Voyage Naturaliste À Rhodes (7 Au 27 Avril 2003)
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Voyage naturaliste à Rhodes (7 au 27 avril 2003) Georges et Mireille Olioso, le Mail, 26230 Grignan (France) Considérations générales Il y a un important contraste entre la partie nord de l’île, avec une forte implantation touristique, et la partie sud, beaucoup moins peuplée, mais cela ne saurait durer vu le rythme des constructions. En cette saison, les touristes ne sont pas encore très nombreux et se cantonnent dans les sites historiques. La circulation est facile mais il convient de rester vigilent car, sur les deux grands axes côtiers, le code de la route (particulièrement les lignes blanches) n’est pas très bien respecté (c’est un euphémisme !). La nuit, c’est pire, attention aux rares feux tricolores vers 6h du matin, certains font comme s’ils n’existaient pas ! Quant aux limitations de vitesse … quand vous lisez 50 km/h, la plupart doivent lire 80 km/h… Les routes sont assez bien entretenues bien qu’on y rencontre parfois des trous de belle taille. L’essence sans plomb coûte entre 0,73 et 0,81 €, le diesel entre 0,69 et 0,75 €. Il y a de nombreux hôtels ouverts et des restaurants un peu partout, ouverts surtout le soir. Au point de vue ornithologique, nous sommes probablement tombés dans une situation météorologique des plus favorables qui nous a permis d’observer un grand nombre de migrateurs, certains très rares. Il convient de visiter en particulier toutes les embouchures de fleuves (il y en a pas mal), surtout sur la côte est. C’est cette côte qui voit arriver les migrateurs en provenance d’Afrique, et plus particulièrement la région la plus méridionale. Nous pensons que l’embouchure du Gandouras, site 7 ci-dessous, (juste au nord de Lindos) que nous n’avons visitée qu’une seule fois doit être particulièrement intéressante tout comme le fleuve sans nom qui se jette à Afandou (gué à la plage, site 6 ). Sur la côte ouest, le fleuve de Kremasti est le seul qui présente un réel intérêt. Les milieux sont assez diversifiés avec les cours d’eau, un lac de barrage important, de belles forêts de résineux (pins d’Alep et cyprès), des collines rocheuses avec de belles falaises, des friches côtières, de nombreux petits jardins à proximité des villes (ou même à l’intérieur), d’immenses vergers d’oliviers, quelques vignes et orangers ou citronniers. Au cours de nos trois semaines, nous avons essayé de parcourir tous les milieux représentés et seule le « haute » montagne nous a échappé. Les espèces les plus répandues sont Cochevis huppé, Mésange bleue, Verdier, Moineau domestique, Tourterelle turque, Corneille mantelée et Fauvette mélanocéphale. Mais, en période migratoire, nous avons vu 140 espèces (+ 5 sous-espèces bien différenciées) parmi lesquelles quelques « raretés » comme le Vanneau à queue blanche et le Roselin githagine, mais aussi le Vanneau éperonné, les marouettes poussin et de Baillon, le Guêpier de Perse, l’Alouette pispolette ou encore des dizaines de pipits à gorge rousse et d’alouettes calandrelles, de nombreux crabiers chevelus et ibis falcinelles, une bonne dizaine de buses féroces, trois espèces de busards dont le pâle, 6 espèces de faucons. En fin de séjour, nous avons pu observer les premiers migrateurs tardifs comme les hypolaïs pâle et des oliviers ou encore le Bruant mélanocéphale. Trois espèces nouvelles pour nous, les Vanneau éperonné, Pouillot oriental et Gobemouche à semi collier. En résumé donc, un excellent voyage ornithologique dans une île encore assez peu connue semble-t-il des ornitho « étrangers ». Si vous y ajoutez, paysages et monuments, l’île souffre la comparaison avec la Crète si réputée ; manquent seulement les grands rapaces (Vautour fauve, Gypaète barbu, Aigle royal)… Il y a peu d’oiseaux marins à l’exception du Goéland leucophée et du Puffin cendré et des espèces comme le Tarier pâtre, la Bouscarle de Cetti et le Chardonneret nous ont paru très rares ; pour cette dernière espèce, nous en avons vu davantage en cage qu’en liberté ! Itinéraire et météo Nous sommes arrivés le 5 à 22h45 à l’aérodrome et avons immédiatement récupéré la voiture (Opel Corsa) louée depuis Paris chez Avis. Nous nous sommes un peu perdus dans la nuit avant de trouver le Sun Beach (à Ialyssos) où nous avons passé trois semaines dans le cadre de nos échanges RCI. § 6 avril 2003 : Observations de 8h45 à 10h30 puis de 15h15 à 16h30 en bord de mer et dans les zones résidentielles et maraîchères de Ialyssos (voir au Site 1). Pluie de 10h30 à 13h30, puis ciel en grande partie dégagé. § 7 avril 2003 : Même lieu de 7h20 à 7h40, puis visite de l’acropole de Ialissos (Site 1) à environ 8 km, de 8h30 à 11h. L’après-midi, tentatives de trouver des chemins pour marcher sur les sommets environnants (en vain car il y a des terrains militaires un peu partout). Le sommet de Kouroulia nous avait semblé particulièrement intéressant. Massif boisé au sommet couvert de landes à genêt épineux (ou ajoncs ?). Des tapis de cyclamens Cyclamen rhodense, forme endémique. Nous avons été arrêtés (aimablement) par les militaires… Marche ensuite au bord du torrent de la vallée des papillons. Ce n’est pas l’époque des papillons (juin à août). Le site est magnifique, mais nous n’y avons pas vu d’oiseaux si ce n’est 2 mésanges bleues et quelques pinsons des arbres. Sur le chemin du retour, arrêt au pont de Kremasti de 16h à 16h10. Fleuve d’une trentaine de mètres de large au lit encombré de végétation (roseaux et autres). Très intéressant !! Nous y reviendrons souvent… Ciel à peu près dégagé toute la journée avec une ou deux très brèves averses après 17h. § 8 avril 2003 : Départ à 6h10 pour le barrage d’Apolakkia, 85 km plus au sud. Nous y resterons de 7h50 à 9h15 (site 4). Sur le chemin du retour, arrêt à l’entrée des gorges près de Lakki (accès très difficile à pied, impossible en voiture), exploration de 10h à 10h30 (site 5). Retour ensuite au pont de Kremasti (site 3) où nous explorons le fleuve de 11h40 à 12h30, puis de 14h30 à 15h30, vraiment très intéressant. Beau le matin, violentes averses à partir de 15h. § 9 avril 2003 : Départ à 7h30 pour la côte est. Nous passerons la plus grande partie de la matinée (8h10 à 11h30) dans la partie nord de la plage d’Afandou (site 6). Bref passage à la plage de Traganou de 11h40 à 11h50, terrain militaire…De 14h30 à 16h, nouvelle visite au pont de Kremasti (site 3). Ciel dégagé, vent violent NNW sur la côte ouest avec mer forte. Vent sensible mais moins fort sur la côte est où la mer est calme. § 10 avril 2003 : Nouvelle visite sur la côte est. Départ 6h15. Très bref arrêt à la plage d’Haraki à 6h55. Ensuite, exploration du lit du Gandouras entre la route principale et la mer, de 7h10 à 8h (site 7), puis de la partie sud de la plage d’Afandou, jusqu’au fleuve Loutanis, de 8h25 à 9h30 (site 6). Affût au gué de la partie nord de cette même plage de 9h35 à 10h30 puis retour dans la partie steppique de 10h30 à 11h (site 6). De 11h30 à 12h, retour au pont de Kremasti (site 3). Très beau temps, vent faible NNW. § 11 avril 2003 : Départ 6h15 pour le tour de l’île. Première marche (site 8), de la route principale au château de Kristinia et retour (7h à 8h30). Traversée d’Apolakkia. Au sud de Kattavia (site 9a), nous nous dirigeons vers la pointe extrême de l’île, Prasonisi. Des militaires lourdement armés partout… La presqu’île s’avère être… une île véritable impossible à atteindre ! Marche dans un paysage de steppe de 9h45 à 10h30, peu d’oiseaux. Un peu plus loin, vers Agh. Pavlos (site 9b), marche de 11h à 12h dans une zone céréalières entrecoupée de bosquets de pins et de buissons, quelques ruines. Le sud de l’île est vide de touristes. Arrêt ensuite (12h30 à 13h) à la plage de Gennadi (site 10) et son arrière plage avec des près inondés… par une énorme fuite d’eau ! La recherche d’un restaurant s’avère difficile en cette saison et il nous faudra arriver à Lindos pour en trouver un ouvert. Temps couvert toute la journée, petite pluie à partir de 16h. § 12 avril 2003 : Ce matin, en route pour les « montagnes »… Première étape, les monts Profitis Ilias (site 11, de 7h10 à 8h10) ; montée par Soroni, Dimilia (Dimylia) et Eleousa. Pas grand monde sur la route qui serpente dans la forêt. Accès à éviter par temps de pluie car il y a des gués à franchir. Prendre alors par Kalavarda et Salakos. Ensuite, tentative de trouver un accès au massif de l’Ataviros, mais sans succès. Arrêt de 8h55 à 9h45 au couvent d’Artimiti, au sud du massif (site 12). Comme d’habitude, fin de la matinée au Kremastis bridge (site 3), de 11h à 12h. Très beau temps toute la matinée, vent faible. Il fait très chaud dans les parties les plus abritées. § 13 avril 2003 : De 8h à 10h, visite de la vieille ville de Rhodes et du port. Ici, les corneilles mantelées remplacent les goélands… Parmi les surprises, plusieurs hirondelles de rochers chassant le long des remparts (nichent-elles ici ?), un Rougegorge, mais aussi la présence bruyante de quelques (nous en avons vu 6) perruches à collier dont un couple sortant d’un trou dans un eucalyptus…Passage au site 3 de 11h15 à 12h15, il y a de moins en moins d’oiseaux, mais présence de 3 crabiers chevelus et d’une Pie-grièche à tête rousse.