Administrations Provinciales D'ancien Régime
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CONSEIL GENERAL D'INDRE-ET-LOIRE A DMINISTRATIONS PROVINCIALES D ’A NCIEN R É G I M E (XVI e-XVIII e siècles) RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE DÉTAILLÉ DE LA SÉRIE C SUPPLÉMENT ARCHIVES DEPARTEMENTALES T o u r s 2 0 0 2 CONSEIL GENERAL D'INDRE-ET-LOIRE RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE DÉTAILLÉ DE LA SÉRIE C SUPPLÉMENT A DMINISTRATIONS PROVINCIALES D ’A NCIEN R É G I M E (XVI e-XVIII e siècles) Etabli par Isabelle GIRARD attachée de conservation du patrimoine Sous la direction de Luc FORLIVESI conservateur du patrimoine directeur des Archives départementales d‘Indre et Loire ARCHIVES DEPARTEMENTALES T o u r s 2 0 0 2 Répertoire numérique détaillé de la série C supplément Administrations provinciales. – Intendance, bureau des finances et chambres du domaine, assemblée de la noblesse et assemblées provinciales, subdélégations, élections, chambre des comptes des comtes de Blois. AVANT -P ROPOS Si l’on s’en tient à la théorie, la valeur cardinale de l’archivistique réside dans la notion de fonds d’archives, produit par une institution dans le cadre naturel de son fonctionnement. Ce concept de création « organique » des documents fonde depuis plusieurs décennies la théorie et la pratique du classement homogène des archives et conditionne la forme que prennent les instruments de recherche. Malheureusement, les aléas de l’Histoire, les révolutions, les guerres et les négligences humaines perturbent souvent ce bel ensemble. Les fonds sont dispersés, certains dossiers détruits et l’ordre interne des pièces bouleversé. Les archives des administrations d’Ancien Régime n’échappent pas la à règle et ont beaucoup souffert de ces vicissitudes. Le « grand œuvre » de l’archiviste consiste alors à reconstituer, à l’instar de l’archéologue, tel ou tel fonds à partir d’éléments dispersés, ou bien, à défaut d’y parvenir matériellement, à reprendre dans un supplément des dossiers retrouvés depuis la parution du premier instrument de recherche de référence. La répertoire du supplément de la série C s’inscrit dans cette démarche. Il vient combler une lacune et offre aux chercheurs un précieux outil de recherche. Même si certaines pièces sont isolées, elles peuvent être replacées dans leur contexte par le chercheur et prendre alors toute leur valeur. A des degrés divers, plusieurs départements nés du démembrement de l’ancienne généralité de Tours sont concernés par les documents qui y sont décrits. De nombreux aspects de la société d’Ancien Régime y apparaissent à la mesure des larges compétences de l’intendant : impôts, travaux publics, manufactures et commerces, assemblées provinciales ou encore gestion des domaines du roi. Je souhaiterais remercier vivement toux ceux qui, à des degrés divers, ont contribué à la réalisation de ce volume. Qu’il me soit permis de rappeler le travail préparatoire effectué par Yves de La Haye, l’analyse détaillée des premières liasses rédigée par Florence Beaume et de souligner la qualité scientifique du classement définitif réalisé par Isabelle Girard. Luc Forlivesi Directeur des Archives départementales d’Indre-et-Loire 3 C – Introduction INTRODUCTION Le supplément de la série C, représentant 16 mètres linéaires, est composé de documents qui s’ajoutent aux fonds des administrations provinciales d’Ancien Régime conservés aux Archives départementales de Touraine. Qu’elles soient entrées par voie extraordinaire après la publication en 1878 de l ’Inventaire sommaire des séries A-B-C-D-E par Charles LOIZEAU DE GRANDMAISON, qu’elles proviennent de mélanges extraits de fonds classés par la suite ou encore de documents jusqu’alors non inventoriés, ces pièces apporteront aux recherches sur les administrations antérieures à la Révolution des sources nouvelles ou complémentaires I. Le plan du supplément de la série C reprend celui de l’inventaire de 1878, en se subdivisant par institutions – intendance, bureau des finances, assemblée de la noblesse et de la province, subdélégation d’Amboise, élections, chambre des comptes des comtes de Blois -, tandis que le plan interne de classement des différents fonds s’articule et se constitue autour de l’organisation, des attributions et des fonctions de chacune d’elles. Si l’on excepte les fonds des élections d’Amboise et de Richelieu, pour lesquels peu d’actes avaient été inventoriés au XIX e siècle et qui sont donc méconnus, il conviendra en général de considérer les documents analysés ici comme des pièces qui s’ajoutent à celles, beaucoup plus nombreuses, classées précédemment. La mention des sources complémentairesII à la suite de l’introduction, la présence de notes de bas de page et des renvois aux autres cotes de la série C permettront d’établir le lien entre les deux instruments de recherche. La majeure partie des archives de l’intendance de Tours a été classée au XIX e siècle. La plupart des actes analysés dans les pages suivantes (qui procèdent de son activité) restent des pièces isolées, à l’exception de quelques ensembles conséquents d’ordonnances du roi et de I. Complétant provisoirement l’inventaire de 1878, un instrument de recherche dactylographié avait été établi jusqu’ici pour permettre aux chercheurs d’accéder à des documents identifiés ultérieurement et provenant de l’intendance et du bureau des finances de Tours : la table de concordance des cotes située à la fin du présent répertoire pourra être utilisée en conséquence. II. Ces sources complémentaires se trouvent pour la plupart en série C, à la consultation de laquelle il convient d’ajouter celle de la série B, dont le classement n’est pas achevé. Les fonds de justice peuvent contenir encore, comme ce fut le cas avant leur classement dans celui du duché-pairie d’Amboise, des pièces provenant des élections dont le siège se trouvait dans la même ville. 5 C – Introduction l’intendant, de multiples correspondances relatives aux compétences de l’intendance, ou de plusieurs pièces de comptabilité. Viennent ensuite les actes émanant de l’activité du bureau des finances III de Tours. L’édit de 1627, en attribuant notamment aux trésoriers généraux la charge du contentieux relatif au domaine royal, augmente leur pouvoir en matière d’administration du domaine du roi, et on remarquera dans le fonds un bel ensemble d’hommages, ainsi que d’aveux et de dénombrements des fiefs relevant des châteaux royaux, reçus par le bureau des finances. La présence de quelques inventaires de titres – tel celui des « 50 sacs de titres du trésor de Chinon » dressé au milieu du XVIII e siècle -, de baux à ferme et de comptes du domaine ou encore de pièces de procédures le concernant, ajoutent à l’intérêt de ce fonds et contribuent à la connaissance des activités des trésoriers généraux qui pouvaient affermer certaines portions ou certains droits du domaine, faire encaisser les revenus par les receveurs ou encore juger les affaires, sans appel, jusqu’à 250 livres de capital. Le fonds renferme également des documents financiers et fiscaux, puisque les trésoriers de France avaient connaissance de toutes les finances du roi : tailles, aides, gabelles, traites, étapes, octrois, etc. Dans ce domaine, et à la suite du développement du pouvoir des intendants IV , les fonctions financières et fiscales des trésoriers s’estompent peu à peu. Si le bureau des finances reste en apparence au sommet de l’administration fiscale de la généralité jusqu’à la fin du XVII e siècle, c’est désormais dans le fonds de l’intendance que l’on retrouve la plupart des documents fiscaux produits lors du siècle et demi qui précède la Révolution. Enfin, issus de la troisième attribution du bureau des finances V, quelques dossiers de procédure ayant trait à la voirie complètent ce fonds. Un troisième ensemble de documents comprend quelques actes provenant de l’assemblée de la noblesse (1649-1651) et d’autres assemblées provinciales de la fin du XVIII e siècle dont on trouvera la majeure partie du fonds sous les cotes C 733 – C 767, ainsi que des liasses concernant les subdélégations et certaines élections de la généralité. Les pièces provenant des anciennes élections de la généralité, à l’exception de celles d’Amboise VI et de Richelieu, sont isolées. En effet, certaines furent inventoriées au XIX e siècle, d’autres sont conservées dans les départements limitrophes de l’Indre-et-Loire, et d’autres enfin peuvent se trouver mêlées aux fonds des justices d’Ancien Régime. Les deux élections d’Amboise et III. L’édit de Poitiers institue en 1577 un bureau des trésoriers généraux dans chaque généralité du royaume. Cette institution, inférieure aux chambres des comptes et aux cours des aides et qui devient peu après bureau des finances, possède une triple compétence, à la fois domaniale, fiscale et de voirie. IV. La déclaration de 1643 place ainsi les trésoriers de France sous l’autorité de l’intendant. V. Les bureaux des finances ont obtenu en 1627 la juridiction contentieuse en première instance de la voirie. VI. Ces documents ont été retrouvés lors du classement du duché-pairie d’Amboise. 6 C – Introduction Richelieu ont produit des documents qui restent encore peu exploités, à l’exception des rôles d’impositions. Circonscriptions administratives et financières, ces institutions soumises à la juridiction des élus sont aussi des tribunaux. Comme celle des cours des aides, leur origine remonte au XIV e siècle lorsque furent établis les députés particuliers ou élus chargés de répartir les tailles et de surveiller la levée des subsides accordés par les états généraux. S’il s’exerce au sein de l’élection une fonction administrative, comme l’enregistrement des actes royaux relatifs aux finances et des lettres de provisions d’office, l’activité essentielle d’un élu a trait à l’impôt en général, et à la taille en particulier. Les élus - désignés par le pouvoir royal et placés sous l’autorité de l’intendant de la généralité - sont ainsi chargés de la répartir entre les communautés de leur ressort et d’en vérifier les rôles.