POLYNÉSIE FRANCAISE

DEBAT D’ORIENTATION BUDGETAIRE PREALABLE AU VOTE DU BUDGET PRIMITIF POUR L’EXERCICE 2016

RAPPORT DU GOUVERNEMENT

TOME 1

Octobre 2015

SOMMAIRE

PREAMBULE 3

1. NOTRE ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE 6

1.1 PERSPECTIVES ECONOMIQUES INTERNATIONALES 6 1.2 PERSPECTIVES ECONOMIQUES POUR LA 7 1.3 PERSPECTIVES ECONOMIQUES POUR LA POLYNESIE FRANÇAISE 8

2. LES ELEMENTS DE CONSTRUCTION DU BUDGET 10

2.1 EXECUTION BUDGETAIRE DE L ’EXERCICE 2015 A FIN AOUT 10 2.2 ATTERRISSAGE DES REGIMES SOCIAUX AU 31 JUILLET 2015 13 2.3 PARTICIPATIONS ET TRANSFERTS FINANCIERS AUX SATELLITES DU PAYS 14 2.4 GESTION DE LA DETTE 15 2.5 IMPACT DES ORIENTATIONS BUDGETAIRES DE L 'E TAT SUR L 'O UTREMER 16 2.6 REDRESSEMENT ET ASSAINISSEMENT DES COMPTES PUBLICS 17

3. ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2016 – 2018 17

3.1 ORIENTATIONS GENERALES 17

CONCLUSION 19

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PREAMBULE

Note introductive --o0o—

Pour donner plus de transparence au débat d'orientation budgétaire relatif à l’exercice 2016, le gouvernement a souhaité modifier la présentation de son rapport en améliorant sa lisibilité et en harmonisant la présentation des différentes politiques sectorielles dans un format unique. L’objectif ainsi recherché est clairement de redonner à ce préalable à l’examen du projet de budget primitif pour l’exercice à venir tous les éléments de clarté permettant la tenue d’un débat d’orientation budgétaire ouvert, transparent et fructueux. Le document final du gouvernement se présente en deux tomes distincts. Un premier tome présente l'environnement économique général international, national et local, de même que les éléments de construction du budget pour le prochain exercice et enfin les grandes orientations budgétaires du Pays à court et moyen termes. Un second tome présente pour sa part les différentes politiques publiques sectorielles conduites par les différents ministères sous la forme d'un projet annuel de performances (PAP). Ce document suit l'organisation du budget général et présente pour chaque mission et programme les principaux objectifs de politiques publiques, les indicateurs de performance correspondants ainsi que les principales actions qui seront menées pour atteindre ces objectifs. Le projet annuel de performances (PAP) a pour objectif de donner une meilleure lisibilité et une plus grande transparence à l'action publique en précisant pour chaque politique sectorielle les objectifs poursuivis, les indicateurs retenus et les moyens budgétaires et fiscaux qui leur sont alloués pour être proposés au vote de l'Assemblée de la Polynésie française. Ce document de référence servira par ailleurs de support à l'évaluation de l’ensemble des actions publiques sectorielles qui sera faite lors de la présentation du compte administratif 2016 en juin 2017. A ce titre, les représentants de l’Assemblée de la Polynésie française seront ainsi véritablement informés de l’avancement réel des politiques sectorielles et pourront de ce fait pleinement jouer leur rôle de contrôle de l’action du gouvernement.

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Le retour à la croissance se confirme

--o0oo--

Après un long déclin amorcé depuis 2008, l’économie polynésienne s’est engagée dans un processus de redressement économique et financier après les élections des mois d’avril et de mai 2013.

Le retour avéré à une croissance positive du PIB en 2014 Les mesures fiscales et budgétaires prises en juillet 2013 par la nouvelle majorité issue des urnes, de même que la relance importante de la commande publique amorcée au second semestre 2013 et poursuivie l’année suivante par un financement obligataire, le premier depuis 2001, auront permis en 2014 à l’économie polynésienne de renouer enfin avec une croissance positive de son produit intérieur brut de 1,8%. Ce rebond économique aura par ailleurs permis d’enrayer le cycle de destruction d’emplois et de revenir depuis le second semestre 2014 à une croissance positive de l’emploi salarié, même si son niveau reste très limité au regard des pertes d’emplois enregistrées depuis 2007.

Un rebond économique qui se poursuit en 2015 Durant le premier semestre 2015, les principales recettes fiscales, TVA et droits d’entrée notamment, enregistrent une croissance forte de près de 5%, semblant confirmer une reprise économique anticipée depuis plusieurs mois. Ces chiffres témoignent d’une croissance économique non plus assise sur la seule relance de la commande publique, mais aussi sur une reprise attendue depuis longtemps de la consommation des ménages. Les indicateurs économiques publiés tout au long de cette première partie de l’année 2015 confirment ainsi le redressement de l'économie polynésienne, après plusieurs années de décroissance. L’indicateur du climat des affaires connaît un rebond au deuxième trimestre 2015 (+1,3 point), confortant ainsi sa position établie nettement au dessus de sa moyenne de longue période depuis un an et demi.

Le retour des bailleurs de fonds initié en 2014 s’est confirmé par un rapide bouclage du plan de financement pour l'exercice 2015 réalisé sans aucune difficulté, alors qu’il aura fallu en 2012 la mise en place d’une dotation exceptionnelle de l’Etat à hauteur de 6 milliards FCFP pour éviter une perdition économique annoncée.

La poursuite d’un désendettement progressif

Parallèlement à ces actions de redressement qui commencent à porter leurs fruits, le gouvernement a choisi de poursuivre la trajectoire de désendettement progressif initiée dans le cadre du budget 2014 pour retrouver une plus grande flexibilité budgétaire et préserver les capacités financières de notre collectivité pour les générations futures.

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Dans ce contexte, le financement d’une partie du programme d’investissement de la collectivité, notamment les opérations de logements sociaux, sera effectué au travers d’un prélèvement partiel du fonds d’investissement et de garantie de la dette (FIGD) créé à cet effet en juillet 2013.

Le fonds qui est alimenté chaque année par des taxes affectées et par des versements de dividendes présente aujourd’hui un solde créditeur qui dépasse largement le niveau de provisionnement prévu pour le remboursement in fine des emprunts obligataires. De ce fait, un prélèvement limité destiné à financer des investissements productifs et créateurs d’emplois s’avère en totale cohérence avec la philosophie ayant présidé à la création de ce compte spécial.

L’assainissement des comptes publics

Dans le même temps, des mesures de maîtrise budgétaire de même que la poursuite du processus d’assainissement des comptes publics par des dotations adéquates en matière d’admissions en non valeur, d’amortissement et de provisions seront prévues dans la continuité de celles qui auront été comptabilisées en 2015 afin de retrouver une flexibilité budgétaire suffisante.

Sur ce point, il est important de rappeler que l’avance de trésorerie remboursable de 5 milliards FCFP consentie par l’Etat en décembre 2013 sera totalement remboursée en décembre 2015, sans aucun retard, cela conformément aux engagements pris par le gouvernement de la Polynésie française.

Poursuivre nos efforts

Le gouvernement poursuivra en 2016 les actions de redressement de nos comptes publics initiées dès 2013 et dont nous voyons aujourd’hui se confirmer les premiers résultats. Par delà les vicissitudes politiques du moment et les réactions immédiates et de court terme aux diverses annonces économiques, le véritable redressement économique et financier de la Polynésie française se construit progressivement depuis plus de deux années et se poursuivra en 2016. Maîtrise budgétaire renforcée avec un objectif de réduction des dépenses de fonctionnement de 3,5%, soutien maintenu à la commande publique notamment dans le domaine du logement, pause fiscale prorogée pour donner de la visibilité aux acteurs économiques, désendettement progressif et continu, réalisation et mise en œuvre de schémas directeurs et de plan stratégiques sectoriels, réforme en cours de nos systèmes d’organisation sanitaire et de protection sociale généralisée constituent les grandes orientations du projet de budget pour l’exercice 2016 qui sera prochainement soumis à l’examen de l’Assemblée de la Polynésie française.

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1. NOTRE ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE

1.1 Perspectives économiques internationales (Sources FMI, OCDE) Une croissance plus lente dans les pays émergents et une accélération progressive dans les pays avancés Au premier trimestre 2015, la croissance mondiale s’est établie à 2,2%, soit en retrait de 0,8 point par rapport aux prévisions. Cet écart tient dans une large mesure à une contraction inattendue de la production aux États-Unis, qui a eu des répercussions au Canada et au Mexique. Des facteurs exceptionnels, notamment un hiver rigoureux et des fermetures de ports, ainsi qu’une forte baisse des dépenses d’équipement dans le secteur pétrolier, ont contribué à l’affaiblissement de l’activité aux États-Unis. En dehors de l’Amérique du Nord, les écarts positifs et négatifs par rapport aux prévisions se sont plus ou moins compensés. La croissance de la production et de la demande intérieure dans les pays émergents et les pays en développement s’est affaiblie dans l’ensemble.

Rebond des prix du pétrole et de l'inflation Les prix du pétrole ont rebondi plus que prévu au deuxième trimestre de 2015, du fait de l’augmentation de la demande et des anticipations d’un ralentissement plus rapide que prévu de la croissance de la production pétrolière aux États-Unis. Néanmoins, le prix moyen attendu pour 2015 se situe autour de 59 dollars le baril. Une hausse un peu plus faible est prévue pour 2016 et au-delà, tandis que l’offre mondiale de pétrole est largement supérieure au niveau de 2014 et que les stocks mondiaux continuent d’augmenter. Du fait du rebond des prix du pétrole, les prix des carburants pour l’utilisateur final ont commencé à monter. L’inflation globale mensuelle a donc commencé à s’inverser dans beaucoup de pays avancés, mais l’impact des facteurs désinflationnistes plus tôt dans l’année a été plus vigoureux que prévu, en particulier aux États- Unis. L’inflation hors alimentation et énergie est restée plus ou moins stable. Dans beaucoup de pays émergents, notamment ceux où la demande intérieure est faible, l’inflation globale a reculé.

Prévisions de croissance 2015 et 2016 Dans les pays avancés, la croissance devrait passer de 1,8% en 2014 à 2,1% en 2015 et à 2,4% en 2016, soit une accélération plus progressive que prévue. Le fléchissement inattendu en Amérique du Nord, qui explique l’essentiel de la révision des prévisions de croissance pour les pays avancés, s’avérera probablement un revers temporaire. La hausse de l'emploi et de la consommation des ménages alimentent une croissance dynamique aux États-Unis, mais l'investissement reste décevant. Les facteurs d’accélération de la consommation de l’investissement aux États-Unis — à savoir la croissance des salaires, la situation du marché de l’emploi, l’aisance des conditions financières, la baisse des prix des carburants et un affermissement du marché immobilier — demeurent toutefois intacts. La reprise économique dans la zone euro semble plus ou moins en bonne voie, avec un redressement généralement robuste de la demande intérieure et une inflation qui commence à monter. Cette expansion économique ne s'améliore pas aussi rapidement que l'on pourrait s'y attendre et le rythme de la reprise est jugé décevant compte tenu des facteurs favorables dont elle bénéficie (baisses observées des cours du pétrole, des taux d'intérêts à long terme et de la valeur de l'euro). Les projections de croissance ont été révisées à la hausse pour de nombreux pays de la zone euro, sauf en Grèce, où les événements en cours pèseront probablement bien plus lourdement que prévu sur l’activité.

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La zone euro devra nécessairement poursuivre sa politique monétaire accommodante actuelle et mettre en œuvre des politiques budgétaires ayant une orientation plus propice à la croissance, contribuant ainsi à accélérer l'expansion et les effets d'entraînement sur les marchés du travail, l'investissement des entreprises et les échanges.

La croissance japonaise reste sur une trajectoire encourageante, quant bien même l'apparition de tensions sur le marché du travail n'a pas encore débouché sur des hausses de salaires qui étaieraient une croissance soutenue de la consommation et faciliteraient la réalisation de l'objectif d'inflation de la Banque du Japon. En 2016, la croissance dans les pays émergents et les pays en développement devrait remonter à 4,7 %, principalement du fait de l’amélioration prévue de la situation économique dans plusieurs pays en difficulté, notamment la Russie et quelques pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Les perspectives à court terme concernant la Chine peuvent apparaître paradoxales, dès lors où le taux de croissance officiel a bien résisté, tandis que certains indicateurs laissent entrevoir un rythme d'expansion économique plus lent. Le ralentissement marqué de la demande chinoise de produits importés a des répercussions importantes sur la croissance mondiale, en particulier dans les économies émergentes entretenant des liens commerciaux étroits avec la Chine, et dans celles qui dépendent des produits de base. Un ralentissement plus marqué que prévu de la demande chinoise produirait des effets sensibles via les liens commerciaux et d'investissement directs entretenus par la Chine avec d'autres économies, notamment pour les pays les plus fortement exposés, mais il ne ferait pas dérailler la reprise mondiale, sauf s'il se conjuguait à une correction ample et généralisée sur les marchés de capitaux mondiaux. L'Inde devrait être l’économie où la croissance sera la plus rapide au cours des deux années à venir. Les perspectives sont moins bonnes pour nombre de pays exportateurs de produits de base, notamment le Brésil qui traverse une grave récession. Pour les pays avancés qui alimentaient la croissance, les prévisions de croissance sont de 2,4 % cette année et de 2,6 % en 2016 aux États-Unis, et de 2,4 % en 2015 puis de 2,3 % en 2016 au Royaume-Uni. L'expansion économique devrait être de 1,1 % cette année et de 2,1 % en 2016 au Canada, tandis que le Japon devrait enregistrer une croissance de 0,6 % en 2015 et de 1,2 % en 2016. Dans la zone euro, l'économie devrait croître à un rythme de 1,6 % en 2015 et de 1,9 % en 2016. Les perspectives de croissance diffèrent grandement entre les grandes économies de la zone euro. L'expansion économique devrait s'établir à 1,6 % en 2015 et à 2 % en 2016 en Allemagne, à 1 % en 2015 et à 1,5 % en 2016 en France , et à 0,7 % en 2015 puis à 1,3 % en 2016 en Italie. La Chine devrait enregistrer une croissance de 6,7 % en 2015 et de 6,5 % en 2016. En Inde, le rythme de l'expansion économique sera de 7,2 % en 2015 et de 7,3 % en 2016. Au Brésil, l'activité économique devrait diminuer de 2,8 % en 2015 puis de 0,7 % en 2016.

1.2 Perspectives économiques pour la France (Sources :OCDE, Banque de France, INSEE, Rapport préparatoire au débat d’orientation des finances publiques - Tome1, juin 2015)

Les perspectives de croissance pour les années 2015-2017

Le scénario macroéconomique, inchangé par rapport au Programme de stabilité présenté en avril dernier, table sur une accélération progressive de la croissance française : +1,0% en 2015 et +1,5% en2016. Ce scénario de croissance est légèrement plus prudent que celui des organisations internationales. Dans ses projections récemment publiées, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) attend +1,1% en 2015 et +1,7% en 2016. La Commission européenne prévoit également une croissance de +1,1% en 2015 puis +1,7% en 2016 sur la base de son propre scénario de finances publiques à politique inchangée du printemps 2015. De même, le Fonds monétaire international (FMI) table sur une croissance plus dynamique (+1,2% en 2015 puis +1,5% en 2016), à l’instar du consensus des économistes (+1,2% puis +1,6%). Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 7/19

La croissance devrait poursuivre sa progression

L’activité a nettement accéléré début 2015, sous l’effet des politiques économiques mises en œuvre, dont les effets ont été amplifiés par une amélioration des conditions extérieures (baisse du pétrole et dépréciation de l’euro). Certains effets ont joué ponctuellement : l’activité a bénéficié d’un soutien temporaire de la production énergétique en lien avec des températures inférieures aux normales saisonnières, particulièrement en février. Mais la tendance sous-jacente est clairement à l’amélioration conjoncturelle : le climat des affaires progresse depuis le début de l’année et la confiance des ménages se redresse. Le pouvoir d’achat continuerait à accélérer en 2015 (+1,3%), soutenant le dynamisme de la consommation des ménages (+1,5% en 2015 et 2016). Le pouvoir d’achat serait porté par des salaires réels dynamiques, du fait d’une nouvelle surprise à la baisse sur l’inflation en 2015, favorisée par la forte baisse des prix du pétrole, dans un contexte fiscal plus favorable aux ménages, et poursuivrait à ce rythme en 2016. Le taux d’épargne baisserait légèrement à partir de 2015 (15,3% en 2015 puis 15,1% en 2016). L’investissement des entreprises repartirait d’abord à un rythme modéré (+0,3 % en 2015) avant d’accélérer (+3,3 % en 2016), porté par l’investissement hors construction (+1,2 % en 2015 puis +4,6 % en 2016), en ligne avec l’activité. Ce redémarrage progressif, soutenu par les mesures d’incitation fiscale à l’investissement qui sont effectives depuis la mi-avril, serait facilité par le rebond du taux de marge, lié aux mesures de politique économique favorables aux marges des entreprises, au regain d’activité, et à l’effet positif de la baisse du prix du pétrole. Les conditions de financement resteraient bien orientées. En revanche, l’investissement en construction des entreprises ne se stabiliserait qu’à l’horizon 2016 et celui des ménages resterait en repli sur l’année, en raison des délais entre la reprise des ventes de logement constatées début 2015, et celles de mises en chantier. Au final, la croissance du PIB resterait relativement soutenue d’ici fin 2015 (+0,3 % aux deuxième et troisième trimestres, puis +0,4 % au quatrième). Elle atteindrait +1,2 % en moyenne sur l’ensemble de l’année, et +1,6 % sur un an fin 2015. Sur ces bases, après trois années de croissance atone, le PIB croîtrait en moyenne annuelle de 1,2 % en 2015 puis de 1,8 % en 2016 et 1,9 % en 2017, avant l’impact des mesures de consolidation budgétaire annoncées dans le programme de stabilité mais qui restent à spécifier dans les lois de finances à venir).

1.3 Perspectives économiques pour la Polynésie française (Sources : IEOM, ISPF, SEFI, CEROM, SAU, DBF)

Une situation économique 2015 qui conforte la tendance 2014

Les comptes économiques rapides de l’outre-mer (CEROM) publiés en août 2015 traduisent le retour, certes encore modéré, de la croissance. Ainsi l’essentiel des indicateurs économiques sont au vert à la fin du premier semestre 2015.

Sur le plan de l’emploi, en un an, la progression du nombre de salariés est de 0,7%. Pour le seul second trimestre de l’année, l’emploi salarié progresse de 0,4%. Le SEFI enregistre une diminution des demandeurs d’emploi (- 1300). Les emplois aidés au titre du CAE comptabilisent 5400 personnes en activité, dont les deux tiers placés dans le secteur marchand.

La commande publique a joué à plein dans la relance de l’emploi, notamment dans le secteur de la construction contribuant ainsi à la progression de l'emploi dans le secteur à hauteur de 3,3% au cours du second semestre.

La construction de logements particuliers a également augmenté bénéficiant des effets conjugués de la baisse du taux du crédit et des mesures de prime à la pierre mises en place par le Gouvernement.

Depuis le début de l’année, le volume des prêts immobiliers a augmenté de 7% ainsi que le nombre de permis de construire (1300 contre une moyenne de 1000 ces dernières années).

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Ce regain d’activité dans le secteur du bâtiment se confirme par le niveau d'importations des matériaux de construction qui progresse significativement à fin juin (+90% en volume pour le ciment entre juin 2014 et juin 2015).

En parallèle, l'entreprise, dont de nombreuses créations (environ 2500) ont été constatées en 2014, renouvelle progressivement ses outils de production; les crédits d’équipement se sont améliorés sur cette année. L’indicateur du climat des affaires (ICA) repart au deuxième trimestre 2015 et gagne 1,3 point. Sa position s'établit nettement au-dessus de sa moyenne de longue période depuis un an et demi.

Ainsi, l’activité poursuit sa progression au deuxième trimestre 2015, portée par des résultats plus favorables dans les secteurs des services marchands et du tourisme. Les entrepreneurs confortent leur trésorerie grâce à l’amélioration des délais de paiement et à la stabilisation des charges d’exploitation. Sur le début 2015, les crédits de trésorerie aux entreprises augmentent d'environ 2 %.

Les perspectives pour la fin de l'année sont optimistes et identifient la poursuite d’une amélioration de l'activité, notamment dans les services et le tourisme. La trésorerie et les charges d’exploitation devraient également continuer à s’améliorer.

Les chiffres du commerce extérieur sont également à la hausse tant pour les importations civiles que pour les exportations polynésiennes qui affichent une progression en valeur de 5%. La perle, le poisson, le coprah, le noni et la vanille tirent les chiffres vers le haut. Le volume des importations civiles progresse dans tous les secteurs à l'exception des produits pétroliers et des produits automobiles, qui bénéficient pour l'un de la baisse du cours du brut et pour l'autre d'une réorientation des commandes vers l'Europe face à la valorisation du dollar.

Le constat est donc positif pour l'économie polynésienne à mi-année 2015. La reprise économique, amorcée sur 2014 avec la progression à prix constants de 1% du PIB, s'est poursuivie et la tendance semble se confirmer pour la fin de l'année.

Les perspectives 2016

Pour 2016, les indicateurs extérieurs paraissent favorablement orientés. Les perspectives économiques mondiales sont favorables à notre économie (prix du pétrole, croissance maintenue aux USA,...).

Les perspectives économiques de la Zone Euro et de la France sont positives, éléments a priori rassurants sur les niveaux de transferts publics de l'Etat, malgré le pacte de stabilité nationale. Ces derniers devraient même logiquement s’améliorer avec la mise en application progressive du nouveau contrat de projet.

Sur le plan local, les ressorts de la croissance sont favorables mais présentent quelques contrastes.

Les secteurs de production (tourisme, export) sont en progression. Les secteurs du BTP et la construction sont soutenus par les programmes publics. Les entreprises ont conforté leurs positions financières, leurs dépôts à vue et à terme ont progressé respectivement de 7 % et de 21 % sur une année. Elles font également preuve d'une volonté de rééquipement puisque les crédits d'équipements affichent une croissance de 4,4% en une année.

L'année 2015 a ouvert de nombreux chantiers sur les stratégies de développement économique, social, culturel et environnemental du Pays. Le déploiement efficace et cohérent de ces stratégies actuellement en cours de finalisation s’effectuera sur le moyen et le long terme.

Pour le court et moyen terme, deux grands chantiers (aquaculture sur Hao et Mahana Beach) sont constamment mis en avant. Pour autant, les travaux préparatoires à de tels projets ne devraient pas permettre de lancer les chantiers avant la fin de l’année 2016. Seul Hao, pourrait dans une moindre mesure démarrer au second semestre 2016, notamment pour la construction des infrastructures.

Le projet de budget 2016 de la collectivité portera principalement ses efforts sur la montée en charge du logement social, un appui budgétaire au tourisme, un soutien à l'emploi et une progression globale des dépenses d'investissements.

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2. LES ELEMENTS DE CONSTRUCTION DU BUDGET

2.1 Exécution budgétaire de l’exercice 2015 à fin août (Sources DBF) Les recettes de fonctionnement Les recettes réelles de fonctionnement (hors écritures d’ordre) au 31 août 2015 sont supérieures de 4,307 milliards XPF aux recettes de 2014, avec un rendement de 68,238 milliards XPF contre 63,931 milliards XPF au 31 août 2014. Cette hausse des recettes de 6,74 % est expliquée principalement par le versement des dividendes OPT, et par la progression des recettes de TVA et des droits à l'importation. Les projections sur la fin de l’exercice s’établissent désormais à 105,9 milliards XPF et ne sont inférieures que de 633 millions XPF, soit -0,59 % (contre -439 millions XPF à fin juillet, soit -0,41 %) aux prévisions budgétaires (106,533 milliards XPF).

Les recettes fiscales A fin août 2015, les recettes fiscales s’élèvent à 56,416 milliards XPF contre 53,765 milliards XPF en 2014, ce qui représente une augmentation de 2,651 milliards XPF, soit +4,93 % du fait de la croissance de la TVA (+1,767 milliard XPF, soit +4,36 %), et des droits à l’importation (+829 millions XPF, soit +7,51 %). Malgré cette hausse, les projections sur la totalité de l’exercice 2015 des rendements fiscaux sont inférieures aux prévisions budgétaires de 1,776 milliard XPF (-2,04 %), expliqués essentiellement par le rendement de l’IS pour lequel la projection serait inférieure de 1,630 milliard XPF à sa prévision.

Les recettes non fiscales

Elles enregistrent un montant de 11,822 milliards XPF contre 10,166 milliards XPF à fin août 2014. Les projections s’établissent à 20,817 milliards XPF, et dépasseraient de 1,143 milliard XPF les prévisions budgétaires inscrites à un montant de 19,674 milliards XPF. Dotations et participations Au titre de la dotation globale d’autonomie (D.G.A.), l’Etat a versé 6,726 milliards XPF contre 6,984 milliards XPF à fin août 2014, ce qui représente une 2 ème année de baisse consécutive de la dotation. Au total, entre 2013 et 2015, la D.G.A. diminue de 749 millions XPF. La participation de l’Etat au titre de la sécurité aéroportuaire s’établit à fin août 2015 à 631 millions XPF, ce qui représente une hausse de 70 millions XPF, soit +12,47 % par rapport à fin août 2014. En conséquence, les projections de recettes sur la fin de l’exercice 2015 sont estimées à un montant de 960 millions XPF, en hausse de 106 millions XPF (soit +12,45 %) par rapport à la recette de l’exercice 2014. Produits financiers Sur une prévision de recettes de 2 milliards XPF inscrite au BP, des produits de participations en provenance de l’OPT d’un montant de 1,5 milliards XPF ont déjà été perçus au titre des dividendes de l’exercice 2013 de l’établissement. Le solde est prévu d’être versé sur la fin de l’année. Par ailleurs, 801 millions XPF de dividendes des sociétés SOCREDO (242 millions XPF), ATN (440 millions XPF), et Marama nui (118 millions XPF) ont aussi été versés sur le mois de mai. Sont aussi attendus les produits de participations de la société PAP et ADT pour un total de 111 millions XPF.

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Réalisation des recettes réelles de fonctionnement au 31 août 2015 comparée au 31 août 2014 Données exprimées en millions de francs Cumul au Cumul au Variation Nature des recettes 31/08/2015 31/08/2014 en valeur en % Recettes fiscales 56 416,37 53 765,34 2 651,03 4,93 % Impôts et taxes indirects 42 277,66 40 510,22 1 767,44 4,36 % Taxe sur la Valeur Ajoutée à l'importation 11 710,02 11 411,20 298,82 2,62 % Taxe sur la Valeur Ajoutée - Régime intérieur 15 286,09 14 422,25 863,84 5,99 % Droits à l'importation 11 878,90 11 049,57 829,33 7,51 % Impôts et taxes directs 14 138,71 13 255,12 883,59 6,67 % Impôt sur le bénéfice des sociétés 4 383,45 4 156,10 227,34 5,47 % Contribution supplémentaire à l'IS 1 522,04 1 444,48 77,56 5,37 % Impôt sur les Transactions 1 737,68 1 708,58 29,10 1,70 % Recettes non fiscales 11 821,64 10 165,89 1 655,75 16,29 % Comptes de charges 101,76 57,18 44,59 77,98 % Produits des services du domaine et ventes diverses 947,61 1 051,56 - 103,95 -9,89 % Dotations et participations 7 526,10 7 871,43 - 345,33 -4,39 % RECETTES RÉELLES 68 238,01 63 931,23 4 306,78 6,74 %

Les recettes d’investissement Les recettes d’investissement émis au 31 août 2015 totalisent 6,722 milliards XPF, et sont ventilées comme suit : - les emprunts pour 2,983 milliards XPF concernent la mobilisation de la 2ème tranche de l’emprunt AFD 2014 (597 millions XPF) et de l’emprunt SFIL 2015 (2,386 milliards XPF) ; - les subventions de l’Etat à hauteur de 3,640 milliard XPF, dont près de 92 % au titre du dispositif 3IF (3,344 milliard XPF) ; - les remboursements de trop perçus de subvention pour 69 millions XPF, dont 47 millions XPF de l’établissement de la vanille de Tahiti et 6 millions XPF de la maison de la culture ; - les échéances mensuelles des prêts octroyés par le Pays aux SEM « Tahiti Nui Rava’ai » et « Port de Pêche de Papeete » pour 29,3 millions XPF.

Les dépenses de fonctionnement Au 31 août 2015, les crédits de fonctionnement, hors dépenses de personnel et écritures d’ordre (67,224 milliards XPF), sont consommés à hauteur de 32,465 milliards XPF (48,29 % des crédits ouverts) contre 36,002 milliards XPF en 2014 (53,22 % des crédits CO), avec un taux d'engagement global de 76,44 % des crédits ouverts (contre 76,31 % en 2014). S’agissant des dépenses de transfert (FIP, subventions, participations, aides économiques ou à la personne), le taux de consommation est de 56,38 % des crédits ouverts au budget (42,599 milliards XPF) avec des engagements à hauteur de 85,07 %. Pour les dépenses de fonctionnement courant, sur un budget total de 7,417 milliards XPF, le taux de mandatement s’élève à 37,35 % (2,77 milliards XPF), et les engagements à 65,87 % (4,886 milliards XPF). Pour les dépenses d’intervention, sur un budget total de 3,523 milliards XPF, le taux de mandatement s’élève à 25,27 % (890,1 millions XPF), et les engagements à 55,34 % (1,949 milliard XPF) :

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Les dépenses de personnel Les crédits inscrits au budget modifié 2015 pour les dépenses de personnel s’élèvent à 31,499 milliards XPF. Inscriptions de dépenses de personnel 2015 par sous-chapitres :

SCHAP CREDITS VOTES ENGAGES LIQUIDES MANDATES % ENG % LIQ % MDT 96001 234 500 000 220 653 607 137 650 639 137 650 639 94,10% 58,70% 58,70% 96007 1 100 000 000 842 878 157 485 516 951 485 516 951 76,63% 44,14% 44,14% 96101 103 000 000 113 823 679 20 782 904 20 782 904 110,51% 20,18% 20,18% 96201 78 790 000 27 980 069 13 702 581 13 536 330 35,51% 17,39% 17,18% 96202 29 979 412 596 28 620 561 502 17 179 983 889 17 178 383 644 95,47% 57,31% 57,30% 99101 3 780 000 3 762 000 2 508 000 2 508 000 99,52% 66,35% 66,35% TOTAL 31 499 482 596 29 829 659 014 17 840 144 964 17 838 378 468 94,70% 56,64% 56,63% Au 31 août 2015, 56,64 % des crédits votés ont été liquidés pour un montant total de 17,84 milliards XPF. Le niveau des engagements s’établit à 29,83 milliards XPF. Les niveaux d’engagements 2015 et de liquidation sont en baisse respectivement de l’ordre de 406 millions XPF et de 1,127 milliard XPF, traduisant ainsi le résultat des efforts entrepris pour la réduction de la masse salariale notamment par la suppression des postes libérés par le dernier plan de départ volontaire (économie prévisionnelle de 374 millions XPF) et le non remplacement d’une partie des départs à la retraite. Les dépenses d’investissement Au 31 août 2015, le montant des crédits de paiement budgétés dédiés aux opérations réelles d'investissement 1 du budget général de la Polynésie française s'élève à 38,754 milliards XPF dont 17,299 milliards XPF de crédits de paiement nouveaux et 21,455 milliards XPF de crédits de paiement reportés. Le montant des liquidations s'élève au 31 août 2015 à près 11,910 milliards XPF (contre 10,667 milliards XPF en 2014 et 7,474 milliards XPF en 2013), soit une forte progression de 1,243 milliard XPF par rapport à l’exercice passé (11,6%). Au 31 août 2015, le montant total des engagements en cours sur l’exercice atteint 37,012 milliards XPF, soit un résultat en légère progression par rapport à août 2014 de 535 millions XPF (36,477 milliards XPF). Le 3IF et le contrat de projet I (2008-2014), sont les deux dispositifs prééminents, avec respectivement 10,462 milliards XPF et 4,430 milliards XPF de crédits de paiement. S’agissant des liquidations, à fin août 2015, celles réalisées au titre des opérations relevant de partenariats financiers totalisent 57 % du montant global des liquidations du mois, soit 6,835 milliards XPF. Globalement, la prévision de liquidation sur 2015 remonte progressivement et se situe désormais entre22 et 23 milliards XPF (+/- 5%). Exécution du FIGD Les ressources de ce fonds étaient constituées en 2013 d’un versement des dividendes au titre des exercices 2012 et 2013 de l’office des postes et télécommunications, pour un montant de 4 milliards XPF. Depuis 2014, des recettes fiscales viennent également l’alimenter :

Aucune dépense n’ayant été réalisée, ni en 2013, ni en 2014, le compte affiche un solde excédentaire de 5,397 milliards XPF.

1 Hors écritures d’ordre, dettes et assimilés, soit 1161 opérations réelles d'investissement " vivantes " (montant d'AP sur exercice différent de zéro) dont 937 sont dotées de crédits de paiement

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A fin août 2015, sur un budget de 1,921 milliard XPF, 1,082 milliard XPF de titres de recettes ont été émis. A partir de cette année, une dotation aux provisions, d’un montant de 890 millions XPF, en vue du remboursement in fine des emprunts obligataires contractés en 2014 est prévue dans les dépenses du FIGD. Exécution du FELP Pour l’année 2014, les dépenses du FELP sont arrêtées à un total de 29,085 milliards XPF dont 25,958 milliards XPF de subvention au RST et 3,128 milliards XPF d’aides à l’emploi. Les recettes couvrent entièrement ces dépenses, en s’établissant à 30,524 milliards XPF. L’inscription budgétaire en dépenses étant insuffisante, il n’a pas été possible de reverser la totalité des recettes fiscales encaissées au profit du RST fin 2014. Ce versement a eu lieu en début 2015 et a été imputé sur les crédits de 2015 A fin août 2015, les recettes fiscales du FELP totalisent 13,367 milliards XPF, le budget général a versé 3,750 milliards XPF, et la première tranche de la participation de l’Etat est comptabilisée à hauteur de 716 millions XPF. En dépenses, 14,888 milliards XPF ont été versés au RSPF et les aides à l’emploi sont engagées à hauteur de 3,714 milliards XPF.

2.2 Atterrissage des régimes sociaux au 31 juillet 2015 (Sources CPS, DBF) Le déficit de la protection sociale généralisée (PSG) est évalué à 3,181 milliards XPF pour 2015, contre 109 millions XPF à l’arrêté des comptes 2014 des régimes. Cet écart important de 3,072 milliards XPF se décompose ainsi : - 555 millions XPF au RGS; - 88 millions XPF au RNS; - 2,429 milliards XPF au RST. S’agissant du RST, le résultat dégagé en 2014 résultait d’un versement complémentaire de 3,5 milliards XPF 2 3 réalisé par la collectivité . Il convient de noter que la prise en compte du retour de l’Etat au financement du régime (+1,431 milliards XPF) en 2015, ne permet pas au régime de couvrir totalement les charges de l’exercice.

RGS RNS RST PSG 2015 2015 2015 2015 2014 2014 2014 2014 (atterrissage) (atterrissage) (atterrissage) (atterrissage)

Réserves au 01/01/N 38 450 37 113 -836 -675 -3 474 -1 607 Total produits 83 895 83 190 3 359 3 185 27 105 25 530 114 359 111 905 dont participation Pays 2 267 2 200 300 300 26 866 24 130 29 433 26 630 0 0 0 0 0 1 400 1 400 dont participation Etat Total charges 86 032 85 882 3 198 3 112 25 238 26 092 114 468 115 086 Résultat de l'exercice -2 137 -2 692 161 73 1 867 -562 -109 -3 181 Réserves au 31/12/N 37 113 35 221 -675 -602 -1 607 -2 170

Les mesures fiscales prises en juillet 2013, plus particulièrement la réforme des tranches et des taux appliqués à la contribution sociale territoriale (CST) ont permis en 2014 et 2015 de réduire significativement les niveaux de déficit du régime de solidarité (RST). De surcroît, le retour de l’Etat au financement partiel de ce régime de solidarité à titre temporaire aura permis dès 2015 de réduire l’intervention financière du pays pour soutenir ce régime. La réforme de la protection sociale généralisée devrait permettre de consolider sur un plus long terme les équilibres de nos régimes sociaux.

2En collectifs budgétaires 3 Convention signée avec le Premier ministre le 16 avril 2015 Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 13/19

2.3 Participations et transferts financiers aux satellites du Pays (Sources DBF) Les entités périphériques ou satellites du Pays sont des entités de droit public ou privé, jouissant de la personnalité morale, exerçant une mission de service public ou d’intérêt général, et bénéficiant pour ce faire d’une participation financière de la collectivité. Il existe 46 satellites répartis comme suit : - 23 établissements publics (hors CCISM) dont 14 EPA et 9 EPIC ; - 21 sociétés commerciales de droit privé (hors filiales), dont 14 SEM et 7 SA ; - 2 groupements d’intérêts et 1 syndicat mixte ouvert. Ces satellites, en tant qu’ils contribuent pour partie à l’exercice des missions de service public, interviennent dans des secteurs d’activités multiples et variés tels que l’énergie, la santé, la culture, le transport, l’agriculture, la formation, le social, l’économie, l’aménagement, le logement, la communication, les télécommunications, le tourisme et le sport. Pour les établissements publics et groupements d’intérêts, l’effectif occupé représentait en 2014 un total de 3734 personnes pour une masse salariale de près de 25,840 milliards XPF. Les dépenses des seuls établissements publics administratifs représentaient en moyenne durant la période 2012-2014, près de 23,3% des dépenses du budget général du Pays. Les moyens publics directs et indirects représentent ainsi une part très importante du budget de la collectivité et de ses engagements : - Aides financières directes (données 2014) : o Subventions : 13,487 milliards XPF o Taxes affectées : 2,424 milliards XPF o Avances et prêts : 5,007 milliards XPF o Encours garanti : 5,789 milliards XPF ; - Capitalisation : o SEM : 15,714 milliards XPF o SA : 2,253 milliards XPF A ce titre, le pays accentuera en 2016 le contrôle de ces entités en matière de dépenses et notamment de masse salariale afin que les efforts consentis par les agents des différents services de l’administration soient également consentis par les personnels de ces entités. Les dérives et manquements régulièrement constatés par la chambre territoriale de comptes doivent conduire à un pilotage et une surveillance accrue de ces entités par le pays.

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2.4 Gestion de la dette (Sources DBF) L’encours total de la dette de notre collectivité s’élève à 93,29 milliards XPF au 1 er août 2015, comprenant l’encours de la dette du budget général et celui du compte spécial « Compte d’aide aux victimes des calamités » (CAVC).

100,000 CAVC 2,450 2,159 Budget Général 3,413 90,000 4,363 3,922 3,071 3,927 80,000

4,794 70,000 5,622 6,548 7,836 60,000

50,000 91,797 91,132 86,402 88,783 84,956 83,249 40,000 80,472 70,580 66,083 30,000 59,495 61,741

20,000

10,000

0,000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 août-15 (en MM XPF)

L’autorisation d’emprunt votée au budget pour 2015 s’élevait à 7,999 milliards XPF après adoption en collectif budgétaire d’un complément d’emprunt de 1 milliards XFP effectué pour tenir compte de l’accélération importante de réalisation des programmes de construction de logements. Compte tenu des emprunts qui seront in fine mobilisés en 2015, l’encours de la dette totale s’établira au 31 décembre 2015 à 92,171 milliards XPF pour une annuité de remboursement de 13,4 milliards XPF en 2015 dont 4,3 milliards XPF au titre des intérêts et de 9,1 milliards XPF pour le remboursement en capital des emprunts en cours). La durée de vie résiduelle ou durée restant à courir avant l’extinction totale de la dette est de 10 années et 3 mois conformément au tableau présenté ci-après du profil d’extinction de la dette polynésienne au 1er janvier 2015 :

800

700

600 Encours 500 Amortissement 400

300

200

100

0

La politique de désendettement progressif initiée au titre du budget primitif 2015 sera poursuivie jusqu’à la fin de la mandature afin de réduire la charge liée aux intérêts versés chaque année aux prêteurs et d’accroitre notre capacité à financer par nos moyens propres notre politique d’investissement.

A ce titre, il est important de rappeler que les emprunts obligataires contractés en 2014 font l’objet d’un provisionnement annuel au compte spécial dit « fonds d’investissement et de garantie de la dette » qui devra permettre leur remboursement in fine prévu en 2021 et 2022.

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La trésorerie Une ligne de trésorerie de 2 milliards XPF, valable pour la période d’août à décembre 2015, a été souscrite auprès d’un établissement bancaire de la place par la Polynésie française pour faciliter la gestion de la trésorerie. Par ailleurs, l’avance de trésorerie de 5 milliards XPF que la Polynésie française a obtenu de l’Etat en décembre 2013 sera entièrement remboursée en décembre 2015, conformément aux engagements pris lors de son déblocage. Autres engagements – garantie d'emprunts L'encours de la dette garantie par la Polynésie française s'établissait à 5,8 milliards XPF au 1er janvier 2015. Au 1er janvier 2016, elle devrait s’établir à 6,1 milliards XPF. En effet, par arrêté n°1961/CM du 19 décembre 2014, une nouvelle garantie a été accordée à l’office polynésien de l’habitat. L’emprunt, garanti à 100%, contracté auprès de l’Agence française de Développement pour 847,26 millions XPF, financera partiellement trois opérations de constructions de logement locatif groupé sur l’île de Tahiti, soit 191 logements. Le crédit sera mobilisé par tranche courant 2015 – 2016, dont une tranche de 582,6 millions XPF, mobilisé le 24 avril 2015. La caution de la Polynésie française concerne principalement le secteur sanitaire et social avec 51,93 % du total garanti. Le secteur des transports et télécommunications suit avec 33,48 %.

Total au Transports et Sanitaire ou Autres 31/12/2015 télécom- Education social secteurs (en XPF) munications AIR TAHITI NUI 2 037 328 443 2 037 328 443 Prêts d'études aux Etudiants 881 981 495 881 981 495 OFFICE POLYNESIEN DE L'HABITAT 3 159 958 652 3 159 958 652 SEM TAHITI NUI RAVA'AI 5 936 285 5 936 285 6 085 204 875 2 037 328 443 3 159 958 652 881 981 495 5 936 285 TOTAL 100,00% 33,48% 51,93% 14,49% 0,10% Le ratio de l'annuité de la dette publique, y compris le remboursement de l'avance de trésorerie accordée par l'Etat et de l'annuité garantie sur les recettes réelles de fonctionnement devrait s'établir à 17,47 %. Conformément aux dispositions de la loi du pays n°2009-15 du 24 août 2009 définissant les conditions et critères d’attribution des aides financières et d’octroi des garanties d’emprunt aux personnes morales autres que les communes, notamment à l'article 44, le taux de garantie effectif atteindra 20,82% inférieur à la capacité de garantie maximale fixée à 25% des recettes réelles de fonctionnement, hors dotations, participations et subventions reçues du dernier exercice clos et à l'article 45, la réserve de garantie constituée totalise 2,687 milliards XPF, soit 44,16% de l’encours avalisé au 1er janvier 2016, bien au -dessus du seuil minimal réglementaire est de 2%.

2.5 Impact des orientations budgétaires de l'Etat sur l'Outremer (Sources DOBRF 2016) Pour 2016, la programmation des crédits de l’État et de ses agences est conforme à l’objectif d’assurer la mise en œuvre des économies prévues dans le pacte de stabilité national, tout en finançant les mesures prises pour assurer la sécurité des Français et pour soutenir l’emploi. Après une diminution en valeur des crédits de plus de 2 Md€ entre la loi de finances initiale (LFI) pour 2014 et la LFI pour 2015, les crédits des ministères, hors charge de la dette et pensions et les taxes affectées aux agences, diminueront à nouveau de 1 Md€ entre la LFI pour 2015 et le projet de loi de finances (PLF) pour 2016. Par rapport à la trajectoire prévue dans la loi de programmation des finances publiques (LPFP) pour les années 2014 à 2019, l’effort supplémentaire s’élèvera à 1,2 Md€ en 2016. Par ailleurs, conformément à la trajectoire votée dans la LPFP, les concours de l’État aux collectivités territoriales seront réduits de 3,7 Md€ dans le PLF pour 2016. Cette baisse des dotations s’accompagnera de mesures visant à encourager l’investissement local, dans la continuité des mesures annoncées par le Gouvernement depuis l’automne 2014.

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La dotation globale de fonctionnement (DGF) du bloc communal sera réformée dans le PLF 2016 dans le sens d'une répartition se voulant plus équitable entre collectivités. La réduction attendue de cette dotation a engendré depuis plusieurs mois de nombreuses réactions d’opposition des élus locaux anticipant une perte de la capacité d’investissement des collectivités territoriales. Enfin, les crédits du ministère des Outre-Mer seraient maintenus au niveau de la loi de finances initiale pour 2015, ce qui permettra de préserver les interventions directes dans les outre-mer. Sur ces bases, l'impact de la programmation budgétaire nationale au plan local devra faire l'objet d'une attention particulière et notamment au titre de la réforme de la DGF du bloc communal.

2.6 Redressement et assainissement des comptes publics (Sources DBF, Paierie du territoire) La Polynésie française, en dépit d’un contexte toujours difficile, continue à assumer de réels efforts pour mettre en œuvre la stratégie pluriannuelle d’assainissement et de redressement de ses comptes au travers de dotations substantielles en matière d’admissions en non valeurs, de provisions et d’amortissements de ses actifs conformément aux nouvelles dispositions prises en la matière. Sur ce point, il est à noter que l’indice de mesure de la qualité des comptes locaux (IQCL) 4 de la Polynésie française a progressé de plus de 3 points entre 2013 et 2015, passant ainsi de 10,67 à 13,89 sur 20. Les obstacles à une poursuite de l’amélioration de cet indice ont été clairement identifiés. Ils continueront à être levés grâce à la modification des textes notamment sur les amortissements et les reprises de subventions reçues adoptés en 2015 et par les travaux et échanges permanents avec les services de la paierie. Une nouvelle progression de cet indice pourrait donc être attendue en 2016 et 2017. Enfin, un chantier d'amélioration de la performance de la gestion financière des budgets de la collectivité est en cours et des mesures sont prises concernant l’endettement et l’autofinancement.

3. ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2016 – 2018

3.1 Orientations générales Dans le droit fil des projets de budget primitif des exercices 2014 et 2015, la construction budgétaire relative à l’exercice 2016 traduit la poursuite des orientations portées par le Gouvernement visant à consolider et à amplifier la reprise de l'activité économique, tout en favorisant davantage la création d'emploi. Les résultats enregistrés en matière de collecte fiscale au 30 août 2015 nous ont conduits à proposer un projet de budget primitif 2016 établi sur la base d'une prévision prudente d’augmentation des recettes fiscales de 1,5 % par rapport aux estimations de l’exercice 2015. Les prévisions établies s’appuient par ailleurs sur un maintien en 2016 de la pause fiscale initiée en 2014 et poursuivie en 2015. Les recettes non fiscales sont reconduites à leur niveau de 2015. Le Gouvernement entend ainsi poursuivre la politique de distribution de dividendes par ses satellites, justifiant dès lors les investissements et les soutiens financiers consacrés à ces structures, et se réapproprier progressivement la matière fiscale initialement transférée à ses entités.

4Cet indice élaboré par les services de la DGFIP pour l’ensemble des collectivités de métropole et adapté à la Polynésie française, est un révélateur de la régularité comptable des opérations du Pays. La tendance au relèvement de cette note, indicateur objectif de la sincérité des comptes publics, est ainsi confirmée par le Payeur.

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Adossée à cette prévision mesurée et rationnelle sur le volet des recettes, le choix du Gouvernement est aujourd’hui de poursuivre son travail d’optimisation des crédits budgétaires en dégageant, au travers d'une mesure d'économie sur le budget de fonctionnement, des moyens d'autofinancement supplémentaire destinés à nos investissements. L’objectif est ainsi de réduire de 10% le budget de fonctionnement sur 3 ans pour reconstituer l’autofinancement. Le rythme annuel envisagé serait le suivant : − 2016 : - 3,5% − 2017 : - 3,5% − 2018 : - 3% Ces réductions proposées ne concerneraient pas certaines dépenses structurellement incompressibles à court terme telles les dépenses relatives à la PSG, au FIP et à la CSPC. Elles ne s'appliqueraient pas mécaniquement à l'ensemble des politiques sectorielles, mais s'adapteront au contexte, aux priorités gouvernementales et aux capacités de contribution des différents secteurs. Au titre des dépenses de personnel, dans la poursuite des travaux de modernisation de l'administration, le Gouvernement a souhaité poursuivre en 2016 la politique de réduction des dépenses de personnel initiée par les différents gouvernements précédents. L'objectif fixé est de réduire à minima de 200 millions XPF la masse salariale de l'administration par rapport au BP 2015, ce qui représente une diminution globale de 0,67% des dépenses inscrites au programme « Rémunération et charges » (sous-chapitre 962.02). La dotation aux amortissements calculée sur la base de la nouvelle réglementation en vigueur représentera une enveloppe de 3,5 milliards XPF. Les autres postes liés aux mesures d’assainissement (admissions en non valeur, dotations aux provisions pour contentieux etc.) seront maintenus au niveau de leur inscription 2015. L’objectif d’un désendettement progressif de notre collectivité est motivé par la nécessité de reconstituer une capacité d’autofinancement suffisante qui ne soit pas obérée par le remboursement des intérêts de cette dette. Traduisant ainsi les objectifs de désendettement voulus par le Gouvernement, l’enveloppe d’emprunts nouveaux 2016 est arrêtée aux alentours de 7 milliards XPF. Par ailleurs, l’objectif de liquidation de dépenses réelles d'investissement s’établit à 25 milliards XPF. Les crédits de paiement seront prioritairement déployés sur les autorisations de programmes pour couvrir les engagements déjà pris et les opérations relevant des partenariats financiers. Sur les 19,9 milliards XPF de crédits de paiement nouveaux prévus, 13,5 milliards XPF seront consacrés au financement des opérations des partenariats financiers, le complément étant versé aux opérations en fonds propres. Les orientations budgétaires générales visent cette année encore la performance budgétaire et l'optimisation de la dépense publique.

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CONCLUSION

Les actions économiques et financières menées par les différents gouvernements FLOSSE et FRITCH issus des élections d’avril et de mai 2013 commencent aujourd’hui à porter leurs fruits. Les efforts consentis par l’ensemble des ménages et des acteurs économiques publics et privés ont permis à notre pays de retrouver le chemin de la croissance en 2014, même si le rebond constaté devra encore être confirmé en 2015 et les créations d’emplois qui en résultent demeurent encore insuffisantes. Au travers d’un projet de budget pour l’exercice 2016 de poursuite des actions de redressement financier et de relance de la commande publique, l’objectif visé par le gouvernement est de maintenir ce volontarisme politique initié en mai 2013. Parallèlement à cela, les réformes engagées au travers du plan de relance économique, du nouveau schéma d’organisation sanitaire, du schéma directeur des transports interinsulaires, du plan de développement stratégique touristique ou encore de la protection sociale généralisée en phase de finalisation ont pour but de moderniser le fonctionnement économique de notre pays. Les orientations budgétaires présentées dans le présent document constituent la poursuite des actions de redressement financier et de reconversion économique menées depuis plus de deux années, cela en dépit des événements politiques survenus depuis l’élection du président Edouard FRITCH et de la reconfiguration de la majorité politique issue des élections d’avril et de mai 2013. Par delà les vicissitudes politiques de court terme, la poursuite du cap fixé demeure essentielle pour permettre à notre pays de retrouver avant l’issue de la mandature une croissance économique stable et une situation financière considérablement améliorée.

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POLYNÉSIE FRANCAISE

DEBAT D’ORIENTATION BUDGETAIRE PREALABLE AU VOTE DU BUDGET PRIMITIF POUR L’EXERCICE 2016

RAPPORT DU GOUVERNEMENT

TOME 2

PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES 2016

Octobre 2015

Table des matières

1. MISSION POUVOIRS PUBLICS 5

1.1 ELEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 5 1.2 PROGRAMME GOUVERNEMENT 5 1.3 PROGRAMME ASSEMBLEE DE LA POLYNESIE FRANÇAISE 5 1.4 PROGRAMME CONSEIL ECONOMIQUE , SOCIAL ET CULTUREL 6 1.5 PROGRAMME ADMINISTRATION GENERALE 6 1.6 PROGRAMME RELATIONS EXTERIEURES 11 1.7 PROGRAMME GOUVERNEMENT -PERSONNELS DE CABINET 11 1.8 PROGRAMME COMMUNICATION 11

2. MISSION MOYENS INTERNES 11

2.1 ELEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 12 2.2 PROGRAMME FINANCES 12 2.3 PROGRAMME INFORMATIQUE 13 2.4 PROGRAMME BATIMENTS DU PAYS 14 2.5 PROGRAMME ACHAT DE MATERIELS ROULANT , INFORMATIQUE , DE BUREAU 15

3. MISSION PERSONNEL 15

3.1 ELEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 15 3.2 PROGRAMME RESSOURCES HUMAINES 15 3.3 PROGRAMME REMUNERATION ET CHARGES 16

4. MISSION PARTENARIAT AVEC LES COLLECTIVITES 17

4.1 ELEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 17 4.2 PROGRAMME PARTENARIAT AVEC LES COMMUNES 18 4.3 PROGRAMME PARTENARIAT AVEC LES ARCHIPELS 23 4.4 PROGRAMME AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET RISQUES NATURELS 24 4.5 PROGRAMME PROJETS PILOTES DE DEVELOPPEMENT DURABLE 26 4.6 PROGRAMME EQUIPEMENTS ET AMENAGEMENT A VOCATION COLLECTIVE 29

5. MISSION TOURISME 32

5.1 ELEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 32 5.2 PROGRAMME EQUIPEMENTS ET AMENAGEMENTS TOURISTIQUES 34 5.3 PROGRAMME AIDES ET REGULATION DU TOURISME 36 5.4 PROGRAMME ANIMATION ET PROMOTION DU TOURISME 39

6. MISSION DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES PROPRES 41

6.1 ELEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 42 6.2 POLITIQUE GENERALE EN MATIERE DE DEVELOPPEMENT RURAL 42 6.3 PROGRAMMES AGRICULTURE , ELEVAGE ET FORETS 44 6.4 POLITIQUE GENERALE EN MATIERE DE DEVELOPPEMENT DE L 'ECONOMIE BLEUE 52 6.5 PROGRAMME PECHE ET AQUACULTURE 53 6.6 PROGRAMME PERLICULTURE 57 6.7 PROGRAMME ARTISANAT 60

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6.8 PROGRAMME RESSOURCES MINIERES 62

7. MISSION ECONOMIE GENERALE 63

7.1 ELEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 63 7.2 PROGRAMME REGULATION 67 7.3 PROGRAMME COMMERCE EXTERIEUR ET PROMOTION 67 7.4 PROGRAMME DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES 68 7.5 PROGRAMME REGULATION DES PRIX 69 7.6 PROGRAMME TRAITEMENT DU SURENDETTEMENT 69 7.7 PROGRAMME PROPRIETE INDUSTRIELLE 69

8. MISSION TRAVAIL ET EMPLOI 70

8.1 ELEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 70 8.2 PROGRAMME TRAVAIL 71 8.3 PROGRAMME EMPLOI ET INSERTION PROFESSIONNELLE 74 8.4 PROGRAMME FORMATION PROFESSIONNELLE 75

9. MISSION CULTURE ET PATRIMOINE 79

9.1 ELEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 79 9.2 PROGRAMME CULTURE ET ARTS CONTEMPORAINS 80 9.3 PROGRAMME PATRIMOINE ET TRANSMISSION DES SAVOIRS TRADITIONNELS 81

10. MISSION ENSEIGNEMENT 83

10.1 PREAMBULE 83 10.2 ÉLEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 85 10.3 PROGRAMME ENSEIGNEMENT PRIMAIRE 97 10.4 PROGRAMME ENSEIGNEMENT SECONDAIRE 99 10.5 PROGRAMME ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL 101 10.6 PROGRAMME ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET RECHERCHE 104 10.7 PROGRAMME SOUTIEN A L ’ELEVE 105 10.8 PROGRAMME PROMOTION LANGUES POLYNESIENNES ET PLURILINGUISME 106

11. MISSION SANTE 107

11.1 ELEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 108 11.2 PROGRAMME OFFRE DE SANTE – MEDECINE CURATIVE 109 11.3 PROGRAMME SANTE PUBLIQUE - PREVENTION 111 11.4 PROGRAMME VEILLE ET SECURITE SANITAIRE 112

12. MISSION VIE SOCIALE 114

12.1 ELEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 114 12.2 PROGRAMME PROTECTION DE L ’ENFANCE 116 12.3 PROGRAMME SOLIDARITE 117 12.4 PROGRAMME COHESION SOCIALE 120 12.5 PROGRAMME ACCES AU LOGEMENT 123 12.6 POLITIQUE GENERALE EN MATIERE DE JEUNESSE ET DE SPORT 125 12.7 PROGRAMME JEUNESSE 126 12.8 PROGRAMME SPORTS 129

13. MISSION ENVIRONNEMENT 137 Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 3/188

13.1 ELEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 137 13.2 PROGRAMME GESTION DE LA BIODIVERSITE ET DES RESSOURCES NATURELLES 139 13.3 PROGRAMME PREVENTION DES RISQUES ET DES POLLUTIONS 142 13.4 PROGRAMME CONNAISSANCE ET EDUCATION 143

14. MISSION RESEAUX ET EQUIPEMENTS STRUCTURANTS 144

14.1 ELEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 144 14.2 PROGRAMME RESEAU ROUTIER 145 14.3 PROGRAMME PORTS ET AEROPORTS 147 14.4 PROGRAMME PROTECTION CONTRE LES EAUX 149 14.5 PROGRAMME ENERGIE 150 14.6 PROGRAMME POSTES , TELECOMMUNICATIONS , NOUVELLES TECHNOLOGIES 153 14.7 PROGRAMME MEDIAS 156

15. MISSION TRANSPORTS 158

15.1 ELEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 159 15.2 PROGRAMME TRANSPORTS TERRESTRES ET SECURITE ROUTIERE 160 15.3 PROGRAMME TRANSPORTS ET AFFAIRES MARITIMES 162 15.4 PROGRAMME TRANSPORTS AERIENS ET AVIATION CIVILE 166 15.5 PROGRAMME SECURITE AEROPORTUAIRE 167

16. MISSION URBANISME, HABITAT ET FONCIER 169

16.1 ELEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 169 16.2 PROGRAMME URBANISME 172 16.3 PROGRAMME GESTION DU DOMAINE PUBLIC 173 16.4 PROGRAMME AFFAIRES FONCIERES 174 16.5 PROGRAMME HABITAT 176

17. MISSION GESTION FISCALE 180

17.1 ELEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 180 17.2 PROGRAMME FISCALITE INDIRECTE 181 17.3 PROGRAMME FISCALITE DIRECTE 182 17.4 MISSION GESTION FINANCIERE 183 17.5 ELEMENTS DE POLITIQUE GENERALE 184 17.6 PROGRAMME ENGAGEMENTS FINANCIERS 184 17.7 PROGRAMME AUTOFINANCEMENT 184 17.8 PROGRAMME OPERATIONS DIVERSES ET EXCEPTIONNELLES 185

ANNEXE : GUIDE DE LECTURE DU PLAN ANNUEL DE PERFORMANCE 186

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Ce document présente le projet annuel de performances du Gouvernement de la Polynésie française pour l'exercice budgétaire 2016. Il donne pour chacune des missions les objectifs de politiques publiques adossées aux programmes de réalisation budgétaire. Un guide de lecture du document est donné en annexe.

1. MISSION POUVOIRS PUBLICS

Cette mission comprend les programmes gouvernement, assemblée de la Polynésie, conseil économique, social et culturel, Administration générale, relations extérieures, Gouvernement-personnels de cabinet et communication. 900/960 - POUVOIRS PUBLICS Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 Gouvernement 96007 Dépenses de personnel 1 082 413 911 1 100 000 000 1 100 000 000 897 000 000 960 01 Dépenses de fonctionnement 546 797 511 881 158 126 668 912 887 653 135 301 900 01 Dépenses d 'investissement 11 534 267 7 247 896 7 723 786 2 270 000 1 640 745 689 1 988 406 022 1 776 636 673 1 552 405 301 Assemblée de la Polynésie française 962 02 Dépenses de personnel 960 02 Dépenses de fonctionnement 2 177 400 000 2 196 100 000 2 196 100 000 2 196 100 000 900 02 Dépenses d 'investissement 0 0 0 0 2 177 400 000 2 196 100 000 2 196 100 000 2 196 100 000 Conseil économique , social et culturel 962 02 Dépenses de personnel 108 304 539 108 007 000 108 007 000 108 007 000 960 02 Dépenses de fonctionnement 98 881 000 94 300 000 94 300 000 94 300 000 900 02 Dépenses d 'investissement 5 000 000 0 0 0 212 185 539 202 307 000 202 307 000 202 307 000 Haut-Conseil 962 02 Dépenses de personnel 97 669 336 118 571 000 118 571 000 118 571 000 960 04 Dépenses de fonctionnement 10 125 610 9 000 000 9 545 689 0 900 04 Dépenses d 'investissement 0 0 0 0 107 794 946 127 571 000 128 116 689 118 571 000 Administration générale 962 02 Dépenses de personnel 2 532 475 064 2 373 869 599 2 373 869 599 2 373 869 599 960 05 Dépenses de fonctionnement 299 739 228 370 516 161 373 055 214 395 577 107 900 05 Dépenses d 'investissement 64 990 745 163 724 450 175 447 762 334 342 2 897 205 037 2 908 110 210 2 922 372 575 2 769 781 048 Relations extérieures 962 02 Dépenses de personnel 75 274 657 69 516 000 69 516 000 69 516 000 960 06 Dépenses de fonctionnement 47 342 303 41 501 827 55 081 779 41 047 827 900 06 Dépenses d 'investissement 0 0 0 0 122 616 960 111 017 827 124 597 779 110 563 827 Communication 962 02 Dépenses de personnel 33 713 525 37 443 000 37 443 000 37 443 000 960 08 Dépenses de fonctionnement 9 709 778 17 000 000 17 037 208 15 470 000 900 08 Dépenses d 'investissement 0 0 0 0 43 423 303 54 443 000 54 480 208 52 913 000 Total 7 201 371 474 7 587 955 059 7 404 610 924 7 002 641 176

1.1 Eléments de politique générale

Cette mission se doit de contribuer à l’effort général de réduction des dépenses publiques tout en respectant les contraintes et obligations propres aux dépenses de chaque institution ou programme qui la composent.

1.2 Programme Gouvernement FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 328 960 861 646 658 126 434 412 887 418 135 301 Indemnités 217 836 650 234 500 000 234 500 000 235 000 000

TOTAL 546 797 511 881 158 126 668 912 887 653 135 301

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Dépenses diverses 11 534 267 7 247 896 7 723 786 -10 119 110 2 270 000

TOTAL 11 534 267 7 247 896 7 723 786 -10 119 110 2 270 000 Les crédits budgétaires du programme sont dédiés aux frais de fonctionnement des cabinets ministériels. Ces moyens sont en retrait pour 2016.

1.3 Programme Assemblée de la Polynésie française

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dotation 2 177 400 000 2 196 100 000 2 196 100 000 2 196 100 000

TOTAL 2 177 400 000 2 196 100 000 2 196 100 000 2 196 100 000

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Les crédits budgétaires du programme sont dédiés à la dotation à l'Assemblée de la Polynésie française. Ils sont alloués conformément aux dispositions réglementaires en la matière et sont proposés d’être reconduits à l'identique de 2015.

1.4 Programme Conseil économique, social et culturel

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dotation 98 881 000 94 300 000 94 300 000 94 300 000

TOTAL 98 881 000 94 300 000 94 300 000 94 300 000 Les crédits budgétaires du programme sont dédiés à la dotation au Conseil économique, social et culturel de la Polynésie française. Ils sont alloués conformément aux dispositions réglementaires en la matière et sont proposés d’être reconduits à l'identique de 2015.

1.5 Programme Administration générale

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 297 855 863 370 516 161 373 055 214 395 577 107 Aides à la personne 1 883 365

TOTAL 299 739 228 370 516 161 373 055 214 395 577 107

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 64 990 745 163 724 450 175 447 762 -5 240 572 334 342

TOTAL 64 990 745 163 724 450 175 447 762 -5 240 572 334 342 Les crédits budgétaires du programme correspondent à ceux alloués aux services et directions suivants : - le Secrétariat général du gouvernement, - le Conseil des réformes stratégiques pour la PF, - Le service du Protocole, - le Service des moyens généraux, - le Service assistance et sécurité, - la Délégation de la Polynésie Française à Paris, - le Service de l'imprimerie officielle, - le Secrétariat Général du Médiateur de la PF, - la Direction de la modernisation et des réformes de l'administration, - les circonscriptions administratives des archipels, - la Délégation générale à la protection sociale, - le Service du Patrimoine Archivistique et Audiovisuel, - le Service de la traduction et de l'interprétariat. Les crédits alloués au BP 2016 progressent pour soutenir les travaux de modernisation amorcés.

Contexte et orientations stratégiques L’administration de la Polynésie française est assurée par ses services de manière à garantir l’égale application des textes légaux et réglementaires et à favoriser la modernisation du service public sur l’ensemble de son territoire ». (art 1 - délibération n° 2000-132 APF du 9 novembre 2000 fixant les principes de déconcentration de l’administration de la Polynésie française).

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Le Président du gouvernement, lors de son intervention devant les chefs de services le 28 octobre 2014, a rappelé que cet article posait la pierre angulaire de l’organisation de notre service public. Il a ainsi fixé le cap de la modernisation de l’administration, à savoir "offrir un service public accessible, simple et efficace pour tous nos concitoyens, dans un esprit d’équité et de solidarité, avec des coûts optimisés". La Direction de la modernisation et des réformes administratives, qui a été dotée de prérogatives étendues et dont les moyens seront progressivement renforcés, est le maître d'oeuvre de ces mises en place en coordination avec l'ensemble des services et avec le support des circonscriptions administratives. Après 10 années d’instabilité politique et de crise économique et sociale majeure, la Polynésie française demeure convalescente. Nombre de polynésiens sont dans la difficulté et le besoin. Le service public et ses agents doivent se mobiliser pour répondre à ces attentes fortes mais aussi pour garantir l’intérêt général. Les concitoyens, et particulièrement les contribuables polynésiens, attendent que l’administration satisfasse aux critères suivants : - Qualité : les prestations rendues doivent correspondre à l’attente légitime des usagers ou clients ; - Accessibilité : les services publics doivent être accessibles à tous ; - Efficacité : réalisation des objectifs ; - Efficience : maîtrise, voire réduction, des coûts. Diminuer le poids du service public dans l’économie polynésienne tant en matière réglementaire et financière tout en améliorant sa qualité, c’est le but du chantier de modernisation de l’administration à l’horizon 2018 dans une situation financière, budgétaire et économique contrainte et l’enchevêtrement de structures publiques et des interventions. Ceci concerne tout le service public de la collectivité Polynésie française, y compris les opérateurs intervenant dans le cadre d'une délégation de service public et sur financements publics. L’objectif quantitatif de la réduction du poids du service public est de 20% de la dépense publique en fonctionnement au budget général du Pays, 2014 étant l’année de référence. Les orientations stratégiques portent sur les : - Simplification et allègement des procédures, évolution de l’organisation et du périmètre des missions ; - Gestion prévisionnelle des effectifs, des emplois et des compétences (GPEEC) et management des compétences ; - Maîtrise de la gestion budgétaire et des dépenses ; - Amélioration de la qualité du service public et de la relation à l’usager. La remise en question permanente des organisations et des pratiques est encouragée. Il s’agit d’atteindre une amélioration de la performance des politiques publiques et, du service public en termes de fiabilité, accessibilité, simplicité, délais de réponse et d’équité du fait de l’hétérogénéité des situations géographiques, sociales, techniques ou de développement. Sa performance ne pourra être atteinte que par une mise en cohérence des organisations, une structuration pertinente et une allocation optimale des ressources et des moyens à mettre en œuvre. Ceci passe également par une action particulière sur les fonctions supports : ressources humaines, financières, achats publics, système d’information, informatique et réseaux, immobilier, archivage et communication, un renforcement des contrôles internes et, la refondation de bases réglementaires actualisées. Compte tenu de sa complexité, cette migration vers une administration moderne, s’appuyant largement sur le déploiement de l’e-administration, prendra du temps. Cette modernisation se porte sur l'ensemble du territoire de la Polynésie française. Les circonscriptions administratives intégrées dans ce schéma renforcent la mission de coordination de l’action de la Polynésie française dans les archipels par l’instauration d’une coordination avec les subdivisions déconcentrées des services, notamment celles en représentation directe sur l’archipel mais aussi avec les délégations (subdivisions déconcentrées en représentation indirecte). Cette implication vise à favoriser le développement des archipels par la poursuite des activités de conseil et d’orientation voire de soutien des porteurs de projets privés, associatifs ou communaux, à leur demande.

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Enfin, la proximité de ces structures d'intervention permet de participer à l’amélioration du service public en soumettant toutes propositions visant à l’amélioration du service public pour les usagers des archipels, dans un objectif d’amélioration de la qualité des prestations rendues et d’optimisation des coûts. Les axes de la modernisation de l’administration 2015 Outre la mise en ordre de marche de la DMRA, une démarche pragmatique est adoptée et avance dans un mouvement itératif entre les trois axes suivants d’actions : - arrêter le nouveau périmètre du service public et engager l’externalisation des activités assurées par des services administratifs et des organismes périphériques ; - rationaliser la structuration générale de l’administration polynésienne : supprimer les doublons et rassembler les complémentarités ; - optimiser l’allocation des ressources, et particulièrement celles afférentes aux agents. Objectifs opérationnels concrets à court terme : 2015/2016 - La modernisation de notre service public passe donc déjà par la mise en œuvre effective de sa déconcentration administrative pour « garantir l’égale application des textes légaux et réglementaires et à favoriser la modernisation du service public sur l’ensemble de son territoire ». Base d’organisation, celle-ci ne concerne pas que les circonscriptions et les tavana hau, mais toute l’administration et par conséquent, le gouvernement et l’ensemble de l’administration. - La cartographie des emplois (qualitatif et quantitatif) nécessaires à la bonne marche des services réalisée et utilisée pour les arbitrages concernant les priorités de recrutement ; encouragement à la mobilité géographique ; - Le plan de formation établi, dans un mouvement permanent d’adaptation, et mis en œuvre ; - Les procédures administratives recensées et mises à plat ; - La mission de contrôle renforcée, notamment via les commissaires de gouvernement ; - Les cadres formés au management, à l’évaluation et à la gestion de projet. Objectifs opérationnels à moyen terme 2016/2017 - Pilotage : tableau de bord pour le PR et son gouvernement disponibles ; actions interministérielles et des services des fonctions supports coordonnées - Indicateurs et mesures : objectifs par programme et première série d’indicateurs définis ; programmes améliorés ; agents publics formés ; - Bases réglementaires : textes codifiés et réglementations simplifiée et actualisées ; - Procédures : prestations identifiées et procédures disponibles ; - Informatique : schéma directeur stratégique des systèmes d’information et des réseaux informatiques lancé, e-administration initiée, équipements et progiciels sécurisés et normalisés, gestion électronique de document effective ; - Ressources humaines : recrutements maîtrisés (analyse des besoins au regard de l'activité, plan de recrutement, plan de mobilité interne, recrutements sur liste d'aptitude arrêtés) ; maquette optimale réalisée, statut de la fonction publique analysé et programme de modernisation arrêté ; - Immobilier : mise aux normes des locaux administratifs engagée sur la base d’un programme arrêtés ; principes de gestion de l’immobilier administratifs actés ; projet de regroupement et de mise en cohérence engagés ; - Archivage : responsables informés sur les règles d’archivage ; gestion des archives physiques et numériques couverte par des tableaux validés - Contrôle interne : outils améliorés. Objectifs principaux et indicateurs de performance Les objectifs retenus sont inclus dans le projet de service de la DMRA.

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Objectif n° 1 - Conduire la modernisation de l’action publique

2014 2015 2015 2016 2017

Prévision Unité Prévision Révisée à Réalisé (PAP Cible PAP 2015 06/2015 2016)

Indicateur 1.1 - Nombre de propositions émises / agent Nb 500 5 000

Indicateur 1.2 - Nombre de connexions au site Intranet et % Nb % 5000 100% d’évolution Indicateur 1.3 - Nombre d’entités ayant transmis au moins Nb 30 64 une action Indicateur 1.4 - Ratio d’actions r éalisées / projets signalés % 50 70

Indicateur 1.5 - Nombre de missions signalées incohérentes % 30% 0

Indicateur 1.6 - Périmètre du service public révisé validé 1

Au titre de cet objectif, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : - la mobilisation des agents publics en faveur de la modernisation, pour un montant en fonctionnement de 1 800 000 XPF. - Mettre en ligne un site Intranet d’information des agents sur les actions et de soutien à leur activité - Créer un forum de suggestions de modernisation et de simplification - Réunir les cadres du service public – Conférence annuelle du service public - Valoriser les activités et les métiers des agents – Lettre d’information Te rata - la coordination des actions de modernisation, pour un montant en fonctionnement de 800 000 XPF - Consolider les projets de service pour établir un projet d’administration - Recenser les démarches et projets de modernisation dans les entités publiques et leur état d’avancement - Créer et animer le portail modernisation - Une action pour un service public recentré et une structuration cohérente, pour un montant en fonctionnement de 500 000 XPF - Réviser le périmètre du service public ; - Identifier les missions à recaler – liste à partir des diagnostics des projets de service ; - Supprimer et fusionner les services administratifs ; - Réaliser la maquette optimale de l'administration en emplois, effectifs et compétences.

Objectif n° 2 - Faciliter l’accès des usagers et du citoyen au service public 2014 2015 2015 20 16 2017 Prévision Unité Prévision Révisée à Réalisé (PAP Cible PAP 2015 06/2015 2016) Indicateur 2.1 - Nombre de plaintes signalées Nb 200

Indicateur 2.2 - Evolution des connections au portail % 50 20 Indicateur 2.3 - Ratio procédures publiées/p restations % 20 70

Au titre de cet objectif, seront notamment mises en œuvre les actions relatives à la création de dispositifs de relation aux usagers, pour un montant en fonctionnement de 800 000 XPF - Elaborer et lancer NET, le portail du service public en Polynésie française ; - Adapter la réglementation et consolider des circonscriptions pour faire aboutir la déconcentration administrative ;

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- Elaborer un dispositif de recensement et de suivi des plaintes.

Objectif n° 3 - Renforcer le système de con trôle du service public 2014 2015 2015 2016 2017 Prévision Unité Prévision Révisée à Réalisé (PAP Cible PAP 2015 06/2015 2016) Indicateur 3.1 - Guides de conduites d’audit et d’enquête Nb 1 1 réalisés Indicateur 3.2 – % d’enquêteurs, d’auditeurs et de % 10 50 commissaires formés Indicateur3.3 – Signalements et observations émis / % 20% 5% interventions réalisées

Au titre de ce dernier objectif, seront mis en œuvre trois plans d'actions : - un plan d'actions relatif aux rôle, missions et activités des agents chargés d’audits et d’enquêtes , pour un montant en fonctionnement de 1 500 000 XPF - Définir et arrêter les fonctions d’enquête et d’audit et celles des agents concernés - Rédiger un guide précisant la définition, le rôle, les missions, la charte et la méthode de conduite d’un audit interne et un pour une enquête - Identifier les agents d’enquête et d’audit - Elaborer le plan de formation et former à la réalisation d’audit et d’enquête - Etablir un plan d’audit interne des services de l’administration du Pays (cycle 5 ans) et son mode de réalisation et un plan par grandes fonctions transversales (Informatique, Ressources humaines, Achat, Finance, Contrôle de gestion, Contrôle interne). - un plan d’actions relatif au renforcement et au développement des actions et des compétences des commissaires de gouvernement, pour un montant en fonctionnement de 2 500 000 XPF - Evaluer la situation actuelle des commissaires de gouvernement - Actualiser les bases réglementaires (rôles, missions…) - Préciser les règles de coordination de l’action des commissaires de gouvernement - Recenser les candidats à la fonction de commissaires de gouvernement - Elaborer un parcours de formations à l’attention des commissaires de gouvernement en activité ou potentiels - Mettre en œuvre un parcours de formations à l’attention des commissaires de gouvernement en activité ou potentiels - un plan d’actions relatif à l'mélioration des autres dispositifs de contrôle interne, pour un montant en fonctionnement de 2 500 000 XPF - Simplifier les outils de rendu compte de la modernisation, - Activer l’infocentre de l’administration et des satellites , - Faire un état des lieux des dispositifs de contrôle interne, - Sensibiliser les responsables administratifs à la maitrise des risques et au contrôle interne 1et inciter au développement du contrôle interne, - Adapter et mettre à disposition des outils

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1.6 Programme Relations extérieures

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 31 036 809 21 501 827 25 081 779 21 047 827 Contributions: 16 305 494 18 000 000 18 000 000 18 000 000 OCTA (Overseas Countries & territories of European Union) Secrétariat général de la communauté du Pacifique SPREP (South Pacifi regional environment prog) Participations 2 000 000 12 000 000 2 000 000 Au titre de la coopération régionale

TOTAL 47 342 303 41 501 827 55 081 779 41 047 827 Les crédits budgétaires du programme sont alloués au Service des relations internationales.

1.7 Programme Gouvernement-personnels de cabinet

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de personnel 1 082 413 911 1 100 000 000 1 100 000 000 892 000 000

TOTAL 1 082 413 911 1 100 000 000 1 100 000 000 892 000 000 Les crédits budgétaires du programme sont alloués aux dépenses des personnels des cabinets du Gouvernement. La dotation a été revue à la baisse pour 2016, prenant ainsi en compte les objectifs de réduction de dépenses de personnel du Gouvernement.

1.8 Programme Communication

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 9 709 778 17 000 000 17 037 208 15 470 000

TOTAL 9 709 778 17 000 000 17 037 208 15 470 000 Les crédits budgétaires du programme sont alloués au Service de la communication.

2. MISSION MOYENS INTERNES

Cette mission recouvre les programmes Finances, Informatique, Documentation, Bâtiment du Pays et Achats de matériels roulant, informatique, de bureau.

901/961 - MOYENS INTERNES Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 Finances 962 02 Dépenses de personnel 622 897 876 485 499 000 485 499 000 485 499 000 961 01 Dépenses de fonctionnement 69 913 381 72 734 543 74 250 443 66 571 063 901 01 Dépenses d'investissement 0 0 0 0 692 811 257 558 233 543 559 749 443 552 070 063

Informatique 962 02 Dépenses de personnel 447 279 196 426 243 000 426 243 000 426 243 000 961 02 Dépenses de fonctionnement 185 788 625 289 862 800 289 862 800 278 219 200 901 02 Dépenses d'investissement 109 258 658 565 933 228 468 300 860 244 400 816 742 326 479 1 282 039 028 1 184 406 660 948 863 016

Bâtiments du pays 962 02 Dépenses de personnel 377 329 701 368 640 000 368 640 000 368 640 000 961 04 Dépenses de fonctionnement 136 963 898 176 246 904 182 771 604 179 510 132 901 04 Dépenses d'investissement 239 846 274 590 915 427 628 912 587 66 831 813 754 139 873 1 135 802 331 1 180 324 191 614 981 945

962 02 Dépenses de personnel 125 539 953 123 619 000 123 619 000 123 619 000 Achats matériel roulant, informatique, de bureau 961 05 Dépenses de fonctionnement 27 800 727 38 697 573 38 697 573 38 036 922 901 05 Dépenses d'investissement 153 453 614 198 339 910 235 462 662 79 124 796 306 794 294 360 656 483 397 779 235 240 780 718

Total 2 496 071 903 3 336 731 385 3 322 259 529 2 356 695 742 Ecritures d'ordre Travaux en régie 96102 0 45 000 000 45 000 000 18 500 000 Travaux en régie 96104 11 714 442 118 000 000 118 000 000 118 000 000 EO : Echange de biens 96004 0 55 300 000 55 300 000 0

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2.1 Eléments de politique générale

En matière de moyens internes, le Gouvernement entend optimiser les moyens mis en œuvre afin, notamment de poursuivre l'assainissement des comptes publics et la modernisation de l'administration. Les crédits budgétaires mis en œuvre dans cette mission ont été réduits de façon conséquente, notamment dans les programmes Bâtiments et Achats de matériel. Le programme informatique reste abondé pour accompagner durablement tous les travaux de modernisation qui induisent la refonte du système d'information gouvernemental.

2.2 Programme Finances

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 69 913 381 72 734 543 74 250 443 66 571 063 103 000 000 103 000 000 103 000 000

TOTAL 69 913 381 72 734 543 74 250 443 66 571 063 Contexte et orientations stratégiques Ce programme regroupe les crédits nécessaires à l’organisation de la direction du budget et des finances. En dehors des activités classiques budgétaires, comptables et de suivi des partenariats financiers, des travaux seront menés pour : - la mise en œuvre du plan d’assainissement et de redressement des comptes publics ; - la poursuite du suivi et de l’évaluation des politiques publiques et des performances dont fait partie ce premier projet annuel de performances ; - le suivi financier des « entités satellites » ; - la finalisation d’un outil de suivi financier des mécanismes de soutiens économiques et sociaux de la Polynésie française ; - la poursuite de la réforme du cadre budgétaire et comptable notamment pour les régies de recettes et d’avances ; - la poursuite du Schéma Directeur Informatique des Administrations Financières. Objectifs principaux et indicateurs de performance Avec l’exécution des inscriptions 2015 prévues pour la trajectoire d’assainissement des comptes, les mesures prises porteront à 36,8 milliards le montant des mesures d’assainissement au lieu de 23,7 milliards XPF fixé dans le Plan d’assainissement et de redressement des comptes publics conclu en 2011 et revu en 2013. Les efforts sont accentués pour atteindre l’objectif global fixé à l’horizon 2018 de 47 milliards à raison de 5,4 milliards XPF sur cet exercice. L’objectif cible à 2018 est même de dépasser cette trajectoire dictée par la convention Etat-Pays afin de respecter les principes généraux de prudence et de transparence de la comptabilité publique.

Ainsi, la Polynésie française consent de réels efforts pour mettre en œuvre la stratégie pluriannuelle d’assainissement et de redressement de ses comptes. Par ailleurs, il est à noter que l’indice de mesure de la qualité des comptes locaux (IQCL) 1 de la Polynésie française a progressé de plus de 3 points entre 2013 et 2015, passant ainsi de 10,67 à 13,89 sur 20. Les obstacles à une poursuite de l’amélioration ont été clairement identifiés et devraient continuer à être levés tant grâce à la modification des textes notamment sur les amortissements et les reprises de subventions reçues intervenue en 2015 que grâce à des travaux et échanges permanents avec les services de la paierie. Une nouvelle progression de cet indice pourrait donc être attendue en 2016 et 2017.

1 Cet indice élaboré par les services de la DGFIP pour l’ensemble des collectivités de métropole et adapté à la Polynésie française, est un révélateur de la régularité comptable des opérations du Pays. La tendance au relèvement de cette note, indicateur objectif de la sincérité des comptes publics, est ainsi confirmée par le Payeur.

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L'objectif principal consiste à maintenir la trajectoire en matière d’assainissement des comptes

2.3 Programme Informatique

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 185 788 625 289 862 800 289 862 800 278 219 200

TOTAL 185 788 625 289 862 800 289 862 800 278 219 200 Travaux en régie 0 45 000 000 45 000 000 18 500 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 109 258 658 565 933 228 468 300 860 -99 265 001 244 400 816

TOTAL 109 258 658 565 933 228 468 300 860 -99 265 001 244 400 816 Les crédits alloués au programme concourent aux frais de fonctionnement du Service de l'Informatique de la Polynésie française. Les moyens en investissement financent les projets de rénovation des applications informatiques de l'administration ainsi que les équipements des infrastructures techniques et logicielles. Contexte et orientations stratégiques Le programme informatique permet d'accompagner le gouvernement dans ses projets de réforme et de modernisation par la mise en cohérence du système d'information global de l'administration territoriale. Le schéma de modernisation va se traduire par la montée en puissance de l’E-administration, de la sécurité des accès, de la disponibilité des données et de l’interopérabilité des outils. L'orientation stratégique majeure retenue pour 2016 est de lancer, en cohérence avec les travaux de modernisation pilotés par la DMRA, un Schéma Directeur Stratégique des Systèmes d’Information et du Numérique du Pays avec pour cœur de cible le développement et la mise en place des outils d' E- administration sur lesquels s’appuiera le Système d’Information Unique du Pays.

Ces travaux et outils visent à :

- simplifier l’accès des citoyens et des entreprises au service public ; - construire l'interopérabilité entre les applications et avec les autres systèmes d'information du Pays ; - développer des outils modernes et performants à destination des services de l’administration ; - atteindre les standards internationaux en matière de sécurité et de protection des données ; - procéder à l’acquisition des compétences dans le cadre de l’exploitation des nouveaux outils informatiques. Les mises en œuvre intégreront la réalisation d’un « réseau Très Haut Débit sécurisé » regroupant l’ensemble des réseaux des ministères et des administrations du Pays et permettant la continuité de l’action gouvernementale en cas de dysfonctionnement de l’Internet. Ce réseau constituera le « socle » général du développement de l’E-administration, réceptacle des données gérées par les ministères et les administrations et mises à disposition des citoyens. Le renforcement de la sécurité des systèmes d’information sera une composante forte de ce futur Réseau Très Haut débit car la cyber-menace est de plus en plus prégnante. Les travaux comprendront la mise à niveau et le renouvellement des moyens de l'infrastructure informatique (équipements serveurs, réseau, stockage, postes de travail) et des architectures logicielles au travers de la mise en place d’un socle d’interopérabilité des applications métiers de l'administration gouvernementale.

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Des chantiers ont été ouverts par les ministères sur la modernisation des outils informatiques. Un chantier important a été ouvert sur la refonte des applications informatiques financières. Le Schéma directeur informatique des administrations financières (SDIAF) initié fin 2014 couvre la refonte des logiciels de comptabilité publique et de gestion fiscale. Un marché pour l'évolution du logiciel SOFIX de gestion douanière a été lancé en 2015. Les livraisons et mises en oeuvre sont attendues pour 2017. Des travaux d'études initiés en interne ou avec le support de prestataires ont été lancés sur les autres domaines (fiscalité, recette et conservation des hypothèques, dette, recouvrement, dématérialisation des documents comptables, ...). Les premières réalisations dans ces domaines seront opérantes en début d'année 2016. Des chantiers sont également ouverts dans les secteurs du foncier, de l'agriculture, de l'action sociale ou de la santé. Au titre du foncier, les travaux visent notamment la création d’une application informatique particulière à la gestion et à la valorisation domaniale en complément et dans la continuité de l’application « OTIA » de gestion du cadastre. Ce nouvel outil intégrerait la gestion des demandes de location, d’affectation, d’autorisation d’occupation temporaire, des échanges ainsi que les valeurs des emprises. Cette application permettra au gouvernement de satisfaire les demandes des usagers et de rendre plus efficiente la productivité de la division de la gestion du domaine. Elle permettra à terme l'ouverture d'un E- portail à l'usage des citoyens pour une formulation moderne de leurs demandes.

2.4 Programme Bâtiments du Pays

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 136 963 898 176 246 904 182 771 604 179 510 132

TOTAL 136 963 898 176 246 904 182 771 604 179 510 132 Travaux en régie 11 714 442 118 000 000 118 000 000 118 000 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 239 846 274 590 915 427 628 912 587 187 305 057 66 831 813

TOTAL 239 846 274 590 915 427 628 912 587 187 305 057 66 831 813 EO : Echange de biens 55 300 000 55 300 000 Les crédits budgétaires de ce programme financent les opérations d'entretien, de maintenance et de rénovation des bâtiments administratifs du Pays afin d’offrir des conditions d’accueil optimales aux usagers. Le Gouvernement est chargé d'assurer la pérennité des bâtiments nécessaires aux missions des services et directions. C'est ainsi qu'ont été entrepris les travaux de mise aux normes de sécurité des bâtiments A1 et A2, et notamment le désamiantage des deux bâtiments, la réhabilitation des bâtiments de l'arrondissement maritime, suite au regroupement des activités de cet arrondissement dans les locaux de Motu Uta afin de libérer un bâtiment à Faa'a pour accueillir la DAC, et ceux du GEGDP à Tipaerui. Ce programme prévoit également la réhabilitation des logements de fonction dans les îles sous le vent et la réalisation de 3 logements de fonction pour la santé à Hao. Une partie de ces crédits sera destinée en 2016 au projet de reconversion de l’immeuble Raimanutea en vue d’y installer un centre d’hébergement d’urgence plus approprié à l’accueil des sans-abris actuellement pris en charge dans un hangar industriel réaménagé situé à Tipaerui. A l'identique, des moyens seront dédiés aux études préalables nécessaires à la mise en place du guichet unique des affaires foncières. Il s’agit ici de la déclinaison d’une action opérationnelle intégrée au projet de service de la direction des affaires foncières 2016 -2018, attendu dans le cadre de la modernisation de l’administration. La mise en place du guichet unique au rez-de-chaussée de la Direction des affaires foncières va se traduire par la fusion des régies du service pour la sécurisation des recettes et par l’aménagement d’un environnement de travail fonctionnel et opérationnel pour réduire les délais de délivrances de l’information et des documents fonciers aux administrés. Cette nouvelle organisation permettra d’améliorer la qualité du service public rendu à l’usager ainsi que la relation à l’usager, sur la base d’un délai de 2 années. Enfin, un nouveau projet de relogement de la DTT dans l’immeuble de la SAGEP situé rue Afarerii à Pirae sera initié sur 2016.

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2.5 Programme Achat de matériels roulant, informatique, de bureau

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 27 800 727 38 697 573 38 697 573 38 036 922

TOTAL 27 800 727 38 697 573 38 697 573 38 036 922

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 153 453 614 198 339 910 235 462 662 154 394 989 79 124 796

TOTAL 153 453 614 198 339 910 235 462 662 154 394 989 79 124 796 A l’instar des choix pour l’aménagement des batiments, la politique d’achat en matériels roulant, informatique et de bureau devra s’inscrire dans le cadre d’une priorisation des besoins qui privilégiera la sécurité des personnes et des biens, la rationalisation voire la mutualisation mais également les économies induites. Les crédits budgétaires déployés en 2016 n'excéderont pas ceux de 2015.

3. MISSION PERSONNEL

La mission Personnel comprend les programmes Ressources humaines et Rémunération et charges.

902/962 - PERSONNEL Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016

Ressources humaines 962 01 Dépenses de fonctionnement 169 634 860 210 986 738 211 033 975 186 350 518 0 0 0 0 169 634 860 210 986 738 211 033 975 186 350 518

Rémunération et charges 96202 Dépenses de personnel 29 722 964 300 29 753 310 690 29 979 412 596 29 718 666 050 96101 Rémunération d'intermédiaires(*) 103 000 000 103 000 000 103 000 000 114 500 000 29 825 964 300 29 856 310 690 30 082 412 596 29 833 166 050

Total 29 995 599 160 30 067 297 428 30 293 446 571 30 019 516 568 (*)Tenue de compte - Commissaire GVT - Responsabilité caisse Ces moyens couvrent les dépenses relatives à la gestion des ressources humaines de l'administration.

3.1 Eléments de politique générale

Ces programmes sont étroitement liés aux travaux amorcés sur la Modernisation de l’administration et l'égalité des territoires mais aussi aux exigences de maîtrise des dépenses publiques. En cela, pour ce qui concerne les ressources humaines, l’objectif est d’optimiser l’allocation des ressources et particulièrement celles afférentes aux agents. La gestion des ressources humaines, dans notre administration, doit avoir pour but de satisfaire au mieux et au meilleur coût les besoins en personnel des services publics, de valoriser les compétences de nos agents et de les gérer en anticipant afin de mettre la bonne personne au bon poste. La performance des fonctions Ressources Humaines ne peut être exclusivement analysée suivant une définition économique même si une gestion par la performance implique des budgets de performance obligeant la gestion des ressources humaines à rendre compte de ses coûts.

3.2 Programme Ressources humaines

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 169 634 860 210 986 738 211 033 975 186 350 518

TOTAL 169 634 860 210 986 738 211 033 975 186 350 518 Les crédits alloués au programme prennent en charge les dépenses en matière de gestion directe des ressources humaines. Ces moyens sont répartis entre deux administrations (DGRH et DBF).

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Les objectifs affichés doivent concourir à gérer et développer les compétences des collaborateurs, et à anticiper les besoins futurs de l'administration en ayant une vision prospective sur l'évolution des profils des agents La gestion par les compétences de l’emploi public est le noyau central du système que constitue l’ensemble des fonctions RH. Préfigurer l’administration de demain, analyser quels agents publics seront nécessaires pour en assurer les missions, et mettre en adéquation les compétences avec ces besoins, telles sont les objectifs des fonctions des RH.

OBJECTIF n° 1 : Disposer d'une fonction publique « professionnelle »

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible 2015 06/2015

Indicateur 1 : Programmer et réaliser les opérations de recrutement en fonction des besoins Le plan annuel de recrutement pour les 3 années à venir sera présenté en conseil des ministres en octobre 2015- ce qui permettra alors de définir la cible .

4 1 2 Selon PAR Indicateur 1.1 : Nombre de concours réalisés 2016 (*)

88 47 38+en Indicateur 1.2 : Nombre de lauréats cours

En complément en matière d'allocation des crédits du programme, afin de développer l’océanisation des cadres, le gouvernement encourage la formation des candidats fonctionnaires d’Etat d’origine polynésienne à des fonctions d’encadrement. Ainsi, durant leur formation d’une durée variable de 1 an à 2 ans en qualité de stagiaire en métropole, le Pays vient compenser la désindexation du salaire, qui constitue un frein pour les candidats volontaires qui souhaitent se former à l’encadrement. Pour information, En 2015, 3 agents sont en formation pour occuper les fonctions de chefs d’établissement (principaux de collège).

3.3 Programme Rémunération et charges

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Rémunérations et charges 29 722 964 300 29 753 310 690 29 979 412 596 29 718 666 050

TOTAL 29 722 964 300 29 753 310 690 29 979 412 596 29 718 666 050

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

96101 Rémunération d'intermédiaires(*) 103 000 000 103 000 000 103 000 000 114 500 000

TOTAL 103 000 000 103 000 000 103 000 000 114 500 000 (*)Tenue de compte - Commissaire GVT - Responsabilité caisse Les crédits alloués au programme permettent la rémunération des agents de l'administration. L’objectif que le gouvernement s’est assigné pour 2016 est une diminution de la masse salariale globale de 200 millions XPF par rapport au budget primitif 2015. Les mesures permettant de réaliser cet objectif sont les suivantes : - La suppression de postes libérés par des départs à la retraite en 2015 et 2016 pour les catégories C, D, CC3, CC4 et CC5; - La suspension pour l’année 2016 de tous les recrutements d’agent non titulaire sans poste budgétaire à l’exception de 10 adjoints d’éducation recrutés dans les CJA dans l’attente de l’organisation d’un concours (hors recrutement sur recettes affectées) ; - La création d’une vingtaine de postes (dont ceux nécessaires à la sécurité aéroportuaire financés par la taxe d’aéroport) ; - Le renouvellement de la suspension des congés administratifs des ANFA à l’instar de celle reconduite pour les fonctionnaires territoriaux ;

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- Le maintien sur 2016 de l’enveloppe 2015 destinée aux heures supplémentaires, soit 200 millions XPF.

4. MISSION PARTENARIAT AVEC LES COLLECTIVITES

Cette mission regroupe les programmes Partenariat avec les communes, Partenariat avec les archipels, Aménagement du territoire et risques naturels, Projets pilotes de développement durable et Equipements et aménagement à vocation collective.

903/963 - PARTENARIAT AVEC LES "COLLECTIVITES" Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 Partenariat avec les communes 962 02 Dépenses de personnel 59 621 676 58 896 000 58 896 000 58 896 000 963 01 Dépenses de fonctionnement 14 122 836 647 14 662 741 400 14 662 750 250 14 339 722 887 903 01 Dépenses d'investissement 1 390 923 525 2 372 798 621 2 242 398 621 1 754 328 333 15 573 381 848 17 094 436 021 16 964 044 871 16 152 947 220 Partenariat avec les archipels 962 02 Dépenses de personnel 108 966 364 93 060 000 93 060 000 93 060 000 963 01 Dépenses de fonctionnement 1 083 384 336 1 095 624 265 1 095 874 265 1 030 812 521 903 01 Dépenses d'investissement 0 0 0 0 1 192 350 700 1 188 684 265 1 188 934 265 1 123 872 521 962 02 Dépenses de personnel 57 513 369 53 809 000 53 809 000 53 809 000 Aménagement du territoire et risques naturels 963 03 Dépenses de fonctionnement 25 993 484 32 094 969 32 095 110 30 579 113 903 03 Dépenses d'investissement 44 551 483 242 286 047 246 286 047 0 128 058 336 328 190 016 332 190 157 84 388 113 962 02 Dépenses de personnel Projets pilotes de développement durable 963 04 Dépenses de fonctionnement 141 000 000 128 000 000 128 000 000 123 520 000 903 04 Dépenses d'investissement 46 954 112 101 159 575 126 681 075 0 187 954 112 229 159 575 254 681 075 123 520 000 962 02 Dépenses de personnel Eqts et aménagement à vocation collective 963 05 Dépenses de fonctionnement 95 504 786 121 963 005 124 955 020 103 459 000 903 05 Dépenses d'investissement 3 010 698 108 4 089 166 893 4 065 213 737 212 036 020 3 106 202 894 4 211 129 898 4 190 168 757 315 495 020 Total 20 187 947 890 23 051 599 775 22 930 019 125 17 800 222 874

4.1 Eléments de politique générale

La politique générale en matière de partenariat avec les collectivités se traduit par la mise en œuvre de moyens publics à destination des communes, des archipels et de l'aménagement général du territoire. Au titre des communes, l'intervention de la Polynésie se traduit par le versement au FIP ( Fonds Intercommunal de Péréquation ) mais également par un soutien à l'aménagement et à l'investissement des communes sur l'ensemble du territoire, notamment aux projets d'assainissement des eaux usées des communes. La politique de la ville participe également à la politique gouvernementale au profit des communes. Au titre du partenariat avec les archipels, en complément de la mission assurée par les circonscriptions administratives, la dotation à la continuité territoriale est maintenue à son niveau de 2015. S’agissant du programme « Aménagement du territoire et risques naturels », le gouvernement a décidé de doter la Polynésie française d’un plan stratégique de développement économique à l’horizon de 2020. Parallèlement à cette réflexion d’importance, il convient de souligner le fait que de nouvelles et nombreuses démarches sectorielles prospectives ont été initiées : schéma directeur 2015-2025 des déplacements durables interinsulaires (dessertes aérienne et maritime), schéma directeur des transports collectifs et déplacements durables (transports terrestres)…. Pour la réalisation de ces travaux souhaitables et nécessaires, il est indispensable de leur garantir rapidement une cohérence d’analyse et d’action territoriale, via un cadre qui ferait interface avec la stratégie souhaitée pour notre développement économique et qui serait le garant d’une vision harmonieuse en matière de développement durable pour l’ensemble du territoire de la Polynésie française. Les politiques publiques sont en effet plus pertinentes et plus efficaces, si l’on dispose en amont d’un cadre de mise en cohérence et de coordination de la planification territoriale, en apportant ainsi des réponses globales aux grands enjeux économiques, environnementaux et sociétaux. L’outil pertinent à cette fin existe déjà d’un point de vue réglementaire, il s’agit du Schéma d'aménagement général de la Polynésie française (SAGE), qui apportera la vision d’un territoire géographique et de ses composantes dans le temps. Le SAGE traduit également, d’un point de vue « spatial » et à une échelle archipélagique, les axes de développement de la Polynésie avec notamment un schéma d’implantation des grands équipements et

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d’infrastructures publics d’intérêt territorial et une localisation préférentielle des extensions urbaines, des activités touristiques, industrielles, portuaires, … S’agissant du programme « Equipements et aménagements à vocation collective », le Gouvernement intervient dans des aménagements destinés à la sécurité des personnes tels que la construction d’abris de survie aux Tuamotu ou des aménagements à portée économique majeure pour le développement du Pays. A ce titre, l’établissement TNAD en sa qualité d’aménageur intervient dans les différentes étapes des projets d’envergure, de l’étude de faisabilité à la conception/réalisation. D'autre part, les programmes relatif à l'aménagement et à la gestion raisonnée des espaces maritimes sont maintenus et poursuivis. Enfin, en matière de projets pilotes de développement durable, une orientation est donnée à l'EGAT pour investir davantage dans la réhabilitation de ses plateformes techniques au profit du développement touristique (golf, jardin botanique, musée Gauguin).

4.2 Programme Partenariat avec les communes

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 2 581 183 7 828 000 7 836 850 7 324 000 FIP 14 117 272 170 14 654 913 400 14 654 913 400 14 332 398 887 Subventions 2 983 294 0 0 0

TOTAL 14 122 836 647 14 662 741 400 14 662 750 250 14 339 722 887

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 0 109 867 361 77 067 361 -268 000 000 17 905 280

Subventions aux communes 1 116 953 378 1 643 211 260 1 670 611 260 -56 094 995 1 488 423 053

Subventions aux SEM 233 970 147 509 720 000 409 720 000 0 248 000 000 SEM Te Ora No Ananahi - AEU Papeete (63 180 000) (509 720 000) (409 720 000) 248 000 000 Assainissement des eaux (170 790 147) (0) (0)

Subventions - autres 40 000 000 110 000 000 85 000 000 CUCS…. (40 000 000) (110 000 000) (85 000 000)

TOTAL 1 390 923 525 2 372 798 621 2 242 398 621 -324 094 995 1 754 328 333 échange de terrains (E/O) 202 200 000 202 200 000 Cession d'immeuble - Communes (E/O) 2 388 859 411 2 888 859 411 2 000 000 000 Les crédits budgétaires de ce programme correspondent principalement, en fonctionnement au FIP et en investissement aux moyens d'accompagnement des communes gérés par la délégation aux communes. Une part résiduelle des crédits en investissement correspond à une subvention à la SEM Te Ora no Ananahi qui a en charge les travaux d'assainissement des eaux usées de la ville de Papeete, crédits du Fonds européen de développement dont la Polynésie a bénéficié. Enfin, des moyens sont alloués à la Maitrise d’Œuvre Urbaine et Sociale (MOUS) et au « Contrat Urbain de Cohésion Social (CUCS) dans le cadre de la politique de la ville. Contexte et orientations stratégiques Au titre du Fonds Intercommunal de Péréquation, le rattrapage des versements des dotations (2010-2014) se poursuit avec le maintien de l’enveloppe à hauteur de 1 milliard XPF. A ce rythme, le rattrapage devrait quasiment s’achever en 2017. Au titre de l’accompagnement des communes, dès septembre 2014, le Gouvernement a clairement affiché sa volonté de développer un partenariat franc et solide avec les communes de Polynésie française dans le respect du rôle de chacun. Ceci fut dit et fait dès les premiers jours du Gouvernement. Pour atteindre l’objectif d’égalité des territoires, le pays doit pouvoir s’appuyer sur les communes pour que celles-ci puissent offrir les services fondamentaux dont la population a besoin, notamment en eau potable, en traitement des déchets, en voiries, en infrastructures sportives et de loisirs, etc. C’est sur le fondement de cette conviction que le budget d’intervention de la Délégation pour le Développement des Communes est passé à 1,8 milliard XPF en 2015 contre 1 milliard XPF en 2014. En 2016, le budget d’intervention de la Délégation pour le développement des communes sera constant. Cette augmentation de 80% des crédits en deux ans est une véritable bouffée d’oxygène pour les communes. Elle

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est opportune et justifiée en raison de la multitude des projets soumis par nos communes de Polynésie, leur dynamisme étant aussi un facteur de croissance économique pour notre pays. L’autre volet important du partenariat avec les communes se trouve dans le Contrat de projets 2015-2020 Etat – Polynésie française au profit des investissements communaux. Il a pris son essor dès 2015 avec la programmation de 10 opérations qui ont consommé la totalité des crédits annuellement consacrés à ce Contrat. Pour 2016, le contrat de projets sera a minima à hauteur de 1,5 milliard XPF, doté à part égale entre le Pays et l’Etat. Sur un plan plus restreint, le contrat de redynamisation des sites de la défense qui touche six communes polynésiennes, que sont Papeete, Faaa, Pirae, Arue, Mahina et Taiarapu Est, trouvera enfin sa concrétisation au cours du premier trimestre 2016. Cela sera réalisé grâce à la finalisation d’une part, du contrat de redynamisation qui comprendra le plan d’actions et, d’autre part, de la loi du pays relative à la délégation de compétence en matières d’économie et d’aménagement. Ce dossier qui a beaucoup louvoyé depuis 2010 trouvera enfin sa finalisation l’année prochaine. Le Code des marchés publics applicables aux communes sera finalisé dès le premier trimestre 2016. L’avis des communes de Polynésie française a été sollicité au cours d’un séminaire tenu le 18 septembre 2015. Le gouvernement est donc en mesure de finaliser la rédaction du projet de loi du pays et ainsi tenir le calendrier et les objectifs fixés. Enfin, au titre de la politique de la ville, le Gouvernement intervient pour la Maitrise d’Oeuvre Urbaine et Sociale (MOUS) et pour le programme « Contrat Urbain de Cohésion Social (CUCS) ». Pour 2015, dans le cadre du nouveau Contrat de ville de l’agglomération de Papeete signé le 30 juin 2015 , une enveloppe minimum est prévue chaque année jusqu’en 2020. Le montant pour le BP 2016 sera reconduit à hauteur de 2015, soit 50 millions XPF. Ces crédits inscrits viennent en complément de la participation de l’Etat et des communes au Contrat de ville pour un budget global de programmation d’actions d’environ 450 millions XPF (Estimation 2015). Objectifs principaux et indicateurs de performance Pour ce qui concerne l'accompagnement des communes pour la mise en place des infrastructures et équipements publics pour la protection de l’environnement, notamment pour le traitement des eaux usées, les moyens publics se portent actuellement sur la mise en place de l’équipement collectif dans la zone urbaine de Tahiti. L’objectif opérationnel actuel est d’achever la mise en place des infrastructures environnementales pour le traitement des eaux usées de Papeete, dernier chantier en cours dans le cadre des financements du FED territorial au titre de la thématique assainissement. La réalisation de la station d’épuration de Papeete et la réalisation des réseaux sont les actions d’envergure en cours dans ce cadre : - réalisation d’études sur l'émissaire de rejet, sur la Station d'épuration et sur une partie des réseaux (CdP) ainsi que la communication sur le projet et travaux préparatoires, pour un montant en investissement de 18 millions XPF - réalisation de l'émissaire de rejet en océan de la station d'épuration de Papeete Subvention à la SEM Te Ora No Ananahi - AEU Papeete - Emissaire (CdP), pour un montant en investissement de 63 millions XPF - réalisation de la station d'épuration nécessaire au traitement des eaux usées de Papeete pour un montant en investissement de 63 millions XPF

Pour ce qui concerne la politique de la ville, elle se déploie en parallèle des actions pilotées par le ministère du logement. L’accompagnement se traduit par la réalisation des opérations de résorption de l’habitat insalubre (RHI) sur quatre périmètres définis par la convention cadre signée en 2012. Sont concernées les zones de Mama’o à Papeete, Timiona à Pirae, Hotuarea à Faa’a et Hitimahana à Mahina. Le diagnostic social urbain établi par la MOUS révèle : - RHI Timiona : 67 cellules familiales soit 244 personnes, avec un besoin exprimé en termes de résorption de 63 logements. - RHI Hitimahana : 142 cellules familiales soit 461 personnes, avec un besoin exprimé en termes de résorption de 110 à 130 logements.

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- RHI Hotuarea : 279 cellules familiales soit 838 personnes, avec un besoin exprimé en termes de résorption de 181 à 216 logements. - RHI Mamao (Vallon, Aivi, Garnier): 155 cellules familiales soit 479 personnes, avec un besoin exprimé en termes de résorption de 129 à 152 logements. La Politique de la ville pour les quartiers de l’agglomération est relancée par la signature d’un nouveau Contrat de ville pour la période 2015-2020. Le diagnostic du territoire a permis d’identifier 76 quartiers prioritaires pour l’ensemble des 9 communes signataires. La Politique de la ville concerne ainsi 76 territoires urbains représentant une population de 59 645 personnes identifiées comme « public cible », soit 37% de la population générale des 9 communes. Par an, une cinquantaine de quartiers bénéficie d’actions soutenues par la Politique de la ville, notamment des programmes d’actions portées par les associations et les acteurs du quartier. Les principaux indicateurs de précarité et d’exclusion montrent que les quartiers prioritaires du Contrat de ville sont en moyenne plus en difficultés que le reste des territoires de Tahiti : - la moyenne des résidences en surpeuplement est pour l’ensemble des quartiers de 49% (contre 38% pour Tahiti), - un taux de chômage de 27% (au lieu de 20% à l’échelle de Tahiti), - le taux de jeunes en situation de décrochage est de 23% (20% pour Tahiti), - le taux de non diplômé est de 32% (24% pour Tahiti), - 19% des ménages dans les quartiers n’ont pas de transport individuel (14% pour Tahiti). Face à ces constats, les principaux enjeux du Contrat de ville sont recentrés autour de 3 piliers thématiques : l’emploi et le développement économique, la cohésion sociale, le cadre de vie et la rénovation urbaine. La mise en œuvre de la Politique de la ville répond à un principe de subsidiarité permettant d’intervenir en complémentarité des crédits de droit commun du Pays et d’optimiser au mieux les crédits en direction des territoires cibles. Cette politique publique du Pays et sa participation financière globale va donc bien au-delà des seules actions du Contrat de ville puisque complétée, notamment à destination des archipels, par les autres politiques publiques du gouvernement telles que la santé, l’éducation, la jeunesse et le sport, la solidarité ou encore l’emploi. Afin d’atteindre les principaux objectifs stratégiques assignés à la MOUS, cette dernière organise son intervention sous plusieures thématiques d’accompagnement. Elle mène l’actualisation des enquêtes sociales urbaines sur le recensement typologique des familles et des besoins en habitat et veille à figer par validation en comité de pilotage, le nombre du « public cible référencé » de la RHI. Elle intervient par ailleurs dans le cadre de l’action de relogement, par l’accompagnement des familles à la définition de leurs besoins et de leur capacité économique, culturelle et sociale, à s’adapter au relogement provisoire (transit) et jusqu’au terme du programme de relogement définitif. Elle mène également un accompagnement social des familles en renforçant le dialogue avec les habitants et par un soutien individuel personnalisé. Ces interventions favoriseront l’acceptation des opérations de relogement. Le secteur associatif sera également partie prenante. Elle mène enfin un accompagnement économique des ménages en facilitant l’accès à l’emploi des familles issues des RHI et en favorisant les interventions des partenaires institutionnels. Les publics cibles seront informés sur les dispositifs existants et accompagnés dans les démarches d’employabilité, de formation et d’insertion professionnelle.

Le premier objectif stratégique sera d’intervenir dans le cadre de l’action de relogement. La programmation des actions de relogement sera nettement relancée dès 2016 en phase « étude » ou en phase « travaux », suivant l’avancement des opérations de construction de logements devant accueillir les populations présentent sur les quatres RHI identifiées. S’agissant de la RHI Hotuarea, la priorisation est donnée sur le relogement des familles (besoin identifié de 56 logements) situées dans la bande de sécurité de la piste de l’aéroport Tahiti-Faa’a. Les études de construction d’un premier ensemble de 21 logements se finaliseront dès 2016 avec un démarrage des travaux envisagé en fin d’année, pour une livraison programmée en 2018. Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 20/188

S’agissant de la RHI Mamao, une étude de logement en transit en opération dite « tiroir » est proposée au BP 2016 pour résorber le quartier « vallon » dont le besoin identifié est la reconstruction d’environ 70 logements. La RHI Hitimahana bénéficera quand à elle de deux opérations programmées en finalisation d’étude et de démarrage de travaux courant deuxième semestre 2016. L’opération de construction de logements sur la RHI Timiona, dont le relogement définitif doit s’opérer « in- situ » sera lancée en phase travaux dès achèvement de la résidence Labbé (programmé au 2ème semestre 2017) qui servira de cité transit.

Le deuxième objectif stratégique sera d’intervenir dans l’accompagnement économique des familles. Il s’agira d’identifier les profils des demandeurs d’emploi sur les 4 RHI afin de leur proposer des solutions appropriées collectives ou individuelles avec l’appui des partenaires communaux et institutionnels. Il sera mis en place un accompagnement en faveur des demandeurs d’emploi, en particulier les jeunes mères de famille éloignées du service public de l’emploi. Cette action s’articule autour de la constitution d’une équipe pédagogique composée de 2 personnes et de l’organisation d’ateliers de bilan (réfléchir), de construction (organiser) et de communication. Elle comprend 4 modules : Bilan et redynamisation ; Communication ; Ateliers collectifs ; Suivi personnalisé. L’appui aux associations et au développement des structures d’insertion par l’activité économique sera également priorisé, notamment par la poursuite des projets de « jardin partagé » avec le bénéfice des contrats d’aide à l’emploi (CAE) et la mise à disposition de formateurs. La MOUS accompagnera les CAE pour les aider dans leur parcours professionnel en partenariat avec les acteurs économiques et la commune. Les principaux objectifs à atteindre concernent trois thématiques prioritaires : La première thématique est celle de l’emploi , avec pour objectifs d’une part, d’augmenter le nombre d’actions proposées aux habitants des quartiers pour les accompagner vers l’emploi, d’autre part d’augmenter le nombre de personnes des quartiers accompagnées vers des mesures d’insertion et de formation afin de les préparer à l’emploi et enfin, d’augmenter la qualification et la formation des personnes dans les quartiers comme relais actifs. La seconde thématique sera sociale et visera à améliorer la réussite éducative des enfants et adolescents dans les quartiers prioritaires (réduction de l’échec scolaire dans les quartiers). Elle s’attachera également à améliorer le niveau de santé des habitants des quartiers prioritaires (diminution du nombre de personnes en mauvaise santé (surpoids, maladies liées à l’insalubrité, …). Il sera également mis l’accent sur le renforcement de l’accompagnement des parents dans leur rôle de cohésion de la cellule familliale, afin de donner des repères, des règles de conduite, du soutien et une écoute aux adolescents et jeunes adultes en difficultés d’intégration sociale. La troisième thématique est urbaine et s’articulera d’une part, sur l’amélioration du cadre de vie des quartiers prioritaires pour les rendre propres et attractifs (augmentation du nombre d’actions écocitoyennes dans les quartiers, taux de quartiers embellis pendant plus de 2 ans) et d’autre part, sur l’accompagnement des bénéficiaires de futurs logements aidés afin de réussir leur intégration dans les résidences sociales (nombre de personnes formées ; gestion des loyers et habitat).

Le premier objectif qui fera l'objet d'un suivi au titre du projet annuel de performances est d’accompagner l'employabilité et le développement économique dans les quartiers prioritaires L'emploi et le développement économique sont au centre des priorités du Contrat de ville. Il s’agit d’accompagner l’insertion personnelle et professionnelle des publics les plus éloignés de l’emploi, notamment des quartiers prioritaires. La tranche d’âge des 15-30 ans représente une population de 20 314 individus parmi les habitants des quartiers prioritaires. Sachant que le taux de chômage des 15-30 ans est de 22% (source RGP 2012), un besoin (mathématiquement) d’accompagnement concernerait environ 4 000 2 chômeurs à s’insérer vers

2 Ce chiffre ne tient pas compte de l’arrivée chaque année des primo demandeurs, ni de la moyenne annuelle des personnes insérées dans l’emploi

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l’emploi. Compte tenu de la situation économique actuelle et des moyens disponibles au plus proche des quartiers, notre cible pour 2016 sera d’accompagner au moins 750 individus sur l’année dont 100 personnes suivies dans le cadre d’un accompagnement personnalisé sur 2 ans. En tenant compte d’une montée en charge progressive nous estimons doubler le nombre de bénéficiaires des actions d’accompagnement à l’insertion ou de soutien à l’activité économique :

Objectif n° 1 - accompagner l'emploi et le développement économique dans les quartiers prioritaires

accompagner l'insertion personnelle et professionnelle des publics les plus éloignés de l'emploi total période 2014 2015 2015 2016 2017 2018 Unité 2015-2020 Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) cible cible Cible

Indicateur 1.1 - Formation SEFI Q 329

Indicateur 1.2 - actions d'accompagnement à l'insertion Q 300 400 490 500 700 800 4000

Indicateur 1.3 - accompagnement des Très Petites Entreprises (TPE) Q 180 250 100 250 300 400 2000

Total individus accompagnés Q 480 650 590 750 1000 1200 6000

Coût financier Contrat de ville (Pays + Etat) MF 23 35 31 45 60 70 350

Le second objectif poursuivi est de favoriser la cohésion sociale par la réussite éducative des enfants et adolescents des quartiers Le Contrat de ville s'inscrit dans la continuité de l'action du CUCS afin d’accompagner les habitants et les associations dans leurs propositions, pour porter et mettre en œuvre les actions répondant aux besoins de leur quartier. Ses actions peuvent concerner la santé, le soutien aux familles en difficulté, l’insertion sociale par le sport, la réussite éducative, le renforcement du lien social entre les habitants, et la formation des acteurs du quartier. Dans les quartiers prioritaires, 18 096 personnes avaient moins de 15 ans en 2012 (source RGP ISPF). Aujourd’hui cette population a entre 4 et 18 ans. En 2014, 2000 enfants et adolescents ont bénéficié, avec le soutien de la Politique de la ville, d’actions d’accompagnement à la scolarité, soit 11% de la population concernée. Si l’on considère que 30% des jeunes entre 15 et 19 ans (indicateurs ipsf géographie prioritaire) ont décroché avant la fin de leur scolarité, il y avait en 2012 environ 2 000 jeunes qui étaient sans qualification, ni diplôme.

Objectif n° 2 - favoriser la cohésion sociale par la réussite éducative des enfants et adoléscents des quartiers

accompagnement et lutte contre le décrochage scolaire total période 2015- 2014 2015 2015 2016 2017 2018 Unité 2020 Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) cible cible Cible

Indicateur 1.1 - accompagnement scolaire Q 2000 2000 1695 2500 2500 2500 14500

Indicateur 1.2 - lutte contre le décrochage scolaire Q 0 50 19 100 150 200 900

Total individus accompagnés Q 2000 2050 1714 2600 2650 2700 23500

Coût financier Contrat de ville (Pays + Etat) MF 30 30 20 37,5 38 38 219,5

L’objectif n° 3 concerne l’amélioration du cadre de vie. Les signataires du Contrat de ville se sont engagés à ce qu’une amélioration concrète du cadre de vie soit réalisée dans chacun des quartiers prioritaires. Une collaboration plus forte avec les habitants (consolidation des associations de quartiers) pour les actions d’amélioration et de préservation du cadre de vie (logements, espaces publics, ..) sera mis en place, pour favoriser l’adhésion, l’appropriation à la démarche et le respect des espaces collectifs et privés. Les actions visées par ce programme sont d’une part les actions de gestion urbaine de proximité, notamment dans les résidences sociales en partenariat avec l’OPH, d’autre part le soutien au développement de jardins collectifs dans les quartiers prioritaires (aménagement et formation des habitants) et enfin les actions écocitoyennes portées par les habitants des quartiers (gestion de l’eau, des énergies, du traitement des déchets ménagers et emcombrants…).

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Objectif n° 3 - amélioration du cadre de vie

favoriser l’adhésion, l’appropriation à la démarche et le respect des espaces collectifs et privés total période 2015- 2014 2015 2015 2016 2017 2018 Unité 2020 Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) cible cible Cible

Indicateur 1.1 - jardins collectifs Q 2 2 2 4

Indicateur 1.2 - actions Gestion Urbaine Proximité Q 0 2 0 10 15 20 90

Indicateur 1.3 - actions écocitoyennes Q 6 6 1 10 15 20 100

Coût financier Contrat de ville (Pays + Etat) MF 6 6,5 2 8 10 15 69,5

Opérateurs et établissements participant à la réalisation du programme Au titre du programme de Maitrise d’œuvre Urbaine et Sociale (MOUS), l’OPH interviendra au titre de l’accompagnement social dans les résidences sociales avec l’appui de la MOUS en termes de formation et d’expertise de l’accompagnement individualisé au ménage. Pour ce faire, il est prévu en 2016 de proposer la modification de la convention cadre du dispositif afin d’ouvrir le champs d’intervention de la MOUS aux résidences OPH situées dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. De manière générale les communes de l’agglomération de Papeete sont les principales partenaires de la Politique de la ville du Pays, car ce sont elles qui portent et encadrent les actions dans les quartiers. Ce sont les partenaires de proximité pour agir dans les quartiers, aux côtés des associations.

4.3 Programme Partenariat avec les archipels

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 11 443 783 13 624 265 13 874 265 13 725 789 Aides à caractère économiques 1 071 940 553 1 082 000 000 1 082 000 000 1 017 086 732 Continuité territoriale archipels (1 071 940 553) (1 082 000 000) (1 082 000 000) (1 017 086 732)

TOTAL 1 083 384 336 1 095 624 265 1 095 874 265 1 030 812 521 Contexte et orientations stratégiques Le partenariat avec les archipels se traduit sur le terrain par la présence des circonscriptions administratives, véritables relais du service public aux populations éloignées. Dans le cadre de la modernisation de l’administration dont l’objet est d’offrir un service public accessible, simple et efficace pour tous nos concitoyens, dans un esprit d’équité et de solidarité, avec des coûts optimisés, les circonscriptions seront amenés à exécuter les missions des services représentés et accompagneront les porteurs de projet et les communes. Agissant en tant que relais et coordinateur de l'action gouvernementale dans les archipels, elles poursuivront l’exécution des conventions de représentation des services administratifs du Pays. Le soutien aux archipels se traduit également par la mise en œuvre du dispositif de prise en charge du fret maritime inter-îles de certaines marchandises à hauteur de 1.017 millions XPF, soit à un niveau équivalent à 2015. L'objectif retenu dans le cadre du plan de performance est de soutenir et favoriser le développement économique des îles en atténuant les disparités tarifaires liées aux échanges avec Tahiti.

Objectif – Favoriser le développement économiq ue et social des îles et Atténuer les disparités tarifaires entre les îles et Tahiti Neutralisation des coûts de transport maritime inter -îles de certaines marchandises. 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Prévision Révisé Prévision Réalisé Réalisé Cible PAP 2015 09/2015 PAP 2016 millions 905,1 934,6 934,6 934,6 1.017 Indicateur 1.1 – Valeur brute des marchandises transportées IND XPF

Indicateur 1.2 - Quantité brute de marchandises transportées tonnes 4 529,3 27 237,8 16 221,7 17 000 17 400 IND Sources des données : Données DGAE. Mode de calcul des indicateurs : Données brutes Régie Fret Maritime/DGAE.

Autres commentaires :

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4.4 Programme Aménagement du territoire et risques naturels

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 25 993 484 25 094 969 25 095 110 25 579 113 Subventions 0 7 000 000 7 000 000 5 000 000 Autres DrPrivé - PGEM (0) (7 000 000) (7 000 000) (5 000 000)

TOTAL 25 993 484 32 094 969 32 095 110 30 579 113

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 44 551 483 242 286 047 246 286 047 14 686 465 0

TOTAL 44 551 483 242 286 047 246 286 047 14 686 465 0 Contexte et orientations stratégiques Le code de l'aménagement de la Polynésie française réglemente depuis des décennies les questions relatives à la notion d'aménagement et définit différents documents tels que le Schéma d'aménagement général de la Polynésie française (SAGE) 3, les plans généraux d'aménagement (PGA), les plans de gestion d’espaces maritimes (PGEM). Schéma d'aménagement général En 2011, le législateur national a marqué l'importance de clarifier les orientations générales d'aménagement en imposant dans la loi statutaire que « l'assemblée de la Polynésie française adopte un schéma d'aménagement général qui fixe les orientations fondamentales à moyen terme en matière de développement durable , de mise en valeur du territoire et de protection de l'environnement... » (Art. 49-1. inséré, LO n°2011-918 du 01/08/2011, art.12). La loi du pays n° 2012-17 votée en 2012, portant modification du code de l'aménagement dans le cadre de l’élaboration du schéma d'aménagement général de la Polynésie française (SAGE), donne une définition du développement durable et fixe les quatre critères cumulatifs qui doivent sous-tendre toute décision en matière d'aménagement et d'urbanisme : économique, social, écologique et patrimonial. Le SAGE, dont la mise en œuvre sera soumise à une évaluation annuelle, est prescriptif sur les plans généraux d’aménagement. A ce jour, 18 PGA ont été approuvés, 9 sont en cours de révision ou sur le point d’être révisés, et 5 sont en cours d’élaboration. Les projets de Plans de prévision des risques naturels (PPR) finalisés ont été remis par le BRGM au service de l’urbanisme en décembre 2006, comprenant pour chaque commune une note méthodologique, un rapport de présentation, un règlement et un zonage pour chacun des risques, mouvements de terrain et chute de bloc, submersion marine (houles cycloniques, houles extrêmes et tsunamis) et inondations de rivière. 47 arrêtés ordonnant l’établissement des Plans de prévention des risques naturels (PPR) ont été pris en conseil des ministres entre le 19 août 2005 et le 21 décembre 2006, soit un par commune, exception faite de Rapa. A ce jour, seule la commune de Punaauia a adopté son PPR (2010), celui-ci ayant été mis en révision en décembre 2014. Par ailleurs, le projet de modernisation des outils de production cartographique, ayant pour objectif de rendre les outils de production et de diffusion des données cartographiques plus performants en utilisant les outils les plus modernes disponibles et par conséquent d’améliorer la productivité de la section Topographie, verra la finalisation de la rédaction d’un cahier des charges en vue d’une prestation de mise en place de la nouvelle chaîne de production. Pour l’année 2016, les principaux chantiers sur lesquels seront mobilisés les crédits seront la finalisation de la mise à jour de la base de données cartographiques de Tahiti, l’achat d’imageries satellitaires, le lancement de chantiers de mise à jour cartographiques dans les différents archipels (stéréo-préparations, restitutions photogrammétriques, compléments cartographiques), des travaux de géodésie et de nivellement,… PGEM Au titre des moyens alloués aux PGEM, la dotation 2015 a été portée à 18 M XPF pour prendre en compte la gestion des zones de pêche réglementées (ZPR). Au titre du budget 2016, l’enveloppe est reconduite mais

3 Cette dénomination remplace l’ancien « schéma d’aménagement et d’équipement » depuis la LP n° 2012-17 du 13/08/2012 - LP 100-4 et suivant du code de l’aménagement Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 24/188

avec une réduction des crédits affectés aux associations et une réaffectation aux programmes des ZPR qui se poursuivent avec le balisage des zones et leurs suivis scientifiques. Les lagons sont un lieu de vie indispensable à la population. Ils sont à la fois source de nourriture, lieu de loisirs et d’activités économiques, porteur de culture et vecteur de traditions. Mais ces milieux sont soumis à des pressions croissantes soit anthropiques (pêche, pollution et urbanisation) soit naturelles (réchauffement climatique et acidification de l’océan). Leur sauvegarde passe par la protection de l’habitat et de l’écosystème qu’il soutient. Objectifs principaux et indicateurs de performance Les objectifs ci-dessous visent à simplifier les procédures, à maîtriser les ressources et à améliorer le service public. Objectif n° 1 – Organiser l’aménagement du territoire Cet objectif concerne la reprise des travaux relatifs au SAGE, aux plans d’aménagement à l’échelle communale ainsi qu’à la gestion des risques naturels. L’année 2015 aura permis une redéfinition des conditions d’élaboration du SAGE, vu l’ampleur et la complexité du sujet. Il a donc été convenu de reconsidérer les objectifs stratégiques du SAGE et de relancer un appel d’offre avant la fin de l’année 2015, sous assistance à maîtrise d’ouvrage conduite par l’opérateur TNAD. En parallèle, il est envisagé à terme la mise en place d’une agence d’urbanisme et de développement de la Polynésie française, outil mutualisé regroupant Pays/État/Communes et qui associerait les principaux acteurs économiques de la société polynésienne, traitant de toutes questions prospectives relatives à l’aménagement du territoire.

Objectif n° 1 – Organiser l’aménagement du territoire Elaborer le schéma d’aménagement général de la Polynésie françai se (SAGE), mettre en place une agence de l’urbanisme, améliorer la connaissance de la prévention des risques naturels (PPR), assurer la gestion des plans généraux d’aménagement (PGA) avec une assistance technique aux communes et disposer pour ce faire d’une cartographie de référence 2013 2014 2015 2015 2016 2018 Unité Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible 2015 06/2015 Indicateur 1 – Nbre de PGA approuvés Nb 17 18 18 18 20 23 Indicateur 2 - Nbre de PPR approuvés Nb 1 1 1 1 2 4 Indicateur 3 – Ap probation SAGE par APF SAGE approuvé Indicateur 4 – Mise en place d’une agence Agence d’urbanisme d’urbanisme en place Afin de répondre aux objectifs définis supra, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : - définition et conception du Schéma d’aménagement général de la Polynésie française pour un montant en investissement de 55 millions XPF; - poursuite de la mise en application des Plans de prévention des risques pour un complément de crédits en investissement de 19 millions XPF; - poursuite des travaux du PGA pour un complément de crédits en investissement de 15 millions XPF; - poursuite de la mise en place d'un programme de modernisation des outils de production cartographique pour un complément de crédits en investissement de 21 millions XPF; - poursuite de la mise en place d'un programme de refonte des données cartographiques pour un complément de crédits en investissement de 60 millions XPF. Enfin, une campagne d’information des maires sera lancée, visant à les sensibiliser sur les responsabilités encourus faute d’adoption des PPR, dans le but de relancer leur adoption et leur rendu exécutoire. En parallèle, des travaux d’amélioration de la connaissance des risques seront poursuivis, pour l’ensemble des aléas (mouvement de terrain, inondation, tsunami, submersion marine). Objectif n° 2 – Contribuer à la gestion équilibrée des espaces maritimes Le second objectif poursuivi pour ce programme est de contribuer à la gestion équilibrée des espaces maritimes et côtiers en s’appuyant sur un plan de gestion de l'espace maritime (PGEM) ou sur d'autres dispositifs participatifs (ZPR, AMP).

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Afin de préserver les capacités de régénération et de résilience des écosystèmes, le Pays va créer un réseau d’espaces maritimes ayant une protection renforcée. Ce réseau sera réalisé sur la base des connaissances scientifiques disponibles, en partenariat avec les populations concernées et dans le respect de la pêche de subsistance et artisanale.

Objectif n° 1 - Création d'un réseau d'aires marines gérées (PGEM, ZPR, AMP)

Préserver les capacités de régénération et de résilience des écosystèmes

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

Indicateur 1.1 - Nombre de commune ou île ayant une AMG Nb 25 27 29

Indicateur 1.2 - Superficie maritime en AMG Km² 385 000 385 020 385 050

Sources des données : Relevés cartographiques de la DRMM et journal officiel Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1.1 - Nombre de commune ou commune associée ou île ayant une AMG Indicateur 1.2 - Superficie maritime en AMG exprimée en km² Autres commentaires :

Afin de répondre aux objectifs définis supra, seront notamment mises en œuvre les actions nécessaires au suivi des aires marines gérées, pour un montant en fonctionnement de 18 millions XFP. Le Pays dispose de nombreux partenaires pour la mise en place de ce programme et notamment l'association PGEM de Moorea qui travaille à l'information des usagers, la sensibilisation des écoles et le comité de gestion de Tetiaroa qui assure le suivi de l’impact de l’instauration de la ZPR sur la faune marine et les usages.

4.5 Programme Projets pilotes de développement durable

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Subventions 141 000 000 128 000 000 128 000 000 123 520 000 Etablissement de Teva (141 000 000) (128 000 000) (128 000 000) (123 520 000)

TOTAL 141 000 000 128 000 000 128 000 000 123 520 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 33 900 000 Subventions aux Ets publics 46 954 112 101 159 575 92 781 075 -9 178 500 0 Etablissement publics EGAT (46 954 112) (101 159 575) (92 781 075) -(9 178 500) 0

TOTAL 46 954 112 101 159 575 126 681 075 -9 178 500 0 Les crédits budgétaires de ce programme sont totalement dédiés à l'établissement de Gestion et d’Aménagement de Teva (EGAT), établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) qui assure une mission de développement touristique, agricole et forestier. La subvention à l’Epic représente, en 2015, un tiers des recettes de l’établissement. Hors produits exceptionnels, ce ratio s’élève à 64%. Pour l’exercice 2016, ce montant a été légèrement réduit. A périmètre constant, la subvention de fonctionnement est en baisse de 5 millions XPF, en raison de la baisse de la masse salariale (environ 160 millions XPF en 2015). Il s’agit d’une situation transitoire dans la mesure où, dans le cadre des projets de développement de complexes touristiques sur la zone (action n°48 de la stratégie de développement du tourisme de la Polynésie française), il est envisagé la prise à bail, par des sociétés privées, de cette partie du domaine d’Atimaono. Contexte et orientations stratégiques L'EGAT gère une partie du domaine d’Atimaono (environ 1500 ha), comprenant, notamment, le golf Olivier Bréaud ainsi que le domaine dit « Motu Ovini », d’une superficie de 17 ha, comprenant le Musée Gauguin, le jardin botanique et la parcelle du bord de mer où sont édifiés le fare potee et le ponton. L’établissement compte une trentaine d’agents. Une gestion optimisée des ressources humaines et un plan de départ volontaire ont été mis en place depuis 2013, ce qui a permis de réduire la masse salariale, qui constitue l’essentiel des charges de fonctionnement.

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Par ailleurs, l’EGAT s’est engagé dans un plan d’investissement visant à la remise en état des biens immobiliers dont il assure la gestion et à l’acquisition de matériels, dans une perspective d’accroissement des recettes liées à ses activités et de baisse de ses coûts de fonctionnement. Les résultats de ces actions ont été visibles dès l’exercice 2014. Les deux biens dont il a la charge, le golf et l’ensemble du Motu Ovini présentent un intérêt touristique indéniable. C’est pourquoi le Ministère du tourisme s’est engagé, conformément aux orientations stratégiques du gouvernement en matière de tourisme à : - Réhabiliter et moderniser le parcours du golf Olivier Bréaud (action n°36 de la stratégie); - Reconstruire le Musée Gauguin (action n°22) et réhabiliter le jardin botanique (action n°38). Outre l’amélioration de l’offre touristique, les investissements programmés devront permettre, au terme de leur réalisation, un équilibre financier de ces structures. Enfin, afin de faciliter la mise en œuvre des projets d’investissement touristiques sur le site d’Atimaono (action n°48 de la stratégie de développement du tourisme), la partie du domaine jouxtant le bord de mer, aujourd’hui affectée à l’établissement TNAD sera prochainement confiée à la gestion de l’Egat. Dans l’attente de la conclusion des contrats de partenariat avec les investisseurs privés, l’Egat prendra en charge l’entretien et le gardiennage de ce site. Le Musée Gauguin, propriété du Territoire depuis 1952 était géré par l’Association des Amis du Musée Gauguin jusqu’en mars 2006. En Avril 2006, cette structure qui comptait neufs salariés a été rattachée à l’EGAT. Après l’arrêt du versement de subvention du pays en 2000, la situation financière de l’Association s’est très vite détériorée. Elle était en situation de quasi-faillite avec des dettes sociales de 14 millions au 30 mars 2006. Faute d’entretien régulier les bâtiments se sont dégradés, si bien qu’ils présentaient un risque pour les visiteurs. En février 2013 le Musée Gauguin a été fermé et des travaux de rénovation partielle ont été lancés. Toutefois, ces travaux de rénovation s’avèrent insuffisants pour accueillir les visiteurs dans de bonnes conditions. Par ailleurs, la situation des bâtiments actuels, trop proches du lagon, ne permet pas la conformité aux normes de construction des musées et empêche donc d’y accueillir des œuvres originales de valeur. Or certains mécènes seraient prêts à mettre à disposition de la Polynésie française tout ou partie de leurs collections, sous réserve que ces dernières bénéficient de bonnes conditions de conservation et d’exposition. Enfin, l’ensemble que constituent le Musée Gauguin et le jardin botanique présente un potentiel global qui mérite d’être mieux valorisé. C’est pourquoi il est envisagé de revoir le projet, dans la perspective d’une offre muséale complémentaire à celle du Musée de Tahiti & ses îles. Ainsi, la réhabilitation, dans un même ensemble cohérent, du musée et du jardin botanique, permettra d’offrir un lieu de découverte, enrichi d’œuvres culturelles originales et d’une présentation de la richesse botanique de nos îles. Une étude, réalisée en ce sens il y a quelques années sera donc réactualisée en 2016. Elle comprend la réhabilitation de l’ensemble, la reconstruction de salles de musée ainsi que d’une unité de vente de produits dérivés et d’un restaurant dont la gestion sera concédée à un professionnel. Au titre de 2016, le coût de l’étude est évalué à 50 millions XPF. Sur cette base, le projet proprement dit sera proposé au financement du Contrat de projets, pour travaux réalisés en 2017 et ouverture en 2018. Objectifs principaux et indicateurs de performance Les objectifs recherchés au travers de ce programme sont de mettre à profit les moyens et potentiels des sites gérés par l'EGAT pour renforcer l’attractivité touristique de Tahiti Ainsi, deux objectifs opérationnels seront poursuivis dès 2016 dans ce secteur : - Améliorer l’offre muséale (action n°22 de la stratégie de développement touristique) - Valoriser le jardin botanique (action n°38 de la stratégie de développement touristique)

Objectif n° 1 Améliorer l’offre muséale Pour cela, la reconstruction de salles du musée Gauguin aux normes permettra d’enrichir la collection actuelle, pauvre en œuvres originales et, donc, de renforcer l’attractivité et la fréquentation du site.

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Objectif n° 1 - Améliorer l'offre muséale (action 22)

2013 2014 2015 2016 2017 2018-2019 Reconstruire et améliorer le musée Unité Gauguin Prévision (PAP Réalisé Réalisé Cible 2016)

Indicateur 1.1 - Nombre d'entrées Sans N Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet 2500 réalisées annuellement objet

Indicateur 1.2 - Recettes annuelles Sans du musée (y.c. produits dérivés et XFP 5 000 000 Sans objet Sans objet Sans objet 50 000 000 objet locations)

Sources des données : EGAT - Compte financier

Objectif n° 2 Valoriser le jardin botanique La valorisation du jardin botanique passera par sa réhabilitation qui comprend la mise en valeur de la collection botanique présentant la flore des archipels, la remise en place d'une signalétique complète et moderne et enfin l'installation d'un espace d’information et de vente adapté à l'accueil des touristes et des locaux.

Objectif n° 2 – Valoriser le Jardin Botanique

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Révisé juin Réalisé Réalisé PAP 2015 Prévision Cible 2015 Indicateur 1.1 Entrée du Jardin XPF 3 318 971 2 928 765 2 700 000 2 700 000 5 400 000 5 700 000

Indicateur 1.2 Location de tablettes et de voiturettes XPF 0 0 0 0 900 000 1 000 000

Total 3 318 971 2 928 765 2 700 000 2 700 000 6 300 000 6 700 000 Source : Compte financier de l’EGAT Afin de répondre aux objectifs définis supra, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : - l'actualisation de l’étude de conception et faisabilité, pour un montant en investissement de 50 millions XPF, au titre de 2016 - la construction d’un nouvel espace de musée, d’un restaurant et d’un local d’information/vente, pour un montant d’investissement évalué, pour l’instant, à 500 millions de francs XPF, imputable sur le Contrat de projets au titre des années 2017 et 2018 - la rénovation des bâtiments du motu Ovini, pour un montant en investissement de 20 millions XPF ; - la construction d’un mur de protection des berges du motu Ovini, pour un montant en investissement de 55 millions XPF ; - l'aménagement du jardin botanique (plantation d’espèces, divers entretien), construction d’un espace d’accueil/vente et mise en place de guides audio multimedia et de signalétique pour un montant d’investissement évalué, pour l’instant, à 200 millions XPF, imputable sur le Contrat de projets, au titre des années 2017-2018.

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4.6 Programme Equipements et aménagement à vocation collective

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 95 504 786 121 963 005 124 955 020 103 459 000

TOTAL 95 504 786 121 963 005 124 955 020 103 459 000 Travaux en régie 36 962 682 130 000 000 130 000 000 110 000 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 511 569 741(1) 903 148 100 902 741 880 -209 742 581 212 036 020

Subventions aux Ets publics 1 499 128 367 3 186 018 793 3 162 471 857 60 000 000 TNAD (1 432 666 061) (3 061 271 322) (3 061 271 322) EGAT (31 462 306) (124 747 471) (101 200 535) (60 000 000) IJSPF : Beach soccer 2013 (35 000 000)

Avances en compte courant d'associés 1 000 000 000 0 0 Avance à TNAD (1 000 000 000)

TOTAL 3 010 698 108 4 089 166 893 4 065 213 737 -149 742 581 212 036 020 Contexte et orientations stratégiques Ce programme prend en considération la construction des abris de survie dans les atolls des Tuamotu au titre du Contrat de projet 2008-2014 et les missions de promotion et de développement d’opérations d’aménagement confiées à l’établissement TNAD en 2013. Au titre du contrat de projet 2008 – 2014, un programme de mise en sécurité des populations des Tuamotu Gambier a été initié. Il comprend la réalisation de 21 abris anti cyclone, l’extension ou la réhabilitation de 7 abris existants. Ce programme est en voie d’achèvement. Le programme est en voie d’achèvement puisque sur les 28 opérations lancées, 25 sont aujourd’hui terminées. Les abris de Napuka, Amanu et Taenga sont en cours de travaux pour un achèvement en 2016. Au titre de l’établissement TNAD, l’objectif recherché est d’acquérir ou de valoriser plusieurs sites susceptibles d’accueillir des projets de grande ampleur, qui seront mis en œuvre soit par le Pays soit par des investisseurs locaux voire internationaux. Le principe retenu étant de favoriser le financement et l’exploitation privés du projet sur une emprise foncière publique. Au titre de ce programme, des subventions d'investissement sont versées à l'EGAT pour la gestion du Golf. Construit dans les années 70 à l’occasion des jeux du pacifique sud, le golf d’Atimaono compte aujourd’hui deux parcours : - Un par 72, situé sur une propriété de 50 hectares appelée « Terre Eugénie ». Ce parcours est homologué par la Fédération française, et accueille chaque année “l'Open International de Tahiti” et fait partie aujourd'hui du circuit PGA Asie-Pacifique ; - Un par 32, construit en 2009. Le nombre insuffisant de golfs de dimension internationale ne permet pas à la Polynésie française d’être une destination golfique. Par ailleurs, le parcours d’Atimaono est aujourd’hui en deçà des standards internationaux. Depuis 2013 les travaux de modernisation du parcours avec l’agrandissement des greens du par 72 devraient permettre d’assoir la stature internationale du golf et d’augmenter notre clientèle touristique golfique. Objectifs principaux et indicateurs de performance Pour ce programme, quatre objectifs font l'objet d'un suivi au titre du projet de performances 2016. Objectif n° 1 Achèvement des abris (prévu pour 2016) Le programme de réalisation des abris dans les Tuamotu a été limité à la construction ou rénovation de 28 abris. Il sera mené à terme en 2016. L’achèvement des travaux pour les abris de survie n’a pas d’incidence financière sur le budget 2016.

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Objectif n° 1 – achèvement des abris de survie Achever la réalisation des 3 derniers abris du programme 2013 2014 2015 2015 2016 2018 Unité Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible 2015 06/2015 Indicateur 1 – Nombre d’abris U 4 5 1 1 3 Sources des données : Programme de construction des abris Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1 – le nombre d’abris achevés Commentaires : Sur un programme de 28 abris, 25 sont achevés à ce jour : Hereheretue, Tematangi, Takume, Apataki, Aratika, Faaite (école + mairie), Katiu, Takapoto, Reao, Marokau, Arutua, Tureia, Puka Puka (2), Tikehau, Tatakoto, Hao, Raroia, Pukarua, Niau, Vairaatea (mairie), Makemo (CED + école) et Anaa (école).

Objectif n° 2 – Valorisation des emprises foncières du Pays Cet objectif permet de valoriser les emprises foncières publiques susceptibles d’être proposées aux investisseurs locaux voire internationaux. A ce titre, des études et des travaux préparatoires ont d’ores et déjà été réalisés au titre des projets « Tahiti Mahana Beach », « Mamao » et « Moorea Mahana Beach ».

Objectif n° 2 – valoriser des empr ises foncières du Pays Réaliser des études et travaux préliminaires pour permettre la valorisation des terrains publics du Pays 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible 2015 06/2015 Indicateur 1 – Valorisation du site de Outumaoro - % projet « Tahiti Mahana beach » 1.1 – tranche 2 : désamiantage et 100% déconstruction Hôtel Maeva Beach, Bel air et centre artisanal 1.2 – tranche 3 : consultation d’investisseurs 100% 100% (AMI – MOU) assistance juridique et analyse économique– phase 1 1.3 – tranche 4 : assistance juridique et analyse 50% 50% 100% économique – phase 2 (Contrat définitif) Indicateur 2 – Valorisation du site « Royal % Papeete » (études de maîtrise d’œuvre, 50% 50% 100% dépollution, désamiantage & déconstruction) - Foncier acquis par TNAD Indicateur 3 – Valorisation du site « Mamao » % 50% 50% 100% (dépollution, désamiantage & déconstruction) Indicateur 4 – Projet Moorea Mahana Beach % 4.1 – consultation d’investisseurs (Appel à 50% 50% projets) Sources des données : Budget de TNAD Mode de calcul des indicateurs : Indicateurs -- pourcentage de réalisation

Objectif n° 3 – Acquisitions foncières pour les projets d’envergure du Pays Le programme d’acquisitions foncières démarré en 2014 a permis l’acquisition de terrains destinés aux projets « Tahiti Mahana Beach », « Moorea Mahana Beach » et « Ainapare ».

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Objectif n° 3 – Acquérir les emprises foncières pour le compte du Pays Réaliser des acquisitio ns foncières nécessaires au développement des projets d’envergure du Pays 2013 2014 2015 2015 2016 2018 Unité Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible 2015 06/2015 Indicateur 1 – Projet Tahiti Mahana Beach % 1.1 – tranche 1 : acquisitions Tahit i Plongée 100% & Te Puna Nautic Center 1.2 – tranche 2 : Déclaration d’utilité 100% publique Indicateur 2 –Projet Moorea Mahana Beach % 2.1 – acquisitions foncières – tranche 1 50% 100% 100% Indicateur 3 – Ainapare %

3.1 – acquisitions foncières – tranche 1 100% (SOLARI/BRUGMAN) 3.2 – acquisitions foncières - tranche 2 (LEOU-en attente) Sources des données : Budget de TNAD Mode de calcul des indicateurs : Indicateurs 1 2 & 3-- le pourcentage de réalisation

Afin de répondre aux objectifs définis supra, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : - pour le projet Tahiti Mahana Beach, la finalisation du contrat définitif avec les futurs investisseurs nécessitera un investissement de 150 millions XPF. La phase juridique de la procédure de déclaration d’utilité publique devrait être achevée en 2016 et l’acquisition des emprises foncières concernées nécessiteront un investissement de 580 millions XPF. - pour le site du Royal Papeete, les travaux de désamiantage et déconstruction seront achevés fin 2016 et ont nécessité en 2015 un investissement de 178 millions XPF ; - pour le site de Mamao, les travaux de désamiantage et déconstruction à achever fin 2016 et les travaux préliminaires de viabilisation et voirie pour desservir la zone nécessitent un investissement de 660 millions XPF (dont 400 millions XPF actuellement en cours).

Objectif n° 4 - Diversification et augmentation des recettes du golf avec l’ouverture d’un Pro Shop L’EGAT souhaite poursuivre, en 2016, les travaux de rénovation et d’équipement entrepris depuis maintenant 2 ans afin d’améliorer les conditions d’accueil des utilisateurs du golf, de rationaliser sa gestion et de rehausser le niveau de difficulté du parcours. Ces actions contribueront à l’amélioration des recettes et, donc, de l’équilibre financier du golf. Les travaux de rénovation (pose de filets de protection, rénovation du réseau hydrolique, aménagement de bunkers, aménagement de vestiaires,…) et l’informatisation de la gestion des abonnés et de la réservation des parcours ont pour objectif principal d’améliorer la fréquentation du golf.

Objectif n° 4 - Augmenter et diversifier les recettes du Golf

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Révisé juin Réalisé Réalisé PAP 2015 Prévision Cible 2015 Indicateur 1.1 Entrée du Golf XPF 51 270 017 53 745 841 58 300 000 58 300 000 60 000 000 62 000 000 Indicateur 1.2 Prestations golfiques XPF 244 000 807 415 3 681 000 3 681 000 4 000 000 5 000 000 Indicateur 1.3 Location des box à voiturettes XPF 13 043 647 15 596 696 16 057 000 16 057 000 16 057 000 16 057 000 Indicateur 1.4 Chiffre d'affaires du Pro shop XPF 0 0 0 0 1 000 000 2 000 000 Total 64 557 664 70 149 952 78 038 000 78 038 000 81 057 000 85 057 000

Afin de conduire cet objectif à son terme, les actions suivantes seront mises en œuvre : - informatisation de la gestion, pour un montant en investissement de 3,5 millions XPF

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- pose de filets de protection, pour un montant en investissement de 10 millions XPF ; - aménagement de bunkers, pour un montant en investissement de 15 millions XPF ; - remise en état des greens, pour un montant en investissement de 15 millions XPF ; - achat de matiériel golfique, pour un montant en fonctionnement de 10 millions XPF ; - extension de l’atelier mécanique, pour un montant en investissement de 25 millions XPF ; - remise en état du réseau hydrolique pour un montant en investissement de 30 millions XPF.

5. MISSION TOURISME La mission Tourisme comprend les programmes Equipements et aménagements touristiques, Aide et régulation du tourisme et Animation et promotion du tourisme.

904/964 - TOURISME Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 962 02 Dépenses de personnel 42 526 980 33 193 000 33 193 000 33 193 000 Equipements et aménagements touristiques 964 01 Dépenses de fonctionnement 57 073 828 60 277 000 66 971 840 66 277 000 904 01 Dépenses d'investissement 67 141 754 601 469 864 645 014 010 222 000 000 166 742 562 694 939 864 745 178 850 321 470 000 962 02 Dépenses de personnel 93 938 003 88 573 000 88 573 000 88 573 000 Aides et régulation du tourisme 964 02 Dépenses de fonctionnement 29 699 267 39 326 260 48 449 650 90 176 260 904 02 Dépenses d'investissement 11 150 134 10 455 640 20 455 640 0 134 787 404 138 354 900 157 478 290 178 749 260 962 02 Dépenses de personnel Animation et promotion du tourisme 964 03 Dépenses de fonctionnement 1 400 116 739 1 377 370 000 1 619 370 000 1 480 662 050 904 03 Dépenses d'investissement 0 4 350 651 0 0 1 400 116 739 1 381 720 651 1 619 370 000 1 480 662 050 Total 1 701 646 705 2 215 015 415 2 522 027 140 1 980 881 310

5.1 Eléments de politique générale

La stratégie de développement touristique en Polynésie française, développée au cours de l’année 2015 s’appuie sur un état des lieux intégrant l’ensemble des travaux antérieurement menés sur le secteur et leur actualisation. Cette analyse des principales forces et faiblesses de notre destination et des destinations concurrentes a conduit à réorienter notre positionnement stratégique. Ce nouveau positionnement, « Nature Humaine », propose une différenciation de la Polynésie française par rapport à ses concurrents sur la base, à la fois, des patrimoines culturel et naturel et du lien particulier qui relie culturellement l’Homme et la Nature. Il replace le Polynésien au centre du développement de notre première industrie (tourisme inclusif) en orientant la stratégie vers une plus grande contribution de la population. Afin d’y parvenir le plan d’actions de cette stratégie comporte plus de 134 actions articulées autours de trois axes : - Affirmer la destination (actions de promotion, commercialisation et veille stratégique) ; - Mettre en place les conditions de développement du tourisme (structuration des activités du secteur, développement des infrastructures, professionnalisation -formation, labels et classements-, règlementations, régulation, développement de produits,...) ; - Restructurer la gouvernance (organisation de la concertation et des structures publiques du tourisme). Ce plan d’actions est interministériel et couvre la période 2015-2020. Il propose une véritable cohérence de l’action gouvernementale et de celle du secteur privé en faveur du développement du secteur phare de notre économie. Outre de nombreuses mesures propres au ministère du tourisme, il implique, notamment, les secteurs de la culture et l’environnement, piliers du positionnement stratégique, mais aussi ceux de l’éducation, de la formation, de l’équipement, de l’économie, du travail ou de l’artisanat.

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L’objectif général de cette politique est de favoriser le développement d’un tourisme durable, dans une perspective d’accroissement des recettes touristiques et des emplois et donc de favoriser le bien être de la population. Enfin, une gestion plus efficiente du développement du tourisme en Polynésie française passe par une restructuration importante de sa gouvernance, c’est à dire par une meilleure identification et une meilleure coordination des différents acteurs opérant sur le champ du tourisme. Pour qu’elle joue pleinement son rôle de moteur de l’économie, la filière doit aussi s’appréhender en tenant compte de son effet redistributeur sur les autres secteurs. Aussi, une forte coordination est nécessaire pour favoriser la communication entre les différents acteurs publics et privés, et garantir une mise en œuvre agissante des actions du schéma stratégique. Une révision des missions, rôles et interactions de chacun des acteurs est nécessaire, et conduira inévitablement à une refonte des organisations, des instances de pilotage des politiques touristiques et impliquera nécessairement des adaptations réglementaires. Au titre de ces adaptations, l’amélioration de la flexibilité du temps de travail sera de nature à mieux adapter le processus par lequel les entreprises du tourisme peuvent s’adapter au rythme du secteur, anticiper des fluctuations, ou encore se créer des opportunités leur permettant de croître. Dans cette perspective, l’annualisation du temps du travail sera étudiée. A minima , l’autorisation de cycles souples et spécifiques sera envisagée. Par ailleurs, l’ouverture des commerces le dimanche et les jours fériés constitue un gain d’attractivité évident dans les zones touristiques. Un aménagement du code du travail visant à favoriser ces ouvertures le dimanche devra être initié. Le projet annuel de performances va s’attacher à mettre en œuvre la stratégie de développement touristique de la Polynésie française 2015 -2020. Sur le plan budgétaire, sa présentation ne reprendra pas stricto sensu les trois axes précités afin de privilégier une approche en cohérence avec la nomenclature budgétaire. Ainsi, à l’égard de la performance, les programmes « Equipements et aménagements touristiques » et « Aide et régulation du tourisme », font partis de l’axe stratégique : « Mettre en place les conditions de développement touristique ». Concernant le programme « Animation et promotion du tourisme » celui reprend l’axe stratégique « Affirmer la destination Polynésie française ». L’axe stratégique « Restructurer la Gouvernance » est repris, quant à lui, sur le plan de la performance dans les éléments de politique générale dont les actions feront appel à l’inter-ministérialité. De même, la restructuration du Service Du Tourisme en « Agence de Développement du Tourisme » et la création de deux entités de pilotage dénommées « Observatoire du Tourisme » et « Comité de Pilotage du Tourisme », qui relèvent de la politique générale, y seront intégrées. Les coûts de création et de fonctionnement de ces entités seront évalués en cours d’exercice et feront l’objet d’ajustements budgétaires. En tout état de cause, l’objectif est de ne pas créer de structures dotées de moyens propres mais de s’appuyer sur l’agence de développement du tourisme, légèrement redimensionnée, pour en assurer la gestion et le secrétariat. Outre les outils de gouvernance, la fiscalité liée au tourisme sera repensée et modernisée, dans la perspective d’une contribution plus équitable et mieux répartie. A cet effet, les revenus actuels obtenus par la fiscalité devront être repensés, réévalués d’afin de prendre en compte plus largement les différentes composantes de l’activité touristique et, notamment, les divers modes d’hébergement ou de résidence quelle soit terrestre ou maritime (pension de famille, charter nautique, RB&B…). Par ailleurs, pour accroitre la contribution du secteur du tourisme au PIB, le pays doit s’inscrire dans une perspective d’augmentation des revenus issus du tourisme. Cette augmentation passe par une croissance, à la fois, de la fréquentation touristique et de la consommation par touriste. L’optimisation de la lisibilité de la destination, l’amélioration du ciblage de la promotion touristique, un accès facilité des touristes aux produits et services existants et la création de nouveaux produits adaptés permettront d’atteindre ces objectifs. Il s’agit d’assurer, notamment, l’attractivité de la destination. Pour y parvenir, Tahiti Tourisme identifiera les consommateurs dans les pays cibles, dont la liste sera revue pour tenir compte des tendances des marchés. Cette démarche récurrente d’observation des habitudes, besoins Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 33/188

et attentes des clientèles cible, quelle que soit l’époque de l’année, est essentielle à l’adaptation des produits touristiques. En outre, des analyses de marchés tendant à diagnostiquer les forces et les faiblesses de la destination et ses potentiels de développement à l’égard du contexte du marché mondial du tourisme, permettront une meilleure connaissance de la compétitivité de la destination afin de réviser son positionnement à l’égard de la concurrence. En particulier, elle peut contribuer au lissage de la saisonnalité de la fréquentation.

5.2 Programme Equipements et aménagements touristiques

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 57 073 828 60 277 000 66 971 840 66 277 000

TOTAL 57 073 828 60 277 000 66 971 840 66 277 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 67 141 754 591 469 864 635 014 010 1 445 203 373 222 000 000 Subventions - autres 10 000 000 10 000 000 -10 000 000

TOTAL 67 141 754 601 469 864 645 014 010 1 435 203 373 222 000 000 Contexte et orientations stratégiques La modification des types de clientèle est un des éléments forts de la stratégie touristique de la Polynésie française. En effet, l’offre touristique est, jusqu’à aujourd’hui, essentiellement constituée d’hôtels de luxe. L’offre alternative, les « pensions de famille », est peu visible à l’international et manque de lisibilité. Les causes inhérentes sont le manque de professionnalisation de la filière et le rapport qualité prix de ces services. Certains hôtels de luxe offrent des séjours « all include », orientés vers la détente, l’objectif est de développer ce mode de tourisme. Hors de ces structures, le déficit en points de curiosité et sites aménagés conduit les visiteurs à ne consommer que les excursions et produits touristiques proposées par leur hôtel, limitant ainsi l’offre de consommation extérieure. Le développement et la valorisation de sites touristiques remarquables, qu’ils soient naturels (aménagements de plages, de point de vue « belvédère »,…), culturels (Marae, danse, tatouage...), sportifs (randonnées, surf, va’a…) sont de nature à renforcer l’attractivité de la destination pour des clientèles en recherche d’expériences ou de partage culturel. Outre leur niveau de dépense, ces clientèles ont de fortes attentes à satisfaire. Ainsi, si le Pays est en mesure de proposer des offres structurées tant en hébergement qu’en activité, ces clientèles consommeront, et offriront alors une contribution sociale élevée, favorisant ainsi un tourisme inclusif. Objectifs principaux et indicateurs de performance Objectif n° 1 - Développer les activités terrestres et améliorer l’attractivité des sites touristiques La diversité des paysages et la richesse de la biodiversité des îles de la Polynésie française restent encore assez peu valorisées. Pourtant, la proximité des montagnes volcaniques avec les lagons, les atolls où la vision de la mer et de l’océan est visible de part et d’autre, sont autant de configurations géographiques exceptionnelles qui proposent au visiteur une inter connectivité terre-mer, appréhendée dans la culture locale, essentiellement recherchée par une clientèle en quête d’une relation particulière et exclusive avec la nature. Le développement et la structuration des activités terrestres constituent un complément indispensable à l’offre nautique et permet d’atteindre des segments de clientèle aujourd’hui peu appréhendés. En particulier, la réhabilitation et la valorisation de sites exceptionnels, le développement de l’activité de randonnée, de découverte de la faune et de la flore terrestres, souvent endémiques, permettront d’élargir l’offre touristique et accroîtront l’atractivité de la destination.

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La construction de maisons de la Nature (Fare Natura) permettra aux visiteurs de mieux appréhender l’interconnectivité terre-mer propre à la Polynésie française et de découvrir la richesse de sa biodiversité. Le développement, par la collectivité, d’un partenariat avec les communes pour assurer le développement touristique sur leur territoire, apportera une plus grande pertinence de l’offre tout en fédérant les élus locaux et la population autour des projets. Une partie des crédits alloués à cette mission seront destinés à engager un dialogue avec les communes et les associations locales pour la valorisation et l’entretien des sites. L’évolution de l’offre touristique devra se reposer sur une amélioration des conditions de séjour pour les touristes. Les infrastructures et ressources humaines du territoire devront être mises en adéquation avec les ambitions de la stratégie touristique, en qualité comme en quantité Par ailleurs, le développement, par la collectivité, d’un partenariat avec les communes pour assurer le développement touristique sur leur territoire, apportera une plus grande pertinence de l’offre tout en fédérant les élus locaux et la population autour des projets.

Objectif n° 1 – Développer les activités terrestres et améliorer l’attractivité des sites touristiques

2014 2015 2016 2017 2018-2019 Unité Prévision PAP Réalisé Cible 2015 Indicateur 1.1 –) Nb N 4 8 10 d’aménagements réalisés Indicateur 1.2 – Taux de progression de la % 15 30 55 fréquentation des sites

Sources des données : SDT - Rapport annuel du comité de pilotage

Afin de répondre à cet objectif, seront notamment mises en œuvre prioritairement les actions suivantes : - l’entretien et au gardiennage des sites, pour un montant en fonctionnement de 67,277 millions XPF ; - l’équipement, la signalétique et la remise à niveau des sites touristiques, pour un montant en investissement de 40 millions XPF ; - la sécurisation des chemins de randonnée à Tahiti, pour un montant en investissement de 147 millions XPF ; - la construction d’un Fare Natura à Moorea pour un montant d’investissement de 700 millions XPF .

Objectif n° 2 - Développer les activités nautiques Disposant d’une immense ZEE et composée d’îles hautes et d’atolls offrant des plages, notamment, de sable blanc en pente douce, entourées de lagons habités d’une faune marine riche et diversifiée, la Polynésie française dispose de l’ensemble des atouts indispensables au développement d’un tourisme bleu. De nombreux produits offrent déjà aujourd’hui la possibilité aux touristes de profiter des activités de baignade, de repos en bord de mer ou de découverte de la richesse sous-marine. Toutefois, les activités sportives en rapport avec la mer (voile, kite, va’a…) restent encore peu diversifiées ou en tout cas très limitées. De même, les activités nautiques et de croisière n’ont connu, jusqu’à présent, qu’un développement limité au regard du potentiel qu’elles représentent, en raison, notamment, du manque d’infrastructures adaptées et d’un engagement réel des pouvoirs publics en faveur de ces segments. Compte tenu des caractéristiques géographiques de la Polynésie française et des tendances observées au niveau mondial, il parait évident qu’une politique volontariste en faveur de ces deux segments sera de nature à accroître de manière significative l’attractivité de la destination et, donc, les recettes liées au tourisme. En particulier, l’installation d’infrastructures adaptées au tourisme nautique et à la croisière,

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sous le format d’une route nautique à travers l’ensemble des archipels, permettront d’apporter une activité rémunératrice aux populations qui y résident.

Objectif n° 2 - Développer les activités nautiques

2014 2015 2016 2017 2018-2019 Unité Prévision PAP Révisée à Prévision (PAP Réalisé Cible 2015 06/2015 2016) 17 sites d'accueil aux ISLV (ancrages, pontons, point d'eau, 17 sites d'accueil aux point de déchets, fare ISLV réalisés. Indicateur 1.1 – (Action 29) potee…) : Démarrage création d'une - ancrages réalisés, Nombre d’infrastructures N 0 Amélioration et marina ISLV. - point d'eau, point de réalisées liées au Nautisme agrandissement de la déchets, fare potee marina Apooiti. manquant pour Tahaa, Taputapuatea, et Tumaraa. Indicateur 1.2 - (Action 30) Taux de progression de la N - 5 10 15 fréquentation Taux de fréquentation % - 15 20 25

Sources des données : SDT - Rapport annuel Comité de pilotage

Afin de répondre à cet objectif, seront notamment mises en œuvre prioritairement les actions suivantes : - l’entretien et au gardiennage des sites, pour un montant en fonctionnement de 67,277 millions XPF ; - la réhabilitation des sites de surf à Tahiti, pour un montant en investissement de 20 millions XPF ; - le développement de marinas aux Iles Sous-le-Vent et d’ancrages écologiques dans les autres archipels pour un montant en investissement de 410 millions XPF ; - l’aménagement de pôles de débarquement pour la croisière à Fakarava pour un montant en investissement de 70 millions XPF .

5.3 Programme Aides et régulation du tourisme

Outre le fonctionnement courant du service du tourisme, ce programme rassemble la plus grande partie des dépenses de fonctionnement, en faveur du développement du tourisme. Ce qui explique la croissance envisagée pour 2016, correspondant à la mise en œuvre du plan d’actions de la stratégie de développement touristique.

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 29 699 267 29 326 260 29 449 650 80 176 260 Subventions 10 000 000 19 000 000 10 000 000 Diverses ass. & comité du tourisme

TOTAL 29 699 267 39 326 260 48 449 650 90 176 260

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Aides 11 150 134 10 455 640 20 455 640 -4 111 280 0 Aide au développement des logements chez l'habitant (11 150 134) (5 455 640) (15 455 640) -(4 111 280) (0) Aide aux Prestataires d'Activités Touristiques (APATOU) (0) (5 000 000) (5 000 000)

TOTAL 11 150 134 10 455 640 20 455 640 -4 111 280 0 Contexte et orientations stratégiques La multiplicité des offres et produits sera organisée afin d’en augmenter la lisibilité et la diffusion. L’offre touristique doit être construite sur les valeurs de la société polynésienne (rapports humains, joie, sérénité, sécurité) et fondée sur la relation culturelle forte de l’Homme avec son environnement naturel.

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Ainsi, des produits innovants «Tahiti Et Ses Îles», ancrés dans ces valeurs, constitueront des arguments majeurs de différentiation par rapport à la concurrence et en phase avec les réalités culturelles de la population. Il s’agit d’aller au delà d’une passion, d’un coup de cœur, en incitant à vivre une expérience et procurer aux touristes l’envie de revenir. Les actions visent à aligner l’offre sur la promesse correspondante aux atouts que viendraient chercher les cibles de la Polynésie Française. La découverte de la richesse naturelle et culturelle polynésienne à travers la randonnée, la plongée, ou le partage avec la population, en développement des modes de transport doux (vélo, pirogue,...) sera au cœur des produits développés. Objectifs principaux et indicateurs de performance Une sensibilisation de tous les acteurs touristiques au nouveau positionnement de la destination qui véhicule une image d’harmonie entre la culture et la nature polynésienne devra être réalisée à grande échelle. L’aménagement touristique devra être pensé à partir des «valeurs et atouts» polynésiens, créant une image cohérente et forte de la destination. Il est important de se démarquer des concurrents en travaillant sur les aménagements à faire en s’appuyant, par exemple, sur les architectures locales. Outil du discours de la destination Polynésie française, l’identité est le socle du projet touristique et nécessite d’être réaffirmé. Les objectifs déclinés visent à harmoniser la manière dont la destination « Tahiti Et Ses Îles » est perçue et vendue à l’international avec la réalité des produits disponible en Polynésie française.

Objectif n°1 - Sensibilisation à la corresponsabilité pour le tourisme durable (action n° 3 de la stratégie) Fédérer, permettre l’appropriation, partager le positionnement est un enjeu clé de la mise en œuvre de la stratégie touristique. Une charte du tourisme Polynésien élaborée, éditée, communiquée en 2017, comportera la vision, les valeurs, les forces et les engagements du tourisme polynésien. Chaque établissement, chaque structure, chaque organisation touristique devra la comprendre, se l’approprier, l’afficher de façon visible pour le personnel et les touristes. La communication de cette charte doit être particulièrement soignée.

Objectif n° 1 –Sensibilisation à la coresponsabilité pour le tourisme durable

2013 2014 2015 2016 2017 2018 Unité Cible Cible

Indicateur 1.1 - % de professionnels Adoption N 15% 30% adhérents à la charte charte

Sources des données : SDT - Rapport annuel Afin de répondre à cet objectif, sera notamment mise en œuvre une action relative à la consultation des acteurs (y compris dans les îles) et à la rédaction de la charte, pour un montant en fonctionnement de 4 millions XPF .

Objectif n°2 - Professionaliser les acteurs touristiques, structurer les filières, développer l’offre d’hébergement, de restauration et des prestations touristiques (action n° 83 n° 95, n° 96 et n° 102 ) L’aide au développement des acteurs du tourisme dans les îles est déterminante pour augmenter et améliorer l’offre touristique. Au-delà de la restructuration de la Gouvernance et d’un soutien financier, il s’agira de renforcer la professionnalisation des acteurs touristiques puis de les accompagner dans le temps pour compléter les acquis. Pour les générations à venir, la préparation des jeunes aux métiers du tourisme devra être prise en compte dès la formation initiale. Par ailleurs, les ressources humaines dédiées au tourisme doivent être aussi renforcées, notamment pour améliorer la qualité du service et de l’accueil hors hébergement. Outre la qualification des acteurs et la structuration de certaines professions, une organisation du droit d’exercer en tant que professionnel du tourisme, notamment pour les acteurs du transport, pour les guides et les professionnels des activités touristiques contribuera à l’amélioration globale de la qualité de service. Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 37/188

Objectif n° 2 – Professionnaliser les acteurs touristiques et structurer les filières

2013 2014 2015 2016 2017 2018 Unité Cible Cible

Indicateur 1.1 – Nombre d’acteurs Nb 20 40 80 formés Indicateur 1.2 – Nombre de filières Nb 2 4 8 structurées Indicateur 1.3 – Nombre de Pôles Nb 0 4 8 locaux de développement créés

Sources des données : JOPF, Compte administratif de la PF

Afin de répondre à cet objectif, sera notamment mise en œuvre une action relative à l’aide financière en faveur de formations des acteurs du tourisme (terrestres, nautiques, hébergement et pôle locaux de développement) pour un montant en investissement de 10 millions XPF.

Objectif n°3 - Renforcer le soutien aux hébergements familiaux et aux prestataires touristiques L’amélioration de la qualité de l’hébergement au sein des pensions de famille et des prestations touristiques nécessite le développement d’actions de formation, de classement et de labellisation qui seront préparées en 2016. Cet objectif de renforcement de la qualité nécessite également un soutien et un accompagnement des porteurs de projets et patentés afin de leur permettre de développer leur activité. Deux aides (aides financières aux établissements d’hébergement et APATOU) permettent de soutenir ces deux secteurs d’activité.

Objectif n° 3 – Renforcer le soutien aux hébergements familiaux et aux prestataires touristiques

2013 2014 2015 2016 2017 2018 Unité Cible

Indicateur 1.1 – Nombre de pensions N 78 78 94 120 150 200 de famille classées Indicateur 1.2 – Nombre de N 0 0 0 2 4 6 prestataires touristiques soutenus Indicateurs 1.3 Augmentation de la 3 5 5 clientèle en %

Sources des données : SDT Tahiti Tourisme

Afin de répondre à cet objectif, les actions suivantes seront notamment mises en œuvre : - l’aide financière en faveur des hébergements touristiques, pour un montant en investissement de 40 millions XPF ; - l’aide financière relative aux prestataires d’activité touristique (APATOU), pour un montant en investissement de 25 millions XPF ; - la sensibilisation et formation au label qualité 8 millions XPF ; - le contrôle qualité des professionnels labélisés 15 millions XPF.

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5.4 Programme Animation et promotion du tourisme

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 47 746 739 100 000 000 117 000 000 80 000 000 Subventions 1 352 370 000 1 277 370 000 1 502 370 000 1 400 662 050 GIE Tahiti tourisme (477 370 000) (477 370 000) (702 370 000) (460 662 050) Promotion tourisme (875 000 000) (800 000 000) (800 000 000) (900 000 000) ass et autres organismes de droit privé (40 000 000)

TOTAL 1 400 116 739 1 377 370 000 1 619 370 000 1 480 662 050

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 0 4 350 651 0 -5 000 000 0

TOTAL 0 4 350 651 0 -5 000 000 0 Contexte et orientations stratégiques Une fois l’offre structurée, répertoriée et consolidée, la promotion de la destination s’appuiera, non seulement sur l’image de la Polynésie française et sa marque «Tahiti Et Ses Îles», mais elle sera en mesure de proposer un contenu constitué d’un panel de produits touristiques adaptés aux attentes des clientèles et marchés cibles et en phase avec son positionnement «Nature Humaine». Ce positionnement de « Nature Humaine » se définit par une culture en harmonie avec la Nature et offre à la destination « Tahiti Et Ses Îles » le statut de destination « socio-environnementale durable. » En adéquation avec la stratégie de développement des infrastructures et des produits, la promotion tiendra compte des évolutions du marché mondial, des nouvelles habitudes de consommation des touristes. Elle s’appuiera sur des supports numériques et multimédia pour présenter de manière cohérente et structurée l’ensemble de l’offre touristique de la destination. Objectifs principaux et indicateurs de performance L’offre touristique polynésienne manque de visibilité à l’égard des destinations concurrentes et de part sa diversité, la destination « Tahiti Et Ses Îles » demande un déploiement de moyens plus conséquent pour faire correspondre la spécifité des archipels en maintenant un positionnement «Nature Humaine». Une promotion inadaptée laisserait à penser que tout se ferait sur le «bouche à oreille » et que l’offre n’existe pas ou qu’elle est peu développée pour nos touristes. La définition et l’inventaire des produits et prestations disponibles ayant été initiée, un support numérique global, permettant un accès aisé à l’ensemble de l’offre permettra d’améliorer cette visibilité. L’élaboration du support numérique global sera accompagnée de campagnes et supports multimédia, c’est cet ensemble en adéquation avec le « branding » (charte graphique, visuel, positionnement marketing image et message…) contribuera à participer à l’augmentation de la consommation touristique. S’appuyant sur une stratégie clairement identifiée et une analyse régulière des marchés cibles, la promotion touristique gagnera en efficacité et permettra d’atteindre les objectifs assignés. En particulier, elle peut contribuer à l’augmentation immédiate de la lisibilité de la destination « Tahiti Et Ses Îles » et encourager la fréquentation touristique, sans modification de l’offre d’hébergement ou de sièges, en ciblant ses actions sur l’atténuation des effets saisonniers. Objectif n°1 Améliorer la visibilité de la destination (actions n° 51, n° 52, n° 54 et n° 61 de la stratégie) Le positionnement touristique de « Tahiti Et Ses Îles », fondé, notamment sur la richesse de son patrimoine naturel, sa biodiversité, sa culture, oblige une communication accrue et des visuels forts pour se démarquer nettement des concurrents. Il faudra continuer le travail de fonds sur la déclinaison des marqueurs ( culture, art, nature, Hommes …) et la sensibilisation des profesionnels locaux et internationaux sur la connaissance et compréhension des valeurs et atouts de la destination. La dynamisation de la promotion par des campagnes multimédia, l’élaboration d’outils de web marketing et l’intensification de l’utilisation de la presse écrite et télévisée augmenteront la visibilité de la destinarion. Cette promotion plus offensive, présentera, en terme d’image et d’informations, de manière cohérente et structurée l’ensemble de l’offre touristique de la destination et va accroitre le passage à l’acte. Pour que la structuration de supports de communication soit pleinement réalisée, il sera nécessaire de conforter la matérialisation de la marque de la destination « Tahiti Et Ses Îles en élaborant des matériels

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promotionnels (brochure, goodies, kit, photo et vidéo nécessaires au montage des campagnes multi- support)

Objectif n° 1 – Améliorer la visibilité de la destination (actions n° 51, n° 52, n° 54 et n° 61 de la stratégie)

2013 2014 2015 2016 2017 2018 Unité Cible

Indicateur 1.2 – % d’augmentat ion du nombre de visites annuelles sur le site N - - - 5% 5% 5% web de Tahiti Tourisme TT Indicateur 1.2 – % d’augmentation du nombre d’émissions, documentaires N - - - 5% 10% ¨10% sur « Tahiti Et Ses Îles » sur les médias télévisés, presse, web des pays cibles Indicateur 1.3 % d’augmentation de la visibilité des campagnes réalisées N - - - 5% 5% 5% dans les pays cibles (part de voix) Indicateur 1.4 % d’augmentation de N - - - 5% 5% 5% contre valeur publicitaire

Sources des données : Tahiti Tourisme – Agences presse

Afin de répondre à cet objectif, seront notamment mises en œuvre prioritairement les actions suivantes : - l’augmentation de la visibilité en intensifiant l’utilisation de la presse écrite et télévisée, (identifier et investir les supports média, voyage de presse) pour un montant de 293,8 millions XPF ; - la réalisation de campagnes de communication de la destination Tahiti Et Ses Îles dans les pays cibles 865 millions XPF . Objectif n°2 - Optimiser la commercialisation de la destination Tahiti Et Ses Îles (actions n° 60, et n° 63 de la stratégie) « Tahiti Et Ses Îles » s’inscrit comme une expérience unique pour le consommateur ainsi pour être commercialisée de la sorte, le Tour-Opérateur ou l’agence doivent, eux aussi, avoir perçu notre destination comme unique. Un Tour-Opérateur est un organisateur de voyages. Il sélectionne le moyen de transport, l'hébergement, et la nature du programme touristique, en fonction des tendances avenir des marchés. Généraliste ou spécialiste, un Tour-Opérateur est un créateur de multiples formules de voyages. Voyages " clé en main ", sur mesure, circuits culturels, croisières, vacances sportives, thématique nature, quelle que soit la nature ou la durée de séjour, le Tour-Opérateur est là pour fabriquer le voyage qui sera commercialisé soit en direct sur son portail internet soit dans un réseau d’agences de voyage commissionnées. Pour parvenir à mettre la destination « Tahiti et Ses Îles » comme une destination clé dans leurs registres des ventes, Tahiti Tourisme doit former et familiariser ces Tours-Opérateurs à la destination. Parvenir à ce placement auprès de TO et des agences se fait par une animation et une diversication des réseaux de distribution, ainsi Tahiti Tourisme doit être présent sur les salons internationaux et organiser des séminaires et des voyages de familiarisation. Outre l’action de Tahiti Tourisme auprès des Tours Opérateurs, des agences de voyage et représentants dans les pays cibles, Tahiti Tourisme doit impulser pour notre destination un « cap de structuration » commun avec d’autres pays du pacifique. Il doit s’inscrire dans une vision partagée et travailler au sein des zones d’influence intra pacifique insulaire. Enfin, l’internet est devenu le troisième support mondial derrière la télévision et les journaux. Aujourd’hui au plan international quatre touristes sur cinq préparent leur voyage sur internet, et un sur trois achète son séjour. Pour rester compétitif, nous n’avons pas d’autre choix que d’adapter nos outils et adopter une attitude proactive vis-à-vis du numérique.

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Objectif n° 2 – optimiser la commercialisation de la destination Tahiti Et Ses Iles (actions n° 60 et n° 63 de la stratégie)

2013 2014 2015 2016 2017 2018 Unité Cible

Indicateur 1.1 – % d’augmenta tion des personnes formées (FAM TRIP TO & % - - - 5 % 10% 10% AGV et de TIOPI= programme de formation en ligne) Indicateur 1.2 – % d’augmentation du nombre de contact pris lors des salons, % - - - 10% 15% 15% séminaires… Indicateur 1.3 – % d’augmenta tion des requêtes passées sur les moteur de % 5% 5 % 5% recherche (Google …) de la destination

Afin de répondre à cet objectif, seront notamment mises en œuvre prioritairement les actions suivantes : - la dynamisation de la promotion et la commercialisation par le web en construisant une plateforme web interactive avec les contenus et les fonctionnalités pour un montant en investissement de 56,3 millions XPF ; - l’exploitation d’une plate forme de réservation web pour l’hébergement en pension de famille : 8 millions XPF ; - la réalisation des voyages de reconnaissances (FAMTRIP) pour le TO et AGV sur les marchés cibles pour un montant de 114 millions XPF.

Opérateurs et établissements participant à la réalisation du programme Le GIE Tahiti Tourisme est l'opérateur principal à qui est confiée la promotion du Pays. L'objectif majeur qui lui est assigné pour 2016 est de mener à bien la stratégie en matière de visibilité de notre destination et de favoriser ainsi la « commercialisation Tahiti ».

6. MISSION DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES PROPRES

La mission Développement des ressources propres rassemble les programmes Agriculture et élevage, Forêts, Pêche et aquaculture, Perliculture, Artisanat et Ressources minières.

905/965 - DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES PROPRES Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 Agriculture et élevage 962 02 Dépenses de personnel 1 504 631 725 1 373 836 050 1 388 952 880 1 388 952 880 965 01 Dépenses de fonctionnement 2 466 698 644 2 336 489 793 2 577 105 643 2 544 319 900 905 01 Dépenses d'investissement 414 587 458 806 196 771 779 058 974 74 600 000 4 385 917 827 4 516 522 614 4 745 117 497 4 007 872 780 Forêts 962 02 Dépenses de personnel 261 579 229 252 855 000 252 855 000 252 855 000 965 02 Dépenses de fonctionnement 107 252 153 46 500 000 46 500 000 45 069 000 905 02 Dépenses d'investissement 52 874 238 71 651 773 60 066 393 8 600 000 421 705 620 371 006 773 359 421 393 306 524 000 Pêche et aquaculture 962 02 Dépenses de personnel 275 199 897 256 799 000 256 799 000 256 799 000 965 03 Dépenses de fonctionnement 529 811 882 504 790 131 592 992 893 478 214 944 905 03 Dépenses d'investissement 183 920 595 484 256 504 411 108 427 56 862 746 988 932 374 1 245 845 635 1 260 900 320 791 876 690 Perliculture 962 02 Dépenses de personnel 180 280 540 166 670 000 166 670 000 166 670 000 965 04 Dépenses de fonctionnement 101 092 310 123 726 017 133 928 842 128 577 156 905 04 Dépenses d'investissement 19 320 930 10 460 707 61 817 758 3 790 850 300 693 780 300 856 724 362 416 600 299 038 006 962 02 Dépenses de personnel 74 477 337 69 395 000 69 395 000 69 395 000 Artisanat 965 05 Dépenses de fonctionnement 59 763 958 63 883 715 64 012 592 63 822 215 905 05 Dépenses d'investissement 0 90 000 000 125 000 000 800 000 134 241 295 223 278 715 258 407 592 134 017 215 962 02 Dépenses de personnel Ressources minières 965 06 Dépenses de fonctionnement 0 8 000 000 8 000 000 8 000 000 905 06 Dépenses d'investissement 7 382 756 2 617 244 0 0 7 382 756 10 617 244 8 000 000 8 000 000 Total 6 238 873 652 6 668 127 705 6 994 263 402 5 547 328 691

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6.1 Eléments de politique générale

Le Gouvernement poursuit son effort dans le développement des ressources propres du Pays. Un développement maîtrisé et durable des ressources locales est un facteur essentiel du développement de l'économie du Pays. Les potentialités sont fortes dans certains secteurs, plus faibles dans d'autres. Aussi, faut il se donner toutes les chances de réussir en agissant de façon optimale et coordonnée dans les secteurs qui peuvent réellement porter la croissance, le développement et l'activité. A ce titre, le développement rural doit retrouver une fonction plus forte de contribution à l'alimentation des populations en se substituant peu à peu partout où cela sera possible aux productions importées, sans pour autant restreindre le choix des consommateurs. Le développement du secteur des ressources marines, à l'échelle de notre espace maritime et de la capacité de nos lagons, doit servir à la fois au mieux nos propres besoins et augmenter sa part dans notre commerce extérieur. Par ailleurs, nos savoirs ancestraux au travers de notre artisanat traditionnel n'ont jamais eu le niveau de valorisation attendu, alors que son caractère de qualité est fortement reconnu. Il offre donc, même s'il est limité, un potentiel qu'il nous convient de développer davantage. Enfin, une démarche prospective sur nos ressources minières océaniques doit dès à présent être définie pour permettre à plus longue échéance de disposer de moyens supplémentaires pour notre développement futur.

6.2 Politique générale en matière de développement rural

Nota : La politique gouvernementale en matière de développement rural s'adosse aux deux programmes Agriculture et élevage, et Forêts. Le programme Agriculture et élevage recouvre les actions de développement de l’agriculture et de l’élevage. Le programme Forêts comprend les actions visant à développer la forêt plantée polynésienne (bois d’ébénisterie et bois précieux). La présentation ci-dessous regroupe les moyens de ces deux programmes budgétaires.

Nourrir les gens, c’est la mission première de l’agriculture, ici comme ailleurs sur la planète. Mais ici comme ailleurs, l’activité agricole a connu, dans le siècle passé, de profonds bouleversements qui n’ont pas été sans conséquence sur sa place et son rôle dans la société et dans l’économie. Considérée comme le ciment de la société polynésienne, orientée vers des productions d’autosubsistance essentiellement constituées de cultures vivrières, l’agriculture polynésienne a subi le choc du centre d'expérimentation du Pacifique (CEP), qui a entraîné à la fois l’exode des populations rurales des îles vers le centre urbain de Tahiti et l’adoption de nouveaux modes de consommation occidentaux liés à l’introduction et au développement du salariat. Cette irruption de l’économie moderne dans la société traditionnelle polynésienne a mis fin au monopole nourricier de l’agriculture, désormais en forte concurrence avec les produits agricoles importés. Elle crée, en même temps, de nouveaux enjeux pour le pays et de nouveaux besoins pour les citoyens. Pour le pays, l’agriculture, longtemps secteur économique mineur, doit devenir un secteur porteur économiquement et socialement. Après les ressources issues de nos lagons et notre océan et le monoï, la vanille de Tahiti est la quatrième ressources exportée et rapporte plus de 300 millions à l’économie polynésienne, soit plus de 17 tonnes de vanille préparée. L’or noir de notre fenua fait vivre plus de 700 agriculteurs mais nous sommes loin de satisfaire la demande étrangère. L’ambition du ministère de l’agriculture est de garantir la production de vanille mûre pour satisfaire la demande actuelle puis d’augmenter la production afin de se positionner sur des marchés autres que la gastronomie (pharmacopée et parfumerie).

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Afin d’atteindre cet objectif ambitieux, le plan de développement repose sur quatre axes principaux : 1. la ressource : il s’agit d’en connaître les potentiels, de les quantifier et de les valoriser L'accès au foncier représente un obstacle important au développement de notre agriculture : la disponibilité des terres privées diminue en raison de la concurrence avec d'autres activités et du statut foncier. La progression importante de l'obésité et des pathologies associées à une mauvaise nutrition représente un grave problème de santé publique. Un des objectifs recherché ici est de couvrir 10% de nos besoins caloriques actuels par des produits amylacées issus de la culture vivrière. Il convient également de contribuer à améliorer la compétitivité des agriculteurs et éleveurs par des actions de recherche appliquée, la production de références techniques, le transfert de technologie, la réalisation d'actions de formation, ainsi que la mise en œuvre de mesures financières d'incitation à l'investissement dans des équipements destinés à moderniser les exploitations et les équipements de production. Il s'agit enfin d'améliorer les conditions d'installation des jeunes dans l'agriculture et de favoriser la réussite de leurs projets, notamment dans le cadre du dispositif d’aides et de promouvoir les produits agricoles et agroalimentaires locaux. 2. les équipements : développer et mettre en place des outils structurants aux standards internationaux pour exploiter et valoriser les ressources Il s'agit d'une part de protéger l'agriculture et l'environnement polynésiens contre l'introduction et la dissémination de maladies transmissibles des animaux et de ravageurs des cultures et des végétaux, d'autre part de protéger les citoyens polynésiens contre les zoonoses et de garantir aux consommateurs l'accès à des produits alimentaires répondant aux normes de sécurité sanitaire en vigueur. Il s’agit d’autre part, d’encourager le développement de l’agriculture biologique. Ce mode d’agriculture permet d’éviter les impacts négatifs qu’apporte l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques de synthèse sur la santé humaine et sur l’environnement. Enfin, la politique publique doit tendre vers la satisfaction du marché à l'export en produits de qualité et et doit aussi favoriser l'exportation de produits de qualité. Il s’agit de répondre aux normes exigées par les marchés internationaux afin de pouvoir exporter nos produits notamment le poisson et la vanille. L'objectif est d'améliorer la qualité du poisson exporté et que l'autorité compétente soit reconnue à nouveau comme performante par les pays destinataires du poisson, afin que les contrôles renforcés exercés sur le poisson polynésien à l'importation dans ces pays soient allégés et que les importateurs reprennent confiance dans la qualité du poisson polynésien. 3. les hommes : développer les compétences humaines et organiser les filières pour créer des emplois qualifiés Afin de développer et diversifier les activités endogènes de productions agricoles et forestières et d’agro transformation, il convient d’accompagner les démarches de production à forte valeur ajoutée, en adéquation avec les potentialités des archipels. En fonction des ressources des différents territoires (conditions pédoclimatiques, savoir-faire de production…) et dans un souci de répartition de la création de valeur ajoutée sur l’ensemble du pays, des orientations de productions sont identifiées pour chaque archipel. Par ailleurs, il faut favoriser l’insertion des producteurs dans le circuit marchand passe par l’amélioration des conditions de mise sur le marché avec deux dispositifs. L’objectif est d’augmenter le volume des produits commercialisés des îles périphériques sur Tahiti de 50% d’ici 2020. Enfin, le maintien de l’attractivité des activités agricoles et forestières dans les zones rurales éloignées de Tahiti implique la participation de l’activité agricole et forestière à l’entretien et la mise en valeur des paysages est une donnée déjà existante mais qui mérite de s’inscrire dans une démarche reconnue, non directement liée à des objectifs exclusivement économiques mais contribuant à la réalisation d’activités agro- environnementales répondant à des finalités de préservation de l’espace et de valorisation des paysages. Le soutien apporté par les pouvoirs publics à la réalisation de ces objectifs créera les conditions favorables au maintien des populations dans l’ensemble de l’espace insulaire polynésien. Relèvent de cette approche les programmes de soutien à la cocoteraie et au patrimoine forestier. 4. la réglementation : mettre en place le cadre législatif et administratif d’exploitation des ressources. La politique agricole s’inscrit dans la démarche de refonte du service public. La mise en œuvre de plusieurs réformes ambitieuses permettra au service public de l’agriculture de gagner en efficacité et de remplir ses missions au meilleur coût.

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Ancré dans les spécificités géographiques et économiques du territoire, l’enseignement technique agricole prépare l’avenir de l’agriculture polynésienne. Les projets retenus visent à améliorer la synergie entre les structures d’enseignement et les services techniques du ministère de l’agriculture pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes issus de la formation initiale et pour répondre aux besoins de formation continue du monde agricole. Pour répondre au souhait exprimé par le monde agricole d’être associé, au sein d’instances officielles, à la mise en œuvre des politiques publiques en matière d’agriculture, a été réuni en 2015 un comité d’orientation et d’évaluation de la politique agricole.

6.3 Programmes Agriculture, élevage et forêts

905/965 01 - AGRICULTURE ET ELEVAGE

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 248 199 837 226 789 793 226 805 643 218 570 900

Aides aux secteurs de l'agriculture, élevage… 35 232 678 125 900 000 125 900 000 121 500 000 Développement sect agriculture/élevage

Subventions 2 183 266 129 1 983 800 000 2 224 400 000 2 204 249 000 Caisse de soutien au prix du coprah (1 805 686 129) (1 570 000 000) (1 780 000 000) (1 800 000 000) Chambre d'agriculture et de la pêche lagonaire (126 000 000) (149 000 000) (149 000 000) (143 785 000) ass et autres organismes de droit privé (1 980 000) (9 600 000) (9 600 000) (9 264 000) Vanille de Tahiti (194 000 000) (194 000 000) (194 000 000) (190 000 000) Autres Plan de relance de la vanille (55 600 000) (61 200 000) (91 800 000) (61 200 000)

TOTAL 2 466 698 644 2 336 489 793 2 577 105 643 2 544 319 900 Tx en régie 5 504 745 27 000 000 27 000 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 399 923 771 541 799 350 491 182 367 228 181 380 34 600 000

Aides 2 669 187 104 397 421 138 160 189 120 000 000 40 000 000 aux porteurs de projets (2 669 187) (104 397 421) (138 160 189) (120 000 000) 40 000 000

Subventions aux Ets publics 11 994 500 60 000 000 49 716 418 CAPL (11 994 500) (50 000 000) (45 000 000) EVT (0) (10 000 000) (4 716 418)

Avances en compte courant d'associés 100 000 000 100 000 000 S.A. KAI HOTU RAU (0) (100 000 000) (100 000 000) TOTAL 414 587 458 806 196 771 779 058 974 348 181 380 74 600 000 905/965 02 - FORETS

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 107 252 153 46 500 000 46 500 000 45 069 000

TOTAL 107 252 153 46 500 000 46 500 000 45 069 000 Travaux en régie 1 064 670 5 000 000 5 000 000 5 000 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 52 874 238 71 651 773 60 066 393 20 000 000 8 600 000

TOTAL 52 874 238 71 651 773 60 066 393 20 000 000 8 600 000 Contexte et orientations stratégiques Victime de l’exode rural, l’activité agricole retrouve également un rôle primordial dans les objectifs d’aménagement équilibré de l’espace insulaire polynésien menacé de recul démographique et économique. Support d’une activité productive dans tous les archipels, l’agriculture contribue, en effet, à conforter le tissu économique dans les îles éloignées et à maintenir les populations dans les archipels. Elle participe à la valorisation de l’espace et des paysages. Pour les citoyens et les consommateurs la demande est double : bénéficier de l’augmentation de la production agricole locale tout en étant assurés d’une agriculture protégeant la santé et l’environnement.

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L’amélioration des modes de production et l’ouverture aux marchés extérieurs ont permis une sécurisation de l’offre alimentaire pour la population polynésienne. Mais les impacts négatifs du recours aux produits phytosanitaires sur la santé humaine et l’environnement sont désormais connus et obligent les pouvoirs publics, à développer des offres de produits agricoles et agro-alimentaires répondant à des normes de sécurité sanitaire et dont les modes de production respectent les ressources naturelles et l’environnement. Si les enjeux de la politique agricole sont stratégiques, les outils pour atteindre ces objectifs ne sont pas moins importants. Au-delà des moyens humains et budgétaires indispensables, c’est aussi une profonde rénovation de l’organisation et du fonctionnement du cadre institutionnel de l’agriculture que les pouvoirs publics et les usagers souhaitent voir mise en place. Une administration plus efficiente, conjuguant l’objectif de qualité de service et la contribution au redressement des comptes du pays doit devenir le fer de lance de l’action publique. Objectifs principaux et indicateurs de performance Les objectifs en matière de développement rural s'inscrivent dans la stratégie de développement du secteur. Trois axes stratégiques ont été identifiés et pour chacun des objectifs ont été fixés dans ce plan de performance. Ils feront l'objet d'un suivi pragmatique et constant pour apprécier les effets réels de la politique menée au regard des moyens qui y seront consacrés. Axe n° 1 - Tendre à une souveraineté du Pays dans le domaine de ses productions agricoles L’objectif est d’accroître la couverture de la consommation locale par une augmentation de la production commercialisée des produits locaux de 75% en valeur sur 6 ans (9,9 milliards XPF contre 5,6 milliards XPF aujourd’hui – hors coprah et forêts). La politique agricole crée les conditions pour atteindre cet objectif qui se décline de la manière suivante pour les principales filières de production agricoles (hors coprah et forêt) :

Produits 2009 2014 Objectifs 2020 Productions % hausse / 2010 commercialisées Produits vivriers Quantité (en 873 805 5 000 +521% tonnes) Valeur (M. 198 214 1 200 +460% XPF) Légumes Quantité (en 4 713 4456 8 800 +97 % tonnes) Valeur (M. 1 304 1223 2 538 +107 % XPF) Fruits Quantité (en 8 381 7278 11 100 +52 % tonnes) Valeur (M. 1 340 1055 2 261 +114 % XPF) Nono Quantité (en 2 879 2068 4 000 +93 % tonnes) Valeur (M. 173 114 119 +4 % XPF) Vanille Quantité (en 74 27 100 +270 % tonnes) Valeur (M. 219 164 302 +84 % XPF) Horticulture ornementale Valeur (M. 435 383 500 +30 % XPF) Porcs charcutiers Valeur (M. 664 620 957 +54 % XPF) Oeufs Valeur (M. 1080 1303 1 248 Couvert XPF) Lait Valeur (M. 161 151 263 +74 % XPF) Autres Produits animaux Valeur (M. 263 434 532 +22 % XPF) TOTAL Quantité (en 16 920 14 634 35 900 +145 % tonnes) Valeur (M. 5 797 5 661 9 920 + 75 % XPF)

Pour soutenir le développement de l'axe stratégique relatif à la souveraineté du Pays dans le domaine agricole, deux objectifs principaux seront poursuivis. Le premier objectif portera sur l'augmentation de la superficie des terres agricoles durablement aménagées et incitera à l'installation de jeunes agriculteurs. L'installation de nouveaux agriculteurs sur de nouveaux domaines ancrera davantage notre Pays dans une production sur le long terme.

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Objectif n°1 Favoriser l'accès à la terre

Consiste à augmenter la superficie des terres agricoles durablement aménagées

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Révisée Unité Réalisé Réalisé PAP2015 06/2015 Prévision Cible Indicateur 1.1.1 Nombre d 'hectares aménagés HA 587,74 855,20 888,5 895,9 900 910

Indicateur 1.1.2 Nombre d'agriculteurs installés Nb 474 404 444 475 482 490

Afin d'atteindre cet objectif, de nombreuses actions seront déployées : - aménagement du domaine d’Afaahiti (AP81.2013) pour un montant de 71 millions XPF, - rénovation de la retenue collinaire de Temaroa (AP73.2013) pour un montant de 115 millions XPF, - désenclavement des domaines territoriaux à vocation agricole pour un montant de 120 millions XPF, - aménagements hydrauliques sur domaines territoriaux pour un montant de 120 millions XPF, - réalisation d’études sur les pistes et les ouvrages hydrauliques sur domaines affectées au SDR pour un montant de 10 millions XPF, - attribution d’aides aux porteurs de projets en agriculture pour un montant de 120 millions XPF.

Le second objectif a trait à l'amélioration de la performance des producteurs. Les mises en œuvre correspondantes et le soutien public aux producteurs devront aboutir à une augmentation des productions agricoles pour peu à peu substituer aux importations ce qui peut l'être par des productions locales de qualité et augmenter ainsi la couverture de nos besoins.

Objectif n°1.2 Contribuer à améliorer les performances des producteurs agricoles et augmenter nos productions

2014 2015 2015 2016 2017 Révisée Unité Réalisé PAP2015 06/2015 Prévision Cible Indicateur 1.2.1 Montant des aides attribuées (types 2 et4) FCFP 19 296 834 30 000 000 60 090 704 75 000 000 75 000 000

Afin d'atteindre cet objectif, les actions suivantes seront conduites : - équipement de serres d’expérimentation pour les vitroplants, pour un montant d’investissement de 5 millions XPF - aménagement et acquisition d'un tracteur - station d'élevage bovine, pour un montant d’investissement de 17,5 millions XPF - soutien à l’investissement privé pour les équipements de transformation agroalimentaire, pour un montant de 110 millions XPF - attribution d’aides aux porteurs de projets en agriculture, pour un montant d’investissement de 120 millions XPF - achat d’équipements pour le laboratoire de phytopathologie et d’analyses chimiques, pour un montant de 40 millions XPF.

Axe 2 - Répondre à l'attente des citoyens et des consommateurs Le second axe stratégique à couvrir concerne l'attente des citoyens et des consommateurs polynésiens, qui souhaitent bénéficier d'une production de qualité, la plus proche possible d'une agriculture de plus en plus raisonnée et biologique. En ce sens, l'action publique portera un effort accru au développement de l'agriculture biologique.

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Objectif n°2.1 Encourager le développement de l’agriculture biologique Donner les outils nécessaires aux professionnels pour leur permettre de s’engager dans une démarche qualité en agriculture biologique

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Révisée Unité Réalisé Réalisé PAP2015 06/2015 Prévision Cible Indicateur 2.1.1 Nombre d’agriculteurs certifiées/agrées en agriculture biologique Nb 11 4 10 15 18 20

Indicateur 2.2.2 Nombr e de formations dispensées en agriculture biologique Nb 0 1 2 2 3 4

Le second objectif visé au titre de cet axe de développement concerne la satisfaction du marché de l'export où nos produits par leur niveau de qualité doivent trouver une place plus importante. Deux productions locales seront particulièrement suivies du fait du soutien important de la collectivité dans leur développement, ces deux ressources contribuant à des rentrées de devises et au rayonnement de la « production Tahiti ».

Objectif n°2.2 Satisfaction du marché à l'export en produits de qualité/Favoriser l'exportation de produits de qualité Améliorer et réglementer la qualité des produits exportés

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Révisée Unité Réalisé Réalisé PAP2015 06/2015 Prévision Cible Indicateur 2.2.1 Volume de vanille exportée (code 0905) kg 17 493 17 721 11 000 8 000 7 000 16 000

Indicateur 2.2.2 Volume de poissons frais ou réfrigérés exportés (code 0302) kg 909 740 1 087 332 1 050 000 1 050 000 1 050 000 1 050 000

Afin d'atteindre ces objectifs, les actions suivantes seront conduites : - attribution d’une subvention à l’épic vanille de Tahiti pour l’acquisition de matériels de laboratoire pour un montant d’investissement de 7,5 millions XPF ; - attribution d’une subvention à l’épic vanille de Tahiti pour l’aménagement et la mise aux normes du laboratoire de pathologie et des ombrières pour un montant de 62 millions XPF.

Axe 3 - Valorisation des territoires ruraux Le troisième axe stratégique retenu au titre de ce projet annuel de performances concerne la valorisation de tous les territoires ruraux. La contribution de la politique agricole au développement équilibré des archipels trouve à s’exprimer prioritairement dans les actions et dans les projets destinés à favoriser la mise en valeur des ressources propres de ces territoires, à réduire les inégalités dans l’accès des producteurs aux intrants et aux marchés et à maintenir l’attractivité des activités agricoles dans les zones rurales éloignées de Tahiti. L’objectif est que la part de la production des archipels sur la production totale atteigne 40% au lieu de 30% actuellement. A ce titre, deux objectifs ont été établis. Ils concernent le développement et la diversification des activités endogènes de production et d'agro transformation et, le maintien de l'activité agricole dans les zones rurales éloignées de Tahiti.

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Objectif n°3.1 Développer et diversifier les activités endogènes de production et d’agro transformation

Il s’agit de créer de la valeur ajoutée sur les produits agricoles notamment par l’agro transformation.

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Révisée Unité Réalisé Réalisé PAP2015 06/2015 Prévision Cible Indicateur 3.1.2 Nombre de porteurs de projets en agro transformation formés ou informés Nbre 18 24 20 20 20 20 Indicateur 3.1.2 Nombre de transformateurs et producteurs de produits agroalimentaires installés Nbre 69 69 69 73 75 77

Objectif n°3.2 Maintenir l’attractivité des activités agricoles et forestières dans les zones rurales éloignées de Tahiti

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Révisée Unité Réalisé Réalisé PAP2015 06/2015 Prévision Cible Indicateu r 3.2.1 Quantité de 15 000 coprah de 1ère qualité produit tonnes 9601 12 506 17 000 14 000 10 000 Indicateur 3.2.2 Nombre d’entreprises installées dans l’exploitation et la transformation du bois local Nbre 4 5 5 6 6 8 Indicateur 3.2.3 Nombre d’hectares de forêt régénérés ha 5 5,5 12 12 44 59 Indicateur 3.2.4 Volume de bois de pin sollicité par des entreprises privés m3 1340 1835 3950 3950 14700 19700 Indicateur 3.2.5 Nombre 142.42 150 13.64 d’hectares régénérés ha 52.56 151.81 151.81

Afin d'atteindre ces objectifs, les actions suivantes seront conduites : - développement de l’apiculture sous cocoteraie pour un montant d’investissement de 30 millions XPF, - valorisation des cultures hydroponiques dans les îles pour un montant d’investissement de 20 millions XPF, - aménagement de pistes forestières et travaux divers-2016, pour un montant de 20 millions XPF, - mise en place de nouvelles parcelles de pins-2016, pour un montant de 10 millions XPF, - mise en place d’un programme de bois d’ébénisterie par l’agroforesterie, pour un montant de 14 millions XPF, - régénération de la cocoteraie – Séchoirs à coprah et équipements des stations-2016, pour un montant d’investissement de 40 millions XPF.

Opérateurs et établissements participant à la réalisation du programme Etablissement public « Vanille de Tahiti » (EVT) Après les ressources issues de nos lagons et de notre océan et le monoï, la vanille de Tahiti est la quatrième ressource exportée et rapporte plus de 300 millions à l’économie polynésienne, soit plus de 17 tonnes de vanille préparée. L’or noir de notre fenua fait vivre plus de 700 agriculteurs mais nous sommes loin de satisfaire la demande étrangère. L’ambition du ministère de l’agriculture est de garantir la production de vanille mûre pour satisfaire la demande actuelle puis d’augmenter la production afin de se positionner sur des marchés autres que la gastronomie (pharmacopée et parfumerie). Depuis 2009, nous assistons à une baisse de la production de vanille mûre, conséquence d’une démotivation puis de l’abandon de l’agriculteur suite à la chute du prix d’achat de la vanille mûre (2 747 Fcfp). Sur 24 hectares de surfaces plantées, seule la moitié produit. Ainsi, depuis fin 2013 une opération de remotivation et régénération à été entreprise afin de faire produire les 12 autres hectares. De plus, une augmentation des surfaces de 2 hectares par an a démarré en 2015 et se poursuivra jusqu’en 2018. Afin de stabiliser puis d’augmenter la production de vanilles mûres pour satisfaire le marché à l’export (20 tonnes, soit 40 tonnes de vanilles mûres), le ministère en charge de l’agriculture a assigné à l’établissement Vanille de tahiti plusieurs objectifs dont le premier consiste en l’installation de nouvelles surfaces de production.

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Objectif : Augmenter la surface productive de vanille Conserver les surfaces produc tives pour sécuriser la production globale

2013 2014 2015 2015 2016 2017 PAP Révisée Unité Réalisé Réalisé 2015 06/15 Prévision Cible Indicateur 1 Surface vanille installée en agroforesterie ha nr 13 15 15 17 20 Indicateur 2 Surface vanille installée en agroforesterie ha 0 0 0 0 1 2 Indicateur 3 Surface productive traditionnelle ha nr 33 33 33 35 37

L’augmentation de la production de la vanille implique également que l’accent soit mis sur la recherche. Ainsi, la conservation et la caractérisation des vanilliers sont deux actions menées depuis la création de l’établissement. Ainsi, depuis le mois d’avril 2015, l’établissement a été labélisé Centre de Ressources Biologiques (CRB) du GIS IBIZA. L’aspect « sélection-création » de nouvelles variétés passe d’abord par la caractérisation et l’identification des morphotypes les plus intéressants au niveau agronomique. Une connaissance du génome du vanillier, avec la localisation de gènes de résistance aux maladies et de synthèse des arômes est indispensable. Il est également indispensable de mener des travaux de recherches dans le but d’optimiser les besoins nutritionnels de la plante et réduire les maladies virale et fongique. Cette démarche passe également par une politique de labellisation. Par ailleurs, l’âge moyen des agriculteurs de vanille est de 52 ans et seuls 18% d’entre eux ont moins de 40 ans. Il est donc indispensable de former la nouvelle génération dans le but de pérenniser et professionnaliser la filière. Enfin, la vanille de Tahiti représente un produit de luxe sur les marchés local et international. Afin de doubler les quantités consommées localement et internationalement, il est nécessaire de continuer à promouvoir ce produit. Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL) Dans son allocution destinée aux personnels des services en charge de l’agriculture en 2014, le Ministre a alors rappelé que le développement de l’agriculture ne peut se réaliser qu’à la condition d’associer les acteurs privés dans la définition des stratégies du gouvernement en matière de développement de l’économie agricole, principalement sur le contenu de l’action publique. Les professionnels, sont considérés comme acteurs et interlocuteurs constructifs des institutions publiques dans la gestion de la politique agricole. Pour ce faire, la Polynésie française, au travers de l’établissement public administratif « Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire », s’assure de la représentation des intérêts des professionnels du secteur primaire. Le chantier de la réorganisation est entamé depuis la fin de l’année 2014, en parallèle de celui du service du développement rural, il devrait aboutir vers le renforcement de « la maison des agriculteurs » dans sa mission de représentation et d’assistance des professionnels. D’autres pistes de travail dites « prioritaires » sont en cours, notamment, la définition d’une protection sociale adaptée aux revenus des professionnels agricoles ou de pêche lagonaire, à la saisonnalité de certaines filières de production. Par ailleurs, la Chambre s’est engagée, au sein du réseau interconsulaire avec les autres chambres d’agriculture du Pacifique, à favoriser, notamment, les échanges économiques dans la zone Pacifique. En s’associant à ses homologues du bassin ultra-marin, la Chambre d’agriculture espère également s’inspirer des modèles de réussite comme la Nouvelle-Calédonie pour construire le statut de l’agriculteur et, en cohérence avec l’orientation du gouvernement dans la réforme de la protection sociale généralisée. Enfin, au titre de la promotion des produits locaux et de l’assistance à l’organisation commerciale des agriculteurs, la CAPL a mis en place une plateforme de vente directe de leurs produits agricoles. Le concept repose sur un circuit court de commercialisation favorisant la relation de proximité entre le producteur et le consommateur.

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Cette opération, dénommée « marché du terroir – Te matete hotu rau », est le rendez-vous mensuel des habitants de la zone urbaine de Papeete et des producteurs provenant de toute l’île de Tahiti, depuis décembre 2014. Avant la fin de l’année 2015, l’opération sera organisée sur l’île de Moorea.

Objectif : Promotion des produits locaux et organisation commerciale des agriculteurs (marché du terroir)*

Unité 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Indicateur 1 – Participation des agriculteurs à Nb/marché - 75 75 100 110 120 chaque opération « Marché du terroir »

Indicateur 2 – Nombre de visiteurs à chaque Nb - 1 000 1 500 2 000 2 200 2 500 opération « Marché du terroir »

*Foire agricole : la CAPL ne prend en charge que des frais généraux. SAEM abattage de Tahiti La SAEM d’Abattages de Tahiti a été créée en mars 1989. Elle est détenue à 51% par la Polynésie française, la Chambre d’agriculture et de la pêche lagonaire détenant 39% des actions et les partenaires privés représentent 10% des participations. Délégataire d’un service public, la société est en déficit chronique et a bénéficié d’une subvention exceptionnelle d’équilibre de 25 millions XPF en 2014, afin de reconstituer ses capitaux propres qui étaient déficitaires. Au 31 décembre 2014, la société affiche un bénéfice net de 14.107.640 XPF. L’exploitation de l’abattoir connait cependant une baisse compte tenu de la baisse de la production, qui s’observe sur plusieurs exercices. Or l’abattoir est, exception faite d’une activité d’abattage résiduelle dans les îles périphériques de Tahiti, le seul prestataire autorisé pour l’ensemble des filières de production de viande locale. Cette baisse de la production est liée à la dégradation financière de beaucoup d’élevages confrontés à l’augmentation des prix des intrants, aux exigences environnementales, à la gestion sanitaire déficiente de maladies comme la brucellose ainsi qu’à la cessation d’activité de certains éleveurs. Ainsi, en 2015, la production de porcs a continué de baisser avec la fermeture de plusieurs grands élevages et l’élevage de poulets de chair le plus important a également décidé de cesser ses activités depuis le mois d’août. Seule la filière bovine semble prometteuse de développement mais contrariée par des prix de vente de la viande trop bas. Le SDR et la SAEM Abattages de Tahiti travaillent actuellement avec chaque filière pour une revalorisation des tarifs de l’abattoir et ce, en concertation avec les professionnels. A moyen terme, la Polynésie française se retirera de la société en mettant en vente ses actions afin de la privatiser, actifs qui devront être vendues à leur valeur nominale. A la suite de cette privatisation, un appel à candidature sera lancé afin d’établir une nouvelle convention d’affermage réactualisée. En 2016, la situation de l’abattoir devrait être assainie sur le plan opérationnel (infrastructures rénovées, salles de découpe et de maturation agréées et matériels roulants en partie renouvelés) afin de remettre aux nouveaux dirigeants un outil performant. En parallèle, un projet de construction d’un nouvel abattoir doit être présenté au financement du contrat de projet. Par ailleurs, le projet d’abattoir privé de est prévu pour une ouverture au troisième trimestre 2016, ce qui permettra aux éleveurs des îles sous le vent de faire abattre les animaux sur place et de vendre les carcasses pour la conserverie. SA Kai Hotu Rau La Polynésie française a souscrit 9800 actions, soit 49 %, dans le capital de la société anonyme Kai Hotu Rau sur les 20 000 actions à la valeur nominale 10 000 F. Outre la Polynésie française, ce ne sont pas moins de 8 autres souscripteurs, issus du secteur privé, personnes morales et physiques, qui ont acquis les autres actions. Les statuts juridiques de la Société anonyme KAI HOTU RAU, gestionnaire du centre de commercialisation des produits agricoles de la Polynésie française, ont été signés le 26 décembre 2010 par l’ensemble des actionnaires public et privés.

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Pour rappel, cette société a notamment pour objet : - l’achat et la vente des productions agricoles de la Polynésie française et tous produits du secteur primaire, dont les fruits, les légumes, la vanille, les fleurs, la viande, le poisson et plus généralement de tous produits alimentaires ; - le collectage, le tri, le calibrage et le conditionnement des productions agricoles et du secteur primaire, la promotion, le stockage, la commercialisation, la distribution desdits produits ; - l’importation et l’exportation de produits du secteur primaire et de tout ce qui s’y rapporte. Dans les faits, depuis sa création, la société Kai Hotu Rau a peu exercé ses missions et sa mise en sommeil a été décidée prématurément. Deux ans seulement après son lancement, l’ensemble des actionnaires réunis en Assemblée générale le 8 juillet 2014 ont décidé d’arrêter ses activités à la date du 31 juillet 2014 . A cette occasion, certains actionnaires ont fait part de leur souhait de céder leurs actions. Après plusieurs mois de négociations entre les partenaires privés, le conseil d’administration a donné, le 14 septembre dernier, l’agrément à la cession des actions des partenaires privés en ayant fait la demande. Une assemblée générale et un conseil d’administration, tenus le 29 septembre dernier, ont permis la nomination des nouveaux administrateurs et la désignation d’un nouveau président de conseil d’administration. L’entrée de ces nouveaux actionnaires va permettre de relancer, avant la fin de l’année, l’activité de la société Kai Hotu Rau répondant ainsi à l’attente de nombreux agriculteurs. Groupement interprofessionnel du monoï de Tahiti (GIMT) Au mois de juin 2015, le ministère en charge de l’agriculture a invité les ministères en charge des finances et du budget, d’une part, de la relance économique, d’autre part, ainsi que le commissaire de gouvernement auprès du GIMT à constituer avec lui un groupe de travail interministériel aux fins « de formuler des préconisations sur l’évolution du GIMT ». Sur la question de la protection de l’appellation d’origine - AO, il convient de préciser que deux entités ont été créées, en 1992, pour la mise en œuvre du dispositif de développement et de protection du monoï : - la première n’est en rien concernée par les questions soulevées par l’avenir du GIMT. Il s’agit, sous l’égide de la DGAE (direction générale des affaires économiques) qui est garante de la protection de l’appellation protégée et en charge du contrôle règlementaire de son utilisation, de la Commission de contrôle de l’appellation d’origine Monoï de Tahiti . Dans le cadre de cette mission, la DGAE réunit son comité de l’appellation d’origine au sein duquel les professionnels sont représentés - la seconde est le GIMT lui-même, créé par l’arrêté du 16 juillet 1992. SA « Huilerie de Tahiti » L’Huilerie de Tahiti est une Société Anonyme créée en 1973 et de statut privée, détenue à 99,95% par la Polynésie française. Les comptes 2014 de la société ont enfin connu un résultat positif et bénéficiaire de 145 millions XPF, ce qui a permis d’apurer un report à nouveau précédemment déficitaire de 88 millions XPF. La société compte, en août 2015, 33 emplois.

C.A. salaires et traitement résultats d'exploitation

2014 788.022.235 166 131 690 150.5940.543

2013 670 242 036 159 817 366 33 257 682

2012 922 568 453 163 051 811 34 987 346

Les bons résultats de 2014 ont hélas été occultés par un conflit social qui a duré 6 semaines et dont les conséquences pèseront sur les résultats financiers de 2015. En 2014, la production de coprah a fortement augmenté (+32%) et l’augmentation continue en 2015 puisqu’au 31/08/2015, la production est de 21% supérieure à celle de la même époque en 2014. En 8 mois en 2015, la production est équivalente à celle de l’année entière de 2013.

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Tonnage de coprah 31/08/2015 9.616 2014 12 937 2013 9 765

L’Huilerie de Tahiti produit de l’huile de coprah brute, qui est exportée mais également vendue localement comme biocarburant, et raffinée, pour les producteurs de Monoi. La production totale d’huile brute s’est élevée à 7.422 Tonnes en 2014 contre 6.390 Tonnes en 2013. A fin août 2015, la production d’huile brute est de 5.290 tonnes. Les exportations d’huile brute se sont élevées à 5.098 Tonnes sur 2014 contre 6.718 Tonnes sur 2013. Au 31/08/2015, les exportations d’huile brute sont de 4.917 tonnes. Les ventes locales d’huile brute sont passées de 45 tonnes en 2013 à 552 tonnes en 2014, grâce au marché du biocarburant utilisé par l’hôtel Le Brando. Les ventes d’huile raffinée pour la production du monoi ont été de 355 Tonnes en 2014 contre 285 Tonnes en 2013. L’usine produit également du tourteau, qui est vendu en priorité localement et utilisée dans l’alimentation des porcs et des bovins. L’augmentation de la production de coprah a entrainé un surplus de tourteau que nous avons exporté en partie vers la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie. Le montant des ventes de tourteau s’est élevé à 40,8 millions XPF en 2014 contre 36,1 millions XPF en 2013 ; soit une augmentation de 13%. L’augmentation de la production de coprah illustre un retour de la population des archipels vers cette activité faute de bénéficier d’une autre activité économique ou d’un emploi. Si la tendance d’augmentation se maintient, la production totale de 2015 attendrait 15.000 tonnes, engendrant un besoin de crédits de la part du Pays, pour le soutien du prix du coprah, de près de 2 milliards XPF. C’est pour cette raison que le ministère de l’agriculture a souhaité diversifier les activités de l’Huilerie et lancé une étude de faisabilité sur la fabrication de produits dérivés de la bourre coco pour les substrats de culture, des pains de culture de coco, des filtres pour les climatiseurs, etc. Par ailleurs, le ministère encourage les initiatives tendant à produire de l’huile de coco vierge, en favorisant la mise en œuvre de petites unités de production qui pourront être installées dans les îles. L’orientation des agriculteurs vers cette nouvelle activité permettra de développer la production d’un produit très fortement demandé par le marché local et international, avec une plus value plus intéressante pour les producteurs que le coprah.

6.4 Politique générale en matière de développement de l'économie bleue

Les relais de croissance économiques doivent aussi se trouver en particulier dans la remise à plat et la réorientation du secteur de la pêche industrielle polynésienne (une nouvelle stratégie de pêche fraîche et surgelée, un positionnement sur les services à terre autour de l’accueil (stratégie de hub) des flottilles étrangères pour leurs opérations logistiques (réparation et maintenance, transbordement, changements d’équipages, négoce, transformation primaire…), la réorganisation du secteur de la perliculture (maîtrise de la production, labels de commercialisation, stratégies d’exportation et de promotion), le développement du secteur aquacole (diversification des techniques de la culture de crevettes, poursuite de la recherche appliquées sur les espèces non maîtrisées, notamment le rori, accueil d’investisseurs internationaux en vue de transferts de technologies et de développement de ressources nouvelles). En matière d’économie bleue, la refondation économique de la Polynésie française est adossée au plan stratégique basé sur les 3 axes suivants : - la protection de notre environnement marin, le berceau de la vie polynésienne. A ce titre, il doit faire l’objet de toutes nos attentions. En effet, la dégradation de notre écosystème si fragile et si précieux a des répercussions majeures sur notre mode de vie. L’exemple du lagon de Takaroa doit être pour les polynésiens un avertissement fort.

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- la protection et la maîtrise de nos ressources pour notamment développer une économie éco-durable. - la mise en œuvre des stratégies de développement pour les 10 prochaines années, dans les secteurs de la pêche, l’aquaculture et la perliculture, afin d’inscrire durablement les mesures et planifier les ressources que le Pays va engager pour atteindre ses objectifs. C’est dans ce cadre que les orientations suivantes sont proposées : - Préserver et gérer les ressources et les environnements marins : Faire un état des lieux, identifier et mettre en œuvre les mesures de préservation des écosystèmes, quantifier et valoriser les ressources; - Développer les filières : o Soutenir les projets d’investissement : acquisition et renouvellement raisonnés des équipements en fonction des techniques de pêche (fraîche, congelé, surgelé) et des ressources locales; o Viser l’excellence : Mise en place des éco certifications et développer les niches à l’international; o Inciter à l’initiative privée : la prise en main progressive du secteur productif par les privés doit redynamiser les filières vers une production plus compétitive et plus responsable; o Professionnaliser les secteurs : Créer les filières de formation et d’apprentissage des métiers actuels et à venir, notamment en matière de maintenance industrielle des équipements, de transformation de la ressource. Développer la performance; o Améliorer l’organisation et la gestion des filières : Mise en place d’outils performants en matière de contrôle, tant quantitatifs que qualitatifs, nécessaire au pilotage des stratégies définies; - Adapter le cadre législatif.

6.5 Programme Pêche et aquaculture

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 293 175 176 189 790 131 221 992 893 221 614 944

Aides à caractère économique : 95 095 059 225 000 000 281 000 000 215 000 000 Pêche et aquculture (38 983 874) (145 000 000) (145 000 000) (135 000 000) Statut marin pêcher (56 111 185) (80 000 000) (80 000 000) (80 000 000) Autres (56 000 000)

Contribution 1 541 647 1 600 000

Participation 10 000 000 10 000 000 10 000 000 Aides au carburant Poti Marara (10 000 000) (10 000 000) (10 000 000)

Subventions : 140 000 000 80 000 000 80 000 000 30 000 000 SEML Tahiti Nui Rava'ai (130 000 000) (80 000 000) (80 000 000) (30 000 000) SEM S3P (10 000 000)

TOTAL 529 811 882 504 790 131 592 992 893 478 214 944

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 136 917 645 476 216 134 387 568 057 -207 448 601 45 490 197

Aides 14 502 950 8 040 370 17 540 370 10 000 000 3 790 850

Subvention aux SEM 30 000 000 0 0 TNR (30 000 000)

Subvention - Autres 2 500 000 6 000 000 20 000 000 7 581 699 Pour le dévlppt de la pêche

TOTAL 183 920 595 484 256 504 411 108 427 -177 448 601 56 862 746 Les crédits budgétaires alloués au budget primitif 2015 se montaient à 504,7 millions XPF contre 561,1 millions XPF pour le budget primitif 2014. Une enveloppe complémentaire de 88,2 millions XPF a été mise en place lors d’un collectif budgétaire, les crédits de fonctionnement et les aides économiques ayant été

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insuffisamment dotés. Le budget primitif 2016 est en diminution et s’établit à 478,2 millions XPF suite, notamment à la diminution de la subvention versée à la SEML Tahiti Nui Rava’ai. Contexte et orientations stratégiques La pêche fait partie intégrante du tissu socio-économique de la Polynésie française. Elle se décline en 3 composantes : la pêche hauturière, la pêche côtière et la pêche lagonaire. La stratégie du secteur de la pêche se décline en trois composantes : pêche hauturière, pêche côtière et pêche lagonaire. La stratégie des années 2000 est désormais révolue. Il est temps de tirer les enseignements du passé et proposer un plan de développement du secteur pour les 10 prochaines années. Elle devra, en tous les cas, regrouper nos ambitions pour chacune des 3 composantes du secteur. Pêche hauturière Le développement de la pêche hauturière, basé sur une stratégie établie dans les années 2000 a atteint ses limites. Avec la fermeture des sociétés TNR et AVAIA, c’est une page qui se tourne et la Polynésie doit saisir cette occasion pour écrire une nouvelle histoire et de nouvelles perspectives pour le secteur. Durant la décennie passée, c’est essentiellement la pêche fraîche qui a été développée, avec pour cible les marchés locaux et internationaux (Etats-Unis, Europe et Japon). Il est temps désormais d’élargir le spectre de la pêche polynésienne au domaine du « congelé », voire du « surgelé ». La flottille actuelle est constituée principalement de palangriers vieillissants et peu adaptés à la pêche fraîche. Il convient de préparer le renouvellement de la flottille, en s’appuyant autant que possible sur l’expertise locale. Dans le même temps, les moyens destinés à la pêche « congelé » et « surgelé » doivent également être envisagées. Ce travail est à mener en partenariat avec les professionnels. Pour accompagner le développement du secteur, il est également nécessaire d’adapter les moyens à terre. C’est pourquoi, l’extension du port de Papeete et l’aménagement du port de Faratea sont planifiés pour le prochain exercice. Objectifs opérationnels 2016 - Développer les capacités de production pour une pleine exploitation des ressources hauturières, en veillant à préserver les stocks ; - Mettre en place l’éco-certification des produits de la pêche polynésienne ; - Moderniser le port de pêche de Papeete ; - Débuter l’aménagement du port de pêche de Faratea ; - Accompagner la modernisation des équipements du secteur (en mer et sur terre) ; Pêche côtière L’objectif pour le secteur de pêche côtière est la professionnalisation des acteurs. Il conviendra également de structurer la filière en vue de l’organiser à l’exemple de la pêche hauturière. Objectifs opérationnels 2016 - Mettre en œuvre la professionnalisation du secteur : Révision des droits et obligations des licenciés, créer un régime d’autorisation et de reconnaissance ; - Mettre en place les dispositifs de soutien à l’activité (machines à glace, chambres froides, DCP..) ; - Aménager les infrastructures à quai et à terre ; - Soutenir les pêcheurs pour l’équipement et l’exploitation de leurs moyens professionnels. Pêche lagonaire Les enjeux du secteur concernent principalement la protection des lagons, la gestion des espaces et la préservation des espèces marines. Les programmes devront, cependant, prendre en compte les spécifications de chaque archipel. Toutefois, quelque soit la situation locale, il est nécessaire de déployer des dispositifs de préservation des espèces et des milieux. Si l’urgence se situe dans les zones à fortes concentration de population, il est bon d’étendre des mesures similaires aux autres secteurs.

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La gestion durable de la pêche lagonaire est une priorité pour le pays. Elle ne peut toutefois pas se concrétiser sans la contribution des partenaires essentiels que sont les communes et les associations locales. Objectifs opérationnels 2016 - Préserver les ressources par l’ouverture de campagnes de pêche contrôlées (trocas, burgaux, rori…) ; - Accompagner les professionnels par le soutien à l’investissement productif (dotation au développement de pêche lagonaire). - Organiser la reconstitution des stocks en mettant en place des zones de pêche réglementées et des plans de gestion des espaces maritimes avec les partenaires locaux publics et privés ; - Installer des équipements structurants pour favoriser et organiser la commercialisation des produits de la mer localement et sur Papeete.

Le secteur de l’aquaculture représente un secteur à fort potentiel de développement, et donc de création d’emplois. Des études sont menées pour développer de nouvelles techniques d’élevage. Elles porteront également sur la diversification des espèces. Le développement de l’aquaculture est essentiellement porté par le Centre Technique Aquacole de Vairao, chargé de la production des post-larves de crevettes et des alevins de Paraha peue, et par les professionnels, qui détiennent les fermes de grossissement des animaux. A noter également, le développement de nouvelles filières artisanales et de la filière « aquaculture récifale ». Au niveau de l’export, considérant l’environnement insulaire exceptionnel de la Polynésie, la disponibilité de grands lagons sains, l’absence de maladies graves à déclaration obligatoire, le développement de l’aquaculture d’exportation à grande échelle, dans le respect des règles environnementales, la commercialisation des ressources locales à forte valeur marchande est également envisagée avec des partenaires extérieurs. Objectifs opérationnels 2016 : - Produire en quantité suffisante les post larves et alevins destinés aux producteurs locaux ; - Procéder aux travaux d’extension du CTA de Vairao pour augmenter la capacité de production et diversifier les marchés (bénitiers, aquariophilie…) ; - Aménager des espaces pour accueillir des investisseurs nouveaux ; - Accompagner nos producteurs par une assistance technique et sanitaire efficaces permettant d’optimiser et de diminuer des coûts de production. - Créer une zone d’accueil des « filières d'aquaculture durable" avec le renforcement de la filière bénitier, le développement de fermes d'essais pilotes et de démonstration de crevettes en cages flottantes, d'algues (caulerpes), de pipi (Pinctada maculata) et de chanos chanos. Objectifs principaux et indicateurs de performance Les objectifs sont triples : - Favoriser le développement de la production des filières exportatrices ; - Diversifier les activités professionnelles liées à l’exploitation des ressources marines au profit des populations de chaque archipel ; - Développer la production aquacole pour diversifier l’offre des produits de la mer. Objectif n° 1 - Favoriser le développement de la production des filières exportatrices Il s’agit d’exploiter de manière optimale le potentiel des ressources de la ZEE et des lagons ayant des débouchés à l’exportation dans un contexte de rentabilité et de durabilité. Les filières concernées sont avant tout la pêche palangrière, la pêche lagonaire (troca, burgau, holothurie et bénitier) et la pêche des organismes vivants pour l’aquariophilie (bénitier et poissons).

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Objectif n° 1 - Favoriser le développement de la production des filières exportatrices

Exploiter pleinement le potentiel de nos ressources pour en tirer un bénéfice économique dans une logique de développement durable

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

Indicateur 1.1 - Volume des produits de la pêche T 14 546 15 000 16 000

Indicateur 1.2 - Valeur des exportations des produits de la mer MXFP 1 316 1 400 1 500

Sources des données : Statistiques de pêche collectées par la DRMM et données douanières fournies par l'ISPF Mode de calcul des indicateurs :

Indicateur 1.1 - le volume des produits de la pêche commercialisée: calculé à partir des données des déclarations de pêche, des suivi de pêche communautaire et des déclarations préalable à l'exportation

Indicateur 1.2 - la valeur des exportations est une valeur calculée à partir des valeurs FAB déclarées Autres commentaires : Objectif n° 2 - Diversifier les activités professionnelles liées à l’exploitation des ressources marines au profit de la population de chaque archipel Il s’agit d’inciter à la création d’activités économiques à travers la valorisation et la commercialisation des produits de la mer. Les filières concernées sont la pêche côtière, la pêche lagonaire (poissons, mollusques et holothuries) et l’aquaculture.

Objectif n° 2 - Diversifier les activités professionnelles liées à l’exploitation des ressources marines au profit de la population de chaque archipel Créer des activités économiques durables adaptées au contexte d'éloignement et de faible structuration économique des îles 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible Indicateur 2.1 - Nombre de personnes impliquées (hors IDV) Nb 631 650 700

Indicateur 2.2 - Nombre de personnes impliquées (IDV) Nb 1 288 1 000 1 300

Sources des données : Données statistiques de la DRMM Mode de calcul de l'indicateur : Nb de licence PM*1,5+Nb licence BON*3+nb de CAPL+Nb d'aquaculteur+Nb d'eleveur/colecteur de béntier+Nb de pecheur de rori+Nb de pecheur de trocas/burgau Autres commentaires : la pêche palangrière n'est pas comptabilisée

Objectif n° 3 - Développer la production aquacole pour diversifier l’offre de produits de la mer Il s’agit de poursuivre la consolidation de l’infrastructure publique du Centre Technique Aquacole de Vairao associé au développement des productions de ses écloseries (crevette, Platax) tout en développant l’aquaculture insulaire avec la filière bénitier, crevette en cages flottantes, algues ou Chanos chanos.

Objectif n° 3 - Développer la production aquacole pour diversifier l'offre en produit de la mer Accompagner le développement de l'élevage par un soutien technique et sanitaire 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible Indicateur 3.1 - Volume des productions aquacoles T 115 135 170

Indicateur 3.2 - Nombre de filières Nb 3 3 5

Sources des données : Données statistiques de la DRMM Mode de calcul des indicateurs : Production de crevettes+paraha peue+benitier de collectage Filières potentielles : marava, chanos chanos, algues Autres commentaires : pour les bénitiers de collectage, le poids est par approximation déduit des ratio en nombre Principales actions chiffrées du programme Afin de répondre aux objectifs définis supra, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : - extension de la capacité d’accueil et de traitement des espèces au du port de pêche de Papeete, pour un montant en investissement de 150 millions XPF, - suivi des campagnes de pêche de burgau, rori, et troca, pour un montant en fonctionnement de 2 millions XPF, - mise en place des équipements frigorifiques, pour un montant global en investissement de 40 millions XPF, - mise en place de dispositifs de concentration de poissons, pour un montant en investissement de 50 millions XPF et pour un montant de 5 millions XPF en fonctionnement, - développement de l'aquaculture insulaire rurale via des projets pilotes issus des potentiels locaux (bénitier, algues, Chanos chanos), pour un montant en fonctionnement de 8 millions XPF et pour un

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montant en investissement de 10 millions XPF en CP, AP 78.2014 "Développement de filières d'aquaculture rurale durable", - consolidation du Centre technique Aquacole, pour un montant en investissement de 40 millions XPF et un montant en investissement de 40 millions XPF, - développement des productions des écloseries du CTA, pour un montant en fonctionnement de 82 millions XPF, - accompagnement scientifique et technique du CTA et des filières crevettes et Platax, pour un montant en fonctionnement de 19 millions XPF.

Opérateurs et établissements participant à la réalisation du programme Société du Port de pêche de Papeete (S3P), Coopérative des aquaculteurs de Polynésie française (exploitation du CTA)

6.6 Programme Perliculture

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 101 092 310 98 726 017 108 928 842 113 577 156

Aides à caractère économique 25 000 000 25 000 000 15 000 000 (Indemnités rebuts perles)

TOTAL 101 092 310 123 726 017 133 928 842 128 577 156

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 19 320 930 10 460 707 61 817 758 122 421 632 3 790 850 Subventions aux Ets publics

TOTAL 19 320 930 10 460 707 61 817 758 122 421 632 3 790 850 Les crédits budgétaires alloués au BP 2014 se montaient à 117,8 M.XPF contre 123,7 M.XPF au budget primitif 2015. Une enveloppe complémentaire de 10 M.XPF a été mise en place lors d’un collectif budgétaire en 2015 afin de prendre en charge le surcoût engendré par la transformation de l’écloserie de Rangiroa du stade expérimental vers une écloserie de production. Le budget primitif 2016 sera en augmentation, soit 128,6 M.XPF, suite aux crédits supplémentaires affectés à la surveillance des cheptels en élevage et à la mise en place de réseaux de surveillance. Contexte et orientations stratégiques La perliculture est l’activité phare du secteur des ressources marines puisqu’il représente 87 % de la valeur des exportations de produits de la mer en 2014, et le secteur est pourvoyeur d’emplois tant sur Tahiti (promotion et vente) que dans les îles éloignées (production). Secteur phare en matière d’exportation et de production de richesse, la perliculture, spécialement au travers des produits perliers, participe également au rayonnement de la Polynésie à l’international. L’activité connait toutefois une crise durable : la perle a perdu 65 % de sa valeur en 15 ans et certains lagons commencent à montrer des signes de dérèglement de leur écosystème. Les perspectives sont toutefois fragiles du fait d’une organisation moyenne du secteur et d’une concurrence toujours plus proactive. Par ailleurs, force est de constater que l’équilibre environnemental de certains lagons est perturbé, notamment à Takaroa, le rendement des collectages est en baisse, la production de perle également. Ces constats ne sont pas rassurants et exigent la mise en mise en oeuvre de mesures adaptées.

La stratégie publique visera donc à surveiller et préserver l’écosystème de nos iles, en veillant notamment à une utilisation rationnelle des capacités des lagons. En parallèle, l’amélioration de la qualité de la perle doit être recherchée afin d’optimiser les revenues du secteur. Enfin, les efforts en matière de promotion des produits perliers sont à poursuivre. Sur le plan de la gestion de la ressource, les objectifs à terme sont de préserver le potentiel de la ressource et les spécificités des populations naturelles d’huîtres perlières, de gérer durablement les espaces et les activités et de maîtriser les risques sanitaires et de préserver les lagons.

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Au niveau opérationnel sur 2016, les objectifs sont les suivants : - Maîtriser la gestion des espaces au travers des missions d’instruction et de contrôle des autorisations d’occupation du domaine public maritime ; - Déterminer des zones favorables à la production de naissains et à l’élevage au travers du programme « Support aux outils de gestion de l'espace et de la ressource en huître perlière (OTI) »; - Préserver l’intégrité environnementale, maîtrise des risques sanitaires et mises en œuvre dans le cadre d’un programme de surveillance des milieux d’élevage (Programme PRENVI et surveillance des cheptels en élevage). Sur le plan de la production, il est recherché à terme l'optimisation de la productivité en améliorant la qualité des produits via les programmes d’assistance dédiés aux perliculteurs. Les objectifs opérationnels se déclinent pour 2016 : - Améliorer les capacités, compétences techniques ou de gestion des producteurs par des formations fondées sur la rentabilité des activités et sur l’amélioration de la greffe perlière ; - Mettre en place les outils de production d’huîtres perlières performantes par la sélection génétique et le transfert de la technologie d’écloserie et de grossissement au secteur privé. - Mettre en œuvre le droit à produire. Enfin, sur le plan de la commercialisation et de la promotion, il nous faut réorganiser la promotion et la commercialisation des produits perliers avec le partenariat des professionnels. Sur 2016, les objectifs opérationnels seront : - Créer une norme de protection de la perle de culture de Tahiti par la création d’une IGP (Indication Géographique Protégée) certifiant l’origine du produit ; - Simplifier les procédures de contrôle qualité à l’export mais en assurant une traçabilité des produits et en facilitant le contrôle ; - Mettre en place des outils de gouvernance : conseil de la perliculture, comité recherche et développement ; - Mettre en œuvre le regroupement de l’offre des perles de cultures brutes dans le but de valoriser le prix moyen de la perle ; - Soutenir la promotion des produits perliers de Polynésie française par le secteur privé.

Objectifs principaux et indicateurs de performance Dans ce domaine, deux objectifs ont été retenus pour faire d'un suivi particulier au titre du projet annuel de performances 2016 : - Garantir la gestion rationnelle des lagons perlicoles ; - Améliorer la qualité de la production par la recherche appliquée et l’innovation technologique. Objectif n° 1 – Garantir la gestion rationnelle des lagons perlicoles Il s’agit de mettre en œuvre un suivi des lagons et de la ressource par un contrôle des occupations maritimes afin d’identifier les zones propices au collectage, anticiper les crises dystrophiques et faire respecter l’utilisation du lagon.

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Objectif n° 1 - Garantir la gestion rationelle des lagons perlicoles

Surveillance des lagons et définition des zonings perlicoles

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

Indicateur 1.1 - Pourcentage d'infractions observées % 11,60% 10% 5%

Indicateur 1.2 - nombre de crise dystrophiques signalées Nb 3 0 1 0

Sources des données : Données statistiques de la DRMM Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1.1 - le pourcentage d'infractions observées est calculé à partir des infractions observées par la DRMM divisées par le nombre de jour/homme de contrôle Indicateur 1.2 - le nombre de crise dystrophique est compilé à partir des signalements des perliculteurs et des observations in situ Autres commentaires : Objectif n° 2 - Augmenter la qualité de la production par la recherche appliquée et l’innovation technologique Il s’agit d’une part d’améliorer les techniques de greffe et d’élevage grâce à la sélection génétique et l’optimisation des techniques d’écloserie, et d’autre part de mettre en place, de manière efficiente, le suivi de cette qualité au niveau de la production.

Objectif n° 2 - Augmenter la qualité de la production par la recherche appliquée et l’innovation technologique

Meilleures technique de greffe et d'élevage et suivi de la qualité

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

Indicateur 2.1 - Valeur des exportations de perles brutes MXPF 8 622 9000 7315 9000

Indicateur 2.2 - Prix moyen de la perle brute à l'exportation XFP/g 601 625 650

Sources des données : Statistiques de pêche collectées par la DRMM et données douanières fournies par l'ISPF Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 2.1 - la valeur des exportations de perles brutes est calculée à partir des valeurs FAB déclarées auprès des douanes Indicateur 2.2 - Le prix moyen de la perle brute est calculé à partir des déclarations d'exports réalisées auprès ded douanes (Valeur FAB/Poids net) Autres commentaires : des outils spécifiques devraient être à terme mis en place pour garantir l'acquisition exaustive et automatique de cet indicateur

Principales actions chiffrées du programme Afin de répondre aux deux objectifs définis supra, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : - mise en place d'un zoning perlicole (gestion de l'espace lagonaire et de la ressource en huîtres perlières) pour un montant en investissement de 22 millions XPF, - mise en place de la surveillance des cheptels en élevage et des ressources exploitées, pour un montant en fonctionnement de 7 millions XPF, - mise en place de réseaux de surveillance des milieux d'élevage pour un montant en investissement de 28 millions XPF, - mise en place des outils permettant d'assurer une traçabilité adéquate des produits de la perle de culture de Tahiti pour un montant en investissement de 120 millions XPF - mise en place de l’écloserie de donneuses de greffon - Rangiroa, pour un montant en investissement de 40 millions XPF - mise en œuvre d'un "Soutien à l'approvisionnement en huître perlières sélectionnées CdP II (API)" pour un montant en investissement de 41 millions XPF

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6.7 Programme Artisanat

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 17 463 958 21 583 715 21 712 592 21 522 215 Subvention 42 300 000 42 300 000 42 300 000 42 300 000 Autres Ass. de Dr Privé (42 300 000) (42 300 000) (42 300 000) (42 300 000)

TOTAL 59 763 958 63 883 715 64 012 592 63 822 215 Travaux en régie 1 000 000 1 000 000 1 000 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 90 000 000 125 000 000 31 000 000 Subventions Autres 2 000 000 800 000

TOTAL 0 90 000 000 125 000 000 33 000 000 800 000 Les crédits pour 2016 sont à un niveau équivalent à 2015. Contexte et orientations stratégiques L’artisanat est un secteur d’activité dont le potentiel économique est élevé, et encore insuffisamment exploité aujourd’hui. Les productions artisanales constituent en effet une source substantielle de revenus pour un grand nombre de nos concitoyens, notamment dans les archipels éloignés. La vitalité de ce secteur contribue ainsi au maintien des populations dans leurs îles, en leur procurant une activité rémunératrice, tout en assurant un lien social essentiel au sein des communautés. Le programme « Artisanat » retrace les actions visant à assurer la promotion et le développement de l’artisanat par la professionnalisation du secteur, la protection des produits artisanaux ainsi que les besoins en matières premières afin de veiller à la régularité des approvisionnements. En matière d’investissement, des moyens alloués au secteur doivent permettre des opérations relatives à la construction et l’aménagement de centres artisanaux. Le Service de l’Artisanat traditionnel est l'acteur public en charge de la conduite de la politique publique dans ce secteur. Il es investi d’une compétence générale d’intervention, d’organisation et de direction en matière d’artisanat et de formation à l’artisanat.

La feuille de route fixée au Service porte sur les deux axes d’actions suivants : - Professionnaliser le secteur par la mise en place du statut de l’artisan en tenant compte des cas de pluri-activités telles que la pêche et l’agriculture et en tenant des réunions de coordination avec les professionnels du secteur de l’artisanat. - Protéger les produits et le savoir-faire des artisans par la mise en place du label qui garantie l’origine et l’authenticité des produits par l’identification géographique protégée et par l'identification des créations et des techniques mises en œuvre afin d’optimiser leur valorisation. L’objectif en matière d’artisanat est de favoriser le développement du secteur de l’artisanat traditionnel par la professionnalisation du secteur en valorisant les métiers des artisans traditionnels et en garantissent l’origine et l’authenticité des produits artisanaux. Il convient donc de mener les acteurs du secteur vers une autonomie de gestion pour qu’à terme, les artisans puissent s’appuyer sur une réelle stratégie à l’export par le biais de labels et d’une protection du savoir-faire polynésien. La majorité des artisans ayant développé leur activité sous forme associative, le développement économique du secteur doit être maintenu par l’octroi des aides financières par le Pays, permettant aux associations artisanales des archipels les plus éloignés d’écouler leur production. Objectifs principaux et indicateurs de performance Objectif n°1 : Professionnaliser le secteur de l’artisanat traditionnel Afin de pouvoir valoriser le métier des artisans traditionnels, il est nécessaire de professionnaliser le secteur de l’artisanat traditionnel. Ce souci de reconnaissance de l’activité passe par la mise en place d’un statut de l’artisan traditionnel se matérialisant par une carte professionnelle d’artisan traditionnel.

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Objectif 1 : professionnaliser le secteur Mise en place du statut de l'artisan traditionnel 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Indicateur 1 : nombre artisans recensés 5 214 5 390 5 423 5 500 5 500 5 500 Indicateur 2 : nombre artisans détenteurs de la carte 68 76 79 500 1000 2 000

Objectif 2 : Protéger et commercialiser le secteur La politique sectorielle en matière d’artisanat doit s’organiser dans le positionnement de l’artisanat polynésien en mettant en valeur l’authenticité, la qualité et la diversité des produits. Pour ce faire, il est nécessaire de développer la labellisation des produits artisanaux par la mise en place d’une indication géographique protégée (IGP) ayant pour rôle d’identifier un produit artisanal originaire d’une zone géographique déterminée.

Objectif 2 : Protéger et commercialiser le secteur Labellisation par indication géographique protégée du produit artisanal ANNEE 2013 2014 2015 2016 Indicateur 1 : IGP par archipel - - - 5

Objectif 3 : Favoriser la promotion du secteur Source de revenus pour de nombreuses familles polynésiennes, la mise en place chaque année des expositions ventes artisanales contribue à la promotion du secteur et au développement économique du Pays. Les aides financières octroyées par le Pays permet aux fédérations, comités et associations du secteur de l’artisanat traditionnel de confirmer sa volonté d’apporter son soutien aux professionnels du secteur pour venir exposer leurs productions et soutenir les initiatives des artisans des archipels éloignés dans leur créativité et l’écoulement de leurs produits.

Objectif 3 : Favoriser la promotion du secteur Soutien financier du Pays aux fédérations, comités et associations artisanales SUBVENTION COMMUNICATION CHIFFRE D'AFFAIRES 2013 29 794 257 4 691 571 276 124 981 2014 42 300 000 7 904 885 210 278 255 103 791 740 30 300 000 5 742 500 2015 (réalisé au 28/07/15) Prévisions 2016 30 300 000 5 742 500 200 000 000

Enfin, dans le cadre du développement du secteur artisanal, deux nouvelles opérations en investissement sont prévues pour l’exercice 2016 ainsi qu’une inscription supplémentaire de crédits, à savoir : - la construction d’un centre artisanat à Tatakoto (AP à hauteur de 32 millions XPF); - la subvention en faveur d’une association artisanale pour des travaux de reconstruction du plancher de leur fare artisanat (montant de 756 038 XPF); - la reconstruction du centre artisanal de Mahina nécessitant une inscription supplémentaire de crédits de 31 millions XPF d’AP et CP.

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6.8 Programme Ressources minières

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 8 000 000 8 000 000 8 000 000

TOTAL 0 8 000 000 8 000 000 8 000 000 Travaux en régie 1 000 000 1 000 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 7 382 756 2 617 244 0 0 0

TOTAL 7 382 756 2 617 244 0 0 0 Les crédits budgétaires alloués au programme au titre des années 2014 et 2015 sont identiques (8 M.CFP). Aucune dépense n’est intervenue si ce n’est en investissement avec une étude « Etat des lieux des ressources minières terrestres en Polynésie française » mené par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM). Le montant pour le BP 2016 s’élève à 8 millions XPF en fonctionnement en vue de la réforme du code minier de la Polynésie française. Contexte et orientations stratégiques En matière de ressources minières, l’objectif du Gouvernement consiste à établir un état des lieux et des connaissances des ressources minières afin de dégager les axes à développer et poser les bases d’une organisation et/ou d’une stratégie à mettre en œuvre par le Pays. L’objectif concerne les volets terrestre et sous-marin. Il s’agira de connaître dans un premier temps les potentialités minières de la Polynésie française afin de construire une véritable stratégie d’exploitation à moyen et long terme de ces ressources. Au titre de la connaissance et de l'inventaire des ressources minières terrestres et sub-océaniques, il conviendra dans le domaine terrestre de prospecter les moyens de valorisation des gisements connus en concertation avec les populations et dans le respect de l’environnement et de prospecter de nouveaux gisements. Dans le domaine sous-marin, il convient au préalable d'établir un état des connaissances issu des différentes études de prospection réalisées dans la ZEE et la zone périphérique et notamment de l'extension du plateau continental à la zone sous compétence polynésienne. Sur le plan réglementaire, compte tenu de l’ancienneté des textes existants (1985) et des nouvelles perspectives pour l’exploitation des mines, le code des mines de Polynésie française doit être renouvelé. Enfin, sur le plan stratégique, il faudra consolider la compétence de la Polynésie liée à l’exploitation des gisements sub-océaniques dans une relation de partenariat avec l’Etat.

Pour 2016, l’objectif prioritaire consiste à connaître et inventorier les ressources minières terrestres et sub- océaniques par la poursuite de la prospection des sites potentiels miniers sur le terrain suite à l’étude des sites terrestres menée par le BRGM et l’expertise collégiale sur les ressources minières des fonds marins. Des travaux seront en parallèle engagés sur la réforme du code des mines.

Objectifs principaux et indicateurs de performance Au titre des objectifs inscrits en suivi au plan de performance, les ressources minières du Pays restant encore peu évaluées et la ZEE pouvant abriter des ressources profondes, il est convenu d'établir un état des lieux des ressources minières. Par ailleurs, le code minier actuel est obsolète et ne permet pas de préserver l’environnement et les intérêts économiques du Pays, sa refonte est donc capitale. Objectif n° 1 - Poursuivre l'inventaire des ressources Il s’agit de réaliser un inventaire plus précis des ressources terrestres et d’entamer l’inventaire des ressources minérales sous-marines au travers d’une expertise collégiale.

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Objectif n° 1 - Poursuivre l'inventaire des ressources minières

Identifier le potentiel de développement de l'exploitation minière

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

Indicateur 1.1 - stratégie minière élaborée Nb 0 0 1 0

Indicateur 1.2 - nb de permis d'exploration et d'exploitation Nb 0 0 0 1

Sources des données : Politique publique présentée en CM - JOPF Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1.2 - le nombre de permis publié au JOPF Autres commentaires :

Objectif n° 2 Réformer le code minier Il s’agit de créer un cadre juridique encadrant les extractions minières afin de garantir les justes retombées économiques pour le Pays tout en préservant l’environnement. Objectif n° 2 - Réforme du Code Minier Créer le cadre juridique encadrant les extractions minières 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible Indicateur 2.1 - Mise à jour réglementaire Nb 0 0 1

Sources des données : Journal officiel Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 2.1 - le nombre de mise à jour réglementaire est calculé à partir des textes publiés au JOPF Autres commentaires : Afin de répondre aux objectifs définis supra, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : - identification du potentiel de développement de l'exploitation des ressources minières profondes et les risques associés, (AP 86.2014 "Prospection et cartographie des ressources minières"); - refonte du code minier pour un montant en fonctionnement de 8 M XPF.

7. MISSION ECONOMIE GENERALE

La mission Économie générale comprend les programmes Régulation, Commerce extérieur et promotion, développement des entreprises, Régularisation des prix, Traitement du surendettement, Propriété industrielle.

906/966 - ECONOMIE GENERALE Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 962 02 Dépenses de personnel 245 995 235 242 966 000 242 966 000 242 966 000 Régulation 966 01 Dépenses de fonctionnement 747 071 600 779 894 998 801 756 053 653 538 087 906 01 Dépenses d'investissement 0 0 0 0 993 066 835 1 022 860 998 1 044 722 053 896 504 087 962 02 Dépenses de personnel 91 361 886 84 854 000 86 106 983 86 106 983 Commerce extérieur et promotion 966 02 Dépenses de fonctionnement 58 035 921 52 000 000 62 000 000 62 000 000 906 02 Dépenses d'investissement 0 0 0 0 149 397 807 136 854 000 148 106 983 148 106 983 962 02 Dépenses de personnel 33 881 376 18 344 000 18 344 000 18 344 000 Développement des entreprises 966 03 Dépenses de fonctionnement 399 891 410 282 857 250 312 857 250 276 089 720 906 03 Dépenses d'investissement 215 000 000 120 000 000 340 000 000 251 000 000 648 772 786 421 201 250 671 201 250 545 433 720 962 02 Dépenses de personnel Régulation des prix 966 04 Dépenses de fonctionnement 600 083 334 700 100 000 700 100 000 700 000 000 906 04 Dépenses d'investissement 0 0 0 0 600 083 334 700 100 000 700 100 000 700 000 000 962 02 Dépenses de personnel Traitement du surendettement 966 05 Dépenses de fonctionnement 44 171 846 40 700 000 40 700 000 38 700 000 906 05 Dépenses d'investissement 0 0 0 0 44 171 846 40 700 000 40 700 000 38 700 000 962 02 Dépenses de personnel Propriété industrielle 966 06 Dépenses de fonctionnement 2 887 335 5 000 000 5 000 000 5 000 000 906 06 Dépenses d'investissement 0 0 0 0 2 887 335 5 000 000 5 000 000 5 000 000 Total 2 438 379 943 2 326 716 248 2 609 830 286 2 333 744 790

7.1 Eléments de politique générale

Les orientations principales en matière de relance économique et de promotion des investissements sont déclinées selon les axes majeurs suivants :

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- Soutenir la relance en renforçant l'accompagnement des investisseurs privés locaux par l'adaptation des dispositifs incitatifs, la coordination des services publics et la simplification des procédures de l’administration ; - Accompagner la refondation de l'économie par l’émergence de nouvelles filières, de nouveaux métiers hors de la bulle artificielle construite autour de la rente nucléaire.

Pour l’année 2016, le Gouvernement a pour ambition de prioriser la création d’activités, et par conséquent la création d’emplois, dans les secteurs traditionnels ou émergents, en déclinant les stratégies suivantes : 1.Soutenir la relance en renforçant l'accompagnement des investisseurs privés locaux

Il est notamment prévu de créer, de poursuivre, d’étendre ou de modifier des dispositifs d’aides du Pays en matière d’investissement : - Modifier la Loi relative aux grands projets pour inciter les investisseurs locaux à déclencher la mise en œuvre de leurs projets, adapter le niveau d’incitation en fonction de seuils d’investissement progressifs en vue de la relance de projets économiques de tailles différentes dans l’attente du démarrage des grands projets de portée internationale;

- Développer les formules d’appels à projets en accompagnant les investisseurs potentiels et en développant plusieurs dispositifs de partenariat. Pour ce faire, il est prévu de dédier une enveloppe financière à la création de programmes d’immobiliers d’entreprises, mais également de valoriser le foncier détenu par le pays ou ses établissements publics en vue de projets à vocation économique (logements, zone industrielle, zone artisanale, projets privés, etc.). Les dispositifs qui seront proposés s’articuleront autour des propositions suivantes : - Apport du foncier par le pays : Mise à disposition du foncier et développement de l’activité par l’investisseur selon la formule d’appels à projets ou à manifestation d’intérêt; - Incubateurs, Pépinières et Ateliers relais : Mise à disposition de locaux au secteur privé avec des niveaux différents d’accompagnement et de coaching, en relation avec les communes et la CCISM; - Zones artisanales ou industrielles (relance du programme de Faratea autour d’un pôle bio- marine, prospection en vue d’une zone économique sur Papara…).

- Dynamiser le secteur du Bâtiment : Recenser l’ensemble des projets publics et privés en gestation et assurer une coordination centralisée avec les services concernés en vue de la délivrance des autorisations administratives afin d’enclencher les phases de réalisation dans les meilleurs délais ;

Agréer de nouveaux opérateurs de logements sociaux privés, lancer les projets de l’OLS agréé dès lors qu’ils rentrent dans le cadre des objectifs et de la règlementation en matière de politique publique du logement.

- Poursuivre les efforts financiers du Pays afin d’accompagner le financement des porteurs de projets, en partenariat avec la SOFIDEP, l’ADIE ou encore la CCISM.

- Accompagner les investisseurs dans leurs démarches administratives : Les investisseurs souhaitent que des mesures d’accompagnement plus efficaces soient mises en œuvre, notamment au regard des investissements financiers qu’ils envisagent d’engager dans le Pays.

C’est pourquoi, il sera proposé de créer un bureau d’accueil des investisseurs chargé des missions suivantes : - Recevoir et suivre l’instruction des projets en relation avec les services publics concernés ; - Organiser la coordination des services du pays et rendre compte de l’avancée des instructions en sollicitant les arbitrages nécessaires le cas échéant ; - Apporter les réponses aux investisseurs dans des délais connus et raisonnables, directement ou avec le soutien des services publics concernés.

2. Soutenir la refondation de l'économie polynésienne par la création de nouvelles filières, de nouveaux métiers hors de la bulle artificielle issue de la rente nucléaire Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 64/188

L’économie polynésienne doit être repensée, réorientée après cette longue période placée à l’aune de la rente nucléaire et de ses retombées économiques et sociales. Après une phase de transition difficile, la Polynésie française doit désormais réussir sa refondation économique et sociale si elle souhaite offrir un avenir favorable à l’épanouissement de ses enfants dans un contexte de diminution progressive de la bulle économique dite de l’ère atomique et sous les effets des réformes nationales affectant nos agrégats économiques : la RGPP au sens large et notamment la réforme des retraites (ITR), la réforme des armées, la fin de la DGDE et ses mutations en plusieurs dispositifs, les incertitudes sur la défiscalisation nationale et probablement la relance du débat national sur l’indexation des fonctionnaires outremer... Au-delà de ces véritables chocs économiques parfois insidieux, la période post-nucléaire aura aussi vu se développer des dispositifs financés par le budget de la Polynésie bâtis en dehors de toute considération économique réelle et solide en vue de fournir une indemnisation en échange d’activités diverses aux populations visées (DIJ, CIG puis CEPIA et aujourd’hui CAE) mais également sous couvert d’un objectif de maintien des populations dans les îles avec le soutien budgétaire au prix du coprah et à sa commercialisation en huile brute. Cette situation n’est pas viable sur le moyen terme et atteint les limites de tolérance fiscale et budgétaire d’une Polynésie française en mal de nouveaux moteurs économiques dans un contexte de déficit des comptes sociaux financés quasi exclusivement sur le coût du travail et la solidarité des contribuables polynésiens, et de déséquilibre du rapport actif/inactifs/retraités au lendemain des « 40 glorieuses du Fenua ». Dans ce cadre, il est essentiel voire crucial pour les Polynésiens de trouver de nouvelles sources d’activité économiques et les relais de croissance nécessaires pour combler les trous laissés par cette série de chocs économiques et assurer un avenir, au Fenua, aux milliers de jeunes diplômés ou non qui arrivent chaque année sur le marché du travail, hors des mécanismes financés par le budget de la Polynésie et la redistribution locale issue des transferts de l’Etat. Cette démarche sera longue et appellera les efforts de tous et particulièrement un certain niveau « d’acceptation » du changement pour les agents économiques et sociaux encore bénéficiaires de la bulle protectrice de l’économie administrée, sous perfusion, dont la pérennité parait pourtant peu lisible dans le contexte budgétaire national et l’évolution de l’économie mondiale. Le tourisme reste à ce jour et durablement le premier moteur de développement de nos ressources propres et le ministère en charge du secteur déploie une stratégie volontariste en vue de poursuivre les efforts menés depuis plusieurs décennies en faveur du développement des produits touristiques polynésiens.

Entre autres démarches exploratoires et sans évoquer ici les réformes nécessaires à notre administration et de ses satellites dans le cadre d'une révision du périmètre global de l’intervention publique, il nous parait essentiel d’explorer de nouvelles voies en vue d’assurer cette refondation économique : - Accompagner le développement de nouvelles filières, de manière non exhaustive : - La filière du cocotier avec la production industrielle d’huile de coco vierge, la valorisation de charbon et de matériaux issus de la bourre de coco pour la construction, le développement de produits dérivés pour l’habillement, l’artisanat, etc. ; - Le développement de filières autour de l’économie éco-responsable (les véhicules propres, les dispositifs économiseur de ressources, le recyclage au sens large, les énergies nouvelles ...) - Le développement de l’économie numérique par la poursuite de la politique d’investissements en matière d’infrastructures (réseau FTTH, second câble sous-marin,…) et le développement des contenus en Polynésie (accueil de R&D internationale, offre de Data centers, développement de formations au numérique type Poly 3D, pépinières d’entreprises spécialisées…). - Accompagner les nouveaux métiers : - adapter notre cadre réglementaire aux évolutions des métiers de service à la personne (personnel de maison et jardin, garde d’enfants ou de personnes âgées, gardiennage, nettoyage, services divers aux ménages…) et simplifier les dispositifs de rémunération (réforme du chèque service) ; Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 65/188

- soutenir la professionnalisation des métiers autour des énergies nouvelles (maintenance industrielle ou artisanale de panneaux photovoltaïques, de dispositifs de mix-énergétiques (vent, solaire, mer), - soutenir l’apprentissage et le transfert de savoirs-faires autour de la réparation et de la construction navale (valorisation et sauvegarde des métiers périphériques au Centre d’Expérimentation du Pacifique et de la marine nationale en vue de la création d’un pôle bio-marine à Faratea) et plus globalement des métiers de service autour des produits de la mer (« boucherie maritime », mareyage, logistique et manutention portuaire de produits surgelés, avitaillement, ravitaillement de navires étrangers…). - Relancer le développement des filières de l’économie bleue : - Les relais de croissance économiques doivent aussi se trouver en particulier dans la remise à plat et la réorientation du secteur de la pêche industrielle polynésienne (une nouvelle stratégie de pêche fraîche et surgelée, un positionnement sur les services à terre autour de l’accueil (stratégie de hub) des flottilles étrangères pour leurs opérations logistiques (réparation et maintenance, transbordement, changements d’équipages, négoce, transformation primaire…), la réorganisation du secteur de la perliculture (maîtrise de la production, labels de commercialisation, stratégies d’exportation et de promotion), le développement du secteur aquacole (diversification des techniques de la culture de crevettes, poursuite de la recherche appliquées sur les espèces non maîtrisées, notamment le rori, accueil d’investisseurs internationaux en vue de transferts de technologies et de développement de ressources nouvelles),

3. Piloter et accompagner les grands projets Plusieurs projets de grande envergure sont actuellement en phase de pré-lancement (de la conception à la délivrance des autorisations administratives). Le ministère de la relance économique, chargé plus particulièrement de la promotion des investissements, contribue de manière différente aux deux projets en cours. Le Tahiti Mahana Beach Ce projet est mené de manière interministérielle sous l’égide du Président de la Polynésie française avec le concours actif des plusieurs ministères et des services concernés par une telle programmation. Le Ministre de l’Economie chargé de la promotion des investissements a pour mission de coordonner l’analyse économique des projets en compétition. L'objectif principal sur le volet économique, entre autres critères de sélection, est de s’assurer en premier lieu que l’investisseur choisi au final sera en capacité technique et financière de réaliser et de mener à terme son projet. L'autre élément essentiel de l'analyse économique pour la sélection du projet final consiste à obtenir toutes les garanties nécessaires à ce que les retombées directes et indirectes du projet soient satisfaisantes pour l’économie du Pays, nos entreprises et nos demandeurs d'emplois, tant dans la phase de construction que sur le plan de l'exploitation des activités envisagées. Ces deux volets de l'analyse sont indissociables et complémentaires pour le ministère de l'Economie. Comme annoncé par le Président de la Polynésie française, le choix de l’investisseur interviendra à la fin de l’exercice 2015, après validation des points précités. Un programme aussi ambitieux et d'une telle ampleur nécessite une approche rigoureuse, transparente et méthodique pour offrir à notre Pays le choix le plus éclairé, efficient et pertinent afin de nous assurer un développement global harmonieux sur les décennies à venir. La ferme aquacole de Hao Le Ministère de l'économie bleue, chargé de la promotion des investissements a repris la coordination technique (sous l'angle aquacole) et économique du projet (impacts économiques en période de construction et en phase d'exploitation). Pour ce faire, un comité de pilotage sous l'égide du Président et un comité de projet ont été mis en place pour accompagner l’investisseur dans ses démarches et permettre une bonne coordination du projet entre les membres du gouvernement concernés par le dossier. A cette étape du projet, plusieurs phases de travaux sont prévues : - La direction de l’équipement et ses sous-traitants interviendront dès le mois de novembre 2015 pour la construction d’une digue et la réalisation de la route ;

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- L’Etat prévoit de débuter ses travaux dès le début de l’année 2016, après obtention des autorisations administratives ; - Et enfin, la société Tahiti Nui Océan Food devrait débuter mi 2016.

Le ministère de l'Economie bleue ouvre les discussions avec le partenaire investisseur sur le volet économique et financier du projet et en particulier la définition du cycle d'exploitation, le recours aux fermiers locaux, les circuits logistiques et les circuits d'échanges financiers envisagés en vue de la commercialisation des produits des fermes. Globalement sur le plan des investissements étrangers ou locaux, il est important de noter que plusieurs projets sont en phase d’étude ou prêts à être lancés dans de nombreux secteurs. Les investisseurs attendent néanmoins des signes forts de la représentation politique du Pays, tant du gouvernement que de l'assemblée de Polynésie française, en matière d’accompagnement mais également en termes de stabilité de nos institutions afin de rétablir le socle de confiance partagée essentiel à la réalisation de tout projet de portée économique.

7.2 Programme Régulation

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 42 533 938 73 813 397 95 674 452 90 538 087

Contributions 150 000 000 150 000 000 Autorité polynésienne de la concurrence (150 000 000) (150 000 000)

Subvention 704 537 662 706 081 601 556 081 601 413 000 000 Autorité polynésienne de la concurrence (150 000 000) ISPF (404 537 662) (556 081 601) (556 081 601) (413 000 000) FRPH (300 000 000)

TOTAL 747 071 600 779 894 998 801 756 053 653 538 087 Ce programme finance majoritairement l’Autorité Polynésienne de la Concurrence et l’Institut de la Statistique de Polynésie Française. Pour l'exercice de ses missions, l'APC disposera d’une enveloppe de 150 millions XPF. L'ISPF sera doté de 413 millions XPF. Au titre de la régulation, le Fond de Régulation du Prix des Hydrocarbures (FRPH) qui permet de lisser les prix au public des hydrocarbures disposera d'une dotation de 2.945 millions XPF et le Fond de Péréquation du Prix des Hydrocarbures (FPPH) qui harmonise spatialement les prix des différents hydrocarbures dans l’ensemble de la Polynésie française, une dotation à hauteur de 1.300 millions XPF.

7.3 Programme Commerce extérieur et promotion

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 6 035 921 0 0

Subvention 52 000 000 52 000 000 62 000 000 62 000 000 Promotion perliculture (52 000 000) (52 000 000) (62 000 000) (62 000 000)

TOTAL 58 035 921 52 000 000 62 000 000 62 000 000 Le budget alloué à la promotion des produits perliers est reconduit à un niveau identique au BM 2015. Contexte et orientations stratégiques Suite à la fermeture de la « Maison de la perle », la promotion des produits perliers de Polynésie française a été confiée aux professionnels du secteur regroupés au sein de l’association « Tahitian pearl association of (TPAFP) » qui dispose à ce titre d'une dotation annuelle de fonctionnement. L'objectif poursuivi est de soutenir la promotion des produits perliers.

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Objectif n° 1 - Soutenir la promotion des produits de la perliculture

Accompagner les professionnels pour réaliser la promotion des produits sur les marchés internationaux

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible Indicateur 1.1 - Accroissement du nombre de perle exportés vers les % 11% 10% 10% destinations cibles

Sources des données : Douanes / ISPF Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1.1 - L'accroissement du nombre de perle exportésest calculé comme la variation du nombre de perles exportées entre deux années vers les destinations Hong Kong et Japon

7.4 Programme Développement des entreprises

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 13 621 826 5 507 250 5 507 250 1 089 720

Aides à caractère économique 371 269 584 260 100 000 260 100 000 230 000 000 PHB-PAB (297 935 883) (260 100 000) (260 100 000) (230 000 000) Autres (73 333 701)

Subventions 15 000 000 17 250 000 47 250 000 45 000 000 Ass droit à l'initiative économique (ADIE) (15 000 000) (15 000 000) (27 000 000) (27 000 000) Autres DrPrivé - CAGEST (8 000 000) (8 000 000) projets de dvpt & soutien aux TPE (10 000 000) (10 000 000) Autres (0) (2 250 000) (2 250 000)

TOTAL 399 891 410 282 857 250 312 857 250 276 089 720

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Subvention aux SEM 215 000 000 120 000 000 340 000 000 400 000 000 251 000 000 SOFIDEP (215 000 000) (120 000 000) (340 000 000) (400 000 000) (251 000 000)

TOTAL 215 000 000 120 000 000 340 000 000 400 000 000 251 000 000 Contexte et orientations stratégiques La politique en matière de développement des entreprises s'adosse à des partenaires institutionnels qui disposent d'une dotation publique dans le cadre de l'exercice de leurs activités. Ainsi, l’association pour le droit à l’initiative économique (ADIE), en contrepartie de la subvention qu’elle reçoit du Pays, s’engage à financer et accompagner les demandeurs d’emplois ou bénéficiaires de minima sociaux porteurs d’un projet de création d’entreprise et n’ayant pas accès au crédit bancaire. Elle bénéficiera d’une subvention de 27 millions XPF. Le CAGEST agit en sa qualité de centre d’accompagnement opérationnel basé sur le principe de l’apprentissage, avec un soutien et des outils de gestion pragmatiques et des tarifs adaptés. Il recevra une dotation de 8 millions XPF. La SOFIDEP soutient et accompagne les petites et moyennes entreprises basées en Polynésie française, dans tous les secteurs d’activité (à l’exception de la banque, l’assurance, l’immobilier et la grande distribution). Deux dispositifs sont actuellement proposés : - Prêt d’aide et à la création d’entreprises destiné à toutes les entreprises en cours de création ou créées depuis moins de cinq ans : la dotation du dispositif pour 2016 s’élève à 40 millions de XPF auxquels il conviendra de rajouter 150 millions, après reconduction de ce dispositif via la signature d’une nouvelle convention. - Prêt à la relance des entreprises en difficultés : relancé en 2015 une dotation de 175 millions est prévue pour 2016. Enfin, le programme Développement des entreprises assure la gestion des dispositifs de « Prêt à l’aménagement bonifié » (PAB) et de « Prêt à l’habitat bonifié » (PHB) mis en place en 2005, 2007 et en 2008. Ces instruments incitatifs ont stimulé l’acquisition immobilière des particuliers en transférant à la charge de la Polynésie française une partie du coût du crédit. La prise en charge annuelle de cette aide économique s’élève pour 2016 à 230 M XPF.

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7.5 Programme Régulation des prix FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 100 000 100 000

Aides à caractère économique 600 083 334 700 000 000 700 000 000 700 000 000 FSPPN (600 083 334) (700 000 000) (700 000 000) (700 000 000)

TOTAL 600 083 334 700 100 000 700 100 000 700 000 000 Les crédits budgétaires concernent les dispositifs de soutien à certains produits de première nécessité pris en charge par le Fonds de stabilisation des prix des produits de première nécessité (FSPPN). Il permet d’encadrer l’inflation sur les prix du riz et de la farine. La dotation 2016 s’élève à 700 millions XPF et reste inchangé.

Objectif – Protéger le pouvoir d’achat sur les produits de 1 ère nécessité par la péréquation du FSPPN Résumé détaillant l’objectif 2013 2014 2015 201 5 2016 2017 Prévision Prévision Unité Révisé Réalisé Réalisé PAP PAP Cible 09/2015 2015 2016 Indicateur 1.1 – Coût de la prise en charge du Riz et Farine millions 982,8 1 071,9 700 700 Ind par le FSPPN. Indicateur 1.2 – Coût de la prise en charge du Riz p ar le millions FSPPN. Indicateur 1.3 – Coût de la prise en charge de la Farine par millions le FSPPN Indicateur 1.4 - Quantité de Riz prise en charge par le tonnes 8 771,7 6 211,7 6 133,4 FSPPN Indicateur 1.5 – Quantité de Farine pris e en charge par le tonnes 12 712,4 12 692,5 8 150 FSPPN Indicateur 1.6 – Prix de vente au public du Kg de Riz PPN F.CFP 100.00 100.00 100 100 Ind Indicateur 1.7 – Prix boulangers du sac de 50 Kg de Farine F.CFP 965 965 965 965 Ind PPN

Sources des données : Données DGAE. Mode de calcul des indicateurs :

Indicateurs 1.2, 1.3 à confirmer. Autres commentaires :

Pour mémoire, la direction des affaires économiques assure la gestion de la Caisse de soutien au prix du coprah qui disposera cette année d'une dotation d'intervention de 1800 millions XPF. (cf programme Agriculture et élevage).

7.6 Programme Traitement du surendettement FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 44 171 846 40 700 000 40 700 000 38 700 000

TOTAL 44 171 846 40 700 000 40 700 000 38 700 000 Les crédits budgétaires alloués sont utilisés pour la gestion des dossiers de surendettement des foyers polynésiens.

7.7 Programme Propriété industrielle FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 2 887 335 5 000 000 5 000 000 5 000 000

TOTAL 2 887 335 5 000 000 5 000 000 5 000 000

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Les crédits budgétaires alloués sont utilisés au profit de la gestion de la propriété industrielle et à la protection des marques.

8. MISSION TRAVAIL ET EMPLOI

Cette mission héberge les programmes Travail, Emploi et insertion professionnelle et Formation professionnelle.

907/967 - TRAVAIL ET EMPLOI Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 Travail 962 02 Dépenses de personnel 200 006 418 181 276 000 181 276 000 181 276 000 967 01 Dépenses de fonctionnement 2 380 551 384 2 281 362 400 2 281 502 346 2 277 514 716 907 01 Dépenses d'investissement 0 0 0 0 2 580 557 802 2 462 638 400 2 462 778 346 2 458 790 716 962 02 Dépenses de personnel 432 685 068 409 712 000 409 712 000 409 712 000 Emploi et insertion professionnelle 967 02 Dépenses de fonctionnement 276 233 445 3 906 606 265 3 875 671 573 3 871 840 018 907 02 Dépenses d'investissement 0 0 0 0 708 918 513 4 316 318 265 4 285 383 573 4 281 552 018 962 02 Dépenses de personnel 132 717 888 123 677 000 123 677 000 123 677 000 Formation professionnelle 967 03 Dépenses de fonctionnement 1 935 676 313 2 066 345 168 2 075 888 218 1 951 141 320 907 03 Dépenses d'investissement 3 800 053 58 266 765 58 266 765 0 2 072 194 254 2 248 288 933 2 257 831 983 2 074 818 320 Total 5 361 670 569 9 027 245 598 9 005 993 902 8 815 161 054 Pour mémoire, le ministre en charge du budget et des finances assure la gestion technique des mises à disposition financière, les objectifs publics étant portés par les ministères en charge des politiques sectorielles correspondantes. Les moyens budgétaires prépondérants concernent les subventions au régime de protection sociale, au fond de l'emploi et de lutte contre la pauvreté et au fond d'intervention pour les travailleurs handicapés.

8.1 Eléments de politique générale

L’étude de l’ISPF parue en août 2014 (points forts n°6) est sans appel : estimé à 22 %, soit une hausse de 10 points par rapport à 2007, le taux de chômage double en 5 ans. Les moins de 30 ans demeurent les plus touchés (63% des chômeurs). Force est de constater qu’avec un taux de chômage des non diplômés cinq fois supérieur (30%) à celui des personnes pouvant se prévaloir d’un diplôme d’études supérieures (6%), les études universitaires et non universitaires restent le meilleur rempart contre le chômage. En 2014, les offres d’emploi normal collectées par le SEFI ont connu une nouvelle baisse de 5 %. Sur la dernière décennie, le SEFI a observé un accroissement conséquent du nombre moyen de postulants par offre d’emploi normal, 32 en 2014 contre 13 en 2005, témoignant de la situation difficile sur le marché du travail. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits au SEFI a ainsi fortement augmenté ces dernières années. Le nombre moyen d’inscrits en fin de mois était de 5 029 personnes en 2006, 9 075 en 2010, 13 331 en 2014 (+165%). Il est important de tenir compte des principes fondamentaux de la politique de l’emploi de la Polynésie française « pas de revenu minimum d’insertion (RMI), pas d’indemnisation du chômage, mais des contrats aidés et une formation professionnelle à la carte ». Chaque polynésien est un citoyen en devenir, autonome participant à la vie de la cité et à son développement. La Puissance publique a son rôle à jouer dans ce devenir. Ainsi lorsque les moyens classiques (scolarisation, qualification) pour accompagner l’insertion professionnelle d’un individu ne suffisent pas, il appartient aux pouvoirs publics de mettre en œuvre une politique qui puisse y remédier. Dans le même temps, nous ne pouvons continuer à être de simples spectateurs des conséquences de l’évolution de la technologie, de l’ouverture sans cesse grandissante du marché économique et donc des modifications profondes de la société. Hier, un individu était formé à un métier qu’il exerçait jusqu’à sa retraite. Aujourd’hui, la garantie d’occuper un même emploi tout au long de son existence n’existe plus. Elle passe par une mise à jour continue des compétences ou une grande capacité d’adaptation. Le Gouvernement doit prendre cette évolution en considération moyennant l’adoption de mesures performantes et la mise en place de dispositifs permettant au citoyen d’accéder à une réelle autonomie.

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La mise en œuvre de la politique publique de l’emploi et de l’insertion professionnelle fait sienne les trois principes de base suivants : - instaurer et renforcer le continuum entre les acteurs de la formation (initiale et professionnelle continue) et de l’emploi ; - garantir une employabilité durable ; - et s’inscrire dans une réelle démarche de performance. Des actions sont définies pour chacun d’entre eux : 1 - Instaurer et renforcer le continuum entre les acteurs de la formation (initiale et professionnelle continue) et de l’emploi : Le ministère a privilégié une approche basée sur la concertation et la mutualisation. Il est en effet primordial d’impliquer, dès les travaux de réflexion, les partenaires sociaux et les acteurs publics concernés, dans la mise en œuvre de réformes ayant vocation à garantir de meilleures conditions d’employabilité et de travail. Le ministère s’attachera, dans un second temps, à renforcer le lien établi avec ses partenaires grâce à l’aboutissement et à la mise en œuvre des modifications du code du travail. Dans une phase ultérieure, il poursuivra ses efforts de mise en cohésion et cohérence des acteurs de la formation et de l’emploi afin de garantir à tout polynésien un parcours de formation efficient et de qualité. 2 - Garantir une employabilité durable : Dans le cadre de son domaine d’intervention, le ministère va encourager l’embauche de longue durée grâce à des aides à l’emploi de type contrat aidé axées uniquement sur le contrat de travail à durée indéterminée. Par ailleurs, le Ministère veillera à mettre en cohérence l’action de formation professionnelle continue et à faciliter l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi par le biais de dispositifs améliorés. 3 - S’inscrire dans une réelle démarche de performance : Enfin, le ministère s’inscrit dans une démarche visant à corriger ses trajectoires d’action aussi rapidement que nécessaire pour s’adapter aux besoins du marché et de la population. Aussi, inscrira-t-il ses travaux dans processus d’évaluation des actions de politique publique en matière d’emploi et de formation professionnelle à partir d’outils de mesure fiables. Dans cette optique, il mesurera la performance des dispositifs mis en œuvre dans ces domaines à l’aide d’indicateurs pertinents et veillera à une adaptation permanente des actions et des dispositifs.

8.2 Programme Travail

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 55 951 384 61 362 400 61 502 346 58 514 716

Aides à caractère économique 104 600 000 0 0 Aide à la revalorisation du SMIG (104 600 000)

Subvention 2 220 000 000 2 220 000 000 2 220 000 000 2 219 000 000 RGS (2 200 000 000) (2 200 000 000) (2 200 000 000) (2 200 000 000) Syndicats de salariés (20 000 000) (20 000 000) (20 000 000) (19 000 000)

TOTAL 2 380 551 384 2 281 362 400 2 281 502 346 2 277 514 716

Les crédits du programme sont alloués au fonctionnement courant de la Direction du travail et aux subventions aux syndicats de salariés représentatifs. Au titre du FADES, la contribution du Pays est maintenue à 800 millions XPF. Contexte et orientations stratégiques La Polynésie française s’est dotée en 2011 d’un code du travail qui a vocation, dans le respect des normes internationales du travail, à évoluer pour s’adapter aux mutations de la société et de l’économie polynésiennes. Pour souscrire à une double exigence visant à assurer le respect des droits fondamentaux

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des salariés et à contribuer à la performance des entreprises, source de croissance et d’emploi, les pouvoirs publics doivent veiller à définir des règles équilibrées conciliant efficacité économique et progrès social. Le respect des dispositions issues du code du travail et sa mise en œuvre effective par tous les employeurs constituent, pour leur part, le fondement incontournable de la sécurisation de l’emploi et des droits des salariés ainsi qu’un développement économique et social équilibré. L’adhésion de l’ensemble des partenaires sociaux et économiques à ces évolutions, constituent l’un des leviers de la compétitivité des entreprises. Aussi, la politique du ministère sera-t-elle centrée sur l’amélioration des conditions d’emploi et de travail des salariés en garantissant, grâce au maintien d’un dialogue social constant, la poursuite des travaux de construction d’un droit du travail pleinement adapté aux besoins de notre société et son application effective, notamment dans les domaines de la prévention des risques professionnels et de la lutte contre le travail illégal. Afin de promouvoir l’emploi de cadres polynésiens, une convention sera passée avec l’INTEFP (Institut National du Travail de l'Emploi et de la Formation Professionnelle) en vue de garantir la formation initiale ou continue des agents de la direction du travail destinés à occuper les postes d’inspecteur et de contrôleur du travail. Objectifs principaux et indicateurs de performance La mise en œuvre de ces orientations stratégiques s’articulera autour de quatre axes de travail : - Promouvoir la santé et la sécurité au travail - Garantir l’effectivité du droit - Promouvoir le dialogue social - Réduire le travail illégal

Objectif n° 1 : Promouvoir la santé et la sécurité au travail La préservation de la santé et de la sécurité des travailleurs s’impose comme une priorité et un engagement collectif de longue durée, afin de réduire le nombre d’accidents et d’arrêts de travail dans les entreprises ainsi que le coût de la prise en charge de ces jours d’arrêts par la CPS. Parce que la santé et la sécurité au travail reposent fondamentalement sur une politique de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail, le ministère s’attachera à renforcer l’information et la sensibilisation des employeurs ainsi que de leurs salariés, en application du volet 1 de la loi santé au travail du 19 juillet 2010 et à poursuivre les actions de contrôle pour la réduction du nombre d’accident du travail à moins de 5 accidents par jour calendaire. Sera, dans ce cadre, privilégié le développement d’une approche proactive au sein des entreprises, pour promouvoir des méthodologies et des pratiques clés, conditions de réussite de la démarche de prévention. Cette politique, dont il est par ailleurs aujourd’hui largement admis qu’elle participe à la compétitivité des entreprises, prend tout son sens dans un contexte de réduction des déficits publics et de maîtrise de la dépense publique, et notamment des dépenses de santé, en contribuant tout à la fois à la promotion d’un travail de qualité et durable ainsi qu’à la qualité des parcours professionnels.

Objectif n° 1 – Promouvoir la santé et la sécurité au travail

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unit é réalisé réalisé PAP Révisé Prévis. Cible Indicateur 1.1 – Indice de fréquence général 23,57 24,20 2015 06/20 1 23 22.5

Indicateur 1.2 – nombre de participants sensibilisés 373 172 300 300

Objectif n° 2 : Garantir l’effectivité du droit La garantie de l’effectivité du droit passe par une meilleure information des usagers sur le droit du travail et le contrôle effectif de l’application des règles de droit.

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Aussi, le Ministère s’attachera-t-il, en tant que garant de la sécurité juridique et de la qualité de la relation de travail, à développer des outils d’information et de communication de nature à faciliter l’accès des usagers, salariés et employeurs, à une information claire, rapide et précise sur les textes les concernant. Les actions de contrôle, débouchant si nécessaire sur des sanctions appropriées, permettront de vérifier l’application effective du code du travail et des accords collectifs, en prévenant et corrigeant les situations illégales. Objectif n° 3 : promouvoir le dialogue social pour une évolution cohérente et équitable du droit du travail La politique du travail ne peut se construire et s’appliquer sans la participation active des partenaires sociaux appelés à jouer un rôle dans sa mise en œuvre, qui se doivent en conséquence d’être associés à sa conception. Le dialogue social se présente dès lors comme la démarche la plus appropriée pour promouvoir de meilleures conditions de vie et de travail ainsi qu'une plus grande justice sociale comme un enjeu de taille à la fois pour les salariés et pour les entreprises. C’est pourquoi, le ministère s’attachera à le promouvoir en redonnant toute sa place d’espace de dialogue et d’échanges, à la concertation globale tripartite. La promotion du dialogue social s’enrichira par ailleurs d’actions de formation et de communication. Il conviendra en outre de favoriser la conclusion d’accords sectoriels portant notamment sur les conditions d’activité et de rémunération propres à ces secteurs afin de tenir compte des réalités économiques. La durée du temps de travail, son amplitude et les conditions de rémunération seront les éléments clés de la négociation pour permettre une meilleure productivité au bénéfice de tous, mais surtout une capacité d’adaptation aux difficultés rencontrées. A ce titre, une réflexion sera conduite pour permettre la mise en place de l’obligation annuelle de négocier sur ces thématiques (durée effective, organisation des temps de travail, gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, salaire et rémunérations, insertion professionnelle par l’apprentissage, etc.).

Objectif n° 3 – Promouvoir le dialogue social pour une évolution du code du travail adapté aux besoins de notre société

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unit é réalisé réalisé PAP Révisé Prévisio Cible Indicateur 3.1 – Réunions de négociation avec la DT 39 36 2015 06/201 n 40 40

Indicateur 3.2 – Nombre d’accords d’entreprise 40 78 90 100 signés Objectif n° 4 : Réduire le travail illégal La lutte contre le travail illégal permet d’assainir la concurrence déloyale entre les entreprises respectueuses du droit et les autres, de protéger les salariés recrutés illégalement en les rétablissant notamment dans leurs droits à la retraite et aux indemnités journalières et de participer à l’équilibre des finances publiques ainsi qu’au redressement des comptes sociaux de la CPS par le rétablissement de l’assiette des contributions sociales et fiscales. La réalisation de cet objectif passe notamment par une coordination renforcée des acteurs du dispositif interinstitutionnel de lutte contre le travail illégal (COLTI), impliquant des échanges d’information dont le cadre juridique sera précisé. Dans un objectif de prévention, des actions de sensibilisation sur la législation et les risques encourus en cas de travail illégal seront développées. Le renforcement des contrôles sur les infractions les plus significatives en termes d’impact socio-économique ainsi que le développement des coopérations interservices, seront garants d’une efficience accrue de l’action publique.

Principales actions chiffrées du programme Afin de répondre aux objectifs définis supra, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes (à budget constant) : - sensibilisation des entreprises aux risques professionnels pour un montant en fonctionnement d’environ 2 millions

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- action de contrôle des entreprises dans l’ensemble des îles de la Polynésie française, pour un montant en fonctionnement d’environ : 5 millions, - action de soutien des syndicats dans leur mission de défenses des intérêts des salariés, pour un montant en fonctionnement de 20 millions - action de formation des agents de la direction du travail pour un montant en fonctionnement d’environ 2 millions

8.3 Programme Emploi et insertion professionnelle

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 126 233 445 125 606 265 125 671 573 121 840 018

Subvention 150 000 000 3 781 000 000 3 750 000 000 3 750 000 000 FELP (0) (3 750 000 000) (3 750 000 000) (3 750 000 000) FIPTH (150 000 000) (31 000 000) (0)

TOTAL 276 233 445 3 906 606 265 3 875 671 573 3 871 840 018

Le programme prend en charge le fonctionnement courant du Service de l’emploi de la formation et de l’insertion professionnelle et la mise en œuvre de l’ensemble des dispositifs en vigueur en faveur de l’emploi et de l’insertion professionnelle. Le FIPTH sera utilisé pour tenir compte d’une montée en charge de l’insertion des travailleurs handicapés au sein de l’APRP d’une part, et procéder à des opérations de régularisations comptables (annulations de titres de recettes liées à des erreurs de déclaration d’effectifs de la part des établissements publics et des communes) d’autre part. Les moyens du FELP sont reconduits à l'identique de 2015. Contexte et orientations stratégiques Du fait d’une situation économique peu propice à la création d’emplois, la Puissance publique doit intensifier son accompagnement à l’attention des entreprises, notamment dans la définition de leurs besoins actuels et à venir, et des demandeurs d’emploi, afin de garantir le développement de leur autonomie au sein de notre société. Par ailleurs, si la baisse de l’emploi salarié semble s’être stabilisée, le Pays doit renforcer son action afin de soutenir les embauches durables des entreprises et favoriser la professionnalisation des jeunes. Objectifs principaux et indicateurs de performance Pour répondre aux orientations stratégiques, trois objectifs principaux ont été définis : - Intensifier l’accompagnement des entreprises et des demandeurs d’emploi - Soutenir l’embauche de longue durée et la professionnalisation des jeunes demandeurs d’emploi Objectif n° 1 : Intensifier l’accompagnement des entreprises et des demandeurs d’emploi Accompagner les entreprises dans la définition de leurs besoins La définition des connaissances et des compétences des ressources humaines est un exercice peu aisé. Le Ministère compte mobiliser ses services et établissements afin d’établir et de renforcer un lien constant avec les entreprises. Par ailleurs, en partenariat avec les services du Ministère du travail de France, un outil internet d’aide à la définition des métiers par la description des actions et des missions à effectuer sera développé. Mettre en place un véritable accompagnement de l’individu En fonction de l’aide sollicitée, l’individu aura un statut différent, celui de demandeur d’emploi, de demandeur d’aides sociales ou au logement etc, mais reste la même et unique personne. Le Ministère compte mettre en place, avec les services et établissements sous sa tutelle ou de façon transversale avec les autres ministères concernés, des procédures et développer un outil informatique visant à garantir un accompagnement de l’individu dans sa globalité.

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Objectif n° 2 : Soutenir l’embauche de longue durée et la professionnalisation de jeunes demandeurs d’emploi Soutenir l’embauche de longue durée Le nouveau dispositif d’Aide au Contrat de Travail (ACT) permettra à tout employeur de bénéficier sur deux ans d’un soutien financier à la conclusion d’un contrat à durée indéterminée. Il remplacera le dispositif Convention Relance Emploi (CRE), une aide financière à la conclusion d’un contrat à durée déterminée. En termes d’employabilité des travailleurs handicapés, le Ministère compte accentuer la promotion du dispositif Convention Travailleur Handicapé auprès des employeurs potentiels et des travailleurs eux-mêmes. Des solutions doivent également être apportées aux personnes ayant subi un licenciement économique ou encore aux seniors. Le Ministère compte entamer des travaux pour la conception et la mise en œuvre de dispositifs particuliers. Favoriser la professionnalisation de jeunes demandeurs d’emploi par la mise en œuvre d’un contrat aidé comportant un volet formation. L’Aide au Contrat de Travail PROfessionnel (ACT PRO) sera créée en remplacement du Contrat Emploi Durable (CED). Il s’agit d’un contrat de travail à durée indéterminée de type particulier, fondé sur le principe de l’alternance permettant d’associer la formation pratique au sein de l’entreprise, en relation avec la qualification recherchée, et la formation théorique dans un organisme de formation. Ce dispositif associera le Pays pour l’aide financière au contrat de travail en question et le Fonds paritaire de gestion pour le financement, sur les fonds mutualisés, de la formation du nouveau salarié.

Principales actions chiffrées du programme Afin de répondre aux objectifs définis supra, seront notamment mises en œuvre les mesures d’aides à l’emploi de type contrat aidé suivantes (hors coût des dispositifs engagés avant le 1 er janvier 2016 évalué à près de 2 milliards et sous réserve d’adoption des textes réglementaires) : - Aide au Contrat de Travail pour un montant de 90,2 millions, - Aide au Contrat de Travail PROfessionnel pour un montant de 56,6 millions.

8.4 Programme Formation professionnelle

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 119 401 310 152 332 543 155 875 593 145 613 695

Aides à caractère économique 546 283 534 624 300 000 624 300 000 521 060 000 Actions pour l'emploi (formation) (530 162 024) (600 000 000) (600 000 000) (500 000 000) Formation CMNP, … (16 121 510) (24 300 000) (24 300 000) (21 060 000)

Aides à la personne 131 945 469 147 712 625 153 712 625 153 037 625 Bourses professionnelles (128 505 898) (143 712 625) (149 712 625) (149 037 625) Couverture soc. ESF et AS (3 439 571) (4 000 000) (4 000 000) (4 000 000)

Subventions 1 138 046 000 1 142 000 000 1 142 000 000 1 131 430 000 Ets pub formation profes agricoles (EPEFPA) (80 000 000) (84 000 000) (84 000 000) (84 000 000) CFPA (746 000 000) (746 000 000) (746 000 000) (746 000 000) Centre métiers de la mer de PF (ex IFM-PC) (166 000 000) (166 000 000) (166 000 000) (160 190 000) Centre des métiers d'art (110 046 000) (100 000 000) (100 000 000) (96 500 000) Ass. APES CNAM (10 000 000) (10 000 000) (10 000 000) EPA CHPF - ESF (36 000 000) (36 000 000) (36 000 000) (34 740 000)

TOTAL 1 935 676 313 2 066 345 168 2 075 888 218 1 951 141 320

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 3 800 053 3 344 043 3 344 043 -559 457

Subvention aux Ets public 0 54 922 722 54 922 722 0 0 CFPA (0) (29 922 722) (29 922 722) (0) CMA (0) (25 000 000) (25 000 000) TOTAL 3 800 053 58 266 765 58 266 765 -559 457 0

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Ce programme prend en charge le fonctionnement courant des services et établissements et la formation et les actions d’accompagnement au bénéfice des demandeurs d’emploi. Contexte et orientations stratégiques En matière de formation professionnelle, la priorité du Ministère sera de promouvoir, auprès des partenaires sociaux, la nécessaire participation financière des professionnels (patentés) à leurs propres formations afin de permettre leur maintien dans l'emploi, de favoriser le développement de leurs compétences et l'accès aux différents niveaux de la qualification professionnelle. Par ailleurs, le Ministère compte poursuivre ses efforts de mise en cohérence de l’action publique en termes de programmation des besoins de formation dans les différents secteurs professionnels, quel que soit le statut du formé (demandeurs d’emploi, salariés). Le Ministère assurera son rôle de régulateur auprès des organismes de formation privés comme publics, en veillant notamment au renforcement des dispositifs de contrôle de la qualité de la formation. Enfin, un développement des dispositifs de formation en alternance ainsi que des formations qualifiantes sera effectué afin de favoriser l'insertion ou la réinsertion professionnelle des travailleurs. En effet, la formation en alternance est le mode de formation qui permet l’acquisition et la mise en pratique des compétences et connaissances nécessaires à un métier. Objectifs principaux et indicateurs de performance Pour répondre aux orientations stratégiques, deux objectifs principaux ont été définis : - mettre en cohérence l’action de formation professionnelle continue ; - et faciliter l’insertion des demandeurs d’emploi grâce aux dispositifs de formation professionnelle. Objectif n° 1 : Mettre en cohérence l’action de formation professionnelle continue Encourager les professionnels à participer au financement de leurs propres formations Le code du travail instaure le financement par les employeurs des actions de formation à l’attention de leurs salariés. Or, ces dispositions ne concernent pas les employeurs de la pêche hauturière et aucune modalité de participation n’est proposée aux travailleurs indépendants. Il convient donc d’entamer le dialogue avec les professionnels sur ce sujet, et de leur proposer des modalités de cotisations adéquates. Renforcer la cohérence de l’action publique en termes de programmation des besoins de formation Le Ministère a pour ambition d’élaborer une carte de formation concertée, sectorielle et accessible à tous, en s’astreignant à une exigence de concertation et de mutualisation des acteurs publics de la formation et de l’insertion. Garantir la qualité de la formation Le Ministère prendra les dispositions réglementaires nécessaires pour la définition des critères relatifs à la capacité des organismes prestataires de formation à dispenser une formation de qualité et renforcera le contrôle précédant toute déclaration d’existence ou de renouvellement. Objectif n° 2 : Faciliter l’insertion des demandeurs d’emploi grâce aux dispositifs de formation professionnelle Renforcer les dispositifs de formation en alternance afin de garantir le lien avec le monde de l’emploi Quel que soit le niveau du demandeur d’emploi (avec ou sans diplôme ou qualification), son âge (jeune de moins de 30 ans, personne d’âge mûr ou encore senior de plus de 50 ans), son lien avec le monde de l’emploi (avec ou sans expérience), le Pays doit être en mesure d’apporter des réponses adaptées afin de l’accompagner dans son insertion (ou sa réinsertion) professionnelle. La formation en alternance par le biais de dispositifs tels que l’apprentissage et le CAE rénové peuvent être des réponses. Concernant l’apprentissage, l’augmentation du nombre de contrats d’apprentissage, la diversification de l’offre de formation et l’amélioration de la qualité de la formation tant en unité de formation par apprentissage qu’en entreprise constituent les objectifs à atteindre par le Ministère afin de développer ce dispositif.

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Dans le cadre de la réforme des dispositifs de stages d’insertion, le Ministère prévoit d’en réduire le nombre à un seul (contre trois), en l’occurrence le CAE auquel sera adjoint, autant que faire se peut, un volet lié à la formation théorique en organisme de formation. Ce volet « formation » doit comporter plusieurs niveaux d’intervention pour répondre aux différents profils d’un demandeur d’emploi. Des expérimentations sont d’ores et déjà en cours (dernier trimestre 2015). En 2016, la mutualisation renforcée avec les partenaires de l’éducation, de l’agriculture et de la jeunesse doit permettre de proposer un panel de formations plus large. Il convient de préciser que pour 2016, les mesures de stages d’insertion (SIE, STEP) sont maintenues. Encourager la qualification grâce : - à la formation en alternance par le biais du CAE rénové : Si le problème actuel est plus une carence d’emploi qu’un manque de qualification de la population, il n’en demeure pas moins que le nombre de personnes présentant des difficultés au niveau des savoirs de base reste très important, bien que 40% du budget de la formation professionnelle annuel soient consacrés aux actions de formations générales et de consolidation des savoirs de base. Dans le cadre du CAE rénové, le dispositif « Réactivation des Acquis et Perfectionnement des Aptitudes – RAPA », est en cours d’expérimentation. Il s’agit d’inscrire sous ce sigle toute formation (certifiante ou diplômante) à destination de demandeurs d’emploi sans qualification et sans expérience ayant besoin d’une remise à niveau des savoirs de base. Le Ministère souhaite augmenter le nombre de bénéficiaires d’une formation générale diplômante dans le cadre du CAE rénové, avec in fine la possibilité d’accéder à des formations certifiantes ou qualifiantes. - aux dispositifs de formation certifiante ou qualifiante Un programme d’accès à la qualification sera proposé afin de permettre aux demandeurs d’emploi de bénéficier d’un parcours de formation cohérent, en adéquation avec un projet professionnel. Dans cette perspective, il convient de mettre en place des actions de formation aux compétences clés, aux compétences transverses. Par ailleurs, l’offre de formation qualifiante devra être augmentée et conduite de manière à développer les compétences répondant aux demandes des entreprises et au tissu économique de chacun de nos archipels. Des efforts seront également consentis en matière de formation à destination des personnes handicapées. Ainsi, des sessions de formation et d’accompagnement seront intégrées dans le dispositif « Stage pour Travailleurs Handicapées ».

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- la reconnaissance des acquis et de l’expérience professionnelle Le Ministère entend privilégier l’acquisition de compétences professionnelles pour une certification professionnelle. La VAE concourt à la valorisation des compétences des adultes et à l’élévation du niveau de qualification des actifs. Les certifications obtenues offrent à la fois une reconnaissance des compétences professionnelles aux individus et une possibilité d’adaptation aux mutations économiques. En conséquence, il convient de favoriser la reconnaissance des acquis et de l’expérience professionnelle en faisant mieux connaître le dispositif et en encourageant la démarche de VAE. Principales actions chiffrées du programme Afin de répondre aux objectifs définis supra, seront notamment mises en œuvre des mesures suivantes (hors coût des dispositifs engagés avant le 1 er janvier 2016 évalué à près de 170 millions pour le SEFI) : - mise en œuvre de nouvelles actions de formation professionnelle : o pour un montant de 420 millions dont environ 250 millions pour des formations qualifiantes ; o un montant d’environ 40 millions en apprentissage. - mise en œuvre de nouvelles mesures de stages d‘insertion pour un montant de 940,2 millions (CAE), 131,1 millions (SIE) et 25,2 millions (STEP).

Opérateurs et établissements participant à la réalisation du programme Trois organismes publics principaux participent et collaborent à la réussite de ce programme. Le Centre de Formation Professionnelle pour Adultes (CFPA) est un établissement public administratif qui a pour mission d’organiser, d’animer, de développer et de mettre en œuvre des sessions de formation au profit de toute personne présentant un déficit de qualification. Il contribue au développement économique du Pays par la formation professionnelle qualifiante, en apportant les moyens de satisfaire aux besoins : - de compétences des demandeurs d’emplois par l’obtention d’un diplôme professionnel (titre professionnel) reconnu par l’Etat ; - de recrutements des entreprises ; - de développement des compétences des salariés par la formation professionnelle continue. Pour 2016, sur l’ensemble des quatre unités de formation, le nombre prévisionnel de stagiaires est fixé à 730 dont 80 personnes sous contrat d’accès à l’emploi, à titre expérimental, avec un taux de réussite de 95% et un taux d’insertion de 30%.

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Le Centre des Métiers de la Mer de la Polynésie française (CMMPf) est un établissement public administratif qui a une compétence générale dans le domaine de la formation maritime professionnelle au sens du code du travail et concerne, d’une part, les formations relatives aux pêches maritimes, aux cultures marines, à la marine marchande, au yachting professionnel et d’autre part, les activités liées aux métiers de la production, du traitement et de la conservation des produits de la mer. Pour 2016, le nombre prévisionnel de stagiaires en formation initiale et en formation de modules complémentaires est fixé respectivement à 180 et à 420 personnes, avec un taux de réussite de 80% et un taux d’insertion de 40%. Le Centre des Métiers d’Art (CMA), est un établissement qui a pour vocation la formation théorique et pratique d’artisans hautement qualifiés dans les disciplines artistiques traditionnelles et modernes ainsi que la recherche et le perfectionnement des techniques artisanales. Pour 2015-2016, le nombre prévisionnel de stagiaires est fixé respectivement à 50 personnes, avec un taux de réussite de 80%. En dernier lieu, le programme formation professionnelle prend en charge au travers d'une subvention la contribution du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), partenaire privilégié de l’éducation nationale, et du ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Ce conservatoire propose des formations qualifiantes, complémentaires de celles proposées par l’Université de la Polynésie française, et qui s’inscrivent dans la carte des formations.

9. MISSION CULTURE ET PATRIMOINE

La mission Culture et patrimoine compte les programmes « Culture et art contemporain » et « Patrimoine et transmission des savoirs traditionnels ».

908/968 - CULTURE ET PATRIMOINE Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 962 02 Dépenses de personnel 138 036 355 129 665 000 129 665 000 129 665 000 Culture et Art contemporain 968 01 Dépenses de fonctionnement 816 633 307 832 890 000 850 262 750 865 815 000 908 01 Dépenses d 'investissement 14 931 041 171 630 890 167 829 824 8 000 000 969 600 703 1 134 185 890 1 147 757 574 1 003 480 000 962 02 Dépenses de personnel 182 957 248 173 481 000 173 481 000 173 481 000 Patrimoine et transmission des savoirs traditionnels 968 02 Dépenses de fonctionnement 194 029 795 202 855 260 210 858 988 220 601 440 908 02 Dépenses d 'investissement 5 245 957 87 570 322 87 570 322 5 400 000 382 233 000 463 906 582 471 910 310 399 482 440 Total 1 351 833 703 1 598 092 472 1 619 667 884 1 402 962 440

9.1 Eléments de politique générale

La culture polynésienne est indissociable de son histoire et de sa langue. La culture polynésienne est une culture ouverte qui s’est enrichie de l’apport, de la confrontation et du métissage avec d’autres cultures. Elle véhicule des valeurs, du contenu et du sens, et contribue encore aujourd’hui au lien social dans la société polynésienne et entre les peuples polynésiens. A l'ère de la mondialisation, la culture polynésienne ne doit pas se perdre, elle doit au contraire se recentrer sur ses spécificités, et son authenticité. La politique culturelle locale est en cours d’organisation et de structuration. Elle se concentre sur la préservation du patrimoine matériel et immatériel, sans toutefois disposer toujours des moyens utiles, et organise la délivrance de subventions de façon à accompagner une politique de soutien aux arts et aux manifestations culturelles. En outre, dans le rayonnement de la culture polynésienne à travers le monde se construit et donne des résultats encourageants notamment dans le domaine de la danse (ori tahiti ou danse marquisienne) et mérite d’être soutenu par l'intervention du Pays . Les richesses culturelles et le dynamisme de la création artistique locale conduisent à l'émergence d'une économie de la culture qui mérite d’être accompagnée. Afin de mieux valoriser la créativité polynésienne, et servir ainsi les objectifs de promotion de la destination touristique, l es événementiels culturels majeurs méritent une plus grande exploitation médiatique et doivent s’inscrire dans un schéma de développement touristique et économique cohérent. La culture et les arts polynésiens doivent devenir une véritable composante de l'économie polynésienne, notamment au travers de produits susceptibles de s'exporter ou de créer de la richesse, comme le film océanien, le ori Tahiti , la musique polynésienne ou encore le tatouage polynésien.

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La stratégie proposée aujourd'hui en matière culturelle repose sur le développement du rayonnement de la culture et des arts polynésiens à l'international et sur la préservation du patrimoine culturel polynésien des différents archipels pour le profit commun de la collectivité toute entière. Pour cela, la Polynésie française doit affirmer une véritable ambition culturelle qui doit se traduire par un document d'orientation pour un véritable service public de la culture mais également de l'audiovisuel. Autrement dit, il convient d'organiser le développement culturel, en Polynésie française comme à l'étranger, autour et pour la culture et les arts polynésiens établis.

9.2 Programme Culture et arts contemporains

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 34 473 815 990 000 990 000 7 090 000

Aides à la personne 5 700 000 6 000 000 6 000 000 6 000 000 Création artistique (5 700 000) (6 000 000) (6 000 000) (6 000 000)

Subvention 776 459 492 825 900 000 843 272 750 852 725 000 Conservatoire artistique (250 000 000) (250 000 000) (250 000 000) (250 000 000) Musée de Tahiti et des îles (414 900 000) (417 900 000) (417 900 000) (417 900 000) Autres DrPublic - Culturelle (80 542 000) (100 000 000) (113 000 000) (86 825 000) Autres DrPrivé - Culturelle (31 017 492) (58 000 000) (62 372 750) (98 000 000)

TOTAL 816 633 307 832 890 000 850 262 750 865 815 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 15 042 339 18 600 000 -201 406 197 0

Subvention aux Ets publics 14 931 041 156 588 551 149 229 824 9 844 574 8 000 000 TFN (1 760 000) (101 072 284) (108 941 061) CAPF (0) (23 000 000) (23 000 000) (10 000 000) (8 000 000) MTI (5 687 795) (20 645 456) (15 417 952) Autres (7 483 246) (11 870 811) (1 870 811) -(155 426)

TOTAL 14 931 041 171 630 890 167 829 824 -191 561 623 8 000 000

Contexte et orientations stratégiques Le développement d’une réelle économie de la Culture doit s’appuyer sur la restructuration du monde culturel, notamment à travers la création d’un statut de l’artiste, qui permettra de mieux identifier les différents acteurs culturels, mais également de mieux accompagner le développement économique des différentes filières. La professionnalisation des artistes, s’accompagnera d’une meilleure reconnaissance sociale. L’économie de la Culture ne pourra se développer qu’en insufflant une politique dynamique de valorisation des productions locales, aussi bien en Polynésie que dans la région ou à l’International. L’export des savoirs faires, notamment à travers l’organisation de manifestations culturelles à caractère internationale, est vital pour développer ce secteur, qui faute de marché, ne peut réellement prendre tout son essor économique. Pour encourager la création artistique dans les constructions publiques, le principe du 1% artistique pourrait être envisagé. Enfin, une loi de Pays sur le mécénat pourrait également accompagner ces mesures, permettant de diversifier les sources de financement.

Objectifs principaux et indicateurs de performance Deux objectifs sont principalement poursuivis dans le cadre de ce programme.

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Objectif n° 1 –Exporter des biens et services cultu rels polyn6 slens et développer l 'accès aux oeuvres et aux pratiques culturelles polynésiennes Exporter des événements polynésiens extramuros , promouvoir des événements culturels locaux à l’échelle régionale et internationale, promouvoir des événements culturels pérennes 2014 2015 2016 2017 2018 Unité Cible Indicateur 1.1 - Evénements extérieurs mettant Nombre 6 7 8 9 10 en valeur la culture polynésienne

Cible Indicateur 1.2 -Nombre d'événements culturels Nombre 4 4 4 5 5 locaux à portée régionale et internationale

Objectif n° 2 – Développer, structurer et financer la création et partager la valeur Mettre en place un statut de l’artiste, et consolider les dispositifs de financement de la création 2016 2017 2018 2019 Unité Ind icateur 2.1 -Nombre d’artistes recensés Nombre *

* Dispositif en cours d’élaboration – Données non encore disponibles Afin d'atteindre ces objectifs, seront notamment mises en oeuvre les actions suivantes : - l'exportation d’événements polynésiens extramuros ; - la promotion d’événements culturels à l’échelle régionale et internationale, pour un montant en fonctionnement de 20 000 000 XPF ; - l’organisation d’exposition muséale, pour un montant en investissement de 4 000 000 XPF ; - le développement de plateformes publiques facilitant le partage et la création sur internet, développement de services numériques. - la mise en œuvre d’un dispositif de soutien à la production musicale. - la mise en place du statut de l’artiste ; - la mise en place du bureau artistique et culturel chargé d’assister les artistes locaux dans leur promotion internationale ; - la mise en place de dispositifs de financement de la création (mécénat, 1% artistique). Opérateurs et établissements participant à la réalisation du programme Les opérateurs et partenaires impliqués dans les mises en oeuvre opérationnels sont des établissements publics du Pays (TFTN, SPAA, MTI, CAPF). Ils s'inscrivent dans le portage des objectifs définis avec les moyens publics qui leur sont mis à disposition (subventions).

9.3 Programme Patrimoine et transmission des savoirs traditionnels

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 45 058 856 50 555 260 58 558 988 68 301 440

Subvention 148 970 939 152 300 000 152 300 000 152 300 000 Musée de Tahiti et des îles (127 500 000) (127 500 000) (127 500 000) (127 500 000) Autres DrPublic (10 740 975) (14 000 000) (14 000 000) (4 800 000) Autres DrPrivé - Culturelle (10 729 964) (10 800 000) (10 800 000) (20 000 000)

TOTAL 194 029 795 202 855 260 210 858 988 220 601 440

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 5 245 957 32 570 322 32 570 322 -48 990 000 5 400 000

Subvention aux Ets publics 55 000 000 55 000 000 -15 084 000 0 Musée de Tahiti et des îles (0) (55 000 000) (55 000 000) -(15 084 000) 0

TOTAL 5 245 957 87 570 322 87 570 322 -64 074 000 5 400 000

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La mise en place et l’amélioration des structures dédiées à l'action culturelle, la labellisation, l’aménagement et la gestion de sites culturels extraordinaires sont les thématiques structurant l’offre culturelle dans un contexte d’essor et de dynamisme local et de rayonnement international. Contexte et orientations stratégiques Le Pays développe une politique de protection et conservation du patrimoine immatériel et matériel polynésien en conduisant des actions d’inventaire, de recueil, de transcription, de numérisation et de valorisation et de diffusion du patrimoine immatériel (mythes, légendes, histoire, savoirs, savoir-faire), de d’inventaire, classement, restauration, acquisition d’ objets mobiliers ou de monuments historiques. S’agissant du patrimoine matériel, il s’agit de mener à bien la labellisation des deux candidatures polynésiennes au PM de l’UNESCO, d’aménager, de gérer de façon pérenne et de valoriser parmi les sites classés ceux considérés comme majeurs (taputapuatea,mahaiatea, nuuroa) et de définir les périmètres de protection des sites classés . S’agissant du patrimoine immatériel, il s’agit de mener à bien la codification du ori tahiti et sa labellisation au Patrimoine Mondial immatériel de l’’UNESCO dans une perspective de valorisation ; La préservation du patrimoine immatériel et des savoirs traditionnels doit contribuer à créer et animer des centres de vie culturelle, permettant la transmission aux jeunes générations mais également la promotion de la Polynésie française à travers le développement de son activité touristique. La création d’un centre culturel dédié à la création contemporaine et à l’expression de la vie des arts est étudiée. Objectifs principaux et indicateurs de performance Il convient tout d’abord de réactualiser la liste des sites classés au titre du Patrimoine historique. Avec la création du Code du Patrimoine, une commission des sites et monuments historiques aura pour mission de réactualiser la liste existante mais désormais incomplète. Puis, un programme de valorisation, priorisant les sites, en raison de leur portée historique, patrimoniale, ou même touristique, devra être établi dans le cadre de l’élaboration d’une politique sectorielle de la culture polynésienne. Il s’agit de réaliser la codification des pas de danse du Ori Tahiti en étroite collaboration avec le CAPF (Conservatoire artistique de Polynésie française) chargé de l'enseignement théorique et pratique de la musique, du chant, de la danse, des arts plastiques et des arts dramatiques ; de la promotion de la culture artistique et de la promotion des danses polynésiennes. Deux objectifs principaux sont poursuivis pour ce programme: - le développement de l'aménagement culturel du territoire et la protection et la conservation du patrimoine immatériel et des savoirs traditionnels.

Objectif n° 1 – Développer l'aménagement culturel du territoire Aménager les sites culturels extraordinaires et mettre en place ou améliorer les structure s dédiées à l’action culturelle 2014 2015 2016 2017 2018 Unité Indicateur 1.1 -- Nombre de sites classés Nombre 2 3 4 6 aménagés et valorisés en PF par le SCP (+ papetoai / + taputapuatea/ mahaiatea & nuuroa)

Objectif n° 2 – Protéger et co nserver le patrimoine immatériel ( langues, danses et chants) et les savoirs traditionnels

2015 2016 2017 2018 Unité Cible Indicateur 2.1 - Codification du ori tahiti en Taux (%) 0 50 70 100 vue de sa labellisation au patrimoine immatériel de l’UNESCO

Afin de répondre aux objectifs définis supra, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : - l’amélioration des structures dédiées à l’action culturelle (conservatoire artistique, aire de spectacle de Toa’ata et du grand théatre de la maison de la culture, musée de Tahiti),

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- la création d’un nouveau centre culturel à Tahiti, - le classement UNESCO de Taputapuatea et des Marquises, pour un montant en fonctionnement de 30 000 000 XPF - la codification des pas de danse et le classement du ori Tahiti au patrimoine mondial de l’UNESCO ; - le soutien aux académies ; - la mise en place du code du patrimoine culturel; - la révision et le recentrage des dispositifs d’aide sur les priorités de politique publique, pour un montant en fonctionnement de 149 625 0000 XPF dont 91 625 000 XPF pour les EPA et 78 000 XPF pour le mouvement associatif.

Opérateurs et établissements participant à la réalisation du programme

Les opérateurs et les partenaires dans la réalisation de ce programme sont les établissement CAPF et TFTN ainsi que les Académies de langues polynésiennes.

10. MISSION ENSEIGNEMENT

Cette mission regroupe les programmes Enseignement primaire, Enseignement secondaire, Enseignement professionnel , Enseignement supérieur et recherche, Soutien à l’élève, Promotion des langues polynésiennes et plurilinguisme.

909/969 - ENSEIGNEMENT Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 Enseignement primaire 962 02 Dépenses de personnel 1 946 864 700 1 557 314 000 1 557 314 000 1 557 314 000 969 01 Dépenses de fonctionnement 256 490 288 213 084 452 216 872 828 186 655 452 909 01 Dépenses d'investissement 31 542 568 71 539 815 72 166 014 21 500 000 2 234 897 556 1 841 938 267 1 846 352 842 1 765 469 452 Enseignement secondaire 962 02 Dépenses de personnel 1 438 588 961 1 241 314 000 1 241 314 000 1 241 314 000 969 02 Dépenses de fonctionnement 1 062 771 994 1 113 824 990 1 138 826 637 1 127 707 990 909 02 Dépenses d'investissement 618 646 238 1 862 293 371 2 107 170 140 1 795 972 351 3 120 007 193 4 217 432 361 4 487 310 777 4 164 994 341 Enseignement professionnel 962 02 Dépenses de personnel 286 171 709 187 364 000 187 364 000 187 364 000 969 04 Dépenses de fonctionnement 572 806 096 554 811 657 570 625 500 572 311 657 909 04 Dépenses d'investissement 43 765 000 101 739 127 95 150 000 0 902 742 805 843 914 784 853 139 500 759 675 657 Enseignement supérieur et recherche 962 02 Dépenses de personnel 25 302 969 25 411 000 25 411 000 25 411 000 969 04 Dépenses de fonctionnement 66 934 822 120 575 992 126 103 742 99 181 332 909 04 Dépenses d'investissement 65 119 569 194 366 535 59 366 535 0 157 357 360 340 353 527 210 881 277 124 592 332 Soutien à l'élève 962 02 Dépenses de personnel 18 959 766 18 723 000 18 723 000 18 723 000 969 05 Dépenses de fonctionnement 1 261 953 162 1 409 218 556 1 411 918 556 1 393 718 556 909 05 Dépenses d'investissement 12 621 405 20 543 074 10 068 074 0 1 293 534 333 1 448 484 630 1 440 709 630 1 412 441 556 Promotion langues polynésiennes et plurilinguisme 962 02 Dépenses de personnel 969 06 Dépenses de fonctionnement 57 699 226 65 858 000 68 485 250 73 933 000 909 06 Dépenses d'investissement 0 0 0 0 57 699 226 65 858 000 68 485 250 73 933 000 Total 7 766 238 473 8 757 981 569 8 906 879 276 8 301 106 338

10.1 Préambule Plus de 6 200 fonctionnaires et agents publics relevant du ministère de l’éducation nationale concourent, chaque jour, à l’instruction et à l’éducation des élèves de Polynésie Française. La République consciente des particularités économiques, sociales et géographique investit chaque année pour l’avenir de ses enfants polynésiens près de 60 000 000 000 de F.XPF et veille à une répartition juste des moyens humains et financiers afin de permettre aux élèves défavorisés de bénéficier d’une aide accrue et de dispositifs d’accompagnement personnalisés. La convention Etat - Polynésie française relative à l’éducation N°HC 56-07 en date du 4 avril 2007 a pour objet de définir, les dispositions contractuelles d’accompagnement de l’Etat pour le développement du système éducatif polynésien. Elle fixe ainsi les moyens dévolus par l’Etat à la Polynésie française au titre des programmes suivants : - enseignement privé du premier et du second degré - enseignement scolaire public du premier degré - enseignement scolaire public du second degré

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- Soutien de la politique de l’éducation nationale - vie de l’élève Dans le cadre de ce dispositif transitoire, créé dans l’attente de l’instauration d’une dotation globale de compensation pour l’éducation (DGC), un avenant est signé chaque année pour définir la participation financière de l’Etat sur l’exercice considéré pour chacun des programmes identifiés. En application des articles 169 et 170-1 de la loi organique portant statut d’autonomie de la Polynésie française, le projet d’avenant 2015-01 à la convention entre l’Etat et la Polynésie française HC/56-07 du 4 avril 2007 relative à l’éducation doit être soumis à l’approbation préalable de l’Assemblée de la Polynésie française. L’article 21 de la convention HC/56-07 du 4 avril 2007 dispose que la Polynésie française assure les dépenses de fonctionnement, d’équipement, de construction, de maintenance, de sécurité et de reconstruction des établissements scolaires du second degré public. Elle reçoit chaque année de l’Etat une participation financière aux dépenses qu’elle assume. En conclusion du dialogue de gestion du mois de novembre 2014, au cours duquel la ministre en charge de l’éducation a présenté les éléments d’information au sujet de la politique éducative de son ministère à l’administration centrale, ainsi qu’à la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, dialogue de gestion renforcé en janvier 2015, l’avenant 2015-01 cité supra reprend les arbitrages inscrits dans la Loi de finances de l’Etat pour l’année 2015. En premier lieu, l’annulation des mesures de régulation budgétaire envisagées préalablement, et en vigueur depuis 2010, est confirmée. En d’autres termes, aucun programme ne subit de réduction. En second lieu, le montant des crédits budgétaires attribués à la Polynésie française s’élève de manière globale, tous programmes confondus, pour cette année, à la somme de 14 473 593 euros, soit 1 727 159 069 XPF. En fonctionnement, le montant des crédits budgétaires par programme est la suivante : Programme 139 : enseignement privé du premier et du second degré : 1 000 000 d’euros, soit 119 331 742 XPF pour couvrir la part matérielle du forfait d’externat, les crédits pédagogiques, les actions culturelles, les fonds sociaux et les crédits destinés à financer la formation initiale des maîtres de l’enseignement privé. Programme 140 : enseignement scolaire public du premier degré : 231 563 euros, soit 27 632 816 XPF pour les projets éducatifs et innovants, la prévention et le traitement de la difficulté scolaires, la scolarisation des élèves malades ou handicapés et la formation initiale et continue des personnels enseignants labellisée par l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’éducation (ESPé). Programme 141 : enseignement scolaire public du second degré : 5 544 166 euros, soit 661 594 988 XPF pour les dépenses de fonctionnement et les crédits pédagogiques dans les collèges, les lycées, les lycées professionnels et l’enseignement post-Bac ; l’aide à l’insertion professionnelle, les frais de déplacement du centre d’information et d’orientation, la formation initiale et continue à l’ESPé, les frais des personnels de direction et des personnels administratifs. Programme 214 : soutien de la politique de l’éducation nationale : 2 432 800 euros, soit 290 310 263 XPF pour les transports scolaires. Je précise que les crédits sont maintenus par rapport à 2014, alors que l’Etat a procédé à une réduction de ce programme en 2011, 2012, 2013 et 2014. Programme 230 : Vie de l’élève : 5 265 064 euros, soit 628 289 260 XPF pour la rémunération des titulaires de la fonction publique de la Polynésie française exerçant les fonctions de surveillance au sein des établissements scolaires du second degré public. Cette année, dans le cadre de la politique éducative qu’entend mener le ministère en charge de l’éducation pour lutter contre le décrochage scolaire et l’illettrisme, une augmentation conséquente des crédits relatifs aux fonds sociaux a été obtenue : 655 480 euros, soit 78 219 570 XPF contre 335 480 euros en 2014. Ceci afin de pouvoir couvrir les dépenses des établissements scolaires liées à l’acquisition de matériels scolaires et éducatifs, la demi-pension, aux besoins alimentaires ou vestimentaires. Une attention particulière sera portée en direction des élèves des archipels éloignés et notamment ceux des internats, en particulier pour les réseaux d’éducation prioritaire (REP+).

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D’autre part, une baisse significative des crédits relatifs à la couverture des accidents du travail des élèves scolarisés en lycée professionnel et en CETAD est observable : 30 000 euros, soit 3 579 952 XPF, contre 347 882 euros en 2014. Ceci parce que l’Etat a appliqué les normes nationales en vigueur dans ce domaine. Cependant, cette application était déjà annoncée depuis 2011 et devait s’appliquer en 2015. Ce dossier est à l’étude avec la caisse de prévoyance sociale qui a émis un avis favorable pour réviser le taux actuellement appliqué, le coût engendré par les accidents du travail des élèves ne dépassant jamais les 3 000 000 XPF chaque année. L’avenant 2015-01 traduit aujourd’hui un dialogue franc, ouvert et sincère avec l’Etat, et en particulier avec le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, au profit des parents et de leurs enfants qu’ils confient au système éducatif que la ministre en charge de l’éducation a l’honneur de piloter. En investissement, les moyens alloués au titre de la DGI 2014-2015 – éducation sont de 5 millions d’euros soit 596 658 711 FXPF en AE (pour les exercices 2014 & 2015). 7 programmes, listés ci dessous, ont été retenus au titre de la dotation 2014/2015.

10.2 Éléments de politique générale

Le ministère de l'éducation et de l'enseignement supérieur a en charge les écoles maternelles, élémentaires et primaires, les centres de jeunes adolescents (CJA), ainsi que les établissements scolaires du 2 nd degré, du public, comme du privé. Le ministère en charge de l’éducation mène une politique éducative de proximité avec la communauté éducative, ainsi qu’une stratégie innovante et réaliste face aux grands enjeux éducatifs comme la lutte contre l’illettrisme, le décrochage scolaire et l’orientation par défaut. Il impulse une politique éducative efficiente qui réponde aux problématiques concrètes du terrain, qu’elles soient géographiques, historiques ou culturelles. C’est toujours sous le double signe d’une proximité constante avec la communauté éducative, ainsi que d’une stratégie innovante et réaliste face aux grands enjeux éducatifs, qu’il entend conduire son action. Cette année sera charnière pour notre système éducatif, la Charte de l’éducation et son projet éducatif quadriennal feront l’objet d’un rapport de performance, et d’une régulation en termes de projection pour les quatre années à venir. Avec la « loi du Pays » portant adoption de la nouvelle Charte de l’Education votée à l’assemblée le 7 juillet 2011, dix ans après l’adoption de la Charte de l’Education de 1992, la priorité accordée par la Polynésie à l’éducation est clairement affirmée.

A la lumière des indicateurs de performance du ministère, la Charte réactualisée, réaffirme les finalités de l’école autour de trois objectifs, une école pour tous, une école performante, une école ouverte.

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Considérant que l’efficacité d’une politique publique tient aussi bien à la performance de ses objectifs qu’à la cohérence de son action, il est apparu nécessaire d’intégrer au sein des objectifs généraux celui se rapportant au pilotage du système éducatif du Pays. Une école pour tous Derrière cet objectif général, l’enjeu pour le Pays consiste à s’attacher à la réussite de tous et donc à trouver les voies les plus adaptées aux particularités de la Polynésie pour lutter contre des « iniquités » à la fois sociales et géographiques. En termes de méthode, la Polynésie fait sienne le choix visant à faire du socle commun de connaissances, de compétences et de culture le cadre de référence de la scolarité obligatoire. Une école performante L’enjeu de cet objectif général est celui de l’élévation du niveau de qualification. Les leviers susceptibles d’être privilégiés sont celui de la continuité des enseignements et celui d’une orientation plus ambitieuse et plus intégrée au cursus scolaire dans un schéma directeur des formations à l’échelle du Pays. La performance globale de l’école passe par une démarche rénovée en matière de formation des enseignants, notamment avec la mise œuvre de l’école supérieure du professorat et de l’éducation. Une école ouverte L’ouverture de l’école est conçue comme une condition de sa performance. Les leviers privilégiés sont à la fois l’implication des parents et des milieux associatifs compte tenu des effets attendus en termes d’ambition scolaire (lutte contre l’illettrisme et le décrochage scolaire, et élévation du niveau de qualification) mais également l’ouverture au monde professionnel en tant qu’élément déterminant de l’insertion professionnelle. Une école ouverte est une école qui sait concilier la nécessaire prise en compte de la diversité culturelle et linguistique de la Polynésie avec une ouverture internationale de nature à favoriser une mobilité sociale et professionnelle. Le ministère souhaite poursuivre cette année la politique éducative impulsée l’année précédente, mais dans une dynamique d’opérationnalisation avec tous les acteurs du terrain, et pour tous les acteurs du terrain. Sept objectifs opérationnels sont déclinés ci-après. Cette politique éducative a toujours pour objectif de rendre notre système éducatif ambitieux et exigeant pour se mettre au service de la réussite de tous ses élèves. - Ambitieux , parce que l’avenir que nous préparons pour nos élèves se situe dans une société mondialisée et ouverte, riche de sa culture, et irriguée par le numérique ; - Exigeant , parce que chaque élève doit pouvoir durant son parcours de formation s’approprier les savoirs nécessaires à une insertion professionnelle et sociale. Axe n° 1 : garantir les connaissances et les compétences de base Action 1 : Veiller à la mise en œuvre du socle commun (cette action est reprise au point 5.2) L'article 9 de la loi du 23 avril 2005 d'orientation et de programme pour l'avenir de l'École en arrête le principe en précisant que « la scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l'acquisition d'un socle commun constitué d'un ensemble de connaissances et de compétences qu'il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société ». Le socle constitue une référence commune, pour tous ceux qui confient leurs enfants à l'École, mais aussi pour tous les enseignants. Action 2 : Mettre l’accent sur les savoirs fondamentaux (cette action est reprise au point 5.2) Garantir les compétences et les connaissances de base implique par ailleurs qu’une attention toute particulière soit portée à l’acquisition des savoirs fondamentaux propres au 1 er degré, savoirs dont dépend toute la réussite des divers parcours scolaires qui en découleront : lire, écrire parler et compter. Action 3 : Augmenter le taux de scolarisation des élèves âgés de 2 ans (cette action est reprise au point 5.2) Le pays s'engage aujourd’hui dans le devenir de son école maternelle, il est nécessaire de rendre efficace cette première scolarisation. La scolarisation des enfants de moins de trois ans doit se faire dans le respect des attentes institutionnelles.

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L'intérêt est réel lorsque cette scolarisation correspond aux besoins des enfants et se déroule dans des conditions adaptées. Elle favorise particulièrement la réussite scolaire lorsqu'elle concerne des enfants dont les parents sont éloignés de la culture scolaire pour des raisons sociales, culturelles et linguistiques. Cette première scolarisation précoce dans les zones ciblées et pour des publics repérés, permet ainsi de compenser les inégalités précoces, celle-ci étant prédictive de réussite scolaire. Plus la durée de scolarisation préélémentaire est longue, meilleurs sont les résultats scolaires des élèves. 4 La collectivité territoriale doit pouvoir participer à la réflexion ainsi que les partenaires locaux de la petite enfance, c'est ensemble que nous construirons cet accueil. Cette école doit être capable d'accueillir les enfants dans des conditions adaptées à leurs besoins et accepter de partager des temps de coéducation avec les familles au sein de la classe. En développant chez chaque enfant la confiance en soi et l’envie d’apprendre ; l’école maternelle, dès la première année de scolarisation, doit conforter et stimuler le développement affectif, social, sensoriel, moteur et cognitif des enfants. Action 4 : Mettre en oeuvre des réseaux d’éducation prioritaire (REP+) (cette action est reprise au point 5.6) La création de réseaux d’éducation prioritaire (REP+), avec l’accompagnement de l’Etat, sur Faa’a, Papara et les Tuamotu, doit permettre qu’aucun élève ne soit abandonné par le système éducatif polynésien. Ces réseaux doivent contribuer à la mise en œuvre des actions qui permettent aux élèves de bénéficier de parcours individualisés en fonction de leurs capacités de développement. Vingt emplois de professeurs des écoles ont été dévolus au REP+, comme moyens supplémentaires affectés dans les écoles pour mener des actions pédagogiques et éducatives, notamment dans le cadre du nouveau cycle CM1, CM2 et 6 ème . Cinq emplois ont été affectés spécifiquement sur les Tuamotu pour renforcer la formation continue. Les équipes des collèges de Papara et de Faa’a ont également été renforcés par l’affectation de professeurs supplémentaires qui permettront une gestion plus simplifiée de l’heure et demie de service pour les relations avec les familles, ainsi que par l’affectation de conseillers principaux d’éducation complémentaires. L’efficience de ces réseaux sera évaluée, notamment avec le recours aux contrats d’objectifs des établissements concernés. Action 5 : Maintenir des dispositifs comme Plus De Maîtres Que De Classes, ou Objectifs Réussite Scolaire Il s’agira de renforcer l’apprentissage des fondamentaux (lire, écrire, parler, compter) par une innovation raisonnée des méthodes d’enseignement actuellement en vigueur, et par une volonté d’alléger le travail administratif des enseignants, notamment le cahier-journal et les fiches de préparation, en les simplifiant pour se concentrer sur l’acte d’apprendre. Il s’agira également de favoriser le travail en équipe, notamment par une mise en œuvre effective des nouveaux cycles pour que les apprentissages ne soient plus validés en fin de parcours (CM2 pour le primaire ou 3 ème pour le collège), mais tout au long du cursus, particulièrement en ce qui concerne le socle commun. Il s’agira aussi de renforcer la continuité entre le 1er et le 2 nd degré pour un meilleur suivi des apprentissages et des acquis de l’élève. La création des conseils école-collège seront formalisés cette année en ce sens. A terme, les professeurs des écoles devront intervenir dans le 2 nd degré pour des missions de remise à niveaux scolaire, ou de traitement de la difficulté scolaire. Il s’agira enfin de redynamiser les CJA pour que toute orientation soit porteuse de sens. Il doit s’agir d’une possibilité de rebondir à un moment donné de sa scolarité pour, après une immersion en CJA doublée d’une remise à niveau scolaire, reprendre le cursus scolaire au collège. La rénovation de la voie professionnelle permettra ce type d’immersions de courte, ou de longue durée pour lutter contre le décrochage scolaire. Action 6 : Renforcer la prise en charge des élèves à besoin éducatif particulier (cette action est reprise au point 5.2)

La Charte de l’Education reconnaît la priorité de l’éducation en Polynésie française. Elle propose une école pour tous, ouverte et performante. Elle a pour finalité d’élever l’enfant pour qu’il devienne une personne responsable d’elle-même, des autres et de l’environnement. Elle s’attache à renforcer l’égalité des chances et favoriser la réussite scolaire de chaque élève en imposant une démarche continue d’évaluation et

4 DEEP Septembre 2015 « Cet effet est attesté à partir de l’évaluation des compétences en lecture des élèves, mesurées au niveau de la quatrième classe après le début de la scolarisation obligatoire (données PIRLS 2011) »

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d’adaptation. Pour développer les potentialités de tous les élèves et les conduire à la maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences, elle invite les acteurs à prendre les mesures nécessaires pour ajuster leurs objectifs et adapter les dispositifs de l’Ecole. A l’Ecole, chaque enfant doit être scolarisé quels que soient ses besoins éducatifs particuliers ou ses difficultés dans une classe ordinaire dirigée par un enseignant qui doit le conduire aux acquisitions attendues pour tous. C’est dans ce contexte de la gestion de l’hétérogénéité que se révèlent la grande difficulté scolaire, et les premières réponses apportées, d’abord par l’enseignant en différenciant sa pédagogie puis à travers des aides complémentaires. C’est dans ce contexte qu’une réponse collective en équipe élargie doit être apportée à la difficulté individuelle des élèves. Axe n° 2 : garantir la meilleure orientation possible - En menant des travaux pour une meilleure évaluation : Action 1 : Concevoir l’évaluation en termes d’appréciations et de progrès. Concevoir l’évaluation en termes d’appréciations et de progrès, davantage qu’en termes de notes, permettrait aux écoliers qu’ils soient associés à leur évaluation. La note garantit une objectivité très relative, la docimologie, par ses travaux déjà anciens, atteste de cet état de fait. Cette logique s’inscrit dans celle de l’élaboration du socle commun de compétences, de connaissances et de culture, dont la maîtrise est elle-même évaluée sous la forme d’appréciations qui valident les progrès de l’apprenant à différents paliers de sa scolarité. Action 2 : Concevoir des outils d’évaluation simplifiés et uniformes Aujourd’hui plusieurs documents d’évaluation se superposent, ce qui n’en facilite ni la compréhension par les parents, ni le temps passé pour les enseignants à renseigner les divers supports. L’intérêt serait donc bien de réduire les documents d’évaluation à un seul, de valider les étapes de la réussite par des appréciations mettant en valeur les progrès de l’élève et de produire un document numérique (ce qui faciliterait la saisie des données, leur conservation et leur consultation). - En travaillant à réduire le décrochage scolaire : Action 3 : Apporter des réponses concrètes pour lutter contre le décrochage scolaire (cette action est reprise au point 5.6) Dans ce cadre, le ministère a procédé à l’installation de la Mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS) en février 2015. La MLDS a deux finalités : réduire, par des actions de prévention, le nombre de sorties sans diplôme, dès le primaire, en continuité avec le secondaire ; prendre en charge les élèves décrocheurs de plus de 16 ans en vue d'un raccrochage et/ou d'une qualification reconnue, pour une insertion sociale et professionnelle durable. La MLDS a un rôle de conseil, d'expertise et d'ingénierie de formation. Elle coordonne l’action des services de l’éducation et des établissements en matière de lutte contre le décrochage scolaire, et notamment la Plateforme d’Accueil et d’Aide aux Publics Décrocheurs (PAAPD). A ce titre, cette dernière a été redynamisée par l’affectation d’un professeur des écoles spécialisé, d’une coordinatrice, d’une conseillère pédagogique et de la responsable de l’antenne du CNED. Il existe deux catégories d'actions implantées dans les établissements (en collaboration avec eux), sur décision de la MLDS. Ces deux catégories d'actions ont des dénominations variables, notamment en termes de modules. En Polynésie française, les enseignants qui interviennent au sein des différents modules sont soit déchargés d’une partie de leurs enseignements, soit rémunérés en heure supplémentaire effective (HSE). Les modules en vigueur à ce jour sont : - Le module de re-préparation aux examens (MOREA) ; - Le module d’accueil et d’accompagnement (MAA) ; - Le module de remise à niveau (RAN) ; - Le Lycée de la seconde chance.

D’autre part, 50 engagements du Service civique ont été obtenus. 20 décrocheurs bénéficient d’un contrat depuis le 27 avril 2015, en alternance, pour effectuer des missions éducatives en établissement, et surtout

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pour reprendre un cursus scolaire. 10 autres bénéficieront d’un contrat en septembre 2015. 20 contrats complémentaires seront mis en œuvre en 2016. La mise en œuvre de contrats d’apprentissage, en alternance, en entreprise et en établissement scolaire pour une reprise de cursus scolaire va également être formalisée cette année. Ce dispositif, une première en Polynésie française, permettra à de jeunes décrocheurs ou à des personnes en recherche d’emploi de pouvoir suivre une formation qualifiante rémunérée. - En travaillant à améliorer la lisibilité de la carte des formations : Action 4 : Adapter le schéma directeur des formations aux besoins du secteur public et privé (cette action est reprise aux points 5.3, 5.4 et 5.5) Il s’agit, à l’échelle du Pays, d’améliorer la réussite scolaire, en élaborant un schéma directeur des formations, car il est bien question d’assurer une cohérence de l’offre de formations en Polynésie française. Le système scolaire doit définir et réguler chaque année sa carte des formations pour que les élèves choisissent une orientation en toute connaissance de cause. Cependant, la carte des formations du système scolaire doit être en adéquation constante avec l’enseignement universitaire postBac, avec le monde du travail et de l’emploi, avec la formation professionnelle, etc. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire pour le Pays de définir ses intentions à moyen et à long terme. Ainsi, le schéma directeur des formations, qui sera rendu public courant novembre 2015, a pour but de donner les orientations stratégiques de manière prospective afin de définir l'articulation de la réalisation des principaux objectifs que se fixe le Pays dans le temps grâce à un tableau de bord. Les contrats d’objectifs territoriaux des 1 er et 2 nd degrés, qui seront déclinés dans chaque établissement, centre et école constitueront ce dispositif de pilotage par tableau de bord. Action 5 : Elargir les cycles de préparation aux filières d’excellence comme l’entrée aux IEP Les voies de réussite et l’offre potentielle de formation seront développées dans le supérieur en Polynésie française. Des cycles de préparation aux concours d’entrée dans les Instituts d’Etudes Politiques, comme à Sciences Po Paris seront proposés. Notre obligation de résultats est engagée dans un partenariat porté conjointement par le Pays et l’Etat. Les moyens nécessaires à cette réussite seront alloués aux établissements. Une filière Physique, Technologie et Sciences industrielles (PTSI) est également en cours de réalisation au lycée du Taaone pour permettre aux bacheliers issus des filières scientifiques d’être mieux orientés. Action 6 : Affiner la filière appropriée au développement (cette action est reprise au point 5.4) Lorsque le CAPD délivré actuellement en CETAD et en CED sera rénové à la rentrée scolaire d’août 2016, et officiellement rétabli dans la nomenclature des CAP nationaux de niveau 5, une réflexion sera menée sur le prolongement de ce diplôme vers des niveaux de qualification supérieures passant par le Baccalauréat et le BTS comme le prévoyait initialement le projet CETAD du début des années 80. Ainsi naîtrait une filière de formations appropriées au développement, adaptées aux besoins de la Polynésie française. Axe n° 3 : garantir la meilleure formation possible des personnels Action 1 : Renforcer la formation initiale et continue (cette action est reprise aux points 5.2 et 5.3) La création de l’Ecole supérieure du professorat et de l’éducation, l’ESPé, qui mutualise les compétences de l’Université, du Vice-rectorat et de la Polynésie française, doit répondre à ce besoin de mieux former les personnels pour mieux encadrer des élèves. Il s’agit d’une condition sine qua non pour améliorer l’efficience du système. La session 2016 du concours de recrutement des professeurs des écoles sera élevée au niveau master. Aujourd’hui, les plans de formation continue des 1 er 2nd degrés sont conçus, dans une dynamique partenariale, c’est-à-dire en équipe élargie. Les thèmes retenus cette année sont en relations étroites avec les problématiques d’enseignement des fondamentaux, de scolarisation des élèves porteurs de handicap, d’enseignement en réseau d’éducation prioritaire, mais aussi d’enseignement en classe à plusieurs niveaux. Les personnels de santé, sociaux et administratifs sont, pour la première fois, concernés par ce plan de formation continue avec des actions de formation dans le domaine de la comptabilité, de la sécurité des bâtiments, ou encore de la gestion de conflits. Action 2 : Préparer les futurs enseignants aux contraintes de l’éloignement

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Une formation spécifique sera proposée à l’ESPE pour les enseignants appelés à enseigner dans les archipels éloignés. Les établissements seront invités à établir une fiche de poste correspondant aux contraintes locales. Axe n° 4 : Valoriser les langues polynesiennes et le plurilinguisme Action 1 : Prendre conscience du contexte local Une politique éducative de valorisation des langues polynésiennes et du plurilinguisme doit prendre en compte le fait que nos enfants grandissent dans des environnements familiaux et sociaux où ils entendent les langues polynésiennes, sans forcément toujours les parler eux-mêmes, et le français. Nous devons prendre appui sur ce plurilinguisme ambiant. Si nous le valorisons et l’articulons à un enseignement méthodique des langues, en gestion coordonnée avec celui du français et de l’anglais, il représente un potentiel remarquable pour le développement affectif, cognitif et culturel des élèves. Réciproquement, il peut être source d’exclusion, si certains de nos enfants, citoyens de demain, ne sont pas en mesure d’accéder à ces éléments fondamentaux de notre identité. Il appartient à chacun des acteurs de notre système éducatif de valoriser autant que faire se peut ces pratiques langagières qui fondent nos spécificités et enrichit l’élève. Différents programmes expérimentaux, en Polynésie française comme ailleurs dans le monde, ont permis de vérifier que la précocité et la continuité de l’exposition aux langues sont des facteurs d’efficience dans leur apprentissage. C’est pourquoi je vous demande de poursuivre les efforts engagés ces dernières années en direction des langues polynésiennes dès la maternelle, en privilégiant la fonction communicative pour accomplir des actes de langage quotidiens tout au long du parcours scolaire. Parmi les chantiers à venir, il conviendra d’assurer la continuité de cet enseignement entre le premier et le second degré. La société attend de l’École qu’elle soit capable de prendre en compte ce qui fait la spécificité des élèves pour les conduire à la réussite. Mais la transmission des langues et de la culture polynésiennes n’est pas une affaire réservée aux enseignants. Nous devons associer davantage les familles en les informant sur le plurilinguisme et sur l’importance de leur engagement, et en encourageant tous les locuteurs adultes à parler quotidiennement en langues polynésiennes avec les enfants, nos élèves. Afin d’impulser une nouvelle dynamique à cet enseignement, je vous invite, dans vos écoles ou établissements scolaires, à organiser à chaque fin de période, et notamment le vendredi, une journée dédiée à la valorisation et la consolidation des compétences langagières, « Hūro i tō reo ». Action 2 : Trouver les ressources humaines pour dispenser un réel enseignement des langues polynésiennes au second degré Former des élèves plurilingues, c’est en Polynésie, leur enseigner simultanément le français, une langue polynésienne et aussi l’ anglais, avec comme cadre de référence le niveau A1 européen (pour l’anglais et le tahitien). Un effort important est consenti lors de la scolarité primaire (on tend vers 5 heures hebdomadaires pour les langues polynésiennes si le projet pédagogique le permet). Cet effort est souvent réduit à néant au collège quand on constate que les langues polynésiennes deviennent optionnelles. Le ministère doit veiller à cette cohérence. Dans ce contexte, la création de postes de professeurs des écoles, à profil « langues et culture polynésiennes », seront créés pour renforcer le cycle 3 « CM1, CM2 et 6 ème » et rendre obligatoire l’enseignement des langues polynésiennes au collège. Axe 5 : Moderniser et innover le système éducatif Action 1 : Créer un service mixte numérique (cette action est reprise au point 5.3) Il s’agit aussi de créer les conditions pour mettre en œuvre une école numérique inscrite dans le 21 ème siècle. Les technologies de l’information et de la communication sont aujourd’hui utilisées dans tous les secteurs de l’économie et sont omniprésentes dans la vie quotidienne des citoyens polynésiens. Elles permettent une plus grande circulation de l’information, de la connaissance et des savoirs. L’école en Polynésie française ne peut se tenir à l’écart de la révolution numérique.

Le gouvernement de la Polynésie française soutenu par l’Etat, soucieux de l’insertion de la jeunesse dans la société du numérique et du développement de cette ambition poursuit l’objectif de développer et de soutenir l'usage du numérique dans les écoles, collèges et lycées de tous les archipels de la Polynésie française.

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Un département de l’informatique et du numérique éducatif a été spécialement créé pour la circonstance à la direction générale de l’éducation et des enseignements. Ce département rassemble le pôle « production », le pôle « technologies usuelles de l’information et de la communication », le service informatique, et le bureau de la statistique. Ce département a pour mission de soutenir les projets numériques des écoles et des établissements du second degré, de favoriser la création d’outils et de ressources numériques adaptés à la Polynésie Française, et de partager des bases et des outils nationaux susceptibles d’être utilisés au profit des élèves. Un haut comité Polynésien de pilotage de l’école numérique sera créé par une convention votée à l’unanimité des élus de l’Assemblée, afin de disposer d’un organe de gouvernance qui proposera des actions s’inscrivant dans la politique numérique de la Polynésie française. Afin de soutenir la Polynésie française dans l’exercice de ses compétences éducatives et pédagogiques, le vice-rectorat de Polynésie française apportera son concours technique, informatique et pédagogique sur les projets et les actions qui auront été approuvés par le haut comité de pilotage de l’école numérique. D’autre part, un travail partenarial est mené avec l’OPT pour permettre aux écoles, CJA, collèges et lycée d’obtenir des débits internet suffisants pour mettre en œuvre une pédagogie numérique efficace. Enfin, dans le cadre de la mise en place de l’indemnité de mission particulière (IMP), les établissements du second degré pourront rémunérer des enseignants, hors face à face avec les élèves, pour s’occuper de la maintenance des réseaux et du parc informatique du collège ou du lycée. Action 2 : créer une administration réorganisée, au service des usagers Le service dénommé « direction générale de l’éducation et des enseignements » (DGEE) créé par arrêté n°895/CM du 12 juin 2014 s’inscrit dans la continuité de la Charte de l’Education adoptée en 2011. Cette dernière définit l’éducation comme la priorité du Pays et inscrit le pilotage de l’Ecole dans une démarche de performance. Il s’agit d’une entité unique regroupant les directions de l’enseignement primaire et des enseignements secondaires. Toutefois, cette entité doit s’adapter régulièrement et évoluer en vue d’une meilleure organisation administrative du système éducatif et d’un pilotage plus efficace visant une plus grande efficience de la politique éducative impulsée par le gouvernement de la Polynésie française. En d’autres termes, la DGEE doit répondre aux exigences de modernisation de l’administration. La loi d’orientation et de programmation de l’Ecole de la République du 8 juillet 2013, étendue à la Polynésie française par l’ordonnance du 26 juillet 2013, place comme priorités l’enseignement primaire et la lutte contre le décrochage. La qualité des enseignements et l’organisation du système éducatif sont donc au cœur des préoccupations et des stratégies. L’acte pédagogique devient ainsi l’objectif prioritaire pour l’amélioration des acquis des élèves afin de construire une école plus juste, bienveillante et exigeante qui permette d’offrir un parcours de réussite à chaque élève. La fluidité des parcours doit être favorisée et la continuité des enseignements depuis l’école maternelle jusqu’à l’université mise en œuvre avec cohérence et efficacité. Toutes les transitions entre cycles et niveaux d’enseignements doivent être mieux accompagnées. L’établissement d’un climat scolaire serein revêt une importance majeure et doit être aussi un objectif central, de façon à placer les élèves dans des conditions favorables aux apprentissages et prévenir l’absentéisme et le décrochage. Le développement du numérique doit devenir également une priorité car l’usage des outils numériques contribue au renforcement des apprentissages fondamentaux, à la différenciation des démarches pédagogiques et à l’individualisation des parcours pour répondre aux besoins de chaque élève. L’essor de l’école du numérique permettra aussi le développement de nouvelles pratiques pédagogiques favorisant l’autonomie des élèves et la réduction des inégalités résultant de la fracture numérique et de l’isolement géographique. La formation et l’accompagnement des enseignants aux nouvelles pratiques pédagogiques capables de répondre aux besoins pluriels des élèves passent par la mobilisation de moyens humains, la création de ressources et supports pédagogiques et un encadrement de proximité. La réussite de ces actions nécessite une impulsion plus réactive et un pilotage plus efficace. Enfin, le constat du fonctionnement actuel de la DGEE montre qu’il existe encore un certain nombre de dysfonctionnements résultant de la taille importante de la structure et de son organisation fonctionnelle : lenteur de la circulation de l’information, réactivité non satisfaisante, manque de lisibilité de l’organisation,

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missions dévolues aux différents bureaux pas toujours bien identifiées, juxtaposition des ressources humaines sans mutualisation, pratiques professionnelles sans évolution. Pour toutes les raisons, la recherche d’une plus grande efficacité pédagogique sur le terrain au plus près des élèves et sur tout le territoire implique une nouvelle gouvernance du système éducatif de la Polynésie française, donc de réorganiser la DGEE à compter du 1 er septembre 2015. Cette nouvelle gouvernance, qui a été élaborée avec la participation des agents de la DGEE, des comités techniques paritaires de l’éducation et la DMRA, se traduira par la mise en place d’un département dénommé Secrétariat général ayant la responsabilité de la gestion administrative et financière des moyens alloués, et de quatre autres départements ayant le pilotage et l’accompagnement des domaines pédagogiques et éducatifs. Ces départements seront pilotés par le directeur général de l’éducation et des enseignements. Pour l’heure, il s’agit de mettre en œuvre une réorganisation sur le plan fonctionnel et organisationnel par le biais d’une note interne de fonctionnement à l’attention de tout le personnel de la DGEE. Le Haut Comité de l’Education a été consulté le 12 août 2015 à ce sujet et a donné un avis favorable à l’unanimité, au projet d’organigramme joint. Il s’agit d’une première étape dans un processus global de modernisation de l’administration de l’éducation. Ce processus s’achèvera le 1 er janvier 2016, toujours dans une dynamique de concertation et de consultation des agents et des partenaires. Action 3 : Mener une politique éducative en matière d’internat La Polynésie française compte 23 internats : - 2 aux Australes - 5 aux Marquises - 6 aux Tuamotu - 3 sur les îles sous le vent - 7 sur les îles du vent 12% des élèves du second degré sont scolarisés « hors noyau familial », et près de 3000 élèves sont scolarisés en internat. La politique éducative du ministère de l’éducation en faveur des internats vise à : - Rénover les internats pour accueillir les élèves dans des conditions optimales ; - Construire des internats ; - Etablir en conséquence un plan pluriannuel d’investissement ; - Veiller à ce que les surveillants d’internat, fonctionnaires du Pays, soient effectés en nombre suffisant ; - Veiller à ce qu’ils soient formés pour accueillir et accompagner les élèves internes. Un plan de formation continue est en cours de formalisation ; - Veiller à ce que les enseignants s’impliquent dans la vie des internats. A ce titre, les indemnités de mission particulière (IMP) permettront de rémunérer des professeurs qui auront vocation à intervenir auprès des élèves internes hors du temps scolaires réglementaire. Axe 6 : Ouvrir l’école aux acteurs principaux du monde de l’éducation que sont les parents. Action 1 : Ouvrir l’école aux parents Il est donc nécessaire que l’école soit ouverte aux parents. Les parents d’élèves doivent être mieux associés à la vie de l’établissement dans lequel sont scolarisés leurs enfants, et cette année, les parents d’élèves seront destinataires d’une lettre de rentrée spécialement adaptée à leurs attentes.

Il importe aussi de favoriser leur participation active à la vie de l’établissement, à travers des dispositifs comme le « Hūro i tō reo », ou Objectif Réussite Scolaire (ORS). Mais aussi, sur les périodes de vacances scolaires courtes grâce au dispositif « Ecole ouverte ». Pour la première fois, les écoles maternelles et les collèges de tous les archipels sont concernés. Les lycées le seront durant les prochaines vacances de

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septembre 2015. Il s’agit également d’encourager des actions de proximité comme « la semaine de l’école maternelle » ou encore les « journées portes ouvertes ». Action 2 : Donner des réponses aux parents (cette action est reprise au point 5.4) Enfin, les parents d’élèves doivent pouvoir s’adresser à un guichet unique. Il sera opérationnel cette année, à la DGEE sur le site du Taaone. Les parents d’élèves décrocheurs doivent savoir à qui s’adresser, pour bénéficier des dispositifs de lutte contre le décrochage scolaire qui sont en vigueur. La plateforme d’accueil et d’accompagnement des publics décrocheurs (PAAPD) située à Pirae, les accueillent en ce sens. Les établissements scolaires devront s’appuyer pour le renforcement et le développement de cette politique de prévention sur le Comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) et sur le Groupe de Prévention du Décrochage Scolaire (GPDS). Le ministère possède également une dotation pour permettre aux établissements scolaires du second degré de recruter des contractuels, dans le cadre du dispositif éducatif d’aide et de prévention (DEAP), en particulier dans une dynamique d’amélioration du climat scolaire. Le CESC doit permettre d’ouvrir la réflexion sur la prévention dans les établissements scolaires aux partenaires institutionnels et associatifs. Ces acteurs de la prévention doivent être sollicités en fonction des thèmes et des problématiques abordées lors de ces réunions. Une réunion d’un CESC au niveau des bassins doit permettre de partager le diagnostic, les objectifs et les actions mises en œuvre. Dans le cadre du nouveau cycle CM1, CM2 et 6 ème , des CESC CM2-6ème pourront être expérimentés, notamment dans les REP+. Le GPDS a vocation à être institutionnalisé et formalisé dans les établissements scolaires avec les acteurs internes de la prévention des établissements scolaires. Il est l’instance devant permettre le repérage et la prise en charge coordonnés des élèves en fragilité grâce aux regards croisés de ces acteurs. Ce renforcement de la politique de prévention devra, en outre, permettre une gestion optimum des fonds sociaux dans les établissements du second degré. Le Proviseur Vie Scolaire, référent CESC, est chargé du suivi de cette politique de prévention, notamment en déterminant des indicateurs permettant son pilotage et son évaluation. La politique d’orientation et d’affectation des élèves sera redynamisée pour éviter au maximum les orientations par défaut ou par dépit. Le recrutement d’un conseiller de service d’information et d’orientation (CSAIO) pour piloter le département de l’orientation et de l’insertion de la DGEE devra permettre cette redynamisation. Cette recherche d’implication des parents dans le cursus scolaire de leurs enfants doit être généralisée. Axe 7 : Optimiser des conditions de travail Une planification des programmes d’investissement en matière de constructions scolaires est lancée afin de permettre : } une meilleure gestion prévisionnelle du patrimoine immobilier de la Polynésie française ; } la mise en place d’une véritable politique de réhabilitation et de maintenance des bâtiments ; } La programmation d’investissements lourds qui seront à réaliser en vue de satisfaire les nouveaux besoins en matière d’accueil, de reconstruction ou de création. Les objectifs à atteindre sont la réduction des effectifs dans les établissements les plus chargés, l’intégration des nouvelles technologies dans les usages quotidiens, et la lutte contre le décrochage scolaire par l’amélioration du cadre de vie des élèves scolarisés en Polynésie française, et en particulier ceux accueillis en internats. La Polynésie française est dotée de 25 collèges et 10 lycées répartis sur l’ensemble du territoire.

L’ensemble des dépenses annuelles de maintenance à la charge du propriétaire s’évalue dans une fourchette de 0,8 à 1,5 % de la valeur à neuf d’un patrimoine (la variation est liée à l’importance des équipements sensibles, à forte technicité). Les méthodes aujourd’hui éprouvées pour rationnaliser la maintenance des parcs immobiliers, établir une gestion prévisionnelle en la matière et donc déterminer les budgets à mettre en place sont les suivantes :

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} la maintenance planifiée : Calculée à partir de ratios unitaires tirés d’études statistiques s’appuyant sur des opérations d’entretien cycliques et systématiques, elle conduit à imaginer des dotations théoriques globales souvent bien supérieures aux budgets mobilisables par le maître d’ouvrage. Cette méthode, couramment utilisée dans les années 1975, s’est révélée trop dogmatique et n’est plus guère utilisée. } la maintenance réalisée à partir de l’expertise des bâtiments : Permet de moduler les opérations en fonction de la situation géographique, de la nature des bâtiments, de leur état de conservation... Elle suppose une connaissance approfondie du patrimoine concerné. } maintenance programmée à partir de l’usure des ouvrages : Méthode apparue dans la 2ème partie de la décennie 80, fondée sur l’utilisation des courbes moyennes d’usure des principaux composants des bâtiments et la modélisation des travaux d’entretien au cours de la durée de vie des ouvrages, elle suppose que le prescripteur puisse disposer d’une banque de données des travaux associés aux courbes d’usure et d’un référentiel de coûts. L’exercice est difficile, notamment dans des pays connaissant des situations des plus variées, ce qui est le cas de la Polynésie. Le climat rencontré aux Marquises, très humide et s’accompagnant de très faibles variations de température est singulièrement différent de celui des Australes, lesquelles peuvent connaître des hivers « frais » … Principes de calcul adoptés pour la détermination des budgets de maintenance : Au vu des éléments précédents, il est proposé l’application d’une combinaison « adaptée au contexte local » de deux des principes rappelés ci-avant : la maintenance planifiée et celle fondée sur l’expertise des bâtiments. Par ailleurs, pour chaque établissement, il convient de se baser sur des ratios différents de coûts de construction au m2 (en fonction de l’éloignement, des difficultés locales de conception et d’exécution, d’approvisionnement …), : - 150 000 XPF/m2 (1 257 euros) pour les Iles du Vent - 180 000 XPF/m2 (1 508 euros) pour les Iles sous le Vent - 200 000 XPF/m2 (1 676 euros) pour les Tuamotu - 220 000 XPF/m2 ( 1 844 euros) pour les Marquises et les Australes Les coûts annuels de maintenance sont ensuite déterminés comme suit (en pourcentage de la valeur à neuf de l’établissement) : - 1 % en l’absence de dégradations majeures ; - 2 % si l ‘établissement souffre de quelques problèmes graves de sécurité, sans pour autant susciter d’inquiétudes particulières à long terme ; - 3 % pour un établissement destiné à être profondément rénové ou reconstruit dans les 5 prochaines années ; Il découle des calculs présentés ci-avant la nécessité de programmer, chaque année, la mise en place de plus 700 millions de FXPF. Cette valeur devrait par ailleurs être actualisée, en fonction des indices de la construction et de ceux relatifs au coût de la main d’œuvre. Les opérations de maintenance comportent en effet de nombreuses prestations de service, notamment dans le domaine des contrôles réglementaires, de la surveillance des ouvrages, de la maîtrise d’œuvre lorsqu’elle est externalisée, de l’entretien des équipements etc… Action 1 : Favoriser la maintenance des structures (cette action est reprise au point 5.3) Pour l’année 2016 la priorité sera donnée aux opérations suivantes :

ß Restructuration du collège de RANGIROA ß Rénovation du collège de TAUNOA ß Rénovation de l’internat du lycée professionnel d’UTUROA

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ß Restructuration du collège d’AFAREAITU ; ß Réhabilitation du Collège de HAO ; ß Réhabilitation du Collège de TARAVAO; ß Rénovation du Groupement d’Observation dispersé de MANIHI ; ß Rénovation du Groupement d’Observation dispersé de MAUPITI ; L’enveloppe totale HT dédiée à l’ensemble de ces travaux de rénovation et réhabilitation est estimée à 746 millions de FXPF. Ce plan pluriannuel d’investissement a été proposé aux services du Vice-rectorat, ainsi qu’au Haut- commissariat de la République, au titre de la dotation globale d’investissement (DGI), négociée chaque année dans le cadre de la convention Etat/Polynésie française relative à l’éducation. La reconduction de l’enveloppe de 5 millions d’euros, soit 596,6 millions de FXPF, a été sollicitée. A noter que toutes les études préalables aux opérations prévues dans le cadre de la nouvelle DGI ont été inscrites au budget du Pays (collectif 2/2015), pour un montant global de 93 millions de FXPF En 2015, deux opérations ont été livrées, il s’agit de la construction d’un bâtiment d’enseignement (R+3) et d’une station d’épuration au Lycée Paul Gauguin dont le coût total s’est élevé à 180 millions de FXPF, ainsi que la reconstruction de l’internat de Tiputa du Collège de Rangiroa dont les travaux se sont élevés à 267 millions de FXPF. De plus, sur l’année 2015, nous avons marqué la forte volonté de lancer plusieurs chantiers de mise en sécurité des bâtiments d’enseignement. Près de 400 millions de FXPF ont été engagés à ce jour. Nous procédons également aux réhabilitations du CETAD du collège de Ua Pou, de certains bâtiments du Collège de Mataura et du Lycée Paul Gauguin. Sont également en cours, des travaux de mise en conformité électrique ou de mise aux normes incendie dans les collèges à Hao, Mahina, Faa’a, et Taravao. La construction de deux nouveaux établissements scolaires est actuellement en cours, il s’agit de : ‹ la construction du collège de TEVA I UTA : d’un montant total de 1,6 milliard de FXPF. Les travaux ont débuté, le collège ouvrira ces portes en août 2016.

‹ la construction du lycée-collège de BORA BORA : d’un montant total de 2,4 milliard de FXPF. Les travaux de terrassement ont débuté, le permis de construire a été déposé, le collège ouvrira ses portes en 2017. Au BP2016, sont inscrits au titre des aménagements et travaux divers dans les collèges et les lycées des AP à hauteur de 300 millions de FXPF et 110 millions de FXPF de CP. La construction d’une station d’épuration au collège d’AFAREAITU doit être programmé, et une AP de 30 millions a été arrêtée pour mener les travaux d’études préalable à la construction d’un lycée à Moorea. Action 2 : Favoriser la construction de structures (cette action est reprise au point 5.3) La Polynésie française doit engager sans tarder une politique ambitieuse en matière de constructions nouvelles et ce afin de répondre aux enjeux éducatifs du Pays. Le ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur de la Polynésie française a identifié 2 axes prioritaires pour 2016 : ° La construction d’internats. ° La construction de plateaux sportifs couverts.

L’internat est une des réponses possible aux difficultés rencontrées par certains élèves qui ne bénéficient pas chez eux des conditions optimales pour réussir leurs études. La politique éducative de la ministre de l’éducation en faveur des internats vise à les rénover pour accueillir les élèves dans des conditions optimales, et vise aussi à en construire pour améliorer l’offre en direction des élèves des archipels scolarisés sur Tahiti.

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D’ores et déjà le ministère a mis au point les programmes techniques destinés à la construction de 3 internats : ß l’internat de la citée scolaire de FAAA; ß l’internat du collège de ATUONA ; ß l’internat du Lycée Professionnel de MAHINA. Le sport à l’école permet aux jeunes de découvrir une activité sportive et d'accéder à ses valeurs éducatives. Toutefois la pratique des activités sportives se fait dans des contextes climatiques difficiles pour les élèves et les enseignants (fort ensoleillement aux Tuamotu, pluies abondantes et régulières dans certaines zones géographiques des Iles-sous-le-Vent ou aux Marquises). Ainsi le ministère a pris la décision de finaliser des programmes techniques pour la construction de plateaux sportifs couverts dans plusieurs archipels de Polynésie : ß Plateau sportif couvert du collège de Faaroa (RAIATEA) ß Plateau sportif couvert du collège d’Atuona (HIVA OA) ß Plateau sportif du collège de HAO Action 3 : Favoriser la maintenance et l’achat d’équipements (cette action est reprise au point 5.3) Le renouvellement et la dotation en équipements pédagogiques permettent de proposer un cadre de formation adapté aux besoins des nouvelles pratiques pédagogiques et des nouveaux programmes. En 2015, une enveloppe de 250 millions a d’ores et déjà permis les équipements dans les établissements scolaires dont 45 millions dédiés aux équipements informatiques. Des recensements sont actuellement en cours afin de permettre la priorisation d’autres équipements d’ici la fin de l’année 2015. Au BP2016, sont inscrits au titre des équipements dans les collèges et les lycées des AP à hauteur de 580 millions de FXPF et 315 millions de FXPF de CP, dont 180 millions de FXPF pour les équipements informatiques. De plus, dans le cadre de l’ouverture du nouveau collège de TEVA I UTA, qui ouvrira ses portes en août 2016, la Polynésie française a sollicité le subventionnement par l’Etat du matériel à hauteur de 150 millions FXPF (soit 1,25 million d’euros), au titre du financement des premiers équipements. Action 4 : Favoriser la complémentarité des structures du public et du privé (cette action est reprise au point 5.3) Dans le cadre de l’accompagnement du système éducatif dans sa globalité ont été inscrites au BP 2016, des AP à hauteur de 465 millions de XPFf afin de financer des projets d’investissement relevant de l’enseignement privé, listées ci-dessous. ß Subvention Enseignement Protestant (Audit, Etudes et Construction) : Réhabilitation de l'internat Protestant de Taravao ß Subvention DDEC - Rénovation et équipements de l'école Saint-Michel de Pirae ß Subvention DDEC - Audit de mise en conformité et de rénovation d'établissements de l'enseignement catholique du 1er degré ß Subvention DDEC - Audit de mise en conformité et de rénovation d'établissements de l'enseignement catholique du 2nd degré Par ailleurs, est prévue l’inscription de 47,5 millions de CP destinés à la subvention de la Direction de l’enseignement catholique (DDEC), dans le cadre de l’opération en cours, construction de l'internat garçons Ioakimi à Atuona, dont les travaux ont démarrés en mars 2015 et qui devraient se terminer en 2017.

Enfin, nous souhaitons également accompagner les municipalités dans le cadre du comité des finances locales (CFL), notamment dans la dynamique de scolarisation des tout-petits (moins de 3 ans) qu’il convient d’impulser.

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10.3 Programme Enseignement primaire

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 213 020 070 202 084 452 205 872 828 175 655 452

Aides à la personne 9 251 662 11 000 000 11 000 000 11 000 000 Couverture sociale des étudiants, des stagiaires… (9 251 662) (11 000 000) (11 000 000) (11 000 000)

Subvention 34 218 556 Autres Drt Privé (34 218 556)

TOTAL 256 490 288 213 084 452 216 872 828 186 655 452

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 31 542 568 41 539 815 42 166 014 175 000 000 21 500 000

Avances en compte courant d'associés 30 000 000 30 000 000 0 0 Ets d'achats groupés (30 000 000) (30 000 000) (0) (0)

TOTAL 31 542 568 71 539 815 72 166 014 175 000 000 21 500 000 Pour 2016, le programme pour l’enseignement primaire nécessite une enveloppe de 186 millions XPF dont 27 millions relèvent de Recettes affectées (RA). Sur ces crédits, une centaine de millions relèvent de la pédagogie et environ 80 pour les dépenses de fonctionnement. Contexte et orientations stratégiques Les orientations stratégiques au titre de ce programme s'appuient sur les axes 1 et 3 définis supra et les actions correspondantes. Pour l'axe n° 1 : - garantir les connaissances et les compétences de base en veillant à la mise en œuvre du socle commun et en mettant l’accent sur les savoirs fondamentaux. - garantir les connaissances et les compétences de base en augmentant le taux de scolarisation des élèves âgés de 2 ans. Pour l'axe n° 3, garantir la meilleure formation possible des personnels en renforçant la formation initiale et continue. Objectifs principaux et indicateurs de performance En conformité avec les orientations de la Charte de l'éducation, du projet éducatif quadriennal, du rapport de l'IGEN n°017-13, et de la lettre de rentrée 2015-2016 de la ministre de l'éducation, les différents acteurs du système éducatif polynésien du premier degré ont élaboré un contrat d’objectifs territorial déclinés ci- dessous. Trois objectifs font l'objet d'un suivi particulier. Ils sont présentés ci-après.

Objectif n° 1 - Conduire tous les élèves à la maîtrise des compétences exigibles au terme de la scolarité primaire.

2013 2014 2015 2015 2016 2018 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

Français : Français : Français : CE1 : 32 % CE1 : 22 % CE1 : 15 % 1-1 : Proportion d’élèves ayant une maîtrise insuffisante des compétences aux évaluations CM2 : 38 % CM2 : 28 % CM2 : 27 % % nationales en fin de CE1 et en fin de CM2 Mathématiques : Mathématiques : Mathématiques : CE1 : 29 % CE1 : 19 % CE1 : 12 % CM2 : 30 % CM2 : 20 % CM2 : 13 %

1-2 : % d'élèves maîtrisant en fin de CE1 les compétences du palier 1 du socle commun % 75,00% 85,00%

1-3 : % d'élèves maîtrisant en fin de CM2 les compétences du palier 2 du socle commun % 70,00% 80,00% Sources des données : Données statistiques issues de protocole d'évaluations nationales Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1.1 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des élèves de CE1 ou de CM2 des écoles du Pays Indicateur 1.2 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des élèves de CE1 des écoles du Pays Indicateur 1.3 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des élèves de CM2 des écoles du Pays

Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 97/188

Objectif 2 : Apporter une réponse collective à la difficulté individuelle des élèves, une aide et un accompagnement personnalisés

2013 2014 2015 2015 2016 2018 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

% 2-1 : % d'élèves ayant bénéficié d’un bilan de santé dans leur sixième année 89% 95% 100% Ensemble EP: 22% Ensemble EP: 25 % Ensemble EP: 30 % Faa'a: 25%; Faa'a: 27 %; Faa'a: 30 %; 2-2 : % d'élèves scolarisés en Section des Tout-Petits (STP) dans les écoles des secteurs défavorisés % Papara: 17%; Papara: 20 %; Papara: 25 %; et dans les écoles des archipels éloignés Tuamotu: 20%; Tuamotu: 22 %; Tuamotu: 25 %; Hors EP: 20 % Hors EP: 25 % Hors EP: 30 %

2-3 : % d’écoles proposant un accompagnement et un soutien scolaire aux élèves en écart % d’apprentissage (périscolaire) 40,00% 60,00%

Sources des données : Données relatives à la carte scolaire du 1er degré (DGEE), ainsi que du ministère de la Santé. Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 2.1 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des élèves de 6 ans Indicateur 2.2 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des élèves de STP des écoles du Pays Indicateur 2.3 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des écoles maternelles du Pays

Objectif 3 : Favoriser la formation initiale et continue des enseignants

2013 2014 2015 2015 2016 2018 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

4-1 : % des professeurs d’école néo-titulaires ayant bénéficié d’un suivi régulier (3 visites) et positif % au terme de l’année T1 95% 96% 96%

4-2 : % de professeurs d’école néo-titulaires dont l’efficacité professionnelle a été constatée lors de % 100% 100% 100% leur première inspection à l’année T2

4-3 : % de modules de formation sur la mise en œuvre des programmes officiels et du socle % 90% commun, proposés dans les plans de formation des premier et second degrés 100,00% 100,00% 4-4 : % d’écoles ayant bénéficié de stages (d’école ou d’établissement) visant la culture du pilotage % dans une démarche de projet 17,00% 50,00% 50,00%

% 4-5 : % de retard dans les inspections des personnels des 1er et 2nd degrés 15,00% 0,00% 0,00% Sources des données : Tableau de bord du 1er degré Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 4.1 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des professeurs des écoles sortants de 1ère année Indicateur 4.2 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des professeurs des écoles sortants de 2ème année Indicateur 4.3 - les pourcentages sont calculés dans le cadre du plan annuel de formation continue Indicateur 4.4 - les pourcentages sont calculés dans le cadre du plan annuel de formation continue Indicateur 4.5 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des enseignants du 1er degré Afin de répondre aux objectifs définis supra, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : - la mise en œuvre de projets d’actions éducatives et innovantes (PAEI), pour un montant en fonctionnement de 6 131 145 XPF - la publication des évaluations, pour un montant en fonctionnement de 2 050 000 XPF - la prise en charge des déplacements des personnels d’inspection, notamment dans les archipels, de leurs équipes de circonscription, et des enseignants convoqués à des stages de formation, pour un montant de 32 623 550 XPF - la mise en œuvre du plan de formation continue, pour un montant en fonctionnement de 43 101 671 XPF Ces montants peuvent apparaître comme peu élevés, mais il faut les rattacher au coût global des personnels dédiés à l’éducation (60 000 000 000 XPF). Opérateurs et établissements participant à la réalisation du programme Les opérateurs sont pour l’essentiel l’école supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) qui finalise avec le ministère et le Vice-rectorat la conception du plan d’actions de formations continue, et le Vice- rectorat de la Polynésie française qui participe à ce plan avec le concours des inspecteurs d’académie- inspecteurs pédagogiques régionaux.

Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 98/188

10.4 Programme Enseignement secondaire

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 79 314 855 124 633 244 127 573 321 121 254 674

Contribution 850 893 386 850 893 386 850 893 386 850 893 386 Ets d'enseignement privé (477 920 286) (477 920 286) (477 920 286) (477 920 286) Ets d'enseignement public (372 973 100) (372 973 100) (372 973 100) (372 973 100)

Subvention 132 563 753 138 298 360 160 359 930 155 559 930 Collèges et lycées publics (117 038 753) (122 773 360) (144 834 930) (140 034 930) Autres DrPrivé (15 525 000) (15 525 000) (15 525 000) (15 525 000)

TOTAL 1 062 771 994 1 113 824 990 1 138 826 637 1 127 707 990

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 618 646 238 1 833 793 371 2 078 670 140 2 092 350 000 1 748 472 351

Subvention 28 500 000 28 500 000 0 47 500 000 Direction Diocésaine de l'enseignement catholique (DDEC) (0) (28 500 000) (28 500 000) (47 500 000) TOTAL 618 646 238 1 862 293 371 2 107 170 140 2 092 350 000 1 795 972 351 Au titre du BP 2016, le ministère sollicite pour l’enseignement secondaire une enveloppe de 1,128 milliard de FXPF dont 524 de FXPF milions relèvent de Recettes affectées (RA) Sur ces 1,128 milliard de FXPF, 1,057 milliard de FXPF relèvent de la pédagogie et 71 millions de FXPF des dépenses de fonctionnement du service. Contexte et orientations stratégiques Les orientations stratégiques au titre de ce programme s'appuient sur les axes 2,3, 5 et 7 définis supra et les actions correspondantes. - Axe n° 2 : garantir la meilleure orientation possible en travaillant à améliorer la lisibilité de la carte des formations : en adaptant le schéma directeur des formations aux besoins du secteur public et privé. - Axe n° 3 : garantir la meilleure formation possible des personnels en renforçant la formation initiale et continue. - Axe n°5 : Moderniser et innover le système éducatif en créant un service mixte numérique, - Axe n°7 : Optimiser des conditions de travail en favorisant la maintenance des structures, la construction de structures, la maintenance et l’achat d’équipements et la complémentarité des structures du public et du privé Objectifs principaux et indicateurs de performance En conformité avec les orientations de la Charte de l'éducation, du projet éducatif quadriennal, du rapport de l'IGEN n°017-13, et de la lettre de rentrée 2015-2016 de la ministre de l'éducation, les différents acteurs du système éducatif polynésien du second degré ont élaboré un contrat d’objectifs territorial repris ci-dessous. Trois objectifs font l'objet d'un suivi particulier. Ils sont présentés ci-après.

Objectif 1 : Réviser la carte des formations à l'échelle du Pays pour réduire les orientations par défaut, et proposer un panel plus important de formations

2013 2014 2015 2015 2016 2018 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

1-1 % % d’élèves non affectés à l’issue des procédures d’affectation, par établissement 1er tour : 5% 2ème : 1er tour : 4% 2ème : 1er tour : 3% 2ème : % d’origine (1er et 2ème tour) 1,7% 1,5% 1%

Général : 67,10% Général : 68,00% Général : 70,00% 1-2 Nombre de poursuites d’études supérieures en Polynésie française, en Métropole et DOM- % Technologique 64,00% Technologique 65,00% COM (source APB) Technologique 60,63% : : Professionnel : 17,95% Professionnel : 20,00% Professionnel : 25,00%

Sources des données : Tableau de bord du 2nd degré Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1. - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des élèves de 3ème, de 2nd ou sortants de lycée Indicateur 1.2 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des élèves lauréats du BAC en 2014

Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 99/188

Objectif 2 : Favoriser la formation initiale et continue des enseignants

2013 2014 2015 2015 2016 2018 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

2-1 : % de modules de formation sur la mise en œuvre des programmes officiels et du socle % commun, proposés dans les plans de formation des premier et second degrés 90% 100% 100%

2-2 : Proportion de modules de formation regroupant des enseignants des premier et second % 30% 40% 50% degrés, inscrits aux plans de formation continue des premier et second degrés.

2-3 : % d’établissements ayant bénéficié de formations (stages d’établissement) visant la démarche % 10% de projet transdisciplinaire 40,00% 60,00%

Sources des données : Tableau de bord du 2nd degré Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 2.1 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des modules proposés dans le plan annuel de formation continue Indicateur 2.2 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des modules proposés dans le plan annuel de formation continue Indicateur 2.3 - les pourcentages sont calculés à partir de l'ensemble des stages d'établissement produits par les 25 collèges et les 10 lycées

Objectif n° 3 – Optimiser les conditions de travail des personnels et des élèves dans les établissements du 2nd degré

Mise en place d’une véritable politique de réhabilitation, d'équipement, de maintenance et de remise au normes des bâtiments, en vue de satisfaire les nouveaux besoins en matière d’accueil et d'enseignement

2013 2014 2015 2015 2016 2017 2018 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016)

3.1 – Nombre d'établissement à équiper (hors équipements informatiques) ETAB 12 17 35 35 35 35 38

3.2 – Nombre d'établissement à équiper en équipements informatiques ETAB 35 35 16 36 35 38

3.3 – Nombre d'établissement nécessitant des aménagements ou des travaux ETAB 10 20 30 30 35 35 35

3.4 – Nombre d'établissement nécessitant des véhicules de transport ETAB 32 14 14 10 10 10

3.5 – Nombre d'établissement nécessitant une annexe (internat, plateau sportif, ou agrandissement etc)ETAB 2 2 6 2 2

3.6 – Nombre d'établissement à construire (nouveaux établissements scolaires) ETAB 1 1 1

3.7 – Etudes préalables aux opérations d'investissement Etudes 3 8 5 5

Afin de répondre aux objectifs définis supra, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : - maintien des moyens de fonctionnement des établissements, pour un montant en fonctionnement de 850 000 000 XPF - financement du dispositif éducatif d’aide et de prévention (DEAP), pour un montant en fonctionnement de 66 000 000 XPF - formation continue des personnels d’éducation, d’enseignement, administratif, de santé ou technique, pour un montant en fonctionnement de 30 288 305 XPF - prise en charge des déplacements des formateurs dans le cadre du plan de formation continue, pour un montant en fonctionnement de 9 000 000 XPF - équipements des établissements scolaires du second degré, pour un montant en investissement de 380 millions d’AP et 285 millions en CP - équipement informatique des collèges, lycées, SEGPA et CETAD, pour un montant en investissement de 200 millions d’AP et 110 millions en CP - mise aux normes, aménagements et travaux dans les établissements scolaires du second degré, pour un montant en investissement et de 953 millions d’AP et 373 millions en CP - équipement des établissements scolaires du second degré en véhicules de transports pour un montant en investissement de 50 millions d’AP 30 millions en CP - équipement des établissements nécessitant une annexe (internat, plateau sportif) ou agrandissement ou reconstruction, etc. pour un montant en investissement de 1,6 milliard en AP (hors AP déjà existantes) et 131 millions de CP, puisque les derniers arbitrages sont en cours avec le ministère de l’éducation nationale dans le cadre du dialogue de gestion. - construction de nouveaux établissements scolaires du second degré, pour un montant en investissementet de 1,5 milliard en CP (AP existantes) - lancement des études dans le cadre des projets d’investissements, pour un montant en investissement de 93 millions, (AP et une partie des CP (16 millions) déjà inscrits au BM2015)

Ces montants peuvent apparaître comme peu élevés, mais il faut les rattacher au coût global des personnels dédiés à l’éducation (60 000 000 000 XPF)

Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 100/188

Opérateurs et établissements participant à la réalisation du programme Les opérateurs sont pour l’essentiel l’école supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) qui finalise avec le ministère et le Vice-rectorat la conception du plan d’actions de formations continue, et le Vice- rectorat de la Polynésie française qui participe à ce plan avec le concours des inspecteur d’académie- inspecteurs pédagogiques régionaux. Pour les opérations d’investissement, le recours à des sociétés, ou a des prestataires est de mise.

10.5 Programme Enseignement professionnel

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 11 978 932 11 300 000 11 300 000 6 300 000

Aides à la personne 118 198 176 125 036 987 120 850 830 113 036 987 Couv. Soc. des étudiants, des stagiaires... (118 198 176) (125 036 987) (120 850 830) (113 036 987)

Contribution 300 974 670 300 974 670 300 974 670 300 974 670 Dot. de fct pour l'enseignt (300 974 670) (300 974 670) (300 974 670) (300 974 670)

Subvention 141 654 318 117 500 000 137 500 000 152 000 000 Ass. et autres organismes de dt privé (113 353 295) (88 500 000) (88 500 000) (87 000 000) Collèges et lycées publics (28 301 023) (29 000 000) (49 000 000) (65 000 000)

TOTAL 572 806 096 554 811 657 570 625 500 572 311 657

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 6 589 127 0

Subvention aux Ets publics 23 765 000 55 150 000 55 150 000 0 0 CPMFR (5 015 000) (16 400 000) (16 400 000) (0) (0) EPECFA (18 750 000) (38 750 000) (38 750 000)

Subvention - Autres 20 000 000 40 000 000 40 000 000 DDEC (20 000 000) (40 000 000) (40 000 000)

TOTAL 43 765 000 101 739 127 95 150 000 0 0

Pour 2016, l’enseignement professionnel nécessite une enveloppe de 572 millions XPF dont 331,6 millions relèvent de recettes affectées (RA). Ce budget est exclusivement dédié à la pédagogie. Contexte et orientations stratégiques Les orientations stratégiques au titre de ce programme s'appuient sur les axes 2 et 6 définis supra et les actions correspondantes. Au titre de l'axe n°2, - garantir la meilleure orientation possible en travaillant à améliorer la lisibilité de la carte des formations en adaptant le schéma directeur des formations aux besoins du secteur public et privé, - garantir la meilleure orientation possible en affinant la filière appropriée au développement. Au titre de l'axe n° 6, - Ouvrir l’école aux acteurs principaux du monde de l’éducation que sont les parents en donnant des réponses aux parents. La politique éducative en matière d’orientation en CETAD devra évoluer pour réduire les orientations post 3ème, dans le cadre d’un plan triennal, et favoriser les orientations post 3ème dans le cadre du certificat d’aptitude professionnel au développement (CAPD) rénové, et reconnu dorénavant par l’Etat. D’autre part, les collèges qui accueillent des CETAD renforceront le développement de 4ème et de 3ème PréProfessionnelles avec des modules préprofessionnalisant en CETAD afin d’installer ou de conforter les compétences relatives au socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Enfin, les missions des CETAD seront renforcées, ainsi que celles des CJA pour accueillir des raccrocheurs par le biais : - de contrat d’aide à l’emploi en alternance avec reprise d’études ;

Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 101/188

- de contrats d’apprentissage en alternance avec reprise d’études ; - de contrat de service civique en alternance avec reprise d’études. (20 en cours, 10 en septembre 2016 et 20 en janvier 2016). Objectifs principaux et indicateurs de performance En conformité avec les orientations de la Charte de l'éducation, du projet éducatif quadriennal, du rapport de l'IGEN n°017-13, et de la lettre de rentrée 2015-2016 de la ministre de l'éducation, les différents acteurs du système éducatif polynésien du second degré ont élaboré un contrat d’objectifs territorial repris ci-dessous. Un objectif est particulièrement identifié pour ce programme.

Objectif 1 : Proposer un panel plus important de formations en révisant la carte des formations à l'échelle du Pays pour réduire les orientations par défaut.

2013 2014 2015 2015 2016 2018 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible 1-1 Taux d'abandon en 2nd PRO % 84% 70% 50%

1-2 Taux d'abandon en 1ère CAP % 23% 20% 15%

1-3 Taux de réussite aux diplômes professionnels de type CAP % 75% 80% 80%

1-4 : Taux de réussite au DNB PRO % 42% 50% 60%

1-5 : % d’élèves d’une cohorte de seconde ayant obtenu le diplôme du baccalauréat PRO 61% 70% 70%

Sources des données : Tableau de bord du 2nd degré Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1.1 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des élèves inscrits en 2nd PRO Indicateur 1.2 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des élèves inscrits en 1ère CAP Indicateur 1.3 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des élèves qui se présentent au CAP Indicateur 1.4 les pourcentages sont calculés sur la base d'une cohorte de la seconde à la terminale Afin de répondre à cet objectif, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : - versement de subventions de fonctionnement aux lycées professionnels ou polyvalents, pour un montant en fonctionnement de 347 000 000 XPF - financement du dispositif éducatif d’aide et de prévention (DEAP), pour un montant en fonctionnement de 14 000 000 XPF - financement des examens et des jury d’examen, pour un montant en fonctionnement de 6 300 000 XPF Opérateurs et établissements participant à la réalisation du programme En complément de l’école supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) pour la partie propre enseignement, deux établissement contribuent à la réussite de ce programme. L'établissement public d’enseignement et de formation professionnelle agricoles (EPEFPA) intervient dans le cadre de la politique gouvernementale en matière de développement rural. L’EPEFPA participe aux axes stratégiques majeurs définis à la fois dans le programme Enseignement professionnel et les programmes Agriculture et Forêts. Il délivre un enseignement et une formation professionnels adaptés en encourageant l’agriculture biologique et l’agriculture raisonnée, en valorisant les produits locaux et en soutenant la professionnalisation et l’installation des agriculteurs. L’EPEFPA par les formations scolaires assurées sur le lycée, participe également au service public d’éducation et doit donc répondre aux objectifs de la charte de l’éducation telle qu’adoptée en 2011 ainsi qu’aux objectifs fixés par la ministre de l’Education, à savoir une augmentation du niveau de qualification des jeunes polynésiens passant par une limitation des sorties du système scolaire sans qualification et une amélioration des résultats aux examens. Ancré dans les spécificités géographiques et économiques du territoire, l’enseignement technique agricole prépare l’avenir de l’agriculture polynésienne. Les projets retenus visent à améliorer la synergie entre les structures d’enseignement et les services techniques du ministère de l’agriculture pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes issus de la formation initiale et pour répondre aux besoins de formation continue du monde agricole. Un objectif fait l'objet d'un suivi particulier pour cet établissement.

Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 102/188

Objectif : Préparer l’avenir de l’agriculture polynésienne par un enseignement et une formation professionnel adapté

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Révisée Unité Réalisé Réalisé 06/2015 Prévision Cible Indicateur 1 Evolution du nombre d’élèves diplômés nbr 49 62 67 75 80

Indicateur 2 Appui formation aux filières (nombre de sessions) nbr 27 33 20 30 35 35

Indicateur 3 Autres formations qualifiantes ou préqualifiantes nbr 5 3 2 3 2 2 Indicateur 1 : cet indicateur concerne le lycée qui scolarise 210 élèves chaque année Indicateur 2 : cet indicateur concerne les sessions de formation pour les agriculteurs (3 à 5 jours de formation) et ont touché 330 agriculteurs en 2014 Indicateur 3 : cet indicateur concerne les formations longues pour l’installation en agriculture (4 à 8 mois de formation) et ont touché 37 stagiaires en 2014

Le second opérateur est le CPMFR. Fondée en 1980, cette association régie par la loi du 1 er juillet 1901 est affiliée à l’Union des Maisons Familiales Rurales d’Education et d’Orientation. Elle a pour buts : - de provoquer la création et l’ouverture de MFR en Polynésie française et d’assurer auprès d’elles un rôle de développement et d’animation ; - de garantir l’authenticité des MFR en conformité avec les statuts types et les principes et méthodes définis par l’Union des Maisons Familiales Rurales d’Education et d’Orientation ; - de représenter auprès des pouvoirs publics, de tous organismes professionnels et familiaux et plus généralement de toutes instances, les associations locales constituées par chaque MFR ; - de rendre ou d’organiser tous services nécessaires aux MFR et à leur développement ainsi qu’au développement de l’éducation, et plus spécialement de l’éducation populaire en milieu rural, de la promotion sociale et de l’apprentissage des jeunes gens et des jeunes filles ; - de mener toute action intéressant le milieu rural ; - de pouvoir créer tous services communs utiles aux MFR. Constituées en association, les MFR comptent huit structures de formations réparties sur l’ensemble de la Polynésie. Elles sont directement financées par l’Etat sur la base de leur quota d’élèves fixé à 480, en application de la convention quinquennale n°166-09 du 9 juillet 2009 relative au fonctionnement des Maisons Familiales Rurales de Polynésie française. Les MFR préparent les élèves au diplôme national du brevet (DNB), au Certificat d’Aptitude Professionnel (CAP) et au CAP Agricole. En 2012, le taux de réussite aux examens oscille entre 33 % et 64%. On note que la réussite aux examens est plus élevée au CAPA qu’au DNB. Le CPMFR bénéficie, depuis sa création, du soutien de la Polynésie française au travers d’une subvention de fonctionnement qui lui permet de couvrir ses charges ainsi que celles relatives aux frais de transport et d’hébergement des élèves orientés en MFR. Cette subvention lui permet, entre autres, de garantir la mise en place de classes de soutien (remise à niveau) dans les structures de formations. A l’exclusion de toutes autres dépenses, le CPMFR est tenu d’affecter la subvention obtenue à la couverture intégrale ou partielle des dépenses ci-après : - dépenses de structure du CPMFR, estimées à soixante millions francs (60 000 000 XPF) ; - dépenses liées au transport interinsulaire des élèves des MFR de Hao, Huahine, Papara-filles, Tahaa et Rurutu, estimés à cinq millions francs (5 000 000 XPF) ; - dépenses liées au programme des classes de soutien scolaire des MFR de Papara, de Tahaa et de Hao, estimées à quinze millions francs (15 000 000 XPF) ;

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- dépenses liées aux frais d’hébergement des élèves de la MFR de Hao et de Rurutu pendant les week-ends, estimées à huit millions cinq cent mille francs (8 500 000 XPF). Au titre de l’année 2016, le gouvernement apportera un soutien financier pour les infrastructures du CPMFR à hauteur de quatre-vingt-huit millions cinq cents mille francs (87 000 000 XPF). Dans le cadre du CAE rénové, un partenariat avec le CP MFR et les MFR, notamment de Huahine, Tahaa et Rurutu a été formalisé afin d’accueillir en formation pour la préparation du DNB 46 bénéficiaires du CAE. Ces derniers suivent une formation en alternance en MFR et en organisme d’accueil. Pour 2016, le nombre prévisionnel de stagiaires CAE accueillis en MFR est fixé à 160 répartis dans les 8 structures MFR.

10.6 Programme Enseignement supérieur et recherche

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 65 741 504 118 075 992 123 603 742 99 181 332

Participation 2 500 000 2 500 000

Subvention 1 193 318

TOTAL 66 934 822 120 575 992 126 103 742 99 181 332

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 65 119 569 194 366 535 59 366 535 -11 308 000 0

TOTAL 65 119 569 194 366 535 59 366 535 -11 308 000 0 Pour l’enseignement supérieur et la recherche piloté par le ministère de l'éducation, les crédits budgétaires relèvent exclusivement de recettes affectées. Ils sont totalement dédiés à la pédagogie. Contexte et orientations stratégiques Les orientations stratégiques s'inscrivent dans l'axe n°2 décrit supra : garantir la meilleure orientation possible en travaillant à améliorer la lisibilité de la carte des formations en adaptant le schéma directeur des formations aux besoins du secteur public et privé. La carte des brevets de techniciens supérieurs (BTS), diplôme post-bac de la compétence du ministère, doit être révisée, adaptée aux enjeux économiques du Pays et complémentaire avec ceux de l’enseignement privé. En cela, la politique éducative consiste à fixer les filières d’excellence en Polynésie Française, mais aussi à en créer d’autres afin d’assurer l’égalité des chances à tous les élèves polynésiens. Dans ce cadre, une convention avec les instituts d’études politiques (IEP) est en cours de formalisation. La création d’une classe préparatoire scientifique (PTSI) au lycée du Taaone est prévue pour la rentrée 2016, et une convention avec Sciences Po Paris doit être signée en mai 2016. Le schéma directeur des formations sera présenté en novembre 2015 par les entités concernées, et devrait permettre de mieux orienter les bacheliers STMG vers des filières mieux adaptées comme des DUT : gestion administrative et commerciale des organisations (GACO), techniques de commercialisation (TC), ou encore gestion des entreprises et des administrations (GEA). La création de ces DUT permettra aux bacheliers professionnels d’être mieux orientés en BTS, plutôt qu’à l’université. D’autre part, les responsables du public et du privé travaillent aujourd’hui en étroite collaboration, dans une dynamique de complémentarité. Objectifs principaux et indicateurs de performance En conformité avec les orientations de la Charte de l'éducation, du projet éducatif quadriennal, du rapport de l'IGEN n°017-13, et de la lettre de rentrée 2015-2016 de la ministre de l'éducation, les différents acteurs du système éducatif polynésien du second degré ont élaboré un contrat d’objectifs territorial repris ci-dessous. L'objectif principal poursuivi concerne l'offre d'un panel plus important de formation en enseignement supérieur sur le Territoire.

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Objectif 1 : Proposer un panel plus important de formations en révisant la carte des formations à l'échelle du Pays pour réduire les orientations par défaut

2013 2014 2015 2015 2016 2018 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

1-1 : Taux d'accès au BTS % 67% 70% 75%

Sources des données : Tableau de bord du 2nd degré Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1.1 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des élèves inscrits en BTS Les moyens positionnés permettront l’organisation des sessions d’examen du BTS.

10.7 Programme Soutien à l’élève

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 87 788 428 109 250 000 109 250 000 109 250 000

Aides à la personne 1 168 665 994 1 258 000 000 1 260 700 000 1 240 000 000 Dont : Bourses scolaires (1 132 999 479) (1 202 000 000) (1 202 000 000) (1 187 600 000) Couv. soc. post BAC (35 666 515) (46 000 000) (46 000 000) (46 000 000)

Subvention 5 498 740 41 968 556 41 968 556 44 468 556 Autres DrPrivé - (dont PLEI) (5 498 740) (41 968 556) (41 968 556) (44 468 556)

TOTAL 1 261 953 162 1 409 218 556 1 411 918 556 1 393 718 556

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 12 621 405 10 068 074 10 068 074 0 0

Subvention aux Ets publics 10 475 000 CTRDP (10 475 000) TOTAL 12 621 405 20 543 074 10 068 074 0 0 Pour 2016, le programme de Soutien à l’élève représente une enveloppe de 1,393 milliard XPF. Ce budget est exclusivement dédié au soutien à l’élève. Contexte et orientations stratégiques Les orientations stratégiques s'inscrivent dans les axes 1, 2 et 5. - Axe n° 2 : garantir la meilleure orientation possible en menant des travaux pour une meilleure évaluation et Apporter des réponses concrètes pour lutter contre le décrochage scolaire. - Axe n° 1 : garantir les connaissances et les compétences de base en mettant en oeuvre des réseaux d’éducation prioritaire (REP+) - Axe n° 5 moderniser et innover le système éducatif en menant une politique éducative en matière d’internat en mettant en place durant les vacances scolaires des programmes de loisirs éducatifs en internat (PLEI) notamment dans les archipels. La politique éducative du ministère vise également à apporter un soutien aux élèves qui doivent bénéficier d’une bourse d’étude pour pouvoir engager, réussir et terminer un cursus de formation générale, technologique ou professionnel. Chaque année, le Pays prend en charge plus de 19 000 élèves et étudiants pour près de 1 200 000 000 XPF. 18 843 élèves des classes secondaires bénéficient d’une bourse contre 17 207 en 2014 et 16 908 en 2013. Il s’agit d’un effort considérable mené en direction des élèves défavorisés pour réduire le décrochage scolaire en collège et en lycée. 601 élèves bénéficient d’une bourse supérieure pour étudier après le baccalauréat en Polynésie française ou en métropole. 22 étudiants bénéficient cette année d’une bourse majorée et 188 d’un prêt d’étude bonifié. Objectifs principaux et indicateurs de performance En conformité avec les orientations de la Charte de l'éducation, du projet éducatif quadriennal, du rapport de l'IGEN n°017-13, et de la lettre de rentrée 2015-2016 de la ministre de l'éducation, les différents acteurs du système éducatif polynésien du second degré ont élaboré un contrat d’objectifs territorial repris ci-dessous. Trois objectifs principaux sont poursuivis.

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Objectif 1 : Dynamiser la mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS)

2013 2014 2015 2015 2016 2018 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible 1-1 Réduire le nombre de décrocheurs au collège nb 700 500 300

1-2 Réduire le nombre de décrocheurs en 2nd GT et en 1ère GT nb 183 150 100

1-3 Réduire le nombre de décrocheurs en 2nd et en 1ère PRO 247 200 150 Sources des données : Tableau de bord du 2nd degré Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1.1 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des élèves inscrits en collège Indicateur 1.2 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des élèves inscrits 2nd et en 1ère GT Indicateur 1.3 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des élèves inscrits en 2nd et en 1ère PRO

Objectif 2 : Dynamiser les réseaux d'éducation prioritaire

2013 2014 2015 2015 2016 2018 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible 2-1 % de moyens (Humains) supplémentaires attribués aux écoles et établissements des secteurs nb Faa'a: 13 %; défavorisés, par rapport aux établissements d’autres secteurs. Papara: 6.2 %; Tuamotu: 14.4%; Hors EP: 10.2 % Sources des données : Tableau de bord des 1er et 2nd degrés Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 2.1 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des moyens humains des écoles et établissements

Objectif 3 : Soutenir les élèves de catégories sociaux culturelles défavorisées

2013 2016 2018 Unité

Réalisé Prévision (PAP 2016) Cible

Nb Total réussite 62,88% Nb Total réussite 70,00% Nb Total réussite 75,00% Générale : 67,93% Générale : 70,00% Générale : 75,00% Professionnelle : 42,23% Professionnelle : 50,00% Professionnelle : 55,00% Boursiers 29,56% Boursiers 40,00% Taux de Boursiers 50,00% réussite au % Générale : 29,36% Générale : 40,00% Générale : 50,00% DNB Professionnelle : 30,38% Professionnelle : 35,00% Professionnelle : 40,00% Non Boursiers 33,32% Non Boursiers 38,00% Non Boursiers 45,00% Générale : 38,57% Générale : 40,00% Générale : 45,00% Professionnelle : 11,85% Professionnelle : 25,00% Professionnelle : 35,00%

Afin de répondre aux objectifs définis supra, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : - mise en place d'une mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS), pour un montant en fonctionnement de 5 000 000 XPF - mise en œuvre des réseaux d’éducation prioritaire (REP+), pour un montant en fonctionnement de 10 000 000 XPF - attribution de bourses en direction des élèves de catégories socio-culturelles défavorisées, pour un montant en fonctionnement de 1 202 000 000 XPF - mise en œuvre des programmes de loisirs éducatifs en internat (PLEI), pour un montant en fonctionnement de 60 000 000 XPF Opérateurs et établissements participant à la réalisation du programme Pour les PLEI, le recours à des associations sous la forme de conventions est nécessaire.

10.8 Programme Promotion langues polynésiennes et plurilinguisme

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 21 841 226 30 000 000 30 000 000 30 000 000 Subvention (Académies ) 35 858 000 35 858 000 38 485 250 43 933 000

TOTAL 57 699 226 65 858 000 68 485 250 73 933 000

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Le programme Promotion des langues polynésiennes et plurilinguisme disposera d'une enveloppe de 74 millions XPF pour 2016, dont une partie pour les académies de langues polynésiennes. Ce budget est exclusivement dédié à la pédagogie. Contexte et orientations stratégiques Même si la pour la majorité des polynésiens, la langue est une donnée identitaire essentielle, plus de la moitié de la population, et particulièrement les jeunes ne s’expriment qu’occasionnellement en langues polynésiennes. Malgré les programmes mis en œuvre par l’éducation, malgré une présence quotidienne du reo tahiti dans les médias, l’usage des langues polynésiennes dans le cercle familial est de moins en moins fréquent. Sans être dramatique, cette situation est alarmante ; elle nécessite une réelle prise de conscience, des pouvoirs publics, mais également des familles. Il convient de valoriser le plus possible l’usage des langues polynésiennes, aussi bien dans le cadre scolaire que dans le cadre familial. Pour cela, des campagnes de communication simples doivent être menées, afin de rassurer les parents quant au bilinguisme. Il convient également d’encourager la production d’outils d’apprentissages et de supports. Au titre de l'éducation, l'orientation stratégique retenue concerne la valorisation des langues polynesiennes et le plurilinguisme en prenant conscience du contexte local, et en trouvant les ressources humaines pour dispenser un réel enseignement des langues polynésiennes au second degré.

Objectifs principaux et indicateurs de performance En conformité avec les orientations de la Charte de l'éducation, du projet éducatif quadriennal, du rapport de l'IGEN n°017-13, et de la lettre de rentrée 2015-2016 de la ministre de l'éducation, les différents acteurs du système éducatif polynésien du premier degré ont élaboré un contrat d’objectifs territorial déclinés ci- dessous.

Objectif 1 : Conduire tous les élèves à la maîtrise des compétences du niveau A1 du CECRL en LCP et en anglais au terme de la scolarité primaire

2013 2014 2015 2015 2016 2018 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

1-1 : % d'élèves de CM2 ayant atteint le niveau A1 de maîtrise d'une langue polynésienne % 64% 70% 64%

1-2 : % d'élèves de CM2 ayant atteint le niveau A1 de maîtrise de l’anglais % 60% 70,00%

1-3 : % d'enseignants du premier degré ayant une habilitation pour l'enseignement : % . de l’anglais 20,00% 40,00%

1-4 : % d'enseignants du premier degré ayant une habilitation pour l'enseignement : % Langues et culture polynésiennes 30,00% 50,00% Sources des données : Cadre européen commun de référence aux langues Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1.1 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des élèves de CM2 des écoles du Pays Indicateur 1.2 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des élèves de CM2 des écoles du Pays Indicateur 1.3 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des enseignants du 1er degré des écoles du Pays Indicateur 1.4 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des enseignants du 1er degré des écoles du Pays Afin de répondre à cet objectif, sera mise en œuvre une action relative à la promotion des langues et de la culture polynésiennes par l'édition de manuels, de didacticiels, de méthodes, etc.; de stages de formation auprès des enseignants et la prise en charge des déplacements des enseignants animateurs en reo maohi, pour un montant en fonctionnement de 30 000 000 XPF. Enfin, le soutien du Pays s'exerce également en participant à la publication des ouvrages réalisés par les académies, le service de l’interprétariat, ou les éditeurs privés. La diffusion de ces ouvrages via les supports numériques devra être encouragée et généralisée, afin de les rendre accessibles au plus grand nombre. La production d’écrits en langues polynésiennes, via la création de concours, ou de programmes audiovisuels, pourra également être soutenue.

11. MISSION SANTE

La Mission Santé comprend les programmes Offre de santé - médecine curative, Santé publique - Prévention et Veille et sécurité sanitaire.

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910/970 - SANTE Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 Offre de santé - Médecine curative 962 02 Dépenses de personnel 4 798 072 405 4 110 451 000 4 119 841 000 4 119 841 000 970 01 Dépenses de fonctionnement 1 425 355 595 1 638 899 309 1 791 763 577 1 603 565 048 910 01 Dépenses d'investissement 649 414 789 1 027 211 124 915 719 527 126 500 000 6 872 842 789 6 776 561 433 6 827 324 104 5 849 906 048 Santé publique - Prévention 962 02 Dépenses de personnel 1 531 524 865 1 481 703 000 1 481 703 000 1 481 703 000 970 02 Dépenses de fonctionnement 872 585 924 1 021 441 400 1 026 667 977 1 019 756 361 910 02 Dépenses d'investissement 19 804 718 461 085 032 306 385 031 526 000 000 2 423 915 507 2 964 229 432 2 814 756 008 3 027 459 361 Veille et sécurité sanitaire 962 02 Dépenses de personnel 450 582 542 390 329 000 390 329 000 390 329 000 970 03 Dépenses de fonctionnement 156 365 427 225 292 872 251 297 972 213 235 254 910 03 Dépenses d'investissement 15 231 602 150 486 722 156 151 556 0 622 179 571 766 108 594 797 778 528 603 564 254 Total 9 918 937 867 10 506 899 459 10 439 858 640 9 480 929 663 Ecritures d'ordre Offre de santé - Médecine curative 970 01 Tx en régie 7 878 279 12 000 000 12 000 000 12 000 000 Santé publique - Prévention 970 02 Travaux en régie 0 3 000 000 3 000 000 0 En matière de santé, le Ministère de la santé et de recherche exerce sous l’autorité du Président de la Polynésie française, les missions qui lui sont confiées par le Conseil des ministères, à savoir : - L’élaboration et la mise en œuvre de la politique et les objectifs stratégiques en matière de santé, en ce compris l’organisation de la prévention et celle des soins, la gestion des professions médicales et paramédicales et la sécurité alimentaire sur l’ensemble de la Polynésie française, - La conception, la proposition et la mise en œuvre de la politique de maîtrise des dépenses de santé, - La conception et le développement de la politique du gouvernement en matière de lutte contre l’alcoolisme et la toxicomanie en Polynésie française. Pour l’exercice des ses attributions, il a autorité sur la Direction de la santé et sur le Centre hospitalier de Polynésie française. Les moyens qui lui sont alloués par la Polynésie française sont regroupés autour de trois programmes à savoir : - Le programme 910.01/970.01 « Offre de santé – Médecine curative » dans lequel sont imputées les actions liées à la planification de l’offre de soins, dans les hôpitaux, les dispensaires et les autres structures publiques d’offre de soins, au contrôle de toutes structures d’offre de soins, et à la formation continue aux métiers de la santé, - Le programme 910.02/970.02 « Santé publique – Prévention » dans lequel sont imputées les actions relatives au suivi des maladies transmissibles et non transmissibles, à la lutte contre les addictions, à la lutte contre les vecteurs de maladie, aux campagnes de vaccination, à la protection de la mère et de l’enfant et à la santé mentale, - Le programme 910.03/970.03 « Veille et sécurité sanitaires » au sein duquel sont regroupées les opérations de contrôle sanitaire des installations publiques ou privées ainsi que le contrôle sanitaire des produits commercialisés. Ce programme recense également les actions relatives à la lutte contre les fraudes, la sécurité sanitaire des animaux ainsi que celles visant à organiser les plans de préparation aux pandémies. 11.1 Eléments de politique générale Le fondement de la politique publique en matière de santé consiste à garantir un système de santé axé sur la qualité et la sécurité, tenant compte de l’évolution de l’état de santé de la population et des besoins nouveaux à satisfaire, dans un contexte financier défavorable, tout en s’assurant du respect du principe d’équité territoriale. A cet effet, le Ministère de la santé s’est attaché au cours de l’année 2015, à élaborer sa politique de santé sur la prochaine décennie au travers d’un document cadre intitulé « Orientations stratégiques 2015-2024 ». Partant des principaux éléments de diagnostic de la situation sanitaire du Pays, ce document définit des principes d’actions et présente les axes stratégiques et les objectifs politiques dont les plus importants sont traduits dans le Schéma d’organisation sanitaire 2015-2020 et la réforme de la PSG. Le Schéma d’Organisation Sanitaire 2015-2020 constitue ainsi le plan d’actions sur les 5 prochaines années. Il s’articule autour des 6 axes prioritaires suivants : 1) Restaurer l’autorité du Pays par la mise en place d’une Autorité de régulation de la santé et de la protection sociale qui va permettre de replacer le politique au sommet du système de décision et de mettre en place un instrument de pilotage opérationnel des décisions. Parallèlement, les activités

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publiques de soins et de prévention opérées par la Direction de la santé seront réorganisées au sein d’un établissement public de soins primaires et les hôpitaux périphériques seront rattachés au CHPF pour former une communauté hospitalière polynésienne autour d’une entité unique, 2) Améliorer la santé primaire dans les archipels notamment par l’amélioration de la couverture de santé primaire et le renforcement des équipements de transport sanitaire, 3) Adapter l’offre de santé à l’évolution des besoins en augmentant l’offre de dialyse, en développant l’offre de santé mentale, en poursuivant la montée en charge raisonnée de l’offre cancer, et en créant les conditions permettant la formation d’un pôle privé unique, 4) Réinvestir la prévention et la promotion de la santé en faisant de la lutte contre le surpoids une priorité du Pays tout en rationnalisant l’organisation de la prévention, 5) Relever le défi du bien vieillir en partenariat avec le ministère en charge des solidarités notamment en privilégiant le maintien à domicile et en améliorant la qualité de la prise en charge, 6) Instaurer un espace numérique de santé en créant une gouvernance forte des SI de santé, en priorisant les moyens et les énergies sur le dossier médical partagé (DMP) et en mettant en place une télémédecine au service des soins primaires dans les archipels (cf. programme informatique).

11.2 Programme Offre de santé – Médecine curative

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 1 107 821 647 1 219 699 309 1 216 186 123 1 192 857 048

Aides à la personne 100 000 000 100 000 000 100 000 000 Ayants droit CHPF (100 000 000) (100 000 000) (100 000 000)

Participation (CV CHU BORDEAUX…) 6 333 948 8 000 000 8 000 000 8 000 000 CV CHU BORDEAUX, … (6 333 948) (8 000 000) (8 000 000) (8 000 000)

Subvention 311 200 000 311 200 000 467 577 454 302 708 000 Centre hospitalier de Polynésie française (311 200 000) (311 200 000) (467 577 454) (302 708 000)

TOTAL 1 425 355 595 1 638 899 309 1 791 763 577 1 603 565 048 Tx en régie 7 878 279 12 000 000 12 000 000 12 000 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 305 414 789 1 011 211 124 899 719 527 -696 228 530 126 500 000

Subvention aux Ets publics 16 000 000 16 000 000 ILM (16 000 000) (16 000 000)

Avances en compte courant d'associés 344 000 000 CHPF (344 000 000)

TOTAL 649 414 789 1 027 211 124 915 719 527 -696 228 530 126 500 000 En 2014, les dépenses de fonctionnement de la Direction de la santé réprésentent 78,2 % du total des réalisations, celles relatives au CHPF 21,8 %. En investissement, 46,9 % des réalisations concernent le renouvellement du parc médico-technique de la Direction de la santé, 17,8 % les aménagements des abris de survie des Tuamotu-Gambier et 15,3 % les travaux relatifs au relogement du dispensaire des archipels. En 2015, le budget primitif en fonctionnement est en augmentation de 76,2 M XPF par rapport au budget primitif 2014 et 81% des moyens budgétaires sont alloués à la Direction de la santé. Le collectif 1-2015 a abondé de 156,3 M XPF le budget primitif au titre de l’inscription d’une subvention exceptionnelle au CHPF. En investissement, les moyens budgétaires sont concentrés sur 64 autorisations de programme de la Direction de la santé, 2 autorisations de programmes du CHPF et 1 autorisation de programme en faveur de l’ILM. Pour l’année 2016, en fonctionnement, le budget primitif s’établit à 1 588 M XPF. Les moyens budgétaires sont répartis à 74 % en faveur de la Direction de la santé et à 19 % en faveur du CHPF. En investissement, les demandes budgétaires comprennent l’inscription d’une subvention au CHPF au titre de la participation de la Polynésie française à la construction de la chapelle œcuménique, l’acquisition d’ambulances et de véhicules de transport sanitaire. Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 109/188

Contexte et orientations stratégiques L’organisation du système sanitaire polynésien est défaillante. Des insuffisances dans le pilotage et les processus de décision sont reconnues. La place de l’autorité politique et le positionnement des différents acteurs et parties prenantes sont si confus que l’on assiste à des dérives et des lacunes à tous les niveaux d’intervention. Les organisations administratives actuelles sont dépassées. Les services concernés du Pays assurent avec peu d’efficacité, à la fois des missions de pilotage et de régulation en échelon central, et des prestations de soins auprès de la population en échelon déconcentré. Ils sont confrontés à la gestion double et complexe des situations urbaines et des zones isolées, avec des problématiques financières et organisationnelles de plus en plus défavorables. Le Pays ne dispose plus d’observatoire de la santé depuis 2003. La production réglementaire accuse des retards et des lacunes dans un secteur en constante évolution, pénalisant ainsi les activités, les contrôles, les régimes d’autorisation, l’exercice des responsabilités ou l’application des droits des personnes. Au regard de ce contexte, les orientations stratégiques retenues consisteront : - à mettre en œuvre une réforme ambitieuse de l’organisation du système sanitaire qui s’avère aujourd’hui plus que nécessaire, - à générer conséquemment des actions d’efficience permettant in fine d’améliorer la réponse sanitaire en faveur des populations. Objectifs principaux et indicateurs de performance Deux objectifs seront particulièrement poursuivis dans ce domaine d'intervention : - l'amélioration de la prise en charge dans les archipels, - l'adaptation de l’offre de santé à l’évolution des besoins

Objectif N°1 – Améliorer la prise en charge dans les archipels 2013 2014 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision Prévision Prévision 1.1 - EQUIPEMENTS DE TRANSPORT SANITAIRE 1.1.1 – Acquisition de véhicules de transport Nb … … 1 2 2 1.1.2 – Construction d’hélistations Nb … … … 2 1 1.2 - FORMATION CONTINUE

1.2.1 – Nombre d’IDE formés Nb … … … 12 12 1.2.2 – Nombre d’ASP remis à niveau Nb … … 9 37 25

Objectif N°2 – Adapter l’offre de santé à l’évolution des besoins 2013 2014 2015 2016 2019 Unité Réalisé Réalisé Prévision Prévision Cible 2.1 - OFFRE DE SOINS EN DIALYSE

2.1.1 - Opérateurs d’offre de soins en dialyse Nb 2 2 2 3 ou + 3 ou + 2.1.2 - Evolution des places en dialyse Places … … … + 25 + 100 2.2 - OFFRE DE SOINS EN SANTE MENTALE

2.2.1 – Hospitalisation complète PSY Lits 70 70 70 70 108 (autorisation) 2.2.2 – Hospitalisation de jour (autorisation) Places 196 196 196 196 306

Afin de répondre aux objectifs définis supra, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : - construction d’hélistation pour les hôpitaux périphériques de Moorea, de Tavarao et à terme d’Uturoa afin de rendre effective la rotation héliportée entre ces structures de soins et le CHPF, dont l’hélistation est opérationnelle depuis septembre 2015, - renforcements des moyens de transport inter-établissement via l’acquisition et la remise en état des véhicules de transport terrestre dont notamment des ambulances à destination des hôpitaux périphériques de la Direction de la santé,

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- mise en place d’une formation et d’une qualification reconnue pour les infirmiers en soins primaires exerçant en poste isolé permettant le renforcement de leurs compétences compte tenu du rôle central qu’il occupe, - mise en place d’une formation de remise à niveau des compétences des des auxiliaires de soins primaires. - ajustement de l’offre de soins en dialyse compte tenu des besoins croissants à satisfaire et de la saturation des opérateurs actuels par un appel à projet permettant, - adoption d’un schéma directeur de santé mentale couvrant de manière intégrée le projet du pôle de santé mentale ainsi que le développement d’activités hors les murs, - démarrage de la phase « construction » du pôle de santé mentale permettant d’améliorer la prise en charge en santé mentale et d’augmenter les capacités d’accueil dans ce domaine.

11.3 Programme Santé publique - Prévention FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 509 585 924 649 053 000 654 279 577 647 367 961

Subvention 363 000 000 372 388 400 372 388 400 372 388 400 EPIC ILM (350 000 000) (350 000 000) (350 000 000) (350 000 000) Autres DrPrivé - Maison du diabétique (10 000 000) (22 388 400) (22 388 400) (22 388 400) Autres DrPrivé (3 000 000) (0) (0)

TOTAL 872 585 924 1 021 441 400 1 026 667 977 1 019 756 361 Tx en régie 1 575 488 3 000 000 3 000 000 0

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 19 804 718 461 085 032 306 385 031 -9 500 000 526 000 000

TOTAL 19 804 718 461 085 032 306 385 031 -9 500 000 526 000 000 En 2014, les dépenses de fonctionnement de la Direction de la santé ont représenté 58,4 % des réalisations. La subvention de fonctionnement courant en faveur de l’ILM a été versée à hauteur de 350 MF et deux associations ont pu bénéficié des aides financières octroyés par le Pays. L’installation d’un parcours de santé au parc Paofai a constitué la principale réalisation en section d’investissement. Les études relatives au projet de pôle de santé mentale se sont poursuivies. En 2015, les moyens budgétaires en fonctionnement sont alloués à 63,7 % à la Direction de la santé, la subvention de fonctionnement à l’ILM a été reconduite pour 350 M XPF et le budget dédié aux aides financières versées aux associations a été maintenu. En section d’investissement, les moyens budgétaires concernent la finalisation des études relatives au projet de pôle de santé mentale. Pour l’année 2016, les demandes budgétaires en fonctionnement correspondent à la reconduction du budget primitif de la Direction de la santé et des aides financières aux associations. La subvention de fonctionnement courant en faveur de l’ILM s’établit à 350 M XPF. En section d’investissement, les demandes budgétaires concernent essentiellement le démarrage de la phase « construction » du pôle de santé mentale. Contexte et orientations stratégiques Dans le domaine de la prévention, alors que la Polynésie française était un exemple régional dans le développement de ses programmes, la réduction drastique des moyens budgétaires qui lui étaient consacrés avec la suppression du fond de prévention en 2010, a entraîné la suspension de certaines activités. De ce fait, les programmes relatifs au dépistage des cancers gynécologiques, à la lutte contre l’alcool et la toxicomanie, à la lutte contre le diabète et l’obésité, aux campagnes de vaccination, à la surveillance et au contrôle des maladies infectieuses et de gestion des épidémies, au contrôle de l’hygiène et de la salubrité publique, sont partiellement mis en œuvre faute de moyens et de pilotage, et manquent cruellement d’efficacité. L’orientation stratégique consistera par conséquent à réinvestir le domaine de la prévention en priorisant les moyens de l’ensemble du Pays sur la lutte contre le surpoids et l’obésité, compte tenu d’indicateurs très défavorables avec près de 70 % de la population polynésienne en surpoids dont 40 % au stade de l'obésité,

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et des maladies y associées dont notamment le diabète et les multiples affections telles que l’hypertension, l’insuffisance rhénale ou encore les troubles cardio-vasculaires, impactant fortement les dépenses de santé. De surcroît, la santé mentale constituera également un volet prioritaire. En effet, la politique de santé mentale polynésienne mérite d’être affirmée. La création du pôle de santé mentale constituera une avancée importante pour les polynésiens et une opportunité unique de définir une nouvelle ambition pour le domaine. Objectifs principaux et indicateurs de performance Un objectif a été particulièrement mis en avant sur ce programme. Il concerne la lutte contre le surpoids et l'obésité, en priorisant les actions de prévention.

Objectif n° 1 – Prioriser les actions de prévention sur la lutte contre surpoids et l’obésité 2014 2015 2016 2017 2025 Unité Cible

1.1 – Prévalence du surpoids dans la % 70 % 70 % 70 % 70 % 40 % population 1.2 – Prévalence de l’obésité dans la % 40 % 40 % 40 % 40 % 10 % population

Afin d'atteindre cet objectif, seront mises en œuvre les actions suivantes : - élaboration du schéma de prévention du surpoids et de l’obésité qui définiera la stratégie et les actions à mettre en œuvre au cours des années à venir. Le schéma de prévention du surpoids et de l’obésité sera rédigé en collaboration avec les ministères concernés (santé, jeunesse et sport, éducation, agriculture, …) et devra être imposé comme une priorité du Pays, - poursuite des programmes de prévention sur les autres thématiques que sont notamment la lutte contre la toxicomanie ou encore les maladies émergentes ou réémergentes (arboviroses notamment).

11.4 Programme Veille et Sécurité sanitaire

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 156 365 427 225 292 872 251 297 972 213 235 254

TOTAL 156 365 427 225 292 872 251 297 972 213 235 254

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 15 231 602 21 591 979 8 236 796 -975 000 000 0

Subvention aux Ets publics 128 894 743 147 914 760 ILM (0) (128 894 743) (147 914 760)

TOTAL 15 231 602 150 486 722 156 151 556 -975 000 000 0

En 2014, les dépenses de fonctionnement sont réparties à 55,9 % au titre des analyses médicales réalisées notamment dans le cadre des épidémies de Zika et de Chikungunya, 26,6 % au titre du fonctionnement du Centre d’Hygiène et de Salubrité publique et 15,6 % au titre du financement de programmes de recherche dans le cadre du contrat de projets 2008-2014. Les réalisations de la section d’investissement concernent l’acquisition de matériels de lutte anti-vectoriele. En 2015, les moyens budgétaires ont été abondé pour tenir compte de la dette liée aux analyses médicales de la Direction de la santé envers l’ILM. En section d’investissement, les moyens budgétaires sont consacrés à l’acquisition du laboratoire NSB3 . Pour l’année 2016, les demandes budgétaires en fonctionnement correspondent à une reconduction du budget primitif 2015. Contexte et orientations stratégiques Bien que la Polynésie française, de par son isolement géographique, soit relativement à l’abri des menaces

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d’introduction de maladies émergentes, cette situation ne doit cependant pas l’exempter de la mise en place d’un dispositif efficace de surveillance et de veille pour faire face aux éventuelles alertes sanitaires qui toucheraient son territoire. Parallèlement, les missions de contrôle d’hygiène et de salubrité publique doivent se poursuivre pour garantir une sécurité alimentaire mais également environnementale. Au regard de ce contexte, les orientations stratégiques du Ministère de la santé consisteront : - à améliorer l’efficacité du dispositif de surveillance et de veille sanitaire, - à maintenir un niveau de contrôle obligatoire des structures publiques et privées en matière d’hygiène et de salubrité publique, de sécurité alimentaire et environnementale Objectifs principaux et indicateurs de performance Deux objectifs seront principalement poursuivis : - le renforcement des dispositifs de surveillance, - le maintien des contrôles d’hygiène et de salubrité publique

Objectif N°1 – Renforcer le dispositif de surveillance et de veille sanitaires 2014 2015 2016 2018 Unité Réalisé Prévision Prévision Cible RENFORCER LE RESEAU SENT INELLE

1.1 – Nombre de médecins inscrits au réseau sentinelle Nb 79 79 95 130 dont secteur public Nb 50 50 60 75 dont secteur privé Nb 29 29 35 55 1.2 – Taux de participation hebdomadaire % 33 % 33 % 43 % 77 % dont secteur public % 38 % 38 % 45 % 80 % dont secteur privé % 24 % 24 % 40 % 75 % RETRO -INFORMATION ET COMMUNICATION

1.3 – Nombre de bulletin épidémiologiques Nb 47 47 52 52

Objectif N°2 – Maintenir les contrôles d’hygiène et de salubrité publique 2013 2014 2015 2016 2018 Unité Réalisé Prévision Prévision Cible

EN MATIERE DE SECURITE ALIMENTAIRE

2.1 – Taux de conformité des analyses des denrées % 69 % 62 % 70 % 75 % 78 % alimentaires contrôlées 2.2 – Taux d’ét ablissements à caractère alimentaire % … < 10 % 10 % 20 % 30 % contrôlés respectant les normes d’hygiène EN MATIERE D’ENVIRONNEMENT

2.3 – Taux des points de baignade en mer et en eau % … < 70 % 70 % 75 % 80 % douce contrôlés propres à la baignade

Afin de répondre à ces objectifs, les moyens budgétaires seront préservées pour la conduite des actions. - maintien des moyens budgétaires consacrés aux analyses médicales dans le cadre de la veille sanitaire, - maintien du budget de fonctionnement du bureau de veille sanitaire. - maintien des moyens budgétaires consacrés aux contrôles d’hygiène et de salubrité publique, - maintien du budget de fonctionnement du Centre d’Hygiène et de salubrité publique.

Opérateurs et établissements participant à la réalisation du programme L’Institut Louis Malardé a été créé par délibération n° 2000-114 APF du 28 septembre 2000 qui le dote d’un statut d’Etablissement public à caractère administratif et fixe ses missions. Cet établissement participe au travers de ces missions au programme de veille et de sécurité sanitaire. En l’occurrence, les missions qu’il exerce pour le compte du Pays consistent : - En la réalisation d’analyses de biologie médicale pour le compte notamment des structures de santé publique des cinq archipels polynésiens et participe aux actions de veille sanitaire.

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- En la réalisation d’analyses des eaux, des aliments et des produits industriels pour le compte des services de contrôle de la Polynésie française, - En la distribution biomédicale via son centre de distribution biomédicale (DBM) qui gère une activité commerciale (vente de vaccins humains, réactifs de laboratoire, produits de désensibilisation allergique et produits vétérinaires) à destination notamment de la santé publique et du centre hospitalier de la Polynésie française.

12. MISSION VIE SOCIALE

Cette mission regroupe les programmes Protection de l’enfance, Solidarité, Cohésion sociale, Accès au logement, Jeunesse, Sports.

911/971 - VIE SOCIALE Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 962 02 Dépenses de personnel 404 721 461 399 854 000 399 854 000 399 854 000 Protection de l'enfance 971 01 Dépenses de fonctionnement 292 465 409 295 500 000 296 516 145 318 500 000 911 01 Dépenses d'investissement 0 0 0 0 697 186 870 695 354 000 696 370 145 718 354 000 962 02 Dépenses de personnel 186 220 822 171 748 000 171 748 000 171 748 000 Solidarité 971 02 Dépenses de fonctionnement 7 725 422 515 983 179 485 992 778 266 980 700 000 911 02 Dépenses d'investissement 6 434 804 51 865 196 51 865 196 0 7 918 078 141 1 206 792 681 1 216 391 462 1 152 448 000 962 02 Dépenses de personnel 678 051 561 636 892 000 636 892 000 636 892 000 Cohésion sociale 971 03 Dépenses de fonctionnement 1 506 758 124 1 738 422 714 1 767 392 850 1 722 467 379 911 03 Dépenses d'investissement 9 063 634 81 593 460 69 916 093 6 000 000 2 193 873 319 2 456 908 174 2 474 200 943 2 365 359 379 962 02 Dépenses de personnel 8 165 196 8 165 000 8 165 000 8 165 000 Accès au logement 971 04 Dépenses de fonctionnement 658 923 997 597 700 000 662 640 491 682 500 000 911 04 Dépenses d'investissement 0 0 0 0 667 089 193 605 865 000 670 805 491 690 665 000 962 02 Dépenses de personnel 172 024 629 168 003 000 168 003 000 168 003 000 Jeunesse 971 05 Dépenses de fonctionnement 83 440 875 89 531 884 128 780 701 97 257 056 911 05 Dépenses d'investissement 2 497 248 21 146 298 11 636 136 9 500 000 257 962 752 278 681 182 308 419 837 274 760 056 962 02 Dépenses de personnel 216 413 325 200 321 000 200 321 000 200 321 000 Sports 971 06 Dépenses de fonctionnement 804 538 215 934 327 738 983 925 344 788 946 466 911 06 Dépenses d'investissement 29 231 322 316 250 093 326 760 255 9 500 000 1 050 182 862 1 450 898 831 1 511 006 599 998 767 466 Total 12 784 373 137 6 694 499 868 6 877 194 477 6 200 353 901 12.1 Eléments de politique générale La Polynésie française évolue au sein d’un ensemble républicain qui a posé la cohésion sociale comme un principe fondateur (article premier de la Constitution). Par ses actions visant à encourager les personnes ou les groupes les plus fragiles à s’épanouir, à s’adapter aux évolutions morales, technologiques ou culturelles, à acquérir ou préserver leur autonomie, le Gouvernement se préoccupe de renforcer les liens de solidarité. Une étude de 2010 de l’agence française de développement faisait ressortir qu’un quart des ménages polynésiens vivait sous le seuil de pauvreté relative, ces inégalités de revenus étant très marquées selon le niveau d’éducation. La crise économique persistante ne permet pas de retrouver le niveau des 70000 salariés de 2007 (-1.4% sur les cinq dernière années) bien que des signes d’inversement de tendance redonnent des perspectives plus optimistes (Sur la dernière année, l'emploi progresse de 0,7 %). A partir de 2013, de nouvelles ressources fiscales affectées au fonds pour l’emploi et la lutte contre la pauvreté (FELP) ont été mobilisées pour répondre aux besoins urgents des familles en grande précarité frappées par le chômage et l’exclusion. Les allocations des familles inscrites au régime de solidarité ont été significativement augmentées ainsi que le minimum vieillesse pour les personnes de plus de 60 ans. Pour lutter contre la détresse des personnes vivant dans la rue, un centre d’hébergement d’urgence a été aménagé pour une capacité d’accueil de 50 places, ce public bénéficie par ailleurs d’un accompagnement de jour par des associations dédiées. Des études sont en cours pour accueillir les SDF de la zone urbaine dans des conditions plus dignes et plus sereines. Les familles ont été soutenues pendant quelques mois fin 2013 par un nouveau dispositif d’aide sociale dénommé Te tauturu utuafare (fondé sur le nombre d’enfants à charge) en attente du dispositif phare constitué par le CAE (contrat d’accès à l’emploi). Cette nouvelle aide à l’emploi est censée réorienter les personnes éloignées du travail vers une activité professionnelle et l’apprentissage d’un métier. Le dispositif CAE, contesté sur un plan juridique, n’a pu être mis en œuvre qu’à partir du mois de mars 2014. Sur

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l’ensemble de l’année 2014, 3000 personnes se sont vu attribuer une convention CAE leur apportant un revenu substantiel (100 000 F pour les personnes de plus de 30 ans). Ce soutien permet accessoirement aux entreprises de bénéficier d’une main-d’œuvre certes peu qualifiée mais peu coûteuse et aptes à décharger les ouvriers qualifiés des tâches les plus ingrates. La stratégie du gouvernement tout au long de l’année 2015 a consisté à assurer une transition de l’action publique allant dans le sens d’un retour des personnes en situation précaire vers l’emploi, dans l’attente de la relance économique fondée sur des projets phares susceptibles de redynamiser les investissements et les emplois salariés.

Le rapprochement formalisé fin 2014 des circonscriptions sociales (DAS) et des antennes du SEFI confirme la convergence du travail social et de l’action en faveur de l’emploi en associant le traitement immédiat des difficultés sociales avec la mise en place d’un accompagnement individualisé de plus long terme pour faciliter le retour vers l’emploi salarié. Tous les acteurs de terrain s’accordent pour se mobiliser autour de l’objectif visant à redonner de l’autonomie aux familles frappées par le chômage. Pour les publics les plus vulnérables, telles que les personnes âgées, enfants handicapés ou enfants victimes de violences identifiés par la justice, les moyens budgétaires seront pérennisés, mutualisés, voire renforcés en mettant systématiquement au cœur de la réflexion la qualité de prise en charge de ces publics. La formation des assistants de service social, en partenariat avec la Croix Rouge sera dotée de moyens supplémentaires pour faciliter les périodes de stage professionnel en métropole. La plupart des textes concernant la protection sociale généralisée, conçus dans un contexte d’expansion économique au milieu des années 1990, doivent aujourd’hui être réformés avec la participation active des partenaires sociaux. Les efforts collectifs demandés visent à garantir la pérennité des équilibres financiers et l’accès de tous à un socle minimum de prestations (maladie, vieillesse, famille). Absent depuis 2009 du financement de la solidarité, l’Etat contribue à hauteur de 1,4 milliard au financement du régime de solidarité en 2015, mais cette contribution reste conditionnée à des efforts de gestion et notamment par une révision des conditions d’admission pour s’assurer que les prestations accordées aux bénéficiaires du RSPF sont réservées aux familles qui en ont la plus grande nécessité. La refonte du RSPF adoptée fin 2014, doit effectivement entrer en application à compter de janvier 2016 ; son succès repose sur une étroite collaboration entre l’organisme de gestion (CPS), le Pays (direction des affaires sociales) et les communes. Cette collaboration suppose la mise en place d’un système de gestion informatisé et partagé.

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HISTORIQUE DE L'EVOLUTION DE LA COUVERTURE SOCIALE PAR REGIME

POP. MOYENNE évolution taux Réf. fin déc. AN RGS RSPF RNS RSS (source ISPF) couv.soc

1995 120 985 46 978 7 538 14 211 215 800 87,9%

2000 136 384 47 380 14 424 20 882 235 100 93,2%

2005 156 326 48 309 16 153 25 198 253 000 97,2%

2010 158 278 64 789 15 001 26 017 268 575 98,3%

2011 155 909 68 106 14 869 26 240 271 000 97,8%

2012 153 760 71 606 14 379 25 817 268 270 99,0%

2013 153 152 74 552 14 103 25 714 270 148 99,0%

2014 157 877 71 825 14 263 26 056 272 039 99,3%

taux évol. 1995 proj. CPS pop. + 30,5% + 52,9% + 89,2% + 83,4% à 2014 +0,7% pour 2014 Source CPS L’inversion de la courbe de population RSPF constatée fin 2014 devra être confirmée en 2016 grâce à un régime d’admission plus fiable et performant.

12.2 Programme Protection de l’enfance

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 15 465 409 18 500 000 19 516 145 18 500 000

Subvention 277 000 000 277 000 000 277 000 000 300 000 000 Fare Tama Hau (FTH) (277 000 000) (277 000 000) (277 000 000) (300 000 000)

TOTAL 292 465 409 295 500 000 296 516 145 318 500 000 Contexte et orientations stratégiques Eradiquer les maltraitances sur les enfants est un défi particulièrement difficile à surmonter car elles surviennent la plupart du temps dans l’intimité des foyers. Il est indispensable de prendre en charge les jeunes victimes, mais il faut s’efforcer d’intervenir en amont, pour ne pas que ces violences surviennent. 2014 est une année où les signalements sont en nette régression (-30%). Une meilleure coordination entre les services de l’Education et la division protection de l’enfance apporte des résultats encourageants. L’absentéisme scolaire est un fléau contre lequel il convient de lutter prioritairement. Les groupes les plus touchés sont les garçons de la tranche d’âge de 12-17 ans et la petite enfance de 0 à 2 ans. Le gouvernement envisage de renforcer l’accompagnement des victimes mineures en réformant le dispositif d’administrateur ad hoc qui trouve rapidement ses limites dans un territoire morcelé aussi vaste que l’Europe. Le ministère en charge des solidarités s’attachera à renforcer la prévention en améliorant le repérage des enfants en danger en s’appuyant sur une mise en réseau des intervenants auprès des enfants et adolescents. Ce résultat pourra être atteint en optimisant les circuits d’alerte et de signalements, en développant et en pérennisant les partenariats dans la perspective de la mise en place d’un pilotage collectif qui permettrait de mieux guider, coordonner et au besoin réorienter ce travail collectif. Pour agir, le Gouvernement dispose du Fare Tama Hau. Ses missions consistent à gérer la maison de l’adolescent qui comporte un pôle de consultations pluridisciplinaires (médico-psycho-éducative) pour

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apporter une réponse aux questionnements qui apparaissent à cet âge charnière de la vie, ainsi qu’un Espace Jeunes, lieu d’épanouissement et de bien être de l'adolescent afin de l'aider à se projeter dans l'avenir. Il convient de redynamiser la fréquentation de cette structure en proposant des projets et ateliers valorisant la créativité du public concernés (infographie, journalisme, activités culturelles…). Les maisons de l’enfance seront dotées des moyens supplémentaires pour leur fonctionnement, après avoir réhabilité les bâtiments qui étaient restés inoccupés. Les experts et les praticiens s’accordent pour considérer que la petite enfance est une période cruciale où se joue la structuration de la personnalité affective de l’enfant qui passe d’une relation fusionnelle avec la mère à la prise de conscience de son existence, du langage, les notions de bien et de mal, des premiers rapports sociaux … Il est indispensable d’agir sur la qualité de la relation parents-enfant avant l’apparition de troubles qui pourraient avoir des conséquence irrémédiables à l’âge adulte. Pour apporter une réponse adaptée à cette problématique spécifique le Pays a cofinancé avec l’Etat 5 structures. Trois maisons de l’enfance sont opérationnelles en 2015 (Faa’a, Punaauia, Taravao), celles de Uturoa et de Taiohae seront inaugurées en 2016. Une budget complémentaire de fonctionnement de 30 millions XPF est prévu à cet effet.

12.3 Programme Solidarité

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 76 356 460 62 372 885 71 971 666 72 700 000

Aides à la personne 4 259 455 36 000 000 36 000 000 36 000 000 Secours d'urgence ,Assistance judiciaire,… (4 259 455) (36 000 000) (36 000 000) (36 000 000)

Subvention 7 644 806 600 884 806 600 884 806 600 872 000 000 Régime de protection sociale (7 250 000 000) (500 000 000) (500 000 000) (500 000 000) EPA IIME (394 806 600) (384 806 600) (384 806 600) (372 000 000)

TOTAL 7 725 422 515 983 179 485 992 778 266 980 700 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Subvention aux Ets publics 6 434 804 51 865 196 51 865 196 0 0 IIME (9 063 634) (51 865 196) (51 865 196)

TOTAL 6 434 804 51 865 196 51 865 196 0 0 Les crédits du programme sont reconduits à l'identique de 2015. Contexte et orientations stratégiques Au titre de l’action sociale, il convient désormais de passer d’une logique d’urgence à une logique de plus long terme en mettant en œuvre des mesures favorisant l’autonomisation des familles (consommation et budget des familles, éducation/décrochage scolaire, formation professionnelle…). L'amélioration de la couverture des besoins sociaux en encourageant les solidarités de proximité (intra familiales, communautaires, associatives, communales) sera poursuivie. Parallèlement, un décloisonnement de l’action sociale en intégrant la dimension logement (cadre de vie, quartier), transport (accessibilité aux services publics et aux zones d’activités) sera recherché. IL permettra de renforcer l’employabilité des personnes en agissant sur la formation pour maximiser les effets de long terme. Il sera nécessaire encore de prévenir les fléaux sociaux en agissant sur les causes profondes que sont les toxicomanies, les violences intrafamiliales, les grossesses précoces, la formation précoce de couples ou encore la sexualité non protégée. L'action sociale, seule ne suffit pas. L'action publique devra également favoriser et revaloriser le développement local en incitant à la pluriactivité et à une exploitation raisonnée des ressources locales. Pour aller plus loin, des actions devront porter sur l'amélioration de la qualité des prises en charge par des actions de professionnalisation et l'accessibilité des moyens structurants (transports, bâtiments) mutualisés.

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Enfin, l’organisation des admissions RSPF sera amélioré par la mise en place d'un système informatisé, pour fluidifier le traitement, en s’appuyant sur les moyens existants performants de la CPS et en responsabilisant les agents gestionnaires. Ces outils permettront d'améliorer la connaissance de la situation de ressources des ayants droits.

Les communes de Polynésie française ont exprimé la volonté de participer plus activement à l’action sociale en partenariat avec le Pays. Cette volonté a été prise en compte par le Pays dans le cadre d’un comité de pilotage créé en septembre 2015. Ce groupe est chargé de concevoir un nouveau cadre stratégique de l’action sociale.

En préalable à l’élaboration du code de l’action sociale et de la famille, une évaluation des politiques sociales sera engagée de façon à structurer la politique de solidarité du gouvernement sur le long terme en se fondant sur une approche reposant sur les principes de non-stigmatisation, d’équité et de décloisonnement des politiques sociales qui doivent s’inscrire dans une démarche interministérielle et partenariale, garantes d’une efficience accrue de l’action sociale.

L’élaboration d’un guide de l’action sociale visant à améliorer l’accès des publics à l’information et à faciliter les démarches administratives, sera assurée à l’issue de ces travaux. Ce support rappellera que la personne vulnérable ou traversant une période difficile de sa vie, doit être prise en charge avec respect et dignité, quelles que soient ses origines, ses opinions ; il servira de guide et de support de travail à l’usage des agents de la DAS mais également des fonctionnaires des communes en tant que relais de proximité. Objectifs principaux et indicateurs de performance Il s’agit de proposer aux familles fortement impactées par la crise économique et le chômage, une aide pour répondre à leurs besoins vitaux (alimentaire, vestimentaires, frais médicaux) mais également pour faciliter leur insertion sociale à plus long terme notamment en allégeant les frais de scolarité, en octroyant des bourses de vacances, en attribuant des auxiliaires de vie pour les personnes en perte d’autonomie, en prenant en charge les frais de transport pour faciliter la recherche d’emploi. Pour compléter les réponses à l’urgence sociale des familles, un accent particulier sera mis sur la prise en charge des dépenses d’eau, d’électricité et de gaz afin d’éviter le basculement dans la grande précarité. L’accès aux prestations de base sera simplifié et systématisé. Pour une prise en charge de plus long terme, les familles seront accompagnées dans la gestion de leur budget (distribution d’un guide pour une alimentation équilibrée et bon marché) ou pour sortir des situations de surendettement. Les solidarités intrafamiliales devront être réactivées et une information sur l’obligation alimentaire sera systématiquement rappelée. Le développement social par l’insertion économique sera encouragé de façon à diversifier les sources de revenus des familles et favoriser la réalisation de micro-projets à l’échelle du quartier ou de la zone de proximité immédiate. Les Personnes en capacité de travailler doivent être systématiquement orientées vers un stage (CAE), un emploi aidé (aide au contrat de travail) ou une formation (remise à niveau des savoirs de base, ou formation qualifiante). Objectif 1 Prévenir les risques de marginalisation, contribuer à la promotion et à l’insertion sociale des personnes et des familles

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Objectif n° 1 - Prévenir les risques de marginalisation, contribuer à la promotion et à l’insertion sociale des personnes et des familles

2013 2014 2015 2015 2016 2017

Unité Prévision Révisée Prévision Réalisé Réalisé Cible PAP 2015 à 06/2015 (PAP 2016)

Indicateur 1.1 - Nombre de familles ayant obtenu une mesure d’insertion nombre 1900 2200 sociale * inscription en tant que demandeur d’emploi au SEFI, emploi, stage (CAE), mesure de résorption d’un surendettement, formation ou aide micro projet (ADIE) … source : DAS

Un second objectif vise au travers de la Réforme de la PSG à garantir à tous les Polynésiens la couverture durable des grands risques de la vie (Maladie, vieillesse, famille, handicap). Avec 116 milliards de dépenses pour 108 milliards de recettes, la pérennité de la protection sociale des polynésiens est en situation alarmante et des réformes difficiles doivent être engagées pour redresser les trajectoires budgétaires. Il convient d’agir sur les dépenses de santé par une poursuite des efforts de maitrise médicalisée et de réorganiser l’offre de soins. La réforme devra comporter un volet prévention renforcé adossé à la fiscalité qui lui était dédiée. L’alongement de l’espérance de vie et les progrès de la couverture médicale tendent à déséquilibrer le rapport entre cotisants et retraités. Pour faire face au besoin immédiat de liquidités et repousser l’horizon de viabilité du système de retraite au-delà de 2030, une réforme de la tranche B (très déséquilibrée dès son origine) s’impose, ainsi que la mise en place d’un sytème de retraite complémentaire. Une contribution d’équilibre demandée aux actifs et aux retraités sera nécessaire pour compléter le financement des régimes de retraite. Une dose de progressivité pourra être introduite afin de tenir compte de la forte disparité des revenus et des conditions de vie constatée en Polynésie française. En matière de politique familiale il convient de s’assurer que les besoins fondamentaux sont satisfaits. Des droits supplémentaires pouront être ouverts pour les familles en situation précaire (en intégrant les conditions de ressources). Une fiscalité spécifique pourrait être proposée en ce sens. L’organisation générale de la protection sociale doit être améliorée notamment par la mise en oeuvre d’un schéma directeur des systèmes d’information de la santé et un mode de gouvernance cloisonnant les branches unifiée universels Maladie, Retraite, Familles …

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12.4 Programme Cohésion sociale FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 248 450 632 255 911 298 277 881 434 253 613 153

Aides à la personne 1 237 612 504 1 440 816 416 1 440 816 416 1 312 759 226 Transports scolaires (art 624 MEE) (1 195 218 653) (1 376 816 416) (1 376 816 416) (1 248 759 226) Mobilité des étudiants (42 393 851) (64 000 000) (64 000 000) (64 000 000)

Subventions 20 694 988 41 695 000 48 695 000 156 095 000 Centre info dts de la femme (CIDF) (13 000 000) (24 000 000) (24 000 000) (20 900 000) Ass. FAEPF (7 694 988) (7 695 000) (9 695 000) (9 195 000) Autres DrPrivé (MJS) (0) (10 000 000) (10 000 000) (120 000 000) Autres DrPrivé (MTS) (6 000 000) Moruroa e Tatou (0) (0) (5 000 000)

TOTAL 1 506 758 124 1 738 422 714 1 767 392 850 1 722 467 379

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 9 063 634 77 595 699 62 337 699 12 925 666 6 000 000

Aides 1 095 292 1 095 292 Aide aux crèches et garderies (0) (1 095 292) (1 095 292)

Subvention 2 902 469 6 483 102 Crêches et garderies (0) (2 902 469) (2 902 469)

TOTAL 9 063 634 81 593 460 69 916 093 12 925 666 6 000 000 Les moyens sont reconduits à l'identique sur 2016. Contexte et orientations stratégiques Le programme Cohésion sociale alloue des moyens publics à des secteurs connexes au bénéfice de la population polynésienne. Ainsi, en premier lieu, des moyens publics sont consacrés à la politique en faveur des droits des femmes, une politique de l’égalité entre les sexes ayant pour visée de mettre fin aux discriminations dont les femmes peuvent faire l’objet. Bénéficiant des grandes avancées du droit français en matière des droits des femmes ((loi sur la parité, renforcement des mesures répressives dans le code pénal concernant les violences faites aux femmes, dépénalisation de l’avortement, etc.), en tant que de besoin confortées par la réglementation polynésienne dans les domaines relevant de la compétence du pays, force est de constater que l’arsenal juridique fondant les droits des femmes est aujourd’hui relativement complet. Cependant, et bien que la loi garantisse aujourd’hui à la femme des droits égaux à ceux de l'homme, il reste encore de trop nombreux domaines où cette égalité n’est pas concrétisée. L’expérience révèle en effet qu’il ne suffit pas de dénoncer les atteintes à ces droits, de les réprimer en faisant condamner leurs auteurs, voire d’obtenir une indemnisation, pour y mettre un terme. Il s’agit à présent de mettre en œuvre une politique de nature à éradiquer les représentations encore trop souvent erronées ou réductrices des femmes et à en modifier la perception qu’en a la société, de façon à assurer l’effectivité des droits qui leur sont reconnus. S’agissant d’une politique par essence transversale, la mise en place des conditions nécessaires pour souscrire à cet objectif ne peut être l’apanage d’un seul ministère. Elle repose forcément sur une action commune réunissant, dans un même but, les pouvoirs publics et les représentants de la société civile. Dans cette perspective, une plateforme pour la promotion des droits des femmes et d’un modèle sociétal égalitaire, a été mise en place dans la concertation avec les organismes et associations dédiées, les bases d’une politique publique de la condition féminine. Les travaux poursuivis dans le cadre de cette plateforme ont permis d’identifier quatre domaines de préoccupation prioritaires, à savoir : - les violences faites aux femmes ; - les femmes et la santé,

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- les femmes et l’économie ; le leadership et la participation politique des femmes ; les mécanismes institutionnels de promotion des femmes ; - l’éducation et la formation des femmes. Dans la suite logique de ces travaux sera acté, en accord avec les associations et organismes oeuvrant au sein de cette plateforme, le programme stratégique d’action pour la promotion des droits des femmes et d’un modèle sociétal égalitaire dans les quatre domaines de préoccupation susmentionnés.

En second lieu, le programme cohésion sociale alloue des moyens budgétaires aux transports scolaires et à la mobilité des étudiants. L’organisation du transport scolaire, dans notre Pays, sur un périmètre géographique aussi vaste que l’Europe, est une opération complexe pour tenir compte des installations routières, portuaires et aéroportuaires existantes mais également de la carte de formation qui est offerte aux élèves. Il s’agit d’assurer le transport des élèves du 1er et 2nd degrés, afin de favoriser leur scolarité, notamment pour les élèves originaires des archipels éloignés qui doivent poursuivre leur scolarité dans les lycées de Tahiti, Moorea ou Raiatea. Sur la période 2014/2015, le nombre d’élèves transportés se décline comme suit :

Aérien Maritime Terrestre

2014/2015 1er degré 2nd degré 1er degré 2nd degré 1er degré 2nd degré

Iles-Du-Vent 0 30 55 575 6 505 10 623

Total IDV 30 630 17 128

Iles-Sous-Le-Vent 0 309 0 400 2 481 1 910

Total ISLV 309 400 4 391

Marquises 0 395 0 156 366 142

Total Marquises 395 156 508

Australes 0 342 15 41 473 290

Total Australes 342 56 763

Tuamotu-Gambier 0 979 0 174 96 209

Total Tuamotu-Gambier 979 174 305

0 2 055 70 1153 9921 13174

Total par type de transport 2 055 1 416 23 095

TOTAL GENERAL 26 566

Enfin, le programme cohésion sociale soutient des actions du ministère de la jeunesse et du sport au travers de subventions à des partenaires et associations. Ces actions sont des instruments privilégiés pour atteindre le maintien de la cohésion sociale. En 2012, l’Organisation mondiale de la Santé estimait à 1,3 million, le nombre de décès d’adolescents dans le monde qui auraient pu être évités ou traités. La Polynésie française n’échappe malheureusement pas à cette détresse constatée et les ravages des substances psycho actives amplifient ce problème avec le chiffre constant chaque année de 60% de décès dus aux accidents de la route. Notre recensement sur 2012 faisait état de près de 270 000 habitants. La jeunesse, définie jusqu’à 35 ans, compose près de 50 % de la population totale. Celle-ci est malheureusement impactée par un chômage important révélé par l’ISPF qui estime à 1700 le nombre de créations d’emploi ou remplacements des départs à la retraite pour amortir l’arrivée des jeunes dans le monde du travail. En fin 2014, les résultats des 2 enquêtes commandées respectivement auprès de l’UPJ et de la société privée ALVEA ont mis en exergue les principales préoccupations de près de 63 % des jeunes interrogés. Elles sont quasi exclusivement d’ordre « économique ». Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 121/188

De plus, en matière de précarité par rapport à la cherté de la vie, on constate que 18 % des personnes interrogées déclarent avoir, dans les 12 derniers mois, « très souvent » ou « souvent » rencontré des difficultés pour payer des médicaments ainsi que le médecin. S’agissant des attentes, on note que 77 % des jeunes pensent que la société polynésienne ne leur fait pas forcément confiance et que 58 % d’entre eux attendent que l’on favorise et que l’on crée des emplois voire que l’on développe la formation. Loin de l’image du jeune polynésien oisif, 50% des non scolarisés disent avoir un emploi alors que 27% des sans emplois sont actifs dans leurs recherches. Les 23% restant déclarent ne pas chercher ou ne plus avoir d’espoir. C’est dans ce contexte difficile que le ministère de la Jeunesse et des Sports de la Polynésie française cherche à s’organiser face à un mal qui s’intensifie. C’est par le partenariat avec les autres ministères et les communes et en mutualisant les moyens que le MJS souhaite contribuer à l’essor du pays. Ainsi, le chômage des jeunes et la tradition française d’éducation par le sport expliquent que celui-ci à travers chaque ministère polynésien, ait été utilisé pour “canaliser l’énergie” des enfants, adolescents et jeunes adultes, notamment dans les quartiers difficiles, pour renforcer leur socialisation et développer chez eux des capacités utiles à une intégration professionnelle (respect des règles et des horaires, travail en équipe, intériorisation de l’effort). Aussi, l'action publique s'appuiera dans ce domaine sur les formations et leurs contenus pour améliorer l’existant et sur les projets innovants en communication ou évènementiel pour ouvrir le champ des possibles aux populations de notre fenua. Objectifs principaux et indicateurs de performance Trois objectifs font l'objet d'un suivi au titre du plan de performance. Le premier concerne le transport scolaire, dispositif d’accompagnement des familles, notamment celles dépourvues de moyens de transport, et qui participe grandement à améliorer la scolarisation des élèves. Il couvre environ 38 % de la population scolaire de la Polynésie française (public et privé). Sur les objectifs à atteindre et notamment au travers du schéma directeur des transports interinsulaires, il s’agira d’améliorer les fréquences actuelles tout en maîtrisant les coûts, voire en diminuant les dépenses, en vue d’un meilleur épanouissement de l’élève qui, rappelons-le, retourne dans son île de résidence tous les 3 à 6 mois.

Objectif 1 : Améliorer la couverture géographique en termes de transports scolaires terrestres

2013 2014 2015 2015 2016 2018 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

1-1 : Couverture géographique des transports scolaires terrestres % 34% 35% 36%

Sources des données : Bureau des transports scolaires de la DGEE Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1.1 - les pourcentages sont calculés sur l'ensemble des élèves elligibles aux transports scolaires terrestres Les deux autres objectifs seront suivis dans le cadre des actions de la politique de la jeunesse et du sport. Ils sont basés sur les trois axes d’intervention suivants : - Soutenir les actions en faveur de la réinsertion sociale, de l’insertion socio professionnelle, - Renforcer la gouvernance et l’efficience des politiques menées en partenariat, - Renforcer la présence sur le terrain d’agents formés aux politiques de cohésion sociale. Objectif n° 1 Maintenir la cohésion sociale

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Objectif n°1 : Maintenir la cohésion sociale Organiser des Camps chantier pour jeunes sans emploi, informer et orienter les jeunes sur les dispositifs les intéressant, insérer professionnellement des jeunes 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible Indicateur 1.1 Nombre de participants aux NB 0 0 30 30 30 30 camps chantiers

Indicateur 1.2 Nombre de jeunes informés NB 0 0 500 500 2500 2 500

Indicateur 1.3 Nombre de jeux inter-îles NB5 0 0 3 2 organisés Indicateur 1.4 Nombre de volontaires NB 0 0 40 40 40 40 civiques et BPAQ

Pour atteindre cet objectif, seront notamment mises en oeuvre les actions suivantes : - complément au dispositif existant de sites d’accueil des CVL en faveur des adolescents en particulier via la construction de « centre de pleine nature, pour un montant en investissement de 15 000 000 FCFP en CP. La Polynésie française manque de structures de type « centre de pleine nature » qui soient des lieux d’accueil et de formation de jeunes adolescents en particulier en recherche d’activités nouvelles et novatrices notamment celles liées à la nature et au scoutisme… Pour se faire, et outre un programme de rénovation et de remise aux normes du centre d’accueil de VAIRAO, il sera aussi prévu de construire et d’aménager 3 espaces d’accueil de campement, projet étalé sur 3 ans (2016 à 2018, dont 2 sur Tahiti et 1 à Moorea). - aménagement d'un espace de conseils et d'information au sein de la DJS via le « Wave info » (réseau de proximité, d’information et d’aide au projet ainsi que l’assistance technique à apporter au socle associatif.) - développement des activités socio–éducatives, culturelles et sportives via le service civique et le brevet polynésien d’animateur, option animateur de quartier (BPAQ), pour un montant en fonctionnement de 3 740 620 FCFP. Le troisième objectif poursuivi doit permettre de favoriser la cohésion intra et inter archipels par la réalisation des Jeux Inter îles. Une subvention d'un montant de 120 millions XPF sera consacrée à l'événement. Les Jeux inter îles traditionnellement et intimement liés au budget du programme « Sports » sont proposés au programme « cohésion sociale » car pour le Ministère en charge du secteur, la quête de citoyenneté en acte est prioritaire. En effet, ces jeux sont l’occasion d’un grand rassemblement des populations des îles entre elles au sein d’un même archipel mais aussi la rencontre avec les quatre autres lors de la grande finale sur Tahiti en 2017. Ils sont également le lieu d’une détection de fédérations sportives concernées mais également celui des actions de Jeunesse via les Tuaro arearea. Ils relèvent donc d’un ensemble de regroupements de publics différents pendant lesquels convivialité, respect et partage sont à la base des animations. Il est prévu pour 2016 la possibilité pour 3 archipels de profiter de ces Jeux dans un but de cohésion sociale.

12.5 Programme Accès au logement FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 0 0

Aides à la personne (AFL) 219 997 137 243 000 000 268 000 000 277 500 000 AFL (219 997 137) (243 000 000) (268 000 000) (277 500 000)

Aides à caractère économique 364 226 860 280 000 000 319 940 491 255 000 000 PIM PAP PIL (364 226 860) (280 000 000) (319 940 491) (255 000 000)

Subventions 74 700 000 74 700 000 74 700 000 150 000 000 Agence immobilière sociale de la PF (AISPF) (74 700 000) (74 700 000) (74 700 000) (150 000 000)

TOTAL 658 923 997 597 700 000 662 640 491 682 500 000

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Les crédits budgétaires de ce programme sont légérement abondés pour 2016. Ils couvrent les interventions du Pays pour les aides au logement AFL et AISPF ainsi que les aides économiques PIM/PAP/PIL. Contexte et orientations stratégiques L’AISPF est une association reconnue d’intérêt général complémentaire à l’Office Polynésien de l’Habitat. Elle a pour objectif de mobiliser un parc privé de logements en location, à destination de familles à revenus modestes. En 2015, 345 personnes auront bénéficié d’un logement géré par l’AISPF, pour un total de 84 logements pourvus. Le nombre de demandeurs aidés au regard de la subvention accordée annuellement apparait comme une réponse pertinente à l’accompagnement des publics en situation de précarité et ayant des difficultés à se loger dignement, pour un prix de location abordable. En termes d’orientations stratégiques publiques, le ministère du logement souhaite faire de l’AISPF un véritable outil de développement de l’offre de logements sociaux, afin d’augmenter de manière significative et rapide le parc de logements disponible. En effet, les délais de réalisation des opérations de logements groupés et les niveaux de financements actuels ne permettront pas, à eux seuls, de répondre à près de 3000 demandes de logements de familles ne disposant pas forcément d’assises foncières. Au titre de l’Agence Immobilière Sociale de la Polynésie française (AISPF), les crédits budgétaires alloués en 2014 et 2015 étaient de 74.7 MF, permettant de mobiliser un parc de logements en location à destination de 90 à 100 familles chaque année. Pour 2016, il sera proposé de doubler la subvention publique à hauteur de 150 MF afin de doubler à minima l’offre de logements.

Ce programme prévoit également des moyens en aides à la personne (AFL) dont la gestion incombe à la Direction des affaires sociales. La Polynésie française ne dispose pas d’amortisseurs sociaux équivalents à ceux existant dans les régions de France et ses DOM. L’absence d’outils comme les allocations au chômage, les différentes allocations au logement, voire les aides diverses comme l’aide à l’amélioration énergétique des logements dégradent davantage la vie quotidienne des ménages les plus modestes. Pour compenser cette situation, le Pays a mis en place l’aide familial au logement depuis 2000. Créée dans l’attente d’un dispositif général d’aide personnalisée au logement par une convention du 7 avril 2000, cet outil consiste à octroyer une aide aux ménages attributaires d’un logement par l’OPH. Il permet aux ressortissants de l’OPH ayant un revenu mensuel moyen (RMM) et une moyenne économique journalière (MEJ) n’exédant pas les plafonds autorisés pour l’accès au logement social de solliciter l’aide du pays pour la prise en charge du loyer. Dans le cadre de la préparation du Budget du Pays au titre de l’exercice 2016 et en s’appuyant sur les états liquidatifs de 2015 que l’Office Polynésien de l’Habitat a transmis à la Direction des Affaires Sociales pour un montant de 247 696 639 XPF et au regard des 124 logements livrés en 2015, il apparait nécessaire d’inscrire au Budget du Pays au titre de l’exercice 2016 une dotation de 277 500 000 XPF. Ce montant devrait permettre de toucher environ 750 bénéficiaires, contre 670 en 2015. Objectifs principaux et indicateurs de performance Deux objectifs font l'objet d'un suivi au titre du plan de performance pour ce programme. Avec les moyens budgétaires à hauteur de 150 MF pour l'AISPF, l'objectif poursuivi est de permettre à minima le doublement du nombre de logements mis en gestion, permettant ainsi à près de 200 familles d’accéder à un logement et de répondre aux urgences et évènements exceptionnels (incendie d’habitation ; expulsion…).

Objectif n°1 - Doubler à minima le nombre de logements mis en gestion par l'AISPF

offre locative temporaire à destination d'urgences et public social

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

Indicateur 1 - Nombre de logements mis en location Q 81 77 84 84 200* 220

* sous réserve BP 2016

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Le second objectif concerne l'AFL et il vise avec cette contribution à alléger les dépenses de logement pour les familles les plus modestes.

Objectif n°2 - Alléger les dépenses de logement pour les familles les plus modestes

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

Indicateur 1 - Nombre de familles percevant l'AFL Q 670 750 850

Source : OPH

12.6 Politique générale en matière de jeunesse et de sport

Au-delà des dialogues avec les associations, l’Institut de la Statistique de la Polynésie française (ISPF), la caisse de prévoyance sociale et les conclusions de l’enquête ALVEA concernant les 15-34 ans commandée par le MJS en décembre 2014 décrivent des situations alarmantes que le gouvernement prend à cœur de solutionner. Afin de répondre au mieux aux besoins de ses populations, le gouvernement de la Polynésie française organise sa politique de proximité avec les ministères susceptibles de toucher le maximum d’individus. Dans ce cadre, la mission « vie sociale » est dévolue en trois programmes au MJS qui s’articule autour de la notion de citoyenneté en acte. En effet « être citoyen » c’est : - appartenir à un groupe donc être inclus mais aussi inclure, dans le respect de la loi et en exerçant son esprit critique, - consommer en tenant compte de ce groupe c’est-à-dire être solidaire et respectueux de soi et de son environnement humain et matériel, - participer à la réduction des dépenses de santé publique grâce, notamment, à la pratique d’une activité physique. La santé étant définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme relevant des domaines physiologique, psychologique et sociale, toute pratique physique et sportive peut concourir au bien-être complet de l’individu. - s’ouvrir à l’international pour vivre dans une communauté mondiale. La promotion de cette citoyenneté en acte prônée par le MJS passe par des choix stratégiques organisés en objectifs et actions adaptés. Les enjeux de cohésion sociale et de santé publique sous-jacents appellent un fondement règlementaire, structurel et fonctionnel que le ministère se doit de mettre en œuvre de façon cohérente avec les acteurs associés à cette quête. Ainsi les moyens pour parvenir à ses finalités suivent des logiques de soutien et d’accompagnement au niveau : - promotionnel - éducatif - financier - des formations - de la réinsertion sociale - de l’insertion socio professionnelle - du rayonnement à l’intérieur et hors de nos frontières

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12.7 Programme Jeunesse

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 6 598 979 2 138 798 2 138 798 2 138 798 Aides à la personne 1 760 740

Subvention 76 841 896 87 393 086 126 641 903 93 357 518 Ass. UPJ (20 000 000) (20 000 000) (20 000 000) (20 000 000) Autres DrPrivé - jeunesse (51 069 554) (61 393 086) (100 641 903) (67 357 518) Autres DrPublic (5 772 342) (6 000 000) (6 000 000) (6 000 000)

TOTAL 83 440 875 89 531 884 128 780 701 97 257 056

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Subvention 2 497 248 21 146 298 11 636 136 40 000 000 9 500 000 IJSPF Associations et mvts de jeunesse (2 497 248) (21 146 298) (11 636 136) (40 000 000) (9 500 000)

TOTAL 2 497 248 21 146 298 11 636 136 40 000 000 9 500 000 Le programme gouvernemental « Jeunesse » soutient la mise en œuvre des politiques ministérielles en faveur de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative. Les dépenses de fonctionnement de la DJS et de l'institut jeunesse et sports de Polynésie française (IJSPF) ainsi que la rémunération des personnels sont présentées dans le cadre du programme budgétaire. Contexte et orientations stratégiques Pour le MJS, l’ensemble de ses actions en matière de « jeunesse » s’intègre dans la feuille de route élaborée en partenariat avec la DJS, l'IJSPF, l'UPJ et le socle associatif avec des mesures concrètes, regroupées en chantiers destinés à soutenir l’action publique en direction des jeunes. Le programme soutient une intervention spécifique du Pays en collaboration avec l’État, les autres ministères et les communes directement auprès du secteur associatif. Les acteurs de l’éducation populaire ont montré, avec le soutien du MJS, leur rôle de pivot notamment dans l’élaboration des Projets éducatifs locaux (PEL). Un comité de suivi des partenaires (composé du MJS, de la DJS et de l’IJSPF) se réunira hebdomadairement pour évaluer les actions et examiner les nouvelles actions à mettre en place. Une évaluation des politiques de jeunesse prévues en 2015 sera organisée fin 2016. En matière de vie associative, le Pays se concentre sur ses rôles d’impulsion et de coordination. Le travail de sécurisation des relations contractuelles entre l’État, le Pays et les associations sera poursuivi pour identifier les instruments conciliant les obligations découlant du droit commun et l’initiative associative. Les outils issus de ce travail (définition légale de la subvention, nouvelle circulaire relative au financement des associations, outils méthodologiques sur les appels à projets…) prendront leur plein effet en 2016. Le travail des services de tutelle et du socle associatif sera facilité par la mise en place d’un système d’information partagé relatif à la vie associative. En matière d’éducation populaire, les actions conduites visent à préserver le maillage du territoire par des partenaires actifs et pertinents que sont les associations de ce secteur. Les subventions d’aide à la structuration du tissu associatif versées par l’intermédiaire du FONJEP constituent à ce titre un outil majeur au service de l’emploi pérenne avec un fort effet de levier des aides de l’État. Il est précisé que les dépenses de personnels sont rattachées à une autre mission, excepté pour le service civique dont les crédits proviennent de l’Etat. En 2016, le fil rouge de ces politiques se traduira via un développement d'outils spécifiques comme le contrat d’accès à l’emploi (CAE) et en matière de vie associative, en tant que pourvoyeur d’emploi privé, par la consolidation des postes Fonjep . Objectifs principaux et indicateurs de performance Le cadrage budgétaire pour 2016 traduit les orientations stratégiques du Pays en faveur de la jeunesse de l’éducation populaire et le soutien aux associations, partenaires incontournables, et parfois précurseurs, des politiques publiques. Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 126/188

Le programme privilégie trois axes d’intervention transversaux : - Promouvoir les activités de jeunesse, - Encadrer la protection des mineurs, - Soutenir les actions du socle associatif. Objectif n° 1 Promouvoir les activités de jeunesse L’un des objectifs est de valoriser la jeunesse via des activités d’animations, d’expressions et de formations lesquelles favorisent leurs possibilités d’engagement au sein de la société. Cela passe par le soutien accordé aux grandes manifestations comme le Tu’aro are’are’a i Porinetia, Chorale du cœur « Te Reo Hau Nui » et Upa nui. Objectif n°1 : Promouvoir les activités de jeunesse Organiser des grandes manifestations 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible Indicateur 1.1 Nombre de manifestations NB 1 1 18 18 18 18

Indicateur 1.2 Nombre de participants NB 10 000 11 000 16 000 16 000 18 000 20 000 Objectif n° 2 Encadrer la protection des mineurs Le second objectif est d’assurer une veille réglementaire des centres de vacances et de loisirs (CVL) eu égard aux missions régaliennes assignées au MJS. Ce dernier est en effet chargé d’assurer la sécurité physique et morale et la protection des mineurs accueillis à l’occasion des séjours de vacances, tant sur un plan réglementaire applicable en ce domaine qu’en veillant à son respect. Les CVL ne sont pas mis en place sur toutes les communes, faute de structures adéquates ou de disponibilité des lieux d’accueil et/ou de cadres. Un programme de rénovation, de remise aux normes des structures appartenant au MJS sont planifiés. Ce soutien contribuera à lever les obstacles à l’amélioration des conditions d’accueil notamment sur les plans sécuritaire et sanitaire. Objectif n°2 : Encadrer la protection des mineurs Former les cadres et contrôler les centres de vacances et de loisirs et les locaux 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible Indicateur 2.1 % de CVL % 20 33 25 25 25 25 contrôlés/enregistrés

Indicateur 2.2 Nombre de BAFA délivrés NB 142 213 200 200 200 200 Objectif n° 3 Soutenir les actions du socle associatif Dans le domaine de l’éducation populaire un soutien tout particulier est apporté aux associations employeuses. Favoriser l'apprentissage des compétences nécessaires pour un travail en équipe dans une complémentarité éducative, au service des enfants et des jeunes, c’est favoriser l’engagement et la valorisation de la prise de responsabilité des jeunes dans le cadre associatif. Objectif n°3 : Soutenir les actions du socle associatif Former les responsables associatifs, assurer l'accompagnement des AJEP et contrôler l'utilisation des fonds publics 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible Indicateur 3.1 Nombre de responsables NB 100 20 200 200 240 240 associatifs formés

Indicateur 3.2 Nombre de conventions d'objectifs conclues avec les associations NB 23 19 24 24 30 30 de jeunesse et d’éducation populaire (AJEP)

Indicateur 3.3 Nombre de projets NB 80 76 81 81 90 90 associatifs financés Principales actions chiffrées du programme Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 127/188

Au titre de l'objectif N°1 Promouvoir les activités de jeunesse, les actions suivantes seront menées : - action n°1 relative au Tu’aro are’are’a i Porinetia, pour un montant en fonctionnement de 15 000 000 XPF. Le marasme économique constitue l’une des causes principales générant diverses problématiques auxquelles sont confrontés les jeunes. Cette situation ne lui permet pas d’améliorer sa vie et, son « bien- être 5» est mis à mal, « d’autant qu'ils ont le sentiment de subir cette situation et de ne pas avoir les moyens d’en sortir » (enquête Alvea). C’est par conséquent un facteur aggravant pour le maintien de la cohésion sociale du Pays. A ce titre, un changement de regard sur les jeunes, d’approche ou de méthode de travail peut constituer, un des leviers pour faire face aux problématiques posées par le contexte. Le programme de valorisation de la jeunesse mis en place depuis février 2015 vise l’insertion sociale de la jeunesse mais aussi contribue à donner du sens aux liens fragilisés notamment entre familles des quartiers des communes ou entre les enfants et leurs parents… en vue de ne pas hypothéquer la cohésion sociale. - action n°2 relative au Chorale du cœur Te reo hau nui, pour un montant en fonctionnement de 15 000 000 XPF. Favoriser la participation, l’expression et la prise d’initiatives des jeunes s’inscrit dans une collaboration la plus large possible notamment avec les confessions religieuses au travers d’activités culturelle (mise en œuvre de chorales), sportive, d’informations et de conseils via les dispositifs d’aides existants des services publics (réglementation, budget, projet, demande de financement et ses devoirs, évaluation du projet, appel à projets innovants…) La chorale du cœur constitue une des réponses aux besoins exprimés par les jeunes issus des différentes confessions religieuses et qui, à l’instar du Upa nui, semblent aussi manifester leur volonté de s’exprimer au travers du chant en groupe. - action n°3 relative à UPA NUI, pour un montant en fonctionnement de 2 343 755 XPF. Le MJS soutient activement les politiques d'insertion sociale menées en faveur des jeunes. C'est le cas du concours de danses et de chants « Upa nui » qui met en valeur le dynamisme et les qualités artistiques et culturelles des jeunes. Mise en place annuellement par l'UPJ, cette action continue à séduire les jeunes même après plusieurs éditions. Toutefois, sa reconduction devra nécessairement faire l'objet d'un examen budgétaire avec une révision à la baisse du budget ou d’une augmentation de financements publics et / ou privés. Au titre de l'objectif n°2 Encadrer la protection des mineurs, les actions suivantes seront menées : - action n°1 relative au contrôle des CVL et des locaux, pour un montant en fonctionnement de 2 138 798 XPF. Les centres de vacances 6 doivent offrir pour leurs participants des vacances et des temps de loisirs éducatifs de qualité dans un environnement sécurisé. Le nombre d’accidents ou d’infractions constatés y reste faible par comparaison à la métropole. En revanche il n'y a pas en Polynésie française de réelles structures adéquates ou de disponibilité des lieux d’accueil (écoles en rénovation en période de vacances) et/ou de cadres (turn over). A ce titre, les contrôles sont opérés par la DJS et la mission d’aide et d’assistance technique (MAAT) de l’Etat. Le MJS oriente particulièrement ses contrôles et évaluations sur la qualité des activités éducatives et sur la qualification de l’encadrement ; celui-ci étant sujet à une forte rotation. Il est donc nécessaire de maintenir un nombre suffisant de contrôles et, le cas échéant, de l’augmenter tout en conservant l’objectif de qualité. Au titre de l'objectif n°3 Soutenir les actions du socle associatif, les actions suivantes seront menées :

5 Le bien-être implique que tous les besoins fondamentaux de la personne soient satisfaits, qu’ils soient affectifs, sanitaires, nutritionnels, sociaux ou culturels (Définition inscrite depuis 1946 dans la Constitution de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)

6 Centres de vacances regroupent différents types d’accueil des mineurs en période de vacances scolaires : centre de loisirs sans hébergement (CLSH), centre de vacances avec hébergement tels que les colonies (fare amuiraa ou salles de classe d’école pour les enfants) ou camps d’adolescents sous tente en général

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- action n°1 relative à la formation des responsables associatifs Les activités de jeunesse sont mises en œuvre en grande partie par des bénévoles issus des associations de jeunesse et d’éducation populaire (AJEP). Malheureusement, la gestion d’une association est difficile lorsqu’on méconnaît les rouages administratifs. Le MJS se doit de les soutenir selon ses moyens mobilisables. La formation « gestion, administration et organisation » (G.A.O) d’une association permet aux personnes encadrant des activités ou gérant des associations de disposer des compétences nécessaires. Le rythme de réalisation est très satisfaisant ainsi qu’une implication technique forte des municipalités. Plusieurs sessions ont été mises en place dont le contenu traduit une bonne adaptation de l’offre de formation aux besoins du secteur. La mise en place d’outils et la poursuite des formations en GAO seront maintenues en 2016 après évaluation à mener en fin d’année. - action n°2 relative au contrôle de l’utilisation des fonds publics, pour un montant en fonctionnement de 32 500 000 XPF. Le programme permet de poursuivre le soutien à la vie associative. Dans ce domaine, le Pays agira avec les associations pour sécuriser les relations contractuelles et défendre un modèle de service public reposant sur l’initiative associative et la subvention, chaque fois que cela est permis par le droit commun. Une « convention d’objectifs », se traduisant par la reconnaissance du rôle joué par les associations dans le dialogue de gestion, donnera une reconnaissance nouvelle à ce partenariat. Les subventions d’aide à la structuration du tissu associatif versées par l’intermédiaire du Fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire (FONJEP) constituent à ce titre un outil majeur au service de l’emploi qualifié pérenne avec un fort effet de levier des aides de l’État. Le dynamisme du secteur associatif sera fortement encouragé dans la poursuite de ses missions publiques au travers si possible d’une augmentation du niveau des subventions à accorder en 2016.

12.8 Programme Sports

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 43 855 914 47 377 730 47 377 730 47 394 437

Aides à la personne 7 040 000 7 000 000 7 000 000 7 000 000 Bourses professionnelles (7 040 000) (7 000 000) (7 000 000) (7 000 000)

Subvention 753 642 301 879 950 008 929 547 614 734 552 029 Autres DrPrivé (259 642 301) (398 450 008) (438 047 614) (269 102 029) Autres DrPublic - (dont IJSPF) (44 000 000) (31 500 000) (41 500 000) (31 500 000) EPA IJSPF (430 000 000) (430 000 000) (430 000 000) (414 950 000) Ass. COPF (20 000 000) (20 000 000) (20 000 000) (19 000 000)

TOTAL 804 538 215 934 327 738 983 925 344 788 946 466

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 6 273 700 3 726 300 3 726 300

Subvention aux Ets publics 18 457 622 300 273 793 291 273 793 164 042 660 0 IJSPF (18 457 622) (300 273 793) (291 273 793) (164 042 660) (0)

Subvention - Autres 4 500 000 12 250 000 31 760 162 40 000 000 9 500 000 Mouvements et associations sportifs (4 500 000) (12 250 000) (31 760 162) (40 000 000) (9 500 000)

TOTAL 29 231 322 316 250 093 326 760 255 204 042 660 9 500 000 Contexte et orientations stratégiques L’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnait depuis de nombreuses années que la pratique régulière d’une activité physique agit favorablement sur les différents aspects de la santé. Elle définit la santé comme un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.

Une activité physique régulière suffisante: - améliore la musculature et les performances cardiorespiratoires;

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- améliore la santé osseuse et les capacités fonctionnelles; - réduit le risque d’hypertension, de cardiopathie coronarienne, d’accident vasculaire cérébral, de diabète, de cancer du sein et du côlon, et de dépression; - réduit le risque de chute ainsi que de fracture du col du fémur ou de fracture vertébrale; - et est fondamentale pour l’équilibre énergétique et la maîtrise du poids. Le manque d’exercice physique est l’un des 10 principaux facteurs de risque au regard de la mortalité mondiale et progresse dans de nombreux pays, alourdissant la charge des maladies non transmissibles et affectant la santé en général à l’échelle mondiale. Les personnes ayant une activité physique insuffisante ont un risque de décès majoré de 20% à 30% par rapport à celles qui sont suffisamment actives. L’OMS préconise à tout âge, de 5 ans à plus de 65 ans, une activité physique, de modéré à forte, suivant des durées variables. Ainsi le sport doit être considéré comme un projet de société commun à tous, une philosophie de vie, et non comme un secteur qui ne concerne qu’une partie de la population. Il est alors nécessaire d'accroitre les ressources sur les plans humain, matériel et financier afin d’apporter des solutions durables aux défis quotidiens de notre société : santé, bien-être, développement durable, richesses économiques et sociales. Par ailleurs, nous sommes tous conscients que le budget du Pays est limité et qu’il ne peut soutenir tous les projets. Pour autant, tout investissement dans le secteur du sport participe à la réduction des inégalités sociales, à l’éducation des enfants, au développement du lien social, à l’amélioration de la santé publique et donc à la réduction des dépenses de soins. Ainsi, le MJS a choisi d’accompagner le gouvernement dans son projet sociétal en posant les bases indispensables à l’avènement d’une population saine et solide. Il se lance le défi d’enrichir, par le sport, la vie de toute la population, tous les jours. Le pays a associé à ces politiques, les associations, notamment les clubs sportifs, qui institutionnalisent le sport de rue et développent une pratique encadrée et contrôlée. Le Centre national pour le développement du sport (CNDS) renforce la collaboration de l’État avec le pays et les associations. Par l’octroi de subventions, il soutient les clubs qui favorisent l’éducation, la cohésion sociale, la lutte contre la violence, mais aussi la pratique féminine ou encore le handisport. Pour créer un système sportif performant à tous les niveaux, sa mission sera de :

‹ mobiliser dès le plus jeune âge afin de développer, en chacun de nos enfants, le goût de l’effort et le dépassement de soi ;

‹ faire participer plus d'adultes ayant le souhait de s’impliquer au-delà de la pratique et ainsi de prendre en main leur Santé ; ‹ faire émerger plus de champions polynésiens sur la scène mondiale, facteur de motivation pour la jeunesse polynésienne et de rayonnement à l’étranger. Objectifs principaux et indicateurs de performance Le ministère a établit sa feuille de route en se fixant 3 objectifs prioritaires : - Développer la pratique physique et sportive pour tous - Soutenir le mouvement sportif - Structurer le sport de haut niveau Objectif n° 1 Développer la pratique physique et sportive pour tous Les pratiques sportives sont marquées par des inégalités sociales tenaces. En effet, être diplômé, étudier ou travailler, avoir un niveau de vie élevé sont autant de facteurs qui favorisent la pratique sportive. Par ailleurs, le champ du sport reste fortement structuré autour d’une opposition de sexe, voire même de genre, notamment dans les milieux les moins favorisés.

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Eléments fondateurs du vivre ensemble et de l’inclusion sociale, ces pratiques doivent être accessibles à tous et pour tous. C’est pourquoi il importe de réduire les inégalités et de consolider les moyens mis en œuvre pour que l’ensemble des jeunes puissent s’engager dans des activités physiques et sportives. Si 47% des jeunes polynésiens pensent que la vétusté voire le manque d’installations constituent un frein à la pratique d’une activité physique (ALVEA) alors garantir l’accès à la pratique physique et sportive auprès de tous, et en particulier dans les quartiers les moins favorisés, sera notre première priorité. Cette structuration de la politique d’aménagement des infrastructures du pays passe par la construction, la réhabilitation et la rénovation d’équipements sportifs en pérennisant et en développant des partenariats avec l'ensemble des instances réceptives et concernées (communes, établissements scolaires, congrégations et mouvement sportif).

En complément, favoriser la diversité de l’offre sur tout le territoire et veiller à leur accès, en particulier pour les publics qui en sont le plus éloignés (publics féminins, publics des zones rurales ou zones urbaines sensibles, publics handicapés), sera recherché par le MJS qui soutiendra les actions menées par les associations en faveur de ces publics. Ainsi, les efforts d’implantation des mini-plateaux sportifs à l’échelle communale, notamment au travers du Contrat de ville (CDV), doivent être poursuivis. Si cet axe améliore quantitativement l’offre et la diversité des lieux d’activité, la promotion de la pratique physique et sportive permet quant à elle de générer l’engouement des publics en direction des activités sportives. Le ministère affiche ainsi sa volonté de prévenir la sédentarité et l’obésité chez les polynésiens, et plus particulièrement chez les jeunes. Parallèlement, il est nécessaire de renforcer la coordination interministérielle afin d’assurer la pertinence des interventions, de mutualiser des moyens et d’atteindre plus efficacement les objectifs retenus. Des actions concertées sont déjà réalisées depuis plusieurs années avec les ministères en charge du tourisme et de la formation professionnelle, néanmoins des partenariats mériteraient d’être davantage développés avec les ministères en charge de l’éducation et de la santé, dont le champ d’action porte essentiellement sur les jeunes et la prévention. Une jeunesse plus saine, plus citoyenne, plus responsable, socialement et professionnellement intégrée doit être l’objectif prioritaire. Ainsi, le ministère en charge des sports se donne comme priorité d’apporter son soutien à l’éducation, aux actions de prévention et de santé par le sport. Le ministère a également l'obligation d'être le garant d'une éthique sportive saine. Nous devons protéger nos sportifs de toutes les dérives du sport, et cela doit passer par la prévention, l'information, l'application, le contrôle et la mise en place de sanctions, si nécessaires.

Objectif n° 1 - développer la pratique physique et sportive pour tous

Garantir la sécurité des pratiquants et l'accès aux installations sportives pour tous

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

Indicateur 1.1 - Nombre de contrôles d'établissements d'APS NB 33 15 30 55 55 55

Indicateur 1.2- Nombre d'équipements sportifs multisports NB 0 0 5 2 5 10

Objectif n° 2 Soutenir le mouvement sportif Notre système sportif doit être clairement structuré afin d'accroitre les interactions entre chacune de ses composantes. Une convergence des stratégies politiques sportives doit s’opérer entre les institutions et le tissu associatif dans une volonté de promotion du sport auprès de tous les polynésiens. Chaque fédération et association doit proposer une gouvernance à la mesure des nouveaux enjeux du sport polynésien. Le MJS répond à cette sollicitation par un accompagnement qualitatif en faveur des fédérations et associations.

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Cet accompagnement à la structuration passe par une professionnalisation du mouvement sportif. Dans ce cadre, la politique de formation aux métiers du sport et de l’animation, conduite par MJS, a permis la création d’un brevet professionnel polynésien d’éducateur sportif dont les premières sessions de formations vont s’ouvrir prochainement. Une évaluation de ce dispositif est programmée dès la finalisation des premières sessions.

Objectif n° 2 - soutenir le mouvement sportif

Promouvoir l'emploi sportif

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

Indicateur 2.1 - Nombre de cadres techniques fédéraux NB 9 9 11 11 13 15

Indicateur 2.2 - Nombre d'éducateurs sportifs ayant obtenu un BPP NB 0 0 0 0 18 24

Objectif n° 3 Structurer le sport de haut niveau Le sport de haut niveau représente l’excellence sportive. Il est reconnu par différents textes législatifs et réglementaires et par la charte du sport de haut niveau qui met en avant l’exemplarité du sportif de haut niveau. La redéfinition du cadre réglementaire du sport de haut niveau, réalisée en 2015 par le MJS, permet de revaloriser l’appartenance à ce groupe restreint d’athlètes qui, d’une part, sont le reflet de la grandeur du Pays, et, d’autre part, constituent un exemple pour nos enfants qui seront les champions de demain. En effet, cette élite est un atout majeur car elle porte sur le terrain les valeurs de l'éthique sportive chère à notre gouvernement. La réussite sportive est indissociable de la réussite socioprofessionnelle. Le ministère souhaite alors développer une politique de suivi social afin que les sportifs de haut niveau puissent réaliser les performances à la hauteur de leur potentiel, tout en les accompagnant dans le projet d’insertion professionnelle correspondant à leurs capacités et leurs aspirations. La double réussite sportive et professionnelle est, en effet, une préoccupation partagée par l’ensemble des acteurs du sport de haut niveau, et la direction des sports doit mobiliser un réseau de « personnes ressources » afin de rechercher les solutions optimales à la variété des situations des sportifs, quelles que soient les orientations souhaitées. Si nous aspirons à l'excellence, nous devons être capables de proposer un cadre structuré mais également un suivi soutenu et continu de cette élite. Tel est l’axe que s’est tracé le ministère dans le cadre du développement de la pratique de haut niveau.

Objectif n° 3 - structurer le sport de haut niveau

Accompagner le sportif de haut niveau

2008 2012 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible

Indicateur 3.1 - Pourcenatge de sportifs suivis par le médecin du sport % 79.3 41 20 100 100

Principales actions chiffrées du programme Afin de répondre aux objectifs définis supra, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : Au titre de l'objectif N°1 Développer la pratique physique et sportive pour tous: - action n°1 relative à l’amélioration du patrimoine, pour un montant en investissement de 878 259 780 Frs de CP.

‹ Dans l’immédiat : définir un schéma général des équipements sportifs La planification du choix des installations, des types d’équipements, de leur localisation doit s’organiser. Cette mission figure dans la délibération de référence de 1999, en son article 26 : « Après consultation des fédérations intéressées, il est établi un schéma directeur d’équipements sportifs d’intérêt territorial ». Un schéma directeur des équipements sportifs sera ainsi défini afin d’assurer la pertinence des choix d’équipements, des localisations et la coordination de ces différents projets.

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‹ Pour la période 2016 à 2018

En matière de rénovation, réhabilitation des équipements existants : Des crédits en faveur de l’IJSPF sont sollicités.

Des prestataires de la place ont été saisis pour la réalisation du diagnostic des installations sportives existantes. Ils devront transmettre à l’IJSPF un état de la situation des infrastructures et un tableau des travaux de mises aux normes à réaliser à court, moyen et long terme.

En matière de construction de nouveaux équipements sportifs : Un ensemble de crédits sont demandés au Pays pour le financement d’une partie du programme de construction d’équipements neufs notamment en direction des jeux inter-îles.

En matière d’études, il serait nécessaire de disposer de la part du pays l’inscription d’une autorisation de programme d’un montant de 362 300 000Frs de crédit de paiement qui couvrirait l’ensemble des études au titre du contrat de projet n° 2 signé entre le Pays et l’Etat.

‹ Pour la période 2018 et au-delà

Construction des nouveaux équipements sportifs dans l’optique de l’accueil des Jeux du Pacifique de 2023. - action n°2 relative à la construction d’équipements sportifs multisports de proximité, pour un montant en investissement de 80 000 000 Frs de crédits de paiement.

Au-delà de l’amélioration des équipements existants, il est aussi nécessaire de construire de nouvelles installations plus modernes et répondant aux besoins actuels et futurs de la population en matière de pratique d’activités physiques et sportives. Dans l’optique d’accroître considérablement le nombre de pratiquants et de répondre aux sollicitations des quartiers dits « prioritaires », l’implantation d’équipements modernes, adaptés et multifonctionnels est la solution que nous apportons. Ce choix stratégique repose essentiellement sur une coopération accrue avec les communes, les associations de quartiers et les fédérations sportives qui constituent l’essentiel du dispositif. Effectivement, les communes de Polynésie française sont de plus en plus engagées dans une politique sportive de proximité. De la construction et/ou la rénovation des espaces dédiés à l’animation sportive communale dépend directement l’offre aux usagers.

A ce titre, avec un coût limité en investissement et extrêmement faible en fonctionnement, le concept des équipements multisports s’avère particulièrement adapté aux attentes de la population et de ses élus. Cet accès libre à la pratique sportive au cœur des quartiers répond ainsi à la politique sportive que défend le ministère : permettre la pratique du sport au plus grand nombre.

Ainsi, le MJS lance son programme de construction d’équipement sportif de proximité (ESP) dans les quartiers dits « prioritaires » de la grande agglomération de Papeete mais aussi dans certaines îles où le besoin de développement de la pratique d’activités physiques et sportives a été clairement identifié et se lance le défi d’installer 10 ESP en deux ans. - action n°3 relative au contrôle des établissements et des professionnels de l’enseignement des APS, pour un montant en fonctionnement d’un million sept cent mille FCFP (1 700 000 XPF). Le contrôle de l’animation, l’encadrement ou l’enseignement des activités physiques et sportives est une priorité du ministère chargé des sports. Ce contrôle concerne l’encadrement de nos résidents, mais également de nos touristes venant pour pratiquer une activité physique ou sportive au sein d’une structure commerciale. Ce sport de loisir - ou loisir sportif - doit être encadré par des professionnels de qualité. Il en va de notre image et de notre développement touristique. Les événements de ces derniers mois, avec les différents cas de noyade, ont démontré le retentissement médiatique que cela pouvait générer au niveau de la planète. Fort heureusement, ces événements tragiques n’étaient pas encadrés par un prestataire touristique.

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Les contrôles des établissements et des professionnels de l’enseignement des APS permettent ainsi de se prémunir de toute image négative que pourrait renvoyer un accident tragique, en effectuant un rôle de prévention, d’information, d’application des textes et de sanctions, si nécessaire. -action n°4 relative à la lutte anti-dopage, pour un montant en fonctionnement de 3 800 000 XPF. La lutte contre le dopage constitue une préoccupation forte du ministère chargé des Sports. Car s’il convient d’écarter les discours réducteurs laissant à penser que tous les sportifs seraient soit dopés, soit complices, il est indéniable que le dopage affecte une grande variété de disciplines sportives, et ce à tous les niveaux de pratique.

La volonté politique de lutter contre le dopage du ministère s’inscrit dans les différents dispositifs internationaux qui existent depuis plusieurs années et qui sont portés par l’UNESCO, le Conseil de l’Europe et l’AMA (Agence mondiale antidopage). Sur le plan national, la loi du 5 avril 2006 relative à la lutte contre le dopage et à la protection de la santé des sportifs, attribue au ministère un rôle central dans l’engagement et la coordination de la prévention, de l’éducation et de la recherche en matière de dopage. La lutte contre les trafics des produits dopants est également un point important de l’action ministérielle menée. Quant à l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD), autorité publique indépendante créée en 2006, elle est chargée de définir et de mettre en œuvre les actions de lutte contre le dopage sur le territoire national, à l’égard des sportifs comme à l’égard des animaux participant à des compétitions sportives (contrôles, analyses, suivi des sanctions notamment). En région océanienne, l’ORADO (Oceania Regional Anti Doping Organization - Organisation de la lutte antidopage dans la Région Océanienne) est présidée par le Président de l’ONOC (Oceania National Olympic Committees) qui pilote l’instance océanienne du dopage sous l’autorité de l’AMA (Agence Mondiale Anti- dopage) au niveau de l’Océanie. L'ORADO est chargé de promouvoir et de coordonner la lutte contre le dopage dans la région océanienne. Au titre de l'objectif N°2 Soutenir le mouvement sportif : - action n°1 relative à la formation des cadres associatifs et la mise en œuvre du Brevet Professionnel Polynésien d’Educateur Sportif. Sur notre Fenua, le sport existe en grande partie grâce aux nombreux bénévoles qui y consacrent leur vie. Le ministère se fait donc un devoir de valoriser ce public méritant et de le soutenir dans ses actions en lui offrant la possibilité de se former et de se professionnaliser. La qualification de l’encadrement est un aspect fondamental d’une politique qualitative de fond menée conjointement par les différents organes du système sportif. La formation est, avec l’éducation et l’insertion professionnelle, le cœur du projet sociétal visé. L’apparition de brevets polynésiens et la multiplication des formations d’animateurs de quartiers répond directement aux besoins du pays, tant au niveau de l’employabilité qu’au niveau social. - action n°2 relative à la dotation d’un cadre technique sportif en faveur des fédérations délégataires de service public , pour un montant en fonctionnement de 27 000 000 Frs La structuration des fédérations, garantes de la cohérence des politiques sportives du Pays au travers de leur maillage organisationnel et de leur capacité d’adaptation, est facilitée par la présence de cadres techniques professionnels, dynamiques et engagés. En effet, la présence d’un salarié au sein d’une fédération lui permet d’élever sa capacité d’expertise et d’améliorer sa gestion. Ainsi, suite au retrait des cadres techniques régionaux et afin de consolider notre politique d’autonomie promouvant l’océanisation des cadres, le MJS a souhaité doter des fédérations délégataires de service public en finançant des postes de cadres techniques fédéraux. Ces cadres, comparables à des conseillers techniques sportifs (CTS), sont chargés de missions diversifiées, liées, en particulier, au développement du sport de masse (progression de la pratique licenciée) et de haut niveau (détection des talents et perfectionnement de l’élite, sélection des équipes) ainsi qu’à la formation des cadres. Ils contribuent directement à la mise en œuvre de la politique sportive du Pays et sont garants de la cohérence entre les projets sportifs des fédérations et les orientations prioritaires du MJS. Ils s’assurent de la bonne utilisation des crédits publics budgétaires. Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 134/188

- action n°3 relative au soutien des grandes manifestations sportives , pour un montant en fonctionnement de 100 000 000 Frs. Le MJS souhaite soutenir l'organisation d'événements sportifs exceptionnels, de niveau territorial, régional et/ou international, ayant un impact local fort et/ou contribuant au développement des disciplines sportives pratiquées en Polynésie française.

Une manifestation sportive est l’opportunité de promouvoir et valoriser le territoire. Elle constitue un véritable vecteur de développement économique local. La construction de nouvelles installations et la mise aux normes de nos structures existantes permettront à la Polynésie d’accueillir des compétitions de disciplines variées et de grande envergure. Le Fenua pourrait alors bénéficier du rayonnement et des opportunités que peut offrir l’accueil de compétitions internationales d'importance et de stages de préparation d’équipes nationales. Le but recherché étant de s’appuyer sur les grands champions pour donner du sens à toutes ces mesures et amener le sport au sein de toutes les familles, dans le but de les inciter à une pratique physique régulière qui est une réponse aux problèmes de santé publique.

- action n°4 relative au soutien financier aux projets des associations et fédérations sportives , pour un montant en fonctionnement de 170 000 000 Frs (financement CNDS compris). Les associations sportives sont le relais du service public ; à ce titre, elles peuvent bénéficier, pour des missions d’intérêt général, de subventions publiques afin, notamment, de financer : - la mise en œuvre d’actions de promotion de l’activité physique et sportive, - la formation de cadres, - le perfectionnement de jeunes sportifs, - la participation de l’association à des actions d’éducation, d’intégration ou de cohésion sociale, - la pratique compétitive de tout niveau. Au titre de l'objectif N°3 Structurer le sport de haut niveau : - action n°1 relative à la mise en œuvre des dispositifs d’aides au sportif de haut niveau , pour un montant en fonctionnement de 10 000 000 Frs. La pratique sportive de haut niveau engendre des coûts souvent onéreux, et parfois difficiles à supporter pour le sportif ou sa famille. C’est un des constats qui amène le ministère chargé des sports à souhaiter soutenir et accompagner les sportifs de haut niveau afin de les soutenir dans leur double projet de réussite sportive et scolaire ou professionnelle. Les sportifs inscrits sur la liste ministérielle des sportifs de haut niveau peuvent alors bénéficier d’une bourse. - action n°2 relative au suivi médical des sportifs de haut niveau , pour un montant en fonctionnement de 500 000 XPF La surveillance médicale réglementaire est obligatoire pour chaque sportif de haut niveau dont l’objectif est de prévenir tout risque sanitaire lié à la pratique intensive d’activités physiques et sportives. Opérateurs et établissements participant à la réalisation du programme L’Institut de la Jeunesse et des Sports de la Polynésie française, établissement public à caractère administratif, créé en 1980 par l’Assemblée de la Polynésie intervient dans 6 domaines sous lesquels 12 missions sont déclinées, à savoir :

Au titre des équipements : - d’assurer la gestion, l’entretien et le fonctionnement de l’ensemble des équipements sportifs ou socio-éducatifs territoriaux appartenant à l’établissement ou qui lui sont affectés ; - de concourir à l’amélioration et à la construction d’installations sportives et socio-éducatives ; - de participer financièrement ou techniquement aux investissements sportifs et socio-éducatifs qu’ils soient d’origine privée ou publique ;

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- de coordonner les investissements sportifs et socio-éducatifs qu’ils soient d’origine privée ou publique et à ce titre, de participer à la définition et à la promotion d’un plan et d’un programme d’investissements sportifs et socio-éducatifs de la Polynésie française.

Au titre de l’utilisation des installations : - de mettre à disposition des fédérations agréées, des associations de jeunesse, des administrations, des organismes habilités par la Polynésie française et éventuellement des usagers individuels, dans les conditions définies par l’établissement ou qui lui sont affectés pour l’organisation de : - toutes les activités sportives et de jeunesse ; - journée ou cycles d’information, d’étude ou de formation, et ceci prioritairement dans les domaines de la jeunesse et des sports ; - à titre exceptionnel, toutes autres activités, journées ou cycles.

Au titre du soutien au mouvement sportif et de jeunesse - de porter assistance financièrement aux associations, dans des conditions qui sont déterminées par le conseil d’administration ; - d’apporter une assistance financière, technique et logistique dans le cadre de l’organisation de grandes manifestations sportives ou de jeunesse d’intérêt territorial et plus généralement à toutes organisations sportives ou de jeunesse ; - de co-organiser avec tout groupement reconnu par la Polynésie française, les grandes manifestations sportives ou de jeunesse.

Au titre de l’accueil - d’assurer l’hébergement dans les conditions définies par l’établissement : - des membres des associations sportives et de jeunesse ; - à titre exceptionnel et dans la limite des places disponibles : des membres des groupements à caractère culturel, cultuel, territoriaux, régionaux ou internationaux ; - des élèves, étudiants et membres du corps enseignant des établissements scolaires et universitaires ; - de toutes personnes en mission à la demande de l’administration de la Polynésie française ; - de toutes personnes nécessitant un accueil d’urgence.

Au titre de la formation - de mettre en œuvre les formations conduisant à la délivrance de diplômes professionnels ou non professionnels dans les domaines de la jeunesse et des sports

Au titre du sport de haut-niveau - de mettre en œuvre la politique de développement du sport de haut niveau ; - d’exercer la surveillance médicale des sportifs de haut niveau. De ce qui précède, l’établissement répondra aux orientations stratégiques fixées par le Ministère de la Jeunesse et des Sports de la manière suivante : Objectif n° 1 Développer la pratique physique et sportive pour tous En garantissant l’accès aux installations sportives par : - Le maintien des installations sportives en bon état d’utilisation par la réalisation de travaux de remise aux normes des infrastructures existantes et la construction de nouvelles installations sportives ; - L’installation d’équipements sportifs de proximité et en particulier dans les quartiers prioritaires en réalisant des plateaux sportifs multisports ; - La construction d’installations éco-citoyennes par la mise en place de panneaux photovoltaïques pour réduire les charges en électricité, de cuves d’eau pour la récupération des eaux pluviales, la pose des pelouses synthétiques sur les terrains de football/rugby pour une économie en consommation d’eau et en entretien courant.

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- La poursuite de la mise à disposition, à titre gracieux, des installations sportives du Pays en faveur des actions fédérales sous réserve d’obtenir, du Pays, l’augmentation de 60.000.000.FCFP de la dotation annuelle actuelle, passant ainsi de 430.000.000.FCFP à 490.000.000.FCFP, pour les 3 prochaines années ; - La mise en place des créneaux horaires tout public, en dehors des horaires réservés à l’entraînement des athlètes et aux compétitions organisées par les fédérations sportives. En garantissant la sécurité des pratiquants par : - La mise aux normes des équipements sportifs pour une pratique en toute sécurité ; Objectif n° 2 Soutenir le mouvement sportif En accompagnant le développement du mouvement sportif par : - La poursuite du soutien aux grandes manifestations sportives dans le cadre de la coorganisation ; - La mise à disposition d’une équipe de logistique lors de l’organisation des grandes manifestations ; - Le renouvellement des matériels adaptés pour la sécurité des participants (barrières, chapiteaux, talkiy walky, matériels de premier secours, défribrilateurs,…) En développant l’emploi sportif par : - La mise en oeuvre des formations pour l’encadrement associatif : Brevets polynésiens de niveaux 5 et 4 Objectif n° 3 Structurer le sport de haut niveau En encadrant le sport de haut niveau par : - la construction de pôles d’excellence (sports de combats, natation, tennis de table, athlétisme, rugby, tennis, tir) - la planification de l’ouverture des sites à des horaires adaptés aux besoins des différents utilisateurs ; - l’acquisition de matériels spécifiques en direction des fédérations pour la pratique de leurs disciplines. En accompagnant le sportif de haut niveau par : - La mise en œuvre du suivi médical des sportifs figurant sur la liste des sportifs de haut niveau et par la prise en charge des visites et examens médicaux annuels prévus.

13. MISSION ENVIRONNEMENT

La mission Environnement compte les programmes Gestion de la biodiversité et des ressources naturelles, Prévention et traitement des pollutions et Connaissance et éducation.

913/973 - ENVIRONNEMENT Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 962 02 Dépenses de personnel 150 522 567 142 817 000 142 817 000 142 817 000 Gestion de la biodiversité et ressources naturelles 973 01 Dépenses de fonctionnement 119 524 071 139 011 396 151 477 651 192 151 643 913 01 Dépenses d'investissement 7 269 012 237 745 795 146 196 595 46 500 000 277 315 650 519 574 191 440 491 246 381 468 643 962 02 Dépenses de personnel 95 005 851 77 509 000 77 509 000 77 509 000 Prévention et traitement des pollutions 973 02 Dépenses de fonctionnement 466 099 569 740 000 000 727 745 440 571 800 000 913 02 Dépenses d'investissement 34 426 079 143 834 577 125 467 377 0 595 531 499 961 343 577 930 721 817 649 309 000 962 02 Dépenses de personnel 24 040 524 23 547 000 23 547 000 23 547 000 Connaissance et éducation 973 03 Dépenses de fonctionnement 35 649 474 36 500 000 36 501 551 19 400 000 913 03 Dépenses d'investissement 0 0 0 0 59 689 998 60 047 000 60 048 551 42 947 000 Total 932 537 147 1 540 964 768 1 431 261 614 1 073 724 643 EO Prévention et traitement des pollutions 97302 Vente actions de la SEP 397 500 000 Prévention et traitement des pollutions 91302 Moins value de la vente des actions de la SEP (E/O)115 276 000 Prévention et traitement des pollutions 91302 Cession d'immeuble OPH 11 143 000 11 143 000 13.1 Eléments de politique générale Le développement économique mondial produit des régressions environnementales. La croissance économique se traduit actuellement par une décroissance du capital écologique et environnemental. L’enjeu Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 137/188

environnemental des décennies à venir est d’allier le développement humain et la préservation des cycles naturels et des écosystèmes. Les puissances économiques portent une responsabilité avérée dans la dégradation des milieux naturels et les conséquences dommageables des changements climatiques. Cette responsabilité appelle un devoir d’assistance aux populations les plus exposées. Ce constat implique également que la Polynésie française bâtisse son développement propre sur une voie novatrice, en évitant les écueils conduisant à des dégradations irréversibles de son environnement. Cette vision rénovée est d’autant plus nécessaire que la Polynésie assoit essentiellement son développement sur les ressources issues de son environnement : le tourisme, la pêche, la perliculture, l’agriculture, l’artisanat, la valorisation des substances naturelles… Les ressources et matières premières naturelles constituent également le fondement de la culture polynésienne par le développement d’usages, de pratiques, d’outils, de modes de gestion des milieux ( rahui et tapu ). La préservation des environnements terrestres et océaniques de la Polynésie française est donc non seulement un devoir au titre de la transmission du patrimoine environnemental et culturel dû aux générations polynésiennes futures, mais aussi une nécessité d’ordre économique pour permettre le développement du Pays. L’urgence de prévenir et de réduire les impacts anthropiques sur l’environnement a conduit la Polynésie française à travailler en priorité ces dernières années à l’élaboration de politiques sectorielles : politique sectorielle des déchets, politique sectorielle de l’eau (incluant la thématique de l’assainissement des eaux usées) et à la mise en œuvre de dispositions réglementaires visant à encadrer les activités les plus polluantes (ICPE) et celles ayant les plus forts impacts sur l’environnement par l’obligation de réaliser des études d’impact. Dans un second temps, la Polynésie se dote d’une stratégie biodiversité, politique globale centrée sur la préservation de ses environnements terrestres et marins et incluant les populations. Cette politique publique environnementale doit poursuivre le double objectif de préserver la biodiversité exceptionnelle de la Polynésie (en protégeant les espèces menacées et en conservant la diversité des espaces naturels terrestres et marins remarquables) et de s’atteler à prendre en compte la biodiversité ordinaire qui fournit les ressources exploitées dont la gestion durable doit être assurée au profit des populations. La multiplicité des enjeux à considérer (biodiversité exceptionnelle, espace maritime conséquent, fragmentation du territoire) et des risques encourus (changement climatique, fracture sociale, réduction de l’emploi local,…) nécessite une approche intégrée qui lie les différents secteurs. Cette gestion intégrée reposant sur la complémentarité entre secteurs d’activités (tourisme, aménagement du territoire, culture, environnement, ressources marines…) devra être mise en œuvre dans un cadre incluant les acteurs de proximité (communes, société civile, secteur privé). Cette stratégie intègrera le constat de réduction des effectifs de l’administration du Pays, de la nécessité d’une gouvernance de proximité et d’une redynamisation du secteur privé. L’objectif de cette politique est d’associer la population à la gestion et à la valorisation de l’environnement polynésien pour son bien-être et le développement durable de la Polynésie française dans la perspective de « faire de la Polynésie française un territoire d’excellence environnementale au cœur du Pacifique ».

Les orientations stratégiques majeures pour le domaine de l’environnement sur les cinq prochaines années sont les suivantes :

1 - Conserver le patrimoine naturel et culturel polynésien : il s’agit de conserver et gérer les ressources naturelles polynésiennes (eaux souterraines, rivières), la biodiversité locale et notamment les espèces endémiques et/ou menacées, les espaces remarquables marins ou terrestres et de lutter contre les espèces envahissantes

2- Contribuer au bien-être des populations et préserver la qualité de leur cadre de vie dans un contexte de changement climatique : Il s’agit d’impliquer tous les acteurs dans la préservation du cadre de vie et de la biodiversité ordinaire et nourricière ; préserver les savoirs faire et savoirs être traditionnels respectueux de la nature ;

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3- Contribuer au développement durable et accompagner les activités économiques et urbaines : il s’agit de minimiser les impacts des activités économiques et urbain sur les ressources et des milieux naturels et de contribuer à aménager et valoriser les milieux naturels à des fins écotouristiques ;

4 - Mettre en place un cadre institutionnel favorable au développement durable de la Polynésie française : il est surtout question de mettre en place une politique écologique volontariste intégrant le changement climatique, qui impacte tous les pans de la société polynésienne.

13.2 Programme Gestion de la biodiversité et des ressources naturelles

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 119 524 071 139 011 396 151 477 651 192 151 643

TOTAL 119 524 071 139 011 396 151 477 651 192 151 643

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 7 269 012 237 745 795 146 196 595 0 46 500 000

TOTAL 7 269 012 237 745 795 146 196 595 0 46 500 000 Contexte et orientations stratégiques Le patrimoine naturel exceptionnel et en partie unique de la Polynésie française est fragile en raison du faible effectif des populations de plusieurs espèces endémiques, d’une répartition géographique restreinte et d’une faible compétitivité de ces dernières. Les milieux naturels exceptionnels, habitats d’une faune et d’un flore remarquable subissent de nombreuses pressions, qu’elles soient naturelles (cyclones, prolifération d’étoiles de mer épineuses, etc.) ou liées à l’action de l’homme (remblais, défrichement, surexploitation des ressources, introduction d’espèces envahissantes, etc.). Les enjeux de la conservation de la biodiversité en Polynésie sont capitaux, les principaux secteurs économiques du pays reposant principalement sur ses ressources naturelles et ses paysages: tourisme, pêche, perliculture, agriculture, artisanat, valorisation de substances naturelles. La priorité a été donnée depuis une décennie à la conservation des espèces les plus menacées dans l’objectif d’éviter l’extinction d’espèces endémiques. La Direction de l’Environnement, en partenariat avec les autres services du pays, les communes et associations a entrepris de parfaire la connaissance écologique de ces espèces, mettre en place des plans de conservation d’espèces menacées (espèces végétales, oiseaux et partulas) et actualiser la liste rouge de l’UICN des espèces menacées. Un plan d’action stratégique a été élaboré Pour les espèces marines emblématiques (tortues, mammifères marins et requins) visant à coordonner l’action de protection et de valorisation écotouristique. La protection et la gestion des écosystèmes, epaces terrestres et marins remarquables et des ressources en eau constitue la nouvelle orientation prioritaire pour la période à venir. Des projets de création d’aires marines d’envergure sont à l’étude sur l’archipel des Marquises et des Australes. La redéfinition d’une stratégie biodiversité pour 2015-2025 et d’un plan d’actions sur 5 ans qui permettra de fixer les priorités d’action sont des chantiers en cours. Objectifs principaux et indicateurs de performance Trois objectifs principaux ont été définis : - Conserver le patrimoine naturel polynésien; - Contribuer au bien-être des populations en préservant la qualité de leur cadre de vie dans un contexte de changement climatique; - Préserver et recenser la ressource en matière d'agrégats.

Objectif n°1 - Conserver le patrimoine naturel polynésien Trois axes principaux ont été définis en ce sens soutenus par une volonté de planifier l’action publique en matière de biodiversité et de développement durable : un plan d’actions stratégique Biodiversité et une

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politique sectorielle de l’eau sont en cours pour optimiser l’usage des financements publics. Il s’agit de mieux connaître, conserver, gérer et assurer le suivi de la biodiversité exceptionnelle polynésienne. Les actions menées visent à conserver et gérer les espèces endémiques et/ou menacées notamment en luttant contre les espèces envahissantes, à préserver les espaces d’intérêt écologique remarquables marins ou terrestres, à mieux gérer les ressources naturelles (eau) . Objectif n° 1 – Conserver le patrimoine polynésien

20 15 2016 2017 2018 Unité Prévision Prévision Prévision Cible Indicateur 1.1 – Nombre d’espèces effectivement protégées / Nombre %. 25 30 35 40 total d’espèces menacées

Pour la réalisation de cet objectif, les actions suivantes seront menées : - mise en œuvre d’une stratégie et d’outils de planification adaptés pour la préservation de la biodiversité et le développement durable, pour un montant en fonctionnement de 6 500 000 XPF; - gestion des espèces menacées (biodiversité exceptionnelle), pour un montant en fonctionnement de 39 000 000 XPF; - lutte contre les espèces menaçant la biodiversité, pour un montant en fonctionnement de 22 213 652 XPF; - préservation et la gestion des espaces d’intérêt écologique et espaces remarquables selon les priorités définies, pour un montant en fonctionnement de 29 700 000 XPF; - étude préalable à la proposition d’une loi littoral, pour un montant en fonctionnement de 2 000 000 XPF; - élaboration de la politique sectorielle de l’eau pour un montant en fonctionnement de 5 000 000 XPF ; - cartographie et outil de gestion des eaux souterraines de la PF (CdP), pour un montant en investissement de 117 404 194 XPF (AP 39.2012); - mise en œuvre du plan d’action rivières pour un montant en fonctionnement de 8 289 976 XPF . Objectif n°2 - Contribuer au bien-être des populations et préserver la qualité de leur cadre de vie dans un contexte de changement climatique Il s’agit d’impliquer tous les acteurs dans la préservation du cadre de vie et de la biodiversité nourricière dans un contexte de changement climatique et de préserver les savoirs faire et savoirs être traditionnels respectueux de la nature. Le renforcement des capacités des acteurs locaux et la pérennisation des financements permettront de mieux valoriser les ressources naturelles et aménager les milieux naturels au profit des populations. La finalité de ces actions est de valoriser les milieux naturels et les espèces à des fins d’amélioration du cadre de vie et de développement d’activités éco-touristiques.

Objectif n° 2 – Contribuer au bien-être des populations et préserver la qualité de leur cadre de vie dans un contexte de changement climatique

2015 2016 2017 2018 Unité Prévision Prévision Prévision Cible Indicateur 7.1 – Nombre d’opérateurs privés et communaux Nb. 12 22 37 48 formées à l’élaboration de plans de gestion participatifs locaux cumulé (1 par commune)

Pour la réalisation de cet objectif, les actions suivantes seront menées : - définition d’un cadre d'intervention de proximité permettant la co-gestion entre le Pays et les autres acteurs (Communes, etc…) basé sur des plans de gestion intégrés communaux ou intercommunaux validés par le Pays pour un montant en fonctionnement de 7 000 000 XPF ; - mise en œuvre des outils de financement pérennes pour la préservation de la biodiversité. définition du soutien technique et financier aux communes et autres acteurs coordinateurs de la mise en œuvre de ces plans de gestion et à l’identification de sources de financement ;

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- formation d'opérateurs à l’élaboration de plans de gestion de la biodiversité et de plans de gestion intégrés pour un montant en fonctionnement de 5 000 000 XPF; - valorisation des ressources naturelles & aménagement des milieux naturels : valoriser les espèces animales ou végétales à des fins économiques, notamment éco-touristiques (aménagement de sentiers de randonnées, révision et gestion de la réserve de biosphère de Fakarava, programme INTEGRE à Raiatea-Tahaa, Taiarapu et Moorea, RESCCUE , encadrement des activités de birdwatching, whale watching et shark feeding, mise en place d’ancrages écologiques).

Objectif n°3 - Préserver et recenser la ressource en matière d'agrégats Les grands programmes d’équipement sont consommateurs d’agrégats, ressource limitée en Polynésie française. Dans le cadre de la relance économique initiée par le gouvernement, les besoins en agrégats vont très fortement augmenter. Aussi, il convient de porter un effort dans la recherche de zones d’extractions, qu’elles soient alluvionnaires ou en roches massives pour préserver l'environnement naturel. Le système historique de gestion des rivières à Tahiti a consisté à curer régulièrement le lit mineur des rivières afin de maintenir une capacité hydraulique importante. Ce mode de gestion des rivières a pour conséquence de libérer un volume important de matériaux de très bonne qualité qui sont ensuite utilisés pour la construction et les travaux publics. Le curage des rivières ne suffira plus aux besoins en agrégats occasionnés par les grands travaux prévus ; c’est pourquoi un programme de recherche de matériaux de grande envergure a été initié en 2014, dans le respect des règles environnementales qui s'appliquent en la matière. Objectif n° 1 – préserver et recenser la ressource Etablir un diagnostic exhaustif des potentiels des cou rs d’eaux et des sites de carrières 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible 2015 06/2015 Indicateur 1.1 –Nbre de sites fluviaux recensés Nbre 8 8 3 chaque année Indicateur 1.2 – Nbre de sites de carrières Nbre 1 1 1 1 recensés chaque année Sources des données : Nombre de sites à reconnaître : 11 vallées et 5 sites de carrière Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1.1 - le nombre de sites fluviaux reconnus par rapport au nombre total à reconnaître Indicateur 1.2 - le nombre de sites de carrières reconnus par rapport au nombre total à reconnaître

Afin de répondre à cet objectif, une action de prospection sera initiée pour un montant en investissement estimé à 200 MF. Partenaires contribuant à la réalisation du programme La politique de l’environnement appartient à la sphère des compétences statutaires du Pays. La direction de l’environnement a pour mission de mettre en œuvre et de coordonner les orientations relative à la gestion de la biodiversité et des milieux naturels en collaboration avec les services du pays chargés de la gestion des ressources (DRMM, SDR, GEGDP..) et de l’aménagement des espaces (DAF, SAU). Les collaborations avec la délégation à la recherche (REC) et les organismes de recherche (UPF, CRIOBE,…), les ONG et agences de l’état sont étroites sur les thématiques concernant la biodiversité. Les communes et associations environnementales interviennent en priorité sur la qualité du cadre de vie, la gestion des ressources naturelles (eau), la gestion de la biodiversité nourricière et des espaces terrestres, lagonaires et/ou proche côtiers. Cette participation des acteurs locaux sera encouragée et organisée sur la période 2015-2020. Un mode d’intervention novateur pour la cogestion entre le Pays, les communes et autres acteurs locaux est actuellement à l’étude sur des sites-pilotes dans le cadre du programme régional INTEGRE et d’initiatives communales. Il permettra d’agir au plus proche des intérêts locaux tout en garantissant une cohérence d’ensemble des actions à l’échelle du Pays.

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13.3 Programme Prévention des risques et des pollutions

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 370 238 172 125 000 000 125 000 000 214 800 000

Participation 95 861 397 615 000 000 602 745 440 357 000 000 Organismes de regroupt (syndicats mixtes et ententes) (95 861 397) (615 000 000) (602 745 440) (357 000 000)

TOTAL 466 099 569 740 000 000 727 745 440 571 800 000 Eo : Vente de 198 750 actions de la SEP 397 500 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 34 426 079 63 834 577 45 467 377 -382 000 000 0

Subvention aux SEM 80 000 000 80 000 000 SEM Assainissement des Eaux de Tahiti (0) (80 000 000) (80 000 000)

TOTAL 34 426 079 143 834 577 125 467 377 -382 000 000 0 Eo : Moins value de la vente des actions de la SEP (E/O) 115 276 000 Cession d'immeuble OPH 11 143 000 11 143 000 Contexte et orientations stratégiques La compétence en matière de gestion de l’eau, de l’assainissement et des déchets a été transférée aux communes. la direction de l’environnement coordonne à l’échelle de la Polynésie française une politique cohérente de gestion des déchets et s’assure du respect de la réglementation dans la mise en œuvre des équipements et des modes de gestion des déchets. Pour ce faire, une politique sectorielle des déchets est en cours d’élaboration reposant sur des études diagnostic approfondies. Une amélioration des filières de tri et d’export de DMS et déchets dangereux et l’organisation de la (REP) responsabilité élargie du producteur sont les priorités actuelles. La direction de l’environnement gère directement la filière des déchets ménagers spéciaux et autres déchets dangereux et en organise l’exportation pour traitement. Objectifs principaux et indicateurs de performance Afin de contribuer au développement durable et d’accompagner les activités économiques et urbaines dans le respect de l’environnement, un certain nombre d’actions sont menées visant à prévenir et réduire les risques et les pollutions. Trois domaines sont prioritairement pris en compte : - la gestion des déchets, - les installations classées pour la protection de l’environnement (installations potentiellement polluantes encadrées réglementairement) , - et l’assainissement des eaux usées. Objectif n°1- Contribuer au développement durable et accompagner les activités économiques et urbaines

Objectif n° 1 – Contribuer au développement durable et accompagner les activités économiques et urbaines Minimiser les impacts des activités économiques et urbaines sur les ressou rces et les milieux naturels 2015 2016 2017 2018 Unité Prévision Prévision Prévision Cible Indicateur 1.1 - Taux de captage de déchets IDV % 34 % 36 % 38 % 40 % Indicateur 1.2 - Nombre de dossiers ICPE traités/an Nb. 30 30 30 30

Pour atteindre cet objectif, des actions seront menées pour gérer les déchets et organiser le secteur : - élaboration d’une politique sectorielle et d’outils de planification adaptés pour la gestion des déchets, pour un montant en fonctionnement de 81 000 000 XPF, - réhabilitation des décharges, pour un montant en fonctionnement de 16 300 000 XPF, - mise en oeuvre de la Responsabilité élargie du producteur (REP), pour un montant en fonctionnement de 20 000 000 XPF, - récupération des véhicules hors d'usage, pour un montant en fonctionnement de 80 000 000 XPF,

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- traitement des déchets ménagers spéciaux dans les archipels, pour un montant en fonctionnement de 90 000 000 XPF, - opération Médicaments non utilisés, pour un montant en fonctionnement de 20 000 000 XPF, - participation au SMO Fenua ma, pour un montant en fonctionnement de 227 000 000 XPF, Les actions relatives à la rduction des risques et des pollutions (ICPE) consisteront en : - l’accompagnement des installations classées pour la protection de l’environnement, pour un montant en fonctionnement de 13 500 000 XPF, - l’installation et le redimensionnement de postes de refoulement - Subvention à la SEM Assainissement des Eaux de Tahiti , pour un montant en investissement de 80 000 000 XPF (354.2011). Partenaires participant à la réalisation du programme Le Gouvernement coordonne les orientations en matière de prévention des risques et des pollutions et de mettre en œuvre certaines actions dans le cadre de ses missions de service public. Il travaille en coordination avec les communes, le Syndicat mixte ouvert Fenua ma, la SEM Assainissement des Eaux de Tahiti et les opérateurs privés.

13.4 Programme Connaissance et éducation

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 35 649 474 36 500 000 36 501 551 19 400 000

TOTAL 35 649 474 36 500 000 36 501 551 19 400 000 Contexte et orientations stratégiques La connaissance, la communication, l’éducation et la diffusion de l’information environnementale constituent l’une des missions centrale du ministère en charge de l’environnement et un important moyen de sensibiliser le grand public et les décideurs aux enjeux de la sauvegarde de notre patrimoine. Dans cet objectif, le site internet de la direction de l’environnement alimenté d’indicateurs et de données à jour sur l’état de l’environnement constituera un outil capital d’aide à la décision et d’information adressée aux différents publics (décideurs, techniciens, tout public, scolaires). L’organisation de manifestations environnementales, la publication de brochures, affiches, et autres supports permet également de faire connaître les enjeux et menaces spécifiques à l’environnement polynésien. Une rationalisation de la communication est entreprise en vue de renforcer la visibilité des actions et d’en réduire les coûts. Objectifs principaux et indicateurs de performance La direction de l’environnement poursuit son travail de partage selon deux axes : la création de supports de diffusion de l’information acquises sur les espaces et espèces et la communication via les médias (radios, télévisions et site internet www.environnement.pf), l’organisation d’événementiels thématiques (journée de l’eau, …). Deux objectifs sont principalement recherchés dans ce programme : - Partager les savoirs liés à l’environnement et le respect de la Nature - Organiser des événementiels et augmenter la communication pour la sensibilisation

Objectif n° 1 – Partager les savoirs liés à l’environnement et le respect de la Nature Connaître et faire connaître les enjeux et menaces liés à l’environnement 2015 2016 2017 2018 Unité Prévision Prévision Prévision Cible Indicateur 1.2 –Nombre de manifestations organisées Nb. 4 4 5 6

Les actions menées concourent à la production de supports de communication et de contenus destinés aux médias et à internet relatifs à l’environnement et à l'organisation d'événements de sensibilisation : Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 143/188

- publication de documents de sensibilisation à l’environnement, pour un montant en fonctionnement de : 5 300 000 XPF ( convention Pays/ADEME) - communication média/internet pour l’environnement, pour un montant en fonctionnement de : 6 800 000 XPF - organisation d’événementiels de sensibilisation à l’environnement, pour un montant en fonctionnement de : 7 300 000 XPF ( convention Pays/ADEME) Partenaires participant à la réalisation du programme Les partenaires traditionnels sont les opérateurs de médias locaux dont la chaîne TNTV.

14. MISSION RESEAUX ET EQUIPEMENTS STRUCTURANTS

La mission comprend les programmes Réseau routier, Ports et aéroports, Protection contre les eaux, Energie, Postes, télécommunications, nouvelles technologies, Médias.

914/974 - RESEAUX ET EQTS STRUCTURANTS Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 Réseaux routiers 962 02 Dépenses de personnel 2 229 405 677 2 098 562 000 2 098 562 000 2 098 562 000 974 01 Dépenses de fonctionnement 571 024 681 601 658 937 596 808 847 589 300 425 914 01 Dépenses d'investissement 7 640 567 849 6 980 357 544 7 299 009 448 4 761 873 997 10 440 998 207 9 680 578 481 9 994 380 295 7 449 736 422 Ports et aéroports 962 02 Dépenses de personnel 490 772 837 466 440 000 466 440 000 466 440 000 974 02 Dépenses de fonctionnement 138 354 940 192 000 000 192 017 280 202 000 000 914 02 Dépenses d'investissement 2 073 175 870 3 703 406 995 3 409 415 393 3 085 387 460 2 702 303 647 4 361 846 995 4 067 872 673 3 753 827 460

962 02 Dépenses de personnel 277 577 959 251 952 000 251 952 000 251 952 000 Protection contre les eaux 974 03 Dépenses de fonctionnement 43 069 880 53 500 000 53 500 000 53 500 000 914 03 Dépenses d'investissement 888 322 519 855 556 149 922 676 519 1 031 137 675 1 208 970 358 1 161 008 149 1 228 128 519 1 336 589 675

Energie 962 02 Dépenses de personnel 54 646 325 55 666 000 63 639 217 63 639 217 974 04 Dépenses de fonctionnement 81 583 523 148 912 520 184 945 550 126 309 959 914 04 Dépenses d'investissement 125 667 320 2 457 202 290 2 484 058 764 168 000 000 261 897 168 2 661 780 810 2 732 643 531 357 949 176

Postes télécommunication, nouvelles technologies 962 02 Dépenses de personnel 63 354 403 45 867 000 45 867 000 45 867 000 974 05 Dépenses de fonctionnement 45 902 095 128 172 427 128 310 294 123 567 500 914 05 Dépenses d'investissement 71 599 045 422 857 923 422 557 923 3 790 850 180 855 543 596 897 350 596 735 217 173 225 350

Médias 962 02 Dépenses de personnel 974 06 Dépenses de fonctionnement 1 085 000 000 1 000 000 000 927 925 920 880 000 000 914 06 Dépenses d'investissement 63 361 847 142 428 821 126 637 038 16 861 003 1 148 361 847 1 142 428 821 1 054 562 958 896 861 003 Total 15 943 386 770 19 604 540 606 19 674 323 193 13 968 189 086 Ecritures d'ordre Fonctionnement Réseaux routiers 974 01 Travaux en régie 729 491 603 710 000 000 710 000 000 705 000 000 Ports et aéroports 974 02 Travaux en régie 86 361 582 321 400 000 321 400 000 322 050 000 Protection contre les eaux 974 03 Travaux en régie 44 367 931 300 000 000 300 000 000 300 000 000

Investissement Réseaux routiers 914 01 Echanges "réseaux routiers" (E/O) 164 876 233 164 876 233 Ports et aéroports 914 02 Cession de biens immobiliers - EGT (E/O) 1 600 000 000 1 600 000 000 Ports et aéroports 914 02 Echange ports et aéroport (E/O) 201 036 000 201 036 000 Protection contre les eaux 914 03 Echanges de parcelles (E/O) 200 000 000 200 000 000

14.1 Eléments de politique générale Dans le domaine des infrastructures routières, le gouvernement poursuit ses efforts pour augmenter la capacité du réseau routier afin d’assurer la fluidité des déplacements, mettre en état la chaussée et homogénéiser les aménagements, traiter les entrées d’agglomérations afin de marquer la transition entre un espace de rase campagne et un espace urbain, améliorer et moderniser le réseau routier, améliorer l’effcience du transport collectif par l'optimisation du réseau viaire territorial. Dans le domaine du désenclavement des archipels, la réhabilitation des infrastructures portuaires et la mise aux normes des aéroports seront poursuivies. Dans le domaine de défense contre les eaux, le programme pluriannuel de sécurisation des cours d’eau sera lancé afin de limiter les risques dus aux calamités naturelles. En matière d'énergie, la transition énergétique de 2015 à 2030 se concrétisera par le passage d’un modèle centralisé d’énergies fossiles à un modèle interconnecté de petites unités à base d’énergies renouvelables.

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Cette évolution technologique devra s’accompagner d’un changement de comportement dans notre relation à l’énergie et d’une plus grande transparence économique. Elle nécessitera enfin un cadre réglementaire rénové et une incitation publique forte en matière de projets opérationnels. En matière de Postes, télécommunications et nouvelles technologies, le gouvernement souhaite poursuivre le développement de l'attractivité du secteur, tout en veillant à une concurrence effective et loyale et mener les réalisations en adéquation avec les attentes des usagers. Enfin au titre des Médias, la politique en la matière vise à améliorer la part d'audience et l’offre de programmes locaux de qualité en développant les revenus propres de la chaîne.

14.2 Programme Réseau routier

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 571 024 681 601 658 937 596 808 847 589 300 425

TOTAL 571 024 681 601 658 937 596 808 847 589 300 425 Tx en régie 729 491 603 710 000 000 710 000 000 705 000 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 7 640 567 849 6 980 357 544 7 299 009 448 2 839 245 441 4 761 873 997

TOTAL 7 640 567 849 6 980 357 544 7 299 009 448 2 839 245 441 4 761 873 997 Echanges "réseaux routiers" (E/O) 164 876 233 164 876 233

Les crédits budgétaires du programme restent à un niveau équivalent pour le BP 2016. Contexte et orientations stratégiques Un programme important de rénovation du réseau routier de la Polynésie française a été initié depuis 2013, avec notamment le doublement de la capacité de la RT2 en traversée des villes de Papeete et Pirae, la modernisation de la signalétique, la réfection de la RDO et de la RDP, l’aménagement de carrefours sensibles tels que ceux de la mairie de Punaauia, Taina et St Hilaire, permettant une meilleure desserte des installations publiques ( aéroport, mairie). Il en est de même à Moorea et aux Iles sous le vent. Ce programme n’est pas achevé et doit être poursuivi. Ainsi, aux îles du vent, cinq axes ont été définis pour faciliter la circulation et sécuriser les déplacements sur le réseau existant : - Poursuivre la reprise et la modernisation du réseau routier de la conurbation de Papeete et améliorer les entrées Est et Ouest de la capitale, - Améliorer le réseau routier Est et Ouest de l’île par le calibrage et l’assainissement des voies, - Sécuriser les talus qui bordent les voies du pays, - Achever la reconstruction du réseau routier de Moorea. Dans les archipels, il s’agit de poursuivre l’aménagement des routes et le revêtement des pistes en terre pour faciliter les déplacements entre villages ou centres d’intérêt sociaux, économiques ou touristiques. L’aménagement du réseau routier du Pays nécessite l’acquisition amiable d’emprises utiles. S’agissant des opérations d’acquisitions 2015, il était programmé la régularisation de l’acquisition des emprises foncières de l’ancien roind-point de Taina. Faute de commun accord avec les parties venderesses, une acquisition par voie d’expropriation menée par la Direction de l’équipement, a dès lors été retenue. Un projet d’acquisition d’une emprise de la terre OPORO à Uturoa est par ailleurs suspendu à la fixation de l’indemnité correspondante par le juge de l’expropriation.

Objectifs principaux et indicateurs de performance Le premier objectif consiste à poursuivre la reprise et la modernisation du réseau routier de l’archipel de la société : 1 - moderniser et adapter le réseau routier entre Punaauia, au niveau de la Punaruu et Papeete. Plusieurs zones ont déjà été traitées, telles que la RDP, la RDO, le PSGR de la mairie de Punaauia, le carrefour de Taina. Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 145/188

Les zones de Outumaoro, les entrées Est et Ouest de Papeete, les traversées de Papeete sont à réaliser. 2 - améliorer le réseau routier autre qu’urbain qui voit passer un trafic de transit entre 2 communes. Ce réseau, souvent « plat » dans son profil en long, notamment sur la côte ouest, nécessite outre une reprise des chaussées, un assainissement pluvial longitudinal et des exutoires vers le lagon. La côte Est possède un relief plus marqué et verra la rectification de plusieurs virages « dangereux ». 3 - achever la rénovation de la route de ceinture de Moorea. Effectivement, cette route est de plus en plus circulée, et sa structure ne répondait plus au trafic qu’elle devait absorber. 4 - améliorer le réseau de routes territoriales des Iles Sous Le Vent. Deux techniques sont employées : Maupiti où les chaussées sont réalisées entièrement en « soupe de corail » avec du ciment. Sur les autres îles, les chaussées sont constituées de couches de roulement en béton bitumineux avec des corps de chaussées en « soupe de corail ».

Objectif n° 1 – Poursuivre la reprise et la modernisation du réseau routier de l’archipel de la société Modernisation du réseau routier de la conurbation de Papeete (du col du Tahara’a sur la RT2 au PK 8 + 250 jusqu’au PK 15 sur la RT1 et autres voies territoriales à l’intérieur de ce périmètre) 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible 2015 06/2015 Indicateur 1 – Pourcentage de chaussées en très % 37.3% 58.6% 65.7% 72.8% bon état par rapport au linéaire total du réseau routier de la conurbation de Papeete Indicateur 2 – Pourcentage de chaussées en très % 51.2% 55.0% 59.7% 64.0% bon état par rapport au linéaire total du réseau routier Est et Ouest de l’île de Tahiti Indicateur 3 – Pourcentage de routes de Moorea % 51.14% 58.04% 78.50% 89.64% 100% traitées / Linéaire de la route de ceinture de Moorea Indicateur 4 – Pourcentage de chaussées bétonnées % 81.83% 83.48% 86.41% 87.90% 92.25% aux Iles sous le vent / linéaire total du réseau routier Sources des données : Données annuelles sur les travaux effectués et les budgets Linéaire cumulé de chaussées en très bon état Mode de calcul des indicateurs Indicateur 1 = Linéaire cumulé de chaussées en très bon état / km 26 41 46 51 54 linéaire du réseau routier de la conurbation urbaine de Papeete (70 kms) km 107 115 125 134 Indicateur 2 = Linéaire cumulé de chaussées en très bon état / linéaire du réseau routier Est et Ouest de l’île (209 kms) km 31 35 47 54 60

Indicateur 3 = Linéaire cumulé de la route de ceinture traitée / km 248 253 262 266 279 linéaire de la route de ceinture de Moorea (60 kms) Indicateur 4 = Linéaire cumulé de chaussées bétonnées aux ISLV / linéaire du réseau routier des ISLV (279 kms)

Afin de répondre à cet objectif, seront lancées les actions nécessaires à l’amélioration du réseau routier, pour un montant en investissement d'environ 4 600 MF XPF.

Le second objectif vise l’amélioration du réseau de routes territoriales des iles de l’archipel des Marquises par notamment des bétonnages de chaussées, avec des granulats « locaux ».

Objectif n° 2 – Améliorer le réseau routier territorial des Marquises Améliorer le réseau routier territorial des Marquises 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible 2015 06/2015 Indicateur 1 – Pourcentage de chaussées % 50.25% 52.26% 54.67% 56.55% 58.56% bétonnées aux Marquises par rapport au linéaire total du réseau routier Sources des données : Données annuelles sur les travaux effectués et les budgets Linéaire cumulé de chaussées bétonnées Mode de calcul des indicateurs Linéaire cumulé de chausées bétonnées aux Marquises km 150 157.5 163.2 168.8 174.8 Linéaire du réseau routier des Marquises : 298.5 kms Indicateur 1 = Linéaire cumulé de chaussées bétonnées des Marquises / linéaire du réseau routier des Marquises

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Afin de répondre à cet objectif, les actions d’amélioration du réseau routier seront réalisées à hauteur d'un montant en investissement de 170 M XPF.

Le troisième objectif consiste en l’amélioration du réseau de routes territoriales des iles de l’archipel des Australes par notamment des bétonnages de chaussées, avec des granulats en basalt en provenance de Tahiti.

Objectif n° 3 – Améliorer le réseau routier territorial des Australes Améliorer le réseau routier territorial des Australes 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible 2015 06/2015 Indicateur 1 – Pourcentage de chaussées bétonnées % 41.76% 45.65% 47.82% 50.65% 53.47% aux Australes par rapport au linéaire total du réseau routier Sources des données : Données annuelles sur les travaux effectués et les budgets Linéaire cumulé de chaussées bétonnées Mode de calcul des indicateurs Linéaire cumulé de chausées bétonnées aux Australes km 41.34 45.19 47.34 50.14 52.94 Linéaire du réseau routier des Australes : 99 kms Indicateur 1 = Linéaire cumulé de chaussées bétonnées aux Australes / linéaire du réseau routier des Australes

Afin de répondre à cet objectif, les actions d’amélioration du réseau routier seront réalisées à hauteur d'un montant en investissement de 135 MF XPF. Le dernier objectif vise la modernisation et la réfection du réseau routier des Tuamotu-Gambier en améliorant le réseau de routes territoriales des iles de l’archipel des Tuamotu-Gambier avec notamment des bétonnages de chaussées, soit avec de « la soupe de corail » soit avec des produits de démolition de béton (anciens bâtiments ). Objectif n° 4 – Améliorer le réseau routier territorial des Tuamotu Gambier Améliorer le réseau routier territorial des Tuamotu Gambier 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible 2015 06/2015 Indicateur 1 – Pourcentage de c haussées % 41.34% 45.19% 47.34% 55.14% 58.45% bétonnées aux Tuamotu Gambier par rapport au linéaire total du réseau routier Sources des données : Données annuelles sur les travaux effectués et les budgets Linéaire cumulé de chaussées bétonnées Mode de calcul des indicateurs Linéaire cumulé de chaussées bétonnées aux Tuamotu Gambier km 85.8 89.2 94.2 99.8 105.8 Linéaire du réseau routier des Tuamotu Gambier : 181 kms Indicateur 1 = Linéaire cumulé de chaussées bétonnées aux TG / linéaire du réseau routier des TG

Afin de répondre à cet objectif, les actions d’amélioration du réseau routier seront réalisées à hauteur d'un montant en investissement de 230 MF XPF.

14.3 Programme Ports et aéroports

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 138 354 940 192 000 000 192 017 280 202 000 000

TOTAL 138 354 940 192 000 000 192 017 280 202 000 000 Tx en régie 86 361 582 321 400 000 321 400 000 322 050 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 2 073 175 870(1) 3 703 406 995 3 409 415 393 1 947 614 647 3 085 387 460

TOTAL 2 073 175 870 3 703 406 995 3 409 415 393 1 947 614 647 3 085 387 460

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EO Cession de biens immobiliers - EGT (E/O) 1 600 000 000 1 600 000 000 Echange ports et aéroport (E/O) 201 036 000 201 036 000 (1) hors AP 285.2013 pour 1 992 851 XPF (voir 903 05) Contexte et orientations stratégiques Depuis 2011, le gouvernement a lancé un programme ambitieux de rénovation des installations portuaires et aéroportuaires auquel ont été consacrés 3 600 MF XPF sur les années 2013, 2014 et 2015. Ce programme doit être poursuivi pour moderniser ou réaliser les installations portuaires nécessaires au désenclavement des îles Australes, des Iles sous le Vent, des îles Marquises et des îles Tuamotu et/ou aux liaisons inter îles et intra îles. Le programme porte également sur la mise aux normes des aéroports des différents archipels. Objectifs principaux et indicateurs de performance Les objectifs fixés consistent à mettre en adéquation les infrastructures avec le niveau de service qu’elles doivent rendre. Le premier objectif recherché consiste à disposer d'un état des lieux des différentes infrastructures. Il s’agit pour chaque ouvrage, portuaire ou aéroportuaire, de diagnostiquer l’état général et le niveau de service des infrastructures, éléments majeurs permettant de programmer des opérations lourdes de réfection ou de mise à niveau. Objectif n° 1 – Diagnostiquer les infrastructures portuaires et aéroportuaires Recensement et lancement des études de mise aux normes des ouvrages portuaires et aéroportuaires 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Ré alisé PAP Révisée Prévision Cible 2015 06/2015 Indicateur 1.1 – Nombre de recensements des Nb 10 13 10 15 15 infrastructures portuaires réalisés Indicateur 1.2 – Visites techniques de l’emprise Nb 5 7 4 8 8 aéroportuaire Sources des données : Base de données de l’arrondissement Maritime de la DEQ Déplacements DEQ-SAT ou BE privé + études ou essais réalisés Mode de calcul des indicateurs Indicateur 1.1 - Nombre de recensements réalisés Indicateur 1.2 – Nombre de visites techniques réalisées par an

Afin de répondre à cet objectif, une action relative aux recensements, visites techniques et études des intallations sera réalisée pour un montant en investissement de 135 MF XPF.

L’objectif suivant, sur la base du diagnostic, consiste à réhabiliter ou à maintenir à niveau les infrastructures en regard du niveau de service qu’elles doivent rendre, et notamment en matière aéroportuaire, des obligations règlementaires dictées par les Conditions d’Homologation et d’Exploitation des Aérodromes (CHEA) constituant la référence normative sur la base de laquelle les services de l’Etat identifient des écarts lors des audits de contrôle réalisés chaque année.

Objectif n° 1 – Réhabiliter ou maintenir à niveau les infrastructures portuaires et aéroportuaires Travaux de réhabilitation des ouvrages portuaires et aéroportuaires qui ne sont pas aux normes 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible 2015 06/2015 Indicateur 1.1 – Nombre d’ouvrages maritime s Nb 1 3 3 réhabilités Indicateur 1.2 – Balisages diurnes mis aux normes Nb 1 4 8 4 8 8 Indicateur 1.3 – Réfection des couches de roulement Nb 1 1 2 1 1 2 des pistes Sources des données : Base de données de l’arrondissement Maritime de la DEQ Audits CHEA de la Direction de la surveillance du SEAC et opérations d’investissement réalisées ou programmées Mode de calcul des indicateurs Indicateur 1.1 - Nombre d’ouvrages maritimes réhabilités Indicateur 1.2 – Nombre de balisages diurnes refaits / an Indicateur 1.3 – Nombre de pistes refaites / an

Afin de répondre à cet objectif, les travaux sur les installations portuaires et aéroportuaires seront réalisées pour un montant en investissement de 2 165 MF XPF.

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14.4 Programme Protection contre les eaux

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 43 069 880 53 500 000 53 500 000 53 500 000

TOTAL 43 069 880 53 500 000 53 500 000 53 500 000 Travaux en régie 44 367 931 300 000 000 300 000 000 300 000 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 888 322 519 855 556 149 922 676 519 166 432 919 1 031 137 675

TOTAL 888 322 519 855 556 149 922 676 519 166 432 919 1 031 137 675 Echanges de parcelles destinées à la protection contre les eaux (E/O) 200 000 000 200 000 000 Contexte et orientations stratégiques Les rivières sont bordées d’un habitat plus ou moins dense et leurs berges classées en zone rouge des PPR (1 872 habitations recensées sur 30 rivières à Tahiti). Par ailleurs, ces 30 rivières représentent 792 ha de terres inconstructibles. Il s’agit donc de libérer des zones aujourd’hui impropres à la construction et de sécuriser les habitations bordant ces rivières. Objectifs principaux et indicateurs de performance Le premier objectif visé concerne l'établissement d'un état des lieux général sur les rivières consistant en un diagnostic et les études préalables pour chaque rivière. Il s’agit, pour chaque rivière identifiée, de lancer : 1 - les études techniques visant à réduire l’intensité des inondations, augmenter la capacité hydraulique du cours d’eau (jusqu’à la crue centennale, si possible) et sécuriser les berges, afin de protéger les habitations existantes et réduire les zones rouges pour libérer de nouvelles parcelles à l’urbanisation. 2 - les études d’impacts sur l’environnement des travaux envisagés.

Objectif n° 1 – Etablir le diagnostic et les études préalables pour chaque rivière Etablir le diagnostic et les études préalables pour chaque rivière 2013 2014 2015 2015 2016 201 7 Unité Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible 2015 06/2015 Indicateur 1.1 – Nombre de modélisation U 4 4 Indicateur 1.2 – Nombre d’études préalables U 3 3 6 rendues Sources des données : Diagnostic établi sur les 30 rivières prioritaires Mode de calcul des indicateurs Indicateur 1.1 – le nombre de modélisations réalisées Indicateur 1.2 – le nombre d’études préalables rendues

Les diagnostics et les études correspondantes nécessiteront un montant en investissement de 50 MF XPF.

Une fois les diagnostics établis, les travaux de calibrage pourront être réalisés pour chaque rivière identifiée lorsque les études seront achevées.

Objectif n° 2 – Calibrage des rivières pour sécuriser les biens et les personnes

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible 2015 06/2015 Indicateur 1 – Nombre de calibrages lancés chaque U 1 1 2 3 année Indicateur 1 – Nombre de travaux achevés U 1 1 Sources des données : Diagnostic établi sur les 30 rivières prioritaires Mode de calcul des indicateurs Indicateur 1 – le nombre de rivières mises en chantier Indicateur 2 – le nombre de travaux achevés

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Les travaux de calibrage des rivières pour sécuriser les biens et les personnes porteront sur un montant en investissement de 760 MF XPF.

14.5 Programme Energie

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 80 583 523 138 912 520 174 945 550 116 309 959

Subvention 1 000 000 10 000 000 10 000 000 10 000 000 ADEME (1 000 000) (10 000 000) (10 000 000) (10 000 000)

TOTAL 81 583 523 148 912 520 184 945 550 126 309 959

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 85 667 320 2 442 202 290 2 434 058 764 49 813 514 0

Subvention aux Ets publics 15 000 000 50 000 000 240 000 000 168 000 000 ADEM (0) (15 000 000) (50 000 000) TEP (240 000 000) (168 000 000) Participation au capital des sociétés 40 000 000 SEM Te Mau Ito Api (40 000 000)

TOTAL 125 667 320 2 457 202 290 2 484 058 764 289 813 514 168 000 000 Contexte et orientations stratégiques La Polynésie française connaît des problématiques énergétiques complexes de part son insularité et l’étendue de son territoire. Sa très grande dépendance aux énergies fossiles (dont 94% sont toujours importées en 2014) l’oblige inéluctablement à s’orienter vers une politique de transition énergétique, et ce afin d’assurer sa sécurité d’approvisionnement et réduire sa facture énergétique. L’autonomie énergétique doit se faire au moindre coût pour la collectivité et les citoyens, c’est pourquoi le développement des énergies renouvelables doit se faire avec une politique forte de maîtrise de la demande en énergie (MDE). Par ailleurs, le développement des énergies renouvelables en substitution des ressources fossiles constitue un objectif très consensuel présentant cependant trois écueils majeurs qu’il convient de ne pas ignorer : (i) le coût de ces systèmes, (ii) l’intermittence de production et (iii) les difficultés de réalisation, notamment des aménagements hydroélectriques pour des raisons de maîtrise foncière et d’impacts environnementaux. Des objectifs ambitieux ont été fixés à 50% d’énergie renouvelable dans la production électrique en 2020 et à 75% à l’horizon 2030. Objectifs principaux et indicateurs de performance Le premier objectif poursuivi vise à changer le modèle énergétique en substituant progressivement l’utilisation d’énergies fossiles par des énergies renouvelables dans toutes nos activités (production électrique, transport, urbanisme). Cette transformation se traduira par une réduction de nos émissions de gaz à effet de serre participant ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique.

Objectif n° 1 - Changer de modèle énergétique

2015 2016 2020 Unité 2014 2015 PAP Révisée au Prévision Cible 06/2015 Indicateur 1. 1 - Part d'énergie renouvelable dans la production d'électricité à partir de données des % 33% 35% 37% 50% producteurs d'énergie électrique Indicateur 1.2 – Nombre de véhicules électriques nb 6 50 150 1000 dans le parc automobile polynésienne

Les actions pour atteindre cet objectif porteront notamment sur la mise en œuvre de l’aménagement hydroélectrique de la Vaiiha pour 6 milliards XPF sur 2016-2020 et sur le programme de climatisation par eau froide des profondeurs du CHPF pour 3 milliards XPF sur 2016-2018.

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Le second objectif est de tendre à une réduction de notre consommation énergétique par des comportements plus vertueux et par une utilisation généralisée des nouveaux équipements à moindre consommation énergétique. Ce changement comportemental qui commence à se répandre dans la société polynésienne sera progressivement amplifié au travers de multiples programmes de maîtrise de demande d’énergie (MDE) à réaliser auprès des ménages, des entreprises, des collectivités et surtout des jeunes générations plus promptes à adopter de nouveaux comportements. Pour pallier l’intermittence de la production de certaines énergies renouvelables, il est possible notamment d’ajuster la demande en énergie en permettant l’effacement de la consommation électrique. Pour ce faire, il convient de mettre en place des dispositifs « smart grid » tels que des compteurs intelligents.

Objectif n° 2 - Changer nos comportements 2015 2016 2020 U 2014 2015 PAP Révisée au Prévision Cible 06/2015 Indicateur 1.1 - Consommation d’électricité en Polynésie française à partir de données des distributeurs d'énergie GWh 449 445 440 400

électrique Indicateur 1.2 – Nombre de compteurs intelligents installés à Tahiti à partir de données des distributeurs d'énergie Nb 0 0 0 100 35 000 électrique

Les principales actions mises en œuvre pour atteindre l'objectif sur le changement de comportements porteront sur : - la mise en place d'une règlementation thermique en Polynésie française pour 34 millions XPF pour 2015-2016, ainsi que sur la promotion de règles et techniques d’éco-construction afin de réduire la consommation énergétique des bâtiments de 8 millions XPF pour 2015 ; - la modernisation du réseau public et l'installation de « compteurs intelligents » (« smart grid ») pour 2,5 milliards XPF sur 2016-2020. Enfin, la politique sectorielle du Gouvernement s'oriente vers le changement du modèle économique de l'énergie en favorisant une plus grande transparence dans les coûts et les prix, une plus grande pluralité d’acteurs et un plus grand choix pour les consommateurs. Cette évolution du modèle économique de l’énergie devra permettre de distinguer avec précision l’ensemble des coûts inhérents à chaque filière énergétique (approvisionnement et distribution d’hydrocarbures, production, transport, distribution et commercialisation de l’électricité) afin de définir les mécanismes publics les plus favorables à la transition énergétique.

Objectif n° 3 - Changer de modèle économique de l’énergie 2015 2016 2020 Unité 2014 2015 PAP Révisée au Prévision Cible 06/2015

Indicateur 1.1 – Prix moyen de référence de l’électricité en kWh/ - - 34,04 31 30 Polynésie française F.CFP

Pour atteindre cet objectif, des actions seront menées dans les domaines suivants : - création d’un code de l’énergie regroupant l’ensemble des dispositions juridiques et réglementaires relatives à l’organisation de l’énergie et fixant tous les principes juridiques de l’organisation du système énergétique polynésien (coût de 17 millions XPF pour 2015-2016) ; - élaboration avec la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) d’une nouvelle formule de détermination des coûts de production, de transport et de distribution de l’électricité fondée sur des critères transparents et objectifs en remplacement de la formule actuelle (coût : 10 millions XPF pour 2015) ; - création d’un observatoire de l’énergie pour mesurer la politique sectorielle de l’énergie (coût : 12 millions XPF sur 2016).

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Opérateurs et établissements participant à la réalisation du programme Concernant les concessionnaires de service public Les principaux objectifs demandés à EDT (Distribution d’électricité) et Marama Nui (Production d’hydroélectricité) seront : - d’améliorer la transparence des concessions du service public de l’électricité par un recensement exhaustif des actifs du concessionnaire en distinguant ceux participant à la mission de service public de l’électricité de ceux contribuant aux autres activités concurrentielles. - de mettre en œuvre une séparation économique et juridique des métiers pour une plus grande transparence des comptes du concessionnaire (distinction entre les activités de production et celles de distribution). - de mettre en place des contrats d’achat à terme afin de lisser l'impact des hydrocarbures sur les tarifs de l'électricité suite à la réforme du fonds de régulation des prix des hydrocarbures impactant l’électricité (FRPH). Ceci permettra d'avoir un tarif transparent et d'arrêter de subventionner une énergie fossile L’objectif principal confié à la SEML TEP (Transporteur d’électricité) sera d’organiser une véritable concurrence dans le secteur de l’électricité en tant qu’acteur à dominance publique capable de garantir en toute indépendance l’équité et la transparence dans les relations entre producteurs et distributeurs.

Réformes et Dépenses fiscales contribuant à la réalisation du programme Des réformes sont envisagées adossées à la mise en œuvre d'exonérations fiscales incitatives, représentant des dépenses fiscales supplémentaires pour le Pays, mais nécessaires à l'accompagnement de la politique sectorielle. Ainsi, une première action concernera la réforme du mécanisme juridique, comptable et fiscal des amortissements de caducité afin d’alléger les charges de structure et diminuer le prix du KwH. D'autres actions porteront sur : - l'allongement de la période d’exonération « entreprises nouvelles » à 4 exercices pour les producteurs d’énergies vertes (art. 115-3); - la mise en place d'un taux d’IS exceptionnel à 20% pour les producteurs d’énergies vertes passé le délai d’exonération (art. 115-1-3); - l'exonération de TVA (art. 340-9) sur les locations de véhicules électriques et hybrides, ainsi que sur les opérations portant sur les bornes de recharge électrique (exonération au titre des importations); - enfin, le maintien de l’exonération de tout droit et taxe pour l’importation de véhicules électriques et hybrides.

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14.6 Programme Postes, télécommunications, nouvelles technologies

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 45 902 095 38 172 427 38 310 294 33 567 500

Aides à caractère économique 0 90 000 000 90 000 000 90 000 000 Mise en oeuvre du nouveau dispositif SCAN (0) (90 000 000) (90 000 000) (90 000 000)

TOTAL 45 902 095 128 172 427 128 310 294 123 567 500

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 7 130 000 6 830 000 9 150 000 3 790 850

Aides 10 000 000 10 000 000 10 000 000 0 Soutien à la création audiovisuelle et numérique (0) (10 000 000) (10 000 000) (10 000 000) 0

Subvention aux Ets publics 71 599 045 405 727 923 405 727 923 Ets public (OPT) (71 599 045) (405 727 923) (405 727 923)

TOTAL 71 599 045 422 857 923 422 557 923 19 150 000 3 790 850 Contexte et orientations stratégiques Les objectifs stratégiques de la politique numérique reposent sur trois points : Développer l’attractivité du secteur du numérique. L’étroitesse du marché local contraint nos entreprises numériques à considérer la Polynésie française comme un marché d’amorçage. Il est donc nécessaire de les accompagner afin de favoriser la réussite de leur projet, numérique et/ou audiovisuel. C’est pourquoi le programme SCAN sera poursuivi. Veiller à une concurrence effective et loyale. Les moyens gouvernementaux accompagne par un appui technique les autorités compétentes désignées dans les dispositions de l'article D.212-2 du code des postes et télécommunications pour veiller à l'exercice d'une concurrence effective et loyale dans le secteur des télécommunications. Ils s'assurent également que les opérateurs autorisés bénéficient d’un cadre qui leur permet d’établir et d’exploiter des infrastructures de télécommunications qui puissent favoriser leur développement en toute équité. Mieux répondre aux attentes des usagers. Le contrôle de la fourniture du service public des télécommunications par l’opérateur public devra être poursuivi. Il est ainsi proposer d’engager les actions nécessaires pour s’assurer de la fourniture du service public des télécommunications à un prix abordable pour l’ensemble des usagers.

Objectifs principaux et indicateurs de performance

L’accompagnement des entreprises locales dans leur projet est nécessaire au vu de l’étroitesse du marché. Celui-ci passe notamment par un soutien financier qui s’inscrit dans le cadre du développement et de la professionnalisation de la filière numérique et audiovisuelle en concourant au financement à la préparation, la production et la promotion des projets innovants du numérique et des œuvres audiovisuelles.

Objectif n° 1 - Développer l’attractivité du secteur du numérique Accompagner les projets innovants de développement numérique et permettre aux entreprises polynésiennes de réaliser leur proj et audiovisuel, tout en se professionnalisant et en développant les filières. Unité 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Réalisé Réalisé Prévision Prévision Cible Cible PAP 2015 PAP 2016 Indicateur 1.1 - Montant XPF Dispositif mis en place fin 250 millions 250 millions 250 millions 250 millions dépenses locales décaissées 2014 Indicateur 1.2 - Nombre de Qté Dispositif mis en place fin 200 200 200 200 prestataires employés 2014 Indicateur 1.3 – Soutien SCAN Qté Dispositif mis en place fin 90 millions 90 millions 90 millions 90 millions 2014

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Sources des données : Rendus de comptes des dossiers aidés au titre du SCAN Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1.1 - le volume des dépenses locales est calculé à partir des données fournies par le bénéficiaire de l’aide en F XPF Indicateur 1.2 - le volume des prestataires employés sur chaque projet est calculé à partir des données fournies par le bénéficiaire de l’aide en unité Autres commentaires : Dispositif SCAN mis en place en 2015.

Afin de répondre à cet objectif, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : - des aides financières à au moins 5 entreprises issues de la filière numérique , pour un montant en investissement de 10 000 000 XPF, et pour un montant en fonctionnement de 20 000 000 XPF, notamment pour soutenir l’entrepreneuriat du secteur des technologies de l’information et de la communication ; permettre le développement du numérique par ses infrastructures, ses services et ses contenus ; accompagner le développement de plates-formes technologiques, de structures d’accompagnement de porteurs de projet de création d’entreprises innovantes et du numérique ; - des aides financières à au moins 10 entreprises issues de la filière audiovisuelle , pour un montant en fonctionnement de 70 000 000 XPF, notamment pour encourager la réalisation d’œuvres audiovisuelles en Polynésie française ; promouvoir une filière présentant un intérêt socio-économique pour le Pays en favorisant l’émergence et la professionnalisation des métiers de l’audiovisuel.

Le second objectif poursuivi concerne l'attente des usagers et la mise en place des services pour mieux répondre à leurs attentes. Pour ce faire, des actions relatives au contrôle de conformité de l’utilisation des réseaux radioélectriques indépendants du service mobile terrestre, maritime ou aéronautique et du service fixe, seront menées ainsi qu'une campagne de mesures relatives à la perception des utilisateurs sur l'utilisation des réseaux des opérateurs de télécommunications.

Objectif n° 2 – Mieux répondre aux attentes des usagers Réaliser des contrôles rel atifs au respect des obligations des dispositions de la réglementation, notamment sur la conformité des sites radioélectriques, et de la qualité des services offerts aux usagers. 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Unité Prévision Prévision Réalisé Réalisé Cible Cible PAP 2015 PAP 2016 Indicateur 2.1 - Mesures de couvertures des réseaux Nb 0 2 0 10 10 10 radioélectriques Indicateur 2.2 – Mesures de couverture de performance de Nb 0 0 30 30 30 30 la téléphonie mobile Sources des données : - Rapport sur les « contrôles de conformité » de l’ANFR. - Rapport d’audit sur les « mesures de performances » de Polystream Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 2.1 – le volume des sites contrôlés est calculé à partir des données fournies par le partenaire en unité Indicateur 2.2 – le volume des zones contrôlées est calculé à partir des données fournies par le prestataire en unité

Autres commentaires : - L’ANFR met à la disposition de la DGEN le personnel requis pour la réalisation du contrôle de conformité des réseaux radioélectriques. Les contrôles de conformité qui seront effectués en accord avec la DGEN, seront facturés sur la base de 944 €, soit 113 280 F XPF l’unité d’œuvre par jour et par agent impliqué. - L’acquisition du matériel nécessaire aux mesures de couverture de performances est prévue pour l’année 2016, en plus de la prestation nécessaire aux contrôles.

Des prestations de contrôle des réseaux radioélectriques sur site nécessiteront un montant en fonctionnement de 1 132 800 F XPF, à raison de 10 réseaux radioélectriques par an, et à l’enregistrement de 30 nouveaux réseaux radioélectriques par an pour un montant de 832 680 F XPF, soit une prestation annuelle totale de 1 965 480 F XPF. Les prestations de mesure des performances de bout en bout sur la qualité de service proposée aux utilisateurs des réseaux mobiles représenteront un montant en investissement de 6 150 000 XPF, et pour un montant en fonctionnement de 2 260 000 F XPF, soit 3 zones couvertes regroupant 10 points de mesure par zone (grand Papeete, côte est, côte ouest). Opérateurs et établissements participant à la réalisation du programme L’Office des postes et télécommunications est le principal opérateur qui contribue et participe à la politique publique du secteur. L’année 2016 sera une année charnière pour l’Office des postes et télécommunications et ses filiales. En effet, face aux évolutions des activités : télécoms, audiovisuel, poste et banque qui se traduisent par l’essor de la consommation et des usages data , par la décroissance de la téléphonie fixe, la remise en question des

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modèles économiques et la libéralisation du secteur des communications électroniques, le groupe OPT mettra en œuvre un plan stratégique ambitieux. Ce plan aura pour objectif de déterminer un niveau de rentabilité conforme aux normes du marché et aux prétentions de son actionnaire, en intervenant sur les leviers de croissance de son chiffre d’affaires et sur l’optimisation de ses charges, à horizon 5 ans. Dans ce contexte, un diagnostic du groupe a été effectué pour construire le projet « Ambition 2020 ». Celui- ci permettra d’assurer la mutation économique du groupe pour, d’une part, l’adapter au contexte géographique et économique polynésien et d’autre part, répondre aux attentes de la population. Sur la base d’un schéma directeur stratégique, sept grands chantiers démarreront dès 2016 : offres des activités télécoms et postales, relation client, réseaux de distribution, grands projets numériques, performance technique, réglementation et service public, mobilisation des ressources humaines et évolution de l’organisation cible du groupe. Dicté par les objectifs de croissance et de culture de la performance, l’OPT et ses filiales assurent le rôle moteur de l’économie numérique en Polynésie française. Les réformes engagées sont donc utiles et nécessaires pour assurer une pérennité viable de cette entreprise. L’OPT s’est engagé en 2013 dans le déploiement d’infrastructures de communications électroniques, par l’accélération de la construction du réseau de fibre optique en boucle locale Fiber to the home pouvant fournir au grand public et aux entreprises une offre commerciale d’accès Internet aux débits supérieurs à 30 Mbits/s. Le soutien à ce projet de modernisation de l’infrastructure est réaffirmé par le gouvernement polynésien, fixant comme objectif une couverture de 70% de la population en très haut débit d’ici 2018, dans les zones économiques et les zones éligibles des îles du Vent et des îles Sous-le-Vent. Une extinction progressive du réseau de cuivre et la mise en place d’un processus de migration vers le très haut débit seront programmés par l’opérateur public. Ce déploiement permet le lancement dans les prochaines semaines des offres commerciales grand public de très haut débit, le multiplay –Internet, voix, TV sur ADSL et fibre optique. De plus, les capacités satellitaires desservant les îles et archipels seront reconsidérées. Il sera prévue début 2016 l’étude d’un câble sous-marin domestique vers les pôles économiques de développement des autres archipels qui sera déterminante pour fournir les solutions économiquement adaptées et réalisables par l’opérateur public. Une partie des capacités satellites ainsi libérées pourraient être déployées dans les îles non desservies par câble. Par ailleurs, il conviendrait de lancer sans délai les travaux de sécurisation du câble international Honotua, par la construction d’un second câble. Dans le domaine de la téléphonie mobile, une étude lancée en 2015 pour desservir en technologie mobile 3G les îles de Rangiroa, Fakarava, Hao et Nuku-Hiva, sera poursuivie en 2016 par le lancement des sites pilote. Même dans le domaine numérique, le gouvernement fera tout pour respecter et assurer les principes d’égalité du territoire en veillant néanmoins à la viabilité des choix retenus. Quant à la technologie 4G testée avec succès en 2015 sur les sites du grand Papeete, elle devrait être commercialisée en 2016. Sur le site de Papenoo, les principales activités telles que : l’hébergement, la gestion et l’exploitation d’équipements et des données sensibles (Galileo, CNES), l’activité du data center et les services à valeur ajoutée (SAS cloud …) sont amenés à se développer dès 2016 grâce aux atouts que possèdent le site protégé, notamment en terme de sécurisation. Enfin, le réseau postal des îles et archipels éloignés fera l’objet d’une réflexion commune dans le domaine des services bancaires et en particulier celui de la distribution automatique des billets, en partenariat avec la banque locale de développement.

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14.7 Programme Médias

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Subvention 1 085 000 000 1 000 000 000 927 925 920 880 000 000 SEM TNTV (1 085 000 000) (1 000 000 000) (927 925 920) (880 000 000)

TOTAL 1 085 000 000 1 000 000 000 927 925 920 880 000 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Subvention au SEM 63 361 847 142 428 821 126 637 038 -2 949 673 16 861 003 SEM TNTV (63 361 847) (142 428 821) (126 637 038) -(2 949 673) (16 861 003)

TOTAL 63 361 847 142 428 821 126 637 038 -2 949 673 16 861 003

Le programme Médias est entièrement dédié au financement de la chaîne de télévision locale TNTV. Les crédits sont en baisse sur 2016.

Contexte et orientations stratégiques Les orientations stratégiques de la chaîne sont de conquérir de nouvelles parts d’audience, d’améliorer l’offre de programmes locaux de qualité, de développer les revenus propres de la chaîne et enfin d’adapter l’offre aux nouveaux supports tout en respectant des valeurs fortes qui font la richesse des programmes diffusés sur TNTV : - L’identité polynésienne - La modernité - La réactivité et la fiabilité - Le professionnalisme Avec l’augmentation des débits et l’arrivée de plateformes comme youtube, le marché télévisuel polynésien se métamorphose. Le passage à une consommation multi-écran oblige à repenser le “petit-écran”. Ce changement amène à envisager une mutation de la chaîne du pays qui se doit d’être présente sur tous les supports. Il s’agit pour le Pays de construire une nouvelle offre télévisuelle afin de consolider les liens de la chaîne avec le public polynésien et d’élargir son audience. Pour cela, elle devra s’adapter à son nouvel environnement numérique et aux nouveaux modes de consommation qu’il impose. Il est donc impératif de Renforcer la stratégie multi-écran de la chaîne (Tablette, smartphone, ordinateur, écran de TV classique, …) et d’inventer une nouvelle forme de production télévisuelle, de “packaging” des programmes pour s’adapter aux nouveaux vecteurs de diffusion. TNTV doit s'affirmer comme le media de référence de la Polynésie Française dans les domaines de l'information, de la culture et du divertissement. L’amélioration de la diversité de l’offre des programmes locaux est un axe fort avec la volonté de proposer une programmation locale de qualité, touchant aux problématiques culturelles, historiques et sociétales reflet de l’identité plurielle de la Polynésie ; Objectifs principaux et indicateurs de performance Le premier objectif recherché porte sur l'augmentation de l’offre de programmes locaux de qualité en vue de promouvoir la culture polynésienne et de défendre la pluralité de l’information. TNTV poursuivra sa politique d’investissement dans des formats innovants, seule, en partenariat ou en développant la production interne. La chaîne du Pays s’imposera plus de rigueur dans la négociation en optimisant l’exploitation des droits basée sur les résultats des sondages. TNTV proposera une offre de programmes diversifiée composée de contenus informatifs, culturels, éducatifs, de divertissement de qualité, attractifs et accessibles à tous à travers :

- la réalisation d’émissions locales, familiales et événementielles autour de grands thèmes tels que l’information, le sport, la culture, les séries et programmes courts, les documentaires, les magazines de divertissement et de bien-être,… - la couverture de grands rendez-vous culturels et d’évènements sportifs de renommée mondiale (Heïva I Tahiti, Hawaiki Nui Va’a, Championnat du monde de kayac, boxe,…) ;

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- des achats de programmes locaux auprès des meilleurs producteurs et réalisateurs de Polynésie.

2014 2015 2016 2017*

Objectif n°1 - Augmenter l'offre locale Réalisé Prévision Prévision Cible

Nombre d’heures de programmes locaux 2443 2700 2800 2850

% programmation locale dans la grille 34% 38% 40% 41%

Budget achat de programmes locaux (en MF) 35 60 65 65 A noter que des orientations stratégiques ont été adoptées par le conseil d’administration en vue d’accorder une enveloppe supplémentaire sur les achats de programmes locaux sur une durée de 3 ans à compter de l’exercice 2015, avec la volonté de proposer une programmation locale de qualité, touchant aux problématiques culturelles, historiques et sociétales. L’un des facteurs clé de différenciation en termes de programmes sur notre marché est la diffusion de programmes locaux. TNTV se concentre sur la couverture des grands évènements en direct et les émissions de flux liées à son effectif. Elle dispose, de plus, de moyens pour acheter des productions quelque fois aidées par les dispositifs SCAN et du CNC. La chaîne a donc passé de nouveaux accords avec des producteurs (tels que Bleu lagon production, Créative TV, Archipel Production,…). *ces valeurs sont susceptibles d’évoluer à la baisse dans l’hypothèse où le montant de la subvention de fonctionnement serait réduit drastiquement. La mise en œuvre de ce premier objectif pour enrichir la programmation et ancrer un modèle d’offre gratuite dans tous les foyers de Polynésie, s'appuiera sur des moyens en fonctionnement de 189 000 000 XPF, sur l’achat de programmes locaux pour un montant de 65 000 000 XPF et sur l'achat de programmes extérieurs pour un montant de 132 000 000 XPF. Le second objectif que se fixe la chaîne est d'augmenter sa part d'audience. TNTV offre des repères sur des programmes fédérateurs dans un univers très concurrentiel (46 chaînes dont 9 gratuites). Les audiences sont largement dominées par TNTV et par Polynésie 1 ère . La chaîne du Pays occupe aujourd’hui la place de challenger avec la volonté de prendre des parts sur son principal concurrent. Toutefois, il convient de souligner que les moyens budgétaires des deux chaines sont sans commune comparaison et que la filiale de France Télévision dispose d’une expérience ancrée. Des actions sont en cours de réalisation pour tenter de résorber progressivement l’écart, et ce notamment sur le créneau à forte audience : - Politique d’achat de programmes locaux sur 3 ans - Modernisation du plateau du journal télévisé et professionnalisation des équipes - Différenciation entre les deux journaux pour dynamiser leur attractivité - Multiplication des sondages sur un plan quantitatif & qualitatif - Optimisation des moyens de production

Objectif n°2 : Augmenter la part d'audience 2014 2015 2016 2017

Réalisé Prévision Prévision Cible

Audience cumulée 41% 45% 46% 47% Parts d’audience 21% 24% 25% 26% Nombre de téléspectateurs 65.873 72.661 75.000 80.000 Durée d’écoute 95 95 100 105

Pour ce faire, des moyens sont nécessaires pour développer l’automatisation des flux à travers les services sensibles et acquérir des matériels audiovisuels, pour un montant en investissement de 45 600 000 XPF.

La chaîne se fixe également comme objectif supplémentaire de développer davantage ses revenus propres, constitués des recettes publicitaires et de diversification (locations infrastructures audiovisuelles, jeux interactifs, partenariats,…) avec une volonté manifeste d’être plus actif sur le marché organique pour afficher des croissances ambitieuses dans l’optique de réduire la subvention du Pays.

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2014 2015 2016 2017 Objectif n°3 : Développer les revenus propres Réalisé Prévision Prévision Cible

Recettes régie publicitaire 96.442 91.000 113.000 135.000

Diversification (Barter, jeux, locations,…) 27.222 41.500 45.600 50.110

Total RESSOURCES PROPRES 123.664 132.500 158.600 185.110

% Evolution - +7% +20% +17%

Des bonnes performances enregistrées par la régie publicitaire, nouvellement internalisée et le retour d’expérience terrain, associés aux outils de commercialisation mis en place devraient permettre d’élever le chiffre d’affaires dès l’exercice 2016 avec l’ambition d’afficher une croissance continue les années ultérieures. Par ailleurs, les recettes liées à la diversification seront accentuées par les différentes actions basées sur la notoriété et l’image de la chaine, qui constitue en cela un média de masse, et donc un vecteur au service de la performance économique.

Enfin, le déploiement de la stratégie digitale par le biais de nouvelles plateformes est également l’un des axes majeurs et constitue un objectif complémentaire, d’autant que le taux de pénétration du numérique est en progression en Polynésie. La chaîne décide, avec accord du conseil d’administration, de confier une mission d’audit et de formation à un consultant externe. L’objectif est de préparer la chaîne à l’avènement du numérique et aux nouveaux modes de consommations des contenus des médias.

Les grands axes de développement visent à : - Profiter de l’attractivité de notre site et de notre Replay pour renforcer l’offre web Replay ; - Intégrer la nouvelle culture d’entreprise “global média“ ; - Intensifier notre présence sur les réseaux sociaux ; - Renforcer la visibilité sur la téléphonie mobile, sur tablette et sur les offres tripe-play. 2014 2015 2016 2017 Objectif n°4 - Déployer une stratégie digitale Réalisé Pr évision Prévision Cible

Nombre de pages vues sur notre site 6.623.164 12.500.000 15.000.000 18.000.000

Nombre de vidéos vues sur notre Replay 142.639 760.000 1.000.000 1.500.000

Nombre de Followers sur Facebook 19.900 60.000 80.000 100.000

15. MISSION TRANSPORTS La mission Transport décline les programmes Transports terrestres et sécurité routière, Transports et affaires maritimes, Transports aériens et aviation civile, Sécurité aéroportuaire.

915/975 - Transports Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 962 02 Dépenses de personnel 312 122 769 286 350 000 286 350 000 286 350 000 Transports terrestres et sécurité routière 975 01 Dépenses de fonctionnement 76 265 170 103 398 500 103 401 642 99 779 553 915 01 Dépenses d'investissement 71 177 653 238 771 118 209 778 501 0 459 565 592 628 519 618 599 530 143 386 129 553

962 02 Dépenses de personnel 1 944 823 540 1 366 494 527 1 418 845 136 1 418 845 136 Transports et affaires maritimes 975 02 Dépenses de fonctionnement 350 328 939 386 019 319 386 722 964 425 800 830 915 02 Dépenses d'investissement 20 233 125 299 607 016 280 392 632 0 2 315 385 604 2 052 120 862 2 085 960 732 1 844 645 966

962 02 Dépenses de personnel 236 738 098 222 852 000 222 852 000 222 852 000 Transports aériens et aviation civile 975 03 Dépenses de fonctionnement 291 365 898 294 101 987 305 364 911 283 688 420 915 03 Dépenses d'investissement 7 209 878 1 894 992 999 862 0 535 313 874 518 848 979 529 216 773 506 540 420 962 02 Dépenses de personnel 421 675 942 459 690 000 459 690 000 459 690 000 Sécurité aéroportuaire (Etat) 975 04 Dépenses de fonctionnement 242 435 676 641 911 530 641 911 530 397 099 000 915 04 Dépenses d'investissement 48 357 461 127 076 663 397 264 381 307 952 490 712 469 079 1 228 678 193 1 498 865 911 1 164 741 490 Total 4 022 734 149 4 428 167 652 4 713 573 559 3 902 057 429

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Ecritures d'ordre Fonctionnement Transports terrestres et sécurité routière 975 01 Travaux en régie 0 50 000 000 50 000 000 50 000 000 Transports et affaires maritimes 975 02 Travaux en régie 9 808 50 000 000 50 000 000 50 000 000 Transports aériens et aviation civile 975 03 Dépréciation des titres de participations d'ATN (EO) 10 605 682 625 Sécurité aéroportuaire (Etat) 975 04 Travaux en régie 0 10 000 000 10 000 000 13 500 000 Investissement Transports terrestres et sécurité routière 915 01 Echanges "réseaux routiers" 164 876 233 164 876 233 Transports aériens et aviation civile 915 03 Dépréciation des titres de participation d'Air Tahiti Nui (E/O) 9 636 013 625 15.1 Eléments de politique générale A l’échelle de la Polynésie française, la politique des transports intérieurs recouvre trois domaines (terrestre, maritime et aérien) aux problématiques bien différentes. Les transports terrestres représentent un secteur à enjeux économiques, sociaux, environnementaux et de santé publique. Le secteur est tout de même à l’origine de 70% de la dépense énergétique consacrée aux transports (comptant elle-même pour la moitié de la consommation énergétique globale, comme le souligne l’ADEME). La Polynésie française ne doit pas se mettre à l’écart des évolutions permettant d’améliorer ce secteur, qui connecte les individus à toutes les autres activités humaines, contribuant ainsi au développement harmonieux de la collectivité. L’enjeu est d’aboutir à l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie d’organisation et de déplacements par le développement des alternatives au "tout-voiture". La politique maritime durable concerne évidemment la mer, le littoral et s’inscrit dans le développement durable devant contribuer à la préservation et la protection de l’environnement marin, à la gestion et l’exploitation des ressources naturelles, au développement économique, aux transports maritimes en contribuant au développement économique des archipels par le désenclavement interinsulaire., au tourisme et loisirs, et à la préservation du patrimoine culturel marin. Son champ d’application s’étend aussi aux politiques territoriales du littoral par le lien terre et mer (activités maritimes de proximité) extrêmement fort dans notre pays. Toute politique publique en Polynésie française comporte nécessairement un volet, ou à tout le moins, un aspect maritime qu’il est fondamental de prendre en considération. Enfin, au titre des transports aériens, la Polynésie française, pour faire face aux contraintes et spécificités de sa géographie, doit conjuguer ses efforts pour satisfaire au désenclavement des archipels éloignés, au développement touristique, à l’amélioration constante du service offert aux usagers, au respect du service public pour l’acheminement des populations et permettre l’ouverture à l’international ; cela dans le respect des règles de sécurité et des réglementations internationales en vigueur. Les différents diagnostics portés sur la politique en matière de transports aériens en Polynésie par le schéma directeur des déplacements durables interinsulaires ont mis en avant un certain nombre de constats : - Le Pays est propriétaire de 43 aérodromes et en assure l’exploitation en régie directe. Une réflexion pourrait être menée sur la possibilité de faire exploiter ces aérodromes par des sociétés spécialisées dans l’exploitation aéroportuaire, ce qui permettrait d’externaliser leur gestion et de « recentrer » les services du Pays sur des compétences de contrôle et de développement. Cette prospective d’externalisation implique cependant un équilibre des recettes /dépenses à améliorer. - une inadéquation totale entre le volume de recettes perçu via les redevances aéronautiques et les dépenses d’exploitation des aérodromes (sauf pour les services de la sécurité aérienne en raison de la TAP, qui couvre les dépenses de sécurité incendie) - Un système de desserte exceptionnel par le nombre d’aéroports relié et par l’étendue du territoire couvert, alors même que la population intéressée, c'est-à-dire celle des îles desservies hors Tahiti, était en 2012 d’environ 83 000 habitants. - L’ensemble demande par ailleurs à être exploité avec le haut niveau de sécurité qu’exige par construction le transport public de passagers aériens. Cette exigence passe par la mise en application et le contrôle vigilant de l’ensemble de la réglementation technique applicable aux aéroports, ce qui suppose la présence réelle des compétences correspondantes. - La nécessité d’un cadre juridique stable du transport aérien intérieur.

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15.2 Programme Transports terrestres et sécurité routière

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 70 765 170 98 398 500 98 401 642 94 779 553

Subvention 5 500 000 5 000 000 5 000 000 5 000 000 Comité prévention et sécurité routière (5 500 000) (5 000 000) (5 000 000) (5 000 000)

TOTAL 76 265 170 103 398 500 103 401 642 99 779 553 Tx en régie 0 50 000 000 50 000 000 50 000 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 71 177 653 238 771 118 209 778 501 -85 947 657 0

TOTAL 71 177 653 238 771 118 209 778 501 -85 947 657 0 Echanges "réseaux routiers" (E/O) 164 876 233 164 876 233 Les crédits du programme sont en léger retrait pour le BP 2016. Contexte et orientations stratégiques Le programme « Transports terrestres et sécurité routière » recouvre un domaine assez large puisqu’il concerne toutes les formes d’utilisation de la route ainsi que toutes les activités qui ont lieu sur celles-ci. Le principal instrument de la politique des transports terrestres est le code de la route polynésien , en constante évolution depuis 1985. Les grands domaines d’action de cette politique sont classiquement la réglementation et la régulation des matériels roulants (véhicules) et des usagers de la route (conducteurs, piétons, tiers…), dont les caractéristiques et les usages sont en mutation permanente. Les transports publics et la mobilité douce sont également un secteur à très fort potentiel en Polynésie française. Trop peu valorisés jusqu’à présent, ils concernent autant le Pays que les communes. L’un des grands chantiers en cours de réalisation pour l’année 2015 est la refonte totale des réseaux de transport en commun, dans le cadre du « schéma directeur des transports collectifs et déplacements durables », cofinancé par l’ADEME, dont les conclusions seront livrées à la fin de l’année. Objectifs principaux et indicateurs de performance L’objectif pour l’année 2016 est de mettre en œuvre les orientations prises en 2015 dans le « schéma directeur des transports collectifs et déplacements durables », afin de remédier aux défaillances du système actuel qui repose sur des conventions de délégations de service public de 2001 et qui s’achèveront sur un constat d’échec relatif. En effet, en dépit de mesures ambitieuses, le réseau de bus mis en place en 2000 a démontré ses limites, révélant d’importants problèmes de rentabilité. Il convient donc de poser les bases d’un nouveau système de service public, plus performant et donc plus attrayant. Le premier objectif concerne le développement de l’offre de transports en commun, afin de mieux répondre aux besoins de déplacement de la population.

Objectif n°1 – Développer l’offre de transports en commun afin de mieux répondre aux besoins de déplacement de la population Redéfinir l'organisation des transports collectifs en partenariat avec les communes afin de développer leur fr équentation et faire reculer le phénomène du "tout-voiture" 2013 2014 2015 2015 2016 2020 Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible Unité 2015 à (PAP 06/2015 2016) Indicateur 1.1 – Nbre de lignes de transport 22 21 21 21 25 lignes régulier « effectives » sur 31 sur 31 sur 31 sur 31 sur 25 Sources des données : Données statistiques de la DTT (avant 2015, de ses propres comptages routiers et des statistiques fournies par les transporteurs, pour 2015 issues du schéma directeur, ..) Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1.1 - le nombre de lignes de transport régulier "effectives" est calculé : avant 2015, à partir des contrôles effectués sur le réseau par les agents de la DTT et des informations fournies par les transporteurs ; après 2015, à partir de la collecte de données effectuées sur le terrain dans le cadre du schéma directeur. Autres commentaires Il est précisé que dans le réseau de transport défini en 2001, il devait y avoir 31 lignes, mais certaines n’ont en réalité jamais fonctionné. Les conventions de délégation de service public (DSP) en cours se terminent en décembre 2016. Le nombre optimal de lignes du réseau n’est encore pas connu à ce jour. Il s’agit d’un des objets principaux du futur "schéma directeur".

Afin de répondre à cet objectif, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 160/188

− étude des futures conventions de délégations de service public, pour un montant en investissement de 15 MF XPF pour 2016 ; − réalisation de divers aménagements en faveur des transports en commun (poursuite du programme d’aménagement d’abris-bus, construction et réaménagement de gares routières…), pour un montant en investissement de 202 MF XPF pour 2016. − modernisation des systèmes d'informatisation et de gestion de la DTT – études, pour un montant en investissement de 15 MF XPF pour 2016. La modernisation des fichiers actuels devient impérative et prend la forme d'un "schéma directeur informatique" du service. Cela permettra notamment aux correspondants du service dans les îles de consulter les données relatives aux véhicules et aux conducteurs. Le second objectif concerne le renforcement de la sécurité sur les routes. La sécurité routière demeure à ce titre un objectif majeur, qui doit se mettre en œuvre à différents niveaux (comportements : formation, prévention, identification des risques et répression ; correction de facteurs d’insécurité, par exemple des infrastructures).

Objectif n° 2 – Renforcer la sécurité sur les routes Améliorer la formation des conducteurs et développer des action s de prévention routière auprès de différents publics avec le concours de divers partenaires (forces de l’ordre, écoles, assureurs, auto-écoles…) 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible 2015 06/2015 Indicateur 2.1 – Nombre d’actions de sécurité Nb 403 640 658 346 660 670 routière menées d’actions Indicateur 2.2 - Nombre de personnes pax /an 10 654 15 950 16 895- 8 205 17 000 18 000 sensibilisées Indicateur 2.3 - Nombre d’accidents sur les accidents 281 167 (*) 84 (*) (*) routes

Sources des données Données statistiques de la DTT et des services de l’Etat au 30 juin 2015

Modes de calcul des indicateurs Indicateur 2.1 - le nombre d’actions de sécurité routière est celui des opérations de la DTT Indicateur 2.2 - le nombre de personnes sensibilisées est calculé à partir des données recueillies par la DTT Indicateur 2.3 - le nombre d’accidents sur les routes provient des services de l’Etat

Autres commentaires

(*): s’agissant d’accidentalité, ces chiffres ne sont pas prévisibles. Afin de répondre à cet objectif, sera mise en œuvre principalement une action relative à la réalisation de diverses actions de sécurité routière : - campagnes médias, réalisation de supports de communication, prestation de sensibilisation à la sécurité routière pour les élèves des cours préparatoires, édition de deux lettres d’information dans le cadre de la simplification des procédures en matière d’immatriculation des véhicules et de formation du conducteur, pour un montant en fonctionnement de 24,10 MF XPF pour 2016. Dépenses fiscales contribuant à la réalisation du programme En tant « qu’activités professionnelles agréées et soumises à une réglementation tarifaire », les transports publics réguliers et scolaires conventionnés par la Pays bénéficient d’une détaxation en gazole, prévue par la l’article LP. 5 de la loi du pays n° 2012-31 du 10 décembre 2012 (qui remplace la délibération n° 92-135 AT du 20 août 1992). A titre indicatif, les montants de cette exonération fiscale pour 2014 et 2015 étaient les suivants :

Transport régulier Tahiti Autres îles Total

2014 151 213 370 XPF 566 138 XPF 151 779 508 XPF

2015 (janv. à août.) 115 373 880 XPF 400 004 XPF 115 773 884 XPF

Transport scolaire Tahiti Autres îles Total

2014 36 515 256 XPF 15 161 042 XPF 51 676 298 XPF

2015 (janv. à août) 48 204 675 XPF 3 967 094 XPF 52 171 769 XPF

Nota : Pour mémoire, les missions de la direction des transports terrestres apportent des recettes fiscales au Pays(chiffres 2014) , par les droits de timbres générés par: Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 161/188

- les cartes grises = 128.730.400 XPF - les contrôles techniques = 4.461.000 XPF, - et les permis de conduire = 65.136.000 XPF.

15.3 Programme Transports et affaires maritimes

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 350 328 939 386 019 319 386 722 964 425 800 830

TOTAL 350 328 939 386 019 319 386 722 964 425 800 830 Tx en régie 9 808 50 000 000 50 000 000 50 000 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 20 233 125 299 607 016 280 392 632 41 000 000 0

TOTAL 20 233 125 299 607 016 280 392 632 41 000 000 0 Contexte et orientations stratégiques En matière maritime, un premier rapport relatif à la politique maritime durable de la Polynésie française a été adopté par arrêté n°823 CM du 18 juin 2013. La politique sectorielle en matière d’affaires maritimes et de transport maritime s’inscrit dans la politique maritime durable adoptée en juin 2013. Cette politique sectorielle couvre un champ d'intervention important qui comprend l'ensemble des déplacements maritimes sur une superficie de près de 5 millions de km 2 et les activités maritimes de proximité (lien terre et mer). Elle doit combiner la veille de la protection de l’environnement marin, à la préservation du patrimoine culturel marin et contribuer au développement économique des archipels par le désenclavement inter insulaire. Dans ce domaine, il est relevé une insuffisance de l'encadrement réglementaire relatif à la sécurité de la navigation et de la circulation maritime ainsi qu'en matière de formation professionnelle maritime, de gestion des équipages, bien que diverses dispositions réglementaires aient été adoptées à compter de 2012. S’agissant de la flotille administraitve, les actions menées depuis 2013 ont consisté à redéfinir les missions de ce service et adapter ses moyens aux missions, qu’il doit assurer et prioritairement aux secours à apporter aux populations. Le nombre de bateaux a donc été réduit à 4 , et ses effectifs adaptés aux moyens. Il s’agit de maintenir cet outil d’intervention en réalisant chaque année les opérations de maintien à niveau de la flotte. Objectifs principaux et indicateurs de performance La politique publique en matière d’affaires maritimes et de transport maritime est l’ensemble des mesures, dispositifs et programmes d’actions mis en œuvre par les pouvoirs publics, en faveur du développement de la circulation maritime, de la sécurité maritime, de la desserte maritime interinsulaire pour le désenclavement des archipels et de la réglementation et régulation des activités maritimes. Cette politique sectorielle couvre un champ d’intervention important : réglementation générale, sécurité maritime, sécurité des navires, organisation de la desserte maritime interinsulaire et schéma directeur des déplacements durables et des infrastructures maritimes correspondantes, réglementation et régulation du transport (marchandises et passagers), immatriculation des navires, formation professionnelle. Dans le secteur maritime, il s’agira de viser les axes de développement identifiés pour lesquels des objectifs stratégiques ont été définis. Axe de développement stratégique - Transport maritime En juillet 2015, le Pays a élaboré un schéma directeur 2015-2025 des déplacements durables de la Polynésie française dont les préconisations constituent le support de la politique des transports maritimes interinsulaires. Il s’agit de favoriser et d’accompagner la modernisation et l’adaptation du transport maritime inter-insulaire afin de permettre au réseau des transports maritimes de s’adapter au mieux aux attentes des populations en prenant en compte les contraintes budgétaires du Pays. Les deux objectifs stratégiques du schéma directeur sont retenus : Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 162/188

- Donner au pays les moyens d'assurer pleinement son rôle d'Autorité Organisatrice des Transports interinsulaires avec une coordination accrue entre acteurs institutionnels (Pays/Etat/Communes) et une meilleure régulation des transports. - Améliorer l'efficacité des transports interinsulaires en matière de réponse aux besoins des usagers, d'efficacité énergétique, d'intermodalité et de préservation de l'environnement en facilitant l'accès à tous à tout le territoire. Ce second objectif donne lieu à une nécessaire adaptation de l’offre de transport en intégrant les orientations du schéma directeur des déplacements durables interinsulaires . Il devra se traduire par la mise en place de lignes maritimes supplémentaires. Une ligne supplémentaire est souhaitée dès 2016 et deux en 2017. Axe de développement : Transport maritime Objectif Stratégique n°1 - Améliorer l'efficacité des transports interinsulaires en matière de réponse aux besoins des usagers, d'efficacité énergétique, d'intermodalité et de préservation de l'environnement en facilitant l'accès à tous à tout le territoire. Objectif Opérationnel : Adapter l’offre de transport en intégrant les orientations du schéma directeur des déplacements durables interinsulaires 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé PAP Révisée à Prévision Cible 2015 06/2015 (PAP 2016) Indicateur 1.1 – Nombre de lignes U 1 2 maritimes supplémentaires Sources des données : Orientations du schéma directeur des déplacements durables interinsulaires Mode de calcul des indicateurs : Indicateurs 1.1 – indicateur de réalisation en nombre de nouvelles lignes en comparaison du nombre existant en 2015 Autres commentaires Au titre de l’année 2015, on décompte 25 lignes maritimes exploitées par 26 navires.

Afin de répondre aux objectifs, sera mise en œuvre une action relative à l’élaboration d’une application informatique spécialisée de suivi des flux de transport prenant en compte les besoins et les contraintes des administrations et des opérateurs, pour un montant d’investissement de 20 MF XPF; Axe de développement stratégique - Sécurité maritime et Sécurité de la navigation L’objectif d’amélioration de la sécurité maritime est maintenu par une planification des visites de sécurité des navires professionnels une fois par an et par îles. Toutefois l’augmentation des navires professionnels (en commerce et pêche) – en moyenne 80 navires par an – entraîne une augmentation des contrôles et suivis à effectuer. Aussi pour remplir efficacement la mission dévolue, une démarche est entamée depuis près de trois ans pour parvenir au recrutement suffisant de personnels qualifiés et expérimentés en matière de sécurité des navires prenant en compte la nécessité de pérenniser l’équipe et son renouvellement pour l’avenir. En matière de retrait des épaves, des opérations ont pu être conduites notamment par le retrait d’une épave d’un navire de pêche sur l’atoll de Faaite. Toutefois, la gestion des situations antérieures ne doit pas occulter le fait qu’il convient de mener la réflexion appropriée, avec les différents ministères et services concernés, afin de prévoir des dispositions spécifiques face à des échouements de navire. Il doit être envisagé des obligations particulières en matière d’assurance et améliorer les possibilités d’intervention à l’égard du propriétaire en cas d’échouement et de retrait du navire. En matière d’activités nautiques, il convient de mener une meilleure coordination pour accompagner ce type de projet dont le volet sécuritaire peut être un aspect déterminant pour permettre une régulation des activités sur les plans d’eau (lagon), afin de maintenir ou d’améliorer la nécessaire coexistence harmonieuse de tous les usagers de la mer tout en prenant en compte le développement des activités nautiques exercées à titre professionnel. Au titre de cet axe, deux objectifs stratégiques sont visés : - Améliorer la sécurité maritime et la sécurité des loisirs nautiques; - Assurer une prévention des risques fondée sur la gestion des équipages à bord des navires professionnels tout en veillant à contribuer à renforcer les qualifications maritimes

Axe de développement : Sécurité maritime Objectif Stratégique n°2 - Améliorer la sécurité maritime et la sécurité des loisirs nautiques Objectif opérationnel : Op timiser les visites des navires professionnels au titre de la sécurité des navires sur tout le territoire et l’opération de résorption des épaves maritimes 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible

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2015 à (PAP 06/2015 2016) Indicateur 2.1 – Nombre de visites de navires professionnels réalisés (une visite par an et par Unité 727 717 750 687 750 800 île) Indicateur 2.2 – Nombre de titres de sécurité Unité 821 837 752 délivrés et renouvelés (permis de navigation) Indicateur 2.3 – Nombre de retrait d’épaves unité 1 1 1 1 maritimes réalisés Sources des données : Direction Polynésienne des Affaires Maritimes (cellule sécurité des navires) Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 2.1 - le nombre de visites réalisées par an (une visite par an et par île) Indicateur 2.2 - le nombre de titres de sécurité délivrés ou renouvelés par an Indicateur 2.3 - le nombre de retraits d’épaves réalisés par an Autres commentaires On entend par navires professionnels : tous les navires exploités à titre professionnel (commerce, charge, pêche et aquacole) et soumis à une visite périodique pour la délivrance ou le renouvellement de leur permis de navigation dans le cadre d’une activité de commerce ou de pêche. Au titre de l’année 2014, on évalue un nombre de 1.000 navires professionnels relevant de la compétence de la Polynésie française (moins de 160 TJB).

Axe de développement : Sécurité maritime Objectif Stratégique n°3 - Assurer une prévention des risques fondée sur la gestion des équipages à bord des navires professionnels tout en veillant à contribuer à renforcer les qualifications maritimes

Objectif opérationnel : Optimiser la mise en œuvre de la réforme de la formation professionnelle (filière pêche et transport lagonaire) 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible Unité 2015 à (PAP 06/2015 2016) Indicateur 3.1 – Nombre de sessions d’examen réalisées pour l’obtention du Certificat de Pilote Unité 3 5 7 8 lagonaire Indicateur 3.2 – Nombre de sessions d’examen réalisées pour l’obtention de brevets de la filière Unité 3 7 8 pêche Sources des données : Direction Polynésienne des Affaires Maritimes (centre d’examen) Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 3.1 – Indicateur de réalisation : Nombre de sessions d’examen réalisées pour l’obtention du Certificat de Pilote Lagonaire Indicateur 3.2 – Indicateur de réalisation : Nombre de sessions d’examen réalisées pour l’obtention des brevets de la filière pêche Autres commentaires Le nombre de sessions d’examen réalisées est fonction du nombre de sessions de formation organisées par les structures de formation agréées. Afin de répondre aux objectifs, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes: - planification des visites de sécurité des navires sur tout le territoire et l’organisation des missions en rationalisant les déplacements, pour un montant en fonctionnement de 5 MF XPF; - renforcement des compétences spécialisées en sécurité des navires pour les inspecteurs du Pays par l’obtention des qualifications niveau III auprès de l’Institut de formation à la sécurité maritime de Nantes, pour un montant en fonctionnement évalué à hauteur de 1,5MF XPF; - résorption des épaves maritimes soit un retrait d’épave par an, pour un montant en fonctionnement évalué à 50 MF XPF; - élaboration d’une application informatique pour assurer la gestion des marins en prenant en compte les besoins et des contraintes des professionnels et de l’administration pour la gestion de l’enregistrement des équipages, pour un montant d’investissement de 20 MF XPF - élaboration d’une application informatique pour assurer la gestion et la délivrance des titres professionnels (brevets), pour un montant de fonctionnement de 5 MF XPF; - intensification de l’organisation des sessions d’examens en considération des structures de formation agréées, pour un montant de fonctionnement de 5 MF XPF; Axe de développement stratégique – Amélioration du cadre juridique en matière maritime Dans ce domaine, il est relevé une insuffisance ou une obsolescence des dispositifs réglementaires tant en matière de sécurité maritime, de formation professionnelle maritime, de gestion des équipages, bien que diverses dispositions réglementaires aient été adoptées à compter de 2012. La modernisation des dispositifs doit être poursuivie, de manière transversale et en cohérence avec les autres objectifs stratégiques définis. L'objectif poursuivi consiste à développer une stratégie d’adaptation et un cadre de mise en œuvre approprié dans le domaine juridique dans une démarche de concertation interministérielle et partenariale Afin de répondre à cet objectif, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes:

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- état des lieux et à l’élaboration d’un cadre juridique relatifs aux activités nautiques excercées à des fins commerciales afin de favoriser le développement des activités par des dispositifs juridiques adaptés permettant une coexistence harmonieuse des activités et la garantie de la sécurité de tous les usagers de la mer; - élaboration d’un cadre juridique définissant les modalités relatives à l’immatriculation des navires; - modernisation du cadre juridique relatif au pilotage maritime. Axe de développement stratégique – Maintien des moyens à la mer du Pays La Polynésie au travers de sa flotille dispose de moyens à la mer pour des interventions dans les îles et archipels. Ces moyens pallient à l'armement privé quand ce dernier fait défaut. Ils sont également mis en oeuvre dans les missions de service public à l'image du transport scolaire. Cet axe vise à maintenir à niveau les bateaux de la flotte. Il s’agit d’équiper les bateaux de nouveaux moyens de levage pour faciliter les débarquements des marchandises dans les îles, de maintenir l’efficience des moteurs et organes de transmission et de réaliser, sur le TN8, des couchettes pour l’équipage et l’acceuil de passagers. L'objectif poursuivi au titre de cet axe de travail est de maintenir les bateaux du Pays opérationnels. Objectif n°1 – Maintenir à niveau des bateaux de la flotte Maintenir la fl otte en état d’intervention et améliorer certains équipements 2013 2014 2015 2015 2016 2020 Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible Unité 2015 à (PAP 06/2015 2016) Indicateur 1.1 – Nbre de bateaux équipés de U 1 1 grues Indicateur 1.2 – Réno vation des bateaux U 2 1 Sources des données : Nombre de bateaux de la Flotille Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1.1 - le nombre de bateaux à équiper de grues Indicateur 1.2 – le nombre de bateaux à caréner et à réviser

Afin de répondre à cet objectif, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : - équipement des bateaux, pour un montant en investissement de 69 MF XPF - rénovation et l’amélioration des bateaux, pour un montant en fonctionnement de 84 MF XPF. Dépenses fiscales contribuant à la réalisation du programme L’activité de transport maritime relève d’une activité professionnelle réglementée participant à une mission de service public pour laquelle les exploitants de navires doivent être titulaires d’une autorisation d’exploitation d’une ligne maritime (licence d’armateur). A ce titre, titulaire d’une licence d’armateur, les opérateurs bénéficient du régime d’exonération des droits et taxes institué par les délibérations n° 90-086/AT du 30 août 1990 et n° 90-115/AT du 13 décembre 1990 (carburant et huiles lubrifiantes). A titre indicatif, les montants de cette exonération pour 2014 sont évalués sur la base des consommations de bord réelles soit pour 18.381.799 litres un montant de 680.126.563 XPF d’exonération de taxe (37F/l) et une incidence sur le fond de péréquation des hydrocarbures (FRPH) d’un montant de 208.173.874 XPF (sur la base d’une stabilisation de 11,325 F/l au 01/09/2015). Par ailleurs, il doit être souligné les aides indirectes suivantes : - exonération de taxes sur la consommation des huiles lubrifiantes (quota accordée 1% de la consommation de carburant de bord), - aide en investissement lors de l’achat de navires (défiscalisation), - soutien du pays par la prise en charge du fret (DGAE : FPPH FRPH), - exonération fiscale des droits d’entrée lors de l’importation du navires et des matériels incorporés, - régime de TVA à taux zéro dans le cadre du fret (pas pour les passagers).

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15.4 Programme Transports aériens et aviation civile

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 291 365 898 294 101 987 305 364 911 283 688 420

TOTAL 291 365 898 294 101 987 305 364 911 283 688 420

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 7 209 878 1 894 992 999 862 0 0

TOTAL 7 209 878 1 894 992 999 862 0 0 Contexte et orientations stratégiques Le transport aérien est un maillon clé du désenclavement des îles de la Polynésie française réparties sur un océan aussi vaste que l’Europe et de surcroît de leur développement économique et touristique. Le schéma directeur des déplacements durables interinsulaires (2015-2025) a posé sur un horizon de dix ans des recommandations pour une organisation structurelle et juridique harmonieuse du réseau aérien intérieur. Une phase de transition est cependant nécessaire pour la mise en œuvre de ce vaste chantier structurel. Ainsi, sur l’exercice 2016, les aides financières soutenant les faisceaux aériens de désenclavement structurellement déficitaires seront reconduites. Les réponses d’une offre de transport aérien pérenne et adaptée à la demande de transport intérieure doivent aussi intégrer les contraintes des opérateurs aéroportuaires et prendre en compte tant sur un plan logistique que financier les exigences de services réglementaires de sécurité qui en découlent. La Direction de l’aviation civile en sa qualité d’exploitant aéroportuaire historique fait l’objet d’une certification de prestataire de services de la navigation aérienne. A ce titre, la Direction de l’aviation civile est soumise aux audits de la Direction de la Surveillance du SEAC et les écarts notifiés doivent faire l’objet d’actions correctives au risque d’une fermeture des aérodromes au trafic aérien commercial. L’infrastructure aéronautique comprend par ailleurs les services d’accueil au passager aérien. Les aérogares et leurs dépendances sont tout autant sujets à des contraintes d’entretien et de remise à niveau. Objectifs principaux et indicateurs de performance Les objectifs prioritaires retenus pour 2016 doivent permettre d’établir l’organisation structurelle et juridique d’un transport aérien intérieur découlant des recommandations agréées du schéma directeur des déplacements durables interinsulaires (2015-2025) et de fournir aux usagers de transport aérien public en qualité d’exploitant d’aérodromes tous services aéroportuaires réglementaires. L’activité de transport aérien intérieur doit opérer dans les meilleures conditions de sécurité. A cet égard l’organisation des services concourant à la sécurité de la navigation aérienne (AFIS, Météo aéronautique) implique la réhabilitation et le maintien à niveau des installations de navigation aérienne et des services de la circulation aérienne.

Le premier objectif poursuivi concerne la réduction des écarts à la réglementation en matière de sécurité de la navigation aérienne.

Objectif n° 1 – Réduire les éc arts à la réglementation Mettre efficacement les prestations de services de navigation aériennes rendues en conformité avec les réglementations exista ntes 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible Unité 2015 à (PAP 06/2015 2016) Indicateur 1.1 - Nombre d'écarts PSNA détectés T 5.14 4.15 3 2 par audit Indicateur 1.2 - % de plans d'actions correctives T 9.09 20 30 PSNA émis dans les délais Sources des données : Audits réalisés par la Direction de la Surveillance du SEAC Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1.1 - la moyenne d'écarts par audit est calculé à partir du rapport du nombre total d'écarts détectés sur le nombre d'audits réalisés sur la période n-2 à n afin d'intégrer le fait que les mêmes aérodromes sont audités à un intervalle de 3 ans évitant ainsi les distorsions issues d'écarts plus nombreux sur les gros aérodromes Indicateur 1.2 - le % de plans d'actions correctives émis dans les délais rapporté au nombre total de plans d'actions correctives à émettre mesure l'efficacité de la réponse aux audits réalisésIndicateur 2.1 – indicateur de réalisation en % par étape

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Afin de répondre à cet objectif, sera mise en œuvre une action relative à la création d’un laboratoire de maintenance technique permettant d’effectuer les tests et ainsi d’économiser sur les frais de déplacement et de missions, pour un montant en investissements de 15 MF XPF.

Le second objectif consiste à améliorer l’accueil des passagers en modernisant les aérogares Face aux doléances des usagers (passagers, compagnies aériennes et occupants bénéficiaires d’AOT) il est nécessaire de lancer les travaux de modernisation des aérogares. La première année vise surtout les Tuamotu de l’Est.

Objectif n° 2 – Améliorer l’accueil des passagers en modernisant les aérogares Mettre aux normes d'hygiène et de sécurité 60% des aérogares en 3 ans, afin d'améliorer l'accueil des usagers 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible Unité 2015 à (PAP 06/2015 2016) Indi cateur 2.1 - Nb d'aérogares modernisées % 41.9 41.9 44.2 44.2 48 50 Sources des données : Déplacements SAT + DAC Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 2.1 - Pourcentage des aérogares déjà modernisées ou en cours de modernisation

Afin de répondre à cet objectif, sera mise en œuvre une action relative à la rénovation et à la mise aux normes des aérogares de Hikueru, Tatakoto, Pukarua, Reao, Vahitahi, Nukutavake et Fakarava, ainsi que la plomberie de l’aérogare de Hao pour un montant en fonctionnement de 18.60 MF XPF.

Par ailleurs, il est nécessaire de créer une base de données pour le traitement des statistiques et le recouvrement des redevances, d’une informatique de gestion et d’un système d’information financier pour le suivi des coûts des services soumis ou à soumettre à redevances et de la TAP ainsi que la modernisation de la fonction logistique pour un montant en investissement de 30 MF XPF.

15.5 Programme Sécurité aéroportuaire

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 242 435 676 397 099 000 397 099 000 397 099 000

Autofinancement 244 812 530 244 812 530

TOTAL 242 435 676 641 911 530 641 911 530 397 099 000 Tx en régie 0 10 000 000 10 000 000 13 500 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 48 357 461 127 076 663 397 264 381 80 000 000 307 952 490

TOTAL 48 357 461 127 076 663 397 264 381 80 000 000 307 952 490 Contexte et orientations stratégiques Les compétences de l’Etat restent normatives en matière de sécurité (lutte contre les incendies d’aéronefs, péril aviaire,..) et de sûreté (prévention contre les actes illicites et malveillants dans le domaine du transport aérien). Il appartient aux gestionnaires d’aérodromes de procéder à leur mise en œuvre réglementaire. L’arrêté du 18 janvier 2007 fixe les normes techniques applicables au service de sauvetage et de lutte contre l’incendie des aéronefs sur les aérodromes (SSLIA). L’arrêté du 10 avril 2007 relatif à la prévention du péril animalier encadre ce service (SPPA). Des audits périodiques effectués par la Direction de la surveillance du SEAC contrôlent la bonne application de ces normes. Le produit de la taxe d’aéroport, créée en juillet 1999 et applicable à la Polynésie française depuis 2011, est entièrement reversé aux exploitants d’aérodrome pour l’exécution de ces missions de sécurité et de sûreté. Objectifs principaux et indicateurs de performance

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Le financement des dépenses de sécurité aéroportuaire est désormais pris en charge en totalité par la taxe d’aéroport depuis avril 2013. Sa mise en œuvre par paliers de taux croissants a été progressive. Les soldes cumulés pris en charge par le budget du Pays se résorbent et permettent le remboursement des avances de trésorerie du Pays. Ces dotations favorisent les chantiers de correction des écarts d’audits et notamment dans les infrastructures et les équipements de sécurité suivant : réserves d’eau réglementaires (citernes), infrastructures SSLIA (hangars) et équipements lourds (véhicules de lutte contre l’incendie des aéronefs), leur contrôle et maintenance préventive (sphères des camions) pour lesquels des formations et des agréments des agents du garage SSLIA sont requises.

Le premier objectif visé concerne la réduction des écarts à la réglementation au titre du SSLIA.

Objectif n° 1 – Réduire les écarts à la réglementation au titre du SSLIA Mettre les prestations de services de sécurité aéroportuaire rendues en conformité avec les réglementations existantes 2013 20 14 2015 2015 2016 2017 Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévision Cible Unité 2015 à (PAP 06/2015 2016) Indicateur 1.1 - Moyenne d'écarts SSLIA détectés 9,45 10,75 10,5 10 9 9,45 par audit Indicateur 1.2 - Moyenne d'écarts SPPA détectés 10 8 7,5 7 6 10 par audit Sources des données : Audits réalisés par la Direction de la Surveillance du SEAC Mode de calcul des indicateurs : Indicateur 1.1 - la moyenne d'écarts SSLIA par audit est calculé à partir du rapport du nombre total d'écarts SSLIA détectés sur le nombre d'audits réalisés sur la période n-2 à n afin d'intégrer le fait que les mêmes aérodromes sont audités à un intervalle de 3 ans évitant ainsi les distorsions issues d'écarts plus nombreux sur les gros aérodromes Indicateur 1.2 -la moyenne d'écarts SPPA par audit est calculé à partir du rapport du nombre total d'carts SPPA détectés sur le nombre d'audits réalisés sur la période

Afin de répondre à cet objectif, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : - acquisition de véhicules SSLIA. L’expédition des nouveaux véhicules et la réexpédition des anciens sur Tahiti pour reconditionnement ou sur leur nouvelle affectation induisent 30 MF XPF de frais de transport de biens en fonctionnement; - mise aux normes SSLIA. Acquisition d’émulseurs (date de péremption 2016) et de pièces mécaniques en prévention d’écarts déjà notifiés sur d’autres aérodromes, pour un montant en fonctionnement de 81 MF XPF, dont 11 MF XPF pour les émulseurs et 70 MF pour les pièces. Mise aux normes locaux SSLIA pour un montant en fonctionnement de 11 MF XPF en fonctionnement. Acquisition matériels SSLIA : 12 MF XPF en investissement; - acquisition de matériels pour l’atelier de maintenance des véhicules et vedettes : 5.6 MF XPF en investissement; - déplacements et missions en augmentation de 43% en relation avec les formations réglementaires ainsi que les recyclages triannuels de prévention du péril animalier pour un montant de 80.99 MF XPF en fonctionnement; - mise aux normes SPPA : réalisation de clôtures de prévention de péril animalier :110 millions XPF, acquisition de matériels péril animalier : 16.38 MF XPF en investissement; - acquisition de matériels électrotechniques SSLIA : 23.63 MF XPF en investissement; - mise aux normes des bâtiments SSLIA dont construction 122 MF XPF, extensions : 13 MF XPF et acquisition et installation de citernes : 9 MF XPF.

Un second objectif oncerne l'amélioration de l’efficacité de la mise aux normes des services rendus. Les actions à mettre en œuvre relèvent de l’affectation de personnels et de l’organisation interne ainsi que de la mise en place de la base de données de la DAC.

Nota. - Recettes fiscales contribuant à la réalisation du programme La prise en charge des dépenses de sécurité aéroportuaire par la taxe d’aéroport a induit les recettes suivantes :

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Taxe d'aéroport et majoration 2013 2014 2015 (5mois) 2016 déclaration validée pour n en XPF 557 547 613 790 564 916 865 672 076 881 767 661 versements année n 715 081 353 689 087 371 408 840 356

N.B. les versements en année n correspond ent aux déclarations année n -2 Nota - Recettes affectées La loi de finances a confié à la DGAC et à l’agent comptable du budget annexe de l’aviation civile la collecte et le reversement de la taxe d’aéroport aux exploitants d’aérodrome via le service de la gestion de la taxe d’aéroport (SGTA) installé à Aix en Provence sur le site de la DSAC/SE.

16. MISSION URBANISME, HABITAT ET FONCIER

La mission Urbanisme, habitat et foncier comprend les programmes Urbanisme, Gestion du domaine public, Affaires foncières, Habitat.

916/976 - URBANISME, HABITAT ET FONCIER Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 Urbanisme 962 02 Dépenses de personnel 295 864 556 276 761 000 276 761 000 276 761 000 976 01 Dépenses de fonctionnement 59 216 105 137 054 080 137 056 871 91 569 063 916 01 Dépenses d'investissement 0 0 0 0 355 080 661 413 815 080 413 817 871 368 330 063

Gestion du domaine public 962 02 Dépenses de personnel 138 019 721 127 877 000 127 877 000 127 877 000 976 02 Dépenses de fonctionnement 31 696 258 40 000 000 40 000 000 40 000 000 916 02 Dépenses d'investissement 20 587 435 32 679 368 32 679 368 0 190 303 414 200 556 368 200 556 368 167 877 000

Affaires foncières 962 02 Dépenses de personnel 603 518 116 560 436 000 560 436 000 560 436 000 976 03 Dépenses de fonctionnement 133 598 459 188 070 837 199 782 537 195 981 700 916 03 Dépenses d'investissement 98 710 402 476 611 812 484 111 812 33 710 488 835 826 977 1 225 118 649 1 244 330 349 790 128 188

Habitat 962 02 Dépenses de personnel 976 04 Dépenses de fonctionnement 1 152 733 608 810 000 000 249 540 000 617 000 000 916 04 Dépenses d'investissement 1 337 841 814 5 629 778 032 6 650 353 815 4 369 698 471 2 490 575 422 6 439 778 032 6 899 893 815 4 986 698 471 Total 3 871 786 474 8 279 268 129 8 758 598 403 6 313 033 722 Ecritures d'ordre : Fonctionnement Gestion du domaine public 976 02 Tx en régie 5 000 000 5 000 000 5 000 000 Affaires foncières 976 03 Tx en régie 0 8 000 000 8 000 000 0 Investissement Urbanisme 916 01 Opérations diverses 0 3 863 045 3 863 045 0 Affaires foncières 916 03 Echanges de biens 0 4 719 743 350 4 719 743 350 0 Habitat 916 04 EO : Echanges, cessions… d'immo 224 234 136 3 656 324 159 4 010 590 379 0

16.1 Eléments de politique générale La politique en matière d'urbanisme est un élément clé de la politique de relance de l'économie, étayant l'adage bien connu que "quand le bâtiment va, tout va". Le secteur de la construction se remet en effet doucement de la crise des années 2000. Si l'on a pu constater en 2015 une reprise des demandes de permis de construire pour des maisons individuelles (+20% sur un an), le nombre de demande d'autorisation pour des immeubles ou des lotissement est en baisse. Dans ce contexte, la mission « urbanisme » portée par le service de l'urbanisme relève d'un enjeu essentiel et appelle à la fois des moyens adéquats, mais aussi une règlementation plus adaptée au contexte et aux objectifs de développement de la Polynésie. La politique publique en matière d’affaires foncières concerne l’administration des intérêts patrimoniaux et domaniaux de la Polynésie française. Elle assure par ailleurs la mise en œuvre des réglementations relatives au droit des biens et au droit de propriété. En ce qui concerne le patrimoine du Pays, la gestion domaniale doit prendre une nouvelle dimension qui mette l’accent sur la rentabilité des opérations portées sur le domaine du pays, l’expertise de projets et la mise en place de nouveaux dispositifs juridiques, pour favoriser le développement et la réalisation des grands projets, tout en ménageant les intérêts financiers et patrimoniaux de la collectivité. Aussi, la mise en place du guichet unique des affaires foncières est également une priorité du ministère pour améliorer la qualité du service rendu au public et favoriser l’accessibilité des informations cadastrales et

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généalogiques. Il s’agit ici de la déclinaison d’une action opérationnelle intégrée au projet de service de la direction des affaires foncières 2016 -2018, attendu dans le cadre de la modernisation de l’administration. Le ministère poursuivra dans le même temps ses principales missions en matière d’acquisition d’emprises foncières, nécessaire et préalable au développement de projets ; la poursuite des opérations de modernisation du cadastre avec la mise en œuvre d’un programme de révision cadastrale, le calage du réseau géodésique; ainsi que l’accession à la propriété des remblais maritimes. Par ailleurs, certaines activités gravitant autour du sujet de l’indivision foncière seront encadrées par la loi (médiation-conciliation, transcription…) et un projet de texte pour adapter le code de procédure civile de Polynésie française sera proposé afin d’accompagner efficacement la mise en place du tribunal foncier. L’étude de faisabilité de la création du fichier foncier immobilier sera poursuivie (document unique d’informations diverses sur la situation physique d’une terre, localisation des emprises, historique de la parcelle depuis l’établissement des déclarations de propriété « tomite » jusqu’à la plus récente transaction, le nom de tous les propriétaires, leur généalogie, l’historique des contentieux…). Autant de chantiers qui seront initiés par le ministère des affaires foncières en 2016 pour atteindre les résultats et objectifs escomptés tant par la population que par les agents de l’administration eux-mêmes directement concernés par cette modernisation des structures administratives. En ce qui concerne la politique publique en matière d’habitat, elle doit être considérée comme un axe fort et prioritaire pour le développement de notre Pays. Chaque polynésien et chaque polynésienne aspire bien entendu à un emploi mais aussi à un logement digne. Le défaut d’emplois et de logements se traduisent par les maux innombrables de la société : augmentation de la marginalisation « SDF », perte de la dignité, chômage, difficultés scolaires, incestes, violences, alcool, insécurité, drogues… La politique de l’habitat pour ces 5 prochaines années a pour objectif de répondre aux attentes de nos concitoyens en matière de cadre de vie et de logement. Cet objectif vise à augmenter et améliorer les ratios de production de logements dans le but de contribuer à un environnement propice à l’épanouissement social, familial et culturel. Là où l’emploi apporte une garantie de ressource financière pour faire face aux dépenses indispensables d’un ménage, le logement quant à lui apporte une sécurité dans l’accompagnement social mais aussi éducatif et scolaire des enfants de notre Pays et contribue à l’amélioration des conditions de vie des familles. Ces priorités, tel que l’emploi et l’habitat peuvent être portées pour partie par la politique de l’habitat. Elles sont traduites par la contractualisation des partenariats financiers, notamment au titre des contrats de projets 1 et 2. La relance de l’économie de la Polynésie française passera notamment par la commande publique. Aussi, pour contribuer à améliorer l’essor économique du Pays et peser sur la relance, la politique sectorielle de l’habitat se positionne donc comme un véritable levier. En effet, le secteur de l’habitat touche essentiellement le secteur clé que constitue le bâtiment. Si l’habitat groupé concerne les grands chantiers (20 logements et plus) et touchent principalement les grandes entreprises pour le gros oeuvre, l’habitat dispersé et la réhabilitation des lotissements du parc ancien de l’OPH concernent de nombreux chantiers et touchent davantage les petites et moyennes entreprises, aussi bien à Tahiti que dans tous les archipels pour la construction des « fare OPH » notamment. Ainsi pour l’année 2015, le ministère du logement s’est attelé dans un premier temps à mettre en œuvre une stratégie de production qui consiste à améliorier des indicateurs simples comme le nombre d’AAHI attribués, le nombre de fare construits, le montant d’engagement, de liquidations, le nombres de logements en habitat groupés livrés… A titre indicatif, « l’habitat groupé » est passé de 30 logements livrés en 2012, à 32 logements en 2013, 25 logements en 2014 et à 124 logements en 2015 . Pour l’habitat dispersé, il s’agit de sortir le Pays d’une situation quasi catastrophique : 21 logements livrés en 2012, 1 en 2013, 37 en 2014 et déjà 120 livraisons au mois de septembre 2015, avec l’objectif d’atteindre 250 « fare OPH » livrés en décembre 2015. En terme d’engagements, un montant de 184 MF était engagé à septembre 2014 pour l’unique programme « Fare OPH ». Au 15 septembre 2015, ce montant est passé à 1, 300 milliard. A fin 2015, le total d’engagement pour les « fare OPH » passera à 3 milliards, soit un engagement à venir de 170 « fare » supplémentaires.

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Pour 2016, l’ambition est de livrer 400 « Fare ». Un effort particulier sera accordé pour la réalisation d’habitats dispersés dans les archipels éloignés. Depuis la fermeture du FDA, aucun programme de « Fare » n’avait été adopté aux budgets. Pour optimiser nos rendements, la mutualisation des moyens aux travers de partenariat « communes – OPH » pour le traitement de dossiers des îles pourrait être un atout supplémentaire à la réussite de notre politique de logement mais aussi à celui de maintenir les populations dans les îles. L’appui des communes en terme d’antenne-relai de l’OPH sera indispensable pour faire évoluer les dossiers de demande de « Fare » ou d’aide à l’amélioration de l’habitat (AAHI). Couplé à cet effort, il est proposé au BP 2016, une politique de viabilisation de parcelles domaniales dans les îles pour accueillir les besoins en « Fare OPH » de familles ne disposant pas d’assises foncières. Ces parcelles viabilisées seront proposées en location-vente. Ce nouveau concept devrait répondre significativement aux besoins et attentes exprimées. La réhabilitation des logements anciens de l’OPH, soit 1/3 du parc existant, concernera également la relance économique par le bâtiment et concerne le second oeuvre (sécurisation électrique, rénovation des voiries et des réseaux d’eau potable, plomberie, talus, peinture, charpente…). En 2015, 2,074 milliards de XPF ont été engagés. A la date du 15 septembre 2015, le total des engagements au titre de l’exercice en cours du secteur du logement s’élève à 7,122 milliards XPF. A la fin de l’exercice 2015, les engagements de notre politique sectorielle de l’habitat avoisineront 8,5 milliards XPF soit une progression de 2,4 milliards XPF par rapport à l’exercice précédent. En outre, au titre du CDP 2, en août 2015, une enveloppe de 3,5 milliards XPF de projets a été validée. Ces chiffres corroborent bien l’importance que revêt la politique de l’habitat dans la relance de notre économie et sa contribution à la reprise du marché de l’emploi. S’agissant de la mise en place d’une politique sectorielle durable, il sera proposé avant la fin de l’année 2015 la livraison d’outils de référence qui organiseront et planifieront la politique du logement, de l’habitat et de la rénovation urbaine. Ces outils seront livrés sous la forme d’un schéma directeur, d’une programmation pluriannuelle d’opérations et d’une proposition d’organisation des structures publiques du secteur de l’habitat. Ainsi, sur la base de ces fondamentaux, l’ambition du gouvernement et du ministère du logement est de tendre vers la construction de plus de logements, à un coût moindre et plus accessibles. Une démarche de partenariat est en ce sens entrepris afin de permettre à la Polynésie française de bénéficier des mêmes dispositifs de financement du logement social que les autres collectivités d’Outremer. En effet, l’obtention de prêts à très long terme et à taux réduits permettraient de favoriser l’intégration sociale de nos familles les plus démunis en proposant des logements plus adaptés en confort et mode de vie et à loyers attractifs. Un autre volet important de la politique du logement que souhaite mener le gouvernement, est celui du partenariat avec les opérateurs de construction de logements du secteur privé, pour venir renforcer l’offre disponible sur le marché de l’habitat. Pour atteindre les objectifs ambitieux répondant à une forte demande de logements, il sera nécessaire de conjuguer nos efforts avec le secteur privé. A cet effet, s’agissant des Opérateurs privés de Logements Sociaux (OLS) agréés, il conviendra de réformer le dispositif actuel et de proposer des outils plus adaptés en termes d’accompagnement public. Considérant que le secteur du bâtiment est pourvoyeur d’emplois et contributeur de fiscalités induites importantes (TVA, cotisations patronales, impots sur les société), il est envisagé pour 2016 de proposer des dispositifs incitatifs aux OLS privés permettant de venir alléger les charges de financement et de construction des opérations de logements sociaux. Sont notamment à l’étude un accompagnement public par la mise à disposition d’emprises foncières du Pays et d’exonérations fiscales, dans le respect des contraintes budgétaires et financières du Pays.

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16.2 Programme Urbanisme

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 26 716 105 42 054 080 42 056 871 41 569 063

Participation (CUCS) 32 500 000 95 000 000 95 000 000 50 000 000

TOTAL 59 216 105 137 054 080 137 056 871 91 569 063 Contexte et orientations stratégiques La loi de Pays n° 2015-1 du 6 janvier 2015 portant modification de la première partie du code de l’aménagement a : - redéfini le champ d’application des autorisations d’utilisation du sol, - précisé les règles que les autorisations de construire sanctionnent, - et apporté des précisions indispensables sur la notion de réserve du droit des tiers. Les règles de la construction étant ainsi précisées, la seconde partie du code de l’aménagement a été modifiée par l’arrêté n°1106/CM du 12 août 2015 pour poser les mesures d’applications. Les mesures adoptées et mises en œuvre le 15 septembre 2015 visaient une précision du champ d’application des autorisations de construire, une amélioration du service rendu et de la sécurité juridique des usagers, et des précisions quant aux conditions d’instruction des demandes et au respect des délais. Ces mesures qui ont apporté plus de transparence dans les procédures d’instruction des autorisations de construire, ont été accompagnées par un rapprochement entre le service de l’urbanisme et le centre d’hygiène et de salubrité publique, dans le but de resserrer les délais d’instruction. En 2016, outre les ajustements règlementaires et organisationnels inévitables inhérents à ces modifications, le chantier de la modernisation des procédures d’instruction et d’archivage des autorisations sera lancé, devant aboutir au développement ou à l’acquisition d’un logiciel intégrant l’ensemble des procédures ad hoc , et permettant à l’usager de suivre l’évolution de l’instruction de son dossier. Enfin, le travail d’adaptation du code de l’aménagement à la conjoncture et au contexte se poursuivra en 2016, en prenant en compte notamment la nécessité d’élever les constructions dans les zones urbaines ou touristiques, et en proposant un renforcement des règles régissant les sanctions à l’acte de construire sans autorisation de travaux immobiliers; ce dernier point étant essentiel pour tendre vers un urbanisme durable et harmonieux, compatible avec la vocation touristique de nos territoires. Ces dernières mesures auront un impact mineur sur les charges de fonctionnement du service, mais nécessiteront tout de même un ajustement des moyens de contrôle, à la conformité et suite à des signalements, à Tahiti comme dans les archipels. A titre d’information, 1.841 permis de construire ont été délivrés en 2014. Les chiffres de l’année 2015 tendent à montrer une augmentation des permis de construire octroyés de l’ordre de 20% (sur la base de ceux octroyés à fin septembre), correspondant surtout à des maisons individuelles, le nombre de permis pour des immeubles étant lui en diminution. Objectifs principaux et indicateurs de performance L'objectif principal intégré au projet annuel de performances concerne le suivi de la réglementation et son adaptation pour faciliter la construction.

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Objectif n° 1 – veiller à l’adaptation et au respect de la réglementation en matière de travaux Améliorer la réglementation appli cable à l’acte de bâtir, mettre en place un code de l’aménagement, proposer des solutions pour renforcer la dissuasion à construire sans autorisation, simplifier les procédures d’instruction des autorisations de construire 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Réalisé Réalisé PAP Révisée Prévisio Cibles U 2015 06/201 n (*) (*) 5 Indicateur 1 – Demandes d’autorisations de Nb 1 727 1 841 2 000 2 000 2 000 2 100 construire Indicateur 2 – Autorisations de construire accordées Nb 1 788 1 616 1 700 1 700 1 80 0 2 000 Indicateur 3 – Certificats de conformité accordés Nb 753 621 700 700 900 1 200

(*) Les prévisions et cibles affichés sont corrélées à la capacité du service à mettre en œuvre la règlementation, sur la base d’une conjoncture stable. Tout changement de la conjoncture impactera en conséquence les prévisions et cibles. Les principales actions qui seront menées au titre de cet objectif porteront essentiellement sur : - la révision des dispositions sur les travaux et constructions, sur les lotissements et arrêtés idoines, - la mise en place d’un dispositif complet de droit pénal de l’urbanisme, - et le regroupement des dispositions réglementaires relatives à la construction, à la promotion immobilière, aux logements sociaux et à d’autres questions relatives à l’immobilier (immeubles de grande hauteur, conditions d’éclairement et de ventilation des constructions …). La mise en œuvre des objectifs et actions définis supra seront conduits à moyens budgétaires constants et pourraient éventuellement être améliorés en 2016 par un renforcement en personnel.

16.3 Programme Gestion du domaine public

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 31 696 258 40 000 000 40 000 000 40 000 000

TOTAL 31 696 258 40 000 000 40 000 000 40 000 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 20 587 435 32 679 368 32 679 368 -34 141 784 0

TOTAL 20 587 435 32 679 368 32 679 368 -34 141 784 0 Contexte et orientations stratégiques La réalisation du chantier relatif à la valorisation domaniale fait partie des actions suivies par l’Etat et la Chambre Territoriale des Comptes, et s’intègre complètement dans les travaux d’assainissement et de transparence des comptes. Ainsi, la valorisation que la direction des affaires foncières souhaiterait mettre en œuvre se déclinerait en trois volets : - le premier consisterait tant dans la mise en valeur des biens au premier chef, pour la réalisation de projets d’intérêt général qui entrent dans le cadre de la mise en œuvre des politiques publiques définies par le gouvernement ; - le second consisterait dans l’établissement de valeurs vénales objectives du patrimoine domanial ; - le troisième dans l’analyse de la réglementation et l’expertise de projet. L’objectif recherché au travers de ce programme est de mettre en valeur les biens domaniaux, pour la réalisation de projets d’intérêt général qui entrent dans le cadre de la mise en œuvre des politiques publiques définies par le gouvernement. L'inventaire exhaustif du patrimoine du Pays est estimé à 22 000 parcelles. Pour ce faire, une action relative au recensement des biens du Pays est amorcée. Elle nécessite la mise en place de l’informatisation de la gestion domaniale. Les moyens en investissement sont estimés à environ 15 millions XPF. Le cahier des charges afférent à ce chantier est en cours de rédaction avec l'assistance à maîtrise d’ouvrage du service de l’informatique. Le nouvel outil devrait permettre de disposer d’une

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connaissance globale des emprises domaniales et de leur utilisation. Il servira également à l’élaboration des actes relatifs aux occupations du domaine public et privé de la Polynésie française, à la liquidation des redevances domaniales et au suivi de leur recouvrement. Parallèlement, le bureau de valorisation domaniale prendra forme.

16.4 Programme Affaires foncières

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 133 598 459 188 070 837 199 782 537 195 981 700

TOTAL 133 598 459 188 070 837 199 782 537 195 981 700 Tx en régie 8 000 000 8 000 000 8 000 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 98 710 402 476 611 812 484 111 812 -30 000 000 33 710 488

TOTAL 98 710 402 476 611 812 484 111 812 -30 000 000 33 710 488

EO : Echanges, cessions..d'immo 4 719 743 350 2 000 000 000 Contexte et orientations stratégiques La couverture cadastrale étant terminée, il convient pour les chantiers cadastraux relativement anciens d’intégrer ces derniers dans le système de référence déployé sur le territoire depuis 2002.

La géodésie qui est la science liée à la représentation des dimensions de la terre, est liée à un maillage de points définis en coordonnées géographiques qui sert de référence à la réalisation des plans cadastraux entre autres. Tous les travaux fonciers et topographiques du Territoire sont aujourd’hui déterminés dans le système RGPF. Pour permettre aux professionnels de se rattacher aux documents fonciers (cadastre), les plans réalisés dans l’ancien système doivent être transformés. Compte tenu du mode de réalisation de ce recalage (levé terrain de plusieurs centaines de points remarquables et ajustement par secteur sur les plans cadastraux), la consommation des crédits est plus rapide que pour les chantiers de confection cadastrale. Ainsi, des moyens budgétaires seront positionnés pour la mise en conformité géographique entre les plans cadastraux et la géodésie du territoire du Pays (Recalage RGPF). Suite à l’achèvement des travaux cadastraux de toute la Polynésie et leur superposition avec la couverture aérienne récente (dernier travaux lancés mi-2014),on constate que, pour un bon nombre d’atolls et d’îles éloignées cadastrées il y a plus de 20 ans, l’évolution du rivage fait apparaître de très forts écarts de limite qu’il faut corriger. Les causes en sont multiples : érosion du littoral, travaux routiers non régularisés, qualité de certains relevés cadastraux vieux d'une quarantaine d'année (crêtes par exemple), travaux de remblaiement non officialisés, création naturelle de motu, etc... Le document administratif de référence (cadastre) de la propriété (publique ou privé) ne correspond plus à la réalité du terrain. Il paraît alors difficile d’imposer une gestion sereine aux particuliers sur la base de ces plans anciens. La précision de la photo étant loin d’être suffisante pour effectuer des corrections foncières, des travaux de révision cadastrale seront nécessaires. Des moyens seront dégagés pour l’actualisation topographique des plans cadastraux qui concernent les motu des archipels éloignés. Enfin, des moyens seront nécessaires pour que le Pays se procure des photos récentes, et surtout, obtienne les droits de diffusion des photos satellitaires via internet dans le cadre du déploiement prochain (11/2015) de l’application cadastre OTIA 2 aux communes ainsi que l’ouverture au grand public (03/2016) de ce même outil. Un programme échelonné de reprise et d’obtention de droit de toutes ces données est obligatoire pour la diffusion de cette documentation. L'ensemble de ces données de base sont aujourd'hui en gestion dans une nouvelle application informatique de consultation du plan cadastral « OTIA 2 » déployée depuis le mois de juillet 2014. Elle a été mise en œuvre dans le cadre du programme de refonte des applications informatiques du cadastre. Les nouvelles données viendront enrichir le système.

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Cette application web permet la consultation par internet et la gestion complète des données du cadastre d’abord par les agents du service, utilisateurs quotidiens. Les améliorations à venir de l’application OTIA 2 s’inscrivent dans la poursuite de la démarche de modernisation de l’administration qui doit désormais proposer un service de proximité efficace et utiliser les supports numériques comme moyens de délivrance de l’information, tout en veillant à préserver la confidentialité des données. Objectifs principaux et indicateurs de performance La délivrance des documents cadastraux aux personnes qui en font la demande au comptoir est désormais assurée à partir de cette application SIG plus conviviale. L’ergonomie du nouveau système permet une géolocalisation des terres plus précise et une identification des parcelles concernées par les demandes, beaucoup plus aisée. OTIA 2 est ouverte aux agents de l’administration et à certains professionnels ciblés (géomètres et notaires) pour la consultation des informations et la commande de certains documents. Son module d’administration permet une gestion avec un paramétrage spécifique des profils utilisateurs. Le Pays dispose dès lors d’un outil informatique SIG performant, et les premiers mois de son utilisation ont mis en lumière les évolutions à apporter notamment au regard des besoins exprimés par les usagers dans un contexte où doit également être assurée la confidentialité des données tout en garantissant la délivrance de l’information cadastrale. OTIA 2 dispose notamment d’un module grand public qui n’a pas encore été mis en service. Il permet la consultation restreinte de données du cadastre ainsi que la commande, le paiement et le téléchargement en ligne des principaux documents cadastraux à savoir l’extrait de plan cadastral et le plan de situation d’une parcelle notamment requis dans le cadre des demandes de permis de travaux immobiliers. L’ouverture au grand public implique eu égard aux données personnelles liées à l’information cadastrale, d’en verrouiller la confidentialité. Pour cela, l’implantation d’un algorithme « Prodige » et la réalisation des premières évolutions ouvriront d’ici la fin du 1 er semestre 2016 l’utilisation de l’outil au grand public. Le service public rendu à l’usager gagnera en efficacité. Avant cette échéance importante, son déploiement aux communes de la Polynésie française est prévu pour la fin 2015. La possibilité d’ouvrir l’application aux communes avec un compte client spécifique et un utilisateur authentifié permettra aux maires de répondre aux demandes de leurs administrés et délivrer sous certaines conditions, les principaux documents. Pour rendre effectives ces nouvelles étapes significatives, le Pays se portera acquéreur des extensions de licences pour la consultation sur le WEB des photos satellites qu’utilise OTIA 2. Ces droits d’accès sont impératifs pour que le Pays dispose de l’autorisation de diffuser sur le NET les photos de bases de la compréhension du plan cadastral. En parallèle, il sera procédé à l’acquisition d’une couverture photo totale actualisée de la Polynésie française. Il est prévu d’achever cette première actualisation photographique sur 3 ans, pour être renouvelée selon un échéancier régulier. Au titre du projet annuel de performances, l'objectif retenu concerne l'accessibilité en ligne des documents cadastraux, résultante de nombreuses années de travaux, au service de la population.

Objectif n° 1 - Favoriser l'accessibilité en ligne des documents cadastraux aux administrés

Déployer l'application informatique de consultation du plan cadastral OTIA 2 dans 47 communes et aux administrés

2014 2015 2016 2017 2018 2019 Unité montant cumulé

Indicateur 1.1 - Nombre de communes signataires de la convention* _ 10 34 3 _ _

Indicateur 1.2 - Nombre de prises de vues aériennes réalisées _ _ 10 15 15 7

Indicateur 1.3 - Nb de communes dont le cadastre sera actualisé (révision cadastrale) 30 3 5 6 3 _

Indicateur 1.4 - Nb de communes dont le cadastre est mis en conformité avec la géodésie 34 4 4 5 _ _

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16.5 Programme Habitat

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 17 000 000 Subventions 1 152 733 608 810 000 000 249 540 000 600 000 000 OPH (1 152 733 608) (810 000 000) (249 540 000) (600 000 000)

TOTAL 1 152 733 608 810 000 000 249 540 000 617 000 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 30 000 000 100 000 000 37 908 497

Aides 13 758 600 604 631 274 451 540 000 -848 460 000 75 816 993 Aides à la construction (13 758 600) (38 603 800) (0) Aide à l'investissement des ménages (AIM) (0) (566 027 474) (451 540 000) -(848 460 000) (75 816 993)

Subvention aux Ets publics 1 324 083 214 4 575 146 758 5 918 813 815 998 000 000 3 955 972 981 OPH (1 324 083 214) (4 575 146 758) (5 918 813 815) (998 000 000) (3 955 972 981)

Autres subventions 350 000 000 150 000 000 300 000 000 Opérateurs de logements sociaux agréés (0) (350 000 000) (150 000 000) (300 000 000)

Avances en compte courant d'associés 100 000 000 100 000 000 SAGEP (0) (100 000 000) (100 000 000)

TOTAL 1 337 841 814 5 629 778 032 6 650 353 815 249 540 000 4 369 698 471 EO : Echanges, cessions… d'immo 224 234 136 3 656 324 159 4 010 590 379

Contexte et orientations stratégiques Il est envisagé pour 2016 la mise en place d’une direction de l’habitat et de la ville (DHV). Cette structure aura pour objectif premier la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation du schéma directeur et de la programmation pluriannuelle des opérations. Cet outil sera le principal acteur de la politique publique du secteur du logement, de la ville et de la rénovation urbaine. Parmi toutes les missions du Pays, force est de constater que la mission « logement » est le parent pauvre en terme d’outils administratifs en charge de la réalisation et du suivi opérationnel de son développement. L’OPH continuera ses missions courantes, la gestion de l’accueil, la réactualisation des demandes, la gestion des lotissements, l’entretien et la rénovation des logements, la construction de logements, l’attribution des aides… Pour ce faire, il est proposé au BP 2016 l’inscription d’une subvention d’exploitation de 600 millions XPF qui comprendra notamment un plan de départs à la retraite anticipée. Dans un contexte de récession économique que connaît le pays depuis plus de 10 ans, il convient de souligner et d’attirer l’attention sur la « mission de constructeur » que revêt l’OPH. Pour cet établissement historique et stratégique, il paraît judicieux de parler « d’architecture budgétaire » pour consolider son rôle puisque désormais, la feuille de route du ministère du logement relative aux projets de budgets de la « mission logement » reposeront dorénavant sur le principe de: « maîtrise de l’assise foncière – études – travaux ». Cette conduite est valable pour les opérations de travaux de construction de logements groupés, d’habitat dispersés mais aussi de rénovation et de réhabilitation de parcs anciens. Ce triptyque garantira une maîtrise de nos programmes de construction et évitera des résultats en dents de scie. Les opérateurs de logements sociaux privés ont également leur importance dans l’échiquier de l’habitat. Essentiellement portés sur les logements groupés, ces opérateurs joueront également un rôle prépondérant dans la reprise du marché de l’emploi et de l’offre de logements. A titre d’exemple, pour un projet économique de 60 logements pour un montant de 1,5 milliard, 405 millions XPF environ concernent le versement de salaire (part patronale comprise), et 250 millions XPF environ en retombées fiscales. Après une année 2015 consacrée à la relance du secteur de la production de logements et à la recherche de nouveaux partenariats, l’année 2016 sera la première année de concrétisation de la nouvelle politique de l’habitat. Celle-ci sera matérialisée au plus tard début 2016 par le Schéma Directeur du Logement dont la finalité sera de répondre à la demande en termes de logements aidés, mais aussi de fournir un guide programmatique et Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 176/188

opérationnel de coordination des acteurs du bâtiment et du renforcement du partenariat avec les communes. Les axes prioritaires de la politique de l’habitat pour 2016 sont : - la production et la livraison de logements aidés en habitat groupé et en habitat dispersé avec une dynamique renforcée sur l’accession à la propriété et la concertation avec les communes. - la relance de la politique d’amélioration de l’habitat, tant pour les particuliers et les habitants des quartiers défavorisés que pour les résidences de l’OPH. - la diversification des financements, notamment par l’implication des opérateurs privés et la volonté réaffirmée, avec le soutien de l’USHOM (Union Sociale de l’Habitat Outre-mer), de pouvoir tisser un partenariat durable avec la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). - la réorganisation administrative de la politique du logement, avec l’éventuelle création d’une Direction de l’Habitat et de la Ville ainsi que d’un « guichet unique » pour tous les demandeurs d’aides au logement, mais aussi le renforcement de l’OPH qui sera recentré sur ses missions premières, notamment au travers de la mise en œuvre d’un Plan Stratégique de Patrimoine. Par ailleurs, le dispositif d'aide à l'investissement des ménages (AIM), après avoir permis d’enclencher pas moins de 94 projets de constructions (dont 83 en maisons d’habitation individuelle et 11 appartements pour un volume d’emprunt global de près de 1,6 milliards XPF) sera poursuivi. Il contribue à soutenir la construction ou l’acquisition de logement neuf à usage d’habitation principale par les particuliers, avec un plafond d’accompagnement à 2 000.000 F.CFP par ménage. La dotation 2016 est de 100 MF (AP).

Enfin, un nouveau dispositif pour le soutien à l'immobilier d'entreprises sera déployé pour une dotation annuelle de 100 MF (AP) sur 2016. Ce programme vise à soutenir l’activité économique en proposant un dispositif d’aide dans le cadre d’appel à projet. Objectifs principaux et indicateurs de performance L'objectif principal recherché consiste à relancer de façon pérenne la production de logements et de contribuer, par ce volume d'activités complémentaires, à la création d’emplois. Des objectifs quantitatifs envisagés pour 2016 : - Logement aidé locatif (habitat groupé) : 124 ; 10 résidences en démarrage de travaux (460 logements), en fonction des crédits alloués - Accession à la propriété : 450 (400 fare OPH bois et 50 logements groupés dans les résidences OPH) - Amélioration de l’habitat : 1000 AAHI, 5 résidences OPH réhabilitées (154 logements), résidences OPH sécurisées pour près d’1 Md de XPF de travaux - Acquisitions foncières : 6 ensembles, soit 13 ha pour 1,8 Mds de XPF Ce sont donc plus de 1500 logements et 20 résidences de l’OPH qui seront impactés par la nouvelle politique de l’habitat du gouvernement. La programmation pluriannuelle constituera le nouveau « cadre contractuel », que ce soit pour les communes concernées, les partenaires institutionnels et bien sûr les acteurs du bâtiment. Une mission d’assistance technique, mobilisant un partenariat avec l’USHOM, l’AFD et la CDC, a été déployée en 2015 en parallèle de l’élaboration du Schéma Directeur du Logement. L’amélioration de l’habitat sera étendue au « cadre de vie » des résidences : ainsi, des aires de jeux, maisons de quartier et locaux de rangement seront réalisés dans les résidences sociales disposant d’espaces suffisants. Cette attention à la vie quotidienne et aux facteurs favorisant la cohésion sociale sera la règle pour toutes les nouvelles résidences. Des mesures incitatives seront étudiées visant à permettre à des propriétaires bailleurs de rénover leurs logements vacants, particulièrement dans les zones urbaines, afin de pouvoir les proposer à des ménages relevant des catégories du logement aidé par conventionnant de ces logements (plafonnement des loyers) et en assurant la prise en charge de la gestion locative par l’AISPF. Les locataires de ces logements pourront de plus bénéficier de l’Aide Familiale au Logement. La refonte en cours de la politique d’amélioration de l’habitat recherchera des effets à court terme sur l’emploi (réhabilitation des résidences de l’OPH mobilisant les entreprises du second œuvre du bâtiment).

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Une vigilance particulière sera portée par le Ministère en charge du Logement sur le nombre d’emplois directs mobilisés par les entreprises dans le cadre des différents chantiers, notamment en matière de clauses d’insertion sociales. Afin d’être pérennisée, cette action de mobilisation et de responsabilisation de l’ensemble des acteurs du logement ne peut s’envisager sans une stratégie foncière à court, moyen et long termes. A court et moyen terme, ce sont essentiellement les ensembles fonciers publics qui seront mobilisés. 16 études seront ainsi lancées en 2016, en partenariat avec les communes. Par ailleurs, un recensement des parcelles présumées domaniales est en cours, dont l’objectif reste plus que jamais leur valorisation. L’objectif pour 2016 est ainsi de viabiliser près de 60 parcelles dans les archipels et de programmer pour 2017-2018 de nouvelles études sur des ensembles fonciers publics sur TAHITI.

Objectif n°1 - Relancer de façon pérenne la production de logements

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Unité Réalisé Réalisé Prévision PAP 2015 Révisée à 06/2015 Prévision (PAP 2016) Cible programme AAHI nb 0 800 1000 Programme FARE nb 37 250 400 Engagements FARE XPF 2500 MF 2500 MF Engagements AAHI XPF 360 360 Habitat groupé - nombre de logements livrés nb 124 100 Habitat groupé - nombre de chantiers neufs démarrés nb 10

* sous réserve BP 2016 Sources des données : Données de production OPH Un second objectif sera également poursuivi sur l'organisation générale de la mission Habitat portée par les pouvoirs publics. Il est envisagé de structurer différemment la gouvernance de la politique de l’habitat et de renforcer l’OPH dans ses missions.

Il s’agira d’inscrire notre politique de l’habitat dans le cadre plus large de l’aménagement et de l’urbanisme : - en s’inscrivant à l’échelle des bassins de vie des populations (relation habitat/emploi), - en favorisant une approche intégrée des territoires, notamment en termes de préservation et de gestion des ressources naturelles, - en privilégiant un développement urbain qualitatif, plus économe de l’espace et favorisant la cohésion sociale - en impulsant des projets innovants : les « éco-quartiers » - en assurant une concertation renouvelée entre les collectivités et les opérateurs de logement et d’aménagement. Pour la stratégie foncière à moyen et long termes, le ministère en charge du Logement proposera, en collaboration étroite avec le Ministère en charge de l’Urbanisme, une modernisation des outils de l’urbanisme opérationnel et de planification. L’implication des communes, au travers de l’élaboration de leurs PGA, sera mise en synergie avec les objectifs du Pays portés par le SAGE en matière de politique d’habitat. Cette Direction de l’Habitat et de la Ville, une fois créée, aura vocation à être complétée par la création d’une « Maison de l’Habitat », « guichet unique » pour tous les demandeurs d’aides au logement. Elle aurait également pour mission de délivrer une information objective aux usagers sur les dispositions régissant la politique de l’habitat, qu’ils soient locataires ou propriétaires. Au moins 5 études portant sur la réalisation d’ « éco-quartiers » en concertation avec les communes seront mises en œuvre en 2016. Ceux-ci devront symboliser notre nouvelle conception en matière d’habitat, en conjuguant développement économique, développement social et respect de l’environnement. Une nouvelle architecture tropicalisée, vitrine de notre savoir-faire, y sera privilégiée. Ces quartiers, conçus en étroite collaboration avec les communes, viseront à obtenir le label national « éco-quartier », en vue de bénéficier de financements à taux bonifiés et d’une assistance technique supplémentaire. Les travaux entrepris sur la modernisation de nos textes encadrant la politique du logement aidé ont été largement entrepris en 2015. L’objectif est de les finaliser en 2016 par une Loi du Pays venant remplacer la délibération n° 99-217 APF du 2 décembre 1999 sur l’habitat. Notre Schéma Directeur du Logement, qui sera proposé à l’Assemblée de la Polynésie française en début d’année 2016, synthétisera toutes les mesures dont le pilotage opérationnel est envisagé d’être confié à la Document d’Orientation Budgétaire Exercice 2016 - Page 178/188

future Direction de l’Habitat et de la Ville. L’objectif est que le schéma directeur constitue le cadre unique de programmation et de contractualisation avec l’ensemble des partenaires institutionnels et financiers. L’ensemble de ces dispositions permettra de recentrer l’OPH sur ses missions : construire, entretenir et gérer. Dès 2016, sa capacité de maîtrise d’ouvrage sera renforcée, notamment en structurant un pôle « réhabilitation ». Cette année sera également déterminante pour l’OPH, avec la mise en œuvre d’un Plan Stratégique de Patrimoine (PSP), qui aura pour fonction principale de guider la mise en adéquation du parc avec les besoins des populations (réhabilitations) tout en favorisant l’accession à la propriété, notamment pour les locataires « méritants ». L’objectif d’amélioration du taux de recouvrement est également au centre du PSP, avec une gestion urbaine et sociale de proximité renouvelée des résidences, visant à améliorer significativement le service rendu aux usagers. La réforme de l’Aide Familiale au Logement viendra faciliter la réalisation de cet objectif : elle visera à mieux prendre en compte le taux d’effort réel des ménages face à leurs dépenses liées au logement, notamment en prenant en compte les charges locatives, qui, dans certains cas, pèsent très lourd sur les budgets, mais aussi en étendant l’aide à certaines catégories ou situations aujourd’hui mal appréhendées (retraités vivant seuls par exemple, « accidents de la vie »).

Objectif – Soutien à l’investissement des ménages par l’allègement direct du prix au m² sur critères sociaux Soutenir l’accès à la propriété des ménages en réduisant le coût d’acquisition au m² sur une enveloppe plafonnée et critères sociaux 2013 2014 2015 2015 2016 2017 Prévision Prévision Unité Révisé Réalisé Réalisé PAP PAP Cible 09/2015 2015 2016 Indicateur 1.1 – Bénéficiaires de l’AIM nombre 1 105 120 Ind Indicateur 1.2 – Contrôles a pos teriori nombre ND ND 20% Ind Sources des données : Données DGAE. Mode de calcul des indicateurs : à préciser selon les données disponibles. Autres commentaires :

Opérateurs et établissements participant à la réalisation du programme La future Direction de l’habitat et de la ville a vocation à être l’outil principal pour développer la stratégie de la politique sectorielle. Elle comprendra 3 missions distinctes : - le suivi financier : engagements des dépenses (fare, AAHI, subventions aux opérateurs privés et publics, aide à la pierre, PAB, PHB, AFL) soit plus de 3000 saisies annuelles ; - le suivi règlementaire : réformes des textes, propositions d’outils et dispositifs incitatifs, gestion de contentieux ; - le suivi de la stratégie et de la politique de l’habitat, de la ville et de la rénovation urbaine, en charge du pilotage du schéma directeur, du suivi et de l’évolution du programme d’opérations pluriannuelle. L’OPH restera l’outil de production et continuera ses missions courantes, la gestion de l’accueil, la réactualisation des demandes, la gestion des lotissements, l’entretien et la rénovation des logements, la construction de logements, l’attribution des aides…

Dépenses fiscales contribuant à la réalisation du programme S’agissant de dépenses fiscales, le ministère, après consultation du gouvernement et notamment du Vice- président en charge de la fiscalité, proposera la mise en place d’un nouveau dispositif d’aide aux opérateurs de logements sociaux consistant en des exonérations fiscales sur les projets de constructions de logements portés par le secteur privé agréé. En effet, les projets de construction portés par les opérateurs sont créateurs d’emplois et constituent en soi un véritable moteur économique. Les retombées sont très importantes : à minima les charges liés à la

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rémunérations des salaires sont de l’ordre de 35% et les retombées fiscales avoisinent les 15 à 20 % par projet. Le dispositif actuel reposant sur l’attribution de subventions directes contraint le Pays à doter son budget de crédits dans un contexte de contraction des dépenses publiques. Un dispositif d’exonération pourrait apporter plus de fluidité et de visibilité vis-à-vis des porteurs de projets.

17. MISSION GESTION FISCALE

950/990 - Gestion fiscale Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 Fiscalité indirecte 962 02 Dépenses de personnel 100 575 670 100 516 000 100 516 000 100 516 000 990 01 Dépenses de fonctionnement 2 385 566 269 2 812 196 846 2 820 463 504 3 542 188 095 950 01 Dépenses d'investissement 2 486 141 939 2 912 712 846 2 920 979 504 3 642 704 095

Fiscalité directe 962 02 Dépenses de personnel 695 464 556 653 583 000 653 583 000 653 583 000 990 02 Dépenses de fonctionnement 2 949 838 193 2 745 974 629 2 832 872 078 2 563 785 928 940 02 Dépenses d'investissement 3 645 302 749 3 399 557 629 3 486 455 078 3 217 368 928

Total 6 131 444 688 6 312 270 475 6 407 434 582 6 860 073 023 Ecritures d'ordre (Fonctionnement) Exonération de droits et taxes 990 01 Reversement et restitution d'impôt 10 626 855 676 11 200 000 000 11 200 000 000 11 400 000 000 Crédits d'impôts de défiscalisation 990 02 IS/IT 2 453 399 954 2 900 000 000 2 900 000 000 3 000 000 000 Toutes les activités relatives à la gestion de la fiscalité sont reprises à l’intérieur de la mission « Gestion fiscale ». La mission regroupe deux grandes catégories de programmes relatifs à la politique fiscale : - le programme opérationnel 990.01 – « Fiscalité indirecte » qui retrace les moyens consacrés aux opérations de recettes (assiette, recouvrement, contrôle) du Pays ainsi qu’aux dépenses publiques qui s’y rapportent. Ce programme, mis en œuvre de manière prépondérante par la direction régionale des douanes de Polynésie française, fait également intervenir la DICP. - le programme opérationnel 990.02 – « Fiscalité directe » qui retrace les moyens consacrés aux opérations de recettes (assiette, recouvrement, contrôle) du Pays ainsi qu’aux dépenses publiques qui s’y rapportent. Ce programme est quasi intégralement mis en œuvre par la DICP7. L’opération de recouvrement sur les impôts, droits et taxes relevant de la fiscalité directe émise par la DICP est conjointement mise en œuvre par les services de la paierie de la Polynésie française, administration d’Etat et la recette des impôts de la DICP. Par ailleurs, l’opération de recouvrement des droits et taxes indirects relevant des attributions de la DICP au titre du programme fiscalité indirecte est mise en œuvre par la recette des impôts de cette même direction. 17.1 Eléments de politique générale Suite aux mesures fiscales prises en 2013, qui ont demandées des efforts importants aux entreprises et aux particuliers pour financer les politiques publiques et particulièrement celle en faveur des plus démunis, l’année 2016 sera marquée par une pause fiscale. Toutefois, des mesures significatives seront proposées pour assurer l’égalité devant l’impôt et moderniser certains pans de fiscalité des entreprises qui n’ont pu être intégrés dans ces premières mesures de 2013. Sur les aspects opérationnels, les services maintiendront leur dynamique de performance : formation des agents, simplification des procédures, accueil amélioré des usagers, etc.

7La direction des affaires foncières au travers de la recette-conservation des hypothèques n’est concernée que par la gestion de l’impôt sur les plus- values immobilières.

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17.2 Programme Fiscalité indirecte

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 94 154 194 141 411 846 148 678 504 136 403 095

Dépenses techniques 2 290 852 440 2 670 785 000 2 671 785 000 3 405 785 000 ANV Domaine (30 000 000) ANV Fiscale (485 000 000) Dep en atténuation des recettes (2 890 785 000) Subvention 559 635

TOTAL 2 385 566 269 2 812 196 846 2 820 463 504 3 542 188 095 EO : Reversement et restitution d'impôt 10 626 855 676 11 200 000 000 11 200 000 000 11 400 000 000 Contexte et orientations stratégiques La mise en œuvre de ce programme relève pour partie de la DICP, laquelle couvre 5 des 39 articles d’impôts couverts par ce programme et 38,79 % du total des recettes fiscales auquel il participe. Les principales fonctions du programme pour la DICP sont de réaliser : - l’assiette, le contrôle et le recouvrement par ses services, des recettes de la Polynésie française constituées de la TVA, du droit de timbre, de la taxe sur les conventions d’assurances, de la taxe sur la production de boissons sucrées et alcoolisées ainsi que de la taxe sur la publicité ; - le paiement des dépenses publiques dont notamment celles liées au remboursement des crédits de TVA des entreprises. Objectifs principaux et indicateurs de performance Objectif n° 1 Améliorer la qualité de service (cet objectif est en interaction avec l’objectif de même nature du programme 990.02 «Fiscalité directe») Les actions menées par les services pour améliorer la qualité des services resteront soutenues : optimiser le recouvrement des recettes fiscales tout en agissant en considération des besoins et des facultés des entreprises, moderniser les outils informatiques, garantir la qualité comptables et assurer la maîtrise des risques. Quatre projets participent au cadre de modernisation des outils : i. FISC + / E-SERVICES : refonte des applications informatiques de gestion de la fiscalité directe et indirecte, axés sur le compte fiscal unique et les télé-procédures ; ii. MIRIA : évolution de l’outil de gestion du recouvrement actuel utilisé à la Paierie, qui permettra la prise en compte de nouveaux moyens de paiement (paiement en ligne, par carte bancaire) et offrira à la DICP des outils pour améliorer la gestion de l’action en recouvrement et deviendra, à terme, l’unique outil de recouvrement des administrations de recettes. Les E-SERVICES constitueront la vitrine du projet FISC+, s’agissant de l’innovation majeure directement destinée au public. Ils seront accessibles à partir du site internet de la DICP et proposeront, après authentification, l’accès à des services en lignes personnalisés. Ils complèteront donc l’offre de services existante en proposant un bouquet de services en ligne visant à faciliter les démarches des contribuables, leur apportant une information claire et leur assurant un traitement rapide de leurs demandes dans un environnement informatique sécurisé : - Le Compte Fiscal en ligne ; - Les télé-déclarations ; - Les télétransmissions ; - Le télépaiement ; - La télé-réclamation ; - Les prises de contact (signaler une modification, demander un rendez-vous en ligne) ; - La messagerie fiscale personnelle.

iii. RCH+ (application de gestion de la recette et conservation des hypothèques) ;

iv. SOFIX+ (évolution de l'application de gestion douanière).

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Objectif n° 1 : Améliorer la qualité de service

Optimiser le recouvrement des recettes fiscales

Améliorer le paiement spontané par 2013 2014 2015 2015 2016 2017 les assujettis en intervenant au plus Unité Réalisé près de la défaillance de paiement et Réalisé Réalisé PAP 2015 Cible Cible 8 diminuer les restes à recouvrer. 06/2015

Taux de paiement de la TVA dans les Non % 77,55 77,15 78 76,30 79 délais réglementaires déterminée

Taux net de recouvrement en droits et Non pénalités sur créances du contrôle % 67,74 67,51 69 67,25 70 déterminée fiscal

Objectif n° 2 Moderniser la réglementation relative à l’enregistrement des actes Un chantier de modernisation de la réglementation relative à l’enregistrement des actes a été entrepris. L’objectif est de rendre plus lisibles des dispositions éparpillées en plus de 30 réglementations et remontant, pour certaines, à 1873. Sauf cas très particuliers résultant d’incohérences relevées dans la pratique, la modernisation est effectuée à fiscalité constante. Objectif n° 3 Simplifier les procédures douanières Dans la continuité des démarches de simplification des procédures douanières engagées en 2015 (simplification de la procédure d'exportation des petits envois postaux, clarification des régimes d'admission temporaire des marchandises, simplification des modalités de taxation des importations non commerciales, mise en place pour les vols internationaux d'une procédure de pré-déclaration avant l'arrivée à Tahiti), il sera notamment proposé de simplifier la procédure de transbordement de marchandises. L’objectif est de faire en sorte que la présence de douaniers ne soit plus systématique lors de telles opérations et ainsi de minimiser les coûts de ces opérations pour les opérateurs. La pertinence des réglementations relatives au séjour en entrepôts douaniers sera revue. En particulier, les durées maximales de séjour dans les entrepôts privés particuliers seront supprimées pour tenir compte des difficultés croissantes des importateurs à écouler leurs marchandises. Enfin, les règles de taxation des voyageurs à l’arrivée seront modifiées pour assurer une taxation plus objective des marchandises déclarées à l’arrivée. Ainsi, indépendamment du lieu de fabrication d’origine, les marchandises achetées sur le territoire de l’Union Européenne seront taxées au taux de 20% sur leur valeur déclarée alors que celles achetées dans d’autres pays le seront au taux de 30%.

17.3 Programme Fiscalité directe

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 60 474 882 51 759 629 51 772 088 54 570 928

Dépenses techniques 2 802 478 321 2 694 215 000 2 781 099 990 2 509 215 000 Anv Fiscales (485 000 000) Dep en atténuation des recettes (2 024 215 000)

Autofinancement (Dot. aux provisions) 86 884 990

TOTAL 2 949 838 193 2 745 974 629 2 832 872 078 2 563 785 928 EO : Crédit d'impôt local (IS/IT) 2 453 399 954 2 900 000 000 2 900 000 000 3 000 000 000 Contexte et orientations stratégiques La mise en œuvre de ce programme relève entièrement de la DICP, laquelle couvre 21 des 22 articles d’impôts couverts par ce programme et 99,49 % du total des recettes fiscales auquel il participe. Les principales fonctions du programme pour la DICP sont de réaliser :

8 Les valeurs cibles 2017 seront déterminées dans le cadre de la programmation pluriannuelle du document d’orientation stratégique 2017-2020.

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- l’assiette, le contrôle et le recouvrement par ses services, des recettes de la Polynésie française constituées notamment de l’impôt sur les bénéfices des sociétés, de l’impôt sur les transactions, de la contribution des patentes, de l’impôt foncier sur les propriétés bâties, de la taxe de mise en circulation, ainsi que de tous les autres impôts et taxes directs référencés dans le programme à la seule exclusion de l’impôt sur les plus-values immobilières relevant de la recette-conservation des hypothèques de la direction des affaires foncières ;

- le paiement des dépenses publiques dont notamment celles liées aux crédits d’impôts issus des dispositifs de défiscalisation. La DICP conduit dans ce programme, en interaction avec le programme « Fiscalité indirecte », une même démarche de gestion par la performance et d’amélioration de la qualité de service rendu à l’usager. Objectifs principaux et indicateurs de performance Trois objectifs principaux structurent le programme. Ces objectifs sont relatifs aux activités fiscales de la DICP. - surveiller le système déclaratif et lutter efficacement contre la fraude (objectif n° 1) ; - valoriser la bonne foi des contribuables pour mieux assurer les rentrées fiscales (objectif n° 2) ; - améliorer la qualité de service (objectif n° 3). Objectif n° 1 Surveiller le système déclaratif et lutter efficacement contre la fraude La lutte contre la fraude fiscale est une priorité essentielle de la DICP en raison de son incidence sur les finances publiques et des atteintes qu’elle fait porter aux principes d’équité, tant sociale qu’économique, à l’égard de ceux qui participent spontanément au financement de l’action publique et qui se trouvent ainsi pénalisés au plan de la solidarité territoriale et de la saine concurrence entre opérateurs économiques. Objectif n° 2 Valoriser la bonne foi des contribuables pour mieux assurer les rentrées fiscales L’adhésion spontanée et volontaire au système déclaratif constitue le fondement du civisme fiscal et permet d’optimiser le rendement de l’impôt au moindre coût pour la collectivité. Elle est facteur d’amélioration des rentrées fiscales du fait d’une contribution la plus unanime au financement de l’action publique. Elle permet des gains d’efficience dès lors où l’administration fiscale peut alors concentrer ses efforts sur le contrôle des contribuables les moins vertueux ou sur des offres de services ciblées répondant aux attentes des usagers. Objectif n° 3 Améliorer la qualité de service (cet objectif étant en interaction avec l’objectif de même nature du programme 990.01 «Fiscalité directe» voir développement Objectif n°1 du programme fiscalité indirecte) 17.4 Mission gestion financière La mission Gestion financière comprend les programmes Engagements financiers, Autofinancement net et Opérations diverses et exceptionnelles.

951/991 - Gestion financière Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 Engagements financiers 962 02 Dépenses de personnel 10 823 445 9 122 000 9 122 000 9 122 000 991 01 Dépenses de fonctionnement 5 154 791 390 4 303 780 000 4 273 780 000 3 948 780 000 951 01 Dépenses d'investissement 9 664 285 603 9 137 569 651 9 130 000 000 0 14 829 900 438 13 450 471 651 13 412 902 000 3 957 902 000

Autofinancement 962 02 Dépenses de personnel 991 02 Dépenses de fonctionnement 2 028 676 949 2 515 937 470 3 054 028 989 3 575 800 000 911 02 Dépenses d'investissement 0 0 0 0 2 028 676 949 2 515 937 470 3 054 028 989 3 575 800 000

962 02 Dépenses de personnel 42 448 248 1 253 544 000 1 278 744 000 1 074 577 454 Opérations diverses et exceptionnelles 991 03 Dépenses de fonctionnement 1 190 568 240 685 500 000 873 200 000 1 085 500 000 911 03 Dépenses d'investissement 689 778 440 105 000 000 392 569 651 0 1 922 794 928 2 044 044 000 2 544 513 651 2 160 077 454 Total 16 858 577 387 15 966 409 121 16 466 930 989 7 533 702 000 Ecritures d'ordre (Fonctionnement) Engagement financier 991 01 Remboursement k de la dette 0 9 100 000 000 9 100 000 000 0 Autofinancement 991 02 Virement à la section d'investissement 19 350 000 19 350 000 24 450 000 Ecritures d'ordre (Investissement) Dette 951 01 Réaménagement 9 180 795 222 4 806 261 874 4 806 261 874 0 Remboursement in-fine des emprunts Dette 951 01 0 0 969 669 000 0 obligataires Dette 951 01 Crédits vendeurs sur acquisitions immobilières (E/O) 346 697 981 346 697 981

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17.5 Eléments de politique générale Le recours à l’emprunt demeure nécessaire pour mener à terme les programmes d’investissement du Pays. Limiter ce recours à l’emprunt ainsi que son coût (charges d’intérêts) permettra au gouvernement de dégager davantage de ressources propres pour augmenter sa marge d’autofinancement. L’objectif principal est ainsi de poursuivre le désendettement amorcé en 2015.

17.6 Programme Engagements financiers

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 17 089 962 0 0 Aides à la personne 4 075 500 3 780 000 3 780 000 3 780 000 Dépenses techniques 5 133 625 928 4 300 000 000 4 270 000 000 3 945 000 000 Subvention

TOTAL 5 154 791 390 4 303 780 000 4 273 780 000 3 948 780 000 Mvts d'ordre (Fonctionnement) : Autofinancement de la dette 9 100 000 000 9 100 000 000 9 630 000 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Dépenses diverses 825 195 697 8 804 303 0 Dette (Remboursement capital) 8 839 089 906 9 128 765 348 9 130 000 000 9 630 000 000

TOTAL 9 664 285 603 9 137 569 651 9 130 000 000 9 630 000 000 0 Mvts d'ordre (Investissement) : Remboursement in-fine des emprunts obligataires 0 969 669 000 Réaménagement de la dette (E/O) 4 806 261 874 4 806 261 874 Crédits vendeurs sur acquisitions immobilières (E/O) 346 697 981 346 697 981 Pour le BP 2016, l’annuité de la dette imputée au budget général sera de 13,575 milliards XPF dont 3,945 milliards XPF pour les intérêts et 9,630 milliards XPF pour le remboursement du capital. Contexte et orientations stratégiques Ce programme enregistre toutes les opérations qui résultent : − du recours à des financements externes comme les emprunts, l’avance obtenue de l’Etat en 2013, la ligne de trésorerie contractée auprès de la banque de Polynésie ; − des mises en jeu des garanties accordées par le Pays ; − les provisions pour le remboursement des deux emprunts obligataires contractés en 2014 17.7 Programme Autofinancement

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant Dépenses techniques 0 73 000 000 73 000 000 75 800 000 Dotation aux amortissements 2 028 676 949 2 442 937 470 2 981 028 989 3 500 000 000

TOTAL 2 028 676 949 2 515 937 470 3 054 028 989 3 575 800 000 Mvts d'ordre (Fonctionnement) : Virement à la section d'investissement 19 350 000 19 350 000 24 450 000 Pour le BP 2016, la dotation aux amortissements est arrêtée à 3,5 milliards XPF. Contexte et orientations stratégiques Le nouveau cadre réglementaire des amortissements de la Polynésie française adopté au cours du 1er semestre 2015 permet à cette dernière de répondre entièrement à ses obligations en la matière. Ces nouvelles modalités, plus en phase avec la nature même des actifs considérés (selon qu’ils sont ou non amortissables), permettront ainsi à la Polynésie française de poursuivre ses efforts en matière de sincérité des comptes. Dans la trajectoire 2016 à 2018, la dotation annuelle aux amortissements s'établira a minima à 3,5 milliards.

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17.8 Programme Opérations diverses et exceptionnelles

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 894 207 241 150 500 000 355 500 000 500 000 Dépenses techniques 294 641 951 535 000 000 517 700 000 1 085 000 000 Dep en atténuation des recettes (35 000 000) Provisions pour risques (900 000 000) Provisions pour risuqe - contentieux (150 000 000) Subvention 1 719 048

TOTAL 1 190 568 240 685 500 000 873 200 000 1 085 500 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Dépenses diverses 689 778 440 20 000 000 377 569 651 Remboursement trop-perçus (dette) 85 000 000 15 000 000 -7 500 000

TOTAL 689 778 440 105 000 000 392 569 651 -7 500 000 0 Dans le projet de budget primitif 2016, il est proposé de reconduire 150 millions XPF pour les risques sur contentieux autres que ceux de la DICP. Par ailleurs, une provision pour risques contentieux est dotée à hauteur de 900 millions XPF, le reliquat de 35 millions XPF concerne des atténuations de recettes.

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ANNEXE : GUIDE DE LECTURE DU PLAN ANNUEL DE PERFORMANCE

Le plan annuel de performance suit pour la présentation des missions et programmes budgétaires un canevas modèle. Il présente pour chacune des missions et des programmes les objectifs de politiques publiques adossées aux programmes de réalisation budgétaire.

L'exemple qui suit est fait à partir des données de la mission Développement des ressources propres. La présentation d'une mission et de ses programmes s'articule ainsi.

Mission Developpement des ressources propres

Les programmes constitutifs de la mission sont rappelés et les informations du tableau récapitulatif des crédits budgétaires (en dépenses) pour cette mission sont présentées à l'identique des documents budgétaires. 905/965 - DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES PROPRES Crédits budgétaires Programme CA 2014 BP 2015 BM 2015 BP 2016 Agriculture et élevage 962 02 Dépenses de personnel 1 504 631 725 1 373 836 050 1 388 952 880 1 388 952 880 965 01 Dépenses de fonctionnement 2 466 698 644 2 336 489 793 2 577 105 643 2 544 319 900 905 01 Dépenses d'investissement 414 587 458 806 196 771 779 058 974 74 600 000 4 385 917 827 4 516 522 614 4 745 117 497 4 007 872 780 Forêts 962 02 Dépenses de personnel 261 579 229 252 855 000 252 855 000 252 855 000 965 02 Dépenses de fonctionnement 107 252 153 46 500 000 46 500 000 45 069 000 905 02 Dépenses d'investissement 52 874 238 71 651 773 60 066 393 8 600 000 421 705 620 371 006 773 359 421 393 306 524 000 Pêche et aquaculture 962 02 Dépenses de personnel 275 199 897 256 799 000 256 799 000 256 799 000 965 03 Dépenses de fonctionnement 529 811 882 504 790 131 592 992 893 478 214 944 905 03 Dépenses d'investissement 183 920 595 484 256 504 411 108 427 56 862 746 988 932 374 1 245 845 635 1 260 900 320 791 876 690 Perliculture 962 02 Dépenses de personnel 180 280 540 166 670 000 166 670 000 166 670 000 965 04 Dépenses de fonctionnement 101 092 310 123 726 017 133 928 842 128 577 156 905 04 Dépenses d'investissement 19 320 930 10 460 707 61 817 758 3 790 850 300 693 780 300 856 724 362 416 600 299 038 006 962 02 Dépenses de personnel 74 477 337 69 395 000 69 395 000 69 395 000 Artisanat 965 05 Dépenses de fonctionnement 59 763 958 63 883 715 64 012 592 63 822 215 905 05 Dépenses d'investissement 0 90 000 000 125 000 000 800 000 134 241 295 223 278 715 258 407 592 134 017 215 962 02 Dépenses de personnel Ressources minières 965 06 Dépenses de fonctionnement 0 8 000 000 8 000 000 8 000 000 905 06 Dépenses d'investissement 7 382 756 2 617 244 0 0 7 382 756 10 617 244 8 000 000 8 000 000 Total 6 238 873 652 6 668 127 705 6 994 263 402 5 547 328 691 Pour chaque poste, sont présentés les crédits budgétaires du CA 2014, du BP 2015, du BM 2015 et du projet de BP 2016. Données du tableau CA 2014 BP 2015 BM 2015 Projet BP 2016 Personnel Crédits consommés Crédits votés Crédits votés Crédits proposés Fonctionnement Crédits consommés Crédits votés Crédits votés Crédits proposés Investissement Crédits de paiement consommés Crédits de paiements votés Crédits de paiements votés Crédits de paiements nouveaux proposés

Eléments de politique générale Sont présentés dans ce chapitre synthétiquement les éléments de politique générale dans le domaine ou le secteur d'intervention.

Programme Agriculture et élevage Présentation du programme. Crédits budgétaires Présentation sous forme d'un tableau des crédits budgétaires alloués au programme au titre des années passées, de l'année en cours à la date de présentation du document (octobre 2015) et des moyens projetés au titre du BP 2016. Le montant pour le BP 2016 correspond aux moyens prévus d’être alloués au programme après cadrage et arbitrage gouvernemental.

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905/965 01 - AGRICULTURE ET ELEVAGE

FONCTIONNEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 BUDGET 2016

Dépenses de fonctionnement courant 248 199 837 226 789 793 226 805 643 218 570 900

Aides aux secteurs de l'agriculture, élevage… 35 232 678 125 900 000 125 900 000 121 500 000 Développement sect agriculture/élevage

Subventions 2 183 266 129 1 983 800 000 2 224 400 000 2 204 249 000 Caisse de soutien au prix du coprah (1 805 686 129) (1 570 000 000) (1 780 000 000) (1 800 000 000) Chambre d'agriculture et de la pêche lagonaire (126 000 000) (149 000 000) (149 000 000) (143 785 000) ass et autres organismes de droit privé (1 980 000) (9 600 000) (9 600 000) (9 264 000) Vanille de Tahiti (194 000 000) (194 000 000) (194 000 000) (190 000 000) Autres Plan de relance de la vanille (55 600 000) (61 200 000) (91 800 000) (61 200 000)

TOTAL 2 466 698 644 2 336 489 793 2 577 105 643 2 544 319 900 Tx en régie 5 504 745 27 000 000 27 000 000

INVESTISSEMENT CA 2014 BP 2015 BM 2015 AP 2016 CP 2016 (2)

Opérations diverses 399 923 771 541 799 350 491 182 367 228 181 380 34 600 000

Aides 2 669 187 104 397 421 138 160 189 120 000 000 40 000 000 aux porteurs de projets (2 669 187) (104 397 421) (138 160 189) (120 000 000) 40 000 000

Subventions aux Ets publics 11 994 500 60 000 000 49 716 418 CAPL (11 994 500) (50 000 000) (45 000 000) EVT (0) (10 000 000) (4 716 418)

Avances en compte courant d'associés 100 000 000 100 000 000 S.A. KAI HOTU RAU (0) (100 000 000) (100 000 000)

TOTAL 414 587 458 806 196 771 779 058 974 348 181 380 74 600 000 Données du tableau CA 2014 BP 2015 BM 2015 Projet BP 2016 Personnel Crédits consommés Crédits votés Crédits votés Crédits proposés Fonctionnement Crédits consommés Crédits votés Crédits votés Crédits proposés Investissement Crédits de paiement consommés Crédits de paiements votés et Crédits de paiements votés et Montant des AP nouvelles reportés reportés proposé Crédits de paiements nouveaux proposés (à titre indicatif, ces derniers étant votés par mission)

Contexte et orientations stratégiques Présentation du contexte (diagnostic, travaux conduits jusqu'à présent, ...) du programme et des orientations stratégiques de politique publique pour la réalisation de ce programme (éléments de cadrage et d'orientation, enjeux et orientations, ...) Objectifs principaux et indicateurs de performance Présentation des principaux objectifs (objectifs stratégiques ou opérationnels) à atteindre dans le cadre de ce programme et des indicateurs de performance correspondants, ainsi que des cibles pour 2016, 2017 et au delà si connues Objectif n° 1 XXXXX Texte de présentation de l'objectif et présentation sous forme de tableau de l'objectif, des indicateurs et des cibles qu'il est envisagé d'atteindre en 2016, 2017 et au delà si identifiable. Les tableaux d'objectifs sont proposés pour les objectifs principaux. Dans le cadre de ce premier exercice PAP, des tableaux d'objectifs n'ont pas été systématiquement proposés. Ils le seront progressivement sur les prochains PAP.

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Objectif n°1 Favoriser l'accès à la terre

Consiste à augmenter la superficie des terres agricoles durablement aménagées

2013 2014 2015 2015 2016 2017 Révisée Unité Réalisé Réalisé PAP2015 06/2015 Prévision Cible

Indicateur 1.1.1 Nombre d'hectares aménagés HA 587,74 855,20 888,5 895,9 900 910

Indicateur 1.1.2 Nombre d'agriculteurs installés 474 404 444 475 482 490

Objectif n° 2 XXXXX idem pour les objectifs suivants ....

Principales actions chiffrées du programme Présentation des principales actions chiffrées qu'il convient de mener pour atteindre les objectifs précédemment définis. Afin de répondre aux objectifs définis supra, seront notamment mises en œuvre les actions suivantes : Au titre de l'objectif N°1 ….: - action n°1 relative à ..., pour un montant en investissement de ... - action n°2 relative à ..., pour un montant en fonctionnement de ... Au titre de l'objectif N°2 ….: etc ....

Opérateurs et établissements participant à la réalisation du programme Présentation des principaux opérateurs publics ou para-publics (Etablissements publics, EPIC, SEM, GIE, ...) participant à la réalisation du programme, objectifs qui leur sont fixés, actions susceptibles d'être mises en œuvre ainsi que des moyens financiers alloués. Des indicateurs de réalisation pourraient être précisés.

Partenaires contribuant à la réalisation du programme Présentation des partenaires significatifs contribuant avec les services publics à la réalisation du programme (associations, GIE professionels, autres organisations, ONG, Instituts de recherche, ...) non financés par la Polynésie et les actions déployés par ces derniers en soutien à l'action publique.

Dépenses fiscales contribuant à la réalisation du programme A titre indicatif, présentation des principales dépenses fiscales (défiscalisation, crédits d'impôts, exonérations, ..) contribuant à la réalisation du programme ( description sommaire, volume financier, opérations supportées, objectifs recherchés), dans la limite des informations disponibles. Ces éléments sont donnés dans ce premier PAP à titre indicatif et seront complétés sur les PAP à venir.

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