RAPPORT FINAL DE L’EVALUATION DU CONTRAT DE VILLE 2000/2006 DE L’AGGLOMERATION BOULONNAISE

Direction Développement Solidaire, Habitat et Renouvellement Urbain

Novembre 2006 SSSOOOMMMMMMAAAIIIRRREEE

Introduction

Première partie : Les référentiels d’évaluation…….Page 9

A/ Les questions évaluatives……………….……………………………………..page 10 B/ Les références législatives………………………...…………………………..page 12 C/ Les outils d’appui à l’évaluation du contrat de ville…………………...page 13

Deuxième partie : La convention cadre, fondement du contrat de ville de l’agglomération boulonnaise……………………………………………………………..Page 15

A/ État des lieux socio-démographique……………………………………....page 16 B/ Présentation de la convention cadre ……………………………………...page 18 C/ Analyse de la convention cadre……………………………………………..page 19

Troisième partie : Le suivi opérationnel du contrat de ville……………………………………………………………………..……………………..Page 37

A/ Le pilotage politique et technique du contrat de ville………………..page 38 B/ Les partenariats…………………………………………………………………..page 40 C/ L’articulation du contrat de ville avec d’autres dispositifs et politiques……………………………………..page 42

Quatrième partie : Les résultats et effets des programmations annuelles……………………………………………..Page 45

A/ Les résultats du contrat de ville……………………………………………..page 46 B/ Les effets de la politique de la ville…………….…………………………..page 57

Cinquième partie : Les préconisations pour une future contractualisation……………………………………………….……………..Page 67

A/ Concernant les territoires prioritaires B/ Concernant les thématiques C/ Concernant la démarche (partenariats, mode opératoire, …)

Annexes……………………………………..……………………………….……………..Page 75

- 2 - INTRODUCTION

Depuis plusieurs années, la culture de l’évaluation n’a cessé de se développer et de se légitimer. Ainsi, n’étant plus uniquement perçue comme un moyen de contrôle, elle constitue un outil de performance visant à améliorer la gestion et l’efficacité des politiques publiques et à aider à la décision.

C’est dans cette optique qu’a été menée l’évaluation du contrat de ville de l’agglomération boulonnaise (XIIème plan).

Le contrat de ville est un dispositif contractuel qui engage chacun des partenaires signataires à mettre en œuvre des actions concrètes et concertées pour améliorer la vie quotidienne des habitants dans les quartiers connaissant des difficultés (chômage, difficultés d’accès aux services, violence...) et prévenir les risques d’exclusion sociale et urbaine.

Ce dispositif constitue le volet « cohésion sociale » du contrat d’agglomération. L’évaluation de ces deux dispositifs relève d’une obligation légale.

La convention cadre du contrat de ville de l’agglomération boulonnaise, signée en 2001, contient les thèmes stratégiques suivants : - Habitat et cadre de vie ; - Éducation ; - Insertion par le sport et la culture ; - Prévention de la délinquance ; - Santé et action sociale.

En termes de territoires, le contrat de ville de l’agglomération boulonnaise concerne :

Š sept communes (sur les vingt-deux communes de l’agglomération boulonnaise) : Boulogne-sur- Mer, Saint-Martin-Boulogne, , Outreau, Équihen-Plage, et Saint-Étienne-au- Mont ; Ces sept communes rassemblent 97 722 habitants, soit près de 80 % de la population totale de l’agglomération boulonnaise ;

Š quinze quartiers prioritaires dont deux Zones Urbaines Sensibles (Z.U.S.). cf. carte en page suivante.

Dans le cadre du Contrat de Plan État/Région (C.P.E.R.) 2000/2006, la Communauté d’agglomération est positionnée comme pilote et animateur du contrat d’agglomération.

Présentation de la géographie prioritaire au titre du contrat de ville 2000/2006 de l’agglomération boulonnaise

Wimereux Baston, quartier nord

Boulogne-sur-Mer Chemin Vert (Transition, Triennal, Aiglon) Beaurepaire Damrémont

Saint-Martin-Boulogne Maréchal Leclerc Marlborough (Moka, Léon Blum)

Saint-Étienne-au-Mont Olympe Allende

Le Portel Henriville, Carnot

Équihen-Plage Grand Air

Outreau Zac 1, 2 et 3 Brel Tour du Renard

- 4 - Plusieurs textes définissent l’évaluation et présentent les modalités dans lesquelles l’évaluation doit être menée :

Î le décret du 22 janvier 1990 précise que « l’évaluation d’une politique publique a pour objet de rechercher si les moyens juridiques, administratifs ou financiers mis en œuvre permettent de produire les effets attendus de cette politique et d’atteindre les objectifs qui lui sont fixés ».

Î la circulaire du 3 décembre 1998 fixe les orientations de la politique de la ville ; elle précise que « les principes d’une évaluation en continu associant les habitants et les moyens qui y sont consacrés, devront être définis dans la convention cadre ».

Î la circulaire du 13 novembre 2000 aux préfets précise l’intérêt de l’évaluation « des contrats de ville et des politiques régionales pour la période 2000/2006 : des objectifs clairs ; une approche globale ; une démarche partagée ; la participation des habitants ; le recours à des experts ».

Les enjeux portés par la Communauté d’agglomération du :

L’évaluation d’une politique publique peut revêtir plusieurs attentes. La Communauté d’agglomération du Boulonnais en expose deux, jugées prioritaires et primordiales :

- une évaluation rétrospective au delà du simple bilan :

Établir un bilan, quel que soit le domaine, permet d’observer et de capitaliser les éléments passés.

On parlera donc d’évaluation rétrospective s’il s’agit à la fois de faire un bilan mais également de mettre en exergue les points forts et les faiblesses, les éléments bénéfiques et les erreurs, en les mesurant et les considérant afin de les éviter ou au contraire de les réitérer.

- une évaluation prospective afin d’anticiper et de travailler collectivement le prochain dispositif :

La prospective aide les acteurs à faire émerger et prendre en compte les enjeux et problématiques auxquels ils sont confrontés, et pour lesquels ils doivent trouver des solutions. Elle offre ainsi la possibilité de rendre perceptibles des phénomènes en émergence, des risques latents, de mettre à jour les incohérences.

La prospective permet de mettre en question les idées reçues ou préconçues, d’explorer les attentes collectives et de se projeter pour optimiser les projets dans le futur. Par exemple, en préparant l’intégration des contenus du contrat de ville aux nouveaux cadres et dispositifs applicables à la politique de la ville et aux politiques de droit commun.

Elle permet par ailleurs de confronter les processus, les déterminants et les politiques menés par le passé.

L’évaluation prospective autorise les uns et les autres à laisser de la place à la créativité, l’innovation, des projets, des désirs, des volontés, d’où peuvent résulter de nouvelles visions partagées, une nouvelle élaboration d’un discours collectif, de nouvelles valeurs.

Afin d’atteindre au mieux ces « résultats attendus », la Communauté d’agglomération du Boulonnais a opté pour une évaluation partagée et collective :

L’évaluation de la politique de la ville menée sur le territoire a ainsi été impulsée par la Communauté d’agglomération du Boulonnais.

Une « évaluation collective et partenariale », telle a été la volonté de la Communauté d’agglomération du Boulonnais. La démarche a été menée avec l’ensemble des porteurs de projets (à savoir de la petite association de quartier à la commune), avec les partenaires institutionnels et avec les bénéficiaires des actions menées dans le cadre du contrat de ville.

- 5 - La mise en place du comité de suivi d’évaluation :

Le comité de suivi de l’évaluation de la politique de la ville a été mis en place en début d’année 2005. Il réunit les décideurs/financeurs, à savoir : - le Conseil Général - le Conseil Régional - la Sous-Préfecture - le Délégué de l’État - la DDJS - la DDTEFP - le PTS (la coordonnatrice) - le DDE - Boulogne Développement Côte d’Opale - la CAB

Son rôle est important puisqu’il amende et valide les travaux menés dans le cadre de l’évaluation. Il constitue un véritable lieu de débats sur l’évaluation et sur le contrat de ville plus généralement. Les membres reconnaissent clairement l’utilité d’évaluer.

A noter que certains membres de ce comité participaient déjà à la réflexion menée sur l’élaboration de la convention cadre et de sa rédaction.

Le comité d’évaluation s’est réuni cinq fois en 2005 : - le 21 janvier 2005 - le 28 avril 2005 - le 30 juin 2005 - le 5 octobre 2005 - le 8 décembre 2005

L’implication des porteurs de projets :

Les porteurs sont nombreux. Il peut s’agir d’une petite association de quartier, d’un centre social ou d’une commune (cf. liste en annexe « les opérateurs interrogés »). Lors de la programmation 2005, ils ont été sollicités pour participer à l’évaluation de leur(s) action(s). Ainsi, une fiche leur a été envoyée avec le dossier de demande de subventions.

La sollicitation des bénéficiaires

Les bénéficiaires sont des acteurs primordiaux du contrat de ville et leur avis sur ce qu’ils vivent à travers les actions menées dans le cadre du contrat de ville est indispensable.

Des réunions ont été organisées avec certains bénéficiaires des actions du contrat de ville.

Enfin, pour avis et assistance concernant le présent document, la Communauté d’agglomération du Boulonnais a souhaité faire appel à un bureau d’étude, ETHEIS Conseil, permettant ainsi d’apporter une véritable plus-value en vue de préparer le CUCS.

Ce document a réellement vocation à servir aux partenaires institutionnels et acteurs locaux. C’est pourquoi, il est le fruit d’un travail collectif et se doit d’être opérationnel.

- 6 -

PREMIERE PARTIE :

LES REFERENTIELS DE L’EVALUATION

A/ Les questions évaluatives

B/ Les références législatives

C/ Les outils d’appui à l’évaluation

- 7 - A/ Les questions évaluatives

L’évaluation portera donc sur les années 2000 à 2006, sachant que l’intégralité de cette période ne pourra pas être toujours prise en compte au vu de certains éléments manquants. Il en est de même pour les territoires : aucun choix n’a été fait en ce qui concerne les quartiers en géographie prioritaire. Les sept sites (communes) seront abordés.

1/ L’impossibilité d’évaluer l’ensemble de la politique menée :

L’ensemble des éléments ayant concouru à la réflexion, l’élaboration, la mise en place et à la réalisation du contrat de ville ne peut pas être évalué.

Il convient de se poser les questions suivantes : « qu’évalue t-on dans le contrat de ville ? » et « pourquoi évalue t-on ? » : il est donc impératif de faire des choix.

Il existe deux principales raisons qui orientent les choix opérés pour l’évaluation du contrat de ville de l’agglomération boulonnaise pour la période 2000/2006.

Ces raisons sont les suivantes :

- la préparation du futur dispositif. - des éléments manquants, insuffisants, voire inexistants pour mener à bien l’évaluation de Ainsi, les champs évalués et les conclusions qui certains pans du contrat de ville 2000/2006. en découleront devront servir à la préparation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation du futur Par exemple, il est délicat d’évaluer les impacts Projet Urbain de Cohésion Sociale (PUCS) et des actions du contrat de ville et ceux de Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS). l’ensemble de ce dispositif par manque de données en la matière. Il s’agit en effet de ne pas reproduire les mêmes Comment affirmer si ce sont les programmations erreurs d’une part et de conserver ce qui a bien réalisées (actions) dans le cadre du contrat de fonctionné d’autre part ; et d’en dégager les ville 2000/2006 qui ont contribué à l’amélioration pistes qui permettraient d’instaurer des éléments de l’état du quartier Y ? Si tel est le cas, dans novateurs. quelle mesure ?

C’est pourquoi, les objets évalués auront une finalité prospective ;

Par ailleurs, l’état des lieux établi en 1999 au travers du Document Commun d’Orientation présentant certaines failles, il apparaît difficile, voire impossible, de mesurer aujourd’hui la pertinence1 du contrat de ville.

1 La pertinence représente l’adéquation entre les besoins repérés sur le territoire et les objectifs déterminés dans la convention cadre du contrat de ville.

- 8 - 2/ Les choix opérés :

Au regard des remarques précédentes, ce sont les champs « efficacité » et « cohérence » du contrat de ville qui font l’objet d’une évaluation.

Concernant l’efficacité :

Dans quelle mesure les résultats (programmations) du contrat de ville répondent-ils aux objectifs déterminés dans la convention cadre ?

Selon quel degré pour chacun des thèmes (au regard de la convention cadre) ?

Dans quelle mesure les actions menées dans le cadre du contrat de ville 2000/2006 ont-elles été innovantes ?

Concernant la cohérence interne du contrat de ville :

Dans quelle mesure la démarche adoptée a t-elle permis de répondre aux objectifs initialement fixés ?

Le mode opératoire des programmations annuelles a t-il joué en faveur de cela ?

Le partenariat institutionnel d’une part et, d’autre part, avec les opérateurs a t-il contribué à atteindre ces objectifs ?

De quelle manière l’intercommunalité, reconnue comme pilote et coordonnatrice, y a t-elle concouru ?

Qu’en est-il de l’association des habitants ?

Concernant la cohérence externe du contrat de ville :

Dans quelle mesure le contrat de ville 2000/2006 s’est-il articulé avec les autres dispositifs et politiques ?

- 9 - B/ Les références législatives

Les trois rapports présentés ci-dessous seront, à plusieurs reprises, cités dans le présent document.

1/ Le rapport de la Cour des Comptes (février 2002) :

Son ambition n’est pas d’évaluer La Cour s’est attachée à analyser la l’efficacité de chacune des multiples actions cohérence, l’efficacité et la lisibilité d’ensemble de menées au titre de la politique de la ville elle- la politique de la ville, d’une particulière même. Un tel travail impliquerait de pouvoir complexité technique, en ce qui concerne les disposer d’un état des lieux précis au moment du objectifs poursuivis, les méthodes employées et lancement des actions considérées, ce qui n’est les moyens disponibles. Elle a également vérifié si généralement pas le cas, et d’être en mesure de les défauts qu’elle avait déjà relevés en 1995 distinguer ce qui lui est directement imputable de avaient fait l’objet d’actions correctives. ce qui relève de l’évolution du contexte économique et social du milieu urbain depuis 20 ans.

2/ Le rapport André :

Ce rapport participe à la réflexion sur la certaines villes, notamment en matière de politique de la ville, en lien avec les contributions conduite de politiques publiques et de des associations d'élus et de professionnels mobilisation des acteurs locaux. Il montre aussi établies pour les premières « Assises nationales les limites des dispositifs actuels parfois encore de la ville » organisées en avril 2004. Il montre trop complexes et peu lisibles, et l'implication clairement les avancées incontestables et les souvent insuffisante des financements et des innovations en faveur des quartiers fragiles de dispositifs de droit commun dans ces quartiers.

3/ Le rapport IGAS2 :

L’inspection générale des affaires sociales (IGAS) a été chargée d’effectuer une mission d’enquête visant à apprécier le niveau de mobilisation des politiques de droit commun mises en œuvre par l’État dans certains quartiers faisant l’objet d’un contrat de ville, et à analyser la manière dont l’État utilise cet instrument juridique. Le choix de trois territoires s’est porté sur deux communes de la région d’Ile-de- (Melun et Sartrouville) et sur une commune de Rhône-Alpes (Vénissieux).

La méthode adoptée a été de partir de l’hypothèse selon laquelle la mobilisation des moyens des services d’État au bénéfice des habitants des Zones Urbaines Sensibles (ZUS) est une exigence de droit commun, non conditionnée par l’existence du contrat de ville. Elle a considéré que les responsables des services doivent avoir pour objectif, soit de consacrer à ces populations davantage de moyens qu’à celles des autres territoires, soit, a minima, de leur garantir une part de ces moyens proportionnelle au poids de la précarité observée dans les ZUS par rapport au reste du département.

2 Évaluation de la mobilisation des crédits de droit commun de l’État et contribution à l’évaluation du contrat de ville sur trois territoires – rapport de synthèse – IGAS – décembre 2004

- 10 - C/ Les outils d’appui à l’évaluation

1/ Les outils créés pour l’évaluation (questionnaires, fiches 1 et 2)

Les questionnaires

Durant l’été 2005, la Communauté d’agglomération du Boulonnais a souhaité rencontrer, individuellement, les partenaires du contrat de ville.

Ainsi, des entrevues ont eu lieu avec l’ensemble des financeurs, tous les chefs de projet et certains opérateurs. L’entretien était basé sur un questionnaire, pour une à deux heures d’échanges. Ce questionnaire contenait des parties portant sur : le rôle et la place de la politique de la ville, les programmations annuelles, le partenariat et une partie consacrée à l’évaluation.

Les questions posées successivement ont permis d’avoir une vision d’ensemble rétrospective de la politique de la ville depuis 2000. L’opinion des partenaires, financeurs comme opérateurs, a offert la possibilité de dégager les points négatifs, les points positifs et les éléments à améliorer.

Les fiches 1 et 2

Il s’agit d’impliquer les opérateurs en leur donnant l’occasion d’analyser au mieux l’impact des actions engagées et de les réorienter si nécessaire.

Dans ce cadre, il leur a donc été demandé de remplir « la fiche 1 » et de la retourner aux services de la CAB avec leur fiche-projet, avant le 15 décembre 2004. Une seconde fiche (« fiche 2 ») leur a été adressée dès que leur(s) action(s) a abouti (c’est-à-dire en fin d’année 2005).

A été souligné que ces deux fiches sont indissociables. En effet, les éléments contenus dans la « fiche 1 » constituent les fondations de la « fiche 2 ».

Les éléments contenus dans ces fiches sont les suivants :

La fiche 1 : A/ Elle établit dans un premier temps un descriptif de l’action (objectifs fixés, échéances, lieu, public cible, résultats attendus). Ce descriptif se distingue du dossier de demandes de subvention puisqu’il a permis de concentrer les informations et d’établir des liens entre les différents éléments concourant à l’évaluation (par exemple : lien entre les objectifs fixés et les résultats attendus); B/ Puis, elle fait référence à la liste d’indicateurs prévisionnels que les opérateurs ont alimentés.

La fiche 2 : Elle comprend : A/ Une première partie « bilan » de l’action ; B/ Une seconde partie « évaluation » de l’action.

L’analyse de ces deux fiches a été effectuée uniquement sur les actions financées dans le cadre de la programmation 2005, notamment en ce qui concerne les actions reconduites depuis plusieurs années. A noter que cette démarche (fiche 1 et fiche 2) a été réitérée pour la programmation 2006. Il a été remarqué auprès de l’ensemble des opérateurs la distinction entre « bilan » et « évaluation » de la manière suivante. Ainsi, alors que le bilan relate les résultats immédiats de leur(s) action(s) au regard des objectifs fixés, l’évaluation constitue une réflexion plus poussée et expose à la fois l’analyse du bilan, de la démarche et de l’impact de leur(s) action(s).

La réussite de cette démarche a fortement dépendu de l’implication de l’ensemble des opérateurs. Concernant la programmation 2005, leur participation a été plus que satisfaisante puisque le taux de retour pour les fiches 1 avoisinait 70%.

- 11 - 2/ L’Observatoire social et territorial du Boulonnais

En 2002, à la demande de l’ensemble des élus et acteurs locaux (institutions, opérateurs), l’Observatoire social et territorial du Boulonnais a été créé afin de suivre les évolutions sociales, économiques et urbaines à l’échelle de l’agglomération (niveau communal et des quartiers) et de l’arrondissement de Boulogne-sur-Mer.

Créé et animé par et pour les acteurs locaux, l’Observatoire social et territorial du Boulonnais vise à développer la connaissance du territoire sous ses différentes facettes sociales.

L’Observatoire social et territorial du Boulonnais constitue avant tout un outil partagé, un espace de rencontre entre les acteurs locaux impliqués qui peuvent enrichir et analyser ces éléments de connaissance du territoire.

Un observatoire d’agglomération permet d’avoir une vision globale du territoire. Cette échelle apparaît pertinente car elle offre la possibilité de produire des informations adaptées aux logiques d’agglomération mais de répondre également aux logiques communales (exemples : des thèmes tels que la délinquance, l’habitat, …), voire des quartiers.

C’est un outil de veille qui doit notamment permettre de repérer les dysfonctionnements existants ou émergents dans l’agglomération. A la lumière des informations recueillies et des réflexions menées, l’observatoire se veut au service de la décision et de l’action. L’observatoire a ainsi vocation à repérer des besoins, des manques et ainsi à mettre en œuvre des projets et des politiques pour répondre à ceux-ci.

La démarche d’observation entre directement dans le cadre de la mise en œuvre du projet de territoire. L’observatoire constitue un véritable outil d’appui pour les dispositifs tels que le contrat de ville, le C.L.S.P.D., … La volonté politique est très liée à l'action et au développement du territoire. Le rôle de l’observatoire est donc largement présent puisque la volonté politique s’exprimera d'autant plus qu'elle fera référence à des problématiques et à des projets.

La Communauté d’agglomération du Boulonnais, grâce à son activité de veille via l’observatoire social et territorial, apparaît être un interlocuteur « crédible » pour l'ensemble des acteurs locaux qui en conséquence deviennent eux-mêmes fournisseurs d'informations stratégiques pour l'intercommunalité.

Remarque : L’OSTB suit et accompagne plusieurs démarches. Le CUCS et le PUCS feront partie de celles-ci. L’évaluation en continu n’a pas pu se faire durant le XIIème Plan ; il est impératif d’y remédier pour le prochain.

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DEUXIEME PARTIE :

LA CONVENTION CADRE, FONDEMENT DU CONTRAT DE VILLE DE L’AGGLOMERATION BOULONNAISE

A/ État des lieux socio-démographique

B/ Présentation de la convention cadre

C/ Analyse de la convention cadre

- 13 - A/ État des lieux socio-démographique

Dans le cadre de l’élaboration du contrat de ville 2000-2006 un Document Commun d’Orientation a été rédigé.

Il avait pour finalité de synthétiser les diagnostics thématiques portés par les groupes de travail et de proposer une géographie d’étude préalable à la géographie prioritaire validée par la convention cadre.

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Si cette proposition de géographie avait le mérite d’exister et a servi de base aux programmations annuelles, elle reste somme toute très sommaire à la fois en terme de critères mais aussi en terme d’échelle de collecte des données (la commune).

Ce DCO n’a pas permis de travailler correctement sur l’évolution des territoires prioritaires tout au long du contrat de ville.

Depuis 2002, un Observatoire Social et Territorial a été mis en place sur le territoire, il a permis à la fois d’enrichir le panel des données et d’entamer des analyses à des échelles plus fines, celles des quartiers.

L’Observatoire National des Zones Urbaines Sensibles (ONZUS) et le partenariat avec la CAF vont dans ce sens.

- 15 - B/ Présentation de la convention cadre

Le contrat de ville ne doit pas se limiter à une déclaration d’intention assortie d’une programmation indicative de moyens.

Il doit constituer le cadre d’une véritable recomposition de l’action publique de lutte contre les processus de ségrégation urbaine et sociale, au service de programmes d’action finalisés, comportant des objectifs précis et des obligations de résultats, dans une logique de projet territorial. Les principes d’une évaluation en continu associant les habitants et les moyens qui y seront consacrés doivent être définis dans la convention cadre.

La convention cadre du contrat de ville :

- Elle détermine les objectifs du contrat ; - et fixe les programmes d’actions thématiques applicables à l’ensemble du périmètre du contrat et des conventions territoriales qui définissent les programmes d’actions à mener sur les sites prioritaires.

La convention cadre du contrat de ville de l’agglomération boulonnaise est le fruit de la circulaire du 31 décembre 1998 et d’une étude commandée par l’Etat et la Région auprès du cabinet Mensia conseil ; ces textes proposaient à la fois un mode opératoire et de grandes orientations stratégiques.

Les diagnostics thématiques, axes et objectifs déterminés dans le Document Commun d’Orientation (DCO) ainsi que dans la Convention cadre visaient à la signature de conventions thématiques et conventions territoriales.

Cependant, ces conventions territoriales et ces conventions thématiques n’ont jamais été signées entre l’État, la Région, le Conseil Général du Pas-de- et la Communauté d’agglomération du Boulonnais. L’État a souhaité passer au plus vite aux programmations annuelles.

De manière rétrospective et transparente, les acteurs et partenaires locaux, et plus particulièrement la Communauté d’agglomération du Boulonnais, n’hésitent pas à remarquer que les objectifs, enjeux et différents axes rédigés dans la convention cadre, présentent des manques et inexactitudes.

Ils manquent par exemple de précision, de lien avec l’opérationnel, …

- 16 - C/ Analyse de la convention cadre

L’analyse partagée de la convention cadre permet aux partenaires concernés de répondre aux questions suivantes (liste non exhaustive) :

¾ Comment qualifier la convention et les programmations qui en découlent (cohérence, efficacité, lisibilité…) ? ¾ Quels résultats pour les territoires prioritaires et leurs habitants ? ¾ Quels changements dans les pratiques (pour les partenaires financiers, les opérateurs et les habitants) ? ¾ Quelles plus-values par rapport aux financements et aux dispositifs de droit commun ?

Les partenaires associés à la démarche d’évaluation ont fait le choix de ne pas analyser l’ensemble des actions mais de concentrer leurs efforts sur les thèmes, les enjeux et quelques actions remarquables. De plus, la politique de la ville n’est pas la seule politique à concourir à un projet de territoire, il ne faut surtout pas négliger l’énorme travail développé à travers les politiques de droit commun.

Il s’agit d’aborder, dans un premier temps, la convention cadre de manière transversale pour ensuite présenter l’analyse de chaque thème.

1/ Une analyse transversale de la convention cadre

Parmi les évolutions et résultats positifs :

- Développement d’une ingénierie - Développement des politiques publiques autour d’agglomération au service du projet de territoire de thèmes et de projets structurants (accès vers et de ses acteurs (suivi de thématiques l’emploi, prévention de la délinquance et sécurité d’agglomération, appui auprès des urbaine, parentalité…) ; opérateurs…) ; - Même s’il y a hiatus dans le temps, articulation - Développement du rôle et de la place de probante avec le contrat d’agglomération dont le l’intercommunalité (création d’un observatoire contrat de ville est le volet « tous solidaires ». social) ;

Parmi les évolutions et résultats à améliorer :

- L’évaluation prévue dans la convention cadre - La participation des habitants, proposée comme n’a pas été enclenchée de manière satisfaisante ; un axe transversal de la convention cadre, n’a pas eu d’effet très visible ; - Les objectifs peu clairs de la plupart des actions ont empêché toute évaluation efficace ; - Les actions issues de la convention cadre sont peu articulées avec les projets de rénovation - Un déséquilibre est à constater en faveur des urbaine (GPV puis ANRU) et font parfois office de actions éducatives (PET) au détriment d’autres parents pauvres. thématiques ;

Le rapport de la Cour des Comptes de 2002 a ajouté que les imprécisions dues aux élargissements géographiques et thématiques avaient affecté la définition des axes nationaux et leurs mises en oeuvre sur le terrain.

Le rapport de l’IGAS quant à lui précise que les conventions cadre ont des faiblesses structurelles par exemple pour les indicateurs peu définis en amont ; cependant rien ne doit empêcher l’évaluation des résultats à court terme

Les conditions de réussite et les marges de progrès :

Il convient donc de créer les conditions d’un véritable partenariat en travaillant au plus tôt sur un projet commun et des objectifs partagés dans le respect des compétences de chacun, au bénéfice des habitants. C’est dans cette optique que le travail sur le Projet Urbain de Cohésion Sociale a déjà débuté et qu’il faut qu’il soit issu d’un travail partenarial et collectif dès aujourd’hui.

- 17 - 2/ La convention cadre à la loupe : les évolutions par thématique

Ce qui suit concerne l’analyse des enjeux et axes déclinés dans la convention cadre. Les points positifs, négatifs et ceux à améliorer en termes de résultats y figurent.

HABITAT ET CADRE DE VIE

Enjeux déclinés dans la convention thématique

1) le renouvellement urbain :

- sortir du territoire d’exception en ayant une véritable démarche de projet global mobilisant l’ensemble des partenaires ; - intégrer les quartiers sensibles à l’agglomération en offrant un nouveau type d’habitat éventuellement par la démolition et la reconstruction de logements adaptés et en poursuivant la politique de réhabilitation de l’ensemble du parc de logements (privé et public) ; - rendre ces quartiers compréhensibles et accessibles à tous les citoyens en aménageant et valorisant les pieds d’immeubles et en diversifiant les fonctions de quartier.

On peut estimer que, pour les sites les plus Ces conventions reprennent les enjeux de la importants de la géographie prioritaire, le territoire convention cadre quant au renouvellement de a bien intégré l’importance de ces enjeux et a su l’offre locative notamment par la démolition- saisir l’opportunité offerte par les dispositifs reconstruction ainsi que sur la question de la nationaux (GPV puis ANRU) pour y répondre. résidentialisation et donc de la redéfinition de la destination des espaces publics. La volonté d’établir un vrai projet global avec un partenariat fort correspond aux démarches Il convient de préciser que des démarches engagées dans un premier temps dans le cadre essayant également de prendre en compte un du Grand Projet de Ville pour Boulogne-sur-mer. Il projet global et un large partenariat mais avec des en est de même pour les conventions ANRU moyens moindres ont été engagées dans signées pour Transition et pour Carnot à Le d’autres quartiers avec l’élaboration de Portel. D’autres projets pourront émerger avec convention de gestion urbaine de proximité à cette méthode et désormais un savoir-faire local Saint Martin Boulogne, Equihen-Plage, Outreau et sur Triennal et Damrémont à Boulogne-sur-mer. Saint Etienne-au-Mont.

2) La politique foncière :

- Afin d’assurer le développement de l’offre en logements neufs et faire face aux besoins, il est indispensable de définir et mettre en place une stratégie foncière permettant d’équilibrer financièrement les nouvelles opérations. Ce programme pourra articuler, en complément des expertises foncières à mener en amont, des plans d’acquisitions foncières, des opérations de requalification et de démolition d’immeubles, des propositions de recomposition foncière de sites immobiliers et de logements sociaux. Pour ce faire, le maître d’ouvrage pourra solliciter l’EPF pour l’accompagner dans la mise en œuvre de ces actions.

On peut estimer que des avancées ont été convention est une réussite car elle a débouché effectuées mais qu’un véritable programme sur huit conventions opérationnelles foncier n’est pas en place au niveau correspondant à un portage financier total de plus communautaire. L’étude des DIA et l’exercice du de neuf millions de francs. Une nouvelle droit de préemption n’ont pas été délégués à la convention cadre a été signée pour la période Communauté d’agglomération du Boulonnais et 2001-2006. donc les politiques foncières sont restées à l’échelon communal. De plus un fonds d’aide à la construction de logements sociaux a été créé par la Communauté Toutefois un travail efficace est maintenant en d’agglomération du Boulonnais afin de permettre place avec l’EPF. Une convention cadre avait été l’accroissement et la diversification de l’offre signée entre le District et l’Etablissement Public locative en aidant les communes sur la charge Foncier (EPF) pour la période 1997-2000. Cette foncière et les coûts d’aménagement.

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3) La qualité urbaine, le cadre de vie, les espaces publics et les aménagements de proximité :

- Créer une qualité résidentielle visible par les habitants du quartier et de l’extérieur ; - Changer l’image des quartiers en remettant à niveau les espaces de proximité.

Ces enjeux sont repris dans les conventions ANRU et gestion urbaine de proximité. De plus des investissements ont été financés dans le cadre du contrat de ville pour améliorer la qualité des espaces de proximité. On peut toutefois estimer que les résultats sont insuffisants en terme de changement d’image.

4) La sécurité et la gestion sociale liées au logement :

- Enrayer les phénomènes d’insécurité grandissant dans les quartiers en mettant en place un système de résolution des situations à risques repérées.

De nombreuses actions ont été montées sur cette Mais des dispositifs émergent et permettent une thématique notamment sur les problèmes meilleure collaboration des différents partenaires. d’incendies volontaires (campagnes de Il s’agit des cellules de veille au niveau communal sensibilisation, gestion des crises…). Les résultats et surtout de l’émergence du CLSPD dont les sont difficiles à évaluer mais certainement groupes de travail ont permis de créer un insuffisants. partenariat fort avec les bailleurs.

5) La citoyenneté et la participation des habitants :

- Lutter contre l’exclusion nécessite de mettre l’habitant au centre de tous les projets, il s’agit de revaloriser les ressources humaines en s’appuyant sur de nouvelles démarches de citoyenneté ; - Le quotidien constitue le cadre privilégié pour la parole, l’implication des habitants et l’émergence des initiatives ; - Replacer l’habitant au cœur du processus de transformation positive souhaitée sur les quartiers.

De nombreuses actions ont permis l’implication consultation ont été effectués mais cette mission des habitants sur les projets de renouvellement s’avère extrêmement délicate et mérite un effort urbain. Des efforts d’information et de supplémentaire.

6) Le peuplement et la mixité sociale :

- Réaliser les conditions d’une véritable mixité sociale en mettant en place la CIL et en réintroduisant la perspective d’itinéraires résidentiels positifs ; - Sortir du territoire d’exception en développant une offre de construction nouvelle et des aménagements urbains de qualité.

La Conférence Intercommunale du Logement bailleurs principaux de l’agglomération mais que s’est réunie à partir de 2001, toutefois ce dispositif l’équilibre territorial à si court terme n’est pas n’existe plus dans le cadre de la nouvelle obtenu par manque d’offre locative en périurbain. législation. Il n’y donc pas de véritable politique Cette conférence a permis l’élaboration communautaire de peuplement. L’enveloppe du d’une Charte pour le relogement des personnes fonds d’aide communautaire réservée à la défavorisées adoptée le 25 avril 2002. On peut diversification de l’offre en périurbain a ce but à constater que les objectifs sont atteints par les moyen terme.

7) Le logement très social et l’accompagnement social lié au logement :

- 19 - - Offrir des logements adaptés aux populations les plus démunies et à celles pour qui la vie en collectif n’est plus adaptée.

Les bailleurs locaux remplissent sur Dans le cadre de la délégation de compétences l’agglomération leur mission sociale. Toutefois on en matière d’attribution des aides à la pierre, la peut constater un réel déficit de construction de CAB doit tenir, à partir de 2006, des objectifs PLAI. On peut noter une expérience en cours ambitieux en matière de création de logements avec le projet de la gare de Neufchâtel-Hardelot très sociaux à la fois publics (PLAI) et privés porté par une association et soutenu par la (PST). Communauté d’agglomération du Boulonnais. Il s’agit vraiment d’un logement adapté à une La politique d’attribution des logements PLAI, par famille avec un suivi social soutenu. les seules instances du FSL, constitue un frein au développement d’un parc de logements de ce type.

8) Le logement d’urgence et le logement des jeunes :

- Réduire le nombre de personnes sans abri ou mal logées ; - Faciliter l’accès de tous à un logement autonome ; - Eviter la désocialisation et la marginalisation des jeunes en mettant en place des structures adaptées.

Les solutions d’urgence restent limitées, les s’agit de douze chambres avec une vie collective capacités d’accueil insuffisantes. encadrée par un couple d’hôtes. Pour le logement des jeunes, l’association Au niveau de l’amélioration de l’accès à un MACEP a ouvert une résidence sociale avec le logement, un Comité Local pour le Logement soutien de la Région, de l’Etat et de la Autonome des Jeunes a été installé et connaît un Communauté d’agglomération du Boulonnais. Il réel succès.

9) Les déplacements et la mobilité :

- Permettre aux habitants de sortir de leur quartier en leur facilitant l’accessibilité aux équipements et pôles attractifs de l’agglomération ; - Améliorer la circulation, le stationnement et la sécurité des usagers à l’intérieur des quartiers.

Le réseau de transports publics est assez efficace de visiter les différents services publics de sur l’agglomération. Le manque d’accès aux l’agglomération. pôles attractifs de l’agglomération est certainement plus culturel que lié au réseau. Dans La problématique du stationnement et de la ce sens de nombreuses actions ont été montées sécurité des véhicules au sein des quartiers est par les différents porteurs en matière d’accès à la intégrée dans les projets de renouvellement culture, au sport et à d’autres activités extérieures urbain. La résidentialisation est une excellente au quartier. Des actions citoyennes ont également réponse à cet enjeu. permis à des jeunes de sortir de leur quartier et

- 20 -

« EDUCATION » ET « INSERTION PAR LA CULTURE ET LE SPORT »

Eléments issus de la réunion de travail avec les coordonnateurs PET le 07/09/05

I/ Thème éducation :

¾ Les constats :

Échanges sur le diagnostic CEL :

Des outils permettant de servir de référence afin d’étudier les manques, besoins et attentes de la population ciblée, de faire un état des lieux, de monter et suivre les projets se sont développés : des études jeunesse, le diagnostic contrat temps libre, l’observatoire social et territorial du Boulonnais, …

Il est regrettable que les documents de travail locaux n’aient pu être validés afin de signer comme prévu dans la circulaire de décembre 1998 des conventions territoriales.

Débat concernant les trois enjeux transversaux exposés dans la convention cadre :

Ä Développer l’offre d’activités dans les temps péri et extra scolaires ;

Ä Poursuivre la mise en place d’équipements de proximité dotés de projets d’animations plus efficients ;

Des évolutions positives ont été constatées à travers les programmations annuelles et plus particulièrement les Programmes Educatifs Territoriaux qui représentent plus de 66% des actions.

Rôle et la place des PET dans les politiques éducatives locales ;

Des points positifs : - la répartition intelligente des volontés et des compétences locales pour éviter les doublons ; - intérêt de sortir du cadre des zones sensibles pour agir sur l’ensemble du territoire ; - intérêt de mettre l’école autour de la table.

Des problèmes soulevés : - le resserrement territorial qui est opéré (prise en considération des ZUS en priorité) ; - l’interprétation entre scolaire et périscolaire.

Ä Pérenniser l’encadrement et le professionnaliser au travers de formations qualifiantes dans le secteur sportif et socio-éducatif, afin de garantir une plus grande cohérence d’intervention autour d’objectifs éducatifs partagés, en construisant un véritable PET.

Le cas des emplois jeunes est évoqué, ces derniers ont permis d’impulser puis de développer de véritables nouveaux services, la pérennisation de ces emplois s’est réalisée de manière hétérogène suivant les territoires et les employeurs.

Si la politique des emplois jeunes a bien souvent servi de tremplin, il semble qu’elle ait d’abord servi aux jeunes les plus à même de pérenniser ou de trouver un emploi stable, laissant parfois les plus fragiles sur le bord du chemin.

Il est de plus en plus difficile de recruter des animateurs suffisamment structurés et autonomes pour encadrer des adolescents, d’autant plus qu’il convient de bien différencier l’animation classique du secteur de l’éducatif et de la prévention.

¾ Les enjeux :

Ä Favoriser l’échange d’informations et d’expériences

Les comités de pilotage locaux des PET sont les lieux privilégiés de concertation et d’échange. Les Groupes d’Appui Thématiques, même s’ils doivent être optimisés, permettent l’émergence de priorités partagées.

- 21 -

Ä Développer les activités péri et extra scolaires

Les programmes éducatifs territoriaux ont permis à des degrés divers aux sept communes prioritaires de développer des actions périscolaires en lien avec les établissements du premier et du second degré

Ä Lutter contre la rupture scolaire

Le territoire communautaire regroupe une demi douzaine d’acteurs qui répondent à l’appel à projets Contrat Local d’Accompagnement à la Scolarité proposé par la DDASS

Ä Adapter les rythmes scolaires à tous les enfants

Quelques actions concernant la pause méridienne et les liens entre temps scolaires et périscolaires se sont développées.

Ä Lutter contre les violences scolaires

Cet enjeu a été repris par le contrat local de sécurité, peu, voire pas d’actions ont été financées par les crédits de la politique de la ville

Ä Aider la génération adultes/parents dans ses fonctions d’autorité et d’éducation et Ä Développer les activités à l’attention des 2/6 ans durant les temps d’accueil

Des actions ont été proposées par différents opérateurs, ces derniers se sont regroupés au sein du comité local des Réseaux d’Ecoute d’Appui et d’Accompagnement des Parents, et du collectif des professionnels de la petite enfance du Boulonnais

Ä Favoriser l’autonomie et la responsabilisation des jeunes face aux enjeux de citoyenneté, santé, prévention

Actifs au début du plan, les CESC se développent de manière hétérogène sur le territoire communautaire

Ä Participer au développement des TIC

Certains établissements scolaires ont bénéficié de crédits pour l’achat de matériels performants.

Les acteurs du périscolaire et de l’animation ont proposé des actions en investissement (mise en place de cyber-centres) et ont pleinement participé aux programmations du PET sur cette thématique.

Ä Développer les passerelles entre le monde de l’éducation et celui de l’économie

La Mission Locale propose des actions à l’intention des publics qu’elle suit (le chemin Vers l’emploi…) Le CIO et le collège Angellier proposent chaque année un forum pour l’ensemble des collégiens de l’agglomération.

II/ Thème insertion par le sport et par la culture :

¾ Les constats

Le sport a davantage été utilisé que la culture en qualité d’outil de socialisation et d’insertion, plusieurs éléments de réponse sont avancés :

- Le domaine du sport est fédéré en différents mouvements actifs et structurés ; il est donc plus aisé de mobiliser pour monter un projet ; - Le sport attire plus de monde ; - Le sport touche également d’autres domaines tels que la santé par exemple ; - Les actions « sport » se déroulent principalement au sein des quartiers alors que les actions « culture » en centre-ville ; - Les actions relatives au sport se déroulent durant le péri et l’extra-scolaire tandis que celles relatives à la culture ont lieu durant le temps scolaire ; - Concernant la culture, un projet peut être compris différemment selon l’acteur qui l’étudie (notamment entre l’opérateur et le service instructeur).

- 22 -

¾ Les enjeux :

Ä Démocratiser les pratiques culturelles et sportives

Les principaux opérateurs locaux (communes et associations) ont proposé des animations dirigées par des équipes formées.

Ä Favoriser la découverte et l’ouverture vers toutes les formes de culture et de sport pour les plus jeunes

Les actions développées en PET permettent et se doivent d’être des relais vers des pratiques de loisir hors temps scolaire dans le cadre des différentes associations

Ä Accompagner les actions culturelles et sportives comme outil d’insertion et Ä Concentrer des efforts particuliers à l’égard des 17-25 ans

Des actions ont été proposées par la Mission Locale et différents organismes de formation (voir les financements Dynamique d’Insertion Professionnelle du Conseil Régional)

Les ateliers de quartier Roll Mops proposent depuis quelques années des sensibilisations pour les jeunes en parcours d’insertion

Ä Professionnaliser les interventions

La pérennisation des emplois jeunes et la recherche des intervenants et des animateurs pertinents et formés posent problème

- 23 - FORMATION, EMPLOI, INSERTION

ET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

Enjeux déclinés dans la convention thématique

CONCERNANT LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

¾ soutenir la création et la transmission des entreprises à l’attention des populations les plus en difficulté et dans les quartiers défavorisés en développant et en soutenant l’esprit d’entreprise.

Les actions relatives à cet axe et financées dans le cadre du contrat de ville 2000/2006 Intitulé de l’action Maître d’ouvrage Années Sensibilisation et accompagnement à la création d’activités, 2000, 2001, 2003, ADIE et développement du micro-crédit 2004, 2005 et 2006 Boutique de gestion, sensibilisation à l’initiative économique IDEE LITTORAL De 2000 à 2006 et découverte de la culture d’entreprise Diagnostic des entreprises relevant des ZUS et quartiers CCI de Boulogne sur Mer 2002, 2003 prioritaires au titre du contrat de ville Diagnostic de territoires sur l’agglomération boulonnaise Chambre des Métiers du Pas-de- 2002 (janvier à août 2002) Calais

Cet axe a été présent à chaque programmation. Les actions retenues ont eu trait : - à la sensibilisation ; - à l’accompagnement ; - et au financement.

Elles répondaient à des initiatives locales ou à la Permanences, campagnes de sensibilisation déclinaison de programmes comme le FRE. (souvent expérimentales), développement du Alors que la Région a mis en œuvre le PRCTE micro-crédit, …, cette dynamique s’est traduite (qui a permis « un rattrapage » de la région Nord- par la création d’entreprises dans les territoires Pas-de-Calais sur la moyenne nationale), le qui nous intéressent. La création d’activités est contrat de ville a permis de renforcer les moyens dorénavant considérée comme un moyen sur une « géographie prioritaire » (Zones Urbaines d’intégrer le marché du travail « en créant son Sensibles et au delà) où la culture de l’initiative propre emploi ». est souvent déplorée insuffisante.

Au delà des résultats constatés (entreprises créées et emplois créés), la pertinence de cet axe ne s’est jamais démentie : - cohérence avec le FRE (dispositif national) et le PRCTE (politique régionale) ; - dimension stratégique relative au contrat de ville ; - actions remarquées et consacrées.

Toutefois, les efforts doivent être poursuivis et renforcés. L’expérience suggère une présence renforcée et continue pour un impact à plus long terme.

Les besoins constatés soulignent l’acuité d’une stratégie à long terme. La création d’une couveuse d’entreprises à l’essai (dont l’étude a été menée dans le cadre du contrat de ville) va dans ce sens.

¾ Repérer les nouvelles activités et y faire accéder les personnes à bas niveau de qualification

Les actions relatives à cet axe et financées dans le cadre du contrat de ville 2000/2006

Intitulé de l’action Maître d’ouvrage Année

Mission Locale de l’arrondissement de Guide des Métiers 2004 Boulogne sur Mer

Bien que présentant un intérêt manifeste, cet axe n’a pas été développé dans le cadre du contrat de ville.

- 24 - L’échelle des quartiers, voire des communes, ne s’est pas avérée pertinente. Les quelques réponses apportées avaient plus trait à la valorisation de certains métiers qui souffrent d’un déficit d’image et qui patissent de difficultés de recrutement.

Commentaire : Alors qu’un « contrat de ville » nouvelle génération se profile, l’évaluation menée plaide en la faveur d’une reformulation du constat en ce sens : améliorer la connaissance de l’économie locale et des métiers. « Repérer les nouvelles activités » renvoie à des dispositifs nationaux (plan de cohésion sociale) et régionaux (PLDESS) que la Communauté d’agglomération du Boulonnais entend exploiter.

CONCERNANT L’ACCES A L’EMPLOI :

¾ coordonner les parcours d’insertion et formaliser les partenariats en favorisant l’information et la concertation entre les différents acteurs locaux.

Les actions relatives à cet axe et financées dans le cadre du contrat de ville 2000/2006

Intitulé de l’action Maître d’ouvrage Années

Journée de l’insertion CAB 2001

Site internet Boulogne insertion CAB 2002

Forum des collégiens Collège Angellier De 2003 à 2006

Mise en place d’un lieu ressources emploi sur les quartiers Ville de Boulogne-sur-Mer 2001 prioritaires

Forum pour l’emploi Ville de Le Portel De 2001 à 2006

Mise en place d’un lieu ressources emploi sur les quartiers OMJO 2001 prioritaires Mise en place d’un lieu ressources emploi sur les quartiers Centre socio-culturel de Wimereux 2001 prioritaires Mise en place d’un lieu ressources emploi sur les quartiers CSE Saint-Martin-Boulogne 2001 prioritaires

Promotion et animation des lieux ressources emploi insertion CAB 2002

Pôle emploi insertion Centre socio-culturel de Wimereux 2002, 2003

Le chemin vers l’emploi / les foulées du Chemin Vert Mission Locale 2004

Rdv pour l’emploi Cercle Boulogne Synergie De 2004 à 2006

Forum emploi solidarité et Coup de pouce vers l’emploi CAB De 2003 à 2005

Pôle emploi insertion de l’agglomération boulonnaise CAB 2004

Maison de la solidarité Boulogne-sur-Mer 2004

Les actions qui ont été menées à ce titre revêtent deux principales formes : a) manifestations de type forums emploi ; b) lieux de ressources de type pôles emploi insertion. a) les « forums emploi » organisés relèvent, dans l’agglomération boulonnaise, du contrat de ville. Ils ont eu lieu au cœur même des quartiers (Journées de l’insertion en 2001) et des communes prioritaires (Saint- Martin-Boulogne, Boulogne-sur-Mer et Le Portel). Ces manifestations drainent un public nombreux et présentent le double avantage de proposer : - un contact direct et simplifié avec tous les professionnels de l’emploi (guichet unique) ; - une rencontre directe avec des employeurs.

Aussi intéressantes soient-elles, ces manifestations ont fait l’objet d’une évaluation intermédiaire (questionnaires public et entretiens professionnels) qui a plaidé en la faveur d’une organisation réformée à l’échelle de l’agglomération boulonnaise.

- 25 - Deux « forums emploi » (« Forum Objectif Emplois » à Boulogne-sur-Mer et Forum de la ville de Le Portel) subsistent depuis 2005 et constituent une offre rationalisée et plus conforme aux attentes des entreprises et du public.

D’autres manifestations (le Chemin vers l’Emploi, …) ont été organisées sans pour autant être pérennisées, ce qui ne remet pas en cause leur intérêt. Toutes ces opérations ponctuelles, qu’elles aient été éphémères ou reconduites, ont permis à de nombreux habitants de s’inscrire dans une dynamique d’insertion sociale et professionnelle (effet tremplin indéniable). b) la coordination des parcours supposait comme préalables la mise en réseau et le partage de l’information. Le contrat de ville favorise l’avènement en 2006 d’une Maison de l’Emploi et de la Formation du Boulonnais (MDEFB) dont le siège est situé dans la ZUS du Chemin Vert à Boulogne-sur-Mer. Les pôles emploi insertion initiés dans les communes de Boulogne-sur-Mer, de Wimereux et de Saint-Martin-Boulogne ont en quelque sorte montré la voie.

Commentaire : Va se poser la question des liaisons entre l’association MDEFB et les deux pôles Emploi Insertion de Saint- Martin-Boulogne et Wimereux. Le maillage de l’intercommunalité boulonnaise passe en effet par une présence dans les quartiers prioritaires.

¾ faciliter l’accès à l’emploi aux jeunes diplômés par des actions de parrainage

Les actions relatives à cet axe et financées dans le cadre du contrat de ville 2000/2006

Intitulé de l’action Maître d’ouvrage Années

Parrainage des jeunes Tous Parrains De 2004 à 2006

La Jeune Chambre Économique de Boulogne Côte d’Opale est à l’origine de l’association Tous Parrains qui a vu le jour en 2001. Le contrat de ville a accompagné le démarrage et le développement de l’association qui s’articule aujourd’hui autour de quatre pôles : - parrainage adultes ; - parrainage jeunes ; - parrainage habitants contrat de ville ; - parrainage personnes handicapées.

Le recrutement des parrains suppose des contacts avec les acteurs de terrain et la constitution des binômes « parrain/filleul » en étroite collaboration avec la Mission Locale.

¾ réduire les facteurs discriminants freinant l’accès à l’emploi tels que le manque de mobilité ou l’illettrisme.

Les actions relatives à cet axe et financées dans le cadre du contrat de ville 2000/2006 Intitulé de l’action Maître d’ouvrage Années

Mobilité des jeunes + Étude de faisabilité TRAME Mission Locale 2003, 2004

J’apprends et je me bouge GRETA 2004, 2005

LOC/MOB service de location de cyclomoteurs + écurie de Centre socio-culturel de Wimereux 2002, 2003 compétition Création d’un espace infographie pour les demandeurs ADEFOR 2003 d’emploi

Cyber Emploi CAB 2003, 2004

Nonobstant le manque de qualification, les freins La Mission Locale du Pays Boulonnais a mené un à l’emploi les plus communément dénoncés sont état des lieux global sur la question de la mobilité, dans l’agglomération boulonnaise la mobilité et qui a notamment concerné le système de location l’illettrisme. de cyclomoteurs à Wimereux. Cette étude TRAME L’émergence à ce même titre de la non-maîtrise doit se traduire en 2006 par une action concertée des TIC s’est imposée progressivement. sous l’égide de la Maison de l’Emploi et de la Formation du Boulonnais.

- 26 - Le contrat de ville a accompagné le déploiement dans l’agglomération boulonnaise du Dispositif L’accès à l’information s’est traduit par la création Permanent pour la Maîtrise des Savoirs de Base d’un site internet dédié à l’emploi et notamment à (DPMSB). La valeur ajoutée résidait dans les l’insertion par l’activité économique, voie adaptée animations complémentaires liées à la au public ciblé. La fréquentation du site marque mobilisation, à l’expression, … Les résultats l’intérêt du public. concluants expliquent la reconduction dans le temps de cette expérience.

Commentaire : La prise en compte de la mobilité mériterait une réponse plus large et plus structurelle. Le contrat de ville « nouvelle génération » pourrait utilement accompagner cette réponse avec des ateliers adaptés. Rapprocher l’offre et la demande, opérer une médiation,… sont des pistes à ne pas négliger. L’usage des TIC dans le domaine de l’emploi est plus que jamais d’actualité. Il s’agit de favoriser l’accès à l’information en renforçant les équipements dans les quartiers prioritaires.

CONCERNANT L’INSERTION

¾ favoriser les initiatives concernant l’économie solidaire, en développant les outils d’insertion tels que atelier d’insertion, régie de quartier, groupement d’employeurs pour l’insertion à la qualification à l’attention des publics éloignés de l’emploi.

Les actions relatives à cet axe et financées dans le cadre du contrat de ville 2000/2006 Intitulé de l’action Maître d’ouvrage Années Matériel pédagogique et équipement + amélioration de Récup’tri 2000, 2001, 2002 l’insertion Histoire de reconstruire + navigation de la Yole Jeunes Marins du Boulonnais 2002, 2003 napoléonienne

Suivi des bénéficiaires et promotion de la structure Info Trans 2002

Sports jeux et jouets anciens Ville de Saint-Étienne-au-Mont 2004

Les chantiers d’insertion : les abords du CSC de Wimereux Centre socio-culturel de Wimereux 2002, 2003 + parcours pour l’emploi vidéo insertion

Insertion par des projets environnementaux Rivages Propres De 2000 à 2004

Jardins de Cocagne Bio Solidarité 2001, 2002, 2003

Insertion par l’activité économique en images MDEFB 2006

Appréhender l’emploi dans la politique de la ville suppose notamment d’avoir recours aux structures de l’insertion par l’activité économique. Les solutions d’accompagnement vers l’emploi correspondent en effet aux problématiques sociales et professionnelles rencontrées (ce qui explique les actions menées autour des Ateliers Insertion et des Chantiers Insertion). Le contrat de ville a accompagné la création sur un quartier et par un centre social d’un Atelier Insertion (expérimentation dans un premier temps sous couvert d’un chantier école). Il s’agit de Bio-Solidarité qui aujourd’hui a un rayonnement intercommunal.

D’autres chantiers écoles ont permis d’amorcer des dynamiques d’insertion sociale et professionnelle à l’échelle des quartiers (La Yole Napoléonienne sur le quartier Damrémont à Boulogne-sur-Mer). Les taux de sortie positive de ces opérations « Chantier École / politique de la ville » ont été conformes aux tendances constatées départementalement.

Il faut souligner qu’encouragées un temps, ces opérations ont progressivement fait l’objet d’un financement aléatoire dans le cadre du contrat de ville ‘en lien avec la reconduction des crédits et le recentrage sur la géographie prioritaire). La Communauté d’agglomération du Boulonnais a toutefois maintenu son intervention en faveur des personnes éloignées de l’emploi au travers de ces structures. Une approche thématique a été privilégiée à une approche territoriale.

Commentaire : L’enjeu n’est plus aujourd’hui de développer outre mesure l’offre d’insertion. Il s’agirait plutôt de développer des opérations innovantes et collectives. - 27 - CONCERNANT L’INSERTION

¾ favoriser les initiatives concernant l’économie solidaire, en développant les outils d’insertion tels que atelier d’insertion, régie de quartier, groupement d’employeurs pour l’insertion à la qualification à l’attention des publics éloignés de l’emploi.

Les actions relatives à cet axe et financées dans le cadre du contrat de ville 2000/2006 Intitulé de l’action Maître d’ouvrage Années Matériel pédagogique et équipement + amélioration de Récup’tri 2000, 2001, 2002 l’insertion Histoire de reconstruire + navigation de la Yole Jeunes Marins du Boulonnais 2002, 2003 napoléonienne

Suivi des bénéficiaires et promotion de la structure Info Trans 2002

Sports jeux et jouets anciens Ville de Saint-Étienne-au-Mont 2004

Les chantiers d’insertion : les abords du CSC de Wimereux Centre socio-culturel de Wimereux 2002, 2003 + parcours pour l’emploi vidéo insertion

Insertion par des projets environnementaux Rivages Propres De 2000 à 2004

Jardins de Cocagne Bio Solidarité 2001, 2002, 2003

Insertion par l’activité économique en images MDEFB 2006

Appréhender l’emploi dans la politique de la ville D’autres chantiers écoles ont permis d’amorcer suppose notamment d’avoir recours aux des dynamiques d’insertion sociale et structures de l’insertion par l’activité économique. professionnelle à l’échelle des quartiers (La Yole Napoléonienne sur le quartier Damrémont à Les solutions d’accompagnement vers l’emploi Boulogne-sur-Mer). Les taux de sortie positive de correspondent en effet aux problématiques ces opérations « Chantier École / politique de la sociales et professionnelles rencontrées (ce qui ville » ont été conformes aux tendances explique les actions menées autour des Ateliers constatées départementalement. Insertion et des Chantiers Insertion). Il faut souligner qu’encouragées un temps, ces Le contrat de ville a accompagné la création sur opérations ont progressivement fait l’objet d’un un quartier et par un centre social d’un Atelier financement aléatoire dans le cadre du contrat de Insertion (expérimentation dans un premier temps ville ‘en lien avec la reconduction des crédits et le sous couvert d’un chantier école). Il s’agit de Bio- recentrage sur la géographie prioritaire). La Solidarité qui aujourd’hui a un rayonnement Communauté d’agglomération du Boulonnais a intercommunal. toutefois maintenu son intervention en faveur des personnes éloignées de l’emploi au travers de ces structures. Une approche thématique a été privilégiée à une approche territoriale.

Commentaire : L’enjeu n’est plus aujourd’hui de développer outre mesure l’offre d’insertion. Il s’agirait plutôt de développer des opérations innovantes et collectives.

- 28 - ¾ renforcer les liens entre l’insertion et le développement économique en satisfaisant les besoins des entreprises et des marchés publics grâce à des formations adaptées.

Les actions relatives à cet axe et financées dans le cadre du contrat de ville 2000/2006 Intitulé de l’action Maître d’ouvrage Années

Guide du tuteur en entreprise CAB 2001

La rénovation urbaine, tremplin vers l’emploi MDEFB 2006

La commande publique est un levier pour l’emploi qu’en fin 2005 dans le cadre de l’ANRU et de avec le recours aux articles 14, 30 et 53 du Code l’application sur le Chemin Vert à Boulogne-sur- des Marchés Publics. Au début du Plan, la mise Mer de la charte nationale d’insertion. en œuvre du Grand Projet de Ville (GPV) a été l’occasion de parler pour la première fois de la Le PLIE a élaboré une offre de services, la clause d’insertion et des opportunités qu’elle Mission Emploi Grands Travaux, dont une mission offre. Faute d’une organisation satisfaisante, cette d’assistance est retenue dans la programmation campagne de sensibilisation ne portera ses fruits 2006 du contrat de ville.

Commentaire : Gageons que les résultats porteront leurs fruits dès 2007. C’est un axe qu’il faut suivre et une pratique qu’il faut généraliser à l’ensemble de la géographie prioritaire dans un premier temps et à toute l’agglomération dans un second temps.

¾ construire des parcours d’insertion adaptés aux publics les plus en difficulté en ayant recours si nécessaire à des solutions expérimentales, en revalorisant le statut du travail et en améliorant la connaissance du monde du travail.

Les actions relatives à cet axe et financées dans le cadre du contrat de ville 2000/2006 Intitulé de l’action Maître d’ouvrage Années Extension du service d’accueil aux demandeurs d’emploi pour ADEFOR 2000, 2001 faciliter l’insertion / nouveaux services Etre acteur de son évolution + insertion par le sport + atelier Mission Locale 2002, 2004 16/17 vers l’insertion sociale et professionnelle Formation primo-écoutant des opérateurs d’insertion par CAB 2002 l’activité économique

L’animation DJ, un outil d’insertion Ville de Boulogne-sur-Mer 2002

Centre Social Éclaté Saint-Martin- Qualifier pour l’emploi 2004 Boulogne Jobs saisonniers dans le Boulonnais et le Shepway mode Centre socio-culturel de Wimereux 2004 d’emploi

La construction de parcours renvoie à la vocation « marginales » au regard du fonctionnement des du Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi et de la moyens de ces structures. Mission Locale (TRACE puis essentiellement Cette tendance se confirme aujourd’hui avec les CIVIS). Si le constat de base et l’objectif sont plans ZUS ANPE et Mission Locale qui se toujours d’actualité, force est de reconnaître que déroulent en dehors des contrats de ville et des les actions menées au titre du contrat de ville sont conventions ANRU.

Commentaire : Cela plaide en la faveur d’un contrat de ville qui ne se limiterait pas au seul FIV qui assurerait la cohérence de toutes les interventions ascendantes et descendantes sur la géographie retenue.

- 29 -

PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE

A noter les démarches suivantes sont en cours : - élaboration d’un guide d’accès au droit - relance de l’appel à projets

Enjeux déclinés dans la convention thématique

La convention cadre préconise : Š la coordination à l’échelle intercommunale des interventions des acteurs engagés dans la prévention et la lutte contre les exclusions, de permettre l’égalité des habitants devant le service public (en terme de justice et d’accès au droit), de mener des actions de prévention de la délinquance et de tranquillité publique ; Š le recours à toutes les politiques de droit commun, celles de l’Etat et celles des collectivités territoriales, outre les crédits disponibles dans le cadre de la politique de la ville.

Le Contrat Local de Sécurité qui date de mars 1999 constitue la déclinaison thématique de la convention cadre du contrat de ville pour son volet prévention de la délinquance.

En janvier 2003, et en réponse à la circulaire du 17 juillet 2002 la Communauté d’agglomération du Boulonnais a mis en place un Conseil de Sécurité et de Prévention de la Délinquance. Depuis lors, un seul dispositif subsiste puisqu’il a les mêmes fonctions que les ex-CIPD et assure désormais l’animation du Contrat Local de Sécurité en formation restreinte.

La Communauté d’agglomération du Boulonnais a fait appel au Forum Français pour la Sécurité Urbaine pour qu’il l’accompagne dans la démarche d’actualisation du CLS qui pourrait prendre sa nouvelle forme à la fin de l’année 2005. Cette actualisation tiendra compte des travaux et réflexions mis en place par le CSPD.

Le CSPD de l’agglomération boulonnaise ne disposant pas de budget propre, il s’appuie sur les crédits ouverts au titre de la politique de la ville et les crédits de droit commun pour mettre en place des actions. La mise en place de premières actions liées au CSPD a mis en lumière la question du financement. Certaines actions reprises dans le bilan du CLS sont financées dans le cadre du contrat de ville et ne posent pas de problème particulier. La CAB va même plus loin en créant une enveloppe spécifique qui permettra à terme de donner un caractère encore plus opérationnel à la démarche. En 2005, cinq projets ont ainsi été aidés. Ce lien étroit entre droit commun et politique de la ville est remarquable.

La notion de prévention de la délinquance est transversale, on la retrouve dans les thématiques santé, logement et insertion.

Enjeux déclinés dans la convention cadre et le CLS, son volet prévention de la délinquance :

Les enjeux de la convention cadre sont ceux repris dans le Contrat Local de Sécurité. Tous n’ont pas été réalisés et des apports et des nouveautés ont vu le jour.

1) conforter la promotion d’une politique de santé publique à travers un plan global de lutte contre les dépendances ;

- plan global de lutte contre les dépendances non validé ; - (cf point 6) actions de formation « les amis de mon jardin » et « Acapulco » dans le cadre du Réseau de promotion de la santé de l’agglomération boulonnaise, à destination des acteurs locaux ;

2) asseoir le sentiment de citoyenneté à l’attention plus particulièrement des 10/25 ans à travers des projets jeunes ou l’écoute ;

- mise en œuvre du « Parcours du citoyen » qui à visé à favoriser la connaissance de l’environnement institutionnel par les jeunes, modifier leur rapport à la loi, - opération Cité Mobile, tous les ans sur le thème de la citoyenneté dans les transports en commun ;

- 30 - - création du Comité Local d’aide aux Projets par la Mission Locale (financement hors politique de la ville) ; - création d’un fonds de vacations de psychologue à destination des structures locales en prise directe avec des jeunes posant des problèmes ; - action de sensibilisation aux gestes de premiers secours (aide à Opale secourisme pour l’achat de matériel) ;

3) permettre à chaque citoyen de vivre en sécurité en développant la Police et la Justice de proximité ;

- La police de proximité : o participation aux actions de sensibilisation ; o réalisation de plaquettes transfrontalières à l’attention des élèves ; o implication dans Cité Mobile ; o participation à l’Accompagnement Scolaire des Etudiants Boulonnais (ASEB) ;

- La justice de proximité traduit la volonté de rapprocher justice et justiciables. Dans le Contrat Local de Sécurité signé en mars 1999, cette notion recouvrait les objectifs de prise en compte des victimes, de développement des mesures alternatives et de recrutement de Délégués du Procureur. o en terme de prise en compte des victimes, il est à noter que depuis 2001, l’association d’Aide aux Victimes et d’Information Judiciaire du Pas-de-Calais (AVIJ 62) a développé ses permanences dans deux quartiers prioritaires en plus de sa présence régulière au TGI. Ce redéploiement s’est accompagné d’une campagne de communication. En 2005, les permanences seront encore étendues ; o la PJJ a délivré l’habilitation à une nouvelle association (AEMO) pour assurer le suivi des mesures de réparation pénales prescrites ; o réaction judiciaire forte sur des zones précises ; o plusieurs Délégués du Procureur ont été recrutés pour assurer une présence territoriale renforcée ; o le CLS prévoyait également la formation de citoyens volontaires pour suivre une population jeune mais cette préconisation n’a pas été réalisée.

Police et gendarmerie de proximité ont porté leurs fruits puisque les chiffres de la délinquance sont globalement en baisse. La mise en place de la police de proximité permet une prise de plainte plus généralisée.

4) prévenir la délinquance à travers l’insertion de tous et en particulier des plus jeunes dans la société ;

- animations sportives visant à lutter contre le désœuvrement des jeunes (exemple le Char à Voile Club Côte d’Opale, ACO Aiglon, …) ; - aide à l’association Omayra pour son projet d’animation et de sensibilisation en lien avec les associations spécialisées de prévention des dépendances et de la délinquance ;

5) renforcer et développer les liens intergénérationnels et restaurer l’autorité parentale ;

- mise en place de lieux de rencontres visant à resserrer les liens familiaux (livre bulle, classe passerelle, le monde de Jeanne, centres sociaux, …) ; - la CAB facilite les échanges des structures petite enfance situées sur le territoire communautaire.

6) échanger les informations, organiser la concertation et la complémentarité des interventions sur l’agglomération ;

Il s’agit là essentiellement du rôle du Conseil de Sécurité et de Prévention de la Délinquance de l’agglomération boulonnaise (CSPD), installé le 17 janvier 2003, en lieu et place du Conseil Intercommunal de la Délinquance et en réponse au décret et à la circulaire du 17 juillet 2002. Ce travail est réalisé en lien et en complémentarité avec les différentes cellules de veille de l’agglomération (Boulogne-sur-Mer, Outreau, Saint-Martin-Boulogne, Le Portel, Wimereux). - formalisation de réseaux autour de la lutte contre les dépendances (Pari du Boulonnais, Résodyssée, …) ; - formation de gardiens et d’agents de proximité permettant de prendre en compte la spécificité du travail au sein des quartiers d’habitat collectif où se posent des questions d’insécurité ; - constitution d’un fonds « animation pédagogique sécurité routière » ; - mise en place de formation à la sécurité routière pour les animateurs ; - actions de sensibilisation et de prévention routière ; - certaines préconisations du CLS n’ont pas été réalisées. C’est le cas du plan global de lutte contre les dépendances qui n’a pas été validé tout comme la charte associant les clubs sportifs (mais ce travail est effectué dans le cadre du Programme Territorial de Santé).

- 31 - L’intérêt de ce type d’action réside dans le fait qu’elle n’est pas liée aux seuls sites prioritaires et qu’elle englobe l’aspect comportemental et citoyenneté

7) prévenir la récidive en préparant la sortie des détenus.

Peu d’actions ont été menées en matière de prévention de la récidive.

Ce qui n’était pas prévu mais qui a été fait :

¾ Des grandes campagnes « sécurité routière » : En 2002, la CAB commence à intervenir en matière de sécurité routière. Son rôle s’est largement accru depuis.

En 2005, la campagne Sécurité Routière est basée sur quatre moments forts : - le Forum Sécurité Routière ; - « Adoptez 500 alcoolettes » ; - les opérations « Capitaine de Soirée » ; - la 3ème édition du « Village Sécurité Routière ».

¾ Sur proposition de la commission sécurité du CSPD de l’agglomération boulonnaise, une plaquette d’information sur les risques liés aux incendies volontaires a été réalisée et diffusée dans les zones d’habitat collectif. Cette action a été financée directement par la Communauté d’agglomération du Boulonnais, hors champ politique de la ville. Les actions menées par la Communauté d’agglomération du Boulonnais en matière de sécurité routière, sont présentées et inscrites dans le cadre du CSPD. Elles ne sont pas mentionnées dans la convention cadre mais complètent les actions menées dans le cadre de la politique de la ville. La commission sécurité envisage également des réflexions autour de la vidéosurveillance et du fonctionnement des cellules de veille. Le CSPD de l’agglomération boulonnaise a soutenu une action expérimentale du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation de Boulogne-sur-Mer consistant à proposer à de jeunes probationnaires toxicomanes ou ex-toxicomanes des activités nautiques. Cette action n’était pas inscrite dans la convention cadre ou dans le CLS mais a tout de même été réalisée. Les bailleurs ont mis en place un système de dépôt de plainte simplifié. Cette action n’était pas inscrite dans la convention cadre ou dans le CLS mais a tout de même été réalisée.

La direction développement solidaire s’est étoffée ce qui lui a même permis de multiplier ses actions en maîtrise d’ouvrage directe. En matière des préventions et de sécurité, elle anime le CSPD et coordonne ou appuie d’autres dispositifs ou démarches (PTS, structures petite enfance, REAAP, …). La CAB apporte une assistance technique aux différents porteurs de projets.

En matière de prévention et de sécurité, un gros travail de coordination des intervenants et de mise en réseau a été entrepris.

La Communauté d’agglomération du Boulonnais a mis en place un observatoire social reprenant les différentes thématiques du contrat de ville dont celle de la sécurité et de la prévention. Il s’agit d’un lieu d’échanges et d’informations qui permet, pour la thématique prévention sécurité de prolonger le partenariat mis en place dans le cadre du CSPD. Les données chiffrées sont collectées et commentées au cours d’ateliers réunissant les services de police et de gendarmerie, les bailleurs, les transporteurs, les services sociaux, … Elles sont ensuite restituées à l’ensemble des partenaires de l’agglomération au cours d’un séminaire et sous forme d’un magazine qui paraît annuellement.

- 32 - SANTÉ ET ACTION SOCIALE

Nota bene : l’analyse a été complétée par les documents tirés du Programme Territorial de Santé du Boulonnais.

™ Les constats proposés par la convention cadre

„ l’accès aux soins des plus démunis

Malgré les efforts développés par les Alors que le recours aux soins est plus partenaires concernés, les populations les plus faible que dans d’autres régions, le recours démunies demeurent les plus éloignées des abusif aux urgences reste important pour ces démarches de santé voire de la simple populations, cependant il doit être quelque peu information de base. nuancé avec l’ouverture de la maison médicale de Il est bien difficile de toucher cette garde, une évaluation croisée des deux structures tranche de population fragilisée qui se sent (est) pourrait confirmer ces propos. exclue, est mise en avant la possibilité de faire passer les messages par les enfants.

„les polytoxicomanies

Les indicateurs détaillés dans les Alors que la toxicomanie impressionne rapports de l’Observatoire Régional de la Santé plus en raison de son caractère illégal, (ORS) et du Moniteur soulignent la gravité de la l’alcoolisme peut inclure des préjudices sociaux situation. Les comportements addictifs et en lourds (maltraitance, violence etc) particulier l’alcoolisme sont bien présents, Pour faire face à ces enjeux, la volonté touchent des populations de plus en plus de formaliser un plan local de prévention des jeunes, ce phénomène est aggravé par dépendances à travers une approche à partir des l’amplification des difficultés sociales locales. comportements et non pas des produits est ancienne.

„ la petite enfance

Si le déficit en matière de lieux d’accueil - des modes de garde (RAM, projets itinérants…) semble avoir été en partie comblé, d’autres - des projets de dépistage. En effet, les troubles actions restent à réaliser autour : du langage deviennent de plus en plus - des projets liés à la parentalité tels que les préoccupants, il convient à la fois de travailler sur groupes de parole, les réseaux d’écoute ; le dépistage mais aussi sur la prise en charge

„ autres constats

Parmi les autres problèmes évoqués, l’isolement et l’accueil des personnes âgées ont été mis en avant.

™ Les constats complémentaires proposés par le PTS :

„ santé et environnement

L’importance des relations entre l’environnement et la santé s’impose comme une évidence. L’humidité, la vétusté, l’absence d’équipement sanitaire sont autant de sources de danger pour la santé.

Ces situations sont souvent liées aux revenus des ménages, les habitants précaires sont les plus concernés par ces risques sanitaires.

™ Les enjeux

„ renforcer les réseaux (hôpital, médecins, associations) à travers des programmes d’actions tels que les PRS

Un réseau ville-hôpital est financé par la DDASS, cependant son travail est peu mis en valeur.

- 33 - Les programmations de la politique de la ville sont fortement articulées avec celles du PTS, ainsi la majorité des dossiers « santé » du contrat de ville sont instruits et financés dans le cadre du PTS.

„ sensibiliser et accompagner les jeunes parents et valoriser la fonction de parents

La plupart des actions financées dans Conseil Général) ex de la formation les amis de le cadre de la politique de la ville ont été mon jardin, du projet goûters comptines. reprises au sein de l’appel à projets REAAP. Plusieurs centres sociaux ont recruté des L’apparition du comité local des REAAP a permis référents famille qui développent toute une série que de plus en plus de projets soient partagés d’actions et renforcent les synergies au niveau par les acteurs de la petite enfance (les écoles, local. les structures petite enfance et le service PMI du

„ continuer à soutenir les différents projets concernant la petite enfance (maltraitance)

La loi relative à la prévention des prévention de la maltraitance, il réalise des mauvais traitements à l’égard des mineurs et à la actions d’information des professionnels, des protection de l’enfance du 10 juillet 1989 donne actions de sensibilisation auprès du grand public, au Conseil Général cette mission de protection des échanges entre professionnels. des mineurs. Ce comité tend à développer des Cette mission relève du droit commun du partenariats ave le Conseil Local de Sécurité et de Conseil Général qui anime un comité local de Prévention de la Délinquance.

„ rendre les habitants acteurs de projets de promotion de santé et „ renforcer les actions visant à modifier les mauvaises habitudes alimentaires

Des campagnes « petits déjeuners » ont « Les Etats généraux de la santé » et les été développées sur plusieurs quartiers au début démarches de santé communautaires qu’ils du plan mais ont vite montré leurs limites (se accompagnent sont un exemple remarquable qui contenter de faire de la distribution alimentaire). rend les habitants acteurs en matière de santé communautaire.

„ mener des politiques concertées de prévention et de lutte contre les dépendances

La politique conjointe de lutte contre les dépendances tend à devenir opérationnelle Les principaux porteurs que sont Vie sur le Boulonnais. Le mode de fonctionnement Libre, Boulogne Drogues Infos et l’ACOP du Résodyssée est un exemple à suivre pour les développent de plus en plus de programmes territoires voisins car les acteurs locaux sont d’actions concertées. conscients de la problématique comportementale et travaillent ensemble sur ce champ.

A noter que ce type d’actions est également mené par le Conseil Général, plus particulièrement par le service local de promotion de la santé via le sevrage tabagique. A ce titre, une forte coopération existe avec l’ACOP.

„ prévenir et lutter contre tous les types de souffrances individuelles

Si quelques actions ont été impulsées territorial du Boulonnais souhaite ainsi proposer dans le cadre de la politique de la ville et du PTS une étude qualitative sur les enjeux liés à la santé (des vacations de psychologue par exemple), ce mentale sur le territoire mais il faut préalablement champ important mais difficile est loin d’avoir convaincre les partenaires d’être davantage été totalement exploré. L’observatoire social et transparents en matière de santé mentale.

„ étudier la mise en place d’une instance de coordination gérontologique

Cette instance, fruit de la concertation entre les acteurs locaux intervenant auprès des personnes âgées, a tenu son assemblée générale constitutive le 06 novembre 2000. Le Centre Local d’Information et de Coordination (CLIC) est un service intégré à l’instance de coordination. Il a une vocation pluridisciplinaire qui prend en compte tous les aspects de la vie quotidienne des personnes âgées (soins, accompagnement, vie sociale et culturelle…) ainsi plusieurs dossiers ont ainsi été financés dans le cadre des PTS.

- 34 -

TROISIEME PARTIE :

LE SUIVI OPERATIONNEL DU CONTRAT DE VILLE

A/ Le pilotage politique et technique du contrat de ville

B/ Les partenariats

C/ L’articulation du contrat de ville avec d’autres dispositifs et politiques

- 35 - A/ Le pilotage politique et technique du contrat de ville

L’Etat est l’initiateur de la politique de la ville, il en définit les objectifs, le cadre et les instruments, mais c’est surtout une politique partenariale qui repose sur des instruments contractuels (territorialisés et définis dans le temps) qui, s’ils s’adaptent aux spécificités locales, deviennent très complexes.

Les points positifs de cette démarche : mettre en commun les moyens, travailler en concertation, viser à un meilleur dialogue.

Les points négatifs de cette démarche : sa complexité et sa lourdeur, multiplication et imbrication des dispositifs sur un même territoire (manque de transparence et de coordination, enchevêtrement des territoires et des dispositifs, et donc peu de lisibilité).

Deux problèmes se posent : - le contrat se veut territorial alors que les crédits de l’Etat repose sur des missions ; - le contrat est pluriannuel alors que les programmations répondent à l’annualité budgétaire.

1/ Depuis 2000, une évolution perçue dans le déroulement et l’organisation des programmations :

Des points négatifs : - des disparités toujours présentes entre les sites et les équipes, - des pressions de la part des élus, - pas de véritable démarche interministérielle et cloisonnement selon certains.

Des points positifs : - le développement du rôle de la CAB, - la suppression de la phase d’éligibilité, - bonne articulation avec le PTS - démarche plus transparente et plus lisible, plus de crédibilité - évolution des programmations annuelles répondant de mieux en mieux à des orientations stratégiques, des résultats à atteindre et des moyens à mettre en place ;

Si les programmations apparaissent lourdes, c’est une preuve de rigueur, le pendant à l’interministérialité, certaines démarches ne peuvent être raccourcies, parfois incompréhensions entre l’opérateur et l’instructeur. Il faut accepter la complexité de la démarche même si cela pose des problèmes aux petites associations. Des propositions : ne monter des dossiers définitifs que lorsque l’on dispose de l’enveloppe financière, moins de renouvellement pour avoir moins de dossiers

Le rapport de la Cour des Comptes de 2002 ajoute que cette procédure n’est pas efficiente par rapport aux sommes en jeu (exemple de l’évaluation), ainsi l’énergie déployée pour son fonctionnement est utilisée au détriment de la mise en œuvre. Défaut d’appropriation par les associations et les habitants car cela apparaît trop complexe. La multiplication des financeurs et des financements croisés ne donne pas une idée précise des montants engagés

- 36 - 2/ Les partenaires institutionnels interrogés par la CAB analysent le pilotage local de la façon suivante

- les réunions permettent des points réguliers, un suivi en temps réel, une vision partagée. - cependant, seul le délégué de l’Etat est présent, il conviendrait qu’il fasse passer les informations aux services instructeurs, faible place du contrat de ville par rapport aux autres dispositifs étudiés. - si les réunions sont des lieux de débats, elles ne doivent pas se transformer en « écoute polie ». - les comités de pilotage pourraient gagner à plus de dialogue.

Le rapport André a mis en avant les points positifs suivants :

- la mobilisation des acteurs sur les quartiers : via une politique partagée avec le plus grand nombre (gouvernance locale) au niveau local mais aussi avec l’Etat ; - l’appui aux associations via la reconnaissance de leur rôle (reconnaissance à mesurer) ; - l’adaptation des politiques publiques aux territoires via la mise en place de dispositifs innovants et l’adaptation du droit commun, adaptation de l’ingénierie ;

MAIS

- des contrats trop nombreux et peu cohérents entre eux (ex des calendriers) ;

- des déclinaisons purement financières et pas de projet ;

- pas de véritable intégration de la politique de la ville aux politiques d’agglomération (l’agglomération n’était pas prête à l’époque) ;

- trop de contrats thématiques (exemples : RU, PET, CLS, PLIE,…). La coordination repose sur les bonnes volontés.

3/ Les partenaires ont souhaité faire un point sur le rôle de l’intercommunalité, et celui des groupes d’appui thématiques

La CAB jouit d’une opinion globalement positive. Les partenaires la qualifient d’efficace et approuvent son rôle de médiateur. Ils avancent que la CAB sait faire des choix, apporte de la cohérence et fait circuler l’information. Certains avancent que la CAB joue un rôle parfois ingrat et pas toujours bien compris.

Les GAT permettent de donner des directives et d’entendre un discours et des priorités partagées.

Cependant, les GAT restent avant tout un outil proposé par l’Etat, il conviendrait de redéfinir leur rôle (parfois erreur de compréhension), de plus le bon déroulement de la programmation dépend en grande partie des services de l’Etat.

4/ Les opérateurs interrogés donnent trois avis différents sur le rôle des instructeurs :

- rôle important et pas seulement pour l’instruction, mais aussi du conseil et de l’aide technique ;

- « des gardiens du temple » qui freinent l’innovation, parfois farfelus, peu de contacts car trop loin du terrain ;

- la CAB joue le rôle d’interface.

- 37 - B/ Les partenariats

1/ L’organisation du point de vue technique dans les sept sites en géographie prioritaire

Une équipe d’agglomération et des équipes locales s’articulent sur le territoire afin de monter puis suivre les programmations annuelles.

Le partage des tâches entre les deux échelles de territoires, s’il fonctionne correctement, n’a pas été formalisé clairement au sein d’une délibération concernant la notion d’intérêt communautaire (la délibération de la CAB en date de mars 2000 demeure trop vague).

Les équipes de Maîtrise d’Oeuvre Urbaine et Sociale locales apparaissent hétérogènes (les sept territoires situés en géographie prioritaire présentent sept situations très différentes), en matière d’effectifs ou de qualification de celles-ci par exemple.

Seule l’équipe de l’association du Développement Social Urbain du Chemin Vert, à Boulogne-sur- Mer, porte le titre d’équipe MOUS (il est à noter que ses prérogatives se sont étendues sur le quartier de Damrémont).

Le directeur général adjoint (commune de Boulogne) en charge de cette thématique coordonne la démarche locale.

L’ingénierie des six autres communes prioritaires se décompose de la manière suivante :

Le Portel : sous la responsabilité du directeur général des services, plusieurs techniciens déposent des dossiers et pilotent la démarche locale,

Outreau : sous la responsabilité du directeur général des services, un référent coordonne les actions municipales

Saint-Martin-Boulogne : le centre social éclaté est le garant de la politique solidaire municipale

Equihen-Plage : sous la responsabilité du maire, un technicien suit les dossiers ;

Saint-Etienne-au-Mont : sous la responsabilité du directeur général des services, un référent coordonne les actions municipales ;

Wimereux : sous la responsabilité du directeur général des services, un référent coordonne les actions municipales, le centre social est devenu peu à peu le principal maître d’ouvrage sur le territoire.

Les services du District puis de la Communauté d’agglomération du Boulonnais ont vu leurs missions évoluer, leur place et leur légitimité ont cru.

Ainsi de simple greffier ou « boîte à lettres » les missions de la Communauté d’agglomération ont évolué grâce au passage vers cette nouvelle forme d’intercommunalité accompagnée d’une volonté politique forte.

Les trois principales missions actuelles de l’intercommunalité sont les suivantes :

¾ Animation et coordination de la politique de la ville sur le territoire (suivi des différentes démarches contractuelles, appui auprès des opérateurs, mission d’observation…) ¾ Cofinancement de projets revêtant un caractère communautaire (accès vers l’emploi, prévention de la délinquance…) ¾ Portage en maîtrise d’ouvrage directe d’actions (site Internet…)

2/ Le partenariat développé avec les institutions

La politique de la ville est avant tout une démarche partagée. Sur le Boulonnais, les trois partenaires de la Communauté d’agglomération ont proposé les dispositifs suivants :

- 38 - - L’Etat a été présent au niveau local à travers les services de la Sous-Préfecture de Boulogne sur Mer ainsi que cinq délégués de l’Etat successifs (il est important de souligner que l’absence de délégué de l’Etat durant plus d’un an a été préjudiciable à la bonne marche des programmations).

Ces acteurs sont les interlocuteurs privilégiés des opérateurs locaux.

Les différents services instructeurs de l’Etat participent à l’ensemble de la démarche, même si le développement d’internet a permis de travailler en temps réel, la présence de services de l’Etat mobilisés sur le territoire (DDE, DDTEFP, DDJS, PJJ) est appréciable alors que d’autres services se situent à (DDASS, IA) ou à Lille (DRAC) et couvrent donc une aire géographique bien plus étendue.

- Le Conseil régional propose aux agglomérations un interlocuteur unique en charge des différentes procédures contractuelles, ce dernier relaye les informations en interne auprès des différents services concernés.

- Sur le Boulonnais, le responsable des Unités Territoriales d’Action Sanitaire et Sociale (UTASS ou Maison de la Solidarité du Conseil Général) a la charge du suivi du contrat pour le compte du département et de ses différents services.

L’ensemble de ces partenaires qui ont participé à l’écriture de la convention cadre se retrouve régulièrement au sein d’un comité technique afin de faire vivre le contrat et la convention. Il est a noté que ce comité s’est ouvert assez rapidement aux deux autres dispositifs contractuels que sont le contrat d’agglomération et le grand projet de ville.

Alors que la convention cadre proposait une place pour les sept communes prioritaires, seule la ville centre assiste aux comités techniques, le rôle sans cesse plus important de l’intercommunalité et le souhait pour les partenaires du territoire d’avoir un interlocuteur unique peut l’expliquer.

Des comités de pilotage regroupant les décideurs valident les programmations annuelles. Si leur rôle semble primordial, la réalité des faits est autre, le calendrier de ces réunions ne s’articulant pas toujours avec le calendrier de l’instruction.

Malgré l’expérimentation de l’outil « run ville », la démarche d’évaluation est un échec collectif, l’absence d’une réelle réflexion en amont, le suivi des actions ayant été privilégié à court terme et le manque de temps et d’ingénierie tout au long du plan pourraient l’expliquer.

- 39 - C/ L’articulation du contrat de ville avec d’autres dispositifs et politiques

1/ L’articulation du contrat de ville avec d’autres dispositifs

- le contrat d’agglomération

La Communauté d’agglomération du Boulonnais - le volet quantitatif : nombre d’actions réalisées, a confié à Boulogne-sur-mer Développement crédits consommés, coût de l’ingénierie, Côte d’Opale la mission d’évaluation du projet réunions, actions de communication,… d’agglomération du Boulonnais. - le volet qualitatif alimenté par les entretiens Cette mission consiste à dresser un bilan auprès des partenaires et des maîtres d’ouvrage. quantitatif et qualitatif à l’égard des objectifs fixés Il comprend également un bilan des actions à travers la politique contractuelle et à alimenter la réalisées dans le cadre du contrat réflexion dans le cadre de la mise en œuvre de la d’agglomération afin de mesurer leurs effets sur le prochaine définition du contrat d’agglomération. territoire.

La méthode d’évaluation repose donc sur deux La méthode d’évaluation du projet volets : d’agglomération a été présentée lors des derniers comités techniques en janvier et mars 2006. Le rapport final d’évaluation sera remis à l’automne 2006.

- le Programme Territorial de Santé

En vertu des textes en vigueur, et notamment le D’ailleurs, bon nombre d’opérateurs adressent à vademecum PTS, le coordonnateur PTS a la fois leur dossier vers le PTS et vers le contrat obligation de travailler en partenariat avec les de ville. Ces deux programmations sont ainsi acteurs et partenaires des diverses politiques étroitement liées ; hormis le fait que la territoriales sur le territoire concerné. programmation PTS avait souvent lieu un mois Il doit articuler par conséquent, concernant avant celle du contrat de ville. l’agglomération boulonnaise, le PTS et le contrat de ville de l’agglomération boulonnaise. La coordonnatrice PTS du territoire du Boulonnais, a remarqué la bonne coordination et Les projets présentés lors du lancement de le bon partenariat concernant les deux dispositifs. programmation contrat de ville sont très souvent Elle souligne juste son regret de participer au réorientés vers la programmation PTS. comité de pilotage mais pas au comité technique.

- 40 - - les Politiques Éducatives Locales

Le Programme Éducatif Territorial (PET) s’inscrit pleinement dans le contrat de ville.

L’évaluation des Projets Educatifs Locaux (PEL) :

La Communauté d’agglomération du Boulonnais s’est engagée pleinement dans le processus d’élaboration d’une démarche partagée d’évaluation des Projets Educatifs Locaux mis en œuvre dans le département du Pas-de-Calais est intitulé DEMEVA. Ce processus se décompose en sept phases (cf. ci- dessous le détail des phases).

L’inscription de la CAB dans ce type de démarche partenariale a contribué à : - amorcer une amélioration de qualité éducative des projets éducatifs locaux développés - l’actualisation du diagnostic - à la définition de priorités d’intervention pour l’agglomération - renforcer l’ingénierie locale (Intercommunalité – Communes) - amélioration des relations partenariales - développer progressivement une culture de l’évaluation des PEL - la valorisation du rôle de la CAB dans l’accompagnement des collectivités locales dans la mise en œuvre de PEL - maintenir une dynamique locale de mutualisation et d’échanges de pratiques

Historique et descriptif synthétique des phases du processus

Nom de la Période Contenu Participants Productions phase

Les membres du Groupe Trois référentiels et une Technique Elaboration des documents première version du module Du 15 octobre Départemental de Elaborer des appelés « référentiels » pouvant d’aide à l’évaluation 2004 au 15 avril Pilotage des PEL référentiels servir de base à une réflexion 2005 constitués en Groupe collective Départemental

d’Evaluation 5O participants - Création de douze groupes de Phase représentant Mémento des productions travail Expérimentale I les collectivités locales et réalisées en groupe de travail Du 27 avril au territoriales 15 novembre - Tester par l’expérimentation sur les associations Schéma directeur/ INTERPEL 2005 des territoires « sites pilotes » les les services / MA2i contenus et la première version déconcentrés de l’Etat du module les organismes sociaux

Analyser Du 15 novembre Evaluer la phase expérimentale RESERO ; DDJS62 ; Questionnaire ; la phase I 2005 au 16 afin de définir les modalités de la DDASS ; Collectivités Grilles d’analyse décembre 2005 phase II locales Grilles de lecture

Transposer la Du 16 décembre Qualifier les référentiels & définir Lettre de remerciements Lettre de remerciements et de démarche 2005 les modalités de la phase II et de relance du relance du processus au 15 janvier processus 2006 Convention de partenariat En attente de Charte

Phase Par l’expérimentation valider la confirmation Référentiels Du 1er mars au 7 Expérimental II démarche et l’outil d’évaluation d’engagement pour la Outil MAEVA octobre 2006 suite du processus Intranet de l’éducation (Site pilote : LIEVIN) partagée Lettre de remerciements Analyser la Définir les modalités définitives A définir et de relance du idem phase II de généralisation processus Mise en œuvre effective de la Lettre de remerciements Généraliser la A définir démarche d’évaluation partagée et de relance du idem démarche sur les territoires processus Pour plus d’informations sur le processus MAEVA et la démarche DEMEVA et les documents et productions réalisés consulter le site : http://www.interpel62.org/intrapel/general/

- 41 - 2/ L’articulation politique de la ville et politiques de droit commun

L’articulation de ces deux politiques ne se limite pas à la simple répartition des différents financements.

En effet, l'articulation entre droit commun et crédits spécifiques doit se manifester également : - tout au long de la gestion du projet ; - au niveau de l'instruction des dossiers ; - dans le portage politique du projet.

L’avis des partenaires institutionnels interrogés :

La politique de la ville propose, par rapport aux politiques de droit commun, les plus-values suivantes : - la plus value financière ; - la prise en compte des problèmes sur des quartiers prioritaires ; - le caractère innovant des actions et le travail partenarial vers un projet de territoire.

A noter cependant que des changements apparaissent dans le temps : - le FIV n’est plus un complément du droit commun mais il le supplée ; - le FIV (contrat de plan Etat/Région) est maintenant soumis aux mêmes aléas budgétaires que le droit commun.

Remarques particulières :

- Pour la DDASS « la politique de la ville, c’est nous qui la faisons tous les jours » (mêmes publics, 2/3 du droit commun sur les quartiers prioritaires). - Pour la CAB, la politique de la ville est davantage un moyen, un levier d’actions qu’une compétence.

- 42 -

QUATRIEME PARTIE :

LES RESULTATS ET EFFETS DES PROGRAMMATIONS ANNUELLES

A/ Les résultats du contrat de ville

B/ Les effets de la politique de la ville

- 43 - A/ Les résultats du contrat de ville

1/ Analyse physico-financière3

Avertissement : concernant les chiffres présentés, il est possible qu’il y ait des erreurs à la marge ; il s’agit de présenter les grandes masses financières.

- L’implication financière de l’État, de la Région et du Département de 2000 à 2004 ; INVESTISSEMENT FONCTIONNEMENT TOTAL

ETAT (2000 à 2004) 1 907 263,90 3 696 937,44 5 604 201,34

REGION (2000 à 2004) 471 037,83 845 456,97 1 316 494,80

Total global = 6 920 696,14

Les montants présentés ci- Financements ÉTAT et RÉGION (fonctionnement et investissement) contre sont issus de la de 2000 à 2004 répartition de l’enveloppe générée dans le cadre du CPER 3 696 937,44 2000/2006. 4 000 000,00

3 500 000,00 3 000 000,00 Concernant le fonctionnement ce ratio atteint 4,37 et il s’agit de 2 500 000,00 4,04 pour l’investissement. 2 000 000,00 845 456,97 1 500 000,00 1 907 263,90

1 000 000,00

500 000,00 FONCTIONNEMENT

0,00 471 037,83 INVESTISSEMENT ETA T REGION

Concernant le Conseil Général, il n’a pas de ligne spécifique « politique de la ville ». Les données suivantes relèvent des thèmes « insertion économique », « lien social » et de l’investissement. Le Conseil Général participe principalement aux subventions en direction des associations (Opale Cap Emploi, IEP du Littoral, Récup’tri, Bio Solidarité, …), des centres sociaux (CSC Audrey Bartier de Wimereux, …) et des communes (en investissement : Le Portel, Wimereux, Saint-Étienne-au-Mont, …).

INVESTISSEMENT FONCTIONNEMENT TOTAL CONSEIL GÉNÉRAL (2000 à 2004) 576 972,2 € 338 264,18 € 915 236,38 €

Les montants présentés ci-dessus n’intègrent pas les subventions allouées aux différentes structures en dehors du contrat de ville. Il convient en outre de remarquer que des agents du Conseil général sont mis à disposition gracieusement dans le cadre de certaines actions, et notamment en matière de santé (actions menées par l'association ACOP autour du tabagisme) et de prévention (action cité mer de l'ELP).

3 A noter l’absence dans cette analyse (due au manque d’éléments) de données concernant le droit commun (financements DDJS, DDASS, DRAC, etc…)

- 44 - - Le rapport investissement/fonctionnement (2000 à 2004)

Financements RÉGION (en €) en investissement et en fonctionnement de 2000 à 2004 100%

80% 129 466,56 135 573,72 188 680,27 186 822,95 60% 197 388,47 40% RÉGION

149 402,58 129 774,04 20% 96 306,32 95 554,89 0,00 0% 2000 2001 2002 2003 2004 Investissement Fonctionnement

Financements ÉTAT en investissement (en €) de 2000 à 2004

1 000 000 886 807 900 000 800 000 700 000 600 000 519 411 500 000 ÉTAT 400 000 296 781 300 000 185 423 200 000 100 000 18 839 0 2000 2001 2002 2003 2004

A noter que comme pour les programmations en fonctionnement, les dossiers en investissement sont répartis entre la Région et l’État lors des réunions consacrées à cet effet et pilotées par la Communauté d’agglomération du Boulonnais .

Financements croisés concernant le CUCS :

Désormais les opérations financées en investissement dans le cadre du futur dispositif concerneront uniquement les sites en rénovation urbaine.

Le volet fonctionnement des opérations de Gestion Urbaines de Proximité (GUP) intègreront les CUCS.

D’autre part, les sites en rénovation urbaine seront prioritaires pour bénéficier des financements (fonctionnement) dans le cadre du CUCS.

- 45 - - L’évolution du nombre d’actions de 2000 à 2006

L’évolution du nombre Nombre d'actions financées d’actions de 2000 à dans le cadre du contrat de ville de 2002 à 2006 2006 est globalement 250 à la baisse.

Ces mouvements sont 200 197 principalement dus aux priorités opérées par 150 140 la Communauté 119 d’agglomération du 100 Boulonnais à partir de la programmation 65 2004. 50 47 Par exemple, à la 0 première lecture le 2002 2003 2004 2005 2006 passage, de 2004 à 2005, de 197 à 47 dossiers financés peut surprendre. Il s’agit en fait du choix concerté de la CAB et des partenaires institutionnels d’exiger, auprès des porteurs de projets, de réduire leur nombre de dossiers. Les opérateurs ont joué le jeu ; beaucoup moins de dossiers mais des dossiers avec des sous-dossiers…

- Une dynamique de projet constatée par un taux d’actions reconduites (fonctionnement) raisonnable

Concernant la programmation 2004 : 197 actions financées dont 47 actions reconduites Î 25 % des actions de 2003 à 2004 ont été reconduites Î soit 75 % de la programmation 2005 qui relève d’actions nouvelles, qu’elles soient innovantes ou réorientées.

Concernant la programmation 2006 : - 105 dossiers présentés en début de programmation dont 46 projets reconduits Î un taux de reconduction qui atteint près de 44 % ; Î soit 56 % de projets nouveaux.

- 61 actions financées dont 36 actions reconduites Î 59 % de la programmation concerne des actions reconduites ; Î soit 41 % d’actions nouvelles.

Les financements sont davantage orientés en faveur des actions reconduites.

Il est en effet plus aisé pour l’opérateur de monter des dossiers pour des actions reconduites pendant plusieurs années.

Cependant, même si la part des actions nouvelles dans l’ensemble de la programmation a nettement diminué entre 2004 et celle de 2006, il convient de noter qu’elle demeure très importante au regard d’autres contrats de ville.

- 46 - - La part des associations, des communes et de l’intercommunalité en tant que maître d’ouvrage (fonctionnement)

Les chiffres représentent la part Typologie des maîtres d'ouvrage des actions de 2002 à 2006 occupée par chacun des porteurs de 6% 3% projets au sein des 8% programmations (de 34% 2002 à 2006).

Il ne s’agit donc pas de l’évolution du nombre d’actions portées par ceux-ci 16% chaque année ; mais du nombre d’actions rapporté au nombre total d’actions (de 33% chacune des programmations). Communes Associations Centres sociaux

CA B Établissements scolaires Autres (CCAS, hôpital, …)

A noter, depuis 2003, une prédominance des communes (35 %) concernant le portage de projets. Suivant cette catégorie de trois points, les associations (33 %) arrivent en deuxième position.

Cela peut s’expliquer par la volonté politique locale de faire porter les actions par les municipalités. Techniquement, il est plus facile à un commune ou à une grosse association de gérer les lenteurs administratives et les subventions tardives

Cependant, cette tendance est à nuancer puisqu’il s’agit d’une moyenne (calculée sur cinq ans, de 2002 à 2006). Typologie des porteurs de projets (évolution de 2002 à 2006) Au regard du graphique 4% 2% 5% 0% 2% présenté ci-contre, on 100% 2% 0% 4% 2% 6% 5% remarque que la 90% 9% 5% 21% 15% catégorie relative au 80% 15% 25% maître d’ouvrage qui a 18% mis en place le plus 70% 15% grand nombre d’actions 60% 36% (au regard du total) est 13% 40% 32% 50% tantôt les associations 38% (depuis 2004 40% 13% notamment), tantôt les 30% communes. 20% 40% 37% 33% 29% 34% 10% 0% 2002 2003 2004 2005 2006

Associations Communes Centres sociaux CA B Établissements scolaires autres

A noter ensuite que la Communauté d’agglomération du Boulonnais a vu sa place diminuer, entre ces deux périodes, en terme de nombre d’actions.

Concernant les centres sociaux, c’est durant la programmation 2006 qu’ils sont le plus présents au sein des porteurs de projets. Cela s’explique par le fait que cette période représente la fin des conventions pluriannuelles.

- 47 - - La répartition des programmations par thématique de 2000 à 2004

Les graphiques suivants montrent, pour l’État et la Région, la part globale, sur les cinq programmations, de chacun des volets du contrat de ville :

Répartition des financements (fonctionnement) ÉTAT par thématique de 2000 à 2004

Autres 18% 6%

Santé 4% 4%

17% Prévention 17%

7% Lien social 9%

Insertion éco 9% 11%

Éducation 45% 53%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

% du total des actions % du total en €

Que ce soit par rapport au nombre d’actions ou en termes de financements, c’est de loin la thématique « Éducation » qui occupe la première place (respectivement 53 % et 45 %) ; la thématique « prévention » arrive en deuxième place (en occultant la catégorie « autres ») avec 17 % pour les deux indicateurs. Cela est logique puisque ces deux thèmes constituent les dominantes de l’État, dans le fléchage des actions (orientations des financements). D’autre part, les opérateurs, et en particulier les communes ont plus de facilités pour répondre à ces thématiques (ingénierie, savoir-faire).

Le peu d’actions et de financements concernant la « Santé » s’explique par les programmations qui ont lieu dans le cadre du PTS* ; les deux programmations (contrat de ville et PTS) étant très liées. Depuis, plusieurs programmations, le territoire a clairement identifié le PTS comme le volet santé du contrat de ville, et finance donc ses actions via le PTS.

* Concernant le PTS : Durant l’année 2006, 70 projets ont été enregistrés sur le territoire du Boulonnais (arrondissement).

Sur ces 70 projets, Î 45 sont des poursuites d’actions ; dont 41 au niveau local ; Î 25 concernent des actions nouvelles ; dont 23 au niveau local. 91,43 % (soit 64 dossiers) des 70 projets déposés pour l’année 2006 ont été étudiés localement. Concernant les six dossiers restants, s’ils ont été étudiés au niveau régional c’est avant tout parce qu’ils avaient un champ d’action étendu sur plusieurs territoires.

Il faut souligner que le nombre de dossiers déposés entre 2000 et 2006 a été multiplié par deux environ, passant de 31 en 2000 à 70 en 2006.

- 48 - Répartition des financements RÉGION (fonctionnement) par thématique de 2000 à 2004

12% Autres 2%

2% Prévention 2%

32% Lien social 48%

45% Insertion éco 39%

8% Éducattion 8%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

% du total des actions % du total en €

De 2000 à 2004, 39 % des actions (représentant 45 % des financements) et 48 % des actions (représentant 32 % des financements) de la Région concernent respectivement les thèmes « insertion économique » et « lien social ».

Il s’agit là d’une volonté partagée et affichée par la Communauté d’agglomération du Boulonnais et le Conseil Régional de flécher les programmations vers ces thématiques privilégiées.

Remarques :

Que ce soit pour les financements État ou Région, la catégorie « autres » concerne des actions qu’il semble difficile de classer. Elles ont surtout été financées dans le cadre des premières programmations du XIIème plan (2000 ou 2001).

Cette catégorie apparaît moins en fin de plan, la Communauté d’agglomération ayant optimisé son mode opératoire à travers des thématiques qui collent réellement aux réalités du terrain.

Il s’agira pour le prochain dispositif de continuer à être vigilant en la matière.

- 49 - - La répartition des programmations par site de 2000 à 2004 (fonctionnement+investissement)

Nota bene : La catégorie « autres » concerne les actions qui n’ont pas pu être classées dans les thèmes présentés dans les tableaux ci-dessous (éducation, insertion éco, lien social, prévention et santé).

Insertion

Éducation Lien social Prévention Santé Autres TOTAL éco

montant % actions Montant montant actions montant montant actions montant actions actions en € actions montant en € en € en € en € en € en € actions

Boulogne 856 188 279 660 2 008 277.96 103 3 14 303.3 32 30 2 7 659.65 14 184 630.44 917.27 926.65 841.65 € % par 17,39 42,65% 1,63 % 0,71% 9,41% 16,3 % 13,95% 1,09 % 0,38% 7,61 % 32,9 % 100 % 100 % rapport 55,9 % % au total

Commentaire :

Une prédominance de la thématique « Éducation » puis « lien social » et « prévention » que ce soit en termes de nombre d’actions mises en place durant ces cinq programmations ou de financement.

A noter la catégorie « autres » qui affiche 7,61 % du nombre total d’actions et près de 33 % des financements. Ces 14 actions concernent : Î le financement accordé pour le fonctionnement de l’équipe MOUS du contrat de ville ; Î la participation de l’État aux financements du fonctionnement courant du GIP/GPV.

Le site de Boulogne-sur-Mer présente très peu d’actions concernant le thème « insertion économique » considérant qu’il s’agit d’une thématique à l’échelle de l’agglomération, la CAB affiche ainsi près de 42 % de ses actions et un peu plus de 40 % des financements (2000 à 2004) en faveur de ce thème.

Insertion Éducation Lien social Prévention Santé Autres TOTAL éco

Montant montant montant montant montant % actions actions actions actions montant actions actions actions en € en € en € en € en € montant en € en €

Équihen 10 37 467.28 10 37 467.28 €

% par 100 % 100 % 100 % 100% rapport au total

Commentaire :

De 2000 à 2004, les 10 actions mises en place par la commune de Équihen ont uniquement été orientées vers le thème de l’éducation.

Cela s’explique par : - le manque d’ingénierie au sein des services municipaux ; - la latitude du thème « éducation » : les actions mises en place sur ce site ont trait à l’accompagnement à la scolarité, à la culture (l’art, la musique, …) et au sport.

- 50 -

Insertion Éducation Lien social Prévention Santé Autres TOTAL éco

Montant montant montant montant montant montant % actions actions actions actions actions actions en € en € en € actions en € en € en € montant en €

Le Portel 16 62 974.34 4 21 207.45 9 70 626,47 9 89 998.74 8 16 405,06 46 261 212,06

% par 19,56 19,56 rapport au 34,78% 24,1% 8.69 % 8,12% 27,04% 34,45% 17,39% 6,28% 100 % 100% % % total

Commentaire : De la même manière que pour le site de Boulogne, les trois thématiques les plus représentées sont « Éducation », « Lien social » et « prévention ».

A noter que le thème « prévention » enregistre la même part d’actions que « lien social » mais recueille beaucoup plus de financements ; la prévention occupe d’ailleurs la première place en termes de financements, il s’agit là d’un choix politique pour la ville et le centre social.

Insertion Éducation Lien social Prévention Santé Autres TOTAL éco

Montant montant montant montant montant % actions actions actions actions montant actions actions actions en € en € en € en € en € montant en € en €

Outreau 14 84 976,94 1 3 811,23 1 7 975 ,22 1 4 651,68 17 101 415,07

% par rapport au 82,35 % 83,79 % 5,88 % 3,76 % 5,88 % 7,86 % 5,88 % 4,59 % 100 % 100% total

Commentaire : Les 4/5èmes des actions et des financements sont orientés en « éducation ». En effet depuis 2002, est observé un recentrage des projets sur ce thème : soutien et accompagnement scolaire, actions liées à la citoyenneté, au sport, à l’informatique… à souligner encore la vaste étendue du thème éducation.

Les autres thèmes présentent une seule action : - concernant l’insertion éco : « lieu ressources emploi » mis en place sur les quartiers prioritaires (2001) ; - concernant le lien social : « environnement et cadre de vie à Outreau » (2000) ; - concernant la santé : « point écoute - point santé » (2000).

Éducation Insertion éco Lien social Prévention Santé Autres TOTAL

action Montant actio actio montant actio montant actio montant actio % montant montant action Mont s en € ns ns en € ns en € ns en € ns montant en € en € en € s 127396, 10 33 Saint-Étienne-au- 21 1 1500 2 2 1 9 640 27 183 094,78 23 727,03 831,22 % par 77,78 rapport au 69,58% 3,7% 0,82% 7,4% 5,86% 7,4% 18,48% 3,7% 5,26% 100 100% % total

Commentaire : Près de 80 % des 27 actions (représentant environ 70 % des financements) mises en place sur le territoire de Saint- Étienne-au-Mont sont relatives à la thématique « éducation ».

A noter que les 21 actions concernant ce thème sont principalement des actions reconduites au fil de ces cinq programmations : - Éveil culturel et artistique (de 2000 à 2004)

- 51 - - Éducation à la citoyenneté et à la santé pour tous par la pratique d’activités physiques et sportives diversifiées (de 2000 à 2004) ; - Accompagnement scolaire (de 2001 à 2004) ; - Actions socio-éducatives, scientifiques et techniques (de 2002 à 2004) = soit un total de 17 actions.

En 2003 et 2004 notamment, aucune action nouvelle sur ce site, il s’agit d’un choix politique de la part de cette ville de développer uniquement le volet PET.

On peut citer les actions suivantes, concernant les autres thèmes : - insertion éco : « sports, jeux et jouets anciens » (2004) ; - prévention : « prévention, animation sécurité » (2001 et 2002) ; - catégorie « autres » : « aménagement intérieur de la Maison de quartier » (2003).

Insertion Éducation Lien social Prévention Santé Autres TOTAL éco

Montant montant montant montant montant montant % actions actions ctions actions actions actions en € actions en € en € en € en € en € montant en €

Boulogne 23 197884,58 5 29 518,42 7 56 385 4 78 297,84 39 362 085,84 Saint-Martin-

% par rapport 58,97% 54,65% 12,82% 8,15% 17,95% 15,57% 10,26% 21,62% 100% 100% au total

Commentaire :

Le site de Saint-Martin-Boulogne affiche une diversité d’actions (du point de vue thématique) plus importante. On peut supposer que cela est en partie dû au fait que c’est le CSE qui est garant de la politique solidaire municipale.

Ainsi, bien que près de 60 % des actions relève de l’éducatif, 18 %, environ 13 % et plus de 10 % des autres types d’actions concernent respectivement le lien social, l’insertion économique et la prévention. La thématique « éducation » concerne principalement : - l’accompagnement et le soutien scolaire ; - le sport (pour tous, équitation, activités physiques de pleine nature) ; - les activités scientifiques ; - le cirque. A noter que 10 % des actions relève de la prévention ; ce qui monopolise plus d’1/5ème des financements (actions de prévention précoce, animation sécurité).

Insertion Éducation Lien social Prévention Santé Autres TOTAL éco

Montant montant montant montant montant montant % actions actions actions actions actions actions en € en € en € actions en € en € en € montant en €

Wimereux 30 230876,18 12 113354,34 16 119271,73 5 86 061,07 2 10 031 65 559 594,32

% par rapport 46,15% 41,26% 18,46% 20,26% 24,61% 21,31% 7,69% 15,38% 3,08% 1,79% 100 100% au total

Commentaire : Il convient de remarquer que le thème « éducation » est, une fois de plus, privilégié (plus de 46% du nombre total d’actions et plus de 41% du montant global). Le thème « lien social » occupe près de 25 % des actions.

A noter qu’il y a deux maîtres d’ouvrage concernant cette commune : la municipalité et le centre social Audrey Bartier, qui a vu son rôle largement croître en la matière depuis 2000.

- 52 - Insertion Éducation Lien social Prévention Santé Autres TOTAL

éco . . B B . . Montant montant montant montant montant montant % actions actions actions actions actions actions A A en € actions en € en € en € en € en € montant en € . . C C 17 202119,64 52 551824,88 13 69 007,52 24 119 046,6 12 145815,25 6 109590,09 124 1 197 403,98

% par rapport au 13,71% 16,88% 41.94% 46,08% 10,48% 5,76% 19,35% 9,94% 9,68% 12,18% 4,84% 9,15% 100 100% total

Commentaire : A noter qu’il s’agit en l’espèce d’actions mises en place sur l’ensemble du site de l’agglomération boulonnaise et non pas d’actions pour lesquelles la CAB a été maître d’ouvrage.

Les actions liées à « l’insertion économique » sont ainsi principalement des actions d’agglomération (micro crédit, sensibilisation à l’initiative économique, forums emploi, guide des métiers, forums des collégiens, etc …). Il s’agissait là d’un choix par « défaut », pour les thématiques vers lesquelles les communes ne se tournent pas naturellement (défaut d’ingénierie par ex). La CAB s’est donnée les moyens de suivre ces actions. Les autres thèmes représentent chacun entre 9 et 14 % du total des actions mises en place sur l’ensemble du territoire de l’agglomération.

Insertion Éducation Lien social Prévention Santé Autres TOTAL éco

TOTAL 234 1 800 325,68 78 735521,62 80 522910,28 74 687162,12 17 168157,58 29 796476,83 512 4 710 551,99

% par rapport au 45,7% 38,22% 15,23% 15,61% 15,62% 11,1% 14,45% 14,59% 3,32% 3,57% 5,66% 16,91% 100 100% total

Commentaire : Globalement : - le thème « éducation » est très présent ; - un équilibre en nombre d’actions entre les thématiques « insertion économique », « lien social » et « prévention » ; - la catégorie « autres » qui accueille près de 17 % du total des financements, de 2000 à 2004, s’avérant trop importante.

Remarques générales concernant la répartition des actions par thématique et par site de 2000 à 2004 :

- un thème « éducation » qui apparaît très présent dans la plupart des sites ; - un thème « prévention » qui affiche une part de financements représentant le double au regard de la part du nombre d’actions ( le coût de l’ingénierie nécessaire peut expliquer cela en partie) ; - un thème « insertion économique » d’agglomération ; - une catégorie « autres » qui ne doit plus exister dans le prochain dispositif ; - des actions davantage diversifiées au niveau des thématiques lorsque le principal maître d’ouvrage du site est un centre social ou une commune importante.

- 53 - 2/ Exemples d’actions : quels résultats ?

LLLeeesss ééélllééémmmeeennntttsss sssuuuiiivvvaaannntttsss,,, cccooonnnccceeerrrnnnaaannnttt dddeeeuuuxxx aaaccctttiiiooonnnsss fffiiinnnaaannncccéééeeesss dddaaannnsss llleee cccaaadddrrreee ddduuu cccooonnntttrrraaattt dddeee vvviiillllelee dddeeepppuuuiiisss 222000000000,,, sssooonnnttt iiissssssuuusss dddeeesss rrreeennnssseeeiiigggnnneeemmmeeennntttsss cccooonnnttteeennnuuusss dddaaannnsss llleeesss fffiiiccchhheeesss 111 eeettt 222...

« Atelier de quartier » - Rollmops théâtre – thème éducation »

Action reconduite depuis 2000

Public ciblé : 40 participants (hommes, femmes et enfants) âgés de 15 à 25 ans.

Territoires ciblés : les communes de Saint-Léonard, Outreau, Le Portel, Boulogne-sur-mer et Wimereux.

Les objectifs de l’action : - favoriser une meilleure socialisation des jeunes ; - apporter l’apprentissage et un ensemble de savoir-être et savoir-faire grâce à l’initiation aux pratiques théâtrales et aux sorties spectacles ; - développer la curiosité et le sens critique ; - améliorer l’image et la confiance en soi.

Les résultats : - 95 % des participants inscrits au démarrage de l’action restent jusqu’à son terme Î leur implication est effective. - les participants sont nombreux à participer aux sorties spectacles. Ces derniers affichent des thèmes qui amènent ces participants à s’intéresser et être curieux (exemple : spectacle portant sur la déportation des juifs) - les débats ayant lieu suite aux spectacles permettent aux participants de s’investir, de débattre et de développer leur esprit critique. En outre, ils sont amenés à rencontrer les artistes : ils sont fiers de cela, ce qui les valorise en quelque sorte.

Impacts constatés : - appropriation du domaine artistique (en dehors du projet) ; - accroissement de la confiance en soi, via les représentations devant un public notamment ; - davantage d’écoute et de respect envers les autres.

« Challenge du Margat » – Boulogne-sur-Mer – thèmes prévention / éducation »

Action reconduite depuis 2000

Public ciblé : public jeune

Territoires ciblés : quartiers du Chemin Vert et de Damrémont

Les objectifs de l’action : - faire découvrir des activités sportives pendant les vacances scolaires aux jeunes non licenciés ; - intégrer les jeunes dans les clubs sportifs ; - faire en sorte que les jeunes, notamment les filles, participant aux activités sportives.

Les résultats : - l’action n’est pas orientée uniquement envers les jeunes non licenciés ; - l’action permet de motiver des jeunes à pratiquer du sport et à leur donner confiance en soi.

Témoignage d’un jeune habitant le quartier du Chemin Vert : Il a eu connaissance de cette action par le médiateur sportif oeuvrant sur le quartier du Chemin Vert. Il souligne que le « bouche-à-oreille » joue un rôle primordial. « Cette activité permet de ne pas rester à rien faire et d’éviter de traîner dans le quartier… ».

Le médiateur sportif cité ci-dessus souligne « qu’il faut continuer l’action car il faut aider à l’éducation et il reste beaucoup de jeunes à toucher ».

Impacts constatés : - davantage de confiance en soi chez les jeunes ; - impression d’une socialisation accrue chez eux (notamment par le biais du médiateur sportif) ; - les jeunes se sont vus inculquer des (nouvelles) règles de vie.

- 54 - B/ Les effets de la politique de la ville

1/ L’avis des partenaires institutionnels

Les enjeux et objectifs validés dans la convention cadre sont déclinés chaque année dans des programmations.

¾ Les partenaires institutionnels interrogés ont défini les dispositifs qu’ils suivent ainsi :

- le terme « enchevêtrement » revient souvent (la frontière est mince entre la complémentarité et l’enchevêtrement) ;

- sont regrettés le manque de vue d’ensemble et le peu de cohérence entre les dispositifs (ANRU et accompagnement social par exemple) ;

- cependant, les publics sont bien souvent les mêmes, il convient donc d’articuler les actions et les dispositifs au mieux ;

2/ L’avis des opérateurs :

La circulaire du 31/12/98 a précisé que « le contrat de ville est le cadre par lequel l’Etat, les collectivités locales et leurs partenaires s’engagent à mettre en œuvre de façon concertée les politiques territorialisées de développement solidaire et de renouvellement urbain visant à lutter contre les processus de dévalorisation de certains quartiers ».

La politique de la ville s’inscrit dans un cadre spécifique caractérisé de la manière suivante :

- la contractualisation : cette politique fait l’objet d’un contrat entre les différents partenaires ;

- la territorialisation des actions : les interventions sont fortement ciblées sur des sites définis comme prioritaires ;

- la globalité d’une logique de projet : cette politique traverse de nombreux champs d’intervention et doit coordonner les politiques sectorielles des partenaires ;

- la discrimination positive et la participation des habitants.

¾ L’avis des opérateurs concernant la politique de la ville :

A l’issue des entretiens, la plupart des opérateurs interrogés par la CAB pensent qu’il s’agit d’une politique au service des usagers sur des quartiers prioritaires (populations et territoires ciblés).

Si elle a le mérite d’exister et si elle permet de fédérer les énergies, cette politique est devenue compartimentée et instrumentalisée. Elle donne le droit d’expérimenter, oblige à de la méthode, propose un plus par rapport au fonctionnement classique de la structure mais apporte surtout des moyens financiers supplémentaires

La majorité des personnes interrogées pense qu’il s’agit d’une politique de projet « les opérateurs pensent toujours à monter des projets », « la politique de la ville n’est pas une banque ».

Cependant, les dispositifs sont utilisés comme des guichets, « l’opérateur doit se torturer l’esprit pour adapter le projet de terrain au dispositif adéquat ».

Pour les opérateurs, la réponse est contrastée selon le montant de l’enveloppe budgétaire.

La plupart des personnes interrogées mettent en avant la logique de projet (projet de territoire, projet car moins d’argent, projet grâce à la CAB).

- 55 -

Cependant la situation en fonctionnement se différencie de celle en investissement (pas de projet, recherche d’une aubaine financière).

En fonctionnement, les logiques sont biens différentes (réel projet, complément financier vital, un simple « bonus »).

¾ Pour les opérateurs interrogés, les réponses concernant les programmations sont contrastées :

- certains jugent les évolutions positives : une programmation de plus en plus structurée, plus lisible, avec des priorités clairement affichées une démarche davantage partagée.

- d’autres s’interrogent sur les prises de risque financier pour les structures (en particulier pour les associations), jugent la programmation lourde et lente.

Un problème a été soulevé par plusieurs personnes : attention aux démarches descendantes qui ne correspondent pas toujours aux actions ascendantes de terrain et aux besoins des bénéficiaires.

Depuis 2000, certains opérateurs voient une évolution positive : rôle joué par la CAB, apparition du dossier COSA, plus de méthode et d’échanges.

Au contraire, d’autres pensent que le dossier COSA n’est pas la panacée, le dossier unique n’a jamais vraiment existé, lenteur et lourdeur de la démarche, problème entre l’année civile et scolaire.

- 56 - 3/ L’avis des bénéficiaires des actions :

Les bénéficiaires sont des acteurs primordiaux du contrat de ville et leur avis sur ce qu’ils vivent à travers les actions menées dans le cadre du contrat de ville est indispensable.

Il est difficile pour les habitants des quartiers prioritaires de mesurer la plus-value apportée par la politique de la ville.

En effet, au regard de la multiplication des actions, des dispositifs et des intervenants, les bénéficiaires des actions mises en place dans le cadre du contrat de ville éprouvent des difficultés à répondre à cette question : que vous a apporté le contrat de ville ? La plupart du temps et de manière logique, ils ignorent ce que ce dernier représente ; ce qui leur importe étant bien entendu les actions elles-mêmes.

C’est pourquoi, afin de recueillir l’avis des bénéficiaires concernant les actions auxquelles ils participent, il a été envisagé de réunir certains d’entre-eux autour d’une table. Cette démarche consistait à parler de leur quartier de manière globale pour ensuite faire émerger leur avis sur des actions.

La collaboration d’interlocuteurs, intervenant au quotidien auprès de la population, était inévitable et bénéfique. Ces interlocuteurs travaillent dans les structures suivantes : le Développement Social Urbain de la ville de Boulogne-sur-Mer, le centre social CAF présent sur le quartier du Chemin Vert à Boulogne-sur-Mer ainsi que le centre social éclaté de Saint-Martin-Boulogne.

Plusieurs réunions se sont déroulées en 2005 : - le 11 octobre 2005, réunion à l’immeuble Duruy (DSU) sur le quartier du Chemin Vert - le 11 octobre 2005, réunion au Centre social CAF sur le quartier du Chemin Vert - le 3 novembre 2005, réunion à la CAB avec les bénéficiaires des actions menées sur Saint-Martin- Boulogne.

La méthode adoptée était la suivante pour chacune de ces réunions :

Objectifs de la réunion : - savoir ce que les actions financées dans le cadre du contrat de ville ont apporté aux bénéficiaires ; - savoir si elles ont permis une amélioration de leur situation ; - aborder l’association des bénéficiaires.

Les entrées : - les résultats (positifs et/ou négatifs), moyens utilisés et impacts (sur les bénéficiaires, sur le quartier) ; - les besoins, attentes, manques et les changements selon ces bénéficiaires.

Conduite de la réunion : - présentation de la démarche d’évaluation du contrat de ville (explication simple de ce qu’est le contrat de ville, sur ce à quoi consiste et sert une évaluation, …) ; - insister sur le fait que l’avis des bénéficiaires des actions est nécessaire et important ; - choix de plusieurs actions et de lieux concernant le quartier.

- 57 - L’AVIS DES BÉNÉFICIAIRES CONCERNANT LES ACTIONS :

Š Réunion à l’immeuble Duruy sur le quartier du Chemin Vert, organisée conjointement par l’association DSU (dans le cadre du Fonds de participation des habitants – FPH) et la Communauté d’agglomération du Boulonnais :

1/ « Challenge du margat »

Rappel de l’objectif du projet : - découverte d’activités sportives pendant les vacances scolaires pour les jeunes non licenciés issus des quartiers du Chemin Vert et de Damrémont.

Résultats attendus : - intégration des jeunes dans des clubs sportifs ; - fréquentation des activités et plus particulièrement par des filles.

Ce qu’en disent les bénéficiaires : L’action existe depuis environ sept ans. Elle n’est plus orientée uniquement vers les jeunes non licenciés, mais vers les licenciés également, il s’agit d’une évolution positive. Elle permet la découverte de diverses activités sportives : est relevé le nombre sans cesse croissant de filles qui y participent. Cette action concerne à la fois les thématiques suivantes (par ordre décroissant) : lien social, éducation et prévention de la délinquance.

Un jeune participant s’exprime : Il a eu connaissance de l’activité par le médiateur sportif. Le bouche-à-oreille joue un rôle primordial également. « Cette activité permet de ne pas rester à rien faire et de traîner dans le quartier… ».

D’autres personnes interrogées précisent cependant qu’elles n’ont jamais entendu parler de cette action. Globalement, les personnes interrogées pensent qu’ « il faut continuer l’action car il faut aider à l’éducation et il reste beaucoup de jeunes à toucher ».

2/ « Ateliers intergénérationnels » (Espace Louis Blanc)

Rappel des objectifs : - renforcer les fonctions parentales ; - renforcer les liens intergénérationnels ; - développement du réseau partenarial ; - développement du rôle des associations de quartier.

Quelques éléments concernant les ateliers en 2005 : - les ateliers s’orientent vers l’hygiène alimentaire et l’esthétique qui préoccupent les mères de famille qui fréquentent les divers ateliers depuis deux ans. - deux accompagnatrices.

Ce qu’en disent les bénéficiaires : Nombreuses activités en direction des enfants ; rôle des parents qui peuvent assister aux ateliers. L’avantage est que le coût est moindre par rapport aux centres de loisirs par exemple. Une évolution au fil des années. Les bénévoles apportent une aide au sein des groupes d’enfants. Elles préparent ensemble les journées (travail collectif en amont). La communication de l’action s’opère à travers des affiches et grâce au bouche-à-oreille.

Il faut continuer cette action, en diversifiant les activités.

- 58 - 3/ « Ateliers alimentaires » (CAP)

Rappel des objectifs de l’action : - développer des ateliers à visée éducative et préventive auprès de la population bénéficiaire de l’aide alimentaire et des bénévoles (renforcée par l’intervention de spécialistes).

Public visé : - les familles bénéficiaires de l’aide alimentaire.

Résultats attendus : - modification des comportements d’un point de vue alimentaire, de vie (hygiène de vie), santé, … - prise en charge de sa santé ; - diminution des comportements déviants ; - évolution des savoir-faire et savoir-être des bénévoles.

Ce qu’en disent les bénéficiaires : Constat : distribution de provisions trois fois par semaine (légumes, pâtes, riz, parfois poisson, …). Certains aliments posent problème car difficulté pour les personnes de les cuisiner. C’est pourquoi sont mis en place des ateliers cuisine afin de venir en aide à ces bénéficiaires.

L’association des habitants à l’action : Certains bénéficiaires percevaient eux-mêmes l’aide alimentaire. Conscients de la plus-value de cette action, ils sont devenus bénévoles. Ils sont à l’écoute des habitants et adaptent les ateliers en fonction des demandes de ceux-ci (explication sur la manière de cuisiner tel ou tel aliment).

Certaines bénévoles disent que « apprendre donne envie d’apprendre aux autres » et qu’elles considèrent le Cap comme « une seconde famille ». Elles ont bénéficié entre autre d’une formation sur la diététique (avec la CPAM).

LES MANQUES ET DIVERSES REMARQUES RECENSÉS :

- Il faudrait mettre en place une structure qui intéresserait plusieurs générations et regrouperait plusieurs associations, tel un lieu d’accueil et de rencontre. Réponse possible : la Maison de la solidarité ? - Manque d’activités et d’actions pour les jeunes 18/25 ans (est abordé le rôle de la Mission Locale) ; - Il existe peu de réponses en matière d’emploi, selon certaines personnes interrogées (les jeunes passent leur journée à ne rien faire / « les partenaires locaux ne font rien pour eux »). Le travail précaire et l’intérim se développent ; - Peu d’images positives de la jeunesse, il faudrait porter des projets et des exemples de réussite ; - Les habitants ne sont pas toujours suffisamment associés aux changements qui s’opèrent sur le quartier ; - Une personne émet un avis réservé sur les moyens de transport (attente pour le bus les amenant à Hélicéa ou Auchan, par exemple).

- 59 - Š Réunion au centre social CAF sur le quartier du Chemin Vert, organisée conjointement par le Centre social CAF et la Communauté d’agglomération du Boulonnais :

1/ « Cybercentre »

Rappel des objectifs de l’action : - sensibiliser à l’outil informatique ; - répondre à la demande de formation des adultes, des usagers ; - sensibiliser aux nouvelles technologies afin de proposer des supports d’animation nouveaux pour le public jeune.

Public cible : - enfants, jeunes, adultes du quartier du Chemin Vert

Ce qu’en disent les bénéficiaires : Cette action a permis principalement de disposer de la présence d’un animateur-formateur. Les habitants ont été satisfaits d’avoir un lieu où ils peuvent accéder et se servir d’internet. Ils prennent apparemment plaisir à apprendre avec le formateur et chacun peut apprendre à son rythme. Cependant, les autres bénéficiaires disent ne pas avoir envie de se servir du cybercentre ou ont un ordinateur chez eux.

2/ « Anim’été »

Rappel des objectifs de l’action : - créer du lien social - intervenir sur le temps libre des habitants et sur des temps peu exploités par les professionnels - organiser des espaces d’animations éducatives, culturelles et festives, ouvertes à tous.

Le projet : - il s’agit de coordonner une équipe d’intervenants qualifiés dans différents domaines de l’animation socio-culturelle ; - intervention de cette équipe deux à trois fois par semaine sur le quartier dans le but de créer et d’animer des espaces de rencontre pour les habitants.

Ce qu’en disent les bénéficiaires : Les résultats sont positifs. Les habitants ont apprécié la diversité des activités : par exemple, des journées pêche, des parties de cartes, des jeux gonflables, basket, …… Anim’été attire énormément de monde. Les bénéficiaires désirent continuer l’action, voire la développer encore davantage.

Une remarque négative concernant la communication autour de l’action, qui s’est ressentie en 2005. Les habitants remarquent que ce type d’action apporte beaucoup au quartier. Réflexion collective « que ferions-nous s’il n’y avait pas tout ça ? Et nos enfants ? ».

- 60 - Š Réunion avec des bénéficiaires des actions portées par le Centre social Éclaté (CSE) dans la commune de Saint-Martin-Boulogne (organisée conjointement par le CSE et la Communauté d’agglomération du Boulonnais) :

1/ TV de quartier

Trois TV sur trois quartiers : Le Moka, Léon Blum et Ostrohove Î 700 logements bénéficiaires.

Avis positif des bénéficiaires : « Cela permet de voir ce qui se passe sur les quartiers, de voir notre quotidien… ».

Des films réalisés avec d’autres partenaires ont été ou vont être diffusés : films relatifs au REAAP, à la prévention routière, au tri sélectif, aux modes de garde des enfants, …

Les habitants qui ont été filmés témoignent : « c’est impressionnant ! ». D’autres avancent que cela permet de laisser une trace de ce qui a été réalisé.

Cela donne également envie à certains de devenir bénévoles, de rejoindre l’équipe du CSE. Les locataires peuvent ainsi montrer ce qui se fait à Saint-Martin aux gens qui viennent chez eux.

Impact (affirmé par la majorité des présents) : valorisation de soi.

Problème soulevé depuis quelque temps : absence de TV sur le quartier du Moka Î le problème sera prochainement résolu au sein du CSE.

2/ L’accompagnement scolaire

Témoignage d’un bénévole pour le soutien scolaire : Il y a quelques temps, il n’y avait que l’aide aux devoirs. Au fur et à mesure, émerge la volonté de la part des bénévoles d’aller encore plus loin et de faire du soutien scolaire (avec éveil à la culture,… ).

Ils sont trois ou quatre bénévoles à y participer. Ils veulent inculquer aux enfants des savoirs mais aussi des savoir-être. Constat : les enfants ont beaucoup de mal à progresser mais ils intègrent cependant plus facilement et plus rapidement les savoirs-être : amélioration du comportement,… l’impact est donc important.

Au-delà de l’apprentissage, il y a par exemple l’ambition de faire prendre aux enfants le goût de lire. Pour cela, une sortie à la bibliothèque (Boulogne) avec des jeux de piste ludiques organisés en amont.

A noter que l’association des parents est difficile à mettre en place mais cela se fait petit à petit.

Ce qui est intéressant : c’est un travail avec les enfants, les parents et les enseignants. Le soutien scolaire constitue un des liens entre l’école et le foyer et valorise ainsi le travail de l’enfant.

Les bénéficiaires : On dénombre 25 enfants bénéficiaires sur Léon Blum et un peu moins sur Ostrohove.

Nouveauté : aide pour les collégiens en 6ème et 5ème Î à venir.

- 61 - 3/ Les actions menées dans le cadre du PET (hors accompagnement scolaire)

¾ L’accueil « après-collège »

Accueil pour les collégiens afin qu’ils s’occupent avant de reprendre les transports en commun. C’est un cyberespace, accessible trois fois par semaine.

¾ Les actions « grands-jeunes »

Il s’agit d’animations en direction des jeunes âgés de 16 à 25 ans.

Animations diverses et variées dont des « actions camps », passage du permis bateau, passage de l’AFPS, la rénovation de la « Belle Bretagne »,…

La Belle Bretagne : un bateau qu’ils veulent réussir à faire naviguer, le but étant d’emmener des groupes d’enfants faire des promenades en mer.

Cette action permet de développer les liens intergénérationnels : en effet, des ados peuvent échanger avec des retraités,…

¾ Les actions Petite Enfance (« baby gym » et « arts plastiques »)

Les arts plastiques en direction des tout-petits représentent une activité qui éveille beaucoup l’enfant (par le biais de l’ensemble des outils utilisés, qui développent les sens).

Les mères sont largement sollicitées pour encadrer les enfants durant ces deux activités et pour accompagner à la piscine.

¾ Les clubs de quartier

Groupe d’une vingtaine d’enfants âgés de 7 à 12 ans. Il s’agit d’ateliers à la carte. Les « + » soulignés par les parents : Les groupes sont plus restreints qu’au centre de loisirs et les clubs sont plus proches géographiquement des habitants.

A partir de 13 ans, les enfants sont orientés vers le C.A.J.

4/ Les soirées du CSE

Elles ont lieu tous les deux mois. Il s’agit de lieux de débats avec spectacles (en lien avec le sujet traité). Les débats ont par exemple pour thèmes : la maltraitance, les conduites à risques chez les ados, les conflits de famille, les secrets de famille, …

Les partenaires qui participent à l’organisation des soirées sont nombreux : PTS, professionnels de santé, …

Les soirées sont ouvertes à l’ensemble des habitants de l’agglomération. La communication se fait ainsi sur l’ensemble du territoire de l’agglo : mails et courriers sont envoyés aux partenaires (médecins, ANPE, Mission Locale, …).

Coût important pour le CSE : frais liés aux timbres postaux.

5/ Les bourses aux vêtements / aux jouets (actions relatives à la participation des habitants)

Déroulement de l’action : les habitants peuvent dresser une liste de vêtements ou de jouets. Une liste correspond à un euro. Après, la vente ayant eu lieu, le montant total des articles vendus (par liste) est reversé au propriétaire de la liste. A noter qu’en 2004 : 3 600 vêtements ont été déposés.

6/ Les vendredis de la petite enfance (convention pluriannuelle)

Temps de parole et d’écoute pour les familles et les parents. Échanges autour des problèmes de chacun rencontrés au quotidien. Des professionnels interviennent parfois.

- 62 - LA PARTICIPATION DES HABITANTS (site de Saint-Martin-Boulogne)

De quelle manière certaines personnes interrogées ont désiré devenir bénévoles ? Leur contribution et ce que celle-ci leur apporte…

Une personne explique qu’elle est devenue bénévole car elle était en centre de formation et être bénévole au sein d’une structure était obligatoire. Cependant, elle souligne que ce qui était une contrainte au départ est devenu un réel plaisir.

La majorité des bénévoles remarquent qu’être volontaire permet de tisser des liens et de se procurer un bien-être. Le CSE offre une écoute / les bénévoles offrent leur aide Î « donnant-donnant qui fonctionne plutôt bien », « on donne du temps car on y prend du plaisir », … sont des remarques des bénévoles présents à la réunion.

La personne qui s’occupe de l’accompagnement scolaire est bénévole au CSE en attendant de réussir le concours de professeur des écoles.

L’AVIS DES PERSONNES INTERROGÉES CONCERNANT LEUR QUARTIER : Exemple du quartier du Chemin Vert (réunions à l’immeuble Duruy et au centre social CAF)

LEUR AVIS CONCERNANT LES LIEUX : la médiathèque et la salle de sports :

1/ La salle de sports

Elle répond à un réel besoin en matière d’équipement. Cependant, elle apparaît maintenant insuffisante au vu de tous les partenaires, clubs, habitants qui l’utilisent. Cependant, cet argument est contrebalancé par le fait que la salle Bucaille sort de terre et que les utilisateurs doivent appartenir à des organisations structurées pour l’utiliser.

Remarques des bénéficiaires : « Une salle à proximité donne davantage envie de faire du sport, même de s’inscrire dans un club » ; « La priorité est donnée aux clubs sportifs et aux écoles, ce qui ne laisse aux autres que trop peu de temps pour en disposer » ; « L’action « le challenge du margat » permet de l’avoir » ; « il existe une certaine hypocrisie : les personnes ont une mauvaise image du Chemin Vert mais sont bien contents de se servir de cette salle de sports ».

2/ La médiathèque

Avis très positif des bénéficiaires qui la fréquentent : beaucoup d’entre-eux sont abonnés, souvent même c’est l’ensemble de la famille qui utilise la médiathèque.

Lieu attractif : pour la lecture, la culture, les CD et DVD, … Il s’agit d’un vrai lieu de vie.

Cependant, d’autres personnes interrogées ne la fréquentent pas du tout.

LEUR AVIS CONCERNANT LES PARTENAIRES (la mairie annexe, les associations de quartier, le DSU et les médiateurs sportifs mis à disposition, les écoles) :

Les médiateurs sportifs se sentent « oubliés ». Ils sont en permanence avec les jeunes, manquent de moyens (ils ont par exemple un seul ballon, …) et ne sont quasiment jamais cités dans les actions qui sont menées. Ces éléments pourraient être source de démotivation pour eux.

Concernant les relations qu’ont les personnes interrogées avec les écoles :

- 63 - Les habitants semblent plutôt satisfaits. Certaines personnes présentes soulignent le fait qu’elles sont parents d’élèves. Cependant, le problème de l’école Arago, qui n’est toujours pas rénovée, est soulevé. Lien entre les actions et les écoles : impact positif de l’action « petits déjeuners » ; les enfants ont des goûters beaucoup plus équilibrés depuis l’action.

Les bénéficiaires soulignent la difficulté de financer les études de leurs enfants car trop peu d’aides !

Les associations présentes dans le quartier : Les habitants pensent que la proximité des diverses associations est un élément fort positif. Ils sont conscients de la « complicité » qui existe entre l’ensemble des structures et affirment qu’ils ne savent pas « ce qu’ils feraient si elles n’existaient pas… ».

La plus-value du CAJ est soulignée.

Concernant l’annexe de la mairie : La majeure partie des personnes interrogées souligne l’accueil très agréable ainsi que la facilité et la souplesse permises par la présence d’une mairie annexe.

LEUR AVIS CONCERNANT LES CHANGEMENTS OPÉRÉS DANS LEUR QUARTIER : les opérations de rénovation urbaine, la route du Chemin Vert rénovée.

Concernant les opérations de rénovation urbaine sur Transition : Avis positif des personnes interrogées.

Quelques-unes de leurs remarques : - « c’est bien, à condition que les gens se sentent responsables de leur logement ; il ne faut pas qu’ils reproduisent les mêmes erreurs et ne prennent pas soin de leur logement » ; - « on espère que les rénovations ne s’opèreront pas uniquement sur Transition ».

Par ailleurs, les personnes interrogées craignent une trop grande disparité « physique » entre les nouvelles constructions et celles qui demeurent en l’état (exemple : la tour).

- 64 -

CINQUIEME PARTIE :

PRECONISATIONS POUR UNE FUTURE CONTRACTUALISATION

A/ Concernant les territoires prioritaires

B/ Concernant les thématiques

C/ Concernant la démarche (partenariats, mode opératoire, …)

- 65 - A/ Concernant les territoires prioritaires

S’il est important pour le prochain cadre contractuel d’éviter tout saupoudrage et de hiérarchiser les quartiers selon leurs degrés de difficulté, la Communauté d’agglomération du Boulonnais devra répondre aux enjeux liés aux zonages (zones1, 2, 3 et hors CUCS) dans le cadre des solidarités internes au territoire, par les autres partenaires financiers (Région et Département), par les communes concernées ainsi que par l’État dans le cadre de ses politiques de droit commun.

Des orientations et des préconisations :

ƒ entamer un état des lieux des territoires que les acteurs puissent évaluer et voir évoluer ;

ƒ faire en sorte que cet état des lieux soit le plus partagé possible par et avec les partenaires locaux ;

ƒ préparer une réelle évaluation à mi parcours afin de valider les éventuelles entrées et sorties de la géographie prioritaire ;

ƒ disposer de davantage de données concernant les quartiers prioritaires (observation) à travers les données de l’INSEE, de l’ONZUS et de l’IREV, mais aussi à travers l’adaptation de l’Observatoire Social et Territorial du Boulonnais pour répondre à ces enjeux ;

ƒ considérer, en fonction des diagnostics locaux, que chaque territoire présente une situation différente des autres et donc aura des exigences en termes de besoins et d’attentes propres.

SYNTHESE CONCERNANT LES TERRITOIRES PRIORITAIRES Des préconisations à l’opérationnel

- Un contrat précis autour d’un projet partagé par tous les acteurs de la politique de la ville (en amont) :

Î constat : les enjeux présentés dans la convention cadre 2000/2006 apparaissent trop larges et sont déconnectés du territoire ; ils sont ainsi difficilement évaluables ;

Î désormais, à travers un projet qui se doit d’être partagé : il faut donc réaliser des états des lieux et de là, dégager des enjeux précis et mesurables, adaptés et adaptables au territoire, les rendant ainsi évaluables via des indicateurs de moyens et de résultats.

Proposition de mode opératoire Î construire collégialement une géographie d’intervention articulée et évolutive :

Î instaurer des réunions avec les partenaires (communes et /ou centres sociaux) afin de bâtir un diagnostic partagé à l’aide de chiffres mais essentiellement de témoignages (éléments qualitatifs) ;

Î cet ensemble de données, appelé « baromètre de site », permettra de suivre l’évolution des quartiers (quelle que soit la catégorie d’appartenance) et ainsi de justifier des entrées et sorties de la géographie prioritaire ;

Î en parallèle, un travail de modulation des aides financières selon les territoires est mené : tous les territoires composant l’agglomération boulonnaise sont pris en compte (répartition financements collectivités locales, financements de droit commun).

- 66 - B/ Concernant les thématiques

Des constats issus des programmations du contrat de ville 2000/2006 :

ƒ un thème « éducation » qui apparaît très voire trop représenté dans la plupart des sites ;

ƒ un thème « prévention » qui affiche une part de financements représentant le double (voire même parfois davantage) au regard de la part du nombre d’actions (cela s’explique par le fait qu’il s’agit principalement de financement de postes) ;

ƒ un thème « insertion économique » porté en grande partie par l’agglomération ;

ƒ une catégorie « autres » qui ne doit plus exister dans le prochain dispositif ;

ƒ des actions davantage diversifiées au niveau des thématiques lorsque le principal maître d’ouvrage du site est un centre social ou une commune importante.

A partir de ces constats, s’imposent des préconisations :

ƒ partir des cinq thèmes et des fils rouges communautaires pour rédiger le Projet Urbain de Cohésion Sociale (PUCS) ;

ƒ les décliner à travers des programmations annuelles (diagnostic Î enjeux et orientations Î objectifs stratégiques Î objectifs opérationnels Î programmations et actions) ;

ƒ faire des choix et des priorités ; les porter et les partager ;

ƒ coller aux réalités locales : il est préférable de cibler et de ne pas s’éparpiller (usine à gaz).

SYNTHESE CONCERNANT LES THÉMATIQUES Des préconisations à l’opérationnel

- il convient d’adapter les thèmes affichés par le CUCS aux réalités locales

Proposition de mode opératoire Î établir une définition et une priorité des enjeux transversaux et les traduire en actions : Î croiser thèmes et territoires : il s’agit de décliner territorialement les cinq thèmes retenus, après avoir traduit ces thèmes en axes (un document est en cours de rédaction sur ce point) ;

Î selon les principes de subsidiarité, de cohérence territoriale et d’adaptabilité, la CAB pourrait porter des enjeux transversaux (qualification des acteurs par exemple).

- 67 - C/ Concernant la démarche (partenariats, mode opératoire, …)

1/ Le partenariat et le pilotage

Les partenaires institutionnels interrogés ont mis en avant l’échec relatif de la transversalité et des liens avec le droit commun, les délais trop longs, le fait que certains publics ne sont pas pris en compte, l’instruction trop cloisonnée.

Ces derniers soumettent quelques Pour eux, l’intercommunalité a un rôle à propositions afin d’éviter le saupoudrage, jouer : d’être plus simple, souple et cohérent. - l’instruction des dossiers pourrait se faire avec - améliorer la communication tout au long de la la CAB démarche entre tous les acteurs (instructeurs et - la gestion d’une enveloppe par la CAB et la opérateurs), construction du projet de territoire. - mieux définir les attentes de chacun, le - cependant, faire attention à ne pas contrat ne vaut que s’il est partagé, précis et concurrencer les communes, tendre à ce que respecté ; les communes dépassent leurs propres - définir des priorités, rejeter les projets parasites, clivages.

Le rapport ANDRÉ a quant à lui a émis les propositions suivantes : A) transformer les contrats en instruments de mobilisation financière via un projet de développement de territoire intégré, la révision de la géographie prioritaire, (dispositif de sortie par ex vers du droit commun…), un travail sur la DSU (plus tenir compte de la pression fiscale)

B) accroître le rôle des villes ou intercommunalités via un alignement sur le mandat municipal, des priorités déclinées en programmes opérationnels sur le quartier mais aussi sur un projet global d’agglo SUBSIDIARITE, (exemples du PRE ou de l’ANRU), des frais de centralité mieux pris en compte, des contrats uniquement avec l’Etat (à voir avec les autres partenaires…)

Renforcer le poids des instances locales de pilotage et celui des sous préfets à la ville

C) rénover le partenariat entre l’Etat et les villes via le partage suivant : pour l’Etat la définition des grands projets, la régulation et l’évaluation et ne plus s’immiscer dans la gestion locale ; pour les locaux la responsabilité pleine et entière de cette politique (délégation de gestion de crédits de l’Etat et contrôle a posteriori)

Un enjeu : véritablement articuler la politique de rénovation urbaine par une politique de développement social.

Le rapport de l’IGAS met en avant trois idées : - le droit commun vers les ZUS doit être volontariste sans toujours faire appel au FIV ; - un projet partagé avec des indicateurs en amont - une volonté politique pour un projet global

Il conviendrait donc, d’après l’IGAS, de :

- développer les principes d’additionnalité et de complémentarité pour les ZUS (d’abord du droit commun conforme aux problèmes rencontrés puis du FIV s’il le faut) ; - changer les modes d’organisation pour cibler l’action vers les publics les plus fragiles

- 68 - Pour la suite : consensus sur trois principes

- le volet social est nécessaire ; - la responsabilité de l’Etat est fondamentale ; - la démarche partenariale est incontournable.

Les rôles des différents acteurs locaux pourraient être repensés avec davantage de responsabilités au local sur le modèle du FSE (portage du projet et mise en œuvre via une dotation globale).

L’Etat se consacrerait à l’animation, au pilotage stratégique de ses services :

- pérenniser les Groupes d’Appui Thématiques et optimiser leur rôle tant en matière de règles du jeu partagées en amont que de thématiques prioritaires ; - tenter d’impulser une réelle dynamique de démocratie participative (travail auprès des habitants certes mais aussi des associations les plus petites et les plus proches du terrain).

Le rapport de la Cour des comptes souhaite la mise en place d’un projet commun de territoire adapté aux réalités locales proposé en amont.

- 69 - 2/ Concernant programmations et actions :

Encore trop d’actions reconduites freinent la mise en place d’actions expérimentales apportant une réelle plus-value, cet effet d’aubaine nuirait à la qualité de la démarche.

Afin d’améliorer les programmations, il conviendrait donc de :

ƒ préparer au plus tôt la programmation sur des priorités et des choix partagés en proposant des objectifs plus précis et adaptés au local ;

ƒ proposer un nombre limité d’actions stratégiques, de la complémentarité entre RU et accompagnement social, des objectifs précis, mobiliser le droit commun ;

ƒ sélectivité des dossiers pour éviter saupoudrage et dilution (rapport CPER) mais dans ce cas que faire des reconductions ? (vers le droit commun) ;

ƒ il faut un projet partagé avec des indicateurs en amont (rapport IGAS) ;

ƒ développer une réelle dynamique d’évaluation ;

ƒ travailler sur l’intérêt communautaire (partage entre les actions locales et les actions intercommunales) ;

ƒ préparer l’instruction le plus en amont possible (rencontre instructeurs/opérateurs) ;

ƒ afin d’être plus souple, les dossiers définitifs ne pourraient être proposés à l’instruction que lorsque l’on dispose de l’enveloppe financière, moins de renouvellement pour avoir moins de dossiers ;

ƒ Travailler sur des conventions d’objectifs pluriannuelles (qui ne concernent pas les collectivités territoriales mais uniquement les associations) ;

ƒ Travailler avec les opérateurs sur le respect des délais et le montage des dossiers.

- 70 -

SYNTHESE CONCERNANT LA DÉMARCHE (PARTENARIATS) Des préconisations à l’opérationnel

- une bonne articulation des diverses politiques menées en prenant en considération différents champs (certains étant prioritaires) : Î l’articulation entre crédits spécifiques et crédits de droit commun ; Î l’engagement des différents partenaires : conventions avec le Conseil Général, avec la Région et avec l’État ; Î les différentes échelles de territoires : du quartier à l’agglomération, des blocs 1, 2 et 3 et des solidarités territoriales ( territoires en CUCS et territoires hors CUCS) ; Î plusieurs thématiques avec l’articulation entre rénovation urbaine et accompagnement social en particulier ; Î divers publics (privilégier la mixité sociale et le ciblage de publics spécifiques).

- Une plus forte responsabilisation des différents signataires : Î pour les partenaires (financeurs/décideurs et opérateurs) : de vrais engagements doivent être pris et doivent perdurer en termes de financements comme en termes de résultats ; Î pour la CAB : gestion, animation et coordination de plusieurs conventions (État, Conseil Général et Conseil Régional) en instaurant et pérennisant des relations de partage et de partenariat avec l’échelon communal.

SYNTHESE CONCERNANT LA DÉMARCHE (PROCESSUS) Des préconisations à l’opérationnel

- Nécessité de mettre en place des programmations préparées le plus en amont possible autour d’objectifs précis Î constat : des objectifs imprécis (découlant d’enjeux trop larges comme vu précédemment) ne permettant pas d’être évalués. La définition d’objectifs étant trop souvent faite dans l’urgence et la programmation souffrant de longueur et de lourdeur, il s’agira désormais d’optimiser la préparation ainsi que le lancement des futures programmations ;

- l’exigence de répondre au diagnostic concernant les territoires et les thèmes développés Î il y aura d’autant plus de pertinence que les objectifs déterminés prendront en compte les besoins et attentes de la population et des acteurs locaux.

- Volonté d’instaurer et de pérenniser une évaluation réellement opérationnelle et en continu ; Î les méthodes de travail en amont comme citées ci-dessus permettront un suivi et une évaluation plus souples et en continu ; Î les réponses apportées par l’observation et l’évaluation faciliteront une certaine réactivité afin de réajuster et réorienter en temps voulu (à N+1) les objectifs poursuivis ;

- veiller à consacrer dans les programmations un équilibre entre actions reconduites et actions innovantes Î mais il ne faut pas pour autant freiner la reconduction d’actions pertinentes.

- 71 - Proposition de mode opératoire Î des outils visant à concrétiser ces préconisations (qui servent à développer et pérenniser une évaluation en continu)

- adopter le cheminement d’une évaluation réellement opérationnelle et en continu La démarche d’évaluation : du constat à l’action. Constat/état des lieuxÎ enjeux/orientationsÎ objectifs stratégiquesÎ objectifs opérationnelsÎ dispositifs/ actions Ce sont les phases de la démarche globale d’évaluation triennale (durée du CUCS). Un travail à mener par thème (« l’arbre d’objectifs ») : Ce schéma représente le travail à mener en amont sur les thèmes (qu’il faut ensuite décliner pat territoire).

Diagnostic partagé

- un outil de suivi permettant de renseigner les différents dispositifs et actions et de les situer dans le projet de territoire

THEME Dispositifs / Maître Financeurs Echelles Cadres Porteurs / Sous- actions d’Ouvrage territoriales contractuels opérateurs thème pressentis

Ce tableau, qui peut paraître très simple, permet de constater si l’action est en adéquation avec les thèmes et axes déterminés en amont.

- un tableau de bord (suivi) visant à faciliter et à améliorer l’évaluation

Indicateurs de réalisation, de résultat, d’impact Sources Réalisation Résultat Impact Actions Opérateurs d’information Prévu Réalisé Prévu Réalisé Prévu Réalisé Financeurs

Ce deuxième tableau permet de mesurer l’efficacité des actions : c’est-à-dire de repérer si les objectifs de départ (définis en indicateurs) ont été ou non atteints (le prévu correspond t-il ou pas à ce qui aura été réalisé ?).

- L’Observatoire social et territorial du Boulonnais (OSTB) comme : Î appui à l’évaluation en tant qu’outil de connaissance du territoire et d’aide à la décision ; Î espace d’échanges et de partage autour de données quantitatives et qualitatives, de problématiques territoriales et phénomènes préoccupants émergents.

- 72 -

LES ANNEXES

- 73 -

74

La situation de l’agglomération boulonnaise

LE TERRITOIRE DE L’ARRONDISSEMENT DE BOULOGNE-SUR-MER

Aujourd’hui, environ 163 159 habitants sont comptabilisés sur le territoire de l’arrondissement Boulogne- sur-Mer

Nombre Représentation par rapport à

d’habitants l’arrondissement (%)

COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DU 122 755 74,96% BOULONNAIS Communauté de communes de 15 000 9,16 % Communauté de communes de la Terre des 2 Caps 20 561 12,56 % Communauté de communes de 5 439 3,32 % Source : INSEE, RGP 99

75

PORTRAIT DE L’AGGLOMERATION BOULONNAISE

POPULATION NIVEAU DE RESSOURCES DES MÉNAGES

Agglomération boulonnaise : 122 755 habitants La part des ménages imposés en 2001 : 22 communes - Agglomération : 49,80%

Dont sept en géographie prioritaire au titre de la politique de la - Zone d’Emploi du Boulonnais : 49,20% ville : - Département : 48,90% - Boulogne-sur-Mer - Région : 52,10% - Équihen-Plage - France : 60,10% - Le Portel - Outreau - Saint-Étienne-au-Mont La médiane du revenu fiscal par ménage en € en 2001 : - Saint-Martin-Boulogne - Agglomération : 19 557 € - Wimereux - Zone d’Emploi du Boulonnais : 19 739,5 € - Département : 19 919 € Variation de la population (entre 1990 et - Région : 20 663 € - France métropolitaine : 22 831 € 1999) : - Agglomération : +2,34 % - Région : + 0,8 % - France : + 3,3% LES PRINCIPALES ALLOCATIONS Densité de population (1999) : - Agglomération : 596 hab./km2 2 Nombre d’allocataires (CAF) du RMI en 2003 : - Région : 322 hab./km - Agglomération : 3 708 (soit 11,8% du total des - France : 108 hab./km2 allocataires)

Solde naturel (entre 1990 et 1999) : Nombre de bénéficiaires de la CMU en 2003 : - Agglomération : + 0,55% - Agglomération : 12,10% (soit 12,10% de la - Région : + 0,49% population de l’agglomération) - France : + 0,36% - Département : 314 456

Solde migratoire (entre 1990 et 1999) : Agglomération : 0 35% EMPLOI - CHOMAGE

LOGEMENT Nombre de Demandeurs d’Emploi en Fin de Mois (DEFM) : - Agglomération : 6 201 - Pas-de-Calais : 71 256 Près de 54 000 logements sur - Nord : 137 020 l’agglomération en 1999 - Région : 208 276 - France : 2 415 288

La part des propriétaires (1999) : - Agglomération : 47,42 % La part des DEFM (2004) / population active (1999) - Région : 55,10 % - Agglomération : 12,1 % - France : 54,70 % - Pas-de-Calais : 12,1 % - Nord : 12,6 % Le logement social (1999) : - Région : 12,4 % - Agglomération : 27,02 % - France : 9,1 % - Département : 19,1 % - Région : 20,4 % Le taux de chômage au 31/12/2004 : - ZE Boulonnais : 13,4 % - ZE Calaisis : 15,2 % - Département : 12,7 % ENTREPRISES - ÉTABLISSEMENTS - Région : 12,9 % F101% Nombre d’établissements en 2003 : - Agglomération : 2 833 - Département : 25 607 Sources : INSEE – CAF – DRTEFP – ASSEDIC – DRE – DGI Nombre de salariés en 2003 : - Agglomération : 30 963

76

ANNEXE 1

LISTING ET REMERCIEMENTS AUX PARTENAIRES INTERROGÉS DE JUIN A SEPTEMBRE 2005 (QUESTIONNAIRES ET ENTREVUES)

77 LES PARTENAIRES INTERROGÉS DE JUIN A SEPTEMBRE 2005 (QUESTIONNAIRES ET ENTREVUES)

Concernant les financeurs :

Î Région, Pierrick ALLOSSERY Î Conseil Général, Denis GUERIN Î D.D.A.S.S., Djamila MERZAGUI Î D.D.J.S., Jean-Michel LECLERCQ Î D.D.E., Jean-Jacques POULET Î D.R.A.C., M. TROUSSARD Î Inspection Académique, Louisette CAUX Î D.D.T.E.F.P., Brigitte LECOINTE Î P.J.J., Pierre-Michel LAHAYE Î P.T.S., Murielle DAMIENS Î Sous-Préfecture, Pierre GIMALAC Î Le délégué de l’État (en 2005), Jean-Michel LECLERCQ Î C.A.B., Nicolas DUSSART Î un élu

Concernant les opérateurs « chefs de projet » :

Î Luc MONCHAUX (DSU Boulogne) Î Franck BRAY (Saint-Martin-Boulogne) Î Frédérique THOURET (Le Portel) Î Didier LACROIX (Saint-Étienne-au-Mont) Î David BOLZAN (Outreau) Î Corinne LIETARD (Wimereux) Î Bertrand HODICQ (Équihen)

Concernant les opérateurs :

Î Delphine CLERMONT (Rivages Propres) Î Christophe RINGOT (Centre social Audrey Bartier - Wimereux) Î Evelyne LEBEL (IDEE LITTORAL) Î Jean-Pierre BUYCK (ELP) Î Céline MAGNIER (AVIJ 62) Î Chantal NORDEZ (BDI) Î Louisette BOURRÉ (Vie Libre)

Concernant les bénéficiaires et bénévoles :

Î FPH Boulogne Î réunion en date du 11 octobre 2005 à 9h Î CSE Saint MartinÎ réunion en date du 11 octobre 2005 à 14h Î Centre social CAF Î réunion en date du 3 novembre 2005 à 14h30

ANNEXE 2

EXEMPLAIRES DES FICHES EVALUATIVES 1 ET 2

Pourquoi une évaluation de vos actions ?

L’évaluation des actions mises en place dans le cadre du contrat de ville constitue non seulement une nécessité exprimée par les cofinanceurs, mais également et surtout, l’occasion pour l’ensemble des opérateurs, dont vous faites partie, d’analyser au mieux l’impact des actions engagées et de les réorienter si nécessaire.

Ce document vous expose une méthode ainsi que « la fiche 1 » que vous nous retournerez avec votre fiche-projet. Une seconde fiche (« fiche 2 ») vous sera adressée dès que votre action aura porté ses fruits.

Ces deux fiches sont indissociables. En effet, la « fiche 1 » conditionne la manière dont vous renseignerez, en temps voulu, la « fiche 2 ». Elle en constitue les fondations.

La fiche 1 : A/ Elle établit dans un premier temps un descriptif de l’action (objectifs fixés, échéances, lieu, public cible, résultats attendus). Ce descriptif se distingue du dossier de demandes de subvention puisqu’il permettra de concentrer les informations et d’établir des liens entre les différents éléments concourant à l’évaluation (par exemple : lien entre les objectifs fixés et les résultats attendus); B/ Puis, elle fait référence à la liste d’indicateurs prévisionnels que vous alimenterez.

La fiche 2 : Elle comprend : A/ Une première partie « bilan » de votre action ; B/ Une seconde partie « évaluation » de votre action. Le bilan et l’évaluation de votre action peuvent vous paraître être une même réalité cependant ils diffèrent. En effet, alors que le bilan relate les résultats immédiats de votre action au regard des objectifs fixés, l’évaluation constitue une réflexion plus poussée et expose à la fois l’analyse du bilan, de la démarche et de l’impact de votre action.

La réussite de cette démarche dépendra de l’implication de l’ensemble des opérateurs. C’est pourquoi, nous vous remercions par avance de votre participation. Nous nous tenons à votre disposition pour vous donner de plus amples explications concernant ces documents. FFFIIICCCHHHEEE 111

LES OBJECTIFS DE VOTRE ACTION :

Il est important de réfléchir à une formulation précise de vos objectifs car ils représentent votre point de référence tout au long de la préparation et de la réalisation de votre action.

Pour rappel : Concernant les objectifs fixés, il s’agit de formuler, pour chacun d’entre eux, le résultat recherché à l’aide de verbes (tels que « augmenter », « diminuer »,…) en indiquant à chaque fois le public cible, le lieu, l’échéance ainsi que les indications de mesure relatifs à votre action ; - Ces objectifs fixés doivent être à la fois précis, réalistes, réalisables et mesurables ; ce qui contribuera à rendre l’évaluation meilleure ; - Le public cible représente les bénéficiaires directs de votre action ; - Les moyens correspondent aux ressources matérielles et/ou humaines mobilisées pour l’action.

Quels sont les objectifs évaluables (un ou plusieurs) que vous vous fixez ?

• Objectif 1 : …….…………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………………. • Objectif 2 : ……………………..……………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………………. • Objectif 3 : ………………………………………….……………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………………. • Objectif 4 : ……………………………………………………………………..……………………………. ………………………………………………………………………………………………………………….

Quels sont les bénéficiaires attendus de votre action ? Quelles sont leurs caractéristiques ?

Î Nombre : …………………………………………………………………………..……………………….. Î Sexe : † Femme † Homme Î Tranches d’âge : ……………………………………………………………………………………….………………………… Î Lieu de résidence (veuillez préciser) : † Agglomération : …………………………………………………………….……………………………… † Ville : ……………………………………………………………………….………………………………. † Quartier : …………………………………………………………………………………………………

LES INDICATEURS PREVISIONNELS :

IMPORTANT : Ces indicateurs seront à utiliser dans la fiche 2 : Î Pour les indicateurs de démarche (A) : vous n’avez rien à faire, il vous suffit de prendre connaissance des indicateurs présentés ci-dessous (de fournir d’autres indicateurs en les reportant à «Autre(s) si vous le souhaitez ») que vous compléterez à la fin de votre action ; Î Pour les indicateurs de résultat (B) et d’impact (C), il faudra que vous trouviez des indicateurs qui correspondent au mieux à votre action.

Vos indicateurs de démarche :

Vos indicateurs concernant l’élaboration de votre projet : Î Nombre de réunions nécessaires pour mettre en place l’action Î Nature de ces réunions (informatives, de concertation, d’échange, …) Î Périodicité des réunions Î Autre(s) si vous le souhaitez : ..……………………………………………………………………...…….

Vos indicateurs concernant le partenariat : Î Nombre de partenaires associés à la démarche Î Typologie de ces partenaires Î Degré d’implication des partenaires (information, prise de décision, apports et conseils, autre…) Î Autre(s) si vous le souhaitez :…………………………………………..…………………………...…….

Vos indicateurs concernant l’association des habitants : Î Nombre d’habitants associés au montage du projet Î Nature de cette participation(informative, de concertation, d’échange, …) Î Période à laquelle ont participé les habitants (avant et pendant l’action) Î Autre(s) si vous le souhaitez : ………………………………….….…………….……………………..…

Vos indicateurs de résultats :

Les indicateurs de résultats peuvent être de deux ordres : quantitatifs et qualitatifs. Ils permettent de mesurer les changements immédiats à l’issue du projet pour les bénéficiaires de votre action.

™ Les indicateurs quantitatifs

On pense naturellement au « nombre de participants à l’action » mais il convient d’aller plus loin et de déterminer des indicateurs qui vous sont spécifiques et qui collent à votre action.

Vos indicateurs quantitatifs :

ƒ …………………………………………………………………………………………………… ƒ ……………………………………………………………………………………………………

™ Les indicateurs qualitatifs

Vos indicateurs qualitatifs auront pour finalité d’apprécier les effets produits par vos actions. Il renvoient donc à des éléments ne pouvant pas être exprimés à l’aide de chiffres. Les indicateurs qualitatifs doivent donc relater des notions telles que la satisfaction des bénéficiaires, leur degré d’implication à travers l’action, leur assiduité, l’assimilation de certains éléments grâce à votre action, etc…

Vos indicateurs qualitatifs : ƒ …………………………………………………………………………………………………… ƒ ……………………………………………………………………………………………………

Vos indicateurs d’impact :

A remplir UNIQUEMENT dans le cas où votre action fait l’objet d’une reconduction après sa première édition.

Les indicateurs d’impact représentent les effets de l’action au delà de ses conséquences immédiates auprès des bénéficiaires directs. Ce sont : ƒ d’une part, les effets qui apparaissent ou perdurent à moyen ou long terme chez les bénéficiaires directs ; ƒ d’autre part, les effets qui affectent, à moyen ou long terme, les personnes et/ou leur environnement directs ou indirects.

Vos indicateurs d’impact :

ƒ ……………………………………………………………………………………………………………....……… …………………………………………………………………………………………………… ƒ ……………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………….……………………………… ƒ ……………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………

Exemple : Campagne de sensibilisation à la création d’entreprises.

- Un des objectif est d’augmenter de x% le nombre de personnes intéressées par la création d’entreprises, sur un quartier et sur une année. - Un des moyens utilisé est la mise en œuvre d’une campagne de communication (affiches, spots télé, radio, …). - Exemples d’indicateurs de résultat quantitatifs : Î nombre de personnes touchées par les actions de communication Î nombre de contacts générés dans les structures d’accueil - L’impact à moyen terme de cette action est l’accroissement des créations d’entreprises, la diffusion de la culture d’entreprises et de l’esprit d’initiatives.

FFFIIICCCHHHEEE 222

A noter : ƒ Cette fiche est à retourner à la fin du projet ; ƒ Une première partie « bilan » de l’action ; ƒ Une deuxième partie « évaluation ».

I. LE BILAN DE VOTRE ACTION :

Î Rappel des objectifs Î Le public cible Î Les moyens mis en oeuvre Î Les coûts financiers

A. Les objectifs de l’action

- Vos objectifs étaient (cf. « fiche 1 ») :

• Objectif 1 : …….……………………………………………………………………….……………………….. …………………………………………………………………………………………………………….………. • Objectif 2 : ……………………..……………………………………………………………………….………. …………………………………………………………………………………………………………….………. • Objectif 3 : ………………………………………….………………………………………………….……….. …………………………………………………………………………………………………………….………. • Objectif 4 : ……………………………………………………………………..………………………….……. …………………………………………………………………………………………………………….……….

- Les objectifs poursuivis ont-ils évolué par rapport au début de l’action ? † OUI † NON

- De quelle manière ? ………………………………………………………………………………………………..……………… - Vos objectifs ont-ils été atteints ? (il s’agit de déterminer, en cochant sur chaque échelle de grandeur, à quelle hauteur vous pensez avoir atteint vos objectifs)

• Objectif 1 :

0 % 25 % 50 % 75 % 100 %

Î Éventuelle(s) difficulté(s) rencontrée(s) : ……………………...…………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………...…………

• Objectif 2 : 0 % 25 % 50 % 75 % 100 %

Î Éventuelle(s) difficulté(s) rencontrée(s) : ……………………...…………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………...…………

• Objectif 3 : 0 % 25 % 50 % 75 % 100 % Î Éventuelle(s) difficulté(s) rencontrée(s) : ……………………...……………………………………………

• Objectif 4 : 0 % 25 % 50 % 75 % 100 %

Î Éventuelle(s) difficulté(s) rencontrée(s) : ……………………...…………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………...………… …………………………………………………………………………………………………………...

B. Le public cible

- Le profil des bénéficiaires que vous aviez prévu était le suivant :

Î Nombre : …………………………………………………………………………..……………….………….. Î Sexe : † Femme † Homme Î Tranches d’âge : ……………………………………………………….…………………………………… Î Lieu de résidence (veuillez préciser) : † Agglomération : …………………………………………………………….………………………………… † Ville : ……………………………………………………………………….…………………………………. † Quartier : ………………………………………………………………………………………………………

- Par rapport à ces informations, la population effectivement bénéficiaire de l’action était-elle la population destinataire du projet ?

† OUI † NON - Si non, pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………...…

C. Les moyens mis en œuvre pour votre action

- Quels ont été les moyens utilisés pour l’action ?

Humains : qui ? Pour quoi faire ? Combien de temps ? ……………………………………………………………………………………………..……………… ….………………………………………………………………………………………………...…………

Matériels : quoi ? À destination de qui ? Pour quoi faire ?

……………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………

Quels supports d’information avez-vous utilisé pour informer le public cible ?

Î Médias locaux : † Presse † Radio † Autre(s) : ………………………………………………………….

Î Publications : † Affiches † Tracts † Insertions publicitaires † Articles dans presse spécialisée † Autre(s) : ……………………………………………………….………………..…………....………

Î Contacts : † Directs † Indirects (structure relais par exemple) † Autre(s) : ……………………..

D. Les coûts financiers

- Quel a été le coût global de l’action ? Est-il conforme aux sollicitations initiales ? ………………………………………………………………………………………………………………

- Aviez-vous sous-estimé ou sur-estimé les moyens prévus ? ……………………………………………………………………………………………………….………

II. L’EVALUATION DE VOTRE ACTION :

IMPORTANT : Il est indispensable de faire le lien avec la liste d’indicateurs prévisionnels (voir fiche 1) Î Pour les indicateurs de démarche (A), il vous suffit de compléter les indicateurs (repris de la fiche 1) avec les résultats de votre action. Î Pour les indicateurs de résultat (B) et d’impact (C), il faut que vous reportiez les indicateurs que vous avez déterminés dans la fiche 1 et que vous les complétiez avec les résultats de votre action.

A. La démarche :

INDICATEURS CONCERNANT LE PARTENARIAT :

Î Nombre de partenaires associés à la démarche : …………………………………………………………… Î Typologie de ces partenaires (veuillez les énumérer) : …………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………………...... ……………………………………………………………………………………………………………………….... Î Degré d’implication des partenaires (information, prise de décision, apports et conseils, autre…) : ……………………………………………………………………………………………………………..………….. ………………………………………………………………………………………………………………….……... Î Autre(s) indicateur(s) :……………….……………………………..…..……………………………………...… ………………………………………………………..…………………………….…………………………………..

INDICATEURS CONCERNANT L’ELABORATION DE VOTRE PROJET :

Î Nombre de personnes ayant apporté leur aide au montage du projet : …………………………………… Î Nombre de réunions nécessaires pour mettre en place l’action (avec les dates si vous en disposez) …………………………………………………………………………………………………………….……. Î Nature de ces réunions (informatives, de concertation, d’échange, …)…………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………. Î Périodicité des réunions……………………………………………………………………………………. Î Autre(s) indicateur(s) : ..…………………………………………………………………….……………… ……………………………………….….…………………………..……………………………………….….

INDICATEURS CONCERNANT L’ASSOCIATION DES HABITANTS :

Î Nombre d’habitants associés au montage du projet…………………………………………..…………….. ……………………………………………………………………………………………………………….…...……… Î Nature de cette participation (informative, de concertation, d’échange, …)…………………...…….………. …………………………………………………………………………………………………………….………..……. Î Période à laquelle ont participé les habitants……………………………………………….…………..…….… Î Ces habitants ont-ils été volontaires ou les avez-vous sollicités ?………………...……………….… …….. Î Autre(s) indicateur(s) : …………………………………….….……………………….……………………..…… ……………………………………………………….….……………..……………………….………….…………… B. Les résultats :

Ils doivent toujours être mesurés au regard des objectifs fixés. Les résultats relatent les effets de l’action sur le public cible (= bénéficiaires directs de l’action). Il est évident que les résultats peuvent être positifs mais ils peuvent également être négatifs…

- QUELS SONT LES RESULTATS (= EFFETS IMMEDIATS) DE VOTRE ACTION ?

™ Vos indicateurs quantitatifs étaient :

ƒ …………………………………………………………………………………………………… ƒ …...…………………………………………………………………………………………… ƒ ………………...………………………………………………………………………………… ƒ …………………………...……………………………………………………………………… ƒ ……………………………………...……………………………………………………………

™ Ont-ils évolué ?

† OUI † NON

Si oui, de quelle manière ? Quels sont-ils désormais ?

……………………………………...……………………………………………………………………… ……………………………………...………………………………………………………………………

™ Les résultats de votre action d’un point de vue quantitatif :

Veuillez SVP noter à nouveau vos indicateurs quantitatifs (modifiés ou non) et indiquer les résultats chiffrés pour chacun d’entre-eux :

• Indicateur 1 : …….…………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………… Résultat de cet indicateur = ……………………………………………………………………………

• indicateur 2 : …………………..………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………………………. Résultat de cet indicateur = ……………………………………………………………………………

• indicateur 3 : ………………………………….……………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………… Résultat de cet indicateur = ……………………………………………………………………………

• indicateur 4 : ……………………………………………………………..……………………………. ……………………………………………………………………………………………………………… Résultat de cet indicateur = ……………………………………………………………………………

™ Vos indicateurs qualitatifs étaient :

ƒ ……………………………………………………………………………………………….…… ƒ ……...………………………………………………………………………………………...… ™ Ont-ils évolué ?

† OUI † NON

Si oui, de quelle manière ? Quels sont-ils désormais ? ……………………………………...……………………………………………………………………… ……………………………………...………………………………………………………………………

™ Les résultats de votre action d’un point de vue qualitatif :

Veuillez SVP noter à nouveau vos indicateurs qualitatifs (modifiés ou non) et indiquer les résultats chiffrés pour chacun d’entre-eux :

• indicateur 1 : …….……………………………………………………..…………………………….... Résultat de cet indicateur = …………………………………………………………………….……. • indicateur 2 : ……………..……………………………………………………………………………. Résultat de cet indicateur = …………………………………………………………………………… • indicateur 3 : ………………..………………….……………………………………………………….. Résultat de cet indicateur = …………………………………………………………………………… • indicateur 4 : ……………………………………………………………..……………………………. Résultat de cet indicateur = ……………………………………………………………………………

- QUELLES DIFFICULTES AVEZ-VOUS RENCONTRE POUR OBTENIR CES RESULTATS ? ………………………………………………………………………………………………………………. C. L’impact :

A remplir UNIQUEMENT dans le cas où votre action fait l’objet d’une reconduction après sa première édition. Les indicateurs d’impact représentent les effets de l’action au delà de ses conséquences immédiates sur les bénéficiaires directs. Ce sont : ƒ d’une part, les effets qui apparaissent ou perdurent à moyen ou long terme chez les bénéficiaires directs ; ƒ d’autre part, les effets qui affectent, à moyen ou long terme, les personnes et/ou plutôt leur environnement directs ou indirects.

Vos indicateurs d’impact étaient :

ƒ ………………………………………………………………………………………………………… ƒ ………………………………………………………………………………………………………… ƒ ………………………………………………………………………………………………………… Ont-ils évolué ?

† OUI † NON

Si oui, de quelle manière ? Quels sont-ils désormais ?

……………………………………...……………………………………………………………………… ……………………………………...………………………………………………………………………

ANNEXE 3

Exemplaire du questionnaire (réalisé dans le cadre des entrevues avec les partenaires)

Évaluation : Questionnaire en direction des opérateurs

DU CONTRAT DE VILLE DE L’AGGLOMERATION BOULONNAISE

1/ Rôle et place de la politique de la ville :

- Quelle définition attribueriez-vous à la politique de la ville ?

- Comment avez-vous eu connaissance de l’existence de la politique de la ville ?

- La politique de la ville vous semble t-elle obéir à une politique de projet (réel projet de territoire) ou à une politique de guichet (simple accumulation de politiques) ?

- Selon vous, quelle plus-value et quelle place affiche la politique de la ville au regard de vos politiques de droit commun ?

2/ Les programmations annuelles :

- Comment jugez-vous les programmations annuelles ?

- Depuis 2000, avez-vous observé une évolution concernant le déroulement et l’organisation des programmations ? Si oui, laquelle ? Vous semble t-elle positive ou négative ?

- De quelle manière percevez-vous le rôle des services instructeurs ?

- Selon vous, la démarche globale affiche t-elle une certaine « lenteur » ? Si oui, en quoi ?

- Quelle vision avez-vous du rôle de la CAB au sein du dispositif ?

3/ Les thématiques et les axes de la programmation :

Les priorités présentées dans les programmations :

- Selon vous, les objectifs présentés dans les programmations sont-ils cohérents avec ce que vous constatez au sein des quartiers ?

- Avez-vous été associé à la détermination des thématiques et des axes effectuée par la CAB ?

- D’après vous, pourquoi est-il pertinent de dégager un nombre restreint de priorités ?

Les thématiques et vos actions :

- Comment vos projets ont-ils été mis en place ? Î Vous êtes-vous fier à un diagnostic pour répondre au mieux aux besoins et attentes existants ? Î Avez-vous pris en compte l’avis des bénéficiaires (leurs besoins, leurs demandes et attentes) ? Î Autre ?

- Comment se sont construits vos projets ?

4/ L’évaluation de vos actions : résultats et impacts

¾ Les résultats de vos actions :

- Avez-vous évaluer vos actions ? Si oui, quelle manière ?

- Considérez-vous vos bilans annuels (en fin d’action) comme une évaluation ?

- Quels éléments retenez-vous pour reconduire une action ? Î elle répond à des besoins (repérés par les experts locaux) Î elle répond à des attentes (demandes provenant de la population et/ou des acteurs locaux) Î elle présente des résultats positifs Î Autre…

- Qu’est-ce qui vous amène à ne pas reconduire une action ?

- Sollicitez-vous l’avis des bénéficiaires pour reconduire une action ?

¾ Les impacts4 de vos actions :

- Avez-vous eu l’opportunité d’observer les impacts de vos actions ? Si oui, de quelle manière ?

- S’agit-il principalement d’impacts concernant le quartier ou les habitants ?

5/ Votre avis sur l’évaluation :

- Avez-vous travaillé sur l’évaluation ? Si oui Î de quelle manière ? Si non Î pour quelle(s) raison(s) ?

- Considérez-vous avoir besoin d’une aide en la matière ?

- Rencontrez-vous des obstacles dans l’évaluation ?

- Selon vous, quel est le rôle de la CAB en matière d’évaluation ?

4 Les indicateurs d’impact représentent les effets de l’action au delà de ses conséquences immédiates avec les bénéficiaires directs.

Ce sont : ƒ d’une part, les effets qui apparaissent ou perdurent à moyen ou long terme chez les bénéficiaires directs ; ƒ d’autre part, les effets qui affectent, à court, moyen ou long terme, les personnes ou leur environnement ayant une relation ou non avec les bénéficiaires directs.

ANNEXE 4

Outils (en plus de ceux présentés en page 80) et documents proposés par ETHEIS Conseil

CADRE GÉNÉRAL DE LA DÉMARCHE ÉVALUATIVE g Formellement, l’évaluation du contrat de ville doit s’inscrire dans le cadre de la mise en œuvre d’une politique publique et la démarche évaluative ainsi que son rapport final doivent intégrer et rendre compte de l’ensemble des questionnements évaluatifs suivants:

CONCEPTION MISE EN OEUVRE EFFET

OBJECTIFS/ RESSOURCES EFFETS BESOINS Ö Ö Ö REALISATION Ö RESULTATS ENJEU MISSIONS MOYENS Ö Environnement

COHERENCE PERTINENCE EFFICIENCE IMPACT EFFICACITE Observation

Suivi Évaluation

Il apparaît impossible (et souvent inutile) de procéder à l’évaluation de l’ensemble de la politique menée et notamment d’un contrat de ville composé de nombreux objectifs, axes d’intervention et acteurs. Il faut donc se focaliser sur quelques questions évaluatives, révélatrices de l’atteinte des objectifs initiaux et « stratégiques » pour la suite. Dès lors, le rapport d’évaluation doit préciser le champ, le cadre, les objectifs de cette évaluation et définir avec précision « les questions évaluatives » auxquelles il entend répondre.

Source : ETHEIS CONSEIL

PREMIERE APPROCHE D’UN CADRE GÉNÉRAL POUR LA POLITIQUE DE LA VILLE A L’ÉCHELLE DE L’AGGLOMÉRATION

Des objectifs :

4 tirer pleinement parti des opportunités qu’offrent les CUCS…mais ne pas pour autant réduire les ambitions que poursuivent les collectivités territoriales et la CAB dans le domaine de la politique de la ville;

4 concevoir et mettre en œuvre une politique de la ville fondée sur la situation et les besoins actuels ou futurs du territoire…et ne pas la limiter à l’ambition (circonscrite) que poursuivra l’Etat dans le cadre des CUCS;

4 capitaliser et pérenniser l’action de la CAB dans ce domaine…même si les CUCS dans leurs dispositions actuelles lient l’Etat aux communes;

4 concevoir un cadre d’intervention partenarial, qui s’appuie sur la collaboration villes-Etat mais qui prévoit aussi les complémentarités possibles entre d’autres acteurs publics ou privés.