Naissance Et Adieu D'une Légende

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Naissance Et Adieu D'une Légende Naissance et adieu d’une légende Par Michel Hernández Traduit par Alain de Cullant Numéro 09, 2016 Vers la fin des années 1990 il y a eu un phénomène très intéressant qui a internationalisé la musique cubaine traditionnelle, la convertissant en un objet de culte durant les deux décennies suivantes : la naissance du Buena Vista Social Club, qui a uni plusieurs étoiles de l’île dans un projet collectif, qui a fait connaître au monde l’évidente valeur de la musique créée à Cuba depuis plus de soixante ans et qui en cette époque n’avait atteint une grande diffusion dans le pays. Le Buena Vista Social Club (BSC) a fait ses adieux des scènes avec deux récents concerts dans le théâtre havanais Karl Marx, laissant derrière lui une traînée de questions et de leçons, surtout pour ceux qui, d’une façon ou d’une autre, ont eu une relation avec la critique, la promotion et l’enregistrement de la musique cubaine. Un fait : lors des adieux de la légende Buena Vista – qui a compté ses artistes actifs les plus représentatifs tels qu’Omara Portuondo, Eliades Ochoa, Barbarito Torres, Manuel « Guajiro » Mirabal et Amadito Valdés -, la plupart du public était composé d’étrangers qui connaissaient le symbolisme que représentait le fait d’être présent aux adieux de ce groupe à Cuba, un groupe qui, je le dis en passant, n’a pas perdu son identité malgré son entrée par la porte principale de la grande industrie. En tout cas, cette identité propre, cette marque de naissance, a été la caisse de résonance qui a donné le brillant au décollage de ce groupe qui a fait danser, au XX siècle et durant la première partie du XXIe, avec une musique antérieure à de nombreux discours qui ont construit les habitudes et les goûts musicaux d’un important segment de la planète. Ainsi, avec ces langages de fond, un collectif de musiciens est entré en jeu, conduit par l’illustre Compay Segundo, obligeant le public à tomber dans la tentation de quelques sons peu connus, mais qui ont commencé à attirer l’attention même dans les régions les plus insoupçonnées, que ce soit pour sa qualité ou pour son irrésistible curiosité qui suscite toujours un nouveau discours, bien que le nouveau, dans ce cas, avait déjà plusieurs dizaines de décennies sur les épaules. Par contre, à Cuba, une partie du public a regardé souvent le BSC depuis la distance, avec une rare sensation d’étrangeté, comme si son histoire n’avait pas germé dans les rues de Santiago de Cuba ou de La Havane. Comme s’il ne la appartenait pas. Cela pourrait s’expliquer, dans une certaine mesure, que ses derniers concerts dans la capitale ont compté quelques fans cubains et de nombreux étrangers. D’autre part, le Buena Vista, continuellement plongé dans des tournées internationales, s’est à peine présenté sur les scènes insulaires, une chose qu’ont fait (et font) habituellement plusieurs de ses membres avec leurs projets en solitaire, comme Omara Portuondo ou Eliades Ochoa. Il est vrai que le BSC, qui a fait réapparaître une longue liste d’étoiles comme les attachants Ibrahim Ferrer, Rubén González, Orlando « Cachaito » López, Manuel Galbán - un des Los Zafiros originaux -, Manuel « Puntillita » Licea ou Pío Leyva, a revitalisé la musique cubaine traditionnelle et a mis en évidence l’intérêt envers l’exubérante richesse d’un héritage que nous n’avons pas été en mesure de valoriser à sa juste dimension, même s’il était devant nos yeux, et qui courrait le risque de se perdre totalement dans le temps, comme cela arrive encore avec des genres traditionnels cubains qui restent dormants, étant mis de côté par la léthargie des médias, parfois trop occupé à alimenter les pièges des listes de succès, ce qui démontre un manque de stratégies cohérentes pour diffuser la musique cubaine de racines, condamnée quelquefois à devenir une simple attraction touristique. Revenons au Buena Vista. L’histoire du groupe a vécu plusieurs étapes, depuis l’obtention du Grammy Award en 1997, l’impact mondial du documentaire homonyme du cinéaste allemand Wim Wenders ou le grand accueil de Compay Segundo au Vatican. Lors de son explosion, le groupe a également débordé l’intérêt des musiciens de résonance internationale qui ont remarqué en eux un notable potentiel. En fait la formation est devenue une découverte à Cuba, spécialement parmi un secteur de la jeunesse ayant de plus amples préoccupations sonores, à partir de la publication de l’album Rhythms del mundo, enregistré avec des étoiles du rock et de la pop music anglo- saxonne dans le but de recueillir des fonds pour les victimes des catastrophes naturelles. Dans l’album, beaucoup ont écouté sans cesse, et certains ont même rêvé de l’idée logique d’une représentation dans l’île, où apparaîtraient aux côtés des cubains des chanteurs comme Sting, U2, Coldplay, Arctic Monkeys, Radiohead, Dido, Kaiser Chiefs, Maroon 5 ou Franz Ferdinand, parmi d’autres. Le succès de l’album est apparu dès le début. À ce moment (nous parlons de 2006), tout projet lié au Buena Vista naît avec tous les atouts pour s’imposer aussi bien dans le circuit des appelées « musiques du monde » que dans le panorama sonore moins exigeant. L’album a également démontré que la Buena Vista n’était pas un groupe établi depuis des décennies, mais qu’il s’agissait d’une formation ouverte aux différents contextes sonores de la planète et à ses diverses influences, quoique ses meilleurs apports sont venus du sauvetage et de la revitalisation de la musique cubaine traditionnelle. Le Buena Vista Social Club a fait ses adieux en montrant clairement qu’il n’était pas un groupe du passé. En effet, la musique qu’il a défendu au cours des 30 dernières années s’est avéré être une des grandes forces de la culture cubaine et une de ses caractéristiques les plus identitaires dans les concepts globaux de la musique. Mais personne ne peut assurer réellement que le Buena Vista quitte définitivement les scènes. Car si l’on parcourt les rues de La Havane, de Santiago, de Camagüey ou de Villa Clara, ou de n’importe quelle province de l’île, ou si l’on entre dans un club sans nom, on peut trouver, sans trop de difficulté, un musicien destiné à la légende. www.lettresdecuba.cult.cu [email protected] Facebook : Lettres de Cuba Twitter : @rlettresdecuba (53) 7838 2437 .
Recommended publications
  • Buena Vista Social Club Puts on Historic Show at the White House
    Buena Vista Social Club Puts on Historic Show at the White House Washington, October 16 (RHC-Guardian) -- The Buena Vista Social Club has become the first Cuba- based band to play in the White House for more than 50 years. The band performed at a White House reception on Thursday to mark Hispanic Heritage Month and the 25th anniversary of the White House Initiative on Educational Excellence for Hispanics. “It is wonderful to have you here. I was explaining to them that when the documentary about the Buena Vista Social Club came out, I was told it was around 1998, I bought a CD,” said Barack Obama, who asked the audience to warmly welcome the group. The White House said they were the first Cuba-based musical act to perform under its roof in more than five decades. The appearance came amid better relations between the U.S. and Cuba. The Buena Vista Social Club started as a members’ only venue in the Marianao neighbourhood of the Cuban capital of Havana for musicians and performers based on the island between the 1940s and early 1960s. In its heyday, the club encouraged and continued the development of traditional Afro-Cuban musical styles such as “son,” which is the root of salsa. In the 1990s, after the club had closed, it inspired a recording made by the Cuban musician Juan de Marcos Gonzalez and American guitarist Ry Cooder with traditional Cuban musicians. After the death of some key members, Cuban singer and dancer Omara Portuondo; guitarist and vocalist Eliades Ochoa; Barbarito Torres, who plays the laud; trumpeter Manuel “Guajiro” Mirabal; and trombonist Jesus “Aguaje” Ramos began spreading Cuban music internationally as The Buena Vista Social Club.
    [Show full text]
  • Béjart, La Leyenda Béjart, Mitoa ‘Aria’, Del Béjart Maurice Béjart Ha Sido El Nombre Maurice Béjart Dantzaren Munduan Ballet Lausanne
    Envivo-Nº27:Pag 30/9/10 15:07 Página 1 baluarte : octubre 2010 : número 27 Las bodas de Fígaro: la ópera en Baluarte Buena Vista Béjart, Social Club presenta a Omara la leyenda Portuondo La Cenicienta: el cuento sobre hielo Envivo-Nº27:Pag 30/9/10 15:07 Página 2 en portada: sumario Béjart, la leyenda Béjart, mitoa ‘Aria’, del Béjart Maurice Béjart ha sido el nombre Maurice Béjart dantzaren munduan Ballet Lausanne. arriba: 4 | Titanic, The Exhibition más importante en el mundo de la azken mende erdiko izen garrantzi- Leonor Watling, 6 | Ferias y Congresos danza del último medio siglo y tras su tsuena izan da eta duela hiru urte zen- líder de Marlango, muerte, hace ahora tres años, el Ba- du zenetik berak sortu zuen Balletak durante su 8 | El Álbum llet que él fundó mantiene vivos su bere lana eta memoria bizirik man- actuación en 12 | Béjart Ballet Laussane trabajo y su memoria. El Béjart Ba- tentzen du. Lausanneko Béjart Balle- Baluarte. 14 | llet Lausanne subirá por primera vez ta urriaren amaieran Baluarteko es- Las bodas de Fígaro al escenario de Baluarte a finales de zenatokira igoko da lehenegoz eta den- 17 | Nebbia octubre y será uno de los aconteci- boraldiko gertaera nabarmenetarikoa 18 | Buena Vista Social Club mientos de la temporada. Gil Roman, izanen da. Gil Roman, egungo zuzen- actual director y heredero artístico daria eta Béjart-en oinordeko artisti- 20 | La Cenicienta, de Béjart, entró en la compañía hace koa, orain hogeita hamar urte sartu zen Imperial Ice Stars treinta años y se convirtió en la ma- konpainian eta Marseillako koreogra- 22 | Etortzen direnak no derecha del coreógrafo marsellés foaren laguntzaile bilakatu zen mai- 24 | calendario: con la misión de perpetuar el espíri- suaren obraren izaera iraunarazteko octubre - diciembre 2010 tu de su obra: “Maurice está en mi co- eginkizunarekin: “Maurice nire bi- última función: razón y, en escena, sigue vivo a través hotzean da eta eszenan bizirik dirau 26 | de los bailarines.
    [Show full text]
  • Study Guide: the Elderquest in Today’S Movies and Novels
    THE ElderquestIN TODAY'S MOVIES AND NOVELS A Study Guide Developed by the Osher Lifelong Learning Institute (OLLI) At the University of Massachusetts Boston Funded in part by a grant from The National Endowment for the Humanities Visit Our Website: www.olli.umb.edu\elderquest © Copyright, 2006, the Gerontology Institute, John W. McCormack Graduate School of Policy Studies, University of Massachusetts Boston. Gerontology Institute University of Massachusetts Boston 100 Morrissey Blvd. Boston, MA 02125-3393 Call: (617) 287-7300; fax: (617) 287-7080 e-mail: [email protected] Gerontology Institute website: http://www.geront.umb.edu/ Osher Life Long Learning Institute website: http://www.olli.umb.edu Study Guide: The Elderquest in Today’s Movies and Novels Introduction For Facilitators and Discussion Leaders The background information and many of the questions for discussion contained in this study guide seemed essential since the Elderquest, its history, its nature, and its implications are such new subjects, ones that have been researched, developed, and tested by Chuck Nicholas and the other members of the project staff. The insistence that all facilitators have doctorates in the humanities is, on the other hand, a requirement that the National Endowment for the Humanities builds into all its educational program grants. Some of you have had to ask for exceptions to this requirement, and in all instances, we have approved these exceptions because you have come up with people who are both experienced teachers and also have a special interest in film, literature, and/or aging. In short, we are fully confident that you will all do an excellent job introducing your students to this new, timely, entertaining and yet extremely important subject, one that promises to have a direct personal impact on its participants.
    [Show full text]
  • JUAN DE MARCOS & the AFRO-CUBAN ALL STARS After
    JUAN DE MARCOS & THE AFRO-CUBAN ALL STARS After gaining international fame for reviving the classic sound of Cuban son, tres master Juan de Marcos turned the Afro-Cuban All Stars into a sensational showcase for Cuba’s most prodigious young musicians. While long revered in Latin America and Europe as a founding member of Cuba’s great son revival band Sierra Maestra, de Marcos first gained notice in the US as founder of the Buena Vista Social Club. It was de Marcos who assembled Ibrahim Ferrer, Eliades Ochoa, Ruben Gonzalez and the rest of the crew for Ry Cooder when he came to Havana looking for illustrious old timers. But de Marcos is just as interested in promoting Cuba’s brilliant young musicians as in highlighting Cuba’s senior talent. The Afro-Cuban All Stars not only features a rotating, multi-generational cast; the group draws on both classic Cuban styles, like son and danzón, and contemporary dance rhythms like timba. “What I’m trying to do is create a bridge between contemporary and traditional Cuban music,” de Marcos says. “I’m trying to mix both things so people can realize that Cuban music didn’t stop in time, that it developed in this long period when Cuban music disappeared from the market.” Juan de Marcos was born in Havana in 1954 and grew up surrounded by music (his father was a singer and played with Arsenio Rodríguez amongst others). At university he studied hydraulic engineering and Russian before working as a consultant at the Agronomic Science Institute, gaining his doctorate in 1989.
    [Show full text]
  • Introducing Leonardo Acosta, Music and Literary Critic
    Vol. 5, No. 3, Spring 2008, 95-121 www.ncsu.edu/project/acontracorriente Introducing Leonardo Acosta, Music and Literary Critic Raúl A. Fernández University of California—Irvine Daniel Whitesell Irvine Valley College The recent awards bestowed on Leonardo Acosta, in particular Cuba’s Premio Nacional de Literatura (2006), come as no surprise to the authors of this article who have long been aware of the breadth and depth of Acosta’s essays on music and literature. To many, however, Acosta’s writing career has remained largely invisible. In part this is because Acosta’s major essays began to appear in the early 1980s when he was nearly fifty years old, a time by which most professional writers have established their careers; in part, because he had labored rather independently of any official Cuban institutions. As Acosta noted in his acceptance speech for the Premio Nacional de Literatura he had not been identified as “associated with any literary ‘group,’ or ‘revista,’ or ‘generation,’ or ‘cohort’. Neither had [he] participated in any aesthetic or ideological polemic affecting arts and letters…” His ‘invisibility” may also be in part because his writing has consisted primarily of ensayos, a genre Fernández 96 that attracts less attention from literary critics than poetry or prose narrative. Another contributing factor has been the diversity of the intellectual field Acosta defined for himself—he began as a professional musician, became a journalist, poet and short story writer for a decade, and then became a writer on music and literature. This career trajectory makes it difficult for any other single author to evaluate Acosta’s work as a whole.
    [Show full text]
  • Buena Vista Social Club (1998)
    Buena Vista Social Club (1998) The musicians: Compay Segundo, Eliades Ochoa, Ry Cooder, Joachim Cooder, Ibrahim Ferrer, Omara Portuondo, Rubén González, Orlando "Cachaíto" López, Amadito Valdéz, Manuel "Guajiro" Mirabal, Barbarito Torres, Pío Leyva, Manuel "Puntillita" Licea, Juan de marcos González. FILM REVIEW; A Cuban Band's Testament To the Powers of the Music By STEPHEN HOLDEN Published: June 4, 1999 The most incandescent moment in Wim Wenders's exhilarating documentary portrait of the Cuban ensemble Buena Vista Social Club is a concert performance of the song ''El Cuarto de Tula'' filmed last July at Carnegie Hall. Sung by the band's septuagenarian lead singer, Ibrahim Ferrer, who is described as a Cuban Nat (King) Cole, the song is a sexy musical fire alarm alerting the world to a blaze in the bedroom of a woman who forgot to blow out a candle before falling asleep. Shouted fervently by Mr. Ferrer, who bears a marked resemblance to Nelson Mandela, the song is more than a scintillating erotic metaphor; it is an impassioned assertion of an unquenchable lust for life. The performance is one of many stirring moments in ''Buena Vista Social Club,'' a documentary that mixes music with impressionistic glimpses of urban life in contemporary Cuba. Filmed in Amsterdam and New York, the concert scenes find the stage awash in such intense joy, camaraderie and nationalist pride that you become convinced that making music is a key to longevity and spiritual well-being. That conviction is underscored in an interview snippet shown moments before the performance in which Mr. Ferrer recalls having given up singing two years before the formation of the Buena Vista Social Club, whose principal musicians come from Cuba's pre-revolutionary musical old guard.
    [Show full text]
  • Orquesta Buena Vista Social Club Performing “Adios” Tour at Mesa Arts Center Thursday, Oct
    Media Contact: Casey Blake 480-644-6620 [email protected] Orquesta Buena Vista Social Club performing “Adios” tour at Mesa Arts Center Thursday, Oct. 15, 7:30 p.m. For immediate release: Sept. 23, 2015 Mesa, AZ – Orquesta Buena Vista Social Club, the Cuban band featuring several of the original musicians made famous for songs such as “Chan Chan” and “Dos Gardenias” will perform at Mesa Arts Center as part of their North American “Adios” tour. Tickets to the performance on October 15 are on sale now at mesaartscenter.com or by calling 480-644-6500. Coming almost two decades after the release of the original Grammy-winning, self-titled LP, their new album, Lost and Found, features unreleased tracks––some of which were recorded in the original album’s 1996 Egrem studio sessions in Havana during a period of rich and prolific creativity stretching into the early 2000s. Lost and Found also features live recordings from the world tours of Buena Vista’s legendary veterans. The original Buena Vista Social Club album became a surprise international bestseller and the most successful album in the history of Cuban music. It was recorded for World Circuit Records by Ry Cooder over seven days in Havana in 1996, bringing together many of the great names of the golden age of Cuban music in the 1950s, several of whom were coaxed out of retirement for the sessions. In the years that followed the original release, Buena Vista veterans toured the world and were the subject of a celebrated feature film directed by Wim Wenders.
    [Show full text]
  • Duke Performances 2015/2016 Season | Music, Theater, Dance & More
    DUKE PERFORMANCES 2015/2016 SEASON | MUSIC, THEATER, DANCE & MORE. IN DURHAM, AT DUKE, ART MADE BOLDLY. DUKE PERFORMANCES HELLO & WELCOME At Duke Performances, we offer an expansive array of expertly chosen shows. We’ve traveled the globe to vet and select the artists that appear here. Starting in mid-September and running through April, we’ll present over seventy performances at a collection of venues both on campus and in town. Durham is rapidly becoming the cultural hub of the region; it’s Duke Performances’ duty to spur that development further by programming art made boldly all over the city. At Duke Performances, Durham and Duke come together — with audiences sitting elbow to elbow — to make community. A great community deserves art of the highest quality, featuring work that reflects the interests and backgrounds of its members. Thanks to stalwart financial support from private donors and the University, we’re able to bring in diverse work and price tickets as competitively as possible so that a broad portion of our community can afford to see our shows. At Duke Performances, we’re cultivating a curious and discerning audience. We encourage patrons to check out shows with which they’re not familiar, or genres that they’d not normally frequent. Beyond performances, we offer more than fifty artist-in-residence activities per season — master classes, public conversations, screenings, and lectures — and these engagements provide patrons a chance to further their knowledge and deepen their experience. I look forward to seeing you this season at Duke Performances. AARON GREENWALD EXECUTIVE DIRECTOR OF DUKE PERFORMANCES COVER IMAGE: BRIAN NEWBY OF RENNIE HARRIS PUREMOVEMENT, PHOTO BY BRIAN MENGINI.
    [Show full text]
  • ORQUESTA BUENA VISTA SOCIAL CLUB 17.07.2010 Stuttgart Freilichtbühne Killesberg
    ORQUESTA BUENA VISTA SOCIAL CLUB 17.07.2010 Stuttgart Freilichtbühne Killesberg FEAT . OMARA PORTUONDO Mit: Guajiro Mirabal (tp) Pedro Gutiérrez (b) Manuel Galbán (g, key) Jesus Aguaje Ramos (tb, voc) Barbarito Torres (laúd) La Noche (perc) Idania Valdés (voc, perc) Rolando Luna (p) Filiberto Sanchéz (timbals) Angel Terry (perc) Carlos Calunga (voc) Luis Alemany (tp) Raúl Nacianceno (cl, fl, sax) u.a. Mit Wim Wenders Musikdokumentation wurden sie weltberühmt - die Musiker des legendären“Buena Vista Social Club”. Alles begann, als der Produzent Ry Cooder sich im Jahre 1996 auf den Weg nach Kuba machte, um für sein Projekt “Buena Vista Social Club” Musiker aus der kubanischen “Son”-Szene zu suchen. Das Ergebnis kennen wir: mit ihren rhythmischen Tanzliedern und melancholischen Balladen begeisterte die Band das Kinopublikum weltweit und verkaufte binnen kürzester Zeit mehr als 5 Millionen CDs. In Deutschland erhielt die Band für das meistverkaufte Album des Jahres den Echo und Doppel- Platin, auch die Nachfolgealben verkauften sich blendend. Die Musiker des Buena Vista Social Club stehen exemplarisch für die ungeheuere Vielfalt und Vitalität der kubanischen Musik. Auch wenn Legenden wie Ibrahim Ferrer inzwischen gestorben sind, füllen die verbliebenen Mitglieder des Orchesters aus Havanna weiterhin die Konzertsäle der Welt mit ihren unwiderstehlichen Rhythmen und Melodien. Im Rahmen ihrer Europatournee präsentieren die Solisten Guajiro Mirabal und Jesus “Aguaje” Ramos zusammen mit Manuel Galbán und Barbarito Torres eine Show, die sowohl die klassischen Motown- & Stax Zeiten der Sechziger Revue passieren lässt wie auch Stücke aus den Alben des Buena Vista Social Clubs. Noch einmal kann das Publikum den originalen Sound des Buena Vista Social Club erleben, der nichts zu tun hat mit den abgekupferten Projekten großer Musical-Veranstalter, die mit „Buena Vista“ werben, jedoch nichts Anderes bieten als einen populistischen Abklatsch des Originals.
    [Show full text]
  • International Commissioning and Touring Report Page 53
    International Commissioning and Touring Report Page 53 APPENDICES Appendix A - Project Participants Appendix B - Case Study Interview Guide Appendix C - CASE STUDY SUMMARIES Appendix D - Data Collection Technical Appendix Appendix E - Examples of Projects with U.S./Non-U.S. Public/Private Funding Mix International Commissioning and Touring Report A-1 APPENDIX A PROJECT PARTICIPANTS ADVISORY COMMITTEE Alicia Adams Director of Special Programming The John F. Kennedy Center for the Performing Arts Washington,D.C. 20566-0001 Lisa Booth President Lisa Booth Management, Inc. 145 West 45th St., #602 New York, NY 10036 Bau Graves Artistic Director Center for Cultural Exchange One Longfellow Square Portland, ME 04101 Sylvia Sherman Artistic Director La Pena Cultural Center 3105 Shattuck Avenue Berkeley, CA 94705 Roberta Uno Artistic Director New World Theater University of Massachusetts P.O. Box 31810 Amherst, MA 01003 International Commissioning and Touring Report A-2 Miami Focus Group Meeting Miami-Dade Community College, Wolson Campus May 26, 1999 Participants Ed Allen Fantasy Theatre Project, Miami, FL Sheila Austin Miami-Dade Cultural Affairs Council, Miami, FL Elizabeth Boone Miami Light Project, Miami, FL Susan Cataballo INDAMI Intercultural Dance & Music, Miami, FL Ina Dittke Rhythm Foundation, Miami, FL Dr. William Hipp School of Music, University of Miami, Miami, FL Mary Luft Tigertail Productions, Miami, FL Jan Mapou Sosyete Koukouy, Miami, FL Georgianna Pickett Cultural Affairs Department, Miami-Dade Community College, Miami, FL Sydney
    [Show full text]
  • Buena Vista Social Club
    New cover by Jon Contino https://www.criterion.com/films/28792-buena-vista-social-club 1999 1 hour 46 minutes TV-G 1 Film Guide: Buena Vista Social Club “Traveling from the streets of Havana to the stage of Carnegie Hall, this revelatory documentary captures a forgotten generation of Cuba’s brightest musical talents as they enjoy an unexpected encounter with world fame. The veteran vocalists and instrumentalists collaborated with American guitarist and roots-music champion Ry Cooder to form the Buena Vista Social Club, playing a jazz-inflected mix of cha-cha, mambo, bolero, and other traditional Latin American styles, and recording an album that won a Grammy and made them an international phenomenon. In the wake of this success, director Wim Wenders filmed the ensemble’s members—including golden-voiced Ibrahim Ferrer and piano virtuoso Rubén González—in a series of illuminating interviews and live performances. The result is one of the most beloved documentaries of the 1990s, and an infectious ode to a neglected corner of Cuba’s prerevolutionary heritage.” https://www.criterion.com/films/28792-buena-vista-social- club General guidelines for using film in the classroom Film can be used in a way similar to diverse literature, transporting students to a different place or time. To show a good film is to give students the opportunity to experience a piece of life through someone else’s eyes. If we use films written, directed, produced, or acted by those from other countries, we’re also providing exposure to another point of view, one that is often vastly different from our own.
    [Show full text]
  • Buena Vista Social Club Dice Adiós a Los Escenarios
    Cuba: Buena Vista Social Club dice adiós a los escenarios La Habana, 15 may (RHC) El grupo de música tradicional cubana Buena Vista Social Club se despide de los escenarios artísticos con memorables conciertos de sus figuras emblemáticas. Hemos estado viajando todos estos años para llevar nuestra música cubana al mundo entero, dijo anoche la cantante Omara Portuondo, que levantó al público de sus asientos apenas puso un pie en la escena del Teatro Karl Marx de La Habana. Acompañada por el joven director Rolando Luna en el piano, la Diva del Buena Vista Social Club interpretó uno de sus temas queridos: Veinte años, compuesto por María Teresa Vera y uno de los números más emblemáticos de su repertorio. Luego de desgranar con su famoso compás los temas Bésame mucho y Quizás, quizás bailó con la cadencia de sus 85 años junto a "Papi" Oviedo, que también regaló la maestría añeja de sus muchos años de tresero. El guitarrista Eliades Ochoa interpretó varias de los temas populares del grupo, como Estoy como nunca, Píntate los labios María, y A la luna yo me voy. "Agradezco a esta familia que nos acompaña", expresó. Veteranos intérpretes como Barbarito Torres y Manuel "Guajiro" Mirabal compartieron protagonismo con una promoción más joven pero fiel a la tradición: el trompetista "Guajirito" Mirabal y los cantantes Idania Valdés y Carlos Colunga. Entre los invitados especiales de la noche estuvo Amadito Valdés, conocido como "las baquetas de oro" del Buena Vista. Iniciado a finales de junio de 2014, el comienzo del Adios Tour coincidió con el lanzamiento de Buena Vista Social Club Lost and Found, una colección de temas inéditos: algunos, de sus primeras sesiones de grabación y otros, de sus actuaciones por el mundo.
    [Show full text]