FACE A O l~ Froduald KARAMIRA

.....nous devons avant tout savoir que nous devons nous unir, c~n" nous avons des problèmes dontbon nombreproviennent de nospropres fautes comme vous le constatezvous-mëmes. !e commencepar le partiMDR. Avez-vous vu commentnous avons’, pris et embrigadéau seinde notreparti un individu,en la personnede TWAGIRAMUNGUque nousavons dernièrement expulséet qui, par malheur, a été repëché par le MRND! Cetindividu a déclaré sur ce stade, que lorsquenous avons commencé, au momentoù il estentré au seindu parti,nous l’avons traitéd’Inyenzi, que nous l’avons qualifié d’Inyenzi lorsqu’il ,,»’est rendu à Bruxellesetau Burundi,qu’il a ditqu’il donnera des vaches aux Inkotanyi, propos tenus en Tanzanie, qu’il a luttépendant trente trois ans ! Et maintenantà notre grande surprise, nous constatons que c’estcette personne qui va dirigerle gouvernementd’un pays dont 90% de la populationest hutue,situation que vous avez acceptée ! C’est vous qui livrez le pays! (applaudissements)

C’estvous qui livrez le pays,car, en commençantpar le partiMDR, vous, les militants du MDR,vous les ici présents, il estinconcevable queGasana aille signer les accords en votrenom et deviermevotre Ministre des affaires étrangères, alors que vous savez que son épousequi a passéquatre ans au seindes Inkotanyi a déclaré quielle ne rentreraitque lorsque lesInkotanyi auraient remporté la victoire!Et vousvous réjouissez d’avoir eu quelqu’un qui allaitsigner les accords de paix.Maintenant ilvous amène six cents militaires ici ! Et vous prétendezavoir des représentants ! Vous livrez le pays,vous ,:lui avez lutté pour lui ; que pensez-vousfaire d’autre si ce n’est de vous battre ?

Queferez-vous d’autre (interruption) alors que vous êtes distra.ites ? Vous autres, autorités, vousëtes distraites, vous ne défendezque vos intérêts, vous vous absentez de nosmeetings. Vousrusez pour nous entraînerdans le gouvernementdes Hima,je dis biendans le gouvernementdes Himade l’Ouganda,du Burundiet du .Et nousnous y précipitons consciemment! Certains d’entre vous diront que ce sontdes man.oeuvres du FPR, et toutHutu, où il est,dira que ce sontdes manuvresdu MDR.Qui d’entrevous n’est pas membredu parti PARMEHUTU? Qui d’entrevous n’a pas du sang « PARMEHUTU>>.9 Qui n’a pas bénéficiédes bienfaitsde KAY1BANDA?

K022-4010-K022-4033 1 WS-02-067 Etmaintenant, ëtes-vous vigilants ? Etes-vous vigilants ? Nous nous adressons en ce moment auxImpuzarnugambi. Cesproblèmes existent donc, et nousen sommesla causepar notre polïtïquerwandaise quiconsiste à ne pas faire preuve de discernement, à nepas savoir-faire la partdes choses et à nepas voir les problèmes assez tôt. Et puis ces réflexions quenous disons haut,devraient être adressées aux autorités qui se préoccuperaientde cette guerre. KAJEGUHAKWAnous attaque et il a amassébeaucoup de fondspour le faire.Qui lui a procuréces fonds ? Qui? N’est-cepas vous ?

Tousces problèmes que nous avons..., levoilà qui s’en va opérer au Burundi (inaudible). Qui d’autres? N’est-ce pas vous ? N’est-cepas de lapolitique ? Les problèmes que nous avons proviennentdesautorités quine savent pas ce qui est convenable, quine comprennent pasles desideratadesmembres de lapopulation etqui n’ont qu’en vue les places qu’elles projettent occuper.Nous sommes entrain de lutterpour les places, y compris moi-même. Nous luttons pourobtenir des postes ministériels et,si parhasard nous avons des dettes de plusieurs millions,nous allons soutirer ces sommes de la population, nous’, allons sucer cette population jusqu’audernier sou en vue de sauver nos intérêts tout en l’entraînant dansdes malheurs. Telssont les dirigeants quinous gouvernent pour le moment.

Inutiled’aller plus loin et lancer un appel aux membres de lapopulation pour intervenir au Burundi.Adressez-vous plutôt à nosautorités, et spécialementà HABYARIMANA, afin qu’ilsprennent conscience de la situation. Qu’il soit le premier à en être conscient età connaîtreces gens. Dites-lui que pour tout du Rwanda,(HABYARIMANA) ne peut pas prétendreêtre Hutu tant qu’il portera publiquement unehyène. En effet, ce sont ces hyènes quinous feront tomber dans le piège. (Applaudissements).

Nepas en parler revient à trahir la population. Nousne devons pas avoir peur de dire la vérité. Un Hutuvoleur, un traîtreà la population,un(inaudible) quiverse des cotisations aux Inyenzï,nous ne pouvonspas dire que nous sommes avec ces gens, alors que nous sommes conscientsquece sont des intérêts personnels quivont livrer le Rwanda.

Vousnous demandez de nousmobiliser. Comment interviendrons-nous pouraider le Burtmdi siceux qui devraient semobiliser sont ceux-là mêmes qui trompent les gens, y envoientleurs camionsremorques, font transiter par ici les marchandises à destination de ce pays. Leurs investissementssetrouvent iciet leurs avoirs enbanque sont tr~a-asférés pouraider le Burundi ;

K022-4010-K022-4033 2 WS-02-067 et findes fins, il s’entrouve que c’est vous mêmes qui ont dolmé l’argent à ceux-là qui le passentde l’autrecôté. Nous ne pourronspas assister les autres aussi longtemps que nous n’auronspas préalablement éradiqué cette racine du mal qui nous gangrène. Ilne s’agitpas de vousexciter et dire tout simplement que nous allons nous battre ; vousallez vous battre avec ce Tutsique vous rencontrez dans la rue,soit disant qu’il aurait commis un forfait,et vous oubliezla maladiequi vous ronge, qui nous ronge, nous les Hutus. Cessez de vousdistraire en détruisantlesbiens de vos voisins, en vousterrorisant lesuns le:» autres, car, ce faisant, vous risquezde leurouvrir une brèche.

N’est-ilpas vrai que les Inkotanyi se trouventdans cette ville, discrets ? Si noussommes distraits,si nous ne prenonspas des mesures appropriées, nous les trouverons le moment venu à nosportes respectives ettoujours discrets.

Plutôtque de nousexciter excessivement, nous devrions chercher à savoirsi lesautorit6s veulenttravailler, ainsi que les voieset moyensde connaîtrenos problèmesinternes. L’ennemiest d’abordparmi nous. Nous n’allonspas prétendreque les événementsdu Burundivont se passeruniquement au Burundiet épargnerontle Rwanda[...]alors que l’ennemiest dansnos murs.Oui, l’ennemi est parmi nous ! Effectivement,l’ennemi s’est infiltréparmi nous. A titred’exemple, qui est maître de RadioRwanda pour laquelle tous les Hutusont lutté pour pouvoir à nouveaus’exprimer ? Plus aucun Hutu ne peuts’exprimer sur lesondes de cetteRadio.

Dèssa création,la RTLMa essayéde nousvenir en aide.L’Inyenzi HIGIRO, qui s’est rendu maîtrede RadioRwanda devrait déguerpir avant même que nousne livrionsbataille. Qu’est- ce quevous faites vous, qu’avez-vous fait ? Vousdirez demain que c’est cette aile du MDR. Commentpouvez-vous reconnaître cette aile qui ignorele PARMEHUTU? Cetteaile qui s’appropriela Radio et interditpar la suiteles manifestations comme celles-ci, denature à soutenirles burundais ! Vous avez entendu le PremierMinistre Agathe déclarer que de telles manifestationsne devraient pas avoir lieu, sauf sur autorisation, sachant pertinemment que celle-cia été autorisée. Untel comportement etde telspropos de lapart d’un Premier ministre doiventêtre qualifiés d’actes d’Inyenzi.

Jusqu’àce jour,vous avez été sérieusement méprisés et vousêtes méprisables. En effet: si nousavons lutté pour la signaturedes accords de paixet pourque ce gouvernementsiège à

K022-4010-K022-4033 3 WS-02-067 ,comment pouvez-vous concevoir que beaucoup de gens,le Premierministre et tousles ministresfa sgent..:.-. ,:~«.,«}a ,.-»,,queue pour faire la courà Mulindi,à Kinihira. Quel est ce genrede pouvoir?

Ce méprisque vous continuez à accepter, ce méprisdont vous parlez, que personnene dise

~ qU e c estle MDRqui est parti essuyer ce mépris. Ce sontles valets des Inyenzi et desTutsis quisont allés se fairemépriser à Mulindi. Ne prétendezjamais que le MDRpeut procéder à de telsactes. Qu’allez-vous faire en effetpuisque le gouvernementquevous vouliez qu’il soit

ïnstalléà Kigali, ’es st fixé à Mulindi?

Bref,militants, nous avons montré notre ligne d’action. Nous avons exprimé ce quenous demandonsau gouvernement.Evitons la divisiondes Hutus,partout où ils se trouvent; évitonsd’être affaiblis par la division, une fois attaqués ; évitons l’infiltration destraîtres qui nousvoleraient le pouvoir.Nous avons enfin au seindu MDRun sloganpour tout Hutu. Nous devrïonsnéanmoins manifester le powerde toutHutu en volantau secoursdu Burundi. Hutupower !

Foule’ Power,power, power !

FrodualdKARAMIRA ¯ Hutupower !

Foule: Power,power, power !

FrodualdKARAMIRA ¯ MRND power !

Foule: Power,power, power ]

FrodualdKARAMIRA ¯ MRND power !

K022-4010-K022-4033 4 WS-02-067 ~çO2S o 5 ,5 .,,--

Foule: Power,power, power !

Froduald KARAMIRA¯ CDR power!

Foule- Power,power, power !

Froduald KARAMIRA¯ MDR power !

Foule" Power,power, power !

FrodualdKARAMIRA ¯ MDR power !

Foule" Power,power, power !

FrodualdKARAMIRA - Interahamwepower !

Foule: Power,power, power !

Froduald KARAMIRA¯ Les JDR power7

Foule¯ Power,power, power !

K022-4010-K022-4033 WS-02-067 FrodualdKARAMIRA - a:7© Zï¯~ 0.z,, 5 ,~,_, Le Hutuest un power!

Foule- Power,power, power !

FrodualdKARAMIRA ¯ Je vousremercie.

Kantano HABIMANA

o..il y a aussides questions que se.posent les militaires ! Entre autre, le problèmed’être regroupésdans des camps. Hier, le GénéralDallaire s’est rendu à Mulindipour s’entretenir avecles Inkotanyi relativement au choix des camps qui les hébergeront. Hum! Lesmilitaires ontcependant leur mot à direet d’ailleursils nous ont fait paJ:t de leurmécontentement. Il s’agitd’une inquiétude, etje pensequ’il ne serait pas déplacé de vous en faire-part.Eh,les militaires... disent ceci. «nous, les militairesdu campKigali, sommes touchés par les décisïonsqui commencent à être prises dans le cadrede la miseen applicationdes accords ditsd’Arusha. Nous sommes d’abord troublés par la décisionde nousdésarmer et de mettre nosarmes dans des magasins, de fermerces derniers et de remettreles clés aux belges de la MINUARqui en assureraientla garde. Pensez-vous qu’il s’agit de la pitiéde ces blancsà notreendroit alors qu’en réalité ils veulent remettre le pouvoiiraux Inkotanyi, qui ont ét~ incapablesdele prendre par la force» ?

Deuxièmement,ils prétendentqu’ils doivent assurer notre; garde. Sommes-nous des handicapés? Ils devraient plutôt assurer la sécuritéde la population,elle qui en a besoin, surtoutque parmi leurs objectifs, ilsdoivent assurer la sécurité de lapopulation dela ville et noncelle des forces armées rwandaises. Est-ce vrai qu’ils vont aussi se charger de lasécurité de 1 EtatMajor. C’est inquiétant ! Nous savons bien que la guerrefigure parmi les objectifs du FPR,et nousnous endormons sous prétexte que la paixest revenue. Où estcette paix ? Si mespropos sont exacts, dites-le-nous, ...dites-le-nous pour que nous rentrions chez nous dansnos communesou que nousnous réfugions ailleurs au lieud’être piétinés comme des

K022-4010-K022-4033 WS-02-067 6 K0230539 crapauds,alors que nous avions nos armes. Au fait,d’oû tirez-.vous la confiance que vous .. placezaux Belges?

Voussavez bien que depuis le débutde la guerre,le FPR a ét6 manifestementaidé par les Belges.Si l’onautorise au FPR d’assurer la sécuritéde sesofficiels, pourquoi ne devrions- nouspas aussiassurer la nôtreet cellede nos autorités? De son côté,la MINUARse chargeraitde faire respecter les accords au lieude manifester enmoins d’un mois qu’elle est auxcôtés du FPR,en usantmanifestement des manuvresdestinées à nous surprendre. Nous vousdemandons d’étudier ce problèmede façonurgente, ce quinous éviterait d’être victimes denotre naïveté.

Avez-vousoublié en moinsd’une semaine les événementsdu Burundi? Ne connaissez-vous pas les manuvresdes ?Nous sommespréoccupés par cettesituation et nous demandonsavec urgence votre conseil avant la miseen applicationde ces décisions,avant leurmise en exécution.Ah ! Il s’agitd’une question que se posentles militaires, carils ont aussile droit de se poser des questions, des’enquérir dela situation.

Cependant,lorsque de tempsen temps,on se rendà la MINUARet qu’ony engagedes entretiensavec les gensde DALLAIREet d’autres,on se rendcompte que le comportement desInkotanyi est ridicule. Voici ce queceux-là disent : « au fait,lorsque nous arrivons à Mulindiet quenous posons aux Inkotanyi la questionde savoirce qu’ilspensent des gens de Kigali,ils répondenten noussuppliant d’être instamment à leur côté pour assurer leur protection,car, disent-ils, cesgens sont mauvais ; ils sont méehants et ils ne veulentpas que nouscohabitions et au besoin,ils vont nous lyncher. Ces gens ont donc peur. Eh ! J’aiaussi cherchéà savoir pourquoi on veutque les Inkotanyi soient héberlgés au CNDet certainsm’ont ditqu’il s’agit d’une affaire politique, que lorsqu’il y a partagedu pouvoir,partage des biens, personnene peutplus prétendre à la propriétéde cesbiens. Ils ont dit que cela est ainsi, qu’aïnsisont les choses d’ici bas, que cette situation est d’actualité. Lorsqu’on accepte de tout partageravec autrui, celui-ci peut venir et vousdire: « ôtez-vousdu litpour que je me couche». Vousallez vous coucher en contrebasde votrelit, car celane peutse passer autrement!S’agissant de leurhébergement au CND ou dansd’autres camps avec leurs officiels,ilsemble que c’est ce qu’ilsont préféré . Par exemple, renchérissent-ils, si une résidenceétait attribuée à l’Inkotanyi, le ministre Bizimungu, à qui on affecteraittrente Inkotanyipour assurer sa sécurité,n’y aurait-il pas ainsi à Gikondotrente Inkotanyi et des

K022-4010-K022-4033 7 WS-02-067 ~:~0230S40 armesà feu? Et si onprenait un autremimstre, disons Mazimpaka & qui on affecteraitoeente IW{ot~yipo~ ~shr~~,Sasecunté avec une résidence& Nyamirambo, n’y aurait-ilpas ainsi trenteautres Imkotanyi à Nyamirambo ? Et uneautre résidence au Kiyo~nJpour Rutoeemara, eh! avecqua’ame f~otanyi m’més de fusilspour assurer sa sécunté,au momentoff nos mïlitaires,mmes de gourdins,assureraient la sécurité de nosautorités! Il y auraitainsi quaranteI~otanyi au I~yovuavec des armes& feu.Et si o:n en hébergeaitd’autres Kimihurura,sion affectaità chaque député dix militaires, un résidant ~t Kimicanga, unautre résidantailleurs, on verraitainsi subitement six cents Inkotanyi éparpillés ici et là.Et de conclureque le mieux est de lesgrouper, pour que la MINUARpuisse contrôler leurs sorties, leursactivités etc..., eton a trouvéque c’était lameilleure solution.

Croient-ilsquece qu’ils appellent labonne foi en est vraiment une, qu’ils vont s’habituer aux comportementsdes Inkotanyi ? Croient-ils que les Inkotanyivont vivre calmement et leur faïrepart de toutes leurs activités, detous leurs préparatifs... ? Ha! Laconfiance (inaudible) ...Nous aurons la confianceaux Inkotanyi après avoir apprécié leur comportement. Tenez ! S’ilsvenaient avec la volontéd’une cohabitation pacifique, d.e vivre et de jouirde leurs acquitsd’Arusha avec leurs familles, et s’ils rentraient avec leurs femmes et leurs enfants et partageaientà boireet à mangeravec Kantano et autreset que nousnous rendions mutuellementvisite comme des voisinsordinaires, je pensealors, .... que la confiance reviendrait.Comment en effetune personne mariée qui a desenfants, qui aura laissé son épouseet sesenfants à Kampala, à Nairobi pendant deux, trois, cinq, huit mois, une année ... alorsque rien ne lui manque,pour occuper un posteministériel, comment cette personne vousinspirera-t-elle confiance ? Je pensequ’il s’agit d’une situation qu’il nous faudra examiner,encore que les informations obtenues auprès des Inkotanyi révèlent que ces derniers ontaussi réellement un problèmegrave. Il estvrai que pour le momentils ont Museveni qui lesreprésente et leur prête main-forte ; cependant, Museveni ne vivra pas éternellement. S’ils rentrentdonc au Rwandapour lequel ils disent s’être battus, dont ils ont la nostalgie,dans lequelils veulent vivre et duquel ils avaient été écart~s, etqu’ils y sèment le désordre, etque parmalheur Museveni n’existait plus, je pense qu’ils perdront t,out, et le territoire etce qu’ils appellent« la base arrière ».

...dansle malheur, alors qu’il n’est tombé que dans les malheurs. Hé! Jesuis content ce soir, et vousme demandezpourquoi ? Depuisles événements du t3urundi,c’est aujourd’hui que j’aïvraiment osé m’entreteniravec des Tutsis.D’habitude, partout où je passeils me

K022-4010-K022-4033 8 WS-02-067 ~,’:.02oe 0 541 regardentd’un mauvais oeil et disent : « voilàle fameux CDR qui veut nous faire tuer ; voilà

celuïqui a déclaréque nous sommes des membres de assocmtlon1, ¯ . des comphces , ; puu t; ¯ voilàla RTLM qui a ditque nous avons cotisé au sein des Inkotanyi »,etc ... etc... Hé ! Ha! Vivela démocratie ! Vive la démocratie ! Eh ! Jeprofite del’occasion pour saluer les Tutsis quijouent au seinde l’équipe« Espoir ». Jeles ai rencontr,~sau bar « Unionbar » de Nyamiramboet on a beaucoupcausé ; ilsm’ont posé beaucoup de questionsrelativement à

« ¯ ¯ mesemlsmons ante srieures.., ¯mais ils m’ont aussi fait quelques réflexions.

Ilss’étaient attroupés dans un bungalowet étaienttous Tutsis. Ils avaient formé un attroupementdeTutsis.. Ils m’ont avoué qu’ils sont réellement desTutsis, c’est pourquoi !je continueà parler de Tutsis Eh ! Jeleur ai alors demandé pourquoi ils s’étaient attroupés seuls à cetendroit. Ilsm’ont répondu qu’ils étaient des Tutsis etqu’il,,» venaient dejouer au baskét. Voilà,il s’agit de l’équipe « Espoir », ont-ils dit. Oui, nous sommes véritablement desTutsis etnous le reconnaissons. Ilsm’ont demandé pourquoi jeparle d’eux, pour quelle raison je veuxles associer audeuil du Burundi alors qu’ils ne veulent pa~~ participer à cedeuil. Bon, il estnormal que je n’ai pas pu trouver de réponse,... mais comme ils sont peut-être rwandais, commeils sont rwandais, ils doivent être courageux etêtre en deuil avec nous. Mais revenons à cettequestion. Ilne serait pas du tout étonnant que les Tutsis, les Hutus et les Twa aient respectivementleurs deuils. A la mortde RWIGEMA,lorsque les Forces Années Rwandaises l’onttué, je penseque les Hutus n’ont pas été aussi affligés que les Tutsis et c’est compréhensible.Jepense que les gens doivent s’entendre surce point.

De mêmelorsque feu RWENDEYE a été tué par les Inkotanyi, il est compréhensible queles Tutsisn’ont pas été aussi affligés que les Hutus. Nous devons nous entendre sur ce point. Eh ! Siun malheur s’abattait surles Twa, Eh ! ...et que leur arrière-grand-père ouque ceci..., il estnormal que l’événement neserait pas ressenti dela même manière chez les Hutus, il serait plussensible chez les Twa que chez les Hutus ou les Tutsis et c’est normal.

Jereviens sur les propos de cesjeunes que j’ai reçus sportiw,’ment et qui m’ont demandé pourquoimoi Kantano, je veux,de force,les associer contre leur gré au deuil. Ha ! C’est exact.Eh bien,je ne leurdemande pas d’être en deuilau motifque NDADAYE, un Hutu du Burundiest décédé, mais, bon, Hé ! Qu’ilsnous laissent notre deuil !

K022-4010-K022-4033 9 WS-02-067 ....~~ ~.:02S0542 Revenons,dégourdis cette fois-ci, sur cette question, car ces problèmes du Rwandasont le plussouvent causés par le faitque lesgens ne ... (interruption)...personnellement, reconnaisque je suisun Hum,ils reconnaissent qu’ils sont des Tutsis, mais on s’arrête là. Je ne me suispas battu avec eux, je n’ai pas dis que.., ils ont corttinué à boire à leurmanière dansleur « groupe», et je me suis,quant à moi,approché des autres Hutus avec qui j’ai partagéde la bière.Si mesamis Tutsis étaient arrivés ou si ceux-làs’étaient approchés de moi,ou si je les avaisrejoints, ils m’auraient donné à boire.Cela n’aurait causé aucun problème..

Ainsidonc, les gens aggravent des situations d’une façon inexplicable.., un individu voudra giflerquelqu’un, etsi le dessein se réalise,ilinterviendra pourdire qu’il en a entenduparler surles ondes de la RTLM.Que Kantano a ditque le Tutsidoit gifler le Hutuou quele Hum doitgifler le .Eh ! Ecoutez-moiça ! Quelmalheur pour la RadioRTLM ! C’estcomme ce « Blanc» quidisait que la RTLM« incendiele Burundi». Eh ! Est-cela RTLMqui a fait lecoup d’état ? S’il l’accusait decela au moins, c’est ça.

Commel’a dit doncmon conifèreGAHIGI ce matin,j’aimerais moi aussile répéter. Actuellement,vous savez que la nouvelleà la uneconcerne les atrocités qui ont eu lieuau Burundi.La situationest graveet la populationinnocente, tous les groupesethniques contbndus,meurt à la campagneet en ville.Tous ceux qui parlent des événements du Burundi convergenttous sur le problèmeethnique; ils parlent des rivalités entre les Hutus et les Tutsis,le déclenchementayant été un groupusculede militaires Tutsis. Oui, des Tutsis... Mêmeun cyniquene pourraitaffirmer que NDADAYEa été tué par les Hutus? Celan’est paspossible. Eh! Cesont des militaires Tutsis qui n’ont pas du tout été contents d’être dirigés parun Hutu. Oui, ce groupuscules’est arrogé le droitd’étouffer ladémocratie, eh!... de tuer feu le PrésidentMelchior NDADAYE qui avaitété élu par la trèsgrande majorité de la population.

Non... convenons-nous donc d’une chose, ... sur le problèmedes groupes ethniques et celui dela démocratie¯ - La premièrechose que nous devrions dire, c’est que les groupes ethniques existent¯ Les Hutus,les Tutsis et les Twa existent etcela n’est pas extraordinaire. Etpuis cette situation n’estpas propreau Burundiou au Rwanda,puisqu’on retrouve les groupesethniques partoutailleurs. Au Zaïrepar exemple, on trouveplus de quatre-vingtgroupes ethniques

K022-4010-K022-4033 10 WS-02-067 ¯- ~ ¯ . ~ v,;,,.~ reconnuscomme tels. On reconnaîtque ces groupes ethniques existent même s’ils ne sont pasmentionnés sur les cartesd’idenhte.’" Le Murega est Murega, le Kasaienest Kasaien et j’enpasse eh... tous ces gens existent, etl’essentiel, c’est la bonne cohabitation. Hum?

Lorsdes négociations d’Arusha, j’étais là, GAHIGI aussi et lesautres ; il y a unechose qui faisaitparticulièrement plaisir aux gens. Oh, en circulantdans la rue,on croisaitdes tanzaniensquipar ailleurs causaient entre eux et ils s’informaient surleurs tribus respective~ : « Dequelle tribu êtes-vous » ? Ilsdéclinaient leurs appartenances, bon.... Je suisNyamwezi, je suisHaya, je suisd’Arusha, bon, ils se donnaientla main,partageaient de la bièreet causaient.L’appartenance à des tribus différentes neles empêche: pas de s’adresserlaparole.

Pourma part,l’existence des groupesethniques au Rwanda,ne constituepas en soi,Un problème.Et personnellement,je ne cesseraide le elamer.Je m’entretiensavec mes amis Tutsisau sujet des Tutsis ; ils m’interpellent Humet je lesinterpelle Tutsis, mais cela ne nous empëchepas d’êtredes amis.En toutétat de cause,que personnen’ose m’appeler Twa ou Tutsipour éviter tout heurt. Ha ! Et sij’appelais unTutsi, un Twa,je croisqu’il réagirait promptement.Peut-être que si je l’appelaisHutu, il me regarderaitcomme ceci ... et qu’une foishors de la portéede ma vue,il se moqueraitde moi en ces termes:«je pense que ce Hutu...» Je pensecependant que la fierté de songroupe ethnique, cette fierté d’appartenir à songroupe ethnique ne devraitpas être source de problèmes.

En fait,le problème soulevé est un problèmed’intérêts. Lorsque le jeud’intérêts intervient, alorsle problèmeethnique surgit. Eh, Un Tutsiinforme subtilement, sans que vous vous en aperceviez,et ce malgrévotre présence, son eongénère d’une offre d’emploi à l’OMS, et plus tard,on vousamène une demande...,plutôt une offre d’emploi périmée pour une placede dactylographe.Et quand vous vous présentez, vous trouvez d~Sj~t la jeunefille ou le jeune hommeau travail! Eh ! On parled’une place de chauffeurau GOMN,et quandvous vous présentez,vous trouvez quelqu’un déjà en place, il a étéinformé par son congénère, ... voil~ ! Il en estde mëmepour le Hutuqui rencontre un Tutsiet ditheïn ! Il informesubtilement un autreHutu d’une place qui serait disponible à la RTLM et le Tutsine saurarien de l’affaire. C’estlà où résidedonc le problème.Le problèmeethnique se retrouveégalement dans les ministèresà l’occasiondu partagedes postes,voire même au seind’un même groupe ethnique.Vous connaissez lasituation qui prévaut au seinde ces partis politiques, situation quis’est empirée à causedes intérêts personnels et d’aucuns qui n’en savent pas les méfaits

1<022-4010-1<022-4033 11 WS--02,.067 commencentà s’en prendre à HABYARIMANA,au Président HABYARIMANAen ces termes¯ « IKINANIest la source de cesmaux ». Maisalors, quel intérêt a-t-il à leurfaire du tort? Cesont eux qui s’entre-déchirent etla situation secomprend par ailleurs !

Commentest-ce possible qu’une personne comme KANTANO, qui fut fonctionnairede l’Etat pendantdouze ans, sans vélo, et quine vit qu’au jour le jour, soit traité à l’occasiond’un meetingcomme un voleurde grandrenom, par le faitqu’il est resté au seindu MRND,au momentoù un douanierdu partiPECO, propriétaire de deuxmaisons cadastrées et d’une voituresoit à l’abride tout soupçon ?

Et la situationse compliquede ce fait.C’est la raisonpour laquelle le problème d’intérêt compliquela situation.Sinon, le faitqu’un Tutsi ait un longnez, qu’un Hutu soit de très courtetaille ou ait un gros ventre, je pense que cela ne posede problème à personne.

Le problèmeresurgit quand on revientsur le jeud’intérêts. En démocratie,nous devrions résoudrece problèmed’intérêt afin qu’on puisse être affecté ~ un postequ’on mérite sans devoirpasser à côté.Il estnormal que cela prendra du temps,nous devons être réalistes. Dans cesministères dirigés par des Inkotanyi, ceux-ci n’iront pas chercher ailleurs un chauffeur sachanttrès bien qu’ils ont un autreInkotanyi venu avec eux de Mulindiet quisait conduire unvéhicule. Il est évident qu’ils prendront leur congénère.

Eh...vient aussi s’y ajouter la pauvretéqui n’est pas chose aisée ! Hum,vous vous dites que si vousattribuez un posteà celui-là,que deviendra votre sur ou votrefrère qui terminera bïent6tses études ? Ce quivous entraîne à dissimuler unposte ouvert dans la perspective de l’attribuerà votre petit frère dès qu’il aura terminé ses études. Eh !... des choses pareilles ! Ainsidonc, en démocratie,nous disons que nous ferons en sortequ’un individu obtienne tre postepour lequel il a peiné,qui correspondeà ses diplômes,à ses compétenceset à ses capacités,qu’il occupe un postede sonniveau. Nous nous efforcerons donc d’opérer dans ce sens.Le menteur ne tarderapas à êtredécouvert. C’est cela que nous devons privilégier.

Quantà ce quiest des groupes ethniques, on devraitconsidérer un Hutucomme on considère un blanc,comme on considèreun Tutsi,et le Tutsidevrait considérer le Hutucomme un rwandaisqui passe son chemin.Nous devrionsdonc tous êtreconsidérés comme des rwandais,peu importenos groupes ethniques. Il y en a mêmequi prétendentsupprimer les

K022-4010-K022.-4033 12 WS..02-067 groupesethniques pour q U’ on en fimsse" avec les questions ethniques. Je penseque ceux-là ne fontque distraire des gens du fait qu’ils n’en sont pas eux-mëmes convaincus.

Je reviensun peu sur mes propos,eh à vraidire, je s " " ¯ -- uistres content. Je suiscontent aujourd’huicar, pour la première fois depuis les événements duBurundi, j’ai vraiment osé ... j’aï ose "m’entretenir avec des Tutsis. Je vousrappelle que d’habitude là où je passe,ils me regardentd’un mauvais oeil et disent.« le voilàle membredu PartiCDR qui veut nous fa/’re tuer,le voilà qui a ditque nous faisons partie de 1’ association" ’ des complices ; puu, voilà~Ia RTLMquia declare" " quenous cotisons ausein des Inkotanyi ».Eh... ! effectivementcesont desfaits qui ont existé, et laRadio RTLM diffuse la vérité; je nepeux donc pas constater: la véritéet lacacher. Eh ! Celane devraitdonc pas être, pour nous, source de mésentente.

Chersfrères de l’équipe« Espoir »..., les Tutsis qui évoluent au seinde l’équipe« Espoir » m’ontavoué leur appartenance au groupe ethnique tutsi là où,ayant formé un groupuscule,!je Iesai rencontrés. Ilsavaient organisé leur propre réception, ils venaient de livrerun match:je ne saisoù, Eh... Ils avaient organisé leur propre réception et riaientà grands éclats, fiers d’êtreTutsi. Moi aussi j’étais fier d’ëtre Hutu. Nous nous rencontrerons la fois prochaine au mêmeendroit et nouspartagerons de la bière; j’aurail’occasion de m’entretenir longuement avectous ceux qui pensent qu’il existe un différendentre la RTLMet lesTutsis ; rienne nous opposeà quique ce soit,à tousles rwandais de tousbords ; noussommes rwandais, et puis c’estune Radio libre...

Jepense que ce quivous étonne, est que, et c’estnormal, il y a certaineschoses auxquelles vousn’étiez pas habitués à écouter à la RadioRwanda. C’est la raisonpour laquelle vous vous étonnezlorsque vous entendez la RTLMparler de vous.Oui ! Ellediffusera même plus grave queça, eh ... nous sommes entrain d’acquérir del’habitude, deprogresser, etentre temps, les gensqui nous soutiennent se demandent si c’est bon ou si c’estmauvais.

Jusqu’àprésent, nombreux sont ceux qui nous disent que c’est bon.., la plupartcontinuent d~ailleurs¯ d, accroltre .~. leurs cotisations pour que la RTLM puisse’ émettre et puisseêtre captée partout,ils disentque ses émissionssont chaudement animées, que c’estbon! Ceux qui pensentque ses émissionssont chaudement animées parce qu’elles parlent des Tutsise trompent.Non, la véritépasse à traversces émissions, et toutcela permet aux gens de! se convaincrequ’une Radio libre est vraiment nécessaire.

K022-’4@10-K022-4033 WS-02-067 13 Tenezbon, restez à l’écoutede la RadioRTLM.. ¯

NoëlNA HITIMA

...dumois de novembre,nous l’appelons laToussaint ; les chrétiens et tousceux qui croient enDieu croient enl’existence dessaints. AUdesRWanda,Hutus. VouslaToussaintme demandezeSt une.,,,ij°urnée de?Enfête" Je ~,our,~uo. cette disque c’est une très grande fète, la fête date du 1er novembre1959, le nommé MBONYUMUTWA,revenant de la messe dans sa régionà Gitaramaen communede Nyamabuye,a été provoqué et tabasséà coupsde poingset degifles par des Tutsis insurgés, sous prétexte qu’il était Hutu. La victime a crié. Il a criéet

toutle paysa accouru.Je disbien que c’est tout le pays qui a accouru.La révolutionde 59 ¯est sa ainsinée. Il venait de prier car il était chretle « " n . Il venait de prier ]Dieu et celui-ci a exhausse prière,conscient de cetévénement. Dieu a alorsdit: « Quecette révolution soit celle des Hutusqui vont se délierde ce régime,de ce jougféodal ». Ce futle débutde la révolution. d’ëtreiciavecsa filleMUKAMUGEMA. ¯ ¯ Au fait,j’ai eu la chanceaujourd’hui

FIN DE LA FACE A

14 K022-4010-K022"-4033 WS-02-067 FACE B Noël HITIMANA

(inaudible)avez-vous l’intention d’installer votre station de radioau pays ? Etde répondre « Nousallons l’installer dans le respectdes procédures légales en la matière.A ma question relativeà leur dénigrement des autorités, il a réponduque cela a étérendu nécessaire par tes circonstancesdu moment, et quedésormais, nous rendrons au Présidentde la RépubliqueSes honneursen l’appelantSon Excellence.Il a ajoutéque celaétait en bonnevoie et de conclure:« Nousallons nous corriger et noustravaillerons comme vous et d’ailleurs, pourquoisommes-nous rentrés au pays» ?

Ainsidonc, le seulproblème patent au Rwandaest que les gens ne veulentpas que nous nous entendions.Qui sont-ils ? Des Hutus incapables ? Uh ! DesHut~a qui ne se souviennentpas ? DesTutsis qui veulent le pouvoir? Desgens assoiffés de biens? Qui sont-ils? Cesgens devraients’identifier comme tels et avoirà l’espritque les autres les ont découverts etainsi nouspourrons nous entendre dans ce Rwanda.Je vousai dithier qu’il y a eu unemarche de plusieursassociations de défense des droits de l’hommequi avaient fait appel à plusieurs

partispolitiques. Jevous ai dit que je venais du stade où un militant .... un Impuzamugambide la CDR,le secrétairegénéral MUGIMBA venait de déclarerà toutel’assistance qu’il est souhaitableet bon que tous les Hutus restent dans leurs partis politiques sans devoir être membresde la CDR.Mais, a-t-il ajouté, nous devrions former une coalition qui regroupe ces différentspartis politiques où, commeil existeun collectifdes associations, les Hutus s’identifieraientetseraient informés deleur lieu de rencontre, deleur secret et deleur mot de passeà l’instardes Tutsis. Le motde passedes Tutsis est eomau. Nous le connaissons,les membresde leurassociation nous ont indiquéque « fundraising est leurmot de passe». Disons-le,fund raising signifie que tout Tutsi partout où ilse trouveau mondeest membre de l’association,personne ne peutrefuser de donner de l’argent, defournir de l’aide à toutautre membrede lafamille. Il ne peut lui refuser les frais de seolarité,del’assister dans tous ses malheurs,de le faire sortir de prison,de lui assurer une assistance judiciaire etj’en passe. Leurfund raising est connu. S’agissant dufund raising, en anglais,fund signifie la nourriture, et raisïngsignifie organisation quileur permet de s’identifier.Disons-le etrépétons-le, cette organisationexiste mais en parlerrevient-il à semer la zizanie de lapart de cetteRadio?... Pourquoidisent-ils que cetteRadio... ? Lesautorités elles aussi le savent,et même:ce ministrequi dit « nye..,nye.., nye... » lesait. Qu’il s’occupe, deses affaires ... (l’oratèur

K022-4010-K022-4033 15 WS-02-067 exprimeson regret en faisantclaquer sa languecontre la gencivesupérieure). Laissons tomber.Qu’il s’occupe de ses affaires,et d’ailleursne dit-onpas quela mèred’autrui engendreaussi des braves!

(Musique) Ha ! Hum! Jesais les provoquer. Ih ! Je vousdisais il y a quelquesinstants que fund raising signifiechercher de la nourritureou ...voir ce quel’on peut faire. Quelqu’un m’a alors immédiatementtéléphoné pour me direceci ¯ « Noël,il vous faudra aller étudier l’anglais etle maîtriser,puisqu’en français, fund raising signifie récolte de fonds». C’est-à-direqu’ils parcourentle mondeet lesintéressés ne donnentque ce qu’ilsont. Cependant, nous savons quecelui qui n’a pas de l’argentparmi ces gens...au sein du comité international desTutsis, ....on recherchede l’argentet ilsen ontsur des comptes dans des banques qu’ils sont les seulsà connaîtreà travers le monde entier, mais, ... et de surenc:hérir ences termes ¯ « Sachez bienque fund raising signifie récolte de fonds, c’est rechercher des fonds à traversle monde entier,etils en ont ». Merci.

Kantano HABIMANA ¯ .. KantanoHABIMANA. Il est présentementneuf heures moins le quart.Vous excuserez notreretard qui a étécausé par la recherche des informations iciet là.

C’estdonc vers le Burundique nous tous, avons les yeux braqués. Les mangeurs de chiens, peu nombreuxsoient-ils, font déshonneur à leurfamille; ce proverbea été citépar NYANGOMA,ministre burundais de la Fonctionpublique, lorsqu’il disait que les sanguinairesTutsis du B urundiavaient étouffé la démocratieen tuantsauvagement NDADAYE,Président élu. Après l’avoir tué, ces mangeursde chienss’en sont pris à son cadavre! Nousavons su que le cadavrede feu NDADAYEa été enterréen cachettepar ces sauvagesafin que personne ne s’aperçoivedes mutilations qu’il avait subies. Ils répondront q ol qu il en soit,de sa mort.Qu’il repose en paix,ce hérosMANDELA, SANKARA des burundais; que RWAGASOREtombe aux oublietteset que soit chantéNDADAYE au Burundiet dansle monde.

Autresinformations sur le Burundi.De fraïchesinformations font état de la situationqui continue"a s’ aggraver etdes gens quis’entredechlrent." " Hier,les militaires burundais Tutsi ont K022-4010-K022-4033 WS-02-067 16 -" u~.~0549 larguédes bombesau napalmsur Gitega,ville natale de feu NDADAYEet bastiondu FRODEBUau motifque les Tutsisqui se trouvaientdans le qu~wtierdu FRODEBUauraient nous r « etetous tue fS ¯, ilsont alors décidé d’y larguer des bombes au napalm.Jusqu’à présent, ïgnoronsle nombrede morts.La Voixde l’Amérique,plutôt de l’Allemagne« DEUTSCHE WELLE», exagèredans ses rumeursselon lesquelles aucun Tutsi n’a survécu.Tenez, nous avonspour le momentquatre cents mille réfugiés au Rwanda; quidonc est entrain de tuerces Tutsis? Nousne devonspas parailleurs oublier que desafricains sont des africains;au Burundi,ce nesont pas les seuls Hutus qui meurent.

Uneautre information sur le Burundiest que le Ministrequi représente le gouvernementen se trouve exila Kigal,Monsieur MINANI, vient de déclarerà la Radiolibre RTLM qu’il présentementà Kigali avec son collèguedu départementde la justice,Monsieur Fulgence DWIMABAKAMA qui, de cachetteen cachette,est arrivépar chanceau Rwandavia Uvila au Za’~e.Ils sont au nombrede troisministres à avoir survécu, y comprisNYANGOMA. Une leçonvalable pour les deux pays ¯ mieuxvaut la coexistencepacifique tant que vous n’êtes

pascapables d’exterminer un groupe ethnique.

Il y a quelquesinstants j’étais parti voir ces ministres là oùje soupçonnaisqu’ils étaient hébergésmais je ne lesai pastrouvés. Par contre, j’y ai rencontrédes Inkotanyi récemment rentrésd’exil qui croyaient aussi y croiserces ministres pour leur donner peut-être à boire. Il

fautfaire attention !

La deuxièmenouvelle, cette fois-ci bonne, concerne la miseen placed’un gouvernement en exilà Kigali.Tout le mondeau Burundiest très content au motifque, disent-ils, quand bien mëmeceux qui se trouventici seraient exterminés, il y auraitdes survivants del’autre côté. Et ce gouvernementen exilpour c’ es t pourcette raison que tous les rwandais doivent soutenir ¯ ¯ æ ¯ q, lescontraindre ì changer d’avis. Au besoin,les députés vont aussi eltre domicde a Kigali, et nousverrons ce quiva se passerpar la suite.L’aile du PartiPARPEHUTU qui dispose d’Une branchearmée appelée FLN « Frontde libérationnationale » aurait consenti à s’allierau FRODEBU.C’est donc une bonne nouvelle car l’unionfait la force.Cela constitue l’union desBarundi, au Burundi.Qu’en-est-il au Rwanda ?

« Le Messager-Intumwa», journal édité par le joumalisteEdouard MUTSINZI vient de publier,photos à l’appui,la naissanced’une association des complices,dirigée par 17 K022-4010-K022-4033 WS-02-067 i::m :’.’~ 0 ~ = Q CalpophoreGATERA qui avait été condamnéà mort lors du procèsde la cliquede « MUNYAMBARAGA», justeau momentde l’attaquedes Inkotanyi.

Au momentoù lesTutsis forment des associationsd’entraide ici et là,écoutez-moi Madame AgatheUWIRINGIYIMANA, actuel Premier ministre du gouvernementnon élargi.Au fait, elletrompe qui ? Ecoutezvous-mëmes le discoursque le Premierministre a prononcé récemmentà Ruhango le 05 octobre1993. Dès que vous l’aurez écouté, je vaisdiffuser celui qu’ellea prononcéau staderégional à Nyamiramboen datedu 17 octobre1993. Vous serez surprisdes disparités quicaractérisent cesdeux discours.

Ce gouvernementaurait-il de la force? Un proverbene dit-ilpas quel’homme change de positiondans le litet nonde parole? Il devraiten être ainsi également pour la femme,sinon, le couplemanquerait de solidarité. Est-ce que je mens,Madame ]le Premier ministre ? Ecoutez le discoursprononcé par Madame le Premierministre le 05 octobre1993. Nous ne savonspas avecqui ellejouait ce jeu de tromperie,mais quand quelqu’un commence à déconner,je penseque ...

Agathe UWlRINGIYIMANA,Premier ministre :

Commençonspar notre parti politique et réconcilionsles militants. Soyons ouverts pour permettreà nos militantsd’avoir une même identité de vue,c’est cela la démocratie.La démocratiec’est l’identité d’opinions pour construire le Rwa.nda.Unissons les rwandais, soyonsouverts pour réconcilier les militants avec les , avec les Impuzamugambi, avectous les autres rwandais. C’est cette union que nous chant,ons tout le temps,que nous légueronsà nos enfants, à nos arrière-arrière-petits enfantset à nosarrière-arrière-arrière- petitsenfants qui loueront le partiMDR de 1993. (Applaudisserrtents).

Unissons-nousen tendant la mainà ceux-làqui nous ont chassés du parti.Lançons-leur un appelet demandons-leur deremettre l’épée dans son fourreau, de ne plus lancer des insultes et de nousunir dans l’harmonie. Tel est le motd’ordre de ce jourpour notre parti qui, en ce moment,est caractérisé par la division.Rencontrons-nous pour6changer des idées de nature à construirele parti, car aucune de sesailes ne pourraitjurer qu’elle gagnera seule, cela est impossible!

K022-4010-K022-4033 18 WS-02-067 ..... :~,-.. ~ç’O23Q7 5 5~ Militants,au programmede ce jour,vous m’avez demandé de direun motsur les travauxdu gouvernementque je dirige.Ce gouvernementa trois missions que je vaisvous citer, mais je ne vousparlerai pas destravaux proprement dit du gouvernementdans ce meetingparce que je disposede beaucoupd’autres occasions d’adresser des messagesà la Nation.Les trois missionsconsistent premièrement à mettre un pointfinal aux négociationsd’Arusha et d’arriverà leur signature; deuxlemement" à assurer la secunte""" despersonnes et des biens et troisièmementà nous occuper des problèmesdes déplacés de ~Nerreet de ceuxqui ontété déplacéssuite aux troubles de tousgenres qui se sontproduits d~as le pays. (Musique)

Kantano HABIMANA de la RTLM :

...RTLM qui ~met de Kigali.Nous étions entrain de vousfaire parvenir des informations... je venaisde vousdire que vousalliez suivre le discoursque le Premierministre Agathe UWIRINGIYIMANAa prononcé à Ruhango.Bon, je v " msvous ]:e faire ’ ’ecouter etpar la suite, vous suivrezcelui qu’elle a prononcéau STADEAMAHORO. Vous aurezl’occasion de constaterles disparités qu’ils contiennent, etl’on serait enclin à se demanderavec qui elle joue!

Agathe UWIRINGIYIMANA,Premier ministre :

Ilparaît qu’on a procédéhier à laréconciliation desHutus. L’objectif était de réconcilier les Hutusdu MRD[MRND], tous les Hutus de la CDRpartout où ils se trouventainsi que tous les Hutusdu PARMEHUTU.Notre objectif était de vaincre/kinani.Même maintenant, nous voulonsnous occuper de luicar nous ne l’avonspas encore vaincu (acclamations). Je répète quenotre objectif n’est pas de réconcilierles Interahamwe et nos JDR, nous devons plutôt demanderà la jeunesseJDR de prendreles devants, et ainsi,les vieux, les vieilles et les militants,nousvaincrons Ikinani ,"ce n’est pas le probleme’ ethmque" quinous a " " " mobdlses.

Kantano HABIMANA : ...parceque les Belges ont empêché les Hutu d’accéder aux écoles militaires. Ils ont alors étudiéles voies et moyensde coopéreravec I’UPRONA pour tuer les militaires Hutus et les autresintellectuels ou opérateurs dusecteur privé. En octobre1965, sous le couvert d’un faux coupd’état organisé par des Hutus,on a exterminéles députés et lessénateurs Hutus. En juillet1969, MICOMBERO a tué, à leurretour, les officiers Hutus rescapés, car {lors des

K022-4010-K022-4033 WS-02-067 19 tueriesde 1965} ils étaient encore étudiants enBelgique, les Hutus de I’ISCAM, une école militaire,etles fonctionnaires oules opérateurs Hutus du secteur privé. En avril 1972, les militaires,avec le concours de I’UPRONA,ont massacré trois cents mille personnes tandis quedeux cents mille autres ont pris le cheminde l’exil. Cependant, en1971, des officiers Tutsisqui avaient voulu organiser uncoup d’état contre MICOMBERO ont été graciés ?

En 1988,dans les communesde NTEGAet de MARANGARA,les militairesde I’UPRONA onttué plus de cinquante mille Hutus, soixante mille autres se sont dispersés etont pris le cheminde l’exil.En 1993,après la miseen placedu régimedémocratique, desgens qui avaientvoulu faire un coup d’état n’ont pas été exécutés, ilsont ~:té traduits enjustice.

TroisPrésidents Tutsis ont été écartés du pouvoir. Ils’agit" deMICOMBERO" etde BAGAZA quiont étéévineés du pouvoiret BUYOYAqui, récemment, en a ét~écarté par voie démocratique.Cependant, seul le HutuNDADAYE a été tué.

Lesjournaux qui paraissent auRwanda ont sorti des articles stu: la mort de feuNDADAYE. Le journald’Augustin HATARI «RWANDACOME BULLETIN» qui a vu le jour aujourd’hui,parle de lamort de feuprésident NDADAYE. Cejournal écrit : « Sabonté, sa volonté derechercher l’union des barundais, nepouvaient pas permettresasurvie ». Ce journal a su que NDADAYE a été torturé à tel point qu’aucun deses membresne tenaità l’autre. Les militaires qui gardaient le,’ palais présidentiel sesont durementbattus jusqu’~ l’épuisement desmunitions etpersonne n’est venu à leursecours. Ils comptaientparailleurs parmi eux beaucoup decomplices etceux qui n’étaient pas complices ontété torturés.

Dèsson accession au pouvoir,le premierdossier sur lequel le PrésidentNDADAYE s’est penchéfut de faire confiance au Lieutenant Colonel BIKOMAGU en le plaçantà la têtedes forcesarmées, d’élargir Cyprien MBONIMPA qui avait 6té arrêté par ses congénères et de rentrerBAGAZA du désertlybien où il s’étaitexilé. Leur récompense a ~té de le tuer.Le nouveaujournal paru au Rwanda« RWANDACOME BULLETIN » termineen disantque lesdernières paroles que NDADAYE a adressé à ses tombeurs sont les suivantes : « Vous allezcommettre unforfait».

K022-4010-K022..4033 20 WS-02-067 Dansson quatorzième numéro, le journal« Le Flambeau» pro-Inkotanyi ~:O230553(iltousse) pose quantà lui cette question (iltousse encore): « Quelle était la sitxtation avant le coup d’état Il indiqueque, peu de tempsavant le coupd’état, régnait au Burundi un mauvaisclimat; certainespersonnes étaient mécontentes à cause de la célérité duchangement quis’opérait au Burundi.Ce mauvaisclimat provenait également du mécontentementde ceux qui étaient déplacésdeleurs biens et de ceux qui étaient tués à Muyingaci~. ailleurs sous prétexte qu’ils étaientempoisormeurs. Lesréfugiés burtmdais qui rentraient d’exil retournaient dansleurs biensets’ils trouvaient desmaisons à étage en lieu et place des huttes qu’ils avaient laiss~s aumoment de l’exil, ils priaient lesoccupants dedéguerpir avec leurs maisons siils en étaient capablesetdans le cas contraire, ilsles occupaient euxmëmes. Il semble qu’il y avaitdes gensqui venaient de passerdes jours au stadePrince Louis RWAGASORE et qui avaient ce problème,mais une commission avait ét~ mise en placepour rechercher la solution à lui réserver.Une autre chose est que des gens étaient licenciés deleur travail au motifqu’ils n’étaientpas membres du FRODEBU.Cene sont pas par ailleurs les seuls Tutsis qui étaient renvoyéspuisque les Hutus non membres du FRODEBUqui occupaient de hautspostes ont étéégalementremercies.’" J’aiposé à NDADAYEla question y relative, etil m’arépondu que toutcela était faux. Tous les ambassadeurs, dansles ministères jusqu’au poste de directeur, dansles banques etailleurs [...]. Il paraît qu’il y avait au sein des Forces Armées un projet de recruterde nouveauxmilitaires, membres du FRODEBU, originaires detoutes les régions et demettre à la retraite certains desofficiers enservice. Ily avaitun mauvais climat à tel point que NDADAYEavait ordonné que ceuxqui avaient ét~ licenciés devaient continuer à toucherleurs soldes pour leur plaire. Ce journal Le Flambeau,pro-Inkotanyi, termine en disant: « Attendonsvoir ».

Le journalIJAMBO de François-XavierHANGIMANA a aussitraité des événementsdu Burundidans son numéro 61 en cestermes : « NDADAYEest tué et lesHutus du Rwanda restentles bras croisés » ! « En1958, Les Tutsis ont déclaré que les Hutus n’étaient pasleurs frères,postulat que les Hutus ont oublié lorsque ils se sont emparés dupouvoir. Etvoilà que ~orsqu’onchantait l’unité au Rwandaet au Burundi, les Tutsis eux ont mis à nuleur mauvaise nature». Telssont les propos du journal« Ijambo » de HANGIMANA.

Lestombeurs du PrésidentNDADAYE qui n’avait même pas p~Lssé six mois au pouvoirn’ont paspu lui trouver un quelconquereproche. C’est lui qui a faitrentrer l’exilé BAGAZA, qui a élargiMBONIMPA, et voilàque ce sonteux qui ont entraîné ses malheurs. Après le coup

K022-4010-K022-4033 21 WS-02-067 ~’02305 54 d’étatau Burundi,les Tutsisdu Rwandaont dansé et lesHutus du Rwandaont moralement souffertmais cela est secondaire, l’important est d’aider les Hutus du Burundi. Et cejournal Ijambode poursuivre: « Il estmalheureux que les militaires du Rwanda n’aient pas lancé des attaquesau Burundi.Ils doivent aller détruire le bastiondes Inyenzi au Burundis’ils sont convaincusque le Hutudoit aussi vivre au Rwandaet au Burundi».

S’ilsne le réalisentpas, l’attaque qui proviendra du Burundi sera d’une grande envergure, et touteattente du feuvert de la communautéinternationale à une intervention armée en faveur desHutus du Burundiserait source de retard,qui permettra aux Tutsis de se réorganiser.Ce journalIjambo précise donc que, parmi les urgences,le [’résidentde la République, I-IABYAR]MANA,devrait lancer une attaquedes forcesarmées rwandaises sous le couvert du PALIPEHUTU.Selon toujours ce journalIjambo, tout rwandais doit comprendre qu’on ne doitplus parler des accords d’Arusha et quedonner aux Inyenzi et à leursdescendants [...] quelorsqu’on coupe un caféier,ce n’estpas un orangerqui repousse, qu’ainsi, les Inyenzi ont donnénaissance aux autres Inyenzi, que donner aux Tutsis 40% d’effectifs au sein des Forces Arméesn’est plus d’actualité. Ce projet de répartitiondes Forces Armées s’est évaporé dès queleur plan de renverserlepouvoir des Hutus a étédécouvert. Le journal Ijambo poursuit en ces termes:« Il estdemandé à chaquerwandais de donnersa contribution,celui qui sait manierdes armes traversera la frontière, celui qui ne connaît pas ce métierva l’apprendre et lesautres donneront de l’argentpour acheter des armes à feuet desmunitions ». Telssont doncles propos du journal Ijambo dans son N ° 61 paruaujourd’hui.

Des informations... ! La directiondu joumal« ECHOSDU SUD SHISHOZA» annonceà son aimableclientèle qu’elle ne peutpas faireimprimer ce journalpour des raisons finaneièreset que de cefait, elle demande une assistance aux bienfaiteurs.

Tellessont pour l’instant les informations quej’avais pour vous:, et au furet à mesureque ies heuresavancent, jevais continuer à vous en chercher d’autres.

Je vaistout de suitevous parler, non des nouvelles du Burundi,mais celles du Rwanda.Il est vraiqu’il n’y a pasde fuméesans feu. Il enest de mëme,des rumeurs ; quand elles persisteiat, c’estqu’elles ont une origine.La RadioRTLM a une fois déclaréque KANYARENGWE, Présidentdes Inkotanyi, a été tué. Des gens continuent à nous téléphoner et j’en passe. Enice quinous concerne, nous n’avons pas pu trouverde preuveset nousn’avons pu ni confirmoeni

K022-4010-K022-4033 ! WS.,02-067 i22 infirmerl’information. Voilà, nous venons d’apprendreà l’instantmême que KANYARENGWEest hospitaliséen Tanzanieà l’hôpital« HIS~[BANIYAHOSPITAL ». Il a été blessépar ballesaux jambes.Cette information nous a été livréepar un chauffeur rwandaisqui s’était rendu dans cet hôpital pour se faire soigner des blessures au bras qui lui avaientété causées par un lion.Telle est doncla situationdu ChairmanKANYARENGWE, le Présidentdes Inkotanyi. Restez à l’écoutede la RadioRTLM.

Il estprésentement neuf heures trente trois minutes dans nos studios. En cequi concerne ces ïnformationsque je viensde vouslivrer qui fontétat des blessuresde KANYARENGWEpar balles,beaucoup de genscontinuent à me téléphoneret à le confirmer.Ils précisent par aïlleursqu’on a tirésur lui au momentdu coupd’état au Burundi.L’on dit que celui qui le précédaitfut mortsur-le-champ et les ballesont atteintKANY’ARENGWE aux jambes.Je vousai ditque cette information m’a été rapportée par un rwandaisrentré de Tanzanie.Alors qu’ilétait couché en dessousdu véhiculeavec son collèguecomme les chauffeursen ont l’habïtude,unlion lui a mordule bras, et s’étant rendu à l’hôpital,ils y onttrouvé le nommé KANYARENGWE.Le beau-frèrede celui-civient de me téléphonerpour me direqu’il n’en est rien,qu’il a entenduKANYARENGWE sur les ondesde la RadioMuhabura. Entendre quelqu’un... (rires), je nepense pas que cela signifie qu’il ne peutpas être malade ou être blessé.Dans l’attente d’autres précisions, que celui qui dispose d’une information y relative nousla livre.Celui qui m’a informé de cettenouvelle... La situation va se décanterpetit°à petït.Ne nouspréoccupons pas de toutesces nouvelles.Je vouslivrerai les nouvelles du Bururïdique je suisentrain de rassembler.Cependant, ne soyonspas omnibuléspar les informationsdu Burundi pour oublier que nous avons aussi des problèmesau Rwanda.

Froduaid KARAMIRA

Milïtantsdes différents partis politiques, nous avons effectué cette marche principalement pournous associer à nos frèresdu Burundi.Vous savez que nombreux sont les Hutus qui y onttrouvé la mortet nousvoudrions vous demander de vouslever, d’enlever vos chapeaux et d’observerune minute de silenceen mémoirede nosfrères du Burundi.(silence)

Mercï.Militants, c’est une marche de deuilqui nous a réunisici, car les événements et les atrocitésdu Burundise passerontaussi au Rwandasi nousne prenonspas garde. Le problème

K022-4010-K022-4033 23 WS-02-067 ~023055~ dumoment, etle préfet vient de vous en parler, est que les chefs des partis politiques doiveht soumettreauxautorités lesdoléances dela population. ’.

S’agissantdupremier objectif quinous a réunisici, il (le préfet) vous en a déjàparlé. Ilvous ditque notre gouvernement devrait faire quelque chose pour nous, que le gouvernemeht rwandaiss’est résolu de remplir sapremière mission qui est

K022’.40|0..K022-4033 W~2.,067 24 ~I023055Z dumoment, et le préfetvient de vous en parler, est que les chef,,» des partis politiques doivent soumettreaux autorités les doléances de la population.

S’agissantdupremier objectif qui nous a réunisici, il (le préfet) ’vous en a déjàparlé. Il vous a dit que notregouvernement devrait faire quelque chose pour nous, que le gouvernement rwandaiss’est résolu de remplirsa premièremission qui estde permettreau gouvernement bunmdaisque nousavons reconnu d’opérer à Kigali.Applaudissez encore cette décision. (applaudissements).

Deuxièmement,nous demandons que les burundaiset le gouvemementétablis ici puissent disposerd’une tranche d’émission sur la grillehoraire de RadioRwanda pour lancer des communiquésdestinés au Burundi.

Troisièmement,nous demandons que le gouvernementrwandais, sur requêtede nos partis politiquesmandatés par l’ensemble de la population,fasse tout son possible et usede toutes lesforces, tant militaires que civiles pour assister le Burundi. (applaudissements). Le seul constatest que ces gens ont attaqué et qu’ilsont renversé le gouvernementde NDADAYE. Il a ét~constaté et il a étérapporté que ces gens comptaient parmi eux la branchearmée du FPR Inkotanyiet son dirigeantKagame. Etant donné que ce réfugiéa attaquéle Rwandasous prétexted’instaurer la démocratie, qu’il attaque le Burundi pour lui priver de sa démocratie, qu’ilnous a abusésdans la signatureà Axusha des soi-disant Accords pour la paixet la démocratie,tout Hum présent au Rwandadevrait se leveret prendredes mesures appropriées contreces genset ceuxqui les soutiennent.N’interprétez pas ces mesuresen termes d’excitationdes gens,il s’agitde prendreconscience d’abord {de la situation}et non d’exciterles gens par du verbiageau momentoù d’autrespersonnes agissent.

En ce quinous concerne, nous devons commencer à nous habituer ; il ne s’agitpas de lancer desappels pour dire que nous avons tel ou telobjectif que nous ne rendonspas public, nous devrionssavoir que...

FIN DE LA CASSETTE.

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