République du Bénin

Ministère de l'Environnement, de l'Habitat et de l'Urbanisme

Agence Béninoise pour l'Environnement

Public Disclosure Authorized "Projet de Gestion Communautaire de la Biodiversité Marine et Côtière du Bénin" RP345 Public Disclosure Authorized

Processus et mécanismes de participation des populations à la gestion des ressources naturelles: Cadre fonctionnel Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized 2005 Table des matières

Résumé ...... 3 Introduction ...... 5 1. Description sommaire du Projet...... 5 1.1 Justification du projet ...... 5 1.2. Objectifs du projet ...... 6...... 6 2. Justification du présent cadre fonctionnel ...... 9 3. La législation Béninoise relative aux propriétés Bt titre fonciers: Statuts et procédures de classification, d'attributio et d'acquisition ..... 10 4. Conformité de la législation béninoise avec les exigences de la politique opérationnelle 4.12 de la Banque mondial e ..... 12 5. Populations de la zone du projet ...... 12 5.1 Caractéristiques socio-démographiques ...... 12 5.2 Organisation sociale, religion et patrimoine cultu el dans l'aire du projet 13 6. Participation des communautés de base au mo tage et à la mise en oeuvre du projet ...... 14 6.1 Les acteurs communautaires concernés ...... 14 6.2 Participation des acteurs communautaires à la Fhase de préparation du projet ...... 15 7. Mécanismes de participation des acteurs com unautaires à la mise en oeuvre du projet ...... 19 7.1 Le Comité de pilotage ...... 19 7.2 Le Conseil Intercommunal d'Eco - Développe ent (CIED) 20 7.3 Lamairie...... 21 7.4 Le niveau villageois ...... 21 7.5 Unité de Gestion de Réserve Biologique (UGF B) .21 8. Mécanismes de réduction de grief et d'injustice ...... 22 9. Le suivi ...... 22 Conclusion ...... 22 A nnexes ...... 24 Références utilisées ...... 40

2 Résumé

Le projet de Gestion Communautaire de la Biodiversité t /arine et Côtière du Bénin vise à protéger les ressources de biodiversité principal 'ment dans les deux sites Ramsar situés sur la dans la zone côtière, et dans les eau du littoral atlantique. Bien que l'établissement des réserves biologiques comme princi pal moyen de protection de ces ressources n'entraîne aucun déplacement des popula ions vivant dans les zones visées, le projet déclenche la politique opérationnelle 4. 2 de la Banque mondiale relative au déplacement involontaire de la population e à son réinstallation et à l'acquisition de terre.

Cette politique opérationnelle stipule que lorsqu'un prcjet bénéficiant du soutien financier de la Banque mondiale risque de provoquer une restriction d'accès au ressources naturelles au sein de parcs nationaux ou to ute autre aire classée ou protégée, un cadre fonctionnel traitant de l'implicatiori des population dans la préparation et la mise en oeuvre du projet prenant ep compte les intérêts des populations doit être élaboré. La création de réserves biol: giques qui se traduit par la démarcation des espaces concernés, ainsi que par le cel du foncier sur certaines parties de ces espaces, et par la restriction d'accès imposée aux populations sur tout ou partie des ressources naturelles concernées décle nche donc cette politique opérationnelle de la Banque Mondiale.

Le présent document décrit le cadre fonctionnel de prise n compte des directives de la politique opérationnelle 4.12, et a pour but de guider I mise en place d'un cadre dans lequel les membres de communautés potentiellem nt affectées participent à la conception et au choix des mesures nécessaires à la co crétisation des objectifs de la politique de opérationnelle 4.12, ainsi qu'à l'exécution et au suivi de l'exécution de ces mesures et des activités du projet dans son ensemble

Le document définit la place qu'occupent les populations I )cales et leurs organisations communautaires et le rôle qu'elles jouent dans la prépara ion, la mise en oeuvre et le suivi du projet et décrit les mécanismes mis en place at les mesures prises pour permettre à toutes les parties prenantes de participer dans la gestion de ces ressources et réserves biologiques d'une façon effective éct opérationnelle. Le cadre fonctionnel proposé est fondé sur le rôle central accordé a yx communautés de base et aux élus locaux dans la gestion (participative) des ressourn es et réserves biologiques.

De façon plus précise, il repose sur une approche conserjsuelle où les communautés locales, à travers leurs représentants et l'arbitrage d'ON G locales, joueront un rôle central dans la gestion des ressources à l'intérieur et à l'extérieur des réserves biologiques. Ainsi, ce cadre qui est par ailleurs conf rme à la fois à législation Béninoise et aux directives de la Politique Opérationnelle .12 de la Banque mondiale (relative au déplacement involontaire de la population et à l'acquisition de terres), guidera la détermination et le respect des restrictions d' ysagedes terres à protéger dans le but la pérennisation des réserves biologiques.

Comme mentionné plus haut, le design du projet ne prévo t pas une option d'acquisition de terres et de déplacement involontaire de ka population. Cependant, le cadre proposé prévoit des mesures supplémentaires de p otection des intérêts des communautés locales dans le cas où le projet se trouverai dans une situation imprévue d'acquisition de terres ou de déplacement involontaire de la population.

3 Dans un tel cas, les closes spécifiques de la politique opérationnelle 4.12 de la Banque mondiale s'appliqueraient. Conformément à ces cl pses, le Gouvernement Béninois s'engage à préparer un Plan de Réinstallation ou in Plan Résumé de Réinstallation selon que le nombre de la population affectée est supérieur ou inférieur à 200 personnes dans le cas où une telle éventualité se pré senterait.

La réussite de cette approche participative et décentralisée de gestion des ressources naturelles est une condition essentielles de tout le projet de Gestion Communautaire de la Biodiversité Marine et Côtière. Cette réussilte dépendra fortement de l'engagement et de la volonté des acteurs institutionnels a 1 niveau central, local et au niveau du pilotage du projet à respecter les mécanismes de gestion participative et consensuelle mis en place, mais aussi du respect de ces mécanismes par toutes les parties prenantes. Des supervisions continues et régulières du projet de la part du bailleur de fonds aideront à veiller au respect des mécanismes participatifs prévus dans ce cadre fonctionnel.

4 Introduction

Le Projet de Gestion Communautaire de la Biodiversité Cc?tièreet Marine (PGCBCM) du Bénin vise à promouvoir une gestion communautaire d rable de la biodiversité des sites Ramsar 1017 et 1018 situés dans la zone littornle/côtière du Bénin. Les mécanismes de gestion des ressources de biodiversité sur lesquels le projet repose intègrent les réalités socio-culturelles et institutionnelles lacales, et s'appuient sur les nouvelles orientations du cadre administratif et socio-politi que du pays, notamment la décentralisation. Le principal outil de protection de la iodiversité que propose le projet est la création des réserves biologiques. Ainsi, la création et la gestion de ces réserves revêtent deux dimensions essentielles:

* La décentralisation; et * La gestion participative des ressources biol giques dans des aires géographiques particulières (sacralisées, humides, soumises à forte pression démographique,etc.);

Le présent document clarifie donc la place et le -âle joué par les acteurs communautaires et les populations depuis la phase de préparation du projet jusqu'à la prochaine phase de mise en oeuvre et décrit les méc nismes mis en place pour permettre à toutes les parties présentes de participer dans la gestion de ces ressources biologiques.

1. Description sommaire du Projet

1.1 Justification du projet

La République du Bénin s'est engagée depuis 1990 dans un processus de développement durable visant la réduction de la pauvreté à travers, entre autres, une utilisation rationnelle des ressources naturelles, des éco ystèmes et de la diversité génétique. Dans ce sens, plusieurs actions ont été menée dont:

* Adoption du Plan d'Action Environnemental en juin 993 * Adhésion aux conventions pertinentes sur la protection des ressources naturelles et des espèces remarquables menacées * Ratification des conventions de la génération de Ri q et d'après * Adhésion à la convention Ramsar sur les zones hur ides * Adoption de stratégie sectorielles (biodiver ité, pollution, etc.) sur l'environnement * Adoption du document de stratégie de réduction de la pauvreté . Etc.

Ainsi, le Bénin s'est doté d'une stratégie nationale de gestion de la biodiversité et a classé tout le sud de son territoire en sites Ramsar d'imp rtance internationale afin de participer à la protection et la conservation des espèces migratrices telles que les tortues marines, les oiseaux migrateurs paléarctiques et les cétacés qui fréquentent régulièrement ses côtes riches d'habitas de mangroves, et qui subissent la menace prédatrice des populations pauvres.

5 C'est à cette fin qu'une requête de financement a été intro iuite auprès du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) qui l'a accepté. Le projet de gestion communautaire de la biodiversité côtière et marine que finance le FEM çera mis en oeuvre dans la zone littorale du Bénin. Au sens écosystémique, et sel on le consensus national dégagé pour l'élaboration du Schéma Directeur d'Aménage ment du Littoral (SDAL), la zone littorale est «l'espace géographique compris entre e trait de côte et la limite supérieure de la dépression de la Lama, soit environ 8 % du territoire national". Cet espace abrite globalement trente trois (33) communes sur es soixante et dix sept (77) que compte le Bénin c'est - à - dire environ la moitié c es collectivités territoriales décentralisées.

1.2. Objectifs du projet

L'objectif global du PGCBCM est la contribution à une ge tion durable de la diversité biologique et écologique (d'intérêt national et internati nal) des zones humides côtières et autres écosystèmes associés de l'espace côtier, dans l'optique du développement durable au Bénin, à travers la c ation d'outils juridiques, économiques et techniques, et de conditions socio- politiq es favorables. Les objectifs spécifiques sont relatifs à:

a. l'existence d'une politique nationale de gestion de la zone côtière; b. l'existence d'un schéma directeur d'aménage ent du littoral; c. l'élaboration d'instruments juridiques, inst!tutionnels et économiques d'incitation au respect des dispositions du S AL; d. l'édiction de règles de gestion claires à l'u iage des gestionnaires des localités et des décideurs; e. La protection de la biodiversité et des espac s fragiles de la zone côtière avec une emphase sur les deux sites Ramsa ainsi que de la biodiversité marine; f. la valorisation de l'information collectée sur lL zone côtière; g. La coordination institutionnelle des interventi ns dans la zone côtière; h. La réduction de la pauvreté par le dévelop ement d'emplois alternatifs rémunérateurs et durables; i. La promotion de l'industrie éco - touristiqu notamment dans la zone des mangroves.

A court terme Le projet se focalisera sur la gestion de la biodiversité mc rine et côtière à travers des mécanismes adéquats afin de sauvegarder certaines espèces menacées (tortues marines, cercopithecus erythrogaster, loutre, lamantin, etc.).

A moyen et long terme * Les leçons (bonnes et mauvaises pratiques) serot t partagées avec les pays africains possédant les écosystèmes similaires et ui font face aux enjeux de dégradation irréversible de leurs ressources naturel es * La qualité des ressources naturelles utilisables par les populations s'est améliorée et leurs modèles de gestion sont adapté aux besoins * La biodiversité est mieux protégée dans la zone et les activités écotouristiques y relatives sont développées et rentables.

6 Pour atteindre ces objectifs, le projet sera exécuté aelc les trois composantes suivantes: 1) Renforcement des capacités de gestion d s zones humides et de la biodiversité côtières ; 2) Conservation communautaire et participative de la biodiversité dans la zone côtière; et 3) Suivi environne rental et évaluation de la biodiversité des zones humides côtières et marines.

La composante « renforcement des capacités de gesti n des zones humides et de la biodiversité côtières » comporte deux volets princi aux:

1. La création d'un mécanisme de coordination pérenn. de la gestion de la zone côtière avec comme objectifs de:

* Mettre en place et rendre fonctionnelle la "Commis ion Nationale de Protection et de Gestion du Littoral (CNPGL) » ; et * Appuyer la mise en place et le fonctionnement de l'intercommunalité dans la gestion de l'environnement de la zone côtièrc à travers les Conseils Intercommunaux d'Eco-Développement (CIED).

2. La mise en oeuvre du Schéma Directeur d'Aménagem ent du Littoral (SDAL) avec les objectifs suivants:

* Appuyer la promulgation, la vulgarisation et l'applic tion de la "loi-littoral" * Assurer la prise de tous les décrets d'applicatioi de la "loi-littoral" tout en clarifiant les rôles des acteurs (Etat, autorités loc les, société civile, secteur privé); * Appuyer l'élaboration et la mise en oeuvre d s Plans Intercommunaux d'Aménagement et de Gestion de l'Environnement (PIAGE) et les des Plans Locaux d'Aménagement et de Gestion de l'Enviro nement (PLAGE) dans les communes concernées; * Appuyer la déclinaison du SDAL par les communes; * Adopter un statut juridique des Réserves Biologiqu Ds et les Chartes de gestion des dites réserves; * Exécuter un plan de formation des acteurs concer és (municipalités, femmes, ONG, Association de développement) sur F LAGE, PIAGE, Réserves biologiques, gestion de projet, collecte de données, IEC, etc.) ; et * Développer et mettre en oeuvre des actions de re herches développement sur les approches communautaires de la conservatior relativement aux femmes, jeunes et enfants.

La composante « conservation communautaire et partl cipative de la biodiversité dans la zone côtière » comporte elle aussi deux volets p incipaux:

1. Conservation de la biodiversité dans les réserves bio ogiques avec pour objectifs de :

* Démarquer les aires de réserves biologiques av c les populations riveraines (cartographie, Base de données); * Geler (par acquisition) le foncier des zones id ntifiées pour accueillir les réserves biologiques;

7 * Gérer les réserves biologiques de façon partici pative et selon l'approche écosystème et/ou basin versant; * Promouvoir les activités de restauration et de cons rvation d'habitats fauniques (ex. mangroves) notamment pour les espèces rema -quables ; et * Appuyer la mise en ceuvre des Plans de Gestion cles Sites RAMSAR 1017 et 1018 (conservation, rapports périodiques, IEC, etc.)

2. Utilisation durable des ressources et développement communautaire avec pour objectifs de:

* Appuyer le développement d'activités alternativ es des individus et des groupements, ainsi que le développement des c mmunes (financement de micro projets) à travers les Plans Locaux d'Amén agement et de Gestion de l'Environnement (PLAGE) et le Plan Intercommu nal d'Aménagement et de Gestion de l'Environnement (PIAGE); * Appuyer le développement de l'éco-tourisme à l'in érieur et aux alentours des réserves biologiques ; et * Promouvoir le développement d'un système financi r décentralisé (SFD) dédié à la protection et la conservation de la biodiver ité, notamment les CREP, dans les zones concernées.

Enfin, la composante « suivi environnemental et éval uation de la biodiversité des zones humides côtières et marines » comporte éga ement deux volets:

1. Cadre global du système de suivi environnemental et s mise en oeuvre ayant pour objectifs de:

* Mettre en place la base de données géoréférencée (cartes digitales, données socio-économiques, orthophotos, etc.) sur la z one côtière et les zones humides; * Standardiser les formats et normes de collecte de stockage des données environnementales; * Appuyer les producteurs et usagers pour la col ecte, la mise à jour et la normalisation de leurs données; * Former et informer tous les acteurs concernés (décideurs, société civile, secteur privé) sur l'utilisation et la gestion de l'inforrn ation environnementale; * Elaborer et mettre périodiquement à jour les indicateurs d'environnement et de développement; * Produire et publier les données, rapports périodiqLes, et autres outils sur l'état de la zone côtière et des zones humides, ainsi que sur les bonnes pratiques; * Acquérir périodiquement les photographies aérie nnes, images satellites et autres supports graphiques pour le suivi de la zone côtière et des zones humides; et * Evaluer périodiquement les besoins informationnel des usagers afin d'adapter les différents produits (base de données, rapports, rtc.).

2. Suivi écologique et environnemental de la zone c tière et marine avec pour objectifs de:

8 * Suivre les indicateurs de qualité (état, pression, i_pact réponse) et de bien - être des populations et des écosystèmes concernés; * Mener des recherches appropriées sur les espè Ses remarquables et leurs habitats puis intégrer les résultants dans les acti ités relatives aux PIAGE, PLAGE et Réserves biologiques; * Evaluer l'impact des activités (bonnes pratiques d gestion dans les RB) en collaboration avec les communautés et les institu ions locales, nationales et internationales compétentes puis les intégrer au système de suivi - évaluation ; et * Identifier les espèces indicatrices adéquates et les i ntégrer au système de suivi écologique.

La création de réserves biologiques est la partie la plus contraignante du projet pour les populations locales car elle passe par la mise en place de sanctuaires de biodiversité qui, quoique gérés par les populations Illes-mêmes, ces dernières doivent obéir à des conditionnalités et des restriction qui peuvent limiter, voire empêcher l'exploitation directe des ressources naturelle . Ce genre de contraintes sera atténué par des consultations continues avec les p pulations, l'utilisation d'une approche consensuelle qui consiste à prendre en co nsidération les problèmes, priorités et points de vue des populations concernées. Cette approche consensuelle sera systématiquement soutenue par des campagne s de sensibilisation. Des alternatives économiques à l'exploitation des ressources biologiques seront aussi proposées.

Comme indiqué plus haut, la préparation du projet a été pc rticipative dès le départ et a suscité l'enthousiasme des maires élus qui veulent I création systématique de réserves biologiques dans leur commune. Malgré cet e ithousiasme, l'approche du projet est de procéder par étape graduelle en comm !nçant par quelques sites pilotes au début du projet pour en augmenter le norr bre avant la fin du projet. Quatre (4) sites pilotes ont été retenus. Ils sont décrits en Annexe 1.

2. Justification du présent cadre fonctionnel

La création d'aires protégées dans le cadre de ce projet, la démarcation des aires de réserves biologiques au sein desquelles vivent des com munautés, le gel du foncier des zones identifiées pour accueillir les réserves biol Dgiques, et la gestion des réserves biologiques, avec restriction d'accès aux popul tions riveraines, sont autant de facteurs et de raisons qui ont déclenché la politiqu opérationnelle 4.12 de la Banque mondiale relative au déplacement involontaire de la population et à son réinstallation et à l'acquisition de terre. Cette politique opérationnelle stipule que lorsqu'un projet appuyé par la Banque mondiale risque e provoquer une restriction d'accès au ressources naturelles au sein de parcs clas és ou d'aires protégées, un cadre fonctionnel doit être élaboré Le cadre fonctionnel a pour but de mettre en place un processus par lequel les membres de communautés potentiellement affectées participent à la conception des composantes d'un pro jet, à la détermination des mesures nécessaires à la concrétisation des objectifs de a politique de opérationnelle 4.12, ainsi qu'à l'exécution et au suivi des activités corresF ondantes du projet.

9 3. La législation Béninoise relative aux propriétés et titre fonciers: Statuts et procédures de classification, d'attribution et d'acquisition

Les principaux textes constituant l'arsenal juridique sur les uels reposent au Bénin le régime de la propriété foncière de l'Etat et des particuliers sont assez disparates. Une importante partie de cet arsenal datent de l'époque colo iale et méritent une mise à jour ou une révision. Il s'agit essentiellement de:

* La loi 65 - 25 du 14 Août 1965 portant régime je la propriété foncière au Dahomey * L'arrêté N° 773 / MF / EDT du 29 Août 1972 portant réorganisation des circonscriptions foncières au Dahomey * L'arrêté N° 9110 F du 22 Novembre 1955 d.terminant les transactions immobilières soumises à autorisation formelle des c hefs de territoire * La circulaire N° 128 A. P. du 19 mars 1931 portant :outumier du Dahomey * Le décret du 2 Mai 1906, instituant un mode de constatation écrite des conventions passées entre indigènes dans les colo ies de l'Afrique Occidentale Française et les instructions du 19 Octobre 19 )6 pour l'application de ce décret * Le décret N° 56 - 704 du 10 Juillet 1956, fixant les conditions d'application du décret N° 55 - 580 du 20 Mai 1955, portant réorganisation foncière et domaniale en AOF et AEF.

Au regard des principes énoncés dans le coutumier c u Dahomey, les terres se répartissent en trois catégories:

* la propriété collective du village; * la propriété familiale; * le domaine public religieux.

La propriété privée n'était pas reconnue car le paysan (a pelé indigène au temps de la colonisation) possédait en propre ses outils, ses arme , ses bijoux, son argent et, s'il était chef de ménage, sa case d'habitation et ses animaux domestiques. La propriété familiale était indivise et elle comprenait la aison familiale où étaient enterrés les morts, les plantations les reliques et souv irs de la famille. Elle était gérée par le chef de famille qui devait en consacrer l'usufruit au besoin de la collectivité.

Il n'y avait pas une véritable propriété du sol. Il s agissait simplement d'une possession doublée d'usufruit (démembrement de droit dE propriété qui confère à son titulaire, le droit d'utiliser la chose et d'en percevoir les fruits, mais non celui d'en disposer).

Cette situation initiale a beaucoup évolué et certaines Familles ont commencé- par aliéner leurs biens familiaux qui ont été rachetés par des particuliers. Les conventions étaient verbales et seuls les témoins pouvaient attester d l'existence d'un tel accord. En cas de litige, les intérêts des parties sont à la merci de l'honnêteté des témoins.

10 Conscient du danger, l'Administration coloniale a pris I 02 mai 1906, un décret instituant un mode de constatation écrit des conventions passées entre « indigènes » dans les colonies de l'Afrique Occidentale Française (AOF).

Aux termes de ce décret, les conventions conclues en re « indigènes » selon les règles coutumières peuvent en vue de la preuve, être con ;tatées par écrit. Ce constat peut être rédigé par n'importe quelle personne ma s doit être présenté au Commandant de Cercle ou au Chef de Poste de la Circon cription Administrative pour être revêtu de la formule affirmative.

En dehors du coutumier du Dahomey, la loi 65 - 25 du 14 Août 1965 portant régime de la propriété foncière au Dahomey fixe en son article 22 deux principes fondamentaux:

* le droit à la propriété pour tous; * le droit à un dédommagement juste en cas d'expr9 priation pour cause d'utilité publique, celle-ci pouvant justifier une remise en ca se de la propriété.

On constate une situation de confusion entretenue par la coexistence du droit moderne et du droit coutumier malgré que l'esprit du égislateur reste clairement affiché en ce qui concerne la primauté du droit de propri té de l'Etat tant que le titre foncier n'existe pas.

Les anciens textes sont renforcés par des dispositions 'uridiques plus récentes qui constituent des éléments clés que le Projet National de Iéveloppement Conduit par les Communautés (PNDCC) devra considérer dans le cadre des compensations et des recasements. Il s'agit de:

* La loi 90 - 32 du 11 Décembre 1990 portant Conà titution de la République du Bénin: La Constitution du Bénin indique en son art cle 22 que toute personne a droit à la propriété. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d'utilité publique et contre juste et préalable dédom magement. Cette disposition de la constitution assure la protection des biens immobiliers dont la terre est l'élément fondamental.

* La loi 83-003 du 17 mai 1983 portant code minier de la République Populaire du Bénin : Le Code minier précise en son article que la propriété des mines est distincte de la propriété du sol. Les mines et I Ls carrières appartiennent à l'Etat Béninois et constituent un domaine public particulier. Cette disposition du code minier constitue une restriction à la jouissance, du droit de propriété même du sol (déguerpissement, expropriation pour cause d'utilité publique).

* L'arrêté n°0 002/MEHU/DC/DUA du 07 février 1992, définissant les zones impropres à l'habitation: Conformément à l'article 2, sont considérées comme zones impropres à l'habitation, sans limitation i) les mines et les carrières ii) les terrains inondables, marécageux ou mouvants iii) le s lits des cours d'eau iv) les berges des cours d'eau, des lacs permanents ou ssaisonniers,sauf dispositions administratives contraires, sur une distance de 103 m à partir de la limite des plus hautes eaux v) les portions du littoral situées ci moins de 100 m de la ligne des marées hautes vi) les zones inondables vii) les zones sujettes à des pollutions nocives au bon déroulement de la vie humlaine. Par ailleurs, l'article 3 il précise que les zones impropres à l'habitaticn sont exclues de tout aménagement spatial; urbain ou rural, impliquant 1'nstallation permanente des populations notamment les lotissements.

* La constitution des réserves administratives: Le lotissement se fait généralement à un moment où on le juge imp rtant souvent lorsque les populations ont fini de s'installer alors que le lotisse ment devrait normalement précéder l'installation de l'habitat humain. Lors du lotissement, on prévoit toujours des espaces à des fins communautaire-c que l'on désigne sous le vocable « réserves administratives ». Ces réserves -ont constituées en fonction de la densité de la population et de l'espace traité. Les espaces ainsi acquis doivent couvrir la superficie totale nécessaire à I installation d'infrastructures socio-communautaires telles que les infrast ructures scolaires, les infrastructures sanitaires, les aires de jeux, les centres administratifs, les marchés.

4. Conformité de la législation béninoise avec les exigences de la politique opérationnelle 4.12 de la Banque mondiale

La législation béninoise relative au statut des titres fonciers, aux procédures d'acquisition et d'allocation des terres date de la période coloniale. Les procédures d'accès à la propriété privée de la terre, d'achat et de ve Ite ont beaucoup évolué par rapport aux dispositions de la période coloniale. Ces pr cédures ne présentent pas de contradictions majeures avec les exigences de la poli ique opérationnelle 4.12 de la Banque mondiale, notamment en matière de classe lent du domaine public, de créations de réserves biologiques ou de faune, ainsi ue de la gestion de telles réserves. En fait, la législation Béninoise et la politiq e opérationnelle 4.12 sont complémentaires. La première fournit les lois et la législation nécessaire à la protection de l'environnement et des communautés, la deuxième fournit les procédures participatives pour la mise en oeuvre dc s mesures de protection. L'annexe 5 précise la définition de la réserve biologique tlle que adoptée par le projet de gestion communautaire de la biodiversité marine et côtoère du Bénin.

5. Populations de la zone du projet

5.1 Caractéristiques socio-démographiques

La zone géographique du projet est habitée par des popi lations en majorité du grand groupe ethnique national Adja-Fon, des yorubas et des inorités comme les Plah les Pédas, les Aizos, les Minas, les Kotafons, les Popos dont la répartition géographique actuelle s'explique par i) les razzias que jadis conduisaier t les souverains du royaume esclavagiste du Danxomè ii) les mouvements intern s de populations pour la recherche de bonnes terres à des fins agricoles iii) la iorte immigration depuis les autres régions du pays en raison du monopole économiql Je et commercial exercé par le sud-Bénin notamment la capitale économique Cotonou.

Fondamentalement animistes, et pratiquant les religions tr aditionnelles dont le célèbre Vaudou, les populations ont subi l'influence des religi 9ns allogènes telles que le christianisme et l'islam. Elles gardent néanmoins une forte croyance aux us et

12 coutumes dans un syncrétisme religieux pacifique. L'ancrage des religions traditionnelles toujours vivaces se manifeste à travers:

* la protection des forêts sacrées notamment d ns les zones humides de mangroves; * l'existence de mares et plans d'eau sacrés (Vod ntô par exemple); * l'existence de plusieurs espèces de faune consi¶ érées comme tabous donc protégées par les croyances (lamantin dans l'cuémé, le silure noir à l'est, etc.); * la place des chefs religieux traditionnels dans 1a vie quotidienne y compris dans la gestion des affaires publiques parfois.

Cette forte imprégnation du traditionnel dans la vie qpotidienne des populations constitue un facteur valorisant et incite les populations Iocales à participer dans la gestion et la conservation des parcs et aires protégés aFin de mieux protéger leurs patrimoines culturels et religieux.

Aujourd'hui, la population vivant dans l'air du projet (zon s humides et écosystèmes associés) avoisine les 2.5 millions d'individus. Elle esl à forte proportion jeune à l'instar de tout le pays. Cette forte proportion des jeunes est une potentialité en soi qui induit un grand besoin d'emplois et un dynamisme à ut liser dans une politique de développement local voire national. A contrario, cet e donnée démographique combinée i) aux taux élevés d'accroissement et aux fort s densités de la population 2 (169 habitants au Km2 pour le Mono, 193 habitants au Km pour l'Ouémé et 322 habitants au Km2 pour l'Atlantique selon le RGPH 1992), ii au fort taux de chômage et de sous emploi, iii) à un déficit d'épanouissement des fe mes pourtant majoritaires, constitue des facteurs de risque pour la pérennité des res sources biologiques et donc pour le développement durable.

Les activités économiques se trouvent principalement da s le secteurs primaire. La pêche constitue la première activité pratiquée par les communautés de base, en complément de l'agriculture, le commerce et l'artisanat. L'Annexe deux donne les détails sur les activités économiques de la zone du projet.

5.2 Organisation sociale, religion et patrimoine culture dans l'aire du projet

L'organisation sociale est basée sur une superposition d la chefferie traditionnelle et du pouvoir moderne. Dans certains cas, le chef tradition el joue en même temps le rôle d'élus local (chef de quartier, de village ou d'arr ondissement). Sinon pour l'essentiel, ces fonctions sont exercées par différentes personnes qui cohabitent harmonieusement

En général, la chefferie traditionnelle est composée d'un chef de terre, et du chef de culte et des dignitaires qui assistant chacun d'entre eux On rencontre couramment, un représentant des jeunes autour du chef de terre. I-es femmes aussi ont leur représentant même si très souvent celle-ci n'est invitée qL 'en cas de besoin.

La chefferie traditionnelle joue les rôles suivants: - conservation des pratiques coutumières, règlements d 3s conflits;

13 - facilitation de l'utilisation des ressources naturelles par es différents acteurs; - participation à l'orientation des actions de dével ppement communautaires notamment en ce qui concerne la gestion des ressources naturelles.

Son fonctionnement se fonde sur les chefs de collectivité familiale et lignagère ainsi que des leaders reconnus. Les chefs traditionnels ont encç re beaucoup d'influence au sein de leurs collectivités respectives.

Depuis l'effectivité de la décentralisation (2003), les élus 1Dcaux (le maire et les chefs d'arrondissement) incarnent l'autorité moderne qui d it mettre en oeuvre les orientations nationales tout en composant avec les autorit s traditionnelles qui restent les maîtres du jeu en matière de mobilisation sociale.

6. Participation des communautés de base au monta e et à la mise en ceuvre du projet

6.1 Les acteurs communautaires concernés

La définition d'acteurs communautaires reste relative n9tamment dans le contexte béninois où la décentralisation est devenue effective con érant ainsi une légitimité et une représentativité indiscutables aux élus locaux qu'ils soient conseillers, chefs de village, chefs d'arrondissement ou maires des communes.

Partant donc du principe que ces élus locaux repiésentent légitimement les communautés qui les ont élus, Nous considérons ces élus comme acteurs communautaires:

* le maire et son équipe: la loi sur la décentralisat on à la mairie confère une responsabilité maximale en matière d'environnen ent et d'aménagement du territoire dans le respect des orientations nationales en matière d'environnement. Son rôle dans la gestion de réserve biologique s'avère donc prépondérante en termes de contrôle et de suivi-éva luation.

* le chef de village: élu local, il cumule souvent le r le de chef traditionnel avec celui de l'administration moderne de son territoire s Dusle contrôle du chef d'arrondissement. La caractéristique clanique ou tri zale du village en fait une communauté homogène sur laquelle les principes ce gestion durable des ressources naturelles dont les populations ont la jo issance directe.

* le chef d'arrondissement: sous la tutelle du maire, il veille au respect des règles communales dans leurs territoires d compétences. En général c'est l'élu le plus proche des populations et du maire en même temps. Sa contribution à la gestion (surveillance, contrôle, négociation, etc.) pendant la mise en oeuvre des réserves biologiques est importn nte.

* le chef coutumier ou de fétiche: la stratégie du pr jet consiste entre autres de bâtir sur les us et coutumes (interdits, tabous, es aces sacralisés, ressources naturelles sacralisées) des populations vivant dan les zones humides afin de garantir la pérennité des réserves biologiques. La contribution de ces acteurs est à la mesure de la vivacité des croyances traditionnelles et de "la peur" que

14 suscite encore la colère des fétiches contre es profanateurs de lieux communautaires sacrés.

lles groupements sociaux au niveau local ( groupements de femmes, groupements de jeunes, groupements de mara chers, etc.): ce sont les segments de la société civile qui participent à la gouvernance locale et qui pratiquent également des activités qui dégradent p rfois les ressources biologiques. Leur sensibilisation et leur intégrati n dans la mise en oeuvre d'activités alternatives (écotourisme, artisanat, pha macologie, etc.) constitue un facteur de garantie de réussite des objectifs loi0g terme du projet.

* les Associations de développement des Communes : ce sont des organisations sociales ouvertes à tous les résidents d'un territcire administratif et dont les missions consistent à intervenir dans toutes las questions touchant au développement socio-économique et culturel de le Jr localité. Au lendemain de la décentralisation, elles deviennent les contrepouv oirs à la mairie en terme de surveillance de la bonne gouvernance locale.

* les ONG travaillant dans l'environnement et Ia gestion des ressources naturelles implantées dans la zone du projet: les communes et les populations ont des expertises très limitées en mati lre de gestion technique (planification, aménagement, transfert technologiqu , administration et comptabilité) des questions de développement local et d'environnement. Les ONG d'environnement connaissent souvent bien le s enjeux, les acteurs et les mécanismes de résolution des conflits notamment lorsqu'elles sont gérées par les fils du terroir concerné. Elles interviendront donc directement dans la création et la gestion durable des réserves biologiques au côté des gestionnaires directs.

6.2 Participation des acteurs communautaires à la ph se de préparation du projet

Plusieurs mécanismes ont été utilisés pour impliquer les acteurs communautaires et les populations cibles dans l'identification des enjeux et objectifs du projet. Il s'agit notamment:

* des ateliers d'information pour chaque groupe cible * des ateliers d'élaboration des protocoles d accord de gestion (voir mémorandums signés en annexe) * des ateliers de validation des documents technique de préparation du projet * de la préparation du programme de protection d s tortues marines (réalisée entièrement par l'ONG Nature tropicale et les écogE rdes).

Le tableau ci-après résume les phases d'implication cor crètes des populations à la préparation du projet:

15 Activités de préparation du Activités réalisées avec I par les Résultats Input à la finalisation du projet acteurs communautaires prodoc adopté Preparation of ecosystem - Une étude d'élaboration de -l'avant management regulations using projet de loi - littoral - Projet de loi-littoral introduit au - Finalisation des activités et participatory approach (activity Gouvernement résultats de la composante 1 1) - Un atelier national de validation de du projet l'avant projet de loi - littoral

- Proposition du cadre Analysing legal and institutional - Etude des Contraintes foncières dans la organisationnel durable pour la problems, objectives and zone côtière zone côtière: Commission stakeholders (activity 2) Nationale de Gestion et de Protection du Littoral (loi)

- Atelier d'information des Chefs Signature d'un Mémorandum de traditionnels sur la création des réserves participation à la Gestion des biologiques gérées par les communes Réserves Biologiques par les dans le site Ramsar 1017 (Mars 2002) chefs traditionnels, femmes et Proposition du nombre de jeunes réserves à créer au départ Preparation of a shared vision document for coastal zone - Atelier d'information des Chefs Signature d'un Mémorandum de Besoins d'appui (renforcement management (activity 2) traditionnels sur la création des réserves participation à la Gestion des de capacité, accompagnement, ktoogiqueswgéréespar les communes Réserves Biologiques par le - subventions) des acteurs-à-- dans le site Ramsar 1018 (Avril 2002) présidents des Associations de responsabiliser dans la gestion développement des communes directe des réserves - Atelier d'information des Associations biologiques de Développement des futures Signature d'un Mémorandum de communes sur la création des réserves participation à la Gestion des biologiques gérées par les communes Réserves Biologiques par les dans les sites Ramsar 1017 et 1018 (Juin ONG 2002) Activités de préparation du Activités réalisées avec I par les Résultats Input à la finalisation du projet acteurs communautaires prodoc adopté - Atelier d'information des ONG sur la création des réserves biologiques gérées par les communes dans les sites Ramsar 1017 et 1018 (Juin 2002)

- Atelier d'information des Maires élus sur Adoption d'un projet de charte de le SDAL et le projet GIZC (Cotonou, Avril gestion des réserves biologiques 2003) (a ratifier par les Maires élus)

- Une étude sur la mise en place de Connaissance des pratiques qui réserves biologiques (pêcheurs, ONG et menacent l'existence des espèces - Identification des sites et féticheurs ont participé) ainsi que des mécanismes (us, espèces à protéger en priorité coutumes, croyances) qui - Une étude sur le lamantin (braconniers permettraient de mieux les - Identification des menaces et chefs de village, NT-ONG ont sauvegarder. sur les espèces Studies regarding a deep participé) understanding of the coastal Chaque étude a proposé des - Identification de certaines zone biological diversity as well - une étude sur la protection des tortues actions concrètes (à catégories d'activités as threats associated (activity 4) marines (réalisée par ONG Nature subventionner) pour compléter les alternatives Tropicale) autres outils de protection.

- activités pilotes du "Programme de 01 Manuel pratique à l'usage des - Identification des activités sauvegarde des tortues marines de la conservateurs des Tortues alternatives à la prédation des façade atlantique du Bénin) -NT ONG marines (écogardes) + Fiches tortues marines techniques de terrain + projet - Atelier de formation pratique des d'arrêté MEHU sur la protection écogardes sur les techniques de des tortues marines + Budget sauvegarde des tortues marines - NT prévisionnel phase projet ONG (juin2002)

17 Activités de préparation du Activités réalisées avec / par les Résultats Input à la finalisation du projet acteurs communautaires prodoc adopté Design a coherent program and - Une étude sur la planification - Un manuel de planification - Identification du programme mechanism to support grass - participative internalisée + 01 programme participative à appliquer pour i) la d'accompagnement de la roots development initiatives d'appui (population de 02 villages ont démarcation des réserves conservation (activity 5) participé aux ateliers de simulation) biologiques, ii) la confection de programme de développement - Identification de la démarche - Deux ateliers d'identification des actions communautaire pour la gestion d'implication des populations d'appui avec les acteurs communautaires des réserves iii) la sélection des dans la mise en oeuvre globale (Octobre 2002) des Communes de micro - projets à financer par le du projet et Ouidah CDF - Identification des besoins en renforcement des capacités de - Atelier de planification des actions de gestion des acteurs conservation des tortues (Août 2002) communautaires Détermination d'activités de sauvegarde (CDF)

18 7. Mécanismes de participation des acteurs com nautaires a la mise en ceuvre du projet

La réussite du projet et la durabilité des réserves biologiques reposent exclusivement sur l'appropriation et l'internalisation des objectifs du projet dans la vie socio- économique et culturelle des populations concernées. C' est pour cela que, comme mentionné dans la description du projet plus haut, la réserve biologique est une entité écosystémique gérée par une structure dénommé e Unité de Gestion de la Réserve Biologique (UGRB) dont le noyau est constitué:

* soit d'un ou plusieurs individus possédants l'espac e gelé, * soit une communauté possédant un espace sacralisé érigé en réserve, * soit par une ONG.

Le document de projet fournit plus de détails dans ce sens.

Mais au-delà de leur responsabilité maximale dans la mise en place et la gestion quotidienne des réserves biologiques, les acteurs commur autaires et les populations riveraines des réserves biologiques doivent participer à la prise de décision pendant la phase de mise en oeuvre du projet et plus tard dans les instances communales concernées par la gestion de l'environnement notamment es aires protégées communales et intercommunales.

Ainsi, le montage institutionnel ci-après favorise la particip tion des acteurs communautaires et des populations.

7.1 Le Comité de pilotage

Le comité de pilotage sera composé des institutions centre les ayant une prérogative sectorielle dans la gestion du littoral, la société civile, le se cteur privé et les ONG en tant que représentant des communautés. Il comprendra ati minimum

* La Délégation à l'Aménagement du Territoire * La Direction de l'Urbanisme * La Direction des Pêches * La Direction des Mines * La Direction de l'Hydraulique * La Direction du Tourisme et de l'Hôtellerie * La Direction du Développement Industriel * La Chambre de Commerce et d'industrie du Bénin * La Maison des Collectivités locales * La Mission de décentralisation * Les Directions Départementales de l'Environnement, de l'Habitat et de l'Urbanisme * Les Conseils Intercommunaux d'Eco - Développem ent * L'Organe de Concertation des ONG d'environneme nt du Bénin * L'Agence Béninoise pour l'Environnement.

Le comité aura pour mission d'appuyer la mise en oeuvre par des orientations et des conseils pratiques basés sur des documents de stratégies sectorielles pilotées par les membres dans leurs domaines respectifs de compétence. Il devrait se réunir deux fois dans l'année i) pour l'approbation du plan de t avail annuel et du rapport annuel d'activité ii) pour la revue semestrielle à mi - parcours. L'Organe de concertation des ONG ainsi que les conseils interc ommunaux, se réuniront régulièrement avec les population pour les tenir au cour int des événement et pour recueillir leurs avis et conseils. Au cas où des conflits e tre les communautés et le projet surgissent , le comité se réunira Ad hoc et jouera e rôle d'arbitre et trouvera des solutions négociées et justes.

7.2 Le Conseil Intercommunal d'Eco - Développem nt (CIED)

Composé des maires de com munes partageant les Les acteurs mêmes réserves biologiques at / ou écosystèmes, le communautaires (ONG, CIED est un cadre intercomm unal de gestion CIED) seront conformément aux possibilité s offertes par les lois sur la responsables de faire le décentralisation et selon les exigences de la gestion par bilan et les suggestions "approche écosystème". relatives à une amélioration de la Sa mission: il aura la charge de garantir l'effectivité de gestion des réserves, l'intercommunalité notammer t dans le domaine de la ou de création d'autres gestion des ressources n turelles et écosystèmes réserves sicnificatives. partagées par deux ou plusi eurs communes ainsi que du cadre de vie dans la zone littorale.

Ses attributions: le CIED aura principalement pour tâche cI'assurer.la gestion stratégique de la composante à travers les attributions ci - après:

* Identifier les projets intercommunaux éligibles au fin ancement du GIZC * Assurer l'harmonisation des interventions dans s n espace de compétence (approche écosystème) * Arbitrer les conflits sur les ressources partagées en re les communes * Valider les propositions de gestion des ressources partagées faites par les UGRB.

Il se réunirait, en conséquence ordinairement avant l'ad ption de programmes de travail ou de projet touchant une ressource ou un espace partagé.

20 7.3 La mairie

En tant qu'exécutif au C'est l'unité de gestion (exécut on) des activités concrètes niveau local, et du projet à travers la maîtrise d'ouvrage déléguée. responsable de la mise en oeuvre de la politique Sa mission: Mettre en oeuvre efficacement et de façon nationale au niveau cohérente les activités du projet sur son territoire local, le maire aura l'obligation du suivi de Ses attributions: la gestion des réserves * Elaborer les PLAGE à t avers la consolidation des biologiques. C'est cela besoins infra communal x et les recommandations qui justifie la charte de éventuelles du CIED gestion à signer par le * Elaborer les Plans d'ar nénagement des réserves maire. biologiques situées sur Ieurs territoires * Appuyer l'élaboration des plans villageois de gestion de l'environnement * Former les membres des groupements villageois et professionnels * Produire les rapports de suivi - évaluation des activités à transmettre à l'Agence.

7.4 Le niveau villageois

C'est le niveau de gestion effective directe des ressources naturelles et du cadre de vie; c'est le niveau d'exécution des micro - projets el de gestion des réserves biologiques. La responsabilité au niveau villageois devra être approchée sous l'angle professionnel ; il s'agira de bâtir sur les comités de pêche, les groupements villageois et les autorités traditionnelles comme acteurs privilégiés d ns l'exécution des tâches.

Mission: Exécuter les activités du projet Attributions: * Elaborer les plans de gestion * Participer à la gestion des réserves biologiques (na urelles) * Appliquer les bonnes pratiques de gestion * Fournir des informations pour l'observatoire.

7.5 Unité de Gestion de Réserve Biologique (UGRB)

Il s'agit d'une organisation fonctionnelle communau taire (village, collectivité religieuse) ou privée qui a signé, avec l'Agence Béninoise pour l'Environnement, une charte de gestion durable d'une réserve naturelle comn unale ou intercommunale située sur le terroir d'un ou de plusieurs villages.

21 8. Mécanismes de réduction de grief et d'injustice

Les conflits, surtout autour de l'accès et l'utilisation de la terre au sein d'une même communauté ou entre communautés avoisinantes sont la plupart du temps résolus à l'amiable par le biais du la chefferie traditionnelle. Les cor flits violents ou les recours à la cour sont rares. Mais des conflits plus sérieux, ayé nt des conséquences plus séreuses sur les résultats du projet peuvent surgir en re les communautés et le projet. Ces conflits sont généralement causés par: (i un mauvais système de communication, (ii) peu ou pas de consultations réelles des populations et leur participation effective dans toutes les étapes du projet, (ii) un mauvais système de collecte de données, ou (iv) des décisions autoritaires imposant des restrictions sur la populations. C'est pour éviter de tels conflits, que le projet a été préparé d'une façon participative et que des mécanismes durables '(déc its plus haut) ont été crées pour donner une voie aux communautés concernées et aux élus locaux. Mais si malgré ces mesures des griefs et des situations d'injustice seraient notés, et que des solutions négociées entre les différentes parties prenantE s n'aboutissent pas à des solutions acceptables, les communautés, avec le concour-, de leurs élus et des ONG impliquées dans le projet auront recours au comité e pilotage. Quand des solutions justes et négociés ne sont pas trouvées, les coI munautés auront recours au système juridique légal.

9. Le suivi

Le suivi de la gestion des ressources biologique se fera d ns le cadre du suivi global du projet et à travers le mécanisme de suivi décrit dans les documents officiels du projet. A cela s'ajoutera un comité de suivi de la gestion participative des ressources biologique qui sera composé:

* Du Maire de la Commune; * De l'élu local (chef d'arrondissement ou de village); * Du chargé des affaires domaniales de la commune et * De deux représentants des populations concernée.

Le Maire, qui sera le Président du comité, aura la respons bilité d'organiser de réunir le comité, au moins une fois par mois, d'organiser des s Drties sur le terrain et des réunions régulière avec les populations. Le comité devra fournir un rapport de suivi mensuel au comité de pilotage du projet et au baille r de fonds dans lequel il rapportera tous les problèmes constatés et y formulera de - recommandations.

Conclusion

Les enjeux du projet et le modèle de mise en oeuvre me tent les communautés de base et les élus locaux au centre du processus de gestion participative des ressources biologiques. Conformément à la législation Bé ninoise et aux directives de la Politique Opérationnelle 4.12 de la Banque mondiale relative au déplacement involontaire de la population et à l'acquisition de terres, I projet ne prévoit pas de déplacement des populations. Les restrictions d'usages des terres à protéger se feront dans le cadre d'une approche consensuelle où le communautés locales, à travers leurs représentants et l'arbitrage d'ONG locales, jo eront un rôle central.

Cependant, en tant que mesure supplémentaire de protection des intérêts des communautés locales, et bien que l'option d'acquisition de terres et de déplacement involontaire de la population aient été écartée, et au ca où le projet se trouverait dans une situation indésirable et invraisemblable d'ac uisition de terres ou de déplacement involontaire de la population, les closes re latives à ces points de la politique opérationnelle 4.12 de la Banque mondiale s'app iqueraient. Dans ce cas, le Gouvernement Béninois s'engage à préparer un Plan de Réinstallation ou un Plan Résumé de Réinstallation selon que le nombre de I population affectée est supérieur ou inférieur à 200 personnes.

L'approche participative et décentralisée adoptée par la projet est exigeante en termes d'effort et de moyens. Sa réussite dépendra forter ent de l'engagement et de la volonté des acteurs institutionnels au niveau central et au niveau du pilotage du projet de la respecter et de rester constamment à l'éc oute de toutes les parties prenantes. Des supervisions continues et régulières du projet de la part du bailleur de fonds aideront à veiller au respect des mécanismes part icipatifs prévus.

23 Annexes

24 Annexe l Mémorandum d'Accord entre les Associations de Développement des Com nunes et l'ABE sur les mesures de conservation et de promotion des réserves biologiques gérées par les communautés dans les sites RAMSAR 1017 et 1018 Entre

L'Agence Béninoise pour l'Environnement, Et, Les Présidents des Associations de Développement de: 1. la Commune d'Abomey-Calavi, 2. la Commune d'Adja-Ouèrè, 3. la Commune d'Adjara, 4. la Commune d'Adjohoun, 5. la Commune des Aguégués, 6. la Commune d'Akpro-Missérété, 7. la Commune d'Allada, 8. la Commune d', 9. la Commune d'Athiémé, 10. la Commune de , 11. la Commune de Bopa, 12. la Commune de Comè, 13. la Commune de Cotonou 14. la Commune de , 15. la Commune de Dogbo-Tota, 16.la Commune de Grand-Popo, 17.la Commune de Houéyogbé, 18.1a Commune de lfangni, 19.la Commune de Kpomassè, 20. la Commune de Lalo, 21. la Commune de Lokossa, 22. la Commune de Ouidah, 23. la Commune de Pobè, 24. la Commune de Porto -Novo 25. la Commune de Sakété, 26. la Commune de Sèmè-Podji, 27. la Commune de Sô-Ava, 28. la Commune de Toffo, 29. la Commune de Tori-Bossito, 30. la Commune de Zè,

Les soussignés agissant au nom des membres de lei rs Associations et tutelle respectives ci-dessus énumérées, Conscients qu'en général les ressources naturelles de la zone côtière béninoise sont sérieusement dégradées et qu'en particulier les espèces Fauniques et floristiques ne sont plus loin de perdre de manière irréversible leur divers té et leur quantité,

Reconnaissant que le Lamentin, l'Hippopotame, le Singe à ventre rouge, les Tortues marines, les Loutres à cou tacheté et à joues blanches, I Sitatunga, les Reptiles et les poissons migrant de la mer vers la lagune et vice -versa, certaines espèces floristiques telles que l'Iroko (Chlorophora excelsa), le L ngué (Afzelia africana), le

25 Samba ( Triplochiton scieroxylon), le Fromager (Ce ba pentandra) sont très menacées,

Conscients que les diverses menaces sur la flore et la faL ne de la zone côtière sont le fait des populations riveraines en proie à la pauvreté it recherchant le minimum vital,

Notant que les forêts et plans d'eau sacrés et autres écosystèmes privés sont aujourd'hui des zones prioritaires de conservation de la biodiversité dans les sites Ramsar 1017 et 1018,

Soucieux de la nécessité de renforcer les pratiques ance strales de conservation de la nature dans ces aires traditionnellement protégées et de les ouvrir à des aménagements modernes et touristiques,

Conviennent de collaborer étroitement pour améliorer 1' tat de conservation et de promotion des sites des réserves biologiques.

A cette fin, dans un esprit de compréhension mutuell et de coopération avec l'Agence Béninoise pour l'Environnement et autres s ructures appropriées, les membres des Associations de développement acceptent li rement de:

* S'efforcer d'appliquer les mesures de ré labilitation, de protection, d'aménagement et de promotion de la bi diversité et des richesses culturelles des différents sites;

* S'engager à poursuivre et à renforcer lI protection des espèces fauniques et floristiques endémiques et/ou rEmarquables dans les sites des réserves biologiques;

* Suivre et appliquer les dispositions des plan d'aménagement élaborés par les comités et sous-comités de gestion d as réserves biologiques; * Exploiter rationnellement les ressources des réserves biologiques.

Fait à Lokossa en juin 2002

26 Annexe 2 Présentation des Sites Pilotes

A l'est:

Site 1. Complexe des sites de la vallée ie l'Ouémé

Sous - site 1. Forêt sacrée de Damè Wogon (Gbèvozoun) Localisation: 06°55'18.4"N-02°29'01.6"E; 06°56'22.4"N- 2°27'01.6"E Superficie: 179 ha (à l'intérieur d'une vaste plaine humide) Description: Située au nord -est de Bonou sur la rive est du fleuve Ouémé le site comprend une forêt inondée et des p antations de Samba (Triplochiton scieroxylon) et de teck. Territoire d'appartenance: Commune de Bonou Villages concernés: Sotinkanmè, Ouédji, Bonou Statut: Depuis la conférence nationale de 1990 et la fin de la révolution marxiste qui avait combattu les religions traditio nelles, la forêt sacrée a retrouvé son statut initial et est passé sous IE gestion directe du chef féticheur de la localité. Cela explique la bonne cons ervation. En dehors de la forêt humide de Sèmè, la forêt sacrée constit ue le plus grand habitat écologique au sud de la dépression de la Lama.

Sous - site 2. Forêt sacrée du clan des Gnanhouizoun (le Gnanhouizoun) Localisation: 06°52' to 06°55' E and 02°20' to 2°30' N Superficie: 30 ha (îlots forestiers à l'intérieur d'une vaste zone humide) Description: La forêt du clan des Gnanhouizoun comporte une série d'îlots forestiers totalisant 30 ha (Tchibozo, 1999) el abritant plusieurs espèces menacées telles que le singe en iémique à ventre rouge et l'antilope d'eau. Territoire d'appartenance: Commune de Bonou Villages concernés: Agoudji, Dolankanimè, Bossatéjo, Gnanhouizounmè, Niaoui, Bonou. Statut: La forêt est gérée par le clan du chef féticl eur Azondé Gnahouinon. Cette famille a d'ailleurs collaboré tout dernièrer ent pour la protection du singe à ventre rouge. Mais les chasseurs holli de la vallée, qui ne vénèrent pas les mêmes divinités constituent les plus grandes menaces pour la conservation de la faune.

Sous - site 3. Forêt sacrée de Bembè (Bamèzoun) Localisation: 06°32' N 02032'E Superficie: 15 ha Territoire d'appartenance: Commune des Aguégués Villages concernés: Bembê, , Description: La forêt marécageuse de Bèmbè ou Bamèzc un est située près de Hozin. Son statut sacré provient de la présE nce de la nécropole de l'ancêtre des Wémènou et, de son sta tut de lieu d'intronisation. Elle abrite la divinité Bamè et est pla cée sous l'autorité du chef du fétiche Houéto. Statut: La partie centrale reste bien conservée même si les périphéries sont dégradées fortement à cause du prélèvement inte nsif du bois énergie et du bois d'oeuvre par les populations riveraines. 1-e Rothmannia Iongiflora

27 ('afitin' en langue Goun) est une essence disparue, de cette forêt (de Souza, 1988 in Akoegninou, 2001). D'autres espèces s nt menacées sont: Saba thompsonii, Pleiocarpa pycnantha et Cola milleni,. Bamèzoun est cerné de terres cultivées.

Sous-site 4. Forêt sacrée d'Avagbodji (Kodjizoun) Localisation: 06031' N 02032' E Superficie: 15 ha Territoire d'appartenance: Commune des Aguégués Villages concernés: Avagbodji, Hozin, Bembê Description: Forêt dégradée située sur la rive gauche du l leuve Ouémé, à la limite nord du village d'Avagbodji. Statut: Cette forêt est aujourd'hui fortement dégradée en raison de la pression humaine notamment la demande en ois et la chasse. Mais elle peut encore constituer un sanctuaire de faune et de diversité si une approche participative de gestion est mise en place.

Site 2. Forêt marécageuse de Bimyns

Localisation: 06°24'51" - 06°27'19" N; 02°37'18" - 02°42 24" E Superficie: 100 ha dont 30déjà aménagé Territoire d'appartenance: Commune de Sèmè Villages concernés: Djrègbé, Ouinta, Wèkè, Ayokpo, So o, Ahlomè, Tohouè, Dja, Owodé et Kpoguidi Description: La forêt de Bimyns est située dans le site tou ristique de Bimyns. Il s'agit d'un écosystème s'étendant sur 9 km au st d de la lagune de Porto - Novo. Statut: Site privé en voie de degradation en raisor des activités humaines diverses qui s'y pratiquent, le Bimyns est en cour s de valorisation avec un parc zoologique, un hôtel et une radio communautaire. On note la présence de sitatunga, de reptiles et d'oiseaux migrateurs.

A l'ouest: Site 1. Complexe des sites de mangrove (Aboi ney - Calavi, Ouidah)

Sous-site 1. Mangrove de Togbin Localisation:06°21'24.9"N-02°1 8'47.22"E; 06020'51.8"N- 02°1 7' 1.7" E Superficie: 60 ha Territoire d'appartenance: Commune d'Abomey-Calavi Villages concernés: Togbin Daho, Adounko-village, Togb n-Dénou Description: Cette forêt humide s'étend tout le long de la Iagune côtière sur une bande de 200 m jusqu'au village de Togbin-Dat o. Au sud se trouvent les plages fréquentées par les touristes du dimanche et les pêcheurs étrangers. Statut: La végétation de mangrove reste dense et constitu a un habitat de séjour des oiseaux migrateurs malgré un prélèvement de bois par les populations. Aujourd'hui, les valeurs touristiques prédestinent ce site à n grand projet gouvernemental dénommé "Projet d'aménagement de la Z one Balnéaire du sud Bénin".

Sous-site 2. Zones sacrées de la lagune côtière Localisation: 6°21'07` N 02018'25" E

28 Superficie: 7.5 ha Territoire d'appartenance: Commune d'Abomey-Calavi. Villages concernés: Ahloboé, Hio, Avlékété Description: Ce sous-site comprend le Vodountô (Ahlobo'là, Hio) et la forêt sacrée d'Avlékété. Le Vodountô s'étend sur la lac une côtière sur 500 m de long et 150 m de large. Entièrement protégé par les règles traditionnelles. Cette zone constitue une frayère et un site de séjour temporaire pour les poissons semi adultes qui migrent de la mer. Elle e st gérée par le Chef fétiche d'Avlékété. Statut: Ayant servi de refuge pour les populations fuyant 1Ds esclavagistes, le site est actuellement un bon sanctuaire de faune aquatique et constitue un modèle de site de protection intégrale dans une zone de forte pression.

Site 2. La Bouche du Ro,

Localisation: 06°17'49" N 01°54'42" E Superficie: Plusieurs centaines d'ha Territoire d'appartenance: Communes de Grand Popo et de Ouidah Villages concernés: Avloh, Djondji, Hakouè, Hêvê, Gran( -Popo Description: Située entre les localités de Djondji et d'Avlo l la Bouche du Roy constituent une interface entre l'océan atlantique e t la lagune. On y observe plusieurs types d'habitats écologiques qui abrit nt une faune diversifiée notamment les oiseaux, les tortues. Statut: L'exploitation de la mangrove est devenue alarr ante sur plusieurs sous - sites de la bouche du roy. On observe d'ailleurs plu ieurs plantations de cocotiers. La pêche et la pisciculture à acaja son t pratiquées bien que des réglementations les interdisent à bien des endro ts et égards. Le site est également perturbé par les conséquences du b rrage hydroélectrique de Nangbéto.

29 Annexe 3 Les activités économiques majeures dans i2 zone du projet

La pêche

Selon les données statistiques de la Direction des Pê hes une évaluation plus récente sur 11 années (1987 - 1997) de la production ha ieutique annuelle dans les principaux plans d'eau des zones humides du Sud-Bénin se présente comme suit:

- Vallée de l'Ouémé: 1564 - 4105 tonnes (moye ne = 2 673 tonnes); - Lagune de Porto-Novo: 2 157 - 4 878 tonnes (n loyenne = 3 102 tonnes); - Lac Nokoué: 14 396 - 21 469 §tonnes (moyenne = 18 046 tonnes); - Lagune côtiére : 369 - 2 502 tonnes (moyenne =:936 tonnes); - Lac Ahémé : 2364 - 6299 (moyenne = 4 126 to nes)

Ainsi, en considérant le nombre d'actifs mobilisés, la p che constitue la première activité pratiquée par les communautés à la base, en cor plément de l'agriculture, le commerce et l'artisanat. La population (acteurs et famille ) vivant directement de la filière pêche (pêche, conditionnement, mareyage, etc.) est estimée à environ 500 milles personnes.

Cet état de fait justifie, les multiples efforts (programr les et projets) que l'Etat béninois déploie pour la conservation des pêcheri Ps et l'organisation des communautés de pêcheurs. Le secteur de la pêche , X généré les associations communautaires et professionnelles les plus vivaces et ilynamiques dans le sud - Bénin et notamment l'aire du projet. Il s'agit en l'occurrence de:

* Comités villageois de pêche * Coopérative de Promotion de la Production Halieuti lue dans le Mono * Association pour la Promotion des Ressources Hali utiques du Mono * Union Nationale des Pêcheurs Marins et assimiles c u Bénin * Union Nationale des Pêcheurs Continentaux et assi milés du Bénin.

Cette forte organisation corporatiste se révèle comme tin facteur important de la participation des populations aux différentes actions de dé Yeloppement (programmes et projets) ayant une relation directe ou indirecte avec I< gestion des pêcheries et des écosystèmes associés dans l'aire du projet.

La production agricole

En dehors des populations qui vivent sur l'eau (village sL r pilotis), toutes les autres communautés associent l'agriculture de subsistance et l'élevage à la principale activité de pêche. Les spéculations suivantes sont pratiquÉes par les populations

* Céréales: le maïs et le riz; * Tubercules: le manioc, la patate douce; * Légumineuses: le niébé, le haricot, le soja; * Cultures maraîchères: le piment, la tomate, l'oign on; * Cultures industrielles: le palmier à huile, le cocoti er.

Le système de culture est caractérisé par les méthodes de production suivantes

30 * la pratique de deux (2) saisons culturales annI Jelles liées au régime des pluies; * l'association palmier à huile et cultures annuelle ; * la pratique de la jachère palmier; * la prépondérance de la culture de mais uivie de cultures moins exigeantes (manioc, niébé et surtout arachide ) au fur et à mesure de l'appauvrissement des sols; * le développement de cultures maraîchères et fruitières de plein champ (tomate, ananas etc.).

Le calendrier agricole est le même pour toute la zone et se présente comme suit:

y pour les cultures vivrières sauf la tomate (en contre sa son), une première saison qui s'étend de Mars à Août et une deuxième saison d'Août à Décembre. Les périodes optimales de semis sont mi-mars à mi-avril;

Tableau: Contribution des zones humides à la production végétale du Sud-Bénin

Spéculation Production dans l'aire du Producti n dans le Contribution de projet en tonnes (1) Sud b nin (2) 1 à 2 en (% Maïs 150 923 3021329 35 Manioc 310 479 800 175 39 Patate douce 22 983 35 349 65 Niébé 11 259 22 !12 50 Arachide 5 430 177485 31 Tomate 30 975 65 334 47 Piment 7 198 12 T28 57 Gombo 4 494 9 i39 48 Légumes 12 635 21 372 59 Canne à sucre 33 825 34 '55 98

La production animale

En dehors des centres urbains et quelques fermes moder nes d'exploitation avicole, l'élevage constitue une activité d'appoint pour les commun, utés à la base dans l'aire du projet. En général nous sommes dans un milieu très pe propice à l'élevage bovin extensif. Le petit élevage pratiqué en vaine pâture, est c( nstitué traditionnellement par ordre d'importance de:

* porciculture (plus de 60 % du cheptel national), * aviculture (plus de 40 % du cheptel national), * ovins et caprins (moins de 20 % du cheptel national) * bovin (moins de 10 % du cheptel national), * cuniculture (dans une moindre mesure).

Aujourd'hui, grâce aux projets de développement, l'élevage non conventionnel alternatif à la surpêche et au braconnage se développe principalement concernant: * l'aulacodiculture, * l'ostréiculture,

31 * la cuniculture, * l'héliciculture.

De plus en plus, les bénéfices des autres activités génératrices de revenus (maraîchers, pêche, agriculture) sont réinvestis dans le cheptel animal (boeufs), ce qui constitue une garantie sûre.

Les activités touristiques

La zone littorale du Bénin, aire d'implantation du projet, concentre à elle seule plus de 80 % de l'activité touristique globale du Bénin. Plus de 130 mille touristes ont visité les sites du sud-Bénin en 2000 avec pour corcllaire un chiffre d'affaires d'environ 19 milliards de francs.

Aujourd'hui un (01) actif sur dix (10) travaille dans le touris ne. Les statistiques de Février 2001 en ce qui concerne les emplois liés à l'activité du tourisme dans la zone littorale relèvent un total de 2.670 personnes employées dont:

* réceptifs hôteliers 1.600 empl is * restaurants indépendants 770 emplo s * agences de voyages 180 emplois * administration du tourisme 120 empl( is.

A cet effectif s'ajoutent 1.835 chefs d'entreprises et 1.3 0 aides familiaux, soit au total, environ 5.815 personnes occupées par le secteur touristique et para- touristique. En ajoutant les établissements semi-sédenta res qui emploient dans la zone 16.120 personnes selon l'INSAE, le nombre de peisonnes occupées dans le tourisme serait 21.935 dont 26,51% d'emplois perman nts et 73,49% d'emplois saisonniers. Ceci ne tient pas compte des activités ambL lantes de restauration qui emploient près de 13.000 personnes. En intégrant le s Lcteur informel le nombre d'emplois au total s'élèverait à près de 35.000, ce qui fe ait vivre près de 206.500 personnes (base 1 ménage = 5,9 personnes d'après le recensement de 1992).

Malgré cela, les populations des zones humides dont les av'aleurs (cultures, religions, comportements, aménagement) et les habitats (villages su pilotis, marchés flottants) constituent les attraits touristiques, ne reçoivent pas le retombées des revenus touristiques; en dehors de quelques piroguiers et artisans

Il faut remarquer enfin que l'écotourisme avec une forte représentation des communautés locales n'est pas encore observé dans le mi ieu. Le projet constituerait à cet égard une opportunité de revenus alternatifs aux pop jlations concernées.

Les exploitations de ressources minérales

Les plans d'eau du Sud-Bénin regorgent une importante potentialité en matériaux sableux propre à la construction. Certaines plaines alluviz les regorgent de graviers de construction. Ces richesses sont exploitées de façon a tisanale (80 % dues actifs du secteur) par les populations (sable lagunaire du lac Ahémé, gravier de Houéyogbé, etc.) dont les pratiques peuvent parfois entrer en conflit avec le principe de gestion durable. Il faut signaler à cet effet que le lavag des graviers aux abords lacs et cours d'eau (Calavi, Houéyogbé) constitue l'un des facteurs de pollution (matières solides en suspension) et le comblement des pla S d'eau.

32 En considérant toute la filière (camionneurs, propriétaires de carrières, manoeuvres, etc.), on pourrait estimer à plus de 100 milles personh1es vivant directement de l'exploitation artisanale des ressources minérales (sable, gravier).

Les activités commerciales: secteur informel

En raison de la proximité du Nigéria qui est une puissan ce industrielle et pétrolière sous - régionale, des produits manufacturés et pétroliers sont convoyés à travers les plans d'eau et autres itinéraires peu contrôlés par les services douaniers. Toute personne qui trouve une opportunité s'y investit en plus dceses activités principales, ou s'y adonne complètement. Le convoyage et le tran port sont réalisés par les hommes alors que les femmes sont dans la revente. Il r'existe pas de statistiques fiables sur la taille des actifs concernés ni les chiffres d'affaires ainsi mobilisés néanmoins il s'agit d'un véritable appoint de revenus po ur les communautés à la base.

33 Annexe 4 MEMORANDUM d'Accord entre les Chefs Traditionnels, Femmes, Jeu nes sur les mesures de conservation et de promotion des réserves bioloc iques gérées par les communautés dans les sites RAMSAR 1017 et 1018

Entre

L'Agence Béninoise pour l'Environnement, Et, Les soussignés agissant au nom de leurs organisations et leurs autorités,

Conscients qu'en général les ressources naturelles de la zone côtière béninoise sont sérieusement dégradées et qu'en particulier les espèces launiques et floristiques ne sont plus loin de perdre de manière irréversible leur divers té et leur quantité,

Reconnaissant que le Lamantin, l'Hippopotame, le Singe E ventre rouge, les Tortues marines, les Loutres à cou tacheté et à joues blanches, le Sitatunga, les Reptiles et les poissons migrant de la mer vers la lagune et vice versa, certaines espèces floristiques telles que Antiaris toxicaria, Milicia excelsa, Ceiba pentandra sont très menacées,

Conscients que les diverses menaces sur la flore et la faL ne de la zone côtière sont le fait des populations riveraines en proie à la pauvreté et recherchant le minimum vital,

Notant que les forêts et plans d'eau sacrés et autres écosystèmes privés sont aujourd'hui des zones prioritaires de conservation de la biodiversité dans les sites Ramsar 1017 et 1018,

Soucieux de la nécessité de renforcer les pratiques ance trales de conservation de la nature dans ces aires traditionnellement protégées et de les ouvrir à des aménagements modernes et touristiques,

CONVIENNENT de collaborer étroitement pour améliorer l'état de conservation et de promotion des sites des réserves biologiques.

A cette fin, dans un esprit de compréhension mutuelle et de coopération avec l'Agence Béninoise pour l'Environnement et autres structu res appropriées, les Chefs traditionnels, les jeunes et les femmes devront::

* S'efforcer d'appliquer les mesures de réh abilitation, de protection, d'aménagement et de promotion de la bioi liversité et des richesses culturelles des différents sites;

* S'engager à poursuivre et à renforcer la protection des espèces fauniques menacées de même que leurs hiabitats dans les sites des réserves biologiques;

* Suivre et appliquer les dispositions des plans d'aménagement élaborés par les comités et sous-comités de gestion de s réserves biologiques.

34 * Exploiter rationnellement les ressources des éserves biologiques.

Fait à Comé le 21 mars 2002 et Djrègbé en avril 2002

35

1 1~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Annexe 5 Mémorandum d'Accord entre les Organisations Non Gouvernementales et 1' BE sur les mesures de conservation et de promotion des réserves biolog iques gérées par les communautés dans les sites RAMSAR 1 017 et 1018

Entre

L'Agence Béninoise pour l'Environnement, Et, Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) interver ant dans la Zone Côtière et membres de l'Organe de Coordination des ong en Envir onnement (OCE) ci- dessous:

- Amitiés Ensoleillées (O.A.E.), - Association Béninoise pour la Coopération et le Dé\ eloppement, - Association Béninoise d'initiative Locale et Environr ement, - Association Défense Jeunesse et Solidarité (A.D.J.' -.), - Association des Jeunes pour la Promotion d'un Env ronnement Sain (A.J. E. P. E.S.), - Association des Personnes Rénovatrices des Techr ologies Traditionnelles (APRETECTRA), - Association Vive le Paysan Nouveau (A.V.P.N.), - Association pour la Promotion de l'Homme la Protec tion de l'Environnement pour un Développement Durable (A.P.H.E.D.D.), - Association Ville Propre (A.V.P.-Bénin), - Bénin Nature, - Bénin 21, - Bio Performance (Bio.P.), - Centre d'Etudes de Vulgarisation et d'Action pour ul Développement Intégré et la Sauvegarde de l'Environnement (C.E.V.A.D.I.' ;.), - Cercle International pour la Promotion de la Créatio (C.I.P.CRE.), - Centre Régional pour l'Eau Potable et l'Assainisserr ent à Faible Coût (C.R.E.P.A.-Bénin), - Centre de Recherche Ornithologique et de l'Environ nement (CE.R.O.E.), - Centre de Traitement des Ordures Ménagères de T ohouè (C.T.O.M.- EMMAUS Tohouè), - Centre d'Etude et de Recherche des Initiatives pour le Développement Agricole et Artisanal (C.E.R.I.D.A.A.), - Centre de Recherche pour la Gestion de la Biodiver sité et du Terroir (CeRGeT), - Cercle pour le Développement des Initiatives Comr unautaires C.D.I.C.), - Eco-Ecolo, - Environnement Jeunesse Ecosystème (Enjeu- Eco syst), - Groupe de Réflexion et d'Action pour l'Auto promoti Dn du Monde Rural (GRAAMR), - Groupe des Exploitants Agricoles du Bénin (G.E.A. - Association pour l'Education et la Promotion des Ac tivités de Développement (A.E.P.A.D.), - Nature Tropicale (NT-ONG), - Organisation pour la Protection de l'Environnement et la Sauvegarde des Valeurs Traditionnelles (O.P.E.S.VA.T.), 36 - Union des Paysans pour le Développement de l'Ou(imé (U.P.D.O.),

Les soussignés agissant au nom des organisations respectives ci - dessus

Conscientes qu'en général les ressources naturelles des ites Ramsar 1017 et 1018 (zone côtière béninoise) sont sérieusement dégradée et qu'en particulier les espèces fauniques et floristiques ne sont plus loin de per fre de manière irréversible leur diversité et leur quantité,

Reconnaissant que le Lamantin, l'Hippopotame, le Singe a ventre rouge, les Tortues marines, les Loutres à cou tacheté et à joues blanches, le Sitatunga, le Python royal, les Dauphins, les oiseaux d'eau et les poissons, certaines espèces floristiques telles que l'Iroko (Chlorophora excelsa), le Fromager (Ce ba pentandra),le Samba (Triplochiton scieroxylon), le Lingué (Afzelia africana) sont très menacées,

Conscientes que les diverses menaces sur la flore et la fa ne de la zone côtière sont le fait non seulement des populations riveraines en proie à la pauvreté et recherchant le minimum vital, mais aussi celui des exploitants privés a ides de gain facile,

Notant que les forêts et plans d'eau sacrés et certai s écosystèmes privés et communautaires sont aujourd'hui des zones prioritaire s de conservation de la diversité biologique dans les sites Ramsar 1017 et 1018,

Soucieuses de la nécessité de renforcer les pratiques 3ncestrales pertinentes de conservation de la nature dans ces aires traditionnellemer t protégées et de les ouvrir à des aménagements modernes et touristiques,

Conviennent de collaborer étroitement pour améliorer l' tat de conservation et de promotion des réserves naturelles des sites Ramsar 1017 ét 1018.

A cette fin, dans un esprit de compréhension mutuell et de coopération avec l'Agence Béninoise pour l'Environnement et autres str ctures appropriées, et à travers l'OCE, les ONG acceptent librement de:

1- S'efforcer d'appliquer les mesures de réhabilit tion, de protection, de conservation, d'aménagement et de promotion de la b odiversité et des richesses culturelles et cultuelles des différents sites

2- S'engager à poursuivre et à renforcer la protection des espèces fauniques et floristiques endémiques et/ou remarquables dans, les sites des réserves biologiques;

3- Participer à l'élaboration, à la mise en oeuvre et au suivi des plans d'aménagement des réserves biologiques;

4- Suivre et appliquer les dispositions des plans d'amér agement élaborés par les comités et sous-comités de gestion des réserves biolo iques;

5- Gérer de façon durable les ressources des réserves bi logiques.

Fait à Lokossa, le 27 juin 2002

37 * la réserve biologique est une "aire d'occupation contrôlée" ayant un noyau de conservation (habitat écologique) constitué d'une forêt sacrée gérée par la communauté ou d'une forêt privée ou d'une forêt cil ssée;

* les populations vivant dans l'aire de la réserve biol gique continuent d'exercer leurs activités socio-économiques mais avec l'ap )lication de conditions de gestion rationnelle que sont i) non braconnage et non déprédation des espèces biologiques (faune et flore) remarquab es ou menacées ii) non utilisation des produits chimiques de synthèse dans l'agriculture et la pêche;

* la conversion des terres et leur transfert ne do ivent pas hypothéquer la pérennité du noyau de conservation et des espèces biologiques remarquables ou menacées;

* l'initiative de la réserve biologique doit introduire un amélioration de la qualité de vie et de la gouvernance locale en matière de gestion de l'environnement.

Le respect de ces principes de base dans la création de "réserves biologiques" gérée par les communautés, dans un contexte de pauvre é au regard des pressions foncières existantes venant notamment du secteur immo ilier, passe par la mise en oeuvre d'activités de durabilité incontournables suivantes:

* le gel du foncier (autorisé par la loi - cadre sur l'env ronnement en son article 5 alinéa 9 qui dispose qu'aux fins d'atteindre les obje tifs de gestion rationnelles de l'environnement "le Gouvernement doit ... acquérir, construire et implanter sur tout point du territoire du Bénin tous équi ements nécessaires à la surveillance de la qualité de l'environnement et, à ces fins, instituer toute servitude et acquérir tout immeuble nécessaire pai tous moyens légaux") - il apparaît dans ce contexte particulier comme le premier élément de conservation (Tâche du projet). Le gel du fonc ier vise principalement à soustraire aux populations la possibilité de vendr , aux privés et à des fins d'utilisation non durable, les terres sur lesquelles el es vivent et qui constituent en même temps que leurs ressources de base, les barrières naturelles pour la protection des noyaux de conservation. Les p pulations se voient ainsi garantie l'usage ad vitam avec transmission s uccessoral des terres de production;

* déclinaison du Schéma Directeur d'Aménagement (lu Littoral (SDAL) et autres stratégies environnementales dans les Schémas Directeurs d'Aménagement des Communes (SDAC) prévus par la loi sur I décentralisation comme responsabilité de la Commune (Tâche d'appui du pi ojet);

* opérationnalisation de la gestion intercommunale en matière d'environnement à travers la mise en place de Zones Intercommuna es d'Eco - Développement (ZIED);

* appui au développement communautaire as orti de conditionnalités environnementales pour l'amélioration de la qual té de vie des populations gestionnaires et riveraines des réserves biologiques (objectif plurisectoriel - le projet y participe)

38 * renforcement des capacités des populations rivera nes pour la maîtrise des outils de gestion de l'environnement (tâche du projet

Ainsi, les implications de la mise en place des réserves bi logiques sur le déplacement des populations et / ou la limitation d'accès à 'usage des ressources, et dans certain cas sur le déplacement involontaire de la [pop lation seraient:

* limitation d'accès aux ressources biologiques du no au de conservation; * limitation du droit de propriété foncière; * changement de techniques/modes de production vec risque de baisse de rendement et de revenu.

39 Références utilisées

Documents de préparationdu projet

1. Manuel de planification participative internalisé9 pour la gestion des ressources naturelles dans l'aire du projet de Gest on Communautaire de la Biodiversité Marine et Côtière. 2002.

2. Synthèse des rapports d'ateliers des acteurs du projet de Gestion de la Biodiversité Marine et Côtière. 2003.

3. Rapport de l'atelier de validation de l'étude sur la protection des tortues marines et consolidation du plan de conservation s ur la façade Atlantique du Bénin. 2002.

4. Rapport d'activités du Programme pilote de sauveg arde des tortues marines de la façade Atlantique du Bénin. Nature tropicale - ONG. 2002.

5. Rapport de l'atelier de finalisation du projet de Ge tion Communautaire de la Biodiversité Marine et Côtière du Bénin. Mai 2003.

6. Etude de faisabilité pour la mise en place des réserves naturelles gérées par les communautés dans les sites Ramsar 1017 et 1018. Décembre 2001.

7. Etude socio-économique de faisabilité pour la m se en place de réserves biologiques gérées par les communautés dans les sites Ramsar 1017 et 1018. Octobre 2001.

8. Plan-cadre de recasement et de compensation des populations en cas de déplacement involontaire. 2004.

9. Project document number P071579.

Autres documents

1. Deuxième recensement général de la population et de l'habitation. Vol.1 Résultats définitifs (principaux tableaux). Décembre 1993.

2. Deuxième recensement général de la population et de l'habitation. La population de l'Atlantique; villages et quartiers de v1ille. Novembre 1994.

3. Deuxième recensement général de la population et de l'habitation. La population du Mono; villages et quartiers de ville. N ovembre 1994.

Deuxième recensement général de la population et de l'h abitation. La population de l'Ouémé; villages et quartiers de ville. Novembre 1994.

40