T V{Tçáéç Yütç†T|Áx Wë{|Xü Õ Tâ}Éâüwë{Â|
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
1 Frankreich-Zentrum Albert-Ludwigs-Universität Freiburg Sommerkurs 2006 _t V{tÇáÉÇ yÜtdžt|áx wË{|xÜ õ tâ}ÉâÜwË{â| 11 – 15 septembre 2006 In Zusammenarbeit mit dem Centre Culturel Français Freiburg und dem Oberschulamt Freiburg, mit Unterstützung du Bureau de Coopération Universitaire franco-allemand, Heidelberg 2 Sommaire AVANT-PROPOS 4 Rolf G. Renner MOT DE BIENVENUE 7 Martine Chantrel PROGRAMME DE L’UNIVERSITÉ D’ÉTÉ 9 I. HISTOIRE ET LA CHANSON FRANÇAISE Petite histoire de la chanson française contestataire du début du 20e siècle jusqu’au présent 12 Michaela Weiss La tradition de la chanson érotique en France 22 Jacqueline Sword « Il était un roi d’Yvetot… » Hommage à Pierre-Jean de Béranger (1780-1857), le « ménétrier national » de la France 29 Waltraud Linder-Beroud II. LES CHANSONNIERS FRANÇAIS Poesie et Chanson : Bonheur et Malentendus – Aragon, Rimbaud, Racine, Brel et les autres 43 Stéphane Hirschi Jacques Brel revisité 53 Ursula Moser III. LA CHANSON DANS LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE La diffusion de la chanson française : Entre méconnaissance et reconnaissance sociale 68 Cécile Prévost-Thomas Rap et société: Immigration, intégration, racisme - Naissance et développement d’une orature anticapitaliste 102 Eva Kimminich IV. LE DROIT ET FINANCEMENT DE LA MUSIQUE Financement de la musique en France 117 Patrice Hourbette ADRESSES 133 3 Avant-Propos Prof. Dr. Rolf G. Renner, Frankreich-Zentrum S’il fallait citer les caractéristiques de la culture populaire française, beaucoup n’hésiteraient pas à évoquer la chanson comme une forme typique de l’expression que ce soit dans la vie privée ou publique. Proposer une série d’événements sur le thème de la chanson permettait alors de réunir ceux qui s’intéressaient à la France, à sa culture, les amoureux de ce pays et les connaisseurs de cette société ainsi que les personnes qui voulaient tout simplement réfléchir sur ce pays. Le sujet de l’université d’été de 2006 est ainsi tout trouvé. C’est quand on essaye de réfléchir sur un sujet que la familiarité et l’intérêt deviennent plus concis et étonnants. L’université d’été a tenté d’analyser la chanson française sous différents angles de vue. Dans une première partie, l’histoire de la chanson française est étudiée car elle témoigne d’une longue tradition culturelle trouvant ses sources au Moyen-âge. Les 18e et 19e siècles vont la transformer de manière substantielle avant que le 20e siècle lui donne sa place dans la culture populaire française. Michaela Weiss analyse l’histoire de la « Chanson contestataire », à partir du début du 20e siècle jusqu’à nos jours. Elle va ainsi montrer les liens très forts qui existent, entre la chanson et les expériences dans la vie quotidienne, mais aussi avec les orientations, les bouleversements et les objectifs politiques. Jacqueline Sword a choisit la chanson érotique. D’un côté, elle relie ce type de chanson avec différentes régions culturelles et stratégies artistiques, et d’un autre côté, elle montre que la chanson érotique représente une des formes centrales de la chanson française car elle met en relief les relations entre hommes et femmes, parfois presque révélateurs des stéréotypes nationaux. Cette première partie est enrichie par les recherches de Waltraud Linder-Beroud qui se concentrent sur un des plus grands profils historiques et politiques de la chanson. A travers « le ménétrier national » de la France, Pierre-Jean de Béranger, elle analyse les aspects politiques et sociétaux de la chanson où existe une forte corrélation avec la littérature française mais aussi une forte réception de la chanson à l’étranger. L’influence d’auteurs allemands, comme Heinrich Heine, qui s’est beaucoup inspiré de Béranger, est montrée et mise en avant. Une deuxième partie de l’université d’été s’est consacrée aux chansonniers francophones. Ursula Mathis-Moser présente un des chansonniers les plus célèbres, Jacques Brel. Stéphane Hirschi se consacre à l’influence de la littérature sur la chanson. Ce n’est pas un hasard si le lien entre la chanson et la poésie recouvre un large éventail de la littérature qui s’étend des classiques français, par exemple, Racine, en passant par les poètes maudits comme Rimbaud et qui se termine par les 4 modernes tels qu’Aragon. Dans cette partie, la diversité de la chanson prend toute sa dimension : les relations réciproques entre la culture populaire et la grande littérature, l’adaptation et l’avant- garde, l’affirmation et la provocation sont montrées clairement et expliquent l’impossibilité de classer la chanson de manière globale. La troisième partie de l’université d’été s’est concentrée sur le rôle de la chanson dans la société française. Différents aspects devaient être ici évoqués. Ils tendent, d’une part, à l’intégration de la chanson dans la soi-disant industrie de la culture, plus précisément celle créée, évaluée et constamment reproduite par les médias et, d’autre part, de son utilisation commerciale. Comme dans les autres domaines de la culture, les règles de la commercialisation influencent, modifient ou modèlent la chanson. Les questions centrales de l’industrie culturelle moderne et médiatique se laissent observer via le prisme de la chanson, notamment l’alternance entre l’adaptation et la provocation, la consommation et la résistance esthétique et idéologique. C’est pourquoi il semblait judicieux d’avoir, dans une troisième partie, l’analyse sur la diffusion de la chanson française de Cécile Prévost-Thomas qui est complétée par un article sur le financement de la musique, rédigé par Patrice Hourbette, dans une quatrième partie. Ces articles montrent que la chanson traditionnelle est soumise à un changement de contexte et occupe une autre place dans le commerce actuel de la musique. Elle se comprend comme une forme d’expression de certains groupes et de certaines perspectives de la société elle-même. La chanson tire une partie de ses forces du rôle très particulier de l’exception culturelle et de ses retombées dans l’industrie musicale française. A coté des perceptions culturelles et de la critique sociale, la chanson montre aussi des considérations purement économiques qui sont liées à l’éventail de l’offre actuelle de musique en France. Eva Kimminich affirme que le genre traditionnel de la chanson est une réponse à la transformation des relations sociétales d’une interprétation différente voire nouvelle. Avec le concept de « Réallittérature », elle indique que la musique est un média dans la société plurielle de la France actuelle, qui développe de manière paradigmatique des formes particulières d’expression dans le conflit social et qui montre, en même temps, des perspectives d’évolution ou des évolutions de la société. La corrélation entre l’immigration, l’intégration, le racisme et le rap, qu’elle montre dans son article, indique les constellations de conflits sociaux dominants existant en France et ceux au centre de la culture populaire. L’université d’été a ainsi, à travers différents regards portés sur la chanson, essayé de comprendre un phénomène connu et évidemment respecté, qui met en lumière l’état de conscience culturelle, sociétale et idéologique de la France. Ceci a permis de comprendre comment les transformations structurelles et conjoncturelles de la forme artistique de la chanson sont le miroir des 5 changements de société et ainsi, montrer l’inexistence de frontière marquée entre le domaine de la culture et de la politique. Les phénomènes culturels, dans la société de communication en plein développement, peuvent ainsi apporter ou canaliser une énorme dynamique politique. Dès le début, l’idée de cette université d’été de l’année 2006 était que les débats intellectuels sur le phénomène de la chanson devaient être complétés par des expériences pratiques. La présentation de Gilles Buscot de son travail dans un concert, l’organisation d’atelier chansons comme complément aux séminaires, des films et des concerts ont donné aux participants du sens et de la substance au sujet étudié. Ainsi, les articles contenus dans cette brochure ne représentent qu’une partie du plaisir que les participants et les intervenants ont pu avoir pendant cette semaine d’activités mais je suis certain que la lecture vous procurera également du plaisir. 6 Mot de Bienvenue Martine Chantrel, Centre Culturel Français Freiburg Chaque année, à la même période, une semaine avant la rentrée scolaire, le séminaire d’été attire des enseignants, des élèves et bien d’autres encore qui veulent toujours en savoir plus sur la France. Le Frankreich-Zentrum de l’Albert-Ludwig-Universität et le Centre Culturel Français Freiburg mettent ensemble toute leur énergie et toutes leurs bonnes idées pour proposer un thème original et pour satisfaire la demande. Cette année est une année innovatrice car pour la première fois le thème choisi pour l’édition 2006 semble, au premier abord, léger dans le sens moins intellectuel, moins universitaire. Et cependant… Il s’intitule « la chanson française d’hier à aujourd’hui » et sera abordé sous des aspects les plus divers et nuancés. La chanson française est considérée aujourd’hui comme un art à part entière. Sentimentale, tragique ou libertine, elle fait appel à notre sensibilité tout en évoquant parfois des petits détails concrets de l’existence négligés par d’autres formes d’expression artistique. C’est peut-être parce qu’elle se fond si bien dans notre quotidien qu’elle possède le pouvoir extraordinaire de nous faire, en quelques minutes, changer d’humeur…Ce séminaire permet de voyager dans un passé lointain ou proche et de réapprendre les paroles des textes aimés et parfois oubliés. Laissons la place à Jacques Brel, Léo Ferré, Barbara, Claude François, Dalida, Cali, Georges Brassens, Juliette Gréco, Edith Piaf, Michel Polnareff, Jacques Dutronc… Une fois de plus ce séminaire d’été est une merveilleuse coopération avec le Frankreich-Zentrum de l’Albert-Ludwig-Universität Freiburg et tous mes remerciements vont de droit au professeur Renner, à Mesdames Schmitz et Androuin ainsi qu’à toute son équipe pour leur efficacité et leur sérieux.