter quelque chose », dit M. Lamarre. La Presse Plus, 6 juin 2021, page A15

ACTUALITÉS DES MODÈLES POUR LES GARÇONS... ET LES FILLES MARIE-EVE MORASSE ÊTES-VOUS MINORITAIRES EST-CE QUE LES PARENTS LA PRESSE DANS VOTRE MILIEU DE D'ÉLÈVES ONT LE MÊME Dans les écoles primaires du Qué- TRAVAIL ? ENTHOUSIASME ? bec, les hommes représentent environ un enseignant sur dix. Au secondaire, ils sont un peu plus du tiers, une pro- P. D. : L'école primaire où je tra- P. D. : Oui. Par exemple, j'ai des portion qui a toutefois diminué au fil vaille est très grande, donc ça aug- parents qui m'ont dit que leur fille ne des années. mente les chances d'avoir des parle pas souvent de l'école et que hommes ! Nous sommes six ou sept. cette année, elle raconte beaucoup ses Piterson Desgraves, 30 ans, et Ni- journées. Ils pensent que la personna- cholas Doyon, 26 ans, sont devenus N. D. : Je suis le seul titulaire de Iité d'un homme a peut-être changé amis pendant leurs études universi- classe masculin dans mon école. On quelque chose pour elle. taires en enseignement. Ils comptaient retrouve davantage les hommes chez parmi la dizaine d'hommes parmi les les spécialistes, comme en musique ou N. D. : Les parents me disent sou- quelque 200 étudiantes de leur co- en éducation physique. vent en début d'année que ça fait horte et travaillent dans des écoles changement, nos collègues aussi. On primaires montréalaises, surtout au 3e est vraiment bien accueillis dans le cycle. Entrevue. YA-T-IL DES AVANTAGES À milieu scolaire. ÊTRE UN HOMME ENSEI- COMMENT EN ÊTES-VOUS GNANT ? AVEZ-VOUS EU DES MO- VENU À L'ENSEIGNEMENT ? DÈLES POUR VOUS LANCER P. D. Je trouve ça bien de travailler DANS L'ENSEIGNEMENT ? avec des femmes, on est bien ac- Piterson Desgraves : J'ai travaillé cueillis. Les élèves, garçons ou filles, dans un camp de jour et je trouvais sont contents de nous voir parce qu'il P. D. : Au primaire, à part mon prof que j'avais une bonne relation avec les n'y a pas beaucoup d'hommes qui d'éducation physique, non. J'ai jeunes. Mon superviseur m'a dit qu'il sont titulaires au primaire. A la mai- commencé à avoir des hommes ensei- me verrait bien en enseignement. son, parfois, des jeunes sont très gnants au secondaire. J'étais un peu hésitant, parce que je ne proches de leur père et de voir un pensais pas être en éducation, mais je homme leur enseigner, c'est un peu N. D. : J'en ai eu un qui m'a bien me suis dit que je pourrais être un comme la continuité de la maison. marqué, monsieur Pierre ! C'était un modèle, un mentor pour les élèves. prof de mathématiques du secondaire N. D. : On a peut-être une façon dif- qui était venu enseigner au primaire. Nicholas Doyon : C'est une passion férente de voir les choses, d'attaquer Je trouvais ça le fun d'avoir un que j'avais pour les enfants. J'ai tra- des problèmes, des perceptions dif- homme comme enseignant, c'était vaillé en camp de vacances et j'avais férentes. Ça peut peut-être jouer sur la différent. vraiment aimé ça. On peut faire un motivation des garçons, ils sont vrai changement dans la vie des en- contents de nous voir, c'est rare qu'ils fants, et c'est ce qui m'a attiré. Je aient des hommes comme enseignant. m'identifie à eux, on a souvent des points communs.

QUE DIRIEZ-VOUS À DES HOMMES QUI SONGENT À DEVENIR ENSEIGNANTS ?

P. D. De foncer ! C'est un très beau métier. Ne sait-on jamais, le fait de voir plus d'hommes pourra inciter certains jeunes à choisir ce métier. Parfois, les hommes vont hésiter parce qu'au primaire, les enfants sont jeunes, mais il y a plusieurs niveaux, on peut choisir celui avec lequel on est à l'aise.

N. D. : C'est la meilleure job au monde ! Il ne faut pas hésiter, c'est vraiment gratifiant. La Presse Plus, 6 juin 2021, page A20

ACTUALITÉS UNE ENTENTE CONCLUE AVEC LES PERES SERVITES

HENRI OUELLETTE-VÉZINA blir des paramètres pour l'indemnisa- intervenue entre les deux parties est « LA PRESSE tion des victimes », fait savoir le ju- juste et raisonnable ». Une audience riste. d'approbation de la demande est pré- Une entente « complète et définitive vue le 23 juin, à 9 h, devant la Cour » est intervenue samedi avec la L'action collective initiale, déposée il supérieure, au palais de justice de congrégation des Servites de Marie, y a plusieurs années déjà, concernait Sherbrooke. en lien avec les agressions sexuelles toute personne « agressée sexueIle- alléguées commises sur de jeunes ment par un religieux » des Servites C'est la juge retraitée et ancienne garçons au Collège Servite, d'Ayer's de Marie, « alors qu'elle était élève, juge en chef de la Cour d'appel Nicole Cliff, il y a plusieurs années. Une invitée ou candidate à l'admission ou Duval-Hesler qui agira comme « ar- somme de 11,6 millions sera réservée au recrutement au Collège Notre- bitre » dans ce dossier. Elle décidera aux victimes, une fois l'entente ap- Dame jancien nom de l'établissement] des réclamations données à chaque prouvée par la Cour. entre 1948 et 2007 ». victime, en fonction de la « catégorie de compensation » qui aura été éta- « On est vraiment très satisfaits de Des dizaines de victimes s'étaient blie, a indiqué le cabinet d'avocats. ce règlement, parce qu'on n'aurait pas déjà manifestées auprès des procu- pu faire mieux. C'est une première reurs. « Notre message, c'est que les D'ailleurs, il a déjà été établi que la qu'on règle pour presque 100 % des victimes qui ne se sont pas encore congrégation des Servites de Marie « actifs d'une défenderesse ou presque, manifestées peuvent le faire. On veut n'aura aucun droit de contestation, de dans un dossier d'agression sexuelle. qu'il y ait le plus de gens possible qui regard ou d'intervention » dans le Et on évite du même coup d'aller en aillent de l'avant, et qui nous disent si processus de réclamation. « Il n'y aura procès », explique à La Presse Me l'entente leur convient. Cela dit, au pas non plus de contre-interrogatoire Pierre Boivin, l'un des quatre avocats Québec, les victimes n'ont pas à se des victimes. On ne veut surtout pas du cabinet Kugler Kandestin, qui re- manifester avant que le règlement soit les victimiser une deuxième fois », présente les victimes. approuvé », affirme Me Boivin. précise Me Pierre Boivin, qui accorde une grande importance à ce dossier. Un procès devait avoir lieu en mai dernier dans cette affaire, avant d'être VALIDER AVANT DE PRO- Une fois approuvée, l'entente « reporté en juin, mais la déclaration de CÉDER constituera le seul remède pour les culpabilité des pères Servites, qui ont membres », insiste le cabinet d'avo- récemment admis leur responsabilité cats, qui ajoute que les pères Servites et les dommages causés aux victimes, Avant de procéder au versement des « recevront une quittance complète et a finalement freiné le processus judi- 11,6 millions aux victimes, un juge totale » de leur côté. ciaire. « A partir de là, on devait éta- devra toutefois valider que l'entente La Presse Plus, 6 juin 2021, page AS4

CHRONIQUE LES BALS-MANIFESTATIONS

MARC CASSIVI LA PRESSE

es finissants vont faire la fête. Et ça ne se terminera lescents éméchés. pas avant 20 h, chacun à deux mètres de distance, L derrière son pupitre. Peu importe ce qu'en pense Je me souviens des discussions que j'ai eues pendant ces (ou pas) Denis « Footloose » Coderre et malgré les ré- journées marquantes. Avec cette fille intrigante qui partait serves d'Horacio « Oragio » Arruda. étudier en Ontario, avec cet ami qui s'était inscrit au col- lège militaire. Je me souviens de m'être rendu compte que Qu'il y ait un bal, une remise de diplômes, une collation c'était la fin d'une étape. Que je ne reverrais plus la plu- des grades ou non, les élèves vont célébrer la fin de leur part de ces gens que je côtoyais depuis le tiers de ma vie. secondaire. Ils vont s'enlacer, ils vont s'embrasser, ils vont Que nos chemins se séparaient au moment même où danser. On les apercevra peut-être « mangeant, buvant de notre avenir commençait à se dessiner plus clairement. la sangria et parlant au cellulaire ». La belle vie ! On se promettait de rester en contact, mais on se doutait On aura beau leur raconter des histoires de bonhomme que c'étaient des paroles en l'air. En 1990, c'était l'heure Sept-Heures, brandir des tableaux de courbes statistiques des communications, l'ère de la socialisation, mais c'était sur le risque d'éclosions par aérosols en milieux humides avant les réseaux qui les rendent si faciles aujourd'hui. je densément peuplés, les menacer de cours à distance au me souviens de ce sentiment doux-amer. Pour certains, le cégep à la rentrée, ils vont faire la fête, qu'on le veuille ou secondaire est une période éprouvante, à oublier. Pour non. Je le sais. Mon fils termine son secondaire dans deux d'autres (j'en suis), c'est au contraire le temps de l'éman- semaines et la fête est déjà commencée. cipation. Clara, une finissante de cinquième secondaire, m a écrit en début de semaine, sachant que Fiston a le Dès que le couvre-feu a été levé à Montréal, malgré le même âge qu'elle, pour regretter la décision de la Santé temps frisquet, Fiston est allé rejoindre des amis au parc publique d'interdire les bals de finissants. Sa lettre - Laurier, transformé pour l'occasion en version urbaine de Robe de bal à vendre, jamais portée » - a été publiée dans Woodstock en Beauce ou du Beachclub de Pointe-Calu- la section Débats, vendredi. met. Il y avait des DJ et des feux d'artifice. Il m'a prévenu qu'il rentrerait tard. À minuit et demi, j'ai décidé de re- « Les nouvelles mesures du 14 juin prochain permettront garder un troisième épisode de ma série, puis à 1 h, tant la tenue de festivals rassemblant 250 personnes, tant que qu'à l'avoir attendu, j en ai regardé un dernier. Fiston est celles-ci respectent les limitations sanitaires, écrit Clara. arrivé peu avant 2 h du matin. Alors, pourquoi en serait-il différent pour les écoles ? » C'est une bonne question. Fiston est presque majeur et vacciné. Je ne l'imagine pas, le soir prévu de son bal des finissants, rester à la maison J'ai aussi reçu cette semaine la pétition de Delphine Beau- sagement avec ses parents devant un épisode des Dames chemin, une autre finissante du secondaire, qui appelle le de coeur, en sirotant une tisane à la camomille. gouvernement Legault à plus de souplesse envers les fi- nissants. Plus de 22 000 personnes avaient signé sa péti- Ça fait plus d'un an qu'il est plus ou moins enfermé à la tion vendredi. « Nous tenons par ailleurs à préciser que le maison, présent à l'école une journée sur deux, sans pos- maximum de mesures, telles que, [...], l'exigence d'un sibilité de jouer au soccer. Si j étais à sa place, à la pre- résultat négatif de tests PCR ou de tests rapides, le port mière occasion, moi aussi, je ferais la fête. J'ai peu de du masque en tout temps et la tenue d'un évènement ex- souvenirs de mon bal des finissants, mais j'en ai plusieurs, térieur, seront respectées et réduiront considérablement en revanche, des partys qui ont suivi. L'après-bal dans un les risques de contagion », écrit-elle. Ça me semble rai- bar de la rue Prince-Arthur, la nuit à sept ou huit entassés sonnable. dans une chambre d'hôtel du centre-ville, le déjeuner dans un « greasy spoon » de la rue Sainte-Catherine, la Comme à son habitude, le premier ministre Legault a grande fête du lendemain dans l'immense cour d'un ami, laissé le Dr Arruda se dépêtrer des contrecoups de sa transformée en terrain de camping improvisé pour ado- décision impopulaire. François Legault a évoqué la possi-

bilité de « festivals-bals ». Pourquoi pas ?

On comprend la Santé publique de ne pas cautionner des comportements qui pourraient s'avérer dangereux pour l'ensemble de la population. On ne voudrait pas de nou- velles éclosions comme en Ontario. Il reste que la notion de « danger public » semble pour le moins arbitraire en ces temps pandémiques.

Si des milliers de complotistes peuvent manifester dans les rues de Montréal, collés les uns contre les autres, sans masques, sans avoir été vaccinés et sans se faire inquiéter (ou presque) par les policiers, je ne vois pas pourquoi une classe de 38 finissants d'une école secondaire del Abitibi ne pourrait pas tenir un bal en bonne et due forme à la fin de juin (voir à ce sujet l'article de ma collègue Mayssa Ferah publiée vendredi). Ça défie toute forme de logique.

Le bal des finissants du secondaire, on l'a beaucoup répé- té, est un rituel symbolique important. Fiston a eu un pin- cement au coeur en apprenant qu'il raterait la remise des diplômes qui devait avoir lieu à l'église Notre-Dame, avec à la clé le fameux lancer du mortier. Il se rattrapera en fai- sant la fête, comme ses camarades de classe. Qui peut les blâmer ?

Aussi bien, dans les circonstances, les accompagner et les encadrer le mieux possible, afin d'éviter les débordements. Les encourager à fêter à l'extérieur ou dans des endroits bien aérés, à s'abstenir de se joindre aux autres s'ils res- sentent des symptômes s'apparentant à ceux de la COVID-19 ou à se faire tester le cas échéant et, surtout, à se faire vacciner. Les écoles se chargeront d'ailleurs de la vaccination de la plupart des ados d'ici deux semaines. Et si, malgré tout, la Santé publique refuse d'accommoder les jeunes ? Ils n'ont qu'à organiser une grande manifestation pour les bals des finissants, un beau soir fin juin... La Presse Plus, 6 juin 2021, page B8

OPINION .

M^RCIÀ^ LA GÉNÉRATION

HEROIQUE DAVID BOWLES jeunes ont fait ces nombreux sacrifices DIRECTEUR GÉNÉRAL DU COL- alors qu'ils n'ont pas de grands LÈGE CHARLES-LEMOYNE ET risques de développer des symptômes PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION graves s'ils contractent la COVID-19. DES ÉTABLISSEMENTS D'ENSEI- Ils n'ont pas fait ces sacrifices pour GNEMENT PRIVÉS eux-mêmes, mais pour protéger leur- saînés. L'été approche à grands pas, et nous pouvons enfin voir le bout du tunnel La crise que nous sommes en train de la COVID-19. de traverser a illustré l'importance primordiale, voire l'héroïsme du per- À titre de directeur d'école et de sonnel de la santé et de l'éducation. père de quatre enfants, je crois que nous devrions en profiter pour souli- C'est grâce au personnel de la santé gner la résilience et l'altruisme d'un que notre système de santé a pu tenir groupe de personnes que nous le coup. C'est grâce aux enseignants et n'avons pas l'habitude de remercier : au personnel scolaire que nos écoles les enfants et les adolescents du Qué- ont pu demeurer ouvertes tout au bec. long de l'année scolaire et que l'ap- prentissage a pu continuer lorsque les Depuis maintenant presque 15 mois, élèves étaient confinés à la maison. A les élèves des écoles primaires et se- ces héros s'ajoutent nos enfants et nos condaires du Québec se plient à des adolescents. mesures sanitaires strictes qui sont totalement contre-intuitives pour eux. Dans toute la controverse entourant l'annulation des bals de fin d'études, Ils se privent de contacts sociaux à pourquoi ne pas décréter que le 10 l'âge où ces contacts sont une partie septembre 2021 serait une journée na- extrêmement importante de leur vie. tionale pour les finissantes et finis- sants des cohortes 2020 et 2021 ? Il Ils se privent de leurs activités para- pourrait y avoir une célébration en scolaires et sportives alors que ce sont leur honneur à la grandeur du Qué- souvent ces activités qui les gardent bec et une soirée de bal pour eux à un stimulés et motivés. A l'école, ils moment où ils auront reçu leurs deux portent le masque à longueur de jour- doses de vaccin. née, ils dînent souvent en classe, leurs déplacements sont surveillés et ils ne En cette année extraordinaire, cer- peuvent pas socialiser avec les élèves. tains ont parlé de génération sacrifiée. qui ne sont pas dans leur bulle-classe. Je crois plutôt qu'il s'agit d'une géné- ration héroïque, qui a su s'adapter. Nos finissants au secondaire ont dû Notre avenir est entre bonnes mains. renoncer à des moments marquants Souhaitons-leur un bel été bien méri- comme le bal de fin d'études et la re- té, tout en leur disant collectivement mise des diplômes. La très grande merci et bravo ! majorité des élèves ont suivi ces di- rectives avec respect et stoïcisme.

Il est important de souligner que nos Le Journal de Montréal, 6 juin 2021, page 10

Des garderies menacent de fermer le 9 juin AGENCE QMI I L'Alliance québécoise des garderies privées nori subvention- nées (AQGPNS) a annoncé hier avoir lan- cé un appel pour que les garderies non subventionnées ferment le 9 juin pro- chain, afin de dénoncer le manque d'aide pour le réseau qui « est actuellement en voie de disparition ». « [L'appel a été lancé] en raison de l'en- têtement du ministre à proposer des solu- tions qui ne répondent ni aux attentes des parents ni à la crise actuelle, en ignorant les [garderies non subventionnées (GNS)] qui pourraient répondre d'une manière instantanée, en étant converties main- tenant, à la demande actuelle de plus de 51000 places subventionnées », a indiqué l'Alliance par voie de communiqué. L'organisation a notamment réclamé plus d'équité et d'universalité entre les parents qui ont recours à ces services et de leur laisser le choix du service de garde qui leur convient. Regroupant plus de 250 garderies non subventionnées, l'Alliance a par ailleurs signalé qu'il n'y aura pas de manifestation lors de la fermeture.

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Le Journal de Québec, 6 juin 2021, page 24 Le Journal de Montréal, 6 juin 2021, page 28

n'aient plus d'équipe avec laquelle ils LETTRE OUVERTE peuvent discuter pour faciliter l'inté- gration des élèves en difficulté. Nous avons peur que les élèves ne Les services puissent pas recevoir les services aux élèves d'une conseillère ou d'un conseiller en orientation une fois rendus au en grand danger secondaire... Nous avons peur pour nos enfants. 7000 professionnelles et profes- volonté de leurs parents. sionnels de l'éducation pour tout le Le gouvernement est en train de Québec. C'est ce qui risque de res- faire des choix à la place des pa- ter pour prendre soin des élèves les rents, mais il ne parle pas des consé- plus vulnérables. quences qu'ils auront à long terme ! Le Québec doit prendre soin des Dans toutes les écoles de la province, enfants les plus vulnérables et cela près de 10 000 professionnelles et passe par un investissement dans les professionnels se démènent corps et services publics. âme pour offrir des services de qualité à nos élèves, vos enfants. Nous inter- VALORISER : OUI, MAIS... venons auprès des élèves les plus vul- Le gouvernement a choisi de valori- nérables (difficultés d'apprentissage ser la profession enseignante, et c'est ou d'adaptation, problèmes d'anxiété, tant mieux! de dépression, de persévérance sco- Malheureusement, il délaisse ouverte- laire, de langage, et j'en passe). ment les autres corps d'emploi qui ac- CRAINTES compagnent les enseignants dans leur tâche quotidienne et qui soutiennent Depuis quelque temps, nous avons les élèves les plus vulnérables. peur pour eux. La pandémie est un temps difficile Nous avons peur de voir le vide qui pour tous... mais elle aura une fin, cette s'en vient... Qui pourra prendre soin pandémie. Elle s'en vient! d'eux quand plus de 3000 profession- Le réveil sera brutal quand les pa- nels sur 10000 s'en iront travailler Geneviève Paquet rents se rendront compte que le gou- au privé? Il en restera environ 7000 Orthopédagogue professionnelle, vernement actuel n'a pas de vision à (et peut-être moins) pour toutes les long terme et qu'il privera des milliers Centre de services scolaire des écoles primaires et secondaires et les d'enfants de services scolaires. Un Bois-Francs FP/FGA du Québec! système à deux vitesses... c'est exacte- Nous avons peur aussi pour tous les Et 14 autres cosignataires, ment ce que le gouvernement met en parents qui devront faire des choix orthopédagogues professionnelles place, en silence. budgétaires pour payer des services du Centre de services scolaire des Nous sommes orthopédagogues et au privé à leurs enfants: pas de vélo Bois-Francs : nous avons peur. neuf ou de vacances cette année, car Amélie Beauchesne, Julie Beaupré, Nous avons peur d'être obligées de on doit payer pour une évaluation psy- Vicky Desharnais, Mélanie Doyon, dire aux parents encore plus souvent chologique au privé ou pour un suivi en Roxanne Dupéré, Émilie Fallu, que nous ne pouvons pas travailler orthophonie ou en orthopédagogie. Johanne Gosselin, Gabrielle avec leurs enfants, car nous devons Nous avons peur aussi pour les Guertin- Tardif, Anne-Sophie prioriser les élèves... élèves dont les parents ne gagnent Meunier, Roxane Moreau, Chantal Nous avons peur de ne plus avoir les même pas assez pour faire ces choix. Morin, Nathalie Matos, Cynthia conseils d'un psychologue pour nous Ces élèves se retrouveront sans suivi Perron et Manuelle Ramsay aider à mieux connaître le profil de dans les écoles et sans possibilité nos élèves. d'aller au privé, malgré toute la bonne Nous avons peur que les enseignants OPINIONS I © Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Journal de Québec, 6 juin 2021, page 25 Le Journal de Montréal, 6 juin 2021, page 29

En adultes responsables, nous avons tous consenti à des sacri- KARINE fices afin de lutter contre le co- ronavirus. Pour les adolescents, ces sacrifices auront été d'autant GAGNON plus importants qu'ils sont surve- nus dans une période cruciale de leur développement. Une période Chroniqueuse politique où on peut encore considérer la vie avec plus de légèreté, sans toutes les responsabilités qui Plaidoyer pour viennent avec l'âge adulte. Les finissants n'ont pas pu les bals de profiter de leur dernière année du secondaire et la vivre à fond. Au finissants lieu de ça, ils ont passé leur année Avec l'amélioration de la en ligne, découragés et stressés situation sanitaire, la diminution plus souvent qu'à leur tour. Ils ont des mesures en conséquence et travaillé fort pour ne pas sombrer la progression du taux de vacci- dans le désespoir. nation, il faut revoir la décision d'annuler les bals de finissants PAS POUR ÉCŒURER encore cette année. « On veut pouvoir partir sur une Le sujet peut sembler frivole, note positive, contrairement à mais il n'en est rien. « Ce n'est ce que notre année a été », m'ont pas un détail, ce n'est pas une résumé un groupe d'adolescentes baliverne, c'est quelque chose qui qui espèrent un revirement. « Le vient les chercher, surtout qu'il bal, ce serait probablement le seul faut saluer la persévérance de ces élément qui nous ferait sourire jeunes-là », disait cette semaine quand on repenserait à notre le psychologue Égide Royer, en secondaire 5. » entrevue avec Mario Dumont. « On n'est pas là pour écœurer L'expert en éducation considère la population », s'est défendu cette que la Santé publique devrait semaine le Dr Horacio Arruda, jeter du lest sur cette question et directeur national de la santé pu- permettre des solutions créatives blique. C'est clair. Mais certaines pour que les jeunes puissent décisions méritent d'être revues, célébrer. et l'annulation des bals de finis- sants en est un bel exemple. PÉRIODE CRUCIALE

La jeunesse ne passe qu'une fois. karine.gagnon Celle de nos ados a été hypothé- @quebecormedia.com quée par la pandémie.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Droit (Numérique), 6 juin 2021, page A4

Durant l'année scolaire 2019-2020, les écoles du CSSCV ont été fermées à trois reprises à cause de la chaleur Canicule: accablante.

certaines écoles Dans une note acheminée aux parents jeudi dernier, le CSSCV précise toutefois que malgré les prévisions météo pour mardi (de nouveau 39), sa vingtaine d'écoles fermées lundi en et de centres demeureront exceptionnellement ouverts afin de ne pas retarder la vaccination des 12 à 17 ans en milieu scolaire, qui selon le calendrier établi s'amorce ce Outaouais? jour-là sur son territoire.

À moins d'avis contraire, les autres centres de services scolaires de la région (des Draveurs, des Portages-de- l'Outaouais et des Hauts-Bois-de-l'Outaouais) n'ont aucune intention de fermer leurs établissements durant cette vague de chaleur qui prendra fin en milieu de semaine.

DANIEL LEBLANC Malgré tout, une série de mesures seront déployées Le Droit pour atténuer les effets de ces températures élevées, indique-t-on. La canicule qui s'entame, jumelée à certaines mesures sanitaires liées à la pandémie, pourrait bien mener à la Le port du masque de procédure était obligatoire pour fermeture de certaines écoles lundi en Outaouais. tous sauf les élèves du préscolaire, on précise entre autres que des masques additionnels seront distribués La Politique quant aux conditions climatiques adoptée au besoin car ceux-ci doivent être changés lorsqu'ils sont l'an dernier par le Centre de services scolaire au Coeur- trop humides. des-Vallées (CSSCV) stipule que les établissements et les services de garde du territoire sont fermés lorsque les prévisions de Météomédia annoncent un facteur Effectuer des sorties à l'extérieur avant 10h et après 16h humidex égal ou supérieur à 38 dans le secteur de ainsi que favoriser les espaces ombragés fait également Buckingham. partie des recommandations, tout comme de maximiser En date de samedi en fin d'après-midi, on prévoyait une l'air frais dans les classes en fermant les stores et les température ressentie de 39 lundi. lumières ainsi que d'ouvrir les portes des locaux, par exemple. Cet aspect de la politique du CSSCV «découle de la combinaison liée au port obligatoire du masque ainsi Également, les élèves seront encouragés à s'hydrater que de l'impossibilité d'utiliser des ventilateurs dont le plus fréquemment, à amener davantage de gourdes flux d'air est dirigé directement sur les personnes, en d'eau à l'école et à favoriser les repas froids. raison de la pandémie de COVID-19». «Les blocs réfrigérants (ice packs) sont également La décision finale sera annoncée dimanche en début de recommandés pour maintenir l'eau froide et pouvoir se soirée vers 18h sur le site web et la page Facebook de rafraîchir au besoin. Le port d'un chapeau et de l'organisation. vêtements de couleur claire est préférable pour contrer la chaleur», précise le CSSPO dans une note aux parents.

Les températures devraient revenir plus près des normales saisonnières dès jeudi en Outaouais.

Par ailleurs, rappelons que les écoles des quatre centres de services scolaires francophones de la région seront fermées mercredi en raison d'une demi-journée de grève prévue par le personnel professionnel Le Devoir, 5 juin 2021, page A1-4

PENSIONNATS AUTOCHTONES de la place des Autochtones dans l'enseignement de l'histoire nationale du Québec. Elle a publié en zozo III ÉDUCATION une étude monumentale en trois volumes (plus de 1000 pages) sur cette question avec son défunt collègue Thibault Martin, professeur à l'Université du Québec en Outaouais. Elle a séjourné au Québec pour mener ces Quand les recherches approfondies sur les Autochtones. En entrevue par Zoom avec Le Devoir, elle rappelle le branle-bas de combat qui traumatismes a entouré la révision du programme d'histoire au secondaire, en 2016-2017. Le ministère de l'Éducation avait fait ré- éditer de toute urgence le programme et entrent des manuels scolaires pour tenir compte des recommandations de la Commis- sion de vérité et réconciliation (CVR) sur en classe les sévices infligés aux enfants autochto- nes dans les pensionnats religieux — Le colonialisme fait place qualifiés de « génocide culturel ». Le nouveau programme n'est pas à la volonté de comprendre parfait et comporte encore des limites, mais on est loin de l'image folklorique des « Sauvages » véhiculée par les cours d'histoire jusqu'aux années 1980, MARCO FORTIER qui reflétaient la vision eurocentriste et LE DEVOIR évangélisante des missionnaires catho- liques, rappelle Helga Bories-Sawala. a réalité des Autochtones se fraye un Le rôle central des épidémies dans chemin dans les classes primaires et se- la colonisation des Amériques reste condaires du Québec. Le regard colonia- tout de même sous-estimé par le liste sur ce volet tumultueux de l'histoire programme, selon la spécialiste. Elle nationale cède la place à une collabora- souhaite que la pandémie de COVID- tion nouvelle entre Québec, les Inuits et 19, qui a mis en lumière les effets les Premières Nations dans la conception des cours d'his- d'un virus sur les sociétés humaines, toire et d'autres matières destinés aux élèves québécois. entraîne des changements dans l'en- La découverte des corps enterrés de 215 enfants en seignement de l'histoire. Colombie-Britannique, la semaine dernière, a trouvé un Incarner le passé écho dans les cours d'histoire du Québec et du Canada. Les enseignants consultés par Le Devoir ont discuté avec Dans les classes du secondaire, les en- leurs élèves de ce nouvel épisode douloureux de l'his- seignants d'histoire font des efforts toire, pour le mettre en contexte avec d'autres événe- pour incarner les « savoirs » sur le ments qui figurent au programme pédagogique : les thème des Autochtones. Kevin Pélo- pensionnats, les femmes et les filles autochtones dispa- quin, professeur d'histoire au Collège rues et assassinées et la Loi sur les Indiens, par exem- Saint-Hilaire, a invité récemment la ci- ple, sont tous enseignés dans les écoles secondaires. « Nous avons sans doute au Québec le programme d'histoire le plus récent au Canada, qui a tenu compte des recommandations de la Commission de vérité et ré- conciliation et d'autres critiques », résume Helga Bories- Sawala, professeure d'histoire et de civilisation françaises et francophones à l'Université de Brème, en Allemagne. Cette Européenne, qui parle un français impeccable, est considérée comme une des meilleures spécialistes

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néaste d'origine mohawk Sonia Bons- annulées depuis deux ans en raison de pille Boileau à raconter à ses élèves la pandémie, mais un danger guette l'histoire de son grand-père, qui a sé- quand même les enseignants : celui de journé dans un pensionnat. chercher à cocher des mots-clés sur Les élèves ont pu expérimenter un une liste — pensionnats, Commission projet de simulation en « réalité aug- de vérité et réconciliation, Paix des mentée » qui plonge les participants braves, Idle No More —, explique-t-il. dans un pensionnat du siècle dernier. Le Conseil en éducation des Pre- Cette application et le témoignage de mières Nations (CEPN) est générale- l'artiste ont captivé les jeunes. ment satisfait des changements appor- « Pour comprendre l'histoire, il n'y a tés au programme d'histoire de 2017. rien de mieux que de développer des Le mot « Amérindien » a notamment liens avec des communautés ayant une été éliminé, remplacé par Autochto- perspective qui n'est pas la nôtre. Si le nes, Premières Nations et Inuits. grand-père a vécu les pensionnats, on Le Conseil est étonné par l'ouvertu- voit qu'un traumatisme est palpable. re récente du gouvernement Legault à On le sent. Ce traumatisme se transmet inclure la perspective autochtone en d'une génération à l'autre », explique éducation. « Depuis un an, le ministè- Kevin Péloquin. re a complètement changé la manière L'enseignant connaît intimement le dont il travaille avec nous. Le chemi- programme de 2017 : il est un des co- nement est assez important. Son ou- auteurs du manuel Périodes de 3e se- verture, on la salue », dit Denis Gros- condaire, publié aux Éditions CEC. Le Louis, directeur général du CEPN. contenu autochtone des nouveaux pro- L'organisme a été consulté en vue de grammes de 3e et de 4e secondaire a la réforme du programme d'éthique et été bonifié, mais les manuels restent culture religieuse, attendue dans les pro- facultatifs. Les enseignants jouent un chains mois. Le CEPN compte aussi pro- rôle crucial dans la manière dont la fiter du projet de loi 96 sur le français matière est transmise. pour réclamer le renforcement de l'en- « Le programme est très chargé en seignement des langues autochtones. quatrième secondaire. Les enseignants Québec a également accepté d'inclu- insistent sur les savoirs susceptibles re une perspective autochtone dans le d'être évalués dans l'examen ministé- nouveau référentiel de compétences des riel, mais dans le passé, les savoirs sur futurs enseignants. Les nouveaux pro- les autochtones n'ont pas été mis en fesseurs comprendront mieux les réali- avant énormément dans les examens tés autochtones. Ils pourront mieux les de fin d'année », souligne Gabriel Du- transmettre aux élèves québécois de bé, professeur d'histoire à l'École se- toutes les origines : « On veut aussi que condaire Cavelier-De LaSalle, dans le les non-Autochtones aient le goût de ve- sud-ouest de Montréal. nir travailler dans nos écoles », affirme Les épreuves ministérielles ont été Denis Gros-Louis.

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Les collèges privés mis au pas Leur gouvernance et leurs pratiques de recrutement seront mieux encadrées LISA-MARIE GERVAIS mation trompeuse », frais « exorbitants » avaient rapporté plusieurs irrégularités LE DEVOIR qui ne sont pas toujours remboursés... notamment liées au recrutement d'étu- L'enquête a permis de constater des diants internationaux, surtout de l'Inde, Québec va resserrer les règles et le suivi « pratiques questionnables » sur le plan dans ces collèges privés non subven- des collèges privés, après avoir constaté du recrutement, de la gouvernance et des tionnés pour la plupart. que plusieurs enfreignent la loi. Cer- conditions d'enseignement, a soutenu tains frais exigés aux étudiants ainsi Danielle McCann. Stratagèmes douteux que la relation entre les établissements Les étudiants étrangers paient jusqu'à « Les dirigeants de certaines firmes de d'enseignement et les firmes de recru- 25 000 $ leurs études, paient souvent des recrutement sont impliqués ou liés à tement seront mieux encadrés dans les Attestations d'études collégiales (AEC) des individus impliqués dans des stra- règlements. Il n'est pas exclu que des ou des diplômes professionnels, qui leur tagèmes douteux de recrutement cours de français soient intégrés au par- donnent ensuite accès à un permis de d'étudiants internationaux », a souli- cours scolaire des étudiants internatio- travail post-diplôme. La ministre a recon- gné la ministre. Les établissements naux. Toutefois, aucun permis ne sera nu que plusieurs collèges ne sont pas d'enseignement sont souvent instru- révoqué pour le moment. « conformes à la loi » en demandant aux mentalisés à des fins d'immigration, La ministre de l'Enseignement supé- étudiants internationaux de verser la to- a-t-elle également laissé entendre. Un rieur, Danielle McC ann, a présenté les talité des droits de scolarité pour l'année. comité interministériel, notamment grandes lignes des 14 mesures de son « Les établissements que nous avons avec le ministère de l'Immigration, plan d'action en conférence de presse identifiés vont recevoir une lettre à cet veillera d'ailleurs à « resserrer le pro- vendredi. « Ce sont des mesures costau- effet leur demandant des correctifs. » cessus de recrutement d'étudiants des », a-t-elle assuré, en précisant qu'el- La « hauteur » des frais accessoires doit étrangers par des firmes privées ». les seront déployées au cours des pro- aussi être balisée par une modification au Or, ces irrégularités ne datent pas chains mois. « On va déployer une équi- règlement, a indiqué la ministre. Elle d'hier. Selon nos informations, certains pe qui va voir à valider et à vérifier la n'écarte pas la possibilité d'inclure un arti- de ces collèges enfreignent la Loi sur conformité à la loi sur l'enseignement cle dans le projet de loi 96 pour « ajouter l'enseignement privé depuis plusieurs privé. C'est nouveau. On va la mettre en des notions de français [...] dans les éta- années en toute impunité. Dans plu- place d'ici septembre, elle va être active blissements d'enseignement privés ». sieurs cas, les ministres de l'Éducation tout au long de l'année », a précisé la Un nouveau règlement sera aussi et de l'Enseignement supérieur ont au- ministre qui reconnaît que les activités élaboré pour encadrer les agences de torisé en toute connaissance de cause de suivi de la direction de l'enseigne- recrutement avec lesquelles font affai- l'émission ou le renouvellement de ment privé doivent être renforcées. re ces collèges privés pour augmenter permis à des collèges ayant reçu des Désormais, les collèges privés au- leur clientèle. Plusieurs de ces agences avis défavorables de la Commission ront un nombre maximal d'étudiants perçoivent à la place du collège ces consultative de l'enseignement privé. qu'ils pourront accueillir et ce sera ins- droits de scolarité, selon ce qu'avait Henriette Morin, directrice de l'Institut crit au permis, ce qui n'était pas le cas. constaté Le Devoir, à la fin de zozo. supérieur informatique (ISI), dit être Plusieurs collèges accueillaient bien En novembre, les dirigeants de l'agence « confortable » avec les conclusions de plus que le nombre d'effectifs qu'ils Rising Phoenix International, ont été l'enquête. « Tant mieux si [ce resserre- déclaraient, a constaté le ministère. arrêtés par l'UPAC pour leur rôle dans le tt-r,t tbrri..S « [Si] on a donné un permis en éva- recrutement d'étudiants étrangers à la luant les ressources financières, les commission scolaire Lester-B.-Pearson. ressources humaines et matérielles, La ministre de l'Enseignement supé- [...] et on dit à un collège vous pouvez rieur avait alors déclenché une enquête recevoir 500 étudiants, selon une ana- administrative au sujet de dix collèges lyse, on ne veut pas se retrouver avec qui avaient eu des liens avec cette firme Soigner votre grand-maman, un collège qui va recevoir 1000 étu- de recrutement. Elle s'était dite préoc- combien ça vaut? diants », a insisté la ministre McCann. cupée par les révélations des reportages Contrats éducatifs imprécis, « infor- du Devoir et de Radio-Canada, qui

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ment] va assainir l'image du réseau, car on est un certain nombre de collèges à faire un excellent travail », a-t-elle dit. On s'est fait salir par toute cette histoi- re-là et à d'autres occasions aussi. On est facilement la cible, souvent parce que des collèges ont fait quelque chose de pas correct. Mais il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. »

^ La ministre de

l'Enseignement

supérieur,

Danielle McCann,

a présenté

les grandes

lignes des 14

mesures de son

plan d'action. JACQUES BOISSINOT

LA PRESSE CANADIENNE

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avait déclaré 9ue la CAQ avait une nette préférence pour le « modèle d affaire » des garderies privées non subven- Le joyau terni tionnées, plutôt que pour les CPE. « Nous, ce qu'on croit, c'est qu'il faut d'abord investir dans les services aux en- MICHEL DAVID fants et non dans le béton ou dans les infrastructures », avait-elle expliqué. Celui qui a finalement hérité du dossier lors de la formation du Conseil des ministres, , semble croire sincèrement aux vertus des garderies subventionnées, dont la supériorité a été abondamment documentée. Force est toutefois de constater que la situation a continué de se détériorer depuis l'élection de la CAQet le pire semble à venir. endant des années, le réseau des services Il a fallu deux ans à M. Lacombe pour découvrir les de garde subventionnés, dont les centres tracasseries administratives qui freinaient l'ouverture de de la petite enfance (CPE) constituent le nouveaux CPE. Sa bonne volonté ne fait pas de doute, flie fleuron, a été un objet de fierté au Québec. mais cette prise de conscience tardive ne réglera rien Aussi bien dans le reste du Canada dans un avenir immédiat. qu'ailleurs dans le monde, il a été présenté Les mesures qu'il a annoncées jeudi pour venir en aide comme un modèle. A tel point que Justin Trudeau vou- aux garderies familiales sont assurément les bienvenues, drait l'étendre à l'ensemble du pays. mais elles ne permettront pas à corriger les problèmes Alors que certains y avaient vu au départ une intrusion de fond, en particulier la pénurie de main-d'oeuvre qui indésirable de l'État dans la vie des familles, ses avanta- provoque une multiplication des bris de service. ges sont vite apparus. Depuis l'instauration de l'assurance ••••• maladie, rien n'avait amélioré de façon aussi tangible la vie quotidienne des Québécois, surtout des Québécoises, Selon le ministre, le réseau a été frappé par une « tem- sans parler des effets positifs sur l'économie. pête parfaite » au cours de la dernière année. Certes, la Les libéraux, pour qui toute initiative du PQ était pandémie a aggravé les choses, mais la tempête se dessi- nécessairement suspecte, n'ont pas osé revenir sur une nait bien avant la pandémie. Depuis 2014, 4000 places avancée aussi populaire, mais ils ont prodigué au réseau ont disparu chaque année. On projette d'en créer 7000 des soins aussi attentionnés qu'à la langue française. en trois ans, mais cela ne suffira évidemment pas. En arrivant au pouvoir en 2003, ils se sont empressés Au bas de l'échelle, une éducatrice gagne 32 000 $ par d'augmenter les tarifs et de couper les budgets. Le vérifi- année. Dix ans plus tard, 42 000 $. Le gouvernement a cateur général a vivement reproché au gouvernement offert un salaire de 49 000 $, après trois mois de forma- Charest d'avoir ignoré les recommandations des fonction- tion, à ceux et celles qui se portaient volontaires pour naires dans le choix des projets de CPE. Le ministre de la agir comme préposés dans les CHSLD. Famille, Tony Tomassi, a même trouvé le moyen d'accor- Personne ne conteste l'urgence de voler au secours des der des permis à des amis qui exploitaient un abattoir. bénéficiaires après l'hécatombe du printemps 2020, mais Ailleurs au pays, les parents qui doivent payer une for- on ne se surprendra pas que les salaires offerts aux éduca- tune pour faire garder leurs enfants salivent en voyant trices ne soient pas jugés suffisamment attrayants. Elles les tarifs en vigueur dans la Belle Province, mais leurs ne font malheureusement pas partie de ceux que le gou- gouvernements, aux prises avec des déficits inquiétants, vernement estimait mériter un rattrapage. Selon un son- pourraient y penser à deux fois avant d'adopter le modèle dage réalisé auprès de 3669 éducatrices pour le compte québécois, malgré l'aide d'Ottawa. du mouvement Valorisons ma profession, 47 % de celles Le joyau a perdu passablement de son éclat au fil des ans. Les milliards qui ont été investis n'ont jamais suffi à répondre à la demande. Le réseau ressemble à un trou sans fond et la recherche d'une place a tourné au cauchemar. ••••• Après sa victoire à l'élection partielle de 2017 dans Louis- Hébert, l'actuelle vice-première ministre, Geneviève Guilbault, nommée porte-parole en matière de Famille,

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qui sont présentement en fonction envisagent de partir d'ici trois ans et les inscriptions en technique d'éducation à l'enfance sont en chute libre. Qui les remplacera ? Le gouvernement Legault n'a certainement rien aidé en décidant de généraliser les maternelles quatre ans. Le mi- nistre de l'Éducation, Jean-François Roberge, est demeuré sourd aux avertissements de ceux qui lui reprochaient de déshabiller Pierre pour habiller Paul. Il est vrai que le premier ministre avait identifié d'entrée de jeu cet enga- gement comme celui sur lequel il voulait être jugé à la fin de son mandat. De toute manière, les « garderies à 5 $» étaient l'idée d'un parti auquel il a tourné le dos.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Devoir, 5 juin 2021, page B8

qui les cause est la pauvreté de l'enseignement du français, du préscolaire au secondaire, lequel est justement pensé et Des conseils qiàrn commandé en grande partie... depuis ce lieu où le TECFEE est administré et qui en autorise la reprise à volonté. Pour se prononcer avec un minimum d'assurance sur ne suivra p as ces importantes questions, il faut bien entendu savoir en quoi consiste cette épreuve. Elle comprend deux parties. La première, qui porte sur le code linguistique, est une NORMAND BAILLARGEON évaluation objective, dans laquelle on vous demande de choisir (a, b, c, ou d) la bonne réponse à 6o questions por- tant sur l'orthographe, la morphologie, la syntaxe, la ponc- tuation et le vocabulaire. Vous disposez de 90 minutes pour répondre à ces 6o questions. La seconde est une épreuve de rédaction. En voici un exemple. On vous fait entendre (deux fois de suite) une entrevue de huit minutes sur un sujet se rapportant à l'éducation. Vous disposez ensuite de 2 heures 3o minutes pour pro- 1 y a au Québec trois grandes épreuves na- duire un texte de 350 mots (ce qui représente, en gros, tionales de français. une page et demie...) dans lequel vous direz ce qui vous Celle passée à la fin du secondaire et celle semble le plus important dans ce que vous avez entendu, passée à la fin du cégep, d'abord : leur réus- et exposerez vos propres réflexions. Vous aurez droit, pour site est nécessaire pour obtenir ces diplômes. faire ce travail, à un ouvrage de référence choisi parmi les Ces épreuves sont administrées par le minis- trois suivants : Le Nouveau Petit Robert, Le Petit Larousse tère de l'Éducation. Illustré, Le Multidictionnaire de la langue française. Puis, depuis 2008, il y a le fameux TECFÉE, le Test de Cela rappelé, je me risque à faire sur le TECFEE quel- certification en français écrit pour l'enseignement, qu'on ques propositions qui n'ont aucune chance d'être suivies. passe à l'université. Il faut le réussir durant ses études en éducation pour obtenir son brevet d'enseignement, néces- Modestes propositions saire pour pouvoir enseigner au Québec. Cette épreuve La première est que ces épreuves ne devraient pas être est administrée par les universités. Elle vise à « évaluer la administrées (et passées à volonté quand on y a échoué...) compétence langagière » du futur enseignant dont on durant les études menant à l'obtention d'un brevet d'en- nous dit, avec raison, qu'il assumera « un rôle de modèle seignement : elles devraient obligatoirement être réussies linguistique auprès des élèves ». pour être admis à étudier en éducation à l'université. Périodiquement, comme c'est encore le cas ces temps-ci, La deuxième est que c'est le ministère, et pas les uni- le TECFEE suscite de vives polémiques. versités, qui devrait les concevoir et les administrer. La troisième est que compte tenu de ce que signifie en- Le TECFEE seigner, il serait indispensable qu'on demande aux candi- Ces polémiques surviennent d'abord en raison des très, dats à l'enseignement de réussir aussi une épreuve orale. des trop, nombreux échecs des futurs enseignants qui pas- Ces mesures ne seront pas sans effet sur les admissions sent ce test, et ce, depuis qu'il a été mis en place. Car le en éducation. On peut imaginer qu'on verra une bien- fait brutal et incontournable est que, certaines années, venue hausse de la cote R, qu'on aurait depuis longtemps près de la moitié des candidats y échouent. Rarement, dû hausser, avec pour seuls soucis, à l'abri de tout clien- plus de 6o % y arrivent, et dans certaines universités, ils télisme, la qualité des candidats à la profession et celle de ne sont parfois que 3o % à y parvenir. leur formation. Un autre objet de controverse est que les universités permettent aux personnes ayant échoué au test de le re- prendre, de le reprendre autant de fois qu'il le faudra pour enfin le réussir. Il arrive que ce soit 15 fois ! D'autres débats concernent l'interprétation de ces résultats, leur gravité, qu'on évalue diversement et que certains mino- rent. Ils portent aussi sur ce qui cause ces nombreux échecs. Je n'entrerai pas ici en détail dans ces controverses, sinon pour dire que je considère ces résultats comme catastrophi- ques et qu'il me semble indéniable que, pour une part, ce

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S'agissant de celle-ci, on devrait d'urgence se pencher sur la conception de l'apprentissage de la langue, de l'écriture, de la lecture et tout ce que cela implique afin de savoir dans quelle mesure nos pratiques sont conformes aux données probantes. On en profiterait pour installer sur elles, au vu des résultats obtenus aux épreuves à tous les niveaux, une gestion qui les prend en compte et qui se corrige en fonction d'eux. En d'autres mots, une gestion fondée sur les données probantes. Je soutiens qu'il y a urgence, une urgence qui risque fort de se faire plus pressante encore dans les années à venir, alors qu'on subira les effets des retards accumulés durant la tragique période que nous venons de passer...

Une lecture J'aime beaucoup François Cavanna (1923-2014). J'ai eu la chance de le rencontrer et de l'interviewer — ce texte est d'ailleurs paru dans Le Devoir. Au moment où plusieurs prô- naient en France une réforme (lisez : une simplification) de l'orthographe, il avait fait paraître un passionnant ouvrage s'y opposant : Mignonne, allons voir si la rose (Belfond, 1989). Il est d'une grande actualité à l'heure d'un certain désolant discours qu'on entend parfois chez nous sur l'état du fran- çais écrit et même parlé.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites La Presse Plus, 5 juin 2021, page A10

CHRONIQUE

L'APRÈS- PANDÉMIE SE PRÉPARE TOMMY CHOUINARD LA PRESSE

UÉBEC — Les débats des deux dernières semaines à Québec prévoit lever l'urgence sanitaire à la fin de l'été, l'Assemblée nationale le confirment : la politique se s'il atteint l'objectif de vacciner pleinement 75 % des 12 Q déconfine elle aussi ! ans et plus. Il y aura sûrement un retour à la normale au Parlement, une bonne nouvelle pour la vie démocratique. À l'approche de la fin des travaux parlementaires, ven- dredi, on a eu droit à un avant-goût de l'après-pandémie Ce sera le moment, en septembre, de mettre en oeuvre un politique qui se prépare pour septembre. plan que des lieutenants de François Legault préparent depuis plusieurs semaines déjà, en dehors de la cellule de On ne peut rien tenir pour acquis avec la COVID-19, mais crise. Nom de code : « nouveau souffle ». la crise sanitaire s'atténue. Il en va de même du quasi- monopole du gouvernement dans l'espace public. Le premier ministre envisage d'inaugurer une nouvelle session parlementaire et de prononcer un discours d'ou- Pour la première fois depuis le début de la pandémie en verture afin de tracer la voie jusqu'aux élections de l'au- mars 2020, d'autres sujets émergent. tomne 2022.

Les partis de l'opposition ont trouvé des munitions avec Son équipe note d'ailleurs que Philippe Couillard aura le projet de tunnel Québec-Lévis à 10 milliards et l'affaire été, depuis des décennies, le seul premier ministre à la Fitzgibbon. Ils se sont éclatés comme des bourgeons au tête d'un gouvernement majoritaire à ne pas avoir printemps. Une branche du Parti québécois vient de cas- inauguré au moins une deuxième session parlementaire ser à un bien mauvais moment avec le départ de Sylvain au cours de son mandat. Roy (Bonaventure), que les rumeurs envoient à la Coali- tion avenir Québec depuis déjà un bon moment. La décision n'est pas encore prise à ce sujet, mais on ne voit que du positif dans ce scénario. L'irritation d'un gouvernement envers les attaques de l'opposition se mesure bien souvent au ton du premier Proroger la session ne signifie pas que tous les projets de ministre en Chambre. Et François Legault s'est montré loi déjà déposés tombent à l'eau. Le gouvernement peut agacé récemment. repêcher ceux qu'il veut et reprendre leur étude au stade où l'on était. Il peut en faire passer à la trappe aussi. « Je comprends qu'elle a deux députés à Québec, mais on verra, l'année prochaine, combien il en reste. Puis, à ce Les caquistes veulent éviter de projeter l'image d'un gou- que je sache, elle n'en a aucun dans Chaudière- vernement usé prématurément par la pandémie et, en Appalaches, puis ça va rester comme ça. » conséquence, ils mettront de l'avant de nouveaux projets. Des efforts seront consacrés à la relance économique, bien — François Legault, en réponse à Manon Massé, qui sûr. L'austérité ne sera pas au menu, comme on a reporté l'interpellait à propos du tunnel Québec-Lévis de cinq à sept ans le retour à l'équilibre budgétaire. Les choix déchirants ont été remis après le prochain scrutin. Puis, à Pascal Bérubé, qui le talonnait au sujet de l'affaire Ces décisions seront peut-être moins difficiles avec le dé- Fitzgibbon, M. Legault a lancé : « Le Parti québécois, j'ai ficit de l'année dernière, qui a fondu de 15 à 12 milliards été là, ce qui les intéresse, c'est la souveraineté. Chaque depuis le dépôt du budget en mars. fois que je parlais d'économie dans le caucus, ça n'in- téressait personne ! » M. Legault a travaillé sous Lucien Plus tôt dans son mandat, François Legault liait le natio- Bouchard et Bernard Landry... nalisme à trois piliers : la laïcité, la langue et la culture. Il a déjà agi sur le premier, la réforme de la loi 101 est lancée, Le gouvernement a hâte de passer à la prochaine étape, le mais le dernier pilier est chambranlant. De « grands pro- dernier chapitre de son mandat. jets » viseront à le redresser.

Dans l'équipe de M. Legault, on se garde de décréter que Le gouvernement mettra de l'avant le thème de l'« effica- la COVID-19 est derrière nous, on reste mobilisés contre cité de l'État » et voudra donner un coup de barre dans le la pandémie, mais on dit sortir du « brouillard de la secteur de la santé. François Legault et son ministre guerre » pour la première fois depuis le début de la crise. Christian Dubé ont noirci des pages sur le sujet dans les

derniers mois. Il faut s'attendre à un « petit ménage » dans lui est déjà arrivé de causer la surprise en rebattant les l'administration. On en a eu un aperçu avec le congédie- cartes subitement. Dans son entourage, on a encore espoir ment du PDG du CISSS de la Montérégie-Ouest, dont la de renchausser Jean-François Roberge, avec le chantier de gestion était fortement contestée. On ne parle pas d'un la rénovation des écoles et le plan pour rattraper le retard nouveau brassage des structures. scolaire. Québec relancera ses négociations avec les médecins de Au Parti libéral, c'est une autre forme de remaniement qui famille, afin de revoir leur mode de rémunération et se profile. La cheffe, Dominique Anlade, a demandé d'améliorer l'accès aux services. On voudra préserver le formellement à ses 27 députés de lui confirmer d'ici la fin recours à la télémédecine, imposée par la pandémie. Le de l'été s'ils allaient se porter candidats aux prochaines rattrapage des opérations chirurgicales par les médecins élections. On s'attend à une dizaine de départs, et les spécialistes sera une lourde tâche... comme le respect des mêmes noms reviennent (, Nicole Ménard, promesses du gouvernement au sujet des délais d'attente. Gaétan Barrette, , Lise Thériault, Christine Les économies promises par le gouvernement dans la ré- St-Pierre...). munération des spécialistes ne sont pas au rendez-vous, a révélé la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc. Mme Anglade compte sur le congrès de l'automne pour mobiliser ses troupes. Il faut absolument que l'aiguille des Le gouvernement veut que les maisons des aînés soient sondages bouge d ici Noël pour espérer une bonne lutte construites rapidement. La promesse caquiste est toutefois électorale, dit-on à l'interne. plus coûteuse que prévu, à l'image de la maternelle 4 ans : 2,6 milliards de dollars pour la construction de 46 établis- À Québec solidaire, c'est le changement de chef parle- sements, comme l'a montré le budget Girard. mentaire qui sera significatif. A 1 automne, ce n'est plus Manon Massé qui sera le visage du parti, mais Gabriel Un remaniement ministériel d'ici l'automne ? Le mois Nadeau-Dubois. Il posera les questions en Chambre au dernier, François Legault disait que ce n'était « pas impos- premier ministre et l'affrontera au débat des chefs de la sible » puisque son Conseil des ministres n'était plus dans campagne. la zone de parité homme-femme en raison de la démission de Marie-Eve Proulx. Le départ de Pierre Fitzgibbon a eu On le voit : lentement mais sûrement, c'est la fièvre élec- pour effet de rétablir la situation. François Legault dit torale qui va s'emparer des partis. Et il n'y a pas de vaccin maintenant ne pas prévoir de remaniement. Attention : il contre ça.

PHOTO JACQUES 80`, ',IN Gr LA PRESSE CANADIENNE Françdis Loewi!. petmitt rrinistre dca Ou4bxc La Presse Plus, 5 juin 2021, page A21

ACTUALITÉS QUÉBEC S'ATTAQUE AUX PRATIQUES FRAUDULEUSES

Québec serre la vis aux collèges privés et publics qui embauchent des firmes re- crutant de façon abusive des étudiants étrangers. En conférence de presse vendre- di, Danielle McCann, ministre de l'Enseignement supérieur, a fait savoir qu'un plan d'action était mis en place pour mettre fin aux pratiques frauduleuses de col- lèges qui cachent entre autres au gouvernement leur nombre réel d'inscriptions. L'enquête administrative a été déclenchée à la suite des arrestations effectuées par l'Unité permanente anticorruption relativement à des stratagèmes visant le recru- tement d'élèves étrangers à la commission scolaire Lester-B.-Pearson. Mme Mc- Cann a d'abord parlé de pratiques abusives émanant de neuf collèges privés. Elle a cependant reconnu que des établissements publics étaient aussi en cause, comme le cégep de la Gaspésie et des Îles. Entre autres abus, la ministre a signalé que les recruteurs fournissent des informations incomplètes quant à la durée et au coût réel des programmes.

— Louise Leduc, La Presse Le Journal de Montréal, 5 juin 2021, page 22

Pas de « sorties vaccin » pour des élèves de Montréal Une formule « familiale » pour les adolescents est préconisée dans l'ouest de l île

La plupart des élèves de l'ouest de Or, le CIUSSS de l'Ouest-de- l'île devront se rendre par leurs Montréal n'auront pas droit à la l'Île-de-Montréal a décidé de ne propres moyens dans un centre. fameuse « sortie scolaire » de vac- pas appliquer ces formules sur « ARRANGEZ-VOUS» cination annoncée par le gouver- son territoire pour les élèves du nement, ce qui déçoit des jeunes et régulier, préférant la formule « C'est un peu commé de dire inquiète des intervenants. « familiale » aux parents : "arrangeztvous" », s'étonne Mélanie Hube t, prési- DOMINIQUE SCALI MANQUE D'EFFECTIFS dente du Syndicat de l'Eseigne- Le Journal de Montréal La raison de ce choix ? Un ment de l'Ouest de Mo tréal. « Je n'ai pas le temps d'aller me faire manque d'effectifs et un très « On trouve ça un petit cave », vacciner en dehors de l'école », soupire vaste territoire à couvrir, avoue Zachary Couture, 17 ans, Abigail Fabris, 16 ans, qui travaille dans explique Marie-Florente qui attendait de voir ce qui se le domaine de la restauration quand elle Démosthène, coordonnatrice ferait avec l'école. « Avoir su, n'est pas en train d'étudier à l'école Cave- des activités de santé publique j'aurais pris mon rendez-vous lier-De LaSalle. au CIUSSS. avant. » C'est lundi que débutera la campagne de Des plages horaires ont plutôt été déga- « Les familles monoparentales vont faire vaccination en milieu scolaire un peu par- gées dans les centres afin d'accueillir les quoi? » s'inquiète Hala Jawlakh, prési- tout au Québec. Pour beaucoup, l'activité élèves ainsi que leurs parents en après-mi- dente du conseil d'établissement de l'école prendra la forme d'une « sortie» en groupe di et soirée. Des musiciens et chiens spé- Cavelier-De LaSalle, à Montréal, situé en vers les centres de vaccination. cialisés en zoothérapie seront présents à zone défavorisée et multiethnique. Pour d'autres, les vaccinateurs se ren- certains endroits. Mme Démosthène a toutefois confiance dront à proximité de l'école pour que les Seuls certains jeunes à besoins parti- d'arriver à joindre les adolescents mal- jeunes n'aient pas à se déplacer. culiers ou certaines écoles de quartiers gré tout. « Il ne faut pas sous-estimer les Chaque Centre intégré universitaire plus vulnérables pourraient se faire vac- parents », rappelle-t-elle. de santé et de services sociaux (CIUSSS) ciner à l'école ou avoir accès au transport, Du côté du ministère de la Santé, on rap- et Centre intégré de santé et de services éventuellement. pelle que l'option de se faire vacciner via sociaux (CISSS) doit orchestrer le tout Ainsi, la plupart des élèves de 12 à 17 ans le réseau scolaire doit exister pour tous avec les écoles. de Dorval, Lachine, LaSalle et de l'ouest de les jeunes.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Journal de Montréal, 5 juin 2021, page 28

Frappé au visage en pleine classe L'altercation a été filmée par des élèves à Gatineau Un père de Gatineau dénonce la Zachary craint d'être de nouveau ciblé nonchalance de l'école secondaire par son agresseur ou ses amis en remet- de son fils après que celui-ci a été tant les pieds à l'école. Il serait d'ailleurs frappé de plusieurs coups de poing vulnérable à de telles attaques, ayant subi par un autre élève en pleine classe des commotions cérébrales dans le passé. cette semaine. «Est-ce que nos enfants sont vraiment en sécurité à l'école? » questionne Martin Mai- LAURENT LAVOIE Le Journal de Montréal sonneuve, qui critique également le soutien médical apporté à son fils après l'incident. « Lundi, est-ce que je l'envoie à l'école ou je le garde à la maison, surtout qu'ils PROVOCATION sont en période d'examens ? » s'interroge L'agresseur aurait tenté de provoquer Martin Maisonneuve, inquiet pour la sécu- Zachary en lui lançant des ballons sur rité de son fils Zachary. l'heure du midi, selon M. Maisonneuve. Jeudi, l'élève de 15 ans de l'école secon- Une fois en classe, il aurait « pété un daire Grande-Rivière a été roué de coups plomb », rapporte le père de quatre enfants. au visage par un camarade de classe sous Après les événements, la direction «ne le regard des autres élèves. Personne nous a même pas dit qu'il s'était fait frap- n'est intervenu durant l'altercation, selon per, mais qu'il y avait eu une bousculade, une vidéo consultée par Le Journal. La fait savoir M. Maisonneuve. On n'a aucune séquence aurait d'ailleurs circulé dans des idée à quel point c'est grave à ce moment- groupes privés sur les réseaux sociaux. là, jusqu'à tant qu'en soirée on reçoive la vidéo par les médias sociaux. » « Il n'y a pas grand-chose qui justifie cinq coups de poing en pleine face », dit le père, qui assure que son fils n'avait rien à se reprocher. SANS SURVEILLANCE Aucun professeur n'était présent lorsque Zachary a été tabassé.« L'enseignant avait quitté la classe, et la surveillance, à ce moment, s'effectuait notamment dans le corridor », indique Caroline Sauvé, porte-parole du Centre de services sco- laire des Portages-de-l'Outaouais (CSSPO). L'agresseur a été suspendu, mais Martin Maisonneuve déplore de ne pas connaître la sanction exacte. Puisque l'élève est âgé de moins de 16 ans, l'établissement ne peut l'expulser à moins d'avoir un dossier assez étoffé, explique Mme Sauvé. Le Service de police de la Ville de Gatineau a confirmé qu'une enquête était en cours.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Journal de Québec, 5 juin 2021, page 17 Le Journal de Montréal, 5 juin 2021, page 14

Des finissants du secondaire manifesteront lundi pour leur bal ELISA CLOUTIER avoir un « bal allégé ». « Ce serait une céré- Le Journal de Québec monie où on aurait le droit d'avoir au moins Des élèves de cinquième secondaire nos parents avec nous », précise-t-elle. organisent une manifestation lundi Par ailleurs, d'autres initiatives ont après-midi devant l'hôtel du parlement émergé dans les derniers jours, dans le de Québec, dans le but de faire entendre au but de convaincre le gouvernement de premier ministre François Legault qu'ils revenir sur sa décision d'annuler les bals «méritent un bal des finissants ». de finissants. Rappelons que mercredi der- « On veut leur prouver [au premier nier, le Dr Horacio Arruda s'est engagé à ministre François Legault et au direc- réévaluer la possibilité de permettre ou teur national de santé publique, Horacio non les bals de finissants. Arruda] qu'on est capable de respecter les C'est le cas notamment à Rimouski, à règles sanitaires », affirme l'instigatrice de l'école secondaire Paul-Hubert, où deux la manifestation, Florence Patry. étudiantes de cinquième secondaire L'étudiante de l'école secondaire des incitent leurs compatriotes des quatre Sentiers de Charlesbourg a lancé l'idée de coins du Québec à porter du blanc dans la manifestation sur les réseaux sociaux il les prochains jours. «Toute l'année, on a y a quelques jours. Elle souhaite que plus fait des sacrifices afin de protéger les plus de 200 élèves répondent à son appel, pour vulnérables. Mais, pour une journée, on l'événement prévu à 13 h lundi. pourrait faire une exception et fêter tous ensemble », affirme l'une d'elles, Ann-Fré- UN « BAL ALLÉGÉ » dérique Pelletier. Consciente que leur éventuel bal ne sera Une pétition a aussi été lancée sur la pas ce qu'il aurait pu être, la jeune femme plate-forme Change.org et a récolté déjà de 17 ans souhaite à tout le moins pouvoir plus de 22 000 signatures.

La CAL rri7le le rapppd de la con ■ l'éthique

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Journal de Québec, 5 juin 2021, page 20 Le Journal de Montréal, 5 juin 2021, page 14

LOI SUR LA LAÏCITÉ Québec dépose son appel sur la loi 21 Comme il l'avait annoncé, le gouver- différents, la seconde englobant assu- nement Legault vient de faire appel du rément la première, alors que la langue jugement Blanchard concernant la Loi participe à l'élaboration partielle de ce qui sur la laïcité, qui interdit le port de signes englobe les caractéristiques culturelles religieux pour certains employés de d'un groupe en particulier ». l'État. Pour cette raison, le jugement avait Québec estime que le juge Marc-An- déclaré que la Loi sur la laïcité ne s'ap- dré Blanchard a « erré en droit » en pliquait pas aux commissions scolaires affirmant que cette interdiction viole le anglophones. droit des anglophones à une instruction De plus, le jugement avait invalidé la dans leur langue, protégé par l'article 23 disposition qui exige de siéger à l'Assem- de la Charte canadienne de droits et blée nationale avec le visage découvert. libertés. Québec souhaite également faire infirmer Dans son jugement, le juge Blanchard cette décision. étend ce droit à l'expression de la foi reli- Finalement, l'appel reproche au juge gieuse. Celui-ci a écrit que « [...1 la langue d'avoir émis son opinion à plusieurs et la culture constituent deux concepts reprises durant les procédures.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Soleil, 5 juin 2021, page 18

dans l'aréna et garder notre dis- Plan A ou B, le personnel ensei- ' tanciation», ajoute Danyka. gnant animera la cérémonie. Quiz vISSIO\ et bien-cuit seront au rendez- vous. On distribuera des boîtes- ORGANISER AVEC repas préparées par les élèves du LES CONTRAINTES programme «Découvre le chef en R SAV «On est beaucoup plus contraints toi» aux finissants. Si les règles per- que l'année passée. J'ai reçu un mettent le déroulement des festi- deux par quatre dans le front», vités en soirée, Mélanie Chiasson ^ S illustre Cindy Gosselin, interve- aimerait conclure avec des feux nante en loisirs scolaires de la d'artifice. Le collège se donne polyvalente des Abénaquis. Les jusqu'au 10 juin pour choisir son cérémonies doivent notamment se plan, dépendamment des déci- BASS dérouler durant les heures d'école sions du gouvernement et de la et sans les parents. santé publique. L'organisation du bal avait réser- L'école secondaire Marcelle- vé des salles au cas où il serait Mallet à Lévis est prête pour les permis de célébrer à l'extérieur de célébrations de ses 97 finissants l'école. Mais, Mme Gosselin n'a pas depuis près d'un mois. Ne voulant SARAH RODRIGUE voulu tout prévoir d'avance, crai- pas dépendre des fluctuations des [email protected] gnant devoir recommencer. La pla- consignes gouvernementales, les nification du bal s'est réellement organisateurs ont préparé des acti- enclenchée la semaine dernière. vités respectant des normes sani-

Replanifier, encore et encore. Les Après un changement de date, taires sévères dès le début. «On organisateurs des bals de finis- car leur célébration était prévue aime mieux être resté plus prudent sants vont devenir des maîtres un samedi, la polyvalente des Abé- et de ne pas créer de déception», de la gestion de crise... naquis accueillera ses 70 finissants explique Julie Ouellette, directrice le mercredi 23 juin. Au menu, dis- des services aux élèves. Les lueurs d'espoir pour les bals tribution et signature des bottins Le tout se déroulera en deux de finissants s'étaient éteintes avec les enseignants et remises étapes. Le 10 juin, journée des lundi dernier lorsque les écoles de diplômes et de prix citron finissants. Les élèves pourront secondaires ont reçu les direc- dans une salle décorée comme lire leur lettre écrite en deuxième tives du gouvernement du Québec. lors d'un vrai bal. Un vidéaste et secondaire et en écrire une nou- Conclusion : pas de bals encore un photographe seront sur place velle qui sera enterrée dans une cette année. Mercredi, la Santé pour immortaliser le moment. Le capsule temporelle et lue dans publique a cependant annoncé soir même, les familles des finis- 10 ans. La cérémonie de gradua- étudier la possibilité d'assouplir sants recevront la captation de la tion aura lieu dans le gymnase, les contraintes. remise de diplôme. Pour le lancer entrées et sorties des classes Les élèves sont déçus. «Ça fait un du mortier, «il nous reste à trouver bulles coordonnées au quart de an qu'on fait des efforts, ce n'est pas l'étincelle», conclut Cindy Gosse- tour. respectueux pour nous», se désole lin, d'un ton déterminé. Le 21 juin, un presque bal. Les Danyka, présidente du conseil des Le Collège de Champigny à finissants arriveront en voiture élèves de la polyvalente des Abé- Québec fonce avec son plan A. avec leurs parents et seront pho- naquis à Saint-Prosper en Beauce. Un bal extérieur, en soirée, avec tographiés sur le tapis rouge, en Une de ses camarades finissantes, les parents. Bien sûr, la respon- robes de bals et complets. En Anab elle, fait le même constat sable, Mélanie Chiasson, prépare lorsqu'elle compare l'interdiction un plan B. Elle espère que le gou- des bals aux événements sportifs vernement reviendra sur sa déci- qui peuvent accueillir des specta- sion. «La population, la grogne, teurs : «c'est juste insultant». va travailler pour nous, croit-elle. L'incompréhension s'entend dans On s'est demandé, est-ce qu'on leur voix. «Les jeunes, on est allés fait comme tout le monde? On se faire vacciner», souligne Megan, trouve que c'est de baisser les bras la troisième amie du trio de finis- trop rapidement, ils [les finissants] santes. «On aurait pu s'installer méritent un dernier effort.»

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après-midi, remise de prix, dis- cours, séances photos.... Le tout sera filmé pour compenser l'ab- sence des parents. Les quatre écoles secondaires du Centre de services scolaires des Découvreurs organisent des cérémonies de finissants sur les heures d'école, en bulles de classes. Les remises de diplômes et de prix seront diffusées pour les familles. Les projets mis en place respectaient déjà les mesures sanitaires, selon Marc Lalancette, responsable des communications.

DES BALS À LA FIN DE L'ÉTÉ? Les écoles contactées par Le Soleil n'envisagent pas de repor- ter les bals en juillet ou en août, même si les autorités publiques supposent qu'une plus grande marge de manoeuvre serait pos- sible à ce moment. «On ne veut pas faire le party pour faire le party. On veut souligner leur départ», explique Mélanie Chias- son du Collège de Champigny. Changer les dates, ça engendre des répercussions sur les pho- tographes, les fleuristes, les employeurs de tous les finissants et parents et bien plus, rappelle Cindy Gosselin de la polyvalente des Abénaquis. Les organisateurs des céré- monies de finissants refusent de prendre le risque que les bals soient encore annulés s'ils attendent à la fin de l'été. Au final, peu importe la date ou le genre d'activités, c'est l'absence de leur famille qui semble attris- ter le plus les finissants. «C'est une fierté pour les parents de voir l'étape qu'on vient de passer. On ne pourra pas célébrer avec eux qu'on a passé au travers, malgré la COVID», témoigne d'un ton déçu, Anabelle, finissante de la polyvalente des Abénaquis.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Soleil, 5 juin 2021, page 19

DITES OUI À LA ROBE... OU PAS «Ce n'est pas bon, du jamais vu. On tié des finissantes n'ont finalement Depuis une semaine, les clientes est sur le respirateur artificiel.» pas acheté leurs robes et ont sim- se montrent le bout du nez. plement perdu un dépôt. Le pro- «Tout le monde est heureux, La pandémie n'a pas été facile pour blème, c'est que Fanny Labbé avait elles ont une lueur d'espoir et Fanny Labbé, propriétaire depuis payé les fournisseurs pour avoir les sont motivées», se réjouit Fanny 14 ans du magasin de robes de robes. Beaucoup de dépenses, peu Labbé. bal Dites oui à la robe, situé sur de revenus. Comme plusieurs entrepre- la rue De Nemours à Québec. «Je Parce que les bals ont été annu- neurs, Fanny Labbé utilise le vir- n'ai jamais été stressée comme lés l'année passée, «les parents tuel à son avantage. Elle offre des ça. Je n'avais jamais eu de dettes sont insécures de venir magasi- rendez-vous virtuels et des vidéos d'entreprise.» ner une robe», explique Fanny de démonstration pour les clientes Faute de moyens financiers, le Labbé. Durant l'hiver, plusieurs de régions éloignées, telles que les nombre d'employés est passé de finissantes se présentaient pour communautés autochtones. six à deux depuis le début de la essayer des robes, mais la majo- Normalement, la grosse saison se crise sanitaire. La boutique, un rité préférait ne pas acheter situe de janvier à mars. La proprié- commerce non essentiel, a été fer- immédiatement. taire de Dites oui à la robe espère mée durant plusieurs semaines. avoir bientôt «un gros rush pour Elle a rouvert ses portes le 10 mai compenser». SARAH RODRIGUE dernier. LA LUMIÈRE L'année dernière, près de la moi- AU BOUT DU TUNNEL?

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Soleil, 5 juin 2021, page M45

LE MINISTRE DE L'ÉDUCATION A T IL MENTI ? La COVI D-19 peut se transmettre par aéro- l'Institut national de santé publique (INSPQ) sols, c'est-à-dire par des petites particules avait approuvé son protocole. L'INSPQ re- qu'on trouve dans l'air. Les chances d'at- groupe des scientifiques qui conseillent le traper la COVID-19 par l'air sont minimes gouvernement en matière de santé. lorsqu'une pièce est bien ventilée, donc Pourtant, l'INSPQ dit qu'elle n'a jamais quand l'air est souvent changé. Certains validé le protocole. Malgré tout, Jean- bâtiments ont des systèmes de ventilation François Roberge a continué de dire que mécaniques. Ces systèmes sont intégrés sa méthode avait été approuvée. Plusieurs dans les murs et changent l'air régulière- politiciens disent que le ministre a men- ment. Sans système semblable on peut ti, que c'est grave parce que la méthode toujours ouvrir les fenêtres et mettre des pourrait donner des résultats qui ne sont ventilateurs. probablement pas fiables. Les écoles du Québec sont un lieu Sur la caricature, on voit le ministre Ro- d'éclosion de cas de COVID-19. La majo- berge habillé comme Pinocchio. Pinocchio rité d'entre elles n'ont d'ailleurs pas de est un personnage de Disney qui tire son ori- système de ventilation mécanique. Des gine d'un livre pour enfants des années 1880. scientifiques pensent que la mauvaise Il s'agit d'une marionnette en bois qui prend ventilation pourrait expliquer le taux de vie et dont le nez s'allonge lorsqu'il ment. propagation élevé dans les écoles. Sur le dessin, le ministre dit: «Je n'ai pas Pour découvrir si les salles de classe menti». Nous voyons des petites rondelles étaient assez ventilées, le ministre de l'Édu- de bois sur le sol. Cela veut dire que son cation, Jean-François Roberge, a créé un nez, allongé par son mensonge, a été coupé protocole, une méthode, pour calculer la par le ventilateur. Le ventilateur est une qualité de l'air dans les écoles. Jean-Fran- référence aux problèmes d'aération dans

çois Roberge a dit à plusieurs reprises que les écoles. PHILIPPE JULIEN-BOUGIE TovNOr,mRSASANTEMENTALE

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© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites The Gazette, 5 juin 2021, page A9

Strike action shuts LBPSB and EMSB schools June 9

The Lester B. Pearson and English email exchange with the Gazette. Montreal school boards will close Morning and afternoon daycare its schools June 9 due to a strike by services will not be available that non-teaching professionals. day. Adult education and voca-

"As a result of major impacts re- tional training centres cancelled sulting from this strike action, the morning classes but will proceed Lester B. Pearson School Board has with any that begin after noon. been forced to cancel all elemen- At the EMSB, all schools will be tary and secondary school classes closed, according to a post on the on June 9," Darren Becker, director board's site. However, online in- of communications for the school struction will begin at 12:01 p.m. board administration, wrote in an Postmedia News

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites La Voix de l'Est, 5 juin 2021, page 12

ZÉRO FAUTE Un projet pour apprendre à mieux écrire les élèves participants faisaient en expérience «à la fois facile et difficile». moyenne 5,4 fautes par 100 mots. «C'est gratifiant de voir quelqu'un Après quelques semaines de pra- s'améliorer et appliquer des trucs que tique, les erreurs avaient diminué tu lui donnes, mais c'est aussi challen- à 1,2 faute pour le même nombre geant parfois. Je continue moi-même MARIE-ÈVE LAMBERT de mots, soit une amélioration de d'apprendre », affirme celui qui sou- marie-eve.lambert@lavoixdeles t. ca 77,8 %! haite se diriger vers une carrière en Parallèlement, ajoute Mme Scott, la enseignement. vitesse d'écriture augmente avec le Depuis deux ans, quelques dizaines temps. «Au départ, ils peuvent écrire «UN RÉEL PROBLÈME» d'élèves de quatrième et cinquième 30 mots par minute tellement ils se Pour l'instant, le projet Zéro Faute secondaire de l'école de la Haute- posent de questions, mais au fur et s'adresse seulement aux élèves ville, à Granby, se réunissent sur à mesure que ça devient plus natu- de 4e et 5e secondaire, mais Mme l'heure du midi dans le but de s'en- rel, ils peuvent écrire plus. Certains Scott aimerait le déployer à tous les traider à améliorer leur français arrivent à 120 mots par minute pra- niveaux «parce que l'écriture est un écrit. Et les résultats sont probants, tiquement sans faute!» réel problème chez les jeunes ». selon les statistiques recueillies par Victor Roy, un élève de secon- Enseignante de français depuis près l'initiateur du projet, Benoit Chaussé. daire 5 qui participe au projet Zéro de 25 ans, elle est à même de consta- Faute depuis sa mise sur pied, l'an ter que la maîtrise de l'orthographe Chargé de cours à l'Université du dernier, fait le même constat. «C'est grammaticale et d'usage «s'est beau- Québec en Abitibi-Témiscamingue, incroyable comment je me suis coup détériorée» dans les dernières l'enseignant préconise l'apprentis- amélioré! Je fais beaucoup moins de années. sage de l'orthographe grammaticale fautes au premier jet. En plus, c'est Plusieurs éléments sont en cause, et d'usage dans la rédaction avec une façon très facile de procéder, tout croit-elle, mais la technologie y est correction simultanée. «L'idée, c'est le monde peut l'apprendre», dit-il. pour beaucoup. «Les jeunes me de ralentir la main et d'amener l'élève disent souvent qu'ils y vont au fee- à se questionner constamment au JUMELAGE ling, et que ce n'est pas si grave parce fur et à mesure qu'il écrit», explique l'approche Zéro Faute préconise qu'il y a pratiquement toujours un Marilène Scott, qui a repris le projet en outre l'entraide entre élèves. autocorrecteur qui va les corriger si Zéro Faute à l'école de la Haute-ville. Ceux-ci sont jumelés en paire d'ai- ce n'est pas correct» De ce fait, elle demande aux étu- dant-aidé. Ceux qui démontrent Mme Scott déplore également que diants d'écrire différents styles de plus de facilité en français amènent le français ne soit évalué qu'en fran- textes d'un seul jet au stylo, plutôt que donc ceux qui éprouvent des difficul- çais. « Si un élève fait une faute dans de faire un brouillon et de recopier au tés à se questionner constamment un travail d'histoire, il n'est pas péna- propre après une étape de correction. sur l'orthographe d'un mot, l'accord lisé pour ça. Pire, depuis quelques «Pas question de raturer ou d'utiliser d'un participe passé ou la conjugai- années, on ne peut corriger les fautes du liquide correcteur, il faut analyser son d'un verbe. «Cette façon de faire d'orthographe dans un examen de en temps et lieu avant d'écrire », dit vient aussi consolider les acquis de lecture puisque ce n'est pas la com- l'enseignante de français de secon- l'aidant, et l'amener plus loin dans pétence à évaluer! Je trouve que ça daire 4. ses apprentissages puisque lui aussi envoie un message comme quoi Cette façon de faire, selon les sta- en vient parfois à douter», remarque bien écrire, ce n'est pas si important tistiques de Benoit Chaussé, per- Mme Scott. que ça dans la vie de tous les jours, met de diminuer considérablement Louis-Philippe Gibson le confirme. finalement... Comment motiver les le nombre de fautes. Au départ, Aidant depuis deux ans, il trouve son jeunes à apprendre à bien écrire dans ce contexte?»

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites La Voix de l'Est (Numérique), 5 juin 2021, page A9

d'indécision dans l'air, je dirais que les gens ont attendu un peu plus à la dernière minute pour commencer leur Petite folie pour magasinage. C'est vraiment plus au printemps, en mars, les robes de bal que ça a commencé.»

MARIE-EVE LAMBERT La Voix de l'Est

Malgré I'incertitude qui plane autour des célébrations de leur fin de parcours, les étudiants de secondaire 5 sont nombreux à se magasiner une robe ou un tuxedo. Si on se doute bien que beaucoup de bals n'auront pas lieu, les cérémonies de remise de diplômes, elles, seront fêtées en grand!

«Il y a un certain engouement, plus qu'on pensait», confirme Michael Langlois, propriétaire de la mercerie Jules Demers à Granby.

En temps normal, celui-ci dit vendre environ 350 robes pour le grand jour en moyenne. Même si les ventes de cette année sont loin d'atteindre ce chiffre, elles sont somme toute satisfaisantes dans le contexte actuel, soutient M. Langlois. «On en a quand même vendu entre 100 et 150. Ça nous a un peu surpris, on avait annulé toutes nos commandes de robes. Mais je pense que les ados et leurs parents voulaient s'offrir quelque chose de beau après cette année particulièrement difficile», avance-t-il.

Et les acheteurs sont «moins barrés à mettre un peu plus d'argent» que par l'ordinaire. «Ils veulent se gâter», constate-t-il.

La saison, qui d'ordinaire commence en novembre pour les bals de finissants, a toutefois tardé à se manifester, précise M. Langlois. «Comme il y avait beaucoup

Le Droit, 5 juin 2021, page 12

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DANIEL LEBLANC cottées, alors il n'y avait pas pu un sens aux décisions sanitaires [email protected] y avoir d'activités de finissants. depuis un an, personnellement J'étais alors présidente du conseil je trouve ça difficile. Pourquoi on d'établissement et avec une gang peut réunir des milliers de per- «Le hockey a été capable d'avoir de parents, on s'était mobilisé, on sonnes pour le match du Cana- des gens, je suis contente pour avait tenté d'organiser une activi- dien, mais qu'on ne peut pas avoir eux, mais c'est un lobby lucratif. té mémorable pour nos enfants », ces jeunes-là ensemble? Des fois, Certains autres secteurs d'acti- raconte-t-elle. c'est très difficile de s'y retrouver, vité ont manifesté et ils ont eu Mme Fortier est d'avis que les je ne remets pas en question les plus de permissions. Ces élèves-là gens sont créatifs et qu'il y a règles, car il y a un sens à tout n'ont aucun aspect lucratif et on moyen de souligner ce rite de pas- ça, sauf que parfois ce n'est telle- les jette du revers de la main en sage adéquatement. ment pas expliqué que tu te dis : espérant que ça va passer comme « Je pense que les jeunes ne bien voyons. J'ai aussi le senti- une lettre à la poste. Moi, c'est le s'attendent pas à une méga fête ment qu'on a pris cette tranche feeling que j'ai personnellement.» comme avant. Moi, ce que j'en- de la population là en otage, dans tends de mon enfant, c'est juste le sens où on leur a dit : allez Déception et amertume sont pal- le fait de pouvoir être tous les vous faire vacciner. Beaucoup de pables dans le ton de Stéphanie secondaire 5 ensemble, pas sim- jeunes de mon entourage l'ont Fortier, mère d'un jeune Gatinois plement d'être chaque bulle- fait. Et là, tout à coup, on leur dit : de 16 ans qui s'apprête à fermer classe et de ne pas être avec ses vous n'étiez pas assez à y aller », les livres sur l'école secondaire. amis avec qui il a fait tout son déplore-t-elle. Pour elle, la décision de la santé parcours, qui sont dans la classe Sachant que la vaccination en publique du Québec d'annuler voisine. Quand on pense qu'on milieu scolaire ne débute que le les bals de finissants pour une peut réunir 250 spectateurs à 7 juin et que la décision est basée seconde année est une sorte de la salle Odyssée, je ne vois pas sur des chiffres de la fin mai, elle non-sens et une contradiction. pourquoi on ne peut pas réunir considère que le tout n'est «pas Espérant que la décision sera 250 ou 300 finissants ensemble honnête en quelque part ». renversée ou qu'on accorde dans un endroit. Les jeunes sont Ceci dit, elle espère ardemment d'autres assouplissements aux très volontaires pour respecter que Québec change son fusil mesures sanitaires - elle se dit les mesures sanitaires. J'aimerais d'épaule et que son fils enfilera consciente que les bals pure- juste qu'on leur trouve une façon chemise, veston et noeud papillon ment traditionnels ne seront pas de célébrer, ça ne me dérange pas qu'importe l'issue du débat. au menu - la mère de famille a de ne pas être présente, mais je « Ça m'a tellement choqué que envoyé une chaîne de courriels veux qu'ils puissent avoir ce plai- nous sommes allés dans une bou- à des députés et ministres cette sir-là, c'est ce que je revendique tique de Gatineau pour acheter semaine, invitant aussi les autres pour eux», lance-t-elle, ajoutant son costume de fin d'année. Pour parents à faire de même par l'en- que les événements pourraient nous c'est un moment important tremise des réseaux sociaux. L'ob- aussi avoir lieu au début juillet si pour lui et je me disais : je ne veux jectif : essayer de se faire entendre ça simplifie les choses. pas le priver de ce bonheur-là. Il pour les sensibiliser aux impacts La femme soutient qu'elle n'ose est allé le chercher et il était super de cette décision. imaginer ce qui se passe dans la fier. Au pire du pire, on va l'ame- «J'ai commencé les démarches tête des adolescents qui doivent ner dans un très bon restaurant quand mon fils m'a dit : pas encore faire face à ce refus de tenir des de l'Outaouais et on va célébrer une fois! Quand il était en sixième bals de finissants quand, même comme il se doit en famille. On va année (du primaire), il y avait eu pour des adultes, « les choses trouver une alternative, mais je des moyens de pression impor- sont difficiles à saisir» et qu'il y a souhaite du plus profond de mon tants et toutes les activités autres un sentiment d'incompréhension. coeur qu'il vive ça avec ses amis », que l'enseignement étaient boy- « Quand on essaie de trouver conclut la mère.

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«C'EST UN MOMENT DE FIERTÉ» DANIEL LEBLANC tant, mais il ne faut pas oublier la santé publique, elle plaide que [email protected] aussi à quel point c'est un moment les bals de finissants s'avèrent «un de fierté, non seulement pour eux- moment fondateur dont on se mêmes, mais pour leur entourage rappelle tous », un moment qui La forme qui sera privilégiée pour dont leurs parents et le personnel «marque un renouveau». souligner le passage à l'étape sui- scolaire. Dans la dernière année, «Ça symbolise beaucoup, et se vante pour les finissants du secon- poursuit-elle, on n'a pas pu sou- projeter dans l'avenir, c'est ça la daire n'a pas tant d'importance, ligner à quel point nous sommes clef. [...] Les jeunes ont vécu énor- selon une chercheuse. Mais elle fiers des jeunes, alors qu'ils ont mément de deuils au cours de la souligne à grands traits une chose : dû mettre plein de pans de leur dernière année. Pour eux, d'être cette célébration ne doit surtout vie sur pause. Franchement, on privés de leurs amis, de relations pas être escamotée et s'avère le doit les féliciter. Ils ont vraiment fluides et faciles, ça fait en sorte moment idéal pour démontrer contribué au bien-être de la socié- que ça peut miner leur dévelop- notre fierté collective à l'endroit té, à ce qu'il y ait moins d'éclosions, pement identitaire. Le contact des jeunes qui ont multiplié les notamment en allant à l'école un avec des amis et des proches aide sacrifices depuis 15 mois. jour sur deux (secondaires 3 à 5 au à construire qui on va être dans La professeure en psychoéduca- Québec). Ils ont fait preuve d'une la vie. À force de restreindre les tion à l'Université de Sherbrooke, grande conscience sociale, d'une contacts sociaux, il y en a même Catherine Laurier, rappelle que grande maturité », lance-t-elle qui ont moins envie d'être avec le taux de détresse et d'anxiété a d'emblée. leurs amis. Pour les ados, qui y grimpé en flèche chez les ados Les adolescents, précise Mme pensent depuis la première secon- selon des études qu'elle a menées Laurier, sont très intelligents et daire, ne pas en avoir (de bal), ce (72 % l'hiver dernier versus 33 % malgré certaines de leurs revendi- serait un peu comme de stop- en temps normal). Elle croit que cations, ils se doutent bien que la per une projection dans le futur. les finissants méritent plus que forme que prendront les célébra- Il faut qu'il y ait quelque chose jamais une reconnaissance. tions «ne sera pas celle que l'on pour marquer ce passage », note « C'est un rite de passage, ça voit tout le temps dans les films». la professeure. marque quelque chose d'impor- Si elle affirme qu'elle n'a pas à se prononcer sur les décisions de

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Le Droit, 5 juin 2021, page 13

D SBA_SPASCO UU S AR S DANIEL LEBLANC bal. C'est sûr qu'en bulle classe, c'est Quant à Gabriella, elle croit qu'avec [email protected] mieux que rien. Par contre, je pense les mesures sanitaires, le concept qu'avec la distanciation sociale à des bulles-classes aurait pu être l'extérieur, sur le terrain, ça aurait délaissé à la fin juin lors de ces céré- Comme des milliers d'autres ado- été parfait. En ce moment, il y a des monies, surtout à l'extérieur. Le fait lescents de leur âge, Ariane Turpin, rassemblements sur les terrasses et que les parents ne pourront assister Gabriella Dulac et Marc-André Par- il y a des gens qui proviennent nul- à ce moment clé l'attriste aussi. ker arrivent ce mois-ci à un carre- lement des mêmes bulles. En plus, «Je sais que ça fait beaucoup de four de leur vie. Une étape qu'ils de notre côté c'est le 25 juin, date peine à mes parents, car je suis comptaient bien souligner avec à laquelle il pourra y avoir des fes- leur premier enfant à obtenir son un événement qu'ils se plaisent à tivals (avec un maximum de 2500 diplôme. Ma mère a toujours été imaginer sous toutes ses coutures personnes). À notre avis, c'est un là pour me soutenir, me pousser à depuis des années: le bal des finis- non-sens. Les secondaires 4 et 5, on étudier. Je la comprends», explique sants. Mais voilà que l'annonce de la est l'une des générations qui a été l'adolescente. santé publique du Québec a consi- le plus touchée par la pandémie, Ces jeunes Gatinois voient poindre dérablement refroidi leurs ardeurs. alors je pense que de juste célébrer une petite lueur d'espoir: devant la ça, on ne demande pas grand-chose, grogne populaire, le directeur natio- S'apprêtant à lancer leur mortier ce serait bien», lance Ariane, 17 ans. nal de la santé publique, Dr Horacio dans trois semaines, les trois élèves Pour elle et ses camarades, c'était Arruda, a ouvert la porte à une réé- de cinquième secondaire du Collège quelque chose en quelque sorte valuation de la situation et le pre- Nouvelles-Frontières à Gatineau «d'acquis» et c'est un peu «la goutte mier ministre Legault a demandé à ne cachent pas leur vive déception qui fait déborder le vase» après des ce qu'on trouve des compromis. face aux directives annoncées dans mois à vivre déception par-dessus S'il le fallait, ils sont ouverts à l'idée les derniers jours au sujet de cette déception. de faire des tests de dépistage rapide populaire célébration. lors des bals. Les autorités interdisent la tenue «N'importe quand, s'il faut que je de bals de fin d'études sous la forme «JE VEUX MON BAL» le fasse toutes les semaines, je vais traditionnelle, mais ont donné leur Marc-André aurait lui aussi aimé le faire, parce que je veux mon bal. feu vert à l'organisation de certaines qu'on fasse preuve d'une plus C'est important pour moi de sou- activités si des mesures strictes sont grande flexibilité. ligner ça. Notre cohorte n'a pas eu respectées, notamment qu'elles «C'est frustrant, car nous sommes un mois normal de toute l'année. Il aient lieu à l'école, durant les heures 160 à finir notre secondaire ici? C'est n'y avait rien de facile, avec l'école de classe et sans invités, y compris plate qu'on permette qu'il y ait cer- en alternance, alors si on peut juste les parents. Seuls les élèves et les tains autres trucs à l'intérieur, mais souligner le travail qu'on a fait, nos membres du personnel pourront qu'on refuse la tenue de bals. C'est parents sont tellement fiers de nous donc y assister. Que l'événement ait quelque chose auquel on pense voir réussir, et aussi souligner le tra- lieu à l'intérieur ou à l'extérieur, le depuis toujours, nos parents aussi vail du personnel», de dire Ariane. ministère précise aussi que la dis- en ont eu un et nous en ont parlé. tanciation devra s'appliquer entre C'est comme une étape cruciale les bulles-classes. pour marquer la fin d'un parcours. CHAPITEAU «On s'est fait dire qu'on pouvait C'est vraiment quelque chose d'im- ET AIRS DE BAL s'habiller chic comme si on allait portant. On dit au revoir à tous ceux Pour le président du conseil étu- au bal, par contre je pense qu'on ne qu'on ne reverra pas au cégep, à diant de leur école, Zachary Poulin, ressentira vraiment pas les mêmes l'université. Ça n'arrive qu'une fois tout n'est pas perdu, loin de là. sentiments que si on avait eu un vrai dans une vie», dit-il. «On organise une célébration

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qui va beaucoup ressembler à un bal, c'est juste qu'il n'y aura pas de parents. Ça va probablement se passer dans le gros gymnase, on va y installer un chapiteau. Il va y avoir beaucoup de décorations comme si c'était un hal, avec des centres de tables et tout, c'est juste que les élèves ne vont pas nécessairement être assis avec leur famille ou les amis qu'ils veulent. On va être tous être assis ensemble en même temps, mais séparément. Il y aura aussi de petites activités et des surprises. Notre plan initial, c'était de faire le bal dans le gymnase et ensuite d'or- ganiser une remise de diplômes avec les parents, mais pour le moment ce n'est pas possible. On sait qu'il y a des discussions, alors on verra», dit-il. Ce dernier admet qu'il y a une certaine déception dans l'air, mais il croit que les élèves sont assez compréhensifs. «Ça va relativement bien, car on sait qu'on aura quelque chose qui ressemblera un peu à un hal. Pour avoir parlé à des amis, ce ne sont pas toutes les écoles qui ont cette chance-là. Je me sens quand même chanceux dans les circonstances, les élèves sont assez compréhensifs», ajoute-t-il pour conclure.

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LES ADOS DE GATINEAU DEMANDENT PLUS DE CONSIDÉRATION des jeunes comme citoyens à part Plusieurs actions sont prévues pot- MATHIEU BÉLANGER entière, en passant par le dévelop- permettre aux adolescents d'avoir [email protected] potentiel jeunesse pement du de la un véritable mot à dire sur les acti- l'accès l'information. et à vités qui leur sont proposées par la Ville, ainsi que dans l'.iiénagement Les élus gatinois ont entre les des espaces qui leur sont destinés. mains depuis cette semaine une LIENS PLUS SERRÉS Encore là, une collaboration plus stratégie municipale d'action AVEC LES ÉCOLES intime devra voir le jour entre les dédiée à la jeunesse, ainsi que le « Les conseils étudiants dans les écoles et la municipalité. Un projet- plan d'action qui l'accompagne. écoles sont une des clés pour amé- pilote permettant aux jeunes de fré- Peu d'initiatives du genre ont vu liorer l'implication des jeunes dans quenter les parcs plus tard en soirée le jour au Québec. C'est le fruit de la Ville, note la coprésidente de la est aussi au menu. deux ans de travail de la Commis- CJG,.-ldèle Roman. Il faut aussi un La stratégie municipale veut s'as- sion jeunesse de Gatineau (CJG) meilleur réseautage des comités surer que les adolescents puissent et de ses nombreux partenaires. verts pour mener des projets com- partager leurs perspectives sur L'objectif est clair. Les jeunes gati- muns entre les écoles et les orga- divers enjeux avec les autres nois veulent être entendus et pris nismes municipaux.» citoyens de Gatineau. Les écoles du en considération dans les décisions En matière d'environnement, territoire de Gatineau seront appe- municipales. Ils souhaitent provo- des mesures visent à encourager lées à en faire davantage pour impli- quer des changements sociaux en l'utilisation régulière et soutenue quer les jeunes dans la vie publique. réponse aux enjeux qui sont les des transports actifs et collectifs. Des interventions particulières leurs et ils comptent sur leur ville Les jeunes représentent le tiers de seront réalisées, en partena- pour y arriver. la clientèle de la Société de trans- riat avec les jeunes et différents port de l'Outaouais (STO). Une organismes, en matière de santé Le conseil municipal doit adopter place particulière leur sera faite mentale, de conciliation travail- sa stratégie jeunesse mardi pro- pour qu'ils aient voix au chapitre étude, d'écoanxiété et d'inclusion chain. Il reviendra toutefois aux dans les décisions du transpor- de la diversité sexuelle et de la élus du prochain conseil munici- teur public. Quant au transport pluralité des genres. Des forma- nal. lors de l'étude du budget 2022 actif, une présence policière amé- tions seront offertes au person- à l'automne, d'autoriser le finance- liorée est souhaitée, notamment nel aquatique, des camps de jour, ment du plan d'action qui y est rat- sur les pistes cyclables. Des méca- des bibliothèques et de la police taché et dont les investissements nismes devront être mis en place communautaire. requis sont de 656 000 $ sur trois pour permettre aux jeunes de Finalement, un guichet unique ans. La somme devrait être pigée contribuer directement à la pla- qui rassemble et structure toute dans l'enveloppe réservée aux amé- nification environnementale de liorations de services. la Ville. lin resserrement des liens l'offre de services à la jeunesse, Le plan d'action jeunesse se entre la municipalité et les comités qu'ils viennent de la Ville de Gati- décline en quatre grandes orien- verts des écoles apparais comme neau, des organismes communau- tations qui vont de donner la prio- nécessaire. taires ou des institutions de santé, rité à l'environnement, celui que doit être mis en place. IIn site inter- les jeunes habitent et celui qui doit net gatineau.ca/ados est prévu. être protégé; è la reconnaissance PLUS TARD DANS LES PARCS?

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Nouvelliste, 5 juin 2021, page 3

VACCINATION DES JEUNES ADULTES «Vas-y, fais ton geste collectif» fecter chaque fois. C'était plate, mais près du quart des 200 doses avaient il fallait le faire», explique-t-il. été injectées. Samedi, la clinique de «On a la chance de tomber en zone vaccination mobile sera du côté du jaune bientôt. Les salles de muscu- parc Woodyatt de Drummondville la Ph:4 '7 lation sont à nouveau ouvertes. Ça de 9h à 17h. GABRIEL DELISLE nous permet de nous entraîner et Rejoindre les jeunes adultes gabriel. delisle@lenouvelliste. qc. ca pouvoir reprendre notre sport qu'on demeure un défi majeur, estime la aime.» santé publique régionale. La cam- Tandis que ses coéquipiers des pagne de promotion sur TikTok avec Derniers appelés pour la vaccina- Diablos répondent bien à l'appel de de jeunes ambassadeurs ainsi que la tion, les jeunes adultes semblent la vaccination, William Chauvette clinique de vaccination mobile sont aussi moins enclins à celle-ci, pous- constate que plusieurs jeunes ont des outils qui permettront d'aug- sant les autorités de la santé à re- des réticences envers celle-ci. Bien menter la vaccination de cette clien- doubler d'efforts pour les atteindre. qu'ils n'ont eu accès à la vaccination tèle, souhaite le CIUSSS MCQ. Dans l'espoir de les rejoindre où ils qu'en mai, seulement 49,5 % des «Le défi, c'est de les rejoindre. C'est sont, la clinique de vaccination mo- 18-29 et 58 % des 30-39 ont eu une une tranche d'âge qui est active, qui bile du Centre intégré universitaire première dose. travaille et qui va à l'école. Il faut s'as- de santé et de services sociaux de «Honnêtement, j'avais aussi une surer de trouver les bons moments la Mauricie et du Centre-du-Qué- réticence au début puis je voyais pour leur faciliter la vaccination et bec (CIUSSS MCQ) s'est rendue au mes proches se faire vacciner et des aller les rejoindre», mentionne la Dre centre-ville de Trois-Rivières ven- amis. Puis je me suis dit: vas-y, fais Marie-Josée Godi, directrice régio- dredi alors que les terrasses bour- ton geste collectif», soutient-il avant nale de la Santé publique. donnaient d'activités. de donner d'autres arguments en «On essaie de s'adapter et d'offrir le faveur de la vaccination. plus de possibilités.» William Chauvette a été un des «Et s'entraîner avec un masque, ça Par ailleurs, moins affectés de premiers à monter dans l'autobus ne respire pas bien. Il n'y a pas de façon générale par la COVID-19, transformé en clinique pour rece- communications, on ne voit pas le plusieurs jeunes adultes s'inter- voir une dose du vaccin Pfizer. Dès sourire des gens. Il faut enlever ça rogent sur la pertinence pour eux son ouverture vers midi sur la rue au plus vite. Et la vaccination est la de la vaccination, note la Dre Marie- Badeaux près de la rue Des Forges, solution.» Josée Godi. une quinzaine de personnes s'y sont Pour sa part, Zachary Cantin sou- «Des groupes d'âge se voient présentées. «C'est important qu'on haite revoir sa famille comme avant moins à risque de complications, se fasse vacciner pour reprendre le la pandémie. Ladolescent de 13 ans d'hospitalisation et de décès. Mais sport, le travail ou l'école. Il faut que a donc fait la route avec sa mère de avec la COVID, même les jeunes Louiseville jusqu'à Trois-Rivières peuvent avoir des séquelles liées à ça reprenne au plus vite», lance avec la maladie», mentionne la directrice enthousiasme le jeune homme de pour se rendre à la clinique sans rendez-vous. régionale de la Santé publique. 19 ans membre de l'équipe de bas- «Je le conseille à mes amis de venir. «On sait maintenant que le vac- ketball division 2 des Diablos du Comme ça, ils pourront voir leurs cin est sécuritaire, même s'il y a des Cégep de Trois-Rivières. proches», mentionne-t-il. effets secondaires rares.» H espère que son geste lui permet- Afin de mousser la participation à Vendredi, 63,4 % de la population tra de reprendre ce qui lui a tant la clinique mobile vendredi, la Ville de la région avait eu sa première manqué: l'entraînement et la com- de Trois-Rivières a fait une publica- dose d'un vaccin. De plus, la distri- pétition avec ses coéquipiers. «La tion sur sa page Facebook affirmant bution de la deuxième dose dans les dernière année, ce n'était pas pareil. qu'il s'agissait d'une occasion unique résidences privées pour personnes On s'entraînait en petit groupe de de se rendre au centre-ville pour un âgées s'est complétée vendredi. Dès trois... et on pouvait même pas se «combo poutine et vaccin». À 16h, lundi, les personnes de 80 ans et plus passer le ballon. On devait le désin-

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pourront devancer le rendez-vous Vendredi, la Santé publique régio- Il faudrait voir comment la popula- pour la deuxième dose via le por- nale rapportait neuf nouveaux cas, tion se comporte et si, avec les acti- tait Clicsanté ou au 1 877 644-4545. dont deux en Mauricie et sept au vités qu'on a, on réussi à maintenir Chaque jour de la semaine d'ici le Centre-du-Québec. À la baisse éga- cette baisse de cas et les stabiliser 23 juin, la tranche d'âges éligible à lement, les hospitalisations se chif- pour passer au palier vert», explique devancer la deuxième dose s'abaisse fraient à cinq, dont deux personnes la Dre Marie-Josée Godi. de cinq ans. aux soins intensifs. «Vu qu'on n'a pas été encore au À la lumière des bilans de la palier jaune dans ce déconfine- AU PALIER JAUNE LUNDI dernière semaine, est-ce que la ment, on se donnerait une semaine Signe que la situation épidémiolo- région pourrait passer au palier ou deux pour voir le tout aller. Si gique s'améliore, avec moins de 100 vert avant l'objectif du 28 juin du les choses s'améliorent ou qu'on cas actifs (95), du jamais vu depuis gouvernement? demeure stable, on pourrait bascu- septembre 2020, la Mauricie et le «Nous avons peu de nouveaux cas ler au palier vert.» Centre-du-Québec basculent au actuellement, mais nous avons les niveau d'alerte jaune lundi. D'ici là, mesures sanitaires du palier orange. la population doit garder en tête que nous sommes toujours au niveau Couverture vaccinale en Mauricie orange et qu'on doit continuer et au Centre-du-Québec d'appliquer les mesures sanitaires adéquates. ÂGE TAUX DEPUIS 7 JOURS «Le virus est encore présent dans 70 ans et plus 94,3 % +0,6 % notre environnement. Il est très important de maintenir les mesures 60-69 ans 90,2 % +0,7 % sanitaires de base: le lavage des 50-59 ans 80,6 % +2,8 % mains, le port du masque et la dis- 40-49 ans 70,1 % +5 % tanciation physique», soutient la Dre 30-39 ans 58 % +8,7 % Marie-Josée Godi. «Il faut maintenir les efforts tant 18-29 ans 49,5 % +12 % que nous n'avons pas 75 % de la 12-17 ans 21,5 % +11,5 % population qui a été vaccinée avec Total i fe dose 63,4 % +4,3 % deux doses. On s'est donné comme cible la fin du moins d'août ou le Total 2e dose 5,8 % mois de septembre.» SOURCE: CIUSSS MCQ en date du 27 mai 2021

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Nouvelliste, 5 juin 2021, page 15

CPE PREMIER PAS Valoriser la culture autochtone là où on a essayé de l'éteindre

AUDREY TREMBLAY de jeunes autochtones pendant on valorise la culture autochtone, a ud rey. trem blay@len ou velliste. qc. ca 15 ans en Haute-Mauricie. Le on utilise la langue atikamekw et pensionnat, qui traîne avec lui on fait des activités culturelles une histoire peu reluisante, a extérieures. La nouvelle des 215 enfants re- fermé ses portes 1978. On a vou- «C'est un pied de nez au passé, trouvés enterrés sur le site d'un lu en faire un pénitencier fédé- finalement», insiste Christiane ancien pensionnat autochtone ral, un centre pour personnes Morin. à Kamloops a créé une onde de âgées, une école de foresterie... La majorité des bâtiments du choc au CPE Premier Pas de La mais rien ne s'est concrétisé. La pensionnat ont été complète- Tuque. Consternation, tristesse, grande majorité des bâtiments ment rasés en 2007 en raison de incompréhension, c'est toute une ont été démolis en 2007, sauf un leur dangerosité. Le CPE avait gamme d'émotions qu'ont vécue qui reçoit aujourd'hui plusieurs jonglé avec l'idée de trouver des les employées du CPE en lien avec dizaines d'enfants du CPE Pre- projets pour la chapelle. On avait la tragédie. mier Pas. Dans ce centre de la même évalué la possibilité d'en petite enfance, on tente d'harmo- faire un endroit in memoriam «Tout le monde est tombé en bas niser les deux cultures et de per- pour l'histoire des pensionnats. de sa chaise», explique Chris- pétuer les traditions autochtones. L'idée avait été abandonnée faute tiane Morin, directrice générale Autochtones et allochtones s'y d'intérêt des partenaires et des du CPE ajoutant que la possi- côtoient depuis maintenant 21 instances politiques. La chapelle bilité que de telles découvertes ans. a été démolie en 2010. soient faites sur le site du pen- Le CPE Premier Pas a acquis La direction du CPE n'avait tou- sionnat latuquois ne peut pas l'école des Indiens en 2000 pour tefois pas abandonné l'envie de être écartée. s'y implanter et insuffler un vent concrétiser un projet en ce sens. «Il yen avait là-bas et personne nouveau et positif à ce site de plus En 2018, un parc commémoratif n'a parlé. Je me dis que ça pour- de quatre hectares. a été érigé à l'avant du bâtiment. rait être ici aussi. Je n'en sais rien. «Pour nous, c'était important On veut d'ailleurs continuer à le [...] Ce n'est pas impossible.» de choisir ce site-là parce que développer. Christiane Morin pense qu'il ça avait encore rapport à des «Il reste encore certaines faut faire ces fouilles, mais plu- enfants, mais dans un sens beau- choses à fignoler dans le projet. sieurs questions demeurent coup plus positif», souligne la On aimerait faire un appel aux en suspens. «On est un CPE à directrice générale. artistes pour créer une œuvre ----.--- but non lucratif, on n'a pas les Le CPE, qui est situé dans le d'art qui resterait là de façon per- - moyens de le faire, mais c'est bâtiment qui abritait les salles manente. [...] Les gens pourront certain qu'on peut permettre à de classe à l'époque, offre des venir s'y recueillir. Il y aura de la d'autres personnes de le faire», services de garde en installation compassion, de l'amour... On veut indique-t-elle. régulière, de même que le Pro- qu'il y ait du mieux-vivre sur ce Rappelons que l'école des gramme d'aide préscolaire aux terrain-là», souligne Mme Morin. Indiens de La Tuque a accueilli Autochtones. Dans ses locaux, «Notre mission, c'est de don- ner des services de garde, on

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est un OBNL. On pense que la gnement de l'Ontario, plutôt que avait également la chapelle et Ville devrait s'impliquer aussi. celui du Québec. Au milieu des une troisième partie pour la Ça doit faire partie de l'histoire», années 1970, le français devient chaufferie, la buanderie, les cui- ajoute-t-elle. la langue d'enseignement pour sines, les salles à manger, la café- la plupart des élèves. Le gouver- téria, le gymnase... 1963 À 1978 nement fédéral prend la barre Selon le document de la Socié- Selon le Centre national pour administrative de l'école en 1969, té historique créé à partir d'ar- la vérité et la réconciliation de qui ferme ses portes en 1978», chives, l'école était «un édifice l'Université du Manitoba, le pen- peut-on lire sur le site web du rectangulaire distinct avec sous- sionnat de La Tuque était sous la Centre. sol qui comprenait six classes, direction de l'Église anglicane Dans un document fourni par la une bibliothèque, un atelier pour lors de son ouverture en 1963. Société Historique de La Tuque les garçons, une classe sciences «Même si l'école se trouve au et du Haut Saint-Maurice, on domestiques pour les filles et Québec, la langue d'enseigne- apprend que le plus gros édifice deux salles de récréation». ment est l'anglais. D'ailleurs, était en trois parties. Il y avait également un logis pendant un certain temps, on Le dortoir pouvait loger aux pour le personnel et un autre y utilise le programme d'ensei- alentours de 250 enfants. Il y pour le directeur de l'école.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Nouvelliste, 5 juin 2021, page 53

Six expositions sur la persévérance scolaire

BRIGITTE TRAHAN contexte leur a demandé beau- brigitte. trahan @lenouvelliste. qc. ca coup d'adaptation et peut avoir des impacts sur leur motivation», fait-elle valoir. «De voir tous ces En février dernier, la Table régionale dessins et textes rassemblés dans de l'éducation de la Mauricie avait six expositions en Mauricie, c'est invité tous les élèves des écoles une grande source de positivisme», primaires de la Mauricie à faire un ajoute Mme Chandonnet. dessin ou à écrire un texte décrivant On peut aller admirer ces créa- une situation au cours de laquelle tions aux endroits suivants : ils avaient fait preuve de persévé- La Tuque: parc Saint-Eugène, 575 rance et dont ils étaient fiers. rue Saint-Eugène; Quelque 200 jeunes ont pris part Louiseville: Bibliothèque au concours. Jean-Paul-Plante, 276, avenue Les dessins et les textes sélection- Saint-Laurent; nés sont maintenant mis en valeur. Shawinigan: parc des Vété- Jusqu'au 23 juin, le public pourra rans, sur la Promenade du les voir, car ils sont exposés, épin- Saint-Maurice; glés sur des cordes à linge, à six Trois-Rivières: parc Champlain, endroits différents, dans la région. centre-ville, entre les rues Royale, «Nous avions bien hâte de lan- Hart et Bonaventure; cer cette exposition et celle-ci me Sainte-Anne-de-la-Pérade: Centre touche particulièrement», indique communautaire Charles-Henri- Mélanie Chandonnet, directrice Lapointe, 100, de la Fabrique; générale de la TREM. Saint-Tite: parc Adrien-Bélisle, rue «Nous savons que les jeunes ont Adrien-Bélisle. dû faire face à plusieurs change- ments dans la dernière année. Le

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*L'Actualité.com, 5 juin 2021

Un bal ? Non merci !

Partout au Québec, les finissants du secondaire rongent leur frein en attendant de savoir si leur bal de fin d'études aura lieu. Et pendant ce temps, les intimidés et les indifférents préfèreraient bien passer leur tour.

André Lavoie

kali9 / Getty Images / Montage L'actualité

Le scénariste Richard Blaimert (Hubert et Fanny. Cerebrum) se souvient de ce qu'il a fait le soir de son bal de finissants du secondaire, en 1981 : il est allé voir Les Plouffe, de Gilles Carle, au cinéma. Il admet ne jamais avoir été une « bête sociale », mais cette fois-là, figurer aux abonnés absents revêtait une dimension particulière. « J'avais mon armure de gars indépendant méprisant la culture trop populaire, mais en vérité, je n'étais pas le bienvenu. Alors, plutôt que d'y aller seul et d'être persona non grata... »

Son mode de vie actuel, qui l'amène à partager son temps entre Los Angeles et Montréal, représente l'aboutissement d'un rêve pour lui qui se projetait sans cesse vers l'ailleurs. Dans sa tête d'adolescent, ce n'était pas (encore) la Californie, mais « le plus loin possible, pendant ces années de souffrance [où il se réfugiait] dans l'écriture puisque la réalité ne voulait pas de [lui] ».

Alors que, aux quatre coins du Québec, des milliers de jeunes se demandent s'ils devront remiser à regret le strass et les paillettes, nous nous sommes intéressés aux « autres », ceux qui se réjouiraient d'une annulation officielle.

Le bal, source de stress

Les absences volontaires comme celle que raconte Richard Blaimert sont-elles fréquentes ? « C'est très peu documenté, et on ne compte pas beaucoup d'écrits scientifiques sur le sujet », dit la psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier, professeure associée à l'UQAM. Pourtant, en posant des questions dans

notre entourage, nous avons constaté que de nombreuses connaissances ne se sont pas présentées à l'événement. Le phénomène semble un peu tabou, certains élèves préférant ne pas parler de cette décision, afin d'éviter de subir le jugement des pairs, des enseignants et des parents.

Aussi limité soit-il, cet épiphénomène est révélateur, selon Geneviève Beaulieu-Pelletier, pour qui chaque comportement camoufle de multiples motivations. Car si des finissants choisissent de ne pas participer à leur bal à cause de l'intimidation qu'ils subissent, « pour certains jeunes, c'est surtout en raison de leur rapport à l'école, souvent problématique ». L'enfer, ce n'est pas nécessairement les autres élèves, mais la pression mise par les adultes, dont les parents, pour réussir sur le plan scolaire. Celui ou celle pour qui ce fut un parcours harassant n'aura qu'une envie : clore au plus vite ce chapitre de sa vie.

À l'arrivée du mois de juin, et plus encore dans un contexte sanitaire « normal », la pression qu'exerce cet événement devient forte, avec son lot d'exigences vestimentaires, la nécessité d'être accompagné ou le soin accordé à son arrivée triomphale. « À l'adolescence, on subit beaucoup de pression, souligne Geneviève Beaulieu-Pelletier. L'enjeu n'est pas seulement de décider de s'y présenter ou pas, mais de se conformer aux attentes des autres ; c'est difficile d'aller à l'encontre de ça. » Et la psychologue sait de quoi elle parle : refusant de monter dans la limousine louée par ses amies, elle est arrivée à son propre bal avec son cavalier... dans un panier d'épicerie ! « Ce fut très remarqué », dit-elle en rigolant.

Faut-il en faire tout un plat ?

L'anecdote du panier d'épicerie a fait sourire Patrick Monette, psychologue auprès d'une clientèle jeunesse et farouche partisan de l'authenticité. Il avoue d'emblée appartenir au club sélect des absents du bal des finissants (« Je trouvais ça insignifiant, ces manifestations de glamour »), sans pour autant avoir négligé l'essentiel : l'après-bal !

Dans sa pratique, il a accompagné beaucoup de jeunes qui se trouvaient devant mille dilemmes quant à leur manière de se présenter à cet événement. « Dans les écoles, nous jonglons avec de nouvelles réalités liées à l'identité de genre et à la peur d'être jugé, précise Patrick Monette. Il y a toutes sortes d'enjeux et toutes sortes de réticences. Certains vont utiliser cette occasion pour faire leur coming-out, ou alors des garçons peuvent arriver en robe et des filles porter des vêtements masculins stéréotypés. »

Aux parents qui s'inquiètent que leur ado ne cherche pas à se joindre à d'autres finissants, Geneviève Beaulieu-Pelletier suggère de vérifier pourquoi il ou elle a pris cette décision. « Est-ce que notre enfant est en train de s'isoler de façon générale ? Quelles sont ses véritables motivations ? S'il n'a personne pour l'accompagner, est-ce une raison suffisante pour rester à la maison ? Certains, pendant leur secondaire, ne se sont pas sentis connectés aux autres ou ont développé peu de liens significatifs. Alors, comment les blâmer de ne pas vouloir aller à une soirée qui souligne supposément ça ? » Tous ces questionnements révèlent la puissance de ce symbole clinquant. « C'est un rite de passage pour faire le deuil d'une époque, d'une réalité », affirme Patrick Monette. Une analyse avec laquelle Richard Blaimert s'inscrit en faux. « On en exagère l'importance, dit-il sans détour. J'avoue d'ailleurs que je n'y avais jamais repensé avant que L 'actualité me pose des questions à ce sujet ! » Pour les réfractaires,

la solution réside peut-être dans une position mitoyenne. « On peut souligner l'événement en petit groupe, avec des amis proches, ceux et celles avec qui nous avons vécu des moments difficiles », propose Geneviève Beaulieu-Pelletier. Et peut-être se réjouir du fait que l'on ne reverra plus certains casse-pieds... *CourrierSud.com, 4 juin 2021, page NA

Alloprof lance des récupérations virtuelles interactives

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Alloprof lance les «MiniRécups», des récupérations virtuelles et synthétiques visant à outiller les 350 000 élèves du secondaire qui préparent leurs examens finaux, en vue d'un deuxième bulletin comptant pour 65 % de la note finale.

Dans ce contexte où beaucoup reste à jouer, une quarantaine de MiniRécups couvrant des apprentissages à prioriser sont désormais offertes sur mobile et navigateur, complétant les efforts déployés par l'organisme dans le cadre de la stratégie de renforcement du filet de sécurité scolaire du ministère de l'Éducation.

« Chaque année en juin, des milliers d'élèves désespérés se tournent vers Alloprof, avec l'impression qu'ils ne comprennent plus rien à la matière. Les MiniRécups ont été conçues pour apaiser cette angoisse de la fin de l'année. L'élève est guidé pas à pas vers une compréhension globale des notions. Et bien entendu, il est invité à communiquer directement avec nos enseignants si la MiniRécup n'a pas répondu entièrement à ses questions », précise Marc-Antoine Tanguay, porte-parole et directeur de la stratégie d'Alloprof.

Un outil qui donnera un réel coup de main Les MiniRécups, ce sont des vidéos de récupération de moins de 30 minutes qui dédramatisent les notions essentielles en les résumant de manière dynamique, ludique et interactive. Accessibles au aprof.ca/minirecup, elles touchent les sujets posant le plus de difficultés aux élèves parmi les savoirs essentiels, comme la compréhension du texte narratif, la résolution de problèmes algébriques ou les calculs de masse volumique. Alloprof prévoit élargir le

champ des notions abordées au fil des prochains mois. Au total, 150 MiniRécups seront déployées d'ici juin 2022, équivalant en tout à 75 heures de révision.

« Si près du fil d'arrivée, il y a un ultime effort à donner. Avec les MiniRécups, l'élève peut faire sa récupération où et quand il le veut. L'objectif est de l'aider à réussir ses examens en simplifiant la révision des notions clés », explique Marc-Antoine Tanguay.

Parcours d'apprentissage interactif

L'expérience comprend plusieurs étapes pour faciliter les apprentissages et assurer la compréhension de la matière. En commençant sa MiniRécup, l'élève revoit les notions préalables. Afin de maintenir son attention et de confirmer qu'il a bien compris, des questions émergent à l'écran tout au long de la vidéo. L'élève est ensuite mis au défi avec des exercices, puis invité à consulter des notions connexes à la MiniRécup visionnée.

Des ressources pour la préparation aux examens de fin d'année

Pour aider les élèves de tous les niveaux dans leurs examens de fin d'année, l'organisme les encourage également à consulter les autres ressources déjà en ligne : 3000 fiches explicatives, 460 vidéos et 780 exercices. Avec l'appui du ministère de l'Éducation, Alloprof a multiplié cette année les initiatives pour répondre à une croissance de plus de 60 % des demandes d'aide. Ainsi, depuis janvier, l'organisme ouvre les dimanches, a doublé son nombre d'enseignants et a lancé une Zone d'entraide et un service de clavardage.

Toutes ces nouveautés sont regroupées sur un portail, Alloprof 100 % solutions, animé par le sympathique personnage Flo qui guide les élèves vers les meilleurs outils leur permettant de surmonter leurs difficultés, sept jours sur sept.

À propos d'Alloprof

Alloprof engage les élèves du Québec et leurs parents dans la réussite éducative en leur offrant gratuitement des services de soutien scolaire professionnels et stimulants. Cette année, l'organisme aura aidé plus de 700 000 élèves et parents.

L'organisme est soutenu par le gouvernement du Québec, Rio Tinto, la Fondation familiale Trottier, la Fondation Desjardins, la Fondation de la famille Pathy, la Fondation Énergie Valero, la Banque Nationale, RBC Banque Royale, la Caisse de dépôt et placement du Québec, la Fondation Préfontaine- Hushion, Rogers, SNC-Lavalin, Télé-Québec, Hydro-Québec et Ubisoft.

Communiqué (s) Communiqué de presse

DESTINATAIRES : Les médias EXPÉDITEUR : Amélie Germain-Bergeron DATE : Le 4 juin 2021

L’explorateur Bernard Voyer visite les élèves des écoles des Phénix et du Rocher

Shawinigan, le 4 juin 2021 – Vendredi dernier, les élèves de 5e secondaire de l’école secondaire du Rocher et de 5e année de l’école des Phénix ont eu la chance de faire la rencontre de M. Bernard Voyer, grand explorateur et conférencier reconnu.

Lors de sa rencontre avec les finissants de l’école du Rocher, monsieur Voyer a su démontrer aux élèves que chaque situation stressante, déstabilisante peut être détournée par une approche différente lorsque nous cherchons des solutions pour nous en sortir. Le récit de ses expéditions a fait réaliser à son auditoire que l’être humain a une grande capacité à s’adapter, innover et faire preuve de résilience pour avancer et atteindre ses objectifs. Voilà de précieux conseils pour encourager nos jeunes à réaliser leurs rêves ou atteindre des sommets insoupçonnés. Comme monsieur Voyer le dit si bien : « à chacun son sommet ! ».

2072, rue Gignac C.P. 580 Shawinigan (Québec) G9N 6V7 Téléphone : 819 539-6971 www.csenergie.qc.ca

Les élèves des classes de Mmes Sara et Véronique de l’école des Phénix ont profité du passage de M. Voyer pour inaugurer la murale qu’ils ont créée pour embellir la nouvelle cour d'école. Chapeauté par Mme Catherine Gingras, une artiste muraliste et maman de 2 élèves de l’école, ce projet artistique a permis aux enfants de mettre à contribution leurs « super pouvoirs » en exprimant leur vision de leur milieu scolaire. M. Bernard Voyer, lors de sa visite, a généreusement accepté de prêter ses mots "Rêver, se lever et agir" pour ajouter une citation à l’œuvre enjolivant l’école. Cette citation reflète parfaitement ce que les élèves ont choisi de peindre.

Source : Amélie Germain-Bergeron Coordonnatrice aux communications Centre de services scolaire de l’Énergie Téléphone : 819 539-6971 poste 2340 La CNESST ajuste les mesures sanitaires en milieux de travail selon les paliers d'alerte

NOUVELLES FOURNIES PAR Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail  Juin 07, 2021, 07:00 ET

QUÉBEC, le 7 juin 2021 /CNW Telbec/ - Avec la progression de la couverture vaccinale de la population et la diminution constante des cas de COVID-19, la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) entreprend des ajustements progressifs des mesures de prévention dans les milieux de travail.

Annexe (Groupe CNW/Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail)

Ces allègements sont modulés en fonction des paliers d'alerte. Cette approche permet d'adapter les mesures en place en fonction du niveau de risque associé à chaque région. Ainsi, les activités des milieux de travail pourront se poursuivre dans des conditions adaptées au contexte, tout en demeurant les plus sécuritaires et les plus saines possible.

Résumé des mesures

 Port du masque de qualité, distanciation physique et présence de barrière

En palier rouge ou orange, pour le travail effectué à l'intérieur, le port du masque de qualité (c'est-à-dire un masque médical conforme, un masque attesté par le Bureau de normalisation du Québec ou tout appareil de protection respiratoire muni d'un ltre à particules) en continu est obligatoire, en plus de la distanciation physique et de la présence de barrières physiques, si possible. Pour le travail effectué à l'extérieur, le port du masque de qualité est obligatoire lorsque les interactions à moins de deux mètres sont inévitables, en plus de la distanciation physique et de la présence de barrières physiques, lorsque possible.

En palier jaune ou vert, tant pour le travail effectué à l'intérieur qu'à l'extérieur, l'une de ces mesures doit être appliquée : la distanciation physique, la présence de barrières physiques ou le port du masque de qualité lors d'interactions à moins de deux mètres. Le port du masque est recommandé comme mesure complémentaire aux mesures de la hiérarchie de prévention (distanciation, barrières physiques).

Protection oculaire et nettoyage des outils et des équipements

La protection oculaire ainsi que le nettoyage des outils et des équipements lorsqu'ils sont en partage sont obligatoires en paliers rouge et orange. Ces deux mesures sont facultatives en paliers jaune et vert.

À tous les paliers, les mesures suivantes demeurent obligatoires : l'exclusion des personnes symptomatiques, l'hygiène des mains, l'étiquette respiratoire, le nettoyage et la désinfection des surfaces (toilettes, salles à manger) selon les exigences réglementaires applicables, de même que le nettoyage à chaque quart de travail des surfaces hautement touchées.

Télétravail

Enn, le télétravail est obligatoire en paliers rouge et orange. Il est recommandé en palier jaune, et un retour sur les lieux de travail pourra maintenant se faire de manière progressive en palier vert, en respect de la distanciation physique.

 Citations « L'allègement des mesures sanitaires en milieu de travail est un signe que nous commençons à sortir de la pandémie. C'est positif. Il faut toutefois demeurer vigilants, et c'est pour cette raison que nous levons ces mesures progressivement, selon les niveaux d'alerte dans chacune des régions du Québec. J'encourage les employeurs ainsi que les travailleuses et les travailleurs à discuter an de mettre en place les mesures les plus appropriées pour assurer un milieu de travail sain et sécuritaire. »

- Jean Boulet, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie

« Les assouplissements annoncés aujourd'hui représentent une bonne nouvelle pour les milieux de travail du Québec. Il faut toutefois continuer à appliquer les différentes mesures de prévention requises pour garder sous contrôle la propagation de la COVID-19. À ce chapitre, la CNESST poursuit ses actions pour soutenir les employeurs et les travailleuses et travailleurs dans leur prise en charge de la santé et de la sécurité du travail, particulièrement au regard des mesures sanitaires, an de rendre les milieux de travail toujours plus sains et sécuritaires. »

- Manuelle Oudar, présidente du conseil d'administration et chef de la direction de la CNESST

Lien utile

Pour consulter les modications selon les paliers d'alerte : https://www.cnesst.gouv.qc.ca/fr/prevention-securite/coronavirus-covid-19/mesures-prevention- palier-alerte

La CNESST, votre porte d'entrée en matière de travail

La CNESST offre aux employeurs ainsi qu'aux travailleurs et aux travailleuses une porte d'entrée unique et une expertise intégrée en matière de normes du travail, d'équité salariale et de santé et de sécurité du travail. Sa structure de gouvernance est paritaire. Elle a notamment pour mission de gérer le Fonds de la santé et de la sécurité du travail, un fonds entièrement autonancé dont elle est duciaire.

 Négociations - La CSQ lance une invitation au gouvernement

NOUVELLES FOURNIES PAR CSQ  Juin 04, 2021, 16:24 ET

MONTRÉAL, le 4 juin 2021 /CNW Telbec/ - Au sortir d'un conseil général des négociations (CGN) où l'on a fait rapport d'une évolution positive des discussions portant sur les salaires, la présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Sonia Ethier, invite maintenant le gouvernement du Québec à intensier les efforts pour compléter les négociations sectorielles avec ses membres.

Sonia Ethier explique que les déléguées et délégués de la CSQ étaient réunis aujourd'hui pour faire le point sur l'état de la négociation avec le gouvernement du Québec pour le renouvellement de leurs conventions collectives.

« Les discussions sur les salaires vont bon train, et il y a une ouverture intéressante du côté gouvernemental. Essentiellement, il reste peu d'éléments intersectoriels à régler à la table centrale. Malheureusement, les négociations ne progressent pas aussi rapidement aux tables sectorielles, et nous lançons un appel au gouvernement pour qu'il accorde les mandats nécessaires pour améliorer concrètement la réalité quotidienne dans nos milieux de travail », mentionne la présidente de la CSQ.

Accélérer le rythme aux tables sectorielles

Sonia Ethier rappelle que, du côté de la CSQ, la volonté de négocier pour en arriver à un règlement est forte. Le gouvernement afrme la même chose. Pourtant, il reste imperturbable  et refuse de reconnaître les priorités syndicales. « Il y a un mois, le premier ministre, François Legault, et la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, demandaient aux syndicats d'intensier la négociation. Aujourd'hui, c'est à notre tour de renvoyer cette invitation au gouvernement. On ne souhaite pas juste plus de rencontres, on souhaite que des solutions à nos problèmes soient proposées à nos tables sectorielles », de dire la présidente de la CSQ.

Des conditions de travail à améliorer

En terminant, cette dernière presse le gouvernement de comprendre que les enjeux de cette négociation dépassent la seule question des salaires.

« Nos membres sont déterminés à utiliser leur droit de négocier pour améliorer leurs conditions de travail. Il y a donc des enjeux sectoriels qui doivent être discutés, si l'on veut en arriver à un règlement », conclut Sonia Ethier, présidente de la CSQ.

Prol de la CSQ

La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont environ 125 000 font partie du personnel de l'éducation. La CSQ compte 11 fédérations qui regroupent quelque 240 syndicats afliés; s'ajoute également l'AREQ (CSQ), l'Association des retraitées et retraités de l'éducation et des autres services publics du Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services éducatifs à la petite enfance, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.

SOURCE CSQ

Renseignements: Claude Girard, Conseiller en communication, Cell. : 514 237-4432Courriel : [email protected]

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