Parlements 15

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Parlements 15 Comprendre l'opposition parlementaire: le Parlement de Paris face aux réformes de Silhouette (1759) Article Published Version Felix, J. (2011) Comprendre l'opposition parlementaire: le Parlement de Paris face aux réformes de Silhouette (1759). Parlement[s] Revue d'histoire politique, 15. pp. 31-43. ISSN 1768-6520 Available at http://centaur.reading.ac.uk/20470/ It is advisable to refer to the publisher’s version if you intend to cite from the work. See Guidance on citing . Published version at: http://www.parlements.org/revueparlements.html#15 Publisher: L'Harmattan All outputs in CentAUR are protected by Intellectual Property Rights law, including copyright law. Copyright and IPR is retained by the creators or other copyright holders. Terms and conditions for use of this material are defined in the End User Agreement . www.reading.ac.uk/centaur CentAUR Central Archive at the University of Reading Reading’s research outputs online Comprendre l’opposition parlementaire. Le Parlement de Paris face aux réformes de Silhouette (1759)1 Joël Félix Professeur d’histoire moderne, Université de Reading Directeur du Centre for the Advanced Study of French History j.m.felix arobase reading.ac. uk L’histoire des relations entre le gouvernement et les parlements est habituellement appréhendée au travers d’une dialectique binaire qui entend rendre compte de la dimension essentiellement conflictuelle de la gestion des affaires publiques dans la monarchie d’Ancien Régime. Si l’on ne saurait nier l’existence d’une réelle animosité de la part des souverains à l’égard des parlements, et, en retour, d’une méfiance de la magistrature vis-à-vis du despotisme ministériel, force est de constater que l’opposition parlementaire découlait aussi, dans son principe et ses 1 NDLR : Cet article a été accidentellement tronqué dans la version papier de ce numéro. Vous trouvez ici sa version complète. Parlement[s] 31 [Recherche] pratiques, des formes de la publicité des lois. Au XVIIIe siècle, les cours souveraines avaient en effet l’opportunité de soumettre des remontrances au roi avant de procéder à la transcription des projets de lois, un enregistrement sans lequel les décisions du gouvernement n’étaient pas légales. La conséquence inévitable de cette formalité était d’astreindre les projets des ministres, après leur adoption en Conseil, à la contradiction en forme des parlements et, in fine, au jugement du souverain ayant à mitiger la raison administrative d’un chef d’État et la justice distributive d’un père pour ses enfants. Dans la mesure où le droit de remontrances s’exprimait sous la forme d’observations critiques sur les propositions du gouvernement – et que la souveraineté résidait en principe dans la personne du roi –, il est bien difficile à l’historien d’envisager la place des parlements dans la monarchie autrement que sous l’aspect d’une force néfaste et négative, systématiquement hostile à tout ou partie des projets des ministres. Dès lors, la moindre remontrance, aussi anodine fut-elle, prend place dans le dossier de la résistance parlementaire, qu’il s’agisse, selon une solide tradition, d’illustrer le pouvoir d’obstruction du monde judiciaire aux tentatives du gouvernement de moderniser les structures de l’Ancien Régime ou, dans une perspective renouvelée, d’intégrer le vocabulaire des cours dans la constitution d’une sphère publique critique des institutions monarchiques. Cette manière de concevoir les remontrances n’est pas entièrement satisfaisante. À trop vouloir apprécier les caractères de l’opposition parlementaire dans ses relations avec les origines de la Révolution, l’historien risque d’oublier l’essentiel : comprendre ce que les remontrances voulaient dire. L’ambition de cet article est de montrer qu’une analyse littérale des remontrances n’est pas suffisante pour éclairer les véritables enjeux de l’opposition parlementaire ni appréhender la place de ces textes juridiques dans la formation de la loi et du consensus politique dans le cadre de la monarchie, tout spécialement en temps de crise2. À cet égard, l’étude des débats entre le gouvernement et le Parlement de Paris, en 1759, au sujet des édits du contrôleur général des finances Étienne de Silhouette, offre une occasion rare de comparer les remontrances avec les intentions de la magistrature. La question de la disparité entre les mots employés par les parlements et leurs desseins est cruciale puisque la notion de la trahison de la magistrature, notamment de son obstruction aux besoins d’argent 2 Cette question est au cœur de l’étude de Frédéric Bidouze, Les Remontrances du Parlement de Navarre au XVIIIe siècle : essai sur une culture politique en province au siècle des Lumières, Biarritz, Atlantica, 2000, 733 p. L’auteur y évalue, entre autres, la pertinence des outils de l’analyse linguistique. 32 Parlement[s] [Recherche] de l’État en temps de guerre, est au cœur d’une lecture classique de l’opposition parlementaire qui l’imagine avant tout motivée par le désir égoïste et antipatriotique d’officiers vénaux de préserver leurs privilèges, une interprétation qui semble justifiée a posteriori par les prises de position du Parlement de Paris lors des débats sur l’organisation des États généraux de 1789. Le Parlement de Paris contre Silhouette À première vue, les résolutions du Parlement de Paris au sujet des édits financiers de Silhouette semblent confirmer la prééminence des préoccupations antifiscales des magistrats. Malgré la récente déroute des armées françaises à Minden (1er août 1759), le Parlement adoptait, le 4 septembre suivant, des remontrances sur une déclaration du roi ordonnant l’établissement d’un troisième vingtième, qui augmentait de 5 % la taxe sur les revenus nets des propriétaires (portant son taux théorique à 15 %), ainsi que plusieurs édits bursaux3. Deux semaines plus tard, le 18 septembre, les magistrats rédigeaient de nouvelles remontrances, cette fois au sujet d’un édit de subvention générale, qui confirmait en partie les premières intentions financières du roi et ajoutait un ensemble de taxes qui frappaient essentiellement la fortune, notamment l’emploi de domestiques, la possession de carrosses et chevaux, etc. Finalement, le 20 septembre, le roi tenait à Versailles un lit de justice pour forcer l’enregistrement de la subvention générale, un acte de majesté suivi par l’ordre intimé aux magistrats de prendre leurs vacances, c’est-à-dire d’empêcher tout nouveau débat, cela jusqu’au 28 novembre4. Présentée de la sorte, la teneur et la chronologie des remontrances se coulent parfaitement dans l’interprétation fiscale de Marcel Marion pour qui la résistance des magistrats s’expliquait avant tout par le désir de ces privilégiés d’échapper à l’impôt. Avec le lit de justice du 20 septembre 1759, nous dit cet historien, « la guerre était donc déclarée entre la magistrature et le courageux ministre qui n’avait pas hésité à affronter cette lutte inégale, et à faire entendre au souverain, au pays, que les vieux moyens étaient épuisés, que l’équilibre irrémédiablement rompu entre la dépense et la recette exigeait absolument de grandes réformes, que l’heure avait sonné de demander à des impôts perçus sur 3 Textes de lois qui touchent à la fiscalité (NDLR). 4 Jules Flammermont, Remontrances du Parlement de Paris au XVIIIe siècle, t. II, 1755-1768, Paris, Imprimerie nationale, 1895, pp. 221 et sq. Parlement[s] 33 [Recherche] les classes riches ce qu’on n’avait guère demandé jusqu’alors qu’aux moins fortunées »5. Le problème de cette analyse classique de l’opposition parlementaire est qu’elle ne tient aucun compte de la culture juridique des procédures législatives sous l’Ancien Régime, ni du contexte historique6. En vertu même de ses privilèges et du régime du précédent, le Parlement ne pouvait pas s’abstenir de rédiger des remontrances sur les édits de Silhouette. Les magistrats avaient toujours procédé de cette manière lorsque le gouvernement levait ou prorogeait un nouvel impôt, même en temps de guerre. Agir autrement, en une époque ou la fiscalité n’avait jamais été aussi élevée depuis le règne de Louis XIV, aurait nourri des sentiments de suspicion de la part du public sur l’indépendance de la magistrature à l’égard du ministère et, partant, sur la nature d’un régime qui fondait sa force et sa légitimité sur l’autorité absolue du monarque tempérée par l’observation des lois et les sentiments de compassion pour le bien-être des peuples7. Ajoutons que lorsque les édits soumis à l’enregistrement concernaient des questions fiscales, les magistrats n’avaient pas d’autre liberté que de rédiger des remontrances portant sur la disposition des projets soumis à son enregistrement. S’il n’y avait donc rien que de très naturel dans la réaction du Parlement de Paris aux édits de Silhouette, les premières lignes de la réponse du roi aux remontrances du 4 septembre, sont pour le moins surprenantes : « Le Roi est vivement touché des charges que supportent déjà ses sujets. Il en coûte infiniment à la tendresse qu’il a pour eux de se voir dans la nécessité de leur demander de nouveaux secours. L’idée d’y suppléer par la multiplication d’une monnaie fictive8 qui ne peut avoir de valeur si elle ne peut à chaque instant être convertie en espèces véritables, qui, sans cette condition, n’aurait aucun cours s’il était libre, et qui, s’il était forcé détruirait toute confiance est une chimère qui ne pourrait être adoptée sans renverser les fortunes des 5 Marcel Marion, Histoire financière de la France depuis 1715, t. I, 1715-1789, Paris, A. Rousseau, 1914, p. 196. 6 Julian Swann, « Repenser les parlements au XVIIIe siècle : du concept de “l’opposition parlementaire” à celui de “culture juridique des conflits politiques” », dans Alain J. Lemaìtre (dir.), Le Monde parlementaire au XVIIIe siècle.
Recommended publications
  • La Vie De Cour Au Château De Versailles Avant La Révolution Française (1789)
    La vie de cour au château de Versailles avant la Révolution Française (1789) Avant la Révolution*, la France est une monarchie avec à sa tête un monarque, le Roi de France. Lorsque Louis XIII décède en 1643, le futur Louis XIV, alors âgé de cinq ans, est trop jeune pour régner. C’est sa mère, Anne d’Autriche, qui est désignée régente* jusqu' à ce que son fils ait 13 ans. Les périodes de régence sont souvent des moments difficiles pour la royauté car le pouvoir est exercé par un représentant du futur roi (un membre de la famille royale, homme ou femme) ayant moins de légitimité. Durant la jeunesse de Louis XIV, la Fronde (1648-1653) déstabilise la monarchie : les parlementaires et nobles du royaume se révoltent contre le pouvoir royal. Le gouvernement est en situation délicate, même si la révolte n’aboutit pas. Le roi Louis XIV reste très marqué par cette période. Ne voulant pas que cette situation se reproduise, il rassemble la Cour autour de lui, sous son autorité . Versailles devient le siège du pouvoir de 1682 jusqu’à la Révolution Française en 1789 , sauf durant de courtes périodes où il revient à Paris. Le château de Versailles est une résidence royale, habitée par le Roi et son entourage. Ce domaine est le centre symbolique du royaume . Avant 1789, la société est divisée en 3 « ordres » (catégories) : le clergé, la noblesse et le tiers-état, c’est-à-dire le peuple. Chaque « sujet*» de France a en théorie le droit de venir présenter un problème ou une demande directement au Roi, sous condition de porter un chapeau et une épée, qui peuvent être loués à l’entrée du château.
    [Show full text]
  • Mathieu De Morgues and Michel De Marillac: the Dévots and Absolutism
    Vincentian Heritage Journal Volume 32 Issue 1 Article 2 Spring 3-6-2014 Mathieu de Morgues and Michel de Marillac: The Dévots and Absolutism Caroline Maillet-Rao Ph.D. Follow this and additional works at: https://via.library.depaul.edu/vhj Recommended Citation Maillet-Rao, Caroline Ph.D. (2014) "Mathieu de Morgues and Michel de Marillac: The Dévots and Absolutism," Vincentian Heritage Journal: Vol. 32 : Iss. 1 , Article 2. Available at: https://via.library.depaul.edu/vhj/vol32/iss1/2 This Article is brought to you for free and open access by the Vincentian Journals and Publications at Via Sapientiae. It has been accepted for inclusion in Vincentian Heritage Journal by an authorized editor of Via Sapientiae. For more information, please contact [email protected]. 1 Mathieu de Morgues and Michel de Marillac: The Dévots and Absolutism CAROLINE MAILLET-RAO, PH.D. Translated by Gerard Cavanagh. Originally published in French History 25:3 (2011), 279-297, by Oxford University Press on behalf of the Society for the Study of French History. Reprinted by permission of the author and Oxford University Press, per License Agreement dated 11 July 2013. Editor’s note: following the conditions set forth by Oxford University Press this article is republished as it appeared in French History, with no alterations. As such, the editorial style differs slightly from the method typically utilized in Vincentian Heritage. Q Q Q Q QQ Q QQ QQ Q QQ QQ Q QQ Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q previous Q next Q Q BACK TO CONTENTS Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q article article Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q he dévots, the Queen Mother Marie de Médicis’ party represented by Mathieu de Morgues (1582-1670) and Michel de Marillac (1560-1632), are known as the most T ferocious adversaries of Louis XIII’s principal minister, Cardinal Richelieu.
    [Show full text]
  • Zones Construites, Zones Désertes Sur Le Littoral Atlantique. Les Leçons Du Passé Built Zones, Desert Zones on the Atlantic Littoral
    Norois Environnement, aménagement, société 222 | 2012 Xynthia Zones construites, zones désertes sur le littoral atlantique. Les leçons du passé Built zones, desert zones on the Atlantic littoral. Lessons of the past Martine Acerra et Thierry Sauzeau Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/norois/4048 DOI : 10.4000/norois.4048 ISBN : 978-2-7535-1843-8 ISSN : 1760-8546 Éditeur Presses universitaires de Rennes Édition imprimée Date de publication : 28 février 2012 ISBN : 978-2-7535-1815-5 ISSN : 0029-182X Référence électronique Martine Acerra et Thierry Sauzeau, « Zones construites, zones désertes sur le littoral atlantique. Les leçons du passé », Norois [En ligne], 222 | 2012, mis en ligne le 30 mars 2014, consulté le 31 mars 2021. URL : http://journals.openedition.org/norois/4048 ; DOI : https://doi.org/10.4000/norois.4048 © Tous droits réservés NOROIS n° 222, 2012/1, p. 103-114 www.pur-editions.fr Revue en ligne : http://norois.revues.org Zones construites, zones désertes sur le littoral atlantique Les leçons du passé Built zones, desert zones on the Atlantic littoral Lessons of the past Martine Acerraa*, Thierry Sauzeaub * auteur correspondant : tel : 33 (0)2 40 14 11 05. fax : 33 (0)2 40 14 14 23 a CRHIA – EA 1163, Centre de Recherches en Histoire International et Atlantique, Université de Nantes, Chemin de la Censive-du-Tertre, BP 81227, 44 312 Nantes Cedex 3, France ([email protected]) b CRIHAM – EA 4270, Centre de Recherches Interdisciplinaires Histoire, Histoire de l’Art et Musicologie, Université de Poitiers, 36 rue de La Chaine, 86 022 Poitiers Cedex, France ([email protected]) Résumé : Cet article explore la question des relations entre les installations en zone littorale, la mémoire locale et les connaissances offi cielles sur l’environnement littoral.
    [Show full text]
  • SBCO-Bull21-P245-311
    Date de publication: 15-12-1990 lSSN : 0154 9898 BUUETIN DE LA SOCIÉTÉ BaTANIQUE DU CENTRE-OUEST. NOUVEUE SÉRIE. TOME 21 - 1990 245 Les paysages littoraux de la Charente-Maritime continentale entre la Seudre et la Gironde (3< partie) par Guy ESTÈVE (*) (*) G. E. Le Chêne Vert, Le Billeau, 17920 BREUILLET. 246 G. ESTÈVE Avant-propos Cette publication est le troisième et dernier volet de l'étude consacrée aux paysages littoraux de la presqu'île d'Arvert. Elle concerne les marais en rive gauche de la Seudre dont les paysages sont fortement marqués par l'interven­ tion de l'homme. La géologie étant relativement simple notre recherche a été autant celle de l'historien et du géographe que celle du naturaliste. Pour cela il nous a fallu consulter de très nombreux documents écrits ou cartographiques aux Archives Départementales de la Charente-Maritime, aux Archives Historiques de la Marine et dans plusieurs bibliothèques municipales (La Rochelle, Saintes, Royan) ainsi qu'au service du cadastre des différentes communes riveraines qui conservent les plans levés entre 1826 et 1837. La lecture des délibérations du Conseil Général de la Charente-Inférieure puis de la Charente-Maritime nous a permis, depuis un siècle et demi, de suivre l'évolution des problèmes posés aux sauniers et aux ostréiculteurs. Nous n'avons pas cité toutes les rèférences de ces documents, le lecteur nous fera confiance. En les reproduisant nous les avons, pour la plupart, transcrits en un français plus accessible au lecteurcontemporain, conscient d'y perdre en saveur et en pittoresque mais soucieux d'y gagner en clarté.
    [Show full text]
  • Conseillers Du Roi : Une Critique Révélatrice Des Crispations Politiques Après La Saint-Barthélemy (Années 1570)
    Les « meschans » conseillers du roi : une critique révélatrice des crispations politiques après la Saint-Barthélemy (années 1570) Lucas Lehéricy Sorbonne Université – Centre Roland Mousnier (UMR 8596) Après le massacre de la Saint-Barthélemy (24 août 1572), la littérature polémique, principalement protestante, se lance dans une vaste entreprise de dénonciation des méchants conseillers du roi qui, « abusans du sacré nom du Roy, de Pieté et de justice », ruinent la France à leur profit. Exploitant à satiété la caricature et n’hésitant pas à recourir aux invectives et aux mensonges les plus orduriers, ces œuvres sont particulièrement intéressantes, car, derrière l’outrance du propos, elles semblent exprimer les résistances de la société française face à la déliquescence supposée de la monarchie des Valois et le rejet de cette caste de « Méchants » qui aurait remplacé les conseillers naturels du souverain. En outre, elles proposent souvent une refonte du politique originale qui irait à rebours des évolutions proposées par les tenants de l’absolutisme royal à la même époque. After St. Bartholomew’s Day massacre (24 August 1572), controversial literature, mostly protestant, begins to denounce the mean King’s councillors who destroy France, « abusing of the holy name of King, Piety and Justice ». Using caricature, invective and even filthy lies, these books are very interesting because, despite their excessiveness, they seem to express the society’s resistance against the supposed decay of French monarchy and the reject of this group of « villains » who had replaced the true councillors of the kingdom. Moreover, they propose a political reform very different of the one offered by theoreticians of absolutism at the same period.
    [Show full text]
  • Grand Conseil Et Conseil Privé
    CENTRE HISTORIQUE DES ARCHIVES NATIONALES GRAND CONSEIL ET CONSEIL PRIVÉ 5 6 REPERTOIRE NUMERIQUE DES SOUS-SERIES V ET V par Émile CAMPARDON archiviste aux Archives nationales revu par Jean-Pierre BRUNTERC’H et Françoise HILDESHEIMER conservateurs en chef aux Archives nationales 2000 SOMMAIRE INTRODUCTION ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE 5 V . GRAND CONSEIL. 6 V . CONSEIL PRIVE. 78 INTRODUCTION La fausse étymologie « rex a recte » manifeste clairement le caractère essentiellement judiciaire de la monarchie : le roi est source de toute justice. Si l’exercice de la justice est très largement déléguée aux officiers (juges délégués), le souverain garde jusqu’à la fin de l’Ancien régime la prérogative de rendre personnellement la justice et ses sujets la possibilité de s’adresser directement à lui par la voie directe du placet. La tradition médiévale du jugement personnel étant devenue une survivance peu usitée, la justice retenue du roi – qui est règle et non exception – s’exerce par divers moyens qui traduisent les modes d’intervention divers dont use le pouvoir royal dans un système qui, rappelons-le, ignore la séparation des pouvoirs. Lettres royaux (lettres de cachet, lettres de grâce), jugements par commissaires, évocations générales, privilèges de juridiction sont ses moyens d’intervention qui la rendent omniprésente. Parmi ceux-ci il faut faire mention spéciale de l’intervention du Conseil du roi, organe de gouvernement, qui a toujours eu en même temps un caractère judiciaire et administratif1. Le Conseil, quelles que soient sa formation et ses interventions, est un et agit au nom du roi dont il ne peut être disjoint. Il s’était progressivement subdivisé en séances dont l’une, apparue sous le règne de Charles VII, correspondait à sa formation judiciaire chargée de juger une masse de plus en plus importante de procès privés.
    [Show full text]
  • Les Huit GUERRES DE RELIGION
    LES HUIT GUERRES DE RELIGION Fondation Bersier Mode d’emploi Fondation Bersier Vous venez de télécharger, notre nouvelle application sur « Les huit guerres de Religion ». Pour une meilleure utilisation, nous vous proposons quelques petites indications. Vous rencontrez : - un lien en bleu, celui-ci vous indique que c’est un lien externe ; - des mots en rouge, cela vous indique une lien interne à l’application ; - les rectangles jaune et vert, vous renvoient sur le musée virtuel pour « en savoir plus » sur un sujet évoqué dans le chapitre où vous vous trouvez ; - indique la présence d’un diaporama. Nous vous souhaitons une bonne découverte et une bonne navigation à travers les guerres de Religion. Vous pouvez également consulter dans votre Bibliothèque, notre précédent ouvrage l’«Histoire de la France protestante». LES HUIT GUERRES DE RELIGION Elles s’étalent sur une période de trente-six années. Avec 18 millions d’habitants, le royaume de France est alors le plus peuplé du continent européen. La progression démographique est forte dans la première partie du XVIème siècle. C’est aussi un des plus riches ; la structure de la population, rurale à 90%, fait que cette richesse est avant tout agricole. La période des guerres de Religion voit une stagnation, voire une régression, de ces deux facteurs, laissant à Henri IV un royaume à reconstruire. Introduction Les huit guerres de Religion - L’essor du protestantisme .................................... .... 5 Éclairages - 1ère guerre (1562 - 1563) ........................................... 8 - Les acteurs des guerres de Religion ................... 45 - 2ème guerre (1567 - 1568) ................................... 11 - La population protestante ................................. 52 - 3ème guerre (1568 - 1570) ................................... 15 - La ligue ........................................................ 54 - 4ème guerre (1572 - 1573) ..................................
    [Show full text]
  • Maison Du Roi. Copies D'actes Émanés Des Rois Henri IV, Louis XIII Et Louis XIV, Recueillis Pour Servir De Modèles (1610/1669)
    Maison du roi. Copies d'actes émanés des rois Henri IV, Louis XIII et Louis XIV, recueillis pour servir de modèles (1610/1669). Minutes ou transcriptions authentiques d'actes émanés des rois Louis XIV et Louis XV expédiés par le secrétaire de la Maison du Roi et concernant le royaume ou des particuliers [1669/1786]. Tome V : C- Inventaire (O/1/1-O/1/128) Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 1968 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_000532 Cet instrument de recherche a été encodé par l'entreprise diadeis dans le cadre du chantier de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales sur la base d'une DTD conforme à la DTD EAD (encoded archival description) et créée par le service de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales 2 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence O/1/1-O/1/128 Niveau de description fonds Intitulé Maison du roi. Copies d'actes émanés des rois Henri IV, Louis XIII et Louis XIV, recueillis pour servir de modèles (1610/1669). Minutes ou transcriptions authentiques d'actes émanés des rois Louis XIV et Louis XV expédiés par le secrétaire de la Maison du Roi et concernant le royaume ou des particuliers [1669/1786]. Tome V : C-CHE Intitulé Archives Nationales Intitulé 1 E+P Intitulé Secrétariat de la Maison du Roi Intitulé Inventaire des registres O 1 1 à 128 Intitulé (1610/1786) Intitulé V Intitulé C - CHE Intitulé 1980 Date(s) extrême(s) 1610/1786 Localisation physique Paris 3 Archives nationales (France) Inventaire (O/1/1-O/1/128) O/1/33 fol.
    [Show full text]
  • Compulsory Registration and Its Limits, 1665–1671
    1 Compulsory registration and its limits, 1665–1671 Every student of French history knows that Louis XIV deprived the parlements of their most important power and function – that of opposing new legislation, especially fiscal legislation, when it first appeared before them. Given the ten- dency of the parlements to obstruct new legislation, frequently under Henry IV and Louis XII and periodically under Louis XV and Louis XVI, the reign of Louis XIV stands in sharp contrast in this regard. Curiously, however, even the most recent studies offer little in the way of narrative, analysis or background to explain how, why and under what circumstances the parlements lost their powers to obstruct new laws for the first time in their history. In treating this subject, most historians point to the ordinance of civil procedure of 1667, which curtailed the use of remonstrances by the parlements, and the declara- tion of February 1673, which regulated the procedure by which the tribunals registered the laws. But other kings had restricted remonstrances in ways that resembled the provisions of the ordinance; and few historians have appreciated the original features of the declaration, let alone explained why the government needed to enact it, once it had issued the ordinance. In any event, the mere cita- tion of the laws of 1667 and 1673 cannot tell us how and why, or much about when, the government of Louis XIV, in contrast with both its predecessors and its successors, imposed its will upon the parlements in the registration of laws.1 The issue merits a fresh examination.
    [Show full text]
  • ROYAL AUTHORITY in SEVENTEENTH CENTURY FRANCE by KENT WARREN JONES, B.A
    A DELICATE BALANCE: ROYAL AUTHORITY IN SEVENTEENTH CENTURY FRANCE by KENT WARREN JONES, B.A. A THESIS IN HISTORY Submitted to the Graduate Faculty of Texas Tech University in Partial Fulfillment of the Requirements for the Degree of MASTER OF ARTS Approved Accepted May, 1992 TABLE OF CONTENTS CHAPTER I. INTRODUCTION . 1 II. INSTITUTIONAL AUTHORITY. 7 III. PATRONAGE AND POWER. 69 IV. J.-B. BOSSUET AND THE "ABSOLUTE" MONARCHY. 100 BIBLIOGRAPHY . 112 ii CHAPTER I INTRODUCTION French royal absolutism is an insidious historical myth. Insidious because it is so seductive, a myth because it is a generalization propagated by historians too ready to believe Louis XIV's propagandists. Part of the reason for the creation and survival of this myth is its role in providing a convenient starting point for studying the French Revolution. The tale of absolutism in France prospered during the nineteenth century because it fit well with the pro-republican and anti-monarchical political values of many of that era's historians.1 By the twentieth century, the Sun King's absolutism was a firmly entrenched part of the historical orthodoxy. This alone ensured that historians in the first half of the century continued to discuss the seventeenth-century French state within the context of absolutism. More importantly, the absolutist model survived because it was a product of traditional history. History was written, as it had always been, primarily as the story of great men and their institutions. When a Georges Pages or Gaston Zeller wrote about seventeenth-century France, they almost inevitably described an absolutist state, using abundant archival evidence of lparticularly in the works of the Romantic historians, for example, Jules Michelet in History of the French Revolution (1847-53).
    [Show full text]
  • ''Du Roi Renaissant Au Roi Constitutionnel (1515-1791)''
    ”Du roi renaissant au roi constitutionnel (1515-1791)” Jean-Christophe Temdaoui To cite this version: Jean-Christophe Temdaoui. ”Du roi renaissant au roi constitutionnel (1515-1791)”. Licence. France. 2017. halshs-02976147 HAL Id: halshs-02976147 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02976147 Submitted on 23 Oct 2020 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Séance n°2 : Du Roi Renaissant au Roi Constitutionnel (1515-1792) Introduction : Quel est le visage de l’Europe au début du XVIe siècle quand commence le règne de François 1er (1515) ? L’Europe de la première modernité est une Europe des monarchies, une Europe des princes où l’affirmation de l’autorité royale est un processus généralisé : à l’Ouest, la monarchie d’Espagne se réunifie autour d’une couronne catholique qui a terminé la Reconquista avec la prise de Grenade en 1492. Le Portugal s’oriente vers l’Atlantique sous le roi Jean II qui a soumis la noblesse. L’Angleterre sort de la guerre des Deux Roses qui marque l’avènement des Tudors. L’Ecosse est un royaume en crise politique qui cherche à se rapprocher de la Couronne de France pour faire face à l’Angleterre.
    [Show full text]
  • France from Louis Xv to Napoleon (1715-99)
    640 Colin Jones THE GREAT NATION: FRANCE FROM LOUIS XV TO NAPOLEON (1715-99) GUIDE TO FURTHER READING A. Primary Sources B. Secondary Sources Abbreviations 0. General 0.1. Overviews 0.2 Politics and the State 0.3 Kingship and Ceremony 0.4 Religion 0.5 Social and Economic 0.6 International Affairs and the Armed Forces 1. France in 1715 1.1 Louis XIV 1.2 Versailles and Court Culture under Louis XIV 1.3 The Making of Absolute Monarchy and the Nobility 1.4 War, Diplomacy and Foreign Policy before 1715 1.5 Opposition to Louis XIV 1.6 Protestantism before 1715 2. The Regency and the Advent of Fleury (1715-26) 2.1 The Regent and High Politics 2.2 Nobility and the Parlements 2.3 Jansenism to c. 1750 2.4 Population, Economy and Finance on the Eve of the Regency 2.5 John Law and the System 2.6 Louis XV and the Advent of Fleury 3. Fleury’s France (1726-43) 3.1 Fleury and his Ministry 3.2 Administration 4. Unsuspected Golden Years (1743-56) 4.1 Louis XV and Government before the Seven Years War 641 4.2 War and Diplomacy 4.3 Rural France in Perspective 4.4 Trade, Industry and the Towns 5. An Enlightening Age 5.1 The Enlightenment: General 5.2 Diderot and the Encyclopédie 5.3 The Bourgeois Public Sphere 5.4 Religion, Nature and Science 5.5 Enlightenment Politics 6. Forestalling Deluge (1756-70) 6.1 Politics from the 1750s to the Triumvirate 6.2 The Seven Years War 6.3 State Finance from c.
    [Show full text]