SORBONNE Les Envois De Rome Des Pensionnaires Peintres De
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UNIVERSITÉ PARIS IV - SORBONNE ÉCOLE DOCTORALE VI HISTOIRE DE L’ART ET ARCHÉOLOGIE THÈSE pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ PARIS IV Discipline : Histoire de l’art et archéologie présentée et soutenue publiquement par France Lechleiter Le 4 décembre 2008 Les envois de Rome des pensionnaires peintres de l’Académie de France à Rome de 1863 à 1914 Directeur de thèse : M. Bruno Foucart ————————— Jury M. Eric DARRAGON M. Dominique DUSSOL M. Barthélémy JOBERT 1 Remerciements Mes remerciements s’adressent en tout premier lieu à mon directeur de thèse M. Bruno Foucart. Je tiens ensuite tout particulièrement à remercier M. Rémy Douarre et Mme Marina Charrin de m’avoir accueilli chez eux et ouvert les archives de leurs ancêtres grands prix de Rome de peinture. Merci à Gregor Wedekind pour son aide précieuse et à Hervé Stenger pour avoir consacré ses soirées à mon catalogue. Mes remerciements les plus vifs et les plus chaleureux vont à mes amis, Anne-Blanche Stévenin et Pierre Sérié pour le temps qu’ils m’ont consacré, leur soutien de tous les instants et leurs précieux conseils. Pour m’avoir soutenue sans discontinuer durant l’ensemble de ma thèse et m’avoir rassurée dans les moments de doutes et d’inquiétude, j’exprime à Nicolas toute ma reconnaissance et bien plus encore. Merci à ma mère. Je dédie ce travail à mon père. 2 Tables des matières Introduction p. 6 Première partie : l’Académie des beaux-arts et l’Académie de France à Rome (1863-1914) p. 11 Chapitre I…………………………………………………………………………………………p. 11 Histoire d’une tutelle artistique : l’Académie des beaux-arts et l’Académie de France à Rome I. A. Origine historique de l’Académie de France à Rome et de la tutelle de l’Académie des beaux-arts ………………………………………………………………………………………………………p. 11 I. B. La rupture dans la tradition : l’Académie des beaux-arts et le décret du 13 novembre 1863….p. 16 – Coup d’Etat et opposition académique…………………………………………………...p. 16 – Le décret du 13 novembre en question : l’originalité, « reine des facultés »…………….p. 18 I. C. Renouer avec la tradition : l’Académie des beaux-arts et la rédaction des règlements des concours de Rome et de l’Ecole de Rome en 1872……………………………………………………………p. 24 Chapitre II………………………………………………………………………………………….p. 31 Traditions et principes de la pension romaine : la lettre et l’esprit du règlement (1863-1914) II. A. De Paris à Rome………………………………………………………………………………p. 32 – Réception officielle des lauréats aux grands prix de Rome : conseils aux partants………p. 32 – Sur le chemin de Rome : du voyage initiatique à l’itinéraire imposé…………………….p. 37 II. B. A la Villa Médicis : exigences du règlement intérieur………………………………………..p. 42 – La vie en communauté : un principe fondateur du séjour de Rome……………………...p. 42 – Les « travaux de spéculation » ou la tentation du Salon…………………………………p. 51 – Les voyages des pensionnaires : à la recherche de la nouvelle Rome……………………p. 59 Chapitre III………………………………………………………………………………………...p. 78 L’Académie des beaux-arts et le règlement des envois de Rome : doctrine et pratique III. A. La figure humaine, le nu, le drapé : étude et pratique dans les envois de Rome de première, deuxième et quatrième années………………………………………………………………………p. 79 – Nus d’homme et nus de femmes………………………………………………………….p. 80 3 – De l’académie peinte au tableau composé………………………………………………..p. 86 – Le nu et le drapé…………………………………………………………………………p. 98 III. B. Copier les grands maîtres : étude et pratique au travers des dessins de première année et de la copie peinte de troisième année……………………………………………………………………p. 106 III. C. Le “savoir composer” : l’exercice de l’esquisse peinte de troisième année………………..p. 119 Deuxième Partie. Les pensionnaires peintres et les envois de Rome : l’Ecole de Rome de 1863 à 1914 Chapitre I………………………………………………………………………………………….p. 125 La mécanique des envois de Rome : de la genèse à l’exposition romaine et parisienne I. A. Les pensionnaires et leurs envois : vers la maîtrise du savoir……………………………….p. 125 – L’envoi de première année : naviguer entre plusieurs influences………………………p. 126 – L’envoi de deuxième année : vers la prise de conscience d’un héritage………………..p. 134 – L’envoi de quatrième année : se connaître soi-même…………………………………..p. 141 I. B. Les expositions des envois de Rome 1863-1914…………………………………………….p. 148 – Les droits du directeur sur les envois ou la volonté de contrôler et de diriger la création artistique…………………………………………………………………………………..p. 150 – Les expositions des envois de Rome : de la difficulté d’obtenir des œuvres achevées dans les délais impartis……………………………………………………………………………..p. 162 Chapitre II………………………………………………………………………………………...p. 173 L’Ecole de Rome 1863-1914 : d’Henri Regnault à Jean Dupas II. A. L’Ecole de Rome entre 1870 et 1880 : le temps de l’éclectisme……………………………p. 174 – Une figure dominante : Henri Regnault…………………………………………………p. 174 – De l’héritage de Regnault aux néo-maniéristes…………………………………………p. 180 II. B. Les années 1880-1890 : du réel et de l’idéal………………………………………………...p. 189 – Aimé Morot : une figure de transition…………………………………………………..p. 189 – Tendances réalistes et naturalisme : Joseph Wencker, Théobald Chartran, Alfred Bramtot……………………………………………………………………………………p. 191 – Des modernités : Lucien Doucet, Marcel Baschet, Alexis Axilette…………………….p. 197 II. C. Des années 1890 aux débuts du XXe siècle : une Ecole de Rome composite………………p. 201 – Impressionnisme et néo-impressionnisme : Ernest Laurent et Louis Lavalley…………p. 201 – Symbolismes : de Georges-Auguste-Elie Lavergne à Fernand Sabatté………………..p. 205 – Un réalisme social : de Louis Roger à Edouard Monchablon…………………………..p. 209 4 II. D. Le renouveau classique à la Villa Médicis dans les années 1910-1920 : autour de Jean Dupas………………………………………………………………………………………………p. 213 – Les Pigeons blancs : un manifeste artistique……………………………………………p. 214 – La genèse d’un style : 1910-1914………………………………………………………p. 216 – 1914-1918 : temps de guerre……………………………………………………………p. 219 – Les années 20 : des Pigeons blancs à “l’Ecole de Dupas”……………………………...p. 221 Chapitre III………………………………………………………………………………………p. 225 La réception critique des envois de Rome : de l’Académie des beaux-arts à la critique contemporaine III. A. L’Académie des beaux-arts et la réception des envois de Rome : recherche des éléments de la doctrine académique………………………………………………………………………………p. 225 III. B. L’Académie de France à Rome, les pensionnaires et leurs envois de Rome à l’épreuve de la critique…………………………………………………………………………………………….p. 232 – L’Ecole de Rome dans les rapports des budgets aux beaux-arts : une institution à caractère controversé………………………………………………………………………………..p. 233 – De la médiocrité et de l’insuffisance des envois de Rome : éléments de réception critique…………………………………………………………………………………………….p. 238 Conclusion………………………………………………………………………………………..p. 245 Annexes……………………………………………………………………………………………p. 249 Liste chronologique des envois de Rome [1863-1914 (1926)]……………………………………p. 250 Annexe 1…………………………………………………………………………………………...p. 269 Annexe 2…………………………………………………………………………………………...p. 270 Annexe 3…………………………………………………………………………………………...p. 271 Sources…………………………………………………………………………………………….p. 272 Bibliographie générale……………………………………………………………………………p. 301 Index……………………………………………………………………………………………….p.312 5 Par la richesse de son passé historique, la particularité de sa nature, et la variété des personnages qui la composent, l’Académie de France à Rome constitue un vaste sujet d’étude aux occurrences multiples. Elle est d’abord, de par sa nature, une institution d’Etat, le lieu d’un enseignement supérieur des beaux-arts réservé à une élite artistique recrutée sur concours à l’Ecole des beaux-arts et à ce titre son histoire s’inscrit dans celle de l’enseignement artistique en France. Elle est ensuite liée à l’Académie des beaux-arts, cénacle savant coopté et indépendant, qui en organise les concours d’entrée, en choisit les pensionnaires, en dirige les études et en juge les résultats. Sa direction morale et artistique est donc dépendante des traditions et des doctrines académiques. Elle est enfin et surtout ce phalanstère artistique qui domine tout Rome et qui, placé sous la direction d’un artiste éminent, accueille pour quelques années les artistes peintres, sculpteurs, architectes, graveurs et musiciens lauréats des grands prix de Rome. L’histoire de l’Académie de France à Rome ne saurait en effet s’écrire sans ses personnages principaux, les pensionnaires, ni se comprendre en dehors de son décor, Rome et l’Italie, dont l’importance en fait un protagoniste à part entière. Parmi les ouvrages publiés sur cette institution séculaire, une référence se distingue et s’impose par la somme de son savoir érudit et l’ambition de son auteur qui retrace l’histoire de l’Académie de France à Rome, de ses directeurs et de ses pensionnaires en deux tomes éponymes. Publié en 1924 par Henri Lapauze, l’historien de la Villa Médicis, l’ouvrage s’ouvre au moment de la fondation de l’institution en 1666 par Colbert pour s’achever en 1910, avec la démission de Carolus- Duran. Au moment où Lapauze commence ses recherches, l’intérêt de l’administration et de l’Académie pour la conservation et la perpétuation de l’histoire de la grande maison était récent. Il datait de 1871, début de la première campagne de constitution et de récolement des archives, achevée vers 1880. Avec son Histoire Lapauze signe un ouvrage fondamental, documenté d’après les archives de la Villa Médicis et de l’Académie, de l’administration des beaux-arts, des fonds privés des directeurs de l’institution, augmentés des témoignages directs d’anciens pensionnaires. C’est aussi la première