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Chanteurs et musiciens:

"un recrutement difficile

u Forum: [Aîfi^ïiues Sur le vif Séquences improvisées

Tous ces visages ont été saisis de Lausanne, Genève et Fri- par notre photographe devant bourg. Des Fribourgeois re¬ la cathédrale St-Nicolas, du¬ cueillis à l'écoute de la messe rant la cérémonie d'ordination retransmise par haut-parleurs de Mgr Bernard Genoud en à l'extérieur de l'édifice. qualité d'évêque du diocièse Texte et photos: G. Bd

Toutes les personnes qui se reconnaîtront sur ces photos gagnent un abonnement de trois mois à notre revue. Il suffit de s'annoncer par fil au 026/425 48 15 (Alexandra Martins) ou par écrit à Fribourg Illustré CP 331, 1701 Fribourg J ^éMmrh£

Aux portes

de C'ftiver...

Voici (es premiers flocons de tieige et cet immaculé tapis qui couvre nos prairies et nos routes. Dehors iC fait froid, et derrière nos fenêtres éclai¬ rées, une tasse de boisson bien chaude entre (es mains, nous contemp(ons cette clarté si particulière. Voici venu ('hiver, où tout est blanc, frais, si pur, cette saison que je préfère.

sourire, d'un sachet de bis¬ Parmi des odeurs de Mais de l'au¬ cuits, d'une invitation à vin chaud, de biscô- tre côté du manger et aux gens tristes mes et d'épices, maman miroir, ilyades gens seuls, de mettre de côté leurs sou¬ s'affaire dans la cuisine. des gens touchés par le cis et de s'accrocher à ce Papa fui est occupé dans le deuil, la séparation, le chô¬ qu'ils ont au profit de ce salon. IC serre le pied et as¬ mage, l'incompréhension. qu'ils n'ont plus ou pas. sure (e sapin de Noël avec Iß se hâtent devant les vi¬ Recevoir un sourire, accep¬ du fil de pêche. Marie, So- trines et arrivés à leur ter une invitation apporte pfiie, Florian et (es autres foyer, ils tirent les rideaux, de la joie et, de surprises en ont sorti leur luge. Ils de¬ pour faire place à leur tris¬ surprises, le poids des sou¬ vaient les pistes et, après tesse et à leur solitude. cis se fait plus léger. une gigantesque bataille de Alors que pour vous la fête boules de neige, s'aident s'annonce belle, pour eux pour ériger un magnifique elle appuie leur mal-être. Et puis l'esprit des bonhomme. Saint Nicolas, fêtes, c'est aussi Père Fouettard et Père Noël d'ouvrir les portes, celle de ne sont plus loin. Nos rues Et si tout pouvait être son foyer, celle de son et vitrines illuminées l'af¬ simple, si les fêtes cœur... firment, voici venu le apportaient à chacun leur temps où petits et grands lot de bonheur. Peut-être se laissent transporter par suffit-il aux gens heureux Nadia Maillard la magie des fêtes et tradi¬ de donner un peu de feur tions! bonheur, au travers cf'un sommaire 3 décembre 1999 - N° 23

Les sports Fondé en 1945 Rte de la Glâne 31 -1701 Fribourg 28 Trois Fribourgeois champions de karaté 29 Caisses à savon à Ependes Revue bimensuelle d'information et d'ac¬ tualité paraissant le premier et le troisième vendredi de chaque mois. Organe officiel de l'Association Joseph Bovet et des Fribour¬ geois «hors les murs».

Rédaction et administration: Route de la Glâne 31 Case postale 331 - 1701 Fribourg Tél. 026/425 48 25 Fax 026/425 48 20 Rédaction et coordination: Gérard Bourquenoud Croque-notes Correspondantes: Marinette Jaquier 13 Jeunes musiciens Jacqueline de Saint-Bon 14 L'Echo du Moléson: un nouveau Albert Bovigny Paul W. Tekadiozaya drapeau Albert Jaquet 15 Chanteurs fribourgeois Nathalie Balmat Nadia Maillard

Service des abonnements: Alexandra Martins Tél. 026/425 48 00 + Abonnements 1999 .J. • • • Regards sur... (TVA incluse): Annuel: Fr. 82.50 U if 5 Les aînés dans la ville Semestriel: Fr. 42.50 1 6 Le village de Botterens Etranger: Fr. 95.- 11^' 1 Par avion: Fr. 120.— 11 Vaulruz et son histoire Vente au numéro: Fr. 3.90 22 Pompiers de Villars-sur-Glâne CCP 17-2851-7 Tirage: 5700 exemplaires Editeur: Fribourg Illustré SA Route de la Glâne 31 1701 Fribourg Publicité: Michel Buri Economie Route de la Glâne 31 1701 Fribourg 17 Prix de l'innovation Tél. 026/425 48 00 18 Reflets du Comptoir gruérien Pierre Nuoffer 21 Produits du terroir Tél. 026/425 48 00 30 Un label pour le gruyère d'alpage Mise en pages et graphisme: Michel Brodard Couverture: Délai de réception des annonces: Ray Charles, entouré d'enfants, inter¬ 15 jours avant la parution. prète le refrain de la chanson Placette «More love than ordinary» pour le pas¬ sage en l'an 2000. La reproduction de textes ou d'illustrations «Juste un peu plus d'amour encore ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la Pour moins de larmes rédaction. Celle-ci n'assume aucune respon¬ Pour moins de vide sabilité concernant les manuscrits et photos Pour moins d'hiver». non commandés. PHOTO PLACETTE

4 Le Groupe conseil ro¬ mand Rue de l'Ave¬ Nos aînés nir, qui réunit notamment Mobilité piétonne et l'Asso¬ ciation Transports et Envi¬ ronnement (ATE) a organi¬ sont difficilement conciliables sé le 5 novembre dernier à avec les besoins des personnes Fribourg, en étroite coopé¬ âgées qui ont besoin de temps, ration avec Pro Senectute d'attention et d'aide. (Les taxis Suisse, une journée roman¬ sont pour elles hors de prix). de à l'enseigne de «Les Là aussi des améliorations vieux dans la ville: sécurité, pourraient être apportées, com¬ mobilité, autonomie». L'oc¬ me par exemple, l'introduc¬ casion pour Pro Senectute tion progressive de nouveaux en cette année 1999, décla¬ véhicules à plancher surbaissé, rée année internationale l'accès sûr et aussi direct que des personnes âgées, d'atti¬ possible aux arrêts, des places rer l'attention des milieux assises réservées près des intéressés sur la situation conducteurs, l'impression des des aînés dans la ville, à l'orée du siècle prochain. Les personnes âgées sou¬ haitent rester à leur domici¬ Rue de le, mais que se passe-t-il si des obstacles physiques les empêchent de sortir pour l'Avenir faire leurs courses? Com¬ ment gagneront-elles les grandes surfaces après ou les vieux dans la ville avoir abandonné leur per¬ mis de conduire? Faudra-t- ment. Le trafic est intense, le nir sa santé physique et entre¬ horaires en caractères suffi¬ il réinstaller des commerces bruit assourdissant, les cita¬ tenir une vie sociale. samment gros, etc. et des équipements socio¬ dins vivent dans un tourbillon Dans ce contexte les accidents Mais la solution pourrait bien culturels de proximité? Au¬ infernal qui n'épargne pas non sont un sujet de préoccupa¬ résider dans un changement tant de questions débattues plus la belle ville de Fribourg tion. Plus de 60% des piétons des habitudes, pour reprendre qui deviendront de plus en où d'aucuns prétendent même impliqués dans un accident sur le virage du retour à la ville plus aiguës étant donné que qu'à certaines heures de la la voie publique auraient plus compacte. Lydia Bonanomi, la population très âgée ne journée il ne fait pas bon de 65 ans, alors que les retrai¬ architecte, urbaniste à Rue de cesse d'augmenter. mettre un retraité dehors. tés ne représentent actuelle¬ l'Avenir, lutte depuis long¬ «Mes genoux flanchent, je ment que 19% de la population temps contre l'habitat dispersé Aujourd'hui dans notre socié¬ perds l'équilibre dans la rue... suisse. Des améliorations dans et la multiplication des gran¬ té tout va très vite, les entre¬ on n'ose plus sortir en ville, ils ce domaine pourraient être des surfaces en périphérie qui prises restructurent à tour de roulent comme des fous... je atteintes par un abaissement entraîne la disparition des pe¬ bras et exigent de leurs colla¬ ne prends jamais le bus, les généralisé des vitesses en mi¬ tits commerces de quartier. boratrices et collaborateurs de marches sont trop hautes pour lieu habité, par la création de Les banlieues de villas vieillis¬ la mobilité. L'automobile est mes jambes... ça fait du bien voies de cheminements conti¬ sent. Comment leurs habitants un lieu commun, le parc s'ac¬ de sortir mais seulement on ne nus, en évitant les détours et se déplaceront-ils lorsqu'ils ne croît chaque jour. La plupart sait pas où s'arrêter pour s'as¬ les dénivelés, avec des espaces pourront plus conduire? Indi¬ des aménagements dans les seoir!... je ne vais plus dans conviviaux sans oublier les vidualistes à souhait, ils ne villes sacrifient aux exigences les grands magasins, c'est trop campagnes de sensibilisation pourront guère se prévaloir de des personnes actives et à la vaste et j'ai peur des escaliers auprès de tous les usagers de la solidarité tout de même un sacro-sainte bagnole, les es¬ roulants...» autant de paroles, la voie publique. peu présente en ville et profiter paces verts, les lieux de ren¬ de remarques qui démontrent Les transports publics rendent des commerces de quartier qui contre manquent. Le fait que la difficulté des personnes de grands services à ceux qui y subsistent encore. Pour Mme l'on s'installe aussi de plus en âgées à faire face à une société sont dépourvus de moyens de Bonanomi, la solution à long plus en campagne augmente en constante accélération. Les transports individuels. Les terme se dessine donc dans la les distances, les grandes sur¬ capacités physiques et cogni- personnes âgées sont particu¬ reconstitution d'un tissu ur¬ faces sont à la périphérie et les tives de ces personnes dimi¬ lièrement dépendantes d'une bain compact et diversifié fa¬ petits commerces de quartier nuent à un moment où pouvoir desserte en transports publics. vorable à la vie sociale et à sont en voie de disparition. Fa¬ se déplacer à l'extérieur repré¬ Mais les impératifs des trans¬ la protection de l'environne¬ cile donc de percevoir les sente un besoin fondamental et ports publics que sont la rapi¬ ment. conséquences sur l'environne¬ vital. Il faut se nourrir, mainte¬ dité et le respect de l'horaire, N. B.

5 IMûdcdbbs Mon village... Bonjour

Gérard Bourquenoud Monsieur le Syndic de...

ituée sur la rive Botterens kJ droite de la Sarine et la route Fribourg- Val¬ lée de la Jogne par La un village résidentiel Roche, la commune de Botterens (Botteringen en allemand), appartenait à au destin artisanal l'ancienne seigneurie de Corbières et fait partie du canton de Fribourg depuis - Comment se présente la si¬ ma part, je suis convaincu que 1555. La paroisse, elle, tuation financière? l'artisanat va maintenir ses existe depuis un peu plus - Malgré une dette qui s'avère places de travail dans le villa¬ d'un siècle, alors qu'aupa¬ être au-dessus de la moyenne, ge. Et c'est tant mieux. Car ce¬ ravant, les catholiques de la situation financière actuelle la permettra à un bon nombre ce village étaient intégrés à de la commune de Botterens d'habitants de gagner leur pain celle de Broc. peut être considérée comme quotidien dans notre localité. INTERVIEW Une commune administrée saine. Elle l'est parce que la par un Exécutif de cinq per¬ de Roland Schmutz, rentrée fiscale lui permet de - Faut-il s'attendre à une sonnes dont une femme que syndic de Botterens faire face à ses obligations. évolution démographique? préside Roland Schmutz, Les contribuables les plus sol- - Je ne le pense pas, bien que syndic depuis 1991, date de FI - Quelle est la situation vables ne sont pas nécessaire¬ nous ayons un quartier en son entrée au Conseil com¬ économique actuelle de votre ment les plus gros, mais les plein développement avec la munal de Botterens. Marié commune? ouvriers et les artisans qui ont construction de quelques mai¬ et père de quatre enfants, Roland Schmutz - Elle est de petits revenus et qui payent sons familiales. La vente de ce dernier est directeur de équilibrée malgré un taux fis¬ leurs impôts sans jamais rechi¬ terrain aux étrangers, au¬ l'Ecole professionnelle ar¬ cal de 80 centimes par franc gner. Je veux dire par là ceux jourd'hui autorisée par un ar¬ tisanale et commerciale de payé à l'Etat, donc une com¬ qui souffrent pour gagner leur ticle récent du Conseil d'Etat, Bulle. Il nous a décrit dans mune attractive du fait qu'elle pain et qui respectent leurs pourrait éventuellement deve¬ une interview la vie écono¬ se trouve en-dessous de la voisins, la communauté. Ils nir une attractivité pour notre mique, culturelle et sporti¬ moyenne cantonale. L'Exécu¬ paient ce qu'ils doivent à leur commune. Il est vrai qu'il y a ve de cette localité grué- tif souhaite maintenir ce taux prochain, donc un bel exemple toujours plus de gens qui cher¬ rienne où la population fiscal, même si les investisse¬ d'honnêteté et de solidarité. chent à construire et à vivre demeure stable. ments ont été importants au dans un village calme comme cours de la dernière décennie. - Est-ce que l'artisanat nour¬ le nôtre, tout en ayant une acti¬ L'épuration a été réalisée de rit son homme à Botterens? vité professionnelle à l'exté¬ 1989 à 1992 pour 1,5 million, - Nous n'avons aucune indus¬ rieur. C'est aussi le cas d'une Autorités communales laquelle a permis de raccorder trie sur le territoire communal, partie de notre population qui Roland Schmutz, syndic 95% des ménages et entre¬ mais un certain nombre d'arti¬ travaille dans des entreprises Administration générale-Cime- prises au collecteur de la com¬ sans. Notre village a dans ses de la région, voire même à Fri¬ tière-T ourisme-T ransports mune. Le réseau d'eau potable murs une laiterie pour trois bourg, Berne, Vevey, Payerne, Marcel Bulliard, vice-syndic a été complété et amélioré lors agriculteurs qui font de l'éle¬ Lausanne et Genève. D'autre Association régionale-Eaux- de la reconstruction de la route Routes vage et sont producteurs de part, pour faciliter l'implanta¬ cantonale qui traverse la loca¬ lait, un éleveur caprin qui fa¬ tion de pendulaires dans notre Françoise Bosson, conseillère lité dont le coût s'est élevé à brique des tommes, un tavil- Affaires sociales-Ecoles-Eclai- localité, nous avons revu et rage-Police trois millions de francs dont lonneur, un fabricant de me¬ corrigé notre règlement com¬ 2,1 millions à la charge de ringues, une auberge qui René Demierre, conseiller munal. Finances-Aménagement du ter- notre commune et le solde par connaît une belle réputation, ritoire-Bâtiments-Feu-Voirie l'Etat. Cet investissement sera une épicerie, un autocariste, - Qu'en est-il sur le plan couvert au fil des ans par un atelier d'injection plas¬ culturel et sportif? Marc Dunand, conseiller 3 Agriculture-Forêts-Pompiers et 300000 m de gravier qui ont tique, une scierie, une ébénis- - Nous avons une équipe de PC-Sports et loisirs été vendus à une entreprise de terie, un atelier de métallurgie, coureurs «Les assoiffés» qui a Maurice Jaccottet, secrétaire la région. Une convention de une récupération de métaux et été créée grâce à une émana¬ financement qui nous a permis ferraille, donc des activités tion de la société de jeunesse Paroisse: Botterens-Villarbe- de réaliser l'infrastructure la très diversifiées pour une po¬ qui, récemment encore, a con¬ ney, son président étant plus importante. pulation de 277 habitants. Pour vié tous les enfants du village Jean-Pierre Gremaud

6 Mon village...

Le village de Botterens à la première neige. photo g. bd

je souhaite, c'est le bonheur des gens, le bien-être dans le village, le respect du prochain, Société de chant une qualité de vie améliorée «L'Espérance» Christine Ruffieux, présidente par le réseau routier et les trot¬ toirs qui permettent enfin aux Société de jeunesse Frédéric Jordan, président mamans de se promener en à des entraînements, afin c'est la raison qui a fait que toute sécurité avec leurs en¬ Société de tir qu'ils puissent, eux aussi, par¬ Marcel Repond, président des habitants ont quitté notre fants dans la localité. ticiper à des courses à pied localité pour aller habiter un Ski-Club «Biffé» comme la Corrida bulloise. Gérald Ruffieux, président village desservi par une voie - Quels sont vos souhaits Quant aux sports d'équipe, ils de chemin de fer. Même que la pour l'avenir de votre com¬ Amicale des se pratiquent au sein des socié¬ sapeurs-pompiers commune de Botterens offre mune? tés sportives de Broc. Et pour¬ Jean Barras, président l'abonnement de bus aux en¬ - La population se doit de sa¬ quoi? Parce que notre commu¬ Société de développement fants pour se rendre à l'école à voir que le syndic n'a pas de ne fait partie depuis trente ans Jacques Pasquier, président Broc, ceux qui envisageaient vœux personnels et que c'est d'un cercle scolaire qui ras¬ s'installer chez nous, ont re¬ l'Exécutif qui prend les déci¬ semble les élèves de Villarbe- Population: 277 habitants noncé à y venir. Donc un pro¬ sions dans un langage qui se ney, Broc et Botterens. Une Altitude: 740 m blème qui ralentit l'évolution veut courtois et humain. Cela Superficie: 215 ha société de tir réunit les mordus Ménages: 140 démographique. est très important dans une de ce sport, alors que le Ski- commune comme la nôtre qui Club qui possède un chalet - Ktes-vous à l'aise comme veut regarder son avenir avec bien équipé sur les pistes de notre cadastre qui s'avère in¬ syndic? sérénité. Je n'assume pas cette Bellegarde, propose chaque dispensable. Malgré cela, nous - Je me sens bien dans ma fonction pour ma fierté per¬ année, à Noël, un camp de ski n'avons pas l'intention d'aug¬ peau, même si parfois, cer¬ sonnelle, mais dans une volon¬ aux enfants du village. Sur le menter les impôts, ni de faire taines personnes me regardent té de servir la collectivité. plan culturel, nous avons une des dépenses inutiles. avec un œil de coin. Cela est Mon souhait serait de voir se société de chants d'église qui peut-être dû au fait que j'ai été manifester encore longtemps anime agréablement les offices - Etes-vous à l'écoute de la enseignant et que je suis au¬ ce respect mutuel qui existe religieux de la paroisse. Je population? jourd'hui directeur d'une entre les autorités commu¬ m'en voudrais d'oublier que - Non seulement le syndic, grande école dans le chef-lieu nales et la population de Bot¬ nous avons dans notre localité, mais tous les membres de de la Gruyère. Il est vrai que terens, un village où il fait bon un célèbre musicien et compo¬ l'Exécutif sont à l'écoute des ma profession peut parfois vivre et qui offre un réel épa¬ siteur qui se nomme Dimitri citoyens de notre commune. créer un problème de commu¬ nouissement à chacun. Kitajenko, actuellement chef Nous sommes ouverts à toute nication avec certains habi¬ de l'Orchestre symphonique initiative positive ou proposi¬ tants de ma commune, mais Propos recueillis par de Berne. tion objective de la popula¬ qu'ils se rassurent, car ce que Gérard Bourquenoud tion. Et même si l'on trouve - Avez-vous des projets à des «empêcheurs de tourner en l'étude? rond» dans chaque commune, - Etant donné que nous avons la cohésion des autorités n'est épuisé nos deniers par les ré¬ en aucun cas ébranlée. centes infrastructures, nous ne pouvons nous permettre d'en¬ - Votre village est-il bien visager d'autres réalisations desservi par les transports pour l'instant. L'idée d'une fu¬ publics? sion de Botterens avec une - Question pertinente en ce autre commune est dans l'air, sens que ce n'est pas le cas. Et mais rien de concret n'a enco¬ re été décidé. Nous avons ce¬ La maison où vivait Mgr Hubert pendant encore un gros travail Delatena, prélat de sa Sainteté, à réaliser et qui coûtera un peu décédé en 1961 à l'âge de 86 ans. d'argent, c'est la révision de PHOTO N. M.

7 ä nöüR) v lêjriKttts y Ottoz Tél. 026/921 28 22 Réveillon de fin d'année Santos En Camargue et Provence avec Eliane Tour du 27 décembre 1999 au 2 janvier 2000 Alimentation en tout genre Lundi 27.12.1999 Arrivé à votre hôtel Mardi 28.12.1999 Aigues-Mortes Mercredi 29.12.1999 La Camargue 1652 BOTTERENS Jeudi 30.12.1999 Manosque Vendredi 31.12.1999 Salon de Provence Tél. 026/921 96 37 Samedi 1 "janvier 2000 Aubagne en Provence Dimanche 2 janvier 2000 Départ pour la Suisse Ce voyage de 7 jours comprend: - L'hébergement en hôtel Logis de France 2** pension complète - Les visites et excursions avec guide Fabrication d'articles - Soirée dansante, soirée manade en matières plastiques - Soirée réveillon - Voyage en car confortable Construction de moules Non compris dans le voyage: - Les dîners du 27.12.1999 et 2.1.2000 - Le sup. en chambre individuel Fr. 150.— Mécaplast S.A. Prix net par personne: Fr. 1100.- 1652 BOTTERENS Nous nous réjouissons de vous accueillir Tél. 026/921 24 83 et vous souhaitons un bon voyage. Fax 026/921 34 83 I

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jïhiaœlo Rirrie

Meringues - Pains d'anis / Su»

La Fin du Chêne Tél. 026/921 14 22 Tél. 026/921 15 64 1652 BOTTERENS Fax 026/921 31 62 1631 BOTTERENS Fax 026/921 29 86

Auberge du Chamois Bureau d'architecture Botterens Aménagement extérieur - Entretien ^ m Etude et création Famille André Grand, propriétaire È Ê Places de sports — m Jardins terrasses

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un vrai déli

pour le palais

Gérard Bourqucnoud sanne. Depuis un bon nombre Chez Angelo Rime, le quotidien d'années, ses meringues sont est fait de meringues! PHOTOS N. M. en vente dans la plupart des t \ r t ■ \i t.. v ' \ \ eptante-sept ans, une commerces d'alimentation et k~ß santé de fer et un mo¬ fromageries de notre canton. avec un pince-sans-rire. Ce ral au beau fixe, ce qui lui Et comme cette pâtisserie a Gruérien de pure souche est en vaut d'être encore quoti¬ conquis les consommateurs effet toujours de bonne hu¬ diennement au four et au les plus exigeants, il abandon¬ meur parce qu'il est heureux laboratoire. Arrivé à Botte- na la boulangerie pour ne fa¬ de vivre et de pouvoir encore rens il y a un demi-siècle briquer que des meringues. fabriquer sa spécialité qui lui pour exploiter une boulan¬ Cela fait aujourd'hui cinquan¬ tient à cœur. On y vient de tous pêche durant l'été, je ne peux gerie-épicerie, Angelo Ri¬ te ans qu'Angelo Rime - avec les cantons romands, du Tes- rester derrière les fenêtres à re¬ me ne réalisait à cette la précieuse collaboration de sin et même de France, chez garder passer les voitures». Et époque qu 'un chiffre d'af¬ son épouse et ses deux enfants Angelo Rime, car sa pâtisserie puis la fabrication de me¬ faires de 2000 francs par - se passionne pour cette spé¬ artisanale est un vrai délice ringues lui procure un tel plai¬ mois. Malgré cela, il ne cialité dont il détient le secret. pour le palais. sir qu'il n'est pas près d'aban¬ s'est pas découragé et a Nous n'avons par contre pas De cet entretien qu'il nous a donner son labo. réussi dans sa profession, réussi à savoir combien il en a accordé devant son four à bois, Un homme extraordinaire grâce à sa volonté et à son produit, probablement des nous avons surtout apprécié avec lequel nous avons passé travail de qualité dans la centaines de milliers, pour ne l'enthousiasme qu'il manifes¬ une heure très agréable autour fabrication des meringues. pas dire plus d'un million! te pour son métier, mais aussi d'une bouteille de «Derrière Très prisées comme dessert sa courtoisie, sa bonté, sa gé¬ les fagots». Merci du fond du A ses débuts, il vendait cette avec de la crème de la Gruyè¬ nérosité, sa gentillesse. A la cœur Angelo pour votre ac¬ spécialité dans sa boulangerie re, les meringues sont fabri¬ question: «Quand allez-vous cueil très sympa. En plus de de Botterens, un commerce de quées avec du blanc d'œuf prendre votre retraite?» Il nous votre art, vous avez également Bulle et dans la chaîne de ma¬ battu, du sucre et de la bonne a répondu: «Même si je le don de recevoir votre mon¬ gasins «La Fermière» à Lau- humeur, nous a-t-il précisé consacre un peu de temps à la de! ■

Le plus beau jour de votre vie se prépare avec attention et poé¬ sie. Avant de prendre, à deux, le long chemin de la vie, il vaut la peine de faire un petit tour dans la verte Gruyère. Au Paradis de la Mariée les conseils judicieux, professionnel et avertis. Vous êtes accueillie dans un cadre bucolique. Appeler sans engage¬ ment le 026/912 33 23, votre futur époux se félicitera de votre CH-1668 NEIRIVUE décision. Exposition: du lundi au jeudi de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h Notre enseigne est méritée, les couples viennent nous trouver de le vendredi de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h le samedi de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h toute la Romandie. Au Paradis de la Mariée c'est le premier pas vers le bonheur. Place St-Denis 11 - CH-1630 Bulle - TéL/fax 026/912 73 96 9 Artisanat Tavillonneur:

métier passionnant

-Nadia Maillard Gîte à Ba au Motélon, propriété de la commune de Botterens. PHOTO P. GILLARD Ê-£ ûcheron de métier, Pierre Gillard de Une équipe sympa: Botterens a depuis quel¬ Pascal Rufjieux, Bernard Ruffieux, Pierre Gillard ques années réalisé son et son fils Damien. rêve. Il s'est mis à son PHOTOS N. MAILLARD compte pour devenir ta- villonneur. Ce magnifique métier ne possède pas de 1er le tavillon, dont trois exclu¬ formation proprement di¬ sivement et faisons tous partie te; il s'apprend en tra¬ de l'association romande des vaillant avec un homme du tavillonneurs. métier, un maître en la ma¬ tière. Et c'est le chemin Etapes... qu 'il a parcouru pour que Je choisis le bois susceptible se perpétue ce travail arti¬ d'être utilisé pour la fabrica¬ ne peut s'effectuer que hors de 42 cm de longueur. Ensuite sanal, cette magnifique tion de tavillons dans nos fo¬ sève, c'est-à-dire en hiver et le je fais des «muggias», soit des tradition. rêts locales, en dessus de 1000 bois doit être le plus vert pos¬ quartiers de bois qui seront mètres. En effet, en altitude le sible lors du travail, donc je fendus à la main à l'aide d'un Le tavillon est un morceau bois est plus solide car il gran¬ l'utilise jusqu'au printemps. «fer à tavillon» et d'une d'épicéa (sapin rouge) refendu dit moins vite et ses veines La première étape consiste à «maouitse». Les tavillons finis qui sert à couvrir les toits. Sa sont plus resserrées. La coupe scier des moulettes (rondelles) sont mis en paquet dans des taille, plus petite, le différen¬ cordons qui se réutilisent cie du bardeau. Et pourquoi chaque année. Chaque paquet me direz-vous n'utilisons- fait 0,7 m2; c'est ma mesure et nous pas le bardeau, et bien elle est propre à chaque arti¬ simplement car le tavillon, de san. Cela permet de calculer la par sa taille inférieure (42 cm masse nécessaire pour un ou¬ de long), est plus pratique à vrage. Reste encore la dernière poser sur nos toits à 4 pans! étape: la pose et le tour est Bien que cette année ait été un joué! peu plus difficile, la demande La durée de vie d'une toiture est bien réelle chez nous. Une en tavillons est d'une cinquan¬ charte a été créée il y a quel¬ taine d'années et celle d'une ques années pour sauvegarder façade au-delà de cent ans. le métier, protéger la qualité et la conception manuelle (arti¬ sanale). En Gruyère nous som¬ mes cinq entreprises à travail- Fer à tavillon et «maouitse».

10 Regards sur...

a De gauche à droite: Bernard Seydoux, documenta¬ liste, René Lambert, syndic de Vaulruz et Michel Jordan, auteur du livre. PHOTO N. MAILLARD

Vaulruz couche son histoire sur papier glacé

... Nadia Maillard— -.. vant travail. Recherches dans bonne situation de défense naître plus intimement loin à les archives, déchiffrage de l'était moins pour le commer¬ la ronde, de nouer des liens vieux documents, mémoire ce et elle perdit au XVe siècle dans un esprit d'ouverture et des anciens, d'innombrables son caractère urbain... de tolérance. Ê Me la Porte des heures pour que l'histoire Un poème persan dit: «Le pas¬ Juste, sensible et vivant, voici >> Lions à VA12» puisse être lue. Arrivée à la sé est un souvenir, le futur de les trois adjectifs qui je l'espè¬ tel est le nom de l'ouvrage maison, j'entame sans relâche la fiction et le présent est un re sauront au mieux qualifier de Michel Jordan riche en les lignes qui me guident à la cadeau». Ce livre c'est préci¬ ce livre... à consommer sans textes, illustrations et... découverte de cette étonnante sément un cadeau que la com¬ modération ! émotion. Il permet de jeter ville d'hier, de ce village au¬ mune se réjouit de mettre entre un regard sur le passé glo¬ jourd'hui... les mains de ses habitants. Cet ouvrage est disponible au rieux du village à l'époque ...C'est pour concurrencer D'autres citoyens le liront à prix de Fr. 25.- auprès du Mu¬ considéré comme la plus Bulle que Louis II de Savoie a leur tour et il permettra à cette sée Gruérien, de la librairie grande cité médiévale de jeté son dévolu sur Vaulruz: terre et ses habitants, à cette du Vieux-Comté à Bulle et de Suisse et de marquer de fa¬ endroit idéal, situé sur une étonnante commune riche de la commune de Vaulruz. çon tangible le passage en butte, celle des Molettes, et tant d'histoire de se faire con- l'an 2000. dans un méandre de rivière, le ruisseau de Pissesang. Outre les protections naturelles, un L'homme que je rencontre, rempart protégeait cette cité ressortissant de Vaulruz au¬ avec quatre accès: la Porte de jourd'hui domicilié à Broc, l'Allaz, la Porte du château, la ancien professeur et passionné Porte de Sâles et la Porte des d'histoire, capte ma curiosité Lions. Avec sa grande rue de en parlant de son ouvrage. Le 360 mètres de longueur, Vaul¬ déclic est né il y a trois ans, ruz est la plus longue cité mé¬ lorsque des amis du musée vi¬ diévale de Suisse. Mais sa sitent une exposition dédiée à Vaulruz. Michel Jordan, avec la précieuse collaboration de Vue de Vaulruz en 1794. Gilbert Seydoux, documenta¬ PHOTO DESSIN DE MÜLLER, liste du livre, entame ce capti¬ TIRÉE DU LIVRE DE VAULRUZ

11 Croque-notes La fanfare du régiment 7

Sérénade à l'église

Sainte-Thérèse

Avec ses 136 membres, la cisons qu'en 1999 aucun décès sympathique association se n'est venu enlever un maillon veut être la réunion de soldats de la chaîne. Souhaitons que musiciens cultivant le sens de l'an 01 du prochain millénaire l'amitié sincère entre hommes les ramène tous pour un nou¬ au même parcours militaire, veau concert. Quoiqu'il en soit, mais avec un lien supplémen¬ ces rencontres favorisent le taire à travers la musique de maintien de contacts d'amitié fanfare. Parcours réussi puis¬ et c'est certainement ce qui est que l'effectif se maintient, et le plus gratifiant, tant pour les même augmente légèrement, soldats que pour leur entoura¬ ce qui n'est pas rien actuel¬ ge et ceux qui bénéficient de lement où l'armée subit des leurs prestations musicales. Le transformations en profondeur concert de Sainte-Thérèse a Jacqueline de Saint-Bon ment, la fanfare est actuelle¬ qui ne vont pas précisément bien donné la preuve de l'inté¬ ment dirigée par l'adjudant dans le même sens. rêt que les assistants y pre¬ trompette Olivier Eltschinger, Chaque année, l'amicale rend naient. Après quarante ans qui est aussi le président de hommage aux membres dé¬ d'activité dans le l'amicale. funts depuis la fondation. Pré¬ double cadre de l'armée et de la musique, la Fanfare du régiment d'infanterie de montagne 7 voulait don¬ ner cette année un éclat un peu plus spécial à ses pres¬ tations. Elle l'a fait avec son concert à l'église Sain- te-Thérèse de Fribourg.

Fondée en 1958 par le sergent- major Roger Renevey, avec l'appui du colonel Pierre Glas- son, commandant du régi¬

cendres

truction a commencé il y a quelques semaines et à fin oc¬ tobre la charpente en bois la- mellé-collé était en place. Quatre entreprises participent à cette réalisation, ce sont Char¬ pentes Vial, Le Mouret, Volery "kvJ* -"^'14 î.SSk ''f.'.-v à Aumont, Pillonel à Payerne, Baumann à Cudrefin. La repri¬ 11 y aura une année le 16 dé¬ bognes, dans la Broyé fri- Un incendie dû à des copeaux se de l'activité de cette scierie cembre que la scierie, propriété bourgeoise. a été la proie des qui avaient pris feu dans le sys¬ est prévue au printemps pro¬ de Bernard Stern aux Ar- flammes à la tombée de la nuit. tème de ventilation. Sa recons- chain. Texte et photo: G. Bd

12 "ST Croque-notes

I

La fanfare de Farvagny, qui a animé l'assemblée. PHOTOS N. BALMAT

a

Nathalie Balmat Une partie du comité cantonal, avec Hugo Stern (2e depuis la gauche), président de la commis¬ sion musicale. m est à Farvagny que l'Association fribourgeoise des jeunes musiciens a tenu son as¬ La fête se déroulera en juin de semblée annuelle sous la l'année prochaine, sur le site présidence de Jean-Marc d'Illford à Marly. Au pro¬ Oberson qui a mis l'accent gramme, qui n'est pas encore sur la prochaine Fête can¬ définitif, il y aura notamment tonale. Celle-ci a été pré¬ le «Kiosque à musique», ani¬ sentée aux délégués par mé par Jean-Marc Richard, nombre de participants et d'or¬ Pascal Kuenlin, président aussi par une soirée tessinoise ganisation. A l'avenir, l'AFJM du comité d'organisation avec un concert de gala par la comité marlynois a proposé de devra donc redéfinir ses objec¬ de cette manifestation dont Filarmonica de Mendrisio. déroger à la tradition. En effet, tifs et modifier ses critères de le comité est déjà à l'œuvre Concernant le morceau d'en¬ l'assemblée des délégués a ac¬ sélection, afin de l'ouvrir à des depuis quelques semaines. semble, le «Vieux Chalet», le cepté à l'unanimité qu'une plus jeunes et éviter qu'il de-

Jeunes musiciens fribourgeois:

prochaine Fête cantonale

à Marly

pièce, composée spécialement vienne élitaire. Plusieurs pro¬ pour l'occasion par Jean-Clau¬ positions sont en discussion, de Kolly, soit interprétée. dont celle de baisser l'âge Dans un tout autre registre, le limite de 17 à 16 ans. En colla¬ camp musical, victime de son boration avec la Société canto¬ succès, pose un problème de nale des musiques, une com¬ mission tentera de trouver une solution aux problèmes de mo¬ tivation et d'intégration des Pascal Kuenlin, président du CO jeunes dans les fanfares. de la Fête cantonale de Marly et Pierre Niedegger, président de la «Gérinia», lors de leur présenta¬ tion.

13 4* Regards sur. i I S$r f Le chœur mixte l'Echo du Moléson dans l'église St-Théodule de Gruyère

L'Echo du

Moléson d'Epagny

Un nouveau drapeau pour son anniversaire! Julien et Damien, fiers de leur costume de la fanfare «L'Appel du manoir».

m-Jour son quart de M. siècle d'existence, le chœur mixte l'Echo du Moléson d'Epagny a don¬ Première sortie du nouveau dra¬ né un concert de musique peau. Au centre Marcel Chassot entouré du parrain Roland classique et s'est offert un Grandjean et de la marraine Ma- nouveau drapeau. rie-Thérèse Ruffieux. PHOTOS MAILLARD/FIORAVERA La société a fêté dignement son 25e anniversaire en donnant un concert classique en l'église Saint-Théodule de Gruyère. Au Un beau défilé programme, la «Dominicus en ville de Gruyères. Messe» de Mozart, le «Salve Regina» de Haydn et F «Ave verum corpus» de Mozart. En ce même lieu sacré, le chœur mixte a béni son nou¬ veau drapeau sous les regards émus de Roland Grandjean et Marie-Thérèse Ruffieux, par¬ rain et marraine. Ils sont heu¬ reux et fiers: «Cette société nous tient à cœur, c'est une grande famille». Invitée de la fête, la fanfare du village «L'Appel du manoir» de Gruyères s'est joint au défilé ,yV., < \ jusqu'au restaurant de la Fleur- -I de-Lys. Là, chanteurs et amis au#!»* * ont bu le verre de l'amitié!

14 Croque-notes

Un ensemble vocal qui a fière allure. photos Ci. bd

Sociétés

de chant

cherchent

Paul W. Tekadiozaya jeunes... désespérément

La Société cantonale Le chœur mixte de Grolley lors des chanteurs fri- de la Fête cantonale à Estavayer. bourgeois (SCCF) a tenu dernièrement son assem¬ puis cet automne, le départe¬ blée annuelle des délégués ment a décidé d'introduire une à Mézières. L'occasion nouvelle méthodologie concer¬ pour l'association de faire nant l'enseignement de la mu¬ un constat amer: les socié¬ sique dans les écoles. Toutes tés de chant connaissent de ces mesures ont pour but de plus en plus de problème sensibiliser les jeunes à la mu¬ de relève. sique. Espérons donc que ces efforts «Notre terre fribourgeoise est nombreuses sociétés chorales Dans le cadre du projet de suffiront à maintenir la renom¬ musicale et elle s'exprime en souffrent de problèmes de di¬ haute école de musique régio¬ mée chorale du canton. Une mélodie». Paraphrasant Gon- rection. Ce manque de voca¬ nale, le Conservatoire de Fri- vocation dont beaucoup de zague de Reynold, le préfet de tions préoccupe les membres bourg est appelé à jouer un Fribourgeois n'aimeraient pas la Glâne Jean-Claude Cornu a du comité de la SCCF. Raison rôle moteur en collaboration perdre. Surtout que lors de rappelé à ses hôtes cette spéci¬ pour laquelle le président Pier¬ avec les cantons de Berne et de l'assemblée, nombreux étaient ficité qui a valu au canton le re Menétrey, n'a pas manqué Neuchâtel. Un diplôme pro¬ ceux qui furent récompensés sobriquet de «Fribourg: pays d'exprimer son inquiétude. fessionnel de direction chorale pour leurs décennies de dé¬ du chant». Cependant, cette est prévu dans le programme vouement au chant. réalité risque de souffrir dans Pistes pour l'avenir d'enseignement. De même, de- les années à venir si on n'y Pour cette absolue nécessité, prend garde. Car selon le rap¬ le salut pourrait venir des au¬ port de la Commission de mu¬ torités cantonales. Directeur sique, le manque de chefs de de l'Instruction publique et chœur est devenu une cruelle des affaires culturelles, Au¬ réalité pour un canton réputé gustin Macheret a tenté de ras¬ comme réservoir intarissable surer les chanteurs fribour- de choristes et de chefs. geois. Selon lui, des efforts En effet, y a-t-il encore beau¬ sont consentis actuellement au coup d'intéressés? Dans l'es¬ sein de son département pour poir de susciter de nouvelles favoriser la création en matiè¬ vocations de chefs, la SCCF re de musique. Et des budgets organise depuis quelques an¬ appropriés sont acquis. nées un cours de formation de base pour chanteurs et chefs de chœur. Mais cette dernière Des chanteuses et chanteurs fiers d'être récompensés pour leur formation ne semble plus atti¬ fidélité. rer de jeunes alors que de PHOTO W. TEKADIOZAYA

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16 PRIX A L'INNOVATION Entreprises

L'entreprise

InMotion Technologies à l'honneur

Paul W. Tekadiozaya Le conseiller d'Etat Michel Pittet remettant le Prix à l'innovation à Jean-Marie Ayer, directeur (I 'InMotion Technologies. Créé en 1991, le Prix à l'innovation de la Promotion économique a MM. Jacquat, membre du conseil décerné ses lauriers lors d'administration et Laurent Batail- d'une cérémonie officielle lard, ingénieur de développement; représentant l'entreprise Sokymat qui s'est déroulée derniè¬ SA lors de la remise du prix spé¬ rement à Fribourg. cial.

Le jury, présidé par le conseiller d'Etat Michel Pittet, a sélectionné les trois entre¬ prises lauréates. L'honneur du prix le plus convoité, celui de l'innovation, échoit à l'entre¬ prise InMotion Technologies SA de Fribourg. Elle a été pri¬ mée pour le développement du «VidéoFinish Trainer», un système informatique syn¬ chronisant dans le temps et l'espace des signaux vidéo. Il permet, à partir de deux sé¬ quences vidéo, de reconstruire de façon parfaite une seule sé¬ quence. Une technique de pointe qui intéresse beaucoup les milieux sportifs.

Quant au Prix spécial du jury, cherche de prothèses dentaires il a été attribué à Sokymat SA égarées par de nombreuses de Granges. Son invention personnes âgées dans des ho¬ consiste en l'identification par mes. tatouage électronique des pro¬ Située à Tinterin, Fillistorf thèses dentaires et des habits Couleurs SA a été récompen¬ dans les établissements mé¬ sée pour sa créativité. Cette dicaux spécialisés. Mais son entreprise a mis au point un re¬ utilisation peut s'étendre à vêtement écologique destiné à d'autres domaines comme les la rénovation des toits. Ce pro¬ blanchisseries, les écoles, les duit augmente leur durée de magasins de location de maté¬ vie en empêchant la formation riel, les musées, etc. Par exem¬ d'algues et de mousse. Ainsi, ple: ce système facilitera la re- il augmente également leur ré¬ sistance aux intempéries, à la pollution et aux pluies acides. L'entrepreneur singinois fier II s'agit là d'un produit nou¬ d'exhiber le Prix de créativité décerné à sa société Fillistorf veau sur le marché de la réno¬ Couleurs SA. vation des toitures. PHOTOS PAUL W. TEKADIOZAYA

17 Comptoir gruérien:

sur de bons rails

heureux. PHOTO N. M

Un espace sauvage qui a attire mmti un très nombreux public PHOTO G. BD

ne, l'artisanat, le commerce

-M \ * AÏ? v • . • ... '-.i'

■ ec un c concrétiser un achat. A ce *«>• \ /\ i titre, une telle manifestation ; A ijrii# &

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18 Economie

19 Notre point fort

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Gérard Bourqucnoud Produits du terroir du Pays de Fribourg. PHOTO ERIC FR1G1ÈRE A l'heure de la globa¬ son appellation - a pour mis¬ lisation et de la libé¬ sion de faire mieux connaître ralisation des marchés, tous les produits de qualité par l'agriculture fribourgeoise une information objective et s'est dotée d'une structure une documentation à même de de marketing moderne convaincre chaque consom¬ pour défendre les produits mateur. A cet effet, un concept du terroir de notre canton, de marketing a été réalisé par une organisation qui ré¬ Charlotte Hofstetter de l'Insti¬ pond à la nouvelle poli¬ tut de recherche pour la ges¬ tique agricole de la Confé¬ tion des associations et des co¬ L'agriculture fribourgeoise lard, ont également écouté dération. opératives de l'Université de s'est donc donné de nou¬ avec attention les allocutions Fribourg, qui a analysé de près veaux moyens pour vendre d'Elisabeth Leu-Lehmann, un marché agricole fribour¬ ses produits hors du canton. présidente du Grand Conseil, L'Association pour la promo¬ geois fortement saturé où la L'Association précitée dont du conseiller d'Etat Pascal tion des produits du terroir du concurrence est de plus en l'acte officiel de sa création a Corminboeuf, directeur de Pays de Fribourg - telle est plus forte. été rendu publique le 5 no¬ l'Agriculture, et du délégué de vembre 1999 au Comptoir l'Office fédéral de l'agricultu¬ gruérien de Bulle, est une or¬ re. Tous trois ont complimenté ganisation déjà active depuis ceux qui ont œuvré à la créa¬ quelques mois, puisqu'elle a tion de l'Association pour la organisé une promotion des promotion des produits du ter¬ produits du terroir à Bellinzo- roir du Pays de Fribourg qui, ne et au site fribourgeois de la du 21 au 25 juin 2(XX), organi¬ Fête des Vignerons à Vevey. sera le 1er Salon des Goûts & Sa gérance est assurée par Da¬ Terroirs de Suisse romande, niel Blanc de la Chambre fri¬ dans les locaux d'Espace bourgeoise d'agriculture à Gruyère, à Bulle. Une ren¬ Granges-Paccot. Son comité contre entre l'homme du IIIe qui comprend onze personnes millénaire, ses racines et les provenant de différentes asso¬ traditions que le monde mo¬ ciations professionnelles et de derne ne cesse de lui faire ou¬ l'agroalimentaire, y compris blier. l'Etat de Fribourg, sera prési¬ dé par le conseiller national Jean-Nicolas Philipona, de Vuippens, lequel a précisé dans son message que «Le XXIe siècle sera celui du re¬ tour au vrai goût». Les participants à cette assem¬ blée présidée par Francis Mail-

Jean-Nicolas Philipona a été élu président de cette association.

Un authentique décor pour la fabrication du gruyère au comptoir. PHOTOS N. MAILLARD

21 Prévention

La grande échelle et tous les véhicules du service du feu pour sauver les enfants. PHOTOS G. BD

dans une école à Villars-sur-Glâne:

un exercice riche en enseignements

Gérard Bourquenoud Béat Mauron, commandant, tains et l'ambulance étaient a commenté l'exercice pour déjà sur place. Cette interven¬ le public. tion s'est donc avérée très po¬ Le Corps des sapeurs- sitive en ce sens qu'elle va pompiers de Villars- permettre la réalisation d'un sur-Glâne avait choisi cet¬ meilleure visibilité, mais d'in¬ fascicule destiné aux ensei¬ te année comme thème tervenir avec une plus grande gnants de la commune de Vil- d'exercice, un incendie efficacité et plus de sécurité lars-sur-Glâne et pourquoi pas dans une école de la com¬ pour les pompiers dans la re¬ à ceux du canton! Ceci dans mune où se dégageait de la cherche de personnes parfois l'espoir qu'une campagne d'in¬ fumée, laquelle empêchait coincées par la fumée. formation et de prévention soit les enfants de sortir de leur faite auprès des élèves et que classe. Cette intervention Et comment ont-ils sauvé les tout un chacun prenne cons¬ était destinée à informer la enfants? cience du danger qui existe population sur le danger Avec une grande échelle à mo¬ aussi dans les bâtiments sco¬ que représente un tel si¬ teur et tout s'est bien passé laires, afin d'éviter des drames nistre dans un bâtiment pour les élèves qui ont attendu familiaux par la mort d'un ou scolaire. les secours, tandis que ceux plusieurs enfants. Le Corps

Ce qu'il faut faire et ne pas Le maniement du matériel exige faire de la discipline. Placés sous le commandement de Béat Mauron qui a com¬ menté l'exercice, les sapeurs- ont démontré à un public par¬ pompiers sont intervenus sur semé, comment s'y prendre alarme à l'école du quartier de pour évacuer la fumée toxique Villars-Vert dans un délai re¬ d'un immeuble sans attiser le cord et avec tous les véhicules brasier. Une technique qui per¬ et engins du service du feu. Ils met non seulement d'avoir une

d'une autre classe qui ont des sapeurs-pompiers de Vil¬ commis l'erreur de fuir, ont lars-sur-Glâne et son état-ma¬ été intoxiqués par la fumée. jor souhaitent que le message Quelle chance que les samari- puisse passer chez tous les en¬ seignants et dans toutes les écoles du canton. Explication d'un officier sur l'exercice de sauvetage.

22 _ Gérard Bourquenoud Deux filles qui sont fières de leurs créations. L'art de décorer

Les cours de décora¬ tion donnés par l'ar- tisane Aïda Godel d'Avry- Cette fille a réussi un très beau dt-Pont, aux enfants de 6 à bouquet lors du cours donné à 15 ans au Jardin bota¬ Corserey. nique de l'Université de Fribourg, face à la cli¬ nique Garcia, ont connu un tel succès que de nou¬ veaux cours de création de fêtes sont prévus les same¬ dis 11 et 18 décembre, le matin pour les adultes au prix de 35 francs, l'après- midi pour les enfants pour un montant de 15 francs.

Un groupe d'enfants qui a participé au premier cours du Jardin botanique de Fribourg, ici en compagnie d'Aïda Godel, à droite.

Création et décoration

pour les fêtes

Un hobby qui séduit

les enfants

Ceux qui ont participé récem¬ Cette artisane se réjouit égale¬ Les garçons sont toujours plus ment à un tel cours ont réalisé ment de vous accueillir très nombreux que les filles. PHOTOS A. G. de magnifiques arrangements nombreux à son exposition au floraux avec des racines et des restaurant des Colombettes sur végétaux trouvés dans le Jar¬ Vuadens, du 26 novembre au din botanique. Chacun peut 16 décembre, ainsi qu'à celle apporter un récipient, une as¬ qui aura lieu en mars 2000 à siette, un panier ou autre objet l'Institut agricole de Grange- à décorer pour les fêtes de fin neuve. d'année. Pour s'initier à ces créations, il suffit de s'annon¬ cer au 026/915 20 24, le nombre des participants étant limité à quinze pour chaque cours. Aïda Godel vous offre l'opportunité de découvrir les mystères du monde végétal et de la nature, mais aussi d'ap¬ prendre à préserver les plantes protégées et à reconnaître Quelques arrangements floraux celles qui sont toxiques. réalisés par les enfants.

23 Vue partielle de cette assemblée présidée par Amédée Fragnière. Hors les murs PHOTOS G. BD

Anciens de l'AJB en

Veveyse

Il suffit d'une fibre pour faire vibrer la vie

Gérard Bourqucnoud année, ont vécu leur rencontre Charles Passaplan soliste du d'automne dans le village de Ranz des vaches. Semsales. Une trentaine de ys m es liens qui tou- compatriotes ayant œuvré au > > client toutes sein de l'AJB ou comme prési¬ conjoints à chaque sortie - cet¬ nos fibres, parce qu'ils se dent d'un cercle, se sont donc te amicale a admis dans ses sont attachés dans les re¬ retrouvés en Veveyse fribour- rangs Louis Fragnière, de Lau¬ plis de notre cœur». geoise pour une assemblée sanne, ancien président du (Balz) qui, sous la dynamique prési¬ Cercle fribourgeois du Locle. dence d'Amédée Fragnière, ne Etant très satisfaite du travail dura qu'une heure, pour faire accompli par les responsables, Considérées comme organes place au plaisir des retrou¬ l'assemblée a réélu pour un de la sensibilité, les fibres de vailles. nouveau mandat de deux ans l'amitié sont un rayon de soleil Forte actuellement d'une qua¬ et par applaudissements, Amé- lieu le 28 octobre de l'an pro¬ pour les Anciens de l'Associa¬ rantaine de membres - aux¬ dée Fragnière à la présidence chain dans le district de la Sa¬ tion Joseph Bovet qui, cette quels se joignent la plupart des et les membres du comité ac¬ rine. tuel. Cette journée vécue à Sem- sales a été rehaussée par de pe¬ Des hauts de Montreux aux tits messages très sympas, de bords de la Sarine chansons de Lisette Party et N'ayant pas l'opportunité François Chassot d'Yverdon, d'aller humer le parfum des ainsi que le Ranz des vaches tulipes de Morges, les anciens interprété par Charles Passa- feront leur sortie de printemps plan de Bienne. Nous avons 2000 sur les hauts de la Rivie¬ senti vibrer les fibres de cette ra vaudoise, un week-end dans joie de vivre sans contrainte, un chalet qui sera organisé par après une vie de labeur. L'at¬ Josy Meyer, ancienne prési¬ mosphère de l'été de la St- dente des Amis fribourgeois Martin y était certainement de Montreux. Quant à la ren¬ pour quelque chose dans les contre d'automne, elle aura échanges de propos très cha¬ leureux qui ont animé cette es¬ cale sur la terre d'origine. Lisette Party et François Chassot dans leur tour de chant.

24 Wîflfeco.jmsa Chin Nikolé Le patê d'intche-no

Ou mé dè dèthanbre l'y a di balè fithè. La premire l'è bin chur la fitha dè Chin Nikolé le 6 dè dèthanbre. Chin l'è la pye bala fitha po lè j'infan. Chin Niko¬ lé ch'in va din lè méjon aportâ di kadô è di buchkubo, di kou ouna ruta, ma l'è djèmé bin mètchin. Avoui li l'y a kotyè kou chon dyèrthenè, nê kemin on ra- mouneu è ke pouârtè la Iota. Chovin l'y a onko on'âno po tranchportâ Chin Ni¬ kolé pè lè velâdzo d'ouna méjon a l'ôtra. I ch'in va achebin din lè j'intrè- prêchè, lè j'èkoulè è lè j'infan li tsanton di bi tsan po le rèmèrhyâ. A Friboua, Chin Nikolé l'è fithâ le pre- mi dechando dè dèthanbre pè lè j'ètu- dian dou koléje Chin Metchi ke fan on bi kortéje ou travê de la vela, tantyè a la katèdràle. On kou lé, on dè hou dzouno Rèchponchâbyo dè ha pâdze: fâ on prône è la pyathe l'è nêre dè dzin. Albert Bovigny Chu le pachâdzo, hou dzouno bayon di Rte de Schiffenen 75 bichkôme i j'infan è la vela l'è kotâye i 1700 Fribourg j'oto du thin k'àrè a ouèt'àrè. Inke apri vo trovâdè on bi tsan dè Chin Nikolé. In patê è in franché. Konpojâ pè Djojè Bovet, parolè: Justin Michel, Nouthra Dona dèvan Tsalandè harmonijâ pè Jean-Paul Rime. Chin Nikolé din ouna famiye. La chèkonda fitha dou mê, l'è Nouthra Dona dè l'outon ke chè di achebin Nou¬ thra Dona dèvan Tsalandè. Ha fitha l'è le 8 dou mê dè dèthanbre è din nouthron Chin Nikolé Saint Nicolas tyinton chè fithè adi le 8, mimamin ehe l'è ou mitin de la chenanna.Din bin di Chin Nikolé va pèrto, Saint Nicolas va partout, j'ôtro tyinton è din tota la Franthe l'è I vindrè chur intye no. Il viendra sûrement chez nous. rinvouyête a la demindze apri. Che bin Lyè li ke po lè j'infan, C'est lui qui pour les enfants, di dzin van fithâ Nouthra Dona ou mo- L'a to chon kà chu la man A tout son cœur sur la main. hyi, prà dè j'ôtro van fére lè boutekè è lè gran magajin pè Bêrna, Payêrna, Lôjena Lyè li nouthron bon patron, C'est lui notre bon patron. è di yâdzo onko bin pye yin. L'è le mo- Ke va charganyi din le tyinton; Qui va frapper dans le canton min por alâ adzetâ di dèmori, di j'âyon è Chin fére dè ya deché, delé, Sans faire de bruit de-ci de-là, di bregoulichè dè totè chouârtè. I pouârtè tota la né. Il «apporte» toute la nuit. La trèjima fitha dou mê, la pye granta l'è bin chur Tsalandè. Ma vo j'in dève- Chin Nikolé koncholè Saint Nicolas console jèri le yâdzo ke vin. Lè pouro tré to cholè; Les pauvres tout à fait seuls; Albert Bovigny Pu lè malâdo ke chon Puis les malades qui sont Lexique: Din lou linthyu por dè bon. Dans leurs draps pour de bon. buchkubo = biscuits ruta = verge, bâton Chi boun 'anhyan to barbu, Ce bon vieillard tout barbu, dyèrthenè = petit domestique Infagotâ din le vèlu; Emmitouflé dans le velours; prône = discours Choladzè to in pachin, Soulage tout en passant, charganyi = secouer une serrure, Bin tan dè krê, dè pochyin. Bien tant de croix, de soucis. une poignée de porte Nouthra Dona dèvan Redzingon: Refrain: Tsalandè = Immaculée conception Intrâdè, Intrâdè bon Chin Nikolé, Entrez, bon Saint Nicolas, dèmori = jeux, jouets Lè j'infan chon dza a dzo chta né Les enfants sont déjà rentrés ce soir. bregoulichè = broutilles

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27 Les sports Championnats suisses

de karaté: des Nadia Maillard Fribourgeois se distinguent La Fédération de ka¬ raté SKISF (Shoto- kan Karatedo Internatio¬ Discipline Kata nal Suisse Federation) a Cat. enfants, récemment disputé ses ceintures jaune/orange: Championnats suisses à 2e Simon Karth, Riaz ï 1 Viège. Ce sport d'art mar¬ Cat. adultes, tial comprend le kumite ceintures marron/noir: (combat) et le kata (tech¬ 2e Antonin Chastonay, nique). Dans cette dernière Fribourg '* discipline, trois médailles Cat. seniors, ont été décrochées par des ceintures marron/noir: Fribourgeois du club de 3e Francis Wolf, Villarvolard Bulle. De gauche à droite: Antonin Dans une prochaine édition Chastonay, Simon Karth et Fran¬ nous vous parlerons plus lon¬ cis Wolf. PHOTO F. WOLF guement de ce magnifique sport et ouvrirons une fenêtre tenu la deuxième place aux tégorie senior avait sélection¬ Encore un coup de chapeau sur les prochains Champion¬ derniers Championnats d'Eu¬ né Francis Wolf, mais ce der¬ aux médaillés et rendez-vous nats du monde qui se déroule¬ rope de karaté, représentera nier ne pourra être présent car au Championnats du monde! ront au printemps 2000 à Bali. les couleurs de notre pays et sa femme attend un heureux Antonin Chastonay, qui a ob- celles de notre canton! La ca¬ événement pour cette date.

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Deux fans de vélo discutent: - Je suis certain que tous les coureurs sont dopés! - Mais non, pourquoi dis-tu Des engins pour le moins ça? étonnants... - Ben l'an dernier, j'ai vu passer un coureur, il a bu presque tout le contenu de son bidon et il l'a ensuite je¬ té dans un champ. Une vache a bu le reste. - Oui, et alors? Caisses - Ben la vache a quand mê¬ me fini deuxième à Au- teuil... à savon: Après avoir lu le dernier rapport des services de san¬ té fédéraux pour le pourcen¬ Grand prix d'Ependes tage de séropositifs dans la population américaine, Hil¬ lary Clinton monte dans la chambre de sa fille pour y Nadia Maillard Classement: tenir une conversation sé¬ rieuse et préventive: Equipe «Taxi»: - Ecoute Chelsea, cela fait Ê I ne quinzaine d'équi- Adrien Nicolet, Quentin Py¬ plusieurs mois maintenant \mS pes se sont lancées thon, Christophe Kaeser que tu es à l'Université. As- sur la route principale «Les requins malins»: tu déjà eu des relations d'Ependes au volant de Xavier Gachet, Steve Ber¬ sexuelles? leur caisse à savon. En¬ ger, Sébastien Berger - Heu, selon papa, non! fants du village et des en¬ «Rasta cardauche 2»: virons ont montré leurs Simon Ceriani, David Rapin, Un armailli redescendu de prouesses à un public venu Raphaël Sonney l'alpage se rend à la gare de nombreux les encourager. Bulle et va au guichet: - J'aimerais un billet pour Mézières. Sur la route d'Ependes, dégui¬ EIKES - Mézières (Fribourg) ou sée pour la circonstance en Mézières (Vaud)? lui ré¬ piste à bolides, le spectateur a pond le chef de gare. pu participer à une course hors - C'est égal, on vient me du commun. De nombreuses chercher à la gare. caisses à savon parrainées par Trois gamins parlent de leur des entreprises régionales, père. Le premier dit: plus étranges les unes que les - Mon père conduit le TGV, autres, ont dévalé la pente par¬ donc il est rapide. fois rapidement, d'autres fois Le second dit mieux: plus lentement et dans certains - Mon père est pilote du cas, il a même fallu pousser Concorde, dix fois plus ra¬ l'engin sur les derniers mètres pide que le TGV. du parcours! Mais l'ambiance Le troisième très décontrac¬ et la bonne humeur étaient de té leur dit: la partie et tout le monde s'est - Mon père est fonctionnai¬ bien amusé. re d'Etat. Son horaire de tra¬ vail se termine à 18 heures et à 16 heures il est déjà à la maison. Une route cantonale déguisée en piste. PHOTOS M. BÜRRI de rire

29 Expositions

Robert Dumas. La Sainte Famille. Le Ravi, la Lavandière et un Berger. Santons peints, hauteur d'env. 6 cm PHOTOS PRIMULA BOSSHARD

teurs les personnages typiques à intégrer les activités de la vie de la crèche provençale appelés de tous les jours et les métiers «santons», du provençal «san- traditionnels de la région. toun», qui signifie «petit saint». L'exposition de Noël du Mu¬ Outre des saints, suggérés par sée singinois désire offrir un l'origine du mot, ces crèches aperçu des différents types et Poursuivant collection de Jacques Pipard mettent en scène les habitants traditions de fabrication des sa tradition, le Musée singi- (Gringnan/Montélimar en Fran¬ de la Provence avec le charme santons en plongeant ainsi Ta¬ nois de Tavel organise, en cet¬ ce). Ce dernier sera présent les et le caractère qu'on leur vel dans une atmosphère mé¬ te fin d'année 1999, une nou¬ deux premiers jours de l'expo¬ connaît. L'histoire de la Nativi¬ diterranéenne. velle exposition de crèches sition, soit les 4 et 5 décembre. té se déroule ainsi dans un con¬ L'exposition aura lieu du 4 dé¬ consacrée à la remarquable L'exposition montre aux visi¬ texte quotidien qui n'hésite pas cembre au 23 janvier 2000. ■

Un petit n

GRANDE MISSION

sous le numéro 147, ce nou¬ fient plus volontiers au télé¬ des difficultés avec leurs ca¬ veau service de consultation phone, qu'ils parlent plus faci¬ marades, des problèmes de professionnel est né de la col¬ lement de leurs conflits fami¬ sexualité, de toxicomanie et de laboration entre la Confédéra¬ liaux, de leurs soucis scolaires, violence. ■ tion et toutes les grandes orga¬ nisations actives dans le domaine de l'enfance et de la La ligne 147 , parler en TOUTE CONFIANCE famille. • offre un soutien pour résoudre des problèmes quotidiens; De nombreux enfants et ado¬ • aiguille les enfants et les jeunes vers des services de consul¬ lescents vivent des situations tation compétents; difficiles. Certains d'entre eux • renseigne sur des démarches à effectuer; ne veulent ou ne peuvent s'en • intervient dans des situations de crise; ouvrir ni à leurs parents, ni à • respecte l'anonymat aussi longtemps que l'enfant ou le jeu¬ leurs amis. Ils ont souvent ne le souhaite; La Suisse dispose pour la pre¬ beaucoup de peine à trouver • garantit la confidentialité et ne prend contact avec les pa¬ mière fois d'une ligne télépho¬ un soutien et une aide. Or l'ex¬ rents, les enseignants ou les services officiels qu'avec l'ac¬ nique nationale d'aide aux en¬ périence montre que les en¬ cord de l'enfant ou de l'adolescent. fants et aux jeunes. Exploité fants et les adolescents se con¬

30 Un label de qualité Produits du terroir pour le gruyère d'alpag

Gérard Bourquenoud La coopérative en question La marque offi compte actuellement nonante- cielle sur chaque union fait la for¬ meule. cinq sociétaires dont une tren¬ PHOTO N. M ce, dit-on fré¬ taine de producteurs de fro¬ quemment dans tous les mages d'alpage qui produisent domaines de l'économie. 120 tonnes de gruyère par an¬ d'alpage qui a été C'est aussi le point de vue née, ainsi que du vacherin et accepté et enregistré de la Coopérative fribour- d'autres spécialités. Les fro¬ par la Confédération. geoise des producteurs de mages fabriqués dans les cha¬ Une décision qui a fromage d'alpage et de la lets de la vallée de la Jogne sont été officialisée lors dt Coopérative des produc¬ affinés dans deux caves de La la rencontre des fabri teurs de lait d'alpage qui, Tzintre, à Charmey, alors cants au Comptoir qui garantit la qualité de ce fro¬ récemment, ont accepté de qu'une troisième cave sera gruérien de Bulle. Pour le mage. Une marque qui a, en s'unir sous l'appellation de construite l'an prochain à conseiller d'Etat Michel Pittet, son centre, un chalet dans le¬ la première nommée, afin Gruyères pour les fabricants de directeur de l'économie, un lo¬ quel se fabrique le produit, des d'offrir une nouvelle struc¬ l'Intyamon. Chacune d'elles a go sur chaque meule permettra montagnes, source d'air pur, ture à cette organisation une capacité de 600 meules qui à l'authentique gruyère d'alpa¬ des forêts, signe de protection chargée d'améliorer la pro¬ sont ensuite livrées à Fromage ge du Pays de Fribourg de se naturelle, un armailli et sa fem¬ duction, encourager la fa¬ de Gruyère SA, Emmi et Mi- distinguer de la masse de pro¬ me qui perpétuent le savoir an¬ brication au feu de bois, froma. duits qui existent aujourd'hui cestral de cette fabrication arti¬ promouvoir une qualité de La nouvelle organisation «Co¬ sur le marché. André Remy, sanale. Le tout placé dans le haut niveau, contribuer à opérative fribourgeoise des syndic de Charmey et président champ de vision de la lune et la mise en valeur des pro¬ producteurs de fromages d'al¬ de la coopérative, a souhaité sur un fond bleu, couleur sym¬ duits et développer l'esprit page», avait déposé une de¬ que la production 99 puisse bé¬ bole du gruyère du Pays de Fri¬ coopératif de ses membres. mande de label pour le gruyère néficier de ce label autocollant bourg. ■

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32 L'esprit du temps Les aventures de Pilon,

le Bolze (suite)

Albert Jaquet Vue sur la Vieille-Ville et la Sarine. Il fallut déchanter quand vint PHOTO G BD le moment de désigner la victi¬ me. «Roquelaure» du café du Lion-d'Or objecta que ce bain roisse tandis que, du poste glacé provoquerait sans aucun central, les gendarmes qui doute des engelures, d'où em¬ avaient ouï le vacarme arrivè¬ pêchement d'exécuter sa pro¬ rent sur les lieux du drame fession de pianiste; «Cuchaule» pour faire le constat. Ils de¬ se disait sujet à la pneumonie; mandèrent au malheureux dé¬ le père «La Gamme» avait tel¬ sespéré la raison de sa tentati¬ lement l'eau en horreur qu'il ve de suicide. Pilon gémissait, n'avait souvenance n'avoir ja¬ se lamentait, demandait à boi¬ mais pris un bain de pieds. re. Enfin, de guerre lasse les Enfin, Pilon parla! Encore sous représentants de la police dres¬ la pression de l'alcool, il offrit sèrent un procès-verbal où fi¬ de jouer le rôle principal. guraient les noms des sauve¬ Certes, il ne se dissimulait pas teurs. C'est «Cuquette» qui, le le danger, mais pourtant, ajou- premier s'était jeté à l'eau ta-t-il: «je suis tombé un jour pour saisir la jambe de bois, dans la Sanne où je ne tardais mais le fort courant l'aurait pas à disparaître. Et voyez ma emporté si «Laloche» et sur¬ chance! Grâce à ma jambe de tout «Roquelaure» ne fussent bois qui flottait ainsi qu'une venus à la rescousse. connaissait particulièrement bouée, des pêcheurs de nazes Le préfet reconnut le dévoue¬ du boulanger d'en-bas le Stal- les lieux, soit en amont des s'aperçurent de l'accident et ment de ces intrépides et ac¬ den. Ces nouveaux philistins Neigles, et le samedi suivant me retirèrent des flots!» compagna la prime habituelle d'Outre-Sarine opéreraient le fut choisi pour la réédition du On le prit au mot. Les com¬ de félicitations officielles. On sauvetage selon un plan pré¬ jeu du suicidé. parses s'échelonnèrent le long désintéressa «Speck-Luna», et senté par Mouzi Tornare qui (A suivre) des berges, aux Rames et der¬ on organisa, le dimanche sui¬ rière la commanderie de Saint- vant, une fête champêtre sur la Jean pendant que Pilon enfilait prairie de la Mottaz pendant le pont. Arrivé au sommet du laquelle furent mis à sec trois dos d'âne et assuré que les tonnelets de bière de la brasse¬ J'offre pseudo-sauveteurs étaient à rie de l'Epée. leur poste, il enjamba le para¬ Hélas, le temps passa et le club l'abonnement pet, poussa un cri strident, et de La Neuveville vécut à nou¬ plongea. Seul un grand rond veau la pénurie du numéraire. d'un an à FRIBOURG ILLUSTRÉ, au prix de Fr. 82.50, montant que je paierai à la réception du bulletin de versement. qui s'élargissait indiquait On machina alors une réédi¬ qu'un drame s'était produit tion de l'aventure naguère Nom: Prénom: tandis que, vingt mètres plus couronnée par l'aubaine pré¬ Rue et N°: bas, apparaissait le pilon indi¬ fectorale. Mais comment en¬ N° postal: Localité: cateur. Armés de gaffes, les dormir les soupçons qui, en Date: Signature: amis se précipitèrent et bientôt haut lieu sont si prompts à ramenèrent le navré qui, à la s'éveiller? Bénéficiaire: fois vomissait l'eau de la riviè¬ On organisa le même scénario, Nom: Prénom: re et les liqueurs absorbées du¬ mais sur une autre plage, cette Rue et N°: rant la journée. fois-ci dans le pittoresque N° postal: Localité: Une foule de curieux d'accou¬ quartier de l'Auge. L'on em¬ rir et les enfants de crier: «Y- baucha deux figurants consi¬ □ II s'agit d'un nouvel abonné. □ II s'agit d'un abonné existant à qui j'offre l'abonnement pour en-a un qui est tombé en bas le dérés comme étant les moins l'année à venir. pont de Saint-Jean»! On est dommages: «Quiquelet» de la Découpez et envoyez ce coupon à: allé chercher le curé de la pa- rue d'Or, et «Torcicle» le fils FRIBOURG ILLUSTRÉ - Service des abonnements Rte de la Glâne 31 - 1701 Fribourg

33 BEAUTÉ

Un nouvel Tout nouveau,

de fête po tout beau

les ongles

KISSKISS DOUCEUR de Guerlain propose vingt- deux somptueuses tonalités qui permettent de varier les effets des rouges ardents es¬ pagnols aux nuances d'au¬ tomne. Des accords parfaits entre les lèvres et les ongles qui vous offrent une nouvelle jeu¬ nesse. Classicisme, sensualité et insolence se côtoient avec bonheur dans une reflet de haute tenue. Longtemps considéré comme une corvée, malgré son indispensable influence sur la beauté et la qualité de l'épiderme, le nettoyage quotidien de la peau est devenu un plaisir, grâce aux soins nettoyants SWISSCARE. Cinq nou¬ veautés de Givenchy qui sont en vente sur le marché, soit le fluide démaquillant, la crème mousse et trois lotions pour dif¬ férentes peaux. .

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Rase réalisée par Nadia Maillard 34 CONSEILS UTILES

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Jus de fruit frais

Une nouveauté pour votre photo instantanée

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Page réalisée par Gérard Bourquenoud 35 (.''VrflleX^ Société Maudite déprime

Carole Meuwly Nsingi gère de la vraie dépression. envie: rester au fond de son lit. Pour la première, quelques ti¬ Réservez-vous des grands mo¬ È-j lie arrive sans qu 'on sanes de millepertuis, du cho¬ ments de détente: un bon bain M J y prenne garde, insi¬ colat, une visite chez le coif¬ aux huiles essentielles, la lec¬ dieuse, elle s'infiltre en feur, une razzia à la boutique ture d'un livre positif ou hu¬ vous. Du jour au lende¬ de vêtements et le coup de moristique, un repas avec tous main tout devient noir, blues s'en va. Pour la deuxiè¬ vos mets préférés, une ballade plus d'envie, aucun but. me par contre, un rendez-vous dans la forêt en marchant à Elle, c'est la maladie du chez un psychiatre ou un psy¬ votre rythme et en prenant le siècle en Europe: la dé¬ chologue s'impose. Outre des temps de respirer, de regarder pression. Trop de stress, un médicaments pour surmonter la nature, enfin une conversa¬ choc et c'est la descente la crise, une thérapie sera sal¬ tion avec votre meilleur ami. aux enfers. Une fatigue vatrice. Parler de ses tracas à une lancinante vous assaillit. Mis à part ça, n'y a-t-il pas des oreille attentive et qui ne juge Le moindre geste quotidien petits trucs pour revoir la vie pas fait toujours du bien. devient un calvaire. Quant en rose? Je crois aussi qu'il faut accep¬ aux idées noires, n 'en par¬ Grande dépressive devant ter ces moments de détresse, lons pas. Telles de nom¬ l'Eternel, j'avoue ne pas avoir se dire que l'on est moins bien breuses ramifications, elles trouvé grand-chose. Si on a la pendant quelques jours mais prennent possession de foi, la prière ou la lecture bi¬ que cela passera, voir cette dé¬ votre esprit, vous pertur¬ blique soulage. 11 faut simple¬ pression comme une soupape bent le jour, vous empê¬ ment remettre sa vie entre les de sécurité, un relâchement chent de dormir la nuit. PHOTO TRIUMPH mains de Dieu et tout devient nerveux qui, à long terme, sera plus facile. Faire les magasins, bénéfique. Bon, voilà, vous avez diagnos¬ que faire? Tout d'abord il faut se faire plaisir est difficile Et puis, n'oubliez pas: après la tiqué la maladie. Maintenant, différencier la déprime passa¬ étant donné qu'on a qu'une pluie, reviens le soleil. ■

Cave du Vieux Clocher Brodard SA Bourg de l'Auge 3 -1636 BROC

JEAU «JERQUE ®î Cru Grand Bourgeois du Haut-Médoc Superficie du vignoble: 50 hectares environ Cépages: 24% Cabernet-Franc, 46% Cabernet-Sauvignon, 25% Merlot, 5% Petit-Verdot Age moyen des vignes: 30 ans Existence du vignoble: depuis le XVe siècle Millésimes en vente: 1994,1995,1996

Rue de Vevey 39-1630 BULLE Tél. 026/913 11 66 Fax 026/913 11 67 me M Patricia Michel Planète Charmilles 1203 GENÈVE Tél. 022/344 15 66 Rue de Champ-Bosson 4 (Champy) 1632 RIAZ Vous souhaite une bonne et Tél. 026/912 33 23, sur rendez-vous heureuse année EPENDES l'époque célibataire, il n'avait pas hésité une seconde. Chan¬ teur aussi à ses heures, l'illus¬ Léon Allaman: tre personnage fait vibrer ses cordes vocales au chœur mixte d'Ependes depuis 73 ans! Sa fidèle porte-drapes voix de ténor et de basse n'a elle non plus pas pris une ride. Veuf depuis peu, le citoyen sa- depuis 54 ans rinois se débrouille seul, il ap¬ précie avec une grande sages¬ se son existence paisible et Mari nette Jaquier des: «L'Espérance». Sa premiè¬ depuis sa fenêtre, il jette sou¬ re prestation date du 27 mai vent un regard au clocher de Léon Allaman a fêté le 14 avril 1945. Un souvenir délectable, l'église. C'est lui qui en a ef¬ dernier ses 90 ans. Mais au inoubliable. Pourtant Léon Al¬ fectué la restauration en 1947; premier coup d'oeil, on lui en laman n'en éprouva aucune un travail magnifique et pé¬ donne facilement vingt de émotion particulière, ni trac. rilleux. moins! Si l'apparence est bien Après tout ce temps écoulé, il Les notes de musique s'élè¬ conservée, la mémoire intacte est resté toujours aussi sûr de vent, les musiciens s'élancent n'a pas encore subi les outra¬ lui, solennel dans son superbe en douceur sur le bitume, mar¬ ges du temps. Sur son visage habit coloré. Cinquante-quatre Le porte-drapeau et son fanion. chant au pas cadencé. A épanoui qui reflète un tempé¬ années de fidélité, mais égale¬ PHOTO M. J. l'avant, un homme progresse rament placide et enjoué, ment de responsabilité, com¬ portant le drapeau multicolore l'alerte nonagénaire partage me l'explique l'adorable aïeul: pétence, et il n'est nullement où se dessine une croix, son existence entre ses occu¬ «Tout dépend du porte-dra¬ prêt à céder sa place. «Oh! si quelques notes, deux trom¬ pations favorites (l'apiculture, peau, c'est en quelque sorte la ma santé le permet, j'espère pettes. La toile claque sous la le jardinage et le travail du fierté de la société, un faux remplir ma mission encore brise légère, mais le visage du bois, son ancien métier). Mais pas, une marche de travers et longtemps!», dit l'heureux porte-drapeau reste impas¬ ce dont il est le plus fier c'est ce sera toute la fanfare qui en homme. Reconnaissant envers sible, le buste rigide magni¬ la fonction de porte-drapeau pâtira». Monsieur Léon ac¬ ceux qui l'ont choisi, il ne tarit fique, dans son habit bleu, la au sein de la fanfare d'Epen- complit sa fonction avec com- pas d'éloges à leurs égards. A couleur de l'espérance. ■

Marinette Jaquier elle chante sur la musique du une victoire. La route périlleu¬ française, mais beaucoup de film: le Roi Lion. Le public se de la variété s'entrouvre jazz, musique que les deux Avec son regard bleu per¬ excellent ce soir-là l'applaudit doucement. Sur les bancs du jeunes gens privilégient. venche, un minois frais com¬ sincèrement, Christine est bou¬ collège St-Michel, elle fait une Sérieuse dans la vie, Christine me une rose et une silhouette leversée, déconcertée, c'est rencontre décisive avec un Droux étudie à l'Université de élancée, Christine Droux au¬ musicien: Martino Toscanelli, Fribourg et se destine au pro¬ rait tout pour faire du cinéma, pianiste. Les goûts musicaux fessorat (français, allemand ou mais la jeune romontoise se Christine Droux: helle et talen¬ sont les mêmes, les caractères musique bien sûr.) D'un carac¬ tueuse. PHOTO M. J. destine plutôt vers la variété. se ressemblent, le duo «Blue tère passionné, ambitieuse, un Chanter c'est toute sa vie. De¬ Night» est né. Depuis ils ne se brin sensible, elle rêve quand puis toute petite elle fredon¬ quittent plus. Aux répétitions, même d'une carrière de chan¬ nait les chansons du «fou s'ajoutent des cours de perfec¬ teuse et désire vivement com¬ chantant» Charles Trenet, son tionnement de piano et de sol¬ poser sa propre musique. A idole du moment. En cachette, fège pour la chanteuse. Très 20 ans, les rêves sont mul¬ elle chantait devant le miroir demandé, le duo se produit tiples, celui de Christine n'est de sa chambre et rêvait déjà dans des soirées privées, les pas irréalisable, car si elle pos¬ d'imiter la sublime Edith Piaf. mariages, les cafés, les caba¬ sède un certain talent, elle est Son papa alors directeur de la rets de toute la Suisse. Leur ré¬ animée par une volonté in¬ fanfare l'encourage et un soir pertoire est varié; la chanson faillible. ■ qu'elle n'oubliera jamais elle participe à un karaoké dans un établissement glânois. On ROMONT l'écoute, on la remarque, sa voix séduit, tout commence pour elle. Sa première presta¬ Christine Droux: tion à l'Hôtel de Ville de Ro- ♦ mont sera un succès. Toute ha¬ billée de noir, émue par le trac, une voix et un certain talent

37 le doucement à l'horloge de Les arts l'église. D'ici et d'ailleurs, André André Sugnaux intériorise les lieux et les êtres, les restituant dans leur ressemblance et leur Sugnaux différence, leur simple huma¬ nité. D'ici et d'ailleurs D'ici, il a retenu les lignes sé¬ vères et les courbes enneigées D'ombres de la Gruyère. Charmey tour¬ yyjj billonne dans le réseau de ses et de soleil vallées et les charrettes dessi¬ a le plaisir de vous présenter nent le territoire. De l'ombre Peintures l'exposition jusqu'au 23 jan¬ éclate la lumière en des cercles vier 2000. de couleur. Et le temps s'écou- et encres Tél. 026/927 24 47 ■

La jGalène a le grand plaisir de vous /h

présenter le grand plaisir de Sabine vous présenter

M-Gonard Molasse

particulière faite de bruisse¬ Cette exposition, préparée en trolière, en passant par les ments d'or autour des cordes collaboration avec l'Institut de nombreux fossiles, paysages de guitare, néoprène et autres Géologie et de Paléontologie et climats de l'époque. Et mê¬ matériaux contemporains. de l'Université de Fribourg, me une histoire de météorite... Plissé, froissé, sculpté restent présente les facettes connues les mots clés de son travail du ou inconnues de la molasse Exposition jusqu'au 23 jan¬ Pour sa 6e exposition à métal précieux, que ce soit depuis le processus de forma¬ vier 2000. Fribourg, les bijoux de Sabine pour de grandes bagues à ca¬ tion jusqu'à la recherche pé- Tél. 026/300 90 40. ■ M-Gonard retrouvent avec joie ractère ou la délicatesse d'un la Galerie de la Cathédrale pour collier qui se love dans le creux y déployer une lumière toute du cou. ■ a le grand plaisir de Imposition jusqu'au 19 décembre 1999 - Tél. 026/322 46 96 Gkl.KRII-: DE I.AX^CHÜRRA 1723 Picrutort^lu, I ïitaui^CH vous présenter «Les [paysages] de Marc problème, qui ensuite cepen¬ Monteleone jouent sur diffé¬ dant, à travers l'exclusion ri¬ rents niveaux de perception. goureuse de tous les éléments sPutallaz (...) Ce sont des séquences ur¬ étrangers à l'architecture, don¬ baines composées de bâti¬ nent l'impression d'être cu¬ ouvre en 1974 son atelier-gale¬ ments soigneusement cons¬ rieusement étranges et dis¬ rie à Sion. truits, réalisés dans une tants, et qui de ce fait se A La Schiirra, vous pourrez manière de peindre qui rappel¬ transforment presque imper¬ découvrir des œuvres récentes. le le néo-réalisme ou encore le ceptiblement en paysages ima¬ L'artiste y mélange avec bon¬ réalisme photographique - des ginaires et surréels.» ■ heur la terre, le bitume, le bois lieux qui existent réellement - et le métal. Il brûle et colore que l'on peut reconnaître sans subtilement ces matériaux avec des teintes proches de et celles que l'on peut observer Jean-Jacques Putallaz est né dans la nature, puis d'un geste en 1946 à Conthey en Valais. précis et simple met en valeur Marc Après une formation de céra¬ ces textures et fait entrer en ré¬ miste et différents stages en sonance matière et coloration. Belgique, en France, en Italie, Exposition jusqu'au 12 décem¬ Montele< ne en Allemagne et au Japon, il bre 1999, natel 079/458 86 75.

38 L-tofi&tsnägtf Art rustique

Arts textiles, poteries et sculptures sur bois

Albert Jaquet travail dans nos campagnes et rustique, c'est le sculpteur sur dans nos demeures urbaines. bois. C'est lui dont l'art le plus «A toile ourdie Dieu donna le vulgarisé - et pas toujours, /l a fallu l'énorme déve¬ fil». Là encore, le proverbe di¬ heureusement - est le plus loppement du machi¬ sait vrai. Moralement prépa¬ connu à l'étranger. Hâtons- nisme dans tous les arts rée, la population se trouvait nous de dire que son travail est textiles pour nous faire prête à recevoir également les aussi en plein mouvement de sentir comme il convient le premiers cours de tricotage, de rénovation. Toute une jeune prix des créations ma¬ tournage, de vannerie qu'orga¬ élite de sculpteurs s'efforce de nuelles de l'artisan, et ra¬ nisait l'Etat dans nos villages revivifier la technique du bois nimer dans nos demeures alpestres pour l'amélioration en la mettant au service d'un les vieux métiers à tisser des conditions de vie. On sait vrai style. N'oublions pas que parfois déjà silencieux. d'autre part, avec quelle maî¬ cet art du sculpteur, le plus an¬ C'est en 1926 que le trise les potiers ont rajeuni un cien et le plus autonome des conseiller national zuri¬ métier vieilli, et comment, re¬ arts populaires, est encore ce¬ chois Baumgartner pré¬ tournant chercher leur inspi¬ lui qui représente le mieux le sentait aux Chambres une ration aux sources même de caractère spécifique de notre motion demandant à nos la tradition, ils ont contribué effort. Il est l'art de la maison magistrats de prendre en à remettre en honneur les ad¬ suisse et porte en lui le reflet de considération la situation mirables poteries d'autrefois. quelque chose d'essentiel à lamentable des popula¬ «Ligue suisse des paysans» et Dans cet effort aussi, le génie notre vie. ■ tions montagnardes et, soit du «Heimatschutz» eurent lieu populaire a été soutenu par les par des subsides ou par des les premiers cours de tissage. organisations officielles, no¬ mesures sérieuses, d'en¬ Ces cours de tissage de l'Etat tamment par le «Schweizer rayer l'exode des hautes installés dans les principales Heimatwerk» fondé en 1930 vallées alpestres vers les vallées alpestres puis organisés afin de favoriser la production villes. dans les écoles d'agriculture, et la vente d'objets d'art artisa¬ ont remis à l'honneur le travail nal. L'acquisition d'un «mé¬ Après un examen sérieux, nos ancestral en restituant à l'arti¬ tier» n'a certes pas nui à la fan¬ autorités fédérales chargèrent sanat ses nobles prérogatives. taisie des potiers qui travaillent une commission spéciale Parallèlement, des artistes, dans leurs ateliers privés et ja¬ d'examiner par quels procédés élèves de nos écoles d'arts ap¬ mais comme depuis quelques énergiques une solution pour¬ pliqués, ouvraient des ateliers décennies, on a admiré autant rait être trouvée, répondant où les techniques les plus ori¬ de pièces marquées du sceau aux multiples faces de ce pro¬ ginales et une recherche d'art de l'originalité. blème national. C'est alors permettaient d'élever le niveau Mais l'artiste classique, celui que furent votés et mis en cir¬ professionnel tout en rendant qui depuis les temps les plus culation les subsides fédéraux possible, par l'utilisation de reculés a décoré l'habitation et et que, sous le patronage de la petits métiers domestiques, le donné son charme au mobilier

39 Née Charrière, elle épousa Hommage à... Pierre Sugnaux avec lequel elle éleva six enfants. Elle se passionnait pour les fleurs, son vers l'Ecole des métiers de jardin, le tricot et le crochet. Fribourg. Après une formation Elle parlait quotidiennement le en électromécanique, il a pour¬ patois avec son fils Denis qui suivi ses études à l'Ecole d'in¬ l'a entourée d'affection jus¬ génieurs. qu'à ses derniers instants. Ra¬ Boute-en-train de la société de vie aux siens à l'âge de 90 ans, jeunesse, il avait le don d'ani¬ elle laisse un bel exemple de mer les soirées comme chan¬ Lydie Sugnaux droiture et de bonté à tous ceux teur-musicien. Pierre-André RUEYRES-TREYFAyES qui l'ont aimée et connue. Gauch s'éclatait aussi dans le foot, les randonnées en mon¬ Pierre-André Gauch tagne et dans la pratique du dit «Kiki» snowboard. Il était également VUIPPENS un mordu de la pêche sur le lac de la Gruyère. ge de plâtrier-peintre, puis Cadet d'une famille de trois Mordant la vie à pleines dents, quitta la Riviera vaudoise pour enfants, il était né le 14 mai il était affectueux, généreux et s'installer dans le canton de 1980 et a toujours semé la plein d'attention pour sa ma¬ Fribourg où il fonda sa propre bonne humeur durant sa scola¬ man. Alors qu'il n'avait que entreprise en 1993. Il s'occupa rité obligatoire. Ayant des affi¬ 19 ans, un accident de la circu¬ de Yan, le fils de Christiane nités particulières pour les ma¬ lation l'a ravi à sa chère famil¬ Genoud, comme son propre thématiques, il s'est dirigé le. enfant. Homme plein d'humour, tra¬ vailleur et altruiste, Joseph Ve¬ sin a su insuffler la joie de ge dans de nombreux foyers, Joseph Vesin vivre à ses proches. C'est avec elle a travaillé dur toute sa vie. SEMSALES un courage exemplaire, qu'il a A la mort de son père en 1960, enduré sa cruelle maladie pen¬ elle a abandonné cette activité Issu d'une famille de charrons, dant des mois, réconforté par pour entrer à la fabrique Nest¬ il passa toute sa jeunesse à Ve- sa femme. Il s'est éteint dans lé à Broc où elle œuvra jus¬ vey aux côtés de ses huit frères sa maison de Semsales, alors qu'à l'heure de la retraite. et sœurs. Il fit un apprentissa- qu'il n'avait que 49 ans. Cécile Genilloud a profité de sa petite maison durant 54 ans, pour laquelle elle a fait beau¬ coup de sacrifices. Elle n'est Cécile Genilloud jamais allée au cinéma, ni en BULLE voyage et en vacances. Mère dont l'aîné et la cadette sont d'un enfant, elle s'est éteinte décédés. En qualité de femme de ména- au bel âge de 91 ans. Durant la saison estivale, An¬ selme Roulin travaillait com¬ me armailli-fromager dans les chalets, tandis que l'hiver il gagnait son pain à la scierie du Pratzet. Il travailla également dans l'entreprise Antiglio, à Marly. A la retraite, il s'est mis à peindre des poyas. Sa vie fut Anselme Roulin heureuse mais très dure. Mal¬ BELFAUX gré cela, il était d'une gen¬ tillesse exemplaire avec sa fa¬ Né à Treyvaux où il passa sa mille qu'il choyait. Chacun jeunesse et une partie de sa dans le village avait plaisir à le vie, Anselme déménagea à rencontrer pour un brin de Belfaux pour être plus près de causette en patois. Il était âgé ses enfants. Avec sa femme de 91 ans à l'heure du repos Valentine qu'il épousa en éternel. 1931, il éleva cinq enfants

40 Les Peininiers étaient si stupé¬ Il faut dire que le berger, qui faits et si horrifiés que person¬ voguait allègrement vers la Faits étranges ne ne parlait. Mais certains se septantaine, se montrait très demandaient encore si la vieil¬ paternel avec le gamin que le sorcière ne risquait de reve¬ j'étais alors. Il était heureux de nir. ma présence comme j'étais ques tronçons, dont celui qui Cette histoire m'a été racontée heureux de la sienne. passe près de la Chapelle des par ma mère, qui la tenait de sa Les soirées, surtout, étaient Bergers, par le pont de Nanfey. mère, qui l'avait entendue el- merveilleuses. Lorsque je descendais à pied à le-même à la veillée par la tan¬ Sans télé. Sans radio... Novel depuis La Planche, te Catine Pariso... Qu'importe. j'empruntais, bien sûr, l'an¬ On n'a jamais su le nom de Il y avait bien mieux, au cha¬ cien chemin qui constituait, à cette étrange femme qui ne tre r«emmontagnée» de prin¬ let. l'aller comme au retour, un fa¬ parlait à personne. temps, lorsqu'on monte les Le berger lui-même. meux raccourci par rapport à Mais les deux seules phrases vaches aux pâturages de La Il est difficile de décrire ici un la nouvelle route. qu'on n'ait jamais entendues Planche et de Neuvaz, où elles tel personnage. Chaque fois que je revenais du de sa bouche ont traversé le résident tout l'été, et la «dé- C'était la montagne à lui tout village, mon vieil ami me po¬ temps. montagnée» d'automne, lors¬ seul, quand il s'asseyait, de¬ sait la question immuable: Le village de Peinin est aban¬ que les bêtes redescendent chez vant le feu de branches, et - Ça a été? donné depuis belle lurette. Il les hommes, pour hiverner qu'il racontait des histoires -Oui. n'en reste aujourd'hui que dans les étables à l'abri des fri¬ terribles ou hilarantes, avec le Et parfois, il me demandait quelques granges, témoins du mas. reflet des flammes qui dan¬ aussi, sur un ton mi-figue mi- temps où les paysans d'Ai¬ Les granges de La Planche, sur saient dans les rides de son vi¬ raisin: guilles montaient y faire les les hauteurs du vallon de No¬ sage taillé à coups de serpe. - Tu n'es pas passé par le pont foins et paître les troupeaux. vel, servaient à stocker le foin Un vrai son et lumière. de Nanfey? Une fête et une procession en provenant des prés de fauche Quel fabuleux souvenir que -Si. l'honneur de Notre-Dame y d'altitude. De là, on achemi¬ ces soirs d'été où il puisait - Tu n'y as pas vu de chèvre? sont organisées chaque année nait le fourrage pendant l'hi¬ pour moi tout seul dans la mal¬ - Non. Pourquoi? autour du 8 septembre. ver jusqu'au village, sur des le des légendes et des souve¬ Et il me répondait alors, tou¬ Si quelques-unes de ces cons¬ traîneaux et selon les besoins. nirs, avec, en musique de jours aussi immuablement, en tructions sont rénovées en Aujourd'hui, nombre de ces fond, les clarines des vaches marmonnant des choses inin¬ lieux de villégiature ou en re¬ granges sont converties en ré¬ éparpillées dans l'alpage. telligibles, avec l'esquisse fuges pour les skieurs, la plu¬ sidences plus ou moins secon¬ C'est dans cette ambiance d'un sourire que je soupçon¬ part sont tombées en ruine. daires. Parmi elles se trouve qu'il me raconta l'histoire de nais d'être malicieux. Ça et là subsistent encore celle du berger qui, avec son la chèvre du pont de Nanfey. Malgré mes demandes, il quelques chazals mangés par n'avait jamais voulu me dire le temps. pourquoi il me posait cette Bien peu sont les montagnards Histoires question de temps en temps... qui connaissent encore l'em¬ Un soir, après la minestrone placement de la pauvre cabane montagnardes qu'on avait mangée pour notre dont il ne reste que quelques souper, il jouait pensivement pierres de lauzes, là-haut, plus confrère de Neuvaz, règne sur Ce pont est une vieille cons¬ de l'accordéon devant le feu haut que Prachin, au cœur de les alpages où les troupeaux truction de pierre qui permet à qui pétillait. ces montagnes du Queyras où paissent de juin à septembre. l'ancienne route de La Planche Je m'interrogeais une fois de le souvenir de la vieille Rou- Il y a quelques années, je ve¬ d'enjamber la Morge2 un peu plus. mane court encore les che¬ nais passer l'été en ces lieux plus haut que la Chapelle des - Dis voir... Pourquoi tu me mins... élevés. Bergers. Pendant des siècles, demandes des fois si je n'ai Fin Je logeais chez le berger, pré¬ bergers, troupeaux, moisson¬ pas vu de chèvre au pont de décesseur de l'actuel, auprès neurs et chars à foin sont pas¬ Nanfey? duquel j'étais censé assurer les sés sur son dos... De même Il prit le temps de terminer sa fonctions de boube1. que les voyageurs qui se ren¬ mélodie avant de poser pré¬ La chèvre du pont de Bien loin d'un travail de for¬ daient à Bernex par le col de cautionneusement l'accordéon Nanfey çat, mon rôle consistait essen¬ Neuvaz. par terre, à côté de sa chaise. tiellement à veiller sur l'état Aujourd'hui, la vieille route Son regard, devenu sévère, Cette histoire s'est passée dans des clôtures, à compter les est remplacée par un ruban de s'accrocha dans le reflet des les montagnes du Chablais, à bêtes de temps à autre, à pré¬ bitume qui déroule des lacets flammes. Une moue malicieu¬ Novel, petit village accroché à parer le bois pour le feu et à plus longs et moins pentus, en se se dessina sur ses lèvres... un grandiose cirque rocheux, descendre parfois jusqu'au reprenant certaines parties de Une moue qui contrastait sin¬ au-dessus du lac Léman, au village pour aller quérir une l'ancien tracé. Il ne reste du gulièrement avec ses yeux nord de la Dent-d'Oche. bricole. chemin d'autrefois que quel- froncés. Novel a toujours vécu au ryth¬ me des saisons d'alpage, en¬ 'Mot patois qui signifie aide-berger 2Torrent (A suivre)

41 Flashes Comptoir de Payerne:

par-delà la frontière linguistique...

Nathalie Balmat lités ne semblent pas avoir Katharina Hiirlimann, syndique de beaucoup de choses en com¬ Chiètres, lors de son allocution. mun. En regardant plus loin, PHOTO N. BALMAT Pendant neuf jours, on découvre que l'église de au début novembre, Chiètres a été offerte par la le cœur de Payerne a battu Reine Berthe à l'Abbatiale Pierre Hurni, syndic de Payer¬ à l'unisson avec celui de payernoise et qu'après la Ré¬ ne. «Avec la Al, un saut de Chiètres (Kerzers) et du forme, Payerne a dû participer puce nous sépare» a également Seeland, lors du Comptoir à la construction de la cure fait remarquer son homologue annuel. En choisissant chiètroise. Par la suite, cette Katharina Hiirlimann. Grâce pour hôte d'honneur le ville et ce village ont apparte¬ au Comptoir, des liens ances- chef-lieu bilingue, les or¬ nu aux comtes de Savoie, jus¬ traux ont été renouvelés et mis ganisateurs ont voulu qu'en 1475. Au XIXe siècle, à profit: avec près de nonante d'abord favoriser les af¬ Chiètres a été attribué défini¬ exposants et des animations faires, mais aussi les rela¬ tivement à Fribourg, contre originales, le bilan de la mani¬ tions humaines et cultu¬ sa volonté, alors que Payerne festation est positif, même si relles, pour que la foire est devenue vaudoise. «Nous le nombre de visiteurs n'a pas soit chaleureuse et vivante. avons partagé beaucoup de atteint celui de l'année passée. tie de sa population, preuve belles pages d'histoire et une Pour sa première participation que la «barrière de röstis» Mis à part l'autoroute qui les frontière linguistique ne sau¬ à un comptoir, Chiètres a réus¬ n'est pas un problème... relie depuis peu, les deux loca¬ rait nous séparer!» a déclaré si à mobiliser une grande par¬

La passion du vin unit H über & Broccard

Nathalie Balmat dans le respect de la nature, du ser uniquement des vins dont comme les fameux crus de la vigneron et du produit». Pas nous sommes certains de la cave Kreuzritter et des bou¬ de doute, la palette des vins qualité» explique Joseph Hu¬ teilles avec des étiquettes... en Après plusieurs an¬ proposés est de choix. A la ber. Cette qualité est représen¬ braille. Les vins de tous les nées passées en¬ seule vue des prestigieuses tée par un assortiment de jours sont bien sûr disponibles semble au sein de l'entre¬ bouteilles qui ornent le mur du grands vins français, espa¬ dans cette petite entreprise, prise de boissons Klaus, carnotzet, les papilles gusta- gnols, australiens et d'Afrique qui vise en premier lieu le cré¬ Josef Huber et Victor tives du client sont déjà en du Sud. On peut y trouver en¬ neau de la gastronomie, mais Broccard ont décidé de vo¬ émoi. «Nous tenons à propo¬ core quelques exclusivités, aussi une clientèle privée au ler de leurs propres ailes, niveau du canton. A noter que en créant un commerce de les commerçants, qui occupent vins, bilingue de surcroît. déjà deux employés, organi¬ Une collaboration qui est sent des dégustations et des sé¬ d'ores et déjà fructueuse. minaires pour la connaissance du vin. Installés depuis peu dans leurs nouveaux locaux de la zone Commerce de vins industrielle de Givisiez, les Josef Huber & Victor Broccard deux compères travaillent d'ar- 1762 Givisiez rache-pied à l'application de Tél. 026/469 06 33. leur slogan: «Développer et Ouvert le mardi et le jeudi, de défendre la culture des vins 8 h à 12 h et de 13 h à 18 h et le samedi, de 8 h 30 à 12 h. Victor Broccard et Joseph Huber. PHOTO N. BALMAT

42 Entreprises Une grande surface

commerciale dans la banlieue nord

de Fribourg

)epuis le 23 septem¬ M. Jean-Pierre Bavaud, chef de D bre à Fribourg et vente et M. Bruno Castrovinci, un des responsables du magasin. alentours des habitudes commerciales sont en pas¬ se de changer. La première mais la capacité s'avère par¬ grande surface de la ban¬ fois déjà insuffisante en fin de lieue nord a ouvert ses semaine. 11 est également pos¬ portes non loin du temple sible de se rendre au Centre du hockey sur glace de St- avec les transports publics, Léonard. De nombreux toutefois depuis l'arrêt de bus commerces y ont installé de St-Léonard, il y a quelques leur étal et parmi eux deux minutes à faire à pied. Un arrêt locomotives, l'une de la à proximité immédiate du trovinci, l'un des responsables dit M. Bavaud. C'est égale¬ branche du multimédia Centre serait actuellement à du magasin de Fribourg. Les ment grâce à leur travail et à Media-Markt et l'Hyper¬ l'étude. Fribourg Illustré a magasins Waro sont bien im¬ un superbe esprit d'équipe que marché Waro avec ses pro¬ rencontré M. Jean-Pierre Ba¬ plantés en Suisse romande l'Hypermarché Waro a pu ou¬ duits frais, son départe¬ vaud, chef de vente régional avec des surfaces à Villeneu- vrir ses portes dans les meil¬ ment non-food et son chez Waro et M. Bruno Cas- ve/VD, Vich, Morges, Yver- leures conditions, souligne M. restaurant. don, Bulle et Fribourg. Ils Castrovinci. Deux mois envi¬ occupent ensemble près de ron après l'ouverture, les res¬ La nouvelle grande surface 300 personnes. L'ouverture de ponsables sont satisfaits, les s'adresse avant tout à une l'Hypermarché de Fribourg a résultats correspondent en ef¬ clientèle motorisée provenant permis de créer 74 nouveaux fet aux premières prévisions. de Fribourg, des localités emplois. Le personnel avec Pourtant il faudra encore at¬ avoisinantes et aussi de la ses connaissances spécifiques tendre un certain temps, selon Suisse alémanique du côté de dans le domaine des produits, eux, pour que le commerce Berne. Le chaland y trouve son sens de l'accueil, son ama¬ trouve son rythme de croisiè¬ tout sous le même toit. Mon¬ bilité et sa disponibilité sont re. Au chapitre des points forts sieur s'approvisionne en pro¬ en mesure de répondre aux chez Waro, les responsables duits frais et madame choisit exigences de la clientèle nous relèvent les produits frais, les son ordinateur ou son scanner. vins, les poissons et son dépar¬ Près de 400 places de parcs Un personnel aimable tement non alimentaire. Les sont à disposition des clients, rt et souriant. PHOTOS N. B. actions promotionnelles sont annoncées chaque semaine m dans les ménages de la région et sont désormais connues. WOfO Hypermarché Mais Waro c'est aussi son res¬ taurant self-service avec ses 240 places. Au menu, des piz¬ zas préparées devant vous, le plat du jour, pâtes et grillades, le tout à des prix très intéres¬ sants. Ouverture: Lundi au mercredi 9 h - 19 h Jeudi 9 h - 2! h Vendredi 9 h - 19 h Samedi H h - 16 h N. B.

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