Département Des Lettres Et Communications
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DÉPARTEMENT DES LETTRES ET COMMUNICATIONS Faculté des lettres et sciences humaines Université de Sherbrooke ET ÉCOLE DOCTORALE DROIT ET SCIENCES HUMAINES Université de Cergy-Pontoise Le traitement lexicographique des noms propres du vocabulaire politique dans les dictionnaires généraux de langue française Par MIREILLE ELCHACAR Maître ès arts (linguistique) de l’Université Laval Thèse présentée pour obtenir le DOCTORAT ÈS LETTRES (D.ès L.) (ÉTUDES FRANÇAISES) (cheminement en linguistique) de l’Université de Sherbrooke et le DOCTORAT (LINGUISTIQUE) de l’Université de Cergy-Pontoise Sherbrooke Novembre 2011 Composition du jury Le traitement lexicographique des noms propres du vocabulaire politique dans les dictionnaires généraux de langue française Mireille Elchacar Cette thèse a été évaluée par un jury composé des personnes suivantes : Monsieur Louis Mercier, directeur de recherche (Département des lettres et communications, Université de Sherbrooke) Monsieur Jean Pruvost, directeur de recherche (UFR des lettres et sciences humaines, Université de Cergy-Pontoise) Madame Hélène Cajolet-Laganière, lectrice (Département des lettres et communications, Université de Sherbrooke) Madame Sylvie Brodziak, lectrice (UFR des lettres et sciences humaines, Université de Cergy-Pontoise) Monsieur Claude Verreault, lecteur externe (Département de langues, linguistique et traduction, Université Laval) Remerciements Plusieurs personnes m’ont aidée tout au long de mes études doctorales. Ces personnes partagent deux caractéristiques qui ont été primordiales pour mon avancement : leur compétence mais également leur gentillesse. Mes premières pensées vont évidemment à mes directeurs de thèse, Messieurs Louis Mercier et Jean Pruvost. La rigueur et le regard critique de M. Mercier m’ont permis de me surpasser, d’améliorer mon travail et d’apprendre jusqu’à la dernière ligne. La réputation de M. Pruvost en tant qu’auteur prolifique et fondateur des Journées des dictionnaires « originales » est maintenant répandue dans toute la francophonie. Ceux qui l’ont côtoyé de plus près connaissent aussi sa grande gentillesse. Je le remercie pour son accueil lors de mes séjours à l’Université de Cergy-Pontoise, et pour les multiples occasions qu’il m’a offertes de faire connaître les résultats de mes recherches. Il m’a fait bénéficier autant que faire se peut de mes séjours d’études en région parisienne. Je remercie les membres du jury qui ont accepté de lire ma thèse malgré leur emploi du temps chargé. Leurs commentaires m’ont permis d’améliorer mon travail jusqu’à la toute fin. Je remercie les personnes qui ont fait une révision de ma thèse, soit Jonathan Fournier, Amélie-Hélène Rheault, Caroline Dubois et Geneviève Lachapelle. Grâce à la cotutelle de thèse, j’ai eu la chance d’être affiliée à deux centres de recherche. Ces deux lieux m’ont aidée de manières complémentaires. Se sentir intégrée à une équipe est très important pour l’accomplissement d’une recherche. J’ai rencontré au CATIFQ des personnes qui comptent parmi mes amis les plus chers aujourd’hui, qui m’ont encouragée tout au long de ma recherche (dont Amélie-Hélène Rheault, Caroline Dubois et Wim Remysen). En France, le MÉTADIF/LDI, m’a accueillie à bras ouverts. Grâce au dynamisme de ce laboratoire, dont les membres organisent souvent des présentations, conférences et autres journées scientifiques, j’ai pleinement profité des possibilités offertes par la cotutelle. Je garde aussi des souvenirs affectueux des membres de ce laboratoire, dont Nicole Cholewka, Hélène Manuelan, Anne-Marie Hetzel, Annie Mollard-Desfours et Arnaud Léturgie. J’aimerais remercier chaleureusement l’équipe du FRANQUS, de laquelle j’ai fait partie depuis le début de mes études de maîtrise, et jusqu’à la fin de ma thèse. Ma chance aura été non seulement de travailler à un projet lexicographique historique, qui plus est sur le vocabulaire politique, tout en rédigeant ma thèse en métalexicographie, mais également de faire partie d’une équipe de chercheurs à l’appui indéfectible. Les directeurs du projet, Hélène Cajolet-Laganière, Pierre Martel et Chantal-Édith Masson, m’ont soutenue et encouragée à progresser dans ma thèse sans faille au cours des dernières années. Nadine Vincent m’a souvent apporté son appui intellectuel et moral. Je remercie tous mes collègues du FRANQUS pour leurs encouragements. Je remercie également le CRSH, Égide, la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Sherbrooke ainsi que le CATIFQ pour leur soutien financier, sans lequel je n’aurais tout simplement pas pu mener cette recherche. Je remercie mes parents et mes amis. Enfin, je remercie du fond du cœur mon conjoint Jonathan Fournier pour son appui et ses encouragements, pour tout le temps qu’il m’a offert (cadeau précieux) et pour l’inspiration! RÉSUMÉ La tradition lexicographique de langue française opère, en théorie, une séparation stricte entre noms communs et noms propres. Or, dans les faits, cette séparation touche surtout les noms propres de lieux et de personnes. En effet, l’observation des articles du vocabulaire politique révèle un nombre important de noms propres d’une autre nature dans les pages de dictionnaires, comme des noms propres d’institutions, de partis politiques ou d’événements et de périodes historiques. Qui plus est, ces noms propres reçoivent souvent un traitement lexicographique comparable à celui des noms communs. Toutefois, ce traitement n’a pas encore fait l’objet d’une étude approfondie. Afin de faire la lumière sur le traitement lexicographique des noms propres du vocabulaire politique, nous avons procédé à une analyse de ces noms propres à travers quatre dictionnaires généraux de langue française : Le Nouveau Petit Robert 2007 (version électronique), Le Petit Larousse Illustré 2007 (version électronique), le Dictionnaire du français Plus Ŕ À l’intention des francophones d’Amérique (1988) et le Dictionnaire québécois d’aujourd’hui (1992). Nous avons d’abord mis sur pied une typologie des noms propres du vocabulaire politique susceptibles d’être définis dans les dictionnaires généraux de langue française; puis nous avons relevé ces noms propres dans les dictionnaires à l’étude. Il ressort de ce relevé que le nombre de noms propres du vocabulaire politique dans les dictionnaires est assez élevé pour nécessiter une caractérisation de la pratique lexicographique les entourant. En outre, la description du vocabulaire politique passe par une description de certains types de noms propres en plus des mots du lexique commun. Nous nous sommes penchée sur la manière dont sont présentés les noms propres dans les dictionnaires, pour conclure que leur intégration et leur identification n’obéissent pas à une méthode systématique. La majuscule initiale n’est pas systématiquement utilisée pour les noms propres de même type. La nomenclature des noms propres à inclure dans le dictionnaire de langue à été étudiée à travers l’exemple des noms de partis politiques. La méthode servant à dresser cette nomenclature devrait se baser sur l’observation d’un corpus (fréquence) et l’importance dans un système socioculturel de référence Ŕ pour les noms de partis politiques, les noms des partis représentés dans les instances officielles devraient être décrits dans les dictionnaires généraux. Nous avons ensuite analysé les catégories de noms propres les plus représentées dans notre corpus d’articles du vocabulaire politique (les noms propres d’événements et de périodes historiques, les noms de partis politiques, dont les sigles, et les noms propres d’institutions). À la suite de cette analyse, nous proposons une liste d’éléments que le traitement lexicographique devrait inclure afin de permettre une circonscription efficace du référent (c’est-à-dire les traits distinctifs que devrait contenir une définition suffisante pour ces types de noms propres). Un point commun à toutes les catégories concerne l’explicitation du contexte référentiel : en contexte francophone particulièrement, le lieu doit être précisé par le traitement lexicographique. L’étude se termine par une analyse de l’arrimage entre noms propres et lexique commun dans les dictionnaires où ils sont intégrés dans un même ouvrage (PLI) ou dans une même nomenclature (Dictionnaire Hachette, Dixel). Nous arrivons à la conclusion que ces particularités dictionnairiques n’ont pas pour l’instant permis de corriger certaines faiblesses dans l’intégration des noms propres du vocabulaire politique, surtout en ce qui a trait à leur présence (nomenclature) et à leur traitement en terme de définition suffisante. Mots-clés : lexicographie, métalexicographie, noms propres, vocabulaire politique. TABLE DES MATIÈRES Remerciements _______________________________________________________________________________ 2 Introduction ________________________________________________________________________________ 10 Chapitre 1 : État de la question et problématique _________________________________________________ 14 1.1 État de la question ______________________________________________________________________ 15 1.1.1 Les études sur les noms propres ________________________________________________________ 15 1.1.1.1 Les noms propres et la logique _____________________________________________________ 15 1.1.1.2 Les noms propres et la linguistique __________________________________________________ 18 1.1.1.2.1 Les dictionnaires et encyclopédies de linguistique __________________________________ 26 1.1.1.3 Les noms propres et les grammaires traditionnelles _____________________________________ 28 1.1.1.3.1