Universite D'antananarivo Ecole Superieure Des Sciences Agronomiques Departement Des Eaux Et Forets
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ç UNIVERSITE D'ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT DES EAUX ET FORETS MéMoire de fin d’étude Pour l’obtention du Diplôme d’ingénieur en Sciences Agronomiques et Environnementales au grade Master en Foresterie-Environnement Parcours : Environnement Territoire et Développement Promotion VAHATRA Années : 2011-2016 ANALYSE TECHNIQUE, SPATIALE ET ECONOMIQUE DU MAILLON TRANSFORMATION DE LA FILIERE BOIS-ENERGIE CAS DES COMMUNES RURALES D’AMBOHIBARY, DE RANOVAO, D’ANKAZONDANDY ET DE MANGAMILA REGION ANALAMANGA Présenté par HARIRISOA Evah Zarafeno Soutenu le : 24 Août 2016 Membres du Jury : Président : Monsieur RANDRIAMBOAVONJY Jean Chrysostome, Professeur titulaire Rapporteur : Monsieur RABEMANANJARA Zo Hasina, Docteur-ingénieur Co-rapporteur : Monsieur RANDRIAMANANTENA Lovasoa, Ingénieur Examinateur : Monsieur RABEFARIHY Tahiry, Docteur-ingénieur UNIVERSITE D'ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT DES EAUX ET FORETS MéMoire de fin d’étude Pour l’obtention du Diplôme d’ingénieur en Sciences Agronomiques et Environnementales au grade Master en Foresterie-Environnement Parcours : Environnement Territoire et Développement Promotion VAHATRA Années : 2011-2016 ANALYSE TECHNIQUE, SPATIALE ET ECONOMIQUE DU MAILLON TRANSFORMATION DE LA FILIERE BOIS-ENERGIE CAS DES COMMUNES RURALES D’AMBOHIBARY, DE RANOVAO, D’ANKAZONDANDY ET DE MANGAMILA, REGION ANALAMANGA Présenté par HARIRISOA Evah Zarafeno Soutenu le : 24 Août 2016 Membres du Jury : Président : Monsieur RANDRIAMBOAVONJY Jean Chrysostome, Professeur titulaire Rapporteur : Monsieur RABEMANANJARA Zo Hasina, Docteur-ingénieur Co-rapporteur : Monsieur RANDRIAMANANTENA Lovasoa, Ingénieur Examinateur : Monsieur RABEFARIHY Tahiry, Docteur-ingénieur 1 « Matokia an’i Jehovah amin’ny fonao rehetra fa aza miankina amin’ny fahalalanao... ...maneke Azy amin’izay alehanao rehetra fa Izy handamina ny lalanao. » Ohabolana : 3,5-6 REMERCIEMENTS Ce présent mémoire n’a pu être réalisé sans l’aide de plusieurs personnes qui n’ont ménagé ni temps ni moyens et qui m’ont accompagnée tout au long de l’élaboration de ce travail. Mes sincères remerciements s’adressent donc à/au : - Professeur RAMAMONJISOA Bruno Salomon, Directeur de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, et enseignant au sein du département Eaux et Forêts. - Professeur RANDRIAMBOAVONJY Jean Chrysostome, d’avoir présidé le jury lors de la soutenance. - Docteur Daniel VERHAEGEN, Coordonnateur du projet ARINA d’avoir pris en main l’organisation financière de cette étude et aussi pour son encadrement. - Docteur RABEMANANJARA Zo Hasina, Chef de département des « Eaux et Forêts », d’avoir accepté de diriger cette étude et apporté des critiques constructives. - Monsieur RASAMINDISA Alain Michel, encadreur professionnel, pour ses conseils techniques. - Monsieur RANDRIAMANANTENA Lovasoa, responsable suivi-évaluation au sein du projet ARINA et co-encadreur, pour ces précieux conseils. - Docteur RABEFARIHY Tahiry pour ses grandes qualités d’examinateur. - Monsieur RAZAFINTSALAMA Manitra pour ses nombreux conseils. - Toute l’équipe du projet ARINA et de l’Association PARTAGE pour leur collaboration lors des déplacements sur terrain. - Les Maires, Chef Fokontany, autres responsables et la population des Communes rurales de Ranovao, d’Ambohibary , d’Ankazondandy et de Mangamila pour leur coopération et leurs valeureux aides lors de l’accomplissement des travaux de terrain (hébergement, guidage, apport d’informations). - Toute l’équipe de l’ESSA-Forêt : enseignants et personnels. - Famille et amis de la promotion VAHATRA pour le soutien et spécialement Deny Christian pour son aide inestimable lors de l’élaboration de cet ouvrage. - Tous ce qui n’ont pas pu être mentionnés mais qui ont apporté un quelconque appui le long de ce travail. UN GRAND MERCI A TOUS Evah HARIRISOA i PRESENTATION DU PARTENAIRE L’analyse de la filière bois énergie de la région Analamanga montre que son organisation actuelle ne permet pas un approvisionnement régulier de la capitale. La demande en bois énergie augmente au même rythme que l’accroissement de la population et plus vite que la production des plantations d’Eucalyptus. Le mauvais contrôle de la carbonisation et les faibles rendements associés, entraînent des pertes énergétiques importantes et un fort impact environnemental. De plus, les revenus des producteurs de charbon de bois ont diminué de -1,5% ces 10 dernières années. Des variations de production est en partie responsable des fluctuations des prix de vente du charbon de bois sur les marchés d’Antananarivo. Le Projet Aménagement et Reboisements Intégrés dans le District d’Anjozorobe en bois énergies ou ARINA a donc décidé d’agir afin de pérenniser la production des peuplements existants, et d’augmenter la production globale de charbon de bois. Les objectifs globaux sont d’améliorer les revenus des producteurs de charbon de bois et de créer les conditions écologiques et économiques favorables à l’approvisionnement en bois-énergie. L’objectif spécifique est de renforcer durablement les capacités de production durable des populations rurales dans le domaine de la carbonisation. Afin d’y parvenir, les interventions ont été orientées vers l’organisation et le renforcement des capacités organisationnelles et du potentiel de production des charbonniers. Les bénéficiaires finaux de cette structuration sont les petits propriétaires exploitants forestiers, les charbonniers, et les consommateurs de charbon de bois. Améliorer l’efficience de la production de charbon de bois fait aussi partie des activités du projet. L’action vise à augmenter de 8 à 15% le rendement pondéral moyen à la carbonisation obtenu par les charbonniers de la zone par un appui conseil, la formation et la diffusion de méthodes améliorées de carbonisation avec une récupération des résidus non commercialisables des fonds de meule. L’amélioration de la qualité du charbon de bois sera obtenue par une meilleure gestion de l’aération pendant la pyrolyse, par élimination des incuits, sélection de la taille des rondins et contrôle du taux de carbone fixe. Aux termes de son intervention, le projet ARINA contribuera à l'amélioration globale du fonctionnement de la filière bois énergie par une gestion durable des plantations d’Eucalyptus robusta et la production en charbon ainsi qu’à un contrôle des flux commerciaux liés à ces derniers. La professionnalisation des producteurs et la pérennisation de leurs activités seront assurées. Les bénéficiaires finaux verront leur revenu augmenté grâce notamment à une amélioration des rendements et une répartition plus équitable de la chaîne de valeur. La durabilité de l’approvisionnement de la ville d’Antananarivo en charbon de bois sera garantie. Le projet ARINA aura aussi un impact positif sur l’environnement car la gestion durable des plantations sera favorisée par l’augmentation des rendements pour la production de charbon de bois et évitera des coupes trop rapprochées. De même, cette activité réduira l’exploitation des forêts naturelles qui limitera la production de charbon illégal issu de ces forêts. ii RESUME A Madagascar, la majorité des ménages dépendent de l’énergie tirée du bois. L’approvisionnement en charbon de bois de la ville d’Antananarivo est en partie assuré par Manjakandriana et Anjozorobe. Subvenir aux besoins de la population et assurer une gestion durable des ressources sont les principaux enjeux de la filière bois-énergie dans ces zones. L’analyse de la technique de carbonisation pratiquée par les charbonniers dans ces zones a montré que le rendement moyen des meules est de 16,65%. Le test de corrélation de Spearman a établi que la durée de séchage du bois (15 jours en moyenne), le diamètre, l’âge et la durée de cuisson (4jours en moyenne) ont fortement contribué à atteindre cette valeur. Par contre, une faible corrélation a été remarquée entre rendement et durée de contrôle-suivi de la cuisson (1 à 2 jours en moyenne). En termes spatiales, ces communes ont encore une grande potentialité pour la production de charbon de bois puisqu’elles abritent 21 000ha de plantations en total en 2015. En revanche, l’évolution des forêts dans ces régions est très alarmante. Certes, grâce aux reboisements, la surface des plantations augmente d’année en année avec un taux moyen de 2%. Pourtant, la diminution de la rotation de coupe entraine leur rajeunissement. Les exploitants coupent les bois d’Eucalyptus de moins en moins âgés et le risque est que l’offre en bois dense disponible pour le charbon de bois diminue et la qualité du produit obtenu sera compromise. En 12 ans, les forêts naturelles ont aussi connu des pertes annuelles moyennes de 4%. La recherche de terre pour l’agriculture est la principale cause de leur dégradation. L’analyse de la situation économique des producteurs a sorti que 55% sont des charbonniers salariés vu qu’ils n’ont pas les moyens d’investir par eux-mêmes. 56% travaillent en permanence toute l’année avec une durée de 10 à12 mois. Leur productivité de travail moyenne est faible estimé à 1 sac de CB/hj et la production de charbon apporte peu de bénéfice financièrement. Leur salaire se situe entre 900Ar pour les charbonniers payés à la tâche et 3000 Ar/jour pour les charbonniers payés à la journée. Les salariés produisent plus de charbon de bois par rapport aux charbonniers exploitants et propriétaires de plantations forestières. Par contre, ceux qui travaillent pour leur propre compte tirent le plus de bénéfice jusqu’à 4000 Ar/jour. Cette situation définit clairement un déséquilibre