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Séquences La revue de cinéma

Coups d’oeil

Le cinéma québécois des années 90 Number 214, July–August 2001

URI: https://id.erudit.org/iderudit/2167ac

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Publisher(s) La revue Séquences Inc.

ISSN 0037-2412 (print) 1923-5100 (digital)

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Cite this review (2001). Review of [Coups d’oeil]. Séquences, (214), 62–63.

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Love, Honour and Obey

Along Came a Spider Freddy Got Fingered Just Visiting Josie and the Pussycats

ALONG CAME A SPIDER qualités (pour n'en nommer que quelques-unes) et enraye toute tentative d'une construction en Le Masque de l'araignée - États-Unis 2000, 104 minutes - constituent le personnage de (devenu, marge du vulgaire. Ainsi, si on peut trouver en Real. : Lee Tamahori - Seen. : Marc Moss, d'après le roman pour la circonstance, coscénariste et réalisateur) tel quelque sorte rafraîchissant ce petit film qui de James Patterson — Int. : Morgan Freeman, Monica Potter, qu'il se présente à l'écran. Auto-hommage d'un s'amuse avec les formes actuelles pour en désamorcer Michael Wincott, Penelope Ann Miller, Micheal Moriarty - narcissisme outrancier, Freddy Got Fingered est le côté séducteur, il faut néanmoins se rappeler que Dist. : Paramount Pictures. l'exemple de ce que sera peut-être la comédie de les films qu'on aime pour leur niaiserie sont niais et demain, un genre dont l'individualisme et le je-m'en- qu'aucun film n'est de conception immaculée. (JT) Along Came a Spider tente de se situer parmi la foutisme excessifs l'emporteront sur la subtilité et le panoplie des films organisant la rencontre privilégiée bon goût. Mais derrière toutes ces afféteries grand- JUST VISITING d'un policier fin psychologue et d'un criminel désaxé guignolesques d'un graphisme douteux se cachent une France/États-Unis 2000, 88 minutes - Real. : Jean-Marie mais brillant cherchant, ici par l'enlèvement d'une rage, un désespoir, une tendance à affronter les clichés Gaubert (Poiré) - Scén. : Christian Clavier, Jean-Marie Poiré, gamine, à faire reconnaître son talent. Ce film échoue hollywoodiens en les mutilant jusqu'à l'extrême. Sur ce John Hughes, d'après le scénario des Visiteurs, écrit par Jean- toutefois lamentablement à créer l'ambiance parti­ plan, Tom Green aura réussi son pari. (EC) Marie Poiré et Christian Clavier - Int. : Jean Reno, Christian culière, cette tension immanente aux personnages, Clavier, Christina Applegate, Matthew Ross, Tara Reid, que requiert le genre. D'abord, il souffre d'une bande JOSIE AND THE PUSSYCATS Malcolm McDowell - Dist. : Buena Vista. sonore originale composée par Jerry Goldsmith, pièces Josie et les Pussycats - États-Unis 2001, 100 minutes - musicales appuyées, regorgeant d'effets dramatiques Real. : Harry Elfont, Deborah Kaplan - Scén. : Harry Elfont, Voilà encore un exemple de film français aseptisé pauvres d'inventivité et surtout d'à-propos. Dans le Deborah Kaplan, d'après les personnages de Richard H. par son passage dans le moulin de production même sens, les scènes se succèdent sans se refléter les Goldwater, Dan DeCarlo, John L. Goldwater - Int. : Rachel américain. Le résultat est tellement faible par rap­ unes sur les autres. Elles se résument en moments Leigh Cook, Tara Reid, Rosario Dawson, Alan Cumming, port au produit original qu'on se demande qui a sans conséquences et, n'étant tenues par aucune Parkey Posey - Dist. : Universal Pictures. bien pu fauter le plus. Le départ en cours de pro­ volonté de cohésion, ne parviennent qu'à faire ressor­ duction de John Hughes, qui avait initié le projet, y tir le genre sans jamais le servir. Enfin, plutôt que Tirés de la populaire bande dessinée Archie, les est sûrement pour quelque chose. La plupart des d'aller vers une simplification à même de faire ressor­ personnages animent ici un récit qui se conforme blagues n'ont pas réussi à traverser l'Atlantique; tir le duel psychologique en jeu, on assiste à une mul­ étonnamment aux histoires simples et moralisantes cette histoire d'immigrants d'une autre époque tiplication de scènes, de complots et même de qui lui sont caractéristiques. En effet, les méchants paraît en effet bien ordinaire au pays de The Ghost méchants, multiplication inutile témoignant d'une sont conduits par un désir de popularité, l'amitié Goes West ou des téléséries My Favorite Martian profonde incompréhension du fait dramatique. (JT) est portée au sommet des valeurs morales et les et Mork ft Mindy. Gaumont épongera longtemps aventures de Josie et de ses amis trouvent le les coûts de cette folle aventure. (LC) FREDDY GOT FINGERED meilleur dénouement possible. Toutefois, il ne faut Va te faire foutre Freddy ! - États-Unis 2001, 87 minutes - pas croire que cette production est innocente. Au A KNIGHT'S TALE Real. : Tom Green — Scén. : Tom Green, — Int. : contraire, sous des airs de critiquer le phénomène Chevalier - États-Unis 2001, 134 minutes - Real. : Brian Tom Green, , Marisa Coughlan, Eddie Kaye Thomas, de la mode, le film entretient le discours des Helgeland - Scén. : - Int. : Heath Ledger, Harland Williams, - Dist. : Twentieth marchands philistins en ce sens où il propose une Paul Bettany, Shannyn Sossamon, Mark Addy, Rufus Sewell, Century Fox. morale définissant le spectateur-acteur comme Alan Tudyk, Laura Fraser, Christopher Cazenove, Bérénice Bejo détenant sa propre liberté de choisir. Slogan - Dist. : Columbia Pictures. Sans-gêne, impudique, maladroit, le plus souvent qu'affichent la plupart des panneaux publicitaires, vulgaire, esprit adolescent et attardé... toutes ces il permet le maintien d'une économie compétitive

SÉQUENCES 214 juillet/'août 2001 COU PSD ŒIL

Town and Country

One Night at McCool's The Mummy Returns A Knight's Tale

Lenrobage MusiquePlus-WWF (World Wrestling Brendan Fraser, Rachel Weisz, John Hannah, Arnold Vosloo, Warren Beatty, Diane Keaton, Andie MacDowell, Gary Federation) de cette histoire habituelle du héros Patricia Velasquez, The Rock (Dwayne Johnson) - Dist. : Shandling, Jenna Elfman, Nastassja Kinski, Goldie Hawn - qui réussit à se sortir de sa condition ne doit pas Universal Pictures. Dist. : Alliance Atlantis Vivafilm. faire oublier qu'on trouve dans ce film quelques beaux moments d'hommage au travail d'écrivain. Après un énorme succès en 1999, The Mummy Avant de prendre l'affiche, ce long métrage de Peter Le troisième personnage est tout de même Returns débarque avec plus de moyens, d'actions et Chelsom (Hear My Song, The Mighty) a été criblé de Geoffrey Chaucer dont le premier des Contes de d'effets spéciaux que le premier volet. Cependant, malheurs : désaccords sur le plateau de tournage, Canterbury (The Canterbury Tales) s'appelle juste­ cette suite comporte tous les mêmes défauts que multiples adaptations du scénario et sortie maintes ment te Conte du chevalier (The Knight's Tale), et l'original et le résultat est le même : un produit qui fois retardée. Il y avait effectivement anguille sous l'on sent la joie communicative qu'il y a à tourner bouge, mais sans saveur et mécanique à souhait. Le roche. Town ft Country, une comédie invraisemblable une belle phrase dans ces tournois qui deviennent scénario bancal n'est que prétexte à une enfilade sur les déboires amoureux des riches et célèbres, ainsi des joutes oratoires. Le choix de Thatcher d'effets numériques et de synthèse qui ne fait que s'avère l'un des pires navets de l'année. La mise en comme nom de famille du héros n'est sûrement pas ressortir le vide de l'ensemble. The Mummy Returns scène est inerte, les dialogues sont nuls, le tout exas­ accidentel puisqu'une dame de ce nom fut la pre­ est plus près du film d'aventures que du film d'hor­ père. Rarement a-t-on pu voir réunis tant d'acteurs mière ministre de Grande-Bretagne. (LC) reur, ce qui fait regretter la belle époque Universal chevronnés dans un film si incohérent. (PR) des années trente. (PG) LOVE, HONOUR AND OBEY THE TRUMPET OF THE SWAN Royaume-Uni 2000, 103 minutes — Real. : Dominic Anciano, ONE NIGHT AT McCOOL'S États-Unis 2001, 75 minutes - Real. : Richard Rich - Seen. : Ray Burdis - Seen. : Dominic Anciano, Ray Burdis - Int. : Un soir au bar McCool's - États-Unis 2001, 93 minutes - Judy Rothman Rofe, d'après le roman d'E.B. White - Voix : Jude Law, Johnny Lee Miller, Ray Sinstone, Sadie Frost, Rhys Real. : Harald Zwart - Scén. : Stan Seidel - Int. : Liv Tyler, Jeffrey Schoeny, Seth Green, Jason Alexander, Mary Ifans - Dist. : Alliance Atlantis Vivafilm. Matt Dillon, John Goodman, Paul Reiser, Michael Douglas - Steenburgen, Reese Witherspoon, Joe Mantegna - Dist. : Dist. : Alliance Atlantis Vivafilm. Columbia Pictures. Ecrite, réalisée et produite par Dominic Anciano et Ray Burdis, cette comédie dramatique anglaise Comédie noire décapante, ce premier long métrage Louie, un jeune cygne trompette ne pouvant pro­ raconte les péripéties entre bandes rivales d'étranges de Harald Zwart, un habitué des clips publicitaires, duire les sons de son chant qui lui confèrent son maffiosi. Empruntant clichés et invraisemblances à de dépeint intelligemment le parcours de trois hommes nom, réussit à apprendre à communiquer par nombreux films de gangsters (Snatch, Goodfellas, éperdument amoureux d'une même femme manipula­ d'autres moyens assez étonnants. Cette adaptation The Godfather), Love, Honour and Obey n'atteint trice. Tout y est : séduction, complots et nombreux en dessins animés d'un roman de l'auteur de Stuart jamais les sommets escomptés et n'est en fait qu'une cadavres Bien que l'histoire soit des plus farfelues et le Little, par le réalisateur de The Fox and the Hound et pâle copie de la populaire télésérie The Sopranos. La scénario, complètement rafistolé, il n'en demeure pas The Swan Princess, est finalement trop sirupeuse structure narrative manque de rigueur, la mise en moins qu'à l'arrivée le film tient la route et procure un pour être un conte intéressant sur la différence, scène est inerte et les acteurs, peu crédibles, sont bon moment. Tous excellents, Liv Tyler, Matt Dillon, même si elle contient de bien courts moments d'hom­ trop souvent laissés à eux-mêmes. Le résultat s'avère John Goodman, Paul Reiser et Michael Douglas paro­ mage aux comédies musicales d'antan. (LC) •»* terne, vulgaire et banal. (PR) dient le genre au grand plaisir des spectateurs. (PR)

THE MUMMY RETURNS TOWN & COUNTRY EC : Elie Castiel • LC : Luc Chaput • PG : Pascal Le Retour de la momie - États-Unis 2001, 127 minutes - La Ronde des cocus - États-Unis 2000, 105 minutes - Real. Grenier • PR : Pierre Ranger • JT : Julie Tremblay Real. : Stephen Sommers - Scén. : Stephen Sommers - Int. Peter Chelsom - Scén. : Michael Laughlin, Buck Henry - Int.

SÉQUENCES 214 juillet/'août 2001