société de musique la chaux-de-fonds

du 3 octobre au 9 mai Dossier de presse www.musiquecdf.ch Créer lʼévénement : un défi permanent Replacer la ville parmi les centres musicaux de première importance en Suisse et en Europe, voilà la tâche à laquelle nous nous attelons, avec succès, depuis trois ans. La Société de Musique de La Chaux-de-Fonds est entrée dans sa 121ème année ! Malgré cet héritage impressionnant, chaque saison représente un nouveau défi ! Nous avons le sentiment de lʼavoir à nouveau relevé en ce qui concerne la cuvée 2013-2014. Deux de nos meilleurs atouts : lʼexcellente acoustique de la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds et des invités sélectionnés avec une grande exigence : une exigence remarquée et appréciée, qui a convaincu Espace 2 dʼenregistrer, lors de la prochaine saison, sept concerts sur les onze que compte la GRANDE SERIE. Une exigence à ne pas confondre avec « élitisme ». Dʼune part, nous mettons sur pied chaque saison la SERIE PARALLELES, héritage des anciennes Heures de Musique : lʼoccasion dʼinviter, dans de plus petites salles, de jeunes interprètes prometteurs, des musiciens de notre région, ou encore de proposer une programmation différente. Dʼautre part, la Société de Musique de La Chaux-de-Fonds souhaite faire cohabiter une qualité sans compromis avec des prix accessibles (en comparaison de la plupart des séries de concerts de ce niveau en Suisse). Ainsi, un membre de la Société de Musique peut assister à nʼimporte lequel de nos concerts à partir de 25.-, un non membre à partir de 30.- et les étudiants et moins de 16 ans pour le prix de 10.-. Une collaboration est régulièrement menée avec les Ecoles, parmi lesquelles la HEP, lʼEcole secondaire obligatoire, le Conservatoire de musique, le Collège musical ou le Lycée Blaise-Cendrars. Depuis 2010, nous collaborons avec le Club 44, avec bonheur : le pianiste québécois Louis Lortie en octobre 2010, le claveciniste américain Kenneth Weiss en mars 2012 et, plus récemment, le clarinettiste français Pascal Moraguès. Lors de la saison 2013-2014, nous accueillerons le pianiste Phlippe Cassard, connu au delà de son grand talent dʼinterprète par ses apparitions sur France Musique, aussi fréquentes quʼappréciées. Il sera donc comme un poisson dans lʼeau le 12 novembre prochain dans la salle du Club 44. Un ambitieux projet de rénovation de la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds est sur le point de démarrer. Il va canaliser beaucoup dʼénergie. Il affirmera le rôle de phare de notre Salle de musique qui, par les concerts qui y prennent place, rayonne largement, donnant une image positive de notre région, souvent malmenée.

Le comité LA SALLE DE MUSIQUE DE LA CHAUX-DE-FONDS A LA VEILLE DE SA RENOVATION, UN JOYAU A LA RÉPUTATION INTERNATIONALE © Stéphane Gerber

Contiguë au Théâtre et partageant foyer, hall et vestiaires, la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds, inaugurée en 1955, jouit d'une réputation internationale grâce à son exceptionnelle acoustique et à son orgue. De grands noms y enregistrent et y donnent des concerts, au passé comme au présent, tels que les pianistes Claudio Arrau, Murray Perahia, Eric Le Sage, , le Trio Wanderer, le Beaux-Arts Trio, I Musici di Roma, les frères Renaud et Gautier Capuçon, pour ne citer quʼun court extrait dʼune longue liste. Avec ses 998 places, elle constitue un espace privilégié de rencontre entre le public et les artistes. La chaleur de ses boiseries, du noyer, crée une atmosphère dʼharmonie et de tranquillité. Cette salle de grand renom se trouve à la veille dʼune ambitieuse rénovation, en deux phases de travaux : la première en 2014, la seconde en 2015. Durant les saisons 2013-2014 et 2014-2015, pour tenir compte des contraintes de calendrier ainsi imposées, la Société de Musique de La Chaux-de-Fonds organise au Théâtre deux des onze concerts que compte sa Grande Série, les neuf concerts restants prenant place, comme de coutume, à la Salle de musique. GRANDE SERIE Entre le 3 octobre 2013 et le 9 mai 2014, les meilleurs interprètes de la scène internationale sʼarrêteront à la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds, le temps dʼilluminer de leur talent une acoustique internationalement reconnue, gené ́ratrice de miracles dʼinspiration. En mariant la programmation des deux concerts qui se dérouleront au théâtre avec le magnifique décor « à lʼitalienne » du lieu, nous avons cherché à faire des contraintes imposées par le calendrier de la rénovation de la Salle de musique un atout. PRIX DE LʼABONNEMENT : (11 concerts avec places numérotées) Zone 1: CHF 420.- Zone 2: CHF 350.- Zone 3: CHF 250.-

PRIX DES PLACES : (places numérotées) Zone 1: CHF 60.- Zone 2: CHF 45.- Zone 3: CHF 30.-

SERIE PARALLELES La Société de Musique de La Chaux-de-Fonds tient aussi à offrir la scène à de jeunes talents ou à des interprètes de notre région, dans dʼautres salles de la ville. La Série Parallèles permet aussi de souligner la variété de notre patrimoine et la qualité de notre infrastructure et, par le recours à de plus petites salles, nous donne la liberté dʼune programmation différente. PRIX DE LʼABONNEMENT (5 concerts avec places non numérotées) CHF 100.-

PRIX DES PLACES: (places non numérotées) CHF 30.-

SERIE DECOUVERTE (concerts des 29.10.2013, 30.11.2013, 01.02.2014, 27.03.2014 et 29.04.2014) Le concert doit être un lieu accessible à tous. Surtout, il faut commencer, entrer une première fois dans la salle, y être accompagné et sʼy sentir accepté. Cette série est constituée de cinq concerts, choisis parmi les dix-sept concerts de la saison, qui sont autant dʼoccasion de se laisser surprendre. Chacun des concerts de la série est précédé dʼune introduction gratuite et accessible. PRIX DE LʼABONNEMENT : (5 concerts) Zone 1: CHF 160.- Zone 2: CHF 130.- Zone 3: CHF 100.-

PRIX DES PLACES : (voir ci-dessus)

REDUCTIONS SUR LE PRIX DES PLACES: CHF 5.– sur le prix dʼune place pour les membres de la Société de Musique Places à CHF 10.– pour les étudiants et les moins de 16 ans le jour du concert, dans la mesure des places disponibles Les détenteurs dʼun abonnement GRANDE SERIE peuvent obtenir une place à CHF 20.- pour chacun des concerts de la SERIE PARALLELES.

BILLETTERIES ma-ve : 13h-18h / sa : 10h-12h Av. Léopold-Robert 27-29 La Chaux-de-Fonds Tél.: +41 32 967 60 50 Théâtre du Passage Passage Max.-de-Meuron 4 Neuchâtel Tél.: +41 32 717 79 07 www.musiquecdf.ch GRANDE SERIE 2013-2014

JE 3 OCTOBRE, 20H15 SALLE DE MUSIQUE

Enregistrement Espace 2

EUROPA GALANTE FABIO BIONDI direction et violon ROBERTA INVERNIZZI soprano MARINA DE LISO contralto

JOHANN ADOLPH HASSE 1699-1783 Sinfonia dalla serenata « Enea in Caonia »

NICOLA PORPORA 1686-1768 Concerto per flauto traverso, 2 violini e basso

GIUSEPPE PORSILE 1680-1750 Sinfonia in re maggiore

GIOVANNI BATTISTA PERGOLESI 1710-1736 Stabat Mater

Malgré sa vie cruellement courte, Pergolesi obtint une grande notoriété, dont beaucoup dʼéditeurs profi- tèrent après sa mort en publiant un grand nombre dʼœuvres sous son nom. Lʼauthenticité du Stabat Mater, un sommet de la musique sacrée du début du 18e siècle, est pourtant garantie. Basé sur un texte liturgique du 13e siècle méditant sur la souffrance de la Vierge Marie, mère du Christ, il était une possible commande du Duc de Maddaloni, mécène de Pergolèse et violoncelliste amateur. Une origine alternative suggère en effet une commande de 1734 dʼune archiconfrérie de Naples, les Cavalieri de la Vergine dei Dolori qui souhaitait remplacer le Stabat Mater vieillissant dʼAlessandro Scarlatti dont Pergolesi conserve le même effectif vocal, pour soprano et alto. il devait être donné à Santa Maria dei Sette Dolori, église où le Duc de Maddaloni possédait une chapelle votive et où il faisait exécuter des œuvres religieuses chaque troisième dimanche de septembre. Le nombre de compositeurs du nom de hasse au 17e et 18e siècle est impressionnant. Un grand nombre dʼentre eux descendent dʼune même famille. Johann Adolph est le plus célebrè de tous. Elève dʼAlessandro Scarlatti et de Nicola Porpora, il a surtout écrit des opéras. Porpora fait partie des compositeurs que lʼon connaît surtout grâce aux biographies de leurs collègues. Ainsi, il fut le grand rival de händel à Londres. Plus tard, a ̀ Vienne, le jeune haydn habita chez Porpora comme élève, mais surtout comme homme à tout faire. il y a peu de place pour la musique instrumentale chez Porpora, qui se consacra surtout à lʼopéra et à la musique sacrée. il nʼa composé que deux concerti, dont un pour flûte. Giuseppe Porsile fut de toute évidence le premier musicien napolitain à obtenir un poste dominant à la Cour impériale de Vienne. Lui aussi composa surtout des œuvres vocales. Les manuscrits de ses deux Sinfonie furent découverts dans la « Sächsische Landesbibliothek » à Dresde.

Fondé en 1990, lʼensemble EUROPA GALANTE acquiert rapidement une notoriété internationale, symbolisant aujourdʼhui la renaissance de la musique baroque italienne. Dès son premier enregistrement, Europa Galante, sous lʼimpulsion du violoniste FABIO BIONDI, conquiert le public du monde entier grâce à sa lecture révolutionnaire et à son interprétation libre et passionnante de la musique italienne, sʼimposant avec un succès extraordinaire : Gramophone Award, Grammy Nominations, Echo Classics, Prix Cini de Venise, Choc du Monde de la Musique, 4 Diapasons dʼOr et le Diapason dʼOr de lʼAnnée, entre autres. Europa Galante enregistre chez Virgin Classics depuis 1998. Née à Milan, la soprano ROBERTA INVERNIZZI est aujourdʼhui une des solistes les plus recherchées dans les domaines baroque et classique. Elle a chanté dans les plus importants théâtres dʼEurope et des Etats-Unis, travaillant avec des chefs tels que Nikaulaus Harnoncourt, Ivor Bolton, Ton Koopman, Gustav Leonhardt, Hans Brüggen, Jordi Savall, Alan Curtis, Giovanni Antonini ou encore Fabio Biondi, et des ensembles de la réputation du Concentus Musicus Wien, de lʼEnsemble Matheus, lʼAccademia Bizantina, Il Giardino Armonico, Il Concerto Italiano ou Europa Galante. Depuis près de dix ans, elle mène avec brio de multiples rôles dʼopéra dans des salles aussi prestigieuses que le Théâtre de la Scala à Milan, le Théâtre La Fenice ou le Musikverein à Vienne pour ne citer quʼeux. Récemment, elle sʼest produite dans Aci et Galathea de Haendel et Polifemo au Festival de Salzburg avec Il Giardino Armonico, La Statira (rôle titre) de Cavalli au Théâtre de San Carlo à Naples avec la Capella de Turchini, La Santissima Trinita de Scarlatti (enregistrement EMI-Virgin) au Théâtre des Champs- Elysées à Paris et à Palerme avec Europa Galante; Le Trionfo del Tempo de Haendel avec Martin Haselböck. Elle a tenu le rôle principal dans Santʼ Elena al Calvario avec Fabio Biondi au Festival de Salzburg et dans La Vergine dei Dolori de Scarlatti au Théâtre San Carlo à Naples avec Rinaldo Alessandrini. Roberta Invernizzi a enregistré plus de 60 disques avec les labels Sony, Deutsche Grammophon, BMG, EMI/Virgin, Naïve, Opus 111, Symphonia, Glossa, la plupart dʼentre eux ont reçu de nombreuses distinctions de la part de la presse musicale (Diapason DʼOr de lʼAnnée, Choc du Monde de la Musique, 5 étoiles de Goldberg, Deutsche Schallplatten Preis, ou Grammophone Awards). Son enregistrement en solo « Dolcissimo Sospiro » avec Accademia Strumentale Italiana a remporté le très prestigieux Midem Classical Awards 2007. Au cours de la même année, son enregistrement – toujours en solo - de Cantates de Haendel pour Glossa remporte le prix Stanley pour le meilleur enregistrement Haendel de lʼannée. Elle donne des master classes de chant à la Civica School à Milan. La contralto MARINA DE LISO remporte le concours Toti dal Monte à Trévise, puis en 2002 le concours As.Li.Co. à Milan. En 2001, elle fait ses débuts en Italie dans le rôle de Miss Quickly (Falstaff), avant de chanter Alcina dans lʼOrlando Furioso de Vivaldi, Isabella dans LʼItaliana in Algeri au Teatro alla Scala de Milan ; Ragonde dans Le Comte Ory de Rossini au Festival de Pesaro et Flaminia dans LʼInnocenza giustificata de Gluck à Cologne, enregistré par Harmonia Mundi. Outre le répertoire classique, elle se concentre particulièrement sur la musique baroque. Récemment, elle a interprété différents rôles, dont Rosimonda dans Faramondo avec Diego Fasolis pour une tournée européenne et un enregistrement EMI – Virgin classics, Andronico dans Tamerlano sous la direction dʼEmmanuelle Haïm au Théâtre des Champs-Élysées et Claudio dans Silla à lʼAccademia Santa Cecilia de Rome avec Fabio Biondi. Elle a récemment remporté un brillant succès au Teatro alla Scala de Milan dans La Didone de Cavalli. Importante tournée dans les plus grands théâtres dʼEurope et au Japon avec Fabio Biondi (Asteria dans Bajazet de Vivaldi). Parmi les multiples rôels quʼelle interprète, elle est Speranza dans LʼOrfeo au Théâtre du Châtelet à Paris sous la direction dʼEmmanuelle Haïm, Tamiri dans Farnace de Vivaldi avec Jordi Savall, Vitellia dans Tito Malio de Vivaldi au Barbican de Londres avec Ottavio Dantone, etc. Dans le repertoire classique, elle interprète, entre autres, Marchesa Melibea dans Il Viaggio a Reims sous la direction dʼAlberto Zedda, Cherubin dans Les Noces de Figaro à Gênes et Annio dans La Clemenza di Tito de Mozart. En concert, elle chante avec lʼAccademia Montis Regalis, La Venexiana, lʼAccademia Bizantina, lʼOrchestra dellʼAccademia di Santa Cecilia, Europa Galante, Le Concert des nations, lʼEnsemble Matheus, Le Concert Spirituel, Le concert dʼAstrée, etc. MA 29 OCTOBRE, 20H15 SALLE DE MUSIQUE 19h30 : introduction par François Lilienfeld

Enregistrement Espace 2

STUTTGARTER PHILHARMONIKER TOSHIYUKI KAMIOKA direction ALEXEI VOLODIN piano

PIOTR ILITCH TCHAIKOVSKY 1840-1893 Ouverture de Roméo et Juliette

SERGEY RACHMANINOV 1873-1943 Concerto pour piano et orchestre n° 2 op. 18 en do mineur

ALEXANDER BORODINE 1833-1887 Symphonie n° 2 en si mineur

Il y a peu dʼœuvres de la littérature qui ont influencé musiciens, chorégraphes, peintres et cinéastes autant que la pièce de Shakespeare sur le couple tragique de Vérone. A part lʼopéra de Gounod et le ballet de Prokofiev, cʼest surtout lʼouverture de Tchaikovsky qui a gardé une grande notoriété. Le morceau, qui vit le jour grâce à une suggestion du compositeur Balakirev, comporte par ailleurs une ancienne mélodie liturgique russe. Rachmaninov, qui fut un des plus importants pianistes de son époque, nous a surtout laissé un grand nombre de compositions pour son instrument. Une place dʼhonneur appartient à ses quatre concerti, dont le deuxième est de loin le plus populaire. il fut terminé en 1901, après une longue crise personnelle, durant laquelle rachmaninov avait cessé de composer. Lʼopus 18 est dédié à son psychiatre ! Comme beaucoup de ses collègues du « Puissant petit groupe » de compo- siteurs au centre de la vie musicale russe, Borodine était musicien amateur, gagnant sa vie grâce à la chimie. A côté de lʼopéra Le Prince Igor, du tableau musical Dans les Steppes dʼAsie Centrale et du deuxième Quatuor à cordes, sa deuxième Symphonie est la pièce qui sʼest installée le plus régulièrement dans le répertoire. Le compositeur y réussit à créer une œuvre à caractère fortement russe.

LʼORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE STUTTGART - STUTTGARTER PHILHARMONIKER - a été fondé en 1924. Un développement artistique rapide lui permet de collaborer dès ses débuts avec des chefs prestigieux, tels Carl Schuricht ou Felix Weingartner. Gabriel Felz est directeur artistique de lʼorchestre depuis septembre 2004 et poursuit avec brio un développement commencé il y près dʼun siècle ! Lʼorchestre donne de multiples concerts, à Stuttgart bien sûr, mais plus largement dans le reste de lʼAllemagne, aux USA, au Japon, en Amérique du Sud, en Chine et au Mexique. Le Stuttgarter Philharmoniker a reçu en 2007 le Prix Rachmaninoff » en reconnaissance de lʼengagement de lʼorchestre dans lʼinterprétation de lʼœuvre du compositeur russe Né en 1977 à Saint Pétersbourg, ALEXEI VOLODINE a suivi dès l'âge de 10 ans des cours à l'Académie de musique Gnessine de Moscou, avant dʼentrer, à 17 ans, au Conservatoire de Moscou. En 2003, il obtient le 1er prix du 9ème Concours Géza Anda à Zurich, véritable point de départ dʼune brillante carrière. Il fait partie des pianistes les plus remarquables de sa génération. La presse internationale lui reconnaît une technique époustouflante, ainsi qu'un répertoire très vaste et le qualifie d'envoûtant magicien des tonalités et d'interprète de premier plan. Parallèlement à ses multiples récitals, Alexei Volodine se produit, à travers le monde entier, avec les orchestres les plus prestigieux (Orchestre symphonique de Londres, Philharmonique de New York, Orchestre symphonique de la Bayerische Rundfunk, Gewandhausorchester Leipzig, Orchestre symphonique du Théâtre Mariinsky, Orchestre national de Russie, SWR…) sous la direction des plus grands chefs (Valery Gergiev, , Riccardo Chailly, Mikhail Pletnev, Semyon Bychkov, …). En 2013, ses engagements le mèneront notamment à Londres (Wigmore Hall), à Paris (Salle Pleyel), à Berlin (Philharmonie), à Budapest (Liszt Academie), à Amsterdam (Concertgebouw) et à Bruxelles (Bozar). Des œuvres de Beethoven, Chopin, Rachmaninov et Prokofiev ont été enregistrées chez Live Classics. Il est actuellement sous contrat avec le label Challenge Classic; trois CDs sont parus avec des œuvres de Chopin, Rachmaninov, Schumann, Ravel et Scriabine. TOSHIYUKI KAMIOKA étudie dans sa ville natale, Tokyo, la direction, la composition, le piano et le violon, avant de poursuivre ses études en Allemagne, pays dans lequel il est particulièrement actif. Il dirige des orchestres tels que le NHK-Symphony Orchestra, lʼOrchestre radiophonique de la radio ouest-allemande et Bavaroise, le SWR- Sinfonieorchester Stuttgart, l'Orchestre de MDR Leipzig, l'Ensemble Intercontemporain de Paris ou l'Orchestre symphonique et radiophonique de Budapest. Presse et public relèvent sa grande musicalité et son très large répertoire. Il dirige lʼOrchestre de Wuppertal depuis la saison 2004-2005, une formation qui fait, sous sa direction, ses début en 2011 dans un concert comble au Concertgebouw dʼAmsterdam. Toshiyuki Kamioka est également, depuis 2010, le directeur artistique du Saarländischen Staatstheaters Saarbrücken. ME 13 NOVEMBRE, 20H15 SALLE DE MUSIQUE

Enregistrement Espace 2

KARINE DESHAYES mezzo-soprano PHILIPPE CASSARD piano

« VOYAGES LOINTAINS »

GEORGES BIZET 1838-1875 Adieux de lʼhôtesse arabe

CHARLES GOUNOD 1818-1893 Boléro

LEO DELIBES 1836-1891 Les Filles de Cadix

ALBERT ROUSSEL 1869-1937 Le Bachelier de Salamanque

MAURICE RAVEL 1875-1937 Shéhérazade (Asie - La Flûte enchantée - Lʼindifférent)

HENRI DUPARC 1848-1933 Lʼinvitation au voyage La Vie antérieure Phydilé

CLAUDE DEBUSSY 1862-1918 Trois Chansons de Bilitis (La Flûte de Pan - La Chevelure - Le tombeau des naïades)

GIOACCHINO ROSSINI 1792-1868 Nizza Canzonetta

Club 44, mardi 12 novembre à 20h15 « Horizons lointains de la musique française » Rencontre avec Philippe Cassard, pianiste et chroniqueur sur France Musique, en préambule au concert du 13 novembre 2013

Entrée : CHF 15.- AVS, AI, chômeurs : CHF 10.- Etudiants : CHF 5.- Réduction de CHF 5.- pour les membres de la Société de Musique de La Chaux-de-Fonds Membres Club 44: entrée libre

A lʼopposé du Lied allemand, qui trouve depuis long-temps déjà une place régulière dans les programmes, même en dehors des régions germanophones, la presencé des mélodies françaises dans les récitals ou les catalogues des maisons de disques est plus modeste. Pourtant, elle ne manque ni de répertoire, ni dʼinterprètes, comme en témoigne « Voyages lointains » bien que dans la langue de Molière ! Même si Gounod et Bizet ont obtenu leur notoriété grâce à lʼopéra, les deux compositeurs laissent un grand nombre de mélodies. Quant à henri Duparc, empêché de travailler après 1885 par une maladie mentale, ses 14 mélodies forment la partie la plus importante qui survit de son œuvre. Les Chansons de Bilitis, poèmes sensuels et antiquisants de Pierre Louÿs, marquèrent une des plus célèbres mystifications de la littérature française, lʼauteur les ayant fait passer pour des traductions. Ravel composa le cycle Shéhérazade en 1903, époque marquée par ses contacts avec un groupe dʼartistes nommé « Les Apaches », dont faisait partie le poète tristan Klingsor, auteur du texte des trois mélodies. On y retrouve lʼatmosphère orientaliste si chère à Ravel. Le grand nombre dʼannées vécues à Paris ont fait de rossini un compositeur « binational », tantôt français, tantôt italien. il est donc naturel quʼil sʼinvite dans un programme de musique française...

Considéré par ses pairs, la critique et le public comme un des musiciens les plus attachants et complets de sa génération, PHILIPPE CASSARD a été formé au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, où il obtient en 1982 les premiers Prix de Piano et de Musique de Chambre. Il approfondit ses connaissances pendant deux ans à la Hochschule für Musik de Vienne et reçoit ensuite les conseils du légendaire Nikita Magaloff. Finaliste du Concours Clara Haskil en 1985, il remporte en 1988 le Premier Prix du Concours International de Piano de Dublin. Au sein dʼune discographie riche de 25 titres, on retiendra ses enregistrements consacrés à Schubert salués dans le monde entier (Sonate D960, Impromptus, Moments Musicaux), un récital Schumann (Editorʼs Choice de Gramophone), un programme Debussy/Webern/Britten avec le violoncelliste Matt Haimovitz (Deutsche Grammophon), les opus 116 à 119 de Brahms (FFFF de Télérama, « Choc » de Classica). En 2012 paraissent un programme Debussy à 4 mains et 2 pianos avec François Chaplin (Decca) et un récital de Mélodies de Debussy dont quatre, inédites, avec la soprano Natalie Dessay (Virgin Classic). Invité par les principaux orchestres européens (London Philharmonic, City of Birmingham Symphony Orchestra, BBC Philharmonic, Orchestres National de France et Philharmonique de Radio France, Capitole de Toulouse, Philharmonie de Budapest, Orchestre de la Radio Danoise etc), il joue sous la direction de Sir Neville Marriner, Marek Janowski, , Pascal Tortelier, , Vladimir Fedosseijev... Philippe Cassard présente, à partir de 1993, avec un immense succès, le cycle intégral de lʼœuvre pour piano de Debussy en une journée et 4 concerts ! Rééditée en 2012 au disque chez Decca, cette intégrale a obtenu le Grand Prix de lʼAcadémie du Disque en 1994. Intense activité en musique de chambre au côté dʼune palette dʼartistes hors pair, dont Karine Deshayes. Autres facettes de ses multiples talents, Philippe Cassard a publié un essai sur Schubert (Actes Sud), un livre d'entretiens sur le cinéma et la musique « Deux temps trois mouvements » (Capricci), et a présenté, depuis 2005, plus de 300 émissions de « Notes du Traducteur » sur France Musique, Prix SCAM de la « meilleure œuvre sonore 2007 ». Un coffret de 6 CD consacré à 8 émissions sur Schubert, paru en novembre 2011, a obtenu le Grand Prix de l'Académie Charles Cros. Il est encore lʼinvité de jury de grands concours internationaux, « Visiting Tutor » au Royal Northern College of Music de Manchester… Après ses études au , KARINE DESHAYES se fait lʼinterprète de multiples rôles dʼopéra, dont Cherubino (Le Nozze de Figaro), Stéphano (Roméo et Juliette), Zerlina (Don Giovanni), Sesto (La Clémence de Titus), Romeo (Capuleti e Montecchi), Rosina (Le Barbier de Séville), la Seconde Dame (Zauberflöte) au Festival de Salzburg sous la direction de Riccardo Muti, Siebel (Faust) et Isolier (le Comte Ory) au Métropolitan Opera de New York. Karine Deshayes se produit également en concert et en récital, Les Nuits dʼEté, Shéhérazade. Elle forme un duo avec la pianiste Hélène Lucas, avec laquelle elle a enregistré un récital Fauré qui a été récompensé par le Prix Charles Cros. Karine Deshayes a été nommée « Artiste Lyrique de lʼAnnée » aux Victoire de la Musique 2011. Parmi ses projets : des productions dʼopéra à lʼOpéra National de Paris, au Liceu (Barcelone), à lʼOpéra de San Francisco, au Metropolitan Opera de New York ainsi que de nombreux concerts et récitals, avec Philippe Cassard notamment. SA 30 NOVEMBRE, 20H15 SALLE DE MUSIQUE 19h30 : introduction par François Lilienfeld

GAUTIER CAPUÇON violoncelle FRANK BRALEY piano

LUDWIG VAN BEETHOVEN 1770-1827 Sonate n° 2 en sol mineur, op. 5 n° 2

FRANZ SCHUBERT 1797-1828 Sonate en la mineur « Arpeggione », D. 821

CLAUDE DEBUSSY 1862-1918 Sonate en ré mineur

BENJAMIN BRITTEN 1913-1976 Sonate en do majeur, op. 65

Beethoven dédia ses deux premieres̀ sonates pour violoncelle à Friedrich-Guillaume II, roi de Prusse. La forme de lʼopus 5 n° 2 est inhabituelle : deux mouvements rapides suivent un mouvement lent, qui prend en quelque sorte la place de lʼintroduction grave, avec toutefois un rôle de bien plus grande importance. LʼArpeggione, instrument à archet aujourdʼhui obso- lète, avait six cordes et se situait quelque part entre la guitare et le violoncelle. Schubert écrivit sa sonate en 1824 pour son inventeur, le luthier Johann Georg Staufer. Elle est le plus souvent jouée au violoncelle, occasionnellement à lʼalto. Le début mélancolique du premier mouvement laisse vite la place à un ton plus ensoleillé. Durant lʼété 1915, en pleine guerre, Debussy composa sa Sonate pour violoncelle pendant un séjour au bord de la mer. Musique française assurément, bien quʼon y trouve quelques influences espagnoles, notamment dans le mouvement lent avec ses sonorités rappelant la guitare, lʼœuvre compte parmi les sommets des œuvres écrites pour cette formation. En 1960, Britten rencontra pour la première fois le grand violoncelliste russe Mstislav Rostropovitch. Grâce à cette amitié, plusieurs œuvres importantes pour violoncelle du compositeur anglais virent le jour, dont la Sonate op. 65, ecrité et créée en 1961. Elle se présente sous forme de suite.

Le violoncelliste GAUTIER CAPUÇON, né en 1981 à Chambéry. Il termine ses études à Vienne avec Heinrich Schiff. Il reçoit des premiers prix dans plusieurs concours internationaux, dont le Premier Grand Prix du Concours International André Navarra à Toulouse. En 2001, il est «Nouveau Talent de lʼannée» aux Victoires de la musique. Il reçoit le «Borletti-Buitoni Trust Award» et plusieurs fois le « Echo Preis ». Il parfait son expérience au sein de lʼOrchestre des Jeunes de la Communauté Européenne avec Bernard Haitink, puis du Gustav Mahler Jugendorchester avec Kent Nagano, Daniele Gatti, Pierre Boulez, et Claudio Abbado. Il se produit avec les plus grands orchestres dans le monde et collabore régulièrement avec des chefs de la reputation de Semyon Bychkov, Myung-Whun Chung, Gustavo Dudamel, Charles Dutoit, Christoph Eschenbach, Valery Gergiev, Bernard Haitink, Paavo Järvi,… En 2011/12 grand succès pour ses débuts avec le Philharmonique de Berlin sous la direction de Gustavo Dudamel pour lʼEuropa Konzert, Chicago, Philadelphia et Boston Symphony avec Charles Dutoit, London Symphony avec Valery Gergiev au Konzerthaus à Vienne. Gautier Capuçon est à plusieurs reprises soliste du Los Angeles Philharmonic, Seattle et Chicago Symphony, Chamber Orchestra of Europe, Vienna Symphony, Deutsche Symphony Orchestra. Parmi les scènes quʼil foule en récital et musique de chambre figurent la Salle Pleyel (Paris), le Wigmore et Queen Elisabeth Hall (Londres), le Concertgebouw (Amsterdam), Moscou, lʼAuditorium Nacional (Madrid) et le Musikverein (Vienne). En 2013/14, il fera ses débuts avec lʼOrchestre de Concertgebouw et le New York Philharmonic. Gautier Capuçon se produit dans les festivals majeurs en Europe, avec pour partenaires avec pour partenaires une liste affolante des plus grands noms actuels, parmi lesquels Nicholas Angelich, Martha Argerich, Daniel Barenboïm, Yuri Bashmet, Sarah Chang, Myung Whun Chung, Hélène Grimaud, Katia et Marielle Labèque, Angelika Kirchschlager, Gabriela Montero, Viktoria Mullova, Mikhail Pletnev, Stephen Kovacevitch, Vadim Repin, Yuja Wang, Nikolaj Znaider, les quatuors Artemis et Ebène, ainsi que son frère Renaud. Discographie dʼabord chez EMI, puis chez Virgin Classics, dont il est artiste exclusif. Il grave pour ce label, notamment, la musique de chambre de Ravel avec Renaud Capuçon et Frank Braley, des duos avec son frère, les concertos de Haydn avec le Mahler Chamber Orchestra et Daniel Harding («Diapason dʼOr» et «Choc» du Monde de la musique), la musique de chambre de Saint-Saëns, de Schubert, les trios de Brahms avec Renaud Capuçon et Nicholas Angelich (Preis der Deutschen Schallplattenkritik – Diapason dʼOr – Choc/Monde de la Musique), le concerto de Dvorak avec lʼorchestre de la Radio de Francfort et Paavo Järvi, le Double Concerto de Brahms avec GMJO et Myung-Whun Chung, un DVD live Festival de Salzbourg dans le Triple Concerto de Beethoven (Martha Argerich, Renaud Capuçon, lʼOrchestre Simon Bolivar et Gustavo Dudamel), les Variations Rococo de Tchaikovsky avec le Mariinsky Theatre Orchestra et Valery Gergiev et une intégrale Fauré. Il joue un Matteo Goffriler de 1701. FRANK BRALEY est un pianiste français, né en 1968 à Corbeil-Essonnes (France). Il commence l'étude du piano à l'âge de quatre ans avec sa mère. À dix ans, il donne son premier concert avec l'Orchestre philharmonique de Radio France. Parallèlement, il entreprend des études scientifiques à l'université avant d'opter pour la musique. A dix-huit ans, il entre au Conservatoire de Paris où il travaille avec Pascal Devoyon, et et obtient le premier prix de piano et de musique de chambre. En 1991, il remporte le premier prix et le prix du public du prestigieux Concours Musical International Reine Elisabeth. Dès lors sa carrière est lancée. Il voyage et joue dans le monde entier sous la baguette de chefs d'orchestre comme Charles Dutoit, Marek Janowski, Armin Jordan ou . Il se produit également en chambriste ou lors de récitals avec des artistes comme Éric Le Sage, , ou Maria João Pires. Il est l'invité chaque année des grands festivals : la Roque d'Anthéron, Périgord Noir, le Violon sur le Sable, etc. Il est féru de littérature et aime énormément le jazz ! SA 14 DECEMBRE, 20H15 SALLE DE MUSIQUE

En coproduction avec Espace 2 Enregistrement Espace 2

ORCHESTRE DE CHAMBRE DE LAUSANNE EIVIND GULLBERG JENSEN direction LUCAS MACIAS NAVARRO hautbois

FELIX MENDELSSOHN 1809-1847 Ouverture « Les hébrides »

RICHARD STRAUSS 1864-1949 Concerto pour hautbois et orchestre en ré majeur

LUDWIG VAN BEETHOVEN 1770-1827 Symphonie n° 3 en mi bémol majeur, op. 55

Les nombreux voyages de Mendelssohn ont laissé leurs traces: des lettres, des dessins et des aquarelles, et bien sûr de la musique. Ainsi, Les Hébrides est un bref poème décrivant aussi bien les côtes rugueuses et souvent tempétueuses que les paysages idylliques des îles situées au large de la côte ouest de lʼEcosse.́ Lʼouverture fut écrite en 1833. Dans les dernières années de sa vie, abandonna son style marqué par des formes de grande envergure et des sonorités orchestrales massives, parfois excessives. Classicisme et transparence caracterisent́ le Concerto pour hautbois, une de ses dernières œuvres, terminée à Baden (Argovie) en 1945. Sa construction cyclique fait quʼon retrouve certains thèmes dans les trois mouvements. Le Concerto commence par une mélodie dʼune grande beauté, qui semble ne jamais vouloir se terminer. Elle est confiée au soliste en dialogue avec lʼorchestre. Contrairement aux Métamorphoses, dont lʼatmosphère laisse entrevoir les dévastations vécues en Allemagne à cette époque, le Concerto traduit des sentiments plus légers. La difficulté est grande pour le soliste, notamment en matière de souffle, en raison de la longueur des phrases musicales. La Symphonie « Héroïque » de Beethoven a dû surprendre le public de lʼépoque. il sʼagit bien dʼune création dans le style purement classique mais qui, par ses dimensions et ses contrastes souvent violents, préfigure les grandes œuvres romantiques. Un premier mouvement à couper le souffle – sʼouvrant pourtant sur un simple arpège comme les affectionnait tant Beethoven – est suivi de la célèbre Marche funèbre. Le Scherzo met les cornistes à lʼépreuve avec un trio virtuose pour trois cors. Le Finale est un mouvement de variations très élaborées. Beethoven avait eu lʼintention de dédicacer lʼœuvre à Napoléon Bonaparte ; mais lorsque celui-ci se sacra Empereur en 1804, le compositeur, furieux, déchira la page-titre et dédia la symphonie « à la mémoire dʼun grand homme ».

L'ORCHESTRE DE CHAMBRE DE LAUSANNE – 250 enregistrements (label allemand MDG depuis lʼarrivée en 2000 de son actuel chef titulaire, Christian Zacharias), une centaine de concerts par année, fréquemment invité à lʼétranger (Théâtre des Champs-Elysées, Alte Oper de Francfort, Musikverein de Vienne et Teatro Colón de Buenos Aires, et lors de festivals : Folles Journées de Nantes et de Tokyo, BBC Proms de Londres et Festival dʼEdimbourg). LUCAS MACIAS NAVARRO est né en 1978 en Espagne. Il obtient son diplôme de soliste en 2000 à la Hochschule für Musik à Freiburg, avec , avant de compléter sa formation, notamment à lʼAcadémie Karajan à Berlin. Il remporte le premier prix à divers concours : Concours National d´Exécution Musicale (Suisse), Concurso Nacional para Jóvenes (Granada, Espagne), Concours Fernand Gillet Oboe Competition (USA), II Concorso Internazionale per Oboe Giuseppe Tomassini (Petritoli, Italie) et, en 2006 le Concours international de hautbois de Tokyo. Il a été hautbois solo au Gustav Mahler Jugendorchester (dirigé par Claudio Abbado, Seiji Ozawa, et Pierre Boulez), au Camerata Berne, au SWR Sinfonieorchester Baden-Baden et Freiburg, à lʼOrchestre de Chambre de Lausanne, au Budapest Festival Orchestra, à lʼOrchestre Mozart (Claudio Abbado), au Münchener Kammerorchester. Il est actuellement Hautbois Solo de l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam (Mariss Jansons) et du Lucerne Festival Orchestra (Claudio Abbado). Il est professeur au Conservatoire de musique de Saragosse (Espagne). Agé de quarante ans, le chef norvégien EIVIND GULLBERG JENSEN figure déjà parmi les grands noms de la direction. Il dirige des orchestre tels que lʼOrchestre philharmonique dʼOslo, lʼOrchestre symphonique de Vienne, lʼOrchestre philharmonique de Rotterdam, lʼOrchestre symphonique de Göteborg, lʼOrchestre du Luxembourg, lʼOrchestre National de France, lʼOrchestre du Gewandhaus de Leipzig, Orchestre Philharmonique de Munich, Rundfunk Sinfonieorchester Berlin, SWR Sinfonieorchester de Baden-Baden/Freiburg. A lʼopéra, il a récemment dirigé Rusalka de Dvořák à lʼOpéra de Zurich et Fidelio de Beethoven pour ses débuts à la Staatsoper de Bavière à Munich. Il sʼest également produit à lʼOpéra de Norvège, à lʼOpéra national anglais, à lʼOpéra de Lyon, au Festival de Baden-Baden, au Festival de musique dʼAspen, etc. Eivind Gullberg Jensen a étudié le violon et le solfège à Trondheim puis la direction à Stockholm à Vienne. Il a participé à des master classes en Pologne et à New York avec Kurt Masur. JE 23 JANVIER, 20H15 SALLE DE MUSIQUE

TRIO WANDERER Vincent Coq piano raphaël Pidoux violoncelle Jean-Marc Phillips-Varjabédian violon

FELIX MENDELSSOHN 1809-1847 Trio n° 2 en do mineur, op. 66

BRUNO MANTOVANI né en 1974 Huit moments musicaux

FRANZ SCHUBERT 1797-1828 Trio n° 2 en mi bémol majeur, D. 929 (op. 100)

Le second Trio de Mendelssohn est moins souvent joué que le premier, ce qui nʼest en aucun cas un commen- taire sur sa qualité. Cʼest en effet dans sa difficulté dʼexécution quʼil faut chercher la raison de sa « discrétion » : la partie de piano en est « effrayante », dʼaprès le jugement du compositeur dans une lettre à sa sœur Fanny. Lʼœuvre est dédiée à un collègue de grande réputation : le violoniste et compositeur Louis Spohr. Elle figurait au programme du dernier concert de Mendelssohn, à Londres, le 4 mai 1847. A part une œuvre de jeunesse (1812) et un mouvement isolé, Schubert nous a légué deux trios avec piano ; ils datent probablement de 1827 et sont devenus des piliers du répertoire. Si les quatre mouvements de lʼopus 100 présentent une qualité exceptionnelle, même pour ce compositeur, cʼest le mouvement lent qui est le plus poignant, avec une richesse mélodieuse et un mélange de mélancolie et de consolation dont probablement seul Schubert était capable. Entre ces deux piliers du répertoire, les Huit moments musicaux de Bruno Mantovani ont été commandés par la Folle journée 2008 de Nantes consacrée à Franz Schubert. Deuxième hommage rendu par le jeune compositeur français à son illustre collègue, ils ont été créés le 3 février 2008 à Nantes par ses dédicataires : les membres du trio Wanderer.

Le TRIO WANDERER a fêté ses 25 ans en 2012. Issus du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, les membres qui le constituent – Vincent Coq, piano, Jean-Marc Phillips-Varjabédian, violon et Raphaël Pidoux, violoncelle – ont choisi le voyage comme emblème. Celui, intérieur, qui les lie étroitement à Schubert et au romantisme allemand et celui, ouvert et curieux, qui explore le répertoire de Haydn à la musique d'aujourd'hui. Célébré dans la presse internationale pour un jeu d'une extraordinaire sensibilité, une complicité presque télépathique et une parfaite maîtrise instrumentale, le Trio Wanderer est actuellement une des meilleures formations de musique de chambre au monde. Formé auprès de grands maîtres comme Jean-Claude Pennetier, Jean Hubeau, Menahem Pressler (Beaux-Arts Trio) et les membres du Quatuor Amadeus, il est lauréat du concours ARD de Münich en 1988 et de la Fischoff Competition aux Etats-Unis en 1990. De 1988 à 1990, les membres du Trio Wanderer suivent les master classes de musique de chambre du Festival de la Roque d'Anthéron, master classes qu'ils animent aujourd'hui comme professeurs. « Wandering Star » (The Strad Magazine), le Trio Wanderer est invité par les institutions les plus prestigieuses (Philharmonie de Berlin, Théâtre des Champs-Élysées, Wigmore Hall, Opéra de Pékin, Teatro Municipal de Rio de Janeiro, Palau de la Musica de Barcelone, Scala de Milan, Grande Salle Tchaïkovski de Moscou, Library of Congress de Washington, Concertgebouw d'Amsterdam, Kioi Hall de Tokyo, Tonhalle de Zürich) et par les festivals d'Edimbourg, Montreux, Feldkirch, Schleswig Holstein, la Roque d'Anthéron, Stresa, Granada, Osaka, aux Folles Journées de Nantes, au Rheingau Musiksommer, au Schwetzinger Festspiele et au festival de Salzbourg. Dans le répertoire de triples et doubles concertos avec orchestre, le trio a joué sous la direction de chefs tells que Christopher Hogwood, Charles Dutoit ou James Conlon, avec des orchestres de la reputation de l'Orchestre National de France, l'Orchestre Philharmonique de Radio-France, le Radio Symphonie Orchester de Berlin, le Sinfonia Varsovia ou le Gürzenich-Orchester de Cologne… Après deux disques pour Sony Classical, le Trio Wanderer entame en 1999 une nouvelle collaboration avec Harmonia Mundi. Neuf enregistrements ont été publiés depuis. Attaché à la musique contemporaine, le Trio Wanderer a créé plusieurs œuvres de Thierry Escaich (Lettres Mêlées, 2004), Bruno Mantovani (Huits Moments Musicaux, 2008), Frank Michael Beyer (Lichtspuren, 2008) et de Marco Francescini (Triple Concerto 'Ego', 2011). Cet intérêt constant a laissé des traces discographiques chez Universal-Accord (œuvres de Thierry Escaich) et bientôt Mirare (Mantovani, à paraître au printemps 2013). De la rencontre avec le baryton autrichien Wolfgang Holzmair est né un enregistrement des Folksongs de Beethoven, Haydn et Pleyel paru chez Cyprès Record en 2009. Ces enregistrements ont été maintes fois distingués par la critique (Choc de l'Année du Monde de la Musique, Critic's Choice de Gramophone, CD des Monat de Fono Forum, CD of the Month de BBC Music Magazine, Diapason d'Or de l'Année, Midem Classical Award). Leur interprétation des trios de Mendelssohn a été choisie comme référence par le New York Times et, très récemment, le magazine Forbes a sélectionné leur enregistrement des quintettes de Schubert et Hummel pour leur discothèque idéale. Au printemps 2012 est paru chez Harmonia Mundi une intégrale des trios de Beethoven qualifiée d'« incontournable » par le Times. Un nouvel enregistrement des trios d'Arenski et de Tchaïkovski sera publié à l'automne 2013, toujours chez Harmonia Mundi. En 2012-2013, le Trio Wanderer sʼest produit au Musikverein de Vienne, à l'Auditorium du Louvre à Paris, au Wigmore Hall de Londres, au Concertgebouw d' Amsterdam, au festival de Bath, au festival de la Roque d'Anthéron, ainsi qu'aux aux Pays-Bas, en Espagne, Allemagne, Danemark, Norvège, Belgique, Suisse, Italie, Russie, Chine, au Japon, au Brésil,... Il est en résidence pour trois ans à Aachen pour la société de concerts Accordate, ainsi qu'à Copenhague pour la Mogens Dahl Koncertsal. Outre des enregistrements pour la radio et la télévision (Radio France, BBC, ARD, DSR, Mezzo...), un film documentaire lui a été consacré en 2003 par la chaîne franco-allemande ARTE en coproduction avec Les Films d'ici. Le Trio Wanderer a été distingué par les Victoires de la musique à trois reprises comme meilleur ensemble instrumental de l'année (1997, 2000 et 2009). Jean-Marc Phillips-Varjabédian joue sur un violon de Petrus Guarnerius (Venise 1748) et Raphaël Pidoux sur un violoncelle de Goffredo Cappa (Saluzzo 1680). SA 1er FEVRIER, 20H15 SALLE DE MUSIQUE 19h30 : introduction par François Lilienfeld

Enregistrement Espace 2

MÜNCHENER KAMMERORCHESTER ALEXANDER LIEBREICH direction VILDE FRANG violon

GIOACCHINO ROSSINI 1792-1868 Ouverture « Lʼitaliana in Algeri »

FELIX MENDELSSOHN 1809-1847 Concerto pour violon et orchestre en mi mineur op. 64 Symphonie n° 4 en la majeur, op. 90, dite « Lʼitalienne »

Rossini était un des plus grands maîtres du crescendo ; cela se confirme dans lʼOuverture de « Lʼitaliana in Algeri », dont les tourbillons préparent idéalement lʼauditeur à lʼesprit et à lʼénergie des opus 64 et 90 de Mendelssohn. Le Concerto pour violon de Mendelssohn est une des pièces favorites du public... et des violonistes ! En effet, le mélange de richesse mélodique et de virtuosité a de quoi plaire. Le choix du fameux réalisateur Woody Allen dʼinclure cette œuvre dans la bande son de sa « Comédie érotique dʼune nuit dʼété » nʼa fait que renforcer la notoriété dʼune partition admirable. Dès le début – lʼentrée du violon solo après seulement une mesure et demie dʼintro- duction – on est subjugué par la beauté du thème principal. Notons que le mouvement lent sʼenchaîne directement, grâce à une note tenue du basson solo. Comme la Symphonie « Ecossaise » et lʼOuverture « Les Hébrides », la Symphonie « LʼItalienne » de Mendelssohn est une sorte de carte postale musicale, datée de 1831, envoyée cette fois depuis la péninsule qui, chez nombre de poètes, artistes et musiciens alle- mands était devenue une sorte de paradis – en même temps réel et imaginaire. Parmi mille richesses, on y trouve le soleil, les échos dʼune procession (2ème mouvement), une danse populaire apparentée à la tarantella (Finale).

Le MÜNCHENER KAMMERORCHESTER a été fondé en 1950 par Christoph Stepp, avant dʼêtre dirigé pendant près de 40 ans, à partir de 1956, par Hans Stadlmair. Actuellement placé sous la direction dʼAlexander Liebreich, le MKO donne une soixantaine de concerts par année, avec des solistes de grand renom telle la violoniste Isabelle Faust ou du baryton Matthias Goerne. Lʼensemble, qui figure parmi les meilleurs orchestres dʼAllemagne – un pays très riche en matière dʼorchestres ! – enregistre principalement pour ECM records. Née en 1986 en Norvège, lauréate en 2012 du Credit Suisse Young Artists Award, la jeune violoniste VILDE FRANG, mène une carrière supersonique, marquée notamment par trois enregistrements chez EMI unanimement salués par la critique (Echo Classik, Edison Klassiek Award, Classic BRIT Award for Best Newcomer., Gramophone Award Nomination, Diapason dʻOr). Consacré aux concertos de Nielsen et Tchaïkovski, le dernier lui a entre autres valu le Deutsche Schallplattenpreis et a été nommé Editor's Choice par le Magazine Gramophone. La jeune norvégienne Vilde Frang est déjà une des plus extraordinaires violonistes au monde, à 26 ans seulement. Ses grandes qualités : une maîtrise de lʼarchet exemplaire qui va de pair avec une sonorité ample et puissante, une assurance à toute épreuve, une main gauche précise et agile, un jeu dʼune grande fraîcheur, mais aussi une rare intelligence musicale. Vilde Frang sait ce quʼelle veut obtenir et transmettre à son public, et elle y parvient de la plus belle des manières ! Couronnée par un Diapason dʼor pour son enregistrement de Sonates paru en mars 2011, lʼartiste revient aujourdʼhui avec le célébrissime concerto pour violon de Tchaïkovski. Avec lʼOrchestre Symphonique de la Radio Danoise dirigé par le chef norvégien Eivind Gullberg Jensen – à la tête de lʼOrchestre de Chambre de Lausanne le 14 décembre 2013 à La Chaux-de-Fonds – rarement cette œuvre nʼaura paru si séduisante et si parfaitement interprétée, rarement sa veine mélodique nʼaura chanté avec autant dʼévidence, de clarté, et sans aucune surcharge expressive. Vilde Frang nous livre probablement une des plus belles versions de ce début de siècle, enrobant ce chef-dʼœuvre romantique dʼun son chaleureux et plein, offrant de somptueuses envolées lyriques. La violoniste a choisi dʼy associer le remarquable concerto du compositeur danois Carl Nielsen, souhaitant garder une œuvre dʼun compositeur nordique sur chacun de ses disques. Elle se produit avec le Mahler Chamber Orchestra, Academy of St. Martin in the Fields, Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, Konzerthausorchester Berlin, HR-Sinfonieorchester Frankfurt, Tonhalle-Orchester Zurich, Orchestre de Paris, London Philharmonic Orchestra, NHK Symphony Tokyo and Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, placés sous la direction de chef tels quʼIvan Fischer, Paavo Järvi, Daniel Harding, Mariss Jansons, David Zinman, Sir Neville Marriner, Esa-Pekka Salonen ou Yuri Temirkanov. En musique de chambre, elle apparaît aux côtés de Gidon Kremer, Yuri Bashmet, Martha Argerich, Julian Rachlin, Leif Ove Andsnes, Truls Mørk ou Maxim Vengerov. Avec la violoniste Anne-Sophie Mutter, elle effectue une tournée en Europe et aux Etats Unis (Bach Double Concerto avec Camerata Salzburg). Vilde Frang joue un « Engleman » Stradivari de 1709, prêté par la Nippon Music Foundation. ALEXANDER LIEBREICH est présenté par la presse comme lʼun des chef les plus passionnants de la jeune génération. En 2011, un enregistrement pour Sony Classical, avec les Ouvertures de Rossini, reçoit les louanges de la critique internationale. Toujours en 2011, Alexander Liebreich hérite de la direction artistique dʼun des plus importants festival de Corée du Sud : Tongyeong International Music Festival. Il a également été invité à cinq reprises comme professeur invité en Corée du Nord. Il est chef invité de plusieurs orchestres, parmi lesquels le Deutschen Symphonie-Orchester Berlin, le NHK Symphony Orchestra (Tokyo), le Berliner Konzerthausorchester… Il dirige le Münchener Kammerorchester depuis 2006. VE 7 FEVRIER, 20H15 SALLE DE MUSIQUE

PIOTR ANDERSZEWSKI piano

ŒUVRES DE SCHUBERT, SCHUMANN, SZYMANOWSKI

« Tout chez Piotr Anderszewski est hors normes, non pas anormal, mais pourrait-on dire, spontanément, « normalement » hors normes ». Bruno Monsaingeon, réalisateur dʼun film sur Piotr Anderszewski intitulé Opus 63 : Les Variations Diabelli (86ʼ, 2000)

Anderszewski sur Szymanowski « Je me suis trouvé assez longtemps dans une impasse après avoir travaillé et interprété les Variations Diabelli de Beethoven. Cʼétait un sentiment dʼune telle plénitude que de côtoyer cette œuvre de si près... Mais le problème était que toute œuvre que jʼessayais dʼaborder après, semblait si pauvre, si superflue... Je me suis lancé dans Szymanowski un peu contre mon gré. Je sentais de la répulsion pour cette musique, pour son exubérance, son manque dʼéconomie de moyens, mais intuitivement jʼai dû percevoir quelque chose – une possibilité, une potentialité toute nouvelle – et je me suis donc ouvert à ce qui était pour moi un univers inconnu et étranger. il sʼagissait des Métopes. Naviguer sur un océan inconnu est angoissant et peut causer dʼhorribles souffrances. Ça a été le cas. Mais quelle satisfaction, quel émerveillement lorsquʼun continent nouveau surgit à lʼhorizon et que le monde sʼavère beaucoup plus vaste que lʼon a pu lʼimaginer ! Ça a aussi été le cas. La difficulté de Szymanowski consiste à trouver le fil conducteur, cette ligne qui nous mène de la première note à la dernière. Cette ligne est très souterraine chez lui, elle nʼest pas visible au premier coup dʼœil. Cʼest peut-être pour ça que cette musique est peu jouée. Pourtant une fois quʼon découvre, quʼon a compris, entendu cette ligne, sa musique devient dʼune évidence... dʼune limpidité... et dʼune inévitabilité quasi mozartienne ! Je me souviens bien de ce jour où cette « ligne interne » inévitable sʼest révélée à moi la première fois. Cʼétait dans Calypso. Ma jouissance était extrême. Szymanowski est un de ces génies chez lesquels la pure inspiration et le texte musical ne font quʼun. Malgré la complexité et le raffinement de son écriture, lʼélan musical reste absolument intact. rien de cet elań ne se perd pendant ce processus de « matérialisation », de « mise sur papier » de sa musique. »

Considéré comme l'un des musiciens les plus doués de sa génération, PIOTR ANDERSZEWSKI est régulièrement invité à se produire dans les plus importantes salles de concert du monde entier. Ces dernières années il a collaboré en tant que soliste avec l'Orchestre philharmonique de Berlin, les orchestres symphoniques de Boston, de Chicago et de Londres, l'Orchestre de Philadelphie et l'Orchestre Royal du Concertgebouw d'Amsterdam sous la baguette des grands chefs tels Claudio Abbado, , Bernard Haitink ou Charles Dutoit. Il travaille également avec des chef dʼorchestres de la nouvelle generation comme Gustavo Dudamel, Stéphane Denève et Yannick Nézet-Séguin. Il a joué entre autres avec le Deutsches Symphonie- Orchester Berlin, le SWR Sinfonieorchester, la Staatskapelle de Berlin, le London Symphony Orchestra, lʼOrchestre Symphonique de Bamberg, le Philharmonia et le Chamber Orchestra of Europe. Artiste sous contrat exclusif avec Virgin Classics depuis l'an 2000, le premier enregistrement de Piotr Anderszewski pour Virgin ont été les Variations Diabelli de Beethoven. Son étonnante identification avec cette oeuvre est également le sujet d'un film de Bruno Monsaingeon, auteur de documentaires sur Sviatoslav Richter et Glenn Gould. Piotr Anderszewski a collaboré une deuxième fois avec le cinéaste Bruno Monsaingeon sur un documentaire sorti fin 2008 chez Idéale Audience: Piotr Anderszewski, Voyageur intranquille est un portrait poétique et intime de l'artiste, couronné de la médaille d'or du FIPA (Festival International des Programme Audiovisuels) en janvier 2009. Parmi les autres interprétations sur disque d'Anderszewski se trouvent les partitas Nos 1, 3 et 6 de Bach et des oeuvres de Chopin. Sa discographie incluse un « Choc de la Musique » et un « ECHO » Klassik. Son rapport singulier avec la musique de son compatriote Karol Szymanowski a été documenté par un disque hautement salué par la critique et qui a reçu en 2006 le prix Classic FM Gramophone du meilleur disque instrumental. Son enregistrement avec des œuvres de Schumann a reçu un ECHO Klassik award en 2011, ainsi que deux BBC Music Magazine Awards en 2012, incluant « Recording of the Year ». Remarqué pour l'intensité et l'originalité de ses interprétations, Piotr Anderszewski s'est vu décerner plusieurs prix importants. En avril 2002 il a obtenu le prix Gilmore, un prix prestigieux donné que tous les quatre ans à un pianiste aux talent exceptionnel. À cela se sont ajouté le prix Szymanowski (1999) et le prix de la Royal Philharmonic Society (meilleur instrumentaliste) en 2001. Des engagements en 2012-13 incluent des récitals dans les grands centres de musique comme le Carnegie Hall, La Philharmonie de Berlin, la Tonhalle Zürich, le London Southbank Centre et le Wiener Konzerthaus. Parmi les engagements avec orchestra mentionnons des concerts avec. Piotr Anderszewski sera également de nouveau chef et soliste du Scottish Chamber Orchestra. JE 20 FEVRIER, 20H15 SALLE DE MUSIQUE

ORCHESTRE DE CHAMBRE DE BÂLE GIOVANNI ANTONINI direction SOL GABETTA violoncelle

Avec le soutien de la Schweizerische Interpretenstiftung - Fondation Suisse des Artistes Interprètes - SIS

WOLFGANG AMADEUS MOZART 1756-1791 Ouverture de « Le nozze di Figaro », KV 492

ROBERT SCHUMANN 1810-1856 Concerto pour violoncelle et orchestre en la mineur, op. 129 Symphonie n° 1 en si bémol majeur, op. 38 « Le Printemps »

LʼOuverture des Noces de Figaro ne cite aucun thème musical de lʼopéra... La « Folle journée » qui suit y vit pourtant déjà dans une énergie débordante, doublée de la finesse si caractéristique de Mozart. A nʼen pas douter un régal pour le chef italien ! Schumann écrivit le Concerto pour violoncelle juste après sʼêtre installé à Düsseldorf, en 1850. Ce fut le début dʼune période de grand bonheur, un bonheur intense mais, hélas, bien bref. Le compositeur connaissait un peu la technique du violoncelle. En effet, après quʼune blessure à un doigt de la main droite eut mis un terme à sa carrière de pianiste, il se mit à jouer – pas très longtemps pourtant – de cet instrument. Les trois mouvements du concerto sʼenchaînent directement. On est charmé dès la mélodie initiale par le « grand geste » romantique de cette pièce. La Symphonie n° 1 fut inspirée par un poème sur la saison des amours – notons que Schumann avait enfin pu épouser sa Clara ! – qui a donné son surnom à lʼœuvre. il sʼagit dʼune des pages les plus heu- reuses du compositeur, si souvent torturé par des doutes et des conflits intérieurs. Elle a été composée en moins de trois semaines, fin janvier 1841, dans une certaine euphorie. La partition initiale comprenait des sous-titres pour chaque mouvement (respectivement « éveil du printemps », « soir », « joyeux compagnons » et « adieux au prin- temps »), qui ont été retirés par le compositeur dans lʼédition finale. La création eut lieu sous la direction de Felix Mendelssohn à Leipzig, le 31 mars 1841.

LʼORCHESTRE DE CHAMBRE DE BALE a été fondé en 1984. Il perpétue une tradition établie par le kammerorchesterbasel de Paul Sacher. Sous la direction de Giovanni Antonini, il mettra la touche finale, en décembre 2015, à une intégrale des Symphonies de Beethoven en cours dʼenregistrement pour le label Sony. Lʼenregistrement des symphonies 1 à 6 a déjà paru chez Sony. Lʼorchestre a été lauréat du prestigieux prix ECHO Klassik dans la catégorie « Ensemble de lʼannée 2008 » pour lʼenregistrement des Symphonies n° 3 et 4. LʼEdition-CD « Klassizistische Moderne », sous la direction de Christopher Hogwood, ainsi que les enregistrements dʼOpéras et dʼOratorios selon la « Neuen Hallischen Händelausgabe », sous la direction de Paul Goodwin, valent à lʼorchestre des critiques très élogieuses. Le film documentaire « Bartòks Quinten » (2010), qui permet un regard coloré dans les coulisses du Kammerorchester Basel, a été diffusé sur les ondes de SF1 et 3sat. LʼOrchestre de Chambre de Bâle a récemment effectué sa première tournée asiatique, en Chine et en Corée du Sud. Il se produit régulièrement avec des solistes tels que Cecilia Bartoli, Sol Gabetta, Andreas Scholl, Angelika Kirchschlager, Matthias Goerne, Sabine Meyer, Vesselina Kasarova, Angela Hewitt, Renaud Capucon, Victoria Mullova ou Isabelle Faust. La violoncelliste SOL GABETTA termine ses études en 2006 à la Hanns Eisler Musikhochschule à Berlin. Sa carrière internationale a pris son envol en 2004 avec lʼoctroi du prestigieux prix « Crédit Suisse Young Artist Award », une distinction qui lui a valu de jouer avec lʼOrchestre Philarmonique de Vienne sous la direction de Valery Gergiev et de sʼouvrir ainsi les plus grandes portes du monde de la musique. Sol Gabetta remporte plusieurs prix, parmi lesquels le Prix ARD à Munich, et le Prix Tchaïkovski à Moscou. Son premier CD avec Sony Music, avec des œuvres de Tchaïkovski, Saint-Saëns et Ginastera, lui a valu le prix ECHO 2007, quʼelle a reçu devant les yeux de millions dʼAllemands à travers la chaîne ZDF. En 2009, elle a reçu un deuxième ECHO pour son enregistrement du deuxième concert de Chostakovitch avec lʼOrchestre Philarmonique de Munich. Plusieurs de ses enregistrements ont atteint les sommets des palmarès de musique classique en Allemagne, incluant la première position en septembre et en octobre 2009. Elle joue en soliste avec des orchestres de la réputation de lʼOrchestre Philarmonique de Vienne, lʼOrchestre National Russe, lʼOrchestre Philarmonique de Rotterdam, lʼOrchestre Philarmonique de Munich, lʼOrchestre Philarmonique Royal de Londres, lʼOrchestre Symphonique de Detroit, lʼOrchestre Symphonique de Vienne et lʼOrchestre Symphonique de Saint-Pétersbourg, sous la direction de chefs tels que Leonard Slatkin, Neeme Järvi, Mikhail Pletnev, Christoph Eschenbach, Charles Dutoit ou Valéry Gergiev. En 2009, elle fait ses débuts aux États-Unis et en Angleterre, avec lʼOrchestre Philarmonique de Philadelphie et lʼOrchestre Philarmonique Royal de Londres, les deux sous la direction de Charles Dutoit. Depuis juin 2006, elle organise le festival « Solsberg » en Suisse, son pays dʼaccueil. Elle a récemment constitué la « Capella Gabetta », un orchestre baroque qui a effectué sa première tournée en décembre dernier, avec des œuvres de Vivaldi. Grâce à un généreux don du Fonds de la Culture Rahn, Sol Gabetta joue sur un des rares violoncelles de G.B Guadagini, datant de 1759. Elle a déjà collaboré à plusieurs reprises avec lʼOrchestre de Chambre de Bâle. Elle est professeur-assistant à la Musikhochschule à Bâle. Chef d'orchestre très en vue, GIOVANNI ANTONINI est célèbre pour son interprétation du répertoire baroque et classique. Né à Milan, il étudie à la Civica Scuola di Musica et au Centre de Musique Ancienne de Genève. Il est un membre fondateur de l'ensemble baroque Il Giardino Armonico, qu'il dirige depuis 1989. Il a joué avec la plupart des grands artistes actuels dont Christoph Prégardien, Christophe Coin, Viktoria Mullova (Diapason dʼOr en 2005 pour lʼenregistrement des Concertos pour violons de Vivaldi), Giuliano Carmignola, Bernarda Fink ou Cecilia Bartoli (Grammy Award pour le Vivaldi Album). La réussite de Giovanni Antonini fait de lui un chef d'orchestre très sollicité par des ensembles tels que la Camerata Salzburg, le Munich Chamber Orchestra, le Concertgebouw Orchestra d'Amsterdam, lʼOrchestre de la Tonhalle de Zürich, la Camerata Salzburg, l'Orchestre Philharmonique de Radio France, le Rundfunksinfonie Orchester de Berlin ou le Los Angeles Philharmonic, En 2004, Sir Simon Rattle invite Giovanni Antonini à diriger les Berliner Philharmoniker dans des oeuvres du répertoire classique et baroque: le Tagesspiegel couvre de louanges les concerts et le Berliner Zeitung définit son interprétation de « tout simplement géniale ». Il collabore aussi avec le Kammerorchester Basel, avec lequel il enregistre lʼintégrale des Symphonies de Beethoven pour Sony Music. Les productions d'opéra de Giovanni Antonini incluent Acis, Galatea e Polifemo de Haendel à Vienne, Salzbourg, Salamanque et Il Matrimonio Segreto de Cimarosa à Bolzano, Trente, Rovigo et Liège, Le Nozze di Figaro de Mozart et Alcina de Haendel à La Scala. VE 4 AVRIL, 20H15 THÉÂTRE

Enregistrement Espace 2

IL GIARDINO ARMONICO GIOVANNI ANTONINI direction

LA MORTE DELLA RAGIONE (La mort de la raison) Concert en un Prologue et trois Actes

HEINRICH ISAAC 1450-1517 JOSQUIN DESPREZ 1450-1521 CLÉMENT JANEQUIN 1485-1558 CARLO FARINA 1600-1639 TARQUINIO MERULA 1595-1665 DARIO CASTELLO 1590-1630 GIOVANNI GABRIELI 1555-1612 GIROLAMO FRESCOBALDI 1583-1643 GESUALDO DA VENOSA 1566-1613 BIAGIO MARINI 1597-1165 GIOANPIETRO DEL BUONO autour de 1641 MATTHEW LOCKE env. 1630-1677 SAMUEL SCHEIDT 1587-1654 HENRY PURCELL 1659-1695

La « mort de la raison » représente la victoire de lʼexpérience sensorielle dans lʼécriture musicale. Les émotions jouent un rôle de plus en plus important, des compositeurs acceptant même dʼignorer certaines règles de la théorie musicale en faveur dʼeffets dramatiques. Pourtant, les pièces à écriture « sévère » – représentant lʼart du contrepoint le plus complexe – et les mélodies populaires ou lʼopéra, qui deviendront le divertissement par excellence, continuaient à coexister durant tout le 17ème siècle. Il existe un parallèle entre la musique et la peinture italienne de lʼépoque : les émotions humaines sont mises en images avec un réalisme souvent brutal, comme dans certains tableaux de Caravaggio. Lʼextase religieuse se rapproche parfois des sentiments érotiques, à lʼimage du portrait de sainte thérèse dʼAvila par Bernini. « La Morte della ragione » présente des compositeurs célèbres, mais aussi des « oubliés » de lʼhistoire, des maîtres que les chercheurs de musique ancienne continuent à (re)découvrir. Quel plus bel écrin pour cette renaissance que le théâtre à lʼitalienne de la Cité horlogère !

Fondé en 1985 et dirigé par celui qui allait devenir un des grands chefs actuels, Giovanni Antonini (voir CV sous concert 20 février), lʼensemble milanais IL GIARDINO ARMONICO fut un pionnier de lʼinterprétation sur instruments historiques. Dédié à la musique des XVIIe et XVIIIe siècles, Il Giardino Armonico est une formation à géométrie variable qui compte dans ses rangs, selon les œuvres, de 3 à 30 instrumentistes. Après plus de 25 ans dʼexistence, lʼensemble jouit aujourdʼhui dʼune réputation non disputée et est lʼinvité des plus grandes scènes du monde, du Concertgebouw dʼAmsterdam au Wigmore Hall de Londres, du Konzerthaus de Vienne au Théâtre des Champs-Elysées et au-delà, du Oji Hall de Tokyo au Carnegie Hall de New York et à lʼOpéra de Sydney. En matière discographique, le tableau de chasse dʼIl Giardino Armonico est tout aussi glorieux: gratifié de maintes récompenses (Diapason dʼOr, Choc du Monde de la Musique, 10 de Répertoire, Grammy Award, Echo-Preis), il fait la part belle à Vivaldi: The Vivaldi Album avec Cecilia Bartoli, une version historique des Quatre Saisons, lʼintégrale des Concertos de chambre. VE 9 MAI, 20H15 THEATRE

Enregistrement Espace 2

GENEVA CAMERATA DAVID GREILSAMMER direction SIMONE KERMES soprano

JEAN-PHILIPPE RAMEAU 1683-1764 Extraits de « Castor et Pollux »

ANTONIO VIVALDI env. 1685-1741 « Dopo in orida procella » (extrait de lʼopéra « Griselda ») « Gelido in ogni vena » (de lʼopéra « Farnace »)

NICOLA ANTONIO PORPORA 1686-1768 « Empi se mai disciolgo » (de lʼopéra « Germanico in Germania »)

MARTIN JAGGI né en 1978 Uruk, œuvre de commande, 2013

WOLFGANG AMADEUS MOZART 1756-1791 Symphonie n° 29 en la majeur, KV 201

Lʼœuvre que laisse Jean-Philippe rameau est énorme et variée ; en plus de musiques de tout genre, elle com- porte aussi des traités de théorie musicale. Castor et Pollux est un de ses nombreux opéras. Les airs de Vivaldi sont dʼune difficulté redoutable: ils demandent aussi bien une époustouflante virtuosité quʼune variété presque infinie dʼémotions differentes.́ Les deux airs chantés par Simone Kermes sont extraits de son dernier disque DRAMMA, paru chez Sony. Pour David Greilshammer, Gelida in ogni vena est « peut-être le plus beau, le plus poignant et le plus bouleversant de tous les airs de Vivaldi ». Ce nʼest pas lʼimmense talent de la chanteuse et le magnifique décor « à lʼitalienne » du lieu qui enlèveront à lʼœuvre de sa superbe ! On rencontre le nom de Porpora surtout dans les biographies dʼautres compositeurs. Ainsi, il fut le rival de Händel à Londres et le professeur de haydn à Vienne, ce qui ne doit pas nous faire oublier quʼil était lui-même un compositeur prolifique dʼœuvres sacrées et profanes. La Symphonie KV 201 – au même titre que la « petite sol mineur », presque contemporaine – inaugure la série des dernières grandes œuvres orchestrales de Mozart. Elle est lʼune des dernières symphonies dites « Salzbourgeoises », composées en « série » à Salzbourg entre 1770 et 1774. Datant du début de 1774, elle se détache du style galant des autres symphonies de cette époque (n° 24, 26, 27 et 28). Malgré un caractère joyeux caractéristique de la tonalité de la majeur, la Symphonie n° 29, incluant notamment des parties de cor très virtuoses, repousse les limites de la musique de cour qui régissait jusquʼalors les symphonies salzbourgeoises. Uruk, de Martin Jaggi, créé le 12 septembre 2013, est une commande du Geneva Camerata a une des étoiles montantes de la jeune génération des compositeurs suisses.

Virtuose, dynamique et audacieux, le GENEVA CAMERATA (GECA) est composé des plus brillants solistes de la jeune génération. Passionné par tous les styles et les époques, allant du baroque et jusquʼà la musique contemporaine, le GECA propose de nombreux projets inédits dans des lieux insolites, ainsi que des performances multidisciplinaires mêlant musique, danse, littérature, théâtre et vidéo. Dans le cadre de ce concert à la Société de Musique de La Chaux-de-Fonds, le GECA nous offre une soirée en compagnie de la grande soprano Simone Kermes, qui chantera des airs étincelants et endiablés du baroque. Figure marquante de lʼopéra, SIMONE KERMES étudie à la Hochschule für Musik und Theater « Felix Mendelssohn Bartholdy » de Leipzig, ville où elle est née, avant dʼêtre lauréate de nombreux concours internationaux. Elle a interprété sur scène les rôles de Constance, de la Reine de la nuit, de Fiordiligi, de Donna Anna, de Giunia, de Rosalinde, de Lucia di Lammermoor, de Gilda, dʼAnn Truelove, dʼAlcina et de Laodice, à New York, Paris, Lisbonne, Copenhague, Moscou, Pekin et dans plusieurs villes allemandes. Elle a donné quantité de concerts et de récitals à travers lʼEurope, aux États-Unis et au Japon, dans des salles aussi prestigieuses que le Carnegie Hall de New York, le Conservatoire de Moscou ou le Palau de la Musica de Barcelone. À côté de nombreux enregistrements effectués pour la radio et la télévision, Simone Kermes a gravé neuf CDs entre 2008 et 2012 (multiples distinctions internationales, parmi lesquelles le Jahrespreis der Deutschen Schallplattenkritik, le Diapason dʼor, le Midem Award, le Choc du Monde de la Musique et de Recording of the month de Gramophone), et a participé à plus de trente productions discographiques. Son récital Colori d`amore lui a valu dʼobtenir, en 2011, lʼEcho Klassik, dans la catégorie « Chanteuse de lʼannée ». DAVID GREILSAMMER, une personnalité extra-ordinaire dans le sens littéral du terme : chef, pianiste et organisateur de projets musicaux hors des sentiers battus. Consacré «Jeune Musicien de l'Année» lors des Victoires de la Musique en 2008, il crée la sensation en jouant à Paris, en un jour (!), l'intégrale des Sonates pour piano de Mozart. Il prend en 2009 la direction musicale de l'Orchestre de Chambre de Genève. Après avoir enregistré pour Naïve, il signe en mars 2011 un contrat dʼexclusivité avec Sony Classical. Il vient de créer le Geneva Camerata. Il a joué, entres autres, avec le San Francisco Symphony, le Salzburg Mozarteum Orchestra et le Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra. David Greislammer aime juxtaposer des mondes contrastés, des œuvres du grand répertoire avec des pages dʼaujourdʼhui (par exemple les Sonates de Cage et Scarlatti). Né à Jérusalem en 1977, il a notamment étudié à la Juilliard School à New York. SERIE PARALLELES 2013-2014

DI 3 NOVEMBRE, 17H TEMPLE FAREL

ORCHESTRE SYMPHONIQUE SUISSE DES JEUNES KAI BUMANN direction TRIO RAFALE Maki Wiederkehr piano Daniel Meller violon Flurin Cuonz violoncelle

ROLF URS RINGGER né en 1935 Ardor

LUDWIG VAN BEETHOVEN 1770-1827 Triple Concerto en do majeur, op. 56

ROBERT SCHUMANN 1810-1856 Symphonie n° 3 en mi bémol majeur, op. 97 « Rhénane »

Rolf Urs Ringger est né à Zurich en 1935. il étudie la composition notamment auprès de Theodor W. Adorno et de Hans Werner Henze à Naples. Il étudie aussi la direction dʼorchestre de 1958 à 1962, avant dʼentrer à lʼUniversité de Zurich où il réalise une étude sur . Rolf Urs Ringger a composé de nombreuses oeuvres pour piano, choeurs et orchestres et a réalisé plusieurs orchestra- tions. Il a eu lʼoccasion de diriger ses propres compositions à plusieurs reprises. Ardor (ardeur), pour orchestre, date de 2002. « (...) Chaque braise brûle une fois ; le feu, lʼamour et la vie aussi. Quʼà la fin le reflet rassurant de la joie dʼavoir vu la braise possible lʼemporte sur la mélancolie.» Extrait dʼune citation de rolf Urs ringger au sujet dʼArdor Il est préférable de confier le Triple Concerto, écrit pour lʼArchiduc Rudolph dʼAutriche et deux des musiciens à son service, à un trio « rodé », plutôt quʼà trois solistes, aussi brillants soient-ils. En effet, il sʼagit bien dʼun concerto pour un ensemble et un orchestre. Les sonorités de ce chef-dʼœuvre sont fascinantes, que ce soit dans le triomphant premier mouvement, le bref et lyrique largo – seul mouvement où un soliste, le violoncelle, « prend les rênes » – ou le dansant Rondo alla Polacca. La lumineuse 3ème Symphonie, la « Rhénane », fut écrite dans le bonheur, juste après lʼemménagement du couple Schumann à Düsseldorf. Lʼassociation avec la Rhénanie est tout à fait plausible ; le 4ème mouvement est dʼailleurs inspiré par une visite au Dôme de Cologne, bâtiment impressionnant et encore inachevé à lʼépoque. Pourtant, le surnom nʼest pas de Schumann, mais de son premier biographe, Josef Wilhelm von Wasiliewski. DI 8 DECEMBRE, 17H MUSEE DES BEAUX-ARTS

QUATUOR FAUST Simone Roggen violon Sidonie Riha violon Ada Meinich alto Birgit Böhme violoncelle

BERHARD STENGELE récitant NORBERT ROZTOCKI film et lumière

« MUNCH-SONATE » à lʼoccasion des 150 ans de la nais- sance du peintre Edvard Munch Première : 1er septembre 2013, Musée Munch dʼOslo

JAN ERIK MIKALSEN Die Munch-Sonate (Le Cri)

MARCUS PAUS né en 1979 Cendre

HÅKON THELIN né en 1976 Le Soleil

EDVARD GRIEG 1843-1907 Quatuor en fa majeur (inachevé)

Trois œuvres de trois jeunes compositeurs norve-́ giens, inspirées par des peintures dʼEdvard Munch, sont au centre de ce programme : la Munch-Sonate de Jan Erik Mikalsen, inspirée par « Le Cri » ; Cendre, une pièce de Marcus Paus inspirée par le tableau du même nom et Le Soleil, une composition de Hakon Thelin qui mêle des idées venues du tableau éponyme avec des éléments folkloriques norvégiens. On entendra aussi le Quatuor inachevé en fa majeur dʼEdvard Grieg : un contemporain de Munch. Des séquences filmées, ainsi que des extraits du journal intime du peintre, compléteront ce concert-spectacle créé le 1er septembre 2013 au Musée Munch dʼOslo. Lʼidée est de placer lʼœuvre de Munch dans un contexte artistique général, unissant la peinture, les mots, la musique et les moyens audiovisuels. Ainsi, on comprendra mieux le contexte historique auquel Munch était confronté. Lʼutilisation de compositions et de moyens techniques plus modernes permet aussi dʼillustrer lʼinfluence que lʼartiste norvégien continue dʼexercer sur la culture contemporaine. VE 14 MARS, 20H15 SALLE FALLER

MARC PANTILLON piano ANNE-LAURE PANTILLON flûte

CHARLES-MARIE WIDOR 1844-1937 Suite op. 34

MEL BONIS 1858-1937 Sonate

FRANCIS POULENC 1899-1963 Sonate

CLAUDE DEBUSSY 1862-1918 Prélude à lʼaprès-midi dʼun faune (version flûte et piano de Gustave Samazeuilh)

PIERRE SANCAN 1916-2008 Sonatine

ANDRÉ JOLIVET 1905-1974 Chant de Linos

Charles-Marie Widor, qui touchait encore lʼorgue de Saint-Sulpice à lʼâge de 90 ans, est surtout connu grâce à ses œuvres pour cet instrument, Mais il a aussi écrit des morceaux – aujourdʼhui rarement joués – pour la scène et le concert. La Suite op. 34 date de 1898. Mel Bonis sʼappelait en vérité Mélanie. Mais, vu les difficultés pour les compositrices de lʼépoque à pratiquer la composition, elle choisit un pseudonyme neutre. Elle fut la première femme à devenir Secrétaire de la Société Nationale de musique. Francis Poulenc, pianiste virtuose et compositeur, laisse une œuvre considérable et variée. Enfant prodige, il composa ses premières pièces à lʼâge de sept ans. Il était largement autodidacte. Sa Sonate pour flûte fut écrite à Cannes ; il la créa lui-même, en compagnie de Jean-Pierre Rampal, en 1957. Le Prélude à lʼaprès-midi dʼun faune est le premier chef-dʼœuvre de Debussy. Ce morceau langoureux, qui devint un moment phare dans le développement de la musique nouvelle, est inspiré dʼun poème de Mallarmé. Debussy lʼécrivit à lʼorigine pour flûte et orchestre. Pierre Sancan, pianiste et compositeur, décrocha le Grand Prix de Rome en 1943. Sa notoriété était basée en premier lieu sur son talent de professeur de piano. Il enseigna à une multitude dʼélèves prestigieux au Conservatoire de Paris, où il était actif dès 1956. André Jolivet fut attiré aussi bien par les beaux-arts, la littérature et le théâtre que par la musique. Il déclara vouloir rendre à la musique son sens originel antique, lorsquʼelle était lʼexpression magique et incantatoire de la religiosité. Chant de Linos fut composé en 1944. JE 27 MARS, 20H15 SALLE FALLER 19h30 : introduction par François Lilienfeld

ASHOT KHACHATOURIAN piano

Avec le soutien du Placement de concerts du Pour-cent culturel Migros

LUDWIG VAN BEETHOVEN 1770-1827 Six Variations op. 34 Sonate n° 11 en si bémol majeur, op. 22

FRÉDÉRIC CHOPIN 1810-1849 Ballade n° 1 en sol mineur, op. 23 Scherzo n° 2 en si bémol mineur, op. 31

SERGEY PROKOFIEV 1891-1953 Sonate n° 4 en do mineur, op. 29

Après quelques essais de jeunesse, Beethoven, avec son opus 34, trouva vraiment lʼaccès au genre « varia- tions » ; des débuts qui conduisirent à des pages aussi marquantes que les Variations Diabelli, le dernier mou- vement de la Sonate opus 106, la Grande Fugue pour quatuor à cordes ou lʼarietta et variations clôturant sa dernière Sonate pour piano. Le thème de lʼopus 34, un Adagio, est de Beethoven lui-même. La « Grande Sonate pour le piano-forte » op. 22 fut terminée en 1800. Dédiée à un brigadier russe dʼorigine irlandaise, le Conte von Browne, contemporaine de la Première Symphonie, elle compte parmi les « Grandes Sonates », cʼest-à-dire quʼelle comporte quatre mouvements. Œuvre de transition, elle laisse entrevoir lʼévolution incroyable que la musique pour piano allait prendre avec Beethoven. Le premier mouvement en particulier, avec son geste virtuose et héroïque, son abondance de doubles croches et ses passages à lʼunisson, pressent en quelque sorte le Cinquième Concerto pour piano, écrit une décennie plus tard. La Première Ballade comptait parmi les compositions préférées de Chopin. Emotionnelle, mélancolique et contrastée, elle est construite en trois parties : Lento, Moderato et Presto con fuoco. Le thème principal, énoncé après une brève introduction, ainsi que le deuxième thème, font partie des plus belles mélodies écrites par Chopin – et ce nʼest pas peu dire ! Les quatre Scherzi de Chopin sont très éloignés du scherzo symphonique classique, le rythme ternaire mis à part. Ils présentent des formes très complexes, ainsi quʼune incroyable richesse de matériaux mélodiques. Le 2ème Scherzo date de 1837 ; il est devenu un des morceaux les plus populaires de Chopin. Lʼauditeur est, dès le début, « hanté » par le thème principal, en triolets et à lʼunisson. La Quatrième Sonate est la dernière pièce pour piano que Prokofiev composa avant la révolution de 1917. Comme dans le cas de la Troisième, le compositeur lʼa sous-titrée « dʼaprès de vieux cahiers » ; soulignant quʼil sʼagit ici dʼidées de jeunesse reprises et retravaillées. Digne conclusion au récital, le Finale frappe par sa force et son humour. MA 29 AVRIL, 20H15 TEMPLE ALLEMAND Introduction à 19h30

KATHARINA ROSENBERGER direction artistique SVEA SCHILDKNECHT soprano léger AGNIESZKA KOWALCZYK soprano léger SYLVIA NOPPER soprano LESLIE LEON mezzo-soprano CHRISTA WENGER création des lumières

I MADRIGALI NOTTURNI En coproduction avec le Centre de culture ABC

ADRIAN WILLAERT 1490-1562

CIPRIANO DE RORE 1515 / 16-1565

KATHARINA ROSENBERGER née en 1971

Madrigali notturni est un spectacle hors du commun, associant des compositions de la Renaissance à des œuvres de la compositrice suisse Katharina Rosenberger. Le programme peut varier suivant les lieux et leurs différences architecturales et acoustiques. La lumière joue un rôle de première importance ; plus quʼun éclairage, elle devient une installation. Elle est un élément primordial des Madrigali notturni et constitue un soutien et une composante esthé- tique importante dans la sensation du son dans lʼespace. Elle coordonne les chanteuses en mouvement et les caractéristiques architectoniques du lieu de représentation. Lʼespace et le son se fondent dans la lumière pour former une sculpture, une unité, dans laquelle le public se trouve en harmonie avec lui-même et avec son environnement.

SERIE DECOUVERTE 2013-2014 20h15, introduction à 19h30

29.10. 30.11. 01.02. 27.03. 29.04. DI 12 JANVIER, 17H SALLE DE MUSIQUE

PHILIPPE LAUBSCHER orgue OLIVIER THEURILLAT trompette

Concert annuel dʼorgue Entrée libre, collecte

HENRY PURCELL 1659-1695 Sonate en ré majeur pour trompette et orgue

JEAN-SEBASTIEN BACH 1685-1750 Prélude et fugue en sol majeur BWV 541

PIOTR ILITCH TCHAIKOVSKY 1840-1893 Andante cantabile pour trompette et orgue

EUGENE GIGOUT 1844-1925 Scherzo en mi majeur toccata en si mineur

ALAN HOVHANESS 1911-2000 « Prayer of Saint Gregory » pour trompette et orgue

CHARLES-MARIE WIDOR 1844-1937 De la Symphonie op. 13 n° 2 en ré majeur : Pastorale, Adagio, Finale (Allegro)

GEORG FRIEDRICH HAENDEL 1685-1759 Suite en ré majeur pour trompette et orgue

La Société de Musique, avec le soutien de la ville de La Chaux-de-Fonds et dʼArc en scènes, offre annuellement à ses auditeurs un concert destiné à mettre en valeur lʼorgue de la Salle de Musique et à souligner la rareté de la présence dʼun instrument dʼune telle qualité dans une salle de cette taille. La combinaison trompette et orgue offre des possibilités de couleurs sonores très variées ; raison pour laquelle cette forme de récital gagne de plus en plus en popularité. La Sonate de Purcell et la Suite de Händel furent écrites à lʼorigine pour trompette, cordes et basse continue. Ce sont des exemples typiques de la musique de chambre de lʼépoque. La Prayer of Saint Gregory, en revanche, est une œuvre originale pour les deux instruments. Son auteur, Hovhaness, compositeur, chef dʼorchestre et organiste, était un musicien américain dʼorigine arménienne, très influencé par la musique médiévale du Moyen-Orient. LʼAndante cantabile de Tchaikovsky est lʼarrangement dʼun mouvement du Quatuor à cordes op. 11, basé sur une mélodie populaire que le compositeur entendit de la bouche dʼun peintre en bâtiment. Quant aux œuvres pour orgue solo, elles nous permettront dʼentendre des morceaux de trois des maîtres incontestés de cet instrument aux sonorités grandioses : Jean-Sébastien Bach, Eugène Gigout et Charles-Marie Widor. Bach écrivit son Prélude et Fugue en sol majeur à Leipzig en 1725. il avait dʼabord prévu dʼajouter un Andante intermédiaire, mais changea dʼavis. On retrouvera ce mouvement dans une sonate pour orgue écrite deux ans plus tard. Eugène Gigout fut élève de Saint-Saëns et ami de Fauré. il laisse une quantité impressionnante de compositions, toutes écrites pour orgue. Parmi ses disciples on trouve Marcel Dupré. Les deux morceaux au programme sont extraits des Dix Pièces pour orgue. Charles-Marie Widor fut quant à lui organiste titulaire de lʼEglise Saint-Sulpice à Paris pendant 65 ans (1869- 1934). Avec ses symphonies, il contribua de façon décisive au développement de lʼorgue en tant quʼinstrument de concert. NOS PARTENAIRES

LʼÉQUIPE ORGANISATRICE

DIRECTION ARTISTIQUE: Comité de la Société de Musique de La Chaux-de-Fonds

PRESIDENT : Olivier Linder

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REDACTION DES TEXTES: François Lilienfeld et Frédéric Eggimann

GRAPHISME : Ligne graphique, Delphine Donzé

CREDITS PHOTOGRAPHIQUES 7D (Ashot Khachatourian) ; Lilian Birnbaum (Frang Vilde) ; Jan Bogacz (Piotr Andersevzki) ; Marco Borggreve (Sol Gabetta et trio Wanderer); Andreas Dommenz (Simone Kermes) ; Stéphane Gerber (Salle de musique) ; Simon hallstöm (Orchestre Syphonique suisse des jeunes) ; Intuitive Fotografie – Philippe ramakers (Quatuor Faust) ; Holger Jacoby (Alexei Volodin) ; Ana de Labra (Europa Galante) ; Julien Mignot (David Greilshammer) ; Jean-Baptiste Millot (Philippe Cassard) ; Ribalta Luce Studio (Marina de Lisio et roberta invernizzi); Marek Vogel (Münchener Kammerorchester)

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