Préfecture de Région Aquitaine Département de la Communes de PORCHERES et SAINT ANTOINE SUR L’ISLE

ENQUETE PUBLIQUE

Sur le

Projet de création et d’exploitation de carrière et installation de traitement sur le territoire des communes de PORCHERES et SAINT ANTOINE SUR L’ISLE

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Arrêté Préfectoral du 6 décembre 2012

Février 2013 Pierre THIERCEAULT

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 1 - SOMMAIRE

Première partie : GENERALITES 1-Objet de l’enquête page 3 2-Cadre juridique et administratif page 3 3-L’enquête publique page 4 Deuxième partie : DESCRIPTION du PROJET 1-Objet de la demande page 8 2-Emplacement de l’installation page 9 3-Exploitation page 10 4-Remise en état page 11 Troisième partie : OBSERVATIONS du PUBLIQUE 1-Receuil d’enquête page 12 2-Analyse page 14 3- Les observations page 15 Quatrième partie : ANALYSE des OBSERVATIONS 1 Cadre de vie page 42 -Choix de l’emplacement page 42 -Destruction du coteau page 43 -La Forêt page 48 -Prix de l’immobilier page 52 -Zone AOC page 53 -Apiculture page 54 -Bio page 56 -Archéologie page 56 -Tourisme page 59 2 Exploitation -Eau page 61 -Retrait-gonflement argile page 73 -Uranium page 74 - Bruit page 76 -Poussières page 77 -Moustiques page 78 -Autres sujets page 80 3 Transport -Circulation sur RD 10 page 82 -Futur accès page 90 4 Environnement -les cistudes page 92 - Les corridors écologiques page 94 -Autres sujets page 97 5 Réhabilitation page 101 6 Information page 106 7 Urbanisme page 109 8 Economie page 111 9 Saturation des gravières page 115 Dossier séparé : Avis et conclusions du commissaire enquêteur

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 2 - Première partie : GENERALITES

1 -Objet de l'enquête :

Il s'agit de recueillir les observations et les avis des habitants des communes de PORCHERES et SAINT ANTOINE SUR L’ISLE sur le projet de la société CALCAIRES et DIORITES du MOULIN du ROC (CDMR) en vue d’exploiter une carrière à ciel ouvert de sables et de graviers avec installation de lavage-criblage, localisée sur le territoire des communes de Porchères et de Saint Antoine Sur l’Isle –33600.

2 - Cadre juridique et administratif :

La nature des activités relève des dispositions du Code de l’Environnement relatives aux installations classées pour l’environnement (ICPE) pour lesquelles la procédure est définie par les dispositions suivantes : - Dispositions générales du Titre 1er du livre V du Code de l’environnement relatives aux ICPE, - Dispositions législatives du Chapitre III du Titre II du Code de l’environnement « relatif à l’information et à la participation du public et des citoyens » et notamment les articles L. 123-1 à R. 123-23 (enquêtes publiques relatives aux opérations susceptibles d’affecter l’environnement), - Dispositions du Chapitre II du Titre I du Code de l’environnement (partie réglementaire) et notamment les articles R.512-2 à R. 512-8 définissant la procédure associée à la demande d’autorisation.

Ces dispositions, applicables aux ICPE, se substituent, pour partie, à celles concernant l’ensemble des opérations susceptibles d’affecter l’environnement.

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- Avis de l’autorité environnementale Cet avis porte à la fois sur la qualité de l’étude d’impact et sur la manière dont l’environnement est pris en compte dans le projet.

Cet avis, destiné au public, doit être joint au dossier d’enquête, ce qui a été le cas. De plus, en application de l’Article R.122-13, cet avis doit être consultable sur le site Internet de la préfecture du département concerné, ce qui a également été réalisé.

3-L'enquête publique :

31-Préparation de l'enquête Après avoir été désigné le 13 novembre 2012 par M. le Président du Tribunal Administratif de , j’ai pris contact avec :

- Les services de la Sous Préfecture de -Gironde ; les dossiers relatifs à cette enquête m’ont été remis et nous avons fixé les dates de l’enquête publique, c’est-à-dire du lundi 7 janvier 2013 au jeudi 7 février 2013. Nous avons également arrêté les dates des permanences du commissaire enquêteur.

- Monsieur le Directeur de la société CALCAIRES et DIORITES du MOULIN du ROC le 12 décembre 2012.

- Monsieur le Maire de la commune de PORCHERES 14 décembre 2012.

- Madame le Maire de la commune de SAINT ANTOINE sur L’ISLE le 14 décembre 2012.

- Une visite sur le terrain a été effectuée le 16 décembre 2012 en compagnie du porteur de projet.

- La première vérification de l’affichage réglementaire de l’enquête publique a été effectuée ce 16 décembre 2012.

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32-Insertion dans la presse

Les mesures de publicité officielle ont été réalisées dans les conditions légales. Première insertion le 12 décembre 2012 : - dans le journal Sud-Ouest Gironde, Sud-Ouest Dordogne, Le Résistant et Le Courrier Français. Deuxième insertion : - le 9 janvier 2013 dans le Sud-Ouest Gironde et Sud-Ouest Dordogne - le 10 janvier 2013 dans le Résistant - le 11 janvier 2013 dans le Courrier Français.

33-Affichage avis au public

L'affichage a été réel et permanent au tableau d'affichage habituel des mairies ainsi qu’à quatre points bornant la future zone de la carrière et ce dans les délais légaux. Cet affichage a fait l'objet d'un contrôle continu du commissaire enquêteur lors de la prise de ses permanences.

34-Internet L’avis d’enquête (arrêté du 6 décembre 2012) ainsi que l’avis de l’autorité environnementale ont été insérés sur le site de la Préfecture de la Gironde conformément au Code de l’Environnement Article R123-1 modifié par le Décret n° 2011-2018 du 29 décembre 2011-art.3. Puis une semaine après l’ouverture de l’enquête publique, c’est l’ensemble du dossier qui a été inséré sur ce site.

35 –Publicité complémentaire La commune de Saint Antoine sur l’Isle a inséré un article présentant le projet et annonçant l’ouverture de l’enquête publique dans son journal communal de janvier 2013.

36 –Déroulement de l’enquête L'enquête s'est déroulée du lundi 7 janvier 2013 au jeudi 7 février 2013 soit trente et un jours. Le dossier de présentation ainsi qu’un registre d’enquête ont été mis à la disposition du public à la mairie de Saint Antoine sur l’Isle et de Porchères.

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37-0rganisation des permanences Les dates des permanences ont été fixées en accord avec Madame DUMOLET de la Sous Préfecture de Libourne, c’est-à-dire 5 permanences (2 à Porchères et 3 à Saint Antoine de l’Isle). Dates Horaires Lieu Lundi 7 janvier 2013 14 H à 18 H Saint-Antoine Sur l’Isle Vendredi 18 janvier 2 013 14 H à 17 H Porchères Samedi 26 janvier 2013 9H à 12H Saint-Antoine Sur l’Isle Mardi 29 janvier 2013 14 H à 17 H Porchères Jeudi 7 février 2013 14 H à 18 H Saint-Antoine Sur l’Isle Nota : Saint Antoine sur l’Isle a bénéficié d’une séance de plus que la commune de Porchères du fait que l’installation des équipements nécessaires au lavage-criblage doivent être installés sur le territoire de Saint Antoine sur l’Isle.

L'enquête a été clôturée le jeudi 7 février 2013 à 18 H.

Le commissaire enquêteur a disposé d'une salle en mairie, et tous les documents demandés étaient disponibles.

38 – Liste des pièces du dossier mis en enquête L’ensemble du dossier mis en enquête comprenait les pièces suivantes : - les registres d’enquête, - une copie de l’arrêté Préfectoral du 6 décembre 2012 portant ouverture d’une enquête publique sur la demande d’autorisation présentée par la société C.D.M.R., - une copie de l’avis de l’autorité environnementale en date du 14 septembre 2012,

- le dossier de demande proprement dit présenté et établi par la société Calcaires et DIORITES du MOULIN du ROC (CDMR) assistée du bureau d’études GEOAQUITAINE, 12 avenue Fernand Pillot-33133 .

il est composé des sous-dossiers : - Demande d’autorisation d’exploiter deux installations classées, - Étude d’impact, - Résumé non technique de l’étude d’impact,

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 6 - - Étude des dangers, - Notice Hygiène et Sécurité, - Avis des Maires sur la remise en état, - Maîtrise Foncière et avis des propriétaires sur la remise en état, - Attestation de dépôt : permis de construire et demande de défrichement, - Évaluation des Incidences Natura 2000, - Annexe : . Annexes administratives : 4 . Annexes techniques : 17

Ce dossier de demande d’autorisation est établi conformément aux articles 2 et 3 du décret n° 77-1133 du 21 septembre 2007 modifié, pris en application des articles L-511 à L-517 du Code de l’Environnement.

Le dossier était de grande qualité pour transmettre une information complète au public.

Toutefois composé de plus de 600 pages, un dossier de synthèse aurait facilité la lecture et la compréhension du projet pour l’ensemble du public (dossier réalisé par le Commissaire Enquêteur pour ses permanences).

En dehors des permanences, le dossier était accessible à l'accueil des mairies de Porchères, Saint Antoine sur L’Isle, ainsi que dans les mairies des communes situées dans un périmètre de 3 Km autour des installations projetées, aux heures d’ouverture. (Gours, , Saint Christophe de Double, Saint-Seurin-Sur-l ‘Isle, Le Pizou et Moulin neuf).

Correction Une erreur a été décelée dans la pièce réglementaire n°8 du dossier « Maîtrise foncière et Avis des propriétaires sur la remise en état »). En effet, le contrat de foretage a été signé avec Mme PEYRIDIEUX le 22 juillet 2010, et non le 19 décembre 2006 (copier coller avec la date de signature du propriétaire précédent). Quant à l’enregistrement aux hypothèques, il date du 5 août 2010, et non du 5 août 2008 (d’ailleurs le bordereau des impôts porte bien un numéro commençant par 2010). Cette erreur a été rectifiée rapidement par Maître Isabelle BRAASTAD-TIFFON, notaire associé à COGNAC (Charente). Les corrections ont été effectuées aussi bien dans les dossiers détenus dans les Mairies que sur le site Internet de la préfecture de Gironde.

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38 - Récapitulation des activités classées qui seront exercées sur le site et soumises à autorisation (A) : - N° 2510,1 Exploitation de carrière - N° 2515,1 Installation de concassage criblage de matériaux naturels ou artificiels. 39 - Information

Une grosse action médiatique (articles dans le journal Sud-Ouest) et de sensibilisation des habitants des communes ont été organisés par l’association VIENVI (réunion, tracts et boîtage).

L’association VIENVI a organisé une réunion d’information le 8 janvier 2013.

J’ai souhaité m’associer à cette réunion en invitant le porteur du projet ainsi que les représentants des administrations mais j’ai reçu un refus de la part des organisateurs.

Deuxième partie : Description du PROJET

1-0BJET de la DEMANDE

Le projet porte sur la création et l’exploitation d’une carrière à ciel ouvert de sables et graviers avec installation de lavage criblage, au lieu dit « La Picoulette » sur le territoire des communes de Porchères et Saint-Antoine sur l’Isle (33) ; cette carrière doit permettre l’alimentation en sables et graviers lavés des centrales à béton du groupe GARANDEAU (3 en Gironde). Le projet est motivé par les raisons suivantes :

- un critère géologique : le gisement est propre et de bonne qualité.

Le contexte est favorable : le site est proche d’une voie départementale desservant des axes importants (Libournais et agglomération bordelaise).

La zone est dépourvue de contraintes ou enjeux environnementaux.

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Des mesures sont prévues pour protéger les espèces et habitats recensés au voisinage du site.

- un critère économique : la région Aquitaine ne couvre pas ses besoins en granulats.

Le site présente également des atouts liés à sa situation géographique. Ces sables et graviers pourront être utilisés dans tous les travaux de génie civil et de bâtiment et selon les besoins pour les grands chantiers girondins, déficitaires en besoins en granulats, comme pour la LGV Tours Bordeaux, le GPSO, la ligne D du tramway Bordelais etc...

2- EMPLACEMENT de l’installation

Département : Gironde.

Communes : - PORCHERES, - SAINT-ANTOINE SUR L’ISLE.

Lieux-dits : « La Picoulette », « La Picoulette Sud », « La Picoulette Nord », « Bel-Air », « Les Courcettes », « Clos de la Commanderie », « Le Grand Clos Sud », « Terrier de Gaillard », « L’Arsille ».

Accès : Le site est actuellement accessible par différents chemins d’exploitation qui rejoignent la RD 121 à l’Est ou la voie communale n° 6 à l’Ouest. Un accès spécifique sera aménagé pour la carrière à partir de la RD 10.

Sécurité : Le site sera sécurisé par la pose d’une clôture.

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3- EXPLOITATION

3.1 –Volume des Activités

Le volume total des matériaux extraits sera de 1 600 000 m3 sur une période de 18 ans, incluant la remise en état définitive et à raison d’une production moyenne de 200 000 tonnes par an et une production maximale de 250 000 tonnes.

Avant l’extraction des matériaux, les terrains seront défrichés sur une superficie d’environ 21 ha.

L’exploitation de la carrière est réalisée à ciel ouvert, à flanc de coteau en progressant latéralement depuis la base des sables, hors eau et sans pompage.

Les extractions sont effectuées par campagne de deux mois, à raison de deux à trois campagnes par an.

3.2 – Mode d’exploitation

Le mode d’exploitation est caractérisé par les étapes suivantes : - décapage sélectif de la terre végétale puis des argiles de découverte à la pelle hydraulique par tranche d’exploitation et création de merlons de protection ou régalage sur zones déjà remise en état. - Extraction des sables graveleux à la pelle hydraulique avec tri sélectif des argiles sur une hauteur moyenne de 12 m (en fonction de la topographie). - Chargement des tombereaux directement à la pelle pour alimenter l’installation de lavage-criblage. - Remise en état du site coordonnée à l’avancement des travaux.

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3.3 – Le Phasage

Une quinzaine d’années réelles d’exploitation est prévue, soit 3 phases couvrant chacune 1/3 du gisement exploitable.

Phase 1 Les travaux débuteront au Exploitation réelle de Les matériaux fins sud-ouest du site cette zone Sud-Ouest seront utilisés pour -création de la piste d’accès remblayer -aménagement du pont sur le progressivement ruisseau de la Chaussée les zones -aménagement de l’accès à la exploitées. RD 10 Environ 2,5 ha Implantation des pourront être remis installations en état. Phase 2 Les travaux se Le remblayage avec poursuivent au les matériaux fins centre se décalant se poursuivent en vers l’Ouest. continuité de la phase 1, pour atteindre 7à 8 ha remis en état

Phase 3 Les travaux se Les fines de lavage poursuivent au Sud- permettent de Ouest puis au Nord- remblayer une ouest partie de la zone 2 et la bande sud- Ouest de la phase 3.

4- REMISE en ETAT

41- Remise en Etat de la carrière Le principe de la remise en état du site est basé sur le remblayage partiel et progressif de l’excavation crée par les extractions, à partir des stériles d’exploitation.

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Ils seront disponibles sous deux formes : - les stériles argileux séparés du gisement en cours d’extraction, environ 850 000 m3. - les fines argileuses résiduelles du processus de lavage ; elles seront stockées sous forme de boues dans des casiers aménagés. Sur la partie Nord-Ouest, le linéaire de fronts ne sera pas remblayé. Un plan d’eau relictuel sera créé (environ 3ha) ; au sud de ce dernier, une zone remblayée légèrement au-dessus du niveau de trop plein permettra la création d’une zone de prairies humides.

42- Remise en Etat de l’installation

L’ensemble des infrastructures de l’installation sera démonté et évacué. La plate-forme sera décompactée. Les bassins de décantation seront conservés et aménagés en zones humides. La piste sera conservée. Le bassin de pompage sera maintenu en plan d’eau à usage agricole.

Cette réhabilitation est conforme à l’arrêté ; elle a fait l’objet d’une validation des maires concernés et des propriétaires. Les garanties financières que l’entreprise doit transmettre au Préfet, préalablement au début d’activité, sous forme de caution bancaire sont bien définies.

Troisième partie : OBSERVATIONS du PUBLIC

1- Recueil d’enquête :

Deux registres d’enquête ont été ouverts et mis à disposition du public, un dans chacune des communes concernées par ce projet :

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Nombres de personnes reçues lors des permanences : 85 personnes

Registre de la commune de Porchères : 80 annotations. Un deuxième registre a donc été ouvert.

Registre de la commune de Saint Antoine sur l’Isle : 24 annotations.

À noter : les registres de la commune de Porchères sont parvenus au commissaire enquêteur le 15 février 2013. (lenteur de la Poste)

Courriers et courriels reçus : 157 documents.

Associations : Quatre associations m’ont remis leurs remarques : - VIENVI, Vivre EN Vallée de l’Isle : un mémoire de 167 questions incluant une pétition . - SEPENZO Gironde, Fédération des Sociétés pour l’Etude, la Protection et l’Aménagement de la Nature dans le Sud-ouest : un mémoire de 4 pages ; ce document a fait l’objet d’une demande de modification par mail le 31 janvier 2013 (M. Daniel DELESTRE, Président) - Isle de Flore et Faune. - Association des chasseurs de Gironde.

Pétitions : Une pétition de 167 signatures d’opposition au projet est remise par l’association VIENVI ; objet : « Un moratoire interdisant l’autorisation d’ouverture de carrières de granulat dans la basse vallée de l’Isle et de la »

- Une pétition de 76 signatures d’opposition au projet est remise pour la sauvegarde des abeilles.

AVIS des municipalités :

- Les municipalités de Porchères, Le Pizou, Saint Christophe de Double, Moulin-Neuf ont émis un avis négatif aux projets.

- La municipalité de Gours émet des réserves.

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- La municipalité de Saint Antoine sur l’Isle a émis un avis favorable. - La municipalité de Saint Seurin sur l’Isle a émis un avis favorable avec une réserve.

- La municipalité de Le Fieu n’a pas délibéré.

2- ANALYSE

Il serait fastidieux d’examiner une à une chacune des 450 observations, d’autant que beaucoup d’entre elles sont redondantes. Elles sont numérotées, les idées essentielles regroupées par domaines et thèmes.

DOMAINE Thèmes 1 Cadre de Vie Choix de l’emplacement Destruction du coteau et de la forêt La forêt Prix de l’immobilier Zone AOC Apiculture Bio Archéologie Tourisme 2 Exploitation Eau Le retrait gonflement des sols argileux Uranium et radioactivité Bruit Poussières Moustiques Autres 3 Transport Circulation sur la RD 10 Futur accès 4 Environnement Les Cistudes Corridors écologiques Autres sujets liés à l’environnement 5 Réhabilitation 6 Information 7 Urbanisme Carte communale et PLU Schéma départemental des carrières 8 Economie Emploi Maison d’Hôtes 9 Divers Saturations des gravières

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3- Les OBSERVATIONS

Dépouillement des registres courriers et mails (e) Dans la colonne Avis : « D » = refus « A » = accord

N° Analyse-synthèse des observations et courriers Principaux Avis Domaines dégagés 1 Mme MICOULAS L de Porchères : Exploitation Regrette sa tranquillité et s’inquiète pour les Cadre de vie nuisances sonores, Transport Soucis, avec l’eau, le produit employé pour le Environnement D nettoyage, l’éclairage de nuit, les poussières, Information invasion de moustiques, la disparition des animaux dont les amphibiens, les accidents compte tenu de la circulation à venir sur la RD 10. Demande pourquoi il n’y a pas eu de réunion d’information du pétitionnaire. 2 M. MICOULAS F de Porchères : Exploitation Situé à 100 m de la future carrière, s’inquiète : Cadre de vie Des nuisances sonores, Transport D Soucis, avec l’eau, le produit employé pour le Environnement nettoyage, l’éclairage de nuit, les poussières, Economie l’invasion de moustiques, la disparition des animaux dont les amphibiens, les accidents compte tenu de la circulation à venir sur la RD 10, la dévalorisation des biens immobiliers. Impact sur les chambres d’hôtes. 3 M. MORRA H. de Porchères : Exploitation Contre la déforestation, l’impact sur la faune, Cadre de vie l’utilisation de l’eau, les pollutions, nuisances Transport D sonores, danger des circulations, excédent de Environnement carrières, entretien des routes, suppression de loisirs, baisse de l’immobilier.

4 M. Mme GENDRE M. de Porchères : Cadre de vie D Destruction de la forêt, épuisement de la nappe Exploitation phréatique, pollution de l’eau, disparition de la Transport

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 15 - faune et de la flore, nuisances sonores, destruction Environnement des routes et ponts, chute de la valeur de l’immobilier, risques de fissures sur les maisons. 5 M. CROIX O. de Porchères : Cadre de vie Nuisances des camions, destruction faune et flore. Exploitation D Tombeau du Seigneur de Chalbat. Transport Environnement 6 Mme GAUTRIAS de Porchères : Cadre de vie Défiguration de paysage, de la faune et de la flore. Environnement D 7 M. Mme DARTHENUCQ de Tarnos : Cadre de vie Mutilation de l’environnement, passage des Environnement D camions. Transport

8 M. RICHET P.Y. de Porchères : Transport Trafic poids lourds inadapté à la RD 10. Cadre de vie Baisse du niveau d’eau et écoulements dans l’Isle. Exploitation D Destruction du coteau et des espèces protégées. Environnement Baisse du foncier. 9 M. LAGIAUD Y. de Porchères : Cadre de vie Localisation du site. Transport Défiguration de la vallée. Exploitation Trafic poids lourds. Environnement D Consommation d’eau. Niveau sonore. Valeur immobilière en baisse. 10 M. DESCOURTIEUX de Porchères : D Idem n° 9 11 Mme AUTIER S. de Porchères : D Idem n°9 12 M. SIBILET de Porchères : D Idem n° 9 13 M. POUDRET P. de Porchères : D Idem n° 9 14 Mme POUDRET I. de Porchères : D Idem n° 9 15 Mme LESPINASSE M. de Porchères : D Idem n°9 16 M. LESPINASSE M. de Porchères : D Idem n° 9 17 Mme BESSE S.de Coux et Bigaroquet : D Idem n°9 18 Mme LOPEZ de St Seurin : D

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 16 - Idem n° 9 19 M. CHAPUZET de Coutras : D Idem n°9 20 M. LOPEZ J.P. de St Seurin sur l’Isle : D Idem n°9 21 [email protected]: Cadre de vie e Nuisances sonores. Environnement D Paysage massacré. Exploitation 22 Mme CANELLAS M. de Bordeaux : Cadre de vie e Destruction du paysage. Transport D Nuisances des camions 23 M. NOUZAREDE P. de Gours : Cadre de vie e Pas d’utilité publique. D Trop de carrières. 24 M. GIRARD J. de Le Pizou : Transport e Danger des camions sur la RD 10. Cadre de vie D Destruction paysage. Trop de carrières. 25 M. DEJEAN C. du Pizou : Environnement Environnement. Cadre de vie Nuisances bruit, poussières, camions. Transport D Dépréciation immobilière. 26 M. MERCIER Y. de : Environnement Attestation de découverte de cistudes à La Picoulette. 27 M. MERCIER N. de Porchères : Environnement Attestation de découverte de cistudes à La Picoulette. 28 M. MERCIER N. de Porchères : Cadre de vie Attestation de découverte d’une pointe en silex à La Picoulette. 29 M. MERCIER N. de Porchères : Economie Liste des ruchers secteur 124. Cadre de vie 30 M. MERCIER N. de Porchères : Economie D Préjudice sur l’apiculture. Cadre de vie 31 M. DE MARCI A. de Porchères: Cadre de vie D Conditions de vie. Environnement Ecologie. Exploitation Le projet de reconversion. Réhabilitation Un extrait du discours fait à l’UNESCO par M. Juppé. 32 Mme ARNAUD, Maire de Coutras : A e Dossier cohérent.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 17 - 33 M. CHATAIN C. de St Christophe de Double : Cadre de vie A Favorable au projet car valorisation des terrains, Environnement discussion depuis 5 ans. Société sensible aux aspects naturels, humains et environnementaux.

34 M. FAVROUL D. : Economie A e Favorable car création d’emplois, remise en état du Réhabilitation site. 35 M. ESTEVE Paul de Porchères : Exploitation Riverain du site qui a confiance dans le Cadre de vie A pétitionnaire pour l’exploitation. Nécessaire pour les besoins en gironde. 36 M. CHAUCHADE C.de St Antoine sur l’Isle : Environnement Impact écologique. Cadre de vie Dangers journaliers. Transport D Nuisances sonores. Avenir de la commune. 37 Mme JAUBERT A. de St Antoine sur l’Isle : Cadre de vie Trop proche de notre habitation. Transport D Perte de la valeur immobilière. Destruction de la forêt, puis de la chasse. Circulation sur RD 10 . 38 M. JAUBERT A. de St Antoine sur l’Isle : Cadre de vie Trop proche des habitations. Environnement D Impact écologique, destruction de la forêt. Plus de chasse.

39 Mme CHEVRIER K. : Environnement Impact écologique, impact sur les nappes Cadre de vie D phréatiques. Transport Nuisances sonores, trop de camions. Dépréciation de la valeur immobilière (vente et location)

40 Mlle DUBEAU C. de Porchères : Environnement Défiguration du paysage, impact faune et flore. Cadre de vie Pas l’accord des habitants ni du conseil municipal. Emploi D Pillage du village, des nappes phréatiques. Exploitation Pollution sonore, poussières. Réhabilitation Destruction de la forêt, de parcelles AOC. Transport Passages de camions.

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41 Mme VERDUGIER de St Antoine sur l’Isle : Transport Danger et dégradation des routes. Cadre de vie D Nuisances sonores. Impact sur le paysage. Baisse de l’immobilier. 42 Mme DE MARCHI A. de St Seurin sur l’Isle : Cadre de vie Destruction du paysage. Réhabilitation D Réhabilitation du site. 43 M. Mme PIRON J. de Porchères : Cadre de vie A La Picoulette sert de poubelle. Environnement Les sangliers réfugiés sur le site détruisent les Réhabilitation récoltes; nous avons donné 22ha en droit de chasse à l’ACACA hors site de la gravière. Les circuits de randonnée ne sont pas impactés par la gravière. Nous réalisons une rente qui viendra compléter notre maigre retraite agricole. Après exploitation le site redeviendra comme avant. 44 M. HORRUT G. de St Antoine sur l’Isle : Cadre de vie Connaissant le milieu professionnel, les techniques Exploitation ont évoluées. Réhabilitation A Réponse aux besoins régionaux. Economie Ecran boisé de protection et réaménagement proposé répondent aux besoins des contraintes de voisinage. Création d’emplois. 45 M. MORRA H. de Porchères : Cadre de vie Déforestation et impact négatif sur faune et flore. Environnement Etude limitée aux limites du site. Exploitation Consommation d’eau et rejet en milieu naturel. Transport D Dangerosité du polyacrylamide. La zone retenue se situe dans la zone d’affleurement de la nappe de l’Eocène. Prolifération de moustiques. Le site retenu ne figure pas dans les zones à privilégier pour l’exploitation de granulat au Schéma Départemental des carrières. Danger et nuisances des camions. 46 M. GUYON T. Mlle LOMENIE L de St Christophe de Cadre de vie D Double : Transport Destruction de la forêt.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 19 - Nuisances des camions. 47 M. MORRA R. Mme BORDE de Montpon Cadre de vie D Ménestréol : Environnement Destruction de la forêt, impact sur la faune et la Exploitation flore. Danger pour la nappe phréatique . 48 M. Mme MORRA H. de Coutras: Cadre de vie Destruction de la forêt, impact sur la faune et la Environnement flore. Exploitation D Zone AOC. Transport Danger des camions. Economie Création d’un étang et problématique sur les nappes phréatiques. Devenir de l’apiculture. Baisse de la valeur immobilière . 49 M. GAUTRIAS L. de Versailles : Cadre de vie D Mutilation des coteaux et impact sur Environnement l’environnement. 50 Mme LABARRIERE J. de St Seurin sur l’Isle : Cadre de vie Destruction de la forêt, impact sur la faune et la Environnement flore. Exploitation Zone AOC. Economie D Produits de lavage. Danger des camions. Création d’un étang et problématique sur les nappes phréatiques; risque de moustiques. Devenir de l’apiculture. Baisse de la valeur immobilière. 51 M. illisible de Porchères : Cadre de vie Destruction du patrimoine culturel. Environnement Dégradation du cadre de vie. Exploitation D Multiplication des carrières, fragilise l’économie Emploi locale. Réhabilitation Projet au cœur d’une zone Natura 2000, d’une ZNIEF et du parc régional de Colibareau. Problématique de l’eau, de l’uranium, du polyacrylamide.

52 M. AVICE B. de Porchères : Cadre de vie Nuisances pour l’environnement. Environnement D Ruisseau de la Barthebrune et tombe du Seigneur de Chalbat.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 20 -

53 M. REDON D. de Porchères et Président de VIENVI : Cadre de vie Le coteau est un signe identitaire fort qui ne doit Exploitation pas disparaître. Environnement D Nuisances de la carrière. Réhabilitation Accumulation de carrières pour le canton de Coutras. Risques pour la population avec l’uranium, les moustiques. Destruction des habitats des cistudes. 54 M. ALONSO E de Libourne : Environnement Impact sur l’eau et le paysage. Cadre vie Impact sur les espèces protégées. Exploitation D 55 M. PIRON Y. de St Seurin sur l’Isle : Cadre de vie Utile pour travaux locaux. A Conseille à l’association VIENVI, proche de l’environnement, de nettoyer le lit des rivières ; par ailleurs certains adhérents de cette association ont vendu ou échangé leurs parcelles boisées du futur site. 56 M. GIRARD J. de Le Pizou et Président de l’APPMA Cadre de vie « Le Roseau de l’Isle » : Exploitation D Risque d’assèchement des nappes phréatiques. Réguler l’exploitation des carrières.

57 M. et Mme MAYET G. de Porchères : Cadre de vie D Destruction du paysage et de la faune et flore. Environnement 58 Mme AICOBERRY G. de Porchères : Cadre de vie Destruction de la forêt. Transport D Nuisances d’exploitation et des camions. Environnement 59 M. Mme CORJIAL de Porchères : Cadre de vie Trop de camions. Exploitation Modification du paysage, impact faune et flore. Transport D Fissures sur maisons. Environnement Manque d’eau, incidence centrale électrique. Destruction des œuvres du créateur ; joint le 3ème secret de notre Dame de Fatima. 60 M. MICOULAS F. de Porchères : Il manque le tableau de nomenclature loi sur l’eau Exploitation p.11. Environnement La création du plan d’eau de 3 ha doit être soumis à Cadre de vie autorisation et non déclaration. Réhabilitation D

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 21 - Peut-on se procurer le dossier loi sur l’eau déposé auprès de la DDTM ? Peut-on se procurer les analyses de terre qui permettent de vérifier que les argiles ne contiennent pas de sulfure et de métaux lourds ? Risque de rejet dans le milieu naturel. Concernant le floculant, un test a-t-il été réalisé pour évaluer l’abattement des matières en suspensions (fines argileuses+ polyacrylamide) ? Comment l’humidité de la zone sera t-elle maintenue si toutes les eaux amont sont interceptées et dirigées vers les bassins de décantation ? Peut-on se procurer les tests de pompage ainsi que l’étude hydraulique réalisée dans le cadre de la création du pont du ruisseau de la Chaussée ? Le site Natura 2000 « Vallée de la Double » n’est pas pris en compte dans l’étude d’incidences Natura 2000. 61 Mme SAMUEL F. de Porchères : Cadre de vie Projet contraire à tous les objectifs Environnement environnementaux. Transport D Modification du paysage, de l’écosystème, de Exploitation l’écoulement des eaux. Nuisances sonores. Danger routier sur la RD 10. Trop proche d’habitations. 62 Mme LONDEIX M. de Porchères : Information Absence de réunion d’information. Cadre de vie Impact sur le paysage, la faune et la flore. Exploitation D Nuisances sonores ; risque d’accidents au lieu dit Environnement « le petit Chalbat ». Transport Eclairage de nuit ; problématique de l’eau et inquiétude du produit nettoyant. Impact sur la valeur immobilière. 63 M. Mme DOCHE de Coutras : Cadre de vie Déboisement de 24 ha et impact sur la faune et la Environnement flore. Exploitation D Zone AOC. Transport Dangers des camions sur la RD 10. Economie Trop de carrières.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 22 - Avenir de l’apiculteur de Porchères. 64 M. Mme MORRA L. de Coutras : Cadre de vie Dégâts sur la faune, la flore et sur l’eau. Environnement D Préjudices dus au trafic de camions. Transport Dégradation du paysage. 65 M. Mme LOBIT Régis de Porchères : Cadre de vie Destruction du paysage. Environnement D Danger des camions. Transport 66 Mme DEVEIL S. de Coutras : Cadre de vie Déboisement et impacts sur la faune. Environnement D Nuisances. Exploitation 67 M. DEVEIL L. de Coutras : Cadre de vie Déboisement et impacts sur la faune. Environnement D Nuisances. Exploitation 68 Mme TOURIER N. de Porchères : Cadre de vie Dévastation d’une grande partie des bois. Exploitation Nuisances sonores. Environnement D Poussières. Réhabilitation Création d’un étang avec risque de noyade et prolifération de moustiques. 69 M. Mme DUBEAU J. de Paris : Cadre de vie Trop de gravières. Exploitation Destruction du paysage, faune détruite. Environnement Nappes phréatiques pompées. Transport D Nuisances sonores. Information Pillage du sol. Décret d’utilité publique.

70 M. MONTILLAUD JP. de Porchères : Cadre de vie e Impact écologique. Environnement Dévaluation foncière. Exploitation D Insécurité routière et dégradation des routes. Transport Qualité de vie. 71 M. Mme SALMERON G. de Porchères : Cadre de vie e Nuisances sonores, poussières. Exploitation D Circulation des camions. Transport Modification du paysage. 72 Mme VEILLON L. de Le Pizou : Cadre de vie Risques environnementaux. Exploitation D Nuisances. Environnement Dépréciation des biens immobiliers. Transport 73 Mme CHABIRON de St Antoine sur l’Isle : Cadre de vie

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 23 - e Trop de carrières. Environnement Nuisances. Exploitation D Respect de l’environnement. 74 M. CHABIRON F. de St Antoine sur l’Isle : Cadre de vie e Viens de faire construire et le calme, la nature vont Exploitation disparaître. Transport D Trop de carrières. Nuisances des camions. 75 M. REDON F. de Beychac et Caillau : Cadre de vie e Dossier qui dénote un manque de respect envers la Environnement population. Transport D Pas de concertation. Information Hausse du trafic routier sur RD 10. Destruction d’un écosystème unique et complexe. Approbation à des fins privées du sous-sol.

76 Mlle ORTEGA N. : Cadre de vie e Déboisement, impact sur la faune et la flore. Exploitation Quantité d’eau pompée et produit de nettoyage Transport D utilisé. Environnement Nuisances sonores et trafic de camions. Perte de valeur immobilière.

77 M. ORLIER JD. de Porchères : Cadre de vie D e Période de 18 ans trop longue. Exploitation Troubles dus à l’exploitation. 78 M. LOBIT C. de Porchères : Cadre de vie e Destruction du paysage, de la faune et de la flore. Environnement D Incidences des camions. Transport 79 M. DELESTRE, Président de la SEPENSO Gironde : e Rectificatif du § 2.2 du document remis le 29/01/2013 D « Nous avons vérifié si le projet de voie nouvelle dans le cadre du projet de gravière, impactait directement ou non une zone Natura 2000 ; La réponse est non » 80 M. Mme PIERRONNET A. de Porchères : Cadre de vie e Les gravières sont nécessaires et comme Emploi A l’exploitation en rivière est interdite, il faut prendre Réhabilitation la grave quelque part. Le projet de réhabilitation présenté nous a plu, notamment en apportant une zone humide.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 24 - Il apportera également des emplois. 81 M. HORRU P. de Saint Antoine sur l’Isle : Cadre de vie e Eleveur laitier, inquiet du projet car lieu propice à la Exploitation D propagation d’animaux nuisibles et propagation de Réhabilitation ronciers. Qui va entretenir le site après l’arrêt de l’exploitation ? 82 M. GUITTON de Porchères : Cadre de vie e Modification du paysage boisé et de l’écosystème. Exploitation D Inquiétude sur l’eau. Transport Augmentation du trafic routier. 83 M. SAULQUIN F. de Porchères : Cadre de vie e Modification du cadre de vie. Emploi D Projet de chambres d’hôtes remis en cause. 84 Mlle LOMENIE S. de Libourne : Cadre de vie e Déforestation et impact négatif sur la faune et la Exploitation flore. Environnement D Consommation d’eau et rejet en milieu naturel. Transport Dangerosité du polyacrylamide. Danger et nuisances des camions. 85 M. Mme MICHAUD de Porchères : Cadre de vie Asphyxie du développement des communes. Exploitation Nuisances sonores. Environnement D Impact sur le paysage et la faune et la flore. Transport Danger sur les routes. Réhabilitation 86 Mme SOUM A. de Saint Antoine sur l’Isle Information La construction de future route d’accès à la RD 10 Transport D va passer le long de ma maison ; je demande des aménagements du tracé et des protections. Baisse de la valeur du patrimoine. 87 M. BION D. de Monpon Ménestérol : Exploitation Cette exploitation présente un bon ratio Réhabilitation surface/volumes extraits. Transport A Dans le passé il y a eu un trafic important de PL (pour ex Manufer du Pizou). Beaucoup de contestataires n’ont pas pris connaissance du dossier. Le département de la Gironde a besoin de granulats. 88 M. Mme ROBBA O. de Saint Antoine sur l’Isle : Cadre de vie Contradiction avec la politique de protection de la Exploitation planète. Environnement D Destruction de la forêt. Transport

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 25 - Nuisances d’exploitation et des camions. 89 M. LAGRANGE R. de Porchères : Cadre de vie Situé à 150 m du site. Perte de la valeur Exploitation immobilière. Transport D Nuisances d’exploitation et des camions. Détournement des sources. Carrefour de la RD 10 très dangereux. 90 M. Mme BAUDRIT G. Saint Antoine sur l’Isle : Cadre de vie Destruction de la forêt. Culture- D Trop de carrières. Tourisme Baisse de la valeur de l’immobilier. Réhabilitation 91 M. Mme LONDEIX Y. de Saint Antoine sur L’Isle : Cadre de vie Besoin de graves en proximité. Economie A Création d’emplois. 92 M. CELO J. de Coutras : Cadre de vie Trafic de camions sur la RD 10. Exploitation Modification du paysage, impact sur la faune et la Transport D flore. Environnement Présence d’uranium dans le sol Prolifération de moustiques. 93 Mme LAVIDALLE P. de Menesplet : Transport A Le site d’extraction est au plus près de son utilisation, donc moins de CO2. 94 Mme CELO J. de Coutras : Idem n° 92 D 95 Mme ASTEY AM. De Coutras : D Idem n° 92

96 Mme FROUIN de Saint Seurin sur l’Isle : Cadre de vie A J’ai vendu mes parcelles à la société et ne serais payé que si l’autorisation est accordée. 97 Mme BELLANGER M. de Saint Médard de Guizines : Economie Obtenir des emplois. Exploitation A Nuisances moindre qu’avec des matériaux plus durs. 98 Mme BERNARD V. de Coutras : D Idem N°92 99 Mme HOMMERIL J. de Saint Antoine sur l’Isle : Transport Danger sur les routes. Cadre de vie Nuisances sonores. Exploitation D Modification du paysage, impact sur la faune et la Environnement

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 26 - flore. Réhabilitation Présence d’uranium. Après l’exploitation il ne restera que des tas de terre et des trous d’eau. 100 Mme CAELEN M. de Saint Antoine sur l’Isle : Transport Danger des camions sur la RD 10. Cadre de vie Modification du paysage avec impact sur la faune et Exploitation D la flore. Environnement Présence d’uranium. Réhabilitation Proliférations de moustiques. 101 M. MARTAUX Thierry de Sant Antoine sur l’Isle : Cadre de vie Disparition de la forêt. Réhabilitation D Impact sur la vallée. 102 Mme DUMAZEAU T. de Saint Antoine sur l’Isle : Exploitation Nuisances sonores et circulation des camions. Cadre de vie D Suppression de la forêt. Modification de l’écoulement des eaux.

103 Mme TEISSIER S. de Coutras : Cadre de vie Trafic de camions sur la RD 10. Exploitation Modification du paysage, impact sur la faune et la Transport D flore. Environnement Présence d’uranium dans le sol. Prolifération de moustiques. 104 M. DUMAZEAU S. de Saint Antoine sur l’Isle : Information D Apprend le début de l’enquête publique le jour de l’ouverture. Souhaite un référendum.

105 Mme BRISSAUD O. de Saint Antoine sur l’Isle : Cadre de vie Disparition de la forêt. Exploitation Nuisances sonores. Transport D Danger sur les routes, risques de fissures sur les Environnement maisons. Réhabilitation Consommation d’eau énorme. Présence d’uranium. Impact sur la faune et la flore. Perte d’activités de loisir.

106 Mme CARREYRE A. de Saint Seurin sur l’Isle : Cadre de vie e Danger sur RD 10. Exploitation Destruction du coteau et impact sur la faune et la Environnement D flore. Transport

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 27 - Perte de touristes. Economie Utilisation très importante d’eau et le produit de lavage risque de s’infiltrer dans la nappe phréatique.

107 Mlle DURRUTHY ML. De Porchères : Exploitation D Danger des poussières pour les deux écoles. Danger Transport des camions sur la RD 10 avec le ramassage scolaire. 108 M. Mme SEYNAT M. de Porchères : Transport D e Danger des camions avec le transport scolaire. Exploitation Risque d’uranium, de moustiques. 109 Mme PACREAU HULMEL O. de La Clotte, membre du Conseil d’Administration de l’association Environnement Saintonge Boisée Vivante : Cadre de vie D Incompatibilité avec l’obligation morale de protéger Economie la biodiversité. Incompatible avec la présence d’une vingtaine de maisons à moins de 300 m du projet. L’inventaire faunistique présente des lacunes. Impact sur l’apiculture. La coupure du corridor écologique remarquable de part sa continuité. 110 Dessin d’un enfant, Alessandra 7 ans : Cadre de vie D Laissez ma forêt vivre. 111 Mme LAY Y. : Défiguration de la vallée. Cadre de vie Forte menace pour la flore et la faune. Environnement D Nuisances des camions. Transport Très grand volume d’eau utilisé pour laver des Exploitation granulats. Nuisances sonores. Incidence sur la valeur immobilière. 112 Anonyme de : D Idem n° 111 113 M. MATAS d’Abzac : D Idem n°111 114 Anonyme d’Abzac : D Idem n° 111 115 M. DESBEUFS de : D Idem n° 111 116 M. HAUBOIS de Libourne : D

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 28 - Idem n° 111 117 M. RAFFIN d’Abzac : D Idem n° 111 118 M. CACHOU C. d’Abzac : D Idem n° 111 119 M. MARTEL : D Idem n° 111 120 M. DE ANDRADE de Gradignan : D Idem n° 111 121 M. BEGUERIA de Villenave d’Ornon : D Idem n° 111 122 Anonyme de Gradignan : D Idem n° 111 123 M. CROIZIT de : D Idem n° 111 124 Mlle AGRIR de Gradignan : D Idem n° 111 125 Mme DUTEIL V. de Mérignac : D Idem N 111 126 Mme DELAGE de Bordeaux : D Idem n° 111 127 Anonyme de Gradignan : D Idem n° 111 128 Anonyme de Villefranche de Louchât : D Idem n° 111 129 Dessin d’enfant, LEA 8 ans de Porchères : Cadre de vie D Ne pas détruire la forêt. Souhaite continuer à se promener dans les bois. 130 Dessin d’enfant, EMMA BERRY, 10 ans : Cadre de vie D Ne pas détruire l’environnement. Souhaite continuer à se promener dans les bois. 131 Dessin d’enfant, MELISSA : Cadre de vie D Je défends la nature. Environnement 132 Dessin d’enfant, YAEL : Cadre de vie D Je défends la nature. Environnement

REGISTRE D’ENQUETE de Saint Antoine de l’Isle 131 M. BOUTTERILLE B. de Saint Antoine sur l’Isle : Cadre de vie Destruction forêt. Réhabilitation D Dans 20 ans une demande d’extension sera présentée.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 29 - 132 M. RUDDRIL Gérard de Saint Antoine : D 133 M. BOUSIQUIER -PIERRE L. : D 134 Mme BOUSIQUIER-PIERRE M. : Cadre de vie Destruction de la faune et la flore; trop de bruit. Exploitation D Environnement 135 M. ALARCON G ; de Saint Antoine sur l’Isle : Cadre de vie Perte de valeur immobilière. Exploitation Nuisances sonores. Environnement D Destruction du paysage. Particules et poussières. Présence d’uranium. Surconsommation d’eau. Transport Présence de cistudes. Réhabilitation Destructions de l’activité de randonnée pédestre. Risques d’épidémies et d’infections. 136 Mme LAVAL C. de Saint Antoine sur l’Isle : Cadre de vie Déforestation. Environnement D Faune déplacée. 137 Mme ALARCON A. de Saint Antoine sur l’Isle : Cadre de vie Nuisances sonores. Environnement Dangers sur les routes. Transport D Impact sur l’environnement, la faune et la flore et les nappes phréatiques. Suppression du boisement. Baisse de la valeur de l’immobilier. 138 M. MAURY D. / Cadre de vie Mise en place de télétransmission de données Transport concernant le nombre de rotation de camions afin D de pouvoir superviser en mairie. Le schéma matérialisant les nuisances sonores est bizarrement représenté . 139 M. et Mme NOEL E. de Saint Antoine sur l’Isle : Cadre de vie D Nuisances, danger. Transport 140 M/ BOUTEVILLE O. de Saint Antoine sur l’Isle : Cadre de vie Impact sur la faune, la flore et les nappes Environnement phréatiques. Exploitation D Moustiques et maladies. Transport Présence d’uranium. Bruits des camions et des cribleuses. Eclairage la nuit. Perte de la valeur immobilière. Risque d’accidents.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 30 - Doute sur la crédibilité des intervenants dans le dossier 141 Mme FARENZENA G. de Saint Antoine sur l’Isle : Cadre de vie Perte des loisirs en forêt. Transport D Nuisances sonores. Exploitation 142 Mme AUPETIT L. : Cadre de vie Danger sur RD 10. Exploitation Modification du paysage, suppression du boisement Transport D et de l’écosystème. Environnement Présence d’uranium. Prolifération de moustiques. 143 M. REDON A. Cadre de vie Perte de la forêt, de la tranquillité. Impact sur l’eau. Exploitation D Nuisances des camions. Transport 144 Mme LAUBA C. : Cadre de vie Nuisances sonores, poussières. Exploitation Impact sur la faune. Environnement D Destruction irréversible du site. Transport Dégâts sur les nappes phréatiques. Uranium. 145 Mme illisible : Cadre de vie Pollution, bruits, camions. Exploitation D Loisirs en forêt supprimés. Environnement 146 M. et Mme MALEVRE Y. de Saint Antoine sur l’Isle : Cadre de vie Baisse de la valeur immobilière. Transport D Sécurité au carrefour de la route de Jamayau et de la future route d’accès à la carrière. 147 Mme BOUTTEVILLE L. : Cadre de vie D Nature et calme. 148 Mme BRISSAUD O. D 149 M. ESTEVE F. : D 150 Mme ESTEVE L. D 151 M. ET Mme MARCERON : Cadre de vie Destruction de la forêt. Transport D Nuisances des camions. 152 M. DURESSE J. D 153 Melle BARBARY J. et M. ARNOUD T. de Saint Antoine Transport D sur l’Isle : Construire la future route d’accès en diagonale par rapport à la RD 10. 154 M. BOUVRY G. de Porchères : Cadre de vie D Apiculteur qui veut s’orienter dans la production

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 31 - BIO.

REGISTRE D’ENQUETE N° 1 de Porchères 155 M. DELAFAIS de Porchères : D 156 M. RUSSIEL G. de Saint Antoine sur l’Ile D 157 Anonyme Cadre de vie Destruction de la forêt. Transport D Circulation des poids lourds. 158 M. et Mme BISTODEAU de Porchères : Cadre de vie D Nuisances. Exploitation 159 M. et Mme JACQUET : Exploitation D Nuisances sonores. 160 M. CALLABINE et M ; GARNIEL : Cadre de vie D Perte du cadre de vie. Transport Circulation perturbée. 161 M. LAMBERT C. de Porchères : Cadre de vie D Projet destructeur. Exploitation 162 Mme CAILLBINE C. : Cadre de vie D Choix du site. Exploitation Nuisances. 163 M. et Mme MARQUES de Porchères : Cadre de vie Augmentation importante de camions sur RD 10. Exploitation D Déforestation, incidences sur la faune et la flore. Transport Consommation excessive d’eau et chute de la pression. 164 Mme MALAISE-WACHE C. D 165 Mme GUILLON Mme BELLIA : Cadre de vie D Destruction de la nature. Transport Passage des camions 166 M. et Mme CATTAI C. de Troquereau sur l’Isle : Transport D Nuisances des camions. 167 Mme AUTIER M. : Cadre de vie Déforestation, disparition d’espèces animales et Exploitation D végétales. Transport Rotation des camions source de danger. 168 Mme BELVALETTE : Déboisement. Cadre de vie D Nuisances des camions. Transport Consommation d’eau. Exploitation 169 M. Mme FRANQUETIN JC. : Exploitation Pollution de la nappe. Cadre de vie D Nuisances. Transport

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 32 - 170 M. Mme CAILLOUEY : Cadre de vie D Nuisances et pollution. Exploitation 171 M. Mme REDON A. / Environnement D Préserver l’environnement Cadre de vie

172 IIisible Cadre de vie D Nuisances Traumatisme des habitants 173 Anonyme D 174 Mme SOETE Y et R. Cadre de vie Sauvegarde de la faune, la flore et du cadre de vie. Transport D Danger des camions. 175 M Mme BOUREAU L. : Cadre de vie Protection de la faune et de la flore. Environnement D Trafic de camions. Transport Prendre la grave dans la rivière. 176 M. et Mme BOUREAU E. : Cadre de vie D Destruction de la campagne. 177 M. MALAISE N. D 178 L. SOETE R. de Porchères : Cadre de vie D Destruction du mode de vie. 179 Mme HURTEAU REDON R. : Cadre de vie Catastrophe écologique, paysagère et humaine. Exploitation Destruction de la faune et de la flore. Environnement D Ecoulement des eaux polluées. Transport Dénaturation du paysage. Bruits et poussières. Risques d’accidents sur la RD10. 180 M. REDON R. Nuisances : poussières, bruits, pollution des cours Cadre de vie D d’eau et peut être de la nappe avec l’uranium. Exploitation Danger sur les routes. Transport 181 M. Mme TOSON GENOBLE de Porchères : D 182 M. Mme NOUAILLE de Porchères : Cadre de vie D Dégradation du site. Exploitation Nuisances. 183 M. GAUTRIAS F. de Porchères : Cadre de vie Nuisances sonores et visuelles. Exploitation D Destruction partielle du paysage et de la faune. Environnement Circulation sur la RD 10. Transport Risques inconnus sur les nappes phréatiques. Valeur de l’immobilier en chute libre.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 33 - Il faut des matériaux mais ne pas les extraire dans une zone habitée. 184 M. SABAN J. : D 185 Mme BOURDIER MJ. De Porchères : Cadre de vie D Défiguration de la campagne. Transport Trafic intense et vitesse excessive. 186 M. PHILLIPE N. et Mme SEVRE MC. de Porchères : Transport D Trop de camions sur les routes. 187 M. LARQUET de Porchères : Cadre de vie A Dommage de niveler ce semblant de colline mais il faut de la grave. 188 M. PICAUD L. de Porchères : D

REGISTRE N°2 de Porchères 189 M. Mme LAVILLE R. de Porchères : Cadre de vie Plus d’arbres, de faune et de flore. Exploitation D Passages des camions. Transport Nuisances sonores. 190 Mme AUTHI2 M. HOAREAU de Porchères : Cadre de vie D Risques pour la circulation. Transport Dégradation du cadre de vie. 191 Mme MALAISE AM. : Transport D Risque d’accidents dus aux camions 192 M. BREISCH O. : Cadre de vie Le PLU est en cours d’étude et exclu les gravières. Réhabilitation D Début de la destruction des coteaux boisés de l’Isle. PLU Pas besoin de nouveaux plans d’eau. 193 M. SALMON J. : D 194 M. BEZIER S. : Cadre de vie Déforestation. Exploitation D Nuisances. Transport 195 M. VERGNAUD P. : Transport D Passage des camions. 196 M. STANGHELLIN de Puynormand : Cadre de vie Impact sur le paysage, la faune et la flore. Environnement D Nuisances qui s’ajoutent à celles des autres Excès de carrières. carrières 197 M. Mercier Noel de Porchères : Cadre de vie D Idem n°29 198 M. BADET M. D 199 Destruction de l’environnement. Cadre de vie

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 34 - Insécurité routière. Transport 200 M. Mme illisible : Cadre de vie Nuisances sonores. Exploitation D Pollution des sols et de la nappe phréatique. Transport Danger pour la circulation. 201 M. Mme PUECH-DEJEAN D 202 M. ESTAMPE H. : Cadre de vie D Trop de bruit et de nuisances. 203 Mme MICHAUD M. : Cadre de vie Nuisances pour la population. Environnement D Ecologie et nature. Transport Risque d’accidents. Etude d’impacts non fiable. 204 M. GAUTIRAS G. de Porchères : Circulation des poids lourds. Transport D 205 M. Mme LALLET : Cadre de vie Impacts écologiques, économiques. Environnement D Danger pour la circulation. Transport Economie 206 M. RENVERSADE G. de Porchères : Cadre de vie L’extraction à flanc de coteau a plus d’impacts. Transport D Classement AOC. Nuisances camions. Perte de la valeur immobilière. 207 M. et Mme RENVERSADE : Cadre de vie Exploitant de chambres d’hôtes, inquiétude avec les Economie D nuisances sonores. Perte valeur immobilière. Demande le rachat des maisons ou de participer à l’isolation sonore des maisons. 208 M. SAMUEL T. : Cadre de vie Impact sur les tortues qui vivent sur le site. Environnement Sécurisation de la route d’accès Cadre de vie D Impact sur la nappe phréatique, uranium. Transport Impact sur la zone Natura 2000 toute proche. 209 M. CHABI de Porchères : Cadre de vie Nuisances environnementales. Environnement D Risque d’accidents. Exploitation Transport 210 M. SCHMIT P. : Cadre de vie Risques de fissures sur la maison. Exploitation Risques d’assèchement des puis et de l’étang. transport D

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 35 - Nuisance des camions. 211 Anonyme D 212 Anonyme : Cadre de vie Destruction de la nature. Transport D Dégâts sur les maisons et sur les routes. 213 M. Mme anonyme : Passage important de camions et désordres sur les Transport D maisons. Cadre de vie Dévalorisation de l’immobilier. Exploitation Nuisances sonores lors de l’exploitation. Destruction de la forêt. 214 Anonyme : Cadre de vie Conséquences sur l’environnement. Transport D Disparition du coteau et de son écosystème. Exploitation Modification de l’écoulement des eaux de surface. La RD 10 deviendra dangereuse. 215 Mme VAISSEAU G. de Porchères : Cadre de vie Destruction du cadre de vie. Exploitation Pollutions. Transport D Accidents à venir avec les camions. 216 M. Mme BORELLA A. : Cadre de vie Mauvaises expériences des anciennes carrières. Réhabilitation D Paysage détruit et pas de garantie si l’entreprise fait Transport faillite. Nuisances des camions. 217 M. et Mme AICOHERI : Cadre de vie Désagréments pour l’environnement et les Transport D riverains. Réhabilitation Augmentation de trafic et risque d’accidents sur la RD 10. Vallée défigurée avec de gigantesques points d’eau. 218 M. HENRI de Coutras : Transport D La RD 10 n’est pas adaptée à l’augmentation du trafic camions. 219 Mme DURESSE : Cadre de vie D Destruction de notre environnement et de nos Transport routes. 220 M. DURESSE JM. : Transport Détérioration de RD 10. Cadre de vie D Il existe de la grave au plus près de Bordeaux. 221 Mme BESSON F. : Cadre de vie Saccage du paysage et des routes. Transport D

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 36 - Agricultrice Bio, la qualité de l’eau risque d’être Exploitation remise en question. 222 M. BESSON M. : Cadre de vie D Projet qui va à l’encontre des engagements de la Environnement envers l’Europe : protection des Cistudes, qualité de l’eau. 223 Mme et M. GARDERE D ; de Porchères : Cadre de vie Nuisances. D Sauvegarde de l’environnement. 224 Mme GAUTRIAS P. de Porchères : Cadre de vie Déforestation, impact sur la flore et sur les nappes Environnement phréatiques. Exploitation D Nuisances des camions. Divers Dévaluation de la valeur de l’immobilier. Trop de carrières. 225 M. MASSON de Porchères D 226 M. PICHELIN JP. de Porchères D 227 Mme BERNARD C. directrice du SIAPA de la Vallée Exploitation de l’Isle : D Le SIAEPA a mandaté un bureau d’études pour réaliser des simulations hydrauliques sur le réseau d’eau potable suite au besoin de la gravière ; impossible de fournir 800 M3 en eau potable. Etude SOCAMA disponible 228 Mme OSSARD V. : Cadre de vie D Néfaste pour l’environnement. Environnement 229 Mme BERRY N. : Cadre de vie D Destruction de l’environnement. Environnement 230 M. MALAISE B. : Transport D Insécurité pour les enfants. 231 Mme BOULAY S. : Transport Insécurité. Cadre de vie D Destruction du paysage. Exploitation Risque de radioactivité.

232 Remise d’une pétition avec 76 signatures pour Cadre de vie D sauver l’apiculture. 233 Mme BERGERE C. de Porchères : Cadre de vie Appauvrissement des terres agricoles et perte de Environnement surfaces agricoles. Exploitation Impact sur l’environnement. Transport D Nuisances sonores.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 37 - Danger sur la RD 10. Risques sanitaires. Dévalorisation du patrimoine immobilier. Gaspillage d’eau. Modification néfaste du paysage. 234 M. PETET R. de Coutras : Transport D Danger des camions. Cadre de vie Perte de l’AOC Puynormand. 235 Mme BERGERE P. : Cadre de vie D e Pollutions : sonore, eau et air. Exploitation 236 Mme RUIZ A. : D e 237 M. et Mme LASSAGNE L. de Porchères : Cadre de vie Néfaste pour la faune, la flore et l’écosystème. Exploitation La RD 10 deviendra dangereuse. Transport D Baisse de l’immobilier. Disparition de la forêt. 238 M. SABAROT H., Président de Fédération Cadre de vie Départementale des chasseurs de la Gironde : Environnement D Localisation du projet. Présence d’espèces d’intérêt patrimonial pour la région ; présence de la Cistude. Impact sur l’avenir de la chasse sur les deux communes 239 M. SAMUEL R. de Porchères : Cadre de vie Aberration écologique. Transport D Qualité de l’eau et circulation des poids lourds. 240 M. illisible : Trop de carrières. Cadre de vie Détruire l’environnement c’est détruire l’identité Environnement D culturelle. Exploitation Perte de la qualité de vie. Environnement Destruction du tourisme vert. Projet en plein cœur de la trame verte. Echec des réhabilitations d’anciennes carrières. Problématique de l’eau. 241 Mme LABARRI7RE J. de Saint Serein sur l’Isle : Disparition de 22 ha de forêt. Cadre de vie Impact sur les espèces d’animaux protégés. Exploitation Nuisances sonores et dangers dus aux camions. Environnement D Trop de carrières. Transport Zone AOC et zone inconstructible. Réhabilitation

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 38 - Impacts sur l’eau. Urbanisme Prolifération de moustiques. Devenir de l’apiculteur. Baisse de la valeur immobilière. 242 M. HURLEY B. de Ribérac, Président de « l’Isle de Cadre de vie D Flore et Faune » : Environnement Perte de biodiversité, diminution de zones naturelles disponibles. Accord avec le dossier de l’association Vienvi. 243 Melle TRAVERSAT C. de Porchères : Cadre de vie Destruction du site et du cadre de vie. Exploitation D Transport 244 M. OSSARD Kevin de Porchères : Cadre de vie Ne pas détruire l’environnement. Transport D Danger des camions. Pouvoir accompagner mon père à la chasse. 245 M. BERRY C. : Cadre de vie Ne pas détruire la forêt pour pouvoir accompagner Transport D mon père à la chasse. Danger des camions. 246 Mme CHARTIER A. d’Evry : Cadre de vie Nuisances des camions. Environnement Trop de carrières. Transport D Destruction du cadre de vie. Divers Atteinte à la biodiversité. Baisse de la valeur des biens immobiliers. 247 M. CHARTIER S. de Porchères : Transport D Appliquer le principe de précaution contre le danger du risque d’accidents dus aux camions. 248 M. WISNIEWSKI B. du « Club nature de Porchères » : Cadre de vie D Incidences du projet en contradiction avec la pédagogie du club. 249 M. WISNIEWSKI B. de Porchères : Divers Excès de carrières. Cadre de vie D Défiguration du patrimoine local. Exploitation Risque uranium. Transport Danger pour la circulation avec les poids lourds. 250 M. Mme MAUGET H. de Porchères : Changement du site et impact sur les espèces Cadre de vie D protégées Transport Fin de la tranquillité sur les routes. Réhabilitation Des trous énormes vont remplacés les bois.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 39 - 251 Mme AGUILA-MULTNER N. de Lagorce : Divers Un projet de plus dans la région. Cadre de vie D Incompatible avec l’environnement. Environnement 252 M. NICOLAS J. de Porchères : Cadre de vie Nuisances, bruit, poussières, danger. Exploitation D Catastrophe écologique. Transport Destruction des routes. 253 Mme BESSON N. de Porchères : Cadre de vie Destruction massive de l’environnement avec Environnement D impact sur les espèces protégées. Transport Danger de la circulation des camions. 254 M. BARRAU S. de Porchères : Circulation de camions qui va nuire. Transport D Bruit de l’exploitation. Exploitation Destruction du paysage. Cadre de vie 255 M. PENNO A. de Porchères : Cadre de vie Projet qui va détruire notre action pour le Environnement D repeuplement de la faune et la flore. Economie Va également détruire notre souhait de créer un site d’accueil touristique. 256 M. BARAT D. de Porchères : Divers Documentation présentée trop volumineuse qui Cadre de vie D amène à décourager toute lecture. Environnement Impact sur l’environnement. 257 M. Mme RICHARD J. de Porchères : Cadre de vie Bruit, pollution de l’air, du sol et des ruisseaux. Exploitation D Danger des camions. Transport 258 M. BARAT D. : Cadre de vie D Destruction du cadre de vie et loisirs. 259 M. BARRAU P., Maire de Porchères, Conseiller Cadre de vie Général : Exploitation Démantèlement d’une partie du territoire Transport D Le projet nuit à la biodiversité et aux espèces Environnement protégées (cistudes). Transport La RD 10, route pour les camions, présente des Réhabilitation endroits dangereux (3 ponts anciens). Urbanisme Réduction d’une partie de la superficie de vignobles Economie classés en AOC. Divers Privation pour les apiculteurs d’utiliser le coteau pour 250 à 300 ruches. Décision du Conseil Municipal de Porchères le 16 avril 2007 pour s’opposer à tout projet

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 40 - d’exploitation industrielle de gravières sur la commune. J’affirme que de nombreuses sources d’eau s’écoulent vers l’Isle et sont en liaison hydraulique vers la rivière, avec un impact possible avec la zone Natura 2000. Deux autres délibérations ont été prises par le Conseil Municipal de Porchères pour signaler les inconvénients générés par les transports sur la RD 10, notamment au village Chalbat mais également au carrefour de Larret. 260 Mme DUSSEL de Porchères : Cadre de vie Dégâts sur l’environnement. Environnement Qualité de vie dégradée. Transport D Réparations des routes. Exploitation Baisse de la valeur immobilière. Questions non réglées : pollution des nappes phréatiques. Présence d’uranium ; risque de de moustiques. 261 M. et Mme VERLAINE : Cadre de vie Perte du cadre de vie. Exploitation D Nuisances. Participation SEPANZO Cadre de vie Exploitation D Environnement Urbanisme Mémoire VIENVI et sa pétition Tous les D domaines Pétition pour la sauvegarde des abeilles. Cadre de vie D

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 41 -

ANALYSE des observations:

THEME Libellé du thème N° des observations concernées dans les mémoires Cadre de vie Choix de l’emplacement SEPANSO : point n°1 VIENVI : points n° 98 et 128

Le pétitionnaire précise que le choix de l’emplacement du site a été réalisé après plusieurs années et de nombreuses investigations, notamment des investigations géologiques, des inventaires des servitudes, contraintes et réglementations environnementales, des caractéristiques de l’urbanisation et des voies d’accès, des rencontres avec les élus locaux, des études environnementales de pré- faisabilité (faune-flore, hydrogéologie...).

Le « mitage » de l’urbanisation dans ces secteurs ne permet pas d’élaborer un projet éloigné de toute habitation. Le pétitionnaire rappelle cependant que ce type d’exploitation de sables et graviers n’engendre aucun tir de mine, ni aucun concassage ou broyage de matériaux.

Sur les 20 maisons répertoriées à moins de 300 mètres du site, 11 sont situées à plus de 200 mètres (cf. page 47 de l’étude d’impact). Compte-tenu de la distance, les écoles de Saint Antoine sur l’Isle et Porchères, situées respectivement à 850 et 1400 mètres, ne seront pas impactées par ce projet.

Les modalités d’exploitation ont ensuite été définies afin de limiter au maximum les impacts du projet sur le milieu environnant. Ainsi, pour tenir compte des recommandations issues des différentes études, les limites d’exploitation ont été reculées par rapport au périmètre de maîtrise foncière, aboutissant à une exploitation sur moins de 23ha, par rapport à une superficie totale du projet de 35ha, soit une réduction de 35% de l’emprise initiale.

Ces reculs, de 20 à 25 mètres sur les limites nord et est, et de 50 mètres à l’est le long de la RD 121 et au sud, permettent notamment de garantir que les habitats les plus proches soient séparés par au moins 70 mètres de bois des zones exploitées (cf. page 131 de l’étude d’impact).

L’installation de lavage-criblage a également été positionnée de façon à rester à plus de 350 mètres des habitations et des zones constructibles (cf. page 133 de l’étude d’impact). Le pétitionnaire rappelle aussi que :

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 42 - - les extractions se feront de façon intermittente, avec 2 à 3 campagnes de 2 mois chacune, soit 80 à 120 jours de travaux par an, de 7h30 à 18h,

- l’exploitation est conduite par phase, et donc qu’il n’y aura pas un « trou de 23ha », mais au contraire un réaménagement avec un reboisement réalisé progressivement de façon coordonnée à l’avancement. Le pétitionnaire souligne enfin que l’exploitation de ces hautes terrasses, sur des épaisseurs importantes (jusqu’à une quinzaine de mètres), permet de réduire très significativement la consommation d’espaces par rapport à une exploitation en plaine alluviale, où les gisements de la moyenne terrasse se développent sur 4 mètres d’épaisseur environ.

Avis du CE :

Je prends acte de cette réponse.

Cadre Destruction du SEPANSO : point n°4 de vie coteau et de la VIENVI : points n° 2, 23, 24, 25,52,61, forêt 62, 63,64, 82, 110, 113, 162,167

1- Position à flanc de coteau

Si le Schéma Départemental des Carrières précise effectivement en page 27 que « les carrières de roches massives (et non « les carrières massives », comme repris par l’association) à flanc de coteaux sont souvent perçues comme des agressions visuelles dans le paysage », la vision parcellaire de son rapport donne une image erronée de ses objectifs et de ses enjeux. Cette citation ne reprend que la partie sur les impacts potentiels des carrières sur les paysages, avant mise en œuvre de mesures de réduction d’impact (comme par exemple le phasage d’exploitation, le réaménagement coordonné, les mesures d’intégration paysagère).

Le projet du pétitionnaire n’est pas « une carrière de roches massives à flanc de coteau », mais une carrière alluvionnaire, protégée par des corridors boisés. L’étude paysagère et l’étude d’impact (pages 21 à 23, 75 à 77, 127, 152 et 153) analysent les enjeux (coupes à l’appui), définissent les objectifs et les mesures programmées. Ils sont rappelés ci-après :

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 43 - Objectifs de préservation fixés par l’étude paysagère

• préserver la ligne d’horizon boisée le long du coteau, en fixant la cote 50 m NGF comme niveau minimal d’intervention, • maintenir des épaisseurs boisées suffisantes en pourtour du site (10 à 50m), • préserver les habitats en clairière en limite du site.

Mesures programmées

• un talus boisé sera maintenu au sud du site jusqu’à la cote minimale de +50m NGF, • tout autour du projet d’extraction, des bandes boisées seront conservées, voire si nécessaire renforcées, sur une largeur minimale de 15 à 50 m. Selon le contexte des parcelles voisines, les épaisseurs boisées pourront parfois atteindre 100 à 150m, • les habitats en clairière en périphérie du projet seront tous séparés des zones d’extraction par des bandes boisées de plus de 70 m de large, • en complément de ces mesures de protection et de conservation, des boisements compensateurs seront créés dans la vallée, au sud du site. Ils amélioreront le maillage bocager des prairies et renforceront la ripisylve du ruisseau de la Chaussée.cf. étude d’impact page 127.Une des mesures retenues est de maintenir la cote minimale de +50m NGF, auquel se rajoute 15m d’arbres soit 65 m NGF, proche de la hauteur du coteau à +75 m NGF. La ligne boisée sommitale du coteau est également maintenue. Il est donc inexact de dire que le projet « va faire diminuer au moins de moitié la hauteur du coteau » (page 75 du mémoire Vienvi). Une partie des extractions sera réalisée « en contrebas » derrière les talus à + 50 m NGF, donc invisible depuis la vallée (la cote la plus basse atteinte sera de +48 NGF).

L’ensemble de ces mesures a bien été établi pour préserver la ligne d’horizon boisée le long du coteau et maintenir des écrans dissimulant l’exploitation.

Ce projet ne va pas à l’encontre de l’atlas des paysages de la Gironde au sujet des exploitations en lit majeur dans la vallée : « quant aux gravières et sablières, elles laissent une fois délaissées des excavations dont la reconversion est difficile, séquelles bien visibles sous la forme de nombreux plans d’eau » (point 25 du mémoire Vienvi).

Cet argument ne peut pas être opposé au pétitionnaire, le projet étant à flanc de coteau et hors d’eau pour la quasi-totalité du site.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 44 - Concernant ce type d’extraction, à flanc de coteaux, sur ce même gisement de haute terrasse, on peut citer, outre « les exploitations » d’usage local anciennes (avant l’instauration du code minier), la carrière de la société GSM à St Laurent des Hommes (24) qui bénéficie d’un arrêté préfectoral du 29/06/2009 d’extension renouvellement sur un site ancien, les carrières de la société DSM (Doyeux Sablières Montponnaises) à Montpon-Ménestérol qui bénéficient de deux arrêtés d’autorisation (arrêtés préfectoraux du 23/10/1998 et du 20/11/2008).

Avis du CE :

L’exploitation de gravière à flanc de coteau n’est donc pas une exception, et a déjà été autorisée à proximité.

2. Ancienne exploitation SOGRACO

Le pétitionnaire a engagé depuis plus de 5 ans des négociations avec les propriétaires fonciers, dont le propriétaire de cette ancienne exploitation.

Comme mentionné dans l’étude d’impact (p 23), cette ancienne carrière « n’est pas visible depuis la périphérie du site ».

Le pétitionnaire joint en annexe 1 un courrier de l’ancien exploitant jugeant contestable la photo du front de la page 12 du mémo Vienvi , « il y a toujours eu un écran arboré qui dissimulait totalement l’ex-carrière de toutes les vues ».

Vues du Sud depuis la VC 123 (février 2013)

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 45 - 3. Boisements et paysages du Libournais

L’association Vienvi souligne le risque de suppression du long ruban de coteaux, qui représente d’après elle « l’évènement topographique d’un département globalement plat» (page 57).

On ne supprimera donc pas «cet évènement topographique» et il n’y aura pas de rupture paysagère, le site ne concernant que 23 ha exploités par phases, de façon coordonnée, reconstituant à terme un boisement de 16 ha et une zone à vocation écologique.

Concernant l’histoire des paysages locaux, les coteaux étaient exploités jusqu’au milieu du 20° siècle, selon des usages agricoles de type viticulture relativement développée, le pacage, la coupes de bois de chauffe et bois d’œuvre. De petits sites d’extraction, que l’on peut découvrir notamment sur le territoire de la commune de Saint Antoine (ancienne gravière communale) étaient aussi représentés. Le boisement était nettement discontinu et moins dense qu’actuellement, l’abandon progressif des pratiques anciennes a considérablement modifié le paysage.

Les paysages étant par essence vivants, le pétitionnaire apportera une parenthèse dans les usages actuels du site, sans en altérer les perceptions extérieures par l’application des mesures préconisées.

Ce territoire boisé sera maintenu, voire renforcé, dans le cadre du réaménagement, et échappera à une urbanisation prégnante.

4. Boisements compensateurs

Les boisements compensateurs mentionnés notamment en page 126 de l’étude d’impact, répondent à deux impératifs, d’une part le renforcement de la ripisylve du ruisseau de la Chaussée, d’autre part le renforcement de la protection visuelle depuis les nouveaux habitats de bordure de la VC 123. Ceci a été élaboré en concertation avec les propriétaires de terrains, la DDTM de la Gironde, la commune de Saint Antoine sur l’Isle. Le renforcement de la ripisylve dans ce secteur participera également à la disparition progressive de coupures écologiques limitant les déplacements du vison d’Europe (voir planche «corridors de déplacement du vison d’Europe» dans le complément de dossier de demande).

L’association Vienvi cite d’ailleurs elle-même des sources qui indiquent que le bocage existe bel et bien dans le paysage local:

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 46 - • « Des alignements et haies les accompagnent, organisant presque des bocages, encore bien maintenus par les pratiques pastorales » (page 26 – extrait de l’Atlas des Paysages de la Gironde)

• « Les vallées de l’Isle et de la Dronne possèdent encore une trame bocagère et des prairies humides source de diversité » (page 59 - extrait du SCOT).

Elle ne peut donc pas argumenter que les boisements compensateurs ne s’intégreront pas dans le paysage, au motif qu’il n’existe pas de caractère bocager...

Les boisements compensateurs ont été soumis à la validation de la Chambre d’Agriculture, qui ne retient que les sites n’entrant pas en compétition avec l’exploitation agricole.

L’assimilation rapide entre effets paysagers induits par les travaux autoroutiers et ceux induits par l’exploitation d’une carrière à ciel ouvert (point 167 du mémoire Vienvi) est osée et hors de propos, l’emprise concernée par le projet étant d’une dimension significativement différente.

Exemple concret de boisements compensateurs en Charente: Pour répondre à la SEPANSO qui conteste l’efficacité des mesures compensatoires, voici un exemple concret de boisements compensateurs de type chênaie réalisés récemment sur des parcelles maitrisées par le groupe Garandeau sur les communes de Rancogne et de La Rochefoucault (16). Ces boisements compensateurs représentent une surface totale de 8ha. (page 11 du mémoire en réponse)

AVIS du CE :

Je prends acte de l’accord des propriétaires, de la DDTM de Gironde et de la commune de Saint Antoine sur l’Isle sur les boisements compensateurs.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 47 - Cadre de vie La Forêt VIENVI : points n° 11,65, 85, 86, 93, 94, 96, 122, 149

Le projet du pétitionnaire n’affecte qu’une toute petite partie des bois fréquentés sur les communes de Porchères et de Saint Antoine sur l’Isle.

Commune Surface Surface Surface Surface Surface Surface TOTAL feuillus conifères forêts landes et forêt et BOISE totale (ha) mélangées broussaille végétation (ha) Commune s arbustive (ha) en mutation

Porchères 1319 0 0 458 0 0 458 St Antoine 1040 133 0 232 0 0 365 sur l’Isle Source : Corinne Land Cover

1. Activités de loisirs

Le défrichement porte sur une superficie de 21ha, sur une superficie totale boisée pour les 2 communes de 823 ha, soit 2,6% du boisement de Porchères et Saint Antoine. A l’échelle de la commune de Porchères, cela représente une proportion encore plus faible (environ 40% du défrichement, soit 8,4 ha sur 458 ha) : 1,8% du boisement de la commune.

2. Chemins de randonnée

Pour les chemins de randonnées, l’association Vienvi mentionne l’existence de «sentiers gourmands » dans l’emprise du site (point n°122 du mémoire Vienvi). Outre le fait que la plaquette produite date d’avant 1996 (numéros de téléphone à 8 chiffres), le pétitionnaire s’est rapproché de la CALI pour connaître le statut de ces chemins qui passent sur des propriétés privées sans qu’aucune convention de passage n’ait été établie.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 48 - Mme Céline PAULY, Responsable du Service Développement Touristique de la CALI, a confirmé que les sentiers gourmands ne faisaient plus partie des sentiers entretenus par la collectivité :

« Suite à notre conversation, je vous confirme que les sentiers gourmands ne sont plus répertoriés dans les sentiers que la CALI a en compétence puisqu’ils ne sont pas inscrits au PDIPR en tant que tels. La CALI a la gestion de l’entretien des sentiers inscrits au PDIPR.

Certains tronçons des sentiers gourmands ont été intégrés dans des boucles locales ou circuits départementaux inscrits au PDIPR, mais certains tronçons uniquement, que vous avez donc certainement répertoriés, et sont donc au titre de leur introduction au PDIPR entretenus par la collectivité. »

Comme indiqué en page 55 de la demande et dans le courrier et la cartographie du Conseil Général en annexe de l’étude d’impact, aucun tronçon de sentier gourmand n’a été intégré au PDIPR au niveau du périmètre étudié, le réseau de chemins de randonnées passant à l’est du site projeté.

L’examen sur site par le cabinet d’études n’avait pas permis d’identifier les bornes qui étaient sous des broussailles (et qui ont probablement été dégagées par l’association Vienvi courant 2012). Preuve en est que le pétitionnaire a recherché la borne d’accès à partir de la RD 121, et a fini par la retrouver sous des ronciers après de longues recherches (plusieurs passages nécessaires alors que la végétation était en sommeil en février 2013), ce qui montre que ces chemins ne sont effectivement plus mis en valeur et entretenus.

3. Chasse-Palombière

Pour ce qui est des palombes et des chasseurs, on peut signaler qu’aucune palombière n’est présente sur le site. Subsistent seulement quelques vestiges anciens de cette pratique de chasse dans le périmètre du projet.

En ce qui concerne le rôle de la « forêt de subsistance », le pétitionnaire rappelle simplement que les boisements et les pratiques actuelles concernent essentiellement le bois de chauffage. Les bois dits d’œuvre ne sont pas représentés sur ce site, le caractère gélif de la zone a produit des bois de piètre qualité, ainsi que peuvent en attester de nombreux coupeurs du secteur.

Contrairement à ce qui est indiqué par l’association Vienvi, l’aulnaie n’a pas été rasée, une photo datée de février 2013 le démontre.

Nous rappelons que ce milieu humide est protégé et renforcé dans le cadre du

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 49 - projet comme mentionné notamment page 126 de l’étude d’impact (milieu en contrebas du reste du projet, exclu du périmètre d’extraction, maintien des apports hydriques nécessaires à sa pérennité...).

Pour ce qui est des travaux de tronçonnage effectués sur le site, les propriétaires ont la possibilité légale d’exploiter leur bois, soit pour le bois de chauffage, soit pour le bois d’œuvre, peu présent sur le site.

4. Tombeau

Le cimetière familial mentionné dans le mémoire Vienvi (pages 116 et 117), est d’une part en dehors du site au-delà de la bande de protection boisée.

D’autre part le pétitionnaire a procédé à un redécoupage foncier et un remembrement (échange de parcelles) avec documents d’arpentage avec Madame MAZEAU, afin d’assurer l’intégrité et la quiétude de ce lieu.

Le pétitionnaire rappelle que le dossier a été déposé initialement en juin 2011, la rédaction de celui- ci est donc antérieure à cette date. Lors de la rédaction, la cabane de chasseurs était en ruine. Elle a effectivement été entièrement refaite en juillet 2011. Le pétitionnaire signale qu’il a également réalisé des échanges fonciers avec le propriétaire de cette cabane, afin de remembrer sa propriété.

Avis du CE :

Je prends acte de cette réponse. Les activités de loisirs « gratuites », ainsi que les actions pédagogiques et la chasse, pourront donc continuer à se pratiquer localement sans difficulté.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 50 - Cadre de vie Prix de l’immobilier VIENVI : points n° 101, 140,148 et 149

Du fait des écrans boisés, de l’éloignement des habitations et des mesures compensatoires prises, la carrière ne générera aucune dépréciation de biens.

A titre d’exemple, la commune de possède une carrière autorisée depuis au moins 1998. La commune de Moulin Neuf possède une carrière depuis au moins 1992. La commune de Saint-Antoine sur l’Isle ne possède pas de carrière, mais le projet du pétitionnaire est connu depuis novembre 2006, date des premières concertations.

D’après les statistiques présentées ci-dessous (données INSEE), on constate :

• Un accroissement homogène de la population sur les trois communes présentées entre 1999 et 2009.

• Une augmentation du nombre de logements homogène sur ces trois communes entre 1999 et 2009.

Evolution démographique :

Année 1999 2009 Evolution

Saint Antoine sur 435 535 + 23% l’Isle

Les Peintures 1194 1545 +29%

Moulin Neuf 703 869 +24%

Année 1999 2009 Evolution

Saint 213 271 +27% Antoine sur l’Isle Evolution du nombre de logements Les 503 654 +30% Peintures

Moulin Neuf 331 444 +34%

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 51 -

Cet accroissement du nombre de logement se traduit concrètement par la construction de maisons neuves ou la restauration de maisons anciennes, même à proximité des sites de production.

Le fait d’avoir une carrière ne contribue donc pas à l’arrêt de l’urbanisation. Elle participe plutôt à renforcer la vitalité de la commune.

Le pétitionnaire s’appuie sur les données de PERVAL (Organisme donnant les références immobilières du notariat) pour fournir l’évolution comparée du prix moyen de vente de terrains constructibles dans des communes de Saint Antoine sur L’Isle et de Les Peintures. Source : PERVAL basé sur les ventes

Les données montrent une évolution à la hausse du prix moyen de vente des terrains constructibles sur la période 2006-2011 de l’ordre de 37% sur la commune de Saint Antoine sur l’Isle et de 24% sur la commune de Les Peintures. Ces chiffres, relativement homogènes, démontrent ainsi que les biens ne subissent pas une dévalorisation du fait de l’existence d’une carrière et ou d’un projet de carrière connu sur la commune.

Avis du CE :

Je pense que les premières années, dans l’attente du début de l’exploitation, un désintérêt pour l’immobilier proche du site existera bien ; il n’y aura aucune compensation financière.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 52 - Cadre de vie Zone AOC VIENVI : point n° 33

Il est précisé pages 12 et 54 de la demande que la partie amont du projet est située en zone AOC et que trois parcelles sont classées en vigne au cadastre, mais qu’elles sont boisées.

Une seule parcelle, située en limite sud de la zone AOC, conserve encore quelques pieds (4 rangs). Elle représente une superficie de 1 200m2.

Le pétitionnaire ne porte aucun jugement sur la qualité du vignoble. Il constate simplement que, sur la base de la cartographie de l'INAO annexée à l’étude d’impact, seuls 9,1ha (à la précision du plan de l'INAO) du projet sont concernés par le classement AOC et que cette zone est quasiment toute boisée actuellement.

Cette superficie du projet sur la zone AOC correspond à 2,2% de la superficie totale délimitée en AOC sur les communes de Porchères et Saint Antoine sur l’Isle (420ha, cf. courrier INAO dans les annexes techniques de l’étude d’impact).

La superficie impactée ne remet donc pas en cause la pérennité du vignoble sur ces communes.

AVIS du CE :

Par courrier en date du 15 octobre 2012, l’INAO Sud-Ouest a informé le Directeur Départemental des Territoires et de la Mer, qu’il n’émettait pas d’objection à l’encontre de la demande d’autorisation du projet d’ouverture de la carrière formulée par le gérant de la société CDMR.

Dont acte.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 53 - Cadre de vie APICULTURE SEPANSO : point n°3 VIENVI : point n° 84

Sur le site projeté, sur la parcelle cadastrée C1332 commune de Porchères, au 21 janvier 2013, 37 ruches y étaient dénombrées. Ces ruches non permanentes et posées sur palettes, sont déplacées au printemps sur d’autres sites, elles ne sont présentes sur site qu’en période d’hivernage.

La présence des ruches ainsi que leur déplacement sont mentionnés respectivement page 46 et 98 de l’étude d’impact.

Aucune ruche n’est présente sur l’ancienne gravière, comme le mentionne l’attestation du propriétaire. Cf. attestation du propriétaire en annexe 2

Après contact avec le propriétaire des ruches, répertoriées sur la carte d’implantation du mémoire Vienvi au point n°7, celui-ci indique que les 4 ruches ne sont plus au Grand Clos depuis 3 à 4 ans ; il a arrêté leur exploitation suite à des problèmes de santé et ne fait donc plus de déclaration en Préfecture depuis son arrêt. Le pétitionnaire constate que sur le site ou en sa proximité immédiate, 37 ruches seulement sont présentes et seulement en hivernage.

Le pétitionnaire précise que le listing fourni par M. Noël MERCIER (référent pour les apiculteurs locaux) n’est pas disponible publiquement à la Direction Départementale de la Protection des Populations. Contactée, la Direction Générale des Services de la DDPP a indiqué qu’elle ne pouvait communiquer que des données statistiques consolidées par commune, ce qui explique l’absence de ce listing dans l’étude d’impact.

En outre les carrières ne sont pas incompatibles avec l’apiculture. Des exemples de sites de carrières en exploitation accueillent des ruches, comme en témoignent notamment les dix sites de carrières exploitées par Colas –Centre Ouest sur les départements 22, 29, 56, 44 et 85, où 32 ruches y ont été installées en collaboration avec le syndicat professionnel et des apiculteurs locaux. Cf. articles en annexe 3

D’autres groupes nationaux et internationaux (Cemex, Holcim) ont intégré cette démarche dans leur politique de développement durable.

Le pétitionnaire s’engage à mettre en œuvre ce type de pratiques sur le site de Porchères Saint Antoine si les apiculteurs locaux souhaitent s’y associer.

Le mémoire de la Sepanso indique que le site est « un des derniers refuges exempts de pesticides assez éloignés des maïsicultures de la vallée de l’Isle ». Or les surfaces

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 54 - agricoles actuellement exploitées immédiatement au Nord et au Nord-Est du site de carrière projeté représentent des surfaces non négligeables, plus de 85 ha (zones en bleu sur les photos aériennes ci-dessous). La maïsiculture intensive est donc bien présente très près du site projeté, contrairement à ce qui est dit dans le mémoire SEPANSO.

Enfin, la superficie boisée dans le rayon de 1,5 km (7 km2) représente 2,13 km2 (213 ha), soit 30 % de la superficie du rayon de déplacement des abeilles. A comparer aux 21 ha défrichés progressivement sur le site. De plus, on voit clairement sur la carte qu'au-delà de ce cercle de 1,5 km, les boisements sont encore plus importants. Les abeilles continueront donc à disposer du territoire nécessaire à leur activité.

AVIS du CE :

Installer des ruchers sur le site de la carrière semble être un bon exemple de la préservation du lien homme-nature ou production-environnement. J’invite, outre les professionnels, les associations de pédagogie environnementale à relever la proposition faite par le pétitionnaire.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 55 - Cadre de vie BIO

L’exploitation de la gravière ne compromettra pas l’avenir de l’engagement Bio des agriculteurs concernés :

- Il n’y aura pas d’impact sur les cultures lié aux poussières, grâce au processus par voie humide, aux cordons boisés, au laveur de roues des camions et à la voie d’accès en enrobé. (pour plus de précisions, voir le DOMAINE 2 : Exploitation, partie Poussières).

- Il n’y aura pas d’impact sur les abeilles (voir partie sur l’Apiculture ci- dessus).

- Pour l’absence d’impacts significatifs sur la qualité de l’eau, voir le DOMAINE 2: EXPLOITATION, partie Eau.

Le pétitionnaire rappelle l’impact prépondérant de la maïsiculture intensive sur les deux communes de Porchères et Saint Antoine sur l’Isle sur les exploitations BIO, par rapport aux impacts du projet listés ci-dessus.

Avis du CE :

Je prends acte.

Cadre de vie ARCHEOLOGIE VIENVI : points n°13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 22, 153

1. Aspect réglementaire

L’association s’inquiète de la destruction potentielle d’une réserve archéologique, compte-tenu de la découverte de nombreux silex taillés sur les communes de Porchères et Saint Antoine sur l’Isle.

La demande d’autorisation d’exploitation a été adressée au Préfet de Région, qui peut notifier au pétitionnaire un arrêté portant prescription de diagnostic archéologique si le Service Régional de l’Archéologie le juge nécessaire. Selon les résultats de cet éventuel diagnostic archéologique, le Préfet peut notifier au

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 56 - pétitionnaire un arrêté de prescriptions archéologiques.

« Cependant en raison de la nature des travaux du projet et de sa superficie, des sites inédits peuvent être mis au jour et perturbés de facto par les travaux. En conséquence, et dans la mesure où les travaux envisagés entre dans la catégorie définis à l’article 1 et 4 du décret n°2004-490 du 3/6/2004, le dossier définitif devra nous être transmis pour avis et des mesures de détection (diagnostic- sondage) et le cas échéant de conservation et de sauvegarde par l’étude scientifique du patrimoine archéologique pourront être mises en œuvre selon la prescription de l’Etat, conformément à l’article L521-1 du Code du Patrimoine ».

Extrait du courrier du Conservateur Régional d’Archéologie, en annexe de l’étude d’impact.

Le pétitionnaire précise que les éventuelles opérations d’archéologie préventive interviendront avant le début d’exploitation de la gravière.

Il rappelle que la protection du patrimoine archéologique a été développée dans l’étude d’impact :

« En cours d’exploitation, les mesures consisteront à surveiller de près les travaux et, en cas de découvertes, à les déclarer au Maire de la commune pour transmission au Préfet afin d’assurer la sauvegarde du patrimoine archéologique ».

Cf. étude d’impact p. 136

Enfin, le pétitionnaire s’acquittera de la redevance d’archéologie préventive, fixée à ce jour à 0,53€/m2 (soit un montant total de 127 730€).

2. Contrôle du patrimoine archéologique

Le Service Régional de l’Archéologie a été sollicité en octobre 2010 pour connaitre les éléments répertoriés sur le secteur d’études. Le courrier de réponse n’a signalé aucun site ou objet particulier (cf. Courrier annexé à l’étude d’impact). Le silex géant de Porchères, comme les autres objets mentionnés dans le mémoire de l’Association VIENVI, n’ayant pas été signalé à ce stade, cet objet ne pouvait pas être présenté dans l’étude d’impact.

Après examen des éléments mentionnés dans le mémoire de l’Association VIENVI, il apparait que ce silex de grande taille (53 cm de long pour plus de 10 kg) a été mis à jour au lieu-dit « Chollet », 3 km environ au sud-ouest du projet. Il est signalé dans quelques articles spécialisés, à diffusion restreinte.

Actuellement, le site de référencement des données culturelles d’Aquitaine PIGMA

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 57 - (mis en place en partenariat avec la DRAC Aquitaine) ne répertorie aucune zone archéologique au lieu-dit « Chollet ». Ce secteur correspond à la basse plaine, non loin de l’Isle. Les formations alluvionnaires y sont constituées de sables, graviers et gros galets dans lesquels les silex sont fréquents. Il s’agit de formations très différentes de la haute terrasse alluviale formée de sables argileux et de sables à petits graviers. Les contextes géologique et topographique de ces deux zones sont extrêmement différents.

Cf. cartographie des zones archéologiques référencées sur le site Pigma , page 22 du mémoire en réponse.

Cartographie des sites archéologiques recensés par la DRAC en périphérie du projet de carrière

AVIS du CE :

Comme précisé dans le dossier de demande en page 51, aucun indice actuel sur site ou dans les bases de données disponibles ne laisse à penser que des vestiges archéologiques peuvent être présents sur l’emprise du projet. Des opérations d’archéologie préventive interviendront avant le début d’exploitation de la gravière.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 58 - Cadre de vie TOURISME VIENVI : points n° 26, 67,99

1. Le moulin du Barrage

Le calme et la tranquillité du moulin du Barrage seront respectés, compte tenu de l’éloignement de ce site, à plus de 2, 5 kms de la carrière projetée (et non 1,5 km comme indiqué page 28 du mémoire Vienvi), de son contexte géographique et des dispositions prises par le pétitionnaire.

Afin de lever toute ambigüité sur le classement ou l’inscription du Moulin du barrage, nous joignons, page 23 du mémoire en réponse, une impression d’écran de la base de données officielle MERIMEE du ministère de la Culture .

2. Tourisme et chambres d’hôtes

Le pétitionnaire signale, afin de répondre aux craintes formulées, que de nombreux gites d’étapes, gites ruraux et chambres d’hôtes sont situés à des distances de l’ordre du kilomètre de carrières à ciel ouvert, sans en affecter leur tranquillité, leur intégrité physique, visuelle et paysagère.

Les exemples sont pris à proximité des sites exploités par la société CDMR, dans le département de la Charente.

Carrière de CHATEAUNEUF SUR CHARENTE:

• Chambres d’hôtes, situées sur la commune de CHATEAUNEUF lieu-dit « La Pelletrie » à 400m du site.

Carrière d’AUSSAC VADALLE :

• Gite rural référencé 16G1034, situé sur la commune d’Aussac-Vadalle, à 1,4 km du site Carrière de BROSSAC :

• Gites d’étapes, situés sur la commune de BROSSAC lieu-dit « Etang Vallier », à 1,2 km du site Carrière de CHERVES RICHEMONT :

• Gite rural référencé 16G4005, situé sur la commune de CHERVES-RICHEMONT, à 1,3 km du site

Afin de mieux comprendre le contexte du projet objet des présentes, le

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 59 - pétitionnaire a procédé au recensement des chambres d’hôtes dans un périmètre de 5km autour du projet :

Recensement des chambres d’hôtes (consultation des sites : http://www.pays-de- coutras.com, http://www.france-voyage.com, http://www.chambres-hotes.fr, sites communaux)

Les chambres d’hôtes recensées dans un périmètre de 5 km autour du site sont les suivantes :

Commune Intitulé Remarques Distance/site projeté

Le Pizou Les Sureaux Près du Bourg 2 km

Moulin Neuf Le Clos du Galant Bord de l’Isle 3 km

Porchères Domaine Belle 2 km Source

Près de Larret

Saint Christophe de A Beauregard Non classée 3 km

Double

Saint Serein sur L’Olympe Non Labellisée, près 4,5 km l’Isle de Rue Jules Verne La RD 1089

Saint Serein sur Rue Edmond Bourg 2,7 km l’Isle Rostand

Saint Serein sur Rue de la Bourg 3,4 km l’Isle République

Leur localisation par rapport au site projeté, leur contexte géographique et paysager, les préservent de toute nuisance particulière liée à l’activité du pétitionnaire. Aucune chambre d’hôtes n’est référencée à moins de 2 kms du site projeté.

Avis du CE :

Je prends acte mais je reste sceptique sur ce sujet.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 60 - Domaine EAU VIENVI : points n°37, 38, 40, 41, EXPLOITATION 72,81

1-Nappe de l’Éocène-Zone d’affleurement-Zone de vulnérabilité

Les dépôts éocènes forment une succession de couches où alternent des dépôts argileux et des dépôts sableux.

Au droit du projet, le coteau est formé par les argiles sableuses de l’Éocène supérieur, marquées sur la carte géologique (cf. Plan page 26):

− e7b : Formation de Boisbreteau inférieure. Elle est constituée de sables fins très argileux, surmontés par des argiles,

− e6-7a : Molasses inférieures et/ou argiles à Paléothérium (40 m). Il s’agit d’une formation essentiellement argileuse qui a été exploitée par le passé pour des tuileries, comme indiqué sur la notice de la carte géologique.

À la base du coteau, apparaît la partie terminale de l’Éocène moyen, avec :

− e5 : Formation de Guizengeard supérieure. Le sommet de cette formation (qui affleure en pied de coteau) est décrit sur la notice de la carte géologique comme des argiles silteuses plastiques vert-pâle, à marmorisations rougeâtres. Il s’agit donc de terrains globalement très peu perméables.

Note : Les piézomètres implantés sur le projet atteignent, à la base du gisement exploitable, des argiles marneuses grises ou bariolées (Pz1 et Pz2) et des marnes sableuses grisâtres (Pz3 et Pz4).Ces formations très peu perméables correspondent à la base de l’Éocène supérieur et/ou au sommet de l’Éocène moyen.

La coupe du sondage 07815X0023 ou des forages AEP (indiqués dans l’étude d’impact, page 11) montrent que les terrains en profondeur forment une succession de bancs argileux et sableux. L’argile prédomine sur les 160 premiers mètres à partir desquels les sables à passées argileuses de l’Éocène inférieur sont atteints (Formation de Guizengeard inférieure – e4). C’est cette formation, située à plus de 150 mètres de profondeur au droit du site, qui est l’aquifère principal exploité pour l’eau potable.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 61 - L’alimentation de la nappe profonde se fait sous différentes formes :

− infiltration directe des eaux de pluie sur les zones d’affleurement des formations sableuses de l’Éocène inférieur (secteur à plusieurs kilomètres au nord-est),

− infiltration possible, mais très lente, des eaux au travers de l’imposante masse argilo- sableuse (drainance descendante). Les temps de transfert sont alors très longs (plusieurs centaines, voire milliers d’années) et limitent fortement la vulnérabilité de la nappe.

Les activités de la carrière ne sont pas des activités polluantes vis-à-vis des eaux souterraines (pas de migration des matières en suspension, stockage réglementaire des hydrocarbures, pas de produits chimiques polluants à forte rémanence dans les sols...).

De plus, les extractions ne concernent que les formations alluvionnaires de la haute terrasse. Aucune formation éocène ne sera extraite par cette activité. Les formations argileuses en pied de coteau seront maintenues en place, garantissant la protection des formations sous-jacentes.

La CLE du SAGE Nappes Profondes de la Gironde a été interrogée sur ce projet de carrière. L’avis émis à l’issue de la réunion du bureau du 11 février 2013 confirme bien les éléments présentés dans l’étude d’impact et reprécisés ci-dessus : le projet de carrière n’impactera pas les nappes profondes de Gironde (cf. document en annexe 4).

2. Besoins en eau des installations et assèchement du coteau:

Les installations qui seront mises en place sur le site correspondent aux meilleures techniques actuellement disponibles, avec un recyclage des eaux d’environ 90 %.

Le volume d’eau présent sur l’installation sera au plus de 1 300 m3 environ (cf. document du fabricant en annexe 5). Le fonctionnement est réalisé en circuit fermé. Ces eaux sont donc recyclées en permanence. La capacité de traitement de l’unité de recyclage des eaux est de 800 m3/h. Dans une journée qui pourra varier de 6 à 10 heures d’activité en fonction du rythme de production, 5 000 à 8 000 m3 seront utilisés au maximum pour le lavage des matériaux, ce qui représente environ 4 à 6 traitements complets du volume disponible par jour, avec 6 à 10 cycles de 800 m3/h chacun. À chaque cycle, une petite partie de ces eaux sera perdue (environ 10 %) :

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 62 - − piégeage dans les espaces interstitiels des sables et graviers lavés,

− évaporation sur l’installation et dans les cuves de traitement des eaux,

− pulpe argileuse liquide évacuée vers les bassins de stockage.

80 m3 environ sont donc ainsi perdus à chaque cycle, soit un apport nécessaire en cours de journée de 500 à 800 m3 (selon la production). Pour une activité de 220 jours environ par an, cela représente un volume global de 110 000 à 176 000 m3 par an, comme indiqué dans l’étude d’impact.

Ces besoins seront couverts par :

− les eaux de pluie collectées sur le périmètre actif des installations (en priorité) et, si besoin, de la carrière. Cette superficie sera donc évolutive. Elle progressera en fonction de l’avancée des zones de travaux.

Ces apports seront également irréguliers en fonction des conditions climatologiques. Le secteur de COUTRAS est caractérisé par une pluviométrie moyenne de 770 mm. Tout ne sera pas récupéré (perte par évapotranspiration, période d’excès d’eau par rapport aux besoins des installations...).

En fonction des années et de l’évolution de la carrière, de 20 000 à 60 000 m3 pourraient être collectés sur les 190 000 m3 d’eaux pluviales du site. Le solde sera restitué au milieu naturel comme actuellement (évaporation et alimentation des zones humides à l’aval du site).

− les eaux de la nappe des graviers de la Haute Terrasse : de petites circulations d’eau sont présentes à la base du gisement sablo-graveleux. Comme indiqué page 65 de l’étude d’impact, au vu des caractéristiques de cette formation aquifère, il est possible d’estimer un débit pour l’ensemble de la carrière de l’ordre de 10 m3/h (formule de Darcy). Compte tenu des fortes incertitudes sur ces venues d’eau, notamment en période d’étiage, cette ressource est considérée comme négligeable au regard des besoins. De plus, en périodes estivales, ces eaux ne seront pas prélevées pour garantir l’alimentation des zones humides à l’aval de la carrière. Il n’y aura donc pas assèchement du coteau comme évoqué dans le mémoire VIENVI.

− Usage de l’eau potable : Le site sera desservi en eau potable uniquement pour les besoins du personnel. Ces eaux du réseau public ne seront en aucun cas utilisées pour le traitement des matériaux de carrière. Cela n’a jamais été envisagé dans ce projet. La remarque du SIAEPA de la Vallée de l’Isle (n° 227 - Registre de PORCHÈRES) est donc totalement infondée.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 63 - Pour sécuriser l’alimentation en eau des installations, l’exploitant a donc prévu une troisième ressource, avec un prélèvement dans un petit plan d’eau créé dans la moyenne terrasse de l’Isle, en pied de coteau. Les pompages réalisés sur le piézomètre PZ5 ont permis de calculer la perméabilité de ces formations alluviales à 1.10-4 m/s, ce qui permet d’évaluer la baisse du plan d’eau pour un pompage maximal à 800 m3/jour.

Si le plan d’eau était étanche, il subirait une baisse journalière de 0,25 m par jour pour un prélèvement de 800 m3/jour. Les apports de la nappe compenseront partiellement cette baisse, mais pas en totalité. Au bout de quelques jours de pompage continu, le système et donc le niveau d’eau, se stabiliseront. Pour cette loi hydraulique, la formule de Schneebeli permet de quantifier la baisse lorsque le système est stabilisé.

Formule de calcul page 28 du mémoire en réponse

Il n’y aura pas d’impact pour les utilisateurs de cette ressource en eau (moyenne terrasse alluviale).

3. La nappe de la haute terrasse-Impact sur les usages:

L’ensemble des flux d’eau en lien avec la carrière a été pris en compte dans le projet pour limiter au maximum les incidences sur le milieu et sur les usages en périphérie (cf. pages 68 à 72 de l’étude d’impact).

Pour mieux développer cet aspect, nous rappelons ici quelques éléments de la géologie du projet.

Le projet de carrière prévoit l’exploitation des sables et graviers de la haute terrasse de l’Isle. Ce gisement correspond à un dépôt relictuel d’alluvions anciennes, perchées par rapport au cours actuel de l’Isle et sans lien direct avec elle.

Comme on peut le voir sur la carte géologique (cf. carte page 10 de l’étude d’impact), cette haute terrasse a une extension très restreinte. Sa limite nord et sa base s’appuient sur les formations de l’Éocène supérieur que l’érosion avait entaillées (cf. coupe transversale ci-jointe, page 30 du Mémoire en réponse).

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 64 - Cette terrasse est formée, de bas en haut, par :

− une couche de graves (de 50 à 56 m NGF),

− des sables argileux (de 56 à 62 m NGF),

− une couverture d’argile et d’argile sableuse (de 62 m NGF à plus de 70 m NGF). Cette couverture très peu perméable limite l’infiltration des eaux vers les formations perméables à la base de la terrasse, ce qui réduit les circulations d’eaux souterraines dans cette formation alluviale.

Les eaux à la base de la haute terrasse alluviale forment une nappe libre avec une tranche d’eau de 2 à 4 m d’épaisseur. Elle est limitée au nord par les formations de l’Éocène supérieur. Les écoulements sont perpendiculaires au coteau en direction de la vallée, comme le montre la carte piézométrique page 14 de l’étude d’impact.

Cette configuration et la présence de plusieurs petits vallons permettent la création de nombreuses petites zones de sources à la base de cette terrasse alluviale, soit vers la cote + 50 m NGF sur le projet. Chaque source draine donc une petite superficie de la nappe, ce qui réduit d’autant les débits de chacune d’elle (sous- bassins versants de très faible dimension, 10 à 30 ha chacun).

La création de la carrière, en recoupant sur quelques mètres cette nappe, va entraîner une modification très localisée des écoulements. Il n’y a pas de risque d’assèchement du versant nord. Les sources présentes à l’est et à l’ouest du projet ne seront pas impactées. Parmi les éléments relevés au cours de l’enquête publique, il est possible de présenter s’il y a lieu ou pas de prévoir des effets :

− ruisseau de la Mousquetière: ce ruisseau draine un bassin versant topographique et hydrogéologique totalement indépendant au nord- ouest du projet de carrière (cf. carte géologique page 26). Il n’y a pas de relation entre ces deux zones. Aucun effet n’est à prévoir,

− plan d’eau à usage agricole « Étang de Bouffard », situé 300 m au nord du site : ce plan d’eau est une retenue collinaire créée par une petite digue permettant de collecter les eaux de ruissellement du vallon où elle est implantée. Ce type d’aménagement est créé sur des formations imperméables. Il n’est pas en lien avec la nappe de la terrasse alluviale. Ce vallon est topographiquement totalement indépendant du secteur de la carrière. Les sondages PZ1 et PZ2 au nord du projet indiquent la présence de 5 à 6 m d’argiles limoneuses ou plastiques qui imperméabilisent les sols et permettent la création de ce type d’ouvrage. Il n’y a donc aucune relation entre les deux sites et aucun effet possible vis-à-vis de cet usage,

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 65 - - puits et sources utilisés pour les habitants : les puits et les sources alimentés par la nappe libre de la haute terrasse sont tous situés en aval des vallons perpendiculaires au coteau. Seuls quatre de ces vallons pourront être, en tout ou partie, influencés par la carrière (cf. cartes pages 66 et 70 de l’étude d’impact) :

- les deux vallons recoupés par la carrière : les sources ne sont pas utilisées par les propriétaires des parcelles. Ces zones humides seront maintenues à l’aval de la carrière (cf. ci-avant),

- les sources du vallon des « Pues » : les deux sources identifiées resteront alimentées par les écoulements à l’est de la carrière (cf. carte piézométrique page 70 de l’étude d’impact),

- les puits et sources du vallon des « Combettes » : les écoulements de la nappe seront modifiés par la présence de la carrière sur quelques dizaines de mètres en périphérie, mais ces points d’eau resteront alimentés par les écoulements provenant du secteur à l’ouest de la carrière.

La Société CDMR assurera un suivi des niveaux de la nappe à partir des 4 piézomètres placés dans les formations de la haute terrasse. Ces suivis seront complétés par un contrôle des deux sources les plus proches de la carrière dans chacun de ces deux vallons ainsi que du puits présent en bordure de la voie communale n°6.

Pour les sources et puits situés au-delà de ces zones, il n’y aura aucune modification des sens d’écoulement de la nappe et donc aucun impact.

Dans le cadre du projet de remise en état, l’étude hydrogéologique réalisée a permis de définir un schéma de réaménagement permettant de maintenir une transparence hydraulique, en conservant des zones exemptes de remblais.

Il y aura maintien des écoulements de la nappe de la haute terrasse vers le coteau (cf. plan page 70 de l’étude d’impact).

4. Gestion des eaux et des boues-Relation avec l’Isle et la Natura 2000:

Ces aspects sont largement développés dans l’étude d’impact (pages 61 à 69 et 120 à 123) mais, au regard des inquiétudes manifestées lors de l’enquête publique (en particulier les délibérations du Conseil Municipal de SAINT-SEURIN SUR L’ISLE), nous préciserons ici quelques éléments :

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 66 - • Gestion des matériaux et des boues au démarrage de l’exploitation : lors de l’ouverture de cette carrière, un volume conséquent de matériaux sera extrait avant que les installations ne soient opérationnelles. Ils représentent les produits extraits pour créer le bassin de pompage (3 200 m2), élargir la plateforme des installations, créer le premier espace de stockage des fines de lavage au sud-est de la carrière (2 ha environ), soit environ 250 000 m3 qui se répartiront en graviers (150 000 m3), sables argileux (50 000 m3) et stériles (50 000 m3). Pendant cette période de 1 à 1,5 année, il n’y aura pas de lavage de matériaux : − les stériles seront utilisés pour l’aménagement des merlons de protection phonique, notamment le long de la voie d’accès, − 40 000 m3 seront utilisés pour l’aménagement de la plateforme des installations,

− 100000 m3 de graves en attente de traitement (tout-venant) seront stockés sur la plateforme des installations,

− 50 000 m3 pourront être stockés au nord de la première zone d’extraction,

− si nécessaire et en fonction des excédents éventuels, une évacuation de certains matériaux pourra être prévue vers les installations de PASSIRAC, situées à 40 km environ. Au regard de la distance à parcourir, cette solution n’est envisageable que pour de faibles volumes.

Pendant cette période, les matériaux seront placés :

• pour la plateforme des installations, en contrebas des terrains naturels sans possibilité de départ gravitaire quelles que soient les conditions climatiques,

• pour les stocks au nord-est, sur une zone dont la pente aura été aménagée en direction de l’excavation déjà créée. En cas de violents orages, les eaux chargées en boues ou particules s’écouleront vers cette dépression, délimitée par un talus empêchant les départs d’eau vers l’extérieur du site.

Au démarrage du traitement des matériaux par lavage, un premier casier de stockage sera donc disponible au sud-est de la carrière. Il s’appuiera au sud sur les terrains naturels en place qui assureront une bonne stabilité pour cet aménagement. Par la suite, tous les casiers seront conçus de façon à retenir les eaux en cas d’orages violents : les bords des casiers seront supérieurs aux dépôts des fines de lavage). Ils seront ensuite recouverts par des argiles naturelles et des terres végétales et rapidement végétalisés pour limiter l’érosion. Les bordures des casiers - lorsqu’ils ne s’appuieront pas sur les terrains naturels périphériques - seront créées avec les argiles naturelles du

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 67 - site. Comme présenté sur le graphique page 23 du dossier et 147 de l’étude d’impact, ces bordures seront aménagées avec des pentes de 45 % et une largeur en tête de 10 m, permettant le passage des engins de compactage pour assurer une bonne stabilité.

• Gestion des eaux pendant l’activité de la carrière – Alimentation des zones humides Cf. cartographie de synthèse de la gestion des eaux en page 34

L’impact quantitatif du projet sur les débits du ruisseau de la Chaussée sera très faible, dans la mesure où :

− la superficie progressivement modifiée par la carrière ne représente que 25 ha, soit 6 % du bassin versant d’alimentation du ruisseau,

− seule une partie des eaux pluviales sera utilisée sur la carrière : au plus, 30 % de celles du site, soit moins de 2 % environ des eaux de pluie tombant sur le bassin versant du ruisseau,

− les prélèvements sur la nappe de la moyenne terrasse (alimentant également le ruisseau) représenteront moins de 10 % des apports annuels à cette nappe,

Vis-à-vis de l’Isle, dont le bassin versant totalise 6 568 km2 à COUTRAS, la superficie de la carrière ne représente que 0,004 %, ce qui est dérisoire vis-à- vis d’un éventuel impact quantitatif sur ce cours d’eau classé Natura 2000.

Sur le secteur à l’aval immédiat de la carrière, les zones humides seront maintenues par une gestion adaptée des venues d’eau. Comme indiqué dans l’étude d’impact (pages 65 et 67), les eaux du petit bassin en amont du vallon, récupérées par une manche souple, seront transférées sans aucune modification de débit ou de qualité vers l’aval de la carrière. De plus, les eaux collectées sur la carrière (hors installations) seront pour l’essentiel dirigées à l’aval vers le vallon humide comme actuellement.

Seule une petite partie sera prélevée si besoin, avec toujours un maintien des écoulements vers l’aval. Afin de maitriser ce point, l’exploitant propose la mise en place d’une pompe de prélèvement dont le fonctionnement sera asservi par le niveau du bassin de collecte des eaux. En-deçà du niveau permettant le déversement des eaux vers la zone humide, une sonde de coupure empêchera tout prélèvement ; il n’y aura donc pas de risque d’assèchement des zones humides à l’aval de ce site.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 68 - Note : au regard de la configuration topographique du site, le prélèvement des eaux de carrière pour les besoins des installations ne peut se faire que par pompage dans le bassin de collecte. Aucun écoulement gravitaire entre la zone de carrière et les installations n’est prévu.

• Gestion des eaux pendant l’activité de la carrière – Risques qualitatifs :

Vis-à-vis de l’impact qualitatif, nous rappellerons l’ensemble des éléments qui sont prévus par l’exploitant et présentés dans l’étude d’impact. Pour chaque zone, des éléments spécifiques ont été étudiés :

− la plateforme des installations sera créée en contrebas des terrains naturels (cf. coupe ci- jointe en page 30). Aucun départ d’eau non contrôlée n’est donc possible. Comme présenté dans l’étude d’impact (pages 62, 65 et 121), les eaux de ruissellement seront dirigées vers un point bas au sud de la plateforme où un bassin de décantation sera créé. Après décantation, elles seront pompées dans un bassin de reprise et dirigées vers :

.les installations de traitement selon les besoins,

.les bassins au pied du coteau (plan d’eau de pompage) où elles s’infiltreront et alimenteront la nappe.

Il n’y aura pas de rejet direct vers le réseau hydrographique et aucun risque de transfert de pollution. En cas de pluie orageuse, avec des excédents d’eau trop importants (saturation du bassin de collecte), la plateforme sera adaptée pour un stockage temporaire de ces eaux sur le sol (pellicule d’eau de quelques centimètres) sans gêne pour les activités. Elles seront ensuite évacuées progressivement en fonction des capacités de reprise.

− sur les zones d’extraction : actuellement, sur cette zone forestière le ruissellement est faible. Il se répartit sur les différents vallons de la carrière. Pour le vallon principal à l’est du site (30 ha avec la zone au nord de la carrière), le débit peut atteindre 100 à 200 l/s pour une pluie décennale.

Lorsque la carrière sera en activité, les zones défrichées, décapées, en exploitation et remises en état, évolueront progressivement comme présenté sur les plans de phasage du dossier de demande (pages 16, 18 et 20 et page 58 de l’étude d’impact).Les surfaces en travaux, sensibles au ruissellement et à l’érosion, atteindront au plus 15 ha sur la carrière. Sur ces zones, les surfaces resteront toutefois relativement perméables, avec de faibles pentes en fond de carrière (1 %). Les eaux collectées sur ces zones pourront atteindre un débit de pointe décennal de 1,5 m3/s (cf. Calculs en annexe 6). Elles transiteront donc par le bassin de régulation et de décantation, prévu dans l’étude d’impact (pages 62, 65 à 67 et 121).

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 69 - Le débit de fuite de ce bassin a été fixé équivalent à l’état initial dans le vallon, soit 100 l/s. Dans ces conditions, la capacité de stockage nécessaire pour réguler ce débit sera d’environ 1 700 m3, soit une tranche d’eau de moins d’1 m pour ce bassin de 2 000 m2. En pluie décennale orageuse, le temps de séjour dans ce bassin permettra d’assurer la décantation pour les particules minérales de taille supérieure à 3 μm (loi de Stockes-Osen).

Les dimensions de ce bassin, présenté dans l’étude d’impact (pages 65 et 121), seront donc bien suffisantes pour une gestion quantitative et qualitative satisfaisante des eaux transitant par la carrière, contrairement à ce qui est noté dans l’avis du Conseil Municipal de Saint-Seurin-sur-l ‘Isle.

Pour la partie du vallon, en amont de la carrière (15 ha), l’étude d’impact prévoit que les eaux seront collectées et transférées par manche souple à l’aval de la carrière pour éviter les risques de ravinement des fronts et de la partie nord de la carrière. Il n’y aura donc aucune modification quantitative ou qualitative pour ces rejets d’eau à l’aval du site.

Au regard de ces aménagements, il n’y aura donc pas de risque particulier de pollution du réseau hydrographique par des particules minérales en liaison avec la carrière. Les inquiétudes de la commune de Saint-Seurin/l’Isle concernant la qualité des eaux de l’Isle, en liaison avec leurs équipements touristiques, sont donc sans fondement. Rappelons d’ailleurs que les débits à l’aval de la carrière sont sans aucune mesure avec les débits de l’Isle (phénomène de dilution important).

Conformément à la réglementation et comme prévu page 125 de l’étude d’impact, l’exploitant assurera un contrôle qualitatif des eaux en sortie de carrière pour la protection des milieux. L’article 18.2.3 de l’arrêté du 22 septembre 1994 fixe les seuils à ne pas dépasser :

« I. - Les eaux canalisées rejetées dans le milieu naturel respectent les prescriptions suivantes : - le pH est compris entre 5,5 et 8,5; - la température est inférieure à 30 °C;- les matières en suspension totales (MEST) ont une concentration inférieure à 35 mg/l (norme NF T 90 105) ;

- la demande chimique en oxygène sur effluent non décanté (D.C.O.) a une concentration inférieure à 125 mg/l (norme NF T 90 101) ;-les hydrocarbures ont une concentration inférieure à 10 mg/l (norme NF T 90 114). Ces valeurs limites sont respectées pour tout échantillon prélevé proportionnellement au débit sur vingt-quatre heures ; en ce qui concerne les matières en suspension, la demande chimique en oxygène et les hydrocarbures, aucun prélèvement instantané ne doit dépasser le double de ces valeurs limites. » -

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 70 - • Régime hydrique des sols et les mares forestières :

Le point n°12 du mémoire de l’Association Vienvi fait mention des risques de modification du régime hydrique des sols, modifications pouvant entrainer des effets sur la composition floristique des milieux.

Les paragraphes ci-dessus montrent que l’exploitant a programmé le maintien des conditions hydriques à l’aval de la carrière où des zones humides sensibles avaient été répertoriées par l’écologue au cours de ses inventaires de terrain (cf plans pages 76 et 126 de l’étude d’impact).

Pour les autres secteurs de la carrière, la nappe phréatique se situe plusieurs mètres sous le sol. Il n’y a donc aucune modification prévisible de l’état hydrique des sols.

Les eaux provenant de la carrière seront décantées avant rejet. Il n’y a pas de risque de propagation de matières en suspension vers les cours d’eau (ruisseau de la Chaussée à plus de 600 m du projet de carrière).

Les mares forestières (Point n°87) sont localisées au pied du coteau dans les zones d’affleurement des alluvions de la moyenne terrasse qui ne sera pas impactée par la carrière. Elles se situent à l’aval d’un vallon où les écoulements seront maintenus par l’exploitant (cf. Ci-avant). Il n’y aura donc aucune modification de ces milieux qui abritent une faune variée comme signalée dans l’étude d’impact (pages 37 à 42).

5. Les zones sensibles (à l’eutrophisation):

Les articles R. 211-94 et R. 211-95 du code de l’environnement précisent la définition et les conditions de délimitation des zones sensibles :

« Art. R.211-94.-" Les zones sensibles comprennent les masses d’eau particulièrement sensibles aux pollutions, notamment celles dont il est établi qu’elles sont eutrophes ou pourraient devenir eutrophes à brève échéance si des mesures ne sont pas prises, et dans lesquelles les rejets de phosphore, d’azote ou de ces deux substances doivent, s’ils sont cause de ce déséquilibre, être réduits. ... »

Les zones sensibles actuellement définies concernent donc des secteurs avec des risques élevés de pollutions urbaines ou agricoles. Le projet de carrière n’ayant aucun rejet polluant susceptible d’influencer ce classement (phosphore, azote...), il n’a pas été pris en compte dans l’étude.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 71 - 6. Les floculants:

Les produits utilisés comme floculant sont des polyacrylamides anioniques. Contrairement à l’acrylamide qui est un neurotoxique, classé cancérigène et mutagène, les polyacrylamides ne sont pas toxiques.

Les produits Magnafloc qui seront utilisés sont des adjuvants de floculation qui sont agréés pour le traitement des eaux destinées à la consommation humaine (document du Ministère de la Santé, annexé au dossier de carrière). On peut donc estimer qu’ils ne présentent pas de dangers pour la santé des populations.

Il s’agit actuellement de la meilleure technique disponible (MTD) pour le traitement des eaux de lavage des granulats. D’après le fabricant, compte tenu de l’absorption du produit sur les particules minérales (qui ne sera pas re-largable dans le milieu naturel) et de sa dilution dans les eaux de lavage, le taux de monomère résiduel dans les eaux clarifiées serait au maximum de 0,000075 g/m3 d’eau, soit 0,075 μg/l, ce qui reste inférieur à la nouvelle teneur inscrite dans la directive REACH de 0,1 μg/l pour les eaux destinées à la consommation humaine. Il n’y a donc pas lieu d’envisager de risque pour l’environnement et la santé humaine.

Il est à noter qu’une étude est en cours depuis 2010, en liaison avec les professionnels des granulats (UNICEM), le BRGM et l’Université d’Orléans (projet AquaPOL) afin de vérifier le comportement environnemental des polyacrylamides et d’estimer l’impact de leur utilisation dans le contexte de l’industrie des granulats. D’une durée de 36 mois, cette étude pourrait être publiée en 2013. La société CDMR, adhérente à l’UNICEM, sera destinataire de ces résultats et suivra les préconisations qui pourraient résulter de cette étude.

AVIS du CE :

Dossier technique ; je prends acte qu’il n’y aura pas d’impact sur la nappe profonde, pas d’impact pour les utilisateurs, maintien des écoulements de la nappe de la haute terrasse vers le coteau, pas de risque d’assèchement des zones humides, ni rejet direct vers le réseau hydrographique et aucun risque de pollution.

Par ailleurs le floculant utilisé est agréé pour le traitement des eaux destinées à la consommation humaine.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 72 - Domaine Le retrait-gonflement VIENVI : points n° 71 EXPLOITATION des sols argileux

Les matériaux argileux présentent la particularité de voir leur consistance se modifier en fonction de leur teneur en eau. C’est la structure interne des minéraux argileux qui leur confère cette propriété se traduisant par un gonflement en présence d’eau et une rétractation en période sèche. Cette propriété est plus ou moins importante selon la nature des argiles.

En France métropolitaine, seule la tranche superficielle du sol (1 à 2 m) est concernée par les variations de la teneur en eau. Dans un environnement défavorable, cette influence peut toutefois se faire sentir jusqu’à une profondeur de 5 m.

Les mouvements du sol, entraînés par ce phénomène de retrait-gonflement, sont faibles mais, dans certaines conditions, ils peuvent créer des dégâts pour les constructions implantées au-dessus de ces sols (fissurations notamment). Ces phénomènes sont bien connus des assureurs. Un arrêté de reconnaissance de catastrophe naturelle a été pris le 20 février 2008 sur le secteur pour des mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols. Cette problématique ne concerne donc que les règles de construction.

Il n’est pas fait mention de cette problématique dans le dossier dans la mesure où :

− contrairement à ce qui est dit dans le mémoire VIENVI, les zones de travaux de la carrière sont positionnées sur un secteur d’aléa faible (cf. cartographie en page 40 du mémoire en réponse). L’ensemble des équipements sera placé sur une plateforme de grave stabilisée, non sensible à ce phénomène,

− il n’y a aucune construction en périphérie de la carrière, construite en sur des sols sensibles au retrait-gonflement,

− sur les zones remblayées de la carrière avec des fines argileuses, aucune construction ne sera réalisée (zone reboisée et milieu naturel). Ces zones remblayées seront stabilisées en pente douce avec les matériaux stériles du site. Il n’y a pas de risque de mouvements de terrain,

- la conduite de gaz est implantée au pied du coteau, très en contrebas et à plusieurs dizaines de mètres du site dans les formations non sensibles au retrait-gonflement des argiles (cf. carte et coupe page 40 du mémoire en réponse) AVIS du CE : Je prends acte ; aucune incidence sur la canalisation de gaz.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 73 - Domaine Uranium et radioactivité VIENVI : points n° 155 EXPLOITATION

Toutes les formations géologiques présentent une radioactivité plus ou moins élevée. Pour la plupart des gisements sédimentaires, elle est très faible, de l’ordre de :

− 10 à 50 cps (coups par seconde) pour les calcaires et les sables,

− 25 à 100 cps pour les argiles.

Toutefois localement, l’accumulation de micro-minéraux radioactifs peut entraîner une hausse importante de la radioactivité. C’est le cas dans la région de COUTRAS où la COGEMA a étudié il y a quelques dizaines d’années la concession du FIEU, en vue de l’exploitation éventuelle d’uranium.

Dans le cadre de ce projet ancien, le sondage le plus proche du site réalisé pour la recherche d’uranium est celui de « La Taupe » sur la commune de PORCHÈRES (Indice BSS 7815X0023, ouvrage à 1,5 km du projet).

Les mesures de gamma-ray réalisées par MINATOME S.A. en mai 1978 (cf. documents en annexe 7) indiquent que :

− les 140 premiers mètres sous la surface du sol sont très peu radioactifs (10 à 80 cps), à l’exception d’un petit niveau à 75 m où un pic à 109 cps est mesuré dans l’Éocène moyen,

− les zones plus radioactives sont localisées dans l’Éocène inférieur. Il s’agit d’horizons peu épais :

. 141 m (pic à 304 cps),

. 170 m (pic à 120 cps),

. 195à197m(picsà130et200cps),

. 226 m (pic à 191 cps).

Contrairement à ce qu’affirme le mémoire de VIENVI (sur aucune base technique), les zones de radioactivité sont profondes. Elles ne sont pas quelques mètres sous la surface du sol. Les minéraux radioactifs sont donc localisés dans les formations de l’Éocène moyen, mais surtout inférieur, et pas dans celles de l’Éocène supérieur.

Rappelons ici que le projet de carrière ne concerne que les formations alluviales d’âge quaternaire qui ne contiennent pas d’uranium (Hautes Terrasses de la Vallée

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 74 - de l’Isle). La base du gisement n’atteindra en aucun cas les formations éocènes radioactives qui sont à plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Contrairement aux allégations de l’Association VIENVI, le risque est donc nul de mettre à l’air libre des lentilles d’argile contenant de l’uranium.

Comme pour ce projet, l’exploitation de granulats du FIEU ne concerne que les formations alluviales quaternaires et en aucun cas celles de l’Éocène. Il n’y a aucun risque de remobilisation de minéraux radioactifs.

La radioactivité mesurée dans les eaux des forages de SAINT-MÉDARD DE GUIZIÈRES et de « Troquereau » n’a aucun lien avec les activités de la carrière locale.

Le contrôle de la qualité radiologique des eaux destinées à la consommation humaine n’a été prescrit qu’à partir du décret n 2001-1220 du 20 décembre 2001 et surtout avec la publication de l’arrêté du 12 mai 2004 fixant les modalités de ce contrôle et la circulaire n° DGS/EA4/2007/232 du 13 juin 2007 relative au contrôle et à la gestion du risque sanitaire lié à la présence de radionucléides dans les eaux destinées à la consommation humaine. Pour beaucoup de captages d’eau potable, ces contrôles n’ont été réalisés que tardivement en fonction des procédures du contrôle sanitaire réglementaire.

Sur la Gironde, plusieurs unités de distribution dépassent la dose totale indicative de 0,1 mSv/an en liaison avec l’utilisation des eaux profondes de l’Éocène inférieur à moyen (cf. cartographie page 42 du mémoire en réponse).

C’est le cas pour le forage de « Troquereau » à l’ouest du projet qui exploite les sables de l’Éocène inférieur et présente une DTI de 0,12 mS/an. Cette situation est connue depuis quelques années. Ce phénomène n’a absolument aucun lien avec des carrières exploitant les formations alluvionnaires où la radioactivité est très faible.

Contrairement à ce qui est dit dans le mémoire de l’Association VIENVI et repris par beaucoup d’opposants, les gravières exploitant les alluvions de l’Isle ne présentent aucun risque vis-à-vis de la radioactivité. Il est inadmissible de présenter des informations erronées et mensongères visant à inquiéter les populations : le risque de contamination est nul.

AVIS du CE

Information très intéressante qui doit rassurer beaucoup d’habitants des communes concernées et environnantes.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 75 - Domaine BRUIT SEPANSO : point n° 1 EXPLOITATION VIENVI : point n° 101116, 127,135

Les aspects bruit ont été traités dans l’étude d’impact, outre l’état initial, pour l’analyse des effets de la page 75 à la page 100, pour les mesures compensatoires de la page 115 à la page 139.

En ce qui concerne la comparaison avec Moulin Neuf (page 107 du mémoire Vienvi), le pétitionnaire rappelle que les avertisseurs de recul type « cri du lynx » sont des avertisseurs à fréquences mélangées qui ne portent pas à « plusieurs kilomètres à la ronde ». Les calculs du bureau d’études en matière de bruit s’appuient sur des données concrètes, validées et réglementées (pages 51, 83 à 88, 131,132 de l’étude d’impact). Le tableau de la page 88 résume les calculs d’émergence au niveau « des zones à émergence réglementée » (habitations ou zones constructibles). Pour mémoire, les calculs sont réalisés dans les conditions d’extraction les plus défavorables.

Dans les conditions de l’échantillonnage des niveaux sonores résiduels, de la modélisation des niveaux attendus et des conditions d’exploitation spécifiées, les simulations ne mettent pas en évidence d’émergences diurnes et nocturnes supérieures aux émergences admissibles au niveau des ZER les plus proches, conformément à l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997 relatif aux bruits émis par les ICPE.

Des mesures de contrôle de bruit devront être réalisées dès le début de l’exploitation afin de s’assurer du respect des émergences réglementaires et d’effectuer les corrections nécessaires éventuelles.

AVIS du CE :

L’évolution des techniques associées aux efforts réalisés dans cette profession permet de situer les conditions d’exploitation dans des seuils raisonnables.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 76 - Domaine POUSSIERES VIENVI : point n°118 EXPLOITATION

Le pétitionnaire rappelle que les poussières seront réduites à la source par la qualité humide des matériaux naturels extraits, par le procédé d’élaboration des matériaux par lavage criblage sous eau.

Outre ces paramètres, les mesures concrètes mises en œuvre par le pétitionnaire seront les suivantes :

- Aspersion des pistes de circulation internes et des aires de manœuvre en période sèche - Maintien et renforcement des écrans boisés autour du site - Entretien de ces aires pour supprimer les accumulations de fines et boues - Voie d’accès privée enrobée de la sortie de carrière à la RD 10 - Balayage régulier de cette voie privée - Lavage des roues de camions (automatique et systématique) - Bâchage des camions systématique pour les sables

Cf. pages 89, 90, 134 de l’étude d’impact

Comme mentionné dans l’étude d’impact page 134, le pétitionnaire mettra en place un réseau de surveillance constitué de plaquettes de mesures de retombées, en limites de site, conformément à la norme NF X 43-007 (décembre 2008), afin de suivre périodiquement les dépôts et d’apporter des actions correctives si nécessaire. Ces mesures permettent de quantifier les retombées de poussières dans l’environnement.

En complément de ce réseau de surveillance, et ceci dans le cadre Hygiène et sécurité (décret du 2 septembre 1994-Titre Empoussiérage du RGIE), donc à l’intérieur du site, le pétitionnaire est soumis à un suivi des poussières inhalables par le personnel à chaque poste de travail. cf. page 7 de la notice Hygiène et Sécurité

Deux types de mesures seront réalisés :

- mesures d’empoussiérage alvéolaire (fraction de poussières comprise entre 0 et 10 microns) captés par chaque salarié sur site (qualité et quantité) tous les deux ans,

- mesures de poussières inhalables (fraction de poussières comprise entre 0 et 100 microns) tous les ans sur poste fixe.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 77 - L’ensemble des mesures de poussières entreprises sur les sites exploités par le pétitionnaire est mis en œuvre par un cabinet expert indépendant, PREVENCEM.

Le pétitionnaire précise que le niveau d’exposition aux poussières des populations cibles du périmètre du projet est très en deçà de celui du personnel de la carrière compte tenu de la distance aux sources de poussières et des mesures définies précédemment.

AVIS du CE :

Le respect des prescriptions pour les salariés garantit l’absence d’effet pour la santé des riverains.

Domaine MOUTISQUES VIENVI : point n° 5; 6 EXPLOITATION

L’association Vienvi fait référence à la lutte contre le moustique tigre et aux campagnes annuelles de démoustication menée par l’Etablissement Interdépartemental pour la Démoustication du littoral (EID) Atlantique, sous contrôle de l’ARS Aquitaine/délégation territoriale de la Gironde (consultée par ailleurs dans le cadre de la procédure ICPE). Les opérations de démoustication sont strictement encadrées par des textes réglementaires et sont réalisées par l’EID Atlantique, seul organisme compétent en matière de démoustication.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 78 - La consultation de l’arrêté préfectoral du 13 février 2013 pour la Gironde montre que les communes de Porchères et Saint Antoine sur l’Isle ne font pas partie des communes concernées par la lutte contre les moustiques pour la campagne 2013, cette lutte se réalisant en majeure partie sur le littoral girondin et dans les zones marécageuses. Aucune commune n’est répertoriée à proximité de Coutras

Extrait de l’arrêté préfectoral du 13/2/13 déterminant des zones de lutte contre les moustiques en Gironde et les modalités d’opérations

Contrairement à ce qu’affirme l’association, il n’y aura pas de « mouvement de marée de 1 mètre de hauteur chaque jour » au niveau du plan d’eau de pompage (cf. ci-dessus, partie Eau). La création du plan de pompage de 3 200m2 ou du plan d’eau dans le cadre du réaménagement final n’auront pas d’impact sur le développement des moustiques, compte-tenu du nombre considérable de points d’eau stagnants (étangs, plans d’eau, mares) déjà existants dans ce secteur : l’étang de « Bouffard » au nord du site, les mares en pied de coteau, les étangs à côté de la coopérative viticole, le plan d’eau de loisirs de Saint Christophe de Double, etc.

A une échelle plus large, on dénombre environ 500 plans d’eau dans la forêt de la Double, vaste plateau forestier où se succèdent petites collines et vallons, ponctués par de très nombreux étangs naturels ou artificiels, dus à l'imperméabilité des sols, constitués d'argiles, de sables et de graviers (source : Wikipédia). S’y ajoutent les zones humides présentes dans la vallée de l’Isle.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 79 - Le pétitionnaire rappelle que les moustiques se développent uniquement en eau stagnante peu profonde dans les milieux naturels tels que mares, marécages, fossés, plaines inondables et boisements humides dans les milieux anthropisés tels que vieux pneus, citernes, bidons, vides sanitaires, bassin d'ornementation.

Les plans d'eaux créés par l'extraction des granulats traverseront la nappe superficielle et ne seront donc pas des eaux stagnantes : les écoulements entre l'aquifère et les plans d'eaux seront conservés, avec un renouvellement permanent des eaux.

Si un développement anormal de moustiques devait malgré tout être constaté sur le secteur, le pétitionnaire se rapprocherait, en lien avec les communes, de l’ARS afin d’évaluer la nécessité de leur intégration dans le dispositif de surveillance et de lutte de l’EID Atlantique.

AVIS du CE :

Je prends acte.

Domaine Autres sujets en lien VIENVI : point n°73, EXPLOITATION avec l’exploitation 119,120, 121

1. Risque incendie

Le risque incendie est traité dans la demande (page 49), l’étude des dangers (pages 21, 37) ainsi que dans la notice Hygiène et sécurité (page 24). Cet aspect est particulièrement développé dans l’étude des dangers.

2. Fumées et odeurs

Les fumées et odeurs sont traitées dans l’étude d’impact (pages 90, 133, 169 à 171, 175 à 178). Ces éléments permettent d’affirmer qu’au regard du contexte rural, des

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 80 - sources d’émission faibles, des dilutions, des distances aux habitations, des mesures prises par le pétitionnaire, il n’y a pas lieu d’envisager d’effet pour la santé des populations.

3. Vibrations et éclairage de l’installation

Les vibrations dues à l’installation de lavage criblage sont engendrées par un mouvement elliptique sur des masses faibles de matériaux en mouvement rapporté à la surface des cribles. Les systèmes d’amortissement par ressorts, le montage sur massif en béton, la composition des cribles en polyuréthane, entrainent peu de mouvements au sol. Il ne s’agit ni de concassage, encore moins de tirs de mines pratiqués sur des roches massives. Aucun effet ne sera ressenti au- delà du massif béton de la structure.

Sur les installations, un éclairage par détecteur de luminosité actif de 5 h à 22h permettra, sur les aires d’activité d’assurer la sécurité des salariés, sur tous postes de travail (de la maintenance au chargement...). Les courtes périodes d’éclairage effectif, le ciblage des zones éclairées, ainsi que merlons, écrans boisés et stocks seront autant d’éléments minimisant la gêne et le ressenti du voisinage.

AVIS du CE :

Je prends acte.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 81 - Domaine Circulation sur SEPANSO : point n° 1 TRANSPORT la RD10 VIENVI : point n° 28, 29, 30, 31, 45, 69, 97, 117, 120, 123, 124, 136,137, 139, 140,157

1. Moyens de transport alternatifs

Contrairement à ce qu’affirme l’association, le pétitionnaire a étudié les modes de transport alternatifs à la route. La voie ferrée peut être rejointe :

- soit à l’embranchement de Moulin Neuf (qui appartient aux Carrières de Thiviers), mais cela implique la traversée du bourg de Saint Antoine sur l’Isle et la traversée de l’Isle par un pont interdit aux Poids Lourds.

- Soit à la gare de Saint Seurin sur l’Isle, mais cela implique la traversée du bourg de Saint Seurin sur l’Isle.

Le transport par voie fluviale et ferroviaire implique par ailleurs des ruptures de charges (opérations de déchargement et rechargement) qui n’ont de sens économique que pour des transports sur de longues distances (> 150 km). Ces alternatives n’ont donc pas été retenues.

2. Distance

L’association indique que la distance sur laquelle seront transportés les granulats est bien supérieure à 70 km, ce qui rend le transport non rentable d’après le SDC.

Le pétitionnaire précise que le site du projet se situe à 40km de la centrale à béton de Cavaignac et à 60km de celle de Bassens. Seule la centrale de Saint Jean d’Tillac se situe à plus de 70 km (85km environ).

De plus, comme indiqué p. 105 de l’étude d’impact (pièce réglementaire n°4), « actuellement CDMR exporte 150 000 tonnes de granulats (sables et graviers) depuis ses sites de Charente (PASSIRAC, GUIZENGEARD) vers le département de la Gironde ». Ces granulats parcourent donc aujourd’hui une distance supérieure à celle envisagée. C’est ce qui a justifié la recherche d’un site d’exploitation local.

L’identification de ce site provient d’une longue recherche systématique de gisements sur le vaste secteur géographique des vallées de la Dronne et de l’Isle, respectant tout un ensemble de critères (parmi lesquels : géologie, urbanisme, zonages environnementaux, proximité d’un axe de circulation, etc.). La superposition des différentes réglementations avec les usages actuels du sol réduit significativement les gisements potentiels.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 82 - 3. Cumul avec les autres gravières ou projets de gravières

L’association s’inquiète de la sécurité des transports scolaires, des cyclistes et des piétons sur la RD10, au motif que les camions du pétitionnaire s’ajouteraient à ceux provenant des autres sites (Le Fieu, Saint Laurent des Hommes) ou projets de gravières (Le Pizou, Porchères).

Or aucun dossier de demande d’autorisation d’exploitation de gravières n’a été déposé à ce jour sur les communes du Pizou et de Porchères. Cet ajout de trafic relève donc pour l’instant d’une simple supposition. Si ces dossiers étaient effectivement déposés, compte-tenu de la réforme des études d’impact pour les dossiers déposés à compter du 1er juillet 2012, leurs études d’impact devraient alors prendre en compte l’impact cumulé sur le trafic avec les autres projets connus(1), dont le projet du pétitionnaire.

(1) Le décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011 a modifié l’article R 122-5 du code de l’environnement définissant le contenu de l’étude d’impact. Celle-ci doit notamment inclure « une analyse des effets cumulés du projet avec d'autres projets connus. Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de l'étude d'impact :

- ont fait l'objet d'un document d'incidences au titre de l'article R. 214-6 et d'une enquête publique ;

- ont fait l'objet d'une étude d'impact au titre du présent code et pour lesquels un avis de l'autorité administrative de l'Etat compétente en matière d'environnement a été rendu public. »

En ce qui concerne la gravière du Fieu, son accès privé est aménagé sur la RD 21 et son trafic peut être dirigé vers le nord en direction de La Roche Chalais ou vers le sud jusqu’à la RD10 en direction de Coutras. Le cumul sur la RD 10 ne concerne donc qu’une partie du trafic issue de la gravière du Fieu, sur un tronçon de 4 km, depuis le carrefour RD 21 – RD 10 jusqu’à la nouvelle déviation de Coutras, avec 60% du trafic du pétitionnaire (cf. carte p.96 de l’étude d’impact). Sur cette portion, les comptages indiquaient déjà 6 200 véhicules / jour en 2010 (cf. p. 97 de l’étude d’impact).

Ce tronçon de 4km traverse essentiellement la zone industrielle d’Eygreteau, qui accueille de nombreuses entreprises générant déjà du trafic poids lourds, dont certaines en lien direct avec le transport :

La vitesse est limitée à 70 km/h pour tout type de véhicule sur 2,4km, depuis le Coutras Casse Auto (1,3km après le rond-point RD10-RD21) jusqu’à l’entrée de l’agglomération de Coutras, où elle est ensuite limitée à 50 km/h sur les 300

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 83 - mètres jusqu’au rond-point avec la nouvelle déviation.

L’école maternelle Alice Delaunay et l’Institut Médico-légal (IME) sont situés entre la zone industrielle d’Eygreteau et le rond-point avec la nouvelle déviation de Coutras. L’accès de l’école maternelle a été sécurisé : il est aménagé sur une voie perpendiculaire à la RD10. L’école et l’IME disposent de leur propre parking de stationnement, ce qui limite également le risque de présence d’enfants sur la chaussée de la RD10.

L’impact du trafic cumulé sur cette portion de la RD10 sera donc peu significatif au regard du trafic poids lourds déjà existant, et des mesures de sécurisation déjà mises en œuvre.

Après vérification auprès des exploitants de carrières, les livraisons en Gironde depuis les gravières de Dordogne (Saint Laurent des Hommes, Doyeux Sablières Montponnaises) sont exceptionnelles. Les camions rejoignent l’ex-RN89 à Montpon-Ménestérol ou l’autoroute A89 (échangeur n°12 à Montpon). Ils circulent donc sur l’autre rive de l’Isle. Aucun cumul n’est à prévoir sur la RD10. Le pétitionnaire souligne d’ailleurs que le trafic PL, sauf desserte locale, est interdit sur la RD3 (prolongement de la RD10 côté Dordogne) à partir de la sortie du PIZOU

4. Impact sur la circulation PL

L’association s’appuie sur un comptage effectué en mai 2012 pour indiquer une moyenne journalière de 43 PL sur la RD10. Cependant, compte-tenu des jours

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 84 - de fonctionnement du projet de gravière, c’est la moyenne journalière sur les jours ouvrés qui doit être regardée (65 PL) et non la moyenne sur les 7 jours de la semaine (43 PL). Le pétitionnaire signale que le comptage du 16 au 23 mai 2012 sur la RD10 produit par l’association a été réalisé pendant le pont de l’ascension (jeudi 17 - vendredi 18 mai 2012) pendant lequel l’activité économique est quasiment à l’arrêt. Les 6 jours entiers de comptage se répartissent entre 3 jours ouvrés (dont 1 non travaillé, le vendredi de l’ascension), 1 Samedi & Veille de fêtes, 2 Dimanche et Férié.

Ce comptage n’est donc pas représentatif du trafic en période d’activité : il sous- estime largement le nombre de PL, annoncés à 65 par jour ouvré dont le vendredi de l’ascension. Il pourrait être extrapolé à environ 100 PL par jour ouvré travaillé (lundi 21 et mardi 22 mai). Cependant une période d’étude de 2 jours ouvrés est trop courte pour en tirer une conclusion. Ce chiffre ne corrobore d’ailleurs pas le trafic PL indiqué par le CG 33 lors de la réunion du 28/10/11 en mairie de Porchères, aux environs de 400 PL par jour.

Par ailleurs, la réglementation a évolué au 1er janvier 2013 et elle autorise dorénavant la circulation à 44 tonnes, en lieu et place de 40 tonnes, sous réserve du respect de conditions techniques (réduction des charges à l’essieu, équipement du ou des essieux moteurs en suspension pneumatique). La flotte du pétitionnaire respecte d’ores et déjà ces prérogatives.

Compte-tenu de cette évolution, le trafic généré par le projet du pétitionnaire sera diminué d’environ 15% par rapport aux estimations de l’étude d’impact à 31 rotations par jour.

Compte-tenu de ces éléments, même en cas de production exceptionnelle, l’impact sur le trafic Tous Véhicules sur la RD10 sera d’environ +2 % et celui sur le trafic PL compris entre +20% et +78 % (sous réserve de validation du trafic PL). Le pétitionnaire rappelle que la RD10 est une départementale de 2ème catégorie largement dimensionnée pour le trafic PL. Il s’agit d’un axe structurant entre Coutras et l’ouest de la Dordogne.

5. Sécurité

L’étude des livraisons sur l’année 2012 montre que la part du tonnage transporté par la flotte interne au groupe GARANDEAU (société TRANSCO) est de 90%.

Il est prévu que 5 camions (semi-remorques) de la société TRANSCO soient basés sur le site de la gravière pour assurer les livraisons de sables et graviers. CDMR

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 85 - maîtrisera donc directement la quasi- totalité du transport, ce qui facilite les actions de prévention et de sensibilisation, le contrôle et les mesures répressives.

La société TRANSCO est sensibilisée au respect de la sécurité. Elle dispose au sein du groupe GARANDEAU d’un coordinateur de sécurité chargé de sensibiliser ses propres conducteurs, au respect :

- Du code de la route,

- Des itinéraires proposés,

- Des ralentissements à effectuer lors des croisements avec notamment les bus scolaires, les engins agricoles, les entreprises et les particuliers.

Le pétitionnaire précise que la vitesse des semi-remorques est limitée réglementairement à 60 km/h sur la RD10. L’article R 413-8 du code de la route précise en effet : « La vitesse des véhicules dont le poids total autorisé en charge est supérieur à 3,5 tonnes ou des ensembles de véhicules dont le poids total roulant autorisé est supérieur à 3,5 tonnes, à l'exception des véhicules de transport en commun, est limitée à : 1° 90 km/h sur les autoroutes ; 2° 80 km/h sur les routes à caractère prioritaire et signalées comme telles. Toutefois, cette vitesse maximale est relevée à 90 km/h pour les véhicules dont le poids total est inférieur ou égal à 12 tonnes sur les routes à deux chaussées séparées par un terre-plein central ; 3° 80 km/h sur les autres routes. Toutefois, cette vitesse maximale est abaissée à 60 km/h pour les véhicules articulés ou avec remorque dont le poids total est supérieur à 12 tonnes. 4° 50 km/h en agglomération. Toutefois, cette vitesse maximale est relevée à 80 km/h sur le boulevard périphérique de Paris. »

La RD10 n’est pas une route à caractère prioritaire, le panneau « prioritaire » n’étant pas présent en sortie d’agglomération, ni en bordure de voirie sur le trajet.

Les caractéristiques de conduite (temps et vitesses de conduite) sont enregistrées sur des chronotachygraphes numériques embarqués, qui peuvent être contrôlés à tout moment par la gendarmerie. Les véhicules vont également être équipés de systèmes de géolocalisation en 2013, qui permettra à la société TRANSCO de contrôler la vitesse a posteriori sur des portions de route données. De plus, le pétitionnaire rappelle que les trois zones d’habitats traversées par la RD10 avant l’arrivée à Coutras sont déjà limitées à 70 km/h pour tout type de

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 86 - véhicule : - Le Petit Chalbat, zone d’aménagement de l’accès sécurisé avec tourne à gauche sur la RD10. Cet aménagement a été établi par le cabinet EGIS conformément aux règles définies dans le guide des carrefours interurbains édité par le SETRA. L’ajout d’îlots séparateurs en béton balayé sur la chaussée de la RD10 constituera un obstacle et contribuera à ralentir la vitesse des automobilistes. Il est d’ores et déjà prévu que la zone à 70km/ha soit étendue côté Saint Antoine sur l’Isle. Elle pourrait l’être jusqu’à l’entrée du bourg de Saint Antoine sur l’Isle.

- Larret, où la vitesse est tout d’abord limitée à 70km/h, avant d’être abaissée à 50 km/h,

- Lagrave.

Enfin, le pétitionnaire ajoute que plusieurs abribus protégeant les piétons existent sur la RD10 pour les transports en commun : 2 sur la commune de Porchères dans le hameau de Larret et au lieu-dit Barry et 1 sur la commune de Coutras au lieu-dit les Renardières.

6. Ponts sur la RD10

Le dimensionnement et la stabilité des trois ponts sur la RD10 n’ont à aucun moment été identifiés comme des points sensibles par les services du CG 33 lors de la réalisation des études pour l’aménagement de l’accès sur la RD10 entre 2009 et 2011. Lors de la réunion du 28/10/11 en mairie de Porchères, les services du CG 33 ont mentionné qu’ « une inspection des 3 ponts avait été faite, qu’ils étaient suffisants pour autoriser le croisement et que leur état n’était pas préoccupant ». Les parapets du pont de Lagrave devaient été renforcés fin 2011.

Le relevé des largeurs des 3 ponts par le géomètre du pétitionnaire confirme qu’elles sont suffisantes pour permettre le croisement des camions, comme c’est déjà le cas actuellement :

Dans tous les cas, un état de lieux contradictoire des ouvrages pourra être réalisé entre le pétitionnaire et le CG 33 avant le début d’exploitation, afin de disposer d’une base de travail en cas d’apparition de dégradations.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 87 - 7. Dégradation de la RD10

Il est inexact de dire qu’aucun budget d’entretien de la RD10 n’est prévu. En effet, si des dégradations anormales apparaissent, des contributions spéciales peuvent être exigées par le Conseil Général. Elles sont définies par l’article L131-8 du code de la voirie routière :

« Toutes les fois qu'une route départementale entretenue à l'état de viabilité est habituellement ou temporairement soit empruntée par des véhicules dont la circulation entraîne des détériorations anormales, soit dégradée par des exploitations de mines, de carrières, de forêts ou de toute autre entreprise, il peut être imposé aux entrepreneurs ou propriétaires des contributions spéciales, dont la quotité est proportionnée à la dégradation causée.

Ces contributions peuvent être acquittées en argent ou en prestation en nature et faire l'objet d'un abonnement.

A défaut d'accord amiable, elles sont réglées annuellement sur la demande des départements par les tribunaux administratifs, après expertise, et recouvrées comme en matière d'impôts directs. »

8. Boues et poussières

Concernant le risque de salissures de la chaussée publique, le pétitionnaire rappelle les trois principales mesures pour le supprimer (cf. étude d’impact p. 90) :

- Mise en place d’un laveur de roues au passage du pont bascule pour les camions,

- Aménagement de la voie d’accès en enrobés limitant la dispersion des boues ou de poussières et facilitant l’entretien,

- Balayage régulier de cette piste d’accès : une balayeuse interne (type balayeuse urbaine) effectue le nettoyage des accès des sites du groupe GARANDEAU.

Concernant le risque d’envol ou de déversement des granulats depuis les bennes des camions, le pétitionnaire précise que sur ses sablières actuellement en fonctionnement, les camions transportant des « sables » (produits 0/2, 0/4, 0/8 : dont la granulométrie est comprise entre 0 et 2mm, entre 0 et 4 mm et entre 0 et 8 mm) sont systématiquement bâchés pour éviter les risques d’envols de poussières. Les mêmes consignes seront appliquées sur le site du projet.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 88 -

En cas d’éclat sur un pare-brise, la procédure est la suivante : le riverain relève le numéro de la plaque d’immatriculation du camion. Après plainte à la gendarmerie, celle-ci le met en relation avec la société TRANSCO, qui effectue une déclaration auprès de son assurance pour prise en charge des réparations.

9. Vibrations générées par la circulation des camions

Les niveaux de vibrations générées par la circulation des camions sur les habitations riveraines sont rarement assez élevés pour être directement à l’origine de dommages sur les bâtiments. Ce sont en premier lieu les déformations résiduelles sur les composants du bâtiment, par suite du mouvement inégal du sol, des cycles d’humidité et de température, du manque d’entretien ou bien de travaux de rénovation ou de réparation passés, qui peuvent déclencher des dommages. Les faibles niveaux de vibration produits par la circulation routière peuvent s’ajouter à ces déformations résiduelles, mais il est extrêmement peu probable que ce soit uniquement les vibrations liées à la circulation routière qui génèrent un dommage.

Le bruit produit par la circulation des camions génèrent également une vibration aérienne, qui peut causer un frémissement des fenêtres en façade. Cette vibration aérienne (surpression acoustique), la plus fréquemment ressentie, est sans conséquence sur la structure des bâtiments.

En cas de dommage constaté par un riverain, la procédure est la suivante : la société TRANSCO réalisera automatiquement une déclaration auprès de son assurance. Une expertise contradictoire sera réalisée, avec confrontation des experts des assurances habitation des riverains et de l’entreprise.

AVIS du CE :

En ce qui concerne la vitesse, limitée à 60 Km/h, c’est un plus pour la sécurité.

Pour les ponts sur la RD 10, j’ai demandé au Conseil Général de la Gironde, Direction des Infrastructures, de me fournir son avis sur ce point ; mon courrier est resté sans suite.

Je note les propositions positives du pétitionnaire pour traiter les désordres ou dégâts.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 89 - Domaine TRANSPORT FUTUR ACCES SEPANSO : point n° VIENVI : point n°

Le projet du pétitionnaire, en créant une voie d’accès privée sur 600 m, n’utilisera pas de voies communales. Les usagers de la voie communale 123 resteront prioritaires, le carrefour étant aménagé avec des panneaux stop sur la voie privée, complétés si nécessaires de clignotants lumineux. De même, des panneaux « cédez le passage » seront implantés sur la voie privée pour la traversée du chemin d’exploitation.

Cf. étude d’impact p. 94, 135

Pour renforcer la sécurité du carrefour entre la voie communale 123 et la voie d’accès privée, le pétitionnaire propose la mise en place de barrières levantes sur la voie d’accès privée.

Destinées à garantir l’arrêt des véhicules sur la voie d’accès privée, elles sont équipées d’une boucle magnétique et d’une temporisation, qui déclenche la levée de la barrière après un temps d’arrêt défini du véhicule.

Exemple de barrière levante avec boucle magnétique

Une barrière cadenassée sera également implantée au niveau de l’accès à partir de la voie communale 123. Destinée à éviter les intrusions de personnes étrangères sur le site en période d’inactivité, elle sera fermée en dehors des horaires de fonctionnement du site (de 20h à 7h du lundi au vendredi, ainsi que tout le week- end). Cf. étude d’impact p. 139

Le pétitionnaire confirme la mise en place de merlons végétalisés (terres végétales décapées sur le tracé) et de clôtures le long de la parcelle ZM n°36 (plan d’eau de pompage et accès) afin d’éviter tout risque d’intrusion du bétail de la stabulation voisine.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 90 - En ce qui concerne les variantes d’accès à la RD10, la variante « en diagonale », qui consiste à décaler l’accès légèrement vers l’ouest, implique un tracé de la voie d’accès en S. Cette géométrie est moins favorable en termes de sécurité, lorsque les camions descendront chargés de la carrière. Pour limiter les nuisances sonores, il a d’ores et déjà été convenu avec le riverain le plus proche la mise en place de merlons végétalisés de 3,5 mètres de haut et de murs anti bruit tout le long de sa propriété en bordure d’accès.

Afin d’améliorer la sécurité du carrefour actuel entre la RD10 et la voie communale n°123, le pétitionnaire a proposé aux communes de Porchères et Saint Antoine sur l’Isle de rétrocéder la partie sud de la voie privée d’accès au domaine communal. Ainsi l’ensemble des usagers pourrait utiliser le carrefour sécurisé sur la RD10, ce qui pourrait supprimer les risques d’accident à l’intersection actuelle entre la voie communale n°123 et la RD10 où la visibilité est très mauvaise.

Cf. étude d’impact p. 151

En ce qui concerne le bruit des camions sur la voie d’accès, le pétitionnaire rappelle que :

- La société TRANSCO (groupe GARANDEAU), qui assure la quasi-totalité du transport de granulats produits par CDMR, a mis en place des dispositifs permettant de réduire les émissions sonores des bennes de camions : suspensions pneumatiques, verrouillage des portes arrière, système de blocage mécanique du mouvement vertical de la porte arrière. A fin 2012, 70% de la flotte interne du groupe GARANDEAU sont équipés de ce système. Cf. annexes techniques de l’étude d’impact, fiche sur le dispositif de réduction de bruit des bennes des camions

- La voie d’accès sera revêtue d’un enrobé qui limite le bruit des roulements des camions.

- Cette voie d’accès sera bordée de merlons végétalisés (terres végétales décapées sur le tracé) ou de murs qui réduiront les niveaux sonores des camions pour les habitats les plus proches.

Cf. page 133 de l’étude d’impact

AVIS du CE : Je prends acte et note les propositions faites pour améliorer la sécurité sur cette future route d’accès.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 91 - Domaine Les CISTUDES SEPANSO ENVIRONNEMENT VIENVI : point n° 91

La problématique se rapportant à la Cistude comporte plusieurs points :

1. L’ancienne carrière

Sur l’ancienne carrière, l’espèce n’a pas été contactée lors des différents passages pour les inventaires faune flore. Le propriétaire, Mr HORRUT, signale n’avoir jamais vu d’individus. Sur ce site, il maintient depuis de nombreuses années différentes activités qui sont un frein notable à la fréquentation par les Cistudes : tronçonnage de bois de chauffage, stockage de différents véhicules, recyclage de ferrailles et métaux (petits volumes). Les allées venues de véhicules sont fréquentes.

Notons que si l’observation de la Cistude est difficile pendant sa période de ponte (la femelle est discrète avec des mœurs crépusculaires, voire nocturnes), la reproduction de l’espèce est assez facilement mise en évidence par l’observation des nids prédatés. En effet, 80 % des nids sont détruits par les prédateurs qui consomment les œufs (Renard, Sanglier, Héron...). Aucun nid prédaté n’a été observé sur l’ancienne carrière lors des investigations de terrain.

L’absence de données sur la reproduction dans l’ancienne carrière ne concorde pas avec les assertions des apiculteurs ; il faut relever que d’un point de vue biologique, cette entité présente dans sa partie sud des zones potentiellement favorables à la reproduction de la Cistude. Il s’agit en particulier de deux tas de sables, déposés par l’ancien exploitant, qui présentent les caractéristiques (granulométrie, ensoleillement) recherchées par la tortue pour sa ponte (cf.Cartographie page 60 du Mémoire en réponse).

Toujours d’un point de vue biologique, le fossé et les mares en contrebas (au Sud) de l’ancienne carrière constituent l’habitat avéré de la Cistude. La distance séparant ces habitats de l’ancienne carrière peut être parcourue par la tortue malgré un dénivelé important.

Ainsi, si dans un premier temps le pétitionnaire n’avait pas retenu les zones potentielles de reproduction de l’ancienne carrière puisqu’elles n’étaient manifestement pas utilisées, il s’engage aujourd’hui, par précaution à la suite des informations apportées par les apiculteurs, à mettre en place des mesures d’évitement de ces zones potentielles de ponte.

La localisation précise des infrastructures (atelier) et les cheminements seront adaptés pour tenir compte de ces zones.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 92 - 2. Le fossé en contrebas de l’ancienne carrière

Nous maintenons avoir observé deux individus de Cistude dans le fossé en contrebas de la carrière. Bien qu’elle n’ait pas été observée dans les mares voisines (l’espèce est farouche), ce type de milieu constitue son habitat privilégié. Sa présence y est donc très probable. En revanche, contrairement à ce qui est affirmé dans le mémoire pour l’enquête publique, l’espèce n’est pas présente sur l’ensemble du site, le biotope n’étant pas adapté. Les boisements, à moins qu’ils soient humides, ne sont pas favorables à la Cistude : elle ne peut pas y vivre. Seuls constituent son habitat d’espèce les milieux humides. Sur le secteur, ils se trouvent en bas de coteau (fossé, mares) et dans le talweg transversal (aulnaie).

Le fossé et les mares se trouvent en dehors de l’emprise du projet. Ils ne seront donc pas directement impactés. Cependant, les travaux de création de la piste d’accès Sud-Ouest pouvant entrainer une dégradation des eaux fossé, des mesures pour limiter cet impact ont donc été programmées par l’exploitant (cf. étude d’impact pages 128 et 129) : déplacement de la piste par rapport au projet initial, collecte des eaux de ruissellement des voies....

3. Le ruisseau de la Chaussée

La présence de la Cistude a été signalée dans le ruisseau de la Chaussée. C’est effectivement possible, bien que l’espèce n’ait pas été contactée lors des investigations de terrain.

La mise en place d’un pont-cadre pour le franchissement du cours d’eau permettra de ne pas modifier les berges et le fond du ruisseau. L’ouvrage enjambera non seulement le lit mineur du ruisseau, mais également suffisamment les berges pour ne constituer aucun obstacle au passage de la faune. Il n’y aura ainsi pas d’impact sur la Cistude potentiellement présente.

4. Création d’un plan d’eau

Pour le besoin du projet, l’exploitant prévoit la création d’un plan d’eau de 3 200 m2 sur un espace actuellement en prairie. Ce nouveau milieu, proche du fossé où ont été observées les Cistudes, sera favorable à cette espèce.

Au regard des besoins spécifiques aux Cistudes, l’exploitant aura la possibilité de créer sur les bords de ce nouvel étang des berges sablonneuses ensoleillées, permettant éventuellement le développement de l’espèce sur ce secteur (il y aura peu d’activité autour de ce plan d’eau).

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 93 - AVIS du CE :

En ce qui concerne la Cistude, et afin de lever toute ambiguïté, il sera demandé au pétitionnaire de procéder à de nouvelles investigations de recherche de la présence de la tortue Cistude sur le site de l’ancienne carrière.

Domaine Les Corridors SEPANSO : points 2, 2.1, 3 ENVIRONNEMENT écologiques VIENVI : pointsn°58,105, 112,132 143, 150,151 ,152

1. Réserve mondiale de biosphère

Le classement par le programme Homme et Biosphère de l’UNESCO date de juillet 2012 : il est donc postérieur au dépôt du dossier de demande d’autorisation d’exploitation de la sablière de Porchères et St Antoine sur l’Isle, ce qui explique qu’il ne soit pas mentionné dans le dossier.

Il s’agit d’une convention au titre de l’UNESCO qui n’est pas opposable juridiquement. L’UNICEM Aquitaine travaille actuellement avec le directeur d’EPIDOR (Etablissement Public Territorial du Bassin de la Dordogne) pour établir une convention de partenariat définissant l’utilisation du label Réserve de Biosphère par certaines carrières se situant dans le périmètre classé, sous réserve du respect de critères précis (par ex : Adhésion à la Charte de l’Environnement). Les carrières ne sont donc absolument pas proscrites dans une Réserve de Biosphère.

Pour mémoire, l’une des missions de ce programme est d’ « inciter à l’intégration des données environnementales et humaines dans le développement des activités économiques» (http://www.biosphere-bassin- dordogne.fr/contenu/index/idcontenu/246). Le but est de concilier conservation de la diversité naturelle et culturelle et développement économique et social. D’après Meriem Bouamrane, responsable du programme Homme et Biosphère au sein de l'Unesco, « il ne s'agit pas de faire du bassin de la Dordogne un sanctuaire, de le mettre sous cloche» (http://www.sudouest.fr/2012/11/09/l-unesco-fait-de- la-dordogne-une-reserve-mondiale-874266- 706.php).

Contrairement à ce qu’indique l’association, la conception de ce projet de carrière s’inscrit complètement dans cette logique, sur la base d’une étude d’impact qui a identifié les principaux enjeux environnementaux et a défini des mesures pour les éviter, les réduire ou les compenser.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 94 -

2-Zonage Trame Verte et Bleue

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) est en cours d’élaboration depuis le printemps 2012.

Les documents fournis par l’association sont issus d’une étude préfiguratrice sur la Trame Verte et Bleue en Aquitaine (TVBA) commanditée par la Région Aquitaine, qui va servir de base aux discussions. Ces documents n’ont pas été validés par les parties prenantes à l’élaboration du SRCE et sont susceptibles d’être amendés, comme le précise la DREAL dans son courrier à l’UNICEM Aquitaine en date du 3 décembre 2012 :

Extrait du courrier de M. le Directeur Adjoint de la DREAL à M. le Président de l’UNICEM Aquitaine, 3 décembre 2012

Le pétitionnaire précise que dans les recommandations et principes figurant dans les guides élaborés par le Comité Opérationnel Trame Verte et Bleue (COMOP Guide n°2), sous l’égide du Ministère de l’Ecologie, il est prévu que les carrières puissent faire partie des continuités écologiques :

« Dans certains cas, d’autres espaces non protégés réglementairement, non labellisés et non inventoriés peuvent être analysés par rapport à leur éventuel intérêt pour la Trame verte et bleue, dès lors qu’il existe des données fiables sur la qualité biologique de ces espaces et qu’il y a un intérêt à les intégrer à la Trame verte et bleue :

- certaines propriétés de l’État,

- des périmètres de protection de captage d’eau,

- des carrières,

- des centres d'enfouissement techniques en activité ou réaménagés,

- des friches ou sites industriels ayant fait l’objet de réels travaux de génie écologique. »

Guide méthodologique identifiant les enjeux nationaux et transfrontaliers relatifs à la préservation et à la remise en bon état des continuités écologiques et comportant un volet relatif à l’élaboration des schémas régionaux de cohérence écologique, juillet 2010, Editeur MEEDDM, page 34.Pour les effets du projet et les mesures de maintien sur les continuités écologiques, voir l’étude d’impact, pièce réglementaire n°4, p. 44, 81, 129 et 130.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 95 - 3. Continuités écologiques

L’étude d’impact a clairement montré que les zones boisées du coteau concernées par le projet constituaient un corridor écologique important.

Pour éviter que la création de la carrière n’entraine la coupure de la continuité écologique, des mesures sont prévues pour la maintenir:

• Un couloir boisé sera maintenu en limite Sud de l’emprise. • Une bande boisée sera créée dès le début de l’exploitation afin de maintenir une connexion boisée en limite Nord de l’emprise.

Il est mentionné page 129 de l’étude d’impact « la clôture placée autour du site sera adaptée pour respecter au mieux les boisements existants. Sa position pourra être déplacée par rapport à la limite administrative de l’autorisation, de façon à éviter des destructions supplémentaires de bois. Dissuasive pour le franchissement humain, elle restera perméable pour les déplacements de la faune sauvage ».

La version complète de cet alinéa permet de comprendre que la clôture sera modulée selon les délaissés boisés. Le type de clôture choisi, de type piquets de châtaigniers ou d’acacias de haute dimension (2m) équipé d’au moins quatre rangées de barbelés, sera complétée par une signalétique adaptée (nombreux panneaux répartis selon une fréquence notable). Ces éléments seront en effet dissuasifs pour le franchissement humain et la clôture sera perméable pour la petite faune sauvage. Cette clôture n’inclura pas les deux couloirs boisés maintenant la continuité écologique. Enfin, ajoutons qu’en fin d’exploitation, le reboisement progressif du site permettra de retrouver une situation identique à celle d’avant la création de la carrière en termes de continuité écologique.

4. Destruction de la ripisylve

(Point n°105 du mémoire Vienvi, point n°2.1 du mémoire SEPANSO)

Page 79 de l’étude d’impact et dans les « éléments complémentaires postérieurs au dépôt d’avril 2012 » en début de dossier, il est précisé que la ripisylve, habitat d’intérêt communautaire prioritaire et habitat du vison d’Europe, ne sera détruit que sur 200 m2 par les travaux du pont. Sur le plan joint à l’étude d’impact (Incidence sur les habitats potentiels du vison d’Europe), on peut constater que le projet de pont s’inscrit dans une zone où la ripisylve est peu importante.

Afin d’éviter toutes nuisances pour les individus pouvant fréquenter le ruisseau au

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 96 - niveau de la traversée par la nouvelle voie d’accès, il est indiqué en page 81 de l’étude d’impact que « les travaux d’aménagement du pont seront réalisés en dehors des périodes de mises bas et d’élevage des petits » et que « la mise en place du pont cadre ne modifiera pas les berges et le fond du ruisseau ». Une coupe transversale de la traversée du ruisseau de la Chaussée avec un schéma de principe de l’aménagement du pont cadre sans radier sont également joints dans le dossier.

Une partie des nouveaux boisements compensera spécifiquement les 200 m2 de ripisylve qui seront détruits. En bordure de berge, seront plantés Aulne glutineux, Frêne commun et Saule blanc, avec en arrière-berge, le Chêne pédonculé. La longueur plantée atteindra plus de 200 m (page 130 de l’étude d’impact). Ces boisements compenseront l’impact direct sur la destruction de 200 m2 de ripisylve et auront un impact positif sur l’état global de cette ripisylve.

AVIS DU CE :

Je prends acte.

Domaine SEPANSO : points 2, 2.1, 3 ENVIRONNEMENT AUTRES SUJETS VIENVI : points n°57, 68, 83, 87, 88, 89, 90, 92, 105, 113, 114,154

1. Présence d’une héronnière et cortèges riches de passereaux paludicoles dans basse vallée de l’Isle

Effectivement, dans le SCOT la basse vallée de l’Isle est décrite comme un site d’intérêt écologique majeur « elle possède un cortège riche de passereaux paludicoles et la plus grosse héronnière d’Aquitaine. C’est par ailleurs le dernier secteur de reproduction connu en Aquitaine pour le râle des Genêts ».

Cette basse vallée de l’Isle, ici décrite, se trouve très en aval de Porchères, au niveau des Billaux (juste en amont de Libourne). Le projet n’aura donc aucun impact sur cette entité, comme il n’en aura d’ailleurs aucun sur l’Isle au niveau de Porchères.

2. Forêt primaire

Une remarque sur le dossier évoque la destruction des boisements du coteau qui

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 97 - constituerait une « forêt primaire ».

En Europe, l'écrasante majorité des forêts a été façonnée par la sylviculture et la forêt primaire, c’est-à-dire non modifiée par l’homme, n’y subsiste plus qu’à l’état de lambeaux

Les plus importants se trouvent en Scandinavie et en Europe centrale (notamment en Pologne).Aucune forêt primaire ne se trouve en Europe de l’Ouest et en France en particulier...

Rappelons que sur le projet, plusieurs parcelles cultivées il y a encore quelques dizaines d’années sont retournées à l’état boisé. C’est le cas notamment des parcelles ZL 47, 48, 49, 51, 52, ZK 1, 2, 3,5..qui sont encore classées « terre » au cadastre. Les boisements du site ne peuvent en aucun cas être classés en « forêt primaire ».

3. Impact sur la faune

Manifestement, le rédacteur du mémoire ne connait pas la différence entre statut de protection et statut de conservation.

Dire que le statut de conservation des amphibiens du site ne constitue pas un enjeu significatif (ce qui veut dire en gros qu’ils sont communs) ne remet pas en cause leur statut légal de protection.

Une espèce peut être commune comme le Crapaud commun ou le Lézard des murailles et bénéficier d’une protection réglementaire (tous les amphibiens et tous les reptiles sont protégés).

On notera que quelques espèces ne bénéficient pas d’une protection réglementaire mais présentent un statut de conservation défavorable, voire inquiétant (ex : le Campagnol amphibie).

La Couleuvre verte et jaune qui fréquente la lande Nord-Est (dont seule l’extrémité Sud est incluse dans l’emprise du projet) conservera la plus grande partie de son habitat. Le projet ne remettra pas en cause son état de conservation sur le secteur.

Pour les amphibiens, le Triton palmé et la Grenouille ont été contactés au niveau des mares du bas de coteau : leur habitat se trouve en dehors du projet et ne sera pas impacté.

Pour le Crapaud commun, le projet ne remettra pas en cause le bon accomplissement du cycle biologique de cette espèce, qui dispose d’habitats de repli à proximité.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 98 - 4. Périmètre de prospection

Sur un dossier de plus de 200 pages, l’oubli de quelques fautes de frappe est inévitable. Page 25 de l’étude d’impact, il faut bien sûr lire RD 123 et non RD 674.

5. Qualité des inventaires L’étude faune flore a été réalisée « dans les règles de l’art » contrairement à ce qui est affirmé ; la méthodologie des inventaires présentée dans l’étude d’impact (page 25) en atteste.

Rappelons que les visites de terrain pour réaliser les inventaires faune flore ont été effectuées les 11 mai et 7 juin 2008, 15 avril, 29 mai et 22 juillet 2009, 21 juin et 5 octobre 2010, 20 mars et 12 mai 2011.

Bien évidemment, l’étude du vivant n’est pas exhaustive. Les inventaires biologiques ne peuvent totalement relever la totalité des espèces floristiques et faunistiques d’un site.

Comme il précisé dans l’étude d’impact, le but de l’étude de dégager la sensibilité du site par rapport au projet et, par-là, les contraintes qui s'imposeront à ce dernier.

L’étude d’impact a ainsi mis en évidence plusieurs habitats et espèces d’intérêt patrimonial. Leur existence est montrée dans l’étude, et c’est ce constat qui rend nécessaire la mise en place des mesures retenues par le pétitionnaire :

• Evitement de l’aulnaie mésohygrophile. • Mesures en faveur de la Cistude. • Mesure en faveur de l’avifaune. • Mesures en faveur du Vison d’Europe. • Maintien de la continuité boisée.

6. Coupure écologique du ruisseau de la Chaussée

Comme évoqué plus avant, la mise en place d’un pont-cadre pour le franchissement du cours d’eau permettra de ne pas modifier les berges et le fond du ruisseau. Il n’y aura pas de digue ou de remblais dans le cours du ruisseau. L’ouvrage enjambera non seulement le lit mineur du ruisseau, mais également suffisamment les berges pour ne constituer aucun obstacle au passage de la faune.

7. Impacts sur les ZNIEFF et le site Natura 2000

Le projet se localise au minimum à plusieurs centaines de mètres des différents

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 99 - périmètres de recensement ou de protection administrative du secteur.

Ainsi, il se trouve à 1,6 km de la réserve naturelle volontaire de Colibareau avec laquelle il n’entretient aucune relation (nous maintenons cette affirmation qu’une simple étude de la carte IGN suffit à confirmer).

Le projet se localise à environ 1 km au Nord de la rivière l’Isle dont l’intérêt écologique est souligné par son recensement en ZNIEFF de type II n° 2665 « vallée de l’Isle de Ménesplet à Saint Seurin sur l’Isle » et sa désignation en site Natura 2000 FR 7200661 « Vallée de l’Isle de Périgueux à sa confluence avec la Dordogne ».

Les aménagements annexes se trouvent plus près puisque l’accès à la RD 10 est distant de 700 m de la rivière.

Comme vu dans la partie liée à la gestion des eaux (cf. page 33 ci-avant), les activités d’extraction ne créeront pas de nuisance pour le milieu naturel en général et le réseau hydraulique en particulier (peu de modification des débits, qualité des eaux garantie par des mesures appropriées, création d’un pont sans perturber les lits mineur et majeur du cours d’eau, plantations pour renforcer la ripisylve du ruisseau...).

Il n’y aura donc aucun impact direct ou indirect sur la ZNIEFF et sur la zone Natura 2000, contrairement à ce qu’affirme le mémoire ; pour s’en assurer, il convient de se rapporter au dossier d’incidences Natura 2000.

8. Impacts sur la zone naturelle de l’Aubarède

Cette zone écologique, aménagée par la mairie de Saint-Seurin-sur-l ‘Isle, sur 47 hectares de praires, boisements et plan d’eau, est localisée en rive gauche de l’Isle et n’aura donc aucune relation avec le projet de carrière situé à plus d’un kilomètre.

AVIS du CE :

Ces précisions sont nécessaires et doivent rassurer les habitants.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 100 - Domaine VIENVI : points n°35, REHABILITATION REHABILITATION 126, 141,156

1. Ancienne exploitation SOGRACO

Actuellement, outre les engins et divers matériels de TP, ce site présente un ancien front de taille brut, qui n’a pas été retaluté et réaménagé définitivement. La carrière avait en effet été arrêtée avant la mise en application de l’arrêté ministériel du 22 septembre 1994, et notamment le cautionnement garantissant la remise en état du site.

Le pétitionnaire rappelle que cette zone, après enlèvement des éléments précités, régalage et nivellement, constituera la plateforme de l’installation de lavage criblage et des stocks de matériaux. Le projet du pétitionnaire permettra donc de reprendre et de nettoyer ce site, ce qui va améliorer la situation par rapport à l’état actuel.

2. Devenir et gestion du site

La typologie d’extraction de la carrière n’est pas une extraction en nappe alluviale, mais en haute terrasse et en coteau, le devenir général du site n’est pas la création de plan d’eau mais la reconstitution de zones boisées.

La gestion actuelle du bois pourtant très fragmenté ne parait pas être un «obstacle insurmontable » pour les propriétaires actuels.

L’exploitation va recouper, à la base de la haute terrasse, comme mentionné en page 69 de l’étude d’impact, des venues d’eau très peu productives (perméabilité très faible). Ainsi, à la fin de la remise en état du site, ce plan d’eau réduit drainera les eaux provenant de l’amont, et celles-ci s’infiltreront vers l’aval pour rejoindre les différentes sources situées en pied de terrasse. Ce plan d’eau ne sera pas « immense » puisqu’il concerne une superficie d’environ 3 ha seulement.

Le site réaménagé, en grande partie en zone boisée, sera géré de façon plus aisée qu’aujourd’hui, compte tenu de la restructuration du foncier réalisée entre 2005 et 2010.

Plus particulièrement, les parcelles remises en état en zone humide à l’angle Nord- Ouest du site feront l’objet d’un entretien post réaménagement, au même titre que l’ensemble des terrains, tel que défini dans l’étude d’impact pages 153 et 155.

Les points 4 et 5 du complément de dossier joint à la demande (pages IX-

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 101 - Historique du dossier) précisent respectivement l’aménagement des plans d’eau et zones humides et les mesures de gestion écologique de l’ensemble du site.

Le pétitionnaire a proposé la rétrocession d’une partie du site aux communes ou associations communales ; ce qui a été accepté par les propriétaires titulaires de contrat de foretage pour les parcelles concernées par la zone humide.

Le pétitionnaire a déjà prévu le maintien et l’entretien des clôtures autour du site réaménagé (page 41 de l’étude de dangers). Si aucun accord n’était trouvé pour la gestion ultérieure du site, c’est le pétitionnaire ou une autre société (Groupe Garandeau) qui s’engage à la réaliser. Dans tous les cas, la clôture sera maintenue et complétée autour de la zone humide. Sa position exacte sera définie en fonction des cheminements et de la localisation de l’observatoire à oiseaux.

3. Articulation- Installations Classées et loi sur l’eau

Le pétitionnaire rappelle que les carrières sont soumises à la législation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, à ce titre, la rubrique

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 102 - 2510.3 de la nomenclature soumet les affouillements de sols à autorisation, lorsque la superficie est supérieure à 1000 m2 et le volume supérieur à 2000 tonnes par an, quel que soit le type d’exploitation (en eau ou hors d’eau).

L’article 69 de la loi n° 95-101 du 02 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement a simplifié les règles d’articulation de la police des installations classées avec la police de l’eau (loi sur l’Eau du 3 janvier 1992) modifiant les articles 10 et 11 de la loi sur l’eau.

Il résulte de la nouvelle rédaction des articles 10 et 11 précités que les installations classées, dont font partie les carrières, ne sont plus soumises au régime d’autorisation et de déclaration institué par la loi sur l’eau. Une autorisation n’est donc pas nécessaire, contrairement à ce qui est indiqué par l’association Vienvi (page 102).

4. Remise en état de carrières

Rappel des règles: (page 145 de l’étude d’impact) un exploitant de carrière est soumis à des obligations légales qui imposent une réhabilitation du site clairement défini en amont lors de la demande d’autorisation d’exploitation, validée par les Maires des communes concernées et les propriétaires (cf. Pièce n°7 du dossier carrière) et reprise dans le cadre d’un arrêté préfectoral.

Ce même arrêté prescrit des garanties financières que l’entreprise doit transmettre au Préfet, préalablement au début d’activité, sous la forme d’une caution bancaire.

Ce cautionnement bancaire peut être mis en œuvre par le Préfet en cas de défaillance de l’entreprise, pour assurer le réaménagement du site selon les prescriptions de l’arrêté préfectoral.

De plus, lors de l’arrêt définitif de l’exploitation d’une carrière et après réaménagement de l’ensemble du site, l’exploitant transmet au préfet « une déclaration de fin de travaux ». Cette déclaration génère une expertise de terrain par la DREAL, police des carrières, qui émet un procès- verbal de récolement, la ou les communes concernées sont consultées ainsi que le ou les propriétaires pour émettre leur avis sur la qualité du réaménagement réalisé.

Cette instruction se traduit, lorsque le réaménagement est considéré comme définitif et réalisé selon les prescriptions, par un arrêté préfectoral de levée des garanties financières. Cet arrêté n’est pas considéré comme un quitus, la responsabilité de l’exploitant est toujours ouverte après exploitation de la carrière.

Les exemples cités dans le mémoire « Vienvi » appartiennent au passé, la profession ainsi que le législateur ont participé et participent au quotidien à l’éradication de certaines anciennes pratiques.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 103 -

Le pétitionnaire rappelle également qu’il est signataire de la Charte Environnementale de l’UNICEM (page 117 de l’étude d’impact). Au travers de cette Charte, l’entreprise s’est engagée dans une démarche d’amélioration continue en termes d’environnement et de prévention des pollutions .

Cette démarche impose :

- Le respect de la réglementation,

- L’établissement d’un programme « environnemental annuel » avec obligation de traiter les impacts les plus importants incombant au site au travers d’actions planifiées (correspondant aux mesures de prévention supplémentaires mentionnées précédemment). Ce processus d’amélioration continue fondé sur une grille d’audit dit « Référentiel de progrès environnemental » intègre les principaux enjeux environnementaux de la profession (poussières, bruit, vibrations, eau, déchets, impacts paysagers, concertation, sensibilisation du personnel...). Dans cette progression, les sites sont suivis et accompagnés individuellement par des auditeurs-conseils issus de bureaux d’études indépendants. L’étape 4/4, correspondant au meilleur niveau d’exigence environnementale, est validée pour une durée de trois ans renouvelable. Actuellement, le pétitionnaire a obtenu la validation de 6 sites de carrières au niveau 4/4, et 1 site au niveau 3/4.

5. Carrières et biodiversité :

a) Exemple en Charente : Une étude floristique ainsi qu’un inventaire de la faune entomologique (insectes) ont été réalisés par le bureau d’études en environnement OUEST- AM en novembre 2011, à la demande du pétitionnaire, sur la carrière réaménagée de Mouthiers sur Boême (voir photos précédentes).

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 104 -

D’un point de vue floristique, ce site présente une variété notable de milieux différents. Sans être exhaustif, 15 espèces remarquables y ont été identifiées dont quatre espèces protégées au niveau régional et 12 espèces considérées à un titre ou à un autre.

Ces quinze espèces remarquables sont les suivantes : Althaea cannabina, Argyrolobium zanonii, Artemisia alba, Biscutella guillonii, Carex humilis, Convolvulus cantabrica, Euphorbia falcata, Genista cinerea, Globularia vulgaris, Lactuca perennis, Linum collinum, Odontites jaubertiana, Ononis striata, Seslenia coerulea, Sideritis guillonii.

Trois autres espèces d’intérêt patrimonial ont été identifiées dans la partie non boisée, il s’agit de Carduncellus mitissimus, Inula montana, Odontites jaubertiana.

D’un point de vue entomologique, ont été répertoriées sur le site :

- 16 espèces d’odonates (libellules et demoiselles), dont 2 méritent une attention particulière (Coenagrion scitullum, Cordulia aenea)

- 34 espèces de lépidoptères rhopalocères (papillons), dont 9 espèces déterminantes en Poitou-Charentes (Cupido minimus, Maculinea arion...)

- 28 espèces d’orthoptères (criquets, sauterelles et grillons) dont 5 méritent une attention particulière (Oedipoda germanica, Sphingonotus caerulans...) Ainsi que des espèces d’autres groupes taxonomiques. 114 espèces d’entomofaune ont été recensées sur le périmètre de l’ancienne carrière de Mouthiers contre 130 pour le site de Clerignac, site d’intérêt en Charente bénéficiant d’un arrêté de biotope.

En conclusion de cette étude spécifique, « l’ancienne carrière de Mouthiers et ses abords immédiats représentent un intérêt entomologique majeur pour la région ».

b) A l’échelon national :

Loin de nuire à leur environnement, les carrières constituent des écosystèmes particulièrement favorables à la biodiversité. Une étude de l’UNICEM, parue fin 2008, détaille les nombreuses espèces animales et végétales auxquelles elles offrent un habitat privilégié.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 105 - « Des équipes de scientifiques ont procédé à l’inventaire de 35 sites français, représentatifs des milieux naturels caractéristiques des carrières. Treize des espèces recensées figurent dans les listes établies par la DIREN justifiant le classement des sites en zones d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Sur le carreau humide des carrières, les scientifiques ont dénombré 16 sortes d’amphibiens, soit 55% des espèces recensées en France. 39 espèces de libellules ont aussi pu être observées. Le carreau n’accueille pas moins 81 espèces, dont l’exigeant oedipode aigue-marine qui ne prospère que dans de grands espaces dénudés ... ».

Source : Etude sur les Carrières et la biodiversité, UNICEM 2008

AVIS du CE : La remise en état de la carrière est bien réfléchie, validée par les maires des deux communes et les propriétaires ; les garanties financières sont réelles. Le pétitionnaire à une démarche volontariste et une grande expérience dans ce domaine.

Domaine CONCERTATION VIENVI : préambule et INFORMATION points n°1, 134, 147

1. Rappel de la concertation préalable

Contrairement à ce qu’indique l’association, le pétitionnaire a cherché à informer les élus depuis la genèse du projet en 2006, comme le montre la liste des réunions ci-dessous :

9/11/2006 : Déjeuner au Conseil Général avec M. le Maire de PORCHERES (M. BARRAU) pour l’informer des sondages et des prospections foncières.

12/12/2006 : Réunion avec M. le Maire de St Antoine sur l’Isle (M. MAZELET) et un adjoint (M. LARUE) en mairie pour les informer des sondages et des prospections foncières.

2007 : Plusieurs rencontres avec M. le maire de PORCHERES (M. BARRAU) sur l’avancement du projet.

21/03/2007 : Première rencontre avec l’association SAVOIR ET VIVRE, qui adressera un courrier à tous les élus de Porchères et Saint Antoine sur l’Isle au sujet du projet le 2/04/2007.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 106 - 9/06/2007 : Deuxième rencontre avec l’association SAVOIR ET VIVRE. 24/07/2009 : Présentation de l’état d’avancement du projet et de nos engagements à Mme le Maire de SAINT ANTOINE (Mme PEYRIDIEUX).

27/01/2010 : Réunion sur le site avec M. le Maire de PORCHERES (M. BARRAU) et sa 1ère adjointe (Mme CAILLABERE) au sujet de l’accès à la gravière.

11/03/2010 : Présentation du projet à M. le Maire de Libourne et Président de la Communauté de Communes (M. Gilbert MITTERAND).

20/04/2010 : Signature du compromis d’acquisition de la portion de la parcelle ZK n°4 avec la Mairie de SAINT ANTOINE SUR L’ISLE.

24/09/2010 : Présentation du projet à M. le Député (M. PLISSON).

23/12/2010 : Courrier à M. le Maire de PORCHERES pour proposer des boisements compensateurs sur sa commune.

17/02/2011 : Réunion avec Mme le Maire de SAINT ANTOINE et des adjoints sur les propositions de la mairie pour les boisements compensateurs.

15/04/2011 : Présentation du projet de réaménagement à Mme le Maire de SAINT ANTOINE et ses adjoints le matin et à M. le Maire de PORCHERES et à ses adjoints l’après-midi (dont M. REDON), avec remise de documents.

23/05/2011 : Avis favorable écrit des maires de PORCHERES et SAINT ANTOINE SUR L’ISLE sur la remise en état (pièce réglementaire n°7).

2/09/2011 et 28/10/2011 : Réunions au sujet de l’accès à la gravière, avec M. le Maire de Porchères (M. BARRAU), Mme le Maire de St Antoine (Mme PEYRIDIEUX), M. le Député ou sa représentante, plusieurs adjoints dont M. REDON (adjoint au maire de PORCHERES), les représentants du Conseil Général (M. PEZAS et M.MARTINEAU).

30/1/2012 : Présentation de l’ensemble du dossier aux membres du Conseil Municipal de SAINT ANTOINE SUR L’ISLE.

16/2/2012 : Courrier de proposition de présentation identique à M. le Maire de PORCHERES, resté sans réponse à ce jour.

Si aucune réunion de présentation du projet n’a été organisée à Porchères, c’est donc uniquement par volonté des élus communaux.

Au sujet des délibérations du Conseil Municipal de Porchères, le pétitionnaire précise que :

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 107 - - La première délibération du 16/04/2007 concerne une zone agricole prospectée début 2007 dans la plaine alluviale, entre la RD 10 et la voie communale n°10, aux lieux-dit « La Lande », « Le Champ de Chollet », « le Petit Bois ». Cette zone a été abandonnée.

- La deuxième délibération du 17/11/2009 ne s’oppose pas à la création d’une gravière à « la Combette » mais demande que la sortie soit implantée sur la RD121 et que les camions empruntent ensuite la RD 123 pour rejoindre la RD10. Cette alternative a été étudiée par les services du CG 33, qui ont conclu qu’elle était inadaptée.

- Seule la 3ème délibération du 15/2/2012 s’oppose à la création d’une gravière à « La Combette », sur la base des arguments de l’association VIENVI. Elle n’a pas été adressée au pétitionnaire et ne lui a été communiquée qu’en décembre 2012 par M. le Commissaire Enquêteur. Le pétitionnaire note que la commune de Porchères n’a pas émis d’avis défavorable lors de la consultation de l’enquête publique pour la demande d’autorisation d’exploitation de la gravière du FIEU (délibération du 16/11/2007, cf. page 131 du mémoire VIENVI). Plus récemment, une demande d’autorisation d’exploitation d’une carrière de sables et graviers sur la commune des Peintures par LAFARGE a fait l’objet d’une enquête publique du 22 janvier au 23 janvier 2012. La lecture du rapport de M. le Commissaire Enquêteur (disponible sur le site de la Préfecture de la Girondehttp://www.gironde.pref.gouv.fr/, dans la rubrique Publication légale/enquêtes publiques et décisions relatives aux ICPE), montre que l’association VIENVI n’a pas non plus participé à cette enquête, qui concerne pourtant une commune limitrophe de Coutras.

2. Dialogue et concertation pendant l’exploitation

Le pétitionnaire est signataire de la Charte de l’Environnement de l’UNICEM. A ce titre, il met en œuvre au minimum une fois par an une Commission de Suivi sur chacun de ses sites. Y participent le Maire de la commune, le Sous-Préfet ou son représentant, la DREAL, les riverains, les représentants d’associations environnementales et l’exploitant.

Le pétitionnaire confirme qu’il est prévu la mise en place d’une Commission de Suivi dès le début des travaux d’exploitation sur ce site. Découlent de cette concertation des instructions, des types d’aménagements particuliers, des modes opératoires et des procédures, permettant d’améliorer de façon continue l’environnement de la carrière et son acceptabilité par les riverains.

AVIS du CE :Le projet de création d’une carrière sur ces communes n’est donc pas nouveau.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 108 - Domaine N° 8 URBANISME Schéma départemental des VIENVI: points n°51, 60,70 carrières

1. SCOT

L’association soutient que le SCOT préconise « l’interdiction d’ouverture de gravières » dans le pays du Libournais.

En ce qui concerne le diagnostic du SCOT, validé en juillet 2010, il réalise un état initial de l’existant et dégage les principaux enjeux du territoire. Parmi les enjeux cités par l’association on relève : la préservation des boisements, l’arrêt de l’augmentation des surfaces artificialisées, et le maintien des corridors écologiques. Le pétitionnaire a analysé comment s’inscrit le projet par rapport à ces enjeux.Cf. dossier de demande, page 49

Le diagnostic pose effectivement en page 41 «la question de l’interdiction d’ouverture de gravières», mais, comme le montre l’extrait dans le mémoire de l’association en page 56, uniquement dans la basse vallée de l’Isle, où le projet du pétitionnaire n’est pas situé. Le pétitionnaire précise qu’un SCOT ne pourrait pas réglementairement interdire toute ouverture de carrière sur son territoire constitué de 129 communes.

Le SCOT du Pays du Libournais n’est pas approuvé, ni opposable aux tiers. Le PADD devrait être validé en 2013. Restera ensuite à établir le Document d’Orientations Générales.

2. PLU de Porchères

Le projet de PADD n’a jamais été validé par le Conseil Municipal de Porchères et la procédure d’élaboration du PLU est en sommeil depuis 2008.

3. Carte communale de St Antoine sur I’Isle

Le projet est situé en zone N, dans laquelle sont autorisées les « constructions nécessaires à des équipements collectifs, à l’exploitation forestière ou agricole et à la mise en valeur des ressources naturelles ».

4. Schéma Départemental des Carrières

L’association VIENVI indique que le projet n’est pas situé dans « les secteurs à privilégier pour l’exploitation en matériaux ». Le fait de se situer en dehors de ces zones à privilégier n’interdit cependant pas l’ouverture d’une carrière.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 109 - Le pétitionnaire rappelle que dans son rapport en page 118, le Schéma indique bien :

Cette carte est ajoutée en annexe 10 (mémoire en réponse). Le respect des différentes conditions est étudié en page 12 de la demande.

AVIS du CE :

Rien ne s’oppose au projet quant au respect des règles d’urbanisme et Schéma Départemental des carrières.

Le PLU de Porchères, non validée, n’est pas à ce jour opposable.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 110 - Domaine EMPLOI VIENVI : points n° 27, 36,66, ECONOMIE 129, 138, 144,145 51, 60,70

1. Création d’emplois

Le pétitionnaire rappelle en préambule que le projet sera accompagné de la création de 7 emplois pérennes : 2 personnes sur site et 5 chauffeurs de camions.

Cf. dossier de demande, p.28

Le pétitionnaire précise qu’il s’agit de création nette, et non de redéploiement ou de transfert, puisqu’il n’anticipe aucune fermeture de carrière à court terme.

Il rappelle également qu’il s’attache à recruter ses collaborateurs sur place ou dans les communes avoisinantes et il s’engage à favoriser les embauches de collaborateurs habitants dans un rayon de 20 km autour du site projeté. La société CDMR a d’ailleurs déjà reçu trois candidatures suite à la publicité de l’enquête publique (deux de Saint Antoine sur l’Isle, une de Porchères), ce qui montre que des habitants des communes directement concernées recherchent un travail correspondant aux postes qui seront proposés.

A ces emplois directs s’ajoutent les emplois indirects (sous-traitance, restauration, etc.), estimés à 7 emplois indirects par emploi direct (source : Unicem Aquitaine).

Le pétitionnaire souligne la contradiction de l’association VIENVI, qui d’une part semble regretter la désindustrialisation du canton de Coutras et reconnaît que celui-ci est situé aujourd’hui « au cœur du croissant de précarité de l’Aquitaine » (p. 28 du mémoire de l’association), et d’autre part s’oppose à un projet industriel qui contribuerait à redynamiser l’économie locale.

En ce qui concerne le risque de destruction d’emplois sur le Port Autonome de Bordeaux, on peut lire sur le site internet (http://www.bordeaux-port.fr/), dans la rubrique Professionnels/Filières de Trafic :

« La filière granulats et minéraux constitue à ce jour un trafic de 400 kt / 500 kt par an soit 5 % du tonnage global de Bordeaux Port Atlantique. L'importation maritime de granulats s'est développée en Aquitaine, région fortement consommatrice et déficitaire de plus de 3 millions de tonnes par an. »

La production de 200 à 250 kt/an viendra seulement combler une toute petite partie du déficit en granulats girondin, sans impacter les importations sur le port autonome de Bordeaux, puisqu’elle se substituera en premier lieu aux importations de la société CDMR depuis la Charente et qu’elle concerne des matériaux différents des roches massives importées.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 111 - De plus, la part du granulat dans le tonnage global transporté par le Port est extrêmement faible et ne correspond donc pas à « une bonne partie des emplois du port autonome » (p. 103 du mémoire de Vienvi). Il est donc inexact de dire que le projet du pétitionnaire va détruire des emplois au port de Bordeaux...et surprenant de vouloir privilégier les importations à l’emploi local.

Au sujet du risque de destruction d’emplois dans l’apiculture et dans l’agriculture, le pétitionnaire rappelle que :

- seules 40 ruches hivernaient réellement sur le site et la société CDMR propose de continuer à accueillir des ruches sur sa carrière,

- il n’y a pas de terrains cultivés sur l’emprise du projet, à l’exception des 4 rangs de vigne sur la parcelle ZL 56 à Porchères.

2. Responsabilité sociale de l’Entreprise

Le pétitionnaire précise qu’il a une politique d’accompagnement des salariés extrêmement volontaire, qui s’appuie sur la qualité des relations humaines qui existe depuis toujours dans le groupe familial. Ainsi, le groupe GARANDEAU respecte les quotas de travailleurs handicapés, alors que seulement 6% des entreprises respectent ce quota en France.

Plus spécifiquement, des aménagements de postes de travail ont été réalisés pour le maintien de travailleurs handicapés à leur poste : appareil auditifs bilatéraux pour 2 salariés, bâchage électrique de véhicule pour 4 chauffeurs souffrant de dorsalgies, boitier de vitesse automatique pour un chauffeur ayant un problème au bras droit.

Une autre initiative concerne le maintien à l’emploi des seniors, avec la mise en œuvre d’un plan d’actions dans 3 domaines principaux :

- l’amélioration des conditions de travail et la prévention des situations de pénibilités,

- la transmission des savoirs et des compétences et le développement du tutorat,

- le développement des compétences et des qualifications et l’accès à la formation. Source : Rapport de développement durable du groupe GARANDEAU Edition 2011 S’y reporter pour plus de précision Enfin, le pétitionnaire précise qu’il fait régulièrement appel à des associations de réinsertion pour sous-traiter certains travaux, comme par exemple la plantation de boisements compensateurs sur les communes de Tusson, Charmé, Villejesus et Saint Fraigne par l’Association Aide Alimentaire et

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 112 - Insertion (AAAI), basée à Hiersac (16), depuis 2010.

3. Retombées fiscales pour les collectivités

Il est inexact d’indiquer qu’il n’y aura pas de retombées fiscales pour les collectivités. La taxe professionnelle a été remplacée par la Contribution Economique Territoriale, composée de :

- la cotisation foncière des entreprises (CFE), assise sur la valeur de l’immobilier et versée aux communes et Communautés de communes,

- la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), assise sur la valeur ajoutée (fiscale), qui se partage entre les communes ou intercommunalités (26.50%), les départements (48.50%) et les Régions (25%). Pour une sablière de taille équivalente sur la commune de PASSIRAC (16), la CFE de CDMR s'élève à 9184€ en 2012 (dont 7285€ au profit de l'intercommunalité). La CVAE est répartie en fonction des effectifs sur chaque site. Sur la base de l'effectif (8 salariés en base 2011) la commune de Passirac et sa communauté de communes recevront 2628€ de CVAE.

Le projet du pétitionnaire génèrera donc environ 11 000€/an de retombées fiscales directes aux communes et à la communauté de communes.

A noter également que depuis la mise en place de la CET, en compensation, les communes ou intercommunalités reçoivent l'intégralité de la taxe d'habitation alors qu'auparavant elles partageaient avec le Département.

A ces contributions fiscales locales s’ajoutent d’autres taxes dont :

-la TGAP (taxe générale pour les activités polluantes) d’un montant de 0,20€/tonne, soit environ 40 000€/an,

-la taxe sur les installations classées (1 596€/an à Passirac),

-la taxe foncière, imposition distincte de la CFE (10 300€/an à Passirac),

-les taxes à l’essieu pour les semi-remorques de transport de granulats,

- la taxe d’apprentissage, dont 1000 € versés au lycée professionnel industriel et hôtelier Jean Monnet de Libourne en 2012 et 2013,

-la redevance d’archéologie préventive estimée à 127 730€ (cf. partie Archéologie dans DOMAINE 1 : Cadre de vie), etc.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 113 - La gravière de Porchères et Saint Antoine sur l’Isle favorisera également le développement économique local :

- en consacrant une large part de son budget à la formation du personnel, pour la sécurité, l’environnement et l’acquisition de nouvelles compétences, ce qui favorise la promotion interne. Ainsi tous les chefs de carrière de CDMR ont commencé comme conducteurs d’engins.

- en associant le personnel aux résultats de l’entreprise. 30% sont redistribués sous forme de participation et d’intéressement, le solde est intégralement réinvesti dans l’entreprise.

- en étant partenaire de la vie associative locale, par des actions de mécénat et de sponsoring, dans le domaine de la solidarité, du sport et de la culture (ex: Parrainage du prix « Littératures Européennes de Cognac », du club Charente Ouest Judo, du Groupement de Jeunes Avenir Est Charente, du Comité Cycliste 16).

AVIS du CE :

Je prends acte.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 114 - Domaine N°9 SATURATION de SEPANSO n° 5 GRAVIERES VIENVI : points n° 53,54, 56,146 1. Exploitation de granulats en Libournais

a) Au sujet du SCOT

Les 11 communes mentionnées page 57 du mémoire Vienvi appartiennent au « Pays du Libournais ».

Le « Pays du Libournais » s’étend sur 1300 km2 depuis les confins de la Saintonge, des Côtes du Fronsadais au Pays Foyen, jusqu’aux portes du Périgord. Il rassemble 129 communes réparties sur 9 cantons : Branne, Castillon La Bataille, Coutras, Fronsac, Guitres, Libourne, Lussac, Pujols et Sainte Foy La Grande (source Diagnostic de la Charte du Développement www.paysdulibournais.fr). « Les 15 carrières recensées sur 11 communes » sont à comparer à la dimension du « Pays du Libournais » et ses 129 communes.

Le SCOT dans son alinéa 1.4.2.1 mentionne que « Le Libournais, le Pays de Coutras, quelques zones de l’Entre-deux-Mers sont identifiés dans le Schéma départemental des carrières de Gironde comme secteurs de développement de la ressource ».

Le diagnostic du SCOT « ne pointe pas du doigt le problème de la surexploitation des gravières en Libournais», mais il identifie clairement des zones à gisements exploitables démontrés et à contraintes environnementales faibles. Les prises en compte des données réglementaires, la gestion des ressources et des risques, sont les paramètres parmi d’autres ayant été recensés et analysés lors de l’élaboration du Schéma départemental des carrières de Gironde, notamment. b) Quelques rappels historiques et réglementaires

Historiquement, de mémoire d’hommes, les carrières ont toujours existé sur le territoire national. De dimensions réduites à l’origine et nombreuses, elles ont muté au gré des besoins humains, d’un éparpillement large, elles se sont concentrées sur des sites particuliers correspondant au marché et aux contraintes environnementales autorisant leur exploitation industrielle.

Les exemples d’extractions anciennes citées au point 146 du mémoire Vienvi sont le reflet de cette histoire des granulats aujourd’hui obsolète (sites de faibles dimensions à proximité des lieux habités).

Leur nombre a été réduit considérablement, de plus de moitié, notamment lors de l’instauration de la loi dite « Saumade » n°93-3 du 4 janvier 1993 et les décrets du 09 juin 1994 intégrant les carrières dans le régime des Installations Classées pour

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 115 - la Protection de l’Environnement.

Sur le Libournais, à l’origine, l’extraction avait lieu en lit vif des cours d’eau, cette pratique est interdite depuis plusieurs décennies. Les exploitants se sont alors positionnés sur les lits majeurs des cours d’eau, en plaine et sur des terrasses alluvionnaires récentes ou plus anciennes, selon les règles légales en vigueur. La ressource étant importante et les contraintes environnementales réduites, de nombreux sites ont effectivement été exploités, très proches du chantier de l’A89 notamment, et pour les besoins de chantiers locaux et girondins, comme en témoigne la carte page 58 du mémoire de l’association VIENVI.

La plupart de ces sites sont aujourd’hui exploités et réaménagés et répartis sur ces lits majeurs, les réaménagements participant à l’instauration de milieux écologiques favorables.

Pour ce qui est de l’héritage des années 70, le pétitionnaire rappelle la large contribution de la profession dans le domaine de la réhabilitation des points noirs : la Charte environnement Aquitaine a financé la remise en état de 7 points noirs à ce jour, et la Charte est prête à étudier les projets que lui présenteront les communes. L’analyse qui est faite par les opposants au projet, est en total décalage avec la réalité et l’état de la réglementation actuelle. Les descriptions relèvent davantage d’une situation des années 70 et début 80.

(cf.lien :http://www.unicem.fr/documentation/bibliotheque/rehabilitations de carrières abandonnées étude), c) Recensement des carrières en cours d’exploitation:

Actuellement, peu de sites sont exploités à l’échelle des 10 communes rapprochées du projet. Le recensement peut être établi selon la base «installations classées» du site officiel http://www.installationsclassees.développement-durable.gouv.fr/, il s’agit des exploitations de carrières en cours (Arrêtés préfectoraux en vigueur).

Le pétitionnaire souligne que le gisement des Peintures est autorisé pour une durée extrêmement limitée (5 ans) et que l’un des arrêtés préfectoraux d’exploitation à Moulin Neuf arrive à expiration prochainement (2017).

2. Exploitation raisonnée de la ressource:

L’exploitation de carrière projetée par le pétitionnaire n’impacte pas les basses terrasses de la vallée de l’Isle, il s’agit d’une exploitation de carrière en coteau, sans extraction en eau.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 116 - AVIS du CE :

D’une manière générale, la nature des activités ainsi que outils d’exploitation d’une carrière alluvionnaire à ciel ouvert sont mal perçus par les citoyens. En effet, les aspects environnementaux sont particulièrement visibles (modification des paysages, des espaces) fragilisant les milieux impactés. Ce laisser-aller, du au passé, a laissé des carrières abandonnées donnant une image très négative de la profession. L’ancienne carrière de La Picoulette en est un témoin local.

La réglementation a fort heureusement évoluée et il existe des outils réglementaires à la disposition des communes pour limiter l’exploitation de leur territoire, à défaut de vérifier le respect des engagements du pétitionnaire.

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 117 - Préfecture de Région Aquitaine Département de la Gironde

ENQUETE PUBLIQUE

Sur le

Projet de création et d’exploitation de carrière et installation de traitement sur le territoire des communes de PORCHERES et SAINT ANTOINE SUR L’ISLE

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ANNEXES

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Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 118 - ANNEXES

Annexe 1 Arrêté prescrivant l’organisation de l’enquête publique Annexe 2 Articles de presse annonçant l’enquête publique Annexe 3 Certificat d’affichage de la commune de Saint Antoine sur l’Isle Annexe 4 Certificat d’affichage de la commune de Porchères Annexe 5 Certificat d’affichage de la commune de Gours Annexe 6 Certificat d’affichage de la commune de Moulin-Neuf Annexe 7 Certificat d’affichage de la commune de Saint Seurin sur l’Isle Annexe 8 Certificat d’affichage de la commune de Saint Christophe le Double Annexe 9 Certificat d’affichage de la commune de Le Pizou Annexe 10 Courrier du CE au Conseil général de Gironde Annexe 11 Bulletin municipal n° 95 de Saint Antoine sur l’Isle Annexe 12 Lettre du 31 /12/2012 de M. le Maire de Porchères Annexe 13 Tract de l’association VIENVI Annexe 14 Article de presse Annexe 15 Article de presse Annexe 16 Article de presse Annexe 17 Avis de l’Autorité Environnementale Annexe 18 Lettre de Mme Peyridieux suite à une erreur dans le dossier Annexe 19 Attestation de notaire qui corrige l’erreur Annexe 20 Avis de l’INAO Annexe 21 Avis de la Chambre d’Agriculture de Gironde Annexe 22 Avis de la DDTM-Service Aménagement Rural Annexe 23 Avis du Service Interministériel de Défense et Protection Civile Annexe 24 Avis du Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine Annexe 25 Avis du SDIS 33 Annexe 26 Avis de la Commission sur l’eau Annexe 27 Délibération du conseil municipal de St Antoine sur l’Isle Annexe 28 Délibération du conseil municipal de Porchères Annexe 29 Délibération du conseil municipal de Moulin-Neuf Annexe 30 Délibération du conseil municipal de St Christophe de Double Annexe 31 Délibération du conseil municipal de St Serein sur l’Isle Annexe 32 Délibération du conseil municipal de Le Pizou Annexe 33 Délibération du conseil municipal de Gours Annexe 34 Courrier de la société CDMD à M. le Maire de Porchères du23/12/2010 Annexe 35 Courrier de la société CDMD à M. le Maire de Porchères du16/02/2012 Annexe 36 Courrier de la société CDMD à M. le Maire de Porchères du 26/012012 Annexe 37 Réponse commune des Maires de Porchères et St Antoine sur l’Isle Annexe 38 Pétition pour la sauvegarde de la Picoulette, zone de survie de l’apiculture Annexe 39 Contribution de la SEPANSO Gironde Annexe 40 Mémoire de l’association VIENVI et pétition contre l’implantation de carrière de grave sur les communes de Porchères et de Saint Antoine sur l’Isle Annexe 41 Mémoire en réponse de la société CDMR au Commissaire Enquêteur

Enquête ICPE Porchères-Saint Antoine sur l’Isle N° E12000268/33 - 119 -