Nicolas Rolin, Chancelier De Bourgogne

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Nicolas Rolin, Chancelier De Bourgogne Couverture : Portrait de Nicolas Rolin Hospices de Beaune Cliché Jacques Michot ISSN : 1258 - 0899 ISBN : 2 - 905965 - 11 - 8 Herta-Florence PRIDAT Nicolas Rolin Chancelier de Bourgogne Ouvrage honoré d'une aide du Conseil Régional de Bourgogne Avant-propos Nicolas Rolin fut, de son vivant, une personnalité très renommée dans la vie publique. C'est la raison pour laquelle les historiens en général, et plus particulièrement les historiens bourguignons, s'intéressèrent à lui jusqu'à sa mort et immédiatement après celle-ci. Ces écrits adoptent différents points de vue, évoquant tour à tour le politicien, le juriste, le financier, l'homme et le mécène. Les documents contemporains - manuscrits et chroniques, pour la plupart d'origine bourguignonne - qui nous renseignent sur lui, tracent un portrait de sa personnalité dans les différentes situations de sa vie ou dans les différentes phases de sa carrière politique. Cependant l'historiographie proprement bourguignonne, qui portait un intérêt naturel à Rolin, prit fin avec la disparition de l'Etat bourguignon en 1477. A partir de cette date, c'est-à-dire déjà pendant les dernières décennies du XVe siècle, la relation des faits concernant les territoires appartenant à la maison des Ducs de Bourgogne fut reprise par l'historiographie française et habsbourgeoise. D'après les documents que j'ai explorés pour mes recherches, Rolin n'est pas mentionné par les historiens jusqu'à la fin du XVe siècle. Je n'ai pu découvrir que trois oeuvres du XVIe siècle qui citent Rolin. Deux des auteurs étaient originaires de Bourgogne, et le troisième avait choisi cette région comme patrie d'adoption. Au XVIIe siècle, ce sont plus particulièrement des écrits émanant du clergé qui mentionnent Rolin, en tant que père du cardinal Jean Rolin. Au XVIIIe siècle, on ne lui rend plus guère hommage que dans des ouvrages généraux sur la Bourgogne. Au XIXe siècle, le nombre d'oeuvres qui traitent de Rolin augmente brutalement, bien qu'aucune d'entre elles ne soit une synthèse. Il s'agit d'articles mettant en lumière, à partir de différents points de vue, divers problèmes particuliers de la vie et de la personnalité de Rolin. A cela s'ajoutent en outre des études publiées dans des revues spécialisées. Les juristes s'intéressent à Rolin en tant que représentant éminent de leur profession. Ce genre de compte rendu se rencontre encore plus fréquemment dans la littérature du XXe siècle. Quel que soit le nombre des textes consacrés à Rolin, la plupart des documents publiés ont été écrits par des Bourguignons, et ont été édités ou imprimés en Bourgogne. A cela s'ajoute un nombre relativement faible d'oeuvres publiées en Belgique et aux Pays-Bas, ainsi que quelques oeuvres écrites par des Allemands et par des Anglais. Quant aux historiens de l'art, c'est dans leurs ouvrages sur l'art du XVe siècle qu'ils rendent hommage à Rolin, en tant que mécène et que fondateur. Comme le montre notre bibliographie, la littérature sur Rolin présente en fait un grand nombre de descriptions particulières, sans rapport les unes avec les autres, et dont en outre les informations se contredisent partiellement. Regroupées dans la présente biographie, ces différentes informations devront être examinées, soupesées et confrontées à des manuscrits et à des comptes rendus à ce jour non encore publiés. Présentation de la situation historique Situation sociale et religieuse en France au XV siècle On ne peut comprendre les actions, les réactions rationnelles et la vie affective d'une personnalité historique -si tant est que cela soit possible- qu'en se référant à l'idéologie du temps. Il faut connaître les moeurs, les habitudes, les conditions de vie propres à l'époque et en tenir compte. C'est pourquoi il est important, si l'on veut écrire sur Nicolas Rolin et pouvoir faire preuve à son égard d'intuition psychologique, de tracer d'abord une esquisse de l'esprit de ce siècle dont il est l'enfant. Les principaux facteurs ayant marqué l'esprit du temps furent d'une part l'effort de renouvellement interne et externe de l'Eglise, et, d'autre part, la Guerre de Cent ans entre la France et l'Angleterre. Cette période fut caractérisée par discordance et déséquilibre. Une joie, et bien souvent même une avidité de vivre dans le présent, s'y trouvaient confrontées à l'omniprésence du pressentiment d'une mort prochaine. Une foi, solide- ment enracinée, y faisait pendant à une pratique religieuse purement superficielle. Ces contrastes ne se répartissaient cependant pas entre différentes régions ou différentes couches sociales, mais avaient leur place dans le sein d'un même individu. Louis d'Orléans, qui a joui pleinement de tous les plaisirs de ce monde, avait sa cellule personnelle au dortoir des Célestins, entendait avec eux la messe de minuit, et souvent cinq ou six autres messes encore au cours de la journée. Gilles de Raiz, qui périt sur le bûcher en 1440 pour avoir assassiné plus de 200 enfants, tant par plaisir de les faire souffrir que pour provoquer, grâce à leur sang, des rencontres mystiques avec le diable, avait fondé en 1432 un ordre dédié aux « Saints Innocents ». Lui aussi croyait fermement à la rémission de ses péchés lorsque viendrait son heure dernière (1). Dans sa vie privée, Philippe le Bon fit preuve de moeurs d'une liberté excessive. Il eut 35 maîtresses indubitables, qui lui donnèrent 17 descendants. D'autre part il jeûnait plus souvent que ne le prescrivait l'Eglise et se rendait à la messe au moins une fois par jour. « La religion chez lui reste vivante, elle demeure un facteur qui entre en ligne de compte (2) ». Sa conscience ne l'autorisa à conclure une paix séparée avec Charles VII, à Arras, que lorsque le Pape Eugène IV et les cardinaux Nicolas Albergati et Hugues de Lusignan l'eurent délié de son serment d'obéissance à Bedford et à Henri V. Il aimait le luxe et l'apparat, mais n'était nullement impressionné par le fait que les moyens financiers nécessaires correspondants étaient littéralement extorqués à un peuple que la guerre avait plongé dans la misère. Cela n'empêcha pas l'Eglise de le fêter comme l'un de ses fils les plus fidèles : Unus mihi videtur super omnes laudandus princeps Philippus Burgundiae dux... cui sunt opes infinitae... Sed est hic religiosus princeps, amat Ecclesiam matrem suam (3). Philippe le Bon apporta son soutien à Nicolas de Cuse, lorsque celui- ci se rendit, entre 1450 et 1452, aux Pays-Bas, pour y réformer l'Eglise. Bien que les ordres mendiants aient été l'un des soutiens de l'Eglise à la fin du moyen âge, on peut voir dans un poème que leur consacre Molinet, en soi un homme pieux, se refléter l'ébranlement de la confiance dans les institutions de l'Eglise : « Prions Dieu que les Jacobins Puissent manger les Augustin(s) Et les Carmes soient pendus Des cordes des Frères Menus (4) ». Dans son « Epistre au Dieu d'Amours », la pieuse Christine de Pisan elle-même s'attaque à Jean de Meun, à qui elle reproche d'avoir diffamé 1. Gapory, La vie et la mort de Gilles de Raiz... 2. Toussaint, Relat. diplomatiques, S. 212. 3. Aeneas Sylvius Piccolomini, Epistolae, Nr. 127, p. 655. Aeneas Sylvius était notaire apostolique, et il fut, entre autres, ambassadeur pontifical au Congrès d'Arras. 4. Molinet, Faicts et Dicts, fol. 188 v. les femmes dans la deuxième partie de son « Roman de la Rose ». Elle ne trouvait cependant rien de choquant à ce que l'on se rende à l'église uniquement pour y voir sa bien-aimée (5). Voici la première strophe de l'un de ses rondeaux : « Se souvent vais au moustier, C'est tout pour veoir la belle Fresche com rose nouvelle ». Et elle achève ce rondeau sur la pensée suivante : « Il n'est voye ne sentier Ou je voise que pour elle Folz est qui fol m'en appelle Se souvent vais au moustier ». Les événements militaires, et surtout la famine -celle de 1419 fut, avec celle de 1351, la plus terrible de toutes- avaient rendu les hommes cruels et durs. En 1422, date à laquelle commence le règne de Charles VII, la population de France comptait moitié moins d'âmes qu'en l'année 1300. Les proportions ont dû être similaires en Bourgogne. « Une paysanne déroba plusieurs enfants et les démembra pièce par pièce pour les saler comme l'on fait des pourceaux (6) ». Le "bourgeois de Paris" (7), chanoine de Notre-Dame, rapporte dans son journal de 1405-1449 les propos suivants, tenus par un paysan : « Que ferons-nous ? Mettons tout en la main du diable, ne nous chault que nous devenons ; autant vault faire du pis qu'on peut comme du mieulx. Mieulx nous vaulsist servir les Sarazins que les Chretiens, et pour ce faisons du pis que nous pourrons, aussi bien ne nous peut on que 5. Pisan (Chr. de), Oeuvres poét., 1.1, 172, Rondeau XLVI. 6. Bigame, Etude historique, p. 15. 7. Journal d'un bourgeois de Paris. L'original de ce journal a disparu. Il en existe toutefois trois copies qui diffèrent légèrement l'une de l'autre. Celle qui date du XV siècle se trouve au Vatican. L'orthographe originale y a été respectée. La deuxième copie, qui date quant à elle du XVIF siècle, est conservée à Paris, dans le « Fonds français ms. n° 3 480 de la Bibliothèque nationale ». Le troisième exemplaire, composé de deux parties à peu près égales datant du XVT siècle et du XVIF siècle, se trouve à Aix. Le texte publié par Tuetey (Paris, 1881) s'appuie sur le manuscrit romain.
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