A/HRC/21/50 Assemblée Générale
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Nations Unies A/HRC/21/50 Assemblée générale Distr. générale 16 août 2012 Français Original: anglais Conseil des droits de l’homme Vingt et unième session Point 4 de l’ordre du jour Situations relatives aux droits de l’homme qui requièrent l’attention du Conseil Rapport de la commission d’enquête internationale indépendante sur la République arabe syrienne* Résumé La situation des droits de l’homme en République arabe syrienne s’est sensiblement détériorée depuis le 15 février 2012. La violence armée a gagné en intensité et s’est étendue à de nouvelles régions. Des hostilités actives ont fait rage entre les forces gouvernementales (et les chabbiha) et les groupes armés antigouvernementaux. Les affrontements sporadiques qui opposaient les différents acteurs armés se sont mués en un combat continu, les deux camps adoptant des tactiques plus brutales et déployant de nouveaux moyens militaires. La violence armée a atteint des degrés différents d’une région à l’autre du pays. Au cours de la période examinée, la commission d’enquête a établi que l’intensité et la durée du conflit, alliées au renforcement des capacités organisationnelles des groupes armés antigouvernementaux, étaient telles que les critères juridiques définissant un conflit armé non international étaient réunis. Elle a donc évalué les agissements des parties aux hostilités au regard à la fois du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme. La commission a estimé qu’il y avait des motifs raisonnables de croire que les forces gouvernementales et les chabbiha avaient commis les crimes contre l’humanité que sont le meurtre et les actes de torture, ainsi que des crimes de guerre et des violations flagrantes du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire, notamment des exécutions illégales, des actes de torture, des arrestations et des détentions arbitraires, des violences sexuelles, des attaques sans discrimination, des pillages et des destructions de biens. Elle a conclu que les forces gouvernementales et les membres des chabbiha étaient responsables du massacre de Houla. La commission confirme ses conclusions précédentes selon lesquelles des violations étaient commises en application d’une politique de l’État. Les opérations de grande envergure menées dans différents gouvernorats, leur complexité et le fait qu’elles suivent * Les annexes au présent rapport sont reproduites telles qu’elles ont été reçues, dans la langue originale seulement. GE.12-16067 (F) 170912 180912 A/HRC/21/50 un même mode opératoire et soient conduites par un appareil militaire et de sécurité intégré indiquent que les forces armées et de sécurité et le Gouvernement sont impliqués aux plus hauts niveaux. Les chabbiha ont été identifiés comme étant les auteurs de nombre des crimes décrits dans le présent rapport. Bien que la nature, la composition et la hiérarchie des chabbiha demeurent floues, des informations dignes de foi amènent à penser qu’ils agissent de concert avec les forces gouvernementales. La commission a jugé qu’il y avait des motifs raisonnables de croire que des crimes de guerre, notamment des meurtres, des exécutions extrajudiciaires et des actes de torture, avaient été perpétrés par des groupes armés organisés antigouvernementaux. Bien qu’ils ne soient pas parties aux Conventions de Genève, ces groupes sont tenus de respecter les principes du droit international humanitaire. Les violations et les abus commis par les groupes armés antigouvernementaux n’ont pas atteint la gravité, la fréquence et l’ampleur de ceux commis par les forces gouvernementales et les chabbiha. Les deux groupes violent les droits de l’enfant. La commission n’a pas connaissance de mesures satisfaisant aux normes internationales prises par le Gouvernement ou les groupes armés antigouvernementaux pour prévenir ou punir les crimes signalés dans le présent rapport. Les difficultés d’accès ont empêché la commission de s’acquitter pleinement de son mandat. Elle n’a quasiment pas eu accès aux responsables du Gouvernement et aux membres des forces armées et de sécurité. Qui plus est, les membres de la commission n’ont pas pu interroger en personne les victimes et les témoins dans le pays. Une liste confidentielle de personnes et d’unités présumées responsables de crimes contre l’humanité, de violations du droit international humanitaire et de violations flagrantes des droits de l’homme sera communiquée à la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme à la fin du mandat actuel de la commission, en septembre 2012. La commission réaffirme que la meilleure solution est un règlement négocié fondé sur un dialogue sans exclusive et constructif entre toutes les parties débouchant sur une transition politique qui tienne compte des aspirations légitimes de toutes les composantes de la société syrienne, y compris les minorités ethniques et religieuses. 2 GE.12-16067 A/HRC/21/50 Table des matières Paragraphes Page I. Introduction............................................................................................................. 1−13 5 A. Difficultés rencontrées.................................................................................... 4−7 5 B. Méthodologie.................................................................................................. 8−13 6 II. Contexte .................................................................................................................. 14−36 6 A. Contexte politique .......................................................................................... 14−20 6 B. Situation militaire ........................................................................................... 21−31 8 C. Situation socioéconomique et humanitaire..................................................... 32−36 9 III. Conclusions............................................................................................................. 37−130 10 A. Victimes.......................................................................................................... 38−40 11 B. Enquête spéciale sur les événements survenus à Houla.................................. 41−50 11 C. Exécutions illégales........................................................................................ 51−62 13 D. Détention arbitraire et disparition forcée........................................................ 63−73 15 E. Torture et autres formes de mauvais traitements ............................................ 74−89 16 F. Attaques sans discrimination.......................................................................... 90−95 18 G. Violence sexuelle............................................................................................ 96−102 19 H. Violations des droits de l’enfant..................................................................... 103−115 20 I. Attaques contre des personnes et des biens protégés...................................... 116−125 21 J. Pillages et destruction de biens....................................................................... 126−130 22 IV. Responsabilité......................................................................................................... 131−142 23 A. Responsabilité de l’État.................................................................................. 132−133 23 B. Responsabilité des groupes armés antigouvernementaux............................... 134 24 C. Responsabilité individuelle............................................................................. 135−136 24 D. Responsabilité des supérieurs hiérarchiques................................................... 137−142 24 V. Conclusions et recommandations............................................................................ 143−156 25 Annexes I. Correspondence with the Government of the Syrian Arab Republic ............................................... 28 II. Applicable law ................................................................................................................................. 47 III. Military situation.............................................................................................................................. 62 IV. Special inquiry into Al-Houla .......................................................................................................... 66 V. Unlawful killing............................................................................................................................... 71 VI. Indiscriminate attacks ...................................................................................................................... 81 VII. Arbitrary detention and enforced disappearance.............................................................................. 85 VIII. Torture and other forms of ill-treatment .......................................................................................... 88 GE.12-16067 3 A/HRC/21/50 IX. Sexual violence ................................................................................................................................ 93 X. Violation of children’s rights ........................................................................................................... 97 XI. Pillaging and destruction of property............................................................................................... 102 XII. Map of the Syrian Arab Republic .................................................................................................... 104 4 GE.12-16067 A/HRC/21/50 I. Introduction