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Antonín Dvořák (1841 - 1904) Serenade for strings in E major op. 22 1 – Moderato 5'04 2 – Tempo di Valse 6'18 3 – Scherzo 5'24 4 – Larghetto 5'38 5 – Finale 5'33 Pyotr Ilyich Tchaikovsky (1840 - 1893) Serenade for strings in C major op. 48 6 – Pezzo in forma di Sonatina 9'33 Andante non troppo – Allegro moderato 7 – Walzer 3'55 Moderato – Tempo di Valse 8 – Elégie 9'14 Larghetto elegiaco 9 – Finale 7'26 Andante – Allegro con spirito Luigi Piovano, conductor Recorded in January 2015 Archi dell’Accademia di Santa Cecilia Studio 1, Auditorium Parco della Musica, Rome (Italy) Producer, engineer & editing Laurence Heym First violins Violas David Romano Raffaele Mallozzi Liner notes Marlène Prodigo Andrea Alpestre Carlo Cavalletti Margherita Ceccarelli David Bursack Cover photo Christian Kieffer William Esteban Chiquito Henao Carla Santini Photos Luigi Piovano Laurence Heym Soyeon Kim Photos Orchestra Musacchio & Ianniello Elena La Montagna Cellos EL 1550 Paolo Piomboni Diego Romano Danilo Squitieri In collaboration with Accademia Nazionale di Santa Cecilia Second violins Roberto Mansueto www.santacecilia.it Ingrid Belli Lavinia Morelli Basses Barbara Castelli Antonio Sciancalepore Rosario Genovese Simona Iemmolo Leonardo Micucci Cristina Puca Maria Tomasella Papais Il existe de nombreuses similitudes mais aussi quelques avec lequel s’est ouvert le premier mouvement comme divergences entre les deux Sérénades d’Anton Dvořák et de élément unificateur et de cohérence formelle. Piotr Ilitch Tchaïkovski. Curieusement, les mêmes observations peuvent être faites dans la vie des deux compositeurs durant La Sérénade en mi majeur fût composée, comme nous l’avons la période ou ces œuvres ont vu le jour. Elles furent toutes dit, à une période particulièrement sereine et positive pour deux achevées très rapidement et seulement à cinq années Dvořák tant au niveau privé que professionnel : il était devenu d’intervalle : seulement douze jours suffirent au compositeur père pour la première fois et, surtout, à Vienne, un jury ou de Bohême en 1875 et vingt et un à son homologue russe siégeaient Johannes Brahms et Eduard Hanslick lui avait en 1880. assigné une bourse d’étude du gouvernement autrichien, reconnaissant ainsi à ses travaux l’expression d’un « talent Mais si Dvořák, à peine trente-quatre ans, avait déjà de incontestable ». nombreuses compositions de tout genre à son actif (aucune, cependant, ne se classant parmi ses œuvres majeures), il Au cours de l’année 1875, cette onde positive a vu naître de commençait tout juste, en 1875, à connaître ses premiers nombreuses œuvres nouvelles, parmi lesquelles, le Cinquième succès. Le quadragénaire Tchaïkovski, en revanche, en 1880, Symphonie, l’opéra Vanda, le Trio op. 21, le Quatuor avec piano était déjà un compositeur affirmé qui avait produit, entre op. 23, le Quintette op. 77 et, justement, la Sérénade en mi majeur. autres, des œuvres importantes comme l’Ouverture-fantaisie Roméo et Juliette, la Quatrième symphonie, l’opéra Eugène Après une hypothèse, démontée par la suite, d’une première Onéguine, le Concerto pour violon, le premier Concerto pour mondiale à Vienne sous la direction d’Hans Richter, la piano, les Variations Rococo pour violoncelle et orchestre… Sérénade, publiée comme op. 22, eut sa première exécution à Prague le 10 décembre 1876 sous la direction d’Adolf Čech. Sur le plan musical – en dépit du fait que Tchaïkovski se détache principalement des modèles formels du passé en articulant En accord avec les habitudes formelles et tonalités expressives sa pièce en seulement quatre mouvements, à l’instar d’une du genre de la Sérénade, plus simples et plus libres que ceux petite symphonie – on y trouve plusieurs points communs de la Symphonie, Dvořák articule l’œuvre en cinq mouvements significatifs : les deux Sérénades ont une valse comme second de dimensions un peu contenues, renonçant dans la majeure mouvement et toutes deux ont un avant dernier mouvement partie des cas, excepté dans le Finale, aux architectures d’une grande intensité lyrique. Ils utilisent aussi, dans les complexes comme celle de la forme-sonate en faveur d’une dernières pages du dernier mouvement, le retour du thème structure plus linéaire, principalement du type A-B-A. Le premier mouvement, Moderato, est une page empreinte (Andante non troppo) qui s’écoule dans un Allegro moderato d’un lyrisme imprégné d’une douce et intense nostalgie, allant, construits en forme-sonate simplifiée, car privé mais dépourvu de toute tension dramatique. L’atmosphère de développement. Le flux serein de la pièce ne sera pas ne change pas dans le second mouvement, un vaporeux contredit par le second thème et c’est seulement le retour et rêveur Tempo de valse agité uniquement pour quelques théâtral, à la fin de la reprise, de l’introduction lente (Andante mesures fortissimo dans la seconde partie du Trio. La lueur non troppo) qui crée à la fois le contraste et l’unité. scintillante, presque Mendelsshonienne, du Scherzo (Vivace) suivant, semble vouloir finalement contraster avec les Le deuxième mouvement, « Walzer », est une valse tonalités douces des deux premiers mouvements, mais (Moderato. Tempo di Valse) aux tons doucement enivrants l’expansion soudaine, au cœur du mouvement, d’un épisode à peine empreints du parfum vaguement mélancolique d’un soupirant en la majeur fait prévaloir l’effusion lyrique qui bref épisode en mineur. reprend ses droits absolus également dans l’avant-dernier mouvement, Larghetto. Dans le troisième mouvement, « Elégie », Tchaïkovski donne C’est seulement dans le Finale (Allegro vivace) que l’on trouve vie à une page d’une irrésistible intensité mélodique des rythmes et une dynamique illuminés d’échos populaires (Larghetto elegiaco) qui s’anime, dans la partie centrale (poco colorés rendant encore plus surprenant et suggestif le più animato) d’un lyrisme fascinant avant de se détendre thème qui avait introduit la pièce (Moderato) puis l’explosion de nouveau vers la fin avec le retour de l’idée modérée imprévisible de la vertigineuse Coda (Presto) qui précipite le d’ouverture (Mouvement I) rendue encore plus impalpable mouvement et toute la Sérénade vers sa conclusion. par l’ajout de la sourdine pour tous les instruments. La Sérénade en do majeur, vit le jour dans une période de crise Sourdine qui reste de mise pour le début du quatrième et relative, personnelle et créatrice, ou Tchaïkovski se tourna dernier mouvement « Finale (Thème russe) » dans lequel est vers une phase de reprise progressive après l’enfer qui suivit évoqué, doucement, comme le souvenir d’un rêve lointain, son misérable projet matrimonial de 1877. Une fois terminée un thème populaire russe (Andante). Après cette brève la « cathartique » Quatrième Symphonie, le compositeur russe introduction, la pièce se transforme en une page festive ressenti le besoin de « prendre un peu de distance avec la aux tons populaires (Allegro con spirito) avec des moments grande complexité de la musique symphonique », comme il pétillants d’éclat, mais toujours innervée par une mélodie l’écrit en 1878 dans une lettre à son frère Modest. Il tourna sinueuse et pleine de charme. Au climax d’un de ces instants alors son attention vers d’autres genres instrumentaux du brillants réapparaît, à l’improviste, le thème lent (Molto meno passé : en 1879, naquit la première de ses quatre Suites pour mosso) qui avait ouvert majestueusement la Sérénade. Mais orchestre, puis l’année suivante, la Sérénade en do majeur, c’est seulement une parenthèse de quelques secondes avant publiée comme op. 48 et exécutée pour la première fois que le mouvement ne reprenne sa course (Tempo I. Più à Saint Petersburg, le 30 octobre 1881 sous la direction mosso), portant rapidement l’œuvre à sa conclusion. d’Eduard Napravnik. Carlo Cavalletti Le premier mouvement, « Pièce en forme de Sonatine », Traduction Laurence Heym est ouvert majestueusement par une introduction lente LUIGI PIOVANO Violoncelle solo de l’Orchestre Symphonique de Luigi Piovano est un artiste phare Eloquentia. Parmi l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia de Rome, ses disques les plus récents sont parus les Suites pour Luigi Piovano obtient son diplôme en violoncelle à violoncelle seul de Bach (2010) et l’intégrale de l’œuvre l’unanimité et avec les félicitations du jury à l’âge de pour violoncelle de Camille Saint Saëns (2011) ainsi que 17 ans dans la classe de Radu Aldulescu avec qui il est des Trios avec piano de Schubert (2011) et de Camille ensuite lauréat, en violoncelle et musique de chambre, Saint-Saêns (2014) avec « Latitude 41 ». du Conservatoire International de Musique de Paris. Il est alors boursier de l’« International Menuhin Music Parmi ses engagements en 2015, figurent des concerts Academy » de Gstaad et membre de la Camerata Lysy. en duo avec Sir Antonio Pappano et ses débuts au Festival Virée classique de Montréal sur invitation de Pendant plusieurs années, il est membre du Quatuor Kent Nagano et avec le Seoul Philharmonic, dirigé Michelangelo et premier violoncelle solo de l’ensemble par Myung-Whun Chung et la première mondiale du Concerto Italiano dirigé par Rinaldo Alessandrini. En Concerto pour violoncelle de Peter Zombola avec la 1999, il est choisi par Maurizio Pollini pour participer au Danubia Symphony à Budapest. « Projet Pollini » du Festival de Salzbourg, repris en 2001 au Carnegie Hall de New York, à Tokyo en 2002 et à Depuis 2002, Luigi Piovano se voue de plus en plus à Rome en 2003. Depuis 2000, il est régulièrement invite la direction d’orchestre, notamment avec son ensemble du Festival de Newport (USA). « Musici Aurei » fondé cette même année sous le nom initial de « Orchestra da Camera della Campania ». Luigi Piovano joue en soliste avec des orchestres Ils ont enregistré, ensemble, trois Concertos pour comme l’Accademia di Santa Cecilia, le Tokyo piano et orchestre de Paisiello (Naxos, 2009, soliste Philharmonic et le New Japan Philharmonic sous la Francesco Nicolosi) ainsi que Les Quatre Saisons de direction de Myung-Whun Chung, Mikaïl Pletnev, Vivaldi (2010, Eloquentia, soliste Grazia Raimondi).