Stratford Festival of Canada Gilles Marsolais

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Stratford Festival of Canada Gilles Marsolais Document generated on 09/29/2021 4:21 p.m. Jeu Revue de théâtre Stratford Festival of Canada Gilles Marsolais Théâtre et guerre Number 117 (4), 2005 URI: https://id.erudit.org/iderudit/24683ac See table of contents Publisher(s) Cahiers de théâtre Jeu inc. ISSN 0382-0335 (print) 1923-2578 (digital) Explore this journal Cite this article Marsolais, G. (2005). Stratford Festival of Canada. Jeu, (117), 61–72. Tous droits réservés © Cahiers de théâtre Jeu inc., 2005 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/ I GILLES MARSOLAIS I Stratford Festival of Canada Cela commence comme un conte de fées la fin des années 30, Tom Patterson, un adolescent de la calme petite ville de AStratford en Ontario, rêve d'y établir un festival shakespearien. Il ne s'intéresse pas vraiment au théâtre, mais sait que sa ville porte le même nom que la ville natale de Shakespeare et qu'elle est traversée par une rivière, l'Avon, comme celle de la célèbre ville anglaise. Devenu soldat, il vit plus de quatre ans de guerre en Angleterre et songe un moment à se rendre à Stratford, mais un ami lui dit que le théâtre y est « ugly », ce qui l'en dissuade. À son retour au Canada, il devient journaliste, mais rêve toujours de créer un festival shakespearien. Obstiné, il obtient du Conseil municipal, en 1951, une subvention de 125 $ pour réaliser son rêve. Avec ses 125 $, il se rend à New York où joue Laurence Olivier ; il voudrait l'intéresser à son projet, mais n'ar­ rive même pas à lui parler. On lui suggère alors d'appeler Tyrone Guthrie, le plus grand metteur en scène shakespearien de son époque, qui, dans un échange télépho­ nique plein de friture (c'est en 1951 !), s'engage à venir au Canada, sans même dis­ cuter d'un cachet : une fois rendu, il Tom Patterson (en haut), accepte avec plaisir les 500 $ qu'on fondateur du Festival de peut lui offrir. C'est qu'il rêve de­ Stratford, et Tyrone Guthrie, puis toujours de travailler dans un premier directeur artistique. théâtre avec un thrust stage1, selon Photos : Stratford Festival le modèle des théâtres élisabé­ Archives. thains, et il y voit la chance de réa­ liser son rêve. Il fait appel à Tanya Moiseiwitsch, scénographe et dessi­ natrice de costumes de grand re­ nom, qui accepte sans discussion d'argent de créer avec lui la célèbre scène autour de laquelle le théâtre sera bâti par la suite: cet ordre de construction constitue un fait raris­ sime dans les annales de l'architec­ ture théâtrale. Mais il faut des vedettes pour atti­ rer le public dans une petite ville isolée, à deux heures de route de Toronto. Patterson, qui n'est jamais 1. On appelle thrust stage ou apron stage une scène qui s'avance au milieu des spectateurs. 11111117-2005.41 61 allé dans les coulisses d'un théâtre, se rend en Angle­ terre rencontrer Alec Guinness qui le reçoit dans sa loge. Guinness accepte de venir jouer au Canada, sans savoir ni quoi ni durant combien de temps ; il préfère venir à Stratford pour 3 500 $ plutôt que de faire un film qui lui aurait rapporté infiniment plus. Ce­ pendant, le contrat d'Irène Worth, la « vedette fémi­ nine », stipule qu'on devra lui fournir un chauffeur, une coiffeuse et une manucure ; une fois sur place, elle échangera le tout contre une bicyclette ! C'est une course folle contre la montre au début de 1953. À défaut de pouvoir construire un théâtre, on dresse une immense tente qui peut accueillir plus de ,.i_l______________________-___________________l 1 500 spectateurs, on recrute des acteurs anglais et La tente dressée en canadiens, on met sur pied une équipe technique, une administration (on a réussi à 1953 pour accueillir trouver de l'argent), un service de presse, une billetterie, etc., sous la gouverne de Tom 1 500 spectateurs. Photo : Patterson, devenu par la force des circonstances directeur général de l'entreprise. Les Stratford Festival Archives. répétitions ont lieu dans une grange torride, car la tente n'est pas encore prête. Les derniers jours sont frénétiques, mais le 13 juillet 1953 Alec Guinness en Richard III peut proclamer : « Now is the winter of our discontent/ Made glorious summer by this sun of York2. Six semaines plus tard, le rêve de Tom Patterson, qui de son pro­ pre aveu « ne connaissait rien au théâtre », était devenu réalité3. Et maintenant La saison 2005 s'étend sur vingt-neuf semaines ; on y donne 700 représentations de quatorze productions réparties dans quatre salles. Le Festival attire annuellement quelque 600 000 spectateurs qui viennent du Canada, des États-Unis et d'Europe. Le budget dépasse les 52 M$ et l'impact économique du Festival rapporte quelque 55 M$ en taxes aux différents paliers de gouvernement, mais leurs subventions de 2 M$ représentent moins de 4 % du budget total4. En saison, le Festival emploie 900 personnes, dont 140 acteurs, tout en générant 3 000 emplois directs et indirects dans la région. Il s'agit en somme d'une très grosse entreprise. Pour comprendre l'évolution de cette aventure théâtrale, il faut lire le volume ma­ gnifiquement illustré de Robert Cushman, Fifty Seasons at Stratford, publié à l'occa­ sion du 50e anniversaire du Festival5. Même s'il répondait à une commande, l'auteur a gardé son entière liberté d'expression et il présente les bons, les moins bons et les 2. « Voici donc l'hiver de notre déplaisir/ Changé en glorieux été par ce soleil d'York. » 3. Tom Patterson est décédé le 23 février 2005 à l'âge de 84 ans. Les amateurs de petite histoire et d'anecdotes savoureuses liront avec plaisir son volume First Stage. The Making of the Stratford Festival, Firefly Books, Willowdale, 1999, 248 p. 4. Au Québec, une telle attitude serait vigoureusement dénoncée. À Stratford, on ne manque pas de souligner, dans les visites guidées, que la Royal Shakespeare Company est subventionnée à 45 % et que certains grands théâtres d'Allemagne le sont jusqu'à 80 %. C'est le peu de soutien de l'État qui oblige le Festival à maintenir les prix des billets élevés (de 24 à 114$), mais les étudiants, les moins de 30 ans et les aînés bénéficient de tarifs spéciaux. 5. Robert Cushman, Fifty Seasons at Stratford, Madison Press Books, Toronto, 2002, 224 p. 62 H1II117-2005.4I mauvais coups de l'entreprise, ce qui tranche nettement avec les habituels pa­ négyriques publiés en pareilles circonstances. Cushman y décrit le formidable élan donné par le premier directeur artistique, le visionnaire Tyrone Guthrie (1953-1955). Il présente comme l'âge d'or du Festival le directorat de Michael Langham (1956- 1967), quand l'entreprise n'était pas encore devenue une institution. Guthrie quali­ fiait les productions de l'époque Langham comme « the most consistently interesting and exciting of our time6 ; Cushman souligne l'élargissement du répertoire, « more adventurous than at any other time since7 » (p. 73) réalisé par Jean Gascon (1968-1974), premier Canadien à diriger le Festival, qui fait de Molière le deuxième auteur mai­ son. C'est Robin Phillips (1975-1980) qui consolide le système d'alternance pour les acteurs ; il encourage la dramaturgie cana­ dienne et donne au Festival la structure que nous lui connaissons aujourd'hui : ce sont des années fastes pour Stratford. Les années de John Hirsh (1981-1985), devenu directeur après une crise majeure qui mit en jeu l'existence même du Festival, sont plutôt difficiles; Hirsh n'arrive pas à établir son autorité et laisse à son départ un lourd déficit. John Neville (1986-1989), célèbre acteur anglais vivant au Canada, parvient à effacer le déficit en enga­ geant notamment « the younger, zippier adresses that Stratford has lacked recently8» (p. 157). Avec lui, la comédie musicale devient une partie intégrante du Festival. Cushman considère David William (1990-1993) comme un directeur de transition; on espérait à l'époque le retour de Robin Phillips, mais il ne Les premières vedettes à Stratford : revint pas. William remet le théâtre canadien au répertoire de la Alec Guinness et Irene Worth compagnie, en programmant notamment trois pièces de Michel Tremblay en 1990, dans All's Well That End Well de 1991 et 1992. Shakespeare en 1953. Photo : Peter Smith & Company/Stratford « You pig ! We have spent our life in this theatre. We have given our time, and we Festival Archives. care about art, not about money all the time. You have no morals. I don't know how you can sleep9. » (p. 191) C'est ainsi que Richard Monette apostropha le président du bureau des gouverneurs dans une assemblée publique durant la crise que traversa le Festival en 1979. Il ne se doutait sans doute pas qu'il en deviendrait le grand patron, quinze ans plus tard. Contrairement à ses prédécesseurs, Richard Monette participait aux productions de Stratford depuis trente ans, à titre de comédien et de metteur en scène, quand il en devint directeur ; le Festival était en difficulté financière, et on a dit souvent que Richard Monette l'avait sauvé. Je lui ai demandé s'il se per­ cevait comme un «sauveur». Il n'a pas voulu répondre directement à la question, mais s'est dit très heureux d'avoir fait bondir le nombre de spectateurs de 400 000 à 600 000 annuellement.
Recommended publications
  • Portraits D'institutions Culturelles Montréalaises
    Portraits d’institutions culturelles montréalaises Quels modes d’action pour l’accessibilité, l’inclusion et l’équité ? La collection « Monde culturel » Liste des titres parus : propose un regard inédit sur les Ève Lamoureux et Magali Uhl, Le vivre-ensemble multiples manifestations de la à l’épreuve des pratiques culturelles et artistiques contemporaines, 2018. vie culturelle et sur la circulation des arts et de la culture dans la Benoît Godin, L’innovation sous tension. Histoire d’un concept, 2017. société. Privilégiant une approche interdisciplinaire, elle vise à Nathalie Casemajor, Marcelle Dubé, Jean-Marie Lafortune, Ève Lamoureux, Expériences critiques de la réunir des perspectives aussi bien médiation culturelle, 2017. théoriques qu’empiriques en vue Julie Dufort et Lawrence Olivier, Humour et politique, d’une compréhension adéquate des 2016. contenus culturels et des pratiques Myrtille Roy-Valex et Guy Bellavance, Arts et territoires qui y sont associées. Ce faisant, à l’ère du développement durable : Vers une nouvelle elle s’intéresse aussi bien aux économie culturelle ?, 2015. enjeux et aux problématiques qui Andrée Fortin, Imaginaire de l’espace dans le cinéma traversent le champ actuel de la québécois, 2015. culture qu’aux acteurs individuels Geneviève Sicotte, Martial Poirson, Stéphanie Loncle et Christian Biet (dir.), Fiction et économie. et collectifs qui le constituent : Représentations de l’économie dans la littérature et les artistes, entrepreneurs, médiateurs arts du spectacle, XIXe-XXIe siècles, 2013. et publics de la culture, mouve- Étienne Berthold, Patrimoine, culture et récit. L’île ments sociaux, organisations, d’Orléans et la place Royale de Québec, 2012. institutions et politiques culturelles. Centrée sur l’étude du terrain contemporain de la culture, la collection invite également à poser un regard historique sur l’évolution de notre univers culturel.
    [Show full text]
  • SUBMISSION RE-EDIT Caitlin Thompson Dissertation 2019
    Making ‘fritters with English’: Functions of Early Modern Welsh Dialect on the English Stage by Caitlin Thompson A thesis submitted in conformity with the requirements for the degree of Doctor of Philosophy Centre for Drama, Theatre, and Performance Studies University of Toronto © Copyright by Caitlin Thompson 2019 Making ‘fritters with English’: Functions of Early Modern Welsh Dialect on the English Stage Caitlin Thompson Doctor of Philosophy Centre for Drama, Theatre, and Performance Studies University of Toronto 2019 ABSTRACT The Welsh had a unique status as paradoxically familiar ‘foreigners’ throughout early modern London; Henry VIII actively suppressed the use of the Welsh language, even though many in the Tudor line selectively boasted of Welsh ancestry. Still, in the late-sixteenth century, there was a surge in London’s Welsh population which coincided with the establishment of the city’s commercial theatres. This timely development created a stage for English playwrights to dramatically enact the complicated relationship between the nominally unified nations. Welsh difference was often made theatrically manifest through specific dialect conventions or codified and inscrutable approximate Welsh language. This dissertation expands upon critical readings of Welsh characters written for the English stage by scholars such as Philip Schwyzer, Willy Maley, and Marissa Cull, to concentrate on the vocal and physical embodiments of performed Welshness and their functions in contemporary drama. This work begins with a historicist reading of literary and political Anglo-Welsh relations to build a clear picture of the socio-historical context from which Welsh characters of the period were constructed. The plays which form the focus of this work range from popular plays like Shakespeare’s Henry V (1599) to lesser-known works from Thomas Nashe’s Summer’s Last Will and Testament (1592) to Thomas Dekker’s The Welsh Embassador ii (1623) which illuminate the range of Welsh presentations in early modern England.
    [Show full text]
  • Molière Au Théâtre Du Nouveau Monde : Du Bon Usage Des Classiques »
    Article « Molière au Théâtre du Nouveau Monde : du bon usage des classiques » Dominique Lafon L'Annuaire théâtral : revue québécoise d’études théâtrales, n° 22, 1997, p. 23-42. Pour citer cet article, utiliser l'information suivante : URI: http://id.erudit.org/iderudit/041328ar DOI: 10.7202/041328ar Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir. Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter à l'URI https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'Université de Montréal, l'Université Laval et l'Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : [email protected] Document téléchargé le 13 février 2017 06:53 MOLIÈRE AU THÉÂTRE DU NOUVEAU MONDE 23 Dominique Lafon Université d'Ottawa Molière au Théâtre du Nouveau Monde : du bon usage des classiques e spécialiste de Molière demeure toujours un peu perplexe, tout spécialiste qu'il soit, devant les différentes facettes de la postérité L d'un auteur couramment érigé en figure mythique. Le « patron » de la Comédie-Française fut aussi celui de Jacques Copeau, de Louis Jouvet, fédé• rant l'institution culturelle et les tenants du renouveau de la mise en scène, comme une figure tutélaire qui syncrétise, en dépit ou à cause du peu d'informa• tions tangibles qu'on a sur lui, le chef de troupe, l'auteur, le comédien et même, faut-il le rappeler, le subventionné avant l'heure.
    [Show full text]
  • TNM Masters the Fine Art of Molière
    TNM masters the fine art of Molière BY PAT DONNELLY, GAZETTE CULTURE CRITICOCTOBER 7, 2011 Every member of the cast in L’École des femmes is worth watching, but the interplay between Guy Nadon as Arnolphe and Sophie Desmarais as Agnès is especially riveting. Photograph by: Yves Renaud, Courtesy of Théâtre du Nouveau Monde MONTREAL - Théâtre du Nouveau Monde has just launched its 60th season with L’École des femmes de Molière, affirming the importance of this 17th century playwright within the repertoire of Montreal’s flagship classical theatre. When the company was founded, in 1951, by a group that included Jean Gascon (later to become the first Canadian artistic director of the Stratford Shakespeare Festival), the inaugural piece was L’Avare, also by Molière. Over the years, TNM has presented 48 Molière productions, or 49, if you count a remount of Le Malade imaginaire. In addition to Gascon, recognized founders of TNM include actor/playwright/director Jean- Louis Roux, Guy Hoffman, Eloi de Grandmont and Georges Groulx. Also considered a hero is Mark Drouin, first president of the TNM board of directors, who managed to dig up the $5,000 to bankroll L’Avare. Roux, 88, the last surviving member of the group, was singled out for special praise at Thursday night’s anniversary celebrations. In August, a $5,000 TNM playwriting award was inaugurated in his name, with Michel Marc Bouchard chosen as the first recipient Three actors from the original production remain with us: Gabriel Gascon, 84, brother of Jean, Janine Sutto, 90, who recently created a stir with her kiss-and-tell autobiography, and Monique Miller, 77, who replaced Ginette Letondal for the Ottawa/Quebec tour.
    [Show full text]
  • 2011 Gala Program
    2011 GOVERNOR GENERAL’S PERFORMING ARTS AWARDS GALA The arts engage and inspire us 2011 GOVERNOR GENERAL’S PERFORMING ARTS AWARDS GALA Presented by National Arts Centre Ottawa May 14, 2011 The Governor General’s Performing Arts Awards The Governor General’s Performing Arts Awards are Recipients of the National Arts Centre (NAC) Award, Canada’s most prestigious honour in the performing arts. which recognizes work of an extraordinary nature in the Created in 1992 by the late Right Honourable Ramon John previous performance year, are selected by a committee Hnatyshyn (1934–2002), then Governor General of Canada, of senior NAC programmers. This Award comprises a and his wife Gerda, the Awards are the ultimate recognition $25,000 cash prize provided by the NAC, a commissioned from Canadians for Canadians whose accomplishments work created by Canadian ceramic artist Paula Murray and have inspired and enriched the cultural life of our country. a commemorative medallion. Laureates of the Lifetime Artistic Achievement Award are All commemorative medallions are generously donated selected from the fields of broadcasting, classical music, by the Royal Canadian Mint. dance, film, popular music and theatre. Nominations for this Award and the Ramon John Hnatyshyn Award for The Awards also feature a unique Mentorship Program Voluntarism in the Performing Arts are open to the public designed to benefit a talented mid-career artist. and solicited from across the country. All nominations The Program brings together a past Lifetime Artistic are reviewed by juries of professionals in each discipline; Achievement Award recipient with a next-generation each jury submits a short list to the Board of Directors artist, helping them to develop their work, explore 2 of the Governor General’s Performing Arts Awards ideas and navigate career options.
    [Show full text]
  • In Memoriam Serge Garant Gabriel Charpentier, André Prévost, R
    Document généré le 25 sept. 2021 00:11 Canadian University Music Review Revue de musique des universités canadiennes In Memoriam Serge Garant Gabriel Charpentier, André Prévost, R. Murray Schafer, Bruce Mather, Norma Beecroft, Robert Aitken, John Rea, Jean Papineau-Couture, José Evangelista, Anne Lauber, François Morel, Gilles Tremblay et Pierre Boulez Numéro 7, 1986 URI : https://id.erudit.org/iderudit/1014083ar DOI : https://doi.org/10.7202/1014083ar Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Canadian University Music Society / Société de musique des universités canadiennes ISSN 0710-0353 (imprimé) 2291-2436 (numérique) Découvrir la revue Citer ce document Charpentier, G., Prévost, A., Schafer, R., Mather, B., Beecroft, N., Aitken, R., Rea, J., Papineau-Couture, J., Evangelista, J., Lauber, A., Morel, F., Tremblay, G. & Boulez, P. (1986). In Memoriam Serge Garant. Canadian University Music Review / Revue de musique des universités canadiennes, (7), 4–25. https://doi.org/10.7202/1014083ar All Rights Reserved © Canadian University Music Society / Société de musique Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des des universités canadiennes, 1986 services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ SERGE GARANT, MORT Serge est le temps passé/présent de presque toute mon existence, celui auquel j'ai voulu toujours parler, à qui j'ai dit : "Ne crois-tu pas que ...
    [Show full text]
  • Paul Thompson
    PAUL THOMPSON Director, Writer, Teacher, Administrator, Maverick and Innovator Paul William Thompson is one of the most remarkable and accomplished voices in Canadian theatre. Born in Charlottetown, P.E.I. in 1940, he was raised in the farming community of Listowel, Ontario, where he worked on his uncle’s farm in the summers. As a young boy he was a voracious reader and a gifted athlete, particularly excelling in wrestling. He began his undergraduate career at the University of Western Ontario, where he obtained his Honours B.A. (English and French), and in 1963 won a scholarship to the prestigious Sorbonne University in Paris, where his academic and creative life was transformed forever. There he first discovered the work of Roger Planchon at the Théâtre National Populaire in Lyon. After completing his M.A. in French (specializing in Theatre) at the University of Toronto, he returned to France to work with Planchon as stagiaire de la mise en scène (apprentice director), 1965–67. Upon his return to Canada he began his apprenticeship with the legendary Jean Gascon at The Stratford Festival, where he worked as his assistant director until 1970. In 1970 Thompson was appointed Artistic Director of Theatre Passe Muraille in Toronto, a ground-breaking theatre company born out of the cultural crucible that was Rochdale College, where he would help create some of the most influential theatrical events in Canadian history. During his 12-year artistic directorship he not only programmed and produced over 175 plays by authors ranging from Claude Jutra to Judith Thompson, but transformed the Canadian theatrical landscape forever with his own creations.
    [Show full text]
  • The Hockey Sweater by Roch Carrier, Illustrated by Sheldon Cohen
    NAC ORCHESTRA 2013-2014 STUDENT MATINEE CONCERTS season Teacher Study Guide Kindergarten to Grade 8 Illustration: From The Hockey Sweater by Roch Carrier, illustrated by Sheldon Cohen. Illustration Copyright © 1984 Sheldon Cohen. Reprinted by permission of Tundra Books. Peter Herrndorf, president and CEO │ Naonal Arts Centre Pinchas Zukerman, Music Director │ NAC Orchestra Teacher Study Guide 2 The Hockey Sweater Table of Contents About this Guide 4 Curriculum Expectations 5 Concert Program 7 Program Notes 8 Audience Participation: Sing Along at the Concert! 14 How to Purchase The Hockey Sweater 15 Classroom Activities 16 Bibliography of Resources Available at the Ottawa Public Library 24 Listening Guide 26 NACMusicBox.ca TIMELINE 27 About the National Arts Centre and the performers 28 What is the NAC Orchestra made up of? 33 Map of the NAC Orchestra Sections 36 Know Before You Go 37 Audience Participation We invite you and your students to sing along with the NAC Orchestra during the concert. The piece we have selected for your participation, found on page 14 of this guide, is an arrangement of O Canada. The conductor will announce when it is time to sing. The Music Education Office of Canada’s National Arts Centre Orchestra is pleased to partner with the Toronto Symphony Orchestra in the development of this study guide. Special thanks to the Toronto Symphony Orchestra, Robert Markow and Pamela Jones for the written text, Jane Wamsley for the curriculum expectations, Jessica Roy and the Ottawa Public Library for the bibliography, Sheldon Cohen and Tundra Books for the illustrations, and Kelly Abercrombie from the NAC Music Education Office for editorial direction.
    [Show full text]
  • 1966-67-Annual-Report.Pdf
    110th ANNUAL REPORT THE CANADA COUNCIL 1966-67 &si?ciafe Direclor P.M. DWIER THE CANADA COUNCIL Honourable Judy LaMarsh, Secretary of State of Canada, Ottawa, Canada. Madam, 1 have the honour to transmit herewith, for submission to Parliament, the Report of The Canada Council for the fiscal year ending March 31, 1967, as required by section 23 of the Canada Council Act (5-6 Elizabeth II, 1957, Chap. 3). 1 am, Madam, Yours very truly, I June 30, 1967. THE CANADA Oneforty Wellington Street ) Members JEAN MARTINEAU (Chuimzn) MME ANNETTE LASALLE-LEDUC J. FRANCIS LEDDY (Vice-Chaimzn) NAPOLEON LEBLANC MURRAY ADASIUN DOUGLAS V. LEPAN JEAN ADRIEN ARSENAUL.T C. J. MACXENZIE ALEX COLVILLE TREVOR F. MOORE J. A. CORRY GILLES PELLETIER MRS. W. J. DORRANCE MISS KATHLEEN RICHARDSON MRS. STANLEY DOWHAN CLAUDE ROBILLARD W. P. GREGORY 1. A. RUMBOLDT HENRY D. HICKS SAMUEL STEINBERG STUART KEATE ) Investment Committee J. G. HUNGERFORD (Chairman) JEAN MARTINEAU G. ARNOLD HART TREVOR F. MOORE LOUIS HEBERT ) officefs JEAN BOUCHER, Director PETER M. DWYER, Associate Director F. A. MILLIGAN, Assistant Director ANDRE FORTIER, Assistant Director and Treasurer LILLJAN BREEN, Secretury JULES PELLETIER, Chief, Awards Section GERALD TAAFFE, Chief, Znformotion Services DAVID W. BARTLETT, SecretarpGeneral, Canadian National Commission for Unesco COUNCIL Ottawa 4 ) Advisory Bodies ACADEMIC PANEL JOHN F. GRAHAM (Chairman) BERNARD MAILHIOT EDMUND BERRY J. R. MALLORY ALBERT FAUCHER W. L. MORTON T. A. GOUDGE MALCOLM M. ROSS H. B. HAWTHORN CLARENCE TRACY J. E. HODGETTS MARCEL TRUDEL W. C. HOOD NAPOLEON LEBLANC MAURICE L’ABBE DOUGLAS V. LEPAN ADVISORY ARTS PANEL VINCENT TOVELL (Chairman) HERMAN GEIGER-TOREL LOUIS APPLEBAUM GUY GLOVER JEAN-MARIE BEAUDET WALTER HERBERT B.
    [Show full text]
  • Prix Denise-Pelletier
    MISE EN CANDIDATURE 2013 LEE PRIXPRIX DDENISEENISE-P-EPLLELLETIERETIER Le prix Denise-Pelletier estest lala plusplus hautehaute distinctiondistinction accordée àà une personnepersonne pourpour l’ensemblel’ensemble de de son son œuvre et dede sasa carrièrecarrière dansdans lele domainedomaine des des arts arts de lade scène, la scène. soit Les la chanson, disciplines la musique,reconnues l’art aux lyrique, fins de le théâtrece prix sontet la ladanse. chanson, la musique, l’art lyrique, le théâtre et la danse. Le ministère de la Culture et des Communications décerne les sept prix culturels : Athanase-David, Paul-Émile-Borduas, Denise-Pelletier, Albert-Tessier, Gérard-Morisset, Georges-Émile-Lapalme et Guy-Mauffette. Les prix consistent en une bourse de 30 000 $ non imposable, une médaille en argent et un parchemin. De plus, le gouvernement du Québec rend publiquement hommage aux lauréats et aux lauréates au cours d’une cérémonie qui a lieu à l’automne. CONDITIONS On ne peut se porter soi-même candidat ou candidate à un Prix du Québec. Par contre, des personnes, des groupes ou des organismes peuvent proposer une candidature si elle satisfait aux conditions ci-dessous. Il s’agit de constituer un dossier et de le faire parvenir au secrétariat des Prix du Québec culturels. Certaines conditions se rapportent aux candidats et aux candidates, d’autres aux prix eux-mêmes : • il faut avoir la citoyenneté canadienne et vivre ou avoir vécu au Québec; • on ne peut être en même temps membre du jury d’un des Prix du Québec et candidat à ce prix; • on ne peut recevoir deux fois le même prix, mais on peut en recevoir plus d’un la même année; • un prix ne peut être partagé entre plusieurs personnes à moins qu’il ne couronne des réalisations conjointes; • un prix ne peut être attribué à titre posthume, c’est-à-dire que la personne dont la candidature a été proposée doit être vivante au moment où le jury se réunit pour étudier les dossiers.
    [Show full text]
  • Arthur Miller in Montreal: Cultural Transfer of American Plays in Quebec (1965-1997)
    Louisiana State University LSU Digital Commons LSU Historical Dissertations and Theses Graduate School 1998 Arthur Miller in Montreal: Cultural Transfer of American Plays in Quebec (1965-1997). Bernard Lavoie Louisiana State University and Agricultural & Mechanical College Follow this and additional works at: https://digitalcommons.lsu.edu/gradschool_disstheses Recommended Citation Lavoie, Bernard, "Arthur Miller in Montreal: Cultural Transfer of American Plays in Quebec (1965-1997)." (1998). LSU Historical Dissertations and Theses. 6785. https://digitalcommons.lsu.edu/gradschool_disstheses/6785 This Dissertation is brought to you for free and open access by the Graduate School at LSU Digital Commons. It has been accepted for inclusion in LSU Historical Dissertations and Theses by an authorized administrator of LSU Digital Commons. For more information, please contact [email protected]. INFORMATION TO USERS This manuscript has been reproduced from the microfilm master. UMI films the text directly from the original or copy submitted. Thus, some thesis and dissertation copies are in typewriter face, while others may be from any type of computer printer. The quality of this reproduction is dependent upon the quality of the copy submitted. Broken or indistinct print, colored or poor quality illustrations and photographs, print bleedthrough, substandard margins, and improper alignment can adversely afreet reproduction. In the unlikely event that the author did not send UMI a complete manuscript and there are missing pages, these will be noted. Also, if unauthorized copyright material had to be removed, a note will indicate the deletion. Oversize materials (e.g., maps, drawings, charts) are reproduced by sectioning the original, beginning at the upper left-hand comer and continuing from left to right in equal sections with small overlaps.
    [Show full text]
  • Jean-Louis Roux: All of Canada Was His Stage
    Jean-Louis Roux: All of Canada was his stage With chiselled features, a wicked wit and a physician’s penchant for precision, Jean-Louis Roux worked all his professional life to stop the arts from simply being packaged into something pretty the public could admire from afar. As an actor, director and administrator, he believed that theatre, literature, movies and television should be transformative experiences, spurring social change by making people cry, laugh and think about issues in ways they never had before. And as a passionate federalist, he believed they were powerful enough not only to bridge the gap between French and English Canada, but knit them together. “Jean-Louis called his autobiography We Are All Actors, but he carried himself on his sleeve, genuine and persuasive,” said Max Wyman, a writer and cultural commentator who served on the board of the Canada Council for the Arts during Mr. Roux’s term as its chairman. “He had unbelievable energy, too. At the age of 80, he’d chair a council meeting during the day and then go off to act on the stage that evening.” Once an aspiring medical student, Mr. Roux, who died in a Montreal long-term care facility on Nov. 28 at the age of 90 from age-related causes, laid aside the scalpel for the stage and launched a multifaceted career that spanned nearly seven decades. His roles were myriad, from the bitter, aging Professor Serebryakov in Chekhov’s Uncle Vanya to Shakespeare’s King Lear, who learns the hard way about love and loyalty.
    [Show full text]