PROGRAMME DGD 2017- 2021

SOS Faim – Iles de Paix – Autre Terre

Programme commun de promotion de

l'agriculture familiale durable et de

l'économie sociale pour

un monde plus juste

[ Programme SIA ]

Partie II :

Belgique, Bénin, Bolivie, Burkina Faso,

Équateur, Éthiopie, , Pérou, RDC, Sénégal,

Tanzanie, Ouganda

SOS FAIM – ILES DE PAIX – AUTRE TERRE

Mars 2017

PROGRAMME COMMUN DE PROMOTION DE L'AGRICULTURE FAMILIALE DURABLE ET DE L'ÉCONOMIE SOCIALE POUR UN MONDE PLUS JUSTE SOS FAIM – ILES DE PAIX – AUTRE TERRE MALI

Abréviations utilisées

VII. Mali ...... 1 VII.1. Fiche pays ...... 1 VII.2. Liste des partenaires et parties prenantes connus au moment de la demande ...... 2 VII.3. Cohérence avec le plan stratégique (pays hors CSC) ...... 7 VII.4. Théorie du changement associée au pays ...... 7 VII.4.1. Présentation succincte de la théorie du changement du pays ...... 7 VII.4.2. Contexte et problématique ...... 9 VII.4.3. Changements intermédiaires et processus de changement ...... 10 VII.4.4. Analyse des risques associés à la théorie du changement ...... 15 VII.4.5. Utilisation de la théorie du changement dans l’exécution et le suivi-évaluation du programme .. 15 VII.5. Analyse des risques associée au pays et à la théorie du changement ...... 16 VII.6. Description de la prise en compte des recommandations formulées dans le cadre du dialogue stratégique lié au CSC ...... 18 VII.7. Objectif spécifique 1 ...... 19 VII.7.1. Fiche objectif spécifique 1 ...... 19 VII.7.2. Description des résultats Outcome / Objectif spécifique 1 ...... 21 VII.7.3. Coûts opérationnels OS1 ...... 24 VII.7.4. Motivation au regard des critères du CAD ...... 25 VII.7.5. Description de la stratégie de partenariat spécifique pour le pays ...... 31 VII.7.6. Description des synergies et complémentarités ...... 32

Abréviations utilisées

AT Autre Terre Bio Biologique CAD Critères d’Analyse de Développement CI Changement Intermédiaire CR-AFO Coordination Régionale pour l’Afrique de l’Ouest CSC Cadre stratégique commun EAF Exploitation Agricole Familiale ESS Economie Sociale et Solidaire IFR Institution de Financement Rural FNAA Fonds National d’Appui à l’Agriculture Km Kilomètre LOA Loi d’orientation agricole NTIC Nouvelle Technologie de l’Information et Communication OP Organisation paysanne ONG Organisation Non Gouvernementale OS Objectif spécifique OSC Organisation de le Société Civile Toc Theory of Change UGM Union des Groupements Maraîchers

VII. Mali

VII.1. Fiche pays

Coûts opérationnels totaux pour le pays : 4.603.828,00 € Personne de contact en Belgique Nom Organisation Téléphone E-mail pour la DGD pour le pays : Brismé Christophe SOS Faim +32 02/548.06.74 [email protected] Vincent OURY Autre Terre + 32 484 64 78 80 [email protected] Nom Organisation Téléphone E-mail Personne de contact qui Malet Safiatou SOS Faim + 223 66 71 62 90 [email protected] représente l’ACNG dans le pays : Christian LEGAY Autre Terre +226 76 65 67 55 [email protected] +226 25 36 60 23 [email protected]

Résumé synthétique du programme pour ce pays : Au Mali, SOS Faim et Autre Terre vont développer un programme de 5 ans axé sur le soutien à l’agriculture familiale durable, la protection de l’environnement et à l’économie sociale. Le programme est surtout concentré dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Gao, Mopti et Bamako pour les organisations faîtières. Il est mis en œuvre avec 13 partenaires locaux : des organisations paysannes, des organisations d’appui et une institution de financement rural. Il concernera 370.069 bénéficiaires directs. Le programme poursuit une meilleure performance des acteurs au niveau des trois piliers que sont le développement économique, social et environnemental. Cinq résultats interdépendants permettent d’aboutir à cet objectif : l’adoption de techniques de production agroécologiques; une plus grande capacité de transformation, de commercialisation et de stockage de la production ; l’accès à des services financiers pérennes et adaptés aux besoins ; l’existence d’un cadre plus favorable pour l’agriculture familiale durable et l’économie sociale, tant de la part des autorités que de la société civile et des citoyens. Et enfin, de manière transversale, le renforcement des capacités des acteurs impliqués. Le programme accorde une attention transversale particulière aux questions de genre et d’environnement et à l’utilisation de NTIC pour développer des services à l’agriculture. La carte suivante permet de localiser les interventions. Carte du pays avec localisation des interventions

1

VII.2. Liste des partenaires et parties prenantes connus au moment de la demande Partenaire / Partie prenante 1 Partenaire de SOS Faim Nom complet et abréviation Association des Organisations Professionnelles Paysannes (AOPP-Nationale) Coordonnées : Adresse : Route Téléphone : Email : [email protected] Kalanbancoura- + 223 20 28 67 81 Garantiguibougou, Rue + 223 75 24 39 94 NC, BP/ 2982, Bamako Personne de contact : COULIABLY Tiassé, Président Outcome(s) / OS : OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées. Budget par Outcome/OS : 365.344,06 € Description synthétique du rôle Le partenaire AOPP aura en charge la mise en œuvre des activités liées aux résultats 2, 4 et 5 de du partenaire pour chaque l’OS 1, au niveau national, et local Outcome : Date de début de la relation 2007 avec AOPP régionale de Ségou partenariale avec l'ACNG :

Partenaire / Partie prenante 2

Partenaire de SOS Faim Nom complet et abréviation Coalition des Alternatives Africaines Dettes et Développement-Mali (CAD-Mali) Coordonnées : Adresse :Djélibougou, Téléphone : E-mail : [email protected] Rue 326, porte 026, + 223 66 80 83 83 [email protected] Bamako-Mali +223 76 73 05 05 +223 66 72 85 39

Personne de contact : Kamissoko ISSA, Président Outcome(s) / OS : OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées. Budget par Outcome/OS : 259.426.31 € Description synthétique du rôle Le partenaire CAD-Mali aura en charge la mise en œuvre des activités liées aux domaines du du partenaire pour chaque résultat spécifique 4 et 5 de l’OS1, au niveau national dans les 8 régions du Mali. Outcome : Date de début de la relation La CAD-Mali est un nouveau partenaire de SOS Faim. La relation avec l’organisation a commencé partenariale avec l'ACNG : en mars 2016 lors de l’identification des partenaires. Une convention sera signée avec ce partenaire en janvier 2017

Partenaire / Partie prenante 3 Partenaire / Partie prenante de SOS Faim Nom complet et abréviation ONG Nationale Conseil et Appui à l’Education à la Base (CAEB) Coordonnées : Adresse : Hamdalaye Téléphone E-mail : [email protected] Rue 90 Porte 1049 – + 223 20 28 56 60 [email protected] BP : E 2310 + 223 64 68 60 20 + 223 63 34 03 72 Personne de contact : TRAORE Gaoussou, Directeur Exécutif Outcome(s) / OS : OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées. Budget par Outcome/OS : 690.320,72 € Description synthétique du rôle Le partenaire CAEB aura en charge la mise en œuvre sur le terrain des activités liées aux résultats du partenaire pour chaque 1 et 2 de l’OS 1 dans 6 communes du cercle de Nioro du Sahel, Région de Kayes. Outcome : Date de début de la relation CAEB est un ancien partenaire de SOS Faim. La relation de partenariat a commencé en mai 2013 partenariale avec l'ACNG :

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Partenaire / Partie prenante 4 Partenaire de SOS Faim Nom complet et abréviation Coordination Nationale des Organisations Paysannes (CNOP) Coordonnées : Adresse : Téléphone : E-mail : [email protected] Kalabancoura + 223 20 28 68 0 Extension sud, Rue 325, porte 69, BP : E- 2169 Personne de contact : Ibrahima Coulibaly Outcome(s) / OS : OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées. Budget par Outcome/OS : 287.636,39 € Description synthétique du rôle Le partenaire CNOP aura en charge la mise en œuvre sur le terrain des activités liées aux résultats du partenaire pour chaque 4 et 5 de l’OS 1, au niveau national Outcome : Date de début de la relation La CNOP est un ancien partenaire de SOS Faim et la relation de partenariat a commencé en 2006 partenariale avec l'ACNG :

Partenaire / Partie prenante 5 Partenaire de SOS Faim Nom complet et abréviation Unions des Coopératives de Producteurs de Céréales (Faso Jigi) Coordonnées : Adresse : Faso Téléphone : E-mail : [email protected] Jigi/PACCEM BP : 351, + 223 21 32 11 77 [email protected] Ségou + 223 66 28 28 08 Personne de contact : Mamoutou Kané, Secrétaire Exécutif Outcome(s) / OS : OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées. Budget par Outcome/OS : 552.627,21 € Description synthétique du rôle Le partenaire Faso Jigi aura en charge la mise en œuvre sur le terrain des activités liées aux du partenaire pour chaque résultats 1 et 2 de l’OS 1 dans 26 communes de la zone à et Macina, et dans Outcome : les zones sèches de Ségou, Bla, région de Ségou Date de début de la relation Faso Jigi est un ancien partenaire de SOS Faim. La relation de partenariat a commencé en janvier partenariale avec l'ACNG : 2013

Partenaire / Partie prenante 6 Partenaire de SOS Faim Nom complet et abréviation Fédération des Coopératives des Producteurs de la Zone Office du Niger (FECOPON) Coordonnées : Adresse : Adresse : Téléphone : E-mail : [email protected] Cité Administrative de + 223 21 35 20 45 l’office du Niger, près + 223 65 53 99 80 de l’EDM, Rue ND, BP : 097, Niono. Personne de contact : Konta Massako, Président de la fédération Outcome(s) / OS : OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées. Budget par Outcome/OS : 145.511,64 € Description synthétique du rôle Le partenaire FECOPON aura en charge la mise en œuvre sur le terrain des activités des résultats du partenaire pour chaque 1 et 2 de l’OS 1 dans 12 communes dans la zone office du Niger dans les cercles de Niono et Outcome : Macina, Région de Ségou Date de début de la relation La FECOPON est un ancien partenaire de SOS Faim et la relation de partenariat a commencé en partenariale avec l'ACNG : 2009

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Partenaire / Partie prenante 7 Partenaire de SOS Faim Nom complet et abréviation Union des caisses d’épargne et de crédit Kondo Jigima Coordonnées : Adresse : ACI 2000 Téléphone : E-mail : [email protected] Hamdallaye, rue 430 + 223 66 82 00 27 Porte 89 Bamako Personne de contact : SINAYOKO Mahamadou, Directeur Général Outcome(s) / OS : OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées. Budget par Outcome/OS : 231.957,55 € Description synthétique du rôle Le partenaire Kondo JIgima aura en charge la mise en œuvre sur le terrain des activités liées au du partenaire pour chaque résultat 3 de l’OS 1 dans 6 communes du cercle de Nioro du Sahel, Région de Kayes. Outcome : Date de début de la relation Les relations partenariales avec Kondo Jigima ont débuté en 2013, dans le cadre du programme partenariale avec l'ACNG : du FBSA au Mali.

Partenaire / Partie prenante 8 Partenaire de SOS Faim Nom complet et abréviation Plateforme Nationale des Producteurs de Riz du Mali (PNPR-M) Coordonnées : Adresse :NIamakoro, Téléphone : E-mail : [email protected] cité UNICEF, rue 270, + 223 79 08 91 44 [email protected] porte 145 + 223 63 47 71 11 Bamako, Cité UNICEF Personne de contact : BOLY Faliry, Président Outcome(s) / OS : OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées. Budget par Outcome/OS : 251.373,21 € Description synthétique du rôle Le partenaire PNPR aura en charge la mise en œuvre des activités liées aux résultats 4 et 5 de l’OS du partenaire pour chaque 1, au niveau national Outcome : Date de début de la relation La PNPR est un ancien partenaire de SOS Faim. La relation de partenariat a commencé en janvier partenariale avec l'ACNG : 2013

Partenaire / Partie prenante 9 Partenaire de SOS Faim Nom complet et abréviation Syndicat des EXploitants AGricoles de la Zone Office du Niger (SEXAGON) Coordonnées : Adresse : Cité Téléphone : E-mail : [email protected] Administrative de + 223 21 35 20 45 l’office du Niger, près + 223 66 76 69 83 de l’EDM, Rue ND, BP : 097, Niono. Personne de contact : Kodio Bakary, Vice Président du syndicat Outcome(s) / OS : OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées. Budget par Outcome/OS : 212.820.00 € Description synthétique du rôle Le partenaire SEXAGON aura en charge la mise en œuvre des activités liées aux résultats du partenaire pour chaque spécifiques 4 et 5 de l’OS1 dans 12 communes de la zone de l’office du Niger, dans les cercles de Outcome : Niono et Macina, région de Ségou. Date de début de la relation Le SEXAGON est un ancien partenaire de SOS Faim, et la relation de partenariat a commencé en partenariale avec l'ACNG : 2007.

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Partenaire / Partie prenante 10 Partenaire de SOS Faim Nom complet et abréviation Union des Sociétés Coopératives de Producteurs de Céréales du Diédougou (USCPCD) Coordonnées : Adresse : Village de Téléphone : E-mail : [email protected] Béléco, commune de + 223 66 81 29 64 Diédougou, cercle de Dioila Personne de contact : Souleymane Diarra, Président du conseil d’administration Outcome(s) / OS : OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées. Budget par Outcome/OS : 497.320,20 € Description synthétique du rôle Le partenaire USCPCD aura en charge la mise en œuvre sur le terrain des activités liées aux du partenaire pour chaque résultats 1 et 2 de l’OS 1 dans 4 communes du cercle de cercle Dioila, région de Koulikoro. Outcome : Date de début de la relation USCPCD est un nouveau partenaire de SOS Faim. La relation avec l’organisation a commencé en partenariale avec l'ACNG : mars 2016 lors de l’identification des partenaires. Une convention sera signée avec ce partenaire en janvier 2017

Partenaire / Partie prenante 11 Partenaire de SOS Faim Nom complet et abréviation Union des coopératives des producteurs céréaliers du cercle de Barouéli (yèrèyenton) Coordonnées : Adresse : village de Téléphone : E-mail : [email protected] Tissala, commune de + 223 76 13 93 51 , cercle de + 223 66 13 93 51 Barouéli, Région de + 223 74 05 49 34 Ségou Personne de contact : Diakaridia DIARRA, Président du Conseil d’administration Outcome(s) / OS : OS 1 : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) sont renforcées. Budget par Outcome/OS : 386.710,53 € Description synthétique du rôle Le partenaire Yèrèyenton aura en charge la mise en œuvre sur le terrain des activités liées aux du partenaire pour chaque résultats 1 et 2 de l’OS 1 dans 4 communes du cercle de Barouéli, région de Ségou, Outcome : Date de début de la relation Yèrèyenton est un nouveau partenaire de SOS Faim. La relation avec l’organisation a commencé partenariale avec l'ACNG : en mars 2016 lors de l’identification des partenaires. Une convention sera signée avec ce partenaire en janvier 2017

Partenaire / Partie prenante 12 Partenaire Autre Terre Nom complet et abréviation UGM : Union des Groupements Maraîchers Coordonnées : Adresse : Téléphone : E-mail :

BP : 247 Gao, 0022379489241 [email protected] Mali

Personne de contact : Mahamadou dit BB Outcome(s) / OS : OS 1 Budget par Outcome/OS : 197.472,00 € Description synthétique du rôle Ce partenaire, à travers la mise en œuvre de plusieurs programmes antérieurs, a réussi à se du partenaire pour chaque positionner en leader en agroécologie et sur les questions de semences paysannes avec ses 22 Outcome : associations qu’il accompagne dans la région de Gao. Ce professionnalisme lui permettra de partager ses expériences avec 20 autres associations à Ansongo, une nouvelle zone d’intervention. Cette option vise la démultiplication des actions et expériences réussies en agroécologie. Tout en soutenant techniquement ces 20 nouvelles associations à Ansongo, l’UGM continuera d’accompagner les 22 anciennes associations afin de pérenniser les acquis et de les rendre encore plus professionnelles. Date de début de la relation 2006 partenariale avec l'ACNG :

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Partenaire / Partie prenante 13 Partenaire / Partie prenante de Autre Terre asbl Nom complet et abréviation ONG TASSAGHT Coordonnées : Adresse : Téléphone : E-mail : Quartier 0022366750220 [email protected] Château-Gao, BP : 32

Personne de contact : Abdoul Aziz Ag ALWALY Outcome(s) / OS : OS 1 Budget par Outcome/OS : 208.007,00 € Description synthétique du rôle Au fil des années de partenariat avec Autre Terre, cette ONG a réussi à se structurer et à se du partenaire pour chaque professionnaliser en agroécologie au niveau des périmètres maraîchers à Intillit au profit de huit Outcome : (08) associations. Dans la logique de l’effet multiplicateur, Tassaght entend partager ses expériences techniques et organisationnelles avec dix (10) nouvelles associations au cours de ce nouveau programme 2017-2021. L’accent sera mis sur la promotion des moyens d’existence durable des communautés partenaires, avec des stratégies similaires qui reposent essentiellement sur le renforcement des capacités de partenaires locaux et la promotion des outils et pratiques de productions locales avec les 18 associations accompagnées. Date de début de la relation 2011 partenariale avec l'ACNG :

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VII.3. Cohérence avec le plan stratégique (pays hors CSC) Pas d’application : il existe un CSC pour le pays d’intervention. VII.4. Théorie du changement associée au pays VII.4.1. Présentation succincte de la théorie du changement du pays Le Mali, tel qu’argumenté dans l’ACC, présente des indicateurs de développement globalement fragiles (179ème sur 188 pour IDH 2015). De très nombreux maliens ne peuvent satisfaire durablement leurs besoins de base, en particulier en zone rurale. En 2010, plus de la moitié de la population (51 %) vivait sous le seuil de pauvreté de 1,25 dollar par jour. Face à ce constat, SOS Faim et Autre Terre visent la situation souhaitée suivante : « Les agriculteurs familiaux et micro-entrepreneurs satisfont durablement les besoins de base (alimentation, éducation, santé) de leur famille et son résilients ». Afin d’atteindre cette situation, nos 2 ONG poursuivent l’objectif spécifique/Outcome suivant : « Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale sont renforcées ». Cinq changements intermédiaires interdépendants concourent à l’atteinte de cet OS/Outcome : 1. Changement intermédiaire N° 1 (CI 1): Les producteurs ont adopté des techniques de production durables et ont renforcé la gestion de leur activité. 2. Changement intermédiaire N° 2 (CI 2): Les producteurs, OP et entreprises sociales ont renforcé leurs capacités de transformation, de commercialisation et de stockage. 3. Changement intermédiaire N° 3 (CI 3): Les producteurs, OP et entreprises sociales ont accès à des services financiers pérennes et adaptés à leurs besoins. 4. Changement intermédiaire N° 4 (CI 4): Les autorités publiques, OSC et citoyens sont sensibilisés, prennent en compte et se mobilisent en faveur de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale. 5. Changement intermédiaire N° 5 (CI 5): Les capacités des acteurs organisés de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale sont renforcées. Ces changements intermédiaires correspondent à nos résultats du cadre logique. Les partenaires seront les premiers acteurs de ce programme et les principaux responsables des changements. Le renforcement des capacités des acteurs de l’AFD et l’ES (CI 5) permet de mieux outiller ces structures pour qu’elles puissent accompagner de leurs membres producteurs dans la maîtrise des techniques de production durable (CI 1), de transformation et commercialisation (CI 2) et la gestion de leurs activités (CI 1). Le CI 5 permet également de créer un climat favorable de confiance et de connaissance mutuelle entre les IF, les producteurs, les OP et les entreprises, ce qui va permettre aux uns de proposer des services et produits financiers adaptés et aux autres de pouvoir accéder aux moyens adéquats pour améliorer leurs conditions de travail (CI 3). Le CI 5 permet enfin aux partenaires de mieux maîtriser les thématiques de plaidoyer et de sensibilisation pour mobiliser les autorités publiques, les OSC et les citoyens en faveur de l’AFD et de l’ES (CI 4). Ceci devrait donc déboucher sur une meilleure prise en compte de l’agriculture familiale et de l’économie sociale dans les politiques publiques (y compris l’aspect genre), et sur une relocalisation de la plus-value des filières agricoles au sein des acteurs de l’AFD et l’ES. En conséquence, nous enregistrerons un accroissement de leurs revenus permettant de satisfaire leurs besoins de base. Le schéma de la TOC, explicitant ces interrelations est présenté à la page suivante. Les hypothèses sur lesquelles nous nous sommes basés pour construire ce programme sont reprises au point VII.4.3 .

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Les agriculteurs familiaux et micro-entrepreneurs (en situation de vulnérabilité) accèdent à

une qualité de vie améliorée (correspondant à leur vision du BIEN VIVRE)

Les agriculteurs familiaux et micro-entrepreneurs satisfont durablement les besoins de base*

Sphère d’intérêt, Sphère d’intérêt, alimentation, éducation, santé Situation souhaitée Situation de leur famille et sont résilients. *

CSC 1 La sécurité au Mali Les producteurs* ont une meilleure disponibilité Les producteurs ont de meilleurs Les inégalités notamment Les producteurs ont Taux de croissance se détériore L’environnement est

revenus (monétaires et non de genre diminuent accès à de meilleurs démographique mieux préservé alimentaire * agriculteurs familiaux et micro-entrepreneurs monétaires) services sociaux* augmente fortement *Education, santé, etc. CSC 2 OS

Sphère d’influence Sphère Les producteurs améliorent durablement leur Les agriculteurs familiaux améliorent Les producteurs vendent leurs production* (en quantité, qualité, diversité) leur gestion et leurs techniques de produits à des conditions qui

* Production agricole ou valorisation des déchets stockage. leur sont avantageuses

Le rythme des changements climatiques s’accélère Crise du secteur de Les producteurs Les producteurs la microfinance ont un meilleur captent de la valeur s’aggrave R1 accès au marché ajoutée R2

Les producteurs Les producteurs adoptent des techniques améliorent leurs de production améliorées et R3 Les producteurs, OP et entreprises sociales ont capacités de gestion de respectueuses et de l’environnement Les producteurs ont accès à des renforcé leurs capacités de transformation, de leur activité productive (agroécologie, agriculture raisonnée, etc.) services financiers pérennes et commercialisation (conditionnement, ventes adaptés à leurs besoins. groupées,…) et de stockage collectif.

Les difficultés d’adaptation des Légende coopératives à la nouvelle législation Les importations de Sphère de contrôle de Sphère OHADA sont insuffisamment prises produits alimentaires en compte par le gouvernement faiblement taxés R4 augmentent nettement Risque concerné (voir point I.5) Le cadre politique, institutionnel et citoyen est favorable à l’agriculture familiale durable et à l’économie sociale Cible stratégique Les autorités locales prennent en Les citoyens prennent en compte et Les services de plaidoyer concernée compte l’agriculture familiale se mobilisent en faveur de et de sensibilisation sont durable et l’économie sociale l’agriculture familiale durable et de renforcés l’économie sociale R5

Les acteurs organisés* de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale sont renforcés** Risque de difficultés de recrutement pour * Acteurs organisés = organisations paysannes, entreprises sociales, ONG locales, institutions de financement rural, organisations de mouvements sociaux, services techniques agricoles, services techniques les OP/ES municipaux, etc.

VII.4.2. Contexte et problématique La production agricole malienne est principalement le fait de l’agriculture familiale, 48% des exploitations ont une superficie inférieure à 2 ha et 90% de moins de 10 ha. Les exploitations familiales se caractérisent encore par leur faible niveau de modernisation et la pratique de techniques de production extensives, peu liées aux marchés. Les principales faiblesses et menaces qui pèsent sur ces exploitations sont entre autres : i) la forte vulnérabilité par rapport aux aléas climatiques et aux risques sanitaires majeurs; ii) la faible performance des exploitations agricoles due notamment à l’appauvrissement des sols; iii) un faible niveau d’alphabétisation et de formation des producteurs agricoles; iv) une maîtrise insuffisante des problèmes environnementaux. A ces contraintes, s’ajoutent la problématique de la gestion du foncier agricole, parfois la dépendance aux intrants chimiques et aux semences non locales, la faible maîtrise de l’eau, le faible accès des producteurs aux crédits, la faible valorisation des produits agricoles, la faiblesse du système d'information et de statistiques agricoles, la fluctuation des prix et l'instabilité des revenus agricoles, la faiblesse des échanges commerciaux avec les pays voisins, etc. Au Mali, les femmes constituent un groupe social particulièrement défavorisé à tous les niveaux. La société malienne se caractérise par un statut faible de la femme. Selon le rapport Bejing +20 : « Le nouveau code de la famille représente une régression en matière des droits humains des femmes ; il entérine les discriminations à l’égard des femmes en leur consacrant un statut d’infériorité ». Dans le secteur de l’agriculture, les femmes sont présentes tout au long de la chaîne, mais ne disposent pas de la reconnaissance ni des moyens nécessaires pour améliorer leur situation économique (manque d’accès, de contrôle et de propriété de la terre et des moyens de production, pas d’accès aux crédits, etc.). La proportion de femmes ayant accès à la terre se situait autour de 20% en 2009. Les femmes s’investissent principalement dans les cultures vivrières et maraîchères destinées à la subsistance de la famille. Malgré les contraintes qui pèsent sur elle, l’agriculture familiale est cependant reconnue (ONU, GIEC,…) comme étant le modèle qui peut permettre de faire face aux défis socio-économiques et environnementaux que rencontre la population malienne dans son ensemble. Au-delà d’être le garant de l’accès à l’alimentation des populations et de préserver la nature et l’agro-biodiversité, elle est le moteur pour un développement équitable et soutenable du Mali. Elle est une source considérable d’emplois pour les jeunes qui vont entrer sur le marché du travail. Son renforcement permet de maintenir la vitalité économique rurale et d’entraver l’exode vers les villes. Au vu des problèmes identifiés, on peut conclure que ce programme au Mali est pertinent car il est en adéquation avec la problématique rencontrée par nos partenaires sur le terrain : 1. il va concentrer ses appuis sur l’agriculture familiale en visant la transformation des exploitations familiales tournées encore actuellement vers leur autosuffisance en structures productrices d’excédents à commercialiser et en favorisant une meilleure prise en comptes des jeunes et des femmes dans la stratégie des acteurs ; 2. il va favoriser les mises en relations entre producteurs et acheteurs ; 3. il va accroitre la résilience des exploitations familiales. L’utilisation de techniques agro-écologiques sera notamment priorisée, comme le recours aux intrants organiques ; 4. il va améliorer les capacités techniques des exploitations en lien avec la production, transformation et commercialisation de leurs cultures, via des formations pratiques ; 5. il va améliorer les capacités de gestion des exploitants et des organisations paysannes particulièrement selon les pratiques de l’ESS ; 6. il va faciliter l’accès aux services financiers inclusifs, en mettant l’accent sur les services financiers numériques et les NTICs, en partenariat avec une société de téléphonie mobile ; 7. il va accentuer les actions de plaidoyer de nos partenaires. Pour cela, les organisations faîtières se doteront d’outils numériques de collecte et d’analyse des statistiques agricoles. SOS Faim établira le lien entre ces partenaires et la société de téléphonie mobile Orange. Les NTICs peuvent faciliter la collecte et la mise à jour rapide de nombreuses informations décentralisées et à moindre coût de collecte.

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VII.4.3. Changements intermédiaires et processus de changement

VII.4.3.1. Changements intermédiaires auxquels contribue le programme Changement intermédiaire n°1 : Les producteurs ont adopté des techniques de productions durables et ont renforcé la gestion de leur activité. Présentation du Quel changement ? changement Les partenaires adoptent davantage de pratiques agro-écologiques ou renforcent leur utilisation dans intermédiaire leurs activités de production; (ou résultat 1) Qui et qu’est-ce qui doit changer ? Pour ce faire, (i) chez les producteurs, le changement progressif des mentalités et des comportements permettra une meilleure gestion de l’exploitation familiale dans une vision durable, via notamment la maitrise de pratiques agroécologiques ; (ii) les organisations paysannes mieux organisées et informées, se positionnent en faveur de l’agroécologie, offrent des services (formation, fournitures d’intrants ad hoc) à leurs membres; (iii) les services techniques déconcentrés de l’État, sensibilisés aux pratiques agroécologiques, accompagnent les producteurs dans la transition vers l’agroécologie, (iv) les chercheurs, après la confirmation de la validité scientifique (et économique) favorisent la diffusion de nouvelles techniques de production durables et d’innovations paysannes. Processus du Le changement va s’opérer via les points suivants : changement - Formations sur les bonnes pratiques agroécologiques et la gestion durable et rentable de l’exploitation intermédiaire familiale, y compris production des semences paysannes et/ou améliorée ; - Echanges et partage d’expériences réussies à travers les visites terrain, ateliers, champs école, tests scientifiques comparatifs de différentes pratiques ; - Accompagnement de proximité travers les appuis conseils (conseil à l’exploitation) ; - Facilitation de l’accès (physique et économique) aux engrais organiques, biopesticides, semences adaptées aux changements climatiques ; - Prise en charge partielle et dégressive de certains coûts de production pour faciliter la transition vers agroécologie qui peut amener une baisse de rendement dans un premier temps. Hypothèses sur Pour répondre aux contraintes développées au point VII.4.2 à ces multiples contraintes, nous partons des les relations de hypothèses suivantes : cause à effet 1. Le développement des zones rurales est la seule solution. En effet, l’économie urbaine n’est déjà plus capable d’absorber sa propre croissance démographique ni celle des migrants ruraux qui viennent s’y rajouter ; 2. Vu le nombre de personnes actives impliquées dans l’agriculture (75%) au travers de la multitude de petites exploitations familiales, l’agriculture de type familial est la seule qui pourra assurer la stabilité socio-économique du Mali. Elle est en effet une pourvoyeuse importante d’emploi, notamment pour les jeunes. « Selon une étude de l’AGRA de 2011, une augmentation de 1 % du PIB agricole par habitant réduit l’écart de pauvreté cinq fois plus qu’un accroissement de 1 % du PIB par habitant dans d’autres secteurs, principalement chez les populations les plus pauvres et les plus vulnérables (STRATEGIE DU GROUPE DE LA BANQUE POUR L’EMPLOI DES JEUNES EN AFRIQUE 2016 – 2025, mai 2016, BAD) ; 3. L’augmentation de la production agricole totale est nécessaire. L’amélioration du niveau de vie des populations rurales et l’approvisionnement d’une population urbaine en forte augmentation supposent une croissance annuelle de la production agricole supérieure à 4 % par an. Il faut donc une augmentation importante de la production et productivité de l’agriculture (FAO) ; 4. L’augmentation de la production et productivité doit se faire rapidement mais sans hypothéquer les capacités de production futures. Le recours à des techniques agroécologiques (parfois en combinaison avec des intrants classiques) est donc la seule solution (« Les défis du développement agricole en Afrique et le choix du modèle : révolution verte ou agroécologie ? », SOS Faim, Etude N°11, mars 2014) ; 5. Les femmes participent activement aux activités de production agricole, tant pour l’alimentation de la famille que pour la vente d’excédents mais sont souvent reléguées sur des terrains appauvris. L’accent sera donc mis sur l’« approche droit » (accès au foncier plus équitable) et la reconstitution durable de la fertilité des sols. Ces 5 hypothèses nous amènent à privilégier le développement de zones rurales via le soutien de producteurs de type familial, en facilitant l’adoption/le renforcement de l’utilisation de techniques agroécologiques et/ou durables. Cela passe par une phase de transition de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture écologico-durable. Cette phase nécessite un certain nombre d’actions comme la sensibilisation des acteurs, les formations sur les techniques de production durable et de la gestion durable des exploitations familiales, le plaidoyer auprès des politiques, l’appui au financement paysan, la facilitation de l’accès aux intrants durables. Acteurs Plusieurs acteurs contribuent positivement à la mise en œuvre du programme. Ce sont : - nos partenaires maliens (OP, entreprises sociales, IFR) et leurs membres qui mettent en œuvre la stratégie et les activités et assurent l’effet multiplicateur; - les décideurs politiques à plusieurs niveaux (local, national, régional, international) qui jouent un rôle important pour le déblocage de certains facteurs contraignant le développement de l’agriculture

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familiale durable comme la subsidiation des intrants; - les ONG, Associations de développement qui ont des volets d’intervention complémentaires aux nôtres (équipements, eau productive, infrastructures, réseau routier pour le transport,…); - les instituts de Recherche et de formation : important intervenant au niveau des techniques et innovations au service de l’EAF (semences améliorées, adaptations aux changements climatiques) ; - les sociétés privées avec lesquelles des collaborations sont prévues (sociétés d’intrants bio). Les acteurs dont les influences peuvent être négatives sur le programme : - les projets/programmes étatiques ou de bailleurs internationaux qui mettent en œuvre des techniques peu durables, visant les bénéfices à court terme; - les associations de lobbying/fondations/ONG/sociétés qui prônent l’agriculture chimique et industrielle; - les producteurs/OP qui refusent d’adopter l’agriculture familiale comme mode de production. Changements Le renforcement des capacités des acteurs de l’AFD et l’ES (CI 5) permet de mieux outiller ces structures intermédiaires pour qu’elles puissent jouer leur rôle d’accompagnement de leurs membres producteurs dans la maîtrise liés des techniques de production durable (CI 1), de transformation et commercialisation (CI 2) et la gestion de leurs activités (CI 1). Le CI 5 permet également de créer un climat favorable de confiance et de connaissance mutuelle entre les IF, les producteurs, les OP et les entreprises, ce qui va permettre aux uns de proposer des services et produits financiers adaptés et aux autres de pouvoir accéder aux moyens adéquats pour améliorer leurs conditions de travail (CI 3). Le CI 5 permet enfin aux partenaires de mieux maîtriser les thématiques de plaidoyer et de sensibilisation pour mobiliser les autorités publiques, les OSC et les citoyens en faveur de l’AFD et de l’ES (CI 4).

Changement intermédiaire n°2 : Les producteurs, OP et entreprises sociales ont renforcé leurs capacités de transformation, commercialisation et de stockage. Présentation du Quel changement ? changement Le changement consiste à accompagner les producteurs/OP/ES à maîtriser le développement de la chaine intermédiaire de valeur des produits locaux (via le stockage, la transformation et la commercialisation) afin de tirer le (ou résultat 2) meilleur revenu de leur production et impacter ainsi positivement leurs conditions de vie.

Qui et qu’est-ce qui doit changer ? - Les OP/ES doivent se doter de moyens économiques et techniques pour assurer le stockage des productions de leurs membres, leur transformation éventuelle et mettre en place des circuits de commercialisation de produits qui répondent aux exigences des clients et qui promeuvent un mode d’organisation basé sur l’ESS ; - les autorités publiques doivent limiter les importations de produits concurrents à bas prix, obtenus dans les pays d’origine grâce à différents système d’aide à la production (R4) ; - Les importateurs / négociants doivent être associés à la réflexion pour limiter les importations (R4) ; - Les consommateurs doivent exprimer de manière plus claire leur préférence pour les produits locaux de qualité (frais ou transformés) (R4). Processus du Pour parvenir à ce changement, des stratégies et actions fortes doivent être appliquées : changement - Établir les réseaux de stockage et construire les infrastructures correspondantes (« Assurer la viabilité et intermédiaire promouvoir le développement des systèmes de stockage alimentaire de proximité en Afrique de l’Ouest », SOS Faim, Etude N°13, 2016) ; - Organiser les formations techniques sur la gestion des stocks ; - Organiser les formations économiques sur la gestion des stocks (calcul coûts de stockage) ; - Sélectionner les transformations agro-alimentaires les plus porteuses ; - Installer les équipements de transformation ; - Organiser les formations techniques (utilisation des équipements) et économiques correspondantes (calcul de prix de revient) ; - Améliorer le conditionnement et l’emballage des produits transformés ; - Participer aux foires de promotion des produits locaux au niveau national et régional ; - Négocier avec les grossistes des contrats de vente dès la production ; - Négocier des contrats avec les institutions chargées de la constitution des stocks alimentaires nationaux. Hypothèses sur Nous partons des hypothèses suivantes : les relations de - Afin d’augmenter les revenus des OP/ES et de leurs membres, nous partons de l’hypothèse qu’une cause à effet meilleure intégration des filières permettra de mieux répartir la valeur ajoutée, au profit des OP/ES et de leurs membres (augmentation des revenus vérifiée dans un projet antérieur avec Faso Jigi). Une meilleure intégration des filières passe par la maîtrise des étapes de stockage, transformation, commercialisation ; - En dehors des étapes de la production agricole, les possibilités d’emploi en milieu rural sont limitées. Or, l’installation d’unités de stockage et de transformation agro-alimentaire est pourvoyeuse d’emploi, en particulier pour les femmes et les jeunes. On assistera donc à une augmentation des revenus en milieu rural et une amélioration de la satisfaction des besoins de base des producteurs et de leur famille ; - Les consommateurs maliens préfèrent la qualité des produits alimentaires locaux. Cependant une part importante des consommateurs est très sensible au prix d’achat, ce qui les détourne des produits locaux. Une augmentation de la productivité, suivie d’une intégration des filières de production devrait accroître le revenus des OP/ES et de leurs membres et donc leur donner des marges de manœuvre pour baisser le

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prix de vente de leurs produits et les rendre accessibles à une proportion plus importante de consommateurs ; - Une autre part des consommateurs maliens est sensible au packaging et à la facilité d’emploi des produits importés. L’amélioration des présentations des produits, l’adaptation des conditionnements et la régularité de la qualité devraient convaincre ces consommateurs de consommer local. Acteurs Plusieurs acteurs contribuent positivement à la mise en œuvre du programme. Ce sont : - nos partenaires maliens (OP, entreprises sociales, IFR) et leurs membres qui mettent en œuvre la stratégie et les activités ; - les décideurs politiques à plusieurs niveaux (local, national, régional, international) jouent un rôle important pour le déblocage de certains facteurs contraignants comme la limitation des importations à bas prix qui perturbent les filières locales, la mise en place d’infrastructures de base facilitant les échanges commerciaux (ex. : marchés) ; - l’État à travers les politiques de promotion de l’auto emploi des jeunes et des femmes ou à travers ses programmes d’électrification rurale ; - les gérants des points de vente qui ne vendent que les produits biologiques. - les ONG, Associations de développement qui ont des volets d’intervention complémentaires aux nôtres (équipements, infrastructures, réseau routier,…); - les instituts de recherche et de formation : importants intervenants au niveau des techniques et innovations de transformation (séchoir solaire, produits naturels de traitement des stocks, …) et dans les formations des agents d’encadrement agricole. Les acteurs dont les influences peuvent être négatives sur le programme : - les projets/programmes étatiques ou de bailleurs internationaux qui mettent davantage l’accent sur les filières destinées à l’exportation ; - les opérateurs économiques qui importent légalement ou non et qui pourraient freiner l’adoption de mesures visant la limitation des importations à bas prix ; - les consommateurs qui préfèrent les produits importés aux produits locaux. Changements Tous nos changements intermédiaires sont liés. Voir donc l’explication dans le CI 1, cadre de la page intermédiaires liés précédente.

Changement intermédiaire n°3 : Les producteurs, OP et entreprises sociales ont accès à des services financiers pérennes et adaptés à leurs besoins. Présentation du Quel changement ? changement Les agriculteurs familiaux et en particulier les jeunes et les femmes, ont un accès réduit aux financements intermédiaire agricoles ou ceux-ci ne sont pas adaptés à leurs besoins. Il faut donc que les institutions de financement (ou résultat 3) rural (Banques et IMF) adaptent leurs produits aux cycles culturaux et les garanties matérielles aux avoirs des agriculteurs. Il faut également qu’elles soient accessibles en milieu rural et pérennes tout en travaillant dans un contexte de rentabilité réduite des activités agricoles qu’elles financent.

Qui et qu’est-ce qui doit changer ? - Les IFR doivent réduire leurs coûts de fonctionnement pour pouvoir proposer des taux d’intérêts compatibles avec la faible rentabilité des activités financées. Pour réduire ces coûts, elles peuvent notamment faire appel aux NTICs pour rendre accessibles leurs produits, même en zone reculée, sans devoir ouvrir de nouvelles agences (mobile banking) ; - Les IFR doivent mieux maîtriser les cycles culturaux pour pouvoir imaginer des produits de crédits adaptés et parfois permettre la juxtaposition de 2 crédits productifs ; - Les IFR doivent collaborer davantage avec les OP/ES pour construire une confiance mutuelle et mieux maîtriser les risques (« organisation professionnelles agricoles et institutions financières rurales : construire une nouvelle alliance au service de l’agriculture familiale », SupAgro-IRC, IRAM, CERISE, octobre 2010) ; - Les OP/ES doivent se professionnaliser, pouvoir présenter des dossiers de crédits incluant notamment des calculs de prix de revient des produits agricoles, des garanties sous forme de récolte (warrantage) ; - les autorités publiques doivent poursuivre l’opérationnalisation du Fonds National d’Appui à l’Agriculture (FNAA), mieux intégrer les organisations agricoles dans les orientations du fonds. Processus du Pour parvenir à ce changement, il sera nécessaire de : changement - renforcer les capacités des structures de financement dans le contrôle de gestion, dans la maîtrise de intermédiaire leurs coûts, dans la connaissance des activités agricoles ; - favoriser la mise en relation entre des opérateurs de téléphonie mobile et des IFR pour développer des services pour le secteur agricole et éventuellement pour des structures d’économie sociale, basé sur les NTICs; - doter les IFR de fonds de crédits et/ou les OP de fonds de garantie afin de limiter le taux d’intérêt de sortie pratiqués par les IFR (« Des solutions pour financer le développement des agricultures familiales », SOS Faim, Position paper N°3, 2014) ; - renforcer les capacités des OP : calcul des prix de revient des produits, du stockage, comparaison entre l’internalisation de certaines étapes de la filière grâce à des moyens financiers additionnels et leur externalisation ; 12

- mener des activités de plaidoyer pour que les pouvoirs publics tiennent davantage compte de l’agriculture familiale dans les orientations de gestion du FNAA. Hypothèses sur Nous partons des hypothèses suivantes : les relations de - l’installation d’unités de stockage et de transformation agro-alimentaire est pourvoyeuse d’emploi, en cause à effet particulier pour les femmes et les jeunes, et permet de mieux localiser les plus-values au sein des OP. Mais ce type d’installation nécessite des moyens financiers importants dont ne disposent pas les OP. Un recours aux crédits est donc nécessaire ; - mais les IFR ont tendance à privilégier le secteur urbain plus rémunérateur, moins risqué. Il faut donc prévoir des incitants pour que les IFR s’intéressent davantage au secteur rural. Exemple d’incitants : une prise en charge dégressive de certains coûts comme les coûts de mise au point de nouveaux produits, d’installation dans de nouvelles zones, de test de nouvelles technologie, de fonds de garantie, des moyens additionnels pour constituer des lignes de crédit. Il faut également prévoir des ressources financières adaptées à la durée des crédits (ressources longues pour crédit d’investissements à long terme) («Participer au financement des aménagements fonciers : une nouvelle ambition pour les riziculteurs de l’Office du Niger au Mali », SOS Faim, Dynamiques Paysannes N°27, 2012) ; - les agriculteurs disposent d’une capacité d’épargne réelle mais elle se heurte aux coûts de collecte de cette épargne. Le Mobile banking est arrivé à un stade de développement suffisant pour qu’il mérite d’être testé avec des OP, notamment pour la collecte de l’épargne. Acteurs Plusieurs acteurs contribuent positivement à la mise en œuvre du programme. Ce sont : - nos partenaires maliens (OP, entreprises sociales, IFR) et leurs membres mettent en œuvre la stratégie et les activités ; - les ONG, Associations de développement qui ont des volets d’intervention complémentaires aux nôtres (équipements, infrastructures, transport,…); - les sociétés privées avec lesquelles des collaborations sont prévues comme les sociétés de téléphonie mobile pour développer des services destinés aux agriculteurs comme le mobile banking ; - l’État à travers les orientations qui va donner au Fonds National d’Appui à l’Agriculture. Les acteurs dont les influences peuvent être négatives sur le programme : - les projets/programmes étatiques ou de bailleurs internationaux qui pourraient accorder des facilités de crédit aux grosses unités agro-industrielles ; - les bailleurs qui refusent de plus en plus d’accorder des lignes de crédit aux IFR. Mais la mobilisation locale tend à surenchérir le coût du crédit pour l’agriculteur. Les taux de refinancement locaux sont en général assez élevés. Ce qui se répercute sur le taux de sortie final pour le producteur. Changements Tous nos changements intermédiaires sont liés. Voir donc l’explication dans le cadre du C I 1. intermédiaires liés

Changement intermédiaire n°4 : Les autorités publiques, OSC et citoyens prennent en compte et se mobilisent en faveur de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale. Présentation du Quel changement ? changement Au Mali, les interventions publiques dans le secteur du développement rural sont déterminées par des intermédiaire documents législatifs, notamment la Loi d’Orientation Agricole promulguée en 2006. (ou résultat 4) Le pays s’est doté d’un arsenal juridique reconnaissant l’importance de l’agriculture familiale durable mais jusqu’à présent, cela ne s’est pas traduit par une réelle prise en compte de ses besoins et revendications. Il est donc impératif à travers ce programme de renforcer le plaidoyer auprès des politiques et des décideurs (niveau local, national, régional, international) pour que les textes légaux soient appliqués dans leur ensemble et notamment les volets reposant sur une agriculture familiale durable.

Qui et qu’est-ce qui doit changer ? - Les OSC doivent davantage se concerter et s’organiser pour adopter une position commune pour influencer les décideurs ; - Les décideurs politiques doivent adopter les décrets d’application et les politiques favorables à l’agriculture familiale durable et à l’économie sociale ; - Les citoyens doivent se mobiliser dans le cadre de la veille citoyenne. Un contrôle de l’action publique est nécessaire. Processus du Pour parvenir à ce changement, il sera nécessaire de : changement - appuyer les OSC dans la collecte, le traitement des informations, données nécessaires à la construction intermédiaire des argumentaires pour les actions de plaidoyer/sensibilisation - renforcer les capacités de participation au processus d’élaboration et de suivi des politiques publiques par les acteurs représentatifs du secteur rural; - élaborer une stratégie et développer des actions de plaidoyer en faveur de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale portées par les faitières; - renforcer les capacités des OSC à travers le réseautage, les synergies et la formulation de stratégie d’influence en leur sein. Hypothèses sur Nous partons des hypothèses suivantes : les relations de - les exploitations familiales constituent une source importante de cohésion sociale alors que le contexte

13 cause à effet global est plutôt caractérisé par des inégalités sociales croissantes. Soutenir l’agriculture familiale durable est donc un gage de stabilité pour le pays ; - les agriculteurs familiaux restent pauvres car, même si les législations leurs sont théoriquement favorables, leur application concrète ne leur offre pas d’opportunités de développer professionnellement leurs activités ; - le marché national malien est largement occupé par les produits alimentaires étrangers, ce qui défavorise le développement de l’Agriculture familiale. Les paysans subissent la concurrence déloyale des produits alimentaires importés et souvent subventionnés (« Les effets des importations de riz dans deux pays ouest-africains », SOS Faim, Dynamiques Paysannes N°37, 2015) ; - les pratiques agricoles actuelles ne permettent pas une restauration durable de la fertilité des sols. Il faut donc changer de modèle de production et plutôt favoriser les techniques d’agroécologie et d’agriculture durable (Évaluation Internationale des Connaissances, des Sciences et des Technologies Agricoles pour le Développement, IAASTD, 2008) ; - les ressources financières allouées au secteur de l’Agriculture ne profitent pas aux exploitants agricoles familiaux, par conséquent elles n’ont pas d’impacts positifs sur leur condition de vie. Des activités de plaidoyer et de contrôle citoyen sont donc nécessaires. Acteurs Les acteurs qui influencent le changement sont : ⇒ Influence positive - ONG/Associations de développement locales/coopératives locales/Unions/Réseaux nationaux : très actives dans la sensibilisation/formation sur les pratiques agroécologiques ; - Medias : ce sont des canaux efficaces de communication, de diffusion et de sensibilisations au profit de l’AFD ; - Autorités traditionnelles et religieuses apportent un appui de médiation, de mobilisation et de sensibilisation ; - Gouvernement/ministères: ils déterminent les politiques dans le domaine de l’agriculture et les budgets publics ; - Influence négative ; - Instituts de Recherche du fait de leur dépendance financière avec certains bailleurs qui développent des innovations dans le domaine de l’agriculture conventionnelle ; - Gouvernement/ministères: Une partie des décideurs doutent de la performance et du rôle de l’agriculture familiale pour répondre aux défis de la sécurité alimentaire, d’où l’entretien d’un contexte parfois défavorable à l’agriculture familiale ; - OSC : mal organisées et entretiennent des conflits de leadership entre elles. Changements Tous nos changements intermédiaires sont liés. Voir donc l’explication dans le cadre du C I 1. intermédiaires liés

Changement intermédiaire n°5 : Les capacités des acteurs organisés de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale sont renforcées. Présentation du Quel changement ? changement Au Mali, les OP et les associations de développement locales qui sont chargées de renforcer les capacités intermédiaire de leurs membres et de défendre leurs intérêts sont confrontées notamment à : - des problèmes de gouvernance internes ; - des problèmes de recrutement de leur personnel ; - des problèmes de mobilisation de leurs ressources internes. La répartition des compétences entre élus et équipes techniques est souvent floue. Elles devraient donc être renforcées institutionnellement, techniquement et mises davantage en réseau pour mutualiser leurs ressources et améliorer les services rendus à leurs membres.

Qui et qu’est-ce qui doit changer ? - les OP et les associations de développement locales doivent professionnaliser leur gestion, améliorer leur gouvernance, accentuer la mobilisation de leurs ressources internes et s’inscrire dans des dynamiques de mise en réseaux plutôt que de se concurrencer comme elles le font parfois ; - les pouvoirs publics devraient accorder aux structures faîtières légitimes et représentatives des statuts particuliers leur facilitant l’accès à des subsides structurels de fonctionnement, sans nuire à la mobilisation des ressources internes ; - les services techniques et communaux présents dans les zones d’intervention, devraient être sensibilisés à l’agroécologie et l’agriculture durable et démultiplier les formations au sein des OP. Pour atteindre le changement intermédiaire, il faut : - accentuer la notion de redevabilité au sein des OP ; - renforcer les capacités du personnel des structures partenaires ; - renforcer des synergies entre les acteurs organisés de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale via des formations communes, des rencontres et la mutualisation des ressources humaines ; - renforcer les capacités organisationnelles et institutionnelles des partenaires. Par exemple, les former aux répercussions de la nouvelle législation OHADA sur les coopératives (« Le nouveau modèle coopératif

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dans l’espace OHADA : un outil pour la professionnalisation des organisations paysannes ? », FARM, février 2014). Les inciter à intégrer l’aspect « genre » dans leur stratégie ; - renforcer des espaces de concertations et de dialogue multi acteurs pour une appropriation de l’agroécologie et de l’ES, avec une participation accrue des ♀ et des jeunes; - organiser des visites d’expériences réussies en AFD (bonnes pratiques agro-écologiques) et en ES pouvant servir de support pédagogiques dans le cadre du renforcement des capacités. Hypothèses sur Nous partons des hypothèses suivantes : les relations de - les exploitations agricoles familiales doivent être renforcées techniquement pour développer pleinement cause à effet leur potentiel et doivent être fédérées pour une meilleure défense de leurs intérêts ; - pour des économies d’échelle et une meilleure représentativité, le renforcement de ces exploitations doit passer par l’intermédiaire d’acteurs organisés de AFD/ES (OP de base, faîtières, ONG) - ces acteurs organisés disposent en général de ressources humaines insuffisantes (en terme de volume et de qualité) et financières trop faibles pour assurer de manière efficace leur mandat ; - la mise en réseau, la mutualisation des ressources est un des moyens pour compenser leurs ressources insuffisantes ; - améliorer l’attractivité du secteur agricole, surtout pour les jeunes, est également un des moyens de compenser la pénurie « relative » de ressources humaines compétentes dans ce secteur. Acteurs Plusieurs acteurs contribuent positivement à la mise en œuvre du programme. Ce sont : - nos partenaires maliens et leurs membres mettent en œuvre la stratégie et les activités; - les décideurs politiques à plusieurs niveaux qui jouent un rôle important comme le renforcement capacitaire de leurs services techniques sur l’AFD ; - les ONG nationales et internationales favorables à AFD/ES, avec qui le réseautage peut se faire ; - les Instituts de Recherche et de Formation publiques qui peuvent être mobilisées pour le renforcement des capacités de nos partenaires ; - les sociétés privées avec lesquelles des collaborations sont prévues comme les sociétés de téléphonie mobile pour développer des services destinés aux faîtières (comme la collecte d’information pour construire les plaidoyer) ou des sociétés de producteurs d’intrants bio qui fournissent également des services de formation ; Les acteurs dont les influences peuvent être négatives sur le programme : - les projets/programmes étatiques ou de bailleurs internationaux qui mettent en œuvre des techniques peu durables, visant les bénéfices à court terme, avec des programmes de formation en contradiction avec les nôtres ; - les associations de lobbying/fondations qui prônent l’agriculture industrielle ; - les ONG nationales et internationales qui refuse le réseautage, la mise en commun et préfère jouer la carte de la concurrence, entraînant des dilutions de moyens ; - certains Instituts de Recherche et de Formation publiques qui orientent davantage leurs actions d’accompagnement vers l’agriculture conventionnelle. Changements Tous nos changements intermédiaires sont liés. Voir donc l’explication dans le cadre du C I 1. intermédiaires liés VII.4.4. Analyse des risques associés à la théorie du changement Les risques liés à la théorie du changement sont identifiés et analysés au point VII.5 infra. VII.4.5. Utilisation de la théorie du changement dans l’exécution et le suivi-évaluation du programme La théorie du changement reflète le processus sous-jacent et le cheminement par lesquels les changements souhaités (en termes de connaissance, comportement, attitudes ou pratiques, au niveau individuel, institutionnel ou communautaire) devraient se produire. Chaque changement intermédiaire mentionné dans la ToC a été converti en Résultat (output) du cadre logique du programme, et la sphère d’influence a été reliée à l’objectif spécifique (Outcome). Les indicateurs de suivi et d'évaluation (voir VII.7.2 pour le détail de la méthodologie) ont été définis sur la base de ce qui serait la preuve la plus convaincante des progrès et des changements obtenus lors de la réalisation de nos résultats et outcome. Alors que certains détails ne sont pas nécessaires pour décrire la théorie du changement, les cadres de suivi et d'évaluation impliquent eux une analyse plus détaillée. De plus, sur base des progrès de ces indicateurs et des interactions avec les partenaires et les autres parties prenantes, la ToC (le chemin des changements, les hypothèses sous-jacentes, le rôle des acteurs impliqués, les risques,…) fera l’objet d’une révision annuelle qui pourra définir et ajuster plus précisément les modalités des stratégies et activités prévues. Cette révision se fera dans le cadre du programme commun de SOS Faim avec Autre Terre ainsi que lors de discussions avec les autres acteurs belges impliqués sur les mêmes thématiques dans le pays. 15

VII.5. Analyse des risques associée au pays et à la théorie du changement Les principaux risques associés au pays ont déjà fait l’objet d’une identification et d’une analyse dans le cadre de l’ACC/CSC. Nous nous concentrons dès lors ici (tableaux pages suivantes) sur les risques les plus critiques pour le programme et les mesures de gestion y afférentes. Explications des codes utilisés pour l’estimation du risque:

1 1 Improbable 1 Négligeable 0F 1 Bas R1

2 Possible 2 Petit 2 Moyen R2

3 Probable 3 Moyen 3 Haut R3 4 R4

Presque sûr 4 Grand 4 Extrême R5

Probabilité Effets 5 Sérieux Niveau de risque résultat Impact

Analyse des risques

N° Estimation du risque Gestion du risque Suivi du risque (pour les niveaux hauts et extrêmes)

Source et nature du risque Traitement, mesures préventives Qui Quand Qui Quand Effets Probabilité Niveau risque Impact résultat 1 La sécurité au Mali se détériore 3 3 3 Tous Sélectionner des zones moins insécurisées ; Responsable Trimestr Responsab A chaque recrutement Recruter des RH maliennes pouvant circuler avec moins de risques ; antenne . le antenne Poursuivre les abonnements aux services de sécurité INSO ; Bamako Bamako A chaque réunion Participer aux réunions du groupe « sécurité », coordonné par le CR-AFO et CR-AFO et bureau de coopération. chargé de chargé de suivi suivi

2 Le rythme des changements climatiques 3 3 3 Tous Outre toutes les formations, appui aux techniques agroécologiques Responsable Annuell Responsab Annuellement s’accélère déjà prévus, des collaborations avec institut de recherche travaillant Mali au siège ement le Mali au sur des variétés à cycle de plus en plus court sont à prévoir ; siège Les activités de résilience comme la mise en place de système d’alerte précoce et de stockage à l’échelle locale sont à multiplier, via d’autres programmes également. 3 Les partenaires transmettent des 2 4 3 Tous Consolider le bureau local ; Responsable Annuell Chargé de Semestriellement informations liées aux activités non Effectuer des missions plusieurs fois/an ; antenne ement suivi-

1 Le niveau de risque dépend du résultat de Probabilité x Effet : Niveau 1 (bas) pour les valeurs 1-3 ; niveau 2 (moyen) pour les valeurs 4-6 ; niveau 3 (haut) pour les valeurs 8-9 et niveau 4 (extrême) pour les valeurs >10. 16

conformes à la réalité Appuyer les partenaires dans la mise en place de SIG ; Bamako évaluation Vérifier s'il s'agit de fraude ou d’erreur. En cas de fraude CR-AFO institutionnelle, stopper le partenariat. 4 Risque de non respect des législations 2 4 3 Tous Responsabiliser le chef d'antenne dans la nécessité de respecter ces Responsable Annuell Responsab Annuellement sociales locales législations en le précisant au contrat et TDR ; Mali au siège ement le Mali au Contracter un bureau juridique local pour les modèles de contrats ; CR-AFO siège Organiser un audit annuel de l’antenne par un consultant local, incluant spécifiquement le respect des législations sociales locales. 5 Les importations de produits alimentaires 2 4 3 R1, Mettre la priorité sur les actions de lobbying de nos partenaires pour Responsable Annuell Chargé de Suivi des statistiques faiblement taxés augmentent nettement R2, limiter ces importations et organiser ces lobbyings en réseau des antenne ement suivi- d’importations R4 OSC. Bamako évaluation semestriellement CR-AFO

6 Le retour massif des PTF au Mali, après 4 2 4 3 R5 et Attirer l’attention des PTF sur ce risque via le réseau des ONG Responsable Semestr Chargé de A chaque recrutement années de crise politique, déstabilise le R1 européennes intervenant au Mali et élaborer une charte interdisant antenne . suivi- marché du travail et rend les recrutements le débauchage de personnel et la surenchère salariale ; Bamako évaluation plus difficiles pour les OP et ES Former des jeunes au sein des structures partenaires. Formateur A chaque formation, inclure un s % de jeunes 7 Les autorités ne laissent pas aux OP un délai 2 4 3 R2 Soutenir les partenaires dans leurs démarches de lobbying auprès Responsable Semestr Chargé de Trimestriellement supplémentaire pour s’adapter aux autorités régionales pour retarder l’application OHADA ; antenne . suivi- contraintes OHADA Organiser des formations des OP partenaires pour adapter leurs Bamako évaluation statuts. 8 Les autorités concernées n’accordent pas les 2 4 3 R2 Rencontrer les autorités concernées avec les partenaires pour Responsable Annuell Chargé de A chaque construction permis de bâtir pour la construction des présenter le programme ; antenne ement suivi- envisagée magasins de stockage/conservation Réhabiliter les anciens magasins et/ou louer d’autres locaux à Bamako évaluation aménager. CR-AFO et partenaires 9 La crise du secteur de la micro finance au Mali 2 4 3 R3 Collaborer avec IMF déjà actives dans le secteur rural ; Responsable Annuell Responsab Semestriellement s’aggrave et détériore le climat de confiance Travailler sur le financement global de filière (riz, échalote) plutôt Mali au siège ement le antenne que sur certains maillons, ce qui renforce l’ensemble Bamako Mettre en place un FG. 10 Mauvaise assimilation des nouvelles 1 5 2 R1, Chargé de Annuellement, vérifier techniques proposées par le programme R4, suivi évolution du niveau (agroécologie, gestion des déchets) R5 11 Le taux de croissance démographique 1 5 2 Tous Chargé de Annuellement, vérifier augmente fortement suivi évolution du niveau 12 Une baisse du prix des produits alimentaires 1 4 2 R1, Chargé de Annuellement, vérifier locaux ne provoque pas une augmentation de R2 et suivi évolution du niveau leur consommation R4 13 Les services de Mobile banking n’engendrent 2 2 2 R2 et Chargé de Annuellement, vérifier pas une baisse des coûts pour les IMF R3 suivi évolution du niveau 14 Les acteurs de l’AFD et ES refusent la 2 3 2 R4 et Chargé de Annuellement, vérifier mutualisation des ressources R5 suivi évolution du niveau

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VII.6. Description de la prise en compte des recommandations formulées dans le cadre du dialogue stratégique lié au CSC Trois recommandations ont été formulées à l’issue du dialogue stratégique sur le CSC Mali : 1) Intégrer la Toc dans les programmes des OSC/AI 2) Opérationnaliser les synergies et complémentarités entre les acteurs 3) Poursuivre les échanges entre OSC/AI sur la gestion des risques et animation régulière du cadre d’échange par le Bureau diplomatique. La Toc a bien été intégrée dans notre document de programme, elle fait l’objet d’un chapitre conséquent (VII.4) reprenant notamment une représentation schématique, les hypothèses de relations causales, la répartition des rôles entre les acteurs, ainsi qu’une analyse des risques. Dans le cadre de l’exercice du CSC, une série de synergies transversales à caractère informatif et de partage d’expérience ont été prévues entre les OSC/AI. Ces synergies s’opérationnaliseront au fur et à mesure des besoins respectifs. Toutefois, les premières opérationnalisations sont déjà présentées dans le chapitre VII.7.6 de ce document. Complémentairement, en vue favoriser les échanges et la poursuite de la formalisation de synergies, un cadre de coordination sera créé par les OSC/AI. En effet, suite au dialogue stratégique avec la DGD, les acteurs belges présents au Mali se sont engagés à se réunir annuellement pour répondre aux enjeux de coordination et à la recommandation liée à la pertinence d’une approche commune d’analyse des risques. Ce cadre de rencontre permettra de lancer, dès le début du programme, les réflexions sur les possibilités d’échanges d’expertises et les modalités de valorisation des expériences réussies durant les 5 ans du programme. Au minimum une réunion/atelier par an, réunissant les OSC/AI du Mali sera organisée. Parmi ces réunions, il y en aura au moins une qui sera consacrée à des échanges avec le membre du groupe Travail Décent (WSM), une seconde aura trait au partage des leçons apprises et bonnes pratiques du travail en synergies dans le cadre du FBSA. Enfin, une autre réunion sera consacrée à la préparation des synergies pour le programme futur (2022-2026). De même, au regard du contexte de crise complexe auquel le Mali fait face, ces rencontres permettront aussi d’alimenter les analyses de risque respectives et aider à ajuster les mesures d’atténuation de chacun, en tenant compte de la spécificité des modes et des zones d’intervention de chacun.

La situation politico-sécuritaire du pays pouvant être volatile, les OSC/AI se donnent la liberté d’organiser des rencontres plus régulières en fonction des besoins. Le Bureau Diplomatique Belge animera ces réunions. Outre cette gestion collective des risques sécuritaires, SOS Faim et Autre Terre ont procédé au chapitre VII.5 à une analyse individuelle des risques qui précise l’estimation, la gestion et le suivi de ces risques.

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VII.7. Objectif spécifique 1 VII.7.1. Fiche objectif spécifique 1 Titre (Anglais, espagnol ou français) : Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) Outcome (Français et/ou néerlandais) : sont renforcées. IATI activity identifier : A compléter plus tard Pays : Mali Cet outcome/objectif est-il couvert pas un CSC ? Oui Subnational admin Subnational admin level Subnational admin level Province(s) / Etat(s) ciblé(s) : Localité level 1 2 3 Partenaire 1 : AOPP National Concentration sur Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti Partenaire 2 : CAD-Mali National Partenaire 3 : CAEB Région de Kayes Cercle de Nioro du Communes de Korera Konré, Yérélé, Nioro Tougouné Rangabé, Sahel Sandaré, Simby, Nioro Central Partenaire 4 : CNOP National Concentration sur Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti Partenaire 5 : Faso Jigi Région de Ségou Cercle de Ségou, Ségou : communes de Ségou, Sakoiba, Sinzana, Cercle de Bla Bla : communes Bla, Falo, Kemeni, Keniema, Bènkènè Cercle de Niono Niono : communes de Niono, , Sirifila, Toridagako, Cercle de Macina Mariko, , Saniona, Diabali, , Dogofry Cercle de Diabali Macina : communes de Macina, , Bozo, Macina Partenaires Partenaire 6 : FECOPON Région de Ségou Cercle de Niono Communes de , Dogofry, Kala-Siguida, Mariko, locaux ou , Niono, Pogo, Siribala, Sirifila-Boundy, Sokolo, parties Toridaga-Ko et prenantes Partenaire 7 : Kondo jigima Régions de Kayes, Koulikoro, Cercle de Nioro du Cercle de Nioro : communes de Korera Konré, Yérélé, Nioro Sikasso, Ségou, Mopti et le District Sahel et de Nara Tougouné Rangabé, Sandaré, Simby, Nioro Central de Bamako. Avec concentration sur Cercle de Nara : Fallou, Niamana, Nara Kayes et Koulikoro Partenaire 8 : PNPR National Concentration sur Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti Partenaire 9 : SEXAGON Région de Ségou Cercle de Niono Communes de Diabaly, Dogofry, Kala-Siguida, Mariko, Nampalari, Niono, Pogo, Siribala, Sirifila-Boundy, Sokolo, Toridaga-Ko et Yeredon Saniona Partenaire 10 : USCPCD Région de Koulikoro Cercle de Dioïla Commune de Diedougou, Denkadi, Djekafo, Dandougou Partenaire 11 : Yèrèyenton Région de Ségou Cercle de Barouéli Commune de Sanando, Gansola, Kendo, Tesserela Partenaire 12 : UGM NAANEY Région de Gao Cercle de Gao Commune rurale d’Ansongo

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Partenaire 13 : ONG TASSAGHT Région de Gao Cercle de Gao Commune rurale d’Intillit Groupe-cible : Les acteurs de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale Nombre de bénéficiaires : 370.069 bénéficiaires directs dont : • 44.547 bénéficiaires pour l‘appui à des familles ou des OP impliquées dans l’EAF/ES (R1, R2) • 11.490 bénéficiaires de crédit (R3) • 314.032 bénéficiaires des activités de sensibilisation/plaidoyer (R4) Les bénéficiaires dans le R5 sont déjà repris dans les autres R. Secteur principal : 311 00 – « Agriculture » (cependant nos actions couvrent aussi d’autres secteurs de la rubrique 430 « Autres Multi Secteurs »). Interactions des demandeurs : Îles de Paix n’intervient pas au Mali. Autre Terre et SOS Faim ont des partenariats au Mali mais dans des zones géographiques différentes. Les interactions se feront surtout en termes de synergies logistiques, de missions conjointes et d’échanges d’informations. Coûts opérationnels de l’outcome/oS (total) : 4.603.828,00 €

Policy markers – CAD Mainstream Environnement 0 1 2 Trade development 0 1 2 Désertification (Rio markers) 0 1 2 Bonne gouvernance 0 1 2 Biodiversité (Rio markers) 0 1 2 Santé génésique maternelle néonatale et infantile 0 1 2 Changements climatiques – Adaptation (Rio markers) 0 1 2 HIV 0 1 2 Changements climatiques – Mitigation (Rio markers) 0 1 2 Droit des enfants 0 1 2 Genre 0 1 2

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VII.7.2. Description des résultats Outcome / Objectif spécifique 1 Remarque importante sur la méthodologie de mesure des performances et le suivi-évaluation du programme : L'atteinte de l’objectif spécifique sera apprécié au travers du « niveau de performance économique / environnementale / sociale des acteurs de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale bénéficiaires du programme ». Cette performance sera appréciée grâce à l’utilisation de grilles de marqueurs de progrès permettant d'observer l'évolution des performances des acteurs dans les trois dimensions de la durabilité (dimension économique, environnementale et sociale). Pour chaque acteur, les marqueurs de progrès sont définis précisément en fonction des ambitions réalistes du programme. Les grilles ainsi que les échelles de cotation de chacun des marqueurs de progrès seront définis durant la première année du programme avec les partenaires locaux et en associant les représentants des bénéficiaires. Cette approche, qui sera suivie dans chacun des 11 pays Sud couverts par le programme, présente plusieurs avantages : - Possibilité d’agréger la mesure de performance d’acteurs diversifiés (groupes de producteurs, organisations paysannes, entreprises sociales, institutions de financement rural,…) ; - Possibilité de combiner au sein d’un seul indicateur plusieurs angles d’analyse d’une des 3 dimensions de la durabilité et, par là même, limiter le nombre d’indicateurs au niveau l’OS ; - Respect des principes d’appropriation, alignement et orientation résultats (Déclaration de Paris) grâce à l’implication des partenaires et acteurs locaux dans la définition des critères et échelles de cotation pour l’appréciation de l’évolution des performances ; - L’élaboration des grilles et des échelles de cotation, qui interviendra durant la 1ère année du programme, constituera un moment privilégié d’une part au niveau du rapprochement stratégique et méthodologique entre SOS Faim, Iles de Paix et Autre Terre (échange et harmonisation des pratiques), et d’autre part au niveau du renforcement des capacités des partenaires locaux. Une présentation plus détaillée du dispositif prévu pour la mesure des performances du programme au niveau de l’objectif spécifique est proposée en annexe 2. Il s’agit d’une annexe importante pour l’appréciation du dispositif de suivi-évaluation du programme : elle permet notamment de voir le type de changements qui feront l’objet d’un suivi au niveau de l’objectif spécifique et, partant, de comprendre l’orientation prise en matière d’indicateurs au niveau des différents résultats. Ces indicateurs de résultats sont en effet bien souvent exprimés en termes de « nombre de personnes ayant amélioré… » afin (1) de mettre l’accent au niveau résultat sur les produits résultant directement des actions mises en œuvre, (2) de permettre une agrégation des résultats issus d’action fortement diversifiées et (3) de rencontrer les attentes de la DGD en termes de limitation du nombre d’indicateurs. C’est au niveau de l’objectif spécifique, au sein de l’indice composite de performance économique / environnementale / sociale, que les changements qui découlent de ces produits sont suivis et évalués. Ce dispositif spécifique prévu pour la mesure des performances du programme au niveau de l’objectif spécifique s’intègre bien évidemment dans un dispositif de suivi-évaluation et de gestion des connaissances plus global. Il est composé d’éléments tels que le suivi régulier d’indicateurs reflétant l’évolution de la mise en œuvre opérationnelle du programme (tableaux de bord), l’atteinte de ses résultats, le suivi des normes de rapportage périodique, l’organisation de bilans périodiques avec les partenaires locaux (et des représentants des bénéficiaires dans certains cas), la réalisation d’évaluations internes ponctuelles,… Le programme intègre en outre spécifiquement une composante de capitalisation et de diffusion des résultats. En matière d’évaluation externe, il est prévu de réaliser une évaluation intermédiaire dans le courant de la 3e année et une évaluation finale. L’évaluation intermédiaire se focalisera sur la pertinence, l’atteinte des résultats, l’actualisation de la théorie du changement du programme, les stratégies à mettre œuvre pour consolider durablement les résultats et maximiser leur diffusion. L’évaluation finale quant à elle combinera optique de reddition de comptes et optique d’apprentissage. Au Mali, SOS Faim et Autre Terre travaillent en commun, ces évaluations seront mises à profit pour tirer les enseignements de la collaboration au sein d’un programme commun. Par ailleurs, des évaluations thématiques transversales dans plusieurs pays pourront être organisées dans le cadre du programme. Les recommandations issues de la méta-évaluation des programmes des acteurs non gouvernementaux (ADE, 2013) seront exploitées pour l'organisation de ces évaluations, avec notamment la mise en place systématique d’un comité de pilotage et la définition d’objectifs prioritaires pour chaque évaluation. Le dispositif de suivi-évaluation sera développé en conformité avec les approches et procédures existant chez SOS Faim et Autre Terre en matière de suivi-évaluation et s’inscrira en conformité avec les orientations de la note stratégique de la DGD « Résultats de Développement » (2015).

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Baseline An 3 An 5 Sources de vérification Acteur(s) impliqué(s) Cibles CS1 : Soutenir l’émergence d’un secteur agricole performant basé sur l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs/trices et des éleveurs/éleveuses, l’agriculture familiale, l’agro- stratégiques écologie et le respect de l’environnement, en mettant l’accent sur le rôle économique des femmes et des jeunes en zones rurales et périurbaines communes CS2 : Améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la résilience aux chocs économiques et environnementaux des populations vulnérables, en prenant en compte le genre. Outcome / Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale (AFD & ES) SOS Faim et Autre Terre OS1 sont renforcées. Hypothèses Les conditions de sécurité, le rythme des changements climatiques et le taux de croissance démographique restent stables.

Indicateur 1 Niveau de performance économique des acteurs de l’AFD & ES 0% 40 % 70 % Cet indicateur composite sera bénéficiaires du programme – Voir remarque infra calculé sur base d’une Indicateur 2 Niveau de performance environnementale des acteurs de l’AFD & ES 0% 40 % 70 % enquête. Voir supra bénéficiaires du programme– Voir remarque infra « Remarque importante sur la Indicateur 3 Niveau de performance sociale acteurs de l’AFD & ES bénéficiaires du 0% 40 % 70 % méthodologie de mesure des programme– Voir remarque infra performances et le suivi- évaluation du programme » Résultat 1 : Les producteurs ont adopté des techniques de production durables et ont renforcé la gestion de leur activité. Autre Terre et SOS Faim Hypothèses Bonne assimilation des nouvelles techniques proposées par le programme, les importations de produits alimentaires faiblement taxés restent stables Indicateur 1 Nombre de producteurs (♂-♀) ayant adopté une ou plusieurs techniques ♂: 2135 ♂= 5724 ♂= 9078 • Rapports périodiques UGM, Tassaght, Yèrèyenton, CAEB, Faso de production durable et efficiente ♀= 2540 ♀= 5268 ♀= 7682 d’activités, Jigi, FECOPON, CNOP, SEXAGON, AOPP, • Rapports de formations USCPCD Indicateur 2 Nombre de producteurs (♂-♀) ayant adopté ou ayant consolidé leur ♂=1438 ♂=3113 ♂= 4714 • Rapports d’activités, rapports UGM, Tassaght, Yèrèyenton, CAEB, Faso maîtrise des outils de gestion ♀= 1976 ♀= 8287 ♀= 9751 de suivi des outils de gestion Jigi, FECOPON, CNOP, SEXAGON, AOPP, USCPCD Indicateur 3 Nombre de producteurs (♂-♀) qui se sont intégrés ou ont renforcé leur ♂= 2591 ♂= 3485 ♂= 4200 • Rapports d’activités UGM, Tassaght, Yèrèyenton, CAEB, Faso intégration dans des dynamiques collectives de production ♀= 13798 ♀= 16987 ♀= 20375 • Rapports de formations Jigi, FECOPON, CNOP, SEXAGON, AOPP, OP : 38 OP : 73 OP : 78 • Rapports de suivi USCPCD Résultat 2 : Les producteurs, OP et entreprises sociales ont renforcé leurs capacités de transformation, de commercialisation et de stockage. Autre Terre et SOS Faim Hypothèses Les autorités laissent aux OP un délai supplémentaire pour s’adapter aux contraintes OHADA, les autorités accordent les permis de bâtir pour la construction des locaux de stockage/transfo Indicateur 1 • Nombre de producteurs (♂-♀) ayant renforcé leurs capacités en ♂ = 5646 ♂= 8180 ♂= 9574 • Rapports périodiques UGM, Tassaght, Yèrèyenton, CAEB, Faso matière de transformation, commercialisation ou stockage ♀= 2783 ♀= 7854 ♀= 9596 d’activités Jigi, FECOPON, CNOP, SEXAGON, AOPP, • Nombre d’OP/ES ayant renforcé leurs capacités en matière de OP/ES : 125 OP/ES : 270 OP/ES : 313 • Rapports de formations USCPCD transformation, commercialisation ou stockage • Rapports de suivi Indicateur 2 • Nombre de producteurs (♂-♀) ayant renforcé leurs moyens de ♂= 6998 ♂= 9670 ♂= 9741 • Rapports périodiques UGM, Tassaght, Yèrèyenton, CAEB, Faso transformation, commercialisation ou stockage ♀= 3068 ♀= 6742 ♀= 7919 d’activités Jigi, FECOPON, CNOP, SEXAGON, AOPP, • Nombre d’OP /ES ayant renforcé leurs moyens de transformation, • Rapports de formations USCPCD commercialisation ou stockage OP/ES = 39 OP/ES =126 OP/ES = 137 • Rapports de suivi Résultat 3 : Les producteurs, OP et entreprises sociales ont accès à des services financiers pérennes et adaptés à leurs besoins. SOS Faim Hypothèses La crise du secteur de la microfinance au Mali ne s’aggrave pas et le climat de confiance entre IMF et clients restent bon

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Baseline An 3 An 5 Sources de vérification Acteur(s) impliqué(s) Indicateur 1 • Encours de crédit mis à disposition des acteurs de l’ADF & ES par le 151 000 000 462 707 260 555 248 712 • Etats mensuels des crédits Kondo JIgima programme (F CFA) • Registre des dépôts 25 600 000 365 131 438 515 939 312 • Encours épargne • Statistiques des caisses Indicateur 2 • Nombre d’OP/ES ayant accès au crédit 126 OP 742 OP 844 OP • Etats mensuels des crédits Kondo JIgima • Nombre de producteurs hommes/femmes sociétaire et 8 559 10 139 11 490 • PV octrois de crédit épargnants ayant accès au crédit Indicateur 3 • Autonomie opérationnelle ND ˃ 60% > 80% • Etats financiers, rapport AG Kondo Jigima Résultat 4 : Les autorités publiques, OSC et citoyens sont sensibilisés, prennent en compte et se mobilisent en faveur de l’EAF et ES. SOS Faim et Autre Terre Hypothèses : Les acteurs de l’AFD et ES acceptent la mutualisation des ressources Indicateur 1 Nombre d’initiatives prises par les autorités publiques en faveur de l’AFD • PDSEC, PV de sessions SEXAGON, CAD-Mali, CNOP, PNPR, & ES (y inclus genre, gestion des déchets) 14 48 62 • Projets de loi, décret d’applic. (UGM, Tassaght) Indicateur 2 Nombre d’interpellations et de propositions faites par les acteurs • Compte rendu de rencontres SEXAGON, CAD-Mali, CNOP, PNPR, organisés de la société civile en faveur de l’AFD & ES (y inclus genre, 12 44 61 • Coupure de presse (UGM, Tassaght) gestion des déchets) Indicateur 3 Nombre de citoyens et d’autorités sensibilisés en faveur de l’AFD & ES (y 3 750 59 300 114 032 • Listes de participants aux CAD-Mali, (UGM, Tassaght) inclus genre, gestion des déchets) dont 15 dont 25 rencontres 000 ♀ 000 ♀ • Comptes rendu d’activités Résultat 5 : Les capacités des acteurs organisés de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale sont renforcées. SOS FAIM et Autre Terre Hypothèses Le retour massif des PTF au Mali, après 4 années de crise politique, ne déstabilise pas le marché du travail et ne rend pas les recrutements plus difficiles pour les OP et ES Indicateur 1 Nombre d’acteurs renforcés au niveau de leur gouvernance participative 292 389 499 • Comptes rendu d’activités AOPP, CAEB, USCPCD, FECOPON, CAD- Mali, UGM, Tassaght, Indicateur 2 Nombre d’acteurs renforcés au niveau de leurs capacités opérationnelles 291 376 470 • Listes de participants aux AOPP, CAEB, USCPCD, Yèreyenton, et de gestion rencontres FECOPON, CAD-Mali, UGM, Tassaght • Comptes rendu d’activités Indicateur 3 Nombre d’initiatives réalisées en réseau par les acteurs 45 116 177 • Comptes rendu d’activités AOPP, FECOPON, CNOP, USCPCD, Faso Jigi, Yèrèyenton, SEXAGON, UGM Conditions Les partenaires ont confirmé leur souhait de collaboration, l’antenne de Bamako voit son accord cadre signé avec les autorités renouvelé préalables : Typologie Résultat 1 : Formation sur techniques de productions agro-écologiques et en gestion/facilitation de l’accès aux intrants (semences et engrais organiques) des Résultat 2 : Établir les réseaux de stockage et construire les infrastructures correspondantes/Organiser les formations techniques sur la gestion des stocks/Améliorer le conditionnement et activités : l’emballage/Négocier avec les grossistes des contrats de vente dès la production Résultat 3 : Renforcer les capacités des IFR dans le contrôle de gestion, dans la maîtrise de leurs coûts, dans la connaissance des activités agricoles/Favoriser la mise en relation entre des opérateurs de téléphonie mobile et des IFR pour développer des services pour le secteur agricole, basé sur les NTICs/Doter les IFR de fonds de crédits et/ou les OP de fonds de garantie Training committee members and dedicated staff of RSCF Résultat 4 : Doter les OSC de moyens techniques (NTICs) pour accélérer la collecte, traitement des informations nécessaires à la construction des argumentaires pour les actions de plaidoyer/Renforcer les capacités de participation au processus de suivi des politiques publiques par les acteurs représentatifs du secteur rural/Renforcer les capacités des OSC à travers le réseautage Résultat 5 : Renforcer des synergies entre OSC via des formations communes, la mutualisation des ressources humaines/Renforcer les capacités organisationnelles et institutionnelles des partenaires. Organiser des visites d’expériences réussies en AFD (bonnes pratiques agro-écologiques) et en ES pouvant servir de support pédagogiques dans le cadre du renforcement des capacités

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VII.7.3. Coûts opérationnels OS1

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VII.7.4. Motivation au regard des critères du CAD

VII.7.4.1. Description de la pertinence La pertinence apprécie l’adéquation de l’action et de ses objectifs avec les problèmes identifiés et les besoins réels. Pertinence par rapport au Cadre Stratégique Commun (CSC):

2 Notre objectif spécifique1F et les résultats qui sont liés contribuent essentiellement à l’atteinte des Cibles Stratégiques Communes 1 et 2 et participent également à l’atteinte de la cible 3. Le tableau ci-dessous fait le lien entre les cibles stratégiques et les résultats de notre programme. Bien évidemment, les résultats concernent en général plusieurs cibles. Nous avons donc essayé de mettre en relation les parties de résultats les plus spécifiques à chaque cible. Cibles du CSC Résultats de notre programme Cible Soutenir l’émergence d’un secteur agricole R2 : Les producteurs, OP et entreprises sociales ont renforcé stratégique performant basé sur l’amélioration des leurs capacités de transformation, de commercialisation (et commune conditions de vie des agriculteurs/trices, de stockage) 1 l’agriculture familiale, l’agroécologie et le R5 : Les capacités des acteurs organisés de l’agriculture respect de l’environnement, en mettant familiale durable et de l’économie sociale sont renforcées l’accent sur le rôle économique des ♀ et des R3 : Les producteurs, OP et entreprises sociales ont accès à des jeunes en zones rurales et périurbaines. services financiers pérennes et adaptés à leurs besoins. Cible Améliorer la sécurité alimentaire et R1 : Les producteurs ont adopté des techniques de production stratégique nutritionnelle et la résilience aux chocs durables et ont renforcé la gestion de leur activité commune économiques et environnementaux des R2 : Les producteurs, OP et entreprises sociales ont renforcé 2 populations vulnérables, en prenant en leurs capacités (de transformation, de commercialisation) et de compte les problématiques liées au genre. stockage R5 : Les capacités des acteurs organisés de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale sont renforcées Cible Soutenir une justice indépendante, un Etat R4 : Les autorités publiques, OSC et citoyens sont sensibilisés, stratégique protecteur des droits, une bonne prennent en compte et se mobilisent en faveur de l’agriculture commune gouvernance et une société civile vectrice de familiale durable et de l’économie sociale. 3 changement social inclusif et durable respectant les conventions internationales des droits de l’Homme.

Pertinence par rapport aux objectifs de la coopération belge au Mali La Coopération belge au développement est régie par la loi du 19 mars 2013 qui détermine les secteurs et thématiques prioritaires. Les deux axes essentiels de la politique belge de développement sont : (i) Une approche fondée sur les droits; (ii) une croissance économique durable et inclusive. Cette loi est bien entendu prise en compte dans la note de base intitulée « Projet de Stratégie de Coopération - Stratégie et programme de Coopération intermédiaire Belgique – Mali (2016-2017) » et notre programme au Mali est par ailleurs cohérent avec cette note de base. Le Programme Intermédiaire de Coopération 2016-2017 se concentrera principalement sur le secteur du développement rural/sécurité alimentaire et sur la décentralisation dans la région de Koulikoro. La stratégie de coopération de la Belgique au Mali est basée sur trois priorités politiques, cinq axes complémentaires et dix principes de base. Le tableau ci-dessous fait le lien entre la stratégie de coopération belge et notre propre stratégie d’intervention dans le cadre de ce programme.

Priorités politiques, axes Stratégie et interventions prévues dans le cadre de notre programme complémentaires et principes de base coopération belge au Mali Approche fondée sur les Droits Le résultat 4 de notre programme est typiquement en lien avec cette approche : « Les autorités publiques, OSC et citoyens sont sensibilisés, prennent en compte et se mobilisent en faveur de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale ». Croissance économique durable Les résultats 1 et 2 de notre programme visent un accroissement des revenus des et inclusive groupes-cibles et une amélioration de la résilience face aux chocs économiques et environnementaux. Il s’agit donc bien d’une croissance économique durable et inclusive.

Priorités politiques Agenda numérique L’apport des NTICs en agriculture au Mali est potentiellement énorme. Nous allons tester plusieurs services au bénéfice des agriculteurs familiaux et de leurs organisations

2 OS de notre programme : « Les performances économiques, environnementales et sociales des acteurs de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale sont renforcée » 25

faîtières. Des partenariats avec une société de téléphonie mobile sont programmés pour tester les services suivants : - Fourniture d’intrants (organiques) via la constitution d’une épargne préalable collectée par mobile banking ; - Service d’information sur l’état des stocks de riz via smartphone et application web dédiée avec la PNPR ; - Service de collecte de données via smartphone/tablette pour l’observatoire des exploitations agricoles familiales de la CNOP. Une approche territoriale centrée Nos interventions sont localisées dans 4 régions au Mali dont la Région de Koulikoro. sur la région de Koulikoro Dans le cadre d’autres interventions avec d’autres bailleurs de fonds, la région de Koulikoro est ciblée prioritairement. Des synergies avec la coopération belge

pourraient donc avoir lieu. La refondation de l’Etat au niveau Avec notre partenaire le CAD-Mali, nous allons favoriser la redevabilité de l’Etat Malien de la région de concentration par rapport à l’utilisation du budget alloué à l’agriculture. Une gouvernance légitime (State building), participe à la refondation de l’Etat. Le renforcement de l’économie Les interventions prévues dans la région de Koulikoro visent à renforcer le secteur de la région de Koulikoro agricole et l’économie sociale de la zone. Le renforcement de la résilience Toutes les interventions en lien avec l’augmentation des productions agricoles des populations alimentaire, via l’utilisation de techniques agro-écologiques, et la mise en place de réseaux de stockage alimentaire visent à renforcer la résilience des groupes cibles.

Cinq axes complémentaires Une approche centrée sur les Les interventions prévues dans le cadre de l’approche « droits humains » seront droits humains surtout centrées sur la problématique du respect des droits des femmes et sur leur participation accrue à la vie publique locale et au développement. L’accent sera mis notamment sur leur accès au foncier et sur leur implication à des postes clefs dans les organisations paysannes. Bonne gouvernance, droits Ces principes sont appliqués au sein des organisations partenaires appuyées. Ils seront humains, démocratie et état de renforcés. droit Prévisibilité et flexibilité de l’aide Le programme est construit pour 5 ans, avec des conventions de partenariat prévoyant des engagements financiers pour plusieurs années et des possibilités de réadaptations des budgets. Partenariat et Complémentarité Nous sommes membres du cadre de concertation des ONG européennes actives au Mali (FONGIM). Des synergies sont recherchées avec les membres de ce cadre. Le programme du FBSA au Mali, dans lequel SOS Faim intervenait, est un bon exemple de partenariat et de recherche de complémentarité. Ce cadre sera probablement actualisé et des complémentarités seront recherchées avec la CTB également. Renforcement des capacités Notre résultat 1 concoure au renforcement des capacités de gestion individuelles. Tandis que notre résultat 5 est consacré exclusivement aux renforcements des

capacités des structures : « Les capacités des acteurs organisés de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale sont renforcées ». Implication de la Société Civile Nous travaillons essentiellement avec des OSC. Le nouveau partenariat avec le CAD- Mali vise a davantage prendre en compte les revendications de la Société Civile. Le CAD regroupe 103 OSC au Mali. « Ne pas nuire » La prise en compte du contexte local permettra de mieux appréhender les priorités de nos partenaires.

Dix principesDix de base Gestion axée sur les Résultats de En concertation avec la coopération belge, cette méthodologie est appliquée aux Développement (GARD) programmes ONG depuis plusieurs années. Approche multidimensionnelle L’engagement belge au Mali suit une approche globale combinant des efforts sur les plans diplomatiques, de développement et sécuritaire. En tant qu’ONG, nous nous concentrerons sur l’aspect « développement », tout en restant attentifs aux autres dimensions. Les femmes, actrices du Comme déjà précisé, les interventions prévues dans le cadre de l’approche « droits développement et de la paix humains » seront surtout centrées sur la problématique du respect des droits des femmes et sur leur participation accrue à la vie publique locale et au développement. L’accent sera mis notamment sur leur accès au foncier et sur leur implication à des postes clefs dans les organisations paysannes. Pour une gestion durable de Chaque résultat de notre programme a intégré la notion de « production durable » et l’environnement et des utilisera des moyens de productions favorisant les techniques agro-écologiques ressources naturelles (promotion des engrais organiques, système d’irrigation économes en eau, semences adaptées aux changements climatiques, …).

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Pertinence par rapport à la note stratégique « D4D » Domaine Type Description • Services financiers, via le mobile • Collaboration prévue avec la société de téléphonie mobile Orange pour

banking ; faciliter l’accès aux intrants, via une épargne préalable collectée par Mobile Banking. En partenariat avec 3 OP : Faso Jigi, Yérèyenton et USCPCD ; • Service de marché virtuel ; • Collaboration envisagée avec la société de téléphonie mobile Orange pour rapprocher l’offre et la demande de riz, en partenariat avec la PNPR ; • Service de collecte de données. • Collaboration envisagée avec la société de téléphonie mobile Orange pour Mise en en Mise œuvre alimenter l’observatoire des exploitations agricoles familiales de la CNOP.

• Logiciels systèmes d’information • Utilisé par les OP et Institution de financement rural. Objectif : amélioration

- et de gestion (SIG) ; de la fiabilité et de la productivité; prévention des risques de fraude ; • • Suivi GPS et bases de données. Pour faciliter le positionnement géographique des activités et construire des

évaluation cartes facilitant le suivi.

Prise en compte du thème transversal « Environnement » L’environnement est pris en considération au niveau même de l’outcome du programme, et ce pour l’ensemble des partenaires et bénéficiaires de celui-ci. L’ensemble des résultats du programme intègre la notion de durabilité. Les partenariats liés à l’agriculture familiale durable sont clairement ancrés dans la promotion de techniques agroécologiques et/ou durables. Les activités de plaidoyer viseront à ce que l’agroécologie soit intégrée dans les politiques publiques et dans les formations scolaires et professionnelles au Mali.

Prise en compte du thème transversal « genre » La préoccupation de genre est intégrée dans le programme de façon transversale. Elle fait partie de la dimension sociale de l’outcome et tous les résultats promeuvent une plus grande participation de la femme dans le secteur rural. Le système de suivi-évaluation prévoit une estimation de l’évolution de l’approche genre. Les indicateurs d’outcome et de résultats sont sexospécifiques quand c’est possible. Les partenaires du programme accordent une attention particulière au genre, avec une double perspective : - La mise en œuvre d’actions spécifiques destinées aux besoins des femmes, en particulier sur les thématiques productives et économiques, avec un renforcement de leur pouvoir économique ; - Une approche « gender mainstreaming » qui vise à réduire les inégalités entre femmes et hommes : accès aux formations, accès à la terre, participation plus importante aux décisions, intégration de la thématique du genre dans les propositions politiques, … L’intervention correspond donc à la priorité 4 de la note stratégique de la coopération belge de « sécurité alimentaire, d’accès aux ressources naturelles et de renforcement économique » et, de manière plus secondaire, à la priorité 1 « d’éducation et participation politique ».

Prise en compte des expériences antérieures et recommandations / leçons apprises La formulation du programme a tenu compte des résultats de plusieurs études, évaluations externes et ateliers : - L’évaluation externe de l’Observatoire des exploitations agricoles familiales de la CNOP qui recommande une augmentation de la taille de l’échantillon des EAF suivi par la CNOP (Balla Keita, 2016). - L’étude « Assurer la viabilité et promouvoir le développement des systèmes de stockage alimentaire de proximité en Afrique de l’Ouest », SOS Faim, Etude N°13, 2016. Cette étude montre l’importance des systèmes de stockage dans l’accroissement de la résilience des populations rurales. - Le rapport « Organisation professionnelles agricoles et institutions financières rurales : construire une nouvelle alliance au service de l’agriculture familiale », SupAgro-IRC, IRAM, CERISE, octobre 2010. Ce rapport insiste sur l’importance de la construction de la confiance réciproque entre ces 2 types de structures. - Le résumé de l’étude de l’ULB : « Participer au financement des aménagements fonciers : une nouvelle ambition pour les riziculteurs de l’Office du Niger au Mali », SOS Faim, Dynamiques Paysannes N°27, 2012. Cette étude précise la capacité de financement des riziculteurs pour des travaux d’infrastructure. - Le rapport « Évaluation Internationale des Connaissances, des Sciences et des Technologies Agricoles pour le Développement », IAASTD, 2008. Ce rapport insiste sur la nécessité de changer de modèle de production agricole et sur l’intérêt de l’agroécologie. Les ONG n’ont pas eu connaissance de recommandations spécifiques liées au Mali, ni dans le cadre du programme actuel, ni suite à des rapports de mission de la DGD.

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VII.7.4.2. Description de l’efficacité L’efficacité examine dans quelle mesure l’objectif spécifique aura des chances d’être atteint grâce à l’accomplissement des résultats. Théorie du changement (voir point VII.4 )

Analyse de risques (voir point VII.5 )

Efficacité de la stratégie L’objectif spécifique et les résultats attendus sont cohérents avec la Toc présentée au point VII.4 . En effet, nous avons établi une équivalence entre « résultat » et « changements intermédiaires ». La Toc présentée permet également d’apprécier dans quelle mesure l’outcome pourra être réalisé grâce à l’atteinte des 5 résultats. Dans le cadre du CSC Mali, SOS Faim et Autre Terre se sont inscrits dans les 7 approches de la cible stratégique 1, dans 7 approches de la cible stratégique 2 et dans 2 approches de la cible stratégique 3. Le tableau ci-dessous permet de mesurer la prise en compte des approches identifiées dans le cadre du CSC Mali et leur correspondance avec les résultats prévus. Il précise également les différents partenaires concernés dans le programme DGD 2017-2021.

APPROCHE RESULTATS PARTENAIRES 1A Appuyer les organisations de producteurs/trices aux R1 : Les producteurs ont adopté des AOPP, CAEB, CNOP, Faso niveaux technique (en favorisant l’adoption de techniques de production durables et ont Jigi, FECOPON, technologies performantes et adaptées à leurs besoins), renforcé la gestion de leur activité ; SEXAGON, USCPMD, organisationnel, institutionnel et financier. R2 : Les producteurs, OP et entreprises Yéréyenton, UGM, sociales ont renforcé leurs capacités de Tassaght transformation, de commercialisation et de stockage ; R3 : Les producteurs, OP et entreprises sociales ont accès à des services financiers pérennes et adaptés à leurs besoins ; R5 : Les capacités des acteurs organisés de l’agriculture familiale durable et de l’économie sociale sont renforcées.

Appui conseil, formations, production engrais organiques, agroécologie, outils de gestion. 1B Favoriser l’accès aux facteurs de production et aux R1, R2, R3, R5 AOPP, CAEB, CNOP, Faso services agricoles (et non-agricoles) et la redistribution Appui conseil, formations, production engrais Jigi, FECOPON, USCPMD, équitable et juste des gains en appuyant tous les organiques, agroécologie, facilitation de Yéréyenton, UGM, acteurs du monde rural et en favorisant une approche l’accès aux intrants. Approche intégrale de la Tassaght intégrée de la gestion des ressources naturelles. chaîne de production (maraîchage, céréales...). 1C Appuyer/Créer des filières de production R1, R2, R3, R5 AOPP, CAEB, CNOP, Faso /transformation/commercialisation, organisées selon Approche intégrale de la chaîne de production Jigi, FECOPON, USCPMD, les principes de l’ES et favorisant l’écoulement de (maraîchage, céréales, …) ; Yéréyenton, UGM, produits locaux et sains. Faciliter l’intégration des Mise en place de case de conservation Tassaght producteur/trices ruraux et de leur organisation dans échalotes/oignons, d’unités de séchage ; différentes filières agricoles en prenant en compte les Etudes de marché. difficultés d’accès au marché et les questions de l’environnement et du genre. 1D Accompagner les institutions de financement rural par R3 Kondo Jigima des appuis techniques, organisationnels et financiers, Mise en place d’outils financiers, de service de participer éventuellement à la création de nouvelles mobile banking, formation, appui mise en institutions financières. place contrôle de gestion 1E Renforcer le plaidoyer auprès des politiques et des R4 : Les autorités publiques, OSC et citoyens CAD-Mali, CNOP, PNPR, décideurs pour la reconnaissance de la pertinence d'un sont sensibilisés, prennent en compte et se SEXAGON, UGM, système agricole reposant sur une EAF, en mobilisent en faveur de l’agriculture familiale Tassaght correspondance avec l’agroécologie et ayant un accès durable et de l’économie sociale. plus aisé aux financements agricoles. 1F Renforcer les capacités des OSC nationales et régionales R4, R5 CAD-Mali, CNOP, PNPR, et appuyer les dynamiques de capitalisation et de Actions de renforcement de connaissances SEXAGON, UGM, plaidoyer entre les OSC des différents niveaux, afin (observatoire des EAF) et de plaidoyer, de Tassaght

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d’améliorer la cohérence des messages et stratégies mise en réseau d’influence. Soutenir les dynamiques visant à équilibrer les rapports de force entre les parties prenantes et favoriser la mise en place d’espaces d’interpellation citoyenne et de propositions d’alternatives. 1G S’impliquer dans des réseaux thématiques de réflexion R5 CAD-Mali, CNOP, PNPR, et d’action Nord-Sud sur l'agriculture familiale, le Capitalisation, visites d’échange, participation SEXAGON, UGM, développement durable, l’agroécologie, le à des ateliers Tassaght développement local, la microfinance, l'économie sociale et la finance solidaire, les échanges semenciers, les problématiques liées au genre. 2A Améliorer la résilience des producteurs/trices et de R1, R5 AOPP, CAEB, CNOP, Faso leurs organisations en appuyant les mesures Jigi, FECOPON, USCPMD, d’adaptation aux changements climatiques et leur Productions intrants organiques, semences Yéréyenton, UGM, autonomisation en termes d’accès aux intrants durables améliorées, système d’arrosage économisant Tassaght (engrais organiques, bio-pesticides, semences eau, appui-conseil agroécologie, champs de paysannes, etc.) et de gestion de l’eau et de la fertilité démonstration des sols, notamment via la promotion de l’agroécologie. 2D Promouvoir la protection de l’environnement et un R1, R5 AOPP, CAEB, CNOP, Faso accès équitable pour tous aux ressources naturelles afin Sensibilisation et formation des élus locaux, Jigi, FECOPON, USCPMD, de diminuer les tensions liées à la dégradation des services techniques sur l’agroécologie et Yéréyenton, UGM, conditions climatiques. Assurer la protection des l’agriculture familiale durable Tassaght moyens d’existence et prévenir les stratégies de survie néfastes. 2E Appuyer la mise en place de SCAP/RU (Système R2 CAEB Communautaire d’Alerte Précoce/Réponse d’Urgence) Mise en réseaux de banque de céréales en et mener des actions de plaidoyer pour leur prise en lien avec infos sur situation alimentaire, compte à différents niveaux. plaidoyer achat institutionnels 2F Renforcer et mettre en place des stocks alimentaires de R2 CAEB proximité Renforcer réseaux de banque de céréales via réhabilitations des BC, mise à disposition de fonds d’achat, outils de gestion 2G Favoriser la concertation institutionnelle, le plaidoyer et R2, R4 CAEB, CNOP, PNPR les échanges de bonnes pratiques au niveau régional, afin de renforcer la cohérence des stratégies de Actions de renforcement de connaissances et stockage des institutions régionales avec les systèmes de plaidoyer, de mise en réseau de stockage de proximité. 2H Renforcer les capacités d’autoconsommation des R1 UGM, Tassaght produits agro-pastoraux des ménages vulnérables pour Renforcement de la production dont une améliorer leur diversité alimentaire. partie sera autoconsommée 3G Renforcer l’approche-droit dans tous les secteurs R4, R5 CAD-Mali, CNOP, PNPR, d’intervention de la société civile au Mali. Actions de plaidoyer (notion de redevabilité), SEXAGON, UGM, de formation Tassaght 3H Créer des espaces de dialogue entre autorités et R4, R5 CAD-Mali, CNOP citoyens, renforcer les capacités d'analyse et d'action Actions de renforcement de connaissances de groupes de citoyens organisés sur les mécanismes de (observatoire des EAF) et de plaidoyer, de construction de l'injustice, de la citoyenneté, du droit et mise en réseau, suivi du budget de de la justice et l'assistance aux victimes d'abus et l’agriculture de l’Etat renforcer la redevabilité des autorités. Approche orientée vers les résultats Le point VII.7.2 présente l’outcome, les résultats, les indicateurs avec la baseline, ainsi que leur valeur attendue en années 3 et 5.

VII.7.4.3. Description de la durabilité La durabilité apprécie le maintien des résultats et bénéfices de l’action, après sa réalisation. Cette durabilité doit notamment s’apprécier sur le plan social, institutionnel, économique et technique. Impact attendu La Toc définit l’impact attendu et les effets sur les bénéficiaires de la façon suivante : « les agriculteurs familiaux et les micro-entrepreneurs satisfont durablement les besoins de base de leur famille et sont résilients ». Ceci est en relation avec les cibles stratégiques communes 1 et 2 du CSC Mali.

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L’effet positif sur les bénéficiaires se traduit par le fait que les besoins d’alimentation, d’éducation et de santé des bénéficiaires seront satisfaits à long terme, ce qui n’est pas le cas actuellement. A travers l’utilisation des NTIC prévue dans le cadre de ce programme au Mali, un effet multiplicateur est recherché. Les produits développés avec la société de téléphonie (Orange) pourraient être utiles tant à nos partenaires qu’aux autres exploitants agricoles maliens. Mais également transposables à d’autre pays sahéliens. L’agriculture connectée représente : - Un potentiel de 48 milliards $ de revenus supplémentaires pour les agriculteurs ; - Un accroissement de 237 millions de connexions mobiles d’ici 2020 ; - L’accès aux services financiers et à l’information agricole représente 75% de ce potentiel (« Connected agriculture », Vodafone, Accenture, Oxfam, 2011). C’est principalement l’accès à ces services qui sera testé dans le cadre de ce programme. L’organisation de formations de formateurs et de démonstrations sur l’utilisation de techniques agro-écologiques, facilement réplicables, visent aussi un effet multiplicateur. Et enfin, pour accentuer l’accent sur la réplicabilité, les 3 ONG veilleront à capitaliser leurs initiatives en vue de contribuer à leur évaluation/mise en débat et éventuelle mise à l’échelle.

Renforcement des capacités Trois résultats sur cinq de notre programme prévoient explicitement un renforcement des capacités des partenaires. Ces renforcements des capacités visent, comme précisé ci-dessus, un effet multiplicateurs mais en premier lieu de garantir la durabilité des activités économiques développées par nos partenaires et leurs membres.

Viabilité de l’intervention Sur le plan social et institutionnel, l’approche méthodologique de mise en œuvre met un accent particulier sur la démarche participative et inclusive dans la recherche de solutions aux problématiques identifiées par les partenaires. Ces méthodes permettent aux partenaires d’être au cœur de l’action. Pour cela, ils ont participé activement à l’identification, la planification des interventions et participeront à la mise en œuvre et au suivi/évaluation des actions identifiées. Les équipes des ONG (SOS Faim et Autre Terre) jouent un rôle de facilitateur de processus à travers l’accompagnement et l’appui/conseil. Lorsque c’est nécessaire, il y aura également une phase d’appui à la redynamisation des organes de gestion et à la bonne gouvernance (notion de redevabilité des OP envers leurs membres). La durabilité sociale et institutionnelle des partenaires qui seront accompagnés semble donc garantie. Sur le plan technique, le renforcement capacitaire et les formations prévues permettront aux partenaires de maîtriser les interventions. Sur le plan économique, les activités productives comme le maraîchage, les banques de céréales, les transformations agro-alimentaires, les entreprises d’économie sociales seront mise en place selon le principe de la rentabilité économique à moyen terme. Il faudra que les produits financiers dégagés par les activités prennent en charge les coûts liés à ces activités, y compris l’amortissement des équipements. Seul le volet renforcement capacitaire/animation pourra faire l’objet d’une éventuelle poursuite de la subsidiation partielle à l’issue du programme. Les partenaires nous ont donc soumis des comptes d’exploitation pour ces activités productives avec une subsidiation dégressive dans le temps.

Stratégie de désengagement Le désengagement est un objectif clair dans la vision de nos ONG. Le financement d’un partenaire est systématiquement lié à un accord qui stipule bien la durée et le montant maximum des transferts de fonds, ainsi que les résultats à atteindre (GAR). La reconduction de cet accord n’est pas systématique et se base sur des identifications partenariales et sur la pertinence de celui-ci dans l’atteinte de l’outcome. La stratégie d’intervention du programme repose sur le processus d’autonomisation des bénéficiaires ce qui favorisera la pérennisation des actions. La stratégie de désengagement consistera à la participation des bénéficiaires de façon active aux réflexions avec un mode de pilotage transparent du programme. Parfois inexpérimentés au départ, ils (elles) verront leur pouvoir de décision progresser au rythme du renforcement de leurs compétences. Dans un second temps, un dispositif de suivi-évaluation sera mis en place pour orienter et affiner la stratégie en cours de route. Le suivi-évaluation indiquera, notamment, les changements de paliers dans la prise de responsabilité des organisations.

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VII.7.4.4. Description de l’efficience L’efficience estime l’adaptation des moyens (ressources humaines et financières) et activités mis en œuvre par rapport aux résultats à atteindre. L’appui à 13 partenaires et 370.069 bénéficiaires directs est prévu dans le programme; on a veillé à répartir les moyens prévus en fonction des besoins des partenaires et d’une atteinte équilibrée des 5 résultats contribuant à l’objectif spécifique, avec une attention particulière aux investissements productifs nécessaires, aux formations et renforcements de capacité et à des ressources humaines compétentes et suffisantes pour mener à bien les activités prévues. Au niveau global du programme, les ressources en coûts opérationnels prévues par bénéficiaire direct sont de 12,44 €. Ce chiffre est une moyenne. Il y a des différences importantes entre des approches de renforcement d’institutions, rendant des services à un grand nombre de personnes (CAD-Mali, CNOP, PNPR, SEXAGON) pour lesquelles cette moyenne est de 4,38 euros mais où l’impact est plus indirect et des démarches d’appui à des exploitations familiales individuelles ou des OP, comme c’est le cas avec les autres partenaires (Faso Jigi, UGM, Yérèyenton, ONG Tassaght,…) où la moyenne annuelle du coût par bénéficiaire direct est de 57,74 euros mais pour qui l’impact est profond et sur le long terme. En effet, dans le cadre du programme deux approches complémentaires sont utilisées : Des appuis à des familles ou des OP impliquées dans l’agriculture familiale durable et l’économie sociale, qui entraînent des investissements assez importants par bénéficiaire concerné ; ces appuis priorisent clairement les femmes et les jeunes. Des appuis institutionnels à des partenaires pour augmenter la qualité des services offerts à un plus grand nombre de bénéficiaires. Dans ces cas, l’appui bénéficie à l’ensemble des membres/utilisateurs et la répartition par genre est représentative de l’ensemble de la population concernée. Ceci explique que certains chiffres soient élevés en termes de bénéficiaires pour certains indicateurs d’OS ou de résultats, mais également, que les coûts du programme par bénéficiaire soient différenciés selon le type d’appui. Le développement de services de NTICs pour l’agriculture, prévus au Mali, est particulièrement efficient. Il permet de toucher des milliers d’agriculteurs pour un coût relativement réduit. Si les tests de ces services au Mali s’avèrent concluants, ils seront ensuite aisément transposables dans d’autres pays sahéliens. Justification du bureau de coordination Le cœur de la logique d’intervention est le renforcement des capacités des partenaires. Pour mener à bien ce travail nous nous appuyons sur un bureau de coordination basé à Bamako2F3 qui emploie exclusivement du personnel malien. Cette présence permet une meilleure connaissance du contexte local mouvant au Mali et de bénéficier d’un effet de levier important. Nous pouvons ainsi accompagner un nombre plus importants de partenaires. Ce bureau assure les tâches suivantes : - coordonne l’ensemble et la maximisation des synergies avec d’autres acteurs présents au Mali ; - fournit un appui en gestion : joue un rôle important pour le soutien des partenaires dans la rédaction de dossier, la comptabilité, le renforcement des capacités des employés ; - appuie les démarches entrepreneuriales des partenaires ; - accompagne les partenaires dans leur organisation interne via un appui à la mise en place de systèmes de gestion et de suivi-évaluation ; - met en relation les partenaires avec divers acteurs (fondations, entreprises privées, institut de recherche, ONG, ….

VII.7.5. Description de la stratégie de partenariat spécifique pour le pays Les 2 ONG sont présentes depuis longtemps au Mali : SOS Faim a un bureau de coordination à Bamako tandis que Autre Terre dispose d’un bureau à Ouagadougou qui couvre également le Mali. Ceci garantit une bonne connaissance du contexte local et permet de développer un réseau important au sein de la société civile. Dès lors, nous avons pu identifier les partenaires les plus pertinents par rapport aux cibles stratégiques et aux approches prioritaires (voir VII.7.4.2).

3 Autre Terre dispose d’un bureau de coordination à Ouagadougou qui couvre également le Mali. Elle y emploie 1 expatrié (voir la justification dans la partie consacrée au Burkina). 31

La sélection des partenaires et parties prenantes du programme a été guidée par la recherche de cohérence entre les approches dans lesquelles nos ONG souhaitaient s’inscrire et l’expérience spécifiques de ces partenaires dans ces mêmes approches. Le programme concerne 14 partenaires répartis dans 6 Régions différentes, ce qui se traduit par une diversité agroécologique et une diversité de niveau d’intervention (du local au national). Il y a donc un fort potentiel de mise en relation, d’alimentation et d’apprentissages mutuels et de complémentarités. Chaque ONG dispose de deux documents de référence : d’une part, un document qui explicite la stratégie générale de partenariat (ce document a été communiqué dans le cadre du screening) ; d’autre part, une note de stratégie Mali, mise à jour périodiquement, qui fait le lien entre la stratégie de partenariat de l’organisation et le choix de partenaires au Mali. Les 2 ONG partagent un grand nombre de valeurs dans leur approche de partenariat, notamment : - Une communauté d’objectifs et de valeurs entre le partenaire et l’ONG ; - La confiance, la transparence et l’équité ; - La volonté de construire le programme ensemble ; - La responsabilité et l’appui mutuel ; - Une relation bâtie sur le long terme (renforcement durable de la société civile). Répartition des rôles : les partenaires sont les responsables de la mise en œuvre du programme ; ils peuvent compter sur un appui des ONG (bureaux de coordination) pour répondre à des difficultés spécifiques, pour renforcer leur suivi, leur gestion, leur efficacité, … Le renforcement des capacités se retrouve au cœur de la stratégie de partenariat des 2 ONG. Au niveau des outils, chaque partenariat est contractualisé ; les obligations et devoirs de chaque partie sont définis et les résultats à atteindre sont précisés. Des bilans annuels sont réalisés, de même qu’en fin de phase d’appui.

VII.7.6. Description des synergies et complémentarités VII.7.6.1. Synergies internes au programme commun SOS Faim – IDP – Autre Terre Le programme Mali constitue l’un des volets du programme commun SOS Faim – Iles de Paix – Autre Terre (SIA). Sa mise en œuvre repose sur SOS Faim et Autre Terre (Iles de Paix n’étant pas active au Mali). Des interactions (type échanges d’informations/d’expérience, voyages d’échange,…) sont néanmoins prévues entre le programme Mali et le volet du programme commun mis en œuvre au Burkina Faso, pays où les ONG associées sont toutes 3 actives. Le programme Mali bénéficiera en outre des synergies transversales prévues dans le cadre du programme commun. La collaboration continue entre les 3 organisations débouchera ainsi sur la mise en place d’un dispositif de suivi- évaluation commun, sur des échanges d’expériences et de pratiques ainsi que sur de la capitalisation et qui bénéficieront à l’ensemble des actions des 3 organisations. Les 3 ONG recruteront également une RH commune qui travaillera principalement sur le suivi-évaluation et sur d’autres thématiques de renforcement mutuel. Le partage d’expériences et les actions réalisées en synergies permettront en outre d’offrir une base pour des actions communes en matière d’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire, et de plaidoyer en Belgique. VII.7.6.2. Synergies et complémentarités avec d’autres ACNG belges Synergie/complémentarité 1 Appui à la PNPR dans son plaidoyer pour favoriser les achats institutionnels de riz auprès des producteurs locaux Type Synergie opérationnelle – Synergie organisationnelle/logistique Cible stratégique commune CSC 1 : Soutenir l’émergence d’un secteur agricole performant basé sur l’amélioration des et approche du CSC liées conditions de vie des agriculteurs/trices et des éleveurs/éleveuses, l’agriculture familiale, l’agro- écologie et le respect de l’environnement, en mettant l’accent sur le rôle économique des femmes et des jeunes en zones rurales et périurbaines. Approche 1C : Appuyer/Créer des filières de production /transformation /commercialisation, organisées selon les principes de l’économie sociale et solidaire et favorisant l’écoulement de produits locaux et sains. Faciliter l’intégration des producteur/trices ruraux et de leur organisation dans différentes filières agricoles et pastorales porteuses, en prenant en compte les difficultés d’accès au marché et les questions de l’environnement et du genre. Objectif de la synergie/ de la Alimenter la collecte d’information de la PNPR pour construire son plaidoyer sur base d’éléments complémentarité objectifs SOS Faim VECO Acteurs Impliqués • Appuie la PNPR dans la mise en place d’un système de • Appuie la PNPR dans le traitement des Rôles, devoir, tâches à collecte d’informations sur l’état des stocks paysans données et la construction de remplir dans les différents bassins de production du riz. Ce l’argumentaire système est basé sur l’utilisation de NTICs.

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Contribution financière Prévoir 1 réunion mensuelle avec les 3 acteurs : SOS Faim, PNPR, VECO + une mission commune de suivi dans les différents bassins de productions/semestre. Soit : 185 €/an à charge de SOS Faim (frais de réunion) et 1.200 €/an de frais de mission à charge de SOS Faim. Contribution matérielle 1 véhicule utilisé alternativement (celui de SOS Faim, celui de VECO) Budget total 6.925 € pendant la durée du programme

Synergie/complémentarité 2 Appui au SEXAGON dans son plaidoyer foncier « Paysans investisseur »s et promotion genre Type Synergie opérationnelle - synergie organisationnelle/logistique Cible stratégique commune CSC 1 : Soutenir l’émergence d’un secteur agricole performant basé sur l’amélioration des et approche du CSC liées conditions de vie des agriculteurs/trices et des éleveurs/éleveuses, l’agriculture familiale, l’agro- écologie et le respect de l’environnement, en mettant l’accent sur le rôle économique des femmes et des jeunes en zones rurales et périurbaines. Approche 1A : Renforcer le plaidoyer auprès des politiques et des décideurs pour la reconnaissance de la pertinence d'un système agricole reposant sur une agriculture familiale durable, équitable, en correspondance avec l’agro-écologie et ayant un accès plus

aisé aux financements agricoles. Objectif de la synergie/ de la Favoriser l’intégration du genre dans le plaidoyer du SEXAGON sur le foncier complémentarité Acteurs Impliqués SOS Faim OXFAM-Solidarité Belgique Rôles, devoirs, tâches à • Appuie le SEXAGON dans la mise en œuvre de son • Appuie le SEXAGON dans la prise en remplir initiative « Paysans investisseurs », visant à atteindre compte du genre dans sa stratégie une taille des exploitations économiquement générale rentable L’intégration des ces 2 aspects devrait permettre qu’un % significatif des aménagements fonciers soit attribués aux femmes et jeunes Contribution financière Prévision d’une mission conjointe de suivi du partenaire local à Niono. Coût pour SOS Faim =550 euro/an. Les échanges d’informations se feront par mails ou par téléphone ou via des rencontres à Bamako entre SOS Faim, OXFAM-Solidarité Belgique et le SEXAGON Contribution matérielle Chaque partenaire utilisera son véhicule car suivi couplé avec ceux d’autres partenaires locaux Budget total 3.000 € à charge de SOS Faim pendant la durée du programme

Synergie/complémentarité 3 Appui à l’institution de microfinance Kondo Jigima pour renforcer ses capacités à offrir des services adaptés aux producteurs ruraux de la zone de Nioro. Type Synergie opérationnelle – synergie organisationnelle/logistique Cible stratégique commune CSC 1 : Soutenir l’émergence d’un secteur agricole performant basé sur l’amélioration des et approche du CSC liées conditions de vie des agriculteurs/trices et des éleveurs/éleveuses, l’agriculture familiale, l’agro- écologie et le respect de l’environnement, en mettant l’accent sur le rôle économique des femmes et des jeunes en zones rurales et périurbaines. Approche 1D : Accompagner les institutions de financement rural par des appuis techniques, organisationnels et financiers.

Sous Cible Stratégique Commune CSC Travail Décent I, Approche I.2.1 Objectif de la synergie/ de la Faciliter l’accessibilité des groupes cibles (membres de banques de céréales, Organisations de complémentarité producteurs maraichers) à des produits financiers adaptés à leurs besoins Acteurs Impliqués SOS Faim WSM Rôles, devoirs, tâches à • Apporter un appui à l’IMF Kondo dans la mise en • Participer à la constitution du fonds de remplir place de son système d’information et de gestion crédit géré par Kondo Jigima • Alimenter le fonds de crédit de Kondo destinés à la • Appuyer les clients de Kondo Jigima production végétale dans la zone de Nioro, dans la gestion de leurs crédits et notamment pour financer l’approvisionnement des renforcer leurs capacités financières banques et céréales et la production maraichère et • Appuyer les groupements dans la mise céréalière en place du système de warrantage • Développer et offrir des produits financiers adaptés • Appuyer les Groupements de femmes transformatrices d’oignon dans la gestion des unités de transformation de leurs produits Synergie en termes d’Echange : un cadre de concertation permanente sera mis en place autour des appuis apporté à l’IMF. Des missions conjointes de suivi des activités de Kondo Jigima seront réalisées. Contribution financière 4-6 réunions/an regroupant SOS Faim, Kondo Jigima et WSM (500 €/an). Une mission de suivi conjointe tous les 6 mois (2 x 600 €= 1200 €/an). Soit total de 1700 €/an à charge de SOS Faim Contribution matérielle 1 véhicule utilisé alternativement (celui de SOS Faim, celui de Kondo Jigima/WSM) Budget total 8.500 € à charge de SOS Faim pendant la durée du programme

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Synergie/complémentarité 4 Appui à la CNOP pour la construction d’un argumentaire de plaidoyer en faveur des EAF. Type Synergie opérationnelle – Synergie organisationnelle/logistique Cible stratégique commune CSC 1 : Soutenir l’émergence d’un secteur agricole performant basé sur l’amélioration des et approche du CSC liées conditions de vie des agriculteurs/trices et des éleveurs/éleveuses, l’agriculture familiale, l’agro- écologie et le respect de l’environnement, en mettant l’accent sur le rôle économique des femmes et des jeunes en zones rurales et périurbaines. Approches : 1 E : renforcer le plaidoyer auprès des politiques et des décideurs (niveau local, régional national et international)pour la reconnaissance de la pertinence d’un système agricole reposant sur une agriculture familiale performante, équitable en correspondance avec l’agro- écologie et ayant un accès plus aisés aux financements agricoles Objectif de la synergie/ de la Accompagner les actions de plaidoyer de la CNOP construites à partir de son observatoire sur les complémentarité exploitations agricoles familiales. Acteurs Impliqués SOS Faim OXFAM-solidarité Belgique Rôles, devoirs, tâches à • Apporte un soutien à la CNOP dans la mise en place et le • Appuie la CNOP pour la construction remplir fonctionnement de son observatoire sur les EAF de son plaidoyer à partir des infos recueillies et traitées dans le cadre de l’observatoire Contribution financière Participation semestrielle de SOS Faim, Oxfam et CNOP à un cadre d’échanges (200 € /an) Contribution matérielle Pas de contribution matérielle Budget total 1.000 € à charge de SOS Faim pendant la durée du programme

Synergie/complémentarité 5 Accompagner la CAD-Mali dans ses initiatives de plaidoyer en faveur des EAF et dans le contrôle citoyen du budget agricole de l’Etat Type Synergie opérationnelle – Synergie organisationnelle/logistique Cible stratégique commune CSC 1 : Soutenir l’émergence d’un secteur agricole performant basé sur l’amélioration des et approche du CSC liées conditions de vie des agriculteurs/trices et des éleveurs/éleveuses, l’agriculture familiale, l’agro- écologie et le respect de l’environnement, en mettant l’accent sur le rôle économique des femmes et des jeunes en zones rurales et périurbaines. Approche : 1 E : renforcer le plaidoyer auprès des politiques et des décideurs (niveau local, régional national et international)pour la reconnaissance de la pertinence d’un système agricole reposant sur une agriculture familiale performante, équitable en correspondance avec l’agro-écologie et ayant un accès plus aisés aux financements agricoles Approche 3 H : Créer des espaces de dialogue entre autorités et citoyens, renforcer les capacités d'analyse et d'action de groupes de citoyens organisés sur les mécanismes de construction de l'injustice, de la citoyenneté, du droit et de la justice et l'assistance aux victimes d'abus et renforcer la redevabilité des autorités. Objectif de la synergie/ de la Intégrer le processus de renforcement du CAD-Mali dans ses initiatives de création d’espaces de complémentarité réflexion, de mobilisation et d’interpellation des décideurs politiques et administratifs pour la défense et la promotion de l’EAF Acteurs Impliqués SOS Faim OXFAM-solidarité Belgique Rôles, devoirs, tâches à • Appuie la CAD-Mali dans la création d’espaces • Appuie la CAD-Mali dans la formation des remplir d’interpellation des autorités politiques et groupes de base sur les techniques de administratives sur les problématiques d’accès dialogue politique et de plaidoyer en des EAF aux moyens de production (terre, faveur de la promotion des EAF intrants) Contribution financière La complémentarité et la coordination des actions se feront via des échanges d’informations par mails, téléphone, et la participation à un cadre d’échanges semestriel regroupant au minimum Oxfam, SOS Faim et la CAD-Mali (200 € /an). Contribution matérielle Pas de contribution matérielle Budget total 1.000 € à charge de SOS Faim pendant la durée du programme

Synergie/complémentarité 6 Partage d’information/formation partagée/rencontres d’échanges entre ACNG Belges et partenaires (voir point VII.6 également) Type Synergie d’échange d’informations – Complémentarité transversale Cible stratégique commune CSC 1 et CSC 2 et approche du CSC liées Objectif de la synergie/ de la Améliorer la connaissance, la maîtrise des bonnes pratiques, s’approprier les outils de formation, complémentarité documents de capitalisation, etc. Acteurs Impliqués Autre Terre SOS Faim Autres ACNG belges et partenaires maliens… Rôles, devoirs, tâches à Echanger, communiquer les Idem + vu sa présence à Bamako, SOS Idem remplir informations et les partager Faim pourrait avoir un rôle de aux autres ACNG belges et facilitateur pour informer Autre Terre l’ambassade de Belgique et ses partenaires

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Contribution financière Au minimum une réunion/atelier par an, réunissant les OSC/AI du Mali sera organisée. Le lieu de la réunion se fera de manière tournante chez une organisation ou l’autre ou au Bureau Diplomatique Belge. Chaque OSC/AI prendra en charge les frais concernant sa participation. On peut estimer les coûts/organisation à 100 €/an. Contribution matérielle RAS Budget total 500 € à charge de SOS Faim et de Autre Terre pendant la durée du programme

Synergie/complémentarité 7 Promotion des principes et valeurs de l’agro-écologie au niveau national et sous régional : actions de plaidoyer et soutien aux plateformes de concertation actives en agroécologie/agriculture biologique Type Synergie d’échange d’informations – Complémentarité sous régionale Cible stratégique commune CSC 1 et 2 et approche du CSC liées 1 E, 1 F, 1 G, 2 A, 2 G Objectif de la synergie/ de la Promouvoir les principes et valeurs de l’agroécologie au niveau national et international par des complémentarité actions de plaidoyer sur l’agroécologie, l’agriculture biologique, les semences paysannes, les OGM, la souveraineté alimentaire, la promotion de l’agriculture familiale, etc. et contribuer au renforcement et interconnexion des réseautages existants. Acteurs Impliqués Autre Terre SOS Faim, Solidagro, Oxfam, VECO Rôles, devoirs, tâches à Réseautage des ONG belges et partenaires maliens Soutenir les activités de réseautage. remplir avec réseaux régionaux, nationaux et sous régionales: FENABE, CNOP, AOPP, COPAGEN, COASP Mali. Contribution financière Participation partenaires via leur budget + Budget Participation partenaires via leur budget spécifique de 3.000 € via Coordination RégionaleAT Contribution matérielle Fonction activités pour ressources humaines et Fonction activités pour ressources matérielles humaines et matérielles Budget total 3.000 € pour AT

Synergie/complémentarité 8 Promotion de l’accès aux Semences Paysannes pour contribuer à la souveraineté alimentaire Type Synergie opérationnelle – Synergie d’échange d’informations – Complémentarité sous régionale (BF, ML, SN + Bénin, Togo…) Cible stratégique commune CS 1 et 2 et approche du CSC liées 1 A, C, E, F et G 2 A, C Objectif de la synergie/ de la Protéger, promouvoir et diffuser les semences paysannes de qualité en lien avec des réseaux complémentarité existants actifs dans l’agroécologie (FENABE, CNOP…) et/ou spécialisés comme la Coalition Ouest- Africaine pour les Semences Paysannes (COASP) Acteurs Impliqués Autre Terre SOS Faim Solidagro, VECO, BEDE … Rôles, devoirs, tâches à Réseautage avec des coalitions/réseaux sur cette thématique ; remplir Assurer une veille sur les lois semencières/Brevetage au niveau national et sous régional ; Répertorier/Multiplier/Echanger/diffuser des semences lors de foires ; Assurer un plaidoyer ouest africain pour la préservation et diffusion des semences paysannes adaptées à l’agroécologie/agriculture biologique/agriculture familiale ; Mener des actions spécifiques contre les semences génétiquement modifiées pour obtenir un moratoire de 10 ans et suivre son application au niveau national/Sous régional ; Mise en place de « maison de semences paysannes ». Contribution financière Mutualisation des moyens inter-acteurs et/ou par activité spécifique Contribution matérielle Fonction activités pour ressources humaines et matérielles Budget total 3.000 € pour Autre Terre

VII.7.6.3. Autres synergies/complémentarités Synergie/complémentarité 1 Collaborer avec SOS Faim Luxembourg sur la thématique du financement de l’agriculture Type Complémentarité Cible stratégique commune et CSC 1 approche du CSC liées Approches 1B et 1D Objectif de la synergie/ de la Faciliter l’accès de nos partenaires OP et IFR aux outils financiers mis en place par SOS Faim complémentarité Luxembourg dans le cadre de leur mandat avec le MAE Luxembourgeois Acteurs Impliqués SOS Faim Belgique SOS Faim Luxembourg Rôles, devoirs, tâches à remplir • Appuyer la structuration des OP • Mettre en place les outils financiers • Assurer le renforcement capacitaire des OP et (fonds de crédit et de garantie) IFR

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