L'enfant Et Les Sortilèges Maurice Ravel
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Opéra Du 14 au 19 novembre 2019 © Véronique de Viguerie L’Enfant et les Sortilèges Maurice Ravel Direction musicale Titus Engel Concept et vidéo Grégoire Pont Mise en espace James Bonas Solistes de l'Opéra de Lyon Orchestre et Chœurs de l'Opéra de Lyon L’Enfant et les Sortilèges Maurice Ravel Une féerie musicale fantaisie rafraîchissante en introduisant L’Enfant et les Sortilèges Fantaisie lyrique en deux parties, 1925 Jacques Rouché, alors directeur de l’Opéra des instruments inhabituels dans (Opéra de Monte-Carlo) national de Paris, souffla l’idée à Colette l’orchestre et aussi des musiques moins Livret de Colette de proposer à Ravel l’adaptation savantes, comme la polka, le jazz ou cet musicale de ce qui deviendrait L’Enfant irrésistible duo miaulé certainement Direction musicale : Titus Engel et les Sortilèges, chef d’œuvre du unique dans l’histoire de la musique. Dans Concept et vidéo : Grégoire Pont compositeur français composé en 1925. cette « fantaisie musicale », les fauteuils Mise en espace : James Bonas Au départ le célèbre écrivain rédige un dansent, les tasses conversent avec Décors et costumes : « Divertissement pour (sa) fille » qui les théières, les petits pâtres inanimés Thibault Vancraenenbroeck passera à la postérité comme l’une des sortent des tentures où ils étaient figés, Lumières : Christophe Chaupin grandes réussites de Maurice Ravel. les chiffres racontent n’importe quoi et les Cheffe des Chœurs : Karine Locatelli Considéré, à juste titre comme l’opéra par animaux se plaignent. Dans cette version, excellence pour les enfants, il n’en reste l’orchestre est installé en fond de scène, Solistes du Studio pas moins une authentique merveille pour protégé par un tulle qui fait office d’écran. de l’Opéra de Lyon tous les mélomanes : l’une des partitions Les images s’animent comme par magie, où le compositeur démontre l’ampleur et disparaissent aussi furtivement qu’elles Orchestre et Chœurs de son génie orchestral, son goût pour sont apparues, une esquisse d’horloge, de l’Opéra de Lyon le fantastique et les univers féeriques des petits personnages, des étoiles, des et la précision de son orchestration. traits de lumière, tout un monde virtuel Reprise de la production de 2016 D’autant qu’entre le moment où il accepte prend vie. Il pousse des ailes à certains de l’Opéra de Lyon la proposition et son achèvement, il se interprètes, d’autres lancent des éclairs En partenariat avec l’Auditori passe 10 ans, la Grande guerre étant en ouvrant la bouche, tandis que des de Barcelone passée par là. L’Enfant et les Sortilèges est nuages les environnent. créé le 21 mars 1925 à Monte-Carlo mais l’accueil du public est très mitigé, comme toujours quand celui-ci se retrouve face Des voix et des sons singuliers à des œuvres atypiques comme c’était Ce parti-pris de mise en scène a l’immense le cas pour cet opéra qui se rapproche avantage de l’épure. À la fois délicates et davantage, dans son esprit, des comédies luxuriantes, les images de Grégoire Pont musicales d’aujourd’hui que des opéras envahissent le plateau comme une nuée de l’époque. de sons, à l’image de cette sarabande diabolique de chiffres qui tourbillonnent et se disséminent partout sur la scène, Effets spéciaux tout en légèreté des cimaises au plancher. Sans surcharge Cette reprise de la production de 2016, visuelle, les voix s’expriment dans leur conçue par Grégoire Pont et James pureté première. Et l’orchestre peut Bonas avec les solistes du Studio et les développer la riche gamme de sonorités Chœurs de l’Opéra de Lyon, est une de cette œuvre musicale qui a une place Novembre 2019 formidable nouvelle pour les amoureux toute spéciale dans le répertoire du Jeudi 14 19h30 Vendredi 15 19h30 des images numériques et de la musique. musicien français. Samedi 16 15h Non seulement Ravel y fait preuve de son Gallia Valette-Pilenko Samedi 16 19h30 talent orchestique, mais il y insuffle une Dimanche 17 11h Dimanche 17 16h Mardi 19 19h30 En français Durée : 1h environ De 10 à 60 € 7+ À partir de 7 ans / Opéra en famille Playlist à écouter sur opera-lyon.com Note d'intention de Grégoire Pont Je pense qu'il faut une scène nue qui, plongée dans Ma volonté est d'utiliser l'animation comme de la matière l'obscurité, sera le support des projections animées. Et vivante. Pas de projeter des séquences vidéos sur un pour renforcer l'idée qu'on ne sache pas d'où viennent les écran comme il en existe souvent en concert. Mais que animations. Et avec des chanteurs qui auront des costumes l'animation arrive dont on ne sait où. Comme quelque simples, voire blancs. chose qui envahit les corps, qui s'échappe d'une bouche, qui danse comme un motif de robe animé... Je vois la L'Enfant et les Sortilèges version scénique est une fée du feu avec des ailes de feu qui sortent de son dos, la opportunité merveilleuse pour moi faire jouer mon univers princesse avec un chapeau de fleurs dansantes géantes qui graphique en le faisant interagir avec des personnes réelles grandissent de façon féérique, je vois le vieil instituteur et en utilisant une technique nouvelle de projection vomir des chiffres, et les pastoureaux faire naître des mapping. milliers de notes qui deviennent une foule de petits insectes qui vont se poser sur les têtes des spectateurs ! C'est très excitant parce que je crois que ça n'a jamais été fait d'une façon aussi poussée. L'opéra se divise en deux parties. Dans la maison puis dans le jardin. Ce grand projet offre l'occasion de faire naître une multitude de tableaux très différents. La première partie serait une succession de scènes où l'animation intervient ainsi comme une entité magique et On sent très bien que Ravel a utilisé cet opéra pour vivante. démontrer l'ampleur de sa palette musicale. Dans la deuxième partie, c'est comme si on ouvrait un C'est ainsi que je conçois le choix des animations. Avec le rideau et on découvre un décor de jardin enchanté, fait de développement de différents tableaux pour présenter une plantes et d'arbres qui vont se mettre à danser. L'œuvre se multitude d'effets visuels. termine sur un final quasi mystique avec un choral sacré. Pour moi, c'est son oeuvre la plus riche, la plus complète et qui peut réunir adultes et enfants pour une heure d'émerveillement continu. En tournée à l'Opéra royal de Mascate, Oman les 25 et 26 octobre 2019 Biographies Titus Engel – il dessine et anime en direct des images interagissant avec Direction musicale la musique –, créant par là une forme inédite de spectacle Formation : après des études de musicologie et philosophie musical. Il ré-enchante ainsi de nombreuses œuvres à travers à Zurich et Berlin, Titus Engel, originaire de Zurich, étudie le monde : le Musée d’Art moderne Louisiana (Danemark) la direction d’orchestre à Dresde auprès de Christian Kluttig. lui commande une série d’animations pour le Concerto Il se perfectionne avec le soutient du Forum de la direction pour Flûte d’André Dalbavie et Disco Toccata (Connesson) d’orchestre du Conseil allemand de la musique, de l’Académie ; avec James Bonas, il imagine pour l’Opéra de Lyon les américaine de direction d’orchestre David Zinman d’Aspen et productions de L’Enfant et Sortilèges et L’Heure espagnole comme chef assistant de Sylvain Cambreling, Marc Albrecht (Ravel), et créera La Lune (Orff) en 2020. Il monte Carmen et Peter Rundel. (Bizet) avec l’Orchestre national de Lille, se produit au Collaborations : il dirige l’Orchestre de l’Opéra de Paris, London Royal Festival Hall, à la Philharmonie de Paris, à l’Orchestre du Deutsche Oper de Berlin, L’Orchestre du l’Opéra de Francfort, au Tokyo Suntory Hall, au Concert Hall Mozarteum de Salzbourg, l’Orchestre symphonique de de Göteborg, collaborant avec Kent Nagano, Kazushi Ono la SWR, L’Orchestre Philharmonia, le Mahler Chamber et Alexandre Bloch. Trois saisons durant, il se produit avec Orchestra, les Orchestres de chambre de Bâle, Zurich, François-Xavier Roth et Les Siècles dans Presto !, émission Stuttgart et Munich, etc. télévisée destinée à faire découvrir la musique classique au Répertoire et scènes : Jakob von Gunten (Schweitzer) à plus grand nombre par le biais de l’animation et de la vidéo. Dresde en 2000, L’Orfeo (Monteverdi) au Theater an der Autres réalisations : parallèlement à ses activités musicales, Wien, Le Vaisseau fantôme (Wagner), Wozzeck (Berg) et il illustre des livres pour enfant (Les Excalibrius) et réalise de Le Château de Barbe-Bleue (Bartók) à Stuttgart, Fantasio nombreux courts-métrages et clip vidéos pour la télévision. (Offenbach) au Komische Oper de Berlin, Orpheus (Telemann) et La Béthulie libérée (Mozart) à Francfort, James Bonas Hansel et Gretel (Humperdinck) à Hambourg, Akhnaten Mise en espace (Glass) à l’Opéra flamand, La Douce (Nunes) au Staatsoper Formation : après des études de psychologie et philosophie de Berlin, Donnerstag (Stockhausen) avec Lydia Steier à Bâle à l’Université d’Oxford et une formation de pianiste, James en 2016 (production de l’année du magazine Opernwelt), Bonas étudie le théâtre à l’Académie royale d’art dramatique La Traviata (Verdi) à Bâle. Il crée de nombreux opéras de Londres. Il commence sa carrière au théâtre et à l’opéra, contemporains – La Página en Blanco (Jurado) à Madrid abordant autant la mise en scène traditionnelle que les (2011), Brokeback Mountain (Wuorinen) en 2014, La ciudad productions utilisant design vidéo et animation. de las mentiras (Mendoza) et Infinite Now (Czernowin) en Collaborations et scènes : il collabore avec Rufus Norris, 2017, Diodati.