Patrimoine D'ivry
La bande à Bonnot La presse les surnommait les « bandits en auto » ou la « bande tragique »... Qui étaient les membres de la bande à Bonnot ? Jules Bonnot et sa famille à Genève (Suisse), Portrait anthropométrique de Jules Bonnot. Préfecture de police de Paris. Tous droits réservés. vers 1905. DR. Jules Bonnot. Né en 1876 à Pont-de-Roide (Doubs), Bonnot a une jeunesse tourmentée. Ayant perdu précocement sa mère, il abandonne vite l’école, entre en apprentissage et subit déjà plusieurs condamnations. En 1901, il se marie avec une jeune couturière, Sophie. Mécanicien habile, il travaille en Suisse, à Lyon et à Saint-Etienne, mais ses positions syndicalistes et anarchistes lui valent souvent de se retrouver au chômage. Sa femme l’ayant quitté en emmenant son fils, Bonnot s’installe à Lyon. Il y fréquente des anarchistes « illégalistes », considérant le vol comme un acte révolutionnaire. En 1911, Bonnot monte un atelier de réparation lui servant à écouler des voitures volées : recherché par la police, il part pour Paris en compagnie de Platano, un anarchiste italien. En route, Platano est tué d’une balle de revolver. Un accident, affirmera Bonnot qui, à Paris, se lie avec un groupe de militants. Les membres de la bande. Les jeunes gens avec qui Bonnot entre en contact se retrouvent dans un pavillon de Romainville, siège du journal L’Anarchie . Plusieurs d’entre eux se sont connus en Belgique, dont certains sont natifs. Végétariens, ne buvant pas d’alcool, ils pratiquent la solidarité et apprécient lecture, musique et théâtre. L’arrivée de Bonnot a un effet déclencheur : si l’idée d’un chef est étrangère aux anarchistes, Bonnot, plus expérimenté, joue virtuellement ce rôle dans le passage à l’acte : il repère et conduit les automobiles volées pour les braquages.
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