PROJET DE COMMUNAUTE D'agglomeration DANS L'arrondissement DE SARREBOURG
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1 PROJET DE COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DANS l’ARRONDISSEMENT DE SARREBOURG Sommaire Préambule Un calendrier de folie Un parcours laborieux Un pays de Sarrebourg ? Une Communauté d’Agglomération: un projet ni prêt, ni préparé Phalsbourg et le Pays de Phalsbourg : un bassin de vie et des spécificités Une tentative d’état des lieux Une tentative de comparaisons Une communauté d’Agglomération. Quelle valeur ajoutée ? Quelles économies ? Un gros déséquilibre au sein de l’arrondissement Les arguments en faveur de la Communauté d’Agglomération Les inconvénients et les risques Quelques considérations Perspectives Lexique : . EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale . DGF : Dotation Globale de Fonctionnement . CIF : Coefficient d’Intégration Fiscale . CC : Communauté de Communes . CA : Communauté d’Agglomération . DETR : Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux . AMITER : Aide Mosellane à l’Investissement des Territoires . FPU : Fiscalité Professionnelle Unique 2 Préambule L’arrondissement est actuellement composé de 6 COMMUNAUTES DE COMMUNES et de 16 SYNDICATS de communes (eau, assainissement, scolaires, Grands Horizons….) Deux Sarres 7193 ha Vallée de la Bièvre 8598 ha Etangs 3951 ha Stock 1055 ha Sarrebourg Moselle Sud 25 874 ha Pays de Phalsbourg 17 703 ha Qu'est-ce qu'une Communauté d'Agglomération ? « La communauté d’agglomération, créée par la loi du 12 juillet 1999, modifiée par la loi du 16 Décembre 2010, est un EPCI qui remplace la communauté de ville et qui regroupe plusieurs communes sur un territoire d’un seul tenant et sans enclave. Visant les zones urbaines, la communauté d’agglomération doit former, lors de sa création, un ensemble de plus de 50 000 habitants, autour d’une ou plusieurs communes centres de 15 000 habitants. Elle dispose de compétences obligatoires (aménagement de l’espace, développement économique, transports urbains, équilibre social de l’habitat, politique de la ville) et de compétences optionnelles qu’elle est libre de déterminer. Elle a pour objet d’associer des communes au sein d’un espace de solidarité, en vue de bâtir un projet commun de développement urbain. » (Source vie-publique.fr site du ministère) Est-ce la situation de l’arrondissement de Sarrebourg, qui pour dépasser les 50 000 ha dévoie l’esprit de la loi en agrégeant 100 communes rurales ? Loi NOTRe La loi NOTRe, qui a entre autres pour but de restructurer l’Intercommunalité en France, impose : . Au moins 15 000 ha par EPCI (Quelques exceptions possibles à ce seuil : densité très faible, zones de montagnes, « droit au repos » pour des communautés de plus de 12 000 ha qui ont déjà fusionné dans les trois ans précédents….) . Au-delà du seuil minimum de population, il faut représenter une pertinence en terme de bassin de vie, bassin d’emplois, réflexion éventuellement déjà entamée dans le cadre d’un PETR, d’un SCOT ou autre démarche stratégique. 3 . Le préfet est chargé d’élaborer un schéma départemental, accompagné pour cela par la CDCI (Commission Départementale de la Coopération Intercommunale). Nota : En dehors du calendrier et des seuils imposés par la loi NOTRe, le « droit commun » subsiste. A savoir que chaque commune limitrophe peut un jour demander à changer de périmètre et chaque EPCI peut organiser des extensions de périmètres ou des fusions selon sa volonté. Les recettes fiscales des EPCI Les recettes « ménages » additionnelles. (Habitation, Foncier Bâti, Foncier Non Bâti). Les recettes professionnelles additionnelles ou « uniques » (au choix de la collectivité). Dans le cadre d’une communauté d’Agglomération, obligation d’une Fiscalité Professionnelle Unique dite FPU. La CA encaisse alors directement la fiscalité professionnelle et en reverse une partie aux communes. Le « Versement Transports » pour toutes les entreprises de plus de 9 salariés, obligatoire en CA. (au moins 3% de la masse salariale) Les recettes de fonctionnement Principalement la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement versée par l’Etat) des EPCI, qui est composée d’une dotation d’intercommunalité et d’une dotation de compensation: La dotation d’intercommunalité est attribuée en fonction du nombre d’habitants, de la nature juridique du groupement, de son potentiel fiscal et de son intégration fiscale. Elle comprend une part péréquation (70 % du total) et une dotation de base (30 %). La dotation de compensation correspond à la compensation de la suppression de la part « salaires » de la TP et à la compensation des baisses de DCTP (dotation de compensation de la taxe professionnelle). Les recettes d'investissement DETR de l’Etat. Idem pour CC ou CA AMITER du Conseil Départemental. Idem pour CA ou CC. La question peut toutefois se poser puisque la règle actuelle est de 3 dossiers par EPCI. Donc moins de dossiers si CA ? REGION A priori idem pour CA et CC. Attendre la mise de place des politiques des nouvelles régions. Mais dores et déjà nous avons un « cadre » mis en place par la Région Lorraine jusqu’en 2020. 4 Les compétences d'une CA Sont d'ores et déjà obligatoires les compétences suivantes: ECONOMIE AMENAGEMENT ESPACE HABITAT SOCIAL POLITIQUE DE LA VILLE TRANSPORTS URBAINS. Les autres compétences qui vont devenir obligatoires dans le cadre de la loi NOTRe à partir de 2017, 2018 ou 2020 (déchets, promotion touristique, assainissement, eau) ou optionnelles et facultatives sont très proches de celles imposées aux CC. Les principales différences entre une CA et une CC, reposent sur les compétences « urbaines » obligatoires d'une CA concernant respectivement la politique de la ville (contrats avec l’Etat sur les quartiers difficiles, la délinquance, la déscolarisation, l’accès aux services…), l’habitat social, l’action sociale, les transports urbains. Compétences qui coûtent cher. 5 Un calendrier de folie En parallèle des votes de la loi « MAPTAM » puis « REFORME DES REGIONS », la loi « NOTRe », troisième volet de la réforme territoriale, a été en discussion pendant un an. Elle a été publiée le 7 Août 2015. Chaque préfet doit arrêter un schéma départemental de la coopération intercommunale pour le 30 Octobre 2015. Les communes et les EPCI ont deux mois pour donner leur avis. Le préfet doit arrêter son schéma fin Mars 2016. Des amendements sont encore possibles jusqu’au 30 Juin 2016. La loi, les nouveaux périmètres, et les nouvelles compétences, doivent entrer en vigueur au 1er Janvier 2017. C'est-à-dire que la durée du mandat (2014-2020) ne sera pas respectée pour un certain nombre d’élus, de dossiers et de compétences exercées au moment des élections et que le choix des électeurs est peu considéré. Aucune anticipation au niveau local: Aucune réunion Le Député (M. Marty), dont c’est le rôle, n’a organisé aucune réunion dans la circonscription au cours du long débat parlementaire pour recueillir des avis, expliquer la loi, préparer les uns et les autres à ce changement fondamental de nos organisations. Aucune publication, aucune lettre du député, aucun mail, aucun article de presse… Ni pour les maires, ni les conseillers municipaux, ni pour la population. Qui ne compte évidemment pour rien dans ces sujets !! Pourvu qu'elle paye ses impôts !! Aucune table ronde Le Président du PETR – Pôle d’Equilibre Territorial et Rural Pays de Sarrebourg (M. Marty) n’a organisé aucune rencontre avec les présidents de CC, ni tous ensemble, ni à tour de rôle, pour évoquer les différents scénarios possibles, les souhaits, les envies, les accointances des uns et des autres. Il n’a jamais affiché publiquement sa vision et sa préférence pour une nouvelle organisation de l’arrondissement. Il n’a d’ailleurs pas voté la loi, estimant (dixit) qu’ « elle n’est pas bonne » mais aujourd’hui il souhaite aller au-delà de ce que la loi impose ! Cherchez la cohérence. 6 Aucun dialogue Aucun coup de fil au président de la CC du Pays de Phalsbourg, pourtant incontournable pour pouvoir créer une éventuelle CA, pour recueillir son avis et le cas échéant lui donner envie. Pourtant nous avions donné des signes avant-coureurs de notre volonté de ne pas nous fondre dans un grand ensemble, par exemple en votant contre la transformation automatique du « PAYS » en « PETR » ou en créant notre propre service d’instruction des permis de construire. (C’était un choix souhaité par la grande majorité des maires concernés et que je n‘avais pas cherché à imposer. Et tous les jours je me félicite de ce choix.) Aucun état des lieux Le temps des débats parlementaires n’a pas été mis à profit pour creuser et partager les données concrètes de la gestion de nos 6 CC (et syndicats) et donc permettre une « aide à la décision » pour les élus, et en premier lieu les conseillers municipaux : patrimoine, fiscalité, dotations, frais de fonctionnement, projets, compétences exercées... Aucune simulation de scénarios, aucune prospective L’état des lieux n’ayant pas été fait, bien évidemment aucune projection n’a été possible pour analyser les différents scénarios projetés par la loi : 1 CC ou 1 CA ou deux CC (avec seuil à 20 000) ou 3 CC (avec seuil à 15 000). Aucune réflexion ou contact non plus avec nos voisins Mosellans, Meurthe-et-Mosellans ou Bas- Rhinois pour évoquer d’éventuelles pistes communes. Je remarque par ailleurs, qu'indépendamment du vote d’une nouvelle loi et de son calendrier, la collecte de ces données sur la gestion et les politiques menées par nos CC aurait, si l’existence d’un « PAYS », d’un « PETR » et de son « Conseil de Développement » avait du sens, depuis longtemps due être menée par le Pays/PETR, syndicat d’arrondissement, pour nourrir son