5 Ans De Réponse Aux Catastrophes
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PRESSES DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC 2875, boul. Laurier, Sainte-Foy (Québec) G1V 2M3 Téléphone : (418) 657-4399 Télécopieur : (418) 657-2096 Catalogue sur Internet : http://www.uquebee.ca/puq/puq.html Distribution : DISTRIBUTION DE LIVRES UNIVERS S.E.N.C. 845, rue Marie-Victorin, Saint-Nicolas (Québec) GOS 3L0 Téléphone : (418) 831-7474/1-800-859-7474 Télécopieur : (418) 831-4021 Europe : ÉDITIONS ESKA 27, rue Dunois, 75013, Paris, France Téléphone : (1) 45 83 62 02 Télécopieur : (1) 44 24 06 94 Marcel-M. Boucher, md Données de catalogage avant publication (Canada) Boucher, Marcel-M. 5 ans de réponse aux catastrophes ISBN 2-7605-0879-X 1. Catastrophes – Québec (Province). 2. Gestion des situations d’urgence – Québec (Province). I. Titre. HV551.5.C3B68 1996 363.3’09714 C96-940723-8 Mise en pages : PIERRE GAGNÉ Couverture Conception graphique : RICHARD HODGSON Photographie : Incendie à Saint-Amable, PIERRE MCCANN, La Presse 1 2 3 4 5 6 7 8 9 PUQ 1996 9 8 7 6 5 4 3 2 1 Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés © 1996 Presses de l’Université du Québec Dépôt légal – 3e trimestre 1996 Bibliothèque nationale du Québec / Bibliothèque nationale du Canada Imprimé au Canada TABLE DES MATIÈRES Introduction ............................................................................................ 1 Chapitre 1 Des mythes à détruire, une confiance à bâtir ......................................... 3 Chapitre 2 Une usine de plastiques brûle à Boucherville Février 1989 ........................................................................................ 17 Chapitre 3 La contamination au plomb des enfants de Saint-Jean-sur-Richelieu Août 1989 ............................................................................................. 25 Chapitre 4 Le tas de pneus de Saint-Amable a pris feu. Ça devait arriver tôt ou tard ! Mai 1990 .............................................................................................. 47 Chapitre 5 Les événements de Châteauguay-Kahnawake, un autre genre de catastrophe... Juillet 1990 .......................................................................................... 67 Chapitre 6 VIII 5 ANS DE RÉPONSE AUX CATASTROPHES Le Pavillon Saint-Isidore vient de brûler Septembre 1991 ..................................................................................... 93 Chapitre 7 Le Collège Saint-Maurice de Saint-Hyacinthe est en flammes. Les Soeurs de la Présentation de Marie perdent tout ! Avril 1992 ............................................................................................ 105 Chapitre 8 Quelle saloperie ce méningocoque ! Décembre 1992 ................................................................................... 113 Chapitre 9 « VY Plus » brûle à Cowansville Juin 1993 ............................................................................................. 127 Chapitre 10 La Novatech flambe à Sainte-Julie. Est-ce qu’on évacue ? Septembre 1993 ................................................................................... 139 Chapitre 11 La caserne de pompiers de Saint-Lambert a sauté ! Novembre 1993 ................................................................................... 147 Chapitre 12 Carambolages, déraillements, pannes, tornades et autres problèmes de tous les jours.................................................... 161 Chapitre 13 Comment faire mieux et plus vite ? .................................................... 171 Au moment de mettre sous presse (juillet 1996), les régions du Saguenay, du Lac-Saint-Jean, de la Mauricie, de Charlevoix et de la Côte-Nord viennent d’être touchées par une catastrophe dont les impacts humains, matériels et financiers dépassent tout ce que le Québec a connu jusqu’à maintenant. Le propos de ce livre n’en devient malheureusement que plus pertinent. Je désire témoigner toute ma sympathie aux victimes de ces inondations destructrices. Mes pensées se portent aussi, bien sûr, vers les centaines de bénévoles, travailleurs et professionnels qui leur ont porté secours et continueront de le faire au cours des mois qui viennent. Bon courage ! Marcel-M. Boucher, md REMERCIEMENTS Je tiens à remercier sincèrement Monsieur François Gravel pour avoir contribué à la recherche documentaire et à la révision du texte. Son support et sa lecture critique ont ajouté à la qualité de cet ouvrage. INTRODUCTION Le domaine de l’intervention en situation d’urgence (désastres, sinistres et catastrophes en tous genres) ne manque pas d’intéresser le grand public. Pourtant, fort peu de textes détaillés y ont été consacrés. Le livre que je vous présente raconte les expériences que j’ai vécues au coeur des crises et situations exceptionnelles auxquelles j’ai été confronté par la nature de mon travail, de 1989 à 1994. J’y résume les leçons stratégiques et opérationnelles que j’ai tirées de ma présence au sein des centres de coordination. En effet, comme coordonnateur des mesures d’urgence du réseau de la santé et des services sociaux de la Montérégie, j’ai eu à participer directement à l’intervention organisée par le gouvernement à l’occasion de l’affaire du plomb à Saint-Jean-sur-Richelieu, de l’incendie des pneus de Saint-Amable, de la crise de Châteauguay-Kahnawake, de la vaccination de masse contre le méningocoque et de bien d’autres crises majeures. Mon propos s’adresse à toute personne qui de près ou de loin joue un rôle dans l’intervention de sa collectivité ou du gouvernement 2 5 ANS DE RÉPONSE AUX CATASTROPHES en cas de crises et de catastrophes. Elle tirera sans doute profit des expériences fort particulières que je lui ferai partager. Ainsi, le responsable de services municipaux d’urgence (police, incendies, travaux publics, communications, services aux sinistrés), l’étudiant ou l’étudiante en sciences infirmières, en techniques ambulancières, en médecine, en sécurité publique, environnement, sécurité civile, sciences militaires, les dirigeants d’entreprises à risque, le personnel de nombreux ministères, des hôpitaux, des CLSC, enfin, toute personne qui cherche à comprendre comment on doit se préparer au pire, trouvera le chemin des décisions et des gestes qui peuvent régler les problèmes les plus graves et éviter les erreurs coûteuses, si néfastes pour la confiance du public et le bien-être des victimes. Dans un but pédagogique, j’ai voulu jeter un regard critique, mais bienveillant, sur nos interventions. Comme le domaine des mesures d’urgence est mal connu et fort diversifié, j’ai choisi de tenir un langage simple et accessible, sans élaborer de considérations abstraites. Espérant que ces « histoires de cas » bien particulières vous intéresseront et vous prépareront à mieux gérer les. sinistres et à intervenir sur le terrain, je vous souhaite bonne lecture et bon succès. Marcel-M. Boucher, md CHAPITRE 1 DES MYTHES À DÉTRUIRE, UNE CONFIANCE À BÂTIR Les catastrophes n’arrivent que très rarement, pourquoi s’y préparer ? De toute façon, si cela se produit, on se débrouillera bien. De toutes les raisons qui sont la cause de notre peu de préparation face aux catastrophes, ces deux idées courantes sont les plus nuisibles. Les sinistres sont des événements bien plus fréquents qu’on le croit, même s’ils ne sont pas tous des « Saint-Basile » (incendie des BPC, Saint-Basile-le-Grand, août 1988). De plus, l’absence de préparation, particulièrement évidente lors du fameux accident écologique, mène à la confusion, aux dédoublements, aux oublis, retards de toutes sortes, et coûte très cher. Voyons d’abord quelques événements survenus au Québec depuis 25 ans. La liste qui suit convaincra le plus sceptique que le risque de sinistre n’est pas une lointaine possibilité mais une probabilité, chez nous comme ailleurs. 4 5 ANS DE RÉPONSE AUX CATASTROPHES LES SINISTRES NATURELS Glissements de terrain : Saint-Jean-Vianney (1971), Saint-Fulgence (1995) Tremblements de terre : Charlevoix et Saguenay (1988) Feux de forêt : Côte-Nord (1991), Parent (1995) Inondations : Montréal (1987), Beauce (1991), L’Île-Enchanteresse (1992), Gaspésie (1994), Châteauguay et Pierreville (1996), Saguenay, Lac-Saint Jean, Mauricie, Charlevoix, Côte-Nord (1996) Tornades : Maskinongé (1991), Aylmer (1994), Saint-Charles-sur- Richelieu (1994) Avalanche : Blanc-Sablon (1995) LES SINISTRES LIÉS AU DÉVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE Incendie de BPC : Saint-Basile-le-Grand (1988) Contamination au plomb : Saint-Jean-sur-Richelieu (1989) Incendie de pneus : Saint-Amable (1990) Fuite de chlore, gaz naturel, propane : Vallée-Jonction (1991) Explosion de gaz propane : Warwick (1993) LES SINISTRES LIÉS À L’ACTIVITÉ HUMAINE Incendie dans un bar : Chapais (1980) Crimes en progression : Assemblée nationale, Québec (1984), École Poly- technique, Montréal (1989) Attentat à la bombe : Gare centrale de Montréal (1984) Soulèvement civil : Oka, Kanesatake, Châteauguay, Kahnawake (1990) Accidents de transport : Écrasement d’avion, L’Ancienne-Lorette (1979), Tragédie du Lac-Bouchette (1993). Déraillement d’un train de passagers : Coteau-du-Lac (1992) Émeutes : Montréal (Coupe Stanley), (1993), Québec et Montréal (1996) J’ai voulu, par ce rappel, montrer que nous ne sommes jamais à l’abri des événements tragiques, de quelque type qu’ils soient. Les sinistres ne surviennent pas qu’à Bhopâl, Three Mile Island ou Kôbé. Ils arrivent chez nous, dans les villages comme dans les grandes villes. DES MYTHES À DÉTRUIRE, UNE CONFIANCE À BÂTIR 5 Certaines régions y sont particulièrement exposées. En effet, lorsque je rencontre des collègues des autres régions du Québec, j’ai souvent à répondre