Gossip Girl : Ça Fait Tellement De Bien De Dire Du
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Gossip girl Ça fait tellement du bien de dire du mal DANS LA MÊME SÉRIE 1. Gossip Girl 2. Vous m’adorez, ne dites pas le contraire 3. Je veux tout, tout de suite 4. Tout le monde en parle 5. C'est pour ça qu'on l'aime 6. C'est toi que je veux 7. Je suis parfaite, et alors ? 8. Ma meilleure ennemie 9. Même pas en rêve La médisance, ce sont des ragots que la morale rend fastidieux. Oscar Wilde gossipgirl.net Thèmes : précédent suivant ► envoyer une question répondre Avertissement : tous les noms de lieux, personnes et événements ont été modifiés ou abrégés afin de protéger les innocents. En l'occurrence, moi. Salut à tous ! Vous ne vous êtes jamais demandé quel genre de vie menaient les heureux élus ? Eh bien, je vais vous le dire parce que j'en fais partie. Je ne parle pas des sublimes mannequins, acteurs, musiciens prodiges ou génies en mathématiques. Je parle des gens qui sont nés comme ça - de ceux qui ont absolument tout ce qu'ils désirent et qui trouvent cela parfaitement naturel. Bienvenue dans l'Upper East Side, le quartier chic de New York, où mes amis et moi vivons, allons en cours, nous amusons et dormons - parfois ensemble. Nous habitons tous des appartements immenses, avec nos propres chambres, salles de bains et lignes téléphoniques. Nous avons un accès illimité à l'argent, à l'alcool et à tout ce que nous voulons. Et comme nos parents sont rarement à la maison, nous avons pas mal d'intimité. Nous sommes intelligents, avons hérité d'une beauté classique, portons des vêtements fabuleux et savons faire la fête. Notre merde pue malgré tout, mais on ne sent rien car, toutes les heures, la bonne désodorise les toilettes avec une fragrance que des parfumeurs français ont conçue spécialement pour nous. C'est une vie de luxe mais il faux bien que quel- qu'un la vive. Nos appartements se trouvent sur la 5e Avenue, à quelques minutes à pied du Metropolitan Muséum of Art et des écoles privées non mixtes, comme Constance Billard, que nous fréquentons presque toutes. Même quand nous avons la gueule de bois, la 5e Avenue est magnifique lorsque le soleil matinal illumine le visage des garçons - sexy - de St. Jude's School. Mais quelque chose de moche se trame sur les marches du musée, ça se voit de loin... ON A VU O avec sa mère, en train de se disputer dans un taxi devant Takashimaya. N fumant un joint sur les marches du Met. C achetant chez Barneys de nouvelles chaussures pour aller en classe. Et une grande blonde à la beauté surnaturelle mais bien connue, descendant d'un train de New Haven à Grand Central Station. Âge approximatif : dix-sept ans. Serait-ce possible ? S est de retour. LA FILLE QUI PART AU PENSIONNAT SE FAIT VIRER PUIS REVIENT Oui, S est bien de retour. Ses cheveux sont plus longs et plus clairs. Ses yeux bleus sont emplis d'un profond mystère, caractéristique des secrets bien gardés. Elle porte ses vieux vêtements fabuleux, à présent en lambeaux à force d'avoir essuyé des tempêtes en Nouvelle- Angleterre. Ce matin, le rire de S résonnait sur les marches du Met où, désormais, nous ne pourrons plus fumer notre petite cigarette ni boire de cappuccino sans la voir nous faire signe à la fenêtre de ses parents, juste en face. Elle a pris l'habitude de se ronger les ongles, ce qui nous intrigue d'autant plus. Et nous avons tous beau mourir d'envie de lui demander pourquoi elle s'est fait virer de son pensionnat nous ne le ferons pas car nous aurions franchement préféré qu'elle y reste. Mais S est bel et bien là. Pour plus de sûreté, ouvrons l'œil I Si nous ne faisons pas attention S va se mettre nos profs dans la poche, porter cette robe dans laquelle nous ne rentrons pas, manger la dernière olive, baiser dans le lit de nos parents, renverser du Campari sur nos tapis, nous piquer nos frères et nos petits copains. En gros, nous pourrir la vie et nous faire royalement chier Je la surveillerai de près. Je nous surveillerai tous. Ça va être une année agité. Une année d'enfer. Je le sens. Affectueusement, Gossip girl comme la plupart des histoires bien croustillantes, tout a commencé à une soirée — J'ai regardé Nickelodeon1 toute la matinée dans ma chambre pour ne pas avoir à prendre le petit déjeuner avec eux, confia Olivia Waldorf à Kati Farkas et Isabel Coates, ses deux meilleures amies et camarades de classe à Constance Billard. Ma mère lui a fait une omelette. Je ne savais même pas qu'elle savait se servir d'une poêle ! Olivia replaça ses longs cheveux châtain foncé derrière ses oreilles et vida d'un trait le whisky quinze ans d'âge de sa mère du verre de cristal qu'elle tenait à la main. Elle en était déjà à son deuxième verre. — Quelles émissions as-tu regardées ? lui demanda Isabel, ôtant délicatement un cheveu sur le cardigan en cachemire noir d'Olivia. — Qu'est-ce que ça peut faire ? rétorqua Olivia en tapant du pied. Elle portait ses nouvelles ballerines noires. Très BCBG. Mais elle pouvait changer d'avis d'une seconde à l'autre et les troquer contre ses bottes pointues qui 1. Chaîne de télévision américaine pour enfants. (N.d.T.) lui arrivaient au genou, très trashy, et la jupe métallique que sa mère détestait. Et hop, la voilà métamorphosée en minette très sexy. Très rock-star. Miaou ! — Le fait est que je suis restée enfermée dans ma chambre toute la matinée car ils n'avaient rien trouvé de mieux que de se faire le plan « petit déjeuner ultraromantique » dans leurs peignoirs de soie rouge assortis. Sans même s'être douchés ! Olivia prit une autre gorgée de whisky. Le seul moyen de supporter l'idée que sa mère puisse coucher avec cet homme était de se soûler. De se cuiter. Heureusement, Olivia et ses amis venaient de ce type de famille pour lequel boire de l'alcool était aussi ordinaire que se moucher. Leurs parents croyaient dur comme fer à ce concept quasi européen : plus leurs gamins avaient accès à l'alcool, moins ils risquaient d'en abuser. Olivia et ses amis pouvaient donc boire tout ce qu'ils voulaient, quand ils le voulaient, tant qu'ils continuaient à avoir de bonnes notes, ne s'enlaidissaient pas et ne mettaient ni eux ni leur famille dans l'embarras en dégobillant en public, en se faisant pipi dessus, ou en délirant dans les rues. Et cela était valable pour tout le reste, comme le sexe ou la drogue : tant que vous sauviez les apparences, tout allait bien. Toutefois vous ne deviez surtout pas enlever votre petite culotte avant l'heure... Mais nous y viendrons plus tard. L'homme qui dérangeait tant Olivia, c'était Cyrus Rose, le nouveau petit copain de sa mère. En ce moment même, Cyrus accueillait les invités du dîner à l'autre bout du séjour. Il avait tout du vendeur qui vous aidait à choisir vos chaussures chez Saks - chauve, une petite moustache broussailleuse et un gros ventre à peine dissimulé sous son costume croisé bleu électrique. Il faisait sans arrêt tinter sa monnaie dans sa poche et lorsqu'il enlevait sa veste, d'immenses auréoles répugnantes de transpiration luisaient sous ses aisselles. Il riait fort et se montrait très doux avec la mère d'Olivia. Mais il n'était pas son père. L'an dernier, le père d'Olivia s'était enfui en France avec un autre homme. Ce n'est pas une blague. Ils vivent dans un château et exploitent un vignoble ensemble. Ce qui est plutôt cool, quand on y pense. Naturellement, rien de cela n'était de la faute de Cyrus Rose mais Olivia s'en fichait éperdument Pour elle, Cyrus Rose était gonflant sur toute la ligne. Gros. Un loser. Mais ce soir, Olivia devrait supporter Cyrus Rose car le dîner que donnait sa mère était en son honneur et tous les amis de la famille Waldorf étaient venus faire sa connaissance : les Bass et leurs fils, Chuck et Donald ; M. Farkas et sa fille, Kati; le célèbre acteur Arthur Coates, accompagné de sa femme Titi et de leurs filles Isabel, Regina et Camilla; le capitaine et Mme Archibald, et leur fils Nate. Les seuls absents étaient M. et Mme van der Woodsen dont la fille adolescente, Serena, et le fils, Erik, étaient tous deux au pensionnat Les dîners de la mère d'Olivia étaient très courus et celui-ci était le premier qu'elle donnait depuis son infâme divorce. Cet été, l'appartement de grand standing des Waldorf avait été redécoré de pied en cap - et à grands frais - en bordeaux et chocolat. Il regorgeait d’œuvres d’art et de meubles d’époque qui auraient impressionné tout amateur d’art. Au milieu de la table de la salle à manger trônait un énorme vase en argent rempli d’orchidées blanches, de saules blancs et de branches de châtaignier – une composition florale moderne qui venait de chez Takashimaya, la boutique de produits de luxe de la 5e Avenue. Les petites cartes avec les noms des invités, posées sur des assiettes en porcelaine, étaient en feuilles d’or. Dans la cuisine, Myrtle le cuisiner chantait des chansons de Bob Marley t Esther, la bonne irlandaise maladroite, ne s’était pas encore relâchée et n’avait, Dieu merci ! pas encore renversé de whisky sur les invités.