2016

SADOUN Sofia TOURTE Emilie CHEVEREAU Doriane

DRUMUL - TABEREI IUT Lille 3 – Tourcoing 1ère année GU SOMMAIRE

INTRODUCTION…………………………………………………………………………………..……………………………………………. P.3

I. Avant 1989 ... La naissance d'un emblème du communisme…………………………………….………………….. P.5

A) Une volonté communiste………………………………………………………………………………………………..P.5 B) Une mise en place progressive………………………………………………………………………………………..P.6 C) Vivre dans le quartier de Drumul Taberei avant 1989……………………………………………………..P.11

II.Après 1989, Drumul taberei un quartier en amélioration……………………………..……………………………….P.12

A) Une transition brutale……………………………………………………………………………………………………….P.12 B) Un quartier qui préserve son patrimoine et qui s’adapte à la société actuelle…………………..P.13 C) Drumul Taberei évolue grâce à l'appropriation par les habitants des espaces communs. …P.22

CONCLUSION……………………………………………………………………………………………………………………………………..P.25 BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………………………………………………… …..………P .26

2

INTRODUCTION

Pays de l’Europe de l'est, la Roumanie fait partie de l'union européenne depuis 2007. Le pays a été pendant 40 ans sous un régime communiste. Le gouvernement avait pour ambition que sa capitale Bucarest devienne une puissance industrielle à rayonnement mondiale. Suite à cette industrialisation, le gouvernement va construire dans les périphéries mixtes intermédiaires de Bucarest des quartiers à vocation industrielle. Drumul Taberei notre quartier d'étude est l'un d'entre eux. Drumul taberei ou « camp de la route » est un quartier situé dans le secteur 6 au sud-ouest de Bucarest. Ce quartier possède une forte emprise historique, marqué par les différentes grandes périodes de l'histoire. Son nom rappelle la révolution de 1821 puisque Tudor Vladimirescu a construit son camp sur le quartier avant d’envahir la capitale. Sa trame est l'héritage du communisme. Ce quartier avait pour vocation de devenir un quartier ouvrier où cohabiteraient la fonction industrielle et résidentielle. Drumul Taberei est encore aujourd’hui l’emblème de la volonté et de l'ambition communiste. La chute du communisme en 1989 est pour le quartier une rupture brutale. Alors que ce quartier a été construit et a évolué selon une politique de planification et de systématisation, il est aujourd'hui livré à lui-même évoluant selon une politique néo-libérale. De plus, les industries sont en déclin depuis 1989, ce qui a été accentué par la crise financière de 2008 qui a touché l'union européenne. Aujourd'hui, ces industries en friche sont le devenir du quartier où différents projets de promoteurs vont être construits. Le quartier va devenir un quartier purement résidentiel qui daigne à se rattacher à la capitale. La notion de communs urbains ne peut être évoquée à part du quartier puisque cette notion fait partie de son évolution. Cette notion marque la transition entre le communisme et le néo-libéralisme. C’est un choc pour nous européen d'arriver dans un quartier semblant aux quartiers stigmatisés comme « zones à problèmes » des banlieues parisiennes où la pauvreté règne. Au fil des jours, nous avons compris que ce quartier ne pouvait être apprécié sans comprendre et s'intéresser à son histoire et sans se questionner à son sujet.

TOUT EN CONSERVANT SON HERITAGE COMMUNISTE, COMMENT LE QUARTIER DE DRUMUL TABEREI S'ADAPTE-T-IL AUX BOULEVERSEMENTS DE LA SOCIETE? Tout d'abord nous nous intéresserons à la période communiste c'est à dire de 1948 à 1989. C'est pendant cette période que va naître Drumul Taberei quartier emblématique de la politique communiste.

3

Nous nous intéresserons par la suite à la période post -communiste c'est à dire après 1989. Cette période correspond à la libéralisation du pays qui va obliger le quartier à s'adapter aux bouleversements de la société.

4

I. Avant 1989, La naissance d'un emblème du communisme.

Initialement, Drumul Taberei est un quartier rural constitué majoritairement de cultures et de marécages. Il s'est au fil du temps residentialisé avec la construction de logements individuels de type maisons et jardins au début du XIXème siècle. Jusqu'au début du XXème siècle le quartier va évoluer à part de la capitale jusqu'à l'arrivée au pouvoir du communisme qui va l'utiliser comme expérience socio-spatiale afin de mettre en œuvre leurs idéologies et leurs objectifs de l'époque.

A. Une volonté communiste.

Dans les années 50, le communisme avait pour objectif de mettre en place des quartiers qui puissent être le reflet de leurs idéologies et de leurs ambitions. La volonté était de stimuler l'accroissement démographique urbain avec l'exode rural afin de satisfaire la demande de mains d'œuvre dans les industries et permettre à Bucarest de devenir une capitale industrielle. Afin d'absorber l'accroissement démographique, la périphérie de Bucarest va progressivement devenir des zones industrielles qui vont avoir pour fonction d'accueillir les entreprises qui s'implantent dans la capitale et d'être une zone résidentielle pour les ouvriers qui y travaillent. L'architecture sera maximaliste. C'est à dire que nous sommes principalement en présence de blocs et de tours en béton dit "Buildings" allant de 6 à 10 étages avec pour restriction 10 types d'appartements ne pouvant excéder 52m². Ceci leur permet d'accueillir un nombre important d'habitants sur un minimum de parcellaire.

La mise en place de ce projet va donc suivre une politique stricte et totalitaire. Chaque quartier a visé industrielle et résidentielle vont suivre une planification et un plan de systématisation. La planification consiste à "décider à l'avance ce qui doit être fait et ce qui doit se faire et comment le faire" ce qui va permettre d'orienter l'action du développement du projet à partir des objectifs prédéfinis. Ainsi le plan de systématisation va suivre la planification, puisque l'objectif de la systématisation va être de mettre en place pour la Roumanie une nationalisation radicale des biens pour avoir un meilleur contrôle. Les quartiers mis en place pendant le communisme vont être le reflet de la vie des habitants et des ambitions sociales de l'époque. Nous passons d'un système individualiste à un système collectif avec la mise en commun des biens de chacun. Cette planification va être primordiale pour mettre en place l'idéologie socialiste. Permettre aux habitants de vivre dans un quartier qui se suffit à lui-même c'est à dire qu'ils puissent travailler, se loger, se nourrir dans un périmètre restreint et prévu à ces effets.

5

Drumul Taberei sera alors un quartier idéal. Sa situation en périphérie et sa trame urbaine peu développée et facilement adaptable va permettre de mettre en place les grands projets ambitieux de l'époque.

B) Une mise en place progressive

La volonté communiste était d’établir un quartier qui suit une planification et un plan de systématisation répondant à leurs ambitions. Progressivement ce modèle urbanistique révolutionnaire pour l’époque va se mettre en place avec comme grande expérience socio-spatial la reconversion du quartier de Drumul Taberei.

Le programme communiste était très ambitieux. L’industrialisation de la capitale a engendré une croissance démographique exponentielle il y a eu donc une obligation pour les autorités d’absorber cette exode rural afin d’éviter la construction de bidonvilles en périphérie de la ville. Face à cette augmentation de la population, il était nécessaire de construire en masse afin de répondre à la demande de logements qui grandissait. Cependant, il fallait satisfaire le plus grand nombre à moindre coût. Cette obsession de la quantité de logements à construire a empathie surla qualité des logements proposés aux habitants. Ils vont être pour la plupart dépourvus de confort et de qualité de vie notamment avec la promiscuité et l’exigüité des logements. Dans les bâtiments il y avait de réels problèmes d’isolation thermique et phonique ainsi que l’esthétique du bâti qui était négligé. Ces constructions à moindre coût s’expliquent aussi par les priorités du gouvernement. A l’époque, l’Etat était dans une optique d’industrialisation de la ville ils vont donc investir dans les industries laissant de côté les investissements immobiliers.

Cette massification du logement en parallèle du développement de l’industrialisation va donner naissance aux grands ensembles résidentiels dans la périphérie intermédiaire mixte de Bucarest avec comme exemple type Drumul Taberei.

6

L’ancienne trame urbaine du quartier était constituée de maisons vétustes et modestes construites par les habitants avec des matériaux primaires. Ils vivaient principalement de l’agriculture. Il est important de noter que la périphérie de Bucarest était autre fois constituée de marécages et de champs. Activités agricoles avant 1948 Ce quartier situé en périphérie de la ville, offre un terrain dénue de construction solide contrairement à ce que nous pouvions trouver dans le centre de Bucarest. C’est donc un terrain idéal pour permettre au gouvernement d’instaurer un nouveau quartier ayant pour fonction l’industrie et le logement. Dans les années 50, l’Etat va volontairement laisser se délabrer et dégrader ce quartier afin de pouvoir mettre en place l’urbanisme de « table rase ». C’est-à-dire tout raser pour avoir un terrain vide et partir d’ex-nihilo pour reconstruire quelque chose de nouveaux respectant leurs volontés, leurs plans et leurs projets. Le délabrement de l’ancienne trame était donc voulu. Pourquoi ? Simplement parce que le gouvernement savait que ce qu’il allait proposer aux habitants était très modestes. Il voulait donc leur donner une impression de vie élevé avec des logements « modernes » dû moins vétustes et plus salubres. Et ainsi, avoir une bonne impression vis-à-vis des habitants en leur donnant un semblant d’amélioration de la vie quotidienne.

C’est alors qu’en 1960 débute la démolition partielle du quartier de Drumul Taberei afin d’établir une nouvelle trame urbaine. L’urbanisme de la « table rase » ne pouvait être effectif dans le centre de Bucarest. En effet, le gouvernement avait pour objectif d’avoir trois sites pour ses expériences socio-spatiales : le quartier de situé au nord de Bucarest qui était un quartier formé de petites villas et le quartier de Tempori Noi dans le centre de Bucarest. Ayant des constructions solides et une trame prédéfinie de par sa situation notamment pour Tempori Noi la destruction totale ou partielle

7 comme sur le modèle de Drumul Taberei était impossible. Il a donc fallu trouver une alternative pour permettre au quartier de devenir un quartier industriel et résidentiel. Ils ont donc tout simplement démoli ce qu’ils pouvaient démolir et se sont calqués sur ce qui resté pour massifier la densité urbaine et pouvoir accueillir le plus grand nombre de personnes.

Suite à la démolition de l’ancienne trame à Drumul Taberei la nouvelle trame établie par le gouvernement va tout de même suivre une certaine logique vis-à-vis de l’ancienne trame. Pour un ilot d’habitations individuelles rasées un micro-rayon le remplacera. Un micro-rayon correspond à une zone urbanistique de 20 à 50 hectares comprenant 5 000 à 15 000 logements. La première étape consistait à détruire les maisons individuelles rurales . Comme nous l’avons dit précédemment les constructions vont être modestes et à moindre coût. Le béton sera le matériau de prédilections pour l’édification des blocs et des tours allant de 6 à 10 étages. Cette homogénéité des bâtiments réduit les coûts de production puisqu’ils sont des patrons et des modèles pour les uns et les autres. Il n’y a donc pas de techniques spéciales et nouvelles à acquérir c’est quelque chose de simple et de massif. Nous pouvons noter que la construction de blocs et de tours fait référence à un système de maisons individuelles superposés. En effet, un bloc de bâtiments aura une emprise au sol moindre que plusieurs maisons qui accueilleront la même densité de population. L’appartement standard pendant le communisme fait au maximum 50-52m² ce qui équivaut par personne à 7-8m² de surface habitable. Dans sa constitution nous retrouvons en général 2 pièces : une cuisine, une salle de bain, un salon. Cependant, face à la promiscuité des appartements, les pièces de vie ont souvent plusieurs fonctions. Un salon peut être à la fois une chambre, une cuisine peut-être à la fois une salle de bain. Il est important de noter qu’aujourd’hui une chambre ne peut être louée seulement si sa superficie est égale ou supérieure à 9m² de surface

8 habitable. Pendant le communisme le minimum de surface habitable était plus bas que le minimum que nous connaissons aujourd’hui. En parallèle de ces constructions perdurent quelques logements individuels de l’ancienne trame qui se trouvent à l’extérieur des limites du quartier. Il était exceptionnel et rare d’avoir l’autorisation de construire une maison individuelle puisque comme nous l’avons dit précédemment un parcellaire habité par une famille pourrait en accueillir dix fois plus avec un bloc.

Alors que notre cœur de quartier va être principalement résidentiel nous allons trouver à l’interface au nord entre le quartier et notre quartier la zone industrielle où les habitants iront travailler. Drumul Taberei est donc un quartier monofonctionnel : c’est un quartier résidentiel. Le quartier va donc se suffire à lui-même avec les industries à proximité, la construction de logements et de centre commercial socialiste. Nous pouvons parler d’une architecture dite « prolétarienne » ayant pour fonction d’accueillir le prolétariat. La première étape de la construction du quartier dans les années 60 est due à la première vague de l’industrialisation et de l’augmentation de la population. 10 ans plus tard dans les années 70, la deuxième vague de l’expansion de l’industrialisation et de l’exode rural va donner lieu à une massification du quartier de Drumul Taberei.

La deuxième systématisation a pour vocation d’homogénéiser le mode de vie de la population, reflétant ainsi la structure et l’aménagement du quartier. Tout d’abord, afin d’homogénéiser les modes vie il faut anéantir les traditions, les coutumes et la culture villageoise roumaine qui prédomine dans les mœurs. La religion était un élément fort pour la Roumanie. Pays majoritairement orthodoxe se fut un grand bouleversement à l’arrivée du communisme et la suppression de toutes religions. Dans les nouveaux quartiers du type de Drumul Taberei aucuns signes religieux, aucuns lieux de culte n’a été construit.

9

Ce qui a permis au gouvernement d’avoir un monopole sur la population et d’être en quelque sorte leur nouvelle religion. En parallèle, de cette homogénéisation il a fallu faire face au nouvel accroissement de la population. Des constructions sur le type des bâtiments des années 60 ont été lancées. Des ilots de 5 à 10 hectares vont dont être rajouté sur la trame urbaine. Nous allons donc avoir des constructions qui vont se rajouter aux constructions précédentes. Une massification de la densité urbaine a donc lieu. En 1974, nous pouvions compter 63 000 appartements dans le quartier avec une moyenne de 3 000 habitants par hectare. En sachant qu’en moyenne les familles étaient de 4 personnes la population peut être estimé à 252 000 habitants soit environ 1/7 de la population Bucarestoise. Ce qui est spectaculaire et hors normes. Se pose alors la question des conditions de vie et des habitudes des habitants. Puisque face à une densité de la population aussi importante et des constructions réalisés avec objectifs de minimiser les voies et les espaces publics. Comment une population peut-elle vivre ? Dans un premier temps, aujourd’hui il y a un certain esprit d’étouffement lorsque nous nous trouvons à l’intérieur des ilots de blocs. Ceci est dû aux surdimensionnement du bâti et à son étalement urbain. A l’époque il y avait une volonté de laisser la verdure et les arbres qui donnent aujourd’hui une impression de camoufler le bâti et donner une certaine respiration au lieu.

10

C) Vivre dans le quartier de Drumul Taberei avant 1989.

La notion d’espace public et son appropriation étaient peut existante pendant le communisme. Les espaces publics se résumaient à des parvis d’immeuble équipe de barre pour frapper les tapis au venu du printemps. Ces espaces donc ces communs urbains que se partageait la population étaient aménagés et contrôlés par l’Etat. L’initiative privée n’était pas dans les mœurs, ils se contentaient d’écouter et d’exécuter la législation et la réglementation émises par le gouvernement. Ils étaient donc passif et n’avait donc pas une certaine autonomie dans l’appropriation des espaces « libres » que offrait le quartier notamment les espaces tampons entre les barres et les blocs.

Pendant le communisme, le partage était une notion subtile entre les habitants. La volonté politique était d’avoir une égalité entre tous les hommes et ainsi gommer les disparités qui pouvaient exister au niveau socioprofessionnel et économique. L’Etat partageait de manière égalitaire les biens produits afin que chacun ait le même niveau de vie même s’il était bas. C’est pourquoi le partage était très peu répandu entre la population qui se cantonnait à ce que l’Etat leur offrait. Le partage se limitait donc aux biens matériels et immatériels : la nourriture, le travail…. Ce qui est différents des biens immatériels en ce qui concerne les relations humaines. Par exemple, pendant le communisme la notion d’espaces communs et donc d’espaces partagés entre la population se limite aux transports en communs. Il est important de noter que notre quartier a été construit autour des transports en communs il y a donc seulement l’idée de flux communs puisque la voiture était peu existante puisque la propriété privée n’était pas dans les mœurs du communisme.

Cependant, nous pouvons rappeler qu’avant le communisme, l’espace était essentiellement agricole et ces cultures étaient partagées entre la population. L’Etat les a « formaté » dans un mode de vie où l’Etat est le premier acteur de la vie de la société et a un impact fort sur tous les domaines qui rythment le quotidien des habitants. En effet, sous le communisme la notion de rassemblement et de partage étaient une menace pour le gouvernement. Ces rassemblements étaient vu sous un mauvais œil puisqu’ils étaient associés à des rebellions contre le pouvoir. Le parc Morgholios construit en 1976 était donc un espace de « décoration » de « respiration » pour le quartier mais qui n’était pas un espace public et d’appropriation pour les habitants. Lorsque le beau temps arrive les habitants n’iront pas se retrouver autour d’un pique-nique ou pour profiter du soleil.

11

Le quartier de Drumul Taberei est donc un quartier qui a connu son âge d’or pendant la période la communiste allant de 1948 à 1989. Quartier à fonction résidentielle, il vit grâce aux industries situés aux abords du quartier. A la chute du communisme en 1989, le quartier va connaître une grande tournure dans son évolution puisqu’il va devoir évoluer dans une société libérale dépourvue de législations et de réglementations en urbanisme et architecture et qui va connaître des problèmes économiques. Ces phénomènes politico-économiques vont avoir des répercussions sur la vie du quartier et le quotidien de ces habitants.

II. Après 1989, Drumul taberei un quartier en amélioration.

A la chute du communisme en 1989, la Roumanie devient un pays libéral. Cependant cette transition fut brutale pour le pays que ce soit pour le gouvernement que pour la population. Encore aujourd’hui nous pouvons dire que le pays est en transition à la recherche d’un équilibre politique et économique. Dépourvu de législation et de réglementation le pays prône l’initiative privée et s’efface de la vie de la société. Seulement, imaginons un pays qui passe de la planification et d’une législation stricte et totalitaire où les actions de chacun sont dictées par l’Etat à une société où le gouvernement laisse libre la population dans sa vie quotidienne...

A) Une transition brutale.

Le quartier de Drumul Taberei est l’un des quartiers les plus touchés par cette transition. En effet, comme nous l’avons vu dans la partie précédente le quartier a été construit et contrôlé pendant le communisme soit pendant 40 ans. Passer d’un extrême à un autre est un choc tant pour le quartier en général que pour la population. Les témoignages s’opposent et se contredisent. Nous pouvons parler de nostalgie concernant les personnes âgées qui ont grandies pendant le communisme. Selon une dame « le communisme c’était la facilité, nous avions les biens primaires (nourriture, travail, logements) aujourd’hui nous avons dû mal à subvenir à nos besoins à cause notamment de la crise économique qui sévit le pays et qui fait augmenter le chômage ». Ces personnes avaient donc d’après les écrits pendant le communisme une qualité de vie qui laisse à désirer cependant ils avaient appris à se satisfaire de ce qu’on leur donnait et ce qui leur permettait de vivre, ils appréciaient pour certain

12 l’accompagnement et l’omniprésence de l’Etat dans leur quotidien. A contrario, les jeunes étudiants en ont « marre » de leurs pays. Ils n’ont pas cette nostalgie que les personnes qui ont grandi pendant le communisme ont. Ils sont lassés du gouvernement mis en place depuis 1989. Ils veulent quitter le pays et construire leur vie autre part. Nous constatons donc que la chute du communisme ne révèle pas un bien être général de la population, puisque les personnes ayants vécu pendant le communisme ont une certaine nostalgie et que les personnes qui n’ont pas connu cette période sont déprimés de leurs pays. Comment expliquer un tel phénomène alors que le communisme est décrit comme quelque chose de négatif ? La volonté du communisme est de mettre en avant un idéal de vie standard est donc globalement réussie puisque les personnes estiment que leur mode de vie était supérieur à celui qu’ils ont aujourd’hui. Ils sont donc attachés à leur patrimoine laissé par le communisme. Ceci se ressent par l’évolution du quartier et la direction dans laquelle il va.

B) Un quartier qui préserve son patrimoine et qui s’adapte à la société actuelle.

Pendant la période du communisme, la fonction du quartier était résidentielle dû à sa proximité avec les industries. A la chute du communisme, les industries connaissent un fort déclin notamment dû à leurs privatisations qui fut un réel problème. De plus un après l’entrée de la Roumanie dans l’union européenne le pays a dû faire face à la crise financière qui a accentué leur déclin. Aujourd’hui le quartier de Drumul Taberei compte de nombreuses friches qui vont être le devenir du quartier puisque c’est sur ces terrains que vont se développer les nouvelles fonctions du quartier. A la chute du communisme, Drumul Taberei a pour vocation de devenir un quartier plurifonctionnel.

L’une des grandes fonctions dans un quartier qui a été intégré est la fonction commerciale. Celle-ci est frappante puisqu’elle est frappante visuellement. Nous remarquons l’intégration d’une zone commerciale sur la strada Brasov où diverses multinationales se partagent le site : Mc Donald, Auchan, Subway ainsi que de grands magasins de mobilier comme Mobs&déco ou Billa. Ainsi que l’intégration d’un centre commercial sur le modèle européen. L’architecture du centre commercial se distingue des autres bâtiments. Nous n’avons pas là un bloc de béton mais quelque chose d’assez esthétique et moderne par rapport aux restes du quartier : ossature en acier, bardage de plaque en métal et baies vitrés sur la façade.

13

La proximité de la zone commerciale avec les habitations favorise son dynamisme économique et facilite la vie des habitants. Une habitante témoigne « c’est plus facile maintenant, on est plus obligé d’aller loin pour faire ses achats ». C’est donc une réelle modernisation et révolution pour le quartier. Puisque l’intégration de ces multinationales marque une rupture avec l’idéologie communiste de la restriction puisqu’elles prônent la consommation de masse. Sur la photo vous pouvez voir le centre commercial sur la strada Brasov construit en 2004. La rupture entre l’architecture communiste et l’architecture moderne.

D’autres commerces se sont intégrés dans le quartier. Au rez-de-chaussée des immeubles nous trouvons des commerces à rayonnement national tel que des commerces et des services qui permettent une amélioration de la vie quotidienne du quartier : des entreprises de téléphones mobiles, des banques, des compagnies d’assurances… Sur le long de la rue Drumul Taberei nous pouvons trouver des commerces de proximité « de fortunes » : des petits cabanons en bois où sont exposés des produits locaux, des préfabriqués où sont installés des petits restaurants. Cela nous rappelle les structures des marchés de Noël français. Plus précaires, des habitants se sont approprié des espaces libres qui vont devenir des espaces communs. Une nouvelle rupture avec le communisme puisque l’initiative privée n’était pas prôné pendant cette période, c’était l’Etat qui dictait le quotidien et les appropriations des espaces par les habitants. Il y avait donc un contrôle au niveau de législation et de la réglementation puisque nous ne

14 pouvions pas trouver ce genre d’appropriation. Cela marque le libéralisme et le manque d’institution de réglementations des communs urbains.

Commerces construit à l’initiative de l’habitant : « faire, faire »

Les blocs de l’époque communisme sont identiques. La trame urbaine reste la même seul quelques aménagements sont mis en place pour améliorer le quartier et la vie de ses habitants. Les seuls changements que nous pouvons noter sont dans un premier temps la présence de ventilation sur les façades pour contrebalancer les problèmes thermiques des bâtiments mais cela créer une pollution visuelle. Certaines façades sont réhabilitées mais les moyens sont faibles : une couche de ciment avec un peu de peinture. Les habitants vont par leur initiative privée améliorer leurs conditions de vie et notamment essayer de remédier à l’exiguïté des logements : ils vont alors utiliser le « faire faire ». Ils récupèrent et réutilisent les matériaux comme les fenêtres pour construire des loggias et ainsi rajouter quelques m². La solution pour moderniser le quartier et lui donner un coût de neuf serait de raser une nouvelle fois pour repartir de 0. Cependant dans un quartier qui compte plus de 200 000 habitants il est impossible de démolir et reloger un tel nombre de personnes. Sachant qu’en plus il y a un déjà un problème à ce niveau dans Bucarest avec la rétrocession des habitations qui posent un problème sur les personnes affectées à ces bâtiments. Peu de moyens sont mis en place à la réhabilitation du quartier et la reconstruction totale du quartier est impossible, cependant les conditions de vie des habitants laisse à désirer puisque de nombreuses famille vivent dans les appartements hérités du communisme.

15

Depuis l’ouverture du pays avec le capitalisme, les industries Bucarestoise ont fermé une à une puisqu’ils n’ont pas réussi à faire face à la concurrence étrangères qui venait s’installer pour profiter de la main d’œuvre bon marché. Celles-ci sont actuellement laissées en friche. Parfois recouverte de grandes banderoles de publicité qui camouflent la dégradation du bâtiment. Elles sont aujourd’hui pour la plupart en attente de reconversion, puisque les promoteurs immobiliers investissent ces friches pour construire de nouvelles résidences collectives qui se distinguent des anciens bâtiments puisqu’ils vont utiliser des matériaux modernes, porter une attention sur l’esthétique des façades des bâtiments et sur leur salubrité. . Il y a donc une volonté de la part des promoteurs immobiliers de conserver une part de l’héritage communiste et de ne pas créer une rupture architecturale malgré l’absence de législation et de réglementation. D’autres immeubles se construisent toujours sur la périphérie du quartier. La structure des bâtiments comme la hauteur et la forme des fenêtres indiquent là encore que de futur immeuble qui seront type bloc communiste. Le quartier est donc en extension vers le reste de la ville. Le fait qu’il s’agrandisse montre aussi qu’il fait bon vivre, que les besoins peuvent être comblés.

Les limites du quartier : logements collectifs modernes.

Rue Strada Valea Oltuilui

16

Les espaces publics sont quant à eux réhabilités. Le Parc Morgholios situé au cœur du quartier en est le principal exemple. Réhabilité au début des années 2000, autrefois le parc n’était constitué que d’arbres, d’un lac et de barres pour taper les tapis. Désormais, on y trouve des terrains de sport, des tables de jeux, des aires pour les enfants, des tables de pique-nique, des bancs... Ces espaces communs aux diverses fonctions permettent aux personnes de se retrouver et favorisent un bien-être dans le quartier et le sort de son utilité « dortoir ». Le parc possède aussi des infrastructures inattendues comme un pont qui survole une partie du parc. Une nouvelle construction est actuellement en cours, sûrement de futures serres si ces serres ne sont pas restreintes à une utilisation cela pourrait être l’opportunité pour les habitants de s’approprier ce lieu et d’en faire un bien commun. Le lac est toujours présent réaménagé lui aussi il est aujourd’hui asséché manque de moyen pour continuer à le faire fonctionner. C’est donc devenu un terrain de jeu improvisé. Le quartier s’adapte donc aux besoins de divertissements des habitants. Ce parc est totalement différent des autres grands parcs de Bucarest. Son architecture paysagère simpliste est en rupture avec le style classique français anglais du Parc Cisminju. De plus il ne compte aucun monument historique contrairement au Parc Halele Carol qui avait pour vocation de promouvoir le communisme avec le mausolée et la vue sur le Palais du peuple. Morgholios n’a juste une vocation le rassemblement et de partage que de promotions du communisme. Vu du parc nous avons la skyline qui est délimité par les bâtiments qui donnent l’impression d’encercler l’espace. Comme si nous ne pouvions sortir de ce contexte de hauteur et grandeur.

Au cœur des ilots de blocs d’habitations, de petits squares plus ou moins grands se sont implantés sur les parvis des immeubles. Aujourd'hui nous en comptons 14. Des équipements sont mis en place : bancs et airs de jeux. L’espace public est redéfini selon les changements de la société et des modes de vie de la population. Ces espaces permettent à l’espace de respirer et d’aérer la vue qui est fragmentée par les blocs.

17

Le parc Morgholios

18

Pendant plusieurs décennies le quartier a évolué à part de la capitale. Aujourd'hui il y a une certaine volonté de raccrocher la périphérie au cœur de Bucarest. Drumul Taberei ne comptait comme transports en communs seulement le bus et le tramway. Pour atteindre le centre il fallait compter environ 45 minutes en transports. Le métro sera une révolution au niveau des transports. Les travaux ont débuté en 2015 et devront se finir en 2020 : le centre ne sera donc plus qu'à moins de 20 minutes du quartier. Ce qui est essentiel pour un quartier qui aura pour vocation seulement la fonction résidentiel. Les habitants devront être mobiles afin de retrouver ou trouver du travail en dehors du quartier. Une des étudiantes que nous avons rencontrées nous a témoigné qu'elle n'allait jamais dans le centre de Bucarest lorsqu'elle habitait dans le quartier étant jeune. Elle a découvert le centre quand ses parents ont décidé de déménager dans le centre de Bucarest.

A la chute du communisme, la voiture était signe de réussite, le fait de posséder quelque chose était une fierté. Les voitures se sont accumulé dans le quartier de plus ceci faciliter les transports en commun bien trop long pour pouvoir aller à un point précis. Aujourd'hui la voiture pose cependant de réels problèmes. La pollution sonore est très importante notamment aux niveaux des axes routiers majeurs qui encerclent le quartier. Sous le communisme, les voies de circulation était minimisée pour maximiser la place pour la construction de logements. Les infrastructures autour des blocs n'ont pas réhabilité et ne sont pas apte à accueillir autant de voiture. Le stationnement en bas des logements est un réel problème et donne souvent naissance aux parkings sauvages. Il n'y a aucune règlementation ni sanction, aucune institution n'a pris en mains ce phénomènes pour trouver des solutions. De plus l'aménagement de la voirie n'est pas organisé. C'est une voie mixte où se confond bus et automobiles. Le tramway se situe entre les voies de circulation. Si le trafic n'est pas organisé les flux ne pourront pas être aussi fluides que si des aménagements et une réflexion étaient réalisés.

Les modes de transports doux ne sont pas mis en avant, ils sont même mis à l'écart et laisser pour compte. Il existe des pistes cyclables mais très peu de vélos y circulent. Elles sont pour la plupart endommagé ou aménagé de façon illogique. Par exemple nous pouvons trouver une piste cyclable qui sera à un moment interrompu par un arrêt de bus et qui reprendra après cet arrêt de bus. De plus il n'y a pas de système de vélo en libre circulation de type v'lille. Ceci ne peut favoriser le déplacement par les voies douces mais plutôt à accentuer l'utilité d'avoir une voiture.

19

Le stationnement déborbant

Construction du métro

Dans l'analyse faite précédemment la question de la place de la nature se pose. Celle-ci a toujours été présente et préservé dans le quartier. Des colonnes d'arbres embellissent les rues et donne une pointe de couleur à un quartier au nuance de gris. Cette omniprésence de la nature donc une spécificité au quartier. En effet, le vert est très peu présent dans le centre de Bucarest alors que dans Drumul Taberei la nature camoufle les blocs et permet aux îlots de respirer manque d'espace libre. Une ancienne habitante nous témoigne qu’elle préférait son quartier au centre et notamment à cause de l'absence de verdure dans le parc. Elle parlait de Drumul

20

Taberei comme un "quartier vert". Le quartier est moins étouffant contrairement aux autres quartiers de blocs de Bucarest où les bâtiments sont bruts et où aucun effort n'a été fait sur le "camouflage par le vert". Dans ces quartiers de grands ensemble, voir le ciel est une épreuve la luminosité diminue au fil des étages. Il faut lever la tête pour espérer voir du bleu..

Le long de la rue Tabere, vers le milieu du quartier.

Dessin de la végétation qui camoufle les blocs

21

C) Drumul Taberei évolue grâce à l'appropriation par les habitants des espaces communs.

Après la chute du communisme en 1989, les habitants ont dû faire face à un bouleversent sociétale. Ils devaient apprendre à s'approprier les espaces libres du quartier. Cette notion d'appropriation et d'espace était anciennement dictée par le gouvernement selon une politique stricte.

Comment les habitants peuvent sortir d’une société où les faits et gestes sont dictés et contrôlés ? Comment les habitants peuvent (ré) apprendre à être libre dans leur mode de vie sans que cela devienne "l'anarchie"? Comment instaurer la notion de partage des espaces communs peut-elle être instauré alors qu'une génération entière a grandi dans l'idéologie qu'un espace n'était pas à partager? Comment peuvent-ils se réapproprier un quartier qui a été construit sans concertation en amont? L’espace commun dans le quartier de Drumul Taberei prend diverses formes.

Dans un premier temps, ces espaces communs sont mis en place par l'initiative publique. L’Etat aménage des parcs et des squares qui sont mis à disposition des habitants. Il existe cependant une réglementation à l'utilisation : des horaires d'ouverture et de fermeture, le parc surveillé par les forces de l'ordre. Cette réglementation est indispensable pour que ces biens soit préserver et durable. C'est le cas de l'eau. Dans le parc Morgholios nous pouvons trouver une fontaine à eau potable qui a été financé par l'Union Européenne, si il n'y avait pas de réglementations les habitants pourrait l'utiliser abondamment dans le cadre privé par exemple remplir des bidons pour l'utiliser chez soit puisque l'eau en Roumanie n'est pas potable au robinet.

Dans un second temps, c'est par l'initiative privée que les habitants vont s'approprier ces espaces. A la suite de la privatisation des logements, des associations de propriétaires situées au rez-de-chaussée des blocs ont été mises en place. Ceci a permis aux habitants à apprendre à vivre dans une sphère privé non dicté par le gouvernement. Des biens ont donc été privatisés pour l'usage du collectif mais pour une communauté définie par une réglementation.

Ainsi, différentes appropriations vont se mettre en place sous l'impulsion de ces associations. Des places de stationnement sont limitées à l'utilisation de personnes ayant payé une certaine somme pour pouvoir y avoir accès. Cependant, ceci dépend du civisme des habitants puisqu'elles ne sont pas clôturer et peuvent être accessible à tous. C'est une certaine forme d'appropriation de l'espace,

22 permettre par la mise en place d'une réglementation une partie de l'espace libre pour pouvoir subvenir et trouver une solution au problème de stationnement grandissant dans le quartier.

Une volonté de contrôle des déchets a été mise en place. Des "enclos" à poubelle sont mis en place sur le parvis des blocs. Ainsi cela évite d'avoir des déchets qui se balade partout et permet d'avoir des lieux adapté et organisé pour une fonction spécifique.

Le quartier s’adapte donc en délimitant des propriétés et des accès. L'introduction de normes permet de conserver une cohésion sociale ainsi qu’une équité. Le fait de mettre en place une réglementation dans une société sans législation définie les habitants apprennent à partager et à s'approprier des espaces. Les habitants vont par eux même s'approprier le parvis des immeubles pour les clôtures et les transformer en jardin collectif qui sont entretenus uniquement par les habitants. Nous trouvons aussi des espaces délimités où des habitants se retrouvent autour de quelques grillades. Ils vont aussi s'approprier la rue en construisant des commerces de fortunes avec des matériaux de récupérations comme nous

23 pouvons le voir sur la photo ci-contre. La notion de biens communs est donc une notion qui est apparu à la chute du communisme et qui évolue encore aujourd’hui. Les habitants apprennent petit à petit par l'impulsion du public et du privé à s'approprier les espaces qui sont à leur disposition.

24

CONCLUSION

Drumul Taberei est un emblème de la volonté politique de l'époque. C'est à dire un quartier ouvrier où les habitants vivent repliés sur eux-mêmes en se contentant des biens donnés par le gouvernement. A la chute du communisme, une politique libérale a été mise en place et qui a marquée une réelle rupture avec la politique de planification. Les avis et les sentiments se partagent entre les habitants alors que certaines personnes sont nostalgiques et pessimistes sur la politique actuelle d'autres espèrent que les choses iront mieux mais affirme l'envie de s'évader de la Roumanie. Les habitants ayant vécu pendant le communisme réapprennent à vivre librement sans règles dictées au préalable. C'est un nouveau monde qui se met en place. Le pays est encore en transition. Drumul Taberei tente d'évoluer et de se raccrocher à la capitale pour retrouver un dynamisme. La trame du quartier n'évoluera pas, les bâtiments d'origine ne seront pas rénovés. Les aménagements publics, les initiatives des habitants vont permettre au quartier de s'améliorer et de s'adapter à un monde nouveau.

Drumul Taberei, comme nous l'avons évoqué dans l'introduction est un quartier qui ne peut être apprécié et découvert sans connaître et s'intéresser à son histoire. Nous pouvons aujourd'hui le confirmer. Au premier abord c'est un quartier "moche", moche dans le sens où tout est gros tout est grand et gris. Cependant nous nuançons ce propos puisque nous savons que nous parlons avec un regard de français où les banlieues "idéales" sont constituées de maisons avec des jardins et non pas de blocs de bétons qui nous rappel les "ghettos". Au fur et à mesure que les jours passés nous apprécions de plus en plus ce quartier. Non pas pour son architecture mais pour la chaleur qu'il dégage, les aménagements que nous trouvons qui donne un coup de modernité au quartier. Nous avons donc été plus loin, nous ne nous sommes pas arrêtés aux apparences. Car c'est un quartier qui vie, le parc et les squares sont bondés, les enfants joue. Les jours de soleil il est tellement agréable de profiter du soleil autour d'un pique-nique. Ce sont des choses que nous n'avons pas retrouvées dans le centre de la capitale. Ce quartier est vraiment unique en son genre.

25

WEBOGRAPHIE

http://www.lepetitjournal.com/: - Interview: ANDREEA MATACHE - L'urbanisme à Bucarest, de à Drumul Taberei - Article : BUCAREST - Le nouveau parc de Drumul Taberei inauguré (Consulté le 21.04.16) http://wikibuilding.paris/communs-urbains/ : (Consulté le 20.04.16) https://www.youtube.com/?hl=fr&gl=FR : Panoramă Drumul Taberei 1982 / Pe patine @ Patinoarul Drumul Taberei (FOTO & VLOG) (Consulté le 19.04.16) https://tel.archives-ouvertes.fr/ : L’architecture totalitaire Une monographie du Centre Civique de Bucarest , Radu-Petru RACOLTA , Université Jean Monnet Saint-Étienne (Consulté le 23 et 24.04.16) http://choros.epfl.ch/webdav/site/choros/shared/Enseignement/Sciences%20de%20la%20ville/ 09-10/Documents/Tassin_Espace%20commun%20ou%20public_SdV_0910.pdf , thème les espace urbains et espace public (Consulté le 20.04.16) http://only-romania.com/ : Drumul taberei (Consulté le 26.04.16) http://mysteriousromania.com/ (Consulté le 26.04.16) https://drumultaberei.wordpress.com/ (Consulté le 25.04.16) https://ro.wikipedia.org/wiki/Drumul_Taberei ( Consulté la semaine à Bucarest du 28.03.16 au 04.04.16) http://drumultaberei.net/ ( Consulté le 22.04.16)

26

Drumul Taberei is a neighborhood located in the south-west of . It'is landlocked with Timisoara Boulevard in the north, in the west, there's Valea Oltului street, in the south with the principal road 602 in the east the neighborhood extented to the drumul sarii street. This neighborhood was built during the communist timespan. So it was developped on a communist planning . We can found blocks and buildings in concrete built between 60's and 70's. In 1974, there was 63 000 flats. The objective of building this neighborhood was to make countrymen and families to move in the city to have more manpower to work in different factories in the north of Drumul Taberei. Today, there is a real desire to reorganize the neighborhood with a liberal policy. In other words, different squares were developped with the big park in the center « Parcul Drumul Teberei », the population appropriate the free spaces with the development of commons goods. There is a real problem with the infrastructure to support the expansion car since the end of communism and it's necessary to developp car parks. The objective of social mix succeed because today there is 80-90 % of homeowner coming from generations and different social situations.

27