<<

Tours appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire Le Ministère de la culture et de la communication, Direction Générale des Patrimoines attribue le label Villes et Pays d’art et « Cependant malgré cet état de d’histoire aux collectivités locales qui animent leur patrimoine. délabrement, il reste encore assez de

Il garantit la compétence des guides-conférenciers, celle des traces pour pouvoir être sûrement animateurs de l’architecture et du patrimoine, ainsi que la qualité des actions menées. Des vestiges archéologiques à l’architecture guidé dans une restauration bien contemporaine, les Villes et Pays mettent en scène le patrimoine comprise et on peut non seulement dans toute sa diversité. Aujourd’hui un réseau de 179 Villes et Pays d’art et d’histoire vous offre son savoir-faire sur toute la . réparer, mais encore restaurer et

À proximité : restituer avec certitude. » , , , Vendôme, , Orléans, les Pays

Touraine et Loire Val d’Aubois bénéficient du label Villes et Pays Gustave Guérin, : cliché Dominique Couineau d’art et d’histoire. Architecte diocésain Couverture

Cliché Dominique Couineau 12 juillet 1858 laissez-vous conter L’église Laissez-vous conter Tours, Ville d’art et d’histoire… en compagnie d’un guide-conférencier agréé par le Ministère de Notre-Dame-la-Riche la culture. Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes de Tours et vous donne les clés de lecture pour comprendre le développement de la ville au fil de ses quartiers.

Le service animation du patrimoine qui coordonne les initiatives de Tours Ville d’art et d’histoire, a conçu cette brochure. Il propose toute l’année des animations pour les Tourangeaux et les scolaires. Il se tient à votre disposition pour tout projet.

Pour tout renseignement : Service Animation du Patrimoine Ville de Tours 1 à 3 rue des Minimes - 37 926 TOURS CEDEX 9 Tel. : 02 47 21 61 88 [email protected]

Conception : Service de l’Animation du Patrimoine - Ville de Tours Rédaction : F. Dufrèche, D. Ducher ; recherche documentaire : A. Chambord Villes et Pays d’art et d’histoire Mai 2014.

Cliché Dominique Couineau Tours Cliché Dominique Couineau Tours L’architecture Le chœur conserve cinq verrières Enfin, la première travée du collatéral … L’église Notre-Dame-la-Riche adopte un anciennes. Datées des XVe et abrite un groupe sculpté également plan massé avec un chevet plat. La nef, XVIe siècles, elles représentent des sujets originaire du couvent du Plessis, « le L’église Notre-Dame-la-Riche flanquée de collatéraux doubles, comporte variés tels que le cycle de la Passion, la mariage de la Vierge », réalisé par Marc- une élévation à deux niveaux composée vie de saint Thomas et des personnages Antoine Charpentier en 1 650. De l’œuvre Située à l’ouest de la ville, l’église Notre-Dame-la-Riche est édifiée à de grandes arcades et de fenêtres hautes. en pied parmi lesquels l’évêque Martin originale, seules subsistent ces cinq Les bas-côtés, de même que l’ensemble du de Tours. sculptures en pied. l’emplacement d’un ancien cimetière chrétien fondé par Gatien, premier massif oriental, conservent des éléments Au XIXe siècle, ces verrières ont été e évêque de Tours. Jusqu’au XIV siècle, elle se situe à l’extérieur de d’architecture anciens. Le chœur présente restaurées et de nouvelles ont été l’enceinte urbaine, au cœur d’un faubourg nommé . de nombreuses irrégularités de voûtement installées, dans la baie d’axe par l’atelier qui pourraient traduire l’adaptation de la Lobin, ainsi que dans le bas-côté Nord couverture à une élévation préexistante, par l’atelier Hirsch. Elles représentent L’église au fil des siècles ou bien à des reprises successives. Les la mort de la Vierge ainsi que des La première mention connue de l’édifice voûtes sur croisées d’ogives pénétrantes à personnages en pied. remonte au Xe siècle. Nommée Notre- modénature prismatique attestent une date En 1956,l’atelier orléanais Gouffault Dame-la-Pauvre jusqu’au XIIe siècle, de construction entre la fin du XVe et le réalise un ensemble de verrières pour le elle est édifiée sur le lieu de la sépulture XVIe siècle. Les clés de voûte du chœur et reste de l’édifice. de l’évêque Gatien. À la faveur de la des bas-côtés de la nef reçoivent un décor reconstruction du monument et au d’armoiries dont l’essentiel a été buché. constat de miracles, le vocable change Le mobilier et devient Notre-Dame-la-Riche. Ce Le portail principal, au sud, fait face à la Parmi le riche mobilier de l’édifice, le nouvel édifice était bien plus vaste rue Courteline qui constituait autrefois tabernacle doré du XVIIe siècle disposé et sa façade s’étendait au niveau de un axe majeur entre la ville de Tours et au centre du chœur retient l’attention. l’édicule surmontant la crypte de Saint- — le château du Plessis-lès-Tours, résidence Il illustre des scènes de l’Ancien et du Gatien, au n° 21 rue Courteline. L’église N royale de Louis XI, qui y mourut en Nouveau Testament. Le chœur abrite actuelle résulte d’une réédification, au 1 483. À l’extérieur, le large chevet plat et également deux autels conçus au XVe siècle, sur une surface plus réduite. l’individualisation des travées des bas-côtés XIXe siècle. Celui dédié au Sacré-Cœur, Durant les guerres de religion, l’église Restaurations et modifications e de la nef et des collatéraux du chœur, par installé dans le bas-côté sud est signé par est partiellement détruite. Elle bénéficie au XIX siècle Le portail sud avant les restaurations de 1 860. un jeu de couverture à deux pans, offrent Archives départementales d’-et-Loire Gustave Guérin. d’une campagne de restauration dans Une première phase de restauration est une allure toute singulière à l’édifice. la seconde moitié du XVIe siècle. menée de 1818 à 1820. Gustave Guérin, Près de la sacristie, une toile de Jérémie Enfin, durant la Révolution, l’église est architecte diocésain, prend en charge une le Pileur représente les quatre vœux de transformée en usine de salpêtre avant seconde campagne entre 1860 et 1866. Vitrail figurant saint Martin et la lapidation de saint Etienne, travée sud du chœur saint François de Paule, thaumaturge d’être rendue au culte en 1 798. À cette occasion la nef est surélevée puis couverte de voûtes de brique. calabrais, conseiller du roi Louis XI. En 1775, le pilier dit de la Riche, L’ancienne charpente apparente datant de la fin du XVe ou du XVIe siècle est Dans la travée contigüe, les reliquaires

dernier vestige en élévation de l’édifice Couineau Cliché D. conservent les ossements calcinés de roman, est abattu. Véritable point de remployée pour la nouvelle couverture. saint François de Paule, déterré et brûlé Saint Marc, statue en terre cuite repère dans la ville, il est figuré sur de Les autres travaux concernent les par les protestants au XVIe siècle. La crypte de Saint-Gatien nombreux documents iconographiques collatéraux ainsi que les portails Cette crypte serait le dernier vestige de anciens. ouest et sud qui ont été entièrement reconstruits. L’ornementation très fine, À l’entrée du chœur, deux statues en l’église construite au XIIe siècle. Elle visible sur les parements extérieurs, est terre cuite représentant saint Marc et est souvent nommée « crypte de Saint- en grande partie issue des restaurations saint Jean sont à signaler. Sculptées en Gatien » car selon la tradition, elle aurait du XIXe siècle. Gustave Guérin semble 1 631 ou 1 632 par Charles Hoyau, elles été aménagée à l’emplacement même de la toutefois être resté fidèle aux motifs proviennent du couvent des Minimes sépulture du saint. anciens encore visibles à son époque. du Plessis où elles étaient autrefois accompagnées des représentations des L’église Notre-Dame-la-Riche est protégée évangélistes Luc et Mathieu. Elles ont été au titre des Monuments Historiques, par Vue de Tours au XVIe siècle recadrée sur le faubourg La Riche. Bibliothèque municipale restaurées en 2010. inscription en 1926.

de Tours Couineau Cliché D. Les vitraux