« Vallée De La Bresle »
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Fiche d'identité du site Natura 2000 « VALLÉE DE LA BRESLE » (site n° FR 2200363) PRÉAMBULE La biodiversité est la diversité de la vie sous toutes ses formes, et elle constitue le socle de tout type d'activité. Cette biodiversité est actuellement en danger, il est donc essentiel d'agir pour qu'elle soit préservée. L'engagement de la France sur le sujet se traduit, entre autres, par la mise en place du réseau Natura 2000 qui existe dans tous les États membres de l'Union Européenne. Le réseau Natura 2000 est un réseau de sites ayant pour objet la préservation de la biodiversité, via la protection d'un ensemble d'habitats et d'espèces « d'intérêt communautaire ». Sur chacun des sites, plusieurs démarches sont entreprises : − Concertation et animation : un plan de gestion, appelé « Document d'Objectifs » (DOCOB) est établi en concertation avec les acteurs locaux, et validé par un Comité de Pilotage (COPIL). Ce DOCOB est ensuite mis en œuvre par une structure animatrice, désignée par le COPIL. Cette mise en œuvre se base en grande partie sur le contractuel : il s'agit de promouvoir et de mettre en œuvre des bonnes pratiques de gestion sur le site. − Prévention : un régime d'évaluation des incidences sur le réseau Natura 2000 s'applique plus particulièrement en site Natura 2000 : l’objectif est de s’assurer que tout nouveau projet ne porte pas atteinte aux habitats et espèces d’intérêt communautaire présents sur le site. Si l’évaluation des incidences Natura 2000 conclut à des effets significatifs sur leur conservation, le porteur de projet devra prendre des mesures afin de supprimer ou réduire les impacts négatifs du projet. La Haute-Normandie comprend 34 sites Natura 2000 répartis sur l'ensemble du territoire. La cartographie du réseau est disponible en annexe 1. Elle est accessible sur internet dans l'outil C@rmen du ministère en charge de l'écologie : http://carmen.developpement-durable.gouv.fr/17/nature_bio_gest.map (+ décochez les couches qui ne concernent pas Natura 2000) LOCALISATION Région, Département : Haute-Normandie, Seine-Maritime (76) ; Picardie, Oise (60) et Somme (80) Superficie : environ 1 000 ha Nombre de communes : 45 (liste en annexe 2) Altitude maximale : 215 mètres Région biogéographique : Atlantique % du site en SAU : % du site en forêt : env. 55% % du site en milieu naturel hors forêt et SAU : Ce site comprend environ 13% d'habitats aquatiques d'intérêt communautaire, environ 47% d'habitats forestiers d'IC et environ 5% d'habitats pelousaires d'IC, le reste étant occupé par des habitats qui ne sont pas d'intérêt communautaire (prairies, terres cultivées, des friches et espaces anthropisés, d'autres milieux forestiers …). DOCUMENT D'OBJECTIFS Structure(s) animatrice(s) post-DOCOB : EPTB de la Bresle Date d’achèvement : 04/07/2008 Date de mise à jour : 07/11/2011 Arrêté d’approbation du DOCOB : 09/02/2011 Arrêté ministériel de désignation en ZSC : néant 1 CARTE DU SITE 2 PRÉSENTATION DU SITE Plusieurs entités biopaysagères composent le site : La Bresle est une rivière de première catégorie piscicole. Avec ses populations de saumon atlantique, elle est un élément majeur du réseau fluvial et piscicole du nord-ouest de la France. Elle est avec l'Authie et l'Arques l'une des seules rivières de la Seine au Danemark à être encore fréquentée par cette espèce. Sa conservation a déjà fait l'objet d'un programme pilote de restauration. Certaines zones du lit majeur constituent des habitats relictuels de bocages prairiaux ou de systèmes hydromorphes paratourbeux. Les vallées crayeuses de la basse Bresle présentent des habitats de pelouses, ourlets et bois calcicoles qui possèdent une aire très limitée en Picardie où ils trouvent leur limite nord. Les coteaux de la Bresle moyenne et du Liger présentent des versants chauds assurant une longue continuité de pelouses, ourlets, fourrés et boisements calcicoles à caractère thermo-continental teinté d'influences submontagnardes. La haute Bresle présente des pelouses crayeuses riches en orchidées et junipéraies, avec leur cortège associé de formations dynamiques sériales, à caractère submontagnard sensible dans les situations fraîches et froides. Sur le plan des répartitions, le milieu retenu se compose principalement et majoritairement des entités suivantes : - Forêts caducifoliées , - Pelouses sèches , - Zones humides (eaux douces intérieures, marais, tourbières…). HABITATS ET ESPÈCES D'INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE DU SITE Habitats d’intérêt communautaire présents sur le site Code Surface (ha) / Type de milieu Natura Habitat naturel Linéaire / 2000 Stations 3260-5 Eaux courantes eutrophes dominées par des Renoncules < 1 ha ? 3260-6 Eaux peu courantes eutrophes dominées par des Callitriches Milieux aquatiques 126 ha 6430-1 et -4Mégaphorbiaies eutrophes des eaux douces <1 ha 9130-3 Hêtraie chênaie à Jacinthe des bois 352 ha Milieux forestiers 9130-2 Frênaie érablaie calcicole de pente 96 ha 9120-2 Hêtraies chênaies collinéennes à Houx 26 ha 1,9 ha et 2,2 ha en 91E0-1* Saulaies arborescentes à Saule blanc* mosaïque avec Milieux forestiers 91E0*-9 humides 2,2 ha en mosaïque 91E0-9* Aulnaie frênaie des rivières à cours lent* avec 91E0*-1 6,37 ha et 19,2ha en 5130-2 Formations à Juniperus communis sur pelouses calcaires mosaïque avec 6210- Habitats 22 pelousaires Pelouse sèche à Avoine des prés et Fétuque de Léman 33 ha et 19,2 ha en (herbacés et 6210-22 mosaïque avec 5130- fourrés) Pelouse ourlifiée à Brachypode penné 6210-22 2 6210-20 Pelouse marneuse à Parnassie des marais et Thym précoce < 1 ha * = habitat prioritaire 3 Espèces d’intérêt communautaire présentes sur le site Code Natura Type d'espèce Nom scientifique Nom commun Intérêt du site 2000 1095 Petromyzon marinus La lamproie marine Faible 1096 Lampetra planeri La lamproie de Planer Modéré 1099 Lampetra fluviatilis La lamproie fluviatile Fort Poissons 1106 Salmo salar Le saumon atlantique Fort 1163 Cottus gobio Le chabot Faible Crustacé 1092 Austropotamobius pallipes L’écrevisse à pieds blancs * Fort 1044 Coenagrion mercuriale L’agrion de Mercure Fort Insectes 1065 Eurodryas aurinia Le damier de la Succise Fort 1304 Rhinolophus ferrum-equinum Le grand rhinolophe Fort Le murin à oreilles 1321 Myotis emarginatus Fort Chiroptères échancrées 1323 Myotis bechsteini Le murin de Bechstein Modéré 1324 Myotis myotis Le grand murin Fort * espèce découverte après les inventaires naturalistes de 2005/2006 et non présente au FSD initialement. Des précisions sur l'état de conservation de cette espèce sont à rechercher. Dactylorhiza praetermissa (Orchis négligé) Hêtraie chênaie à jacinthe des bois ACTIVITÉS SOCIO-ÉCONOMIQUES GENERALITES La vallée de la Bresle est une enclave économique puissante située à la fois sur les régions Picardie et Haute Normandie. L’industrie et le bâtiment mais surtout l’industrie verrière, omniprésente, emploient environ 46% des actifs de la vallée contre seulement 7% au secteur agricole et 47% pour le secteur tertiaire. La vallée concentre la plus grande partie de la production mondiale de flacons de luxe : d’après certaines données, 75% des flacons commercialisés dans le monde proviennent de l’industrie verrière de la vallée de la Bresle. ZOOM SUR LE SECTEUR AGRICOLE A) Les pratiques agricoles sur le site Natura 2000 (extrait DOCOB d'après enquête réalisée auprès de 67 agriculteurs du site par ADASEA 60, 76 et 80 - 2006) – L’élevage bovin (lait notamment) demeure la principale valorisation des surfaces en herbe du territoire concerné. L’élevage bovin lait concerne 74% des exploitations situées en Seine Maritime, 17% de celles de la Somme et 30% de celles de l’Oise. – Près de 30% des prairies sont pâturées, dont 18% par des vaches laitières (avec une conduite peu extensive). 4 – Un quart des prairies situées en bord de cours d’eau n’ont pas de clôture ce qui est à l’origine d’un effondrement des berges lors de l’abreuvement des animaux dans la rivière. – Seuls 11% des exploitants ne pratiquent aucun apport d’engrais minéral sur les prairies en bord de cours d’eau. – 18% des parcelles en bord de cours d’eau sont cultivées, majoritairement en maïs. Ces parcelles sont souvent indispensables dans le fonctionnement de l’exploitation pour les éleveurs qui ont peu de terres labourables ; elles permettent d’assurer l’affouragement des animaux l’hiver. – Les pelouses sèches sur coteaux sont soit entretenues par pâturage par des animaux à faibles besoins et sans apport de fertilisation, soit abandonnées et en voie d’embroussaillement. – Hormis l’élevage bovin, les autres élevages sont peu développés – 30% des exploitations du secteur ont déjà souscrit des contrats agro-environnementaux (CTE ou CAD). LES AUTRES ACTIVITES Parmi les autres activités économiques, on retrouve les activités de loisirs telles les pêches en eau douce comme en mer, la chasse, les activités nautiques en plan d'eau car non développées en rivière. Côté préjudice, on notera les méfaits qui semblent encore commis dans le port voire en mer (grappinage, soupçon de pose de filets dans le port de plaisance) et qui portent atteinte à certaines espèces piscicoles inscrites à la directive « habitats, faune, flore ». Aucune autre de ces activités ne semble avoir un impact préjudiciable à la survie des espèces visées au titre de la directive sur ce site. Les activités de piscicultures sont réduites et on ne recense plus que 2 piscicultures actuellement en utilisation, contre 6 en 2000. La production d’une pisciculture peut être une source de pollution non négligeable en raison des rejets. Il existe également un risque sanitaire engendré par la concentration des poissons d’élevage qui peut entraîner d’importantes conséquences sur la population piscicole naturelle ainsi que sur d’autres espèces telles que l’écrevisse autochtone. La sylviculture est également très présente sur ce site à dominante forestière. Toutes les parcelles étant privées, la gestion, au-delà d'une certaine surface, peut être aidée par le CRPF Picardie.