Extrait de la publication Extrait de la publication

Extrait de la publication Extrait de la publication Extrait de la publication Extrait de la publication INTRODUCTION

Ce huitième tome de la Correspondance de Mallarmé contient les lettres actuellement retrouvées, écrites et reçues par lui au cours de l'année 1896. Une année seulement, contre les quelque dix-huit mois des tomes VI et VII, l'unique année du tome V, les deux années du tome IV, les quatre du tome III, les quinze du tome II et les dix du tome I. C'est que la densité de sa correspondance conservée devient de plus en plus considérable en moyenne, cinq lettres par semaine, permettant de reconstituer presque intégralement son emploi du temps. Cet emploi du temps reste terriblement chargé, pour un homme qui avait pris sa retraite à cinquante ans, dans l'espoir de pouvoir se consacrer entièrement à la littérature. En un sens, sa vie est effecti- vement vouée totalement aux Lettres, puisque tout ce qu'il fait se rattache de près ou de loin à cette passion maîtresse. Mais il s'agit trop souvent de la littérature des autres, qu'il s'agisse d'encourager les vivants ou de commémorer dignement les morts. Selon son habi- tude, il félicite ses amis décorés ou honorés Anatole France, de son élection à l'Académie Française, Jules Case et Francis Viélé-Griffin de leur nomination comme chevaliers de la Légion d'honneur, et François Coppée de son élévation au rang de commandeur de l'ordre. Le quart des lettres de ce volume sont adressées en remerciement de l'envoi de livres ou d'articles, par cinquante-cinq collègues; Mallarmé (pour ne citer que quelques exemples) salue impartialement /TJbu roi d'Alfred Jarry et la Rome d'Emile Zola, Le Coupable de François Coppée et Les Villes Tentaculaires d'Emile Verhaeren, le Journal d'Edmond de Goncourt (où Mallarmé est loué dans un passage édulcoré) et Les Hortensias bleus de Robert de Montes- quiou, Das Jahr der Seele de Stefan George et l'Aphrodite de Pierre Louys. Ces lettres de remerciement sont écrites dans ce que Mallarmé appelle « le fameux coup de balai épistolaireet qui a lieu chaque printemps, avant de quitter Paris, et chaque automne, avant de quitter Valvins. En novembre 1896, il annonce à Gene- viève qu'il a cinquante -deux de ces cartes, billets ou lettres à écrire; et il lui demande de dresser la liste des livres qui l'attendent à INTRODUCTION

Paris. Pour cette seule année 1896, Mallarmé reçoit soixante et onze envois trente et un poèmes ou recueils de vers, treize romans ou contes, cinq pièces de théâtre, et vingt-deux ouvrages ou articles divers; cette servitude n'ira qu'en augmentant jusqu'à la fin de sa vie. Mallarmé continue à encourager ses collègues et confrères des arts et des lettres par des interventions en leur faveur. Il fait acquérir par l'État un portrait de Verlaine par Cazals; il essaie de faire revenir le jury du Salon de 1896 sur sa décision de ne pas retenir le portrait de Judith Cladel par Robert Picard; mais l'intervention de Mallarmé auprès du peintre officiel Roll reste sans effet. Il a plus de succès en recommandant J. Canqueteau et l'oncle du poète Maurice Du Plessys pour les palmes académiques. Mallarmé recommande Paterne Berri- chon au collectionneur Paul Gallimard en vue de faire acheter à celui-ci un exemplaire sur grand papier d'un recueil de vers; il multiplie les recommandations en faveur de Charles Morice, qui part en Belgique pour faire des conférences et essayer de publier Noa Noa, fait en collaboration avec Gauguin Mallarmé écrit à Arthur Ganshof, du cercle « Excelsiorde Bruges, et à Edmond Deman; Morice continuera à solliciter Mallarmé inlassablement jusqu'à la fin de la vie du poète. Il faut dire aussi que Morice se dévouait à la cause de Mallarmé c'est lui qui finalement organisera un numéro spécial de La Plume en son honneur, et il ne cesse de faire des confé- rences, en France et bientôt en Belgique, dans lesquelles il place Mallarmé au sommet de la poésie contemporaine. Charles Morice agit aussi auprès de Mallarmé en faveur d'autres écrivains ou artistes du musicologue Pierre d'Alheim ou du sculpteur italien Medardo Rosso. D'autres amis demandent à Mallarmé la permission d'amener des collègues aux Mardis Pierre Loup veut lui présenter Roger Clausse, jeune diplomate de ses amis; Mauclair lui recommande le romancier Israël Zangwill, ami du dramaturge et critique anglais Alfred Sutro; Frantz Jourdain lui adresse Jacques Schnerb, qui a fait des eaux-fortes pour illustrer les poèmes de Mallarmé. Mallarmé essaie en vain de canaliser ses rapports avec ses jeunes confrères en leur réservant ses Mardis ils multiplient les demandes d'entretiens privés. Gabriel Fabre veut lui jouer la musique qu'il a faite pour le e Colloque sentimentalde Verlaine. demande un entretien en tête-à-tête. Stefan George veut le voir « avant son Mardi ». Mallarmé donne rendez-vous à chez l'éditeur Charpentier. Mais les Mardis restent au centre de sa vie parisienne. André Fontainas continue à noter ses propos sur Banville, sur Degas, sur l'habit noir; sur la gloire, sur Manet, sur Zola. Une lettre à Louise Chandler Moulton (qu'il réussit à ne pas voir chaque automne) contient le jugement intéressant que les meilleurs romanciers contemporains après Huysmans seraient (pour elle?) les frères J. -H. Rosny et Paul INTRODUCTION

Hervieu. Écrivant à Paul Claudel, Mallarmé rapporte que Léon Daudet a parlé superbement de lui. Mallarmé s'entremet pour faire publier des poèmes en prose de Claudel dans La Revue Blanche (ils appartiennent au futur volume Connaissance de l'Est). Claudel envoie à Mallarmé, dans la valise diplomatique, un sceau chinois. Claudel, à Shanghaï, est alors le plus lointain correspondant de Mallarmé. Mais Gustave-Charles Toussaint adresse à Mallarmé une lettre à en-tête du

Extrait de la publication INTRODUCTION

Mallarmé assiste en janvier aux obsèques de ; en juin, à celles de la mère d'Henry Roujon. Le frère de Théodore Duret est tué à Madagascar fin mars, mais la nouvelle ne parviendra à Paris qu'en mai, peu après celle de la mort à Londres de la femme de Whistler. Raphaël, fils de Catulle Mendès, meurt en juillet. Mal- larmé écrit à chaque occasion des lettres de condoléances d'une sim- plicité émouvante. Sa fidélité envers les morts se révèle aussi d'autres manières. Il souscrit au fonds pour la translation des cendres de fuies Laforgue en concession perpétuelle, comme il l'avait fait pour Villiers de l'Isle-Adam l'année précédente. Il s'inquiète auprès de Léon Deschamps de la souscription Baudelaire, en perte de vitesse; il reste président du comité pour ce monument, comité qui ne semble plus se réunir. La mort de Verlaine aura d'autres conséquences pour Mallarmé. Léon Deschamps organise une conférence des poètes pour élire un successeur de Verlaine comme Prince des Poètes. Mallarmé, bien malgré lui, est désigné dans une élection quelque peu fantaisiste. Il est furieux de la publicité de mauvais aloi que lui vaut ce qu'il appelle, dans une lettre à Claudel, une « mascarade ». Il tance Léopold Dau- phin de l'avoir salué comme « élu » dans un poème d'hommage; il prie un jeune poète d'Alger, Paul Stuart, de ne pas faire état de ce titre dérisoire. Il refuse d'autoriser Léon Deschamps à organiser un ban- quet pour fêter cette élection (« on ne peut à quelque propos, même à travers une présence amie, faire aboutir à aucun banquet la mort de Verlaine »). Mais il encourage Charles Morice qui veut organiser un volume de poèmes commémoratifs, un Tombeau de Verlaine, destiné àfinancer un monument. Ce projet se heurte toutefois à des rivalités et des querelles de préséance; il trainerajusqu'en 1910. On cherche donc d'autres moyens de trouver des fonds. L'éditeur de Verlaine, Léon Vanier, s'agite et forme un comité sous la présidence de François Coppée. Mais les amis de Verlaine, surtout le peintre et dessinateur Frédéric-Auguste Cazals et le sculpteur Auguste Niederhâusem-Rodo, auteur d'un admirable buste de Verlaine, s'adressent à Mallarmé, qui accepte la présidence d'un Comité dit d'action; on demande à Coppée de présider un Comité dit de patronage, escamotant ainsi le projet de Vanier. Mallarmé prend très au sérieux sa tâche, et se lance avec énergie dans la constitution des deux Comités. Une bonne partie de sa correspondance de cette année et des suivantes est consacrée à cette activité. Il s'entend admirablement avec Cazals et avec le trésorier du Comité, Fernand Clerget, directeur de La Revue Scolaire. Il intéresse Henry Roujon à l'affaire. Il cherche des correspondants à l'étranger, Arthur Symons et The Savoy à Londres (remplacé par The New Review de W.E. Henley après la fin du Savoy), Harrison Rhodes et The Chap Book pour l'Amérique; il favorise la formation de sous-comités en Belgique et en Hollande. Il surveille très attenti- INTRODUCTION vement la préparation des circulaires appelant des souscriptions ou annonçant diverses activités autour de la mémoire de Verlaine. Il cherche un accès efficace auprès du baron Rothschild. Il n'oublie pas pour cela, nous l'avons vu, le projet du monument Baudelaire. Il salue aussi l'érection de la statue de Théodore de Banville à Moulins, et accepte d'être du comité pour une statue à Remy Belleau. Il approuve de même le projet d'Emmanuel Delbousquet, d'ériger à Toulouse un buste d'Ephraïm Mikhaël, mais ne peut accepter un rôle actif. Il se réserve pour concentrer ses efforts sur le Comité Verlaine. Mallarmé se dévoue aussi totalement à honorer la mémoire de Berthe Morisot en organisant, avec Julie Manet, Degas, Monet et Renoir, une exposition rétrospective chez Durand-Ruel. Il s'occupe des moindres détails, et rédige la préface au Catalogue, un de ses morceaux de prose les plus travaillés et les plus poétiques. Il aide aussi le bibliophile Paul Gallimard à organiser chez Bing une exposi- tion internationale du livre moderne; il lui prête des autographes et encourage d'autres à faire de même. Voilà des activités bien parisiennes. Mais Mallarmé entend passer désormais toute la belle saison à Valvins. Sa retraite lui a permis de recevoir le Mardi avant, et non plus après le dîner ses cartes de visite portent désormais l'indication « Le Mardi de 4 à 7 ». Elles portent aussi celle-ci

Extrait de la publication INTRODUCTION

Paule et Jeannie Gobillard égaient le voisinage; Julie Manet prend des photographies qui amusent et font plaisir. La solitude de Mallarmé, quand Marie et Geneviève restent ou retournent à Paris, est mitigée par ses voisins, surtout Thadée et Misia Natanson, qui le reçoivent à déjeuner ou à dîner, ou même aux deux repas; Misia aime jouer du piano pour Mallarmé. Les Natanson et le peintre Vuillard font des promenades en voiture avec Mallarmé, Misia quelquefois les précé- dant à bicyclette; ils parcourent la forêt et visitent le château de Fleury-en-Bière, pour lequel Mallarmé a une prédilection spéciale. Mallarmé accueille aussi à Valvins d'autres amis Cazals, Berrichon et Niederhàusern-Rodo, venus discuter les activités du comité pour le monument Verlaine; Pierre Quillard, en route pour Constantinople; Léopold Dauphin, qu'il va chercher en canot à Samois; Élémir Bourges, Edouard Dujardin, Félix Fénéon; des voisines, telles Mme Biard des Plâtreries, M"* Lefèvre, belle-sœur de Léopold Dauphin, et M™ Bourges. D'autres voisines veillent à le servir, lui apportant ses repas principaux. A Valvins, une fois les travaux d'aménagement achevés, Mallarmé peut travailler. Il divise ses journées en deux parties. Le matin, en principe, il continue son travail le plus secret et le plus personnel, la préparation du Livre, ou du Grand-Œuvre. L'après-midi, il recueille ses articles de prose épars, pour composer Divagations et pour en corriger les épreuves. C'est son activité littéraire capitale de cette année, et nous y reviendrons. Mais il écrit beaucoup de vers de cir- constance, et multiplie des écrits plus importants en prose ou en vers. Il continue à adresser des quatrains de Nouvel An ou de fêtes à ses amis et à ses amies; il envoie au journal estudiantin Au Quartier Latin cinq quatrains pour éventails; il inscrit un quatrain-dédicace dans l'exemplaire de l'Après-midi d'un Faune appartenant à Emmanuel Delbousquet; il compose d'autres distiques pour être ins- crits sur des galets d'Honfleur. A l'occasion de son élection comme Prince des Poètes, il envoie à André Maurel, pour insérer dans Le Figaro, son sonnet adressé à Méry Laurent « Dame sans trop d'ar- deur. ». Cela entraîne un curieux incident. Un jeune étudiant, disant qu'il veut défendre Mallarmé contre ses camarades, demande au poète des explications sur ce sonnet. Mallarmé les lui envoie, et l'étudiant publie sa lettre dans une petite revue (hélas, non identifiée). Mallarmé lui écrit pour lui reprocher cet abus de confiance en l'autorisant cette fois à publier sa carte! Mallarmé adresse à La Plume le rondel « Si tu veux nous nous aimerons », qui paraît en fac- similé dans le numéro consacré à Mallarmé Prince des Poètes. Il envoie à Joseph Loubet un autre rondel, « Rien au réveil que vous n'ayez. », qui paraît, également en fac-similé, dans La Coupe, petite revue de Montpellier. Il adresse à Charles Morice, dès le début du mois de mars, son sonnet pour Le Tombeau de Verlaine; ce sonnet ne

Extrait de la publication INTRODUCTION paraîtra qu'au mois de janvier suivant, dans La Revue Blanche, pour le premier anniversaire de la mort du poète, bien que ce poème eût -été écrit peu après les funérailles mêmes de Verlaine. La mort de Verlaine occasionne aussi d'autres textes de Mallarmé. D'abord un entretien avec Georges Docquois publié dans Le journal mais non recueilli dans les œuvres de Mallarmé; ensuite son discours sur la tombe de Verlaine, qui parut d'abord dans Le Temps. D'autres journaux publient des opinions de Mallarmé Le Gaulois, ses réponses, d'abord à un article d'Henry Lapauze sur une visite à Tolstoï où celui-ci mettait Mallarmé en cause; ensuite, à une enquête sur la crise morale de la France, à propos d'un livre du comte Henri Desplaces; enfin, à une enquête menée par Charles Morice sur le Beau et l'Utile. Mallarmé répond également à une enquête que menait Henri Coutant sur la bicyclette; mais cette réponse ne paraîtra que quarante ans plus tard. Mallarmé décline de collaborer à L'Aube, d'Adolphe Van Bever, sous prétexte qu'il est lié par un contrat à La Revue Blanche. Il publie en effet dans ce périodique un onzième et dernier article de la série Variations sur un Sujet, qui porte le titre « Le Mystère, dans les Lettres »; ici il lance une vigoureuse contre-attaque contre ses détracteurs qui le critiquaient au nom de la clarté. L'article aura un certain retentissement; il est goûté notamment par le compositeur Vincent d'Indy, mais malheureusement la lettre de ce dernier a dis- paru. Mallarmé envoie aussi à Harrison G. Rhodes, pour The Chap Book, sa lettre sur Rimbaud, ce «passant considérable », qui «s'opéra, vivant, de la poésie »; l'article est illustré par un portrait de Rimbaud dû à Félix Vallotton. Paterne Berrichon, en train de rédiger son livre sur Rimbaud, demande à Mallarmé un exemplaire de cet article, qu'il s'empresse d'envoyer à Isabelle Rimbaud, sur l'insistance de celle-ci. Mallarmé promet aussi sa collaboration au périodique hollandais De Nieuwe Gids; il accepte de faire des lettres-préfaces pour un recueil poétique de Léopold Dauphin, et pour le livre de Philippe Zilcken sur Verlaine, Quinze jours en Hollande. En février, Mallarmé avait promis d'envoyer à Paul Claudel, à Shanghaï, l'ensemble de ses articles, en disant qu'il n'allait pas encore les publier en volume, puisqu'il voulait d'abord les retoucher. Mais la suggestion faite par Paul Claudel, la veille de Noël 1895, a dû germer dans l'esprit de Mallarmé; car, dès son arrivée à Valvins en mai 1896, on le voit occupé à préparer son volume. Il réclame en juin à Edmond Girard la copie ou l'épreuve des médaillons sur Whist- ler et sur Manet qu'il avait faits pour la seconde série des Portraits du prochain siècle. Sa correspondance avec l'éditeur Fasquelle manque, mais ses lettres à Fénéon et à d'autres permettent de voir que le volume a été imprimé au cours de l'été, et que la correction des épreuves a été terminée avant Noël. Plusieurs amis, surtout Fénéon,

Extrait de la publication INTRODUCTION mais aussi Edmond Bonniot et peut-être Élémir Bourges, participent à ce travail. C'est le 12novembre que Mallarmé rédige la

Extrait de la publication INTRODUCTION

Ce volume contient, pour cette seule année 1896, 289 lettres, dont 52 «fantômes », adressées à 141 correspondants, contre 320, dont 76 «fantômes », adressées à 169 correspondants dans le tome VII; 286 lettres, dont 64 «fantômes », adressées à 133 correspondants dans le tome VI; 188 lettres, dont 37 «fantômes », adressées à go corres- pondants dans le tome V; 348 lettres, dont 54 «fantômes », adres- sées à 115 correspondants dans le tome IV; 418 lettres, dont 50 «fantômes », adressées à 102 correspondants dans le tome III; 247 lettres adressées à 71 correspondants dans le tome H; enfin, 194 lettres à 25 correspondants dans le tome I. Si l'on écarte les «fantômes », ce tome VIII contient 237 lettres réelles. De celles-ci, 137 avaient été publiées intégralement déjà; 67 sont entièrement inédites (ainsi qu'une enveloppe); 33 donnent pour la première fois le texte intégral. Les lettres dont les textes ont été établis sur les autographes ou sur des photocopies sont au nombre de 169; de celles-ci, 56 proviennent du fonds Mondor, qui a fourni 15 copies de lettres appartenant à d'autres collections et dont je n'ai pu voir l'au- tographe. Le fonds du départ a donc été quadruplé pour ce volume, qui publie aussi, pour l'année 1896, 230 lettres reçues par Mallarmé, dont 150inédites (les 80 déjà publiées sont surtout celles de Gene- viève); toutes proviennent de la collection Bonniot. t L. J. Austin Cambridge, le 5 mars 1979

1. Aux remerciements exprimés, t. V, pp. 7-10, et t. VI, p. 14, n. i, je suis heureux d'ajouter ma gratitude envers Monsieur Léo van Maris, profes- seur à la Faculté des Lettres de l'Université de Leyde, qui m'a communiqué le numéro spécial, consacré à la littérature française, de la revue Maatstaf (mai-juin 197g), contenant six lettres inédites de Mallarmé adressées en 1896 à des correspondants hollandais; Monsieur le Dr Harry G. M. Prick, conservateur au Nederlands Letterkundig Museum (Archives littéraires), qui a présenté ces lettres dans un article très richement documenté, et qui m'a fourni des photocopies de trois d'entre elles ainsi que de huit lettres et cartes adressées par Mallarmé au peintre hollandais Philippe Zil- cken, actuellement dans la collection Albert Vogel, à Wassenaar; et drs. R.A.D. Renting, archiviste aux archives municipales de Rotterdam, qui m'a envoyé des photocopies des lettres de Mallarmé àj. H. W. Unger, secré- taire de la section littéraire du Cercle Artistique de Rotterdam. Je suis également très reconnaissant à Madame Callu, Conservateur en chef au Cabinet des Manuscrits de la Bibliothèque Nationale, qui m'a permis de consulter les lettres de Mallarmé à Barrès en voie de classement; à Monsieur Jean Guichard-Meili, Conservateur au Département des Impri- més, qui m a communiqué de précieux renseignements sur les livres de Mallarmé du fonds Barrès à la Bibliothèque Nationale; à Monsieur François Laurière, qui m'a communiqué des photocopies d'autographes de Mal-

Extrait de la publication INTRODUCTION larme, de Coppée et de Jules Simon; enfin et surtout à Monsieur Pierre Herold, grâce à qui cette édition s'enrichit des dix-sept lettres adressées par Mallarmé à un de ses disciples de prédilection, André-Ferdinand Herold. L. J. A. Lozère-sur-Yvette, le i" mai 1982. ABRÉVIATIONS

Les notes comportent les sigles suivants

AEVM Une amitié exemplaireVilliers de Vide- Adam et Stéphane Mallarmé, par G. Jean-Aubry. Paris, , 1942. AG Collection Armand Godoy. AGPV Correspondance André Gide-Paul Valéry 1890-1942. Préface et notes par Robert Mallet. Paris, Gallimard, 1955. AML Archives et Musée de la Littérature, Bibliothèque Royale, Bruxelles. AMR L'AmitiéHenri deMondor.StéphaneLettresMallarméet texteset deinéditsGeorges1887-1898,Rodenbach.publiésPréfaceavecde jine introduction et des notes par François Ruchon. Genève, P. Cailler, 1949. AN Archives nationales. AP L'Affaire du Parnasse. Stéphane Mallarmé et Anatole France, par Henri Mondor. Paris, Fragrance, 1951. API Autres précisions sur Mallarmé et inédits, par Henri Mondor. Paris, Gallimard, 1961. AR Collection Arï Redon. ARO Collection André Rodocanachi. ARV Collection Agathe Rouart-Valéry. ASG Archives Stefan George. A VM L'Amitié de Verlaine et Mallarmé, par Henri Mondor. Paris, Galli- mard, 1940. BA Bibliothèque de l'Arsenal, Paris. BB Baudelaire to Beckett. A Century of French Art and Literature. A Catalogue of Books, Manuscripts, and Related Material Drawn from the collections of the Humanities Research Center. Selec- ted and described by Carlton Lake. Humanities Research Center. The University of Texas at Austin, 1976. BD Collection Dr Bernard Dujardin. BF Bibliographie de la France (supplément au journal de la Librairie). BG Bibliothèque publique et universitaire de Genève. BI Bibliothèque de l'Institut, Paris. BM British Museum, Londres (maintenant British Library). BN Bibliothèque Nationale, Paris. BOR Odilon Redon, par Roseline Bacou. Genève, P. Cailler, 1956, 2 vol. BRB Bibliothèque Royale, Bruxelles (maintenant Bibliothèque Albert Ier). BS Catalogue P. Berès 56, n° 377 et Catalogue Sotheby, vente du 12avril 1965 (17 lettres de Mallarmé à Charles Morice).

Extrait de la publication ABRÉVIATIONS

BUE Bibliothèque de l'Université d'Édimbourg. CBM Correspondance de Berthe Morisot. Documents réunis et présentés par Denis Rouart. Paris, Quatre Chemins-Éditart, s.d. [ 1950I. CCG Catalogue, établi par Pierre Chanel, de l'exposition Charles Guérin 187J-1907, Musée de Lunéville,7 mai-18 septembre 1966. CGV Correspondance générale de Villiers de l'Isle-Adam. Édition recueillie, classée et présentée par Joseph Bollery. Paris, Mercure de France, 1962, 2 vol. CMR Correspondance inédite de Stéphane Mallarmé et Henry Roujon, recueil- lie et commentée par Mme C. Lefèvre-Roujon. Genève, P. Cailler, 1949. CMW Correspondance Mallarmé- Whistler, recueillie, classée et annotée par Carl Paul Barbier. Paris, Nizet, 1964. Corr. Stéphane Mallarmé Correspondance [I] 1862-1871, recueillie, classée et annotée par Henri Mondor, avec la collaboration de Jean-Pierre Richard. Correspondance II, 1871-1885; III, 1886- 1889; IV, 1890-1891; V, 1892 VI, janvier 1893juillet 1894; VII, juillet 1894 décembre 1895, classée et annotée par Henri Mondor et Lloyd James Austin. Paris, Gallimard, 1959, 1965, 1969, 1973, 1981, 1981, 1982. CPC Cahiers Paul Claudel. Paris, Gallimard, t. I, 1959. DFTF Diptyque de Flandre. Triptyque de France, par Robert de Montesquiou. Paris, Éd. E. Sansot, R. Chiberre, S', 1921. DI Mallarmé. Documents iconographiques. Avec une préface et des notes par Henri Mondor. Genève, P. Cailler, 1947 (Collection Visages d'hommes célèbres). DL Dépôt légal. DMJ G. Jean-Aubry, Dialogue. Stéphane Mallarmé-. 1893- 1897, La Haye, Stols, 1940. DMPS The Development of Mallarmé's Prose Style, par Norman Paxton. Genève, Droz, 1968. DNB Dictionary ofNational Biography (Dictionnaire de Biographie Nationale). DNL Dix-neuf lettres de Stéphane Mallarmé à Émile Zola, avec une intro- duction de Léon Deffoux, un commentaire de Jean Royère, une lettre de Mallarmé en fac-similé et des notes. Paris, J. Bernard, « La Centaine », 1929. DR Collection Denis Rouart. DSM Documents Stéphane Mallarmé, présentés par Carl Paul Barbier. Paris, Nizet, t. I, 1968; t. Il, 1970; t. III, 1971; t. IV, 1973; t. V, 1976; t. VI, 1977; t. VII, 1980. EB Collection M™ E. Bonniot (maintenant à la Bibliothèque litté- raire Jacques Doucet). EL Eugène Lefébure sa vie ses lettres à Mallarmé, par Henri Mondor. Paris, Gallimard, 1951. Emp. Sans précisions, signifie Empreintes, nM 10-11, Bruxelles, Écran du Monde, 1952 (Stéphane Mallarmé, Lettres et Autographes, pré- sentés par B. Dujardin, préface d'Henri Mondor). ÉP L'Écho de Paris (quotidien). EPL Entretiens politiques et littéraires (revue). F Lettre non retrouvée, attestée par la réponse ou par allusion (« fantôme »). FG Fonds Gide (Bibliothèque littéraire Jacques Doucet). FJ Francis Jammes, sa vie, son œuvre, par Robert Mallet. Paris, Mercure de France, 1961. FL Le Figaro littéraire.

Extrait de la publication ABRÉVIATIONS

FS French Studies (revue trimestrielle; Oxford, puis Cambridge, puis Londres). GAML Catalogues Girard-Andrieux, vente des 25, 26, 27 mars 1942, n° 220, et Marc Loliée, 1965, n° 51 (recueil de 28 lettres et 5 quatrains adressés par Mallarmé à Alidor Delzant). Voir Corr. IV, pp. 81, n. i et 147, note bibliographique. GM Lest Gossipsde Mallarmé.i Athenaeum 1875-1876. Textes inédits présentés et annotés par Henri Mondor et Lloyd James Austin. Paris, Gallimard, 1962. GV Collection Gilbert de Voisins. HBB Collection Henri de Bonnay de Breuille (neveu de Charles Gué- rin), maintenant à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet). HC Henri Cazalis, sa vie, son oeuvre, son amitié avec Mallarmé, par Lawrence A. Joseph. Paris, Nizet, 1972. HF L'Histoire d'un Faune, par Henri Mondor. Paris, Gallimard, 1948. HILFB Histoire illustrée de la littérature française en Belgique, par Gustave Charlier et Joseph Hanse. Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1958- HL Collection Henri Leclercq. HLD Catalogue Drouot RG, 13 février 1978, n° 161(29lettres ou cartes de Mallarmé à Deman, avec enveloppes, entre février 1891et le 18 mai 1897, dans un exemplaire sur hollande des Poésies de Mallarmé, éd. Deman). Anciennement collection Henri Leclercq. HM Collection Henri Mondor (maintenant à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet). HR Collection Henri de Régnier. HRAG Henri de Régnier, Lettres à André Gide (1891-1911). Avec cinq brouillons de lettres d'André Gide à Henri de Régnier. Préface et notes par David J. Niederauer. Genève, Droz; Paris, Minard, 1972. HRC Humanities Research Center. The University of Texas at Austin. HRVM L'Heureuse Rencontre de Valéry et Mallarmé, par Henri Mondor. Paris-Lausanne, Éditions de Clairefontaine, 1947. JAG La Jeunesse d'André Gide, par Jean Delay. Paris, Gallimard, 2 vol., 1956-1957 (Collection Vocations, III). JD Bibliothèque littéraire Jacques Doucet. JG Journal des Goncourt. Edmond et Jules de Goncourt Journal. Mémoires de la vie littéraire. Avant-propos de l'Académie Gon- court. Texte intégral établi et annoté par Robert Ricatte. Paris, Fasquelle-Flammarion, 4 vol., 1956. JM Jean Monval, « Stéphane Mallarmé et François Coppée (lettres inédites) », RDM, 1" octobre 1923, pp. 659-676. JMJ Julie Manet, Journal (1893-1899). Préface de Jean Guiot. Paris, Librairie C. Klincksieck, 1979. JMW La Wallonie 1886-1892. The Symbolist Movement in Belgium. Par Andrew Jackson Mathews. New York, King's Crown Press, 1947. JR Jacques Robichez (voir ST). JRJ Jules Renard, Journal 1887-1910. Édité par L. Guichard et G. Sigaux. (Bibliothèque de la Pléiade). Paris, Gallimard, 1960. LCM Library of Congress, Papers of Louise Chandler Moulton, vol. 28. LD Collection Loviot-Delzant. LJR Collection LessingJ.Rosenwald. LOR Lettres de [.Mallarmé [.]àà Odilon Redon, présentées par

Extrait de la publication

Extrait de la publication