Archives D'édouard BALLADUR

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Archives D'édouard BALLADUR Archives d'ÉDOUARD BALLADUR Répertoire méthodique détaillé du fonds 543 AP par Pascal GENESTE conservateur en chef du patrimoine et Jean-Pierre BAT chargé d'études documentaires révisé et complété par Vivien RICHARD conservateur du patrimoine et Guillemette LEFORT archiviste paléographe, vacataire Troisième édition électronique Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 2014 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_052927 Cet instrument de recherche a été rédigé dans le système d'information archivistique des Archives nationales. Il est en Français. Il est conforme à la norme ISAD(G) et aux règles d'application de la DTD EAD (version 2002) aux Archives nationales. 2 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence 543AP/1-543AP/183 Niveau de description fonds Intitulé Archives d'Édouard Balladur. Date(s) extrême(s) 1953-2011 Nom du producteur • Balladur, Édouard • Pompidou, Georges Importance matérielle et support 16 mètres linéaires Localisation physique Pierrefitte-sur-Seine Conditions d'accès Les documents étant des archives publiques, leur consultation s'effectue conformément au Code du Patrimoine, articles L.213-1 à L.213-3 après accord de M. Balladur ; ceux étant des archives privées, suivant les termes du protocole de remise. Conditions d'utilisation Sous réserve des droits des auteurs et ayants droit et des règles de réutilisation des données publiques. DESCRIPTION Présentation du contenu Le fonds 543 AP contient originellement les dossiers produits auprès de Georges Pompidou par Édouard Balladur en tant que chargé de mission puis conseiller technique au cabinet du Premier ministre de 1963 à 1968 (art. 3 à 14) et secrétaire général adjoint puis secrétaire général de la présidence de la République de 1969 à 1974 (art. 15 à 41). Il comporte également des documents relatifs à sa scolarité à l'ENA (1953), au versement des archives pompidoliennes aux Archives nationales et à la rédaction de ses mémoires (art. 1 et 2). Les compléments apportés par le retour des versements de Fontainebleau et le supplément remis par Édouard Balladur en 2011 permettent de couvrir ses activités personnelles et politiques (1969-1986), de comprendre ses missions de conseiller auprès de Jacques Chirac (1982- 1986), de suivre ses campagnes électorales, notamment les élections présidentielles de 1995, d'évaluer son influence et sa réflexion politiques après 1995, et enfin, de parcourir les dossiers préparatoires à la publication de ses œuvres (1987-2009). Le complément remis en 2012 couvre ses activités publiques sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Type de classement Les pièces qui constituent ce fonds mélangent archives publiques et privées. Le plan de classement adopté pour la mise en archive des papiers d'Édouard Balladur suit un découpage chronologique. L'objectif de cette périodisation est de mettre en valeur les fonctions successives occupées par Édouard 3 Archives nationales (France) Balladur au moment de la production des documents. Dans ce traitement chronologique, on s'est attaché à identifier au maximum les thématiques et/ou les typologies documentaires communes à chaque fonction. S'est dégagée de ce travail une hiérarchie documentaire qui a été respectée autant que possible au sein de chaque partie : correspondance, dossiers personnels, dossiers généraux, dossiers d'affaires et enfin presse et documentation. Langue des documents • Français Institution responsable de l'accès intellectuel Archives nationales. HISTORIQUE DU PRODUCTEUR Né le 2 mai 1929 à Smyrne (Turquie), Édouard Balladur entre à l'École nationale d'administration (ENA) en 1952. Auditeur au Conseil d'État à compter de 1957 puis conseiller du directeur de l'ORTF en 1962, il entre en 1964 au cabinet du Premier ministre Georges Pompidou, en qualité de chargé de mission puis conseiller technique. Collaborateur remarqué et apprécié par Georges Pompidou, il se tient constamment à ses côtés au cours de la crise de mai 1968 à la fin de laquelle il établit le projet d'accords de Grenelle avec les organisations syndicales ; il le suit à l'Élysée lorsque celui-ci est élu président de la République. Édouard Balladur devient le secrétaire général adjoint (1969-1973) de la présidence de la République, puis le secrétaire général (1973-1974) en remplacement de Michel Jobert, devenu ministre des Affaires étrangères. Il est le témoin quotidien du courage avec lequel Georges Pompidou assume sa fonction malgré la maladie (cf. La Tragédie du pouvoir). Après 1974, Édouard Balladur quitte l'administration pour des activités privées, exerçant les fonctions de président de la société du Tunnel du Mont-Blanc (1968-1980) et devenant en 1977 président de la Général de Services Informatiques (GSi) et en 1980 président de la Compagnie européenne d'accumulateurs. Dès cette période, il entreprend de défendre la mémoire et l'action politique de Georges Pompidou. Il poursuit cet engagement sans cesser depuis 1974. A partir de 1981 et à la demande de Jacques Chirac, selon le témoignage émis par le producteur, il entretient des relations suivies avec celui-ci qu'il a rencontré dans l'entourage de Georges Pompidou, alors chef du gouvernement. Édouard Balladur développe les grands thèmes d'une politique libérale hérités de sa réflexion et de son expérience de chef d'entreprise, et sur lesquels il souhaite que se rassemble le courant néo-gaulliste dont Jacques Chirac prend la tête avec le RPR. En 1986, il entre dans la carrière politique en étant élu député du XVe arrondissement de Paris. Partisan de la cohabitation et de la plate-forme électorale réunissant les différentes forces de droite derrière un candidat unique, il est un acteur de la campagne législative de 1986 qui ramène le RPR et l'UDF dans la majorité. Il devient alors le ministre de l'Économie et des Finances du gouvernement Chirac (1986-1988). Il met en œuvre une série de réformes libérales : privatisations des entreprises publiques, libération des prix et des changes, baisse des dépenses et des impôts, développement de la participation et de l'actionnariat des salariés dans les entreprises. En désaccord sur la politique économique avec Jacques Chirac au sein de l'opposition à l'aube des années 1990, Édouard Balladur devient Premier ministre de la deuxième cohabitation (1993-1995). Il reprend la mise en œuvre d'une politique libérale en sauvegardant le système monétaire européen, en faisant ratifier les accords du Gatt, en mettant en œuvre la réforme des retraites dans le secteur privé et en poursuivant la privatisation des entreprises publiques et la baisse des impôts. Il se porte candidat à l'élection présidentielle de 1995 en même temps que Jacques Chirac et Lionel Jospin. Battu au premier tour du scrutin, il appelle à voter pour le candidat du RPR et retrouve son siège de député de Paris qu'il conserve jusqu'en 2007. De 2002 à 2007, il est président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale et quitte ensuite le Parlement. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, il préside successivement le comité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions de la Ve République (juillet-octobre 2007), puis le comité pour la 4 Archives nationales (France) réforme des collectivités locales (octobre 2008-mars 2009), comités dont les travaux inspirent d'importantes modifications institutionnelles. Il consacre cette nouvelle partie de sa vie à réfléchir à la réorientation d'une politique libérale et européenne compatible avec les contraintes de la mondialisation. Outre ses activités parlementaires, il s'appuie sur l'association d'études pour l'emploi (AEE) ; elle constitue un cercle de réflexion politique qui lui permet de diffuser à des responsables politiques des rapports sur des questions précises : la mondialisation et le système monétaire international, propositions pour une voie nouvelle, le chômage (étude et actualisation), la réforme des institutions de la Ve République (étude et actualisation), la participation et l'épargne salariale (étude et actualisation) et proposition de loi sur l'actionnariat des salariés, la baisse des impôts (étude et actualisation), rapport sur la place respective du marché et de l'État dans la société française, la réforme des retraites, Europe et diversité. Parallèlement, Édouard Balladur se livre à des activités de plume, écrivant des ouvrages ayant trait à son expérience politique et à sa conception du réformisme (cf. bibliographie). Il reçoit de nombreux prix : - prix Jacques Rueff d'économie décerné par le Lherman Institute de New-York (1986), - prix Andese décerné par l'Association nationale des docteurs ès sciences économiques (1986), - prix Euromoney du ministre des Finances de l'année, décerné à Washington à l'occasion de la réunion de l'assemblée générale du Fonds monétaire international (1987), - médaille d'or du mécénat de l'Académie française (1988), - prix Lucien Dupont de l'Académie des Sciences morales et politiques attribué pour l'ouvrage Je crois en l'homme plus qu'en l'État (1989), - prix Louise-Michel décerné par le Centre d'études politiques et de sociétés de Paris (1993), - prix littéraire Aujourd'hui (2010) et prix littéraire François Guizot (2010) pour l'ouvrage Le pouvoir ne se partage pas. ENTREE ET CONSERVATION Modalités d'entrée Remise par protocole le 1er juillet 1999, compléments les 24 janvier 2011, 16 février 2011 et 27 avril 2012. Historique de la conservation De 1974 à 1986, la présidence de la République a versé aux Archives nationales un ensemble de près de 1 000 cartons de dossiers produits sous Georges Pompidou cotés 5 AG 2 ; parmi eux, 13 l'ont été par Édouard Balladur en tant que secrétaire général adjoint puis secrétaire général de la présidence de la République (art. 80 à 92). En mai 1992, Édouard Balladur a effectué un dépôt d'archives qui, à l'époque, n'était pas formalisé par un contrat. Ce dépôt a constitué le fonds 543 AP conservé sur le site de Paris par la section du XXe siècle. En mai 1995, Édouard Balladur, Premier ministre, a remis aux Archives nationales ses archives par protocole de versement par l'intermédiaire de la mission des Archives nationales auprès des services du Premier ministre et désigné Nicolas Bazire comme mandataire.
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