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© Textes : Marion Brachet, William Spok, Thomas Huault, Loïc Santos, Guillaume Beringer © Couverture : Daniel James, @djw_photo © Logo : Fanny Beringer © Association Anesthetize, Pantin, 2019 Wonderground #2 Culture et révolte 4 Articles 5 Le Free Jazz et le Mouvement des Droits Civiques : les musiciens de la lutte ? Loïc Santos Les années 1960 aux Etats-Unis représentent, à bien des égards, un exemple frappant de chamboulements économiques, politiques, sociaux, et bien évidemment culturels. La Guerre Froide marque les mentalités de l’époque au fer rouge, à l’extérieur du pays comme à l’intérieur, et sur sol américain, la Lutte des Droits Civiques, titanesque mouvement de revendications sociales afro-américain, rythme la vie politique et sociale du pays depuis le milieu des années 1950. Ce mouvement de revendication, tel que nous le concevons aujourd’hui, est porté par plusieurs figures marquantes de leur époque, qu’il s’agisse du pasteur Martin Luther King, du militant musulman Malcolm X, ou des leaders étudiants comme Stokely Carmichael. Aux côtés de ces personnalités fortement médiatisées, c’est une large partie de la population afro-américaine des années 1960 qui milite dans un mouvement politico-social protéiforme, dont les axiomes, les actions et les modes de revendication ont, au cours de presque deux décennies de mouvement, fortement évolué. Ces actions ont pris des formes aussi diverses que des manifestions et des marches, des campagnes d’inscriptions massives sur listes électorales, des débats publics… Si de nos jours, nous retenons volontiers l’action non-violente et la désobéissance civile prônées par Martin Luther King et ses proches, le mouvement a connu bien d’autres visages, et bien d’autres modes d’actions, qu’il s’agisse des discours enflammés de Malcom X, ou, à la fin des années 1960, des actions armées menées par les membres du Black Panthers Party.
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