Sous Le Règne Du Pharaon Néchao, L'aménagement D'un Canal Unissant
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UNIVERSITE DE PROVENCE AIX-MARSEILLE I N° attribué par la bibliothèque / / / / / / / / / / / THESE Pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITE D’AIX-MARSEILLE I Formation doctorale : Espaces-Cultures-Sociétés-Histoire Présentée et soutenue publiquement par ADAWA HASSAN ALI GANTA Le 21 décembre 2007 DES SOCIETES EN SITUATION COLONIALE. La Côte Française des Somalis (1862-1946) Sous la direction de Madame Colette DUBOIS Professeur d’histoire à l’Université d’Aix-Marseille I JURY - M. Bertrand HIRSCH, Professeur des Universités, Université Paris 1 - Mme Fabienne LE HOUEROU, Chercheur CNRS-IREMAM, Habilitée à diriger des recherches - M. Jean-Dominique PENEL, Professeur détaché, Université de la Francophonie, Niamey, Habilité à diriger des recherches - Mme Colette DUBOIS, Professeur des Universités, Université d’Aix-Marseille I 1 A mes enfants Amina dit Abahina (homonyme de ma mère) Mouna, Kamissi 2 Remerciements Je tiens à remercier le Professeur Colette DUBOIS pour m’avoir fait l’honneur de me prendre parmi ses doctorants alors que j’étais à la recherche d’un directeur de recherche, un an avant ma soutenance. Ses conseils, son encouragement constant, son énergique soutien et sa grande maîtrise de l’histoire contemporaine de la République de Djibouti, m’ont été très précieux. Cette étude n’aurait pu être menée à terme sans le suivi et la rigueur scientifique dont elle a fait preuve. Je ne la remercierais jamais assez. Je remercie très sincèrement l’Université de Provence et le Centre d’Etude des Mondes Africains CEMAF, UMR 8171, de m’avoir accueilli en son sein au moment où je devais achever la rédaction de ma thèse. La finition de ma thèse a été rendue possible grâce au soutien des Services culturels de l’Ambassade de France à Djibouti. Qu’ils en soient ici remerciés. Je tiens aussi à saluer l’aide morale et matérielle de mon épouse Malyoune, la patience de mes enfants, la disponibilité et la solidarité sans faille de toute ma famille. Pour la compréhension et le sacrifice dont tous et toutes ont fait preuve durant ses longues années que j’ai consacrées à la préparation de cette thèse en histoire, je les en remercie. Je tenais à remercier le recteur de l’Université de Djibouti, Monsieur Aïdid, ainsi que le doyen de la faculté des Lettres, M. Abdoulmalik, et tous mes collègues qui m’ont appuyé et aidé pour que je finalise cette recherche historique. A la mémoire de mon père, Hassan Ali Ganta, qui nous a quitté en septembre 2000 à qui je dois tout A ma mère, Amina Mahammad Kamil, à ma sœur Kamissi qui ont été particulièrement d’un soutien inestimable. 3 Sommaire Remerciements Cartes Introduction générale Avertissement Première partie. La France dans le golfe de Tadjoura : des premiers contacts aux premiers empiètements de souveraineté (1862-1891) Chapitre 1. Etats et sociétés à la veille des années 1860 I. Diversité, complémentarité, rivalité : les Afar et Somali II. Les premiers contacts : atteindre l’Ethiopie via Tadjoura Chapitre 2. Des Etats souverains, maîtres de leur diplomatie et du commerce (1862-1884) I. L’ouverture diplomatique des Sultanats afar : la France, un partenaire inédit II. Des sultanats affaiblis par des luttes intestines III. Des menaces régionales avivées Chapitre 3. Conclure des traités avec la France : une parade pour sauvegarder leur puissance (1884-1892) I. La voie diplomatique, source d’ambiguïté II. … mais qui se généralise : la multiplication de traités bilatéraux III. Un changement majeur : Obock, un établissement français Deuxième partie. La première phase de la mise en dépendance : le dualisme entre Djibouti-ville et l’hinterland autonome (1892-1926) Chapitre 4. Djibouti-ville une création coloniale I. Une synergie porteuse de changements II. Djibouti, émergence d’une ville III. Djibouti, un pôle d’attraction et un lieu de brassage Chapitre 5. L’arrière-pays de la Côte française des Somalis, toujours autonome I. Les entités afar sous contrôle des chefs « traditionnels » (1892-1927) II. Tenir et contrôler les trafics commerciaux 4 Chapitre 6. Tenter d’imposer un nouvel « ordre colonial » I. Des moyens pour contrôler la colonie II. La Première Guerre Mondiale : entre remise en cause de la colonisation et acceptation III. Une difficile sortie de crise : les conséquences de la Grande Guerre Troisième partie. Vers un renforcement du rapport « dominants-dominés » (1926- 1946) Chapitre 7. Occuper l’hinterland et le premier refus du nouvel ordre colonial (1927-1935) I. Assujettir le sultanat de Tadjoura II. Occuper le sultanat de Gooba’d III. Contrôler la zone de contact entre les sultanats de Gooba’ad et d’Awsa, à la périphérie de la CFS Chapitre 8. Les bouleversements des années 1930 et les premières contestations I. Djibouti-ville : circulation d’influences diverses II. Une nouvelle menace sur la CFS : les Italiens maîtres de l’Ethiopie III. La militarisation de la CFS : contrôler les hommes et le territoire Chapitre 9. De la tourmente aux premiers indices de la « libéralisation » de la CFS (1939-1946) I. Des sociétés, victimes de la Deuxième Guerre mondiale (mai 1939 – décembre 1942) II. Des postures diverses, de la révolte à l’effort de guerre consenti (1943-1945) III. Entrée sur la scène politique de nouveaux acteurs : les réformes de l’immédiat après-guerre (1945-1946) Conclusion générale Annexes Sources et bibliographie Liste des abréviations et des sigles les plus utilisés Table des matières 5 Cartes Carte Le comptoir d’Obock en 1862 (source UNESCO, Histoire générale de l’Afrique, tomeIV 6 7 INTRODUCTION GENERALE 8 Choix du sujet Cette thèse est le fruit d’un long et difficile investissement dans la recherche en histoire. En effet, quelques années après mon DEA, en 1997, je commençais ma thèse à Paris1 sous la direction de Gérard Prunier, chercheur au CNRS. Mon projet de recherche devait porter sur l’évolution politique de Djibouti depuis la fin de la Deuxième mondiale jusqu’à l’indépendance (1977). Engagé dans mes recherches, j’ai été confronté à une double contrainte : d’une part, la difficulté de rassembler une documentation fiable et significative pour la période de 1967-1977, celle du territoire français des Afars et des Issas, et, d’autre part, l’existence d’une thèse soutenue en 1998, par mon compatriote Ali Coubba, à l’Université de Reims sous la direction du professeur Maurice Vaisse, intitulée La politique française à Djibouti de 1957 à 1966. En accord avec mon directeur de thèse, devenu entre-temps directeur du Centre français des Etudes éthiopiennes, que je pouvais rencontrer un peu plus aisément en me rendant de Djibouti à Addis-Abeba – en effet, recruté comme assistant au Pôle universitaire de Djibouti devenu en 2006 l’Université de Djibouti, je profitais des congés pour me rendre en Ethiopie pour travailler dans les centres de documentation et engager une série d’entretiens –, je réorientais ma recherche sur « l’évolution de la colonisation à Djibouti de 1862 à 1945 ». Au cours de l’été 2006, mon directeur, Monsieur Prunier, m’apprend qu’il partait à la retraite et qu’administrativement, il ne pourrait plus me diriger et me conduire à soutenance. Il me conseillait de prendre contact avec le Professeur Colette Dubois de l’Université d’Aix- Marseille 1, dont les publications, concernant l’histoire contemporaine de Djibouti faisaient autorité. Madame Dubois, face à une situation administrative délicate – j’étais inscrit en thèse depuis dix ans et je devais l’achever en 2007, ne pouvant prétendre à une année de dérogation supplémentaire –, a bien voulu m’inscrire sous sa direction, bien qu’elle ait déjà un grand nombre de doctorants devant arriver à soutenance entre 2007 et 2008. Changer de directeur en cours de thèse pose toujours des difficultés pour réajuster la problématique, et par là, l’objet de la recherche. Après un long entretien avec le Professeur Colette Dubois à Aix-en-Provence en septembre 2006, où j’étais venu pour achever de dépouiller des archives du Centre des Archives d’Outre-Mer, nous avons retenu un nouveau titre : « Sociétés en situation coloniale : la Côte Française des Somalis 1862-1946 ». En effet, j’avais déjà effectué une recherche dans le cadre d’un DEA à Montpellier sous la direction de Charles-Olivier Carbonnel, intitulé Les visions coloniales de 1862- 9 19771. Mon travail s’était appuyé sur les publications de : Marie-Christine Aubry, Djibouti l‟ignoré2, Jean-Pierre Diehl, Le regard colonial3, Philippe Oberlé et Pierre Hugot, Djibouti des origines à nos jours4, André Laudouze Djibouti5. Par ailleurs, j’avais confronté leurs représentations à celles livrées par Omar Osman Rabeh, philosophe djiboutien, nationaliste engagé (il fit sa thèse en prison à Toulouse et vit actuellement en exil au Canada), auteur de Djibouti roue de secours de l‟Ethiopie. Sur le plan théorique, je m’étais appuyé sur les publications de Frantz Fanon Peau noire, masques blancs, Les damnés de la terre, Pour la révolution Africaine, celles d’Aimé Césaire dont Le discours sur le colonialisme, d’Albert Memmi Le portrait du colonisé, de Pascal Brukner, Le sanglot de l‟homme blanc. Cette recherche initiale qui relevait de l’histoire des représentations, des discours sur l’Autre, ne m’avait pas conduit à travailler dans les dépôts d’archives et encore moins à aller sur le terrain djiboutien pour recueillir des témoignages. A l’époque, comme l’a écrit Jean-Louis Triaud « on nous pardonnera ce raccourci caricatural mais Frantz Fanon remplace Lénine !6». Après avoir fait un bilan de l’avancement de ma recherche avec Gérard Prunier qui s’inscrivait dans une histoire de la colonisation française, dans le cadre d’une monographie nationale, le professeur Colette Dubois me dit : « Nous connaissons déjà bien la question. Les travaux existants ont déjà traité les grandes étapes de la colonisation française, le traité de 1862, la création de l‟établissement français d‟Obock à compter de 1884, la naissance de Djibouti-ville en 1889, la création en 1896 de la Côte française des Somalis.