Carrière de Lorentzen/

Karcher SAS 4, rue du Docteur Albert Schweitzer 67320 Bas-Rhin (67) Tél : 03.88.00.60.40 Fax : 03.88.00.66.69

Demande d'autorisation d’exploitation de carrière

En application de l'article R512 du Code de l'environnement

Au titre des rubriques 2510 et 2515 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement

Autres rubriques associées 2517, 2518, 1432, 1430, 1435

Etude d’impact

Octobre 2016

Etabli par :

Marie-Julia Goubot – Ingénieur ENS Géologie – gérante 54, rue du Monument – 54840 Fontenoy-sur-Moselle 06 70 87 14 40 [email protected]

INTERVENANTS

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SIGNORET E-mail:[email protected] et floristique Site : www.floragis.com

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et topographie

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PREAMBULE

Créée en 1959, implantée dans le secteur depuis 3 générations, l’entreprise Karcher est d’abord spécialisée dans les travaux de génie civil (châteaux d’eau) puis elle s’oriente rapidement vers les travaux publics dans les années 70. Au fil des années, l’entreprise s’agrandit et se diversifie dans toutes les branches d’activités des travaux publics (terrassement, voirie, assainissement, AEP, routes forestières). Aujourd’hui encore, l’entreprise est restée familiale, dirigée par Nicolas Karcher qui a succédé à son père Robert Karcher et lui-même à son grand-père Ernest Karcher.

Afin d’améliorer la gestion des matières premières, indispensables à la maîtrise des marchés de travaux publics, la société Karcher s’est dotée de deux carrières dont la carrière de calcaire de Lorentzen en 1995. L’autorisation d’exploitation sur la carrière de Lorentzen a été renouvelée le 01/03/2004 pour 15 ans. Cette carrière permet d’accéder à un gisement calcaire groupant deux formations sédimentaires : les calcaires à Cératites, correspondant à une alternance de bancs marneux et de bancs calcaires et générant ainsi une grande quantité de stériles d’exploitation (60% de stériles valorisés dans le cadre du remodelage du site après exploitation) et les calcaires à Entroques (calcaires massifs générant environ 10% de stérile d’exploitation).

Ce gisement présente, au niveau et dans le secteur proche de la carrière, une particularité structurale. Il est en effet traversé par une faille d’orientation SSW-NNE. De part et d’autre de cette faille, les formations calcaires sont décalées d’une dizaine de mètres (le compartiment ouest étant affaissé). Cette configuration particulière n’avait pas été prise en compte dans le précédent dossier de demande d’autorisation d’exploiter en 2004. Lors de l’exploitation, se basant essentiellement sur la base de la formation à exploiter, l’entreprise Karcher a ponctuellement largement dépassé la cote carreau autorisée dans l’arrêté préfectoral de la carrière. Il faut toutefois noter que, en tenant compte de la morphologie des terrains, la hauteur de front de taille autorisée n’a jamais été supérieure à 15 mètres. La configuration générale de l’exploitation par rapport au terrain naturel reste ainsi identique, la topographie compensant le décalage lié à la faille. La régularisation administrative de cette situation est toutefois obligatoire.

Le gisement autorisé restant à exploiter permet une visibilité de 2 ans maximum à ce jour. Afin de pérenniser son fonctionnement, notamment en ce qui concerne la maîtrise des granulats comme matière première de ses activités de TP, l’entreprise Karcher souhaite pouvoir continuer l’exploitation du gisement de calcaire vers le nord. Elle souhaite également développée l’activité de recyclage des matériaux avec l’accueil de déchets inertes extérieurs comprenant une part recyclage en granulats recyclés (briques, béton, tuiles, …) et une part non recyclable mais valorisable dans le cadre du remodelage du site et de son réaménagement.

Dans ce contexte, une demande d’autorisation pour renouvellement avec approfondissement et pour extension est dès aujourd’hui nécessaire.

La carrière actuelle autorisée par l’arrêté préfectoral du 01/03/2004 s’étend sur une surface de 16ha 97a 64ca. Dans le cadre du projet objet du présent dossier, la totalité de cette surface est sollicitée en renouvellement. La zone des installations à l’entrée du site ainsi que les infrastructures déjà en place resteront identiques. Les secteurs ouest (actuellement en exploitation) et sud-ouest (encore

PREAMBULE

vierge) seront approfondis par rapport à l’autorisation actuelle de manière à exploiter toute la puissance du gisement comme sur le reste des surfaces déjà exploitées. Les secteurs déjà exploités et réaménagés feront l’objet d’aménagements complémentaires favorables à la préservation de la biodiversité développée du fait de l’activité extractive. Du fait de la morphologie du terrain naturel, cela n’occasionnera pas de sur profondeur et l’exploitation conservera une hauteur totale de front de 15 mètres comme cela a toujours été le cas. Sur 16ha97a67ca demandés en renouvellement, environ 0,9ha seront exploités. L’exploitation s’étendra ensuite au nord, au niveau d’une surface agricole privée puis au niveau d’une surface forestière communale.

La surface sollicitée en extension s’étend sur 13ha 09a 35ca.

Un plan de phasage permettant la mise en place d’un réaménagement coordonné avec retour des terrains à leur usage initial a été retenu. Le réaménagement comporte également une composante écologique forte au niveau des surfaces en renouvellement afin de pérenniser la biodiversité du site.

Le projet est envisagé sur une durée de 30 ans pour une production annuelle moyenne de granulats de 70 000t en moyenne (maximum à 90 000t).

L’exploitation conservera la même morphologie et la même organisation qu’actuellement.

Les calcaires seront extraits à la pelle hydraulique puis repris au chargeur puis dumper jusqu’à l’installation de traitement pour la fabrication des granulats. Cette installation est alimentée en énergie par le réseau EdF. Il n’y a pas de lavage de matériaux donc pas d’eau de process.

La centrale de grave présente actuellement sur site perdurera. Elle est alimentée par le réseau et utilise les eaux pluviales et de ruissellement collectée sur la carrière. Elle permet d’optimiser la valorisation de matériaux recyclés mais également la fabrication de graves ciment valorisables en structures de chaussée.

Le projet prévoit également l’accueil de déchets inertes issus des activités du bâtiment et des travaux publics. Pour l’essentiel, ces déchets proviendront des activités de travaux publics de la société Karcher. Les déchets inertes seront reçus sur site en respectant la procédure décrite dans l’arrêté du 12/12/2014 (20 000 à 30 000 m3/an). Les déchets inertes recyclables (50% du volume reçu) seront traités dans l’installation de criblage – concassage pour être valorisés en granulats recyclés, conformément au plan départemental de gestion des déchets du BTP du Bas-Rhin. Les déchets inertes non recyclables (50% du volume reçu), constitués de terre de déblais, seront valorisés dans le cadre du réaménagement du site (remodelage).

Les rubriques de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement s’appliquant au projet sont :

PREAMBULE

Nature de l’activité N° rub Capacité de l’installation Rg Ra

EXTRACTION

Production moyenne : 70 000 t/an Exploitation de carrière 2510-1 A 3 km Production maximale : 90 000 t/an

PRODUCTION DE GRANULATS (naturels et issus du recyclage) GRANULATS Broyage, concassage, criblage, ensachage, pulvérisation, nettoyage, tamisage, mélange de A 3 km 2515-1 Puissance : 560 kW pierres, cailloux, minerais et autres produits minéraux naturels ou artificiels ou de déchets non dangereux inertes INSTALLATION DE FABRICATION DE GRAVE CIMENT

Installation de production de béton prêt à l'emploi équipée d'un 2518-2 L’installation est dotée d’un malaxeur de capacité ≤ 3 m3. (1m3) D - dispositif d'alimentation en liants hydrauliques mécanisé

PLATEFORME DE TRANSIT (matériaux inertes et stocks de granulats) L’aire de transit des matériaux externes inertes est située sur une surface qui ne sera pas exploitée mais dédiée uniquement à cette activité. Superficie de l'aire de transit des matériaux externes inertes = Station de transit de produits 4000 m². minéraux ou de déchets non dangereux 2517-3 Les stocks de granulats sont situés autour de l’installation de D - Inertes traitement des matériaux, dans une zone déjà aménagée à cet effet.

Superficie de l’aire de transit des granulats = 4000 m². Superficie de l’aire de transit = 8 000 m² au maximum (Au total, pour l’ensemble des matériaux en transit) RAVITAILLEMENT Liquide inflammable de 2ème catégorie (liquide inflammable dont Les liquides inflammables seront présents dans les réservoirs des le point éclair est supérieur ou égal 1430 - - engins et au niveau de la citerne mobile de stockage de carburant à 55°C et inférieur à 100°C – coefficient 1/5) Citerne de stockage d’une capacité de 6m3 de liquide inflammable Stockage de liquides inflammables 1432-2 de 2ème catégorie contenue dans un bac de rétention maçonné soit NC une capacité équivalente : Céq = 1,2 m3 Stations-service : installations, ouvertes ou non au public, où les carburants sont transférés de Le volume annuel de carburant distribué est de 75 m3 environ réservoirs de stockage fixes dans les 1435 NC - <100 m3 réservoirs à carburant de véhicules à moteur, de bateaux ou d’aéronefs. Rg : régime ; RA : rayon d’affichage ; A : autorisation ; D : déclaration ; E : enregistrement ; NC :Non classé

PREAMBULE

Contexte réglementaire

L’article R 512-6 du Code de l’environnement définit le contenu du dossier de demande d’autorisation qui doit notamment comprendre une étude d’impact.

L’étude d’impact est prévue à l’article L.122-1. Son contenu est défini à l’article R.122-5, complété par l’article R.512-8.

I.- Le contenu de l’étude d’impact est proportionné à la sensibilité environnementale de la zone susceptible d’être affectée par le projet, à l’importance et à la nature des travaux, ouvrages et aménagements projetés et à leurs incidences prévisibles sur l’environnement et la santé humaine, au regard des intérêts mentionnés aux articles L.211-1 et L.511-1.

II.- L’étude d’impact présente :

1° Une description du projet comportant des informations relatives à sa conception et à ses dimensions, y compris, en particulier, une description des caractéristiques physiques de l'ensemble du projet et des exigences techniques en matière d'utilisation du sol lors des phases de construction et de fonctionnement et, le cas échéant, une description des principales caractéristiques des procédés de stockage, de production et de fabrication, notamment mis en œuvre pendant l'exploitation, telles que la nature et la quantité des matériaux utilisés, ainsi qu'une estimation des types et des quantités des résidus et des émissions attendus résultant du fonctionnement du projet proposé.

2° Une analyse de l'état initial de la zone et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet, portant notamment sur la population, la faune et la flore, les habitats naturels, les sites et paysages, les biens matériels, les continuités écologiques telles que définies par l'article L. 371-1, les équilibres biologiques, les facteurs climatiques, le patrimoine culturel et archéologique, le sol, l'eau, l'air, le bruit, les espaces naturels, agricoles, forestiers, maritimes ou de loisirs, ainsi que les interrelations entre ces éléments ;

3° Une analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires (y compris pendant la phase des travaux) et permanents, à court, moyen et long terme, du projet sur l'environnement, en particulier sur les éléments énumérés au 2° et sur la consommation énergétique, la commodité du voisinage (bruits, vibrations, odeurs, émissions lumineuses), l'hygiène, la santé, la sécurité, la salubrité publique, ainsi que l'addition et l'interaction de ces effets entre eux. Cette analyse précise notamment (Art R.512-8), en tant que de besoin, l’origine, la nature et la gravité des pollutions de l’air, de l’eau et des sols, les effets sur le climat, le volume et le caractère polluant des déchets, le niveau acoustique des appareils qui seront employés ainsi que les vibrations qu’ils peuvent provoquer, le mode et les conditions d’approvisionnement en eau et d’utilisation de l’eau ;

4° Une analyse des effets cumulés du projet avec d'autres projets connus. Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de l'étude d'impact : ― ont fait l'objet d'un document d'incidences au titre de l'article R. 214-6 et d'une enquête publique; ― ont fait l'objet d'une étude d'impact au titre du présent code et pour lesquels un avis de l'autorité administrative de l'Etat compétente en matière d'environnement a été rendu public.

PREAMBULE

Sont exclus les projets ayant fait l'objet d'un arrêté au titre des articles R. 214-6 à R. 214-31 mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la décision d'autorisation, d'approbation ou d'exécution est devenue caduque, dont l'enquête publique n'est plus valable ainsi que ceux qui ont été officiellement abandonnés par le pétitionnaire ou le maître d'ouvrage ;

5° Une esquisse des principales solutions de substitution examinées par le pétitionnaire ou le maître d'ouvrage et les raisons pour lesquelles, eu égard aux effets sur l'environnement ou la santé humaine, le projet présenté a été retenu ;

6° Les éléments permettant d'apprécier la compatibilité du projet avec l'affectation des sols définie par le document d'urbanisme opposable, ainsi que, si nécessaire, son articulation avec les plans, schémas et programmes mentionnés à l'article R. 122-17, et la prise en compte du schéma régional de cohérence écologique dans les cas mentionnés à l'article L. 371-3 ;

7° Les mesures prévues par le pétitionnaire ou le maître de l'ouvrage pour : ― éviter les effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine et réduire les effets n'ayant pu être évités ; ― compenser, lorsque cela est possible, les effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine qui n'ont pu être ni évités ni suffisamment réduits. S'il n'est pas possible de compenser ces effets, le pétitionnaire ou le maître d'ouvrage justifie cette impossibilité. La description de ces mesures doit être accompagnée de l'estimation des dépenses correspondantes, de l'exposé des effets attendus de ces mesures à l'égard des impacts du projet sur les éléments visés au 3° ainsi que d'une présentation des principales modalités de suivi de ces mesures et du suivi de leurs effets sur les éléments visés au 3°. Les mesures réductrices et compensatoires font l’objet d’une description des performances attendues, notamment en ce qui concerne la protection des eaux souterraines, l’épuration et l’évacuation des eaux résiduelles et des émanations gazeuses ainsi que leur surveillance, l’élimination des déchets et résidus de l’exploitation, les conditions d’apport à l’installation des matières destinées à y être traitées, du transport des produits fabriqués et de l’utilisation rationnelle de l’énergie ;

8° Une présentation des méthodes utilisées pour établir l'état initial visé au 2° et évaluer les effets du projet sur l'environnement et, lorsque plusieurs méthodes sont disponibles, une explication des raisons ayant conduit au choix opéré ;

9° Une description des difficultés éventuelles, de nature technique ou scientifique, rencontrées par le maître d'ouvrage pour réaliser cette étude ;

10° Les noms et qualités précises et complètes du ou des auteurs de l'étude d'impact et des études qui ont contribué à sa réalisation ;

11° Lorsque certains des éléments requis en application du II figurent dans l'étude des dangers pour les installations classées pour la protection de l'environnement, il en est fait état dans l'étude d'impact ;

PREAMBULE

12° Lorsque le projet concourt à la réalisation d'un programme de travaux dont la réalisation est échelonnée dans le temps, l'étude d'impact comprend une appréciation des impacts de l'ensemble du programme.

III.- Relatif aux infrastructures de transport : projet non concerné.

IV.- Afin de faciliter la prise de connaissance par le public des informations contenues dans l’étude, celle-ci est précédée d’un résumé non technique qui fera ici l’objet d’un document indépendant.

V.- Relatifs aux travaux, ouvrages et aménagements soumis à autorisation en application du titre 1er du livre II : projet non concerné.

VI.- Relatifs aux travaux, ouvrages et aménagements devant faire l’objet d’une étude d’incidences en application des dispositions du chapitre IV du titre 1er du livre IV : projet non concerné.

VII.- Pour les installations classées pour la protection de l’environnement relevant du titre 1er du livre V du code de l’environnement, le contenu de l’étude d’impact est précisé et complété en tant que de besoin conformément aux articles R.512-6 et R.512-8.

La présente étude d’impact se décompose en 7 chapitres:

Chapitre I : Description du projet Chapitre II : Analyse de l’état initial Chapitre III : Analyse des effets du projet sur l’environnement Chapitre IV : Evaluation des risques sanitaires Chapitre V : Solutions de substitution et raisons du choix du site Chapitre VI : Mesures prévues pour éviter, réduire, compenser les effets du projet sur la santé et l’environnement Chapitre VII : Méthodes utilisées pour établir l’état initial et l’analyse des effets du projet sur l’environnement

Elle est précédée d’un résumé non technique à destination du public. Les fascicules Hygiène et Sécurité, Etude de Dangers et Evaluation des Risques Sanitaires sont rédigés de manière à pouvoir être lus indépendamment du reste du dossier.

Carrière de Lorentzen

Karcher SAS 4, rue du Docteur Albert Schweitzer 67320 Drulingen Bas-Rhin (67) Tél : 03.88.00.60.40 Fax : 03.88.00.66.69

Demande d'autorisation d’exploitation de carrière

En application de l'article R512 du Code de l'environnement

Au titre des rubriques 2510 et 2515 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement

Autres rubriques associées 2517, 2518, 1432, 1430, 1435

Chapitre I Description du projet Etude d’impact

Octobre 2016

Etabli par :

Marie-Julia Goubot – Ingénieur ENS Géologie – gérante 54, rue du Monument – 54840 Fontenoy-sur-Moselle 06 70 87 14 40 [email protected]

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SOMMAIRE

1 INFORMATIONS SUR LA SOCIETE ...... 1 2 PRESENTATION DU PROJET ...... 2 2.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE ...... 2 2.2 ACCÈS AU SITE...... 4 2.3 ETAT ACTUEL...... 5 2.4 CADASTRE ET SURFACES ...... 9 3 NATURE ET VOLUMES DES ACTIVITES ...... 11 3.1 NATURE DES ACTIVITES ...... 11 3.2 VOLUMES DE L’ACTIVITE D’EXTRACTION ...... 11 4 PROCEDES D’EXPLOITATION ET DE FABRICATION ...... 11 4.1 METHODE D’EXPLOITATION : EXTRACTION ...... 12 4.2 METHODE DE FABRICATION : TRAITEMENT DES MATERIAUX EXTRAITS ...... 13 4.2.1 Description de l’installation de traitement ...... 13 4.2.2 Alimentation en énergie et en eau ...... 13 4.3 STATION DE TRANSIT DE MATERIAUX INERTES ...... 13 4.4 CENTRALE DE GRAVE CIMENT ...... 14 4.5 CARACTERISTIQUES GEOTECHNIQUES – VALORISATION DES MATERIAUX ...... 14 5 PHASAGE D’EXPLOITATION ...... 15 6 PLAN DE REAMENAGEMENT ...... 17 6.1 REAMENAGEMENT TECHNIQUE ...... 17 6.1.1 Axes du réaménagement ...... 17 6.1.2 Chronologie du réaménagement ...... 17 6.1.3 Profilage des fronts de taille ...... 17 6.1.4 Modalité de remblayage : volume et rendu topographique ...... 18 6.2 COMPOSANTE AGRICOLE ...... 21 6.3 COMPOSANTE FORESTIERE ...... 21 6.4 COMPOSANTE ECOLOGIQUE DU REAMENAGEMENT ...... 22 6.5 SUIVI DU SITE ...... 26 6.6 CONCLUSION ...... 26

FIGURES ET TABLEAUX

Figure 1 – Plans de situation du projet ...... 2

Figure 2 – Localisation sur photographie aérienne ...... 3

Figure 3 – Accès au site ...... 4

Figure 4 – Prises de vue du site à l’état actuel ...... 6

Figure 5 – Plan du site à l’état actuel ...... 8

Figure 6 – Localisation cadastrale ...... 10

Figure 7 – Phasage général de l’exploitation ...... 16

Figure 8 – Coupe topographique Ouest-Est et profils avant/après ...... 20

Figure 9 – Coupe topographique Nord-Sud et profils avant/après ...... 20

Figure 10 – Profil type des mares à créer pour le Sonneur à ventre jaune ...... 24

Figure 11 – Présentation schématique de l'habitat aquatique du Sonneur à ventre jaune ...... 25

Figure 12 – Plan de réaménagement ...... 28

Tableau 1 – Identité du demandeur ...... 1

Tableau 2 – Parcelles cadastrales et surface du projet ...... 9

Tableau 3 – Volume de l’activité extractive ...... 11

Tableau 4 – Coupures élaborées et usages ...... 14

P a g e | 1 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet

1 INFORMATIONS SUR LA SOCIETE

Dénomination Etablissements KARCHER

Forme juridique S.A.S Capital social 306 000 € N° SIRET 67598006400017 Code APE/NAF 4211Z 4, rue du Docteur Albert Schweitzer Siège social 67320 Drulingen Signataire, responsable du site Nicolas Karcher, Président Directeur Général Téléphone / Fax 03.88.00.60.40 / 03.88.00.66.69 Adresse mail [email protected] Site internet www.karcher-tp.fr Tableau 1 – Identité du demandeur (source : SAS KARCHER)

La présentation de la société Karcher est développée en annexe de la partie Demande.

:

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 2 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet

2 PRESENTATION DU PROJET

2.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE

Figure 1 – Plans de situation du projet Légende : (source : Geoportail – montage : GEONESS) Surface autorisée AP 01/03/2004 - renouvellement Surface sollicitée en extension

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 3 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet

Légende : Surface autorisée AP 01/03/2004 - renouvellement Surface sollicitée en extension

VOELLERDINGEN

DOMFESSEL LORENTZEN

La carrière objet du présent dossier est située en Alsace, dans le département du Bas-Rhin, sur le territoire des . Sarrebourg (48 km), Figure 2 – Localisation sur photographie aérienne communes de Lorentzen et Domfessel. . (86 km). (source : Geoportail – montage : GEONESS)

Les plus grandes villes situées à proximité de la carrière sont : La carrière se situe à 800 mètres au nord-est des premières habitations du village de Lorentzen, 1200 mètres des premières habitations de Domfessel et 1300 mètres de premières habitations de Voellerdingen. . Sarre-Union (7 km), . Sarreguemines (30 km),

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 4 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet

2.2 ACCÈS AU SITE

Figure 3 – Accès au site (source : SAS KARCHER– montage : GEONESS)

L’accès au site existe déjà. Il dessert la carrière actuelle et ne sera pas modifié. Il s’agit d’un chemin cadastré : section 10 / parcelle N°134 qui appartient à la commune de Lorentzen. Un accord est notifié dans le contrat de foretage liant l’exploitant et la commune de Lorentzen. Il précise les modalités d’entretien du chemin d’exploitation, sur la portion empruntée. Le chemin d’exploitation permet de rejoindre la route départementale 8 à proximité de son croisement avec la RD 919 qui correspond à l’axe principal du secteur.

Les camions de livraisons de la carrière empruntent tous le chemin d’exploitation uniquement sur la portion rejoignant la RD8. Le trafic se divise ensuite à part égale au nord et au sud. Ainsi, 50% des camions issus de la carrière se dirigent vers la RD 919 via le rond-point de Lorentzen.

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 5 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet 2.3 ETAT ACTUEL

Le site d’exploitation est autorisé par arrêté préfectoral en date du 01/03/2014 pour 15 années. Les activités actuelles sur site sont : l’extraction de matériaux calcaires à la pelle hydraulique, la fabrication de granulats grâce à une installation de concassage-criblage, la fabrication de grave ciment, le remblayage du site (avec les stériles d’exploitation qui représentent environ 60% du volume extrait et avec les terres de déblais extérieurs).

Une partie du site est déjà réaménagé en pré et pelouse calcaire.

Terrain naturel

Installation de criblage-concassage

Aire de stockage des matériaux inertes recyclables

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 6 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet

Centrale de grave ciment

Zone en cours d’extraction (secteur ouest)

Figure 4 – Prises de vue du site à l’état actuel (source : GEONESS)

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 7 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet Limite du projet

Délaissé périphérique 10 m

Contour boisé de la forêt conservé au nord, à l’est et au sud (10 m)

Toutes les surfaces sur fond vert correspondent soit à des surfaces vierges, soit à des surfaces réaménagées

Mare permanente

Haies buissonnantes et épineuses en place et conservées

Haies buissonnantes et épineuses plantées dans le cadre de l’extension

Surface vierge (extension – parcelle boisée)

Surface des installations (zones de circulation, de stockage, installation de traitement, centrale de grave, infrastructures diverses)

Pistes

Front de taille (hauteur maximale = 15 m)

Surface décapée

Carreau d’exploitation

Surface remodelée non réaménagée (remodelage avec des déchets inertes surmontés de stériles d’exploitation et de la terre végétale du site)

A l’heure actuelle, le site du projet comporte :

. La zone des installations et des pistes ainsi que les surfaces décapées ; . Les surfaces en cours d’extraction ainsi que les fronts de tailles d’exploitation qui présentent une hauteur maximale de 15 mètres; . Les surfaces remblayées mais non réaménagées (les terres végétales n’étant pas été remises en place et ces surfaces ne comportant pas de végétation) ; . Un plan d’eau principale qui constitue un point d’eau permanent. Il sera conservé tout au long de l’exploitation pour les besoins en eau de la carrière (camion d’arrosage, centrale de grave) et pour conserver l’habitat favorable à l’herpétofaune et notamment au sonneur à ventre jaune développé du fait de l’activité. D’autres points d’eau temporaires existent sur la carrière actuelle, sous forme de mares ou d’ornières. L’exploitant veillera à ce que ces habitats soient toujours présents tout au long de l’évolution de l’exploitation. A noter que la mare permanente ainsi que les mares temporaires et les ornières seront aménagées de manière à perdurer dans le temps même après toute activité extractive sur site (voir plans de phasage et plan de réaménagement). L’habitat de l’herpétofaune et plus spécifiquement du sonneur à ventre jaune sera préservé et garanti dans le temps. . Une large surface réaménagée au niveau de la surface actuelle (pré, pelouse calcaire) ;

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 8 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet . Au niveau du délaissé périphériques, des linaires de haies épineuses se sont développées. Elles seront conservées, offrant un habitat pour l’avifaune et un lieu d’utilisation (par exemple pour la pie grièche écorcheur). . Des surfaces vierges au niveau de l’extension nord (à ce jour non impactées par l’exploitation) correspondant à un pré (parcelle Bazin) et à une forêt (forêt communale de Lorentzen).

Figure 5 – Plan du site à l’état actuel (source : GEONESS – Fond de plan : Géomètre Lambert)

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2.4 CADASTRE ET SURFACES

Les parcelles du projet sont repérées sur photographie aérienne au niveau de la figure N°6 et présentées dans le tableau N°2.

RENOUVELLEMENT (AP du 01/03/2004) Surface Surface sollicitée Commune Section N°Parcelle Lieudits Propriétaires cadastrale (m²) (m²) 1 Hard 74 283 74 283 113 590 590 Etablissements Lorentzen 10 114 890 890 Schelmenberg Karcher 115 165 165

116 11 327 11 327

16 Hardberg 20 758 20 758

18 Hardberg 53 459 53 459 Etablissements Domfessel 9 30 4 011 4 011 Karcher 31 Hard 3 790 3 790

1881 491 491

SOUS-TOTAL 169 764 m ² RENOUVELLEMENT (16ha 97a 64ca) EXTENSION Parcelle Surface Surface sollicitée Commune Section Lieudits Propriétaires N° cadastrale (m²) (m²) Bazin Martine 4 58 800 58 800 Bazin Chantal Lorentzen 9 Hardwald Commune de 11 72 135 72 135 Lorentzen

SOUS-TOTAL 130 935 m ² EXTENSION (13ha 09a 35ca)

300 699 m² TOTAL RENOUVELLEMENT + EXTENSION 30ha 06a 99ca

Tableau 2 – Parcelles cadastrales et surface du projet (sources : SAS Karcher ; Géomètre Lambert– www.cadastre.gouv.fr)

1 La parcelle N°188 correspond à l’ancien chemin communal référencé chemin communal N°155 pour partie dans l’arrêté du 01/03/2004.

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Voellerdingen

09 004

09 016 09 011

09 188 09 018

10 001

09 031 Lorentzen Domfessel

10 116 10 113 Légende : Surface autorisée AP 01/03/2004 Surface sollicitée en extension 10 114 Limites communales 09 031 Parcelle sur le territoire de Domfessel Figure 6 – Localisation cadastrale 10 115 (sources : Geoportail ; www.cadastre.gouv.fr – montage : GEONESS) 10 113 Parcelle sur le territoire de Lorentzen

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 11 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet 4 PROCEDES D’EXPLOITATION ET DE FABRICATION

3 NATURE ET VOLUMES DES ACTIVITES L’exploitation est menée en tenant compte :

. De la configuration actuelle de la carrière et de son avancement, . De la morphologie du gisement, 3.1 NATURE DES ACTIVITES . De la méthode d’exploitation avec réaménagement coordonné à l’avancement de l’exploitation, . Du réaménagement retenu qui présente une vocation agricole et forestière, Le présent projet comprend : . Des enjeux faunistiques et floristiques mis en évidence par l’étude faune-flore du cabinet NEOMYS. 1) Une activité PHASE PREPARATOIRE : avec décapage progressif. La partie en forêt communale nécessitera un défrichement préalable. Il sera réalisé le moment venu (à partir de T+15 ans au plus tôt) par phase délimitant de petites surfaces (environ 1ha par 1 ha tous les deux ans). Le défrichement ne sera opéré que  Principe d’exploitation N°1 : Configuration actuelle de la carrière partiellement au niveau de la parcelle communale : le délaissé périphérique des 10 mètres sera conservé boisé sur le pourtour nord, est, et sud pour partie. Les opérations d’abattage sont réalisées par l’ONF dans La carrière actuellement en exploitation présente 4 zones distinctes : 1) zone des installations et stocks, 2) zone le cadre de sa mission de gestion de la forêt communale. La société Karcher est en charge du dessouchage réaménagée et zone vierge, 3) zone en cours d’extraction, 4) zone en cours de remodelage. et du décapage de ces surfaces. 2) Une activité EXTRACTION : exploitation d’une carrière de roches massives avec extraction uniquement à Au niveau de la zone en cours d’extraction, deux fronts se distinguent (1 dans les Calcaires à Cératites et 1 dans les la pelle hydraulique (pas d’explosif), Calcaires à Entroques).

3) Une activité FABRICATION DE GRANULATS avec utilisation d’une installation de criblage - concassage des Ces deux fronts de superposent. Ils sont orientés vers les Sud-Est. Ils vont permettre de terminer l’exploitation au matériaux extraits, niveau de la surface en renouvellement. 4) Une activité FABRICATION DE GRAVES CIMENT avec l’installation de traitement des granulats permettant leur mélange avec du ciment par le biais d’un malaxeur. La zone des installations et les infrastructures sont déjà en place et le resteront. 5) Une activité ACCUEIL DE DECHETS INERTES DU BTP: accueil, tri et traitement des déchets de chantiers extérieurs (matériaux inertes exclusivement), puis stockage avant commercialisation des granulats  Principe d’exploitation N°2 : Réaménagement coordonné recyclés (environ la moitié du volume reçu), 6) Une activité REMBLAYAGE : les matériaux inertes non recyclables reçus sur le site (terres de déblais L’exploitation sera menée selon le principe du réaménagement coordonné afin de favoriser un réaménagement représentant la moitié du volume réceptionné) ainsi que les stériles d’exploitation, sont utilisés pour le concomitant à l’exploitation limitant au maximum, pour chaque phase d’exploitation, les surfaces en chantier. La remodelage du site, configuration actuelle du site présente un point bas dans la partie Sud-Ouest de la surface sollicitée en 7) Une acticité REAMENAGEMENT à vocation agricole et forestière. renouvellement. Ce point bas est intéressant pour gérer les écoulements d’eau liés aux suintements dans les calcaires à Cératites. Il sera conservé un temps afin de récupérer les eaux issues de la surface en extension lorsque son extraction débutera. Par ailleurs, le plan d’eau permanent, situé entre la zone des installations et la zone 3.2 VOLUMES DE L’ACTIVITE D’EXTRACTION d’extraction actuelle sera également conservé. Il continuera ainsi à jouer son rôle de réservoir d’eau pour l’exploitation mais jouera également un rôle en termes d’enjeux faunistiques. Ainsi, la totalité de la surface sollicitée en renouvellement ne sera pas remblayée lorsque débuteront les travaux dans la surface en extension. Cote du terrain naturel NGF minimum dans la zone d’extraction 272 m

Cote du terrain naturel NGF maximum 302 m  Principe d’exploitation N°3 : Enjeux faunistiques et floristiques Cote minimum d’extraction NGF 250 m

Surface exploitable 11,8 ha L’étude faune-flore menée par NEOMYS a mis en évidence plusieurs espèces et habitats intéressants et présentant un enjeu en terme de biodiversité. Il s’agit notamment du Sonneur à ventre jaune, du Lézard des souches, de la Volume de découverte 544 500 m3 Linotte mélodieuse. 3 Volume de calcaire à extraire 1 652 000 m 3 Volume de stérile 578 200 m La portion Ouest du périmètre autorisé actuellement présente un enjeu faunistique fort, en raison de la présence

Volume de roche commercialisable* 1 073 800 m3 d’habitats de reproduction du Sonneur à ventre jaune et espèces d’amphibiens, de la présence de plusieurs Tonnage de roche commercialisable* 2 150 000 t* cantons de Linotte mélodieuse et d’une espèce d’invertébré patrimoniale, et de l’utilisation de cette zone par

Durée totale sollicitée 30 ans plusieurs espèces de Chiroptères, dont certaines patrimoniales.

Production annuelle moyenne* 70 000 t*/an La diversité des milieux créée par l’exploitation et notamment les mares temporaires et pérennes sont à l’origine Production annuelle maximum 90 000t/an de l’installation de ces espèces et du développement de la plupart des habitats intéressants. * : arrondi au millier Tableau 3 – Volume de l’activité extractive (source : GEONESS) …

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 12 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet Les enjeux floristiques sur le site peuvent globalement être considérés comme faible puisqu’aucune espèce protégée ou déterminante pour les ZNIEFF en Alsace n’y a été identifiée. La prairie de fauche située en lisière du boisement et à proximité de la carrière présente un intérêt en raison de sa diversité spécifique conséquente et de la présence de secteurs xérophiles et présente un bon potentiel. Ce secteur est déjà réaménagé, sa pérennisation est à promouvoir.

La présence de ces espèces et de ces habitats, ainsi que la volonté de la société Karcher d’inscrire l’exploitation dans une logique de développement durable, de préservation de la biodiversité (notamment celle rattachée à la présence de l’exploitation), vont orienter les méthodes d’exploitation en définissant des zones préservées au niveau des parties réaménagées présentant un intérêt, des zones aménagées au niveau de la carrière actuelle afin de pérenniser les habitats, notamment ceux favorable à la faune.

4.1 METHODE D’EXPLOITATION : EXTRACTION

Les principes exposés ci-dessus se concrétisent par une méthode d’exploitation délimitant 3 surfaces :

. La première surface est celle dédiée au défrichement – dessouchage-décapage ou décapage simple (pour les surfaces hors zones boisées).

Sur la carrière actuellement autorisée ainsi que sur une des parcelles en extension (parcelle Bazin), il n’y a pas d’opérations de défrichement-dessouchage, ce secteur n’étant pas boisé. Au niveau de la parcelle communale (forêt), les opérations de défrichement-dessouchage seront menées tous les 2 ans selon le plan de phasage de défrichement calqué sur celui de l’exploitation. La forêt communale de Lorentzen est soumise au régime forestier. L’ONF assure la mission de gestion de la forêt. Dans ce cadre, l’ONF se propose de piloter les opérations de défrichement.

Au niveau des surfaces autorisées et demandées en renouvellement, le décapage est effectif sur une grande partie de la carrière, sauf au sud. La parcelle de pré en extension sera décapée au fur et à mesure de l’avancement de l’exploitation De façon générale au niveau de la surface en renouvellement, la terre végétale décapée est mise en andins sur le pourtour du site. Il s’agit d’une terre végétale limoneuse qui présente une épaisseur de 0.2m maximum. L’horizon limoneux est considéré comme indifférencié, les moyens techniques de décapage ne permettant pas d’assurer un prélèvement sélectif dans des conditions techniques et économiques acceptables. Au moment de l’extension, l’avancée des surfaces permet une rotation immédiate (ou rapide) des limons et de la terre végétale prélevée vers les zones extraites en cours de réaménagement. Les opérations d’abattage sont réalisées par l’ONF.

Les opérations de défrichement (dessouchage) nécessitent 1 bull, 1 pelle hydraulique et 1 tombereau. Les opérations de décapage nécessitent 1 bull et 1 tombereau.

. La seconde surface correspond à la surface d’extraction des calcaires. L’extraction est réalisée à sec, hors d’eau. Les calcaires sont extraits à la pelle hydraulique (pelle à chenilles).

Les calcaires extraits sont repris au chargeur puis chargés sur dumper pour transport vers l’installation de traitement. L’extraction des calcaires nécessite 1 pelle hydraulique.

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. La troisième surface, précédemment extraite, correspond à la zone de réaménagement.

Les opérations de réaménagement nécessitent 1 chargeur ou 1 pelle, 1 bull et 1 tombereau.

En permanence sur site, il y a 1 pelle hydraulique à l’extraction, 1 petite pelle de chargement, 2 chargeurs et 3 tombereaux (dont 2 actifs et 1 mulet).

Chaque atelier décrit ci-dessus fonctionne sur des périodes propres de sorte qu’il n’y a pas addition des différents engins utilisés. Les engins sont affectés soit au défrichement, soit au décapage, soit à l’extraction des calcaires et à leur reprise pour transport vers l’installation.

4.2 METHODE DE FABRICATION : TRAITEMENT DES MATERIAUX EXTRAITS

4.2.1 DESCRIPTION DE L’INSTALLATION DE TRAITEMENT

L’installation de traitement actuelle présente une puissance autorisée de 560kW. Elle présente un poste primaire et un poste secondaire permettant la fabrication de granulats calcaires et également, par campagne, de granulats recyclés.

4.2.2 ALIMENTATION EN ENERGIE ET EN EAU

L’installation est alimentée en électricité par le réseau EdF via un transformateur interne au site.

Le traitement des matériaux extraits de la carrière se fait entièrement à sec. Il n’y a donc pas d’utilisation d’eau de procédé.

Aucune modification de l’installation de traitement n’est prévue dans l’immédiat.

4.3 STATION DE TRANSIT DE MATERIAUX INERTES

La société Karcher souhaite développer l’activité de réception de déchets inertes issus du BTP. Cette activité, qui concerne principalement la réception de terres et pierres non recyclables et valorisées dans le cadre du réaménagement du site (50%), permet d’envisager la mise en place de contre-voyage lors de la fourniture en granulats des chantiers locaux.

Le volume annuel reçu devrait être compris entre 20 000 à 30 000 m3 dont 50% pourront être recyclés dans la production de granulats. Les 50% restant, correspondant à des terres, seront valorisés dans le cadre du réaménagement du site.

Cette activité permet à la société de recevoir des matériaux de ses propres chantiers et des chantiers extérieurs sur un rayon de 30 à 40 km.

Les déchets inertes recyclables, tels que le béton, seront valorisés en granulats recyclés après traitement dans l’installation mobile. Les opérations « granulats recyclés » seront menés par campagne en fonction des arrivées.

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 14 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet 4.4 CENTRALE DE GRAVE CIMENT

La centrale à grave (300 tonnes/heure) permet de valoriser au mieux les produits de recyclage en les traitant avec des liants hydrauliques ou en les stabilisant à la chaux. Elle permet également la fabrication de grave ciment à partir de matériaux calcaires qui peuvent ainsi être valorisés dans des usages plus nobles comme dans les structures de chaussée.

La centrale fonctionne à l’énergie électrique. Elle est alimentée par le réseau électrique local, via le transformateur. L’eau de process utilisée pour la centrale provient des eaux de ruissellement récupérées au niveau du point d’eau permanent de la carrière. Une petite partie des eaux de ce point d’eau est pompée et amenée par tuyau (voir localisation sur plan d’ensemble annexé à la partie Demande) pour être stockées dans une citerne enterrée de 10m3. Les eaux rejetées correspondent aux eaux de rinçage et aux égouttures éventuelles de la centrale. Ces eaux sont récupérées au niveau de l’aire étanche bétonnée sous la centrale et menées, par tuyau (voir localisation sur plan d’ensemble) jusqu’à un bassin de décantation situé au niveau de la zone des installations.

Les particules solides sont récupérées dans le bassin de décantation. Ce bassin est régulièrement curé. Les boues sont évacuées vers un centre adapté. Des analyses sont réalisées sur ces boues de façon à vérifier leur composition et leur compatibilité avec le centre de destination.

Les eaux claires sont rejetées vers le milieu naturel par l’intermédiaire de fossés.

4.5 CARACTERISTIQUES GEOTECHNIQUES – VALORISATION DES MATERIAUX

Les granulats fabriqués sont entièrement destinés à une consommation locale (chantiers de travaux publics des environs), majoritairement pour les chantiers de la société Karcher.

Le tableau suivant reprend les différentes coupures élaborées ainsi que leurs usages.

Coupure Usage Remblais / support de chaussée (cloutage) / chemin / partie inférieure des 0/150 et 0/100 remblais de fouilles 0/60 Structure de chaussée / partie inférieure des remblais de fouilles 0/31.5 Couche de forme / partie supérieure des remblais de fouilles Couche de base, couche de fermeture, graves traitées au niveau de la 0/20 centrale 10/30 Assainissement / enduit de cure 30/60 Assainissement / enduit de cure Sable pour remblai de tranchée (assainissement) 0/8 Sable pour béton Tableau 4 – Coupures élaborées et usages (source : Karcher)

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 15 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet

5 PHASAGE D’EXPLOITATION

Limite du projet

Délaissé périphérique 10 m

Contour boisé de la forêt conservé au nord, à l’est et au sud (10 m)

Toutes les surfaces sur fond vert correspondent soit à des surfaces vierges, soit à des surfaces réaménagées

Mare permanente

Haies buissonnantes et épineuses en place et conservées

Haies buissonnantes et épineuses plantées dans le cadre de l’extension

Surface vierge (extension – parcelle boisée)

Surface des installations (zones de circulation, de stockage, installation de traitement, centrale de grave, infrastructures diverses) – S1

Pistes – S1

Front de taille (hauteur maximale = 15 m ; 2 fronts de taille au maximum)

Surface décapée – S1

Carreau d’exploitation – S2

Surface remodelée non réaménagée (remodelage avec des déchets inertes surmontés de stériles d’exploitation et de la terre végétale du site)

Carreau des installations réaménagé (sol oligotrophe drainant)

Forêt reconstituée

Zone réaménagée en verger

Front 2 mètres maximum pour les hyménoptères

Tas de pierres ou de bois/branchage (zone d’hivernage et d’estivage du sonneur à ventre jaune)

Mares temporaires

Ornières (points d’eau temporaires)

Limites de phase

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 16 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet

Phase 2

Phase 1 Phase 3 Phase 5 Phase 4 Phase 6

Figure 7 – Phasage général de l’exploitation (source : GEONESS / fond de plan : Géomètre Lambert)

Echelle = 1/4500ème Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123

P a g e | 17 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet

6 PLAN DE REAMENAGEMENT

6.1 REAMENAGEMENT TECHNIQUE

6.1.1 AXES DU REAMENAGEMENT

D’un point de vue technique, le réaménagement retenu sur le site de la carrière de Lorentzen est simple.

Il s’agit de remblayer les surfaces extraites à l’aide des stériles d’exploitation et des terres extérieures inertes de façon à retrouver un modelé identique à celui de l’état initial et une topographie très proche de manière à ce que les surfaces remodelées s’insèrent parfaitement dans la continuité du terrain naturel adjacent, comme cela a déjà été fait sur les zones actuellement réaménagées.

Dans le secteur, la qualité du paysage est un élément majeur du contexte environnemental, notamment du fait de l’appartenance au Parc Naturel Régional des Vosges du Nord. Il est important que le réaménagement puisse permettre une insertion optimale du site dans son environnement.

L’objectif est un retour des terrains à leur usage initial avec :

. Une vocation agricole sur les parcelles Karcher (carrière actuelle) et Bazin (extension pré) avec une restitution majoritaire en pré. . Une vocation forestière sur la parcelle communale (forêt communale de Lorentzen).

A noter que, sur les parcelles Karcher au niveau de la carrière actuelle, le réaménagement comportera une forte composante écologique dont les éléments seront mis en place dès la première phase d’exploitation (voir plans de phasage détaillés dans la partie Demande). L’objectif est la pérennisation de la biodiversité développée au cours des années notamment grâce à l’activité extractive (herpétofaune en particulier sonneur à ventre jaune).

6.1.2 CHRONOLOGIE DU REAMENAGEMENT

La remise en état du site sera réalisée à l’avancement de l’exploitation, permettant ainsi de mettre en application rapidement les mesures de limitation / réduction d’impact mises en évidence dans l’étude d’impact et à appliquer rapidement les mesures de mise en sécurité du site.

6.1.3 PROFILAGE DES FRONTS DE TAILLE

En cours d’exploitation, les fronts de taille seront profilés en gradins. De par la géométrie du gisement et le jeu de la topographie, ils se décomposeront en 1 à 2 fronts dans les calcaires d’une hauteur maximale de 15 mètres. La nature consolidée des bancs rocheux leur permet une pente subverticale en phase exploitation.

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 18 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet L’extraction en plusieurs paliers laissera autant de banquette d’une largeur de 5 mètres en faveur de la sécurité en servant de piège à cailloux avec leur profilage en redans, évitant ainsi la chute de blocs au niveau du plancher de la carrière. Régulièrement, les fronts seront purgés de leurs blocs instables et leur accès par le haut sera rendu impossible par des merlons ou des alignements de blocs.

Les fronts seront temporaires. Ils ne seront pas conservés dans le cadre du réaménagement qui prévoit un remblaiement total du site. Seul un talus d’environ 2 mètres de hauteur sera conservé en lisière de forêt afin de mettre en place une zone favorable aux hyménoptères (voir paragraphe 6.4).

6.1.4 MODALITE DE REMBLAYAGE : VOLUME ET RENDU TOPOGRAPHIQUE

Le carreau sera remblayé de manière à reconstituer un sol meuble et à redonner un modelé penté identiquement à l’état initial c’est-à-dire :

. Pour la surface en renouvellement au niveau du secteur ouest : une pente générale vers le Sud-Ouest de 5% en moyenne à 6% au maximum ; . Pour la parcelle Bazin (secteur Ouest de l’extension) : une pente générale vers le Sud-Ouest de 4% en moyenne à 5% au maximum ; . Pour la parcelle forestière communale (secteur Est de l’extension) : la moitié Ouest orientée vers le Sud-Ouest avec une pente de 3%, la moitié Est orientée vers les Sud-Est avec une pente de 3% en moyenne à 5% au maximum.

Gestion des volumes au niveau de la surface en renouvellement :

Au niveau de la surface actuelle 180 000 m3 de matériaux (tout confondu : calcaire, stérile et terre) seront excavés, sachant que les terres (découverte + stérile) seront valorisées dans le cadre du remodelage du site.

En tenant compte du coefficient de foisonnement des terres (1,2). Le volume de terre permettra de combler 65% de l'excavation. La réception de 30 000 m3 de matériaux inertes non recyclables pendant les deux années d’exploitation prévue sur cette zone permettra un comblement à 83% et un retour de la topographie à l'état initial à environ 3 mètres près. Le modelé donné lors du remblayage permettra un raccordement « doux » avec les terrains voisins et une dissimulation complète de l’ancienne zone exploitée, comme cela a déjà été réalisé au niveau des zones réaménagées.

Terrain naturel

Illustration du réaménagement réalisé sur la carrière actuelle et de la continuité visuelle avec les terrains en place.

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 19 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet Gestion des volumes au niveau de la surface en extension :

Au niveau de la surface en extension, 2 000 000 m3 de matériaux (tout confondu) seront excavés, sachant que les terres (découverte + stérile) seront valorisées dans le cadre du remodelage du site.

En tenant compte du coefficient de foisonnement des terres (1,2). Le volume de terre permettra de combler 60% de l'excavation. La réception prévisible de 420 000 m3 de matériaux inertes non recyclables pendant les 28 années d’exploitation prévue sur cette zone permettra un comblement à 81% et un retour de la topographie à l'état initial à environ 3,5 mètres près. Le modelé donné lors du remblayage permettra un raccordement « doux » avec les terrains voisins et une dissimulation complète de l’ancienne zone exploitée.

Le remblai sera constitué, à la base, par les terres inertes puis par les stériles d’exploitation afin de reconstituer un sol plus régulier (la nature des terres de déblai reçue étant aléatoire : plus ou moins argileuse ou limoneuse). A noter que les boulettes d’argiles contenues dans le stérile ainsi que la fraction argileuse et limoneuse des terres d’apport extérieur permettront de constituer une réserve hydrique intéressante pour la végétation, tout particulièrement au niveau de la parcelle forestière.

Profils topographiques finaux :

Comme précisé ci-dessus, le remblaiement sera mené de façon à redonner au terrain réaménagé des pentes identiques au terrain naturel, le volume de matériaux de remblayage permettant une restitution à 3 mètres près avec cependant un raccord doux et « invisible » avec les terrains voisins.

Le plan d’ensemble disponible dans la partie Demande annexes de ce dossier représente la topographie du site à l’état initial. Il servira de base de repère pour le réaménagement. Réglementairement, ce plan doit être mis à jour annuellement par un géomètre et tenu à disposition de l’inspecteur des installations classées. Les tracés successifs des nouvelles lignes de niveau permettront de vérifier le respect des pentes initiales.

Les profils topographiques avant/après sont les suivants :

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 20 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet

E O Figure 8 – Coupe topographique Profil initial Ouest-Est et profils avant/après (source : Géoportail – montage : GEONESS)

Profil après réaménagement

Figure 9 – Coupe topographique N S Nord-Sud et profils avant/après Profil initial source : Géoportail – montage : GEONESS)

Profil après réaménagement

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6.2 COMPOSANTE AGRICOLE

La composante agricole s’applique à une grande partie de la surface de la carrière actuelle et à la parcelle Bazin située dans la partie ouest de l’extension.

Il s’agit, dans ces zones, de reconstituer un sol permettant de retrouver l’usage initial des terrains (prés). Ces surfaces, une fois remblayées avec les stériles d’exploitation et les terres extérieures inertes, seront remodelées de manière à acquérir une topographie s’intégrant bien dans le paysage du secteur. Les directions de pente et les inclinaisons seront comparables à l’état initial avec un raccordement naturel avec les terrains mitoyens. Ainsi, les écoulements d’eau superficiels seront les mêmes qu’à l’état initial et les pentes douces permettront un accès aisé aux parcelles par tout engin agricole (fauches).

Les terres végétales seront régalées au niveau des surfaces remodelées. En principe, la rotation des terres végétales sera rapide : les terres décapées au niveau de l’avancée de l’exploitation pouvant être, dans la plupart des cas, immédiatement réutilisées pour finaliser le réaménagement des surfaces remodelées. Cette technique permet d’éviter le stockage et ainsi le tassement de ces terres en conservant au maximum le potentiel grainier. La végétation herbacée, dont les graines auront été conservées dans la terre végétale déplacée, reprendra naturellement. Un ensemencement naturel s’effectuant aussi depuis les parcelles voisines.

6.3 COMPOSANTE FORESTIERE

Au niveau de la parcelle forestière, la terre végétale sera régalée au niveau du carreau remblayé avec remodelage de la surface, sur une épaisseur de 0.2m identique à l’état initial. Un sol profond d’au moins 0.7 m d’épaisseur, constitué à la base par les éléments argileux et limoneux des stériles d’exploitation, sera reconstitué. Il sera favorable au reboisement productif projeté.

Les plantations seront réalisées au frais de l’exploitant. Après accord et dans le cadre de leur mission de gestion de la forêt communale, c’est l’ONF qui gérera les opérations de plantation et le suivi de la reprise du boisement afin de garantir la qualité du réaménagement et d’assurer sa pérennisation. La commune, ainsi que l’ONF, souhaitent, au niveau de la surface en extension, retrouvée un boisement de même nature qu’aujourd’hui. C’est une plantation similaire en densité et en essences qui est donc prévue. Il s’agit de reconstituer un habitat du type chênaies-charmaies à Stellaire sub-atlantiques (CORINE 41.24) avec notamment les essences suivantes le Chêne pédonculé Quercus robur, le Charme commun, le Hêtre commun Fagus sylvatica, le Merisier Prunus avium, le Frêne commun Fraxinus excelsior, l’Orme glabre Ulmus glabra et le Tilleul à grandes feuilles Tilia platyphyllos. La densité de plantation prévue est de 1100 pieds/ha. Des zones de clairières seront aménagées. Elles permettront à la strate arbustive locale (Viorne lantane Viburnum lantana, Aubépine à un style Crataegus monogyna, Aubépine à deux styles Crataegus laevigata) de reprendre place sur le site de façon spontanée. Les essences retenues au moment du reboisement seront adaptées à la station et des modifications dans le choix des espèces pourront donc intervenir.

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 22 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet 6.4 COMPOSANTE ECOLOGIQUE DU REAMENAGEMENT

Au niveau de la surface correspondant à la carrière actuelle (propriété de la société Karcher), les objectifs du réaménagement sont :

. Mettre en place des aménagements favorables aux espèces installées sur site à la faveur de l’exploitation, . Restituer un espace naturel biologiquement au moins aussi riche qu’à l’état initial actuel, . Favoriser les taxons ou espèces prioritaires à l’échelle régionale, . Etre complémentaire avec les milieux périphériques, . Permettre une valorisation sociale et pédagogique d’une partie du site en collaboration avec le Sycoparc, la commune de Lorentzen et les associations locales, . Rendre possible un suivi sur les zones aménagées.

Les éléments formant la composante écologique du réaménagement découlent de l’étude faune-flore réalisée par Néomys, de l’analyse précise des impacts potentiels du projet d’exploitation sur les espèces faunistiques et floristiques, de la concertation préalable avec le Sycoparc et le centre locale d’éducation à l’environnement, l’ONF et la mairie de Lorentzen. L’étude faune-flore complète réalisée par le cabinet NEOMYS est annexée à l’étude d’impact. Les différentes mesures de limitation et de compensation de l’impact se traduisent dans les éléments du réaménagement.

Les mesures principales de suppression/réduction d’impact se sont concrétisées par la conservation des mares existantes, la conservation des haies, la plantation de haies au niveau du délaissé périphérique, la conservation de la majeure partie du délaissé périphérique boisée de la parcelle forestière.

Le site réaménagé présente ainsi :

. Un réseau de mares temporaires, mares permanentes, ornières, tas de branches ou pierres favorables à l’herpétofaune et plus particulièrement à la population de sonneurs à ventre jaune dont on souhaite pérenniser la présence sur site. Quatre mares d’une surface de 30m² seront créés et présenteront le profil indiqué sur la Figure N°10. Les plus grandes mares seront assorties d’un cortège de petites mares d’une surface maximale de 2m² et suivant le même profil que celui indiqué sur la Figure N°10. Les ornières présenteront une longueur de 5 à 10 mètres avec une profondeur maximale de 30 cm. L’entretien du réseau de points d’eau sera organisé par tiers tous les deux ans (1 pièce d’eau sur 3 tous les deux ans). L’entretien des mares consistera en un étrépage léger pour éviter un comblement ou une végétation trop importante. Les ornières pourront être recréées complètement. Ces interventions seront menées en période hivernale (quand les Sonneurs à ventre jaune sont en phase terrestre).

A proximité des points d’eau créés, des zones d'hivernage et d'estivage sont proposées au Sonneur à ventre jaune avec des tas de pierres ou de bois/branchages qui constitueront des abris favorables à l'espèce (et à toute la petite faune présente dans le secteur).

Une attention particulière sera portée au maintien des milieux ouverts autour des points d'eau ; un fauchage sera réalisé une fois tous les deux à trois ans si nécessaire, en privilégiant la fin d'automne et l'hiver (novembre à février inclus).

. La constitution de zones prairiales dans la continuité de celles déjà mises en place au niveau des surfaces réaménagées de la carrière actuelle. L’objectif est de mettre en place une majorité de prairie calcicole présentant un intérêt fort en termes de biodiversité du fait du

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 23 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet caractère pionnier de ces milieux. La reconstitution des sols à leur niveau devra permettre de conserver une dominante minérale dans le profil pédologique. Ainsi, sur les 20 premiers centimètres du sol, terre végétale et horizon de décapage (mélange terre + cailloux) seront mélangés. La végétation herbacée reprendra ensuite de façon spontanée. Des fauches seront réalisées au niveau des zones prairiales afin de garantir leur pérennité. On privilégiera les fauches en période hivernales (jusque fin février maximum) afin d’éviter tout risque de destruction d’amphibiens ou de reptiles. On alternera les interventions de façon à laisser certaines zones non fauchées pendant une année entière. A noter également le passage de l’ensemble du secteur prairial en agriculture biologique (contrairement à la prairie améliorée actuellement sur l’extension).

. La conservation des haies épineuses en périphérie s’inscrivant bien dans le réseau local de haies constituant l’une des richesses écologiques du secteur. Ces éléments jouant principalement en faveur de l’avifaune, de l’avifaune nicheuse, des chiroptères et de l’entomofaune. La haie plantée dès le départ en périphérie de la parcelle Bazin sera également conservée ;

. Des aménagements en faveur des hyménoptères qui sont liés à des milieux pionniers et dont plusieurs dizaines d’espèces ont été récemment classées sur la liste rouge des espèces menacées d’Alsace. Il s’agit de mettre en place un front résiduel au niveau de la découverte (matériaux meubles et mélange de plaquettes favorables à ces espèces) présentant une orientation sud.

. La plantation d’un verger avec des arbres fruitiers. L’orientation sud du pan de coteau sur lequel il prendra place est favorable à son développement. La localisation de cette surface a été volontairement choisie de façon à être éloignée de la zone boisée, les espèces se développant en verger étant souvent antagonistes avec celles des milieux boisés. Les arbres fruitiers qui le constitueront seront espacés de 8 mètres minimum afin de faciliter la fauche. Ils offriront nourriture, abris, lieux de reproduction et d’hivernage à un grand nombre d’espèces animales, végétales (lichens, mousses, etc.) et de champignons. Le verger viendra par ailleurs s’inscrire dans la continuité du réseau de haies du secteur de Lorentzen. En accord avec le sycoparc, la mairie de Lorentzen et des associations locales (notamment un centre d’éducation nature et environnement), ce verger pourra être valorisé dans le cadre d’un projet pédagogique (verger école) ou par le biais d’un verger partagé ce qui conférera au réaménagement une valeur sociale et pédagogique. Le public accédera à cette zone directement depuis le chemin communal sans passer par le périmètre de la carrière. Tout accès au site de la carrière sans autorisation spécifique sera interdit.

. La conservation d’une surface minérale au niveau de la zone des installations. Cette surface laissée « brut » forme un sol oligotrophe drainant. La roche laissée ainsi à nue forme une surface minérale favorable à l’installation d’essences et d’espèces pionnières permettant de promouvoir la biodiversité du secteur. La relative pauvreté en éléments nutritifs de ces nouveaux milieux va favoriser des végétaux, insectes et vertébrés, rares ou très localisés en Alsace, au détriment d'espèces plus banales, voire omniprésentes. A noter que l’exploitant aura veillé, tout au long de l’exploitation, à éradiquer tout développement d’essences invasives telles que la Balsamine de l’Himalaya et le Solidage du Canada.

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Balsamine de l’Himalaya Solidage du Canada

De plus, afin d’améliorer les capacités d’accueil d’une faune et d’une flore diversifiées, le milieu devra comporter une multitude de micro-habitats sous formes de pierriers de différentes tailles, talus, degrés d’humidité du sol, irrégularités du niveau du sol et de l’exposition. Ceci permettra de créer une multitude de microclimats en augmentant d’autant les chances de répondre aux exigences spécifiques du plus grand nombre d’espèces.

Figure 10 – Profil type des mares à créer pour le Sonneur à ventre jaune (source : Neomys )

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Figure 11 – Présentation schématique de l'habitat aquatique du Sonneur à ventre jaune (source : Ecoter, 2010)

Aménagements que l’on retrouvera sur la carrière de Lorentzen

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6.5 SUIVI DU SITE

Au vu de la durée d’exploitation du site (30 ans) et de l’enjeu inféodé à l’herpétofaune et plus particulièrement au Sonneur à ventre jaune, un suivi sera réalisé phase par phase sur cette espèce.

Lors de la première phase, un suivi la première année sera réalisé.

Ce suivi sera également orienté sur un « suivi de chantier », afin d’accompagner et d’assister l’exploitant dans ses démarches de protection de la faune et de le conseiller lors de l’accomplissement des mesures telles la création des mares. Ce suivi sera réalisé lors de la première phase d’exploitation. Une journée d’accompagnement et de conseil sera donc prévue durant la première année afin d’assister l’exploitant. Trois journées supplémentaires, réparties sur l’ensemble de la première phase, seront prévues pour un éventuel réajustement des mesures de réduction et de compensation à mettre en place.

Ensuite, un suivi à 3 ans et à 5 ans sera réalisé à chacune des phases d’exploitation. Un rendu des données brutes sera transmis après le suivi à 3 ans de chaque phase, et un bilan complet sera réalisé et transmis à la DREAL à la fin des cinq ans de chaque phase.

Les résultats de l’étude d’impact serviront d’état initial. Afin de pouvoir effectuer un comparatif avec ce dernier, les mêmes protocoles seront appliqués. La personne ou l’organisme chargé(e) de ce suivi devra posséder de bonnes compétences naturalistes sur les Amphibiens (identification à vue et au chant) avec, en outre, une expérience significative dans la détermination des espèces et de leurs habitats. Un compte-rendu complet sera établi à l’issue de chaque phase et transmis à la DREAL et à l’exploitant.

Le Sycoparc interviendra également dans le cadre du suivi de la mise en place et de la gestion du verger. Sa connaissance des milieux pourra également être mise à profit dans le cadre du suivi des prairies calcicoles et des aménagements en faveur des hyménoptères.

6.6 CONCLUSION

Le respect du plan de réaménagement permettra de rendre aux terrains leurs usages respectifs initiaux.

La composante forestière tient compte de l’évaluation initiale du milieu, des mesures préconisées par Neomys et des objectifs énoncés par l’ONF.

La composante écologique reprend l’ensemble des mesures préconisées par le cabinet NEOMYS et détaillé dans leur rapport ainsi que les mesures préconisées par le Sycoparc notamment concernant la mise en place de prairies calcicoles et de milieux favorables aux hyménoptères. Elle permettra de retrouver des biotopes favorables à de nombreuses espèces et d’obtenir une biodiversité équivalente voir supérieure à celle présente avant exploitation du site.

La composante sociale et pédagogique vient compléter la composante écologique du site réaménagé. Elle découle de l’implication de l’entreprise Karcher et de la concertation engagée en amont avec le Sycoparc.

Demande d’autorisation d’exploitation de carrière – renouvellement et extension Etude d’impact – Chapitre I SAS Karcher– Lorentzen (67) GEONESS-RN°2015-123 P a g e | 27 Etude d’impact : chapitre I : Description du projet Le respect des mesures de gestion, ainsi que la mise en place des suivis, permettront d’assurer le maintien, dans un état de conservation favorable, des biotopes présents et ceci tout au long de l’exploitation de la carrière. L’implication du Sycoparc en termes de biodiversité et d’accompagnement environnemental sur la gestion du verger permettra une valorisation optimale du site notamment en terme d’intégration à la vie du secteur.

Limite du projet

Délaissé périphérique 10 m

Contour boisé de la forêt conservé au nord, à l’est et au sud (10 m)

Surfaces réaménagées (prés, prairies)

Mare permanente

Haies buissonnantes et épineuses en place et conservées

Haies buissonnantes et épineuses plantées dans le cadre de l’extension

Forêt reconstituée avec les essences répertoriées à l’état initial

Zone réaménagée en verger

Front 2 mètres maximum pour les hyménoptères

Tas de pierres ou de bois/branchage (zone d’hivernage et d’estivage du sonneur à ventre jaune)

Mares temporaires

Ornières (points d’eau temporaires)

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Figure 12 – Plan de réaménagement (source : GEONESS )

30 m Echelle = 1/3000ème

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