Baromètre Bancaire 2015 L’Évolution Conjoncturelle Des Banques En Suisse Baromètre Bancaire 2015
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Septembre 2015 Baromètre bancaire 2015 L’évolution conjoncturelle des banques en Suisse Baromètre bancaire 2015 Table des matières Executive summary 3 1 Le secteur bancaire suisse 5 1.1 Evolutions en 2014 7 1.2 Evolutions en 2015 9 2 Résultat des banques 11 2.1 Evolutions en 2014 11 2.2 Evolutions en 2015 14 3 Opérations au bilan 15 3.1 Evolutions en 2014 16 3.1.1 Evolution des bilans 16 3.1.2 Evolution des opérations de crédit en Suisse 19 3.2 Evolutions en 2015 21 4 Gestion de fortune 22 4.1 Evolutions en 2014 23 4.2 Evolutions en 2015 26 5 Emploi dans les banques en Suisse 27 5.1 Evolutions en 2014 27 5.2 Evolutions en 2015 28 6 Focus: le marché des capitaux 31 6.1 Le marché des capitaux en Suisse: faits et chiffres 31 6.2 Conditions-cadres requises pour promouvoir les opérations sur le marché des capitaux 33 6.3 Le marché des capitaux en Europe 36 7 Bibliographie 39 2 ASB . Baromètre bancaire . septembre 2015 Executive summary Les banques en Suisse constituent un secteur impor- cette mesure. Pour l’heure, ils n’ont pas répercuté le tant, dont la contribution à la création de valeur taux d’intérêt négatif sur leurs clients, mais quelques- globale au sein de l’économie suisse – environ 6% – uns ont relevé leurs taux hypothécaires à long terme est elle aussi significative. au premier semestre 2015. Courant 2014, le nombre de banques est passé de En 2014, le résultat consolidé des banques en Suisse 283 à 275. Ce recul s’explique par cinq retraits du sta- s’est inscrit en hausse de 1,2% à CHF 61,5 milliards. Il tut bancaire, deux liquidations, deux rachats par se compose du résultat des opérations d’intérêts, du d’autres banques et une intégration dans les statis- résultat des opérations de commissions et presta- tiques. Il concerne au premier chef les banques en tions de services, du résultat des opérations de né- mains étrangères et les banques boursières. De plus, goce ainsi que des autres résultats ordinaires. Le ré- en 2014, quatre établissements bancaires ont été sultat des opérations d’intérêts a encore progressé transférés dans un autre groupe de banques: après en 2014 malgré la faiblesse persistante des taux. Il est avoir changé de forme juridique, ils font désormais la deuxième composante du résultat global par ordre partie du groupe «autres banques» et non plus du d’importance, derrière les opérations de commis- groupe «banquiers privés». sions et prestations de services. Le bénéfice brut des banques a augmenté de 7,7% par rapport à 2013, Le secteur bancaire a poursuivi sa mutation structu- ce qui se traduit par une nette hausse des impôts relle en 2014. Avec l’érosion des marges d’intérêts et sur le revenu et le bénéfice (de CHF 1,9 milliard à la numérisation progressive dans le domaine finan- CHF 2,6 milliards). cier, il sera amené à se restructurer de plus en plus vite ces prochaines années. La forte densité régle- Le volume des transactions à la Bourse suisse a fait mentaire et les coûts de mise en conformité en résul- un bond, augmentant de 30,9% par rapport au pre- tant incitent notamment les banques étrangères à mier semestre 2014. Cette hausse a eu un effet positif reconsidérer leur activité en Suisse. sur le résultat des opérations de commissions et prestations de services. Il est peu probable que le En matière fiscale, la Loi fédérale sur la mise en œuvre taux d’intérêt négatif revienne en zone positive à de l’accord FATCA (Foreign Account Tax Compliance brève échéance, de sorte que les opérations d’inté- Act) est entrée en vigueur en juin 2014. L’année der- rêts des banques resteront sous pression. Sur le front nière, des avancées ont en outre pu être réalisées des coûts, les effets du renforcement des réglemen- dans le programme de règlement du différend fiscal tations se feront sentir. entre les banques suisses et les Etats-Unis (pro- gramme américain). S’agissant de l’échange automa- En 2014, le total des bilans des banques en Suisse tique de renseignements (EAR), la Suisse est parve- s’est inscrit en hausse de 6,8% à CHF 3 041,7 milliards. nue à conclure de premiers accords au premier Cela résulte principalement du déploiement à l’étran- semestre 2015. D’autres sont en cours de ger des grandes banques, dont le total des bilans a négociation. progressé de CHF 138 milliards. Les banques canto- nales, banques Raiffeisen, banques régionales et La Banque nationale suisse (BNS) a supprimé le caisses d’épargne, à vocation principalement natio- taux de change plancher de CHF 1,20 pour EUR 1 le nale, ont affiché elles aussi un total des bilans en 15 janvier 2015. Parallèlement, elle a introduit un hausse en 2014. Les banquiers privés ont enregistré taux d’intérêt négatif de -0,75%, que les banques la plus forte baisse du total des bilans (-88,7% à doivent verser sur les avoirs à vue déposés auprès de CHF 7,4 milliards), en raison du transfert de quatre la BNS et excédant un montant exonéré prédéfini. établissements financiers dans le groupe «autres Les établissements sont diversement impactés par banques». 3 ASB . Baromètre bancaire . septembre 2015 Sur les cinq premiers mois de l’année 2015, le total précédentes. Les banques ont bénéficié d’entrées consolidé des bilans de toutes les banques en Suisse d’actifs en provenance de pays émergents et de pays a poursuivi sa progression, affichant une hausse de européens en transition, de sorte que le recul des ac- 3,3% à CHF 3 233,4 milliards. Les créances hypothé- tifs sous gestion en provenance d’Europe occiden- caires, qui constituent le principal poste d’actif, ainsi tale, dû à des régularisations fiscales, a été plus que que les liquidités sont restées sur la tendance haus- compensé. sière de 2014 au cours de cette même période. Quant aux créances sur les banques, en baisse en 2014, elles Comme en 2013, l’évolution de l’emploi a été condi- ont fortement progressé au premier trimestre 2015. tionnée par le mouvement persistant de consolida- tion ainsi que par les mesures visant à réduire les Les opérations de crédit des banques sont un pilier coûts et à augmenter la productivité. Au niveau na- important pour le développement économique de tional, le nombre de postes (en équivalents plein la Suisse. L’octroi de crédit aux entreprises et aux par- temps) a baissé de 1682 en 2014 pour s’établir à ticuliers en Suisse est stable. En 2014, le volume total 104 053 (-1,6%). Ce sont les grandes banques qui ont de l’encours de crédit national a légèrement aug- le plus comprimé leurs effectifs (-1237, soit -3,3%), menté pour s’établir à CHF 1072,5 milliards, dont réagissant ainsi à un contexte économique plus ten- CHF 171,6 milliards provenant de créances gagées du qui a nécessité des adaptations. Les banques et en blanc et CHF 900,9 milliards provenant de étrangères ont aussi affiché une nette baisse des ef- créances hypothécaires suisses. L’abaissement de la fectifs (-247, soit -1,3%), notamment parce que plu- marge de fluctuation de la BNS réduit la marge d’in- sieurs de ces établissements ont quitté la Suisse. térêts des banques et, associée au tour de vis régle- mentaire, elle pèse sur la croissance des crédits hypo- L’enquête annuelle de l’Association suisse des ban- thécaires: celle-ci a été de 3,6% en 2014 au niveau quiers (ASB) relative à l’évolution du personnel in- national, ce qui correspond à un ralentissement par dique un léger recul des effectifs en Suisse au pre- rapport à 2013 (4,2%). mier semestre 2015 (-236, soit 0,3%) mais laisse présager une stabilité de l’emploi au second se- Au total, les actifs sous gestion dans des banques en mestre 2015. C’est en effet ce qu’anticipent 69,8% Suisse s’établissaient en 2014 à CHF 6 656 milliards, des banques ayant répondu, contre 19,1% qui soit une augmentation de CHF 518 milliards par rap- tablent sur une hausse de leurs effectifs et 11,1% qui port à 2013. Cette augmentation résulte d’une envisagent une baisse. Sauf dans l’Asset Manage- hausse des portefeuilles de titres, des engagements ment institutionnel, où l’on prévoit une légère hausse envers la clientèle sous forme d’épargne et de place- du nombre de postes, l’emploi devrait rester stable ments ainsi que, dans une moindre mesure, des dé- dans l’ensemble des domaines d’activité. En 2014, le pôts à terme. Les dépôts fiduciaires, investis principa- taux de chômage dans le secteur bancaire (2,5%) lement sur le marché monétaire, sont restés sur la s’est établi à un niveau inférieur à celui de l’économie pente descendante amorcée au cours des années globale (3,2%). 4 ASB . Baromètre bancaire . septembre 2015 1 Le secteur bancaire suisse Le secteur bancaire suisse contribue de manière déterminante au succès Un secteur compétitif … de la place financière suisse, qui compte parmi les premières au monde et est restée en 2014 l’une des plus compétitives à l’échelon international. Deux villes suisses, Zurich et Genève, se classent respectivement sixième et treizième du Global Financial Centres Index 2015.1 Le secteur bancaire suisse se caractérise par une multitude d’établissements ban- caires qui appliquent des modèles d’affaires diversifiés et offrent une large gamme de presta- tions de services. Dans un contexte économique exigeant, le secteur bancaire suisse as- … et très important sure une part significative de la création de valeur du pays (environ 6%).2 pour l’économie Il apporte ainsi une contribution essentielle à la prospérité de la popu- lation suisse dans son ensemble, bien qu’il se trouve en phase de transition.