PHILHARMONIE DE PARIS

Laurence Equilbey

VÊPRES SOLENNELLES ACCENTUS INSULA

Jeudi 24 septembre 2015

JEUDI 24 SEPTEMBRE 2015 ...... 20H30 SALLE DES CONCERTS

Wolfgang Amadeus Mozart Vêpres solennelles d’un confesseur

ENTRACTE

Carl Philipp Emanuel Bach Magnificat

JUDITH VAN WANROIJ, SOPRANO WIEBKE LEHMKUHL, ALTO REINOUD VAN MECHELEN, TÉNOR ANDREAS WOLF, BASSE

ACCENTUS INSULA ORCHESTRA LAURENCE EQUILBEY, DIRECTION

Coproduction Philharmonie de Paris, accentus, Insula orchestra

Concert diffusé le jeudi 22 octobre 2015 à 14h dans le cadre de l’émission « Le concert de l’après-midi » sur France Musique présentée par Dominique Boutel. Ce concert est diffusé en direct sur les sites Internet www.culturebox.fr et www.live.philharmoniedeparis.fr où il restera disponible pendant 6 mois.

FIN DU CONCERT VERS 22H15.

3 (1756-1791) Vêpres solennelles d’un confesseur, K 339

Dixit Dominus (Ps. 110) Confitebor (Ps. 111) Beatus vir (Ps. 112) Laudate pueri (Ps. 113) Laudate Dominum (Ps. 117) Magnificat

Composition : Salzbourg, 1780. Effectif : cordes, 1 basson, 2 trompettes, 3 trombones, timbales, orgue positif, quatuor de solistes, chœur mixte. Durée : environ 28 minutes.

Le titre de l’ouvrage n’est pas de Mozart. C’est pour le 30 septembre, la fête de son prince l’Archevêque Hyeronymus Colloredo dont le patron était saint Jérôme, qu’Amadeus a composé ces Vêpres. Le saint, ni évêque ni martyr, était rangé dans la catégorie des « confesseurs ».

À l’origine, les différents morceaux étaient séparés par les étapes de la célébration religieuse. Si l’on excepte le solo de soprano de l’avant-dernière partie où Mozart prend exquisément son temps, une longue file de versets se retrouve chantée, par les chœurs surtout, dans un tempo expéditif : l’archevêque ne voulait pas que sa musique sacrée excède 45 minutes.

Dixit Dominus, très choral et très vertical dans son écriture, campe dans une mesure à trois temps rapides, sur un torrent de cordes, son texte biblique assez impitoyable ; les solistes n’interviennent qu’à la doxologie. Le Confitebor poursuit dans la même veine mais à quatre temps, en donnant davantage la parole aux soli. Beatus vir retourne aux trois temps, avec un entrain, une gaîté par

4 moments, presque fougueux, et les solistes passent en fugitives apparitions, notamment la soprano porteuse de jolies vocalises.

Après ce bloc de trois morceaux qui se ressemblent beaucoup, le quatrième volet, Laudate pueri, adopte le « style sévère » : le chœur l’entonne en entrées fuguées sur un sujet plein de gravité, dont le grand intervalle (7e diminuée) annonce le Kyrie du Requiem ainsi que l’Adagio et fugue K. 546 ; dans cette pièce la doxologie, murmurée mezza voce, prend un relief particulier, comme un redoutable mystère qui doit laisser le fidèle impressionné.

Le cœur de l’ouvrage est ce sublime Laudate Dominum pour soprano, qu’accompagne un orchestre berceur de cordes à 6/8. Mozart repren- dra la même plume pour l’Incarnatus de sa future Grande Messe en ut : cet état de grâce vocal dévoile la moitié féminine, éternellement rassurante, de Dieu. Le chœur très fervent et chanté tout piano semble émerveillé de cette angélique vision.

Le Magnificat final synthétise l’écriture des volets précédents, en repre- nant la prédominance chorale et le tempo vif des quatre premiers. L’exorde est en imitations « sévères » ; la soprano fait fréquemment surface en tant que messagère de joie ; les cuivres et les timbales qui entourent le chœur s’entendent davantage.

5 CARL PHILIPP EMANUEL BACH (1714-1788) Magnificat en ré majeur Wq 215

Tutti : Magnificat Aria : Quia respexit (soprano) Aria : Quia fecit mihi magna (ténor) Et misericordia eius Aria : Fecit potentiam (basse) Duetto: Deposuit potentes de Sede (alto & ténor) Aria : Suscepit Israel (alto) Tutti: Gloria Patri Tutti: Sicut erat in principio

Daté de Potsdam, 25 août 1749. Création probable à l’église St Thomas de Leipzig le 2 février ( ?), 25 mars ( ?) ou 2 juillet ( ?) 1750. Effectif : 2 flûtes, 2 hautbois, 1 basson, 2 cors, 3 trompettes, timbales, cordes et continuo (clavecin et orgue), quatuor vocal, chœur mixte. Durée : 42 minutes environ.

En 1749, Carl Philipp Emanuel Bach est à Berlin au service du roi Frédéric II, qui est sur le trône depuis neuf ans : un patron autori- taire, d’un goût musical conservateur et qui le paye mal ; Carl Philipp Emanuel commence à vouloir s’échapper. C’est pourquoi ce Magnificat, la seule œuvre religieuse d’importance qu’il ait conçue pendant cette période berlinoise avec une cantate de Pâques, était peut-être une candidature pour succéder à son père, en fin de vie, et donc devenir Cantor de l’église Saint-Thomas. La tentative n’a pas abouti, qui lui aurait de toute façon substitué un esclavage par un autre.

Que ce Magnificat ressemble à celui, illustre, de Johann Sebastian, tient à son écriture jaillissante, à ses soli émouvants, à ses dimensions comparables. Toutefois le fils, à la pointe de son temps, est moins

6 polyphoniste que le père, et il ouvre la voie au classicisme viennois. Cette œuvre dénote aussi l’influence de Vivaldi, ce baroque au langage si direct, et que C. P. E. Bach se souciait d’imiter dans ses concertos. Par ailleurs, l’importance des sections purement instrumentales, préludes, intermèdes, conclusions, est signée par un symphoniste très dynamique.

L’énergique premier volet, où les violons foncent, portant le chœur très vertical, rappelle le Credo de Vivaldi, si ce n’étaient les cuivres, redevables quant à eux à Johann Sebastian Bach. De brefs canons sur Et exsultavit perforent à peine un véritable rideau mobile de voix.

Le premier air, Quia respexit, est une tendre symbiose entre la soprano et des cordes seules, qui rivalisent d’inflexions touchantes. Par contraste, l’air de ténor Quia fecit est de caractère héroïque, avec des vocalises et la contribution des cors.

Le quatrième volet, Et misericordia, sollicite un chœur presque déplo- rant, aux harmonies fortes et recherchées. Les voix de femmes s’isolent longuement en compagnie des flûtes pour suggérer quelque grâce céleste.

Fecit potentiam, pour basse, présente des affinités avec la version de Johann Sebastian Bach pour chœur : de grands intervalles, des rythmes pointés très articulés ; les trompettes ajoutent leur note un peu guerrière.

Deposuit s’inspire également de la version paternelle, avec une descente en triolets presque identique. Simplement l’air de ténor est devenu ici une association ténor / alto, sur fond de cordes guillerettes et de cors. Sans interruption, une deuxième partie, Esurientes, se montre plus paisible en croches régulières, avec accompagnement de cordes seules.

L’alto solo, qui n’a pas eu à chanter beaucoup jusqu’ici, se voit réserver l’air le plus intérieur et le plus noble, Suscepit Israel. Les trois temps lents de cette quasi-sarabande sont colorés par la délicatesse attendrie des

7 flûtes ; sérénité et mélancolie fusionnent avec un charme qui annonce Gluck. La pièce cite un choral concernant notre heure dernière, Wenn ich einmal soll scheiden (Quand il sera pour moi le moment de partir). Carl Philipp Emanuel Bach, chef de file du courant Empfindsamkeit (Sensibilité) ne manquait pas de dire : « Un musicien ne peut émouvoir que s’il est ému lui-même ».

Le Gloria éclate en reprenant, sous forme abrégée et variée, la fanfare de la première partie ; il se termine sur un largo très majestueux.

Le dernier volet, une généreuse fugue de 246 mesures, démontre que ce fils Bach maniait la polyphonie, quand il le voulait, avec autant de brillante aisance que son père. Il s’agit en fait d’une fugue double, qui expose un premier sujet, Sicut erat, dans un tempo modéré, et plus loin un second sujet, Amen, vif et vocalisé ; les deux idées sont combinées dans une joyeuse corrélation qui symbolise l’harmonie du monde.

ISABELLE WERCK

POUR EN SAVOIR PLUS H. C. Robbins Landon, Mozart, Lattès, 1993. Marc Vignal, Les fils Bach, Fayard, 1997.

GLOSSAIRE Vêpres : Messe du dimanche soir (« vespérale »), non obligatoire, et supprimée depuis le Concile Vatican II. La précision « solennelles » signifie simplement : chantées. La musique de vêpres comprend généralement plusieurs psaumes et se termine par le Magnificat. Magnificat : Paroles de la Vierge Marie, hymne de gratitude qu’elle prononce au moment de sa visitation à sa cousine Elisabeth (Luc 1, 46-55). Le Magnificat est traditionnellement chanté aux Vêpres mais il fait souvent l’objet d’une composition à part, de caractère enthousiaste. Il a été conservé dans la liturgie protestante, ainsi que le démontre celui, célèbre, de J. S. Bach. Doxologie (« parole de gloire ») : Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto, Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, formule conclusive fréquemment employée en musique religieuse.

8 Wolfgang Amadeus Mozart Vesperae solennes de Confessore Vêpres solennelles d’un confesseur

Chaque psaume se termine par : Chaque psaume se termine par :

Gloria patri et filio et Spiritui sancto Gloire au Père, au Fils et au Saint sicut erat Esprit, In principio et nunc et semper in Maintenant et pour les siècles des saecula saeculorum. siècles. Amen Amen

Dixit Dominus (Psalm 109) Dixit Dominus (Psaume 109) Dixit Dominus Domino meo : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Sede a dextris meis : Siège à ma droite, Donec ponam inimicos tuos, Jusqu’à ce que j’aie couché tes ennemis Scabellum pedum tuorum. En un escabeau pour tes pieds. Virgam virtutis tuae Le sceptre de ta vertu, Emittet Dominus ex Sion : Le Seigneur fera sortir de Sion, Dominare in medio inimicorum Pour dominer au milieu de tes tuorum. ennemis. Tecum principium in die virtutis tuae Avec toi sera la souveraineté au jour de ta vertu, In splendoribus sanctorum : Dans la splendeur des Saints ; Ex utero ante luciferum genui te. De mon sein, avant l’aurore, je t’ai engendré. Juravit Dominus, et non poenitebit eum : Le Seigneur l’a juré et ne s’en repentira pas : Tu es sacerdos in aeternum Tu es prêtre pour l’éternité, Secundum ordinem Melchisedech. Selon l’ordre de Melchisedech. Dominus a dextris tuis, Le Seigneur est à ta droite ; Confregit in die irae suae reges. Il brisera, au jour de sa colère, les rois. Judicabit in nationibus, Il sera juge parmi les nations ; Implebit ruinas : Il mettra tout en ruines, Conquassabit capita in terra Il fracassera les têtes sur l’étendue de multorum. la Terre. De torrente in via bibet : Au torrent, en chemin, il boira ; Propterea exaltabit caput. C’est pourquoi il relèvera la tête.

9 Confitebor (Psalm 110) Confitebor (Psaume 110) Confitebor tibi Domine in toto corde Je te proclamerai, Seigneur, de tout meo : mon cœur, In consilio justorum et congregatione. Dans le conseil des justes, et en leur compagnie : Magna opera Domini : Grandes sont les œuvres du Seigneur, Exquisita in omnes voluntates ejus. Excellentes selon toutes ses volontés. Confessio et magnificentia opus ejus : Un témoignage de magnificence est son œuvre ; Et justitia ejus manet in saeculum Sa justice reste dans les siècles des saeculi. siècles. Memoriam fecit mirabilium suorum, Il a fait mémoire de ses merveilles ; Misericors et miserator, et justus : Il est compatissant, miséricordieux et juste ; Escam dedit timentibus se. Il donne à manger à ceux qui le craignent. Memor erit in saeculum testamenti sui: Il se souviendra dans les siècles de son Virtutem operum suorum alliance ; Annuntiabit populo suo : Son œuvre de vertu, Ut det illis hereditatem gentium : Il l’annoncera à son peuple, En leur donnant l’héritage des nations. Opera manuum ejus veritas et Les œuvres de ses mains sont vérité et Judicium, fidelia omnia mandata ejus. Discernement, fidélité sont toutes ses Confirmata in saeculum saeculi : lois ; Facta in veritate et aequitate. Elles sont établies pour les siècles des Redemptionem misit Dominus populo siècles, suo : (étant) faites dans la vérité et l’équité. Mandavit in aeternum testamentum Le Seigneur a envoyé le salut à son peuple ; suum. Il a promulgué pour l’éternité son alliance. Sanctum et terribile nomen ejus : Saint et terrible est son nom. Initium sapientiae timor Domini. Le début de la sagesse est la crainte du Intellectus bonus omnibus facientibus Seigneur ; eum : Bien avisés sont tous ceux qui font ainsi. Laudatio ejus manet in saeculum Sa louange demeure dans les siècles des saeculi. siècles.

10 Beatus Vir (Psalm 111) Beatus Vir (Psaume 111) Beatus vir qui timet Dominum : Heureux homme, celui qui craint le Seigneur, In mandatis ejus volet nimis. Qui dans ses lois s’établit fortement. Potens in terra erit semens ejus : Puissante sur Terre sera sa descendance ; Generatio rectorum benedicetur. La race des hommes droits sera bénie. Gloria et divitiae in domo ejus : Gloire et richesses en sa demeure ; Et justitia ejus manet in saeculum Sa justice reste dans les siècles des saeculi. siècles. Exortum est in tenebris lumen rectis : Il apparaît dans les ténèbres, lumière des hommes droits : Misericors, et miserator, et justus. Compatissant, miséricordieux et juste. Jucundus homo qui miseretur et Heureux homme, celui qui a pitié et commodat, qui prête, Disponet sermones suos in judicio : Qui établit ses discours avec discernement ; Quia in aeternum non commovebitur. Car, pour l’éternité, il ne sera pas troublé. In memoria aeterna erit justus : En mémoire éternelle sera le juste ; Ab auditione mala non timebit. À l’audition du malheur il ne s’effraie pas. Paratum cor ejus sperare in Domino, Son cœur est ferme, espérant dans le Seigneur ; Non commovebitur Il ne sera pas troublé, Donec despiciat inimicos suos. Mais regardera de haut ses ennemis. Dispersit dedit pauperibus : Il distribue et donne aux pauvres ; Justitia ejus manet in saeculum Sa justice reste dans les siècles des saeculi : siècles ; Cornu ejus exaltabitur in gloria. Sa renommée sera élevée dans la gloire. Peccator videbit, et irascetur Le pécheur le verra et sera irrité, Dentibus suis fremet et tabescet : Il grincera des dents et se décomposera : Desiderium peccatorum peribit. (mais) le désir des pécheurs périra.

11 Laudate pueri (psalm 112) Laudate Pueri (Psaume 112) Laudate, pueri, dominum. Louez, enfants, le Seigneur ; Laudate nomen domini. Louez le nom du Seigneur. Sit nomen domini benedictum Le nom du Seigneur soit béni, Ex hoc nunc et usque in saeculum, Dès maintenant, et jusque dans les siècles. A solis ortu usque ad occasum, Du lever du soleil jusqu’à son coucher, Laudabile nomen domini. Digne de louanges est le nom du Seigneur. Excelsus super omnes gentes dominus, Élevé au-dessus de toutes les nations est le Seigneur ; Et super coelos gloria ejus. Au-dessus des cieux est sa gloire. Quis sicut dominus deus noster, Qui est comme le Seigneur notre Dieu, Qui in altis habitat, Lui qui habite au plus haut, Et humilia respicit in coelo et in Et qui humblement veille sur le Ciel et terra ? la Terre ? Suscitans a terra inopem, Relevant de terre l’indigent, Et de stercore erigens pauperem : Et du fumier retirant le pauvre, Ut collocet eum cum principibus Pour le placer avec les princes de ses populus sui. peuples ; Qui habitare facit sterilem in domo, Il fait demeurer la (femme) stérile en sa maison, Matrem filiorum laetantem. (en la faisant) mère heureuse d’enfants.

Laudate dominum (psalm 116) Laudate Dominum (Psaume 116) Laudate dominum omnes gentes, Louez le Seigneur, toutes les nations, Laudate eum omnes populi ; Louez-le, tous les peuples ; Quoniam confirmata est super nos Parce qu’est assurée, envers nous, Misericordia ejus, Sa miséricorde, Et veritas domini manet in aeternum. Et que la vérité du Seigneur reste pour l’éternité.

12 Magnificat Magnificat Magnificat anima mea Dominum. Mon âme exalte le Seigneur Et exultavit spiritus meus in Deo salu- Et mon esprit a exulté en Dieu mon tari meo. Sauveur. Quia respexit humilitatem ancillae Parce qu’il a jeté les yeux sur son suae : humble servante ; Ecce enim ex hoc beatam me dicent Désormais je serai appelée bienheureuse Omnes generationes. Par toutes les générations. Quia fecit mihi magna, qui potens est, Car celui qui est tout-puissant A fait pour moi de grandes choses Et sanctum nomen ejus. Et saint est son nom. Et misericordia ejus a progenie Et sa miséricorde s’étend d’âge en âge In progenies timentibus eum. Sur ceux qui le craignent. Fecit potentiam in brachio suo : Il a déployé la force de son bras, Dispersit superbos mente cordis sui. Il a dispersé les hommes au cœur superbe. Deposuit potentes de sede, Il a renversé les potentats de leur trône Et exaltavit humiles. Et élevé les humbles. Esurientes implevit bonis, Il a rassasié de biens les affamés Et divites dimisit inanes. Et renvoyé les riches les mains vides. Suscepit Israel puerum suum ; Il a secouru Israël son enfant ; Recordatus misericordiae suae : Se souvenant de sa miséricorde. Sicut locutus est ad patres nostros, Ainsi qu’il l’a promis à nos pères, Abraham et semini ejus in saecula. Abraham et sa descendance dans les siècles.

13 Carl Philipp Emanuel Bach Magnificat Magnificat

Magnificat anima mea Dominum. Mon âme exalte le Seigneur. Et exultavit spiritus meus in Deo salu- Et mon esprit a exulté en Dieu mon tari meo. Sauveur.

Quia respexit humilitatem ancillae Parce qu’il a jeté les yeux sur son suae ; humble servante ; Ecce enim ex hoc beatam me dicent Car regardez, désormais je serai appelée bienheureuse Omnes generationes. Par toutes les générations.

Quia fecit mihi magna qui potens est, Car celui qui est tout-puissant a fait pour moi de grandes choses Et sanctum nomen eius. Et saint est son nom.

Et misericordia eius in progenies et Et sa miséricorde s’étend d’âge en âge progenies timentibus eum. sur ceux qui le craignent.

Fecit potentiam in brachio suo, disper- Il a déployé la force de son bras, il a sit superbos mente cordis sui. dispersé les hommes au cœur superbe.

Deposuit potentes de sede et exaltavit Il a renversé les potentats de leur trône humiles. et élevé les humbles. Esurientes implevit bonis et divites Il a rassasié de biens les affamés et dimisit inanes. renvoyé les riches les mains vides.

Suscepit Israel puerum suum recorda- Il a secouru Israël son enfant se souve- tus misericordiae suae. nant de sa miséricorde. Sicut locutus est ad Patres nostros, Ainsi qu’il l’a promis à nos pères, Abraham et semini eius in saecula. Abraham et sa descendance dans les siècles.

Gloria Patri et Filio, Gloire au Père, au Fils, Gloria et Spiritui Sancto ! Et gloire à l’esprit saint !

14 Sicut erat in principio et nunc et Comme c’était au début et maintenant semper et à jamais Et in saecula saeculorum. Et dans les siècles des siècles.

Amen. Amen.

15 16 Judith van Wanroij Rameau à Bruges et au Barbican Après avoir obtenu son diplôme de Londres, Leçon de Ténèbres de en droit hollandais, la soprano Couperin à Vienne, au Wigmore Judith van Wanroij commence Hall de Londres et à Essen avec les l’étude du chant au Conservatoire Talens Lyriques, Telaïre dans Castor d’Amsterdam avec Margreet et Pollux de Rameau avec l’ensemble Honig. En février 2004, elle Pygmalion (dir. Raphaël Pichon) obtient le Certificat « avec dis- à Besançon, à l’Opéra-Comique tinction » de l’Advanced Opera et à Bordeaux, ou encore Le Temple Programme à l’Académie de de la Gloire de Rameau (dir. Guy l’Opéra De Nieuwe d’Amsterdam van Waas), à Liège et à Versailles. et de La Hague. En 2003, elle rem- Cette saison, Judith van Wanroij porte le Premier Prix du presti- se produit dans le Magnificat de gieux concours Erna Spoorenberg C.P.E. Bach avec Insula orches- Vocalisten Presentatie. Judith van tra (dir. Laurence Equilbey), Wanroij prend aussitôt part à de Armide de Lully avec les Talens nombreux concerts d’oratorios en Lyriques (dir. Christophe Rousset) Europe, notamment avec Frans à la Philharmonie de Paris. Parmi Brüggen, Edo de Waart, William ses récents engagements scéniques, Christie, Kenneth Weiss, Jesus notons Despina dans Così fan tutte de Lopez Cobos, Emmanuel Krivine, Mozart à l’Opéra du Luxembourg, Christophe Rousset, Hervé Niquet, Le Chœur féminin dans Le Viol Jaap van Zweden, Skip Sempé, de Lucrèce de Britten à Angers- etc. Elle fait ses débuts à l’opéra Nantes Opéra, Donna Elvira dans avec le rôle-titre de La Périchole Don Giovanni de Mozart au De d’Offenbach et donne en parallèle Nederlandse Opera à Amsterdam, de nombreux concerts dans les Ilia dans Idoménée, roi de Crète de salles les plus prestigieuses d’Eu- Mozart au De Nederlandse Opera rope. Récemment, elle a interprété à Amsterdam, à Caen, à Essen Hypermnestre dans Les Danaïdes de et au Luxembourg, Belinda dans Salieri au Theater an der Wien, une reprise de Dido and Æneas de au Théâtre Royal de Versailles Purcell à l’Opéra-Comique, et et à l’Arsenal de Metz, Emilie et Émilie et Atalide dans Les Indes Atalide dans Les Indes galantes de galantes au Théâtre du Capitole de

17 Toulouse et à Bordeaux. Parmi ses qu’elle était encore étudiante projets, citons La Premiere Dame la troupe de l’Opéra de Zurich pour dans La Flûte enchantée de Mozart la saison 2008-2009 ; dans cette à Amsterdam et à Dijon, les rôles maison, elle a interprété avec suc- de La Gloire, Phenice, Melisse cès Erda (L’Or du Rhin de Wagner), dans Armide de Lully à l’Opéra de Annina, (Le Chevalier à la rose de Nancy, Donna Elvira à Essen et Ilia R. Strauss) et la Troisième Dame à l’Opéra national du Rhin. (La Flûte enchantée de Mozart). En 2011, elle a repris ce dernier rôle durant la Semaine Mozart Wiebke Lehmkuhl à Salzbourg sous la direction de Née à Oldenbourg, la contralto René Jacobs, débutant en 2012 au Wiebke Lehmkuhl s’est formée Festival de Salzbourg toujours dans auprès d’Ulla Groenewold et ce rôle sous la direction de Nikolaus d’Hanna Schwarz à la Hochschule Harnoncourt. Par la suite, on a pu für Musik und Theater de l’applaudir dans le Ring de Wagner Hambourg, dont elle a obtenu à l’Opéra Bastille et à la Bayerische le diplôme avec les honneurs. En Staatsoper de Munich, où elle a éga- 2006, à l’occasion du 250e anni- lement chanté la Première Norne versaire de la naissance de Mozart, et Flosshilde dans Le Crépuscule des elle s’est vu remettre le Prix Mozart Dieux de Wagner sous la baguette de la Ville de Hambourg ; en 2011, de Kent Nagano. Soliste recherchée elle a reçu le Prix Jeune Chanteur de la scène de concert internatio- de l’année de la Fondation Walter nale, elle est régulièrement invi- & Charlotte Hamel tandis que tée par de grands festivals comme le magazine Opernwelt l’a nommée ceux du Schleswig-Holstein, de Jeune Chanteuse 2012 pour son Lucerne ou La Folle Journée de interprétation de Magdalena dans Nantes. Wiebke Lehmkuhl s’est Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg de également produite au Musikverein Wagner à l’Opéra de Zurich. Après de Vienne, avec le NDR avoir été l’invitée de l’Opéra de Radiophilharmonie de Hanovre, Kiel, de la Staatsoper de Hambourg avec l’Orchestre de la Tonhalle et de la Staatsoper de Hanovre, de Zurich, au Gewandhaus de Wiebke Lehmkuhl a intégré alors Leipzig, à la Philharmonie de

18 Berlin ainsi qu’à Bilbao, Tokyo et dans Le Chevalier à la Rose sous la direc- Shanghai. Une vaste discographie tion de Franz Welser-Möst. Au festival et de nombreux concerts enregis- Ré Majeure, elle a débuté dans le rôle trés en direct témoignent de son d’Orphée (Orfeo ed Euridice de Gluck) parcours artistique. On citera sous la direction de Marc Minkowski, l’Oratorio de Noël de Bach avec l’Or- fondateur du festival. On a égale- chestre du Gewandhaus dirigé par ment pu l’applaudir avec l’Orchestre Riccardo Chailly (Decca Classics) Symphonique de Bamberg dans et le Magnificat de C.P.E. Bach avec le Requiem de Mozart et le Miserere le RIAS Kammerchor et l’Akademie d’E.T.A. Hoffmann. für Alte Musik Berlin sous la baguette de Hans-Christoph Rademann (har- monia mundi). La jeune contralto Reinoud van Mechelen a travaillé avec des chefs comme Né en 1987, Reinoud van Mechelen Nikolaus Harnoncourt, Philippe commence le chant au sein du chœur Jordan, Thomas Hengelbrock, d’enfants Clari Cantuli à Louvain, Daniele Gatti, Marc Minkowski, sa ville natale. Il prend ses premiers Hans-Christoph Rademann, cours de chant en 2005 avec Anne Reinhard Goebel, Frans Brüggen, Mertens et Nicolas Achten, et, un Hermann Max, Andreas Spering, an plus tard, entre au Conservatoire Ottavio Dantone, Riccardo Chailly Royal de Bruxelles dans la classe de et Kent Nagano. En décembre 2013, Lena Lootens. Après avoir obtenu Wiebke Lehmkuhl a fait ses débuts son diplôme de bachelor en musique, avec les Berliner Philharmoniker dans il poursuit ses études auprès de Dina les Scènes de Faust de Schumann sous Grossberger. Il complète sa formation la direction de Daniel Harding, lequel lors de stages et de master-classes l’a ensuite invitée avec l’Orchestre auprès de Greta De Reyghere, Symphonique de Suède à Stockholm Isabelle Desrochers, Frédérick Haas, pour incarner Geneviève lors d’une Claire Lefilliâtre, Alain Buet, Jean- version concert de Pelléas et Mélisande Paul Fouchécourt, François-Nicolas de Debussy. Au cours de la saison Geslot et Howard Crook. Il participe 2013-2014, Wiebke Lehmkuhl a à l’Académie Baroque Européenne retrouvé l’Opéra Bastille et le Festival d’Ambronay en 2007, où il incarne de Salzbourg, où elle a chanté Annina Plutus dans Le Carnaval et la Folie

19 de Destouches, sous la direction Andreas Wolf d’Hervé Niquet. Il est très vite solli- Le baryton-basse Andreas Wolf reçoit cité comme soliste, collaborant avec sa première éducation musicale entre des ensembles tels que Il Gardellino 1994 et 2002 à l’école spécialisée (airs de la Passion selon saint Jean), de Wernigerode (Allemagne), où l’Arpeggiata, La Capilla Flamenca, il fait partie du célèbre Rundfunk- Ludus Modalis, B’Rock, Ex Tempore, Jugendchor Wernigerode. En Ricercar Consort et l’European 2002, il reçoit une bourse pour Union Baroque Orchestra. En outre, étudier à l’Université de Musique Reinoud van Mechelen est un des de Detmold, où il suit l’enseigne- piliers de l’ensemble belge Scherzi ment de Heiner Eckels. Andreas Musicali (dirigé par Nicolas Achten) Wolf est ensuite invité à participer avec qui il a enregistré plusieurs à plusieurs cours d’interprétation disques, unanimement salués par avec des artistes de renommée inter- la critique. En 2011/2012, il se pro- nationale tels Thomas Quasthoff, duit en particulier avec Ausonia dans András Schiff, Christoph Prégardien le rôle de Castor dans Castor et Pollux et Dietrich Fischer-Dieskau. Son de Rameau en tournée en France et répertoire comprend les principales en Allemagne et avec Le Poème har- œuvres vocales de Bach, Le Messie monique (Egisto de Cavalli) à l’Opéra et Jephtha de Haendel, les requiem de Normandie. En 2011, de Brahms, Mozart et Fauré, ainsi Reinoud van Mechelen fait partie des que des lieder de Schubert, Wolf, six solistes du Jardin des Voix dirigé Brahms, Schumann et Mozart. En par William Christie et Paul Agnew. 2007, il chante son premier Winterreise À ce titre, il participe à de nombreux de Schubert. À l’opéra, il a chanté concerts et interprète en tournée les rôles de Leporello dans Don le rôle de Zéphir dans Atys de Lully Giovanni de Mozart, Schaunard dans avec les Arts Florissants. Depuis, il se La Bohème de Puccini, et Pimpinone de produit régulièrement avec les Arts Telemann. Andreas Wolf se produit Florissants en tant que soliste sous dans les salles de concert, les théâtres la direction de William Christie, Paul et les églises les plus prestigieux d’Eu- Agnew et Jonathan Cohen. rope. Parmi les chefs avec qui il a collaboré, citons Hans-Christoph Rademann, Attilio Cremonesi et

20 Frieder Bernius. Invité au Festival l’Orchestre de l’Opéra de Rouen d’Aix-en-Provence, il y fait ses débuts Normandie. Depuis 2009, elle est en 2007 sous la direction de René avec accentus artiste associée à l’Or- Jacobs dans L’Orfeo de Monteverdi chestre de chambre de Paris, qu’elle (Pastor et Spirito), et interprète Nanni retrouve à la Philharmonie de Paris dans L’Infedeltà delusa de Haydn sous à l’occasion d’un programme inédit la baguette de Jérémie Rhorer en Gounod/Liszt. Elle est également 2008. artiste associée au Grand Théâtre de Provence et en compagnonnage avec la Philharmonie de Paris. Avec Laurence Equilbey le soutien du Conseil départemental Chef d’orchestre, directrice musi- des Hauts-de-Seine, elle fonde en cale d’Insula orchestra et d’ac- 2012 Insula orchestra, une phalange centus, Laurence Equilbey est sur instruments d’époque consacrée reconnue pour son exigence et au répertoire classique et pré-ro- son ouverture artistique. Ses acti- mantique. Avec ses musiciens, elle vités symphoniques la conduisent enregistre le Requiem de Mozart pour à diriger les orchestres de Lyon, le label naïve en 2014 et continue de Bucarest, Liège, Leipzig, Brussels mettre à l’honneur le compositeur Philharmonic, Café Zimmermann, autrichien en 2015-2016, à travers Akademie für alte Musik Berlin, les Vêpres solennelles d’un confesseur, mais Concerto Köln, Camerata Salzburg, aussi Lucio Silla, qu’elle dirige notam- Mozarteumorchester Salzburg, ment au Theater an der Wien. Leur etc. En 2015, elle interprète avec second disque – Orfeo ed Euridice de le Frankfurt Symphony Orchestra Gluck avec Franco Fagioli – est sorti König Stephan de Beethoven. Elle a le 18 septembre 2015 chez Deutsche dirigé récemment les opéras Albert Grammophon (Archiv Produktion). Herring de Britten (Opéra de Rouen Avec accentus, Laurence Equilbey Normandie et Opéra-Comique), continue d’exprimer le grand réper- Der Freischütz de Weber (Opéra de toire de la musique vocale. Elle dirige Toulon), Sous apparence de Marie- un programme Bruckner au prin- Agnès Gillot (Opéra de Paris) et temps avec l’Orchestre de l’Opéra Ciboulette de Reynaldo Hahn (Opéra- de Rouen Normandie. Ses nombreux comique). Elle dirige régulièrement enregistrements avec accentus (naïve)

21 sont largement salués par la critique. Lakmé de Delibes, Ciboulette de Hahn Laurence Equilbey soutient la créa- à l’Opéra-Comique, etc. Accentus tion contemporaine et est aussi direc- poursuit une résidence importante trice artistique et pédagogique du à l’Opéra de Rouen Normandie, arti- département supérieur de jeunes culée autour de concerts et d’opé- chanteurs | CRR de Paris. Laurence ras. Il est également ensemble associé Equilbey a étudié la musique à Paris, à l’Orchestre de chambre de Paris Vienne et Londres, et la direction depuis 2009 et partenaire privilégié de notamment avec Éric Ericson, Denise la Philharmonie de Paris. Christophe Ham, Colin Metters et Jorma Panula. Grapperon est chef associé de l’en- semble depuis 2013. Tous ses disques ont été largement récompensés par Accentus la presse musicale. Transcriptions, Accentus est un chœur de chambre vendu à plus de 130 000 exemplaires, professionnel très investi dans le réper- a été nominé aux Grammy Awards toire a cappella, la création contem- 2004 et a obtenu un Disque d’Or en poraine, l’oratorio et l’opéra. Fondé 2008. Manoury Inharmonies (2011) a par Laurence Equilbey il y a plus de été récompensé par cinq Diapasons. vingt ans, il se produit dans les grandes En 2014/2015, accentus a sorti chez salles de concerts et festivals français naïve le Requiem de Mozart aux côtés et internationaux. L’ensemble col- d’Insula orchestra, Le Désert de Félicien labore régulièrement avec différents David et la Petite Messe solennelle de chefs et orchestres prestigieux (Pierre Rossini avec l’Orchestre de chambre Boulez, Andris Nelsons, , de Paris, et Mantovani voices. Le disque , Orchestre de Orfeo ed Euridice de Gluck avec Franco Paris, Ensemble intercontemporain, Fagioli est sorti le 18 septembre 2015 Les Siècles, Concerto Köln, Akademie chez Deutsche Grammophon (Archiv für Alte Musik Berlin, Insula orchestra, Produktion). Accentus a été consa- etc.). Il participe également à de nom- cré « Ensemble de l’année » par les breuses productions lyriques : Perela, Victoires de la musique classique en l’Homme de Fumée de Pascal Dusapin et 2002, en 2005 et en 2008. L’Espace Dernier de Matthias Pintscher à l’Opéra de Paris, Le Barbier de Séville de Rossini au Festival d’Aix-en-Provence,

22 erda | accentus bénéficie du soutien de Ténors la Direction régionale des affaires culturelles Mathieu Montagne d’Île- de-France, Ministère de la culture et Matthieu Chapuis de la communication ; est subventionné par Romain Champion la Ville de Paris, la Région Île-de-France ; Lisandro Nesis et reçoit également le soutien de la SACEM. Pierre-Antoine Chaumien accentus est en résidence à l’Opéra de Rouen Jean-François Chiama Normandie. Les activités de diffusion et d’ac- Nicolas Maire tions culturelles d’accentus dans le dépar- tement bénéficient du soutien du Conseil Basses départemental des Hauts-de-Seine. Le cercle Nicolas Rouault des mécènes d’erda | accentus accompagne Laurent Slaars son développement. Pierre Jeannot Cyrille Gautreau Pierre Virly Sopranos Jean-Christophe Jacques Émilie Brégeon Marie Serri Kristina Vahrenkamp Chef de chœur associé Catherine Padaut Christophe Grapperon Edwige Parat Chef de chant Zulma Ramirez Nicolaï Maslenko Céline Boucard Charlotte Plasse Insula orchestra Altos Le projet artistique d’Insula orchestra Geneviève Cirasse est construit autour d’un répertoire, Thi-Lien Truong allant principalement du classicisme Emmanuelle Biscara au romantisme. Mozart, Beethoven, Hélène Moulin Schubert et Weber, sont bien entendu Arnaud Raffarin au centre de ce répertoire, avec des Benjamin Clée programmes aussi bien symphoniques qu’avec chœur et solistes ou lyriques. L’orchestre joue sur instruments

23 d’époque, avec un travail sonore Concertante de Mozart) ou encore adapté aux grandes salles d’au- les pianistes Abdel Rahman El jourd’hui. Le projet repose avant Bacha et Kristian Bezuidenhout. tout sur une recherche stylistique Insula orchestra débute sa saison et émotionnelle. Les musiciens, ras- 2015/2016 avec le Magnificat de semblés autour d’un noyau de chefs Bach et les Vêpres solennelles d’un d’attaques confirmés et réputés, confesseur de Mozart, poursuit sont recrutés essentiellement dans avec un programme autour de la jeune génération issue des insti- Beethoven avec le pianiste Nicholas tutions pédagogiques européennes Angelich et propose Lucio Silla, spécialisées. Cette phalange, un opéra rare de Mozart avec fondée par Laurence Equilbey Franco Fagioli, Paolo Fanale et et le Conseil départemental des Olga Pudova. L’orchestre se dis- Hauts-de-Seine en 2012, rayonne tingue régulièrement avec des dans le département, en France et web-projets innovants et décalés : à l’international, sur de grandes les Flashmobs’Art avec les danseuses scènes et festivals prestigieux. Un étoiles Marie-Agnès Gillot et projet complet et innovant d’ac- Alice Renavand au Château de tions culturelles et pédagogiques est Versailles en 2013, l’événement également développé sur l’ensemble Take the baton en 2014, le Happening du département. Il comprend des musical à la Salle du Jeu de Paume actions de sensibilisation destinées en 2015, ou encore les web-séries aux publics éloignés de la musique Log book / Journal de bord autour classique, ainsi que des actions des sorties de disques (celui autour pédagogiques et participatives de « Mozart Requiem » a été vu proposées aux jeunes et aux sco- près de 100 000 fois). Le premier laires. Insula orchestra fait la part disque d’Insula orchestra, le Requiem belle aux solistes vocaux, avec des de Mozart, avec , artistes tels que Sandrine Piau, Sara Mingardo, Werner Güra Werner Güra, Franco Fagioli, ou et Christopher Purves est paru encore Ann Hallenberg, mais se en septembre 2014 chez naïve. produit aussi avec de grands solistes Enregistré aux côtés d’accentus sur instruments d’époque, notam- et sous la direction de Laurence ment Antoine Tamestit (Symphonie Equilbey, il a été salué par la presse

24 (quatre Diapasons et cinq clés Opéra François Costa Magazine). Le disque Orfeo ed Euridice Pascal Hotellier de Gluck avec Franco Fagioli sort Bénédicte Pernet en septembre 2015 chez Deutsche Giorgia Simbula Grammophon (Archiv Produktion). Byron Wallis Insula orchestra est soutenu par le Conseil départemental des Hauts-de-Seine et est en Altos résidence à Boulogne-Billancourt et au Carré Brigitte Clément Belle-Feuille ; Mécénat Musical Société Diane Chmela Générale est le mécène principal d’Insula Laurent Gaspar orchestra. Le Chair sponsorship participe au Luigi Moccia développement de l’orchestre. Insula orches- tra est membre de la FEVIS (Fédération Violoncelles des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Emmanuel Jacques Spécialisés) et de la SPPF (Société Civile des Pablo Garrido Producteurs de Phonogrammes en France). Claire Gratton Julien Hainsworth

Violon solo Contrebasses Stéphanie Paulet Axel Bouchaux Chaise Éric Lombard Joseph Carver

Violons I Flûtes Aude Caulé Jocelyn Daubigney Catherine Ambach Morgane Eouzan Roldan Bernabé Maximilienne Caravassilis Hautbois David Chivers Jean-Marc Philippe Solenne Guilbert Vincent Robin Enrico Tedde Basson Violons II Philippe Miqueu Charles-Etienne Marchand Adrien Carré

25 Cors Yannick Maillet Gilbert Cami-Farras

Trompettes Serge Tizac Jean-Baptiste Lapierre Emmanuel Alemany

Trombones Éric Le Chartier Frédéric Lucchi Sylvain Delvaux

Timbales Koen Plaetinck

Clavecin Philippe Grisvard

Orgue Sébastien d’Hérin

Luth André Henrich

26

(CITÉ DELA MUSIQUE-PHILHARMONIE2) 221, AVENUE 75019 JEAN-JAURÈS PARIS PHILHARMONIE DEPARIS (PHILHARMONIE 1-REZ-DE-PARC) SUR FACEBOOK, ETINSTAGRAM TWITTER RETROUVEZ LA PHILHARMONIEDEPARIS (PHILHARMONIE 1-6 L’ATELIER D’ERICKAYSER RESTAURANT LE BALCON RESTAURANT-LEBALCON.FR PHILHARMONIEDEPARIS.FR CAFEDESCONCERTS.COM CAFÉ DESCONCERTS 01 40323002 01 40323001 01 424974 74 01 4484 E ÉTAGE)

Photo couverture : © Jana Jocif• E.S 1-1041550 - 2-1041546 -3-1041547.