Fonds Du Droit Humain (Ordre Maçonnique Mixte International Et Fédération Française) (1778-1980)
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Fonds du Droit humain (Ordre maçonnique mixte international et Fédération française) (1778-1980) Répertoire numérique de la sous-série 117AS (117AS/1-117AS/65) Etabli par Raphaël Baumard, chargé d'études documentaires Première édition électronique Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 2013 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_050101 Cet instrument de recherche a été rédigé dans le système d'information archivistique des Archives nationales. Ce document est écrit en français. Conforme à la norme ISAD(G) et aux règles d'application de la DTD EAD (version 2002) aux Archives nationales. 2 Archives nationales (France) Préface Liens : Liens annexes : Consulter les documents annexes ci-joint • Annexes_inventaire_117AS 3 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence 117AS/1-117AS/65 Niveau de description fonds Intitulé Fonds du Droit humain (Ordre maçonnique mixte international et Fédération française) Date(s) extrême(s) 1778-1980 Nom du producteur • Ordre maçonnique mixte international "Le Droit humain" Importance matérielle et support 7.50 mètres linéaires (57 boîtes d'archives) Localisation physique Pierrefitte-sur-Seine Conditions d'accès Communication soumise à l'autorisation du déposant. Conditions d'utilisation Reproduction soumise à l'autorisation du déposant. DESCRIPTION Présentation du contenu Le fonds décrit dans cet inventaire et coté 117AS rassemble les archives de l'Obédience maçonnique du Droit humain pour la période antérieure à la Seconde Guerre mondiale. Il constitue à ce titre une source précieuse tant sur l'histoire de la franc-maçonnerie (et en particulier sur l'évolution du rôle de la femme en son sein) que sur celle des mentalités et des formes de sociabilité de la première moitié du XXe siècle. Un fonds, deux producteurs ? L'histoire mouvementée des archives du Droit humain - liée à leur conservation à Moscou pendant plus de 50 ans (voir Historique de la conservation ci-dessous) - appelle une courte explication sur l'intitulé exact de son producteur. Il semble en effet que le fonds 117AS mélange des documents produits par les instances internationales du Droit humain (le Conseil suprême, le Grand-maître, le secrétariat général entre autres, tous siégeant rue Jules Breton à Paris) et d'autres produits par sa Fédération française (structure regroupant les loges françaises du Droit humain, actuellement rue Pinel à Paris). Cette dualité - qu'aucun classement détaillé n'avait jamais vraiment permis d'isoler clairement - a probablement amené à quelques confusions (à son entrée aux Archives nationales, le fonds reçut même pour intitulé « Fédération du Droit humain International » !). Dans les faits, la Fédération française n'ayant été créée au sein du Droit humain qu'en 1922 et une partie du fonds étant largement antérieure, il est assez évident qu'une bonne part des documents ne peut relever que de l'Obédience (instances internationales). En témoignent la plupart des entêtes et des expéditeurs ou destinataires. C'est du moins le cas pour la partie la plus administrative du fonds (117AS/1-35), au sein de laquelle seules quelques liasses sont celles de la Fédération française (elles ont été distinguées comme telles dans l'inventaire : voir 117AS/25-28). 4 Archives nationales (France) En revanche, et c'est probablement la raison pour laquelle avant d'être confié aux Archives nationales le fonds était intégralement conservé rue Pinel, la totalité des dossiers consacrés aux loges (dernière partie de l'inventaire, 117AS/36-57) relève elle de la Fédération française. Il n'existe aucun dossier consacré à une loge en dehors de la France et de ses anciennes colonies (exceptée l’Égypte, mais une circulaire de 1926 avait rattaché les loges égyptiennes à la Fédération française). Les intitulés des entêtes et destinataires viennent là aussi confirmer ce principe. Bien sûr il n'est toutefois pas à exclure que des mélanges aient également été opérés pour cette partie du fonds et que quelques papiers issus du Suprême conseil s'y soient retrouvés (de même il est possible que la Fédération française ait récupéré à sa création en 1921 une partie des papiers issus de l'Obédience pour mieux assurer le suivi des dossiers en cours). Organisation interne du fonds Le classement du fonds du Droit humain conservé par les Archives nationales a permis de mettre à jour trois ensembles de documents relativement distincts par leur nature (en plus d'un bref dossier sur la fondation de l'Obédience, voir 117AS/1). La première partie (117AS/2-24) correspond aux archives de l'Ordre lui-même (instances internationales de l'Obédience). Bien qu'incomplète, elle permet de couvrir une grande partie de ses activités : séances du Suprême conseil, correspondance générale des grands-maîtres et secrétaires généraux, tenue des convents internationaux, relations entretenues par l'Obédience avec des structures maçonniques ou de la société civile, suivi des membres, archives de gestion (immobilier, comptabilité). Quelques éléments de documentation historique (pièces antérieures à la création du Droit humain) terminent cette partie. Les archives des « fédérations nationales » constituent le deuxième ensemble au sein du fonds (117AS/25-35) : on distinguera ici les documents de la Fédération française, qui semblent clairement être les papiers produits et reçus directement par cette instance, de ceux des fédérations hors de France, où on n'a guère que la correspondance entretenue par les instances internationales de l'Obédience avec ces fédérations. Enfin le fonds se termine avec les activités des ateliers de la Fédération française (117AS/36-65) : dossiers de suivi des loges et ateliers de hauts-grades (classés par ordre numérique) et collection de planches et rapports (fédérations française et belge). Période chronologique couverte Les dates extrêmes sont comme souvent peu représentatives du fonds lui-même : si 1778 est bien la date du plus ancien document (une esquisse des travaux d'adoption de la loge « La Candeur »), celui-ci ne doit être considéré que comme un élément de documentation conservé au sein d'un fonds qui commence véritablement avec la création du Droit Humain en 1893. L'immense majorité des documents couvre la première moitié du XXe siècle (avec une prédominance pour les années 1920-1930). Quant aux documents postérieurs à 1940, ils sont extrêmement rares et semblent avoir été ajoutés par la Commission d'histoire du Droit humain quand elle a travaillé sur le fonds dans les années 2000. Intérêt du fonds et perspectives de recherches Le fonds du Droit humain constitue une source inédite sur nombre de sujets d'études. Il documente bien évidemment l'histoire du Droit humain en tant que tel, dans toutes ses évolutions, ses contradictions internes ou les aspects les plus concrets de sa gestion. Mais au-delà de cette histoire proprement maçonnique, ce fonds est aussi une porte ouverte sur les mentalités et les idéaux d'une partie de la population, qu'il reste à cerner et dont toutes les planches ou rapports des questions à l'étude des loges se font le reflet. Les contours d'une sociabilité particulière, développée par les membres du Droit humain, sont également à prendre en compte, que ce soit dans les formes de rituels ou de fraternité qu'ils pratiquent ou dans les relations qu'ils entretiennent avec les autres maçons (non mixtes) et la société civile. La participation du Droit humain au mouvement pacifiste est un exemple parmi d'autres de l'implication des maçons dans les débats politiques qui agitent la première moitié du XXe siècle. On notera pour finir la richesse des "dossiers des ateliers", qui ouvrent des perspectives de connaissance sur plus d'une centaines de loges ou chapitres en France (et dans ses anciennes colonies) : la vie des 5 Archives nationales (France) ateliers et leurs travaux se laissent ainsi découvrir au plus près des frères et des soeurs qui les ont fréquentés. Type de classement La sous-série 117AS telle qu'elle se présente aujourd'hui est le résultat de multiples classements, déménagements, désordres et reclassements. L'ensemble n'a donc probablement plus grand chose à voir dans son organisation même avec ce qu'il a pu être à la fin des années 1930, avant son pillage (voir Historique de la conservation ci-dessous). On considérera également qu'il s'apparente pour de très nombreux dossiers à un « reliquat » : les séries de correspondances apparaissent par exemple incomplètes, voire extrêmement lacunaires tout comme manquent de nombreux dossiers de loges, des exemplaires du Bulletin, ou des années entières pour les convents. L'opération de classement menée en 2013 a consisté à vouloir rendre une cohérence globale au fonds sans prétendre rétablir un état originel désormais perdu. Une partie même du désordre du fonds constitue en soi un témoin des tourments de la franc-maçonnerie sous l'Occupation et il eut été dommage d'occulter de façon définitive cette histoire. Quand cela a été possible et quand elles avaient été préservées, les pochettes « russes » (mentions en alphabet cyrillique) ont donc été conservées, côtoyant les annotations et les nouvelles pochettes établies par la Commission d'histoire pendant les années 2000. De façon générale si ce nouvel inventaire s'efforce d'organiser les différents cartons et pochettes selon l'organisation fonctionnelle du Droit humain, la répartition des documents à l'intérieur même des pochettes ou des liasses est sans doute moins établie, restant pour l'essentiel le reflet de l'histoire du fonds, et de ses différentes strates de classement. En effet sauf pour les pièces nécessitant un réelle organisation à la pièce (correspondance par ordre chronologique ou par destinataire, fiches nominatives par ordre de matricule, etc.), l'état des « dossiers d'affaire » est de façon générale resté « dans leur jus » (à supposer d'ailleurs qu'ils aient jamais eu un ordre plus établi que la simple accumulation de documents). La numérotation des pages présente au crayon de papier sur la quasi-totalité des documents a été effectuée par les archivistes soviétiques et témoigne de l'ordre des documents tels que classés par les Russes.