Saumon-Rhin

Repeuplement et suivi annuel des juvéniles de saumon atlantique Résultats 2012

Association Saumon-Rhin RD 228 – Lieu-dit « La Musau » 67203 Oberschaeffolsheim Réalisation : janvier 201 4 [email protected] – tel : 03 88 28 75 28

Office Nationale de l’Eau et des Milieux Aquatiques Délégation Interrégionale de Metz 23 rue de Garennes 57155 Metz Tel : 03 87 62 38 78 Suivi annuel des peuplements de juvéniles de saumon atlantique (2012)

Repeuplement et suivi annuel

des juvéniles de saumon atlantique

Campagne 2012

Janvier 2014,

Rédaction : B. Clair (Saumon-Rhin)

Participation : J.F. Lacerenza, G. Edel, F. Schaeffer, (Saumon-Rhin)

Avec la collaboration de : J. Viallard et S. Manné (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques, DIR3 Metz)

Avec la participation pour certaines opérations de terrain

L’Office Nationale de l’Eau et des Milieux Aquatiques –Services Départementaux 67 et 68 – Les Fédérations pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques 68, 88, 08 et 57

Les données figurant dans ce rapport ne pourront être exploitées de quelle que

manière que ce soit sans l’autorisation préalable de Saumon-Rhin.

Document accessible sur http://dl.free.fr/OyBYHO/Migrateurs

Financement des actions par :

L’Etat L’Agence de l’Eau Rhin-Meuse Le Conseil Général du Bas-Rhin Le Conseil Général du Haut-Rhin La Fédération Nationale pour la Pêche en

Suivi annuel des peuplements de juvéniles de saumon atlantique (2012) 1

Table des matières

1. Introduction ...... 2

2. Repeuplement en juvéniles de saumon en Alsace ...... 3

2.1. Sites d’élevage et origine des poissons ...... 3 2.2. Effectifs et stades ...... 4 2.3. Mode opératoire et localisation des repeuplements...... 6

3. Opération de contrôle biologique ...... 8

3.1. Détermination de la relation entre indice d’abondance et densité sur le bassin du Rhin (J. Viallard, Onéma) ...... 8

3.1.1. Contexte ...... 8 3.1.2. Problématique...... 8 3.1.3. Réalisation des pêches de sondage et d’inventaire ...... 9 3.1.4. Résultats et analyse des données ...... 10 3.1.5. Conclusion ...... 12

3.2. Pêche de contrôle ...... 12

3.2.1. Résultats des pêches de contrôle ...... 14 3.2.2. Estimation du taux de dispersion des alevins ...... 17

4. Estimation du nombre de saumoneaux dévalant et d’adultes de retour ...... 18

4.1. Méthodes de calcul ...... 18 4.2. Quantité de saumoneaux issus des repeupements2012 dévalant en 2013 et 2014 .... 18 4.3. Estimation du nombre d’adultes de retour ...... 20

5. Suivi des peuplements de juvéniles de saumon dans les ...... 21

5.1. Détails des repeuplements ...... 21 5.2. Suivi automnal des juvéniles ...... 22

6. Suivi des peuplements de juvéniles de saumon dans les Ardennes ...... 22

6.1. Contexte ...... 22 6.2. Détails des repeuplements ...... 22 6.3. Suivi automnal des juvéniles ...... 23

7. Première réintroduction de juvéniles de saumon dans le département de la Moselle .. 24

7.1. Contexte ...... 24 7.2. Détails des repeuplements ...... 24 7.3. Suivi automnal des juvéniles ...... 25

8. Conclusion ...... 26

9. Références bibliographiques ...... 27

10. Annexes ...... 28

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1. Introduction

Dans le cadre du programme de restauration des populations des poissons migrateurs en Alsace, diverses actions sont engagées depuis le début des années 1990. En 2012, une nouvelle campagne de repeuplement a été menée afin de soutenir les effectifs de saumon atlantique dans le bassin du Rhin. Ainsi, 410 420 alevins de saumon ont été répartis dans 10 cours d’eau sur des secteurs favorables préalablement cartographiés.

Afin de vérifier la bonne implantation de ces juvéniles de saumon et évaluer la réussite des repeuplements, des pêches à l’électricité ont été effectuées en automne dans 27 stations suivant un protocole standardisé. Ces pêches de sondages, dites « pêches 5 minutes », utilisées depuis 1998, ont fait l’objet d’une nouvelle campagne d’étalonnage menée par l’Onéma, entre 2009 et 2012. Ces pêches à l’électricité permettent d’estimer un taux d’implantation duquel découle un nombre d’Equivalent Smolt Dévalent (ESD) permettant lui-même d’estimer un nombre de saumons adultes potentiellement de retour quelques années plus tard.

Ainsi, ce rapport rend compte de ces opérations d’alevinage, des taux d’implantation qui en découlent et du nombre d’ESD et de saumons adultes potentiellement produits par cette campagne 2012 de repeuplement.

Les opérations de suivi ont également été poursuivies dans la Moselle (88) et la Houille (08) et pour la première année, des alevinages tests ont été effectués dans la Blies (57). Ce document synthétise également les résultats de ces opérations.

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2. Repeuplement de juvénile de saumon en Alsace 2.1. Sites d’élevage et origine des poissons

Les alevinages 2012 ont été réalisés à partir de juvéniles d’origine Loire-Allier. Cette souche est privilégiée pour sa capacité à produire des géniteurs de grande taille (séjournant 2 à 3 hivers en mer) adaptés aux longues migrations comme l’ancienne souche rhénane. Pour obtenir des alevins de souche Allier, une partie des œufs est importée depuis la salmoniculture de Chanteuges puis élevée par les piscicultures partenaires. Une autre partie des œufs est produite par deux piscicultures alsaciennes à partir de géniteurs enfermés. La diversité des sites de production permet de limiter les risques pour l’approvisionnement en alevins si un problème survenait dans l’une des structures. Les trois sites d’élevage d’Obenheim, de Saint-Louis et de Boismont participent au programme depuis son origine.

° Conservatoire National du Saumon Sauvage de Chanteuges (Haute Loire –Société Anonyme Coopérative d’intérêt Collectif) : site fournisseur d’œufs pour les 3 piscicultures partenaires de ASR. Les œufs en 2012 proviennent d’un lot de 136 femelles enfermées de 2 ans (F1) fécondées par un lot de 8 mâles sauvages.

° Pisciculture Saumon du Rhin à Obenheim (Bas-Rhin – SCEA : Société Civile d’Exploitation Agricole dépendante de la FDPPMA 67) : site de production et d’élevage. Une partie de la production d’œufs a été réalisée à partir de géniteurs sauvages capturés dans le Rhin et une autre partie de géniteurs enfermés, l’autre provenant d’achat d’œufs du CNSS de Chanteuges. A ce jour, le nombre de géniteurs utilisés ne nous a pas été communiqué.

° Petite Camargue Alsacienne à Saint-Louis (Haut-Rhin – pisciculture associative) : site de production et d’élevage. Production d’œufs réalisée à partir 177 femelles allier enfermées F1.5 de 4 ans et d’origine Rhin F1 avec 93 mâles allier F1.5 et Rhin F1 de 4 ans.et de 44 femelles F1.5 allier de 5 ans avec et 26 mâles F1.5 allier également de 5 ans. Des croisements inter- cohortes ont été réalisés.

° Pisciculture du Moulin Neuf à Boismont (Meurthe et Moselle - pisciculture privée) : site d’élevage à partir des œufs provenant de Chanteuges.

Fig.1 : Répartition de la production de juvéniles de saumon en 2012

Chanteuges : œufs provenant de la salmoniculture de Chanteuges / Cage : production propre à partir de géniteurs enfermés

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Au total, 410 420 juvéniles ont été réintroduits dans les cours d’eau alsaciens en 2012. 67% (274 220 poissons) ont été produits à partir d’œuf en provenance de la pisciculture de Chanteuges (souche Allier) avec la répartition suivante : 47 % ont été élevés à la pisciculture Saumon du Rhin, 38 % à la pisciculture de la Petite Camargue Alsacienne et 15 % à la pisciculture de Boismont. La pisciculture Saumon du Rhin a également produit 126 400 alevins (31%) dont 119 000 poissons issus de géniteurs enfermés et 7 400 à partir des géniteurs capturés dans la passe à poissons de Gambsheim sur le Rhin.

Origine et Etablissement d'élevage Stade Nombre ESD souche Rhin cage V.R. 119 000 5 950 SCEA Rhin sauvage A.N. 7 400 740 Saumon du Rhin Allier Chanteuges A.N. 130 020 13 002 (Obenheim) 67 256 420 19 692 Petite Camargue Allier Chanteuges A.N. 104 000 10 400 Alsacienne Rhin cage A.N. 9 800 980 (Saint Louis) 68 113 800 11 380 Pisciculture du Moulin Allier Chanteuges A.N. 40 200 4 020 Neuf (Boismont) 54 40 200 4 020 Total 410 420 35 092

V.R : vésicule résorbée - A.N. : alevin nourri - Chanteuges : œufs provenant de la salmoniculture de Chanteuges – Rhin : œuf provenant des géniteurs enfermés – Rhin sauvage : œuf provenant des géniteurs capturés dans le Rhin

Tableau 1 : Production et lâcher de juvéniles de saumon atlantique en Alsace en 2012 par site d’élevage

2.2. Effectifs et stades Selon le milieu d’accueil, les alevinages peuvent être réalisés à différents stades de développement. Lors de la campagne de repeuplement 2012, deux stades ont été utilisés : vésicule résorbée et alevin nourri. Les caractéristiques de ces stades d’alevinage sont brièvement rappelées ci-dessous :

Stade vésicule résorbée (2 à 3 cm) : correspond au stade non nourri de l’alevin (fin de résorption de la vésicule vitelline). Les alevinages précoces à ce stade semblent bien adaptés au Vieux-Rhin qui connaît un réchauffement rapide de l’eau au début du printemps. Les juvéniles relâchés trouvent ainsi rapidement la nourriture nécessaire à leur croissance. Des repeuplements effectués à ce stade permettent de relâcher un grand nombre d’alevins à des coûts raisonnables.

Le stade alevin nourri pré-estival (3 à 6 cm) : alevins nourris en pisciculture pendant 2 à 5 mois. Les repeuplements à ce stade sont généralement réalisés entre fin mai et début juillet sur les affluents vosgiens de l’Ill. Ces cours d’eau connaissent un réchauffement relativement lent, mais à cette période, les crues les plus importantes sont passées et la température de l’eau permet le développement de la microfaune nécessaire à la nourriture des juvéniles de saumon.

Equivalents smolts dévalant : Les effectifs alevinés aux différents stades (vésicule résorbée, alevin nourri, …) peuvent être exprimés en quantités de saumoneaux dévalant. Cette équivalence exprimée en ESD est obtenue grâce à la détermination des taux de survie entre les différents stades de croissance. Afin d’affiner ces résultats, une nouvelle campagne d’étalonnage a été réalisée par l’Onéma entre 2009 et 2012. Le détail de ces opérations est décrit dans le point 3. Ainsi, il en découle un taux d’ESD revu à la baisse pour le stade vésicule résorbée passant de 5.9% à 4.9 % et divisé par 2 pour le stade alevin nourri passant de 20 % à 10 %. Par contre, ces taux ne bougent pas pour le stade tacon d’automne et pré-smolt.

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Désormais, les nouveaux taux d’ESD utilisés sont les suivants :

Stade Taux ESD Vésicule résorbée 5 % Alevin nourri 10 % Tacon d’automne 40 % Pré-smolt 74 %

Les chiffres des campagnes précédentes ont également été mis à jour dans ce rapport.

Le tableau 2 ci-dessous présente les alevinages de 2000 à 2012. Le nombre d’alevins introduits dans les cours d’eau alsaciens en 2012 (n 2012 = 410 420) est supérieur à 2011 (n 2011 = 362 120).

L’objectif annuel de réintroduction est d’environ 500 000 juvéniles (300 000 vésicules résorbées et 200 000 alevins nourris) pour 35 000 ESD (15 000 issus des vésicules résorbées et 20 000 issus des alevins nourris). Le nombre d’alevins disponibles (n= 410 420) représentait 82 % de l’objectif fixé. Cependant, la répartition des différents stades alevinés (119 000 vésicules résorbées et 291 420 alevins nourris) a permis d’atteindre l’objectif de 35 000 ESD (n 2012 = 35 092).

Remarque : Cet objectif actuel de repeuplement de 500 000 juvéniles est dépendant du coût des alevins et des capacités de production des sites d’élevage. Il ne reflète pas la capacité d’accueil du milieu qui est supérieure.

Année et Stade de repeuplement 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Vésicule résorbée 300 000 65 000 0 0 0 26 500125 700119 000 Alevin nourri 219 920 236 180 55 800 240 700 247 800 250 980 236 420 291 420 Tacon d'automne 0 2 200 0 0 0 0 0 Pré-smolt 0 010 750 0 0 00 0 Nombre total de poissons 519 920 301 180 68 750 240 700 247 800 277 480 362 120 410 420

Equivalence par stade en smolts dévalants (ESD)

ESD vésicule résorbée 15 000 3 250 0 0 0 1 325 6 285 5 950 ESD alevin nourri 21 992 23 618 5 580 24 070 24 780 25 098 23 642 29 142 ESD tacon d'automne 0 01 624 0 0 0 0 0 ESD pré-smolt 0 04 246 0 0 0 0 0 Nombre total d'ESD 36 992 26 868 11 450 24 070 24 780 26 423 29 927 35 092

Tableau 2 : Evolution en Equivalent Smolts Dévalant des dernières campagnes de repeuplement

A moyen terme, une augmentation progressive du nombre d’alevins relâchés est souhaitable pour atteindre les 500 000 juvéniles réintroduits par an afin d’utiliser au mieux les potentialités d’accueil respectives des différents cours d’eau alsaciens. Au total, la superficie d’habitats favorables pour le saumon est proche de 165 ha.

En terme de repeuplement, à raison d’une densité moyenne de 7,5 smolts / 100 m² (Carmié H., 1997) soit environ 100 alevins à vésicules résorbées ou 50 alevins nourris par 100 m², ces potentialités représentent près de 70 000 équivalent smolts dévalant. D’autres cours d’eau présentant un intérêt secondaire pour les salmonidés migrateurs n’ont pas été cartographiés. Pour 2012, les 35 092 ESD représentent un taux de repeuplement moyen de 44 % par rapport aux potentialités du bassin alsacien. Comme en 2011, le Vieux-Rhin (203 800 poissons) a été privilégié pour son débit réservé plus important. Ainsi les taux d’optimisation des potentialités sont de 40 % pour la Bruche, 38 % pour les autres affluents de l’Ill et 45 % sur le Vieux-Rhin .

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2.3. Mode opératoire et localisation des repeuplements

Les différentes opérations de repeuplement sont coordonnées et réalisées par l’Association Saumon-Rhin. La Fédération pour la Pêche et la Protection des milieux Aquatiques du Haut-Rhin ainsi que la Petite Camargue Alsacienne, participent aux alevinages selon les besoins et leur disponibilité.

Le choix des sites d’alevinage est fonction de leur potentiel d’accueil, des taux de survie et de croissance qui y ont été observés lors des pêches à l’électricité antérieures, ainsi que des difficultés de franchissement à la dévalaison (usines hydroélectriques).

Les méthodes et matériels servant au repeuplement sont similaires à ceux des années précédentes. Les affluents de l’Ill ont fait l’objet d’un alevinage à pied, en répartissant au mieux les poissons sur les habitats les plus accessibles. Une densité précise de 50 juvéniles / 100 m² est relâché sur les secteurs tests. Afin de comparer la croissance des juvéniles sur les différents cours d’eau, toutes les stations des affluents de l’Ill faisant l’objet d’un suivi par pêche à l’électricité ont été alevinés le même jour. Sur le reste du cours d’eau, cette même densité d’alevinage est réalisée en alevinant plusieurs points sur un tronçon dont la superficie totale d’habitats favorables est connue. Il est ainsi possible que localement les densités soient hétérogènes mais la densité moyenne par secteur est maîtrisée. Pour le Vieux-Rhin, les alevinages ont été effectués à pied sur les radiers concernés.

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Tableau 3 : Répartition géographique des alevinages en Alsace – année 2012- Surface Densité Cours d'eau Secteur Nombre Date Stade Souche et Origine (m²) (nb/100m²) Ill aval : Bruche Aval Schirmeck - pont Muhlbach Urmatt 52 871 21 300 40 6-juin a.n. Allier Chanteuges B pont Muhlbach Urmatt - seuil Heiligenberg 41 084 18 900 46 13-juin a.n. Allier Chanteuges B Seuil dérivation Dinsheim - Seuil Molsheim 12 305 7 400 60 26-juin a.n. Rhin Sauvage O 4 stations de contrôle Bruche 4 240 2 120 50 18-juin a.n. AD- Allier Chanteuges O 49 720

Ill moyenne : Giessen Thanvillé - point de pêche Scherwiller 7 580 5 000 66 1-juin a.n. Allier Chanteuges O 2 stations de contrôle Giessen 2 400 1 200 50 18-juin 6 200

Lièpvrette Sainte Croix aux Mines - aval Boxmatten 51 680 30 000 58 1-juin a.n. Allier Chanteuges O 3 stations de contrôle Lièpvrette 3 400 1 700 50 18-juin 31 700

Fecht - 66 545 28 000 42 7-juin a.n. Allier Chanteuges O 3 stations de contrôle Fecht 3 400 1 700 50 19-juin 29 700

Weiss Hachimette - Kaysersberg 34 550 10 000 29 12-juin a.n. Allier Chanteuges O 2 stations de contrôle Weiss 1 600 800 50 19-juin 10 800

Béhine Entrée Lapoutroie - amont Hachimette S > 4 000 1 000 d < 50 12-juin a.n. Allier Chanteuges O

Lauch Sengern - 59 420 10 000 17 28-juin a.n. Allier Chanteuges O 2 stations de contrôle Lauch 1 520 760 50 19-juin 10 760

Thur Aval - Vieux-Thann 37 743 30 000 79 21-juin a.n. Allier Chanteuges SL 2 stations de contrôle Thur 2 300 1 150 50 19-juin 31 150

Doller - 108 570 30 000 28 18-juin a.n. Allier Chanteuges SL 3 stations de contrôle Doller 3 500 1 750 50 19-juin 31 750

153 060 Ill 1 950 1 000 51 19-juin a.n Allier Chanteuges O Illhausern 2 880 1 500 52 19-juin a.n Allier Chanteuges O Ecole 1 340 3 840

Rhin : PK 180 (point de pêche) 20 000 20 000 100 30-mars v.r. Rhin O Vieux-Rhin PK 181 (point de pêche) 25 000 19 000 76 16-mars v.r. Rhin O PK 186,3 (point de pêche) 20 000 20 000 100 16-mars v.r. Rhin O PK 214,5 (point de pêche) 20 000 20 000 100 16-mars v.r. Rhin O PK 203,3 25 000 20 000 80 30-mars v.r. Rhin O PK 207,6 15 000 20 000 133 30-mars v.r. Rhin O PK 189 15 000 10 000 67 29-juin a.n. Allier Chanteuges SL PK 193 10 000 20 000 200 29-juin a.n. Allier Chanteuges SL PK 194 10 000 10 000 100 29-juin a.n. Allier Chanteuges SL PK 195 12 000 4 000 33 29-juin a.n. Allier Chanteuges SL PK 200 20 000 11 000 55 30-juil a.n. Allier Chanteuges O PK 208 15 000 10 000 67 30-juil a.n. Allier Chanteuges O PK 210 30 000 10 000 33 30-juil a.n. Allier Chanteuges O Aval barre Istein 9 800 29-juin a.n. Rhin SL

203 800

Total 410 420 Stade : a.n. = alevin nourri / v.r. = vésicule résorbée/ Origine : O = Obenheim/SL = Saint Louis/ B = Boismont /

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3. Opération de contrôle biologique 3.1. Détermination de la relation entre indice d’abondance et densité sur le bassin du Rhin (J. Viallard, Onéma) 3.1.1 Contexte

Dans le cadre du programme de restauration du saumon atlantique sur le bassin du Rhin, des opérations d’alevinages sont menées par l’Association Saumon Rhin. L’objectif est de déverser 500 000 juvéniles chaque année. Actuellement, les alevinages sont essentiellement réalisés au stade alevin nourri, entre fin mai et début juillet.

L’implantation des alevins sur les zones alevinées est contrôlée à l’automne au cours d’opérations de pêches électriques spécifiques. Des pêches de sondage, dites "pêches 5 minutes", sont ainsi réalisées selon le protocole mis au point par l’INRA (Prévost et Baglinière, 1993). Ces pêches ont pour but d’apprécier l’abondance des juvéniles de l’année (saumoneaux 0 +) en un temps effectif de pêche de 5 minutes sur chaque station. Le nombre de saumoneaux 0+ capturés en 5 minutes de pêche (captures par unité d’effort) est utilisé comme indice d’abondance. L’intérêt de ce protocole est que sa mise en œuvre ne nécessite qu’un personnel réduit et du matériel de pêche léger et mobile (type martin-pêcheur).

Pour déterminer le taux d’implantation des alevins, il est nécessaire de comparer la densité d’alevinage à la densité de saumoneaux constatée à l’automne. Pour cela, une relation entre l’indice d’abondance obtenu avec les pêches de sondage et la densité de juvéniles de saumon 0 + est nécessaire.

Afin d’établir cette relation, une étude a été menée en 1997 et 1998. Les deux types de données ont été recueillis successivement sur seize stations (Gerlier et al ., 1998 et Gerlier, 1999). La formule d’estimation de la densité des saumoneaux 0+ ainsi obtenue est la suivante : estimation de densité (nb individus / 100 m²) = 1,0002 x indice d’abondance (nb individus / 5 minutes). 3.1.2 Problématique

La relation utilisée depuis 1998 a été établie à partir d’un jeu de données incluant des résultats de type inventaire qui, en fait, correspondent à des pêches partielles en berge. Or, la réalisation de pêches partielles en berge peut conduire à surestimer les densités de poissons. Afin de vérifier cette hypothèse, de nouvelles opérations de double évaluation de la population de saumoneaux 0 + ont été menées, à partir de 2009, pour compléter le jeu de données avec des inventaires réalisés sur toute la largeur de la station.

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3.1.3 Réalisation des pêches de sondage et d'inventaire

Entre 2009 et 2012, 11 opérations de double évaluation de la population de saumoneaux 0 + ont été menées sur 7 stations (tableau 4). Les pêches de sondage ont été réalisées par l’Association Saumon Rhin et les pêches d’inventaire par enlèvement successif ont ensuite été réalisées, quelques jours plus tard, par l’ONEMA et l’Association Saumon-Rhin avec la participation des Fédérations pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique du Haut-Rhin et du Bas-Rhin et des associations de pêche concernées.

Tableau 4 : Réalisation des opérations de double évaluation de la population de saumoneaux 0 + .

Stations Pêches de sondage Pêches d’inventaire La Liepvrette à Lièpvre 29 septembre 2009 6 octobre 2009 La Liepvrette à Hurst 29 septembre 2009 6 octobre 2009 La Doller à Masevaux 1er octobre 2009 7 octobre 2009 Le Giessen à Thanvillé 21 septembre 2010 28 septembre 2010 La Lauch à Buhl 24 septembre 2010 28 septembre 2010 La Thur à Oderen 23 septembre 2010 29 septembre 2010 La Liepvrette à Lièpvre 30 septembre 2011 10 octobre 2011 La Liepvrette à Hurst 30 septembre 2011 10 octobre 2011 La Weiss à Hachimette 3 octobre 2011 11 octobre 2011 La Lauch à Buhl 20 septembre 2012 1er octobre 2012 Le Giessen à Thanvillé 26 septembre 2012 1er octobre 2012

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3.1.4 Résultats et analyse des données a. Présentation des résultats

Pour l’analyse, le jeu de données est constitué, d’une part, des données acquises en 1997 et 1998 respectant les critères de réalisation d’un inventaire (échantillonnage sur toute la largeur) et, d’autre part, des données issues des opérations effectuées depuis 2009. Ainsi, 18 couples de données sont disponibles (tableau 5).

Tableau 5 : Résultats du contrôle de la population de juvéniles de saumons 0 + selon les deux protocoles d'échantillonnage .

Indice Densité estimée d’abondance (nombre de SAT Années Stations (nombre de SAT 0 + 0+ / 100m²) calculé d'échantillonnage capturés en 5 mn par la méthode de de pêche Carle & Strub Doller à Reiningue 1997 2 2,6 Thur à Oderen 2010 2 4,23 Doller à 1997 6 3,8 Lauch à Buhl 2010 7 9,49 Liepvrette à Chatenois 1997 14 13 Doller à Guewenheim 1998 17 14 Weiss à Hachimette 2011 21 15,45 Fecht à Ingersheim 1997 27 26 La Doller à Masevaux 2009 30 8,5 Lauch à Buhl 2012 32 18,9 Giessen à Thanvillé 2010 33 12,6 Liepvrette à Lièpvre 2011 34 18,49 Liepvrette à Lièpvre 2009 36 27,89 Liepvrette à Hurst 2011 39 10 Liepvrette à Hurst 2009 44 13,22 Giessen à Thanvillé 2012 55 29,9 Liepvrette à Chatenois 1998 57 56,3 Bruche à Wisches 1997 92 93,6

L’analyse des résultats montre que 2 stations se distinguent du lot : la Liepvrette à Chatenois échantillonnée en 1998 et la Bruche à Wisches échantillonnée en 1998. Les résultats de ces opérations sont, en effet, singuliers dans la distribution des valeurs du jeu de données (ils présentent une valeur de densité estimée double et triple par rapport à la limite supérieur du reste du jeu de données). Ainsi, ces résultats sont écartés du jeu de données pour l’analyse.

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b. Recherche de formule d’estimation de la densité de saumons 0+ à partir de l’indice d’abondance

L’analyse des données montre une corrélation entre l’indice d’abondance et la densité de juvéniles de saumon 0 + (Test de Pearson : r = 0,704). Il est donc possible de rechercher une relation entre les résultats obtenues en pêche "cinq minutes" et par la méthode d’inventaire par enlèvement successif.

La relation entre l’indice d’abondance et l’estimation de la densité a été recherchée selon un modèle linéaire simple avec l’indice d’abondance comme variable indépendante et l’estimation de densité comme variable dépendante (figure 2). Le modèle a été ajusté pour que la droite de régression passe par l’origine. La relation obtenue est la suivante :

estimation de densité = 0,5165 x indice d’abondance

35 y = 0,5165x R2 = 0,3893 30

25

20

15

10

Densité de 0+ saumoneaux /Densité 100m² 5

0 0 10 20 30 40 50 60 Nombre de saumoneaux 0+ capturés en 5 mn de pêche

Figure 2: Régression linéaire de l'indice d'abondance en densité de juvéniles de saumons 0 +.

La relation ainsi obtenue est similaire aux relations qui ont été établies selon le même procédé sur d’autres bassins : - Bassin de l’Allier : estimation de densité = 0,3546 x indice d’abondance (Bach et al ., 2006) ; - Rivières du Massif Armoricain : estimation de densité = 0,358 x indice d’abondance (Prévost, 1998 ; Prévost et Nihouarn, 1999) ; - Bassins côtiers Picards et Haut-Normands : estimation de densité = 0,5704 x indice d’abondance (Huger et Villette, 2007) ; - Bassin de la Garonne : estimation de densité = 0,6697 x indice d’abondance (Gayou et Bosc, 2008)

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3.1.5 Conclusion

Des opérations d’alevinages sont menées dans le cadre du programme de restauration du saumon sur le bassin du Rhin. Le suivi de ces opérations est réalisé à partir d’un protocole standardisé de pêche qui fournit des indicateurs d’abondance au niveau stationnel de type capture par unité d’effort (nombre de saumoneaux capturés en 5 minutes de pêche). Un modèle permettant d’estimer la densité de saumoneaux à partir de cet indice d’abondance a été établi en 1998.

Cependant, en raison d’une probable surestimation de la densité de saumoneaux, de nouvelles opérations ont été menées, afin de réévaluer ce modèle. Ce travail a permis de définir le modèle suivant : estimation de densité (nb individus / 100 m²) = 0, 5165 x indice d’abondance (nb individus / 5 minutes).

L'objectif de ce modèle est d'estimer la densité de saumoneaux présents sur les sites ayant fait l’objet d’un alevinage au printemps. En comparant la densité alevinée à la densité présente à l’automne, il est déduit un taux d’implantation des juvéniles sur le site. La nouvelle relation diffère de celle initialement établie en 1998 (estimation de densité = 1,0002 x indice d’abondance) et conduit à une estimation de densité de saumoneaux 0+ presque deux fois plus faible. Le taux d'implantation se retrouve donc réduit d'autant.

Or, le taux d'implantation est un des paramètres intervenant dans l'estimation du taux de retour de saumons adultes issus des campagnes d'alevinages (Roche, 1994 ; Clair et al. , 2012). La diminution de ce facteur devrait donc avoir une influence sur l'estimation du taux de retour (augmentation du taux de retour).

3.2. Pêche de contrôle

Pour vérifier l’efficacité des alevinages réalisés au printemps, 27 stations ont été contrôlées par pêche à l’électricité en utilisant le protocole d’indice d’abondance décrit plus haut. Ces opérations de suivi ont été effectuées entre le 18 et le 28 septembre 2012.

En raison du choix de la station comportant principalement des habitats favorables aux juvéniles 0+, le nombre de saumon 1+ recensé lors des pêches n’est pas représentatif. De même, le nombre d’individus des différentes espèces d’accompagnement, notamment les truites , n’est donné qu’à titre indicatif (annexes 2 et 4). La différenciation entre les classes d’âge des saumons capturés (0+, 1+, 2+) est réalisée grâce aux histogrammes de taille des captures sur chaque point de pêche (annexe 3).

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Fig. 3 : Localisation des stations d’échantillonnage des juvéniles de saumon en 2012 dans le Rhin et les affluents vosgiens de l’Ill

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3.2.1. Résultats des pêches de contrôle

Les résultats complets des pêches de contrôle, station par station se trouvent en annexe 2. La classe de taille utilisée pour comparer les effectifs de salmonidés capturés est de 10 mm (cf. annexes 3 et 4). Ces données permettent de vérifier l’adaptation des saumons aux sites d’alevinage et la valeur salmonicole des secteurs de déversement.

a. Efficacité des repeuplements

Le tableau 6 indique pour chacune des 27 stations, la densité des jeunes saumons à l’alevinage et lors des pêches à l’électricité. Le rapport de ces densités donne le taux d’implantation des tacons sur la station.

Tableau 6 : Densités brutes et taux d’implantation des juvéniles de saumon d'âge 0+ capturés en 2012 lors des pêches électriques

alevinage contrôle 5 min bilan 2 (a)

Stations nº date % 0+ % Taux stade origine capturés Coefficient Supeficie pour 100m² pour des 0+ en % en 0+des decaptures Nombretotal et 2+ capturés 2+ et d'implantation Nombrede1+ Nombrede0+ densité/100m Densitéestimée Bruche-Molsheim 1 50 1 5 3 0 5 100% 5 Bruche-Dinsheim 2Allier 50 1 16 8 0 16 100% 17 18-juin Bruche-Lutzelhouse 3Chanteuges O 50 1 17 9 1 18 94% 18 Bruche-Russ 4 50 1 29 15 8 37 78% 30 Giessen-Scherwiller 5Allier 50 1 34 18 1 35 97% 35 Giessen-Thanvillé 6Chanteuges O 50 1 55 28 7 62 89% 57 Lièpvrette-Boxmatten 718-juin 50 1 69 36 5 74 93% 71 Allier Lièpvrette-Hurst 8 50 1 54 28 6 60 90% 56 Chanteuges O Lièpvrette-Lièpvre 9 50 1 69 36 6 75 92% 71 Fecht- 10 50 1 42 22 1 43 98% 43 Allier Fecht-Zimmerbach 11 19-juin a.n. 50 1 26 13 1 27 96% 27 Chanteuges O Fecht-Wihr-au-Val 12 50 1 56 29 4 60 93% 58 Weiss - Kaysersberg 13 Allier 50 1 18 9 2 20 90% 19 19-juin Weiss - Hachimette 14 Chanteuges O 50 1 23 12 22 45 51% 24 Lauch-Issenheim 15 Allier 50 1 48 25 2 50 96% 50 19-juin Lauch-Buhl 16 Chanteuges O 50 1 32 17 13 45 71% 33 Thur-Saint-Amarin 17 Allier 50 1 13 7 3 16 81% 13 19-juin Thur-Thann 18 Chanteuges O 50 1 12 6 0 12 100% 12 Doller-Schweighouse 19 50 1 93 48 0 93 100% 96 Allier Doller-Guewenheim 20 19-juin 50 1 19 10 0 19 100% 20 Chanteuges O Doller-Masevaux 21 50 1 32 17 3 35 91% 33 Vieux Rhin-PK 180 22 30-mars 100 1 15 8 0 15 100% 8 Vieux Rhin-PK 181 23 100 1 3 2 0 3 100% 2 v.r. Allier O Vieux Rhin-PK 186,3 2416-mars 100 1 1 1 0 1 100% 1 Vieux Rhin-PK 214,5 25 100111 6 0 11 100% 6 Ill - Houssen 26 Allier 51 1 2 1 0 2 100% 2 19-juin a.n. Ill - 27 Chanteuges O 52 1 1 1 0 1 100% 1 Classe de taux d'implantation A.N. : alevin nourri / Etablissement d'élevage : SL = Saint-Louis - O : Obenheim TI = 0 Médiocre (a) Le coefficient de superficie correspond au rapport de la surface du point de pêche 1 ≤ TI ≤ 10 Passable mesurée à l'alevinage et de la surface mesurée au moment de la pêche de contrôle 11 ≤ TI ≤ 25 Moyen (permet d'évaluer l'éventuel concentration des poissons à l'étiage). 26 ≤ TI ≤ 50 Bon 51 ≤ TI Excellent

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b. Analyse des résultats

Tableau 7 : Comparaison des taux d’implantations

Taux d'implantation Taux d'implantation N° Station 2011 (%) 2012 (%) 1 Bruche-Molsheim 2 5 2 Bruche-Dinsheim 12 17 22 17 3 Bruche-Lutzelhouse 30 18 4 Bruche-Russ 44 30 5 Giessen-Scherwiller 28 35 31 46 6 Giessen-Thanvillé 34 57 7 Lièpvrette-Boxmatten 57 71 8 Lièpvrette-Hurst 40 44 56 66 9 Lièpvrette-Lièpvre 35 71 10 Fecht-Ammerschwihr 45 43 11 Fecht-Zimmerbach 18 33 27 43 12 Fecht-Wihr-au-Val 37 58 13 Weiss-Kaysersberg 11 19 17 21 14 Weiss-Hachimette 22 24 15 Lauch-Issenheim 36 50 24 41 16 Lauch-Buhl 12 33 17 Thur-Saint-Amarin 3 13 3 13 18 Thur-Thann 12 19 Doller-Schweighouse 66 96 20 Doller-Guewenheim 632 20 50 21 Doller-Masevaux 23 33 22 Vieux-Rhin - Kembs pk 180,0 5 8 23 Vieux-Rhin - pk 182,5 8 2 7 4 24 Vieux-Rhin - pk 186,3 10 1 25 Vieux-Rhin - pk 214,5 6 6 26 Ill - Houssen 5 2 11 2 27 Ill - Illhaeusern 16 1

Classe de taux d'implantation TI = 0 Médiocre 1 ≤ TI ≤ 10 Passable 11 ≤ TI ≤ 25 Moyen 26 ≤ TI ≤ 50 Bon 51 ≤ TI Excellent

Au total, 27 stations ont été pêchées à l’électricité en 2012. Toutes ces stations avaient été suivies en 2011 hormis celle de Thann sur la Thur qui a été alevinée pour la première fois. En effet, la station d’Oderen plus à l’amont affichait des taux d’implantation très faibles depuis plusieurs années. Il a donc été décidé de ne plus aleviner cette station mais de faire un suivi plus à l’aval, à Thann, pour vérifier si l’implantation des juvéniles de saumon sera meilleure. Les conditions de débit et turbidité étaient bonnes lors des opérations de pêche à l’électricité.

Les taux d’implantation 2012 sont globalement meilleurs qu’en 2011. Seules la Bruche et la Weiss ont un taux d’implantation plus faible que l’année précédente, mais restant dans les mêmes ordres de grandeurs. Par contre, dans l’Ill, pour la deuxième année de suivi, les résultats passent de moyens en 2011 à passables en 2012. Dans les autres cours d’eau, les taux d’implantations progressent comparativement à la campagne précédente.

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La Thur affiche un taux d’implantation moyen de 13%, mais la station de Thann est suivie pour la première fois. Comparativement à la station d’Oderen pêchée en 2011 et qui affichait 5%, le taux d’implantation semble meilleur à Thann avec 12%. Ces résultats seront à confirmer lors des prochains suivis.

Les taux d’implantation du Vieux-Rhin restent faibles, mais le nombre de poissons capturés n’est pas représentatif de la potentialité du milieu. En effet, les stations prospectées sont longues et surtout très larges, avec un débit important rendant les pêches difficiles malgré les bonnes conditions d’observation. Le protocole utilisé (pêche 5 min) n’étant pas vraiment adapté et ne permettant pas de prospecter la totalité de la station.

c. Croissance des juvéniles

Afin de comparer la croissance des juvéniles en fonction des cours d’eau, les 23 stations suivies par pêches à l’électricité dans le bassin de l’Ill ont été alevinées à la même période (18 juin 2012 pour la Bruche, le Giessen et la Lièpvrette et le 19 juin pour les autres cours d’eau) et provenant de la même pisciculture (SCEA Pisciculture Saumon du Rhin). Le stade vésicule résorbée étant utilisée pour le Vieux-Rhin, ce cours d’eau n’entre pas dans ces calculs car les alevinages ont lieu beaucoup plus tôt.

Au total, 755 tacon 0+ ont été capturés en 2012 pour une taille moyenne de 106 mm soit une taille nettement plus importante que celle observée depuis 2002 (101 mm).

Le tableau ci-dessous montre les tailles moyennes par cours d’eau des tacons 0+ capturés depuis 2002. Seuls les poissons capturés dans le Giessen, la Lièpvrette et la Fecht ont une taille moyenne comparable à 2011. Dans les autres cours d’eau, la taille moyenne est nettement supérieure à la campagne précédente et même à la moyenne observée depuis 2002 pour la Bruche, la Thur la Weiss et la Lauch.

Moyenne 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2002-2012 Bruche 105 93 98 103 95 90 112 104 104 102 111 102 Giessen 66 83 92 85 112 90 88 92 83 85 88 Lièpvrette 104 84 100 97 97 112 116 110 109 108 109 104 Fecht 104 97 106 107 118 124 112 112 106 108 107 109 Thur 82 90 95 106 110 114 102 90 82 87 111 97 Doller 101 91 110 108 115 121 111 99 102 93 103 105 Weiss 104 107 111 116 105 107 102 100 119 108 Lauch 108 113 115 99 111 98 111 108 Ill 89 95 89 Moyenne 99 87 99 103 105 113 108 101 101 96 106 101 Tableau 8 : taille moyenne des juvéniles par année et par cours d’eau.

d. Limites du contrôle des juvéniles

Le taux d’implantation représente la densité (ou le nombre) de jeunes saumons capturés lors des pêches par rapport à la densité (ou au nombre) de jeunes saumons se trouvant sur la station au moment de l’alevinage. Il dépend du taux de survie des poissons alevinés sur la station, mais il peut être diminué par l’émigration de tacons de la station, ou être augmenté par l’immigration de tacons provenant de l’extérieur de la station. Les juvéniles de saumon sont territoriaux et les densités générées par les alevinages sans être trop élevées sont proches des densités maximales observées à l’état naturel. En rivière, suite aux mortalités naturelles relatives à la prédation et au passage de la période estivale (phase critique pour les juvéniles en raison du débit limité et de l’élévation de température), l’implantation est

Association Saumon-Rhin Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques Suivi annuel des peuplements de juvéniles de saumon atlantique (2012) 17 généralement inférieure à 100%. Outre les mortalités, les conditions estivales critiques induisent probablement des déplacements importants de juvéniles.

Malgré quelques incertitudes relatives au protocole et au comportement des juvéniles de saumon (Schaeffer & Edel 2006), les suivis témoignent de la bonne implantation et de l’adaptation des tacons à nos cours d’eau. Par ailleurs, grâce à ces opérations, d’éventuelles perturbations peuvent être détectées comme le problème sanitaire rencontré par les alevins relâchés sur la Bruche en 2007 ou les conséquences de la pollution de la Weiss à Kaysersberg en 2009.

3.2.2. Estimation du taux de dispersion des alevins

Depuis 2008, afin d’évaluer l’importance des déplacements de poissons alevinés, les individus relâchés sur les stations de contrôle de la Bruche sont marqués par ablation de la nageoire adipeuse. De plus, les radiers situés en amont et en aval immédiat de ces stations ne sont pas alevinés. Ainsi, le taux de dispersion correspond au nombre d’individus marqués et non recapturés. La densité d’alevinage et le protocole de suivi des juvéniles sont identiques à ceux des campagnes de suivi habituelles (pêche 5 minutes).

2008 2009 2010 2011 2012 Molsheim 30% 100% 50% 100% 20% Dinsheim 52% 81% 75% 25% 13% Bruche Lutzelhouse 43% 63% 70% 59% 59% Russ 73% 64% 75% 79% 7% Dispersion totale 50% 77% 68% 66% 25% Lièpvrette Lièpvre 0% 7% Fecht Wihr-au-Val 14% 20%

Tableau 9 : taux de dispersion des alevins dans la Bruche

Le taux de dispersion moyen observé en 2012 dans la Bruche est le plus faible enregistré depuis 2008. Etant donné le peu de poissons capturés à Molsheim, cette station n’est pas prise en compte dans les analyses de ces données. Ainsi, on constate qu’à Dinsheim, le taux de dispersion est moins important en 2012 qu’en 2011, passant de 25% à 13% et est le plus faible constaté depuis 2008. A Lutzelhouse les résultats restent comparables à ceux obtenus les années précédentes. Par contre, à Russ, station qui affichait des taux de dispersion très importants depuis 2008 (de 50 jusqu’à 77%), seulement 7% des poissons se sont déplacés en 2012. Dans la Lièpvrette, le taux de dispersion s’élève à 7% (0% en 2011) et reste faible et dans la Fecht, celui-ci passe de 14% en 2011 à 20% en 2012. Il est difficile d’expliquer ces résultats. En effet, dans la Bruche, les débits enregistrés de juin à septembre restent comparable à ceux relevés depuis 2008. Il n’y a pas eu de crue importante ni d’étiage sévère qui pourrait expliquer que les poissons se soient déplacés. De même les températures relevées à cette période sont comparables.

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4. Estimation du nombre de saumoneaux dévalant et d’adultes de retour 4.1. Méthodes de calcul

Le calcul estimatif de la production de smolt dévalants est réalisé suivant une méthode utilisée depuis 1993 (Roche 1994). Le nombre de juvéniles présents à l'automne suivant la réintroduction est calculé à partir des effectifs alevinés (N juvéniles alevinés ) multipliés par le taux d’implantation estimé (Ti) par secteur lors des pêches à l’électricité (annexes 7 et 8).

Ntacons automne = N juvéniles alevinés x Ti

Le nombre de saumoneaux dévalants (N smolts dévalants ) est ensuite obtenu en additionnant les effectifs de saumoneaux dévalants l’année suivant le repeuplement (N smolts dévalants 1an ) et ceux dévalant deux ans après la réintroduction (N smolts dévalants 2ans ). Ces effectifs sont calculés à partir du nombre de tacons d’automne multiplié par un taux de dévalaison à un an et à deux ans (respectivement 65% et 35%). Les deux cohortes dévalantes sont multipliées par leur taux de survie respectif en rivière dépendant de la durée de leur séjour en eau douce (Roche 1994). Pour les saumons ne passant qu’un hiver en eau douce et dévalant au printemps de l’année suivant la réintroduction, le taux de survie hivernal est estimé à 50%. Pour les saumons passant une année supplémentaire en eau douce (un été et un hiver supplémentaire), le taux de survie est estimé à 20%.

Nsmolts dévalants = N smolts dévalants 1an + N smolts dévalants 2ans Nsmolts dévalants = N tacon automne x 65% x 50% + N tacon automne x 35% x 20%

Les calculs, aboutissant au nombre de saumoneaux dévalant par secteur en fonction des stades d’alevinage, sont détaillés en annexe 8.

4.2. Quantité de saumoneaux issus des repeuplements 2012 dévalant en 2013 et 2014

Au total, on estime que 35 368 smolts issus des alevinages 2012 dévaleront en 2013 (nombre de smolts âgés d’un an = 29 100) et en 2014 (nombre de smolts âgés de deux ans = 6 268 individus). Après déduction des pertes cumulées dues au passage des barrages hydroélectriques pour le Rhin et l’Ill soit environ 25% (voir détails figurant en annexe 6), il resterait 26 378 saumoneaux en aval d’Iffezheim .

Ce calcul tient compte de la mortalité des saumoneaux dans les centrales hydroélectriques présentes sur l'ensemble du parcours des poissons dévalants. Ces mortalités sont calculées à partir d'un modèle (Larinier et Dartiguelongue, 1989), avec l'hypothèse que l'ensemble des saumoneaux transitent par les turbines, sachant que selon les configurations des ouvrages hydroélectriques et selon les conditions hydrologiques au moment de la dévalaison (débit des cours d'eau a priori supérieur à la moyenne, et donc au débit d'équipement des centrales), une partie des poissons peut passer par les déversoirs et échapper ainsi aux turbines. Le chiffre de saumoneaux après le passage des turbines est donc une donnée à minima . Il n’est pas tenu compte en revanche de la prédation des poissons carnassiers et des oiseaux piscivores sur les smolts lors de leur migration.

La comparaison du nombre de smolts dévalant estimé grâce aux taux d’implantation issus des contrôles de septembre donnent les résultats présentés dans le tableau 10. Ces valeurs sont a priori plus proches du nombre réel d’ESD que ceux présentés précédemment (2.3. Nombres, stades et souche de juvéniles réintroduits en 2012) qui servaient à comparer les campagnes de repeuplements entre elles avec les mêmes taux de survie moyens.

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Campagne de repeuplement 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Smolts dévalants 44 628 36 333 16 124 13 249 26 386 21 265 18 050 22 582 35 368 Mortalité hydroélectrique* 22% 20% 23% 14% 21% 20% 22% 22% 25% Smolts aval Iffezheim 34 725 28 975 12 445 11 401 20 883 16 967 14 149 17 533 26 378 Estimation moyenne du nombre d’adulte issu de ces 89 74 32 29 53 43 36 45 67 repeuplements * Pourcentage de mortalité dépendant de l’axe de dévalaison (annexe 8)

Tableau 10 : quantité de smolts dévalant par campagne de repeuplement

Avec 35 368 smolts produits par les alevinages 2012, l’effectif dévalant est supérieur à celui de 2011 (n = 22 582). Ce nombre estimatif de smolts dévalant permet d’atteindre de l’objectif de repeuplement de l’année (35 000 ESD) obtenu théoriquement à partir de 200 000 alevins nourris et 300 000 vésicules résorbées.

Le choix des cours d’eau lors de l’alevinage joue également un rôle dans le nombre total de smolts dévalant. La localisation des repeuplements sur les rivières amont de l’Ill et le Vieux-Rhin augmente le taux de mortalité hydroélectrique à la dévalaison par rapport à un alevinage sur la Bruche (détails des taux de mortalité par sous-bassin en annexe 6). Ainsi, pour la campagne de repeuplement 2012, la mortalité à la dévalaison atteint 25%, ce qui est dans la moyenne des valeurs observées depuis 2004 lorsque l’on exploite les différentes rivières aux habitats favorables. En 2012, après déduction des « pertes hydroélectriques », le nombre théorique de smolts à l’aval d’Iffezheim serait de 26 378.

A partir de ce nombre de smolts , il est possible d’estimer le nombre d’adultes susceptibles de revenir les années suivantes. Pour cela, on utilise le taux de survie en mer après un séjour marin de une à trois années, multiplié par la proportion de poisson de retour au bout d’un à trois ans. Pour nos poissons de souche Allier (20% retour 1HM + 50% 2HM + 30% 3 HM multiplié par le taux de survie marin respectif de 0.5%, 0.3% et 0.1%) on obtient 0,255%. Pour la campagne de repeuplement 2012, ce sont ainsi théoriquement 67 saumons adultes qui reviendraient de 2014 à 2016.

Remarque : Le calcul de mortalité à la dévalaison ne prend pour le moment en compte, ni les recherches des caractéristiques techniques des turbines initiées en 2008 sur l’Ill, ni la mortalité hydroélectrique sur les affluents. Ce travail, actuellement en cours, permettra encore d’affiner le nombre théorique de smolts quittant le bassin.

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4.3. Estimation du nombre d’adultes de retour

Depuis la mise en service de la passe d’Iffezheim, il est possible de comparer l’estimation du nombre d’adultes de retour avec les retours effectifs. Entre 2000 et 2012, 776 saumons ont franchi la passe à poissons d’Iffezheim. Ce chiffre est proche des estimations qui affichent 790 poissons

Année Nb théorique (nT) Nb contrôlé (nC) % Ecart nt/nC 2000 55 75 36 % 2001 69 59 -14 % 2002 56 94 68 % 2003 59 90 53 % 2004 70 72 3 % 2005 72 49 -32 % 2006 76 47 -38 % 2007 86 62 -28 % 2008 76 86 13 % 2009 47 52* 11 % 2010 32 18* -44 % 2011 46 50* 9 % 2012 46 22* -52 % Total 790 776 -2 % *mauvaise fonctionnalité de la passe en raison de travaux à Iffezheim

Tableau 11 : estimation et contrôle annuel du nombre de saumons adultes de retour depuis 2000

En 2012, les retours comptabilisés représentent 48% des prévisions et sont en baisse par rapport à 2011 où ils s’élevaient à 109 %. Depuis le début des comptages à Iffezheim en 2000, ces résultats fluctuent d’une année sur l’autre car en plus des paramètres environnementaux, il subsiste un certain nombre de facteurs non mesurables qui perturbent ces estimations : - des saumons issus de programmes d'alevinages d'autres pays du Rhin supérieur sont susceptibles de se présenter à la passe d’Iffezheim (repeuplement suisse et allemand respectivement de 20 000 et 200 000 à 300 000 juvéniles soit environ 3 à 70% de ceux réalisés en France), - des captures illicites en mer proche de l’embouchure du Delta du Rhin qui représenteraient de 7 000 à 14 000 individus par an d’après une étude hollandaise (Winter 2008), - des saumons ou d'autres poissons migrateurs susceptibles de franchir le barrage par l'écluse de navigation d'Iffezheim, et donc d'échapper au comptage effectué dans la passe migratoire (Schaeffer 2008). - diminution des comptages de salmonidés migrateurs à Iffezheim en raison des travaux de mise en place du cinquième groupe hydroélectrique réduisant la fonctionnalité de la passe.

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5. Suivi des peuplements de juvéniles de saumon dans les Vosges 5.1. Contexte

Afin de tester la qualité des habitats potentiellement favorables au saumon atlantique, des repeuplements sont effectués depuis 2009 dans la Moselle, en partenariat avec la Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques des Vosges.

5.2. Détails des repeuplements Jusqu’en 2010, les alevins déversés dans la Moselle étaient d’origine Loire-Allier issus de la SCEA Pisciculture Saumon du Rhin. Cependant, dans le cadre d’un plan de restauration mené dans la Moselle aval par les partenaires allemands, au niveau du Rhin moyen et suite aux recommandations du groupe de travail de la CIPR, des saumons d’origine Ätran (Suède) sont préconisés pour ce cours d’eau. Par conséquent, cette souche est utilisée depuis 2011 dans les Vosges.

Ainsi, le 26 juin 2012, 5000 alevins d’origine Ätran issus de la pisciculture Hasper Talsperre en Allemagne ont été déversés dans les mêmes quantités et sur les mêmes secteurs que les années précédentes.

Densité Localisation Surface (m²) Effectif (nb alevins / 100 m²) Châtel sur Moselle « Le Saulcy » 2 800 2 000 71

Epinal « Soba » 4 200 2 000 48

Vecoux 2 400 1 000 42

Tableau 12 : caractéristiques des secteurs et des repeuplements effectués dans la Moselle

Fig.4 : Localisation des secteurs alevinés

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5.3. Suivi automnal des juvéniles La méthode utilisée est celle des indices d’abondance, dite de pêche 5 minutes (Prévost et Baglinière, 1993 ; Prévost et Nihouarn, 1998) à l’aide d’un appareil portatif. La pêche à l’électricité s’est déroulée le 4 octobre 2012 en collaboration avec la Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique des Vosges.

2009 2010 2011 2012 Chatel sur Moselle 1 5 4 6 Classe de taux d'implantation 4 4 20 15 TI = 0 Médiocre Epinal - Soba 1 ≤ TI ≤ 10 Passable Vecoux 42 4 18 15 11 ≤ TI ≤ 25 Moyen 26 ≤ TI ≤ 50 Bon Moyenne 16 4 14 12 51 ≤ TI Excellent Tableau 13 : comparaison des taux d’implantation (%) depuis 2009.

Avec 12%, le taux d’implantation moyen, 2012 est considéré comme « moyen » et reste comparable aux moyennes des suivis réalisés depuis 2009. Seule la campagne de suivi 2010 affichent des résultats passables. Les stations de Châtel sur Moselle et Epinal sont larges avec un débit soutenu rendant les pêches à l’électricité difficiles. La totalité de la surface des stations n’étant pas prospectée, ces taux de survie sont à minima.

Depuis 2009, malgré le secteur de Châtel sur Moselle où les taux de survie restent passable, les résultats montrent une implantation satisfaisante des juvéniles de saumon dans la Moselle française. De plus, la taille moyenne des tacons capturés (103 mm) est comparable à celle observée dans les cours d’eau alsaciens (101 mm). Ainsi, toujours en collaboration avec la Fédération département pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques des Vosges, il a été décidé pour 2013 de prospecter des nouveaux secteurs dans la Moselotte afin des tester de nouvelles stations. 6. Suivi des peuplements de juvéniles de saumon dans les Ardennes

6.1. Contexte En 2010, ont été initiés, en partenariat avec la Fédération Départementale pour la pêche et la protection du milieu Aquatique des Ardennes, des repeuplements de juvénile de saumon atlantique dans la Houille, affluent de la Meuse. L’objectif de cette opération était de tester la qualité des habitats potentiels pour cette espèce afin d’évaluer la faisabilité du retour du saumon dans la Meuse française. En effet, un programme de réintroduction de cette espèce est en cours dans le fleuve aval. Après une première campagne de suivi encourageante en 2010, il a été décidé de poursuivre cette opération sur plusieurs années afin d’affiner les résultats. 6.2. Détails des repeuplements La méthodologie utilisée s’appuie sur celle employée dans le bassin alsacien du Rhin. Ainsi, le 20 juin 2012, 3000 alevins nourris de saumon d’origine Allier, issus de la SCEA Pisciculture Saumon du Rhin ont été répartis dans la Houille, affluent français de la Meuse, sur les mêmes secteurs qu’en 2011.

Densité Surface Localisation Effectif (nb alevins /100 (m²) m²)

Givet 700 1000 143 Pont d'Olenne 1300 1000 77 Ferme Pollet 1000 1000 100

Tableau 14 : caractéristique des secteurs et des repeuplements effectués dans la Houille

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Fig.5 : Localisation des secteurs alevinés 6.3. Suivi automnal des juvéniles

La méthode utilisée est celle des indices d’abondance, dite de pêche 5 minutes (Prévost et Baglinière, 1993 ; Prévost et Nihouarn, 1998) à l’aide d’un appareil portatif de type « Martin Pêcheur ». La pêche à l’électricité s’est déroulée le 11 octobre 2012 en collaboration avec la Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique des Ardennes.

2010 2011 2012 Classe de taux de survie Givet 3 1 0 TS = 0 Médiocre Pont d'Olenne 9 7 3 1 ≤ TS ≤ 10 Passable 11 ≤ TS ≤ 25 Moyen ferme Polet 12 6 2 26 ≤ TS ≤ 50 Bon Moyenne 8 5 2 51 ≤ TS Excellent

Tableau 14 : comparaison des taux d’implantation de 2010 à 2012

Le taux d’implantation moyen passe de 5% en 2011 à 2 % en 2012. Toutes les stations voient leur taux de survie chuter, Givet affichant même 0%. Ces faibles résultats pourraient être mis en relation avec les mauvaises conditions d’alevinage (station en crue le 20 juin 2012). Cependant, depuis le début de ces tests en 2010, les taux d’implantations restent faibles. Ainsi, il a été décidé, avec la FDPPMA 08, de ne plus aleviner la station de Givet et de tester de nouveaux secteurs potentiellement favorables dans la Semoy en 2013.

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7. Première réintroduction de juvéniles de saumon dans le département de la Moselle 7.1 Contexte Afin de tester la qualité des habitats potentiellement favorables au saumon atlantique, des repeuplements ont été effectués pour la première fois dans la Blies, affluent de la Sarre, situé dans le département de la Moselle. La détermination des points de déversement, les opérations d’alevinage et de suivi ont été réalisées en partenariat avec la Fédération Départementale pour la pêche et la Protection de Milieux Aquatiques de la Moselle (57). 7.2. Détails des repeuplements 2 radiers, situés dans la commune de Bliesbruck ont été alevinés le 3 juillet 2012 avec des alevins nourris de souche Allier provenant de la SCEA Saumon du Rhin.

Localisation Surface (m²) Effectif Densité (/100m²) Aval Pont 3 600 2 000 55 Amont Pont 1 400 1 000 71 Tableau 16 : caractéristiques des secteurs et de repeuplements effectués en 2012

Fig.6 : Localisation des secteurs alevinés

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7.3. Suivi automnal des juvéniles La méthode utilisée est celle des indices d’abondance, dite de pêche 5 minutes. La pêche à l’électricité de contrôle s’est déroulée le 27 septembre 2012 en collaboration avec la Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique de Moselle.

Résultats :

Avec des taux d’implantation de 10% pour la station aval et 15% pour la station amont cette première campagne de suivi est encourageante avec des résultats satisfaisant.

Fig.7 : Résultats des pêches de suivis automnales

Au total, 31 tacons ont été capturés : 11 à l’aval du pont de Bliesbruck et 20 à l’amont. Ces résultats donnent donc un taux d’implantation moyen de 13 % (10% à l’aval et 15 % à l’amont).

La taille moyenne des poissons capturés dans la Blies (107 mm) est comparable à celle observée dans les cours d’eau alsaciens (106 mm en 2012).

Les autres espèces capturées sont principalement le chabot, la loche franche et le vairon, ce qui révèle un milieu de bonne qualité. A noter que 6 truitelles ont été pêchées dans la station amont.

Les résultats de cette première campagne d’alevinage dans la Blies sont satisfaisants. Il sera toutefois nécessaire de reconduire ces opérations durant plusieurs années pour confirmer ces résultats et établir une évaluation réelle du potentiel salmonicole de ce cours d’eau.

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8. Conclusion Afin de vérifier la réussite des opérations d’alevinage réalisées chaque année au printemps, des pêches à l’électricité sont effectuées en automne. Depuis 1998, un protocole standardisé appelé « pêche 5 minutes » permet d’estimer la densité de saumoneaux issus de ces repeuplements. Or cette densité de saumoneaux semblant surestimée, de nouvelles pêches de calibration ont été réalisées par l’Onéma entre 2009 et 2012. Il en résulte un taux d’implantation presque 2 fois plus faible. Ainsi, en 2012, les 410 420 alevins déversés dans les cours d’eau (203 800 dans le Vieux-Rhin et 206 620 dans l’Ill et ses affluents) représentent 82 % de l’objectif prévisionnel (500 000 alevins). 119 000 poissons ont été alevinés au stade vésicule résorbée et 291 420 au stade alevin nourris permettant d’atteindre l’objectif de 35 000 ESD (n 2012 = 35 092).

Les pêches à l’électricité de contrôle ont été réalisées sur 27 stations en Alsace entre le 18 et le 28 septembre 2012. Toutes ces stations ont été suivies lors des campagnes précédentes sauf celle de Thann sur la Thur qui a été alevinée pour la première fois. Les taux d’implantation calculés à partir des résultats de ces opérations sont compris entre 17 % (Bruche) et 50 % (Doller) pour une moyenne de 37% pour les affluents de l’Ill soit des résultats considérés comme bons. L’Ill par contre, pour cette deuxième année de suivi affiche des résultats passables avec 2 % comme pour le Vieux-Rhin avec 4 % de taux d’implantation. Pour ce dernier, les résultats sont à nuancer avec la taille des stations et le débit soutenu ne permettant pas de prospecter la totalité de la station, de plus le protocole et le matériel utilisé n’est pas vraiment adapté pour prospecter les grands milieux. Ces taux de survie estivaux permettent d’affiner l’estimation du nombre de smolts dévalant issus de cette compagne de repeuplement. Ainsi, en 2012, après déduction de la mortalité hydroélectrique (25 % cette année), il y aurait théoriquement 26 378 smolts à l’aval d’Iffezheim, ce qui permet d’estimer que 67 saumons adultes pourraient revenir entre 2014 et 2016.

Concernant la Moselle dans le département des Vosges et la Houille dans les Ardennes, les repeuplements ont été reconduits sur les mêmes secteurs et dans les mêmes proportions. Les taux d’implantation restent moyens pour la Moselle (12%) et passable dans la Houille (2%). Pour les campagnes de repeuplement suivantes, il est envisagé de tester de nouveaux cours d’eau dans ces départements (la Moselotte dans les Vosges et la Semoy dans les Ardennes).

Enfin, pour la première fois, des alevinages ont été réalisés dans la Blies, affluent de la Sarre, elle- même affluent de la Moselle afin de tester la qualité des habitats potentiels pour le grossissement des saumons. Ces opérations ont été effectuées en collaboration avec la FDPPMA de Moselle (57). 3000 poissons ont été répartis sur 2 radiers à Bliesbruck et les pêches à l’électricité réalisées en octobre 2012 ont permis de déterminer un taux d’implantation moyen de 13 %. Ces résultats sont encourageants et seront à confirmer lors des prochaines campagnes de suivis.

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9. Références bibliographiques

Carmié H. (1997) : Restauration du saumon sur le bassin de la Loire – Volet repeuplement. Direction Régionale du Conseil Supérieur de la Pêche Auvergne Limousin, 8 p + annexes.

Larinier M., Dartiguelongue J. (1989) - La circulation des poissons migrateurs : Le transit à travers les turbines des installations hydroélectriques. Bulletin Français de Pêche et de Pisciculture n°312- 313.

Prévost E., Baglinière J.L. (1993) : Présentation et premiers éléments de mise au point d'une méthode simple d'évaluation du recrutement en juvéniles de saumon atlantique ( Salmo salar ) de l'année en eau courante. Premier Forum Halieumétrique, Rennes. 10 p, 39-48.

Prévost E., Nihouarn A. (1998) : Relation entre indicateur d’abondance de type CPUE et estimation de densité par enlèvements successifs pour les juvéniles de saumon atlantique ( Salmo salar L. ) de l’année.

Roche P. (1994) - Suivi annuel des peuplements de juvéniles de salmonidés migrateurs en Alsace. Résultats 1993. Conseil Supérieur de la Pêche. 12 p + annexes.

Winter E. (Institut Wageningen IMARES) 2008 : Bycatch of salmonids and other migratory fisches in the Netherlands. Présentation à la Commission Internationale pour la protection du Rhin.

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10. Annexes

Annexe 1 : Caractéristiques des stations de contrôle des juvéniles lors de la campagne de repeuplement 2012

Annexe 2 : Répartition des captures lors des pêches de contrôle juvéniles de septembre 2012

Annexe 3 : Répartition par classe de taille des juvéniles de saumons capturés en 2012

Annexe 4 : Répartition par classe de taille des truites communes capturées en 2012

Annexe 5 : Détermination des taux d’implantation estivaux des tacons en pourcentage en fonction de leur localisation pour l’année 2012

Annexe 6 : Estimation de la production de saumoneaux dévalant en 2013 et 2014 en fonction de la campagne d’alevinage 2012

Annexe 7 : Calcul des taux de survie moyens entre les différents stades de vie du saumon en eau douce

Annexe 8 : Les différents stades de vie du saumon et les taux de survie correspondants pour l’Alsace

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Annexe 1 : caractéristiques des stations de contrôle des juvéniles lors de la campagne de repeuplement 2012

Densité Superficie Quantité Superficie Coef réduc N° Rivière Station Localisation d'alevinage alevinage m² d'alevins pêche superficie (a) /100m² 1 Bruche Bruche-Molsheim Aval passerelle piscine 640 320 50 640 1 2 Bruche Bruche-Dinsheim Canal Couleau 900 450 50 900 1 3 Bruche Bruche-Lutzelhouse Parking usine 1 500 750 50 1 500 1 4 Bruche Bruche- Rhuss Aval pont échangeur Russ-Hersbach 1 200 600 50 1 200 1 5 Giessen Giessen-Scherwiller Aval pont Scherwiller 1 900 950 50 1 900 1 6 Giessen Giessen-Tahnvillé Aval pont Tahnvillé 500 250 50 500 1 7 Lièpvrette Lièpvrette-Boxmatten Rucher Boxmatten 1 400 700 50 1 400 1 8 Lièpvrette Lièpvrette-Hurst Pont Hurst 1 200 600 50 1 200 1 9 Lièpvrette Lièpvrette-Lièpvre Entrée village amont 800 400 50 800 1 10 Fecht Fecht-Ammerschwihr Verger amont confluence Weiss 1 200 600 50 1 200 1 11 Fecht Fecht-Zimmerbach Amont pont tennis 900 450 50 900 1 12 Fecht Fecht-Wihr au Val Terrain de football 1 300 650 50 1 300 1 13 Weiss Weiss-Kaysersbarg Terrain de football 800 400 50 800 1 14 Weiss Weiss-Hachimette Aval pont direction 800 400 50 800 1 15 Lauch Lauch-Issenheim Parking église 1 000 500 50 1 000 1 16 Lauch Lauch-Buhl Confluence exutoire microcentrale 520 260 50 520 1 17 Thur Thur-Saint Amarin Aval terrain de football 1 100 550 50 1 100 1 18 Thur Thur-Thann Aval pont 1 200 600 50 1 200 1 19 Doller Doller-Schweighouse Aval gué 1 500 750 50 1 500 1 20 Doller Sdoller-Guewengheim Aval station de pompage 800 400 50 800 1 21 Doller Doller-Masevaux Terrain de football 1 200 600 50 1 200 1 22 Vieux-Rhin Vieux-Rhin-Kembs pk 180,0 PK 180,0 20 000 20 000 100 20 000 1 23 Vieux-Rhin Vieux-Rhin-Kembs pk 182,0 PK 182,0 20 000 20 000 100 20 000 1 24 Vieux-Rhin Vieux-Rhin-pk 186,3 PK 186,3 20 000 20 000 100 20 000 1 25 Vieux-Rhin Vieux-Rhin- pk 215,5 PK 215,5 20 000 20 000 100 20 000 1 26 Ill Ill-Illaeusern Amont confluence Fecht 2 880 1 500 52 2 880 1 27 Ill Ill-Houssen Aval station d'épuration 1 950 1 000 51 1 950 1

(a) Le coefficient de superficie correspond au rapport de la surface du point de p^che mesuré à l'alevinage et de la surface mesurée au moment de la pêche de contrôle (permet d'évaluer l'éventuel concentration des poissons à l'étiage).

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Suivi annuel des peuplements de juvéniles de saumon atlantique

Annexe 2 : répartition des captures lors des pêches de contrôle - Septembre et Octobre 2012 -

Valeurs des résultats exposés (3 tableaux suivants) : Seuls les biotopes typiques à saumon atlantique ont été prospectés par pêche électrique. Le nombre de truites ainsi que les effectifs totaux par espèce e t par station sont uniquement donnés à titre indicatif et n'ont pas de valeur qua ntitative. Les résultats présentés pour les juvénil es de saumon sont des données brutes qu'il sera néc essaire de rapporter aux densités d'alevinage et aux éventuels facteurs exté rieurs pouvant influer sur la rivière afin d'estime r les réelles potentialités de chacune d'elle.

Rivière - station Total PER GRE GAR OBR BAF CHA ABL HOT CHE EPI GOU LOF SAT SPI GOB TRF VAI TAC VAN Bruche - Molsheim (67) 2 11 5 5 66 5 13 2 19 7 135 Bruche - Dinsheim (67) 3 49 26 16 2 21 117 Bruche - Lutzelhouse (67) 85 1 18 4 108 Bruche - Russ (67) 24 1 37 10 72 Giessen - Scherwiller (67) 38 4 1 17 436 35 47 2 69 2 651 Giessen - Thanvillé (67) 2 10 93 62 41 2 9 219 Lièpvrette-Lièpvre (68) 15 1 38 75 44 173 Lièpvrette-Hurst (67) 2 164 60 11 7 24 268 Lièpvrette-Boxmatten (67) 3 124 74 13 5 38 257 Fecht - Ammerschwihr (68) 1 10 4 7 150 43 27 5 148 395 Fecht - Zimmerbach (68) 61 27 23 2 113 Fecht - Whir-au-Val (68) 50 60 20 130 Weiss - Kaysersberg (68) 7 20 20 4 51 Alsace Weiss - Hachimette (68) 8 45 9 62 Lauch - Issenheim (68) 19 12 50 27 75 183 Lauch - Buhl (68) 3 45 58 106 Thur - Saint-Amarin (68) 37 16 18 71 Thur - Thann (68) 33 7 12 5 39 96 Doller - Schweighouse (68) 56 196 93 6 63 414 Doller - Guewenheim (68) 6 303 19 4 209 541 Doller - Masevaux (68) 20 5 35 19 20 99 Ill - Houssen (68) 39 1 5 13 120 2 4 184 Ill - Illhaeusern (68) 1 52 1 8 5 84 1 152 Vieux Rhin - Kembs - PK 180 (68) 6 5 2 2 76 15 8 1 17 132 Vieux-Rhin - PK 182.5 (68) 7111 11603 2 15 92 Vieux-Rhin - PK 186.3 (68) 1 2 14 1 3 6 15 42 Vieux-Rhin - PK 214.5 (68) 1 3 1 2 345 11 363 Moselle - Chatel Sur Moselle - Le Saulcy (88) 3 25 7 8 7 8 112 29 199 Vosges Moselle - Epinal Soba (88) 340 12 215 16 272 Moselle - Vecoux (88) 7 15 24 12 6 7 71 La Houille - Givet (08) 1 32 213 22 43 Ardennes La Houille - Pont d'Olenne (08) 3 44 11 5 4 67 La Houille - Ferme Pollet (08) 56 2 3 9 70 Moselle La Blies - Bliesbrück amont pont (57) 1 51 1 83 20 6 20 1 183 La Blies - Bliesbrück aval pont (57) 2 157 1 1 29 11 23 3 227 Total 1 1 2 18 197 881 2 14 26 5 77 2479 955 155 13 327 953 5 47 6 158

* Les codes des espèces sont définis comme suit : A BL = ablette; BAF = barbeau ; CHA = chabot ; CHE = chevaine ; EPI = épinoche ; GAR = gardon ; GOU = goujon HOT = hotu ; LOF = loche ; LPP = lamproie de planer ; OBR = ombre ; PER = perche; SAT = saumon ; SPI = spirlin ; TAC = truite arc en ciel ; TRF = truite fario ; VAI = vairon ; VAN = vandoise ; GOB = gobie sp ; GRE = grémille

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Annexe 3 : répartition par classe de taille des sau mons capturés lors des pêches de contrôle - Septembre et Octobre 2012 -

Classe de taille en mm Rivière - station Total 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 ≥ 200 Bruche - Molsheim (67) 1 1 3 5 Bruche - Dinsheim (67) 2 6 7 1 16 Bruche -Lutzelhouse (67) 3 6 4 2 2 1 18 Bruche - Russ (67) 34611411 52 37 Giessen -Scherwiller (67) 5 7 7 7 6 2 1 35 Giessen - Thanvillé (67) 2 8 23 15 7 1 1 3 1 1 62 Lièpvrette -Boxmatten (67) 15 21 15 14 4 1 1 1 2 74 Lièpvrette - Hurst (67) 4 8 7 22 10 3 1 1 2 2 60 Lièpvrette - Lièpvre (68) 3 16 20 22 6 2 1 3 1 1 75 Fecht - Ammerschwihr (68) 6 11 10 13 2 1 43 Fecht - Zimmerbach (68) 2 5 4 5 7 3 1 27 Fecht - Wihr-au-Val (68) 1 5 9 18 21 2 1 1 1 1 60 Alsace Weiss - Kaysersberg (68) 477 1 1 20 Weiss - Hachimette (68) 2 3 5 7 6 1 4 7 6 2 2 45 Lauch - Issenheim (68) 4 3 14 22 3 2 1 1 50 Lauch - Buhl (68) 49685 53212 45 Thur - Saint-Amarin (68) 1 3 4 3 2 1 1 1 16 Thur - Thann (68) 1 5 4 2 12 Doller - Schweighouse (68) 2 9 16 11 23 28 4 93 Doller - Guewenheim (68) 2 3 8 6 19 Doller - Masevaux (68) 2 5 5 11 9 2 1 35 Ill - Houssen (68) 2 2 Ill - Illhaeusern (68) 1 1 Vieux Rhin - Kembs - PK 180 (68) 1 2 8 4 15 Vieux-Rhin - PK 182.5 (68) 3 3 Vieux-Rhin - PK 214.5186.3 (68) 1 2 5 3 1 111 Moselle - Le Saulcy (88) 1 3 2 1 1 8 Vosges Moselle - Epinal Soba (88) 2 3 4 5 1 15 Moselle - Vecoux (88) 1 3 3 2 2 1 12 La Houille - Givet (08) 1 1 Ardennes La Houille - Pont d'Olenne (08) 3 2 5 La Houille - Ferme Pollet (08) 1 1 1 3 La Blies - Bliesbrück amont pont (57) 4 7 9 20 Moselle La Blies - Bliesbrück aval pont (57) 1 2 3 3 2 11 Total 2 12 48 94 131 182 224 137 37 6 11 13 26 16 10 6 955

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Annexe 4 : répartition par classe de taille des truites capturées lors des pêches de contrôle - Septembre et Octobre 2012 -

Rivière - station Total 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200 210 220 230 240 ≥ 250 Bruche - Molsheim (67) 2 2 Bruche - Dinsheim (67) 1 1 2 Bruche -Lutzelhouse (67) 2 2 4 Bruche - Russ (67) 1 3211 11 10 Giessen -Scherwiller (67) 1 1 2 Giessen - Thanvillé (67) 1 1 2 Lièpvrette -Boxmatten (67) 1 2 1 1 5 Lièpvrette - Hurst (67) 1 1 2 3 7 Lièpvrette - Lièpvre (68) 1 3 4 6 5 7 2 1 1 1 1 6 1 1 2 2 44 Fecht - Ammerschwihr (68) 3 1 1 5 Fecht - Zimmerbach (68) 1 2 2 3 6 2 2 2 2 1 23 Fecht - Wihr-au-Val (68) 1 4 4 1 1 2 3 1 1 2 20 Weiss - Kaysersberg (68) 1 1 212214 6 20 Alsace Weiss - Hachimette (68) 1 1 1 1 1 1 3 9 Lauch - Issenheim (68) 1 2 7 1 1 3 4 1 2 1 1 3 27 Lauch - Buhl (68) 1 1 4 2 1 3 4 7 10 9 6 4 1 1 2 2 58 Thur - Saint-Amarin (68) 1 1 3 3 1 1 1 2 5 18 Thur - Thann (68) 1 1 1 1 1 5 Doller - Schweighouse (68) 1 2 1 1 1 6 Doller - Guewenheim (68) 1 1 1 1 4 Doller - Masevaux (68) 1 4 2 1 1 3 3 1 3 19 Ill - Houssen (68) 0 Ill - Illhaeusern (68) 0 Vieux Rhin - Kembs - PK 180 (68) 1 1 Vieux-Rhin - PK 182.5 (68) 0 Vieux-Rhin - PK 186.3 (68) 1 1 1 1 2 6 Vieux-Rhin - PK 214.5 (68) 0 Moselle - Le Saulcy (88) 0 Vosges Moselle - Epinal Soba (88) 1 1 Moselle - Vecoux (88) 2 1 1 1 1 6 La Houille - Givet (08) 1 1 2 Ardennes La Houille - Pont d'Olenne (08) 2 1 1 4 La Houille - Ferme Pollet (08) 1 1 2 1 1 1 1 1 9 La Blies - Bliesbrück amont pont (57) 3 1 1 1 6 Moselle La Blies - Bliesbrück aval pont (57) 0 TOTAL 1 3 15 18 34 30 22 11 9 8 10 15 20 28 17 17 14 9 14 32 327

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Annexe 5 :

Détemination des taux d'implantation estivaux des tacons en pourcentage en fonction de leur localisation pour l'année 2012

Taux Survie moyenne Survie moyenne Loc. N° Station d'implantation par rivière (%) par lieu d'implantation (%) par station (%)

1 Bruche-Molsheim 5 2 Bruche-Dinsheim 17 Ill aval 17 17 3 Bruche-Lutzelhouse 18 4 Bruche-Russ 30 5 Giessen-Scherwiller 35 46 6 Giessen-Thanvillé 57 7 Lièpvrette-Boxmatten 71 8 Lièpvrette-Hurst 56 66 9 Lièpvrette-Lièpvre 71 10 Fecht-Ammerschwihr 43 11 Fecht-Zimmerbach 27 43 12 Fecht-Wihr-au-Val 58 Ill moyenne 13 Weiss - Kaysersberg 19 40 21 14 Weiss - Hachimette 24 15 Lauch-Issenheim 50 41 16 Lauch-Buhl 33 17 Thur-Saint-Amarin 13 13 18 Thur-Thann 12 19 Doller-Schweighouse 96 20 Doller-Guewenheim 20 50 21 Doller-Masevaux 33 22 PK 180 8 23 PK 182 2 Vieux-Rhin 4 4 24 PK 186,3 1 25 PK 214,5 6 26 Houssen 2 Ill 2 2 27 Illhaeusern 1

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Annexe 6 : estimation de la production de saumoneaux dévalant en 2013-2014 en fonction de la campagne d'alevinage 2012

REPEUPLEMENTS Rhin Ill moyenne Ill aval Ill TOTAL n al. Vésicule résorbé 119 000 119 000 survie été 2012 0,04 déval 1+ 0,65 déval 2+ 0,35 survie hiver 0+ 0,5 survie h-e 1+ 0,3 survie h-e-h 1+ 0,2 n al. nourris 84 800 156 900 49 720 291 420 survie été 2012 0,16 * 0,4 0,17 déval 1+ 0,65 0,65 0,65 déval 2+ 0,35 0,35 0,35 survie hiver 0+ 0,5 0,5 0,5 survie h-e 1+ 0,3 0,3 0,3 survie h-e-h 1+ 0,2 0,2 0,2 n tacons 0+automne 0 0 déval 1+ 0,65 déval 2+ 0,35 survie hiver 0+ 0,5 survie h-e 1+ 0,3 survie h-e-h 1+ 0,2 n smolts 1+ (aleviné 2012) 0 0 0 survie 0,9 0,9 déval année n (2010) 0,7 0,7 déval année n +1 (2011) 0,3 0,3 survie n h n+1 0,2 0,2 Total 203 800 156 900 49 720 0 410 420 Prévisions smolts 2013 2014 2013 2014 2013 2014 2013 2014 n smolts 1+ (vésicule) 1 547 0 0 0 1 547 n smolts 2+ (vésicule) 333 0 0 0 333 n smolts 1+ (nourris) 4 410 20 397 2 747 0 27 554 n smolts 2+ (nourris) 950 4 393 592 0 5 935 n smolts 1+ (tacons) 0 0 0 0 0 n smolts 2+ (tacons) 0 0 0 0 0 n smolts 1+ (élevage) 0 0 0 0 0 n smolts 2+ (élevage) 0 0 0 n smolts 1+ 5 957 20 397 2 747 0 29 101 1 n smolts 2+ 283 4 393 592 0 6 268 n smolts total 7 240 24 790 3 339 0 35 368

Taux survie dévalaison 0,74 0,72 0,95 0,72 (mortalité hydroélectrique) n smolts aval Iffezheim 5 357 17 849 3 172 0 26 378 Mortalité hydroélectrique 26% 28% 5% 28% 25%

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Annexe 7 : Calcul des taux de survie moyens entre les différents stades de vie du saumon en eau douce

Vésicules résorbées Alevins nourris

Années nb aleviné % survie nb aleviné % survie nb aleviné % survie nb aleviné % survie Années nb aleviné % survie nb aleviné % survie nb aleviné % survie nb aleviné % survie Vieux-Rhin Ill moy. Ill aval (Bruche) Global Rhin Vieux-Rhin Ill moy. Ill aval (Bruche) Global Rhin 1991 1 500 20% 1 500 20,0% 1991 2 500 0% 1 500 17% 1 540 60% 5 540 21,3% 1992 2 000 5% 2 200 1% 14 215 5% 18 415 4,5% 1992 2 020 38% 30 600 28% 32 620 28,6% 1993 1 000 3% 500 0% 1 500 2,0% 1993 21 500 30% 1 500 16% 81 080 52% 104 080 46,9% 1994 2 000 1% 2 000 1,0% 1994 12 260 9% 1 700 34% 56 340 30% 70 300 26,4% 1995 76 600 59% 3 000 0% 79 600 56,8% 1995 166 820 8% 115 800 17% 116 400 14% 399 020 12,4% 1996 55 000 56% 55 000 56,0% 1996 10 900 6% 43 600 26% 54 500 22,0% 1997 57 583 15% 8 000 5% 65 583 13,8% 1997 71 183 32% 71 183 32,0% 1998 182 310 21% 5 200 5% 187 510 20,6% 1998 2 000 16% 47 532 50% 84 665 56% 134 197 53,3% 1999 209 815 4% 21 900 42% 231 715 7,6% 1999 3 200 33% 83 703 30% 86 903 30,1% 2000 179 715 9% 240 8% 179 955 9,0% 2000 57 214 23% 80 094 20% 137 308 21,3% 2001 114 150 2% 114 150 2,0% 2001 4 800 16% 64 400 24% 35 255 23% 104 455 23,3% 2002 56 140 14% 56 140 14,0% 2002 6 000 16% 128 752 29% 61 182 36% 195 934 30,8% 2003 121 500 7% 121 500 7,0% 2003 150 923 24% 68 940 39% 219 863 28,7% 2004 180 000 10% 180 000 10,0% 2004 127 400 19% 135 000 34% 69 100 36% 331 500 28,7% 2005 300 000 10% 300 000 10,0% 2005 140 000 24% 74 690 38% 214 690 28,9% 2006 65 000 3% 65 000 3,0% 2006 12 500 9% 144 100 20% 74 380 12% 230 980 16,8% 2007 2007 3 950 16% 32 700 20% 19 150 55 800 12,9% 2008 2008 20 000 19% 146 800 29% 68 100 30% 234 900 28,4% 2009 2009 20 000 29% 151 550 20% 70 900 25% 242 450 22,2% 2010 26 500 3% 26 500 3,0% 2010 33 100 2% 144 000 22% 73 880 17% 250 980 17,9% 2011 125 700 7% 125 700 7,0% 2011 91 000 16% 90 900 24% 54 520 22% 236 420 20,5% 2012 119 000 4% 119 000 4,0% 2012 84 800 16% 156 900 40,0% 49 720 17% 291 420 29,1% 2013 2013 2014 2014 2015 2015

Total/moy 1 872 013 12,3% 43 040 23,0% 15 715 6,4% 1 930 768 12,5% Total/moy 610 650 14,4% 1 725 371 26,2% 1 369 022 29,1% 3 705 043 25,3%

% de survie entre les stade Vés.Rés. Et tacon d'automne Survie entre les stades tacon moyenne à réactualiser chaque année moyenne Vieux-Rhin 12,3 d'automne et smolt dévalant : Moyenne Ill 23 n x Dévalaison 1+ 65% Survie hiver1 50% A l'alevinage de tacon d'automne si l'on considère que les poissons ne partiront % de survie entre le stade alevin nourri et tacon d'automne plus n x Dévalaison 2+ 35% pas l'année suivante mais l'année d'après moyenne Vieux-Rhin 14,4 Survie hiver1 50% le taux d'équivalence serait de 0,5 x 0,4 = 0,2 Moyenne Ill 26,2 Survie été1-hiver2 40% Taux de survie moyen 39,5%

Survie entre les stades vésicule résorbée / alevin nourri et smolt dévalant :

VR AN AN/Vieux-Rhin Survie entre les stades pré-smolt Survie entre smolts dévalant n x Dévalaison 1+ 65,0% 65,0% 65,0% aleviné et smolt dévalant : et adultes sur frayères Stade : Taux ESD Survie estivale1 12,3% 26,2% 14,4% n x Dévalaison 1+ 70% T. retour Allier VR / Vieux-Rhin 4,9% Survie hiver1 50,0% 50,0% 50,0% Survie 90% 1HM 0,5% 20% AN / Ill 10,3% plus n x Dévalaison 2+ 35,0% 35,0% 35,0% plus n x Dévalaison 2+ 30% 2HM 0,3% 50% pré-smolt 73,8% Survie estivale1 12,3% 26,2% 14,4% Survie 90% 3HM 0,1% 30% tac automne 39,5% Survie hiver1 50,0% 50,0% 50,0% Survie été1-hiver1 40% Survie totale 0,26% Survie été2-hiver2 40,0% 40,0% 40,0% Taux de survie moyen 73,8% Taux de survie moyen 4,9% 10,3% 5,7% ** variable en fonction des années et des sites de production

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