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n° 18 / Décembre 2011 AU COURS DU VIAUR

Bulletin d'information du Syndicat du Bassin Versant du Viaur Sur le terrain, des sources du Viaur à Laguépie

n cours d’eau est un milieu vivant, qui évolue au gré de phénomènes naturels mais aussi, et de plus en plus, qui Uest influencé par l’action humaine. Il en est ainsi du Viaur et de ses affluents. Au fil des saisons et des années, ruisseaux et rivières érodent les berges, transportent des ma- tériaux, débordent de leur lit principal… Les hommes, eux, cons- trui sent des routes, des lotissements d’habitation et des zones d’activités économiques, prélèvent de l’eau… Les conséquences sur la vie des cours d’eau ne sont pas anecdo- tiques, depuis l’augmentation des risques liés aux crues jusqu’à la perte de la biodiversité.

Dans ce contexte d’inter-actions, il s’agit de faire en sorte que la rivière fonctionne au mieux. C’est le rôle du Syndicat mixte du Bassin versant du Viaur dont les actions sont menées dans l’intérêt général. Elles supposent un suivi permanent des cours d’eau, un travail de conseil et de concertation auprès des collectivités, des usagers et des riverains concernés. Sur le terrain, une équipe de techniciens appli- Le Viaur dans la traversée de Pont-de-Salars. quent des solutions durables qui respectent le cours d’eau et ses différents usages, ceci selon un programme pluriannuel. n 12020092-Riviere-viaur-18_04010065-Bull-Info-Riviere-Viau 05/03/12 09:13 Page2

Syndicat du bassin du Viaur

Les visages du cours d’eau Les caractéristiques du Le Bassin Viaur Un cours d’eau est fait des eaux Ce système complexe dépend de Versant de ruissellement et d’infiltration la géologie, de la pente et de la plu- d’un bassin versant. Celui du Viaur viométrie. Sur le bassin versant du – d’une surface de 1530 km2 – Viaur, l’une des caractéristiques du Viaur compte 110 ruisseaux dont 98 de principales est que l'eau ruisselle plus de 1,75 km représentant une rapidement après les précipitations longueur d'environ 550 km de sur un socle imperméable. C’est rivière. Soit au total, un réseau pourquoi la qualité des eaux est hydrographique d'approximative- très sensible aux activités du terri- ment 970 km. toire... n

Le rôle d’une rivière C L Un cours d’eau qui fonctionne correctement doit remplir de nom- breux rôles : Niveau d’eau A. protection naturelle des terres (dimi- Hautes eaux nution de la force des courants et Moyenne annuelle maintien des berges par réseau raci- naire) ; B Basses eaux B. régulation de crues par dissipation de l’énergie du courant ; G C. effet brise-vent ; Zone à végétation D. échanges entre les systèmes aqua- I J aquatique tiques, terrestres et aériens ; Algues, mousses E. effet paysager : en soulignant la pré- renoncules s sence du cours d’eau, la ripisylve E joue un rôle structurant ; F. répond à des usages de loisirs et de détente ; G. l’ombrage du cours d’eau atténue le F réchauffement et les variations jour- nalières de température de l’eau ; H. épuration des eaux souterraines au contact des systèmes racinaires et piégeage des sédiments ; I. apport de matière organique (feuilles et bois morts) nécessaire à l’alimen- tation de nombreux animaux ; J. habitat privilégié de certaines A espèces animales (oiseaux...) ; K K. augmentation des habitats piscicoles H (abris, caches...) ; L. barrage aux ruissellements, élimina- tion des nitrates, fixation des phos- D phates.

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Légende 0 5 10 km

Cours d’eau

Bassin versant du Viaur

Communes adhérentes ux © Copyright - SMBV, Mars 2010 elle

l’eau et la terre. La végétation doit d’éléments arrachés aux berges et

Zone Zone Zone y être adaptée, diversifiée et en bon aux pentes, essentiellement des à bois tendre à bois dur forestière état car c’est la ripisylve qui assure graviers, des galets, du sable et des la fixation des berges et, donc, la limons pour le bassin du Viaur. Ils Roseaux, iris, phragmites, Frênes, Hêtres saules, aulnes, buissons arborescents, érables stabilité du lit de la rivière. Faute forment des habitats, des frayères fusains, viornes... d’un suivi et d’un entretien oppor- pour la truite, servent de supports à tun de la ripisylve, cette stabilité de nombreux insectes qui épurent Pour remplir toutes ces fonc- est compromise et l’érosion des l’eau, dissipent l’énergie de l’eau tions, toutes les parties qui compo- berges menace la pérennité des lors des crues… sent le cours d’eau – de sa source à activités à proximité (agriculture, sa confluence – doivent être en bon patrimoine bâti, urbanisme…). De Après un parcours de quelques état. plus, la ripisylve atténue le kilomètres, les cours d’eau du réchauffement de l’eau, sachant Viaur s’enfoncent dans des vallées Ainsi, en ce qui concerne le que sans ombre, la température boisées plus ou moins encaissées. Viaur, les cours d’eau naissent de d’une rivière augmente de 1°C tous Ces vallées autrefois exploitées sources et de zones humides les 200 mètres. C’est grâce à cette sont aujourd’hui sauvages et constituées de tourbières et de végétation que les poissons, les l’homme y est présent dans prairies humides. Elles sont de amphibiens, les oiseaux … trouvent quelques hameaux et moulins bâtis véritables poumons, filtres et des habitats, des zones de refuge, autour de la rivière. L’eau et les éponges du réseau. de reproduction, d’alimentation, matériaux (graviers, cailloux..) qui Très rapidement après les feuilles et bois mort constituant un transitent dans ces vallées figées sources, les berges des cours apport de matières organiques proviennent exclusivement des d’eau s’habillent d’une végétation indispensable. quelques kilomètres parcourus sur appelée ripisylve (rippa : rive et De même, le fond du cours les plateaux. n sylva : forêt), trait d’union entre d’eau est essentiel. Il est composé

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Entretenir, améliorer, protéger

Pour que les cours d’eau du Bassin versant du Viaur remplissent leurs nombreux rôles, des tra- vaux sont prévus et réalisés par l’équipe des agents d’entretien du Syndicat mixte du Bassin ver- sant du Viaur. Ils ont pour vocation d’améliorer ou de conserver le fonctionnement des ruisseaux et rivières mais aussi, dans certains cas, de protéger les hommes et le patrimoine bâti. En voici quelques exemples assortis des commentaires des partenaires.

Les espaces tampons Témoignages des têtes de bassin n n ADASEA Tourbière des Founs En étroit partenariat Sur les têtes de bassin du Lévézou et du Ségala, il s’agit d’amé- Dès le mois de juin prochain, le Tourbière de Rauzes, tourbière des parcours botanique de la tourbière Founds : ADASEA (Association dépar- liorer et de recréer des espaces tam- des Founds, sur la commune d’Arvieu, tementale pour l'aménagement des pons. Ces zones humides sont devrait être parfaitement praticable, structures des exploitations agricoles) précieuses. En stockant et freinant la promenade étant guidée par des et Syndicat du bassin du Viaur inter- l’eau, elles permettent de lutter panneaux expliquant l’historique du viennent en étroite collaboration sur contre les crues et de soutenir le projet, la faune, la flore… ces milieux fragiles du Lévézou. débit durant l’été. Elle assure égale- Actuellement, le chantier est encore Sur celle d’Arvieu (lire le témoi- ment une épuration et un filtrage de en cours, un ponton notamment gnage de Mme Bru), explique Nicolas l’eau. Compte tenu de l’aval de ces n’étant pas installé. Cayssiols, conseiller à l’ADASEA, il « Pierre s’en occupe. Il recherche s’est agi de faire du gros œuvre, en cours d’eau, très encaissé dans des le bois qui convient le mieux pour ce aménageant des seuils permettant gorges où la régénération et l’autoé- milieu humide ». l’écoulement latéral de l’eau, en déca- puration sont faibles, c’est en amont Le Pierre dont Mme Bru, maire pant pour rajeunir, en effectuant du qu’il faut principalement agir, en d’Arvieu, parle, c’est Pierre Durand, bûcheronnage, en posant des clô- mettant à ciel ouvert certaines por- responsable de l’équipe technique du tures. tions de cours d’eau busées ou drai- Syndicat du bassin du Viaur. Sur la tourbière des Rauzes, des nées, en plaçant des ruisseaux à L’étape du ponton est la dernière passerelles, des pontons, des clôtures d’un projet porté par l’ADASEA et réa- ont été posés. De plus, cette tourbière nouveau dans leur lit, en recréant lisé par les techniciens du Syndicat étant propriété du Conseil général, des méandres. du bassin du Viaur, destiné à mettre des expérimentations de « gestion en valeur cette tourbière située entre hyper fine » sont menées, pour vérifier Arvieu et Bonneviale. si ces méthodes sont extrapolables. « Sans ce partenariat, insiste Mme Ailleurs, l’intervention a eu pour Bru, nous n’y serions pas arrivés ». objectif d’aider un agriculteur à rendre Les techniciens du Syndicat du sa parcelle exploitable en arasant des bassin du Viaur ont planté des clôtures touradons de molinie particulièrement afin que les bovins puissent pâturer, envahissante. entretenant ainsi le site, mais aussi « L’équipe du Syndicat du bassin pour matérialiser le sentier d’obser- du Viaur est super-réactive, témoigne

p Ponton sur la tourbière. vation. Ils ont également aménagé des Nicolas Cayssiols. Ils sont très q Tourbière des Founs. passages au-dessus des fils de fer débrouillards. Je les appelle, ils vien- barbelés « pour les chasseurs ». nent sur le terrain et interviennent « L’équipe a fait un très bon travail ; ils aussi bien pour de gros travaux que connaissent bien les milieux dans les- des choses plus fines, ou placer une quels ils travaillent ». n clôture très esthétique pour éviter que les animaux ne pâturent sur une par- celle où se trouve l’iris de Sibérie par exemple. Nous travaillons tous en col- laboration avec les agriculteurs qui jouent très bien le jeu ». n

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Entretenir, améliorer, protéger

Des traversées de bourgs Témoignages diversifiées n Alain Pichon De plus, et en collaboration avec la fédération départementale de pêche, Et au milieu coule le Viaur le Syndicat du bassin du Viaur est En aval des barrages et dans les intervenu pour placer rochers, fas- Alain Pichon, maire et conseiller traversées des bourgs, les cours cines, végétaux… dans le lit du Viaur. général de Pont-de-Salars, explique Résultat dont se réjouit Alain Pichon : d’eau ont un fonctionnement qua- que « le Viaur ne coulait plus ». « On voit des truites dans Pont-de- siment artificiel. En effet, ils souf- Pont-de-Salars se trouvant tout Salars où il y a sept lieux de ponte ! ». frent d’un manque de crues qui juste en aval du barrage du même L’idée est donc d’y aménager un arrachent des matériaux et les nom, aucun ruisseau n’alimente le parcours no-kill, plutôt à destination Viaur dont le débit réservé est de 120 répartissent régulièrement dans le des jeunes. l/s. Résultat : « On ne s’occupait plus lit. Résultat : des cours d’eau aux « C’est une opération remar- du Viaur ». visages monotones, peu de pois- quable », commente Alain Pichon qui Toutefois, lorsque la réhabilitation sons et d’invertébrés et une faible espère que, une fois la nouvelle sta- du centre du bourg a été entreprise, il tion d’épuration terminée, la qualité capacité d’épuration. Des travaux est apparu à Alain Pichon qu’il n’était des eaux du Viaur ira en s’améliorant permettent de pallier ces pro- « pas possible de faire abstraction de encore et aussi que la nouvelle loi sur blèmes. L’exemple de Pont-de- la rivière », son souhait étant de l’eau permettra d’en élever le débit Salars est particulièrement édifiant. « faire couler le Viaur » dans Pont- réservé. n de-Salars et en aval. Une opération de nettoyage fut lancée, à laquelle n Vincent Baulès l’association de pêche a très large- ment participé (lire ci-contre), ainsi Recréer du courant que les agents de terrain du Syndicat du bassin du Viaur. Vincent Baulès préside l’AAPPMA « Une cinquantaine de personnes (association agréée de pêche et de ont répondu. Et nous avons dégagé protection des milieux) de Pont-de- une quantité impressionnante de Salars depuis quatre ans. déchets ». « Jusqu’à présent, dit-il, on misait Le Viaur à Pont-de-Salars. beaucoup sur les barrages et peu sur le Viaur ». Ce n’est plus le cas. Et lorsqu’une journée de nettoyage du Viaur a été lancée afin de « recréer du courant », Yves Regourd, explique-t-il, a proposé que l’équipe technique du Syndicat du bassin du Viaur accompagne cette opération. « Ils ont fait des caches à poissons en plaçant des fagots de bois, planté de la végétation, placé des rochers… ça a très bien marché. Il y a au moins 7 frayères en plus en 2010 et 17 en 2011. De plus, on voit les galets et le gravier ». Forte de ces très bons résultats, l’association espère que le débit réservé pourra être doublé pour pas- ser à 240 l/s. Alors, souligne M. Baulès, un parcours no-kill pourra être aménagé. D’ores-et-déjà, les moins de 18 ans ont le privilège de pêcher dans Pont-de-Salars. n

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Entretenir, améliorer, protéger

Les crues : réduire leurs (Témoignage)Témoignage conséquences n Lestrade-et-Thouels « On a sollicité le Syndicat du bas- sin du Viaur dès le 5 pour qu’ils déga- EtUne au réactivité milieu coule à toute le Viaur épreuve gent les embâcles et nettoient le Tous les ans se produisent sur ruisseau. Dès ce jour-là, ils étaient Bernard Castagnier, maire de le bassin versant du Viaur des crues sur place. Leur réactivité a été par- Lestrade-et-Thouèls, se souvient de faite ». qui peuvent être violentes et dévas- l’orage du 3 septembre 2011. En moins L’équipe dudu Contrat, Syndicat, explique explique M. tatrices. Il en fut ainsi en 1930, en d'une heure, les 100 à 120 mm d'eau Castagnier,M. Castagnier, est nonest seulementnon seulement inter- 2007 à Cassagnes-Bégonhès, en qui sont tombés ont engendré des cou- venueintervenue sur sur le terrainle terrain mais mais aussiaussi 2011 à Lestrade-et-Thouels. lées de boue et de roches. Le pont sur auprès des riverains qu’ils ont « ras- la Nédouze a été emporté, des routes Imprévisibles quant au lieu où elles surés. Ils étaient présents pendant les ont été coupées, des clôtures empor- vont se produire, elles surviennent réunions pour guider les propriétaires tées par le Gifou et son affluent qui tous les demi-siècles, tous les des parcelles touchées par les dégâts sont sortis de leurs lits. Le ravinement siècles voire dans un intervalle plus dans les démarches à faire pour obte- a nécessité que les agriculteurs nir des aides ». n long. L’homme n’est pas en mesure sèment à nouveau. d’empêcher leur survenue. En revanche, il est possible de réduire leurs conséquences en créant des zones de débordement où nul ne court de danger, des freins à l’écoulement et à la vitesse de l’eau, avec des aménage- ments dynamiques, un travail sur le sol, sur les aménage- ments agricoles, sur la ripi- sylve en amont des ponts … Et lorsque la crue est ter- minée, les agents du Syndicat mixte du Bassin versant du Viaur interviennent auprès des propriétaires -particuliers et collectivités locales- pour

remettre en état. Crues à Lestrades et Thouels Septembre 2011.

Fédération départementale de pêche Conseils et suivi Les relations Syndicat du bassin du Viaur/fédération départementale de pêche de l’ sont, on s’en doute, très étroites. Hugues Jourdan, ingénieur à la FD, explique cette collaboration de terrain. « La fédération départementale travaille en partenariat avec le syndicat du Viaur dans différents domaines. Elle donne un avis sur les programmes pluriannuels et participe à diverses actions telles que celle menée dans le cadre du Programme d’action territoriale du Cône. Elle doit assu- rer une réflexion et un suivi quant à l’intérêt de ce type de programme. Le suivi est porté par le Syndicat du bassin du Viaur. Il s’agit de savoir si les actions entreprises ont un impact, une effi- cacité. Autre exemple : pour les travaux de diversification paysagère menés dans la traversée de Pont-de-Salars, la fédération est intervenue pour des conseils et en fournissant une méthode simple d’évaluation ».

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Des travaux programmés

es agents de terrain du naires techniques et financiers que demandes. Ces réajustements doi- Syndicat mixte du Syndicat du sont l’Agence de l’eau Adour- vent être validés par le technicien bassin du Viaur interviennent , les Conseils régional et afin de garantir la cohérence d’in- dans un cadre très précis. Une généraux, afin d’aboutir à un tervention sur l’ensemble du programmation,L consignée dans un programme satisfaisant les divers linéaire du cours d’eau, par la com- Programme Pluriannuel de Gestion, intérêts. mune et par les partenaires tech- a été élaborée pour les dix années à Les interventions de l’équipe niques. Ce n’est qu’alors que venir. Elle l’a été à partir d’un sont donc prévues à l’avance. l’intervention est intégrée dans le diagnostic de terrain effectué par le Cependant, chaque année, le pro- programme de travail de l’équipe. technicien de rivière du Viaur, suivi de gramme est réajusté -à la marge- A la fin des chantiers, une récep- discussions avec les collectivités en fonction soit des intempéries tion de travaux est réalisée afin de concernées, les usagers et les parte- (crues importantes), soit des vérifier le travail effectué. n Droits et devoirs L’eau fait partie du bien commun de la nation, sa mise en valeur, dans le respect des équilibres naturels, est d’intérêt général (loi sur l’eau du 3 janvier 1992). Outre les droits (de pêche, à l’usage de l’eau dans les limites imposées par la loi), le propriétaire riverain a également des devoirs, notamment l’entretien des berges dans le respect des écosys- tèmes, le maintien de l’écoulement naturel des eaux, l’enlèvement des embâcles et des déchets flottants. Mais avant d’entreprendre des travaux, il est important de se renseigner, soit auprès de la Mission inter service de l’eau (MISE, tél. 05 65 76 52 00), soit auprès de l’ONEMA (05 65 68 25 57). Le Syndicat Mixte du Bassin Versant du Viaur peut apporter un appui, une vision technique com- plémentaire.

Sur le terrain, des sources du Viaur à Laguépie

Jour de pluie fine et obstinée sur du bassin du Viaur. Titulaires d’un la vallée du Liort. Au moulin de BEP travaux forestiers et d’un bac Barrière, parfaitement équipés pro travaux paysagers pour l’un, pour se protéger des intempéries d’un CAP entretien espace rural de décembre et sourire aux lèvres, pour les deux autres, ils sont origi- Olivier Fabre, Pierre-Jean Ichard et naires de La Primaube et d’Albi. De Pierre Fournié travaillent à placer leur métier, ils se disent très satis- une clôture de part et d’autre du faits, parce qu’ils voulaient tra- ruisseau. Un chantier d’une bonne vailler au grand air, et que le milieu semaine dont ils expliquent que dans lequel ils interviennent -des l’objectif est d’éviter que le bétail ne sources du Viaur à Laguépie- est piétine le lit du cours d’eau, provo- très varié. Ils parlent également de quant le colmatage, l’effondrement l’évolution de leurs interventions. des berges… et d’aménager sept « Avant, on agissait beaucoup points d’abreuvement ainsi qu’un sur la végétation, on enlevait les passage pour les tracteurs, ceci embâcles. Aujourd’hui, on remet du ayant été convenu avec l’agriculteur bois à l’eau, on réalise plus d’amé- fermier et propriétaire. nagements de clôtures. Les sols Tous trois sont adjoints tech- étant de plus en plus imperméabi- niques territoriaux pour le Syndicat lisés, il ne faut pas accélérer l’eau 7 12020092-Riviere-viaur-18_04010065-Bull-Info-Riviere-Viau 05/03/12 09:15 Page8

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Des travaux programmés

L’Equipe sur un chantier de clôtures et plantations. mais au contraire la freiner. Il y a Lestrades et Thouels rendent notre Une fois cette opération termi- une évolution du discours et de travail vivant et passionnant » née, précisent-ils, des végétaux notre travail qu’il faut expliquer ». D’octobre à fin avril, leur journée seront plantés, afin d’éviter une « Les travaux que nous menons débute à 8 h, au dépôt de Naucelle- hausse excessive de la température visent à préserver et améliorer le Gare (7 h de mai à fin septembre), de l’eau dans cette partie du Liort fonctionnement des cours d’eau et se termine à 16 h. Au Moulin de qui est réserve de pêche. mais aussi à protéger les zones Barrière, ils travaillent avec un trac- Environ 200 mètres de clôtures habitées, les ponts, à valoriser l’as- teur muni d’une fourche et d’un et de plantations sont réalisées pect paysager des cours d’eau en enfonce-pieux loué auprès de la avec des étudiants de la MFR de certains points. La diversité de ces CUMA de la Salvetat-Peyralès pour Naucelle pour les sensibiliser à la missions mais aussi les résultats placer piquets, fil de fer barbelé et gestion des cours d’eau. n comme à Pont de Salars ou a crampillons.

Témoignage n Bor-et-Bar responsables d’équipe, Olivier et Pierre-Jean sont venus sur place Une équipe diplomate pour rencontrer les propriétaires et discuter avec eux du travail à effec- L’équipe des techniciens du tuer. Syndicat du bassin du Viaur est inter- « C’est une équipe bien connue, venue au Moulin de Bar en 2010. Le très diplomate. Leur travail est très propriétaire du terrain est M. Debar, performant et les résultats excel- également adjoint au maire de la com- lents ». mune. Il s’agissait d’effectuer un tra- La commune cotisant au Syndicat vail de nettoyage, de couper certains Mixte du Bassin Versant du Viaur, arbres trop inclinés, de débarrasser le cette intervention n’a généré aucun bois pourri… M. Debar explique coût supplémentaire. n qu’avant le lancement du chantier, les Tourbière des Founs.

Avec la participation de : Conception et réalisation : Syndicat mixte du bassin versant du Viaur, Place de l’hôtel de ville, 12800 Naucelle. Tél. 05 65 71 12 64. Email : [email protected] Site internet : http://www.riviere-viaur.com Rédaction : Catherine Samson ET DES COMMUNES DU BASSIN DU VIAUR Graphi Imprimeur - 12450 La Primaube - 12020092