Infrastructures Pour La Mobilité Et Biodiversité" 2014 FICHE DE PARTICIPATION • Porteur Du Projet
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LE CONSEIL GÉNÉRAL DU BAS-RHIN AU DE VOS VIES Concours de l’IDRRIM Infrastructures pour la Mobilité 2014 et Biodiversité DOSSIER DE PARTICIPATION 1. Document de référence La démarche « Eco-route » La problématique : concilier besoins d’amélioration du réseau routier et principes de développement durable Avec la mise en œuvre de son Agenda 21, le Conseil général du Bas-Rhin est engagé depuis 2006 dans une démarche ambitieuse de développement durable. Cette stratégie passe notamment par la préservation de la biodiversité et des milieux naturels, la lutte contre le réchauffement climatique et des innovations pour un développement favorable à la compétitivité, à l’emploi, et à l’intégration des plus fragiles. Les bas-rhinois adhérent très largement à ces principes et sont en attente de politiques prenant en compte l’environnement et la sécurité routière. En matière de déplacements, il leur est proposé des offres de transports en commun toujours plus larges et attrayantes, des solutions intermodales en partenariat avec les autres autorités organisatrices de transports, des aires de covoiturage, ainsi qu’un réseau cyclable attractif. Les transports en commun et l’usage du vélo ne peuvent toutefois pas répondre à l’ensemble des besoins de déplacement, notamment pour le monde économique dont le développement est conditionné par une meilleure accessibilité, et pour les territoires ruraux où la route gardera une place prépondérante. Le Département se doit donc de proposer un réseau routier départemental compatible avec son ambition en faveur du développement durable. La démarche Eco-route vise à concilier les besoins d’amélioration du réseau et les principes de développement durable. Il s’agit de relever le défi permettant de réduire l’impact environnemental des infrastructures tout en améliorant leur sécurité et en maintenant leurs capacités opérationnelles au service de la desserte des territoires, dans une logique de concertation avec les acteurs locaux. Opération / initiative : réorganiser la gouvernance des projets routiers Le « service des grands projets d’infrastructures » (SGPI) du Conseil général du Bas-Rhin a, dès 2005, identifié le besoin de réorganiser la gouvernance des projets routiers pour une application du développement durable à toutes les phases des projets, et notamment lors des études amont et du suivi après les travaux. Une analyse critique des pratiques du service a révélé que de nombreuses actions en faveur du développement durable étaient déjà menées, de manière parfois isolée et non encadrée. Une méthodologie a été élaborée afin de les formaliser, de les structurer et de les capitaliser. Objectifs visés : traduire le développement durable en actions concrètes effectivement mises en œuvre La démarche Eco-route vise à prendre en compte les enjeux globaux de développement durable et à les traduire concrètement en actions mises en œuvre dans les opérations d’investissement routier, au-delà de ce qui est demandé réglementairement. Ces actions doivent intervenir dès l’amont des projets, tout au long de leur conception, jusqu’à -et même après- la mise en service. La démarche vise également à sensibiliser les agents du service au développement durable afin qu’ils puissent faire des propositions puis mettre en œuvre les actions permettant de réaliser des Conseil général du Bas-Rhin routes plus respectueuses des principes du développement durable. Elle permet en outre de fédérer les agents autour d’un projet commun en créant une dynamique au sein du service. Stratégie : s’appuyer sur des actions déjà expérimentées, systématiser le questionnement plutôt que la mise en œuvre La démarche se fonde sur des actions déjà expérimentées au moins une fois par un bureau d’études. Leur formalisation sous forme de fiches pratiques simples permet aux autres bureaux d’études de les reconduire sur leurs propres opérations. Selon les projets, toutes les bonnes pratiques ne se justifient toutefois pas : le principe retenu est donc de systématiser le questionnement sur la pertinence de les appliquer ou non, en demandant une justification écrite. Ce questionnement systématique permet d’appliquer les bonnes pratiques à tous les projets pour lesquels elles ont un intérêt. Progressivement, de nouvelles pratiques sont testées et viennent enrichir le référentiel, après expérimentation. Participants : un groupe projet motivé et des instances de pilotage La démarche a été conçue par les agents du service des grands projets (chargés de la création de nouvelles infrastructures), pour eux-mêmes et leurs collègues. Par la suite, elle a été déclinée, après un travail d’adaptation et d’appropriation, aux projets de proximité (création de giratoires, pistes cyclables, etc.), gérés par les agents des Unités Territoriales d'Aménagement du Territoire. Un groupe-projet s’est constitué sur la base du volontariat. Il réunit des techniciens et ingénieurs des quatre bureaux d’études internes au SGPI. En cas de besoin, il peut s’appuyer sur la responsable développement durable de la collectivité, le documentaliste, l’infographiste ou le chargé de communication du pôle aménagement du territoire. La composition du groupe-projet évolue, au fil des années, en fonction des arrivées et départs du personnel du service. Il regroupe environ un quart des effectifs du service. Au sein du groupe-projet, chacun s’exprime librement. Les rapports hiérarchiques n’existent plus. Chaque membre du groupe-projet participe à la construction, à la mise en œuvre et à la mise à jour de la démarche en fonction de sa formation initiale, de ses expériences, de ses centres d’intérêts et de sa charge de travail. Les membres du groupe-projet permettent de relayer et faire vivre la démarche auprès des collègues du service. Un comité de pilotage se réunit une fois par an. Il se compose du vice-président du pôle aménagement du territoire, du vice-président au développement durable, du président de la commission des projets routiers et du président de la commission des équipements et de l’aménagement durable. Ce comité analyse les actions mises en place, valide et priorise les nouvelles propositions d’actions et enfin, oriente les choix en matière de communication. Par ailleurs, le projet étant inscrit à l’Agenda 21 départemental, il est présenté et discuté dans le comité de pilotage de l’Agenda 21, qui rassemble les Vice-présidents et les Directeurs Généraux Adjoints des 4 pôles du Département. Conseil général du Bas-Rhin Solutions… …Structuration autour de 4 phases et 9 enjeux La démarche Eco-route se structure autour des phases d’une opération routière, formalisées dans le schéma routier départemental pour la période 2008-2020, à savoir : - Phase 1. Les études préliminaires avec l’étude d’opportunité et l’étude de faisabilité - Phase 2. Les études préalables à la Déclaration d’Utilité Publique avec l’avant-projet et le dossier de DUP - Phase 3. La conception et la réalisation avec le projet, les acquisitions foncières et les travaux - Phase 4. L’évaluation et le suivi avec le transfert au gestionnaire, l’évaluation, le bilan et le suivi Le groupe-projet a identifié 9 enjeux correspondant, pour lui, à la transposition du développement durable dans son cadre professionnel. Il s’agit de : - Renforcer la concertation avec l’ensemble des acteurs - Repositionner la route comme un élément utile à tous les modes de transports - Favoriser les aspects sociaux et socio-économiques des territoires - Préserver la faune et la flore - Veiller à l’insertion des routes dans le paysage - Veiller à la santé et à la sécurité - Protéger les ressources primaires (l’eau et le sol) - Réduire la consommation d’espace - Expérimenter des techniques et matériaux innovants …32 actions formalisées, 4 actions en cours d’élaboration En 2010, 27 actions sont identifiées. A titre d’exemples: la réalisation d’un prédiagnostic environnemental, la réalisation d’études faune-flore sur cinq trimestres dès l’étude de faisabilité, la prise en compte de protections et de passages pour la petite faune, la gestion des eaux de plateforme, la mise en place et le pilotage d’un groupe de suivi communal, la conduite d’une concertation volontaire avec les partenaires-clés et l’association des acteurs locaux aux études détaillées. En 2012, l’accent est mis sur la concertation, l’expérimentation de techniques et matériaux innovants et sur la phase travaux. 5 nouvelles actions sont intégrées à la démarche : la réunion d’information préalable aux travaux, la prise en compte des transports exceptionnels, la réalisation d’une enquête auprès des entreprises, la réalisation d’une enquête de circulation et l’utilisation d’enrobés carbone 0. Cette année, 4 nouvelles actions sont en cours d’élaboration : la diffusion bimensuelle d’un mail d’information aux conseillers généraux et maires concernés par un projet routier, la conception d’un film pour la concertation, l’identification des mesures environnementales et enfin le suivi environnemental des travaux et la mise en œuvre des mesures environnementales. Quelques actions existantes vont être remises à jour suite à l’évolution des pratiques internes. Par exemple, la fiche « réalisation de plantation d’arbres » expliquera les nouvelles actions mises en œuvre préalablement au chantier de la liaison entre Saverne et Bouxwiller sur les RD133 et 14. Avant le défrichement et les travaux, des refuges végétaux pour la faune avec des essences similaires à celles présentes sur le site sont créées afin d’amorcer leurs croissances et d’accueillir les oiseaux migrateurs. Conseil général du Bas-Rhin Présentation détaillée de quelques actions L’enjeu « préserver la faune et la flore » est l’un des enjeux phare de la démarche Eco-route. Il mobilise les équipes depuis de nombreuses années. Elles se sont constituées une solide expérience dans ce domaine. Depuis 2008, les études initiales de la faune, de la flore et des fonctionnalités écologiques sont réalisées sur cinq trimestres (au lieu de 4 généralement). Deux prospections ont lieu au printemps (année n et année n+1) afin de tenir compte des plantes bisannuelles.