Al Hoceïma Manarat Al Moutawassit» : Le Rapport Qui Précède Le «Séisme Politique»
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Cour des comptes Secrétariat général Division des systèmes d’information Service de la documentation Les Juridictions financières dans la presse Dans ce numéro : LE RAPPORT D ’EVALUATION RELATIF AU PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT TERRITORIAL DE LA PROVINCE D’A L HOCEÏMA «M ANARAT AL MOUTAOUASSIT » Du 24 AU 26 OCTOBRE 2017 Les Juridictions Financières dans la presse SOMMAIRE L’ECONOMISTE Que reproche la Cour des comptes. P. 4 Retard dans les projets d'Al Hoceima : Le Roi limoge 3 ministres. P.6 AUJOURD’HUI LE MAROC Maroc : Synthèse du rapport de la cour des comptes. P. 7 Le MATIN Driss Jettou présente devant S.M. le Roi le rapport d’évaluation relatif au programme de développement territorial de la province d’Al Hoceïma «Manarat Al Moutaouassit». P. 10 Sa Majesté le Roi Mohammed VI décide de mettre fin aux fonctions de plusieurs responsables ministériels en leur qualité de membres de l’ancien gouvernement. P.15 TELQUEL Driss Jettou présente au Palais son rapport sur les projets à Al Hoceima. P.21 Séisme politique: Mohammed VI limoge Hassad, Benabdellah, Bencheikh, Louardi...p. 23 Le rapport sur lequel s'est reposé Mohammed VI pour limoger des ministres. P. 25 Reddition des comptes : Le nouveau pari politique de Mohammed VI. P.32 LIBERATION Le séisme politique a bel et bien eu lieu : Dysfonctionnements fatals pour une flopée de ministres, secrétaires d’Etat et autres hauts commis d’Etat. p. 36 S.M le Roi limoge trois ministres et un secrétaire d’Etat en fonction ainsi que le directeur général de l’ONEE. P. 38 Lors de la présentation devant le Souverain du rapport relatif au programme “Al Hoceima-Manarat Al Moutaouassit” Driss Jettou : Des dysfonctionnements dans la préparation et la mise en œuvre du programme. P. 42 TV5 Monde Maroc: le Roi limoge trois ministres sur fond de contestation dans le nord. P. 49 LE POINT AFRIQUE Maroc : le roi Mohammed VI frappe du poing sur la table. P.52 LE REPORTER «Al Hoceïma Manarat Al Moutawassit» : Le rapport qui précède le «séisme politique». P. 54 2 Les Juridictions Financières dans la presse LE 360 Retards dans les projets de développement d’Al Hoceïma: 4 ministres en activité limogés. P. 58 L’express Crise du Rif: le Roi du Maroc limoge trois ministres .P. 61 Le Monde Crise dans le Rif : le Roi du Maroc décide de limoger trois ministres. P. 63 ااث ا اور اراء و 9 وزراء : اززال . ص. 65 65 ار ام روھت د اززال . ص. 67 67 رر طو ري وء در ارا ا"! . ص. 68 68 ار ززال %رب !و ا# . ص. 69 ا"س ا,+"* "ت ل ؤو ر )ر' ا !و !ران. ص. 70 70 ام ززال وة 9 درت %رب ا)/د ا. ص. 71 اح طو 01 رؤ ارة . ص. 73 4ط دد ظرون دورھم. ص. 74 اء ان وف ا6+5ءات. ص. 75 ا اوراش ا ط0 وزراء و ؤون ن و ا 8. ص. 77 77 ل +دة ا4;6ت )ت ر" ا+داد و 5ذ را رة اوط. ص. 78 78 3 Les Juridictions Financières dans la presse 26/10/2017- Que reproche la Cour des comptes Le ministère de l’Intérieur concentre le plus gros des critiques Manarat Al Moutawassit: A fin 2016, à peine 11% des projets réalisés Des problèmes de suivi et de gestions mais pas de malversations Le rapport d’évaluation de la Cour des comptes relatif au programme de développement de la province d’Al Hoceïma, Manarat Al Moutawassit, ressemble à s’y méprendre à un bulletin de notes. Parmi la vingtaine de départements ministériels ayant signé la Convention-Cadre devant le Roi, le 17 octobre 2015 à Tétouan, les équipes de Driss Jettou ont pu identifier une série de dysfonctionnements. Le rapport reproche au ministère de l’Intérieur de ne pas s’être «assuré au préalable que la Convention ne se limite pas uniquement à des clauses générales» et qu’elle «soit appuyée par des documents essentiels tels que la liste exhaustive des projets à réaliser, leur consistance, les estimations actualisées des coûts et les supports budgétaires». De plus, la phase préparatoire, (entre 2014 et 2015), a été marquée par une absence de vision stratégique intégrée et partagée par tous les partenaires. La Convention manquait en effet d’une ventilation par projet du montant des contributions de chaque partie, comme cela a été le cas pour Tanger-Métropole, par exemple. La gouvernance du programme est, elle aussi, pointée du doigt. La Convention avait prévu une Commission centrale de suivi et un Comité local de supervision. Pour Jettou, cette instance locale, présidée par le gouverneur, n’a pas réussi à mobiliser les partenaires de la convention ni à lancer le programme. «Or, au regard de l’importance de ce programme, le pilotage devait se faire au niveau du gouvernement et de la Commission ministérielle de suivi à l’initiative du ministre de l’Intérieur et non au niveau du gouverneur, surtout durant la phase de démarrage», relève le rapport. Cela aurait permis de faire face aux contraintes se rapportant à la consistance des projets, à la mobilisation du foncier, au financement, et procéder aux arbitrages nécessaires en cas de difficulté et ce, au niveau ministériel. La Commission n’a pu se réunir finalement qu’en février 2017, soit 16 mois après la signature de la Convention. A fin 2016, seuls 5 projets étaient achevés pour un montant global de 146,8 millions 4 Les Juridictions Financières dans la presse de DH et 45 projets lancés pour 565 millions de DH supplémentaires, soit moins de 11% du total du programme qui s’élève à 6,5 milliards de DH. Les retardataires se sont justifiés par la réception tardive de la Convention-Cadre, la non programmation des crédits budgétaires et les difficultés de mobilisation du foncier, un véritable casse-tête dans la région du Rif. Des arguments qui ne passent pas aux yeux de la Cour des comptes qui assure qu’avec un peu d’initiative, l’ancien gouvernement aurait pu mieux faire. Et pour preuve, l’action du nouveau gouvernement qui, dès le Conseil des ministres du 25 juin 2017, avait pu lancer le programme. A fin septembre 2017, 512 projets étaient en cours de réalisation ou en phase de démarrage, pour un montant global de 3,9 milliards de DH. Entre janvier et juillet 2017, 12 conventions spécifiques ont été signées par différents partenaires dont l’Education nationale, la Santé, la Jeunesse et Sports, la Culture et l’Environnement avec l’Agence pour la promotion et le développement du Nord pour la réalisation de projets qui incombaient initialement aux départements signataires. Pour la Cour des comptes, cette décision qui portait sur près de 46% du budget total du programme était risquée car elle faisait porter sur les épaules d’un seul intervenant, en l’occurrence l’Agence, près de la moitié des projets. D’autant plus que les départements concernés disposent des moyens et des cadres ainsi que de l’expertise nécessaires pour suivre et réaliser ces projets, «comme ils le font habituellement sur l’ensemble du territoire national», martèle la Cour dans ses conclusions. D’autres départements, comme l’Equipement, l’Eau, l’Agriculture ou les Eaux et Forêts, sont mieux lotis. Bien que leurs projets ont connu un démarrage timide, ils ont pu accélérer la cadence de leur réalisation, «ce qui les met dans une position favorable pour réaliser leurs projets dans les délais», note le rapport. Revoir la gouvernance, le conseil de Jettou Pour la Cour des comptes, afin de garantir les chances de réussite pour Manarat Al Moutawassit, les changements devront être essentiellement axés sur le mode de gouvernance du projet. D’abord, elle conseille à ce que la Commission centrale de suivi soit présidée par le ministre de l’Intérieur. Elle devra se réunir sans délai afin de traiter les problèmes qui entravent le bon déroulement du programme, notamment le financement, le foncier et les études. Elle devra aussi veiller à la cohérence de Manarat Al Moutawassit avec les autres programmes socioéconomiques initiés dans la région telle l’INDH. Elle devra se réunir trimestriellement et exiger de chaque partie un interlocuteur unique parmi les hauts responsables. Le Comité local devra, pour sa part, se réunir selon une fréquence mensuelle pour suivre de près la mise en œuvre des projets sur le terrain. Il devra pour ce la, instaurer des mécanismes de coordination et de reporting avec des indicateurs appropriés. La Cour conseille de rester vigilant en ce qui concerne l’Agence du Nord qui porte sur son dos une charge importante avec près de la moitié des projets et veiller à ce que 5 Les Juridictions Financières dans la presse chaque partie prenante assume sa part de responsabilité dans l’exécution et le suivi de ces projets. 24/10/2017- Retard dans les projets d'Al Hoceima : Le Roi limoge 3 ministres Le roi Mohammed VI a reçu aujourd'hui en audience le premier président de la Cour des comptes, Dirss Jettou, pour la présentation du rapport sur le programme Al Hoceima Manarat Al Moutawassit. Le rapport relève plusieurs dysfonctionnements enregistrés sous le précédent gouvernement, notamment le retard dans le lancement des projets ou le non-démarrage d'autres. Ainsi, le Roi a pris d'importantes mesures consistant au limogeage de trois ministres qui sont actuellement en exercice, mais qui étaient dans le précédent gouvernement. Il s'agit de Mohamed Hassad, ex-ministre de l'Intérieur qui gère actuellement l'Education nationale, Mohamed Benabdellah, ministre de l'Habitat, El Houssaine Louardi, ministre de la Santé. Ces limogeages concernent aussi Larbi Bencheikh, le secrétaire d'Etat en charge de la Formation professionnelle (ancien DG de l'OFPPT), ainsi qu'Ali Fassi Fihri, le DG de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE).