Bazar À Treize
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1 D U M AR D I AU S A M E D I D E 16 H À 19 H H ORAIRE S PLU S INTEN S IF S EN PÉRIO D E D E CATALOGUE + 33 (0)1 46 33 64 91 [email protected] S ITE : www.pierre-saunier.fr Conditions de vente conformes aux usages du Syndicat de la Librairie Ancienne & Moderne et aux règlements de la Ligue Internationale de la Librairie Ancienne DOM. BANC. : SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 63, RUE DAUPHINE - 75006 PARIS 30003 03082 00027000276 77 IBAN : FR76 3000 3030 8200 0270 0027 677 - SIRET 523 988 301 00017 - N°TVA INTRACOmmUNAUTAIRE FR 84 523 988 301 2 1 Intérieur de l’atelier d’un artiste au dix-neuvième siècle Tandis qu’un artiste peint, qu’un autre modèle, les élèves et les amis fument en causant, agacent un king-charies, jouent de la guitare ou s’exercent à l’escrime du bâton. Que devient l’inspiration au milieu de cette agitation ? Ce qu’elle peut. Dessin aquarellé d’Auguste Clésinger publié en 1849 dans Le Magasin Pittoresque. On peut reconnaître Honoré de Balzac, Gérard de Nerval, Théophile Gautier, Arsène Houssaye, Charles Lassailly, Pierre Deschamps, Alexandre Dumas... 2 2 - BERTAL (sic) & LÉFIX. LES OMNIBUS. Péré- grinations burlesques à travers tous chemins. Paris, Ildefonse Rousset & Cie, 1843-1844. 8 numéros reliés en un volume in-8, bradel demi-toile verte à coins, quelques couvertures (Lavaux). Collection complète en 8 livraisons. Chargé de la brosse et du pinceau, Bertall illustre tous les équipages. La parodie des Burgraves occupe les 3ème et 4ème livraisons. La 7ème livraison est consacrée au Salon de 1843 – c’est le premier salon satirique illustré publié – un frêle tâtonnement cependant. On y trouve surtout la première esquisse monochromatique Vue de la Hougue – Effet de nuit – qui annonce dans la dérision tout l’art moderne, ouvrant la voie aux tableaux mal éclairés de Cham, Pelez (n°5) et Rops (n°14, 26), aux subtiles com- positions d’Allais (n°310) et bien sûr, au célèbre bleu de Klein. 1 - CHEVREUL (Eugène). DE LA LOI DU CONTRASTE SIMULTANÉ DES COULEURS ET DE SES APPLICATIONS. Paris, Pitois-Levrault & Cie, 1839 ; un volume de texte, in-8, broché, et un volume d’atlas, in-4, en cartonnage de l’éditeur. Chemises uniformes en demi-chagrin bordeaux, étuis. Autour des croûtes de nos amis. XV & 735 pp, non compris 2 tableaux h.-t. – 1 f. , 2 pp., 40 planches en couleurs ou en noir, 9 ff. n. ch. de différentes couleurs déclinant un même placard imprimé. 3 - PROMENADE CHARIVARIQUE AU SALON DE 1845. Édition originale de l’un des ouvrages scientifiques les Par une société d’artistes et de gens de lettres plus importants du XIXème. Les découvertes de Chevreul (vieux style). Bruxelles, Chez tous les libraires, 1845 ; eurent une incidence singulière dans l’évolution de in-12, broché. la peinture – Delacroix, le premier, qui connaissait Premier tirage. Il fallait bien que les belges s’y collent parfaitement bien l’ouvrage du scientifique, s’en inspira. (le jeune Félicien Rops, 15 ans, y aurait participé), mais Les impressionnistes suivirent. Mais c’est avec les il ne s’agit, en aucune façon, d’une contrefaçon. Moins pointillistes, Seurat et Signac en tête, que les travaux de rapide que l’Omnibus de Bertall, la Promenade est aussi Chevreul eurent leurs plus éminents adhérents. mieux pourvue en stations – on y compte 75 pages, au- La plupart des planches de l’atlas sont signées par tant de texte que de caricatures. EXEMPLAIRE IMPRIMÉ SUR Chevreul – s’agit-il d’un B.a.t ? Condition des plus PAPIER DE COULEUR (jonquille) – on peut fournir à prix intéressantes. Le volume de texte a été proprement lavé. modéré un ordinaire (blanchâtre). 3 1839 1845 Exemplaire paré sur le premier plat du supralibros gra- vé de Charles Cousin dit le Toqué“ c’est ma toquade – Jean s’en alla comme il était ”. Charles Cousin était le condisciple de Baudelaire au lycée Louis-le-Grand à la fin des an- nées 1830. Tout comme Louis Ménard, élève au même lycée, qui lui dédia son premier livre publié en 1843, Prométhée délivré. C’est dans le grenier de Louis Ménard qui occupait un cinquième étage place de la Sorbonne, que Baudelaire et Charles Cousin firent l’expérience de la verte confiture desParadis artificiels. Le rarissime salon de 1845 ayant appartenu à un ami de jeunesse de Baudelaire. 4 - BAUDELAIRE Dufaÿs. SALON DE 1845. Paris, Jules Labitte, 1845 ; in-12, demi-maroquin rouge, dos à nerfs orné, roulettes, caissons, fleurons et fi- lets dorés, tête or, couverture conservée (reliure de l’époque). 72 pp. 5 - [BAUDELAIRE] 1846. LE SALON CARICATU- RAL CRITIQUE EN VERS ET CONTRE TOUS ILLUSTRÉE Édition originale du premier livre de Baudelaire. DE SOIXANTE CARICATURES DESSINÉES SUR BOIS. Paris, Le tirage fut de 500 exemplaires. Charpentier libraire, 1846 ; plaquette in-8, brochée. Malgré une note favorable de la Revue de Paris et l’ar- Chemise maroquin à nerfs. 2 ff. & 26 pp. ticle de Champfleury du Corsaire-Satan du 27 mai 1845 Édition originale, d’une sauvage rareté. (M. Baudelaire-Dufaÿs est hardi comme Diderot, moins le pa- radoxe…), la publication passa complètement inaperçue. Cette parodie de Salon composée par Charles D’après Champfleury, Baudelaire ne s’estima pas satis- Baudelaire, Théodore de Banville, Auguste Vitu, est fait de son Salon, sans doute par crainte de certains rapports illustrée par le peintre espagnol Luis Raymond Pelez. d’idées avec Heine et Stendhal, il détruisit tous les exemplaires Baudelaire écrivit seul le prologue et composa avec qui en subsistaient. Banville et Vitu les 59 poèmes satiriques placés en 4 légendes des caricatures – l’épilogue en vers serait également de lui (Pichois, Pléiade, 1326 et suivantes, qui donne une reproduction en fac-similé). Avec le Salon de 1846, les trois auteurs ont sans aucun doute effectué un coup d’essai qui est un coup de maître. Bien que la vignette du titre porte la mention “ première année ”, cette expérience restera sans lendemain (…) Quoique comportant quelques similitudes avec celui de Bertall (n°2), ce salon est unique à tous points de vue. En raison de ses auteurs, certes, mais aussi de la qualité, de l’originalité des textes et des images et de l’intelligence de leurs rapports. Présenté comme un ensemble clos sur lui-même avec un prologue et un épilogue, cette “ critique en vers et contre tous ”, publiée juste avant le Salon de Baudelaire et sûrement après la remarquable Revue charivarique du Salon de 1846, illustrée par Cham, peut se lire et se regarder comme une œuvre en soi, valant au-delà des œuvres qu’elle brocarde. En effet, si les charges sont de circonstance, il n’en demeure pas moins qu’elles soulignent des travers formels et signalent des questions esthétiques que le siècle ne cessera d’évoquer (Les Salons carica- turaux, Musée d’Orsay, 1990). Petits manques au dos, 2 vignettes partiellement coloriées. 6 - BAUDELAIRE Dufaÿs. SALON DE 1846. Paris, Michel Lévy frères, 1846 ; in-12, bradel demi-veau framboise, couverture conservée, non rogné (reliure XIXeme). XI & 132 pp. Édition originale. Exceptionnel exemplaire enrichi d’un envoi a. s. au crayon sur la couverture : à M. le docteur L. de Varennes. L’exemplaire comporte également cinq corrections im- portantes de la main de Baudelaire (pages VII, 86, 89, 90, 127). Avec une presse plus étoffée, le Salon de 1846 eut plus de succès que le précédent – il fut même appelé à survivre comme livre d’art à son actualité de critique. Surtout, il établit la réputation de Baudelaire : il va être, jusqu’en 1855, le mystérieux auteur de deux Salons et de quelques poésies étranges qu’on récite dans les cénacles de la bo- 5 1845 1846 hème. Le second plat de la couverture annonce la paru- goût et même originalité de vues ; même fantaisie et même profon- tion prochaine des Lesbiennes, poésies par Baudelaire Dufaÿs, deur ; même sensibilité et même fougue ; mêmes attendrissements et Le Catéchisme de la femme aimée, par le même. à l’endroit de l’humanité et mêmes indignations contre tout ce qui Louis Le Blanc, dit de Varennes, médecin tombé dans la misère est injuste, tyrannique, hautain ou rampant. Il n’est pas jusqu’au au point que ses amis lui avaient ouvert un crédit dans un petit style de l’un qui ne se rapproche du style de l’autre par la netteté, café afin qu’il pût manger tous les jours, mourut le 10 janvier la vigueur, la rapidité, les saillies imprévues et les éclats sou- 1854, à l’âge de 46 ans. (Georges Lubin, Corres. George dains, la franchise et le sans façon. Sand). A ce jour, seule une demi-douzaine d’exemplaires Thoré commence à rendre du Salon de 1846 avec envoi sont connus. compte des expositions en 1832, se rangeant d’abord sous la jeune bannière romantique. Il est l’ami et le confident des plus vail- lants artistes de son temps, d’Eugène Delacroix, d’Ary Scheffer, de Diaz ou de David d’Angers, comme de Théodore Rousseau avec lequel il partage un logis durant plusieurs années. n°6 Apôtre ardent et convaincu de la régénération perma- 7 - THORÉ (Théophile). LE SALON DE 1844, pré- nente de l’art, affirmant cédé d’une lettre à Théodore Rousseau. Avec que l’idéal consiste dans la une eau-forte de Jeanron d’après Rousseau. – LE manière de peindre et non pas dans le sujet, Thoré exhorte SALON DE 1845, précédé d’une lettre à Béranger. – les jeunes artistes à briser LE SALON DE 1846, précédé d’une lettre à George les formules étroites, surannées, Sand.