Commune de Plan Local d’Urbanisme Dossier d’arrêt de projet

Rapport de présentation

Vu pour être annexé à la délibération du conseil communautaire du 10/04/2019 arrêtant les dispositions du Plan Local d’Urbanisme. environnement urbanisme formation Fait à Verneuil-d’Avre-et-d’Itonauddicé Le Président de l’Interco Normandie Sud

APPROBATION DU PLU : 03/06/2005 MODIFICATION : 30/01/2009 MODIFICATION SIMPLIFIEE : 18/12/2014 ARRÊT DE LA REVISION : 10/04/2019 auddicé urbanisme Etude réalisée par : auddicé agence Est (siège social) agence Ouest Espace Sainte-Croix Parc d’Activités Le Long Buisson 6 place Sainte-Croix auddicé 380 rue Clément Ader - Bât. 1 formation 51000 Châlons-en-Champagne 27930 Le Vieil-Evreux Tél. 03 26 64 05 01 Tél. 02 32 32 99 12 auddicé environnement agence Nord agence Val-de-Loire auddicé ZAC du Chevalement Pépinière d’Entreprises du Saumurois urbanisme 5 rue des Molettes Rue de la Chesnaie-Distré 59286 Roost-Warendin 49402 Saumur auddice.com Tél. 03 27 97 36 39 Tél. 02 41 51 98 39

Sommaire

SOMMAIRE ...... 1 PROPOS INTRODUCTIFS ...... 4 UN PLAN LOCAL D’URBANISME COMME DOCUMENT CADRE DU TERRITOIRE ...... 4 PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU DIAGNOSTIC ...... 5 UN PÔLE SECONDAIRE AU SEIN DE L’INTERCOMMUNALITÉ ...... 6 UN STATUT ET UN CADRE DE VIE RENDANT LE TERRITOIRE ATTRACTIF ? ...... 6 UN TERRITOIRE EN CONSTRUCTION ...... 9 UNE DÉMARCHE DE COOPÉRATION INTERCOMMUNALE ...... 9 DES ORIENTATIONS SUPRA-COMMUNALES À RESPECTER ...... 10 UN ENCADREMENT COMMUNAL ANTÉRIEUR ...... 28 UN TERRITOIRE ATTRACTIF ...... 32 UNE TERRE D’ACCUEIL POUR UNE NOUVELLE POPULATION ? ...... 32 UNE RÉPONSE COHÉRENTE DU PARC DE LOGEMENT ? ...... 36 UN NIVEAU DE SERVICES ET D’EMPLOI EN ADÉQUATION AVEC LE STATUT DE PÔLE RELAIS ...... 40 DES ÉQUIPEMENTS ET COMMERCES DE PROXIMITÉ PRÉSENTS ...... 40 UNE VIE ÉCONOMIQUE BIEN PRÉSENTE ...... 42 UN POTENTIEL TOURISTIQUE À VALORISER ...... 47 DES ACTIFS PLUTÔT SPÉCIALISÉS ...... 48 UNE ACTIVITÉ AGRICOLE ENCORE PRÉSENTE ...... 49 CIRCULATION ET DÉPLACEMENTS, ATOUTS ET CONTRAINTES ...... 56 DES INFRASTRUCTURES, OPPORTUNITÉS DE LIEN VERS L’EXTÉRIEUR ...... 56 DES ALTERNATIVES À L’AUTOMOBILE INSUFFISANTES ...... 57 QUEL FONCTIONNEMENT À L’ÉCHELLE DE LA COMMUNE ? ...... 58 DEUXIEME PARTIE : ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ...... 59 UN CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL À PRÉSERVER ...... 60 UN TERRITOIRE DESSINÉ PAR L’ENVIRONNEMENT ? ...... 60 DES SOLS COMME LIEUX NATURELS ET OUTILS DE PRODUCTION MENACÉS ? ...... 65 UN TERRITOIRE SOUS PRESSION VIS-À-VIS DES RÉSEAUX ?...... 67 QUELLE SITUATION ACTUELLE ET À VENIR POUR LES RÉSEAUX D’EAU POTABLE ? ...... 67 QUELLE SITUATION ACTUELLE ET À VENIR POUR LES RÉSEAUX D’ASSAINISSEMENT ? ...... 70 QUELLE SITUATION ACTUELLE ET À VENIR POUR LES RÉSEAUX ÉLECTRIQUES ? ...... 72 QUELLE SITUATION ACTUELLE ET À VENIR POUR LES RÉSEAUX NUMÉRIQUES ?...... 75 QUELLE SITUATION ACTUELLE ET À VENIR POUR LA GESTION DES DÉCHETS ? ...... 76 QUELLE SITUATION ACTUELLE ET À VENIR POUR LA DÉFENSE INCENDIE ? ...... 76 UN TERRITOIRE À RISQUE ? ...... 78

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QUELLE TYPOLOGIE DE RISQUES NATURELS PRÉSENTS SUR LE TERRITOIRE ? ...... 78 LES RISQUES ET NUISANCES INDUITS PAR L’OCCUPATION HUMAINE ...... 82 UN TERRITOIRE RICHE EN BIODIVERSITÉ...... 90 UN PATRIMOINE NATUREL RECONNU ...... 90 DES MILIEUX NATURELS VARIÉS ...... 94 UN TERRITOIRE FAÇONNÉ PAR L’HOMME ...... 101 UN TERRITOIRE ANCIENNEMENT OCCUPÉ ...... 101 UNE APPARTENANCE À L’UNITÉ PAYSAGÈRE DU PAYS D’OUCHE ...... 104 LES VARIATIONS PAYSAGÈRES AU SEIN DU TERRITOIRE COMMUNAL ...... 106 UNE RICHESSE PATRIMONIALE ...... 113 LES ITINÉRAIRES DE PROMENADE ...... 116 UNE URBANISATION EN ÉVOLUTION ...... 118 L’ÉVOLUTION DE L’ORGANISATION URBAINE ...... 118 QUELLE ORGANISATION URBAINE INITIALE ET AUJOURD’HUI ? ...... 119 L’ÉVOLUTION DE L’HABITAT ET DE L’ARCHITECTURE ...... 122 LA CONSOMMATION FONCIÈRE DE 2005 À 2015...... 130

QUELLE ÉVOLUTION POUR DEMAIN ? ETUDE DU POTENTIEL FONCIER THÉORIQUE AU SEIN DU TISSU URBAIN EXISTANT ...... 133 SYNTHÈSE DES OPPORTUNITÉS ET MENACES ...... 137 LES ATOUTS ET OPPORTUNITÉS ...... 137 LES FAIBLESSES ET MENACES ...... 137 DEUXIÈME PARTIE : LES JUSTIFICATIONS DES ORIENTATIONS DU PADD, DE LA DÉLIMITATION DES ZONES ET DES LIMITATIONS ADMINISTRATIVES À L’UTILISATION DU SOL APPORTÉES PAR LE RÈGLEMENT ...... 138 QUEL PROJET POUR LE TERRITOIRE ? ...... 139 INSCRIRE LES PROJETS DE PLANIFICATION DANS LE CONTEXTE LÉGISLATIF ACTUEL ...... 139

ANALYSE DE LA CONSOMMATION FONCIÈRE ET DU RYTHME DE CONSTRUCTION : UN VILLAGE EN CROISSANCE ...... 140 PRÉVOIR ET ORGANISER LE DÉVELOPPEMENT DE L’HABITAT SUR LE TERRITOIRE ...... 141 DÉFINIR LE BESOIN EN LOGEMENTS À CRÉER… ...... 141

OBJECTIF DE CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE ET TRADUCTION EN NOMBRE DE LOGEMENT – DÉFINITION DU BESOIN EN LOGEMENTS ...... 141 DÉFINIR L’IMPLANTATION DU PARC DE LOGEMENTS SELON LE PRINCIPE DE MOINDRE IMPACT ...... 143 LE PROJET POLITIQUE ...... 149 LES OBJECTIFS DU PADD ...... 149 LES ORIENTATIONS DU PADD ...... 154 LE PROJET OPÉRATIONNEL DE LA COMMUNE ...... 155 SECTEUR D’HABITAT N°1 - BONNETTE ...... 155 SECTEUR D’HABITAT N°2 – RUE CREUSE ...... 157 SECTEUR D’ACTIVITÉS N°1 - ANCIENNES FORGES ...... 159 SECTEUR D’ACTIVITÉS N°2 – ENTREPRISE EVERGREEN – SECTEUR DU CRAPOTEL ...... 160 SECTEUR À VOCATION TOURISTIQUE N°1– LES MÉSANGÈRES ...... 161

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SECTEUR À VOCATION TOURISTIQUE N°2 – LE VAL D’ITON...... 162 PRÉSENTATION DES CHOIX RETENUS POUR LA DÉLIMITATION DES ZONES ...... 163 LA ZONE URBAINE ...... 167 LES ZONES À URBANISER ...... 167 LA ZONE AGRICOLE ...... 169 LES SUPERFICIES DES ZONES ...... 172 LES CHANGEMENTS APPORTÉS ENTRE LE PLU INITIAL ET LE PLU RÉVISÉ ...... 173 LES PRESCRIPTIONS RÉGLEMENTAIRES ...... 179 LES OBJECTIFS DU RÈGLEMENT ...... 179 LES PRESCRIPTIONS ÉCRITES ...... 179 LES PRESCRIPTIONS GRAPHIQUES ...... 192 TROISIÈME PARTIE : LES INCIDENCES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU SUR L'ENVIRONNEMENT ET LES MESURES PRISES POUR LA PRÉSERVATION ET SA MISE EN VALEUR ...... 203 LES INCIDENCES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU SUR L'ENVIRONNEMENT ET LES MESURES DE PRÉSERVATION ET DE MISE EN VALEUR ...... 204 LES INCIDENCES DU DOCUMENT D’URBANISME ...... 204 ÉVOLUTION DES ZONES BÂTIES : IMPACTS ET MESURES PRISES ...... 205 ÉVOLUTION DES ZONES AGRICOLES : IMPACTS SUR L’ACTIVITÉ ET LE FONCIER AGRICOLE ...... 217 ÉVOLUTION DES ZONES NATURELLES : IMPACTS LES MILIEUX ET LE FONCTIONNEMENT DE LA BIODIVERSITÉ... 219 ...... 224 COMPATIBILITÉ DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS D’ORIENTATIONS SUPRA-COMMUNAUX ...... 225 LES INDICATEURS ...... 234

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Propos introductifs

« Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. Chaque collectivité publique en est le gestionnaire et le garant dans le cadre de ses compétences (…). Leur action en matière d'urbanisme contribue à la lutte contre le changement climatique et à l'adaptation à ce changement » Extrait de l’article L.101-1 et L101-2 du Code de l’Urbanisme.

Un Plan Local d’Urbanisme comme document cadre du territoire La législation, et notamment les lois de Solidarité et Renouvellement Urbain, Urbanisme et Habitat, et portant Engagement National pour l’Environnement ainsi que Pour l'Accès au Logement et un Urbanisme Rénové traduit la volonté de promouvoir un développement de l’urbanisation plus cohérent, plus durable et plus solidaire. Pour répondre à cet objectif, la loi apporte dans les domaines de l’urbanisme, de l’habitat, des déplacements, de l’environnement, de la biodiversité, de l’énergie et de la prise en compte des risques, des réformes profondes. Le Plan Local d’Urbanisme est l’outil de planification territoriale, permettant de mettre en place à échelle locale, en concordance avec les orientations définies dans le cadre des Schémas de Cohérence Territoriale (SCOT), les principes de la loi. Ce document fixe, à travers un projet politique et sa traduction réglementaire, les règles générales et les servitudes d’utilisation des sols. Il délimite ainsi les zones urbaines ou à urbaniser et les zones naturelles ou agricoles et forestières à protéger et définit, en fonction des circonstances locales, les règles concernant l'implantation des constructions ou la protection des milieux. Le dossier de PLU se compose de plusieurs documents : • Le rapport de présentation, qui explique les enjeux du territoire à travers un diagnostic et explicite les choix effectués par la collectivité pour répondre à ces enjeux, • Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables, qui fixe la stratégie de développement du territoire au travers d’objectifs pour les années à venir, • Les Orientations d’Aménagement et de Programmation, qui permettent de définir le parti d’aménagement en déterminant des prescriptions urbaines, paysagères et environnementales, • Le règlement, qui détermine les modalités d’implantation des constructions, • Les plans de zonage, qui caractérisent chacun des secteurs du territoire en délimitant à quel type de zone il appartient, • Les annexes sanitaires, qui précisent les modalités de fonctionnement et la concordance du projet communal au regard de l’ensemble des réseaux, • Les Servitudes d’Utilité Publique, qui précisent la localisation des contraintes majeures, et les conditions d’implantation dans ces secteurs.

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PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU DIAGNOSTIC

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Un pôle secondaire au sein de l’intercommunalité

Un statut et un cadre de vie rendant le territoire attractif ? D’une superficie de 1 863 hectares, le territoire communal de Bourth est situé au Sud-Ouest du département de l’Eure, à environ une quarantaine de kilomètres d’Évreux. La commune est proche des départements de l’Eure-et-Loir et de l’Orne. Ainsi, le territoire est situé à l’interface de plusieurs aires géographiques caractérisées par des paysages forts et des identités spécifiques. Localement, Bourth est à proximité de la ville de Verneuil-sur-Avre, pôle d’emploi et de service principal de ce secteur du département mais est également soumis à l’influence de l’Aigle. La commune appartient aux entités administratives de l’arrondissement d’Évreux et du canton de Verneuil-sur-Avre. Entre 1998 et 2007, la Communauté de Communes du Pays de Verneuil (CCPV) fédéra le territoire du bassin de vie de la ville de Verneuil-sur-Avre. Au sein de l’intercommunalité, la commune de Bourth constituait l’un des deux pôles secondaires avec Tillières-sur-Avre. Ce statut s’explique à la fois par le poids démographique (1265 habitants en 2012, soit la deuxième commune la plus peuplée de la CCPV), son rôle dans l’économie locale en particulier avec l’usine Evergreen (ex Scotts) ainsi qu’un niveau d’équipements et de services intermédiaires permettant de polariser les communes voisines. Depuis le 1er janvier 2017, l’INSE regroupe 58 communes dont les principales sont Verneuil-d’Avre-et-d’Iton, Breteuil, Mesnil-sur-Iton et . L’urbanisation est éclatée en plusieurs entités. Ainsi la commune se compose d’un bourg- centre qui regroupe l’ensemble des commerces et équipements de la commune. Mais l’habitat est extrêmement dispersé au sein de hameaux plus ou moins importants comme la Chêne au Croix, Beaufour, le Minerai, la Mare, l’Artoire, les Mésangères, Crapotel, la Fenderie, la Morière, les Champs Longs, les Gravier, les Fournieux ainsi que des fermes isolées… C’est également le cas pour les entreprises qui sont disséminées sur l’ensemble du territoire communal. Le territoire est traversé par la RD 926 (ex-RN 26) qui relie Verneuil-sur-Avre à l’Aigle et Argentan. Ainsi, le territoire bénéficie une bonne accessibilité, ce qui permet aux habitants de se déplacer rapidement vers les pôles de Verneuil-sur-Avre (10 minutes), de l’Aigle (20 minutes), Dreux (40 minutes) ou encore d’Évreux (40 minutes). Le bourg est néanmoins en retrait de cette voie à forte circulation. Cependant, il bénéficie d’une situation de carrefour entre les axes de circulation entre Verneuil-sur-Avre et Rugles (RD54) et entre Breteuil et Chandai (RD55). Ce positionnement géographique et ce statut contribuent à donner au territoire des caractéristiques propres en termes d’implantations résidentielles. Le territoire, par sa situation, est relié à différents pôles économiques du territoire, ce qui lui permet d’être attractif pour des actifs recherchant un cadre arboré et paisible tout en bénéficiant de la présence des services et équipements de proximité. Le cadre de vie rural est un élément majeur de l’attrait de la commune. Le territoire accorde une large place à l’agriculture, aux espaces de nature avec la forêt de Bourth ou la vallée de l’Iton. Le passé historique a également laissé comme héritage un patrimoine riche et varié. Le Becquet, ouvrage de partage des eaux entre les bras forcés de l’Iton permettant d’alimenter les douves des villes défensives de Breteuil et de Verneuil-sur-Avre est aujourd’hui reconnu par son inscription aux Monuments Historiques. Mais c’est l’industrie du fer qui apporta la prospérité durant plusieurs siècles au territoire et permis l’édification de belles propriétés. La pression foncière est présente même si elle reste modérée sur ce secteur en comparaison des territoires situés sur les franges parisiennes ou rouennaises. Les populations y trouvent une certaine qualité de vie, tant en matière de cadre paysager et d’offre de logements, que de coût immobilier. Toutefois, si cette pression foncière est un point positif pour le développement et l’attractivité du territoire, elle doit faire l’objet d’encadrement et de planification afin de ne pas dénaturer et banaliser les caractéristiques locales.

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Un territoire en construction

Une démarche de coopération intercommunale Par arrêté préfectoral du 16 septembre 2016, a été créée la communauté de communes « Interco Normandie Sud Eure » issue de la fusion de la communauté de communes du canton de Rugles, de la communauté de communes du Pays de Verneuil-sur-Avre, de la communauté de communes du canton de Breteuil, de la communauté de communes du pays de Damville et de la communauté de communes rurales du sud de l’Eure. Cette structure est composée de 58 communes dont Bourth et regroupe 49853 habitants.

Avec la création de l’INSE27, la compétence en matière de documents d’urbanisme a été transférée automatiquement à l’échelle communautaire en raison de la fusion d’un EPCI compétent dans ce domaine, à savoir la CC du canton de Rugles. Avec l’accord de la commune, le conseil communautaire a fait le choix d’achever la procédure de révision du PLU. En conséquence, la communauté de communes se substitue de plein droit à la commune dans tous les actes et délibérations afférents à la procédure. Par ailleurs, la création de ce nouvel EPCI s’est accompagnée de la disparation du Pays d’Avre, d’Eure et d’Iton qui fédérait 4 des communautés de communes ayant fusionné au sein de l’INSE27 ainsi que la CC de la Porte Normande. Cette structure avait notamment pour compétence statutaire, l’organisation de l’aménagement de son territoire par la mise en œuvre du Schéma de Cohérence Territoriale – SCOT (document d’urbanisme intercommunal). Seules les orientations générales fixées dans le projet d’aménagement et de développement durables avaient été définies avant la disparition du Pays.

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Des orientations supra-communales à respecter

Les orientations de l’Etat pour l’environnement : le Grenelle de l’Environnement La loi dite Grenelle 1 promulguée le 3 août 2009 est une loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement. Les engagements du Grenelle concernent notamment la : • Lutte contre le changement climatique, • Préservation de la biodiversité, des écosystèmes et des milieux naturels, • Prévention des risques pour l’environnement et la santé, ainsi que le renforcement de la politique de réduction des déchets, • Mise en place d’une démocratie écologique à travers de nouvelles formes de gouvernance et une meilleure information du public. Promulguée le 12 juillet 2010, la loi portant engagement national pour l’environnement, dite « Grenelle 2 », est un texte d’application et de territorialisation du Grenelle Environnement et de la loi Grenelle 1. Il décline chantier par chantier, secteur par secteur, les objectifs entérinés par le premier volet législatif du Grenelle Environnement. Les mesures adoptées concernent : • Amélioration énergétique des bâtiments : « Favoriser un urbanisme économe en ressources foncières et énergétiques. Le secteur de la construction devra également engager une véritable rupture technologique dans le neuf et accélérer la rénovation thermique du parc ancien, avec une obligation pour le tertiaire et les bâtiments publics. » • Changement essentiel dans le domaine des transports « Assurer une cohérence d’ensemble de la politique de transports, pour les voyageurs et les marchandises, en respectant les engagements écologiques. Il convient de faire évoluer les infrastructures de transport et les comportements. Il s’agit de développer des infrastructures alternatives à la route, en construisant un peu plus de 1 500 km de lignes de transports collectifs urbains et en mettant en place de nouvelles liaisons rapides ferroviaires et maritimes. » • Réduction des consommations d’énergie et du contenu en carbone de la production, « Réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre. Les mesures concernent la généralisation de l’affichage des performances énergie-carbone, le maintien de la au 1er rang des pays européens producteurs d’énergies renouvelables, le développement de nouveaux carburants issus de végétaux. » • Préservation de la biodiversité « Imposer des mesures pour assurer un bon fonctionnement des écosystèmes et retrouver une qualité écologique des eaux. Cet objectif passe par l’élaboration d’ici à 2012 d’une trame verte et bleue, la réduction des pollutions chimiques et de la consommation d’espaces agricoles et naturels. » • Maîtrise des risques, traitement des déchets et préservation de la santé « Prévenir les risques, la lutte contre les nuisances sous toutes leurs formes et une gestion plus durable des déchets pour contribuer à préserver la santé de chacun et à respecter l’environnement. » • Mise en œuvre d’une nouvelle gouvernance écologique et fondement d’une consommation et d’une production plus durables. « Instaurer les outils nécessaires à l’application de la démocratie écologique, dans le secteur privé comme dans la sphère publique. Placer la concertation en amont des projets et considérer les collectivités territoriales dans leurs particularités et leurs spécificités. »

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La Trame Verte et Bleue, l’un des engagements phares du Grenelle Environnement, est une démarche qui vise à maintenir et à reconstituer un réseau d’échanges sur le territoire national pour que les espèces animales et végétales puissent, comme l’homme, communiquer, circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer, en d’autres termes assurer leur survie. Elle contribue ainsi au maintien des services que nous rend la biodiversité : qualité des eaux, pollinisation, prévention des inondations, amélioration du cadre de vie, etc.

La trame verte et bleue est un outil d’aménagement du territoire qui vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent

Pour un développement plus respectueux de l’environnement, la loi pour la transition énergétique et la croissance verte La loi transition énergétique pour la croissance verte (TECV) a été promulguée le 17 août 2015. Les enjeux et objectifs de la loi TECV : La majeure partie de l’énergie que nous consommons aujourd’hui est polluante, coûteuse et provient de ressources fossiles qui diminuent. La transition énergétique vise à préparer l’après-pétrole et à instaurer un nouveau modèle énergétique français, plus robuste et plus durable face aux enjeux d’approvisionnement en énergie, à l’évolution des prix, à l’épuisement des ressources et aux impératifs de la protection de l’environnement. Les grands axes et mesures principales de la loi TECV : • La rénovation des bâtiments, • Le développement des transports propres, • La lutte contre le gaspillage et la promotion de l’économie circulaire, • Favoriser les énergies renouvelables, • Renforcer la sûreté nucléaire et l’information des citoyens, • Simplifier et clarifier les procédures, • Donner aux citoyens, aux entreprises, aux territoires et à l’État le pouvoir d’agir ensemble, • Financer et accompagner la transition énergétique.

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Pour une gestion de l’eau plus équilibrée, le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau Seine-Normandie Le territoire est inclus dans le périmètre du Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Seine- Normandie Ce document définit pour une période de six ans les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité et quantité des eaux à atteindre dans le bassin Seine- Normandie. Il intègre les obligations définies par la directive européenne sur l’eau, ainsi que les orientations du Grenelle de l’environnement pour un bon état des eaux. Le SDAGE vise l'atteinte du bon état écologique pour 62% des rivières (contre 39% actuellement) et 28% de bon état chimique pour les eaux souterraines. Les grands objectifs de ce document-cadre correspondent à : • Un bon état écologique et chimique pour les eaux de surface, à l'exception des masses d'eau artificielles ou fortement modifiées par les activités humaines, Un bon potentiel écologique et un bon état chimique pour les masses d'eau de surface artificielles ou fortement modifiées par les activités humaines, • Un bon état chimique et un équilibre entre les prélèvements et la capacité de renouvellement pour les masses d'eau souterraines, • La prévention de la détérioration de la qualité des eaux, • Des exigences particulières pour les zones protégées (baignade, conchyliculture et alimentation en eau potable), notamment afin de réduire le traitement nécessaire à la production d'eau destinée à la consommation humaine. Le SDAGE du bassin Seine-Normandie a été adopté le 5 novembre 2015 par le comité de bassin. Les documents composant le SDAGE ont été arrêtés par le préfet coordonnateur du bassin Seine-Normandie, préfet de la région Ile-de-France, le 1er décembre. Le SDAGE est entré en vigueur avec la publication de cet arrêté au Journal Officiel de la République française du 20 décembre 2015. Toutefois, ce document a été annulé par le Tribunal Administratif de Paris le 19 décembre 2018. Ce jugement rend de nouveau applicable le SDAGE initial, approuvé par arrêté du Préfet Coordonnateur en novembre 2009. C’est donc ce document qui est pris ici pour référence. Ce document définit pour une période de six ans les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité et quantité des eaux à atteindre dans le bassin Seine-Normandie. Les 10 grands objectifs de ce document-cadre correspondent à : • La prise en compte du changement climatique, • L’intégration du littoral, • Diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants classiques • Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques, • Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses, • Réduire les pollutions microbiologiques des milieux, • Protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable actuelle et future, • Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides, • Gérer la rareté de la ressource en eau, • Limiter et prévenir le risque inondation.

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Extrait du guide pour la prise en compte du SDAGE Seine-Normandie dans les documents d'urbanisme

Le PLU « doit être compatible avec les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux en application de l’article L. 212-1 du Code de l’Environnement ».

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Le SDAGE Seine-Normandie est complétée par le Plan de Gestion des Risques d’Inondation qui définit la stratégie de réduction des conséquences des inondations sur la vie et la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’économie du bassin Seine-Normandie. Approuvé en décembre 2015, ce document a fixé 4 grands objectifs donnant un cadre aux politiques locales de gestion des risques d’inondation en combinant la réduction de la vulnérabilité, la gestion de l’aléa, la gestion de crise, les gouvernances et la culture du risque : • Réduire la vulnérabilité des territoires, • Agir sur l’aléa pour réduire les couts des dommages, • Raccourcir le délai de retour à la normale des territoires sinistrés, • Mobiliser tous les acteurs pour consolider les gouvernances adaptées et la culture du risque. Ce document répertorie notamment la métropole francilienne, rouennaise, havraise… comme des Territoires à Risque important d’Inondation (TRI) exposés à deux risques qu’il convient de distinguer : • Le risque lié à l’endommagement des biens en zones inondables, • Le risque lié à la perte de fonctionnalité des réseaux structurants qui engendrent des effets dominos multipliant les impacts de l’inondation bien au-delà de la zone inondée. La conjonction de ces deux risques aurait des conséquences économiques sur l’ensemble du pays. Il est à noter que dans ce document, le territoire n’est pas considéré comme un Territoire à Risque important d’Inondation puisque la vulnérabilité du territoire reste modérée au regard de sa faible densité de population.

Territoires à risques importants d’inondation du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers Normands

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Zoom sur l’articulation entre le PGRI et le SDAGE : Le PGRI et le SDAGE sont deux documents de planification à l’échelle du bassin Seine- Normandie dont les champs d’action se recouvrent partiellement. Certaines dispositions sont communes. Certaines orientations du SDAGE contribuent à la gestion des risques d’inondation, en particulier celles qui mettent en jeu la préservation des zones de mobilité des cours d’eau, la préservation des zones humides…

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Pour une déclinaison locale de la politique de l’eau, le Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau de l’Iton Le territoire de Bourth fait partie du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de l’Iton, approuvé le 12 mars 2012. Le SAGE est un document de planification élaboré de manière collective, pour un périmètre hydrographique cohérent. Il fixe des objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau. Depuis la loi sur l’eau de 2006, il se compose de deux parties essentielles : le plan d’aménagement et de gestion durable et le règlement, ainsi que de documents cartographiques. Le règlement et ses documents cartographiques sont opposables aux tiers et les décisions dans le domaine de l’eau doivent être compatibles ou rendues compatibles avec le plan d’aménagement et de gestion durable de la ressource en eau. La stratégie du SAGE de l’Iton s’organise ainsi autour de trois thèmes : • La gestion du risque d’inondation qui est articulé autour des trois champs d’actions suivants : o Protection : mettre en œuvre un programme d’actions visant à réduire l’aléa d’inondation (gestion des volumes ruisselés, stockage temporaire, ralentissement dynamique le long du cours d’eau, …) o Prévention : diminuer la vulnérabilité de certains secteurs, notamment les plus urbanisés, par la prise en compte de la problématique de l’inondation dans les documents d’urbanisme o Prévision : organiser la gestion de crise puis garder en mémoire l’événement (pose de repère de crue, information des nouveaux propriétaires, …) • La préservation, la gestion et l’exploitation de la ressource en eau potable : Toute l’eau potable du bassin est produite à partir de la nappe de la craie. Protéger et gérer cette ressource est un enjeu stratégique pour le SAGE de l’Iton. Devant la dégradation avérée de la qualité de cette ressource, l’objectif est de mettre en œuvre une politique volontariste de reconquête de cette qualité. Cela passe notamment par la promotion de toutes les techniques et usages économes en intrants et la gestion de l’infiltration des eaux superficielles vers la nappe. Par ailleurs, la gestion durable de cette ressource demande également une organisation et une rationalisation de la production et de la distribution de l’eau potable. • La préservation et la gestion des milieux aquatiques et humides : L’atteinte du bon état écologique des masses d’eau superficielles du bassin de l’Iton est également un enjeu majeur du SAGE. Il est nécessaire de mettre en œuvre toutes les dispositions allant dans le sens d’une amélioration des paramètres physico-chimiques, biologique et hydromorphologiques ainsi que de mettre en place une gestion halieutique différenciée en fonction des différents contextes de la rivière, préserver et gérer les zones humides présentes le long de la vallée sont également une nécessité impérieuse pour le SAGE de l’Iton.

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Pour une gestion plus cohérente des espaces naturels, Le Schéma Régional de Cohérence écologique, SRCE Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique a été élaboré à l’échelle de la région. Il a été arrêté le 21 novembre 2013 par arrêté conjoint préfecture-région. Conformément au code de l’environnement, ce projet de SRCE a été soumis à la consultation des collectivités en novembre 2013. Il a été approuvé en novembre 2014. Au regard des enjeux nationaux et régionaux liés à la prise en compte de la biodiversité et de sa préservation, le préfet de région et le président du conseil général ont décidé de conjointement porter une stratégie régionale de la biodiversité (SRB) autour de cinq piliers : • Développer la connaissance et notamment les indicateurs de la biodiversité, • Élaborer le schéma régional de cohérence écologique, • Définir une stratégie régionale de création d’espaces protégés, • Lutter contre les espèces exotiques envahissantes, • Promouvoir l’éducation à l’environnement. Impulsé par les lois Grenelle, le schéma régional de cohérence écologique identifie les cœurs de biodiversité et les relie par des corridors écologiques afin de lutter contre la fragmentation des habitats et l’érosion de la biodiversité. Elaboré sous la maîtrise d’ouvrage conjointe de l'État et de la Région, il constitue l'échelon régional de la trame verte et bleue. On retrouve sur la commune les réservoirs et corridors suivants : • Réservoirs boisés (forêt de Bourth) et corridors boisés pour espèces à faible déplacement (insectes, reptiles, amphibiens...). Ces corridors correspondent généralement à de petits massifs boisés comme le Bois de Thevray ainsi qu’à des boisements dispersés au sein du parcellaire agricole. • Réservoirs aquatiques (Iton) et corridors humides (zones humides) • Corridors pour espèces à fort déplacement (mammifères) reliant les différents réservoirs. Il s’agit d’emprises suffisamment proches des milieux naturels pour constituer des lieux privilégiés pour le déplacement de mammifères. Il a été identifié des discontinuités d’espace rural entre les hameaux « la Mare », « l’Artoire » et « le Minerai », ainsi que des obstacles à l’écoulement de l’Iton. Il convient également de noter la présence de deux infrastructures linéaires (voie ferrée et RD 926) qui limitent fortement les déplacements des espèces animales entre le Nord et le Sud du territoire communal.

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Les éléments de la trame verte et bleue du SRCE s’appliquant à la commune

Pour une meilleure prise en compte de la consommation énergétique, le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalite des Territoires (SRADDET), le schéma régional climat air énergie (SRCAE) et le plan climat énergie territorial du département de l’Eure La loi portant sur la nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRé), promulguée le 7 août 2015, constitue une forme de conclusion aux réformes de la planification territoriale en évolution depuis la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU)du 13 décembre 2000. Avec la mise en place du Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalite des Territoires (SRADDET), la réorganisation territoriale intègre les nouveaux mécanismes juridiques de la planification territoriale. SRADDET, SCoT et PLUi sont désormais les trois échelles qui participent conjointement à la planification et à l’aménagement des territoires. Le SRADDET définira les orientations générales d’aménagement ; le SCoT définira la stratégie inter-territoriale reposant notamment sur les bassins d’emploi ; les PLUi définiront la planification opérationnelle. Le SRADDET est un document-cadre obligatoire, évalué et éventuellement révisé tous les 6 ans, dont les premières versions devront être élaborées d’ici fin 2018. Le SRADDET est un document intégrateur. Il a pour ambition de porter les politiques régionales dans de nombreux domaines : équilibre et égalité des territoires, implantation des différentes infrastructures d’intérêt général, désenclavement des territoires ruraux, habitat, gestion économe de l’espace, intermodalité et de développement des transports, maîtrise et valorisation de l’énergie, lutte contre le changement climatique, pollution de l’air, protection et restauration de la biodiversité, prévention et gestion des déchets.

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Le schéma intègre de fait le schéma régional d’intermodalité, le schéma régional climat air énergie, le schéma régional de cohérence écologique et le plan déchet régional. Ce SRADDET coexiste avec le schéma régional de développement économique d’innovation et d’internationalisation (SRDII). Le SRADDET est opposable, ce qui n’était pas le cas pour son prédécesseur, le schéma régional d’aménagement territorial. Des liens juridiques de compatibilité et de prise en compte ont été créés avec le SCoT. La Région Normandie a lancé, le 2 février 2017, l’élaboration du SRADDET. L’approbation du schéma est prévue en juin 2019. Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) de Haute-Normandie a été élaboré en application de la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement afin de définir une stratégie régionale permettant de contribuer aux engagements nationaux et internationaux de la France sur les questions du climat, de l’air et de l’énergie. Le schéma est un document d'orientations régionales à l'horizon 2020 et 2050 en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d'adaptation au changement climatique, d'amélioration de la qualité de l'air, de maîtrise de la demande d'énergie et de développement des énergies renouvelables (notamment au travers du Schéma Régional Éolien). Ce document est élaboré pour une durée de 5 ans sous la double autorité du Préfet de Région et du président du Conseil Régional. Ce cadre stratégique s’appuie sur un ensemble d’objectifs nationaux et internationaux. A court terme, les priorités du SRCAE doivent intégrer les objectifs européens du paquet énergie- climat, dits «3x20», qui visent : • Une réduction de 20 % des consommations d’énergie par rapport à la valeur tendancielle en 2020, • Une diminution de 20 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2005, • Une production d’énergie renouvelable équivalente à 23 % de la consommation finale en 2020. Les efforts effectués d’ici 2020 devront être bien évidemment poursuivis au-delà, notamment afin d’atteindre l’objectif national de diviser par quatre les émissions françaises de gaz à effet de serre d’ici 2050 par rapport à 1990 : c’est le « Facteur 4 ». Le SRCAE de Haute Normandie a été approuvé le 21 mars 2013. La stratégie régionale est organisée autour de 9 défis transversaux : • Responsabiliser et éduquer à des comportements et une consommation durables • Promouvoir et former aux métiers stratégiques de la transition énergétique • Actionner les leviers techniques et financiers pour une diffusion des meilleures solutions d'efficacité énergétique et de réduction des émissions de polluants • Aménager durablement le territoire et favoriser les nouvelles mobilités • Favoriser les mutations environnementales de l'économie régionale • S'appuyer sur l'innovation pour relever le défi énergétique et climatique • Développer les énergies renouvelables et les matériaux bio-sourcés • Anticiper la nécessaire adaptation au changement climatique • Assurer le suivi et l'évaluation du SRCAE.

Le schéma régional éolien terrestre de Haute-Normandie, adopté en juin 2011 par l’État et la Région, constitue une annexe du Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE) de Haute- Normandie. La planification régionale de l’énergie éolienne doit répondre à 3 objectifs principaux : • Objectif 1 : identifier les zones géographiques appropriées pour l’étude des implantations d’éoliennes ; • Objectif 2 : fixer les objectifs qualitatifs, à savoir les conditions de développement de l’énergie par zone et au niveau régional ; • Objectif 3 : fixer des objectifs quantitatifs, relatifs à la puissance à installer d’une part au niveau régional et d’autre part par zone géographique préalablement identifiée. Le schéma régional éolien terrestre doit définir les zones où l’éolien doit être préférentiellement développé.

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Ainsi, le schéma régional éolien terrestre de Haute-Normandie identifie les parties du territoire favorables au développement de l’énergie éolienne terrestre : une cartographie localise les zones dites « propices » à l’installation d’éoliennes terrestres et une liste indique les communes situées dans ces zones propices. Ce schéma oriente l’installation de parcs industriels et ne concerne pas l’installation d’éoliennes à titre privé. Le PCET du département de l'Eure a été approuvé en 2013. Il fixe les objectifs du Département afin de lutter contre le réchauffement climatique ou au moins en atténuer ses effets. Les objectifs pour 2020 sont les suivants : • Tendre vers des bâtiments publics et privés sobres énergétiquement, • Développer les déplacements bas carbone (transports en commun, covoiturage), • Développer les énergies renouvelables, • Sensibiliser et communiquer auprès des Eurois. Ces quatre priorités doivent permettre d'atteindre l'objectif national des « 3x20 » d’ici 2020 : baisse de 20 % des consommations d'énergies, baisse de 20 % des émissions de GES, atteindre 23 % d'énergies renouvelables dans le bouquet énergétique.

Pour une gestion plus cohérente des espaces agricoles à l’échelle du département, le document de gestion des espaces agricoles et forestiers du département de l’Eure et la Charte pour une gestion économe de l’espace eurois Ces deux documents, dont le premier a été approuvé par arrêté préfectoral du 11 avril 2008 et le second a été initié par la Chambre d’Agriculture de l’Eure en 2011, font état des prescriptions suivantes : • Réduire la consommation d'espace due au développement de l'urbanisation, • Réaliser un diagnostic agricole détaillé de la commune, • Privilégier le classement en zone inconstructible des espaces à vocation agricole en tenant compte des besoins de l'agriculture et de son évolution, • Orienter le choix des zones constructibles sur les terrains dont l'impact sur l'agriculture, la forêt et l'environnement est faible, • Favoriser la gestion et la protection des autres milieux naturels.

La Charte pour une gestion économe de l’espace eurois a définis 5 axes stratégiques :

• Encourager une politique de planification et d’urbanisme, o Développer le prospective au niveau intercommunal, généraliser les documents d’urbanisme. • Intégrer les réflexions dans les documents d’urbanisme, o Réaliser un diagnostic agricole préalable dans le cadre du document d’urbanisme, mesurer l’impact des projets sur l’agriculture et limiter les préjudices. • Eviter le mitage de l’espace rural, o Appliquer strictement la règle de constructibilité limitée, apporter une vigilance accrue quant aux possibilités de constructions en zone agricole. • Lutter contre l’étalement urbain et gérer la concurrence sur l’espace, o Réduire le nombre d’espaces consommés et développer de nouvelles formes d’urbanisation. o Améliorer la communication entre agriculteurs et nouveaux habitants. • Optimiser les interactions foncier/environnement. o Protéger les espaces vitaux pour l’activité agricole. o Préserver les zones agricoles de haute valeur environnementale en lien avec la trame verte et bleue.

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Pour une bonne intégration des politiques agricoles, le Plan Régional de l'Agriculture Durable (PRAD) La loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche du 27 juillet 2010 (Loi MAP) a institué le plan régional de l'agriculture durable (PRAD), en précisant qu'il « fixe les grandes orientations de la politique agricole, agroalimentaire et agro-industrielle de l’Etat dans la région en tenant compte des spécificités des territoires ainsi que de l’ensemble des enjeux économiques, sociaux et environnementaux ». Le PRAD doit ainsi identifier les priorités de l'action régionale des services de l’Etat. Porté à la connaissance des communes ou des établissements publics de coopération intercommunale a l'occasion de l'élaboration et de la révision de leur document d'urbanisme, il doit également permettre une meilleure appropriation des enjeux agricoles régionaux. Le PRAD de Haute Normandie a été approuvé par le Préfet de région par arrêté du 5 avril 2013. Il est applicable pour une durée de 7 ans. Les orientations stratégiques du PRAD sont les suivantes : • Favoriser la coexistence et promouvoir la structuration des filières régionales, pour accroitre la valeur ajoutée dégagée par les productions haut-normandes, • Accroitre la valeur ajoutée à l'échelle des exploitations par la diversification des productions et des modes de productions et par la formation des agriculteurs, • Répondre au défi de la préservation du foncier agricole, de la ressource en eau, de la biodiversité et de la qualité des sols, • Conforter l'ancrage de l'agriculture dans son territoire, • Se préparer aux changements majeurs qui se dessinent, notamment par la recherche et la formation.

Le Plan Pluriannuel Régional de Développement Forestier (PPRDF) Le plan pluriannuel régional de développement forestier (PPRDF), prévu par le Code forestier, est établi dans l’objectif d’améliorer la production et la valorisation économique du bois, tout en respectant les conditions d’une gestion durable des forêts. En cohérence avec les documents cadres forestiers en vigueur, il analyse les raisons d’une insuffisante exploitation de certains massifs et définit les actions d’animation et les investissements nécessaires pour une mobilisation supplémentaire de bois. Approuvé par arrêté préfectoral en date du 27 mars 2012, le PPRDF de Haute Normandie dresse d’abord un état des lieux complet des caractéristiques de la forêt et de son positionnement dans le territoire. Il fait le point sur la gestion forestière actuelle et sur la récolte des bois. Trois territoires forestiers sont définis et étudiés avec analyse cartographique selon différents thèmes : sols et climat, caractéristiques des forêts et sylviculture, conditions économiques de l’exploitation forestière et de la première transformation, enjeux environnementaux, accueil du public. Un potentiel de mobilisation supplémentaire de bois est identifié et des actions prioritaires sont proposées pour la période 2012-2016. Un comité de pilotage établit annuellement un bilan de la mise en œuvre de ce plan.

Une déclinaison locale de la stratégie du territoire : le Schéma de Cohérence Territoriale du Pays d’Avre, d’Eure et d’Iton Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) est issu de la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU). Il présente à l’échelle intercommunale les grandes orientations d’urbanisme et d’aménagement d’un territoire dans une stratégie de développement. Il constitue le cadre de référence pour les différentes politiques menées sur un territoire donné sur les thèmes de l’habitat, des déplacements, des équipements commerciaux, de l’environnement et de l’organisation de l’espace d’une manière générale. Il assure la cohérence de ces politiques et celle des documents d’urbanisme. Ces documents spécifiques doivent être compatibles avec le SCOT.

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La commune de Bourth était incluse dans le périmètre du SCOT du Pays d’Avre, d’Eure et d’Iton, territoire s’étendant sur la frange sud du département qui a la particularité de réunir des territoires sous influences diverses : bassin de vie et d’emploi d’Évreux, de Dreux et de la région parisienne. Il est traversé par deux axes de circulation majeurs : la RN12, axe historique entre Paris et la Bretagne et la RN154 qui relie Rouen et Orléans. Le SCOT était en cours d’élaboration. Un projet de PADD a été élaboré au cours de l’année 2014 et débattu à la fin de cette même année. Les travaux du SCOT ont toutefois été suspendus le 1er janvier 2017. Le pays d’Avre, Eure et Iton ayant disparu pour être intégré à l’Interco Normandie Sud Eure. En effet, l’évolution des EPCI au 1er janvier 2017 implique une évolution du périmètre du SCOT. Ce document est toutefois pris ici comme référence. Le SCOT a pour ambition de poursuivre le développement démographique de façon plus modérée, organisée et raisonnée en étant respectueux du cadre de vie du territoire. En corrélation avec la préservation et la valorisation des espaces agricoles et naturels du territoire, la réduction des trajets (et donc des émissions de Gaz à Effet de Serre qui y sont liées), la protection des paysages et de l’identité « rurale » du territoire, la volonté est de structurer l’armature urbaine autour de la hiérarchisation suivante : • Le pôle urbain majeur de Verneuil-sur-Avre caractérisé par son importance historique et patrimoniale, son haut niveau d’équipements et de services, son poids démographique et son rayonnement sur le territoire ; • Les pôles urbains structurants (Breteuil, Damville, Saint-André de l’Eure, La Madelaine de ), villes moyennes du territoire qui disposent d’un bon niveau d’équipements et de services ; • Les pôles ruraux structurants qui viennent en soutien au cinq pôles urbains en matière d’équipements, de services et de mobilité. La commune de Bourth appartient à cette catégorie ; • Les communes rurales en développement qui doivent contribuer, à leur échelle, à structurer le territoire en matière de maillage des déplacements (co-voiturage) et de services de proximité ; • Les communes rurales qui portent l’identité du territoire en matière d’agriculture, de paysages naturels à préserver.

Les orientations du SCOT Les orientations prises dans le PADD sont de plusieurs ordres et font appel aux politiques d’aménagement du territoire, à l’urbanisme, au développement économique, à la protection des milieux, etc. Orientation 1 : Un territoire qui fixe la qualité de son cadre de vie comme condition de développement • Maillage cohérent et hiérarchisation du territoire, • Développement des richesses environnementales, paysagères et agricoles • Développement de l’urbanisation en accord avec la nature des sites. Orientation 2 : Un territoire équilibré qui soutient et structure les dynamiques à l’œuvre • Diversification de l’habitat, requalification du centre ancien, développement de l’habitat en lien avec l’offre de service, • Développement des axes économiques RN 154, RN 12, développement des activités touristiques, développement agricole local, • Organisation des mobilités liées à l’emploi et à la formation, • Transition énergétique du territoire. Orientation 3 : Un territoire qui affirme ses diversités Est/Ouest pour un développement cohérent • Développement démographique plus accentué à l’Est, économie touristique à l’Ouest, • Restauration de continuités écologiques entre les deux vallées et entre les grands massifs boisés, • Synergies et partenariats à renforcer (économie, mobilité, tourisme et services) – liaison RN12 pour l’Ouest.

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Plus particulièrement, les orientations s’appliquant au territoire de Bourth classé en pôle rural structurant, et que le projet de PLU devra respecter sont les suivantes : Les orientations générales de l’organisation et de la restructuration des espaces urbanisés : • Un principe d’une densité plus élevée pour les communes des groupes 1,2 et 3 en développant en priorité des opérations de petites collectifs et individuels denses, • La limitation de la part de l’individuel pur dans la construction au profit de formes urbaines compactes, plus économes en foncier, accompagnement de cette restriction par un encadrement des densités résidentielles, • La définition de secteurs préférentiels de développement de l’habitat qui devront favoriser la réalisation de nouvelles opérations dans le tissu existant via l’utilisation des friches et des dents creuses, la réhabilitation de bâtiments anciens en centre- bourg, fermes et bâtiments agricoles, etc… • Le maintien d’un développement soutenu mais plus modéré sur les pôles ruraux structurants et les communes rurales en développement, • La réhabilitation de l’habitat ancien et la restructuration de certains îlots devant permettre d’améliorer le confort d’usage, de développer un habitat mieux adapté à la demande des jeunes ménages (offre locative) et des familles, de réduire la facture énergétique, de valoriser les potentialités en termes touristiques et en outre, d’abaisser la vacance de ces logements en nette augmentation ces dernières années ; Les espaces et les sites naturels à protéger : • La connexion des éléments de biodiversité par la mise en place de voies douces qui, jalonnées de linéaires herbacés, arbustifs ou arborés participent au développement de la faune et flore, ou par la plantation de haies, voire la création de nouveaux bosquets, • L’instauration de zone tampon non-urbanisable autour de chaque boisement pour préserver une population diversifiée à l’intérieur des massifs forestiers, Les grands équilibres entre les espaces urbains et à urbaniser et les espaces naturels et agricoles, forestiers et littoraux • L’interdiction de développement résidentiel dans les hameaux à vocation agricole, • L’interdiction de changement de destination des anciennes fermes et bâtiments agricoles en habitation sauf dans les secteurs ou hameaux proches des pôles structurants. Seuls les aménagements liés au développement économique sont autorisés (agriculture, artisanat, accueil touristique) dans les secteurs plus éloignés des pôles, • La création de zones tampon entre les sièges d’exploitation agricole et les secteurs à vocation résidentielle et économique. Ce même principe est retenu entre les zones naturelles et les zones résidentielles et économiques, • La préservation de l’intégrité des espaces agricoles ainsi que le maintien des élevages qui assurent un rôle primordial dans la gestion de sites à haute valeur environnementale (prairies, zones humides). Les objectifs relatifs à la protection des paysages et des ambiances urbaines • L’identification et la protection des grands cônes de vue paysagers par une maîtrise attentive de l’urbanisation au niveau des paysages de vallées et des bords de plateau, • L’identification et la protection du « petit paysage » : prairies, vergers, bosquets, haies, mares fossés, alignements d’arbres, arbres isolés, bordures de route… • La plantation systématique de « bandeaux végétaux » constituée d’essences locales en franges d’espaces urbanisés, agricoles, de bois et prairies, • L’identification et la protection des éléments bâtis remarquables : bâti traditionnel de la région, maisons de maître, puits, corps de ferme anciens, murs maçonnés, éléments témoins de pratiques anciennes, religieuses et de croyances, • Les franges urbaines « naturelles », constituées de haies, bosquets, verges, prairies… existantes devront être préservées et mises en valeur pour répondre aux enjeux paysagers, environnementaux et agricoles. Lorsqu’elles sont disparues, les communes devront engager une réflexion pour reconstituer ces lisières en travaillant avec le monde agricole,

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• Lors de nouvelles constructions en lien direct avec les terres agricoles, il devra être imposé la constitution d’espaces tampons et/ou de haies composées d’essences locales en limite de parcelles. Dans le cas de construction déjà existantes, il s’agira de promouvoir des usages (exploitation agricole de proximité, verger communal, équipements sportifs et récréatifs, jardins partagés, noues…) valorisant les interfaces entre urbains et agricoles, • La valorisation des ambiances bâties et paysagères de village, de limiter les développements bâtis et de valoriser les milieux naturels par un respect des proportions et des silhouettes urbaines existantes, un effort de réhabilitation des patrimoines et des développements urbains ponctuel et fortement conditionnée pour éviter le risque de mitage. La prise en compte des risques et de la protection des ressources • La limitation de l’urbanisation à proximité des captages non pourvus de périmètre de protection, dans les périmètres de protection des captages pourvus, voire de l’interdire totalement dans les périmètres des captages Grenelle, • L’interdiction de l’urbanisation en zone inondable et la limitation des surfaces imperméabilisées, • La prise en compte du risque technologique potentiel en bordure des axes majeurs (RN12, RN 154, RD 840) et la limitation, voir l’interdiction du développement de zones résidentielles à proximité des zones d’activités économiques, • La mise en place de filières de valorisation de la biomasse en tenant compte de la spécificité du territoire : filière Bois Energie, valorisation des déchets agricoles… • La limitation des centrales solaires sur des espaces agricoles et le développement de l’énergie solaire thermique, • La réduction de la consommation énergétique dans l’habitat existant par des travaux d’isolation, des modes de chauffage plus économes en énergie ou la substitution par des sources d’énergies renouvelables. Dans le neuf, cet objectif se traduit par la conception d’un habitat plus groupé et compact et la prise en compte des conditions locales d’ensoleillement et d’exposition aux vents. Le renforcement de l’offre de services à la population et aux entreprises • La poursuite du développement des structures d’accueil de la petite enfance, • La réflexion par regroupement de communes proches (Bourth/Francheville) pour favoriser les services partagés, • L’adéquation entre l’offre et la demande de travail, avec en particulier, la facilitation de l’accès au travail à distance et l’accès au logement des différentes catégories de salariés occupés sur le territoire ou y cherchant un emploi, en favorisant notamment le développement de logements d’occupation temporaire ou de courte durée, • La mise en place d’un réseau de communications électroniques performant afin notamment, de faciliter l’implantation d’entreprises, limiter les déplacements domicile- travail et développer la qualité d’offre de services offerte aux habitants. Le développement économique et de l’activité touristique • Le développement de nouvelles activités en densification des zones économiques existantes dans un premier temps et en extension dans un second temps, afin de mutualiser les services aux entreprises existants et limiter l’étalement urbain. • La préférence à la création de village d’entreprises ou d’artisans. • La revalorisation du patrimoine urbain du centre-ville et l’amélioration de la qualité des aménagements urbains pour contribuer à fixer davantage la clientèle de passage, par une meilleure articulation entre fonction commerciale et fonction touristique. • Le développement de l’offre de logement et d’hébergement touristique de types chambre d’hôtes, camping ou gite d’étapes, • La reconversion de bâtiments agricoles en offre d’hébergement touristique à la ferme, • Le développement des filières alimentaires de proximité et des filières locales non alimentaire, notamment avec la méthanisation.

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Le développement des modes de déplacements alternatifs à l’automobile • L’amélioration de l’offre de transport existante, notamment depuis et vers l’extérieur du territoire. • L’amélioration de l’accessibilité des zones d’activités et d’emploi ; • L’amélioration des conditions de déplacements et en particulier, la sécurisation des circulations des piétons et cyclistes au sein des centres-bourgs, la mise en place d’un réseau maillé d’itinéraires modes doux… • La promotion du covoiturage en aménageant des parkings dédiés aux nœuds routiers structurants. • La mise en place de grands itinéraires cyclo-touristiques, en s’appuyant sur la vallée de l’Iton. De la même manière, à l’échelle locale, toutes les opportunités foncières (chemin agricoles mobilisable pour y aménager une liaison vers un pôle urbain, voie ferrée inutilisée pouvant être aménagé en voie verte, etc..) pourront participer à l’émergence d’un maillage de dimension de Pays. • La mobilisation de toutes les opportunités foncières (chemin agricoles mobilisable pour y aménager une liaison vers un pôle urbain, voie ferrée inutilisée pouvant être aménagé en voie verte, etc..) permettant participer à l’émergence d’un maillage de voies cyclo-touristiques de dimension de Pays. Le Document d’Orientations Générales (DOG) établit les principes d’aménagement et les modalités d’application pour les documents d’urbanisme, dont le Plan Local d’Urbanisme, auquel le SCOT s’impose. Le DOG du SCOT du Pays d’Avre, d’Eure et d’Iton n’a pas encore été arrêté.

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Un encadrement communal antérieur Le PLU a été approuvé par délibération du Conseil Municipal du 3 juin 2005. Il a fait l’objet d’une modification le 29 janvier 2009 pour ouvrir à l’urbanisation les terrains Bonnette permettant ainsi la réalisation de la maison médicale, ouvrir des terrains à la Croix du Pierrier, modifier le zonage pour réaliser la future station d’épuration. Il a également fait l’objet le 18 décembre 2014 d’une modification simplifiée pour supprimer un emplacement réservé le long de la rue de la Croix du Pierrier. Surface non bâtie à ce Surface Zonage Caractéristiques jour et constructible (ha) (ha) Zone urbaine correspond au tissu urbain ancien UA du bourg et aux quelques constructions récentes 36,55 qui s’y trouvent 14,11 Cette zone, de moyenne densité, recouvre les dont 3,55 au niveau du UB extensions récentes du bourg, le plus souvent 15,56 bourg et 10,56 au niveau sous forme de lotissements d’habitation. des hameaux Elles correspondent au tissu urbain diffus des UC 84,75 hameaux ruraux susceptibles d’être confortés. Ces zones destinées à l’accueil d’activités industrielles et artisanales recouvrent les deux UZ principaux sites de la commune où sont 41,42 7,11 actuellement implantées des entreprises, l’un localisé à Crapotel, l’autre aux Mésangères. Zone de développement de forte densité à court 1AUA 1,17 et moyen terme Zone de développement de moyenne densité à 1AUB 9,57 16,09 court et moyen terme

Zone de développement de faible densité à court 1AUC et moyen terme en périphérie du bourg et de 11,25 hameaux

Ces réserves d'urbanisation de moyenne densité 3,57 2AUB à moyen et long terme, sont localisées dans le prolongement du tissu urbain du bourg. Réserves d'urbanisation de faible densité à moyen et long terme, sont localisées dans le 2AUC 6,14 prolongement du tissu urbain du bourg et de Non constructible dans le hameaux cadre de la loi ALUR Réserve d'urbanisation à moyen et long terme, localisée hameau des Mésangères le long de la 2AUZ RN 26, et destinée à l’aménagement futur d’une 8,23 zone d’activité artisanale, commerciale et industrielle. Zone agricole avec pour objectif de protéger les A sièges d’exploitations agricoles et de maintenir 1144,82 / les activités en milieu rural.

N Zone de protection des espaces naturels. 495,27 /

Secteurs de taille et de capacité d’accueil limitées Nh 4,70 1,07 ou des constructions sont autorisés

38,38 dont 31,27 à destination d’habitat et TOTAL 1863 7,11 à destination économique Il est à noter que 362 hectares font l’objet d’une protection au titre des Espaces Boisés Classés (EBC).

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Un territoire attractif

L’analyse démographique, réalisée sur la base des données de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE), repose sur des sources complémentaires : les résultats du Recensement Général de la Population (RGP) de 1999 et ceux du Recensement de la Population (RP) de 2012. Les données font par ailleurs l’objet d’une actualisation par la commune. L’ensemble des graphiques ci-après, sauf indications contraires, a donc été construit à partir de ces données.

Une terre d’accueil pour une nouvelle population ?

Une dynamique démographique croissante et régulière depuis les années 80 La population de Bourth a beaucoup évolué depuis la fin du XVIIIème siècle. En effet, forte de son activité industrielle, la commune comptait 1640 habitants en 1793 et a atteint son apogée en 1836 avec 2035 habitants. S’en est suivi d’une longue période de déclin démographique, à l’exception de quelques rebonds, jusqu’au début du XXème siècle. Ce recul s’explique par la crise que connaît l’industrie du fer, secteur d’activité principal à Bourth à l’époque. Au plus bas, la population va atteindre 1023 habitants en 1931. Jusqu’aux années 1980, la population ne connait que de légères fluctuations, avec une succession de légère croissance et de recul démographique. Depuis les années 1980, la croissance démographique se poursuit de manière régulière à un rythme oscillant entre 0,5%/an et 0,8%/an et a même tendance à s’accélérer progressivement. Durant une quinzaine d’années (1968-1982), la commune de Bourth se distingue par un taux de croissance nulle voire négatif, en contraste à ceux constatés aux échelons supra- communaux. Ce phénomène s’est progressivement inversé par rapport à la CCPV qui a même perdu des habitants sur la dernière période analysée (-0,3%/an) tandis que Bourth connaît sa plus forte croissance démographique (+0,8%).

La forte croissance qu’a connue la commune ces dernières années a modifié le paysage urbain du village. Il conviendrait d’assurer au travers du PLU, la poursuite de cette tendance par une ouverture à l’urbanisation cohérente permettant de vitaliser le territoire communal et d'assimiler durablement les populations nouvelles.

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De nouvelles arrivées sur le territoire La décroissance démographique était imputable dans les années 1970 au départ des habitants de la commune. Par la suite, le solde migratoire est devenu le principal facteur explicatif du développement démographique de la commune. Depuis les années 90, le solde migratoire apparaît relativement stable entre 0,1 et 0,3%/an. Le solde naturel représente la différence entre les naissances et les décès tandis que le solde migratoire traduit quant à lui les mouvements migratoires, c’est-à-dire la différence entre les départs et les arrivées définitifs sur le territoire.

Le dynamisme récent de la commune s’explique entre autres par son cadre de vie, sa proximité avec le pôle d’emploi de Verneuil-sur-Avre ainsi que par sa bonne accessibilité permettant aux habitants de se rendre facilement sur des pôles d’emploi plus éloignés. En effet, on assiste depuis une trentaine d’années à un éloignement des populations entre leur lieu d’emploi et leur lieu de résidence. Ces populations cherchant entre autres à bénéficier de prix fonciers plus attractifs et d’un cadre de vie agréable à la campagne. De plus la proximité avec Verneuil- sur-Avre et ses commerces et services ont renforcé l’attractivité résidentielle du territoire. La corrélation est ainsi forte entre déplacements migratoires et évolutions démographiques. D’autant plus que ce sont souvent de jeunes couples, actifs en âge de procréer, qui s’implantent en milieu rural, d’où la hausse forte du solde naturel dans l’augmentation de la population. L’évolution sociétale et économique (coût de l’essence, volonté de diminuer les temps de trajet) tend aujourd’hui à inverser à nouveau la tendance et à rapprocher les lieux de travail et de domicile. Les schémas ci-dessous et ci-après montrent l’aire d’influence des grandes agglomérations pourvoyeuses d’emplois et le rapport entre le coût et les superficies des terrains par secteur géographique.

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Prix au m² des terrains (à gauche) et surfaces de terrains (à droite) Une situation qui rend compte de son attractivité et de la population touchée : la commune propose des surfaces de terrains de taille moyenne et bénéficie de tendances immobilières situées dans la fourchette moyenne (Source : étude départementale sur le logement - 2007)

Il est important de noter que la commune doit maintenir un certain équilibre entre le solde naturel et migratoire de façon à assurer l’évolution positive de sa population. Cet équilibre est à la fois inhérent de l’attractivité foncière (rapport surface/prix), mais aussi de l’offre de logements diversifiés. Il convient de diversifier les produits immobiliers dans le cadre du PLU afin que le territoire ne soit pas spécialisé et n’accueillent qu’une certaine catégorie de population (offre mono- spécifique de plus en plus difficile d’accès pour de jeunes couples pouvant participer au renouvellement de la population).

Une population qui tend à vieillir La composition de la population est en adéquation avec le cadre péri-urbain de la commune. Les classes actives sont les mieux représentées sur la commune (30-44 ans avec 18% et 45-59 ans avec 20 %) avec les très jeunes (0-14 ans avec 21 %). La classe d’âges des 15-29 ans est en baisse depuis 1999 avec une perte de 3 points de représentativité. Ce processus est dû au phénomène de décohabitation des jeunes, qui déménagent pour leurs études ou encore quittent le territoire communal puisqu’il n’offre pas de logements adaptés à leur besoin. Dans le même temps, la commune connaît un effet de vieillissement de sa population par l’augmentation des très âgées (75 ans et plus : + 3 points de représentativité) et par glissement des classes dominantes depuis 1999 : par exemple, la classe d’âges des 45-59 ans a connu une augmentation de 3 points.

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Une part de grands ménages qui reste forte L’analyse de l’évolution de la population renvoie également à sa composition, et donc aux ménages. Depuis 1968, le nombre d’habitants n’a pas augmenté aussi vite que le nombre de ménages Leur nombre fortement augmenté entre 1968 et 2012 en passant de 332 en 1968, à environ 418 au début des années 90 et 544 en 2012. Cette situation s’explique par le phénomène de desserrement des ménages.

En effet, on observe que la taille des ménages composant la population locale tend globalement à diminuer, passant de 3,2 personnes dans les années 60 à 2,2 personnes aujourd’hui. Ce nombre est dans la moyenne communautaire et départementale. Toutefois, ce processus semble se stabilisé depuis 2007 sur la commune puisque le nombre moyen de personnes par foyer est resté le même entre les recensements de 2007 et 2012. Le desserrement des ménages. Le phénomène national de desserrement des ménages correspond à la diminution du nombre d’occupant par logement imputable à plusieurs origines démographiques et sociétales : des jeunes quittant le foyer familial de plus en plus tôt, leur propension à avoir des enfants plus tard, la progression des familles monoparentales due à l’éclatement des ménages (décohabitation, divorce) ou encore le vieillissement général de la population générant des ménages d’1 ou 2 personnes. Ainsi, un territoire qui souhaite préserver une certaine stabilité est obligé, pour le même nombre d’habitants, de prévoir des logements supplémentaires. En 2012, les petits ménages (2 personnes ou moins) représentaient 62% des foyers de la commune. La représentativité des ménages de 2 personnes est la plus forte (37%), ce qui est également constaté aux autres échelons. De même pour la représentativité des ménages d’une personne (30%) en comparaison de l’intercommunalité (32%) et du département (29%). Bien que représentant moins de 50 % des foyers, les familles (3 personnes et plus) sont représentées à des niveaux semblables qu’aux autres échelons : (34%) tout comme sur la CCPV (30%), le PAEI (37%) et le département de l’Eure (35%). Cette part s’explique par le contexte de périphérie urbaine, dans lequel se trouve le territoire. En effet, les centres urbains continuent à concentrer les personnes seules (étudiants, personnes âgées), tandis que les bourgs ruraux accueillent davantage de familles.

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Une réponse cohérente du parc de logement ?

Une typologie de logement adaptée à un pôle résidentiel ? Le parc de logements est composé quasi-exclusivement de maisons individuelles (97%). Les chiffres retrouvés à l’échelle communautaire et départementale sont plus équilibrés en corrélation avec la présence de pôles urbains témoignant d’un contexte urbain plus affirmé (présence plus importante d’appartements). Le caractère périurbain voire même rural de la commune et la volonté des habitants de bénéficier d’agréments jardinés en proximité directe de leur habitation ressortent ici dans ces chiffres.

Une résidence principale est un logement occupé de façon habituelle et à titre principal par le ménage. Il y a ainsi égalité entre le nombre de résidences principales et le nombre de ménages. (Définition INSEE). Une résidence secondaire est un logement utilisé pour les week-ends, les loisirs ou les vacances. Les logements meublés loués (ou à louer) pour des séjours touristiques sont également classés en résidences secondaires. (Définition INSEE). Un logement vacant est un logement inoccupé se trouvant dans l'un des cas suivants : proposé à la vente, à la location ; déjà attribué à un acheteur/locataire et en attente d’occupation ; en attente de règlement de succession; conservé par un employeur pour un usage futur au profit d'un de ses employés; gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire (exemple un logement très vétuste...). (Définition INSEE). Le parc de logements se caractérise par la prédominance des résidences principales (près de 78% - 544 logements). Ces taux se retrouvent de façon assez similaire aux échelles supra- communales, notamment concernant le Pays d’Avre, d’Eure et d’Iton. Au niveau de la CCPV, le parc se décline à 69,7% en résidences principales et à 19,7% en résidences secondaires, rappelant qu’il s’agit d’un lieu privilégié pour les résidences secondaires, notamment pour les habitants de la région parisienne. Ce chiffre est cependant à modérer en raison de la comptabilisation des hébergements du village vacance de Center-Parcs dans les données INSEE (800 logements). Sur la commune, la part des résidences est en baisse constante depuis 1999 (20%), signe d’un ancrage des résidents sur le territoire. Le nombre de logements vacants a augmenté entre 1999 et 2007. Alors que la commune dénombrait 28 résidences secondaires en moins sur cette période, 27 logements vacants supplémentaires étaient recensés. Ils représentent 8,4 % du parc de logements en 2012 (59 logements). Ce taux supérieur aux chiffres départementaux est le signe d’un manque d’attractivité du parc ancien. Dans le cadre de ce diagnostic, un recensement des bâtiments et locaux vacants a été effectué dans le tissu urbain du centre-bourg. Il en ressort les éléments suivants : • La présence d’anciennes cellules commerciales qui ont perdu leur vocation originelle en raison de l’affaiblissement du petit commerce local. Ce processus concerne les

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emplacements les moins attractifs. Ces locaux pourraient à terme être transformés en logements mais ce processus est aléatoire et dépend des initiatives de leur propriétaires. • L’existence de logements non occupés : ce phénomène touche à la fois des maisons de bourgs ainsi que quelques maisons de maître. Pour ces dernières, il s’agit généralement de bâtiments non entretenus par leur propriétaire et refusant de céder leur bien. • Quelques locaux d’activités désaffectés sont généralement en vente. En attente de nouveaux repreneurs, ces bâtiments n’apparaissent pas appropriés pour être transformés en logements.

Une vacance visible dans le centre-bourg On relève sur le territoire une majorité de propriétaires (près de 75%). L’offre en locatif est pourvu dans les mêmes proportions qu’aux échelons supérieurs, avec près de 16% de logements loués dans le parc pour Bourth et 19% pour le département privé.

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Avec 42 logements sociaux en 2012 soit un taux de 7,7%, le parc locatif aidé est en nette augmentation ces dernières années (18 logements en 1999). Ces chiffres ont, depuis la date du recensement augmenté, avec la livraison de logements sociaux sur le lotissement du Val d’Iton.

Les territoires ruraux et périurbains restent des territoires privilégiés pour l’accession à la propriété. En moyenne, sur le département, 75% de propriétaires occupants se dirigent dans les territoires périurbains. En lien avec la situation du marché (prix des terrains, surface offerte), c’est également un certain type de logement qui est recherché, et notamment les logements de taille assez grande. Cependant, la commune de Bourth a, ces dernières années, entrepris des efforts pour davantage diversifier le parc de logements.

De grands logements Sur le territoire communal, près des trois-quarts des logements (73%) comportent 4 pièces ou plus. Les petits logements sont sous-représentés sur le territoire. Néanmoins, l’offre en en trois pièces n’est pas négligeable et permet de répondre à de possibles demandes d’installation de la part de petits ménages. Globalement, il est à noter que tout les logements de moins de 5 pièces voient leur part légèrement diminuer (-5,3% au total) tandis que le taux de logements de 5 pièces et plus augmentent fortement (+5,3%).

Il est à noter que les deux-tiers de la population départementale entrent dans les critères d'attribution de logement locatif aidé, public ou privé. Les logements locatifs, en part un peu plus faible sur le territoire, peuvent être développés afin de répondre à l’ensemble des demandes en matière de logements et de favoriser les parcours résidentiels. Un rythme de construction qui s’est tassé à partir de 2008 Le nombre de permis de construire pour habitation neuve, délivré en moyenne, est de 3 constructions par an entre 2003 et 2013. La répartition n’est pas du tout homogène sur cette période. Les constructions se concentrent essentiellement entre 2006 et 2008 qui comptabilisent 46 logements commencés à elles seules tandis que les autres années, le nombre de constructions démarrées n’excèdent pas 4 logements. Ainsi, la moyenne pour la période entre 2009 et 2013 n’est que de 2 logements/an.

Nombre de logements commencés entre 2003 et 2013 (source : sitadel – cette base de données est issue de la collecte d’information auprès des collectivités et des particuliers. Il arrive des retards ou problèmes de transmission qui peuvent altérer, à la marge, sa fiabilité)

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Quelles explications à ces tendances ? Le territoire est soumis à certaines pressions qu’il convient d’identifier afin que le document d’urbanisme puisse y apporter des réponses. Les prix sont attractifs pour la population locale pour la construction neuve comme pour l’ancien. En matière de logements anciens, le nombre de logements vacants sur la commune est en augmentation (5% en 1999, 8,4% 2012) et des efforts ont été entrepris ces dernières années pour développer une offre de logements locatifs aidés. Cette demande importante est en partie due aux choix de localisation des ménages : • Un cadre de vie et des prix fonciers attractifs ? Le territoire bénéficie de nombreux atouts contribuant à donner une image positive pour de de futurs habitants. Son aspect rural et verdoyant est un facteur d’attractivité pour des néo-rurbains recherchant la quiétude. Les prix fonciers se situent dans les tranches basses des prix pratiquées sur le département et apparaissent attractifs pour la population locale. • Un bassin d’emploi local et une accessibilité facilitée ? Outre la polarisation exercée par Verneuil-sur-Avre, Bourth est soumis à l’influence des pôles urbains des départements voisins comme Dreux ou l’Aigle. Le réseau de transports collectifs à partir de la commune est assez peu développé pour être utilisé quotidiennement par les actifs et rend donc nécessaire l’utilisation de la voiture individuelle. Si les axes de communication existants permettent sans contraintes le déplacement des habitants, habiter la commune signifie l’obligation d’être motorisé. • Une offre de services et d’équipements suffisante pour attirer les habitants ? Le second facteur d’attractivité d’un territoire est sa capacité à offrir une réponse aux besoins des habitants en matière de services et d’équipements. Equipements de proximité, structures petite enfance, écoles, équipements sportifs et de loisirs, services d’aide à la personne, structures pour personnes âgées, services de soins et médicaux… sont autant d’atouts pour le développement d’un territoire. Aujourd’hui le territoire de Bourth répond globalement aux besoins de sa population en matière d’équipements de proximité. De plus, la proximité de Verneuil-sur-Avre permet d’atteindre en quelques minutes une offre de services et d’équipements complémentaires. • Un parc de logement de qualité ? Le cadre de vie et le type de constructions présentes sur le territoire apporte également des réponses aux dynamiques foncières s’exerçant sur un territoire. La part des grands logements est importante, attirant des familles avec enfants souhaitant devenir propriétaires de leur habitation. L’analyse des dates d’emménagement confirme cette tendance. Plus de 22% des habitants ont ainsi emménagé sur le territoire d’étude il y a plus de 30 ans contre moins de 20 % à l’échelle du département. Dans la même logique, seuls 9% des habitants ont emménagé sur la commune depuis moins de 2 ans. Ces chiffres montrent un ancrage important des habitants sur la commune.

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Un niveau de services et d’emploi en adéquation avec le statut de pôle relais

Des équipements et commerces de proximité présents La commune dispose sur son territoire de plusieurs équipements de proximité confirmant son rôle de pôle secondaire au sein de la Communauté de Communes de Pays de Verneuil-sur- Avre : • Mairie, • Médiathèque, • Salle des fêtes, • Maison médicale, • Salle des associations, • Permanence service social CG 27, • Relais de poste, • Permanence MJC, • École maternelle et primaire, • Stade municipal… L’ensemble de ces équipements se situe principalement au niveau du bourg et concoure à la vie locale. Ils constituent une réponse plutôt satisfaisante par rapport aux besoins des habitants de Bourth et des communes voisines non dotées. En raison de leur regroupement, ils tendent à conférer une certaine centralité au bourg. Concernant les effectifs scolaires, la commune dispose d’une école maternelle et d’une école primaire regroupant près de 140 élèves. Pour le collège, les élèves du territoire se rendent sur Verneuil-sur-Avre, Breteuil, Rugles ou l’Aigle et les lycéens se dirigent vers Verneuil-sur-Avre, ou L’Aigle.

Source : Données de la mairie Par ailleurs, la vie locale est dynamisée par la présence de nombreuses associations, parmi lesquels : le comité des fêtes, l’amicale des anciens combattants, fil et compagnie, le club mimosa bourthois, le gym club, le Football Club de Bourth ou encore l’association des Parents d’Élèves de l’École de Bourth.

La mairie, l’école et la maison médicale

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Concernant les commerces de proximité, le bourg regroupe une gamme répondant aux besoins du quotidien des habitants : épicerie/relais de poste, salons de coiffure, restauration, boulangerie, boucherie, pharmacie. Quelques services sont également présents avec un assureur, une auto-école, une permanence d’une étude notariale, un traducteur… Quelques commerces/activités plus spécialisés complètent l’offre commerciale : auberge/hôtel, antiquaire, traiteur, décorateur, garages automobiles, carreleur, menuiserie, affutage… Afin d’enrichir l’offre, la municipalité projette la réalisation d’une station-service qui prendra place à proximité des ateliers techniques.

Cependant, il convient de noter que les petits commerces sont plutôt en déclin dans le bourg comme l’atteste la présence de plusieurs cellules vides. Ainsi, le PLU est l’occasion d’entreprendre une réflexion pour mettre en place les conditions pour maintenir la vitalité du centre-bourg Le territoire est donc assez bien drainé en matière d’équipements et de commerces de proximité, en accord avec son statut de pôle secondaire. Mais pour satisfaire des besoins complémentaires et non réguliers, les habitants du territoire s’appuient sur l’offre de commerces, services et d’équipements (supermarchés, services de santé et d’aide à la personne, loisirs, autres équipements…) existante sur les pôles voisins, en priorité de Verneuil-sur-Avre, L’Aigle mais également ceux de Rugles, voire de Breteuil. La commune et plus globalement, son canton ne sont par ailleurs pas enclavés et bénéficient d’une très bonne accessibilité aux pôles urbains à l’échelle du grand bassin de vie. Pour satisfaire les besoins plus larges en matière d’équipements sportifs, sociaux, culturels, ou médicaux, les habitants se rendent principalement sur L’Aigle, Dreux, et Évreux qui regroupent l’ensemble des structures (cinéma, médiathèque, centre culturel, tissu associatif, hôpital…). Les centres urbains polarisent ainsi les territoires alentours en matière d’offre de services et d’équipements structurants. Le territoire reste donc dépendant des attractivités extérieures et des grands pôles commerciaux régionaux. Plus encore, il est tributaire des changements de comportements et habitudes de la population tendant à connecter leur lieu de travail ou de loisirs et leur lieu de chalandises.

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Une vie économique bien présente

Le taux de concentration de l’emploi est l’indicateur désignant le rapport entre le nombre d’emplois offerts sur un territoire et les actifs ayant un emploi résidant dans ce territoire. On mesure ainsi l’attraction par l’emploi qu’exerce un territoire sur les autres. La commune comporte 541 actifs soit 73,2% de la population 15-64 ans. Ce taux a légèrement augmenté depuis 1999 où il était de 71,2%. Les données INSEE indiquent qu’en 2012, pour 100 actifs résidant dans la commune, environ 82 postes sont proposés sur le territoire. Ces données indiquent que la commune propose un nombre d’emplois importants sur son territoire. Malgré la disparition des forges, le nombre d’emplois est en augmentation, passant de 400 en 1999 à 448 en 2012. L’industrie est le secteur d’activité prédominant (41% des emplois sur la commune) et est bien plus important dans l’économie locale qu’aux échelons supérieurs.

Il est à noter l’appartenance de Bourth au Pays d’Ouche à cheval sur les départements de l’Eure et de l’Orne. Bien avant le Moyen-Âge et jusqu’au début du XXème siècle, il fut un haut lieu de production de métaux. L’activité se répartissait sur l’ensemble du territoire au travers de petites unités de production (tréfileries, forges, clouteries) implantées dans les villages et les petites villes. L’industrie métallurgique a aujourd’hui, perdu une part importante de ses effectifs avec la restructuration, voire la fermeture de nombreux sites, à l’image des forges de Bourth qui ont fermées en 2004. Des entreprises de chaudronnerie et quincaillerie restent encore en activité sur le territoire.

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A l’échelle de l’intercommunalité, l’activité économique est importante sur Verneuil-sur-Avre. Il s’agit du plus grand pôle d’emploi du Pays d’Avre, d’Eure et d’Iton. Le territoire de la CCPV dispose d’ailleurs d’un nombre d’emplois plus important que celui des actifs (taux de concentration de l’emploi supérieur à 100). Ainsi, le pôle de Verneuil-sur-Avre attire des actifs des territoires voisins pour garantir une main-d’œuvre suffisante aux entreprises et aux administrations présentes.

Les pôles générateurs d’emplois dans le Pays d’Avre, d’Eure et d’Iton – Source : diagnostic mobilité du SCOT / données INSEE 2009 – réalisation : Inddigo – Altermodal 2012

Les zones d’activités présentes sur la CC du Pays de Verneuil-sur-Avre - Source : CCI de l’Eure – extrait du PAC (aout 2015)

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L’activité économique sur la commune se compose des entreprises suivantes : • Activités industrielles : (2 entreprises) o Evergreen (ex Scotts), o Bouilly. • Activités artisanales (11 entreprises) : Bâtiment et travaux publics, construction de maisons individuelles, aménagement paysager… • Activités commerciales (22 commerces) : Boulangerie, commerces de gros, alimentation générale, coiffure, vente de voitures, vente de vêtements, restauration… Parfois, seul est présent le siège de l’entreprise mais pas le commerce qui se situe sur une autre commune. • Hébergement touristique : Auberge du Cheval Blanc • Services à la personne et aux entreprises (10 entreprises) : Sécurité privée, atelier de design, traiteur, assurance, garages, nettoyage… Le plus grand pourvoyeur d’emplois sur la commune est l’usine Evergreen (ex-SCOTTS), fabricants de pesticides et autres produits agrochimiques. Elle compte environ 125 emplois. L’entreprise Bouilly (transformé en coopérative ouvrière) est spécialisée dans la production de pièces manufacturées et compte une vingtaine de salariés sur son site bourthois. Une réunion thématique regroupant les acteurs économiques exerçant sur la commune a eu lieu dans le cadre de la réalisation du présent diagnostic afin d’échanger sur leur fonctionnement et besoins. L’objectif est de recenser les ressentis et besoins des acteurs économiques afin d’identifier les points d’enjeux. Les éléments de synthèse ci-après peuvent être retenus : Situation géographique dispersée du tissu économique local : • Les entreprises industrielles sont dispersées sur l’ensemble du territoire communal : o L’usine Evergreen (ex-SCOTTS) se situe au niveau de Crapotel aux abords de l’Iton, o L’entreprise Bouilly se situe au sein du hameau de la Mare, o Les anciennes forges occupent un emplacement à l’entrée du Bourth sur la route de Verneuil-sur-Avre. • Le bourg concentre la majorité de l’activité commerciale ainsi que quelques entreprises artisanales. Cependant, certains artisans et micro-entreprises sont localisés dans les hameaux. • Les abords de la RD 926 présentent une certaine attractivité avec la présence de quelques entreprises au niveau des Mésangères (garage automobile, restaurant, carreleur) en raison de l’effet vitrine de cette fois à forte circulation. Dans le cadre du PLU actuel, la commune avait défini un secteur pour l’accueil de nouvelles activités mais les propriétaires des terrains n’ont pas engagé la vente du foncier. Évolution récente : • Les anciennes forges : Le site a employé jusqu’à 200 personnes. Lors de sa fermeture en 2004, le site ne comptait plus qu’une quarantaine d’employés. Le site a été racheté par de nouveaux propriétaires. L’objectif était de démolir les bâtiments en un an mais les travaux sont plus longs que prévus. • Bouilly : La société a envisagé la fermeture de son site bourthois pour le mois de mai 2016. Cependant, en raison de l’impossibilité de transférer son activité sur son site en Seine-Maritime faute de compétence adéquate pour le fonctionnement des machines, il a été décidé de maintenir le site de Bourth. • Une société exerçant dans l’événementiel s’est récemment installée dans un ancien bâtiment de la commune située derrière la voie ferrée. • La commune a le projet de réaliser une station-essence sur la route de Verneuil-sur- Avre.

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Vue aérienne de l’usine Evergreen (ex Scotts)

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Problématiques particulières et besoins identifiés : • Les anciennes forges : En l’état actuel, le site est constitué de bâtiments fortement dégradés et s’apparente à une verrue dans le paysage d’entrée d’agglomération. Il est évoqué la problématique du classement du site en zone urbaine qui ne permet pas sa reconversion en site économique. Ce choix avait été effectué par défaut au moment de la fermeture des forges pour rassurer les riverains qui étaient alors fortement impacté par les nuisances sonores de l’activité des forges. Ce classement paraît aujourd’hui inapproprié par rapport à la pollution des sols. • La dispersion des activités industrielles engendre une problématique d’accessibilité forte sur la commune. En effet, les sites comme celui de l’usine Evergreen (ex Scotts) sont éloignés de la RD 926, ce qui induit une circulation importante de camions sur des routes dont le gabarit n’est pas en adéquation avec un tel trafic. Des travaux d’élargissement ont été entrepris sur la route des Longs Champs pour faciliter l’accès à l’usine Evergreen (ex-Scotts) mais n’ont pas pu être réalisés sur l’ensemble du tracé du fait des contraintes liées au périmètre de captage des eaux. • Usine Evergreen (ex-Scotts) : les propriétaires du site sont confrontés à différentes problématiques : respect des contraintes réglementaires en matière d’environnement, gestion des risques, voisinage avec des habitations, difficulté d’accès... Pour faciliter la gestion de l’usine, les propriétaires ont l’intention d’étendre le site en faisant l’acquisition de plusieurs parcelles environnantes afin de créer des zones tampon entre l’usine et les habitations, faciliter le respect des normes environnementales et mettre en place un nouveau plan de circulation en éviter le passage des camions au niveau des riverains. Cependant, la réalisation de ces aménagements nécessite le déclassement partiel d’un EBC, revenant ainsi au zonage antérieur du POS. • Il est mentionné l’absence de distributeur de billets dans le village.

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Un potentiel touristique à valoriser

Le SCOT du Pays d’Avre, d’Eure et d’Iton a mis en évidence le potentiel touristique de son territoire, et tout particulièrement de sa partie occidentale. En 2013, 33 % des lits marchands du département de l’Eure étaient concentrés sur le PAEI (source : Eure Tourisme) et son Office du Tourisme était classé au 6ème rang départemental pour sa fréquentation avec plus de 11 000 demandes d’information. L’activité touristique s’appuie sur la cité médiévale de Verneuil-sur- Avre classée parmi les « 100 plus beaux détours de France », les villages de caractère reflétant l’identité normande, les nombreux châteaux et domaines ainsi que sur la qualité des paysages naturels et ruraux du territoire. Depuis 1988, le domaine des Bois-Francs, situé à côté de Verneuil-sur-Avre est devenu un village de vacances du groupe « Center Parcs », qui accueille sa clientèle au sein de plusieurs centaines de cottages.

Sélection de quelques attraits touristiques du Sud de l’Eure – source : Normandie tourisme Sud La commune de Bourth bénéficie également de l’attrait du département de l’Orne puisqu’elle situe à proximité de différents sites touristiques comme la manufacture de Bohin à Saint- Sulpice-sur-Risle, le musée « Juin 44 » à l’Aigle, le Parc Naturel Régional du Perche, Mortagne- au-Perche, etc Concernant Bourth, le territoire dispose d’un certain potentiel touristique avec notamment : • Une offre en tourisme vert en lien avec une nature préservée : forêt de Bourth, vallée de l’Iton… • Un patrimoine historique riche avec notamment, deux « châteaux », deux manoirs, les maisons typiques du passé industriel de la commune et le Becquet, classé Monument Historique. Cependant, l’offre d’hébergement reste encore restreinte avec uniquement quelques chambres d’hôtes et un petit hôtel de 4 chambres (auberge du Cheval Blanc) ainsi que l’auberge restaurant avec hébergement aux Mésangères. La commune ne manque donc pas d’atouts pour s’affirmer comme une destination complémentaire aux sites majeurs du Sud de l’Eure. Pourtant, la vocation touristique de Bourth reste à affirmer notamment par : • La poursuite des aménagements des sites d’intérêt (notamment celui du Becquet) afin de faciliter l’accueil des visiteurs. • L’établissement et la mise en valeur d’itinéraires cyclo-touristiques et la mise en place des parcours de découverte du patrimoine.

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Des actifs plutôt spécialisés Le paysage professionnel de Bourth se caractérise par la prédominance des ouvriers, reflétant encore l’importance de l’industrie dans l’économie locale. Ils représentent 28% des actifs de la commune, soit exactement les mêmes proportions qu’aux échelons supérieurs. Avec près d’un quart des actifs chacun, les employés et les professions intermédiaires sont également bien représentés sur le territoire.

À contrario, la commune se distingue par une faible représentativité des Cadres et Professions Intellectuels Supérieurs (7,5%) et des agriculteurs (1,9%). Il est à noter que les professions intermédiaires représentent les personnels occupant une position intermédiaire entre les cadres et les agents d'exécution, ouvriers ou employés et ceux travaillant dans l'enseignement, la santé et le travail social (instituteurs, infirmières, assistantes sociales…). L’analyse des migrations domicile-travail1 révèle que 26,3% des actifs de la commune restent sur le territoire communal pour exercer leur profession. La polarisation sur département de l’Eure est forte avec plus de 53% des actifs y restant quotidiennement. L’influence des bassins d’emplois de L’Aigle, Dreux et de la région parisienne se font également ressentir puisque près de 20% des actifs partent travailler dans une autre région.

1 Données INSEE 2012 et porter à connaissance

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Une activité agricole encore présente La commune appartient au Pays d’Ouche. Il se caractérise par la présence de nombreux cours d’eau (comme l’Iton) et de boisements (comme le Bois de Bourth). C’est un pays de boisements, de clairières et d’essarts (source : Atlas de Paysage de Haute-Normandie). La mise en culture sur la commune s’est faite à partir du bourg et forme des ambiances de clairières, avec des espaces agricoles parsemés de haies bocagères et fermés par les massifs forestiers. La mécanisation, ces dernières décennies, a permis, comme sur la majeure partie des plaines, d'agrandir la taille des parcelles, supprimant des chemins et des arbres isolés en limite des champs. À l’échelle du territoire communal, l’occupation du sol comprend des masses boisées principalement à l’Est (Bois de Bourth), au Nord du bourg, à l’Ouest de la Bouhourdière et à l’extrême Nord de la commune. En dehors de ces boisements, de la zone urbanisée et des bords de l’Iton, le territoire est dédié à l’agriculture, ce qui représente 75% de la superficie de la commune. L’enquête agricole réalisée par le bureau d’étude avec les agriculteurs sur le territoire communal fait état des observations et analyses suivantes :

• Siège d’exploitation : 10 sièges d’exploitation sont présents sur la commune et se répartissent de la manière suivante : o 1 exploitation sur la route des Champs Longs (lieu-dit de la Fenderie), o 1 pension équestre au lieu-dit de la Fenderie, o 1 exploitation sur le chemin de la Forêt (lieu-dit de la Baudinière), o 1 exploitation au lieu-dit des Mésangères, o 1 exploitation au lieu-dit du Bois Gault, o 1 exploitation au lieu-dit du Chêne-Croix (installée sur deux corps de ferme), o 1 exploitation sur la route de Francheville (lieu-dit de Chéraumont). Elle possède un second corps de ferme sur le hameau de Beaufour, o 2 exploitations dans le bourg : un horticulteur et un haras, o 1 exploitation au lieu-dit du Gerrier. Un second corps de ferme en activité (appartenant à une exploitation dont le siège se situe hors de Bourth) est également recensé sur ce hameau. Il est à noter que l’exploitation située sur les Fournieux va bientôt disparaître (arrêt programmé avant la fin 2016).

• Fonctionnement : Les exploitants sont majoritairement propriétaires de leurs bâtiments. Concernant les terres exploitées, la part de propriété est très variable (de 0 à 100%) avec toutefois une majorité de gros propriétaires. Les terres exploitées sont généralement situées à proximité des bâtiments. On note en conséquence une répartition équilibrée des terres cultivées entre les différents exploitants de la commune. Les superficies des exploitations et des parcelles exploitées sont importantes sur la commune en raison de l’importance des cultures céréalières. Les exploitants disposent également de terres exploitées sur les communes voisines (Chéronvilliers, Francheville, Cintray, Randonnai, Mandres, …). De nombreux exploitants de communes extérieures se déplacent également sur Bourth pour mettre en valeur des parcelles. Ils proviennent de communes voisines ou parfois, de plus loin (Tillières-sur-Avre par exemple). À l’échelle locale, les cheminements sont effectués via les routes rurales et les chemins agricoles. • Une certaine diversité dans le type d’exploitation : L’activité agricole est à dominante céréalière (blé, colza, féveroles, trèfle, avoine, luzerne, escourgeon, lin, pois, orge…). Des périmètres préconisés de 50 mètres sont appliqués autour des bâtiments de stockage de céréales pour prévenir les risques d’explosion ou d’incendies ainsi que les nuisances avec les tiers. La commune compte également plusieurs élevages de bovins, de moutons et de lapins. Un périmètre de protection à minima de 50 mètres mais préconisé de 100 mètres est à appliquer sur les bâtiments des exploitations classés Régime Sanitaire Départemental accueillant les bêtes. Pour les exploitations classées ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement), un périmètre de 100 mètres à minima et préconisé de 150 mètres

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est à appliquer. Ce cas de figure est présent à trois reprises sur la commune (Guerrier, le Bois Gault et aux Mésangères). Aucune exploitation ne propose de la vente directe sur place à l’exception du haras (vente des chevaux). La plupart des exploitations possède des superficies autres qu’arables de type prairies et jachères. Elles sont généralement situées à proximité des habitations ou au niveau de la vallée de l’Iton. • Évolution : Les exploitants ayant leur siège sur la commune ont entre 45 et 57 ans. L’exploitant ayant 57 ans a prévu son départ à la retraite dans 5 ans, aucun repreneur n’est identifié à l’heure actuelle. L’activité est donc de manière générale pérenne sur la commune. • Projets : Il a été fait état des projets éventuels sur plusieurs exploitations : o Hangar pour stockage de foin, o Vente et transformation de viande bovine à la ferme (pouvant impliquer la création d’un bâtiment de transformation).

Une occupation des parcelles dominée par les grandes cultures mais la présence de pâturage aux abords des hameaux et dans la vallée de l’Iton Au regard de cet état des lieux, plusieurs éléments doivent être retenus : • Même si les exploitations tendent à diminuer par leur nombre, l’activité agricole reste l’une des forces du territoire. Une attention doit être portée sur la préservation des terres et donc des réserves agricoles. Le partage de l’espace doit faire l’objet de réflexions cohérentes et d’arbitrages. • L’activité est bien présente mais reste fragile. Les nuisances réciproques doivent être prises afin de s’assurer du maintien du fonctionnement existant. La démographie des exploitants doit également faire l’objet d’attention. Le territoire doit préserver et maintenir l’outil agricole comme acteur économique. Pour cela, une attention particulière devra être portée sur d’éventuelles réductions des espaces agricoles ainsi que sur les éventuelles extensions de l’urbanisation en direction des exploitations existantes et sur les prairies agricoles

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Circulation et déplacements, atouts et contraintes

Des infrastructures, opportunités de lien vers l’extérieur

Positionnement de la commune par rapport aux infrastructures viaires (source : rapport de présentation du SCOT d’Avre, d’Eure et d’Iton en cours d’élaboration – 2013) La commune est traversée au sud par la RD 926 (axe Verneuil-sur-Avre/L’Aigle/Argentan). Cette infrastructure permet aux habitants de ne pas être enclavés et de pouvoir rejoindre très rapidement Verneuil-sur-Avre (10 minutes), L’Aigle (20 minutes), Dreux et Évreux (45 minutes). Le bourg se trouve néanmoins excentré vis-à-vis de cette voie à forte circulation, ce qui peut représenter un frein au développement économique du bourg, notamment dans le cadre de nouvelles implantations d’entreprises (pas d’effet vitrine, accessibilité camions plus limitée). Le bourg, se trouve néanmoins au carrefour de plusieurs routes départementales ayant une importance dans les flux locaux. Il s’agit du croisement entre la RD54 (liaisons entre Verneuil- sur-Avre/Rugles) et la RD55 (liaison entre Breteuil/Chandai) ainsi que la RD 567 (route de Francheville). Ces différentes voies se croisent au niveau d’un carrefour marqué par une densité bâtie forte avec des habitations en alignement de rue. Cette configuration pose de nombreux problèmes en termes de sécurité routière puisque la visibilité y est mauvaise et que les voies sont assez resserrées. La reconfiguration de ce carrefour peut être un élément de réflexion à prendre en compte dans le cadre du PLU.

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Des alternatives à l’automobile insuffisantes En matière de transports collectifs, Bourth dispose d’une halte SNCF sur son territoire qui concerne la ligne Granville-Paris. Cependant, cette halte ne propose qu’un aller-retour par jour et compte en moyenne un seul passager. Autrement, la gare de train la plus proche se situe à 10 minutes, sur la commune de Verneuil-sur-Avre. Plusieurs trains sont ainsi disponibles à destination de la région parisienne et de l’Orne. La commune bénéficie d’une desserte en bus avec deux arrêts dans le bourg avec les lignes départementales n°360 (Verneuil-sur-Avre/Évreux via Breteuil) et 620 (Verneuil-sur- Avre/l’Aigle). Les fréquences restent toutefois faibles et ne constituent pas une alternative suffisante à la voiture pour la majorité des déplacements. Moins de 3% des actifs utilisent les transports en commun pour se rendre à leur travail.

Les lignes de bus du Conseil Départemental – zoom sur le Sud-Ouest du département En l’absence d’offre suffisante en transports collectifs, le taux d’équipement des ménages en automobile est important, bien que relativement conforme aux tendances rencontrées à l’échelle du département. Ainsi moins de 9% des ménages de la commune ne possède pas de voiture. Près de 40% d’entre eux ont au moins deux véhicules par foyer. Au niveau du département, ce taux d’équipement était de 30% en 1999 et est passé à plus de 40% dix ans plus tard, témoignant ainsi de l’utilisation massive de ce moyen de transport. A noter la part des ménages ayant une seule voiture qui est bien supérieur à ce que l’on retrouve aux échelons supérieurs (51,5% contre moins de 48%). Le taux d’équipement automobile est à mettre en corrélation avec les migrations domicile- travail. Il est souvent imputable à la nécessité d’utiliser un véhicule pour se rendre à son travail. En effet, plus de 70% des eurois utilisent la voiture individuelle pour le trajet domicile-travail.

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Ainsi à l’échelle du territoire, on constate que près de 75% des actifs quittent leur commune de résidence pour se rendre au travail. En outre, en l’absence d’alternative, la voiture individuelle est également largement utilisée pour accéder aux grands pôles de santé, aux structures d’enseignement ou encore de loisirs. De même, l’éclatement de l’urbanisation en plusieurs pôles participe à l’échelle même de la commune, à l’emploi de la voiture individuelle puisqu’une partie importante des habitants se retrouve éloigné des services de proximité. Un des enjeux du PLU est de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et aux économies de l’énergie dans les transports. Le PLU en limitant l’étalement urbain et en positionnant les zones d’habitat à proximité des équipements et des voies douces peut participer à la réduction des déplacements automobiles, source importante d’émissions de

CO2. Quel fonctionnement à l’échelle de la commune ? La mobilité est un facteur majeur pour l’attractivité d’un territoire comme pour la qualité de son cadre de vie (accessibilité, sécurité, nuisances…). La commune est traversée par plusieurs routes départementales qui ont fréquentées par les poids-lourds en raison de la présence d’industries. En dehors de la RD 926, grand axe de circulation, ces voies présentent un gabarit parfois insuffisant par rapport au trafic poids- lourds généré sur la commune. La traversée du bourg apparaît également complexe pour ce type de véhicules mais est indispensable pour se rendre à l’usine Evergreen (ex SCOTT) depuis la RD 926. Concernant la desserte résidentielle, les voiries (en dehors des routes départementales) sont généralement étroites. Point positif pour les vitesses de circulation, ces gabarits peuvent également constituer un handicap en matière de visibilité (point particulièrement sensible pour les voies bordées de haies arbustives) ou dans le cadre d’aménagement visant à inclure des voies de circulation douce. Le stationnement individuel est principalement géré à l’intérieur de la parcelle. Le domaine public se trouve peu encombré de voitures individuelles dans les zones résidentielles. La commune comporte plusieurs zones de stationnement public. Les zones de stationnement public les plus utilisées sont celles de la Place de l’Église (15 places), de la rue du Puits Rouge (6 places) et du parking de l’école (10 places). On retrouve également deux grandes zones de stationnement pouvant accueillir jusqu’à 50 véhicules aux abords des équipements. : les parkings de la salle des fêtes et du stade qui sont occupés occasionnellement lors de manifestations. Le parking des halles peut également recevoir 50 voitures. Situé en arrière d’un front bâti et accessible par un porche, il apparaît enclavé et est donc peu utilisé malgré sa proximité avec le cœur du village. Au niveau de la mairie, le stationnement s’effectue dans la cour (environ 500 m²). Aucune place de stationnement n’y est matérialisée.

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DEUXIEME PARTIE : ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

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Un contexte environnemental à préserver

Un territoire dessiné par l’environnement ?

Le contexte géologique La Haute-Normandie appartient au Bassin parisien. Il s’agit d’un vaste plateau crayeux, formé essentiellement au cours du Crétacé supérieur, à la fin de l’ère secondaire (entre -97 à -70 millions d’années). À cette époque, la région était recouverte par une mer peu profonde, dans laquelle se sont déposées des quantités importantes de microorganismes calcaires, dont l’accumulation a donnée naissance à une roche sédimentaire calcaire, tendre et friable : la craie. Celle-ci est cependant surmontée au sud-est du département de l’Eure par une autre roche calcaire, plus dure, le calcaire Lutétien formé lors de transgressions marines postérieures (Ère tertiaire -65 à -2 millions d’années). Craie et calcaire sont généralement recouverts d’un manteau d’altération, constitué d’argiles à silex pouvant atteindre 20 mètres d’épaisseur. Les argiles à silex sont elles-mêmes recouvertes d’une couche de limons, également appelés lœss, composée de matériaux fins apportés par le vent à l’ère quaternaire durant les périodes de grands froids. Le versant de la vallée de l’Iton, où se situe la commune de Bourth, aux confins du Pays d’Ouche, se raccorde par des pentes faibles au plateau, prolongement marginal de la plaine de Saint-André. Sur ce plateau, le sol limoneux, fréquemment mêlé de silex, repose sur des bancs d’argile sur lesquels on retrouve du grison, matériau à l’origine de la vocation métallurgique de la commune, et qui ont également servi de matériaux de construction, en particulier pour l’église.

Un relief légèrement ondulé au niveau de la vallée de l’Iton Le territoire de Bourth se caractérise par un relief de plaine sur la majeure partie de la commune. Au Nord du bourg, on retrouve tout de même quelques ondulations liées à la vallée de l’Iton. Au Sud, le plateau agricole est légèrement surélevé et constitue un prolongement de la Plaine de Saint-André. Le point bas de la commune est recensé à 179 mètres d’altitude alors que le point culminant avoisine les 220 mètres (217 mètres).

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Carte géologique de la commune – source : Infoterre - BRGM

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Un climat caractérisé par une influence méridionale2 La Haute-Normandie est soumise à un climat de type océanique, marqué globalement par l’humidité et la douceur des températures : avec 5 °C en moyenne pour le mois de janvier, sur le littoral, et 4 °C à l’intérieur des terres, les températures hivernales sont largement positives. Par contre, l’été est frais avec 17 °C en moyenne pour le mois de juillet. En réalité, d’importantes disparités sont constatées, notamment concernant les précipitations. Le secteur de Bolbec (Seine- Maritime) enregistre des précipitations annuelles moyennes de l’ordre de 1 100 mm. Par contre, les collines du Perche protègent des masses d’air humide le sud-est de l’Eure qui ne reçoit que 550 mm de précipitations en moyenne soit des valeurs voisines de celles de Marseille ou Nice (bien sûr, la nature des précipitations et leur répartition au long de l’année ne sont pas les mêmes). Ainsi, on note 3 influences climatiques majeures sur la région : • Une influence maritime, caractérisée par un climat doux et humide, avec des hivers modérément froids et des étés tempérés par la brise marine. Cette influence maritime se manifeste en particulier en pays de Caux et au nord-ouest de l’Eure (Roumois et Lieuvin septentrional). • Une influence continentale, caractérisée par une amplitude thermique plus importante qu’ailleurs (hivers plus rigoureux et étés plus chauds). Cette influence continentale se fait ressentir dans le Vexin, le sud-ouest de l’Eure, notamment en pays d’Ouche, le nord-est de la Seine-Maritime et, plus curieusement, sur une frange littorale allant du Tréport à Fécamp. • Enfin, une troisième influence méridionale, caractérisée par des précipitations annuelles plus faibles (entre 650 et moins de 550 mm). Cette influence méridionale se fait ressentir sur un petit quart sud-est de la région, en amont de Rouen sur un secteur grossièrement délimité par la Seine, l’Eure et l’Iton3. Le territoire de Bourth se situe au sein du secteur d’influence continentale.

=

2 Centre régional de phytosociologie, Agréé Conservatoire botanique national de Bailleul, http://digitale.cbnbl.org/digitale-rft/site/Atlas/Atlas_HN/Region/Climat.html, octobre 2015

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Un contexte hydrologique marqué par la vallée de l’Iton La rivière qui draine le bassin versant porte le nom d’« Iton ». Elle prend sa source dans l’Orne, sur les collines du Perche à 260 mètres d'altitude. Elle s’écoule ensuite vers l’Est sur 132 kilomètres en direction du département de l’Eure, et où elle finira en se jetant dans l’Eure u niveau d’. L'Iton est un cours d'eau largement anthropisé puisque le réseau hydrographique est constitué de près de 280 km de bras, biefs et affluents. De même plus de 220 ouvrages hydrauliques sont présents tout au long de son cours. Dans son cours supérieur, il présente la particularité d’être un cours d’eau à éclipses, détourné en bras forcés. Ainsi, la section de l’Iton qui traverse le territoire de la commune correspond à son « delta intérieur ». Dans cette zone, le cours d’eau se désorganise, alors que la vallée s’estompe pour laisser place à une plaine dans laquelle la rivière divague. L’Iton est divisé en 2 bras artificiels au niveau du Becquet à Bourth : les bras de Breteuil (14 km) et de Verneuil. Entre ces deux bras divergents, l’eau continue à s’écouler au sein de la vallée naturelle de l’Iton au travers de la « rivière morte.

L’Iton est le principal cours d’eau de la commune Les mares constituent un autre témoignage de l’hydrographie sur la commune. La nature relativement imperméable des sols (sol argileux-marneux) explique la multiplication de ces petites étendues d’eau naturelles ou créées par l’homme dans le but de drainer les sols et de gérer les eaux pluviales. Cependant, avec les transformations du territoire ces 50 dernières années, plusieurs mares ont été rebouchées sur la commune.

Il est également à souligner la présence, au niveau du lieu-dit des Mares, d’anciennes ballastières qui ont été transformées en plans d’eau ainsi que de fossés de drainage au niveau du parcellaire agricole.

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Des sols comme lieux naturels et outils de production menacés ? Corine Land Cover est un inventaire biophysique de l’occupation des sols et de son évolution en 44 postes pour la France métropolitaine. Produit par interprétation visuelle d'images satellitaires, cet inventaire a été initié en 1985 pour une première cartographie de l’occupation des sols en 1990, puis renouvelé en 2000, 2006 et 2012. D’une superficie de 1863 hectares, le territoire communal se compose d’une occupation à dominante agricole (75%). Les espaces naturels occupent 20% du territoire. Quant aux espaces artificialisés, ils représentent 5% de l’occupation des sols. Il est à noter que la base de données Corine Land Cover ne répertorie que le bourg, Beaufour et le Chêne aux Croix comme territoire artificialisé, tandis que tous les autres hameaux sont répertoriés en territoires agricoles en raison de leur faible densité bâtie, voire même en espaces naturels. Cette cartographie fait apparaître une particularité du hameau de Beaufour : son prolongement sur la commune voisine de Francheville avec le hameau des Supplantures. Depuis 2000, le territoire connaît une forte évolution de son occupation des sols. D’après les données de Corine Land Cover 2000, les espaces artificialisés ont progressé entre 2000 (72,4 ha) et 2012 (87,8 ha). Cette évolution s’est faite au détriment des espaces agricoles, mais également sur quelques espaces boisés. L’organisation de l’occupation du sol de la commune est relativement simple. Le bourg s’étend au centre de la commune. Les emprises agricoles occupent de vastes espaces au Sud, mais également au Nord. La forêt de Bourth s’étend sur la partie Est de la commune, tandis que d’autres boisements de moindre ampleur s’étendent de part et d’autre de la vallée de l’Iton. Les massifs boisés devront être protégées dans le cadre du PLU pour y limiter le développement de l’habitat. Les espaces agricoles représentent également des espaces de qualité agronomique méritant d’être préservés de l’urbanisation. Cette dernière devra ainsi prioritairement prendre place dans le tissu bâti existant.

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Un territoire sous pression vis-à-vis des réseaux ?

Quelle situation actuelle et à venir pour les réseaux d’eau potable ?

Situation actuelle Bourth adhère au Syndicat d’Eau Potable et d’Assainissement collectif du Sud de l’Eure (SEPASE). C’est cet organisme qui gère de façon directe le service d’eau sur le territoire. Le syndicat puise ces ressources en eau dans 9 forages et achète de l’eau à l’importateur Véolia de Verneuil/Cintray. Sur la commune de Bourth, les forages du Crapotel et Souchet assurent l’approvisionnement de la population. Ils sont tous les deux situés sur le territoire communal. Leurs périmètres de protection rapprochés et éloignés s’appliquent.

Données SEPASE – Rapport Annuel de 2016

Les capacités de mobilisation des deux forages sont inférieures à 50%. Ils seraient théoriquement en capacité de répondre à un doublement des besoins.

Données SEPASE – Rapport Annuel de 2016

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Schéma de fonctionnement du réseau d’eau du SEPASE La station de Crapotel alimente par refoulement les réservoirs du Guérier et du Souchet. Le captage du Souchet alimente en partie le réservoir sous lequel il est situé.

A l’échelle du syndicat, la longueur totale du réseau est de 756 km. L’eau potable du territoire est stockée dans 16 réservoirs et 4 cuves, pour un volume total de 7900m3. Au niveau du SEPASE, ce sont 22 254 habitants desservis (données de 2014). A Bourth, le réseau dessert toute la population ; on comptabilise 693 abonnés domestiques et 34 abonnés non domestiques. La qualité de l’eau a été étudiée à partir de prélèvements microbiologiques (103) et physico- chimiques (57) sur la globalité du territoire desservi. Ces prélèvements ont permis de déceler 3 anomalies microbiologiques à Breux-sur-Avre (2) et Damville (1) dues à la présence trop importante de nitrates. Ces anomalies ne concernent pas la ressource présente sur Bourth. Les prélèvements physico-chimiques se sont trouvés quant à eux totalement conformes. Au cours de l’année 2016, quelques fuites ont été repérées au niveau du réseau et des branchements : se sont au total 62 interventions qui ont été effectuées pour réparer le réseau.

Situation future La production couvre les besoins actuels de la commune, les ressources pouvant satisfaire une augmentation de la population.

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Quelle situation actuelle et à venir pour les réseaux d’assainissement ?

Situation actuelle

Eaux usées Bourth adhère à l’Intercommunalité Normandie Sud Eure, qui détient la gestion du Service Public d’Assainissement Non Collectif. Concernant la compétence Assainissement Collectif, elle a été transférée au Syndicat d’Eau Potable et d’Assainissement du Sud de l’Eure au 1er janvier 2016. Les compétences du SPANC comprennent les missions obligatoires de contrôle (conception, implantation, conformité des systèmes neufs), de diagnostic (évaluation des états des systèmes existants et des risques de pollution ou d’atteinte à la salubrité publique), de contrôle (bon fonctionnement, entretien des ouvrages existants). Les compétences facultatives sont l’entretien et la réhabilitation.  Le système d’assainissement du bourg est constitué d’un réseau unitaire gravitaire de 3670 ml environ. La station est constituée d’un système à boues activées calibré pour 1300 équivalents/habitants. 77% de la population est desservis, soit 980 équivalents habitants (392 abonnées). Elle a une capacité totale de 237 m3/j et traite actuellement 171 m3/j. L'ensemble de la commune est en assainissement autonome. La Communauté de communes dispose d'un Service Public d'Assainissement Non Collectif (SPANC).  Le reste de la commune est en assainissement autonome. Dans le cadre de l’actualisation des schémas d’assainissement, une étude a été menée sur l’état des lieux de chaque commune de l’ex-Communauté de Communes du Pays de Verneuil. Pour Bourth, il en ressort que plus de la moitié des installations contrôlées présentent des risques de pollution ou d’insalubrité. Les données précisent font état de la répartition suivante :

Classe A B C D E NC Nombre 38 14 43 173 46 15 d’installations

- Classe A : installations ayant un fonctionnement général satisfaisant, - Classe B : installations en partie conforme et en bon état de fonctionnement. Quelques petits travaux suffiraient à les mettre aux normes, - Classe C : installations ne répondant pas aux normes en vigueur mais ne posent pas de problèmes de pollution ou de risques sanitaires. Seuls quelques petits travaux suffiraient à les rendre conformes, - Classe D : installations inexistantes et/ou présentant un risque de pollution pour le milieu. Ces installations ne disposent pas de systèmes de traitement, - Classe E : installation présente un risque d'insalubrité publique. D'après le rapport, 82% les habitations visitées sont aptes au maintien d'un système d'assainissement non collectif. 17% présentent des contraintes de réhabilitation liées à des problèmes de contre-pente, d’accès ou de surface parcellaire restreinte. 4 logements, soit 1%, présentent une surface insuffisante pour la mise en place d’une filière classique. En annexe, est présenté le zonage du schéma d’assainissement extrait de l’actualisation des schémas d’assainissement de la CCPV – Phase 1 et 2 – État des lieux, mise à jour des contraintes et étude comparative de solutions d’assainissement – SOGETI.

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Eaux pluviales Les eaux pluviales sont gérées ponctuellement par l'intermédiaire d'ouvrages de voirie dans les parties urbanisées de la commune ; en dehors, les eaux ruissellent et s'évacuent dans les fossés ou le long des voies. Les exutoires sont des mares privées ou des fossés.

Situation future

Eaux usées La nouvelle station d’épuration mis en service en 2016 répond aux besoins de la commune pour les prochaines années.

Eaux pluviales Pour toute nouvelle construction, les aménagements réalisés sur le terrain doivent permettre l’infiltration sur l’unité foncière. Des prescriptions ont été définies pour limiter l’artificialisation des sols et les effets de ruissellements.

Quelle situation actuelle et à venir pour les réseaux électriques ?

Situation actuelle L’ensemble des constructions est desservi par le réseau électrique. Globalement, il n’existe pas de dysfonctionnement particulier.

Situation future Il n’est pas prévu de renforcement électrique. Les équipements actuels sont suffisants pour assurer la desserte en électricité des futures habitations projetées.

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Quelle situation actuelle et à venir pour les réseaux numériques ?

Situation actuelle

D’après les données France Très Haut Débit, le bourg dispose d’un débit internet satisfaisant (compris entre 30 et 100 Mbit/s). Les hameaux proches disposent d’un débit moyen (entre 8 et 30 Mbit/s). Par contre, les habitations au Sud du territoire communal sont mal desservies.

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Situation future Ces nouvelles technologies sont régies par des politiques supra-communales et par les opérateurs et ne sont donc pas maîtrisées par la commune. Il est donc difficile de se prononcer sur l’évolution à terme de la situation. Toutefois, l’accès aux communications numériques est aujourd’hui un facteur de développement et plusieurs initiatives sont en cours pour améliorer ce service. Il est à noter que la commune a prévu au niveau des prescriptions réglementaires et opérationnelles l’arrivée obligatoire des fourreaux pour les nouvelles opérations. Est-ci-après présentée les stratégies des différents opérateurs sur le département :

Extrait du SDAN - Stratégies THD des différents opérateurs sur le département de l’Eure

Quelle situation actuelle et à venir pour la gestion des déchets ?

Situation actuelle La compétence collecte et du traitement des déchets ménagers est depuis le 1er janvier 2017 gérée par l’Interco Normandie Sud Eure. À Bourth, les ordures ménagères sont collectées une fois par semaine. La collecte en porte-à- porte du tri sélectif s’effectue toutes les deux semaines dans le bourg et une fois toutes les quatre semaines dans les hameaux. Par ailleurs, il existe des colonnes d’apport volontaire.

Situation future Le développement de la commune ne présente pas de problème de collecte des déchets.

Quelle situation actuelle et à venir pour la défense incendie ?

Situation actuelle Concernant la défense incendie, il est recensé 4 bornes incendies et 17 poteaux incendies sur le territoire communal. Ce dispositif s’accompagne de 7 réserves d’eau situées dans les hameaux.  Voir rapport du service départemental d’incendie et de secours de l’Eure en annexe pour leur localisation et situation précise.

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Situation future Le débit minimum des défenses doit être de 60 m3/h sous 1 bar de pression dynamique. Cette norme devra être respectée pour garantir une protection optimale des administrés. À défaut, la mise en place de réserves artificielles, dimensionnées selon le débit d'alimentation devra permettre de disposer de 120 m3 d'eau utilisable en 2 heures. Dans le cadre des extensions de l'urbanisation, toutes les constructions devront être situées à moins de 200 mètres, par chemins praticables, de ces équipements. Quand le risque est particulièrement faible, cette distance peut être portée à 400 mètres, une analyse de risque étant alors nécessaire.

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Un territoire à risque ?

Quelle typologie de risques naturels présents sur le territoire ? Le risque est la conjonction d’un aléa (probabilité d’occurrence d’un phénomène dangereux) et d’une vulnérabilité (conséquences prévisibles sur les personnes, biens, activités et l’environnement exposés au phénomène dangereux). Plus le territoire ou les personnes sont vulnérables, plus les conséquences, les dommages liés à un accident seront importants. La gestion du risque est un enjeu transversal puisque toutes les composantes de l’organisation urbaine (logements, activités, infrastructures…) et tous les acteurs (collectivités, entreprises, habitants) sont concernés.

Le risque sismique Le portail de prévention des risques majeurs du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie (prim.net) indique également que la commune est répertoriée dans la zone de sismicité de type 1. Un zonage, établi par décret, a été établi sur le sol français à partir d’une analyse probabiliste de l’aléa et découpe le territoire en cinq zones. La zone 1 correspond à un secteur de sismicité très faible.

Le risque inondation La commune est soumise à des risques d’inondations liés aux débordements de l’Iton au Nord du territoire. Ces risques doivent donc être pris en compte en veillant à conserver inconstructibles les espaces naturels dont l’inondation a pu être constatée lors des crues des années passées et à limiter strictement l’urbanisation dans les parties inondées qui peuvent être déjà bâties. Les risques sont limités pour les habitations actuelles, à l’exception du hameau de Crapotel. La commune est exposée à des risques potentiels d'inondation par remontées de nappes phréatiques. Après des périodes de précipitations prolongées, le niveau de la nappe phréatique peut remonter et s'approcher de la surface aux points les plus bas. On peut alors constater des résurgences de la nappe phréatique et des infiltrations par capillarité dans les sous-sols qui peuvent conduire à des inondations de longue durée. Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), établissement public référent pour la prévention du risque d'inondation par remontée de la nappe phréatique, a cartographié les secteurs les plus exposés à ce risque en comparant la profondeur de la nappe (en incluant sa variation naturelle saisonnière et pluriannuelle) à l'altitude des terrains en surface. L’ensemble du territoire de la commune est classé en sensibilité forte ou très forte. Les bords de l’Iton, l’extrême Nord de la commune et la vallée de l’Iton notamment, sont situés sur une nappe sub-affleurante, ce qui représente le niveau de sensibilité le plus élevé puisque la nappe y est très proche de la surface. Néanmoins, cette cartographie nationale n'a pas pour ambition de déceler les risques d'inondation par remontée de nappe à l'échelle locale mais d'identifier des secteurs pouvant présenter des risques potentiels. En outre, il s’agit de ne pas renforcer les risques liés au ruissellement sur les communes situées en aval. Les différents bois et haies bocagères aux abords de la vallée de l’Iton forment des barrières qui limitent le ruissellement. La plaine agricole, quant-à-elle, a une couverture végétale très réduite. Pourtant, la végétation joue un rôle majeur dans la capacité de rétention des sols et leur sensibilité à l’érosion, et ce d’autant plus quand cette couverture est dense et que les sols sont équilibrés (litières forestières, sols hydromorphes absorbants). Les haies et bosquets encore existants doivent être maintenues pour réguler le ruissellement des eaux de pluie.

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Porter à connaissance – DDTM – aout 2015

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Porter à connaissance – DDTM – aout 2015

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Le risque sécheresse Les phénomènes de retrait-gonflement de certaines formations géologiques argileuses affleurantes provoquent des tassements différentiels qui se manifestent par des désordres affectant principalement le bâti individuel. Les variations de la quantité d'eau dans certains terrains argileux produisent des gonflements (période humide) et des tassements (périodes sèches) et peuvent avoir des conséquences importantes sur les bâtiments à fondations superficielles. La commune est peu concernée par le risque retrait-gonflement d’argiles. Quelques secteurs sont néanmoins classés en aléa moyen, notamment les hameaux de Crapotel et des Mésangères.

Porter à connaissance – DDTM – Août 2015

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Les risques et nuisances induits par l’occupation humaine

Le risque de cavités souterraines Le Département de l’Eure se caractérise par la présence de nombreuses cavités souterraines qui représentent un risque d’effondrement. Depuis 1995, la DDTM effectue un travail de recherches et de recensement des indices de cavités souterraines. À ce jour, 19 000 informations ont déjà été recensées par le biais des archives du 18e ou du 19e siècle, de la cartographie, des études spécifiques ou de la mémoire locale. La commune est ainsi concernée par le risque de cavités souterraines. Plusieurs cavités souterraines sont notamment inventoriées dans la plaine agricole, entre le bourg et la RD 926. Autour des carrières souterraines localisées précisément, un espace de sécurité correspondant à un cercle dont le rayon dépend de la plus grande profondeur et la plus grande galerie observées dans la commune ou, à défaut, dans le secteur, tout en tenant compte de la zone de décompression est défini. Le principe doit être de classer cet espace de « sécurité » en secteur non constructible sauf si la carrière souterraine est située en zone déjà urbanisée.

Pour la commune de Bourth, à défaut de données suffisantes, le rayon de sécurité a été calculé sur la typologie des marnières des communes limitrophes soit 60 mètres. Les bétoires sont des indices d’origine naturelle. Ces points d’engouffrement permettent aux eaux de ruissellement d’un bassin versant de cheminer jusqu’à la nappe souterraine dans le sous-sol crayeux. Par souci de sécurité et de préservation sanitaire, en référence au Règlement Sanitaire Départemental, un rayon de sécurité de 35m doit être appliqué autour de ces indices. Le principe est aussi de classer cet espace de « sécurité » en secteur non constructible. Voir le site de référence suivant : http://www.eure.gouv.fr/Politiques-publiques/Securite-et- protection-de-la-population/Risques-naturels-et-technologiques-Nuisances/Risques- naturels/Risques-naturels-majeurs/Marnières-et-autres-cavites-souterraines

PLU de Bourth – Rapport de présentation 82

Carte de localisation des cavités souterraines (Porter à connaissance – DDTM – aout 2015)

PLU de Bourth – Rapport de présentation 83

Les risques technologiques et industriels Le transport de matières dangereuses : La commune est concernée par le risque dû à la présence de canalisations de transport de matières dangereuses, réglementées par l'arrêté du 4 août 2006 imposant la réalisation d'études de sécurité qui analysent et exposent les risques que peuvent présenter ces ouvrages et ceux qu'ils encourent du fait de leur environnement. L'arrêté du 4 août 2006 portant règlement de sécurité des canalisations des transports de gaz combustibles, d'hydrocarbures liquides ou liquéfiés et de produits chimiques définit les dispositions réglementaires concernant l'urbanisation autour des canalisations. Le territoire communal est traversé par une canalisation de transport de gaz exploitée par GRT Gaz. Les distances d'effets génériques mentionnées ci-dessous sont à prendre en compte au stade actuel des études. Elles sont susceptibles d'être modifiées ultérieurement par les études de sécurité en cours, notamment en certains points singuliers identifiés le long du tracé de la canalisation. Ces distances correspondent aux effets irréversibles (ZEI), premiers effets létaux (ZPEL) et effets létaux significatifs (ZELS). Pour les canalisations de GRT Gaz, les distances suivantes sont à prendre en compte de part et d'autre de l'axe des canalisations :

Les prescriptions suivantes concernant les activités et les projets au voisinage de ces ouvrages sont à prendre en compte : • Proscrire la construction ou l’extension d’immeubles de grande hauteur (IGH), d’installation nucléaire de base (INB) et d’établissements recevant du public (ERP) susceptibles de recevoir plus de 100 personnes dans la zone des dangers très graves pour la vie humaine (ZELS) ; • Proscrire la construction ou l’extension d’immeubles de grande hauteur (IGH), d’installation nucléaire de base (INB) et d’établissements recevant du public (ERP) relevant de la 1ère à la 3ème catégorie dans la zone des dangers graves pour la vie humaine (ZPEL) ; • Informer le transporteur de tout projet dans la zone des effets irréversibles (ZEI). L'aménageur de chaque projet engage une étude pour s'assurer que les conditions de sécurité sont satisfaisantes au regard des risques présentés. Cette étude repose sur les caractéristiques de l'ouvrage de transport, de son environnement mais aussi du projet envisagé et du respect de certaines contraintes en matière de sécurité (modalité d'évacuation des personnes...). En outre, la mise en œuvre de mesures compensatoires de type physique sur l'ouvrage de transport (protection mécanique par dalle béton...) destinée à réduire l'emprise de cette zone en limitant la principale source de risque d'accident (travaux tiers) est à privilégier. La direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement devra être consultée à minima lors de la procédure de demande de permis de construire.

PLU de Bourth – Rapport de présentation 84

Les établissements à risques industriels majeurs (SEVESO/ ICPE). L’Usine SCOTT est assujettie de la réglementation SEVESO relevant de l'arrêté ministériel du 10 mai 2000 - seuils bas.

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Les sols pollués. La base de données BASIAS4 indique 10 sites industriels et activités de services susceptibles d’être concernés par une pollution des sols.

Inventaire historique des sites industriels et activités de service - Source : données Basias

La base BASOL renseigne sur les sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif. Sur la commune, le site anciennement occupé par la Société des Forges est concerné.

4 Cette banque de données BASIAS a pour objectif de recenser, de façon large et systématique, tous les sites industriels abandonnés ou non, susceptibles d'engendrer une pollution de l'environnement, de conserver la mémoire de ces sites et de fournir des informations utiles aux acteurs de l'urbanisme, du foncier et de la protection de l'environnement. Il faut souligner que l'inscription d'un site dans la banque de données BASIAS ne préjuge pas d'une éventuelle pollution à son endroit.

PLU de Bourth – Rapport de présentation 86

Caractérisation du site des anciennes forges à la date du 19/09/2013 (source données Basol) Description du site : Le site se trouve en périphérie SUD EST de la commune de BOURTH à 400 m du centre-ville, dans une zone à prédominante résidentielle. Le site fait une superficie de 3.4 ha. L'activité exercée consistait en la fabrication de pièces automobiles (bielles, tulipes de joints de transmission...). Il s'agissait d'une activité de travail mécanique des métaux. L'activité du site remonte à 1907. Le site a été mis en liquidation judiciaire le 01 avril 2004.

Description qualitative : Une première évacuation des déchets a eu lieu en 2004. Suite à une visite de l'inspection des installations classées en 2005, des déchets encore présents sur le site ont été évacués en novembre 2005 et février 2006. Lors des opérations près de 80 tonnes de déchets constitués principalement d'hydrocarbures, huiles ont été évacués. Des cuves de stockage d'hydrocarbures ont été démantelées, des fosses de rétention comblées.

La société HPC envirotec a été missionnée par le liquidateur judiciaire pour procéder à un diagnostic de l'état du site. Ce diagnostic s'est déroulé en 2005 et 2006. Des prélèvements de sols ont été effectués (21 sondages jusqu'à 3.5 m de profondeur) ainsi que des analyses d'air de sol par tubes draeger. Les paramètres analysés sont : hydrocarbures totaux, Métaux lourds, PCB, Cyanures, COV et COHV, HAP, Phénol. Les résultats des analyses ont montré : - La présence d'éléments métalliques à des teneurs supérieurs aux VDSS mais inférieurs aux VCI us sens en 7 endroits, - La présence d'hydrocarbures totaux à des teneurs supérieurs à la VCI us sens dans l'ancien atelier des forges, - Des teneurs en HAP, COV, PCB, CN, Phénols très faibles voire inférieures aux seuils de détection analytiques. Les analyses de qualité d'air du sol ont montré l'absence de détection de composés. Une évaluation simplifiée des risques a été menée en prenant deux usages possibles : - Usage actuel (friche) - Usage industriel Le classement du site est en classe 2 pour la situation actuelle et en classe 1 (si contact avec les hydrocarbures présents en surface sur les sols). Si les sols présentant des traces d'hydrocarbures sont nettoyés ou recouverts le site est en classe 2 pour un usage industriel. En 2006, 3 piézomètres ont été implantés sur le site. La première campagne de mesure montre des valeurs inférieures aux VCI us non-sens. Suite à la visite de l'inspection des installations classées en 2007, des travaux de nettoyage complémentaires ont été menés en juin 2008 et février 2009. En 2010, la société HPC envirotec a effectué une évaluation quantitative des risques sanitaires.

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Les nuisances sonores Générant une mobilité accrue pour les habitants, les infrastructures de transports sont également source de contraintes pour le territoire. Les nuisances sonores ont été identifiées dans le classement sonore des infrastructures de transports terrestres, approuvé par arrêté préfectoral du 13 décembre 2011. D'après cet arrêté, la route départementale n°926 est classée en catégorie 3, soit un couloir de 100 mètres de part et d’autre de la couche de roulement, ce qui correspond à la largeur maximale des secteurs affectés par le bruit. Dans ce couloir, le niveau d’isolement acoustique minimal à respecter est fixé par l’arrêté interministériel du 30 mai 1996.

Le classement sonore des infrastructures de transports terrestres (Porter à connaissance – DDTM – aout 2015) Il est également à noter l’existence de l’arrêté préfectoral DDASS/SSE/2009 n°6 du 16 janvier 2009, relatif à la lutte contre le bruit de voisinage dans le département de l’Eure. Il institue en la matière des règles minimales applicables dans l’ensemble des communes du département, conformément à l’article L.2215-1 du code général des collectivités locales.

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Les périmètres de captage d’eau Les servitudes d'utilité publique sont instituées par des lois ou règlements particuliers. Le code de l'urbanisme, dans ses articles L 126-1 et R 126-1, ne retient juridiquement que les servitudes d'utilité publique affectant l'utilisation des sols, c'est-à-dire celles susceptibles d'avoir une incidence sur la constructibilité et plus largement sur l'occupation des sols. La commune de Bourth est notamment concernée par les servitudes relatives à l'utilisation de certaines ressources et équipements. Il s’agit des servitudes résultant de l'instauration de périmètres de protection des eaux destinées à la consommation humaine et des eaux minérales. Les captages concernés se situent aux lieux-dits du Crapotel et du Souchet. Leurs périmètres de protection immédiate et rapproché ont été instaurés par arrêté préfectoral du 8 avril 1997.

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Un territoire riche en biodiversité

Un patrimoine naturel reconnu

Le réseau Natura 2000 La Directive Habitats, porte sur la conservation des habitats naturels ainsi que sur le maintien de la flore et de la faune sauvages. En fonction des espèces et habitats d'espèces cités dans ces différentes annexes, les États membres doivent désigner des Zones Spéciales de Conservation (ZSC). La Directive Oiseaux n° 2009/147/CE concerne, quant à elle, la conservation des oiseaux sauvages. Elle organise la protection des oiseaux ainsi que celle de leurs habitats en désignant des Zones de Protection Spéciale (ZPS) selon un processus analogue à celui relatif aux ZSC. Pour déterminer les ZPS, un niveau d'inventaire préalable a été réalisé avec la délimitation des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO). Ces zones montrent une analogie statutaire avec les ZNIEFF, n'étant assorties d'aucune contrainte réglementaire. Le réseau Natura 2000 formera ainsi à terme un ensemble européen réunissant les ZSC et les ZPS. Dans tous les sites constitutifs de ce réseau les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les habitats et espèces concernés. Dans ce but, la France a choisi la contractualisation sur la base des préconisations contenues dans les Documents d'Objectifs (DOCOB). La commune n’est concernée par aucun site Natura 2000.

Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Le programme ZNIEFF a pour objectif de se doter d'un outil de connaissance permanent, aussi exhaustif que possible, des espaces naturels, terrestres et marins, dont l'intérêt repose soit sur l'équilibre et la richesse de l'écosystème, soit sur la présence d'espèces de plantes ou d'animaux rares et menacées. Deux types de zones sont définis : • Les zones de type I, secteurs de superficie en général limitée, caractérisés par leur intérêt biologique remarquable, • Les zones de type II, grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. La présence d'une ZNIEFF n'est pas en elle-même de nature à interdire tout aménagement. Elle est dépourvue de valeur juridique ou administrative. En revanche, la présence d’une telle zone est un élément révélateur d'un intérêt biologique et, par conséquent, peut constituer un indice pour apprécier la mise en place de dispositions législatives et/ou réglementaires protectrices des espaces naturels. La commune est concernée par deux ZNIEFF : • La ZNIEFF de type II « La Haute Vallée de l’Iton, la Forêt de Bourth » 5 n°230009153 : C’est principalement le fond de vallée qui a été retenu avec des bois attenants à la vallée, notamment la forêt de Bourth d’une surface importante. l’Iton présente dans ce secteur des faciès variés lents à rapides avec des profondeurs atteignant parfois deux mètres.

5 DREAL Haute-Normandie, 2011.- 230009153, LA HAUTE VALLÉE DE L'ITON, LA FORÊT DE BOURTH. - INPN, SPN-MNHN Paris, 11 P. http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/230009153.pdf

PLU de Bourth – Rapport de présentation 90

Description de la ZNIEFF : Cette ZNIEFF s'étend en amont de Chaise-Dieu jusqu'à Damville, elle est contiguë à la ZNIEFF II "Forêt d'Évreux" localisée en aval. C'est principalement le fond de vallée qui a été retenu avec des bois attenants à cette vallée. Deux bois d'une surface importante la Forêt de Bourth et le bois de Thevray, situés sur Bourth, assurent une continuité entre la forêt de Breteuil et la vallée de l'Avre, avec les Bois-Francs et divers bosquets. Les boisements, du fait d'un substrat acide (argile à silex), sont composés de chênaie-charmaie acide où domine le Chêne, le Bouleau est également bien présent sur les substrats plus secs. Suite à des coupes à blanc et entre des plantations de résineux se développent des landes à genêts et à callunes. Ceux-ci contrastent très fortement avec l'agriculture les entourant et constituent une zone de refuge pour une faune diversifiée tels que les pics, sittelles, divers fringilles, buses, mammifères et insectes. Plusieurs secteurs plus humides sont favorables à la reproduction d'amphibiens tels que la grenouille rousse ou agile. L'Iton présente dans ce secteur des faciès variés lents à rapides avec des profondeurs atteignant parfois deux mètres, le cours est classé en 2nde catégorie piscicole. Quelques végétaux peu communs à rares ont été observés comme le Nénuphar jaune (Nuphar lutea), et anciennement, le Rubanier simple (Sparganum emersum) et la Sagittaire flèche d'eau (Saggitaria saggifolia). Ces milieux sont particulièrement favorables aux odonates où divers aeshnes, Sympétrums ont été observées. Le Gomphe à pinces (Onychogomphus forcipatus) et la Grande Aeschne (Aeshna grandis), deux espèces déterminantes, sont présentes à l'amont, et sont potentielles sur l'ensemble de l'Iton. Pratiquement l'ensemble du cours d'eau est bordé par une belle ripisylve de saules et d'aulnes, ceux-ci sont remplacés parfois par des alignements de peupliers. La Poule d'eau (Gallinula chloropus), le Canard colvert (Anas platyrhynchos), la Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea) et le Héron cendré (Ardea cinerea) sont divers oiseaux peu communs qui nichent ou viennent se nourrir le long de l'Iton. Le fond de vallée est plus ou moins dégradé selon les secteurs avec de grandes parcelles agricoles dévouées à une agriculture intensive. Quelques rares boisements humides, se maintiennent, notamment à Condé sur Iton et sur Bourth où se trouvent encore de belles aulnaies frênaies. Au sein des prairies pâturées, divers petits chenaux accueillent une végétation humide typique avec divers carex, joncs et roseaux et un orthoptère caractéristique et déterminant, le Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum) et l'Achillée sternutatoire (Achillea ptarmica). Les vieux arbres permettent l'installation de la Chouette chevêche (Athene noctua), un rapace déterminant de ZNIEFF. Sur la commune de Francheville, de Bourth et de Cintray des ballastières aménagées pour le loisir présentent une végétation et des habitats remarquables néanmoins ceux-ci se sont dégradés depuis une vingtaine d'année. Plusieurs laîches remarquables ont été inventoriées la Laîche raide (Carex elata), et la Laîche vésiculeuse (Carex vesicularia) ainsi que le Scirpe épingle (Eleocharis acicularis) exceptionnel, et le Lythrum à feuilles d'hysope (Lythrum hyssopifolia), rare. Malgré le dérangement, ces grands plans d'eau constituent des zones de halte migratoire pour divers oiseaux d'eau. Outre son rôle écologique important (zone refuge, corridor écologique), ce secteur de l'Iton et les bois attenants jouent un rôle de régulation des facteurs climatiques et de protection contre l'érosion. Globalement les bois semblent encore bien préservés, certains bénéficiant d'une gestion orientée vers la futaie irrégulière. Néanmoins des secteurs présentent un enrésinement important. La vallée de l'Iton est soumise à de fortes pressions agricoles et urbaines. Sur certaines portions, l'attrait du site est réduit à son lit mineur et sa ripisylve. De nombreux fossés ont été comblés. L'extension des ballastières est un risque, avec de plus des aménagements souvent inadéquats pour la faune et la flore. Les routes constituent une barrière pour le mouvement des amphibiens se reproduisant dans la vallée et hivernant dans la forêt.

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• La ZNIEFF de type I «La Lisière entre Beaufour et les Hautes Landes » 6 n°230030878 : Cette ZNIEFF, exclusivement sur la commune de Bourth et s’étendant sur 51 hectares, présente des enjeux milieux boisés avec la présence de fossés humides et des espèces végétales déterminantes. Description de la ZNIEFF : Une route de faible importance et peu fréquentée longe le bois de feuillus entre les lieux-dits "les Hautes Landes" et "le Fieffe aux Allard", une ligne EDF surplombe le bord de route qui reste plat - aucun talus -, un fossé humide court entre l'ourlet broussailleux qui fait lisière avec le bois et le bord de route régulièrement dégagé par les services d'entretien, les arbres de la forêt poussent en hauteur sur les deux côtés de la route. La combinaison pourtant simple de ces facteurs crée un milieu légèrement humide mais suffisamment éclairé favorisant le développement d'un cortège des milieux frais. Le conopode (Conopodium majus) et l'angélique des bois (Angelica sylvestris) sont de ces espèces. Le pourpier d'eau (Lythrum portula), le callitriche et le gaillet des marais (Callitriche stagnalis, Galium palustre), la renoncule flammette (Ranunculus flammula) se développent à la faveur de petites dépressions plus humides, d'ornières ainsi que dans le fossé. La pelouse voit aussi fleurir l'orchis tachetée (Dactylorhiza maculata), le polygale à feuille de serpolet (Polygala serpilifolia), la scorzonère des prés (Scorzonera humilis) et la laîche faux panicum apportant une touche de prairie tourbeuse. En plus de ces cinq espèces déterminantes, ce bord de route est écologiquement intéressant avec son cortège floristique original. Deux amphibiens au moins se reproduisent dans le fossé, la salamandre tachetée et le triton palmé. La gestion par les services d'entretien sous les lignes électriques a l'avantage d'empêcher le boisement de ce milieu, lui permettant de conserver ses particularités. La présence d'une ZNIEFF n'est pas en elle-même de nature à interdire tout aménagement. Elle est dépourvue de valeur juridique ou administrative. En revanche, la présence d’une telle zone est un élément révélateur d'un intérêt biologique et, par conséquent, peut constituer un indice pour apprécier la mise en place de dispositions législatives et/ou réglementaires protectrices des espaces naturels.

6 DREAL Haute-Normandie, 2011.- 230030878, LA LISIÈRE ENTRE BEAUFOUR ET LES HAUTES LANDES. - INPN, SPN-MNHN Paris, 6 P. http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/230030878.pdf

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PLU de Bourth – Rapport de présentation 93

Des milieux naturels variés Sur la commune, sont présents 5 types d’espaces spécifiques pour la faune et pour la flore à savoir : • Les micro-habitats (haies, vergers, petits bois), • Les espaces boisés qui sont des boisements situés au milieu des terres cultivées et également des espaces privatifs qui ont conservé des formations ligneuses, • Les zones agricoles (grandes surfaces cultivées et prairies pâturées), • Les zones jardinées composés d’espaces verts privatifs et de micro-habitats, • Les milieux humides représentés par des mares.

Le massif forestier et les boisements Avec un taux de boisement de 23 %, l’Eure est le département normand le plus boisé. Principalement implantées dans les vallées ou leurs abords, les forêts couvrent environ 132 775 hectares de son territoire. Elles sont constituées à 85 % de feuillus principalement le chêne, plus secondairement de hêtre, surtout dans cette partie Sud du département, en raison notamment d’une pluviométrie insuffisante. Les 15 % restant sont composés de résineux (pin sylvestre, douglas et pin laricio essentiellement) ; le sapin y serait également présent depuis le dernier âge glaciaire d’après les botanistes. Cet habitat naturel possède des rôles écologiques important : • Conservatoire d’habitats. Les boisements sont composés d’habitats naturels très diversifiés. Suivant la géologie, la pente et l’exposition des groupements végétaux, les espèces végétales se développent différemment. Sur Bourth, on peut observer des boisements de Chênaie-charmaie comme dans la forêt de Bourth et le bois de Thevray • Conservatoire d’espèces animales diversifiées. Les boisements accueillent des espèces végétales et animales inféodées au milieu forestier : • Insectes et autres invertébrés : papillons, carabes… • Amphibiens et reptiles : grenouilles, crapauds, serpents… • Oiseaux : troglodytes, pics, rapaces … • Mammifères : renards, sangliers, chevreuils, cerfs. Il faut souligner l’intérêt écologique marqué des lisières qui forment un espace de transition entre le bois et l’espace agricole. Sur le territoire communal, les boisements sont nombreux et l’on retrouve principalement la forêt de Bourth. Ces massifs boisés, de par leur substrat géologique acide (composé d’argile à silex), sont recouverts de chênaie-charmaie acide où domine le chêne. On retrouve également de façon assez importante le bouleau lorsque les sols sont plus secs.

Les massifs forestiers de Bourth sont des formations de chênaie-charmaie. Le PLU doit permettre une gestion et un traitement homogène des milieux forestiers. Le PLU doit permettre une préservation forte des boisements afin de maintenir leur rôle dans le fonctionnement écologique du territoire.

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Les zones agricoles Les parcelles de cultures céréalières sont nombreuses sur la commune. Elles constituent un habitat très artificialisé. Dans ces espaces, la flore hormis les adventices de cultures n’est plus représentée que sur les bordures de chemins ou sur les talus. Les bordures herbeuses étroites autour des parcelles et le long des chemins, profitent en général à des espèces banales et résistantes : Plantain majeur, Potentille rampante, Trèfle rampant, Armoise vulgaire ainsi que les graminées sociables : Chiendent, vulpins…

Les cultures céréalières : un milieu très artificialisé où la flore est limitée aux adventices La majorité des plantes représentatives des terres cultivées est communément répandue : armoises, chénopodes… Localement cependant, jachères et délaissés peuvent laisser se développer certaines plantes compagnes des moissons devenues rares : Bleuet des champs, Camomille fétide. Du fait des méthodes modernes d’agriculture, la faune y trouve des conditions difficiles de survie (manque d’abris et de ressources alimentaire). Quelques espèces très spécialisées et peu exigeantes y vivent : Alouette des champs, Lièvre, Bergeronnette printanière, Mulot sylvestre, campagnols. Le moindre espace « diversificateur » leur est très favorable, comme les talus où apparaissent des plantes de friches ou de lisières (Berces, Eupatoire chanvrine, Aigremoine odorante), ainsi que des arbustes (aubépines, sureaux, églantiers…). Ces espaces restreints où la flore se diversifie sont également des refuges pour les insectes. Ces derniers procurent une variété de ressources alimentaire, primordiale pour le maintien de certains animaux dans les cultures et on peut y rencontrer alors des espèces plus exigeantes : Crocidures musette ou bicolore, Hérisson d’Europe, bergeronnettes…Cette grande diversité en espèces-proies (micro-mammifères, passereaux terrestres), est mise à profit par des petits prédateurs : Belette, Renard, Buse variable, Busard Saint-Martin, Faucons crécerelle et hobereau… Quelques noyaux parcellaires de prairie permanente sont présents autour des hameaux et du bourg, dans la vallée de l’Iton principalement. Ces prairies s’accompagnent d’une végétation caractéristique (bosquets, buissons, plantations fruitières) propice au maintien d’une petite faune sauvage variée et, de proche en proche, imprégnée par la proximité des constructions humaines. Ces structures de végétation diversifiée et rassemblées en de mêmes lieux sont particulièrement propices à une avifaune spécialiste : Tarier pâtre, Pie-grièche écorcheur, Alouette des champs, Fauvette grisette, Bruants zizi et jaune…

Les prairies permanentes et leurs abords présentent une biodiversité davantage diversifiée

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Les zones de cultures intensives représentent aujourd’hui un milieu relativement banal. Cependant le maintien d’un maximum d’éléments diversificateurs dans le parcellaire (bosquet, buissons, bermes herbeuses des chemins, talus ou lisières) et l’existence de petits ensembles prairiaux sont primordiaux pour la survie d’une faune très spécialisée et représentative de la nature « ordinaire ». Ces éléments constituant les ultimes corridors écologiques des zones agricoles et cultivées. Le PLU a pour objectif de protéger les espaces sensibles afin d’éviter leur déstructuration et la perte de leur fonctionnalité. Le territoire communal doit parvenir à conserver ainsi que restaurer les continuités écologiques au sein des cultures.

Les micro-habitats

Les haies et les vergers sont nombreux sur le territoire de Bourth Les micro-habitats sont des éléments essentiels caractérisant un bon fonctionnement écologique du territoire. Ce sont les derniers espaces naturels des zones plus ou moins urbanisées qui possèdent plusieurs rôles écologiques fondamentaux : • Continuums écologiques. Les haies, les vergers et les petits bois constituent des corridors écologiques permettant les échanges et déplacements de la faune. Au même titre que les routes et chemins pour l’homme, les corridors sont des milieux naturels reliant entre eux différents habitats vitaux pour une espèce. Cela créé des connexions entre les différentes populations d’une même espèce. Insectes, reptiles, amphibiens, oiseaux et mammifères, représentant une importante partie du règne animal, utilisent ces bio-corridors. • Gîtes. Ces milieux jouent un rôle essentiel dans l’accueil et la reproduction des espèces. Les mammifères (musaraigne, blaireau) et les batraciens (crapaud, salamandre…) utilisent préférentiellement les parties basses de ces micro-habitats. D’autres mammifères (écureuils, chauves-souris, oiseaux) exploitent plutôt les parties hautes et les creux des vieux arbres. De nombreuses espèces d’insectes comme le Lucane cerf-volant apprécient les espaces boisés. • Ressources alimentaires. Les micro-habitats représentent enfin une source alimentaire. Les frugivores et herbivores y trouvent une nourriture abondante (les chauves-souris vont privilégier les haies pour y retrouver des conditions de chasse favorables par exemple). La modernisation de l’agriculture a entrainé la disparition de nombreux micro-habitats. Plusieurs vergers et petits bois sont encore présents notamment au niveau des zones urbanisées. Ces espaces doivent donc être conservés et protégés dans le cadre du PLU. De la même manière, les haies (en favorisant les espèces locales de type Noisetiers, Aubépines, Charme…) constituent des espaces de gîtes et de circulation pour la faune et la flore. A ce titre, ils doivent faire l’objet de mesures de restauration ou être recréés à travers les prescriptions graphiques et règlementaires du PLU.

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Les zones urbanisées et leurs jardins Les milieux urbanisés sont répartis sur différents endroits de la commune et mêlent des constructions anciennes avec des habitations récentes. Dans ces espaces et leur périphérie, la qualité de la faune et la flore urbaine est liée à trois facteurs : • L’ancienneté des bâtiments. Les constructions anciennes (vielles bâtisses, granges…) favorisent l’installation d’une faune diversifiée. La nature des matériaux utilisés et l’architecture des bâtiments offrent de nombreuses cavités utilisables par les oiseaux : Effraie des clochers, Moineau domestique, Mésange, Etourneau, Sansonnet… ainsi que pour les mammifères : Martre, Fouine, Belette... • Les micro-habitats. Les haies, les vergers ou les petits bois peuvent constituer des espaces compartimentés mis à profit de certains oiseaux peu exigeants comme le Merle noir et la Linotte mélodieuse. Cependant cette avifaune diversifiée ne peut perdurer que si la part des essences locales (Noisetier, Charme, Aubépine…) dans la composition des haies reste dominante pour l’équilibre de la chaîne alimentaire. • Les espaces verts. Les espaces verts privatifs ou publics accueillent une faune diversifiée : Pie bavarde, Chardonnet élégant, Fouine… Dans les villages, la faune est représentée par des animaux communs tolérant ou recherchant le voisinage de l’Homme et ses bâtiments. Malgré les apparences, certaines espèces sont en déclin au niveau régional voire national comme l’Hirondelle rustique ou encore le Moineau domestique. Les animaux les plus sensibles et les plus rares sont les chauves-souris qui sont potentiellement présentes dans diverses cavités et combles. En périphérie, on peut également rencontrer des espèces habituées aux lisières de boisements et espaces semi-ouverts telles que le Hérisson d’Europe et les Musaraignes.

Une présence de la biodiversité au sein des zones bâties La commune possède de nombreux espaces verts privatifs. Il s’agit principalement des fonds de parcelles. Plusieurs espaces publics ayant un intérêt pour la biodiversité ont également pu être observés. Le maintien de ces espaces semi-naturels permet de conserver une biodiversité intéressante au sein du village. Ils permettent également la préservation de corridors écologiques fonctionnels. Le PLU doit donc accorder une place majeure au maintien de cette biodiversité. Il est possible de maintenir les micro-habitats en créant un secteur particulier dans le zonage, de qualifier les espaces verts en privilégiant les essences végétales locales7 (règlement, orientation d’aménagement). Le PLU peut également imposer un pourcentage de végétalisation afin d’assoir la place de la nature à proximité de l’urbanisation.

7 L’utilisation d’essences locales permet une meilleure résistance et durabilité des espèces qui s’adaptent mieux aux sols et au climat. Elles constituent à terme des sources de gîtes et d’espaces de circulation pour la biodiversité locale.

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Les zones humides et les milieux aquatiques Les milieux humides représentent des écosystèmes majeurs en termes de production primaire et de fonctionnalité écologique. Une biodiversité animale et végétale spécifiques se retrouve au sein de ces habitats constitués des bords de l’Iton et de mares sur la commune. En constituant des espaces de transition entre la terre et l’eau, les zones humides jouent un rôle déterminant dans la régulation des régimes hydrauliques en écrêtant les crues et en soutenant les débits d'étiage par la restitution de l'eau aux périodes critiques. Elles servent en effet de zones d’expansion des crues, et agissent comme des éponges en retenant l’excèdent d’eau qu’elles restituent ensuite progressivement. Elles contribuent également au maintien et à l'amélioration de la qualité de l'eau en agissant comme un filtre épurateur. Elles présentent enfin un fort potentiel écologique (faune et flore spécifiques) en servant notamment d’étape migratoire, de lieu de reproduction et/ou d’hivernage pour de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau et de poissons. Chaque zone humide constitue ainsi le maillon d’une chaîne indispensable à la survie de ces espèces. La ripisylve de l’Iton constituée principalement d’aulnes et de saules est également un élément important pour le maintien de la biodiversité locale. En effet, elle assure la présence d’une faune et d’une flore variées. Les oiseaux, le gibier, les insectes, les batraciens et les espèces piscicoles y trouvent tantôt un abri, tantôt une zone de reproduction, tantôt la source de leur alimentation, ou bien même l’ensemble des conditions permettant leur existence.

Les abords de l’Iton se caractérisent par la présence d’une ripisylve et une végétation riche

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Porter à connaissance de l’Etat – DDTM – Août 2015

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Les mares et petits plans d’eau de la commune sont également des milieux à valoriser et à préserver. A leur échelle, ces petites pièces d’eau peuvent retenir une partie de la faune et la flore locale. De façon générale, si la gestion humaine n’est pas trop excessive, la végétation de ces plans d’eau s’organise en ceinture concentrique des rives moins humides aux zones centrales toujours inondées : • La ceinture herbacée la plus externe à la mare est généralement constituée de grands carex en peuplements denses (laîches des rives). • La roselière lui succède puis les typhaies répandues mais peu étendues, elles sont constituées essentiellement par la massette à larges feuilles. • Au-delà se rencontrent les formations amphibies ou franchement aquatiques (Lemnion, Potamion, Nymphaion, etc.). Ces mares possèdent également un intérêt entomologique important lié à la fois à la variété des libellules représentées souvent par de grosses populations d’espèces assez répandues comme l’Agrion à larges pattes, l’Agrion jouvencelle, l’Agrion porte-coupe, l’Agrion élégant, l’Aeschne bleue, l’Anax empereur et le Sympétrum rouge sang. Les populations de batraciens sont diversifiées avec localement la présence de la Grenouille verte, du Crapaud commun, de la Grenouille rousse, des tritons alpestre et palmé ou d’autres plus rares et protégés comme la Grenouille agile, la Rainette verte et le Triton crêté. La Couleuvre à collier, reptile protégé, affectionne particulièrement ces habitats riches en petites proies de toutes sortes. Ce sont des zones privilégiées de reproduction de petits effectifs d’anatidés et autres oiseaux d’eau (couples isolés de Canard colvert et de poules d’eau essentiellement). L’un des enjeux du PLU est de pouvoir conserver ces milieux humides. Le maintien ou la restauration de la végétation le long des cours d’eau et au bord des mares ainsi que la constance de la bonne qualité des eaux participent à leur maintien et au développement de la biodiversité.

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Un territoire façonné par l’Homme

Un territoire anciennement occupé

L’histoire de la commune8 La paroisse dépend anciennement du Diocèse d’Évreux, de la Vicomté et de l’Élection de Verneuil, du Parlement de Rouen et de la Généralité d’Alençon. Elle possède alors un grand nombre de dépendances et de hameaux, notamment l’Artoire, la Baudinière, Beaufour, la Bouhourdière, les Bouhours, la Brosse, le Chêne-aux-Croix, la Courbonette (dont un manoir porte le nom), les Fournieux, le Gérier, la Mare, les Mésangères, le Mineray, les Noës, la Pertuisière, les Tourinières, etc. Le hameau de Beaufour, détaché de Chaise-Dieu-du-Theil, est rattaché en 1836 à Bourth. La commune a conservé des temps anciens une voie romaine, devenue la rue principale de cette ville jadis industrielle. La commune est liée historiquement au puissant Comté de Tillières, dont les possessions sont nombreuses dans toute la région de Breteuil et de Verneuil au Moyen-Âge. Lors de la création des forts de Tillières et de Damville, destinés à protéger de ce côté la frontière normande, elle est annexée à ces deux châtellenies, réunies un peu plus tard entre les mains de Guillaume Crespin. C’est de cette époque que date la dépendance de Bourth, à l’égard des châtelains de Tillières, longtemps supérieurs temporels de la paroisse et des barons de Damville, suzerains de plusieurs fiefs sur son territoire. La terre, après avoir appartenu aux Tillières, passe à la famille Le Baveux puis, vers 1450 à la famille Le Veneur de Tillières, qui s’y maintient jusqu’au début du 19e siècle. À la fin du 18e siècle, la terre de Bourth appartient à François Jacques Tanneguy le Veneur, dont la fille épouse Marie-François d’Harcourt. Le mariage d’une de leurs filles en 1811 donne ce qui reste de de Bourth à la famille du Luart, dont les descendants habitent toujours Bourth. Le domaine issu de ces origines lointaines comprend essentiellement la forêt dite de Bourth, la ferme du Hamel et le château du Tertre, édifié vers 1910 par le comte Adrien du Luart, sur les plans de l’architecte vernolien Storez. L’économie de la commune a été longtemps partagée entre deux activités : l’agriculture et la forêt d’une part, l’industrie du fer d’autre part. Cette double spécificité due à sa situation géographique, très prononcée autrefois, n’a pas totalement disparu aujourd’hui. L’industrie du fer, très ancienne dans cette région de la vallée de l’Iton, comprend alors la production de fonte et sa transformation en fer, un grand nombre d’ateliers de ferronniers produisant individuellement des articles de quincaillerie. La production d’épingles, en liaison avec les centres de Rugles et de l’Aigle, est au 19e siècle une activité marquante de la commune. Au 16e siècle, la production est une activité locale. La force motrice est fournie par les eaux de l’Iton et les trois matières premières indispensables existent sur place : le minerai de fer, le combustible de la forêt et le fondant sous forme de marne. Les moulins se transformant progressivement en usines à fer, Bourth va ainsi posséder une forge servant à l’affinage de la fonte en fer, un fourneau destiné à produire la fonte, une fenderie servant à produire du

8 Source : CCPV, Dossier de candidature pour le label Pays d’Art et d’Histoire, 2010

PLU de Bourth – Rapport de présentation 101 feuillard, et, à partir du 19e siècle, une tréfilerie, située au hameau de Chéraumont. On sait que c’est vers 1640 que la grosse forge de Bourth est installée par la famille Le Veneur de Tillières. Cette grosse forge, ainsi que le haut fourneau et la fenderie sont situés au bord du cours de l’Iton (lieux-dits la Fenderie et Crapeautel, situés à l’emplacement des actuels établissements Scott) pour utiliser la force motrice hydraulique. On peut encore voir la roue jadis utilisée pour broyer la mine. Le minerai, provenant des minières environnantes, forêts de Breteuil et de Conches, et même de l’Eure-et-Loir et de l’Orne, est alors transporté à dos de cheval. Cette forge est performante et prospère pendant plusieurs décennies, mais à partir de 1841, la concurrence s’accentue avec l’ouverture des usines modernes apparaissant en Normandie et dans l’est de la France. L’ouverture en 1855 de la ligne de chemin de fer Paris-Cherbourg et la signature du traité de libre-échange avec l’Angleterre en 1860 donnent le coup fatal à la sidérurgie normande, en raison de la proximité des ports. C’est ainsi que la forge de Bourth ferme ses portes. La tréfilerie de Chéraumont connaît une histoire à peu près similaire. C’est dans ce hameau que subsiste au début du 19e siècle le dernier moulin à eau de la commune produisant de la farine, les autres étant depuis longtemps reconvertis à l’usage métallurgique. En 1822, Martin Duval, maître de forges à La Guéroulde, souhaite installer une tréfilerie sur le site, afin de concurrencer les entreprises de L’Aigle. Il y fait construire des laminoirs. L’entreprise est alors constituée de cinq corps de bâtiments contigus (en brique, pan de bois, silex et tuile), dont l’un porte trois têtes de cheminées de fourneaux en brique. D’abord florissante, l’entreprise se trouve concurrencée dès le milieu du 19e siècle par la grande industrie. Après plusieurs faillites, la tréfilerie ferme définitivement ses portes en 1874. Ses bâtiments sont dès lors utilisés séparément pour différentes activités, notamment le polissage et la ferronnerie. La dernière activité, menée sur le site de 1911 à 1925, disparaît et les ateliers sont alors désaffectés. En 1963, la retenue d’eau est supprimée et les vannages abandonnés. Une cheminée en brique représente le dernier témoin de l’usine. Un des quartiers de Bourth, le hameau de Beaufour, garde également la trace des boutiques où ont travaillé un grand nombre de ferronniers. Le «Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l’Eure» fait apparaître l’état des lieux suivant au milieu du 19e siècle : 1837 habitants, 1863 hectares, paroisse, deux écoles recevant l’une 97 garçons, l’autre 60 filles, bureau de bienfaisance, 1 notaire, 1 huissier, 1 compagnie de sapeurs-pompiers, 1 compagnie de musique, 40 permis de chasse, 19 débits de boissons ; agriculture : céréales, forêt, 12700 arbres à cidre ; industrie : 1 briqueterie, 1 carrière de pierres, 1 haut-fourneau, 1 tréfilerie, nombreuses fabriques d’épingles, 1 fabrique de gants, 138 patentés.

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Cartes postales anciennes – source : Association des philatelistes & cartophiles de Verneuil-sur-Avre

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Les sites archéologiques Le Service Régional de l'Archéologie a recensé plusieurs sites archéologiques sur le territoire de la commune. Ils attestent d’une occupation du territoire ancienne puisque certains sites datent de l’époque gallo-romaine. On retrouve également des sites du Moyen-âge.

Porter à connaissance de l’État – DDTM – Août 2015 : 2. Enclos / la Haie Deranvilliers, les Terres Noires / Age du bronze – Age du fer, 3. Enclos / L’Artoire / Epoque indéterminée, 4. Bâtiment / Le Gerrier / Epoque gallo-romaine, 5. Aménagement indéterminé / Le Minerai / Epoque indéterminée, 6. Aménagement indéterminé / Le Gerrier / Epoque indéterminée, 7. Voie / Le Gerrier / Epoque gallo-romaine, 8. Voie / La Forge / Epoque gallo-romaine, 9. Enclos / L’Artoire / Epoque indéterminée,

Une appartenance à l’unité paysagère du Pays d’Ouche

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L’Atlas des Paysages de Haute-Normandie de 2011 divise l’espace de la Région en grands ensembles paysagers qui sont subdivisés en unités paysagères. La commune de Bourth se situe au Sud du Pays d’Ouche, unité paysagère qui se caractérise par des ambiances paysagères variées, dominées par le cadre végétal.

Une appartenance à l’unité paysagère du Pays d’Ouche, aux confins de l’Eure L’unité paysagère du Pays d’Ouche se caractérise par : • La présence de vallées peu profondes et aux pentes douces associant des espaces naturels humides, des cultures et prairies et les villages, • De grands massifs forestiers, à l’image de la forêt de Bourth, qui se sont maintenus en raison d’un sol relativement pauvre (épaisse couche d’argile à silex) peu favorable aux grandes cultures, • Une mise en culture des terres à partir du village ayant produit des ambiances de clairière : espaces agricoles parsemés de haies bocagères et fermés par les massifs forestiers, • Des sites bâtis (bourgs, villages, hameaux) accompagnés de ceintures vertes (jardins, vergers et petits boisements…), • Un pays marqué par une activité métallurgique qui occupait une main-d’œuvre nombreuse. La vallée de l’Iton, la forêt de Bourth, les noyaux parcellaires de prairies permanentes ainsi que les franges boisées du village et des hameaux constituent la pleine expression du paysage du Pays d’Ouche sur la commune.

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Les variations paysagères au sein du territoire communal

Des variations du paysage marquées entre le Sud du territoire aux ambiances de plaine agricole et le Nord, davantage arboré

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La plaine agricole La modernisation de l’agriculture et des techniques de drainage des terres a permis, au cours des dernières décennies, de retourner de nombreuses terres dans le Pays d’Ouche pour y cultiver du blé ou du colza. Avec le remembrement et l’agrandissement des parcelles, beaucoup de haies ont été abattues, mettant en place un paysage plus ouvert. Au sein de ces grandes ouvertures visuelles, les éléments verticaux anthropiques (château d’eau, pylônes, hameaux…) et végétaux (bosquets, arbres isolés) sont perceptibles depuis de grandes distances. Sur la commune de Bourth, de tels horizons se retrouvent sur la moitié Sud du territoire qui laisse une large place à l’exploitation céréalière.

Au sud de la commune, de larges horizons ouverts ponctués par la présence de bosquets et des constructions anthropiques comme le château d’eau ou les lignes électriques

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La vallée de l’Iton L’hydrographie complexe de l’Iton procure d’intéressantes variations dans le paysage local. Sur la commune de Bourth, l’Iton serpente au sein d’une vallée aux pentes douces occupée principalement par de boisements et des prairies. La rivière s’écoule dans une ambiance dominée par le végétal puisque la ripisylve qui borde la rivière y est bien développée et sur certaines portions, la rivière pénètre dans de petits massifs boisés, offrant des paysages confinés. Les bords de la rivière s’accompagnent également de zones humides générant des ambiances particulières. Plusieurs franchissements et ouvrages hydrauliques dont le plus emblématique est le Becquet ponctuent le parcours de la rivière.

Le territoire communal offre de belles perceptions sur la vallée de l’Iton

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Les massifs boisés Les massifs boisés en particulier la forêt de Bourth, le Bois de Thevray ou les franges de la forêt de Breteuil occupent une part importante du territoire communal. Ils génèrent un paysage de sous-bois, aux ambiances sombres et refermées avec un champ de vision réduit.

Ambiance davantage confinée dans les bois

Les clairières agricoles Au nord du territoire communal, les clairières agricoles constituent des espaces singuliers et représentatifs du Pays d’Ouche. Ces espaces exploités pour la culture céréalière ou l’élevage sont ceinturés de massifs boisés. Cette configuration limite le champ de vision et contraste avec les ambiances ressenties au sud de la commune.

Surfaces exploitées au sein des massifs boisés créant des effets de clairière

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Les micro-paysages : les mares et vergers, des éléments singuliers du paysage normand Au sein ou à proximité des habitations, de nombreuses mares apportent une présence singulière de l’eau sur le territoire. Il ne s’agit pas d’une spécificité de la commune puisque 14 000 mares sont recensées dans la région Haute-Normandie9. La quasi-totalité ont été aménagées par l’Homme afin de constituer, dès le Néolithique, des réserves en eau et s’adapter à des espaces au réseau hydrographique peu dense. Les mares sont proches des zones bâties et les matériaux extraits pour creuser ces dépressions ont bien souvent servi à la construction des habitations.

Les mares sont très nombreuses à Bourth Il est estimé que 90 % des mares de la région ont été rebouchées depuis un siècle. Pourtant leur présence participe à la singularité des villages normands. Elles jouent également un rôle important dans le maintien de la biodiversité et la régulation des eaux de ruissellement. La Normandie est connue pour sa production de pommes et ses nombreux vergers. La commune de Bourth n’y échappait pas : jusqu’au milieu du XXe siècle, de grands vergers entouraient le village et les hameaux de la commune. Quelques vergers ont été en partie conservés dont certains au sein du bourg.

Un territoire parsemé de vergers (photo aérienne de 1947 – zoom sur la Morière) dont certains subsistent encore

9 L’agence Régionale de l’Environnement de Haute-Normandie, Nos mares : hier, aujourd’hui et demain, 1998

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Les perceptions du bâti : une alliance du végétal avec le bâti Le bourg, tout comme les hameaux, s’inscrit dans un paysage relativement dégagé par les grandes cultures céréalières, ce qui rend sa silhouette visible depuis le lointain. La perception des espaces bâtis est dominée par la structure végétale (arbres, haies, alignements d’arbres) des espaces privées ou de l’espace public mais elle laisse entrevoir les toitures des bâtiments. Le traitement des franges du bourg, par des haies, et des arbres, permet d’assurer une transition paysagère et de le délimiter. Le bourg et son clocher, les hameaux dessinent des silhouettes qui servent de repères au même titre que les petits boisements.

Une silhouette de village où domine le végétal – vue depuis la route des Barils

Les perceptions des hameaux se caractérisent également par la prédominance du végétal Ces ambiances à consonance végétale se retrouvent également au sein des hameaux. En effet, les nombreuses haies arbustives, les grands jardins ainsi que les bas-côtés enherbés forment de véritables écrins de verdure au sein desquels l’habitat rural s’insère harmonieusement.

Au sein des hameaux, des ambiances caractéristiques du Pays d‘Ouche du fait de la présence de nombreuses haies arbustives

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Par contre, la construction de bâtiments agricoles récents s’est accompagnée d’impacts visuels beaucoup plus forts sur les paysages de la commune. Alors que les exploitations anciennes possèdent des caractéristiques architecturales, favorisant l’intégration paysagère, les bâtiments plus récents, se détachent de la qualité présente sur le territoire. En raison de leur ampleur, ces bâtiments peuvent fortement impacter leur environnement en l’absence d’intégration paysagère.

Exemple d’impact visuel fort des bâtiments agricoles récents dans le paysage

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Une richesse patrimoniale

Un Monument Historique répertorié sur la commune Il existe sur le territoire communal un monument historique inscrit, le Becquet de l’Iton (AP du 14/10/2002)

Le Becquet et le périmètre de protection de 500 mètres « Pour arroser les fossés de la place forte de Breteuil-sur-Iton, le duc Guillaume le Conquérant avait fait creuser, vers 1030, un canal dérivant les eaux de l’Iton, en aval de Francheville. Pour des raisons identiques, son fils Henri Ier Beauclerc constatant que pour alimenter les fossés de la place forte de Verneuil-sur-Avre, il ne pouvait utiliser l’Avre, qui court en contrebas de la ville, décida lui aussi de recourir à l’Iton. La nécessité d’avoir à dériver les eaux de l’Iton en direction à la fois de Verneuil et de Breteuil a conduit les ingénieurs d’Henri Ier Beauclerc à reporter à quelques kilomètres en amont le point de partage des eaux, en ouvrant un nouveau canal vers Breteuil. C’est à cette époque, au début du XIIe siècle, qu’aurait été établi sur le cours principal de l’Iton le célèbre ouvrage en maçonnerie du Becquet, ouvrage qui se trouve en limite des communes de Bourth et de Francheville. On doit donc aux Normands ce véritable monument historique. Par ses deux déversoirs en U, inclinés l’un par rapport à l’autre, il ressemble à un bec ; d’où son nom de Becquet qui lui est resté. Les déversoirs du Becquet étant de même longueur, 34 mètres environ, les eaux de l’Iton sont partagées par moitié entre les bras de Verneuil et de Breteuil. Restauré à plusieurs reprises, huit siècles après, il tient toujours son rôle. Il a été un élément essentiel dans l’activité industrielle de la région. On se rappellera en particulier que sur le bras forcé de Verneuil, 17 sites distincts de moulins et usines hydrauliques ont été en activité à différentes périodes, entre le XIIe et le XXe siècle. Les maçonneries ont été réparées en 1808.

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Le bassin de retenue a été agrandi en 1843 et les bassins déversoirs ont été réaménagés. Depuis 1857, sa gestion est assurée dans le cadre d’un règlement de police des eaux par le syndicat des eaux de l’Iton. L’ouvrage s’étend sur 30 kilomètres. Actuellement encore, l’alimentation des fossés de Verneuil est un élément important de l’assainissement de la ville.10 »

Un petit patrimoine reflétant l’histoire de la commune et de ses habitants Située au centre du bourg, l’Église Saint-Just constitue l’un des principaux emblèmes de la commune : « L’église de Bourth comprenait à l’époque romane une nef suivie d’un chœur rectangulaire ; la muraille méridionale actuelle, malgré les nombreuses refaçons subies, conserve encore quelques vestiges de la construction primitive en grison et notamment la base d’un contrefort plat au sud du chœur. Au cours du XVIe siècle, cet édifice a connu une presque totale reconstruction. Une chapelle au nord de la nef, un bas-côté à deux travées au nord du chœur, une abside à trois pans vers l’est et la prolongation du bas-côté nord vers l’ouest jusqu’à la base de la tour ; tels sont les travaux successivement menés à cette époque. L’éclairage est assuré par des baies de styles Renaissance et gothique, ainsi que par d’autres fenêtres cintrées percées au XIXe siècle. Le chœur et la nef sont couverts d’une voûte en merrain ; une sablière de l’abside porte les armes de la famille des Le Veneur. La tour carrée remonte aussi au milieu du XVIe siècle, mais elle a été complètement reconstruite au XIXe siècle en briques et blocage de silex. Enfin, on peut remarquer dans le mobilier un ensemble de 24 stalles du XVe siècle aux miséricordes, parcloses et appuie-mains de style réaliste (couple s’embrassant, femmes nues, animaux fabuleux).11 »

Le clocher de l’église domine le bourg

10, 10 Source : Dossier de candidature pour le label Pays d’Art et d’Histoire, 2010

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Dans le cadre d’une candidature pour le label Pays d’art et d’Histoire, la CCPV avait réalisé un inventaire du patrimoine de l’ensemble des communes membres. Sur Bourth, il avait été identifié, dehors du Becquet et de l’Église Saint-Just : • Un patrimoine religieux avec l’église Saint-Just (dans le bourg) et 3 calvaires (rue de Verneuil ; rue de Chandai et route de Rugles). • Un patrimoine architectural avec : o Les châteaux de la Linotière (au nord du bourg) et de Bourth (2, rue des Quatre- Cantons), o Les manoirs de la Courbonnette (36, rue de Chandai) et du Tertre (au nord-est du bourg), o La maison Trompe-Souris à colombages (manoir des premiers maîtres des forges située dans le bourg), o Le haras de la Corbinière, ferme typique (au sud-est du bourg), o La ferme-manoir de la Pertuisière (située au sud-est du bourg) o Ainsi que de belles demeures (notamment rue de Chandai et avenue de Kronstorf). Certains de ces édifices s’accompagnent de beaux parcs paysagers.

Le château de la Linotière, le manoir de la Courbonnette et la maison Trompe-Souris

• Un patrimoine rural : la fontaine publique (rue du Puits-Rouge) et quelques puits. • Un patrimoine industriel : l’ancien moulin et vannage du Fourneau (ouest de la commune). Des vestiges de la tréfilerie de Chéraumont (nord-est du bourg) et les Forges de Bourth (à proximité du bourg). Le charme et le caractère de la commune ne sont pas uniquement liés aux éléments singuliers du patrimoine. En effet, la structure urbaine et le bâti ancien présentent des caractéristiques anciennes en terme d’implantation et de matériaux utilisés. Avec les maisons traditionnelles en pans de bois ou en briques, le traitement spécifique des limites de propriété (murs en pierres et en briques, portails accrochés à d’imposants piliers en brique) sont autant d’élèments qui constituent l’une des richesses du village.

La structure bâtie ancienne et l’usage de murs de clôture et de piliers de portail participent au caractère du bourg

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Les itinéraires de promenade Le Pays d’Avre, d’Eure et d’Iton a mis en place plusieurs circuits de randonnées ou de balades à vélo afin de mettre en valeur son patrimoine et ses paysages. Sur la commune, on retrouve par exemple le circuit du « Pré Saulé », d’une longueur de 6 kilomètres, et qui permet d’admirer les maisons typiques du bourg.

Pays d’Avre, d’Eure et d’Iton La commune de Bourth dispose également d’un chemin de randonnée balisé passant par le Becquet de l’Iton.

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La qualité des paysages de la vallée de l’Iton et le riche patrimoine à proximité de la rivière ont conduit le Pays d’Avre, d’Eure et d’Iton en lien avec l’office du Tourisme à mettre en place d’une randonnée de plusieurs jours entre Bourth et Villalet. Cette promenade de 48 kilomètres est prévue pour être parcouru sur plusieurs jours pour un séjour randonnée.

Outre le patrimoine et les paysages locaux, ce parcours met en valeur les savoir-faire des entreprises et habitants des territoires traversés (source : Normandie Sud Tourisme) La commune a également aménagé des points de repos pour les visiteurs avec l’installation de banc autour de l’Iton. Mais surtout, des aménagements ont été réalisés récemment au niveau du Becquet afin à la fois de valoriser le patrimoine historique et de favoriser l’offre touristique autour de la thématique de la “frontière franco-normande”. Un parking paysagé, deux passerelles enjambant les bras forcés, une installation d’équipements touristiques, une plantation d’essences locales et des conditions conformes de sécurité et de respect du site ont été mis en place. Un chemin a été spécialement aménagé pour permettre l’accès aux personnes à mobilité réduite.

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Une urbanisation en évolution

L’évolution de l’organisation urbaine

Carte de l’Etat-Major – 1820/1866 -Source : www.geoportail.fr Carte IGN actuelle

La structure urbaine de la commune est éclatée en plusieurs entités bien distinctes avec notamment le bourg et les hameaux de Beaufour, le Chêne aux Croix, les Champs Longs ou encore la Mare. Aujourd’hui, le bourg occupe une place prépondérante dans l’organisation urbaine de la commune. La carte de l’Etat-Major montre que cela n’a pas toujours été le cas puisque le secteur de Beaufour apparaît plus important que le village à cette époque. Les recherches de l’historien de Michel Lesueur indiquent que la population de Beaufour a atteint 380 habitants et celle du Minerai 300 habitants. A Partir la fin du XIXe et tout au long du XXe siècle, le bourg a gagné en importance avec l’urbanisation autour de la gare puis la création de lotissements en périphérie du bourg historique. La comparaison entre la carte de l’Etat-Major de la première moitié du XIXe siècle et la carte IGN actuelle montre une relative stabilité dans l’occupation générale du sol : les grands équilibres entre les espaces de cultures et les massifs forestiers sont à peu près identiques. Pourtant, l’organisation du territoire a subi quelques modifications :

PLU de Bourth – Rapport de présentation 118 Schéma de l’organisation du village • Une majorité des vergers qui entouraient les villages ont disparu. En Normandie, la politique étatique des années 1960 a conduit à l’arrachage de nombreux vergers dans un objectif de lutte contre l’alcoolisme. • Une déforestation dans le secteur des Fournieux et de la Bouhoudière, au Sud du territoire communal.

Quelle organisation urbaine initiale et aujourd’hui ? À l’intérieur du tissu bâti, l’occupation des sols à caractère résidentiel prédomine et se distingue selon les périodes de constructions. On trouve ainsi des tissus anciens caractérisés par la présence d’un bâti ancien et des secteurs plus récents de type pavillonnaire. Il demeure, à l’intérieur des enveloppes urbaines, des espaces non bâtis (jardins, vergers, champs, mares…).

Un cœur de bourg organisé autour de l’église Caractéristiques principales : • Un cœur de village organisé autour de l’église, • Des fronts bâtis constitués de maisons avec commerces en RDC, • Mitoyenneté des constructions et implantation en limite de rue, • Généralement, des jardins en fond de parcelle non visibles depuis la rue, • Un espace de vie collectif autour des commerces mais fortement utilisé par l’automobile. • Densité : entre 25 et 30 logements/ha.

Un centre-bourg authentique grâce au maintien des caractéristiques originelles avec le bâti traditionnel Les quartiers périphériques du bourg

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Caractéristiques principales : • Une localisation principalement à l’Ouest, entre le bourg historique et la voie ferrée mais des développements récents vers la vallée de l’Iton et la création d’un lotissement isolé de l’autre côté de la vallée, • Des extensions d’époques variées : o Quartier de la gare constitué de villas de la Belle Epoque, o Lotissements pavillonnaires (à partir des années 60), o Opérations de logement social sous la forme de maisons groupées • Une implantation en retrait de la rue, généralement au milieu de la parcelle • Un espacement des constructions qui génère une forte consommation foncière. • Des densités plus fortes sur les opérations récentes. • Densité : Entre 10 et 12 logements par hectare pour les lotissements et entre 20 et 25 logements/ha pour les logements groupés

Les hameaux, une tendance à la linéarité

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Caractéristiques principales : • Des hameaux organisés autour de corps de ferme • Une urbanisation linéaire pour les gros hameaux (Beaufour, l’Artoire, le Minerai…) • Une implantation du bâti variée avec une tendance à des retraits importants générant de longs chemins privatifs, • Peu de lieux de vie collective, • Des ambiances à consonance végétale (haies arbustives, bas-côtés enherbés…) • Densité : 4 logements/ha à l’Artoire, 1,6 logements/ha à Bouhours.

Synthèse Les densités habitées (nombre de logements/ha) sont logiquement très disparates entre le centre-bourg, les quartiers d’extension pavillonnaire et les hameaux. Le contexte législatif (loi Grenelle) et territorial (SCOT) incitent les communes à penser à de nouvelles formes urbaines pour éviter l’étalement urbain, facteur d’émissions de gaz à effet de serre liées aux déplacements et facteur de coûts pour les collectivités en matière de réseaux. La commune dans le cadre des futures opérations devra respecter ces préconisations et tendre à une urbanisation plus compacte que celle mise en œuvre jusqu’à récemment.

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L’évolution de l’habitat et de l’architecture La morphologie du bâti est inspirée des activités ancestrales qu’a connues le territoire. Activités agricoles, artisanales et industrielles ont rythmé la vie locale et engendré un certain type de bâti aux aspects et à l’implantation bien particuliers. L’évolution des matériaux et des modes de vie au cours du XXe a fait émerger de nouvelles formes d’habitat qui se sont fortement répandus. Ainsi, dans le sud du département de l’Eure12, on peut ainsi distinguer les formes d’habitat suivantes : • Les corps de ferme agricole : les fermes du Sud de l’Eure se composent de différents bâtiments aux usages distincts : habitations, granges, écuries, ateliers, remises… Ces constructions, bien souvent non mitoyennes, s’organisent autour d’une cour intérieure. Les matériaux utilisés sont très variés mais bien souvent, les bâtiments agricoles se caractérisent par des façades laissant apparaître les matériaux de constructions (assemblage de pierres, pans de bois…) alors que les façades des habitations sont davantage enduites afin de mieux les protéger aux intempéries. • La longère : Issue des savoir-faire locaux, la longère est une forme d’habitat très fréquente en Normandie. Elle se caractérise par sa volumétrie très étirée qui est souvent accentuée par la présence d’annexes accolées à l’habitation. Elle est constituée d’un volume élémentaire sur deux niveaux : rez-de-chaussée et combles. Les pignons sont pour la plupart aveugles. Le bon usage des matériaux et l’alternance des implantations (perpendiculairement ou parallèlement vis-à-vis de la voie publique) contribuent à l’identité des villages et des hameaux. • La longère à croupette : il s’agit d’une variante de la longère traditionnelle. Typique de la région normande, elle se distingue par le non parallélisme des dépassées en pignon et par la présence d’une croupette (petit versant de toit triangulaire qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité). Ce détail architectural de la toiture permet généralement de protéger un escalier extérieur d’accès aux combles de l’habitation. • Des maisons rurales : destinée à une population plutôt modeste, la maison rurale se caractérise par sa taille modeste et une simplicité dans le traitement architectural. Elle est constituée d’un volume élémentaire sur deux niveaux : rez-de-chaussée et combles et est moins longue qu’une longère. Les ouvertures sont de dimensions variées et disposées sans recherche de régularité. Les modèles les plus anciens présentent généralement une grande disparité des matériaux de fabrication (bois, brique, pierre, torchis…). • La maison de bourg : apparaissant dans les gros villages, la maison de bourg présente des volumes différents de la maison rurale : plus haute (RDC+1 étage+combles) mais plus étroite. La mitoyenneté et l’alignement sur rue renforcent la densité ressentie depuis la rue. A l’origine, la plupart de ces maisons abritaient l’habitation à l’étage et les activités d’artisanat et de commerce en rez-de-chaussée. Cette configuration est de plus en plus rare. • La maison de contremaitre : Il s’agit d’une morphologie d’habitat très particulière qui se caractérise à la fois par une volumétrie simple, un gabarit plutôt modeste (RDC + combles) et par un certain raffinement de la façade. L’appareillage de la brique, les jeux de couleurs et les détails architecturaux forment une modénature riche. La toiture à quatre versants est une autre spécificité de ces constructions. Ce type d’habitation s’est développé au XIXe siècle et est bien représenté dans les villages industriels du Pays d’Ouche. Ainsi, il peut être fait l’hypothèse d’un habitat à destination des contremaitres même si il a pu se diffuser à un public plus large dans la région.

12 Cette analyse des formes bâties du sud de l’Eure a été effectuée à partir d’un repérage sur les communes de Breteuil, Bourth, Breux-sur-Avre et des Barils. Ce regard élargi vise à mettre davantage en évidence les singularités de l’habitat du Sud de l’Eure qui présentent des caractéristiques spécifiques qui dépassent l’échelle communale.

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• La maison bourgeoise : plus rare, la maison bourgeoise ou maison de maître s’entend par une habitation qui, par ses dimensions et le raffinement de mise en œuvre, révèle la prospérité de ses propriétaires. Les traditions et les savoir-faire locaux se marient avec des critères de « bon goût et d’élégance » visant à valoriser un statut social. • La villa : au XIXe siècle, la villa se développe principalement dans les quartiers aisés de ville et dans les cités de villégiature. Dans le sud de l’Eure, elles s’implantèrent essentiellement dans les quartiers des gares de ligne de chemin de fer Paris-Granville, comme à Bourth ou à Verneuil-sur-Avre. Les villas se libèrent des caractéristiques locales et multiplient les effets avec une diversité de toitures, de façades et de matériaux. La symétrie des façades n’est pas systématique et les compositions explorent des styles éclectiques. L’habitation est mise en scène par un grand parc et est au centre d’une composition incluant le mur de clôture et le portail d’entrée. Ainsi, la villa répond à la fois à la volonté de ses habitants d’afficher leur statut de manière ostentatoire et à leur besoin d’entretenir un nouveau rapport à la nature. • Les premiers pavillons (des années 50 à 70) sont marqués par une évolution sensible des modes de vie. Située en retrait de la rue, construite sur deux niveaux, la maison comporte un niveau dédié au garage et pièces annexes : buanderie, chaufferie, cave. Accessible par un mouvement de terrain ou un escalier, l’étage principal s’inspire du mode de vie à l’américaine : lumière, confort, arts ménager en influencent la conception. • Les pavillons récents continuent de répondre au confort moderne tout en adoptant un aspect extérieur évoquant l’architecture traditionnelle avec la présence d’éléments en bois (menuiseries des ouvertures, linteaux...) ou la présence de volets battants volets. Le caractère standardisé des constructions s’explique par l’usage de modèles choisis sur catalogue et l’emploi de matériaux industriels (ciment, PVC, tuile mécanique…). • Quelques exemples locaux s’inspirent davantage de l’architecture locale. Cette réintérpération peut prendre la forme d’une volumétrie proche de la longère ou l’emploi de certains matériaux où notamment de la brique au niveau des encadrements des ouvertures. La brique peut également être utilisée pour quelques rares détails architecturaux. Cette volonté de réinterprétation n’empêche l’usage de matériaux plus modernes. • Enfin, l’architecture contemporaine se distingue par une grande diversité, tant en matière de matériaux (rendus possibles par leur large diffusion), de volumétrie et de coloris. La complexité des volumes est une caractéristique fréquente, notamment dans les grandes habitations : elle est accentuée par la variété des toitures (toit 2 pentes ou 4 pentes, toiture terrasse ou végétalisée…). La multiplication des grandes baies vitrées illustre la volonté de plus en plus forte de la population d’ouvrir leur espace de vie sur l’extérieur et la nature afin de contrebalancer des modes de vie de plus en plus intériorisées. Ces évolutions architecturales s’expliquent également par la montée des préoccupations environnementales et performances énergétiques dans la construction incitant à l’emploi de nouveaux matériaux de construction. Ces formes d’habitat sont des figures permettant de dégager les principales caractéristiques du bâti local et d’en comprendre son évolution. Cependant, elle n’exclue pas des variations typologiques.

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La consommation foncière de 2005 à 2015 L’accroissement de la population de la commune s’est accompagné d’une augmentation du parc de logements, sous forme de constructions individuelles ou d’opérations d’ensemble. Les tableaux suivants font la synthèse de la consommation foncière des dix dernières années.

Consommation Consommation Nombre de Commune Densité (ha) (%) logements Comblement 2,5 31% 28 11,4 Extension 5,4 69% 39 7,2 Total 7,9 100% 67 7,8 Le Bourg

Les hameaux

L’analyse des données fait d’état des renseignements suivants : • Environ 67 logements ont été réalisés durant la dernière décennie pour une consommation de 7,9 ha, soit une densité moyenne de 7,8 logements/ha. • L’urbanisation pour de l’habitat s’est faite majoritairement sur le bourg, et principalement en extension du tissu existant. • Un certain nombre d’habitations ont tout de même vu le jour en comblement du tissu bâti existant, permettant de limiter quelque peu la restriction de l’espace agricole. Les cartographies ci-après dressent le tableau des surfaces consommées ces dernières années au regard des périodes couvertes par les photos aériennes.

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Le Bourg : une consommation foncière de 5 hectares pour 52 logements, soit une densité de 10,4 logements/hectares

Les Hameaux et les lieux-dits: une consommation foncière de 2,8 hectares pour 15 logements, soit une densité de 5,3 logements/hectares

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Quelle évolution pour demain ? Etude du potentiel foncier théorique au sein du tissu urbain existant

Les dents creuses Définition retenue : Une ou plusieurs parcelles comprises dans les Parties Actuellement Urbanisées (PAU) du tissu urbanisé disposant d’une desserte par une voirie carrossable et des réseaux minimum (eau potable, électricité). Une dent creuse ne doit pas présenter d’enjeux liés au milieu agricole (proximité de bâtiment, desserte de champs), à la biodiversité, à la qualité d’une zone humide ou des risques. Une dent creuse ne doit pas être confondue avec une coupure d’urbanisation (espace séparant souvent deux ensembles urbanisés) ou un cône de vue paysager. Une dent creuse se définit sur une surface parcellaire modérée. Ainsi, les grands secteurs non bâtis ne peuvent être considéré comme dent creuse mais constituent des secteurs de projets. Quelques potentialités de développement existent dans le tissu urbain au travers des dents creuses au niveau du bourg et des principaux hameaux de la commune. Elles pourraient ainsi accueillir de nouvelles constructions sans entrainer la consommation de foncier agricole. Toutefois, la réalité du terrain minimise certaines possibilités de constructibilité : proximité d’exploitations agricoles, absence de desserte… De même, plusieurs parcelles correspondent au jardin individuel d’habitations voisines. Dans le cadre de ce diagnostic foncier, ces parcelles sont considérées au même titre qu’une division parcellaire (division de l’unité foncière).

Une autre possibilité de reconstruire sur le bâti existant, les divisions parcellaires Le tissu urbain de la commune comprend de grands terrains qui pourraient faire l’objet de division parcellaire. En effet, les habitations ont souvent été réalisées sur de grands terrains, d’une superficie dépassant 2000 m². Le diagnostic foncier a permis de répertorier quelques terrains qui pourraient facilement faire l’objet d’un tel processus (surface importante des emprises, accès facilité à la voie publique). Toutefois, ce phénomène répond à des logiques multiples (configuration parcellaire, desserte, initiative des propriétaires) et reste aléatoire. Dans le cadre de ce diagnostic foncier, il n’a été repéré que les emprises présentant une capacité évidente de division parcellaire. Le potentiel estimé est théorique et vise à prendre en compte ce mode de production de terrains à bâtir.

Les secteurs de projets Les secteurs de projet sont de grandes emprises non bâties inclue dans le tissu urbain et ne devant pas être confondues avec une coupure d’urbanisation. L’importance de leur superficie ne permet pas de les considérer comme dents creuses. Il s’agit donc d’emprises stratégiques pour la commune dont l’aménagement doit être maîtrisé afin de garantir la cohérence des opérations avec leur environnement et avec les objectifs de la commune. La commune dispose de quelques grandes emprises répondant à ces critères (grands parcs privés ou surface agricole enclavée dans le tissu urbain par exemple). Cependant, leurs qualités paysagères ou écologiques, l’intérêt patrimonial ou l’absence de réseaux ont conduit les élus à ne pas les considérer comme des secteurs de développement urbain mais comme des espaces à préserver dans leur vocation actuelle.

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Nota sur la méthodologie retenue : • Dans les dents creuses et secteurs de projet retenu et donc sans contraintes, il a été appliqué une densité brute de 14 logements/ha. • Pour les espaces de divisions parcellaires, il a été estimé un potentiel de 1 logement par emprise, sauf configuration évidente permettant la construction d’un nombre plus important de logements, • Ces éléments indiquent donc le potentiel théorique en logements pouvant prendre place en densification du bourg. Ils ne préjugent toutefois pas des choix effectués par la suite par les élus dans le cadre de leur projet. Le tableau et les cartographies ci-après récapitulent les capacités d’accueil au sein du tissu urbain existant.

Type Potentialité

Nombre potentiel de logements dans les dents creuses 6

Nombre potentiel de logements en division parcellaire 13

Nombre potentiel de logements en renouvellement urbain ou 5 bâti mutable

Nombre potentiel de logements en secteur de projet 6

Nombre potentiel de logements en projet (CUb, terrains à 16 bâtir) Total 46

Situé à l’entrée du bourg, le site des anciennes forges constitue également une opportunité de renouvellement urbain. Cependant, de fortes contraintes en matière de pollution des sols et le coût financier pour remettre en état le site par rapport à la valeur du foncier localement limitent la faisabilité d’une telle opération vers un programme d’habitat. Son devenir est donc envisagé pour l’accueil de nouvelles activités économiques. Concernant les hameaux, une étude a été effectuée sur certains secteurs présentant une certaine densité bâtie et amenés à être densifiés dans le cadre du PLU. Les hameaux concernés sont Beaufour, le Minerai et la Mare. 8 potentiels en matière de division parcellaire ont été identifiés ainsi qu’une opération en cours pour 3 logements.

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Synthèse des opportunités et menaces

Les atouts et opportunités • Avec le Becquet, la vallée de l’Iton et son patrimoine bâti, la commune offre un cadre propice à la découverte et à la balade. Des aménagements ont été réalisés pour faciliter l’accueil des visiteurs au niveau du Becquet. Ces derniers doivent être poursuivis afin de valoriser davantage le cadre paysager et la riche histoire du territoire et renforcer le potentiel touristique de la commune. • Le cadre de vie est de qualité et présente une image positive pour de futurs habitants : aspect rural et verdoyant avec la Forêt de Bourth et la vallée de l’Iton, facteur d’attractivité pour des néo-rurbains soucieux de quiétude, bâti ancien de qualité, présence d’un petit patrimoine naturel intéressant, prix fonciers attractifs pour de jeunes ménages cherchant à s’implanter. • Avec Tillières-sur-Avre, Bourth constitue l’un des deux pôles-relais de son bassin de vie. La commune offre en effet un certain nombre de services et d’équipements de proximité qui bénéficient à ses habitants mais également à ceux des communes voisines qui en sont dépourvus. • La commune n’est pas uniquement résidentielle. Les activités économiques sont assez nombreuses et variées. L’usine Evergreen (ex Scotts) domine néanmoins le paysage économique du territoire. Les besoins de ces activités doivent être pris en compte. • L’accessibilité vers les pôles d’emploi locaux est facilitée par la présence d’une bonne desserte avec la RD926 (axe Verneuil /L’Aigle) ainsi qu’un bon maillage en routes départementales. Cette accessibilité est un atout pour l’implantation de nouveaux résidents. • Il existe des « dents creuses » et opportunités de divisions parcellaires permettant un renouvellement et une augmentation de la population, en limitant l’étalement urbain et le mitage. De plus, l’acquisition des terrains Bonnette par la municipalité offre l’opportunité de développer une opération confortant la centralité et le dynamisme du centre-bourg. • L’agriculture est l’une des principales ressources du territoire. Elle doit être préservée de la pression urbaine et du mitage, et prise en compte pour éviter les nuisances réciproques.

Les faiblesses et menaces • Bien que restant le principal lieu de vie du fait de la présence des commerces et des équipements, le centre-bourg connaît une perte de vitalité en raison de la disparition de certains commerces et l’abandon de plusieurs locaux d’activités. Il convient de mettre en place les conditions pour favoriser un processus de redynamisation du centre-ancien. • Aujourd’hui en friche, les anciennes forges constituent une « verrue » dans le paysage d’entrée de ville et la faisabilité d’une reconversion du site n’apparait pas évidente. • L’offre en réseau de transport collectif sur Bourth est insuffisante pour constituer une alternative à la voiture individuelle. Ainsi, habiter la commune signifie l’obligation d’être motorisé pour pouvoir se déplacer vers l’extérieur. • Les problématiques de circulation sont fortes en raison d’un transit de poids lourds important, lié à la dispersion de l’industrie. Certaines voies apparaissent insuffisamment dimensionnées pour recevoir cette circulation. De plus, la configuration du bourg pose certaines difficultés pour gérer correctement le trafic de transit. • Les développements pavillonnaires récents présentent une architecture davantage standardisée, sans recherche d’intégration paysagère et en fort contraste avec les ambiances paysagères et architecturales ressenties dans le bourg. • Les grandes cultures de la plaine ont fortement impacté les milieux naturels : le patrimoine naturel doit être protégé et renforcé pour assurer la continuité écologique des milieux et leur fonctionnalité. Cependant, la présence de grandes infrastructures de communication est une contrainte forte en la matière. • Les risques sont présents (inondabilité, risques technologiques…) et doivent être pris en compte dans le cadre des développements urbains.

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DEUXIÈME PARTIE : LES JUSTIFICATIONS DES ORIENTATIONS DU PADD, DE LA DÉLIMITATION DES ZONES ET DES LIMITATIONS ADMINISTRATIVES À L’UTILISATION DU SOL APPORTÉES PAR LE RÈGLEMENT

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Quel projet pour le territoire ?

Inscrire les projets de planification dans le contexte législatif actuel La commune possédait un Plan Local d’Urbanisme approuvé le 3 juin 2005. Afin de mettre en cohérence son document d’urbanisme avec les orientations supra-communales (Grenelle de l’Environnement, loi ALUR…), revisiter la politique d’aménagement et promouvoir une logique de développement d’ensemble, la commune, par délibération en date du 22 mai 2015, a décidé de réviser son territoire un Plan Local d’Urbanisme. La révision du PLU a pour objectif d’intégrer les nouvelles dispositions issues des évolutions législatives liées notamment à la loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnent du 3 août 2009, dite « loi Grenelle I », la loi portant engagement national pour l’environnement du 12 juillet 2010 dite « loi Grenelle II » et la loi ALUR du 24 mars 2014, et notamment : • « Principe de lutte contre l’étalement urbain, • Limitation de l’urbanisation des hameaux, • Suppression des freins à la densification (retrait des tailles de parcelles minimales pour bâtir, retrait du COS – coefficient d’occupation des sols supprimé par la loi), • Objectifs de modération de la consommation des espaces, • Espaces constructibles correspondant aux besoins de développement démographique de la commune, (actuellement à Bouth les possibilités d’accueil, compte tenu des surfaces constructible, sont de plus de 500 personnes alors que l’on peut espérer une augmentation de 1% par an de la population), • Reclassement en zones naturelles ou agricoles des zones constructibles 2AU en l’absence de projet d’aménagement depuis 9 ans (des terrains à Bourth sont concernés et la mesure est effective depuis le 1er juillet 2015), • Prise en compte de la trame verte et bleue, développée dans le schéma régional de cohérences écologiques identifiant les continuités écologiques, les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques pour une meilleure préservation (berges et zones humides le long de l’Iton, zones boisées et corridors entre ces zones) ». Outre, la mise en conformité avec les dispositions des lois Grenelle et ALUR, les objectifs poursuivis, tout en mettant en œuvre un aménagement durable du territoire, sont de : • « Redynamiser le centre-bourg avec le maintien de commerces et la réhabilitation de l’habitat ancien, • Affirmer Bourth comme pôle secondaire de la communauté de communes en favorisant les aménagements nécessaires à un développement économique équilibré, • Renforcer la prise en compte de l’environnement en identifiant et protégeant les espaces naturels et agricoles, notamment les berges de l’Iton, les espaces boisés et les corridors écologiques, • Limiter l’urbanisation au besoin d’accroissement de la population en modérant la consommation de l’espace et en luttant contre l’étalement urbain, • Prendre en compte le schéma d’assainissement de la communauté de communes en cours d’étude ». Les élus ont souhaité reconsidérer leur développement urbain afin d’inscrire leurs ambitions à travers le Projet d’Aménagement et de Développement Durables du PLU. Cette démarche suit ainsi plusieurs objectifs : • Une réflexion d’ensemble sur l’évolution du territoire, • La mise en place de prescriptions réglementaires sur l’ensemble du territoire, • L’inscription des ambitions communales dans une perspective de développement durable.

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Analyse de la consommation foncière et du rythme de construction : un village en croissance La commune de Bourth a connu une perte d’habitants dans les années 1970. Depuis les années 1980, sa croissance démographique se poursuit de manière régulière à un rythme oscillant entre 0,5%/an et 0,8%/an et a même tendance à s’accélérer progressivement. Le nombre d’habitants a effectivement augmenté de manière continue depuis le recensement de 1982. Le taux de croissance s’accentue depuis les années 2000 avec +0,8%/an. Ce phénomène se traduit par une augmentation dans le parc de logements. Les données indiquent qu’en moyenne 3 constructions par an se sont construites entre 2003 et 2013 et en moyenne 2 logements par an entre 2009 et 2013. 46 logements ont vu le jour entre 2006 et 2008. Cela s’explique par le cadre de vie attractif du territoire, la proximité avec la ville de Verneuil-sur-Avre ou encore l’influence des bassins d’emploi de l’Aigle, Dreux, Évreux voire de la région parisienne. Par ailleurs, la présence de Center-Parcs sur les communes de Pullay et Les Barils peut inciter des employés à s’installer sur Bourth, à proximité de leur lieu de travail. Les données constatées sur la commune pour la période 2005-2015 indiquent que la construction sur le territoire communal se fait à la fois par des opérations individuelles mais également par des opérations groupées de type lotissements L’application du PLU (taille minimale des parcelles jusqu’à la loi ALUR) et la recherche de quiétude et tranquillité à la campagne ont par ailleurs engendré la formation de terrains constructibles de taille relativement importante. Ces constructions depuis 2005 ont principalement pris place au sein de l’urbanisation existante mais également en extension de l’urbanisation, tant sur le bourg que dans les hameaux. Les résultats transmis par la commune permettent d’étudier la consommation foncière de ces dernières années. L’étude des logements terminés et des surfaces parcellaires estimées, permettent de montrer qu’environ 8 ha de terres agricoles ou naturelles ont été consommés sur le territoire communal pour 67 logements. Cela représente alors une densité moyenne d’environ 8 logements/ha. À noter que la majorité des logements a pris place au niveau du bourg (52 logements sur environ 5ha, représentant une densité moyenne de 10.4 logts/ha – la consommation a été effectuée sur les deux tiers en extension de l’urbanisation). Les hameaux ont également connu une expansion de leur emprise avec une consommation constatée de 15 logements sur près de 3 ha, soit une densité moyenne de 5.3 logts/ha, et une forte représentativité de cette consommation foncière en extension (à hauteur de 83% des emprises relevées). Par ailleurs, l’extension de la station d’épuration a engendré une consommation foncière d’environ 1.1 ha des projets d’équipements. Il est également constaté sur ces dix dernières années une consommation foncière d’environ 0.5 ha pour les projets économiques. Les élus ont fixé des objectifs en matière de maîtrise de la consommation d’espace en privilégiant une urbanisation prioritaire du bourg, en renouvellement, permettant ainsi l’évitement d’une consommation excessive de terres agricoles et naturelles. Cela passe notamment par une augmentation des densités mises en œuvre dans le cadre des nouvelles opérations afin d’approcher la densité de 14 logements à l’hectare permettant de maintenir un cadre rural tout en ayant une gestion plus économe de l’espace.

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Prévoir et organiser le développement de l’habitat sur le territoire La commune dispose d’une situation géographique attractive, l’accessibilité vers les pôles d’emplois régionaux et de la région parisienne est facilitée par un bon maillage routier et la gare ferroviaire de Verneuil-sur-Avre. Par ailleurs, avec le Center-Parcs pourvoyeur de nombreux emplois, situé sur les communes de Pullay et des Barils, Bourth s’avère être un pôle d’accueil résidentiel privilégié pour la population locale à la recherche d’un cadre de vie positif (patrimoine, espaces naturels et paysagers…). De par cette situation, la commune a vu se développer un habitat pavillonnaire correspondant aux attentes des nouveaux arrivants. Devant ces différents constats, la commune a choisi de réfléchir au devenir du territoire et de fixer des objectifs dans le cadre d’un document de planification. La commune a pour ambition de : • Renouveler et accroître sa population car celle-ci connait un phénomène de vieillissement. Ce renouveau démographique lui permettra de redynamiser la vie locale et de pérenniser le fonctionnement des équipements et services du territoire. • Adapter toutefois cette croissance afin de maintenir le caractère de village rural de la commune, • Diversifier l’offre de logements pour répondre à l’ensemble des besoins des habitants qui évoluent en fonction des différents stades du parcours résidentiel. En particulier, il est envisagé de développer un habitat en direction des personnes âgées de la commune, • Avoir une stratégie globale de développement. La politique d’habitat ne peut uniquement suffire pour attirer des habitants. Celle-ci doit être accompagnée d’une politique plus globale visant à dynamiser la vie locale et à satisfaire les besoins de proximité des habitants. La politique économique et sociale doit ainsi être intégrée aux réflexions. Les élus souhaitent, à travers leur document d’urbanisme, présenter une offre de logements cohérente par rapport à la situation du village (croissance démographique progressive et absorption des nouveaux habitants, existence de risques et nuisances, maintien du cadre rural existant…).

Définir le besoin en logements à créer… En s’appuyant sur l’évolution observée ces dernières années sur le territoire, la commune souhaite mettre en place les outils nécessaires à l’accueil d’une hausse de population moyenne annuelle d’environ 0.8%/an à une échelle de 12 ans. Ce scénario a été établi à partir des constats effectués selon : • Les orientations du SCOT du Pays d’Avre, d’Eure et d’Iton ayant identifié la commune de Bourth comme un « pôle rural structurant », • La présence d’équipements et commerces, générateurs de vie locale et de rôle d animation des communes avoisinantes, • L’état de la capacité des infrastructures et équipements, • Le rythme des constructions accordées et réalisées ces dernières années à l’échelle de la commune et du territoire.

Objectif de croissance démographique et traduction en nombre de logement – définition du besoin en logements La commune structure son projet sur la base d’un scénario de croissance, visant à accueillir environ 100 habitants supplémentaires lors des 12 prochaines années. Cela permettra entre autres d’accueillir une population nouvelle dans un cadre respectueux de l’environnement. C’est donc sur une hypothèse d’environ 80 nouveaux logements que se bâtit le projet des élus. Ce besoin en nouveaux logements, calcul, théorique et mathématique, a été identifié grâce : • À l’état des lieux en matière de logements (résidences principales occupées), • Des évolutions sociétales (prise en compte des phénomènes de desserrement de la population, de rajeunissement et de vieillissement de la population) – hypothèse prise de 2,20 personnes par ménages au vu des données constatées lors des recensements ultérieurs à l’échelle de la commune (tendance d’une diminution 0,009 personne par foyer par an entre 1999 et 2013) et des échelons supra-communaux, o Le tableau ci-dessus permet de définir l’ambition démographique communale. Il prend en compte le desserrement des ménages qui est en cours sur la commune. Ainsi, la taille moyenne des ménages a évolué et diminué en passant de 2,46 PLU de Bourth – Rapport de présentation 141

personnes à 2,33 personnes entre 1999 et 2013. Ce phénomène restant visible depuis plus d’une décennie, nous admettons l’hypothèse d’une taille moyenne des ménages de 2,20 d’ici une douzaine d’années en raison du vieillissement de la population. Ce phénomène entraine un besoin de construction ne serait-ce que pour maintenir la population actuelle au même niveau d’ici dix ans. Ce chiffre s’élève à 32 logements neufs. • De la prise en compte du parc de renouvellement sur lui-même. L’analyse de la situation actuelle du parc de logements et les tendances constatées sur la commune permettent d’estimer que l’évolution du parc de logements permettra de créer quelques nouvelles résidences principales. En effet : o Le nombre de résidences vacantes pouvant être transformées en résidences principales est estimé à 13 unités. o Le nombre de résidences secondaires pouvant être transformées en résidences principales est assez réduit et est estimé à 2 unités. Cette évolution du parc de logement sur lui-même permet donc d’identifier un besoin en logement, après prise en compte du point mort, à 64 logements. Ce besoin en nouveaux logements doit se concrétiser par une ouverture à l’urbanisation correspondante. Il s’agit donc d’identifier les possibilités de renouvellement urbain existantes au sein du tissu bâti de la commune afin de pouvoir déterminer un éventuel besoin en logement sur les espaces périphériques. Tableau de calcul de l’objectif démographique

Evolution de la population selon Recensements population 4 Scénarii

Population Hausse de la population sur 12 ans stable 1999 2008 2013 0% 8% 10% 12%

LA PRISE EN COMPTE DU DESSERREMENT DES MENAGES

A Nombre d'habitants 1124 1224 1270 1270 1372 1392 1422

Résidences principales occupées B 456 526 546 (base de référence - INSEE 2013)

Nombre moyen d'occupants par C 2,46 2,33 2,33 2,20 logement sur la commune Besoin en logements strictement lié au desserrement des ménages pour stabiliser le nombre E 32 d'habitants (calculée à partir de la tendance observée entre 1999 et 2013) = (A / C) - B

F LE BESOIN TOTAL EN LOGEMENTS LIE A L'OBJECTIF DEMOGRAPHIQUE =(A/C) 32 78 88 101

G Estimation du nombre de résidences principales occupées en 2026 578 624 634 647

LA PRISE EN COMPTE DES TRANSFORMATIONS DES LOGEMENTS VACANTS

Nombre de logements vacants (base de référence - H 33 59 59 INSEE 2013) Part des logements vacants en % (base de référence I 5,41% 8,71% 8,40% - INSEE 2013) Nombre de logements vacants à soustraire de l'objectif de production en logements K 13 (7% de la vacance supérieure à 6% peut être résorbée)

LA PRISE EN COMPTE DES TRANSFORMATIONS DES RESIDENCES SECONDAIRES

Nombre de résidences secondaires (base de K 121 92 97 référence - INSEE 2013) Part des résidences secondaires en % (base de L 19,84% 13,59% 13,82% référence - INSEE 2013) Nombre de logements vacants à soustraire de l'objectif de production en logements N 2 (2% des résidences secondaires peuvent être transformées en résidences principales) LE BESOIN TOTAL EN LOGEMENTS LIE A LA PRISE EN COMPTE DU RENOUVELLEMENT DU O 17 64 73 87 PARC DE LOGEMENT SUR LUI-MÊME (POINT MORT) Tableau théorique de projections démographiques et besoins en logements nouveaux Le projet du PLU a été défini à partir d’une croissance de la population de 0.8% par an dans les prochaines années. Cet objectif nécessite la construction d’environ 64 nouveaux logements en tenant compte du potentiel en renouvellement du parc sur lui-même.

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Définir l’implantation du parc de logements selon le principe de moindre impact La commune a pour volonté que l’accueil de nouveaux habitants s’effectue en cohérence avec l’urbanisation existante et que l’impact sur le territoire soit le plus modéré possible. Les élus se fixent pour principe d’urbaniser en priorité les secteurs de renouvellement urbain pour éviter ainsi la définition d’une zone constructible d’importance sur des terres agricoles ou naturelles et éloignées du tissu bâti existant, des équipements et services de transport.

1. Analyse des potentialités de renouvellement urbain Pour répondre à ce besoin, l’étude des possibilités au sein de l’enveloppe urbaine est nécessaire. Ces secteurs doivent toutefois répondre à de multiples enjeux : proximité et accessibilité des équipements, situation des réseaux, conditions de desserte et de sécurité routière, moindre impact sur l’occupation du sol actuelle, prise en compte des risques… Afin de déterminer le besoin en nouveau logements et leur traduction en matière d’ouverture à l’urbanisation, les élus souhaitent analyser l’ensemble des potentialités de renouvellement existantes sur le territoire. Cette analyse s’appuie sur le diagnostic foncier réalisé lors des phases de travaux du PLU tout en actualisant ces données (projet réalisé, faisabilité...). • Les logements générés par les projets en cours (Cub, terrains à bâtir). Des projets engagés (CUb, terrains à vendre) peuvent également participer à répondre au besoin de la commune pour les années à venir. Ces données doivent être prises en compte car elles peuvent ne pas être négligeables. Actuellement, la commune compte plusieurs opérations engagées pour un total de 11 logements. Les logements générés par les projets en cours (CUb, terrains à bâtir) représentent un potentiel de 11 équivalents logements.

• Les dents creuses. Des potentialités de développement dans le tissu urbain existent au travers des dents creuses. Les dents creuses représentent 6 équivalents logements.

• Les divisions parcellaires. Les différentes entités urbaines comprennent plusieurs grands terrains pouvant faire l’objet de division parcellaire. Le diagnostic foncier de la commune a permis de distinguer plusieurs vastes unités foncières supérieures à 3000 m² offrant un potentiel important en matière de division parcellaire. Les divisions parcellaires retenues représentent un potentiel de 13 logements.

• Les emprises en renouvellement urbain ou mutable. Certaines emprises, incluses dans les parties actuellement urbanisées du bourg, font déjà l’objet d’urbanisation ou d’occupation, non nécessairement résidentielle. Mais certains de ces bâtiments se trouvent aujourd’hui sous-occupés ou pourraient à terme être transformés en logements sous conditions de transformation/réhabilitation. Les emprises mutables ou en renouvellement urbain retenues représentent un potentiel de 5 logements.

• Les secteurs de projet. Dans le cadre des réflexions autour du PLU (réunions de travail, concertation avec la population…), certaines emprises, de par leur contexte, configuration et/ou superficie, ont été identifiées comme pouvant être mobilisées rapidement pour un projet d’habitat. En raison de son importance, elles ne peuvent être considérées comme une dent creuse. Elles s’avèrent plus propice à la mise en place d’un projet d’ensemble, site d’urbanisation à privilégier. Le secteur de projet représente un potentiel de 6 équivalents logements.

• Le changement de destination. Certains corps de ferme présents au niveau des nombreux hameaux que comporte le territoire, présentent des configurations complexes pour le maintien de l’agriculture (inadaptabilité des bâtiments à l’activité agricole moderne). PLU de Bourth – Rapport de présentation 143

Les changements de destination identifiés représentent un potentiel de 10 logements.

Le potentiel de renouvellement urbain et de densification est donc de 51 logements. Il convient de préciser que ces potentiels fonciers sont sous maîtrise de propriétaires fonciers et que le PLU doit tenir compte d’une rétention foncière de la part de certains propriétaires. Ce taux de rétention foncière est fixé à hauteur de : • 30% pour les dents creuses, • 40% les secteurs en renouvellement • 50% pour les changements de destination et pour les divisions parcellaires. Il est donc envisageable que la densification prévue sur la commune puisse permettre uniquement la construction de 34 de logements dans les prochaines années. Avec coefficient de Type Potentiel théorique rétention

Nombre potentiel de logements générés en 6 4 dents creuses

Nombre potentiel de logements générés en 13 6 divisions parcellaires

Nombre potentiel de logements en 5 2 renouvellement urbain ou bâti mutable

Nombre potentiel de logements en secteur 6 6 de projet

Nombre de logements générés par les 11 111 projets en cours (Cub, terrains à bâtir)

Nombre potentiel de logements au titre des 10 5 changements de destination

Total 51 34

Ces possibilités de renouvellement urbain sont insuffisantes pour répondre à l’objectif d’évolution démographique de la commune. Une réflexion sur une zone d’extension est nécessaire.

2. Définition du secteur d’extension de l’urbanisation Le diagnostic foncier a permis d’évaluer un potentiel de 34 nouveaux logements possibles au sein du tissu bâti existant en tenant compte de la rétention foncière. Ainsi, pour répondre à l’objectif d’évolution démographique fixé (pour rappel évolution de 0.8% nécessitant à l’horizon des 12 prochaines années la réalisation d’une soixantaine de logements), il s’avère nécessaire d’ouvrir une emprise à l’urbanisation. Ce choix de cette ouverture à l’urbanisation doit être effectué en fonction de l’étude des contraintes. Effectivement, le secteur d’urbanisation doit répondre à de multiples enjeux : cohérence avec la morphologie du village, proximité et accessibilité des équipements, situation des réseaux, conditions de desserte et de sécurité routière, moindre impact sur l’occupation des sols, intégration paysagère, prise en compte des continuités écologiques… Les contraintes du territoire ont alors été analysées (présence du monde agricole, contexte paysager et patrimonial, réseaux, risques, servitudes…). Il existe plusieurs contraintes sur le territoire de Bourth à savoir : • La proximité des massifs boisés et de la vallée de l’Iton : l’urbanisation nouvelle doit veiller à ne pas engendrer de réduction de ces espaces et être suffisamment éloignée pour éviter toute incidence sur les lisières forestières et tout risque d’inondation par débordement de l’Iton.

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Par ailleurs, il doit être pris en compte certaines contraintes plus secondaires mais néanmoins, non négligeables pour le confort de vie des habitants. C’est par exemple le cas avec certains établissements, pouvant générées régulièrement des nuisances sonores importantes. Le choix des élus a donc été d’éviter également tout rapprochement de l’habitat avec les activités économiques industrielles et artisanales pouvant engendrer des nuisances pour les habitants / • La présence d’exploitations agricoles en proximité immédiate de l’urbanisation au Sud du bourg. • La présence de limites naturelles et humaines (chemins agricoles, voie ferrée…), présentes notamment en parties Sud-Ouest du bourg, • La présence des anciennes forges et d’activités économiques (serres, station-service, atelier communal…) en partie Sud du bourg. Enfin, l’urbanisation projetée doit être celle de moindre impact, notamment en matière agricole (terres de qualité faible à utiliser prioritairement), d’accessibilité et se sécurité routière (présence d’accès multiples, évitement des grands axes…) et enfin de proximité avec les équipements et le cœur de bourg, regroupant l’ensemble des commerces. Ces différentes problématiques et enjeux ainsi que la nécessité d’une urbanisation cohérente ont conduit à diriger l’urbanisation future sur le secteur Bonnette situé au sein du village. Ce secteur d’environ 2.2 hectares correspond à d’anciennes parcelles agricoles appartenant maintenant à la municipalité. Une partie du terrain a déjà fait l’objet d’un aménagement pour accueillir la maison médicale et un parking. Ce site bénéficie d’une localisation idéale, à proximité immédiate du centre historique. Son urbanisation est stratégique pour conforter le rôle et le dynamisme du bourg. Il présente en effet les avantages suivants : • Secteur non agricole (non déclaré à la PAC, de valeur agronomique faible, loué par la commune à un exploitant pour y faire du foin), • Secteur desservi par plusieurs accès (accès par le parking de la maison médicale, accès par la rue de la Demoisellerie, accès à travailler vers le cœur de bourg), • Secteur en continuité directe des équipements (maison médicale) et des commerces de la rue principale. De par ce contexte de continuité urbaine directe, aucun bouleversement de la forme urbaine n’est ainsi attendu par l’inscription de cette emprise en secteur d’ouverture à l’urbanisation. L’étalement urbain linéaire est ainsi évité. Ce secteur peut théoriquement accueillir environ 28 logements en application de la densité fixée dans le PADD (soit 14 log/ha), Les emprises retenues sont facilement raccordables au réseau viaire existant. Leur localisation va permettre à la commune de remplir ses objectifs en termes de développement sans modifier la morphologie urbaine. En respectant une densité de 14 logements/ha, l’ouverture à l’urbanisation des emprises peuvent permettre la construction d’une trentaine d’habitations supplémentaires.

Synthèse de l’offre de logements générée L’ensemble des possibilités de création de nouveaux logements en zone urbaine est synthétisé dans le tableau ci-après. Ces éléments font état de la création possible théorique de 82 logements supplémentaires. Cette hypothèse haute se base sur la concrétisation de l’ensemble des possibilités existantes, à savoir : l’ensemble des dents creuses se libère, les divisions parcellaires sont appliquées, le secteur de projet est aménagé, les parcelles potentiellement mutables sont reconverties et la zone ouverte à l’urbanisation est urbanisée via l’application d’une densité moyenne de 14 logements par hectare. Les données suivantes font état des données brutes et liées à l’hypothèse haute. Un coefficient de rétention foncière est appliqué sur les potentiels de renouvellement urbain puisque ce potentiel foncier n’est pas de maîtrise publique.

Avec coefficient de Type Potentiel théorique rétention

Nombre potentiel de logements générés en 6 4 dents creuses

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Nombre potentiel de logements générés en 13 6 divisions parcellaires

Nombre potentiel de logements en 5 2 renouvellement urbain ou bâti mutable

Nombre potentiel de logements en secteur 6 6 de projet

Nombre de logements générés par les 11 11 projets en cours (Cub, terrains à bâtir)

Nombre potentiel de logements au titre des 10 5 changements de destination

Nombre de logements générés dans la zone 28 28 ouverte à l’urbanisation

Total 79 62

Le projet opérationnel de la commune est cohérent avec l’objectif de croissance défini dans le PADD. Il permet d’utiliser pour moitié les potentiels existants en renouvellement urbain tout en réfléchissant à une opération d‘ensemble cohérente, maitrisée par la commune. Afin d’étaler dans le temps cette urbanisation nouvelle, il a été décidé la mise en place d’un échéancier de l’urbanisation pour phaser l’arrivée des nouvelles constructions notamment au niveau du secteur de la rue Creuse où sa densification et faisabilité est plus incertaine.

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Le projet politique

Les objectifs du PADD Le Projet d'Aménagement et de Développement Durables (PADD) est un des documents constitutifs du Plan Local d’Urbanisme (PLU). C’est l’élément essentiel du PLU, puisque ce document fixe la politique d’aménagement de la commune pour les années à venir. Il définit, dans le respect des objectifs et des principes énoncés à l’article L. 141-4 du code de l’urbanisme, les orientations d'urbanisme et d'aménagement retenues pour l'ensemble de la commune. Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables a fait l’objet d’un débat par le conseil communautaire le 27 juin 2017. Pour définir les objectifs du PADD, la méthodologie employée s’est orientée vers des réunions de travail à l’échelle de la commission urbanisme et avec les personnes publiques associées. Ces réunions étaient destinées à faire se prononcer les élus sur les orientations à donner au projet et à les hiérarchiser. Il a ensuite été présenté au conseil municipal et à la population. Ces réunions de travail ont donc permis d’aborder la question des transports, la question de la vie économique locale et des loisirs, la question de l’environnement et des continuités écologiques mais également les questions d’habitat. Ainsi les approches thématiques et l’identification des projets (politique d’habitat, d’équipements, maintien économique, préservation du cadre de vie, de l’environnement et du paysage par exemple) ont permis aux élus de se positionner sur certains axes d’orientations des grandes politiques d’aménagement.

En matière d’urbanisme et d’habitat, les réponses de la commune mettent en avant la volonté de cohérence des choix d’urbanisation pour le futur en matière de forme urbaine, de choix de localisation, d’intégration à la vie locale et de concordance avec les besoins (équipements, réseaux…). • La commune souhaite avant tout maîtriser le développement de son territoire pour éviter un apport massif de nouvelles constructions pouvant radicalement transformer l’identité de village de Bourth et engendrer des contraintes fortes en matière d’équipements. L’apport d’une nouvelle population pour dynamiser son territoire et enrayer le phénomène de vieillissement de la population est toutefois nécessaire pour la commune. Les élus se fixent pour objectif de garder la maîtrise de l’extension urbaine en ouvrant à l’urbanisation une surface correspondante aux besoins identifiés. La commune prend le parti au travers de son PLU d’accueillir une croissance moyenne de 0.8%/an d’ici 2030, nécessitant, après prise en compte du desserrement de la population et du renouvellement du parc de logements la production de 64 logements. • Cet objectif signifie qu’un choix doit être effectué en matière d’implantation résidentielle. Les prescriptions supra-communales en matière de limitation de l’étalement urbain s’imposant au territoire doivent faire l’objet de respect et de conformité : o L’urbanisation sera concentrée sur le bourg. Elle prendra principalement place dans les parties actuellement urbanisées afin de limiter le mitage du territoire et réduire la consommation foncière de terres agricoles ou naturelles de qualité. Afin de limiter les implantations résidentielles en dehors de l’enveloppe urbaine sur des secteurs agricoles, il est ainsi donné la priorité aux emprises de renouvellement urbain : dents creuses, divisions parcellaires… D’autre part, l’application de ce principe signifie que les habitations isolées sur la commune doivent faire l’objet d’encadrement strict afin d’éviter toute nouvelle extension spatiale sur les zones agricoles et/ou naturelles. o Afin d’avoir une gestion plus économe du foncier, il est envisagé de revoir les règles de construction et d’implantation pour favoriser des constructions plus compactes que les dernières tendances constatées sur la commune (pavillons implantés en milieu de parcelle).

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o Préserver le cadre de vie et le caractère rural des hameaux en limitant les nouvelles constructions, tout en permettant l’adaptation des habitations existantes et le changement de destination éventuel de constructions identifiées. • Pour maintenir une offre d’habitat répondant aux besoins actuels de la société, les élus souhaitent définir une typologie de logements plus variés afin de prendre en compte les parcours résidentiels des ménages (les besoins des jeunes, des actifs, des personnes âgées…). Cet objectif est traduit dans les OAP avec la mise en place d’une offre de terrain variée (taille et forme des parcelles…) et la définition d’un programme à destination de logements locatifs et/ou pour personnes âgées sur l’un des secteurs de projet (terrain Bonnette).

En matière d’équipements, de commerces et d’économie, la commune accueille de nombreuses entreprises dispersées sur l’ensemble de son territoire, à la fois dans le bourg et dans les hameaux. Elle constitue avec Tillières-sur-Avre l’un des deux pôles-relais au sein du bassin de vie de Verneuil et offre un certain nombre de services et équipements de proximité à ses habitants et aux habitants des communes voisines. Cet ancrage économique est un atout pour le dynamisme et la vie locale en évitant l’écueil d’un territoire uniquement résidentiel. L’armature commerciale de la commune est constituée de petits commerces regroupés dans le centre-bourg. Elle permet de maintenir un bourg vivant et animé. Les élus souhaitent pérenniser et renforcer la structure économique de la commune. Il s’agit également de renforcer le cadre de vie et le potentiel touristique de la commune en confortant les équipements et services proposés. • Pour maintenir l’attractivité du territoire, les élus souhaitent faciliter l’évolution des entreprises, en particulier de l’usine Evergreen (ex Scotts) et conforter les sites économiques existants en fonction des besoins du territoire. La Municipalité envisage également de structurer les activités économiques au niveau de la route de Verneuil avec les ateliers municipaux, le dépôt maçon et la future station-carburant et pouvant inclure la transformation du site des anciennes forges pour l’accueil d’activités artisanales. • Les élus ont également pour objectif de faciliter l’implantation des activités compatibles avec de l’habitat au sein du tissu urbain dans un objectif de mixité fonctionnelle, de favoriser l’emploi en maintenant les activités présentes et souhaitent poursuivre la politique d’accueil des entreprises sur la commune. • L’activité commerciale présente sur Bourth reste relativement fragile, les élus souhaitent œuvrer à sa pérennisation et favoriser un processus de redynamisation du centre-ancien notamment en facilitant la vue des clients dans le centre-bourg (meilleure visibilité et utilisation des parking, permettre une fluidité des parcours entre la maison médicale, les terrains Bonnette, le parking de la Halle et des commerces ainsi qu’une amélioration de l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite) et en limitant l’implantation de petits commerces en dehors du centre-bourg afin d’éviter une certaine concurrence qui pourrait fragiliser l’armature commerciale du centre bourg. • L’activité agricole constitue l’une des principales ressources du territoire, il est rappelé la nécessité de préserver cet espace de la pression urbaine et du mitage et d’éviter les nuisances réciproques qui pourraient être engendrées. De plus, le diagnostic agricole a permis d’identifier des exploitants souhaitant initier de nouvelles pratiques professionnelles et s’inscrire dans une démarche de circuits courts. Les élus souhaitent, dans le cadre de leur document, une bonne prise en compte de ces initiatives. La présence des équipements et services à la population, éléments essentiels dans le fonctionnement de la commune, est également un enjeu important pour garantir une attractivité résidentielle au territoire, en adéquation avec les objectifs de croissance démographiques. Les élus souhaitent renforcer les structures existantes et envisagent la création de plusieurs nouveaux équipements. La commune souhaite le renforcement de ses équipements sportifs avec la création d’une salle de sports ou d’un gymnase couvert. Elle ambitionne également d’installer une aire de jeux pour les enfants de la commune. Les élus souhaitent également la création d’une structure pour personnes âgées dans l’objectif de répondre aux besoins constatés sur le territoire du fait du vieillissement de la population et de mettre en place un parcours santé afin d’agrémenter le circuit de découverte du Becquet par quelques animations. Les élus souhaitent optimiser la desserte des communications numériques dans les projets d’aménagement en lien avec le schéma d’aménagement numérique communautaire qui prévoit notamment l’arrivée de la fibre optique pour l’ensemble des équipements de la commune ainsi que pour les zones d’activités économiques. La commune a déjà engagé des actions dans ce domaine

PLU de Bourth – Rapport de présentation 150 en prévoyant la mise en place de fourreaux dans le cadre de l’ensemble des travaux de voirie. Il s’agit ainsi de faciliter l’accès à l’information et les pratiques de télétravail sur le territoire afin notamment de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Afin de prendre en compte la problématique du changement climatique et de la raréfaction de l’énergie fossile, les élus souhaitent encourager la transition énergétique en permettant l’usage des énergies renouvelables (énergie solaire, géothermie, bio-masse...). Une attention particulière sera accordée aux projets les plus importants afin de veiller à leur compatibilité par rapport aux enjeux paysagers, patrimoniaux et de cadre de vie. Sur le développement touristique, l’un des principaux objectifs des élus consiste à favoriser la découverte des différentes facettes du territoire communal. Il s’agit notamment de préserver les chemins ruraux existants et de favoriser leur fréquentation par les visiteurs en poursuivant la mise en place et l’amélioration des itinéraires pédestres et cyclables de balade entre le bourg, la vallée de l’Iton et le Becquet, en renforçant le balisage des parcours afin de faciliter leur utilisation par les randonneurs et en développant de nouveaux points d’arrêt (tables de pique-nique, bancs…) afin d’accueillir les visiteurs dans de bonnes conditions. La volonté des élus est également de conforter les capacités d’accueil des touristes au travers une réflexion sur devenir des terrains du Val d’Iton dans l’optique d’une valorisation touristique avec en particulier, la création d’une aire d’accueil pour camping-car, de la pérennisation des capacités hôtelières et de restauration dans le centre bourg et aux Mésangères et de la création d’une offre nouvelle d’hébergements touristiques ruraux de type gites, chambres d’hôtes.

En matière de cadre de vie et de paysage, l’un des objectifs du PLU est de maintenir les caractéristiques locales de la commune qui constitue l’identité rurale de Bourth. • La commune souhaite réaffirmer ses traits identitaires au travers une meilleure prise en compte du patrimoine et des paysages afin d’éviter une banalisation de son territoire. o Afin de répondre à cet objectif, elle a fixé le principe d’identifier les éléments du patrimoine bâti caractérisant l’histoire locale et l’image de la commune. L’église, la Linotière, le Manoir, la Courbonnette, le Tertre, la maison Trompe-Souris, les villas Belle-Époque du quartier de la gare … sont des éléments particuliers que les élus souhaitent reconnaitre et protéger dans le cadre du PLU. o La commune se caractérise également par les ambiances architecturales et végétales authentiques du cœur historique du bourg, du quartier Belle-Époque de la gare et des hameaux que la commune souhaite pérenniser. • Le cœur historique du bourg procure des ambiances pittoresques liées à l’organisation du tissu urbain (implantation en limite de voies, accolement du bâti…) et reflète l’identité architecturale du Pays d’Ouche par l’emploi de matériaux locaux et par un traitement singulier des façades (chainages en briques, modénatures, ordonnancement des ouvertures…). • Le quartier de la gare révèle une autre facette de Bourth : il se compose de villas de la Belle Époque qui multiplient les effets et offrent des compositions architecturales explorant des styles éclectiques. Ces habitations de prestige sont mises en scène par de beaux parcs paysagers. • Les hameaux de la commune présentent des ambiances à consonance végétale affirmée typiques du Pays d’Ouche. La diversité des implantations, le traitement des limites par des haies arbustives et/ou arborées, les bas- côtés enherbés sont des vecteurs d’identité les singularisant du bourg dont le caractère bâti est davantage affirmé. o Conscient de l’importance de ces ambiances singulières dans les paysages bâtis de leur commune, les élus souhaitent apporter une attention particulière au maintien des caractéristiques architecturales du bâti ancien, aux murs et piliers traditionnels ainsi qu’aux éléments végétaux typiques (haies constituées d’essences locales, mares…) et souhaitent préconiser la conservation de quelques traits architecturaux du bâti ancien dans les constructions nouvelles (entourages en briques, pentes de toit par exemple…) avec une attention plus forte dans les secteurs d’habitat ancien. o La commune sa caractérise de plus par de larges perceptions rendues possibles grâce à la configuration du territoire. En particulier, les cônes de vues sur la vallée de l’Iton, constituent des éléments forts dans le paysage local grâce aux ambiances singulières

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qui s’y dégagent. La commune souhaite donc préserver ces points de vue emblématiques. o Les ambiances paysagères se caractérisent également par la présence de grands parcs arborés mettant en valeur la commune que les élus souhaitent pérenniser. o Dans le cadre d’opérations de logements, les élus se donnent pour conduite de veiller à l’établissement de ceintures vertes (constituées de haies d’essences locales, bosquets, jardins, vergers…) lors des nouvelles urbanisations pour pérenniser les silhouettes paysagères et contribuer à l’enrichissement de la biodiversité locale. o Les élus souhaitent s’orienter vers une meilleure prise en compte de la qualité urbaine et paysagère des entrées de ville (favoriser leur fleurissement, envisager la transformation de la friche des anciennes forges afin de redonner une image attractive à l’entrée de ville de la Route de Verneuil).

En matière d’environnement, la commune souhaite favoriser via son document d’urbanisme une bonne prise en compte de la problématique de consommation de l’espace et de préservation des milieux naturels et des continuités écologiques. Les élus ont souhaité faire ressortir au travers de leur projet : • La réduction de la consommation sur les espaces agricoles et naturels. L’ensemble des orientations qualitatives définies précédemment (priorité donnée aux espaces de renouvellement urbain, maintien des espaces de ressources agricoles…) s’accompagne d’objectifs chiffrés en matière de limitation de la consommation des espaces agricoles et naturels. Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables rappelle ainsi le bilan de la consommation foncière de ces dernières années. La commune possédait un PLU approuvé en 2005 et modifié en 2009 et 2014 qui permettait Des extensions de l’urbanisation sur le bourg ainsi que le développement de la majorité des hameaux à hauteur d’environ 8 ha, sur des espaces agricoles et naturels. Depuis les dix dernières années, le bilan de la consommation foncière fait état d’un prélèvement global d’environ 7,9 hectares pour 67 nouvelles habitations. Ces prélèvements ont à la fois concerné des parcelles situées au sein du bâti à hauteur de 30% et des emprises en extension de l’urbanisation existante à hauteur de 70%. Au total, cette urbanisation se caractérise par une densité moyenne de 7,8 logements par hectare. La consommation foncière a été également été induite par d’autres usages : 1,1 ha pour les équipements (station d’épuration) et 0,5 ha pour le développement économique. Le projet de PLU tient compte des possibilités existantes au travers des logements vacants, des dents creuses, des requalifications des anciens bâtiments avant d’ouvrir des zones d’extension urbaine et afin que la surface de celle-ci corresponde aux besoins. Les objectifs de la commune sont de tendre vers une densité moyenne d’au moins 14 logements par hectare et de favoriser, en dehors des opérations déjà engagées, la densification du bourg à hauteur d’au moins 85% de l’objectif de production de logements par le comblement des dents creuses, les divisions parcellaires ainsi que l’aménagement des terrains Bonnette, situé en continuité directe du bâti. Le projet de PLU pour les 12 prochaines années prévoit ainsi une consommation foncière en extension réduite pour les projets d’habitat. Outre les opérations de comblement du tissu actuellement urbanisé, le PLU prévoit une urbanisation d’environ 2.2 hectares pour une projection au total d’environ 65 logements. • La préservation de la trame verte et bleue. Le patrimoine naturel composé notamment des massifs forestiers, milieux humides liés au réseau hydraulique de l’Iton, mares, haies et vergers est présent sur le territoire communal et participe aux continuités écologiques régionales à préserver dans le Schéma Régional de Cohérences Écologiques. Les élus souhaitent préserver ces milieux de toute construction qui pourrait remettre en cause leur équilibre et affecter le potentiel paysager qu'ils représentent. Ces milieux méritent d'être conservés. À ce titre, les élus souhaitent : o Affirmer la préservation et la fonctionnalité des massifs forestiers ainsi que des milieux humides liés au réseau hydraulique de l’Iton (cours d’eau, zones humides), o Protéger les micro-habitats (mares, haies, vergers, bosquets…) participant, à leur échelle, au maintien de la biodiversité, ne bénéficiant aujourd’hui d’aucune mesure de protection. Ces éléments de la mémoire locale, du paysage et de l’environnement feront l’objet d’une identification dans le cadre du PLU pour être protégés.

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o Proscrire l’urbanisation sur les secteurs de zones humides (fonds de vallée de l’Iton notamment), o Inciter à la restauration des continuités écologiques via la replantation sur la commune. • L’apport de biodiversité au sein du tissu urbain. La commune a pour volonté que le développement de l’urbanisation projeté ne dénature pas le contexte rural. Elle se fixe l’objectif de préserver les points d’attractivité résidentielle qui sont aujourd’hui recherchés par les habitants : le maintien d’espaces jardinés et arborés à la campagne. Cet objectif passe par le maintien d’une certaine biodiversité urbaine en conservant des espaces jardinés dans les surfaces constructibles et en œuvrant à la qualité de cette biodiversité urbaine grâce à des prescriptions liées à l’utilisation d’essences locales, à l’incitation à la plantation pour les nouvelles opérations et en mettant en place des bassins de collecte des eaux pluviales pouvant servir d’espaces d’agrément par exemple. • La préservation des ressources naturelles et la prise en compte des risques. Les élus souhaitent également affirmer dans leur projet politique leur volonté de prise en compte des risques. Pour protéger au mieux les personnes et les biens, il s’agit d’éviter toute extension de l’habitat aux abords de routes à forte circulation, de ne pas étendre l’urbanisation au- delà de la voie ferrée qui nécessiterait de lourds investissements en matière de mise en place des réseaux et de préserver les secteurs inondables de l’Iton de toute urbanisation. Par ailleurs, les élus se fixent pour objectif de limiter l’imperméabilisation des sols tout en cherchant des solutions alternatives à la gestion des eaux pluviales et de favoriser une meilleure cohabitation entre les entreprises et les riverains en limitant les nuisances.

En matière de mobilité, la commune souhaite tenir compte du contexte existant afin de répondre aux problématiques présentes sur le territoire. Bourth se caractérise par un contexte rural nécessitant une utilisation quotidienne de la voiture mais néanmoins, des réflexions ont été initiées pour favoriser d’autres pratiques et usages. Le principal objectif est de développer la pratique des mobilités douces notamment pour les déplacements quotidiens. Pour cela, il est envisagé : • D’aménager des cheminements sécurisés entre le centre-bourg et les nouvelles opérations d’aménagement (Val d’Iton, terrains Bonnette) afin de correctement raccorder ces secteurs à l’urbanisation existante. Il s’agit, en particulier, de réussir la greffe entre l’aménagement des terrains Bonnette et le centre-bourg et de correctement relier le Val d’Iton au reste du bourg. • Mettre en place une prise électrique au niveau de la Place de l’église afin de faciliter l’usage des voitures électriques non émettrice de gaz à effet de serre et de particules polluantes (cette action est en cours de concrétisation). • Poursuivre la promotion du covoiturage au travers des publications d’annonces dans le Bourth Info et l’amélioration d’un point de rencontre dédié à ce type de pratique, • Mettre en place une zone partagée voiture/piétons dans le centre-bourg afin de faciliter les circulations piétonnes. Afin de favoriser une meilleure organisation des déplacements automobiles et du stationnement, les objectifs suivants sont mis en avant : • Mieux matérialiser la zone 30 pour limiter la vitesse dans le centre-bourg, • Prévoir le réaménagement du carrefour des 4 Cantons dans le cadre d’une réflexion réaliste d’un point de vue opérationnel et financier, • Prévoir l’élargissement de la rue de la Demoisellerie vers le Pont Passy dans le cadre de l’urbanisation des terrains Bonnette afin d’assurer des accès satisfaisant aux futurs habitants et fluidifier la circulation dans ce secteur du bourg, • Entreprendre l’agrandissement du parking de la salle des fêtes et ouvrir le parking de la Halle vers les terrains Bonnette et la maison médicale en lien avec une meilleure signalisation. • Mieux matérialiser les emplacements handicapés par le marquage au sol.

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Les orientations du PADD Suite au travail réalisé, la commune a choisi de définir les orientations stratégiques suivantes : Axe 1 : Conserver et valoriser le cadre paysager et urbain de Bourth • Orientation n°1 : Avoir une politique de préservation du patrimoine et de l’architecture locale • Orientation n°2 : Protéger la qualité paysagère du territoire et des espaces bâtis • Orientation n°3 : Favoriser la (re)découverte du territoire et la venue de touristes Axe 2 : Conforter l’attractivité résidentielle de la commune • Orientation n°1 : Accueillir une nouvelle croissance démographique • Orientation n°2 : Définir une politique d’urbanisation économe en foncier participant à dynamiser le centre-bourg • Orientation n°3 : Répondre aux besoins de la population par une réponse adéquate du parc de logements Axe 3 : Dynamiser la vie locale par les équipements, les commerces et les entreprises • Orientation n° 1. Pérenniser et renforcer la structure économique de Bourth • Orientation n°2 : Favoriser le dynamisme du centre-bourg par les commerces • Orientation n° 3 : Conforter la vie locale par de nouveaux équipements Axe 4 : Préserver et mettre en valeur le cadre environnemental • Orientation n°1 : Maîtriser la consommation sur les espaces agricoles et naturels • Orientation n°2 : Préserver les éléments constitutifs de la trame verte et bleue et œuvrer à sa restauration • Orientation n°3 : Maintenir et valoriser la place de la biodiversité en milieu urbanisé • Orientation n°4 : Préserver les ressources naturelles, limiter les risques et nuisances Axe 5 : Renforcer la fonctionnalité globale du territoire • Orientation n°1 : Pérenniser l’activité agricole • Orientation n°2 : Inciter à d’autres pratiques dans les déplacements • Orientation n°3 : Œuvrer à une meilleure organisation des déplacements automobiles et du stationnement dans le bourg • Orientation n°4 : Prévoir l’adaptation du territoire aux nouvelles technologiques numériques et énergétiques

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Le projet opérationnel de la commune

Les Orientations d’Aménagement et de Programmation constituent une pièce obligatoire du PLU et ses dispositions sont opposables. Ainsi les aménagements doivent y être compatibles, c'est-à-dire en respecter l'esprit. La commune a mené une réflexion sur les Orientations d’Aménagement et de Programmation afin qu’un certain nombre d’éléments soit pris en compte lors de l’urbanisation des principaux secteurs de projet de la commune. Ces zones, de par leur vocation, importance et localisation, nécessitent en effet d’en cadrer l’évolution afin de garantir une certaine qualité et leur bonne insertion dans leur contexte environnant. En outre, ces principes participent à traduire les objectifs des élus en aménagements concrets. Les principaux objectifs sont d’une part, de faire de ces lieux des espaces de qualité et d’autre part, de les connecter au tissu existant et à leur environnement proche. Secteur d’habitat n°1 - Bonnette Ce secteur constitue une opportunité importante d’urbanisation située à proximité immédiate du centre-bourg. Afin de traduire les objectifs de la municipalité de manière opérationnelle et permettre un traitement qualitatif et cohérent de l’opération, les orientations suivantes sont à prendre en compte : Principe n°1 : Assurer la création d’une offre nouvelle et diversifiée de logements

• Objectif des élus : o Tenir compte du contexte législatif visant à optimiser le foncier et limiter la consommation foncière d’espaces agricoles et naturels. L’objectif de densification est fixé au regard du programme envisagé (habitat diversifié dans la forme, la taille des parcelles et dans l’implantation des constructions), o Prendre en compte la notion de parcours résidentiel des ménages en répondant notamment aux besoins des petits ménages (familles monoparentales, jeunes actifs…) ou des personnes âgées de la commune en leur proposant des logements plus adaptés (taille, localisation, rez-de-chaussée…), o Accueillir davantage d’habitants à proximité immédiate du centre-bourg et des équipements et mettre en place une urbanisation plus aérée en frange du bourg. • Déclinaisons : o Créer une nouvelle offre de logements avec un objectif de densité de 14 logements/ha, o Diversifier l’offre de logements avec un programme incluant au moins 20% de logements locatifs et/ou à destination des personnes âgées et/ou une résidence spécialisée, o Mettre en place une densité progressive entre le centre-bourg et les franges de la vallée de l’Iton via une opération qui devra présenter une densité forte aux abords du centre-bourg et une densité moins importante aux abords de la vallée de l’Iton. Principe n°2 : Assurer la desserte et l’accessibilité des nouveaux logements et conforter le réseau de cheminements doux

• Objectifs des élus : o Créer les accès au futur quartier, gérer au mieux les flux qui seront générés par l’urbanisation nouvelle et sécuriser les déplacements doux, o Ne pas exclure la possibilité d’un aménagement à long terme de la parcelle du parc du « château », o Permettre un partage de la voie entre les véhicules motorisés et les piétons, o Éviter la création de voies en impasse,

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o Faciliter les circulations piétonnes au sein de l’opération avec le reste du bourg. • Déclinaisons : o Créer une accessibilité automobile à partir de la rue Creuse (à hauteur de la maison médicale), de la rue de la Demoisellerie et du parking de la Halle, o Élargir la rue de la Demoisellerie, o Maintenir un accès avec le parc du « château » en cas d’aménagement futur en prévoyant la possibilité d’un raccordement à terme avec cette parcelle, o Traiter les voiries internes via un principe de gabarit réduit et adapté au nombre de constructions projetées et privilégier la mise en place de bas-côtés enherbés, o Interdiction des voies en impasse sauf impossibilités techniques dument justifiées de réalisation d’un bouclage, o Aménager un cheminement piéton continu, sécurisé et agréable raccordé avec le centre-bourg via le parking des Halles ou l’épicerie appartenant à la commune, la rue de la Demoisellerie, la sente reliant la rue Creuse et l’allée du Pré Saule. Établir deux connexions piétonnes au niveau du parking des halles et de l’épicerie.

Principe n°3 : Valoriser le cadre de vie des usagers et assurer l’intégration paysagère et environnementale de l’opération

• Objectifs des élus : o Préserver la qualité des abords de la vallée de l’Iton et conforter le caractère paysager des lieux, o Permettre que les aménagements profitent à l’ensemble des habitants, o Limiter l’impact visuel de l’urbanisation sur le parc. • Déclinaisons : o Établir un traitement paysager des franges de l’opération, le long de la rue de la Demoisellerie et y intégrer les bassins de rétention des eaux pluviales. o Aménager des espaces d’agrément et de convivialité favorisant la rencontre des habitants aux trois différentes entrées du lotissement, pouvant prendre des formes variées et équipés du mobilier urbain nécessaire. Accompagner les cheminements doux de dispositifs paysagers et définir les points lumineux jalonnant ces parcours de manière à sécuriser les déplacements piétons tout en tenant compte du principe de limitation de la pollution lumineuse. o Préserver le mur de clôture du parc du manoir dans le cadre de l’aménagement de la parcelle.

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Secteur d’habitat n°2 – rue Creuse Ce secteur constitue une opportunité importante d’accueil de nouveaux logements située à proximité immédiate du centre-bourg. Afin de traduire les objectifs de la municipalité dans l’opération et permettre un traitement qualitatif et cohérent de l’opération, les orientations suivantes sont à prendre en compte : Principe n°1 : Assurer la création d’une offre nouvelle de logements

• Objectifs des élus : o Tenir compte du contexte législatif visant à optimiser le foncier et limiter la consommation foncière d’espaces agricoles et naturels. L’objectif de 14 logements/ha a été fixé au regard du programme envisagé (habitat diversifié dans la forme, la taille des parcelles et dans l’implantation des constructions). • Déclinaisons : o Créer une nouvelle offre de logements diversifiée avec un objectif de densité de 14 logements/ha. Principe n°2 : Assurer la desserte des nouveaux logements et conforter le réseau de cheminements doux

• Objectifs des élus : o Mettre en place un réseau de rues connectées, o Permettre un partage de la voie entre les véhicules motorisés et les piétons, o Éviter la création de voies en impasse, o Conforter les cheminements piétons existants. • Déclinaisons : o Établir des liaisons viaires connectées avec la rue Creuse et l’allée du Pré Saule, o Traiter les voiries internes via un principe de gabarit réduit et adapté au nombre de constructions projetées et privilégier la mise en place de bas-côtés enherbés, o Interdiction des voies en impasse sauf impossibilités techniques dument justifiées de réalisation d’un bouclage, o Maintenir la sente piétonne existante reliant la rue Creuse à l’allée du Pré Saule et envisager la création d’un chemin piéton vers la résidence Passerelle. Principe n°3 : Valoriser le cadre de vie des usagers et maintenir un environnement paysager

• Objectifs des élus : o Maintenir le caractère végétal des limites séparatives. • Déclinaisons : o Prévoir le maintien ou replantation les haies préexistantes et exiger l’emploi d’essences locales. Principe n°4 : Maîtriser l’urbanisation dans la durée

• Objectifs des élus : o Privilégier la commercialisation des terrains du Val d’Iton dans le cadre de l’aménagement du secteur de Bonnette dont les terrains ont été acquis par la municipalité. • Déclinaisons : o Envisager l’échéancier d’urbanisation suivant : les parcelles n°511 et 457 seront ouvertes à l’urbanisation à partir de 2023.

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Secteur d’activités n°1 - anciennes Forges Afin de permettre le réemploi de ce site en friche, le PLU prévoit la possibilité d’une reconversion à vocation économique. Afin de permettre une bonne intégration des nouvelles activités dans leur environnement, les orientations suivantes sont à prendre en compte : Principe n°1 : Prévoir l’implantation de nouvelles activités économiques compatibles avec la présence de riverains

• Objectifs des élus : o Permettre au site de maintenir une vocation économique. • Déclinaisons : o Autoriser l’implantation de nouvelles entreprises à condition de n’engendrer ni de risque, ni de nuisances incompatibles avec les habitations voisines. Principe n°2 : Prévoir l’amélioration du réseau viaire et conforter le réseau de cheminements doux

• Objectifs des élus : o Créer les accès au futur quartier, gérer au mieux les flux qui seront générés par l’urbanisation nouvelle et sécuriser les déplacements doux, o Limiter les situations accidentogènes et sécuriser l’accès à la parcelle. • Déclinaisons : o Autoriser l’établissement d’une voirie reliant la route de Verneuil à la rue de la Corbinière, o Prévoir à minima un élargissement de la voie et envisager une réflexion globale comprenant la réorganisation du carrefour avec la rue de la Croix du Pierrier et la route de Verneuil. Principe n°3 : Veiller à la qualité de l’entrée d’agglomération et à une bonne cohabitation avec les riverains

• Objectifs des élus : o Établir une entrée de ville harmonieuse, o Créer un espace tampon entre les différents riverains afin de réduire les risques de de nuisances réciproques. • Déclinaisons : o Prévoir un traitement adéquat et un retrait suffisant des espaces de show-room et des sites d’entreposage de matériaux, de véhicules, benne à ordures…afin de limiter leur visibilité depuis la route de Verneuil. Réaliser un traitement paysager de qualité pour les espaces de show-room et veiller à ce que le type de produits exposés ne nuise pas à l’image de l’entrée d’agglomération, o Garantir la présence d’une lisière paysagère au niveau des limites séparatives qui prendra la forme d’une haie composée à la fois d’arbustes et d’arbres.

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Secteur d’activités n°2 – entreprise Evergreen – secteur du Crapotel Afin de permettre le développement et l’amélioration du fonctionnement du site, le PLU prévoit la possibilité d’un déploiement économique sur l’emprise et en proximité directe du terrain. Afin de permettre une bonne intégration des nouvelles activités dans leur environnement, et de tenir compte de la présence des riverains, les orientations suivantes sont à prendre en compte :

Principe n°1 : Prévoir l’implantation de nouvelles activités économiques compatibles avec la présence de riverains

• Objectifs des élus : o Permettre et favoriser le développement de l’une des activités économiques principales du territoire, sur l’emprise du site et à proximité directe, en tenant compte de l’environnement et du voisinage. • Déclinaisons : o Implantation projetée des bâtiments au plus près de ceux existants, utilisation des emprises de stationnement existantes

Principe n°2 : Prévoir l’amélioration de la desserte et les conditions de stationnement

• Objectifs des élus : o Sécuriser les accès des véhicules lourds et individuels au site, éviter la congestion de la circulation aux abords des habitations riveraines, o Repenser la fonctionnalité du site et prévoir les emprises de stationnement nécessaires. • Déclinaisons : o Prévoir un accès unique et transversal desservant le site industriel par la route des Champs Longs, o Mettre en place les emprises de stationnement nécessaires au plus près des bâtiments existants.

Principe n°3 Veiller à la qualité paysagère du secteur

• Objectifs des élus : o Favoriser l’intégration paysagère des constructions existantes et à venir, en préservant notamment des espaces tampons avec les habitations riveraines.

• Déclinaisons : o Maintenir une bande boisée sur une largeur d’au moins 15 mètres en partie Est du site o Mettre en place des haies arbustives longeant le site sur sa partie Est et longeant également la voirie au Nord.

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Secteur à vocation touristique n°1– les Mésangères Le PLU prévoit le développement de ce secteur par l’accueil d’activités touristiques et de loisirs accompagnant la reprise de l’activité de restauration de l’auberge des « Bons Enfants ». Afin de permettre une bonne intégration des nouvelles activités dans leur environnement, les orientations suivantes sont à prendre en compte : Principe n°1 : Prévoir l’implantation d’une activité à vocation touristique et de loisirs

• Objectifs des élus : o Valoriser les parcelles 116, 117 et 78 dans le cadre de la reprise de l’activité de restauration de l’ancienne auberge « Les Bons Enfants ». • Déclinaisons : o Permettre l’implantation d’hébergements touristiques et la création d’équipements de loisirs et/ou sportifs. Autoriser l’aménagement d’un logement principal au sein du bâtiment actuel de l’auberge. Principe n°2 : Prendre en compte les contraintes du site et de son environnement

• Objectifs des élus : o Ne pas multiplier les accès depuis la RD926, o Limiter les nuisances réciproques entre les activités touristiques et l’activité d’élevage. • Déclinaisons : o Ne permettre qu’un accès unique au site qui ne pourra être desservi que par l’entrée actuelle. Aucun nouvel accès depuis la RD926 ne pourra être réalisé, o Prévoir un retrait minimum de 100 mètres des hébergements touristiques par rapport aux bâtiments d’élevage. Principe n°3 : Garantir un traitement paysager des limites parcellaires

• Objectifs des élus : o Garantir une limite séparative qualitative avec les activités environnantes. • Déclinaisons : o Maintenir la haie bocagère présente en limite avec la zone agricole au niveau de la parcelle 78 et compléter la trame bocagère avec la plantation d’une haie végétale composée d’arbustes et d’arbres de haute tiges d’essences locales.

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Secteur à vocation touristique n°2 – le Val d’Iton Le PLU prévoit le développement de ce secteur par l’accueil d’une aire de camping-cars et d’une valorisation éco-paysagère. Afin de permettre une bonne intégration de ce projet dans son environnement, les orientations suivantes sont à prendre en compte : Principe n°1 : Prévoir l’implantation d’une aire d’accueil pour camping-cars

• Objectifs des élus : o Permettre la mise en place d’une aire de camping-car dimensionnée pour accueillir une dizaine d’emplacements, sur une partie de la parcelle 172 et assurer son attractivité. • Déclinaisons : o Accorder une place prépondérante à la végétalisation (réflexion autour de la mise en place d’un espace enherbé, perméables et/ou planté), o Permettre la réalisation d’un point d’accueil pour les touristes au travers d’équipements légers (tables de pique-nique…). Principe n°2 : Valoriser la dimension écotouristique du secteur

• Objectifs des élus : o Favoriser la sensibilisation et l’accueil des promeneurs, o Conserver la zone humide et consolider les continuités écologiques. • Déclinaisons : o Créer un espace éco-paysager de type sentier pédagogique le long du fossé, o Initier un parcours pédagogique sur l’intérêt des milieux naturels présents et le rôle qu’ils jouent en matière de biodiversité en installant quelques panneaux d’information et en assurant des perméabilités piétonnes entre la vallée de l’Iton, la mare et le boisement limitrophe, o Maintenir la prairie pâturée. Principe n°3 : Intégrer le site à son environnement

• Objectifs des élus : o Ne pas multiplier les accès depuis la RD5, o Respecter les espaces d’intimité entre le site et les habitations du Val d’Iton, o Maintenir et compléter la trame bocagère en bordure de la RD55, o Compléter la trame verte du secteur. • Déclinaisons : o Ne permettre qu’un accès unique au site qui ne pourra être desservi que par l’entrée actuelle. Aucun nouvel accès ne pourra être réalisé, o Réaliser une haie bocagère composée d’essences locales, en limite séparative avec l’habitat, en frange Sud de l’opération, o Maintenir et compléter par des bosquets, la haie présente le long de la parcelle 174, o Permettre la réalisation de plantations entre la haie et l’espace éco-paysager de façon à consolider l’armature écologique entre le voisement et la vallée de l’Iton.

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Présentation des choix retenus pour la délimitation des zones

Le projet de territoire de Bourth ne peut se traduire de manière uniforme sur l’ensemble du territoire communal. L’urbanisme réglementaire s’appuie donc sur la technique du zonage, permettant de différencier ou d’adapter les règles d’usage et d’occupation du sol en fonction des caractéristiques des espaces pris en compte et des évolutions souhaitées pour ces espaces. Le territoire couvert par le PLU est ainsi divisé en zones et secteurs. À chaque zone correspond un règlement. Les secteurs permettent de moduler ponctuellement ce règlement. Il est à noter que le zonage est autonome par rapport aux limites de propriété existantes. Le zonage n’a pas à être calqué sur le parcellaire. Le plan de zonage a utilisé les dispositions suivantes : • Zone U : zone urbaine • Secteur Ue : secteur urbain d’équipement • Secteur Uz : secteur urbain d’activités • Zone AU : zone à urbaniser à vocation d’habitat (à court terme) • Zone A : zone agricole • Secteur Ap : secteur agricole protégé • Zone N : zone naturelle • Secteur Ne : secteur naturel d’équipements • Secteur Nh : secteur naturel d’habitat • Secteur Nj : secteur naturel de jardin • Secteur Nz : secteur naturel d’activités

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La zone urbaine Les zones urbaines sont dites "zones U". Peuvent être classés en zone urbaine U, les secteurs déjà urbanisés et les secteurs où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter. Globalement la zone U couvre l’ensemble des principales entités urbaines accueillant à la fois de l’habitation, des activités ou des équipements. Le zonage s’est appuyé de manière générale sur les limites parcellaires existantes et englobe à la fois les constructions anciennes et les constructions récentes. La zone U délimite les secteurs bâtis principalement présents au niveau du bourg de Bourth. Elle correspond à la zone d’habitat du territoire concentrant les équipements publics. Cette zone est desservie par les réseaux (voirie, eau et électricité). La zone U comporte plusieurs secteurs : • Le secteur Ue, urbain d’équipement qui regroupe les emprises liées aux équipements sportifs et scolaires. • Le secteur Uz, urbain d’activités qui regroupe les emprises industrielles et artisanales présentes route de Verneuil sur le site des anciennes forges, au niveau du hameau des Mésangères ainsi que l’emprise de la société Evergreen (ex Scotts) et l’entreprise de commerce de gros au niveau de Crapotel.

La zone urbaine occupe, en totalité, 66,6 ha du finage communal dont les secteurs Ue et Uz qui représentent respectivement 3,5 ha et 14 ha.

Les zones à urbaniser Les zones à urbaniser sont dites "zones AU". Sont classés en zone à urbaniser les secteurs à caractère naturel non ou insuffisamment équipés destinés à être ouverts à l’urbanisation. D’après le Code de l’Urbanisme, elles correspondent à deux situations différentes : • Lorsque les voies publiques et les réseaux existants (voirie, eau, électricité) à la périphérie immédiate des zones ont une capacité suffisante pour desservir les futures constructions le règlement d’urbanisme fixe les conditions de leur constructibilité. Les constructions y sont autorisées soit lors de la réalisation d'un aménagement d'ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes de la zone. Ce sont les zones 1AU. • Lorsqu’elles nécessitent des travaux d’équipement et de viabilisation plus importants, l’ouverture à l’urbanisation est subordonnée à une révision ou une modification du PLU. Ce sont les zones 2AU.  Au regard des objectifs de développement de l’habitat déterminés, des possibilités de développement au sein du tissu urbain existantes mais insuffisantes pour répondre à la totalité de l’objectif démographique, de la présence et de la capacité satisfaisante des réseaux à l’échelle du bourg, les élus ont déterminé une zone à urbaniser afin de compléter l’offre de logement nécessaire au développement démographique du territoire de ces prochaines années. Le PLU comporte une zone 1 AU, zone à urbaniser à court et moyen terme, destinée à l'habitat principalement. La zone AU correspond au secteur destiné à être ouvert à l’urbanisation résidentielle. Elle est principalement destinée à l’accueil d’habitat en continuité de l’urbanisation existante, au niveau des terrains Bonnette. Les choix des élus dans le cadre du document de planification traduisent leur politique de développement du bourg-centre de Bourth qui s’accompagne d’une maîtrise foncière du site à

PLU de Bourth – Rapport de présentation 167 aménager dans les années à venir : ainsi, la zones AU définie a fait l’objet d’une acquisition par la commune.

La zone 1AU correspond à 2,2 ha sur le territoire de la commune.

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La zone agricole Les zones agricoles sont dites "zones A". Peuvent être classés en zone agricole les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. La zone A est destinée principalement aux activités agricoles et aux constructions, dont les habitations, qui leur sont directement nécessaires. Un travail d’identification de l’outil agricole a été mené dans le cadre de la démarche d’élaboration du PLU. Ainsi un atelier spécifique a été organisé avec les exploitants de la commune pour mieux connaitre et comprendre le fonctionnement agricole. La zone Agricole, A, regroupe les secteurs de la commune à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. On note sur le territoire communal la présence de plusieurs exploitations agricoles réparties sur l’ensemble du territoire. Chacune de ces exploitations est incluse dans la zone A, afin de permettre le développement de leur activité. Aussi la zone Agricole comprend à la fois les sièges d’exploitation et le parcellaire agricole dédiée aux grandes cultures principalement ainsi qu’à des pâturages. Ces emprises sont celles qui sont reconnues pour leur valeur agronomique (identifiées à la politique agricole commune). Ces espaces doivent être protégés du mitage et de l'urbanisation résidentielle. La zone agricole englobe également des constructions isolées et éloignées des zones agglomérées denses du territoire qui sont situées au niveau des nombreux hameaux que comportent le territoire (Beaufour, La Morière, Le Gerier, le Mineray, la Bouhoudière, les Nöés, les Bouhours, la Mare, les Mésangères, La Chouquière, l’Artoire, le Champ Poury…). La zone A comporte un sous-secteur Ap, agricole protégé. Ce sous-secteur a été défini sur un secteur à vocation agricole situé sur des secteurs d’enjeux de préservation vis-à-vis des milieux naturels et du paysage de la vallée de L’Iton ou encore vis à vis de certaines franges urbaines au niveau des lieux-dits « le chemin des Banneaux, la Croix du Perrier ».

La zone agricole (A) couvre 1345,2 ha dont le sous-secteur Ap qui représente 69,2 ha.

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La zone naturelle Les zones naturelles et forestières sont dites "zones N". Elles correspondent aux secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de l'existence d'une exploitation forestière, soit de leur caractère d'espaces naturels. La zone N est une zone de préservation du patrimoine environnemental et paysager communal qui regroupe les ensembles boisés. La zone naturelle englobe également des constructions isolées et éloignées des zones agglomérées denses du territoire qui sont situées au niveau du hameau du Souchet. La zone N comporte quatre sous-secteurs : • Un sous-secteur Nh, naturel d’habitat. Ce sous-secteur a été défini sur le hameau des Mineray et de Beaufour regroupant un bâti dense et ancien. • Un sous-secteur Ne, naturel d’équipement. Ce sous-secteur a été défini sur des secteurs ayant une vocation d’accueil de loisirs ou lié à l’ancienne et nouvelle station d’épuration et destinés à permettre en cas de besoin l’évolution de ces équipements publics. Les élus envisagent également sur ce secteur, une valorisation touristique avec en particulier, la création d’une aire d’accueil pour camping-car. • Un sous-secteur Nj, naturel de jardin. Ce sous-secteur a été défini sur des emprises jardinées du cœur de bourg notamment. Plusieurs zones Nj ont été définies sur des emprises jardinées situées dans le cœur de bourg notamment, et plus particulièrement avenue de la Gare et aux lieux-dits « Les Banneaux » et « Le Bourg ». Ce classement a pour objectif la préservation des fonds de jardin et parcs arborés ainsi que des franges paysagères situées en limite d’urbanisation. Ce sous-secteur de la zone N limite les possibilités de construction, permettant d’éviter l’urbanisation de ces fonds de parcelles qui poserait notamment des problèmes au niveau de l’accessibilité. • Un sous-secteur Nz, naturel d’activités. Ce sous-secteur a été défini sur des emprises dédiées à l’accueil d’activités au niveau de la gare et du hameau des Mares (entreprise Bouilly).

La zone Naturelle (N) couvre 448,7 ha dont les secteurs Ne, Nh, Nj et Nz qui occupent respectivement une surface de 2,4 ha, 13,7 ha, 1,5 ha et 1,7 ha.

Zoom sur le choix effectué pour la zone Ne La définition des besoins Bourth bénéficie d’une situation et d‘un contexte propice au développement des loisirs et au développement touristique. À grande échelle, la commune de Bourth se trouve en effet située au sein du pays d’Ouche, entre les sites d’intérêt de Rugles, Verneuil et Breteuil et à proximité directe de la vallée de l’Iton ou encore de Center parcs. Ces sites sont des sites touristiques d’intérêt régional. Le pays d’Eure, d’Avre et d’Iton dans son précédent projet politique l’importance de promouvoir le développement de l’économie touristique en valorisant l’attrait de ces sites et en favorisant l’implantation d’équipements qui concourent à améliorer l’offre touristique. Il est relevé un déficit de l’offre en matière d’accueil pour camping-car dans ce secteur. Il est à noter qu’en matière de structure actuelle pour camping-car, sont aujourd’hui présents :

PLU de Bourth – Rapport de présentation 170

• Les aires d’accueil et de services de Rugles (3 emplacements au niveau des Berges de l’Iton) et de Verneuil (8 emplacements prévus au centre de la ville), • Le camping de Breteuil, où les camping-cars sont acceptés. La réalisation d’aire de camping-cars nécessite : • Un endroit calme et sécurisant, un nombre d’emplacement ne dépassant pas 10, • Un sol stabilisé (sans contraintes topographiques), • Un accès facile, • Un éclairage adapté, • Un point d’eau, • Un site ombragé • Une aire de services pour les eaux grises et noires, • Des petits aménagements type conteneurs à déchets, • Une situation proche des commerces, restaurants et zone touristique, • Des emplacements d’au moins 5*8m (source : fédération française des associations et clubs de camping-cars). Il est relevé l’intérêt de l’intercommunalité pour la mise en place d’une aire supplémentaire de camping-car sur le territoire. Ainsi un besoin de moins d’une dizaine de places serait suffisant pour répondre aux projets et besoins communautaires. Afin de permettre la réalisation d’emplacements confortables et accueillants, environ 60m² par emplacement sont nécessaires. Il est soulevé l’importance de la qualité du cadre pour les camping-caristes et le maintien de zone d’ombrage. À plus petite échelle, le site se trouve à environ 1 kilomètres du cœur de bourg et de ses services et commerces. Il est ainsi relativement aisément accessible en vélo par les camping-caristes. Il jouxte l’espace habité du Val d’Iton, sans toutefois générer de nuisances pour l’habitat au regard de la configuration des lieux (utilisation des accès existants, mise en place d’aménagements paysagers dans les orientations d’aménagement et de programmation). Justification du site choisi Ce site a par ailleurs été retenu car il bénéficie d’un cadre naturel et paysager de qualité, critères recherchés pour l’attrait du tourisme vert et itinérant. Toutefois, ce site, bordant l’Iton, est identifié pour partie comme zone humide et doit être ainsi préservé. L’objectif recherché dans le cadre du présent projet est également une revalorisation environnementale de ce secteur. Il est à noter que la commune comporte d’autres sites à caractère environnemental et paysager. Toutefois ces espaces présentent des enjeux qu’il convient de prendre en compte et qui ne permettent pas d’envisager un quelconque développement : • Présence de zonages patrimoniaux d’intérêt national et régional type ZNIEFF sur les espaces arborés (le Souchet, la forêt de Bourth…), • Caractère excentré de toute urbanisation dont les commerces de proximité pour ces secteurs, ces emprises sont également identifiées pour partie comme réservoir de biodiversité (à caractère boisé) dans le cadre du Schéma Régional de Cohérences Écologiques. Le site du Val d’Iton présente les avantages suivants : • Une proximité avec le cœur de bourg, • Une accessibilité possible via l’accès déjà existant depuis le lotissement, • Un espace dégagé permettant l’accueil d’équipements mais des aménagements paysagers déjà présents, • L’absence de protections patrimoniales sur et aux abords du site, • La présence de la vallée de l’Iton qui peut être protégée et valorisée (valorisation éco- paysagère de la zone humide) • Une maîtrise foncière communale. Concernant les sensibilités écologiques et les continuités écologiques, il est à noter que l’ensemble de l’espace est identifié comme espace ce corridor écologique pour espèces à faible déplacement. En effet, la zone est située à proximité de l’Iton sur un secteur naturels non artificialisé. Ce secteur peut donc être favorable aux déplacements des insectes, des amphibiens, des micromammifères. Le projet consiste néanmoins en la réalisation sur l’espace de prairie de fauche d’une dizaine d’emprises pour camping-car et la valorisation au travers d’aménagements éco-paysagers de type

PLU de Bourth – Rapport de présentation 171 sentier pédagogique avec une préservation de la zone humide et quelques plantations de fruitiers. Des mesures sont par ailleurs définies dans le cadre des orientations d’aménagements (perméabilité obligatoire des aménagements type stationnement, aménagements paysagers…) ainsi qu’au travers du règlement écrit pour pouvoir permettre l’évolution de la zone sans toutefois dénaturer ce contexte environnemental et paysager. Il est également à noter que ce fonctionnement de loisirs et touristique n’est pas de nature à perturber de façon importante et pérenne le fonctionnement de la biodiversité (espace de promenade sans véhicules à moteur, stationnement nocturne et ponctuel, fréquentation du site ponctuelle). Concernant les continuités écologiques et le maintien de leur fonctionnalité, le projet a été pensé de manière à le préserver. Au Sein de l’OAP, la zone humide ainsi que des plantations de haies permettent de préserver la connexion entre la vallée de l’Iton et le boisement. De plus, l’aménagement de cette zone concerne une aire de stationnement pour campings cars qui sera un secteur non imperméabilisé et non urbanisé. Cet espace peut ainsi conserver sa fonction de corridor. Ce site apparait comme l’assiette foncière la plus appropriée pour l’implantation des aménagements et équipements de loisirs identifiés. C’est en effet, ce site qui présente le moindre impact en tenant compte des aspects de consommation foncière, de biodiversité, de contraintes hydrologiques, de prise en compte des risques, etc… Par ailleurs, il dispose de la surface suffisante pour le besoin identifié et permet un bon fonctionnement de l’ensemble du site et surtout sa revalorisation écologique et paysagère. En conséquence, le PLU défini une zone naturelle d’équipements (Ne) sur ces parcelles.

Les superficies des zones Le territoire de Bourth est marqué par une prédominance des espaces agricoles et naturels sur son territoire. En effet, on observe très clairement une dominance de la zone agricole (68,5% du territoire) puis de la zone naturelle (environ 23%). La zone urbaine ne représente finalement qu’une faible part de la commune (un peu plus de 3,5%). Zone Superficie (m²) Superficie (ha) Superficie (%) Zone urbaine 490 826 49,1 2,63 Secteur urbain d'équipement 34 653 3,5 0,19 Secteur urbain d'activités 140 284 14,0 0,75 Zone à urbaniser à vocation 22 018 2,2 0,12 d'habitat (court terme) Zone agricole 12 760 468 1276,0 68,5 Secteur agricole protégé 692 243 69,2 3,7 Zone naturelle 4 294 083 429,4 23,1 Secteur naturel d'équipements 24 206 2,4 0,1 Secteur naturel d'habitat 137 361 13,7 0,7 Secteur naturel de jardin 15 260 1,5 0,1 Secteur naturel d'activités 16 625 1,7 0,1 Total 18 628 027 1862,8 100,00

Superficie des zones 1,5 1,7 49,1 3,5 2,4 13,7 14,0 2,2

429,4

69,2

1276,0

Zone urbaine Secteur urbain d'équipement Secteur urbain d'activités Zone à urbaniser à vocation d'habitat (court terme) Zone agricole Secteur agricole protégé Zone naturelle Secteur naturel d'équipements Secteur naturel d'habitat Secteur naturel de jardin Secteur naturel d'activités

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Les changements apportés entre le PLU initial et le PLU révisé Le PLU en vigueur définissait un zonage englobant les espaces bâtis en zone urbaine (UA, UB, UC et UZ), les espaces à bâtir en zone à urbaniser (AU), un zonage agricole (A) et un zonage naturel (N). Bilan des évolutions apportées Le tableau ci-dessous propose une mise en perspective des évolutions apportées. Zonage du PLU approuvée en 2005 Zonage du projet de PLU révisé

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À l’échelle de l’ensemble du territoire, le PLU approuvé en 2005 définissait une large zone dédiée à l’activité agricole qui s’étendait sur la majeure partie du territoire communal et qui regroupe les exploitations agricoles. On retrouve également une vaste zone naturelle qui correspond aux emprises des espaces boisés de la commune (Bois de Cheraumont, Bois de Bourth, Bois de Breteuil…) ainsi qu’aux parcelles situées à proximité de l’Iton et le long de la voie de chemin de fer : elle englobe sans distinction les boisements et les espaces cultivés. Le PLU a mis en place une logique relativement similaire sur les zones naturelles et agricoles. Il a identifié l’ensemble des parcelles exploitées en zone agricole. La zone agricole a fait l’objet d’un agrandissement au niveau du Crapotel pour y inclure l’ensemble des constructions liées à l’activité de stockage de céréales. Les espaces boisés et paysagers font l’objet d’un classement en zone naturelle N. Cependant, les parcelles situées au niveau de la vallée de l’Iton ainsi que certaines parcelles en bordure de l’urbanisation existante et paraissant stratégiques pour le devenir de la commune à long terme, sont identifiées en zone agricole protégée Ap permettant une reconnaissance de leur valeur agronomique. Ce classement ne permet pas l’implantation de bâtiments agricoles, ce choix s’explique pour les enjeux paysagers et environnementaux sur ce secteur de la commune. Les boisements sont également protégés au titre des EBC y compris ceux dispersés au sein du parcellaire agricole. Il n’a pas été mis en place d’espaces boisés classés sur les boisements en fond de vallée eu égard à la présence de peupleraies, afin d’en faciliter leur évolution. Le patrimoine végétal est identifié plus finement dans le PLU, au titre de l’article L.151-23 du Code de l’urbanisme, avec notamment la protection des haies et des mares. Il est mis en place une zone naturelle d’habitat (Nh) sur les parties les plus structurées des hameaux le Mineray, la Mare et Beaufour. Ce sous-secteur de la zone naturelle permet une densification modérée par le comblement des dents creuses. Un secteur naturel d’activités (Nz) est également instauré au niveau de l’usine Bouilly. Il inclut également un entrepôt au niveau de la voie ferrée. L’objectif est de permettre une évolution de ces sites économiques adaptée à la taille de leur emprise. Le zonage du PLU identifie également un secteur naturel d’équipement (Ne) incluant la station d’épuration, l’ancienne station d’épuration et les terrains du Val d’Iton actuellement non aménagés mais faisant l’objet d’une réflexion pour le développement d’une aire de camping-car. Plusieurs secteurs naturels de jardin (Nj) ont été établis pour préserver les franges paysagères, tenir compte de la présence de ruissellement ou la proximité avec l’exploitation d’horticulture.

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Zone du PLU approuvée en 2005 Zone du projet de PLU révisé

Sur les secteurs urbains, la révision du PLU a permis d’apporter les modifications suivantes : • Les zones urbaines à vocation résidentielle : Le PLU actuellement en vigueur offre des possibilités importantes de développement de l’urbanisation aux abords du village, sur les secteurs de La Croix du Perrier, du Chemin de l’Aigle, de La Perelle, du secteur Toulouse et du Clos Rouillard. Un des enjeux de la révision est de redéfinir les potentiels urbanisables en privilégiant les sites en comblement de l’existant et en limitant les prélèvements sur les espaces agricoles et naturels. Il est à noter que certaines emprises incluses dans le tissu urbain ayant un caractère paysager et naturel (frange arborée, petits boisements) font l’objet d’un classement en zone naturelle afin de préserver leur intérêt actuel. Les terrains Bonnette ont quant à eux été reconduits en zone d’urbanisation future.

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• Un secteur Uz de la zone urbaine a été mis en place au niveau de la route de Verneuil. Il regroupe les anciennes forges, le dépôt du maçon, la future station-service ainsi que les ateliers municipaux. Concernant l’usine Evergreen (ex Scotts), des évolutions sont apportées par rapport au PLU en vigueur : o Un agrandissement de la zone Uz sur la parcelle 115 (actuellement en EBC dans sa totalité) en maintenant une bande de 15 mètres en EBC pour maintenir une zone tampon avec les habitations, o Un reclassement de la parcelle 25 en zone A pour favoriser le développement à court et moyen terme de l’usine en limitant les prélèvements aux seuls besoins. La parcelle 24 est maintenue en zone Uz. • Un secteur urbain d’équipement Ue a été créé pour les emprises occupées par le groupe scolaire et les équipements sportifs afin d’affirmer leur vocation. • Secteurs de projet : la révision du PLU est l’occasion de définir des Orientations d’Aménagement et de Programmation pour davantage encadrer les opérations d’urbanisme sur la commune. Ainsi, les secteurs des Forges, des Mésangères, le secteur de l’usine Evergreen (ex-Scotts), ou encore les secteurs de la rue Creuse et des Terrains Bonnette font l’objet d’orientations d’aménagement et de programmation. • L’un des objectifs de la municipalité vise à conserver le patrimoine local. Cela se traduit par la protection de plusieurs éléments du petit patrimoine local, ensembles bâtis historiques ainsi que de maisons de caractère dans le PLU au titre de l’article L151-19 du Code de l’urbanisme. • Les chemins ruraux et itinéraires de randonnée à préserver ont été identifiés sur le plan au titre de l’article L.151-38 du Code de l’urbanisme.

Potentiel urbanisable dans le cadre du PLU de 2005 (38 ha en extension de l’urbanisation dont 31 ha à destination d’habitat et 7ha à destination économique)

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Récapitulatif de l’évolution des surfaces (ha) des principales zones

Documents Zone Projet Justifications en vigueur

La réduction de la zone U s’explique par : 136,86 ha • La diminution des emprises dédiées à l’extension de

l’urbanisation afin de limiter l’étalement urbain sur les dont 36,55 49,1 ha espaces agricoles et naturels, ha en zone • Le classement en zone naturelle des hameaux pour U UA, 15,56 ha préserver leurs caractéristiques paysagères et rurales et en zone UB et limiter le mitage du territoire, 84,75 ha en • Le classement en zone non constructible du secteur bâti zone UC situé au-delà de la voie ferrée et ne présentant pas des

réseaux suffisants pour un éventuel développement. La zone urbaine d’activités est ciblée sur les sites économiques existants. Les évolutions suivantes sont apportées : • Au niveau du bourg, une zone Uz est créée et regroupe les anciennes forges, les ateliers municipaux, un dépôt de maçon et la future station-service projetée par la municipalité. Ce classement permet d’affirmer la vocation économique de ce secteur, d’exclure toute habitation et d’orienter le devenir des anciennes forges vers de l’activité, la reconversion vers de l’habitat n’étant pas envisageable en raison de la pollution du site (site BASOL). • Au niveau des Mésangères (RD926), la zone Uz offrait de Uz 14,42 ha 14 ha nombreuses possibilités de développement économique. Au regard des problématiques d’accès depuis la RD926, la zone Uz est réduite et permet uniquement une évolution des entreprises existantes. • Au niveau de l’usine Evergreen (ex Scotts), la zone Uz est redéfinie pour permettre le développement de l’usine sur les emprises à proximité immédiate des bâtiments existants. Le zonage proposé permet de trouver un compromis entre la préservation des bords de l’Iton, le maintien d’une zone tampon boisée avec les riverains (classement en EBC) et la réduction des prélèvements sur le parcellaire agricole.

La zone urbaine d’équipements concerne un secteur du bourg accueillant les principaux équipements municipaux : école, terrains Ue / 3,4 ha sportifs…Le projet de gymnase imaginé par la municipalité sera localisé au sein de cette zone.

1AU : 21,99 ha (1AUA : 1,17ha, Le document a réduit les possibilités d’urbanisation aux stricts 1AUB : besoins identifiés par la commune pour son renouvellement et une 9,57ha, croissance adaptée et centrée sur le bourg. Ainsi la majorité des 1AUC : zones du PLU actuel n’ont pas été reconduites. La seule zone AU AU 11,25ha) concerne les terrains Bonnette qui appartiennent à la commune. 2,2 ha L’objectif est de permettre la réalisation d’une opération à 2AU : dominante d’habitat directement connectée au centre-bourg. 17,94ha L’implantation d’un programme à destination des personnes âgées (2AUB : (EHPAD, foyer ou logements adaptés) est envisagée par la 3,57ha, municipalité. 2AUC : 6,14ha, 2AUZ : 8,23ha)

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Le PLU reconnait la valeur agronomique des parcelles exploitées et A 1144,82 ha 1276 ha permet le développement des exploitations existantes pérennes. Une zone agricole protégée (Ap) a été définie par rapport aux enjeux de protection paysagère et environnementale de la vallée de l’Iton (importance dans la qualité paysagère et patrimoniale du secteur, présence de zones humides et/ou inondables…). Elle inclut 69,2 ha Ap / également des parcelles à proximité immédiate du bourg et

stratégique pour son développement à très long terme.

Les espaces non agricoles, de valeur environnementale ou paysagère ont été identifiés en zone naturelle. En application du contexte national et supra-communal, les petits N 495,27 ha 429,4 ha hameaux non denses, isolés et éloignés des équipements et à dominante agricole ont fait l’objet d’un classement en zone naturelle ou agricole pour éviter le mitage de ces espaces.

Les secteurs naturels d’habitat (Nh) évoluent sensiblement sur la commune. En effet, la révision du PLU reclasse les petits hameaux et habitations isolées en zone naturelle pour proscrire toute Nh 4,70 ha 13,7 ha nouvelle habitation. Seules les parties les plus compactes des trois hameaux principaux (la Mare, le Minerai et Beaufour) font l’objet d’un classement en zone Nh pour permettre un comblement des dents creuses.

Une zone naturelle d’activités (Nz) est mise en place au niveau des Nz 58,9 ha 1,6 ha sites économiques isolés. L’objectif de ce classement est de définir des droits à construire adaptés aux activités présentes.

La zone Ne affirme la vocation d’équipements de certains sites : ancienne station d’épuration, nouvelle station d’épuration. Elle inclut également une partie du secteur du Val d’Iton dont les terrains ont été achetés par la commune et qui était initialement prévue pour accueillir la seconde phase du lotissement. Au regard Ne / 2,4 ha des difficultés de commercialisation de la première tranche et du souhait de recentrer l’urbanisation à proximité du centre-bourg, les élus ont maintenant l’intention d’y développer un programme orienté vers le tourisme (aire d’accueil pour camping-car, aménagement éco-paysager valorisant la zone humide présente). Plusieurs zones Nj ont été définies sur des emprises jardinées situées dans le cœur de bourg notamment, et plus particulièrement avenue de la Gare et aux lieux-dits « Les Banneaux » et « Le Bourg ». Ce classement a pour objectif la préservation des fonds de Nj / 1,5 ha jardin et parcs arborés ainsi que des franges paysagères situées en limite d’urbanisation. Ce sous-secteur de la zone N limite les possibilités de construction, permettant d’éviter l’urbanisation de ces fonds de parcelles qui poserait notamment des problèmes au niveau de l’accessibilité.

Total 1863 ha 1863 ha /

Le PLU en vigueur ouvrait un potentiel de surfaces constructibles non négligeable. Toutefois, au regard de l’évolution du contexte législatif et de la nécessité d’adapter l’urbanisation en fonction de la taille et de la morphologie de la commune, ce développement devait être revu. C’est pourquoi la politique d’urbanisation actuelle est orientée vers un document d’urbanisme dont les possibilités d’urbanisation ont vocation à apporter une réponse stricte à des besoins identifiés. Suite à une analyse globale des contraintes et opportunités de la commune, les secteurs ouverts à l’urbanisation répondent au principe du choix de moindre impact.

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Les prescriptions réglementaires

Les objectifs du règlement Les mesures réglementaires retenues pour établir le projet urbain de Bourth répondent à plusieurs objectifs définis en cohérence avec le PADD de la commune. Il s’agit notamment de : • Préserver et renforcer les caractéristiques urbaines et architecturales du village, • Intégrer les nouvelles constructions dans leur environnement, • Préserver les espaces agricoles de l’étalement urbain, • Protéger les espaces naturels sensibles. Pour traduire ces objectifs, les prescriptions réglementaires du PLU se présentent à la fois sous forme écrite et sous forme graphique. Le règlement écrit comporte des annexes destinées à mieux appréhender les règles et à en faciliter leur instruction (aide sur les aspects extérieurs des constructions, les projets d’implantation, les hauteurs, les espaces libres, extrait des articles du Code de l’urbanisme…).

Les prescriptions écrites Les prescriptions écrites sont regroupées dans le document « Règlement ». Ce document présente les prescriptions applicables dans chacune des zones. Pour l’ensemble des zones, dans le cas de lotissement ou permis devant faire l’objet de division en propriété ou en jouissance, les règles édictées par le PLU s’appliquent à chaque parcelle ainsi divisée. Le tableau ci-après reprend les objectifs poursuivis par la municipalité pour fixer les règles d’occupations des sols de chacune des zones de son territoire.

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Zone U

Objectifs poursuivis Règles mises en place

Section 1 : Destinations des constructions, usages des sols et types d’activités Interdiction des constructions à destination d’exploitation agricole et forestière, de commerces et activités de service type « de gros », d’activités secondaires ou tertiaires de type industrie et entrepôts. Sont autorisées les constructions commerciales, artisanales, d’activités de détail, de restauration, hôtelières ou touristiques et les activités de services accueillant de la clientèle ainsi que les constructions à destination des autres activités des secteurs secondaires ou tertiaires d’une emprise au sol Privilégier la destination résidentielle inférieur à 250 m², à condition de ne pas engendrer de risques et/ou nuisances incompatibles avec le caractère de la zone, d’assurer les conditions Autoriser une mixité fonctionnelle non nuisante au sein des de sécurité routière et de disposer des places de stationnement suffisantes en dehors de la voie publique. parties habitées Sont autorisés les affouillements et exhaussements de sols sous conditions et les constructions et installations nécessaires à l’implantation de différents réseaux ainsi que les équipements d’intérêt collectif et services publics sous réserve de s’insérer dans leur environnement. Maîtriser l’implantation des installations et constructions liées aux réseaux ainsi que les affouillements et Dans le secteur Ue, seuls sont autorisés les équipements d’intérêt collectif et services publics sous réserve de s’insérer dans leur environnement ainsi exhaussements de sol que les constructions et installations nécessaires à l’implantation des différents réseaux. Dans le secteur Uz, seules sont autorisées les constructions à destination des activités des secteurs secondaires ou tertiaires (dont l’industrie, les Permettre, sous conditions, l’implantation d’équipements entrepôts et bureaux), les constructions à destination de commerce et activités de service (dont l’artisanat et le commerce de détail, la restauration, d’intérêt collectif et de services publics ainsi que l’installation le commerce de gros, les activités de service où s’effectue l’accueil d’une clientèle et l’hébergement hôtelier et touristique), sous réserve qu’elles d’activités des secteurs secondaires ou tertiaires. n’engendrent ni de risques, ni de nuisances incompatibles avec le caractère de la zone, que les conditions de sécurité routières soient assurées et qu’elles disposent des places de stationnement suffisantes en dehors de la voie publique. Les constructions à destination d’habitation des personnes dont la présence permanente est nécessaire pour assurer la surveillance, le gardiennage des établissements projetés dans le secteur, les constructions et installations nécessaires à l’implantation des différents réseaux et les équipements d’intérêt collectif et services publics sont également autorisés sous réserve de s’insérer dans leur environnement.

Section 2 : Caractéristiques urbaine, architecturale, environnementale et paysagère

L’emprise au sol des constructions ne doit pas excéder 40% de l’unité foncière. Dans le secteur Uz, l’emprise au sol des constructions ne doit pas excéder 70% de l’unité foncière. La hauteur des constructions ne doit pas excéder : • R+1+combles aménageables, • 10 mètres maximum de hauteur à partir du terrain naturel, ouvrages techniques, cheminées et autres superstructures exclus. • La hauteur maximale de toute extension ne doit pas excéder la hauteur maximale de la construction existante. • Sur les voies et terrains en pente, les hauteurs maximales peuvent être augmentées progressivement sans dépasser de 2m la hauteur maximale fixée ci-dessus. Dans le secteur Ue, la hauteur maximale des constructions est limitée à 13m au faîtage pour les équipements scolaires, de sports et de loisirs, un dépassement pourra être autorisé pour des raisons techniques ou fonctionnelles. Dans le secteur Uz, la hauteur maximale des constructions est limitée à 15m au faîtage, un dépassement pourra être autorisé pour des raisons techniques ou fonctionnelles. Maintenir un caractère paysager rural tout en conservant la Les constructions, à l’exception des annexes et dépendances ainsi que des configurations en double-rideau, doivent être implantées à l’alignement densité des voies et emprises publiques ou en retrait de 5m minimum depuis l’emprise des voies publiques. Veiller à la cohérence du tissu bâti L’implantation avec un retrait libre est autorisée si l’alignement est marqué par une continuité visuelle bâtie assurée par d'autres moyens tels que des Clarifier les règles de construction murs, porches édifiés en harmonie avec le cadre bâti existant. Dans le cas de lotissement ou permis devant faire l’objet de division en propriété ou en jouissance, les règles édictées s’appliquent à chaque parcelle ainsi divisée. L’ensemble de ces dispositions ne s’appliquent pas, dans la mesure où il n’y a pas d’aggravation de l’existant, au vu de la forme urbaine et de la sécurité routière, aux prolongements de façade des constructions existantes. Dans le secteur Uz, les constructions doivent être implantées en retrait de 5m minimum depuis l’emprise des voies publiques ou privées. Les constructions doivent être implantées en retrait de 20m minimum par rapport à l’axe de la RD 926. L’ensemble de ces dispositions ne s’applique pas aux prolongements de façade, transformations et réhabilitations des constructions existantes ne respectant pas ces règles, dans la mesure où il n’y a pas d’aggravation de l’existant, au vu de la forme urbaine et de la sécurité routière. Les constructions doivent être implantées soit sur une ou plusieurs limites séparatives, soit en retrait de 2m minimum. Dans le cas de lotissement ou permis devant faire l’objet de division en propriété ou en jouissance, les règles édictées s’appliquent à chaque parcelle ainsi divisée. Ces dispositions ne s’appliquent pas aux extensions dans le prolongement de la façade des constructions existantes qui ne respectent pas ces règles sous réserve de ne pas aggraver l’existant.

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Dans le secteur Uz, en limite avec une zone agricole ou naturelle, les constructions doivent être implantées en retrait de 5m minimum.

L’ensemble des bâtiments repérés au titre de l’article L. 151-19° du Code de l’Urbanisme fait l’objet d’une fiche spécifique déclinée dans les annexes n°5 du présent document. Les constructions doivent être adaptées à la configuration du terrain et pensées dans leur environnement global de manière à s’insérer harmonieusement dans le paysage (implantation, orientation, pente, volume…) et leur environnement local de manière à respecter l’harmonie créée par les constructions avoisinantes et les caractéristiques architecturales locales (harmonie des couleurs et des éléments de toiture). Les annexes doivent s’inspirer de la simplicité des volumes traditionnels et respecter une unité d’aspect avec l’habitation principale. L’aspect des constructions anciennes doit être respecté lors d’une restauration. Interdictions : • La modification des niveaux topographiques initiaux de plus de 50 cm par rapport au sol naturel • Toute référence à un style régional autre que local • Les couleurs vives et violentes, notamment sur la totalité des façades des constructions • Les matériaux d’aspects brillants ou réfléchissants, les effets de rayure et de fort contraste • Les bardages brillants • Les tuiles à fort galbe de type rondes ou romanes, les tuiles d’aspect béton, • Les couvertures de toitures ondulées pour les constructions principales, • Les plaques d’aspect béton entre poteaux d’ossature non revêtues • Les installations de type brises-vues Les nouvelles constructions doivent respecter au moins une des conditions suivantes : • Volume : les constructions doivent être simples, plus longues que larges, • Couverture : la toiture doit être à deux pans et respecter une pente supérieure à 35°, • Façade : les chaînages des constructions, les soubassements ou encadrements de fenêtres doivent être réalisés en respectant l’aspect Clarifier les règles autorisant la constructibilité traditionnel des constructions. Améliorer l’intégration des nouvelles constructions dans L’extension et/ou l’aménagement d’une construction existante doivent s’harmoniser avec les constructions voisines dans le cadre de contigüité en l’environnement urbain et paysager matière de volumes, de disposition des ouvertures, de couleur, de nature des matériaux utilisés et d’ordonnancement de la construction. Préserver les caractéristiques architecturales du bâti ancien La teinte des matériaux de façade doit respecter le nuancier présent en annexe n°3 du règlement. L’aspect des constructions anciennes devra être traditionnel et avoir un traitement adapté des nouvelles respecté lors d’une restauration et les éléments d’ornementation des façades existants doivent être préservés. constructions Les ouvertures en façade : la forme et la proportion des percements doivent permettent un certain ordonnancement et alignement sur la façade. Œuvrer à la qualité des clôtures, élément essentiel dans la composition urbaine Le corps principal de la toiture doit comporter au moins deux pans et leurs pentes doivent être comprises entre 35° et 55°. Les toitures terrasses sont autorisées sous réserve de ne pas être le seul module de la toiture. Une pente de toit inférieure à la pente minimale autorisée, une toiture à un seul versant ou une toiture terrasse sont autorisées pour les modules secondaires type vérandas, annexes ou extensions. Les toitures doivent être d’aspect ardoise, tuile plate traditionnelle ou mécanique. Des matériaux de toiture divers pourront être admis pour des projets de construction qui se distinguent par leur qualité architecturale ou par des choix architecturaux qui s’inscrivent dans une démarche de développement durable, sous réserve d’être adaptés à l’architecture du projet et de garantir une bonne intégration à leur environnement. Les percements de toiture doivent conserver des proportions harmonieuses avec la taille de la toiture. Les clôtures ne doivent pas dépasser 2 mètres de hauteur. Les murs anciens et les piliers traditionnels doivent être conservés ou restaurés selon des matériaux d’aspect similaires. Les clôtures doivent être conçues de manière à s’harmoniser avec la ou les constructions existantes sur l’unité foncière et dans le voisinage immédiat. Elles doivent être constituées d’ensemble homogène composé : - D’un mur plein en maçonnerie enduite ou pierres ou briques apparentes, - De murets éventuellement surmontés de barreaudage ou de grillage, - De haies vives composées d’essences locales dont la liste figure en annexe du règlement, doublées ou non de grillage posé à l’intérieur de la propriété ou intégré dans la végétation. Les clôtures en maçonnerie (murs et murets) sur rue doivent respecter les prescriptions en annexe 3 du règlement. Les clôtures qui donnent sur une zone agricole ou naturelle, à l’exception du secteur Uz, doivent permettre la circulation de la faune et le libre écoulement des eaux. Les citernes de combustibles non enterrées, les dispositifs type coffrets EDF, les aires de stationnement doivent faire l’objet d’intégration paysagère. Dans les secteurs Ue et Uz, les constructions doivent être adaptées à la configuration du terrain et s’insérer harmonieusement dans le paysage. Elles doivent présenter une simplicité de volume, une unité d’aspect, s’inspirer et respecter les principes d’aménagements paysagers définis en annexe du

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règlement. Les matériaux destinés à être revêtus ne doivent pas être laissés à nus. Les dispositifs de publicité doivent être intégrés dans les volumes bâtis. Sont interdits : • La modification des niveaux topographiques initiaux de plus de 50 cm par rapport au sol naturel, • Les matériaux d’aspects brillants ou réfléchissants, • Les couleurs vives ou discordantes dans l’environnement immédiat et le blanc pur, les effets de rayure et de fort contraste. Les éléments du patrimoine naturel identifié au titre de l’article L. 151-23 ne doivent pas être défrichés ou détruits. 60 % minimum de la superficie de l’unité foncière doit être perméable ou permettre l’infiltration des eaux pluviales de la même façon que le terrain naturel. Veiller à la préservation du patrimoine naturel et paysager en Dans les secteurs Ue et Uz, les aires de stationnement publiques ou privées nouvellement réalisées doivent être perméables sur au moins un quart de milieu bâti l’opération tout en respectant les normes d’accessibilité actuellement en vigueur. Limiter l’imperméabilisation des sols Les haies créées doivent être composées d’au moins trois types d’essences locales. Gérer les eaux pluviales et le ruissellement Dans les secteurs Ue et Uz, les constructions implantées doivent être accompagnées par des aménagements paysagers constitués d’essences locales et destinés à les intégrer dans le paysage. Les espaces non utilisés pour les constructions, les voies, les zones de stationnement doivent faire l’objet Faciliter la circulation des espèces d’aménagement paysager visant à limiter l’imperméabilisation du secteur. Les aires de stationnement publiques des véhicules motorisés doivent faire l’objet d’un traitement paysager d’ensemble et contribuer à la qualité des espaces libres. Les aménagements réalisés sur un terrain doivent permettre l’infiltration des eaux pluviales sur l’unité foncière. En limite avec une zone agricole ou naturelle, les clôtures végétales éventuellement mises en place doivent permettre le passage de la faune et le libre écoulement des eaux. Le stationnement des véhicules correspondant aux besoins des constructions et installations doit être assuré en dehors des voies publiques. Pour les constructions à usage d'habitation, sont imposées, en dehors des espaces publics, une place de stationnement minimum par tranche de 50m² de surface bâtie avec un minimum de deux places de stationnement par logement. Pour toute construction à usage d’habitation groupant au moins quatre logements ou à usage de bureau ou commerce, au moins un espace réservé au stationnement sécurisé des vélos doit être prévu dans l’opération. Éviter l’encombrement de l’espace public par le Pour toute nouvelle construction à autre usage que l’habitation, le stationnement doit répondre aux besoins du personnel prévu, à l’accueil de la stationnement clientèle ou du public potentiel et aux nécessités de livraison. Dans les zones Ue et Uz, le stationnement des véhicules doit être assuré en dehors des voies publiques. L’opération doit prévoir un stationnement Favoriser la gestion du stationnement à la parcelle. suffisant et adapté aux personnes à mobilité réduite, aux personnes utilisant les modes doux ainsi qu’aux besoins des constructions et installations. Cela prend en compte les véhicules nécessaires à la réalisation de l’activité industrielle, commerciale ou artisanale et l’accueil des véhicules des clients de ses activités. Pour toute construction à usage de bureau, au moins un espace réservé au stationnement sécurisé des vélos doit être prévu dans l’opération. Dans le cas de définition de zones de stationnement contenant au moins 20 places, l’opération peut prévoir la mise en place d’emprises pour véhicules électriques et emprises dédiées à la pratique du co-voiturage. Section 3 : Équipements et réseaux

Pour être constructible, tout terrain doit avoir un accès à une voie publique ou privée ou un droit de passage désigné par servitudes. Tout nouvel accès doit présenter des caractéristiques permettant de satisfaire aux règles de desserte concernant la défense incendie et la protection civile ainsi qu’à l’accessibilité de la voirie aux Personnes à Mobilité Réduite. Clarifier les conditions de constructibilité d’un terrain Dans les secteurs faisant l’objet d’Orientations d’Aménagement et de Programmation, les accès créés doivent permettre à terme de relier une voirie Veiller à l’accessibilité pour les PMR existante afin d’éviter la formation d’impasses. Favoriser les mobilités douces Les dimensions, formes et caractéristiques techniques des voies doivent être adaptées aux usages qu’elles supportent ou aux opérations qu’elles doivent desservir. Toute voie de desserte de construction doit permettre de satisfaire aux exigences de la sécurité et de desserte de la défense contre Veiller au respect des conditions de sécurité routière l’incendie et de la protection civile ainsi que de la collecte des ordures ménagères. Les mouvements d’entrée et de sortie des véhicules doivent être traités de manière à permettre la sécurité des usagers de la voirie, notamment la circulation des piétons. Les cheminements identifiés au titre de l’article L.151-38 du code de l’urbanisme peuvent être aménagés et modifiés mais en aucun cas supprimés. Le raccordement sur le réseau public de distribution d'eau potable est obligatoire pour toute opération nouvelle qui le requiert. En dehors des voies et emprises publiques, les réseaux d’électricité et les câbles de distribution des réseaux nouveaux doivent être réalisés en Réglementer les conditions de desserte par les réseaux. souterrain à la charge du maître d'ouvrage sur le terrain d’assiette de l’opération. Dans les opérations d’aménagement d’ensemble, tous les réseaux Faciliter l’accès aux nouvelles communications électroniques. électriques doivent être mis en souterrain y compris l'éclairage public, l'alimentation électrique en basse ou moyenne tension. Toute construction nouvelle doit disposer d’un système d’assainissement, collectif ou individuel. Pour toute construction nouvelle, le fourreau pour les fibres optiques est imposé.

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Zone AU

Objectifs poursuivis Règles mises en place

Section 1 : Destinations des constructions, usages des sols et types d’activités

Sont interdites les constructions agricoles et forestières, commerciales et d’activités de service de type service de gros, hébergement hôtelier et touristique et à destination des autres activités des secteurs secondaire et tertiaire de types industrie et entrepôt. Privilégier les constructions à vocation d’habitat en zone d’ouverture à l’urbanisation Sont autorisées les constructions à destination de commerce et activité de service comme l’artisanat ou le commerce de détail, la restauration, les Maîtriser l’implantation des installations et constructions liées activités de service accueillant une clientèle sous réserve de ne pas engendrer de risques ou nuisances incompatibles avec le caractère de la zone, aux réseaux ainsi que les affouillements et exhaussements de de respecter les conditions de sécurité routière et de disposer des places de stationnement suffisantes en dehors de la voie publique. sol Sont autorisés les exhaussements et affouillements de sols ainsi que les constructions, aménagements et installations nécessaires à l’implantation de réseaux.

Section 2 : Caractéristiques urbaine, architecturale, environnementale et paysagère

L’emprise au sol des constructions ne doit pas excéder 40% de l’unité foncière. En tout point de la construction la hauteur maximale ne doit pas excéder : - R+1+combles aménageables, - 10m maximum de hauteur à partir du terrain naturel, ouvrages techniques, cheminées et autres superstructures exclus. Sur les voies et terrains en pente, les hauteurs maximales peuvent être augmentées progressivement sans dépasser de 2m la hauteur maximale énoncée ci-dessus. Faciliter l’insertion des constructions dans le cadre Les constructions, à l’exception des annexes et dépendances, doivent être implantées à l’alignement des voies et emprises publiques ou en retrait environnant de 5 mètres minimum depuis l’emprise des voies publiques. Veiller à la cohérence du bâti L’implantation en retrait peut être libre si l’alignement est marqué par une continuité visuelle bâtie assurée par d’autres moyens tels que des murs, porches édifiés en harmonie avec le cadre bâti existant. Dans le cas de lotissement ou permis devant faire l’objet de division en propriété ou en jouissance, les règles édictées par le PLU s’appliquent à chaque parcelle ainsi divisée. Les constructions doivent être implantées : soit sur une ou plusieurs limites séparatives, soit en retrait de 2 mètres minimum. Dans le cas de lotissement ou permis devant faire l’objet de division en propriété ou en jouissance, les règles édictées par le PLU s’appliquent à chaque parcelle ainsi divisée. Acceptation sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales si les constructions ne portent pas atteintes au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants. Les annexes doivent s’inspirer de la simplicité des volumes traditionnels et respecter une unité d’aspect avec l’habitation principale. Les matériaux destinés à être revêtus ne doivent pas être laissés à nus. Les constructions doivent s’inscrire dans une démarche environnementale et énergétique. Sont interdits : • La modification des niveaux topographiques initiaux de plus de 50 centimètres par rapport au sol naturel • Toute référence à un style régional autre que local • Les couleurs vives et violentes, notamment sur la totalité des façades des constructions Permettre une intégration cohérente des nouvelles habitations • Les matériaux d’aspects brillants ou réfléchissants, les effets de rayure et de fort contraste dans la morphologie générale de la commune • Les bardages brillants Clarifier les règles de constructions • Les tuiles à fort galbe de type rondes ou romanes, les tuiles d’aspect béton • Les couvertures de toitures ondulées pour les constructions principales • Les plaques d’aspect béton entre poteaux d’ossature non revêtues • Les installations de type brises-vues Les formes architecturales d’expression contemporaine doivent prendre en compte les caractéristiques morphologiques du tissu urbain qu’elles avoisinent. Les constructions doivent respecter au moins un des conditions suivantes : • Volume : les constructions doivent être plus longues que larges, • Couverture : la toiture doit être à deux pans et respecter une pente supérieure à 35°,

PLU de Bourth – Rapport de présentation 183

• Façade : les chaînages des constructions, les soubassements ou encadrements de fenêtres doivent être réalisés en respectant l’aspect traditionnel des constructions. La teinte des matériaux de façade doit être en cohérence avec le nuancier présent en annexe du règlement. Ouvertures en façade : la forme et la proportion des percements doivent permettre un certain ordonnancement et alignement sur la façade. Le corps principal de la toiture doit comporter au moins deux pans et leurs pentes doivent être comprises entre 35° et 55°. Les toitures terrasses sont autorisées sous réserve de ne pas être le seul module de la toiture. Une pente de toit inférieure à la pente minimale autorisée, une toiture à un seul versant ou une toiture terrasse sont autorisées pour les modules secondaires type vérandas, annexes ou extension. Cette disposition ne s'applique pas aux extensions des constructions existantes. Les toits plats sont autorisés s’ils ne constituent pas le module principal de la construction. Les toitures doivent être d’aspect ardoise, tuile plate traditionnelle ou mécanique. Des matériaux de toiture divers pourront être admis pour des projets de construction qui se distinguent par leur qualité architecturale ou par des choix architecturaux qui s’inscrivent dans une démarche de développement durable, sous réserve d’être adaptés à l’architecture du projet et de garantir une bonne intégration à leur environnement. Les percements de toiture doivent conserver des proportions harmonieuses avec la taille de la toiture. Les clôtures de doivent pas dépasser 2 mètres de hauteur. Elles doivent être constituées d’ensemble homogène composé : • D’un mur plein en maçonnerie enduite ou pierres ou briques apparentes, • De murets éventuellement surmontés de barreaudage ou de grillage, • De haies vives composées d’essences locales dont la liste figure en annexe du règlement, doublées ou non de grillage posé à l’intérieur de la propriété ou intégré dans la végétation. Les clôtures en maçonnerie (murs et murets) sur rue doivent respecter les prescriptions annexées au règlement. Les citernes de combustibles non enterrées, les dispositifs type coffrets EDF, les aires de stationnement doivent faire l’objet d’intégration paysagère. L’éclairage des espaces publics doit respecter une orientation vers le bas. L’intensité, le positionnement et les caractéristiques des points lumineux doivent satisfaire aux conditions de sécurité et de déplacement des personnes sans pour autant nuire aux espèces naturelles. Les dispositifs utilisés doivent favoriser les économies d’énergie. Toute construction doit avoir droit à l’ensoleillement. Les orientations des façades des constructions et la localisation des pièces de vie doivent tenir compte des principes bioclimatiques. Pour le recueil et la gestion des eaux pluviales, les surfaces perméables ou drainantes sont à privilégier. Les circulations doivent être conçues de façon à permettre à l’eau de pénétrer dans le sol. Au moins 60% de la superficie de l’unité foncière doit être perméable ou permettre l’infiltration des eaux pluviales de la même façon que le terrain Veiller à la préservation du patrimoine naturel et paysager naturel. Limiter l’imperméabilisation des sols Les plantations de linéaires de haies doivent être composées d’au moins trois types d’essences locales. Tout projet de construction doit Gérer les eaux pluviales et le ruissellement s’accompagner d’un traitement paysager. Les aménagements réalisés sur un terrain doivent permettre l’infiltration sur l’unité foncière des eaux pluviales. Les solutions de type récupérateurs d’eau, fosses enterrées, tranchées drainantes, noues avec surverses par exemples sont à privilégier pour gérer les eaux pluviales. Pour toute nouvelle voie créée desservant une opération d’ensemble, des systèmes de récupération des eaux de ruissellement sont obligatoires. Le stationnement des véhicules correspondant aux besoins des constructions et installations doit être assuré en dehors des voies publiques. Pour Éviter l’encombrement de l’espace public par le stationnement les constructions à usage d'habitation, sont imposées, en dehors des espaces publics, une place de stationnement minimum par tranche de 50m² de surface bâtie. Pour toute construction à usage d’habitation groupant au moins quatre logements ou à usage de bureau ou commerce, au moins Favoriser la gestion du stationnement à la parcelle. un espace réservé au stationnement sécurisé des vélos doit être prévu dans l’opération. Au moins cinq places visiteurs doivent être prévues dans l’opération.

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Section 3 : Équipements et réseaux

Pour être constructible, tout terrain doit avoir accès à une voie publique ou privée ou un droit de passage désigné par des servitudes. Tout nouvel accès doit répondre aux règles de dessertes concernant la défense incendie, la protection civile et l’accessibilité aux Personnes à Mobilité Réduite. Les accès créés doivent permettre à terme de relier une voirie existante afin d’éviter la formation d’impasses. Les dimensions, formes et caractéristiques techniques des voies doivent être adaptées aux usages qu’elles supportent ou aux opérations qu’elles Clarifier les conditions de constructibilité d’un terrain doivent desservir. Respect des règles de sécurité et de desserte de la défense incendie et de la protection civile. Mise en sécurité des usagers de la voirie, notamment les piétons. Veiller à l’accessibilité pour les PMR L’aménagement doit permettre la réalisation de cheminements doux et favoriser leur continuité. Favoriser les mobilités douces Les voiries doivent respecter les orientations d’aménagement et de programmation définies. La voie de desserte principale doit permettre la Veiller au respect des conditions de sécurité routière cohabitation des différents usagers de la route. Le gabarit de la voie doit notamment permettre : • La circulation sécurisée des véhicules à double-sens, • Le cheminement des piétons et cyclistes. Respect des caractéristiques permettant de satisfaire aux exigences de la sécurité et de la desserte de la collecte des ordures ménagères. Un abri réservé au stockage des containers d'ordures ménagères et/ou une aire de présentation de ces containers peut être exigés. Ils doivent dans ce cas, s'intégrer dans le bâti ou la clôture ou être enterrés selon la configuration de l’opération. Raccordement obligatoire au réseau public pour toute opération nouvelle qui le requiert. En dehors des voies et emprises publiques, les réseaux d’électricité et les câbles de distribution des réseaux nouveaux doivent être réalisés en Réglementer les conditions de desserte par les réseaux. souterrain à la charge du maître d’ouvrage sur le terrain d’assiette de l’opération. Tous les réseaux électriques doivent être mis en souterrain y compris l’éclairage public, l’alimentation électrique en basse ou moyenne tension. Faciliter l’accès aux nouvelles communications électroniques. Dispositif d’assainissement collectif conforme aux normes en vigueur obligatoire pour toute construction ou installation nouvelle desservie par le réseau public. Les fourreaux pour la fibre optique doivent être prévus pour toute nouvelle construction.

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Zone A

Objectifs poursuivis Règles mises en place

Section 1 : Destinations des constructions, usages des sols et types d’activités

Sont autorisées les constructions et installations directement nécessaires à l’activité agricole ou forestière, • Le changement de destination des constructions existantes au sein des exploitations agricoles identifiées au titre de l’article L. 151-11,2° du Code de l’Urbanisme s’ils sont liés à des activités de commerce et activités de service ou liées à une vocation d’habitation, les habitations, leurs extensions et leurs annexes et dépendance dès lors qu’elles sont liées et nécessaires à l’activité du siège d’exploitation. Sont autorisées l’adaptation et la réfection des constructions existantes à destination d’habitation et leur reconstruction en cas de sinistre à condition qu’elle se fasse en harmonie avec la construction d’origine. Privilégier la destination agricole (bâtiments et terres agricoles) Les extensions, annexes et dépendances des constructions existantes à destination d’habitation sont possibles sous réserve d’être implantées dans Encadrer l’urbanisation dans les secteurs isolés pour éviter un rayon de 20 mètres mesuré à compter du nu extérieur des façades du bâtiment principal existant sur l’unité foncière. leur éparpillement Sont également autorisés les affouillements et exhaussements des sols, les constructions et installations nécessaires à l’implantation des différents Permettre l’adaptation et l’extension limitée des habitations réseaux ainsi que les équipements d’intérêt collectif et services publics sous réserve de s’insérer dans leur environnement. existantes et la création d’annexes sans compromettre l’activité agricole Pour le seul secteur Ap, les constructions et installations nécessaires à l’implantation des différents réseaux sous réserve qu’elles s’intègrent dans l’environnement et qu’elles soient compatibles avec le caractère de la zone. Protéger la valeur paysagère de la vallée Dans les secteurs soumis au risque cavités souterraines toute construction nouvelle est interdite tant que la présence du risque n’est pas écartée. Rappeler le contexte réglementaire lié à la présence du risque Seules les extensions mesurées ne dépassant pas 30% de la superficie initiale de la construction ainsi que les annexes sont autorisées. Les de cavités souterraines et d’inondation changements de destination sont interdits. Dans les secteurs soumis au risque inondation sont seuls autorisés les ouvrages de lutte contre les inondations et les ruissellements ainsi que ceux nécessaires à la lutte contre l’incendie, les aménagements et utilisations du sol à condition qu’ils n’entravent pas le libre écoulement des crues et/ou qu’ils soient de nature à réduire le champ d’expansion des crues, la réhabilitation, l’extension et le changement de destination des constructions existantes sous réserve que ces travaux n’aient pas pour effet d’augmenter le risque.

Section 2 : Caractéristiques urbaine, architecturale, environnementale et paysagère

L’extension mesurée des constructions existantes à destination d’habitation autorisées dans la zone ne doit pas excéder 30% de l’emprise au sol des constructions existantes sur l’unité foncière à la date d’approbation du PLU avec une emprise maximum de 50m². L’emprise au sol des annexes des constructions existantes à destination d’habitation est limitée à 40m². En tout point d’une construction agricole, la hauteur maximale ne doit pas excéder 12m maximum au faîtage de la toiture. La hauteur maximale peut être dépassée pour des impératifs techniques ou fonctionnels sous réserve d'une bonne insertion dans le paysage. En tout point d’une construction d’habitation, la hauteur maximale ne doit pas excéder : R +1+ combles aménageables, ou 10m maximum de hauteur au faîtage de la toiture. La hauteur totale des annexes ne doit pas dépasser 4m au faîtage de la toiture. Clarifier les règles d’accessibilité, autorisant la constructibilité Ces dispositions ne s’appliquent pas aux aménagements et extensions des constructions existantes ne respectant pas les normes définies ci-dessus. Dans ce cas, la hauteur maximale de toute extension ne doit pas excéder la hauteur maximale de la construction existante. Toute construction doit être implantée en retrait de 10m minimum des voies et emprises publiques. Toute construction doit être implantée en retrait de 5m minimum des limites séparatives. Les constructions doivent être implantées en retrait de 10m minimum depuis les mares identifiées au plan au titre de l’article L. 151-23 du Code de l’Urbanisme. Ces dispositions ne s’appliquent pas aux constructions ne respectant pas ces règles : l’extension de l’existant ou sa reconstruction à l’identique après sinistre sont autorisées, dans la mesure où il n’y a pas d’aggravation de l’existant. Les constructions à destination agricole doivent respecter les prescriptions suivantes : Intégration en harmonie avec le paysage, simplicité de volume et unité d’aspect, pente des toitures de 15° au minimum, ne pas laisser à nus les matériaux destinés à être revêtus, respect du nuancier présent en annexe du règlement pour la teinte des façades afin d’être en accord avec l’harmonie générale présente sur le territoire, un accompagnement végétal composé d’essences locales, projet d’intégration paysagère. Clarifier les règles autorisant la constructibilité Permettre une intégration cohérente des nouvelles Les couleurs vives dans l’environnement immédiat, le blanc pur, les bardages brillants, les matériaux d’aspects réfléchissants, les effets de rayure constructions dans la morphologie générale de la commune et de fort contraste sont interdits. Les constructions à destination d’habitat doivent respecter les recommandations architecturales concernant l’aspect extérieur des constructions, présentes en annexe du règlement. Les annexes doivent s’inspirer de la simplicité des volumes traditionnels et respecter une unité d’aspect avec l’habitation principale.

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Acceptation sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales si les constructions ne portent pas atteintes au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants. Les matériaux destinés à être revêtus ne doivent pas être laissés à nus. Recherche d’adaptation à la configuration des lieux, à l’intégration dans le paysage et l’environnement local (orientation, pente, volume…), respect de l’harmonie créée par les constructions avoisinantes et les caractéristiques architecturales locales. Valable pour l’existant, les nouvelles constructions ainsi que les annexes, murs ou clôtures. Sont interdits : modification de la topographie initiale de plus de 50 centimètres, architecture non locale, couleurs vives et violentes, matériaux d’aspects brillants ou réfléchissants, effets de rayures et de fort contraste, bardages brillants, les tuiles à fort galbe de type rondes ou romanes, les tuiles d’aspect béton, les couvertures de toitures ondulées pour les constructions principales, plaques d’aspect béton entre poteaux d’ossatures non revêtues, installations de type brise-vues… Les formes architecturales d’expression contemporaine doivent prendre en compte les caractéristiques morphologiques du tissu urbain qu’elles avoisinent. Les constructions doivent respecter au moins une des conditions suivantes : • Volume : les constructions doivent être plus longues que larges, • Couverture : la toiture doit être à deux pans et respecter une pente supérieure à 35°, • Façade : les chaînages des constructions, les soubassements ou encadrement de fenêtres doivent être réalisés en respectant l’aspect traditionnel des constructions. La teinte des matériaux de façade doit respecter le nuancier présent en annexe n°3 du règlement. Ouvertures en façade : la forme et la proportion des percements doivent permettre un certain ordonnancement et alignement sur la façade.

Le corps principal de la toiture doit comporter au moins deux pans et leurs pentes doivent être comprises entre 35° et 55°. Les toitures terrasses sont autorisées si elles ne constituent pas le seul module de la toiture. Une pente de toit inférieure à la pente minimale autorisée, une toiture à un seul versant ou une toiture terrasse sont autorisées pour les modules secondaires type vérandas, annexes ou extensions.

Les toitures doivent être d’aspect ardoise, tuile plate traditionnelle ou mécanique. Des matériaux de toitures divers pourront être admis pour des projets de construction qui se distinguent par leur qualité architecturale ou par des choix architecturaux qui s’inscrivent dans une démarche de développement durable.

Les percements de toiture doivent conserver des proportions harmonieuses avec la taille de la toiture.

Les clôtures ne doivent pas dépasser 2 mètres de hauteur. Elles doivent être conçues de manière à s’harmoniser avec la ou les constructions existantes sur l’unité foncière et dans le voisinage immédiat. Elles doivent permettre la circulation de la faune et le libre écoulement des eaux. Les citernes de combustibles non enterrées, les dispositifs type coffrets EDF, les aires de stationnement doivent faire l’objet d’intégration paysagère. Déterminés par le zonage, tout changement d’affectation ou mode d’occupation du sol pouvant compromettre la conservation et les défrichements des EBC sont interdits, les coupes et abattages sont soumis à déclaration préalable. Interdiction de défrichement ou de destruction des éléments du petit patrimoine naturel identifiés au titre de l’article L. 151-23°. Les essences arborées et arbustives existantes doivent être maintenues, remplacées par des plantations existantes, ou bien créées pour respecter les caractéristiques paysagères du territoire. Les mares ne doivent pas être rebouchées, leurs dispositifs inhérents doivent être préservés ou remplacés Veiller à la préservation du patrimoine naturel et paysager par des essences de type locales. Les constructions doivent observer un retrait de 10 mètres depuis leurs emprises. L’écoulement des cours d’eau et fossés doit être maintenu. La ripisylve l’accompagnant doit être maintenue et entretenue. Limiter l’imperméabilisation des sols Pour le recueil et la gestion des eaux pluviales, les surfaces perméables ou drainantes sont à privilégier. Gérer les eaux pluviales et le ruissellement Pour toute nouvelle construction, les aménagements réalisés sur un terrain doivent permettre l’infiltration sur l’unité foncière des eaux pluviales. Les dispositifs mis en place doivent permettre de garantir le traitement des eaux pluviales sans générer de désordre de type pollution du sous-sol ou inondations des fonds voisins. Pour les nouveaux aménagements, utilisation de solutions de type récupérateurs d’eau, fosses enterrés ou tranchées drainantes sont à privilégier. Accompagnement végétal des constructions agricoles composé d’essences locales (liste en annexe) afin de créer une lisière paysagère. Le stationnement des engins agricoles, voitures, gros porteurs doit être assuré en dehors des voies publiques et correspondre aux besoins des Éviter l’encombrement du domaine public par le stationnement nouvelles constructions. Section 3 : Équipements et réseau

Clarifier les conditions de constructibilité d’un terrain Pour être constructible, tout terrain doit avoir accès à une voie publique ou privée ou un droit de passage désigné par des servitudes. Veiller à l’accessibilité pour les PMR Tout nouvel accès doit répondre aux règles de dessertes concernant la défense incendie, la protection civile et l’accessibilité aux Personnes à Mobilité Réduite. Favoriser les mobilités douces Les cheminements identifiés au titre de l’article L.151-38 du code de l’urbanisme peuvent être aménagés et modifiés mais en aucun cas supprimés. Veiller au respect des conditions de sécurité routière Tout nouvel accès doit permettre de répondre aux exigences de sécurité et de desserte de la collecte des ordures ménagères.

PLU de Bourth – Rapport de présentation 187

Eau potable : Raccordement au réseau public obligatoire pour toute opération nouvelle qui le requiert. Assainissement : Dispositif d’assainissement individuel conforme aux normes en vigueur obligatoire, avec la possibilité d’un raccordement ultérieur Réglementer les conditions de desserte par les réseaux au réseau d’assainissement collectif, tout en garantissant le traitement des eaux usées sans générer de désordre de type pollution du sous-sol ou inondation des fonds voisins. Les fourreaux pour la fibre optique doivent être prévus pour toute nouvelle construction.

PLU de Bourth – Rapport de présentation 188

Zone N

Objectifs poursuivis Règles mises en place

Section 1 : Destination des constructions, usages des sols et types d’activités

Sont autorisées les constructions et installations directement nécessaires à l’activité forestière, l’adaptation, la réfection et l’extension mesurée des constructions existantes à destination d’habitation à condition qu’elles se fassent en harmonie avec la construction d’origine et leur reconstruction en cas de sinistre, les annexes et dépendances des constructions existantes à destination d’habitation sous réserve d’être implantées dans un rayon de 20m mesuré à compter du nu extérieur des façades du bâtiment principal. Sont également autorisés les affouillements et exhaussements des sols, les constructions et installations nécessaire à l’implantation de réseaux ainsi que les équipements d’intérêt collectifs et services publics sous réserve de s’insérer dans leur environnement. Dans le seul secteur Nh sont autorisées : • Les nouvelles constructions à destination d’habitation, leurs annexes et dépendance, sous réserve qu’elles s’intègrent dans l’environnement, • L’adaptation, la réfection et l'extension des constructions existantes à destination d’habitation et leur reconstruction en cas de sinistre à condition qu'elle se fasse en harmonie avec la construction d’origine, • Les extensions, annexes et dépendances des constructions à usage d'habitation existantes sous réserve d’être implantées dans un rayon de Limiter fortement les possibilités de construction 20m mesuré à compter du nu extérieur des façades du bâtiment principal existant sur l’unité foncière. Préserver le contexte actuel d’occupation des sols Dans le seul sous-secteur Ne sont autorisés : • Les équipements d’intérêt collectif et services publics à condition que l’opération ne conduise pas à des délaissés, Encadrer l’urbanisation dans les secteurs isolés pour éviter • Les affouillements et exhaussements de sols sous condition d’être liés à la construction des bâtiments, aux équipements d'intérêt général et leur éparpillement aux activités autorisées dans la zone, Autoriser un développement encadré de l’habitat, des • Les constructions et installations nécessaires à l’implantation des différents réseaux ainsi que les équipements d’intérêt collectif et services équipements et de leurs installations publics sous réserve de s’insérer dans leur environnement. Permettre un développement des hébergements touristiques Dans le seul sous-secteur Nj: en compatibilité avec le cadre naturel des lieux • Les annexes et dépendances des constructions existantes à destination d’habitation, • La réalisation d’abri de jardin sous réserve que ce dernier soit réalisé en construction légère sans fondation et d’une superficie inférieure à Rappeler le contexte réglementaire lié à la présence du risque 20m². d’inondation Dans le seul sous-secteur Nz, sont autorisés les constructions à destination de commerce et activités de services tels que l’artisanat et commerce de détail, la restauration, les activités de services où s’effectue l’accueil d’une clientèle ainsi que les constructions à destination des autres activités des secteurs secondaires ou tertiaires d’une emprise au sol inférieure à 250 m² à condition de ne pas engendrer de risques ou nuisances incompatibles avec le caractère de la zone, de respecter les conditions de sécurité routière et de disposer des places de stationnement suffisantes en dehors de la voie publique. Sont autorisés les affouillements et exhaussements de sols sous conditions et les constructions et installations nécessaires à l’implantation de différents réseaux ainsi que les équipements d’intérêt collectif et services publics sous réserve de s’insérer dans leur environnement. Dans les secteurs soumis au risque d’inondation, sont seuls autorisés les ouvrages de lutte contre les inondations et les ruissellements ainsi que ceux nécessaires à la lutte contre l’incendie, les aménagements et utilisations du sol à condition qu’ils n’entravent pas le libre écoulement des crues et/ou qu’ils soient de nature à réduire le champ d’expansion des crues, la réhabilitation, l’extension et le changement de destination des constructions existantes sous réserve que ces travaux n’aient pas pour effet d’augmenter le risque.

Section 2 : Caractéristiques urbaine, architecturale, environnementale et paysagère L'extension mesurée des constructions existantes à destination d’habitation autorisées dans la zone ne doit pas excéder 30% de l'emprise au sol des constructions existantes sur l’unité avec une emprise maximum de 50m². L’emprise au sol des annexes et dépendances des constructions existantes à destination d’habitation est limitée à 40m². En secteur Nh l’emprise au sol de l’ensemble des constructions à usage d’habitation ne doit pas excéder 30% de l’unité foncière. Pour le secteur Ne l’emprise au sol des constructions ne doit pas dépasser 200m² par unité foncière. Pour les secteurs Nz l’emprise au sol de l’ensemble des constructions ne doit pas excéder 50% de l’unité foncière. Pour le secteur Nj l’emprise au sol des abris de jardin ne peut excéder 20m². Clarifier les règles d’accessibilité, autorisant la constructibilité La hauteur des extensions des constructions existantes à destination d’habitation autorisées dans la zone ne doit pas dépasser la hauteur des constructions existantes. La hauteur totale des annexes ne doit pas dépasser 5 mètres au faîtage de la toiture. Pour le secteur Nh, en tout point d’une construction d’habitation, la hauteur maximale ne doit pas excéder R+1+combles aménageables ou 10 maximum au faîtage de la toiture. La hauteur des extensions des constructions existantes à destination d’habitation autorisées dans la zone ne doit pas dépasser la hauteur des constructions existantes. La hauteur totale des annexes ne doit pas dépasser 5 mètres au faîtage de la toiture. Pour le secteur Ne, la hauteur totale des constructions ne doit pas excéder 6 mètres au faîtage de la toiture.

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Pour le secteur Nj, la hauteur totale des annexes ne doit pas dépasser 5 mètres au faîtage de la toiture. La hauteur totale des abris de jardin ne peut excéder 3 mètres. Pour le secteur Nz, la hauteur totale des constructions ne doit pas excéder 6 mètres au faîtage de la toiture. Toute construction doit être implantée en retrait de 5 mètres minimum des voies et emprises publiques (cet article ne s’applique pas aux constructions ne respectant pas ces règles : l’extension de l’existant ou sa reconstruction à l'identique après sinistre sont autorisées, dans la mesure où il n'y a pas d'aggravation de l'existant). Les extensions, annexes et dépendances des habitations existantes autorisées dans la zone doivent s’implanter sur une ou plusieurs limites ou en retrait de 2m minimum avec les limites séparatives. Les constructions doivent être implantées en retrait de 10 mètres minimum depuis les mares identifiées au plan au titre de l’article L. 151-23 du Code de l’Urbanisme. Pour le secteur Nh, les constructions autorisées dans la zone doivent s’implanter sur une ou plusieurs limites ou en retrait de 2m minimum avec les limites séparatives. Acceptation sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales si les constructions ne portent pas atteintes au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants. Les matériaux destinés à être revêtus ne doivent pas être laissés à nus. Recherche d’adaptation à la configuration des lieux, à l’intégration dans le paysage et l’environnement local (orientation, pente, volume…), respect de l’harmonie créée par les constructions avoisinantes et les caractéristiques architecturales locales. Valable pour l’existant, les nouvelles constructions ainsi que les annexes, murs ou clôtures et les éléments techniques qui doivent en outre s’intégrer harmonieusement avec la construction principale à laquelle elles se rattachent. Sont interdits : modification de la topographie initiale de plus de 50 centimètres, architecture non locale, couleurs vives et violentes, matériaux d’aspects brillants ou réfléchissants, effets de rayures et de fort contraste, bardages brillants, tuiles à fort galbe de type rondes ou romanes, les tuiles d’aspect béton, couvertures ondulées pour les constructions principales, plaques d’aspect béton entre poteaux d’ossature non revêtues, installations de type brise-vues… Les formes architecturales d’expression contemporaine doivent prendre en compte les caractéristiques morphologiques du tissu urbain qu’elles avoisinent. Les constructions doivent respecter au moins une des conditions suivantes : • Volume : les constructions doivent être plus longues que larges, • Couverture : la toiture doit être à deux pans et respecter une pente supérieure à 35°, • Façade : les chaînages des constructions, les soubassements ou encadrements de fenêtres doivent être réalisés en respectant l’aspect traditionnel des constructions (aspect brique ou pierre/silex par exemples). L'extension mesurée des constructions existantes et les annexes et dépendances autorisées dans la zone doivent s’inspirer de la simplicité des volumes traditionnels et respecter une unité d’aspect avec l’habitation principale. Pour le secteur Nh, une annexe au règlement énonce des recommandations architecturales concernant l'aspect extérieur des constructions. Clarifier les règles autorisant la constructibilité Le traitement des façades des bâtiments principaux et des annexes doit présenter une unité. La teinte des matériaux de façade doit respecter Permettre une intégration cohérente des nouvelles l’harmonie générale des constructions. constructions dans la morphologie générale de la commune Ouvertures en façades : la forme et la proportion des percements doivent permettre un certain ordonnancement et alignement sur la façade. La teinte des matériaux de façade doit être en cohérence avec le nuancier en annexe. Le corps principal de la toiture doit comporter au moins deux pans et leurs pentes doivent être comprises entre 35° et 55°. Les toitures terrasses sont autorisées sous réserve de ne pas être le seul module de la toiture. Une pente de toit inférieure à la pente minimale autorisée, une toiture à un seul versant ou une toiture terrasse sont autorisées pour les modules secondaires type vérandas, annexes ou extensions. Les toitures doivent être d’aspect ardoise, tuile plate traditionnelle ou mécanique. Des matériaux de toitures divers pourront être admis pour des projets de construction qui se distinguent par leur qualité architecturale ou par des choix architecturaux qui s’inscrivent dans une démarche de développement durable. Dans tous les cas les matériaux employés pour la toiture devront être adaptés à l’architecture du projet et garantir une bonne intégration à leur environnement. Ouvertures de toitures : les percements de toiture doivent conserver des proportions harmonieuses avec la taille de la toiture. Les clôtures ne doivent pas dépasser 2 mètres de hauteur. Les clôtures doivent être conçues de manière à s’harmoniser avec la ou les constructions existantes sur l’unité foncière et dans le voisinage immédiat. Elles doivent permettre la circulation de la faune et le libre écoulement des eaux. Les citernes de combustibles non enterrées, les dispositifs type coffrets EDF, les aires de stationnement doivent faire l’objet d’intégration paysagère. Pour les seuls secteurs Ne et Nz, les constructions doivent être adaptées à la configuration du terrain et pensées dans leur environnement global de manière à s’insérer harmonieusement dans le paysage (orientation, pente, volume…). Elles doivent présenter une simplicité de volume et une unité d'aspect. Elles doivent s’inspirer et respecter les principes d’aménagements paysagers définis en annexe du règlement. Les matériaux destinés à être revêtus ne doivent pas être laissés à nus. Les dispositifs de publicité doivent être intégrés dans les volumes bâtis.

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Sont interdits, la modification des niveaux topographiques initiaux de plus de 50 centimètres, les matériaux d’aspects brillants ou réfléchissants, les couleurs vives ou discordantes dans l’environnement immédiat et le blanc pur, les effets de rayure et de fort contraste. Déterminés par le zonage, tout changement d’affectation ou mode d’occupation du sol pouvant compromettre la conservation et les défrichements des EBC sont interdits, les coupes et abattages sont soumis à déclaration préalable. Interdiction de défrichement ou de destruction des éléments du petit patrimoine naturel identifiés au titre de l’article L. 151-23°. Les essences arborées et arbustives existantes doivent être maintenues, remplacées par des plantations existantes, ou bien créées pour respecter les caractéristiques paysagères du territoire. Les mares ne doivent pas être rebouchées, leurs dispositifs inhérents doivent être préservés ou remplacés par des essences Interdire le défrichement des massifs boisés de type locales. Les constructions doivent observer un retrait de 10 mètres depuis leurs emprises. Préserver des éléments du patrimoine bâti et naturel Pour le recueil et la gestion des eaux pluviales, les surfaces perméables ou drainantes sont à privilégier. A l’exception du secteur Nz, 60 % minimum de la superficie de l’unité foncière accueillant une habitation existante doit être perméable ou permettre l’infiltration des eaux pluviales de la même Gérer les eaux pluviales façon que le terrain naturel. Limiter l’imperméabilisation des sols Les haies créées doivent être composées d’au moins trois types d’essences locales. Tout projet de construction doit comporter un accompagnement Faciliter la circulation des espèces paysager. Pour toute nouvelle construction, les aménagements réalisés sur un terrain doivent permettre l’infiltration sur l’unité foncière. Les dispositifs mis en place doivent permettre de garantir le traitement des eaux pluviales sans générer de désordre de type pollution du sous-sol ou inondations des fonds voisins. Dans le cadre de nouvel aménagement des solutions de type récupérateurs d’eau, fosses enterrées, tranchées drainantes, noues avec surverses par exemples sont à privilégier pour gérer les eaux pluviales. En limite avec une zone A ou une bande boisée, les clôtures minérales sont interdites. Elles doivent permettre le passage de la faune et le libre écoulement des eaux. Eviter l’encombrement du domaine public par le Le stationnement des véhicules correspondant aux besoins des constructions et installations doit être assuré en dehors des voies publiques. stationnement Équipements et réseaux

Clarifier les conditions de constructibilité d’un terrain Pour être constructible, tout terrain doit avoir accès à une voie publique ou privée ou un droit de passage désigné par des servitudes. Veiller à l’accessibilité pour les PMR Tout nouvel accès doit répondre aux règles de dessertes concernant la défense incendie, la protection civile et l’accessibilité aux Personnes à Mobilité Réduite. Favoriser les mobilités douces Les cheminements identifiés au titre de l’article L.151-38 du code de l’urbanisme peuvent être aménagés et modifiés mais en aucun cas supprimés.

Raccordement obligatoire au réseau public d’eau potable pour toute nouvelle opération qui le requiert.

Réglementer les conditions de desserte par les réseaux Dispositif d’assainissement individuel conforme aux normes en vigueur obligatoire, avec la possibilité d’un raccordement ultérieur au réseau d’assainissement collectif, tout en garantissant le traitement des eaux usées sans générer de désordre de type pollution du sous-sol ou inondation des fonds voisins. Faciliter l’accès aux nouvelles technologies de En dehors des voies et emprises publiques, les réseaux d’électricité et les câbles de distribution des réseaux nouveaux doivent être réalisés en communications souterrain à la charge du maître d'ouvrage sur le terrain d’assiette de l’opération. Les fourreaux pour la fibre optique doivent être prévus pour toute nouvelle construction.

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Les prescriptions graphiques Les prescriptions graphiques sont regroupées dans les plans de zonage qui délimitent sur l’ensemble du territoire les zones urbaines U, les zones à urbaniser AU, les zones agricoles A et les zones naturelles N.

Les servitudes d’urbanisme particulières Les emplacements réservés L’emplacement réservé permet aux collectivités et services publics de préserver la localisation d’un futur équipement d’intérêt public. Un terrain ne peut être classé en emplacement réservé, que s’il est destiné à recevoir un des équipements d’intérêt public énumérés dans le Code de l’Urbanisme, à savoir la réalisation de voies et ouvrages publics, les installations d’intérêt général et les espaces verts. L’inscription d’un terrain en emplacement réservé : • Entraîne une interdiction de construire sur le terrain pour toute destination autre que l’équipement prévu. • N’entraîne pas de transfert de propriété. Le propriétaire en conserve la jouissance et la disposition. Il peut donc jouir de son bien, le vendre ou mettre la commune en demeure de l’acheter. S’il souhaite exercer son droit de délaissement, le propriétaire d’un terrain bâti ou non bâti réservé par un PLU peut, dès que ce plan est opposable aux tiers, exiger de la collectivité ou du service public au bénéfice duquel le terrain a été réservé qu’il soit procédé à son acquisition dans les conditions et délais mentionnés au Code de l’Urbanisme. Les emplacements réservés définis sur le territoire concernent les aspects de sécurité routière ; Ainsi : • ER 1 : l’aménagement du carrefour situé au croisement des routes de Francheville, de Verneuil et de Rugles, • ER 2 : l’élargissement de la route, rue de la Demoisellerie,

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Zoom sur l’emplacement réservé n°1

Zoom sur l’emplacement réservé n°2

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L’article L. 113-1 du code de l’urbanisme - Les Espaces Boisés Classés Les Espaces Boisés Classés à conserver figurant sur le plan sont soumis aux dispositions du Code de l'Urbanisme stipulant notamment que : • Tout changement d’affectation ou mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création de boisements sont interdits, • Les défrichements sont interdits, • Les coupes et abattages sont soumis à déclaration préalable. Ils ne forment pas une zone spéciale du Plan Local d'Urbanisme, mais interdisent toute utilisation du sol autre que le boisement visé au Code de l'Urbanisme. Ces dispositions ne s'appliquent pas aux coupes entrant dans le cadre d'un plan simple de gestion agréé ni celles qui ont été autorisées par un arrêté préfectoral pris après avis du centre régional de la propriété forestière. Les boisements jouent un rôle important dans le paysage et le cadre de vie de la commune. Ils sont, à ce titre, protégés par le classement en EBC pour éviter qu’ils ne soient défrichés. Cette protection juridique supplémentaire permet ainsi de conserver le patrimoine naturel présent sur la commune. Le tracé des EBC prend en compte l'existence des routes et chemins et permet d'envisager leur élargissement. Leur surface représente un peu plus de 359 hectares.

Les articles L. 151-19 et L. 151-23 du Code de l’Urbanisme Article L151-19 : « Le règlement peut identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d'ordre culturel, historique, architectural et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur préservation. » Article L151-23 : « Le règlement peut identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les sites et secteurs à protéger pour des motifs d'ordre écologique, notamment pour la préservation, le maintien ou la remise en état des continuités écologiques et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur préservation. Lorsqu'il s'agit d'espaces boisés, ces prescriptions sont celles prévues aux articles L. 113-2 et L. 421-4. Il peut localiser, dans les zones urbaines, les terrains cultivés et les espaces non bâtis nécessaires au maintien des continuités écologiques à protéger et inconstructibles quels que soient les équipements qui, le cas échéant, les desservent. La commune de Bourth est riche d’un patrimoine à la fois remarquable et quotidien. La protection au titre des articles L.151-19 et L.151-23 du Code de l’Urbanisme est avant tout appliquée sur les éléments dits de petit patrimoine ou de patrimoine local, soit des éléments bâtis ou naturels appartenant au registre des activités humaines. Sur la commune de Bourth, il a notamment été repéré certains éléments appartenant au patrimoine religieux, public ou naturel. Il s’agit ainsi de préserver les éléments (bâtis, aquatiques ou naturels) qui constituent l’identité et la valeur du territoire. Ces éléments sont souvent privatifs. Ils ne font pas l’objet de protection juridique. Afin d’éviter qu’ils ne disparaissent ou soient dénaturés de façon trop importante, ils font l’objet de protection au travers du PLU.

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Élément du patrimoine Mesures de protection Haies arborées Ces haies arborées et arbustives doivent être préservées de tout défrichement. Afin de garder leur rôle écologique, les différentes strates (herbacée, arbustive et arborée), sources de gîtes pour la petite faune et les insectes, doivent être maintenues. En cas de replantation, des espèces locales et adaptés aux caractéristiques des sols (par exemple, privilégier les saules et aulnes le long des cours d’eau) sont recommandés. Mares Témoins de l’identité rurale et agricole du territoire, ces mares doivent être conservées et ne pas être rebouchées. Un périmètre inconstructible de 10m est à respecter sur leurs pourtours pour toute construction afin de préserver les berges et la végétation. En cas d’aménagements paysagers plus particuliers, des essences arbustives et liées aux milieux humides sont recommandées pour conserver un paysage ouvert et la qualité de la biodiversité. Bords de l’Iton Afin de préserver son rôle écologique, paysager et hydraulique, les bords de l’Iton doivent être préservés, en vue de maintenir un cours d’eau de qualité dans sa totalité. D’éventuels aménagements, à condition d’être légers, destinés à la valorisation du site peuvent être mis en place. Afin de préserver son rôle écologique, la ripisylve doit être entretenue en maintenant des essences locales variées et adaptées afin de conserver son rôle sans perturber l’écoulement de l’eau. Sources Participant au fonctionnement hydraulique du territoire, ces sources doivent être conservées. Un périmètre inconstructible est à respecter sur leurs pourtours et aucune installation ne devra entraver leur écoulement vers la rivière. En cas d’aménagements paysagers plus particuliers, des essences arbustives et liées aux milieux humides sont recommandées pour conserver la qualité de la biodiversité. Fossés Éléments majeurs pour le fonctionnement hydraulique du territoire, ces fossés doivent être conservés. Ils ne doivent pas être rebouchés. Parcs arborés privés Participant à la qualité paysagère des espaces bâtis de Bourth et valorisant l’ensemble de la commune, ces espaces doivent être conservés et préservés de toute construction nouvelle (sauf extensions des bâtiments existants ou création d’annexes, dépendances et abris de jardin) et de tout défrichement (sauf en cas d’arbres malades). En cas d’aménagement paysager particulier, l’utilisation d’essences arbustives et arborées locales est recommandée. Des prélèvements modérés sur ces espaces sont permis en cas d’aménagements de voirie, de réseaux ou d’espaces publics à leurs abords. Boisement Éléments du patrimoine écologique et paysager, ces espaces de verdure doivent être préservés. Les arbres ne doivent pas être défrichés, sauf en cas de maladie, et aucune construction nouvelle (sauf annexes et dépendances) n’est autorisée. En cas de replantation, des essences locales doivent être utilisées. Château de la Linotière De par son intérêt architectural, l’édifice doit être conservé et restauré dans le respect de ses caractéristiques architecturales. Les rénovations et les réfections de cet élément sont autorisées dans la mesure où la cohérence de l’ordonnancement des ouvertures et des matériaux, les volumes et les caractéristiques architecturales des façades et de la toiture sont maintenus.

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Grande maison du Tertre La grande diversité de la façade principale confère à cet élément patrimonial un caractère atypique. Les façades principales doivent être maintenues et restaurées dans le respect des caractéristiques architecturales. Les rénovations et les réfections sont autorisées dans la mesure où la cohérence des ouvertures et des matériaux, les volumes des édifices et les caractéristiques architecturales des façades et des toitures sont maintenus. Villa Toulouse La Villa Toulouse apporte une qualité architecturale à l’entrée du bourg. La maison doit être maintenue et restaurée dans le respect de ses caractéristiques architecturales. Les rénovations et les réfections sont autorisées dans la mesure où la cohérence de l’ordonnancement des ouvertures et des matériaux, les volumes des édifices et les caractéristiques architecturales des façades et des toitures sont maintenus. En cas d’extension, elle devra être implantée sur la façade arrière et présentera une architecture en accord avec les spécificités du bâti d’origine. Manoir à colombages De par son intérêt architectural, le bâtiment principal doit être maintenu et restauré dans le respect de ses caractéristiques architecturales. Les rénovations et les réfections sont autorisées dans la mesure où la cohérence de l’ordonnancement des ouvertures et des matériaux, les volumes des édifices et les caractéristiques architecturales des façades, de la toiture et des ouvertures sont maintenus. Église Saint-Just L’Église, élément du patrimoine religieux de la commune doit être préservée et restaurée selon ses caractéristiques architecturales (volumes, matériaux…). Le point de vue vers le clocher depuis la rue de Chandai doit être maintenu, aucune construction haute ne pourra être édifiée de manière à obstruer cette vue. Manoir de la Courbonnette De par leur intérêt architectural pour la commune, le bâtiment principal ainsi que la clôture doivent être maintenus et restaurés dans le respect de leurs caractéristiques architecturales. Les rénovations et les réfections sont autorisées dans la mesure où les matériaux, les volumes des édifices et les caractéristiques architecturales des façades et des toitures sont maintenus. En cas d’extension, elle devra être implantée sur la façade arrière et présentera une architecture en accord avec les spécificités du bâti d’origine. Maison Trompe-souris Afin de maintenir son intérêt architectural, le bâtiment doit être préservé et/ou reconstruit à l’identique le cas échéant. En cas de restauration, seules des modifications mineures peuvent être apportées à l’édifice. Ces dernières ne doivent pas transformer la volumétrie, l’aspect général des façades, des ouvertures et de la toiture. En cas d’extension, elle devra être implantée sur la façade arrière et présentera une architecture en accord avec les spécificités du bâti d’origine. Calvaire Le calvaire est un élément du patrimoine qui appartient à la mémoire collective de Bourth. Il se doit d’être conservé en l’état. Monument aux Morts Le Monument aux Morts possède un intérêt historique et appartient à la mémoire collective, il doit être conservé en l’état et ne pas être supprimé. Mairie De par son intérêt architectural et son importance administrative, la Mairie est un élément du patrimoine bâti à préserver. Elle doit être conservée et/ou restaurée dans le respect de ses caractéristiques architecturales. En cas de restauration, seules des modifications mineures peuvent être apportées à l’édifice.

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Ces dernières ne doivent pas transformer la volumétrie, l’aspect général des façades, des ouvertures et de la toiture. Villa Belle-Époque De par son intérêt architectural, ce bâtiment doit être conservé et/ou restauré dans le respect de ses caractéristiques architecturales. En cas de restauration, l’aspect des façades doit être maintenu par l’utilisation de matériaux d’aspect similaire. Villa Belle-Époque De par son intérêt architectural, l’habitation doit être conservée et/ou restaurée dans le respect de ses caractéristiques architecturales. Les rénovations et les réfections sont autorisées dans la mesure où la cohérence de l’ordonnancement des ouvertures et des matériaux, les volumes des édifices et les caractéristiques architecturales des façades et des toitures sont maintenus. En cas d’extension de l’habitation, elle devra être implantée sur la façade arrière et présentera une architecture en accord avec les spécificités du bâti. Villa Belle-Époque De par leur intérêt architectural, la maison et la clôture doivent être conservées et/ou restaurées dans le respect de leurs caractéristiques architecturales. En cas de restauration, l’aspect des façades doit être maintenu par l’utilisation de matériaux d’aspect similaire. De nouvelles ouvertures pourront être réalisées dans le respect de l’ordonnancement et des matériaux anciens. En cas d’extension, elle devra être implantée sur la façade arrière et présentera une architecture en accord avec les spécificités du bâti. Villa Belle-époque De par leur intérêt architectural, la maison et la clôture doivent être conservées et/ou restaurées dans le respect de leurs caractéristiques architecturales. En cas de restauration, l’aspect des façades doit être maintenu par l’utilisation de matériaux d’aspect similaire. De nouvelles ouvertures pourront être réalisées dans le respect des matériaux anciens. En cas d’extension, elle devra être implantée sur la façade arrière et avoir recours à des matériaux d’aspect similaire, afin de ne pas dénaturer la construction. Villa Belle-époque De par son intérêt architectural, la maison doit être conservée et/ou restaurée à l’identique le cas échéant. En cas de restauration, l’aspect des façades doit être maintenu par l’utilisation de matériaux d’aspect similaire. En cas d’extension, elle devra être implantée sur la façade arrière et avoir recours à des matériaux d’aspect similaire, afin de ne pas dénaturer la construction. Calvaire De par son intérêt paysager et religieux, le calvaire appartient à la mémoire collective. Il doit être maintenu en l’état. Il pourra être déplacé en cas d’aménagement du carrefour. Les façades principales du De par son intérêt architectural, le centre ancien fait l’objet d’une bâti ancien du bourg protection spécifique s’appliquant à l’ensemble des façades principales et aux clôtures visibles sur rue. Les façades anciennes doivent être conservées et restaurées dans le respect de leurs caractéristiques originelles (chainages et encadrements en briques, modénatures, ordonnancement des ouvertures pour les façades concernées…). Les fenêtres devront être composées de deux vantaux et de 3 carreaux minimum par vantail (sauf vitrines de commerces) et les volets battants doivent être maintenus. Concernant les toitures, seules l’ardoise et la tuile plate petit moule sont autorisées. En cas de restauration, des transformations peuvent être apportées notamment en cas de changement de destination (création de commerces par exemple…) dans le respect des PLU de Bourth – Rapport de présentation 198

caractéristiques de l’architecture traditionnelle locale (enduits ton pierre, encadrements des ouvertures…). En cas de restauration, l’aspect des façades doit être maintenu par l’utilisation de matériaux d’aspect similaire. En cas d’extension, elle devra être implantée sur la façade arrière et avoir recours à des matériaux d’aspect similaire, afin de ne pas dénaturer la construction.

L’article L. 151-38° - les mobilités douces

Le PLU peut préciser « le tracé et les caractéristiques des voies de circulation à conserver, à modifier ou à créer, y compris les rues ou sentiers piétonniers et les itinéraires cyclables, les voies et espaces réservés au transport public et délimiter les zones qui sont ou peuvent être aménagées en vue de la pratique du ski et les secteurs réservés aux remontées mécaniques en indiquant, le cas échéant, les équipements et aménagements susceptibles d'y être prévus ». Il a été utilisé l’article L.151-38 du Code de l’Urbanisme afin de matérialiser, de localiser et de protéger l’ensemble des itinéraires de circulation douce continus et sécurisés sur le territoire. Ces cheminements sont ainsi notamment repérés sur les chemins ruraux du territoire. Il n’a pas été employé d’autres dispositifs dans le cadre du présent PLU au regard de la non nécessité de recréer des continuités au sein des parties bâties (trottoirs existants), ou entre entités bâties (au regard des distances à parcourir, seule une utilisation de loisirs est possible). Voir plan de zonage.

Identification et protection des itinéraires doux au niveau du bourg et du territoire

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L’article L. 151-11, 2° du code de l’urbanisme – Le changement de destination Le règlement peut « désigner, en dehors des secteurs mentionnés à l'article L. 151-13, les bâtiments qui peuvent faire l'objet d'un changement de destination, dès lors que ce changement de destination ne compromet pas l'activité agricole ou la qualité paysagère du site. Le changement de destination est soumis, en zone agricole, à l'avis conforme de la commission départementale de la préservation des espaces agricoles, naturels et forestiers prévus à l'article L. 112-1-1 du code rural et de la pêche maritime, et, en zone naturelle, à l'avis conforme de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites.

Le PLU a employé ce dispositif au niveau des constructions répertoriées dans le tableau ci-après. Ces bâtiments sont caractéristiques des bâtiments constituant les anciens corps de ferme. Toutefois, ils ne répondent aujourd’hui plus aux besoins de l’agriculture et de ses pratiques modernes ou n’ont plus de fonction agricole. La disposition du bâtiment, sa configuration, hauteur, etc. ne sont en effet aujourd’hui plus adaptées aux engins et pratiques agricoles actuelles. Le PLU prévoit donc l’éventuel changement de destination de ces bâtiments. Ces changements de destination sont liés notamment à la volonté communale, d’une part, d’éviter la consommation foncière agricole en extension et donc d’optimiser au mieux les potentiels actuellement présents en densification, et d’autre part, de permettre également une évolution des hameaux du territoire. Le règlement graphique localise précisément les bâtiments qui peuvent prétendre à un changement de destination tandis que le règlement écrit précise les conditions d’application du changement de destination. Ainsi sont autorisés : en zone agricole, le changement de destination des constructions existantes au sein des exploitations agricoles identifiées au titre de l’article L. 151-11,2° du Code de l’Urbanisme s’ils sont liés à des activités de commerce et activités de service ou liées à une vocation d’habitation. Lieu- Caract. Extrait vue aérienne Desserte Nbre dit/adresse / réseaux logements Architecturales N° parcelle potentiels Beaufour Bâtiment en Oui 1 pierre, ancien assainissement 40 route des corps de individuel à Supplantures ferme prévoir N° 146

Beaufour Bâtiment en Oui 1 pierre, ancien assainissement 26 route de corps de individuel à Chéronvilliers ferme prévoir N°253

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Les Bâtiment en Oui 1 mésangères pierre et assainissement colombage individuel à 19 route des prévoir Mésangères N° 96

Les Bâtiment en Oui 1 mésangères pierre assainissement individuel à 19 bis route prévoir des Mésangères N°130

L'Artoire Ancienne Oui 1 grange assainissement 12 route de individuel à l'Artoire Bâtiment en prévoir pierre N°156

L'Artoire Bâtiment en Oui 1 pierre et assainissement 1 route de brique individuel à l'Artoire prévoir N°157

4, route du Maison pierre Oui 1 Cheval noir brique et assainissement colombage individuel à N°25 prévoir

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Le Mineray 2 bâtiments Oui 1 agricoles en assainissement Chemin de la pierre dont 1 individuel à Pommeray en bord de prévoir N°47 route

Les Ancienne Oui 1 Fournieux maison assainissement d'habitation individuel à 2 route des prévoir Fournieux N°123

Bouhours Grange en Oui 1 pierre assainissement Entre n°2 et 4 individuel à N°116 prévoir

Les servitudes d’utilité publique Les servitudes d’utilité publique entraînent des mesures conservatoires et de protection, des interdictions ou des règles particulières d’utilisation et d’occupation. Elles ont un caractère d’ordre public. Voir pochette des servitudes d’utilité publique.

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TROISIÈME PARTIE : LES INCIDENCES DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLU SUR L'ENVIRONNEMENT ET LES MESURES PRISES POUR LA PRÉSERVATION ET SA MISE EN VALEUR

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Les incidences de la mise en œuvre du PLU sur l'environnement et les mesures de préservation et de mise en valeur

Les incidences du document d’urbanisme Le PLU met en œuvre, au travers de ses orientations générales et de ses pièces réglementaires, les objectifs stratégiques de développement du territoire de la commune. D’une manière générale, le PLU est fondé sur le choix d’une évolution équilibrée de la population sur le bourg, entité urbaine principale de la commune. Ce choix s’explique par les caractéristiques actuelles suivantes : • La présence d’équipements et de services de proximité sont sur le bourg et favorise les conditions de mise en œuvre d’une vie locale pour les habitants de la commune et ceux des communes voisines. • Il a été choisi de minimiser le développement des nombreux hameaux de la commune en raison de leur caractère agricole, naturel patrimonial et de la distance les séparant parfois du bourg, obligeant de fait, aux déplacements véhiculés. Le PLU doit néanmoins apporter une réponse à l’ensemble des besoins identifiés pour renouveler la population et le parc de logement. La commune met en application cette réflexion en mettant en place une politique de densification de ces espaces bâtis en tenant compte des différentes spécificités, contraintes et enjeux de son territoire. Par ailleurs, le PLU vise à conforter les activités économiques, le tourisme et la vie locale. Toutes les autres orientations du PLU visent la construction d’un territoire respectueux de son histoire, de ses espaces naturels, de ses espaces agricoles et de ses habitants. Toutefois, l’activité humaine a nécessairement un impact sur l’environnement. Le PLU, qui évalue, oriente, dispose, et réglemente l’ancrage physique de cette activité humaine sur le territoire communal, a également un impact sur l’environnement. La mise en œuvre du PLU entraîne donc des changements sur l’environnement naturel et urbain. Cet impact peut être : • Positif : À ce titre, les diverses mesures d’échelonnement de l’urbanisation, de protection des espaces naturels, des terres agricoles, des bâtiments patrimoniaux, des éléments remarquables du paysage et la mise en place d’une politique en faveur des modes déplacements doux auront des incidences positives sur le contexte communal. • Négatif : l’accroissement programmé de la population aura un impact sur la taille de l’espace urbain, sur la mobilité et sur le niveau des nuisances imputables à l’homme. • Nul : le projet peut avoir des effets ponctuels mais l’ensemble des mesures prises dans le cadre du projet établi à l’échelle globale annulent ces effets.

Le PLU, à chaque étape de son élaboration, évalue la menace potentielle sur l’environnement, et comprend, dans chacune de ses pièces, les mesures pour en atténuer les effets, dans le cadre des dispositions du Code de l’Urbanisme. En effet, le projet de PLU contient des orientations d’aménagement et de programmation ou des dispositions du règlement qui peuvent être considérées en tant que telles comme des mesures compensatoires aux nuisances potentielles ou identifiées. Les choix qui ont été faits, en matière d’organisation spatiale notamment, s’analysent alors aussi en termes de mesures de préservation et de mise en valeur de l’environnement.

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Évolution des zones bâties : impacts et mesures prises Le PLU conforte globalement les parties actuellement urbanisées. Le PLU limite l’étalement urbain en permettant, d’une part, de réduire la zone constructible aux parcelles déjà construites du bourg et d’autre part, en proposant une surface urbanisable comprise principalement dans les Parties Actuellement Urbanisées déjà constructibles. Les potentialités de renouvellement urbain (dents creuses, divisions parcellaires, bâti mutable, changement de destination…) recensées constituent des possibilités foncières qui peuvent permettre, dans les prochaines années, de développer l’habitat en limitant les extensions périphériques. Le PLU offre une meilleure application de la notion de moindre consommation foncière en circonscrivant dans leurs enveloppes actuelles l’ensemble des hameaux du territoire. Théoriquement, c’est ainsi environ 34 équivalents logements qui pourraient à moyen terme permettre l’accueil d’une nouvelle population au sein des parties actuellement urbanisées. Ces possibilités de renouvellement urbain permettent de densifier le bourg et trois des hameaux principaux que comportent le bourg, à savoir, Beaufour, le Minerai et la Mare, sans pour autant modifier leur forme urbaine initiale. Cette opportunité de renouvellement urbain permet ainsi d’offrir de nouvelles possibilités de logements au sein même des parties actuellement bâties. À cette trentaine de logements, s’ajoute un secteur d’ouverture à l’urbanisation pour environ 30 logements, portant ainsi au total une réalisation possible à une soixantaine d’équivalent logements au sein du tissu urbanisé. Ces possibilités de renouvellement urbain et cette zone destinée à l’urbanisation permettent de densifier le bourg sans pour autant modifier sa forme urbaine initiale. En outre, deux sous-secteurs spécifiques Ue et Uz ont été mis en place dans le but de reconnaitre la présence d’activités spécifiques sur le territoire, à savoir les équipements présents en cœur de bourg et les principales activités économiques que comportent la commune : le site de l’usine Evergreen (ex Scotts), les Forges, les Mésangères Il s’agit de reconnaitre la vocation particulière de ces espaces et de faciliter leur développement sur place.  En autorisant une densification de son tissu urbain existant proche des zones d’équipements et des zones desservies par les réseaux, le PLU permet de répondre aux objectifs énoncés par les documents supra-communaux et les lois Grenelle et ALUR. Par ailleurs en autorisant une densification du tissu bâti existant, le PLU respecte le contexte législatif visant à limiter l’étalement urbain. Le PLU a ainsi prioritairement identifié les possibilités de densification avant d’initier des réflexions sur les extensions de l’urbanisation. Ces dernières se trouvent dimensionnées pour répondre strictement aux objectifs communaux. L’impact est ici positif. Il est à noter que les dispositions du PLU vise à éviter une urbanisation inconsidérée dans les secteurs situés en rupture avec les parties agglomérées et denses du bourg. Ainsi si le PLU reconnait le caractère habité des hameaux de Beaufour, le Minerai et la Mare, le zonage est délimité de façon stricte afin d’éviter toute extension urbaine importante et interdire toute modification des formes urbaines initiales. Le règlement graphique autorise ainsi l’édification de nouvelle construction, en densification, pour ces seuls hameaux. Le PLU permet d’éviter toute urbanisation diffuse au sein de l’ensemble des autres hameaux, qui sont circonscrits au sein de leur enveloppe urbaine : sont seules autorisées les extensions limitées, annexes et dépendances liées à un existant. Les surfaces agricoles avoisinantes de ces hameaux sont ainsi préservées. Ces mesures sont positives. Le PLU a initié une mesure forte visant à revoir le zonage sur ces parties bâties. L’ensemble des hameaux aurait pu faire l’objet d’une définition en zone urbaine afin de reconnaitre leur caractère habité. Toutefois au vu des potentiels que ces secteurs représentaient au total, il a été préféré l’affirmation de leur caractère agricole, rural et naturel. Ainsi, afin d’éviter toute urbanisation incontrôlée et dénaturation des lieux, il a été opté pour leur classement au sein de la zone agricole ou naturelle, permettant ainsi les évolutions des habitations existantes mais évitant l’implantation de nouvelles constructions à vocation d’habitat. Ces espaces sont ainsi préservés strictement. Ces dispositions du PLU pour ces secteurs sont positives.

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 En limitant le champ des possibilités dans les secteurs non denses et éloignés des parties agglomérées, le PLU permet de répondre aux objectifs énoncés par les lois Grenelle et ALUR. Aucune zone d’extension n’est ainsi encouragée par le PLU dans ces secteurs de constructions diffuses. L’impact est ici positif. Le PLU a des incidences positives vis-à-vis de la question de l’étalement urbain. En effet, vis-à- vis du précédent PLU, plusieurs secteurs voués à l’extension de l’urbanisation ont fait l’objet d’une redéfinition en zone agricole et/ou naturelle ou ont encore fait l’objet de protection au titre des articles L. 151-19 et 23° du code de l’urbanisme. L’impact est ici positif vis-à-vis de la moindre artificialisation des terres et spéculation foncière.

Évolution des zones bâties : impacts sur l’environnement

• Impact et mesures sur la forme urbaine Zone AU à vocation d’habitat Impacts : Les prévisions en matière de démographie et d’habitat ciblent un besoin d’environ 64 logements à construire d’ici les douze prochaines années. Théoriquement, ce sont une un peu plus d’une trentaine de logements qui peuvent prendre place au sein de la forme urbaine actuelle en tenant compte d’une rétention possible de la part des propriétaires. Par ailleurs, les élus ont inscrit dans le PADD l’objectif de tendre vers une densité de 14logements/ha, traduisant la prise en compte du contexte législatif d’une gestion plus économe du foncier. Cette densité vise à consommer moins d’espaces pour plus de logements vis-à-vis des tendances passées constatées localement tout en permettant également à la commune de ne pas connaitre une urbanisation trop massive et ainsi respecter son cadre encore rural. Le projet pour l’urbanisation choisi par les élus tient compte de l’existant et a été réfléchi dans son ensemble. En effet, les équipements communaux tels que la mairie, l’école, la station d’épuration restent accessibles et en capacité d’accueillir les nouveaux habitants sur les court et moyen termes. La commune dispose par ailleurs d’une certaine attractivité en raison de sa bonne desserte routière et de la proximité immédiate avec Verneuil-sur-Avre.  Étant donné les potentialités offertes dans les parties actuellement urbanisées, seule une zone d’extension de l’urbanisation a été définie. Elle correspond strictement aux objectifs de la commune, c’est-à-dire permettre l’accueil au global d’environ 64 logements pour permettre à la commune de maintenir un seuil d’habitant favorables au maintien de sa vie locale (école, commerces, équipements…) à l’horizon des 12 prochaines années (évolution retenue à 08%/an). La zone 1AU a donc été calibrée pour permettre la réalisation d’une trentaine de logements sur une parcelle d’environ 2.2 hectare, ce qui correspond à 3.1% de superficie des zones urbaines et à urbaniser. Le secteur choisi, dit des Bonnettes, est bordé par le bâti existant sur plusieurs de ses flancs et s’inscrit déjà dans un contexte assez urbain. Ainsi, aucun bouleversement important de la forme urbaine initiale du bourg n’est à prévoir. Il est à noter que vis-à-vis du précédent document d‘urbanisme, les autres zones prévues pour l’extension de l’habitat (la croix du Perrier et le chemin de l’Aigle notamment) ont fait l’objet de reclassement en zone agricole. Mesures : Le PLU a favorisé dans le cadre du zonage la continuité urbaine des zones agglomérées. Les secteurs d’extension sont calibrés strictement aux besoins identifiés par la commune. Ces mesures permettent de minimiser les impacts du projet. En l’absence d’incidences fortes, aucune autre mesure n’est définie.

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Zone Ue et Uz à vocation d’équipements et économiques Impacts : La zone d’équipements a été définie avec pour objectif de conforter le pôle d’équipements existants (équipements sportifs et scolaires) en raison de souhaits d’évolution (réorganisation, renforcement de l’offre…). La zone à vocation économique, définie sur trois emprises économiques existantes majeures du territoire (Les Forges, les Mésangère et le secteur Evergreen - Crapotel) a vocation à autoriser l’implantation d’équipements économiques à vocations commerciale, artisanale et industriel dans l’optique de pérenniser et renforcer le dynamisme économique local. L’objectif de la commune n’est pas de créer une zone d’activités (champ de compétence de l’intercommunalité) ni de créer une offre concurrente des services, notamment commerciaux déjà présents à proximité ou encore de favoriser la délocalisation des commerces présents en cœur de bourg. La commune cherche ici à permettre des possibilités d’implantations du tissu économique existant pour les entreprises existantes et leurs évolutions. Il s’agit ainsi pour la commune de conforter son tissu économique local et de pérenniser son rôle d’animateur local au sein bassin de vie. Il est à noter que le site des Forges est en déprise depuis plusieurs années. L’objectif est ici de permettre un nouveau souffle à ce secteur économique historique en autorisant sa transformation et mutation. Au regard de ces éléments, la zone Uz favorise une réflexion plus globale sur les conditions d’organisation, d’aménagement, de desserte et de fonctionnement global du tissu économique. Seul le secteur du Crapotel connait une extension de son tissu urbanisé actuel (le site des Forges est un secteur de renouvellement, le site des Mésangères est défini en densification) qui modifie sa forme urbaine initiale. Cette extension se trouve toutefois dans le prolongement direct de l’urbanisation existante. L’impact sur la forme urbaine peut ainsi être considéré comme modéré. Il est par ailleurs à noter que vis-à-vis du précédent document d’urbanisme, l’emprise de ce secteur a été revu à la baisse afin de répondre aux stricts besoins identifiés en matière d’équipements structurants et économiques. Mesures : Le PLU a favorisé dans le cadre du zonage la continuité urbaine des zones agglomérées. Le secteur d’extension, défini sur le Crapotel, est calibré strictement aux besoins identifiés par la commune. Ces mesures permettent de minimiser les impacts du projet. En l’absence d’incidences fortes, aucune autre mesure n’est définie.

• Impact et mesures sur les réseaux Zone AU à vocation d’habitat Impacts : Afin de faciliter les raccordements aux différents réseaux existants (eau potable, électricité, télécommunication…), la commune a privilégié l’implantation des nouvelles habitations au sein du tissu urbain existant, et donc sur des secteurs déjà desservis par les réseaux. Les opérations envisagées ne nécessitent pas de renforcement de réseau AEP ou électrique. Par ailleurs, la commune dispose de réseaux d’assainissement collectif sur le bourg. Les capacités de la STEP sont aujourd’hui suffisantes pour répondre aux besoins présents et futurs.  Les incidences du projet dues à l’augmentation des besoins en eau et la gestion des réseaux humides ont été prises en compte et ne créent pas de problématiques particulières sur la ressource et sa gestion. L’imposition d’une gestion des eaux pluviales à la parcelle participe à favoriser une bonne gestion des eaux pluviales. La mise en place de bassins en partie basse de l’opération du terrain Bonnette permet par ailleurs de bénéficier d’une gestion globale des eaux de voirie de l’opération et d’éviter le tout-tuyau. Les incidences sur la ressource en eau et sur la pollution des milieux sont ainsi faibles. Mesures : Les prescriptions réglementaires visent à faire respecter certains principes fondamentaux relatifs à la capacité des réseaux, à la gestion des eaux pluviales à la parcelle et à l’évitement de pollution ou d’inondations des fonds voisins. Les projets visant la prise en compte du développement des communications numériques sont décidés à échelon supra-communal. La commune souhaite toutefois que ce type de projets puisse se développer afin de répondre à la demande des habitants (touchant les aspects économiques et culturels) et assurer ainsi l’attractivité de son territoire. Aussi a-t-elle inscrit

PLU de Bourth – Rapport de présentation 207 cet objectif dans le PADD et prévoit-elle au sein de son règlement l’arrivée des fourreaux dans les zones d’urbanisation future afin de ne pas déstructurer les espaces publics. En l’absence d’incidences fortes, aucune autre mesure n’est définie.

Zones Ue et Uz à vocation d’équipements et économiques Impacts : Les besoins en matière de réseau des projets envisagés (renforcements des équipements sportifs avec salle de sport ou gymnase couvert, structures pour personnes âgées pour les équipements et évolution économique pour les autres sites) ont été identifiés. Afin de faciliter les raccordements aux différents réseaux existants (eau potable, électricité, télécommunication…), la commune a également privilégié l’implantation des constructions projetées en continuité des secteurs déjà desservis par les réseaux. Les opérations envisagées ne nécessitent pas de renforcement de réseau AEP ou électrique. Il est à noter que le secteur des Mésangères n’est pas raccordé à l’assainissement collectif (présent uniquement sur le bourg) devra faire l’objet de dispositifs d’assainissement individuel conformes aux normes en vigueur, et que le secteur de l’entreprise Evergreen (ex Scotts) est classé Installation Classée pour la Protection de l’Environnement -classé en Seveso seuil bas-, et devra à ce titre faire l’objet de suivi particulier vis-à-vis des incidences environnementales et de la protection de la ressource.  Les incidences du projet dues à l’augmentation des besoins en eau et la gestion des réseaux humides sont connues et ne créent pas de problématiques particulières sur la ressource et sa gestion. L’assainissement devra être prise en compte et respecter la réglementation en vigueur lors de la réalisation des projets. Les incidences sur la ressource en eau et sur la pollution des milieux sont ainsi faibles. Mesures : Les prescriptions réglementaires visent à faire respecter certains principes fondamentaux relatifs à la capacité des réseaux, à la gestion des eaux pluviales à la parcelle et à l’évitement de pollution ou d’inondations des fonds voisins. En l’absence d’incidences fortes, aucune autre mesure n’est définie.

• Impact et mesures sur les déplacements Zone AU à vocation d’habitat, Zones Ue et Uz à vocation d’équipements et économiques Impacts : L’ensemble des déplacements est majoritairement individuel et motorisé. La commune est dépourvue de transports collectifs structurants (la gare de Verneuil-sur-Avre se situe à un peu plus d’une dizaine de kilomètres, soit une quinzaine de minutes de la commune). Malgré l’utilisation quotidienne nécessaire de la voiture, le document d’urbanisme a affiché l’ambition de travailler à sa réduction ou dans tous les cas d’anticiper la réduction de cette utilisation systématique. La volonté des élus d’inciter à d’autres pratiques que la voiture individuelle via l’incitation à d’autres pratique dans ce domaine. Cet affichage politique constitue un point positif du projet. Les prescriptions réglementaires de la zone à vocation économique promeuvent par ailleurs la réalisation d’emprises dédiées au co-voiturage dans l’hypothèse de création d’une vingtaine de places de stationnement permettant ainsi de faciliter l’organisation de déplacements collectifs. Il est à noter que le PLU a également protéger l’ensemble des chemins ruraux existants sur le territoire et pouvant être pratiqués par les modes doux. Cette mesure est positive car elle permet leur pérennité. Toutefois, au regard des distances à parcourir entre les différents secteurs de la commune, ces cheminements sont essentiellement utilisés pour des pratiques de loisirs. En matière de stationnement, la commune n’est pas confrontée à de problématique particulière : au regard des caractéristiques de l’habitat, la grande majorité des habitants peuvent stationner leurs véhicules au sein de leur parcelle, limitant l’encombrement du stationnement. Par ailleurs, il existe des parkings à proximité des équipements, permettant globalement de répondre aux besoins. En matière de fonctionnement, les zones retenues pour le développement de l’urbanisation résidentielle et des équipements structurants et économiques sont facilement raccordables

PLU de Bourth – Rapport de présentation 208 aux voiries existantes. Les secteurs d’OAP des rues Creuses et du terrain Bonnette devront mettre en place de nouvelles voies. Les orientations ont permis de définir certains principes dans ce domaine afin d’œuvrer à la création d’un réseau cohérent qui évite de multiplier les voies en impasse. Afin de désenclaver certains secteurs aux configurations de voirie étroite, et notamment la rue de la Demoisellerie, le PLU prévoit la mise en place d’un emplacement réservé destiné à améliorer la desserte du secteur et la fluidité des véhicules. Cette mesure est positive car elle permet d’améliorer le fonctionnement global de circulation et favorise le maillage des voies, élément non pris en compte lors des précédentes urbanisations. Les zones d’extension s’inscrivent donc dans un contexte et un fonctionnement existant. Les zones urbaines ainsi que la zone d’extension résidentielle à travers les possibilités offertes, créent indubitablement une légère hausse du trafic routier. On peut ainsi estimer que près de 130 voitures supplémentaires circuleront à terme dans le bourg. Toutefois ce trafic reste local, s’avère cohérent avec le schéma existant et peut être étalé dans le temps (urbanisation projetée à 12 ans). Les zones d’extensions projetées destinées aux équipements économiques créeront également une hausse du trafic. Toutefois, ce trafic restera circonscrit aux zones économiques, et principalement sur les axes de circulation majeurs : route de Verneuil, RD926, et RD 55. Au vu des activités projetées sur ces secteurs, il peut être identifié un accroissement du trafic poids lourds sur la commune. Toutefois, certaines dispositions ont été prises via les prescriptions réglementaires graphiques et écrites ainsi que les OAP sur les questions d’accès, de desserte et de maillage des trames viaires permettent de répondre à ce nouveau fonctionnement (voie transversale, accès identifiés, emplacement réservé pour améliorer le carrefour route de Rugles/rue de Chandai…). L’impact sur le fonctionnement global en matière de circulation peut être considéré comme faible de par l’éparpillement des secteurs de projets et du nombre de nouvelles habitations envisagées. Toutefois, il est à noter que la configuration du bourg (voirie étroite) reste délicate pour une circulation aisée de tous (véhicules individuels, véhicules agricoles…). Aussi, le PLU a-t-il mis en place certaines dispositions (stationnement à la parcelle, création d’emplacements pour visiteurs dans les secteurs d’extension de l’urbanisation…) visant à prévoir une bonne fluidité du trafic en évitant l’encombrement du domaine public.  L’impact sur les déplacements, malgré une hausse du trafic local liée à l’augmentation de la population et à l’évolution des activités économiques, est donc globalement plutôt positif.

Mesures : La commune ne dispose pas d'une offre de transports en commun structurants. L’ensemble des déplacements est donc majoritairement individuel et motorisé. Le PLU, à travers son projet politique a souhaité éviter l’utilisation systématique de la voiture individuelle, toutefois aucune action réglementaire n’est prévue dans ce sens dans les pièces du PLU. Il est à rappeler que cette compétence n’est pas communale mais supra-communale, l’objectif des élus était ici de montrer l’importance que peut prendre ces alternatives (transports collectifs…) en milieu rural. Les dispositions réglementaires du PLU permettent par ailleurs de prévoir la mise en œuvre de places de stationnements dédiées au co-voiturage ou aux cycles dans les futurs aménagements. Le projet dans son ensemble accorde une place plus importante aux circulations douces en prévoyant soit des voies partagées conciliant aux piétons et vélos avec les circulations automobiles, soit des cheminements sécurisés. Le PLU protège également le réseau de chemins existants sur le territoire (utilisation du code de l’urbanisme pour protéger les chemins ruraux). Les prescriptions réglementaires visent enfin à assurer de bonnes conditions de sécurité routière (les mouvements d’entrée et de sortie des véhicules sont traités de manière à permettre la sécurité des usagers) ou à assurer une cohabitation des différents usagers (gabarit de voirie adapté à la circulation des véhicules, des vélos et piétons) dans les opérations d’ensemble. Enfin, il est à noter que le projet prévoit également d’améliorer l’offre de stationnement.

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• Impact et mesures sur le milieu agricole Zone AU à vocation d’habitat Impacts. Au niveau de la zone urbaine, le projet a principalement pour principe une densification du tissu urbanisé existant, soit une utilisation des espaces vides d’occupation situés à l’intérieur de l’enveloppe bâtie existante soit sur des fonds de jardins. L’impact sur l’activité agricole est ici réduit. Au niveau de la zone d’urbanisation future, l’impact sur l’activité agricole est faible. En effet, la zone AU représente un prélèvement total de 2.2 ha sur un secteur qui n’a aujourd’hui pas de réelle occupation agricole. Il ne peut être considéré que l'urbanisation future entraîne la disparition d’environ 2.2 de terres agricoles eu égard à son occupation actuelle : secteur en friche mis à la disposition d’un agriculteur pour réaliser du foin. Cet espace n’a pas de vocation agricole. La topographie, le manque d’accès, sa superficie, la proximité directe des franges urbanisées du cœur de bourg sont en effet des éléments non viables pour une exploitation agricole pérenne. Cette emprise ne se caractérise pas non plus par des qualités agronomiques reconnues, elle n’est en effet pas cultivée. Par ailleurs ce prélèvement foncier reste négligeable au regard de la Surface Agricole Utile (1406 hectares), soit 0.15%. L’impact sur l’activité agricole est ici réduit. Les zones urbaines et à urbaniser engendrent des prélèvements fonciers. Toutefois aucun d’entre eux n’est réalisé sur des terres agricoles exploitées Par ailleurs, le projet prend en compte les cheminements existants et nécessaires. Le PLU a ici une incidence positive. La majorité des zones constructibles définies dans le PLU initial sur des parcelles cultivées ou de prairies fait l’objet d’un reclassement en zone agricole.  Le PLU a un impact faible sur la consommation d’espaces agricoles. Le bilan par rapport au PLU antérieur est positif. En effet, il a permis de remettre en question certaines zones constructibles encore disponibles à l’urbanisation et d’effectuer un reclassement de ces surfaces en zone agricole. Mesures : L’urbanisation envisagée n’a qu’un faible impact pour le parcellaire agricole. Le prélèvement effectué ne concerne aucune exploitation en activité, n’est concerné par aucun périmètre de réciprocité d’une activité agricole avoisinante. L’ensemble des corps de ferme présents sur le territoire a par ailleurs fait l’objet d’un classement en zone agricole pour permettre leur maintien et éventuelle extension.  Dans le respect du principe d'équilibre entre développement et préservation, le PLU a cherché à minimiser les incidences du développement de l’urbanisation sur la consommation foncière en optimisant l'usage du foncier consommé pour éviter le « gaspillage de l’espace prélèvement en réponse à des besoins strictement identifiés, application de densité de 14 logements par hectare, voirie partagée…). Ces mesures sont positives.

Zones Ue et Uz à vocation d’équipements structurants et économiques Impacts. La zone urbaine à vocation d’équipements ainsi que les emprises économiques des Forges et des Mésangères (réutilisation des emprises existantes et densification des emprises), ne génèrent pas de consommation foncière agricole. L’impact est nul. Aucun prélèvement sur le foncier agricole n’est réalisé et aucun impact sur le fonctionnement agricole n’est attendu. Mesures : En l’absence d’impact identifié sur la question agricole, aucune mesure n’est définie. Impacts. La zone d’urbanisation a vocation économique de l’usine Evergreen (ex Scotts) prend place sur une emprise labourée déclarée à la politique agricole commune. D’une emprise de 1.8 hectare, ce prélèvement constitue un impact sur la consommation agricole par les projets d’urbanisme. Il a été établi par l’entreprise certains besoins afin de permettre l’ancrage sur site (développement des activités liés à l’application de nouveau process développé sur ce seul site, amélioration des conditions de circulation…). Afin d’y répondre certaines emprises ont fait l’objet d’acquisition en lien avec l’application du précédent document d’urbanisme. Cette urbanisation correspond à prélèvement sur des terres agricoles. Toutefois l’impact, bien que présent est à relativiser. Ce prélèvement s’avère modéré au regard de la surface totale de l’exploitation concernée et faible vis-à-vis du fonctionnement agricole local. En effet, ce prélèvement foncier reste négligeable au regard de la Surface Agricole Utile (1406 hectares),

PLU de Bourth – Rapport de présentation 210 soit 0.12%. En outre, 1345,2 ha du territoire sont classés en zone agricole et/ou agricole protégé. Deux exploitants agricoles sont concernés par ce prélèvement, ne remettant pas ainsi en cause leur fonctionnement et les superficies globales exploitées par chacun d’entre eux. Vis-à-vis de l’activité agricole, aucun périmètre de protection n’est concerné par cette zone. L’urbanisation projetée n’est ainsi pas dirigée vers une exploitation. Les chemins ruraux ont été identifiés et se trouvent préservés. Le projet de PLU n'empiète donc pas sur le fonctionnement agricole. Mesures : Dans le respect du principe d'équilibre entre développement et préservation, le PLU a cherché à minimiser les incidences de ce développement de l’urbanisation sur la consommation foncière en optimisant l'usage du foncier consommé pour éviter le « gaspillage de l’espace » (prélèvement en réponse à des besoins strictement identifiés, optimisation des aménagements, réutilisation du parking existant…). Ces mesures sont positives.

Zones Uz à vocation économique – secteur des Mésangères Impacts. Le projet s’inscrit sur une emprise touchée par un périmètre de réciprocité agricole. Le développement de projet à caractère touristique est susceptible de générer des nuisances réciproques entre tiers et exploitants (odeurs, poussières…). Mesures : La définition d’orientations d’Aménagement et de Programmation sur ce secteur tient compte de cette particularité et exclut de l’emprise du projet la partie concernée par l’application de ce périmètre. Ainsi à l’intérieur de cette zone particulière, aucune construction ne peut prendre place. Le PLU tient ainsi compte de cette activité et la préserve. Ces mesures sont positives.

Impact et mesures sur le milieu naturel Zone AU à vocation d’habitat, Zones Ue et Uz à vocation d’équipements et économiques Impacts sur la biodiversité. Les zones retenues pour le développement se situent par sur des secteurs sensibles d’un point de vue écologique (absence de zone Natura 2000, ZNIEFF de type 1 et 2, etc…). Les milieux d’intérêt pour les continuités écologiques sont principalement constitués par la vallée de l’Iton et les boisements (forêt de Bourth, bois de Thevray…) ainsi que des boisements dispersés dans la plaine agricole. Le développement projeté n’interfère pas avec le fonctionnement écologique local. Toutefois, le Schéma Régional de Cohérences Écologiques a identifié des secteurs de continuités écologiques pour espèces à fort déplacement sur la zone d’urbanisation future. Le PLU, soumis à évaluation environnementale, a fait l’objet d’études naturalistes. L’expertise écologique menée n’a pas révélé d’habitats ou d’espèces ayant un enjeu majeur pour la préservation de la biodiversité sur le terrain Bonnettes. Elle a également conclu à l’enclavement du site (mur de la propriété voisine, voirie, habitations présentes…) limitant les possibilités de franchissement pour la faune ainsi que l’utilisation de la zone comme élément de continuité. Les impacts sur le fonctionnement des continuités écologiques écologique sont ainsi à relativiser. La zone urbaine, en étant globalement maintenu dans ses limites ne crée pas de perturbations sur le fonctionnement des milieux. Au contraire les OAP prévoient certains dispositifs visant à les valoriser (maintien/reconstitution de haies, dispositifs d’hydrauliques douces, aménagements paysagers…)) et le PLU, en repérant et protégeant les espaces d’intérêts supports des continuités écologiques (jardins, haies, mares, sources…), participe au maintien du fonctionnement écologique global.  Le projet d’urbanisation ne rompt aucune continuité fonctionnelle de couloir vert et n’a donc pas d’incidence sur le milieu naturel et sa fonctionnalité. Mesures sur la biodiversité. Malgré l’absence d’incidences sur la fonctionnalité des milieux naturels des zones dédiées à l’urbanisation, le PLU définit néanmoins certaines mesures visant à améliorer la prise en compte du milieu naturel. Ainsi, les orientations d’aménagement visent à recréer des conditions favorables au maintien de végétal dans les projets urbains (conservation des structures arborées existantes, recréation de lisière paysagère, traitement végétalisé des espaces de circulation…). Les prescriptions réglementaires visent également à asseoir ces principes en définissant une liste d’essences locales, en précisant les conditions d’implantation des linéaires de haies (essences arbustives et arborées) ou en imposant un traitement perméable des surfaces laissées libres de construction. Ces principes permettent

PLU de Bourth – Rapport de présentation 211 par ailleurs de favoriser l’intégration des habitations dans l’environnement (gestion végétale des franges de l’opération).  Par ces principes d’aménagement, les élus souhaitent préserver la biodiversité dite ordinaire et ainsi favoriser son développement. Ces dispositions sont donc positives pour les milieux naturels et leur fonctionnalité.

Plus globalement, il est également à rappeler la présence d’habitat isolé sur le territoire. Les dispositions du PLU visent ici à limiter l’urbanisation diffuse. Ainsi, afin d’une part d’éviter d’accroître l’urbanisation dans des secteurs compris à proximité de zone agricole ou naturelle en rupture avec l’ensemble des parties agglomérées et denses du territoire représentées notamment par le bourg et d’autre part d’éviter une densification d’espaces aujourd’hui diffus et détachés des espaces agglomérés, des zones d’habitat en secteur naturel prennent place au niveau des écarts d’urbanisation. Il s’agit ici de protéger ces espaces à dominante naturelle d’extension de l’urbanisation. Aucune nouvelle construction n’est autorisée dans ces secteurs hormis les extensions de l’existant.  En limitant le champ des possibilités dans les secteurs non denses et éloignés du bourg, le PLU permet de répondre aux objectifs énoncés par le SCOT et les lois Grenelle et ALUR. Aucune zone d’extension, aucune modification de l’enveloppe urbaine existante ne sont ainsi encouragées par le PLU dans les secteurs de taille réduite et d’habitat diffus. L’impact est ici positif.

Zones Uz à vocation économique – secteur de l’usine Evergreen (ex Scotts) Impacts sur la biodiversité. Le site d’évolution projeté pour le développement de l’entreprise prend place sur un espace boisé aujourd’hui abandonné et en friche. Cette urbanisation correspond à prélèvement sur des terres boisées. Toutefois l’impact, bien que présent est également à relativiser. En effet, ce prélèvement foncier reste négligeable au regard de l’emprise du territoire classée en zone naturelle (448.7 ha au total, soit près de 25% de la superficie communale). Cette emprise est actuellement en friche, non entretenue et en cours de fermeture. Cet espace est par ailleurs identifié en tant que corridors écologiques à faible déplacement au sein du Schéma Régional de Cohérences Écologiques. Ce classement est principalement dû à la proximité immédiate de l’Iton et des boisements humides qui le bordent. Cependant les milieux observés dans la zone sont relativement dégradés notamment le boisement qui est impénétrable et non entretenu. De plus, ces habitats naturels sont relativement isolés des réservoirs de biodiversité tels que la Forêt de l’Aigle, la Forêt de Bourth ou encore la Forêt de Breteuil. Il est peu probable que le boisement de petite taille ainsi que la lande soient le support d’une continuité écologique qui relie la vallée de l’Iton aux boisements cités précédemment. L’isolement et l’état de conservation du boisement au niveau de l’entreprise ne permettent ainsi pas d’identifier de réels liens entre les réservoirs de biodiversité. Les analyses écologiques menées n’ont ainsi toutefois pas permis de déceler d’enjeux forts en matière de biodiversité (absence d’espèces patrimoniales, absence d’enjeux liés aux continuités écologiques…). Les impacts sur le fonctionnement des continuités écologiques écologique sont ainsi à relativiser. Mesures sur la biodiversité. Il a été fait le choix de définir des mesures d’évitement au travers de la réalisation d’une orientation d’aménagement et de programmation visant à maintenir des espaces arborés sur les franges de l’opération, à travailler à l’optimisation du site en réutilisant le parking existant pour la localisation des futures constructions (ces dernières se trouvent ainsi au plus près des constructions existantes) … Il a été fait le choix de définir des mesures de réduction au travers du maintien d’une bande boisée d’environ 15m de large, classée en zone N et en Espace Boisé Classé. Il a été fait le choix de définir des mesures de compensation. Une négociation avec le groupement forestier a ainsi permis de redonner une fonction boisée à une emprise de clairière enclavée dans le bois de Thevray sur une surface d’un peu plus de 1 ha (voir en annexe le courrier officiel actant cette mesure). Zone AU à vocation d’habitat, Zones Ue et Uz à vocation d’équipements et économiques Impacts sur les zones humides. Les zones d’urbanisation futures prévues au PLU ne sont pas concernées par la présence de zone humide identifiée dans le cadre du diagnostic et avérée.

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Les mares existantes constituent des lieux de refuge pour les espèces aquatiques. Elles font l’objet d’une protection au titre de l’article L151-23 du CU.  L’impact du projet sur la qualité des milieux aquatique est donc considéré comme nul. Mesures sur les zones humides. En l’absence d’incidences fortes, aucune autre mesure n’est définie.

Impact et mesures sur les risques Zone AU à vocation d’habitat, Zones Ue et Uz à vocation d’équipements et économiques Le PLU tient compte de la présence des risques et nuisances présents sur la commune : • Les secteurs de projet ne sont pas impactés sur les nuisances sonores de la RD 926 qui traverse le Sud du territoire communal. Aucune extension de l’urbanisation n’est permise en direction de ces voies, seule la densification des secteurs déjà bâtis est permise (cas du secteur économique des Mésangères). Les nouvelles constructions devront prévoir un isolement acoustique en conformité avec l’arrêté interministériel du 30 mai 1996. • Il existe plusieurs indices de cavités souterraines sur le territoire. Ils sont repérés sur plan et les constructions y sont interdites tant que la présence du risque ne sera pas écartée. Aucune zone d’extension n’est concernée par ces indices. • Les secteurs soumis au risque inondation par débordement de l’Iton sont éloignés des espaces bâtis de la commune. La mise en place du PLU a globalement une incidence positive en matière de prise en compte des risques et nuisances présents sur le territoire. Le règlement graphique et écrit localise ces risques et précisent les conditions d’occupation du sol et d’implantation des constructions. Ces mesures sont positives.

• Impacts et mesures sur l’environnement Zone AU à vocation d’habitat, Zones Ue et Uz à vocation d’équipements et économiques Energie. Pour les constructions neuves, il existe depuis plusieurs années une réglementation liée à la consommation maximale en énergie primaire, appelée Réglementation Thermique (notée RT). Cette dernière évolue tous les cinq ans et devient de plus en plus restrictive. Dans un premier temps, le PLU permet une meilleure sobriété énergétique en favorisant la densité de logements et la définition de logements globalement moins énergivores. Le positionnement de ces nouveaux habitants au sein des parties urbanisées peut permettre à petite échelle de limiter les déplacements véhiculés et d’inciter à des pratiques de déplacements alternatifs à la voiture (marche, vélo). Dans un second temps, le PLU prévoit une meilleure efficacité énergétique grâce à une bonne prise en compte des thématiques énergétiques pour les nouvelles constructions. Pour permettre aux bâtiments d’évoluer en cohérence avec les réglementations thermiques à venir, le règlement du PLU rend possible le recours à des dispositifs architecturaux et à des matériaux ayant vocation à limiter les consommations énergétiques et l’émission de gaz à effet de serre. Ces mesures sont positives vis-à-vis des questions énergétiques. Qualité de l’air. L’arrivée d’une nouvelle population peut avoir des incidences sur le trafic routier et donc sur l’émission de CO2.  Le PLU, en définissant une zone d’urbanisation au sein de l’existant et proche des équipements développe un schéma plus propice à la réduction des émissions polluants et au recours à des modes de déplacements alternatifs, type modes doux. Les prescriptions réglementaires de la zone d’équipements structurants et économiques prévoient également la mise en place d’emprises pour co-voiturage ou véhicules électriques en cas de création d’un stationnement global. Ces mesures sont également positives

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• Impacts et mesures sur le paysage Zone AU à vocation d’habitat, Zones Ue et Uz à vocation d’équipements et économiques Les incidences du PLU sur la perception lointaine du paysage bâti peuvent s'exprimer par les volumétries perceptibles en limite des zones de développement et/ou par la vision du nouveau bâti depuis les infrastructures de déplacement. L’impact dans les paysages des nouvelles opérations peut ainsi être important. Néanmoins, l’urbanisation envisagée sur la commune de Bourth prend principalement place sur des emprises déjà situées au sein des parties bâties du bourg ou en continuité directe. Dans ce type d’urbanisation, les incidences sur la silhouette du village sont négligeables. Par ailleurs, l’orientation d’aménagement et de programmation des secteurs de projet prévoit des dispositifs pour favoriser leur intégration dans leur contexte paysager (frange agricole, ambiance de bocage…). Cette préoccupation se traduit notamment par le maintien de haies végétales existantes et l’obligation de recréer un linéaire végétalisé lorsqu’aucun dispositif n’existe actuellement. Ces mesures permettront de renforcer la perception du végétal dans la silhouette paysagère du village. Les orientations d’aménagement et de programmation incitent par ailleurs à une végétalisation des opérations (traitement des limites séparatives, aménagements paysagers des espaces de circulation…). Ces mesures sont positives et permettent de mieux intégrer les constructions dans leur environnement. L’objectif du PLU est également de promouvoir la réalisation de constructions intégrées à l’existant. Lorsque le règlement est décliné, on retrouve régulièrement trace de cette volonté (choix des implantations des constructions, choix des hauteurs, référence à l’harmonie des constructions et à l’architecture locale…).  Les mesures déclinées au travers de l’ensemble du PLU visent l’intégration paysagère des futures constructions. À ce titre, l’impact du projet peut être considéré comme faible.

• Impacts et mesures sur le développement et la vie locale Zone AU à vocation d’habitat, Zones Ue et Uz à vocation d’équipements et économiques Urbanisation, logements. Le projet de PLU va influencer à court, moyen et long terme la vie locale. L’ouverture à l’urbanisation de certaines parcelles en dents creuses engendrera la réalisation de nouvelles constructions ainsi que l’arrivée de foyers supplémentaires sur le territoire communal. La commune devra donc intégrer ces nouveaux habitants et nouvelles constructions. Les différentes pièces du PLU permettent d’intégrer ce nouvel habitat dans l’environnement paysager. La transformation urbaine va toutefois s’effectuer sur une période d’environ 12 ans, laissant la possibilité à la commune de planifier son développement. L'élaboration du PLU permet par ailleurs à la commune d’encadrer le développement futur grâce à une nouvelle lisibilité du contexte foncier. La zone urbaine située rue Creuse, en présentant un échéancier de l’ouverture à l’urbanisation contribue à la préservation du cadre de vie car elle pose des limites claires à l’urbanisation, elle canalise les extensions urbaines en préservant du même coup les zones agricoles et naturelles périphériques du mitage progressif, et elle permet d’échelonner dans le temps la hausse de population et ainsi de mieux absorber l’arrivée de nouvelle population.  L’arrivée de nouveaux logements sur le territoire communal est plutôt un impact positif. En effet, le projet de PLU permet la mise en place d’outils autorisant une mixité du parc de logement. Ainsi les opérations urbaines prévoient des surfaces de constructibilité variées répondant aux besoins des différents rythmes de vie des habitants et leur permettant de réaliser leur parcours résidentiel. Il est à noter que le PLU prévoit des dispositifs particuliers pour les personnes âgées sur le secteur d’aménagement du terrain Bonnettes en imposant la réalisation d’une structure dédiée ou de logements adaptés. Ces mesures sont positives et permettent le maintien de la population sur le territoire. Équipements, commerces et services. Bourth dispose d’équipements, services ou commerces de proximité. La commune bénéficie de plusieurs services et équipements : mairie, groupe scolaire, équipements sportifs, commerces de proximité, auto-école… L’apport de nouveaux habitants permettra de conforter ces équipements et de renforcer leur utilisation. Il en est de même pour les commerces et services présents localement. La vie locale est également liée au

PLU de Bourth – Rapport de présentation 214 dynamisme des associations sportives, culturelles, de loisirs… La définition d’une zone Ue à vocation d’équipements structurants a pour objectif d’améliorer et de renforcer les équipements présents sur le territoire. Cette mesure est ainsi positive pour l’amélioration du fonctionnement local et le maintien du dynamisme de la vie associative locale. L’augmentation de la population va nécessairement entrainer un renouvellement, voire une augmentation des classes d’âge les plus jeunes. Les équipements scolaires vers lesquels se dirigent les habitants sont en capacité d’absorber une hausse des effectifs scolaires. Cette augmentation de population devrait par ailleurs assurer la pérennité de La STEP. Cette dernière est ainsi en capacité d’absorber la hausse de population projetée et ne connait pas de dysfonctionnement qualitatif. Aucune incidence n’est donc attendue. Artisanat et économie locale. La commune se caractérise par un tissu artisanal commercial, industriel et tertiaire dispersé sur le territoire. Le PLU permet le développement et l’ancrage de ce type d’activités au sein de la zone urbaine dans la mesure où ses activités sont compatibles avec la vocation résidentielle des lieux. Par ailleurs, les élus conforter l’activité locale en permettant aux activités importantes du territoire de pouvoir se développer mais également de connaitre une mutation. La définition d’une zone Uz à vocation économique a ainsi pour objectif le maintien de ces activités ainsi que leur développement et diversification afin de conserver l’offre économique présente. Cette mesure est ainsi positive pour l’amélioration du fonctionnement local et le maintien du dynamisme de la vie économique locale. Le PLU a en effet davantage pris en compte la notion de moindre impact sur la consommation agricole et a ainsi réduit l’emprise au strict besoins identifiés (implantation d’équipements structurants et économiques). Le PLU prend toutefois certaines mesures visant à éviter la fuite des petits commerces du centre-bourg en imposant ainsi des surfaces d’implantation à respecter. Il ne s’agit pas pour les élus de définir une zone d’activités économiques ne s’inscrivant pas dans les prescriptions supra-communales mais plutôt d’ancrer la présence d’activités artisanales existantes sur la commune.  Le PLU incite par diverses mesures à la création et au renouvellement de différents équipements et espaces de convivialité à destination de la population. Les orientations du PADD ainsi que la traduction réglementaire des objectifs n’interdisent pas l’implantation de nouvelles entreprises dans les entités urbaines mais encouragent au contraire leur venue afin d’éviter la formation d’un territoire uniquement dortoir. De même, la reconnaissance des grands établissements de la commune dans le PLU permet une évolution de leur site en vue de conforter leur activité.

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Mesures prises pour la préservation du cadre urbain et la valorisation architecturale Certaines mesures ont été prises dans le cadre du PLU afin d’accompagner l’évolution que va connaître les différentes entités urbaines suite à la création de nouvelles constructions. Des mesures d’intégration paysagère de l’habitat, à travers le règlement ont été définies. Il s’agit, à travers les prescriptions réglementaires, de favoriser la mise en place d’un cadre architectural et urbain visant à ordonnancer de manière harmonieuse les nouvelles constructions dans le tissu existant (harmonie générale recherchée…). Le PLU s’est attaché à respecter les conditions locales en adaptant les prescriptions réglementaires (implantation, hauteur des constructions, aspect des toitures ou des façades, utilisation d’annexes au règlement…). Par ailleurs, le PLU prévoit le maintien des façades traditionnelles dans leur aspect d’origine ainsi que la préservation des murs de clôture. Il est également rappelé la présence d’un Monument Historique sur le territoire communal. Toutefois, l’application des dispositions spécifiques concernant les abords du site du Becquet ne génère que peu de dispositions pour le tissu urbanisé du bourg. L'intention de mise en valeur de l'urbanisation future est un des objectifs du PLU. Ainsi, sans bloquer les initiatives nouvelles, la volonté est de conserver une cohérence d’ensemble au niveau de l’aspect local des matériaux, des volumes, de couvertures et des couleurs en s’attachant à constituer un cadre minimal. En particulier, la commune a fait le choix d’appliquer le nuancier de l’Unité Départemental de l’Architecture et du Patrimoine de l’Eure dans son règlement pour les teintes des enduits des nouvelles constructions. Ces dispositions du règlement, sans être trop strictes permettent d’éviter une banalisation du territoire et une perte de ses caractéristiques architecturales. Le PLU renforce par ailleurs les dispositifs de protection du patrimoine local en identifiant certaines constructions au titre du Code l’Urbanisme. Les modifications apportées à ces édifices, devront ainsi être soumises à déclaration. Elles ont pour objectif de contribuer à la mise en valeur du bâtiment et de restituer l’esprit de son architecture d’origine.  Par cet article du Code de l’Urbanisme, les élus recensent et protègent les éléments identitaires de leur patrimoine. Ces dispositions sont positives.

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Évolution des zones agricoles : impacts sur l’activité et le foncier agricole

Impact sur le fonctionnement de l’activité Dans le cadre de l’élaboration du PLU, le fonctionnement actuel des exploitations, leur pérennité ou encore les projets des exploitants (éventuelles extensions, besoins…) ont été analysés. En effet, dans le cadre du diagnostic agricole, une réunion a été tenue avec les exploitants présents pour identifier les besoins agricoles. Dix sièges d’exploitation sont recensés sur la commune. Au regard des éléments recueillis, l’activité agricole sur le territoire est dominée par la pratique de la culture de céréales et l’élevage (bovins, de moutons et de lapin…). Il est également à noter la présence d’un haras et d’un horticulteur. L’objectif communal est de préserver au mieux l’ensemble des exploitations en place. Pour répondre à cet objectif, la délimitation de la zone agricole s’appuie sur la localisation des exploitations pérennes afin de ne pas contraindre leur éventuel développement. Il s’agit d’affirmer leur présence et d’éviter toute nuisance réciproque. Pour favoriser un affichage clair auprès des tiers et permettre le maintien du fonctionnement existant, l’ensemble des bâtiments et terres agricoles sont classés en zone agricole. Aux abords des corps de ferme identifiés, les nouvelles constructions sont limitées de par le classement des hameaux en majorité en zone agricole. Ainsi seules des évolutions de l’existant sont autorisés dans ces écarts d’urbanisation permettant de conforter l’activité agricole locale et d’éviter les nuisances avec les tiers. L’activité horticole est présente au niveau du bourg. Ces installations et les terres liées sont classées en zone agricole. Le PLU a permis d’identifier les bâtiments agricoles pouvant prétendre à un changement de destination. Ainsi plusieurs corps de ferme ont fait l’objet de repérage. Ces bâtiments ne répondent plus aux normes et pratiques actuelles de l’activité agricole. Afin d’éviter leur désuétude et obsolescence, le PLU ouvre une perspective d’évolution liée à l’activité ou l’habitat. Il est à noter que le PLU a tenu compte du fonctionnement agricole existant. Ainsi, le fait de déterminer une zone urbaine restreinte permet de maintenir les cheminements utilisés par les exploitants pour se rendre à leur parcelle et de limiter l’empiètement sur le parcellaire agricole. Enfin, il est important de rappeler que la zone agricole est définie pour protéger l’activité. Ainsi, les constructions à destination d'habitation sont interdites en zone A à l'exception de celles rendues nécessaires par une implantation agricole en cours ou existante et dont la présence permanente est justifiée. Le PLU définit une zone agricole destinée à pérenniser cette activité en protégeant les secteurs à potentialité agronomique ainsi que les constructions agricoles. Ces dispositions permettent d’une part de limiter les nuisances auprès des tiers et d’autre part d’éviter le mitage du territoire. Les zones A et Ap, réservées aux activités agricoles, représentent plus de 70 % de la superficie totale du territoire communal.

Une zone agricole protégée Ap a été mise en place sur des espaces aujourd’hui agricoles mais où existent des enjeux paysagers et environnementaux. Elle concerne la vallée de l’Iton ainsi que certains secteurs de franges urbaines proches du bourg. L’ensemble de cette zone est destiné à ne recevoir aucune construction agricole de façon à la préserver en l’état. La zone agricole protégée (Ap) permet une protection d’espaces à fort enjeux environnementaux et paysagers.

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Impact sur la consommation des terres agricoles L’effort communal, porté sur l’urbanisation prioritaire des secteurs urbains non encore bâtis montre bien la volonté de la commune de préserver le monde agricole. Ainsi les deux tiers de l’objectif de logements projetés est réalisé au sein des parties actuellement urbanisées. La recherche d’optimisation du foncier s'est faite pour limiter la disparition des espaces nécessaires à l'agriculture. L’objectif du PLU est de minimiser l’impact des futures constructions et de mordre le moins possible sur l’espace agricole. En témoigne également le reclassement en zone agricole de nombreuses zones constructibles prévues sur des espaces agricoles au niveau du bourg. Deux secteurs ouverts à l’urbanisation pour une vocation économique (secteurs des Mésangère et de l’usine Evergreen – ex Scotts) ont un impact sur l’activité agricole car il nécessite des prélèvements agricoles ou se rapprochent des activités existantes. Toutefois, ces prélèvements ne remettent en cause la viabilité d’une exploitation agricole en particulier. Les surfaces prises au regard des surfaces exploitées moyennes du territoire et du nombre d’exploitants concernés ne sont ainsi pas de nature à remettre en cause une exploitation, et les mesures prises au travers des OAP permettent de respecter les distances de sécurité avec les bâtiments existants. La détermination des secteurs d’urbanisation a fait l’objet de réflexions et de choix de moindre impact (configuration de l’emprise, occupation des sols, surface consommée pour un projet d’ensemble, contraintes environnementales…). Le secteur du terrain Bonnette se trouve ainsi jointif d’une urbanisation et bordé de voiries, il permet de conforter le cœur du village en créant une continuité bâtie en constituant l’un des principaux axes du village. La recherche d’économies de foncier s'est faite pour l’optimisation du foncier disponible à l’urbanisation. C’est pourquoi les orientations d’aménagement prennent des mesures dans ce domaine (application d’une densité, desserte commune mutualisée, création de voies partagées économes...).

Évolution des zones agricoles : mesures prises pour le maintien et le fonctionnement de l’activité et du foncier agricole La protection des milieux agricoles est un enjeu majeur sur le territoire communal. Les mesures suivantes ont pu être dégagées : • La zone agricole définie au niveau des exploitations ne contraint pas d’éventuels développements de l’activité, notamment l’édification ou l’extension de bâtiments, • Les prescriptions réglementaires précisent les conditions d’implantation des bâtiments et autorisent sous condition la diversification agricole.

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Évolution des zones naturelles : impacts les milieux et le fonctionnement de la biodiversité

Évolution des zones naturelles : incidences sur la fonctionnalité des milieux La commune est occupée en majorité par la plaine agricole, soit un territoire dominé par les cultures où peu d’habitats naturels d’intérêt s’y développent. Des zones de prairies, localisées en périphérie immédiate des habitations et des zones boisées viennent enrichir les éléments naturels de la commune et ainsi diversifier le cortège animal et végétal présents. Les boisements, avec notamment le bois de Thevray et la forêt de Bourth occupent une superficie non négligeable sur le territoire. Des petits bois épars ponctuent également le parcellaire agricole. La présence de la vallée de l’Iton s’accompagne de milieux naturels pouvant présentant un potentiel écologique important qu’il convient de maintenir. La commune se caractérise également par la présence de plusieurs entités urbaines où un certain nombre de micro-habitats tels que des mares, des jardins, des petits vergers, des haies sont observés. La qualité de ces petits milieux naturels participe au maintien de la biodiversité dite ordinaire. Ce sont également des éléments d’intérêt pour la préservation des continuités écologiques. La commune est concernée deux zonages patrimoniaux de type ZNIEFF : • ZNIEFF de type 1 : La lisière entre Beaufour et les hautes Landes (fossé humide favorisant le développement d’espèces floristiques des milieux frais : recensement de 5 espèces déterminantes et reproduction d’amphibiens, • ZNIEFF de type 2 : la haute vallée de l’Iton, la forêt de Bourth : fond de vallée de l’Iton avec des bois attenants à la vallée, notamment la forêt de Bourth. Aucun site Natura 2000 n’est présent sur le territoire communal. Les enjeux liés à la protection des milieux naturels sur le territoire communal restent modérés et en lien avec la vallée de l’Iton et ses espaces connexes. Les dispositions du PLU visent de manière générale à protéger les terres agricoles et naturelles. Aussi les impacts sur les milieux environnementaux ne sont pas significatifs. L’ensemble des milieux naturels d’intérêt recensés sur le territoire est ainsi classé en zone naturelle, agricole ou en éléments du patrimoine naturel protégés au titre de l’article L151-23 du code de l’urbanisme où les espaces urbanisés sont limités. En effet, le PLU conditionne l’évolution de certains secteurs particuliers (abris de jardin autorisés en secteur naturel de jardin, équipements publics liés au fonctionnement de la station d’épuration ou aménagements liés aux hébergements de loisirs en secteur naturel d’équipement, extension maitrisée d’une activité économique existante en particulier, comblement maîtrisé des parties actuellement urbanisées des hameaux de Beaufour, le Minerai et la Mare. Les dispositions du PLU visent à préserver ces espaces des nuisances humaines. Les deux principales mesures du PLU sont de préserver les milieux plus sensibles et d’encourager le développement de la biodiversité sur le territoire. Plus particulièrement : • Le projet de PLU révisé consiste à concentrer le développement résidentiel de la commune au sein des espaces bâtis existants. Il limite donc l’urbanisation au travers d’un zonage principalement présent dans les parties actuellement urbanisées du bourg et des hameaux. En maintenant globalement les formes urbaines actuelles, le PLU limite les incidences d’ouverture de zones à urbaniser importantes sur les milieux naturels et leur fonctionnement. Les surfaces ouvertes au développement urbain se trouvent éloignées des espaces naturels présentant des enjeux (espaces forestiers, vallée de l’Iton) et limitent toute déstructuration des habitats et des paysages présents sur le territoire.  Les mesures prises pour les secteurs de projet visent à maintenir le fonctionnement des éléments écologiques présents et à recréer des conditions favorables au

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développement de la biodiversité en milieu urbain (gestion de l’eau, valorisation des limites séparatives, création d’espaces verts, maintien de zones tampon…). • D’après le Schéma Régional de Cohérences Écologiques (SRCE), la commune est concernée par des continuités écologiques aux abords de la vallée de l’Iton et des masses boisées importantes (forêt de Bourth, bois de Thevray…). Plus particulièrement, elle est concernée par des réservoirs boisés et corridors boisés pour espèces à faible déplacement (insectes, reptiles, amphibiens...), des réservoirs aquatiques (Iton) et corridors humides (zones humides), des corridors pour espèces à fort déplacement (mammifères) reliant les différents réservoirs. Ces enjeux écologiques concernent en partie, les secteurs urbanisés puisque ces derniers se situent à proximité des réservoirs de biodiversité (cas de la zone AU, du secteur Uz du Crapotel) ainsi que le secteur naturel d’équipements définis au niveau du secteur du Val d’Iton. Ces éléments du SRCE ont été précisés à l’échelle de la commune dans le cadre de la conduite de l’évaluation environnementale. o L’expertise écologique menée n’a pas révélé d’habitats ou d’espèces ayant un enjeu majeur pour la préservation de la biodiversité sur le terrain Bonnettes. Elle a également conclu à l’enclavement du site (mur de la propriété voisine, voirie, habitations présentes…) limitant les possibilités de franchissement pour la faune ainsi que l’utilisation de la zone comme élément de continuité. La mise en place de la zone 1AU n’est ainsi pas de nature à créer des ruptures au niveau des continuités écologiques fonctionnelles du territoire. o L’expertise écologique menée n’a pas révélé d’habitats ou d’espèces ayant un enjeu majeur pour la préservation de la biodiversité sur le terrain Evregreen - Crapotel. Cette emprise est actuellement en friche, non entretenue et en cours de fermeture (les milieux observés dans la zone sont relativement dégradés). L’isolement de ce bois vis-à-vis des réservoirs de biodiversité (Forêt de l’Aigle, la Forêt de Bourth ou encore la Forêt de Breteuil) et l’état de conservation du boisement au niveau de l’entreprise ne permettent ainsi pas d’identifier de réels liens entre les réservoirs de biodiversité. o L’expertise écologique menée a indiqué que ce secteur pouvait être favorable aux déplacements des insectes, des amphibiens, des micromammifères… inféodés à la vallée de l’Iton. Il représente un enjeu pour le maintien des continuités écologiques.  Les mesures prises visent à protéger les fonctionnalités écologiques existantes et à recréer des conditions favorables au développement de la biodiversité. Aucune urbanisation n'est dirigée vers les réservoirs de biodiversité et les prescriptions émises visent à maintenir le fonctionnement écologique (utilisation d’essences locales, clôture devant permettre le passage de la petite faune avec une zone A ou N…), maintien d’une bande boisée sur une emprise de 15m et de haies arbustives et arborées aux abords du site de l’entreprise Evergreen, maintien et création de haies bocagères, d’aménagement éco-paysagers sur le site du Val d’Iton. Cette OAP a ainsi pour objectif la création d’un lieu paysager avec obligation de valoriser la zone humide et d’en faire un espace pédagogique et récréatif dédié à la biodiversité et au patrimoine naturel. Plus globalement le PLU instaure des prescriptions visant à créer des bandes tampon inconstructibles de 10m aux abords des mares… Le PLU a limité le mitage des espaces naturels. Il a également inscrit le souhait de maintenir et restaurer les continuités écologiques avec notamment le classement en zone naturelle ainsi qu’au patrimoine naturel protégé au titre de l’article L151-23 du Code de l’urbanisme des éléments d’intérêt présents sur le territoire. L’impact sur les continuités écologiques est ici positif. • Les zones de boisements et de bosquets font l’objet de mesures de conservation afin de préserver le patrimoine naturel afférent à ces milieux. L’ensemble des Espaces Boisés Classés Boisées du PLU en vigueur est maintenu et complété par l’inscription de petits bosquets présents au sein du parcellaire agricole. L’objectif de cette protection

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est d’empêcher tout défrichement. L’impact sur la protection des grands ensembles naturels est ici positif.  Afin de prendre en compte et protéger les espaces naturels intéressants d’un point de vue environnemental, le PLU s’est attaché à les classer en zone Naturelle ou agricole et à définir des mesures de protection via l’utilisation de l’article L. 151-23 du code de l’urbanisme. La zone naturelle du PLU a vocation à protéger ces espaces stratégiques pour le maintien de la biodiversité. Les prescriptions réglementaires de cette zone visent par ailleurs à limiter très fortement les possibilités de construction permettant ainsi de protéger l’intérêt des milieux. Le règlement de la zone N se veut ainsi restrictif de façon à maintenir le caractère naturel et donc inconstructible de la zone. Il protège les habitats naturels et espèces remarquables (constructions et installations interdites ou fortement conditionnées). L’impact sur la protection des milieux d’intérêt et le fonctionnement écologique global du territoire est ici positif. • Une majeure partie du territoire est classée en zone agricole. Les prescriptions réglementaires ont pour objet de clarifier les constructions et utilisations du sol. Ainsi, seules sont autorisées les constructions et installations nécessaires à une activité agricole ainsi que celles nécessaires au fonctionnement des réseaux. Les constructions à usage d’habitations sont par exemple autorisées sous réserve, notamment, de justifier d'une présence permanente et rapprochée pour le fonctionnement de l'exploitation agricole. De plus, un secteur agricole protégé (Ap), a été défini dans les espaces agricoles localisés en bordure de l’Iton afin de préserver ces parcelles présentant des enjeux de préservation vis-à-vis des continuités écologiques et des paysages. Dans ce secteur, seules sont autorisées les constructions et installations nécessaires à l'implantation des différents réseaux sous réserve qu'elles s'intègrent dans l'environnement. L’impact sur les continuités écologiques est ici positif. • Enfin, concernant le secteur Ne, il est à noter que les aménagements projetés sont peu importants, limitant ainsi les impacts sur l’environnement global (l’aire de camping-car ne nécessite par exemple pas de besoins électriques, les batteries des camping-cars étant rechargées en roulant au moyen de panneaux solaires). Il est à noter que l’assainissement collectif n’est pas présent sur le site nécessitant un dispositif d’assainissement individuel conforme à la réglementation existante. L’aire de camping- car nécessite la réalisation d’une aire de service. Toutefois, en l’absence de maturité du projet cette aire de service, destinée à assurer l’assainissement des eaux grises et noires des camping-caristes, ainsi qu’une alimentation en eau potable, peuvent prendre place sur le site du projet ou sur un autre secteur de la commune.

Évolution des zones naturelles : mesures prises pour assurer la fonctionnalité des milieux Les zones naturelles du PLU se focalisent sur la protection des milieux offrant une biodiversité plus intéressante ou nécessitant une mesure de conservation pour des raisons paysagères ou de préservation d’espèces végétales et animales d’intérêt par exemple. Le PLU a pour objectif de protéger un ensemble de milieux continus pour assurer leur protection et fonctionnalité. Les éléments d’intérêt identifiés dans l’état initial de l’environnent ont ainsi été classés en zone naturelle et font l’objet d’une protection juridique au travers de la définition d’Espaces Boisés Classés, assurant ainsi leur non défrichement et déstructuration. De plus un secteur agricole protégé Ap a été défini afin de préserver les espaces d'intérêt pour les continuités écologiques et les paysages de la vallée de l’Iton. Au regard des différentes mesures prises par le PLU au travers de ses documents graphiques et écrits et des choix communaux en matière de développement (évolution maîtrisée, concentration du développement sur le bourg), les impacts sur les milieux naturels peuvent être jugés faibles.

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Les dispositions du PLU ont aussi des impacts positifs sur le fonctionnement des milieux : • Les éléments naturels particuliers, facteurs d’identité locale, sont protégés dans le cadre du PLU. Certains de ces éléments représentent des gîtes d’accueil sensibles pour la faune et la flore locale et appartiennent au paysage local. Haies, mares, sources … sont repérés au titre du Code de l’Urbanisme. • Certaines prescriptions réglementaires ainsi que les orientations d’aménagement et de programmation) visent à recréer des conditions favorables pour la biodiversité sur le territoire communal (essences locales, plantations en limites séparatives, aménagement paysager global…). Le PLU met en place plusieurs éléments permettant à la biodiversité de se diversifier : • Travail sur les lisières paysagères qui s’accompagne de plantations de haies composées d’essences locales diversifiées et qui va notamment favoriser son occupation par la biodiversité, • L’intégration dans les orientations d’aménagement et de programmation de prescriptions afin de travailler au maintien et au développement de la trame verte (espaces verts, zones tampon, surfaces perméables et de gestion hydraulique …), • L’inscription de certains jardins en zone naturelle (Nj) pour laisser la place à plus de nature en ville, • La préservation des espaces boisés du territoire.

Le PLU permet de conserver et de renforcer la fonctionnalité écologique de certains milieux via les mesures suivantes : • Préservation des continuités écologiques existantes dans les zones forestières et agricoles (au niveau de la vallée de l’Iton) en maîtrisant les possibilités de constructions, • Reconstruction des structures végétales, porteuses de biodiversité via la constitution d’un réseau de haies en limites séparatives avec une zone agricole ou naturelles, composées d’essences locales.

Évolution des zones naturelles : Impacts et mesures prises sur les zones humides Les milieux humides ont été pris en compte dans le cadre du PLU. Dans le cadre de l'état initial de l'environnement, les seules zones humides du territoire présentes sur le territoire sont représentées par les bords de l’Iton (données DREAL). Ce secteur est intégré dans la zone inconstructible (Ap). Par ailleurs, le cours d’eau de l’Iton et sa ripisylve sont identifiés dans le PLU au titre de l'article L151-23 du Code de l'Urbanisme. Il est également à noter que l’ensemble des mares est identifié dans le PLU et protégé au titre de ce même article.  En l’absence d’impacts majeurs identifiés, aucune autre mesure n’a été prise dans le PLU.

Un secteur de projet est concerné par la présence de zone humide avéré. Il s’agit du secteur du Val d’Iton devant permettre l’implantation de l’aire d’accueil des camping-cars. Les expertises écologiques menées sur ce site ont en effet conduit à la présence de zone humide sur la partie Est du site, aux abords de l’Iton et de la mare (Cette zone humide est définie suivant les critères de l’arrêté de 2008). Les orientations d’aménagement et de programmation définies sur ce site permettre de maintenir la zone humide (aucun aménagement n’y est prévu) et de la valoriser. En effet, le secteur situé le long du fossé a vocation à recevoir un traitement éco-paysager de type sentier pédagogique avec une préservation de la zone humide et quelques plantations de fruitiers.  En l’absence d’autres impacts majeurs identifiés, aucune autre mesure n’a été prise dans le PLU.

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Impacts et mesures prises dans le projet sur la gestion des risques naturels Le PLU tient compte de la présence des risques. Aucune zone de risque majeur n’est répertoriée dans les zones pouvant accueillir un développement urbain. Le PLU renforce par ailleurs la connaissance et l’information sur les risques en reportant au document graphique les zones concernées par le risque d’effondrement et le risque inondation. Les mesures prises sont strictes : aucune nouvelle construction ne peut prendre place dans ces secteurs identifiés. En l’absence d’impacts majeurs, aucune autre mesure n’est mise en place.

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Compatibilité du projet avec les documents d’orientations supra-communaux

Le Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) du Pays d’Avre, d’Eure et d’Iton Le Pays d’Avre, d’Eure et d’Iton avait initié l’élaboration d’un SCOT. Ce document de planification stratégique permet de mettre en cohérence les politiques sectorielles en matière d'urbanisme, d'habitat, de déplacement et d'équipements commerciaux. Il constitue une démarche-cadre pour l’aménagement et la maîtrise du développement, à horizon de 15 à 20 ans, d’un territoire de bassin de vie et d’emplois supra-communal constitué d’un seul tenant. Ces orientations influent directement sur l'environnement. À ce jour, seul un projet de PADD a été élaboré. Il a été débattu à la fin de l’année 2014. La commune de Bourth est identifiée comme un « pôle rural structurant ». Le PLU de la commune a pris en compte les principaux objectifs suivants de la manière suivante : Organisation et de restructuration des espaces urbanisés • Un principe d’une densité plus élevée pour les communes des groupes 1,2 et 3 en développant en priorité des opérations de petites collectifs et individuels denses, • La limitation de la part de l’individuel pur dans la construction au profit de formes urbaines compactes, plus économes en foncier, accompagnement de cette restriction par un encadrement des densités résidentielles, • La définition de secteurs préférentiels de développement de l’habitat qui devront favoriser la réalisation de nouvelles opérations dans le tissu existant via l’utilisation des friches et des dents creuses, la réhabilitation de bâtiments anciens en centre- bourg, fermes et bâtiments agricoles, etc… • Le maintien d’un développement soutenu mais plus modéré sur les pôles ruraux structurants et les communes rurales en développement, • La réhabilitation de l’habitat ancien et la restructuration de certains îlots devant permettre d’améliorer le confort d’usage, de développer un habitat mieux adapté à la demande des jeunes ménages (offre locative) et des familles, de réduire la facture énergétique, de valoriser les potentialités en termes touristiques et en outre, d’abaisser la vacance de ces logements en nette augmentation ces dernières années.

Le PLU de la commune a intégré ces principes de la manière suivante : ➢ La définition d’une politique faiblement consommatrice d'espaces agricoles et naturels est clairement annoncée dans les orientations du PADD (axe 2 - orientation n°2 et axe 4- orientation n°1). ➢ Le PADD défini un objectif d’une croissance démographique fixée à hauteur de 0.8% sur 12 ans, soit environ 100 nouveaux habitants. Ce taux permet de favoriser un ancrage important des futurs habitants du territoire sur la commune de Bourth et de maintenir ainsi son rôle dynamique au sein de son bassin de vie en maintenant la vie locale animée par la présence de commerces, services et équipements. Ce taux de croissance permet également pour les années à venir de générer une offre de logements pour l’accueil d’actifs locaux (travaillant à Center-Parcs ou sur Verneuil-sur- Avre ou en région parisienne). ➢ La majorité des nouvelles habitations est prévue dans le bourg de Bourth (85% de la nouvelle offre). ➢ Le PLU a privilégié la densification des espaces déjà bâtis par l’identification des dents creuses, des divisions parcellaires, etc… ➢ Les secteurs de développement identifiés au niveau des bourgs s’inscrivent dans des contextes déjà fortement urbanisés. Ils contribuent ainsi à conforter les enveloppes urbaines existantes. Ils privilégient la mise en place d’une urbanisation compacte en prévoyant le comblement des espaces libres au sein du bâti (OAP de la rue Creuse), la réutilisation du parc de logements existants (hypothèse de renouvellement du parc de logements formulés selon une réutilisation des logements vacants et ou résidences secondaires ainsi que l’utilisation d’une parcelle non viable pour le développement

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agricole insérée dans le bâti (OAP du terrain Bonnette…). L’étalement urbain est donc maîtrisé. ➢ Au sein du bourg de Bourth, les OAP visent à mettre en place une offre de logements diversifiés en favorisation des formes urbaines compactes au sein du centre-bourg (objectif d’une densité de 14 logements/ha en moyenne) et davantage tourné vers les familles en périphérie proche des équipements scolaires et en proximité directe du cœur de bourg et de ses commerces. ➢ Il est prévu la création d’une offre locative de logements (20% du parc) et/ou adaptés aux personnes du troisième âge afin de répondre à ce besoin spécifique. Cet objectif est défini dans le PADD et retranscrit dans l’OAP du terrain Bonnette.

Protection des espaces naturels et des grands équilibres entre les différents espaces naturels et agricoles, forestiers et littoraux : • L’interdiction de développement résidentiel dans les hameaux à vocation agricole. • À l’exception des secteurs ou hameaux proches des pôles structurants, l’interdiction de changement de destination des anciennes fermes et bâtiments agricoles en habitation. Seuls les aménagements liés au développement économique sont autorisés (agriculture, artisanat, accueil touristique), • La création de zones tampon entre les sièges d’exploitation agricole et les secteurs à vocation résidentielle et économique. Ce même principe est retenu entre les zones naturelles et les zones résidentielles et économiques, • La préservation de l’intégrité des espaces agricoles ainsi que le maintien des élevages qui assurent un rôle primordial dans la gestion de sites à haute valeur environnementale (prairies, zones humides). Le projet des élus prend en compte ces différents principes de la manière suivante : ➢ L’ensemble des hameaux isolés et peu denses a fait l’objet d’un classement en zone non constructible (zone agricole ou zone naturelle). Sur l’ensemble du territoire, seuls trois hameaux ont fait l’objet d’un classement en zone naturelle d’habitat (permettant une densification modérée du tissu urbain existant par le comblement des unités foncière non bâti). Il s’agit de Beaufour, La Mare et le Minerai. ➢ D’anciens corps de ferme ont été identifiés pour faire l’objet d’un changement de destination vers du logement. Ils sont situés au niveau des hameaux de Beaufour, des Mésangères, de l’Artoire, du Mineray et de Bouhours. ➢ Les exploitations agricoles font l’objet d’un classement en zone agricole. L’ensemble des sièges pérennes – élevage, cultures, maraîchage, pépinière - ont été identifiés dans le cadre du diagnostic agricole réalisé. Aucun secteur de développement n’est orienté vers ces sites et des zones tampons ont été mis en place. ➢ Aucun développement résidentiel n’est programmé à proximité des activités économiques.

Les objectifs relatifs à la protection des paysages et des ambiances urbaines • L’identification et la protection des grands cônes de vue paysagers par une maîtrise attentive de l’urbanisation au niveau des paysages de vallées et des bords de plateau, • L’identification et la protection du « petit paysage » : prairies, vergers, bosquets, haies, mares fossés, alignements d’arbres, arbres isolés, bordures de route… • La plantation systématique de « bandeaux végétaux » constituée d’essences locales en franges d’espaces urbanisés, agricoles, de bois et prairies, • L’identification et la protection des éléments bâtis remarquables : bâti traditionnel de la région, maisons de maître, puits, corps de ferme anciens, murs maçonnés, éléments témoins de pratiques anciennes, religieuses et de croyances, • Les franges urbaines « naturelles », constituées de haies, bosquets, verges, prairies… existantes devront être préservées et mises en valeur pour répondre aux enjeux paysagers, environnementaux et agricoles. Lorsqu’elles sont disparues, les communes devront engager une réflexion pour reconstituer ces lisières en travaillant avec le monde agricole, • Lors de nouvelles constructions en lien direct avec les terres agricoles, il devra être imposé la constitution d’espaces tampons et/ou de haies composées d’essences locales en limite de parcelles. Dans le cas de construction déjà existantes, il s’agira de

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promouvoir des usages (exploitation agricole de proximité, verger communal, équipements sportifs et récréatifs, jardins partagés, noues…) valorisant les interfaces entre urbains et agricoles, • La valorisation des ambiances bâties et paysagères de village, de limiter les développements bâtis et de valoriser les milieux naturels par un respect des proportions et des silhouettes urbaines existantes, un effort de réhabilitation des patrimoines et des développements urbains ponctuel et fortement conditionnée pour éviter le risque de mitage. Le projet des élus prend en compte ces différents principes de la manière suivante : ➢ Le patrimoine végétal et hydraulique (mares, haies, Iton…) a été identifié et fait l’objet d’une protection au titre de l’article L151-23 du Code de l’Urbanisme. ➢ Le patrimoine bâti (corps de ferme traditionnelles, maisons de caractère, petit patrimoine religieux, édifices publics anciens…) a été identifié et fait l’objet d’une protection au titre de l’article L151-19 du Code de l’Urbanisme. De plus, le règlement prend des dispositions pour la préservation des façades traditionnelles ainsi que pour le maintien des murs et piliers anciens. ➢ Le zonage favorise le maintien des franges paysagères avec notamment la mise en place de secteur agricole protégé à l’interface avec les espaces agricoles au niveau des sites sensibles dans le paysage de la commune (entrées de ville/villages…) ➢ Les OAP prévoient, pour les opérations concernées, un traitement végétalisé et paysager des franges agricoles sous la forme d’une haie composée d’essences locales. Le règlement impose également la constitution de ces franges paysagées en limite avec une zone agricole ou naturelle, via l’utilisation d’essences locales (au moins trois essences différentes dont la liste est indiquée en annexe du règlement).

Les espaces et les sites naturels à protéger • La connexion des éléments de biodiversité par la mise en place de voies douces qui, jalonnées de linéaires herbacés, arbustifs ou arborés participent au développement de la faune et flore, ou par la plantation de haies, voire la création de nouveaux bosquets. • L’instauration de zone tampon non-urbanisable autour de chaque boisement pour préserver une population diversifiée à l’intérieur des massifs forestiers. Les choix effectués dans le PLU traduisent les orientations du SCOT. ➢ L’ensemble des espaces naturels (boisements, bosquets…) font l’objet d’un classement en zone naturelle afin de préserver ces espaces de toutes urbanisation. Le PLU n’a pas instauré de zone tampon spécifique, toutefois en cantonnant l’urbanisation et son développement au cœur de bourg, le PLU n’altère pas la fonctionnalité de ces milieux forestiers. Une majorité du territoire est ainsi classée en zone agricole ou naturelle. ➢ Les zones humides sont préservées de toute urbanisation. La majorité de ces espaces sont situés en fond de vallée (vallée naturelle de l’Iton) qui font l’objet d’une protection stricte par classement en zone naturelle ou en zone agricole protégée. ➢ Les chemins font l’objet d’une protection au titre de l’article L151-38 du Code de l’urbanisme en raison de leur vocation de continuités douces. Ce dispositif favorise donc le maintien de ces bandes enherbées qui participent aux continuités écologiques du territoire.

La prise en compte des risques et de la protection des ressources • La limitation de l’urbanisation à proximité des captages non pourvus de périmètre de protection, dans les périmètres de protection des captages pourvus, voire de l’interdire totalement dans les périmètres des captages Grenelle. • L’interdiction de l’urbanisation en zone inondable et la limitation des surfaces imperméabilisées. • La prise en compte du risque technologique potentiel en bordure des axes majeurs (RN12, RN 154, RD 840) et la limitation, voire l’interdiction du développement de zones résidentielles à proximité des zones d’activités économiques. • La mise en place de filières de valorisation de la biomasse en tenant compte de la spécificité du territoire : filière Bois Energie, valorisation des déchets agricoles… • La limitation des centrales solaires sur des espaces agricoles et le développement de l’énergie solaire thermique.

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• La réduction de la consommation énergétique dans l’habitat existant par des travaux d’isolation, des modes de chauffage plus économes en énergie ou la substitution par des sources d’énergies renouvelables. Dans le neuf, cet objectif se traduit par la conception d’un habitat plus groupé et compact et la prise en compte des conditions locales d’ensoleillement et d’exposition aux vents.

Le projet des élus prend en compte ces différents principes de la manière suivante : ➢ Les périmètres de captage ont été identifiés. Aucune nouvelle construction n’est prévue sur ces secteurs. ➢ Les espaces soumis au risque inondation sont repérés sur plan. Les constructions et aménagements sont fortement limités et ne sont autorisés que les installations n’entravant pas la libre circulation des crues. ➢ Les nouveaux secteurs d’habitat sont éloignés des axes de communication majeurs afin de ne pas exposer la population aux nuisances sonores (RD926 sur le territoire). ➢ Le PLU permet l’utilisation d’énergies renouvelables et favorise un habitat plus compact (implantation en limite parcellaire, formes urbaines de type individuel dense ou petit collectif…) économe en énergie. En outre, les nouvelles constructions devront répondre aux exigences de la réglementation thermique 2012 (norme bâtiment basse consommation).

Le renforcement de l’offre de services à la population et aux entreprises • La poursuite du développement des structures d’accueil de la petite enfance, • La réflexion par regroupement de communes proches (Bourth/Francheville) pour favoriser les services partagés, • L’adéquation entre l’offre et la demande de travail, avec en particulier, la facilitation de l’accès au travail à distance et l’accès au logement des différentes catégories de salariés occupés sur le territoire ou y cherchant un emploi, en favorisant notamment le développement de logements d’occupation temporaire ou de courte durée, • La mise en place d’un réseau de communications électroniques performant afin notamment, de faciliter l’implantation d’entreprises, limiter les déplacements domicile- travail et développer la qualité d’offre de services offerte aux habitants.

Les choix effectués dans le PLU traduisent les orientations du SCOT. ➢ En matière d’équipements petite enfance, le groupe scolaire est présent sur la commune et sa fonctionnalité est affirmée. Concernant l’offre médicale, le pôle est présent sur la commune. L’ouverture à l’urbanisation du terrain Bonnette permet de renforcer son existence et positionnement. Les élus ont par ailleurs identifié un besoin pour répondre aux besoins en logement des personnes plus âgées et favoriser ainsi leur maintien sur le territoire. Ainsi l’OAP du terrain Bonnette prévoit-il des mesures spécifiques visant à favoriser la création de logements adaptés et ou la mise en place d’une structure spécialisée. ➢ Le PLU prévoit l’obligation d’installer des fourreaux pour toute nouvelle construction afin de permettre le raccordement à la fibre optique. Cette politique est mise en place à une échelle plus large par la commune et son intercommunalité avec l’installation de fourreaux dans tout aménagement urbain et le déploiement de la fibre optique pour les équipements et les entreprises dans le cadre du schéma d’aménagement numérique intercommunal et départemental.

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Le développement économique et touristique • Le développement de nouvelles activités en densification des zones économiques existantes dans un premier temps et en extension dans un second temps, afin de mutualiser les services aux entreprises existantes et limiter l’étalement urbain. • La préférence à la création de village d’entreprises ou d’artisans. • La revalorisation du patrimoine urbain du centre-ville et l’amélioration de la qualité des aménagements urbains pour contribuer à fixer davantage la clientèle de passage, par une meilleure articulation entre fonction commerciale et fonction touristique. • Le développement de l’offre de logements et d’hébergement touristique de types chambre d’hôtes, camping ou gite d’étapes. • La reconversion de bâtiments agricoles en offre d’hébergement touristique à la ferme. • Le développement des filières alimentaires de proximité et des filières locales non alimentaire, notamment avec la méthanisation. Les choix effectués dans le PLU traduisent les orientations du SCOT. ➢ La commune prévoit le développement de l’une des principales entreprises pourvoyeuses d’emplois sur la commune et dans le secteur, l’entreprise Evergreen (ex Scotts), en densification et continuité de l’existant ; une OAP est définie afin de définir les mesures d’intégration paysagère et réfléchir à de meilleures conditions de desserte pour la pérennité de l’entreprise comme pour les riverains, ➢ La commune a réfléchi au devenir de certains sites actuellement en déprise et caractérise par une pollution présente afin de leur permettre de connaitre une seconde mutation économique (cas des Forges), ➢ La commune permet le maintien des activités de pépinière en protégeant cette activité et les surfaces nécessaires en zone agricole, ➢ La commune, en ayant opté pour un développement de sa population permet d’affirmer le rôle d’animation de la commune et de maintenir ainsi la vitalité des petits commerces présents en cœur de bourg, ➢ Le PLU a identifié un certain nombre d’éléments au titre des articles L. 151-19 et 23 du code de l’urbanisme ainsi que les chemins ruraux. Ces éléments pourront permettre de valoriser le territoire communal et d’initier des réflexions sur sa découverte ou redécouverte, ➢ Le PLU permet de renforcer l’offre d’hébergement touristique dédiée aux camping-cars. Une aire d’accueil projetée pour moins d’une dizaine d’emplacements est ainsi prévue sur le site du Val d’Iton, en secteur naturel d’équipement. Ce secteur fait l’objet d’orientations d’aménagement et de programmation afin de valoriser son cadre environnemental et pédagogique.

Le développement de l’offre de transport, en particulier des alternatives à la voiture • L’amélioration de l’offre de transport existante, notamment depuis et vers l’extérieur du territoire. • L’amélioration de l’accessibilité des zones d’activités et d’emploi ; • L’amélioration des conditions de déplacements et en particulier, la sécurisation des circulations des piétons et cyclistes au sein des centres-bourgs, la mise en place d’un réseau maillé d’itinéraires modes doux… • La promotion du covoiturage en aménageant des parkings dédiés aux nœuds routiers structurants. • La mise en place de grands itinéraires cyclo-touristiques, en s’appuyant sur la vallée de l’Iton. De la même manière, à l’échelle locale, toutes les opportunités foncières (chemin agricoles mobilisable pour y aménager une liaison vers un pôle urbain, voie ferrée inutilisée pouvant être aménagé en voie verte, etc..) pourront participer à l’émergence d’un maillage de dimension de Pays. • La mobilisation de toutes les opportunités foncières (chemin agricoles mobilisable pour y aménager une liaison vers un pôle urbain, voie ferrée inutilisée pouvant être aménagé en voie verte, etc..) permettant participer à l’émergence d’un maillage de voies cyclo-touristiques de dimension de Pays.

Les choix effectués dans le PLU traduisent en partie les orientations du SCOT.

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➢ Le PLU prévoit le renforcement du maillage des cheminements doux au sein du bourg de Bourth, notamment dans le cadre des opérations d’aménagement futures. L’ambition est de profiter de ces projets pour faciliter les déplacements vélos et piétons entre les différents quartiers. En particulier, l’OAP du terrain Bonnette permet de créer des liaisons piétonnes directes avec le cœur de bourg et ses commerces ainsi qu’avec le pôle médical. Il en est de même pour le secteur de la rue Creuse qui permet des liaisons piétonnes vers les quartiers avoisinants. ➢ Cependant, le PLU n’a pas permis d’apporter des solutions complètes à l’ensemble du bourg (voirie parfois étroite) ou au niveau du territoire dans son ensemble (impossibilité technique, prélèvement agricole, distances trop importantes à parcourir). Le PLU a identifié les chemins agricoles propices aux déplacements doux mais davantage orientés vers un pratique de loisirs. Néanmoins, la préservation de ce maillage est essentielle pour permettre la découverte du territoire et des paysages. Le maillage réalisé permet ainsi de couvrir une majorité du territoire par le recensement des chemins ruraux principaux desservant le territoire et les itinéraires desservant le bourg et ses équipements. Il est à noter que le PLU a renforcé également les itinéraires de découverte le long de la vallée de l’Iton en projetant au travers de l’OAP du Val d’Iton la mise en place d’un petit sentier pédagogique, destiné à valoriser les aménagements éco-paysagers qui prendront place dans ce secteur. ➢ L’OAP du secteur du terrain Bonnette a également été réfléchit de façon à favoriser de meilleures conditions de sécurité routière sur cette partie du bourg. En effet, la rue de la Demoisellerie, actuellement étroite, se caractérise par une certaine dangerosité. L’ouverture à l’urbanisation projetée permet ainsi son amélioration via la définition de son élargissement (emplacement réservé défini au PLU). Ce secteur a pour principe le maillage des espaces de circulation. Ainsi plusieurs accès sont définis, depuis la rue de la Demoisellerie, depuis la maison médicale et vers le cœur de bourg afin d’éviter tout enclavement de l’opération. Il en est de même pour le secteur de la rue Creuse qui prévoit la constitution d’un maillage des voies vers les quartiers avoisinants. ➢ Le territoire est traversé par un certain nombre de poids lourds en raison des activités économiques présentes. Ainsi, certains passages sont aujourd’hui complexes. Le PLU prévoit au travers d’un emplacement réservé l’élargissement du carrefour entre la route de Rugles et la route de Francheville. ➢ Le PLU n’a pas prévu d’aménagements particuliers liés aux alternatives à la voiture individuelle. En effet, eu égard à la faiblesse de la desserte en transports en commun et à la fermeture relativement récente de la gare, il n’a pas été projeté d’aires particulière pour le co-voiturage. La voie SNCF est toujours empruntée. La gare, mise en service en 1866 avec l’ouverture de la ligne entre Dreux et L’Aigle, a quant à elle fait l’objet de fermeture en juillet 2016.

Le Schéma Régional de Cohérences Écologique, SRCE D’après le Schéma Régional de Cohérences Écologiques (SRCE), la commune est concernée par des continuités écologiques liées aux secteurs de boisements et à la vallée de l’Iton. Plus particulièrement, elle est concernée par des réservoirs boisés et corridors boisés pour espèces à faible déplacement (insectes, reptiles, amphibiens...), des réservoirs aquatiques (Iton) et corridors humides (zones humides), des corridors pour espèces à fort déplacement (mammifères) reliant les différents réservoirs. Ces enjeux écologiques concernent peu les secteurs urbanisés puisque ces derniers se situent aux franges de ces réservoirs de biodiversité. Néanmoins, l’urbanisation sur la commune n’est pas toujours continue et le SRCE y a répertorié plusieurs corridors écologiques. La définition des secteurs d’urbanisation a tenu compte de leur

PLU de Bourth – Rapport de présentation 230 existence et à éviter de combler les coupures d’urbanisation sur ces secteurs et de rompre ainsi les continuités identifiées. Il a par ailleurs été identifié des discontinuités d’espace rural entre les hameaux « la Mare », « l’Artoire » et « le Minerai », ainsi que des obstacles à l’écoulement de l’Iton. Il convient également de noter la présence de deux infrastructures linéaires (voie ferrée et RD 926) qui limitent fortement les déplacements des espèces animales entre le Nord et le Sud du territoire communal. Le PLU prévoit plusieurs mesures qui visent à protéger les fonctionnalités écologiques existantes et à recréer des conditions favorables au développement de la biodiversité : • Les zones boisées sont protégées par leur classement en Espace Boisé Classé ou leur classement en zone naturelle, les mares, les sources, les haies… sont identifiées au titre de l'article L151-23 du Code de l'Urbanisme et un secteur agricole protégé (Ap) a été défini au sein du zonage A afin de souligner l'intérêt de certains espaces agricoles vis-à-vis des continuités écologiques (vallée de l’Iton). • Aucune urbanisation nouvelle n'est dirigée vers les réservoirs de biodiversité. Les secteurs urbains déjà présents font l’objet de prescriptions visant à ne pas les développer de manière excessive (emprise au sol limitée) et à maintenir le fonctionnement écologique (clôture devant permettre le passage de la petite faune) • Concernant la zone d’urbanisation future 1AU, celle-ci est concernée par un corridor pour espèces à faible déplacement identifié au SRCE. Bien que la zone soit enclavée dans la zone urbaine et qu’elle se caractérise par la présence de barrière (mur de ceinture, voirie, habitations… qui limitent le franchissement de ces espaces par la faune, l’OAP prévoit la création d’espace dédié aux continuités vertes (haies, paysagement des continuités douces, création d’aménagements en hydraulique douce…).L’OAP définie sur le secteur du Val d’Iton, a vocation, outre à favoriser l’hébergement de loisirs pour camping-car, à mettre en place des aménagements éco- paysagers destinés à mieux valoriser les milieux humides de la commune. Ainsi cet espace spécifique se trouve protégé et restauré. • Dans le cadre de son PADD (axe 4, orientation n°2) le PLU a inscrit le souhait de préserver les éléments constitutifs de la trame verte et bleue et œuvrer à sa restauration à l'échelle du grand territoire. Les éléments boisés du territoire (éléments supports de la TVB) ont été classés en Espace Boisé Classé (EBC) ou identifiés au titre de l’article L.151-23 du code de l’urbanisme assurant leur protection et leur maintien. C’est notamment le cas pour l’ensemble de supports jointifs à la vallée de l’Iton et servant ainsi de liaison vers les parties boisées (bois de Thevray) ou encore les espaces jardinés du bourg. Ainsi les supports de continuités écologiques présents dans la vallée (haies, bois…) sont protégés. Le maintien de la biodiversité en milieu urbain a également fait l’objet de réflexions (protection de certains grands jardins arborés pouvant être des lieux d’accueil pour la biodiversité, listes d’essences locales, plantations de haies dans le cadre d’opérations d’aménagement). Ces différents points ont pour objectif de préserver les continuités écologiques et si possible les améliorer.

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Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux, SDAGE Seine-Normandie et son plan de Gestion des Risques d’Inondation Le PLU prend certaines mesures et dispositions réglementaires relatives à la prise en compte de l’eau. Outre les orientations principales déclinées ci-avant dans le présent document, le PLU est compatible avec les sous-orientations suivantes : • Maîtriser les rejets par temps de pluie en milieu urbain par des voies préventives et palliatives ✓ Le PLU incite au travers des prescriptions réglementaires à utiliser des modes alternatifs pour la gestion des eaux de voiries et la gestion des eaux pluviales des constructions. Le règlement du PLU fixe par ailleurs certaines prescriptions relatives au maintien dans les espaces libres de surfaces perméables et consacrées à la bonne gestion des eaux. • Adopter une gestion des sols et de l’espace agricole permettant de réduire les risques de ruissellement et d’érosion et de transfert des polluants vers les milieux aquatiques ✓ Les espaces boisés jouant un rôle important dans la lutte contre l’érosion et la rétention d’eau sont inscrits en espaces boisés classés. Les mesures précédemment décrites relatives à la gestion de l’eau en milieu urbain participent également à réduire les transferts de polluants vers le réseau hydrographique. • Réduire la vulnérabilité des personnes et des biens exposés au risque d’inondation ✓ La commune est soumise au risque inondation. Les secteurs présentant un risque inondation par débordement sont repérés sur plan et le règlement y prévoit l’interdiction de nouvelles constructions. Seule est autorisée l’adaptation du bâti existant. Par ailleurs, la conservation des éléments boisés sur son territoire et la volonté de limiter l'imperméabilisation des sols et le choix de techniques alternatives pour la gestion des eaux pluviales participent à ne pas aggraver d'éventuels désordres hydrauliques existants en aval. • Mettre fin à la disparition, la dégradation des zones humides, et préserver, maintenir et protéger leur fonctionnalité ✓ Le PLU identifie et protège la vallée de l’Iton et ses zones humides ainsi que l’ensemble des mares et sources présentes sur le sol communal. Aucune zone d’urbanisation ne peut s'y développer.

Le Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau de l’Avre Le territoire de Bourth fait partie du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de l’Iton, approuvé le 12 mars 2012. Le SAGE est un document de planification élaboré de manière collective, pour un périmètre hydrographique cohérent. Il fixe des objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau. Depuis la loi sur l’eau de 2006, il se compose de deux parties essentielles : le plan d’aménagement et de gestion durable et le règlement, ainsi que de documents cartographiques. Le règlement et ses documents cartographiques sont opposables aux tiers et les décisions dans le domaine de l’eau doivent être compatibles ou rendues compatibles avec le plan d’aménagement et de gestion durable de la ressource en eau. La stratégie du SAGE de l’Iton s’organise ainsi autour de trois thèmes : • La gestion du risque d’inondation qui est articulé autour des trois champs d’actions suivants : o Protection : mettre en œuvre un programme d’actions visant à réduire l’aléa d’inondation (gestion des volumes ruisselés, stockage temporaire, ralentissement dynamique le long du cours d’eau, …) o Prévention : diminuer la vulnérabilité de certains secteurs, notamment les plus urbanisés, par la prise en compte de la problématique de l’inondation dans les documents d’urbanisme

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o Prévision : organiser la gestion de crise puis garder en mémoire l’événement (pose de repère de crue, information des nouveaux propriétaires, …) • La préservation, la gestion et l’exploitation de la ressource en eau potable : Toute l’eau potable du bassin est produite à partir de la nappe de la craie. Protéger et gérer cette ressource est un enjeu stratégique pour le SAGE de l’Iton. Devant la dégradation avérée de la qualité de cette ressource, l’objectif est de mettre en œuvre une politique volontariste de reconquête de cette qualité. Cela passe notamment par la promotion de toutes les techniques et usages économes en intrants et la gestion de l’infiltration des eaux superficielles vers la nappe. Par ailleurs, la gestion durable de cette ressource demande également une organisation et une rationalisation de la production et de la distribution de l’eau potable. • La préservation et la gestion des milieux aquatiques et humides : L’atteinte du bon état écologique des masses d’eau superficielles du bassin de l’Iton est également un enjeu majeur du SAGE. Il est nécessaire de mettre en œuvre toutes les dispositions allant dans le sens d’une amélioration des paramètres physico-chimiques, biologique et hydromorphologiques. Mettre en place une gestion halieutique différenciée en fonction des différents contextes de la rivière, préserver et gérer les zones humides présentes le long de la vallée sont également une nécessité impérieuse pour le SAGE de l’Iton. ➢ Ces objectifs sont similaires à ceux du SDAGE. Le projet est donc compatible avec ce document.

Le Schéma régional du Climat, de l'Air et de l'Énergie (SRCAE) de la région Haute-Normandie Le PLU prend certaines mesures et dispositions réglementaires en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d'amélioration de la qualité de l'air et de développement en énergies renouvelables. Le développement de l'habitat est regroupé au niveau du bourg permettant ainsi de limiter les déplacements et donc les émissions de gaz à effet de serre. Le document révisé constitue une amélioration par rapport au PLU initial où des constructions étaient possibles sur l’ensemble des hameaux. À travers l'axe 1, orientation n°3 "favoriser la (re)découverte du territoire" et l’axe 5, orientation 2 « Inciter à d’autres pratiques dans les déplacements », la commune souhaite renforcer les itinéraires de promenade en renforçant l’usage des modes doux sur le territoire. Cela peut inciter les habitants à d'autres pratiques pour les déplacements que le recours à la voiture individuelle et ainsi contribuer à limiter les émissions de gaz à effet de serres. L'orientation n°4 de l’axe 5 du PADD "prévoir l'adaptation du territoire aux nouvelles technologies numériques et énergétiques" a pour objectif de favoriser le télétravail et donc contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l'amélioration de la qualité de l'air. Dans son PADD, la commune souhaite également permettre l'usage des énergies renouvelables dans la mesure où elles sont compatibles avec la sauvegarde du patrimoine architectural et la qualité paysagère de la commune et le développement économique de l'activité touristique.

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Les indicateurs

En application des dispositions des articles R.123-2 et L.123-12-1 du Code de l’Urbanisme, le PLU doit faire l'objet d'une analyse des résultats de son application, notamment en ce qui concerne l'environnement, au plus tard à l'expiration d'un délai de six ans à compter de son approbation. Trois types d'indicateurs environnementaux peuvent être mis en place (selon le modèle de l'OCDE) ; ils permettent de prendre en compte et de "mesurer" : • Les pressions engendrées par les activités humaines (évolution de la surface des zones naturelles en fonction des pressions exercées…), • L'état dans lequel se trouve l'environnement (nombre d'espèces patrimoniales rares ou protégées), • Les réponses (mesures) mises en place par la collectivité pour compenser les incidences consécutives aux pressions (niveau de prise en compte des surfaces naturelles et agricoles, mesures de protection, de gestion…). En ce qui concerne la mise en œuvre du suivi du PLU de Bourth, il pourra être mis en place un dispositif de suivi (définition d'un comité d'évaluation et de suivi) soit directement par les services techniques de la commune, soit par un prestataire extérieur. Avant la mise en place effective d’un tel tableau de bord, il sera important de valider le choix des indicateurs les plus pertinents à conserver (ou à rajouter) et à mettre à jour, en fonction de leur utilité en termes de description des évolutions mais aussi en fonction de leur disponibilité. Il est proposé ci-dessous des indicateurs de suivi répondant aux principaux enjeux environnementaux de la commune et aux grandes orientations du PADD. Trois critères de base ont été retenus pour sélectionner les indicateurs de suivi : • La pertinence et l’utilité pour les utilisateurs, • La facilité à être mesurés, • L’adaptation aux spécificités du territoire.

• Orientati Unités Temporalité Acteurs ons du Objectifs déclinés Indicateurs de suivi de de sollicités PADD mesure l'évaluation

OBJECTIF 1 - Nombre de déclaration Avoir une politique de préalable visant la préservation du Commune Nombre Tous les 3 ans restauration d'éléments patrimoine et de du patrimoine bâti l’architecture locale

ORIENTATION 1 - OBJECTIF 2 - Nbre de demande aux Conserver et Protéger la qualité architectes et/ou valoriser le cadre paysagère du Commune Nombre Tous les 3 ans paysagistes conseil paysager et territoire et des (DDTM/CAUE) urbain de Bourth espaces bâtis

OBJECTIF 3 - Nombre Favoriser la d'aménagements liés à (re)découverte du la visibilité et à la Commune Nombre Durée du PLU territoire et la venue praticité des liaisons de touristes douces créées

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Nombre d’aménagements et structures Commune Nombre Durée du PLU d’hébergements touristiques créés

Commune Nombre d’habitants Nombre Annuel OBJECTIF 1 - / INSEE Accueillir une nouvelle croissance Nombre de résidences Commune démographique Nombre Annuel principales / INSEE

OBJECTIF 2 - Définir une politique Nombre d’urbanisation de Densité moyenne des Commune Tous les 3 économe en foncier logement opérations / INSE ans participant à s par ORIENTATION 2 - dynamiser le centre- hectare Conforter bourg l’attractivité résidentielle de Nombre de logements la commune en accession construits

OBJECTIF 3 –

Répondre aux Nombre de logements besoins de la Commune Nombre Annuel population par une locatifs construits réponse adéquate du parc de logements Nombre de logements adaptés aux personnes âgées construits

OBJECTIF 1 - Pérenniser et Nombre de permis à Tous les 3 renforcer la structure vocation économique Commune Nombre ans économique de accordés Bourth ORIENTATION 3 - OBJECTIF 2 - Nombre de commerces Tous les 3 Dynamiser la vie Commune Nombre locale par les Favoriser le créés ans équipements, les dynamisme du Linéaire pour piéton Tous les 3 commerces et les centre-bourg par les Commune Nombre créé ans entreprises commerces OBJECTIF 3 – Nombre de services et Tous les 3 Conforter la vie locale équipements à la Commune Nombre ans par de nouveaux population équipements

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OBJECTIF 1 - Nombre de logements Maîtriser la construits dans les consommation sur les Commune Nombre Annuel "dents creuses" et dans espaces agricoles et des bâtiments existants naturels

Surface de boisements Commune sur l’ensemble du / DDTM / Ha Durée du PLU territoire DREAL OBJECTIF 2 - Nombre de déclaration Préserver les préalable visant la éléments constitutifs Commune Nombre Tous les 3 ans restauration d'éléments de la trame verte et ORIENTATION 4 - du patrimoine naturel bleue et œuvrer à sa Préserver et restauration Nombre mettre en valeur d’aménagements de Commune Nombre Durée du PLU le cadre valorisation des zones environnemental humides

OBJECTIF 3 - Linéaire de bande Maintenir et valoriser arborée et/ou de la place de la Commune Ha Durée du PLU noue/aménagements biodiversité en milieu hydrauliques réalisés urbanisé

OBJECTIF 4 –

Préserver les ressources naturelles, / / / / limiter les risques et nuisances

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Unités Temporalité Orientations Acteurs Objectifs déclinés Indicateurs de suivi de de du PADD sollicités mesure l'évaluation

Commune / Surface Agricole DDTM / Ha Durée du PLU utilisée sur le territoire OBJECTIF 1 - AGRESTE Pérenniser l’activité agricole Nombre de permis à vocation agricole Commune Nombre Durée du PLU accordés

Nombre d'aménagements liés à la visibilité et à la Commune Nombre Durée du PLU OBJECTIF 2 - praticité des liaisons Inciter à d’autres douces créées ORIENTATION 5 pratiques dans les Nombre de places - déplacements destinées au Renforcer la covoiturage ou pour Commune Nombre Durée du PLU fonctionnalité véhicules électriques globale du créées territoire OBJECTIF 3 – Œuvrer à une Nombre meilleure organisation d’aménagement en vue Commune Nombre Durée du PLU des déplacements d’améliorer la sécurité automobiles et du routière stationnement dans le bourg OBJECTIF 4 - Prévoir l’adaptation du Nombre d'habitations territoire aux reliées aux réseaux de Commune Nombre Durée du PLU nouvelles communications technologiques numériques numériques et énergétiques

PLU de Bourth – Rapport de présentation 237