BP : 01 Houéyogbé / Mono (Bénin), Tél : 22-41-10-91 / FAX : 22-41-00-55,[email protected]

SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT COMMUNAL (SDAC)

ASSISTANCE TECHNIQUE: ALAFIA CLET BP: 231 Womey (Abomey-Calavi) Tel : +229 95 42 34 54 Novembre 2016

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SOMMAIRE Sommaire ______1 Liste des tableaux ______5 Liste des figures ______7 Liste des cartes ______7 Liste des sigles et acronymes ______8 1. Présentation du Schéma Directeur d’Aménagement Communal (SDAC) ______11 1.1 Définition ______11 1.2 Eléments constitutifs du SDAC de Houéyogbé ______13 1.3 Présentation du SDAC ______13 1.4 Identité et caractéristiques principales de la Commune ______13 1.5 Occupation du territoire communal et perspectives de développement ______14 1.6 Orientations et grandes affectations de développement et d’aménagement ______14 1.7 Règlements ______17 2. Identité et caractéristiques principales de Houéyogbé ______17 2.1 Situation administrative ______17 2.2 Cadre physique ______20 2.3 Milieu humain ______35 2.4 Dynamiques économique et sociale ______40 2.5 Dynamique foncière ______79 3. Occupation actuelle du sol et perspectives de développement de la Commune ______81 3.1 Occupation du sol ______81 3.2 Potentialités et contraintes de l’occupation actuelle du territoire communal ______84 3.3 Hygiène et assainissement ______87 3.4 Caractéristiques de l’espace urbain : tendances actuelles et perspectives ______88 3.5 Problèmes environnementaux majeurs de la Commune ______92 3.6 Dynamique spatiale et relations de la Commune avec son hinterland ______93 3.7 Perspectives de développement ______93 3.8 Approche genre et adaptation aux changements climatiques ______94 3.9 Conclusion du diagnostic participatif ______99 4. Orientations et grandes affectations de développement et d’aménagement______99 4.1 Vision de développement de la Commune de Houéyogbé ______99 4.2 Orientations et axes d’aménagement du territoire communal ______99 4.3 Affectations des terres ______107 4.4 Conclusion partielle ______115 5. Règlements ______115 5.1 Définition des catégories d'usages ______115 5.2 Règlements relatifs aux affectations des sols ______117 Annexes ______137 Annexe 1 : Références bibliographiques ______138 Annexe 2- Rappel des Termes de Références de la mission ______154 Annexe 3 : Démarche méthodologique d’élaboration du SDAC de Houéyogbé ______162 Annexe 4 : Procès-verbaux et autres actes administratifs liés à l’exécution de la mission ___ 174

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Liste des tableaux Tableau I: Typologies des zones d’affectations des terres ...... 12 Tableau II: Formations géologiques de la Commune de Houéyogbé ...... 23 Tableau III: Types de sols de la Commune de Houéyogbé ...... 24 Tableau IV: Caractéristiques des unités géomorphologiques de la Commune ...... 26 Tableau V: Mines et carrières dans la Commune ...... 28 Tableau VI: Caractéristiques démographiques de la population de Houéyogbé ...... 32 Tableau VII: Densité de la population par arrondissements en 2013 ...... 34 Tableau VIII: Répartition des ménages par sexe du chef de ménage, par statut migratoire et par taille moyenne des ménages dans la Commune en 2011 ...... 36 Tableau IX: Ménages et populations agricoles de la Commune de Houéyogbé...... 38 Tableau X: Evolution de la production végétale en tonne de 2008 à 2015 dans la Commune de Houéyogbé ...... 40 Tableau XI: Sites agricoles aménagés dans la Commune...... 41 Tableau XII: Forêts sacrées de la Commune de Houéyogbé ...... 45 Tableau XIII: Rentabilité économique et financière des activités artisanales ...... 48 Tableau XIV: Caractéristique des marchés de Houéyogbé ...... 52 Tableau XV: Gares routières dans la Commune ...... 53 Tableau XVI: Pistes à aménager dans les arrondissements ...... 55 Tableau XVII: Point des infrastructures hydrauliques par arrondissement ...... 58 Tableau XVIII: Liste des AEV, leur état et leur statut ...... 58 Tableau XIX: Liste des ouvrages en cours de réalisation dans la Commune ...... 58 Tableau XX: Liste des ouvrages jaillissants à aménager ...... 59 Tableau XXI: Liste des ouvrages en panne dans la Commune de Houéyogbé ...... 59 Tableau XXII: Liste des ouvrages non délégués ...... 60 Tableau XXIII: Etat des AEP au 31 mai 2016 dans la Commune...... 62 Tableau XXIV: Relation entre les ménages et services d’hydraulique et d’assainissement ...... 64 Tableau XXV: Système de collecte des ordures ménagères ...... 65 Tableau XXVI: Liste des formations sanitaires publiques de la Commune à fin 2015 ...... 65 Tableau XXVII: Couverture en formations sanitaires à fin 2015 ...... 66 Tableau XXVIII: Point des formations sanitaires privées de la Commune à fin 2015 ...... 66 Tableau XXIX: Etat des infrastructures sanitaires ...... 68 Tableau XXX: Répartition des établissements scolaires et autres par arrondissement ...... 69 Tableau XXXI: Services déconcentrés de l’Etat ...... 75

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Tableau XXXII : Unités d’occupation du sol dans la Commune de Houéyogbé ...... 83 Tableau XXXIII: Population estimée par arrondissement à l’horizon 2030 ...... 88 Tableau XXXIV: Evolution du taux d’urbanisation de la Commune de Houéyogbé ...... 89 Tableau XXXV: Nombre de quartier par arrondissement ...... 90 Tableau XXXVI : Effectif de la population par arrondissement en 2013 ...... 91 Tableau XXXVII: Forces, faiblesses, opportunités et menaces dans le secteur des ressources naturelles ...... 97 Tableau XXXVIII: Forces, faiblesses, opportunités et menaces dans le secteur de l’urbanisation 98 Tableau XXXIX: Orientations stratégiques et axes d’aménagement ...... 100 Tableau XL: Normes et catégories d’usage dans la Commune ...... 115 Tableau XLI: Point des affectations des sols ...... 122

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Liste des figures Figure 1: Variation mensuelle des hauteurs de pluie et de l’ETP (1971 à 2014) ...... 20 Figure 2: Evolution interannuelles de la température de 1956 à 2014 ...... 20 Figure 3: Répartition de la population par arrondissement ...... 33 Figure 4: Structure du cheptel ...... 42 Figure 5: Analyse synthèse des activités artisanales ...... 47 Figure 6: Répartition sectorielle des industries manufacturières ...... 51 Figure 7: Poids démographique des arrondissements de Houéyogbé de 2002 à 2030 ...... 89

Liste des cartes

Carte 1: Situation géographique et administrative ...... 16 Carte 2: Relief et hydrographie ...... 18 Carte 3: Géologie...... 22 Carte 4: Types de sols ...... 25 Carte 5: Zonage géomorphologique ...... 27 Carte 6: Mines et carrières ...... 30 Carte 7: Densité de la population et poids démographique des arrondissements ...... 35 Carte 8: Organisation du transport et mobilité ...... 54 Carte 9: Infrastructures d'hydrauliques ...... 61 Carte 10: Infrastructures de santé ...... 67 Carte 11: Infrastructures d'éducation ...... 71 Carte 12: Equipements marchants et hôteliers ...... 73 Carte 13: Infrastructures administratives ...... 76 Carte 14: Infrastructures sportives et culturelles ...... 78 Carte 15: Occupation du sol ...... 82 Carte 16: Potentiel agricole et contraintes ...... 85 Carte 17: Affectations des terres ...... 114

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Liste des sigles et acronymes

ADRSEC : Actions pour le Développement Rural Socioéconomique et Culturel AEV : Adductions d'Eau Villageoise AIDRA : Action Internationale pour le Développement en milieu Rural en Afrique ARED : Actions pour la Recherche et le Développement Endogène ASECNA : Agence de Sécurité pour la Navigation Aérienne ADCD : Association de Développement de l’Arrondissement de ADESCOD : Association pour le Développement Economique et Social de l’Arrondissement de Dahè ADESCH : Association pour le Développement Economique et Social de l’Arrondissement de Honhoué ADESCU : Association pour le Développement Economique et Social de l’Arrondissement de Sè ASF : Association des Services Financiers BØRNEfonden : Fondation pour les Enfants BuPDOS : Bureau Développement et des Œuvres Sociaux CA : Chef d’Arrondissement CC : Conseil Communal CCS : Centre Communal de Santé CeCPA : Centre communal pour la Promotion Agricole CEG : Collège d’Enseignement Général CERIDAA : Centre d’Etude et de Recherche sur des Initiatives de Développement Agricole et Artisanal CFA : Communauté Financière Africaine CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel COGEA : Comité de Gestion de l’Arrondissement CoGeF : Commission Communale de Gestion Foncière CJL : Centre des Jeunes et Loisirs CPS : Centre de Promotion Sociale CREP : Caisse Rurale d’Epargne et de Prêt CS : Circonscription Scolaire CS : Centre de Santé CTB : Coopération Technique Belge DAT : Délégation à l’Aménagement du Territoire DEPONAT : Déclaration de Politique Nationale d’Aménagement du Territoire EDP : Espace de Développement Partagé EMICoV : Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de Vie des Ménages EPP : Ecole Primaire Publique ETP : Evapotranspiration Potentielle FADeC : Fonds d’Appui au Développement des Communes FAFA : Facilité d’Appui aux Filières Agricoles

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FENAB : Fédération Nationale des Artisans du Bénin FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces FODEFCA : Fonds de Développement de la Formation Professionnelle Continue et de l’Apprentissage GES : Gaz à Effets de Serre GI-MONO : Groupement Intercommunal du Mono GROPERE : Groupement pour la Promotion et l’Exploitation des Ressources de l’Environnement IGN : Institut Géographique National INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economie MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche MCC : Challenge Millénium Accompt MEHU : Ministère de L’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme MEMP : Ministère de l’Enseignement Maternel et Primaire MOJEC : Mouvement des Jeunes pour l’Epanouissement Communautaire MRJC : Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne ODIB : Organisation pour le Développement des Initiatives de Base ONASA : Office National d’Appui à la Sécurité Alimentaire ONG : Organisation Non Gouvernementale OPT : Office des Postes et Télécommunications PADFA : Programme d’Appui au Développement de la Filière Anacarde PADME : Projet d'Appui au Développement de Micro-Entreprises PADMOC : Projet d’Appui au Développement Rural du Mono-Couffo PAPME : Agence de Promotion et d’Appui aux Petites et Moyennes Entreprises PAZS-C : Projet d’Appui à la Zone Sanitaire de Comé PDC : Plan de Développement Communal PDES : Plan de Développement Économique et Social PEA : Poste d’Eau Autonome PME : Petite et Moyenne Entreprise PMI : Petite et Moyenne Industrie PNDCC : Projet National d’Appui au Développement Conduit par les Communautés PONADEC : Politique Nationale de Décentralisation et de Déconcentration PROTOS : ONG Belge intervenant dans le Secteur de l’eau PSAIA : Projet de Sécurité Alimentaire par l'Intensification Agricole PTF : Partenaire Technique et Financier PTN : Pays des Terres Noires PTT : Office des Postes, Téléphones et Télécommunications RAI : Recette Auxiliaire des Impôts RGE : Recensement Général des Entreprises RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitation RNIE : Route Nationale Inter-Etats RP : Recette-Perception

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RPT : Recettes des Postes et Télécommunications SBEE : Société Béninoise de l’Energie Electrique SCDA : Secteur Communal pour le Développement Agricole SCEFC : Section Communale des Eaux, Forêts et Chasse SDAC : Schéma Directeur d’Aménagement Communal SIDA : Syndrome Immuno Déficience Acquis SNAT : Schéma National d’Aménagement du Territoire SNV : Organisation Néerlandaise de Développement SONEB : Société Nationale des Eaux du Bénin SVGF : Section Villageoise de Gestion Foncière TVA : Taxe sur Valeur Ajoutée UCP : Union Communale des Producteurs UDECUH : Union pour le Développement Economique et Social de l’Arrondissement de Houéyogbé UDECOZ : Union pour le Développement Economique et Social de l’Arrondissement de . UGACODH : Union Générale des Associations Communales pour le Développement de Houéyogbé UNACOB : Union Nationale des Conducteurs du Bénin ZAR : Zones Agricoles et Rurales ZAU : Zones à Urbaniser ZCU : Zones d’habitat à Caractère Urbain ZGE : Zones de Gestion de l’Environnement ZU : Zones Urbaines

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1. Présentation du Schéma Directeur d’Aménagement Communal (SDAC) 1.1 Définition

Le Schéma Directeur d’Aménagement de la Commune (SDAC) est un document de planification qui fixe les orientations fondamentales à long terme en matière d’aménagement de l’espace communal ou intercommunal, en préservant l’équilibre entre l’extension urbaine, l’exercice des activités rurales ainsi que le développement d’autres activités économiques, la protection des espaces forestiers, des sites et des paysages et la préservation des sites naturels (DAT, 2011).

Il prend en compte les programmes de développement de l’Etat, des Collectivités Locales, des Etablissements et Services Publics et détermine ainsi la destination générale des sols et la localisation des grands équipements et infrastructures. Il a pour objectif essentiel de garantir une organisation cohérente de l’espace en fixant le cadre des politiques de développement, d’aménagement et de protection. C’est un outil de grande portée des investissements pour le développement local. Il a trois fonctions essentielles à savoir : - une fonction de planification de l’occupation de l’espace ; - une fonction de cohérence des équipements de la Commune ; - une fonction de coordination spatiale du développement économique et social. Au Bénin, le Schéma Directeur d’Aménagement communal (SDAC) tire son fondement : - de la loi 90-32 du 11 décembre 1990 portant constitution de la République du Bénin, qui prévoit en son article 153, que « l’Etat veille au développement harmonieux de toutes les collectivités territoriales sur la base de la solidarité, des potentialités régionales et de l’équilibre interrégional » ; - de la loi n° 98-030 du 12 février 1999 portant Loi-Cadre sur l’Environnement qui stipule en son article 59 que « les plans d’urbanisme prennent en compte les impératifs de protection de l’environnement, les risques dans le choix d’emplacement et la réalisation des zones d’activités économiques, de résidence et de loisirs. L’Etat prend des dispositions pour l’élaboration préalable d’un schéma national d’aménagement du territoire » ; - de la loi n°97-029 du 15 janvier 1999, portant l’organisation des Communes en République du Bénin, qui en son article 84, indique le SDAC comme un

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instrument de planification obligatoire. La même loi en son article 23, fait du SDAC, un préalable nécessaire à l’établissement de la liste des projets d’investissements de la Commune. C’est du SDAC que découlent, entre autres : - du plan de développement économique et social ; - du plan d’urbanisme ; - du plan d’aménagement dans les zones rurales ; - des règles d’usage et d’affectation des sols ; - des plans détaillés d’aménagement urbain et de lotissement.

L’élaboration du SDAC constitue un pas très important d’orientation pour les acteurs du développement local (Commune, arrondissements, villages, ONG, etc.) de disposer de banque de données appropriées sur les communes et les contraintes des unités spatio-administratives de base pour de meilleures prises de décision. Il est aussi un outil juridique d’aide à la prise de décision pour le Conseil Communal en matière de prévention ou de règlement des différends pouvant affecter la planification de l’occupation spatiale, la cohérence des équipements et la coordination spatiale du développement économique et social.

Dès son adoption par le Conseil Communal et son approbation par le Préfet, le SDAC devient un document exécutoire. Selon la DAT (2011), le SDAC est opposable à toutes les Communes. Il est aussi la base de plusieurs documents de planification et de développement local. C’est un document de base auquel il est conféré une force exécutoire du fait de la volonté politique des élus locaux à respecter scrupuleusement la règlementation en vigueur en matière d’aménagement communal. Elaboré sous l’initiative de l’autorité du Conseil Communal (CC) de Houéyogbé, le SDAC peut être : - modifié en cas d’évènements non prévisibles mais qui sont susceptibles d’influencer négativement le processus de développement local; - révisé à mi-parcours.

Dans cette perspective, le Bureau d’Etudes et de Conseils ALAFIA CLET s’est engagé à offrir l’accompagnement à la Mairie de Houéyogbé pour le processus d’élaboration du SDAC, toute son expertise technique requise. Sa mission est d’appuyer la Commune dans l’élaboration de façon participative du SDAC en vue d’une occupation raisonnée et rationnelle de son espace territorial. Le SDAC permettra au Conseil Communal de gérer

9 au mieux, l’affectation et la désaffectation des terres, la planification du développement urbain, le suivi régulier des espaces naturels et aménagés, la gestion des terroirs agro- sylvo-pastoraux, la transhumance, le développement des activités socioéconomiques en s’appuyant sur le potentiel existant.

1.2 Eléments constitutifs du SDAC de Houéyogbé Le rapport du SDAC est structuré en cinq parties. Il s’agit de : i) la présentation du SDAC, ii) l’identité et des caractéristiques de la Commune, iii) l’occupation du territoire communal et des perspectives de développement, iv) des orientations et des grandes affectations de développement et d’aménagement et v) des règlements au sein des affectations.

1.3 Présentation du SDAC Le SDAC est une approche simplifiée et fonctionnelle du processus de développement et de gestion de l’espace communal. Son contenu présente les différentes sections du document en décrivant le contexte général d’élaboration, les enjeux et les principaux objectifs assignés, l’état du développement de la Commune, les orientations du développement, les affectations des sols, les normes et la règlementation liées aux affectations. Ces éléments sont appuyés de documents consultés, de l’orientation juridique du SDAC et de la démarche méthodologique suivie.

1.4 Identité et caractéristiques principales de la Commune Cette section du SDAC fait un état exhaustif des lieux des activités et modes d’utilisation de l’espace ou du territoire communal. Cet état des lieux, fondé sur un diagnostic participatif et itératif, a une fonction principalement informative. Basé sur une démarche complémentaire aux diagnostics établis, il est orienté spécifiquement sur : i) l’occupation actuelle de l’espace, la gestion des ressources (agriculture, élevage, pêche, environnement et protection de la nature, chasse, dynamique foncière, accès et utilisation de l’eau, etc.), ii) la dynamique urbaine et, iii) l’identification, la localisation et l’évaluation des besoins en infrastructures socioéconomiques de la Commune. Chaque section comporte une série de cartes qui accompagnent la littérature produite sur la base des données recueillies sur le terrain. Ces cartes ont été bonifiées et corrigées tout au long de la mission au regard des informations recueillies.

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1.5 Occupation du territoire communal et perspectives de développement Le diagnostic a mis un accent particulier sur l’occupation actuelle du territoire communal. Ce diagnostic a permis de réaliser une analyse prospective qui s’étale sur une période de 15 ans (horizon 2031). Une attention particulière a été accordée à la planification de l’occupation du sol et aux infrastructures et équipements en s’appuyant prioritairement sur : i) les ressources naturelles (eau, terres agricoles, forêts, pastorales, carrières et industries extractives), ii) la caractérisation de l’espace urbain en termes de tendances actuelles et perspectives d’évolution, iii) les problèmes environnementaux majeurs de la Commune et ; iv) la dynamique spatiale et les relations intercommunales.

1.6 Orientations et grandes affectations de développement et d’aménagement Les règles d’affectation et d’occupation des sols pour les différentes activités sont régies au Bénin par plusieurs textes. Le SDAC dans son ensemble délimite les différentes zones d’occupation et d’affectation de la Commune et fixe des règles consensuelles de bonne conduite, d’exploitation et de gestion, applicables à l'intérieur de chacune de ces zones. Les cartes prospectives comportent les objectifs d’aménagement et donnent une vision globale de la situation souhaitée à l’horizon 2031. La carte prospective est fondamentalement basée sur :  les grandes orientations d’aménagement du territoire ;  les grandes affectations des sols ;  l’organisation des transports (équipements, infrastructures) ;  les règlements, normes de zonage, lotissement et utilisation des différents espaces. Les grandes affectations des terres ont été catégorisées en quatre groupes (Tableau I).

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Tableau I: Typologies des zones d’affectations des terres

Typologies de Zones Affectations du sol Zone d’habitat urbain Zone à urbaniser « ZAU » Zone de développement commercial et de service Zones urbaines Zone d’habitation à caractère rural Zone d’affectation industrielle Zone d’affectation agricole et d’élevage (cultures pluviales, pâturage villageois contrôlés, axes de transhumance)

Zone de bas-fonds (culture maraichères et pisciculture) Zones agricoles et rurales Zone d’affectation agro forestière (plantations fruitières, pépinières, périmètre de reboisement privé) Zone d’affectation forestière (classée ou protégée) Réserve de Biosphère transfrontalière du Delta du Mono Zones de gestion de Zone naturelle, à risque ou à protéger l’environnement Zone de gestion des ordures ménagères Zone d’industrie extractive (carrières) Equipement/infrastructures sanitaires Equipement/infrastructures d’éducation

Equipement/infrastructures marchands

Infrastructures routières

Réseau d’électricité Services publics et Réseau d’adduction d’eau équipements socio- Equipement sportifs, culturels et touristiques collectifs et de transport Transport fluvial Réseau d’adduction d’eau potable Source : Travaux de terrain, 2016

Les zones urbaines «ZU»: elle a été adaptée aux classifications de la Délégation à l’Aménagement du Territoire (DAT). On entend par zones urbaines, toutes les zones d’habitation de la Commune, en raison de la présence d’infrastructures structurantes ou autres potentiels qui pourraient en être développé et susciter de nouvelles installations humaines. Cette définition permet de regrouper dans cette catégorie toutes les zones d’habitation avec les sous catégories suivantes : zones urbanisées, zones à urbaniser, zones d’habitat à caractère rural et zones de services (administratif, commercial, industriel).

Les zones d’habitat à caractère urbain «ZCU» : Les zones d’habitat à caractère urbain ou zones urbaines correspondent aux secteurs déjà urbanisés dotés d’une capacité suffisante en équipements publics pour desservir les constructions à implanter et ayant un poids démographique relativement important. Elles comprennent généralement le noyau urbain ou villageois ; les zones d’habitat ; la zone économique

12 ou commerciale. Les zones d’habitat qui sont considérés comme urbaines ici correspondent donc à celles qui respectent les deux critères de l’INSAE de caractérisation d’une agglomération urbaine, à savoir une population de plus de 10 000 habitants et la présence d’au moins quatre infrastructures structurantes.

Quant aux zones à urbaniser «ZAU» : Elles correspondent à tous les autres secteurs d’habitations et aux secteurs à caractère naturel destinés à être étendus ou ouverts à l’urbanisation. Elles comprennent donc la zone d’extension principale de la Commune ; la zone d’aménagement concertée ou lotissement pavillonnaire. Les zones à urbaniser correspondent .globalement à la périphérie du Chef-lieu de la Commune de Houéyogbé ainsi que les chefs-lieux d’arrondissements.

La zone d’habitation à caractère rural : Elle regroupe toutes les autres zones d’habitation (localités et hameaux) qui ne constituent pas des agglomérations importantes et qui sont non urbanisées.

La zone d’affectation industrielle est classée dans la catégorie des zones à urbaniser, selon que l’implantation industrielle dans la Commune soit planifiée ou non peut se retrouver dans la classe urbanisée.

Les zones agricoles et rurales (ZAR): Elles correspondent aux secteurs équipés ou non, à protéger en raison de leurs potentialités de production agricole, animale, biologique et économique. Elles peuvent comprendre aussi : la zone d’agriculture pluviale, la zone de pâturage, la zone de maraîchage, la zone des plantations agro- forestières, de pépinières, d’exploitations ou de périmètres agricoles modernes, les zones d’activités de pêche, etc. Cette zone peut accueillir également une affectation industrielle de nature agricole (transformation agroalimentaire).

Les zones de gestion de l’environnement : Elles correspondent à des zones naturelles équipées ou non, des zones à risques (grandes inondations, glissement de terrain) ou d’intérêt particulier (historique, esthétique, écologique) à protéger en raison, soit de la qualité des sites ou des paysages (Faune et réserve de Biosphère transfrontalière du Delta du Mono), soit de l’existence d’exploitation forestière classée ou protégée, ou soit de leur caractère d’espace naturel. Elles peuvent comprendre également la zone forestière à protéger (galerie forestière, forêt classée, protégée ou sacrée); la zone naturelle (formations marécageuses, mangroves, etc.) ; la zone de parc naturel et d’espaces verts ; les bords de plan et cours d’eau, etc. Cette zone accueille 13

également les sites de dépotoir ou de décharge industrielle de la Commune. Les zones de services publics et d’équipements collectifs : Il s’agit des services publics et équipements socio-collectifs sanitaires, éducatifs, hydrauliques, de transport et de mobilité, zones de loisirs etc. L’ensemble de ces grandes affectations des sols et la planification des équipements et infrastructures est résumé sur la carte 16.

1.7 Règlements Il s’agit les règles et normes qui régissent l’utilisation et la gestion des terres de la Commune. Elle comprend, un exposé succinct des choix et des motifs pour établir les orientations d’occupation et d’affectation des sols qui tiennent compte à la fois des grands enjeux de la loi (Loi N° 97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des Communes en République du Bénin, Loi n° 93-009 du 2 juillet 1993 portant régime des forêts en République du Bénin, Loi n° 87- 015 du 21 septembre 1987 portant code d’hygiène publique, loi-cadre n°2014-017 c), des politiques et stratégies (Politique nationale de l’eau ; PONADEC, DEPONAT et de la Stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté) et des enjeux également du développement communautaire (habitat et lotissement, infrastructures socioéconomiques et équipements publics, développement durable, amélioration du cadre de vie communautaire, protection de l’environnement, etc.). Enfin, le règlement a présenté les codes de conduite, règles de gestion et pénalités encourues pour chaque zone délimitée par le SDAC.

2. Identité et caractéristiques principales de Houéyogbé 2.1 Situation administrative 2.1.1 Situation géographique La Commune de Houéyogbé est comprise entre 6°26’ et 6°42’ de latitude nord et 1°46’ et 1°57’ de longitude est (Carte 1). Elle est située au centre du département du Mono et couvre une superficie de 320 km² soit 19,94 % de la superficie totale du département qui est de 1605 km². Elle s’étend sur 16,25 km du Nord au Sud et sur 13,75 km de l’Est à l’Ouest. La Commune de Houéyogbé est limitée :  au Nord par la Commune de ;  au Sud par la Commune de Comé ;  à l’Est par la Commune de Bopa ;  au Sud-Ouest par la Commune de Grand-Popo ;

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 à l’Ouest par la Commune d’Athiémé.

2.1.2 Organisation administrative Sur le plan de l’organisation administrative, la Commune de Houéyogbé fait partie des six (06) communes du département du Mono. Le chef-lieu de la Commune est Houéyogbé. Il est situé à 27 km de Comé et à 21 km de Lokossa, chef-lieu du département du Mono. Depuis 1986, la Commune est subdivisée en six (6) arrondissements (Dahè, Doutou, Houéyogbé, Sè, Honhoué et Zoungbonou), quatre-vingt (80) villages et quartiers de ville suivant la Loi n°2013-05 du 15/02/2013, portant création, attribution, organisation et fonctionnement des unités administratives locales en République du Bénin.

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Carte 1: Situation géographique et administrative

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2.1.3 Historique de l’aménagement du territoire Les travaux d’aménagement du territoire ont été démarrés dans les localités de Sè, Zoungbonou, Manonkpon, Houéyogbé et Doutou en 1986. Ces travaux se sont matérialisés par l’ouverture des voies de désenclavement, l’aménagement de pistes de déserte rurale et le pavage de certaines artères. La mise en œuvre de certains projets, a permis à la Commune de Houéyogbé de disposer à ce jour, de quelques sites Hydro- agricoles aménagés dans les localités de Sohotohoué 1 et 2, Gbédji, Drè et Logohoué (arrondissement de Sè); Houéyogbé 1 et 2, (arrondissement de Houéyogbé); Tokpa et Houingah (arrondissement de Doutou) et Davè, Zoungbonou 1 et 2, Salahoué (arrondissement de Zoungbonou). Actuellement, des travaux de lotissement sont en cours dans les localités de Sè, Manonkpon, Zoungbonou, Houéyogbé, Adromè, Doutou, Gahoué, etc.

2.2 Cadre physique 2.2.1 Relief, pluviométrie et hydrographie 2.2.1.1 Relief La Commune de Houéyogbé occupe la partie nord du plateau de Comé qui constitue, avec la dorsale Lokossa-Agamé ou plateau d’Agamé, le plateau d’Aplahoué ou Plateau Adja, le complexe de plateaux de terre de barre du Mono-Couffo. Ce complexe s’étend sur la partie centrale du Mono-Couffo dont il est l’un des cinq espaces homogènes aux plans physique, humain et économique. En dehors du plateau de terre de barre et de ses versants, on note dans une très faible proportion, une zone hydromorphe de vallée aux confins du lac Toho et la plaine de terre noire au nord de l’arrondissement de Doutou, qui n’est que le prolongement de la dépression centrale de la Lama caractérisée par une topographie essentiellement plate de 40 m d’altitude en moyenne (carte 2). Le versant Ouest du plateau qui, amorce la zone de transition vers les vallées et zones hydromorphes arrosées par le fleuve Mono et la Sazué est découpé à la hauteur des arrondissements de Sè et de Zoungbonou par les cours et plans d’eau de faible envergure. De façon générale, on peut retenir que le relief de la Commune de Houéyogbé est constitué de terrains plats à faibles altitudes, très peu accidenté et offrant une diversité de sols pour divers usages.

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Carte 2: Relief et hydrographie

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2.2.1.2 Climat La Commune de Houéyogbé est située dans une région à climat subéquatorial. On y observe la succession annuelle de quatre saisons. Deux saisons sèches (entre mi- novembre et mi-mars puis mi-juillet et mi-septembre) suivies par deux saisons pluvieuses (de mi-mars à mi-juillet et de mi-septembre à mi-novembre). Ce climat s’identifie par de faibles écarts de température variant entre 24,9 °C en juillet et 27,9 °C en mars avec une moyenne annuelle tournant autour de 26 °C.

Les changements climatiques observés sur toute l’étendue du territoire national marqués par des perturbations dans le régime des pluies, n’épargnent guère la Commune de Houéyogbé. Ces changements climatiques ont un impact négatif sur l’agriculture et par surcroit sur les conditions de vie des populations locales. Ils constituent l’un des défis les plus redoutables auxquels les populations de la Commune de Houéyogbé feront face en raison de leur caractère transversal et de l’ampleur planétaire de leurs impacts (MEHU, 2011). En effet, la caducité des calendriers culturaux induite par la variation des saisons influence la recherche agricole, crée l’incertitude chez les producteurs agricoles et place la vulgarisation et le conseil agricole devant l’impasse. La réponse à la menace réelle des changements climatiques sur l’environnement et le développement durable, réside en grande partie dans la maîtrise de l’eau à des fins agricoles, piscicoles et pastorales. Au-delà de la réduction des rendements agricoles, les changements climatiques provoquent également des modifications dans les formations végétales naturelles et par ricochet sur les conditions de vie et de travail des citoyens.

2.2.1.3 Pluviométrie En ce qui concerne le bilan climatique, un mois est considéré comme humide quand les précipitations (P) sont supérieures à l’évapotranspiration potentielle (ETP) c’est-à-dire (P > ETP). Par contre, il est sec quand les précipitations sont inférieures à l’évapotranspiration (P < ETP). La figure 1 présente l’évolution inter mensuelle des hauteurs de pluie et de l’évapotranspiration potentielle.

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Figure 1: Variation mensuelle des hauteurs de pluie et de l’ETP (1971 à 2014) Source : ASECNA, 2014

L’analyse de la figure 1 montre que sur les douze mois que compte l’année, sept sont pluvieux. Il s’agit des mois d’avril, mai, juin, juillet, août, septembre et octobre où la demande évaporatoire de l’atmosphère est inférieure aux précipitations. Par contre, les mois de novembre, décembre, janvier et février sont marqués par une faible quantité de pluie où l’évapotranspiration devient très importante avec pour conséquence la baisse des niveaux des cours d’eaux et le tarissement des puits à faible potentialité. Vu sous cet angle, la température est a priori comme l’un des paramètres importants du climat. Sa variation dans le temps influence les précipitations. La figure 2 présente la variation inter annuelle de la température de 1956 à 2014.

Figure 2: Evolution interannuelles de la température de 1956 à 2014 Source : ASECNA, 2014

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L’analyse de la figure 2 montre que les températures enregistrées dans ce milieu sont relativement élevées et oscillent entre 21° C et 36° C, soit une amplitude thermique de 15° C. Les périodes les plus chaudes sont remarquables de février à avril avec un optimum thermique de 35,64° C tandis que les moins chaudes commencent de juillet à septembre avec un minimum de 21,47° C.

2.2.1.4. Hydrographie Le réseau hydrographique de la Commune est très riche en cours et plans d’eau d’importance secondaire (carte 2). Les eaux de surface sont fournies par des lacs et des rivières. Le lac Toho arrose les arrondissements de Doutou et de Zoungbonou et sert de frontières naturelles entre les Communes de Houéyogbé, d’Athiémé et de Lokossa. C’est le plus grand lac de la Commune. Le lac Hontoè dessert une partie de l’arrondissement de Zoungbonou. Dans celui de Sè, on y rencontre les lacs de moindre importance tels que les lacs Wozo, Dati, Dofé, Klouto, Togba et Lohouin. Dans ce même arrondissement, on y retrouve des rivières telles que Tiovo à Drè et Koumadoda à Sohounmè. Ces lacs et rivières sont entourés par endroits de bas-fonds dont les plus importants sont dans les arrondissements de Sè et de Doutou.

Le réseau hydrographique donne lieu à des activités de pêche et de pisciculture qui procurent aux populations qui s’y adonnent à temps partiel, des revenus substantiels et un complément protéinique à leur alimentation. Toutefois, dans leur ensemble, ces eaux de surface sont de faible envergure. Elles ont un régime irrégulier et s’assèchent pendant la sécheresse. Ces variations du régime des eaux de surface entraînent des perturbations dans le cycle de vie, la reproduction et la croissance de la faune aquatique notamment des ressources halieutiques.

2.2.2 Formations géologiques et pédologiques La carte 3 présente les formations géologiques rencontrées dans la Commune de Houéyogbé. On y retrouve majoritairement les formations de miocènes supérieurs, les graviers alluviaux, les formations du paléocène supérieur, les dépôts alluviaux récents, et les formations des éocènes moyens (Tableau II). Les autres formations géologiques comme celles du paléocène inférieur-moyen et de l’éocène inférieur sont faiblement représentés.

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Carte 3: Géologie

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Tableau II: Formations géologiques de la Commune de Houéyogbé

Recouvrement Formations géologiques km2 % Dépôts alluviaux récents 28,2 8,8 Graviers alluviaux 56,1 17,5 Miocènes supérieurs 162,2 50,7 Paléocènes inférieur-moyen 0,2 0,1 Paléocènes supérieurs 41,1 12,9 Éocènes inférieurs 8,1 2,5 Éocènes moyens 24,1 7,5 Total 320 100

Source : Interprétation cartographique ALAFIA CLET, 2016

Sur le plan pédologique, les types de sols rencontrés sont (Tableau III, carte 4):

- les sols ferralitiques modaux occupent environ 70 % du territoire communal ;

- les sols hydromorphes constitués de terres de couleur grise couvrent une faible proportion du territoire de la Commune. Ils se rencontrent dans les zones de Tokpa (arrondissement de Doutou), de Tohonou (arrondissement de Zoungbonou) et de Gbédji, Sohounmè (arrondissement de Sè) ;

- les sols hydromorphes à gley (7,9 %) sont situés aux abords de certains plans d’eau ;

- les sols ferrugineux tropicaux hydromorphes sont rencontrés uniquement dans l’arrondissement de Sè ;

- les vertisols (16,2 %) constitués de terres noires s’observent surtout dans les arrondissements de Doutou et de Zoungbonou.

Les sols ferralitiques sont de types remodelés constitués de grès, du matériau colluvial et du sédiment meuble argilo-sableux. On les rencontre dans tous les arrondissements de la Commune. Ces sols sont caractérisés par une altération extrême qui les a dépouillés de leur fertilité naturelle : ils sont donc peu propices à l’agriculture c’est-à- dire pauvre en éléments nutritifs pour le développement de la plante.

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Les vertisols, constitués de l’argile sédimentaire comptent du point de vue chimique parmi les meilleurs sols agricoles. Leur fertilité potentielle est très élevée. Elles constituent d’excellentes terres céréalières. Ces types de sols se rencontrent autour des villages de Tokpa (arrondissement de Doutou) et de Tohonou (arrondissement de Zoungbonou). Leur fertilité potentielle est très élevée. Ils constituent d’excellentes zones céréalières. Ce sont des brunes à marrons favorables à une gamme très variée de cultures dont les cultures pérennes.

En saison sèche, ces sols se dessèchent et se rétractent en provoquant dans l’argile, de larges fentes dans lesquelles s’accumule la matière organique donnant lieu à des horizons riches en humus. Ils répondent favorablement à la riziculture et au maraîchage. Les sols ferrugineux tropicaux hydromorphes à texture sablo-argileuse colluvial sableux chimiquement pourvus sont liés à la forte teneur en éléments alcalino-terreux de la roche mère et à la présence d’argile à forte capacité d’échange. Ils conviennent parfaitement à toutes les cultures annuelles exigeantes. Dans le périmètre de la vallée traversant les régions de Zoungbonou et de Sè, on rencontre des sols hydromorphes peu évolués et d’apport alluvio-colluvial. Ce sont des sols lourds et imperméables, donc au régime hydrique défectueux. Ils sont gris et leur vocation agricole est limitée. Sous réserve d’amendement, ces sols soumis aux travaux d’aménagement peuvent être très favorables à la riziculture, au maraîchage et à la culture de la canne à sucre, etc. Du point de vue physique, ces sols sont peu favorables à l’exploitation du fait de leur nature argileuse qui prête beaucoup flanc à l’engorgement et à l’inondation en saisons pluvieuses. Le tableau ci-dessous présente les différents types de sols de la Commune de Houéyogbé.

Tableau III: Types de sols de la Commune de Houéyogbé Recouvrement Types de sols km2 % Sols ferralitiques modaux 224,5 70,2 Sols hydromorphes à gley 25,2 7,9 Sols hydromorphes 10,2 3,2 Sols ferrugineux tropicaux hydromorphes 2,4 0,8 Vertisols 52 16,2 Autres (plan d’eau) 5,7 1,8 Total 320 100 Source : Interprétation cartographique ALAFIA CLET, 2016

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Carte 4: Types de sols

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2.2.3 Zonage géomorphologique La carte 5 et le tableau IV présentent les informations relatives aux zonages géomorphologiques de la Commune. Les entités géomorphologiques rencontrées sont : - les plateaux du Sud constitués, occupent la plus grande portion de la commune notamment les arrondissements de Houéyogbé, de Doutou, de Honhoué, de Sè ; - La zone hydromorphe rencontrée dans une grande partie de l’arrondissement de Zoungbonou ; - les plateaux du Nord rencontrés majoritairement dans la partie ouest de l’arrondissement de Sè ; ces plateaux descendent progressivement vers le Sud : - les vallées constituées de plaines inondables et de zones marécageuses sont situées dans la partie nord-ouest de la commune. Il s’agit du prolongement de la dépression de la Lama qui indique les affleurements de formations argileuses et carbonatées voire marneuses rapportées au Paléocène supérieur - Eocène moyen. Son épaisseur maximale est de 170 m ; - une zone de terre noire aux sols hydromorphes (Tokpa, Tohonou et Sohounmè). Les éléments caractéristiques des unités morphologiques sont mentionnés dans le tableau IV.

Tableau IV: Caractéristiques des unités géomorphologiques de la Commune

Unité Sous-unité Recouvrement Km² % Plateaux du nord Pentes 25,3 7,9 Plateau Versants de vallée érodée Plateaux du sud Versants de vallée en colluvions 195,6 61,1 Versants Vallées de l’arrière-pays Plaine inondée 48,9 15,3 Plaine, Inondé/Marécageux Zone hydromorphe/Talus Zone hydromorphe 44,5 13,9 Bordure côtière Plan d’eau 5,7 1,8 Total 320 100 Source : Interprétation cartographique ALAFIA CLET, 2016

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Carte 5: Zonage géomorphologique

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2.2.4 Exploitation minière et de carrières Le sous-sol de la Commune de Houéyogbé regorge d’importants gisements miniers (carte 6) dont une partie est en cours d’exploitation. On peut citer les gisements de gravier des arrondissements de Sè et de Zoungbonou ; les carrières d’argile de poterie qui donnent lieu à d’importantes activités de poterie et des carrières de sables. On note également la présence de terre latéritique utilisée dans la construction des routes et dans la fabrication des briques pour la construction des maisons. Ces exploitations mobilisent plusieurs acteurs et procurent de revenus subséquents aux groupes cibles. Par ailleurs, l’arrondissement de Houéyogbé dispose d’une verrerie non encore exploitée. Le tableau V fait la synthèse des sites de mines et carrières dans la Commune de Houéyogbé. Tableau V: Mines et carrières dans la Commune

Type Arrondissement Localisation Sable et gravier Sè Drè Sable et gravier Sè Lonmnava Gravier Sè Ekindji Gravier Sè Gbadagli Sable et gravier Sè Hindé Gravier Sè Sèbo Gravier Sè Zounmè Sable et gravier Sè Houétihoué Gravier Sè Logohoué Sable et gravier Sè Lokohoué Gravier Sè Gbédji Sable et gravier Sè Allogo Gravier Sè Sohounmè Gravier et latérite Zoungbonou Davè Gravier Zoungbonou Manonkpon Sable Zoungbonou Manonkpon Sable et gravier Zoungbonou Centre Latérite Zoungbonou Houingah Gravier et latérite Zoungbonou Salahoué Sable Houéyogbé Dincomè Sable (verrerie) Houéyogbé Zindjihoué Sable et gravier Houéyogbé Tohon Sable et gravier Houéyogbé Hounvi Sable de verrerie Houéyogbé Centre Latérite Honhoué Gnitonou Latérite Honhoué Gavè Latérite Honhoué Dévédji Sable et gravier Dahè Tohouin Latérite Doutou Kowénou Latérite Doutou Gbagbonou Latérite Doutou Hlassigounmè Latérite Doutou Dodji Latérite Doutou Gogohoundji Source : Interprétation cartographique, ALAFIA CLET, 2016

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L’ouverture et l’exploitation des carrières ne sont pas réglementées bien que la commune y perçoive des taxes. L’absence de politique et de stratégie dans ce secteur, expose le territoire communal à d’importants préjudices environnementaux, économiques et financiers. Au titre des gisements exploités, aucune action de reconstitution ou d’aménagement n’est exigée des exploitants. Ainsi, de vastes étendues de carrières exploitées sont restées des espaces dégradés, écologiquement abîmés et économiquement improductifs. L’exploitation des carrières de gravier rapporte assez de revenus à la commune. La taxe exigible par m3 est de 1000 FCFA. L’extraction moyenne annuelle est estimée à 68.686 m3, soit une recette de 213.088.000 FCFA. En 2013, ce sous-secteur a généré une valeur ajoutée estimée à 170.470.400 FCFA. La destination du gravier s’étend sur tout le territoire national car il est de bonne qualité et porte sur différentes tailles. Sa commercialisation n’est sujette à aucune difficulté et les ressources qui en découlent permettent à la commune de faire une recette moyenne annuelle de 163.012.320 FCFA. Les principales contraintes qui minent le sous-secteur sont : (i) l’affaissement des sites, (ii) les dégâts corporels engendrés par les instruments et matériels utilisés, (iii) le payement de taxes de plus en plus élevées par les conducteurs de camions, (iv) les difficultés d’accès aux sites du fait de la dégradation des voies.

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Carte 6: Mines et carrières 30

2.2.5 Végétation et faune sauvage La végétation naturelle est presque inexistante. Par endroits, elle a été remplacée par une jachère de palmiers vignobles. La formation végétale dominante est un fourré arbustif. Il est le vestige de la forêt humide initiale qui a été dégradée. L’expression éloquente de cette évolution est la présence massive de palmiers à huile spontanés dans certaines localités de la commune. En effet, le palmier à huile (Elaeis guineensis), espèce forestière héliophile n’existe qu’à l’état spontané dans les régions forestières habitées et cultivées. Sa présence est la marque d’une zone humide forestière. C’est aussi le signe d’une ancienne occupation humaine donnant ainsi la preuve d’un espace de forêt dégradée. On note également une présence remarquable de savane arbustive.

Dans ces formations végétales, on rencontre des arbres spontanés comme le fromager (Ceiba pentandra), le kapokier (Bombax costatum), le baobab (Adansonia digitata), l’iroko (Milicia excelsa) et dans une moindre mesure, le rônier (Borrasus aethiopium) et la samba (Triplochiton scleroxylon). Les essences forestières les plus cultivées sont : le teck (Tectona grandis), le neem (Azadirachta indica), l'eucalyptus (Eucalyptus camaldurensis et E. torreliana) et l’acacia (Acacia auriculiformis), etc.

De façon générale, la forêt primaire est inexistante mais on rencontre sporadiquement dans certains villages, des reliques forestières désignées sous le nom de forêts sacrées, elles-mêmes en proie à la pression anthropique. Le couvert végétal est partout dégradé. Il n’offre qu’une gamme très réduite de son potentiel initial de production et de services rendus.

Ces formations végétales abritent une diversité d’animaux. Elles sont prédisposées à la chasse de petits gibiers tout en fournissant des produits de cueillette tels que le bois d’œuvre qui devient de plus en plus rare, le bois de service, les légumes et les fruits sauvages et la protéine animale. Au niveau de la faune, on note une diversité d’espèces animales regroupées en quatre classes. Il s’agit des : - mammifères (Rongeurs) : Lepus crawshayi (Lapin d’Afrique), Cricetomys gambianus (Rat de Gambie), Euxerus erythropus (Écureuil fouisseur), Thryonomys swinderianus (Aulacode), etc. - amphibiens : Rana sp. (Grenouille), Bufo sp. (Crapaud) ; - reptiles : Python sebae (Python), Vipera aspis (Vipère), etc.

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- oiseaux : Francolinus pintadeanus (Francolin), Spilopelia senegalensis (Tourterelle maillée), Turtur chalcospilos (Tourtelette émeraudine), Buceros bicornis (Calao bicorne), Ardea spp (Héron), Ardea goliath (Héron goliath), Haliaetus vocifer (Aigle pêcheur), Micropara capensis (Petit Jacana), Plectropterus gambensis (Canard armé), Jacanidae (Jacana), etc.

Il est à signaler que dans les arrondissements de Honhoué, de Houéyogbé et de Sè, vivent des espèces de singe (Vervet) jalousement sauvegardées par la population riveraine des forêts sacrées de Sohoué (village d’Akloh) et de Ligbodoho (village d’Aglè), de Houéhon (village de Houéyogbé) et de Honwito (village de Houétihoué).

2.3 Milieu humain 2.3.1 Répartition de la population par arrondissement La population de la Commune connaît un taux d’accroissement relativement élevé (tableau VI).

Tableau VI: Caractéristiques démographiques de la population de Houéyogbé

Commune : Arrondis: Arrondis: Arrondis: Arrondis: Arrondis: Arrondis: Année Sexe (%) Houéyogbé Dahè Doutou Honhoué Zoungbonou Houéyogbé Sè Total 101893 100 19536 32597 7682 8804 6647 26627 RGPH4, Masculin 49187 48,3 9443 15686 3774 4257 3082 12945 2013 Féminin 52706 51,7 10093 16911 3908 4547 3565 13682 Total 74492 100 14622 22099 4648 6853 6640 19630 RGPH3, Masculin 35914 48,2 7066 10661 2329 3343 2997 9518 2002 Féminin 38578 51,8 7556 11438 2319 3510 3643 10112 Total 57367 100 10971 17021 3803 4429 4780 16363 RGPH2, Masculin 27637 48,2 5199 8098 1850 2205 2278 8007 1992 Féminin 29730 51,8 5772 8923 1953 2224 2502 8356 Total 42835 100 11329 13030 - - 6916 11560 RGPH1, Masculin 20027 46,8 5281 5952 - - 3263 5531 1979 Féminin 22808 53,2 6048 7078 - - 3653 6029 Taux d'accr (%) 2,81 - 2,60 3,50 4,55 2,24 0,01 2,73 2002 et 2013 Taux d'accr (%) 2,73 2,91 2,65 2,03 4,46 3,34 1,84 1992 et 2002

Source : INSAE, RGPH 1, 2, 3, 4 ; 1979, 1992, 2002, 2013 Arrondis. = Arrondissement ; Accr. = Accroissement

L’examen du tableau VI révèle que la population de la Commune de Houéyogbé est passée de 42.835 habitants en 1979 à 57.367 habitants en 1992 puis de 74.492 habitants en 2002 à 101.893 habitants en 2013 soit des taux d’accroissement

32 intercensitaires respectifs de 2,11 % entre 1979 et 1992 ; 2,73 % entre 1992 et 2002 et de 2,81 % entre 2002 et 2013 qui se rapproche de celui du Département du Mono (2,9 %) au cours de la même période. Cette population est constituée en moyenne de 48,3% d'hommes et de 51,7% de femmes (RGPH4, 2013). Cette population représente 20,5 % de l’effectif total du Département du Mono. La Commune de Houéyogbé dispose de trois grands arrondissements sur les six arrondissements qui concentrent l’essentiel de la population. Il s’agit dans l’ordre d’importance, des arrondissements de Doutou, de Sè et de Dahè. L’arrondissement de Houéyogbé, bien que Chef-lieu de la Commune est nettement moins peuplé que les trois autres cités plus haut. Ceci traduit le caractère multipolaire de la commune auquel les orientations d’aménagement porteront une attention particulière. La figure 3 présente la répartition de la population par arrondissement en 2013.

Figure 3: Répartition de la population par arrondissement Source : INSAE, RGPH 4, 2013

A l’intérieur de la Commune, on note une inégalité dans la répartition de ladite population dans les arrondissements. La densité de la population au niveau communal qui était de 257 habitants au km2 en 2002 est passée à 351 habitants au km2 en 2013. De 2002 à 2013 les populations des arrondissements de Doutou, Sè et Dahè ont connu un fort taux d’accroissement de leurs populations respectives par rapport à la période située entre 1992 à 2002. Par contre, les arrondissements de Honhoué, Zoungbonou et

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Houéyogbé ont connu le phénomène contraire qui, de 2002 à 2013 ont diminué par rapport à la même période.

Cette baisse est plus remarquable au niveau de l’arrondissement de Houéyogbé 3,34 % entre 1992 et 2002 et 0,01 % entre 2002 et 2013. En 2013, la population de Honhoué (7.682 habitants a presque doublé par rapport à 2002 (4.648 habitants). En matière de peuplement, il est à souligner que les arrondissements les plus peuplés de la Commune de Houéyogbé en 2013 sont ceux de Doutou (1er), Sè (2ème) et Dahè (3ème) ; ceux qui sont les moins peuplés sont Zoungbonou (4ème), Honhoué (5ème) et Houéyogbé (6ème).

2.3.2 Densité de la population et poids démographique La densité de la population varie d’un arrondissement à un autre. Le tableau VII présente la densité et le poids démographique de chaque arrondissement. De l’analyse de ce tableau, il ressort que l’arrondissement de Doutou est celui qui a la densité la plus élevée de la Commune. Il est suivi de ceux de Houéyogbé et Honhoué. La carte 7 présente la densité par arrondissement.

Tableau VII: Densité de la population par arrondissements en 2013 Superficie Population Densité en 2013 Arrondissements (km²) (2013) (Habitants au km²) Dahè 69 19536 284 Doutou 80 32597 405 Honhoué 22 7682 344 Houéyogbé 17 6647 388 Sè 93 26627 287 Zoungbonou 57 8804 155 Source : RGPH4, 2013

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Carte 7: Densité de la population et poids démographique des arrondissements

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2.3.3 Principaux groupes socioculturels Les principaux groupes socioculturels qui se côtoient dans la Commune de Houéyogbé sont les Saxwè (94,8 %), les Kotafon (4,5 %) et autres constitués par les Adjas, Xwlah, Mina, Fons (0,1 %). Ces populations pratiquent diverses religions à savoir l’animisme (65 %) et le christianisme (20 %) et autres (15 %).

2.3.4 Migration On observe des migrations internes et externes à travers les phénomènes de l'exode rural et du trafic d'enfants. De même, les activités champêtres, surtout commerciales et professionnelles constituent également les causes d'immigration et d'émigration observées dans la Commune. C'est le cas des hommes et femmes de la Commune qui sont de grands commerçants à Cotonou, à Lomé et au Nigéria ou des agriculteurs dans les Communes d’Allada, de Toffo, etc. C’est aussi le cas de plusieurs fils de la Commune qui se retrouvent au Nigéria ou ailleurs pour des raisons professionnelles surtout dans le domaine de la restauration.

Par ailleurs, plusieurs jeunes de la Commune se dirigent vers le Nigéria et les grandes villes (Cotonou et Porto – Novo) du Bénin à la recherche de meilleures situations.

Le tableau VIII présente la répartition des ménages par sexe du chef de ménage, des non migrants, des migrants et par taille moyenne des ménages dans la Commune en 2011.

Tableau VIII: Répartition des ménages par sexe du chef de ménage, par statut migratoire et par taille moyenne des ménages dans la Commune en 2011 Commune Sexe du chef de Statut migratoire des ménages Nombre Taille ménage de moyenne Non Migrants ménages du ménage Femme Homme Migrants Houéyogbé Migrants de retour 30,6 % 69,4 % 89,7 % 2,3 % 8,0 % 216 4,7 % Source : EMICoV-2011, INSAE

L’examen du tableau VII montre que les migrants représentent 8 % de la population de la Commune de Houéyogbé alors que les migrants de retour ne représentent que 2,3 %.

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2.4 Dynamiques économique et sociale 2.4.1 Dynamique économique 2.4.1.1 Agriculture L'agriculture offre d’importantes opportunités tant au niveau de la production, de la transformation que de l'exportation. Plusieurs secteurs restent sur une pente ascendante (manioc, maïs, riz) ; cependant d'autres sont encore peu exploitées et valorisées comme le palmier à huile, les fruits et légumes. Les seuls besoins du Nigeria en produits agricoles, suffiraient pour absorber toutes les productions béninoises si chacune des Communes du Bénin dont celle de Houéyogbé en produisait davantage.

De tout ce qui précède, la Commune de Houéyogbé a beaucoup de chance pour amorcer son développement socio-économique en s’appuyant sur son potentiel économique dont les composantes sont favorables à certaines cultures (manioc, maïs, riz, palmier à huile et légumes, etc.). Sa population essentiellement rurale, est composée de 82,4 % de ménages agricoles en 2013 (RGPH4, 2013).

La diversité des activités économiques dont regorge la commune est un grand atout pour son essor vers la prospérité. Pour y parvenir, il faut insuffler un dynamisme nouveau aux secteurs de l’artisanat (menuiserie, poterie, textile, habillement, cuir etc.) et à l’exploitation des ressources minières (graviers et sables). Ces secteurs sont de réels moteurs de développement local. Les échanges commerciaux avec les Communes environnantes et les grandes villes du pays sont perceptibles à cause de sa situation géographique.

Le tableau IX montre que le nombre de ménages dans la Commune de Houéyogbé est passé de 15.165 en 2002 à 20.379 en 2013. La taille moyenne par ménage a connu également une légère augmentation en 2013 (5,0) comparativement à 2002 (4,9). La population agricole s’est aussi accrue en 2013 pour de 11.573 en 2002 à 16.144 en 2013. Au niveau communal, la taille moyenne des ménages agricoles est restée constante (5,3) mais avec des disparités par arrondissement. Ainsi, elle a régressé à Dahè (5,8 en 2002 et 5,7 en 2013), à Doutou (5,6 en 2002 et 5,2 en 2013). Par contre, elle est demeurée constante à Zoungbonou (4,8). Cependant, elle s’est accrue à Honhoué (5,0 en 2002 et 5,4 en 2013), à Houéyogbé (4,8 en 2002 et 5,1 en 2013) et à Sè (4,8 en 2002 et 4,9 en 2013).

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Tableau IX: Ménages et populations agricoles de la Commune de Houéyogbé

Population totale Population agricole Population totale Population agricole

Nombre % Arrondissements Taille Pop_agri Nombre de Taille Nombre de Taille Pop_agri % Population Nombre de Taille Pop_2002 de Population Pop_2013 Mén. 2002 ménages Ménage ménages Ménage 2013 agricole ménages Ménage ménages agricole Dahè 14 622 2 604 5,6 13 642 93,3 2 349 5,8 19536 3831 5,1 18 382 94,1 3 225 5,7

Doutou 22 099 4 148 5,3 18 270 82,7 3 234 5,6 32597 7086 4,6 27 078 83,1 5 207 5,2

Honhoué 4 648 947 4,9 4 208 90,5 836 5,0 7682 1477 5,2 6 984 90,9 1 293 5,4

Zoungbonou 6 853 1 530 4,5 4 967 72,5 1 035 4,8 8804 1873 4,7 6 563 74,5 1 367 4,8

Houéyogbé 6 640 1 448 4,6 5 129 77,2 1 068 4,8 6647 1385 4,8 5 318 80,0 1 043 5,1

Sè 19 630 4 488 4,4 14 647 74,6 3 051 4,8 26627 5547 4,8 19 639 73,8 4 008 4,9

Total 74 492 15 165 4,9 60 863 81,7 11 573 5,3 101893 20379 5,0 83 964 82,4 16 144 5,3

Source : RGPH 3 et 4

Légende

Pop_2002 : effectif de la population en 2002 Taille Mén. : Taille du ménage Pop_agri_2002 : population agricole en 2002 Pop_2013 : effectif de la population en 2013 Pop_agri_2013 : population agricole en 2013

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Au niveau des actifs agricoles, l’arrondissement de Doutou vient en tête avec 27.078, suivi de ceux de Sè (19.639) et de Dahè (18.382). Les arrondissements de Honhoué

(6.984), Zoungbonou (6.563) et Houéyogbé (5.318) occupent les dernières places.

L’effectif des ménages agricoles s’est accru dans tous les arrondissements sauf celui de Houéyogbé où le nombre évalué à 1.068 en 2002 est passé 1.043 en 2013. Ceci traduit le fait qu’en 2013, certains ménages ont connu de fréquents décès, divorces, etc. qui ont influencé négativement le développement des activités génératrices de revenus.

Le tableau X présente l’évolution de la production végétale en tonne de 2008 à 2015 dans la Commune. En 2014, les résultats de la production végétale sont : i) le manioc (620.417 T), ii) le maïs (34.781 T), iii) la tomate (5.180 T), iv) la patate douce (4.123 T), v) la canne à sucre (1.938 T), vi) l’ananas (1.688 T), vii) le riz (1.446 T) et vii) l’arachide (1.237 T). Ces produits constituent l’essentiel du panier de la ménagère dans le milieu. Ils peuvent être transformés en sous-produits (cossettes de manioc, Gnigni, Gari, farine de manioc, ‘’Goman’’ (amidon), ‘’Agbélimawè’’, ‘’Kutélibo’’, ‘’Goman Kluiklui’’ (snake), ‘’Kutédida’’ (manioc bouillie), ‘’Kponnonvi’’ (biscuit de goma), ‘’Kutémimè’’ (manioc grillé), ‘’Tapioca’’ (amidon granulé), ‘’Kutésisso’’ (manioc frit), ‘’Abloyoki’’, ‘’Ayan’’ (purée de manioc), ‘’Kutéfounfouin’’ (manioc pilé), ‘’Kutété’’ (snack), ‘’Agbéli Klaklo’’ du gari, du ‘’agbéli’’, du ‘’atiékè’’, etc. pour accroître les revenus des usagers (CeSAD-Afrique, 2014).

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Tableau X: Evolution de la production végétale en tonne de 2008 à 2015 dans la Commune de Houéyogbé

Années Maïs Riz Manioc Patate douce Niébé Arachide Tomate Piment Gombo Feuilles légumes Ananas Canne à sucre Palmier à huile SUP (Ha) 3428 61 4176 137 76 326 114 77 20 17 115463 15 12 2008-2009 REND (Kg/Ha) 1013 3623 19249 6248 592 706 7842 623 2700 3059 6 18404 4148 PROD (T) 3472 221 80382 856 45 230 894 48 54 52 241 277 54 SUP (Ha) 3342 52 4193 71 57 274 71 54 17 6 3 15 12 2009-2010 REND (Kg/Ha) 1076 2481 25954 10944 877 1051 8761 611 2471 6333 95000 18404 4148 PROD (T) 3595 129 108825 777 50 288 622 33 42 38 285 277 54 SUP (Ha) 10356 55 4371 78 103 215 87 40 31 8 4 22 10 2010-2011 REND (Kg/Ha) 572 3473 18519 6103 612 735 6701 500 2581 3875 54500 19364 800 PROD (T) 5924 191 80945 476 63 158 583 20 80 31 218 426 8 SUP (Ha) 2350 71 3428 50 53 193 71 58 18 6 2 15 12 2011-2012 REND (Kg/Ha) 1265 3535 30556 11920 906 1031 9197 845 2611 9333 162000 18404 4148 PROD (T) 2973 251 104746 596 48 199 653 49 47 56 324 277 54 SUP (Ha) 6512 73 6676 89 130 153 131 75 42 45 9 10 14 2012-2013 REND (Kg/Ha) 1020 3758 14464 5967 788 812 7010 1760 3805 2974 15816 15500 5643 PROD (T) 6643 274 96568 530 102 124 920 131 160 135 138 155 79 SUP (Ha) 6502 84 5745 114 154 169 142 104 52 55 13 12 12 2013-2014 REND (Kg/Ha) 920 2608 13827 5110 696 704 4609 514 3478 1787 18208 20347 6000 PROD (T) 5982 218 79439 580 107 119 653 54 182 99 241 249 74 SUP (Ha) 5792 51 5505 56 128 163 132 92 46 52 115463 15 12 2014-2015 REND (Kg/Ha) 1069 3171 12627 5500 831 730 6500 735 3554 3500 6 18404 4148 PROD (T) 6192 162 69512 308 106 119 855 67 164 182 241 277 54 Total 79997 24541 789707 56508 6523 8499 56547 6490 22154 31644 578180 130869 29496

Source : Direction de la Statistique Agricole, MAEP, 2015

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Par ailleurs, le tableau XI présente les sites agricoles aménagés dans la Commune.

Tableau XI: Sites agricoles aménagés dans la Commune

Arrondisse Villages Nom du Superficies Superficie Types de valorisation ment bas-fond exploitée

Sohotohoué 5 ha 1,6ha Pêche, Maïs, Manioc, Niébé, Tomate, Piment, Marante, Gombo, Crincrin Sè Gbédji Gbédji 5 ha 4 ha Maïs, riz, manioc, tomate, canne à sucre, patate douce et piment, pêche Drè Drè 4ha 4ha maïs et manioc Sohotohoué1 Sohotohoué1 5ha 5 ha Maïs, riz, manioc, tomate, pêche

Logohoué Wozo 6 ha 6 ha Activités de maraîchage Houéyogbé Houéyogbé1 Houéyogbé1 3ha 3ha maïs et manioc Houéyogbé2 Houéyogbé2 4ha 4ha Maïs, riz, manioc, canne à sucre, Doutou Tokpa Tokpa 8 ha 8 ha maïs et le manioc Houingah Houingah 15 ha 12 ha Maïs, riz, manioc, tomate, canne à sucre, patate douce et piment, pêche Davè Davè 6 ha 6 ha Maïs, riz et manioc Zoungbonou Manonkpon 1 Manonkpon 1 6 ha 6 ha Maïs, riz, manioc, tomate, pêche

Manonkpon 2 Manonkpon 2 5 ha 5 ha Maïs, riz, manioc, tomate, piment Zoungbonou1 Zoungbonou1 10 ha 10 ha Maïs légume et manioc Salahoué Salahoué 6 ha 6 ha Maïs, riz, manioc, tomate, canne à sucre, patate douce, piment, pêche Houingah Houingoah 12 ha 10 ha Maïs, riz, manioc, tomate, piment Houégbé Houégbé Source : ALAFIA CLET, 2016 2.4.1.2 Elevage Dans la Commune de Houéyogbé, l’élevage est de type traditionnel. Les animaux en divagation sont conduits dans les pâturages naturels sans y apporter les soins appropriés. L’élevage de type moderne est pratiqué à faible échelle et ne concerne que quelques ovins et bovins. Malgré le potentiel en ressources naturelles notamment en fourrages, l’élevage du gros bétail ne s’améliore toujours pas à cause des habitudes sociales et du manque de soins adéquats.

A défaut d’un recensement récent du cheptel, les statistiques sur l’élevage dans la Commune manquent de précision. On retient cependant que l’élevage se pratique comme une activité complémentaire avec une absence d’unité agricole essentiellement consacrée à l’élevage. Malgré cette faiblesse notée au niveau de l’élevage, les cheptels (gros, petits ruminants, volailles) occupent une bonne place dans la production communale avec des revenus subséquents. Ainsi, la Commune de Houéyogbé est le

41 deuxième producteur d’ovins après la Commune de Bopa qui réalise près de 54 % de la production départementale. Elle occupe la troisième place en production de caprins et partage le troisième rang avec la Commune de Grand-Popo dans la production de volailles. La figure 4 présente la structure du cheptel dans la Commune.

Figure 4: Structure du cheptel Source : MAEP, 2014

Du point de vue de la structure du cheptel, comme l’indique la figure 4 ci-dessus, les caprins représentent plus de la moitié de la production animale de la commune soit 54 %. Les volailles viennent en deuxième position avec 30 %. Le cheptel ovin fait 14 % tandis que le cheptel bovin occupe 1 % du bétail. L’élevage des porcins n’a repris qu’en 2003 suite à l’apparition des foyers de la peste porcine africaine en 2002. Il se réserve la part congrue de 1 % du cheptel de la commune. Les autres cheptels représentent 2 %. En dehors de la fourniture de viande et des œufs pour la consommation locale, l’élevage procure peu de revenus à ceux qui s’y adonnent. La commercialisation desdits produits se fait soit à faible échelle dans les maisons ou soit dans les marchés. Selon les enquêtés, les contraintes au développement de l’élevage sont : - les conflits entre éleveurs et agriculteurs sont souvent dus à l’élevage en divagation et à la production agricole autour des habitations ; - la faible couverture sanitaire des animaux par manque de ressources financières, de soins appropriés et d’insuffisance numérique d’agents vétérinaires ; - les difficultés d’accès aux marchés d’écoulement des produits d’élevage sont dues

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entre autres, à l’état souvent dégradé des voies et l’absence de marché de proximité.

L’élevage est extensif et la différenciation des rôles et responsabilités par genre n’est pas toujours perceptible. On note cependant la prépondérance du genre féminin dans l’aviculture traditionnelle et dans l’élevage de caprins et celle des hommes dans l’élevage des ovins et des bovins. Les deux genres sont présents dans les élevages non conventionnels qui sont généralement conduits en claustration.

2.4.1.3 Pêche La pêche dans la Commune est très peu développée. Les lacs Toho, Wozo, Dati, Klouto, Dofé, Dovio et les rivières sont peu pourvus en produits halieutiques. Ce qui ne permet pas de couvrir les besoins en protéines halieutiques de la population et le déficit est en partie comblé par les produits importés bien que certains pêcheurs tendent développer l’aquaculture dans leurs villages. Il s’agit des villages de : i) Tokpa dans l’arrondissement de Doutou, ii) Zounmè, Badagli, Drè et Sohoumè dans l’arrondissement de Sè et, iii) Tohonou dans l’arrondissement de Zoungbonou où l’on note 6 étangs piscicoles de 0,25 ha chacun. Ces dernières années, on note un accroissement de la production aquacole qui passe de 12,23 tonnes de 2012-2013 à 92,76 tonnes de 2014-2015. Les produits pêchés (tilapia, silure noir, hétérotis, gymnarchus, etc.) sont vendus frais ou transformés pour être consommés localement ou non. En 2013, cette production est estimée à 510.09 T (CeSAD-Afrique, 2014). Cette activité procure de revenus aux pêcheurs et aux mareyeuses des arrondissements de Sè et de Zoungbonou. Les problèmes qui entravent le développement de la production halieutique sont, entre autres : - l’utilisation d’engins (filets à mailles fines, etc.) et méthodes prohibés ; - les effets néfastes des changements climatiques ; - l’ensablement des lits par suite d’érosion des bassins versants. Cette érosion est la conséquence du déboisement des berges et autres actions anthropiques. Si cette tendance se maintient, la survie des cours et plans d’eau est menacée à long terme car l’ensablement crée des conditions défavorables à la productivité halieutique avec les variations de température, de niche écologique et d’alimentation ; - l’assèchement périodique des plans d’eau rendant saisonnière, l’activité de pêche et limitant ainsi le repeuplement des eaux par des espèces cibles ; - l’envahissement des eaux par des espèces végétales dont la jacinthe d’eau : la prolifération desdites espèces constitue une menace pour la productivité

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halieutique des eaux envahies (Hounsounou et al. 2010); - l’utilisation de substances ou d’appâts toxiques et autres éléments comme méthode ou technique de pêche par certains pêcheurs : ces pratiques sont interdites par la Loi-cadre n°2014-19 du 07 août 2014 relative à la pêche et à l’aquaculture en République du Bénin où les auteurs s’exposent à des amendes variant entre 500 000 et 3 000 000 FCFA avec ou non un emprisonnement de six (6) à neuf (9) mois. - la pollution des eaux par le déversement des eaux usées (eaux de lessive, de cuisine, huile de vidange, etc.) ; - les effets néfastes du changement climatique ; - l’absence de plan d’aménagement et de gestion durable des lacs et rivières ; - l’insuffisance de revenu pour une production intensive des sites piscicoles ; - le manque d’appui technique et organisationnel aux pêcheurs, - l’absence d’une gestion intercommunale du lac Toho pour une valorisation des ressources disponibles ; - le déboisement des berges du lac ; - le manque de main d’œuvre ; - la dégradation des berges due aux actions anthropiques ; - l’assèchement progressif des écosystèmes par suite des actions anthropiques et des effets des changements climatiques ; - l’empoisonnement des plans d’eau par des produits chimiques ; - la pêche interdite aux espèces intégralement ou partiellement protégées telles que le capitaine d’eau douce (Lates niloticus), le bagrus (Bragus bajad et Bagrus docmak), le silure noir (Clarias Sp), le poisson électrique (Malapterurus electricus), le parauchenoglanus (Parauchenoglanus fasciatus), le gymnallabes (Gymnallabes typus), le crabe terrestre (Cardiosoma armatum), la crevette d’eau douce (Macrobrachium spp), etc. (décret n°2011-394 du 28 mai 2011 fixant les modalités de conservation, de développement et de gestion durable de la faune et ses habitats en République du Bénin). 2.4.1.4 Exploitation forestière, agroforesterie et chasse La forêt naturelle est presque inexistante dans la commune. Ainsi, les activités de production et d’exploitation forestière portent essentiellement sur : i) les fourrés et savanes arbustifs en termes de prélèvement de bois, de feuilles et de fruits alimentaires et de parties de plantes à usage thérapeutique, de petit gibier ; ii) les plantations

44 artificielles en termes de coupe de bois de service et d’abattage de palmiers à huile pour l’extraction de boissons alcoolisées et iii) les pépinières d’essences forestières pour la production de plants forestiers. L’agroforesterie étant une technique de gestion des terres permettant de réduire les actions anthropiques négatives (déforestation) sur le milieu naturel, elle favorise au même moment, la combinaison sur une même unité de surface, d’arbres, de cultures et/ou d’animaux. Ainsi, la présence des arbres dans les espaces cultivés constitue une caractéristique fondamentale des paysages agraires du milieu. Cette pratique, encore appelée système agro-forestier procure de nombreux avantages tels que la protection des cultures, des animaux d’élevage, des sols et des cours d’eau, la diversification des revenus agricoles, la stimulation de la biodiversité, le captage du carbone et l’embellissement du paysage. Elle permet aux agro-forestiers qui, tout en menant leurs activités de production céréalières et autres, de mettre en place, une diversité de plantations. Autrefois, les forêts sacrées étaient pratiquement les seules aires protégées dans la Commune. Actuellement, ces aires protégées viennent d’être renforcées et étendues avec la naissance du projet de la Réserve de Biosphère Transfrontalière du Delta du Mono où les zones humides du lac Toho constituent une partie intégrante de ladite réserve. Le tableau XII fait le point des forêts sacrées dont la superficie totale s’élève à 46,8 ha. Tableau XII: Forêts sacrées de la Commune de Houéyogbé Nom des localités Arrondissement Recouvrement (ha) Honwi Sè 03 Wozohon Sè 01 Dahlouahouan Sè 0,5 Houansia Doutou 02 Yoho Doutou 01,5 Lokovi-Hon Doutou 0,3 Houantogbo Doutou 02,5 Agonmey Doutou 01 Houéhon Houéyogbé 03 Hohohon Honhoué 01 Founhohon Honhoué 01 Ligbodohon Honhoué 0,5 Togbohon Honhoué 01 Sohoué Honhoué 0,5 Vilokohon Honhoué 0,1 Houankpato Dahè 01 Source : Interprétation cartographique, ALAFIA CLET, 2016

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La forêt a presque disparue et les animaux sauvages partiellement et intégralement protégés [Sitatungas, Singes, Tortues, Crocodiles, hippopotame, chevrotain aquatique, singe, hérissons, pélicans, phacochère, canard armé, canard casqué, vautours, rapaces diurnes, marabout, hérons, grand cormoran, pintade huppée, francolin Ahanta, python de seba, python royal, naja, tortues, caméléon, crocodiles (à long museau, cuirassé et du Nil), etc.)] sont devenus la cible des chasseurs dont la plupart opèrent sans un permis de chasse. Ce type de chasse est interdit au Bénin et les auteurs encourent des sanctions avec un emprisonnement (Loi n°2002-16 du 04 juillet 2002 portant Régime de la faune en République du Bénin).

2.4.1.5 Artisanat et transformation des produits agricoles Plusieurs types d’artisanat sont pratiqués dans la commune. Ainsi, des organisations d’artisans sont opérationnelles au niveau de chaque arrondissement ou à l’échelle communale. Certaines de ces organisations se sont affiliées à la Fédération Nationale des Artisans du Bénin (FENAB). Si l’on pouvait disposer des éléments de statistiques, on pourrait affirmer que la Commune de Houéyogbé est la capitale de la poterie au Bénin du fait de la diversité, de la qualité et de la quantité de sa production dans l’arrondissement de Sè. Dans le même sillage, l’arrondissement de Doutou est spécialisé dans la sculpture du bois.

Les autres types d’artisanat se retrouvent dans les secteurs des métiers. Il s’agit notamment de la couture, de la menuiserie, de la forge, de la maçonnerie, de la vannerie, de la peinture, de la coiffure, de la photographie, du tissage de natte, de la mécanique, de la soudure, du dépannage radio, etc. Tous ces acteurs contribuent à divers niveaux à l’essor de l’économie locale. Un appui subséquent à ces acteurs locaux de développement serait un atout pour améliorer les conditions de vie de la population. La synthèse des activités artisanales de la Commune est présentée par la figure 5.

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Figure 5: Analyse synthèse des activités artisanales Source : ALAFIA CLET, 2015

La figure 5 montre que parmi les activités artisanales de la Commune, la couture est le métier le plus exercé. Viennent ensuite respectivement la coiffure, la mécanique et la vulcanisation, l’électricité, la photographie etc. Les activités artisanales occupent activement très peu d’acteurs sociaux. Les matières premières servant au fonctionnement de ces unités de production sont acquises à Cotonou, à Lomé, à Houéyogbé et à Lokossa dans une proportion de 65 %, 20 %, 10 % et 5 % respectivement. Le Fonds de Développement de la Formation Professionnelle Continue et de l’Apprentissage (FODEFCA) et l’ONG Bureau des Projets de Développement et des Œuvres Sociaux (BuPDOS) assurent la formation et le recyclage de certains artisans. Ces derniers contribuent à hauteur de 5 % du coût de la formation. Les thématiques de formation sont la couture, la menuiserie, la soudure, la coiffure et la transformation. Les produits finis ont pour destination les Communes environnantes. La demande en couture est beaucoup plus locale alors que les matières premières de layette et leurs usagers proviennent de Cotonou. Les produits issus de la transformation de manioc (gari, beignet, tapioca, agbéli, atchèkè), du maïs (akassa, pâte), du palmier à huile (huile rouge, ‘’sodabi’’, huile de palmiste), du soja (huile et fromage), du haricot (beignet), du riz (Ablo) sont aussi vendus localement et ailleurs.

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Les principales contraintes au développement de l’artisanat et de l’agro-alimentaire sont: (i) le manque de renforcement de capacité , (ii) la production de faible qualité poussant ainsi, certains usagers locaux à s’en procurer à Lokossa, Comè et Cotonou, (iii) le manque de moyens financiers pour l’achat de matières premières, iv) la faible qualification de certains artisans. La contribution sur la valeur ajoutée du sous-secteur au développement économique de la Commune est mentionnée dans le tableau XIII.

Tableau XIII: Rentabilité économique et financière des activités artisanales

Activités Recettes annuelles Valeur Contribution Valeur nette des Parts globales ajoutée à la TVA exportations relatives

Textiles, 492 024 000 171312000 18,29% 72 327 528 10,10% Habillement,Installation, Cuirs, 60 630 000 52890000 5,65% 14 854 350 2,06% Peaumaintenance,Menuiserie Couture. 376 980 000 210 120 22,43% 304 411 350 42,50% entretien,Hygiène, soins 123 553 500 00082 307 500 8,79% 2 421 649 0,34% Vulcanisation 30 798 000 21 240 000 2,27% 7 545 510 1,05% réparationcorporels Métaux et 78 750 000 47250000 5,04% 27 011 250 3,77% MécaniquesMaçonnerie 204 120 000 145 800 15,56% 138 801 600 19,38% Fibre végétale 10 512 000 0008 760 000 0,94% 2 081 376 0,29% (vannerie.Peinture, Etc.) 37 430 000 16 055 000 1,71% 21 335 100 2,98% cachetiers,Photographie 68 400 000 51 300 000 5,48% 35 739 000 4,99% Dessinateurs,Tresseuse de natte 14 112 000 13 440 000 1,43% 1 411 200 0,20% Forge 7 560 000 5 880 000 0,63% 4 815 720 0,67% calligraphe Soudure 24 720 000 19 200 000 2,05% 15 264 600 2,13% Electronique, 4 950 000 3 437 500 0,37% 148 500 0,02% électricitéAutres (fondeur et froid) 175 680 000 87 840 000 9,38% 68 163 840 9,52% etc.)Total Artisans 1 710 219 500 936 832 100,00% 716 332 573 100% Source : Mairie000 de Houéyogbé, 2014

Malgré, la contribution des activités artisanales à l’économie locale, les artisans sont confrontés à certains problèmes tels que :

- l’insuffisance technique liée à un manque d’appui technique, d’encadrement, de formation appropriée et de recyclage pour s’adapter aux nouvelles technologies et aux demandes de plus en plus exigeantes des consommateurs ; - l’incapacité de la quasi-totalité des artisans à répondre aux appels d’offres des marchés publics même en sous-traitance : ils sont donc peu capables de contribuer à la construction et à l’entretien des infrastructures publiques;

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- les difficultés à s’organiser en activités professionnelles collectives pour les cérémonies de libération, de formation, de perfectionnement, de participation aux salons, aux ateliers régionaux, aux congrès et aux différentes foires ; - les difficultés à faire face aux problèmes familiaux et économiques en raison d’une faible capacité d’épargne surtout qu’il n’existe pas de mutuelles de santé et d’assurance fonctionnelles ; - les difficultés à trouver des débouchés à leurs produits hors de la Commune par manque d’expérience, de marketing, de sponsoring et d’accompagnement approprié ; - la faiblesse du marché interne de la Commune de Houéyogbé.

2.4.1.6 Industrie  Industries extractives Dans la Commune, il n’existe pas d’industries opérationnelles. Mais, l’exploitation des carrières de gravier, de sables et autres même à titre artisanal peut être assimilée aux industries extractives. Certains acteurs de cette filière se sont constitués en associations d’exploitants. La main d’œuvre utilisée est essentiellement locale avec un effectif dépassant mille personnes. En dehors de l’agriculture, c’est l’activité la plus pourvoyeuse d’emploi dans la commune avec 16 unités économiques qui en mobilisent plus de 1,5 million chaque année. Parmi ces unités économiques, on peut dénombrer 11 qui ont réalisé plus de 5 millions de chiffre d’affaire. L’exploitation des carrières de gravier et de sables regroupe le plus grand nombre de petites et moyennes entreprises dans la commune, soit 61,1 %, des entreprises officielles du domaine de l’industrie et de l’artisanat. Les arrondissements de Sè et de Zoungbonou sont les berceaux des gisements de carrières de graviers et de sables dans la commune. Par contre, un site de verrerie a été découvert dans l’arrondissement de Houéyogbé. Le potentiel n’est pas encore estimé et sa valorisation ou son exploitation à but économique n’est pas encore à l’ordre du jour. La population locale s’en sert pour la construction de leurs maisons en banco.

Les autres activités extractives concernent l’exploitation de latérite pour la construction des maisons et le rechargement des routes et celle de l’argile de poterie. L’exploitation de latérite est occasionnelle et ne donne pas lieu à une industrie structurée avec des emplois permanents. Quant à l’argile de poterie, son exploitation est une activité très spécialisée et porte sur des gisements très localisés.

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L’exploitation des carrières se fait de façon artisanale. Elle s’accompagne de la dégradation de l’environnement. Le rôle de la Mairie se limite à la perception de taxe sur le transport de gravier et de sable. Les actions pilotes entreprises par le Service des Mines en vue de la restauration des sites détruits sont mises en veilleuse. Il urge d’envisager dans un proche avenir, une stratégie de gestion de ces ressources qui concilie la rentabilité de l’activité avec le développement durable. De plus, il est souhaitable que le potentiel de la verrerie de l’arrondissement de Houéyogbé soit évalué en vue d’identifier les modalités de sa valorisation dans l’intérêt des populations et de la municipalité.

 Industries manufacturières Au total 162 unités économiques occupant plus de 300 personnes dans la commune ont été identifiées. On distingue : − la fabrication de produits alimentaires, boissons et tabacs : 35 unités dont une (01) boulangerie (four à pain sans machine) et dix (10) fabrications artisanales de boissons ; − le textile, l’habillement et le cuir : 75 unités dont 70 en couture, broderie et décoration sur tissus et 5 en couture modèle (couturier modéliste) ; − l’industrie du bois et la fabrication d'ouvrages en bois : 35 unités de fabrication de meubles (menuiserie bois et ébénisterie) et quelques scieries de bois ; − la fabrication de meubles métalliques : 15 ateliers de soudure ; − les autres industries : deux (02) bijouteries.

La figure 6 indique les proportions des industries manufacturières de la Commune. Ces industries sont des unités de production artisanales. Les activités liées au textile, à l’habillement et au cuir représentent les 50 % des unités économiques recensées. L’industrie du bois et la fabrication d’ouvrage en bois sont axées sur la fabrication de meubles en bois.

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Figure 6: Répartition sectorielle des industries manufacturières Source : ALAFIA CLET, 2016 Dans la Commune, 70 unités de couture simple, de broderie et de décoration sur tissus sont opérationnelles contre cinq (5) unités de couturiers modélistes. Les autres industries manufacturières rencontrées concernent la fabrication de produits alimentaires, de boissons locales et du tabac. Elles comptent 35 unités réparties en fabrication artisanale de boissons (25), en boulangerie (09) et en four à pain (sans machine) (01). En dehors de ces unités, quinze (15) unités de soudure sont dénombrées. Elles s’occupent de la fabrication d’ouvrage en métaux, de machines et de meubles métalliques.

2.4.1.7 Commerce Dans la commune, les femmes sont très dynamiques dans le commerce des denrées alimentaires (condiments, fruits, légumes, produits de cueillette...), des produits d’artisanat (nattes, poterie, vannerie, chaussures, .....), la restauration (galettes, beignet, plats cuisinés, des friandes...) et des boissons (jus de citron, gingembre...), les produits manufacturés, les textiles et l’habillement, les articles non alimentaires, les matériaux de construction, les produits d’élevage et de la pêche, etc.. Les entreprises commerciales sont des initiatives individuelles dont 98,4 % fonctionnent presque dans l’informel. Le personnel est souvent réduit au chef d’entreprise dont certains essayent d’être en règle vis-à-vis du fisc. Le deuxième Recensement Général des Entreprises de 2010 (RGE2, INSAE) au Bénin a noté 147 entreprises de type commercial dans la Commune. Les denrées agricoles (maïs,

51 manioc, noix de palme, produits d’élevage, etc.) sont surtout commercialisées sur les marchés les plus animés de la Commune. Il en est de même des produits importés (produits pétroliers, produits manufacturés, matériaux de construction, etc.). La poterie est le label de la Commune. Elle est l’œuvre des femmes de l’arrondissement de Sè. Son commerce va au-delà des frontières du Bénin. L’animation périodique des marchés dans la Commune (tableau XIV) favorise les échanges locaux et régionaux en suivant le principe de l’offre et de la demande. Les produits agricoles, d’élevage et de l’artisanat constituent l’essentiel des biens offerts par la Commune de Houéyogbé à ces homologues du territoire national. Il s’agit essentiellement du maïs, du haricot, de la patate douce, de la canne à sucre, de la volaille et des petits ruminants où les localités les plus desservies sont Cotonou, Porto-Novo, Bohicon, etc.

Tableau XIV: Caractéristique des marchés de Houéyogbé

Arrondissement Nom Rang Périodicité Accessibilité Observations Houndo 1ère 5 jrs Accès facile (bord de RNE 2) Grand marché Sè Drè 8ème 5 jrs Accès facile (bord de RNE 2) Petit marché Zobè 6ème Journalier Accès facile Marché de nuit Doutou Doutou 3ème 5 jrs Accès facile Petit marché

Gbagbonou 5ème 5 jrs Moins accessible Petit marché

Dahè Danhoué 2ème 5 jrs Moins accessible Petit marché Honhoué Honhoué 4ème 5 jrs Moins accessible Petit marché Houéyogbé Houéyogbé 7ème Journalière Accès facile Petit marché

Sources : Résultats d’Enquête, 2016

2.4.1.8 Tourisme Le développement touristique va souvent de pair avec l’hôtellerie. Dans la Commune de Houéyogbé, les infrastructures touristiques ne sont pas bien développées. Les hôtels et autres centres d’accueil des touristes sont peu nombreux : 20 gargotes/auberges dans les six arrondissements et deux hôtels dans l’arrondissement de Sè. Ils sont surtout installés sur la voie reliant la Commune de Comè à celle de Lokossa. Les buvettes sont présentes un peu partout dans la Commune. Les quelques sites touristiques existants sont peu valorisés.

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2.4.2 Infrastructures de transport et de communication 2.4.2.1 Infrastructures de transport La Commune de Houéyogbé dispose de 04 gares routières installées à Doutou, Zoungbonou, Sè et Dahè (tableau XV). Celle de Zoungbonou est la plus animée et la plus active à cause du marché de et de son rôle de relai pour les transporteurs de l’axe Cotonou-Azovè. La gare de Sè ne s’anime véritablement que les jours du marché de Houndo. Les moyens de transport sont : les véhicules privés, les véhicules de transport en commun (camionnettes, minibus autocars, camions) et les taxi-motos dont 55 sont officiellement immatriculées. Les conducteurs de taxi-moto desservent les zones non ou peu accessibles aux véhicules. Ils sont implantés dans tous les chefs-lieux d’arrondissement et villages. Ils jouent un grand rôle dans la mobilité des populations dans les villages et hors de la Commune. Les tricycles et les vélos sont surtout utilisés par les élèves.

Tableau XV: Gares routières dans la Commune

Arrondissements Importance Etat Accessibilité Observations Zoungbonou Forte animation Vétuste Accessible Bureau de l’UNACOB Sè Animation moyenne Vétuste Accessible Bureau de l’UNACOB Doutou Animation moyenne Vétuste Accessible Bureau de l’UNACOB Dahè Animation moyenne Vétuste Accessible Bureau de l’UNACOB Source : ALAFIA CLET, 2016 La Commune est desservie par 35 km de routes bitumées et d’un réseau de pistes de dessertes rurales (carte 8). La route bitumée comprend : − la RN2 qui traverse les arrondissements de Sè et de Zoungbonou sur environ 20 km dans le sens Nord-Sud ; − l’axe Comè-Bopa qui traverse l’arrondissement de Dahè sur environ 3 km dans le sens Sud-Nord Est et ; − l’axe Zoungbonou- Bopa qui traverse les arrondissements de Honhoué, Doutou, Houéyogbé et Zoungbonou sur environ 12 km dans le sens Ouest-Est. Les principales pistes de desserte de la commune reliant les chefs-lieux d’arrondissements entre eux ou avec les autres localités ont une praticabilité moyenne et parfois médiocre. L’état de ces pistes nécessite des interventions périodiques pour être carrossables en toute saison. La distance à aménager dans la Commune est estimée à 377, 2 km (tableau XVI).

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Carte 8: Organisation du transport et mobilité

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Tableau XVI: Pistes à aménager dans les arrondissements

Nom de la piste Longueur Arrondissement Arrondissement Village Etat des en km d’origine de destination d’origine pistes Doutou_Maïboui 12 Doutou Doutou Doutou Dégradé Doutou_Tokpa_Houidjamè 17 Doutou Doutou Doutou Dégradé Gbagbonou_Hlassigounmè 4 Doutou Doutou Gbagbonou Dégradé Adromè_Gboho 6 Doutou Doutou Adromè Dégradé Adromè_Dodji 6 Doutou Doutou Adromè Dégradé Todo_Hounvi_Atchago 2,5 Doutou Doutou Todo Dégradé Akplégbonou_EPP_Gogohondji 1,5 Doutou Doutou Akplégbonou Dégradé Hlassigoumè_Yahlouin_ EPP 4 Doutou Doutou Hlassigounmè Dégradé Doutou_Gavè 2 Doutou Doutou Doutou Dégradé Doutou_Adjamè 2,5 Doutou Doutou Doutou Dégradé Kodjiho_Ganganhouin 5,5 Doutou Doutou Kodjiho Dégradé Gandjagbédji_Gbessounme 0,5 Doutou Doutou Gandjagbédji Dégradé Ahouloumè_Didongbogo 3 Doutou Doutou Ahouloumè Dégradé Didongbogo_Dodji 1 Doutou Doutou Didongbogo Dégradé Gbagbonou_EPP_Agongoh 1 Doutou Doutou Gbagbonou Dégradé Maïboui_Soyihoué 2 Doutou Lobogo Maïboui Dégradé Maïboui_Carrefour Hêgo 3 Doutou Lobogo Maïboui Dégradé Hlassigounmè Akloh_EPP 3,5 Doutou Doutou Hlassigounmè Dégradé Hlassigounmè EPP Hlassigounmè_N’Konouhoué 3 Doutou Doutou Hlassigounmè Dégradé Doutou 80 Houéyogbé_Gandjagbédji 1,5 Houéyogbé Houéyogbé Houéyogbé Dégradé Houéyogbé_Kédji 3 Houéyogbé Houéyogbé Houéyogbé Dégradé Zindjihoué_Adromè 1,5 Houéyogbé Houéyogbé Zindjihoué Dégradé Houéyogbé_Adjamè carrefour 0,5 Houéyogbé Houéyogbé Houéyogbé Dégradé Houéyogbé_Tohon 2 Houéyogbé Houéyogbé Houéyogbé Dégradé Gadjagbédji_Hounvi 3 Houéyogbé Houéyogbé Gandjagbédji Dégradé Tohon_Sèbo 7 Houéyogbé Sè Tohon Dégradé Tohon_Houngbanou_Hounvi 2 Houéyogbé Houéyogbé Tohon Dégradé Tohon_Agongoh 1,5 Houéyogbé Houéyogbé Tohon Dégradé Houéyogbé_Covè Raïmihoué 2,5 Houéyogbé Houéyogbé Houéyogbé Dégradé Zindjihoué_Gbagbonou 3 Houéyogbé Doutou Zindjihoue Dégradé Houéyogbé 27,5 Danhoué_Djagni_Kpohoué 3 Dahè Dahè Danhoué Dégradé Djibio_Danhoué 1 Dahè Dahè Djibio Dégradé Danhoué_Gboho 6 Dahè Doutou Danhoué Dégradé Houankpa_Tchofimèhoué 1 Dahè Dahè Houankpa Dégradé Djrouhoue_Tohouin 3 Dahè Dahè Djrouhoué Dégradé Dahè – Sè 14 Dahè Sè Dahè Dégradé Dahè-Djètoè 4, 00 Dahè Dahè Dahè Dégradé Djibio_Honhoué 2 Dahè Honhoué Djibio Dégradé Djibio_Akodéha 10 Dahè Akodéha Djibio Dégradé Djibio_Djrouhoué 10 Dahè Dahè Djibio Dégradé

55

Djibio_Djètoé 4 Dahè Dahè Djibio Dégradé Djibio_Doutou 6 Dahè Doutou Djibio Dégradé Djibio_Dahè 6 Dahè Dahè Djibio Dégradé Dahè Kpodji_Dahè Akloh 1,5 Dahè Dahè Dahè- Kpodji Dégradé Dahè_Sèhomi 3 Dahè Possotomè Dahè Dégradé Djibio_Gnamako 2,5 Dahè Dahè Djibio Dégradé Houankpa_Toli 3 Dahè Dahè Houankpa Dégradé Gnamako_Linnou 1,5 Dahè Dahè Gnamako Dégradé Gnamako_Aguêhon 2,5 Dahè Dahè Gnamako Dégradé Toli-Tohouin 5 Dahè Dahè Dégradé Toli-Danclo 1,5 Dahè Sè Dégradé Aguèhon-Danclo 3 Dahè Dahè Dégradé Toli- Danhoué 3 Dahè Dahè Dahè 92,5 Dadahoué_Hogbonou 2 Zoungbonou Zoungbonou Dadahoué Dégradé Dadahoué_Kpinnou 7 Zoungbonou Dadahoué Dégradé Davè_Atchago_Houéyogbé 3 Zoungbonou Houéyogbé Davè Dégradé Davè_Atchago_Kédji 4 Zoungbonou Zoungbonou Davè Dégradé Hoingah_Tégounnou 1,5 Zoungbonou Zoungbonou Hoingah Dégradé Hècondji_Voie inter Etat 1,5 Zoungbonou Zoungbonou Hècondji Dégradé Zoungbonou_Tohonou 7 Zoungbonou Zoungbonou Zoungbonou Dégradé Houangbo_Houingah_Houégbè 1 Zoungbonou Zoungbonou Houangbo Dégradé Tohonou_Tokpa 20 Zoungbonou Doutou Tohonou Dégradé Manonkpon_Hindé 2 Zoungbonou Sè Manonkpon Dégradé Zoungbonou 49 Sè_Centre de métiers 2 Sè Sè Gbadagli Dégradé Sè_Adromè 7 Sè Doutou Sè Dégradé Sè_Dahè 12 Sè Dahè Hounvi Dégradé Sè_Akodéha 15 Sè Comè Sè Dégradé Sè_Saloukou 5 Sè Sè Sè Dégradé Sè_Sèbo_Sohounmè 6 Sè Sè Sè Dégradé Sè_Tohouin 4 Sè Dahè Sè Dégradé Sè_Vodjonou 3 Sè Sè Sè Dégradé Sè_Adrien Dégbey 2 Sè Sè Sè Dégradé Drè_Danclo 6 Sè Sè Drè Dégradé Drè_Gbodjomè 4 Sè Sè Drè Dégradé Allogoh_Gagahoué 2 Sè Sè Allogo Dégradé Sè_Dota 7 Sè Sè Sè Dégradé Sè_Konouhoué 7 Sè Sè Dégradé Sè_Hindè_Gbédji_Sohounmè 8 Sè Sè Sè Dégradé Sè_Gbédji 5 Sè Sè Sè Dégradé Sè_Otouogo 3 Sè Sè Sè Dégradé Sè 98 Honhoué_Akodéha 12 Honhoué Akodéha Honhoué Dégradé Honhoué_Houanvigoh 1,5 Honhoué Houanvigoh Honhoué Dégradé EPP_Dévèdji_Sèhouidji 1 Honhoué Honhoué EPP Dévèdji Dégradé Honhoué_Doutou 8 Honhoué Doutou Honhoué Dégradé

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Honhoué_Sèhougbato 10 Honhoué Bopa Honhoué Dégradé Gavè_Doutou 8 Honhoué Doutou Gavè Dégradé Gavè_Hansinonhoué 7 Honhoué Dahè Gavè Dégradé Honhoué_Togbonou 2,5 Honhoué Honhoué Honhoué Dégradé Honhoué_Yèhouidji 2,5 Honhoué Honhoué Honhoué Dégradé Honhoué_Mèkponawa 1,7 Honhoué Honhoué Gbadji Dégradé Honhoué_Djibio 2 Honhoué Dahè Honhoué Dégradé Honhoué_Bopa 8 Honhoué Bopa Honhoué Dégradé Gavè_Vovioh 2 Honhoué Honhoué Vovioh Dégradé Honhoué_Possotomè 6 Honhoué Possotomè Honhoué Dégradé Honhoué 72,2 Source : ALAFIA CLET, 2016 2.4.2.2 Télécommunication En matière de télécommunication, un bureau des PTT est installé à Sè et Houéyogbé. Ces centrales sont des appendices de celle de Lokossa. Chacune d’elle peut servir 100 abonnés et plus. Les services offerts aux usagers sont : affranchissement de lettre, émission de mandats, téléphone, etc. La centrale de Houéyogbé centre dessert les arrondissements de Zoungbonou, Houéyogbé-centre et Doutou et celle de Sè couvre l’arrondissement de Sè et d’autres localités. Il s’en suit qu’au niveau de la Commune, le nombre d’usagers de ce moyen de communication est très faible. Pour combler le déficit, la téléphonie par GSM a conquit rapidement le terrain où des milliers d’abonnés s’en servent pour leurs moyens de communication. Les réseaux mobiles MOOV et MTN sont les plus utilisés par les populations de toutes les localités de la Commune.

2.4.3 Dynamique sociale 2.4.3.1 Services et infrastructures d'électricité Le réseau d’électricité est présent dans tous les arrondissements de Doutou, Houéyogbé, Sè, Zoungbonou. Honhoué et Dahè mais les milieux ruraux sont mal desservis. Toutefois le nombre des abonnés est en évolution de façon croissante ces dix dernières années. Cependant, la majorité de la population continue d’utiliser les lampions et les lanternes pour éclairer leurs maisons : toute chose qui influe négativement sur l’éducation des enfants et le développement local.

Les autres types d’énergie rencontrés sont l’énergie solaire, l’hydrocarbure pour les chasseurs et le bois énergie (bois de feu, charbon de bois). Ce dernier est utilisé dans presque tous les ménages de la Commune. Ce qui accélère le déboisement avec les conséquences qui en découlent pour la nature et la société.

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2.4.3.2 Services et infrastructures d’hydraulique et d’assainissement La Commune de Houéyogbé dispose de l’eau potable dans les centres urbains à travers la SONEB. Quant aux villages, ils sont desservis par les services de l’hydraulique. Sur le terrain, l’eau de la SONEB n’est pas compétitive à cause du coût élevé des services rendus aux usagers et à leur enclavement. Ainsi, l’eau des puits ou de forage est la plus utilisée par les populations. Le tableau XVII fait la synthèse des ouvrages hydrauliques.

Tableau XVII: Point des infrastructures hydrauliques par arrondissement Arrondissements Connections Nombre Nombre forage Nombre Points Village avec SONEB de puits hydraulique d’eau forage Houéyobgé Oui 52 5 57 3 Sè Oui 200 6 206 5 Dahè Oui 126 22 148 7 Doutou Oui 158 13 171 7 Honhoué 0 28 3 31 2 Zoungbonou Oui 88 16 104 7 Commune - 652 65 717 31 Source : Mairie de Houéyogbé, 2016 Le tableau XVIII fait le point des Adductions d'Eau Villageoise (AEV) et leur état. Tableau XVIII: Liste des AEV, leur état et leur statut N° Arrondissement AEV Fonctionnalité Affermage Observations 01 Doutou Ahouloumè Non Oui Mauvaise qualité de l’eau 02 Hounvi –Atchago Oui Oui Gestion par un Fermier 03 Honhoué Honhoué Oui Oui Gestion par un Fermier 04 Drè Oui Oui Gestion par un Fermier 05 Sè Gbédji Oui Oui Gestion par un Fermier 06 Zoungbonou Davè Oui Oui Gestion par un Fermier Source : Mairie de Houéyogbé, 2016 Toutes les Adductions d’Eau Villageoise (AEV) de la Commune sont mises en affermage et sont fonctionnelles sauf pour le cas du village d’Ahouloumè dont l’eau est de mauvaise qualité. De même, on note 83 personnes qui disposent de Postes d’Eau Autonomes (PEA) à titre privé. Actuellement d’autres ouvrages du même genre sont en cours de réalisation. Le tableau XIX en fait le point des localités bénéficiaires.

Tableau XIX: Liste des ouvrages en cours de réalisation dans la Commune Arrondissements Villages Type d’ouvrages Observations Dahè Djètoè- Vodounonhoué FPM Doutou Hlassigounmè- Bahounhoué FPM Etudes de faisabilité Honhoué Togbonou- Lokononhoué FPM réalisées et processus de Houéyogbé Houngbanou FPM réalisation en cours Sè Kanhoué FPM Zoungbonou Salahoué – Gbédji FPM Source : Mairie de Houéyogbé, 2016

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En plus de ces ouvrages, une AEV sur financement du Fonds de transition est actuellement en cours de réalisation dans l’arrondissement de Doutou. Ladite AEV va couvrir 26 localités des villages de Maïboui, Hlassigounmè et Gbagbonou.

Au terme des travaux, le fonctionnement de ces ouvrages permettra de satisfaire une partie de la population en eau potable. Ceci vient renforcer les besoins en eau des 119 Bonnes Fontaines, 333 abonnés de la SONEB et 23 puits modernes de la Commune. Le point des ouvrages jaillissants à aménager est présenté dans le tableau XX.

Tableau XX: Liste des ouvrages jaillissants à aménager No Arrondissement Village Localité Observations 1 Doutou Tokpa Tinkpoénou Jaillissant non aménagé 2 Doutou Tokpa Zounta Jaillissant non aménagé 3 Doutou Tokpa Yayahoué Jaillissant non aménagé 4 Zoungbonou Tohonou Hogbonou Jaillissant non aménagé Total 04 - Source : Mairie de Houéyogbé, 2016 En dehors de ces ouvrages à aménager, ceux qui sont en panne dans la commune se présentent selon le tableau XXI.

Tableau XXI: Liste des ouvrages en panne dans la Commune de Houéyogbé No Arrondissement Village Localité Type d’ouvrages 1 Djrouhoué Déglohoué FPM vergnet 2 Gnamako Linnou FPM vergnet 3 Djètoè Gbandessihoué India Afridev Dahè 4 Djètoè Kpassakanmè FPM vergnet 5 Kpodji Centre FPM vergnet 6 Dahè Aklo centre FPM vergnet 7 Agongoh Hountohoué FPM vergnet 8 Agongoh Kpansouingoh FPM vergnet 9 Doutou Attogoh Médégbètchan FPM vergnet 10 Tokpa Tokpa centre Jaillissant 11 Tokpa Centre de santé FPM vergnet 12 Honhoué Togbonou Agowaïhoué FPM vergnet 13 Zindjihoué Centre FPM vergnet 14 Houéyogbé Kédji Centre FPM vergnet 15 Salahoué Centre FPM vergnet 16 Zoungbonou Davè Wangbo FPM vergnet 17 Zoungbonou Zohoungomè FPM vergnet TOTAL 17 Source: Mairie de Houéyogbé, 2016

Le tableau XXII montre que les ouvrages en panne sont plus nombreux dans les arrondissements de Doutou et de Dahè. Certains ouvrages sont en gestion non déléguée dans la Commune. Il s’agit des ouvrages indiqués dans le tableau XXII.

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Tableau XXII: Liste des ouvrages non délégués No Arrondissement Village Localité Observation 1 Dahè Tohouin Centre - 2 Tohouin Kpadonouhoué - 3 Doutou Doutou Fifadji - 4 Tokpa Yahlouin - 5 Houéyogbé Kpodji CEG En litigieux Total 05 05 - Source : Mairie de Houéyogbé, 2016

La carte 9 ci-dessous donne un aperçu global de la répartition des infrastructures d’hydrauliques dans la Commune.

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Carte 9: Infrastructures d'hydrauliques

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Le tableau XXIII présente l’état des AEP au 31 mai 2016 dans la Commune.

Tableau XXIII: Etat des AEP au 31 mai 2016 dans la Commune N° Arrondissement Village Localités Type d’ouvrage Caractéristiques Etat Financement 01 Tohouin Centre Vergnet - Fonctionnel GTZ 02 Kpadonouhoué Vergnet - Fonctionnel GTZ 03 Djètoè Kouvèkpodéhoué India JM-27 Fonctionnel Japon VI 04 Djrouhoué Déglhoué Vergnet JM-26 En panne Japon VI 05 Dahè Gnamako Linnou Vergnet LOM-B 817109 En panne KFW PADEAR-GIZ 06 Kpassakanmè Gbamè Vergnet JM-25 En panne Japon VI 07 Dahè-Kpodji Centre Vergnet - En panne - 08 Dahè-Akloh Centre Vergnet - En panne - 09 Aguèhon Badamè Vergnet - Fonctionnel Chinois 10 Gbahossouhoué Gbahossouhoué Vergnet M-1252 Fonctionnel KFW 11 Tokpa Centre Jaillissant aménagé M-839 En panne KFW 12 Tokpa Bessouhoué Vergnet M-1226 Fonctionnel KFW 13 Tokpa Tikpouénou Jaillissant - Non aménagé - 14 Tokpa Ganganhouin-Zounta Jaillissant - Non aménagé - 15 Tokpa Kodjiho Vergnet BDI-427 Fonctionnel - 16 Doutou Tokpa Centre de santé Vergnet - Fonctionnel Roy de Belgique 17 Tokpa Hèwihoué Afridev M-1253 Fonctionnel KFW 18 Tokpa Mètanadjo Afridev - Fonctionnel - 19 Kowénou Tossoukpèhoué Vergnet M-1233 Fonctionnel KFW 20 Yahlin Yahlin centre Afridev - Fonctionnel - 21 Agongoh Hountohoué Vergnet - En panne - 22 Agongoh Kpansouigoh Vergnet JM-24 En panne Japon VI 23 Doutou Fifadji Fifadji Afridev - Fonctionnel PPEAII 24 Honhoué Togbonou Agowaïhoué Vergnet BDI Fonctionnel Chinois

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25 Kpodji CEG Vergnet BDI Fonctionnel - 26 Zindjihoué Centre Vergnet - En panne - 27 Houéyogbé Covè Vergnet BDI-1230 Fonctionnel - 28 Kédji Centre Vergnet M-KFW 1111 En panne KFW 29 Dincomè Vergnet M-KFW 1263 Fonctionnel KFW 30 Sè Gbadagli Dota Vergnet 1229 Fonctionnel KFW 31 Honnougbo Sohoutohoué Jaillissant - Fonctionnel - 32 Sohounmè Centre de santé Vergnet - Fonctionnel - 33 Sèbo Tchotchohoué Vergnet M-1281 Fonctionnel - 34 Honnougbo Honwito Vergnet Jm-16 Fonctionnel Japon VI 35 Zoungbonou Dadahoué Afridev - Fonctionnel 36 Kpèkpèhoué Afridev - Fonctionnel - 37 Kati Afridev MJ-21 Fonctionnel Japon VI 38 Fifadji Afridev M-1306 Fonctionnel - 39 Tohonou Attahoué Afridev M-1181 Fonctionnel - 40 Hounkpotannou1 Vergnet - Fonctionnel - 41 Hounkpotannou2 Vergnet - Fonctionnel - 42 Hogbonou Jaillissant - Non aménagé - 43 Salahoué Salahoué Centre Vergnet - En panne - 44 Salahoué Sègnonhoué Vergnet M-1110 Fonctionnel - 45 Houingah Houingah Centre Vergnet - Fonctionnel - 46 Davè Wangbo Vergnet - Fonctionnel - 47 Zoungbonou Zogomè Vergnet - Fonctionnel - 48 Centre PEA - Fonctionnel Mairie 49 Manonkpon Gboho Gbassato Afridev MJ-22 Fonctionnel Japon VI 50 Hècondji Centre Vergnet - Fonctionnel - Source : Mairie de Houéyogbé, 2016

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Le tableau XXIV fait la synthèse des informations relatives à l’eau potable, aux toilettes et à l’évacuation des eaux usées et des ordures ménagères dans la commune.

Tableau XXIV: Relation entre les ménages et services d’hydraulique et d’assainissement

Eau potable Toilettes Evacuation Evacuation des eaux usées Eau et des ordures assainis Eau Autre eau Eau non Toilettes Toilettes Voirie, privée, Caniveau ouvert Fosse sement potable améliorée améliorée modernes partagées ONG, publique ou fermé, égouts septique Taux d’usage 54,3 0,8 44,9 23,8 32 4,4 0,4 0,0 (%) Source : EMICoV-2011

Les indicateurs relatifs à l’assainissement dans la Commune de Houéyogbé ne présentent pas une situation reluisante. L’eau potable n’est pas disponible et accessible dans tous les ménages. Le tableau XXIV indique que 44,9 % des ménages continuent d’utiliser l’eau de qualité douteuse. Malgré les efforts du service de l'hydraulique, des autorités communales et des partenaires, plusieurs localités continuent d’utiliser l'eau de mauvaise qualité (marigots, cours d’eau, puits, etc.). Sa consommation est source de diverses maladies d’origine hydrique et autres. Pour s’approvisionner, les femmes, les enfants et surtout les filles font de longue distance pour atteindre les points d’eau.

Quant aux toilettes, seuls 23,8 % des ménages utilisent les toilettes modernes, 32 % se servent des toilettes ordinaires et 44,2 % vont satisfaire leurs besoins à l’air libre dans la nature. Selon l’EMICoV-2011, le nombre d’abonnés aux services de la voirie ou des ONGs pour l’évacuation des ordures ménagères est très faible. Les tas d’immondices sont constitués derrière les concessions, dans les bas-fonds dans les trous d’enfouissement avec parfois des dépotoirs sauvages dans les rues, sur les lieux publics, dans les marchés, etc. Les ordures sont jetées dans la nature de telle façon que leur gestion efficiente surtout dans les chefs-lieux d’arrondissements constitue un véritable casse- tête. Les ONGs MOJEC et ADRSEC sont très actives sur le terrain où l’appui du Groupement Intercommunal du Mono (GI-MONO) a permis de construire un site de regroupement à Sè, Houéyogbé et Doutou. Les eaux usées ne sont pas évacuées dans les fosses septiques. Elles sont jetées dans la cour, dans la rue et les caniveaux ouverts ou fermés n’accueillent que 0,4 %) de ces eaux. En somme, la Commune ne dispose pas un site de décharge final et le niveau d’assainissement reste faible. Cela est dû au manque d’ouvrages de gestion des matières fécales, déjections solides, des eaux usées, de

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matériels et aux faibles revenus de la population (Essor Ingénierie, 2013). Le tableau XXV fait le point de la collecte des ordures ménagères dans la Commune.

Tableau XXV: Système de collecte des ordures ménagères Arrondisse Dispositifs de collecte Station de recyclage ONG de collecte Point de ments d’eau eaux pluviales ordures ménagères regroupement Houéyobgé En mètres de caniveau Aucune ADRSEC 1 Sè En mètres de caniveau Aucune MOJEC 1 Dahè En mètres de caniveau Aucune Aucune 0 Doutou En mètres de caniveau Aucune ADRSEC 1 Honhoué Aucune Aucune Aucune 0 Zoungbonou En mètres de caniveau Aucune MOJEC 0 Source : ALAFIA CLET, 2016

2.4.3.3 Services et infrastructures de santé La disponibilité et l’accès aux services sociaux de base constituent l’un des enjeux de développement des Communes du Bénin. Ainsi, la Commune de Houéyogbé à un niveau d’infrastructures et d’équipement assez faible. Le tableau XXVI fait le point des formations sanitaires publiques.

Tableau XXVI: Liste des formations sanitaires publiques de la Commune à fin 2015

Nombre de formation Type et nom des formations Arrondissement sanitaire sanitaires Houéyogbé 01 CS Houéyogbé Zoungbonou CS Manonkpon 02 MI de Davè CS Doutou Doutou 04 CS Adromè Maternité d’Ahouloumey DI de Tokpa Honhoué 01 CS Honhoué CS Dahè Dahè 03 CS Djibio DI de Tohouin CS Sè Sè 04 Maternité de Drè DI de Gbédji DI de Sohounmè 08 CS complets Total commune 15 04 Dispensaires isolés 03 Maternité isolés Source : Base informatisée du CS Houéyogbé, 2016 NB : CS : Centre de Santé ; DI : Dispensaire isolé ; MI : Maternité Isolée

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La couverture sanitaire est faible et les préoccupations concernent à la fois la couverture du territoire communal en formations sanitaires et leur érection. Le tableau XXVII présente les infrastructures de santé de la Commune.

Tableau XXVII: Couverture en formations sanitaires à fin 2015

N° Arrondissement Formations sanitaires Total Centre de santé complet Dispensaire isolé Maternité isolée 1 Dahè 02 01 - 3 2 Doutou 02 01 01 4 3 Houéyogbé 01 - - 1 4 Honhoué 01 - - 1 5 Sè 01 02 01 4 6 Zoungbonou 01 - 01 2 Total communal 08 04 03 15 Source : Centre de Santé de Houéyogbé, 2016

Le tableau XXVII montre que la Commune dispose de quinze (15) structures sanitaires dont quatre (04) se retrouvent dans l’arrondissement de Doutou et quatre (04) dans l’arrondissement de Sè. Ces formations sanitaires publiques sont renforcées par celles des privées (tableau XXVIII).

Tableau XXVIII: Point des formations sanitaires privées de la Commune à fin 2015

Arrondissements Nombre de Formations Sanitaires privées Observations Houéyogbé 00 Cinq (05) sont Zoungbonou 05 seulement autorisées : Doutou 08 trois (03) à Sè ; un (01) Honhoué 01 à Doutou et un (01) à Dahè 02 Zoungbonou Sè 09

Total commune 25 Source : Base informatisée du CS Houéyogbé, 2016

Cependant, toutes les formations sanitaires privées ne sont pas autorisées. Cinq (05) sur vingt-cinq (25) seulement sont en règle vis-à-vis des textes en vigueur. La carte 10 donne un aperçu de la répartition spatiale des infrastructures sanitaires de la Commune.

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Carte 10: Infrastructures de santé

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Sur le plan sanitaire, la Commune exécute un programme de lutte contre la pandémie du VIH / SIDA et d’amélioration de la qualité des soins de santé. Ainsi, l’une des principales préoccupations est le faible taux de fréquentation des Centres de Santé. Cela est dû : - aux problèmes d’ordre technique : insuffisance de personnel de santé, sous équipement médico-technique et roulant, vétusté des infrastructures sanitaires ; - aux problèmes d’ordre économique (faible revenu des usagers) ; - aux problèmes d’ordre géographique (distance, impraticabilité des pistes) ; - aux problèmes d’ordre organisationnel (non fonctionnalité des COGEA, accueil des patients, etc.) ; - aux considérations sociologiques selon lesquelles la médecine traditionnelle prend l'homme dans sa globalité (approche holistique de la dimension humaine). Dans la Commune, plusieurs infrastructures sanitaires nécessitent des travaux de réfection au regard de leur état. Le tableau XXIX fait le point desdites infrastructures.

Tableau XXIX: Etat des infrastructures sanitaires Etat des formations sanitaires N° Arrondissement Centre de Nécessitant des Nécessitant des travaux santé réfections complémentaires 01 Dahè 03 00 02 02 Doutou 04 02 01 03 Houéyogbé 01 01 00 04 Honhoué 01 00 01 05 Sè 04 00 02 06 Zoungbonou 02 00 02 Total 14 03 12 Source : Base informatisée du CS Houéyogbé, 2016

Le tableau XXIX montre que chaque arrondissement dispose au moins d’une formation sanitaire en matériaux définitifs. Les structures en matériaux précaires relevées concernent quelques maternités isolées des arrondissements de Zoungbonou, de Sè et de Doutou. Les problèmes cruciaux concernent le nombre et la qualité du personnel et des équipements socio sanitaires nécessaires pour assurer un bon fonctionnement desdits centres. La Commune ne dispose que d’un (01) médecin, pour une population totale de 101.893 habitants. Le seul médecin doit fournir l’effort de 9 autres médecins afin de mieux satisfaire les besoins sanitaires de la Commune. Ceci met la Commune au rang de celles ne remplissant pas la norme internationale qui est de 10. 000 habitants par médecin.

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A ces problèmes, s’ajoutent le manque et la vétusté des matériels de travail, les salles d’hospitalisation sans lits et la non prise en compte des vrais indigents après leur recensement. Ainsi, beaucoup de besoins restent à satisfaire pour assurer une bonne santé d’une population apte à bonne productivité.

2.4.3.4 Services et infrastructures de l’éducation Dans le domaine de l’action sociale, la Commune, à travers la plate-forme société civile et santé, arrive à prendre en charge les indigents conformément aux mécanismes définis par le Projet d’Appui à la Zone Sanitaire de Comé (PAZS-C II), financé par la Coopération Technique Belge (CTB). Mais cette réforme n’est pas encore arrivée dans sa phase active du fait que le problème d’identification des vrais indigents reste entier pour leur prise en charge effective au moment opportun. Pour le moment, l’assistance sociale est fournie par le Centre de Promotion Sociale dans les limites de ses moyens. Par ailleurs, la Commune ne dispose pas d’un plan ou d’une stratégie d’assistance sociale aux déshérités, aux couches défavorisées et aux populations frappées d’incapacité. La même situation est observée dans le domaine de la culture où les artistes et autres acteurs qui s’y investissement, ne bénéficient pas encore de véritables soutiens de la part du Conseil communal. Sur le plan éducatif, la Commune ne dispose pas d’infrastructures éducatives adaptées en nombre suffisants dans tous les villages. Il en est de même pour les enseignants. Ce qui ne manque pas d’influer négativement sur les résultats scolaires. Le Tableau XXX fait l’état des lieux des infrastructures éducatives et culturelles de la Commune.

Tableau XXX: Répartition des établissements scolaires et autres par arrondissement Arrondisse Type (nombre) ment École École École École Ecole Collèg Collè Centre Centre maternelle maternelle primaire primaire des e ge d'alphab des privée publique publique privée sourds public privé étisation métiers Dahè 1 08 29 1 0 2 0 0 0 Doutou 0 08 36 3 0 4 3 0 0 Houéyogbé 0 04 10 1 0 2 0 1 0 Honhoué 0 03 8 0 0 1 0 0 0 Sè 3 10 32 4 1 4 3 0 1 Zoungbonou 0 02 10 1 0 1 0 0 0 Total 4 35 125 10 1 14 6 1 1

Source : Circonscription scolaire de Houéyogbé, 2016

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Dans l’ensemble, la couverture géographique en infrastructures scolaires est très faible regard des besoins à satisfaire. Cependant, on note 135 écoles primaires dont 125 écoles publiques. Certaines des écoles disposent de deux groupes pédagogiques à cause de l’effectif pléthorique des enfants dans les classes. Les écoles maternelles sont au nombre de 39 dont 35 sont publiques. Quant aux collèges, ils sont au nombre de 20 dont 14 sont aussi publics. En outre, l’arrondissement de Sè dispose d’une école des sourds muets et d’un centre des métiers fonctionnels. Il se dégage ainsi qu’aucune école de formation supérieure n’est installée dans la Commune. Le problème d’insuffisance en équipements scolaires (table, banc, bureau) se pose aussi avec acuité. Ceci influence négativement le cadre éducatif des enfants et les résultats scolaires. Face à ce qui précède, il urge de mettre en place, une politique éducative adaptée et dynamique qui vise à doter la Commune d’infrastructures en tenant compte de la pyramide des âges et d’un effectif suffisant en enseignants qualifiés pour faire face aux besoins des enfants qui constituent la fine fleur de développement de la Commune. La carte 11 montre la répartition spatiale desdites infrastructures dans la Commune.

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Carte 11: Infrastructures d'éducation

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2.4.3.5 Services et Infrastructures marchands

En matière d’infrastructures marchands, la Commune de Houéyogbé est peu pourvue. Le marché le plus animé est celui de Houndo (arrondissement de Sè). Il a un caractère régional et mobilise assez de commerçants pour les produits agricoles, de premières nécessités, d’élevage, et artisanaux notamment de poterie. Les autres marchés de la Commune sont de très faible envergue. Leur animation est presque locale. Les équipements marchands (carte 12) se composent de kiosques, de hangars, d’ateliers, de magasins de stockage, d’appâtâmes et parfois de gares routières, de station de produits pétroliers, de scieries dans plusieurs arrondissements et même villages,, de boulangeries à caractère artisanal et d’ateliers de transformation des produits agricoles et artisanaux et les centres de métiers (soudure, couture, coiffure, dépannage des matériels électroménagers, électroniques, etc.). On note également la présence de quelques boutiques et hangars au sein des différents marchés et aux abords des rues. Aussi, note-t-on dans la Commune, des établissements de restauration et d’hébergement de grande classe sauf pour les hôtels (Victoria Palace, Pôle Nord) installés à Sè. Par contre, les buvettes et les petits bars se rencontrent un peu partout dans les villages.

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Carte 12: Equipements marchants et hôteliers

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2.4.3.6 Accès aux marchés d’écoulement des productions agricoles et artisanaux La Commune de Houéyogbé fait partie des greniers agricoles du département. Mais l’accès facile aux marchés constitue un défit pour les producteurs. Les commerçants proviennent le plus souvent des grandes villes telles que Lokossa, Cotonou, Porto-Novo, Bohicon, Ouidah, Grand-Popo, etc.). Les prix de cession des produits sont souvent fondés sur la loi de l’offre et de la demande. Ceci fait que les producteurs n’arrivent pas à s’imposer en matière de fixation des prix pour donner davantage de la valeur ajoutée aux produits finis. Les filières agricoles sont peu organisées et aucun produit ne peut être désigné comme un produit phare de la Commune. Ainsi, pour permettre aux producteurs de tirer davantage de revenu de leur production, une réflexion approfondie sur l’organisation et le développement des filières les plus porteuses de la Commune s’impose. Elle doit être accompagnée par des actions incitatives de renforcement des capacités et d’appuis technique et financier pour amorcer le développement local

Les principaux problèmes liés à l’accès aux marchés d’écoulement des produits agricoles sont essentiellement : i) la dégradation régulière des pistes d’accès aux principaux marchés d’écoulement en saison pluvieuse : l’importance des distances à parcourir, coûts du transport, ii) la faible fréquentation de certains marchés par les commerçants, le bradage des productions pour réduire les pertes ; iii) la conservation peu durable des fruits et légumes ; iv) la faible valorisation des productions agricoles ; v) le faible pouvoir d’achat des producteurs ; vi) l’insuffisance de professionnalisme. Toutes ces contraintes constituent une barrière pour une ascension sociale des producteurs de la Commune. Le manque d’informations suffisantes sur les marchés régionaux et nationaux constitue un handicap sérieux pour les artisans. Les produits artisanaux sont peu compétitifs alors qu’ils devaient être un grand atout pour une ascension sociale de ceux qui en font un métier (menuiserie, soudure, textile, habillement, cuir, etc.). Ces secteurs sont de réels moteurs de développement local comme la poterie qui est devenue une spécialité pour la Commune. Pour remédier à cette situation, la création des chaînes de valeur des différentes productions, le bon encadrement technique et financier des acteurs et le meilleur accès aux marchés d’écoulement s’imposent.

2.4.3.7 Services et équipements administratifs A l’instar des autres communes du Bénin, celle de Houéyogbé bénéficie de l’appui de la plupart des services et structures déconcentrés de l’Etat, (tableau XXXI ; carte 13). Ils apportent à la à la Commune leurs soutiens techniques et financiers aux acteurs sociaux en les accompagnants dans leurs activités. Il s’agit notamment de l’économie, de la santé,

74 de l’éducation, de la sécurité, du développement rural, de l’environnement, etc. Ceci permet à la Commune et aux bureaux d’arrondissement d’être assistés au jour le jour selon le plan de développement communal. Le point de ces services se présente comme suit :

Tableau XXXI: Services déconcentrés de l’Etat Service Localisation Circonscription Scolaire (CS) Houéyogbé Centre de Santé (CS) Houéyogbé Recette Auxiliaire des Impôts (RAI) Houéyogbé Recette-Perception (RP) Houéyogbé Recette des Postes et Télécommunications (RPT) Houéyogbé, Sè Secteur Communal pour le Développement Agricole (SCDA) Houéyogbé Centre de Promotion Sociale (CPS) Houéyogbé Section Communale des Eaux, Forêts et Chasse (SCEFC) Houéyogbé Société Béninoise de l’Energie Electrique (SBEE) Houéyogbé Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) Houéyogbé Centres des Jeunes et Loisirs (CJL) Houéyogbé, Sè Commissariat de Police Doutou, Sè Gendarmerie Houéyogbé, Sè Source : ALAFIA CLET, 2016 Les appuis de ces services et structures déconcentrés de l’Etat sont renforcés par ceux des services financiers, des ONGs et des associations de développement. Les services financiers opérationnels sont : i) la Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel (CLCAM), ii) la Caisse Rurale d’Epargne et de Prêt (CREP), iii) l’Association des Services Financiers (ASF), iv) le PAPME et v) le PADME. Ces structures accordent des crédits à un taux d’intérêt plus ou moins acceptable à sa clientèle (artisans, producteurs, transformateurs des produits agricoles, commerçants, etc.). Ces acteurs bénéficient aussi des appuis techniques, financiers ou non des ONG (Bornefonden, PROTOS, ODIB, BuPDOS, CERIDAA, MRJC, ARED, GROPERE, AIDRA, MOJEC, etc.) sur le terrain. Les associations de développement des arrondissements (ADESCOD, ADCD, ADESCH, UDECUH, ADECUS, UDECOZ) sont aussi actives sur le terrain pour accompagner le développement local. Pour communiquer, informer et sensibiliser ses administrés, la Commune s’appuie sur les prestations des radios de proximité telle la Voix de Lokossa, la Radio Ahémé FM, la Radio Comè, etc.

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Carte 13: Infrastructures administratives 76

2.4.3.8 Infrastructures sportives et culturelles La commune de Houéyogbé est très peu pourvue en infrastructures sportives, culturelles et de loisirs. Le cimetière communal est construit à Houéyogbé Centre. Les autres arrondissements en disposent aussi. En plus du cimetière d’arrondissement, celui de Zoungbonou bénéficie d’une morgue privée installée au quartier Manonkpon. Ceci permet aux populations d’en faire usage au moment opportun sans se rendre à Lokossa ou à Comè. Les palais royaux et autres sites culturels et cultuels construits dans les arrondissements de Houéyogbé, de Sè, de Doutou et de Dahè sont insuffisants pour drainer beaucoup de visiteurs nationaux et étrangers. Les deux maisons de jeunes et loisirs sont installées l’une à Houéyogbé, l’autre à Sè restent insuffisantes pour couvrir les besoins de la population de la Commune. Leurs animations sont même rares et irrégulières. Les terrains de football existent dans tous les arrondissements mais ils sont peu aménagés. Celui de Zoungbonou est clôturé mais les aménagements appropriés font défauts. L’arrondissement de Doutou dispose d’un terrain de Hand-ball grâce à l’appui de l’ONG BorneFonden. Les autres types de sport sont presque méconnus car ils manquent d’infrastructures, de professionnels, de leaders et d’adhérents pour être davantage promus. L’exploitation efficiente de ces centres manque de dynamisme et d’initiatives soutenues pour un développement local durable et intégré. Les groupes de musiques traditionnelles et de théâtre sont produits un peu partout mais ils bénéficient de peu d’attention pour être davantage valorisés aux plans local, régional et international. La carte 14 fait le point des infrastructures sportives et culturelles de la Commune.

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Carte 14: Infrastructures sportives et culturelles

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2.5 Dynamique foncière 2.5.1 Modes d’accès aux terres

Dans la Commune de Houéyogbé, il existe actuellement deux régimes fonciers : le premier régime foncier repose sur les coutumes traditionnelles relatives à l’occupation des terres. Il vise essentiellement à consolider les valeurs claniques. Le second régime foncier dit moderne est basé sur des règles juridiques modernes.

Dans les principes du régime foncier coutumier, la terre est un bien collectif et communautaire qui appartient à la collectivité des morts, des vivants et des générations à venir, de l’avis des populations. Selon ce régime, la terre n’est la propriété exclusive de personne. Elle est simplement gérée par le premier occupant (chef de terre et chef de la collectivité). Pour l’occupation des terres, les nouveaux postulants adressent une demande, souvent verbale, au chef qui après, analyse en consultation des sages de la collectivité, accorde son autorisation. Sur la base d’une délimitation naturelle, le requérant s’établit en toute quiétude. De génération en génération, ce droit d’occupation de nature héréditaire n’est jamais remis en cause.

Le régime foncier moderne est basé sur des règles juridiques modernes donnant droit à la propriété exclusive. Il a la primauté sur le droit traditionnel régissant la propriété collective. Ce régime fondé sur la gestion légale des terres sous le regard de l’Etat. Aujourd’hui les coutumes traditionnelles d’accès à la terre et les règles juridiques modernes se côtoient aisément.

De nos jours, le régime foncier est en pleine évolution : il est de plus en plus fondé sur une propriété personnalisée, voire individuelle des terres. Ainsi, il existe des terres qui appartiennent soit à des collectivités soit à des personnes physiques ou morales ou soit à l’Etat. Dans ce régime, l’accès à la terre se fait selon plusieurs modalités : l’héritage, la vente, le gage, le métayage, le prêt et rarement la donation. En matière de malversations foncières enregistrées ces dernières années, on retient au niveau de la Commune de Houéyogbé, la vente abusive de vastes domaines aux cadres et fonctionnaires de l’Etat qui les thésaurisent.

2.5.2 Augmentation des fraudes et litiges fonciers Dans un contexte de rarissime des terres disponibles et de demande croissante, on assiste de plus en plus à la recrudescence des ventes frauduleuses des terres donnant

79 lieu à un phénomène de litiges qui n’écartent aucune modalité d’accès à la terre (l’héritage, la vente, le gage, le métayage, le prêt et rarement la donation).

En principe, la gestion des terres, propriétés collectives relève du pouvoir exclusif de son chef de collectivité. C’est donc ce dernier qui détermine, entre autres, les critères de répartition ou de gestion des terres. Toutefois, il arrive qu’une personne mal intentionnée ou un petit groupe de gens vende tout ou une partie du domaine collectif sans en aviser les autres membres. Parfois, le même domaine est revendu à plusieurs personnes. Cette situation bien souvent conduit à de vives contestations. Dans bien des cas, les acquéreurs restent les grands perdants car les dossiers transmis à la justice demeurent sans suite pendant des années. Ainsi, de vastes domaines agricoles ou non sont laissés à l’abandon.

En ce qui concerne les litiges portant sur les parcelles, il y a lieu de retenir ce qui suit : - les acquéreurs ayant déjà construit sur les parcelles, soient obligés de les abandonner ou de négocier leur rachat après une décision de justice ; - si aucun compromis n’est trouvé, leurs maisons sont détruites sous contrôle d’huissiers de justice. Ce cas s’est produit dans l’un des quartiers de l’arrondissement de Sè après décision de justice.

Les litiges sont mêmes enregistrés sur les sites marécageux impropres à l’habitation. De nos jours, ces marécages sont devenus des propriétés familiales par simple appropriation des premières familles qui se sont installées dans ses alentours. Ces occupations anarchiques sont souvent dues à la légèreté observée dans l’application des textes réglementaires par l’administration locale et le service des domaines. Ainsi, dans la plupart des villages cibles, il existe des litiges fonciers autour des marécages, entre familles et entre anciens acquéreurs des terres limitrophes des marécages.

En somme, les conflits fonciers sont liés au non-respect des clauses contractuelles, aux limites domaniales mal définies, à la remise en cause des ventes par les enfants des vendeurs, à la vente de terre à plusieurs acquéreurs et aux partages de l’héritage. A ces derniers, on peut ajouter les conflits nés entre les agriculteurs et les éleveurs qui surviennent pendant la saison pluvieuse du fait de la destruction des champs par les animaux transhumants ou non. Parfois ces conflits sont sanglants avec des pertes en vie humaine.

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Les motifs de la vente des terres dans la Commune sont liés l’organisation des cérémonies funéraires, la survenance des maladies et autres problèmes sociaux. Par ailleurs, la Commune de Houéyogbé se trouve confrontée aux conflits frontaliers, comme c’est le cas avec les Communes de Comè, de Bopa et de Grand-Popo (un hameau de Drè). Plusieurs acteurs interviennent dans la gestion des conflits fonciers. Il s’agit des autorités coutumières (chefs de familles, sages et notables), des autorités politico- administratives (chef de village, chef d’arrondissement, le Maire à travers le service des affaires domaniales), la gendarmerie, la police, le CeCPA, le tribunal de conciliation et le tribunal de première instance de Lokossa. En général, les protagonistes procèdent à un règlement à l’amiable. En cas d’échec, ils se retrouvent devant le tribunal de première instance de Lokossa ou devant la cour d’Appel d’Abomey. Par une note circulaire, le conseil communal a interdit la vente abusive de parcelles aux allochtones ce qui n’est souvent pas respecté alors que la pratique freine le développement local.

3. Occupation actuelle du sol et perspectives de développement de la Commune 3.1 Occupation du sol La carte 15 présente l’occupation actuelle des terres dans la Commune de Houéyogbé. Il s’agit de la couverture biophysique de la surface de la terre incluant la végétation, les cours et plans d’eau, les champs, les jachères et les installations humaines. Cette carte d’occupation du sol est issue de l’interprétation des images SPOT de 2010 et des travaux de relevés GPS réalisés en 2015.

Plusieurs classes d’occupation du sol ont été déterminées. Il s’agit globalement des formations naturelles et des formations anthropiques.

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Carte 15: Occupation du sol

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L’examen de la carte 15 d’occupation du sol montre que les mosaïques de champs et jachères constituent les unités qui dominent la physionomie de la Commune. Les champs et jachères se rencontrent dans tous les arrondissements. Suivent ensuite les mosaïques de champs et jachères sous palmeraies qui sont dispersées dans les arrondissements. Les autres unités d’occupation des terres sont faiblement représentées. A partir de l’état actuel de l’occupation des terres, on peut déduire que la commune de Houéyogbé est agricole. La présence des forêts denses semi-décidues et les plans d’eau quoique en superficie relativement petites est un indicateur qui montre que la Commune se trouvant dans la région guinéo-congolaise était un territoire où la végétation était constituée de forêts denses semi-décidues. Au cours de la planification des affectations des terres, une orientation visant le verdissement du territoire communal doit être envisagée. L’occupation des sols servira à : i) évaluer le potentiel forestier, ii) identifier les zones en déficit de bois énergie, iii) cibler les zones pour le reboisement, iv) effectuer une évaluation précise des superficies des plantations de rente, des bas-fonds, d’aire bâtie et susceptible d’être bâtie, des terres agricoles de qualité, des sites d’exploitation de carrière, des sites touristiques etc., et, v) fournir une meilleure connaissance sur les zones écologiques de grand intérêt (forêts sacrées et zones marécageuses). Cette occupation constitue une importante base de données pour l’élaboration du cadre de la planification du développement et de l’aménagement du territoire. Les superficies des unités d’occupation du sol de la Commune sont synthétisées le tableau XXXII.

Tableau XXXII : Unités d’occupation du sol dans la Commune de Houéyogbé Occupation du sol Recouvrement km2 % Forêt dense semi-décidue 2,2 0,7 Forêt claire/savane boisée 0,2 0,1 Savanes arborée et arbustive 0,2 0,1 Plantation 2,3 0,7 Mosaïque de champs et jachères sous palmeraie 90,4 28,3 Mosaïque de champs et jachères 198,5 62 Formation marécageuse 5 1,5 Plan d’eau 5,7 1,8 Carrière 3 0,9 Agglomération 12,5 3,9 Total 320 100 Source : Interprétation cartographique ALAFIA CLET, 2016

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3.2 Potentialités et contraintes de l’occupation actuelle du territoire communal 3.2.1 Potentialités du territoire

La Commune dispose d’énormes potentialités qui s’appuient sur la qualité des sols exploitables pour le développement agricole (exploitations de cultures vivrières et de rente, sous pluie et sans aménagement). L’analyse des potentialités du territoire est orientée sur l’évaluation des potentialités agricoles des sols car la Commune de Houéyogbé est une Commune essentiellement agricole.

En se basant sur les caractéristiques physiques des grands types de sol notamment les sols ferralitiques, les sols hydromorphes, les sols ferrugineux et les vertisols, les potentialités agricoles des sols ont été catégorisées en trois classes. Ainsi dans la Commune, 64,8 % des sols ont de faibles potentialités agricoles ; 9, 8 % des sols ont des potentialités agricoles limitées et seulement 15,9 % des sols ont de bonnes potentialités agricoles (Carte 16). Les sols de faibles potentialités agricoles se rencontrent dans tous les arrondissements. C’est seulement au Nord des arrondissements de Doutou et de Zoungbonou qu’on rencontre les sols de bonnes potentialités agricoles. Vue la faible proportion des terres de bonnes potentialités agricoles, le développement de l’agriculture exige alors la mise en place d’un programme de Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols, d’aménagement et de maîtrise de l’eau.

3.2.2 Contraintes du territoire Les contraintes du territoire sont aussi analysées sous l’angle des facteurs qui peuvent gêner le développement agricole qui est la principale l’activité du milieu. Les affectations des terres de la Commune sont gênées par certaines occupations spatiales liées aux zones de préservation ou de protection des forêts sacrées, de plantations privées, des écosystèmes aquatiques fragiles à fonctions particulières (lacs Toho, Wozo, Dati, rivières, bas-fonds, mangroves, etc.) et aux sites d’exploitation des carrières de sables, de gravier et d’argile. A cela s’ajoutent les formations marécageuses rencontrées par endroits. Mais ces contraintes peuvent être valorisées aux fins de développement écotouristique, piscicole, agricole, industriel, etc. Ces contraintes sont prises en compte dans la planification de l’affectation des terres.

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Carte 16: Potentiel agricole et contraintes

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3.2.3. Problématique d’exploitation des ressources naturelles 3.2.3.1 Ressources en eau La Commune de Houéyogbé dispose d’un réseau hydrographique peu fourni en cours et plans d’eau. Il est constitué essentiellement de marécages qui, en saisons de pluie, constituent de véritables plans d'eau. Il s’agit du lac Toho qui sert de limite pour les arrondissements de Doutou, de Zoungbonou de Houéyogbé avec les Communes d’Athiémé et de Lokossa et ceux appelés Wozo, Datti, Dofé, Klouto, Tovio et les rivières (Lowin et Koumadoda) dans l’arrondissement de Sè et Hontoè dans l’arrondissement de Zoungbonou. Ce réseau hydrographique est exploité pour les activités de pêche, de pisciculture, de maraichage, de riziculture, etc. Le développement de la pêche et de la pisciculture dans la Commune est confronté aux problèmes de dégradation des écosystèmes, de surexploitation des ressources, d’aménagement, de gestion durable et d’encadrement technique des acteurs.

3.2.3.2 Ressources en terres agricoles La Commune de Houéyogbé dispose d’énormes potentialités agricoles et de bas-fonds propices à la production de cultures vivrières, maraîchères et pérennes. Les terres cultivables conviennent à une gamme variée de cultures dont notamment les céréales (maïs, riz, niébé), les racines (manioc), les tubercules (patate douce), les produits maraîchers (carotte, piment, légume, ognon, tomate, crincrin, gombo, carotte, laitue) et les pérennes (bananier, oranger, palmier à huile). Dans la gamme de ces terres, on rencontre des terres noires très riches en nutriments pour le développement agricole. Cependant, du fait de fortes pressions démographiques et des mauvaises pratiques culturales dont elles font actuellement, ces terres se dégradent et s’épuisent ; ce qui a pour conséquences, la baisse de la fertilité des sols. Au nombre des facteurs limitant de la production agricole, on peut citer les perturbations pluviométriques, la faible maitrise de l’eau, l’agriculture extensive, l’utilisation d’outils rudimentaires, l’exploitation rudimentaire des terres et les difficultés d’accès aux intrants agricoles. A cela s’ajoute le phénomène de la thésaurisation des terres qui restent inexploitées. Les terres de bas- fond dont certaines connaissent un début d’aménagement, existent dans plusieurs arrondissements.

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3.2.3.3 Ressources forestières La Commune de Houéyogbé ne dispose d’aucune forêt classée. On y rencontre cependant des plantations privées de teck, d’acacia et quelques forêts sacrées. La politique de ce secteur doit repensée afin de créer de la richesse à la population tout e contribuant à la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques.

3.2.3.4 Mines et carrières D’importants gisements de gravier sont présents dans les arrondissements de Sè et de Zoungbonou. L’arrondissement de Sè dispose aussi d’un potentiel d’argile à poterie. Ces ressources mobilisent assez d’acteurs pour l’extraction du sable, de latérite et de gravier par les hommes et pour la fabrication de poterie par les femmes. Dans ce cadre, la Mairie de Houéyogbé perçoit des taxes auprès des transporteurs en vue de mobiliser des ressources pour des actions de développement communal. L’inorganisation du secteur constitue un facteur limitant pour une bonne exploitation et valorisation de ce potentiel. Toutes ces carrières sont en cours d’exploitation. Mais elles sont des sources de dégradation des voies d’accès aux sites. La verrerie de l’arrondissement de Houéyogbé demeure inexploitée.

3.3 Hygiène et assainissement La situation de l’hygiène et de l’assainissement présente des insuffisances notoires qui se caractérisent par : - la défécation dans la nature et à l’air libre par les populations dans tous les arrondissements ; - l’usage de toilettes ordinaires et modernes partagées entre les ménages ; - la pratique de l’assainissement autonome consistant à stocker les matières fécales dans les latrines. Mais la vidange de ces matières constitue un défit dans la commune car l’insuffisance d’infrastructures et équipement approprié est notoire. - la constitution des tas d’immondices derrière les concessions, dans les bas-fonds, des trous d’enfouissement et des dépotoirs sauvages dans les rues, sur les lieux publics, dans les marchés, etc. Le processus connaît un peu d’amélioration avec les sites de pré collette des arrondissements de Doutou et de Sè ; - l’évacuation des eaux usées des ménages dans les cours des maisons, les rues et dans les caniveaux ; - la dégradation des sols par les eaux pluviales par manque d’équipement 87

d’assainissement : ceci a pour conséquence l’érosion des voies des centres urbains. - des inondations récurrentes par endroits dues aux eaux de pluie et aux lâchées du barrage de Nagbéto (Mono au Togo). L’érosion fluviale est la 2ème menace en matière de catastrophes dans le milieu ; - l’existence de quelques mètres linéaires de caniveaux et de pavés dans les arrondissements de Houéyogbé et de Zoungbonou. Ceci ne permet pas de faire un bon drainage des eaux usées et de ruissellement desdites localités. Les autres arrondissements ne disposant pas encore de caniveaux et sont régulièrement confrontés au problème de dégradation des voies et des pistes de desserte rurale.

3.4 Caractéristiques de l’espace urbain : tendances actuelles et perspectives 3.4.1 Caractérisation des agglomérations urbaines de la Commune 3.4.1.1 Tendances d’évolution future et répartition de la population Les projections en matière d’évolution de la population par arrondissement sont schématisées par la figure 10 sous dessous. Estimée à 74 492 habitants en 2002, la population de la Commune de Houéyogbé a été dénombrée à 106 607 habitants en 2015. Elle franchira la barre de 161 318 habitants à l’horizon 2030. Pour cette même période, l’arrondissement de Doutou occupera le peloton en titre avec 47 857 habitants tandis que celui de Honhoué de 10 066 habitants tiendra la lanterne rouge. Selon le tableau XXXIII, les autres arrondissements occuperaient des positions intermédiaires.

Tableau XXXIII: Population estimée par arrondissement à l’horizon 2030

Arrondissements 2002 2013 2015 2020 2025 2030 Houéyogbé 6 640 6 647 9 503 10 910 12 525 14 379 Sè 19 630 26 627 28 093 32 252 37 028 42 510 Dahè 14 622 19536 20 926 24 024 27 581 31 665 Doutou 22 099 32597 31 626 36 309 41 685 47 857 Honhoué 4 648 7 682 6 652 7 637 8 767 10 066 Zoungbonou 6 853 8 804 9 807 11 260 12 927 14 841 TOTAL 74 492 101893 106 607 122 392 140 513 161 318 Source : RGPH3, 2002 et Projections faites à partir du RGPH4

La figure 7 présente l’évolution du poids démographique des arrondissements de Houéyogbé de 2002 à 2030.

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Figure 7: Poids démographique des arrondissements de Houéyogbé de 2002 à 2030 Source : RGPH3, 2002 et Projections faites à partir du RGPH4

3.4.1.2 Principales agglomérations urbaines En 2015, la population urbaine de la commune est estimée à 31 626 habitants et celle rurale à 74 981 habitants suivant les projections de l’INSAE prenant en considération le taux d’accroissement de la commune entre les deux derniers recensements de la population (2002 à 2013) et suivant la formule ci-après :

Population des arrondissements urbains Taux d'urbanisation théorique = x 100 Population totale de la Commune

L’évolution de la population dans la Commune se présente selon le tableau XXXIV.

Tableau XXXIV: Evolution du taux d’urbanisation de la Commune de Houéyogbé

Communes Pop 2013 Tx 02/13 Pop 2015 P_Urb13 Tx02 /13 P_Urb 2015 Txurb 2015 Res. Fin

Houéyogbé 101893 2,795 106 607 29 927 2,795 31 626 29,66 % 74 981

Source : RGPH de 2002, 2013

L’analyse du découpage administratif du territoire à travers le poids démographique des agglomérations et leur niveau d’équipement permet de mieux cerner le taux d’urbanisation de la Commune. Suivant la loi n° 2013-05 du 15 février 2013 portant création, organisation, attributions et fonctionnement des unités administratives locales en République du Bénin, le découpage administratif de la Commune avec le nom des villages et quartiers de villes se présente comme suit dans le tableau XXXV ci-après.

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Tableau XXXV: Nombre de quartier par arrondissement Arrondissements Villages/Quartiers Total Houéyobgé Agongoh, Dincomè, Hounvi, Kédji, Kpodji, Tohon, Vègodoé Zindjihoué 8 Adjigo, Allogo, Danklo, Drè, Drè-Lonmnava, Ekindji, Gahouin, Gbadagli, Gbédji, Gonfiocomey-Nord, Gonfiocomey-Sud, Hindè, Honnougbo, 19 Sè Houétihoué, Logohoué, Lokohoué, Sèbo, Sohounmè, Zounmè Aguêhon, Dahè-Aklo, Dahè-Gbédji, Dahè-Kpodji, Danhoué, Djètoè, 12 Dahè Djibio, Gnamako, Houankpa, Houankpato, Kpassakanmè, Tohouin Adjamè, Adromè-Gbéto, Adromè-Kpovidji, Agongoh, Ahouloumè, Didongbogoh, Dodji, Doutou, Doutou – Akloh, Doutou- Fifadji, Doutou- 26 Hèhouin, Doutou –Kpodji, Gahoué, Gbagbonou, Gbahossouhoué, Gboho, Gogohondji, Hlassigounmè, Hlassigounmè-Akloh, Hounvi-Atchago, Doutou Kowénou, Kpansouingoh, Maïboui, Maïboui –Akloh, N’konouhoué, Tokpa Honhoué Aglè, Akloh, Dévèdji, Gavè, Gnitonou, Kpétou-Gbadji, Togbonou 7 Zoungbonou Davè, Hécondji, Houingah-Houégbé, Houingah-Salahoué, Manonkpon, Séwacomey, Tohonou, Zoungbonou 8 TOTAL 80 Source : RGPH4, 2013

Toutefois, l’application effective de cette dernière rencontre quelques difficultés du fait que les limites administratives desdits villages ne sont pas encore clairement définies par le Conseil Communal. D’après le dernier recensement de la population, sont considérés comme milieu urbain : - tout chef-lieu de Commune ayant au moins 10 000 habitants et au moins une des infrastructures suivantes : bureau de poste et de télécommunication ; bureau de recette perception du trésor public, système d’adduction d’eau (SONEB), électricité (SBEE), centre de santé, 2ème cycle de collège d’enseignement général ; - tout arrondissement ayant au moins quatre des infrastructures énumérées ci- dessus en plus de 10.000 habitants.

Pour caractériser la population urbaine, 02 approches ont été utilisées : calculs respectifs d’un taux d’urbanisation théorique et d’un taux d’urbanisation réel. Dans le présent cas, c’est le taux d’urbanisation réel qui a été privilégié et la formule se présente ainsi qu’il suit :

Population des quartiers et villages équipés Taux d'urbanisation réel = x100

Population totale de la Commune

Le tableau XXXVI donne l’effectif de la population par arrondissement en 2013.

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Tableau XXXVI : Effectif de la population par arrondissement en 2013 Arrondissements Effectif Hommes Femmes Total Houéyogbé 3082 3565 6647 Sè 12945 13682 26 627 Dahè 9443 10093 19 536 Doutou 15686 16911 32597 Honhoué 3774 3904 7682 Zoungbonou 4257 4547 8804 Total 49187 52702 101893

Source : RGPH4, 2013

L’analyse du poids démographique des arrondissements de la Commune de Houéyogbé indique que, si la tendance démographique observée en 2002 s’était poursuivie, on aurait désormais : - Plus de 30.000 habitants dans l’arrondissement de Doutou, ce que vient confirmer les résultats du RGPH 4 (plus de 32 000 habitants), ce qui en fait l’arrondissement le plus peuplé de la commune ; - plus de 20.000 habitants dans l’arrondissement de Sè ; - Moins de 20.000 habitants dans l’arrondissement de Dahè (19.536 habitants); - Plus de 7.000 habitants dans l’arrondissement de Honhoué (7.82 habitants ; Plus de 8.000 habitants dans l’arrondissement de Zoungbonou (8.804 habitants) ; - Moins de 7.000 habitants dans l’arrondissement de Houéyogbé. Ainsi, cet arrondissement est moins peuplé que tous les autres avec un effectif de 6.647 habitants. Ainsi, sur la base des critères d’éligibilité des centres urbains au Bénin, les arrondissements de Sè, de Doutou et de Houéyogbé sont les centres urbains de la Commune de Houéyogbé. L’arrondissement de Houéyogbé étant le chef-lieu de la commune dispose de la plupart des infrastructures. Il complète ainsi les arrondissements de Doutou, de Sè dans sa fonction administrative car son statut de chef –lieu de Commune peut l’amener à accélérer son urbanisation.

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3.4.2 Opérations de lotissement et de gestion foncière Les travaux de lotissement sont en cours dans la plupart des arrondissements pour une superficie d’environ 2328, 62 ha. Ces travaux sont conduits par les Cabinets "Société Projection Sarl", "TOPO Multiservices", Logic system et l’Institut Géographique National (IGN). Le taux d’exécution de ces travaux est de 33,33 % suivant les informations fournies par les Services compétents de la Mairie de Houéyogbé. A la fin des travaux, la mairie disposera d’assez de réserves qui seront mises à contribution pour son urbanisation. A l’instar de la plupart des ethnies du Sud-Bénin, la gestion du foncier est l’une des principales préoccupations des Sawxè. Elle est source de conflits parfois sanglants. Pour sécuriser les terres, l’appui du MCC a permis d’établir 12 plans fonciers ruraux avec la mise en place de 12 sections villageoises de gestion foncière (SVGF) dans les villages d’Agongoh, Kowénou, Tokpa et Didongbogo (arrondissement de Doutou), Lokohoué (arrondissement de Sê), Kpassakanmè, Haounkpa, Danhoué, Aguêhon et Gnamako (arrondissement de Dahè), Honhoué-Aglè et Honhoué-Aclo (arrondissement de Honhoué), de 04 sous commissions d’arrondissement et d’une Commission communale de Gestion Foncière (CoGeF), CeSAD-Afrique (2014). Ces structures doivent être dynamisées pour être à la hauteur de leurs missions.

3.5 Problèmes environnementaux majeurs de la Commune Les enjeux environnementaux majeurs dans la Commune sont essentiellement liés à la dégradation des ressources naturelles et des terres. En dehors de quelques plantations privées, la Commune ne dispose seulement que de quelques reliques de forêts sacrées. La Commune est de plus en plus confrontée à la perte ou à la disparition de sa biodiversité par suite de la dégradation de son écosystème. La croissance démographique, la pratique des techniques de production agricole très peu améliorée, les changements climatiques et l’exploitation des mines et des carrières de gravier constituent les principaux facteurs de dégradation de l’environnement et des ressources naturelles. Le constat sur le terrain révèle que les voies d’accès aux sites des carrières de gravier constituent des sources d’accident et de dégradation très prononcée. Le traitement du gravier entraîne une pollution mécanique des sources d’eau, point de chute des déchets. On note actuellement au niveau des cours d’eau (lac et rivières), l’eutrophisation, le comblement, l’assèchement, la pollution chimique, la dégradation

92 des berges, la prolifération de plantes aquatiques envahissantes et autres écosystèmes du milieu. 3.6 Dynamique spatiale et relations de la Commune avec son hinterland 3.6.1 Ressources partagées et échange avec les territoires frontaliers La Commune de Houéyogbé exploite plusieurs de ses ressources concomitamment avec d’autres Communes ; c’est le cas du lac Toho en partage avec les Communes de Lokossa et d’Athiémé et la rivière situé entre les arrondissements de Kpinnou (Athiémé) et Zoungbonou (Houéyogbé). 3.6.2 Intercommunalité Dans le cadre de l’intercommunalité, il convient de mentionner que :  la Commune de Houéyogbé partage le lac Toho avec celles d’Athiémé et de Lokossa. Cet écosystème aquatique qui peut générer des ressources n’est ni en gestion partagée, ni valorisé ;  la Commune a bénéficié d'un financement du Département des Yvelines et de l’Union Européenne à travers le GI-MONO pour la mise en œuvre de la Gestion Intercommunale des Déchets Solides du Mono. A ce titre, trois points de regroupement de gestion des déchets solides ménagers ont été construits à Houéyogbé. La gestion de ces sites permettra aux populations et autres usagers de garantir la jouissance de leurs droits tout en réduisant les effets néfastes engendrés par la prolifération des ordures ménagères dans les zones urbaines de la commune.  La Commune de Houéyogbé appartient à l’Espace de Développement Partagé (EDP) du Pays des Terres Noires (PTN) ; Ce qui lui permettra de bénéficier des appuis des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) pour le développement et l’organisation des filières agricoles. 3.7 Perspectives de développement Les principaux piliers sur lesquels on peut asseoir le développement de la Commune de Houéyogbé portent sur : i) une agriculture moderne et diversifiée ; ii) une gestion rationnelle de ses ressources naturelles et une meilleure valorisation des différents types de sols, des terres de bas-fonds, des forêts sacrées, des carrières de graviers et de sables. En effet, la commune peut :  profiter de l’importance en terres cultivables notamment des terres noires et des bas-fonds dont elle dispose pour pourvoir aux fortes demandes des fruits et

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légumes au plan national et international avec l’appui des partenaires pour améliorer la productivité des activités agricoles. Dans cette perspective, le développement des filières manioc, riz et maraîchage doit être priorisé. Il en est de même du développement de la pisciculture dont les potentialités existent ;  utiliser au mieux les atouts cultuels et historiques pour développer le tourisme et le brassage des peuples. La poterie dans l’arrondissement de Sè peut être davantage valorisée pour être un label pour la commune si la volonté politique accompagne le processus avec un système de partenariat gagnant-gagnant ;  profiter de sa position géographique par rapport aux grands centres urbains notamment Lokossa, Comé, Cotonou pour : i) dynamiser l’économie locale par des investissements appropriés ; ii) améliorer l'accessibilité des acteurs de développement aux localités de grosses productions agricoles et la sécurité ; iii) limiter le bradage du foncier afin de faciliter l’installation des PME/PMI ;  mettre en place un dispositif permettant aux acteurs développement (ONGs, partenaires techniques et financiers et autres) d’améliorer la gouvernance locale, associer les femmes à la prise de décision, l’éducation et la situation sanitaire ;  de plus, le Conseil Communal doit aussi s’investir pour définir les limites administratives de chacun des villages nouvellement créés pour permettre aux élus locaux de jouer leurs rôles de levier du développement local.

3.8 Approche genre et adaptation aux changements climatiques 3.8.1 Approches genre

Dans la Commune, certaines activités sont spécifiques au genre. Cependant, il n’existe pas une répartition nette des rôles et responsabilités par sexe. Ces rôles sont parfois inversés selon les réalités de chaque ménage. C’est ainsi que des femmes sont plus actives dans les travaux de semis, de récolte, de transport, de séchage des produits, de la transformation, de la commercialisation, de la poterie, de la couture et de la coiffure. Les hommes par contre s’impliquent davantage dans les travaux de défrichement, de piquetage, de trouaison, de récolte des régimes de palme, de mise en place des infrastructures de stockage des produits agricoles, d’extraction de vin de palme. L’activité de fabrication de produits alimentaires et boissons emploie plus le genre féminin (3 femmes pour 1 homme) sauf la fabrication de la boisson locale appelée "sodabi".

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Si la pêche et la pisciculture sont des activités essentiellement masculines, la transformation et la vente des poissons sont généralement du ressort des femmes. Les exploitants des carrières de gravier et de sable sont presque entièrement du sexe masculin. Une seule femme a été recensée dans cette catégorie. Cependant les employés de la branche sont majoritairement du sexe féminin. A l’antipode de la masculinisation des activités d’exploitation des carrières de gravier et de sables, l’exploitation de l’argile de poterie est une activité essentiellement féminine.

Dans les activités d’habillement, les deux genres disposent presque équitablement des mêmes effectifs (25 hommes pour 22 femmes). Quant aux industries du bois et de fabrication de meubles métalliques, elles sont exclusivement réservées aux hommes.

3.8.2 Adaptation aux changements climatiques Les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) proviennent essentiellement du secteur agricole qui est responsable des 68 % desdites émissions en 2000 au Bénin. Le secteur Energie contribue à ces émissions à hauteur de 30%. Il est suivi du secteur des déchets (2%). Ces gaz sont donc à l’origine des changements climatiques dont les manifestations sont partout présentes dans toutes les Communes du Bénin. La population de cette Commune étant essentiellement agricole avec le développement des productions végétales, animales, halieutiques et autres, elle contribue aux changements climatiques à travers l’utilisation massive dans la plupart des ménages de bois énergie (bois de feu et charbon de bois). La variabilité interannuelle des pluies observée dans la Commune de 1951-2010 est l’une des manifestations du phénomène. Elle révèle de courtes périodes déficitaires de pluies qui alternent avec quelques courtes périodes excédentaires. Les années 1977 et 1983 ont été des années de sécheresses prononcées tandis que les périodes les plus pluvieuses avec des inondations remontent aux années 1988, 1997 et 2010. A l’échelle saisonnière, la situation se caractérise par des anomalies. Ces anomalies se traduisent notamment par une forte concentration des pluies sur une courte période et une brusque interruption desdites pluies en pleine campagne agricole. De ces anomalies, découlent les principaux risques climatiques comme les inondations, les pluies violentes, les vents violents, la sécheresse, la chaleur excessive avec des pertes de biodiversité sous forme de disparition d’espèces animales et végétales, de perturbations des activités socioéconomiques, sous forme de fermeture temporaire de centres de santé, d’écoles ou d’entreprises suites aux inondations ou 95 sous forme de perturbation des calendriers agricoles en raison de démarrage précoce ou plus tardif des saisons pluvieuses. Les changements climatiques ont aussi des effets directs sur la productivité animale et des effets indirects liés à la disponibilité du fourrage, des pâturages et de l’eau. En somme, la population de la Commune contribue aux changements climatiques et elle subit en retour les effets néfastes desdits changements. Face à ces effets néfastes induits par les changements climatiques, les autorités à divers niveaux de la Commune doivent accompagner le processus d’adaptation de la population aux changements climatiques à travers : - la promotion des techniques endogènes de conservation de l’eau ; - le reboisement des berges des plans d’eau ; - la restauration et la sauvegarde des forêts galeries et sacrées ; - la lutte contre l’occupation anarchique des zones humides par la sensibilisation et la prise de mesures juridiquement contraignantes ; - la réduction des fuites au niveau des réseaux d’adduction d’eau municipaux et réseaux d’irrigation - la gestion durable des feux de végétation ; - la promotion des plantations domaniales, communales et privées à grande envergure ; - le renforcement de la législation et du dispositif de réglementation en matière de foresterie, d’agriculture, de pêche, etc. au plan local ; - le développement de systèmes de production végétale et animale adaptés au changement climatique ; - la maitrise de l’eau dans les systèmes agricoles ; - la promotion de l’aquaculture dans le lac Toho et les zones humides - la promotion de foyers améliorés dans les ménages pour réduire les pressions anthropiques sur les ressources forestières, etc.

La matrice FFOM récapitulant la problématique de développement de la Commune est présentée dans les tableaux XXXVII et XXXVIII.

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Tableau XXXVII: Forces, faiblesses, opportunités et menaces dans le secteur des ressources naturelles Forces Faiblesses Opportunités Menaces -Disponibilité et bonne - Faible productivité agricole -Existence - Accroissement aptitude des terres - Mauvais état des pistes de desserte rurale et d'ONG et autres de la demande cultivables et des bas- voies d’accès à la Commune partenaires de en bois énergie, fonds ; - Dégradation continue des ressources développement de service et de - Existence de matières naturelles (forêts, carrières, cours d’eau) (FAFA, feu premières agricoles et - Disparition progressive de reliques PSAIA etc.) - Menaces des Géologiques forestières au profit des habitations et des - Loi AGOA pour rongeurs et - Existence de infrastructures sociocommunautaires l'exportation plantes croyances endogènes - Thésaurisation des terres agricoles ; des produits aquatiques favorables à la - Dégradation des terres et pistes rurales d'origine envahissantes conservation des - Inexistence de grands marchés ; africaine aux au ressources naturelles et - Insuffisance de moyens pour valoriser les USA développement forestières, etc. bas-fonds - Forte des activités de - Position géographique - Faiblesse du développement piscicole et demande des production centrale dans le animal fruits et - Exode rural Département du Mono - Faible disponibilité de main d’œuvre légumes au plan - Spéculation avec des traversées de agricole salariée stable national et foncière routes-inter-état - Inexistence d’abattoirs international - Effets néfastes - Existence d’arrêté - Faible participation des femmes aux prises - Existence de des communal portant de décision ; mines et changements sécurisation des terres - Insuffisance d’institutions financières carrières pour climatiques - Existence de bas- d’appui aux producteurs divers travaux fonds, de carrières de - Agriculture non mécanisée de production gravier, de sables et - Persistance de l’analphabétisme - Existence d’argile et de verrerie - Faible fonctionnement des organisations des d’organisations valorisables. producteurs, sociocommunau - Faible organisation des producteurs à la taires base fonctionnelles - Non maîtrise de l’eau en agriculture et dynamiques

Source : Atelier de validation du diagnostic communal, Novembre 2015

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Tableau XXXVIII: Forces, faiblesses, opportunités et menaces dans le secteur de l’urbanisation Forces Faiblesses Opportunités Menaces - Existence de quelques - Faible capacité de gouvernance - Existence de - Retard infrastructures sanitaires dans locale programmes ; de dans le certains arrondissements. - Impraticabilité des pistes d’accès projets et d’institutions transfert de - Ouverture de la Commune sur à la Commune en saison pluvieuse d’appui à la Commune certaines quatre autres Communes : Comé, - Conflits fonciers (PNDCC ; FADeC ; SNV ; compétence Bopa, Lokossa et Athiémé - Vente anarchique des terres PROTOS ; s aux - Existence des lotissements en - Thésaurisation des terres UGACODH ; Aide et Communes cours de 2329 hectares - Faible fonctionnalité du Action ; Right Play; - Insécurité - Existence d’infrastructures téléphone conventionnel Jeune chambre (refuge des éducatives - Inexistence d’espace vert; Internationale ; malfrats des - Existence de l’énergie électrique - Inexistence d’aires de jeux ; Ambassade Venezuela ; grandes (SBEE) dans tous les chefs-lieux - Inexistence de parking gros La Coopération villes d’arrondissement porteur ; Allemande ; BuPDOS ; environnant - Traversée de la Commune par des - Inexistence de site de décharge BORNE FONDEN ; es) voies bitumées public PAZS-C PADFA ; ONGs - Exode - Existence de trois gares routières à - Manque d’enseignants qualifiés etc.). rurale Sè, Zoungbonou et à Doutou - Insuffisance des latrines - Proximité des grands - Existence de la SONEB dans trois publiques centres urbains comme chefs-lieux d’arrondissement : Sè, - Inexistence du plan directeur Lokossa, Cotonou, Houéyogbé et Doutou d’aménagement Comé - Existence de réseau GSM - Inexistence du plan d’occupation - Projet de bitumage de - Existence des sites d’attrait du sol la route RNIE2 (Sè- touristique (Palais royaux, forêts - Inexistence des centres de Zoungbonou) sacrées, poterie, hôtels et auberges) formation professionnels - Projet de construction - Existence de cultes, danses, - Insuffisance de marchés du pont de Sazoué musiques et arts traditionnels - Faible capacité d'intervention reliant le Bénin au Togo - Existence d’espace susceptible des centres de santé par la traversée de la d’abriter des PME-PMI - Insuffisance en personnel Commune de Athiémé - Existence des écoles, maternelles, qualifié dans les administrations - Présence des primaires et secondaires de la Commune Directions Techniques - Existence de quelques structures - Conflits d’attributions entre et autres services de micro finance l’administration moderne et les - Existence d’un centre communal pouvoirs traditionnels de promotion agricole - Méconnaissance des textes - Existence d’AEV dans quelques législatifs arrondissements - Insuffisance de marché pour les - Existence de cimetière communal échanges commerciaux. - Existence d’une morgue

Source : Atelier de validation du diagnostic communal, Novembre 2015

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3.9 Conclusion du diagnostic participatif

L’étape du diagnostic a été fondamentale dans le processus d’élaboration du SDAC. Elle a connu la participation effective de tous les acteurs (élus locaux, personnes ressources, personnel des services déconcentrés de l’Etat et populations à la base). Elle a permis de faire l’état des lieux et de présenter la situation des différents secteurs de développement et l’état actuel de l’occupation des terres. L’analyse de ces éléments est renforcée par différentes cartes thématiques. Le diagnostic a été riche en apports d’éléments nouveaux ; la définition de la vision et des orientations stratégiques se sont basées sur les résultats du diagnostic.

4. Orientations et grandes affectations de développement et d’aménagement 4.1 Vision de développement de la Commune de Houéyogbé La vision de développement de la Commune de Houéyogbé retenue lors de l’atelier des orientations stratégiques est : « La Commune de Houéyogbé à l’horizon 2031 est une Commune de paix, unie, caractérisée par la bonne gouvernance, la promotion du genre, le bien-être socioculturel et une économie prospère qui, dans un environnement sain, priorise la mise en valeur de ses ressources naturelles ».

4.2 Orientations et axes d’aménagement du territoire communal Le tableau XXXIX fait le point des orientations stratégiques ainsi que les axes et d’aménagement pouvant assurer le bien-être durable de la population.

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Tableau XXXIX: Orientations stratégiques et axes d’aménagement

Secteurs de Orientations Occupation actuelle des terres Affectations des terres planifiées Axes d’aménagement ou de développement développement stratégiques (Arrondissements couverts) (Arrondissements couverts) Promouvoir - Sécurisation foncière l’agriculture durable Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, - Maîtrise des facteurs de production (eau, par la mécanisation et Doutou, Honhoué et Dahè engrais, pesticides) Tous villages cibles de la Commune l’intensification - Amélioration des techniques culturales agricole - Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols - Mécanisation agricole - Maîtrise de l’eau - Aménagement des bas-fonds et écosystèmes appropriés Promouvoir le - Promotion de la fumure organique Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, Tous les villages cibles de la maraîchage avec des - Utilisation contrôlée des pesticides Doutou, Honhoué et Dahè Commune Agriculture méthodes améliorées - Réalisation de plan de gestion participative - Recherche de financement et d’appui de tout genre - Renforcement des capacités des acteurs - Amélioration des techniques de productions Promouvoir Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, Toutes les localités appropriées de la - Lutte contre les feux de végétation l’agroforesterie Doutou, Honhoué et Dahè Commune - Appui-conseil aux promoteurs

- Cartographie des terres inexploitées

Mettre en valeur les Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, - Elaboration de stratégies pour rendre les Tous les villages disposant de terres terres inexploitées Doutou, Honhoué et Dahè terres disponibles pour l’agriculture inexploitées - Appui conseil aux usagers

Renforcer la protection - Protection et allumage de feux précoces Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, Tous les villages riverains des forêts Forêts et des forêts naturelles et - Respect des textes en vigueur Doutou, Honhoué et Dahè sacrées et autres naturelles plantations forêts sacrées - Appui conseil aux producteurs Accroître les Domaine de 3 ha aux environs de - Promotion de la foresterie urbaine 50 ha de plantation par

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plantations la Mairie - Reboisement et entretien d’au moins 50 ha de Arrondissement communales et privées et plantations privées plantation par arrondissement - Promotion des boisements villageois - Elaboration d’un plan simple de gestion de Conserver et valoriser Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, chaque forêt sacrée Tous les villages riverains des forêts les forêts sacrées Doutou, Honhoué et Dahè - Mise en œuvre de chaque plan de gestion sacrées - Appui-conseil aux garants des forêts sacrées Accroître les Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, - Promotion des plantations de palmier à huile Tous les villages de la Commune palmeraies Doutou, Honhoué et Dahè - Appui-conseil aux producteurs - Promotion de plantations privées Identifier de nouveaux Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, - Appui-conseil aux promoteurs Villages cibles de la commune sites Doutou, Honhoué et Dahè - Sécuriser les sites identifiés - Cartographie des plans d’eau - Elaboration d’un plan de gestion des plans Assurer une gestion d’eau Tous les villages riverains des plans rationnelle et efficiente Sè, Zoungbonou, Doutou - Respect des textes en vigueur d’eau des plans d’eau - Sécurisation des sites identifiés Ressources en - Lutte contre la pollution, l’ensablement et les eau végétaux envahissants - Recherche des sources de financement Promouvoir Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, - Développement des techniques modernes et Tous les villages disposant de l’aquaculture Doutou, Honhoué et Dahè méthodes adaptées potentiel valorisable en aquaculture - Suivi-appui-conseil - Empoissonnement des plans d’eau - Respect de la règlementation des textes en Tous les villages disposant de Développer la pêche Sè, Zoungbonou, Doutou vigueur pêcherie - Suivi-appui-conseil aux pêcheurs - Développement des techniques et espèces Modernisation de Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, adaptées Elevage et l’élevage traditionnel Doutou, Honhoué et Dahè - Appui-conseil aux promoteurs faune - Recherche de sources de financement Promouvoir Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, - Développement de technologie appropriée Tous les villages disposants de

101 l’apiculture, Doutou, Honhoué et Dahè d’élevage promoteurs l’aulacodiculture, - Suivi-appui-conseil aux promoteurs l’achatiniculture, etc.) - Développement de filières - Identification et sécurisation des aires protégées - Aménagement des aires protégées Villages de Tokpa, Ganganhouin, Promouvoir la faune - Elaboration d’un plan de gestion durable des Doutou Gbahonssouhoué et autres villages sauvage (Statouga) zones de protection riverains - Suivi-appui conseils aux promoteurs (chasseurs, association villageoise de gestion de la réserve à - Identification et sécurisation des sites potentiels - Aménagement des sites identifiés Le long du lac et autres localités Organiser la - Développement des pairies artificielles appropriées Zoungbonou, Doutou transhumance - Elaboration d’un plan de gestion durable des zones de pâturage Suivi-appui-conseil aux éleveurs et agriculteurs

- Réorganisation de l’exploitation des carrières

existantes

- Appui conseil aux producteurs pour une

exploitation rationnelle et économique

- Sécurisation des sites de carrières Tous les villages disposant de sites de Exploiter - Réglementation de l’ouverture de nouvelles carrières rationnellement les carrières carrières de la Sè, Zoungbonou, Houéyogbé - Restauration des sites dégradés Commune

- Aménagement des voies d’accès - Etude d’impact environnemental

Mettre en valeur le - Cartographie des sites Quartier de ville de l’arrondissement Arrondissement de Houéyogbé gisement de verrerie - Etude d’impact environnemental de Houéyogbé

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- Valorisation du gisement - Règlementation de l’ouverture du site - Sécurisation du site Carrières - Recherche de débouchées pour le produit fini ou semi-fini - Cartographie des sites - Réorganisation de l’exploitation des sites Valoriser la poterie de Les villages cibles de Arrondissement de Sè - Sécurisation du site Sè l’arrondissement de Sè - Développement d’une chaîne de valeur - Etude d’impact environnemental - Réorganisation de l’exploitation des sites - Sécurisation du site Autres secteurs de Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, Tous les villages disposant de - Recherche de débouchées pour le produit fini l’artisanat Doutou, Honhoué et Dahè potentiel en artisanat ou semi-fini - Etude d’impact environnemental Renforcer la fonction - Elaboration d’un Plan Directeur d’Urbanisme administrative de - Lotissement et viabilisation de la zone Houéyogbé-Centre Houéyogbé centre l’agglomération de - Sécurisation du périmètre administratif de la Houéyogbé centre zone Faire des chefs-lieux - Elaboration d’un Plan d’Aménagement pour les Arrondissements : Houéyogbé centre, Doutou, Sè et Dahè les pôles d’arrondissements des chefs-lieux d’arrondissement Zoungbonou, Houéyogbé, Honhoué, économiques de la Commune pôles urbains - Lotissement et viabilisation Doutou, Sè et Dahè Urbanisation - Elaboration d’un Plan Directeur d’urbanisme et pour Doutou Développement - Elaboration d’un Plan Directeur d’urbanisme Spatial Faire des Arrondissement Doutou, Sè, pour Sè Arrondissements : Zoungbonou, arrondissements, des Dahè Honhoué, Houéyogbé et - Elaboration d’un Plan Directeur d’urbanisme Houéyogbé, Honhoué, Doutou, Sè et pôles économiques de Zoungbonou et les pôles pour Dahè Dahè la Commune économiques de la Commune - Elaboration d’un Plan Directeur d’urbanisme pour Houéyogbé - Elaboration d’un Plan Directeur d’urbanisme pour Zoungbonou

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- Elaboration d’un Plan Directeur d’urbanisme pour Honhoué - Elaboration de plan d’aménagement Valoriser les sites à - Recherche de financement et d’appui Tous les arrondissements Tous les villages ciblés potentiel touristique - Définition d’un circuit touristique ; - Promotion des sites Renforcer la Houéyogbé - Elaboration d’un plan directeur d’urbanisation conurbation Doutou pour Doutou et Houéyogbé Houéyogbé et Doutou Houéyogbé –Doutou - Lotissement et viabilisation - Identification, réservation et sécurisation de la Définir une zone zone commerciale pour la Arrondissement de Doutou - Elaboration d’un plan d’aménagement de la Houéyogbé Commune zone - Promotion de la zone - Identification, réservation et sécurisation de la Définir une zone zone industrielle pour la Arrondissement de Sè - Elaboration d’un plan d’aménagement de la Au bord de la RNE 2 entre Sè et Drè Commune zone - Promotion de la zone - Bitumage et aménagement de voies principales Désenclaver la ou classées autres Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, Commune de - Ouverture des pistes de desserte rurale Tous les villages cibles (Tableau 16) Doutou, Honhoué et Dahè Houéyogbé - Aménagement des voies et pistes de dessertes rurales dans les Arrondissements Infrastructures - Construction et équipement des EM, EPP, CEG - Renforcer les capacités d’accueil des structurantes Lycée technique à Doutou Améliorer l’accès aux infrastructures existantes Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, Centre Universitaire à Sè services en matière de - Construction d’un centre universitaire à Sè Doutou, Honhoué et Dahè Lycée Technique à Dahè santé, d’éducation - Construction d’un Lycée dans les

arrondissements de Dahè et Doutou - Fonctionnement du centre des métiers de Sè Améliorer l’accès des Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, - Renforcement et équipement des centres de Tous les villages ciblés de la

104 populations aux Doutou, Honhoué et Dahè santé, de promotion sociale, des jeunes et Commune et Houéyogbé centre infrastructures autres socioéconomiques de - Mise à disposition de personnels qualifiés base - Construction du stade communal au chef-lieu de la Commune - Garantir aux populations l’accès à l’eau potable : réalisation d’AEV/FPM Garantir aux - Réparation des ouvrages en panne Djrouhoué-Dégihoué, Gnananko- populations leur accès - Extension du réseau SONEB dans les Linnou, Kpassakanmè centre, Dahè- à l’eau potable et à Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, agglomérations déjà pourvues Kpodji centre, Dahè-Akloh centre, l’électricité Doutou, Honhoué et Dahè - Extension du réseau SBEE dans les Tokpa centre, Agongoh-Hountohoué, agglomérations déjà pourvues Agongoh Kpansouigoh, Zindjihoué, - Electrification de tous les villages à grandes Kédji centre, Salahoué centre agglomérations Mise en place de nouvelles infrastructures d’hydrauliques villageoises - Identification et cartographie du site de décharge finale située entre Ablotomè et Gboho - Ouverture des caniveaux, collecteurs dans les chefs-lieux d’arrondissement Entre les villages d’Ablotomè (Sè) et Assainir Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, - Construction de latrines publiques Gboho (Doutou) l’environnement de la Doutou, Honhoué et Dahè - Construction des sites de pré-collecte dans les Autre villages cibles de chaque Commune arrondissements de Dahè, Honhoué et arrondissement de la Commune Zoungbonou - Construction d’un cimetière par arrondissement - Renforcement du cimetière communal - Renforcement et aménagement des marchés Améliorer les services Doutou Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, existants marchands de la Sè Doutou, Honhoué et Dahè - promotion de nouveaux marchés Commune Zoungbonou - Création des aires abattages des animaux dans

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les grands centres commerciaux et autres - Création d’un parking pour gros porteurs dans l’arrondissement de Zoungbonou - Renforcement et aménagement des gares routières dans les grands centres commerciaux - Promotion des moteurs à deux temps Promouvoir les modes Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, - Renforcement des capacités de transport non Les villages riverains du lac Doutou, Honhoué et Dahè - Promotion du transport fluvial dans les polluants (barque) villages riverains du lac Transport et - Promotion du transport interurbain mobilité Organiser le transport Sè, Zoungbonou, Houéyogbé, - Appui conseil aux promoteurs urbaine Tous les arrondissements interurbain Doutou, Honhoué et Dahè - Développement du transport en commun dans les centres urbains Source : Atelier d’orientations stratégiques, Décembre 2015

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4.3 Affectations des terres Les orientations stratégiques de développement ont été opérationnalisées à travers quatre zones d’affectations des terres à savoir les zones urbaines, les zones agricoles et rurales, les zones de gestion de l’environnement et les zones de services publics et d’équipements collectifs.

4.3.1 Zones urbaines (ZU) Les zones urbaines correspondent aux zones urbanisées et à urbaniser. Suivant les classes d’affectation définies par la DAT, les zones urbaines « ZU » correspondent aux secteurs déjà urbanisés et dotés d’une capacité suffisante d’équipements publics pour desservir les constructions à implanter. Elles comprennent généralement le noyau urbain ou villageois (à remembrer et non à lotir) ; la zone économique ou commerciale ; la zone industrielle. Quant aux Zones à Urbaniser « ZAU », elles correspondent aux secteurs à caractère naturel destinés à être ouverts à l’urbanisation. Elles comprennent donc la zone d’extension principale de la Commune ; la zone d’aménagement concertée ou de lotissement pavillonnaire et la zone d’habitat à caractère rural.

4.3.1.1 Zone d’habitat à caractère urbain

L’espace occupé par les habitations dans la Commune est caractérisé par un taux d’urbanisation faible et un manque d’infrastructures socio- économiques notoire. Les habitats dans la Commune sont soit en matériaux non définitifs ou en matériaux définitifs construits de manière anarchique. Sur cette base, les agglomérations qualifiées d’urbaine sont représentés par le chef-lieu Houéyogbé centre qui a l’avantage de concentrer un certain nombre d’infrastructures socio communautaires structurantes et auxquels il faut ajouter Doutou et Sè qui sont plus peuplés. Les orientations retenues ont pour objectif de renforcer conurbation de Houéyogbé centre et de Doutou centre. Les équipements et services administratifs, commerciaux, touristiques et autres connaîtront d’amélioration. Les travaux de lotissements devront être achevés sur l’ensemble desdites agglomérations.

4.3.1.2 Zone à urbaniser Les zones à ouvrir à l’urbanisation (ZAU) ou sous espace à urbaniser sont constituées tous les chefs-lieux d’arrondissements qui deviendront des pôles urbains. Lesdites zones

107 devront être loties avant 2031.

4.3.1.3 Zone d’habitation à caractère rural La zone d'habitat à caractère rural correspondant à la zone d’affectation résidentielle rurale est constituée de toutes les zones d’habitation restante (localités et hameaux), autres que les zones urbaines ou à urbaniser.

4.3.1.4 Zone de développement commercial et de service Une zone de développement commercial sera créée dans une zone périurbaine de l’arrondissement de Houéyogbé. La mise en place des équipements marchands et autres lui donnera progressivement son essor pour devenir une zone commerciale.

4.3.1.5 Zone d’affectation industrielle Une zone industrielle est à créer dans l’arrondissement de Sè entre le village de Allogoh et Sè sur la RN 2 (Carte 17). Ledit site est situé à gauche en quittant Comé pour Sè.

4.3.1.6 Zone d’affectation touristique Les attraits touristiques qui existent, seront mis en valeur. C’est le cas par exemple du sanctuaire de singe de Honhoué, des forêts de Fouhon, de Ligbodohon (Mona), de Sohouèhon (future sanctuaire de SVR) et de Honwito. Ce dispositif va favoriser la mise en place d’un bon circuit touristique et de lieux d’attraits aux visiteurs de toutes catégories et de toutes nationalités

4.3.2 Zones agricoles et rurales (ZAR)

Elles correspondent aux secteurs équipés ou non, à protéger en raison de leurs potentialités de production agricole, animale, biologique et économique. Elles comprennent la zone d’activités agricoles et d’élevage, la zone de maraîchage, la zone des plantations agro-forestières, d’affectation piscicole, de pâturage, etc.

4.3.2.1 Zone d’affectation agricole et d’élevage Les zones agricoles et d’exploitation agro-forestière, d’élevage ou de pêche de la Commune sont constituées surtout de terres d’agriculture pluviales localisées dans tous les arrondissements de la Commune et par endroits tout long du lac et des rivières.

4.3.2.2 Zone de bas-fonds Les zones de bas-fonds existent surtout dans les arrondissements de Doutou, de Zoungbonou et de Sè. Elles sont valorisables dans le cadre des aménagements pour la

108 culture maraichère, la riziculture ou l’aquaculture. Ces bas-fonds jouent un rôle important dans la vie des populations ; elles y tirent des revenus provenant de la culture du riz et du maraîchage. Les zones marécageuses inconstructibles seront réservées à l’agriculture périurbaine et à l’aquaculture. Pour en tirer un meilleur profit, il conviendra d’envisager leurs aménagements.

4.3.2.3 Plantations agro-forestières Dans tous les arrondissements, on observe des plantations privées de palmiers à huile et des plantations forestières privées. Mais celles-ci sont de petites superficies et leur exploitation se fait à travers l’association de plants et de cultures.

4.3.2.4 Pistes et couloirs de transhumance Les couloirs ou pistes de transhumance n’existent pas actuellement dans la Commune. Il est prévu d’en créer tout au long du lac. Compte tenu de la bonne qualité des sols (terres noires) dans la plupart des zones agricoles, les sols de classe d’aptitude limitée, pourraient être réservés préférentiellement aux zones de pâturage.

4.3.3 Zones de Gestion de l’Environnement (ZGE) Elles correspondent à des zones naturelles équipées ou non, des zones à risques (grandes inondations, glissement de terrain) ou d’intérêt particulier (historique, esthétique, écologique) à protéger en raison, soit de la qualité des sites ou des paysages, soit de l’existence d’exploitation forestière classée ou protégée, ou soit de leur caractère d’espace naturel. Elles peuvent comprendre : la zone de forêts sacrées ; la zone naturelle (formations marécageuses, galeries forestières, mangroves, etc.) ; la zone de parc naturel ; la zone d’espaces verts ; les bords des lacs et rivières (Dati, Wozo, Dofé, Klouto, Lowin et Koumadoda) (arrondissement de Sè), de Hontoè et du lac Toho dans l’arrondissement de Zoungbonou et d’exploitation de carrières, la réserve de Biosphère Transfrontalière du Delta du Mono, etc. Le sous-espace dit zone de gestion de l’environnement affecté aux zones de protection ou d’exploitation contrôlée dans la Commune est constituée de :

4.3.3.1 Zone naturelle Elle correspond aux zones marécageuses soumises à des inondations fréquentes ou périodiques qui correspondent aux situations les plus basses.

Il s’agit essentiellement des bas-fonds préalablement identifiés. Cette zone doit être

109 exploitée en sous aménagement ou réservée à l’aquaculture.

4.3.3.2 Zone d’affectation forestière protégée Elle correspond aux zones de :

- forêts galeries qui doivent être identifiées et aménagées afin qu’elles jouent leur rôle écologique et de développement écotouristique ; - forêts sacrées telles que Honwito, Wozohon, Dahlouahouan (arrondissement de Sè), Houansia, Yoho, Houantogbo Agonmey, Lokovi-Hon à Adromè-Kpodji (arrondissement de Doutou), Houéhon (arrondissement de Houéyogbé) et Hohohon, Founhohon, Ligbodohou Togbohon, Sohoué (arrondissement de Honhoué). Leurs aménagements, protection et conservation permettront de jouer efficacement leurs fonctions écologiques, socioéconomiques et culturelles dans la Commune.

4.3.3.3 Forêts communales La Commune de Houéyogbé ne dispose d’aucune plantation communale. Les forêts naturelles sont constamment soumises à la dégradation voire à la disparition par suite de prestions anthropiques et d’effets néfastes des changements climatiques. Pour une Commune plus verte, il est envisagé la création de forêts communales par arrondissement d’au moins 50 ha.

4.3.3.4 Site de la Réserve de Biosphère Transfrontalière des zones humides du lac Toho La Commune ne dispose pas actuellement de zones à savanes spécifiquement affectées pour la faune où la chasse et le tourisme de vision sont possibles. Toutefois, l’érection du lac Toho en réserve de Biosphère Transfrontalière du Delta du Mono constitue un atout précieux pour conserver, protéger et développer des activités de gestion durable des ressources naturelles des différents écosystèmes du milieu. Pour sa mise en œuvre, la réserve est subdivisée en trois zones. Il s’agit de : - la zone centrale dont l’objectif est la conservation des ressources naturelles et leur biodiversité et la promotion de l’éducation environnementale et l'écotourisme ; - la zone tampon se situant entre la zone centrale et la zone de transition a pour objectif la pêche durable, l’exploitation durable des mangroves, la promotion à l’éducation environnementale et l'écotourisme ;

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- la zone de transition est de promouvoir des pratiques durables d’utilisation et d’exploitation durable des ressources naturelles du milieu. Ce dispositif permet la protection et l’utilisation durable de la biodiversité et des services éco-systémiques du lac Toho et de ses environs. Ainsi, la promotion de la faune dont notamment le Sitatunga et autres sera effective.

4.3.3.5 Sites de gestion des ordures ménagères Dans la Commune de Houéyogbé, il existe deux points de regroupement des ordures ménagères non encore fonctionnels. Le premier est installé dans l’arrondissement de Doutou. Sa mise en service va desservir à la fois l’arrondissement de Doutou et celui de Houéyogbé. Le second est installé à Sè pour desservir l’arrondissement de ladite localité et celui de Zoungbonou. De nouveaux sites doivent être aussi identifiés dans les arrondissements de Dahè et de Honhoué pour améliorer le cadre de vie des populations. Pour assurer le traitement des déchets notamment solides, un site final de traitement sera construit dans les villages situés entre Ablotomè (Sè) et Gboho (Doutou).

4.3.3. 6 Zone d’exploitation des carrières Il s’agit des carrières de sable, d’argile, de gravier et autres. Les carrières de sable sont disponibles dans presque tous les arrondissements. Les arrondissements de Sè, de Zoungbonou constituent les zones de grande exploitation de graviers dans la Commune. Les carrières de latérite se rencontrent aussi par endroits dans la Commune. Dans l’arrondissement de Sè, deux sites de carrière d’argile des villages de Kédji et de Gbagbonou sont artisanalement exploités par des femmes qui s’en servent pour la fabrication des poteries. L’arrondissement de Houéyogbé abrite aussi un gisement de verrerie non encore valorisé. Vu l’importance de ces activités extractives dans l’économie locale, deux études (socioéconomiques et impact environnemental) sont nécessaires pour cerner le potentiel disponible en vue de les valoriser davantage pour l’économie locale. Ces études sont aussi nécessaires pour restaurer les sites déjà dégradés et d’autres à l’avenir.

4.3.4 Zones de services publics et d’équipements collectifs Il s’agit des équipements sanitaires, éducatifs, hydraulique, de transport et mobilité, des zones de loisirs, etc. :

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4.3.4.1 Équipements/infrastructures sanitaires L’amélioration consistera à équiper et à réhabiliter les centres de santé existant avec la mise à disposition de personnel qualifié. Il en est de même pour le Centre social qui accompagne davantage les couches les plus vulnérables de la Commune.

4.3.4.2 Équipements/infrastructures d’éducation Le niveau d’accès à l’école doit être amélioré pour l’ensemble des villages de la Commune et les écoles dotées en équipements adéquats. Compte tenu de l’importance de l’enseignement technique et universitaire dans la promotion économique et sociale, il doit être envisagé la création de lycées techniques dans les arrondissements de Doutou et de Dahè et l’implantation d’un centre universitaire à Sè. Le centre des métiers construits à Sè doit être mis en service pour assurer la formation et le bien-être de la population montante.

4.3.4.3 Équipements/infrastructures marchands Les actions à mener concernent surtout la réhabilitation et l’équipement de marchés existants, la création des gares routières dans les centres commerciaux, la création d’un parking pour les gros porteurs dans l’arrondissement de Zoungbonou et la création d’une aire d’abattage.

4.3.4.4 Équipements sportifs et culturels La Commune ne dispose pas d’infrastructures d’accueil touristiques en nombre suffisant. Pour ce faire, le déficit enregistré dans ce domaine doit être expressément comblé notamment dans les zones à fort potentiel touristique. De même tous les arrondissements doivent être dotés d’infrastructures sportives et culturelles pour assurer le développement et l’épanouissement des jeunes.

4.3.4.5 Réseau d’électricité Le réseau d’électricité est embryonnaire dans la Commune et plusieurs localités en sont dépourvues. L’amélioration de cette situation consistera à doter tous les gros villages de chaque arrondissement en énergie électrique et /ou solaire approprié.

4.3.4.6 Réseau d’adduction d’eau potable Le réseau d’ouvrage d’adduction d’eau potable est très peu développé dans la Commune. Ce volet doit être renforcé dans chaque chef-lieu d’arrondissement. Ensuite, de

112 nouvelles infrastructures d’hydraulique villageoise doivent mises en place afin combler les besoins de la pourvoir la population en eau potable.

4.3.4.7 Infrastructures routières Les infrastructures routières sont constituées des voies classées et des voies de communication à aménager ou à ouvrir pour desservir les différentes localités de la Commune. Les différents projets à initier visent à faciliter la circulation des biens et des personnes. Dans ce cadre, il a été envisagé le bitumage des principales voies de la commune et l’aménagement de celles qui doivent l’être.

4.3.4.8 Transport lacustre La Commune ne dispose pas d’infrastructures (barque) pour le transport sur le lac. Pour ce faire, il impérieux de prendre les dispositions en vue de promouvoir ce mode de transport entre les villages riverains et entre les communes riveraines dudit plan d’eau. La carte 17 présente la synthèse des différentes affections des sols dans la Commune.

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Carte 17: Affectations des terres

114

4.4 Conclusion partielle L’élaboration des orientations stratégiques et d’affectation des sols a été une étape décisive qui a rencontré l’adhésion totale des élus locaux, des représentants des autres couches sociales, etc. En effet, elle a permis de faire la liaison entre le diagnostic et l’élaboration des orientations stratégiques compatibles avec les réalités du territoire et les aspirations des populations. Elles permettront l’opérationnalisation future des affectations du territoire en tenant compte des réalités du potentiel disponible et de la vision du développement à l’horizon 2031.

5. Règlements Les règlements définissent ce que chacun peut ou ne pas réaliser sur un terrain en fonction de la zone dans laquelle il est situé. Les règlements ont été définis pour chaque zone en se basant sur les textes législatifs et réglementaires.

5.1 Définition des catégories d'usages Les éléments des différentes catégories d’usages sont inscrits dans le tableau XL.

Tableau XL: Normes et catégories d’usage dans la Commune L’Administration est constituée des services centraux et l’administration territoriale. Celle du territoire est assurée par les autorités et services déconcentrés de l'État et par les collectivités territoriales décentralisées. Administration et Les Circonscriptions administratives de la République du Bénin sont les services publics départements. Les collectivités locales de base sont les Communes. Les services publics regroupent les structures de l’État chargées de fournir des prestations aux citoyens. Culture des sols afin d’obtenir de l’alimentation. C’est le fait qu’elle soit tributaire de Agriculture pluviale la pluie qui en fait une agriculture pluviale. Il s’agit d’un travail manuel sans aide automatisée avec des techniques Artisanat rudimentaires et parfois avec l’aide des membres de la famille. Endroit d’où l’on extrait à ciel ouvert des substances minérales non consolidées, y compris du sable ou du gravier à partir d’un dépôt naturel, à des fins commerciales Carrière ou industrielles, pour remplir des obligations contractuelles ou pour réaliser des ouvrages. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les travaux d’exploitation consistant à extraire lesdits produits. La chasse est tout acte de toute nature tendant à blesser, poursuivre ou à tuer, pour Chasse s'approprier ou non tout ou partie de son trophée ou de la dépouille d’un animal sauvage vivant en liberté, ou tendant à détruire des œufs d’oiseaux de reptiles utiles.

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Le commerce est l'activité principale d'échange des biens et des services. Il concerne l'ensemble des transactions entre individus, entre organisations ou entre individus et organisations, que sont les associations ou les entreprises. Il complète l'activité de Commerce production en permettant de rémunérer la fourniture d'un bien ou d'un service, principalement par l’utilisation de la monnaie. Le commerce désigne aussi l’endroit où cette activité s’exerce. Culture de contre Une culture de contre saison est celle qui est pratiquée durant la période qui n’est saison pas normalement réservée à la culture de la terre pluviale. C’est un système d’élevage qui est généralement intensif visant à augmenter la Entreprise d'élevage productivité en augmentant notamment, la densité d'animaux sur l'exploitation. Il s’agit de l’ensemble des activités liées à la forêt et à son exploitation. Les forêts sont définies comme des terrains comportant une couverture végétale, y compris des mangroves, à l’exception des cultures agricoles et qui sont susceptibles : Foresterie de fournir du bois ou des produits autres qu’agricoles ; d’abriter la faune sauvage et autres ressources biologiques ; d’exercer des effets bénéfiques sur le sol, le climat, la biodiversité, le régime des eaux ou le milieu naturel ; ou de remplir des fonctions récréatives, culturelles et scientifiques. La gestion des déchets ou la rudologie est la collecte, le transport, le traitement ou l'élimination des déchets afin de réduire leurs effets sur la santé humaine et, Gestion des déchets animale et l'environnement. La gestion des déchets concerne tous les types de déchets qu'ils soient solides, liquides ou gazeux, chacun possédant sa filière spécifique. L’industrie est une activité humaine dont l’objet est la production de biens matériels Industrie par la transformation et la mise en œuvre des matières premières. La pêche est l'activité consistant à capturer des animaux aquatiques dans leur milieu naturel. Elle est pratiquée par les pêcheurs comme loisir ou profession. Les techniques et engins de pêche sont nombreux, dépendant de l'espèce recherchée, du Pêche et pisciculture milieu, des bateaux. La pêche au Bénin est plus ou moins encadrée par une réglementation qui tend à se renforcer pour protéger la ressource de l'épuisement. La pisciculture est l’élevage des poissons qui se pratique dans des espaces entièrement ou partiellement clos. L’élevage est l'ensemble des opérations qui assurent la multiplication à l'usage des humains d'animaux souvent domestiques, parfois sauvages. Le petit élevage, qualifié Petit élevage aussi de mini-élevage est un type d’élevage familial. Dans certaines Communes, il permet à certains ménages de subvenir à certains vitaux Recherche de bois de Il s’agit de la recherche de bois non traité utilisé pour la production d’énergie. Le chauffe bois de feu ou le charbon de bois sont concernés

Recherche de bois Il s’agit du bois utilisé notamment dans le cadre de la menuiserie.

d'œuvre

Il s’agit ici de la recherche de bois pour les usages domestiques et de constructions Recherche de bois de traditionnelles (bois de construction, pilon, meubles traditionnels, outils agricoles, service d’élevage traditionnels. Résidence La résidence désigne généralement un lieu d'habitation. Tourisme Action de voyager et de visiter des lieux pour son agrément. La transhumance est le déplacement organisé de nature saisonnière et cyclique, de Transhumance troupeaux à la recherche d’eau et de pâturages Le transport est le fait de porter quelque chose ou quelqu'un, d'un lieu à un autre, le Transport plus souvent en utilisant des véhicules et des voies de communication.

Source : Atelier de validation du diagnostic communal, Novembre 2015

5.2 Règlements relatifs aux affectations des sols 5.2.1 Préambule Les populations, les chefs de quartiers ou de villages, les chefs d’arrondissement, les représentants de la collectivité territoriale, l’Administration, les conseils de villages et toutes les organisations intervenant dans la Commune de Houéyogbé sont concernés et doivent respecter les normes d’usage des affectations des sols. Vu les documents de planification, d’urbanisme, de décentralisation et d’environnement suivants : La loi n° 90-032 du 11 décembre 1990, portant Constitution de la République du Bénin ; La loi n° 97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des Communes en République du Bénin ; La loi n° 98-030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin ; La loi n° 93-009 du 2 juillet 1993 portant régime des forêts en République du Bénin ; La loi n° 87-13 du 21 septembre 1987 portant réglementation de la vaine pâture, de la garde des animaux domestiques et de la transhumance en République du Bénin ; La loi n° 2002-016 du 18 novembre 2004 portant régime de la faune en en République du Bénin ; La loi n° 87-014 du 21 septembre 1987 portant réglementation de la protection de la nature et de l’exercice de la Chasse en République du Bénin ; La loi n° 2006-17 du 17 octobre 2006 portant code minier et fiscalités minières en République du Bénin ;

La loi n° 2007-03 du 30 janvier 2007 portant régime foncier rural en en République du Bénin ; La loi n° 2013-01 du 14 Août 2013 portant code foncier et domanial en République du Bénin ; La loi n° 87-105 du 25 Septembre 1997 portant code de l'hygiène publique en République du Bénin ; La loi n° 98-007 du 15 janvier 1999 portant régime financier des communes en République du Bénin ; La loi n° 2001-07 du 09 mai 2001 portant maîtrise d’ouvrage public en République du Bénin ; La loi n°2014-19 du 17 Août 2014 portant loi-cadre sur la pêche et l’aquaculture en République du Bénin ; La loi n° 2009-17 portant modalités de l’intercommunalité en République du Bénin ; La loi n° 2010- 44 du 24 novembre 2010 portant gestion de l’eau en République du Bénin ; La loi n° 2013-05 du 15 février 2013 portant création, organisation, attributions et fonctionnement des unités administratives locales en République du Bénin ; La loi n° 82-435 du 30 juillet 1982, portant interdiction des feux de brousse et incendies de plantations en République du Bénin ; La loi n° 97-028 du 15 janvier 1999 portant organisation de l'administration territoriale de la République du Bénin ; La loi n° 2006-17 du 17 octobre 2006 portant code minier et fiscalités minières en République du Bénin ; Le décret n° 2004 – 410 du 23 Juillet 2004 portant approbation de la déclaration de politique nationale de mobilité urbaine en République du Bénin ; Le décret n° 2005 – 549 du 31 Août 2005 portant approbation de la déclaration de politique nationale de l’habitat République du Bénin ; Le décret n° 2014-205 du 13 Mars 2014 portant réglementation de la délivrance du permis de construire en République du Bénin ; Le décret n° 99-641 du 30 décembre 1999 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission nationale de développement durable en République du Bénin ;

Le décret n° 2003-332 du 27 août 2003 portant gestion des déchets solides en République du Bénin ; Le décret n° 2003-330 du 27 août 2003 portant gestion des huiles usagées en République du Bénin ; Le décret n° 2001-414 du 15 octobre 2001 fixant le cadre général du règlement intérieur du Conseil municipal en République du Bénin ; Le décret n° 2001-294 du 8 août 2001 portant réglementation du bruit en République du Bénin ; Le décret n° 2001-094 du 20 février 2001 fixant les normes de qualité de l’eau potable en RB Le décret n° 2008-422 portant sur le rôle et les responsabilités de la Direction de l’Aménagement du Territoire en République du Bénin ; Le décret n° 2015–017 du 29 janvier 2015 portant attributions, organisation et fonctionnement de la Commission de Gestion Foncière de la Commune et de la Section villageoise de Gestion Foncière ; Le décret n° 2004-273 du 12 mai 2004 portant charte nationale sur la gouvernance environnementale en République du Bénin ; L’arrêté n° 038/MEHU/MDGLAT/MERPMDER/MCTIC/DC/SGM/DGDU/DUAL/SA du 12 mai 2015 portant définition des prescriptions minimales à observer en matière d’opération de lotissement et des opérations foncières urbaines de remembrement en République du Bénin ; L’arrêté interministériel n° 1032/MDFAP/MDRAC/MISPAT / MJIEPS du 03 octobre 1985 réglementant l’exécution précoce du feu en République du Bénin ; L’arrêté interministériel 2001 -741/MAEP/MCAT/MFE/D-CAB/SA du 24 octobre 2001 portant fixation des redevances et des taxes perçues en application des règlements de la chasse et du tourisme de vision en République du Bénin ; L’arrêté 59/MCAT du 03 mars 2000 portant réglementation de l’organisation commerciale, de la visite des sites lacustres et assimilés en République du Bénin ; La Politique nationale de l’eau en République du Bénin ; La politique nationale et le programme de développement forestier en République du Bénin ; La Déclaration de Politique Nationale d’Aménagement du Territoire en République du Bénin ;

La Stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté en République du Bénin ; L’Agenda Spatial de la République du Bénin ; Le document du Schéma National d’Aménagement du Territoire en République du Bénin ; Le Document cadre de Politique Nationale de Décentralisation et de Déconcentration des Communes en République du Bénin ; Conscients que les sols représentent un milieu complexe et dynamique, caractérisé par une faune et une flore déterminée, par les éléments minéraux et organiques et par une circulation d’air et d’eau ; Conscients de la rareté des ressources foncières et de la nécessité d’occuper le sol de manière rationnelle ; Convaincus que les différentes ressources naturelles doivent faire l’objet d’une utilisation optimum dans le respect de la capacité des ressources foncières ; Conscients du fait que la planification et la gestion rationnelle des sols ne sont possibles qu’avec la clarification de la situation foncière ; Conscients de la nécessité de promouvoir une planification de l’espace élaborée à partir de la base ; Soucieux d’assurer une gestion décentralisée de l’utilisation de l’espace par une implication effective des populations de la Commune ; Constatant que la dégradation des sols résulte notamment de pratiques agricoles mal adaptées ; Conscients de l’urgence de préserver et de protéger les espaces et ressources pastorales dans le cadre de l’exercice des activités pastorales ; Conscients de la nécessité de protéger les forêts sises dans l’espace de la Commune; Tenant compte de la complémentarité entre l’agriculture et les autres activités agricoles dans une perspective de développement durable ; Estimant que l’occupation et l’affectation des sols devraient être fondées sur les besoins immédiats de la société en matière d’urbanisation, d’agriculture, de tourisme, de pêche, d’élevage, mais aussi du rôle des sols en tant que support de végétation et de paysage présentant un intérêt scientifique, culturel et esthétique pour les populations ; Reconnaissant qu’il n’est pas toujours tenu compte des principes écologiques lors du choix des utilisations du sol dans le cadre de l’aménagement du territoire ;

Conscients de la nécessité d’affecter le sol à des usages déterminés en tenant compte dûment des limites physiques, de la productivité et de la diversité biologique ainsi que de la beauté naturelle des sites concernés ; Reconnaissant que la satisfaction des besoins alimentaires, y compris l’élimination de la pauvreté exigent : - l’intensification de la production agricole par le développement et la diversification des pratiques agricoles ; - la mise en culture de nouvelles terres, là où se trouvent réunies les conditions d’une exploitation soutenue ; - la préservation et la gestion durable des ressources naturelles à travers la mise en œuvre du projet de la réserve de biosphère transfrontalière du Delta du Mono qui s’exécute sur les zones humides du lac Toho ; - la création de pâturages, des forêts naturelles et la préservation des forêts sacrées et une meilleure utilisation des ressources naturelles ; - l’exploitation rationnelle des carrières et mines de la Commune ; - le développement de l’aquaculture et la pêche rationnelle dans les différents plans d’eau de la Commune ; - la valorisation des bas-fonds ; invitent les populations à assurer une occupation et une affectation optimale de l’espace dans le cadre des règles d’affectation qui sous-tendent le SDAC de la Commune de Houéyogbé. Au regard de tous ces principes et règles, se sont réunis à Houéyogbé pour adopter les règles d’affectation et d’utilisation durable des sols conformément aux documents et pratiques coutumières de la Commune. Les règles d’occupation et d’affectation des sols adoptées par délibération du Conseil communal et approuvées par le Préfet du Département du Mono sont celles qui suivent : TITRE I – Dispositions générales Article 1 : Champ d’application Le présent règlement fixe les règles applicables au territoire couvert par la Commune de Houéyogbé. Il est complété par les documents cartographiques qui en fixent la délimitation de manière apparente et illustrent les affectations aux espaces auxquels elles s'appliquent. Les dispositions du présent règlement s'imposent aux personnes physiques et morales de droit public ou de droit privé qui exercent leur activité sur le territoire de la Commune. Elles complètent les prescriptions résultant des législations spécifiques

susceptibles d'avoir des effets sur l'occupation du sol, du sous-sol et de l’espace aérien de la Commune. Article 2 : Zones d’occupation et d’affectation des sols Le présent règlement comporte les dispositions applicables aux différentes zones définies par le Schéma Directeur d’Aménagement de la Commune (SDAC) de Houéyogbé (tableau XLI). Il s’agit des zones suivantes :

Tableau XLI: Point des affectations des sols

Zones : Affectation : Zone d’habitat à caractère urbain « ZCU » ; : Zone à urbaniser « ZAU » ; Zones urbaines : Zone d’habitation à caractère rural ; (ZU) : Zone de développement commercial et de service ; : Zone d’affectation industrielle ; : Zone sensible de protection ; : Zone d’affectation agricole et d’élevage (cultures pluviales, pâturages etc.) ; : Zone de bas-fonds (cultures maraichères et pisciculture) ; Zones agricoles et : Zone de réserve de la biosphère ; rurales (ZAR) : Zone d’affectation agro forestière (plantations fruitières, pépinières, périmètres de reboisement privés) ; : Zone naturelle ; : Zone de forêts sacrées ; : Piste et couloir de transhumance ; Zone de Gestion de : Zone de plantation communale ; l’Environnement : Zone de Faune ; (ZGE) : Zone de gestion des ordures ménagères ; : Zone de gestion des déchets liquides et biomédicaux : Zone d’industrie extractive (Carrières et autres) ; : Équipements/infrastructures sanitaires ; : Équipements/infrastructures d’éducation ; Services publics et : Équipements/infrastructures marchandes ; équipements : Infrastructures routières ; socio-collectifs et : Réseau d’électricité ; de transport : Réseau d’adduction d’eau potable ; : Équipements sportifs, culturels et touristiques ; : Transport lacustre ; Source : Atelier de validation du diagnostic communal, Novembre 2015

Les règles applicables sur l’étendue du territoire de la Commune concernent les différentes occupations et affectations des sols. Article 3 : Principes relatifs à l’occupation et à l’affectation des sols

L’affectation des sols pour toute activité productrice est liée à leurs possibilités. La vocation du sol doit être privilégiée au moment de l’occupation et de l’affectation. L’occupation et l’affectation des sols doivent être fondées sur la nécessité de protéger l’environnement. L’affectation et l’occupation des sols doivent aussi se conformer à la planification nationale et locale dans le respect des principes de la décentralisation et des impératifs de protection de l’environnement, notamment de l’évaluation environnementale. L’affectation des sols concerne toutes les activités productrices. Elle concerne à la fois les hommes, les femmes, les jeunes et les personnes vulnérables et doit se faire dans le respect des règles acceptées dans la Commune et des dispositions de la Constitution. L’accès au sol pour l’habitat, l’industrie, l’agriculture, l’élevage, la foresterie, la pêche, l’exploitation des carrières, l’artisanat et autres activités dans la Commune, nécessite l’intervention des autorités prévues par les textes notamment les autorités communales. Les différentes zones d’affectation ne sont pas exclusives et les activités d’une zone à une autre peuvent être complémentaires. Toute occupation du sol doit se conformer à la législation en vigueur. Ceci implique l’obtention d’un permis de construire pour les terrains disposant d’un certificat de propriété foncière ou encore d’un titre foncier permettant d’obtenir la pleine propriété et l’inscription dans un livre foncier. TITRE II – Dispositions applicables aux zones urbaines et/ou à urbaniser Section I : Nature de l’occupation et de l'utilisation de sol

Article 4 : Occupation et utilisation du sol Les zones urbaines correspondent aux zones à caractère d'habitat, de services et d'activités de proximité, loties, non loties ou en cours de lotissement ou aux zones industrielles. Seules sont autorisées dans ces zones les constructions à usage de logements, d’industries, de services et de commerces de proximité. Les occupations du sol en zone urbaine doivent se conformer à la législation domaniale, foncière, commerciale et industrielle. Les personnes peuvent y accéder après lotissement et suite à l’obtention d’un certificat de propriété foncière. La Commune est compétente pour délivrer les permis de construire.

Article 5 : Obligations

Tout projet de réalisation de voies traversant des zones urbaines doit prévoir des points de passage, de canalisations d'eau, d’assainissement, d'électricité, de téléphone et de télévision. Toute agglomération urbaine doit comporter des terrains à usage récréatif et des zones d'espace vert, selon une proportion harmonieuse fixée par les documents d'urbanisme, compte tenu des superficies disponibles, du coefficient d'occupation du sol et de la population résidentielle. Avant toute construction d’un immeuble, il est nécessaire d’obtenir le permis de construire. La demande de permis de construire d'un établissement classé, doit être accompagnée d'une étude d'impact sur l'environnement.

Article 6 : Occupation et utilisation du sol interdites Sont interdits les carrières, les parkings poids lourds, les garages destinés à la réparation des véhicules automobiles, les installations à usage d'entrepôt et ou de commerce dont la superficie dépasserait 1000 m². Toutefois, la zone urbanisée de l’arrondissement de Houéyogbé dispose d’une verrerie dont l’exploitation fera l’objet d’une étude approfondie. Section II : Conditions de l'occupation du sol dans les voies d’accès.

Article 7 : Accès et voirie Toute construction doit être directement desservie par une voie permettant l'accès de matériel de lutte contre l'incendie. Les voies en impasse doivent être évitées dans la mesure du possible et devront avoir des dimensions minimales dans leur partie terminale afin de permettre une circulation normale aux véhicules d'incendie et d'enlèvement des ordures ménagères. Généralement les voies d'accès doivent avoir les caractéristiques suivantes dans les zones d'habitat :

 plate-forme d'une largeur minimum de 10 m;

 chaussée d'une largeur minimum de 5 m;

 trottoirs pour piétons d'une largeur minimum de 1,5 m.

Article 8 : Desserte par les réseaux Réseau d’eau : Toute construction ou installation doit être raccordée obligatoirement au réseau public de distribution d'eau potable. Réseau d’assainissement : Les ouvrages d’assainissement réalisés sur le terrain ne doivent en aucun cas faire obstacle au libre écoulement des eaux pluviales.

Réseaux d’électricité, de téléphone et de télévision : Dans un intérêt esthétique et de sécurité, les réseaux d'électricité, de téléphone et de télévision et les branchements aux constructions seront obligatoirement soumis à la législation en vigueur.

Article 9 : Aspect externe Les terrains non bâtis, les constructions de toute nature doivent être aménagés et entretenus de façon à ne porter atteinte ni à l'hygiène, ni aux règles d’urbanisme encore moins à l'harmonie des paysages. A cet effet, des prescriptions précises portant sur les volumes, les façades, les toitures et les clôtures seront prévues dans le cadre de l'élaboration des plans d'aménagement des zones urbaines. Les façades des constructions longeant les principales voies de desserte et les places publiques doivent être traitées avec soin. Les clôtures à l'alignement et dans les marges de reculement ne pourront dépasser 2m de haut et ne pourront comporter de parties pleines sur plus du tiers de leur hauteur. Ces clôtures seront d'un modèle simple sans décoration inutile. Tout panneau publicitaire sur murs ou sur piquets en dehors des panneaux officiels d'affichage de la Commune nécessite une autorisation de la Commune.

Article 10 : Espaces verts et plantation d’arbres Les surfaces non construites et en particulier, celles ayant une autre destination, doivent être plantées. La marge de recul doit être aménagée en jardins et plantée d'arbres. Les boisements ou arbres existants doivent être préservés. Toutefois, si pour des raisons techniques dûment reconnues, des arbres doivent être abattus, ils seront remplacés par un nombre au moins égal au nombre d'arbres abattus.

Article 11 : Permis de construire dans des zones sensibles Le permis de construire accordé par le maire dans les zones sensibles ou inondables est soumis à des prescriptions spéciales (ou est carrément refusé) si les activités envisagées sont de nature à avoir des conséquences dommageables pour l'environnement.

Article 12 : Dispositions applicables aux zones naturelles Les zones naturelles concernent :

- des espaces périurbains non équipés mais urbanisables à terme (urbanisation différée) et actuellement réservés aux activités agricoles et de reboisement;

- ou des espaces naturels qu'il convient de protéger en raison de la valeur agricole des terrains. Sont interdits dans cette zone jusqu'à l'horizon 2031 :

- les lotissements individuels,

- les bâtiments à usages d'habitations collectives,

- les constructions à usage de commerce ou de bureau,

- les établissements industriels classés ou non, - les ouvertures de carrière, les affouillements ou exhaussements du sol. Pourront être autorisées dans la zone d'habitation différée, les constructions à usage agricole et les aménagements à usage touristique et de loisir tandis que dans la zone naturelle à protéger, pourra être autorisée l'implantation des établissements industriels liés directement aux exploitations agricoles. Il peut être procédé à l'enfouissement ou à l'incinération des ordures dans un endroit aménagé à cet effet, situé à plus de 200 m au moins des dernières habitations et à plus de 50 m d'un point d'eau. Il peut être aussi procédé au creusement d'une fosse éloignée de 200 m au moins des dernières habitations. Cette fosse aura 3 à 4 m de profondeur et sera placée en contre haut d'un talus et drainée à la partie inférieure de façon à éviter qu'elle ne soit remplie par les eaux de pluie.

Article 13 : Mesures d'hygiène des unités industrielles – Mécanismes Toute unité industrielle doit être pourvue de dispositifs d'évacuation des déchets solides, liquides et des installations sanitaires permettant l'hygiène individuelle du personnel. Les locaux et alentours des établissements industriels et commerciaux ne doivent pas être insalubres. L'élimination des eaux résiduaires doit se faire selon la réglementation en vigueur et spécifique à chaque industrie. Les cheminées d'usines doivent avoir une hauteur conforme à la réglementation en vigueur et doivent être munies en cas de besoin d'un dispositif anti-polluant. Il est interdit de rejeter les eaux usées résiduaires directement dans la nature sans traitement préalable. A cet effet, tout établissement industriel doit avoir une station d'épuration des eaux usées adaptée et fonctionnelle.

TITRE III – Dispositions applicables aux zones agricoles et rurales Section I : Les zones agricoles

Article 14 : Nature de l’occupation et de l'utilisation de sol Les zones agricoles correspondent aux secteurs équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres. Les concessions rurales sur les terres agricoles sont accordées par les différentes autorités compétentes. Les zones agricoles peuvent faire l’objet d’un aménagement rural et d’une mise en valeur, compte tenu de la vocation des sols et des débouchés offerts.

Article 15 : Activités autorisées Peuvent être autorisées des constructions à usage agricole et des aménagements touristiques et de loisirs. Peuvent être autorisés l’enfouissement et l’incinération des déchets dans un lieu aménagé à cet effet et au moins à 200 mètres des habitations et à 50 mètres des points d’eau. Peut être autorisé le creusement d’un fossé éloigné de 200 mètres des dernières habitations. La fosse devra avoir 3 à 4 mètres de profondeur et placée en contre haut d’un talus et drainée à la partie inférieure de façon à éviter qu’elle ne soit remplie par les eaux pluviales.

Article 16 : Activités interdites En outre, aucune concession rurale ne peut être accordée sur une terre située dans une bande de cinq kilomètres de large, à compter de la limite d’une zone à urbaniser telle que définie notamment par le plan directeur d’urbanisme couvrant le territoire concerné. Les activités suivantes sont interdites ou restreintes dans les zones agricoles : - les lotissements individuels; - les bâtiments à usage d’habitation collective; - les constructions à usage commercial ou de bureau; - les établissements industriels; - les ouvertures ou l’exploitation des carrières; - les concessions rurales dans les zones suivantes: Il s’agit aussi de :

- celles réservées à l’extension des villes, des habitations, des cultures ou des droits d’usage des populations locales dans le cadre des plans et projets de développement économique et social; - celles qui s’exercent sur une terre située dans une bande de 5 km de large dans une zone à urbaniser; - celles qui s’exercent sur les terres nécessaires à la rotation et à l’extension des cultures et les terres à réserver pour l’habitation pour des cultures ou pour un droit d’usage des habitants installés dans ces périmètres ou résidant à proximité. Section II Les zones d’élevage.

Article 17 : Le statut de l’élevage L’élevage est l'ensemble des opérations qui assurent la multiplication à l'usage des humains d'animaux souvent domestiques, parfois sauvages. Le pastoralisme constitue une mise en valeur du sol.

Article 18 : Activités autorisées Le parcours et le passage du bétail sont autorisés s’ils sont de nature à respecter les ressources végétales et à éviter les empiétements agricoles. Les agriculteurs sont tenus de respecter les itinéraires de parcours et les aires de passage établies. L’accès aux points d’eau pastoraux est libre. Les personnes qui exploitent des champs situés sur les chemins d’accès aux points d’eau devront clôturer leurs terrains et aucune amende ne peut être infligée aux troupeaux qui traversent les champs, situés sur les pistes d’accès aux points d’eau. Les cultures peuvent être autorisées en zone d’élevage. Toutefois, les champs doivent être protégés contre les incursions d’animaux par une clôture.

Article 19 : Activités interdites Le parcours et la divagation d’animaux domestiques sont interdits dans les espaces suivants : les forêts reliques, les forêts sacrées, les forêts protégées, lorsque le parcours présente un danger pour les espèces botaniques ou encore pour la préservation de la forêt, les périmètres de restauration et de reboisement et sur les terrains repeuplés artificiellement ou reboisés ou encore portant des boisements de moins de cinq ans. La divagation des animaux dans les plantations communales est formellement interdite. Toutefois, les réserves de l’État pourront être ouvertes au déplacement et à la vaine pâture des animaux domestiques dans le respect de la loi n° 87-013 du 21 septembre

1987 portant réglementation de la vaine pâture, de la garde des animaux domestiques et de la transhumance et des engagements pris avec d’autres États. Il est interdit de procéder à tout défrichement ou culture à l’intérieur de pâtures naturelles, dans les zones délimitées autour des forages pastoraux, autour des marchés à bétail, parcs à vaccination et points de rassemblement ou d’abreuvement des bétails. Tout éleveur désireux de s’installer dans la Commune doit recueillir l’accord préalable du présumé propriétaire terrien et du chef de village et indiquer son domaine de pâturage avant l’accomplissement des formalités administratives. L’installation des éleveurs doit se faire loin du village et des champs. TITRE IV – Dispositions applicables aux zones de gestion de l’environnement Section I : Les forêts

Article 20 : Définition Suivant l’article 2 de la loi portant régime forestier des forêts en République du Bénin, les forêts sont des terrains comportant une couverture végétale, y compris des mangroves, à l’exception des cultures agricoles et qui sont susceptibles de fournir du bois ou des produits autres qu’agricoles, d’abriter la faune sauvage ou d’exercer un effet indirect sur le sol, le climat ou le régime des eaux ou de remplir des fonctions récréatives, culturelles et scientifiques. Ces forêts se répartissent en trois catégories : les forêts naturelles, les forêts semi-naturelles et les forêts artificielles.

Article 21 : Gestion Le domaine forestier peut faire l’objet soit d’un aménagement, soit d’une exploitation ou encore les deux.

Article 22 : Exploitation de la forêt Toute personne qui veut exploiter du bois dans un champ pour le bois d’œuvre ou la carbonisation doit non seulement requérir l’accord du propriétaire terrien mais aussi aviser l’exploitant agricole dont les cultures doivent être préservées. Toute personne qui veut couper des arbres dans une propriété privée doit requérir l’accord du propriétaire terrien. Toute personne qui va chercher le bois mort dans un champ doit informer le propriétaire du champ.

Article 23 : Constitution

Constituent le domaine forestier de l’État, le domaine classé et le domaine protégé. Les forêts privées sont celles qui font l’objet d’un titre de propriété ou de jouissance au nom d’un particulier ou d’une personne morale de droit privé.

Article 24 : Autorisation Les personnes sont autorisées à exercer les droits d’usage portant sur le sol forestier dans le domaine protégé et qui portent sur les fruits, et les produits de la forêt naturelle, les cultures, le pâturage pour les animaux domestiques, la cueillette, l’exploitation et la circulation des produits forestiers et connexes. Sont autorisés, l’aménagement et l’exploitation de la forêt conformément à la réglementation en vigueur. Le permis d’exploitation forestière, peut être accordé à toute personne qui remplit les conditions fixées par la loi portant régime forestier et son décret d’application. Sont autorisés les feux précoces au début de la saison sèche pour protéger les habitations, les récoltes et les plantations.

Article 25 : Activités interdites La construction des bâtiments de toute nature dans le domaine classé de l’Etat et dans certaines zones de bas –fond ciblées est interdite, exception faite des bâtiments de service nécessaires à l'exploitation forestière et des logements du personnel. Tout défrichement est interdit dans le domaine classé de l’État. Toutefois le défrichement peut être spécialement autorisé par l'administration forestière sur des terrains destinés à être enrichis en essences forestières ou dans le cadre de la mise en œuvre d'un plan d'aménagement forestier. La cueillette des fruits immatures est interdite. Il est interdit de couper les arbres qui sont protégés intégralement. Les incendies et feux de végétation tardifs ou incontrôlés sont interdits. Toute coupe de bois et de défrichement de broussailles est interdite à moins de 25 m de part et d’autre, le long des rives, des cours et plans d’eau. Toutefois, le défrichement en vue des aménagements à but récréatif peut être permis.

Section II : La faune Article 26 : Protection

La faune sauvage vivant sur le territoire communal bénéficie de la même protection prévue par la loi relative à la chasse et à la conservation de la faune et par les conventions internationales ratifiées par la République du Bénin.

Article 27 : Interdiction L’exploitation de la faune sauvage vivant dans les réserves est interdite.

Section III : Eau et assainissement Article 28 : Multiples usages de l’eau Toute eau destinée à la consommation humaine, aux usages domestiques, industriels ou à tout autre usage doit respecter des caractéristiques, physiques, chimiques, bactériologiques et biologiques déterminées. L'alimentation intérieure des bâtiments devra être assurée à partir du réseau d'adduction d'eau de la ville. En particulier pour la zone d'habitat elle pourra également être assurée par des puits implantés à trois mètres au minimum des limites séparatives et à quinze mètres des toilettes ou fosses d'aisance conformément aux prescriptions du code de l'hygiène.

Article 29 : Limites des cours d’eau Les limites des cours et étendues d’eau qui sont des dépendances du domaine public sont matérialisées, en cas de besoin, soit par des balises, soit par des arbres, soit par tout autre moyen approprié. Elles sont fixées par arrêté conjoint des ministres chargés des domaines, de l’eau, des forêts et des pêches.

Article 30 : Activités autorisées Il est reconnu aux populations riveraines des plans et des cours d’eau, les droits d’usage établis ou acquis selon la coutume. Ces droits sont exclusivement transmissibles par succession et ne sont susceptibles d’aucune cession.

Article 31 : Activités interdites En vertu de la domanialité publique de l’eau, il est notamment interdit de : - prélever des eaux domaniales à des fins non domestiques sauf sur déclaration ou autorisation; - dégrader les ouvrages publics ou privés destinés à recevoir ou à conduire des eaux potables;

- introduire ou de laisser introduire des excréments ou toute autre matière susceptible de nuire à la salubrité de l’eau des sources, fontaines, puits, citernes, conduites ou réservoirs servant à l’alimentation humaine ; - déverser ou de rejeter des déchets dans les nappes phréatiques ou dans le lac Toho sans autorisation et sans respect des normes techniques imposées; - construire des fosses septiques, latrines, dépôts d’ordures, zones d’enfouissement sanitaire, lavoirs publics et abreuvoirs pour animaux sans autorisation et sans respect des normes techniques imposées.

Article 32 : Assainissement Il est interdit de rejeter les eaux grises directement dans la nature. A défaut de l'existence d'un réseau d'assainissement d’eaux usées, l'assainissement individuel est obligatoire avec un système de fosse sèche, fosse septique ou de puisards. Chaque ménage devra donc prévoir les dispositifs d'assainissement appropriés et agréés par l'Administration notamment pour l'évacuation des eaux usées. A ce titre, il sera installé : - des puisards recouverts par des dalles en béton amovibles pour l'évacuation des eaux vannes ; - une fosse septique dont la capacité sera calculée pour un nombre minimum d'usagers égal au nombre de chambres de la construction multiplié par trois ; - une fosse sèche étanche si la consistance du sol le permet ; - une fosse étanche vidangeable. Les aménagements réalisés devront permettre l'écoulement des eaux pluviales en dehors des parcelles vers le réseau d'assainissement du centre urbain ou communal. A cet effet, le réseau d'assainissement pluvial devra être progressivement prolongé dans toutes les zones d'extension.

Section IV : Ordures ménagères Article 33 : Définition, traitement et élimination Les ordures ménagères sont des résidus résultant des activités de cuisine, de coupe de jardin et tous autres déchets produits par les ménages. Le traitement et l’élimination des ordures ménagères ne peuvent être effectués qu’après autorisation des autorités administratives en prévoyant un mode qui s’effectue dans le souci de préserver l’environnement.

Articles 34 : Activités interdites Le présent règlement se conforme aux dispositions du Code de l’hygiène et interdit notamment de creuser des fosses destinées à l'enfouissement des cadavres d'animaux à l'intérieur des concessions ou des étables.

Section V Les carrières Article 35 : Différentes catégories Les carrières ouvertes, soit sur le domaine de l’État, soit sur un terrain de propriété privée dont l’exploitation est soumise à une autorisation préalable d’ouverture et d’exploitation, sont classées en deux catégories (carrières permanentes et carrières temporaires).

Article 36 : Activités autorisées Le droit d’exploiter des substances de carrière est acquis en vertu d’une "autorisation d’ouverture et d’exploitation de carrière" permettant à son titulaire le droit d’exploiter les substances de carrière s’y trouvant et d’en disposer librement conformément à la loi n° 2006-17 du 17 octobre 2006 portant code minier et fiscalités minières en République du Bénin. L’obtention de l’autorisation d’ouverture et d’exploitation d’une carrière exige une étude d’impact sur l’environnement.

Article 37 : Activités interdites Le titulaire d’une autorisation d’ouverture et d’exploitation de carrière ne doit pas méconnaître les législations relatives à la protection de l’environnement, à l’urbanisme à la préservation du patrimoine forestier, à l’hygiène et à la sécurité dans les carrières. Il est interdit d’exercer une activité sur une carrière sans assurer, d’une part, une exploitation rationnelle des ressources minérales et fossiles et minimiser d’autre part, l’impact négatif sur les populations, l’environnement et les usages et coutumes ancestrales.

TITRE V – Dispositions applicables aux zones de services publics et de transport Section I : Nature de l'occupation et de l'utilisation du sol Article 38 : Occupation et utilisation du sol autorisées dans la zone de transport La zone de transport est destinée à recevoir les parkings des poids lourds et les services connexes, comme les aires de manutention, garages de réparation, stations de services,

entrepôts, constructions destinées aux usagers, ou tout autre espace ayant un lien avec l’activité de transport.

Article 39 : Occupation et utilisation du sol interdites Sont interdits dans la zone des transports : - les constructions à usage d'habitation, à l'exception de celles qui sont destinées au fonctionnement de la zone, - les bâtiments à usage de commerce et leurs annexes, - les dépôts à l'air libre de produits reconnus à risque, - l'ouverture de toute carrière ou excavation.

Section II : Conditions de l'occupation du sol dans les voies d’accès Article 40 : Accès et voirie Les voies d'accès doivent avoir les caractéristiques suivantes en : - zone commerciale : plate-forme d'une largeur minimum de 12 m; chaussée d'une largeur minimum de 6 m; avoir des trottoirs pour piétons ; - zone industrielle et zone des transporteurs : plate-forme d'une largeur maximum de 15 m; chaussée d'une largeur minimum de 7 m permettant le croisement de camions; avoir des trottoirs pour piétons; les carrefours devront être conçus afin de permettre leur accès aux poids lourds dans des conditions optimales de sécurité. Les accès devront être ouverts à tous les véhicules susceptibles de les emprunter régulièrement.

Article 41 : Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives Entre un bâtiment quelconque et la limite séparative de la propriété, la distance ne pourra être inférieure à la moitié de la hauteur du bâtiment. Dans tous les cas une distance minimum de 6 m est à respecter pour permettre l'accès aux véhicules de services.

Article 42 : Implantation de plusieurs constructions sur la même parcelle La construction de plusieurs bâtiments sur une même propriété est autorisée à condition que la distance entre deux bâtiments ne soit pas inférieure à la moitié de la hauteur du plus élevé d'entre eux avec un minimum de 6 m pour permettre

l'accessibilité en tout temps aux véhicules de secours et éviter la propagation des incendies. TITRE VI – Administration et gestion des règles d’occupation et d’affectation des terres Article 43 : Subdivision de la Commune Le territoire de la Commune est divisé en arrondissements, villages administratifs ou quartiers de villes et en localités simples ou hameaux. L’arrondissement constitue le niveau de base de gestion et de suivi des applications du SDAC. Article 44 : Commission d’administration et de gestion Dans chaque arrondissement, il est créé une commission chargée d’administrer et de suivre l’application des règles d’occupation et d’affectation des sols du SDAC. La Commission intègre en son sein tous les chefs de villages. Ces derniers pourront être regroupés pour former des sous zones d’animation. Article 45 : Compétences de la Commission La commission est chargée de faire comprendre aux habitants les dispositions relatives à l’occupation et à l’affectation du sol dans la Commune. A ce titre, en rapport avec le conseil communal, elle établit annuellement la date de la fin de récolte permettant aux troupeaux de pâturer sur les champs précédemment mis en culture et identifie les personnes qui ne respectent pas les dispositions du présent règlement en vue d’informer le Conseil communal. TITRE VII – Adoption, diffusion, suivi et révision du règlement Article 46 : Adoption du règlement Le règlement sera adopté par le conseil communal. Ladite délibération sera transmise au Préfet pour approbation. Article 47 : Diffusion du SDAC Le présent règlement sera affiché au siège de la Commune. Le règlement sera largement diffusé à travers les organes d’information présents dans la Commune. Une réunion de restitution sera organisée avec tous les acteurs qui interviennent dans la Commune. Article 48 : Suivi et révision du SDAC Le Conseil communal en rapport avec la Commission chargée du suivi du présent règlement peut faire une proposition de modification de certaines dispositions dont l’application s’avère difficile.

Toutefois, les modifications proposées ne doivent pas remettre en cause la gestion durable des ressources naturelles et les potentialités de la Commune. TITRE VIII – Dispositions diverses et finales Article 49 : Zones interdites à la construction Tous les terrains situés dans les dépressions et les zones marécageuses sont impropres à l'habitation et sont déclarés par conséquent interdits à la construction. Ils sont réservés aux espaces boisés et servent d'exutoire aux eaux pluviales. Article 50 : Zones de servitude et d'utilité publique Les équipements de production et de distribution de l'eau et de l'électricité ainsi que ceux du réseau téléphonique ou de tout autre moyen de communication bénéficient de diverses servitudes affectant l'utilisation du sol qui figurent sur une liste approuvée par décret pris en conseil des ministres et disponible à la Commune. Article 51 : Infractions – sanctions Le non-respect des prescriptions du présent règlement sera puni des peines prévues par les législations sectorielles. Toutefois, le règlement à l’amiable sera privilégié en cas de différends relatifs à l’utilisation des ressources naturelles en impliquant fortement les autorités coutumières. Article 52 : Période d’application des règles d’occupation et de gestion Nonobstant l’application des règles d’occupation et d’affectation pour une longue période, une période test de deux ans est prévue dans un premier temps Le présent règlement prend effet pour compter de sa date d’approbation.

Fait à Houéyogbé, le …………………….

Le Représentant du Comité de Pilotage Le Représentant de la Société Civile

Le Maire de la Commune de Houéyogbé

ANNEXES

Annexe 1 : Références bibliographiques

1.1 Lois relatives à l’élaboration de Schéma Directeur d’Aménagement de Commune

 Loi 2001-07 du 09 mai 2001 portant maîtrise d’ouvrage public en République du Bénin

 Loi –cadre n°2014-19 du 17 Août 2014 relative à la pêche et à l’aquaculture en République du Bénin

 Loi n° 2002-016 du 18 Octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin

 Loi n° 2007-03 du 30 janvier 2007 portant régime foncier rural en République du Bénin

 Loi n° 2009-02 portant code des marchés publics et des délégations de service public en République du Bénin

 Loi n° 2009-17 portant modalités de l’intercommunalité en République du Bénin

 Loi n° 2010- 44 du 24 novembre 2010 portant gestion de l’eau en République du Bénin

 Loi n° 2013-01 portant code foncier et domanial en République du Bénin.

 La loi n° 2013-05 du 15 février 2013 portant création, organisation, attributions et fonctionnement des unités administratives locales en République du Bénin

 Loi n° 82-435 du 30 juillet 1982 portant interdiction des feux de brousse et incendies de plantations en République du Bénin

 Loi n° 87- 015 du 21 septembre 1987 portant code d’hygiène publique en République du Bénin

 Loi n° 87-014 du 21 septembre 1987 portant réglementation de la protection de la nature et de l’exercice de la Chasse en République du Bénin

 Loi n° 87-13 du 21 septembre 1987 portant réglementation de la vaine pâture, de la garde des animaux domestiques et de la transhumance en République du Bénin

 Loi n° 90-032 du 11 décembre 1990, portant Constitution de la République du Bénin

 Loi n° 93-009 du 02 juillet 1993, portant régime des Forêts en République du Bénin

 Loi n° 93-011 du 03 août 1993, portant conditions d’exercice de la chasse et du tourisme de vision en République du Bénin

 Loi n° 97-028 du 15 janvier 1999, portant organisation de l'administration territoriale de la République du Bénin

 Loi n° 97-029 du 15 janvier 1999, portant organisation des Communes en République du Bénin

 Loi n° 98-030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement de la République du Bénin

 Loi n°2006–17, portant code minier et fiscalités minières en République du Bénin

 Loi n°92-004 du 11 février portant réglementation phytosanitaire en République du Bénin

 Loi n° 98-006 du 9 mars 2000, portant régime électoral communal et municipal en République du Bénin

 Loi n° 98-007 du 15 janvier 1999, portant régime financier des Communes en République du Bénin 1.2 Décrets liés à l’élaboration du Schéma Directeur d’Aménagement de Commune en République du Bénin

 Décret 2000-671 du 29 août 2000, portant réglementation, de l’importation de la commercialisation, de la distribution des matériels et biens d’équipement d’occasion

 Décret 2005-708 du 17 novembre 2005 portant modalités d’exploitation, des transports, des commerces, d’industrie et contrôle des produits forestiers en République du Bénin ;

 Décret 2011-394 du 28 mai 2011 fixant les modalités de conservation de développement et de gestion durable de la faune et de ses habitats en République du Bénin ;

 Décret 80-241 du 05 septembre 1980, portant création d’un comité national de l’eau potable en République du Bénin

 Décret 86-197 du 13 mai 1986, portant création des comités de supervision et de suivi du programme national annuel de reboisement en République du Bénin

 Décret 86-516 du 15 décembre 1986, portant définition des responsabilités en matière de gestion du littoral en République du Bénin

 Décret 89-377 du 10 octobre 1989, portant création d’une redevance d’utilisation des aménagements pastoraux et de pacage

 Décret 90-366 du 04 décembre 1990, portant modalités d’application de la loi 87- 014 du 21 septembre portant réglementation de la protection de la nature et de l’exercice de la chasse en RB

 Décret 96-271 du 02 juillet 1993 portant modalités d’application de la loi n° 93-009 portant régime des forets en RB

 Décret 97-616 du 18 décembre 1997, portant application du code d’hygiène publique

 Décret n° 2005-708 du 17 novembre 2005 portant modalités d’exploitation de transport de commerce industrie et de contrôle des produits forestiers en République du Bénin

 Décret n° 2001-093 du 20 février 2001 fixant les conditions d’élaboration de l’audit environnemental en République du Bénin

 Décret n° 2001-094 du 20 février 2001 fixant les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin

 Décret n° 2001-095 du 20 février 2001 portant, création, attributions, organisation et fonctionnement des cellules environnementales en République du Bénin

 Décret n° 2001-109 du 4 avril 2001 fixant les normes de qualité des eaux résiduaires en République du Bénin

 Décret n° 2001-110 du 4 avril 2001 fixant les normes de qualité de l’air en République du Bénin

 Décret n° 2001-190 du 9 juin 2001 portant organisation de la procédure d’audience publique en République du Bénin

 Décret n° 2001-235 du 12 juillet 2001 portant organisation de la procédure d’étude d’impact sur l’environnement en République du Bénin

 Décret n° 2001-294 du 8 août 2001 portant réglementation du bruit en République du Bénin

 Décret n° 2001-409 du 15 octobre 2001 portant composition, attributions et fonctionnement de la Conférence administrative départementale en République du Bénin

 Décret n° 2001-410 du 15 octobre 2001 portant modalités d’application de la loi n° 98-006 du 9 mars 2000 portant régime électoral communal et municipal en République du Bénin

 Décret n° 2001-412 du 15 octobre 2001, portant statut du Secrétaire général de la mairie en République du Bénin

 Décret n° 2001-414 du 15 octobre 2001, fixant le cadre général du règlement intérieur du Conseil municipal

 Décret n° 2002-376 du 22 août 2002, portant organisation et fonctionnement de l’administration départementale en République du Bénin

 Décret n° 2003-330 du 27 août 2003, portant gestion des huiles usagées en République du Bénin

 Décret n° 2003-332 du 27 août 2003, portant gestion des déchets solides en République du Bénin

 Décret n° 2003-374 du 18 septembre 2003, portant approbation des statuts de la DAT en République du Bénin

 Décret n° 2004-273 le 12 mai 2004, portant charte nationale sur la gouvernance environnementale en République du Bénin

 Décret n° 2005-437 du 22 juillet 2005, portant organisation de la procédure d’inspection environnementale en République du Bénin

 Décret n° 2005-708 du 17 novembre 2005, portant modalités d’exploitation, de transport, de commerce, d’industrie et de contrôle des produits forestiers en République du Bénin

 Décret n° 2006-460 du 07 septembre 2006, portant attribution, organisation et fonctionnement du Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature ;

 Décret n° 2006-461 du 7 septembre 2006, portant attributions, organisation et fonctionnement du Ministère des Mines, de l’Énergie et de l’Eau

 Décret n° 2008 – 618 du 22 Octobre 2008 portant composition, organisation, attribution et fonctionnement de la Commission de Gestion Foncière de la Commune et de la Section villageoise de Gestion foncière

 Décret n° 2008-273 du 19 mai 2008 portant Attributions, Organisation et Fonctionnement du Fonds National pour l’Environnement ;

 Décret n° 2008-422 portant sur le rôle et les responsabilités de la Délégation de l’Aménagement du Territoire

 Décret n° 2014-205 du 13 Mars 2014 Portant réglementation de la délivrance du permis de construire en République du Bénin

 Décret n° 89-112 du 24 mars 1989, portant réglementation de la délivrance du permis de construire en République du Bénin

 Décret n° 89-296 du 28 juillet 1989, portant règlement d’application du Code minier et fiscalités minières

 Décret n° 95-341 du 30 octobre 1995, portant approbation de la déclaration de politique urbaine en République du Bénin

 Décret n° 95-47 du 20 février 1995, portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’Agence béninoise pour l’environnement (ABE)

 Décret n° 96-271 du 2 juillet 1996, portant modalités d’application de la loi n° 93-009 du 2 juillet 1993 portant régime des forêts

 Décret n° 96-317 du 2 août 1996, portant organisation des associations des usagers de l’eau

 Décret n° 97-193 du 24 avril 1997, portant création, composition et attributions du Comité national de Lutte contre la désertification et son Secrétariat permanent

 Décret n° 98-453 du 8 octobre 1998, fixant les modalités d’application de la loi n° 90- 002 du 9 mai 1990 portant Code des investissements modifiée

 Décret n° 98-487 du 15 octobre 1998, portant création, attributions et fonctionnement du Centre national de gestion de réserves des faunes

 Décret n° 99-641 du 30 décembre 1999, portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission nationale de développement durable

 Décret n°2001-095 du 20 février 2001 portant création, attributions, organisation et fonctionnement des Cellules Environnementales au niveau des différents ministères ;

 Décret n°2001-411 du 15 octobre 2001, portant composition, attributions et fonctionnement du conseil départemental de concertation et de coordination et fixant le taux des indemnités de session et des frais de déplacement de ses membres

 Décret n°2002-099 du 04 mars 2002 portant création, attribution, composition et fonctionnement du Comité National des Ressources Phytogénétiques en République du Bénin

 Décret n° 2002-293 du 05 juillet 2001, fixant les formes et conditions de représentation de la Commune par le Maire

 Décret n° 64-164/PC/MFAEP/EDT du 21 septembre 1964, fixant le prix de vente au mètre carré des terrains urbains du domaine privé de l’État

 Décret n° 2001-413, 15 octobre 2001, portant modalités d’avances de trésorerie aux Communes

 Décret n° 2007-629 du 31 Décembre 2007, portant définition et modalités de mise en œuvre de l'assistance Conseil aux Communes.

 Décret n° 2008-274 du 19 mai 2008, portant création, attribution, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale des Finances Locales.

 Décret n° 2008-276 du 19 mai 2008, portant création du Fonds d'Appui au Développement des Communes.

1.3 Arrêtés liés à l’élaboration du Schéma Directeur d’Aménagement de Commune au Bénin  Arrêté 0014/ME/MFE du 15 mai 1987, portant organisation du fonds côtier créé par le décret 86-516 du 15 décembre 1986 en République du Bénin

 Arrêté 069/MISAT/MEHU/MSP/DC/DATC/DHAB du 04 avril 1995, portant réglementation des activités de collecte d’évacuation de traitement et d’élimination des matières de vidange en République du Bénin

 Arrêté 136/MISAT/MEHU/MSP/DC/DE/DATC/DHAB du 26 juillet 1995, portant réglementation des activités de collecte d’évacuation de traitement et d’élimination des déchets solides en République du Bénin

 Arrêté 2014- 0032/MUHA/DC/SGM/DGHC/DCLR/SA de 04 Avril 2014 Définissant les prescriptions minimales à observer pour la délivrance du permis de construire en République du Bénin

 Arrêté 37-82/SE du 15 novembre 1938, réglementant les exportations industrielles du bois de feu ou à charbon en République du Bénin

 Arrêté 59/MCAT du 03 mars 2000 portant réglementation de l’organisation commerciale de la visite des sites lacustres et assimilés en République du Bénin

 Arrêté 601/MDR/DC/DFRN/SA du 08 octobre 1992, portant application en République du Bénin de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction

 Arrêté interministériel 2001 -741/MAEP/MCAT/MFE/D-CAB/SA du 24 octobre 2001 portant fixation des redevances et des taxes perçues en application des règlements de la chasse et du tourisme de vision en république du Bénin

 Arrêté Interministériel 2015 N° 041/MUHA/ MISPC/ MS / MDGLAAT/ MS/ DC/ SGM/ DGHC/ DGUD/ DNSP/ DGNSP/ DCLR/ SA Portant Modalités de délivrance de Certificat d’habitabilité et de conformité en République du Bénin

 Arrêté Interministériel N° 031/MUHA/ MEF/ MISPC/ MS / MDGLAAT/ DC/ SGM/ DGHC/ DNSP/ DGNSP/ DCLR/ SA du 04 Avril 2014 Portant modalités d’application du décret N°2014 – 205 du 13 Mars 2014. Portant réglementation de la délivrance du permis de construire en République du Bénin

 Arrêté Interministériel N° 038/MUHA/ MDGLAAT/ MERPMEDER / MC-TIC/ DC/ SGM/ DGUD/ DGFCC/ DUAL/ DF/ SA Portant Définition des prescriptions minimales à observer en matière d’opérations de lotissement et des opérations foncières urbaines de remembrement en République du Bénin.

 Arrêté interministériel n° 1032/MDFAP/MDRAC/MISPAT / MJIEPS du 03 octobre 1985, réglementant l’exécution précoce du feu en République du Bénin

 Arrêté interministériel n°0040/MEPN/MDGLAAT/DC/SGM/DGFRN/SA du 29 juin 2009 déterminant les types, modèles et modalités de délivrance et de contrôle des coupons de transport du bois en République du Bénin ;

 Arrêté interministériel n°0041/MEPN/MDGLAAT/DC/SGM/DGFRN/SA du 29 juin 2009 portant modalités d’organisation et de fonctionnement des marchés ruraux de bois en République du Bénin

 Arrêté interministériel n°036/MEPN/MEF/DC/SGM/DGFRN/SA du 16 mai 2008 portant modalités de recouvrement et de répartition des taxes et redevances perçues en matière d’exploitation, de transport, de commerce, d’industrie et de contrôle des produits forestiers en République du Bénin ;

 Arrêté interministériel n°96-346/MDR/MCAT/DC/CC/SA du 16 août 1996, portant interdiction d’exportation du bois de teck brut et de charbon de bois

 Arrêté n° 0021/MEPN/DC/SGM/SA du 19 mars 2007 portant attributions, organisation et fonctionnement des Directions Départementales de l’Environnement et de la Protection de la Nature.

 Arrêté n° 0023 MEHU/DC/DU du 22 octobre 1996, définissant les prescriptions minimales à observer en matière de lotissement en République du Bénin

 Arrêté n° 007/MEPN/DC/SGM/DGFRN/SA du 14 février 2007 portant attribution, organisation et fonctionnement de la DGFRN en République du Bénin

 Arrêté n° 2004-27 du 24 mai 2004 portant attributions, organisation et fonctionnement de la Direction générale de l’Hydraulique en République du Bénin

 Arrêté n° 2007-18 MME/DC/SGM/CTREau/DGEau/SA portant attributions, organisation et fonctionnement de la Direction générale de l’Eau République du Bénin

 Arrêté n° 24 MDRIDCICC/CP du 31 janvier 1997, portant attributions, organisation et fonctionnement du Centre national de gestion des réserves de faune en République du Bénin

 Arrêté n° 38/MPREPE/DC/SG/DPI/SACI du 9 décembre 1998 portant modalités de demande d’agrément aux régimes privilégiés et spécial du Code des investissements

1.4 Schéma Directeur d’Aménagement de Commune

 Alpha Omega Consulting, 2006, Schéma Directeur d’Aménagement de Commune de Sinendé, 132 p.

 PAGEFCOM, 2012, Schéma Directeur d’Aménagement de Commune de Zè, 117 p.

 PAGEFCOM, 2012, Schéma Directeur d’Aménagement de Commune de Tori Bossito, 123 p.

 PAGEFCOM, 2012, Schéma Directeur d’Aménagement de Commune d’Allada, 135 p.

 PAGEFCOM, 2012, Schéma Directeur d’Aménagement de Commune de Toffo, 129 p.

 PAGEFCOM, 2012, Schéma Directeur d’Aménagement de Commune de So-Ava, 115 p.

 PAGEFCOM, 2012, Schéma Directeur d’Aménagement de Commune d’Abomey-Calavi, 133 p.

 PAGEFCOM, 2012, Schéma Directeur d’Aménagement de Commune de Ouidah, 135 p.

 PAGEFCOM, 2012, Schéma Directeur d’Aménagement de Commune de Kpomassè, 119 p. 1.5 Monographie et plan de développement local de commune

 Afrique Conseil, 2006. Monographie de la Commune de Houéyogbé, 43p

 Ahoyo Adjovi N.R., 2006, Monographie de la Commune de Toffo

 Fahala A.A., 2006, Monographie de la Commune de Zagnanado.

 Fahala A.A., 2006, Monographie de la Commune d'Abomey.

 Fahala A.A., 2006, Monographie de la Commune de Zè.

 Nangbè F., 2006, Monographie de la Commune de Allada

 Commune d’Abomey, 2004, Plan de développement communal 2004-2008 - Rapport Principal, Vision Stratégique et Programme Pluriannuel d'Investissement, 236 p.

 Commune d’Abomey-Calavi, 2005, Plan de Développement communal (2005-2009), 78 p.

 Commune d’Allada, 2004, Plan de Développement de la Commune d'Allada 2005- 2009 - Rapport principal. Cabinet TREMPLIN, 217 p.

 Commune de Houéyogbé : 2005. Plan de développement 2005-2009 de Houéyogbé, 92 P

 Commune de Savè, 2006, Schéma directeur d'aménagement de Commune, 111 p.

 Commune de Tori-Bossito, 2004, Plan Communal de Développement, 128 p.

1.6 Rapports, Articles et autres documents scientifiques

 Adam K. et Boko M., 1983. Le Bénin, Edicef, Paris 95 p

 ADCF. 2006, Bilan des schémas d'orientation de l'intercommunalité. 26 p.

 Adomou- André. 2008, Décentralisation et Gouvernance de l'eau potable en milieu rural au Bénin : cas de la Commune de Toffo. Mémoire de Maîtrise en géographie, UAC

 Agbahungba G., 2008, Perspectives agro forestières au Bénin. Département de la Recherche agronomique, Bénin, 4 p.

 Ahodékon S. C. C., 2011. Organisation et évaluation d’un programme d’alphabétisation : guide théorique et pratique, inédit, 153 p. (en cours d’édition : ISBN 978-99919-380-1-1 Dépôt légal N°5044 1er trimestre2011, Bibliothèque Nationale).

 AIMF, 2006, "Villes, savoirs et développement local". Colloque international, Montréal, 120 p

 Akpinfa. D. E., 2008, Problématique de la gestion foncière dans les centres urbains secondaires du Bénin, les acteurs fonciers. Mémoire,

 Arouna O. et Djogbénou C. P., 2006, Évaluation du Plan d'aménagement participatif des forêts classées de Goun-Goun, de la Sota et de la Roneraie de Goroubi au Bénin Critères et indicateurs pertinents de réussite, 29 p

 Bagan, 2006, PANA 2006, Adaptation aux changements climatiques : Actions en cours au Bénin dans le domaine de l'agriculture, 15 pages

 Bah C., 2004, Comment des géomètres, élu locaux et membres de comité de lotissement volent les domaines des populations. DPLG, SONANGNON.NET

 Bénin Consulting Group, 2010. Diagnostic institutionnel économique et financier de la Commune Houéyogbé, 189 p

 Bénin Consulting Group, 2011. Plan de Développement Communal, 140p

 CDB, 1998, Rapport national sur la diversité biologique au Bénin (1er rapport), 69 p.

 CDB, 2009, Quatrième rapport national du Bénin sur la convention des Nations-Unies sur la diversité biologique. 172 p.

 CENAGREF, 2008, Rapport d’évaluation de la Stratégie nationale de conservation et gestion des Aires Protégées.

 CENAGREF, 2008, Rapport initial d’évaluation des activités prioritaires du Programme de Travail de la Biodiversité sur les Aires Protégées (PoWPA), Cotonou, 28 p.

 CENAGREF, 2008, Stratégie nationale de conservation et gestion des Aires Protégées Rapport de du Bénin (2009-2020). Document de travail. 27 p.

Commune Houéyogbé, 2013. A la découverte de Houéyogbé, 40p

 Commune Houéyogbé, 2012. Diagnostic socio-économique, Etude Technique de dimensionnement et analyse des coûts, Etude de rentabilité ; Analyse Environnementale, 88 p

 DAT, 2002, Déclaration de Politique nationale d’aménagement du territoire au Bénin (DEPONAT),

 DAT, 2011, Guide d’élaboration du Schéma Directeur d’Aménagement Communal et Intercommunal 1ère réédition Cotonou; 92p

 DAT, Guide pratique pour le schéma directeur d'aménagement communal et intercommunal (SDAC/STAD). Document de travail 47p.

 Décentralisation, déconcentration et aménagement du territoire L'évaluation du secteur au regard de ses différents indicateurs. La Nation du 05-05-2009

 Delpey C., 2005, L'Espace Public et de l'Espace vert au Jardin Public. AMTER/PDM,

 Diro-center et Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Bénin, 2012, Analyse et formulation de propositions de mesures et dispositifs concrets pour faciliter l’accès aux marches locaux et sous régionaux pour les produits agricoles béninois

 Djègui N, Boissèzon P., et Gavinelli, E, 1992, Statut organique d’un sol ferralitique du Sud-Bénin sous forêt et différents systèmes de cultures. 18 p.

 Dossou-Yovo C. et Gandonou B. M., Politiques foncières et accès des femmes à la terre au Bénin

 DPP/MAEP : Statistiques sur les productions 2000 à 2012

 EBC, 2014. Projets d’aménagement hydro – agricoles à Hindè, Agongoh et Sinholonou pour la production du riz et des cultures maraîchères dans la Commune de Houéyogbé, 68 p.

 Eco-Bénin, 2008, Développement et promotion du tourisme au Bénin : rapport annuel de 2007, 50 p.

 Gandonou B. M., 2007, Expériences de IAMD-Bénin sur l’élaboration des outils de sécurisation des droits fonciers ruraux dans le département de l’Atlantique,

 Hounsounou L. C. Agbani O. P. et Ahodékon C.C., 2010, Elaboration d’une Stratégie de lutte par plan d’eau contre les végétaux aquatiques proliférants, Rapport d’étude, Cotonou, 148 p.

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Annexe 2- Rappel des Termes de Références de la mission 2.1 Rappel du mandat

La gestion rationnelle et durable des ressources naturelles et de l’espace constitue l’un des défis majeurs que doivent actuellement relever les Communes du Bénin en vue d’assurer une meilleure planification de l’occupation de leur espace, une répartition équitable et cohérente des équipements, et une meilleure coordination spatiale du développement économique et social durable. Ce défi ne peut être relevé que par la définition et la mise en œuvre efficiente d’orientations et d’axes stratégiques de développement du territoire communal, à travers l’important instrument de planification qu’est le Schéma Directeur d’Aménagement de la Commune (SDAC).

Mieux, le législateur est revenu sur l’importance schéma directeur d’aménagement de la Commune (SDAC) en tant qu’outil de cadrage spatial duquel découlent les autres outils de planification, à travers :

- la loi N°97-029 du 15 Janvier 1999, portant organisation des Communes en République du Bénin, qui cite le SDAC comme un instrument de planification obligatoire ; - l’article 17 de la loi 98-007 portant régime financier des Communes en République du Bénin relatif « aux dépenses obligatoires mises à la charge de toutes ou certaines… », qui souligne en son alinéa 10 les frais d’élaboration du SDAC ; - l’article 23 de cette même loi qui fait du SDAC un préalable nécessaire à l’établissement de la liste des projets d’investissements de la Commune ; - l’article 84 de la loi N°97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des Communes en République du Bénin, qui fait figurer le SDAC sur la liste des principaux documents de planification du développement économique et social à élaborer par les Communes.

Cet arsenal juridique s’est mué en réalité à travers la Déclaration de Politique Nationale d’Aménagement du Territoire (DEPONAT) et l’Agenda Spatial, qui constituent l’ancrage juridique du SDAC. Elle est aussi l’expression concrète de la loi 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin, et de la loi 98-030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’Environnement au Bénin, en matière d’aménagement et de gestion du territoire.

Le renforcement du territoire communal passe donc par un renforcement de l’équipement technique de l’institution communale ; ce qui vise, entre autres, à donner à chaque Commune, la capacité à agir dans le domaine de la planification, à prévoir et planifier son avenir en relation avec son voisinage plus ou moins proche ou lointain, et ce en toute responsabilité.

Vu la grandeur et l’importance de cet outil, le conseil communal de Houéyogbé, et tenant compte de la nécessité de se conformer aux prescriptions légales nationales, le conseil communal de Houéyogbé s’est engagé pour se le doter en vue de mutualiser ses ressources humaines, matérielles et son potentiel pour son propre développement.

2.2. Enoncé du problème dans la Commune

La situation à Houéyogbé en matière d’aménagement et de gestion de l’espace n’est pas assez reluisante. L’absence du principal outil de cadrage spatial duquel découlent les autres outils de planification, laisse libre cours aux occupations anarchiques de l’espace.

En effet, des travaux de lotissement évoluent sur des pans du territoire en attendant la disponibilité du cadre stratégique d’aménagement de l’espace. Les activités d’extraction des mines (gravier, sable, latérite, et autres) contribuent sérieusement à la dégradation de l’environnement et de l’espace. Les potentielles zones susceptibles d’être érigées en zones résidentielles, administratives, industrielles, pour ne citer que celles-là, ont prises d’assaut du fait de ces activités et de la poussée démographique assez galopante dans la Commune.

Les investissements en équipements, infrastructures socio administratives et communautaires, ne répondent pas de manière très rassurée à une bonne politique de planification du territoire. Tout ceci fait planer de sérieuses menaces sur la bonne gestion des questions d’assainissement de la cité dans les années à venir.

Les aires forestières subissent aussi des contrecoups qui ne permettent pas à la collectivité locale de sauvegarder sa flore et sa faune, pourtant indispensables au développement de son écosystème.

Ce tableau peu reluisant n’offre aucune lueur sur la garantie de la viabilisation du territoire qui ferait la fierté et le bonheur des populations, et attrairait étrangers et investisseurs.

La nécessité de le corriger s’impose. Cette volonté de correction inscrirait la Commune de Houéyogbé sur l’orbite de sa contribution à la mise en œuvre la politique et des stratégies de déconcentration et de décentralisation du gouvernement du Bénin, et serait en phase avec la logique que porte la PONADEC. Elle viserait notamment le développement du territoire communal pour faciliter la réduction de la pauvreté en renforçant la confirmation et la reconnaissance la gestion des affaires locales par et pour le peuple à la base.

2.3 Objectifs de la mission L’objectif global visé par la présente mission est de contribuer par la planification, à l’amélioration durable des conditions de vie de la population de la Commune de Houéyogbé. Ceci se traduira par la réalisation du Schéma Directeur d’Aménagement de la Commune.

Dans son ensemble, la mission visera à élaborer un projet, des objectifs spécifiques d’organisation de l’espace pour un horizon à atteindre et des stratégies et actions pour y parvenir, comme il suit :

- Identification, qualification et renforcement de l’identité de la Commune ; - Définition d’orientations générales et fondamentales pour l’ensemble du territoire communal ; - Accompagnement de l’évolution de la projection en termes d’équipements divers pour les établissements humains ; - Protection et développement du cadre de vie en termes de responsabilité Commune vis-à-vis des espaces forestiers et culturels, des sites et des paysages ; - Réduction des inégalités spatiales et amélioration des activités économiques, et promotion de l’économie locale.

Toutes les réflexions, engagements et activités qui vont résulter des analyses menées dans ce cadre contribueront à assurer le rayonnement du territoire de la Commune et à développer la solidarité agissante pour garantir la réduction de la pauvreté dans la Commune.

2.4 Consistance de la prestation L’étude (SDAC) couvrira toutes les étapes prévues dans le guide d’élaboration mis au point par le Ministère de la Décentralisation, de la Gouvernance Locale, de

l’Administration et de l’Aménagement du Territoire (MDGLAAT), et s’appuiera également sur les orientations techniques retenues au plan national.

Les travaux réalisés dans ce cadre, donneront à la Commune les moyens techniques et stratégiques d’organiser une occupation du sol non seulement équilibrée, mais encore encadrée et de mettre en œuvre un développement rationnel de l’équipement du territoire communal et de promouvoir le développement d’une économie locale spatialement équilibrée.

Le consultant ou le consortium de consultants, ou le bureau d’études ou les autres prestataires, dans le cadre l’élaboration de ces documents, devra :

- mener toutes les investigations et analyses techniques nécessaires sur tout le territoire communal pour établir son profil spatial ;

- mener tous les arrangements utiles permettant de définir les orientations techniques opérationnelles qui dessineront les développements durables de la Commune.

La mission comportera :

- un diagnostic du territoire de la Commune. Le bilan de ce diagnostic devra cerner tout l’espace constitutif du territoire, identifier, analyser et qualifier ce territoire. Dans ce cadre, les analyses et les réflexions porteront sur l’espace, le paysage, la faune, la flore, le patrimoine, la culture, l’économie locale, les équipements, l’industrie, les infrastructures socio-éducatives et communautaires, l’assainissement, etc.

- une étape de définition, de planification et d’orientations à dégager en vue de poser les problématiques de développement communal et fixer les choix prioritaires, permettant de l’atteindre.

Il s’agira pour l’essentiel de formuler à cette fin les enjeux de développement du territoire, de retenir les grandes orientations et les axes d’interventions stratégiques. Cette projection sera soutenue par une analyse spatiale qui dresse l’ambition du territoire, celle largement partagée par tous.

- une étape de validation, adoption et d’approbation du projet de développement. A chaque étape, et surtout à des étapes clés, le consultant fera valider les résultats

atteints par les réflexions partagées, obtiendra la validation du Conseil Communal et finalisera le document pour son approbation.

- une étape d’élaboration du mécanisme de mise en œuvre des choix prioritaires retenus : A ce niveau, le consultant proposera des mécanismes d’opérationnalisation du SDAC et définira aussi le système de suivi et évaluation avec des outils appropriés et simples à manier.

A chaque étape seront approfondis et détaillés les éléments qui concourent à la définition du projet trentenaire commun : le SDAC.

2.5 Déroulement de la mission Dans son ensemble, la mission devra être accomplie selon les prescriptions contenues dans les documents guides (Guide SDAC) élaborés par le Ministère de la Décentralisation, de la Gouvernance locale, l’Administration et de l’Aménagement du Territoire (MDGLAAT), et prendra en compte toutes les spécificités signalées dans les présents termes de référence. De même, les observations ultimes que ferait l’équipe technique de la présente mission seront intégrées dans l’approche méthodologique utilisée pour la réaliser. Plus particulièrement, la mission sera réalisée dans un cadre permanent de concertation entre différents niveaux de réflexions, de partage d’idées et d’apprentissage d’élaboration concertée d’un projet communal commun.

Le déroulement de l’étude comprendra trois grands volets : - un premier volet portant sur la préparation de la mise en œuvre du processus d’élaboration du document. Ce volet constitue un aspect de la phase 1 mise en œuvre par la commune en concertation avec les partenaires ainsi que la tutelle et les services déconcentrés ; - un deuxième volet portant sur l’élaboration du schéma comportant le diagnostic pour reconnaître collectivement le territoire communal visé et envisager également ensemble son développement. Ce volet constitue les phases 2 et 3 du processus d’élaboration ; - un troisième volet portant sur l’adoption du document et la définition des moyens et conditions de sa mise en œuvre. Ce volet constitue les phases 4 et 5 du processus d’élaboration.

VOLET 1

Etape 1 : Phase préparatoire

Sur la base d’un plan d’investigation et de travail finalisé en étroite concertation avec le Comité de Pilotage accompagné par le corps des conseillers techniques de la commune, la réalisation des travaux d’élaboration du SDAC, véritable outil de planification du développement, sera mise en œuvre.

Le consultant ou l’équipe de consultants ou le Consortium vérifiera l’état du cadre institutionnel en place dans la commune pour assumer le suivi et une large participation tout au long du processus d’élaboration du document envisagé et pendant sa mise en œuvre. Cette vérification permettra :  d’établir clairement les instances avec lesquelles il devra s’articuler au cours de la réalisation de la mission confiée ; cette activité sera menée en étroite collaboration avec tous les acteurs clés du processus ;  de tenir une séance ou des séances de cadrage avec ces instances;  d’établir un bilan rapide de l’état de la communication et tirer des conclusions quant au niveau de garantie de la participation au regard de l’information et de la sensibilisation faites ;  d’exposer et d’avoir l’approbation de son calendrier d’intervention sur le terrain au comité de pilotage, etc.

Le Consultant prendra connaissance du processus d’élaboration et du cadre de travail avec l’ensemble des services déconcentrés et les autres services impliqués dans l’élaboration des documents ; cette prise de contact sera faite à l’occasion d’un atelier de travail à l’effet d’avoir :  une rencontre avec les chefs des services chargés de la planification ; des affaires financières, le service technique, et autres.  une rencontre avec les autorités élues de la commune, le secrétaire général, le comité de pilotage.

VOLET 2

Phase 2 : Diagnostic participatif

L’activité à cette étape vise à identifier les spécificités du territoire objet de l’étude, sur lesquelles on peut se fonder pour envisager avec beaucoup de sérénité et de pertinence les voies de sa mise en valeur ou de son développement.

Il s’agit de réaliser une étude diagnostique du territoire communal qui intègre à la fois une analyse et une réflexion sur l’économie locale en termes de qualité, de fonctionnement et de capacité à évoluer, en somme en termes de durabilité.

L’analyse envisagée ne consistera pas à produire une étude approfondie, exhaustive et détaillée du territoire communal ; mais, visera à fournir, à partir d’éléments rigoureusement agencés, une vue d’ensemble permettant une appréciation aisée, compréhensible et surtout appropriable par tous de la qualité et des capacités de ce territoire.

Une telle analyse et réflexion saisira l’espace géographique à travers une description des éléments forts et structurants du paysage : les grandes unités paysagères, la faune, la flore ; l’espace social marqué par les hommes et leurs établissements ; l’espace culturel et les pratiques de l’espace en termes de zonage pour diverses activités (chasse, cultures, cultes, élevage, pâturage, habitats avec leurs types, industrie, commerce, administration, champs, tourisme, etc.).

Cette analyse permettra également d’identifier les outils et pratiques qui permettent d’assurer l’entretien ou la gestion du patrimoine environnemental et des ressources disponibles sur le territoire. Il peut s’agir aussi bien de la réglementation nationale ou locale, de pratique ancestrales, de mesures agro-environnementales, de mesures officielles de protection telles les zones classées, les sites archéologiques, les sites ou espaces culturels, les édifices ou installations culturels,….etc.

Ce bilan de diagnostic, loin d’être un inventaire de constats, doit être une image de la richesse patrimoniale qui va susciter des échanges et confrontations de la lecture de l’identité communale.

Ce bilan devra être aussi confronté aux conclusions d’études antérieurement réalisées par des professionnels dans des secteurs spécifiques (eau, énergie, cultures,….etc.) s’il en existe.

Ces travaux d’identification du territoire objet de l’étude va nécessiter : a) une recherche documentaire ; b) une collecte de données du terrain et c) des études complémentaires éventuelles pouvant résulter des différentes confrontations. A ce niveau, le consultant va s’appuyer sur la base documentaire disponible à la préfecture, dans la commune et dans les directions centrales et départementales en général.

Sur la base de ce bilan, diagnostic, seront révélés les indicateurs visant à cerner les pratiques et évènements qui affectent l’utilisation des sols ou plutôt du territoire communal. Ce, autant qu’il est bien partagé, permettra de dégager les faits majeurs sur lesquels peuvent se fonder les populations et leurs représentants au Conseil Communal pour dessiner un projet collectif de développement de leur territoire tout en tenant compte des fragilités et menaces qui pèsent sur l’espace qu’il constitue.

Tous ces éléments d’analyse devront être repérés sur des cartes au 1/25000, telles les cartes de patrimoine, de fragilité du territoire, des transformations récentes, de projets en cours etc. Le guide prescrit par le MDGLAAT énumère une série de cartes tout à fait utiles ; cependant, il faudra aussi envisager une ou quelques cartes de synthèses qui permettraient de lire ou d’entrevoir rapidement la situation de l’espace communal ainsi qu’une carte de différenciation socio-économique. Le consultant veillera à concevoir et à élaborer les différents outils de qualification en s’adaptant au territoire visé.

Phase 3 : Planification et orientations

Les conclusions et analyses des étapes précédentes permettront de préparer l’engagement de l’exécution du projet de développement. Ainsi, le document élaboré doit permettre de :  dégager les vocations du territoire communal ;  définir des orientations de développement et d’aménagement ;  présenter une esquisse du programme d’actions pour l’horizon souhaité (30 ans) ;  définir et présenter le cadre réglementaire de mise en œuvre du projet d’aménagement et de développement de la commune.

Cette phase consistera à faire une synthèse des idées et des travaux précédents accompagnée de réflexions prospectives comportant :  les orientations générales de développement du territoire communal ;

 l’examen de la cohérence des orientations avec celle de l’Etat ;  la définition de l’organisation du territoire avec les zones sectorielles ;  la précision des initiatives et des réseaux en cohérence avec l’organisation territoriale définie ;  la présentation des objectifs choisis ;  la localisation des actions et interventions en fonction des orientations ;  la présentation du règlement ;  la présentation d’une liste des projets, des partenaires et des moyens sur lesquels les interventions peuvent et doivent se fonder pour construire le développement envisagé.

Le document de présentation du projet posera son analyse sur deux grands aspects : la quantité et la qualité des ressources humaines, techniques et financières nécessaires et disponibles ; la pertinence de la localisation des actions au regard de la cohérence territoriale. Une cartographie pertinente accompagnera les orientations et choix.

De cette analyse découlera une phase de formulation des programmes, projets et actions devant constituer la base de l’action communale. Cette formulation comportera : 1- la définition d’un plan aussi détaillé que possible ; 2- la définition des stratégies prioritaires pour la commune ; 3- l’élaboration d’un schéma de financement qui permette d’assurer sa réalisation.

VOLET 3

Dans ce volet constitué de phases formelles seront menées les opérations de Validation, Adoption et Approbation ainsi que de la mise en place d’un dispositif de suivi et évaluation de la mise en œuvre du plan élaboré. Le consultant, bureau d’études ou consortium, veillera à apporter au Comité de pilotage et à son corps d’appui, l’assistance nécessaire en finalisant l’élaboration des documents.

Annexe 3 : Démarche méthodologique d’élaboration du SDAC de Houéyogbé La réalisation du Schéma Directeur d’Aménagement de la Commune de Houéyogbé a suivi un processus participatif et interactif basé sur des échanges individuels et en ateliers. Les participants à ces ateliers sont entre autres, les membres du Conseil Communal, les représentants des structures décentralisées et déconcentrées de l’Etat,

de la Préfecture du département du Mono, la DAT, les élus locaux, les opérateurs économiques, la population à la base et autres acteurs sociaux. Cette démarche participative qui a impliqué les différentes catégories d’acteurs de développement de la Commune a permis de faire d’elles, des acteurs très actifs pour la mise en œuvre du document élaboré. Elle a respecté les principes de base du guide pratique d’élaboration de Schéma Directeur d’Aménagement du Territoire (SDAT) et du Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT). Cette démarche a connu : i) la phase préparatoire de l’étude, ii) la phase de diagnostic participatif, iii) la phase d’orientations stratégiques et d’affectation des terres. Le but visé est de mettre les acteurs au centre des décisions et des engagements qui découleront du SDAC en vue de faciliter sa mise en œuvre.

3.1 Phase préparatoire de l’étude La phase préparatoire a consisté à :

- accompagner la mise en place du Comité de Pilotage par un arrêté communal ; - participer à l’atelier de lancement officiel d’élaboration du SDAC ; - organiser une séance de cadrage méthodologique du processus. Cette séance a été l’occasion pour : i) prendre connaissance de la documentation disponible sur la Commune, ii) échanger sur le profil méthodologique proposé et recueillir des observations appropriées, iii) recenser les informations sur les attentes du commanditaire, iv) échanger sur le dispositif mis en place pour une franche collaboration entre les experts et les acteurs sur le terrain, v) présenter le calendrier d’exécution et le processus d’élaboration du SDAC; - participer aux séances d’intermédiation sociale pour informer et sensibiliser la population sur le processus d’élaboration du SDAC.

Les objectifs visés consistent à :

- baliser le terrain pour faciliter le processus d’élaboration du document ; - cerner davantage les préoccupations de l’Autorité contractante ; - mettre tous les acteurs au même niveau d’informations pour faciliter la collaboration entre les acteurs en présence ; - permettre aux élus locaux de comprendre et de suivre activement le processus de collecte des données et d’élaboration du SDAC ;

- susciter la collaboration de tous les acteurs pour mieux intégrer leurs préoccupations et aspirations liées à la gestion spatiale de la Commune, etc.

3.2 Phase de diagnostic participatif Le diagnostic participatif est un processus au cours duquel, l’état des lieux du développement de la Commune est fait. Les informations recueillies ont permis de finaliser l’étude diagnostique au niveau communal. Ce diagnostic a intégré dans le temps et dans l’espace, les tendances par secteur d’activité. Elle comporte la recherche documentaire, la collecte de données sur le terrain et les études complémentaires. A l’issue de cette phase, une matrice FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces) a été élaborée.

3.2.1 Recherche documentaire Elle a commencé et s’est poursuivie tout au long de l’étude dans plusieurs structures (Communes, Préfectures, DAT, Ministères cibles, Maisons de la Décentralisation et des Collectivités Locales, structures déconcentrées de l’Etat) et sur les sites Internet. L’analyse des informations a permis de faire l’état des lieux de la Commune et de recueillir des informations pour la poursuite de l’élaboration du SDAC.

3.2.2 Collecte de données sur le terrain Au départ, les agents collecteurs ont été formés sur la démarche à suivre et les informations à recueillir sur le terrain. Le diagnostic participatif a été réalisé sur l’ensemble du territoire communal avec un accent particulier sur l’état des lieux (analyse situationnelle à la fois descriptive et explicative). Le diagnostic descriptif décrit la situation actuelle de la Commune en lien avec : i) les facteurs physiques du milieu, ii) la démographie, iii) l’occupation des terres, iv) la situation économique, v) le profil environnemental, vi) l’éducation, vii) la santé, viii) le transport, iv) l’habitat, x) l’hydraulique et xi) autres infrastructures. Le diagnostic explicatif met l’accent sur les atouts, les contraintes, les conséquences de la situation actuelle dans tous les domaines de développement. Les cartes thématiques relatives à tous ces éléments sont élaborées pour une meilleure compréhension de l’état de la Commune. Cette approche qui vise une réflexion prospective du développement de la Commune a permis : i) d’identifier les tendances lourdes à l’aménagement et au développement de la Commune, ii) de délimiter des sous-zones devant être soumises à des formes d’aménagement et de

développement. Le processus consiste à inviter les villageois pour qu’ils : (i) décrivent leur terroir, (ii) leurs occupations avec des affectations possibles, (iii) ce qu'ils en font, (iv) ce qu'ils pourraient en faire, (v) etc. Ce processus est accompagné de travaux cartographiques participatifs de tous les secteurs d’activités.

Les données sont collectées dans les six arrondissements (Dahè, Doutou, Zougbonou, Houéyogbé, Honhoué et Sè). L’étude a touché les groupes cibles que sont : (i) Autorités communales (Maire, Premier Adjoint au Maire, Deuxième Adjoint au Maire), (ii) Conseillers communaux, (iii) Agents communaux, (iv) Chefs d’arrondissements, (v) Secrétaires administratifs d’arrondissement, (vi) Conseillers locaux, (vii) Responsables des structures déconcentrées de l’Etat, (viii) Membres de la société civile, (x) Partenaires au développement, (xi) Responsables des cultes et autres religions et, (xii) autres acteurs sociaux (Taxi-moto, commerçants, conducteurs de taxi, comités de gestion des marchés et des gares routières, Responsables des jeunes, agents de santé et d’hygiène, restaurateurs, enseignants, agents du développement rural, groupements de femmes, partenaires techniques et financiers, etc.) pour collecter des informations sur diverses thématiques permettant d’élaborer le SDAC. L’objectif visé est de faire l’état des lieux de la situation spatiale, d’occupation et de gestion des ressources naturelles des village/arrondissement et par ricochet de l’espace communal.

Au terme des rencontres, des rapports sont élaborés avec des éléments caractéristiques tels que :

- la fiche signalétique des ressources naturelles et forestières (statut, limites, droits d'usage, historique d’utilisation des terres et d’occupation des sols, droits de propriété coutumière sur tout ou partie de la forêt) ; - l’état démographique dans les arrondissements ; - l'organisation sociale dans les arrondissements ; - la culture et la religion du milieu ; - la perception des ressources naturelles et des terroirs villageois par la population ; - les types d'habitat, les activités économiques et les systèmes de production ; - les installations et les activités humaines dans les villages / arrondissements; - les sites protégés, les spécificités de chaque milieu ;

- les souhaits, attentes, craintes, besoins et motivations des acteurs sociaux en lien avec le SDAC.

Cette démarche vise à disposer par arrondissement, des informations générales sur : (i) la situation géographique; (ii) les formations végétales; (iii) le relief du sol, iv) le type de zonage approprié, (v) l'hydrographie, vi) la faune dominante, (v) les infrastructures sociocommunautaires existantes, leur état et situation géographique, (vi) l’habitat, (vii) les activités socioéconomiques, etc. Les techniques et matériels de collecte des données utilisés sont :

- l'observation pour déceler le degré d'acceptabilité des activités de chaque localité ; - l'interview semi-structurée pour recueillir les informations socioéconomiques, culturelles et environnementales, etc. - le Focus Group Discussion (FGD) pour collecter des informations complémentaires sensibles à celles obtenues en interview semi-structurée. Les outils utilisés sont :  le questionnaire ;  les guides d’entretien ;  les guides d’observation ;  les fiches de recensement des ressources forestières, des sites valorisables, des sites à protéger, des sites culturels, etc.

Les informations recueillies ont permis :

 d’analyser le contexte de vulnérabilité liée à l’occupation des terres, à l’utilisation et à la gestion des ressources naturelles et forestières de la Commune ;  d’identifier les atouts en capitaux naturel, humain, social, physique et financier avec leur dynamique ;  d’analyser la dimension économique des activités de la Commune ;  d’analyser la dimension sociale de la Commune ;  d’analyser la situation environnementale accompagnée des différentes cartes thématiques du SDAC. L’analyse des données a permis :

 la délimitation des sites de forêts sacrées, des sites à protéger ou à valoriser ;

 la caractérisation de l’état des écosystèmes en relation avec les facteurs biophysiques, démographiques et socio-économiques de chaque arrondissement pour être agrégé au niveau communal, etc.

Pour finir, cette démarche de diagnostic participative a été renforcée par celle de la cartographie.

3.3 Approche cartographique d’élaboration du SDAC de Houéyogbé La cartographie a constitué l’assise importante du processus d’élaboration du SDAC de Houéyogbé. Les données sur l’occupation des terres ont été obtenues auprès de la Mairie de Houéyogbé. En effet, la Mairie de Houéyogbé a acquis les images SPOT de 2010 et a confié l’interprétation de ces images au Centre National de Télédétection et du suivi écologique (CENATEL). Dans le cadre de l’élaboration du SDAC de Houéyogbé, ces données sur l’occupation des terres ont été utilisées après une actualisation. Les principales étapes méthodologiques suivies sont : harmonisation du référentiel cartographique, actualisation de l’occupation des terres, cartographie des potentialités et des contraintes et cartographie des affectations des terres.

3.3.1 Harmonisation du référentiel cartographique Dans le cadre de l’élaboration du SDAC de Houéyogbé, toutes les données cartographiques utilisées provenant de différentes sources ont été mises dans un référentiel commun. Le système de projection UTM constitue le référentiel sur lequel l’ensemble des données cartographiques a été ajusté. Le référentiel est enregistré selon les paramètres de projection cartographique suivants :

 projection : Universal Transverse Mercator (ESRI : WGS_1984_UTM_Zone_31N)  zone UTM : 31  facteur d’échelle : : 0,9996  longitude méridien central : 3 deg  latitude d’origine : 0 deg.  référence virtuelle x au méridien central : 500 000 m  référence virtuelle y : 0 m.  unité : mètre  système de référence géographique : GCS_WGS_1984  datum : D_WGS_1984

Cette démarche a abouti à l’élaboration des diverses cartes (situation géographique, relief et hydrographie, situation géologique, types de sols, zonage géomorphologique, Carte densité de la population et poids démographique des arrondissements, mines et carrières, organisation de transport et mobilité, Infrastructures d’éducation, de santé, d’hydrauliques, administratives, d’équipements marchands, sportives et culturelles, pour mieux présenter l’état du développement de la Commune.

3.3.2 Actualisation de l’occupation des terres Une campagne de relevés GPS a permis d’actualiser la carte de l’occupation des terres de 2010. Les coordonnées GPS ont été prises au centre de chaque unité d’occupation des terres. Ces coordonnées ont été ensuite enregistrées au GPS. Sur la base des fiches, quelques points GPS se trouvant dans chaque unité d’occupation des terres ont été vérifiés ; les unités ayant connu de changement ont été ensuite notées. Ces points GPS ont été affichés sur le fichier de forme de l’occupation des terres ; les unités ayant connu de changement ont été actualisées à l’aide du logiciel ArcGIS.

3.3. 3 Cartographie des potentialités et des contraintes L’aménagement étant par essence un arbitrage entre les potentialités et les contraintes, une carte permettant de bien cerner ces aspects a été réalisée. Sur la base de la carte pédologique et de sa notice explicative, une classification des potentialités des sols a été réalisée. Ainsi, on a les sols de bonnes potentialités agricoles, les sols de potentialités agricoles moyennes et des sols de potentialités agricoles limitées. Ces différentes classes de sols ont été délimitées sur la base de la carte pédologique et les proportions ont été calculées.

Les autres éléments qui peuvent constituer des obstacles au développement agricole et au développement urbain ont été aussi pris en compte. Il s’agit des aires protégées notamment les forêts sacrées et d’autres unités d’occupation des terres comme les plantations et les cours d’eau.

3.3.4. Cartographie des affectations des terres La cartographie de l’affectation des terres s’est basée sur la vision de développement et les différentes orientations stratégiques de développement de la Commune de Houéyogbé. Il y a certaines unités qui ont été considérées comme des affectations de fait comme la plupart des aires agricoles et des aires urbaines. Les autres affectations ont été

délimitées avec la participation des populations locales notamment les membres du comité de pilotage et des autres personnes ressources au cours d’un atelier communal. Au-delà des souhaits des acteurs locaux, les potentialités et les contraintes des différentes unités d’occupation des terres ont été prises en compte. Finalement, les différentes aires retenues ont été cartographiées selon la démarche de cartographie participative qui autorise tous les acteurs à reconnaître et à accepter les limites des différentes zones.

3.3.5 Atelier de validation du bilan-diagnostic participatif de la Commune L’atelier de validation du diagnostic participatif s’inscrit dans une dynamique de consolidation de la démarche participative dont la finalité est d’une part, de faire approprier le travail par les acteurs de la Commune et d’autre part, d’établir un bilan- diagnostic partagé et accepté par tous. Les participants sont, entre autres, i) les représentants des populations de chaque arrondissement, ii) les conseillers communaux, iii) les élus locaux, iv) les membres du comité de pilotage, v) les autorités communales, les représentants des structures déconcentrées de l’Etat de la Commune, les responsables des ONG intervenant dans la Commune, les représentantes des groupements de femmes et de jeunes, etc.). A cet atelier, les constats et les enjeux de développement et d’aménagement de la Commune sont présentés afin de lancer le débat autour des thématiques d’aménagement du territoire à savoir : ii) les ressources, potentialités naturelles et l’état de l’environnement, ii) la dynamique socio- économique et urbaine. Ainsi, les participants ont contribué à l’amélioration du rapport diagnostic par thématiques ciblées. Ceci a permis de :

• compléter et de valider les secteurs d’activités suivant les résultats du bilan- diagnostic ;

• améliorer les tableaux et les cartes d’état des lieux des ressources forestières, des sites agricoles, des sites urbanisés ou à urbaniser, des infrastructures disponibles par arrondissement et pour la Commune par une actualisation et un complément des données par secteur ;

• établir les bases d’une appropriation de la démarche méthodologique d’élaboration et de mise en œuvre opérationnelle du SDAC par l’ensemble des acteurs;

• identifier les espaces intercommunaux partagés et les conflits liés aux limites entre villages, entre arrondissements, entre Communes limitrophes et entre secteurs de développement intercommunaux ;

• caractériser les règles de gestion et l’accès a u x ressources naturelles ;

 mettre en exergue les spécificités de chaque arrondissement ;  prioriser les besoins en gestion spatiale des ressources, en occupations des terres avec les perspectives pour chaque localité ;  prioriser les besoins de chaque arrondissement par suite d’arbitrage et de validation des informations ;  dégager les Forces, faiblesses Opportunités et Menaces (FFOM) au niveau communal ;  dégager les tendances liées à la population, à l’éducation, à l’urbanisme, à la santé, à l’agriculture, à l’environnement, au transport, etc.  dégager les besoins des communautés en planification spatiale.

Au terme de la validation du diagnostic participatif, des études complémentaires ont été faites pour affiner certaines informations permettant d’atteindre les objectifs fixés.

3.3.6 Ateliers d’orientations stratégiques et d’affectation des terres L'atelier a porté sur la définition des orientations stratégiques d’affectation et d’aménagement de l’espace communal. Ces orientations ont été déclinées à partir d’une vision de développement de la Commune s’inscrivant dans la durabilité économique, environnementale et sociale. Ces orientations s'inscrivent aussi dans une logique de consolidation des éléments d'identification des contraintes et des enjeux du bilan- diagnostic et se sont poursuivies avec l’établissement d’un schéma d’occupation actuelle et d’orientation pour l’aménagement du territoire communal. Cette approche a permis d’établir le lien entre le bilan-diagnostic et les actions envisagées en vue de réduire les contraintes liées à l’aménagement spatial partagé par l’ensemble des acteurs communaux. Pour ce faire, la première réflexion a porté sur :

 les «Ressources naturelles et potentialités de développement de la Commune» pour :

• améliorer la problématique de développement par la correction des coquilles de formes, l’analyse de la pertinence du positionnement des éléments identifiés

avec les facteurs de blocage ou non pour le développement ;

• la validation de la vision communale à l’horizon 2031 ;

• la définition des orientations et d es axes d’aménagement et de développement communal par sous-secteur d’activité (ressources naturelles, éducation, santé, touristiques, etc.) assorties des axes d’orientation stratégiques précisant les niveaux d’occupation ;

• la définition des affectations spatiales appropriées pour chacune des ressources sur lesquelles la Commune compte baser son développement en fonction de leur état actuel, de la vision de la Commune et des orientations d’aménagement ou de développement souhaitées ;

• la correction des noms des localités (toponymie) et leur positionnement à partir de la carte administrative fournie par les chefs d’arrondissement (CA) ou autres personnes ressources identifiées à cet effet ;

• l’identification des zones de pâturages et la définition des couloirs de transhumance.

La seconde a trait à la «Dynamique urbaine et les équipements de la Commune». Cette réflexion a aidé à :

• définir les orientations d’aménagement et de développement de la Commune par sous-secteur d’activité (zones à forte concentration humaine, développement des agglomérations, équipements, infrastructures sociocommunautaires, zones administratives, zones industrielles), assorties des axes d’orientation stratégique tout en précisant leur occupation ;

• définir les affectations appropriées pour une meilleure dynamique urbaine et une spatialisation des équipements et infrastructures sociocommunautaires en fonction de leur état actuel et de la vision de la Commune ;

• la correction des noms des localités et leur positionnement à partir de la carte administrative fournie avec l’appui des chefs d’arrondissements ou toute autre personne ressource du milieu.

La synthèse des travaux a abouti à la formulation de la vision et des orientations stratégiques et à la définition des objectifs de développement par secteur (santé,

éducation, environnement, urbanisation, loisir, équipements et transports, aménagement de l’espace, etc.). Ceci a permis de dégager : i) les vocations du territoire communal, ii) les orientations de développement et d’aménagement, iii) les projets de programmes d’actions de 15 ans, l’organisation du territoire par zones sectorielles, iv) le cadre réglementaire de mise en œuvre du SDAC. L’objectif est de :

 doter la Commune d’une vision claire et cohérente en planification, occupation des sols et gestion des ressources naturelles ;  définir les orientations stratégiques de développement communal ;  formuler les objectifs de gestion durable des activités par secteur au niveau communal ;  identifier et de prioriser les actions à mener.

Les résultats obtenus se résument ainsi qu’il suit :

 la vision de développement de la Commune intégrant les dimensions économique, sociale et environnementale est définie ou actualisée ;  les axes et /ou orientations stratégiques sont formulées par composante en cohérence avec les orientations nationales de développement ; ceci implique la consultation du Schéma National d’Aménagement du Territoire appelé agenda spatial ;  les objectifs de gestion durable de l’espace communal sont formulés par composante ;  les besoins des communautés en termes d’éducation, d’urbanisation, de santé, d’infrastructures, d’environnement, d’hydraulique, d’agriculture, de loisir, de sport, de transport, etc. sont identifiés et priorisés.  Les actions prioritaires à mener par composante et par secteur sur l’horizon de 15 ans sont identifiées et priorisées. Tout ceci a permis de dégager :  les Zones urbaines décomposées en : (i) Zone d’habitat à caractère urbain, (ii) Zone à urbaniser « ZAU », (iii) Zone de développement commercial et de service, (iv) Zone d’habitation à caractère rural, (v) Zone d’affectation industrielle ;  les Zones agricoles et rurales constituées de : (i) Zones d’affectation agricole et d’élevage (cultures pluviales, pâturages villageois contrôlés, axes de transhumance, etc.), (ii) Zone de bas-fonds (cultures maraichères et piscicoles,

etc.), (iii) Zone d’affectation agro forestière (plantations fruitières, pépinières, périmètres de reboisement privés) ;  Les Zones de gestion de l’environnement réparties en : (i) Zone d’affectation forestière (classée ou protégée) et Faune, (ii) Zone naturelle à risque ou à protéger, (iii) Zone de gestion des ordures ménagères, iv);  Les Services publics et équipements socio collectifs et de transport : (i) Équipements/infrastructures sanitaires, (ii) Équipements/infrastructures d’éducation, (iii) Équipements/infrastructures marchands et routières, (iv) Réseau d’électricité, (v) Réseau d’adduction d’eau, (vi) Équipements sportifs, culturels et touristiques, (vii) Transport fluvial, (viii) réseau d’adduction d’eau potable, etc. A l’issue de cette phase, la carte d’affectation des terres et la planification des infrastructures et équipements été élaborées.

Annexe 4 : Actes administratifs d’exécution de la mission

BP 01 Houéyogbé  +229 22-41-10-91  Fax +229 22-41-00-55 E-mail : [email protected]

RAPPORT DE L’ATELIER DE VALIDATION DU SCHEMA DIRECTEUR D’AMEMAGEMENT DE LA COMMUNE DE HOUEYOGBE (SDAC)

Avril 2016

Dans le cadre de l’élaboration du Schéma Directeur d’Aménagement de la Commune de Houéyogbé (SDAC), s’est tenu dans la salle de conférence de la mairie de Houéyogbé, le vendredi 15 avril 2016 à 09 heures 30, l’atelier de validation du rapport provisoire du SDAC. L’objectif visé au cours de cet atelier est de procéder à la validation du rapport et de manière spécifique à l’amendement des grandes affectations du sol. Cet atelier présidé par le premier Adjoint au Maire a connu la présence effective :

 des Conseillers communaux ;  des Chefs Services Déconcentrés d’Etat de la commune ;  du C/SPAT de la préfecture ;  du DDHUA Mono-Couffo ;  du DDPD Mono-Couffo ;  du DDEGCC Mono-Couffo etc. (voire la liste de présence en annexe) Les différentes étapes abordées au cours de cet atelier se présentent comme suit :

1- ouverture; 2- présentation du rapport provisoire du SDAC ; 3- amendement du rapport ; 4- perspectives ; 1- Ouverture de l’atelier A l’entame de l’atelier, le Premier Adjoint au Maire, Monsieur Angelo K. AMETEPE a d’abord remercié tous les participants qui ont honoré de leur présence cet atelier avant de rappeler à chacun que le présent atelier s’inscrit dans la logique de doter la commune de son Schéma Directeur d’Aménagement Communal, outil de développement et de planification. Il a enfin exhorté tous les participants à apporter leurs remarques et suggestions pour l’amélioration de la qualité du document.

2- Présentation du Rapport provisoire du SDAC Le rapport a été présenté par Monsieur Isidore D. GOUGNON, consultant du Cabinet "ALAFIA CLET". De sa présentation, il ressort que le SDAC est une solution à la mauvaise gestion de l’espace communal en ceci qu’il est un document de planification, un outil de cadrage spatial et de prévention pour permettre à la commune de garantir une organisation cohérente de son espace en lui servant de cadre à des politiques de développement, d’aménagement et de protection. Du SDAC découlent :

 le plan de développement économique et social;  le plan d’urbanisme;  le plan d’aménagement dans la zone rural;  les plans d’aménagement urbain et de lotissement. Aussi a-t-il indiqué qu’au Bénin, le SDAC tire son fondement de textes et lois dont:

 la loi 90-32 du 11 décembre 1990 portant constitution du Bénin, en son article 153 ;  la loi 98-030 du 12/02/1999 portant loi-cadre sur l’environnement en son article 59 ;  la loi-97-029 portant organisation des communes en ses articles 17, 23 et 84;

 DSCRP adopté en 2006 qui a défini les principes et les instruments d’aménagement du territoire tel que le SDAC. Il est à noter que le SDAC est opposable aux communes, car il est à la base de nombreux documents de planification locale. C’est un document indicatif auquel il est conféré une force exécutoire par la volonté politique des élus locaux et l’engagement des acteurs locaux à mettre en application les normes et la réglementation en vigueur en matière d’aménagement de la commune.

La mission assignée au cabinet "ALAFIA CLET" pour doter la commune de Houéyogbé de son SDAC est donc de :

• faire un diagnostic participatif du territoire communal ;

• analyser et réfléchir sur tous les aspects du développement économique et social en vue de :

formuler des enjeux de développement du territoire; retenir les grandes orientations et axes stratégiques d’intervention largement partagés par les populations et décideurs politiques. Ainsi, les grandes orientations et axes stratégiques de développement de la commune de Houéyogbé se présentent comme ci qui suit :

Orientations et axes de développement agricole

Orientations Axes de développement Affectations

Promouvoir l’agriculture Sécurisation foncière Villages cibles moderne et durable Maîtrise des facteurs de production Amélioration des techniques culturales Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols Mécanisation agricole

Promouvoir le maraîchage avec Maîtrise de l’eau Villages cibles des méthodes améliorées Aménagement des bas-fonds et autres Promotion de la fumure organique Utilisation contrôlée des pesticides Réalisation de plan de gestion participative Recherche de financement et d’appui Renforcement des capacités des acteurs

Promouvoir l’agroforesterie Amélioration des techniques de productions Villages cibles Lutte contre les feux de végétation Appui-conseil aux promoteurs

Mettre en valeur les terres Cartographie des terres inexploitées inexploitées Elaboration de stratégies pour rendre les terres disponibles pour l’agriculture Appui conseil aux usagers

Orientation et axes de plantation et de protection de forêts

Orientations Axes de développement Affectation

Renforcer la protection des Protection et allumage de feux précoces Tout village riverains forêts sacrées et naturelles Respect des textes en vigueur des forêts sacrées et Appui conseil aux producteurs autres

Accroître les plantations Promotion de la foresterie urbaine 50 ha de plantation communales et privées Reboiser et entretenir au moins 50 ha de plantation par arrondissement par Arrondissement Promotion des boisements villageois

Conserver et valoriser les Elaboration d’ un plan simple de gestion par forêt sacrée Tout village riverain forêts sacrées Mise en œuvre des plans de forêts sacrées Appui-conseil aux garants des forêts sacrées

Promotion des plantations de palmier à huile Tout village approprié Accroître les palmeraies Appui-conseil aux producteurs

Orientations et axes de développement des ressources en eau

Orientations Axes de développement Affectation Assurer une gestion Cartographie et sécurisation des plans d’eau Villages riverains efficiente et durable des Elaboration d’un plan de gestion des plans d’eau des plans d’eau plans d’eau Respect des textes en vigueur Lutte contre pollution, ensablement et végétaux envahissants Promouvoir l’aquaculture Recherche des sources de financement Villages riverains Développement des techniques modernes de pêche potentiels Suivi-appui conseil

Développer la pêche Empoissonnement des plans d’eau Villages disposant Respect des textes en vigueur de pêcherie Suivi-appui -conseil

Orientations et axes de développement de l’élevage

Orientations Axes de développement Zones d’affectation

Moderniser l’élevage Développement des techniques et espèces adaptées Villages adaptés Suivi-appui-conseil aux promoteurs

Promouvoir l’apiculture, Développement de technologie appropriée d’élevage Village de promoteurs l’aulacodiculture Suivi-appui-conseil aux promoteurs l’achatiniculture Développement de filière

Organiser la transhumance Identification et sécurisation des sites potentiels Le long du lac Toho et Aménagement des sites identifiés autres sites appropriés Développement des prairies artificielles Elaboration d’un plan de gestion durable des zones de pâturage Suivi-appui-conseil aux éleveurs et agriculteurs

Orientations et axes d’exploitation des carrières et mines

Orientations Axes d’exploitation Affectation

Exploiter Réorganisation de l’exploitation des carrières existantes Villages cibles rationnellement les Appui –conseil aux promoteurs carrières Sécurisation des sites de carrière Règlementation de l’ouverture de nouvel site Restauration des sites dégradés Aménagement des voies d’accès

Mettre en valeur le Cartographie et sécurisation des sites Quartier de gisement de verrerie Etude d’impact environnement Houéyogbé Valorisation du gisement centre Recherche de débouchées

Valoriser la poterie de Sè Cartographie et sécurisation des sites Villages cibles Réorganisation de l’exploitation des sites de Sè Développement d’une chaîne de valeur

Autres secteurs Réorganisation de l’exploitation des sites Villages cibles Sécurisation des sites, etc.

Orientations et axes d’urbanisation et de développement spatial

Orientations Axes d’urbanisation et de développement spatial Zones d’affectation

Renforcer la fonction Elaboration d’un plan directeur d’urbanisme Houéyogbé centre administrative Lotissement et viabilisation Sécurisation du périmètre

Faire des chefs-lieux Elaboration d’un plan d’aménagement pour chaque chef-lieu Arrondi. sauf d’arrondissement des pôles d’arrondissement Houéyogbé centre urbains Lotissement et viabilisation

Faire des arrondissements des Elaboration d’un plan directeur d’urbanisme pour chaque arrondissement Sè, Dahè, pôles économiques Zougbonou et Honhoué

Valoriser les sites à potentiel Elaboration de plan d’aménagement Villages cibles touristique Recherche d’appui et de financement Définition d’un circuit touristique Promotion de chaque site potentiel

Renforcer la conurbation entre Elaboration d’un plan directeur d’urbanisation pour Doutou et de Houéyogbé et arrondi. Houéyogbé Doutou

Définir une zone industrielle Identification, réservation et sécurisation du site Au bord de la RNE pour la commune Elaboration d’un plan d’aménagement du site 2 entre Sè et Drè Promotion du site

Définir une zone commerciale Identification, réservation et sécurisation du site Entre Doutou et pour la commune Elaboration d’un plan d’aménagement du site Houéyogbé Promotion du site

Renforcer la fonction Elaboration d’un plan directeur d’urbanisme Houéyogbé centre administrative Lotissement et viabilisation Sécurisation du périmètre Faire des chefs-lieux Elaboration d’un plan d’aménagement pour chaque chef-lieu Arrondi. sauf d’arrondissement des pôles d’arrondissement Houéyogbé centre urbains Lotissement et viabilisation

Faire des arrondi.des pôles Elaboration d’un plan directeur d’urbanisme pour chaque arrondissement Sè, Dahè, économiques Zougbonou et Honhoué Valoriser les sites à potentiel Elaboration de plan d’aménagement Villages cibles touristique Recherche d’appui et de financement Définition d’un circuit touristique Promotion de chaque site potentiel

Renforcer la conurbation entre Elaboration d’un plan directeur d’urbanisation pour Doutou et de Houéyogbé et arrondi. Houéyogbé Doutou

Définir une zone industrielle Identification, réservation et sécurisation du site Au bord de la RNE pour la commune Elaboration d’un plan d’aménagement du site 2 entre Sè et Drè Promotion du site Définir une zone commerciale Identification, réservation et sécurisation du site Entre Doutou et pour la commune Elaboration d’un plan d’aménagement du site Houéyogbé Promotion du site

Orientations et axes de mise en place des infrastructures structurantes

Orientations Axes de développement Affectation Désenclaver la commune Bitumage des voies classées et autres Villages cibles Ouverture de piste de déserte Aménagement des pistes voies et pistes de désertes rurales des arrondissements

Améliorer l’accès aux Construction et équipement des EM, EP, CEG Villages cibles services de santé et Renforcement des capacités d’accueil Sè d’éducation Construction d’un centre universitaire Dahè Construction d’un lycée à Dahè Doutou Construction d’un lycée à Doutou

Améliorer l’accès aux Renforcement et équipement des centres de santé, de promotion sociale, des jeunes Villages cibles infrastructures de base Construction du stade communal Mise à disposition de personne qualifié

Améliorer l’accès aux Renforcement et équipement des centres de santé, de promotion sociale, des jeunes Villages cibles infrastructures de base Construction du stade communal Mise à disposition de personne qualifié

Garantir l’accès à l’eau Réalisation d’AEV Villages cibles potable et à l’électricité Extension des réseaux SONEB et SBEE des zones pourvues Electrification des villages à grande agglomération

Assainir Identification, cartographie et sécurisation d’un site de décharge finale Entre Ablotomè et l’environnement Ouverture de caniveaux et collecteur/arrond Gboho Construction de site de pré-collecte ANP Construction de cimetière d’arrondissement Arrondi. Renforcement du cimetière communal Houéyogbé

Améliorer les services Renforcement et aménagement des marchés Villages cibles marchands Promotion de nouveaux marchés Zoungbonou Création d’aires d’abattage Zoungbonou Création d’un parking pour gros porteurs

Orientations et axes de développement du transport et de mobilité urbaine

Orientations Axes de développement Affectation

Promouvoir les modes de Promotion des moteurs à deux temps Villages cibles transport non polluants Renforcement des capacités Promotion du transport lacustre dans les villages riverains

Organiser le transport Promotion du transport interurbain Arrondissement interurbain Appui Conseil s Développement du transport en commun

Les différentes zones affectées pour la concrétisation de ces orientations et axes de développement sont consignées dans le tableau ci-dessus.

Zones Affectations Zones urbaines (ZU) Zone d’habitat à caractère urbain Zone à urbaniser (ZAU)

Zone d’habitation à caractère rural Zone de développement commercial et de service

Zone d’affectation industrielle Zones agricoles et rurales Zones d’affectation agricole et d’élevage (ZAR) Zone de bas-fonds (maraichage, pisciculture)

Zone d’affectation agro-forestière (agroforesterie, etc.)

Zones de gestion de Zone naturelle l’environnement Zone de forêts sacrées

Pistes et couloirs de transhumance Zone de forêt communale

Zone de faune Zone de gestion des ordures ménagères

Zone d’industrie extractive (carrières et autres) Zones de service public, Equipement/infrastructures sanitaires d’équipements socio- collectifs et de transport Equipement /infrastructure d’éducation Equipement/infrastructures marchandes

Infrastructures routières Réseau d’électricité

Réseau d’adduction d’eau potable Equipements sportifs, culturels et touristiques

Transport fluvial

3- Amendement du rapport Les amendements ont été portés sur le fond et la forme du rapport. Il s’agit entre autres, pour le cabinet de :

 préciser les sources de certaines informations ;  corriger les erreurs orthographiques et grammaticales ;  prendre en compte tous les villages et quartiers de ville sur les différentes cartes thématiques ;  Revoir les superficies des arrondissements et indiquer qu’elles sont à titre indicatif ;  prendre en compte toutes les pistes de dessertes rurales à aménagées ;  revoir le calcul du recouvrement des forêts sacrées et autres. Le rapport a été donc validé par acclamation sous réserve de la prise en compte de ces observations.

4- Perspectives Les étapes suivantes dans le processus d’élaboration et de la gestion du Schéma Directeur d’Aménagement Communal (SDAC) de la commune de Houéyogbé se présentent comme ce qui suit :

 Audiences publiques ;  Adoption du SDAC par le Conseil Communal ;  Approbation du SDAC par l’Autorité de tutelle (Préfecture) ;  Mise en œuvre effective du SDAC par la Commune ;  Appui des services compétents (DAT, Préfectures, DGFRN, Services déconcentrés) aux Communes dans la mise en œuvre des SDAC ;  Actualisation/révision.

L’atelier a pris fin à 12 heures 40 minutes à la satisfaction de tous.

Saturnin VIKOU

Table des matières SOMMAIRE ______1 Liste des tableaux ______2 Liste des figures ______4 Liste des cartes ______4 Liste des sigles et acronymes ______5 1. Présentation du Schéma Directeur d’Aménagement Communal (SDAC) ______8 1.1 Définition ______8 1.2 Eléments constitutifs du SDAC de Houéyogbé ______10 1.3 Présentation du SDAC ______10 1.4 Identité et caractéristiques principales de la Commune ______10 1.5 Occupation du territoire communal et perspectives de développement ______11 1.6 Orientations et grandes affectations de développement et d’aménagement ______11 1.7 Règlements ______14 2. Identité et caractéristiques principales de Houéyogbé ______14 2.1 Situation administrative ______14 2.1.1 Situation géographique ______14 2.1.2 Organisation administrative ______15 2.1.3 Historique de l’aménagement du territoire ______17 2.2 Cadre physique ______17 2.2.1 Relief, pluviométrie et hydrographie ______17 2.2.1.1 Relief ______17 2.2.1.2 Climat ______19 2.2.1.3 Pluviométrie ______19 2.2.1.4. Hydrographie ______21 2.2.2 Formations géologiques et pédologiques ______21 2.2.3 Zonage géomorphologique ______26 2.2.4 Exploitation minière et de carrières ______28 2.2.5 Végétation et faune sauvage ______31 2.3 Milieu humain ______32 2.3.1 Répartition de la population par arrondissement ______32 2.3.2 Densité de la population et poids démographique ______34 2.3.3 Principaux groupes socioculturels ______36 2.3.4 Migration ______36 2.4 Dynamiques économique et sociale______37 2.4.1 Dynamique économique ______37 2.4.1.1 Agriculture ______37 2.4.1.2 Elevage ______41 2.4.1.3 Pêche ______43 2.4.1.4 Exploitation forestière, agroforesterie et chasse ______44 2.4.1.5 Artisanat et transformation des produits agricoles ______46 2.4.1.6 Industrie ______49 2.4.1.7 Commerce ______51 2.4.1.8 Tourisme ______52 2.4.2 Infrastructures de transport et de communication ______53 2.4.2.1 Infrastructures de transport ______53 2.4.2.2 Télécommunication ______57

2.4.3 Dynamique sociale______57 2.4.3.1 Services et infrastructures d'électricité ______57 2.4.3.2 Services et infrastructures d’hydraulique et d’assainissement ______58 2.4.3.3 Services et infrastructures de santé ______65 2.4.3.4 Services et infrastructures de l’éducation ______69 2.4.3.5 Services et Infrastructures marchands ______72 2.4.3.6 Accès aux marchés d’écoulement des productions agricoles et artisanaux ______74 2.4.3.7 Services et équipements administratifs ______74 2.4.3.8 Infrastructures sportives et culturelles ______77 2.5 Dynamique foncière ______79 2.5.1 Modes d’accès aux terres ______79 2.5.2 Augmentation des fraudes et litiges fonciers ______79 3. Occupation actuelle du sol et perspectives de développement de la Commune ______81 3.1 Occupation du sol ______81 3.2 Potentialités et contraintes de l’occupation actuelle du territoire communal ______84 3.2.1 Potentialités du territoire ______84 3.2.2 Contraintes du territoire ______84 3.2.3. Problématique d’exploitation des ressources naturelles ______86 3.2.3.1 Ressources en eau ______86 3.2.3.2 Ressources en terres agricoles ______86 3.2.3.3 Ressources forestières ______87 3.2.3.4 Mines et carrières ______87 3.3 Hygiène et assainissement ______87 3.4 Caractéristiques de l’espace urbain : tendances actuelles et perspectives ______88 3.4.1 Caractérisation des agglomérations urbaines de la Commune ______88 3.4.1.1 Tendances d’évolution future et répartition de la population ______88 3.4.1.2 Principales agglomérations urbaines ______89 3.4.2 Opérations de lotissement et de gestion foncière ______92 3.5 Problèmes environnementaux majeurs de la Commune ______92 3.6 Dynamique spatiale et relations de la Commune avec son hinterland ______93 3.6.1 Ressources partagées et échange avec les territoires frontaliers ______93 3.6.2 Intercommunalité ______93 3.7 Perspectives de développement______93 3.8 Approche genre et adaptation aux changements climatiques ______94 3.8.1 Approches genre ______94 3.8.2 Adaptation aux changements climatiques ______95 3.9 Conclusion du diagnostic participatif ______99 4. Orientations et grandes affectations de développement et d’aménagement ______99 4.1 Vision de développement de la Commune de Houéyogbé ______99 4.2 Orientations et axes d’aménagement du territoire communal ______99 4.3 Affectations des terres ______107 4.3.1 Zones urbaines (ZU) ______107 4.3.1.1 Zone d’habitat à caractère urbain ______107 4.3.1.2 Zone à urbaniser ______107 4.3.1.3 Zone d’habitation à caractère rural ______108 4.3.1.4 Zone de développement commercial et de service ______108 4.3.1.5 Zone d’affectation industrielle ______108

4.3.1.6 Zone d’affectation touristique ______108 4.3.2 Zones agricoles et rurales (ZAR) ______108 4.3.2.1 Zone d’affectation agricole et d’élevage ______108 4.3.2.2 Zone de bas-fonds______108 4.3.2.3 Plantations agro-forestières ______109 4.3.2.4 Pistes et couloirs de transhumance ______109 4.3.3 Zones de Gestion de l’Environnement (ZGE) ______109 4.3.3.1 Zone naturelle ______109 4.3.3.2 Zone d’affectation forestière protégée ______110 4.3.3.3 Forêts communales ______110 4.3.3.4 Site de la Réserve de Biosphère Transfrontalière des zones humides du lac Toho __ 110 4.3.3.5 Sites de gestion des ordures ménagères ______111 4.3.3. 6 Zone d’exploitation des carrières ______111 4.3.4 Zones de services publics et d’équipements collectifs ______111 4.3.4.1 Équipements/infrastructures sanitaires ______112 4.3.4.2 Équipements/infrastructures d’éducation ______112 4.3.4.3 Équipements/infrastructures marchands ______112 4.3.4.4 Équipements sportifs et culturels ______112 4.3.4.5 Réseau d’électricité ______112 4.3.4.6 Réseau d’adduction d’eau potable ______112 4.3.4.7 Infrastructures routières ______113 4.3.4.8 Transport lacustre ______113 4.4 Conclusion partielle ______115 5. Règlements ______115 5.1 Définition des catégories d'usages ______115 5.2 Règlements relatifs aux affectations des sols ______117 5.2.1 Préambule ______117 ANNEXES ______137 Annexe 1 : Références bibliographiques ______138 1.1 Lois relatives à l’élaboration de Schéma Directeur d’Aménagement de Commune ______138 1.2 Décrets liés à l’élaboration du Schéma Directeur d’Aménagement de Commune en République du Bénin ______139 1.3 Arrêtés liés à l’élaboration du Schéma Directeur d’Aménagement de Commune au Bénin _____ 143 1.4 Schéma Directeur d’Aménagement de Commune ______146 1.5 Monographie et plan de développement local de commune ______146 1.6 Rapports, Articles et autres documents scientifiques ______147 Annexe 2- Rappel des Termes de Références de la mission ______154 2.1 Rappel du mandat ______154 2.2. Enoncé du problème dans la Commune ______155 2.3 Objectifs de la mission ______156 2.4 Consistance de la prestation ______156 2.5 Déroulement de la mission ______158 Annexe 3 : Démarche méthodologique d’élaboration du SDAC de Houéyogbé ______162 3.1 Phase préparatoire de l’étude ______163 3.2 Phase de diagnostic participatif ______164 3.2.1 Recherche documentaire ______164

3.2.2 Collecte de données sur le terrain ______164 3.3 Approche cartographique d’élaboration du SDAC de Houéyogbé ______167 3.3.1 Harmonisation du référentiel cartographique ______167 3.3.2 Actualisation de l’occupation des terres ______168 3.3. 3 Cartographie des potentialités et des contraintes ______168 3.3.4. Cartographie des affectations des terres ______168 3.3.5 Atelier de validation du bilan-diagnostic participatif de la Commune ______169 3.3.6 Ateliers d’orientations stratégiques et d’affectation des terres ______170 Annexe 4 : Actes administratifs d’exécution de la mission ______174