Dossier Départemental sur les RISQUES MAJEURS dans les Alpes de Haute-Provence

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PRÉFECTURE DES ALPES DE HAUTE-PROVENCE

PRÉFECTURE DES ALPES DE HAUTE-PROVENCE

PRÉFECTURE DES ALPES DE HAUTE-PROVENCE

a protection des populations est l’une des missions des pou- Lvoirs publics, au premier rang desquels l’État. L’exercice de cette responsabilité dépasse désormais le cadre de la collectivité publique pour devenir l’affaire de chacun. L’information préventive sur les risques naturels et technolo- giques majeurs est une condition essentielle afin que chaque citoyen acquière un comportement responsable et développe une véritable culture du risque. La loi du 13 août 2004 relative à la modernisation de la sécurité civile développe encore plus cette logique de prévention des risques à travers ce document pédagogique que constitue le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM). Cette démarche revêt une importance particulière dans un département extrêmement concerné par la prise en compte et la lutte contre les risques majeurs puisque toutes les communes sont recensées comme exposées à au moins un risque naturel ou technologique. Le DDRM des Alpes de Haute-Provence, qui vient d’être réactualisé, inventorie les risques majeurs auxquels les habitants de ce département pourraient être confrontés, précise les mesures de protection et de prévention adoptées par les pouvoirs publics, et enfin rappelle les consignes de comportement destinées à préparer les citoyens à affronter les menaces par une bonne connaissance du danger. Les informations contenues dans ce document sont déclinées pour chaque commune dans un document communal synthétique, photographie des risques naturels sur les territoires. Les maires des 200 communes des Alpes de Haute-Provence ont la charge, dans cette organisation collective de la gestion des risques, de relayer auprès de leurs administrés ces informations à travers les dossiers d’information et de communication sur les risques majeurs et les plans communaux de sauvegarde... Enfin, les acquéreurs et locataires de biens immobiliers sont en mesure de connaître la nature des risques naturels qui peuvent affecter leurs biens immobiliers lors de toute transaction depuis l’intervention de l’arrêté préfectoral du 12 décembre 2005. L’ensemble de ces mesures, qui entrent dans le champ de l’information préventive des popula- tions, donne tout le sens du DDRM et tient en ces deux mots : information et responsabilisation. La sécurité civile est bien l’affaire de tous. On en trouve l’illustration dans la réalisation partena- riale de cet ouvrage, à laquelle ont contribué les services de l’État, des collectivités locales, des experts, établissements publics, entreprises privées ou médias. Le DDRM, consultable en mairie et sur le site de la préfecture, doit permettre à nos concitoyens de développer une véritable culture du risque. Il leur revient, à présent, de se l’approprier.

Le préfet des Alpes de Haute-Provence Pierre N’GAHANE > Sommaire général

Le RISQUE NATUREL ou TECHNOLOGIQUE MAJEUR ...... 3

Les ENJEUX en PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR et la SITUATION dans les ALPES DE HAUTE-PROVENCE .... 15

Le RISQUE NATUREL dans les ALPES DE HAUTE-PROVENCE ...... 23

> Inondation ...... 24

> Mouvement de terrain ...... 32

> Sismique ...... 38

> Avalanche ...... 45

> Feu de foêt ...... 22

> Climatique ...... 61

Le RISQUE TECHNOLOGIQUE dans les ALPES DE HAUTE-PROVENCE ...... 67

> Le risque industriel ...... 68

> Le risque Transport de Matières Dangereuses (TMD) ...... 73

> Le risque rupture de barrage ...... 82

> Le risque nucléaire ...... 89

Les ANNEXES ...... 93

> Arrêté préfectoral relatif au droit à l’information du public sur les risques majeurs ...... 94

> Tableau des risques naturels et technologiques identifiés dans les communes des Alpes de Haute-Provence ...... 96

> Sigles et abréviations ...... 99

> Symboles pour l’affichage des risques naturels et technologiques ...... 100

> Autres sites Internet utiles ...... 101

> Où vous adresser ? ...... 102 Le RISQUE NATUREL ou TECHNOLOGIQUE MAJEUR

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Dossier Départemental sur les RISQUES MAJEURS dans les Alpes de Haute-Provence (PNR-) (PNR-Verdon) (PNR-Verdon) introduction Brebis devant le lac de Sainte-Croix Le feu menace Esparron, août 2005 Le feu menace Esparron,

> Qu’est-ce qu’un risque majeur ?

Le risque majeur est la possibilité dʼun événement dʼorigine Sommaire introduction naturelle ou lié aux activités humaines (anthropique), dont les effets peuvent mettre en jeu un grand nombre de personnes, occasionner des dommages importants et dépasser les QU’EST-CE QU’UN RISQUE MAJEUR ? ...... 4 capacités de réaction de la société. • Principaux risques naturels prévisibles en et dans les Alpes de Haute-Provence Lʼexistence dʼun risque majeur est liée : • Risques technologiques, causés par > dʼune part à la présence dʼun événement, qui est la manifesta- des activités humaines, en France et dans les Alpes de Haute-Provence tion dʼun phénomène naturel ou anthropique ; > dʼautre part à lʼexistence dʼenjeux, qui représentent COMMENT RÉDUIRE L’IMPACT lʼensemble des personnes et des biens (ayant une valeur DE CES PHÉNOMÈNES ? ...... 5 monétaire ou non monétaire) pouvant être affectés par un Les outils de la prévention ...... 5 phénomène. Les conséquences dʼun risque majeur sur les • Mieux connaître ces risques enjeux se mesurent en termes de vulnérabilité. • Les surveiller efficacement pour alerter la population Un risque majeur est caractérisé par sa faible fréquence et par • Attirer l’attention du public sur un risque son énorme gravité. naturel Les rôles de chacun dans la prévention ...... 7 Définitions • Prendre en compte ces risques dans Le risque est la confrontation, en un même lieu géographique, l’aménagement du territoire d’un aléa avec des enjeux. • L’information préventive des citoyens sur les risques majeurs On appelle aléa la possibilité d’apparition d’un phénomène ou • Éduquer la communauté scolaire événement. à la prévention Les enjeux, ce sont les personnes, les biens, susceptibles d’être • On peut prendre des précautions, pour affectés par les conséquences de cet événement ou de ce minimiser les dommages, en limitant phénomène. la vulnérabilité à ceux-ci ou en réduisant Ces conséquences se mesurent en termes de dommages. le nombre d’enjeux

LA PROTECTION DES POPULATIONS ...... 10 Les systèmes d’alerte ...... 10 Pour fixer les idées, une échelle de gravité des dommages dʼordre général a été produite par le ministère en charge de L’ORGANISATION DES SECOURS ...... 12 lʼécologie et du développement durable. Dʼautres échelles spéci- LE DISPOSITIF D’INDEMNISATION fiques existent pour certains risques. DES VICTIMES DE CATASTROPHES Echelle de gravité des dommages NATURELLES ...... 13 La garantie « catastrophes naturelles » ...... 13 Classe Dommages humains et/ou Dommages matériels

0 Incident aucun blessé moins de 0,3 M€ POUR EN SAVOIR PLUS ...... 14 1 Accident 1 ou plusieurs blessés entre 0,3 M€ et 3 M€

2 Accident grave 1 à 9 morts entre 3 M€ et 30 M€

3 Accident très grave 10 à 99 morts entre 30 M€ et 300 M€

4 Catastrophe 100 à 999 morts entre 300 M€ et 3 000 M€

5 Catastrophe majeure 1 000 morts ou plus 3 000 M€ ou plus

Source : Ministère de lʼEcologie, de lʼEnergie, du Développement Durable et de lʼAménagement du Territoire (MEEDDAT).

4 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence (DIREN PACA) (DIREN PACA) (Florence Rivet) introduction Domaine skiable de Seignus , autoroute et Sisteron,

Principaux risques naturels prévisibles en France et dans les Alpes de Haute-Provence : > les inondations, > les avalanches, > les mouvements de terrain, > les feux de forêts, > les séismes, > les risques climatiques.

Egalement sur le territoire national > les éruptions volcaniques, > les cyclones, > les tempêtes. Risques technologiques, causés par des activités humaines, en France et dans les Alpes de Haute-Provence : > le risque industriel, > la rupture de barrage, > le transport de matières dangereuses, > le risque nucléaire.

> Comment réduire l’impact de ces phénomènes ?

La prévention des risques majeurs regroupe l’ensemble des dispositions à mettre en œuvre pour réduire les effets sur les personnes et les biens d’un phé- nomène prévisible.

LES OUTILS DE LA PRÉVENTION Mieux connaître ces risques Depuis plusieurs années, on rassemble et lʼon traite les données disponibles sur ces phénomènes : > dans des bases de données (sismicité, climatologie, nivologie, mouvements de terrain, etc). > dans des atlas (cartes des zones inondables, carte de localisation des phéno- mènes avalancheux, etc).

Elles sont utilisées par des établissements publics spécialisés (Météo France, par exemple). Elles permettent aux pouvoirs publics dʼidentifier les enjeux et de mettre en place les mesures de prévention nécessaires. Vous pouvez consulter ces don- nées sur internet (voir liste en annexe). Des experts établissent des rapports de retour dʼexpérience sur les catastrophes, qui permettent dʼaméliorer les dispositifs de prévention. Ils rassemblent et analysent des informations telles que lʼintensité du phénomène, son étendue géographique, les dommages humains et matériels, la gestion de la crise, le taux de remboursement par les assurances, etc. Les surveiller efficacement pour alerter la population Le système dʼalerte des populations sʼappuie sur différents dispositifs dʼanalyses et de mesures (par exemple les Services de Prévision de Crues). Les mouvements de terrain de grande ampleur sont surveillés en permanence. Certains phénomènes à évolution rapide restent néanmoins difficiles à anticiper.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 5 (DDE 04) introduction Coulée de boue d’octobre 2005 au quartier « La Thomassine » sur les hauteurs de Lac de Sainte-Croix-Verdon

Attirer l’attention du public sur un risque naturel I Une carte de « vigilance météorologique » est élaborée au moins deux fois par jour (6h00 et 16h00) par Météo France pour avertir la population de lʼéventualité dʼun phénomène météorologique dangereux dans les 24 heures qui suivent. Elle concerne : > le vent violent, > les pluies-inondations, > les orages, > la neige ou le verglas, > les avalanches, > la canicule (du 1er juin au 30 septembre), > le grand froid (du 1er novembre au 31 mars). Les médias relayent lʼinformation dès que les niveaux 3 et 4 sont atteints. Un passage en vigi- lance orange « orage », par exemple, signifie quʼun phénomène orageux important va se pro- duire au cours des prochaines 24 heures. Cette Carte de vigilance météorologique du 15 décembre 2008. Pictogramme « vigilance crues ». carte peut donc être émise par beau temps au Les liens croisés [ sur la carte ci-dessus] permettent au public de naviguer aisément entre moment de son émission, dʼoù la nécessité les deux cartes de vigilance [voir § vigilance « crues » ci-après] pour prendre connaissance du phénomène sur lequel est attirée l’attention. absolue de consulter les bulletins de suivi. Site Internet de Météo I Les bulletins de suivi de Météo France : ils sont émis sous forme de textes dès France : www.meteo.fr quʼun département passe en vigilance orange. Ils sont réactualisés au moins toutes Pour plus d’informations, les trois heures, dès lors que le phénomène touche la région. Ils précisent la chrono- répondeur de Météo logie du phénomène. France : tél. : 32 50 ou 08 92 68 02 04, I La carte nationale de vigilance « crues » informe les médias et le public sur les Minitel : 3615 Météo consignes adaptées à la situation. Des informations sont également diffusées sur Internet par les Services de Prévision des Crues (http://www.vigicrues.ecologie. gouv.fr). Deux zones de surveillance concernent les Alpes de Haute-Provence : le SPC Grand Delta et le SCP Méditerranée Est.

Bulletin du Service de Prévision des Crues I Rouge : risque de crue majeure. Menace directe et généralisée de la sécurité des personnes et des biens. I Orange : risque de crue génératrice de débordements importants susceptibles d'avoir un impact significatif sur la vie collective et la sécurité des biens et des personnes. I Jaune : risque de crue ou de montée rapide des eaux n'entraînant pas de dommages significatifs, mais nécessitant une vigilance particulière dans le cas d'activités saisonnières et/ou exposées. I Vert : pas de vigilance particulière requise.

Exemple de Bulletin du Service de Prévision des Crues en date du 15 décembre 2008 avec la carte de vigilance crues correspondante.

6 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence (DIREN-PACA) (DIREN-PACA) introduction Les Mées

LES RÔLES DE CHACUN DANS LA PRÉVENTION Prendre en compte ces risques dans l’aménagement du territoire Il est nécessaire de maîtriser lʼaménagement du territoire, notamment dans les zones dʼaléa fort, soit en évitant des implantations nouvelles, soit en diminuant la vulnérabi- lité des secteurs déjà urbanisés. Pour cela, les pouvoirs publics disposent de deux principaux outils : les documents dʼurbanisme, quʼils soient à lʼéchelle communale, intercommunale ou régionale, et les plans de prévention des risques naturels ou technologiques (PPR)

I À l’échelle intercommunale, les Schémas dʼOrientation Territoriale (ScOT) défi- nissent les orientations du territoire sur différentes thématiques dont les risques majeurs. Les orientations des ScOT ne doivent donc ni aggraver les risques, ni sʼopposer aux mesures de prévention définies à dʼautres échelles territoriales.

I À l’échelle de la commune, le Plan Local dʼUrbanisme (PLU) – qui a remplacé le Plan dʼOccupation des Sols (POS) –, doit être compatible avec le ScOT lorsquʼil existe. Il fixe les servitudes dʼutilisation des sols (interdiction ou autorisation de construire sous conditions) et doit rappeler les risques connus, notamment ceux identifiés par un PPR ou portés à la connaissance de la collectivité par le préfet. Il définit un projet dʼaménagement et de développement durable en adéquation avec les risques identifiés.

I Les Plans de Prévention des Risques (PPR) ont pour objectif dʼidentifier et de cartographier les risques afin de contrôler lʼurbanisation dans les zones qui y sont exposées. Ils peuvent également réglementer les zones non directement exposées si lʼutilisation du sol est susceptible dʼaggraver les risques. Les PPR sont établis par le préfet en concertation avec les communes, à partir de la connaissance du risque. Tout comme le PLU, les PPR précisent les règles et périmètres d'urbanisme. A la différence du PLU, ils valent servitude d'utilité publique. Ils comportent des prescrip- tions pour les nouvelles constructions, des mesures de réduction de la vulnérabilité des biens, voire des mesures collectives liées à la sauvegarde des constructions.. De nombreuses communes cumulant les risques naturels dans les Alpes de Haute- Provence, lʼÉtat a choisi dʼétablir des PPR multirisques pour les prendre en compte. Les Plans de Prévention des Risques Naturels Exemple de règles ou de mesures de sauvegarde (PPRN) existent depuis la loi « Barnier » de pouvant figurer dans un PPR afin de réduire la 1995. Les procédures antérieures à cette loi vulnérabilité des bâtiments (PSS, R111-3, PER…) ont valeur de PPR. résistance minimale imposée pour la structure Les Plans de Prévention des Risques Technolo- d'un nouveau bâtiment – obligation de conforter une giques (PPRT) ont été introduits par la loi digue protégeant un quartier d'habitation – obligation « Bachelot » de 2003. Destinés à réduire pour tous les propriétaires d'étanchéifier les accès des lʼexposition de la population aux conséquences parkings en sous-sol – interdiction de construire en zone des accidents technologiques, ils délimitent exposée – développement de la protection incendie par des poteaux incendies… autour des installations classées à haut risque, des zones à lʼintérieur desquelles des prescrip- tions peuvent être imposées aux constructions existantes et futures. Celles-ci pré- voient la possibilité dʼexpropriation, de délaissement et de préemption.

I En outre, le préfet, représentant de l’État, ainsi que les maires disposent des moyens de police administrative ou judiciaire pour faire respecter, par les exploitants et le public, les mesures de prévention ou de précaution relatives aux risques majeurs.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 7 (DIREN PACA) (DIREN PACA) introduction Dépliant “Construire en zone sismique” Dépliant Ateliers) (MEDD – réalisation Les Grands de Village

L’information préventive des citoyens sur les risques majeurs articles L 125-2 et L 125-5 du « Les citoyens ont un droit à information sur les risques majeurs auxquels ils code de l’environnement sont soumis [...] et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent [...]. »

loi de modernisation On peut limiter les conséquences des risques par la sensibilisation et la de la sécurité civile connaissance des risques en plaçant « le citoyen comme acteur essentiel de la sécurité civile ».

L’information préventive doit aider la population à adopter des comportements articles L 125-2 et R 125-9 adaptés aux risques. Celle-ci est communiquée par : à R 125-14 du code > le préfet, dans le présent Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM), de l’environnement consultable dans chaque mairie ou sur internet : www.alpes-de-haute- provence.pref.gouv.fr. > le maire, dans son Document dʼInformation Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM). Celui-ci est mis à disposition des citoyens dans chaque mairie, ainsi quʼun plan dʼaffichage des risques et consignes de sécurité. Le dossier de porter à connaissance communal situe les risques majeurs au moyen de cartes suffisam- ment précises, décrit la nature des risques, les évènements historiques ainsi que les mesures de prévention mises en place. Si sa commune est dotée dʼun PPR, la loi oblige également le maire à délivrer une information, au minimum tous les 2 ans, sur les risques et les actions conduites en matière de prévention.

Une information spécifique aux risques technologiques est délivrée aux riverains : >de sites industriels à « hauts risques » classés SEVESO avec servitude, >d’Installations Nucléaires de Base (INB), > par les Comités Locaux d’Information et de Concertation (CLIC) sur les risques technologiques.

Depuis 2006, l’acquéreur ou locataire de tout bien immobilier est informé par le vendeur/bailleur sur les risques majeurs visés par les PPR naturels et technolo- giques concernant les communes ou les zones de sismicité sur lesquelles sont situées les biens, ainsi que sur les sinistres ayant été indemnisés au titre des catas- trophes naturelles. Cette information est également consultable sur le site de la pré- fecture : www.alpes-de-haute-provence.pref.gouv.fr articles L 125-5 et R 125-23 à Un « état des risques » naturels et technologiques doit être annexé au contrat de R 125-28 du code de de vente ou de location. Il est établi par le vendeur/bailleur à partir des documents mis l'environnement en consultation par le préfet de chaque département (en préfecture, sous-préfecture et mairie). Ces documents sont également transmis à la chambre des notaires : > arrêtés préfectoraux dressant la liste des communes concernées, > dossiers communaux dʼinformation précisant une délimitation des zones exposées et la nature des risques pris en compte, > cartographie des PPR.

Éduquer la communauté scolaire à la prévention Depuis 1993, un réseau des coordonnateurs académiques Risques majeurs et des correspondants Sécurité forme les chefs dʼétablissement et les enseignants. Depuis cette date, lʼéducation à la prévention est inscrite dans les programmes du primaire et du secondaire.

8 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence (DIREN PACA) (DIREN PACA) introduction

Illustration issue du dépliant “Plan familial

Château de de mise en sûreté” (W. Carazas)

Depuis le 30 mai 2002, le « Plan Particulier de Mise en Sûreté face aux risques majeurs » (PPMS), instauré par le Bulletin Officiel de lʼÉducation Nationale, est des- tiné aux écoles, collèges, lycées, universités. Il prépare les personnels enseignants, les élèves, les parents à assurer la sécurité en attendant lʼarrivée des secours. Dans le cadre de leur formation continue, les enseignants du premier degré (une centaine par an) suivent le programme « Apprendre à porter secours » animé par les infirmiers scolaires formés et les conseillers pédagogiques de circonscription. Ils dis- pensent par la suite aux élèves des principes simples de secourisme.

On peut prendre des précautions, pour minimiser les dommages, en limitant la vulnérabilité à ceux-ci ou en réduisant le nombre d’enjeux Former les professionnels et les acteurs de la vie publique > gestionnaires d’Établissements Recevant du Public (ERP) qui sont tenus de veiller à la sécurité des personnes fréquentant leur établissement : on les encou- rage à concevoir un PPMS sur le modèle de ceux en vigueur dans les établisse- ments scolaires, > professionnels du bâtiment (architectes, ingénieurs en génie civil, entrepre- neurs, etc.) qui doivent prendre en compte les risques dans les règles de construc- tion, > intermédiaires : assureurs, maîtres dʼœuvre, professionnels de lʼimmobilier, notaires, géomètres, > maires et équipes municipales, > milieu associatif. Prendre ses responsabilités de citoyen en devenant l’acteur principal de sa propre sécurité Pour se familiariser aux risques, dans ses activités professionnelle comme dans sa vie privée, chacun doit prendre l’initiative de s’informer (mairie, Internet) sur : > les risques qui le menacent, lui et ses proches, > les consignes de sécurité à appliquer pour sʼen préserver, > les mesures de protection à adopter.

Le plan familial de mise Connaissez-vous le « plan familial de mise en sûreté » ? en sûreté est sur Le réaliser vous permettra : http://www.prim.net > de préparer à l’avance votre kit de sécurité : radio à pile, piles de rechange, > moi face au risque lampe de poche, eau potable, médicaments, papiers importants, etc., > anticiper. Il concerne les risques > d’attendre l’arrivée des secours dans de meilleures conditions, incendie, séisme > de prévoir à l’avance les endroits les plus sûrs pour être à l’abri, et inondation. > de connaître les itinéraires d’évacuation.

Réduire le nombre d’enjeux en prenant des mesures collectives ou individuelles adaptées au risque La collectivité peut acquérir des biens fortement exposés pour les mettre en sécurité par des travaux ou aménagements ou ordonner leur destruction si nécessaire. En cas de désaccord entre les parties, une procédure dʼexpropriation pourra être mise en œuvre.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 9 (DIREN PACA) introduction Zone péri-urbaine de Tallard Tallard Zone péri-urbaine de

> La protection des populations

LES SYSTÈMES D’ALERTE Entendre Vous avez déjà entendu le signal dʼalerte. Le premier mercredi de chaque mois à les signaux d’alerte : midi, partout en France, une sirène retentit pendant une minute et quarante et une http://www.interieur.gouv.fr secondes : cʼest lʼessai du signal national de ce signal. > Votre Sécurité > Les sirènes d’alerte

En cas de danger ou de menace grave, cette sirène émettrait trois émissions successives d’une minute et quarante et une secondes chacune, dʼun son montant et descendant. Si vous entendez ce signal dʼalerte, vous devez impérativement vous mettre à lʼabri et vous mettre à lʼécoute de la radio qui vous communiquera : > les premières informations sur la catastrophe, Radio Fréquences (MHz) Zones de couverture > les consignes de protection à suivre, 95.6 Digne-les-Bains Radio Zinzine > les consignes spéciales décidées par le préfet, 100.7 > lʼordre dʼévacuation, si celle-ci est décidée par les auto- 105.0 Manosque rités. 103 .0 Sisteron France Bleu Provence 101.5 Ce signal sonore dʼalerte serait, le cas échéant, relayé par 101.1 Allemagne lʼémission dʼun message dʼalerte (véhicules sonorisés des 101.6 Digne-les-Bains services de secours, automates dʼalerte téléphonique, 95.2 Gréoux-les-Bains etc.). 101.8 103.1 Pour les ruptures de barrage, le signal dʼalerte est émis 101.3 Sisteron par des sirènes de type « corne de brume ». Il comporte Fréquence Mistral 92.8 Manosque un cycle dʼune durée minimum de deux minutes, composé Alpes 1 97.5 dʼémissions sonores de deux secondes séparées par un 91.5 Digne-les-Bains intervalle de trois secondes. Ce signal est testé tous les 91.6 Sisteron premiers mercredis des mois de mars, juin, septembre et décembre à 12h15. Radio Verdon 96.6 Manosque

Dans les Alpes de Haute-Provence, on recense 18 sites d’implantation de sirènes, ainsi que des sirènes Seveso sur les sites industriels SANOFI à Sisteron, ARKEMA à Château-Arnoux-Saint-Auban, GEOSEL à Manosque, Dauphin et Saint- Martin-les-Eaux. Pour le site de GEOMETHANE, l’alerte des populations concernées sur les communes de Manosque et est réalisée grâce à un automate d’appel.

Lorsque tout risque est écarté pour les populations, le signal de fin d’alerte est déclenché. Cʼest lʼémission continue, durant trente secondes, dʼun son à fréquence fixe.

10 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence introduction (DR) Sisteron Les bons réflexes : consignes spécifiques Les bons réflexes : de forêt Feu

> LES CONSIGNES INDIVIDUELLES DE SÉCURITÉ Outre ces consignes générales, il existe des consignes SPÉCIFIQUES à chaque risque (se reporter aux chapitres risques ci-après). > AVANT > PENDANT > APRÈS

Informez-vous en mairie en demandant Suivez les consignes Informez-vous : écoutez à consulter le DICRIM (voire le PCS) : d’évacuation ou la radio et respectez • des risques que vous encourez ; de confinement en fonction les consignes données par • des consignes de sauvegarde ; de la nature du risque. les autorités. • du signal d'alerte ; Informez-vous en écoutant Informez les autorités • des plans d'intervention existants (PPI). la radio : les premières de tout danger observé. Organisez : consignes seront données Apportez une aide • le groupe dont vous êtes responsable ; par Radio France et les radios d’urgence aux voisins ; • discutez en famille des mesures à prendre si de proximité. pensez aux personnes une catastrophe devait survenir (protection, Informez le groupe dont âgées et handicapées. évacuation, points de ralliement). vous êtes responsable. Soyez attentifs aux exercices : Mettez-vous à la N’allez pas chercher les disposition des secours. • participez-y ou suivez-les ; enfants à l'école. Ils y sont • tirez-en les conséquences et enseignements. plus en sécurité que sur Évaluez : Prévoyez les équipements minimums : le trajet école-domicile. • les dégâts ; • radio portable avec piles ; • les points dangereux pour vous en éloigner. • lampe de poche ; • eau potable ; • papiers personnels ; • médicaments urgents ; • couvertures ; vêtements de rechange ; En cas de coupure d’électricité, votre téléphone • matériel de confinement (ruban adhésif large). sans fil sera inutilisable, pensez à garder en secours Dès que le signal national d’alerte est déclenché, votre ancien téléphone. Les liaisons téléphoniques chaque citoyen doit respecter les consignes établies par l’intermédiaire d’un modem internet seront générales ci-après et adapter son comportement également coupées. en conséquence.

Gorges du Verdon, promenade sur le sentier Imbut (PNR-Verdon)

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 11 (Yves Loutz) (DDE 04) introduction Réparation des dégâts après une crue de l’Ubaye Largage par un Canadair

> L’organisation des secours

Les compétences sont partagées entre lʼÉtat et les collectivités territoriales.

I Au niveau communal, c’est le maire, détenteur des pouvoirs de police, qui a articles L 2212-2 la charge dʼassurer la protection de la population dans les conditions fixées par le et suivants du CGCT Code Général des Collectivités Territoriales. Il peut mettre en œuvre le Plan Communal de Sauvegarde (PCS), qui détermine : > les mesures immédiates de protection des personnes et des biens, > le mode de diffusion de lʼalerte et des consignes de sécurité, > les moyens disponibles (matériels et humains), > les mesures de sauvegarde et de soutien de la population. Toutes les communes disposant dʼun PPR approuvé sur leur territoire devront être dotées dʼun plan communal de sauvegarde après son approbation.

I Le préfet prend la direction des opérations de secours lorsque la crise ne peut plus être gérée à l’échelle de la commune en mettant en œuvre « le Plan Orsec » qui prévoit l’organisation générale des secours et l’ensemble des moyens publics et privés à mobiliser en cas de catastrophe. Avec la loi de modernisation de sécurité civile du 13/08/2004 et ses décrets dʼapplication de sep- tembre 2005, les anciens plans dʼurgence sont intégrés dans lʼorganisation générale ORSEC. Il en va ainsi pour : > les Plans Particuliers dʼIntervention (PPI) organisant la protection des populations riveraines dʼinstallations localisées et fixes qualifiées à risques : sites « SEVESO », Installations Nucléaires de Base, grands barrages, gares de triage, > les Plans de Secours Spécialisés (PSS) pour gérer les situations accidentelles en nʼimporte quel lieu : inondation, chute dʼavion, accident ferroviaire…, > le Plan Rouge qui peut être déclenché en même temps que les précédents sʼil y a de nombreuses victimes.

Plateau de (PNR-Verdon)

12 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence (DIREN PACA) (DIREN PACA) introduction Vergers près du village de Claret Vergers 7 janvier 1994 Crue de la Durance, (DIREN PACA)

> Le dispositif d’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles

L’objectif de la loi est d’indemniser les victimes de catastrophes naturelles. Cette indemnisation repose sur le principe de mutualisation entre tous les assurés et la mise en place d’une garantie de l’État. articles L.125-1 et suivants du Code des assurances LA GARANTIE « CATASTROPHES NATURELLES » La couverture du sinistre au titre de la garantie « catastrophes naturelles » est sou- mise à certaines conditions : > lʼagent naturel doit être la cause déterminante du sinistre et doit présenter une intensité anormale, > les victimes doivent avoir souscrit un contrat dʼassurance garantissant les dom- mages dʼincendie ou les dommages aux biens ainsi que, le cas échéant, les dom- mages aux véhicules terrestres à moteur ; cette garantie est étendue aux pertes dʼexploitation, si elles sont couvertes par le contrat de lʼassuré, article L.125-1 > lʼétat de catastrophe naturelle, ouvrant droit à la garantie, doit être constaté par un du Code des assurances arrêté interministériel (du ministère de lʼIntérieur et de celui de lʼÉconomie, des loi du 30 juillet 2003 relative Finances et de lʼIndustrie). Il détermine les zones et les périodes où a eu lieu la à la prévention des risques catastrophe, ainsi que la nature des dommages résultant de celle-ci et couverts technologiques et naturels par la garantie.

Les feux de forêts et les tempêtes ne sont pas couverts par la garantie catastrophe naturelle et ne sont assurables quʼau titre de la garantie de base.

À partir de la troisième déclaration de Catastrophe Naturelle et en lʼabsence de PPR, lʼassureur a la possibilité de doubler la franchise dʼassurance (de tripler à la qua- trième, quadrupler à la cinquième et suivantes).

Les autres dommages, issus de sinistres naturels ou technologiques, sont indemni- sés par des fonds spéciaux mis en place par lʼÉtat.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 13 introduction Page d’accueil du site de la Préfecture desPage Alpes de Haute-Provence

> Pour en savoir plus

Préfecture des Alpes–de-Haute-Provence http://www.alpes-de-haute-provence.pref.gouv.fr Dispositif d’alerte des populations, écouter le signal d’alerte http://www.interieur.gouv.fr > votre sécurité > les sirènes d’alerte Météo France http://www.meteo.fr La prévention des risques majeurs http://www.prim.net > moi, face aux risques Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de la Mer http://www.developpement-durable.gouv.fr Legifrance (service public de l’accès au droit) http://www.legifrance.gouv.fr Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement, et du Villeneuve, le canal (DIREN PACA) Logement (DREAL PACA) http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr Direction Départementale de l’Equipement et de l’Agriculture des Alpes de Haute-Provence (DDEA 04) http://www.alpes-de-haute-provence.equipement.gouv.fr Service Départemental d’Incendie et de Secours des Alpes de Haute-Provence (SDIS 04) 93, avenue Henri-Jaubert - BP 9008 - 04990 Digne-les-Bains Cedex 9 Tél. : 04 92 30 89 00 Office National des Forêts http://www.onf.fr Agence Départementale de l’Office National des Forêts 1, allée Fontainiers - 04000 Digne-les-Bains Tél. : 04 92 31 28 66 Service de Restauration des Terrains en Montagne 7, rue Monseigneur-Meirieu - 04000 Digne-les-Bains Tél. : 04 92 32 62 00 Mission des sociétés d’assurance pour la connaissance et la prévention des risques naturels http://www.mrn-gpsa.org

14 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence Les ENJEUX en PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR et la SITUATION dans les ALPES DE HAUTE-PROVENCE

04

Dossier Départemental sur les RISQUES MAJEURS dans les Alpes de Haute-Provence (DR) Enjeux Côte méditerranéenne densément peuplée à l’ouest de

> Quels sont les enjeux en région Provence-Alpes-Côte d’Azur ?

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur s’étend sur 31 400 km2. Sa population de 4,89 millions d’habitants (8 % de la population française), en constante augmen- tation, est concentrée sur une partie limitée du territoire (bordure littorale et val- lées). Les risques naturels et technologiques auxquels la population peut être soumise sont les revers d’une attractivité humaine et paysagère qui font sa réputation ainsi que des multiples activités qui s’y développent. De plus, certains risques et enjeux sont amplifiés par l’afflux des 34 millions de visiteurs par an qui fréquentent la région (seconde destination touristique française).

> Carte d’occupation du sol en PACA (décembre 2005)

16 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence Enjeux (DR) Des reliefs abrupts, ici la Grande Séolane, Des reliefs abrupts, près d’Allos

UNE RÉGION ENTIÈREMENT SOUMISE AUX RISQUES NATURELS Lʼexposition de la région aux risques naturels est directement associée au caractère « extrême » du climat méditerranéen, dont la sécheresse estivale et la violence des précipitations automnales favorisent alternativement feux de forêt, mouvements de terrains et inondations. La présence de reliefs abrupts contribue au caractère torrentiel des écoulements et à la fréquence des mouvements de terrains. La région est égale- ment la plus sismique de France métropolitaine, tandis que les trois départements alpins sont sujets aux avalanches. Dès lors, toutes les communes de la région sont confrontées à au moins un risque naturel. Quant aux communes affectées par les cinq types de risques naturels, elles abritent plus de 100 000 personnes. Par ailleurs, la pression foncière quʼengendre lʼattrait de la région accroît le nombre de personnes et de biens exposés, quels que soient les risques. Enfin, 83 % des com- munes de la région ont fait lʼobjet dʼarrêtés interministériels portant reconnaissance de lʼétat de catastrophe naturelle.

> Bilan des risques naturels encourus par les communes de PACA et leur couverture PPR (février 2008)

Nombre de types de risques naturels Commentaire par commune (et nombre total de communes Les types de risques pris en compte dans le sur PACA) calcul sont, pour la région PACA : 1 (8) M - risque mouvements de terrain 2 (81) S - risque séisme 3 (344) F - risque feu de forêt 4 (428) A - risque avalanche 5 (102) I - risque inondation Nombre de risques couverts par les PPR Toutes les commune de la région PACA sont quel que soit le stade du PPR (prescrit ou soumises à au moins un risque naturel et 10% des communes sont soumises à la approuvé) totalité des 5 risques. 1 La région PACA compte 963 communes. 2 3 4

Préfecture Sous-Préfecture Cours d'eau

075 km

Nombre de communes de PACA concernées selon le type de risque naturel 963 938

800 818 785 754 600

400

200

129 0 M S F A I mouvements de terrain séisme feu de forêt avalanche inondation

© IGN Geofla - ® BDCarthage Base de données nationale MEDD - Base Gaspar 05/02/2009 Données consultables par commune sur www.prim.net rubrique « ma commune face au risque majeur » © DIREN PACA réalisation LD - Validité de la carte : 02/2008

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 17 (PNR Verdon) (PNR Verdon) (DIREN PACA) (DIREN PACA) Enjeux Les Gorges du Verdon Verdon Les Gorges du Durance : panneaux d’avertissement sur les Durance : risques liés au fonctionnement des ouvrages hydro-électriques

LES RISQUES TECHNOLOGIQUES, CONSÉQUENCES D’UNE IMPORTANTE ACTIVITÉ HUMAINE La région Provence-Alpes-Côte dʼAzur est la seconde région française pour les ouvrages hydroélectriques et lʼune des premières pour son réseau hydraulique de sur- face. Elle abrite des activités nucléaires sur 4 sites. Elle est la deuxième région fran- çaise pour le nombre dʼinstallations industrielles dites « SEVESO seuil haut ». La région, située sur lʼaxe rhodanien, est un espace de transit vers lʼEspagne et lʼItalie, notamment de matières dangereuses. Enfin elle comporte plus de 300 sites de tra- vaux souterrains, de mines ou de carrières susceptibles de déstabiliser les sols.

> Situation des Alpes de Haute-Provence

Avec une superficie de 6 925 km2, les Alpes de Haute-Provence sont lʼun des plus vastes départements français (17ème rang national). Cette étendue spatiale est renfor- cée par son étirement du Sud-Ouest vers le Nord-Est et par son relief très accidenté. Les deux communes les plus éloignées sont ainsi placées à plus de 200 km de dis- tance routière, équivalant à 3 heures de route. Son altitude varie de 260 m à plus de 3 000 m, culminant à 3 450 m à lʼAiguille de Chambeyron de Saint-Paul-sur-Ubaye. Frontalier de lʼItalie, le département est situé entre Alpes et Provence, offrant dʼimportants contrastes géographiques. Son territoire se partage ainsi entre plateaux, vallées et massifs, mais aussi entre paysages méditerranéens et paysages alpins : > Au centre et à l’Ouest : une zone de plateaux et de collines, creusée de vallées par la Durance et certains de ses affluents. Couvrant le tiers de la surface du départe- ment, elle concentre les activités humaines, notamment industrielles, et les villes majeures. > Au Nord et à l’Est : les secteurs dʼaltitude des Grandes Alpes, comprenant les val- lées de lʼUbaye, de la Blanche et du haut Verdon. Le tourisme de montagne y est la principale activité économique. > Au Sud : les montagnes intermédiaires et les profondes vallées des Préalpes, regroupant Sisteron (massif des Monges), Digne-les-Bains et le Verdon, ainsi quʼune partie de la vallée du Var, lʼextrémité sud-est des Baronnies et la montagne de Lure. Avec ses villages isolés, il sʼagit de la zone la moins peuplée du département.

Le département compte 200 communes réparties sur les 4 arrondissements de Barcelonnette, , Digne-les-Bains et Forcalquier. Il sʼagit de lʼun des départements français les moins densément peuplés (23,05 habitants/km2 au 1er janvier 2009). Cependant, avec ses 159 681 habitants recensés au 1er janvier 2009 contre 139 561 habitants recensés en 1999, il a connu ces dernières années un accroissement de sa population non négligeable. Ceci est particulièrement vrai pour les deux principales communes, Digne-les-Bains et Manosque, qui sont aussi les deux principales zones dʼemploi. La population sʼy est accrue respectivement de 10 % et 8,7 % entre 1999 et 2005.

Sur lʼensemble du département, on mesure un taux dʼurbanisation de 53,3 %, ce qui est relativement faible. Cependant, il existe une réelle dynamique de développement économique. Lʼemploi industriel dans le département a progressé de 1,3 % au cours des quinze dernières années. Lʼindustrie est concentrée sur lʼaxe Durance-Bléone, ce

18 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence (DDE 04) (DR) Enjeux La citadelle de Sisteron Crue de l’Ubaye du 30 mai 2008

qui correspond au tracé des principales voies de communication. Manosque, la plus grande ville du département, est le pôle urbain qui se développe le plus fortement, sous lʼeffet dʼun secteur industriel en plein essor et de lʼattractivité de son commerce traditionnel.

Peu industrialisées et peu urbanisées, les Alpes de Haute-Provence offrent un environnement de qualité, abritant des sites naturels exceptionnels sur les plans environnemental et paysager comme les Gorges du Verdon ou les lacs dʼaltitude (par exemple, le Lac dʼAllos). Certains espaces naturels sont protégés, comme le Parc Naturel Régional du Verdon, le Parc National du Mercantour et la Réserve Géologique de Haute-Provence. Sʼy ajoute la présence de 15 stations de ski, 2 villes thermales et de nombreux sites et parcours de visite. Le département présente ainsi une forte attractivité touristique. Avec lʼafflux de visiteurs, la population du département est mul- tipliée par deux en période estivale.

Cinq risques naturels sont particulièrement présents : > Les inondations et les crues torrentielles, qui sont engendrées par la Durance et ses affluents. En effet, la Durance domine largement le réseau hydrographique car, à lʼexception du Var cantonné à lʼextrémité sud-est du département, toutes les rivières, dont les principales sont lʼUbaye, la Sasse, la Bléone, lʼAsse et le Verdon, confluent vers le canal durancien, artère respiratoire de la Haute-Provence. Le département a régulièrement connu des crues et inondations importantes, les der- nières en date étant celles de fin mai 2008 pour lesquelles 14 communes du dépar- tement ont été reconnues en état de catastrophe naturelle (débordement de la Durance et de lʼUbaye principalement). > Les mouvements de terrain, qui sont notamment liés au relief accidenté et à la présence de nombreuses cavités souterraines. > Les incendies de forêt, car les forêts et zones boisées représentent 49 % de la surface départementale, avec un risque plus élevé pour les communes situées dans le Sud-Ouest du département. > Les avalanches, risque qui concerne essentiellement les communes situées en zone de haute montagne. > Les séismes, risque important dans le département du fait de la présence du sys- tème de faille de la moyenne Durance (ex. : séismes de Manosque en 1506, 1708, 1812 et 1913) et de celui de Poil et Chasteuil-Taloire (ex. : séisme de Castellane en 1855 et 1951).

Moustiers-Sainte-Marie, l’un des plus beaux villages de France, dans le Parc naturel régional du Verdon (DIREN PACA)

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 19 Enjeux (Société ARKEMA) Site industriel d’ARKEMA à Château-Arnoux- Saint-Auban

Parmi les risques technologiques, on peut citer les 5 établissements concer- nés par l’application de la directive « SEVESO II ». On y compte 4 établissements « Seveso seuil haut » nécessitant un Plan Particulier dʼIntervention (PPI) : lʼusine ARKEMA à Château-Arnoux-Saint-Auban, lʼusine SANOFI à Sisteron, les stockages souterrains dʼhydrocarbures liquides de GEOSEL à Manosque, les stockages souter- rains de gaz naturel de GEOMETHANE à Manosque. Existe également un établisse- ment « Seveso seuil bas » : la société BUTAGAZ à Sisteron. Si aucune installation nucléaire nʼest implantée dans les Alpes de Haute-Provence, certaines des communes du département sont limitrophes dʼinstallations situées dans les départements voisins. Ainsi, Corbières se situe dans le périmètre concerné par les risques liés au site de Cadarache (Bouches-du-Rhône). Quant au complexe nucléaire du Tricastin (Drôme), il implique un risque localisé à lʼouest du département. Les-Alpes-de Haute-Provence présentent également des risques en matière de trans- port de matières dangereuses, mais ceux-ci sont plus localisés. Ils sont en effet liés aux activités industrielles situées autour de Manosque, Sisteron et Château-Arnoux- Saint-Auban, avec un transit par Val de Durance. Les principaux axes concernés sont la voie ferrée, lʼautoroute A51 et les RD 4096 et RD 4085. Enfin, le département compte 6 grands barrages concédés pour lesquels le risque de rupture concerne 45 communes soit une population totale de 77 000 habitants. Par ailleurs 5 autres communes sont concernées par des retenues importante

La présence de lʼensemble de ces risques souligne la nécessité et lʼimportance de la mise en œuvre dans les Alpes de Haute-Provence des différentes mesures et dispo- sitifs de prévention des risques majeurs. Ainsi sur les 200 communes que compte le département, 49 sont couvertes par un Plan de Prévention des Risques Naturels. Par ailleurs, plusieurs études multirisques ont été entreprises afin de pou- voir récolter des données aussi précises que possible vis-à-vis des problématiques dʼaménagement et des actes dʼurbanisme.

Borie, Alpes de Haute-Provence (DIREN PACA)

20 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence Enjeux

> Bilan des risques naturels encourus par les communes des Alpes de Haute-Provence

Nombre de types de risques naturels par commune

2 Risques 3 Risques 4 Risques 5 Risques Risques non recensés

Limite de commune

Source : ©IGN Geofla® ©DREAL PACA Novembre 2008

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 21 Enjeux

> Couverture PPR des communes des Alpes de Haute-Provence

Couverture PPR par communes

PPR approuvé PPR prescrit

Limite de commune

Source : ©IGN Geofla® ©DREAL PACA Novembre 2008

22 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence Le RISQUE NATUREL dans les ALPES DE HAUTE-PROVENCE

04

> Inondation p. 24

> Mouvement de terrain p. 32

> Sismique p. 38

> Avalanche p. 45

> Feu de forêt p. 52

> Climatique p. 61

Dossier Départemental sur les RISQUES MAJEURS dans les Alpes de Haute-Provence inondation Crue de la Durance, janvier 1994 Crue de la Durance, (Préfecture 04) Crue du Largue, janvier 1994 Crue du Largue, 04) (ONF-RTM

L’INONDATION dans les Alpes de Haute-Provence

COMMENT SE MANIFESTE-T-ELLE ? LA FORMATION RAPIDE DE CRUES Une inondation est une montée des eaux, plus ou TORRENTIELLES EN SECTEURS moins rapide, dans une zone habituellement hors MONTAGNEUX dʼeau. Le risque inondation résulte du croise- Les inondations liées aux crues ment de deux composantes : lʼeau qui peut sortir torrentielles des fleuves et rivières du lit habituel dʼécoulement de la rivière ou remonter à la surface du sol et lʼhomme qui Ces crues sont générées par des précipitations sʼinstalle dans la zone inondable avec toutes intenses sur des bassins versants de pente forte sortes de constructions, dʼéquipements et à moyenne. Lʼeau se concentre rapidement dans dʼactivités. le cours dʼeau, qui sort de son lit. Elles sont caractérisées par une montée des eaux relative- Toutes les communes du département sont ment rapide, de fortes vitesses dʼécoulement et concernées une durée souvent inférieure à 24 heures. Avec Différents types d'inondations peuvent se pro- leurs vitesses d'écoulement élevées, ces crues duire selon la nature du cours d'eau et les amé- risquent d'affouiller, d'éroder des berges, voire de nagements effectués par l'homme, tant dans le détruire des bâtiments. La rapidité de montée des cours d'eau lui-même que dans l'ensemble du bas- eaux peut rendre lʼalerte difficile. Ces crues sont sin versant. En règle générale, dans les Alpes donc particulièrement dangereuses, y compris pour de Haute-Provence, les crues de rivière sont les personnes. des crues torrentielles. Selon la pente du En outre, les rivières peuvent être chargées en cours dʼeau et de la dimension du bassin ver- matériaux, parfois de grande taille, arrachés des sant, ces crues torrentielles peuvent être parti- berges. Les risques d'embâcles (enchevêtrement culièrement violentes. dʼarbres, de détritus, dʼobjets) sont fréquents L’inondation par débordement de cours d’eau lorsque le cours d'eau traverse des zones urbanisées avec de nombreux ouvrages de franchissement Selon la pente générale du cours d'eau, on peut (ponts, etc.). Lorsque ceux-ci sont mal conçus ou distinguer plusieurs types de crues : sous-dimensionnés, ils peuvent générer des embâ- >les crues de plaine des fleuves et des rivières, cles et provoquer des débordements au droit des provoquant des inondations lentes. La durée ouvrages, voire leur destruction, si la pression exer- de submersion est souvent longue, cée par la crue devient trop forte. >les crues torrentielles des fleuves, rivières ou torrents, provoquant des crues rapides avec Des crues torrentielles historiques des vitesses d'écoulement importantes. Des dans les Alpes de Haute-Provence : érosions de berges sont possibles et des maté- riaux peuvent être transportés en grande quan- En 1905, une crue du Vançon emporte le pont de Volonne ; en 1926, une crue du Verdon tité, emporte les routes sur plusieurs centaines de > les inondations par ruissellement provo- mètres ; en 1928, les crues du Mardaric et des quant un envahissement très rapide des Eaux Chaudes inondent le Bourg à Digne-les- lieux, particulièrement en zone urbanisée. Bains ; en 1934, la crue du Sasse entraîne la destruction de plusieurs ponts et routes ; en 1957, une crue de l’Ubaye inonde une partie du village de ; en 1960, l’importante crue du Colostre emporte plusieurs ouvrages, tandis que les rues de Riez sont recouvertes d’un mètre d’eau ; en 1973, une crue de la Bléone emporte une partie du pont de Digne-les-Bains ; en 1987, une crue du Colostre fait des dégâts à Riez.

24 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence inondation

Bassin versant (graphies/MEDD-DPPR) Lit majeur (graphies/MEDD-DPPR) Lit mineur (graphies/MEDD-DPPR)

Inondation par rupture d’ouvrage Les crues torrentielles récentes et marquantes : Dans le cas de cours d'eau endigués, Début janvier 1994, des précipitations très importantes l’inondation peut survenir brutalement, soit par dans le Centre et l’Ouest du département entraînent rupture de la digue, soit par surverse des crues de la plupart des rivières, en particulier de la (débordement par-dessus la digue conduisant Durance, du Jabron, du Largue et de l’, qui très souvent à une rupture). Le phénomène connaissent des débits exceptionnels. La population peut être très brutal et d’autant plus étant gravement menacée et les moyens de dommageable que des enjeux humains et communication désorganisés, le plan ORSEC a été matériels sont proches de la digue. La subite déclenché. Il le sera à nouveau en septembre et inondation de ces secteurs ne laisse aucun délai novembre 1994, suite à des intempéries exceptionnelles pour intervenir et son énergie représente un à l’Est du département. Celles-ci ont entraîné des dégâts danger pour les personnes. Se trouver derrière très importants et fait deux victimes. un ouvrage de protection dimensionné pour un certain niveau de crue peut donc augmenter le Les 21 et 30 mai 2008, la fonte des neiges et des risque si l’ouvrage cède ou si l’eau dépasse le précipitations importantes provoquent la crue de niveau prévu. Dans les Alpes de Haute- l’Ubaye et successivement de la Durance. Après Provence, il existe un réseau important de retour d’expérience, il s’avère que la totalité du digues qui protègent des secteurs habités ou 3 lac de Serre-Ponçon (environ 1 milliard de m ) a été des zones agricoles. Leur entretien est très renouvelé en 1 mois. inégal.

En 1928, les crues du Mardaric et des Eaux Les inondations liées aux crues Chaudes entraînent des dégâts importants torrentielles des torrents à Digne-les-Bains. Ces inondations, spécifiques aux torrents des montagnes, se caractérisent par une montée des eaux très rapide et de faible durée. Elles représentent une menace en raison de leur Un embâcle consiste en l’obturation d’un caractère imprévisible, de leur vitesse et de leur cours d’eau par un barrage naturel qui fort pouvoir de transport de matériaux (troncs entraîne une retenue d’eau importante. Ce dʼarbre, galets) : à la crue liquide se joint une crue barrage peut être constitué d’éléments solides solide. Cet écoulement solide peut provoquer arrachés à l’amont et charriés par le cours d’eau lʼengravement du lit mineur, ce qui diminue fortement (matériaux naturels ou artificiels) mais aussi ses capacités dʼécoulement. Dans certains cas, être lié à un glissement de terrain. La rupture des glissements de berges occasionnent la forma- d’embâcle peut se produire durant la crue, mais tion de boues épaisses et denses, capables de aussi plusieurs jours après des pluies charrier des blocs rocheux de plusieurs mètres exceptionnelles ou un mouvement de terrain. cubes : on parle alors de laves torrentielles. Elle risque d’occasionner d’importants dégâts À la confluence des torrents et de la rivière princi- sur les zones situées en aval, car elle peut pale, une structure en forme de cône, appelée générer, comme une rupture de digue, une cône de déjection, sʼest formée par apport de onde de submersion. matériaux au cours des crues passées. Ce cône est plus ou moins étendu. le lit des cours d'eau, en 1973, la rupture de l’embâcle créé par généralement perché, y est peu stable car il peut le ravin de la Boulette dans le lit du Bès, à se déplacer pendant les crues importantes. , a provoqué la déstabilisation du Les bâtiments y sont très vulnérables et les grand pont de Digne. conséquences des crues peuvent être redouta- bles (voir p 24).

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 25 (ONF-RTM 04) (ONF-RTM (ONF-RTM 04) (ONF-RTM inondation Travaux Cemagref, Cemagref, Travaux commune Chaudon- domaniaux, Travaux Col du Corobin Norante,

Inondation par ruissellement pluvial ou soumises à ce type d’inondation, telles que par refoulement des réseaux Digne-les-Bains ou Château-Arnoux-Saint- Ce type d'inondation a généralement lieu lors de Auban. pluies orageuses de forte intensité, quand les réseaux hydrauliques naturels (cours dʼeau) ou LA MONTEE LENTE DES EAUX artificiels (évacuation des eaux pluviales, réseaux dʼassainissement) ne peuvent évacuer le surplus Les inondations de plaine dʼeau. Le phénomène est amplifié par Seules les retenues artificielles implantées sur lʼimperméabilisation des sols (bâtiments, la Durance ou le Verdon peuvent connaître une routes), qui limite lʼinfiltration et génère du ruissel- montée lente des eaux sur une étendue et une lement. Lʼeau envahit alors les rues rapidement, hauteur importantes pendant une durée de parfois en moins dʼune heure. submersion relativement longue. Le risque que Dans les Alpes de Haute-Provence, ce sont cela peut engendrer est abordé dans la partie les agglomérations les plus denses qui sont « Rupture de barrage » (se reporter à la page 82).

> Les actions de prévention mises en œuvre

La prévention est un ensemble de mesures DICRIM (Document dʼInformation Communal sur visant la réduction de l’impact d’un phéno- les RIsques Majeurs) de sa commune. mène naturel prévisible sur les personnes et Le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) défi- les biens. nit, sous lʼautorité du maire, lʼorganisation prévue Afin de limiter les éventuels dommages, il est par la commune pour assurer lʼalerte, lʼinformation, essentiel dʼéviter les nouvelles implantations la protection et le soutien de la population au dans les zones exposées et de diminuer la vul- regard des risques connus. nérabilité des zones déjà urbanisées. Cette maî- Pour chaque citoyen, l’information est aussi trise de lʼurbanisation au regard des risques doit un devoir individuel : s’informer permet à sʼexprimer à travers les documents dʼurbanisme chacun de connaître les risques auxquels il (les Plans Locaux dʼUrbanisme (PLU) qui ont peut être soumis et les comportements qu’il remplacé les Plans d'Occupation des Sols lui faudra adopter en cas de crise. (POS) et le Plan de Prévention des Risques (PPR). (Pour plus de détails sur les documents d’urbanisme et le PPR, voir chapitre « Risques LES MESURES DE RÉDUCTION DE majeurs » en page 4). VULNÉRABILITÉ À L’INONDATION Des travaux et des mesures collectives L’INFORMATION DE LA POPULATION > entretien des cours dʼeau afin dʼaméliorer leur Quels que soient les risques, le préfet et le maire capacité dʼécoulement : curage, élimination se partagent les actions dʼinformation préventive dʼobstacles, nettoyage de la végétation de destinées au citoyen, aux scolaires, aux pro- rive, reprofilage du lit, endiguement local, fessionnels (voir « le rôle de chacun dans la protections de berges par enrochements. Les prévention »). Concernant les inondations, le riverains des cours d'eau en doivent l'entretien. maire a une obligation supplémentaire : il doit > préservation et aménagement de zones apposer dans sa commune les repères des plus inondables non-urbanisées, qui sont utiles à hautes eaux connues pour développer la l'expansion de la crue, en les sur-inondant mémoire collective du risque (art. L 563.3 du CE). pour accroître les capacités de stockage des La carte de leur implantation doit figurer dans le crues et préserver les zones urbanisées.

26 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence (DDE 04) (DIREN PACA) inondation Nouveau pont Mirabeau Inondations par ruissellement de versant après automne 2005 incendie à Manosque,

> création de barrages écrêteurs de crues en > création dʼun réseau électrique descendant ou zone naturelles, de bassins de rétention des séparatif pour les pièces inondables… eaux de ruissellement en zones urbaines ; > prévision de dis- amélioration des collectes des eaux pluviales, positifs tempo- Batardeau > ouvrages régulateurs du transport solide (tels raires pour occulter que des plages de dépôt, des banquettes, des portes et bouches enrochements, des plantations et boisements dʼaération : les permettant de fixer les matériaux charriables et batardeaux, de briser lʼénergie du torrent, surtout dans le > installation de cla- cas de torrents très actifs. pets anti-retour, > travaux de protection (qui visent à réduire le niveau > amarrage des d'exposition au risque des enjeux existants) : cuves, digues de protection, ouvrages hydrauliques > matériali- dérivant une partie des eaux en crues, recalibrage sation des de cours dʼeau au droit des agglomérations. emprises Lʼendiguement ne doit être envisagé que pour des piscines protéger des enjeux existants. Ces ouvrages et des bas- nʼétant pas immuables, les aléas demeurent, sins. notamment dans une bande de sécurité directement exposée au risque de rupture, à l'arrière de ces constructions.

Historiquement, le département des Alpes de Haute- Provence a été précurseur dans l’application d’actions de correction torrentielle sur les cours d’eau : des barrages de correction sur le torrent du Riou Chanal, à Uvernet-Fours ont été effectués en 1895. Ces ouvrages nécessitent cependant un entretien régulier, faute de quoi leur efficacité peut être remise en cause. Exemples de travaux récents entrepris par les collectivités locales : Travaux d’entretien des ouvrages dans les séries domaniales (100 000 ha) ; en 2008, travaux de protection contre les crues de différents ravins à ; en 2004, travaux de protection contre les crues du ravin du Château à Aiglun ; en 2006, protection de la vélisurface à la Motte-du-Caire ; protection d’un lotissement à Faucon-de-Barcelonnette ; en 2007, protection du village de Jausiers contre les crues de l’Ubaye.

Des mesures individuelles

> vérification de la résistance mécanique du bâti- Travaux d'expérimentations du Cemagref, la Motte du Caire, 2003 ment pour éviter lʼaffaiblissement des fonda- (ONF-RTM 04) tions, > choix dʼéquipements et de matériaux en fonction du risque (matériaux imputrescibles), > mise hors dʼeau du tableau électrique, des installations de chauffage, des centrales de ventilation et de climatisation,

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 27 (ONF-RTM 04) (ONF-RTM (DIREN PACA) inondation Canal des Mées de boue à la confluence avec Bléone, Torrent 1994 Digne-les-Bains,

> L’alerte et les secours

Les précipitations, le niveau des nappes phréatiques et des cours d’eau et l’état hydrique des sols sont surveillés en perma- nence.

DES CARTES DE VIGILANCE SONT DIFFUSÉES PAR LES MÉDIAS. Le niveau des crues est renseigné par des services téléphoniques et internet. Les maires avertissent leurs administrés en cas dʼalerte. Des cartes de vigilance météorologique sont publiées quotidiennement Parallèlement à Météo France qui publie ces Affiche communale sur les risques et consignes cartes de vigilance (voir Les outils de la prévention), le Service Central dʼHydrométéorologie et Bulletin du Service de Prévision des dʼAppui à la Prévision des Inondations (SCHAPI) Crues SPC Grand Delta et SCP assure, au plan national, une veille hydrométéo- Méditerranée Est rologique 24h sur 24 sur les bassins à crues I Rouge : risque de crue majeure. Menace rapides. Il publie une carte de vigilance des crues directe et généralisée de la sécurité des à destination des média et du public. personnes et des biens. I Orange : risque de crue génératrice de débordements importants susceptibles d'avoir Les cartes de vigilance sont accessibles sur le site de un impact significatif sur la vie collective et la Météo France www.meteo.fr sécurité des biens et des personnes. En cas de niveaux orange et rouge, un répondeur I Jaune : risque de crue ou de montée rapide d’information météorologique (tél. : 32 50) est activé des eaux n'entraînant pas de dommages 24h/24. significatifs, mais nécessitant une vigilance particulière dans le cas d'activités saisonnières et/ou exposées. I Vert : pas de vigilance particulière requise.

Stations hydrologiques de surveillance

Pour la Durance : Salignac et La Brillane ; pour l’Ubaye : Roche-Rousse ; pour le Var : ; pour le Vaïre : (Pont-des- Scaffarels).

Le règlement du SPC contient un dispositif qui assure une alerte, par la préfecture, des communes, des services et des sites sensibles concernés.

Carte de vigilance météorologique du 05/03/2008 (Météo France)

28 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence inondation (DDE 04) Crue des Eaux Chaudes, Digne-les-Bains, 1994 Digne-les-Bains, Crue des Eaux Chaudes, 04) (ONF-RTM mai-juin 2008 Crue de l’Ubaye,

LE SERVICE DE PRÉVISION DES CRUES rivières situées au Sud-Est de la région PACA, (SPC) SURVEILLE EN PERMANENCE LA dont le Var, situés à lʼextrémité Est de notre PLUIE ET LES ÉCOULEMENTS DES RIVIÈRES département. Le SPC gère lʼannonce et la prévision des crues. Dès que la montée des eaux le justifie ou que Son bulletin est accessible à tous les citoyens sur lʼétat dʼalerte menace dʼêtre atteint (cf. règlement http://www.vigicrues.ecologie.gouv.fr. Pour les départemental dʼannonce des crues), le préfet Alpes de Haute-Provence, il existe deux zones des Alpes de Haute-Provence avertit les maires de couverture : qui sont chargés de procéder à lʼalerte de leurs > celle du SPC Grand Delta, qui informe sur les administrés (y compris établissements scolaires, crues du Rhône et de ses affluents, dont la établissements recevant du public, installations Durance. Le SPC Grand Delta est basé à classées pour la protection de lʼenvironnement), Nîmes. à leur mise en sécurité (évacuation préventive) > celle du SPC Méditerranée Est, basé à Aix-en- et, le cas échéant, de déclencher les mesures du Provence, qui annonce les crues sur les plan communal de sauvegarde. > L’organisation des secours

Cʼest le préfet qui décide de la mise en œuvre responsable de lʼorganisation des secours (Mise de lʼorganisation des secours prévue par le dis- en œuvre de son Plan communal de Sauvegarde positif ORSEC (Organisation de Réponse de (PCS) – décret n° 2005-1156 du 13 septembre SEcurité Civile), loi du 13 août 2004 et décret 2005). La population est appelée à observer les n° 2005-1157 du 13 septembre 2005. consignes des autorités et à appliquer les bons Au niveau communal, cʼest le maire qui est réflexes appropriés au risque.

1 Mettez-vous à l’abri 2 Écoutez la radio (voir p. 10) 3 Respectez les consignes > AVANT PENDANT > APRÈS >

Organisez-vous : Mettez en place les mesures de protection. • Respectez les consignes. • Placez hors d’eau les meubles et • Informez-vous de la montée des eaux et des • Informez les autorités objets précieux, les matières et les consignes par la radio ou auprès de la mairie. de tout danger. produits dangereux ou polluants. Utilisez les dispositifs de protection • Aidez les personnes • Identifiez le disjoncteur électrique et temporaires si nécessaire (batardeaux, sinistrées ou à besoins le robinet d’arrêt du gaz pour les couvercles de bouche d’aération). spécifiques. couper si nécessaire. • Assurez la sécurité des occupants des locaux en Concernant les locaux • Aménagez les entrées possibles empêchant la flottaison d’objets. d’eau : portes, soupiraux, évents. • Réfugiez-vous en un point haut préalablement • Aérez, désinfectez à l’eau de javel. • Repérez les stationnements hors repéré : étage, colline… zone inondable, des lieux • Ne tentez pas de rejoindre vos proches ou • Chauffez dès que d’hébergement et des itinéraires sûrs. d’aller chercher vos enfants à l’école. possible. • Prévoyez les équipements minimum : • Evitez de téléphoner afin de libérer les lignes • Ne rétablissez radio à piles, piles neuves, réserve pour les secours. le courant électrique d’eau potable et de produits que si l’installation est • N’évacuez les lieux que sur ordre des sèche. alimentaires, papiers personnels, autorités ou si vous y êtes forcés. médicaments urgents, vêtements de rechange, couvertures… Un « plan • Ne vous engagez pas sur une route inondée familial de mise en sûreté » est (à pied ou en voiture). consultable sur www.prim.net (voir introduction).

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 29 inondation Crue de l’Ubayette, mai-juin 2008 Crue de l’Ubayette, (DDE 04) janvier 1994 Crue de la Durance, (DDE 04)

> Adresse et liens utiles

Le risque inondation http://www.prim.net > dossier d’information inondation Ma commune face au risque http://www.prim.net > ma commune face au risque majeur Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de la Mer http://www.developpement-durable.gouv.fr > risques et pollutions > risques naturels > atlas des zones inondables Institut des Risques Majeurs http://www.irma-grenoble.com > phénomène d’inondation de plaine et de crue torrentielle Guide d’évaluation de la vulnérabilité des bâtiments vis-à-vis de l’inondation Bureau des partenariats et des actions territoriales http://www.logement.gouv.fr Le Bulletin du Service de Prévision des Crues Grand Delta http://www.vigicrues.ecologie.gouv.fr Direction Départementale de l’Equipement et de l'Agriculture des Alpes de Haute-Provence (DDEA 04) www.alpes-de-haute-provence.equipement.gouv.fr Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL PACA) http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr > Risques et pollution > Risque naturel > risque inondation > Atlas des Zones Inondables en PACA.

Crue de la Durance à Sisteron, mai 2008 (DDE 04) Conséquence de la lave torrentielle du 5 août 2003 à Faucon-de-Barcelonnette (ONF-RTM 04)

30 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence inondation

> État d’avancement des PPR Inondation

Source : ©IGN Geofla® ©DREAL PACA Novembre 2008

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 31 mouv. de terrain 32 Dossier Départemental surles Risques Majeurs dansles Alpes deHaute-Provence Effondrement decavitésnaturellesouartificielles dans les AlpesdeHaute-Provence RISQUEMOUVEMENTDETERRAIN Le à prévoir. écroulements enmasse.Ces chutessontdifficiles engendrer deschutesdepierres, deblocsoudes sur lesfalaisesetversants rocheuxpeuvent Les actionsmétéorologiques (vent,pluie,gel,etc.) LES ÉCROULEMENTSEN MASSE LES CHUTESDEPIERRESETBLOCS, terrain : Les différentes origines desmouvementsde terraines. parl’existencedecavités sou- concernées Par ailleurs,36communessontspécifiquement parlesmouvementsdeterrain. concernées Toutes lescommunesdudépartementsont ruine totale. allantdeladégradationà communication…), sur lesinfrastructures(bâtiments,voiesde Ces mouvementsontaussidesconséquences avec desconséquencessouventdramatiques. Les mouvementsrapidestouchentlespersonnes, majoritairement lesbiens. démolition desbâtimentssʼimpose.Ilstouchent graves pourlasécuritédesoccupantsque Les désor bâtiments. par lʼhomme,causantdesfissuresdansles progressive desterrainspastoujoursperceptible Les mouvementslentsentraînentunedéformation quelques secondes). ou trèsrapides(quelquescentainesdemètresen peuvent êtrelents(quelquesmillimètresparan) quelques millionsdemètrescubes.Lesdéplacements jeu sontcomprisentrequelquesmètrescubeset des efforts quiysontappliqués. Lesvolumesen couches géologiques(soletsous-sol),ainsique notamment delanatureetdispositiondes humaines (origineanthropique).Ilsdépendent dʼorigine naturelleourésultantdʼactivités plus oumoinsbrutaux,dusolsous-sol, Les mouvementsdeterrainsontdesdéplacements, COMMENT SEMANIFESTE-IL? (Graphies /MEDD-DPPR) dres peuventserévélersi RUPTURE D’UNVERSANTINSTABLE LES GLISSEMENTS DETERRAINPAR zone demontagne. de nouveauxphénomènesglissementsen ces dernièresannées,fontcraindrelʼémergence moyennesannuellesélevéesde températures réchauffement climatique,ou dumoinsles cilement détectablesdanscederniercas.Le surface ouenprofondeur, ce qui lesrenddiffi- nombreux quediversifiés,peuventseproduireen importants…). Lesglissementsdeterrain,aussi piques (travauxdeterrassement,déboisements cavités affectant unversant,séisme) ouanthro- sont naturels(fortespluies,effondrements de sols saturésdʼeau.Lesfacteursdéclencheurs matériaux detrèsfaiblecohésionetdansdes Ils seproduisentengénéralprésencede pente, lelongdʼunesurfacederuptureidentifiable. mètres àquelquesparjour),surune mètres cubes),généralementlent(quelquesmilli- dizaines demètrescubesàplusieursmillions volume etdʼépaisseursvariables(dequelques Cʼest undéplacementdʼunemassedeterrain volume dematériaux enmouvement. à Volx etendécembre2008,àMezel. blocs àSenez;janvier2008,deschutent éboulement delaReyssoleetdeschutes en 1998,àSaint-Paul-sur-Ubaye, alieuun sur uncarcauselamortd’uneadolescente; En 1987,àMeyronnes,unechutederocher ls’agitdu3 Il réactivé leglissementdeterrain deLaValette. Depuis 1982,àSaint-PonsetBarcelonnette, s’est Un glissementdeterraintoujours actif coupée). ;mai2004: (RD951 à Digne-les-Bains décembre 2002àmai2003:Villard-des-Dourbes ; 2000 :ChampourcinàDigne-les-Bains de Courbons,àDigne-les-Bains. entraîne l’effondrement d’une partieduvillage Le 24décembre1916,unglissementdeterrain ème glissement deFranceparle :

Chutes de blocs à , le 4 décembre 1998 (ONF) (Préfecture 04) (DDE 04) mouv. de terrain mouv. Courbons, 1916 Courbons, Coulée boueuse après un incendie, octobre 2005

LES COULÉES BOUEUSES > consécutives à des travaux de lʼhomme, Elles sont caractérisées par un transport de comme les carrières ou les mines anciennement matériaux sous une forme plus ou moins fluide. exploitées puis abandonnées. Ces travaux, le Les coulées boueuses se produisent sur des plus souvent souterrains, provoquent les pentes, par liquéfaction des terrains. Des coulées mêmes instabilités de terrain que les carrières. de boues peuvent également se produire lors de Ils peuvent également entraîner des risques fortes précipitations sur des terrains nus ou dont dʼéchauffement avec émission de gaz toxiques les arbres ont été brulés lors dʼun incendie (Cf ainsi que des émissions de radon. chapitre sur les feux de forêts). La spécificité des cavités souterraines dans les Alpes de Haute-Provence : 1994 : coulée de boue à Annot ; août 2002 : Saint-Paul- 36 communes sont concernées dans le sur-Ubaye ; juillet 2003 : à Faucon-de-Barcelonnette ; juillet département par l’existence de cavités 2005 : coulée de boue à Prads suite à de fortes pluies. souterraines, liées à la présence de mines Coulée boueuse après un incendie : octobre 2005, sur les auparavant exploitées. Parmi elles, on distingue hauteurs de Manosque au quartier La Thomassine. 4 communes sur lesquelles des enjeux humains existent et qui nécessitent la réalisation d’études plus approfondies, avec un PPR LES EFFONDREMENTS DE CAVITÉS incluant le risque minier : Manosque (Carreau SOUTERRAINES de Gaude), , Saint-Maime, . Ils sont liés à lʼexistence de vides souterrains, dont lʼévolution dans le temps cause des désordres LE PHÉNOMÈNE DE RETRAIT- plus ou moins importants en surface. Ils produisent GONFLEMENT DES ARGILES dʼabord des affaissements de sols (dépressions topographiques), suivis dans certains cas de cra- Les variations de la quantité dʼeau dans certains tères engendrés par lʼeffondrement du toit dʼune terrains argileux produisent des gonflements cavité (fontis). (période humide) et des tassements (périodes Les cavités souterraines peuvent être soit : sèches) qui peuvent avoir des conséquences importantes sur les bâtiments nʼayant pas pris en > liées uniquement à des mécanismes naturels, compte cet aléa dans leur conception. Le montant comme par exemple la dissolution de matériaux des indemnisations relatives à ce risque arrive en solubles (calcaire, sel gemme, gypse, etc.). deuxième position au niveau national après les Dʼoù le phénomène de karstification (creusement inondations. de grottes, avens, boyaux...), dont la rapidité et lʼimportance dépendent du contexte hydro- géologique ;

Illustrations des principales dispositions réglementaires de prévention des risques de mouvement de terrain différentiels liés au phénomène de retrait-gonflement des argiles

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 33 mouv. de terrain 34 > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dansles Alpes deHaute-Provence ie nœve? mises enœuvre Quelles sontles actionsdeprévention sont disponibles. administratives desanciensouvrages exploitéslorsqu'elles géographique ainsiquedesdonnées techniqueset anciennescarrières.L'inventaire préciseleurlocalisation 3 et cavitéssouterrainesdont47anciennes mineset http://carol.brgm.fr. Ilinventoriedansledépartement50sites Logement (DREAL)estaccessible surlesite Régionale del'Environnementl'Aménagementetdu L'inventaire descavitéssouterrainesréaliséparlaDirection dans lesAlpesdeHaute-Provence: Le recensementdescavitéssouterraines dʼUrbanismes -PLU). servitudes quʼilentraîne(PlansLocaux de lʼexistencecerisqueetdescontraintes phénomènes, surlʼinformationdelapopulation du risque,surlasurveillanceetprévisiondes Cette démarchereposesuruneétudeapprofondie zones déjàurbanisées. sensibles etendiminuantlavulnérabilitédes évitant d’augmenterlesrisquesdanszones maîtriser l’aménagementduterritoire, en au phénomène.Pourcela,ilestnécessaire de meilleure préventionconsisteànepass’exposer En matière demouvementsterrain,la sont réalisés: Pour améliorer laconnaissancedurisque, ET LECARTOGRAPHIER MIEUX CONNAÎTRECERISQUE Lesinventairesdépartementauxdesmouvements > Vous pouvezconsulterlerésultatdeces > > http://www.bdmvt.net/ de terrainconnusetdescavitéssouterraines: études etcartographiessur: des donnéesautomatisédanscertainscas. de systèmedʼauscultationpermanent,recueil et/ou inclinométriquesréguliers,miseenplace Une surveillance souterraines. des chutesdeblocs,inventairecavités effondrements, étudedelatrajectoire possible pardesglissementsdeterrainou cées des études : zonageprécisdeszonesmena- : suivistopographiques – www.bdcavite.net

Merlon pare-blocs à St Geniez,

. septembre 1997 (ONF-RTM 04) aux professionnels. les risques,destinéesaucitoyen, auxscolaires, dʼinf Le préfetetlemairepartagent lesactions DE TERRAIN? INFORMÉE SURLERISQUE MOUVEMENT COMMENT LAPOPULATION EST-ELLE cas échéant,desmesuresadaptées. conditions destabilitéduterrainetpréconisera,le prescrite parunPPR.Ellemettraenévidenceles étude géotechniquepeutsʼavérerutileouêtre cas dʼuneconstructionenterrainpentu,une de mouvementsterrain:parexemple,dansle Chacun peutlutteràsafaçoncontrelesphénomènes ment lerisquedemouvementterrain. munes disposentd'unPPRabordant spécifique- disposent àcejourd'unPPR.Enoutre, 3com- Dans lesAlpesdeHaute-Provence, 43communes majeurs »enpage4 dʼurbanisme etlePPR, (PPR). ( (POS)) etlePlandePréventiondesRisques remplacé lesPlansd'OccupationdesSols (les PlansLocauxdʼUrbanisme(PLU)quiont àtraverslesdocumentsdʼurbanisme sʼexprimer de lʼurbanisationauregarddesrisquesdoit rabilité deszonesdéjàurbanisées.Cettemaîtrise dans leszonesexposéesetdediminuerlavulné- essentiel dʼéviterlesnouvellesimplantations Afin delimiterleséventuelsdommages,ilest COMPTE DANS L’URBANISME ? COMMENT CERISQUEEST-ILPRISEN Lesétudesspécifiquesréaliséeslorsde > Lacartographiedelʼaléaretrait-gonflement > communes sansPPR. ou desplansdʼoccupationsolspourles des PPR lʼélaboration relatives àlʼépisodedesécheresse2003. carte départementaleenintégrantlesdonnées des argilesdansledépartement: http://www.argiles.fr. LeBRGMaactualiséla ormation → Pour plusdedétailssurlesdocuments préventive, semblablespour tous ). voir chapitre «Risques voir chapitre mouvement deterrain

Ouvrage de protection passive au débouché de la clue de Barles (DIREN PACA) (ONF) mouv. de terrain mouv. Inclinomètre Filets pare-pierres installés au Caire, Filets novembre 1997

Le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) définit, réalisation dʼun système de drainage pour limiter sous lʼautorité du maire, lʼorganisation prévue par les infiltrations ; murs de soutènement en pied ; la commune pour assurer lʼalerte, lʼinformation, la aménagement de plages de dépôt, couverture protection et le soutien de la population au regard végétale… des risques connus. Des exercices de simulation Contre le risque d’effondrement ou d’affais permettent de tester et dʼaméliorer ce plan com- sement : renforcement par piliers en maçonnerie, munal. En présence de cavités souterraines ou de comblement par coulis de remplissage, fondations marnières dont lʼeffondrement est susceptible de profondes traversant la cavité, contrôle des infiltra- porter atteinte aux personnes ou aux biens (arti- tions dʼeau, suivi de lʼétat des cavités… cle L. 563-6 du code de lʼenvironnement), le maire doit en dresser la carte communale et Contre le retrait-gonflement : fondations profondes lʼinclure dans le DICRIM (voir introduction et rigidification de la structure par chaînage des Informer les citoyens sur les risques). bâtiments, maîtrise des rejets dʼeau, contrôle de la végétation (éviter de planter trop près, élaguer Pour chaque citoyen, l’information est aussi les arbres)… un devoir individuel : s’informer permet à cha- cun de connaître les risques auxquels il peut Contre les coulées boueuses : drainage des être soumis et les comportements qu’il lui sols, reboisement des zones exposées au faudra adopter en cas de crise. ravinement, correction torrentielle (voir chapitre inondation p 24)… LES MESURES DE RÉDUCTION DE Exemples d’aménagements : VULNÉRABILITÉ AUX MOUVEMENTS DE TERRAIN 1905 : garnissages exécutés dans le ravin des Graves à Moustiers-Sainte-Marie ; septembre Contre les éboulements et chutes de blocs : 1997 : merlon pare-blocs construit au Plat de confortement de blocs instables en paroi ; mise Naux à Saint-Geniez ; novembre 1997 : filets en place dʼécrans de protection ou de filets pare-pierre installés au Caire ; 2007 : pare-blocs ; purge des parois… restauration du drainage des Eyssalps à la Dans le cas de glissements de terrain : col- Condamine ; protection contre les chutes de lecte des eaux superficielles et souterraines, blocs à Volx (janvier 2008)

> L’alerte et les secours

LA SURVEILLANCE DES MOUVEMENTS L’ORGANISATION DES SECOURS PRÉSENTANT DE GROS RISQUES Au niveau communal, cʼest le maire qui est Des campagnes géotechniques sont effectuées chargé dʼassurer la sécurité de la population. Sʼil pour préciser lʼampleur du phénomène. La mise nʼest plus en mesure dʼassurer ces responsabilités, en place dʼinstruments de surveillance (inclino- faute de moyens ou en raison de la gravité de la mètre, suivi topographique…), associée à la situation, il fait appel au préfet qui peut décider de détermination de seuils critiques, permet de la mise en œuvre du dispositif Orsec. suivre lʼévolution du mouvement, de détecter une accélération des déplacements et de donner lʼalerte si nécessaire. Néanmoins, la complexité des mécanismes régissant la stabilité des terrains ainsi que la survenue dʼun facteur déclencheur dʼun mouvement dʼintensité inhabituelle rendent toute prévision précise difficile.

Coulée boueuse à Annot en 1994 (ONF-RTM 04)

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 35 mouv. de terrain 36 > > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dansles Alpes deHaute-Provence Les consignes individuelles Adresses (DREAL PACA) l’Aménagement et duLogement de Direction Régionale del’Environnement, www.alpes-de-haute-provence.equipement.gouv.fr (DDEA 04) de l'Agriculture desAlpesdeHaute-Provence Direction Départementale del’Equipement et > macommunefaceaurisquemajeur http://www.prim.net Ma commune face aurisque > dossierinformationmouvementsdeterrain http://www.prim.net Le risquemouvements deterrain http://carol.brgm.fr Liste descavitéssouterraines, (DREALPACA) http://www.paca.développement-durable.gouv.fr 1 • AVANT • • AVANT En casd’effondrement dusol: En casd’éboulement,dechutespierreouglissementterrain:

nsrt » en sûreté de sauvegarde. encourus etdesconsignes Informez-vous Préparez des consignesdesauvegarde. Informez-vous Mettez-vous àl’abri

> > or planfamilialdemise votre « et liensutiles 2 vi nrdcinp 11) (voir Introductionp. Écoutez laradio des risques des risquesencouruset 3 Respectez les consignes • PENDANT ne prenezpasl’ascenseur. – dès lespremierssignes, – A l’intérieur: e bâtiments etn’yretournez pas, les . (voir p.10)

Dansunbâtiment, • Gagnezunpoint • • PENDANT > solide éloignédesfenêtres. nbâtimentendommagé. un Fuyez latéralement Clue de Sisteron (ONF-RTM 04)

de sécurité évacuez > http://www.qualiteconstruction.com Agence QualitéConstruction http://www.argiles.fr retrait-gonflement Base dedonnéessurle phénomène http://www.bdcavite.net souterraines Base dedonnéessurles cavités http://www.bdmvt.net mouvements deterrain les Base dedonnéesnationale sur http://www.brgm.fr Minières et Le Bureau deRecherches Géologiques en hauteur abritez-vous , nerevenezpassurvospas. • – – A l’extérieur: , n’entrezpasdans indiqué parlesautorités. rejoignez éloignez-vous sous unmeuble le lieuderegroupement de lazonedangereuse, • • APRÈS

e autorités. les Informez dangers. les dégâts et les Evaluez >

Glissement Villard des Dourbes à Digne-les-Bains, 23 décembre 2002 (ONF-RTM 04) mouv. de terrain mouv.

> Les aléas retrait-gonflement des argiles et mouvements de terrain dans les Alpes de Haute-Provence

Source : ©IGN Geofla® ©DREAL PACA ©BRGM Novembre 2008

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 37 sismique 38 et durisque (de gaucheàdroite)del’aléa, del’enjeu : schémas Risque sismique Dossier Départemental surles Risques Majeurs dansles Alpes deHaute-Provence (MEDD-DPPR) dans les AlpesdeHaute-Provence LE RISQUESISMIQUE secousse principale,ilyades instantané quienrésulteestlacausedesséismes.Après le retarddumouvementdesplaques.Ledéplacement La libérationbrutaledecetteénergiepermetrattraper bloqué. Del’énergieestalorsstockéelelongdelafaille. importants, lemouvemententrelesdeuxplaquesest frottements auniveaud’unedecesfaillessont proximité desfrontièresentrecesplaques.Lorsqueles sismique estconcentréelelongdefailles,engénéralà manifestations dela Les des blocsauvoisinagedelafaille. meurtrières, quicorrespondentàdespetitsréajustements séismes Le séismeestcaractérisépar: taine. au risquesismiquedetoutelaFrancemétropoli- Provence-Alpes-Côte dʼAzurestlaplussoumise peuvent êtreressentiesàlasurface.Larégion ondes àtraverslesolprovoquedesvibrationsqui génère desondessismiques.Lepassage des rocheslelongdʼunplandefaille.Cetterupture Un séismeestprovoquéparunerupturebrutale COMMENT SEMANIFESTE-T-IL? > du lieuoùlaterre atremblé. mais aussià plusieurs dizainesdekilomètres Il sismiques. produit laruptureetdʼoù partent lesondes Son foyer sont, aveclevolcanisme,l’unedes tectonique desplaques : cʼestlarégiondefaille oùse peut êtresituéàquelqueskilomètres répliques , parfois . L’activité > > > > > surface. La failleprovoquée les effets ensurface. deux paramètresjouentunrôleimportantsur La fréquenceetladuréedesvibrations MSK, quicomportedouzedegrés. en surface.Onutilisehabituellementlʼéchelle ciation delamanièredontleséismesetraduit nʼest pasunemesuredirecte,maisappré- dommages duséismeenunlieudonné.Ce Son intensité(Io) par lʼéchelleouvertedeRichter. par leséisme.Elleestgénéralementmesurée Sa magnitude constitution dusous-sol(effets desite). varier enfonctiondelatopographieet plus importants,carlemouvementdusolpeut nʼest pasforcémentlesiègedesdégâtsles le pointsituéàlaverticaledufoyer. Lʼépicentre Son épicentre magnitude comprise entre2et3. ont étéobservés plusde15000séismes sismique exceptionnelleaucours delaquelle haute Ubayeaétéaffecté parunecrise À noter:en2003et2004,le secteur dela Vallée delaBléone (1984). VII, en1959séismed’intensité VII-VIII);la Queyras etl’Ubaye(en1935séismed’intensité (en 1618et1997);laVallée duSasse(1866);le séismes d’intensitéVIII,1913);leVal d’Allos La MoyenneDurance(en1509;en1708et1812 les plustouchés: On gardeégalementlamémoiredessecteurs communes deManosqueetCastellane. plus importantsontétéressentissurles à 3ontétéenregistrés.Lesséismeshistoriquesles et 1997,48séismesdemagnitudeaumoinségale sont ressentisparlapopulation.Ainsi,entre1935 séismes paran,dontquelquesunsseulement historiques etonyenregistreunmillierde risque sismique.Onyarecensé63épicentres L’ensemble dudépartementestconcernéparle Provence Les séismesdanslesAlpesdeHaute- occasionnée parunelibérationbrutaled’énergieauniveaud’unefaille) Foyer, épicentre, intensitéetmagnituded’unséisme(vibrationdusol : surlasurfaceterrestre,cʼest : elletraduitlʼénergielibérée : ellemesureleseffets et : ellepeutsepropageren : ces (MEDAD-DPPR) (MEDAD-DPPR) sismique

Enregistrement des vibrations du sol par un sismomètre (sismogramme). “de Lambesc” - 1909Séisme dit ; ici Vernègues

En surface, un tremblement de terre peut dégrader provoquer des glissements de terrain, des chutes ou détruire des bâtiments, produire des décalages de blocs, une liquéfaction des sols meubles de la surface du sol de part et dʼautre des failles. imbibés dʼeau, des avalanches dans les régions La durée et la fréquence des vibrations qui montagneuses ou des raz-de-marée (tsunami) sont transmises aux bâtiments conditionnent dans les secteurs littoraux. lʼimportance des dégâts. Un séisme peut aussi

Les conséquences sur l’homme Magnitude et intensité : Le séisme est le risque naturel majeur le plus deux valeurs d’évaluation d’un séisme meurtrier, tant par ses effets directs que par Avant 1900, il n’existait pas d’appareil de mesure des les phénomènes qu’il peut engendrer. Outre mouvements liés aux séismes et la seule estimation les victimes possibles, un très grand nombre disponible était l’intensité (Io). Celle-ci s’écrit en chiffres de personnes peuvent se retrouver blessées, romains (échelle de I à XII). Depuis le séisme de Lambesc déplacées ou sans abri. Ses conséquences sur (1909), on dispose aussi d’une évaluation de la les plans économique et financier peuvent magnitude, écrite en chiffres arabes. être sévères.

QUELLES SONT LES COMMUNES DES Un zonage sismique de la France a été élaboré ALPES DE HAUTE-PROVENCE DANS en 1989 à partir de lʼétude de 7 600 séismes LESQUELLES UN SÉISME POURRAIT SE (décret du 14 mai 1991). La totalité des 200 communes des Alpes de Haute-Provence est PRODUIRE ? concernée par ce risque : Zones de sismicité en Provence-Alpes-Côte d’Azur Zone 0 Tous les autres cantons Zone 1a Banon, La Motte, Noyers-sur-Jabron, Zone 1b Allos, Barcelonnette, Le Lauzet-Ubaye, Saint-Paul, Annot, Castellane, , St-André-les-Alpes, Senez, Barrème, Digne (2 cantons), , Mézel, Moustiers-Ste-Marie, Riez, , Forcalquier, , St-Etienne, Sisteron, , Volonne, Zone 2 Entrevaux, Les Mées, Valensole, Manosque (2 cantons), . Ce zonage réglementaire statistique sera remplacé à court terme par un zonage de type probabiliste. Celui-ci est basé, non plus sur les Niveaux de sismicité séismes passés, mais sur ceux probables à 0 sismicité négligeable lʼavenir. Cette nouvelle approche de lʼaléa a été étudiée et publiée par le Ministère de lʼEnergie, 1a sismicité très faible mais non négligeable de lʼEcologie, du Développement Durable et de 1b sismicité faible lʼAménagement du Territoire (cf carte page sui- vante). Il sera traduit en zonage réglementaire 2 sismicité moyenne avec la mise en œuvre du règlement Eurocode 8.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 39 sismique 40 > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dansles Alpes deHaute-Provence Les actionsdeprévention et duLogement(DREAL Paca). Régionale delʼEnvironnement, delʼAménagement études sontconsultables àlaDirection Ces risques liésàlʼexistencede lafailleDurance. En complément,uneétuderécentedétailleles (financement parleContratdePlanEtat/Région). de RecherchesGéologiquesetMinières(BRGM) Région Provence-Alpes-CôtedʼAzuretleBureau Recherche etdelʼEnvironnement(DIREN),la par laDirectionRégionaledelʼIndustrie, dans les Alpes deHaute-Provenceaétéréalisée des faillesactivesàlʼéchelledu1/100000ème Une étudesurlʼidentificationetlahiérarchisation sismologie. prenant encomptelesdernièresavancées nouvelle carte dʼaléa sismi vulnérabilité delaFranceàcerisque.Une Sismique (PNPRS)sur6ans,afinderéduirela Programme NationaldePréventionduRisque Par ailleurs,legouvernementalancéun sance desaléasrégionaux,voirelocaux. temps réel,cequipermetdʼaméliorerlaconnais- les donnéescollectéesparsismomètresen Français (BCSF).CeBureaudiffuse également réalisés parleBureauCentralSismologique La préventionsʼappuiesurdesoutilsdʼanalyse bâtiments etdesstructuresdegéniecivil. dimensionnement etlamiseenœuvredes normes européennes à vigueur(PS92)seraconforme actuellement en La révisiondesnormesparasismiques l’Eurocode 8 fort moyen modéré faible très faible Aléa qui estunensemblede La construction parasismique (Dossier d’information « Les séismes », ministère de l’Écologie accélération <0,7m/s accélération accélération accélération 1,6 m/s 1,1 m/s 0,7 m/s Mouvement dusol et du Développement Durable, 2004) pour laconception,le 2 2 2 que aétéprésentée, < accélération <3,0m/s 3,0m/s 2 2 mises enœuvre 2 2 2 Carte d’aléadetypeprobabiliste enPACA voir chapître“Risquesmajeurs”enpage4). détails surlesdocumentsdʼurbanismeetlePPR, sont pasdictéesparlePLU).(Pourplusde surtout desrèglesdeconstruction(celles-cine PACA, lapréventiondurisquesismiquerelève rabilité decellesdéjàurbanisées.Enrégion zones lesplusexposéesetdediminuerlavulné- essentiel denepasdavantageurbaniserles Afin delimiterleséventuelsdommages,ilest ? PRIS ENCOMPTEDANS L’URBANISME COMMENT CERISQUEEST-IL > Ce scénarioapourbutde: Ciblerlesmesuresdeprévention (parexemple, - postérieures àlaréglementation parasismique. constructions, quʼellessoient antérieuresou déterminer lesmesuresàprendrepour peut ainsirepérerlesfaiblessesduterritoireet quences potentiellesdesséismesàvenir. On (PPRs). LeSDRSpermetdʼévaluerlesconsé- les PlansdePréventiondesRisquessismi (SDRS), quipermettranotammentdeprogrammer le ScénarioDépartementalRisqueSismique Lʼétude desfaillesactivesvaserviràélaborer dans lesAlpesdeHaute-Provence Le ScénarioDépartementalRisqueSismique pour programmerlesPPRs), ques : sismique

(MEDAD/DPPR)

- Mieux informer et sensibiliser le public, - Mieux faire respecter les règles de construction aux professionnels (voir “le rôle de chacun” parasismique. dans la prévention P 7). Lʼanalyse de toutes les catastrophes observées > le Plan de Prévention des Risques sismiques dans le monde confirme quʼune sensibilisation et (PPRs) sʼappuie sur la carte des aléas (intégrant une bonne information de la population sur le les effets de site, les failles actives, les risques risque et les précautions à prendre permettent de de liquéfaction et de mouvements de terrain) et réduire sensiblement le nombre de victimes et sur la carte des enjeux pour définir le zonage lʼampleur des dégâts. Cette action est dʼautant réglementaire. Il sʼimpose dans les documents plus importante que la faible occurrence des dʼurbanisme, y compris pour les constructions séismes dans notre région ne permet pas existantes qui doivent être mises en conformité dʼimprégner les mémoires. avec les prescriptions de sécurité. Dans les Alpes de Haute-Provence, 20 PPR prennent en compte, à des degrés divers, le risque sismique. L’application des règles de construction parasis- mique s’impose pour les constructions neuves selon le zonage sismique de la France.

> Les normes parasismiques fixent les niveaux de protection requis en fonction de la région et du type de bâtiment. Elles visent à garantir quʼun bâtiment ne sʼeffondrera pas sur ses occupants en cas de secousse sismique. Ces règles résultent dʼun compromis entre le coût de la protection et le risque que la collectivité (MEDAD/DPPR) est prête à accepter. Des règles spécifiques sont appliquées pour les bâtiments et infra- Le séisme de Provence de 1909 fera l’objet structures particuliers tels que les barrages, les d’une commémoration pour son centenaire centrales nucléaires ou les industries à risque en juin 2009 : pour plus d’informations, voir le (cf Décret n°91-461 du 14 mai 1991 relatif à la site internet www.seisme1909.fr prévention du risque sismique et Arrêté minis- tériel du 10 mai 1993 fixant les règles parasis- miques applicables aux installations soumises à LES MESURES COLLECTIVES la législation sur les installations classées). ET INDIVIDUELLES DE RÉDUCTION Lʼapplication du futur zonage Eurocode 8 (EC8) DE LA VULNÉRABILITÉ À CE RISQUE vise à unifier les exigences de stabilité des > Pour les constructions neuves : appliquer les bâtiments, à disposer de méthodes élémentaires principes de construction parasismique. pour la réalisation des bâtiments courants ou la Au titre de la protection individuelle, tout par- rénovation du bâti existant. Il est prévu un renfor- ticulier habitant dans une zone de sismicité, cement des contrôles dans la chaîne de la même faible, doit se poser les bonnes construction, voire la sanction des infractions aux questions avant la construction de sa maison : règles de construction parasismique. quel est le degré de risque dans son secteur ? Quelle est la qualité du terrain ? Quelles normes L’INFORMATION DE LA POPULATION de construction doivent être respectées ? Il est Le préfet et le maire partagent les actions recommandé de faire appel à des professionnels. dʼinformation préventive, semblables pour tous les > Pour les bâtiments et infrastructures risques, destinées aux citoyens, aux scolaires, existants : effectuer un diagnostic sommaire.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 41 sismique 42 > > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dansles Alpes deHaute-Provence Comment être averti Les consignes individuelles www.prim.net etlesitehttp://www.planseisme.fr Pour plusd’informationssurcettedémarcheconsultez • Réunir lemaximumdedonnéesrelativesausoletsite. • Examinerlaconceptiondestructure. • Déterminer lemodedeconstruction(maçonnerieenpierre, obtenir desconseilspourlarenforcer? Comment évaluerlavulnérabilitéd’unemaisondéjàconstruite, maisons individuelles». notamment visionnerlefilm«Laconstructionparasismiquede béton…). 1 Construisezentenant • • • AVANT • • groupement familial. qu’un plande ainsi Introduction), » sûreté familial demiseen parasismiques compte des sauvegarde. des consignesde risques encouruset Préparez Fixez électricité. coupure dugaz,eau, Repérez Informez-vous les meubleslourds. Mettez-vous àl’abri les appareilset

sont pastoujoursidentifiables. un séisme quand etavecquellepuissanceseproduira actuelle, aucunmoyenfiabledeprévoiroù, probabilité desurvenance, où peuventsurvenirdesséismesetévaluerleur Sʼil estpossibledʼidentifierlesprincipaleszones (voir > e pointsde les or plan votre « 2 règles Écoutez laradio . des . Eneffet, lessignesprécurseurs ne 3 • • PENDANT • Respectez les consignes Restez oùvousêtes: N’allumez pas Protégez-vous envoiture:arrêtez-voussi – àl'extérieur:nerestezpassous – : mettez-vousprès àl'intérieur – e bras. les avant lafindessecousses. électriques etnedescendezpas constructions oudelignes possible àdistancedes corniches, toitures...). risque des'effondrer (ponts, des filsélectriquesousouscequi éloignez-vous desfenêtres. d’éviter leschutesd’objets), ou sousdesmeublessolides(afin colonneporteuse d'un mur, une (voir p.10)

il n’existe,àl’heure > d’un séisme de flamme. la têteavec où l’onpeut Consignes nationalesdesauvegarde de sécurité • Si vousêtesbloquésousdesdécombres,gardez Si • Eloignez-vousdes zonescôtières,mêmelongtemps • l'eau,l'électricité. Encasdefuite,ouvrez Vérifiez • N’allezpaschercher lesenfantsàl’école,leur • Neprenezpasles ascenseurspourquitterun • survenait »desauvegarde siunesecousse réflexes bons estdoncimportantd’apprendre les« Il mieux comprendrelesséismesetprévoir. Des recherchesmondialessepoursuiventpour classées enzoneII,voireIb). de justice(cetterégionabritedescommunes de larégionColmar(Haut-Rhin),surdécision nécessaires. Cefutlecasdecertainsbâtiments démolition etlareconstructionpeuventsʼavérer si degravesnégligencesétaientdétectées,la de réhabiliterlesbâtimentsplusexposés,ou consolidant lesstructures.Sʼilnʼestpaspossible renforc Après cediagnostic,onpeutprocéderàun Aprèslapremière secousse, • APRÈS canalisation…). sur unobjetàvotreportée(table, poutre, votre calmeetsignalezprésence enfrappant de marée. après lafindessecousses,enraison d'éventuelsraz prévenez lesautorités. les fenêtresetportes,quittezlieux établissement. sécurité estplusefficacement assuréedansleur immeuble. élqe : répliques

ement parasismique,notammenten > . il peutyavoird'autressecousses. méfiez-vous des (DIREN PACA) (DIREN PACA) sismique Classeur d’informations « Le risque sismique en Provence-Alpes-Côte d’Azur »

L’ORGANISATION DES SECOURS Cʼest le préfet qui décide de la mise en œuvre de lʼorganisation des secours prévue par le dispositif ORSEC (Organisation de Réponse de SEcurité Civile), loi du 13 août 2004 et décret n° 2005-1157 du 13 septembre 2005. Au niveau communal, cʼest le maire qui est responsable de lʼorganisation des secours (Mise en œuvre de son Plan communal de Sauvegarde (PCS) – décret n° 2005-1156 du 13 septembre 2005). La population est appelée à observer les consignes des autorités et à appliquer les bons réflexes appropriés au risque. > Adresses et liens utiles

Pour en savoir plus sur le risque sismique, consultez le site du Ministère de lʼEcologie, de lʼEnergie, du Développement Durable et de la Mer. Le risque sismique http://www.prim.net > introduction aux risques > le risque sismique Le zonage sismique en France http://www.prim.net > introduction aux risques > le risque sismique > zonage sismique de la France > Région Provence-Alpes-Côte d’azur Le plan séisme - La construction parasismique de maisons individuelles http://www.planseisme.fr Ma commune face au risque http://www.prim.net > ma commune face au risque majeur Sismicité historique et failles actives en PACA http://www.sisfrance.net Réseau sismologique des Alpes http://sismalp.obs.ujf-grenoble.fr Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement, et du Logement (DREAL PACA) http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr > risques et pollutions > risques naturels > risque sismique Réseau national de surveillance sismique http://renass.u-strasbg.fr Bureau central sismologique français http://www.seisme.prd.fr Bureau de Recherches Géologiques et Minières http://www.brgm.fr Pour la construction parasismique, association française du génie parasismique http://afps-seisme.org Agence Nationale d’Information sur le Logement (ANIL) www.anil.org

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 43 sismique 44 > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dansles Alpes deHaute-Provence Communes exposées (arrêté du14mai1991) Novembre 2008 Source :©IGNGeofla®©DREAL PACA approche multirisque. rappel delaréglementationnationale.Cesdocumentsontétéréalisésdanslecadre d'une généralement pasfaitl'objetd'étudedemicro-zonage d'aléaspécifique.Elleselimiteau La priseencomptedurisquesismiquedanslesPPRapprouvés dansledépartementn'a aux phénomènessismiques avalanche

L’aléa L’enjeu Le risque (MEDD DPPR)

LE RISQUE AVALANCHE dans les Alpes de Haute-Provence

COMMENT SE MANIFESTE-T-IL ? Exemples d’avalanches dans les Alpes- Une avalanche est un déplacement rapide d'une de-Haute-Provence masse de neige sur une pente, provoqué par En 1972, l’avalanche du Combal, à Larche, a une rupture du manteau neigeux. Cette masse détruit quatre habitations ; en février 1904, varie de quelques dizaines à plusieurs centaines une avalanche au Col de la Pare, dans la vallée de milliers de mètres cubes, pour des vitesses de l’Ubaye, marqua les mémoires en causant la comprises entre 10 km/h et 400 km/h, en fonc- mort de six militaires ; en 2006, une petite tion de la nature de la neige et des conditions avalanche déclenchée par un surfeur au d'écoulement. Les pentes favorables au départ Seignus d’Allos, 1 victime ; le 22 février 2006, des avalanches sont comprises entre 30° et 55°. une avalanche déclenchée par des skieurs à Uvernet-Fours, 2 victimes ; en 2006 et 2008, Une avalanche se produit lorsque lʼéquilibre fréquentes coupures de la RD 902 à Saint-Paul- dʼune masse de neige est rompu par sa surcharge sur-Ubaye dues à des avalanches. ou par sa transformation interne. Ainsi, les facteurs favorisant le déclenchement d'une Il est difficile de classer les avalanches, car elles avalanche sont : sont très variées. On distingue cependant 3 > Les conditions météorologiques : dʼabondantes grands types dʼavalanches selon leur mode de chutes de neige (supérieures à 30 cm), la déclenchement et leur mode dʼécoulement. La pluie, le vent, les variations de températures qualité de la neige et les caractéristiques de (ex. : redoux). lʼécoulement sont alors différents : > Les caractéristiques du terrain : pente, exposi- L’avalanche de poudreuse tion, roche lisse, présence dʼherbes longues (dite « en aérosol ») sous la neige, etc. Elle se déclenche lorsquʼune neige froide et > Le passage de skieurs ou de randonneurs, qui sèche forme un nuage turbulent de particules de est un facteur déclencheur de 3 avalanches sur 4. neige en suspension dans lʼair. La puissance de Le déclenchement d’une avalanche peut donc cet aérosol est variable, mais elle peut être dʼune être artificiel ou naturel. grande puissance destructrice. Elle progresse à grande vitesse (100 à 400 km/h) et engendre un Dans les Alpes de Haute-Provence, ce risque effet de souffle qui peut provoquer des dégâts en concerne les communes situées en haute dehors du périmètre de l'avalanche. montagne (Ubaye, Haut-Verdon) et plus ponctuellement, certaines communes de la L’avalanche de plaque zone centrale du département (présence de Elle provient de la rupture dʼune couche de neige couloirs dʼavalanche à déclenchement rare). Au ayant une bonne cohésion. Elle se produit souvent total, 42 communes sont concernées par le sur un terrain fragile et peut être le déclencheur risque d’avalanche, dont 33 communes par dʼune avalanche plus importante. Ces plaques de un risque faible et 9 communes par un risque neige ne sont pas toujours faciles à repérer sur le fort. En dehors des zones habitées, des risques terrain et constituent un danger important pour le résiduels peuvent menacer les skieurs, les ski de randonnée. Le passage des skieurs peut raquettistes ou les randonneurs (ex. : sur les dʼailleurs être à lʼorigine de ce type dʼavalanche, communes de Draix, , Authon ou la du fait de la cassure du manteau neigeux dans la Javie). zone de départ.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 45 avalanche Catastrophe du Col de la Pare, 1904 Catastrophe du Col de la Pare, (DR DDRM 2005 Préfecture 04) 1890 sous la neige, Viraysse Batterie de (DR DDRM 2005 Préfecture 04)

Une avalanche particulièrement meurtrière : > des terrains de sports de montagne en stations ou non (domaines skiables et hors-piste). En Le 6 mars 2007, au lac du Marinet, sur la commune de Saint- station, leur sécurité relève de la responsabilité Paul-sur-Ubaye, une avalanche emporta quatre personnes, conjointe de l'exploitant et du maire. Ce dernier faisant une victime et deux blessés. peut éventuellement fermer des pistes menacées. L’avalanche coulante de neige dense > des habitations. Elles sont sous la responsa- bilité de la commune qui peut entreprendre des Ce type d'avalanche, plus lente (20 à 100 km/h), travaux de protection dans la mesure où ceux- peu épaisse (quelques mètres de haut), assez ci ne sont pas hors de proportion avec ses res- dense, a tendance à suivre la topographie du terrain. sources. Le maire a le pouvoir et le devoir de La majorité des avalanches en font partie. faire évacuer les zones menacées Lorsquʼelle est constituée de neige humide et les voies de communication communales lourde, lʼavalanche ressemble à un lent écoulement > , de lave. Très localisée, elle peut raboter le ter- départementales et nationales. Elles sont rain. Par contre, si la neige est sèche et froide, placées respectivement sous la responsabilité son allure est assez rapide. de la commune, du département et de l'État. Il existe également des avalanches mixtes, qui combinent deux modes dʼécoulement (aérosol et En dehors du risque dʼavalanche, certaines avalanche coulante). Cela se produit lorsquʼune communes de montagne peuvent être paralysées avalanche se divise pour former deux écoulements par de fortes chutes de neige, qui se produisent de nature différente. Ces écoulements peuvent sur un court laps de temps. Les voies de com- devenir autonomes ou rester liés. munication et les réseaux (électricité, télé- La vulnérabilité humaine vis-à-vis des avalanches phone…) peuvent alors être coupés, entraînant est particulièrement forte dans les secteurs lʼisolement des populations et perturbant les acti- habités ou fréquentés, comportant : vités humaines. > Quelles sont les actions de prévention mises en œuvre ?

Il est nécessaire de maîtriser l’aménagement lʼanalyse du relief, de la végétation, de photos du territoire, en évitant d’augmenter les aériennes et de témoignages sur des évène- risques dans les zones sensibles et en diminuant ments passés. Elles représentent, sur des la vulnérabilité des zones déjà urbanisées. cartes au 1/25000, les limites extrêmes pou- Cette démarche repose sur une étude approfondie vant être atteintes par les avalanches. Ces du risque, sur la surveillance et la prévision des cartes sont établies par le Cemagref de phénomènes, sur lʼinformation de la population Grenoble, en collaboration avec le Service de de lʼexistence de ce risque et des contraintes Restauration des Terrains de Montagne (RTM). administratives et techniques quʼil entraîne Il ne sʼagit pas de documents réglementaires. (Plans Locaux dʼUrbanismes – PLU). Toutes les Cependant, ces cartes contribuent à informations sont disponibles en mairie. lʼélaboration du Plan de Prévention des Risques (PPR) dʼune commune. > L’enquête permanente des avalanches MIEUX CONNAÎTRE CE RISQUE ET LE recense tous les évènements notables qui se CARTOGRAPHIER sont produits sur certains sites sélectionnés > Les cartes de localisation des phénomènes (date, type dʼavalanche, nature des dégâts, …). avalancheux (CLPA) constituent un inventaire 4 200 sites sont suivis dans les Alpes et les des zones à activité avalancheuse. Elles nʼont Pyrénées. Cette mission est confiée à lʼONF pas vocation à être utilisées pour des activités (Office National des Forêts) et au Cemagref de de loisir. Ces zones sont délimitées à partir de Grenoble.

46 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence (ONF) (ONF) avalanche Coupure RD902, 2006 et 2008 Coupure RD902, Filets paravalanches à la Foux d’Allos, d’Allos, paravalanches à la Foux Filets novembre 1987

> L’inventaire des sites « Sensibles Avalanches » Pour chaque citoyen, l’information est aussi a permis dʼidentifier et dʼanalyser 1 276 sites un devoir individuel : s’informer permet à chacun dʼavalanches pouvant concerner des habita- de connaître les risques auxquels il peut être tions. Commandé par le Ministère de lʼEcologie soumis et les comportements qu’il lui faudra et du Développement Durable, cet inventaire a adopter en cas de crise. été réalisé par les services de Restauration Les acquéreurs et locataires de biens immobiliers des Terrains en Montagne (RTM) et par le situés dans des secteurs couverts par un plan de Cemagref. Sur les Alpes de Haute-Provence, il prévention des risques naturels ou technolo- a permis de recenser 158 sites sensibles, giques doivent être informés des risques existant dont 29 pouvant menacer des habitations. dans la zone où sont situés les biens, avant la formalisation de la transaction. Ces informations Ces données sont consultables sur le site doivent être fournies par les vendeurs ou les www.avalanches.fr bailleurs.

COMMENT CE RISQUE EST-IL PRIS EN DES MESURES PEUVENT RÉDUIRE LA COMPTE DANS L’URBANISME ? VULNÉRABILITÉ AUX AVALANCHES Afin de limiter les éventuels dommages, il est Des travaux de protection « active » peuvent être essentiel dʼéviter les nouvelles implantations réalisés afin de réduire lʼévénement (ex : installation dans les zones exposées et de diminuer la vulné- de filets, râteliers et barrières à vent, plantations…). rabilité des zones déjà urbanisées. Cette maîtrise La protection peut aussi être « passive » pour de lʼurbanisation au regard des risques doit orienter le flux des avalanches potentielles ou sʼexprimer à travers les documents dʼurbanisme réduire la fragilité des ouvrages et bâtiments (les Plans Locaux dʼUrbanisme (PLU) qui ont existants (ouvrages de déviation, renforcement remplacé les Plans d'Occupation des Sols de structures…). (POS)) et le Plan de Prévention des Risques Les mesures collectives (PPR). (Pour plus de détails sur les documents d’urbanisme et le PPR, voir chapitre « Risques Exemples d’aménagements dans les majeurs » en page 4). Alpes de Haute-Provence : Pour les communes soumises au risque La commune de Larche est dotée d’un d’avalanche dans les Alpes de Haute- dispositif complexe de protection contre les Provence, cinq PPR ont été approuvés à ce avalanches, comprenant notamment une jour et deux PPR ont été prescrits. tourne, des râteliers et des banquettes.

COMMENT LA POPULATION EST-ELLE Les mesures préventives possibles : INFORMÉE SUR LE RISQUE AVALANCHE ? > Dans la zone de départ de lʼavalanche : ouvrages empêchant le départ des avalanches : Le préfet et le maire partagent les actions filets, râteliers, claies, barrières à vent, planta- dʼinformation préventive, semblables pour tous tions, banquettes. les risques, destinées au citoyen, aux scolaires, > Dans les zones dʼécoulement et dʼarrêt : aux professionnels (voir « le rôle de chacun dans ouvrages de déviation, de freinage ou dʼarrêt ; la prévention » en page 7). galeries paravalanches protégeant les routes. Le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) définit, > Détecteurs routiers dʼavalanche permettant sous lʼautorité du maire, lʼorganisation prévue par dʼarrêter le trafic à lʼaide de feux tricolores la commune pour assurer lʼalerte, lʼinformation, la sur un tronçon de route exposée lorsque protection et le soutien de la population au regard lʼavalanche est détectée dans la zone des risques connus. Des exercices de simulation dʼécoulement. permettent de tester et dʼaméliorer ce plan com- > Définition et mises en œuvre de règles de munal. Le Document dʼInformation Communal construction (matériaux spécifiques, adaptation sur les Risques Majeurs (DICRIM), consultable de lʼarchitecture pour une meilleure résistance en Mairie est intégré dans ce PCS. à la poussée de la neige).

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 47 (DR AL) avalanche Route de la Cayolle, bloquée par une coulée, Route de la Cayolle, décembre 2008 décembre 2008 tourne paravalanche, Larche, (ONF)

> Déclenchement artificiel de petites avalanches Les mesures individuelles avec purges par explosion des zones de > Respect des règles de construction : il est départ afin dʼéviter lʼaccumulation dʼune recommandé aux particuliers de faire appel à couche de neige importante pouvant produire des professionnels pour toute construction en une avalanche majeure. Ce déclenchement zone dʼavalanche. Cʼest obligatoire pour tout artificiel dʼavalanche peut être réalisé selon les bâtiment de plus de 170 m². conditions indiquées par un plan agréé, le > Très fréquemment, la prise en compte du P.I.D.A (Plan dʼIntervention pour le déclenchement risque avalanche dans la construction se traduit Préventif des Avalanches). Des détecteurs rou- par la conception de façades aveugles sur une tiers dʼavalanches peuvent être utilisés comme certaine hauteur au-dessus du sol. Sont égale- dispositif dʼalerte et de barrage des routes. ment importants : lʼorientation du toit et celle du bâtiment par rapport à la pente.

Domaines skiables et prévention du risque d’avalanche : Pour l’aménagement d’un domaine skiable, des précautions particulières sont prises, à travers le choix d’implantation des pistes et des infrastructures ou la réalisation d’ouvrages de protection. Quand le domaine est ouvert, les conditions météorologiques et nivologiques (état de la neige) sont suivies régulièrement. En cas de risque d’avalanche, il peut être décidé de fermer temporairement des pistes ou de déclencher artificiellement des avalanches (voir plus haut).

> L’alerte et les secours

LA SURVEILLANCE ET LA PRÉVISION DES Les stations de ski assurent quant à elles le suivi PHÉNOMÈNES spécifique de lʼévolution du risque dʼavalanches Si l'on connaît assez bien les principales zones sur leur domaine skiable. où se produisent les avalanches, la localisation précise de leur trajet et de leur limite d'extension L’ORGANISATION DES SECOURS est plus difficile. La prévision sʼappuie aujourd'hui Cʼest le préfet qui décide de la mise en œuvre de sur la nivologie (mesure de résistance des diverses lʼorganisation des secours prévue par le dispositif couches de neige et établissement des profils du ORSEC (Organisation de Réponse de manteau neigeux) et la météorologie alpine. SEcurité Civile), loi du 13 août 2004 et décret Météo-France édite régulièrement un bulletin n° 2005-1157 du 13 septembre 2005. d'estimation du risque d'avalanche qui donne, à l'échelle d'un massif, des indications sur l'état du Au niveau communal, cʼest le maire qui est res- manteau neigeux en fonction de l'altitude, de ponsable de lʼorganisation des secours (Mise en l'exposition, du relief. Il propose également une œuvre de son Plan communal de Sauvegarde estimation du risque, basée sur une échelle euro- (PCS) – décret n° 2005-1156 du 13 septembre péenne graduée de 1 (risque faible) à 5 (risque 2005). La population est appelée à observer les très fort). consignes des autorités et à appliquer les bons réflexes appropriés au risque. Pour les Alpes de Haute-Provence : Bulletin de risque avalanche au 08 92 68 02 38 (du 15/12 au 30/04) ou sur www.meteo.fr (bulletin neige et avalanches).

48 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence ) (DR AL) avalanche Droit reservé Seignus ( isolé pendant 3 jours en des Fours Vallon décembre 2008

La protection des skieurs et randonneurs : En dehors des domaines sécurisés, les pratiquants de ski hors piste et de randonnée, de raquettes ou de ski nordique, ont pour seuls moyens de protection leurs moyens individuels. La première des précautions à prendre est de consulter systématiquement les bulletins météorologiques et nivologiques (serveur de Météo France), avant toute sortie. Il faut aussi évaluer les conditions du terrain au moyen d’une carte topographique ou d’un topo-guide. Des équipements de sécurité peuvent aussi être utilisés. L’ARVA (Appareil de Recherche de Victimes d’Avalanches) est un émetteur-récepteur qui permet de détecter des victimes ensevelies sous la neige. Il doit être utilisé avec une sonde (pour localiser les personnes enfouies) et avec une pelle (pour les dégager). Rechercher une personne avec un ARVA est un exercice difficile : un entraînement régulier est donc nécessaire pour s’y familiariser.

> les consignes individuelles de sécurité

Tenez-vous informé des conditions météorolo- > en période dangereuse, ne quittez pas les giques et des zones dangereuses. Le niveau de pistes ouvertes, damées et balisées ; risque figure dans le bulletin dʼestimation du > si vous pratiquez le ski de randonnée ou hors risque dʼavalanches de Météo-France local ou piste, munissez-vous d'un ARVA (appareil de dans celui donné par la station elle-même. recherche de victimes dʼavalanche), dʼune Dans les stations, un drapeau signale le niveau pelle et dʼune sonde ; de risque pour les zones hors pistes. Il est situé > ne partez pas seul et indiquez votre itinéraire et au bas des pistes, au départ des remontées heure de retour. mécaniques et près des points de vente de forfaits : > couleur jaune : risque de niveaux 1 ou 2, globalement qualifié de limité, > couleur damier jaune et noir : risque de niveaux 3 ou 4, globalement qualifié dʼimportant, > couleur noir : risque de niveau 5, très fort. Les drapeaux d’alerte avalanche utilisés sur les domaines skiables des stations de sports d’hiver

1 Mettez-vous à l’abri 2 Écoutez la radio (voir p.10) 3 Respectez les consignes > AVANT PENDANT > APRÈS >

Si vous avez à franchir une zone • Tentez de fuir latéralement. • Ne vous essoufflez pas en criant ; douteuse : (un peu confus, mais • Débarrassez-vous des bâtons et du pour tenter de vous faire entendre, pas mieux !!! sac. émettez des sons brefs et aigus • Détectez les zones à risques et les • Fermez la bouche et protégez les (l'idéal serait un sifflet). éléments aggravants de terrain voies respiratoires pour éviter à • Faites le maximum d'efforts pour • Dégagez dragonnes, lanières et tout prix de remplir vos poumons vous dégager quand vous sentez une bretelle du sac. de neige. que l'avalanche va s'arrêter ; au • Mettez un foulard sur votre • Essayez de vous cramponner à moment de l'arrêt, si bouche. tout obstacle pour éviter d'être l'ensevelissement est total, efforcez- • Traversez un à un, puis abritez- emporté. vous de créer une poche en vous en zone sûre. • Essayez de vous maintenir à la exécutant une détente énergique ; puis ne bougez plus pour • Ne cédez pas à l'euphorie en surface par de grands mouvements économiser l'air. groupe ! de natation.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 49 avalanche 50 > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dansles Alpes deHaute-Provence Adresses Serveur téléphoniqueprévisionmétéoenzonesmontagneuses :0892680205 Serveur téléphoniquerisquesavalanches:08926810 20 Serveur http://www.meteofrance.com Bulletin Météo-France > L’ONF départementauxRTM enRhône-Alpes>NouscontacterLesservices http://www.onf.fr/rhone-alpes Pour connaître les activitésduservice deRestauration desTerrains enMontagne(RTM) > consignesindividuellesdesécurité > statistiquesavalanches http://www.anena.org Anena, statistiques avalanches, consignes individuelles desécurité > ExtraitsduguidePPRavalanches http://www.prim.net/professionnel Prim’net, portaildelaprévention desrisquesmajeurs http://www.avalanches.fr Mieux connaître les avalanches, conseils pourconstruire enmontagne > macommunefaceaurisquemajeur http://www.prim.net Ma commune face aurisque > dossierd’informationavalanche http://www.prim.net Le risqueavalanche : Mer la de et Durable Développement du Pour ensavoirplussurlerisqueavalanche et liensutiles Saint-Vincent-les-Forts (DIREN PACA)

Avalanche Uvernet-Fours, février 2006 (ONF) , consultezlesiteduministère del’Écologie,l’Énergie,

Dispositif paravalanche, Foux d'Allos (ONF) avalanche

> Communes exposées aux phénomènes d’avalanches

Sources : ©IGN Geofla® ©DREAL PACA ©CEMAGREF Novembre 2008

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 51 feu de forêt 52 (Graphies /MEDD-DPPR) Dossier Départemental surles Risques Majeurs dansles Alpes deHaute-Provence dans les AlpesdeHaute-Provence LE RISQUEFEUDEFORÊT concernées parcerisque. concernées département sont,àundegré ouàunautre, du département, naturels aufeusoitplusfortedansleSud-Ouest exposés. Bienquelasensibilitédesespaces superficie dudépartement)sontparticulièrement couverts parlaforêtméditerranéenne(40%de proximité deszonesforestières.Lesespaces lieux oudʼuneurbanisationimportantesituéeà des espècesvégétales,delaconfiguration zones sontplusexposéesquedʼautres,enraison %delasuperficiedudépartement.Certaines 49 343 000hadeforêts,landesetgarrigues,soit Les Alpes deHaute-Provence comportentenviron les plusgrandsetvirulents. feux les causes identifiées),quigénèrentsouvent pyromanie (miseàfeuvolontairepour Autres causesimportantes:lamalveillanceet aux dépôtsdʼordures(autorisésousauvages)… ou lage, barbecue),aujetdemégotscigarettes dont laplupartsontliéesàlʼemploidufeu (7,5%) sontégalementdescausesfréquentes, Lʼimprudence desparticuliers(16%) oulesaccidents vaux agricoles(30%)etforestiers(12%). grande partiedesincendiessontdusauxtra- ». Dansledépartement,une naturels risques « incendie deforêtsedifférencie desautres des départsdefeux.Cʼestencelaquelerisque dʼorigine naturellepossible,neconcerneque9% (causés parlʼhomme).Lafoudre,seulecause cause estconnuesontdʼorigineanthropique Provence, 91%desdépartsdefeuxdontla Dans ledépartementdes Alpes deHaute- LES ORIGINES tenant, estsupérieure à1hectare. friches etmaquis)dontlasurface,d’unseul spontanée) oudeszonesboisées(garrigues, atteint uneformationforestière (organiséeou On appelle«feudeforêt»unincendiequi toutes lescommunesdu 22% des (brû- propager unincendiesont: propager Les trois facteursquiseconjuguentpour > > > une source dechaleur météorologiques, varient enfonctiondurelief etdesconditions imprévisible carsavitesseetdirection dessèche lesoletlesvégétaux.Ilest active lacombustion,accélère lapropagation, un comburant sensibles…), pin d’Alepfigurantparmilesessencesplus nature desessencesvégétales(chênevertet la forêt(sécheresse etentretien…) etàla boisée). Lerisqueestégalementliéàl’étatde un combustible d'un terraindefootballetdemi. À titrecomparatif:1hectare=lasurface personnes enpéril. touristique etmettantdenombreuses détruisant unenvironnementhautement Verdon, QuinsonetSaint-Martin-de-Brôme, hasurlescommunesd’Esparron-de- 013 2 sécurité deplus600personnes,puis Brôme etManosqueentraînantlamiseen 445 hasurlescommunesdeSaint-Martin-de- parcourus parlefeulorsdedeuxincendies, 458 hadeforêtssont août2005,2 7 le etSaint-Laurent-du-Verdon ; par lefeusurlescommunesd'Esparron, hasontravagés ; le17juillet2003,820 bâtis qui aittouchésévèrementdesquartiers incendie estlepremierdansdépartement Pierrevert, Sainte-Tulle etCorbières:cet feu parcourt620hasurlescommunesde Saint-André-les-Alpes ;le24juillet2002, incendiés danslemassifdeChamatte,à En 1982,1950hectaresdeforêtssont Quelques incendiesmarquants : : l’oxygènedel’air. Levent (végétation forestière ouzone : flammeouétincelle. (ONF-RTM 04) (ONF-RTM feu de forêt de forêt feu Incendie à Esparron, 7 août 2005 Incendie à Esparron, (PNR-Verdon) Coulée boueuse après un incendie, Thomassine, Quartier de la Manosque, octobre 2005

Des feux de forêt se déclarent chaque année. 96% des communes du département ont été confrontées à des feux de forêt entre 1966 et 2008, avec une moyenne de 40 feux par an dans le département. S’il n’y a eu que 2 feux en 1977, un maximum de 130 feux a été atteint en 1997. Sur cette période, la moyenne annuelle des surfaces brûlées est de 427 hectares, avec des variations entre 19 hectares (1977) et 2 585 hectares (2005).

Dans les Alpes de Haute-Provence, les différence de la plupart des catastrophes natu- causes des incendies et leur répartition dans relles, ils font régulièrement des victimes parmi l’année varient beaucoup : les sapeurs-pompiers. > Les feux ayant lieu en hiver et jusquʼau début En entraînant la disparition de la couverture du printemps (février, mars, avril) sont essen- végétale, les feux de forêt aggravent les phéno- tiellement dʼorigine agricole. Ils représentent mènes d’érosion et de ruissellement. Les sols 46% des feux annuels et concernent 34% des dénudés ne sont plus capables de supporter les surfaces brûlées. crues ou de retenir les matériaux transportés par > Les feux dʼété représentent 39% des feux les torrents, d’où un risque supplémentaire pour annuels et 56% des surfaces brûlées. les hommes et leurs biens. La destruction consé- quente des paysages et du patrimoine naturel entraîne des pertes économiques difficilement LES CONSÉQUENCES SUR chiffrables. La prévention des feux de forêts LES PERSONNES ET LES BIENS constitue donc une nécessaire contrainte, de plus Les incendies de forêt menacent la population, en plus lourde pour l’aménagement du territoire. les biens privés, les infrastructures collectives et le patrimoine collectif ou privé que représentent Exemple de coulée boueuse après un les espaces naturels. Ils sont donc très coûteux incendie : octobre 2005, sur les hauteurs de en termes d’impact humain, économique, maté- Manosque au quartier La Thomassine. riel et plus particulièrement environnemental. À la

> Les actions de prévention mises en œuvre

* La DDEA résulte de la Dans les Alpes de Haute-Provence, différents acteurs interviennent dans la prévention du risque fusion de la DDAF dʼincendie de forêt. Il sʼagit, sous le contrôle de la Préfecture, de la Direction Départementale de (Direction Départementale lʼEquipement et de lʼAgriculture (DDEA)*, du Service Départemental dʼIncendie et de Secours (SDIS) de l’Agriculture et de la de lʼOffice national des Forêts (ONF), de lʼOffice National de la Chasse et de la Faune Sauvage et des Forêt) et de la DDE Services de Météorologie. (Direction Départementale de l’Equipement). Pour le département des Alpes de Au niveau régional, ces organismes ont notamment administrations concernés pour les 15 départe- Haute-Provence, la DDEA a lʼappui : ments du Sud-Est de la France. Au titre de la été créée le 1er janvier 2009. > De la Délégation à la Protection de la Forêt prévention, elle a pour objectif principal Méditerranéenne : sous lʼautorité dʼun Préfet dʼinformer le grand public et les élus, ** La DREAL résulte de la délégué, elle est chargée de répartir entre les > De la Direction Régionale de l'Environnement, fusion des anciennes DRE (Direction Régionale de départements méditerranéens les crédits de l'Aménagement et du Logement (DREAL)** l’Equipement), DRIRE dʼEtat consacrés au « Conservatoire de la qui coordonne, au travers des services dépar- (Direction Régionale de Forêt Méditerranéenne », tementaux, lʼinstruction des PPRIF (Plans de l’Industrie, de la Recherche > De lʼEntente Interdépartementale en vue de la Prévention du Risque d’Incendie de Forêt : voir et de l’Environnement) et DIREN (Direction Régionale Protection de la Forêt contre lʼIncendie : cet en page 52) et leur apporte un appui méthodo- de l’Environnement). établissement public regroupe les élus et les logique.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 53 feu de forêt 54 Dossier Départemental surles Risques Majeurs dansles Alpes deHaute-Provence Incendie à St-Martin-les-Eaux, 7 août 2005 (ONF-RTM 04) des pointsstratégiques. tionnement de véhicules delutteterrestre en d bombardiers d’hélicoptères (vigies), ladisponibilitéd’avionsou forestières, desguetsaériensetterrestres l’îlotage duterritoire sensiblepardespatrouilles veillance etdelutte.Ilprévoitnotamment feux deforêts»quipréciselesobjectifssur- SDIS élabore chaqueétéun«ordre d’opérations ONF, ServicesPrévisiondeMétéoFrance).Le mises enœuvre parlesautorités(SDIS,DDEA, veillance etdepréventionsontquotidiennement Lors despériodesestivales,mesures desur- LA SURVEILLANCE exposés aurisquedʼincendiedeforêt. danslesdépartementsparticulièrement (PDPFCI) Protection desForêtscontrelesIncendies mise enplacedʼunPlanDépartementalde lʼarticle L.321-6ducodeforestierprévoientla La loid'orientationdelaforêtn°2001-602et des Forêts Contre les Incendies Le PlanDépartementaldeProtection Les mesures collectives DE FORÊT DE LAVULNÉRABILITÉAUXINCENDIES LES MESURESDERÉDUCTION ’eau etleposi- ture Le PDFCIestconsultablesurlesitedelapréfec- Plateau d',MassifduMontdenier. :Luberonoriental,PlateaudeValensole, l'étude des ForêtsContrel'Incendie(PMPFCI)sontà publique. QuatrePlansdeMassifProtection ment lelongdesvoiesouvertesàlacirculation telles quelebrûlagedirigéoudébroussaille- intègre égalementdesmesuresdeprévention Incendies (DFCI):pistes,pointsdʼeau,vigies...Il ments deDéfensedesForêtsContreles permettant dehiérarchiseretplanifierleséquipe- une analysestratégiqueparmassifsforestiers, Incendies deForêts-PPRIF).Ilestcomplétépar pour lesPlansdePréventiondesRisques lyses statistiquesdesfeux,zonesprioritaires vention arrêtéesparlepréfet(cartedʼaléas,ana- diagnostic »ainsiquʼunelistedesactionsdepré- (PIDAF). Ilcomprendunvolet«étatdeslieuxet Débroussaillement etdʼAménagementForestier auparavant dʼunPlanIntercommunalde sur 17massifsqui,pourcertains,disposaient opérationnel depuisle7février2007.Ilsedécline Le PDPFCIdesAlpesdeHaute-Provence représenté enmoyenne220000 que destravauxliésauxpistes(24%)ont sur lespeuplementsforestiers(33%),ainsi (40%), dudébroussaillementetdestravaux DF bassins 400pointsd’eau,dont235citernesou 1 deux tierssituésenterrainprivé,etplusde pistes ayantunintérêtpourlaDFCI,dontles On ycompteplusde10000kilomètres Haute-Provence : Equipements DFCIdanslesAlpesde n’est pastoujoursassuré. particulièrement danslesterrains privésoùil reste unenjeufortdansledépartement, Aujourd’hui, l’entretiendesouvragesDFCI Conservatoire delaForêtMéditerranéenne. de laDDEAetlesfinancementsétatiquesdu financeurs detravaux.S’yajoutentlesactions en tantquemaîtresd’ouvrageouco- intercommunalités) jouentunrôleimportant Département 04,communeset et 2004.Lescollectivités(RégionPACA, (voir lienenfindechapitre) CI. Lefinancementdespointsd’eau

Manosque, 7 août 2005 (ONF-RTM 04) . € entre 1991 est (SDIS 04) feu de forêt de forêt feu Opération de brûlage dirigé, 11 février 2000 Opération de brûlage dirigé, (SDIS 04) Canadair intervenant lors de l’incendie juillet 2003 de la Robine,

L’aménagement des zones forestières La stratégie de maîtrise des feux naissants La Direction Départementale de l’Equipement et Développée depuis 1987 dans le midi méditerra- de l’Agriculture (DDEA) est chargée de mettre en néen, elle repose sur des mesures de prévention œuvre les actions de prévention contre les incen- opérationnelle : quadrillage préventif du terrain dies de forêt. par des unités terrestres, Guet Aérien Armé de Pour cloisonner les massifs et réduire le risque lutte incendie. Ceci afin d’attaquer tout départ de de propagation du feu, on réalise des coupures feu dans les dix premières minutes. Cette straté- de combustible composées de larges bandes gie montre son efficacité, puisqu’elle a permis les débroussaillées et de zones agricoles (champs, années précédentes de traiter très rapidement la oliviers, vignes…). L’objectif du débroussaille- quasi-totalité des départs d’incendies (2 % des ment est de limiter la propagation de l’incendie et feux sont à l’origine de 90 % des surfaces brû- de réduire son intensité en créant des disconti- lées, 98 % des feux sont donc stoppés avant de nuités au sol (en séparant les strates de végéta- prendre de l’ampleur). tion de façon à ce qu’un feu d’herbes ne se pro- page pas aux broussailles puis à la cime des Les mesures réglementaires arbres). Elles sont précisées par les arrêtés préfectoraux : Des opérations de brûlages dirigés sont égale- > Débroussaillement légal autour des habitations, ment réalisées pour entretenir les espaces. Cette technique consiste à conduire le feu de façon > Emploi du feu dans les massifs forestiers, planifiée et ordonnée, afin de nettoyer des zones > Détermination des massifs forestiers des Alpes de peuplements forestiers ou de landes. Le but de Haute-Provence, est ici de réduire le risque d’incendie en dimi- > Accès et circulation dans les massifs forestiers. nuant la biomasse (quantité de matière orga- Ces arrêtés sont disponibles sur le site internet nique pouvant produire de l’énergie). Un plan de la préfecture des Alpes de Haute-Provence quinquennal de brûlage dirigé a été arrêté et (www.alpes-de-haute-provence.pref.gouv.fr), validé en 2007 par la DDAF. mais également en mairie et auprès de la Direction Départementale de dʼEquipement et de lʼAgriculture.

Les obligations de débroussaillement L’arrêté préfectoral n°2007-1697 du 1er août 2007 fixe et précise les règles concernant le débroussaillement obligatoire qui incombe au propriétaire ou ayant-droit et sʼapplique notamment : > aux abords des constructions, chantiers, tra- vaux ou installations sur une profondeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assu- rances, tout propriétaire est tenu dʼassurer la protection de ses biens), et de 5 à 20 mètres, en fonction de lʼaléa, de part et dʼautre des voies privées y donnant accès et des réseaux divers, > sur les terrains (totalité des emprises) situés en zone urbaine délimitée par un POS ou PLU approuvé,

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 55 feu de forêt 56 Dossier Départemental surles Risques Majeurs dansles Alpes deHaute-Provence opérations estl'ONF. forestiers, pastoralistes).Lemaîtred'ouvragedeces sous lecontrôledesmembresdecetteCellule(pompiers, du brûlagedirigé.Lesopérationseffectives sonteffectuées Cellule départementaledemiseenœuvrelatechnique Les pratiquespastoralesdebrûlagesontencadréesparla Pour leséleveurs: 14 septembre. et enfinunepériodetrèsdangereusedu15juinau mars au14juinetdu15septembreoctobre, octobre au15mars,unepériodedangereusedu lʼannée sontdistinguées:unepériodelibredu16 ral n°2004-570du12mars2004. Trois périodesde Lʼusage dufeuestréglementé par lʼarrêtépréfecto- sanctions relevantdelaresponsabilitéduMaire. dans lʼarrêtérelatifaudébroussaillement,les cas denonrespectdesdispositionscontenues Codes PénaletForestier. Ilen vademêmeen dʼemprisonnement etamendesprévusparles auteurs dʼincendieencourentdespeines sanctions prévuesauCodeForestier. Les sur lesvoiesquitraversentsouspeinede cigarettes danslesespacesnaturelssensibleset queuses...), defumeretjeterdesmégots riel provoquantdesétincelles(allumettes,dis- Il estinterditdefairedufeuoudʼutilisermaté- L’emploi dufeu de lagestiondespropriétésforestièresprivées. (CRPF) du Les propriétairespeuventtrouverconseilauprès dʼun murousurplombantletoitdʼuneconstruction. branches desarbressituéesàmoinsde3mètres saillement comprendaussilʼenlèvementdes autour delaconstruction.Lanotiondébrous- à 100mètresladistancededébroussaillement Nota : danslesterrainssituészonessoumises > danslescampingsetcaravanings, > danslesZAC,secteursdelotissementou > Risques Naturels. aux prescriptionsdʼunPlandePréventiondes dʼassociation foncièreurbaine, Centre RégionaldelaPropriété Forestière dans certaineszones,leMairepeutporter , quiestchargédelʼapplicationetdusuivi

Incendie à Esparron, le 17 juillet 2003 (SDIS 04) Plan LocaldʼUrbanisme(PLU), quiapourobjectif lʼaménagement duterritoire,encomplément prise encomptedecerisquenatureldans de feu.Cʼestledocumentréférencepourla aux activitésetàdiminuerlenombrededéparts pers prévention visantàassurerlasécuritédes multi-risques. UnPPRIFprescritlesmesuresde Forêt (PPRIF),intégréesdansdesapproches Plans dePréventionduRisquedʼIncendie préfecture mènedepuis2004desprocéduresde département des Alpes deHaute-Provence,la Le risquefeudeforêtétantimportantdansle auxincendiesetàprotégerlʼexistant. exposées toute nouvelleconstructiondansleszones La maîtrisedelʼurbanisationconsisteàéviter (PPRIF) ETD’URBANISME(PLU) LES DOCUMENTSDEPRESCRIPTION LA PRISEENCOMPTEDURISQUEDANS Consultez le0892680204. dʼinterdiction dʼaccès. tains massifsforestierspeuventfairelʼobjet En été,compte-tenuduniveaudedanger, cer- L’accès auxmassifs Ravin duMistralàQuinson onnes, àlimiterlesdommagesauxbienset (PNR-Verdon)

Incendie des Corbières, 25 juillet 2002 (ONF-RTM 04) feu de forêt de forêt feu Incendie à Esparron, 7 août 2005 Incendie à Esparron, 04) (ONF-RTM

principal lʼorganisation du territoire communal. Il Les acquéreurs et locataires de biens immobiliers vaut servitude dʼutilité publique. (Pour plus de situés dans des zones couvertes par un plan de détails sur les documents d’urbanisme et le PPR, prévention des risques naturels ou technologiques voir chapitre « Risques majeurs en page 4). doivent être informés, dès la prescription de ce plan, des risques existant dans la zone où il est Pour les Alpes de Haute-Provence, le Plan situé avant la formalisation de la transaction. Ces Départemental de Protection des Forêts Contre informations doivent être fournies par les vendeurs les Incendies (PDPFCI) a préconisé lʼélaboration ou les bailleurs. dʼun PPRIF pour 9 communes jugées prioritaires Lʼattention du public est notamment attirée sur les ainsi que pour 10 communes soumises à une risques de feux par des campagnes dʼinformation forte pression urbaine accentuant ce risque. (que ces risques soient liés aux travaux fores- Aujourdʼhui, deux communes disposent dʼun tiers, aux écobuages agricoles, à lʼusage de bar- PPRIF approuvé (Moustiers-Sainte-Marie et Volx) becues et cigarettes ou consécutifs au jet de et cinq autres PPRIF sont prescrits (Sainte Tulle, détritus). Des documents sont consultables sur Corbières, Pierrevert, Manosque, Esparron). http://www.entente-foret.com ).

L’INFORMATION ET L’ÉDUCATION SUR LE RISQUE INCENDIE DE FORÊT Le préfet et le maire se partagent légalement lʼinformation préventive du citoyen, des scolaires, des professionnels (voir Le rôle de chacun dans la prévention). (SDIS 04)

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 57 feu de forêt 58 > > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dansles Alpes deHaute-Provence L’organisation Les consignes individuelles 1 Mettez-vous àl’abri • AVANT • • • Débroussaillez les abris. abris. les d'évacuation, chemins les Repérez tuyaux). et motopompes : matériels (points d'eau, moyens delutte Prévoyez la toiture. portes etvolets, des fermetures, Vérifiez réflexes appropriésaurisque. consignes desautorités et àappliquerles 2005). Lapopulationestappelée àobserverles (PCS) :décretn°2005-1156 du13septembre œuvre desonPlancommunal deSauvegarde ponsable delʼorganisationdessecours(miseen Au niveaucommunal,cʼestlemairequiestres- 2005-1157 du13septembre2005. n° Civile), laloidu13août2004etledécret ORSEC (OrganisationdeRéponseSEcurité lʼorganisation dessecoursprévueparledispositif Cʼest lepréfetquidécidedelamiseenœuvre 2

Écoutez laradio l'état > les , 3 envoiture,sivousêtessurprisparunfrontdeflammes(pas • enlevezlesélémentscombustibles(linge,mobilierPVC, • fermezlesbouteillesdegaz(éloignezcellesquisontàl’extérieur), • garez lesvéhiculescontrelamaisonàl’opposédevenuedufeu, • rentrezlestuyauxd’arrosagepourprotégeretpouvoir • occultezlesaérationsavecdeslingeshumides, • repliezvosbâchesetstores, • fermezetarrosezvolets,portesfenêtres, • ouvrezleportailduterrain, • n’évacuezquesurordredesautorités,vousêtesplusensécurité • : Une maisonbienprotégéeestlemeilleurabri sivousêtessurprisparlesfumées,respirezàtraversun • • plus rapidementpossible: Dans lanature,éloignez-vousdel’axedufeuetdesfuméesle • Si vousêtestémoind'undépartdefeu: PENDANT Respectez les consignes humide visibilité), tuyaux…). réutiliser après, dans votrehabitationquesurlaroute aériens…), manifestez-vous précision. informez lespompiers des secours ,

(voir p.10) n’en sortezpas > auprès desservicesdesecours(terrestres, (18 ou112portable)aveccalmeet et fermezlesfenêtresaérateurs. de sécurité (SDIS 04) linge

(SDIS 04) APRÈS • • • Sortez • votre habitation. sont àproximitéde difficultés lorsqu’ils d’éventuelles de secours Informez surveiller lesreprises. sous lestuiles), habitation (braises Inspectez inutiles. prendre derisques résiduels sans Eteignez coton, chapeau). cuir, vêtements (chaussures etgants

protégé > les foyers les services votre feu de forêt de forêt feu Incendie des Corbières, 24 juillet 2002 Incendie des Corbières, (DDEA 04)

> Adresses et liens utiles

Pour en savoir plus sur le risque feu de forêt, consultez : Le risque feu de forêt http://www.prim.net > dossier d’information feux de forêts Ma commune face au risque http://www.prim.net > ma commune face au risque majeur Site de l’Office National des Forêts http://www.onf.fr > à la découverte de la forêt > défense des forêts contre les incendies Institut de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement http://www.aix.cemagref.fr > écosystèmes méditerranéens et risques > analyse du risque incendie Prométhée, base de données des incendies de la forêt méditerranéenne http://www.promethee.com Observatoire de la forêt méditerranéenne http://www.ofme.org Les consignes de débroussaillement de la préfecture des Alpes de Haute-Provence et l’accès aux massifs forestiers http://www.alpes-de-haute-provence.pref.gouv.fr > défense et sécurité civile le PDPFCI des Alpes de Haute-Provence http://www.alpes-de-haute-provence.pref.gouv.fr > Défense et Sécurité > la Sécurité Civile > Protection de la forêt contre l’incendie Un site entièrement consacré au débroussaillement http://www.eufirestar.org Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) 7 impasse Ricard Digne - Marseille - Tél : 04 95 04 59 04 Les Plans de Prévention des Risques Feux de forêt des Alpes de Haute-Provence http://www.equipement.gouv.fr > prévention des risques et environnement > les plans de prévention des risques Institut de la Forêt Méditerranéenne http://www.institut-foret.com Direction Départementale de l’Equipement et de l’Agriculture des Alpes de Haute- Provence (DDE 04) www.alpes-de-haute-provence.equipement.gouv.fr Service Départemental d’Incendie et de Secours des Alpes de Haute-Provence (SDIS 04) 93, avenue Henri Jaubert - BP 9008- 04990 DIGNE LES BAINS cedex 9 - Tél : 04 92 30 89 00 Entente interdépartementale pour la protection de la forêt http://www.entente-foret.com Conditions d’accès aux massifs forestiers l’été 08 92 68 02 04 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 59 feu de forêt 60 > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dansles Alpes deHaute-Provence tavancement des et Communes exposées ©IGN Geoflaréalisation DREAL2009 © DDEA04,Aléasubi 2001,donnéesaggloméréesparla DREAL et desfacteursdepropagation defeu. Nota :l'aléaincendiedeforêt subitestdéterminéenfonctiondelacombustibilitédes peuplements PPR incendies deforêt aux feux deforêts climatique (DR)

Les RISQUES CLIMATIQUES dans les Alpes de Haute-Provence

Il arrive que des phénomènes météorologiques généralement « ordinaires » deviennent Les tempêtes survenues en France en 1999 extrêmes et donc dangereux et lourds de ont été les plus dramatiques de ces dernières dizaines d’années, avec 92 morts et plus de conséquences. Parfois abusées par leur 15 milliards d’euros de dommages. Elles ont apparente banalité, des personnes ont un com- relativement épargné le quart Sud-Est du pays. portement imprudent et/ou inconscient qui peut se révéler mortel : personne voulant franchir une zone inondée, à pied ou dans un véhicule, Si le risque tempête nʼest pas identifié en tant conducteur téméraire, randonneur mal que tel dans les Alpes de Haute-Provence, le informé… département subit néanmoins des phénomènes Ce chapitre peut améliorer la prise de conscience violents, qui peuvent faire des victimes, dés- de ces dangers potentiels et informer la population organiser la vie quotidienne, couper les voies de de la conduite à adopter. communication, la distribution dʼénergie, etc.

Le risque naturel le plus sévère du département des Alpes de Haute-Provence est le risque neige/verglas, qui a souvent comme conséquences de perturber la circulation routière (fermetures autoroute, routes coupées, accidents).

> Comment en prévenir les effets ? PREMIÈRE PRÉCAUTION : SURVEILLER LES CARTES DE VIGILANCE MÉTÉOROLOGIQUE Une carte de « vigilance météorologique » est élaborée 2 fois par jour (6h00 et 16h00) pour avertir la population dʼun risque de phénomène météorologique dangereux dans les 24 heures qui suivent. Les médias relayent lʼinformation dès que les niveaux orange et rouge sont atteints.

DEUXIÈME PRÉCAUTION : S’INFORMER SUR LE RISQUE ET LES MOYENS D’Y FAIRE FACE Les quatre couleurs de la carte de vigilance météorologique : vert (pas de vigilance particulière), Si vous habitez dans une commune qui a déjà jaune (être attentif), orange (être très vigilant) été affectée par des phénomènes météorolo- et rouge (vigilance absolue). giques potentiellement dangereux ou si celle-ci présente un risque (voir tableau des communes en annexe), reportez-vous au chapitre dédié à Pour plus d’informations, celui-ci. Vous saurez comment vous informer, > répondeur de Météo France : tél. : 32 50 ou 08 92 68 02 05, quelles mesures sont à prendre lors de la > site Internet : www.meteo.fr construction des logements, comment sont orga- nisés les secours…

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 61 climatique 62 > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dansles Alpes deHaute-Provence Les phénomènessurvenus Consignes encasd’orages etfortes précipitations Dansleszoneshabituellement • Nevousengagezenaucun • Renseignez-vous avant • En situationORANGE surveillez lamontéedeseaux. d’être endommagéset sécurité vosbienssusceptibles inondables, mettezen une voieimmergée. cas, àpiedouenvoiture,sur mises enplace. particulier, lesdéviations prudents. Respectez,en déplacements etsoyeztrès d’entreprendre vos relevés deprécipitationexceptionnels: Quelques exemplesd’oragesviolents,de DILUVIENNES LES ORAGES ETLESPLUIES de relevés météorologiques exceptionnels: Quelques exemplesd’épisodesventeuxviolents, LES VENTSVIOLENTS Le4août2004,unorage,accompagnéde > Le17août2003,deviolentsoragesontcausé > Le28décembre1999,unerafalemaximalede > Valensole. Ilesttombé grêle, sʼestabattusurlacommunede 1 km/h 119 département, lesrafalesdeventontatteint des dégâtsmatérielsassezimportantsdansle Saint-Auban. km/h 122 à Château-Arnoux/Saint-Auban. est relevéeàChâteau-Arnoux/

Dépose decheminéeaprès unetempête > 82 mmde18h30à En situationROUGE • Facilitez letravaildessauveteursquivousproposentuneévacuationet Facilitez • Prévoyezdesmoyensd’éclairagedesecoursetfaitesuneréserved’eau • Dansleszonesinondables,prenezd’oresetdéjàtoutesprécautions • Pour protégervotreintégritéetenvironnementproche: votredépartetdestinationàvosproches. Signalez • Nevousengagezenaucuncas,àpiedouvoiture,surunevoieimmergée. • vousestabsolumentindispensablededéplacer, S’il soyez trèsprudents. • Danslamesuredupossiblerestezchezvousouéviteztoutdéplacement • embarcation sansavoirpristouteslesmesuresdesécurité. soyez attentifsàleursconseils.N’entreprenezaucundéplacementavecune potable. dans leszonesrarementtouchéesparinondations. nécessaires àlasauvegardedevosbiensfacemontéedeseaux,même Respectez, enparticulier, lesdéviationsmisesenplace. dans lesdépartementsconcernés. et les conduites àtenir (SDIS 04)

Le25juillet2001,unorage,accompagnéde > > tombé grêle, atouchélacommunedʼAiglun.Ilest dʼintensité de55mmenuneheure. heures légales 22 sorti desonlit. 17h45 et20h45heureslégales.Untorrentest

(DR) 150 mmenmoinsde3heures , avecunmaximum , entre

Site Vigicrues (www.vigicrues.ecologie.gouv.fr) (Getty Images) climatique (SDIS 04) Dépression vue par satellite

Consignes en cas de vent violent > En situation ORANGE > En situation ROUGE

• Limitez vos déplacements. Dans la mesure du possible : Limitez votre vitesse sur route • Restez chez vous. et autoroute, en particulier si • Mettez-vous à l’écoute de vos stations de radio locales. vous conduisez un véhicule ou attelage sensible aux effets du • Prenez contact avec vos voisins et organisez-vous. vent. En cas d’obligation de déplacement : • Ne vous promenez pas en • Limitez-vous au strict indispensable en évitant, de préférence, les secteurs forêt. forestiers. • En ville, soyez vigilants face • Signalez votre départ et votre destination à vos proches. aux chutes possibles d’objets divers. Pour protéger votre intégrité et votre environnement proche : • N’intervenez pas sur les • Rangez ou fixez les objets sensibles aux effets du vent ou susceptibles d’être toitures et ne touchez en endommagés. aucun cas à des fils électriques • N’intervenez en aucun cas sur les toitures et ne touchez pas à des fils tombés au sol. électriques tombés au sol. • Rangez ou fixez les objets • Prévoyez des moyens d’éclairage de secours et faites une réserve d’eau sensibles aux effets du vent potable. ou susceptibles d’être • Si vous utilisez un dispositif d’assistance médicale (respiratoire ou autre) endommagés. alimenté par électricité, prenez vos précautions en contactant l’organisme qui en assure la gestion.

LA NEIGE, LE VERGLAS Quelques évènements exceptionnels :

En dehors du risque dʼavalanche, certaines com- > Episode neigeux exceptionnel du 26 au munes de montagne ou situées dans la Vallée de 28 février 2001 : dès la fin dʼaprès-midi du 27, lʼUbaye peuvent être paralysées par de fortes puis durant la nuit du 27 au 28 février 2001, la chutes de neige ou lʼapparition soudaine de ver- neige tombe en abondance sur le sud du glas. Les voies de communication et les réseaux département : plus de 50 cm de neige recou- (électricité, téléphone…) peuvent alors être cou- vre le pays manosquin, ainsi que les environs pés, entraînant lʼisolement des populations et de Forcalquier, Banon et Reillanne. perturbant les activités humaines. > Durant la nuit du 26 au 27 janvier 2006, la En cas de fortes chutes neiges, lʼobjectif est de neige tombe en bonne quantité sur lʼouest du maintenir la circulation sur les axes routiers. Pour département, atteignant 17 cm au sol à cela, les services de lʼéquipement (État et Château-Arnoux/Saint-Auban et 25 cm sur Conseil Général) et les communes ont à leur dis- Banon et Sisteron. position des moyens de déneigement. De manière préventive, certains axes sont aussi > Plus récemment, du 9 au 11 décembre 2008, équipés de barrières afin dʼéviter la formation de l’ensemble du département a été affecté congères (amas de neige entassée par le vent). par d’abondantes chutes de neige.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 63 climatique 64 Consignes encasdeneigeouverglas Dossier Départemental surles Risques Majeurs dansles Alpes deHaute-Provence Netouchezenaucuncasàdesfils • Protégez-vousdeschutesetprotégez • lepassagedesenginsde Facilitez • Respectez lesrestrictionsdecirculation • Préparezvotredéplacementet • Renseignez-voussurlesconditionsde • Privilégiezlestransportsencommun. • prudentsetvigilantssivous Soyez • En situationORANGE électriques tombésausol. regardsd’écoulementdeseaux. les domicile, toutenévitantd’obstruer salantlestrottoirsdevantvotre en les autresendégageantlaneigeet circulation. véhicule endehorsdesvoiesde en particulierstationnantvotre dégagement desroutesetautoroutes, et déviationsmisesenplace. itinéraire. (CRICR) routières Rhône-Alpes-Auvergne d’information etdecoordination circulation auprèsducentrerégional devez absolumentvousdéplacer. 0 800100200 ont étécomprises entre19,6et20,6degrés lestempératuresmaximales entre34,6et35,2degrés. 27 juillet2006.Durantcettepériode, àChâteau-Arnoux/Saint-Auban,lestempératuresminimales quotidiennes Le départementdesAlpesdeHaute-Provence aétéplacéenvigilanceorangecaniculedurant lapériodedu23au : Exemple dedéclenchement d’un«plancanicule» teurs sanitaires: Météo-France et/ouassociéesàd'autresindica- de donnéesbiométéorologiquesdiffusées par niveaux. Ceux-cisontdéclenchésenfonction 3 Le plandegestiondʼunecaniculecomporte des alertesdepollutionàlʼozone. estivales élevéesoccasionnentrégulièrement ment surlazoneSud-Ouest.Lestempératures Durance, lacaniculeestressentieparticulière- ans aumilieudusiècle.Danslavalléede canicules pourraientsereproduiretousles3à5 été enFrancedepuis50ans.Despériodesde Selon MétéoFrance,lʼété2003futlepluschaud LA CANICULE > au 31août assurée parlespouvoirspublics :du1erjuin niveau deveilleclimatiqueetsanitaire

. > • Si vousutilisezundispositifd’assistancemédicale(respiratoireouautre)alimenté Si • Prévoyezdesmoyensd’éclairagedesecoursetfaitesuneréserved’eaupotable. • Protégezvoscanalisationsd’eaucontrelegel. • Netouchezenaucuncasàdesfilsélectriquestombésausol. • Protégez-vousdeschutesetprotégezlesautresendégageantlaneige • Pour protégervotreintégritéetenvironnementproche: Nequittezcelui-cisousaucunprétexteautrequesursollicitationdessauveteurs. • Prévoyezunéquipementminimumaucasoùvousseriezobligésd’attendre • Respectez scrupuleusementlesdéviationsetconsignesdecirculation. • Munissez-vousd’équipementsspéciaux. • votredépartetlieudedestinationàvosproches. Signalez • RenseignezvousauprèsduCRICR. • En casd’obligationdedéplacement: Mettez-vous àl’écoutedevosstationsradiolocales. • N’entreprenezaucundéplacementautresqueceuxabsolumentindispensables. • Restez chezvous. • Dans lamesuredupossible: En situationROUGE agestion. la par électricité,prenezvosprécautionsencontactantl’organismequiassure d’écoulement deseaux. salant lestrottoirsdevantvotredomicile,toutenévitantd’obstruerregards plusieurs heuressurlarouteàborddevotrevéhicule.

est > bas-âge... personnes ensituationde précarité, enfantsen âgées, travailleurs,sportifs,personneshandicapées, sensibles auxtempératuresextrêmes:personnes d'une canicule.Ilviselespopulationsréputées autour desactionsdepréventionetgestion sociaux, associations...),àrenforcerlessolidarités l'Etat, collectivitésterritorialesetleursservices Ce planviseàmobiliserlesacteurs(servicesde > > réseaux). collatéraux (ruptureoudysfonctionnementdes lorsque lacaniculeestaggravéepardeseffets déclenché surinstructionduPremierMinistre le niveaudemobilisationmaximale heures (3jours) la nuit,etcepouruneduréeprévisiblede72 les températuresatteignent36°lejouret21° niveau demiseengarde etactions

Col de Pierrebasse (DR) , dèsque est climatique

Source Météo-France : « Anticiper les dangers météorologiques pour prendre les bonnes décisions » (Météo-France/Alpha Contact) (Getty Images)

Consignes en cas de canicule

AVANT > PENDANT > APRÈS >

• Consultez les Les sensations de crampe, de faiblesse, de fièvre peuvent • L’évolution de la cartes de vigilance faire penser au coup de chaleur. fonction cardiaque de Météo France. Si à ces symptômes s’ajoutent nausée, maux de tête, et des fonctions • Limitez les agressivité, somnolence, soif intense, confusion, convulsions, cérébrales exercices perte de connaissance, téléphonez impérativement au supérieures physiques. Centre 15. Il vous indiquera ce que vous devez faire. nécessitent un suivi • Privilégiez les Ce qu’il faut toujours faire et au plus vite : médical. endroits • placez la personne dans un endroit froid • La réhydratation ne doit jamais se faire ombragés, • la faire boire rafraîchissez-vous, sans avis médical • enlevez ses vêtements buvez de l’eau. afin d’éviter les • aspergez-la d’eau fraîche ou mettez-lui des linges humides • Ne buvez pas troubles • faites des courants d’air. d’alcool métaboliques par ni de boisson Ce qu’il ne faut jamais faire : consommation trop sucrée. • ne baignez pas la personne dans une eau trop froide. excessive d’eau.

LE GRAND FROID froid. La DDASS saisit alors le SAO (Service d'Accueil et d'Orientation)/115 qui oriente les Le plan grand froid est constitué de 3 niveaux demandeurs d'hébergement vers les structures dʼalerte : les plus adaptées. > Niveau 1 : mobilisation hivernale à partir du 1er novembre jusquʼau 31 mars ; Pour signaler une personne en difficulté, com- poser le 115. > Niveau 2 : températures entre -5° le jour et -10° la nuit ; > Niveau 3 : températures exceptionnellement Le grand froid dans les Alpes de Haute- basses pendant plusieurs jours et inférieures à Provence : -10° la nuit. Les températures sous abri les plus basses ont avoisiné les – 25 degrés sur le quart nord-est du Les vagues de froid intenses sont signalées par département. La température exceptionnellement Météo France et les médias (voir p 6). Ce plan basse de –26 degrés a été relevée à Marcoux. est destiné à organiser lʼaide aux plus fragiles, Toutefois, depuis la mise en place de cette dont les sans-abri. Le préfet dispose dʼun pou- vigilance, les hivers n’ont pas été très froids. voir dʼappréciation pour activer le plan grand (Météo France) Château-Arnoux/Saint-Auban et ses alentours Château-Arnoux/Saint-Auban enneigés

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 65 climatique 66 > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dansles Alpes deHaute-Provence Adresses Consignes encasdegrand froid http://www.meteorage.fr La foudre soussurveillance http://vigicrues.ecologie.gouv.fr Carte devigilance crues http://www.meteo.fr Cartes devigilance deMétéoFrance http://www.paca.sante.gouv.fr Directions régionales d’actionsanitaire etsociale (DRASS) > alertessanitaires http://www.sante.gouv.fr Site santé Consultez • AVANT France. de Météo vigilance de les cartes

et liensutiles > Nesortezpasunnourrissondemoins3moisencasd’alertemétéoniveau3,sauf • Ce qu’ilnefautabsolumentpasfaire: Nesurchauffez pasleslogementsetveillezà une aérationcorrecte:l’intoxication • Evitezlesdéplacementsenvoiturecasdeneigeetverglas,saufnécessité. • Rappelez-vous quel’alcoolfavoriselabaissedetempératurecorporelleenatmosphère • Poursortiretvousdéplacer, veillezàunhabillementadéquat(plusieurscouchesde • PENDANT

nécessité absolue. monoxydedecarboneestfréquenteetellepeutêtremortelle. au froide. personnes dépendantes. neige, bonnet,écharpeetgants).Portezlaplusgrandeattentionàl’habillementdes vêtements fermésaucoletauxpoignets,coucheextérieureimperméableventàla >

Col de Pierrebasse (DR)

Couverture édition octobre 2007 de : « Anticiper les dangers météorologiques pour prendre les bonnes décisions » (Météo-France/Alpha Contact) Le RISQUE TECHNOLOGIQUE dans les ALPES DE HAUTE-PROVENCE

04

> Industriel p. 68

> Transport de Matières Dangereuses (TMD) p. 73

> Rupture de barrage p. 82

> Nucléaire p. 89

Dossier Départemental sur les RISQUES MAJEURS dans les Alpes de Haute-Provence industriel industriel Site Sanofi à Sisteron (Sanofi) Site Arkéma à Château-Arnoux-Saint-Auban Site (Arkéma)

LE RISQUE INDUSTRIEL dans les Alpes de Haute-Provence

QU’EST CE QU’UN RISQUE INDUSTRIEL ? Depuis le 10 mai 2000, les installations SEVESO Un risque industriel majeur est un événement sont classées en « SEVESO seuil haut » et accidentel se produisant sur un site industriel « SEVESO seuil bas ». Cette distinction se base et qui met en jeu des produits ou des procédés sur des seuils de quantités de produits dangereux dangereux. Il entraîne des conséquences stockés ou utilisés. Les installations classées immédiates graves pour le personnel, les « SEVESO seuil haut » nécessitent un Plan populations avoisinantes, les biens et/ou Particulier dʼIntervention (PPI). l’environnement. Les installations industrielles qui présentent En voici les principales manifestations, qui le plus de risques, sont : peuvent être associées : > les industries chimiques qui synthétisent des > Lʼincendie de produits inflammables solides, produits chimiques de base, liquides ou gazeux. Outre les effets des > les stockages de produits agropharmaceutiques, brûlures, les substances présentes peuvent > les dépôts de gaz et de liquides inflammables, émettre des fumées toxiques asphyxiantes, > les dépôts et la fabrication dʼexplosifs. > Lʼexplosion de gaz ou de poussières due à la formation de mélanges réactifs, avec des Dans les Alpes de Haute-Provence : risques traumatiques liés à des causes méca- • 4 établissements sont classés « SEVESO niques (projection de débris, souffle et onde de seuil haut » : lʼusine ARKEMA à Château- * Le terme SEVESO fait choc) et/ou thermiques, Arnoux-Saint-Auban (production de solvants référence à l’accident > La dispersion de produits dangereux dans lʼair, chlorés et de PVC), lʼusine SANOFI-CHIMIE à industriel qui s’est lʼeau ou le sol, toxiques par inhalation, Sisteron (production de substances chimiques produit en Italie en lʼingestion ou les contacts avec la peau. utilisées dans le domaine pharmaceutique), les 1976. La fuite de dioxine d’une usine Le Code de lʼEnvironnement distingue au titre installations de stockage souterrain et de trai- chimique, qui n’a pas des installations classées (IC) : tement de GEOSEL (hydrocarbures liquides) et causé de morts de GEOMETHANE (gaz naturel) à Manosque. > les installations potentiellement génératrices directes, a impliqué • 1 établissement est classé « SEVESO seuil 37 000 personnes. de nuisances ou faiblement dangereuses, Suite à cet accident, soumises à déclaration, bas»: la société BUTAGAZ à Sisteron est née en 1982 la > les installations plus dangereuses, soumises à (stockage de gaz et propane liquides). directive Seveso autorisation et devant faire l’objet d’études posant les premiers d’impact et d’études de dangers. Parmi ces fondements de la Correspondance entre l'ampleur du risque dernières, les installations présentant des risques prévention des et les classements français (ICPE) accidents majeurs, dites « installations SEVESO* », sont et européen (SEVESO*) technologiques assujetties à une réglementation spécifique. Nature du risque Classement ICPE Classement ou de la Installation Classée pour la SEVESO Principaux accidents industriels mortels en France nuisance Protection de l'Environnement

Date Localisation Type d'accident Victimes et dégâts Nuisance ou danger faible Déclaration (D) Non classé Incendie et explosion des stockages de gaz de 1966 Feyzin (69) pétrole liquéfiés dans une raffinerie 18 morts, 84 blessés Nuisance ou danger Explosion et incendie de la tour d’exploitation moyen Autorisation (A) Non classé 1982 Metz (57) d’un silo entraînant son effondrement 12 morts, 1 blessé grave Explosion d'une tuyauterie entraînant 1992 La Mède (13) la destruction de la salle de commande 6 morts Danger important Autorisation (A) + seuil dépassé de Seuil bas l'arrêté ministériel du 10 mai 2000 Explosion d'un silo au sein des installations de 1997 Blaye (33) stockage de céréales de la Société d'Exploitation 11 morts, 1 blessé Maritime SEMABLA Autorisation avec servitude d'utilité Seuil haut 30 morts, plus de Danger fort publique (AS) 2001 Toulouse (31) Explosion d'un stockage de nitrate d'ammonium 2 000 blessés

68 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence (Sanofi et Arkéma) (Sanofi et industriel industriel Test de contrôle Arkéma de contrôle Test (Arkéma) Plaquettes d’information sur le risque industriel

Au total, 16 communes des Alpes de Haute-Provence sont concernées par les risques liés à la proximité d’un établissement Seveso ou d’un site nucléaire (voir carte en fin de chapitre).

Exemples d’accidents importants survenus dans des établissements industriels des Alpes de Haute- Provence (extraits de la base ARIA) : • Le 14 février 2008, une fuite de chlore survient à Château-Arnoux/Saint-Auban, lors du dépotage d’un wagon de chlore sur le site de l’usine ARKEMA, provoque l’émission de 11 kg de chlore. • Le 16 juillet 2003 , sur la même commune, le fond d'un ballon de purge s'ouvre brutalement à la suite de l'arrêt d'un atelier de l’usine pétrochimique d’ATOFINA. Deux ouvriers effectuant des travaux à proximité sont blessés. • À Sisteron, sur le site de SANOFI CHIMIE, le 14 avril 2002, un atelier doit être évacué suite à l’émission de chlorure d’hydrogène (HCI). Un périmètre de sécurité de 5 km est mis en place en raison d'un vent fort soufflant en direction de la ville. La nationale est interdite à la circulation durant 45 min.

> Quelles sont les actions de prévention mises en œuvre ?

Il est nécessaire de maîtriser lʼaménagement du territoire, en évitant dʼaugmenter les risques Dans chaque bassin industriel abritant des dans les zones sensibles et en diminuant la établissements « Seveso seuil haut », un vulnérabilité des zones déjà urbanisées. Cette COMMENTComité Local CE d’Information RISQUE EST-IL et de Concertation PRIS EN démarche repose sur les études de dangers, COMPTE(CLIC)** sur DANS les risques L’URBANISME doit être constitué. ? Ce la maîtrise de lʼurbanisation autour des sites comité est composé des exploitants, des Lʼéloignement de la population par rapport aux industriels à risques et lʼinformation des populations services de l’État, des collectivités territoriales, sitesde représentants « SEVESO »des et salariés,la limitation des riverains de sa densité et potentiellement exposées. Toutes les informations sontdu mondeaujourdʼhui associatif des local critères et éventuellement largement pris de en sont disponibles en mairie. compte,personnalités tant pour qualifiées. les autorisations Le CLIC est dʼexploitationassocié à del’élaboration nouveaux dessites, Plans que de pourPrévention la délivrance des de LES ÉTUDES DE DANGER POUR RÉDUIRE permisRisques de Technologiques construire une (PPRT)**. habitation Il émet ou unun éta- LE RISQUE À LA SOURCE blissementavis sur le projetrecevant de plan.du public. Il peut aussi formuler des observations sur les documents réalisés par Les exploitants doivent identifier les risques, l’exploitant et les pouvoirs publics et destinés à évaluer leur probabilité et leurs conséquences ; informer les citoyens sur les risques auxquels ils proposer des mesures techniques pour les sont exposés. réduire à un niveau aussi bas que raisonnablement possible et démontrer quʼils disposent des moyens dʼintervention permettant de faire face Le Secrétariat Permanent rapidement à un accident. Cʼest tout lʼobjet des pour la Prévention de Pollutions « études de danger ». Après examen de ces Industrielles (SPPPI) PACA regroupe études, les inspecteurs des installations classées industriels, élus, fonctionnaires de l’État, (DRIRE), sous lʼautorité du préfet, élaborent les représentants d’associations, qui travaillent prescriptions dʼautorisation sous forme dʼarrêté ensemble sur les questions de sécurité, santé, ** Les CLIC et le PPRT ont préfectoral. Ils recueillent à cette occasion les cadre de vie, protection de l’environnement. été institués par la loi du avis des Services Départementaux dʼIncendie et 30 juillet 2003 relative à la Le SPPPI et les CLIC contribuent à créer un prévention des risques de Secours (SDIS). Lors dʼinspections, ils technologiques et naturels vérifient le respect des règles techniques et la cadre d’échange et de débat autour des et à la réparation des mise en œuvre effective, par les exploitants, des questions de risques et de pollutions. Ils dommages. mesures décrites dans les études de danger. participent également à l’amélioration de l’information des populations sur les risques.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 69 industriel industriel Information des riverains Usine Arkéma, Chateau-Arnoux-St Auban Usine Arkéma, (Arkéma)

COMMENT CE RISQUE EST-IL PRIS EN COMMENT LA POPULATION EST-ELLE COMPTE DANS L’URBANISME ? INFORMÉE SUR LES RISQUES Que ce soit pour autoriser lʼexploitation de nouveaux INDUSTRIELS ? sites ou pour délivrer des permis de construire pour Le préfet et le maire partagent les actions une habitation ou un établissement recevant du dʼinformation préventive, semblables pour tous les public, il est aujourdʼhui largement tenu compte de risques, destinées au citoyen, aux scolaires, aux lʼéloignement de la population par rapport aux sites professionnels (voir Le rôle de chacun dans la pré- « SEVESO » et de la limitation de sa densité. Les vention, p7) études de dangers permettent de délimiter des Les populations riveraines des sites classés zones de protection autour des établissements à « Seveso », faisant lʼobjet dʼun plan particulier risques, afin dʼéviter que le risque soit augmenté par dʼintervention, doivent recevoir tous les cinq ans, lʼaménagement de nouvelles habitations ou locaux sous contrôle du préfet, une information spécifique professionnels. La loi du 30 juillet 2003 a renforcé portant sur le risque et les moyens de prévention, ces mesures par la création de Plans de Prévention avec distribution de brochures dʼinformation décri- des Risques Technologiques autour des installa- vant la conduite à tenir en cas dʼalerte. tions « SEVESO seuil haut ».

Un nouvel outil, le Plan de Prévention des Risques Le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) Technologiques (PPRT) définit, sous lʼautorité du maire, lʼorganisation pré- Approuvé par le préfet, il instaure une servitude d’utilité publique vue par la commune pour assurer lʼalerte, qui doit être inscrite dans les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) et lʼinformation, la protection et le soutien de la popu- délimite des zones où : lation au regard des risques connus. La population > toute nouvelle construction est interdite ou subordonnée au peut en prendre connaissance, à la mairie. respect de certaines prescriptions, > les communes peuvent instaurer le droit de préemption urbain ou un droit de délaissement des bâtiments, > l’État peut déclarer d’utilité publique l’expropriation Le premier PPRT lancé dans d’immeubles en raison de leur exposition à des risques les Alpes de Haute-Provence importants pour la vie humaine. est celui de Sanofi. > Des mesures doivent être prises afin de réduire la vulnérabilité des constructions existantes.

> L’alerte et les secours

En cas de danger ou de menace grave, la QUI ORGANISE LES SECOURS ? population riveraine serait alertée par les sirènes Pour tout accident limité à lʼenceinte de dont les exploitants des sites « SEVESO » ont eu lʼétablissement et ne menaçant pas les rive- lʼobligation dʼéquiper leurs établissements. Ces rains, lʼindustriel applique les dispositions conte- sirènes reproduisent le son (montant et descendant nues dans son Plan dʼOpération Interne (POI). Il est durant trois fois 1 minute 41 secondes) du dans ce cas seul responsable des secours. En signal national dʼalerte. revanche, si les conséquences du sinistre mena- Dès lʼaudition de ce signal dʼalerte, vous devez çaient de dépasser les limites de lʼétablissement, impérativement vous mettre à lʼabri et écouter le plan dʼurgence (Plan Particulier dʼIntervention votre radio de proximité qui vous renseigne sur la – PPI –) serait mis en place par le préfet. nature de lʼaccident et le cas échéant, les Au niveau communal, cʼest le maire, chargé consignes complémentaires de sauvegarde à dʼassurer la sécurité de ses administrés, qui appliquer (Voir Un signal sonore vous alerte p10). déclencherait le Plan Communal de Sauvegarde en appui du PPI. Si plusieurs communes étaient concernées par une catastrophe, le préfet déclencherait le dispositif Orsec (voir Comment les secours sont organisés p12).

70 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence industriel industriel Exercice d'intervention sur le site Sanofi (Sanofi) Engin d'intervention, site Arkéma site Engin d'intervention, (Arkéma)

Qu’est ce qu’un Plan Particulier d’Intervention (PPI ) ? C’est un plan d’urgence propre à l’établissement industriel concerné. Réalisé par le préfet en concertation avec les maires et l’exploitant, le PPI définit, pour les communes incluses dans le périmètre réglementaire, les mesures de protection et de secours à mettre en œuvre en cas d’accident majeur dépassant les limites de l’établissement. Il prévoit notamment la mobilisation des services de l’Etat concernés (sapeurs- pompiers, gendarmes, Police, DDE, DRIRE). L’exploitant doit par ailleurs élaborer des documents d’information du public sur le PPI.

> Les consignes individuelles de sécurité

1 Mettez-vous à l’abri 2 Écoutez la radio (voir p.10) 3 Respectez les consignes > AVANT > PENDANT

• Informez-vous en mairie sur l'existence ou • Si vous êtes témoin d'un accident, donnez l'alerte : non d'un risque. 18 (pompiers), 15 (SAMU), 17 (police), en précisant si possible • Évaluez votre vulnérabilité par rapport au le lieu exact, la nature du sinistre (feu, fuite, nuage, explosion, risque (distance par rapport à l'installation, etc.), le nombre de victimes. nature des risques). • S'il y a des victimes, ne les déplacez pas (sauf incendie). • Connaissez bien le signal national d'alerte • Si un nuage toxique vient vers vous, cherchez un local où vous pour le reconnaître le jour de la crise. mettre à l’abri. • Préparez votre « plan familial de mise en • N’allez pas chercher les enfants à l’école. sûreté » (voir Introduction p. 10). • Confinez-vous.

> Adresses et liens utiles

Le risque industriel Bureau d’analyses des Risques et Pollutions http://www.prim.net > dossier information risque industriel industrielles (BARPI), base de données d’Analyse Recherche et Information sur les accidents (ARIA) Ma commune face au risque http://www.aria.ecologie.gouv.fr http://www.prim.net > ma commune face au risque majeur Le Centre d’Information du Public pour la Direction Régionale de l’Environnement, de Prévention des Risques Industriels et la l’Aménagement, et du Logement (DREAL PACA) Protection de l’Environnement (CYPRÈS) www.paca.developpement-durable.gouv.fr http://www.cypres.org Institut national de l’environnement industriel et Le Secrétariat Permanent pour la Prévention de des risques Pollutions Industrielles (SPPPI) http://www.ineris.fr http://icpe-paca.epistrophe.org/paca_spppi/index.php

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 71 industriel industriel

> Établissements des Alpes de Haute-Provence soumis aux dispositions de la directive européenne « SEVESO »

Source : ©IGN Geofla® ©DREAL PACA Novembre 2008

72 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence transport MD transport Contrôle technique des équipements de sécurité (SDIS 04)

Le RISQUE TRANSPORT DE MATIÈRES DANGEREUSES (TMD) dans les Alpes de Haute-Provence

COMMENT SE MANIFESTE-T-IL ? • La pollution de l’atmosphère, du sol, de Une matière dangereuse est une substance qui l’eau : sa gravité dépend de la quantité de pro- peut représenter un danger pour l’homme, les duit volatilisé ou rejeté, des conditions météo- rologiques et de la situation géographique. Ce biens ou l’environnement, en raison de ses pro- risque est surtout lié au transport de produits priétés physiques ou chimiques. Celles-ci peu- liquides. 52% des accidents en région Paca vent provoquer des réactions en cas d’ouverture ont pour conséquence des rejets de produits ou de dégradation de leur contenant (citernes, (source : Cyprès). Cela implique des risques conteneurs, canalisations…). Ces matières peu- dʼintoxication par inhalation, ingestion ou vent être inflammables, explosives, toxiques, contact avec le produit. corrosives, radioactives… • L’incendie : lié à la présence de produits Les risques majeurs associés aux Transports inflammables, cʼest le risque le plus fréquent, de Matières Dangereuses (TMD) sont donc pouvant causer brûlures et asphyxie. 47% des consécutifs à un accident se produisant lors accidents de TMD en région Paca provoquent un du transport. Les vecteurs de transport de ces incendie. Celui-ci peut avoir diverses causes : matières dangereuses sont nombreux : routes, échauffement anormal dʼun organe du véhi- voies ferrées, mer, fleuves, canalisations souter- cule, choc contre un obstacle avec production raines et, moins fréquemment, voies aériennes. dʼétincelles, explosion au voisinage immédiat dʼun poids lourd, dʼun wagon ou dʼune LES CONSÉQUENCES conduite, sabotage. SUR LES PERSONNES, LES BIENS • L’explosion : impliquant des produits inflamma- ET L’ENVIRONNEMENT bles transportés sous forme gazeuse, liquide ou solide, elle intervient suite à divers accidents : Les conséquences dʼun accident pendant le choc avec production dʼétincelles, mélange de transport de matières dangereuses dépendent de plusieurs produits, explosion dʼartifices ou de la nature du produit. Les principaux dangers qui y munitions… Près de 5% des accidents de TMD sont liés sont : en Paca provoquent une explosion. Celle-ci génère des traumatismes directs liés à lʼonde de choc ou à la projection de débris. • Le nuage toxique : tout incendie peut déga- ger des fumées toxiques pouvant causer des troubles respiratoires ou cardio-vasculaires, avec des conséquences parfois mortelles pour lʼhomme. Ces différentes mani- festations peuvent être associées.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 73 transport MD transport

L’aléa, l’enjeu et le risque en matière de transport de matières dangereuses (TMD), ici le transport routier

Les Transports de Matières Dangereuses Dans les Alpes de Haute-Provence, les matières représentent un risque spécifique en raison de dangereuses peuvent être acheminées par les leur diversité et de la densité de leur trafic. Les transports routiers, ferrés et par canalisations. communes situées sur les grands axes de transport, Toutes les communes sont concernées par le à proximité de sites industriels, de complexes risque TMD du fait des livraisons de carburants et portuaires, etc., sont les plus concernées par ces combustibles. Toutefois, ce risque est surtout risques, avec la présence dʼau moins un type de localisé dans les communes situées sur les transport de matières dangereuses. Cependant, axes de transit les plus importants ou proches toute zone urbanisée y est potentiellement expo- des activités industrielles, spécifiquement sur sée en raison des approvisionnements qui sʼy lʼautoroute A51, les routes RD 4096 et RD 4085, effectuent en permanence : livraison ainsi quʼautour de Manosque, Sisteron et Château- dʼhydrocarbures dans les stations services, de Arnoux/Saint-Auban. Par ailleurs, 53 communes chlore dans les stations de traitements des eaux, sont soumises au risque spécifique de Transport de produits phytosanitaires dans les coopératives de Matières Dangereuses par les canalisations agricoles ; sans oublier les livraisons de fioul souterraines (transport dʼhydrocarbures, de sau- domestique et de gaz butane et propane auprès de mure, de gaz naturel, dʼéthylène). la population. > Le transport routier

Le transport routier est le plus exposé car les Dans les Alpes de Haute-Provence, le secteur causes d'accidents sont multiples. Parmi celles- le plus concerné par le risque TMD sur route ci, l'accident de la route impliquant un poids lourd est le Val de Durance, avec le transit de transportant des matières dangereuses est la matières premières ou de produits finis à destina- plus fréquente. Les autres facteurs de risque sont tion ou en provenance des usines ARKEMA et lʼétat du véhicule (fuites), les conditions météoro- SANOFI-CHIMIE (autoroute A51, RD 4096, RD logiques, l'état de l'infrastructure, etc. Le dévelop- 4085, RD 4100 vers Apt et Avignon). pement des réseaux, de la capacité de transport et du trafic global multiplient les risques Sur l’A51, le trafic est de l’ordre de 144 d'accidents. Tous les secteurs dʼactivité, y com- véhicules transportant des matières pris les industries qui génèrent un transit de dangereuses par jour, soit 12,66% du trafic matières dangereuses, utilisent le transport rou- total des poids-lourds (1 137 PL/jour). Parmi tier en raison de sa souplesse dʼutilisation. Ce celles-ci, les matières inflammables type de transport est régi par une réglementation représentent la majorité des matières rigoureuse (ADR) et les conducteurs sont spécia- transportées. (SOURCE : chiffres ESCOTA 2005) lement formés.

Accidents routiers TMD dans les Alpes de Haute-Provence :

En 1992, un camion transportant des produits solvants s’est renversé sur l’A51, sur la commune de Lurs : 9 000 litres de produits se sont déversés sur la chaussée et dans la Durance. Le 30 septembre 2002, à La Brillane, sur l'A51, eut lieu une fuite sur un camion citerne transportant 9 000 tonnes d'acide chlorhydrique dilué. L’autoroute fut coupée durant 4 heures et, dans un périmètre de sécurité de 200 mètres, les habitants durent rester confinés chez eux. Le 14 novembre 2006, à Château-Arnoux/Saint- Auban, une fuite de tetrachloroéthane s’est produite devant une usine chimique : le produit s’est répandu sur 100 mètres. (Source : BARPI)

74 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence (SDIS 04) transport MD transport Accident routier à Lurs, 1992 Accident routier à Lurs,

> Le transport ferroviaire

Le transport ferroviaire est très sécurisé : sys- interdiction de croisement dans les tunnels tème contrôlé automatiquement, conducteurs avec des trains de voyageurs… asservis à un ensemble de contraintes, pas de risque supplémentaire lié aux conditions Dans les Alpes de Haute-Provence, le risque climatiques. Il est soumis à des règles TMD lié au transport ferroviaire est surtout strictes : règlement concernant le transport localisé à l’Ouest du département, sur un axe international ferroviaire des Marchandises Nord/Sud (lignes Marseille/Briançon et Dangereuses (RID), Plans Marchandises /Digne). La ligne Saint-Auban/Digne est Dangereuses (PMD), sécurisation des sites, aujourdʼhui désaffectée.

Accidents ferroviaires TMD dans les Alpes de Haute-Provence : Le 31 octobre 2001, à Château-Arnoux/Saint-Auban, est détecté un suintement d'acétate de vinyle sur un wagon- citerne à destination d'une usine chimique. Le 6 novembre 2001, gare de La Brillane, se produit une fuite de trichlorométhane sur un wagon-citerne de 58 tonnes. Un périmètre de sécurité a été mis en place. (Source : BARPI)

> Le transport par canalisations souterraines

Le transport par canalisation devrait en principe Si le produit transporté par les canalisations est être le plus sûr car les installations sont fixes et un gaz inflammable (gaz naturel ou éthylène), protégées. Il est utilisé pour les transports sur lʼexplosion éventuelle du nuage de gaz, libéré par grande distance des hydrocarbures, des gaz la brèche sous forte pression, peut provoquer des combustibles et parfois des produits chimiques. brûlures graves sur plusieurs dizaines de mètres. Toutefois, des défaillances peuvent se produire Dʼautres effets significatifs peuvent être causés en provoquant des accidents très meurtriers. La sur de plus grandes distances. Dans le cas dʼun cause initiale de ce type dʼaccidents est presque hydrocarbure liquide, comme le gasoil qui est peu toujours la détérioration de la canalisation par un volatile, un accident peut provoquer un incendie engin de travaux publics ou de travaux agricoles. ou une pollution grave des nappes phréatiques. Ce peut être lié également à lʼoxydation de la Pour la saumure, le risque essentiel réside dans canalisation en raison dʼun manque de protection la pollution de lʼenvironnement (augmentation de ou suite à une agression extérieure. la salinité).

Dans les Alpes de Haute-Provence, il existe 4 grands types de canalisations souterraines : • celles transportant des hydrocarbures ou de la saumure : elles concernent les communes de Dauphin, Manosque, , Saint-Martin-les-Eaux, Saint-Maime et , • celles transportant du gaz naturel (GDF) : elles concernent 25 communes sur un axe Nord/Sud entre Gréoux-les- Bains et Venterol et sur un axe Ouest-Est entre Les Mées et Digne-les-Bains, • la canalisation « Transalpes » transportant de l’éthylène : elle concerne les communes de , Château- Arnoux/Saint-Auban, Châteauneuf-Val-Saint-Donnat, , Montfort, et Sisteron, • la canalisation « Transéthylène » transportant également de l’éthylène : elle concerne 15 communes situées entre Montfuron et Château-Arnoux/Saint-Auban.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 75 transport MD transport Transport ferroviaire sur le site Akerma ferroviaire sur le site Transport (ARKEMA)

QUELS TRANSITS SONT ASSURÉS PAR Les installations GEOMETHANE de Manosque sont CES CANALISATIONS ? reliées au réseau national de transport de gaz naturel de Gaz de France par une canalisation entre le site Les installations de stockage et de traitement des de Manosque et le poste GDF de Cabriès (13). hydrocarbures liquides sont exploitées par la société GEOSEL à Manosque et reliées par pipe- Lʼinjection du gaz naturel dans le stockage pendant lines au port pétrolier de Lavera ainsi quʼà des raffi- lʼété et le soutirage du gaz des cavités pendant neries et des dépôts à proximité. lʼhiver sont réalisés grâce à une installation de Lʼusine ARKEMA à Château-Arnoux-Saint-Auban compression et de traitement implantée sur le (04) est approvisionnée en éthylène, depuis site de Gaude. Ce stockage et ses installations Lavéra, par le pipe-line « Transéthylène ». Cet annexes permettent de desservir les communes ouvrage se prolonge au nord de Châteaux-Arnoux- de Val de Durance et les villes de Digne-les- Saint-Auban par le pipe-line « Transalpes », qui Bains et Gap. Une antenne Manosque – dessert les usines SANOFI-AVENTIS à Pont-de- Entrecasteaux permet une desserte de gaz Claix (38) et ARKEMA à Jarrie (38). naturel en direction du département du Var. > Quelles mesures de prévention sont prises ?

Le risque lié au Transport de Matières > La Direction Départementale des Services Dangereuses est difficile à évaluer, en raison de dʼIncendie et de Secours, le Groupement de lʼintervention de nombreux facteurs, notamment : Gendarmerie et le Peloton de Gendarmerie de > La diversité des produits transportés, cha- lʼA51, la Direction Départementale de cun représentant un risque spécifique, lʼEquipement et de lʼAgriculture (DDEA 04), la > La diversité des moyens de transport utilisés, Direction Régionale de lʼEnvironnement de > La diversité des lieux d’accidents probables lʼAménagement et du Logement (DREAL (75% des accidents sur route ont cependant PACA) et le District Autoroutier sont également lieu en rase campagne), très vigilants face à ce risque permanent. > La diversité des sources du risque (défail- lance du mode de transport, du confinement, LA RÉGLEMENTATION ET erreur humaine… etc.). LES CONTRÔLES Depuis des années, de nombreux textes régle- L’Unité Régulation et Contrôle des Transports de mentaires (arrêtés, règlements, accords...), la DREAL PACA est l’autorité chargée de faire spécifiques aux différents acteurs du transport, appliquer la réglementation et de réaliser des régissent les TMD aux niveaux local, national ou international. Ils ont pour but dʼorganiser un contrôles. Ce service de l’Etat réunit les anciennes dispositif de mesures préventives le plus com- DRE (Direction Régionale de l’Equipement), plet possible. DRIRE (Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement) et DIREN Dans les Alpes de Haute-Provence, des dis- (Direction Régionale de l’Environnement). positions particulières ont été prises : La réglementation concernant le transport de > Depuis lʼouverture de lʼautoroute A51, les com- matières dangereuses prévoit : munes de Sisteron, Les Mées, Oraison et Peyruis, ont interdit par arrêté municipal la traversée de > La formation obligatoire et régulière de tous leur agglomération par les véhicules de TMD. les intervenants : le facteur humain étant lʼune > Dans le cadre du Plan de Secours Spécialisé des principales causes dʼaccident, les conduc- « Transport de Matières Dangereuses » et de teurs de véhicules transportant des matières la convention « Transaid » passée entre lʼEtat dangereuses font lʼobjet dʼune formation et les sociétés concernées, lʼusine ARKEMA spéciale et dʼune mise à niveau tous les cinq de Châteaux-Arnoux/Saint-Auban dispose ans. dʼune équipe prête à intervenir rapidement en > La réglementation et la normalisation de la tout point dʼaccident. construction des citernes.

76 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence transport MD transport Information TMD du CYPRÈS Information

> Des contrôles techniques réguliers des La réglementation prévoit également des condi- équipements de sécurité et des moyens de tions de surveillance et dʼexploitation (contrôles, transport, ainsi que des tests de résistance et épreuve périodique des installations…). dʼétanchéité. Tous les travaux de terrassement à proximité > Lʼagrément et la spécialisation des emballages ; immédiate de canalisations enterrées sont soumis des conditionnements selon la nature des à une Déclaration dʼIntention de Commencement substances transportées. des Travaux. Les plans des canalisations sont > La réglementation particulière de la circulation déposés dans les mairies de toutes les com- et du stationnement des véhicules TMD : res- munes traversées. Ils doivent être consultés trictions de vitesse et dʼutilisation du réseau avant le début des travaux (sʼinformer en mairie). routier ; interdiction de circulation de tous les véhicules non légers lors des grands départs L’IDENTIFICATION DES PRODUITS en vacances (la plupart des accidents routiers ET DES DANGERS de TMD sont déclenchés par la collision avec un autre usager de la route) ; respect de la Tout moyen mobile de transport de matières réglementation sociale européenne, en dangereuses doit comporter un dispositif visuel particulier des temps de conduite et de repos dʼidentification. Cette signalisation permet aux des conducteurs ; services de secours dʼidentifier, à distance, la La réglementation en vigueur est fondée sur le marchandise transportée et les risques sous- règlement ADR (TMD international par route) jacents en cas dʼaccident. et sur le RID, (TMD par voies ferrées). Ces Elle est composée de deux types de panneaux : règlements sʼappliquent au niveau européen et sont mis à jour tous les deux ans. > La réglementation et la normalisation de la construction des canalisations qui impose des servitudes dʼoccupation des sols de part et dʼautre de la canalisation, mais aussi des contrôles sur les matériaux et les procédés de > des panneaux rectangulaires oranges, rétro- construction (pour en savoir plus, sʼinformer réfléchissants, sur lesquels sont inscrits un en mairie). Les canalisations transportant des code dʼidentification du danger et un code produits chimiques ou des hydrocarbures sont dʼidentification du produit, soumises à un Plan de Surveillance et > des plaques, en forme de losange, reproduisent dʼIntervention (PSI). les symboles de dangers relatifs au chargement.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 77 transport MD transport Consignes nationales de sauvegarde

L’ALERTE • les Plans Marchandises Dangereuses En raison du caractère diffus et non-localisable a (PMD) par la SNCF Infrastructures, priori du risque TMD, il nʼexiste pas de signal • la convention « Transaid », signée entre le dʼalerte spécifique. En cas dʼaccident, lʼalerte ministère de lʼIntérieur et lʼUnion des Industries serait donnée par les ensembles mobiles dʼalerte Chimiques (UIC), pour apporter aux autorités (services de secours, de police ou de gendarmerie responsables des secours une aide, expertise dépêchés sur place) et relayée par les médias locaux. et assistance technique spécialisée lors LA PLANIFICATION ET LA COORDINATION dʼaccidents de TMD, DES SECOURS • le dispositif ORSEC (déclenché par le préfet) Selon le mode de transport considéré, sont mis qui intègre des dispositions spécifiques telles en place : que le Plan de Secours Spécialisé TMD, • les Plans de Surveillance et d’Intervention • le Plan Communal de Sauvegarde (PCS), (PSI) par les exploitants de canalisations, déclenché par le ou les maires des communes dʼautoroutes concédées, etc. concernées.

> Les consignes individuelles de sécurité

Si vous êtes témoin d’un accident, assurez-vous que les actions que vous mènerez seront sans danger pour vous-même, pour les victimes ou pour les autres témoins. > IL FAUT > IL NE FAUT SURTOUT PAS

• Protéger les lieux du sinistre d’un « sur-accident » éventuel par une • Chercher à rejoindre ses signalisation adaptée. proches, notamment ses • Demander à toute personne se trouvant à proximité de s’éloigner. enfants qui seront pris en charge par l’école. • Donner l’alerte en appelant soit les sapeurs-pompiers (18 ou 112), soit la police ou la gendarmerie (17) ou bien encore le SAMU (15). • Fumer ou manipuler des objets susceptibles de générer • Dans vos messages d’alerte efforcez-vous de préciser si possible : des flammes ou des étincelles. – le lieu exact (commune, nom de la voie, point kilométrique...), – le moyen de transport (poids lourd, canalisation, train...), • Encombrer les lignes – la présence ou non de victimes, téléphoniques (téléphones – la présence ou non de panneaux oranges, et le cas échéant, les numéros portables, Internet, Minitel...) qu’ils comportent (ne pas s’exposer pour lire ces plaques si elles ne sont Elles doivent rester disponibles pas visibles), pour les secours. – la nature du sinistre : feu, explosion, fuite, déversement, écoulement... • Se conformer aux consignes données par les services de secours lors de l’alerte. • Ne pas fumer. En cas de fuite de produits : • Ne pas toucher ni entrer • Ne pas toucher au produit s’il En cas de picotements ou d’odeur en contact avec le produit, est répandu, forte, respirer à travers un mouchoir • Quitter la zone de • Rejoindre le bâtiment le plus mouillé. l’accident, proche, Une fois le danger écarté, aérer le local Si vous êtes confiné dans un bâtiment : de confinement. • Fermer les portes et fenêtres, • Arrêter les ventilations, • Obturer les entrées d’air, • Ne pas fumer.

78 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence (SDIS 04) transport MD transport Intervention sur transport de Matières Dangereuses

> Adresses et liens utiles

Le risque Transport de Matières Dangereuses http://www.prim.net > dossier d’information Transport de Marchandises Dangereuses Ma commune face au risque http://www.prim.net > ma commune face au risque majeur Centre d’information du public pour la prévention des risques industriels et la protection de l’environnement (Cyprès) http://www.cypres.org Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions Industrielles http://www.spppi-paca.org Inventaire des accidents technologiques et industriels par le Bureau d’analyse des Risques et Pollutions Industrielles (BARPI) : http://www.aria.developpement-durable.gouv.fr Mission « Transport des matières dangereuses » du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer http://www.transports.developpement-durable.gouv.fr Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL PACA) http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr (SDIS 04) Intervention sur transport de Matières Dangereuses

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 79 transport MD transport

> Transports de Matières Dangereuses par réseaux ferré et routier dans les Alpes de Haute-Provence

Source : ©IGN Geofla® ©DREAL PACA Novembre 2008

80 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence transport MD transport

> Transports de Matières Dangereuses par canalisations dans les Alpes de Haute-Provence

Source : ©IGN Geofla® ©DREAL PACA Novembre 2008

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 81 (DDE 04) (MEDAD-DPPR) (MEDAD-DPPR) (DDE 04) rupture de barrage rupture Barrage en remblai de Serre-Ponçon Barrage en remblai de Serre-Ponçon Barrage voûte de Castillon Localisation des barrages en France Localisation des barrages en France

Le RISQUE RUPTURE DE BARRAGE dans les Alpes de Haute-Provence

Un barrage est un ouvrage artificiel ou naturel, établi en travers du lit dʼun cours dʼeau et retenant Le barrage de Serre-Ponçon est la plus de lʼeau. Les barrages ont plusieurs fonctions, qui grande retenue d’Europe, avec une hauteur peuvent sʼassocier : la régulation de cours dʼeau de 123 mètres, une capacité de 1 200 millions (écrêtage des crues, maintien de niveau minimum de m3 d’eau et une surface de retenue de des eaux en période de sécheresse), lʼirrigation 29 km². En cas d’accident sur ce barrage, des cultures, lʼalimentation en eau des villes, la l’ensemble des communes riveraines de la production dʼénergie électrique, la retenue de Durance seraient concernées. rejets de mines ou de chantiers, le tourisme et les loisirs, la lutte contre les incendies... COMMENT SE PRODUIRAIT LA RUPTURE ? On distingue différents types de barrages selon les matériaux qui les composent et leur profil : La destruction partielle ou totale d’un barrage remblais de terre et dʼenrochements avec profil peut être due à différentes causes : triangulaire, barrages en maçonnerie ou en béton > techniques : défaut de fonctionnement des de type poids ou de type voûte (courbure vannes permettant l’évacuation des eaux lors convexe). de crues ; vices de conception, de construction ou de matériaux, déversoirs de crue sous- Un barrage nʼest pas inerte. Il vit, travaille et vieillit dimensionnés, vieillissement des installations ; en fonction des efforts auxquels il est soumis. Le naturelles risque majeur lié à la présence dʼun barrage est > : séismes, crues exceptionnelles, la rupture, entraînant lʼinondation de la vallée en glissements de terrain aval. Il sʼagit cependant dʼune catastrophe excep- > humaines : insuffisance des études préalables tionnelle en Europe de lʼOuest (6 cas recensés et du contrôle d’exécution, erreurs d’exploitation, depuis 1900). de surveillance et d’entretien, malveillance. Dans les Alpes de Haute-Provence, de nom- Le type de rupture dépend des caractéristiques breux aménagements ont été réalisés pour propres du barrage. Ainsi, elle peut être : exploiter les potentialités hydrauliques de la > progressive : dans le cas des barrages en Durance et du Verdon. La Vallée de la Durance remblais, par érosion régressive, suite à une est également soumise aux influences des submersion de l’ouvrage ou à une fuite à travers retenues dʼeau implantées dans sa partie amont celui-ci ; (ex : Buech dans les Hautes-Alpes). > brutale dans le cas des barrages en béton, par renversement ou par glissement d’un ou 52 communes, soit environ 126 000 habitants, plusieurs plots. sont concernées par le risque de rupture des six grands barrages de Castillon, Chaudanne, Serre-Ponçon, Sainte-Croix, Gréoux et Quinson. Sʼy ajoutent les barrages de La Laye, Quelles sont les probabilités d’une la Tardé, Pra Loup et Vaulouve, intéressant la rupture de barrage ? sécurité publique. Des barrages de taille plus Les probabilités d’accidents sont infimes, car le modeste (5 m à 20 m de hauteur) ont également choix du site, la construction et la surveillance été construits : Espinasse, La Saulce, Saint- des barrages font l’objet de contrôles Lazare, LʼEscale, Malijai, Seuil de Gréoux. rigoureux. S’il subsiste toujours un risque, une rupture brutale et complète d’un barrage est Le risque dominant concerne l'ensemble des com- aujourd’hui extrêmement faible. En cas de munes riveraines de la Durance, en cas d'accident rupture, il s’agirait plus probablement d’une survenant sur la retenue de Serre-Ponçon, ainsi rupture progressive liée à l’évolution d’une que celles riveraines du Verdon en aval de fissure dans l’ouvrage. Castellane, notamment les agglomérations de Castellane, Quinson et Gréoux.

82 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence Rupture de barrage : l’aléa (MEDAD-DPPR) Rupture de barrage : l’enjeu (MEDAD-DPPR) Rupture de barrage : le risque (MEDAD-DPPR) de barrage rupture

Une rupture de barrage entraîne la formation par le barrage, exprimé en millions de m3 à la dʼune onde de submersion très destructrice se cote de retenue normale. Dans le cas des digues traduisant par une élévation brutale du niveau de de canaux, le volume considéré est celui du bief lʼeau à lʼaval. Sa hauteur, sa vitesse et son entre deux écluses ou deux ouvrages vannés. horaire de passage ont donc été étudiés pour Les ouvrages de classes A, B ou C sont dotés de chaque commune située en aval des ouvrages. consignes de surveillance et de dispositifs La zone de proximité immédiate est celle dans dʼauscultation. Ils font lʼobjet, de la part de laquelle lʼonde de submersion arriverait avec un lʼexploitant, de visites techniques approfondies délai incompatible avec lʼorganisation des secours. respectivement tous les ans, deux ans et cinq ans au minimum. Ils sont également inspectés Les ruptures de barrages qui ont fait date par la DRIRE tous les ans, cinq ans et dix ans. Ce On dénombre environ 40 000 barrages dans le monde. Près de nouveau texte prévoit également que les 150 ruptures se sont produites depuis les années 1800, dont ouvrages de classe A et B doivent faire lʼobjet certaines ont fait plus de 1 000 morts. En France, la rupture dʼune étude de danger, à finaliser avant 2012 (A) brutale du barrage de Bouzet (Vosges) en avril 1895 a fait 87 et 2014 (B). Celle-ci explicite les niveaux des victimes. Le 2 décembre 1959 le barrage de Malpasset (Var), risques pris en compte, détaille les mesures implanté sur un bloc rocheux, cède. En cause, de fortes aptes à les réduire et en précise les niveaux rési- intempéries entraînant la montée des eaux trop rapide lors de duels une fois mises en œuvre les mesures pré- la première mise en eau. Bilan : 423 victimes (cet ouvrage citées. Cette étude prend notamment en considé- n’était ni conçu, ni construit, ni exploité par EDF). En Italie, en ration les risques liés aux crues, aux séismes, 1963, un glissement de terrain a entraîné l’écroulement de aux glissements de terrain, aux chutes de blocs 260 millions de m3 de terre et de roches dans l'eau de la et aux avalanches ainsi que les conséquences retenue. La vague, qui a submergé le barrage de Vajont sans d'une rupture des ouvrages. endommager sa structure, a fait plus de 2 100 victimes. Dans les deux premiers accidents cités ci-dessus, la rupture s’est Les grands barrages « intéressant la sécurité produite lors de la première mise en eau de l’ouvrage. publique » (au titre du décret du 16 mai 1968), Depuis ces accidents, la réglementation a considéra- sont des ouvrages de plus de 20 m de hauteur, blement renforcé les dispositifs d’auscultation des ayant une capacité supérieure ou égale à 15 mil- ouvrages, d’alerte et d’organisation des secours. lions de m3 ou dont la situation menace des enjeux importants. Classés en catégorie A, ces ouvrages, le plus souvent exploités par EDF, sont QUELS SONT LES BARRAGES soumis à une surveillance constante et systéma- INTÉRESSANT LA SÉCURITÉ PUBLIQUE tique de la DREAL (Direction Régionale de DANS LES ALPES DE HAUTE-PROVENCE ? l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement). Ils servent à la production La réglementation concernant le classement des d'électricité et d'eau potable agricole et indus- barrages et des digues a évolué suite à la paru- trielle et sont le lieu d'activités touristiques. Ils tion du décret N° 2007-1735 du 11 décembre sont soumis à un Plan Particulier dʼIntervention 2007. Les barrages sont désormais classés en 4 (PPI) (voir ce dispositif de protection dans catégories selon leur hauteur et le volume retenu « l’alerte et les secours » en page10).

Dans le département des Alpes de Haute-Provence, on dénombre 6 grands barrages nécessitant un PPI : Castillon (barrage voûte, 95 m de hauteur, 140 millions de m3) ; Chaudanne (barrage voûte, 57 mètres de hauteur, 16 millions de m3) ; Gréoux-les-Bains (barrage en remblai, 54 m de hauteur, 78 millions de m3) ; Quinson (barrage voûte, 44 m de hauteur, 19 millions de m3) ; Sainte-Croix (barrage voûte, 93 m de hauteur, 760 millions de m3), Serre-Ponçon (barrage poids, 123 mètres de hauteur, 1 200 millions de m3). La première étape du PPI qui recense les points de vulnérabilité situés dans la zone inondable a déjà été effectuée pour tous ces ouvrages. Les PPI « grands barrages » de Castillon et Chaudanne sont en cours de réalisation. Celui de Serre-Ponçon sera prochainement élaboré en coordination avec la Préfecture des Hautes-Alpes, sous la responsabilité de laquelle ce barrage est placé.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 83 (DDE 04)

rupture de barrage rupture Onde de submersion en cas de rupture de barrage (MEDD-DPPR) Barrage voûte de Quinson

Plusieurs barrages de taille plus modeste d’électricité pour l’entonnement dans le canal sont présents dans les Alpes de Haute- de Salignac. Provence : > Barrage de l’Escale : barrage poids en rive Ces barrages, concédés à EDF, sont également droite et mobile en rive gauche, d’une hauteur contrôlés par la DREAL. de 24 m et d’une capacité de 15,7 millions m3, > Barrage d’Espinasse : barrage mobile d’une destiné à la production d’électricité pour hauteur de 11 m et d’une capacité de 6 millions l’entonnement dans le canal d’Oraison. de m3, destiné à la production d’électricité > Barrage du Malijai : barrage mobile d’une pour l’entonnement dans le canal de hauteur de 7,5 m, constituant une simple prise . d’eau, > Barrage de La Saulce : barrage mobile d’une > Barrage du Seuil de Gréoux : barrage poids hauteur de 12 m et d’une capacité de 1,8 millions en rive gauche et mobile en rive droite d’une m3, destiné à la production d’électricité pour hauteur de 5,5 m. l’entonnement dans le canal de Sisteron. S’y ajoutent des digues et canaux, en terre ou en > Barrage de Saint-Lazare : barrage poids déblai (Curbans, Sisteron, Salignac, Oraison, mobile d’une hauteur de 19 m et d’une capa- Brillane, Le Largue Manosque, Sainte-Tulle 1 cité de 6,2 millions m3, destiné à la production et 2, Beaumont). > Quelles sont les actions de prévention mises en œuvre ?

La loi définit un processus réglementaire qui rend caractéristiques de lʼonde de submersion à lʼaval improbable une rupture de barrage, et ceci, dès de lʼouvrage : hauteur et vitesse de lʼeau, délai de la conception des barrages. passage de lʼonde, etc. Cette carte permet aussi de définir la zone où le préfet déclencherait le L’EXAMEN PRÉVENTIF DES PROJETS DE dispositif ORSEC. BARRAGE ET RÈGLES DE CONCEPTION L'examen préventif des projets de barrages est SURVEILLER EN CONTINU LES OUVRAGES réalisé par le service de l'État en charge de la Les dispositifs de surveillance continue des police de l'eau et par le Comité Technique ouvrages sont capables de détecter le moindre Permanent des Barrages et des Ouvrages signe avant-coureur d’une menace. Cette Hydrauliques (CTPBOH). Le contrôle concerne alerte précoce laisserait le temps d’organiser toutes les mesures de sûreté prises de la l’évacuation des populations concernées. conception à la réalisation du projet. La surveillance du barrage s’effectue aussi bien La conception d’un ouvrage est guidée par le pendant la période de mise en eau qu’au cours souci d’assurer sa sécurité et celle de ses fonda- de la période d’exploitation. Elle s’appuie sur de tions. Dans le cas des grands barrages intéressant fréquentes inspections visuelles et des mesures la sécurité publique, les ouvrages en béton doivent d’auscultation du barrage et de ses appuis. Sont résister à une crue de fréquence millénale, ceux également mesurés les débits de fuite et de en remblai à une crue de fréquence décamillé- pressions d’eau et des relevés topographiques nale. Ils sont également conçus pour offrir une sont effectués. La synthèse de ces informations bonne résistance aux phénomènes sismiques. permet d’établir un « rapport annuel d’exploitation et de surveillance » pour chaque ouvrage, qui est MIEUX CONNAÎTRE LE RISQUE adressé au préfet. Si cela apparaît nécessaire, La carte du risque représente les zones mena- des travaux d’amélioration ou de confortement cées par lʼonde de submersion qui résulterait sont réalisés. Tous les deux ans, une analyse de dʼune rupture totale de lʼouvrage. Obligatoire l’évolution du comportement de l’ouvrage est pour les grands barrages, cette carte détermine, présentée à travers le « rapport d’auscultation », dès le projet de construction, quelles seront les également transmis au préfet.

84 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence (EDF) (EDF) rupture de barrage rupture Barrage de Gréoux Barrage de Sainte-Croix

La surveillance est toujours de la responsabilité de l’exploitant (EDF, ASA ou autres). L’État assure le contrôle de cette surveillance, sous l’autorité des préfets, par l’intermédiaire de la DREAL pour les barrages hydroélectriques concédés et des services chargés de la police de l’eau pour les autres ouvrages. Pour les barrages de classe A, des visites de contrôle sont effectuées tous les ans et une visite technique complète de l’ouvrage après vidange ou avec des moyens subaquatiques (robots) est obligatoire au moins une fois tous les dix ans.

MAÎTRISER L’URBANISATION ? Face au risque de rupture de barrage, il nʼy a pas de mesure dʼurbanisme applicable dans les Alpes de Haute-Provence. La nature même du risque conduit à privilégier lʼinformation et à organiser lʼalerte et lʼévacuation.

Les grands barrages et les crues Du fait de ses aménagements hydroélectriques sur la Durance et le Verdon, EDF-Energie Méditerranée participe à la gestion des crues des bassins versants de ces deux rivières. Les barrages de Serre-Ponçon et de Sainte-Croix-de-Verdon ont la possibilité d’écrêter une partie des crues provenant de l’amont tant que les retenues ne sont pas remplies, et d’en étaler les effets à l’aval. Le Poste Commun de Commande (PCC), basé à Sainte-Tulle, assure la conduite des aménagements de la Durance et du Bas-Verdon. En période de crue, du personnel d’astreinte assure directement le fonctionnement des barrages sur leurs sites. Une cellule de crise est alors installée à Sainte-Tulle pour renseigner en permanence sur la situation et faire des prévisions à court terme.

COMMENT LA POPULATION EST-ELLE sites industriels « Seveso », les pouvoirs publics INFORMÉE SUR LE RISQUE RUPTURE DE organisent, avec lʼexploitant du barrage, des BARRAGE ? campagnes dʼinformation sur le risque et les Le préfet et le maire partagent les actions consignes de sécurité spécifiques à celui-ci. dʼinformation préventive, semblables pour tous Celles-ci sʼadressent aux populations situées les risques, destinées au citoyen, aux scolaires, dans la zone de proximité immédiate qui devrait aux professionnels (voir Le rôle de chacun dans être évacuée dès lʼalerte donnée. la prévention p. 7). Comme pour les riverains des

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 85 (EDF) rupture de barrage rupture Barrage de Serre-Ponçon Barrage de Serre-Ponçon Consignes de sécurité en cas rupture de barrage

Information sur les lâchers d’eau Électricité de France a recensé et classé les sites à risque de montée brutale des eaux. Ont été mises en place des parades adaptées pour en limiter les effets. Afin de sensibiliser les usagers à ce risque (pêcheurs, promeneurs, baigneurs, pratiquants de sports d’eaux vives et entreprises), EDF réalise des campagnes d’information en bordure des cours d’eau (panneaux, lâchers de semonce, limitation des créneaux horaires de turbinage…).

> L’alerte et les secours

LE SYSTÈME SPÉCIFIQUE D’ALERTE Pour les zones plus en aval BARRAGE (uniquement pour les grands En cas dʼévènement majeur, des messages sont barrages soumis à PPI) radiodiffusés par « tous moyens de diffusion » à lʼinitiative du Directeur des Opérations de Pour la « zone de proximité immédiate » Secours (Préfet). En cas dʼévénement majeur, lʼexploitant déclenche un signal spécifique par sirènes. Ce signal émet des séquences dʼune durée minimum L’ORGANISATION DES SECOURS de 2 minutes composées dʼémissions sonores de 2 Lʼarrêté du 22 février 2002 relatif aux PPI secondes séparées dʼinterruptions de 3 secondes. « grands barrages » distingue : Ces sirènes sont testées tous les premiers > la zone de proximité immédiate doit être mercredis des mois de mars, juin, septembre et immédiatement évacuée par la population de décembre à 12h15 avec un signal d'essai de son propre chef, dès le retentissement de la 12 secondes (composé de 3 émissions de sirène. 2 secondes, séparées par un silence de 3 secondes). > La zone d’inondation spécifique où la sub- mersion serait plus importante que celle de la Apprenez à le reconnaître. plus grande crue connue Les barrages concernés dans les Alpes de Haute-Provence sont : > Une zone d’inondation où la submersion serait plus modérée, comparable à une inon- > sur la Durance : barrage de Serre-Ponçon dation naturelle commune > sur le Verdon : barrages de Castillon, de Chaudanne, de Sainte-Croix-du-Verdon, de En cas de risque de rupture de barrage, le préfet Quinson, de Gréoux-les-Bains. - et les préfets des autres départements impliqués – Ce signal signifie quʼil faut rejoindre immédiate- déclenchent aussitôt le dispositif ORSEC (PPI ment, à pied, les points de rassemblement pré- propre au barrage, Plan Rouge), les maires définis sur les hauteurs (voir consignes com- déclenchant parallèlement leur Plan Communal plètes ci-dessus). de Sauvegarde.

Les Plans Particuliers d’Intervention (PPI), dispositifs d’information et de protection Les PPI ont été institués par le décret n° 92-997 du 15 septembre 1992. Ce sont des plans d’urgence spécifiques à chaque ouvrage. Ils précisent les mesures destinées à donner l’alerte aux autorités et aux populations, ainsi que l’organisation des secours et la mise en œuvre des plans d’évacuation. L’arrêté du 22 février 2002 apporte des dispositions spécifiques pour les PPI des « grands barrages ». Ces plans s’appuient sur la cartographie des zones menacées par une éventuelle onde de submersion, ainsi que sur des dispositifs techniques de surveillance et d’alerte. Les PPI sont arrêtés par le Préfet après contrôle par le Comité Technique Permanent des Barrages (CTPB). Ils sont mis en œuvre par les services de l’Etat chargés de la protection civile. Certains dispositifs techniques, notamment au niveau du barrage, restent à charge du gestionnaire de l’ouvrage.

86 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence (CFBR) (DDE 04) rupture de barrage rupture Page d’accueil du site du CFBR, Comité d’accueil du site CFBR, Page des Barrages et Réservoirs Français Barrage de Volonne Volonne Barrage de

> Les consignes individuelles de sécurité

1 Mettez-vous à l’abri 2 Écoutez la radio (voir p. 10) 3 Respectez les consignes

En cas de rupture de barrage : > AVANT > PENDANT

• Préparez votre plan familial de mise en sûreté • Évacuez et gagnez le plus rapidement possible les points (voir p. 9, Introduction) hauts les plus proches cités dans le PPI ou, à défaut, les • Repérez les points hauts sur lesquels se réfugier étages supérieurs d’un immeuble élevé et solide. (collines, étages élevés dans les immeubles • Ne prenez pas l’ascenseur. résistants), les moyens et itinéraires • Ne revenez pas sur vos pas. d’évacuation (voir PPI). • N’allez pas chercher vos enfants à l’école, les enseignants organisent leur évacuation vers les points hauts.

> Adresses et liens utiles

Préfecture des Alpes–de-Haute-Provence http://www.alpes-de-haute-provence.pref.gouv.fr Ma commune face au risque http://www.prim.net Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement, et du Logement (DREAL PACA) http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr Direction Départementale de l’Equipement et de l’Agriculture des Alpes de Haute-Provence (DDEA 04) http://www.alpes-de-haute-provence.equipement.gouv.fr Comité Français des Barrages et Réservoirs (CFBR) http://www.barrages-cfbr.org Site du ministère de l’Industrie donnant des informations sur la réglementation, les mesures de surveillance, les barrages existants, etc. http://www.industrie.gouv.fr/energie/hydro/f1_bar.htm Localisation des barrages hydroélectriques http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr > environnement > information géographique et evaluation > données régionales > cartographie interactive > carmen Délégation régionale PACA d’Electricité de France (Direction de l’Unité Production Méditerranée) Tél. : 04 91 29 70 02

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 87 rupture de barrage rupture

> Cartographie de l’onde de submersion des grands barrages

Source : ©IGN Geofla® ©DREAL PACA Novembre 2008

88 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence nucléaire nucléaire Complexe nucléaire du Tricastin, Drôme Tricastin, Complexe nucléaire du (ASN)

Le RISQUE NUCLÉAIRE dans les Alpes de Haute-Provence

Aucun accident nucléaire entraînant des Dans les Alpes de Haute-Provence, aucune conséquences pour la population n’est survenu installation nucléaire n’est implantée. Toutefois, en France à ce jour et la probabilité d’un tel certaines communes du département sont événement est très faible. Toutefois, elle ne peut situées à proximité d’installations présentes être exclue et c’est pourquoi des plans d’urgence dans les départements limitrophes : prennent en compte la possibilité d’un relâchement • Le CEA Cadarache (Bouches-du-Rhône) est important de radioactivité dans l’atmosphère. un centre dʼétude et non pas une centrale Le risque nucléaire est un événement accidentel nucléaire de production dʼélectricité (CNPE). impliquant des risques pour le personnel des Consacré aux activités de recherche expéri- installations nucléaires, les populations avoisi- mentale et de développement dans le domaine nantes, les biens et lʼenvironnement. On parle de des réactions nucléaires et des diverses appli- risque nucléaire majeur en cas de fusion du cœur cations de lʼénergie nucléaire, le Centre du réacteur dʼune centrale nucléaire. Un tel acci- regroupe 18 INB civiles, une INB secrète dent peut entraîner lʼirradiation des populations (INBS), une cinquantaine d'ICPE et emploie avoisinantes et la contamination de lʼenvironnement environ 4 000 personnes. Pour notre départe- (air, sol, cultures, bétail…). ment, le risque induit concerne la commune de Corbières. Dans nos réacteurs nucléaires, trois barrières • Le complexe nucléaire du Tricastin successives sont interposées entre la matière (Drôme), à lʼouest du département des Alpes radioactive et l’environnement. Elles sont de Haute-Provence, est le plus important site conçues pour résister à toutes les contraintes industriel nucléaire français. Il abrite la centrale pouvant résulter d’un accident grave. Pour qu’il y de production EDF de Cruas-Meysse, équipée ait relâchement accidentel d’éléments radioactifs de 4 réacteurs à eau sous pression de à l’extérieur d’une centrale, il faudrait qu’elles 900 MW, qui produit en moyenne 24 milliards soient toutes défaillantes en même temps. de kWh (6% de la production nationale). À Dans l’hypothèse d’un accident majeur, les proximité de cette unité, le site réunit, sur établissements classés « installations nucléaires 600 hectares, la plus grosse concentration de base » (INB) sont conçus pour disposer d’un d'entreprises de l'industrie nucléaire de délai (quelques heures à une journée) France, voire du monde. Au total, l'industrie permettant de mettre efficacement en place les nucléaire du Tricastin emploie 6 000 personnes, secours et la protection des populations. dont 1 200 pour la centrale.

Périmètre d’application du PPI du CEA Cadarache : Sept communes sont concernées pour tout ou partie du territoire communal : Saint-Paul- lèz-Durance et Jouques (Bouches-du-Rhône), Beaumont-de-Pertuis (Vaucluse), Vinon-sur-Verdon, Ginasservis et Rians (Var), Corbières (Alpes de Haute- Provence).

Zone d'application du PPI (et d'alerte des populations)

Emprise CEA-Cadarache

Limites de communes (source : PPI de Cadarache - 2002)

Plaquette d’information – PPI simplifié, complexe de Tricastin (ASN)

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 89 (DREAL PACA) (DREAL PACA) nucléaire nucléaire Opération de surveillance l'autorité sûreté de contrôle

Une source de contamination particulière aux Alpes de Haute-Provence : les Fontaines de Jouvence Les Fontaines de Jouvence, qui ont été diffusées en France au début du 20ème siècle par des vendeurs itinérants, étaient censées soigner les douleurs rhumatismales. Or, elles constituent une source de contamination radioactive, car elles contiennent du radium. Assez largement diffusées dans le département, elles ont parfois été oubliées dans des greniers ou des caves. On les reconnaît aisément car elles ressemblent à une cafetière chromée de 35 cm environ, avec un plombage, et parfois dotées d’une affichette mentionnant le mot « radium ». Dans le cas d’une découverte d’un tel objet, le placer dans un lieu éloigné de l’habitation et prévenir la brigade de gendarmerie. La fontaine sera ensuite acheminée à l’Office d’Assistance en Radioprotection, antenne de Pierrelatte, pour être détruite. > Quelles sont les risques et les conduites à tenir ?

Les risques sont de plusieurs ordres : si des particules ont pénétré dans l’organisme > L’irradiation immédiate, lorsqu’un objet ou par inhalation, ingestion ou blessures cutanées. un individu est directement exposé à une Elles peuvent s’éliminer par les voies naturelles source radioactive extérieure. Moins l’exposition ou par traitement médical approprié. est longue, moins l’irradiation est importante. > Enfin, sur des périmètres circonscrits aux On s’en protège en se plaçant derrière des installations, il peut se produire des effets écrans (paroi de métal, mur en béton) et en thermiques ou de surpression, parfois mortels, s’éloignant de la source. provoqués par des incendies ou des explo- > La contamination par les poussières radioac- sions (à l’origine ou consécutifs à l’accident tives dans l’air respiré (nuage radioactif) ou le nucléaire proprement dit). sol (aliments frais, objets …) qui contamineront le porteur tant qu’elles demeureront sur lui. > Sur la faune, les effets sont plus ou moins simi- La contamination est externe lorsque des laires à ceux causés à l'homme. La flore peut particules se sont déposées sur la peau ou les être détruite ou polluée, les cultures et les sols cheveux. On les élimine par simple lavage, peuvent être contaminés de façon irréversible l’eau entraînant les particules. Elle est interne (exemple de Tchernobyl).

> Quelles sont les actions de prévention mises en œuvre ?

Une réglementation très stricte régit les saires (trois barrières de confinement, sépara- Installations Nucléaires de Base (INB), depuis tion et doublement des circuits de refroidisse- leur création jusquʼà leur démantèlement. Les ment, filtres à sable …) et identifie les risques exploitants sont les premiers responsables de la résiduels. sécurité et de la sûreté de leurs installations sous L’exploitation de ces installations le contrôle des pouvoirs publics. est réglementée Un contrôle permanent, parfois inopiné, de la sûreté des installations est effectué par lʼAutorité Les autorisations dʼimplantation et dʼexploitation de Sûreté Nucléaire (ASN) qui assure avec lʼappui sont délivrées par décret. Lʼaménagement autour de lʼInstitut de Radioprotection et de Sûreté de lʼinstallation est maîtrisé : par exemple aucune Nucléaire (IRSN) le suivi des INB et la surveillance industrie ajoutant un risque dans les environs du de la radioactivité en France. site nʼest autorisée. Des prélèvements périodiques dʼeau, de végétaux, de lait, permettent de contrôler A la conception, les « études de sûreté la radioactivité, les rejets sont surveillés en perma- (études de danger) » définissent nence. Les règles dʼexploitation minimisent la pro- les mesures de protection à prendre babilité quʼun accident majeur ne survienne : le Lʼexploitant identifie tous les accidents pouvant personnel reçoit une formation initiale et continue survenir et leurs conséquences. Il prend les à la sécurité ; le contrôle de lʼinstallation est mesures de prévention et de protection néces- continu, sa maintenance est régulière.

90 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence nucléaire nucléaire Etudes de sûreté, les 3 barrières de confinement Etudes de sûreté, (MEDD-DPPR)

Des plans d’urgence sont élaborés pour Comment la population est-elle informée parer à un accident sur le risque nucléaire ? Pour les accidents susceptibles de se produire dans De même quʼautour des sites « SEVESO », les lʼenceinte de lʼinstallation, cʼest lʼexploitant qui populations riveraines des INB reçoivent, tous les élabore et met en œuvre son Plan dʼUrgence Interne. cinq ans, une information spécifique avec diffusion Si lʼaccident menace dʼavoir des répercussions dʼune brochure sur les risques encourus et les en dehors du site, le préfet déclenche le Plan consignes pour sʼen préserver, financée par les Particulier dʼIntervention (PPI). À partir de lʼétude exploitants, sous contrôle du préfet. de dangers, le scénario accidentel le plus pénalisant Comme les sites Seveso, les INB disposent dimensionne son périmètre dʼapplication : zone dʼinstances de concertation et dʼinformation. Elles maximale où les effets seraient ressentis. Dans sont appelées Commissions Locales cette zone, les populations doivent appliquer les d'Information (CLI). Celles-ci sont composées consignes de sauvegarde dès lʼalerte. Des simu- d'élus, de représentants des organisations syndi- lations permettent dʼen vérifier lʼefficacité. cales et agricoles, de personnalités qualifiées, de Les sapeurs-pompiers assurent un balisage de la représentants des associations et des médias. zone contaminée. Un compte rendu est adressé Elles peuvent émettre des observations pour au Centre Opérationnel Départemental améliorer la prévention, former les salariés et dʼIncendie et de Secours (CODIS) qui alerte le informer le public. Commissaire à lʼEnergie Atomique. Celui-ci peut intervenir avec ses propres équipes si néces- Des actions de sensibilisation spécifiques sont saire. Des cellules mobiles dʼintervention radiolo- aussi menées dans le milieu scolaire (voir détail gique, dépendantes du Service Départemental introduction p 8). Le grand public peut également DʼIncendie et de Secours (SDIS) peuvent également sʼinformer par Internet sur le site http://www.asn.fr. être dépêchées sur les lieux. Elles ont un rôle de Des exercices nucléaires nationaux organisés par détection de la contamination et de protection. l'Autorité de Sûreté, simulant un accident sur une INB, donnent à la population riveraine l'occasion Des mesures de précaution pour réduire la vulnérabilité au de se familiariser avec le déclenchement du PPI risque nucléaire (sirènes d'alerte, consigne de confinement, barrages Le principal contaminant des rejets serait l'iode radioactif (I 131). À titre routiers, etc.) et de tester ses réflexes de sauve- préventif, des comprimés d'iode stable ont été distribués à plusieurs reprises garde. Ce fut le cas autour du CEA Cadarache en à la population habitant dans le rayon de cinq kilomètres des PPI. Des boites 1996, 1999, 2002, janvier 2006. Pour le complexe de comprimés d'iode sont également en dépôt, selon les zones concernées, nucléaire du Tricastin, lʼexercice le plus récent a dans les collectivités (collège, entreprises), dans les centres hospitaliers et les été effectué le 27 septembre 2007. pharmacies à proximité des centrales nucléaires. En cas d’accident nucléaire majeur, une distribution serait effectuée à la population concernée. La réglementation impose aux exploitants Ces comprimés empêchent l’incorporation de l’iode radioactif et protègent nucléaires la déclaration du moindre incident. la thyroïde. Ils ne doivent être absorbés que sur ordre du préfet, transmis par la radio. L’autorité de sûreté nucléaire qualifie le niveau Pour le CEA Cadarache et le complexe de gravité d’après l’Echelle Internationale des nucléaire du Tricastin, les périmètres des Evènements Nucléaires (INES). Cette PPI sont de 5 km de rayon autour du Centre information fait systématiquement l’objet d’un pour l'évacuation et 10 km pour l'absorption communiqué de presse. des comprimés d'iode (cartes p. 89). > L’alerte et les secours

Lʼalerte est donnée par un signal sonore constitué complémentaires (telles que restriction de de trois sonneries montantes et descendantes de consommation de certains aliments, etc.). chacune une minute (voir p 10). Elle peut aussi être Les plans dʼurgence (PUI et PPI) élaborés au relayée par des véhicules munis de haut-parleurs et préalable sont déclenchés selon le périmètre de transmettant un message ou des consignes lʼaccident (voir détail « plans d’urgence » p. 91).

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 91 nucléaire 92 > > Dossier Départemental surles Risques Majeurs dans les AlpesdeHaute-Provence Adresses etliensutiles Les consignes individuelles 1 dans lebâtimentplusproche Dès lesignald’alerte, • AVANT Necueillezpaslesfruitsetlégumesdujardin. • Jusqu’àindicationcontraire,vouspouvez • N’utilisezpasvotrevoiture, • Nesortezqu’enfind’alerteousurordre • Netéléphonezpas, • Necherchezpasàrejoindrelesmembresde • Arrêtezlaventilationmécanique,sanspour • Fermezlesportesetfenêtres,puiséloignez-vous • (radio, TV, radiomaritime). consignes desécuritédiffusées parlesautorités signal d’alerte Informez-vous provisions entreposéeschezvous), même desréservesd’eauembouteillée,et consommer l’eaudurobinet(prévoirtoutde d’évacuation, votre famille(ilssonteuxaussiprotégés), autant obstruerlesprisesd’aircorrespondantes, en, Mettez-vous àl’abri

http://nucleaire.edf.fr EDF, centrale dePierrelatte-Tricastin http://www.cea.fr CEA Cadarache http://www.criirad.com Radioactivité (CRIIRAD) alimentaires :Commission deRecherche etd’Information Indépendante surla Information surles pollutionsradioactives del’environnement etdesproduits >accèsrapidequefaireencasd’accident? http://www.asn.fr Que faire encasdecrise >macommunefaceaurisquemajeur http://www.prim.net Ma commune face aurisque >dossierinformationrisquenucléaire http://www.prim.net Le risquenucléaire duDéveloppementDurableetdelaMer. l’Énergie, Pour ensavoirplussurlerisquenucléaire, > 2 Écoutez laradio vi .10) (voir p. sur lesconsignesdesécuritéetle mettez-vous àl’abri 3 . Respectez les consignes et suivezles vi .10) (voir p. PENDANT • Suivezabsolumentles • regrouper avantl’évacuation. domicile afindepermettreàvotrefamillese Ces mesuresserontprécédéesd’unemiseàl’abri Le préfetpeutaussidéciderdevotreévacuation de impérativement obligé Si vousêtes radioactives). disperser despoussières plus procheafind’éviterde (utilisez lepointd’eau changez devêtements apparentes ducorpset local, lavez-vouslesparties d’abri. Dèsl’entréedansle rejoindre lapièceservant radioactives avantde possible despoussières puis débarrassez-vousleplus consignes.

sortir

de sécurité Entrée du CEA de Cadarache (CEA Cadarache) consultez lesiteduMinistère del’Écologie,

, protégez-vous > • Siuneévacuationétait • Vous serezinformésdes • APRÈS

consigne dupréfet absorbés quesur ne doiventêtre Les comprimésd’iode lieux d’hébergement, votre transfertversdes transport prévuspour prenez lesmoyensde décidée parlesautorités, biens, parlaradio, vous, votrefamilleetvos mesures àprendrepour >

Exemple d'information des riverains . . Les ANNEXES

04

> Arrêté préfectoral p. 94 > Tableau des risques naturels et technologiques identifiés dans les Alpes de Haute-Provence p. 96

> Sigles et abréviations p. 99

> Symboles pour l‘affichage p. 100

> Autres sites internet et adresses utiles p. 101

> Où vous adresser p. 102

Dossier Départemental sur les RISQUES MAJEURS dans les Alpes de Haute-Provence PRÉFECTURE DES ALPES DE HAUTE-PROVENCE annexes annexes

EN ATTENTE DU TEXTE ARRÊTÉ PRÉFECTOTAL

94 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence TABLEAU DES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES MAJEURS IDENTIFIÉS DANS LES ALPES DE HAUTE-PROVENCE dressant la liste des communes du département visées par les articles 2 et 3 du décret 2004-554 relatif à l'exercice du droit à l'information sur les risques, pris en application de l'article L.125-2 du code de l'environnement

Risques naturels Risques technologiques Mouvement Inondation Séisme Avalanches Feu de forêt Industriel TMD Barrage Nucléaire Communes de terrain PCS DICRIM

Présence Présence Présence Présence Présence Présence Présence Présence Présence annexes AIGLUN A 22/05/2006 A 22/05/2006 A 22/05/2006 R+F+C ALLEMAGNE-EN-PROVENCE A 22/06/1998 A 22/06/1998 R ALLONS retenue ALLOS A 17/09/1998 A 17/09/1998 A 17/09/1998 de La Tardée ANGLES R ANNOT P 01/10/2004 P 01/10/2004 P 01/10/2004 R ARCHAIL AUBENAS-LES-ALPES A 01/04/1961 AUBIGNOSC PSS R+F+C AUTHON BANON BARCELONNETTE A 17/03/1995 A 17/03/1995 A 17/03/1995 P 26/12/2002 R BARLES BARRAS BARREME R BEAUJEU R A 12/02/2007 A 12/02/2007 A 12/02/2007 BEYNES R BRAS-D'ASSE R BRAUX LA BRÉOLE R A 01/04/1961 BRILLANNE PSS R+F BRUNET R CASTELLANE A 27/09/2005 A 27/09/2005 R LE CASTELLARD-MÉLAN LE CASTELLET A 27/08/1998 A 24/09/2008 A 27/08/1998 CASTELLET-LES- R VAL-DE-CHALVAGNE CERESTE R CHAFFAUT-SAINT-JURSON A 29/03/2004 A 29/03/2004 R A 24/09/2008 A 24/09/2008 A 24/09/2008 A 01/04/1961 PPI Arkema CHATEAU-ARNOUX-ST-AUBAN PSS P 07/06/2004 P 07/06/2004 St-Auban R+F+C CHATEAUFORT CHATEAUNEUF-MIRAVAIL PPI Arkema CHATEAUNEUF-VAL-ST-DONAT St-Auban C CHATEAUREDON R CHAUDON-NORANTE R CLARET COLMARS A 17/09/1998 A 17/09/1998 CONDAMINE-CHATELARD R A 01/04/1961 CORBIERES (PSS) P 20/07/2006 P 20/07/2006 P 20/07/2006 R+F+C PPI CEA de P 20/07/2006 Cadarache CURBANS R

A: Plan de prévention des risques approuvé Barrage : Communes soumise au risque rupture de barrage concédé à EDF P: Plan de prévention des risques prescrit Communes soumise au risque rupture de barrage non concédé à EDF PSS (A ou P) : Plan de surface submersible valant PPR aux termes de la loi « Barnier » de 1995 (approuvé ou prescrit) PCS ou DICRIM : ou Obligatoire et réalisé PPR abordant spécifiquement le risque Mouvement de terrain ou Obligatoire et non réalisé TMD : R : routier • F : Ferré • C : Canalisations ou En cours de réalisation

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 95 TABLEAU DES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES MAJEURS IDENTIFIÉS DANS LES ALPES DE HAUTE-PROVENCE dressant la liste des communes du département visées par les articles 2 et 3 du décret 2004-554 relatif à l'exercice du droit à l'information sur les risques, pris en application de l'article L.125-2 du code de l'environnement

Risques naturels Risques technologiques Mouvement Inondation Séisme Avalanches Feu de forêt Industriel TMD Barrage Nucléaire Communes de terrain PCS DICRIM annexes annexes Présence Présence Présence Présence Présence Présence Présence Présence Présence CUREL PPI Geosel- retenue DAUPHIN Geométhane R+C de La Laye DIGNE-LES-BAINS A 30/07/2008 A 30/07/2008 A 30/07/2008 R+F+C DRAIX A 18/09/2000 A 18/09/2000 A 18/09/2000

ENTRAGES R

A 01/04/1961 PSS R ENTREVAUX R ENTREVENNES P 02/04/2008 PPI Arkema L'ESCALE PSS P 02/04/2008 P 02/04/2008 St-Auban R+F+C ESPARRON-DE-VERDON P 18/07/2008 P 18/07/2008 P 18/07/2008 P 18/07/2008 P 27/01/2005 P 27/01/2005 P 27/01/2005 R FAUCON-DU-CAIRE FAUCON-DE-BARCELONNETTE A 14/05/2005 A 14/05/2005 A 14/05/2005 R retenue FORCALQUIER R+C de La Laye A 01/04/1961 PSS R+F+C LA GARDE R GREOUX-LES-BAINS A 17/07/1998 R+C HOSPITALET JAUSIERS A 23/01/2001 A 23/01/2001 A 23/01/2001 A 23/01/2001 R LA JAVIE A 14/02/2001 A 14/02/2001 A 14/02/2001 R LARCHE R LE LAUZET UBAYE R A 01/04/1961 LURS PSS R+F+C MAJASTRE PPI Arkema MALIJAI St-Auban R+F+C MALLEFOUGASSE-AUGÈS P 01/12/2000 R+F+C retenue MANE P 04/08/2008 R de La Laye A 24/04/1997 A 24/04/1997 A 24/04/1997 PPI Geosel- MANOSQUE P 31/07/2006 P 31/07/2006 P 31/07/2006 P 31/07/2006 Geométhane R+F+C MARCOUX R MEAILLES PPI Arkema LES MEES A 08/03/2004 A 08/03/2004 St-Auban R+C MELVES MEYRONNES R MEZEL P 02/12/2008 P 02/12/2008 P 02/12/2008 R MIRABEAU P 04/08/2008 R+F+C MISON R+F+C MONTAGNAC-MONTPEZAT A 22/06/1998 A 22/06/1998 R MONTCLAR R A 01/04/1961 PPI Arkema MONTFORT PSS St-Auban R+F+C MONTFURON P 04/08/2008 C

A: Plan de prévention des risques approuvé Barrage : Communes soumise au risque rupture de barrage concédé à EDF P: Plan de prévention des risques prescrit Communes soumise au risque rupture de barrage non concédé à EDF PSS (A ou P) : Plan de surface submersible valant PPR aux termes de la loi « Barnier » de 1995 (approuvé ou prescrit) PCS ou DICRIM : ou Obligatoire et réalisé PPR abordant spécifiquement le risque Mouvement de terrain ou Obligatoire et non réalisé TMD : R : routier • F : Ferré • C : Canalisations ou En cours de réalisation

96 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence TABLEAU DES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES MAJEURS IDENTIFIÉS DANS LES ALPES DE HAUTE-PROVENCE dressant la liste des communes du département visées par les articles 2 et 3 du décret 2004-554 relatif à l'exercice du droit à l'information sur les risques, pris en application de l'article L.125-2 du code de l'environnement

Risques naturels Risques technologiques Mouvement Inondation Séisme Avalanches Feu de forêt Industriel TMD Barrage Nucléaire Communes de terrain PCS DICRIM

Présence Présence Présence Présence Présence Présence Présence Présence Présence annexes R MORIEZ R MOTTE-DU-CAIRE MOUSTIERS-SAINTE-MARIE A 01/10/2008 A 01/10/2008 A 01/10/2008 A 01/10/2008 R MURE-ARGENS NIBLES C NOYERS-SUR-JABRON ORAISON A 16/02/2000 A 16/02/2000 C LA PALUD-SUR-VERDON R A 01/04/1961 PEIPIN PSS P 04/08/2008 R+F+C R PPI Arkema PEYRUIS A 29/03/2004 A 29/03/2004 A 29/03/2004 St-Auban R+F+C PIEGUT PIERRERUE R+C PIERREVERT A 27/07/1994 A 27/07/1994 A 27/07/1994 P 20/07/2006 PONTIS R PRADS-HTE-BLEONE (R111-3) A 12/02/1993 P 04/08/2008 R QUINSON R REILLANNE R MEOLANS-REVEL R REVEST-DES-BROUSSES REVEST-DU-BION REVEST-SAINT-MARTIN RIEZ A 22/06/1998 A 22/06/1998 R ROBINE-SUR-GALABRE ROCHEGIRON ROCHETTE R A 22/06/1998 A 22/06/1998 R SAINT-ANDRE-LES-ALPES R SAINT-BENOIT R SAINTE-CROIX-À-LAUZE SAINTE-CROIX-DU-VERDON R HAUTES-DUYES SAINT-ETIENNE-LES-ORGUES SAINT-GENIEZ-DE-DROMON SAINT-JACQUES SAINT-JEANNET SAINT-JULIEN-D'ASE SAINT-JULIEN-DU-VERDON R SAINT-JURS SAINT-LAURENT-DU-VERDON R SAINT-LIONS retenue SAINT-MAIME A 27/11/2007 A 27/11/2007 A 27/11/2007 R+C de La Laye SAINT-MARTIN-DE-BROMES A 22/06/1998 A 22/06/1998

A: Plan de prévention des risques approuvé Barrage : Communes soumise au risque rupture de barrage concédé à EDF P: Plan de prévention des risques prescrit Communes soumise au risque rupture de barrage non concédé à EDF PSS (A ou P) : Plan de surface submersible valant PPR aux termes de la loi « Barnier » de 1995 (approuvé ou prescrit) PCS ou DICRIM : ou Obligatoire et réalisé PPR abordant spécifiquement le risque Mouvement de terrain ou Obligatoire et non réalisé TMD : R : routier • F : Ferré • C : Canalisations ou En cours de réalisation

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 97 TABLEAU DES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES MAJEURS IDENTIFIÉS DANS LES ALPES DE HAUTE-PROVENCE dressant la liste des communes du département visées par les articles 2 et 3 du décret 2004-554 relatif à l'exercice du droit à l'information sur les risques, pris en application de l'article L.125-2 du code de l'environnement

Risques naturels Risques technologiques Mouvement Inondation Séisme Avalanches Feu de forêt Industriel TMD Barrage Nucléaire Communes de terrain PCS DICRIM annexes annexes Présence Présence Présence Présence Présence Présence Présence Présence Présence PPI Geosel- SAINT-MARTIN-LES-EAUX Geométhane C SAINT-MARTIN-LES-SEYNE ST-MICHEL-L'OBSERVATOIRE R SAINT-PAUL-SUR-UBAYE SAINT-PIERRE SAINT-PONS A 13/04/1994 A 13/04/1994 A 13/04/1994 R A 27/07/1994 A 27/07/1994 A 27/07/1994 SAINTE-TULLE P 31/07/2006 P 31/07/2006 P 31/07/2006 P 31/07/2006 R+F+C SAINT-VINCENT-LES-FORTS R ST-VINCENT-SUR-JABRON A 01/04/1961 SALIGNAC PSS R SAUMANE SAUSSES R SENEZ R SEYNES-LES-ALPES P 22/12/2006 P 22/12/2006 P 22/12/2006 P 22/12/2006 R SIGONCE SIGOYER SIMIANE-LA-ROTONDE A 01/04/1961 SISTERON P 31/12/2003 P 31/12/2003 P 31/12/2003 PPI Sanofi R+F+C PSS THEZE retenue A 09/12/2002 A 09/12/2002 A 09/12/2002 de Vaulouve THORAME-BASSE THORAME-HAUTE P 02/12/2008 P 02/12/2008 P 02/12/2008 P 02/12/2008 R TURIERS retenue UVERNET-FOURS A 23/05/2000 A 23/05/2000 A 23/05/2000 de Pra-Loup VACHERES A 01/04/1961 VALENSOLE PSS R+C VENTEROL R R LE VERNET R VILLARS-COLMARS A 16/11/2007 A 16/11/2007 A 16/11/2007 A 16/11/2007 VILLEMUS R+C A 01/04/1961 VILLENEUVE PSS R+F+C A 01/04/1961 VOLONNE P 09/06/2004 P 09/06/2004 P 09/06/2004 PPI Arkema PSS St-Auban

VOLX A 18/09/2008 A 18/09/2008 A 18/09/2008 A 18/09/2008 PPI Geosel- R+F+C retenue PSS Geométhane de La Laye

A: Plan de prévention des risques approuvé Barrage : Communes soumise au risque rupture de barrage concédé à EDF P: Plan de prévention des risques prescrit Communes soumise au risque rupture de barrage non concédé à EDF PSS (A ou P) : Plan de surface submersible valant PPR aux termes de la loi « Barnier » de 1995 (approuvé ou prescrit) PCS ou DICRIM : ou Obligatoire et réalisé PPR abordant spécifiquement le risque Mouvement de terrain ou Obligatoire et non réalisé TMD : R : routier • F : Ferré • C : Canalisations ou En cours de réalisation

98 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence > Sigles et abréviations annexes

ASN Autorité de Sûreté Nucléaire. PDPFCI Plan Départemental de Protection de la Forêt Contre les Incendies. AZI Atlas des Zones Inondables. PHEC Plus Hautes Eaux Connues (repères de crues BARPI Bureau dʼAnalyse des Risques et des Pollutions apposés par le maire dans les zones inondables Industrielles. de sa commune). BCSF Bureau Central de la Sismicité Française. Plan Rouge Plan déclenché par le préfet pour porter secours BRGM Bureau des Recherches Géologiques et à de nombreuses victimes (fait partie du dispositif Minières. général ORSEC). CETE Centre dʼÉtudes Techniques de lʼÉquipement. PLU Plan Local dʼUrbanisme. Il se substitue au POS. CLIC Comité Local dʼInformation et de Concertation PMD Plan Marchandise Dangereuse (établi par (pour les installations SEVESO « seuil haut »). lʼexploitant SNCF, pour une gare de triage notamment). CLPA Carte de Localisation de Phénomènes dʼAvalanche. POI Plan dʼOpération Interne. Élaboré et mis en œuvre par lʼindustriel exploitant CMIR / SE Centre Météorologique Inter-RÉgional / Sud-Est. une installation classée présentant des risques CTPB Centre Technique Permanent des Barrages. particuliers pour les populations avoisinantes et pour lʼenvironnement. DDE / DRE Direction Départementale / Régionale de l'Équipement. POS Plan d'Occupation des Sols. DDEA Direction Départementale de l’Equipement et de Document dʼurbanisme fixant les règles l’Agriculture dʼoccupation des sols sur la commune. Le POS est remplacé par le Plan Local dʼUrbanisme DDRM Dossier Départemental des Risques Majeurs. (PLU) depuis la loi « Solidarité et renouvellement DICRIM Document d'Information Communal sur urbain » (loi SRU) du 13 décembre 2000. les RIsques Majeurs. PPI Plan Particulier dʼIntervention. DIREN Direction Régionale de l'ENvironnement. Plan dʼurgence réalisé par le préfet définissant, en cas dʼaccident grave dʼune installation DPPR Direction de la Prévention des Pollutions et localisée et fixe (installation SEVESO, INB ou des Risques (direction du Ministère de l'Écologie, INBS, gare de triage, grand barrage), les de lʼAménagement et du Développement modalités dʼintervention et de secours pour Durables). organiser la protection des personnes, des biens DREAL Direction Régionale de l'Environnement, et de lʼenvironnement. de l’Aménagement, et du Logement Le PPI fait partie du dispositif ORSEC. DRIRE Direction Régionale de l'Industrie, PPMS Plan Particulier de Mise en Sûreté (école, de la Recherche et de l'Environnement. collège, lycée, ERP). ERP Établissement Recevant du Public. PPR Plan de Prévention des Risques naturels ICPE Installation Classée pour la Protection prévisibles. Document réglementaire, institué par de lʼEnvironnement. la loi du 2 février 1995, qui délimite des zones exposées aux risques naturels prévisibles. INB Installation Nucléaire de Base (INBS pour les INB Le maire doit en tenir compte lors de l'élabora tion Secrètes). ou de la révision du POS ou du PLU. INERIS Institut National de lʼEnvironnement et des Le PPR se substitue depuis le 2 février 1995 aux RISques. autres procédures telles que PER, R111-3, PSS. Depuis la loi du 30 juillet 2003, des PPR IRSN Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. technologiques (PPRT) ont été institués autour MEDAD Ministère de lʼÉcologie, du Développement et des établissements SEVESO AS. de lʼAménagement Durables. PPRT Plan de Prévention des Risques Technologiques. MSK Medvedev, Sponheuer, Karnik, échelle dʼintensité PSI Plan de Surveillance et dʼIntervention (réalisé par sismique. lʼexploitant de canalisations, de voies ONF Office National des Forêts. autoroutières ou ferrées empruntées par le transport de marchandises dangereuses). ORSEC Organisation de Réponse de SÉcurité Civile. Il inclut désormais les PPI, PSS et le Plan Rouge. PSS Plan de Secours Spécialisé, ex-appellation des plans dʼurgence élaborés par le préfet pour PAC Porter AConnaissance (en matière dʼurbanisme). des risques non localisables a priori (inondation, PCS Plan Communal de Sauvegarde (établi par chute dʼaéronef, accident TMD…). Font à présent le maire et lʼéquipe municipale). partie de lʼorganisation générale ORSEC.

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 99 annexes 100 Dossier Départemental surles Risques Majeurs dansles Alpes deHaute-Provence (Arrêté du9février2005) > DR RD CAIS SCHAPI R RN U P PUI DC S SDACR CTS SCOT S S SDIS SAO RTM e iqe auese technologiques des risquesnaturels et Symboles pourl’affichage de lʼintercommunalité). la de Service de ervice chéma chéma de ervice ervice dʼ lan dʼ oute oute P M C révision des ouverture des ontagne. D N U C D épartementale. ationale. rgence D entral d' épartemental d' A épartemental dʼ R ccueil etdʼ CO estauration des hérence I C nterne. H rues. R ydrométéorologie etd' isques. O rientation. T I erritoriale (échelonde ncendie etde A nalyse et T errains S ecours. A ppui à M T TMR NSS SNRS SEVESO PP S S SPPPI SPC M T TMD à hautrisque. » pourqualifieruneinstallation (avec servitudes) AS »ou« haut seuil installations :siteSeveso« risques) et,parextension,appellationdeces (qui réglementelesinstallationsindustriellesà chimique). Nomdonnéàladirectiveeuropéenne accident nom dʼunvillagedʼItalie(victime evcsdannedscus–SC–). SAC services dʼannoncedescrues– P ransport de ransport de ervice de ecrétariat ervice de ollutions I ndustrielles. N P P révision des avigation ermanent pourla M M atières atières R R D hône adioactives. angereuses. C rues (succèdeaux S P aône. révention des > Autres sites Internet et adresses utiles annexes

INTRODUCTION RISQUE NUCLÉAIRE • Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du • Autorité de sûreté nucléaire Développement Durable et de la Mer http://www.asn.fr http://www.developpement-durable.gouv.fr http://www.prim.net > risques majeurs MOUVEMENT DE TERRAIN • Direction Régionale de l’Environnement, • Site dʼinformation sur la géologie, lʼeau et lʼenvironnement de l’Aménagement, et du Logement (DREAL http://infoterre.brgm.fr PACA) http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr RISQUES CLIMATIQUES • Service public de l’accès au droit • Centre national de recherche météorologique http://www.legifrance.gouv.fr http://www.cnrm.meteo.fr • Préfecture des Alpes–de-Haute-Provence • Organisation météorologique mondiale http://www.alpes-de-haute-provence.pref.gouv.fr http://www.wmo.ch • Météo France • Mission interministérielle de lʼeffet de serre (MIES) http://www.meteo.fr http://www.effet-de-serre.gouv.fr • Direction Départementale de l’Equipement et • Agence de lʼenvironnement et de la maîtrise de lʼénergie de l'Agriculture des Alpes de Haute-Provence (ADEME) (DDEA 04) http://www.ademe.fr http://www.alpes-de-haute- provence.equipement.gouv.fr • Service de Restauration des Terrains en Montagne SÉISME 7, rue Monseigneur Meirieu • Risk-UE 04000 Digne-les-Bains http://www.risk-ue.net Tél. : 04 92 32 62 00 • International Strategy for Disaster Reduction • Agence Départementale de l’Office National http://www.unisdr.org des Forêts 1, allée Fontainiers Sites éducatifs sur le risque sismique 04000 Digne-les-Bains • Institut Français des Formateurs Majeurs Tél. : 04 92 31 28 66 http://www.iffo-rme.fr • Service Départemental d’Incendie et de Secours • La délégation académique aux risques majeurs des Alpes de Haute-Provence (SDIS 04) http://www.risques-majeurs.ac-aix-marseille.fr 93, avenue Henri Jaubert - BP 9008 • Observatoire national de la sécurité des établissements 04990 Digne-les-Bains Cedex 9 scolaires et dʼenseignement supérieur Tél : 04 92 30 89 00 http://www.education.gouv.fr/syst/ons/default.htm • Le Portail des données publiques de • Prévention 2000 l'environnement en Provence-Alpes-Côte d'Azur http://www.prevention2000.org/cat_nat/index.htm http://www.environnement-paca.org • Sismo des écoles • Définition du concept de mitigation et liens http://www.ac-nice.fr/svt/aster vers d’autres sites Internet. http://www.prim.net/citoyen/moi_face_au_risque/ • EduSeis 221_qui_fait_quoi.html http://eduseis.na.infn.it/indice/indfr1.html • École et observatoire des sciences de la Terre (EOST) RUPTURE DE BARRAGE http://eost.u-strasbg.fr • Bureau d’étude technique et de contrôle des • Institut de physique du globe de Paris (IPGP) grands barrages http://www.ipgp.jussieu.fr 44, avenue Marcelin Berthelot – 38030 • Site pédagogique de lʼÉcole et observatoire des sciences Grenoble Cedex 2 de la Terre de Strasbourg Mél : [email protected] http://eost.u-strasbg.fr/pedago • Recensement de la majeure partie des ruptures • Sismicité historique en France métropolitaine de barrages dans le monde (en anglais) http://www.sisfrance.net http://www.hydrocoop.org/rsmclassificationof.htm

Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence 101 • Réseau national de surveillance sismique • Caisse centrale de réassurance annexes annexes http://renass.u-strasbg.fr http://www.ccr.fr • Pôle dʼenseignement de recherche http://www.asn.fr et dʼexpérimentation de la construction http://www.lesgrandsateliers.fr TMD • Association française du génie parasismique • CYPRES http://www.afps-seisme.org http://www.cypres.org/spip/ • Centre scientifique et technique du bâtiment > rubrique liens > section transports http://www.cstb.fr de marchandises dangereuses (TMD)

DIVERS FEU DE FORÊT • Centre Méditerranéen de lʼEnvironnement, • Educnet, portail du ministère de lʼÉducation pôle risques naturels nationale, met en ligne des images satellites http://www.cme-cpie84.org http://www.educnet.education.fr/obter/ressourc/ images/spot/tanne1.htm

> Où vous adresser

> LES MAIRIES DU DÉPARTEMENT DES > SERVICE DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ALPES DE HAUTE-PROVENCE ET DE SECOURS DES ALPES DE HAUTE- PROVENCE (SDIS 04) > PRÉFECTURE DES ALPES–DE-HAUTE- PROVENCE 93, avenue Henri Jaubert - BP 9008 04990 Digne-les-Bains Cedex 9 8, rue du Docteur Romieu Tél. 04 92 30 89 00 04016 Digne-les-Bains cedex Tél. 04 92 36 72 00 > AGENCE DÉPARTEMENTALE DE L’OFFICE NATIONAL DES FORÊTS > SOUS-PRÉFECTURE DE CASTELLANE 1, allée Fontainiers - 04000 Digne-les-Bains Notre Dame - 04120 Castellane Tél. 04 92 31 28 66 Tél. 04 92 83 15 50 > SERVICE DE RESTAURATION DES > SOUS-PRÉFECTURE DE TERRAINS EN MONTAGNE BARCELONNETTE 7, rue Monseigneur Meirieu 16, allée des Dames - 04400 Barcelonnette 04000 Digne-les-Bains Tél. 04 92 80 76 00 Tél. 04 92 32 62 00 > SOUS-PRÉFECTURE DE FORCALQUIER > DIRECTION RÉGIONALE DE Place Martial Sicard - 04300 Forcalquier L’ENVIRONNEMENT, DE L’AMÉNAGEMENT Tél. 04 92 75 75 00 ET DU LOGEMENT (DREAL PACA) > DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE Pour des informations sur le contrôle des L’EQUIPEMENT ET DE L’AGRICULTURE Installations Classées : DES ALPES DE HAUTE-PROVENCE Z.I. St Joseph (DDEA 04) 04100 Manosque Avenue Demontzey - BP 211 Tél. 04 92 71 74 00 04002 Digne-les-Bains Cedex Pour le suivi des grands barrages, des cavités Tél. 04 92 30 55 00 souterraines, des transports ou pour toute autre question : 69, avenue du Prado 13006 Marseille Tél. 04 91 83 63 63

102 Dossier Départemental sur les Risques Majeurs dans les Alpes de Haute-Provence

N° ISBN : 2-907590-58-8 Date de parution : juillet 2009 – 500 exemplaires

Édité par : Approche Texte et Image pour le compte du Service Interministériel de Défense et de Protection Civiles de la Préfecture des Alpes de Haute-Provence 8, rue du Docteur Romieu – 04016 Digne-les-Bains Cedex

Conçu et réalisé par : Approche Texte et Image 6, rue dʼArcole – 13006 Marseille

Imprimé et façonné par : Pure Impression ZAC Fréjorgues Ouest rue Charles-Nungesser – 34135 Mauguio Cedex sur papier recyclé 100% certifié écolabel européen Pure Impression a obtenu le label IMPRIM’VERT et adhère à la charte

Photos et illustrations de couverture : Approche, DDEA 04, ONF-RTM 04, SDIS 04

Photos et illustrations pages intérieures : Approche, Arkéma, ASN, W. Carazas, CEA Cadarache, CFBR, DDEA 04, DIREN PACA, DREAL PACA, EDF, Getty Images, Y. Loutz, MEDAD-DPPR, MEDD-DPPR, MEDD/Les Grands Ateliers, Météo France, Météo-France/Alpha Contact, ONF-RTM 04, PNR Verdon, Préfecture 04, F. Rivet, Sanofi, SDIS 04

Cartographie : BD Carthage, BRGM, CEMAGREF, DDEA 04, DIREN PACA, Dreal PACA, EDF, IGN Geofla Toutes photos, illustrations et cartes : Droits Réservés.

Cet ouvrage a été réalisé par :

le Service Interministériel de Défense et de Protection Civile de la Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence et la Direction Départementale de l’Equipement et de l’Agriculture des Alpes-de-Haute-Provence

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Avec l’active participation de : Agence Départementale de l’Office National des Forêts Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Provence-Alpes-Côte d’Azur Météo France Service Départemental d’Incendie et de Secours des Alpes de Haute-Provence Service de Restauration des Terrains en Montagne

Que soient également remerciés : Arkéma, EDF Centrale de Pierrelatte-Tricastin, EDF Production Méditerranée, L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), le Bureau des Recherches Géologiques et Minières (BRGM), le CEA Cadarache, Le Centre d’Information du Public pour la Prévention des Risques Industriels et la Protection de l’Environnement (CYPRES), le Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions Industrielles, Sanofi, et tous ceux qui ont répondu à nos sollicitations.

PRÉFECTURE DES ALPES DE HAUTE-PROVENCE