Le nobiliaire du Velay et de l'ancien diocèse du Puy : noms féodaux / par le [vicomte] Gaston de Jourda de Vaux,... ; [...]

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Jourda de Vaux, Gaston de (1862-1933). Le nobiliaire du Velay et de l'ancien diocèse du Puy : noms féodaux / par le [vicomte] Gaston de Jourda de Vaux,... ; planches d'armoiries dessinées par l'auteur. 1924-1933.

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ET DE

L'ANCIEN DIOCÈSE DU PUY

(NOMS FEODAUX)

PAR

Le Vte Gaston de Jourda de Vaux

MEMBRE ET LAURÉAT ( 1904, 1914) DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ARCHÉOLOGIE, AUTEUR DES Châteaux Historiques de la Haute-Loire, etc.

Planches d'Armoiries dessinées par l'auteur

TOME VI

1931

Cet ouvrage, édité par l'auteur, se trouve aux adresses suivantes :

LE PUY IMPRIMERIE « LA HAUTE-LOIRE » LIBRAIRIEANCIENNEET MODERNEBADIOU-AMANT BOULEVARD 23 RUE 23, CARNOT, 7, DU PLAT, 7

LE

NOBILIAIRE DU VELAY

ET DE

L'ANCIEN DIOCÈSE DU PUY IL A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE :

34 exemplaires sur papier vergé de Hollande, tous numérotés LE NOBILIAIRE DU VELAY ET DE

L'ANCIEN DIOCÈSE DU PUY

(NOMS FEODAUX

PAR

Le Vte Gaston de Jourda de Vaux

MEMBRE ET LAUREAT DE LA SOCIETE

(1904, 1914) FRANÇAISE D'ARCHÉOLOGIE, AUTEUR DES Châteaux Historiques de la Haute-Loire, etc.

Planches d'Armoiries dessinées par l'auteur

TOME VI

1931

Cet ouvrage, édité par L'auteur, se trouve aux adresses suivantes :

LE PUY LYON IMPRIMERIE « LA HAUTE-LOIRE » LIBRAIRIEANCIENNEET MODERNEBADIOU-AMANT

23, BOULEVARD CARNOT, 23 7, RUE DU PLAT, 7

NOBILIAIRE DU VELAY

ACHARD, ACHART

(Velay).

Possessionnés à Blavozy, à Saint-Germain-Laprade, à Lardeyrol (Velay). L'hommage que Reymond Achart, de Blavosy (alors de la par, de Saint- Germain-Laprade), rendit en 1355 et 1362, à l'Evêque du Puy, pour les rentes qu'il percevait sur les habitants, dans le mandt du château de Lardeyrol, fut renouvelé en 1383, par Jean et Marguerite Achard. Un contrat d'investiture fut passé, en 1446, par le seigneur de Ceyssaguet, en faveur d'Achard, de Bla- vozy. Le 14 oct. 1490, Eustache Achard était consul du Puy, Maria Achard, veuve d'Anthoine, dit La Font, se trouve, ainsi que leur fils, citée dans le testa- ment de Jean II de Polignac, sgr d'Adiac, qui avait été créancier dudit Anthoine (3 févr. 1563). Cf. : A. Lascombe : Répertoire des hommages rendus à l'Evêché du Puy — (art. Glavenas et Lardeyrol). A. Jacotin : Invent, des Arch. déples de la Haute- Loire ; Preuves de la Maison de Polignac.

D'ALLARD-VENDOME DE BEAUCHAMP DU BREUIL ALLARD-VENDOME,

( Velay).

Seigneurs du Breuil (par. de Saint-Pierre-du-Champ), le Champ, Villeneuve, etc. (Velay). Armes : d'or, au chevron de sable, accompagné en chef de trois étoiles d'azur — — rangées en chef, et d'un croissant de gueules en pointe, PI. I. Fig. 1. De cette famille, furent plusieurs consuls du Puy. Jean Allard, dit Vendosmes, et sa femme Agnès de Beulenc, reçurent quit- tance de l'Université Saint-Mayol du Puy, pour une somme de 200 livres tour- nois, à elle léguée par feu Jean de Beulenc, chanoine de N.-D., frère d'Agnès, sous la condition de célébrer certains anniversaires (10 mars 1546-n, st.). Marie- Tome VI I 2 NOBILIAIRE DU VELAY

Allard-Vendosme, fut veuve en 1658, de Pons IV Grellet, sgr de Villeneuve (veuf de Marie de Marcland). Cosme d'Allard-Vendôme, sgr du Breuil et du Champ, épousa Anne Poutud, d'où : Jeanne, dame de Villeneuve, mariée le à 7 juin 1753, Pierre de Vérots, fils de Vidal et de Marie Aubert, dont posté- rité. Alexandrine d'Allard-Vendôme de Beauchamp du Breuil épousa Baltha- zard Delaigue, dont Emma, mariée le 2 sept. 1851, à Barthélemy-Ferréol Garde (bche de Chomelix).

Généalogie.

I. Jean Albert Vendôme, libraire au Puy ; ép. Anne Luquet (soeur de Guil- laume, bailli de la Cour commune) ; testa, le Ier oct. 1562, et mourut avant 1567, laissant : II. Pierre Allard-Vendôme, marié en 1580 env., à Claude Julien : III. Pierre Allard-Vendôme (frère aîné de Jean), qui, né le 15 mai 1600, mourut avant 1639, ayant épousé Ysabeau Trioulenc, d'où : I° Louis, qui suivra ; 2° Jacques, docteur-avocat en la sénéchaussée du Puy, marié à Phili- berte Jury, d'où : A) Jacques, lieutenant d'Emblavès (1668), marié le 14 sept. 1652, à Anne Girard, d'où : a) Melchior, lieutenant d'Emblavès (1694); b) Jean, qui remplissait ladite charge, en 1704, et dont nous parlerons; c) Catherine, femme de Melchior Pontud (Marie, leur fille, ép. en 1717, Jean de Rochebonne, des — Seigneurs de Labourange). IV. Louis Allard-Vendôme, docteur, avocat en la sénéchaussée du Puy; ép., le 6 mars 1639, Claire Lyonnet, d'où : I° Pierre- Louis, qui suivra; 2° Claire, décédée après 1693 ; 3° Jean, curé de Saint-Pierre- — du-Champ, le 9 juill. 1693. V. Pierre-Louis d'Allard-Vendôme, sgr du Breuil, y vivait encore, le 14 mars 1678; fut père de : I° Cosme, sgr du Champ, marié à Anne Pontud, d'où : a) Jean, sgr du Breuil (1693) ; b) Robert, sgr du Breuil (1714), mort en 1715, laissant de Marie de Saint-Pol, fille de noble François et d'Hélène de la Vèze (ou de Vèze), une nombreuse postérité; — de celle-ci fut : Pierre-Louis, son fils aîné, qui mourut à Brioude, le 24 déc. 1758, ayant épousé en 1712, Marie de la Chassaigne, fille de Jacques, écuyer, sgr de Sereys, et d'Amable-Françoise de Floquet, dame de Saint-Genest-la-Tourette, dont (nous le présumons) : Pierre-Christophe d'Allard-Vendôme de Beauchamp du Breuil (1742-27 août 1826), père de François, marié à Christine Avond, dont : Claude, Gabriel, Clodomir et Anne-Marie-Alexandrine, mariée à Jean- Claude-Balthazard Delaigue, de Chomelix, fils de Jean-Pierre et de Thérèse- Antoinette d'Allard-Vendôme de Villeneuve du Breuil, fille elle-même, de Jean- Jacques, sgr de Villeneuve, et d'Antoinette Treveys, petite-fille de Cosme, sgr — du Champ, et d'Anne Pontud.— 22 févr. 1723. Testament de demoiselle Claire de Vallards, fille de feux messire Philibert et dame Claire de Vergezac, de la Revoutte (par. de Dore, dioc. de Clermont), habitant à la Voûte-sur- Loire, chez Jean d'Allard-Vendosme, lieutenant de Lavalemblavès. D'un âge avancé, elle veut être enterrée en l'église de la Voûte, au tombeau des d'Allard- Vendosme. Dans cet acte solennel, elle cite : Anne d'Allard, soeur, dudit Jean; Marie ; Marie « du Vallard », femme de Jean Fabre, de Fontanes (par. de Monistrol-d'Allier), héritière de sa soeur Anne de Vallards, mariée audit sieur Vendosme. Cf. : A. Jacotin : Invent. G. — A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de NOBILIAIRE DU VELAY 3

— — Vaux : Le Vieux-Puy, 67, 68. Mémoires de Burel. A. Chassaing : Les — Fastes consulaires. L. Peyroche : loc. cit. 147.

BAINS (DE)

(Velay).

Cette famille de chevalerie, qui a pris son nom « de Bains » (Bintis, Bais, Ebais, de Balneis, Boings, etc.), lieu situé dans le canton de Solignac-sur-Loire, en la de Pons de Bains un a donné personne (de Bais), Précepteur de Saint- Barthélemy du Puy. Cf. : A. Chassaing : Cartul. des Hospitaliers du Puy-en-Velay, Introduc- tion XVI.

BARLET

Seigneurs de la Garde, le Monteil (près Sainte-Sigolène, etc. (Velay). Armes : de gueules, au lion d'or; à une fasce d'azur brochant sur le tout, — chargée de trois besants d'or. PI. I. Fig. 2. Cette famille, originaire d'Yssingeaux, se fixa plus tard à Sainte-Sigolène, puis au à XVIIIe siècle, Usson-en-Forez, où elle se trouve encore représentée. Lui ont : appartenu Antoine Barlet, notaire royal, près Yssingeaux (1559) ; — Jean Bar- curé Dnnières — let, de (1573); Benoît Barlet qui, natif d'Yssingeaux en 1658, du épousa Marguerite Fabre, Puy, née en 1666 (d'où, les Barlet, sgrs de la Garde et du fille de Monteil), François Fabre, maître-fondeur, et de Marguerite Mombel dernier — (ce mariage, du 29 janv. 1664) ; Philippe Barlet qui, avocat au de obtint en parlement Forez, 1684, de Louis XIV, les armes que nous avons — Marcellin énoncées; Barlet, sgr de la Garde, et habitant le Monteil, en 1741. Les Barlet s'établirent en Forez en la personne de François Barlet qui, fils d'autre en dans la François, épousa 1769, paroisse d'Usson, Catherine Récipon, d'où postérité encore représentée. De ce citons encore en Forez : nom, Benoît Barlet, qui se trouvait en 1618, marié à Anne des Cots anciens — (des seigneurs des Cots près Firminy) ; Catherine Barlet, qui épousa Joseph des Gouttes de la Salle, sgr de la Presle en Forez dame de mariée (dont Louise, Presle, le 30 nov. 1747, à Joseph-Hector du — Paulette Bessey) ; Barlet qui, fille de Louis-Jacques et de Marie-Pauline le 31 Gagnière, épousa, janv. 1889, Camille Déchelette, fils de Pierre-François et de — Virginie Déchelette; Marie Barlet, mariée à Frédéric de Veron de la Combes fils de (1825-1881), Thomas et de Sophie Nepple. Cf. : G. Paul : loc. cit. — E. Salomon : Les Châteaux hist. du Forez, II, III. — D'Hozier : — A; Lyon, 584. Boudon-Lashermes : Le Vieux-Puy, 264. 4 NOBILIAIRE DU VELAY

BATAILHE

Possessionnés dans le mandement de Solignac (Velay). De cette famille, citons : Hugues Batailhe, écuyer, marié à Vienne Truc (Trucha), qui hommagea en 13 15 et 1320, au baron de Solignac, ce qu'elle per- cevait dans le château et mandt de ce nom, à l'exception de ce que son mari avait à Chadernac (par. du Brignon). Cf. : A. Jacotin : Preuves de la Maison de Polignac.

BELUT, BELLUT, BELUT DE TRINTINHAC

(Velay).

Seigneurs de Trintinhac (Velay). Armes : d'argent, à la belletle passant de sable ; au chef d'azur, chargé de — trois étoiles d'or. PI. I. Fig. 3. Cette famille a formé trois branches : I° celle qui a possédé le château et le fief de Trintinhac ; 2° celle qui s'était établie à Landos, non loin de Trintinhac ; 3° celle qui serait encore représentée à la Borie. De ce nom furent : « maistre » Vidal Bellut, notaire à Malpas, le 10 mai 1473, suivant un acte de cette date, le citant au nombre des bienfaiteurs du clergé de — — l'église de Solignac; Etienne Belut, laboureur à Cussac, le 18 nov. 1621 ; — Jean Bellut, notaire à Landos (1656) ; Françoise Bellut, femme de Gabriel de Brenas ; — André Belut, sgr de Trintinhac (il signait « de Trintiniac »), qui fils de Jean, notaire royal, et de Marie Julien, épousa Marie Jouve de Pratneuf, fille d'André et d'Anne Dulac (au contrat figure Pierre Belut, bourgeois du Puy, frère du marié); Marie-Anne, leur fille, qui s'allia en 1723, à Jacques- — Antoine de Veyrac, seigneur et baron de Lardeyrol ; Jean et André Belut qui, par sentence du 2 mars 1708, du Sénéchal du Puy, furent condamnés à payer à la collégiale de Saint-Vosy du Puy, la somme de 50 livres d'arrérages — et de censives; Claude Bellut, bourgeois de Pradelles, marié avant 1761, à Marie-Anne Duranson, fille de François et de Claudine de Guérin. Cf. : A. Jacotin : Preuves; Invent. G. — Comm. de MM. le chne E. Mer- cier et A. Boudon-Lashermes. — Truchard du Molin : La Baronnie de Lardey- rol (p. 251). — Bulletin de la Société Académique du Puy, Article Lardeyrol.

BLANCHELEYRE (DE)

Possessionnés au mandement d'Arzon (Velay). Noble Just « de Blancheleyre », sgr de Chanclot, céda sa métairie noble de NOBILIAIRE DU VELAY 5

Chancelade à maître Régnier Fonchaut, qui en fut investi en 1607, par l'Evêque du Puy. Cf. : A. Lascombe : Répert. des hommages (art. Arzon).

BONHOMME

(Velay).

Possessionnés dans le mandement de Beaujeu (Velay). En 1308, Imbert Bonhomme, hommagea à l'Evêque du Puy, le mas de la Valette et ses appartenances (mandt de Beaujeu), et tout ce qu'on tenait de lui dans ledit mandement, ainsi que dans celui de Monistrol. De ce nom « Bonhomme », nous trouvons, vers cette époque, en Velay : Giraud Bonhomme, qui reçut, le 23 mars 1829 (n. st.), la collation de la vicairie — Salomon Bellon en la collégiale Saint-Georges du Puy; Mathieu Bonhomme, d'Espaly, qui demanda l'investiture pour les biens légués à son fils André, par — André Bresse (30 août 1350) ; Vital Bonhomme, d'Espaly ( 1375). — Cf : A. Lascombe : Répert. (art. Beaujeu). A. Jacotin : Invent. G; Preuves.

GRAZAC (DE) (Velay).

Famille, jadis possessionnée à Grazac et dans la région de Monistrol et d'Yssingeaux. Grazac (Graciacus, Grasac, Grésac, Gressacus), près Yssingeaux, a donné son nom à cette famille, dont nous connaissons que quelques membres, seulement. Pierre de Grazac (de Graciaco), archiprêtre du Puy, fut témoin de la donation par Humbert d'Albon, évêque du Puy, à l'abbé de Pébrac, ainsi qu'au prieuré de Saint-Andéol, de l'église de Saint-Martin de Polignac, qu'Armand IV, vicomte de Polignac, avait acquise de Pons de Glavenas (29 mars 1128; le 6 févr. 1142, il ratifia cette libéralité). Noble Etoile ou Estelle de Grazac, de concert avec son mari, noble Jean Sicard, sgr de Cublaise, se reconnut, en 1319, vassale de l'Evêque du Puy, pour plusieurs censives, qu'ils possédaient l'un et l'autre à Monistrol et dans la région de cette ville. — Cf. : A. Jacotin : Preuves. A. Loscombe : Répert. (art. Monistrol). — Etc..

FROMENTAL (DU)

(Velay).

Seigneurs du Fromental (par. d'Yssingeaux), etc. (Velay). « Le Fromental », objet de cette notice, ne doit pas être confondu avec le 6 NOBILIAIRE DU VELAY

Fromental de la commne de Saint-Jeures. Du castel primitif, seuls, subsistent quelques pans de murs servant d'assise à une grange, une cave voutée et un grand puits très profond, lequel, suivant la légende, renfermerait un trésor. De ce manoir, la vue embrasse au sud et au sud-ouest, vers Yssingeaux, puis au- delà, sur les Ollières, le mont Barnier et les derniers contreforts du Meygal, et le suc de Chazeaux ; plus près, Saussac et Beyssac. A l'Ouest, se dresse la suc masse sombre du d'Eyme, et s'étend sur le lac de Lavée. Au Nord, la gra- cieuse vallée d'Entreuil laisse entrevoir Marnhac et Amavis, et tout au loin, dans un lointain brumeux, les monts de la Madeleine. Une très belle avenue bordée d'arbres séculaires, qui se détachant de la route nationale, à 2 kilomètres, donne accès à cet antique manoir. Celui-ci a donné son nom à ses premiers maîtres. De ceux-ci fut noble Bertrand du Fromental, comme l'indique une transaction en date du 12 sept. 1344. Cet accord rappelle un acte du 10 nov. 1343, qui fut passé entre Hugues Martel, prieur d'Yssingeaux, et Bertrand du Fro- mental, sgr dudit lieu (nobilem Bertrandum de Fromentali), au sujet de la de Saint-Martin Chapelle d'Apilhac (de Apilhco), fondée par les ancêtres du seigneur du Fromental. Noble Jacques du Fromental avait, le 20 janv. 1572, pour belle-mère, Jeanne de Vertamy (veuve de noble Guillaume Rousset). Cf. : Tablettes hist. du Velay, I, 103.

GRELLET (anct GRESLET), GRELLET DE LA DEYTE

(Berry).

Seigneurs de Chaduzias, Chabannes, le Bessioux, Liouzargues, le Verdier, de etc.; cosgrs Varennes, Chambarel, etc.; barons de la Deyte-sur-Arlanc. (, Confins Auvergne-Velay). Armes (branche d'Auvergne) : de sinople, au lion d'argent, armé, lampasse et couronné — d'or, accompagné de sept grelots de même en orle (G. Paul). PI. I. Fig. 4. Armes de la branche de la Deyte : parti : au I, de sinople, au lion d'argent, et couronné armé, lampasse d'or ; au 2, de gueules, à trois grelots d'or, 2 et 1 ; au — chef d'argent, chargé d'un croissant accosté de deux étoiles d'azur. PI. I. 5. — Devise : — Fig. Super Emineat Caritas. Cimier : une licorne d'argent issante d'un — tortil d'argent et de sinople. Supports : un lion et une lionne colletée de gueules (Emm. Grellet de la Deyte). Cette encore famille, représentée, a possédé plusieurs fiefs sis dans la région ville et d'Allègre, marquisat auxquels elle a donné nombre de magistrats distin- Dans ces gués. derniers temps, elle a donné quatre officiers, dont deux sont tombés au Champ d'honneur, et un général de brigade de cavalerie. Celui-ci, Barthélemy Grellet (4 juin 1835-25 sept. 1919), commandeur de la Légion d'honneur, décoré de l'Ordre de Saint-Stanislas de Russie, Croix de Guerre De la (plusieurs citations). promotion de 1873, de l'Ecole militaire de St-Cyr, cet officier général servit successivement au 9e Hussards, au 18e Dragons, au NOBILIAIRE DU VELAY 7

2e Régt de Chasseurs à cheval et au 27e Dragons (entre temps, il fut lieutenant- écuyer aux Ecoles de Saumur et de Saint-Cyr, puis capitaine-instructeur à Sau- mur). Lt-colonel commandant le 3e Chasseurs d'Afrique (12 juill. 1903), colonel du 3e Hussards, à Verdun (sept. 1906), commandant par intérim la 17e brigade de Cavalerie (25 janv. 191 1), il fut promu général de brigade (28 juill. suivant). Il commandait le secteur de Sentheim, lorsque (juin 1915), très souffrant, à la suite d'une dure campagne, il fut évacué sur l'hôpital de Relfort. En mars 19 16, il passait dans le cadre de réserve de l'Etat-Major de l'Armée. Deux de ses neveux, des Grellet, sont tombés au Champ d'honneur, alors qu'anciens élèves de l'Ecole de Saint-Cyr, ils voyaient s'ouvrir devant eux le plus brillant avenir.

Généalogie.

Cette Maison aurait quitté le Berry pour venir en Auvergne, à la suite de Morinot de Tourzel, favori de Jean de France, duc d'Auvergne et de Poitou. I. Robert Grellet prit part en 1385, à l'expédition de Morinot de Tourzel, favori du duc de Berry, contre Bertrand de Saint-Nectaire, qu'il avait assiégé dans le château d'Allègre. Il fut père de : II. Etienne Grellet ép. Agnès du Favet (fille de Guillaume et de Marguerite de Clavières), avec qui il vivait, le 14 déc. 1412 (date de la vente que l'un et l'autre consentirent d'un jardin sis au terroir de Ronzade, en faveur de l'Hôpital du Puy) : III. Pons Ier, Grellet ép. Isabeau d'Artasse, dame de Chanduzias (par. d'Allègre); d'où : I° Robert, qui suivra; 2° Léonnette, mariée le 30 août 1462, à Jacques de la Borie, écuyer, fils de Loys (d'où les Seigneurs de Pou- largues et de la Dorelière). IV. Robert II Grellet, sgr de Chabannes (1 5 17-avant 1525) ; ép. Anne de la Vialleveuille, dame de Chabannes, d'où : I° Pons, qui suivra; 2° Anthonia, mariée après 1536, à Pierre Mozac, sgr de Sailhens et du Chier ; 3° Jeanne, femme de Jehan Poble, notaire-garde-scel de la terre et baronnie d'Allègre. V. Pons II Grellet, sgr de Chabannes, vivant encore, le 27 juin 1540; ép. Marie de Mozac, fille de Géraud, bourgeois d'Allègre, et de Marguerite de Sailhans ou Saillans, d'où : I° Jehan, qui suivra; 2° Clauda, femme de noble Antoine de Vertamy, de Chomelix, fils d'Armand, châtelain d'Allègre. VI. Jehan Grellet, sgr de Chabannes, garde-scel de la baronnie d'Allègre; ép. en 1550 env., Catherine Roux (des Seigneurs du Claud), fille de Jehan et de Jacquette Bayle, d'où : I° Pons, qui suivra ; 2° Pierre, tige de la branche C, des Seigneurs de la Deyte-Moranges ; 3° Clauda (16 nov. 1567-2 oct. 1610), femme de Jean Pesteils ; 4° Pons, consul d'Allègre (1598). VII. Pons III Grellet, sgr de Chabannes, lieutenant-général du marquisat d'Allègre (en survivance à son père), dès 1598; gouverneur d'Allègre, pour Henri IV ( 1593), alors que cette place se trouvait assiégée par le duc de Nemours, chef des Ligueurs. Il épousa Marie-Marguerite de Marcland (des Seigneurs du Fiougoux en Auvergne), fille de Gaspard, sgr du Champ, et de Marie Combrailles, d'où : 1° Pons, sgr de Villeneuve, lieutenant-général du marquisat d'Allègre (1620), marié à Marie de Marcland, fille de Sébastien, sgr 8 NOBILIAIRE DU VELAY

de la Chassaigne, et de Suzanne Chalvon ; 2° Claude, qui suivra; 3° Pierre, docteur en théologie, prêtre et chanoine de l'église de Saint-Julien-de Brioude (1630-1646); 4° Claude, religieux bénédictin de Saint-Maurs dans l'abbaye de la Chaise-Dieu ; 5° Catherine, mariée à Vincent Robert, sgr de Lorange, fils de François, sgr de la Farge (près Chomelix) et de Françoise de Mozac ; 6° Jacquette, femme de Robert Faure, de Chomelix. VIII. Claude Grellet, sgr du Bessioux (acquisition qu'il en fit, le 13 nov. 1660, de Madeleine de la Colombe et de Jean de Poinsac, mariés); ép. en 1627, Claire des Filhes, fille de Barthélemy et de Clauda Hugon (des Seigneurs de Promeyrat, près Paulhaguet) : IX. Barthélemy Grellet, (16 déc. 1628), sgr de Liouzargues, Chardas, le Bes- sioux; cosgr de Chambanel, 1er consul d'Allègre (1667); ép. : I° le 2 sept. 1646, Jeanne de Chardon, fille de Benoît, sgr de Varennes, et de Jeanne de Langlade ; 2° Marguerite Bigot, dame de Liouzargues (veuve de Jean Sauret), fille d'Isaac, sgr de Sainte-Marie (près Saint-Flour), et de Françoise Coutel (ou du — — Coustel). Du Ier lit naquit : 1° Barthélemy, qui suivra ; du 2me lit vinrent : 2° Claude (7 févr. 1667-17 mai 1714), sgr du Bessioux, Chardas; cosgr de Chambarel ; fut consul d'Allègre (1693), Ier consul (1706), qui, veuf de Marie Boutaud du Pinet, ép. avant 1705 et après 1701, Françoise Carie, fille de Guil- laume et de Benoîte Couderc du Chaufour ; 3° Isabeau, mariée le 22 mai 1708, à Pierre Fornier (veuf de Benoîte de Brohé); 4° Catherine, mariée à Ignace Couderc du Chaufour, fils de Benoît, bailli de Murs, et de Françoise de Chardon. X. Barthélemy Grellet (22 mai 1654-29 mars 1735), sgr de Chardas; cosgr de Chambarel (fief qu'il céda à son frère Claude, lequel le vendit en 1710, au mls d'Allègre, et garda en échange le domaine de Chaduzias, provenant des d'Artasse), avocat en parlement de Toulouse, Ier consul d'Allègre (1693) ; ép., le le 10 févr. 1684, Catherine Roucon (5 févr. 1684), fille de Jacques, Ier consul d'Allègre (1675), et de Marie Monatte, d'où : I° Jacques, qui suivra; 2° Julien, en docteur théologie, prieur et curé d'Allègre ( 1753-1771 ), archiprêtre du Cha- pitre de Saint-Georges de Saint-Paulien : 3° Claude, sgr du Bessioux; aban- donna ses biens, et laissa de Marie Bonnafoux, un fils, André (avr. 1759), capucin, mort à l'Ile-de-Ré, où il avait été déporté ; 4° Jeanne, mariée le 13 nov. 1710, à Julien Grellet, consul d'Allègre, veuf de Marguerite Tissandier. XI. Jacques Grellet (1700-7 oct. 1780), sgr de Chaduzias, le Bessioux, le fut Verdier; Ier consul d'Allègre ; ép., le 25 janv. 1723, Catherine Boutaud de la Clède. d'où : I° Claude, qui suivra ; 2° Joseph, tige d'une branche éteinte avec Mme Denis Paul; 3° Catherine, mariée le 9 mai 1769, à Alexandre Chapuis, sgr du Verger, fils de Pierre et de Marie du Pont; 4° Marie-Isabeau (2 oct. 1744), mariée le 4 août 1780, à Pierre-Augustin du Rif de la Roche, sgr de la Coste, fils de Jean-Pierre, sgr de Fressanges, et de Benoîte Grangier (des Seigneurs d'Ampilhac). XII. Claude II Grellet, sgr du Bessioux, Chaduzias; cosgr de Varennes ; 1er consul d'Allègre (1769); ép., le 12 févr. 1735, Catherine Jurie, fille de Claude, sgr de Vergongheon, et de Catherine Grellet de la Deyte : XIII. Claude III Grellet (30 avr. 1772-31 déc. 1862), maire d'Allègre ( 181 5- 1830), décoré du Lys; ép., le 25 sept. 1800, Marie Grellet (22 avr. 1776), fille NOBILIAIRE DU VELAY 9 de J.-B. Grellet, sgr de Moranges, et d'Antoinette Forissier des Blancs de Lon- geville, d'où : I° Claude (4 juill. 1801-17 déc. 1875), maire d'Allègre, conseiller- général de la Haute-Loire, marié le 5 mai 1833, à Eléonore de Ghâteauneuf- de Rochebonne, fille de Hyacinthe, mis de Rochebonne, et d'Henriette de la Molette de Morangiès ; 2° Félix-Sébastien, qui suivra ; 3° Camille, mariée le 8 avr. 1845, à Marie-Antoinette Robert, s. p. XIV. Félix-Sébastien Grellet de la Deyte (22 mai 1813-17 janv. 1879), bâton- nier de l'Ordre des avocats à la Cour de Riom ; conseiller-général, etc. ; ép., le 21 juill. 1846, Marie-Antoinette-Joséphine Peyronnet de la Ribière, fille de Laurent et de Caroline-Adèle de Lavillatte, d'où : I° Emmanuel, qui suivra; 2° Barthélemy-Camille (4 juin 1855-25 sept. 1919), général de brigade (cava- lerie), commandeur de la Légion d'honneur, marié à Poitiers, le 10 janv. 1888, à Isabelle d'Augier de Moussac, fille de François-Léon-Louis et d'Agathe- Célinie Dodun de Kéroman, d'où, trois filles : Mme Charles Van den Broëck d'Obrenan, Mme de Pons et Mlle Simonne Grellet. XV. Jean-Claude-Barthélemy-.Emmanuel Grellet de la Deyte (18 mars 1850- 30 janv. 1927), chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand, licencié en droit, anc. sous-préfet de Largentière, anc. maire et conseiller-général d'Allègre, vice-pré- sident du Comité royaliste de la Haute-Loire, Président de l'Union des Pères et Mères dont les Fils sont morts pour la Patrie ; Président de la Société Acadé- mique de la Haute-Loire (honneur qu'il déclina). Il avait épousé, le 25 mars 1878, Louise-Raymonde de Landrian de Fisson du Montet (née baronne héréditaire du Saint-Empire), fille du cte de Landrian et d'Hedwige de Pavée de Ville- vieille, d'où : I° Pierre (9 déc. 1880), anc. élève de l'Ecole navale (1898), aspi- rant de Ire classe (7 août 1904), lieutenant de vaisseau (29 sept. 1914), cheva- lier de la Légion d'honneur (5 juin 1917), Croix de guerre, titulaire de la Médaille Commémorative de l'Expédition de Chine (1900-1901), démobilisé; ingénieur métallurgiste; marié le 13 août 1907, à Marie Cholat, fille de Charles, maître de Forges, et d'Elisabeth Peyret ; 2° Henri (9 juill. 1882-8 août 1914), anc. élève de Saint-Cyr, lieutenant au 19e Régt de Chasseurs, mort glorieuse- ment à Mercy-le-Bas (M. et M), cité à l'Ordre de l'Armée, chevalier de la Légion d'honneur, ne laissant pas de postérité de son mariage, le 27 juin 1911, avec Jenny Calemard de la Fayette, fille unique (dernière du nom) de Fernand et de Marie Olivier; 3° Gaston (23 nov. 1883-11 sept. 1917), anc. élève de l'Ecole Militaire de Saint-Cyr, capitaine commandant le 2e escadron des Spahis-Marocains, chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre (avec palme), décoré de la Médaille Coloniale, de celle du Maroc, cité à l'Ordre de l'armée ; frappé (d'une balle au front), en entraînant son escadron à pied, à l'assaut de Pogradée (Macédoine) ; 4° Josèphe-Edwige-Marie-Raymonde (dite Marie-Josèphe), mariée le 19 janv, 1904, à Raoul de Morel de la Colombe de la Chapelle, comte d'Apchier, 2me fils du cte Adhémar et de Clotilde Teyras de Grandval, dont postérité. Cf. : A. Boudon : Les Municipalités de la ville du Puy ; etc. 10 NOBILIAIRE DU VELAY

JOUVE, J. DE PRATNEUF, J. DE LA DEVÈZE, J. DE PRATCLAUX

(Velay).

Seigneurs de la Devèze, Pratneuf, le Mazet, etc. (Velay). Armes : d'azur, au chevron écimé d'or, accompagné en chef de deux crois- sants d'argent et en pointe d'un coeur de même ; au chef cousu de gueules, — — chargé de trois étoiles d'or. PI. I. Fig. 16. Cette famille, originaire de Solignac-sur-Loire, a donné deux consuls du Puy : Jean-Gabriel Jouve de Ladevèze, elu en 1765 et 1771, et Charles-Louis Jouve de Ladevèze, en 1781 et 1782. André Jouve, chevalier, sgr de Pratneuf, fit enre- gistrer ses armes en 1696, ayant épousé, le 27 avr. 1676, Anne-Marie du Lac, fille de noble Louis, sgr de Gratuze, et de Marguerite Trioulenc, qui lui donna une fille, Thérèse, femme de Louis de Mombrac, né le 28 mars 1689, conseiller au présidial. Marguerite Jouve de Ladevèze, se maria à Jean-André Arnaud (veuf de Marie-Rose Robert), fils d'Antoine-Benoît et de Jeanne-Marie Eyraud.

Généalogie

I. André Jouve, notaire de Solignac (1590): II. Vital Ier du nom, bailli de Solignac; ép. Catherine Obrier, d'où : I° Vital, qui suivra; 2° André, sgr de Pratneuf, lieutenant en la Cour commune du Puy, juge de Solignac, marié le 21 avr. 1676, à Anne-Marie du Lac de Fugères, fille de Louis, sgr de Gratuze, et de Marguerite Trioulenc, dont plusieurs filles (Thérèse, l'une d'elles, épousa — Louis de Mombrac, conseiller en la Sénéchaussée du Puy). III. Vital II Jouve, sgr de La Devèze, ép. en 1678, Marie Sabatier : IV. Vital III, sgr de Ladevèze, ép. noble Marie Irailh : V. Jean-Gabriel de Ladevèze, marié en Ires noces, en 1737, à Gabrielle Laurenson ; ép. en 2mesnoces, le 8 avr. 1741, — à Jeanne-Marie Pichot ; du Ier lit naquit : François, qui suivra ; — du 2me lit vint: Marguerite-Antoinette, qui épousa, le 10 janv. 1769, Jean-Antoine-François né en Guigon, 1740, env. ; 2° VI. François-Jean de la Devèze, marié en 1768, Elisabeth Rome, qui lui donna : I° Marie-Elisabeth-Louise, femme de Jean- Pierre Blanc ; 2° : VII. Xavier Ladevèze, marié à Dorothée Bonnet, dont posté- rité établie à Saint-Etienne (Forez). — Cf. : A. Chassaing : Les Fastes consulaires du Puy-en-Velay. A. Boudon : Les Municipalités du Puy-en-Velay.

LIOGIER, LIOGIER-LASSAIGNE, L. DE RÉJOLY, L.-LAVAL

(Velay)

Seigneurs d'Ard'huy (par. d'Yssingeaux), Pieyres (ibid.), la Besse (ibid.), Bordes (ibid.). la Fayolle, Réjoly (ou Rejale : anct Rejally? par. d'Yssingeaux), Marminhac, Lassaigne, la Bourange, etc. (Velay). Armes des branches de Pieyres et d'Ard'huy : d'argent, au chevron de NOBILIAIRE DU VELAY I I gueules, accompagné de deux étoiles d'azur en chef et un demi-vol de même en — pointe. PI. I. Fig. 7. Armes des autres branches : d'argent, an chevron, accompagné de deux — étoiles en chef et d'une rose en pointe ; le tout de gueules. PI. I. Fig. 8. Le 10 oct. 1759, vivaient : N. Liogier, bailli d'Yssingeaux, et N. Liogier de Pieyres, sgr de Bordes et habitant la Besse. La filiation suivie de cette famille, encore représentée, et originaire de la ville d'Yssingeaux, remonte à Laurent Liogier, marié en 1700 env., à Madeleine Ravais- se, d'où : Louis qui, avocat en parlement, bailli d'Yssingeaux et de la seigneurie de Bellecombe (1745), fermier général des cens de l'abbaye de Saint-Chaffre-du- Monastier, épousa : I° le 19 janv. 1737, N. Joucerand ; 2° le 17 juill. 1740, Godeleine (ou Godeline) Pandrau, fille de noble Claude, sgr du Masboyer, et de Marie Ranquet de Ceyssaguet, d'où : 1° Jacques-Joseph, sgr de Réjoly, marié en 1776, à Jeanne Johanny, fille d'Antoine-Bernard, sgr de Marminhac, et de Marie-Anne Paul ; 2° Louis-Marie-Augustin, sgr d'Ardhuy, Pieyres, la Besse. etc., né à Yssingeaux, mort à Paris, le 21 brum. an III; reconnut en 1772, à l'Evêque du Puy, la totalité du domaine de la Bourange, ainsi que les moulins qui y étaient à construire, fut : administrateur du dépt de la Haute-Loire, suppléant à la Législative, et marié, le 21 oct. 1792, à Marguerite Liogier, sa cousine-germaine, fille de Jean et de Marie-Anne de Jerphanion, d'où : a) Chrisostôme Liogier d'Ardhuy, juge au tribunal du Puy ; b) Augustin Liogier de Pieyres, juge de paix à Yssingeaux, marié en 1789, à Elisabeth — Sauzéa, dont trois filles : Eudoxie, mariée à Jacques Delolme ; Augustine, — femme de Laurent de Chazaux, anc. notaire à Lapte ; Fanny, mariée à Jacques Cottier, propre à la Besse. Des Liogier, citons encore: Marie-Anne Liogier, qui épousa en 1801, Benoît- — Régis Richond ; Alexis Liogier, marié en 1820 env., à Glaire de la Chas- saigne de Sereys, fille aînée de Benoît, chevalier de Malte, et d'Elisabeth de la Salle des Farges (ce dernier mariage, en date du 28 févr. 1797), dont postérité établie à Sereys (près Chomelix ; — Aristide Liogier, frère d'Alexis, marié à Alexandrine Rongier, dont postérité. Jacques Liogier de Rejoly épousa Jeanne Paul, fille de Jacques-Mathieu et de Christine Marcon (ce dernier mariage, de 1751). Jean-Antoine Liogier-Laval, fils de Jean, négociant au Puy, épousa p. c. du 7 janv. 1747, Marie Lamye, fille de Jean-Gaspard et de feue Christine Trueys, du Puy (par. Saint-Pierre-le-Monastier). Du nombre des témoins furent : Me Antoine Liogier-Lassagne, notaire à Yssingeaux, oncle du futur époux ; Georges « Laval », son frère. Du nom « Liogier-Lassaigne, nous trouvons encore : Jean-François-Louis, — bourgeois de Saint-Sigolène (1791) ; Joseph, procureur du Roi à Yssingeaux, sous Charles X ; —Lucile et Marie Liogier-Lassaigne, 2oeurs, qui épousèrent, le même jour, (16 avr. 1895), Victor et Paul du Lac de Fugères, fils d'Auguste et d'Elphège de Vissaguet, dont postérité. — Cf. : G. Paul, loc. cit. Arch. déples de la Haute-Loire, série B, 30. — A. Lascombe : Répert. (art. Retournac). — A. Boudon, Les Municipalités du Puy, II, 369 et suiv. — J. Villain, loc. cit., I, 3 5 I. — Abbé Theillière : loc. cit., I, 68. 12 NOBILIAIRE DU VELAY

LONGON, LONGHON, LONGEON

(Velay)

Seigneurs du Rulhier (Velay). « Noble Mathieu Longeon, sgr du Rulhier », issu d'une famille de bouchers du Puy, fut anoblie à la suite de sa vaillante conduite pendant les guerres de la fin du XVIe siècle. Il fut à cette époque, « capitaine du Puy ». Jean Longhon, chanoine de Saint-Vosy, eut pour successeur, Jean Marcel, clerc d'Espaly (4 mars 1518). Jean Longhon, dit Gévaudan, boucher, lut élu consul du Puy en 1 577, Catherine Longeon, femme de François Chaudéon, sgr de la Valette, testa le 5 juill. 1629, demandant à reposer dans la chapelle qu'elle avait fait édifier dans — l'église de Saint-Georges du Puy. Autre Catherine Longeon, épousa Me Roubert Preyssac, docteur et avocat au Parlement de Paris, sgr de Belvezer, le 4 févr. 1634. Jean-Louis Longeon, bonnetier au Puy, prit à bail à cens, les droits de péage et de leude, que le Roi et l'Evêque percevaient, à tour de rôle, sur les habitants du Puy (23 janv. 1645). Mr Antoine Longhon, praticien du Puy, fut témoin du transfert des titres de la seigneurie de Belvezer, au profit du vicomte de Langlade du Cheyla, consenti par le vicomte Arnaud XX de Polignac (27 oct. 1699). Autre Antoine Longhon fut témoin de la ratification par le même vicomte de Polignac, de la vente des droits seigneuriaux de Fay-la- Triouleyre (par. de Saint-Germain-Laprade), au profit de la Chartreuse de Brives (26 févr. 1704). Marie-Agathe Longeon épousa, le 4 févr. 1734, Jean- Pierre Blanc, orfèvre, 2e fils d'Antoine, orfèvre, et de Marie-Catherine Chamarlenc.

Cf. A. Boudon-Lashermes : La Vie d'autrefois au Puy-en-Velay, 52. — A. — Jacotin : Preuves ; Invent. G. A. Chassaing : Les Fastes Consulaires du Puy- — en-Velay. A. Boudon : Les Municipalités du Puy, II, 385, en note.

MARITON (DE)

Seigneurs de Villeneuve (Velay). Armes : à d'argent, un murier de sinople, au levrier de sable. Pl. I. Fig. 9. En Isabeau 1607, Mariton fut condamnée par la Chambre des Requêtes du Parlement de Toulouse, à passer une reconnaissance féodale au profit de la collégiale Saint-Agrêve du Puy. François de Mariton, sgr de Villeneuve, fut maintenu dans sa noblesse par un jugement souverain dn 20 nov, 1669. Cf. : Blanchot de — Brenas : mss. Garde des Fauchers : Certificats authentiques, 158. NOBILIAIRE DU VELAY I3

MARQUÈS, MARQUÈZE, « DE MARQUÈZE »

(Velay)

Possessionnés dans les mandements de la Blache et de Mercoeur (Velay). N. Marcon, marié à N. Marques, succèda aux biens d'Antoine de Talon, sgr de Marques et médecin du Roi (1618). Me Jean Marques, procureur du Roi en la cour commune du Puy, sgr de la Blache, épousa Anna Astruc qui, devenue veuve, vivait en 1589. En 1572, il reconnut à l'Evêque du Puy les censives et rentes qu'il avait aquises des demoiselles Bleynier, et qui étaient levables au mandt de Mercoeur, à Espinasse, Sonac, Charbonnier, Chavalmar, Lour Penès et Jabruzac. La même année, il hommagea ce qu'il percevait à la Blache, Fougères, la Brosse et sur les habitants dans le mandement de Mercoeur. Nous pensons qu'à cette famille appartient également Françoise « de Mare- quèze », qui épousa, le 25 mai 1585, Jacques de Coubladour-Montréal, sgr de Jalasset, fils de Hugues, baron de Montréal, et d'Alix de Licques. — Cf. : A. Lascombe : Répert. (art. Mercoeur, la Blache). Bulletin de la — Société Académique du Puy, années 1894-1895, p. 252. Comme de M. le chne E. Mercier. — Etc.

MATHEVON DE CURNIEU

(Forez)

Seigneurs de Curnieu (Forez), Saint-Romain-Lachalm (Velay) ; barons de l'Empire. — Armes: d'azur, au lion couronne d'or ; au chef cousu de gueules. PI.I. Fig. 10. Armes de Jean-Louis Mathevon de Curnieu, baron de l'Empire : d'azur, au lion d'or, adextre d'une étoile d'argent posée en chef ; au comble de gueules ; au franc-quartier des Barons tirés de l'Armée, brochant au neuvième de l'écu. Cette maison, d'origine forézienne, a succédé à celle des Dalmais, dans la seigneurie vellave de Saint-Romain-Lachalm. La filiation directe remonte à : I. André Mathevon, qui fit une donation, en 1432, à l'église de Villars : II. Pierre: III. Mathieu: IV. N. : V.Pierre, ép., le 2 déc. 1584, Agathe Dixmes : VI. Benoît ép. Jeanne Martin : VII. Laurent ép. Jeanne Javelle : VIII. Antoine ép. Anne Cozon de Bayard : IX. Jean Mathevon, avocat, juge de Valbenoîte, châtelain de Saint-Just-lès-Velay, Roche-la-Molières, etc. ; acquit la seigneurie de Curnieu (1670 env.). Né le 19 déc. 1629, mort avant 1705, fut anobli (1698) ; ép., le 17 juin 1651, Jeanne de Pléney : X. Louis Mathevon, sgr de Curnieu. capitaine-châtelain de Saint-Etienne, etc., né le Ier oct. 1657 ; testa le 5 juin 1728, ép., le 15 oct. 1681, Claire de Colomb : XL Jean-Baptiste Mathevon (21 oct. 1688-11 mars 1743), sgr de Curnieu, conseiller du Roi ; ép., le 20 nov. 1725, Marie Vincent : XII. Antoine Mathevon (22 mars 1711-7 mai 14 NOBILIAIRE DU VELAY

Mathevon de Curnieu 1807) ép. en 1769, Marie-Jacqueline Fleing : XIII. Louis mort à (29 juill. 1776-2 févr. 1813), colonel du 12e Cuirassiers, prisonnier et sa Witepsk ; ép., le 29 janv. 1810 (contrat signé par l'Empereur famille), Adèle-Françoise Le Lièvre de la Grange, fille du mis François-Joseph et d'Angé- lique-Adélaïde Méliant : XIV. Louis-Charles-Adélaïde-Henri Mathevon, baron de Curnieu (5 nov. 1810-30 nov. 1871 ) ; ép., le 29 févr. 1837, Marie-Thérèse O Connor, fille de Valentin et de Monica Henchy, d'où, une fille unique et héritière de sa Maison : XV. Honoria-Emilie-Caroline Mathevon de Curnieu (22 déc. 1837-11 avr. 1887) ép., le 29 juill. 1861, le cte Mathieu-Pierre-Etienne de Luppé, fils du mis et de la mise, née Louise-Charlotte-Armandine d'Angosse. Cf. : E. Salomon : Les Chât. hist. du Forez.

MOLIÈRES

(Velay)

Seigneurs en partie de Mortesaigne, etc. (Velay). Cette famille, qui a possédé une partie de la seigneurie de Mortesaigne, a sa filiation établie depuis : I. « Honorable personne maître Jean Molières » (avant 1450-avant le 15 sept. 1503) ; ép. Agnès Philibert, fille unique et héritière de Jean, savetier du Puy, et de Jeanne Besseyre, d'où : I° Antoine, qui suivra; 2° Michel, cité après son aîné. — II Antoine Molières, avocat en 1513 et 15 17, bachelier ès-droits ; testa le — 6 mai 1528. II bis. Michel Molières, mourut avant 1554, laissant : I° Gabriel clerc du Puy, mort en févr. 1528, au Puy, où il habitait ; 2° : III. Claire Molières qui, héritière universelle de son aïeul, porta une partie de sa fortune dans les Brun de Lanthenas, par son mariage, le 25 déc. 1522 (acte reçu Me Viannès, nre), avec Etienne Brun, cosgr de Lanthenas. D'une branche, qui subsista au Puy, jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, furent : — Pierre Molières, vivant le 18 avr. 1493 ; Jean Molières, sergent royal du Puy — (1511); Claude Molières, prêtre, dont les mésaventures sont contées par notre chroniqueur vcllave Burel (1548); — Pierre Molières, lieutenant de la Cour Commune (1560); — Guillaume Molières qui acquit, le 17 juin 1556, la — moitié de la seigneurie de Mortesaghne (Velay); N. Molières, marié à la soeur de Jacques Ponchon, lieutenant principal en la sénéchaussée du Puy, d'où : I° François, avocat (1587); 2° Clauda qui, mariée le 8 déc. 1582 (acte reçu Me Jean Johanny, nre), à Pierre Pélissier, md , testa le 8 juin 1586. A cette Maison ont également appartenu : Pierre Molières, né en 1580 env., qui, de son Ier mariage avec Marie des Arcis, eut un fils, Pierre, mineur en 1628; et du 2e lit, deux enfants : I° Jean qui, avocat au Conseil privé du Roi, testa le 22 déc. 1628, ayant épousé Ysabeau Chautard, qui testa elle-même, le 26 sept, de la même année, et qui était veuve en Ires noces, de Jacques Bonyol ; 2° Gabrielle, qui testa le 5 oct. 1631, ayant épousé « sire » Pierre Charrier (d'où une fille unique, Claire, qui, veuve de Pierre Martin, avocat, épousa le conseiller de Pinhac, sgr de la Borie, dont elle eut une fille, Claire, qui épousa noble Noël NOBILIAIRE DU VELAY 15

de Jourda de Vaux, aïeul du cte de Vaux, Maréchal de France, baron de Roche- en-Régnier et des Etats de Velay). Cf. : A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Vieux-Puy, 228. — A. Jacotin : Invent. G.

MONDON

( Velay)

Seigneurs de Lignon (par. de Saint-Maurice-de-Lignon), etc. (Velay). Le 4 sept. I5I5, Reymond Mondon était cisitaire de la collégiale de Saint- Vosy du Puy, pour une vigne et champ sis au terroir de Reilhac. Le 5 mars 1547, Jehan Mondon était notaire à Yssingeaux. Par acte du 5 mars 1546, Valentin Mondon, fordoyen du Chapitre N. D. du Puy, vendit à noble Guyonne de Saussac, baronne de cette baronnie diocésaine de Velay, et veuve de Jean de Fay-Gerlande, le tiers de la place de Lignon. Le prix fut de I.I38 écus d'or. La dame de Saussac reconnut en 1589, à l'Evêque du Puy, cette acquisition. Cf. : A. Jacotin : Preuves, Invent. G.

MONTELON D'ARTIAS (DE), DE MONTEILLON, DE MONTALEAU

(Velay)

Seigneurs de Montellon (près Beauzac), Saint-Hippolyte, etc. (Velay). Armes (données aux « de Montaban », par Garde des Fauchers : loc. cit., 1 « 58) : d'azur, à une fleur de lys d'or, accompagnée en chef de trois croissants d'argent et en pointe de trois étoiles de même ». PI. I. Fig. 11. Les armes énoncées ci-dessus appartiennent à noble Pierre « de Montaban », qui figure dans le Catalogue des Gentilshommes du Languedoc, comme ayant été maintenu dans sa noblesse, en 1668. Citons comme ayant pu appartenir à cette famille : Dlle Gabrielle de Montellon, d'Artias, qui fut marraine le 13 mai 1676, de Gabriel de Lestrade, baptisé à Siaugues-Saint-Romain, fille de Jean, sgr de Combe-Girard, et de Françoise de Brugeyron ; —Agathe de Châteauneuf-Rochebon et de Françoise de Brugeyron ; — Gabrielle de Montellon, d'Artias, mariée à Jacques de Châteauneuf-Roche- bonne, sgr de Peyron (d'où : Agathe, qui épousa, le I5 oct. 1679, Jean-Jacques de la Vaissière-Cantoinet, sgr du Mas et de la Borie). N. de Montilhon, de son mariage avec Jacques Vachon, sgr d'Agier, eut une fille, Catherine, mariée, le 26 juil. 1580, à Jean de Rochebonne, sgr de la Bourange (Velay). Gabrielle de Montellon signa « Gabrielle d'Ager » à l'acte baptistaire de Gabrielle de Lestrade, fille de Jean, sgr de Combe-Girard, et de Françoise de Brugeyron, dont elle était la marraine (13 mai 1676). Jean-François 16 NOBILIAIRE DU VELAY

de Monstelon épousa Jeanne Cambacérès, née en 1681, fille de François et d'Esther d'Atgier. — Cf. : A. Boudon-Lashermes : Le Vieux-Puy (art. Cambacérès). Garde des — : du — Fauchers : Certificats authentiques. G. Paul Armor. Velay. R. de Fraix de Figon : loc. cit. 185, en note.

NIEL, NIELY, DANIEL

Ces noms ou surnoms ont été portés par les anciens maîtres de la Tour près Coubon. Furent-ils des de Fay ou des de Fayet ? Nous ne pouvons le dire. Le Répertoire des hommages rendus à l'Evêché du Puy (pp. 186 et suiv.) nous apprend que, dès 1296, la race chevaleresque « de Faheto » a été posses- sionnée dans le mandement de Coubon. En 1389, suivant ce Répertoire, noble Pierre « de Fayete », dit de Vergezac, possédait des biens dans ledit mandt. D'autre part, l' Inventaire des Arch. déples de la Haute-Loire, série G, cite : Pons de Fay (Fayetto), chanoine de Saint-Vosy du Puy qui, agissant comme tuteur de Niel de Fay (fils et héritier universel d'autre Niel, d'une part, et dame — « Béage », veuve de Guillaume de Fay (10 sept. 1340) ; Niel de Fay. damoiseau, de la paroisse de Bains, marié à Marguerite Gire (4 nov. 1327). Le château de la Tour (près de Coubon) est dénommé dans les anciens textes : Turris del Niel, en 1282 ; Turris Nielly, en 1347 ; La Tor del Nyel, en 1408. Cet antique castel se dresse à mi-côteau, sur la rive gauche de la Loire. Très curieuse est sa construction, dont la partie la plus ancienne est le donjon quadrangulaire. Quant à la porte d'entrée du manoir, ce n'est qu'une profusion de sujets finement sculptés. En 1296, noble Géraud Niely reconnut à l'Evêque du Puy, ses biens, sis dans le château de Mezères, les mas de l'Herm, Josiat, Chassignoles, Montméat, à Arzilhac, Malatavernes, Blanhac, Planèze. Cet hommage fut renouvelé en 1297 1308, par noble Pierre Niely, dit Sicard. — Cf. : A. Jacotin : Le Dict. topogr. A. Lascombe : Répert. (art. Coubon, Mézères. — A. Jacotin : Invent. G.

PAYEN, PAYAN

(Velay )

Possessionnés à Chadernac (par. du Brignon) et dans le mandt de Solignac- sur-Loire (Velay). Cette famille, originaire de Solignac, a formé une branche à laquelle a appartenu Marie-Anne Payen, qui épousa, en 1775, François Bouchet, chapelier au Puy, fils de Jean et de Catherine Philippe, dont postérité. NOBILIAIRE DE VELAY 17

Claude du Payen succéda en 1539, à Pierre Verdier, dans les droits que celui-ci avait sur la métairie de Chadernac. A lui succédèrent : Guillaume, son fils, et Charles Payen, son petit-fils, dont l'oncle et curateur, Charles Nicolas, sgr de Monteilhet, transigeait, le 11 mai 1587, au sujet de ces mêmes privilèges, avec Françoise de Montmorin, vicomtesse de Polignac. En 1535 environ, Claude Payen et Antoine Verdier, de Bargettes, furent l'objet d'une plainte portée contre eux, à la cour de la baronnie de Solignac en Velay. En 1584, Christine de Payen se trouvait mariée à Jean Gauthier, notaire à Solignac. « Noble Gaspard de Payen » fut père de François, qui habitait Chadernac, et fut assassiné le 14 juin 1591. Bien plus tard, le 18 août 1741, Jean Payen, du lieu d'Araules, affermait les revenus du prieuré d'Alleyras, moyennant une redevance annuelle de 2.000 livres et de 30 paires de pigeons. — Cf. : A. Jacotin : Preuves. A. Boudon-Lashermes : Le Vieux-Puy, 358.

PIGEYRES (DE)

(Velay)

Il est à noter que les de Pieyres, de Pierre, sgrs dudit lieu (par. de Chamalières au dioc. du Puy), ont parfois été dénommés « de Pigeyres » (d'un lieu situé dans la même paroisse). Pierre Audibert de Pigeyres, damoiseau, sa femme, Agnès, et leur fils Bertrand, reconnurent devoir au Chapitre de Saint-Vosy du Puy, la somme de 80 livres tournois (10 oct. 1329). Feu Pierre Pigeyres fut remplacé dans la vicairie qu'il avait à Saint-Georges du Puy, par André Marcilhac (29 mars — 1349, n. st.); Jean Pigeyres habitait Cussac, le 11 juill. 1547; — Nicolas Pireyres, de Sodde, fut témoin d'un acte du 11 janv. 1563. Cf. : A. Jacotin : Preuves ; Invent. G.

POBLE

{Confins Auvergne-Velay)

du Seigneurs Pinet (par. de Céaux-d'Allègre), le Bessioux, le Verdier, (ibid.)- et en de Moulisse de partie (par. Vernassal ou de Sembadel ?), etc. (Auvergne, Confins de Velay). Armes : de gueules, au chevron d'or; à la bordure camponnée, d'azur et d'or. — PI. I. Fig. 12. De cette famille, éteinte dans celle des Crozet, sgrs du Chambon (par. de Saint-Cirgues et de Promeyrat), furent : Guillaume Poble, bourgeois d'Allègre, cité dans — un acte du II mai 1462 ; André Poble, homme d'armes du baron — d'Allègre (1467) ; Antoine Poble, notaire royal d'Allègre (1517), marié à Anne de Malfant, d'où : Laurent (1488-1560(, aussi notaire royal, père, lui- Tome VI 2 18 NOBILIAIRE DU VELAY

même, de Jehan, notaire royal, garde-scel de la baronnie d'Allègre, vivant les fille de 20 janv. 1557 et 3 juin 1569, ayant épousé Jeanne Grellet, Robert, sgr — de Chabannes (1485), et d'Anne de Viallevieille, dame de Chabannes; Pons Poble, (que nous présumons, fils du précédent), sgr de Moulis (1599), qui, de sa femme, Péronnelle d'Aubaron, laissa un fils : noble Antoine Poble, sgr du Pinet, noble du par son mariage avec Marie Boutaud du Pinet, fille de Pierre, sgr de Dienne du Pinet, capitaine-châtelain d'Allègre, et de Marguerite Puy d'Aulhat, dont: André, sgr du Pinet, le Bessioux qui, ne vivant plus en 1652, laissa, de son mariage avec noble Marie de Morel de la Colombe, une fille, qui épousa Etienne du Crozet, écuyer, sgr du Chambon (par. de Saint-Cirgues et de Promeyrat). — Cf. : A. Boudon : Les Municipalités de la ville du Puy, II, 325, en note. — G. Paul : Armoriai du Velay. Etc.

ROCHE DE JAGONNAS, R. DE MERCOEUR, R. DE MARIOL ( Velay)

Seigneurs de Mariol, Mercoeur (par. de Chaspinhac), Jagonnas (par. de Rauret), Corniol, Pouzols, les Breux, Solières, Conches, etc. ; coseigneurs de Rauret (Velay). Armes : de gueules, au rocher à trois coupeaux d'argent, chargé de deux colombes de même, affrontées, posées sur les deux coupeaux de dextre et de senestre, surmonté en abîme, d'un coeur d'or; au chef cousu d'azur, chargé de — trois étoiles d'or. PI. I. Fig. 13. Cette famille, de bonne bourgeoisie du Puy, fut annoblie à la fin du XVIIIe siècle, et convoquée à l'Assemblée de la Noblesse de la Sénéchaussée du Puy, de 1789. Elle a formé de nombreuses branches.

Branche aînée (Seigneurs des Breux, de Mercoeur)

I. N. Roche fut père de : 1° Jean, qui suit ; 2° Pierre, cité après son aîné. II. Jean Roche, nàtif des Angouyaux (par. de Laussonne) semble s'être établi en 1600 env., à Mercoeur. Il fut père de : 1° Catherine ; 2° Michel ; 3° Biaise, greffier du mandt de Mercoeur, qui, veuf de Pernette Pic, épousa Françoise Fabre, du Puy. II bis. Pierre Roche, ép. Jeanne Ginhoux : III. Pierre II Roche de Mercoeur, notaire royal; ép. : 1° le 16 mai 1646, Jeanne de Junye, du Puy, fille d'Etienne et de Clauda Fabre; 2° Jeanne Giraud, d'où : I° Jean, qui suivra; 2° Pierre, marié à Jeanne Blachyre ; 3° Françoise ; 4° Pierre-Antoine, né le 18 août 1681. IV. Jean Roche de Mercoeur, notaire royal, sgr de Saint-Quentin en Velay (du chef de sa femme). Né le 24 juin 1657, il épousa : I° Jeanne Vidal ; 2° Isabeau — Gérentes (des Seigneurs de Saint-Quentin en Velay). Du 1er lit naquirent: I° Pierre (29 mai 1681); 2° Ysabeau (9 avr. 1683) ; 3° Marie (5 févr. 1685) ; 4° Jean (10 déc. 1686), marié le 20 nov. 1715, au Puy, à Marguerite Urbillac, DU VELAY NOBILIAIRE 19

d'où: Pierre, vivant au Puy, en 1742; 4° Jeanne, femme de Louis Mondillon, avocat en parlement ; 5° Marie-Madeleine, mariée à Yssingeaux, à Jean-Claude mai Champanhac ; 6° Dominique (1695-7 1711) ; 7° Alexis, qui suivra ; 8° Anne notaire à Pradelles (29 avr. 1707), mariée à Me Jean Aguilhon, ; 9° Louis-Amable

(27 juill. 1710). V. Alix Roche testa le 17 Janv. 1752. Dans cet acte solennel, il nomme ses donnant à quatre filles (dont nous allons parler), chacune, la somme de 3.000 livres, nommant héritier universel : Jean-Antoine (lui substituant, dans le cas où il mourrait en popupalerité et sans avoir testé, Marie-Elisabeth, sa fille aînée), son fils aîné. Il avait épousé : 1° le 23 2ept. 1726, Claudine Barjon du Tour, fille de Guillaume, sgr du Fraisse et du Tour; 2° Antoinette de Terrasse de Chabanoles, dame des Breux, qui, fille de noble Pierre-Joseph, sgr des Breux, et de Jeanne Gailhard (ce dernier mariage, du 11 juin 1672), testa le 4 juill. 1767, demandant à reposer dans l'église de Saint-Georges du Puy, ou dans celle de Chaspinhac, selon qu'elle mourra dans l'une ou l'autre de ces paroisses. De ce mariage naquirent : 1° Marie-Elisabeth ; 2° Louis-Amable- Alexis (12 Oct. 1740); 3° Marie-Madeleine (13 nov. 1740), mariée le 21 sept. 1762, à Théofrède Julien, notaire au Monastier; 4° Jean-Gaspard (19 févr. 1743); 5° Marie-Reine (2 févr. 1744), mariée en Ires noces, le 5 juin 1764, à Jean-Pierre Eyraud, notaire au Monastier; en 2mes noces, le 24 nov. 1778, à Alexandre Brun, de Mézeyrac ; 6° Charlotte-Catherine (2 mars 1745) ; 7° Jeanne-Françoise ; 8° Jean-Antoine, qui suivra; 9° Toussainte-Antoinette. VI. Jean-Antoine Roche, bourgeois de Mercoeur, naquit le 9 juin 1746; fut seigneur des Breux, et épousa p. c. du 21 sept. 1769 (acte reçu Me Assézat), Claudine Rochette, fille de Paul, avocat en parlement, juge de Vorey, Mons et autres, et de Marguerite Monate. Claudine Rochette testa le 9 oct. 1784, nom- mant ses enfants : Pierre ; Paul-Alexis ; Alexis-Jean-Benoît ; Augustin-Gaspard ; Marie-Marguerite ; Marie-Marguerite ; Marie-Magdeleine-Amable ; Marie- Elisabeth-Victoire (qui reçut d'elle un legs particulier) ; Jean-Antoine, son fils aîné, qui suit : VII. Jean-Antoine Roche de Mercoeur (9 juin 1746); ép., le 26 sept. 1769, à Retournac, Catherine-Claire Rochette, d'où : 1° Marie-Marguerite (16 juill. 1700), mariée à Pierre Charbonnier; 2° Marie-Benoîte (1er déc. 1775) ; 3° Made- leine-Amable (16 déc. 1772), supérieure des Dames de l'Instruction ; 4°Jean- Antoine, qui suivra ; 5° Elisabeth-Victoire (20 mars 1778) ; 6° Madeleine- Charlotte.

VIII. Jean-Antoine Roche des Breux (7 nov. 1774), sgr de Mercoeur, les Breux; ép. : Ie N. Roux, s. p.; 2° N. Gire, d'où: 1° Marie-Elise, femme d'Alphonse Boncompain, nre et maire de Retournac ; 2° Zoë, qui épousa Ferdi- nand Boncompain, avoué à Yssingeaux ; 3° : IX. Gabriel-Léopold-Antoine Roche des Breux ép. Mélanie Duranton, d'où : 1° Emile (13 juill. 1843-nov. 1917), officier au 67e régt de Mobiles (campagne de 1870), chevalier de la Légion d'honneur, capne (4 oct. 1870), capne-adjudt-major (6 janv. 1871), chef de bataillon au 102° Territorial d'infie, major de la place du Puy (Gde Guerre) ; ép. Thérèse Assézat, s. p. ; 2° Elie, marié à Gabrielle Fraisse. 20 NOBILIAIRE DU VELAY

Branche dite de Jagonnas

Cette branche, anoblie à la fin du XVIIIe siècle, a été représentée à l'Assemblée de la Noblesse de la Sénéchaussée du Puy, en 1789. Son auteur paraît avoir été : I. Jean-François Roche, qui épousa en 1700 env., Philippe Paul, fille de Jean- Louis et de Philippe Dugone, d-où : 1° Marie-Anne, femme d'Antoine de Licques du Ferraghne; 2° Marie-Isabeau, qui épousa en 1728, Jacques-Hugues de Pradier d'Agrain, baron de Volhac, et de Marguerite de Colin des Roys; 3° : II. Jean-François Roche de Jagonnas, sgr dudit lieu (du chef de sa femme, née Agnès de la Salle (ou Delasalle), Mariol, Corniol, fut avocat en parlement et père de : 1° Augustin Roche de Mariol, officier au Régiment de la Couronne (armée du prince de Condé), chevalier de Saint-Louis, marié à Charlotte-Justine de Paparel de Vitry ; 2° Marie-Philippe-Agnès, mariée le 19 avr. 1768, à Joseph- Florentin (ou Florent) Bayle de la Bâtie, fils de Charles, sgr de Rhulier (lieu autre que celui situé à Chamalières, au dioc. du Puy), et de Jeanne-Gabrielle- Faconde de Mombrac ; 3° Catherine, mariée au vte Gabriel-François-Louis de Becdelièvre, capne au régt d'Auxerrois ; 4° Philippe, 1t au Régiment du Roi, cavalerie, marié en Ires noces, le 30 août 1747, à Marie Vincent, en Forez, dont la mère était Catherine Feriol ; en 2mesnoces, à Madeleine Layes, d'où : a) Hector, dit « Monsieur de Jagonas», marié à Charlotte Papon de Beaurepaire, fille de Jean-Auguste, chevalier, et de Marguerite-Marie de la Chassaigne de Sereys ; b) Clara, femme, en 1839, de Camille de Lescure de Saint-Denis, fils de Charles- Auguste et de Charlotte de la Rochenégly ; c) Antoine, marié à Camille de la Bastide; d) Eugènie, mariée en 1836, à Claude-Joseph-Achille Reynaud (1812- 1879), fils de Claude-Régis, lieutenant-colonel de cavalerie, et de Charlotte Laurençon, de Billom.

Les Roche de Pouzols

Antoine-Mathieu-François Roche de Pouzols, ancien lieutenant principal à la Sénéchaussée du Puy (févr.-août 1770), maire du Puy, épousa Marie-Claire-Mar- guerite Rome de la Valette, dont : Marie-Michelle-Françoise, mariée le 10 juin 1788, à « haut et puissant seigneur » Pierre-Joseph-Hyacinthe-Marie-Elisabeth de Volonzac-Malespina, comte de Valonzac, capne dans Royal-Picardie, cavalerie, fils de «. haute et puissante dame » Marie-Elisabeth de Caylus, de Mende. — Cf. : A. Boudon : Les Municipalités. A. Boudon-Lashermes : Le Vieux- — — Puy, zoo. H. Mosnier : Les Légionnaires de la Haute-Loire. G. Paul: — — loc. cit. E. Salomon : Les Châteaux hist. du Forez. Arch. du cte H. de Chaumeils de Lacoste.

ROCHE (DE LA), DE LA ROCHE VAUNAC (Vivarais).

Seigneurs de la Chabannerie, Moureynier, la Rouveyre, le Mas-de-Lau- lanhier, Chausset, Chambonnet-le-Haut, la Rochette (près Borée), les Fournets, le Cros-des-Vastres, Vaunac (par. d'Yssingeaux), etc. (Vivarais, Velay). NOBILIAIRE DU VELAY 2 1

Armes : écartele : d'argent et de gueules, à une aigle essorante de l'un à — — l'autre. PI. I. Fig. 14. En 1296, Pierre de la Roche reconnut à l'Evêque du Puy, sa maison appelée de « la Roche », son tènement et ce qu'il possédait dans les mas de Meynis, Malgny, la Chabannerie de Mourognier et le village de Rouveyre. En 1420, vivait noble Gilbert de la Roche, père de Gaillard et de Jean, qui guerroyèrent -- contre les Anglais (1440). Expédition des conclusions délibérées en son par- quet, le 11 mars 1785, par M. d'Aigrefeuille, procureur général concluant à ce que le sieur Charles de La Roche soit déclaré noble et issu de noble race, et comme tel inscrit sur le Catalogue de la Noblesse. Expédition d'un arrêt du Conseil d'Etat du 13 nov. 1788, disant que le sieur Charles de La Roche sera et demeurera déchargé de tout droit et de franc-fief. — Brevet d'armes délivré à Ch. de la Roche, Seigneur de Vaunac, le 30 déc. 1788 par M. d'Hozier, juge d'armes de France. »

Généalogie.

I. Christophe de la Roche, « gentilhomme Vivarois », marié en 1530 env., à la fille du Seigneur de Cornets, du lieu de Vanosc (Vivarais) : II. Gérenton de la Roche s'établit en Velay, par suite de son mariage contracté le 20 mai 1556, avec noble Blanche de Pouzols, fille d'Antoine et de Catherine Bayle de la Bâtie, d'où l° Samuel, qui suivra ; 2° Anne, qui épousa en 1604, noble Pierre de Cortial ; 3° Charlotte, femme de noble Pierre Bourdier, sgr de la Ribette. — III. Samuel de la Roche, sgr de la Chabannerie; ép., le 30 juin 1594, Jeanne Vey (qui testa le 16 juill. 1623), de Fay, d'où : IV. Charles IV Charles de la Roche, sgr de la Chabannerie et des Fournets ; ép., le 29 août 1644, Hélix de la Valette, en testa le 3 janv. 165 1, laissant : V. Jean de la Roche, sgr des Fournets; ép. Marguerite de Chalencon, de Fay : VI. Charles de la Roche, sgr du Cros- des-Vastres ; ép., le 28 juill. 1696, Anne Redon; testa en 1718, laissant : VII. Jean-Pierre de la Roche, écuyer (21 déc. 1702-13 janv. 1780), sgr du Cros- des-Vastres ; ép., le 11 févr. 1734, Thérèse Mazoyer de la Grange : VIII. Charles de la Roche-Vaunac, écuyer, sgr du Cros-des-Vastres, puis, de Vaunac, par son mariage, le 17 févr. 1769, avec Gabrielle-Marie-Françoise de Beaux, dame de Vaunac, fille et héritière de Jean, sgr. de Vaunac : IX. Pierre-Charles de la Roche-Vaunac, écuyer, sgr de Vaunac, etc.; ép., le Ier brumaire an V, Marceline-Ursule de la Faye, d'où : I° François-Gabriel-Hippolyte, qui suivra; 2° Caroline-Sylvie, mariée le 15 août 1834, à James-Alphonse, comte du Peloux de — Saint-Romain, fils de Joseph-Gabriel et de Marie Millanois de la Salle. X. François-Gabriel-Hippolyte de la Roche-Vaunac (18 fructidor, an VI), ép., le 3 sept. 1828, Marie-Augusta Richiout d'Adiac, fille de Georges et de Fanny de Chalendar, et mourut en juillet 1856, laissant : 1° Charles-Marcellin, qui suivra; 2° Marie-Gabrielle, mariée le 23 janv. 1862, à François-Xavier-Léon Desonville ; 3° — Clément-Albert (2 mars 1836). XI. Charles-Marcellin de la Roche-Vaunac (20 sept. 1830-19 Juil- 1903), ép. en janv. 1809, Marie-Albertine-Charlotte de Vachon, fille du bon Marius et de Fanny-Marie-Antoinette de Tilière, dont une fille unique : XII. Marie-Augustine-Alice, dame de Vaunac, mariée le 29 déc. à 1890, Jean-Marie Delacour ( 185 1-1898), lt-colonel de cavalerie, secrétaire du 22 NOBILIAIRE DU VELAY

Comité de cette Arme, au Ministère de la Guerre, fils de Charles et d'Anaïs- Robertine de la Tour, dont un fils : Raymond, marié le 7 août 1917, à Adèle de Riverieulx de Varax, fille du cte Régis de Varax et de Marguerite de Pomey de Rochefort. Cf. : A. Lascombe : Répert. (art. Lignon). — A. Boudon-Lashermes : Le — Vieux-Puy. Arch. de la Municipalité d'Yssingeaux.

ROCHEBARON (DE), DE ROCHEBARON-USSON (parfois : DE LA ROUE)

(Forez).

Seigneurs et barons de Rochebaron ; seigneurs d'Usson, le Malploton, Mon. tarcher, le mas d'Estivareilles, Leyniec, la Marandière, etc. (Forez) ; seigneurs, comtes et marquis de Berzé-le-Chastel (Bourgogne) ; seigneurs et barons de la Brosse et des États de Velay ; seigneurs de Beauzac, Poinsac, Beaujeu, Saint- Julien (près Bas), Vazeilhes, Vieilherma-la-Tour, Boucherolles, L'Orme (ou Lorme), Bas, Tiranges, la Fressange, les Terrisses, le mas de Tence, Saint- Pal-de-Chalencon, Saint-Didier-sur-Doulon, etc. ; et en partie de Seniautre, Chazelet, Borne, la Frétisse, Cussac, le Reveyre, Cheucle, Confolens, le Mazel, Chambonnet (par. de Saint-Germain-Laprade), etc. (Velay), Plaines, Lis, etc. (Bourgogne), Lignon (Maçonnais), Montauroux, Mahuchet Aba- dène, Gozabaud, Malvieille; et en partie de Saint-Denis, Saint-Vénérand, etc. (Gévaudan). Armes : Variant suivant les branches; nous les indiquerons. Rochebaron se trouve mentionné dans les anciens titres, sous les noms de : Castrum Rocha Baronis (1173 env.) ; Rochabaro (1175); Rochibaron (1230), Rupes Baronis (1290); Rouchabaron (1411); Rochebaron de Forests (1419); Castrum Rupis Baronis (1419) ; Roichebaron ( 1431) ; La place de Rochebaron (XVe siècle) se trouve situé dans la commune de Bas-en-Basset, arrt d'Yssin- geaux. L'antique castel des Barons de Rochebaron n'offre plus que des ruines. Bâti sur une éminence s'avançant en promontoire entre deux vallées profondes, il n'était accessible qu'au Nord et à l'Ouest. A l'Est, deux tours reliées entre elles le défendaient. Au Sud, régnait une triple enceinte. De là, la vue s'étend au loin sur la belle vallée de la Loire. La baronnie de ce nom ; « la seconde et la plus ancienne » de la Comté de était le Forez, siège d'un assez vaste mandement de neuf lieues de tour, et pos- sédait justice haute, basse et moyenne. Ce mandement englobait les paroisses de de Bas, Malvalette, de Valprivas, de Basset, ainsi que les fiefs du Chambon, de la le des Salles Rivoire, prieuré (à l'exception de quelques villages mouvant de la seigneurie d'Aurec). Le dénombrement fait en 1678, cite trente vassaux possédant des cens en arrière-fief relevant de cette baronnie : les prieurs de Grazac, de Saint-Rambert, NOBILIAIRE DU VELAY 23

des Salles, de Saint-Julien, de Confolens, de Rosiers, de la Tourette, le Com- mandeur de Bessamorel, le Chapitre de Saint-Mayol du Puy, les curés et prêtres de Bas, les prêtres de Saint-Bonnet, les chanoines de Monistrol, les curés de Merle et de Saint-Hilaire, le vicaire de Rochebaron, les dames du couvent de la Séauve, le sieur de Vinols, l'Évêque du Puy, le seigneur du Chambon (à cause de la rente de la Rivoire), les sieurs de Sicard, de Fornier, Laurençon, Valpri- vas. Quant à la chapelle du château féodal, elle était érigée en église paroissiale, comprenant les lieux de Rochebaron, Jalavoux, le Crépon, Mazet et Saint- Julien. En l'an 1214, Philippe Auguste fit donation à Robert de Mehun, évêque du Puy, du château de Rochebaron, entre autres.

Branche aînée.

— Armes : de gueules; au chef échiqueté d'argent et d'azur de deux tires. — — — — Pl. I. Fig. 15. Cri de guerre : Rochebaron ! Cimier : un gerfaut. Supports : deux léopards. I. Guillaume de Rochebaron (Willemus Guillemus de Rochebaron (940- 1030), fit donation en 960-1030, au prieuré de Saint-Gilles de Chamalières, de 10 setiers seigle, à percevoir annuellement, sur l'église de Craponne, par droit d'héritage. D'Alengargise de Beaumont (des Seigneurs de Craponne), sa femme, il eut deux enfants, qui confirmèrent ses libéralités; 1° Pons I, qui suivra; 2° Lambert (1030-1070). II. Pons I de Rochebaron, sgr dudit lieu, Usson, Beauzac (ces deux derniers fiefs, du chef de son épouse), Chambellan du Comte de Forez; ne vivait plus en 1170. Du mariage qu'il contracta avec Gotolende de Baffie, dame d'Usson, Saint- Pal, etc., fille et héritière de Dalmace, vinrent : 1° Lambert, qui suivra; - 2° Guignes, tige des Rochebaron Usson, reportés ; 3° Guillaume, chanoine- comte de Lyon (1209); 4° Brocard qui, abbé de Saint-Pierre-Latour du Puy, fut élu évêque du Puy, par le Chapitre de cette Église, alors que le Roi lui pré- féra Robert de Mehun ; en 1224, ce prélat reçut de ce prince, l'investiture pour les châteaux de Rochebaron et de Chalencon (en Velay), tout en lui laissant « le soin de les acquérir ». III. Lambert de Roche, baron dudit lieu, etc. ; fut garant d'une transaction passée entre le prieur de Saint-Gilles, d'une part, et Almace, Eustache, Pons et Hugon de Montravel, d'autre part (fin du XIIe s.). Il se trouvait encore sgr de Rochebaron en 1384 (à cette date, Robert de Mahun, évêque du Puy, obtenait de Philippe Auguste, l'investiture pour ce fief). Il fut père de : IV. Pons II de Rochebaron, sgr dudit lieu (suivant hommages qu'il rendit en 1248, à l'Évêque du Puy), possessionné à Monistrol, à la Salle, aux Chapelles, à Praslas (hommage de 1248); ép. Alaïs ou Alasiis, d'où 1° Bertrand, qui sui- vra; 2° Pons, prieur de Rochepaule en 1313; 3° Bernard, prieur de Fabas (1301), puis de Saint-Rémy-le-Puy (1319) ; 4° Artaude, religieuse de la Séauve- Bénite ; 5° Amphélise, qui testa le 19 oct. 1319, ayant épousé en Ires noces, N. du Verney; en 2mes noces, Guillaume d'Albigny (ou d'Aubigny), sgr de Cha- lain d'Uzore en Forez; 6° (presume-t-on) Guillaume, dit de Saint-Julien (nom d'un fief qu'il possédait dans la paroisse de Bas), chevalier, qui étant Bayle de DU VELAY 24 NOBILIAIRE l'Évêque du Puy (1263), fut vivement épris d'une femme du peuple, la belle bou- chère, la manda auprès de lui, comme magistrat, et la viola. Ce crime excita une vive indignation. Le mari et la corporation des bouchers jurèrent de s'en venger. Dans une sédition populaire, le Bayle, son viguier et ses sergents, furent mis à mort. Condamnation et suppression de ces meurtres s'en suivirent. La ville du Puy déclarée inhabile et incapable de s'administrer elle-même (15 avr. 12772); 7° Béraud, chevalier, sgr de Saint-Julien. V. Briand de Rochebaron, sgr dudit lieu, Leiniec, Montarcher (dès 1290); reconnut en 1290, à l'Evêque du Puy, ses biens à Bas, avec appartenances, juri- diction haute et basse (le fief de Saint-Julien est compris dans cet hommage) ; le renouvela en 1302, en même temps que celui rendu par son père, en 1248; partagea avec Bertrand de Loudes, le fief de Borne (1354-1362). Il avait épousé : 1° Jeanne, fille de Robert III, Dauphin d'Auvergne ; 2° Élise de Saint-Nectaire, qui se qualifia tutrice de ses enfants dans les hommages qu'elle rendit en leur nom, en 1319 et 1329, à l'Évêque. De ce mariage naquirent : 1° Héracle, qui suivra; 2° Alice, abbesse de la Séauve-Bénite (1326-1343) ; 3° Henri, auteur des Seigneurs de Montarchier, reportés; 4° Bonneton; 5° Briant; 6° Brocard (ces trois derniers, ainsi que leur frère Héracle Ier, reçurent, le 20 avr. 1321, une assignation, au nom de l'Evêque du Puy, à l'effet de comparaître devant la Cour de Monistrol, pour répondre des excès commis par eux dans le mandement dudit Monistrol) ; 7° (?) Armand, qui se reconnut vassal de l'Évêque, pour son fief de Boucherolles (1309). VI. Héracle Ier de Rochebaron, sgr dudit lieu (suivant ses reconnaissances de 1314 et 1329); transigea en 1335, avec André Charreyre, curé de Bas; céda à l'Université Saint-Mayol du Puy, 60 sous tournois à percevoir annuellement, sur les villages d'Os (par. de Bas), du Roure et de Ranchevoux (1340); se reconnut vassal pour la justice qu'il exerçait à Bas (1344); ép. Blaye de Dou- chanès (ou des Deux-Chiens), fille de Guignes, baron de Montauroux (suivant le testament de ce dernier, en date du 20 avr. 1356). Il fut père de : Guigon, qui suivra; 2° Briand, qui paraît pouvoir s'identifier avec Briand de Rochebaron, qui rétrocéda, le 22 juill. 1352, à noble Allier (qui prit dès lors le nom de La Fres- sange, la maison-forte « du Maz » (du Malploton, plus tard) et les terres de la Fressange, en faveur duquel, Jaucerand de Saint-Didier les avait aliénées; 3° le (nous présumons) Albert qui, prieur de Saint-Trivier, fut institué, ainsi que Guigon de Rochebaron, exécuteur testamentaire de son cousin Flotard de Rochebaron-Montarcher, fils d'Henri (1372). VII. Guigon de Rochebaron, chevalier, sgr de Rochebaron (1360-1382); se reconnut vassal de l'Évêque du Puy (1323); fut seigneur de Montauroux (du chef de sa femme, noble Dalmas de Douchanès (ou des Deux-Chiens, en Gévau- dan), laquelle testa en sa faveur, en 1362), suivant l'hommage qu'il en rendit, le — 28 sept. 1364, au baron de Montlaur ; rendit hommage en 1347, au baron de Solignac (Velay) ; fut condamné, par une bulle du pape Clément VII, donnée à Avignon, à payer une amende de 10 deniers tournois, aux chanoines pauvres du Puy (28 nov. 1382); fut cosgr du Chambon-de-Monistrol ( 1366-1370). Étant âgé de 25 ans, il épousa Marguerite de Châteauneuf, dame en partie de Saint- Denis en Gévaudan, fille de Hugues III et de Vierne Mitte de Miolans. Il ne NOBILIAIRE DU VELAY 2 5

vivait plus en 1383 (à cette date, sa veuve se trouvait tutrice de leur fils Héracle II). De ce mariage naquirent : 1° Héracle II, qui suivra; 2° Alaïs ou Adélaïde, abbesse du couvent de la Séauve-Bénite en 1402 ; 3° Guillaume, tige des Seigneurs de la Tour-Daniel, reportés. VIII. Héracle II de Rochebaron, chevalier, baron de Rochebaron (1389- 1419), Montauroux (suivant reconnaissance pour ces deux derniers fiefs, le 15 févr. 1410, à Anne Dauphine, duchesse de Bourbon et comtesse de Forez), Bas, Saint-Denis, Prades (Forez, Gévaudan, Auvergne) ; reconnut en 1401, à l'Évêque du Puy, sa maison, les mas de Ceyraldes, Anglade et autres. En 1402, il hommagea au comte de Forez, ce qu'il avait acquis du seigneur de la Roue, dans le mandt de Rochebaron. Il eut de grands différends avec l'Évêque de Mende (1407-1419). Héracle II, nommé Sénéchal de Beaucaire, par Jean Sans Peur, avec mission de soulever le Languedoc, contre l'autorité du Roi et du Dauphin, avait formé, de concert avec le prince d'Orange, lieutenant général en Languedoc, pour le duc de Bourgogne, le dessein « d'étouffer le Velay » et les loyaux amis du Dauphin dans un demi-cercle de fer et de feu dont les forteresses de Montauroux, de Fay-le-Froid et de Rochebaron constitueraient les points extrêmes. « Ils proposèrent y venir en force, dit notre chroniqueur. Et. Médicis, dont le pays estoit en grant desolacion ; et faisoient grandes destructions sur le pays ». Les Consuls du Puy s'en étant émus, députèrent des « gens notables », auprès du Dauphin, l'assurant de leur fidélité. Une trêve fut signée à Saugues par l'entremise de Béraud III Dauphin, comte de Clermont, et de Jean de Lan- geac, Sénéchal d'Auvergne. Héracle II, ennemi juré des Polignac et de Phi- lippe de Lévis, baron de Roche-en-Régnier, ne l'observa pas. Sur ces entrefaites, il s'empara de Pradelles, leva des troupes, et attendit le renfort de 1.500 chevaux envoyés par le duc de Savoie, sous la conduite de Guy de Salnove, chambellan et gouverneur pour le duc ; de la place de Saint-Vérain. Salnove ayant saccagé Montbrison, opéra sa jonction avec l'armée d'Héracle II. A cette nouvelle, Ber- nard d'Armagnac, comte de Pardiac, accourut au Puy. Les Bourguignons ayant échoué devant le château d'Aiguilhe, se rabattirent sur Vals, près Le Puy, mais durent gagner le Gévaudan, où ils occupèrent la place forte de Serverette. Celle- ci fut prise et incendiée par Pardiac, qui, de là, alla assiéger la place de Roche- baron, mais des moyens d'accord furent proposés, et l'armée fut dissoute. Héracle II mourut le 18 sept. 1419 (à cette date, Amédée Verd, sgr de Cha- naleilles, Bailli de Forez, ordonna au Prévot de Montbrison, de s'emparer du château de Rochebaron, jusqu'à ce qu'un héritier se montre. Cet ordre fut exé- cuté, et la garnison l'évacua). Le 28 juill. 1420, Jean de Rochebaron, sgr de la Tour-Daniel (Velay), en prit possession. Héracle II avait épousé en 1401, Alix ou Elide de la Roue, fille de Pierre, cosgr de la baronnie diocésaine de Dunières (Velay), et de Blonde de Langeac, et mourut en sept. 1419, laissant : 1° Guigon ou Guigues, qui suivra ; 2° Briand, marié à N. Fleur-de-Lys », dame de Poiset, s. p. ; 3° Guillaume, marié par sa mère (fin 1419, env. ) ; 4° François, sgr de Saint-Pal et de Tiranges (Velay). IX. « Noble et puissant homme » Guigon ou Guyon, damoiseau; prit posses- sion du château de Rochebaron (28 juill. 1420), marié à noble Catherine de la Roche, d'où : 1° Artaud, chevalier de Malte; 2° Antoinette, qui apporta les 26 NOBILIAIRE DU VELAY

biens paternels, à Louis de Chalencon, fils de Louis-Armand XII, vicomte de Polignac, et d'Isabeau de la Tour d'Auvergne (d'où la 2me Maison de Chalencon- Rochebaron, qui suit), qu'elle épousa, p. c. du 2 juin 1434.

Branche de Chalencon-Rochebaron.

— — Armes : de gueules, à la porte d'or. PI. I. Fig. 16. I. Pons de Rochebaron, sgr dudit lieu (1110-1170); ép. Gotolende de Baffie., dame d'Usson et de Beauzac, 2me fille de Dalmace de Baffie, sgr d'Usson et de Beauzac. En 1163, ledit Pons se qualifiait seigneur de ces deux fiefs : De ce mariage naquirent: 1° Lambert, qui continua la lignée des Rochebarons ou de Bas ; 2° : II. bis Guigues de Rochebaron, sgr d'Usson, Beauzac (1170-1186); ép. N. d'Usson ; d'où : III. Dalmace de Rochebaron-Usson (1200 et plus tard) ; père de : IV. Bertrand de Rochebaron-Usson, sgr dudit lieu, Beauzac, la Brosse, (1231); fut en différend avec le Prieur de Confolent ; ép. « Béatrix », d'où : 1° Ponchon, qui reconnut en 1248, Usson, Beauzac et le mas de Bolène ; 2° : V. Guillaume de Rochebaron-Usson, sgr de Beauzac, etc. (1231); se croisa en mai 1250 (d'après une charte d'Acre, il emprunta avec d'autres chevaliers, la somme de 170 livres tournois, à deux marchands gênois; Alphonse, comte de Poitiers et de Toulouse, se porta caution); ép. avant 1259 (présume-t-on), Amphélise d'Allègre, qui testa en 1269; fille d'Armand II, sgr d'Alègre, et d'Elisabeth de Chalencon (dénommée à tort, « Marguerite de Peyre » par Cha- bron), d'où : 1° Jousserand, qui suivra; 2° Dalmace, qui possédait en 1259, le tiers du mandement de Beaujeu ; reconnut en 1299, à l'Evêque du Puy, le lieu de Darnepassac ; ainsi que le mas de Salce, la haute-justice et les fourches qu'il possédait dans le mas de Tence (près du château de Vieillarma ; ce qui fait présumer, qu'il a été seigneur du Besset ; fut père de deux filles : a) Alaïs d'Usson, dame de Versilhac et de Viellarma, qui apporta en dot, vers 13 19, ces fiefs, à Josserand (ou Jaucerand) de Glavenas, sgr de Lardeyrol, qui mourut le 10 juill. 1342; b) Aëlis d'Usson, dame du Besset et en partie de Veilhermat, mariée en 1324 env. à noble Bertrand Malet, chevalier, qui reconnut la même année, à l'Evêque du Puy, les biens de sa femme. VI. Jausserand I de Rochebaron-Usson (1269-1274), chevalier, sgr dudit lieu, Bauzac, Boucherolles ; ép. (contrairement à ce qu'on a écrit Le Laboureur, loc. cit.) Alice (qui semble lui avoir apporté le fief de Boucherolles; et avoir été une demoiselle Tronchet). De ce mariage naquit (archiv. déples de la Hte Loire, G. 646); Pons, qui fut l'héritier universel de son oncle, Pons de Rochebaron; clerc, qui testa le 13 mai 1348. VIL Jousserand Bilhard (alias : Brillant, Guillaume) de Rochebaron-Usson, damoiseau, sgr d'Usson, Beauzac, Boucherolles ( 1341-1369) ; mourut, croit-on, en 1369, laissant de Girine (ou: Garine, Marguerite) de Vissac (ou Malet), (des Seigneurs de La Tour-Maubourg), deux filles : 1° Béatrix, dame de la Brosse et de Beauzac, qui épousa en 1373, Pierre de Sémur; 2° Alix, dame d'Usson, mariée vers 1360, à Armand II, sgr de la Roue. NOBILIAIRE DU VELAY 27

Branche des Seigneurs de Montarcher (Forez).

VII bis. Henri « de Rochebaron, sire de Mont Archero », Leiniec (suivant hommage qu'il en rendit en 1339), fut du nombre des nobles et coutumiers de Forez et de Champagne, qui adhérèrent à la ligue conclue entre eux. pour résister aux exactions de Philippe le Bel (11 févr. 1315). Il épousa en 1335, Isabelle de Saint-Didier, dame de Rochefort et de plusieurs terres, près de Beau- diner et de en Saint-Félicien, Vivarais. Elle était fille d'Alexandre et d'Agnès de Brion du Cheylard, et veuve de Hugues du Hauterive. Elle vivait encore, en 1367. De ce mariage naquirent : 1° Henri, sgr de Leiniec, qui mourut avant le 19 déc. 1367, et dont la succession fut partagée entre ses fils : Henri, qui hérita de Leiniec, ainsi que de Merle, Saint-Hilaire, qu'il hommagea, le 7 avr. 1363, et épousa Marguerite du Mas d'Usson, dont une fille, Isabelle, dame de Leiniec, qui mourut en bas âge, laissant ce fief, à sa mère, qui l'apporta en dot en juillet à 1374, Guinon de Châteauneuf de Rochebonne ; 2° Albert, prieur de Saint- Trivier ; 3° Plotard ou Flotard, sgr du Malploton (à son décès, son cousin et héritier, Guigon de Rochebaron, assisté de ses oncles Armand de la Tour et Albert de Rochebaron, prieur de Saint-Trivier, ses exécuteurs testamentaires, vendit le Mas ou le Mas Ploton, ainsi que le mas et le domaine de la Fressange, à Jean Allier, le 22 août 1372), qui testa en 1372 ; 4° : VIII. Alexandre de Rochebaron, sgr de Montarcher, semble avoir eu pour fils : IX. Macé de Rochebaron, sgr de Montarcher; ép. Alix de Roussillon : X. Antoine de Rochebaron, sgr de Montarcher, Estivareilles, Marandière (1440-1450) ; ép. Philippote de Bourgogne, fille bâtarde du duc Jean Sans-Peur, et naturelle de soeur Philippe le Bon, d'où : 1°-2° Reynault et Jean, prêtres; 3° : XI. Artaud de Rochebaron, sgr de Montarcher, etc., père de : XII. Claude de Rochebaron, sgr de Montarcher; fut Echanson de Louis XI ; ép. en 1454, N. hier de Georand : XIII. Guillaume de Rochebaron, sgr de Montarcher, Marandière ; ép. avant 1561, Yolande de Lamps : XIV. Pierre de Rochebaron, sgr de Montarcher; ép. en 1597, Gabrielle de la Bastie.

Les Seigneurs de la Tour-Daniel (Velay). Armes : écartelé : aux 1 et 4, de gueules ; au chef échiqueté d'argent et de d'azur deux traits (qui est Rochebaron) ; aux 2 et 3, de gueules, au lion d'or. — — PI. I. Fig. 17. Cette branche a également possédé les seigneuries d'Issac-la-Tourette, Vals-le- Chastel (Auvergne). Jehan de Rochebaron (Johannes de Rupebarone), damoiseau, dénommé : « de Lorme de », Lolm, sgr de la Tour-Daniel (Turris nielli) ; reconnut en 1341, au baron de Solignac (Velay), le village de Lorme, la grange de Poinsac (de Poen- saco, de avec ses Ulmo), appartenances. Autre Jehan de Rochebaron, sgr de la une Tour-Daniel, qui prit part active à la guerre contre les Bourguignons, aux côtés de son baron de cousin, Rochebaron (1420). Étant investi de la charge de 28 NOBILIAIRE DU VELAY

châtelain de la ville du Puy, pour le Roi (1412), il en fut évincé par les officiers du Chapitre, et surtout, par les Consuls. En 1428, il est qualifié de bailli des châteaux du Comte de Velay. Il prit une part active, sous les ordres d'Antoine et d'Héracle de Rochebaron, à la guerre des Bourguignons. Le 12 mars 1646, les Carmes du Puy délivrèrent à Gabriel de Colomb, sgr de la Tour-Daniel, et juge au bailliage de Velay, une quittance de la somme de 319 livres, montant des arrérages des obits que ledit Jehan de Rochebaron et sa femme Hélix de Tournon, avait fondés par leurs testaments des 10 oct. 1436 et 9 août 1445. Noble Antoine de Rochebaron, chevalier, se trouvait maître du fief de la Tour-Daniel, le 7 mai 1460 ; ceci est prouvé par un bail à ferme passé, le même jour, à Mathieu Vesseyre, prêtre, d'un champ sis à Malafosse, ainsi que d'un pâturage situé à la Sablière. En 1492, le même cédait à noble François Bastide, son fief de Chasserèdes. Seigneuresse de la Tour-Daniel, Issac-la-Tou- rette (près Riom), Vals-le-Chastel, Charlotte de Rochebaron, qui leur succéda, était dame des Grèzes (par. d'Agnat, mandement de Mercoeur en Gévaudan), en 1490, épousa Jacques du Cros, chevalier, sgr de la Tour-Daniel et en partie de Marsat. Charles de Rochebaron, un de leurs fils, sgr de Saint-Sauve, Agnat et les Grèzes, épousa en 15 19, Catherine de Boullié du Charriol, dame du Vialard, et fit en 1523, un emprunt avec sa tante Charlotte de Rochebaron, dame des Grèzes (dont il hérita). De ce mariage naquirent, entre autres : 1° François, sgr d'Agnat, les Grèzes, la Garde, Vals-le-Chastel, la Cougnat, Saint-Sauve (1540), qui, marié à Gibberte de Blot (morte s. p.), testa, le 16 févr. 1594; 2° Anne, dame de Saint-Sauve et de Vals-le-Chastel, fiefs qu'elle apporta en dot, le 3 avr. 1648, à Damien de la Salle, écuyer, sgr du Colombier de Vedières (Jean, leur fils, se trouvait en 1595, qualifié sgr d'Agnat, Saint-Sauve et le Colombier). — Cf. : Chr. d'Ét. de Médicis (publiées par A. Chassaing). E. Salomon : Les — Châteaux hist. du Forez (art. Leiniec, Montarchier, Usson et autres). — A. Jacotin : Preuves; Invent. G. A. Lascombe : Répert. (art. Arzon, Borne, Beauzac, Bas, Boucherolles, Coubon). — Arnaud : Histoire du Velay, I, 149, — 302 et suiv. Truchard du Molin : La Baronnie de Lardeyrol; La Baronnie de la Brosse. — Huillard-Bréholles : Invent, des titres de la Maison ducale de — Bourbon, I, 428. Abbé Theillère : Les Monastères du Velay . — Le Labou- reur : — Les Mazures de l'Isle-Barbe. La Chesnaye-Desbois : loc. cit. (divers — — articles). Baluze : loc. cit., II, 439. La Tour-Varan : Généalogies. —La Revue — héraldique, année 1906, Ier semestre. L. Pascal : Bibliographie du Velay et de la Haute-Loire (art. Guillaume de Rochebaron). — G. Paul : Mar- — guerite de Valois), 6. Tablettes hist. du Velay, V, 504 et suiv.

ROCHEFORT (DE)

(Gévaudan).

Seigneurs de Rochefort (par. d'Alleyras), Champagnac et en partie d'Alleyras NOBILIAIRE DU VELAY 29

(Gévaudan), la Bauche, le Molard (mandt de Cayres), Gratuze, Amblard, Genes- tous, Saussac, Trintinhac, Séjalières, etc. (Velay). Au lieu de Rochefort (Rocha Fortis, Ruppus fortis) en la paroisse d'Alleyras, se dressent encore quelques pans de murailles, seuls vestiges d'un castel qui avait été placé par la bulle pape d'Alexandre III, sous la suzeraineté de l'Évê- ché du Puy. Cette forteresse avait donné son nom à une race chevaleresque qui s'est éteinte dans la Ire moitié du XVIIe siècle, dans la Maison de Cusson en Velay. Lui ont appartenu : Raymond de Rochefort, sgr de Séjallières, dont nous parlerons (1200); — Guillaume de Rochefort, marié à Béatrix de Saint- Bonnet, qui se trouve citée dans le testament de son oncle Maurice de Saint- Bonnet, sgr dudit lieu et de Novacelles, et prévôt du Chapitre du Puy (7 nov. du — 1270); — Martin de Rochefort, clerc de l'Église Puy (1286); Maurice — de Rochefort, prieur d'Alleyras, le 15 juin 1304; Rancon de Rochefort, sgr de la Sapède-Vieille, au terroir de Saint-Vénérand (1352-1378), marié à Isabelle de « Menial ».

Généalogie.

I. Raymond de Rochefort, sgr d'Alleyras; fut père de : II. Pierre de Rochefort, damoiseau, cosgr d'Alleyras ; acquit la rente noble de Gratuze et d'Amblard, qui était de Godefroy de Cayres (1254) : III. Aymon de Rochefort, chevalier, sgr dudit lieu, Séjallières, le Molard, etc. ( 1310-13414) ; ép. Catherine de Beaune (devenue veuve, elle renouvela en 1335, l'hommage rendu en 13 15), fille de Bertrand, dit de Pradelles. De ce mariage naquirent : 1° Pierre, qui sui- vra; 2° Rancon, chanoine de l'Église du Puy ( 1367-1381 ), qui testa en faveur de son neveu Pierre III de Rochefort ; 3° Itier, prieur d'Alleyras. IV. Pierre II de Rochefort, sgr dudit lieu ; ép. dame Alyons : V. Louis de Rochefort, écuyer, sgr dudit lieu, Séjallières, la Bauche, etc. (1442-1460), bailli de Montlaur : VI. Louis II de Rochefort, sgr dudit lieu (1474-1481) : VII. « Honorable seigneur noble » Antoine de Rochefort, sgr de Séjallières, etc. (dès 1481 ) ; entreprit un voyage en Palestine, et mourut à Jaffa, laissant : VIII. Pierre III de Rochefort, — sgr de Séjallières, Gratuze, Saussac et en partie d'Alleyras (1481 1508) : IX Rancon de Rochefort, succéda en son père dans ses fiefs ( 1508-1 5 13) : X. Noble Jean de Rochefort, sgr de Séjallières, etc. (1541 ) ; ép. Isabelle d'Ally, d'où : 1° Pierre, sgr de Séjallières (1572) ; 2° : XI. Antoine de Rochefort, écuyer, sgr de Séjallières, Champagnac et autres lieux (1588-1607); vendit, le 13 mars 1551 (n. st.), en faveur des habitants d'Anglars, un pâturage sis près du château de Rochefort, moyennant une somme de 20 livres tournois et une rente annuelle de 10 sous, chacun « vallant 12 deniers ». Il fut père de 1° Christophe, qui suivra; 2° Louis, prieur d'Alleyras, qui testa, le 11 nov. 1666 (acte par lequel il voulait être enterré dans l'église d'Alleyras, tombeau « de ses devantiers » ; don- nait à ladite église, 15 livres de rente sous condition de célébrer, chaque samedi, une messe pour le repos de son âme, et instituait héritière universelle sa nièce Suzanne de Rochefort (femme de noble Hugues-Antoine de Cusson, habitant Montcondiol, par. de Saint-Didier-la-Séauve, en Velay). XII. Christophe de Rochefort, sgr dudit lieu, Séjallières, Trintinhac, etc. (1608-1618) ; fut père de : XIII. Suzanne de Rochefort, qui apporta ses biens, à 30 NOBILIAIRE DU VELAY

Hugues-Antoine de Cusson, écuyer, sgr de Saitignac, qu'elle épousa avant 1649. — Cf. : A. Jacotin : Preuves; Invent. G. Abbés L. Jarrot et R. Pontvianne : La Seigneurie d'Agrain. —Chr. d'Et. Médicis (publiées par A. Chassaing), I, — 269, 270. Comm. de M. le chne E. Mercier.

ROCHEFORT D'ALLY (DE) (2e Maison d'Ally)

(Auvergne).

Barons, vicomtes, comtes, puis marquis d'Ally ; comtes de Saint-Point, Montferrand (Gévaudan); barons, marquis de la Tour-Saint-Vidal, et barons des États de Velay (Velay); barons de Cénaret et des États de Gévaudan (Gévau- dan); seigneurs et vicomtes de Beaufort (près le Monastier) ; sgrs de Saint- Quentin, Chaspuzac, Goudet, Le Villard-de-Saint-Vidal, Mons (près le Puy), la Bauche, Barges, etc. (Velay); seigneurs et barons de Saint-Cirgues (baronnie comprenant les lieux de Cerzat, Saint-Pierre-du-Dragon, Alleret-près-la-Voûte), Prades, le Pradol, Pompéranc, Beaumont, le Thiolent (ou Thiôland), la Roche- près-Brioude, Fortanier, Durat, Londines, Nonette, Massiac, la Rochette, etc. (Auvergne) ; marquis de la Queil (ibid); sgrs de Poncins (Forez), Pierrepont (Normandie), etc. Armes : de gueules, à la bande ondoyée d'argent, accompagnée de six mer- lettes de même, rangées en orle, trois de chaque côté. Armes des barons de Saint-Vidal et des États de Velay : écartelé : aux I et 4, comme ci-dessus ; aux 2 et 3, d'or, à la tour de gueules, maçonnée de sable (qui — est Saint-Vidal). Pl I. Fig. 18. — Devise : Per Ardus Virtus. Bien fondé Rochefort. — Tenants : deux anges vêtus d'une dalmatique d'azur, et portant chacun un guidon aux armes de la Maison de Rochefort d'Ally : Bouillet (loc. cit.) et de la Roque (loc. cit.) nous apprennent que cette race d'origine chevaleresque, a eu pour berceau, Rochefort-Vernières (près Blesle, en Auvergne). Antoine de Rochefort aurait, de concert, avec sa femme, Marguerite d'Ally, héritière de sa Maison, fondé en l'an 1001, le prieuré de Bonnat de Rochefort (D. de Saint-Flour). Bertrand de Rochefort, chevalier (que l'on peut présumer avoir été leur fils), fut témoin et caution pour Élie de Crest, à un acte qu'il passa avec le monastère de Sauxillanges (après le 2 des calendes de 2 novembre, la 4e année du règne de Philippe Ier). Hugues de Rochefort (qui semble avoir été son fils) vivait au début du XIIe siècle. Il fut témoin de la dona- tion qu'un chevalier du nom de « Balbinus », fit au même monastère, d'une dîme d'agneaux, au lieu de Tyellis, à Bolnac (11 des calendes de janvier 1114). Il pourrait avoir été l'aïeul d'Aimoin, qui suivra, à qui, suivant Moreri, remonte la filiation de cette Maison.

de Généalogie la branche des Barons de Saint-Vidal (Velay). Claude de Rochefort (fils aîné de Pierre de Rochefort, sgr d'Ally, Ansice, NOBILIAIRE DU VELAY 31

Fontanier, la Rochette, etc., et de Gilberte de la Queille); fut baron d'Ally, de Saint-Vidal et des États de Velay, de Cenaret, comte de Montferrand, vicomte de Rochefort-d'Ally, capitaine de 50 hommes d'armes, gentilhomme de la Chambre du duc d'Alençon; fut assassiné en 1604, par un de ses bâtards, dans les environs de la ville du Puy. Il avait épousé p. c. du 12 août 1595, Claire de la Tour-Saint- Vidal, fille et héritière d'Antoine de la Tour, baron de Saint-Vidal et de Cénaret, chevalier de l'Ordre du Roi, et de Claire de Saint-Point. Sa veuve mourut en 1636. De ce mariage, naquirent : 1° Jean-Antoine (22 avr. 1589-1625), qui fut nommé en 1595, à la substitution de la Maison de la Tour-Saint-Vidal, et qui mourut s. p.; 2° Aymar, qui continua la lignée; 3° Pierre-Antoine, qui suivra; 4° Claude, tige de la branche des Comtes de Saint-Point; 5° Claire, mariée en Ires noces, le 8 juill. 1618, à Philibert de Fayet, dit de Vergezac, fils de noble Antoine, sgr de Vergezac; en 2mesnoces, avant 1645, à Balthazard, sgr. de Cha- vagnac ; 6° Marie, femme de Jacques « de Sévérac ». XIV bis. Pierre Antoine de Rochefort d'Ally (26 juill. 1600-1669), héritier par acte du 18 juill. 1625, de Claire de Saint-Point, veuve d'Antoine de la Tour, vicomte de Beaufort, seigneur et baron de Saint-Vidal (à la charge de porter les noms et armes du défunt; ce qu'il fit), sgr de Barges (fief qu'il céda au prix de 10.000 livres, a Robert Jourdain, qui en fut investi en 1652, par l'Évêque du Puy), Goudet, Blanzac, le Villard (par. de Saint-Germain-Laprade), Saint-Quen- tin, Mons (ces deux derniers fiefs, qu'il céda par acte du 7 oct. 1634, à Gaspard Gérentes, sgr de Chadrac), Chaspuzac (fief qu'il vendit, le 22 juin 1627, à — Hugues de Filière, sgr du Charrouil). Dîmes et redevances fut comprises dans cette vente), Pompéranc, etc., siégea aux États du Velay, en qualité de baron de Saint-Vidal ; fut gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi. Il épousa : l° p. c. du 16 sept. 1628, Marguerite de Châteauneuf, fille de Hugues, baron de Rochebonne, et de Françoise des Serpens; 2° le 4 nov. 1648, Margue- rite de Girestous (veuve et héritière universelle de Gabriel Bertrand, sgr du Thiolent, le Pradel, Prades, Pompéranc, suivant testament de ce dernier, en date du ler mai 1646), fille de Guillaume, sgr de la Bastide, et de Marie de — Presles de Vaulsèche, dame de la Tourette. Du 1er lit naquirent : 1° Hugues- Joseph, qui suivra; 2° Claire, religieuse de Lavaudieu ; 3° Marie, religieuse à Brioude ; 4° Isabelle, religieuse au couvent de N -D. du Puy; 5° Françoise, mariée en 1656, à Laurent de la Veuhe, sgr de Chevrières en Lyonnais, et qui devenue veuve, hommagea, le 24 févr. 1682, ses fiefs de Chevrières et de la Boutonne (ce dernier fief, près de Saint-Étienne en Forez, fut reconnu, le 12 — avr. 1759, par François Baillard du Pinet). Du 2me lit naquit un fils : unique Claude-Vidal, auteur de la branche des Seigneurs de Prades, reportée. XV. Hugues Joseph de la Tour, baron de Saint-Vidal et des États de Velay. vicomte de Beaufort, sgr de la Rochette, etc. ; fut maintenu dans sa noblesse, en Languedoc, par jugement souverain du 20 janv. 1670 ; testa le 14 mars 1668. Il avait épousé p. c. du 27 févr. 1656, Jeanne-Simonne d'Apchon, fille de Guil- laume, sgr. de Tournoël, et d'Alix d'Anteroche, d'où : 1° Pierre-Antoine, qui suivra 2° ; Jean-Antoine, admis au Chapitre noble de Brioude en 1695 ; 3° Phili- berte, mariée en mars 1680, à Gaspard d'Estaing, comte de Saillans, fils aîné de baron Jean, de Saillans, et de Claude de Combourcier, 4° Marguerite, mariée à 32 NOBILIAIRE DU VELAY

de 5° en Gaspard de Dienne, comte Chevagnac ; Charlotte, qui épousa 1676, en nous basant Jean d'Aurelle, marquis de Colombines; 6° (nous le présumons, sur les dates et le titre de comte de Saint-Vidal) Henri, comte de Saint-Vidal, le marié à Gabrielle d'Apchon, dame de Poncins en Forez (fief qu'il hommagea, acte 10 avr. 1674, au Comte de Forez, et dont il donna le dénombrement, par et de Claudine de Bron- du 12 mai suivant), tille de Philibert, baron de Poncins, à son mari Gas- la-Liègue (dont une fille, dame de Poncins, fief qu'elle apporta le 8 Elle ne vivait pard d'Estaing, qui en donna le dénombrement, juin 1695). plus, en 1689. XVI. Claude Vidal « de la Tour de Rochefort d'Ally », chevalier, baron de Saint-Vidal et des États de Velay, vicomte de Beaufort, etc. ; ép., le 21 oct. du Monas- 1690, Jacqueline de Pujol, fille de Jean, vicomte de Beaufort (près en laissant : tier), et de Marguerite de Ravissac. Il mourut 1716, XVII. Guillaume de Rochefort de la Tour-Saint-Vidal (9 déc. 1691-2 juin de vicomte le 1742), baron de Saint-Vidal et des Etats Velay; d'Ally, Thiolent, Prades, Pompéranc, le Pradel, Beaufort, etc.; sgr de Mauriac et de la Bauche sur ces deux fiefs avait (suivant l'achat qu'il fit des droits seigneuriaux qu'il vicomte de acquis par acte reçu me Rechatin, notaire, du vicomte Armand XX, Polignac, pour la somme de 1.800 liv., plus 100 liv. d'étrennes) ; page de la la Grande Ecurie du Roi (1706). Il avait épousé en 1706, Marie-Suzanne de son héritier uni- Volpilière, qui ne lui donna pas d'enfants. Il avait institué versel, son cousin, le cte de Dienne, sgr de Chavagnac.

Branche des Seigneurs du Thiolent et de Prades.

XV bis. Claude-Vidal de Rochefort d'Ally (fils unique de Pierre-Antoine, baron de Saint-Vidal, et de Marguerite de Ginestous de la Tourette), sgr de Prades (par. de Sainte-Marie-des-Chazes), le Pradel, le Thiolent, Pompéranc. Né en 1649, mort au chau du Thiolent (juin 1708), il épousa, le 12 mars 1674, Marie de Julien, fille de Louis, sgr de la Baume, Vinezac (Vivarais), et de Marie de Charbonnel de Chauzon en Vivarais : XVI. Pierre de la Tour de Rochefort,sgr de Prades, le Thiolent, Pompéranc, m' 6 etc. ; ép., le 25 oct. 1707, Thérèse de Vogué, décédée en 1715, fille du de Melchior de Vogué, Grand Bailli de Vivarais, et de Gabrielle Motier, dame au Champetières, d'où : 1° Pierre-Joseph, qui suivra; 2° François-Cerise, capne et de Régiment de la Couronne ; 3° Henri-Louis, chanoine-comte de Brioude de Saint-Claude, puis évêque de Châlons-sur-Saône (1753-13 juin 1772, date sa mort); 4° Claude-Joseph; 5° Charles, dit le Chevalier de Rochefort, colonel d'infie. XVII. Pierre-Joseph de Rochefort, marquis d'Ally, chevalier, baron de Saint- Vidal et des États de Velay; sgr du Thiolent, etc.; baron de Prades, etc.; acquit par acte du 22 juill. 1748, de noble Pierre de Dienne, sgr de Chavaniac, « la baronnie de Blanzac, consistant en château meublé, écurie, grange, domaine garni en bestiaux et instruments agricoles, deux moulins à blé ; l'un à Saint- Vidal; l'autre à Fontanes ; prés, champs, jardins, vergers, bois, une rente cons- tituée de 45 livres au principal de 300 par les manants du mandt de Fontane, NOBILIAIRE DU VELAY 33 cens, rentes, droits seigneuriaux, etc., honneurs, prérogatives, notamment l'entrée aux Etats du Velay ; tous les arrérages qui lui sont dus par exprès, les lods dus par le sr Chabron, pour l'acquisition du domaine de Solilhac (sis dans la mouvance de la baronnie de Blanzac), au sujet desquels lods il y a procès au parlement de Toulouse, entre ledit Chabron et Guillaume de la Tour de Roche- fort d'Ally, marquis de Saint-Vidal, dont le vendeur est l'héritier; procès dont le vendeur cède tous les frais faits, à charge par l'acquéreur de tenir en compte à Chabron, 500 livres à lui dus par ledit Saint-Vidal, à charge aussi par le même acquéreur, de payer les droits seigneuriaux s'il en est dû à un suzerain, et les charges foncières dont une fondation de 60 liv. annuelles à l'église de Saint- Vidal et une autre de 40 liv. annuelle aux Cordeliers du Puy ; ladite vente faite au prix de 90.000 liv. dont 800 pour les meubles du château; 1200 pour les bestiaux et instruments agricoles, 2000 pour l'entrée aux États du Velay, 8000 pour les arrérages et frais susdits, et 7800 pour le reste, en déduction de quoi le vendeur reçoit 56000, desquelles 24000 proviennent de la vente de la terre de Pompeyran (faite le 18 juin passé, à M. de Sasselange, capne dans Auvergne, infanterie, habitant Craponne, 3178 liv. de la vente faite au marquis d'Apchier des renies du Chier (Saint-Didier), le 20 juin passé ; 10.000 de la vente à Me Blanc, notaire royal d'Alentin, d'un pré et d'une rente à Couyac, le 16 juin dernier, et 6000 prêtées par Pierre Thivel (?) (Comm. de M. le chne E. Mer- — cier). La chemise d'une pièce disparue porte cette cote (6 du 21 mai 176). Vente de la terre de S. Vidal, au prix de 130.000 liv. consentie par M. le mar- quis d'Ayen, en faveur de noble Louis Augustin Porral » (acte du 21 mai 1765). Du mariage qu'il avait contracté avec Irène de la Vaissière, fille de François- Ignace, marquis de Cantoinet, et de Claudine-Françoise-Marie-Anne de Saint- Martin d'Aglié, naquit une fille, Marie-Marguerite-Henriette, mariée p. c. du 5 sept. 1767, à Jean-Joseph, marquis d'Apchier, fils du cte Joseph et d'Antoi- nette de la Rochefoucauld.

Les Rochefort d'Ally, représentés au XIXe siècle.

Marcel Bouvard (La Revue héraldique, XVIII, 202) nous apprend qu'au XIXe siècle, existaient encore trois branches de cette noble Maison. A cette elles époque, s'éteignirent; l'une, avec le mis d'Ailly (1822); une autre, celle des Comtes de Saint-Point, dont un membre s'illustra à Saint-Jean-de-Losne (1833) ; et un autre, également, dont le dernier représentant mâle fut Jean-Jacques- Marie, comte de Rochefort d'Ally de la Tour-Saint-Vidal, garde du corps de Louis XVIII, puis aide de camp du duc d'Havré (branche qui se perpétua par substitution régularisée en 1855, en faveur de son petit-fils, Charles Barbat du Closel, comte de Rochefort d'Ailly de la Tour-Saint-Vidal, décédé en 1893. De son mariage en 1868, avec Marie de Lichy, naquit un fils unique ! Aymard Barbat du Clozel (qui releva le nom de « Rochefort d'Ally de la Tour-Saint-Vidal), qui en épousa 1903 (ou 1904), sa cousine, issue de germain. Il porte : écartelé : aux 1 et de 4, Rochefort-d'Ally ; aux 2 et 3, de la Tour-Saint-Vidal ; sur le tout : d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles d'argent, et en- pointe d'une barbe de même (qui est de Barbat). 3 34 NOBILIAIRE DU VELAY

— Cf. : La Chesnaye Desbois : loc. cit. Truchard du Molin : La Baronnie de Saint-Vidal. — A. Jacotin : Invent. G. ; Preuves. — Chabrol : Coutumes — dAuvergne, IV. Bohet : Commentaires sur la Coutume d'Auvergne (art. — — Ally). L. de la Roque : loc. cit. — A. Chassaing : loc. cit. Dr de Ribier : — Preuves des Pages auvergnats, 225, 28, 27. Arnaud : Hist. du Velay. — — Eymard : Invent. B. 83. Bulletin de la Société académique du Puy (année — — — 1921, VI). G. de Burdin : loc. cit. A. Lascombe : Répert. (art. Barges). — E. Salomon : Les Chât. hist. du Forez. Etc.

ROCHEFORT D'AUROUSE (DE)

(Auvergne).

Seigneurs d'Aurouze, Massiac, Mardogne, Saillans, Paulhac, Alleret (près Blesle), Malompize, Preschonnet, Rochemaure, Chassaignes, la Roche-Vernas- sal, Saint-Quentin-sous-Nonette, les Ancizes, Orcet, etc ; barons de Cusse, Montclar, etc. (Auvergne) ; seigneurs et barons de Lardeyrol et des Etats de Ve- lay. (Velay). Armes de la branche d'Aurouze-Saint-Quentin : losangé d'or et d'azur ; à la — — bordure de gueules. PI. I. Fig. 19. Cri de guerre : La Roche ! Bouillet et Truchard du Molin, entre autres historiens, ont confondu cette Maison avec celle des Saint-Quentin-sur-Sioule (Auvergne et Bourbonnais), qui portait : d'or, à la fleur de lys de gueules. C'est également à tort, que Bouillet assigne aux d'Aurouze de Saint-Quentin, la possession de la terre d'Aurouse- pvès-Paulhaguet ; ce fief et celui d'Aubusson, furent reconnus en effet, en 1669, par Françoise d'Aurouze de Saint-Quentin, comme provenant de son mari, Gas- pard de Montboissier-Beaufort-Canillac. Ledit fief d'Aurouze (Auroux) est ac- tuellement de la commune de Malompize, cant. de Massine, arr. de Saint-Flour ; tandis que Auzon ou Auriouze (Aurosa, Auroza), fief des Rochefort d'Ally, est de la commune de Mazérat-Aurouze, canton de Paulhaguet, arrondissement de Brioude.

A cette race chevaleresque, représentée aux Croisades, ont appartenu : « B. de Rochefort », témoin de l'acte par lequel Guillaume de Polignac, prévôt, Ber- nard d'Alzon, abbé, et le Chapitre de Brioude, transféraient leurs droits sur le — village de Cottines et de Morel, à Odilon de Mercoeur, doyen (1100) ; Ber- nard de Rochefort (de Ruperforti), témoin de l'acte de partage de la succession d'Agne II, seigneur « d'Aurouz », marié à Isabeau, fille de Guillaume de Ran- — don, seigneur de Luc, et de Béatrice de Beaucie (quittance de dot, de 1332) ; Robert de Rochefort (de Ruper forti), prieur de « Rivis » (de l'ordre de Citeaux), qui fut témoin du contrat de mariage d'Agne III, sgr. d'Oliergues, avec Béatrice de Chalencon (16 févr. 1372). NOBILIAIRE DU VELAY 35

Au dire de La Chesnaye Desbois, la terre de Paulhac fut apportée dans la Maison de Rochefort d'Aurouze, par Marie de Montujol (de Mostuéjols ?), fille de Reymond et de Catherine de Lastic (ce dernier mariage en date du 31 déc. 1328).

Les Rochefort d'Aurouze possessionnés en Velay.

D'après certains auteurs, cette branche des Rochefort eut pour auteur : IX. Antoine II de Rochefort d'Aurouse, chevalier, sgr. de Saint-Quentin, etc., dénommé « le Grand Seigneur d'Aurouze du Breuil et de Rochefort » ; grand bailli des Montagnes d'Auvergne ; fut le père de : I° Antoine III, qui suivra; 2° Catherine, mariée, le 17 Juill. 1584, à Pierre de la Farge, sgr de Monteclar, fils de Jean et de Marie de Montcelard :

X. Antoine III d'Aurouse, chevalier, sgr. de Saint-Quentin, etc (1549-1587) : XI. Gilbert d'Aurouse, chevalier, sgr. de Saint-Quentin, baron de Cusse, Monteclard ; épousa en 1590 env., Hélène de Polier (ou de Poulhès), dame de Cusse, fille aînée de Jean II, baron de Cusse (1590), et de Catherine de Langeac, d'où : I° Jean III, qui suivra ; 2° Françoise, mariée le 17 oct. 1616, à Antoine de Guillaumanche, sgr. du Boscage, fils de Jacques et de Catherine de Vichy- Chamron. XII. Jean III d'Aurouze de Saint-Quentin, baron de Cusse, Montclard, Lar- deyrol et des Etats de Velay ; épousa, vers 1620, Marguerite-Félicité de Poli- gnac d'Adiac, dame de la baronnie diocésaine de Lardeyrol en Velay, fille de Marc, baron de Lardeyrol et des Etats de Velay, et d'Eléonore de la Rochefou- cauld. Elle testa à Pradelles, le 19 déc. 1648, citant ses cinq filles : 10 Françoise, religieuse de Notre-Dame à Brioude ; 2° Jeanne-Marie, religieuse du même cou- vent ; 3° Françoise-Marie, dame de Cusse, Chassaignes, Lardeyrol, etc, mariée le 11 juin 1648, à Gaspard, comte de Montboissier-Beaufort-Canillac ; 4° Marie- Gilberte ; 5° Hélyps, qui épousa, le 27 janv. 1656, noble Jean du Crozet, sgr. de Rousson. — Cf. : Moreri : Dict. M. de Montmorand : Suite des seigneurs de Paulhac, 15, 16.— Bouillet : Nobil. d'Auvergne. —Truchard du Molin : La Baronnie — de Lardeyrol, 63, 66, 150. Marcellin Boudet : Les Bailles royaux (étude pa- — rue dans « L'Auvergne historique »). Dr de Ribier : Recherche générale de la — Noblesse d'Auvergne. Chabrol : Coutumes d'Auvergne. — A. Chassaing : Spi- — legium Brivatense, 85. — Abbé Fabre : Les Seigneurs de Meyronne ; 6, 7. Ul. Rouchon : Chartes et Coutumes du Velay, 9 en note. — Marcellin Boudet : Revue d'Auvergne (n° 2, année 1906, pp. 73 et 123.) 36 NOBILIAIRE DU VELAY

ROCHEFORT (DE), DE ROCHEFORT-BEAUVOIR

(Forez).

Seigneurs de Villettes, la Valette, Espercieu, la Thuillière, Beauvoir (Arthun), Veauvette, Beauzac, etc. (Forez, Velay). — Armes : parti : de vair et de gueules. P1. I. Fig. 20. « Presque aux limites de l'Auvergne, au centre d'une région très accidentée et essentiellement montagneuse, sur une éminence que couronne une église au clocher carré et plat, quelques pans de mur qui se pressent tels des fantômes, attestent seuls la splendeur passée de la grande famille de Rochefort ». — A une époque très reculée, nous trouvons : Guillaume de Rochefort (1160); Hugues de Rochefort, peut-être, son fils (1180); —Jean de Rochefort, qui se — — croisa (1270) ; Pierre et Jean de Rochefort ( 1315) ; Tachon de Roche- fort, damoiseau, qui hommagea, les 20 juin 1322, 12 août 1324, 15 juill, et 12 août 1334, le château, terres et seigneurie de Rochefort, et épousa Jacquette Ayglier, d'où : Jean, sgr de Rochefort (1345-1355), père d'autre Jean, dit Comut, sgr de Rochefort (1376). Plusieurs membres de cette antique race furent victimes de la Révolution. De ceux-ci, citons : Camille de Rochefort (6 juill. 1743-17 déc. 1793), demeurant à Arthun, condamné par la Commission militaire et révolutionnaire de Feurs, et fusillé, le 17 déc. 1792. Chevalier, comte de Bussy et de Rochefort, fils de Pierre-François ; sgr de Beauvoir (Arthun), et de Catherine-Renée du Becq, de la Mothe-Saint-Vincent. De son mariage, en 1772, avec Marguerite Gras de la Beauche (soeur de la marquise de la Chaise), naquit : Joseph-Marie (1718-1793), officier de marine, capitaine en 1754, blessé à la bataille de Plaisance, amputé des deux bras, pensionné du Roi, et fusillé, le 17 déc. 1793.

Généalogie.

I. Jean de Rochefort épousa Ysabeau de Tarare, d'où, Poncet, en faveur de qui, Guy de Tarare, sgr. de Villette, testa en 1330, à la charge de prendre ses armes (« parti de vair et de gueules ») ; 2° : II. Guyonnet de Rochefort reconnut sa maison-forte de Villette (1378) ; épousa Egline de la Valette, d'où : 1° Pons, qui suivra ; 2° Jean, tige des seigneurs de la Valette.

III. Pons de Rochefort, sgr. de Villette (hommage du 27 juill. 1415) ; testa le 11 nov. 1421, ayant épousé Isabelle d'Ecotay, fille de Chatard, d'où : 1° Jacques, qui suivra ; 2° Guillaume, moine de l'Ile-Barbe (1428); 3° Guyard, damoiseau, possessionné à Souternon (1448), père de Jean, marié à Philippe de la Rivière, d'où, Bertrand, auteur des seigneurs de la Thuilière, la Veaurette, Beauvoir (Arthun) ; 4° Guyonnet, cité au VIe degré. NOBILIAIRE DU VELAY 37

IV. Jacques de Rochefort, sgr. de Villette (1422) ; épousa Isabeau de Thori- gny, veuve en 1472, laissant un fils : Pierre, qui suit. (Il est à noter, qu'en 1480, Claude de Pastural succéda à Hugues de Rochefort, son beau-père ; nous n'avons pu l'identifier). V. Pierre de Rochefort, sgr. de Villette, Epercieu (1504, date de sa mort) ; épousa Antoinette de Montroignon, qui reçut la tutelle de ses enfants, les 19 nov. 1504. Elle céda, le 15 juill. 1505, à Jean Dodieu, les revenus, cens, lods, etc. du château de Villette, entre autre (François de Rochefort, racheta à Jean Dodieu, le 5 sept. 1518, le château et la seigneurie de Villette). VI. Guyonnet de Rochefort, sgr. de Beauvoir, aurait épousé une demoiselle de Chabeu (nom primitif des Saint-Trivier) : VII. Antoine de Rochefort épousa Marguerite de Sallemard, d'où : 1° Etienne, qui suivra; 2° Louise, mariée le 26 juin 1504, à Mondon de Vertamy. VIII. Etienne de Rochefort, écuyer, sgr de Beauvoir, Beauzac, etc. ; épousa : ° 1 Aymare de Beauzac, dame dudit lieu, qui testa, le 24 sept. 1572, et fit un codicille, le 26 mars 1573, d'après lequel, elle reporta sur la tête des cinq enfants de Sybille de Tréméolles, un legs fait à leur mère, décédée dans cet intervalle ; — 2° Sybille de Tréméolles de Barges. Du 1er lit naquirent : 1° Claude, sgr, de Beauvoir (1540); 2° Pierre, qui suivra ; 3° Antoinette, mariée le 1er juin I55I, au château de Beauzac, à Claude de Patural, sgr. dudit lieu (Auvergne), fils de Jacques et de Jeanne d'Aurelle de Colombines ; 4° Perrinette, mariée, le 15 janv. 1558, à noble Gabriel de Tréméolles, écuyer, sgr. dudit lieu, Barges, Merlieu ; 4° Gabriel (bâtard), vivant à Beauvoir (1573). IX. Pierre de Rochefort, écuyer, sgr. de Beauvoir, lieutenant de la compa- gnie d'hommes d'armes du prince de Navarre ; mourut avant le 27 sept. 1572, laissant : X. Blaize de Rochefort-Beauvoir (dernier de sa branche) fut héritier de son aïeule, Antoinette, dame de Beauzac. Cf. : D. Salomon : Les Châteaux hist. du Forez (principalement).

ROCHEFOUCAULD (DE LA)

(Poitou).

Ducs de la Rochefoucauld (avr. 1622), la Rocheguyon, Anvil, Estissac, Lin- court, Doudeauville, etc. ; princes de Marsillac ; ducs et pairs de France ; mar- quis de Langeac, Rochebaron, etc. ; barons de Berbézieux, Chaumont-sur-Loire ; sgrs. de Rochegonde, Domeyrat, Arlet, Brassac, Ambert, le Livradois, etc. ; comtes de Randan, la Clause en Gévaudan, etc., etc. Armes : burelé d'argent et d'azur, à trois chevrons de gueules, le premier écîmé et brochant tous, sur le tout. Armes de la branche de Langeac (qui a possédé le marquisat de Rochebaron) : 38 NOBILIAIRE DU VELAY

écartelé : aux 1 et 4, comme ci-dessus ; aux 2 et 3, d'or, à trois pals de vair (qui — — — — est Langeac). PI. I. Fig. 21. Devise : C'est mon bon plaisir. Tenants : deux sauvages de carnation, armés d'une massue. — Cimier : une mélusine à deux queues, dans une cuve, les mains levées, tenant de la dextre, un peigne, et de la senestre, un miroir. « La Rochefoucauld » sise à cinq lieux d'Angoulème, était une petite ville qui, titrée de baronnie, fut érigée en comté, par François Ier, en faveur de François, baron de la Rochefoucauld (lettres d'avril 1528). En avril 1522, ce Comté fut érigé en Duché-Pairie, en faveur de François, comte de la Rochefoucauld, et de hoirs et successeurs mâles. D'après André du Chesne et Le Laboureur, entre autres généalogistes autorisés, cette illustre et antique Maison, avait la même origine que celle des Lezignem, dont elle a porté toujours, les armes brisées.

Généalogie (branche aînée).

I. Foucaud I, sgr. de la Roche, Robert, roi de France vivant (1019) aurait été le premier de sa Maison, qui aît pris le nom « de Foucauld », sous lequel, il est qualifié dans une charte de l'abbaye de Saint-Cibar d'Angoulème (vir nobilissu- mus Fulcaudus), avec sa femme : II. Guy I (1060) : III. Guy II (1081) épousa Eve : IV. Guy III (1096-1120, date de sa mort) laissa : V. Aymar, chevalier, sgr. de Verteuil ; mourut en 1140, laissant : VI. Guy IV, sgr. de la Rochefoucauld, Vertueil, Blanzac (1170) : VII. Foucauld II, sgr dudit lieu, etc (1198-1200) : VIII. Aymeric I, sgr. de la Rochefoucauld, Bayets,etc. ; testa en 1244, laissant : IX. Guy VI, sgr. de la Rochefoucauld, Bayets, etc. ; testa en 1244, laissant : IX. Guy VI, sgr. de Verteuil ; suivit le parti du Comte de la Marche, contre le roi Saint-Louis; mourut en 1295, ayant épousé : 1° Agnès de Rochechouart, fille d'Aimery VIII et de Marguerite de Limoges ; 2° Tors de Fronsac. Du 1er lit vinrent : 1° Aymery, qui suivra ; 2° Foucauld ou Foulques, évêque d'Angoulème — (I3IO-I3I3, date de sa mort). X. Aymery II mourut en 1297 ; ayant épousé en 1295, Dauphine de la Tour, qui testa en 1299, fille de Bernard VI de la Tour d'Auvergne et d'Yolande, et veuve de Renaud d'Aubusson, d'où : 1° Guy VII, qui suivra ; 2° Geoffroi, tige de la branche de Verteuil ; 3° Aymery, chevalier, sgr. de — la Boissière (1362), marié à Charlotte de Jaunay. XI. Guy VII, sgr. de la Rochefoucauld, etc. (1318-1344, date de son testament) ; épousa en 1309, Agnès de Culant, fille de Renould et de Catherine de Carency : XII. Aymery III, sgr. de la Rochefoucauld (1349-1er mai 1362, date de son testament). Veuf de Margue- de Barbézieux, il épousa Rogette de Grailly, fille de Pierre et de Rosamberg de Périgord, d'où : XIII. Guy VIII, sgr. de la Rochefoucauld, Chambellan du roi Charles V ; reconnut, le 24 avril 1370, sa terre de Verteuil ; testa en 1427. Veuf de Jeanne de Luxembourg (contrat de 1384), il épousa Marguerite de Craon, fille aînée de Guillaume, vicomte de Châteaudun, d'où : XIV. Fou- caud III, sgr. de la Rochefoucauld, fait chevalier devant le château de Fronsac ( 1451), Chambellan du roi Charles VII ; mourut peu aprés 1466. Il épousa p. c. du 16 juill. 1427, Jeanne de Rochechouart, fille de Geoffroy et de Marguerite Chenin, dame de Mauzé, d'où : XV. Jean, sgr de la Rochefoucauld, qui épousa p. c. du 27 févr. 1446, Marguerite de la Rochefoucauld, qui, fille de Jean, sgr. de NOBILIAIRE DU VELAY 39

Barbézieux, et de Jeanne Sanglier, dame de Château-Guibert, se remaria, étant — veuve, à Hardouin IX, baron de Maillé. Du Ier lit naquit : XVI. François I, comte de la Rochefoucauld, Chambellan de Charles VIII et de Louis XII ; épousa : 1° p. c. du 30 avril 1470, Louise de Crussol, fille de Louis, sgr. de — Crussol, et de Jeanne de Lévis-Florensac ; 2° Barbe du Bois. Du 1er lit naqui- rent : 1° François II, qui continua la lignée de la branche aînée, par son mariage avec Anne de Polignac, dame de Randan, fille de Jean, sgr. de Randan, et de Jeanne de Chambes (contrat du 5 févr. 15 18) ; 2° Antoine, auteur de la branche des Seigneurs de Barbézieux, qui suit :

Branche des Seigneurs de Barbézieux (marquis de Langhac).

XVII bis. Antoine de la Rochefoucauld, sgr. de Barbézieux, Ravel (suivant partage qu'il fit, le 7 juin 1518, avec son frère), chevalier de l'Ordre du Roi ; fut fait prisonnier à Pavie ( 1525) ; mourut en 1537. Il épousa Antoinette d'Amboise, fille de Guy, sgr. de Ravel, et de Françoise Dauphine, d'où : 1° Charles, sgr. de Barbézieux, Linières, Charenton, etc., Grand Sénéchal de Guyenne, mort le 15 juin 1583 ; marié p. c. du ler déc. 1545, à noble Françoise Chabot, fille de l'Amiral de France, et de Françoise de Longwy, dont trois filles : 1° Françoise, dame de Barbézieux, mariée p. c. du 21 janv. 1578, à Claude, marquis d'Epinay; 2° Antoinette, dame de Linières, femme d'Antoine de Brichanteau, sgr. de Nan- gis ; 3° Charlotte, dame de Vendeuvre, mariée p. c. du 8 nov. 1589, à François des Barres, sgr. de Neufvy-Banegon (Bourbonnais) ; 4° Antoine, qui suivra,; 5° François, sgr. de Ravel, marié à Eléonore de Vienne, fille de François, sgr. de Ruffey, et de Guillemette de Luxembourg-Brienne (dont trois filles mariées dans les Maisons de Comboursier, d'Estaing et de Brezons) ; 6° Catherine qui, veuve de Charles de Chabannes, sgr. de la Palice, épousa en 1559, René du Puy-du- Fou, sgr. de Combronde ; 7° Marguerite qui, veuve de Pierre du Puy, sgr. de Vatan, épousa en 1554, Claude de Bourbon-Busset ; 8° Bénédicte, abbesse de — Saint-Jean d'Autun. XVIII. Antoine de la Rochefoucauld, sgr. de Chaumont- sur-Loire, chevalier de l'Ordre du Roi et son Chambellan ; épousa, le 7 oct. 1552, Cécile de Montmirail, fille d'Etienne, sgr. de Chambourcy, et de Louise de Selve, dont : 1° Jacques, qui suivra ; 2° Antoine, évêque d'Angoulème (5 juin 1608-24 déc. 1634) ; 3° Marie, abbesse du Paraclet; 4°-6° trois filles, mariées dans les Maisons : de Fayolle, de Mellet, de la Rochefoucauld ; de Mauléon (1579) ; de Polignac (Eléonore de la Rochefoucauld, mariée le 9 janv. 1660, à Marc de — Polignac, sgr d'Adiac et baron de Lardeyrol en Velay). XIX. Jacques de la Ro- chefoucauld, sgr. de Chaumont-sur-Loire, Langeac (par donation de sa femme, du 5 mai 1609) ; épousa p. c. du dernier août 1586, Françoise de Langhac, dame des baronnies de Langeac, Arlet, Domeyrat Montclar, Brassac, Lubières-Ber- goide (comme étant fille unique de Jean de Langeac et de Marie de Chabannes), d'où : 1° Antoine, qui suivra ; 2° François, baron de Monclar, marié à Dauphine de Tailhac, fille de Tristan, sgr. de la Margeride en Gévaudan ; 3° Jean, sgr. de Brassac (Auvergne), marié à Barbe du Floquet, s. p. ; 4° Charles-Ignace, auteur de la branche des comtes de Lorac, marquis de Rochebaron, dont nous parlerons ; 5° Henri, tige des comtes de Cousage ; 6° Marie, femme de Thibaut de Lastic, de Gabriac sgr. ; 7° Françoise, mariée à Balthazard, sgr. de Chavagnac; 8° Isa- 40 NOBILIAIRE DU VELAY belle-Gabrielle qui, dame en partie de Combronde, étant veuve de Jean du Ques- nel, sgr. de Saint-Just-Malmont (Velay), épousa Louis de Saint-Priest (Forez) ; g0 Marguerite, religieuse de l'abbaye des Chazes (avant 1609) ; 10° Anne-Marie, qut mourut le 28 mai 1646, ayant succédé à sa tante, comme abbesse de Para- clet. — XX. Louis-Antoine de la Rochefoucauld, sgr. de Chaumont, Langeac, Saint-Ilpize (par donation de sa mère, du 3 déc. 1609) ; mourut le 16 janv. 1652, ayant épousé, le 10 mars 1611, Louise de la Guiche, dame des baronnies de Bournoncle, Lastic, Montsuc, Rochegonde, la Clause, fille de Jean, sgr. de Bournoncle, etc, et de Françoise de Lastic, d'où : 1° Jean, qui suivra; 2° Henri- Gaston, marquis de Langhac, tige des Comtes de Saint-Ilpize, reportés après la postérité de son aîné ; 3° Jean, sgr. de Lastic, marié à Jeanne de Pontaud, dont postérité ; 4° François, comte de Langeac ; 5° Christophe, sgr. de Bournoncle ; 6° N., femme du seigneur de Sévérac ; 7° Marguerite, mariée en 1638, à Phili- — bert d'Apchier, sgr. de la Garde (Gévaudan). XXI. Jean de la Rochefoucauld, marquis de Langeac, épousa Françoise-Marie d'Urfé, fille de Charles-Emmanuel Lascaris, marquis d'Urfé, et de Marguerite de Tourzel (d'Allègre), d'où : 1° Jean- Antoine qui suivra; 2° Emmanuel, abbé de l'abbaye de Sauve-Majeur (D. de ), dès nov. 1735 ; 3° François, comte de Saint-Ilpize ; 4°-6° trois filles — religieuses. XXII. Jean-Antoine de la Rochefoucauld, sgr de Saint-Ilpize, Las- tic, Rochegonde ; mourut en janv. 1730 ; épousa en 1695, Marie-Thérèse de Gue- rin de Lugeac, fille de Gilbert, baron de Lugeac (Auvergne), et d'Anne-Françoise- Aimée des Roches, d'où : 1° Louis-Christophe, qui suivra ; 2° Marie-Charlotte, mariée le 8 févr. 1718, à Alexandre-Louis de Vissec-la-Tude, marquis de Gan- ges.— XXIII. Louis-Christophe de la Rochefoucauld-Lascaris, marquis de Lan- geac, comte d'Urfé (1724), Grand Bailli de Forez, mestre de camp (25 nov. 1731) ; mourut s. p., le 7 janv. 1734, âgé de 30 ans. Il avait épousé, le 11 sept. 1724, Jeanne Camus de Pontcarré, d'où : 1° Marie-Thérèse (1727), mariée le 7 mai 1754, à Alexis Jean, marquis de Chastellet-Fresnières ; 2° Agnès-Marie (1732- 1756), mariée le 4 avril 1754, à Paul-Edouard Colbert, comte de Crenilly, ma- réchal de camp des Armées du Roi.

Branche des Comtes de Saint-Ilpize (Auvergne).

XXI bis. Henri-Gaston de la Rochefoucauld-Langeac (2me fils de Louis-Antoine et de Louise de la Guiche), comte de Saint-Ilpize ; épousa Simone de Cordebcoeuf de Beauverger-Montgon, fille de Pierre, sgr. de Saulzet, et d'Isabeau de la Ro- chefoucauld-Langeae, dame de Montfort et du Vernet, d'où : XXII. Jean-An- toine de la Rochefoucauld, comte de Saint-Ilpize, sgr. de Rochegonde, Cussac, Neuvéglise; épousa, le 12 févr. 1700, à Saint-Chély-d'Apchier, Madeleine de Michel de Lachamp, d'où : 1° Jean-Joseph, qui suivra; 2° Dominique, sacré archevêque d'Alby, le 29 juin 1746, Prieur de la Charité-sur-Loire (D. de Nî- mes), Abbé-général de Cluny (au décès du cardinal de la Rochefoucauld en 1757), archevêque de Rouen (dès 175g), cardinal (lettres royaux du 23 févr. 1777), Président de l'Assemblée générale du Clergé (1780), Commandeur des Ordres du Roi, député et Président de l'Ordre du Clergé aux Etats généraux de 1789 ; émigra, et mourut en août 1809, âgé de 88 ans ; 3° Jean-Antoine, Prieur-claus- tral de l'abbaye d'Aubepierre (Marche) ; 4° Marie-Madeleine ; 5° Antoinette qui, NOBILIAIRE DU VELAY 41

le août à mariée, 14 1747, Christophe de Châteauneuf-Randon, comte d'Apchier, mourut en couches, en janvier 1751 ; 6° Françoise-Marie, femme de N. de Brunet de comte de — Pujols, Panat, capitaine de vaisseau. XXIII. Jean-Joseph de la Rochefoucauld, marquis de Langeac, seigneur et comte de Rochegonde, Neuvéglise, Cussac (le tout en Auvergne), maréchal de camp, chef du nom et armes de sa branche le 2 avril ; épousa, 1748, Marie-Anne Thomas de Pange, fille de J. de B. Benoît, sgr. Pange (Lorraine), et de Françoise de Thumery. Il mourut en 1768, s. p. A l'extinction de cette branche, les terres de Saint-Ilpize et de Langeac furent de le acquises par Aglaë Cusack, qui épousa, 19 oct. 1756, le marquis de Lespi- et maîtresse du nasse, fut duc de la Vrillière, Ministre et Secrétaire d'Etat, lequel, fit de peu après, échange Saint-Ilpize, avec le Roi. A cette seigneurie ayant fait de partie l'apanage du Comte d'Artois, fut créée une prévôté royale (mars 1781).

Les Comtes de Lorac, marquis de Rochebaron.

XX bis. Charles-Ignace de la Rochefoucauld (4e fils de Jacques et de Françoise, dame de Langeac), sgr. de Domeyrat, etc. épousa, le 1er août 1624, Claude- Guilelmine du Cluzel, fille de Louis et d'Alix de Rossille, dame de Lorac, d'où : I° Louis, qui suivra; 2° Louis-Antoine, comte de Gondras, marié le 6 avril 1654, à Gabrielle d'Isserpens ou des Serpens, (soeur de Catherine d'Isserpens, femme de Louis, comte de Lorac, son frère aîné), qui porta le Comté de Gondras, à son mari, d'où : A) Charles-Ignace, Prieur de Saint-Hilaire de Domeyrat, mort en 1706 ; B) Charles-Louis, comte de Magny, puis de Gondras, marié à Marie- Claude de Reymond, dont la mise de Rochebaron et une religieuse des Chazes de — (D. Saint-Flour) ; 3° Gabrielle, femme de Claude de Fontanges, sgr. de Velzic (Auvergne); 4° Marie, femme de Pierre de Cordeboeuf, sgr. de Beauver- ger-Montgon ; 5° autre Marie, religieuse à Sainte-Marie du Puy ; 6° et 7° Ga- brielle et Jeanne, religieuses à Saint-Joseph de Brioude. — XXI. Louis de la Rochefoucauld, comte de Lorac ; épousa en 1650, Catherine des Serpens, dame de Rochebaron, 3me fille de Claude, sgr. de Gondras, baron de Loudes et des Etats de Velay, et d'Antoinette de Rochebaron, d'où : XXII. Charles-Ignace de la Rochefoucauld, marquis de Rochebaron, épousa en 1680, Madeleine d'Es- coubleau, fille de Pierre, sgr. de Sury (Forez), marquis de Sourdis, Lieutenant de Roi en Mâconnais, et de Marie-Chrétienne de Crémeaux d'Entraigue, d'où : 1° François, marquis de Rochebaron (fief qu'il vendit, le 9 oct. 1741, à Pierre- de François Giry, baron de Vaux), Commandant dans le Forez et le Lyonnais, marié en juin 1764, à Marie-Anne-Joachim de Foudras ; et mort en déc. 1766, âgé de 89 ans. Cf. La — Chesnaye Desbois, loc. cit. (plusieurs articles). E. Salomon : Les — Châteaux hist. du Forez. L'almanach de Brioude, année 1924. NOBILIAIRE DU VELAY 42

ROCHELAMBERT (DE) (anct : LAMBERT, DE LA ROCHE)

(Confins Velay-Auvergne).

Seigneurs, vicomtes, comtes et marquis de la Rochelambert, marquis de Thévalles; seigneurs de Saint-Paulien, la Roche, la Valette-de-Borne, le Fieu, et en partie de Lanthenas, Borne, Tressac, la Molhade, etc..(Velay) ; seigneurs de Montfort, Chambeuil, Usson, Combreil (ou Combrèles), Sauvel, Anterroche, etc. (Auvergne, etc). — Armes : d'argent, au chevron d'azur; au chef de gueules. PI. I. Fig. 22. — — Devises : Ny crainte ny envie. Alias : Amour ou Guerre. Alias : Vale me Dyos (d'après Saint-Allais, cette dernière devise signifie point de milieu ; d'autre — la traduisent par : Dieu me protège ; ou, encore : Dieu me vaut). Tenants : — deux sauvages armés d'une massue. Cimier : un dragon issant et tenant une épée haute. « Lambert » (Lamberta), nom primitif de cette antique race de haute chevale- rie, encore représentée par les La Rochelambert-Montfort, a précédé celui de « La Roche » (Rupes), principal fiet de la paroisse de Saint-Paulien, auquel ap- partient le castel feodal de la Roche-Lambert ou Rochelambert (Rupes Lamberti, en 1250 ; Lamberta de Rocha, en 1300 ; Rupes Lamberta, en 1370 ; Rupes prope sanctum Panlianum, en 1439 ; La Rocha Lamberte, en 1556 ; La Rouche-Sainct- Poulian, en 1566 ; La Roche, en 1605 ; La Roche-Sainct-Polien, en 1616). « Tel qu'il apparait de nos jours, avec ses tourelles à poivrières rouges, sa mi- nuscule chapelle, son entrée pittoresque et romantique, digne de tenter le crayon d'un émule de Robida ou de Gustave Doré, le château de la Rochelambert diffère peu, à vrai dire, de la description que s'est plu à en faire George Sand dans son Jean de la Roche... Mais dressé dans cette étroite et sinueuse vallée de la Borne, au torrent fougueux, encastré de si près dans le rocher qu'il n'y a, faute d'espace aplani, ni cour, ni jardin, ni dépendances adjacentes, le castel, vu de loin, ne saurait mieux être comparé, comme on l'a fait si justement remarquer, qu'à un ouvrage délicat, découpé dans le liège, ou à quelque vieux jouet de Nuremberg ». Incendié en 1662, par les bandes de Blacons, ce château fut reconstruit par François, comte de la Rochelambert et Hélène de Lestrange, sa femme. Le plus anciennement connu de cette Maison, d'après des titres authentiques, est noble Pierre de la Roche Lambert (nobilis Petrus de Rupe Lamberta), qui est cité dans une transaction survenue en 1164, entre les seigneurs de Seneuil (Velay), et lui, sur les appendances du village de Marcillac (paroisse de Saint- Paulien). Citons, de plus : Pierre Lambert (Lamberta), damoiseau de Saint-Paulien (1216), frère de Raymond, chanoine de Doue, et de Guigon, chanoine de N. D. — du Puy (1230) ; Pierre de la Roche, Commandeur de Montredon (1254), qui semble avoir eu pour frère, Roger de la Rochelambert, chevalier, dont les armes sont peintes à la Salle des Croisades, à Versailles (1250), et qui fut père de : Hu- gues Lamberta (1285), dénommé : « Hugo Lamberta de Rocha » (1300) et « Hugo de Rupe-Lamberta » (1324). NOBILIAIRE DU VELAY 43

Dans son étude : Cartulaire des Templiers du Puy-en-Velay (p. XI, en note), Chassaing soupçonne que Pierre de la Roche, Commandeur de la Commande- rie de Montredon, de l'Ordre du Temple, était bien de la Maison que nous étu- dions ici. Il ajoute que dans une charte (fonds Saint-Mayol), du 24 mars 1216, passée au Puy, en l'église de Saint-Jean-des-Fonts-Baptismaux, figurent comme témoins, et au dernier rang, malgré leur naissance, un Petrus Lamberta et un Nepos Eraclii de Montboiserio (Hérail des Montboissier, chanoine de N. D.), — dont la place ne peut s'expliquer que par leur jeunesse. Petrus Lamberta était bien un La Rochelambert, comme le prouve l'onomastique de cette illustre Mai- son : R. Lambertz (chanoine de Doue), en 1215 ; P. Lamberta (1216); Guigo Lamberti (chanoine de N. D. du Puy), avant 1230; de Rupe Lamberti (1250) ; Hugo Lamberta (1285) ; Hugo Lamberta de Rocha (1230) ; la Rocha etc. Il est à noter que cette famille possédait des fiefs mouvants de la baronnie d'Allègre ; en 1341, Eustache d'Allègre recevait de Hugues de la Rochelambert, un hommage pour le mas de Juchet, qui n'est séparé de Montredon, que par le village de Freycenet. Catherine de la Rochelambert fut la dernière abbesse des Chazes (1790).

Généalogie (branche aînée).

I. Pierre I Lambert, chevalier, sgr de la Rochelambert en 1164 : Il Pierre II Lambert, chevalier, sgr. de la Rochelambert (1210-1261) : III. Hugues Ier Lambert, chevalier, sgr de la Rochelambert ; épousa Isabeau de Mazenc, d'où : 1° Hugues II, qui suivra ; 2° Guillaume, chanoine du Cha- pitre de Saint-Georges de Saint-Paulien ; 3° Raimond qui, chanoine du même Chapitre, testa en 1288 ; 4° Béatrix, mariée à noble Astorg Delmas. IV. Hugues II de la Rochelambert (de la Rochelemberta), damoiseau ; testa le 29 août 1348 ; fit un codicille, daté du Puy, le dernier jour d'août 1371. Il avait épousé en 1313, noble Jaucerande Roucon (dénommée « noble Jocerande de Ro- cos », dans son contrat de mariage), du lieu de Lissac, d'où : 1° Hugues III, qui suivra ; 2° Pierre (1313) ; 3° Isabelle (1348), qui semble avoir épousé Bertrand II de Bar, sgr. de Bar (1275-1305) ; 3° Guigone, fiancée, le 13 janv. 1353, à Robert Bravard, damoiseau. V. Hugues III de la Rochelambert, chevalier, sgr. dudit lieu ; testa, le 22 sept. 1395. Il avait épousé, le 23 déc. 1361, Catherine de Radulphe (armes : d'argent, au sautoir de sable, accompagné de quatre croix potencées de gueules), dite de Céaux ou de Ceus (dernière du nom de cette Maison, qui a possédé les fiefs de la Valette et de Sodde, aux confins de l'Auvergne et du Velay ?), d'où : 1° Hu- gues IV, qui suivra; 1° Jean (1395) ; 3° Catherine, mariée p. c. du 5 juin 1395, à Pons Aurel; 4° Guyonne, mariée le 30 janv. 1353, à Robert Bravard, damoi- seau, sgr. d'Eyssac. VI. Hugues IV de la Rochelambert, chevalier, sgr dudit lieu, la Mouilhade ; épousa, le 16 janv. 1395, noble Sobeirane Brun de Lantenas (appelée « Bonne», par La Chesnaye Desbois), dame de la Mouillade, fille de Pierre, et testa le 2 avr. 1434 : VII. Gabriel de la Rochelambert, chevalier, sgr dudit lieu ; épousa, le 8 nov 44 NOBILIAIRE DU VELAY

1434, noble Alix de Fay, dont: 1° Armand, qui suivra; 2° « Vierne », femme en 1476, de noble Henri Limouzin : VIII. Armand de la Rochelambert, chevalier, sgr dudit lieu ; épousa p. c. du 11 mars 1482, Louise de la Chassaigne de Sereys : IX. Charles Ier du nom de la Rochelambert, chevalier, sgr dudit lieu, obtint des lettres patentes de François Ier, par lesquelles ce prince le qualifiait « son bien amé, maréchal des logis du ban et arrière-ban de son bas-pays d'Auvergne » (3 sept. 1536) ; épousa : 1° Marguerite de Gaste ; 2° p. c. du 15 sept. 1533, Cathe- rine de Pronsac, d'où : X. François, dit le Comte de la Rochelambert, chevalier des Ordres du Roi ; sgr de Marcillac, le Croizet, etc., enseigne de 100 hommes d'armes des ordon- nances de S. M. ; servit avec distinction (certificat à lui délivré, le 5 févr. 1572). Agé, il devint, capitaine entretenu de Monsieur, frère du Roi ; mourut en 1588 env., de blessures reçues au service. Il avait épousé : 1° en 1572, Amable de Gras du Pin ; 2° p. c. du 27 déc. 1574, Hélène de Lestrange (elle releva le château de la Rochelambert, incendié par les huguenots ; de là, ses armes qui, accolées à celles de son mari, timbrent la porte d'entrée de l'enceinte de ce château), d'où : 1° Louis, qui suivra, 2° Claude, marié en 1614, à messire Guillaume Bertrand, sgr d'Ours près le Puy, 3° Gilbert, appelé Le Chevalier de la Roche-Lambert ( 1583) ; Marie, qui épousa en 1604, André de Fretat, sgr de Chassaing et de la Deyte ; 5° Diane, vivant en 1583. XI. Louis, comte de la Rochelambert, gentilhomme de la reine Marguerite de France (1598) ; épousa, le 28 oct. 1600, Françoise de Choisinet, fille de Jean, sgr dudit lieu, et de Louise de Clermont de Chastes, d'où : 1° Charles, qui sui- vra ; 2° Eymar-François, reçu chevalier de Malte, le 24 avr. 1625 ; 3° Marie, religieuse de Clavas, au dioc. du Puy, en 1634. XII. Charles II, comte de la Rochelambert, chevalier, sgr dudit lieu, Marsil- lac, Nirande; fut cornette de la Cie du duc de Guise, prince de Joinville ; épousa : 1° p. c. du 21 nov. 1634, Anne du Croc, dame du Fieu, fille de Madelon, sgr. du Fieu, et d'Anne de Saint-Pulgent, dame de la Goutte. Il ne vivait plus, le 17 juill. 1651. De son mariage, il fut père de : 1° Charles, qui suivra ; 2° Guil- laume, tige de la branche de la-Valette-Montfort, reportée; 3° Françoise, mariée en premières noces, p. c. du 17 juill. 165I, à Amable d'Ossandon, sgr de l'Olière ; en deuxièmes noces, à Jacques de la Faye, lequel vendit à Gui-Fran- çois de Licques, bourgeois du Puy, la métairie noble de Nirande (suivant acte de vente ratifié le 10 avr. 1653). XIII. Charles, comte de la Rochelambert, sgr dudit lieu et de Saint-Paulien (D. du Puy), baptisé le 30 août 1642 ; mousquetaire; fut maintenu dans sa no- blesse les par ordonnances de M. de Fortia (6 août 1667); épousa, le 7 mars 1674, Gilberte de Salers, fille d'Henri, baron de Salers, et de Diane de Serment : XIV. Gilbert, comte de la Rochelambert, sgr du Monteil, Orsonnette, la Ro- che-Mirefleurs ; mousquetaire du Roi ; épousa, le 20 janv. 1712, Marie-Fran- çoise-Marthe de Colomb de la Tour, fille de François-Armand, baron de Beau- zac (Velay), et de Françoise de Vocance, dont : 1e Laurent-François, qui suivra ; 2e Françoise-Xavier (2 déc. 1727-24 mars 1806), d'abord religieuse bénédictine de de l'abbaye Cusset, puis abbesse de Saint-Jean du Buys à Aurillac (7 avr. 1765), NOBILIAIRE DU VELAY 45

et de Saint-Sernin de Rodez (1er juill. 1771) ; 3° Gabriel-Armand-Benoît, de la la marquis Rochelambert, sgr de Dreuil, Roche-Mirefleur, Saint-Georges ; colonel d'un régiment de Grenadiers royaux de son nom, en 1761 ; fut blessé d'un coup de feu au genou, au siège de Mons, puis encore à l'affaire de Willems- tadt ou de Grebenstein, où il fut fait prisonnier ; créé à cette occasion, chevalier été de Saint-Louis, ayant nommé, entre temps, brigadier (1769), puis maréchal de camp. de XV. Laurent-François-Scipion, comte la Rochelambert, sgr de Marcillac, la de Valette ; cosgr Borne, Lanthenas, Saint-Paulien, Lissac, etc. Né en 1721, Capitaine au régt de Montmorin, chevalier de Saint-Louis, il épousa, le 26 mars 1748, Michelle-Anne Douart de Fleurance, fille de Mathieu, sgr de Fleurance, d'où six enfants, entre autres : Paul-Laurent-François, qui suivra ; 2e Gabriel- François, cité après son aîné. XVI. Paul-Laurent-François, marquis de la Rochelambert et de Thévalles. Né le 8 déc. 1753, mort s. p. en 1796, il fut page de la petite Ecurie du Roi (1769), page du Dauphin (1772), page du Roi (1773), capitaine dans Royal-Champagne, cavalerie (1774), colonel en second au régt de Bourgogne, enfin gentilhomme d'honneur de Monsieur, frère du Roi. Il épousa en 1778, Louise-Elisabeth de Lostange, fille d'honneur de Madame Adelaïde de France, fille ainée de Louis XV. Il mourut sans laisser de postérité. XVI bis. Gabriel-René-François, comte de la Rochelambert, etc. Né le 16 janv. 1755, il fut successivement : capitaine à la suite des Dragons (1775), premier page de Louis XVI (1er juill. 1775), attaché au Régt des Dragons-Dauphin (1776), major en second au Régt de Royal-Picardie (1788), colonel, chevalier de Saint- Louis (1841). Il épousa, le 20 févr. 1788, Charlotte-Marie de Dreux-Brézé, morte en 1841, fille de Joachim de Dreux, Grand Maître des Cérémonies de Louis XVI, et de Louise-Jeanne-Marie de Courtarvel. De ce mariage, vinrent trois filles : 1° la mise de Corbeau-Vaulserre ; 2° la mise de la Rochelambert- Montfort ; 3° la ctesse de More de Poritgibaud ; et un fils qui suit : XVII. Henry-Michel-Scipion, vicomte, puis marquis de la Rochelambert, cap. de la garde à cheval de Lyon (1789), capne au 1er Régt des Grenadiers à che- val de la garde royale (1814) ; épousa Apollonie de Bruges-Montgommery, fille de l'ancien gouverneur de Saint-Domingue, dont : 1° Apollonie, mariée au comte Léon de Valon, ancien député de la Corrèze ; 2° Charles ; 3° Clotilde qui, veuve du comte de la Bédoyère, épousa Edgar Ney, prince de la Moskowa, général de division, aide de camp de Napoléon III ; 4° Françoise-Staouëli, mariée au comte de la Poëze, ancien député de la Vendée ; 5° Aimé-Alexandre- Marie-Auguste, qui suit : XVIII. Aime-Alexandre-Marie-Auguste, marquis de la Rochelambert, ancien secrétaire d'ambassade, anc. trésorier-payeur général ; naquit à Berlin, le 21 oct. 1834 ; mourut à Paris (72, rue Blanche), le 18 août 1926, et fut inhumé, le 23 août 1926, à Chémeré-le-Roi (Mayenne). Il épousa à Rouen, le 28 avr. 1868, Hélène Pouyer-Quertier, fille d'Auguste-Thomas Pouyer-Quertier (1821-1891), ministre des Finances en 1870-1871 (il fut l'un des négociateurs du traité de Francfort, et en cette qualité, réussit à obtenir de Bismarck, une réduction d'in- demnité de guerre, demandée par le Chancelier), et de Blanche-Louise Dela- 46 NOBILIAIRE DU VELAY

marre, décédée, le 8 janv. à Rouen, dans sa 76e année. De ce mariage, naquirent deux filles, non mariées : 1° Marie-Louise, décédée le 16 juill. 1923, inhumée dans le cimetière de Chémeré-le-Roi ; 2° Huguette, décédée à la Rochelambert, le 16 août 1906, agée de 32 ans, et inhumée dans le cimetière de Saint-Paulien.

Branche des Rochelambert-Montfort.

De cette branche, furent les derniers seigneurs d'Usson (Auvergne). Suivant la tradition, le fief de la Valette, qui a appartenu fort longtemps à cette branche, était une dépendance d'Usson, et aurait été donné à Louis de la Rochelambert, par Marguerite de Valois, alors retirée à Usson. XIII bis. Guillaume de la Rochelambert, chevalier, sgr du Fieu, capitaine au régt de Normandie; épousa par contrat du 15 mai 1684, Claude ou Claudine de Chavagnac, fille de feu François-Roch, sgr de Chavagnac, les Terrisses, etc, et de Marie de Roiraud du Villard («. de Romraud Duvillard », par le contrat de mariage), d'où : 1° Claude, qui suivra, 2° Marguerite, dame du Chapitre noble de Leigneu (Forez), 3° Françoise, prieure de Saint-Martin, de la ville de Courpière, le 19 octobre 1777. XIV. Claude-Emmanuel, comte de la Rochelambert, chevalier, sgr du Fieu, la Valette, Vinzelles, Montfort, etc. D'abord reçu chanoine-comte de Bridude, (par provision du 18 févr. 1696), sur la démission d'Emmanuel de Langeac de la Rochefoucauld), il se démit de cet honneur, ayant quitté l'état écclésiastique, alors qu'il était chanoine-comte de Brioude. Mort au château de la Valette, le 11 avr. 1761, à l'age de 77 ans environ, il fut enterré dans l'église de Saint-Jean-en- Val. Il avait épousé : 1° p. c. passé au château de « Marsilhat », le 1er févr. 1736, Catherine de Boulieu, fille de feu François, « chevalier seigneur, marquis de Montpentier, Le Breuil, Lavalette, St Bonnet et autres lieux, et de Haute et puis- sante Dame Marguerite de Beaufort de Canillac », 2° p. c. du 25 août 1721, Charlotte de Beauverger-Montgon, décédée le 31 juill. 1755, âgée d'environ 63 ans.— Du 1er lit naquirent: 1° Marguerite, mariée p. c. passé au château d'Ori- gny (acte reçu me Jurieu, nre royal), à Balthazar de Luzy, « marquis de Couzan, premier baron dans la province du Forest, seigneur de Chalin, de Salzuit, de Champs et Percieux, d'Origny, St Just-en-Bas, Leigneux et autres lieux », fils de feu Humbert, marquis de Couzan, et de Marie-Anne Portail-Chatoux ; 2° Jeanne-Claudine, qui reçut l'habit dans l'abbaye de « Leignieux », le 28 oct. — 1728. Du 2me lit : 3° Henri-Gilbert, qui suivra ; 4° autre Henri-Gilbert, vi- comte de la Rochelambert, chevalier, capne au Régt du Roi, infanterie, chevalier de St-Louis, résidant au château de Lavalette, marié p. c. passé au château de la Borde, le 15 mai 1774 (acte reçu me Besse, notaire royal), à Marie-Françoise Le Bègue de la Borde, fille de Guillaume, chevalier, sgr de Saint-Amant, et de Marie Leyras du Luard, habitant au lieu de Beauregard ; 5° Marie-Catherine, mariée p. c. du 29 juill. 1749 (acte reçu me Bonfils, notaire royal à Issoire), à Louis Gay de Planhol (« Degais de Planhol »), chevalier, baron de Salzuit, anc. capne de cavalerie, fils de Charles et de feue Marguerite de Miremont, et veuf en 1resnoces, de Marie « Chevèze Exbrayat de Pralas (du nombre des témoins de ce mariage, fut Gilbert de la Rochelambert, frère de la fiancée) ; 6° et 7° Anne et NOBILIAIRE DU VELAY 47

Catherine, admises au prieuré conventuel de Saint-Martin de Courpières ordre de Saint-Benoît), le 22 juill. 1742. XV. Henri-Gilbert de la Rochelambert, « chevalier, sgr du Fieu, la Valette, Saint-Jean-d'Enval, Montfort, Bansac, Usson, etc. » (Auvergne). (Tel il est qua- lifié dans son contrat de mariage passé devant me Bontemps, notaire royal à Paris); capne au Régiment du Roi, infanterie; mourut, le 12 juill. 1808. Louis XVI étant prisonnier au Temple, le mis de Molen de Saint-Poney, écrivit une lettre, par laquelle, le comte de la Rochelambert-La-Valette et les chevaliers de Belzunce, de la Porte et de Pardaillac, offraient de se constituer prisonniers et otages, à la place de l'infortuné Roi. Il avait épousé, le 14 juill, 1749, Louise- Marthe-Catherine d'Anterroche, fille du comte, qui mourut en 1785, Lieutenant- Général des Armées du Roi, en 1785, sgr de Chambreuil, et de Louise-Françoise d'Erlach ou d'Herlach, d'où : 1° Joseph, qui suivra; 2° Joseph-François-Simon- Louis (1761-1786), chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, mort près de Naples, de retour de sa caravane ; 3° Françoise-Alexandrine-Luce, née le 4 juin 1754, mariée au seigneur de la Rochette ; 4° Claudine-Françoise-Louise, née le 29 juin 1756, mariée en 1774, au comte de la Salle-Saint-Poncy ; 5° Catherine, née le 24 mars 1759, mariée le 5 févr. 1782, à Pierre de Molen, marquis de Saint-Poney, sgr d'Aleret, Lignerolles, né le 8 avril 1754, page de Madame la Dauphine (1766), chevalier de Saint-Louis, secrétaire de la Chambre de la Noblesse d'Auvergne, à Riom.

XVI. Joseph, marquis de la Rochelambert, sgr du Fieu, la Valette, Saint-Jean- en-Val, Montfort, Vinzelles, Bansac, Usson, Anterroche, Chambreuil, Combrèle, Lumbin, etc. Né le 31 oct. 1751, au château de Lavalette, 2me enseigne aux Gar- des françaises (7 déc. 1766) ; lieutenant en 1er audit régt (cie de Mazancourt), chevalier de Saint-Louis (11 janv. 1787), admis aux honneurs de la Cour (sur preuves vérifiées en 1785, par Chérin), nommé par le Roi, membre de l'Assem- blée provinciale d'Auvergne (20 juill, 1787) ; fut licencié avec le régt des Gardes françaises (30 août 1789) ; capitaine dans les Hommes d'armes à pied de L. L. A. A. les Princes, frères du Roi (1792) ; licencié, le 15 juin 1795 (reçut à cette occasion un témoignage particulier de bienveillance et de fidélité du Comte d'Artois, daté de Brémerworde, 15 juin 1796) ; rayé de la Liste des Emigrés ; remis en possession de ses biens (qui n'avaient pas été vendus), le 2 floréal, an XI ; Président de la députation du Collège électoral du Puy-de-Dôme, auprès du Roi, qui la reçut aux Tuileries (11 sept. 1815). Il mourut au château de Lavalette, le 18 janv. 1832, à l'âge de 81 ans. Il avait épousé p. c. du 28 avr. 1788 (acte reçu me Trutat, notaire à Paris, et signé à Versailles, par le Roi, la Reine et les Princes et Princesses des Maisons de France, d'Orléans et de Bourbon), Marie- Anne-Elisabeth-Joséphine de Bonvoust de Pruslay, dame d'honneur de S. A. la Princesse de Condé (qu'elle accompagna pendant l'Emigration, jusqu'à l'en- trée en religion, de cette Princesse). Elle était fille de feu « haut puissant Sei- gneur » François-Philibert de Bonvoust, marquis de Pruslay, chevalier de Saint- Louis, capitaine au régt de Marbeuf, et de Marie-Louise-Françoise Durey de Noinville. Elle mourut à Paris, le 2 mars 1820, ayant eu pour enfants du 1er lit : 1° Auguste-Louis-Joseph, qui suivra; 1° Michel-Alphonse, né à Paris en 1787, reçu chevalier de Malte, au berceau, et qui, marié, laissa postérité ; 3° Henriette, 48 NOBILIAIRE DU VELAY

mariée à François, comte de Caissac (Haute-Auvergne) ; 4° Alexandrine, morte à 20 ans.

XVII. Auguste-Louis-Joseph, marquis de la Rochelambert-Montfort (avr. 1779-28 janv. 1853), né à Issoire, mort au château d'Esternay ; émigra (1791), officier dans l'Armée de Condé (jusqu'à son licenciement), Commandeur de l'Or- dre du Phénix de Hohenlohe (1801), décoré de l'Ordre du Lys (1814), chevalier de Saint-Louis (1816), capitaine dans l'escadron de la Garde Nationale à cheval de l'arr. d'Epernay (1817), maire d'Esternay (31 déc. 1825); avait épousé en 1810, Henriette-Laurence-Marie-Gabrielle de la Rochelambert, sa cousine — (29 avril 1791-1875). (Voy. XVIe degré de la branche ainée). De ce mariage naquit : XVIII. Gabriel-Joseph-Marie, marquis de la Rochelambert-Montfort (23 déc. 181 1-30 nov. 1861), né et mort au château d'Esternay ; fut : page de Charles X (10 oct. 1828), maire de Châteaufort (S. et O.) ; épousa p. c. du 6 juill. 1841, Berthe-Adrienne-Louise de Thellusson de Sorcy ( 1823- 13 oct. 1913), fille d'Ama- ble-Germain-Robert, comte de Thellusson de Sorcy et d'Hélène-Ernestine Ba- guenault (Orléanais), d'où : 1° Henri-Robert-Marie, qui suivra ; 2° Laurence- Hélène-Joséphine-Marie (15 sept. 1844-12 juill. 1876), mariée à Paris, le 4 avril 1867, à François-Aymard Goulet, vicomte de Rugy, décédé le 14 nov. 1876, à Villy-Bocage (Calvados), fils du vte Jean-Melchior et d'Armandine de Caulain- court ; 3° Geneviève-Henriette-Marie (4 juill. 1848-12 mai 1920), mariée le 4 juill. 1870, à Paris, à Etienne, vicomte Dulong de Rosnay (d'où : a) Her- mand, comte Dulong de Rosnay, marié à Marie Orville ; b) Gabrielle, mariée au comte Nodier; c) Joseph, s. all.); 4° Odette-Armande-Marie, née le 20 juill. 1850, à Vaugien (S. et O.), mariée le 18 juin 1872, à Paris, à Tugduald Le Bourhi, vicomte de Kermoysan, décédé le 23 mai 1907, à Rennes, d'où : Odon, marié à Micheline de Pontavice ; 5° Marie-Françoise févr. (23 1854-27 mai 1911), mariée à Paris, à Marie-Charles-Leon, marquis de Maupéou (dont : a) René, s. all. ; b) Cécile, mariée à Pierre Barbier-Lalobe, vicomte de Felcourt).; 6° Françoise-Marie, néé le 12 juin 1855, à Paris, mariée à son beau-frère Tugduald Le Bourhi, vicomte de Kermoysan (veuf d'Odette- Ernestine-Armande-Marie, précitée), d'où : a) René, vte de Kermoysan, tué glo- rieusement à Choisy-au-Bac, le 5 août 1915, capne au 219e Régt d'Infie, chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre avec palme, marié à Cécile de la Rivière ; b) Etienne, vte de Kermoysan, lieutenant de vaisseau, marié à Marie- Josèphe de Robien). XIX. Henrz-Robert-Marie, marquis de la Rochelambert-Montfort (18 juin 1842- 13 mars 1926), anc. officier de cavalerie, anc. capitaine des Mobiles de la Marne (1870-1871), Commandeur de l'Ordre royal de l'Etoile de Karageorges, médaillé de le 16 1870-1871 ; épousa, mai 1872, à Paris, Marthe-Joséphine de Bouthil- née en lier-Chavigny, 1852, fille du marquis Louis-Gabriel et de Joséphine-Ma- rie de de Joigny Paniele et de Woormezèle (Flandre), d'où : 1° Henriette-Fran- févr. çoise-Marie (21 1873), mariée le 9 févr. 1893, à Paris, à Frédéric Le Maire, Comte de né en Sars-le-Comte, 1863, d'où : 2° Charles-Louis-Marie, qui suivra ; 3° Serthe-Geneviève-Marie (4 août 1876), mariée le 9 nov. 1903, à Paris, à Louis de Postel de Louvagny, né en 1874 (dont : 4 enfants) ; 4° Alix, fille de la Charité NOBILIAIRE DU VELAY 49

(Saint-Vincent de Paul) ; 5° Yvonne, mariée à Robert Brinquant; 6° Claude-Julie- mariée le à Marie (12 févr. 1883), 29 juin 1905, Paris, à Bernard-Ernest Le Masson, né en 1872, dont postérité ; 7° Thérèse-Marie-Charlotte (20 sept. 1884), mariée le 4 mai 1911, à Paris, à Jean Colas des Francs, né en 1876 ; 8° José- phine-Marie (5 févr. 1888), mariée le 9 juin 1910, à Paris, à Paul-Jules-Mathieu de Vienne, né en 1881, dont postérité. XX. Charles-Louis-Marie, comte de la Rochelambert-Montfort, puis marquis de la Rochelambert et chef du nom et des armes de sa Maison (dès le décès du marquis Aymé de la Rochelambert, de la branche aînée). Né le 2 nov. 1874, il à La Charmoye (Marne), épousa, le 2 mars 1908, à Bruxelles, Marie-Alphon- sine-Pauline-Elisabeth Bérenger d'Herbemont, fille d'André Bérenger, comte d'Herbemont (Lorraine), dont : 1° Gabriel-Henri-Marie, né à Ixelles-Bruxelles, le févr. 2° 4 1909 ; Roger-André-Marie, né à Colonster par Angleur (Belgique), le 11 23 mai 19 ; 3° Huguette-Gabrielle-Marie, née à Paris, le 2 nov. 1917. Cf. : La Chanaye Desbois : Le Dict. de la Noblesse. — De Saint-Allais : Le Dict. Universel de la — Noblesse, II, 1re partie. Dr de Ribier : Recherche géné- rale de la Noblesse — d'Auvergne, 285, 286; Preuves desPages auvergnats, 423. Bibl. nat., mss. lat., n° 17803, pièce 448. — Ch. Gavard : Galerie hist. du — Palais de Versailles, II, 337. Ul. Rouchon : La Rochelambert (livret-guide). — — G. Paul, loc. cit. Comm. du cte de la Rochelambert-Montfort. — Chne R. Pontvianne ; La Ville et le Canton de Craponne, II, 175. — A. Boudon : Les — Municipalités du Puy, III, II, 337 en note, 401. G. Paul : Marguerite de — Valois, 15. Lettres de faire-part de cette famille. — Archives de la Maison de la Rochelambert.

ROCHEMURE (DE) de la branche des Seigneurs du Croizet en Auvergne

(Supplt. Voy. V, 197 et suiv.)

Armes de cette branche : bandé d'or et d'azur (G. Paul : Armor. du Velay). De cette branche possessionnée en Auvergne, fut Marc de Rochemure qui, écuyer, sgr de la Coste et de Lair (par. de Nazeirolles, près Pinols), fut main- tenu dans sa noblesse, le 9 juin 1668. Jean, écuyer, son fils, sgr du Croizet (par. de Jullianges), Lair, le Fontier, épousa Marie-Thérèse de la Bastide, d'où : Jean-Jacques-Louis, écuyer, sgr du Croizet, le Fontier et Lair, né en 1715, marié en février 1749, à Claire-Thérèse Exbrayat, fille de Jean-Pierre, conseiller du Roi au Présidial du Puy, et de Marie-Thérèse de Brunel de Saint-Chris- tophe.

Tome VI 4 50 NOBILIAIRE DU VELAY

ROCHENÉGLY (DE LA), DE LA ROCHE-NÉGLY

(anct : DE LA ROCHE)

(Auvergne- Velay).

Seigneurs et comtes de la Rochenégly (par. de Saint-Bérain en Auvergne ; vicomtes du Chayla ; barons du Chambon ; seigneurs de Pontgibert, Larveille, Saint-Préjet, le Villaret-d'Apchier, la Fayette (Gévaudan), Chamblas (par. de Saint-Etienne-Lardeyrol) ; possessionnés dans le mandement de Coubon, etc. de etc. (Velay), Montplo ou Monplot (par. Siaugues-Saint-Romain), L'Olme, (Auvergne). Armes : d'argent, à une corneille de sable, perchée sur un tertre de même — — — (Dr de Ribier), PI. I. Fig. 23. Alias : d'argent, à une aigle de sable, posée sur une montagne de sinople (armes relevées par l'auteur, sur les preuves pour Malte, d'un de Fay ; pièce qui lui fut communiquée par. le mis de Stellaye — de Courcival). PI. I. Fig. 24. Cette race chevaleresque, dénommée dans les anciens titres : de Rupe, de Rupe Neagli, de la Rocha Neygli), encore représentée en 1872, comme on le verra, a formé deux branches : celle dite de Chamblas (Velay), et celle de Pontgibert (Gévaudan). Son nom primitif était « de la Roche ». L'illustration de cette antique race d'origine chevaleresque, fut Gabriel-Fran- çois de la Rochenégly, qui, sous le pseudonyme de : « Rimbert », « Rimberg », se signala au siège de Lyon, sous les ordres du général de Précy. Il fut porté sur les listes du Tribunal révolutionnaire de Lyon, avec les indications suivantes (en partie erronées) : « Rimbert ou Rimbert (Jean), né au pays de Vaud (Suisse), ci-devant officier des troupes de Hollande, âgé de 50 ans, condamné par la Com- mission militaire de Lyon, et fusillé le 25 octobre 1793. — La vérité est, que ledit Rimbert, n'était autre que, Gabriel-François de la Rochenégly, natif de Chamblas (Velay), le 4 oct. 1757. Il fut successivement : élève de Juilly, cadet gentilhomme au régt de Gâtinais (1776) ; devint plus tard, capitaine dans Royal- Auvergne (1789), chevalier de Saint-Louis (1791) ; démissionnaire (1792). Etant lieutenant au régt de Gâtinais, il entraîna sa compagnie à l'assaut de Savannha (Etats-Unis), où il fut blessé grièvement par un biscaien à la tête. A peine rétabli, il se signala encore, à York-Town. Lors de la sortie du général de Précy (nuit du 8 au 9 oct.), le gal « Rimberg » commandait l'avant-garde. Sa troupe ayant été dispersée, il prit un habit de paysan. Reconnu, il fut arrêté à Sennecey, puis ramené à Lyon, où il fut condamné à mort, par la Commission militaire siégeant en cette ville (25 oct. 1793). Il voulut commander, lui-même, le feu. A cette race chevaleresque ont appartenu : Gilbert de la Rochenégly, marié en — l'an 1060, à noble Anne de Veyre ; Guilhaume de la Rochenégly, cité en — 1204; Bernard de la Rochenégly, damoiseau, de la paroisse de Saint-Bérain NOBILIAIRE DU VELAY 51

— (1230); noble Gilbert de la Rochenégly, qui épousa en 1270, Marguerite d'Asbinols;— Bernard de la Roche qui, marié en 1313, à Alasie de la Cha- pelle, semble s'identifier avec Bernard de la Roche (de Rupe), chevalier, qui fit donation, le 6 mars 1256, à l'Hôpital N.-D. du Puy, du territoire de Montchamp (près le Vernet); — Bernard de la Roche, damoiseau, auquel ses amphitéotes reconnurent que les terres qu'ils cultivaient lui appartenaient (à cet acte de 1334, daté de Saint-Privat, furent témoins : Hugues de la Roche et Bertrand Saunier) ; — Eustache de Chamblas qui, veuve de Maurice de la Tour-St-Vidal, fit abandon à Pierre de Mirmande, abbé de Saint-Vosy du Puy, d'une somme de 600 livres tournois, jadis donnée en dot à ladite Esmengarde, par feu autre Pierre de Mir- mande, chevalier, père dudit abbé, laquelle somme devait faire retour à l'abbé, au cas où il ne naîtrait pas d'enfants du mariage d'Esmengarde, avec Maurice (16 sept. 1368) ;— Jean de la Roche, bachelier en décrets, et abbé de Saint- Vosy du Puy ;— Marguerite de la Rochenégly, mariée p. c. du 3 juill. 1535, à Antoine Bleynier ou Poleynier (remarié p. c. du 11 nov. 1541, à Françoise de — Fay-Gerlande), sgr de Queyrières, qui mourut peu après ; Françoise « de — Chamblas », qui fut abbesse du couvent de Sainte-Claire du Puy (avant 1650); Mme de la Rochenégly, qui était en 1872, Supérieure Générale des Dames de la la Retraite à Paris (lettre de faire-part. Archiv. de l'auteur).

Les Seigneurs de Chamblas (Velay).

Le château de Chamblas (Champlas, Chamblard) se trouve dans la paroisse de Saint-Etienne-Lardeyrol. Bâti à flanc de côteau, il est flanqué d'une haute tour qui domine les forêts de hêtres et de chênes des environs. A cette antique race chevaleresque ont appartenu : Gabriel-François de la Rochenégly, né à Chamblas, le 4 oct. 1757, qui se signala en Amérique, dans l'Armée de Lafayette. Grièvement blessé à Savannah, il fut fait prisonnier sur Le Caton, au combat du 12 avr. 1782. I Noble Guillaume II de la Rochenégly (fils de Gilbert 1), sgr de Chamblas, par son mariage en 1350, avec N. de Chamblas (petite-fille, présumons-nous, de Pons de Chamblas, vivant en 1277), dame de Chamblas. De ce mariage naquit : II Noble Gilbert de la Rochenégly (del Nayle), syndic de Chamblas (1 384- 1416) ; consentit, le 4 nov. 1416, au Chapitre du Puy, une reconnaissance féo- dale, au nom de Pierre, son fils, qui suit : III Noble Pierre de la Rochenégly, sgr de Chamblas (du chef de noble Eus- tache de la Rochenégly, sgr de Chamblas, qui testa en sa faveur, le 21 oct. 1407) : IV Noble Gonnet de la Rochenégly, sgr de Chamblas; ép. noble Louise de Gazelles (suivant reconnaissance féodale de 1444), d'où : 1° Eustache, qui sui- vra; 2° Pierre, chevalier de Malte, qui fut chargé par le Grand Maître de son Ordre, de porter à Louis XI, la nouvelle de la levée du siège de Rhodes (1480). V Noble Eustache de la Rochenégly (« de la Rochenaygli »), sgr de Chamblas, la Rochenégly; fut possessionné dans les châteaux et mandement de Saint-Privat et de Prades. Majeur de 25 ans, il reconnut le tout (excepté Chamblas), à Aymar de Poitiers, sgr de Saint-Valier, pris en qualité de seigneur de Saint-Privat 52 NOBILIAIRE DU VELAY

(1462); ép. noble Gabrielle d'Espaly (suivant bulle donnée par Innocent VIII, le 12 mai 1492); testa le 16 août 1514, laissant : 1° Tannequin, qui suivra; 2° Gerboux, qui assista au baptême de Jehan Veyrac, de Chamblas. VI Noble Tannequin de la Rochenégly (de la Roche) fut baptisé au mois d'oc- tobre 1529, à Saint-Etienne-Lardeyrol (parrain : noble Gabriel de Montagnec ; — marraine : « noble Marguerite de la Rocha », domicelli de Ribais »). En 1538, il transigea avec frère Michel Vianès, prieur de Saint-Bérain, auquel il accepta de payer une dîme réduite, alors qu'il prétendait n'en devoir qu'au comte d'Au- vergne. Ayant testé, le 4 juill. 1549, il ne vivait plus, en 1555. Il avait épousé p. c. du 16 juill. 15 18, noble Louise de Servissas (de la maison Béraud, maîtresse Servissas), d'où : 1° Antoine, qui suivra ; 2° Marguerite ; 3° Claude (1 537). VII. Antoine de la Rochenégly, écuyer, sgr de Chamblas (déjà cité en 1533); fut témoin du contrat de mariage entre François de Polignac d'Adiac et Jeanne de Marcenat (28 mai 1564) ; ép. p. c. du 5 juin 1556, Marie de Chapteuil, fille de noble Antoine, sgr de Bonneville (Velay), et de Jeanne de Fay, d'où : 1° Gabriel, qui suivra; 2° Paul, reçu dans l'Ordre de Malte (30 déc. 1579); 3° autre Paul, admis dans le même Ordre (3 avr. 1582) ; 4° François, reçu dans le même Ordre (30 déc. 1586); 5° Marguerite, mariée p. c. du 5 févr. 1588, à Hector de Fay de la Tour-Maubourg, fils aîné de Jean et de Marguerite du Peloux-Gourdan ; 6° Catherine, bapt., le 15 janv. 1584 (parrain : noble Jacques Chappat ou : Chapat, — Chapart, sgr de Verchères ; marraine : Catherine de Fougerolles, demoiselle de Jandriac en Velay); 7° Marie, qui fut marraine, le 3 févr. 1586, de Michel Maleysson, fils d'André et de Clauda Valadier, de Condros, et qui se maria, le 8 janv. 1593, à noble François La Court, sgr d'Ours (près Le Puy) et de Mon- targier. VIII. Noble Gabriel « de la Roche », sgr de Chamblas, qui n'ayant pas exécuté la promesse qu'il avait faite, le 27 nov. 1609, à Marc de Polignac, sgr de Lardey- rol, de lui faire foi et hommage, en reçut sommation, le 15 juill. 1610, de s'en reconnaître le vassal. Le 8 août, le seigneur de Chamblas lui répondit qu'il n'avait jamais différé de prêter cet hommage ; par sentence du Parlement de Toulouse, en date du 30 sept. 1611, ce seigneur de Chamblas fut condamné à cette recon- naissance. Ce jugement était basé sur les anciens hommages et reconnaissances qu'avaient consentis ses prédécesseurs. Il épousa p. c. du 1er juin 1599, Magde- leine de Royrand, fille de noble Gaspard, baron du Villard-de-Monistrol, et de Charlotte de Faÿ de la Tour-Maubourg, dont : 1° Antoine, qui suivra ; 2° Louis, tige des seigneurs de Pontgibert, reportés ; 3° Hector, marié le 25 nov. 1641, à noble Gabrielle Roget, dame de la Fagette (Gévaudan), fille de noble Gilbert, sgr de la Fagette, et de Denise du Mas de Lodines, d'où neuf fils, qui furent tous maintenus dans leur noblesse, par jugement souverain du 2 nov. 1668. « IX. Noble Antoine de la Roche », sgr de Chamblas, l'Olme (suivant acquisi- tion qu'il fit de ce fief, le 8 juin 1656, d'Huguette de la Pradelle), fut baptisé, le 15 mai 1606, et maintenu dans sa noblesse, avec ses enfants, le 5 nov. 1669. Il c. épousa p. du 13 avr. 1643, Madeleine de Myet (« Damiet ») qui, devenue veuve, testa, le 25 mai 1700 (acte reçu me Roche, nre royal), nommant ses fils : — noble Claude-Joseph, prêtre, auquel elle lègue la somme de 1800 livres; Amable, écuyer, sgr de Montplot, qui aura 1.000 liv.; noble Gabriel, sgr de NOBILIAIRE DU VELAY 53

« Rouhac », qui touchera 1.200 livres; — Charlotte, sa fille, à qui elle lègue 1.8oo livres, ainsi que tout son linge; les enfants de noble Antoine de Layat, sgr de « Montagnat », à chacun 100 livres; Thérèse de Gay, sa petite-fille (fille de feu noble Robert Gay, sgr de « Plagnols »), qui aura 200 livres ; et nommant héritier universel, noble « Louys de la Roche Negly », son fils ; 2° Suzanne du Moulin (ou de Molin de Pélissac), fille de Charles-Alexandre et de Catherine de Sénécroze, dont : 1° Charles, sgr de Montplo, quireçut, le 10 mai 1665, de l'Evê- que du Puy, l'investiture pour des maisons et le domaine appelé « de Durfort » de (près de Saint-Jeure), qu'il avait acquis noble Jean Veron, au prix de 3,200 li- vres; fut l'héritier universel de son aïeul, Charles du Molin ou du Moulin de Pélissac (acte du 17 août 1673) ; mourut le 3 août 1675, ayant épousé, le 25 oct. 1661, Jeanne Le Blanc (remariée à Florimond de Pinhac, sgr de Fours), damoi- selle de Montabonnet, fille de noble François, sgr de Montabonnet, et de Colombe de Chabanes ; 2° Jean ; 3° Hector ; 4° Jacques ; 5° Louis, qui suivra ; 6° Antoine, 7° Amable, bapt. le 15 févr. 1654 (parrain : Amable de Myet, sgr de Bonneville; — marraine : Suzanne de Pascal de Foussier); 8° Joseph ; 9° Gabriel. X Louis « de la Roche », écuyer, sgr de Chamblas, fut convoqué au ban et arrière-ban de Velay (mars 1689); ép. p. c. du 16 nov. 1683, noble Claudine de Drossanges, née le 7 nov. 1662, fille d'Alexandre, sgr de Navognes, et de Jeanne Aulaignon. Devenue veuve, Claudine de Drossanges fit, le 25 août 1774, des donations en faveur de sa fille Louise, veuve alors d'Amable de Fustel, sgr de Sarra (Auvergne). Ladite Louise avait un frère, Alexandre, qui suit. XI François-Amable de la Rochenégly, écuyer, sgr de Chamblas, né le 26 oct. 1686; ép. Marie-Françoise-Marthe « de Sanhiar, de Choumouroux », dont: 1° Georges-François-Alexis, qui suivra; 2° Pierre-Louis-François, dit Rimberg, dont nous avons parlé, et qui avait épousé à Lyon, le 20 nivôse an VII, Marie- Jeanne Millanois de la Salle, bapt. le 27 mars 1773, fille aînée de Jean, sgr de la Salle, et de Jacqueline-Marie de la Font de la Salle ; 3° François-Amable, à qui son aïeule, Claudine de Drossanges, fit une donation, le 18 oct. 1744. XII. Georges-François-Alexis, comte de la Rochenégly (1751-nov. 1840), sgr de Chamblas, anc. capne au régt de la Couronne ; ép. Louise-Marguerite Michon de Vougy, baptisée, le 20 avr. 1770, fille du comte Jean-Louis et d'Angélique- Julienne de Casambon, d'où : Eugénie-Théodora, dame de Chamblas, mariée le Ier juill. 1835, à Jean-Louis Villardin de Marcellanges (famille noble et ancienne du Bourbonnais, connue dès Hugues de Marcellanges, damoiseau, vivant en 1404, et dont les armes s'énoncent : d'or, au lion de sable, couronné, lampassé et armé de gueules); y fut assassiné, le 1er sept. 1840, ne laissant pas de postérité (il avait eu deux enfants, morts en bas-âge ; l'un mourut, le 14 juill. 1838 ; l'autre, le 4 nov., même année.

Les de la Roche, au mandt de Coubon (Velay).

Le Répertoire des hommages rendus à l'Evêché du Puy nous fait connaître, comme ayant été possessionnés dans le mandement de Coubon : Reymond de la Roche, qui reconnut à Bernard de Castanet, évoque du Puy, un champ à Coubon, 54 NOBILIAIRE DU VELAY

— au terroir de la Roche (1309); Pierre de la Roche, qui reconnut en 1319 et 1827, à l'Evêque du Puy, tout ce qu'il avait et tenait dans le terroir du Villarep au mas Neuf, sa part dans le Villaret-Vieux, au château de Saussac, au mas de Livinhac, aux Ollières (le tout dans la paroisse d'Yssingeaux, de Coubon, de Saint-Hostien et de Saint-Jean-du-Monastier), à l'exception de ce qu'il avait dans - le mas de Batarel ; hommage renouvelé par : Bertrand de Roche (1344) ; — Pierre de la Roche, clerc du Chapitre du Puy (1345); noble Bertrand de — Roche (1362); Jean « de Roche » ( 1383).

Les Seigneurs de Pontgibert.

A cette branche paraît avoir appartenu Madeleine de la Rochenégly qui, de son mariage avec Christophe de Belvezer, sgr de Chabanne, eut une fille, Marie, qui épousa, le 29 juill. 1768, noble François de Belvezer. Cette branche eut pour auteur : IX bis. Louis de la Roche (ou de la Rochenégly), écuyer, sgr de Pontgibert, capne au régt de Polignac; fut maintenu dans sa noblesse par jugement de M. de Bezons, du 2 nov. 1668 ; avait épousé p. c. du 13 avr. 1644, Jeanne de Myet : X. Antoine de la Rochenégly, écuyer, sgr de Pontgibert, capne au Régiment- Dauphin, chevalier de Saint-Louis ; ép. p. c. du 5 nov. 1725, Françoise de Bru- geyron : XII. Félix, comte de la Rochenégly, chevalier, seigneur et vicomte du Chayla, baron du Chambon, sgr de Larveilhe, le Villaret-d'Apchier, Saint-Préjet, le Bou- chet, Pommiers, etc., capne au Régiment Dauphin, chevalier de Saint-Louis ; ép. p. c. du 2 mai 1769, Marie-Anne-Ursule-Joséphine de la Faige de Ribes (étant veuve, elle fut convoquée à l'Assemblée de la Noblesse de la sénéchaussée du Puy, où elle fut représentée par : Georges-Alexis de la Rochenégly de Chamblas et Jean-Hector-Eléonore-Marie de Genestet, baron de Saint-Didier-en-Velay). Il testa au chau du Cheyla, le 28 oct. 1783. De ce mariage naquirent : 1° Michel, qui suivra; 2° Charles-Amable, chevalier de Malte, marié le 12 août 1807, à Eléonore de Châteauneuf-Randon ; 3° Marie-Françoise-Joséphine, mariée le 21 nov. 1792, à Charles-Gabriel du Pont de Ligonnès; 4° Catherine-Charlotte; Augustine, mariée en 1803, à Charles-Auguste de Lescure ; 5° Henriette- 6° Joséphine : 7° Jeanne-Egline ; 8° Anna-Françoise-Victoire. XIII. Marie-Michel-Nicolas-Félix de la Rochenégly ép. en 1804, Elisabeth de Leusse, dont trois filles. Cf. : L. de la — Roque : loc. cit. G. de Burdin : Documents hist. sur la pro- vince de Gévaudan, II, 355, 356. —A. Chassaing : Cartul. des Templiers du Puy, — XVIII, en note. Mazas : Ordre de Saint-Louis, I. — Chne R. Pontvianne : loc. — — — cit. A. Jacotin : Preuves. A. Portalier : Les Martyrs de la Révolution. — M. Rioufol : loc. cit. Aymard : Invent. B. — Arch. de l'auteur. — A. Las- — combe : Répert. (art. Bonnas, Coubon). Truchard du Molin : La Baronnie de — — Lardeyrol. E. Daudet : Le Camp de Jalès. G. Paul : Marguerite de — Valois, 14. A. Portalier : loc, cit. Supplément (par E. Salomon). NOBILIAIRE DU VELAY 55

ROCHETTE, ROCHETTE DE LEMPDES ET DE MALAUZAT

(Velay).

Originaires du Puy, établis en partie à Chomelix ; seigneurs de Malauzat, Lempdes, Peyroux, etc. (Auvergne). — Armes : d'azur, à trois rochers d'or, 2 et I (R. Pontvianne). Alias : d'azur, — — à trois rochers d'or, 2 et 1 ; au chef de même. PI. I. Fig. 25. Cette famille, est originaire de la ville du Puy (et non de la Savoie, comme l'ont écrit certains auteurs, se basant sur une mauvaise lecture relatant sa rési- dence au diocèse d'Annecy (Diocesis Aniciensis), alors que c'était du diocèse du Puy, qu'il s'agissait. Une branche transplantée à Rochefort-sur-Sioule et à Clermont-Ferrand, se trouve encore représentée sous le nom de Rochette de Lempdes et de Malauzat. A une date très reculée, nous trouvons : Guillaume Rochette, damoiseau, qui — fut témoin d'un acte concernant la collégiale Saint-Vosy du Puy (3 juin 1301) ; Guilhaume Rochette, damoiseau (peut-être le même que le précédent), qui était, le 7 avril 1318, lieutenant de Béraud de Chanaleilles, Bailli royal de Velay ; — Jean Rochette, notaire royal à Chomelix (1329), frère de Bernard, chanoine du Puy, lequel reçut mission du pape Jean XXII, d'offrir au nom de ce pontife, — plusieurs dons à Notre-Dame du Puy (1327); Jacques Rochette, notaire de la Cour de l'Evêché du Puy, ainsi que de la baronnie de Chalencon.

Branche dite de Chomelix.

I. N. Rochette fut père de : 1° Claude, qui suivra ; 2° Antoine, mort à Chome- lix en 1593; 3° Jeanne, décédée en 1593, ayant été mariée à Pierre du Boys, de Roche-en-Régnier. II. Claude Rochette fut secrétaire du baron de Saint-Vidal, gouverneur de Velay (1577) ; ép. en 1550 env., Antonia de Saint-Vidal d'Orceyrolles, et mourut le 3 oct. 1592, laissant : l'Antoine, notaire royal à Chomelix, marié avant 1580, à Anne du Favet, fille d'Antoine, notaire royal, d'où : 1° Pierre (1606) ; 2° Pierre, dit le Capitaine Rochette, écuyer du baron de Saint-Vidal; 3° Clément; 4° Jean, qui suivra; 5° François, bourgeois de Chomelix, mort de la peste (5 mai 1629), ayant épousé avant 1592, Françoise du Favet, fille d'Antoine, notaire royal, pré- cité, d'où : a) Claude (4 juill. 1594) ; b) André (1er août 1595); c) Antoine (15 juin 1396), marié à Antoinette Faure, fille de Jean et de Françoise de Frétat ; d) Anna (5 mai 1596) ; e) Antonia (16 avr. 1610), femme de Claude Ardailhon. 56 NOBILIAIRE DU VELAY

III. Jean I Rochette, bourgeois de Chomelix ; ép. avant 1580, Anna Faure, fille d'Antoine et de Suzanne de Vertamy, mourut en 1611, laissant : 1° Jean II, qui suivra; 2° Antoine (18 août 1586-10 janv. 1616) ; 3° Claude (8 avr. 1592); 4° autre Antoine (13 juin I593); 5° Antonia (31 janv. 1590), mariée avant 1620, à Maurice Choutard, bourgeois de Chomelix, fils de Claude, notaire. IV. Jean II Rochette, notaire royal à Chomelix; ép. Clauda Boyer, fille de Simon et de Catherine de la Vèze, d'où : 1° François (4 août 1616); 2° Maurice, qui suivra; 3° Claude (2 juill. 1620) ; 4° Simon (27 oct. 1622), marié à Suzanne Portal (d'où, une branche à Craponne) ; 5° Jérôme (1624); 6° Claude (10 juill. 1627) ; 7° Jean-Joseph (23 févr. 1632) ; 8° Anna (4 avr. 1614); 9° Antonia (17 nov. 1618) ; 10° Françoise (1er mai 1623); 11° Marie (21 sept. 1626), mariée le 27 août 1652, à Jean Grellet, sgr de Chabannes, et veuf d'Huguette de Lescure ; 12° Marie (20 mars 1630); 13° Catherine. V. Maurice Rochette, notaire royal à Chomelix; fut père de : 1° Claude, qui suivra; 2° Maurice, avocat en parlement ( 1683), marié à Marguerite Calemard, et vivant à Vorey, d'où : a) Cécile; b) Marie, sous-prieure des Augustines de Craponne. VI. Claude II Rochette, notaire ordinaire du marquisat d'Allègre; mourut à Orcival (D. de Clermont); ép. Marguerite de Bonneval, fille de Benoît et d'Anne Boutaud de la Clede, d'où : 1° Maurice (30 janv. 1688); 2° Michel, qui mourut avant 1714, ayant épousé Marguerite de Chiliaguet ; 3° Claude (31 janv. 1695); 4° Jean-Baptiste, qui suivra; 5° Marie-Suzanne (21 mars 1689). VII. Jean-Baptiste Rochette (26 oct. 1696), notaire et capitaine-châtelain d'Or- cival et de Paulagnat (D. de Clermont); ép. Madeleine Arnaud, fille de François, notaire d'Orcival, d'où : François, chanoine d'Orcival (1751). Cf. : Chne R. Pontvianne : La Ville et le Canton de Craponne, II, 263 et suiv. — — — Arnaud : Hist. du Velay, Il A. Jacotin : Preuves. A. Boudon : Les Municipalités, II, 346 en note.

ROCHETTE (DE LA), DE LA R. DE ROCHEGONDE

(anct GUIGUES)

(Dauphiné).

Seigneurs de la Rochette, Cussac, Verneyrols, Challiac, la Feuillerade, la Pénide, la Borie, la Bastide, Lugeat, le Cluzel, Vergonzat, Loubaresse, etc., et en partie de Rochegonde, Saint-Ilpize, etc.; comtes de Rochegonde (lettres patentes d'août 171 3), etc. (Auvergne)

TOME VI, Planche I

(Légende)

— 22. — Rochelambert De la Fig. I. Allard (D'). Fig. (De la), — 2. — Barlet. Roche. — — — 3. — Belut, Bellut. 23. Rochenégly (De la), De la Roche. — - — 4. — Grelle. 24. — — — 5. — Grellet de la Deyte. 23. Rochette (De la), de la R. de — 6. —Jouve, J. de Pratneuf, J. de la Lempdes. — — Devèze, J . de Pratclaux. 26. Rochette (De la), Rochette de Ro- — — 7. Liogier, L. Lassaigne. chegonde (De la). — — — 8. — » 27. Rochette (De la) (en Dauphiné et — — 9. Mariton (De). Forez). — — — — 10. Mathevon, M. de Curnieu. 28. Rochier (dits de Conches). — — — — 11. Montelon (De), de Montaléau. 29. Roddes (De la). — 12. — Poble. — 30. — » 13. — Roche, R. de Jagonnas, R. de — 31. — » Mercoeur, R. de Mariol. — — — — 14. Roche (De la), De la R.-Vaunac. 33. Rodez (Les Comtes de). — — — — 15. Rochebaron (De). 34. Roger, Rogier, R.-Beaufort Tu- — 16. — Branche : de Chalencon-Roche- renne. — — baron. 35. Rogier (en Velay). — — — 17. Branche de seigneurs de la Tour- 36. —Romanet (De), de R. de Lestrange. — — Daniel. 37. Rome, R. de la Valette. — — — — 18. Rochefort d'Ally (De). 38. Romieu (De). — — — — 19. Rochefort d'Aurouse (De). 39. Ronat, R. de Ville. — — — — 20. Rochefort (De), Rochefort-Beau- 40. Roque du Pont-de-Munas (De). — — voir (De). 41. Roqueplan (De). — — — — 21. Rochefoucauld (De la). 42. Rozier, Rosier.

NOBILIAIRE DU VELAY 57

Armes: d'azur, à la fasce d'or, accompagnée de trois étoiles d'argent, 2 en — — — chef, et I en pointe. PI. I. Fig. 26. Devise : Pro Deo et Honore. Sup- ports : un lion et une chimère. Le nom primitif de cette antique race chevaleresque est « Guigues ». Elle paraît avoir quelque lointaine parenté avec les Dauphins de Viennois (jadis, comtes d'Albon) et ceux d'Auvergne ; ce qui expliquerait sa haute situation, principale- ment, en Auvergne, où elle fut maintenue dans sa noblesse, par jugement sou- verain du 4 août 1667, sur preuves remontant à l'an 1360. Ce fut également à l'Assemblée de la Noblesse de cette province, qu'elle fut convoquée en 1789. Quatre membres de cette Maison se trouvent cités dans laliste des Emigrés de la Haute-Loire : Christophe, Jacques, Jean et N. : tous nobles, et du lieu de Saint-Ilpize (nos 220-222 inclus).

Branche aînée :

: Armes d'azur, à la fasce d'or, accompagnée de trois étoiles d'argent. Au dire de la Chesnaye-Desbois (loc. cit. article : de Lastic), Pierre Bompar Ier chevalier, reconnut en 1266, à l'Evêque de Clermont, sa terre de Valeilles. A il existait, cette date, trois châteaux du même nom. Le supérieur (ou suzerain), tenu les par Seigneurs de Lastic, avant 1256, changea de nom, en 1472 environ, pour prendre celui de Rochegonde. N. Guigues de la Rochette, dit deBelcastel, se croisa en l'an 1202. Huit cha- noines-comtes de Brioude ont appartenu à cette race chevaleresque (1241-T738). I. Béraud : Guigues (1241) II. Raymond Guigues, damoiseau, d'Espaly, ép. avant 1283, Alix de la Rochette, qui devint veuve en 13 19. Leurs enfants furent: 1° — Robert, qni suivra; 2° Pierre. III. Robert Guigues, damoiseau, sgr de Saint-Ilpize (fief comprenant la terre de Rochegonde, et dont Jean, duc d'Au- vergne, lui fit donation en 1360) ; ép. au Puy, Félix de Glavenas, dite veuve en : 1347 IV. Hugues Guigues (auquel remontent les preuves de sa Maison), damoi- de seau, sgr Saint-Ilpize, la Rochette, etc. ; testa en 1369, laissant de son mariage avec Jeanne de Conros : 1° Robert, damoiseau, sgr de Saint-Ilpize (fief qu'il inféoda en à 1368, Jean, duc d'Auvergne); 2° : V. Draconnet de Guigues de la Rochette, sgr de la Rochette, Saint-Ilpize ; mourut a Saint-Ilpize, en 1440, ayant épousé Isabelle de Biers, qui lui survécut, fille de Pierre de Biers : VI. Béraud, alias : Gilbert, de la Rochette, écuyer, sgr de la Rochette ; ép., le 14 juill. 1405, Anne de Torsiac, et testa le 21 oct. 1421 : VII. Guillaume de la Rochette, cheva- lier, sgr dudit lieu; ép. en 1430, Isabelle Chapel : VIII. Erard I de la Rochette, chevalier ; ép. p. c. du 11 mai 1486, Isabeau ou Isabelle de Digons, et mourut en 1497, laissant : 1° Erard II, qui suivra; 2° Jacques, auteur de la branche éta- blie à Saint-Didier-en-Velay, reportée dans l'article suivant : IX. Erard II de la Rochette, chevalier ; ép., le 11 juill. 1530, Péronnelle d'Aurelle de Colombines : X. Jean de la Rochette, chevalier, sgr de la Rochette-Saint-Ilpize ; servit dans les armées de Charles IX, Henri III et Henri IV; ép., le 19 janv. 1564, Marie Cam- befort (des Cambefort en Rouergue, qui portaient : de gueules, au levrier ram- 58 NOBILIAIRE DU VELAY pant d'argent, colleté d'or : armes identiques à celles des Cambefort de Selves) : XI. François de la Rochette, chevalier, sgr de la Rochette, Saint-Ilpize; ép., le 22 août 1588, Anne de Sabran, fille de Claude, Bailli de Gévaudan, et mourut en 1629, laissant : 1° Antoine-Balthazar, auteur d'une branche; 2° Berthe, mariée à Gaston de la Rochefoucauld-Langeac ; 3° XII. Claude de la Rochette, chevalier, sgr de la Rochette, Saint-Ilpize, Cussac, Verneyrolles, Challiac et en partie de Rochegonde ; ép., le 1 1 févr. 1618, Berthe de la Rochefoucauld, dame en partie de Rochegonde, fille bâtarde du marquis de Langeac : XIII. Jean-Baptiste de la Rochette de Rochegonde, chevalier, capitaine au régt d'Auvergne; ép., le 15 mai 1644, Charlotte de Rochemonteix : XIV. Jacques de la Rochette de Rochegonde, chevalier ; ép. Catherine de Rochemure, des Seigneurs du Fraisse (Gévaudan) : XV. Joseph de la Rochette de Rochegonde, sgr de la Rochette, Rochegonde, Chaliac (1704), chevalier de l'Ordre du Roi, colonel attaché à la personne du Maréchal de Luxembourg. Il épousa, le 12 juin 1710, Gabrielle de Gibertès, dame en partie de Rochegonde, d'où : 1° Guillaume, qui suivra; 2° Christophe, — sgr de Verneyrolles, Mercurette, auteur d'une branche. XVI. Guillaume de la Rochette, comte de Rochegonde (2 fév. 1713-1788), major aux Chevau-legers; ép., le 2 sept. 1748, Béatrix de la Vaissièrede Cantoinet, d'où : 2° Christophe-Béraud, qui suivra; 2° Jacques Guillaume-Alexandre-Béraud (1773-18 mars 1835), émi- gré, lt-colonel, major de la place de , chevalier de la Légion d'honneur, s. all.; 3° François, chevalier de Malte, tué à Quiberon ; 4° Pierre, prêtre, prieur de Saint-Martin-du-Bosse; 5° Françoise-Clotilde, mariée au cte de Ségur (de la Maison de Gouzel) ; 6° Françoise-Rosalie, mariée au chevalier de Reyrolles ; 7° Julie-Madeleine, supérieure du couvent de la Visitation à Mende ; 8° Marie-Ca- — therine, s. all. ; 9° et 10° Jean et N, émigrés. XVII. Christophe-Béraud de la Rochette, comte de Rochegonde, officier de cavalerie, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'honneur (1804) ; fit la guerre d'Amérique sous Rochambeau ; émigra, servit à l'Armée du prince de Condé ; combattit à Quiberon, et devint colonel sous la Restauration ; ép., le 10 juin 1787, Pélagie des Rousseaux, dont : 1° Achille-Guillaume, qui suivra; 2° Claude-Alexis, s. all.; 3° N., mariée à N. Faurel de L'Orangerie; 4° Henriette-Catherine, femme de François du Puits de Chevreuse (dont : Pauline-Marie-Louise, mariée en 1859, à François-Alexandre — de la Rochette, comte de Rochegonde). XVIII. Achille-Guillaume de la Rochette, comte de Rochegonde ; émigra; fut officier (1er Empire) ; fut blessé à Wagram ; devint Inspecteur des Guerres en Westphalie; mourut en 1855. Il avait épousé, le 8 mai 1830, Fanny de Lennig (d'une famille noble du Grand Duché de Hesse-Durmstadt): XIX. François-Alexandre de la Rochette, comte de Roche- gonde (7 mars 1831-mars 1887); combattit en Crimée et en Afrique, capne des Mobiles de la Haute-Loire (1870-1871); ép., le 10 avr. 1859, Pauline-Marie- Louise du Puits de Chevreuse, fille de François et d'Henriette-Catherine de la Rochette, d'où : 1° Berthe, décédée le 29 janv. 1921, ayant épousé, le 24 mai 1880, N. Bénier, négt au Puy, fils de Florentin et de Marie Lacoste (d'où : Gabriel, sorti dans les premiers nos de Saint-Cyr, officier au Régt des Sapeurs-Pompiers de la ville de Paris, chevalier de la Légion d'honneur, Croix de Guerre, etc., marié à Marie-Cécile Fournier-Cussac (d'où : Huguette, Lise et Marguerite) ; 2° Henri, cte de Rochegonde (27 mai 1864), s. all. ; 3° Fernand, vte de Rochegonde NOBILIAIRE DU VELAY 59

anc. (23 sept. 1867-6 juin 1907), engagé volontaire dans l'infie de marine, capne chevalier de la d'honneur d'infie, Légion (Grande Guerre), tué à l'ennemi, et ayant épousé, le 6 juin 1907, Madeleine Lemaigre ; 4° Ludovic, vicomte de le décès de son frère né Rochegonde (dès Fernand), en 1873, marié Je 9 juin 1896, à Angèle Lautard, fille d'Alfred et de Marie-Fanny Champavère, d'où : 1° Ger- née au chau de maine, Rochegonde, le 18 oct. 1898, mariée à la fin de 1926, à N. Pioct 2° mariée 3° ; Aline, ; Maxime, qui épousa, le même jour que sa soeur Germaine, N. Pioct, sa belle-soeur ; 4° Madeleine. Cf. : De Magny : Généalogie de la Maison de la Rochette. — Chabrol : Cou- — tumes d'Auvergne. La Chesnaye-Desbois : Le Dict. de la Noblesse. — De Ribier : Recherche de la générale Noblesse d'Auvergne. — A. Tardieu : Dict. des — anciennes familles d'Auvergne. Lettres de faire-part.

ROCHETTE (DE LA) (Voy. article précédent)

(Dauphiné, Forez).

de Seigneurs Bobigneux, Bourgeas, Montgillier, Bonneville (près de Bourg- Argental), Villedemont, la Bessonnière, etc. (Vivarais, Forez, Velay). Armes: d'azur, à un rocher d'or (alias : d'argent, de six coupeaux, baigné, dans une mer alias : de — d'argent ; sinople, mouvant de la pointe de l'écu. PI. I. — — Fig. 27. Devise : Illossa fluctibus. Suivant M. Norbert de Véron de la Combe, cette famille serait originaire de Saint-Sauveur-en-Rue, et aurait été représentée pendant plusieurs générations, à Saint-Didier-la-Séauve. D'autre part, M. Georges Paul (loc. cit.) lui assigne la même origine que la famille, qui, originaire du Dauphiné, a possédé le fief de Saint-IIpize (Voy. article précédent). A elle se rattache : Claude de la Rochette, sgr de Baubigneux, fils d'Henri et d'Anne Dumas de Lodines, marié en 1682, à noble Marie de Rochemure (Dauphiné), fille de noble François et de Jeanne de Scorailles.

Généalogie,

IX bis. Jacques de la Rochette (2me fils d'Erard I, chevalier, et d'Isabeau de Digons), notaire royal à Saint-Sauveur-en-Rue ; ép. à Craponne, le 11 sept. 1586, noble Marguerite Valentin. Il testa à Bourg-Argental (Forez), le 19 août 1635 laissant : 1° Jacques, qui suivra; 2° Antoine, curé de Saint-Valier : 3° Anne- Antoinette, femme de Fleury le Fèvre, d'Annonay; 4° Charlotte, mariée à Mathe- lin Mazenod, de Saint-Chamond.—X. Noble Jacques de la Rochette, lieutenant 60 NOBILIAIRE DU VELAY

au bailliage de Bourg-Argental (20 févr. 1554) ; testa en cette ville, le dernier jour de juillet 1536; ép. : 1° Antoinette Bollioud, fille de Gabriel et de Barthélemy- — Basset; 2° Claire de Cosu ; 3° Catherine de Place. Du Ier lit naquirent : 1° Jean, qui suivra; 2° Jacques, marie à Bonne Broë; 3° Pierre, commissaire de l'Artillerie de France; 4° Antoine, recteur de Beaumont; 5° Denis, écuyer, sgr de Beaumont-le-Roger en Gascogne, capne, marié à Jeanne Dufour de Ribanel, d'où postérité éteinte, le 28 janv. 1818 ; 6° Anne, mariée à Thomas de Vermanton 7° Suzanne, mariée à Claude Guyot ; 8° Marguerite, qui épousa, le 17 sept. 1369, noble Marcellin de Béget (veuf de Marguerite Sauvan), sgr du Flachat, fils de — Jean, sgr du Monteil, et de Clauda de Chazelets (« de la Rivoire »). XI. Me Jean de la Rochette, sgr de Montgillier, docteur ès-droits, juge de Saint-Sauveur; fut réhabilité dans sa noblesse, par jugement rendu le Ier sept. I65I. Il avait épousé à Annonay, p. c. du 6 juin 1588, Catherine Coppier de la Murette, qui testa le 1er juill. 1610, fille de Christophe et de Françoise Colomb; et mourut presque centenaire (1655), laissant : 1° Marcellin, qui suivra; 2° Jean-Jacques, tige de la branche de Brégnieu, reportée ; 3° François, auteur de la branche de la Bessonnière, reportée; 4° Paul, qui forma la branche de Bobignieu, reportée ; 5° Claire, mariée p. c. du 27 déc. 1620, à noble Jacques Lesgallery, fils de Louis, sgr de Lesgallery, et de Marie de la Veuhe. XII. Marcellin de la Rochette, écuyer (15 nov. 1602-9 avr. 1676), sgr de Montgillier, Bourgeas, etc., maître des Requêtes de la Reine, procureur au bailliage de Saint-Ferréol ; réhabilité dans sa noblesse (lettres patentes données le 25 juill. 1674) ; testa le 12 déc. 1667, et mourut à Saint- Didier-en-Velay. Il y avait épousé, p. c. du 8 mars 1629. Marguerite Pichon, fille de Jean, bourgeois de Saint-Didier, et d'Isabeau Videlly, d'où : 1° Jean-Baptiste- Marcellin, qui suivra; 2° Jacques, auteur du rameau de Villedemont, reporté.— XIII. Jean-Baptiste-Marcellin de la Rochette, écuyer (24 juin 1632-18 déc. 1689), sgr de Bourgeas, etc. ; ép. Marguerite de Chave de la Chavas, décédée le même jour que son mari, fille de noble Jean, sgr du Col (Vivarais), et de Françoise de Sauzéat, d'où : 10 Jean-Marcellin, qui suivra; 20 Marie, qui épousa p. c. du 24 déc. 1692, François de Colomb, habitant Montviol près Saint-Sauveur; 3° — Marianne; 4° Marguerite; 5° Françoise. XIV. Jean-Marcellin de la Rochette, écuyer ( 19 janv. 1670-27 avr. 1746), sgr de Montgillier, l'un des 200 chevau-légers de la garde du Roi ; fut maintenu dans sa noblesse en Lyonnais, par jugement du 9 janv. 1704; ép. p. c. du 22 déc. 1711, Marguerite Chomel de La Fayolle, fille de Christophe, sgr du Mont, à Saint-Didier-en-Velay, et de Catherine Faure, d'où : 1° André-Christophe, qui suivra; 2° Antoine-Joseph-Ignace, écuyer, sgr de Montgillier, mousquetaire du Roi; testa le 9 oct. 1773, mourut quatre jours après, âgé de 55 ans, ayant épousé p. c. du Ier juin 1753, Catherine de la Rochette de Villedemont, fille de Jacques et d'Elisabeth Richard, d'où une fille unique : Marie-Marguerite (13 janv. 1762-31 mai 1783), mariée p. c. du 3 sept. 1782, — à Armand-Marie de Jullien de Villeneuve, auquel elle ne donna pas d'enfants. XV. André-Christophe de la Rochette, chevalier (20 sept. 1719-28 janv, 1785), sgr de Bonneville, Bobigneu (fief dont il fut maître au décès d'Henri de la Rochette, — sgr de Bobignieu, survenue le 16 oct. 1764. Voy. XIVe degré, rameau de Ville- mont), Montgillier, etc., lt-colonel du régt de Provence, chevalier de Saint-Louis; 22 ép., le déc. 1760, Marthe Boyron, d'oû : 1e Claude Victor, qui suivra; 2° Jean NOBILIAIRE DU VELAY 61

(1767-27 mars 1841), né à Feurs, officier, émigré, garde du corps du roi Louis XVIII, chevalier de Saint-Louis; 3° Catherine-Henriette (1762-21 mars 1806), mariée le 11 mai 1784, à Pierre-Christophe d'Assier, sgr de Valinches et de la Terrasse, député de la Loire, décédé le 10 mars 1837, fils aîné de Pierre-Bon- net et d'Hélène Chovet de la Chance; 4° Anne-Marie-Antoinette, chanoinesse de — Jourzey, décédée en 181 5, XVI. Claude-Victor de la Rochette, chevalier (1760- 1831 ), sgr de Bonneville, Bobigneu, Mongillier ; hérita de tous les biens de Jeanne-Françoise de Veron de la Borie, unique héritière des biens de sa branche; fut officier dans le Régiment de Monsieur, chevalier de Saint-Louis ; ép. p. c. du 25 mai 1790 (acte reçu me Bruyère, nre), Jeanne-Françoise de Véron de la Borie, fille du baron Jean-André de Véron de la Borie, maréchal de camp des Armées du Roi, et de noble Jeanne-Marie de Chalendar (des Seigneurs du Chambonnet), d'où: 1° Antoinette-Marie Christophe ( 1798-1865), mariée le 13 mai 1817, à Louis Tardy, comte de Montravel ; 2° Joséphine (dite : Jenny), née en 1801, morte en 1875, mariée en 1823, à Jules Paulhan, baron de Veyrac ; 3° Clémence, née en 1803, mariée en 1828, à Léopold de Bas, marquis de Bouclans ; 4° Victo- rine (1804-1821), s. all.

Rameau dit de Villedemont.

Armes : d'azur, au rocher d'argent sur une rivière de même (D'Hozier). XIII bis. Jacques de la Rochette, écuyer (2me fils de Jean-Baptiste-Marcellin, sgr de Bourgeas, et de Marguerite de Chave de Chavas), sgr de Villedemont, gendarme de la Mère du Roi, aide-major de la citadelle de Valence. Né le 11 août 1634, il mourut le 16 avr. 1709, ayant épousé Catherine Sabot (suivant H. de Jouvencel : loc. cit.) ou Charlotte de Vocance (comme semblent l'indiquer les — registres de Saint-Didier-en-Velay), d'où : 1° Marcellin, qui suivra; 2° Joseph. XIV. Marcellin de la Rochette, écuyer, sgr de Villedemont; ép. p. c. du 24 févr. — 1686, Marie Vincent, fille de Jean-Baptiste et d'Anne Baraillon. XV. Joseph de la Rochette, écuyer, sgr de Villedemont, capne au régt de Ponthieu, mourut le 21 juill. 1753, à l'âge de 65 ans, ayant épousé, le 7 oct. 1720, Elisabeth Richard, fille de Guillaume et de Françoise Rose, d'où : 1° Jean-Baptiste, qui suivra; 2° Marie-Catherine, qui épousa p. c. du 1er juin 1753, Antoine-Joseph-Ignace de la Rochette de Mongillier, fils de Jean-Marcellin et de Marguerite Chomel. — XIII. Jean-Baptiste de la Rochette, écuyer, capne au régt de Ponthieu. Né le 30 sept. 1723, il mourut s. all.

Branche des Seigneurs de la Bessonnière.

Armes : d'azur, à un rocher d'or flottant sur une mer d'argent, surmonté d'un croissant de même. XII ter. François de la Rochette, écuyer (3e fils de Jean de la Rochette, sgr de Montgillier, et d'Antoinette Coppier de la Murette), sgr de la Bessonnière (par. de Saint-Didier-la-Séauve); ép. p. c. du 20 août 1620, Marguerite Thomas, fille 62 NOBILIAIRE DU VELAY de Jacques, d'où : 1° Paul, qui suivra ; 2° (?) Antoinette, femme de Gabriel Beraud. — XIII. Paul de la Rochette, écuyer, sgr de la Bessonnière, garde du corps de Louis XIV ; ép. : 1° le 5 mai 1677, Ursule du Fornel; 2° en 1711, à Monistrol, Agnès Le Bert (veuve de J.-B. de Rochebonne, fils de noble François et d'Anne — des Eaux). Du 1er lit naquirent : 1° Antoinette (1681) ; 2° Jean-Laurens (1683) ; 3° Madeleine (1685); 4° Jeanne, dame de la Bessonnière, mariée le 20 nov. 1717, à Benoît Jourda, écuyer, sgr de Foletier, fils de Jean et de Germaine Thomé.

Branche des Seigneurs de Bobigneu.

XII quater. Paul de la Rochette, écuyer (4e fils de Jean de la Rochette, sgr de Montgillier, et d'Antoinette Coppier de la Murette), sgr de Bonneville et de Bobi- neu. Né le 30 juill. 1610, il épousa p. c. du 25 sept. 1645, Jeanne de Parchas, fille de Marcellin, sgr de Saint-Marc, et de Clémence de la Roue, dont : 1° Gabriel-Joseph, qui suivra; 2° François (7 juill. 1651), capne au régt de Gassion en 1693 ; 3° Charles-Achille (26 août 1653), gendarme à la cte de Saint-Chamond; — 4° Henri, prieur des Salles ; 5° Aimée-Marguerite. XIII. Gabriel-Joseph de la Rochette, chevalier (24 mai 1649-1706), sgr de Bobignieu, Bonneville ; major au Régiment de Velay (30 avr. 1692) ; réhabilité dans sa noblesse (25 juill. 1674); maintenu dans sa noblesse par jugement du 5 août 1680 ; ép. p. c. du 31 juill. 1677, Magdeleine Laurençon de la Roche, fille de noble Antoine, capitaine-châ- telain de Saint-Didier-la-Séauve, et de Marguerite du Fornel, d'où : 1° Henri, qui suivra: 2° Paul-Joseph, prêtre; 3° Claude (3 sept. 1683-1er nov. 1765), marié à Catherine Latannerye ; 4° Antoine (1691-1746); 5° Jacques, né en 1694; 6° Paul-Victor, religieux célestin, décédé à Feurs en 1786 ; 7° Jeanne (27 juin 1678), religieuse de Bellecombe; 8° Marie-Marguerite (21 oct. 1687), religieuse à Clavas; — 9° Catherine, religieuse à Lyon. XIV. Henri de la Rochette, chevalier (23 nov. 1681-16 oct. 1764), sgr de Bonneville, Bobignieu, capne au régt de Ponthieu ; fit donation (acte du 30 juill. 1759, passé au chau de Bobigneu) du domaine dit » le Grand Roure » et de « la Roche Brocard » (par. de Saint-Didier-en-Velay), ainsi que de rentes nobles à percevoir dans les paroisses de Saint-Didier, de Monistrol, de Saint-Ferréol et autres, voisines, en faveur de Joseph-Antoine-Ignace de la Rochette, mousquetaire du Roi. Il ne laissa pas de postérité du mariage qu'il contracta, le 22 sept. 1721, avec Anne-Marie d'Inguimbert de Pramilare, décédée le 9 févr. 1753, fille de Jean-Baptiste et de Marie-Pernette du Fresnel. Cf. : Généalogie de la Rochette (imprimée). — E. Salomon : Les Châteaux hist. — du Forez. — Registres paroissiaux de Saint-Didier-la-Séauve. H, de Jou- vencel : L'Assemblée de la Noblesse du Bailliage de Forezen 1789.

ROCHIER (parfois DE CONCHES)

(Velay).

de et Seigneurs Mauriac en partie de Beauzac, Liorac, etc. (Velay). Armes : de gueules, à trois rocs d'échiquier d'or, 2 et 1 (Fresques du château — de Valprivas). PI. I. Fig. 28. NOBILIAIRE DU VELAY 63

Notre chroniqueur vellave, Etienne de Médicis, nous apprend que cette famille était au nombre des huit qui appartenaient à la bourgeoisie du Puy, possédant fief. Plusieurs de ses membres sont même qualifiés « nobles » ou « écuyer ». Au XIIIe siècle, Pierre Rochier, dit de Couches, md , se rendait acquéreur du fief de Mauriac (par. de Chaspuzac). Ses successeurs en ce fief eurent leur tom- beau en l'église Saint-Laurent du Puy. Jean Rochier (Rocherii), clerc, fut témoin de l'hommage qu'Armand VIII, vicomte de Polignac, rendit, le 20 août 1322, à l'Evêque de Mende, pour les châteaux de Châteauneuf-de-Randon, de Belvezet, du Cheylar, etc., qu'il tenait de lui. Jacques, Pierre et Guillaume Rochier (Rocherii) habitaient le Puy, dans la période de 1336 à 1396. Guillaume Rochier, orfèvre, hommagea aux Corde- liers du Puy, 40 sous tournois (1359). Jean Rochier, 1er consul en 1359, fut du nombre des huit députés que les Etats généraux de Languedoc envoyèrent, au mois de février 1360, près du roi Jean, prisonnier, pour lui apporter, au nom de cette province, la somme de 2.363 moutons d'or un tiers. En 1364, il était dit veuf d'Agnès Rocel, fille de Mathieu. Jean Rochier, bourgeois du Puy, testa en 1370. Jean Rochier, bourgeois également de cette ville, fonda, le 6 févr. 1375, une chapelle dénommée de « Saint-Jean-l'Evangéliste », dans laquelle se trouvait le tombeau des Rochier, sgrs de Mauriac. Le 24 juin 1383, il hommagea à l'Evêque du Puy, 6 livres de rente qu'il percevait à Beauzac, plus 8 livres tournois de rente (acquis du noble Bertrand de Bauzac), sur le lieu de Loriac (par. de Beauzac). En 1387, noble Hugues Rochier était notaire à la Cour de Montferrand. Antoine et Geoffre Rochier, qui possédaient, au Puy, en 1390 et 1400, l'hôtel appelé « Le Chapeau rouge » (le Cahpel Roge), y eurent pour successeur, en 1408, Eustache Rochier. Celui-ci, qualifié noble (1456), 1er consul du Puy, en 1435, 1445 et 1456, laissa veuve, Miracle de Vilaret, qui mourut très âgée, après avoir testé le 29 mai 1482, laissant : 1° Antoine ; 2° Pierre, marié à noble Clauda Boyer, dont plusieurs enfants; 3° Miracle, femme de Pierre Barthélemy, sgr de Talobre. Simon Rochier, propriétaire d'un « hostal, audessus dit de Pannessac », laissa veuve noble Catherine de Coubladour. Guérine Rochier était veuve, en 1476, de Jean hôte de l'Ecu Giraud, de France (1468). Jean Rochier (Rocherii), chanoine du Chapitre de cette ville (1472-1487), afferma au nom de son neveu Jean Rochier, bourgeois, une maison en la rue Grangevieille (1487). Noble Jean Rochier qui, de concert avec Pons d'Alzon, passa à Guillaume Brun, la vente de plusieurs immeubles, au Puy (16 févr. 1483) N. Rochier fut père de: 1° noble de Pierre, père lui-même, noble Jean ; 2° noble Pierre, dont Jean, le fils, partagea, le 5 janv. (485 (1486 n. st.), avec son aîné, la succession de noble de dont leurs Marguerite Mazan, pères avaient hérité. Noble Godefroy ou Geof- cités froy Rochier, comme étant censitaires des Collégiales de Saint-Agrêve et de Saint-Georges du Puy (I500-I507). « Vénérable homme messire » Artaud Rochier fut chanoine de N. D. du Puy (1580). Noble Claude Rochier se trouvait veuve de Guillaume Dolezon (1565-1 567). Noble Pierre Rochier, sgr de Mauriac ( 1559), testant en 1 569, demanda à reposer dans le tombeau que ses prédécesseurs occu- en paient l'église de Saint-Laurent du Puy, et mentionne dans cet acte solennel, Catherine Albert, sa femme, sa fille Marguerite (née d'un 1er lit), qui épousa en 1560 Nicolas Bonyol ; une autre fille, Anne, femme de Pierre Pancheville, NOBILIAIRE DU VELAY 64

md de Saint-Bonnet-en-Forez ; sa tille bâtarde, Marguerite, s, all. ; sa 2mefemme, des Bonnette Verdier, à qui il léguait le devant d'une maison, rue Farges au Puy, une 400 livres, les frais de son entretien, ou faute de celui-ci, métairie à Charen- « de à sa dite tus (près Conbon), appelée la Bonasse », sa vie durant; plus, femme, des cens à Freycenet, également, sa vie durant; — Claude, Antoine et Gabriel Rochier, ses frères, chanoines, et le dernier, prieur de la Chapelle-Graillouse, nommés exécuteurs testamentaires; noble Jacques (fils du testateur), institué héritier, lequel reconnut, en 1567, à l'Evêque du Puy, les cens et les rentes qu'il et autres lieux percevait au village d'Eyravas, Eyravazet, Cremérolles, Cheyssac, et villanes, sis dans le mt g'Arzon ; rentes ayant été acquisespar noble Bertrand de Pouzols (« de la Roux »), sgr de la Roue ; et qui hérita en 1570, de Robert Rochier, chanoine du Puy, mort ab intestat (dans le testament, ledit Robert est qualifié sgr du Mazel (par. de Saint-Préjet). Me François Rochier fut notaire royal (1567); Claude Rochier, chanoine du Puy ( 1674) ; Claude Rochier, épousa en 1640 env Gabrielle Jourda, du Rochain, dont postérité. Noble Pierre Rochier sgr de Mauriac (1 559), eut pour successeur en ce fief : noble Jacques Rochier, (déjà cité en 1567), qui vivait encore en 1590, ayant une fille, Bonne, qui devint dame de Mauriac, et mourut en 1602, laissant veuf noble Claude du Verdier, sgr de Valprivas; Jeanne Rochier épousa, le 29 janv. 1682, noble Jobe de Pouzols, sgr de Goudoulet (Vivarais), dont postérité. — Cf. : Chr. d'Et. Médicis. A. Chassaing : Les Fastes consulaires du Puy-en- — — Velay. A. Lascombe : Répert. (art. Arzon, Beauzac). A. Jacotin : Invent. — G. ; Preuves. A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Vieux-Puy, — — 177, 131, 213. D'Assier de Valenches : Les Fiefs de Forez. Compois de la ville du Puy (1408).

RODARIE (DE LA), DE LA RODERIE

Possessionnés de rentes à Beyssac, Bréchignac (mandt d'Allègre). Le 17 juill. 1437, par un accord passé entre André Simon, vicaire de cette vicairie, et noble Jean de la Roderie, celui-ci obtint une réduction sur la somme qu'il devait payer annuellement, à Simon précité, comme bien tenant du fonda- teur de ce bénéfice. Il semble avoir été le même que noble Jean de la Rodarie, qui, possessionné de rentes à percevoir à Beyssac et à Bréchignac, ne vivait plus, en 1487. Hélix, sa fille, vivait alors, avec noble Guigon « del Thiolenc », son mari. En 151 g, Guillaumette de la Rodarie et noble François de la Bajasse (fils et héritier de feu Antoine de la Bajasse), délivrèrent une quittance, à noble Jean « du Thiolent », fils et héritier de feu noble Guy et d'Hélix de la Rodarie. Cf. : Comm. de M. le chne Eric Mercier. — A. Jacotin : Invent. G. NOBILIAIRE DU VELAY 65

RODDE (DE LA) (parfois : DE SAINT-HAON, DE SÉNEUJOLS)

(Gévaudan).

Seigneurs, comtes de la Rodde ; seigneurs et barons de Saint-Haon, de Mont- bonnet et des États de Velay ; barons de Saint-Félix-de-Caraman et des États de Languedoc (1775); seigneurs de Séneujols, Auteyrac, le Bouchet-Saint-Nicolas, Cheyrac, Romagnac, Mirmande, Rochefort (près Cayres), Fay (par. de Bains), Montchamp, Salettes, Bonnefont, les Combes, etc. ; cosgrs de Malpas, Bizac, Agizoux, Bessarioux, Tarret, Montagnac (près Tarreyre), Jabier, etc. (Velay); sgrs du Cros-de-la-Fare (Vivarais, mais sous la suzeraineté de l'Evêché du Puy), Brangeyres, Esplantas, le Trémoul (Gévaudan), Bellefond, Comté, Charnay ; barons de Montcony (Bourgogne). Armes : d'azur, à la roue d'or; au chef d'argent, chargé de trois chevrons de — gueules, mis en fasce (L.de la Roque). Pl. I. Fig. 29. —Alias : écartelé : aux 1 et 4, comme ci-dessus; aux 2 et 3, de gueules, à la bande d'or (qui est Saint- — — — Haon). Pl. I. Fig. 30. Alias : d'azur, à une roue d'argent. Pl. I. Fig. 31. Alias : d'azur, à une roue d'or, surmontée et sommée d'une fasce vivrée de trois — — — pointes de même. PI. I, Fig. 32. Devise : Audaces Fortuna Juvat. Sup- ports : deux lions. Sceau de Pierre de la Rodde, fordoyen de l'Église du Puy (1245) : écu fascé de six pièces, timbré d'un bouquet de sept tierce-feuilles, chargé de deux oiseaux — perchés, accosté de deux oiseaux. En exergue : S. PATRI DE ROTA CAN... Sceau de Pierre de la Rodde, chevalier (1279) : un léopard rampant. Au dire du chroniqueur vellave Jean Burel, cette race chevaleresque, avait pris son nom du lieu de la Rodde (Laroda, Roda, la Roe, Rotie, la Roue), commune et canton de Saugues, arrt du Puy. Cette antique race a été représentée aux Croisades; le 11 juin 1191, du camp est daté près Acre, un engagement de Pons IV, vicomte de Polignac, de rem- bourser à Simon de Refignan, de Gênes, et ses associés, les cent onces d'or, par eux prêtées, à Pierre de la Rodde, à Pons de la Mothe et à Pierre de Borne, dans le écuyers, cas où ceux-ci ne rempliraient pas leurs engagements. Cette famille a eu son nom relevé par les de Longueville, autorisés qu'ils l'ont été, par la Chancellerie. Par lettres patentes données à Versailles, en mai 1769, le Roi unit et incorpora les châtellenies et mandements, seigneuries, fiefs et justices de Rochefort, des Combes, Monchamps, Cheyrac, Fay, Goys de l'Etang et Salettes, à la baronnie de Saint-Haon, à laquelle ils étaient contigus, ensemble les terres, seigneuries, fiefs et justice que Henri-Hyacinthe-César de la Rodde de Saint-Haon, proprié- taire de cette baronnie, et ses successeurs pourraient acquérir de proche en proche, pour ne former qu'un seul corps de terre et de seigneurie. Le Roi créa et érigea en même temps, le tout, en titre de comté, sous le nom de comté de la Rodde de Saint-Haon, pour être à l'avenir et à perpétuité, tenu à ce titre par le sieur de la Rodde de Saint-Haon, et ses enfants et descendants mâles nés ou à naître en

5 66 NOBILIAIRE DU VELAY

légitime mariage (lettres enregistrées au Parlement de Toulouse, le 19 de juin 1769. et à la cour du Sénéchal et Siège présidial du Puy, le 16 janvier 1770). Le 30 juin 1772, le même comte de Saint-Haon achetait du marquis de Cham- bonnas, le titre de baronnie et entrées annuelles aux États de Languedoc : titre attaché à la terre de Saint-Félix-de-Caraman (D. de Toulouse). Aux de la Rodde ont appartenu : Guillaume de la Rode, qui partagea en — l'an 1212, la forêt de Mirmande, avec les Templiers du Puy; Pierre de la — Rodde (de la Rodda), fordoyen du Chapitre du Puy, le 17 sept. 1245 ; Guil- laume « de Séneujols », sgr du Cluzel, qui se reconnut débiteur, le 16 sept. 1327, envers Guillaume et Raymond Massalèbre, frères, d'une somme de 120 livres tournois, montant de la dot constituée à sa femme Françoise Massalèbre, soeur — desdits Guillaume et Raymond (16 sept. 1327); Béatrix de la Rodde qui, fille de Pons et d'Agnès de Fayet, épousa p. c. du 4 avr. 1404, Audibert de la Fare, seigneur en partie du Cros-de-la-Fare (du chef de Marguerite de la Fare, fille et héritière, par testament du 20 juill. 1370, de Hugues de la Fare, sgr du — Cros, et femme de Guillaume), et d'Agnès de Fayet; noble Pons « de Séneu- jols », clerc du Puy, dont l'héritier universel fut Odon de Séneujols, damoiseau, fils de noble Guillaume. Claude de Saint-Haon, écuyer, sgr de Jagonnas, Aparsa et Saint-Haon, fils et héritier de Jean et petit-fils de Gilbert, épousa p. c. du 8 mars 1565, noble Marguerite Bertrand, fille de noble Guillaume Bertrand et de noble Marguerite Guitard de Saint-Privat, dame de Genestouse (dans ce contrat, sont cités : Antoine de Rochefort, sgr de Séjallières, oncle de la mariée ; Anne de Rochefort, dame de Couzances, son aïeule ; Antoine « du Charréol », sgr de Collanges, et Charles de Chalus, ses oncles. La mariée recevra 3.000 livres et 400 livres pour habits, plus la rente de Genestouze. Elle aura pour douaire, la terre de Rochefort et celle du pays de Gévaudan). Jacques de la Rodde, écuyer, épousa Louise de la Molette de Morangiès, fille de Charles, sgr d'Alteyrac, et de Blanche de Thiers de Lignat, dame d'Ombret et de Recoules (ce dernier mariage, du 12 févr. 1589). Noble Jeanne de la Rodde se trouvait veuve, en 1614, de Pierre Chrestien, écuyer, sgr de Couteaux (veuf de Marguerite Bayle de Chan- temule, fille de Claude et d'Antoinette Bertrand). Noble « damoizelle » Blanche « de Sénejolz », seigneuresse de « Serveyres » (Servières en Gévaudan), décédée, le 15 mars 1665, fut ensevelie, le lendemain, dans l'église de Servières. Elle donna trois quarantenaires, un à Servières, un à Saugues et aux capucins de Langeac. Une note incomplète, trouvée dans le terrier de Montauroux, nous apprend « » qu'une dame faisant un dénombrement vers 1772, possédait une partie de la seigneurie de la Rodde, des rentes aux Ilers et à la Mole, les seigneuries des mas « le Plombleires » et Domeson provenant en majeure partie de l'échange fait le 5 juill. 1772, entre le feu Roi et défunt M. de Saint-Paul (acte reçu me Dudos du Freiner, notaire) ; le reste possédé anciennement par les auteurs de ladite dame, selon le dénombrement fait au duc de Vendôme, par noble Claude Favi ; elle faisait encore dénombrement d'une terre dénombrée jadis par puissant sr messire Jean de Polignac, sgr de Longeval, au duc de Calabre, de Lorraine et de Bar, comme mari de Renée de Bourbon. NOBILIAIRE DU VELAY 67

Généalogie.

Bien que d'une noblesse fort ancienne, cette Maison, qui fut admise en 1776, aux honneurs de la Cour, ne put produire ses preuves, lors de la recherche de la Noblesse, ordonnée en 1669, que depuis : I. Pierre de la Rodde (de Rota), chevalier-croisé, sgr de la Rodde, qui fut témoin d'une sentence arbitrale rendue le jour de la Saint-Philippe 1231, et qui hommagea, dans la période de 1261 à 1262, au baron de Solignac en Velay, tout ce qu'il possédait au château de Solignac, ainsi qu'à Tarret et à Sereyzet : II. Bertrand de la Rodde, sgr dudit lieu; donna, le 28 nov. 1279, avec le consentement de « Béraude », son épouse, des terres à cens sises dans le territoire de sa seigneurie de Séneujols (Guillaume de la Rodde fut témoin de cet acte; Pierre de la Rodde, chevalier, se porta caution). Il fut père de : 1° Hugues, qui suivra ; 2° (?) Reymond « de Seneujol, fils », qui reconnut en 1305, à l'Évêque du Puy, ses biens sis à Bonnefont, à « Saigne-Courbine » et à « Las Clauses de Cayres » ; 3° (?) Jourdain, cosgr de Bonnefont ( 1308). III. Hugues de la Rodde, damoiseau; reconnut, le 10 mars 1308, à l'Évêque du Puy, ses fiefs sis à Bonnefont : IV. Pierre de la Rodde (de la Rodda), damoiseau (19 juin 1358), puis écuyer ; hommagea en 1325, au baron de Solignac en Velay, ses biens à Tarret, Mon- tanhac, Chadernac, Bizac, Tarreyres, Agizoux, Sereyzet et Jabier. Les 7 nov. 1310 et 3 mars 1318, il avait reconnu à l'Evêque du Puy, ce qu'il possédait à Bonnefont :

V. Hugues de la Rodde, damoiseau (acte du 19 juin 1358) ; hommagea, le 25 avr. 1328, au seigneur de Montlaur, son fief de Séneujols ; le 25 mars de la même année, ainsi que le 17 sept. 1343, il reconnut à l'Evêque du Puy, ses fiefs de Bonnefont. Il pourrait être le même (en se basant sur les dates), que noble Guy de la Rodde, sgr de Séneujols, qui épousa noble Marguerite Motet (des Seigneurs de Saint-Christophe en Velay), fille de Pierre (quittance de la somme de 80 liv. tournois, que son beau-père, lui paya sur la dot de sa fille; laquelle — dot devait se monter à 450 liv. quittante du 2 févr. 1347 n. st.) ; reconnut, à cette date, à Armand IX, vicomte de Polignac, à sa femme, Marguerite de Soli- gnac, et à sa belle-mère, Marguerite du Monteil, ce qu'il avait à Bizac, Jabier, Freycenet, Tarret, Sereyzet et Agizoux. Il fut père de : VI. Pons de la Rodde, damoiseau, sgr de Séneujols (hommage qu'il en rendit, le 24 sept. 1370, au seigneur de Montlaur), Bonnefont, Montbonnet, Mir- mande, etc. (hommage rendu, le 9 juin 1383, à l'Évêque du Puy) ; ép. Béatrix du Saunier, dite de Rochegude, qui hommagea en 1383, à l'Évêque du Puy, ses biens sis à Bonnefont. Il fut père de : VII. Morel de la Rodde. damoiseau, sgr de Séneujols, Mirmande, Pigeyres, etc. (suivant l'hommage qu'il en rendit, le 16 juill. 1417, au baron de Montlaur, son suzerain) : VIII. Armand de la Rodde, damoiseau ; renouvela, le 14 avr. 1428, l'hommage précédent ; ép. Françoise de Caissac, et vivait encore, le 27 févr. 1461. Il laissa : 1° Guillaume, qui suivra; 2° Béatrix, mariée p. c. du 30 janv. 1449, à Guignard de Pracomtal, sgr d'Ancone. 68 NOBILIAIRE DU VELAY

IX. Guillaume de la Rodde, damoiseau ; renouvela au nom de son père, l'hom- mage rendu en 1417, par son aïeul (suivant la procuration qu'il en reçut, le 27 févr. 1461 ). Il fut père de :

X. Godefroy de la Rodde, chevalier, sgr de Séneujols, Sanssaguet, Aleyrac, etc. ; fut donataire de son père et de son aïeul Armand (acte du 18 févr. 1460) ; semble avoir épousé noble Clauda de Gorce qui, veuve, fit une donation en 1485. De ce mariage naquit :

XI. Christophe de la Rodde, chevalier, sgr. d'Auteyrac, Séneujols, Saussa- guet, etc.; fut porte-enseigne du ban et arrière-ban de Velay ; testa, le 23 sept. 1554, ayant épousé p. c. du 19 janv. 1514., noble Isabelle Guitard, fille de Pierre, sgr de Saint-Privat-d'Allier, d'où : 1° Jean, qui suivra ; 2° Jeanne, mariée à Jacques de la Tour-Saint-Vidal.

XII. Jean I de la Rodde, chevalier, sgr de Séneujols (1577), etc. ; ép. p. c. du 21 janv. 1554, noble Jeanne « de Sinzelles », fille d'Armand, sgr d'Esplantas (Gévaudan), et de Marie de Louët de Calvisson, d'où: 1° Pierre, qui suivra; 2° Alexandre, capne de 50 hommes d'armes ; fut tué au siège de Turin, ayant épousé, le 27 avr. 1581, noble Marie de Paladuc (devenue veuve, elle acquit de François II de Chalencon-Rochebaron, la seigneurie d'Esplantas, suivant quit- tance délivrée le 27 oct. 1608, par Marie de Luxembourg, veuve de Philippe- Emmanuel de Lorraine, duc de Mercoeur en Gévaudan) ; 3° Benjamin, auteur d'une branche établie en Bourgogne, reportée; 4° Christophe, sgr de Brugeires et de Lavaur, marié le 23 mai 1610, à Marguerite de la Rodde de Saint-Haon ; 5° Blanche, décédée le 15 mars 1665, mariée p. c. du 31 août 1394, à Claude de Chastel, sgr de Servières (Gévaudan), décédé le 10 mars 165 1, fils d'autre Claude, dont postérité.

XIII. Pierre de la Rodde, dit : le Cadet de Séneujols, le sieur de Chàteauneuf, chevalier, baron de Châteauneuf, sgr du Bouchet-Saint-Nicolas, Auteyrac, Seneujols, Sanssaguet ; embrassa le partie de la Ligue ( 1595) ; piqué qu'il fut, croit-on, de ce que Chevrières l'avait obligé, en déc. 1594, a rendre la place de Solignac, au vicomte de Polignac. Dans un rendez-vous assigné, entre lui et le baron Antoine de Saint-Vidal, au pont d'Estrolhas (sous le rocher Saint-Michel, du Puy), il tua en duel, ce dernier, qui était son parrain. Il fut absout de ses exactions, par lettres du 9 août 1596. Il avait épousé p. c. du 9 janv. 1586, noble Jeanne Arnaud, dame d'Auteyrac, le Bouchet-Saint-Nicolas, etc. ; testa, le 24 mars 1599, laissant : 1° Jean II, qui suivra; 2° Jeanne, dame de Séneujols, Auteyrac, Sanssaguet, mariée p. c. du 26 août 1604, à Jacques de Vertolaye, fils d'Antoine, sgr d'Ebde et de Blanche de Guillaumanches ; 3° Marguerite, dame en partie de Saint-Haon, mariée en 1610, à André de Surrel.

XIV. Jean II de la Rodde, sgr et baron de Saint-Haon et des États de Velay; de sgr Rochefort, Cheyrac, Romagnac, le Trémouls, etc. ; ép. p. c. du 24 avr, 1620, Isabeau de Saint-Haon, fille unique de Claude de Saint-Haon (celui-c vendit des rentes « du Poux Haut et Bas, à noble Gaspard de Belvezer, sgr de Chabannes de Trémolest», lequel en reçut l'investiture de l'Évêque du Puy, en 1624. Le prix fut de 1.700 livres), et d'Antoinette de Gaultier, d'où : 1° Jean III, qui suivra; 2° Louis, qui fut maintenu dans sa noblesse, avec son frère aîné, par NOBILIAIRE DU VELAY 69

jugement souverain du 30 sept. 1669; 3° Claire, mariée à Annet de la Roue, sgr d'Usson. XV. Jean III de la Rodde, chevalier, baron de Saint-Haon et des États de Velay ; ép. p. c. du 1er nov. 1666, Anne Barnier, fille de feu Jacques et de Marie Fabre ; testa le 7 mai 1679 ; laissant : 1° Jean IV, qui suivra; 2° Louis, chevalier, sgr de Cheyrac; 3° Jean, sgr de Salettes; 4° N., mariée à Vidal Marcoux, sgr de la Tronchère. XVI. Jean IV de la Rodde, chevalier, baron de Saint-Haon et des Etats de Velay; sgr de Rochefort, Auteyrac, Romagnac, etc. ; ép. p. c. du 22 févr. 1691, Marie de Boulindraud de Masclaud. fille de Jacques, sgr du Serres de Masclaud, et d'Antoinette de Frévol, de Pradelles, d'où : 1° Jacques-François, qui suivra; 2° Julien, entré dans la Cie de Jésus, à l'âge de 15 ans, testa à Toulouse, en 1726 ; 3° Henriette; 4° Isabeau ; 5° et 6° Michelle et Gabrielle-Marie, religieuses. XVII. Jacques-François de la Rodde, chevalier; baron des États de Languedoc de Saint-Haon, Montbonnet et des Etats de Velay; sgr de Chamboute, Escublac, le Trémouls, les Combes, Rochefort, Cheyrac, etc. ; ép. : 1° p, c. du 24 août 171 5, Marguerite de Fay, fille de Jacques, comte de la Tour-Maubourg, et d'Eléonore Palatine de Dio-Montpeyroux (suivant titres de Jean-Hector de Fay de la Tour- Maubourg); 2° le 10 mai 1723, Marie-Anne de Puech (1704-1794), fille de Joseph- Pierre, avocat, et de Marie de Marchat. Il fut père de : XVIII. Jean-Hyacinthe-César, comte de Saint-Haon (1769), baron de Saint- Haon (baronnie érigée en sa faveur, en comté, en mai 1769) et des Etats de Velay ; acquit, le 30 juin 1775, du mis de Chambonas, le titre de baron, assis sur la baronnie de Saint-Félix-de-Caraman, et donnant droit d'entrée aux Etats de Languedoc (conformément aux réquisitions d'Armand XXI, vicomte de Poli- gnac, les Etats de Languedoc s'opposèrent par acte du 9 déc. 1777, à la transla- tion du titre de la baronnie de Saint-Félix, D. de Toulouse, sur la terre de la Rodde-Saint-Haon, située en Velay); sgr de Rochefort et en partie de Masclaut et du Bouchet-Saint-Nicolas ; chevalier de Saint-Louis ; lt-colonel des Grenadiers royaux de Quercy, colonel de cavalerie (1792). Il avait épousé p. c. du 8 janv. 1768, Thérèse-Guillemette Perié (ou Perier), fille unique de Guillaume, sgr de la Borie, Secrétaire général de la Marine, administrateur des domaines du duc de Penthièvre, et acquéreur, vers 1775, de la baronnie de Saint-Félix (on parla un peu de lui, mais en plus de Calonne, pour remplacer d'Ormesson, au Ministère); fut capitoul de Toulouse. Il avait épousé Marie Rolland, qui lui donna quatre filles, entre autres : 1° Marie-Françoise-Caroline (dite « Balbine »), qui épousa au Puy, le 25 avr 1786, Barthélemy d'Anglars, comte de Bassignac, sgr de Bas- signac, et de Françoise Rodde; 2° Laurence-Eugénie, mariée, le 1er oct. 1791, à Noël de Jourda, comte de Vaux, maréchal de camp, baron de Roche-en-Régnier et des Etats de Velay, et neveu du Mal de Vaux.

Branche établie en Bourgogne.

XIII bis. Benjamin de la Rodde (3e fils de Jean, sgr de Séneujols, et de Jeanne de Saizelles) ; fut légataire de son frère aîné. Seigneur de Freycenet, il épousa p. c du 19 oct. 1601, Claude-André, fille de Vidal André : NOBILIAIRE DU VELAY 70

XIV. Claude de la Rodde, sgr Freycenet, Monchamp, Châteaunneuf ; bapt. le 29 sept. 1615, en l'église du Bouchet-Saint-Nicolas ; lt-colonel du régt de Lis- tenois, infanterie (commission du g août 1674). Il épousa p. c. du 6 mars 1641, Charlotte de Chastel, qui esta le 2 mai 1686, fille de François, sgr de Charnay et de Conde (Bourgogne), et de Catherine de Bourdin, d'où : 1° Louis, qui suivra; 2° Claude, dit le comte de la Rodde, Inspecteur Général de l'Infanterie, Gouverneur d'Abbeville ; mourut de blessures reçues à Steinkerque, laissant, de N. de Seidirac, deux filles : les marquises de la Noue et du Cont. XV. Louis, comte de la Rodde, chevalier, sgr de Charnay et de Conde, capi- taine au régt de Picardie ; ép. p. c. du 14 janv. 1666, Jeanne-Philiberte de Dinet de Chasseimpière, fille de Louis, sgr de Saint-Romain, et de Philiberte de Poulains : XVI. Claude, comte de la Rodde, chevalier, baron de Moncony, commandant du régt de Fontanges ; ép. p. c. du 4 févr. 1709, Marie-Antoinette de Reynel, fille de Charles-Jean, sgr d'Andilly, et de Françoise-Thérèse de Rousselot. Il mourut le 3 mars 1734, laissant : 1° Charles-Louis, qui suivra; 2° Marguerite- Reine, qui épousa en 1res noces, p. c. du 2 févr. 1729, François, comte de Sco- railles ; en 2mes noces, en 175 1, le cte de Menthon, capitaine au régt de Conti » 3° Gabrielle, chanoinesse-comtesse de Neuville en Bresse ; 4° Marie-Anne, chanoinesse du même Chapitre noble. XVII. Charles-Louis, comte de la Rodde, baron de Montcony, seigneur de Charnay, Bellefond, Villargeault, etc. ; capitaine dans Souvré, infanterie ; ép. p. c, du 24 avr. 1737. Nicole-Etienne de Ganay, morte le 6 juill. 1773, fille du cte de Ganay, sgr de Bellefond et de Villargeault, Garde des Sceaux, et de Marie- Anne de Truchis, d'où : 1° Marie-Etienne, qui suivra ; 2°-5° quatre filles, cha- — noinesses-comtesses de Neuville : Marie-Etiennette, le 16 mai 1750; Marie- — Françoise-Marguerite, le 30 janv. 1762 ; Marie-Catherine-Françoise, le 21 juill. — 1763 ; autre Marie-Etiennette, le 16 mars 1772. XVIII. Marie-Etienne-Charles-Louis, comte de la Rodde, né le 25 mars 1745, capitaine dans Chartres, cavalerie; fut en 1789, à Tournus, président de la Com- mission de répression du brigandage. Il avait épousé p. c. du 25 juill. 1774, Marie-Charlotte de la Garde-Chambonas, fille d'Atoine-Hector-Dominique, mar- quis de Saint-Thomé, et de Marie-Louise de Dienne, dont : 1° Marie-Charlotte- Françoise, née le 12 déc. 1775, chanoinesse-comtesse de Neuville, mariée à Joseph-Gabriel-Désiré Mareschal de Longeville, chevalier de Saint-Louis (dont Philibert-Gustave, marié à Marguerite Clerembault de Vindeuil, dont Louis- Paul qui, adopté par son grand-oncle Marie-Hector, comte de la Rodde, dut en prendre les noms, titres et armes) ; 2° Marie-Hector, comte de la Rodde, précité, mort s. p. Cf. : Généalogie dressée, principalement, sur les titres et papiers qui ont été produits devant M. Chérin, généalogiste des Ordres, pour les preuves pour la — — Cour, en 1766. La Chesnaye-Desbois : loc. cit. A. Jacotin : Preuves ; Invent. — — G. Chr. d'Et. Médicis, II, 128, en note. Arnaud : Hist. du Velay, II, 87, — — 353. Truchard du Molin : La Baronnie de Roche-en-Régnier. L. de la — Roque ; loc. cit. A. Chassaing : Les Templiers du Puy-en-Velay (préface). — — A. Lascombe : Répert. (art. Cayres). Dr de Ribier : Recherche générale de NOBILIAIRE DU VELAY 71

la Noblesse d'Auvergne, 27, en note. — Mémoires de Burel et d'Antoine Jacmon. — J. Meurey : Armor. du pays de Tournus, 165.— Terrier de Montauroux — (comm. de M. le chne E. Mercier). Arch. du cle H. de Chaumeils. — Truchard du Molin : La Baronnie de la Brosse. — Abbé F. Fabre : Notes hist. sur Serviè- res, 20 en note, 30 en note.

RODEZ (LES COMTES DE)

(Rouergue).

Seigneurs de Ségur et de Tanus (Rouergue) : deux fiefs placés sous la suze- raineté des Evêques du Puy, comtes de Velay. — Armes : des comtes de Rodez : de gueules, au lion d'or. PI. I. — Fig. 33. En 1 155, sous l'épiscopat de Pierre III, les châteaux de Ségur et de Tanus en Rouergue, furent hommages à l'Évêque du Puy, par Jean, comte de Rodez. Un siècle après, environ, le pape Clément IV, par sa bulle en date du 21 août 1267, énumérait ces deux châteaux, comme étant rangés sous la suzeraineté de l'Evêché du Puy. On présume, nous dit La Chesnaye-Desbois (loc. cit., XII, 237), que les Comtes de Rodez avaient la même origine que les Comtes de Toulouse, qualifiés Comtes de Rodez. Suivant ce généalogiste, Bernard, comte bénéficiaire de Rodez, est le plus anciennement connu. Ce comté étant devenu héréditaire sous le règne de Charles-le-Simple ; ses possesseurs étaient indépendants des Comtes de Toulouse. Ermingaud, marquis de Gossy, qui fut le premier comte héréditaire du Rouergue ou de Rodez, était frère ou de la même Maison que Raymond III, nommé Pons, comte de Toulouse (1037), dont postérité éteinte avec Hugues, comte de Rodez, qui laissa une fille unique, Berthe, comtesse de Rodez, mariée en 1061, à Robert II, comte d'Auvergne et de Gévaudan, morte s. p. (1063 ou 1064). Son Comté passa à Guillaume V, comte de Toulouse. D'autre part, suivant L. Lalanne (loc. cit., art. Rodez), Richard, vicomte de Carlat et de Rodez, acquit en 1096, de Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse, le comté de Rodez. Il eut pour successeurs en ligne directe : Hugues I, son fils ( 1132) ; Hugues II, fils du précédent (1 156) ; Hugues III, fils du précé- dent ( 1195) ; Guillaume, frère du précédent (1196); Guy, comte d'Auvergne (1208); Raymond VI, comte de Toulouse (1209); Henri I, fils naturel de Hu- gues II (1214) ; Hugues IV, fils du précédent (1227); Henri II, fils du précédent (1274); Bernard VI, comte d'Armagnac (1302), mari de Cécile, fille et héritière de Henri II (dès cette alliance, le comté de Rodez fut réuni à celui d'Armagnac, dont il suivit la destinée). Ces quelques données sur les Comtes de Rodez ne mentionnent pas, comme on s'en est aperçu, Jean, comte de Toulouse (1155). NOBILIAIRE DU VELAY 72

Cf. : Bulletin hist. de la Société Académique de la Hte Loire, XXVI, années — Lalanne : Le Dict. hist. 1909-1910 (Etude sur les sept joies de la Vierge). L.. — de la France, art. Rodez, Toulouse. La Chesnaye-Desbois : Le Dict. de la Noblesse (art. Rodez).

RODILHON, RODILLON, DE RODILLON

(Velay).

Seigneurs de Combriaux (par. de Saint-Privat-d'Allier), Combriol (par. d'Aujac (ibid.), les Bineyres, Pouzols (par de Loudes), et en partie de Pigeyres (par. de Bains), Jalès, Bains, etc. (Velay). — Ont appartenu à cette Maison : Pierre Rodillon, clerc ( 1331 ) ; me Pierre — Rodilhon vivant en 1344, dans la région de Saint-Privat-d'Allier; noble Jean Rodillon qui, marié à noble Foric, eut une fille, Clémence, qui épousa en 1459, — noble Guillaume d'Alzon, fils de Pons ; noble Pierre Rodilhon, sgr de Com- briaux, qui hommagea, le 4 sept. 1493, à Louis de Montlaur, en fiefs francs et nobles, ses biens sis à Pigeyres, à Aujac, aux Bineyres et à Bains, et qui eut une fille, Florence (ou Flore), qui épousa en 1488, Gabriel II Allier de la Fressange, fils de Jean II et de Marguerite de Saint-.Ieure (des seigneurs de la Bâtie-d'An- — daure) ; nobles Claude et Antoine Rodillon, qui possédaient en 1508 et 15 12, — la seigneurie de Pouzols ; noble Antoinette de Rodillon de Montgeorge, coadjutrice et peut-être, abbesse du monastère de Sainte-Claire (D. de Clermont) — (1548) ; noble Fiacre Rodilhon, sgr de Pouzols (1 554-1560), qui eut une fille, Marguerite, qui se trouvait, en 1563, mariée à Jacques Amargier, écuyer, sgr du — Villars ; Victorine Rodillon, mariée à Jehan Eyraud (1583-1610), fille d'autre Jehan et de Marguerite Eyraud. — Cf. : G. Paul : Armor. du Velay. A. Jacotin : Invent. G.

ROGER, ROGIER, ROGIERS, ROGIER-BEAUFORT-TURENNE

(Limousin).

Marquis de Canilhac ; comtes de Beaufort et d'Alais; vicomtes de Turenne, Valerne et de la Molhe (près Brioude); premiers barons de Languedoc; barons de Bouzols et des États de Velay, Servissas, Fay, Saint-Germain-Laprade, Ver- silhac, Volhac, la Borie, etc. ; coseigneurs d'Arsac, Chambon, les Boiroux, Rohac, Rochaubert, le Roure, les Badioux (coseigneuries du mandt de Bouzols), etc. (Velay); seigneurs de Rosiers (Limousin), Chambarlhac, Contagnet., DU VELAY NOBILIAIRE 7 3

Anduze, etc. (Vivarais), etc.; Limeuil (Périgord), Oliergues, Pont-du-Château (Auvergne) ; barons d'Arlempdes, etc. (Confins Velay-Vivarais). Armes : écartelé : aux I et 4 d'argent ; à la bande d'azur, accompagnée de six roses de gueules, mises en orle (qui est Roger-Beaufort) ; aux 2 et 3, coticé d'or — — et de gueules de dix pièces (qui est Turenne). PI. I. Fig. 34. Ces armes sont les mêmes que celles qui furent adoptées par l'abbaye de la Chaise-Dieu (Auvergne), en reconnaissance des largesses dont elle fut comblée de la part de Pierre Rogier. Celui-ci natif du Limousin, moine de la Chaise-Dieu, archevêque de Rouen (12 déc. 1330-19 déc. 1358), pape (sous le nom de « Clé- ment VI »), mort à Villeneuve d'Avignon (ville où il séjournait de préférence); fut transporté à la Chaise-Dieu (le sarcophage conservant ses restes, s'élève au — milieu de la chapelle; suivant J. Delaure, ce monument ne fut pas violé par les Calvinistes, maîtres de la Chaise-Dieu) (r 568). Les Archives déples de la Haute-Loire nous apprennent que « puissant sei- gneur » Louis, comte de Beaufort, marquis de Canilhac, vendit à Jean de Bour- bon, évêque du Puy, des droits de haute moyenne et basse justice du lieu des Chavaroux (D. de Clermont), ainsi que d'une rente de 100 livres tournois que ledit de Beaufort percevait au lieu de Murs (D. de Saint-Flour) (acte du 8 juin 1464).

Généalogie.

I. Pierre Roger, sgr de Rosiers (Limousin) en 1300; fut père de : 1° Guil- laume Ier, qui suivra ; 2° Nicolas, archevêque de Rouen (6 févr. 1343-3 avr. 1347). II. Guillaume II Roger, sgr de Rosiers ; ép. Guiliemette de la Monstre, d'où : 1° Guillaume III, qui suivra; 2° Hugues Roger (Hugoni Rogerii), cardinal de Saint-Laurent in Damaso, évêque de Tulle (18 juill. 1342-1 343) ; sgr de Bouzols et de Servissas en Velay (fiefs qu'il céda, le 16 mai 1351, à son neveu Guil- laume III) ; 3° Pierre, qui devint le Pape Clément VI (1342-1352) ; 4° Guilie- mette, femme de Jacques de la Jugie; 5° Almodie, mariée à Jacques de Besse (dont le Cardinal de ce nom) ; 6° Bertrande, mariée à Nicolas de Besse. III. Guillaume III Roger de Beaufort (Guillelmus Rogerii Bellifortis), sgr de Saint-Exupéry, premier vicomte de Turenne de sa Maison (suivant acquisition qu'il en fit, le 26 avr. 1350, de Cécile de Comminges, soeur de Jean, comte de Comminges et vicomte de Turenne); baron de Bouzols et des États de Velay, sgr de Servissas (qu'il reconnut en 1352, à l'Evêque du Puy), Fay (suivant acqui- — sition en mars 1351, de Guillaume Bastet, doyen de l'Église de Valence. Par lettres du 8 mars 1362, données par le Maréchal d'Andraham, à Robert de Fiennes, Lieutenant de Roi en Languedoc, il fut confirmé dans le droit de premier ressort et de premières appellations pour ses châteaux de Bouzols, Servissas et — Fay). Il reconnut en 1352, à l'Evêque du Puy, ses fiefs de Coubon, Volhac, la Borie, Fay, Chambarlhac, Contagnet ; fut également seigneur du Pont-du- Château en Auvergne (acquisition, le 15 sept. 1343, au prix de 50.000 florins, et de ses biens sis en Auvergne, ayant appartenu à Humbert II, Dauphin d'Auver- le gne), Chambon, etc. Il épousa : 1° Marie du Chambon (nièce du Pape Clé- ment VI), dame dudit lieu; 2° Guérine de Canilhac, fille du marquis de ce nom, et d'Alixente de Poitiers ; 3° en 1366, Catherine de la Garde (appartenant, d'après DU 74 NOBILIAIRE VELAY

— la Chesnaye-Desbois : loc. cit., à la Maison d'Adhémar du Monteil). Du 1er lit naquirent : 1° Guillaume III, qui suivra; 2° Pierre, cardinal (1348), Pape, sous le nom de Grégoire XI (1370-1378) ; 3° Nicolas, des seigneurs de Limeuil, repor- tés ; 4° Jean, archevêque de Rouen (1343-1347), de Narbonne (I375-I395); 5° Hélips ou Héliz, mariée en 1res noces, le 11 sept. 1343, à Guillaume de la Tour-d'Auvergne, fils aîné de Bertrand IV et d'Isabelle de Lévis-Mirepoix ; en 2mesnoces, le 8 déc. 1244, à Aimard de Poitiers, baron de Bouzols en Velay ; 6° Raymond qui, fait prisonnier de guerre, près de Lille ( 1339), « fut occis pour la convoitise de ses belles armes » (suivant Froissard) ; 70 Dauphine, mariée en 1343, à Hugues de la Roche, baron de Tournoël ; 8° Marthe, mariée le 17 juill. 1353, à son beau-frère, Guy de la Tour d'Auvergne, fils de Bertrand IV et d'Isabelle de Lévis-Mirepoix; 9° Marguerite, mariée à Géraud de Ventadour, sgr de Douzenae ; 9° Marie-Jeanne, mariée en 1res noces, en septembre 1348, à Guérin VII, baron d'Apchier ; mort avant son père, en 1364, en 2mesnoces, à Raymond de Nogaret, sgr de Galvisson ; 10° Jeanne;— du 2me lit naquirent : II° Marquis, auteur de la branche des Seigneurs de Canillac (éteints dans les Montboissier), qui testa le 26... 1419, demandant à reposer dans une chapelle à la Canourgue (citant: sa mère, Garine de Canillac; son père, comte de Beaufort; son frère Raymond), sa femme, Catherine Dauphine d'Auvergne, qui aura son habitation dans le chau de Combret, et qui percevra les revenus de son douaire sur les châteaux dudit Combret, Montjosieu (?) (Monte Judes), « Moreriis », — Chirac, les Hermiels, plus 100 livres annuels en augment de sa dot; sa fille, Garine de Canillac qui, femme de Guillaume de Tinières, sgr de Mardogme et « de valle », reçoit 10 florins d'or outre sa dot, et pour chacun de ses enfants nés ou à naître dudit mariage, 2 florins d'or; — son autre fille, Marquise, dame du Tournel, qui reçoit 10 florins outre sa dot, et à chaque enfant nés ou a naître ; — sa petite fille, Catherine de Beaufort, fille de feu Marquis de Beaufort, cheva- — lier, son fils, reçoit pour sa dot, 7.000 florins d'or; son petit-fils, Beraud, frère de Catherine précitée, devra être d'église et reçoit le château et le lieu de « Cornilhone », « villam de Salazaco », le château de « Verifloru », et celui de Saint-Laurent (Si Laurentii de Cornolhs) et l'hôpital « Villenove », près d'Avi- gnon plus 100 livres de pension annuelle ; — son petit-fils, Marquis, fils d'autre Marquis et « d'Alcenos » de la Voûte, auquel il substitua tous les enfants de son dit héritier, puis son propre fils Louis et ses enfants, puis Beraud, s'il n'est pas dans les ordres, puis l'aîné de sa fille Marquise, pour qu'il porte le nom et armes du testateur; à son défaut, le cadet de ladite Marquise, etc., puis ceux à naître de Catherine ; puis Guillaume, vicomte de Narbonne, neveu du testateur ; si la succession vient aux Tournel et aux Tinières, où fondera à la Canourgue, un — collège des cinq prêtres; Les Évêques de Mende et de Saint-Flour, qui — reçoivent chacun, 40 fleurons d'or; les officiaux desdits Evêques, qui ont chacun, ainsi que les prieurs des Prêcheurs de Marvejol et de Saint-Flour, — 10 florins d'or; Le testateur, dans cet acte solennel, supplie le Roi d'en faire observer les clauses) ; 12° Raymond, vicomte de Valence, mort s. p. IV. Guillaume II, comte de Beaufort et de Turenne ; baron de Bouzols, Servissas, Fay, Contagnet, Chambarlhac, Volhac, etc. (hommage qu'il en rendit en 1352, à l'Evêque du Puy); sgr de Saint-Germain-Laprade, etc. pour ce qu'on NOBILIAIRE DU VELAY 7 5 tenait de lui (tel noble Flocard de Montagu). Il mourut le 22 mars 1375, ayant épousé, le 13 déc. 1349, Eléonore de Comminges, soeur de Cécile précitée, et fille de Bernard VII, vicomte deTurenne, d'où : 1° Louis-Raymond, qui suivra; 2° Eléonore, qui mourut en 1422, et qui, veuve le 11 août 1400, d'Edouard, sgr de Beaujeu, légua en 1420, aux fils de son oncle Nicolas de Beaufort, sgr de Limeuil, ses terres de Fayet, de Servissas ; 3° Cécile, femme de Louis II de Poi- tiers, comte de Valentinois (1354-1419), fils d'Aymar III fou Adhémar III), comte de Valentinois, et de Guiotte d'Uzès ; 4° Marguerite, mariée en 1 res noces, en janvier 1379, à Randonnet, dit le Grand Armand IX, vicomte de Polignac ; en 2mes noces, à Jean Le Vayer ; 5° Jeanne qui, veuve de Raymond de Baux, épousa Guy de Chauvigny, vicomte de Brosse. V. Louis-Raymond de Beaufort, dit le Fléau des Anglais, comte de Beaufort, vicomte de Turenne, baron de Bouzols, sgr de Saint-Germain-Laprade ; mourut en 1417, laissant du mariage qu'il avait contracté avec Marie d'Auvergne, dite de Boulogne, une fille unique et héritière : VI. Antoinette, baronne de Portes, Anduze, Bouzols, Servissas, etc. ; comtesse de Beaufort, etc., mourut en juin 1416, s. p. (ses biens échurent à sa tante, Aliénor de Beaufort, dame de Beaujeu). Elle avait épousé p. c. du 13 déc, 1393, Jean II le Meingre, dit Boucicaut, Maréchal de France (auquel elle laissa l'usu- fruit de ses biens), fils de Jean I, dit Boucicaut, également Maréchal de France, et de Fleury de Rivière.

Branche des Seigneurs de Limeuil (possessionnée en Velay).

IV bis. Nicolas de Beaufort (fils de Guillaume II, et frère du Pape Guil- laume III); ép. : 1° Marguerite de Gallard, dame de Limeuil, décédée en 1370, fille et héritière de Jean de Gallard, sgr de Limeuil en Périgord, et de Philipine de Lautrec ; 2° en 1396, Mathe de Montault, appelée Mathe d'Haute fort ou. de Mussidan, fille de Raymond, sgr de Blaye et Mussidan, et de Marguerite — — d'Albret. Du 1er lit : 1° Jean, qui suivra. Du 2e lit : 2° Pierre, cité après son aîné ; 3° Marguerite, femme de Bertrand de la Tour, sgr d'Oliergues. V. Jean de Beaufort, sgr de Limeuil; déshérité par son père pour avoir embrassé le parti des Anglais ; ép. Marguerite de Montault (d'une parenté encore inconnue avec la 2e femme de son père). Il mourut en 1420, s. p. V bis. Pierre, comte de Beaufort, vicomte de Turenne (en vertu de la substi- tution ouverte en son profit), sgr de Limeuil; ép. p. c. du 8 juill. 1432, Blanche de Gimel, sa proche parenté, et fille de Jean, dont deux filles : 1° Anne, comtesse de Beaufort en Velay, vicomtesse de Turenne, dame de Bouzols, Servissas, Saint- Germain-Laprade (ces trois derniers fiefs en Velay) ; mariée le 4 mai 1441 (avec dispenses, les mariés étant cousins-germains), Agne III de la Tour, sgr d'Ol- liergues, comte de Beaumont en Anjou, auquel elle apporta ses biens; 2° Cathe- rine, mariée p. c. du 24 sept. 1445, à Louis de Lévis, fils aîné de Charles, comte de Ventadour.

Cf. : La Chesnaye-Desbois : loc. cit. — Truchard du Molin : La Baronnie de — Bouzols. Arch. de l'auteur. — R. Robert de la Tour d'Auvergne : loc. cit. — A. — Jacotin : Preuves; Invent. G. La plupart des Dictionnaires traitant de 76 NOBILIAIRE DU VELAY

— la Noblesse. A. Lascombe : Répert. (plusieurs articles dont, principalement — celui sur Contagnet). « Titres de la Baronnie de Saint-Germain-Laprade avant — la Révolution » (mss. à l'auteur de ce Nobiliaire). Le P. Anselme : Les Grands Officiers de la Couronne, III (généalogie de la Maison d'Apchier).

ROGIER

(Velay).

Possessionnés à Borne, la Valette (près Borne), etc. (Velay). Armes : d'argent, au rosier au naturel, tige de sinople et fleuri de trois roses — — de gueules ; à la bordure de même. PI. I. Fig, 35. De cette famille Rogier (Rotgerius), du Puy, nous trouvons : « Rotgerius », médecin, qui fut témoin à un acte concernant la léproserie de la Bajasse, qui se — trouvait sous la protection du Chapitre de Brioude (1 161); « Rotgerius », l'un des témoins de l'acte par lequel Comarc d'Espaly, délaissa à l'Hôpital du Puy, — les droits qu'il avait à Ramarouscle (Ramodoscle) (1177). « Rotgerius », recteur de l'Hôpital du Puy (mars 12 10); —Armand Rogier, md, qui, le 25 mai 1481, reconnut à l'Evêque du Puy, une maison en la rue Raphaël, ayant appartenu aux de Conches ; possédait en 1496, des fiefs qu'il avait acquis de Jacques, baron d'Allègre, et dont la veuve, Philippe Dolezon, n'ayant pas d'enfants, institua héritier, noble Jacques de Coubladour, dit Pomme, lequel, par son testament, fit édifier la chapelle Saint-Michel et la chaire à prêcher de l'église Saint-Pierre-le- — Monastier du Puy (1537); Guillaume Rogier, qui reconnut à l'Evêque du Puy, en 1496 et 1498, 65 sols de rente annuelle qu'il avait acquis à Borne et à la Valette, et dont la fille, Marguerite, épousa Jacques de Coubladour-Montréal, fils de Jacques et de Jeanne Guitard de Saint-Privat. — Cf. : G. Paul, Armor. du Velay. A. Chassaing : Les Fastes consulaires du — — Puy-en-Velay. A. Jacotin : Invent. G ; Preuves. Chr. d'Et. de Médicis, II, 183 en note. — A. Lascombe : loc. cit. (art. Borne).

ROMANET (DE), DE ROMANET DE LESTRANGE

( Vivarais).

Marquis de Lestrange; seigneurs de Bozas, la Faurie, la Fare, Empurany, Saint-Bonnet-le-Froid, Saint-André-des-Effangeas, la Porte, etc. (Vivarais); barons de Beaudiner (ibid.) et des Etats de Velay ; sgrs de Saint-Julien-Molesha- bate, etc. (Velay). NOBILIAIRE DU VELAY 77

Armes des Romanet : d'argent, à trois casques de gueules, tarés de profil (Voy. armes ci-dessous). Armes : dès l'alliance, en 1740, avec les de Lestrange : écartelé : aux 1 et 4, comme ci-dessus ; aux 2 et 3, de gueules, au léopard passant d'argent en chef, et — — deux lions d'or, adossés en pointe (qui est Lestrange. PI. I. Fig. 36. Devise: Vis Virtutem Favet. Cette famille, originaire de Satilieu, a été maintenue dans sa noblesse par jugement du 21 mars 1670, de M. de Bezons. En 1399, Laurent Romanet était notaire à Satilieu. En 1670, Vital de Romanet, châtelain de Vielhermat (près Tence), épousa Marie Truchard, de Tence. Jeanne, leur fille, se maria p. c. du 5 sept. 1670, à Christophe Ponsonnet, avocat au parlement de Toulouse, fils d'André, nre à Tence. Marzon-Henry de Romanet, bailli ds Tence et du mande- ment de Vielherma-la-Tour en 1682, fut père de Thérèse et de Marguerite, femme de noble du Ranc, sgr de Jax. Cette Maison a fait remonter ses preuves de noblesse à : I. Just de Romanet ; ép. en 1460, Pierrette de Boulien : II. Jean de Romanet, écuyer; ép. : 1° en 1489, Antoinette de Fornas; 2° le 5 juin 1542, Benoîte de Vaux, dite de Serres, qui testa le 23 mars 1595, fille d'Aimard, sgr de Vaux (mandt de Salanges en Dauphiné), et de Jeanne de Veilhen. — Du 2e lit naquit : III. Antoine de Romanet, écuyer, sgr de la Porte, Chanelosc ; ép., le 16 mai 1578, Marie de Coïsse (veuve de Claude de Barjac), fille de Guillaume, sgr de Coïsse (Auvergne). Il testa le 27 juill. 1 586, laissant : III. Aymé (ou Antoine) de Romanet, écuyer, sgr de la Porte, etc., habitant Satillieu en Vivarais ; prit une part active dans le parti catholique, au cours des guerres civiles de l'époque (d'où le titre de capitaine, qui lui fut donné). Il testa le 27 juill. 1586, ayant épousé p. c. du 16 mai 1578, Marie de Coisse (veuve de Claude de Barjac), fille de Guillaume, sgr de Coisse en Auvergne. IV. Jean II de Romanet, écuyer, sgr de Chanelose (terre de la par. de Préaulx, dont il fit l'acquisition) ; baron de Beaudiner (suivant acquisition qu'il en fit, le 13 juill. 1620, des ducs d'Uzès, au prix de 41,000 livres) et des Etats de Velay ; sgr de la Faurie (par. de Saint-Alban-d'Ay en Vivarais) ; sgr de Bosas et de Rochefort (terre, château et seigneurie et leurs dépendances, qu'il acquit par acte du 25 mars 161 5, de Claude de Bron, sgr de Bosas, au prix de 40.600 livres) ; suivit comme son père, la noble carrière des armes (lettres patentes du 18 oct. 1593, le duc de Nemours, commandant à Lyon, leur concédant, à titre de récompenses, les revenus de la châtellenie de Pailharès et de Rochebloine). Il épousa p. c. du 6 (ou 7) janv. 1619, Catherine Granjon, dame de la Faurie, fille unique héritière de Biaise Granjon, châtelain d'Ay, Seray et Mahun, et d'Hélène Nycolas du Cros. Il mourut, le 8 juin 1629, laissant : 1° Charles, qui suivra; 2° Françoise, mariée le 6 janv. 1641, à Balthazard de Monteil de Lafont ; 3° Jeanne, qui épousa p. c. du 11 août 1653, Pierre-Louis de Bonnard, sgr de Chazotte. V. Charles de Romanet (oct. 1627-1er août 1681), sgr de la Faurie ; baron de Beaudiner et des Etats de Velay (suivant acquisition de cette baronnie diocésaine, le 13 juill. 1620, du duc d'Uzès) ; capne de chevau-légers (commission du 4 févr. 78 NOBILIAIRE DU VELAY

1650); fut maintenu de sa noblesse par jugement souverain de Mr de Bezons, Intendant de Languedoc, du 21 mars 1670. Il épousa p. c. du 23 févr. 1656 (acte reçu me Presle, nre royal), Suzanne de Pascal de Corbières qui fille, de Louis et d'Isabeau du Molin de Pélissac (devenue veuve, elle fit une donation, le 25 juin 1697, en faveur de son fils, noble Charles de Romanet, seigneur et baron de Beaudiner) ; mourut, le 3 nov. 1729, d'où : 1° Charles-Joseph, baron de Beau- et des diner États de Velay, sgr de Saint-Bonnet-le-Froid, né en 1666, mort s. p. à l'étranger, ayant eu ses biens confisqués; 2° Just-Louis, qui suivra ; 3° Suzanne- Marie, née en 1666, mariée p. c. du 4 juin 1686, à Just-Antoine Deschamps, sgr de Montbel, Pierregrosse, Cros-la-Fare, fils de Joachim, et d'Isabeau d'An- doyer de Montbel; 4° Antoinette, née en 1668, mariée p. c. du 22 févr. 1689, à Jean-André de Mathias, sgr de Montteilhet; 5° Marguerite, mariée, le 5 juill,. 1695, à César de Besson du Bouchet ; 6° Just-Henri, sgr de Saint-Bonnet-le- Froid, en 1697 (suivant donation de sa mère). III. Just-Louis de Romanet, chevalier, baron de Beaudiner et des Etats de Velay; sgr de Saint-Bonnet-le-Froid, Saint-Julien-Molesabathe, etc.; ép., p. c. du 30 janv. 1709 (acte reçu me Malaval, nre royal), Anne (ou Antoinette) Chal- laye, fille d'Antoine, sgr des Granges, et d'Anne de Lhermusières. Il mourut en déc. 1756, laissant : 1° Charles-Antoine (ou Claude-Antoine), qui suivra ; 2° Marie- Agnès, mariée, le 17 janv. 1735, à Jean-François de Véron, fils de Jean-François, sgr de Saint-Julien-Molesabathe, et de Louise de Banne de Boissy ; 5° Anne- Catherine, mariée en 1747, à Marc de Tournon, marquis de Claveyson, fils de Jean-Antoine, baron de Retourtour, et de Marie-Louise de Simiane-Montcha ; 4° Anne-Marguerite, mariée, le 7 févr. 1747, à Antoine de Belmont, fils d'André, et d'Anne de Suffize.

VII. Charles (ou Claude)-Antoine de Romanet, chevalier, marquis de Lestrange, baron de Beaudiner et des Etats de Velay (dès 1743) ; ép. p. c. du 9 juill. 1743, Catherine-Claudine de Lestrange (Maison dont il prit les armes), fille et héritière du mis Henri-César, sgr de Saint-Jeure-d'Andaure, Grozon, Gilhose, la Bâtie, Broncieu et des châteaux et fiefs de Rosières (où il habitait), et de Catherine de Serre. Il testa en 1772, laissant : VIII. Louis-Charles-César de Romanet, chevalier, marquis de Lestrange, baron de Beaudiner et des Etats de Velay (1773-1789). Entré à l'âge de 15 ans, en qualité de cadet, dans le régt de Dragons de Languedoc (1764), fut général de brigade (15 mars 1793), puis, maréchal de camp (1814). Il avait été porté sur la Liste des Emigrés de la Hte-Loire, sous le nom de : « Lestrange de Romanet Louis-Charles-César (de), militaire, Beaudiné, près Saint-Bonnet-le-Froid » (n° 232). Il avait épousé p. c. du 2 sept. 1798, Anne-Louise de Châtillon, fille unique de Louis-Etienne, marquis de Châtillon, Lieutenant général des Armées du et Roi, d'Anne-Louise-Renée de Clavière, d'où : I° Louis, qui suivra; 2° Jean-Antoine-Louis, comte de Romanet de Lestrange, baron de Beaudiner et des Etats de Velay, châtelain de Pierregrosse, mort, le 15 janv. 1858, ayant épousé p. c. du 16avr. 1811, Dorothée-Hortense de Tournon-Simiane, fille d'Alexandre- Xavier, marquis de Claveyson, et d'Alix de Seytres-Caumont, d'où : a) Louise, dame de Pierregrosse, qu'elle apporta à Louis-Auguste de la Fayolle de Mars fils aîné de Jean-Joseph et de Sophie Le More de la Faye, qu'elle épousa, le NOBILIAIRE DU VELAY 79

26 oct, 1834; b) Marie-Dorothée, mariée à Xavier-Etienne Merle du Bourg (1805-1886), fils de Mathieu-Michel et d'Antoinette de Preire de Terrenoire, de Roanne; c) François-Xavier, né le 17 oct. 1785, mort s. all. IX. Jean-Baptiste-Antoine-Louis de Romanet, marquis de Lestrange (12 juill. 1779-20 mai 185 1), conseiller général de l'Ardèche; ép., le 2 juill. 1811, Elisa Ferrus de Plantigny, fille de Barthélemy et d'Anne-Françoise-Dominique Miollan de Montriblond, d'où : Théodore, qui suivra ; 2° Charles, vicomte de Lestrange, mort. s. all.; 3° Louise-Anne-Suzanne-Sabine-Gabrielle, mariée en 1res noces, 1e 16 nov. 1835, à Joseph-Anne de Matussière de Mercoeur, et en 2mesnoces, le 16 mars 1846, à J.-B. de Vinols, baron de Montfleury; 3° Marie-Joséphine- Antoinette (19 janv. 1878-10 juill. 1901), mariée, le 20 mai 1839, à Antoine- François-Adolphe, comte de Murard (1801-1891), fils aîné de Benoît-Rose, député de l'Ain, et de Claudine-Marguerite Chiquet de Brosse, dont : a) Blanche, mariée au cte Albert de Monteynard; b) Gabrielle, mariée au cte de Chabannes- Curton. X. Théodora de Romanet, marquis de Lestrange (1812-1900) ; ép., le 20 oct. 1845, Caroline de Lestrange, décédée en 1904, fille d'Alfred-André, marquis de Lestrange, et de Constance Herbout, d'où : 1° Audoin, qui suivra ; 2° Alice, née le 23 juin 1846, mariée, le 8 févr. 1873, au bon Charles Boyer de Fonscolombe (1838-1907), baron de la Mole, Inspecteur des Finances (dont : a) Emmanuel, marié en 1907, à Yvonne Gavoty ; b) Jacques, marié en 1904, à Hélène Somoff; c) Hubert, marié à Adèle de Ruffe de Bonneval ; d) Marie, qui épousa le vte Jean de Saint-Exupéry: e) Madeleine; f) Guy, mort en bas-âge). XI. Audoin de Romanet, marquis de Lestrange (29 nov. 1848-1927), chef du nom et des armes de sa Maison, officier aux Mobiles de l'Ardèche (1870-1871), conseiller-général du canton de Satillieu, maire de Saint-Alban-d'Ay, ép., le 28 nov. 1883, Adélaïde de Drouar, fille du bon Henry, et d'Eugénie Siraudin dont : 1° Guy (8 janv. 1888-1 5 juin 191 5), Ss-lieutenant au 13e Bou de Chasseurs alpins, tombé glorieusement pour la France, à l'Hartmanswillerkopf; 2° Henry (18 mai 1889), marié, le 27 mars 1919, à Louise de Sénéville, fille du bon Paul et de Sophie des Francs; 3° Pierre, né le 2 déc. 1890, marié, le 7 déc. 1921, à Germaine de Saray de Vignolles, fille de Ferdinand, et d'Edith Falcon de Longe- vialle, dont : a) Anne (15 nov. 1922) ; 4° Jacques (15 avr. 1892) marié, le 28 oct. 1902, à Béatrix de la Rivoire de la Tourette, fille du mis et de la mise, née Mar- guerite Aubry; 5° Jean (6 juill. 1899); 6° Marguerite (28 avr. 1885), mariée, le 28 déc. 1908, au cte Jacques d'Humières, fils du cte Jules et de Gabrielle de Saulce de Freycinet, d'où : a) Audoin (18 mars 1910) ; b) Catherine (7 juill. 1911- 8 juin 1915); c) Guillaume (7 oct. 191.); d) Roland (25 janv. 1915) ; e) Ghislaine (28 avr. 191.); f) Antoine (24 mars 1921) ; 7° Catherine (27 août 1893), mariée, le 2 mars 1920, à René Colas des Francs, ingénieur des mines, fils de Joseph et de Marie de Noinville (d'où : a) Alain, né le 24 déc. 1920; b) Guy (14 août 1926) ; 8° Marie (4 avr. 1897), mariée, le 14 janv. 1920, à Amédée Colas de Francs, capne au 50e Régt de chars d'assaut, fils de Joseph et de Marie de Noinville, dont postérité. — Cf. : L. de la Roque : loc. cit. FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais ; Les — — Chât. hist. du Vivarais. R. de Fraix de Figon : loc. cit. Bon de Vinols : 80 NOBILIAIRE DU VELAY

— — Généalogie de la Maison de Vinols. Arnaud : Hist. du Velay, 462. H. de Jouvencel : L'Assemblée de la Noblesse de la sénéchaussée de Lyon en 1789, 452, — 709. — Revue du Vivarais : année 1901, pp. 500 et suiv. La Rev. hérald — (année 1904, II, 29). Comm. du mis de Lestrange. —Arch. dép. de la Hte- — Loire, B. 39. — A. Lascombe : Répert. (art. Beaudiner). M. Rioufol : loc. cit., 301.

ROME, ROME DE LA VALETTE

(Velay).

Seigneurs de Chazeaux, la Roche-de-Chazeaux, la Valette (Velay). Armes : d'or, à l'ancre de sinople ; au chef d'azur, chargé d'une étoile d'argent. — — Pl. I. Fig. 37. Semblent se rattachera cette famille : Guillaume « Romio», bourgeois du Puy, — et vassal du baron de Solignac en Velay (1396); Vincent Dalmas et Jean Rome, dont les fondations pieuses en faveur des vicaires et chapelains de — l'église de Solignac sont rappelées dans un acte du 10 mai 1473; Jacques — Rome, légataire de la Collégiale Saint-Georges du Puy (1588); Mathieu Rome, chorier du Chapitre du Puy, nommé en 1658, syndic de Saint-Vosy de cette — ville ; autre Mathieu Rome, chanoine du Puy, qui pourrait peut-être être le — même que le précédent (1659) ; Mathieu Rome, avocat en la sénéchaussée du Puy, élu 1er consul de cette ville (1684); — Pierre Rome, sacristain de Saint- Vosy (1696-1697) ; —Hugues Rome, qualifié seigneur de la Valette, dans le — codicille de son oncle, François « de Chastel de Costavol » (12 juin 1710); Jean- François Rome de la Valette, lieutenant de robe courte de la sénéchaussée du Puy (1747), et auquel, son oncle Mathieu Rome, docteur en théologie et curé de Saint-Pierre-de-Saint-Hilaire, fit don de la somme de 1.000 livres, à l'occasion de son mariage avec Marie-Jacqueline Lobeyrac (acte reçu me Durastel, nre au Puy, le 5 août 1725) (de ce mariage naquit une fille Marie-Anne-Marguerite, mariée p. c. du mois d'octobre 1758, à noble Antoine-François-Mathieu Roche, — conseiller du Roi et lieutenant principal en la sénéchaussée du Puy) ; Jean- — Mathieu Rome, m d, élu consul du Puy (1724); Régis Rome, trésorier de — Saint-Vosy du Puy (1780); Elisabeth Rome, mariée en 1768, à François Jouvede la Devèze, fils de Jean-Gabriel, consul du Puy, en 1765 et 1771, et de Gabrielle Laurenson.

Cf. : A. Jacotin : Invent. G ; Preuves. —A. Chassaing : Les Fastes consulaires. — — Aymard : Invent. B; Comm. de Mr le chne E. Mercier. NOBILIAIRE DU VELAY 81

ROMIEU, DE ROMIEU

( Velay).

Maîtres d'une partie des péages du Martouret, au Puy, et de celui du Collet, en la banlieue de cette ville. Par les Preuves de la Maison de Polignac, nous apprenons, qu'au mois d'avril 1236, Armand et Héracle de Polignac firent donation au profit de Romée et Hugues Romeu, frères, de la 13e partie du péage qu'ils avaient droit de lever — dans la ville du Puy ou au Collet ou au Martouret, de Polignac, ou ailleurs ; qu'en juin 1280, Pierre Romeu légua à son frère Guillaume, tous ses biens, tant — paternels que maternels, consistant entre autres choses en péages; que par son testament daté de 1291, Ponce Romeu légua à Guillaume Ralher et à sa femme et à Pierre et Guillaume Romeu, ses frères, la moitié de la 13e partie du 13e péage du Collet (donation ratifiée en août 13 1 1, par le juge de la vicomte de Polignac) ; — que le Ier juin 1329, Guillaume Romeu acquit de Jean de la Roche et sa femme — (veuve de Pierre Romeu), sa part dans la 13e portion du péage du Collet ; que par transaction passée, le 27 janv. 1333, le vicomte de Polignac céda audit Guil- laume Romeu de Roche, en tranc-fief, trois parts dans la 13e du péage du Collet, du Puy, du Martouret, de Polignac et autres endroits de la vicomté de Polignac, sans préjudice de ce qui revenait aux héritiers de Guillaume Ralher et de sa femme. Le 3 juill. 1323, Guillaume Romieu était baile et procureur de « vénérable et puissant » Guigues de Saint-Germain, prévôt du Puy. Guillaume de Romieu, de Roche-en-Régnier, chanoine-comte de Brioude, testant le 28 août 1348, élit sa sépulture dans l'église de Doue ou, s'il décède au Puy, dans la cathédrale; cons- titue héritier universel son cousin, Adhémar « de La Garde », damoiseau ; laissa des rentes pour fondations à la chapelle de Saint-Michel du château de Roche, aux Frères Mineurs et aux Carmes du Puy; légua à noble Bertrand deux Bals, son cousin, tous les droits qu'il pouvait avoir, concurremment avec le vicomte de Polignac, sur les péages du Collet, du Martouret et du Puy ; légua à l'Université Saint-Mayol du Puy, une somme de 40 sous tournois, ainsi qu'une somme de 96 florins à lui due par Aigline de Saint-Germain, soeur et héritière universelle de Guigon de Saint-Germain, évêque du Mont-Cassin; nomma exécuteurs testamen- taires : l'abbé de Doue, Guigon de Goudet, chanoine de la cathédrale, Guigon de Glavenas, sescal. — Cf. : Invent, des Arch. départementales de la Hte-Loire, G 623. A. Jacotin : Preuves.

ROMIEU (DE)

(Vivarais).

Seigneurs du Mazigon (jadis « Le Mas Hugon »), Rochely, Le Monteil, etc. (Vivarais-Velay). Tome VI 6 82 NOBILIAIRE DU VELAY

Armes (sculptées sur l'une des portes du chau du Mazigon) : d'or, à une gibe- — — cière d'azur, chargée d'une coquille d'argent. PI. I. Fig. 38. Il est à noter, que ces armes sont parlantes. C'est à l'étymologie du mot « Ro- mieu » (un roumieu, en langue d'oc, est un pèlerin, et un roumavage, un pèleri- nage), comme l'indique la besace ornée de ses houppes, comportée par ces armes. Nous n'avons pu, faute de titres, trouver un lien de parenté entre les Romieu, sgrs de Mazigon, et les de Romieu connus en Vivarais, dès le XVe siècle, et aux- quels ont appartenu deux poètes, Marie et Jacques de Romieu, frère et soeur. Celle-ci est l'auteur de l'hymne à la rose (publie en 1581, par son frère), dont voici une strophe :

Celle qui gist ici sous cette froide cendre Toute sa vie aima la rose fraîche et tendre Et l'aima tellement, qu'après que le trespas L'eust à son gré poussée aux ondes de là-bas, Voulut que son cercueil fust entouré de roses, Comme ce quelle aimait par dessus toutes choses.

Des Romieu, objet de cette notice, furent : noble Jean de Romieu, dit Mathieu Gonthier, cité en 1635 et 1636, dans une liève terrienne des légats, pensions annuelles et donations diverses, consenties en faveur de la communauté des prê- — tres en l'église paroissiale de N.-D. de Rauret ; Simonde de Romieu, veuve, le 28 févr. 1648, de Julien Forestier, notaire royal de Pradelles, fils de Louis- Dominique, sgr de Villeneuve, et de Marie-Antoinette de Frévol d'Aubignac de Ribains ; — Françoise de Romieu, de Pradelles, qui épousa Jean Balirand (dont — Françoise, femme de Claude Pascal, md, et d'Antoinette Berniaud sans date); — « maître » Jean de Romieu qui, établi en 1649, au Mazigon, paraît avoir eu comme successeur en ces fiefs et château, Claude de Romieu, avocat (qui pour- rait être le même, que Claude de Romieu, cité dans le testament de François de — — Belvezer, baron dé Jonchères et des États de Velay. 19 sept. 1669) ; noble Charles de Romieu, sgr « de Mazengon », qui, capne au régt de Joviac, fut déchargé des poursuites exercées contre les usurpateurs des titres de noblesse, et cela, comme étant aux Armées. 23 nov. 1699, » sieur » Louis de Romieu, bour- geois de Pradelles, et son neveu Charles de Romyeu, sr de Masigon. Louis était fils de demlle Jeanne de la Planche, laquelle laissa 4 enfants, ayant reçu en dot lors de son contrat de mariage du 2 oct. 1618, 3.300 liv. Louis réclamait sa part de succession et aussi une somme pour vente de marchandises; il avait reçu 300 liv. de sa mère, lorsqu'il se maria, et ces 300 liv. lui avaient été payées par son frère Claude. On transigea à 1.200 liv. Charles de la Planche, avocat en parlement, résidant à Montpezat, fut témoin de cet acte. Claude de Romieu, juge de Jonchères, mourut avant le 28 janv. 1697. (A cette date, noble Charles de Romieu, sgr « du Mashugon «, capne en 1694, au régt de Vogüé, puis maire de la ville de Pradelles, épousa Jeanne Fède de Pratclaux, qui mourut en 1704, fille de Jacques, sgr de Bargettes, et de Madeleine de Thor). NOBILIAIRE DU VELAY 83

Généalogie (Seigneurs du Mazigon).

I Claude de Romieu, sgr du Mazigon ; mourut avant le 17 oct. 1738, laissant de sa femme, Marie Brunel : 1° Charles, qui suivra; 2° Magdeleine, qui fit, le 1700t. 1738, une donation en faveur de Marie Bresson, veuve d'Antoine Vincens, de Pradelles ; 3° Françoise, abbesse du couvent de Vals-lès-le Puy; 4° autre Charles, dit Monsieur du Mazigon, conseiller du Roi et maire perpétuel de la ville de Pra- delles, marié à Jeanne de Clavières; 5° Vital, écuyer, sgr du Mazigon et de Ro- chely, marié à Jeanne de Borelly, des Vans, d'où une fille : Françoise, dame du Mazigon, qui épousa p. c. du 14 juill. 1745, noble Jean-Baptiste de Frévol de Vilaret, fils de Jean-François, écuyer, et de Marie Le Forestier (des seigneurs de Villeneuve), dont postérité, maîtresse du Mazigon; 6° nous le présumons, Cons- tance, qui se trouvait veuve, à la date du 18 juill. 1745, de me « Meillet ». — II Noble Charles de Romieu ép. Marie Benoît : III Noble Charles de Romieu, sgr du Mazigon, capne au régt de Joviac ; ép. Marie Benoît : IV Noble Charles de Romieu, sgr du Mazigon ; ép., le 2 janv. 17 18, Etienne Barrai : V Noble Claude de Romieu ép., le 20 févr. 1762, Marie Borne : VI Noble Fernand de Romieu, ép., le g oct. 1837, Eudoxie-Rosalie Chacornac, d'où : 1° Lucie-Marie, qui épousa, le 3 nov. 1863, Claude-Just-Joseph Brenas, négt au Puy 2 Eulalie, femme de Clovis Bernard; 3° Irma, mariée à Gaspard Berger, négt au Puy; 4° Fernand, anc. maire de Pradelles (Hte-Loire). — Cf. : Arch. dép. de la Hte-Loire (min. d'Alirol, nre). L. de la Roque : loc. cit. — Comm. de Mr le chne E. Mercier et de Mr le mis de Ribains. — FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais. —J. Villain : loc. cit. I. — Mis d'Aubais : — — Pièces fugitives. Dr Francus : Les Huguenots du Vivarais. L. de la Roque : — Armor. de Languedoc. De Saint-Allais : Le Nobiliaire universel, IV, 25, 25 3 — (art. Frévol). Abbé R. Pontvianne : Notes hist. sur quelques paroisses du dio- — cèse du Puy, 6. A. Boudon : Les Municipalités du Puy, II, 310 et en note.

RONAT, DE RONAT, R. DE VILLE, R. DE LA GAUNIÈRE

(Velay).

Seigneurs de Montméat, Ville, etc. (Velay), la Gaunière (Forez). Armes : d'azur, à un rocher d'argent, surmonté en chef et à dextre, d'une — étoile d'or, et d'un croissant d'argent à senenestre et en chef (D'Hozier). PI. I. — Fig. 39. Cette famille est toute différente de celle du même nom, dont les armes (écar- telé : aux 1 et 4, fascé d'argent et d'azur de 6 pièces ; aux 2 et 3, d'argent, au lion de gueules) figurent dans l'Armoriai de 1450, et qui a donné trois chanoines" comtes de Brioude (1334-1401). Originaire de Saint-Didier-la-Séauve, celle, objet de cet article, a été représentée par : Ursule Ronat, native de Saint-Didier, mariée en 1678, à Nicolas d'Indy, fils de Pierre, châtelain de Beaudiner, et de NOBILIAIRE DU VELAY 84

— Reine Colomby; Désiré-Marcellin Ronat qui, consul de Saint-Didier, fut dé- — puté par cette ville, pour siéger aux Etats du Velay de 1644 ; Jean Ronat, qui fit enregistrer ses armes, en 1696.

Généalogie.

I Me Jacques Ronat, notaire royal: II Me Marcellin Ronat, notaire royal; ép. Jeanne Chomel, fille d'Etienne, et mourut avant 1689, laissant : 1° Christophe, qui suivra ; 2° Ursule, mariée en 1676, à Pierre d'Indy, châtelain de Saint-Alban ; 3° Jacques (1637-171 3), prêtre-sociétaire de Saint-Didier ; 4° Marie qui, veuve de Jean Pichon, fils de Jean et de Françoise Torrilhon de Vacherolles, épousa Antoine Chomel, fils de Claude, notaire royal ; 5° Catherine, mariée, le 28 avr. 1689, à Claude de Cellarier, sgr de Montusclat, fils de Gaspard et de Marie de Parchas. — II Christophe Ronat, sgr de Ville, avocat en parlement; ép., le 16 oct. 1678, noble Marie de Véron, fille de Jean, sgr de Montroyet, et de Cathe- rine Piquet, dont : 1° Jean, qui suivra ; 2° Jean-Baptiste (1 683), sgr de Ville ; 3° Catherine ( 1685) ; 4° Jean (1686); 5° Nicolas, sgr de Montusclat, officier ; 6° Joseph, sgr de Marcoux, prêtre-sociétaire de Saint-Didier-la-Séauve; 7° Margue- rite (1690). —III Jean Ronat, sgr de Ville, avocat en parlement ; mourut le 7 juill. 1726, ayant épousé noble Marie de Véron, d'où : 1° Marie (1715) ; 2° Marie-Anne (1737-1751 ), mariée, le 23 nov. 1745, à Benoît Cozon, sgr de Rochefaye, fils de François et d'Anne Beneyton ; 3° Marthe, bapt. en 1718 ; 4° Jean-Joseph, qui suivra ; 5° Joseph-Augustin (1721-1777) ; 7° Jacques (1724) ; 8° Catherine (1726). — IV. Jean-Joseph de Ronat, sgr de Ville, avocat en parlement. Bapt. le Ier juin 1719, il ép. Françoise Favier de La Chomette (1719-1755), d'où entre autres: V Jean-Marie de Ronat, écuyer, garde du corps du Roi; fut baptisé, le 8 sept. 1753, et épousa Françoise-Angélique du Peloux de Saint-Romain, dont : 1° Anne- Marie-Françoise-Rosalie (1788), mariée, le 22 nov. 1809, à Jean-Pierre-Sébastien Blachier, fils d'Alexandre et d'Henriette Michelet, d'Annonay, dont postérité alliée aux Montgolfier, aux Verny, etc.

Les Ronat, seigneurs de la Gaunière (Forez).

De cette branche furent : Jean Ronat, qui succéda comme notaire, en 1532, à Guillaume Buhet ; — Jean Ronat, dit le jeune, sgr de la Gaunière, qui se trouvait, le 24 déc, 1626, héritier de son frère Anthoine Ronat, et qui eut un fils, noble — Jehan Ronat de la Gaunière, bapt. le 25 sept. 1638, marié à Marie Rousson ; Marie et Ennemonde-Joachime (soeurs du précédent), mariée à Guillaume Harand, — procureur d'office de Cornillon (Forez) ; Antoine Ronat, marié à Marie Pey- — onnet, dont : Marcelline, qui épousa avant 1675, Jean Bernard ; Benoîte Ro- — nat, mariée avant 1706, à Jean de Loyes ; Pierre Ronat qui, de son mariage avec Gabrielle Rigaud, fut père de Jeanne, citée en 1738. Cf. : Registres paroissiaux de Saint-Didier-la-Séauve (comm. de Mr N. de Ve- — ron de la Combe). E. Salomon : Les Châteaux hist. du Forez (art. la Gau- nière, Malploton). — Arnaud : Hist. du Velay, II, 175. — FI. Benoît d'Entre- vaux : Les Châteaux hist. du Vivarais (art. La Faurie, 142). NOBILIAIRE DU VELAY 85

ROQUE (DE LA)

(Velay).

Famille possessionnée dans le mandement de Monistrol (Velay). Nous ne pouvons dire si cette famille était noble. Lui ont appartenu : Antoine de la Roque (1639 env. -23 juin 1709), maître-chirurgien consulteur à Monistrol, le 22 marié, mai 1669, à Françoise Jourda, d'où : Justine, mariée, le 24 nov. 1707, à noble Hilaire de la Rochemacé, conseiller du Roi, Visiteur-Général des Gabelles et seul juge des greniers à sel en la province de Forez, fils de feu noble de la Rochemacé, conseiller du Roi, et de Louise de Maisonneuve, habitant — Saint-Bonnet-le-Châtel ; Mathieu, marié, le 26 févr. 1729, à Justine Verne, — fille d'Antoine et d'Antoinette Fraixe, de Monistrol ; N. de la Roque, de Monistrol, qui épousa Marie-Magdelaine Chassaignon, qui se trouvait veuve, le 16 mars 1720. Cf. : Comm. de M. Norbert de Véron de la Combe (Registres de Monistrol).

ROQUE DU PONT-DE-MUNAS (DE LA)

(Languedoc).

Barons de la Roque (D. de Montpellier), Aubagnac (Auvergne) ; seigneurs du Bosc, Saint-Bauzile-de-Putois, Munas, la Tour-d'Oriol, etc. (Vivarais), Ozon, Mortesaigne, etc. (Velay). Armes : d'or à un coeur de gueules, auquel sont attachées en pointe, par deux cordons de même, deux pommes de pin de sinople ; au chef cousu d'argent, chargé — — de trois mouches à miel de sable (Mis d'Aubais). PI. I. Fig. 40. Hugues de la Roque épousa en 1090 environ, Guillemette, fille de Raymond- Bernard, vicomte de Nîmes et d'Albuy, veuve de Pierre Aton, vicomte de Béziers (mariage de 1069). La branche de Saint-Bauzile-du-Putois a été possessionnée en Velay. Son au- teur fut Raymond de la Roque, marié : 1° vers 1480, à N. d'Admérar; 2° à Almicie de Barjac. Au VIIe degré, figure : VII Pierre de la Roque, écuyer (fils aîné de Jacques, sgr du Bosc et de Saint. Bauzille-du-Putois), et de Jeanne de Combes de Montaigut) ; épousa : 1° N. de Cherry, dame d'Aubagnac ; 2° Jeanne de Beaux (des seigneurs de Boislong en Velay) ; 3° le 11 mai 1684, Suzanne du Pont-de-Munas, dame d'Oriol, la Tour, du-Chier, baronne de Mortesaigne, fille de Gaspard du Pont (fils lui-même de Charles du Pont, sgr de Munas, fils de Claude de Pessan, dit du Pont, et de 86 NOBILIAIRE DU VELAY

Catherine de Pélissac), sgr de Munas et de la Tour-du-Chier, et de Jeanne Gué- ri n, baronne de Mortesaigne, d'où : 1° Balthazard, qui suivra; 2° Marie-Anne- Catherine, mariée le 15 janv. 1712, à Jacques de Surrel, sgr de Montchamp, fils de Vidal, sgr de Julhac, et d'Anne Jullien. VIII Balthazard de la Roque du Pont-de-Munas, baron d'Ozon, Marsan, la Tour-du-Chier; cosgr d'Ardoix, officier de Dragons; ép., le 13 févr. 1704, Jeanne de Milhet ou Mialhet) de la Borie (ou Laborie), d'où : 1° Alexandre- Balthazard, qui suivra; 2° Pierre, dit le Chevalier d'Aubagnac, lieutenant au régt de Beauvoisis, et tué à Rosbach (1757) ; 3° Suzanne, femme de Jacques- Louis du Peloux de Praron. IX Alexandre-Balthazard de la Roque du Pont-de-Munas, baron d'Ozon, Mor- tesaigne; sgr de Munas, etc. ; officier au régt de Mestre-de-camp, dragon; ép., le 29 juill. 1756, Marie-Marguerite-Françoise de Mayol de Lupé, dite Mlle de Bon- temps, fille de François, sgr de Lupé, et de Simonne Pourral, dont : 1° Balthazar- Pierre, qui suivra; 2° Jacques -Joseph, tige d'un rameau auquel a appartenu Gabriel- Charles, baron de la Roque (fils aîné de Jacques-Joseph, sous-préfet de Tournon, conseiller-général de la Hte-Loire, et marié, le 9 sept. 1830, à Marie-Magdeleine- Clémentine de la Fayolle de Mars, dont postérité ; 3° Gabriel-Jean-Baptiste, garde du Corps, marié à Joséphine de Burgues de Missiessy, fille du chef d'escadre, de ce nom, et remariée à son oncle, le cte de Missiessy, vice-amiral, Cordon bleu, Grand Croix de Saint-Louis et de la Légion d'honneur. X Balthazar-Pierre-François de la Roque du Pont de Munas, baron d'Ozon, Mortesaigne; sgr de Munas, etc. ; chevau-léger de la Garde royale; ép., le 8 sept. 1777, Rose-Mélanie d'Argout, fille de Gaston, d'où : 1° Alexandre-Balthazard- Jean-Marie, qui suivra ; 2° Gaston, célib. ; 3° Eugène, capne d'Infie; 4e Caroline, célib. ; 5° Antoinette-Rose-Mélanie, mariée, le 31 mars 1804, à Antoine-Xavier Bollon de Clavières.

XI Alexandre-Balthazard-Jean-Marie, baron de la Roque; maréchal de camp, chevalier de Saint-Louis et commandeur de la Légion d'honneur; mourut en 1834, Il avait épousé en 182 1 (contrat signé par le Roi et les Princes de la Famille royale), Delphine Garnier, d'où : 1° Odolie, femme d'Ernest, comte de Saignard de Choumouroux ; 2° Léonie, célib. — Cf. : L. de la Roque: loc. cit. FI. Benoît d'Entrevaux : loc. cit. — J. Vil- — — lain : loc. cit., II. Mis d'Aubais : Pièces jugitives. Etc.

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ROQUEPLAN (DE), DE R. DE LA MARADE, DE R. DE LESTRADE

( Gévaudari).

Seigneurs de Chazeaux (D. de Mende), etc. (Gévaudan) ; seigneurs et barons de Lestrade; seigneurs de Barret, Marcillac, la Marade, Grazac (Velay). Armes : d'azur, à la fasce d'or, surmontée de deux tours d'argent, maçonnées NOBILIAIRE DU VELAY 87

de sable (armes peintes dans l'église de Saint-Germain-Laprade, et actuellement, — — presque effacées). PI. I. Fig. 41. L'illustration de cette famille a été le Lieutenant-général des Armées du Roi, Claude-Amable-Vincent de Roqueplan, baron de Lestrade (5 avr. 1729-7 mai 1801), chevalier de Saint-Louis (1763), lt-colonel de Royal-Auvergne (19 août 1777), brigadier, par distinction (5 déc. 1781), pour sa brillante conduite, à Yorck (Virginie), maréchal de camp (9 mars 1788), chevalier de Saint-Louis (19 févr. 1763), de l'Ordre américain de Cincinnatus, Lieutenant-général des Armées du Roi ( 1791 ).

Branche des Seigneurs de Lestrade et de la Marade.

De ce nom furent : Guillaume de Roqueplan, établi dans le diocèse de Mende ( 155o), père d'Antoine, receveur général des tailles du diocèse du Puy (1 591), l'un des quarante otages donnés par les Royalistes, à cette ville occupée par les — Ligueurs ( 1593) ; Noble Jean de Roqueplan, sgr de la Marade (1579-1630), par son mariage, en 1602, avec noble Marie Bertrand (remariée à Claude de la Guiolle, baron d'Agrain), fille de Jean, sgr de Chanteloube, et de Marguerite Valentin.

N. de Roqueplan fut père de : 1° Jacques (1612-1682), prévôt du Chapitre du Puy, et acquéreur, le 13 mars 1679, du vicomte de Polignac, le fief de Grazac (par. de Saint-Vidal), à l'exception de « la foi et hommage », et qui, notaire et 3e consul du Puy, fut dénoncé comme étant faux-monnayeur (après un an d'empri- sonnement à Paris, il fut relaxé) ; 2° Flavie, femme de Marcelin-Vidal de Colin, sgr des Rois-au-Brignon ; 3° Antoinette-Madeleine; 4° Christophe (il signait : « Roqueplan de Lamarade »), fordoyen du Chapitre du Puy, mort le 7 janv. 1719. De son mariage contracté avant 1675, avec Marie de la Pradelles (« Marianne de Lapradel »), noble Jacques Roqueplan, sgr de la Marade et de Marcillac (1733), naquirent: 1° Jacqueline (1675-1760); 2° Antoinette (20 nov. 1677); 3° Eléonore (2 mars 1679), mariée p. c. du 9 févr. 1699, à Frédéric de Morgues, baron de Saint-Germain (acte reçu me Treveys, nre). Antoine de Roqueplan, sgr de la Marade et de l'Estrade, épousa, le 7 mars 1680, Ysabeau Bertrand, dont la mère était née Catherine Barthélemy. Claude de Roqueplan, fit enregistrer ses armes ( 1696). Noble Claude de Roque- plan, sgr de la Marade, constitua son procureur spécial, son fils Claude-François (28 janv. 1749). Jeanne-Marie-Gabrielle, sa fille, devait alors prendre le voile au couvent de Vorey. Le 20 sept. 1773, Dominique, prêtre, était syndic de la collé- giale de Saint-Vosy du Puy, Frédéric de Roqueplan, tonsuré, établi à Barret, se préparant à prendre du service, résigna, en 1749, sa chapelle de Sainte-Brigitte, en de l'église Saint-Étienne-de-1'Arbre, au profit de Jacques de Roqueplan (du nombre des témoins de cette résignation, fut Dominique de Roqueplan, son neveu, chanoine de Saint-Victor, au dioc. de Vienne, et de Sainte-Anne de l'église de Cussac en Velay). Par acte du 27 mars 1770, le Lieutenant général (Claude-Vincent-Amable de Roqueplan de Lestrade (capne au régt de Lyonnais), céda au prix de 2.850 livres, plus 48 livres pour les épingles, à Jean-Claude de la Colombe, chevalier, sgr d'Artites, tout ce qu'il possédait sûr le village et le terroir de Grazac. De son 88 NOBILIAIRE DU VELAY mariage contracté avec Dauphine Rapin, de Montélimar, il eut une fille, Dau- phine-Gabrielle, qui épousa, le 27 déc. 1787, dans la chapelle du chau de Barret, Jean-François-Gaspard d'Arnaud de Valabres, capne dans Boufflers-Dragons, fils de Gaspard, comte de Valabres, baron de Foncouverte, et de Marguerite de Bar- geton, du diocèse d'Uzès.

Les Roqueplan établis dans la paroisse du Brignon.

Gomme on l'a vu, les Roqueplan s'étaient alliés aux de Colin, sgrs des Rois-au- Brignon. Il peut donc très bien se faire, que ceux dénommés « Roqueplan » éta- blis en cette paroisse, aient la même origine que ceux que nous venons de citer. Claude Roqueplan, du Brignon, épousa Nadalle Doulce, qui devenue veuve, reçut, le 23 août 1682, une donation que lui consentit noble Marie-Vidal de Colin, sgr des Roys-au-Brignon. Antoine Roqueplan. d'Aunac (par. du Brignon), mou- rut le 28 avr. 1743, laissant: 1° Marc qui, de son mariage contracté avec Jeanne. Gerbier, du Brignon, fut père de : A) Jeanne-Marie, née et baptisée, le 14 févr. 1730 (parrain : son oncle, Pierre de Roqueplan) ; B) André, bapt. le 23 août 1734 ; C) Pierre (1741). André Roqueplan (fils d'Antoine et de Claude de la Roche, d'Aunac), épousa Marie Malartre, fille d'Antoine et de Catherine Leytand (acte reçu me Lenès, nre à Goudet), d'où : Jacques, qui fut baptisé le 31 janv. 1752.

Les Roqueplan en Gévaudan.

De ceux-ci, citons : Guillaume, établi en 15 50, au diocèse de Mende, père d'An- toine, sgr de Chazeaux, « contrôleur général de l'Artillerie » en 1601, marié à Françoise du Mas (remariée p. c. de janv. 1686, à Vidal Bernard, sgr de Tulode. — Cf. A. Chassaing : Les Fastes consulaires. Tablettes hist. du Velay, VII, — — — 264. A. Jacotin : Preuves. Aymard : Invent. B. Invent, des titres de la — baronnie de Saint-Germain-Laprade en 1790 (mss. à l'auteur). Arnaud : Hist. — — du Velay, II, 3, 176. L. Pascal : Bibliographie du Velay. Arch. de la — Municipalité du Brignon. A. Boudon-Lashermes : Le Vieux-Puy.

ROQUES (DE)

Possessionnés dans le mandt de Mézères (Velay). Bertrand de Roques hommagea en 1296, à l'Evêque du Puy, le mas et appar- tenances de la Coste, ses biens sis dans le mandt et château de Mézères. Peitavin de Roques (fils de Raymond), clerc, reconnut en 1296, ses biens aux mas de Blanlhac et d'Aunas; hommage renouvelé en 1308, par noble Bertrand de Roques, qui y ajouta les mas de Chazellet et de « Chazaret ». La même année, noble Ber- nard de Roques se reconnut vassal de l'Evêque du Puy, pour le mas de « Chaza- rets ». Bertrand de Roques reconnut en 1345, le mas d'Arfeuil (mandt de Mézères en Velay). Cf. : A. Lascombe : Répert. (art. Mezères). NOBILIAIRE DU VELAY 89

RORGUES

(Velay).

De cette famille, dénommée également : Rorgues, Roorgue et Rosque, furent : - Pons et Bertrand Rorgues, chanoines du Puy (1 142) ; Pons Rorgues (1229), — père et Bertrand Rorgues, chanoines du Puy (1142); Pons Rorgues (1229), — père de « Rorgue «, cité dans un acte du 21 janv. 1273 ; Guillaume Rorgue qui de concert ovec Aigline-Bertrand, vendirent à la collégiale de Saint-Agrève du Puy, dix sous de rente à percevoir dans ladite ville, près la Boucherie de Séguret (1254);— Hugon Rorgue, damoiseau, témoin du foi-hommage de Paonne de « » Refourgan (de la maison Truc), dame de Vorey, à Guigues IV, sgr de Roche- — en-Régnier (22 août 13 17) ; Béraud Rorgue, de Polignac, témoin du testament de Catherine de Bouzols, vicomtesse de Polignac (18 avr. 1332) ; — Armand Rorgue, clerc, nommé, le 17 févr. 1337 (n. st), baile de l'Université Saint- Mayol du Puy, et qui fut, le 23 févr. 1336, un des exécuteurs testamen- taires de Mathieu Beldon, chanoine de Saint-Paulien ; — N. « de Rorgue », dont les héritiers reçurent de Pons de Polignac, doyen du Chapitre de Brioude, dont — il avait été l'écuyer, 80 livres tournois (26 juill. 1340) ; noble Armand Ror- gue, témoin du testament d'Armand Clari de Ceyssac, damoiseau (24 août 1348); — noble Béraud Rorgue, de Polignac, qui fit en 1370, une donation en faveur de l'église de Saint-Laurent du Puy, et dont la fille, Miracle, femme de Bertrand Monétaire, reconnut en 1362, tenir en fief, de l'Evêque du Puy, des censives en grain, qu'elle percevait dans le mas du Poux (mandt d'Arzon), plus une maison à Espaly; — noble Armand Rorgue, dit Berger, de Coyac ( 1381)- Cf. : — — A. Jacotin : Invent. G; Preuves, A. Lascombe : Répert. (art. Arzon). — Mr le chne E. Mercier.

ROSEPEIRE, ROSSIPEYRE, ROCYPEIRE

(Velay).

Famille possessionnée à Servissas et dans le mandt de Solignac. En 1292 (n. st.), Jean Rosipierre prit à bail à rente, une vigne qui appartenait à la collégiale Saint-Georges du Puy, et qui provenait de la succession de Lau- rence, veuve de Jean Gonzabaud. En 1326 et 1336, Gente, veuve de Jehan Rocy- peire, du Puy, reconnut à l'Evêque, un carton seigle de cens, qu'elle percevait sur Guillaume de Séneujols, dans le mandt de Cayres. En 1306, la même agissant en qualité de tutrice de ses enfants, hommagea au seigneur de Solignac, pour rai- son du château de Servissas, les revenus qu'elle y prenait, et qui avaient été 90 NOBILIAIRE DU VELAY

son acquis par mari. Le 19 janv. 1350, Catherine Rosepeire (fille des précédents), mariée à Gautier Langles, reconnut au seigneur de Solignac, plusieurs cens qu'elle percevait sur certains hommes de Servissas. En 1362 et 1383, elle recon- nut à du l'Evêque Puy, un carton seigle de rente qu'elle prenait au mas de Bon- ne font. C'est en sa personne, que semble s'être éteinte sa Maison. Cf. : A. Jacotin : Preuves. — A. Lascombe : Répert. (art. Chapteuil, Cayres).

ROSIER, ROZIER

(Velay).

Seigneurs de Las Champs (près Montusclat) ; cosgrs d'Eyssac, la Monzie (par. de Saint-Pal-en-Chalencon), etc. (Velay). Armes : d'argent, au chevron de gueules, accompagné en pointe d'un rosier au naturel,fleuri de trois roses de gueules; au chef d'azur, chargé de trois étoiles — — d'or. PI. I. Fig. 42. Cette famille, tombée en quenouille, originaire de l'Emblaves, était connue depuis Jacques Rosier, né en 1457, notaire à Chamalières (D. du Puy). Claude, son fils, notaire, établi à Vorey, épousa en 2e noces Catherine Berniaud. D'un Ier lit, il fut père de : Pierre qui, veuf de Béatrix Raffier, fille de Jean et de Jeanne Crespe, épousa Catherine « d'Orvy » d'Agrain. Du 1er lit naquirent : 1° Antoine, praticien, qui reconnut, le 4 nov. 1563, à l'Evêque du Puy, des rentes au mandement de Cayres ; fit en 1567, des acquisitions à Roche-en-Régnier ; 2° Fran- çoise, femme de Vital Pélissier, sgr de Las Champs; 3° Antoinette, mariée à Jean Allard-Vendôme; 4° Clauda ou Claudette, mariée, le 15 avr. 1558, à Jacques du Lac, écuyer, sgr de Gratuze, fils de François; 5° N. femme de Jacques Guitard de Saint-Pvivat (suivant L. Peyroche : loc. cit., 138). De cette famille, citons encore : Jean Rosier, greffier du mandement de Mé- — zères, vivant en 1608, à Yssingeaux; David Rosier, fermier général de la baronnie de Roche (1712), et consul de cette ville ; — « maistre » Jean Rosier, greffier du mandt de Vorey, marié à Antoinette de Chibolon, d'où : 1° Jeanne, mariée, le 3 juin 1733, à me Claude Maurin, fils de Jean, procureur d'office de et d'Anne Vorey, Galien d'Adiac d'où : a) Jean, notaire, à Vorey, marié à Agnès de la Roue Cortial, ; b) Jacques ; c) Jean ; 3° Isabeau, mariée, le 11 sept. 1742, à Charles du Laurent du Croizet, fils de François, sgr du Croizet et de la Bauche, et de Marie-Madeleine de Marlhens ; 4° Antoinette, mariée, le 9 janv. 1744, à André Solier, du Chambon.

Branche de Malataverne.

Vers la fin du XVIe siècle, un rameau de cette Maison existait à Malataverne, puis à Pailharoux (par. de Retournac). Elle contracta alliances avec les familles: Nicolas, Valeyre, Espinasse, Peyroche (Marcellin Rosier, fils aîné de Jacques et de Marie Espinasse, épousa en 1resnoces, Catherine Peyroche, du Manchon, fille de Marcellin et d'Isabeau Fayolle), Garnier, Furnon). NOBILIAIRE DU VELAY 91

— Cf. : A. Jacotin : Preuves. A. Lascombe : Répert. (art. Cayres). — G. Paul : — — loc. cit., 40. L. Peyroche : loc. cit., 138. A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Vieux-Puy.

ROSTAING, ROUSTAIN

Seigneurs en partie de Bar, Bacelles, Bournac, le Fromental, Jalayoux, Autey- rac, etc. (Velay). En 1362, Guillaume Roustain, chevalier, reconnut à l'Evêque du Puy, tout ce — qu'il tenait de lui, dans les mas de Bacelles, Bar, Jalayoux, Auteyrac, etc. Vers la même époque, le 8 nov. 1358, « d'Auzel » testa en faveur de son mari, et fonda une vicairie en la chapelle Saint-Martial de l'église Saint-Georges du Puy. — Cf. : A. Lascombe : Répert. (art. Chapteuil). A. Jacotin : Invent. G; Preuves.

ROSTARGUE (DE)

(Confins du Velay et du Vivarais).

Sgrs de « Gantanocha »; cosgrs d'Ouïdes (Velay). Le 9 septembre 1252, Raymond de Rostarque, habitant de Saint-Paul-de-Tartas, au mandement de Pradelles, reconnut au nom de sa femme Beraude (des Beraud, cosgrs de Pradelles, sans nul doute) le mas de « Gantarocha » (par. d'Alleyras), ainsi qu'un terroir à Ouïdes, « avec ses pertenances, droits, entrées, sorties, terres cultes et incultes, maison, etc. » (Acte reçu Jean Fabre, nre). Cf : L. Jarrot et R. Pontvianne : La Seigneurie et les Seigneursd'Agrain, 12.

ROUCHON

(Vivarais).

Possessionnés aux mandements de Luc et de Pradelles mouvant de l'Evêché du Puy. En 1384 et 1395, Jausserand Rouchon, de Pradelles, reconnut tenir en fief- franc, de l'Evêque du Puy, des censives et rentes annuelles sur le mas de Cellier de (près Luc), ainsi que des terres qu'il avait acquises de noble Jean de Chardo- nal, dit de Bonaire, au mandt de Luc, en Gévaudan. Cf. : A. Lascombe : Répert. (art. Luc et Pradelles). 92 NOBILIAIRE DU VELAY

ROUE (DE LA) (1re Maison)

(Auvergne).

Seigneurs et barons de la Roue (par. de Saint-Anthème), Aubrigoux, Saint- Anthème, Usson, la Chaux, Auzelle; seigneurs et barons de Montpeloux, Roche- savine, etc. (Auvergne); seigneurs de Leiniec, Montorcier, Miribel, etc. (Forez); seigneurs et barons de Dunières et des Etats de Velay, Aurec, Chaspuzac, etc. (Velay). Armes primitives : « de gueules, à la roue à huit rais, au cerf couronné et à deux lions rampants » (Audigier) : énoncé qui ne nous permet pas de les figurer en dessin. — — Armes, plus tard : fascé d'or et d'azur, de six pièces. PI. II. Fig. I. L'illustre race de la Roue (de Rota) a eu pour berceau, la Roue, fief et château situés près de Saint-Anthème, canton de l'arrondissement d'Ambert. On y voit encore une grosse tour et quelques vestiges de ce qui fut la Roue. Une des principales illustrations de cette famille fut Guillaume de la Roue, évêque du Puy (1260-9 août 1282), investi du sacré pallium, le 23 févr. 1263. Les démêlés que cette maison avait eus avec le vicomte de Polignac prirent fin (1273). Le mardi, jour de l'Annonciation 1282, ce prélat, comte de Velay, se trouvant en son château d'Espaly, fit don à sa soeur Marguerite, abbesse de Saint-Pierre-des- Chazes, de toutes les dîmes qu'il possédait à Chaspuzac. Par un accord qu'il passa en novembre 1269, avec le comte Alphonse, celui-ci restitua à l'Eglise du Puy le fief de Vissac, en retour, l'Evêque consentit à reconnaître le comte d'Auvergne et de Velay, comme suzerain de ce fief. Guillaume II acquit au début de l'an 1270, de Gérenton, la seigneurie de Beaujeu ou Beaulieu (Bellus locus), près Tence, moyennant la somme de I.020 livres. Il acquit, à la même époque, de Guigon, chevalier, sgr de Saint-Didier, la ville et seigneurie de Monistrol, moyennant 1,360 livres : acquisitions qu'il unit à la manse de son Evêché. Ce fut sous son épiscopat, que Philippe le Hardi, par lettres datées de Paris, avril 1277, priva les habitants du Puy, de leur sceau et de leur Maison commune. Cette mesure fut prise à la suite de l'enquête faite par le Bailli d'Auvergne, sur les troubles surve- nus au Puy, à la suite du meurtre commis sur la personne de Guillaume de Ro- chebaron, Bailli du Puy. Ce triste personnage s'était rendu coupable de viol sur la personne d'une bouchère, qui était mariée ; celle-ci en fut vengée par la cor- poration des bouchers, qui mirent à mort le délinquant (14 avr. 1276); Guil- laume II avait protégé les gens du Bailli de Velay, contre la fureur de la popula- tion. Ce prélat passa en 1266, avec Thibaut II de Navarre, un traité, au sujet de la suzeraineté de l'Eglise du Puy, sur le comté de Bigorre (Voy. art. Bigorre). Ce fut ce grand prélat qui fit construire dans la banlieue de sa ville épiscopale, le château d'Espaly, qui joua un grand rôle au cours des guerres de la fin du XVIe siècle en Velay. Une charte de l'an 1260, scellée du sceau ovale de Guil- NOBILIAIRE DU VELAY 93

laume II, qui est décrit dans le catalogue de L. Douet d'Arcy (n° 6824) : l'évêque mitré, vu de face, bénit de la main droite et tient de la gauche, une crosse. Lé- gende : Sigillum fratris Guillelmi, Dei gratia, Aniciensis episcopis. Les Seigneurs de la Roue figuraient déjà, au XIIe siècle, parmi les plus puis- 1 sants de Forez. En l'an 173, Humbert de la Roue consentit plusieurs legs en faveur de l'abbaye de La Chaise-Dieu et du prieuré de Saint-Sauveur. Guillaume de la Roue, prieur de Savigny, était en 1236, doyen du chapitre de La Chaise-Dieu.

Généalogie.

I Humbert ou Eustache de Montboissier (petit-fils de Maurice de Montbois- sier, dit le Décousu), sgr de la Roue, Rochesavine, etc.; fut père de : 10 Ar- mand Ier, qui suivra; 2° Guillaume, prieur de Solignac (1235); 3° Liotard, abbé de Saint-Vosy du Puy (1247); 4° Pierre (de Roda, de Rota), chanoine-fordoyen du Chapitre du Puy (1245), dont le sceau portait un fascé de six pièces (qui est la Roue), timbré d'un bouquet de sept tierce feuilles, chargé de deux oiseaux perchés, — accosléde deux oiseaux. En exergue : S. PETRI DE ROTA CAN... II Armand I, sgr de la Roue, ép. Jeanne de la Roche, d'où : 1° Pierre, chevalier, baron de la Roue, sgr de Montorcier, Leiniec (du chef de sa femme, pour ces deux fiefs) ; se croisa (1250), et mourut en 1285, ayant épousé en Ires noces, Gaillarde de la Tour, fille de Bernard VII, et en 2mesnoces, Dauphine de Saint-Bonnet (elle — — renouvela en mars 1276 n. st. ; la donation qu'elle avait faite du château de Miribel en Forez, à sa fille Sibille, femme d'Amédée de Savoie, sgr de Bâgé. En févr. 1277, Guy, comte de Forez, donnait son consentement à ladite donation; investit du château de Miribel, Amédée de Savoie, sauf le droit que pouvait avoir Pierre de la Roue, sur la communauté de l'usufruit dudit château; 2° Bertrand, qui suivra ; 3° Goyet, chanoine et trésorier du Chapitre du Puy ( 1285) ; 4° Guil- laume, prieur de la Chaux, nommé évêque du Puy (22 juill. 1260), sacré (22 févr. 1283), décédé le 9 août 1282 ; 5° Guy, père, présume-t-on, de Bertrand, d'où : a) Sibylle, mariée p. c. du lundi après la Saint-Jacques 1308, à Eustache d'Alègre, sgr dudit lieu, 2mefils de Hugues, sgr d'Alègre; b) Goyet, prêtre (1321) ; 6° Alix, qui testa en 1279, ayant épousé avant 1240, Gui «de Bouzols », sgr dudit lieu (Velay), 2me fils de Joucerand Ier, sgr de Bouzols ; 7° Marguerite abbesse des Chazes (1282). III Bertrand de la Roue, sgr de la Roue (Bertrand sire de la Roa), Miribel; baron de Dunières ; etc. ; convoqué par Philippe le Bel, pour la guerre des Flan- dres (1304). Le 10 nov. 1312, il transigea avec Jean, comte de Forez, au sujet de la seigneurie la justice des lieux de la Roue et de Montpeloux ; fut du nombre des trente-neuf barons du Forez, qui se liguèrent avec la noblesse de Champagne, pour protester auprès de Louis-le-Hutin, contre les institutions du feu Roi — (11 févr. 131 5 n. st.) ; reçut commission pour se rendre « en chevaux et en armes » à Clermont, afin de se joindre à une chevauchée devant opérer sous les ordres du duc de Bourgogne et de Robert, comte de Boulogne (10 nov. 1318) ; abandonna ses bâtiments en ruines, dits « de Montrevel » est de « la Roue », situés dans le quartier du Cloître, au Puy, sur la terrasse de « Rozada », en faveur de l'Université des Clercs de la Cathédrale, à raison des legs faits par ses prédéces- 94 NOBILIAIRE DU VELAY seurs, à ladite Université. Il épousa « Sybille », qui lui donna deux filles : 1° Sy- bille, qui suivra; 2° Maragde, femme de N. de Montaigu. IV Sybille de la Roue (dénommée « Siville d'Aurec », par le Répert. des hom- mages), héritière universelle des biens de sa Maison, les apporta à noble Gilbert de Solignac (d'où la 2me Maison de la Roue), qu'elle épousa en 1290. Devenue veuve, elle reconnut en 1297, à l'Evêque du Puy, « le château d'Aurec, avec son mandement et appartenances qui est situé au-delà du fleuve de la Loire », hom- mage renouvelé par noble Gilbert, sgr de Solignac, puis par noble Bertrand de Solignac. — Cf. : A. Lascombe : (Répert. art. Aurec, entre autres). De la Tour-Varant : Armor. et Généalogies. —Chroniques d'Et. Médicis (publiées par A. Chassaing). — L. de Châteauneuf : Notes sur les de Saint-Priest. — De Saint-Allais : Nobi- liaire Universel. — Huillard-Bréholles : Invent, des titres de la Maison ducale — — de Bourbon. Dom Gardon : Hist. de l'abbaye de la Chaize-Dieu. A. Jaco- tin : Preuves; Invent. G. — De Bettancourt : Noms féodaux. — Gallia Chris- — — tiana, II, col. 86, 769. Tablettes hist. du Velay, VI, 127. L. Pascal, loc. — cit. (art. Guy III, Foulques et Guillaume II de la Roue). E. Salomon : Les — Châteaux hist. du Forez (art. Usson, etc.). Truchard du Molin : La Baronnie — de Bouzols. Mémoires de J. Burel (1260, « Le violentent de la bouchière », 1-3).

ROUSSET (DU), DU ROUSSET DU REGARD

Seigneurs de Lapte, le Pouzat, etc. (Velay). Cette famille nous semble avoir été d'origine notariale. Claude-Melchior du Rousset, qualifié dans certains actes, « noble » et « écuyer », sgr de Lapte, fut l'héritier de Melchior du Rousset, sgr du Pouzat, notaire royal de Lapte, dont la soeur, Mme du Rousset du Regard (le Regard, par. de Monistrol-sur-Loire?), religieuse du couvent de Sainte-Marie d'Yssingeaux en 1783,en devint supérieure. Claude-Melchior, susnommé, eut de son mariage avec Marguerite Bergeron, une fille, Marie-Marguerite (marraine, le 5 oct. 1781, de Marie-Claudine de Monteils de Plafay, fille de noble Jean-René et de Jeanne Le Mègre de Laulan- hier), qui épousa p. c. du 10 juin 1777, N. Le Mègre de Laulanhier, chevalier de Saint-Louis. Nous trouvons encore : noble Guillaume Rousset, dont la femme, Jeanne de Vergezac, se trouvait, le 20 janv. 1572, la belle-mère de noble Jacques « de Fro- mental ».

Cf. : R. de Fraix de Figon : loc. cit., 220 et en note, 231 et en note. NOBILIAIRE DU VELAY 95

ROUSSILLON (DE) (parfois : DE TORRENC)

(Dauphiné).

Seigneurs de Roussillon, Anjo ou Anjou, Montbreton, Morestel, etc. (Dau- phiné); seigneurs et marquis d'Annonay; barons de Peyraud, Serrières, Quinte- nas, Aÿ, Thorrenc, etc. (Vivarais), Veauche, Miribel, L'Aubépin, Foris, etc. [Lyonnais, Forez), Maymont, etc. (Auvergne), Cublaise-de-Lignon, Lignon, Pouzols, et en partie de Bonnefont, les Pinatelles, etc. (Velay). Armes de la branche dite d'Anjou ou d'Anjo : de.. , à 3 pals de...; au — franc-canton endenté de 3pièces (I 265). Plus tard : d'or, à l'aigle éployée de — — gueules. PI. II. Fig. 2. Cette famille a formé, dès le début du XVIe siècle, deux branches principales : I° celle des Roussillon d'Annonay, dont nous allons parler; 2° celle des Roussil- lon d'Anjo ou Anjou, qui suivra. Des Roussillons d'Annonay, furent Guillaume de Roussillon, que son cousin, Aymar de Lavieu, sgr d'Annonay, testant le 12 juin 1271, institua son héritier — universel. En 1237, il hommageait Annonay, au comte de Forez; Guillaume de Roussillon, qui s'étant marié avec Béatrix de la Tour d'Auvergne (fondatrice, le 24 févr. 1280, de la Chartreuse de Sainte-Croix), se croisa et mourut eu Palestine — en 1277 ; Aymar de Roussillon, sgr dudit lieu et d'Annonay, qui épousa : I° en 13 18, Jeanne de Forez ; 2° le 14 mai 1338, Béatrix do Roussillon d'Anjou ; 3° Etiennette de Baux; et mourut en I363, laissant une fille unique et héritière, qui épousa en I35o, Humbert de Villars-Thoyre.

Branche des Seigneurs d'Anjou ou d'Anjo.

I Girard I (ou Geraud I) de Roussillon, sgr d'Anjo ; ép. vers le milieu du XIIIe s. Marthe-Dauphine, fille de Robert I, comte de Clermont, et d'Alix de Ventadour :

II Guigues de Roussillon, sgr d'Anjo, Meymont; ép. Iselt, fille d'Agne II de la Tour d'Auvergne, et d'Alix : III Noble Girard (ou Gérard II) de Roussillon, sgr de Peyraud, Anjo, Veauche (tous fiefs que lui avait donnés le comte de Forez, en retour des services qu'il en avait reçus); devint seigneurs de Lignon, Pouzols, Saint-Julien, par suite de son mariage contracté en 1296 env., avec Béatrix de Lignon, nièce de Robert de Li- gnon, qui les avaient hommagés en 1285, à l'Evêque du Puy. Il renouvela le même hommage, en 1296, 1309 et 13 19 ; reçut, le 12 sept. 1312, du même Evê- que, ainsi que ses enfants, Robert, Jean, Guy et Béatrix, l'investure pour une rente de 70 sous tournois qu'il percevait à Saint-Maurice-de-Lignon ; fut châte- lain de Montbrison. Etant sgr de la Tour-Blanche (Vivarais), il reçut, le 12 janv. 1331, l'hommage rendu par Jean « de Rocoules ». Devenu veuf, il épousa Béa- trix de Salvaing, fille unique et héritière de Jean, Bailli de Forez, et en 3mes no- « ces, Jourdane ». Du 1er lit naquit : Béatrix, qui épousa Guillaume Flotte de Revel. Il fut également père de : 1° Robert, qui suivra; 2° Gérin, chevalier de NOBILIAIRE DU VELAY 96 l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, Commandeur de Verrières ( 1343-1362) ; 3° Jean, sgr de Peyraud (fief qu'il céda en 1329, à Guillaume de Fay, dit Coc- quard, Bailli de Forez, Vivarais). IV Noble Robert de Roussillon, chevalier, sgr de Lignon, Pouzols, Saint-Ju- lien (suivant l'hommage qu'il en rendit en 1328, à l'exception de la maison de Cublèzes-de-Lignon), ainsi qu'en 1343, 1044 et 1362 : V Noble Girard III de Roussillon, sgr de Lignon, Saint-Julien, Pouzols, etc. (suivant hommages qu'il en rendit en 1383 et 1388, à l'Evêque du Puy, laissa une fille unique et héritière, Comptour, dame de Lignon, qui aurait légué tous ses biens, à Isabeau de Montigny, femme de noble Jean Mitte. — Cf. : FI. Benoît d'Entrevaux : loc. cit. Tablettes hist. du Velay, V, 335 et suiv. —A. Lascombe : Répert. (art. Lignon, Cublaise, Mons). — Le Laboureur: — — Les Mazures de I'Isle-Barbe. Rivoire de la Bâtie : Armor. de Dauphiné. La — Chesnaye-Desbois : loc. cit. (art. Montchenu). E. Salomon : Les Chât. hist. — — du Forez. P. Grasset : Discours général de la Maison des Bertrand (mss.). — — Guigue : Les Tard Venus, 233, 234. A. Jacotin : Preuves; Invent. G. R. Robert de la Tour d'Auvergne : Hist. de la Maison de la Tour-d'Auvergne. — — Abbé G. Arsac : Le Monastier-Saint-Chaffre, 177, Invent, des titres de la Maison de Tournon.

ROUSSON (parfois : DE COUBLADOUR)

( Velay)

Seigneurs en partie de Coubladour, Ceveyrac, etc. (Velay). Armes : dazur, à la bande d'argent, accompagnée de trois étoiles de même, 2 — et4. (Armor. d'Auvergne, de 1450). PI. II. 3. Cette noble famille, éteinte dans celle des Bertrand, paraît avoir été originaire de la ville du Puy, où elle possédait, dès le début du XVIIe siècle, un hôtel dans la rue Saulnerie. Ses premiers membres adoptèrent le nom « de Coublatour », qui était celui de leur principal fief. De ceux-ci, citons : Jacquette de Coubladour, femme de Jean de Salgues, et Jean « de Coubladour », que cite une transaction passée entre Armand de Fayet et Bonnet de Cottuol (1272) ; —Jean de Coubla- dour, chanoine de la collégiale de Saint-Georges du Puy, qui est mentionné dans une donation faite le lundi après la Saint-André, 1291, par Mathieu de la Ro- — chette, citoyen du Puy, en faveur de son Chapitre; Béraud « de Coubladour», — religieux à Saint-Pierre-le-Monastier, au Puy (1331); Reymond « de Coubla- dour », qui percevait des cens sur des immeubles du quartier de la Gazelle, au — Puy (1339) ; Jacques « de Coubladour », consitaire de la collégiale de Saint- — Agrève du Puy (1344-1390) ; Jean et Pierre « de Coubladour», qui possé- daient plusieurs immeubles situés dans les rues de la Traverse et de la Rochette au Puy (1348). Du nom de « Rousson » citons encore : noble Hébrard Rousson (« Rossou », NOBILIAIRE DU VELAY 97

en 1 à par le Répert.), qui reconnut 383, l'Evêque du Puy, tout ce qu'il percevait — à Coubladour ; noble Philippe Rousson, de Coubladour, père de Marguerite, — femme en 1403 (n. st.), de Jean Francet, fils d'autre Jean; Hugues Rousson — — (14o3-1432(; noble Beraud Rousson, de Coubladour (1432); Géraud Rousson qui, vassal de Sereys-Saint-Jean-de-Nay (D. du Puy), fit inscrire ses — armes, en 1450, à l'Armoriai d'Auvergne ; Beraud, alias Ebrard Rousson, mort le 6 janv. 1456, laissant de son mariage avec noble Catherine Artasse : no- ble Jeanne, femme de Jean Combret, de Langeac ; Marguerite, mariée à Mathieu André, notaire du Bouchet ; Antoinette, femme de Jacques Schiossa (?), de Saint- — Alban ; Antoine; Pierre; Claude; Eustache Rousson, père d'Elisabeth et — d'Eymare (1456) ; nobles Antoine et Eustache Rousson (ce dernier possesseur de cens à Civeyrac et à Coubladour), frères (1457); — Jean Rousson, de la Cha- — zotte (par. de Retournac) en 1462; Marcellin Rousson, syndic de la maison — consulaire du Puy (1567); Marguerite Rousson, qui épousa en 1590, Jean Ier de Besson, écuyer, sgr du Bouchet, fils de noble Marcellin, agr de « Saint-Cire » — et d'Hélix Verdelin ; Antoine Rousson, de Coubladour ( 1514) ;— Fiacre — Rousson, dit de Coubladour, écuyer, habitant le lieu de Coubladour; Joseph — Rousson, clerc de l'Eglise du Puy (1633); N. Rousson (1671) et Claude — Rousson, avocat en la sénéchaussée du Puy ( 1685) ; Antoine Rousson, prieur — de Beaune en Velay (1702) ; Louise Rousson, mariée, le 5 oct. 1709, à Jean — Monteyremard ; Pierre Rousson, avocat, juge de la terre de Gratuze, la — Romigière (provisions données au Puy, le 7 mai 1750); Claude Rousson, — procureur général du diocèse du Puy (1758) ; Jean-André Rousson, chanoine — du Puy (1755-22 déc. 1766, date de son enterrement); N. Rousson, bailli — et juge du prieuré d'Alleyras (1781); Pierre Rousson, avocat, marié, le 23 sept. 1749, à Candide Richon, fille d'Antoine-Benoît, maître-tanneur, et d'Anne Philippe Bertrand, d'où : Antoine-Benoît-François, avocat, marié, le 12 févr. — 1773, à Marie-Louise Montagne; Gabrielle Rousson, qui épousa, le 21 févr. 1803, son cousin Reymond Bertrand (de la branche de Taulhac), 2me fils de Louis et d'Agathe Blanc. Cf. : A. Jacotin : Invent. G; Preuves. — Comm. de mr le chne Eric Mercier. — Arnaud: Hist. du Velay, II, 313: I, 546. —A. Boudon-Lashermes : Le — Vieux-Puy- J.-B. Louis, baron de Vinols : Hist. des Guerres de Religion, 52. — De la Roque : loc. cit. (art. Besson). — A. Boudon : Les Municipalités, II, — 366. A. Lascombe : Répert. des hommages rendus à l'Évêché du Puy (art. Coubladour).

ROUX, DE ROUX (dits parfois : ROUSSET)

(Auvergne. Confins Velay).

Seigneurs du Claud (près Félines), Thomey (par. de Saint-Just-près-Chomelix), Pontmort, Bon-Recours, etc. (Auvergne-Velay). Armes : à trois de 2 et 1. — PI. d'argent, pommes pin de gueules, II — — — Alias : d'argent, à trois roses de gueules, 2 et 1. Pl. II Fig.5 Tome VI 98 NOBILIAIRE DU VELAY

De cette famille, éteinte, et qui se trouvait possessionnée à Allègre, en 1532, fut : N. Roux, père de : 1° Martin, prêtre de l'église de Monlet, le 5 nov, 1541 ; 2° Claude, notaire-chancelier garde-scel de la terre et baronnie d'Allègre, le 24 août 1541. Jehan, son fils, épousa Jacquette Bayle, dont : Catherine, qui épousa en 1550 env., Jean Grellet, sgr de Chabannes, fils aîné de Pons, sgr de Chabannes, et de Marie de Mozac. D'une autre branche, fut François Roux, garde-scel royal en la Cour de Mont- ferrand ( 1575), dont le fils Jean, bailli de La Chaise-Dieu, Auzon, Brioude, Pont- du-Château, fut père de Géraud de Roux, sgr de Ponmort, avocat, conseiller du Roi (ce qui explique la qualité de « noble », qu'il prenait), receveur général des finances à Riom (ville dont il fut élu Ier consul), fut lieutenant-général en la sénéchaussée d'Auvergne. Vincent Roux, sgr du Claud et de Thomey, épousa, le 25 févr. 1669, Antoinette d'Allez, fille de noble Jean-Claude, sgr de Montfaucon (Velay). Le 21 mai 1783, vivait à Paris, N. de Roux, sgr de Thomey. — Cf. : G. Paul : Armor. du Velay. A. Boudon : Les Municipalités, II, 328, 329.—Tardieu : loc. cit.

ROYRAUD (DE), DE ROYRAND, DE ROIRAU

(parfois : DE BROSSIER)

(Velay).

Barons du Villard (Le Villard-de-Boucherolles) et des États de Velay; seigneurs de Boissier, Boucherolles, la Chapelle-de-Monistrol, Clissac, Chassaure, Faugères, Espinasse; en partie de Monistrol, Riou, Chabannes, Neyronde, Saint-Quentin, Ebde. Jabruzac, Chaspinhac, Vernusses (Velay), Saint-Alban-d'Ay, Le Rieux, etc. (Vivarais). — Armes : d'azur, à la croix d'argent, chargée de cinq coquilles de gueules. — — PI. II. Fig. 6. Alias : d'azur, â la croix alaisée d'argent, chargée de cinq — — coquilles de même. PI. II. Fig. 7.

Branche aînée.

En 1366, un hommage fut reçu par Jean de Bonas, en qualité de mari de noble Catherine Royraud, dame de Boissier. Le fils de Jean de Bonas fut l'héritier de Guigon Royraud, sgr de Boissier. En 1490, vivait noble Antoine Royraud, marié â Artaude de Bransée, dame du Bets. Magdeleine de Royrand du Villard épousa Hugues de Célarier, sgr de Chazelets (1484) et de Roche. I Noble Guillaume Royraud, cosgr du Villard-de-Monistrol (1290) ; reconnut en 1296, à l'Évêque du Puy, ce qu'il avait dans le château et mandement de Mer- coeur, au Villard-de-Monistrol, à Chabannes, Sainte-Sigolène, etc. II Noble Hugues Royraud, de Boissier, sgr de Mazeyrac, Chaspinhac, Ver- nusse, Neyronde, Bosc, Chabannes, Saint-Quentin (hommages de 1308 et 1327); NOBILIAIRE DU VELAY 99 reconnut en 1296, ses biens au village de Faugères et dans le château et apparte- nances de Mercoeur; fut possesseur du bois de la Rouveure (1296). Il mourut en 1326, laissant veuve, Catherine de Boissier, dame dudit lieu, qui reconnut, la même année, les mêmes biens. En 1364, elle renouvela la reconnaissance que son mari avait faite en 1343, pour son fief de Clissac (par. de Malrevers) : III Guigon de Boissier, damoiseau, reconnut en 1343, à l'Evêque du Puy, les biens que lui avait légués son père. En 1343, il est qualifié : cosgr du Villaret, d'Espinasse et de Fontaneyres. « Par acte du 29 juill. 1344, Guillaume Baile de Chanéac, agissant comme tuteur de Catherine de Boissier (fille et héritière uni- verselle de Guigon de Boissier), et Pierre Pradon, caution dudit Guillaume, s'engagent à payer à l'Evêque du Puy, la quantité de 27 sestiers de blé, pour cens du lieu de Boissier [mandt de Mercoeur en Velay] ». Vivant encore, en 1362, il avait épousé noble Catherine de Chanac qui, devenue veuve, reconnut en 1364, ce qu'elle percevait à Faugères (par. de Saint-Etienne-Lardeyrol). « » IV Hugon de Boissier ou de Royraud, vivant en 136o et 1383 ; fut sgr de Faugères (par. de Saint-Etienne-Lardeyrol) ; ép. noble Catherine de Chanac qui, devenue veuve, reconnut en 1355, le fief de Faugères et toutes les censives qu'elle percevait aux mas et terroir de Faugères : V. Noble Robert Royraud, seigneur et baron du Villard ; sgr de Boucherolles : VI. Noble Guyot Royraud, seigneur et baron du Villard, etc. ; ép. Antoinette de la Roue :

VII. Noble Gaspard de Roiraud (auquel remontent les preuves de sa Maison) ; ép., le 5 févr. 1546, Charlotte de Fay, fille de Christophe, baron de la Tour- Maubourg, et de noble Marguerite Malet. Il testa, le 18 févr. 1584, laissant : 1° Claude, qui suivra ; 2° Magdeleine, qui épousa p. c. de 1584, Gabriel de la Rochenégly, fils d'Antoine et de Marie Chapteuil ; 3° Antoinette, mariée, le 2 août 1587, à Jacques de Mercuret, sgr dudit lieu, célèbre troubladour vellave. VIII. Claude de Roiran, écuyer, seigneur et baron du Villard-de-BoucheroIles ; sgr de Sainte-Sigolène, Boucherolles, la ChapelIe-de-Monistrol, chevalier de l'Ordre du Roi, capne de 5o hommes d'armes à cheval (commission en date du 3o juin 1574) ; ép., le 8 févr. 1572, Claude de Royrand (remariée à Antoine de Saint-Priest, sgr d'Albuzy, fils de Marcellin, sgr du Chambon-de-Monistrol) ; testa en même temps que sa femme, le Ier nov. 1620. Ils laissèrent : I° Jacques, qui suivra ; 2° (présume-t-on) Antoine, auteur de la branche vivaroise; 3° Mar- guerite (remariée à Antoine de Saint-Priest, sgr d'Albuzy), mariée, le 23 avr. 1603, à Louis de Rochebonne, fils de Tassin, sgr de Labourange en Velay, et de Cathe- rine du Peloux de Saint-Romain; 4° Jean, marié, le 16 oct. 1617, à Madeleine de Mijon, fille de noble Pierre, secrétaire de la Chambre du Roi, d'où : Antoine, marié, le 8 juill. 1647, à Marguerite Faure, fille de noble Jean, sgr de Saint-Alban, et de Françoise de Neuville, dont postérité. IX. Jacques de Royrand, écuyer, seigneur et baron du Villard et des Etats de Velay; sgr de Reveyrolles, Uveyres (suivant acquisition qu'il fit de ces deux sei- gneuries, pour lesquelles il reçut l'investiture en 1632); fut maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 8 mai 1669. Il avait épousé, le 12 août 1612, Marguerite de Pieyres ou de Pierres, fille de Balthazar, sgr de Pieyres en Velay, et de Marguerite Chabrier, dite d'Orvy. Il testa, le 2 mai 1660, laissant trois IOO NOBILIAIRE DU VELAY filles : 1° Charlotte, dame du Villard (baronnie qu'elle apporta à Claude de la Gruterie, sgr de Maisonseule en Vivarais, qu'elle épousa p. c. du II nov. 1644), Il était fils de Jean, et de Judith de la Tour-Gouvernet); 2° Marie, qui épousa p. c. du 20 nov. 1651, François-Roch Suat de Chavagnac, fils de Balthazar et de Françoise de la Rochefoucauld ; 3° Marie-Madeleine, mariée, le 9 janv. 1659, à Louis II de Vogué, sgr de Gourdan en Vivarais, fils d'autre Louis, et de Mar- guerite du Peloux, dame de Gourdan.

Rameau possessionné de la seigneurie du Chambon-de-Monistrol.

De ce rameau fut Marcellin Royrand, sgr du Chambon-de-Monistrol, qui fit, le 9 nov. 1582, un codicille. De son mariage avec Antoinette Pichon de Chazeaux il eut trois filles : 1° Antoinette, mariée, le 2 août 1587, à Jacques de Mercuret, fils aîné d'Antoine, et de Marguerite de Mitte; 2° Marguerite, mariée, le 8 mai 1589, à Jacques de Charbonnel, sgr du Bets, fils de Marcellin et de Miracle Mau- rin (des Seigneurs de Châteauneuf-le-Monastier en Velay) ; 3° Clauda, dame du Chambon-de-Monistrol, mariée, le 8 févr. 1573, à Claude de Royrand, baron du Villard et des Etats de Velay.

Branche vivaroise.

IX bis. Antoine de Royrand, sgr de Fay et de Saint-Alban-d'Ay (1643-1674); à ép. Marguerite de Faure, fille de Jean et de Françoise de Neufville. Il mourut Saint-Alban-d'Ay, le 27 mars 1693, laissant : X. Jacques de Royrand, écuyer, sgr de Saint-Alban-d'Ay (1674-1707) ; mourut, fille de le 3o mars 1707, ayant épousé, le 4 sept. 1674, Geneviève Philibert, Jean, sgr de la Renolanche : XL Noble Gabriel de Royrand, sgr de Saint-Alban-d'Ay (1707-1729), des Rieux, etc. Né en 1680, il épousa, le II avr. 1702, Marie Palerne, d'où : 1° Za- le charie, qui suivra ; 3° Geneviève, marquise de Peyraud, née en 1714, mariée, 14 août 1736, à noble Pierre-Christophe Crottier (des Crottier de Chambonnas l'Or- en Vivarais) ; 3° Antoinette ; 4° Gabriel, prêtre, dernier Supérieur Général de dre des Célestins (au moment de la suppression de cet Ordre). le XII. Zacharie de Royrand, sgr de Saint-Alban-d'Ay (1720-1760); épousa 20 juin 1729, Louise de Poncet, et mourut s. p., léguant ses biens à sa femme. De ce mariage était né un fils, cornette de cavalerie, mort avant son père, dont les biens échurent à sa nièce, Marie-Madeleine-Pierrette Crottier de Chambon- nas, mariée en 1767, à Jean-Antoine de Serres. Cf. : A. Jacotin : Preuves ; Invent. G.—A. Lascombe : Répert. (art. Ebde, — Clissac, Mercoeur, Monistrol-sur-Loire, Faugères, Le Villard-de-Monistrol). — L. de la Roque : Armor. de Languedoc. A. Benoît d'Entrevaux : Le Château — — de Rieux. Dr de Ribier : Recherche général de la Noblesse d'Auvergne. Revue du Vivarais. — G. Arsac : La Baronnie du Villard. — Mis d'Aubais : — Pièces fugitives. Arch. dép. de la Haute-Loire : Registre des audiences au — — Sénéchal. E. Salomon ; Les Châteaux hist. du Forez. FI. Benoît d'Entre- vaux : Armor. du Vivarais (articles divers). NOBILIAIRE DU VELAY 101

ROYS (DES), DES ROIS, DES ROYS D'ESCHANDELY

(Velay).

Seigneurs, marquis et barons du Roys (par. du Brignon); seigneurs de la Sau- la vetat, Fraycenette, Agier, Besserelle, le Bessou, la Coste (près Landos), Chas- la le silhac, Baume, Chomel, etc.; cosgrs des Salles (près le Brignon), Tarreyre, les Grammaise Combes, Rosières, Tarret, (par. de Suslettes), la Chapelle (près etc. Landos), (Velay), les Bordes, Escbandelys, Auzat, Jumeau, les Enclos, Parent, Vissaguet, Le Puy-Dorat, Genillar, Langlade, etc. (Auvergne) ; Pairs de France (1832). Armes de la branche aînée : d'or, à la bande de gueules, chargés de trois étoiles — — — — d'argent. PI. II. Fig. 8. Couronne de marquis. Supports : — deux lions. Devise : Magistrant Regibus Astra Viam. Armes des branches cadettes : d'azur, à la bande d'argent, chargée de trois — — étoiles de gueules. PI. I. Fig. 9. A quelques centaines de mètres à peine, à l'est du village du Brignon, se dresse le château des Roys (Roays, Rodais, Roys), qui a donné son nom aux des Roys, encore représentés. Cette Maison d'origine chevaleresque, compte au nombre des plus anciennes de Velay. Cette construction est flanquée à l'Ouest, d'une svelte tour ronde. Le château est entouré des bâtiments d'exploitation, rangés autour d'une vaste cour. Une bien ancienne croix de pierre en précède l'entrée. Le 3 nov. 1785, les des Roys obtenaient les honneurs de la Cour.

Généalogie.

En l'an 1181, Pierre « des Roays » fut témoin de la donation que Pons de Soli- gnac, son suzerain, et son épouse « Aigline », consentirent à l'hôpital Saint-Jean du Puy, de la totalité de leurs droits sur le mas de Nostoulet (par. de Saint-Ger- main-Laprade). D'après le procès-verbal des preuves de noblesse dressé lors de l'admission de Claude II des Roys, aux honneurs de la Cour, et de la réception d'Etienne des Roys, dans l'ordre de Malte (10 oct. 1775), la noblesse ds cette Maison remonte par des contrats très originaux, au-delà de 1253. I Noble Jean Roays, chevalier (Johanni Roaie militis), qualifié ainsi, dans un acte de vente faite par Jean Chardonal, chanoine de Saint-Georges du Puy (1253); acquit de Pons de Saint-Privat et de Brioude, sa femme, le bois de la Baume (La Balma), dont il reçut l'investiture par Gilbert de Solignac, sous l'hommage qu'il lui en fit à franc-fief (jour de la fête de Saint-Pierre, neuvième avant les calendes de mars 1276) : « de Soli- II Armand Royais, escuyer », reconnut en 1335 environ, au baron « au gnac, tout ce qu'il avait au chasteau de Solempniac et ses appartenances, la Brinho (Le Brignon) bas et hault, à las Salas [aux Salles], Rogeyras, [la Rogière], un à Terret (Tarret), à las Gramus, au mas del Fesc et terroir d'icelluy, excepté du bois et ce qu'il tient au Brinho Soteyre de l'hospital Nostre Dame Puy, plus 102 NOBILIAIRE DU VELAY recognoit ce qu'il a au terroir de Combas, dans le chasteau d'Espalet soubs Ronzon, scavoir vingt cartons avoyne et deux sols tournois, qu'il y perçoit annuellement, et une maison ou logis appelé de la Barreyre, estant dans ledit chasteau, et tout le droict qu'il a au lieu et terroir de Combas et maison susdite, feulhet 80 a semblable homaige faict au seigneur de Solhempnac par Roubert Roys, del Brinhon Souteyre, escuyer, fils et héritier dudict Armand ». Il épousa : 1° p. c. du 13 août 1279, Roberte Bernard, fille d'Armand, sgr de Concolas lion de (armes : d'azur, à la bande d'argent, chargée d'un passant gueules), damoiseau; 2° noble Guie ou Guyette Béraude », veuve en 1342, laissant : 1° Ro- bert, qui suivra ; 2° Catherine, mariée avant 1342, à noble Austorge d'Elerest (armes : d'azur, à trois chevrons d'or), damoiseau, de la paroisse de Saint-Agri- cole (D. du Puy) ; 3° Roberte ou Bertone, mariée p. c. du 17 janv. 1344 (acte reçu Vital de Vilier, le jeune), à Jean Chardonal, damoiseau, fils de noble Ber- trand, de la paroisse de Chassillac. III. Robert Roays, damoiseau, sgr de la Sauvetat, par suite de son mariage contracté en 1363, avec noble Miracle Boyer (des Seigneurs d'Auteyrac), fille de Jean et de Marquise Gravière, dont il reconnut les biens (févr. 13o2). En 1357, il hommagea au baron de Solignac, sa terre du Brignon. Il fut père de : 1° Jean III, qui suivra; 2° Catherine, mariée en 1380 environ, à noble Guillaume Maurel (des Seigneurs de Ribes et Barons d'Agrain). IV. Jean II « des Rois " (Roays), damoiseau (1382-1405) ; fut cité dans un pro- cès devant le Parlement de Toulouse, entre la Collégiale de Saint-Georges de Saint-Paulien et le Collège des Jésuites du Puy, au sujet des droits de dîme à exercer sur le lieu de Solilhac (15 mars 1382, n. st.). A l'appui de leurs préten- tions, les parties produisirent, entre autres titres, la sentence de l'official du Puy condamnent ledit des Rois, à payer au prieur de Saint-Martin de Polignac, les arrérages de dîme, de biens situés à Solilhac. Jean II des Rois épousa, le 31 déc. 1399, Arnoye ou Arnaude de Villars, fille de Ponce et d'Agnès Chardonnal, d'où : 1° Jean III, qui suivra ; 2° Catherine, femme de Guillot de Cheminades, sgr de Cogossac (suivant quittance de dot, du 21 janv. 1438); 3° Robert, prieur de Solignac, dès 1476; 4° Claude, prieur du même prieuré, dès 1486. V Jean III Roays, écuyer; hommagea au nom de son père, au vicomte de Joyeuse (1424), et épousa avant 1457, noble Alasie Beraud, fille de Pierre, d'où : 1° Symonnet, qui suivra; 2° Valentin, tige des Seigneurs et Marquis d'Eschan- delys, reportés; 3° (?) Pierre, écuyer, marié p. c. du 15 mai 1486, à Marguerite du Peloux, fille d'André, cosgr de Saint-Jean-Lachalm, et de noble N. Allier (des Seigneurs de la Fressange); 4° Reymonde. VI Symonnet Roays, écuyer, sgr des Roys-au-Brignon, etc. ; bailli de Saint- Laurent-les-Bains et autres places (commission du 21 mars 1486), testa, le 21 nov. 15o5, ayant épousé p. c. du 15 mai 1486, Anne Tranchard, d'où : Vital, qui sui- vra ; 2° Louis, écuyer, cosgr des Roys-au-Brignon, inhumé le 27 oct. 1558. VII « Noble » Vital des Roys, « du Brignon », cosgr des Roys-au-Brignon; vendit, de concert avec son frère, noble Louis des Roys, à l'Université Saint- Mayol du Puy, une rente annuelle de 15 livres tournois, assise au terroir des Roys, pour le prix de 100 livres tournois (7 mai 1527). Il fut père de : VIII. Jean III des Roys, sgr des Roys-au-Brignon; ép. p. c. du 8 sept. 1560, NOBILIAIRE DU VELAY Io3

des Marguerite d'Agrain Ubas (ou des Hubas), en Vivarais, fille de Gaspard et de Marguerite de Prunet, d'où une fille unique, qui apporta ses biens à son mari Vital de Colin (voy. art. de Colin).

Branche des Seigneurs d'Eschandelys (Auvergne).

VI bis. Valentin des Roys, sgr des Bordes et d'Eschandelys ; mourut avant le 6 juill. 155o, laissant de son mariage contracté, le 7 avr. 15o2, avec Marie de Bourdeille, dame des Bordes et en partie d'Eschandelys, fille de Louis : 1° Claude des Bordes - (ou Guillaume), sgr (1523 env. 1524 env.), mort s, p.; 2° Antoine, qui suivra; 3° Madeleine, mariée en 1545 env., à Joseph de la Roche du Ron- zet (?). VII Antoine des Roys des Bordes, écuyer, sgr des Bordes ; cosgr d'Eschande- 2 lys; ép. p. c, du déc. 1533, Claude du Mas, fils de Guillaume du Mas, sgr dudit et d'Anna du lieu, Pergier, d'où : 1° Vital, qui suivra; 2° Jacqueline, mariée p. c. du 20 mai 1556, à Michel de Baille, sgr dudit lieu, fils de Pierre et de Bénédicte du Buisson; 3°Jean, religieux de l'abbaye de Pébrac, dès le dernier jour d'avril 1555.

VIII. Vital des Roys, écuyer, sgr des Bordes; cosgr d'Eschandelys; ép. p. c. du 5 janv. 1574, Louise Chenin (ou de Chany), fille de François, sgr de Parenti- gnac, et de Françoise Cherpin, d'où : 1° François, qui suivra ; 2° autre François, sacristain du monastère de Moyssat (mars 1607); 3° Jacques, chanoine-comte de Brioude (20 janv. 1620); 4° dom Gilbert, secrétaire de prieuré de Moissac mai (3o 1612); 5° Françoise, religieuse de N. D. d'Esteilh (21 avr. 1595) ; 6° Antoi- nette, mariée en 1592, à Claude Ossedat, sgr de Ruschail, fils de noble François; 7° Louise, religieuse à Lavaudieu; 8° François, sgr de Parent et Vissaguet (1622), du chef de sa femme, Jeanne de Vissaguet, qui lui donna : a) N. chanoine-comte de Brioude; b) N. dame de Vissaguet, mariée à Aymar de Florit ou de Flory de la Tour de Clamouze, fils de Jacques et de Lucrèce de la Tour. IX François I des Roys des Bordes d'Eschandelys, sgr des Bordes et d'Eschan- delys ; mourut en 1645, ayant épousé p. c. du 21 janv. 1610, Anne de Besse de la Richardie qui, fille de Gilbert et de Gabrielle du Puy, dame de la Richardie; testa le 1er mars 1628, laissant ; 1° Gilbert; 2° Marguerite ; 3° François, qui sui- vra ; 4° Louise. X François II des Roys (162 I-1675), sgr des Bordes et en partie d'Eschandelys; fut maintenu dans sa noblesse, par jugement souverain du 3 août 1667. Il avait épousé, le 2I févr. I65I, Anne de Digons, dame de la terre de Troussay, fille de Louis, sgr de Troussay, et de Françoise de Riom, d'où : 1° Marguerite, qui épousa p. c. du 25 févr. 171 5, Jean de Faugières, sgr dudit lieu ; 2° Jacques, qui 3° suivra; autre Marguerite, mariée, le 3 mars 1696, à Jean Burin du Claux, d'Au- vergne; 4° Michel ( 1656-1685), marié p. c. du 16 janv. 1682, à Françoise Burin, fille de Jean, sgr de Corbes, et de Béatrix Arragonel, d'où : N., femme d'An- toine Sabatier ; 5° Marc-Antoine, tige de la branche B, reportée. XI. Jacques I des Roys, écuyer, sgr d'Auzat, des Bordes et d'Eschandelys. le 22 il Bapt., juin 1653, mourut, le 27 mars 1726. Maréchal des logis au régt de Bellegarde (1675); ép. p. c. du 6 juill. 1681, Isabeau de Verdonet (citée sous le n° 240 de l'Armorial général de France de 1692, pour l'élection de Brioude, NOBILIAIRE DU VELAY 104 sous le nom de « N., femme de N. de Douzat, écuier », elle portait pour armes : d"azur, au lion d'argent, armé et lampassé de gueules ; à la bordure de vair, alors que ledit Armorial lui attribue faussement, pour armes : « d'argent à un chien de gueules »). Dame d'Auzat-sur-Allier, Isabeau de Verdonnet était fille de Louis, sgr du Cendre et de Françoise de Montservier, d'où : 1° Alexandre, né le 5 janv. 1682, reçu chanoine-comte de Brioude, le 2 mars 1706; 2° Marie, femme de François de Pélacot, en Auvergne; 3° autre Marguerite, mariée, le 26 nov. 1720, à Annet Rouchon de la Borie ; 4° Claude, qui suivra; 5° Guillaume (14 juin 1716). XII. André des Roys, chevalier (20 oct. 1696-29 nov. 1773), sgr d'Eschandelys, Auzat, ép., le 17 févr. 1722, Anne de Morel de la Colombe, fille de noble Jean, sgr de la Chapelle, d'où, entre autres enfants : 1° Jacques, qui suivra; 2° Marie- Marguerite, mariée, le 21 juill. 1761, à Annet de la Chassaigne de Sereys ; 3° Etienne-François-Joseph, dit le Vicomte des Roys, né le 8 déc. 1726, maistre de camp de l'arme du Génie, Gouverneur de Trinquemale, chevalier de Saint- Louis, émigré, marié à Marie-Claire Vidal de Léry, d'où : A) Joseph-Marie- Valentin, vicomte des Roys, né le 4 juin 1770, élève de l'Ecole militaire d'Auxerre (7 mars 1779), marié à Adélaïde-de Morel de la Colombe, dont : Louis, père de quatre enfants. XIII. Jacques II des Roys, chevalier (7 déc. 1724-18 févr 18o3), marquis des Roys; sgr d'Eschandelys, Auzat; baron des Enclos et Jumeau; 1t aux régts de Broglie et de Lameth ; fut député de la Noblesse d'Auvergne aux Assemblées de l'Election de Riom (1787). Il épousa, p. c. du 13 déc. 1750, Marie-CIaudine- Gabrielle de Roquelaure, fille de Guillaume, sgr de Lavort, Puy de Dorat, Genillat, etc., et de Marie de Bardon de Genilhac, d'où : 1° Anne-Gilberte, dite Mademoiselle de Jumeau (16 oct. 1753-10 mars 1837), mariée en 1771, à Fran- çois-Rény Méandre, comte de Palladuc; 2° Claude, qui suivra; 3° Etienne-Marie, né le 14 juin 1756, qui fit ses preuves de noblose pour être admis dans l'Ordre de Malte (10 oct. 1775), et qui fut maire de Thiers ; 4° Gilbert-Marie (13 juin 1757-2 janv. 18o5), chevalier de Malte; 5° Charlotte-Jeanne, dite Mlle de Lavort (1761-18 oct. 183o), mariée, le 18 sept. 1783, à Marc-Pierre, marquis de Nettan- court-Vaubecourt ; 6° Anne-Claudine-Charlotte (1769-1802), chanoinesse de Lavesne (1786), mariée, le 18 oct. 1800, à Guillaume, comte des Roys (son cousin au 8e degré). XIV. Claude-Etienne-Annet II des Roys (13 sept. 1754-21 sept. 1823), marquis des Roys, etc. ; page de la petite écurie du Roi (28 juin 1771), premier page de Louis XV et de Louis XVI ; Grand Sénéchal de la Noblesse du Limousin, député à l'Assemblée Constituante (1789), maire de Moulins (1805), baron de l'Empire (18o5), chevalier de Saint-Louis ; ép. . 1° le 3 avr. 1783, Anne-Josèphe de Léo- nard, baronne de Saint-Cyr; 2° le 8 sept. 1797, Henriette-Amable de Chauvigny de Blot ; — du Ier lit : XV. Etienne-Annet des Roys d'Eschandelys (3 1 mai 1788- Ier juin 1868), audi- teur au Conseil d'État (1810-1814), décoré de l'ordre du Lys, Pair de France, officier de la Légion d'honneur; ép., le 22 juin 1814, Jenny Hoche, fille unique du célèbre général, d'où, entre autres enfants : 1° Amable-Claude (5 oct. 1818-26 mai 1870), lieutenant de Cuirassiers (1843), marié, le 12 juin 1843, à Elise de NOBILIAIRE DU VELAY I05

Dornecq, d'où : a) Etienne-Pierre-Lazare (27 juin 1844-12 mars 1871), officier démissionnaire (1869), mort s. all. ; b) Marie-Jeanne (14 nov. 1845-2 juill. 1870), mariée, le 28 mai 1868, à Ludovic-Henri-Marie, comte de Piolenc ; 2° Étienne- Jean-Léopold (4 déc. 1820), mort jeune, comme officier de cavalerie de l'Armée d'Afrique ; 3° : XVI. Ernest-Gabriel des Roys (4 avr. 1836-28 nov. 1903), marquis des Roys d'Eschandelys (décret du 25 sept. 1874), auditeur de re classe au Conseil d'Etat (3 janv. 1866), député de la -Inférieure à l'Assemblée Nationale, jusqu'en 1876, ép., le 19 janvier 1861, Marie-Jeannette-Mathilde Parent, fille de Joseph- Basile et de Jeannette O'Conogen, d'où : I° Jeanne-Nathalie-Adélaïde, mariée, le 2 mars 1885, à Robert-Jean-Marie-Gaspard, comte O'Gorman ; 2° : XVII. Etienne-Jacques-Lazare, marquis des Roys d'Eschandelys (21 juin 1875), propriétaire d'Eschandelys et de Gaillefontaine, anc. élève de l'École des Chartes; fut chef de bataillon (Grande Guerre), Croix de guerre; ép., le 21 déc. 1901, Marie-Charlotte-Yvonne de Robin de Barbentane, dont trois fils : 1° Etienne-Gabriel (25 oct. 1902); 2° François-Jean-Marie-Roger (21 sept. 1903) ; 3° Jean-Ernest-Etienne-Louis (23 déc. 1905). — Cf. : Généalogie de la Maison des Roys (imprimée). A. Boudon-Lasher- — mes : Le Vieux-Puy ; La Vie d'autrefois au Puy-en-Velay. G. de Burdin : — Doc. hist. sur la province du Gévaudan, II, 334 et suiv. Mis d'Aubais : Pièces — — fugitives, II, 206. L. de la Roque : Armor. de Languedoc. A. Jacotin : Preuves; Invent. G. —A. Lascombe : Répert. (art. Landos). — A. Chassaing ; — Les Fastes consulaires du Puy-en-Velay. Tablettes hist. du Velay, I, 357: VII, 258 et suiv. — Blanchot de Brenas, mss. (art. Sigaud). —Aymard : Invent. — B des Arch. dép. de la Hte-Loire. Dr de Ribier : Preuves des Pages auvergnats, 382 et suiv.

ROYS (DES), RÉGIS

(Velay).

Seigneurs des Roys, Flossac, la Baulme, les Morelières (par. de Lapte), la Font, Montgiraud (par. de Saint-Voy), le Mazel (par. de Tence), etc. (Velay), Vanosc (Vivarais). Armes : d'argent, à la croix d'azur, chargée de 5 annelets d'argent, accompa- — — gnée de 3 couronnes royales à l'antique d'or, 2 et 1. PI. 11. Fig. 1o. Le berceau de cette famille semble avoir été le domaine des Roys (par. de Bois- set, confins Velay-Forez), dont Mathieu Régis se trouvait maître en 1370. En 1479, elle s'établit à Montfaucon-en-Velay, en les personnes de Denis des Roys [de Regibus), notaire, et de Pierre des Roys, dont le père, autre Pierre, était procureur du Roi, en 1482. Lui ont appartenu : Claude des Roys, mariée à Vital 106 NOBILIAIRE DU VELAY

— Brun, d'Yssingeaux, consul de cette ville, en 1599 ; Claude des Roys (Regis), — procureur au mandt de la Tour-Maubourg (1616) ; Marthe ou Pernette des mariée en — Roys, 1640 env., à Jean-Baillard des Combeaux, sgr dudit lieu; François-Régis des Roys, qui fut parrain d'autre François-Régis (fils de noble Régis, sgr de la Morlière et de Marie de Véron), son frère.

Généalogie.

I. Mathieu Régis, vivant à Montbrison en 1370, maître de la terre des Roys : II. Jean Régis, fondateur à Montbrison, de la chapelle Saint-Jacques, en l'église de Saint-André (1 383) : III. Pierre I Régis, sgr des Roys (terre dont il prit le ainsi ses nom, que descendants), en 1420 ; mourut dans la période de 1460 à 1466, laissant: IV. Pierre des II Roys, bachelier ès droits, établi à Montfaucon,en 1479, été ayant substitut du Procureur du Roi, la même année, puis Procureur du Roi, en fut 1482 ; père de : 1° Denis, qui suivra; 2° Mathurin, curé de Raucoules ; 3° — Louis, prêtre à Montfaucon. V. Denis des Roys, sgr de Flossac, Mont- notaire â giraud, Montfaucon (1482); testa en 1528, laissant de sa femme, Isabeau Vacherelle (dénommée « de Barzerolles », par la Tour-Varan) : 1° Antoine, qui suivra; 2° Pierre III, cité après son aîné. — VI. Antoine des Roys, sgr du Mazel, Flossac, et en partie de Vanosc et Montgiraud ; fut lieu- tenant cr iminel en la sénéchaussée du Puy; testa en 1560, en faveur de Claude des Roys, son neveu. Il avait épousé : 1° Claire de Chatillon; 2° en 1533, Marguerite de Jussac des Baulmes, fille de Charles, sgr dudit lieu et de Jussac, d'où : Marguerite, femme d'Antoine II des Roys, son cousin, lequel ayant été banni et avoir eu ses biens confisqués ; fut réhabilité par arrêt des 10 août 1558, 5 sept. 156o, 25 oct. 1561 et 20 décembre 1571. —VI bis. Pierre III des Roys fut père de : 1° Claude, dit des Baulmes (1576-1613), héritier de son oncle, noble Antoine des Roys; 2° : VII. Sébastien des Roys, avocat; ép., le 5 mai 1538, Claude de Guilhon, d'où : VIII. Melchior des Roys, avocat ; ép. noble Françoise Faure (des Seigneurs de Montregard en Velay) : IX. Balthazar des Roys, avocat, ép. : Claude de Solmes (des Seigneurs de Vérac en Velay) ; X. Paul-Gaspard des Roy, avocat, né en 1652 : XI. Claude des Roys, avocat: ép. Françoise Pagey : XII. Jean-Louis des Roys, avocat, Intendant des finances de S. A. R. le duc d'Orléans; ép. en 1757, Marguerite Gavault, sous-gouvernante des Enfants de France : XIII. Marie Alix des Roys, « femme comblée de toutes les grâces de la beauté, de l'esprit de l'àme », mariée en 1790, à Pierre de Lamartine (dont : 1° Alphonse-Marie-Louis Prat de Lamartine, poète, orateur et homme politique; 2° Marie-Sophie, mariée, le 24 juill. 1827, au cte de Molen du Pont de Ligonnès). — Cf. : Bulletin de la Société d'Agriculture de la Hte-Loire (1912), II. A. de — Lamartine : Jocelyn (art. Necrologie). G. de Burdin : Documents hist. sur la — province de Gévaudan, II, 336. Mis d'Aubais : Pièces fugitives. — L. de la — Roque, loc. cit. De la Tour-Varan : Armorial et Généalogies. NOBILIAIRE DU VELAY 1O7

RUAT

(Velay).

A cette famille, dont était noble Claude Ruat, contre lequel Gabrielle de Tour- renc, veuve de noble Jean Roussilhe, obtenait, le 14 déc. 1584, une sentence, se rattachent, peut-être, Pierre Ruat, gendre de Guillaume Ponsonnenc (1462), et Mathieu Ruat, de Chirac, qui fut témoin d'une quittance de gage concernant une lingère de la vicomtesse de Polignac. Cf. A. Jacotin : Preuves de la Maison de Polignac.

RUEL

(Velay).

Possessionnés dans le mandement de Beaujeu (Velay). En 1309, l'Évêque du Puy reçut de Jean Ruei, un hommage pour le tènement appelé « de la Baysse » (mandt de Beaujeu), qu'il tenait de lui. En 1301, ce fut Jacques Ruel, qui hommagea une maison à Yssingeaux. Renouvelant, les 1er mars 1321 et 1343, les reconnaissances précédentes, André Ruel (dénommé « Revel », par le Répert.), y ajouta ses biens sis au mandt de Bonnas. En 1362, Raymonde — Ruel (dite : « de Baysse » par le Répert. Nom du fief de « Besse», appartenant alors, aux Ruels) reconnut le terroir appelé « Del Suc », à Bossel (mandt de Beau- jeu). En 1383, meAndré Ruel, du Fromental, notaire royal, hommagea ce qu'il avait au mas d'Amavis et à Ardhuy. Noble Jean Ruel, sgr de Treslemont, épousa noble Laurence Boyer (soeur de noble Simon Boyer, sgr d'Auteyrac »), dont elle est dite veuve, dans un acte du 14 févr. 1514. Le 25 juin 1568, Agnès Ruel épousa noble Pierre du Cortial, sgr de Villelongue, fils de Pierre, sgr de Ville- longue en Vivarais, et de Jeanne « de Lardeyrol » (de la Maison Odde, nous le présumons). Cf. : A. Lascombe : Répert. (art. Beaujeu, Bonnas, Yssingeaux). — A. Jaco- tin — : Preuves. L. de la Roque : Armor. de Languedoc, II, 17.

SAHNE (DE), DE SAGNE

(Velay).

Seigneurs de Chabruzac (par. de Vorey), etc. (Velay). En novembre 1285, Pierre de Sahne consentit une vente à Frédol de Saint- Bonnet, évêque du Puy. Noble Albaron Sagne, héritier universel de Robert 108 NOBILIAIRE DU VELAY

Lagier, du lieu d'Adiac, reconnut en 1383, à l'Evêque, 25 cartons froment, 2 de seigle et 4° sols, qu'il percevait à Jabruzac. Mathieu Sanhes fit, le 14 oct. 1471, au seigneur et baron de Solignac (Velay), une reconnaissance concernant la sei- gneurie et les revenus de Saint-Agrève. — Cf. : A. Lascombe : Répert. (art. Mercoeur). A. Jacotin : Preuves.

SAHUC, SAHUC DE PLANHOL

(Velay).

Seigneurs de la Blache, Planhol, Baux, la Vialle, Ribeyres, etc. (Velay), Jar- nieux, Soufflet, Ville-Grave, etc. (Lyonnais); barons de l'Empire. Armes : d'argent, au sureau à trois tiges de sinople; au chef d'azur, chargé de — — — trois croissants d'argent. PI. II. Fig. 11. Alias : parti : au I, d'azur, à une demi-fleur de lys d'argent; au 2, de même, à une demi aigle éployée de sable, — — et un croissant parti : d'argent et de sable en pointe. PI. II. Fig. 12. — Alias : d'argent, au sureau à trois tiges de sinople; au chef d'azur, chargé de trois croissants d'argent. Armes de Jacques Sahuc, bourgeois du Puy (1715); d'or, au sureau à trois tiges de sinople sur une terrasse de même, sommé d'un coeur de gueules, ailé d'ar- — — gent. PI. II. Fig. 13. Armes des Seigneurs de Planhol : d'or, à trois rameaux de sureau de sinople, posés en pal sur une montagne de même, et surmontés d'un coeur de gueules, — — — enflammé de même, et accompagné d'un vol de sinople. PI. II. Fig. 14. Alias : d'argent, à trois plantes de laurelle au naturel, posées sur une terrasse de sinople ; au chef de..., chargé d'un coeur au naturel, ailé de sable et enflammé de — gueules. PI. II. — Fig. 15. Armes du général, baron de Planhol : parti : d'argent, à trois palmes de sino- ple, 1 et 2, et d'azur, au badelaire d'or ; au franc-quartier des barons militaires, — — — brochant. (Révérend : Armor. du Ier Empire). PI. II. Fig. 16. Cette famille, anoblie au XVIIIe siècle, compte parmi ses illustrations, Louis- Michel Sahuc (7 janv. 1755-24 déc. I8I3), général, baron de l'Empire, député au Tribunat, député du Rhône (1809-1813). Fils d'Antoine Sahuc, maître-chirur- gien, et de Marie-Jeanne Théron (mariage célébré à Mello, le 5 sept. 1705), il épousa Anne-Françoise Lombard (décédée en 1855, environ, s'étant remariée, à N. Morestin). Antoine Sahuc, son frère, avait épousé en 2mesnoces, Marie-Anne Durussel, qui lui donna un garçon et une fille. De son mariage avec Catherine Bayle, décédée en 161 7, Michel Sahuc, « mège de Montferrat », eut deux fils : I° Jean, mège de Montferrat, marié à Antoinette Delolme, qui mourut, le 16 févr. 1616, laissant : a) Michel, né le 10 févr. 1613 ; 2° Etienne, né à Montferrat, habitant au Puy (I6I3), dont une branche. Jean Sahuc épousa Jeanne Lamye (veuve de Jean-Joseph Bertrand, fils de Vital et de Marie Obrier), fille de Jacques, consul du Puy en 1640, et d'Antoinette Triollenc. NOBILIAIRE DU VELAY 109,

Le vte Antonio de Farive (loc. cit.) nous apprend, qu'à cette famille se rattache : Bernard-François-Marie Sahuc, de Vendres, marié, le 20 nivôse an XI, à Marie- Jeanne-Elisabeth d'Heurtault de Beaufort, fille de Jean-Joseph, chevalier, sgr de Mas, Réals,etc, près Béziers, chevalier de Saint-Louis, et de Marie-Claire Simon de baronne de Calvi, Blauzac (dont postérité, qui prit le nom de sa sei- gneurie du Mas, que ladite Marie-Jeanne eut en partage.

Généalogie.

md bonnetier et Jacques Sahuc, bourgeois du Puy ; testa en cette ville, le 7 juin 1681, ayant épousé : I° Louise Reynaud; 2° Catherine Barry, fille de Claude, bourgeois du Puy et garde-scel en la Sénéchaussée de cette ville. — Du Ier lit : i° suivra 2° naquirent Gabriel, qui ; Antoine, auteur de la branche B., reportée; 3° au le Pierre, bapt. Puy, 8 nov. I638; 4° Jacques, qui forma la branche C, 5° le 22 reportée; Louise, bapt. juin 1645, mariée à Jean Layes, sgr de Valléry, avocat en la Cour de la sénéchaussée et Présidial du Puy; 6° Jean-Pierre, tige de la branche D ; 7° Jean-Laurent, qui forme la branche E, reportée. Du 2e lit vinrent : 8° le Jeanne, bapt. 24 août 1670; 9° Antoine, bapt. le 16 févr. 1673 ; I0° Bernard-François, bapt. le Ier févr. 1675. II. Gabriel Sahuc ép. Claude Maltrait, fille d'Armand et de Françoise Dugone. : d'où I° Jacques, bapt. le 9 sept. 1654; 2° Louise, bapt. le 19 juin 1655 ; 3° An- toine, bapt. le 7 mai 1657 ; 4° Louise, bapt. le 15 mai 1660; 5° : III. Jacques Sahuc, bapt. le 17 déc. 1666 ; ép. au Puy, le 20 juin 1689, Cathe- rine Blanc, fille de feu Pierre et de Catherine Boyer, d'où : I° Jean, bapt. le 14 févr. 1706 ; 2° Antoine, bapt. le 15 juin 1690; 3° Pierre, bapt. le 9 oct. 1694; 4° Jeanne, bapt. le 19 janv. 1696; 5° Jean-Pierre, bapt. le 6 mai 1697; 6° Ga- brielle, bapt. le 14 oct. 1698; 7° Pierre, bapt. le 4 mai 1700; 8° Gabriel, bapt. le 29 juill. 1703, Branche B. II bis. Antoine Sahuc, premier avocat du Roi au Siège présidial du Puy; fit enregistrer ses armes, en 1698. Bapt. le 29 oct. 1635, il épousa Anne Bonnefoy, d'où: I° Jean, bapt. le 20 mars 1662; 2° Jacques, bapt. le 19 août I663 ; 3° Antoinette, bapt. le 28 janv. 1665 ; 4° Gabriel, qui suivra; 5° Jacques, bapt. le 16 avr. 1669 ; 6° Pierre, bapt. le 2 sept. 1670 ; 7° Jeanne. III. Gabriel Sahuc, bapt. le 15 mai 1666 ; ép. Valérie Portai, d'où : 1° Jean- Antoine, bapt. le 3 juin 1692; 2° Anne, bap. le 13 août 1693 ; 3° André, bapt. le 8 oct. 1694. Branche C. II ter. Jacques Sahuc, bapt. le 14 oct. 1640; ép. Clauda Chevrier, fille de N. et de Catherine Bernard, d'où : 1° Jacques, bapt. le 2 mars 1665 ; 2° Jacques, bapt. le 2 mars 1665 ; 3° Pierre, bapt. le 3o janv. 1668; 4° Mathieu, bapt. le 6 juin 1669 ; 5° : III. Jean Sahuc ép. Catherine Morel, dont : 1° Jacques, bap. le 13 janv. 1704; 2° Marguerite-Claudette, bap. le 18 août 1706; 3° André-Sébastien, bapt. le 9 juin 1710. 110 NOBILIAIRE DU VELAY

Branche D (Seigneurs de Planhol).

Cette branche se serait éteinte, le 2 nivôse an II. Son auteur fut : II 4. Jean-Pierre Sahuc, bapt. le 18 sept. 1646; ép. Gabrielle Celle (d'une Camille d'Allègre), d'où : 1° Catherine, bapt le 15 avr. 1667; 2° Marie-Anne, bapt. le 24 mars 1670; 3° Antoine, bapt. le 3 août 1672; 4° Louise, bapt. le 23 août 1675. III. Jacques Sahuc ép. p. c. du 11 janv. 1690 (acte reçu me Maréchal, nre), Marie-Anne Bertrand, décédée le 27 mai 1741, fille de Jean-Joseph, bourgeois du Puy, et de Jeanne Lamie (ou Lamye), d'où : 1° Vidal-Jacques, bapt. le 17 nov. 1690 ; 2° Jean-Pierre, qui suivra; 3° Vidal-Jacques, autour du rameau E; 4° Jacques-Dominique, marié, le Ier oct. 1744, à Jeanne Chapot, dont : a) N., reli- gieuse aux Récollettes de Paris ; 5° Marie-Anne, bapt. le 11 avr. 1696, décédée le 27 sept. 1772, ayant épousé, le 3o juin 1715, Mathieu Paul, fils d'autre Mathieu et d'Ysabeau Morel ; 6° Jeanne-Marie, bapt. le 5 févr. 1699, mariée, le 19 oct. 1725 à Louis Parrel, avocat, sgr de Pressac, mort le 14 févr. 1673; 7° Louise, bapt. le 22 févr. 1701 ; 8° Jean-Jacques, bapt. le 9 avr. 1702; 9° Marie-Catherine, bapt. le 14 août 1704; mariée, le 15 juin 1823, à Charles-Hugues Brun de Lanthenas, sgr de Lanthenas, fils de François et de Julienne de Bénézit ; 10° Louise-Agathe, née le 3 févr. 1708; 11e Marie-Gabrielle, bapt. le 11 sept. 1706; 12° Marie-Fran- çoise, née le 10 déc. 1709; 13° Louise, bapt. le 4 sept. 1711; 14° Mathieu- Paul. IV. Jean-Pierre Sahuc de Planhol, drapier, sgr de Baux, Planhol, la Blache (suivant acquisition qu'il fit de ces deux derniers fiefs, le 16 déc. 1738, des Gay de Planhol). Bapt. le 22 févr. 1693, il mourut au Puy, le 4 févr. 1747. Il avait épousé p. c. du Ier févr. 1720, Jeanne-Marie Monteyremard, fille de Claude et de Marie Sabatier, d'où : 1° Michel-Jacques, qui suivra; 2° Pons-Jean-Pierre, prêtre, docteur en théologie, vicaire-général d'Autun, prévôt de Sussey à Autun, prieur de Saint-Julien-de-Chaspinhac ; résigna en 1758, son canonicat de Saint-Vosy du Puy, en faveur de Jean-François de Chastel de Châteauneuf ; fut baptisé le 25 sept. 1722, et décéda le 21 oct. 1761 ; 3° Jean-François-Marie (19 mai 1732- Ier mai 1756), entré dans les Ordres; 4° Jean-François-Régis (16 janv. 1735- 26 mars 1783), écuyer, directeur pendant près de 20 ans, à Cadix, d'une maison de commerce pour draps et soieries ; fut anobli par lettres patentes du 28 juill. 1775, enregistrés au Parlement, le 3 juill. 1776, ayant épousé, le 3 oct. 1772, Marie-Anne-Saturnine de Bonneval, fille de Jean-Baptiste-EIie-Olivier et de Marie-Christine Beich, dont un fils, mort au berceau ; 5° Marianne-Gertrude, décédée le 28 nov. 1778, ayant épousé p. c. du 29 janv. 1750, Charles Guillet, fils d'Antoine et de Marie-Marguerite-Elisabeth Genestet ; 6° Marie-Madeleine; 7° Jeanne-Marie, qui fit sa profession, le 4 sept. 1756, au Couvent du Verbe Incarné du Saint-Sacrement de Lyon, où elle était connue sous le nom de soeur Sainte- Suzanne.

V. Michel-Jacques Sahuc de Planhol, chevalier, sgr de Planhol, la Tour, Ribey- res, Soufflet, Passac, la Mouilhade, la Blache, Jarnieux, Ville-Grave, etc. ; tréso- rier général de France au département de la généralité du Dauphiné, habitant en 1759, en son château de Planhol (par. de Rosières) ; reçut, le 18 janv. 1749 (acte NOBILIAIRE DU VELAY III qui le qualifie « seigneur de Planhol) », une donation que lui consentit son cousin, me Jean Layes du Ravert, prêtre à Yssingeaux. Il reçut, de même, par acte du 29 juin 1759, de Jean-Louis Titaud, bourgeois du Puy, tous les cens, rentes en directe et en toute justice, haute, moyenne et basse, mère, mixte, impère et autres droits seigneuriaux, tels que droit de pêche, de chasse, etc., que ledit Titaud avait droit de percevoir dans le domaine de Villelonge (par. des Vastres, en Viva- rais). Baptisé au Puy, le 24 juill. 1721, il mourut à Lyon,le 22 déc. 1794, ayant épousé en cette ville, le 3 juill. 1747, M a rie-An ne Vague t, (2 oct. 1730-23 juil. 1797), fille de Mathieu et de Madeleine Roze, dont : 1° Jeanne-Marie, mariée à François Chaix de Loche, Trésorier de France au Bureau des finances de Dauphiné ; 2° Gabrielle, bapt. à Saint-Nizier de Lyon, le 4 déc. 1762, mariée p. c. du 20 avr. 1773, à Claude-Joseph-Jacob, conseiller du Roi en la Sénéchaussée et siège pré- sidial de Lyon, fils de Claude et de Gabrielle Chastillon ; 3° Charlotte, bapt. à Saint-Nizier, le 21 sept. 1758, décédée à Lyon, le 21 déc. 1830, mariée p. c. du 9 févr. 1779, à Gabriel de Clavière, sgr de Jarnieux, conseiller du Roi en la séné- chaussée de Lyon, fils de François, anc. échevin de cette ville, et de Marie-Louise de Gasso de Poisieux : 4r Anne-Victoire, née le 23 avr. 1761, à Lyon; 5° Joseph- Michel, bapt. à Lyon, le 23 sept. 1765.

Rameau E.

IV bis. Vidal-Jacques Sahuc (3me fils de Jacques Sahuc et de Marie-Anne Ber- trand) ép. en 1722, Marie-Gertrude Genestet, d'où : 1° Jacques-Hilaire, né le 11 janv. 1723 ; 2° Marie-Anne-Gertrude, née le 24 sept. 1724, mariée, le Ier oct. 1744, à Mathieu-François Chapot; 3° Jean-Jacques-Félix, qui suivra; 4° Marie- Gertrude, née le 5 oct. 1731 ; 5° Marie-Isabeau, mariée, le 24 nov. 1756, à Jean- Antoine de Chambarlhac de la Chomette, chevalier, député à l'Assemblée de la Noblesse de la Sénéchaussée du Puy, fils de Jean Antoine et de Marie-Madeleine de Goys. V. Jean-Jacques-Félix Sahuc (1726-1806) ép., le 11 janv. 1741, Françoise- Bénigne Monteyremard, décédée le 6 févr. 1755, laissant : 1° Jacques-Vital, né le 13 sept. 1747; 2° Marie-Gertrude, née le 27 nov. 1748, mariée, le 22 sept. 1767, à François-Augustin Porral de Saint-Vidal; 3° Marie-Marthe (10 nov. 1749- 25 juin 1830), mariée, le 20 févr. 1770, à Jacques-Louis de Surrel de Montbel, sgr de Montbel, fils de Jean-Pierre, subdélégué à l'Intendance de Languedoc, et de Marie de Barbon de Pomeyrols.

Branche E.

II!. Jean-Laurent Sahuc (6me fils de Jacques Sahuc, bourgeois du Puy, et de Louise Reynaud), décédé avant 1681, ayant épousé Anne-Marie Richaud, d'où, sept enfants (tous baptisés en l'église Saint-Jean des Fonds Baptismaux du Puy, comme du reste, tous ceux de cette famille, qui furent baptisés au Puy); 1° Louise le 26 bapt. déc. 1665 ; 2° Anne, bapt. le 28 sept. 1668; 3° : III. Jean-Pierre Sahuc, bapt. le 8 févr. 1673, au Puy, semble s'identifier avec Jean-Pierre Sahuc, md bonnetier de cette ville, lequel épousa Antoinette Robert. Il fut père de six enfants baptisés au Puy : 1° Jean-Dominique, bapt. le 3 févr. 112 NOBILIAIRE DU VELAY

1700; 2° Jacques, bapt. le 5 avr. 1696 ; 3° Jean-Jacques, bapt. le 9 oct. 1699 ; 4° Marie-Jeanne, bapt. le 24 déc. 1700; 5° Jean-Pierre, bapt. le 2 juin 1707; 6° Jeanne-Marie, bapt. le 6 août 1707. — Cf. : A. Boudon-Lashermes et G. de Vaux : Le Vieuxi-Puy (articles divers). — Arch. déples de la Hte-Loire. B, 62, 72. A. Jacotin : Invent. G. —A. Chassaing : — Les Fastes consulaires du Puy-en-Velay. Chne R. Pontvianne : La Ville et le — Canton de Craponne, I, 625 . H. de Jouvencel : L'Assemblée de la Noblesse de — la Sénéchaussée de Lyon. Comm. de M. Gaston de Clavière. —J.Villain : loc. — cit., II, 245, 186. A. Boudon : Les Municipalités du Puy, II, 369 en note.

SAHUC (DE), D'ASSAHUNE

(Vivarais).

Seigneurs de Sahune ou d'Assahune, Villeneuve (par. de Saint-Félicien), Mai- sonseule, Maulgareyt (par. d'Arlebose, etc. (Vivarais), Treslemont, Monedeyre, Boussilhon, Bacelles, Machabert, Bournac, etc, ; cosgrs de Bournac, le Bost, Cogoules, Gardailhac, etc. (Velay). Armes : d'azur, au lévrier courant d'argent, accompagné de trois fleurs de — lys d'or, 2 et 1 (Arch. du Rhône ; fonds de Malte). Alias : écartelé : aux 1 et 4, comme ci-dessus; aux 2 et3, d'argent; au chef denché de sable (qui pourrait — — être le blason de l'ancienne Maison de Maisonseule). PI. II. Fig. 17. Le berceau de cette maison, éteinte, semble avoir été le castel de Sahune, qui fut détruit au cours des guerres contre les Anglais, et dont les fondations, seules, subsistent, entre Saint-Agrève et Châteauneuf-en-Boutières (Vivarais). Cette famille est toute différente de celle des Pourret de Sahune, qui, substituée au nom des Motier de la Fayette, se trouve, de nos jours, établie au chau de Chavaniac (Hte-Loire). Elle a formé deux branches : 1° celle dite de Villeneuve, dont le der- nier représentant mâle fut noble Jean de Sahune qui, de son mariage en 15oo, environ, avec Catherine Gros, n'eut qu'une fille et héritière, Jeanne, qui épousa, le 30 août 1523, Jean de Clavières, sgr dudit lieu, fils aîné de Bernard et de Cathe- rine Yrissat ; 2° celle dite de Maisonseule, qui nous intéresse.

Les Seigneurs de Maisonseule.

A 850m env. d'altitude, sur une croupe dominant toute la vallée du Doux, se dresse le château de Maisonseule, qui a conservé son aspect imposant d'antan. De ses terrasses, la vue jouit d'un vaste panorama : Le Gerbier des Joncs, la val- lée de Sumène, la ville de Saint-Agrève, le bourg de Saint-Jean-d'Andance, les montagnes de Saint-Bonnet, les châteaux de Bel Air et du Verger, les ruines de Rochebloine, etc., etc. Ce château primitif (Domus Sola), porte d'observation, villa gallo-romaine, puis maison forte, a été détruit, puis restauré au XIIIe siècle. Il mesure, hors NOBILIAIRE DU VELAY 113

de sur de d'oeuvre, 12m, 60 longueur, 8m,20 largeur. Faute d'escaliers, on accède aux étages supérieurs, par des échelles, comme à la tour de Mariac en Vivarais. I. de fut témoin Raymond Sahune, chevalier; d'une vente faite par Jaucerand, de Bouzolz à de sgr (Velay), Reynaud Lapte, Commandeur de Devesset (24 nov. ; fut bienfaiteur de de N.-D. de 1246) l'hôpital Lestra, de Saint-Agrève (12 oct. reconnut en à du 1273) ; 1296, l'Évêque Puy, ce qu'il tenait et qu'on tenait de lui dans les de aux mas de villages Monedeyres, Villeret, de Rossilhe, de Machabert, ainsi les rentes dans le mandt que qu'il percevait de Beaujeu : II. Raymond II de renouvela en Sahune, chevalier, 1320, l'hommage précédent; se reconnut vassal, le 16 août de de 1335, Guillaume Châteauneuf, pour ses fiefs du Bosc, de Lau- lanhier, etc. — III. III de Sahune de Raymond (« Saune », par le Répert.), damoiseau reconnut en à (1343) ; 1350, l'Evêque du Puy, le mas de Rossilhe, les mas del les Bosc, Cougoullet, Bacelles, moulins, terres, etc. « de Cultilhs »; ses cens à Machabert, Bournac, Cancoules (le tout au mandt de Chapteuil), à Gardailhac et tout ce qu'il percevait et qu'on tenait de lui dans les châteaux et mandements de Beaujeu et de Chapteuil. Il épousa, le 2 janv. 1363, Isabeau de : Meyres IV. Raymond IV de Sahune, chevalier (1414), père de : 1° Gérenton, auteur des Seigneurs de Villeneuve ; 2° : V. Guinot de Sahune, sgr de Maison- seule : ( 1451) VI. François de Sahune, sgr de Maisonseule ( 1495-1536) : VI. Balthazar de Sahune, sgr de Maisonseule, ép. Françoise de Barjac, dite de Pier- regourde, d'où une fille unique et héritière : VII. Phélise ou Philippe de Sahune, dame de Maisonseule, qui, héritière de sa branche, ép. : 1° le 21 juin 155o, noble Christophe de la Gruterie, fils aîné de Claude, sgr de la Gruterie, et de Béatrice ou Claude de la Vernade 2° en 1552 env. ; noble Guillaume Chapat ou Chappat (lequel ayant vendu, le 18 oct. 1542, le fief de Treslemont, à Antoine de la Grute- rie, Phélise de Sahune étant dame de ce fief, fit casser la vente, par le parlement de Toulouse, et rentra ainsi, en possession de cette seigneurie vellave. Cf. : L. — de la Roque : loc. cit. FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais; Les Chat. hist. du — Vivarais (art. divers). A. Lascombe : Répert. art. Beau- — jeu, Chapteuil). —A. Chassaing : Cartul. des Hospitaliers du Velay. J. Vil- lain : loc. cit. — (articles divers). Comm. de me Mimerel, avocat à la Cour d'appel de Paris.

SAIGNARD (DE), DE SAGNARD, DE SANIARD

(parfois ALLIER DE SAIGNARD) (Velay).

Seigneurs de Sanhard (par. de Saint-Voy) ; seigneur et marquis de Choumou- la roux, Fressange, Sasselange; seigneurs et barons de Queyrières et des États de Velay; seigneurs de Chazeaux, la Gardette, le Vernet, Marminhac, Mortesai- gne, Montméa, Glavenas, Mons, Montchamp, Vialaron, le Besset, etc. (Velay), Tome VI 8 114 NOBILIAIRE DU VELAY

Canson, les Estables, la Rivoire, Maumeyres, etc. (Vivarais), Saint-Paul-en- Jarez, Trémolles, etc. (Forez), Pompéranc, les Quaires (près Vic-le-Comte), et (en parerie avec le Roi), de la Besseyre-Saint-Mary, etc. (Auvergne). Armes différentes suivant les branches ; nous les indiquerons. Au temps des guerres de Cent Ans, alors que les Anglais et les Bourguignons aidés des Routiers, saccageaient le royaume, « l'écuyer Jehan de Saignard » se distingua au nombre des gentilshommes de Velay, fidèles à la cause du Dauphin Charles. Il eut l'insigne honneur de remettre à ce Prince, les premières enseignes enlevés à ses ennemis, dans le Velay. Par lettre du 29 avril 1439, il recevait des lettres royaux l'investissant, commandant 5o hommes d'armes, et de la charge — enviée de son Premier Ecuyer d'Ecurie. Au temps de la Ligue (1584), Guil- laume de Saignard, fut tué à l'assaut de la porte Saint-Gilles, au Puy. César, son neveu, échappant au massacre des Royalistes, reçut d'Henri IV, une lettre datée de Corbeil, 4 avril 1590, lui donnant le commandement d'une cie de 200 hommes de pied. Au XVIIIe siècle, plusieurs membres de cette Maison de noblesse militaire, se couvrirent encore de gloire, principalement dans le régiment d'Auvergne, qu'ils commandèrent, avec le grade de lieutenant-colonel : Jean Sanhard de Sasselange, qui, avec de remarquables états de service, fut promu brigadier des Armées du Roi (brevet du 1er août 1734) ; — Jean-Aimé de Sanhard de Choumou- roux, qui ayant succédé au précédent, fut nommé brigardier des Armées du Roi, le 1er janv. 1748, ayant pris part à 21 sièges, 11 batailles et plusieurs combats. (Bien que sexagénaire, il prit part à l'attaque des forts Kykuit, sur l'Escaut, assié- gés en vain. A la tête de six compagnies de grenadiers, il s'avança jusqu'au che- min couvert, et donna l'ordre à ses soldats de le jeter en dedans des palissades; ce qui eut lieu. Il cria, alors : « A moi ; Auvergne ! »; la place fut emportée. A la — bataille de Rheinberg, le 16 oct. 1760) ; Pierre-Louis de Sanhard de Choumou- roux et deux de ses fils, tous officiers au régiment d'Auvergne, qui, tous tombèrent glorieusement. (Leur cousin, Dominique de Sasselange, blessé à la même jour- née, reçut de la main même du Roi, la croix de Saint-Louis); —Jean-Armand de la Fressange page de la Petite Ecurie du Roi, et Régis de Sasselange, premier page de Louis XVI. Cette noble Maison a formé quatre branches principales : 1° celle des Seigneurs de la Fressange ; 2° celle des Seigneurs de Choumouroux ; 3° celle des Seigneurs de Sasselange ; 4° celle des Seigneurs de Marminhac.

Branche aînée.

— — Armes : d'azur, au sautoir d'or. Pl. II. Fig. 18. I. Noble Jehan de Saignard, écuyer du Roi, commandant 5o hommes d'armes. En 1439, il fut promu écuyer du roi Charles VII, pour avoir offert à ce Prince, lorsqu'il n'était que Dauphin, les premiers drapeaux enlevés aux ennemis, en Velay. Il fut créé chevalier, par le même Roi, dans la cathédrale du Puy, en récompense des services qu'il avait rendus, au cours de la guerre, Charles VII y ajouta un « don magnifique », dûment enregistré, le 29 avr. 1439, au bailliage de Montfaucon-du-Velay. Il laissa : NOBILIAIRE DU VELAY 115

II. Jean II de Sanhard, écuyer; ép., le 18 févr. 1481, Catherine de la Tou- reille (acte reçu me Bonnissol, nre) : III. Antoine de Sanhard, écuyer, sgr de Mortesagne ; ép. Jeanne de Saint- Laurent ; testa, le 24 janv. 153 3, laissant: 1° Pierre, qui suivra; 2° François, prêtre; 3° Guillaume, tige des branches de Choumouroux et de Sasselange, repor- tées ; 4° Jeanne. IV. Pierre de Sanhard, sgr du Vernet et en partie de Mortesagne; ép., le 18 nov. 155o, Suzanne Bonnissol, fille de noble Amblard (acte reçu me Goutin, nre). Il ne vivait plus, en 1589 : V. César de Sanhard, écuyer, baron de Queyrières et des États de Velay ; sgr de Mortesagne, Maumeyres et en partie de Glavenas (partie qu'il acquit du vicomte de Polignac et dont il fut investi en 1638) ; commanda une cie de 200 hommes d'armes (commission royale du 4 avr. 1590, donnée à Corbeil) ; testa, le 20 janv. 1641, ayant épousé, le 14 mai 1589, Clauda Langon (acte reçu me Doron, nre), fille et héritière de Charles-Paul, cosgr de la baronnie diocésaine et vellave de Queyrières, et de Clauda Blainier, dame de Queyrières. Il testa, le 20 janv. 1641 (acte reçu me Chailhot, nre), laissant : 1° Antoine, qui suivra ; 2° Jean, auteur des Seigneurs de la Fressange, reporté; 3° Jean-Baptiste, sgr de Glavenas, marié, le 14 janv. 1636, à Marguerite Pichon de la Rivoire, fille de Jean-Baptiste et de Suzanne de Grosselier : VI. Antoine de Sanhard, écuyer, seigneur et baron de Queyrières et des Etats de Velay (suivant acquisition de la moitié de cette baronnie, qu'il en fit du seigneur de Pélissac, baron de Queyrières); ép. : 1° le 20 août 1625, Isabeau de Crémeaux ; 2° le 1er déc. 1629, Claire Desbots; — du Ier lit naquirent: 1° François, qui sui- vra ; 2° Isabeau, mariée, le 17 déc. 1656, à François de Baronnat, sgr du Peyron, fils aîné d'Imbert et de Reine de Gast, dame du Peyron en Vivarais ; 3° Louise, mariée, le 2 févr. 1660, à Marcellin de Béget, sgr du Flachat (Velay), fils de Jacques et d'Antoinette Boyer. VII. Françoise de Saniard, écuyer, baron de Queyrières et des États de Velay ; fut maintenu dans sa noblesse par jugement souverain du 20 déc. 1668. Il avait épousé, le 1er févr. 1667, Hélène Pichon de la Rivoire, fille de Christophe, sgr de Chadenac, et de Madeleine de Boulieu, d'où : 1° Antoine, tige de la branche C ; 2° Madeleine, mariée, le 20 ou 27 avril 1707, à Jean Allier de la Fressange, fils de Gabriel et de Marguerite ou Jeanne de Navette ; 3° Marguerite, dame de la baron- nie diocésaine de Queyrières, mariée en 1732, à Charles de la Fage ou de la Faige, sgr de Ribes (Velay) : 4° Thérèse,

Branche des Seigneurs de Choumouroux.

Armes : écartelé : aux 1 et 4, d'azur, au sautoir d'or (qui est Saignard) ; aux 2 et — 3, d'azur, à trois chevrons d'or (qui est Choumouroux). Pl. II. —Fig. 19. Cette branche des de Saignard appartient au Vivarais, province où elle hérita au son XVIIIe siècle, de la seigneurie et château d'Etables ou Estable. Elle a pris nom de l'un de ses fiefs : Choumouroux (Chalmaros, Chalmaroux, Chamoroux). terre et de château situés tout près d'Yssingeaux. Lui ont appartenu : Anne « Choumouroux », de Rioffreyt, qui, fille de Claude, épousa à Saint-Hostien 116 NOBILIAIRE DU VELAY

(Velay), le 27 févr. 1721, Martial Garde des Fauchers (veuf d'Anne Blancheton et de Marie Jamon), fils d'André et de Clauda Terrasson. IV bis. Guillaume de Sanhard, écuyer (2me fils d'Antoine, sgr de Mortesahne, et de Jeanne de Saint-Laurent) ; fut tué dans les rangs royalistes, devant la porte Saint-Gilles du Puy (1594). Il avait épousé : 1° Marguerite Bonissol; 2° Françoise de la Vèze; 3° le 15 févr. 1375, Suzanne de Vertamy, fille de Pierre-François, sgr d'Usson-en-Forez, et de Rose de Ribes, d'où : 1° Pierre (qui semble être le même que Pierre Saignard, du lieu de Saignard, cosgr de Mortesaigne, qui reconnut, en 1583, à l'Évêque, les censives et les droits seigneuriaux appartenant à la métairie de la Toureille, qu'il avait acquis de noble Jean Astier et de Fran- çoise de la Toureille, sa femme) ; 2° Jean, qui suivra ; 3° Claude qui, veuve de FrançoisTourton, sgr de Bordes, ép., le 13 janv. I6I3, Aymar de Pastural de Beaux, sgr du Bouchet. V. Jean de Sanhard, écuyer, sgr de Choumouroux, Montméat, Chazaux (fief pour lequel il reçut en 1623, l'investiture de l'Évêque du Puy), bailli d'Yssin- geaux ( 1633) ; ép. p. c. du 21 avr. 161 3, Fleurie de Choumouroux, fille de Pierre, sgr dudit lieu, et de Catherine d'Henry, et héritier de sa Maison, d'où : 1° Pierre, qui suivra ; 2° Marie, qui épousa, le 2 mars 1634. Jean Després, sgr de la Suchère (Velay), fils de René et de Catherine Bouvard. VI. Pierre de Sanhard, écuyer, sgr de Choumouroux, Montméat, Chazeaux, Mortesaigne (suivant l'investiture qu'il en reçut de l'Evêque du Puy, en 1625); ° ép, : 1 le 11 avr. 1652, Marguerite-Aymée de Reynaud de la Bastie; 2° le 3o juil. — Jeanne Petiot, fille de Pierre, docteur en médecine, et de Marguerite Charvet. — Du 1er lit naquit : Jean-Joseph, qui suivra; du 2me lit vint : Jean, tige du rameau, dit de Sasselange, reporté. VII. Jean-Joseph de Sanhard, écuyer, sgr de Choumouroux, Montméat, etc.; capne au régtt d'Auvergne, chevalier de Saint-Louis; ép. en 1701, Catherine Brun ; fut tué au siège de Chivas (1711), laissant : 1° Pierre-Louis, qui suivra; 2e Jean-Aimé, brigadier des Armées du Roi, chevalier de Saint-Louis; mort au chau de Choumouroux, le 10 janv. 1762, âgé de 73 ans env. VIII. Pierre-Louis de Sanhard, sgrde Choumouroux, Montméat, Caries ; etc. ; capitaine au régt d'Auvergne, chevalier de Saint-Louis. Né le 4 oct. 1681, il fut tué au combat de Rhinberg (1768), ayant épousé Catherine de Bonnefoux, dont : 1° Joseph-Raymond, qui suivra; 2° N., dite Madame de Choumouroux, qui fut du nombre des 60 habitants d'Yssingeaux, transportés à Paris pour y être guillotinés et qui durent leur salut, au 9 Thermidor; elle mourut deux ou trois ans après, à Yssingeaux, laissant : IX. Joseph-Raymond Bénigne de Sanhard, écuyer, sgr de Choumouroux; che- valier de Saint-Louis; épousa en 1786, Marie-Catherine-Pauline Colonna d'Or- nano, fille de Benoît-Antoine-François et de Marie Mège de Moulin, d'où : X. Joseph-Alphonse-Raymond-Marcellin-Bénigne de Sanhard ; ép., le 11 janv. 1811, Marie-Françoise-Angélique du Crozet, fille du mis Charles-Jean-Baptiste- François, sgr de Javaugues et de Marie-Angélique de Caulet de Grammond, d'où : 1° Jacques, qui suivra; 2° Marie-Charlotte-Léonice, morte, le 30 juin 1884, s'étant mariée à Jean-Antoine-Melchior, vicomte du Treyve de Saint-Sauveur, officier de cavalerie, 2e fils du chevalier Christophe et de Louise de Rochefort (Forez). NOBILIAIRE DU VELAY 117

XI. Joseph-Charles-Ernest de Sanhard, baron de Choumouroux; ép. en 1840, Adélie de la Roque du Pont de Munas (Vivarais), fille du maréchal de camp de ce nom, et de Delphine Garnier, d'où : 1° Georges, qui suivra ; 2° Marie, qui épousa, le 20 mars 1876, Félix de Sanhard, baron de Queyrières, dont postérité. XII. Auguste de Sanhard, ép. en 1900, Mercédès de Sanhard, fille de Félix, baron de Queyrières, et de Marie de Sanhard de Choumouroux.

Branche des Seigneurs de la Fressange.

Armes : écartelé : aux 1 et 4, d'azur, au sautoir d'or (qui est Saignard) ; aux 2 — et 3, d'azur, à l'aigle essorante d'argent (qui est Allier de la Fressange). PI. II Fig. 20. Il est à noter, qu'à partir du VIIe degré de la généalogie de cette branche et d'autres encore par la suite, sont appelés couramment Allier de Saignard, du nom de leur grand'mère, dont ils avaient relevé le nom. A Monistrol, on écrit Sai- gnard; à Saint-Didier, on trouve généralement, Saignard, rarement Sagnard, jamais Sanhard. Des membres de celte branche ou de ceux ayant contracte alliance avec elle, nous n'avons pu identifier : Charlotte Allier de Saignard de Lafressange, qui fut marraine, le 29 juin 1690, de Jean Peyrard, alors que le parrain se trouvait être — André-Dominique d'Apchon, et qui mourut, le 23 nov. 1699, âgée de 28 ans; dame Louise de Bourdon qui, femme de noble « Allier » de Lafressange, fut inhu- — mée dane l'église paroissiale de Saint-Didier, le 20 janv. 1701, âgée de 60 ans; noble François « Allier » de la Rivoire,qui fut parrain, le 7 déc. 1705, de Marie- — Anne Cozon de Rochefaye, fille de noble François et d'Anne Beneyton ; Louise — « Saignard » de Saint-Didier, décédée, le 9 novembre 1759, âgée de 34 ans ; Marie Allier de Saignard de Saint-Pol, de Saint-Didier, qui fut marraine, le 2 nov. 1704, de Jean-Joseph de Saignard, fils de Jean et de Jeanne « de Lafayette » ; — Jean-Gaspard Alexis de Saignard, sgr de Montméat, parrain, le — 7 mars 1754, de sa cousine Madeleine-Rosalie de Saignard de Lafressange; Louis de Saignard, qui mourut en novembre 1735, laissant de son mariage avec Marcellin de Beget de Flachat, un fils, Marcellin, baptisé en octobre 1655, ayant pour marraine, Clauda de Saniard ; — Marie de Saniard, qui fut marraine, en 1648, d'Amable de Fay de Paulin. L'auteur de cette branche fut : VI bis. Jean de Saignard (2e fils de César de Saignard, baron de Queyrières et de Clauda Langon), écuyer, sgr de Préaux, Montméat, Poinsac (autre que celui sis en la par. de Coubon), la Fressange (terre que lui apporta sa femme, et qu'il hommagea, de concert avec elle et leur fils, le 7 sept. 1670, à Charles-Achille, marquis de Nérestang, baron de Saint-Didier), balli d'Yssingeaux, habitant Mau- meyres (D. de Vienne), ne vivant plus, en 1682. II épousa p. c. du 25 oct. 1627 (acte reçu me Chomel nre), Clauda Allier de la Fressange, fille et héritière de noble Jean Allier, sgr de la Fressange, et d'Isabeau de Brégnieu. A l'occasion de ce mariage, le fiancé reçut 10.500 livres, et la fiancée, 3.000 livres, plus un aug- ment de 1.200 livres en bijoux et joyaux, et de la part de son père et de damoi- selle Isabeau " de Brennyeu » sa mère, la moitié de leurs biens, sous réserve de 11 8 NOBILIAIRE DU VELAY l'usufruit, laquelle moitié portera la moitié des dettes et des légitimes des autres enfants nés ou à naître. A ce contrat, fait à la Fressange, furent présents : nobles Antoine de Saignard ; Pierre et Jean de Saignard, sgrs de Mortesagne et de Mont- méat; Gaspard de Boucherolles; Christophe de la Fayette; Claude du Bouchet, sgr dudit lieu; Charles de Giraud, sgr du Champ; Jean de Chave, sgr du Col ; MMes Paul et Jean du Fornel, docteurs es droits ; honorable Denis du Fornel, etc. Jean de Saingnard testa, le 5 (ou 10) oct. 1677, et mourut, en 1680, laissant: 1° Gabriel, qui suivra; 2° Antoine, écuyer, sgr de la Rivoire, décédé, le 6 avril 1681, âgé de 45 ans, ayant épousé Catherine de la Vallée, qui lui donna : a) Jean, écuyer, sgr. de la Rivoire, bapt. 15 août 1654, marié, le 18 févr. 1702, à Cathe- rine Dasquemye ; b) Marianne, qui épousa, le 5 oct. 1700, Claude Teyssier, de Bourg-Argental ; c) Marguerite, bapt. le 2 mai 1681, née posthume ; 3° Jacques, écuyer, sgr de Saint-Paul-en-Jarez, qui fut père de François, écuyer, qui transi- gea en 1711, avec Jean-Joseph de Saignard, sgr de la Fressange; 4° Pierre, écuyer, sgr de la Gardette, qui testa, les 6 et 15 janv. 1694; 5° Claudine, reli- gieuse de Saint-Augustin, à Saint-Didier-la-Séauve. VII. Gabriel « Allier » de Saignard, écuyer, sgr de la Fressange (dés 1670 au moins); mourut, le 5 août 1702, âgé de 75 ans env. Il fut maintenu dans sa noblesse, par jugement du 26 déc. 1668, ayant épousé p. c. du 5 oct. 1666, Marguerite de Navette, de Piroles (fille de Jean et de Marie Rachel), avec laquelle, il vivait en 1689. De ce mariage naquirent : 1° Jean-Armand qui, suivra ; 2° Jean-Joseph Allier de Saignard, écuyer, sgr de la Fressange, marié, le 20 avr. 1694, à Madeleine de Sagnard, fille de François, baron de Queyrières et des Etats du Velay, d'où postérité ; 3° Marie, bapt., le 10 déc. 1675 (parrain: Cristophe de Saignard, écuyer, sgr de Saint-Julien ; marraine : Marie de Veron de Montroyet représentant Marie de Navette) ; 4° Claudine, ad- mise à Saint-Cyr, comme sa soeur), et qui mourut, âgée de 90 ans env., le 2 juin 1770, ayant épousé, le 3o janv. 1714, Gabriel Pichon, sgr du Bouchet, fils de Jean et de Marie Ronat; 5° Charles, bapt., le 11 nov. 1686 (parrain : le — mis de Nérestang ; marraine : Agnès de Cusson, femme d'André-Dominique d'Apchon, baron de Vaumières). VIII. Jean Armand « Allier » de Saignard, écuyer, puis chevalier, sgr de la Fressange ; baron-parier (pour un tiers) de la baronnie diocésaine de Queyrières. — Par sentence rendue en 1736, par les Etats de Velay, un tiers de ladite baronnie fut adjugé à son fils. Il mourut, avant le 17 nov. 1739, ayant épousé, le 6 juill. 1700, Jeanne « de Lafayette », fille de Jean et d'Anne Charra, et veuve de Georges Mollin, Il fut père de: 1° Gabriel (1701); 2° Jean (1702); 3° Catherine ; 4° Jean-Joseph, qui suivra; 5° autre Jean-Joseph (1705); 6° Catherine (1706); 7° autre Catherine (1708); 8° Jean-Armand, cité après son frère, Jean-Joseph (premier cité). IX. Jean-Joseph Saignard, sgr de la Fressange, baron de Queyrières (dès 1703) ; ép. en 1709, Magdeleine de Sagnard de Queyrières; testa, le 19 avr. 1733, et mourut s. p. (son héritier universel fut son frére Jean-Armand). IXbis. Jean-Armand Alier de Saignard, sgr de la Fressange, baron de Queyrières (pour un tiers). Baptisé, le 26 janv. 1711, il mourut en 1754, ayant épousé Jeanne « de » la Fayette (que nous présumons avoir été une « Allouès de la Fayette ») : NOBILIAIRE DU VELAY 119

X. Jean-Armand Alier de Saignard, sgr de la Fressange (dès 1735), baron de Queyrières. Bapt., le 26 janv. 1711, il mourut en 1764, ayant épousé, le 28 oct. 1735, Marguerite du Peloux, fille de Gabriel, sgr de Saint-Romain-Lachalm, et d'Angélique de Filière (« Philère »), qui vivait encore, en 1768, laissant : 1° Fran- çoise-Angélique, bapt. le 13 janv. 1739, mariée, le 11 août 1767, à Nicolas de la Tour-Varan, fils de feu Jean-Baptiste, et d'Anne de Julien de Lavarenne ; 2° Joseph-Gabriel, qui suivra ; 3° Magdeleine-Rosalie, bapt. le 7 mars 1754 (parrain : Jean-Gabriel-Alexis de Sagnard, sgr de Montméat, son cousin), mariée, le 17 janv. 1791, à Christophe Allouès-Randon, fille d'Antoine-Benoît Allouès de Lafayette, sgr de Randon, et de Marie-Anne-Henriette Chomel du Mont. XI. Joseph-Gabriel Alier de Saignard, chevalier (28 janv. 1753-25 sept. 1810), sgr de la Fressange, Chaponeaux, Préaux, etc.; baron de Queyrières et des Etats de Velay ; page de la petite Ecurie du Roi, garde du corps du Roi, commandant la garde nale du district de Monistrol (179 1). Baptisé, le 28 janv. 1753, il épousa, le 27 août 1781, Marie-Louise de Saignard de Sasselange, fille de Jean-Domi- nique, et de Catherine Denis du Besset, d'où: 1° Henri, qui suivra; 2° Jean- Dominique (1782), mort en bas âge ; 3° Françoise-Angélique, bapt. le 13 janv. 1739, mariée, le 1 août 1707, à Nicolas de la Tour-Varan, fils de feu Jean-Baptiste et d'Anne de Julien de Lavarenne; 4° Madeleine-Gabrielle (1786), mariée, le 25 nov. 1807, à Antoine Recourdon, conservateur des hypothèques ; 5° Marie- Madeleine-Catherine (1788). XI. Henri-Jacques-Hilaire-François-Régis, dit le marquis de la Fressange (12 mars 1791-28 août 1822), chef d'escadrons de dragons ( 18 15), maire de Saint- Didier, conseiller général, député de l'arrt d'Yssingeaux, chevalier de la Légion d'honneur (25 févr. 1814);ép. en 1818 (ou 1819), Emilie de Rosely-Mesros, fille du vice-amiral de ce nom :

XII. Alfred, marquis de la Fressange, anc. 1er secrétaire d'ambassade (1843), chef de légation par intérim, au Hanovre; conseiller général, etc ; chevalier de la Légion d'honneur; décédé, le 15 août 1879, ayant épousé: 1° en 1847 ou 1848, Marie Frère de la Falconnière, décédée, le 5 juin 1860; 2° de Chambost; — du 2me lit vint : 3° Serge, comte de la Fressange, offr d'Artie, marié en juin 1895, à Jeanne de Geffrier, dont : Elisabeth. XIII. Alexandre-Auguste-Henri de Saignard, marquis de la Fressange, anc. offr de cavalerie; ép. : 1° le 26 mai 1884, Marie-Sybille-Constance de Bonneval (mariage annulé par Rome) ; 2° le 16 déc. 19.., Mathilde-Amélie Mare. Cette branche serait établie actuellement en Orléanais.

Rameau des Seigneurs de Sasselange.

Ce rameau, qui portait les mêmes armes, que la branche aînée, s'est éteinte, le 6 oct. 1893, et en ligne féminine, le 24 juill. 1919. Son nom et son titre de marquis ont été relevés, depuis, par les Jerphanion. Son auteur fut : VII bis. Jean de Sanhard, écuver (2me fils de Pierre, sgr de Choumouroux, et de Jeanne Petiot), sgr de Sasselange, brigadier des armées du Roi (promotion du 1er août 1734), chevalier de Saint-Louis ; mourut, le 22 avr. 1746. Il avait épousé p. c. du 12 avr 1714, Louise du Favet de Montagier, décédée, le 9 avr. 120 NOBILIAIRE DU VELAY

1766, fille de Jean-Pierre, sgr de Montagier, et d'Anne Barjon, d'où: 1° Jean- Dominique, qui suivra ; 2° Charles (14 mai 1722-1761), capne dans Auvergne (févr. 1743), chevalier de Saint-Louis, tué à Filighausen ; 3° Marianne (26 janv. 1727), mariée, le 30 avr. 1754, à Antoine-Joseph de Bretanges, fils d'Antoine et d'Antoinette Amariton de Beaurecueil. VIII. Jean-Dominique de Saignard, chevalier, sgr de Sasselange ; baron du Besset ; sgr de Pomperanc ; cosgr, avec le Roi, de la Besseyre-Saint-Mary, etc.; sgr de Mons, Montchany, Vialaron (près Saint-Pal-en-Chalencon), les Quaires (près Vic-le-Comte), etc. ; capne au rég' d'Auvergne, blessé à Rhimberg (1760); fut fait chevalier de Saint-Louis, sur le champ de bataille, par le Roi lui-même ; mourut en 1816, âgé de 97 ans, doyen des Chevaliers de Saint-Louis et des offi- ciers français. Il avait épousé p. c. du 28 déc. 1744 (acte reçu m° Vallet, nre), Marie-Catherine Denis d'Allemances, fille et héritière de feus Jean-Joseph, écuyer, baron du Besset, conseiller du Roi, et de Marie-Barbe Bonnefoux, dont : Jean- François-Régis, qui suivra ; 2° Pierre, écuyer, officier d'artie, chevalier de Saint- Louis ; émigré ; 3° Marie-Louise, qui épousa, le 21 août 1781, Joseph-Gabriel de Sanhard de la Fressange, fils de Jean-Armand et de Marie-Madeleine du Peloux de Saint-Romain ; 4° Pierre-Jules, écuyer (5 juillet 1763-1838), garde du Corps (1814), chevalier de Saint-Louis, maire de Craponne en Velay (5 janv. 1810- 2 3 févr. 1815), ss préfet d'Ambert (6 nov. 181 5-mai 1816), mort s. ail. ; 5° Fran- çoise, chanoinesse de Joursey, puis mariée, le 27 sept. 1797, à Louis-Augustin Bernard de Vertaure, fils de Jean-François-Valérien et de Gabrielle Porral de Saint-Vidal ; 6°-8° Marianne, Augustine et Rosalie, religieuses à la Visitation de St-Etienne. IX. Jean-François-Régis de Sanhard, chevalier, marquis de Sasselange (17 avr. 1737-1838), créé marquis, par Louis XVI; fut 1er page du Roi, lt-colonel au Régiment du Roi, chevalier de Saint-Louis ( 1814), chef de légion des Gardes Natles de la Hte-Loire ( 10 févr. 1816), conseiller de préfecture, démissionnaire ( 183o) ; ép. en 1802, Louise-Antoinette-Hortense Courbon de Saint-Genest ( 1777- 21 sept. 1867), fille d'Antoine, sgr de Saint-Genest (Forez), et de Marie-Reine d'Aurier du Fayt, dont : 1° Antoine-Jean, qui suivra ; 2° Jeanne-Marie-Marthe- Amédée (1 5 juillet 1803-10 nov. 1884), chanoinesse de Sainte-Anne de Munich. X. Antoine-Jean-François-Régis de Sanhard, marquis de Sasselange (3 mai 1807-6 oct. 1893); ép., le 26 sept. 1836, Adèle-Charlotte-Nathalie Bertrand de Rivière, décédée à Veauchette, le 23 janv. 1888, à l'âge de 63 ans, fille de Denis- Zacharie et d'Anne-Marie Drouin de Rouville, dont : 1° Marie-Gabrielle-Philippe (15 oct. 1839-24 juill. 1919), mariée à Veauchette, le 15 févr. 1859, à Gabriel- Marie Alban, baron de Jerphanion (3o oct. 1835-29 mai 1870), zouave pontifical, fils du bon André-Marie-Jules et de Louise-Gabrielle de Cholier de Cibeins; 2° Denise-Jeanne, mariée, le 14 sept. 1869, à Marie-Denys-Raoul de Geffrier (7 oct. 1843-23 janv. 1902), fils de Marie-Augustin-Gustave et de Marie-Octavie- Joséphine Bertrand de Rivière.

Branche des Seigneurs du Vernet et des Granges.

Armes : identiques à celles de la branche aînée. V bis. Pierre de Sanhard, écuyer (2e fils de Pierre, sgr du Vernet, et de Suzanne

TOME VI, Planche II

(Légende)

— — Fig. I. Roue (De la), Ire Maison. Fig. 21. Saint-André (De). — 2.— Roussillon (De). — 22. — Saint-Didier (De). — — — — 3. Rousson (parfois : De Coubla- 23. Saint-Haon (De). — — dour). 24. Saint-Marcel (De) (parfois : de — — 4. Roux, de Roux (dits : Rousset). Chandorat) — — — — 5. » 25. Saint-Paul (De), de Saint-Pol. — — 6. Royraud (De) (parfois : de Bros- — 26. — » — — sier). 27. Saint-Vidal (De). — — — — 7, Royraud (De) (parfois : de Bros- 28. Saussac (De) (dits : des Ollières). — — sier). 29. Savy (De), Savy. — — — — S. Roys (Des), Des R.d'Eschandelys. 3o. Chassaigne de Best. — — — g. » (Branches cadettes). 31. — Picquet, Piquet. — — 10. Roys (Des), Régis. — 32. — » — 11. — Sahuc. — 53. — » — — — — 12. » 34. Torrilhon (Lamy-Torrilhon). — 13. - » — 35. — — 14. — Sahuc de Planhol. — 36. — » — — — 15. » 37. — » — — 16. Sahuc de Planhol (le général). — 38. - — — Sahune d'Assahune. — — 17. (De), 39 » — 18. — — —Saignard (De).—(Branche aînée). 40. » — » — — 19.— (branche de Choumouroux). 41. » — — 20. » (branche de la Fressange). — 42. — »

NOBILIAIRE DU VELAY 12 1

Bonnissol), sgr du Vernet, les Granges, etc.; testa, le 22 déc. 1639. Il avait épousé, le 2 3 juin 1613, noble Marguerite Chapat d'Allard, dont deux fils, maintenus dans leur noblesse, par jugement souverain du 20 déc. 1668, d'où : 1° Henri-César, qui suivra ; 2° Christophe, écuyer (1615-19 sept. 1693), sgr de Soubrier, marié à Jeanne Faure (des Seigneurs de la Varenne), d'où: a) Pierre-Dominique, cité au VIe degré bis; b) Joseph-Dominique ; c) Jacques-Dominique, sgr de Fontclaire; d) Marie-Anne ; e) Marie-Laurence ; f) Marie-Jeanne ; g) Pierre, tige du rameau h), reporté. VI. Henri-César de Sanhard, écuyer (1614-2 déc. 1697), sgr du Vernet ; ép. Laurence de la Bessière, morte s. p. à Saint-Hostien, le 19 oct. 1686. Il testa en faveur de son neveu, qui suit : VI bis. Pierre-Dominique de Sanhard, écuyer, sgr du Vernet et des Granges; mourut, le 19 oct. 1728, âgé de 74 ans, ayant épousé, le 20 févr. 1685, Louise Jerphanion, fille d'Antoine, syndic de Velay, et d'Anne de Polaillon de Glavenas, d'où: 1° Jean-Dominique, qui suivra ; 2° Antoine, sgr des Granges, marié en 1734, à Anne Titasson ; 3° César-Christophe, prêtre ; 4° Jacques-Dominique; 5° Claude; 6° Anne, religieuse de Sainte-Marie, à Yssingeaux ; 7° Marie, qui épousa, le 11 févr. 1719, Balthazard de Pastural de Beaux, sgr de Vaunac ; 8° Marie-Thérèse, qui épousa, le 20 nov. 1725, noble Louis de Fraix, sgr de Laschamps, fils de Jean-François et de Catherine de Chazelet. VII. Jean-Dominique de Sanhard, écuyer ; ép., le 20 juin 1722, noble Gabrielle de Pauche (des Seigneurs de Cordes) (remariée à son cousin Marcellin de Béget, baron des Saussac et des Etats de Velay) ; mourut, le 31 janv. 1730. Il fut père de : 1° Jean-Baptiste, mort en bas-âge ; 2° Pierre-Louis-Nicolas-François, écuyer (2 mars 1728-1752), lieutenant au régt d'Auvergne (1724), capitaine audit régiment (1746),

Rameau B. de la branche des Seigneurs du Vernet.

VI ter. Pierre de Sanhard, sgr des Granges et du Vernet; ép. Jeanne Reymond (des Reymond de Bellerupt, sgrs du Cheyla et de Charbonnouse) ; mourut en 1675, laissant: 1° Vital, qui suivra; 2° Clauda, mariée en février 1661, à Blaise Delolme, fils d'autre Blaise, d'Yssingeaux. VII. Vital de Sanhard, sgr des Granges ; ép. Marie Peyroche, du Manchon, fille d'Armand et de Marcelline Rabeyron d'où, 10 enfants, nés dans la période de 1663 à 1679. — Cf. : Arch. déples de la Loire (papiers Challeyer, liasse 1295). L. de la — — Roque : Arm. du Languedoc. A. Jacotin : Invent. G. D'Assier de Valenches ; L'assemblée de la Noblesse bailliagère de la province du Forez. — A. Lascombe : Répert (art. Chazaux, Mortesagne, Glavenas, Mercoeur, Yssingeaux). — R. de — Fraix de Figon : loc. cit. E. Salomon : Les Châteaux hist. du Forez. — Abbé — Theillière : Les Monastères du Velay, I, 3o en note. Aymard : Invent. B, 56. — M. Louis Peyroche de Malataverne : La Famille Peyroche au Manchon, 145 et — suiv. G. Paul : Joachim de Pompéranc, 10, en note. — Dr de Ribier : Preuves des — Pages auvergnats, 384 et suiv. Registres paroissiaux de Saint-Didier-la- Séauve. — (Comm. de M. Norbert de Veron de la Combe). Etc. 122 NOBILIAIRE DU VELAY

SAINT-ANDRÉ (DE)

(Bourgogne).

Marquis de Saint-Just-Bellevue; barons de Jonchères et des Etats de Velay; sgrs de Chomelix-le-Haut, Félines, les Ignes, Oradour, etc. (Auvergne), sgrs de Villeneuve et barons de Ressons (Bourgogne ?). Armes : d'azur, au sautoir alésé d'or ; au chef de même, chargé de trois flanchis — — d'azur. PI. II. Fig. 21. De noblesse de robe, cette famille, originaire de la Bourgogne, a été maintenue à Paris, par jugement souverain du 26 août 1726. On peut établir sa filiation depuis : I. Pierre I de Saint-André, écuyer, sgr de Villeneuve, Trésorier général de la Marine, ép. Marie Aymedieu : II. Pierre II de Saint-André, dit le Mis de Saint-Just, écuyer, baron de Ressons, Jonchères et des Etats de Velay; sgr de Chomelix-le-Haut; vendit à Dominique Aubert, bourgeois de Saint-Paulien, les fruits et revenus de ce dernier fief; de plus, en 1728, il céda à Bernard Gallon, les revenus du four banal de cette même seigneurie. Né à Paris, le 27 janv. 1673, il fut capitaine de cuirassiers au Régt du Roi; fut maintenu dans sa noblesse, par jugement du 26 août 1706; ép., le 24 déc. 1699, Marguerite de Belvezer, morte en 1737, ayant été dame de la baronnie et diocésaines vellave de Jonchères, ainsi que de celle de Saint-Just. Elle était fille et héritière de Christophe de Belvezer, baron de Jonchères et des Etats de Velay, et de Louise de Fretat de Boissieux, d'où : 1° Pierre-Cyprien, qui suivra ; 2° Marie-Louise (dernière du nom), dame de la baronnie de Jonchères, le Mazel (fief dont la jouissance lui fut octroyée par une sentence arbitrale de 1762), mariée, le 2 juill. 1721, à Jean-Louis de Nicolai ou Nicolay, baron de Sabran. III. Pierre-Cyprien de Saint-André, chevalier, marquis de Saint-Just-Bellevue (fief qu'il légua par acte du 4 janv. 1774, à Elisabeth Crespin, sa fille, femme de Claude-Dominique de Cublan, ancien major au régt de Dragons d'Autichamp), les Ignes, Chomelix-le-Haut (fief qu'il vendit, le 1er oct. 1765, à Antoine de Vissa- guet, sgr du Bouchet (avec réserves de rentes viagères en faveur de sa femme), baron de Jonchères et des Etats de Velay (1749-1765). Néle 8 oct. 1701, il épousa Madeleine Berthier de Bressanges, et mourut en 1792, s. p. Cf. : Aymard : Invent. G. des Arch. dép. de la Hte-Loire. — A. Jacotin: Invent. — — G. Chne R. Pontvianne : La Ville et le Canton de Craponne, II, 225 et suiv. — Abbé Theillière : Armor. des Barons diocésains. Abbé Payrard : Mélanges — hist., II, 19 en note. Arch, dép. de la Loire (fond Challeyer), liasse 1345.

SAINT-DIDIER (DE; (anct DE SAINT LEYDIER)

(Velay).

Seigneurs, barons de Saint-Didier, Dunières et des Etats de Velay ; sgrs de Monistrol, Saint-Romain-La-Chalm, le Chambon-de-Monistrol, Lapte, Revey- NOBILIAIRE DU VELAY I 23

la rolles, Fressange, Riotord, Rochefort, le Malploton, etc, etc. (Velay), Males- cours (Forez, la Mastre, Bosas, etc. (Vivarais). Armes : au lion la d'azur, d'argent; à bordure, cousue de gueules, chargée de huit de lis d'or. Alias fleurs — : d'azur, au lion d'argent, couronné d'or ; à la bordure de — — — gueules, chargée de huit fleurs de lys d'or Pl. II. Fig. 22. — Cimier : un lion naissant. Supports : deux lions. Cette race a son chevaleresque pris nom du lieu de Saint-Didier-en-Velay, ou Saint-Didier-la-Séauve, arr. d'Yssingeaux. Le plus anciennement connu de cette avoir été Guillaume de maison, paraît Saint-Didier (Guilhemus deSaint-Deydier), et célèbre troubadour vellave gentilhomme (XIIe s.). Il célébra la vicomtesse Bellisende-Marqueze de Polignac, qu'il aimait éperdûment. Celle-ci, soeur du Dauphin d'Auvergne, était mariée au vicomte Héracle II. Après elle, ce fut la comtesse Alix de Glane de Roussillon en Viennois (femme du comte Artaud III, mort en 1228). Dans un beau chant, de 1180, il poussa à la croisade d'Orient et à celle chrétienne que l'Espagne soutenait contre les Maures. Il exposa dans un autre, sa croyance catholique, et combattit les Albigeois. Emule de Bertrand de Born et d'Arnaud il fut Daniel, considéré comme étant le premier poète de son Pour la temps. échapper à vengeance d'Héracle III, il se serait réfugié, suivant la chronique, auprès d'Alphonse, comte de Provence. Il mourut, vers 1185 Jaus- serand II, son neveu, lui aurait succédé, d'après Mandet. De cette noble citons : race, Roger de Saint-Didier, clerc de l'Eglise du Puy — ( 1326) ; Guichard de Saint-Didier, frère de l'abbaye de Doue, témoin du testa- ment de son — oncle, Jaucerand de Glavenas (10 août 1375); Alasie ou Elix, reconnut à du ce qui l'Evêque Puy, qu'elle percevait à Coubladour, à Civeyrac, ainsi le moulin » que appelé « La Muse ( 1389), et, qui se trouvait qualifiée, dans un acte du 23 mars 1419-n. st., dame du château de Loudes et en partie de Vals du — noble de — (banlieue Puy); Guyot Saint-Didier, chanoine du Puy (1426) ; Anne de Saint-Didier, mariée, le 10 janv. 1437, à Pierre de Meyres, fils de Jean et d'Alix de Bonneville de ; — Aimée Saint-Didier, mariée, le Ier juill. 1477, à Claude de Fay, sgr de Solignac, 2me fils de Guillaume et d'Antoinette de Tournon.

Généalogie

I. Guillaume de Saint-Didier, célèbre troubadour, sgr de Saint-Didier (1160- 1185 env.) ; fut l'oncle de Jausserand I, qui suit : II. Jausserand I de Saint-Didier (neveu et successeur du précédent), fut trou- badour, comme lui. Il fut père de : 1° Guigon, qui suivra; 2° Jausserand, cité encore, en 1299 ; 3° Artaud, chanoine de Valence (1274). III. Guigon de Saint-Didier, sgr dudit lieu, avant 1258 (date d'une transaction qu'il passa, en cette qualité, à Guillaume Duchamp, prêtre) ; céda par acte de 1270, à l'Evêque du Puy, le château de Monistrol, son mandement, avec ses appartenances, tous les droits et revenus qui en dépendent, juridiction, patronages, chemins publics et privés, péages, usages, moulins, fiefs, lods, terres, prés, jardins, vergers, îles, bois, « pasquiers », chasses, rivières, ruisseaux, terres cultes, incultes et généralement tout ce qu'il avait audit lieu de Monistrol, moyennant 124 NOBILIAIRE DU VELAY la somme de 1360 livres, avec donations et rémission de toute plus value et autres clauses nécessaires »; reconnut en 1285, le château et bourg de Saint- Didier, avec la justice mère, mixte, impère, haute, basse, etc., la maison de la Séauve, le mas d'Orcines, etc. En 1268, il ne lui était resté que la haute juridic- tion sur Solignac et les fiefs de Reveyrolles et du Chambon (mandt de Monis- trol) ; fit construire le château d'Espaly ; mourut, en août 1283, ayant épousé, dans la période de 1240 à 1250, Isabelle de Bozas, dame de Bozas (qui paraît avoir été la petite-fille de Boson de Bozas), d'où: 1° Jaucerand, qui suivra; 2° Alexandre, chanoine de l'Eglise de Valence, exécuteur testamentaire de son aîné (1299), et qui reconnut, en 1295 et 1309, à l'Évêque du Puy, le château supé- rieur, bourg et prieuré de Dunières, la maison de Bonne-Garde et ses biens sis au village de Planchard ; hommage qu'il renouvela, le 9 nov. 1309, en y ajoutant le mas de Chatagnier (par. de Riotord), Chambeau (par. de Saint-Romain- Lachalm) et du Mas, celui de Pierregourde et le château de Dunières, qu'il promit de rendre à réquisition. IV. Jausserand II de Saint-Didier, sgr dud. (1285-1343) ; reconnut, en 1285, à l'Evêque du Puy, le château et bourg de Saint-Didier, la maison et la seigneurie de la Séauve, avec son mandement, Saint-Victor, Saint-Romain, Dunières, le château de Dunières, tout ce qu'il avait dans celui de Monistrol et en dedans des portes de cette ville, le château et village du Chambon, ce qu'il possédait dans le village de Blanchard ; fut témoin, avec autre Jaucerand de Saint-Didier, damoiseau, du traité de paix que Philippe, roi de France, fit signer entre et par Robert, duc de Bourgogne et le Dauphin Imbert et sa femme Anne, en démêlé, à l'occasion de la succession du dauphin André. Il céda avant 1327, à Guillaume Taillefer, le château et fief du Chambon-de-Monistrol. Guichard de Clérieu, par son codicille du 2 3 oct. 133 1, lui légua sa maison de Valence, dite « du Verger », le moulin de Valence, dit « de la Roche », le vieux péage de Valence, sous la réserve de l'usufruit, pour sa femme. Ledit Jausserand testa, le 3 oct. 1299, demandant à reposer, comme son père, au monastère de la Séauve. Il avait épousé, en 1257, Amphélise de Chalencon, qui testa, le lundi après la fête de la Saint-Michel 1266 (jour de la fête de Sainte-Luce, présume-t-on, à cause de la messe qu'elle fondait, ce jour-là). Elle était fille de Bertrand, sgr de Chalencon (Velay), et d'Eygline de Beaumont. Leurs enfants furent : 1° Alexandre, qui suivra ; 2° Roger, hospitalier de l'Ordre du Temple du Puy, en 1312 ; 3° Guigon ; 4° Bertrand, que l'on croit être le même personnage que Bertrand de Silva, chevalier du Temple du Puy, en 13 12 ; 5° Florimonde. V. Alexandre de Saint-Didier, sgr dudit lieu, Dunières, etc. (i3o3-i332) ; renouvela en 13o3 (en y ajoutant le mas de Pierregourde) l'hommage que son père avait rendu en 1285. En 1328, il transigea avec Pierre de la Roue, au sujet de la justice des mas du Poyet, de Malaure et des Franges. Il testa, le 7 avr. 1327, la demandant a reposer au monastère de la Séauve, au devant du grand autel, en et tombe qu'il avait fait édifier, et dans laquelle, il avait fait transporter son père quelques-uns de ses parents. Il avait épousé, peu avant 1299, Agnès du Cheylar, situes qui semble lui avoir apporté la seigneurie de Rochefort et d'autres biens : près de Beaudiner et de Sainte-Félicie, en Vivarais. Leurs enfants furent 1° Isabelle qui, veuve de Hugues de Haulterive de Vais, épousa, vers 1385, Henri, NOBILIAIRE DU VELAY 125 dit Ploton de Rochebaron (veuf de Mereibelle de Boissier, fille de Géraud), sgr de Montarcher et de Leiniec, 2me fils de Briand et d'Hélix de Senectère, et qui vivait, encore, en 1367; 2° Guiotte, dame d'honneur de Luce de Beaudiner, baronne de Cornillon (Forez), en 1337. mariée à Audebert, sgr de Châteauneuf et de Saint-Quentin (Velay) ; testa le 2 1 juin 1373, en faveur de sa petite-nièce, Tiburge de Saint-Didier (fille de Pierre, dit Testard), lui substituant, si elle mourait s. p., le monastère de la Séauve, dont elle fut la bienfaitrice ; 3° : VI. Jaucerand III de Saint-Didier ( 1332-1367) reconnut, en septembre 1334, à Lioutaud de Solignac, le village de la Souche, la grange del Mas et la Murette, les mas de Coubladour, la Feuille « Chasalet », Préalates, etc., avec leurs appar- tenances, celui d'Aleyras et tout ce que noble Dalmas de Guyn possédait à Saint- Didier, avec toute sa juridiction. Il fut du nombre des seigneurs ecclésiastiques et laïcs, qui protestèrent contre les impôts établis par le Roi, pour la réparation du port d'Aigues-Mortes (7 juill. 1336). Il aliéna la maison-forte du Malploton (« du Maz »), ainsi que les terres de la Fressange, en faveur de Briand de Roche- baron, qui les rétrocéda, le 22 juill. 1352, à N. Allier de la Fressange. Il épousa : 1° dans la période 1327-1329, Tiburge de Lapte, fille et héritière de Pierre dé Lapte, dit de Bellegarde, sgr de la Mastre, Lapte, et d'Alix ou Alaïs de Lapte ; 2° Garine de Saint-Romain de Valmordane, qui testa au château de la Mastre, en 1367, ayant eu trois fils : 1° Guichard, commandeur d'Auvergne (ordre de Saint-Antoine) : 2° Alexandre, sgr de Mercuret ( 1396) ; 3° : VII. Pierre de Saint-Didier, dit Testard (héritier universel de son père et de sa mère), sgr de Saint-Didier, Lapte, etc.; reconnut, en 1362, à l'Evêque du Puy, le château de la Bastide-d'Andaure, ainsi que son mandement ; possédait des biens à Lapte, Montjuvin, Brossettes, les péages de Lapte et du Pont de la Sainte (près Yssingeaux). Il épousa, en 1350, Philippe Bertrand de Colombier, dame de la Bastide-d'Andaure (fief, forteresse, mandement, juridiction haute et basse, qu'elle reconnut, en 1383, à l'Evêque du Puy). Elle était fille de noble Barthélemy et d'Huguette de Laliguez d'Allegrin. Ils eurent deux filles : 1° Isabeau, ou Isabelle, Bellonde, mariée à Randonnet, dit le Grand Armand, vicomte de Poli- gnac (veuf de Marguerite de Solignac, et remarié en 3mes noces, en janv. 1379, à Marguerite de Beaufort) ; 2° Thiburge qui, veuve de Jean II de Polignac, fils du vicomte précité et de Marguerite de Solignac, épousa, le 26 mai 1379, Louis de Ghâteauneuf-Randon, baron de Joyeuse, fils unique de Randon Ier, baron de Joyeuse, et de Flore de Cailus, auquel elle apporta tous ses biens. En 1395, le nouveau seigneur de Saint-Didier renouvelait l'hommage rendu en 1285.

Les de Saint-Didier, en Bretagne (Nota).

La Chesnaye Desbois (loc. cit.) mentionne en Bretagne, une famille du nom de Saint-Didier, lui assignant les mêmes armes portées par les Saint-Didier, de Velay. Il fait remarquer, que la bordure « chargée de 8 fleurs de lys d'or » lui a été concédée par Charles VI, en témoignage de la reconnaissance que ce prince eut en égard aux services qu'il en avait reçus. Des membres de cette famille, de Bretagne, il cite : Haimond de Saint-Didier qui. suivant le Cartulaire de Saint- — Florent, vivait en l'an 1000; Robert de Saint-Didier, rappelé dans les titres 126 NOBILIAIRE DU VELAY

— du monastère de Marmoutiers (i 156-1199) ; Thiébaud, de Saint-Didier, chevalier, qui, avec Robert Duguesclin, sgr de Broons, et Hervé de Mauny, fut exécuteur testamentaire de Jeanne Malaimains, dame de Sens, femme dudit Robert, et mère du fameux Connétable (juin 1350). — Cf. : La Chesnaye-Desbois : Le Dict. de la Noblesse. A. Lascombe : Réper- toire : (art. Loudes, le Chambon-de-Monistrol, la Bâtie d'Andaure, Saint-Didier). — — A. Jacotin : Preuves ; Invent. G. C. Fabre : La Haute-Loire, n° 5, pp. 26 et — — suiv. Arnaud : Hist. du Velay, I, 166. L. Pascal : Bibliogr. (art. Saint- — Quentin, la Bâtie d'Andaure). Tablettes hist. du Velay, I, 495, 5 13, 563.— — D'Assier de Valenches : Les Fiefs de Forez, 13. FI. Benoît d'Entrevaux : — Armor. du Vivarais (art. Saint-Romain-Valmordane). Huillard Bréholles : Titres de la Maison ducale de Bourbon, I, 318. — A. Boudon-Lashermes : Le — Grand Pardon de N. D. du Puy, 68 en note. Chne Ul. Chevalier: Regestes — — dauphinois. E. Salomon : Les Châteaux hist. du Forez. Etc.

SAINT-GERMAIN (DE)

(Velay).

Seigneurs de Saint-Germain-Laprade, Pébelit (près Saint-Germain), Mons (près le Puy), Saint-Quentin, la Pénide, et en partie de Mercoeur, Chaspinhac, la Toureille, la Prade, etc. (Velay). Armes : de..., à trois pals de..., sommés d'une fleur de lys de... A l'ouest d'une vaste prairie (d'où le nom de Saint-Germain-Laprade, Sanctus- Germanus, de Prata), se dresse, à l'ombre d'une tour romane servant de clocher à l'église paroissiale, l'antique château de Saint-Germain, détruit en partie, au cours des guerres de la fin du XVIe s., et reconstruit par l'abbé de Morgues ou de Mourgues, sgr dudit, aumônier de Marie de Médicis, réfugiée en Belgique. La grande illustration de la 1re maison de Saint-Germain, fut Guy ou Guigues, Guigon de Saint-Germain, sgr dudit [1398). Il devint : chanoine, puis Prévôt du Chapitre du Puy (3 juill. 1339), chapelain du Pape, auditeur des causes du Sacré-Palais, médiateur, nommé à Avignon, entre le roi de Bohême et l'arche- vêque de Trêves, gérant des biens que les papes Jean XXII et Benoît XII possé- daient en Italie. Il fut du nombre des Seigneurs laïques et ecclésiastiques de Velay, qui protestèrent contre les impôts dont le Roi de France les avait frappés, à l'occasion des réparations à effectuer au port d'Aigues-Mortes (7 juill. 1336). Il fut nommé évêque de Montesione (humble village qui se vit, ainsi, érigé en un siège d'une évêché), le 31 mai 1369 ; administrateur du patrimoine de Saint- Pierre, en Toscane, et enfin, évêque du Mont-Cassin (dès le 6 nov. 1340). Il n'occupait plus ce siège, en juillet 1341. Il avait testé, le 29 juill. 1341, et mou- rut, le 2 août de la même année. Guichard de Saint Germain fit, en 1159, donation d'une appenderie sise à Péblit, qu'il avait acquise des Lépreux de Brives ; cela, en faveur des chevaliers NOBILIAIRE DU VELAY 1 27 de Saint-Jean de Jérusalem du Puy. Vers 1236, Gilbert de Saint-Germain, che- valier, céda à la collégiale de Saint-Georges du Puy, des cens annuels sur le ter- roir de Chassende ; vente ratifiée par Pons de Saint-Germain, son fils. Le ven- deur parait s'identifier avec Gilbert de Saint-Germain, qui vendit à Guillaume Chandorat, bourgeois du Puy, la seigneurie de Mons, près le Puy (jour de la Saint-Michel 1263). Jean de Saint-Germain fut témoin à un échange passé entre le fordoyen du Chapitre du Puy et l'Hôpital du Puy (12 sept. 1245). Jacques de Saint-Germain (de Sancto Germano), chanoine du Puy, fut témoin à un acte du 17 nov. 1269, concernant le paiement d'un legs consenti à l'Université Saint- Mayol, du Puy, par Guillaume de Chalencon, frère de Bertrand III, chevalier.

Généalogie.

— I. Guillaume de Saint-Germain, sgr dudit lieu et de Saint-Quentin (1285). En 1280, le vicomte de Polignac lui céda la justice de ce dernier fief: II. Noble Pierre de Saint-Germain hommagea en 1285, à l'Evêque du Puy, la forteresse et lieu de Saint-Germain, avec la justice mère, mixte, impère dudit lieu, et ses biens sis dans la paroisse de Saint-Germain et au mas de Mezères (mandt de Mercoeur, en Velay). Il épousa N. de Glavenas (Glavenasse) qui, veuve et tutrice, renouvela l'hommage de 1285, et de plus, ses biens sis au mas de la Prade (mandt de Chapteuil) et le fief et terre, que Pierre Gibert tenait à Pébelit. En 13 1 1, ladite demoiselle de Glavenas reconnut à l'Evêque, 10 livres tournois de rente annuelle, que lui donna son mari. De ce mariage naquirent : 1° Guy ou Guigon, damoiseau, évêque du Mont-Cassin, qui reconnut, en 1328, à l'Evêque du Puy, le château de Saint-Germain, ce qu'il avait dans le château et le mandement dudit lieu, ainsi que dans celui de Mercoeur, au mas de la Tou- reille et de Laprade. Il mourut, avant le 24 oct. 1339, ayant laissé tous ses biens, — à sa soeur Aiglina ; 2° Aigline, précitée ; 3° Pons, qui suit : III. Noble Pons de Saint-Germain, sgr dudit lieu (reconnaissance qu'il fit, en 1309, à l'Evêque du Puy, pour le lieu, la justice, etc. de Saint-Germain) ; ép. noble Marguerite de Villaret qui, fille de Guillaume, sgr de Séjallières, testa, le 24 oct. 1339, laissant : IV. Noble Arnaud de Saint-Germain, dit de Villaret, reconnut en 1341, à l'Evêque du Puy, ce qu'il avait acquis du sieur Guigo Condamy, dans le château et mandt de Saint-Germain. De concert avec Aigline de Saint-Ger- main, son épouse, il renouvela en 1344, l'hommage de 1328, y ajoutant le mas de la Pénide (hommage renouvelé, en 1362, par le vicomte de Turenne, baron de Bouzols en Velay). Cf. : A. Lascombe : Répert. (art. Chapteuil, Saint-Germain-Laprade, Mer- — — coeur). Abbé Payrard : Mélanges hist., II, 127 et suiv. A. Jacotin : Invent. — G. Tablettes hist. du Velay (La Baronnie de Saint-Germain-Laprade, par — Charles Rocher). A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux. Le Vieux- — Puy ; Le Grand Pardon de N.-D. du Puy. A. Chassaing : Cartul. des Hos- — pitaliers, XXIX. Chne R. Pontvianne : Recherches hist. sur l'Abbaye de Doue. 128 NOBILIAIRE DU VELAY

SAINT-HAON (DE), DE SAINT-AHOND

(parfois : DE RIBAINS)

(Velay).

Seigneurs, barons de Saint-Haon ; sgrs de Jagonas, Ribains, Jagonzac, et en partie de Chazeaux (près Séneujols), Pratclaux, Charbonnière, Jonchères, Jon- cherettes, Serres, L'Herm, Saint-Martin-de-Fugères, etc. (Velay); sgrs de Lauriat [Auvergne) ; possessionnés dans la paroisse d'Aurouse [Gévaudan). — — Armes : de gueules, à la bande d'or. Pl. II. Fig. 23. Cette 1re maison de Saint-Haon ou Saint-Ahond (de Sancte Abundo) n'a pas la même origine, que celle du même nom, forézienne, connue, parfois, sous celui de « Saint-Haond-Le-Châtel ". Celle qui nous occupe eut pour berceau le — lieu de Saint-Haon (ou Saint-Ahond., en 1208; S. Ahond, en 1506; — S. Abundus, en 1525 ; S. Ahon, en 1530 ; — S. Aveung, en 1585), cant. de Pra- delles). De cette race chevaleresque, éteinte dans celle de la Rodde, furent : Guillaume « Gibert » qui était possessionné au château de Charbonnier, ainsi qu'au terroir de Pratclaux (par. de Landos), suivant la reconnaissance qu'il en fit, en 1204, à — l'Evêque du Puy ; Guillemette de Saint-Ahond, dame dud., mariée en 1273, à — Hugues Dantil ou d'Antil, qui devint, ainsi, maître du fief de Saint-Haon ; Jean « de Ribains » qui, fils des précédents, reconnut, en 1291, à l'Evêque du — Puy, sa maison sise à Landos; Gilbert de Saint-Ahond, chevalier, qui hom- magea, en 1285 et 1305, audit Evêque, ses biens à Jonchères, et en 1296, ce — qu'il possédait à Serres, à Jagonnas et à Jonchérettes, entre autre ; Guigonne (soeur du précédent), dame en partie de Chameaux (près Séneujols), qui, en 13 19, vivait avec son mari, Pierre du Crozet, damoiseau; — noble Pierre de Saint- Haon, qui reconnut en 1308, à l'Evêque du Puy, une pagésie sise dans la paroisse d'Auroux, en Gévaudan ; hommage que noble Hugon de Saint-Haon — (D. de Mende) renouvela en 13 15 ; Raymond de Saint-Ahon, qui mourut avant 1330, laissant deux fils : Olivier et Guigues qui, cette année même, cédèrent à Pierre de Cayres (d'Agrain), tout ce qu'ils avaient au mas de Mala- — fosse ; m" Bernard Haon (Habundus), cité en qualité de procureur de Ber- nard Brun, évêque du Puy, dans un acte de 1333, et qui pourrait s'identifier, — avec Bernard de Saint-Ahon, chanoine de l'Eglise de Clermont, en 1343 ; Aymond ou Emon de Saint-Ahond, sgr dudit lieu (21 nov. 139 ) ;— noble eneis de aint-Ahond [de Sancto Abundo), qui fut témoin, avec noble Gilles « de Metatis », de la donation, que Louis de Montlaur fit du fief de d'Aulneyres (près Monzat, en Vivarais), en faveur de noble Raymond de la Molette, du lieu — de Jalasset (par. de Saint-Laurent-les-Bains) (28 juin 1401) ; Guiot de Saint- Ahond, chevalier, sgr dudit lieu, Chambellan du Roi, et son Bailli en Velay de (février 1421-16 déc. 1423, date de sa mort), marié à Marguerite Juéry, dame — Vitrac, qui testa, le même jour que son mari (3 juill. 1416) ; Jean de Saint- sa Haon (de Sainct-Haond), conseiller du Roi, gentilhomme ordinaire de DU NOBILIAIRE VELAY 129 chambre, Bailli royal de Velay (lettres patentes de Charles VII, de 1427) ; charge qu'il remplit, les 11 janv. et 31 août 1428; en fut suspendu (ordonnance du — 13 oct. 1444); réintégré, ensuite; Geoffroy de Saint-Haon, abbé séculier de — Saint-Pierre-Latour, du Puy (15 oct. I5I6); Guyot de Saint-Ahond, Com- mandeur de Nébozac (D. de Clermont) qui fit, le 2 juin 1491, une fondation en — l'église de Saint-Haon ; Armand de Saint-Ahond, curé d'Aurouze, auteur d'une autre fondation, le 21 mars 1492;— Philibert de Saint-Haon, du Cros, qui en fit une autre, le 15 mars 1520, alors que sa veuve, Antoinette de Beaune, en consentait une autre, les 26 mars et 26 juill. 1546 ; — Gilbert et Antoine de Saint-Ahon, qui cédèrent à Jacques Guitard, leur fief de Saint-Martin-de- Fugères (1511). La branche aînée se trouvait représentée en 1540, par Jean de Saint-Ahond, sgr dudit lieu, « écuyer » (ainsi qualifié, dans des actes des 3 avril et 27 nov. 1540). Il mourut, avant 1565, laissant : Philibert, qui lui succéda dans ses biens. Celui- ci eut deux fils : 1° Claude, sgr de Saint-Ahond et de Jagonnas, qui épousa Mar- guerite Bertrand (soeur de noble Jacques Bertrand, juge, pour le Roi en la Cour Commune du Puy); 2° Clauda, mariée à noble Annet de la Roue, sgr du Poux (D. de Clermont). Ysabeau de Saint-Ahond apporta les biens de sa branche, à son mari Jean de la Rodde (Voy. notice de la Rodde).

Branche des Seigneurs de Lauriat (Auvergne).

Sur le trajet d'Arvant-Brioude, on aperçoit, après avoir admiré l'imposant donjon féodal de la Roche, les ruines du château de Lauriat, dont l'existence en l'an 1000, déjà, nous est révélée par le Cartulaire de Brioude. En 1480 env., Antoine de Saint-Ahond, chevalier, épousa Dauphine de Rochefort d'Ally, dame de Lauriat. Jean, leur fils et héritier de leurs biens 1540), fut l'aïeul de Philibert de Saint-Ahond, qui mourut en 1565, laissant : 1° Pierre, qui suivra; 2° Valentin, Commandeur de la Feuillade (Ordre de Malte), héritier universel de son aîné. Pierre Ier de Saint-Ahond, écuyer, sgr de Lauriat, testa, le 26 déc. 1571, lais- sant de sa femme, Marguerite de Pons (des Seigneurs de la Grange) : 1° Pierre II, s. all., et dont la succession fut partagée en 099, entre ses trois soeurs; 2° Antoi- nette, dame de Lauriat, qui mourut en 1581, ayant épousé, en 1575, François de Pélacot, sgr de la Rousse, fils d'Hilaire ou Alyre, sgr de la Rousse, et de Jeanne de Vigier de la Valette ; 3° Anne, mariée à Claude de Mars, sgr de Châ- teauroux (Bourbonnais) ; 4° Françoise, mariée au seigneur de Leyrette. — Cf. : A. Lascombe : Répert. (art. Auroux, Charbonnier). Tablettes hist. du — — Velay, VII, 328. A. Boudon-Lashermes : Le Vieux-Puy. Abbés L. Jarrot — et R, Pontviane : La Seigneurie d'Agrain, 39. Arnaud : Histoire du Velay, — — II. A, Jacotin : Preuves; Les Baillis et les Juges royaux de Velay. Emm. — Grellet de la Deyte : Louis, comte de Montlaur, 13. Cartul. de Brioude.

Tome VI 9 130 NOBILIAIRE DU VELAY

SAINT-MARCEL, DE SAINT-MARCEL DE CHANDORAT

(Velay).

Seigneurs de Saint-Marcel, Auteyrac, Fayouse, etc. (Velay), Saint-Léger et en partie de Monlet, Boissieux, etc. (Auvergne). Armes : « parti d'argent, à la bande d'azur, engrêlée, accompagnée de six roses de gueules ; à la bande d'argent, à la cotice d'azur de trois pièces, bordée — — de gueules ». Pl. II. 24. Cette famille, toute différente de celle du même nom, mais d'origine foré- zienne, comptait, dès une époque reculée, parmi celles de bonne bourgeoisie vellave, enrichies dans le commerce (XIIIe s). Deux siècles après, elle donnait des consuls de la ville du Puy. En 11 73, Bernard de Saint-Marcel était clerc de l'Eglise du Puy. Lui ont appartenu : Jacques et Barthélemy de Saint-Marcel cités dans un — accord passé, le 2 nov. en 13 13, entre les Templiers du Puy et Girard Belluye; Barthélemy de Saint-Marcel (de Sancto Marcello) fut témoin à un acte du 29 mai 1276, concernant l'Université Saint-Mayol du Puy; — « Prudent homme » Jacques de Saint-Marcel de Chandorat, propriétaire d'un immeuble sis au ter- — ritoire appelé « La Granga », au Puy (1252) ; noble Gabriel de Saint-Marcel, sgr dud., et de la Bastide (arrière-petit-neveu du cardinal Bertrand, frère de — Marguerite, qui épousa, en 1300, Barthélemy de Colombier; Barthélemy de Saint-Marcel, leur fils, qui eut de son mariage contracté avec Huguette de Vali- — gneuse, une fille, Pétronille, mariée, en 13545 Catherine de Saint-Marcel, — qui étant veuve de Dalmas Rocel, testa, le 26 déc. 1333 ; Jacques « de Saint- Marcel de Chandorat », sgr de Boissieux (près la Chaise-Dieu), qui reconnut en 1364, à l'Evêque du Puy, le mas et le fort d'Auteyrac, puis, les 22 avr. 1358 et 12 avr. 1286, à la vicomtesse de Polignac ; fut élu Ier consul du Puy (1322); ép. N. Chandorat, soeur de Dalmas Chandorat, chanoine du Puy (dont il hérita, — le 17 juill. 1348); Jean de Saint-Marcel qui, fils du précédent, « reconnut » le 3 oct. 1392, au vicomte de Polignac, le territoire appelé Chastel-Eyraud, deux maisons, sises à Espinasses, au mandement de Solignac, ainsi que, les mas dits — « Mas deus Gauter » et « Mas deux Cayretz » avec leurs appartenances ; Cathe- rine de Saint-Marcel qui, veuve de Dalmas Rocel, bourgeois du Puy (dont un fils, Jean Rocel, sgr de Rochefort, qui testa, le 12 févr. 1348, en faveur de Jean de Saint-Marcel, bourgeois du Puy), testa, le 26 déc. 1333, demandant à reposer dans l'église des Jacobins de cette ville, instituant héritiers universels, ses fils Jacques et Jean, et faisant diverses donations à ses autres fils : Dalmas, cha- noine de N.-D. du Puy ; Guillaume, moine de la Chaise-Dieu, et Durand ; fai- sant des legs, aux couvents de femmes de Lavaudieu, des Chazes, de la Séauve, — de Bellecombe, de Vorey et de Vais ; noble Guillaume de Saint-Marcel, sgr de Fayouse, marié, en juillet 1350, à noble Pétronille Bertrand de Colombier, fille de Barthélémy et de Liguette de Laligney, et nièce du cardinal Pierre Ber- — trand du Colombier; Pierre de Saint-Marcel qui, fils de Barthélemy, précité, céda, de concert avec lui, le 8 déc. 1376, à l'Université Saint-Mayol du Puy, une rente annuelle, assise sur une maison, en la rue Pannessac de cette ville, et qui, NOBILIAIRE DU VELAY 131

de son mariage avec Elisabeth de Coubladour, eut une fille, Aliénore, mariée à — Avignon, avant 1440, à noble Gabriel Mercier, mort s. p. ; noble Guillaume de Saint-Marcel, chevalier, qui vendit à la collégiale de Saint-Agrève du Puy, une rente annuelle de 40 sous tournois, à percevoir sur un immeuble de la rue Cha- — marlenc, au prix de 43 francs d'or (17 déc. 1373) ; Jean de Sainct-Marcel, chorier de l'Eglise du Puy (1461); — noble Jean de Saint-Marcel, marié à noble Philippe de Crottes, qui testa, le 6 juill. 1440, en faveur de leur fils — Jacques; Louis de Saint-Marcel (de Sancto Marcello), chanoine de N.-D. du — Puy, le 31 juill. 1473-1485 ; Jean de Saint-Marcel, chanoine et syndic de l'Uni- — versité Saint-Mayol du Puy (1454); « noble homme maistre Gabriel de Saint-Marcel, escuyer, docteur en tout droict, habitant Le Puy », qualifié sei- gneur de Saint-Marcel et de la Bastide, qui testa, le 4 mai 1555, fondant un con- cours littéraire et musical, en l'honneur de la Sainte-Vierge (« ce chant royal rend le tribut de pris....) ; mourut, le même mois, laissant une fille, Clauda ou Claudie qui, dame en partie de Monlet, épousa N. de Maximy. — Cf. : A. Jacotin : Preuves; Invent. G. A. Chassaing : Les Fastes consu- — — laires. Chr. d'Et. Médicis, I (publiées par A. Chassaing). A. Lascombe : — Répert. (art. Auteyrac). —Comm. de M. le chne E. Mercier. A. Boudon- — Lashermes : Le Vieux-Puy. Chne J. J. Monlezun : Loc. cit. —Tablettes hist. du Velay, n° du 1er mars 1877, p. 3o6.

SAINT-PAUL (DE), DE SA1NT-POL

(Artois).

Seigneurs de Louhans, le Chambon, Murols, Allanches, Saint-Paul-de-Salers, Saint-Paul-des-Landes, le Châlard (par. de Saint-Anthême. au dioc. de Cler- mont), Charras, Villedieu, le Saillans ou le Saillant, Recoul d'Aubrac, Farney- rolles, etc. (Auvergne), la Fouillouse, Saint-Paul-de-Vézelin, Saint-Paul-en- Jarez, la Tour-sur-Jarez, Saint-Maurice-sur-Loire, Marcilly, Chatelneuf, Cham- bles. Grangent, Essalois, Maisonforte, Clérimbert, Vassalieu, etc. (Forez), Vaux, Chazelet, Le Meynial, Vérines ou Veyrines, etc. (Velay), Thoras, Serve- rette, Châteauneuf-de-Randon, Saint-Paul-le-Froid, Brugerette, Arzenc, Recoux, etc. (Gévaudan). — Armes (1096) : d'azur, à la gerbe d'or. PI. II. Fig. 25. Armes (après la Croisade) : d'azur, à trois pals d'argent ; au franc-canton — de sable, chargé d'une croix byzantine d'argent. PI. II. Fig. 26. De cette noble race, encore représentée, et dont les armes figurent à la Salle des Croisades, furent : Guillaume de Saint-Paul, chanoine de la collégiale Saint- Georges du Puy, qui dans son testament daté du 2 sept. 1277, citait sa nièce — Ebrard, religieuse au couvent de Lavaudieu (Auvergne); Pierre de Saint-Paul, prieur de Saint-Maurice-de-Roche, le 28 mars 1311 n. st.; — Jean de Saint- 132 NOBILIAIRE DU VELAY

Paul, 14e abbé de Doue en Velay (1340-1351), qui fut l'un des exécuteurs testa- mentaires de Jaucerand de Glavenas (10 juill. 1342); — Jacques et Guillaume de Saint-Paul, frères, clercs de l'Eglise du Puy et propriétaires d'un immeuble — au terroir de Saint-Agrève au Puy (4 août 1347) ; Pierre de Saint-Paul, clerc — donat de l'Hôpital du Puy ( 1345) ; noble François de Saint-Paul, habitant Le Bois (par. de Saint-Maurice-de-Roche), père de Louise, qui épousa p. c. du 10 janv. 1609, noble Maurin qui, devenue veuve, fit en 1610, une donation à son fils, à l'occasion de son mariage avec noble Gabrielle de la Volpilière, fille de — René; Guillaume de Saint-Paul, écuyer, sgr de Villedieu et du Châlard, bailli de la Roue, décédé en 1650, ayant épousé, avant le 29 juill. 1634, Jeanne de Sicard (veuve de Christophe de Beaufranchet, veuf lui-même, de Catherine — de Frédeville) ; François de Saint-Paul, écuyer, né le 23 juill. 1659, au Meynial (près Saint-Jean-de-Nay, Election de Brioude), qui, fils de Marcellin, écuyer, sgr de la Garde, et de Françoise de Lombard, fit enregistrer ses armes (d'argent, à trois pals de gueules; au franc-quartier d'argent, chargé d'une croi- — sette de sable) ; Marguerite de Saint-Pol de la Queyrellière, de Chazelet, mariée à Etienne Dufèvre de Chazournes (dont, Louis, marié en 1723, à Jeanne- Marie Girard de Vaugirard.

Branche aînée.

I. Hugues de Saint-Pol (en Artois) ép. en 1057, Marguerite de Rochefor d'Ally, fils d'Antoine II et de Marguerite d'Ally : II. Hugues II de Saint-Pol ép., en 1091, Marguerite de Peyre-Sainte- Colombe-Marchastel ; III. Hugues III de Saint-Pol ép., en 1142, Alix de la Rivière-Seignelay : IV. Ponce de Saint-Pol ép., en 1193, N. de Beaulieu-Persac : V. Hugues IV de Saint-Pol ép., en 1241, Catherine de Lombard : VI. Jean de Saint-Pol ép., en 1290, Florie de Busset : VII. Antoine de Saint-Pol ép., en 1335, Sibylle de Vie, fille de Robert : VIII. Louis de Saint-Pol ép., en 1372, Marguerite d'Apchon-Brezons- Nonette-Saint-Amand-Tallende, fille de Guillaume, Comptour d'Apchon : IX. Guillaume de Saint-Pol ép., en 1418, Louise de Cortial, fille de Pierre : X. Astorg de Saint-Pol ép. en 1467, Jeanne de la Farge-Monclard : XI. François de Saint-Pol ép. en 151O, Gabrielle de Gironde, fille d'Armand : XII. François de Saint-Pol ép. en 1566, Elisabeth Guérin de Châteauneuf- Randon, d'Arzenc : XIII. Guillaumet-Claude de Saint-Pol ép., en 159 1, Antoinette de Roche- maure ou de Rochemor :

XIV. Claude-Guillaume de Saint-Pol ép., en 1639, Guillemine d'Escorailles, fille de Louis et de Guillemine de Fontanges : XV. Guillaume-Antoine de Saint-Pol ép., en 1676, Marie de Grollet-Grolée- Soulages-Pierrefort (ou Peyre-Grollet-Oradour : XVI. de Saint-Pol Jacques ép., en 1715, Louise de la Volpilière du Grail, fille de Guillaume et de Louise de Brugier : XVII. Philippe-Claude de Saint-Pol ép., en 1750, Françoise de Darne de Recoules d'Aubrac : NOBILIAIRE DU VELAY 133

XVIII. André de Saint-Pol ép., en 1777, Marie-Jeanne de Rigal du-Puy- Martin-d'Apchier (héritière des noms et armes de sa branche), fille du maréchal de camp de ce nom, et de Delphine de Roquier de la Valette ; XIX. Pierre-Jean de Saint-Pol ép., en 1800, Marie-Anne Valette : XX. Pierre-Jean, comte de Saint-Pol, ép., en 1841, Henriette-Charlotte de Vautard : XXI. Jean-Antoine-Théophile, comte de Saint-Pol, ép., en 1875, Léonie- Marie Plaine.

Branche des Seigneurs de Chazelet (Velay).

De cette branche, furent : Claudine de Saint-Paul de la Guillanche, mariée à Louis de la Chassaigne, sgr de Sereys (d'où Marie, qui épousa, le 17 sept. 1523, Jean de la Reynerie, écuyer, sgr dudit lieu et de Lorlanges en Auvergne); et peut-être, Jean de Saint-Paul, sgr de Vérines, père de Marguerite, qui mourut en 1727, ayant épousé, le 25 nov. 1664, Philibert d'Aboin de Cordes ( 1645-1683), fils d'autre, Philibert et d'Antoinette du Port.; — Catherine de Saint-Paul, qui mourut, le 24 avr. 1709, à l'âge de 27 ans, ayant épousé : 1° le 7 mars 1707, Sylvestre d'Arzon, écuyer (de la par. de Nérac, dioc. de Saint-Flour) ; 2° le 8 août, même année, Laurent de Bernard, fils de Jean-François, sgr de Bergoujac. La filiation de cette branche remonte à : I. Louis de Saint-Pol, sgr de Vassalieu (du chef de Marguerite de Vassalieu, — dame dud., que l'on croit avoir été de la maison d'Angérieux; fief qu'il reconnut en 1390) : II. Louis II de Saint-Pol, sgr de Vassalieu, capitaine-châtelain de Saint- Maurice ( 1408), de Châteauneuf et de Marcilly (1414) : III. Antoine de Saint-Pol, capitaine-châtelain de la Tour-en-Jarez : IV. Sébastien de Saint-Pol (auquel remontent les preuves de cette maison, du 18 juill. 1669), écuyer, sgr de Vassalien (fief, dont il reconstruisit le château, en 1497), Maison Forte, la Guilanche; testa, le 5 juin 15 18, laissant de Catherine de Rochefort : V. Antoine de Saint-Pol, dit la Guilanche, écuyer, sgr dud., Vassalieu, Cha- zelets ; ép., le 20 juin 1535, Claudine de Chazelets, dame dud., fille de Jacques, sgr de Chazelets, et d'Aymac Sicard de Cublèze, d'où : 1° Jean, qui fut exempté, le 17 févr. 1590, du paiement de la taille, à cause de sa noblesse; 2° Philippe, qui suivra; 3° Claude, femme d'Aymar ou Marcole Parchas, sgr de Villeneuve, fils d'Antoine et de Louise Berger; 4° François, cité, après son aîné; 5° Clau- dine, mariée à Guillaume de Rochebonne, fils de Pierre et d'Hélips de La Bourange. VI. Philippe de Saint-Pol, sgr de Chazelets ; ép., le 23 nov. 1569, Anne de la Rivière, fille d'Hector ; et fut assassiné, près de L'Arbresle en Lyonnais (5 juin 1590), laissant : 1° François, qui suivra; 2° (nous le présumons, en nous basant sur les dates) Marcelin, sgr de Chazelet, marié à Barthelemine Fournier (veuve, elle fut marraine de son petit-fils, Jean-Jacques de Terrasse de Chaba- nolles, bapt. après, le 8 août 1640), d'où, Isabeau, mariée à Jean Terrasse de Chabanolles, fils aîné de Jacques et de Girine de Fraix, dite de la Pomme. DU VELAY 134 NOBILIAIRE

VII. François de Saint-Pol, cosgr de Chazelet; ép., le 5 nov. 1600, Catherine de Baulieu, dont : 1° Gaspard, écuyer, sgr de Chazelets, marié, le 8 août 1640, à Hélène de Vèze (dite à tort, « de Vesc », par L. de la Roque : loc. cit.), d'où, Marie, veuve en 1715, de Robert d'Allard-Vendosme; 3° Paul, sgr de Cluzel, capne au régt de Lyonnais, tué au siège de Montrond, en Lyonnais (1652) ; 4° Marcellin (1613-1693), qui- fut maintenu dans sa noblesse, en 1667, ayant épousé, le 7 août I65I, Françoise de Lombard, dame du Meynial (Velay), d'où : a) Gaspard (29 oct. 1655), filleul de Gaspard de Saint-Pol, sgr de Cha- zelets ; b) François (13 juillet 1659); c) Claude (1ermai 1666), filleul de Claude de Roehefort, sgr de Pompéran, et d'Anne de Saint-Paul de la Bruyère, y demeurant, paroisse de Saint-Pierre-du-Champ ; d) Louis (1er déc. 1669); e) Marcellin (24 mai 1674). VI bis. Noble François de Saint-Paul, sgr de Chazalet (du chef de sa femme) et en partie de Villedieu, gendarme de la Cie du Sénéchal de Lyon, fit, le 11 nov. 1626, à Just de Serres, évêque du Puy, se préparant à consacrer à nouveau l'autel de la chapelle de N. D. de l'église d'Aurec, lequel venait d'être profané, que cette chapelle avait toujours appartenu à sa famille et qu'il était tenu de lui assurer une vente de 3 livres, pour la célébration de douze messes annuelles. Il avait épousé : 1° Anna Maurin, dont il était veuf en 1616, au moins; 2° Jeanne Sicard (veuve de Christophe de Beaufranchet), fille de Claude et de Mathilde de Mon- tagnet, dont : VII. Gaspard de Saint-Pol, possédant des biens à Jussac (1669), naquit, le 15 janv. 1610 ; ép. en 1642, Bonne de Saint-Pol, sa cousine : VIII. Claude-Charles de Saint-Pol (18 sept. 1645-22 mai 1700) ép. en 1666, Catherine de la Fare, fille de Guillaume, sgr de Monclard : IX. Claude de Saint-Pol (8 févr. 1680-3o juill. 1770), sgr de Monclard, le Châlard ; ép. Angélique Dantil de Ligonès, fille de Guillaume et de Catherine de Châlus : X. Jacques de Saint-Pol (1720), chevalier de Saint-Louis; ép., le 26 févr. 1753, Magdeleine de Terrasse de Chabanoles, fille de Joseph-Pierre, sgr des Breux, et de Jeanne Gaillard ou Gailhard : XL Benoît-Anthème de Saint-Pol (2 févr. 1767), sgr de Villedieu, le Châlard ; produisit ses preuves, pour son admission à l'École Militaire (1777).

Les Seigneurs de Vaux (Velay).

En 1597, Jean de Saint-Pol, était seigneur de Vaux et de Vassalieu. Dans la nuit du 17 oct. 1594, Louis de Saint-Pol, sgr de Vaux, étant à la tête, des Roya- listes assiégant les Ligueurs, maîtres de la ville du Puy, fut tué devant cette place. Il eut un fils naturel, Vital de Saint-Pol (qui brisait les armes de son père, d'un chef d'or, chargé de trois coeurs de gueules, alias d'un lambel de trois pendants de..), qui, de concert avec François de Saint-Maurice, acquit de sa soeur, Jeanne de Saint-Pol, dame de Vaux, le château de Vassalieu, qu'il affecta à un asile destiné à des orphelins, qu'il éleva par charité. Il mourut, le 10 nov. 1639, léguant son château de Vassalieu, aux Oratoriens de N. D. des Grâces. De son mariage contracté avec Marcelline d'Hérail de Pierrefort-la- NOBILIAIRE DU VELAY 135

Roue, Vital de Saint-Pol laissa deux filles, qui héritèrent de lui 1° Jeanne dame de Vaux : fief qu'elle apporta, le 10 févr. 1602, à son mari, Jean de Saint-Germain d'Apchon, sgr de Cérézat, fils d'Antoine, sgr de Cérézat, et de Christine d'Albin ; laquelle, devenue veuve, transigea, en 1630, avec son beau-frère; 2° Juste, dame de la Guilanche, fief qu'elle apporta, en 1630, à son mari, Christophe de Navette : — Cf. E. Salomon : Les Châteaux hist. du Forez. Dr Arnaud : Hist. du — Velay, II, 24. Truchard du Molin : La Baronnie de Roche-en-Régnier, — 184. — A. Jacotin : Invent. G.-R. de Fraix de Figon : loc. cit., 167 en note. — L. de la Roque : Armor. de Languedoc. Chne R. Pontvianne : Recherches hist. sur l''Abbaye de Doue, 77 et suiv. — Almanach de Brioude, année 1922, pp. 94, — — 98. Comm. du Cle de Saint-Paul, de Paris. Abbé Theillière : Les Châteaux — — du Velay, 1re livraison, 52, 54. Comm. du Dr Clément de Brye. Chne R. Pont- vianne : Le Prieuré Conventuel de Chamalières, 281. — E. Salomon et Hil. Theillère : Le Manoir des Granges, 105.

SAINT-PRIVAT (DE)

(Velay).

Seigneurs de Saint-Privat-d'AIlier et en partie de L'Ourzie, Chantillac, etc. ( Velay), sgrs d'Aubusson, Aurouze ; cosgrs. de Mazerat-Aurouze, la Brequeulle, Vernassal, Dalas, Le Poux, etc. (Auvergne). Cette antique race a pris son nom du lieu de Saint-Privat-d'AIlier (s. Privalus, au XIe s ; S. Privatus prope Alerium, en 1345 ; S. Privât de Vellaie, en 1379; S. Privatus-de-Velay, en 1401), situé dans le cant. de Loudes, dép. de la Hte-Loire. Il était jadis le siège d'une baronnie, qui s'étendait jusqu'aux gorges de l'Allier, au S. O. du Thioland, entre les fiefs de Saint-Didier-d'Allier et l'abbaye des Chazes. Le castel féodal (Castrum de S. Privato, en 1257), de ce nom, bâti à l'extrémité méridionale du bourg, se dresse sur une sorte de pro- montoire en forme de presqu'île, à pic sur le rocher, de trois côtés, et relié à la montagne, par une langue de terre, tellement étroite, que la défense en est très aisée.

Cette race chevaleresque a donné : Géraud de Saint-Privat, sgr d'Aubusson et d'Aurouze (1073) ; Armand de Saint-Rivat (Hermandus de Sancto Privato), cha- noine du Chapitre du Puy (14 oct. 1075); — Béraud qui, de concert, avec sa femme « Pontia », et leurs enfants : Brunenz; Béraud, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem ; autre Béraud, dit le Jeune, chanoine de la Collégrale Saint- Georges du Puy en 1 182; Moine, cité dans la période de 11 57 à 1187, fit dona- tion du mas du Poux (mandt de Saint-Privat), en faveur de l'Hôpital de Saint- Jean de Jérusalem. Citons encore : Jean de Saint-Privat, chanoine du Puy (1209); — Béraud et Armand de Saint-Privat, qui furent témoins de la vente qu'Armand de Roche- 136 NOBILIAIRE DU VELAY

en faveur de gude consentit de sa parerie de la terre du Vernet, l'Hôpital du de la de Puy (juin 1225) ; ledit Béraud devint précepteur Commanderie Saint- Jean de Jérusalem du Puy; — Guillaume de Saint-Privat, dit : Charmait, Char- en au vicomte de baron de ses mailh, qui hommagea, 1312, Polignac, Solignac, biens sis à l'Ourzie (Aouzic) et à Chantillac; Blacons, son fils, renouvela, en 1354, cette reconnaissance. — Cf : A. Chassaing : Cartul. des Hospitalies du Puy en Velay. Cartul. des — — Templiers. A. Jacotin : Invent. G; Preuves. Tablettes hist. du Velay, VI, — 285. — Bulletin de la Société Académique du Puy. Etc.

SAINT-QUENTIN (DE)

(Velay).

Seigneurs de Saint-Quentin (par. de Saint-Quentin-Chaspinhac), L'Herm, et en partie de Coubladour, Vernusses, le Rioux, etc. (Velay). Cette race, d'origine chevaleresque, a pris son nom du château de Saint- Quentin (Sanctus Quintinus, en 1090 env; Saint-Quint in, en 1173 ; Saint-Quinti, en 1191 ; Saint-Quintin de Mons, en 1506; Saint-Quinquin, au XVIe s.), aujour- d'hui détruit. Ce castel, dont il ne reste que des pans de murailles, envahis par le lierre, fut reconnu en 1154, à l'Évêque du Puy, par Pons, vicomte de Poli- gnac, et fut du nombre des quatre que le vicomte dut céder en 1171, à l'Évêque, après l'intervention du roi Louis VII A cette maison ont appartenu : Reymond de Saint-Quentin, qui fut témoin de la ratification de la donation consentie par le vicomte de Polignac, en faveur de l'abbaye de Pébrac (25 mars 1128);— Pierre-Gimbert, chevalier, cité en 1273, qui reconnut, en 1296, à l'Evêque du Puy, ses biens au terroir de Las Colonges (mandt de Mercoeur-Chaspinhac); et qui eut pour successeur, Adhémar de — Saint-Quentin, sgr dud. et en partie de Vernusses et du Riou (I3O8-I3IO); Adhémar, chanoine du Puy, qui mourut, en 1335, ayant testé en faveur de son neveu Adhémar, chevalier, lequel avait épousé, en 1308, Catherine de L'Herm, dame dud. (par. de Beaulieu), d'où : 1° Jean, chevalier, qui renouvela, en 1343, un hommage, que Gilles de L'Herm avait rendu à l'Evêque; 2° Louis; 3° Mar- guerite, héritière des biens de sa maison (au décès de ses frères), qu'elle apporta à Etienne de Vedeyres (d'où, un fils, présume-t-on, qui partagea avec son beau- — père, Trolhart de Fay (marié en 1360, env., à Marguerite), son mari; — Eyglès de Saint-Quentin, religieuse du couvent de Vorey (1717); Adhémar de Saint-Quentin, chanoine-prébendier de la collégiale Saint-Georges du Puy, — qui testa, le 28 mai 1816, et vivait encore, en 1827; noble Etienne de Saint- Quentin, qui reconnut, en 1343, à l'Évêque du Puy, ce qu'il possédait à Coubla- de dour (hommage renouvelé, en 1362, par Reymond de Fay et Marguerite à Saint-Quentin, sa femme). (Celle-ci, du consentement de son mari, hommagea l'Évêque, en 1364, la moitié du mas de Cottuol, ses biens à Cancoules, Aunas, Montpeyroux, la Blache, Varennes, à la Montenade, l'Herm, NOBILIAIRE DU VELAY 137 le garet de Chamblas, le mas du Monteil, ses biens sis à Malataverne, Mar- minhac, Jamarat, Veyrines, Arzilhac, Planèze, Blanlhac, Couteaux, Espaly et à Coubladour.

Cf : Chne R. Pontvianne : Recherches sur l'Abbaye de Doue. — Gallia — Christ. Dr Arnaud : Hist. du Velay, I, 31.

SAINT-VIDAL (DE), DE SAINT-VIDAL D'ORCEYROLLES

(Velay).

Seigneurs d'Orceyrolles (par. de Roche-en-Régnier), le Champ, Chambilhac (Velay). Armes : d'or à la tour de gueules; au chef de même, chargé de trois étoiles — d'argent. PI. II. Fig. 27. Aucun titre connu à ce jour ne rattache cette maison à celle des de La Tour- Saint-Vidal. Elle serait originaire du mandement de Roche-en-Régnier, et s'étei- gnit, au XVIIe siècle, dans les de la Rocque de Sévérac. Elle a été maintenue dans sa noblesse par jugement du 29 nov. 1668. Lui ont appartenu: Hugues d'Orce- — rolles ( 17 oct. 1396) ; Marguerite de Saint-Vidal d'Orcerolles, mariée à Antoine de Monzie, sgr d'Artites (dont : Michelle, mariée p. c. du 15 févr. 1341, à Jean — de Vèze); Jacques de Saint-Vidal, sgr d'Orcerolles, bailli de Roche-en-Régnier, auquel le roi Charles IX délivra, en février 15 16, une lettre de rémission; — noble Jean de Saint-Vidal, sgr d'Orceyrolles, le Bois, capitaine-châtelain, pour Christophe de Chalencon-Rochebaron, et qui épousa Anne de Boys, fille unique de Pierre et de Catherine « de Bergouhioux » ; — Antonia de Saint-Vidal, mariée en 1550 env., à Claude Rochette, secrétaire du baron Antoine II de la Tour- — Saint-Vidal; noble Benjamin de Saint-Vidal qui, sgr d'Orcerolles et bailli de Roche-en-Régnier, au cours des guerres de la Ligue, se retira, après la prise de cette place, au fort d'Espalhon (près Vorey) et dépendance de la baronnie diocé- saine de Roche-en-Régnier), où il commandait pour le Béarnais, une garnison de 15 arquebusiers à pied ; reçut, le 28 févr, 1591, une somme de 100 écus, pour lui et pour la solde de 10 arquebusiers en garnison sous ses ordres, au château d'Espaly (banlieue de la ville du Puy), et qui fut du nombre des Gentilshommes royalistes, qui succombèrent à l'attaque de cette ville (17 oct. 1594). Ysabeau, sa fille et héritière, épousa p. c. du 21 févr. 1612, noble Pierre II de Vèze, fils aîné d'Etienne, sgr d'Artites, et d'Antoine de Morel de la Colombe. Etienne de Saint-Vidal, sgr d'Orcerolles, fut témoin du mariage de Jean de Fraix, écuyer, sgr de la Pomme, avec Anne Vacherel (23 janv. I63I). Cf : Truchard du Molin : La Baronnie de Saint-Vidal. — Dr Arnaud : Hist. du — — — Velay. A. Jacotin : Preuves. Mis d'Aubais : Pièces fugitives, II, 181. — Bouillet : Nobil. d'Auvergne, V, 356, 359. R. de Fraix de Figon : Gens — d'Epée; La Terre et Seigneurie de Figon. Chne R. Pontvianne : La Ville et le — Canton de Craponne, II, 263. Chr. d'Et. Médicis (publiées par A. Chassaing). 1 38 NOBILIAIRE DU VELAY

SALCE (DE), DE SALCES

(parfois : CHOUMARD, DES HERMENS)

(Velay).

Seigneurs de la Bastie (par. du Chambon-de-Tence), les Hermens (par. d'Araules), etc. (Velay). Cette famille paraît avoir pris son nom, au lieu de la Salce (Salzac, en 1507, La Salce, en 1549). Noble, au début, elle ne tarda pas à tomber en roture (on présume que son dernier membre ayant la qualité de noble, fut Ysaac de Salces, qui fut témoin du mariage, en 1612, de Guillaume de Fay de la Tour-Maubourg, avec Isabeau de la Bâtie). Des trois branches que cette maison a fournies, deux s'établirent, au début du XVIe s., au Puy; une autre, fixée à Saint-Julien-Chapteuil, son pays d'origine, s'y trouvait représentée, en 1650, par Claude de Salces, de Choumard, qui eut de son mariage, avec Françoise Bayle, de Chapteuil, un fils, Jacques, qui épousa, le 13 juin 1679, Cécile Reymond, de Saint-Hostien.

1re branche établie au Puy.

Jean de Salses, de Choumard, né avant 1480, habitant au Puy, en 1509 et 1511, fut père de Mathieu, dit Choumard, notaire, lequel épousa, avant le avr. d'où : à 29 1517, Ahélips Boumarch, Vital, mariée, avant 1550, Gabrielle Martel (soeur du Prévôt de Velay), d'où : 1° Catherine, mariée, avant 159 1, à Christophe Noël; 2° Maria; 3° Antoine, notaire, greffier du Prévôt, et marié à Antoinette Daurier, d'où : a) Marie; b) Catheirine; c) Christophe (17 mai 1792); d) Claude, femme de Jean Thesard.

2me branche établie au Puy.

Pierre de Salces (avant 1481, avant 1561), de Choumard, fut l'auteur de cette branche. Il fut père de : Claude, habitant Le Puy (1561 ) ; 2° Pierre, qui mou- rut à Choumard, avant 1561, laissant : A) Jean, de Choumard-Bas (1560-1 589), qui fut père de Claude ; b) Jeanne, femme d'Antoine Girard, du Cros de Monroy (quittance de dot du 12 nov. 1577); B) Claude, de Choumard-Bas, habitant au Puy (1560), coyratier, marié, le 28 oct. 1561, à Catherine Viallenc, fille de Jean, tanneur du Puy, dont : a) Gaspard, maître-tanneur et blanchier; b) Pierre, maître tanneur, marié avant 1591, à Clauda Fabre; c) Claude, dit Choumard, maître-tanneur; d) Michel, dit Choumard, aussi maître-tanneur; e) Claude.

Branche des Seigneurs des Hermens et de la Bâtie.

Pierre de Salces, d'Araules, de concert avec Anthoine de Veron de Saint-Jeure, traita, le 25 oct. I56I, le sous arrentement de la rente et des droits féodaux de la NOBILIAIRE DU VELAY 139,

juridiction de Bonas, des mains de me Gabriel Charbonnel, nre représentant l'Évêque du Puy. Il semble s'identifier avec noble Pierre de Salces, qui acquit de Mlle de Langon (veuve de noble Jacques « des Hermens ») la métairie de la Ghau et en fut (par. d'Araules), investi en 1612. Noble Jean-Isaac de Salces, sgr des Hermens, vivant en 1612 et 1635, épousa Eléonore du Molin, fille de Pierre, et d'Anna sgr du Pont-de-Mars, Vilate ou Vialatte; d'où : 1° Isabeau, mariée, le à de 24 mars 1618, Pierre Chambarlhac, rils d'Antoine et de Marguerite de Guilhon, dame de la Bâtie et des Hermens; 2° Jeanne-Françoise, dame de la Bâtie et des Hermens, mariée, le 3 mai 1635 à noble Antoine Bayle, fils de noble Pierre, juge de Montfaucon, et de Marguerite de Guilhon. Jacques de Salces, fils de habitant Claude, Saint-Julien, et de Françoise Bayle, ép., le 13 juin 1679, Cécile de Reymond, Saint-Hostien (près de Saint-Julien-Chapteuil en Velay). Cf :.A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Vieux-Puy. — Comm. de Mr Norbert de Véron de la Combe.

SALGUES, SAUGUES (parfois : DE COUBLADOUR)

(Velay).

Vassaux des Evêques du Puy, pour ce qu'ils tenaient d'eux, au Puy et dans le mandement d'Arzon (Velay). Cette famille, originaire de la ville du Puy, ne se rattacherait pas à celle du même nom, qui a possédé pendant plusieurs générations, les fiefs et château de Grèzes, près Saugues (confondu à tort, par Chabrol : Coutumes d'Auvergne, avec Grèzes, en la paroisse d'Agnat). En 1266, Jean de Salgues épousa Jacquette de Coubladour (de la famille Rousson), et vivait encore, en 1301. Me Guillaume Salgue aîné, notaire au Puy, hommagea en 1309, à l'Évêque de cette ville, les maisons et cours, ainsi que la seigneurie qu'il possédait au Puy, dans la rue Montpeiroux. De concert avec sa femme, Marguerite « Hermionne », il renouvela cette reconnaissance, en 1328. Devenue veuve, celle-ci reconnut en 1343, divers tènements dans le mandt de son fils Odon avec d'Arzon; testa le 17 juill. 1348, en faveur qui, Bertrandet Reymond « de Coubladour », avait renouvelé, en 13 18, l'hommage de 1309. Guillaume Salgues se reconnut en 13 13 et 1362, vassal de l'Evêque du Puy, héritier de Pons de pour des cens à Coubladour. Pierre de Sangues fut Flaghac, sgr dudit lieu, marié à Isabeau de Sedail. — Cf : A Lascombe : Répert. (art. Arzon, Le Puy, Coubladour). A. Jacotin : Preuves de la maison de Polignac. 140 NOBILIAIRE DU VELAY

SALOMON, SALAMON

(Velay).

Sgrs de Mounet (près Saint-Paulien), Planaye ; possessionnés à Jussac, Aujac et en la ville du Puy (Velay). Les actes datés de 1461 à 1465, mentionnent : noble Antoine Salomon, du — Puy, dont le curateur était noble Claude Salomon ; noble Isabelle Salomon, qui avait été mère de Julien Tremerat « mascrins », du Puy : tous trois, enfants de noble Jean Salomon, de son vivant, fermier de l'Equivalent du diocèse du Puy. Autres actes : — 19 juin 1460. « Inféodation par Louis de Montlaur, sgr de Montbonnet et de Mirmande, à Louis de Rochefort, en faveur de noble Etienne Salomon, du domaine d'Aujac, acquis par échange et hommage fait par ledit Salomon audit de Montlaur ». La même année, contrat entre noble Louis de Rochefort, sgr de Séjalières, noble Etienne Salomon et le sr de Montlaur, lequel, entre autre, permit aud. Salomon, de faire bâtir, à Aujac, une forteresse, château et fossés; et lui vend, avec la justice moyenne et basse, le droit de guet et de garde, qu'il pouvait avoir sus les hommes dud. Aujac, à raison des châteaux de Montlaur et Mirmande », « 146 1. — Hommage rendu pour la justice, le lod. droit de guet et garde d'Au- jac par led. Salomon, à François de Mallobec [Maubec], baron de Montlaur, Randon et Aubenas ». En 1465, noble et religieux frère Guillaume Salomon, précepteur de la maison de Saint-Antoine d'Alais (Alesti), donnait à son frère Durand, tous les droits qu'ils pouvaient avoir sur l'héritage de leur frère Etienne, mort ab intestat; sauf le legs à lui fait par Jean Salomon, leur père. Dans cet acte, il est dit que ces Salomon possédaient un colombier, hors la porte Pannessac du Puy. Le 18 mai 1474, Guillaume Salomon était Commandeur de Saint-Antoine. Comme héritier de noble Pierre et de Jean de Murs, Pons Salomon reconnut devoir à la Collégiale Saint-Vosy du Puy, une dette de 20 sous tournois (12 mars 1488, n. st.). En 1489, Jean Salomon, licencié ès-lois, remplissait la charge de lieutenant de Guillaume Dolezon, Juge royal de Velay. Jean Salo- mon, avocat, sgr de Mounet, épousa noble Catherine de Coubladour, qui testa, le 24 janvier 1547, nommant héritier, son mari, qu'elle autorise à se remarier, sans pour cela perdre l'héritage dont il pourra disposer en faveur des enfants nés du second lit ; citant sa fille, Clémence, femme de noble Gaspard « de Jussac », écuyer, sgr de Balmes (?). Jean Salomon, lui-même, testa, le même jour, deman- dant à reposer en l'église de Saint-Pierre-le-Monastier, au tombeau de ses pré- décesseurs et enfants; nommant sa mère, Jeanne Guitard, décédée ; voulant que la maison qu'il possède en la rue Raphaël, du Puy, soit appliquée pour la Maison Consulaire de cette ville, et que ses armes soient apposées au-dessous de celles de la ville. Le 21 nov. 15 5o, il testa une 2me fois, en citant sa femme (dont la mère était feue noble Jeanne Guitard), et défendant de vendre sa seigneurie de Mounet, ainsi que sa vigne « noble » de Chausson (banlieue du Puy). NOBILIAIRE DU VELAY 141

« Honnête » Catherine Salomon était la grand'mère de noble Claude de marié Chazaux, sgr de Montjuvin, fils de feu Louis et de Marie de Lagrevol, à Catherine fille de Me Antoine Joucerand, p. c. du 30 août 1693, Joucerand, docteur en Catherine d'Alez notaire royal. Charles Salomon, médecine, épousa le 10 mars me (Dales), qui étant veuve, testa, 1695 (acte reçu Freycenet, nre). Dans cet acte, il est dit, que les biens laissés par son mari, joints à ceux qu'elle en et autres effets mobiliers « ne peut avoir, tant meubles, maison, linge valleur de cens livres ». Elle veut ses enfants et peuvent être de que cinq que être se et ne autres personnes qui pourraient y intéressées, reportent peuvent inventaire. Son oncle noble Jean « d'Allez » requérir aucun autre maternel, en habitant Montfaucon en « sgr de la Chau, avocat parlement, alors, Velay, était curateur du sieur Jean Salomon (Sallomon) précité. Ce dernier, sgr de le « planées », résidait à Montfaucon. Il épousa, 27 juill. 1709, Marguerite-Rose des le mars de Jacquemont (remariée à Claude Chanut, sgr Salles ; veuf, 9 1705, en d'où : de Marguerite Dupin, des Seigneurs de Montméat Velay), Claudine, et du du Roi. qui épousa, en 1743, J.-B. Chanut, sgr des Salles garde Corps

Généalogie.

I. Durand Salomon, bourgeois, naquit à Langeac (Auvergne) ; fut receveur des tailles au Puy, juré et fermier des actes de la Cour commune de cette ville (1379). Il eut un fils : II. Jean Salomon (Sallamonis) fut élu consul du Puy, en 1429. Agissant en qualité de mandataire de Guillaume Dolezon, juge de la Cour royale du Puy, il produisit, le 18 janv. 1480 (n. st.), une attestation de la vente, faite jadis, par les héritiers Salomon, à Jean de Bourbon, évêque du Puy, de diverses rentes à percevoir au terroir de Berc (près la porte Pannessac, au Puy). Il vivait encore, le 3 sept. 1489, ayant trois fils : 1° Etienne, qui suivra; 2° Durand, cité en 1481 ; 3° Guillaume, cité en 1481 (date de l'hommage qu'il rendit à l'Evêque du Puy, pour son hôtel de Saint-Marcel). III. Etienne Salomon, propriétaire au Puy, de l'hôtel de Saint-Marcel (1458, avant 1465), fut père de : IV. Noble Gabriel Salomon, bourgeois du Puy, céda, le 7 juin 1509, un pré qu'il avait à Masclaux (par. d'Arlempdes) ; ép. Antoinette Riou, fille de Marot Riou ; dont : 1° Jean, qui suivra ; 2° Clément, qualifié « noble », dans un acte de 1528; 3° Claude, qui testa en faveur de son aîné; 4° Clémence, qui se trou- vait en 1548, mariée à Jean Mourgues (plus tard, des Barons de Saint-Germain- en-Velay) ; 5° Gabrielle, femme de Guillaume Dolezon. V. « Vénérable et agrège personne » Jean Salomon « docteur en chascun droit » ; fut élu Ier consul du Puy ( 1536, n. st.), et ne vivait plus, en 1567. — Cf. : A.. Boudon-Lashermes : Le Vieux-Puy, 279. A. Jacotin : Invent. G. ; — — Preuves. A. Lascombe : Répert. (art. Retournac). Chr. d'Et. de Médicis — — (publiées par A. Chassaing). A. Boudon : Les Municipalités du Puy. — E. Salomon et Hil. Theillère : Le Manoir des Granges (articles divers). Tablettes hist. du Velay, n° du Ier sept. 1874, p. 56.— Arch. du château de Chadernac (à l'auteur). 142 NOBILIAIRE DU VELAY

SAMARD (DE), DE SAMAT

Seigneurs de Vertamise (par. d'Yssingeaux), etc. (Velay). En 1535, noble Samard, sgr de Vertamise, transigea avec noble Amblard de Glavenas, au sujet de la justice de Versilhac. Cf. : A. Jacotin : Preuves de la Maison de Polignac.

— SANHARD (DE). Voy. SAIGNARD (DE)

SAUSSAC (DE) (parfois : DES OLLIÈRES)

(Velay).

Seigneurs et barons de Saussac, Vertamise, La Brosse et des Etats de Velay ; sgrs de la Bruyère, la Rivoire, le Masboyer, Mons, Vermoyal, les Ollières, le Pinet, la Valette. Saint-Martial, Aulnac, la Colange, la Faye, la Grange, le Pouget, Ghambonnet, Vauneyres, Lescure, Apilhac, Villeneuve, etc. ; et en partie de Mazard, Livinhac. Chazalès, Malances, Grazac (près Yssingeaux), Ours, Frontenac, Clissac, Ardhuy, Ville-Fraisse, Lignon, Blanlhac, etc. [Velay). — Armes : d'or, au lion de sable, armé, lampassé et couronné d'or. PI. II, Fig. 28. Le château de Saussac (de Salsac) fut rangé sous la suzeraineté des Evêques du Puy, par bulle de Clément IV (14 des calendes de sept. 1250). Le 3 février de l'an 1028, Guillaume de Saussac, Adalgarde, son épouse, et leurs fils Guy et Avit, donnaient au couvent de Saint-Gilles de Chamalières, le mas de la Bruyère (ou de la Breurette de Montchaud), un autre mas sis à Villeneuve, ainsi qu'une appenderie à Apilhac; le tout, de la paroisse d'Yssingeaux. En 1201, dame Guillaumette de Saussac, faisait une donation entre vifs à l'Univer- sité Saint-Mayol du Puy, des trois quarts d'une maison dont elle avait hérité de son père, et qui se trouvait dans la rue de la Traverse, au Puy. En 1229, Hugues de Saussac, marié (à la « dame de Vachères »), fit donation, à l'abbaye de Bellecombe, de plusieurs manses. Pierre de Servissas étant prieur de Saint- Gilles de Chamalières (1179-1200), Aumar et Elie de Saussac, chevaliers, vou- lant, à l'approche de la mort, combler ce couvent, lui donnèrent une rente de 3 hémines d'avoine, etc., au lieu de Cheyrac (par. de Rosières), plus, un demi- mas, au Theil (par. de Beauzac). En 1271, Guillaume de Saussac était clerc du Puy. Noble Héliète de Saussac, damoiseau, reconnut, en 1308, 1318, 1328 et 1343, à l'Evêque du Puy, le village de la Rivoire (par. de Saint-Pal-de-Mons), terroir excepté le mas de Lagard, des maisons, prés, terres cultes et incultes, au NOBILIAIRE DU VELAY 143 de Mazard (à l'exception de « l'affaire » des Fuyards) ; le tout, au mandt du chau de Mons ; une pièce de terre à Livinhac (par. d'Yssingeaux), la terre de la Roche (mandt de Saussac), des maisons, terres, près le village de la Chazalée (mandt du chau de Saussac) ; la maison que possède François d'Elles, chevalier, dans le château de Saussac, au-dessus du Triadour, la moitié de la terre et terroir de Malaure (par. d'Yssingeaux). Bertrand de Saussac était en 1309, clerc du Puy. Guillaume de Saussac hommagea, en 1308, une terre à Livinhac, dont il avait hérité de Guillaume de Mezeyrac. Pierre de Saussac, damoiseau, reconnut des rentes dans le château et mandement d'Arzon (1328). En 1341, noble Elie de Saussac, alias, des Ollières, et son fils Adhémar, reconnurent avoir reçu de noble Raymond Aleyrand, sire de Vacheresse, chevalier, fils de feu autre Raymond, damoiseau, une partie de la dot de Galbosc, fille de Raymond Aleyrand, chevalier, fils de feu Raymond Aleyrand, damoiseau, frère dudit Raymond (sic). Ladite Galbosc était soeur du damoiseau précité, et femme d'Adhémar. Le même jour, Bertrand de Saussac fit donation audit Jaucerand, de la totalité de ses biens, sous réserve de l'usufruit. En 1362, Mathieu Fraissinet », femme de Pierre de Saussac, reconnut un champ, à Clissac (mand' de Chapteuil). Noble Jausserand de Saussac, chevalier (1383), baron dud., Vertamise et des Etats de Velay, sgr de Serrières, épousa Marie de Roussillon d'Anjo, dame de Viriville. En 1387, Catherine de Saussac épousa Renaud de Fay, sgr de Saint-Quentin, fils de Raymond et de Marguerite de Saint-Quentin, dame dud. Aloïs de Saussac, dite des Ollières, dame dud., ép. Guillaume de Chazotte de la Gruterie, fils de Jean II (dont, Agnès, mariée, le 28 mars 1448, à Bertrand ou Briand de Montjeu de Chassagnes). Le 7 juin 1498, Guillaume de Saussac, sgr des Ollières, reçut une reconnaissance de Clauda Berthon.

Généalogie.

I. Jaucerrand ou Jousserand de Saussac, chevalier, sgr dud., L'Estrade, Le Masboyer, Mons (près Saussac), Vermoyal, Le Pinet, la Valette, Aulnac, Saint- Martial, Le Pouget, Grazac (près Yssingeaux), Vertamise (fiefs qu'il reconnut, en 1225, à l'Evêque du Puy), Ceveyrac, la Grange, Lescure, Vauneyre, Chap- teuil (hommage au même prélat, comte de Velay, en 1296), en partie de Fronte- nac (hommage au même, de 1299). Il laissa : II. Noble Hugues ou Hugon de Saussac succéda aux biens de son père (hommages de 1309, 1318), fut père de : III. Jaucerand ou Jousserand II de Saussac, chevalier, sgr de Saussac ; fut émancipé par son aïeul (1325) ; renouvela, à la même date, l'hommage que ce dernier avait rendu, en 1296 ; reconnut, le 14 janv. 1330, au seigneur de Soli- gnac en Velay, la moitié de la juridiction basse du château du Chambonnet, « la ville de Mons », le mas supérieur de Frontenac, le pont de la Sainte (de la Sainta), en toute justice, le moulin de Vertamise, le château et mandement de Chambonnet, le mas de la Colonges; hommage renouvelé, en 1358). A ces reconnaissances, il ajouta, en 1343, le château supérieur de Vertamise, qu'il avait acquis, en 1330, de l'Evêque du Puy), les villages de Villeneuve, Ardhuy, 144 NOBILIAIRE DU VELAY

Villedemont (de Ville de Mons), le péage de Barry. Il avait épousé, p. c. du 14 janv. 1324, Etiennette de Saint-Bonnet, dont : IV. Jausserand III de Saussac (de Salsac), chevalier, mineur, en 1343, sous la tutelle de Hugues de Saussac; renouvela, en 1363, l'hommage de 1343, y ajoutant ce que son père possédait à Apilhac (à l'exception de ce qui relevait du seigneur de Saint-Didier), un immeuble à Yssingeaux. Il eut plusieurs enfants; entre autres : 1° Guillaume, qui suivra ; 2° Estelle (ou Etoile), dame en partie de Bournac, Ours, Bigorre, Malaval, la Prade, le Villaret, Le Fraisse (del Frai- sier, par le Répert. des hommages), Blanlhac, etc. (1362), qui, veuve de Guigues Chandorat, chevalier, avec qui elle avait vécu, en 1362, épousa (présume-t-on) Jean Sicard, qui lui reconnut ses biens, en 1383. V. Guillaume de Saussac, seigneur et baron dud. Vertamise, etc. ; reconnut, en 1308, à l'Evêque du Puy, sa terre de la Roche, d'autres terres situées près la Chazalée, la moitié d'une autre, sise au terroir de Mialaur (par. d'Yssingeaux) ; le tout, situé au mandt de Saussac. VI. Jacques de Saussac, chevalier, baron dud., Vertamise, la Brosse et des États de Velay ; sgr de Beauzac, Boucherolles, etc.; ép. Jeanne de Lavieu- Poncins, dame de la Brosse, Beauzac, Boucherolles, etc., fille et héritière de Louis, sgr de Poncins, etc, et de Catherine de L'Espinasse, dont, deux fils (cités dans le testament dicté, le 5 oct. 1479, par leur oncle, Claude de Lavieu, sgr de Poncins et de la Brosse). 1° Jean, baron de la Brosse, Saussac et des États de Velay; 2° Bernard. Melchior de Saussac, baron dud. et de Vertamise, chef catholique, reprit sur les rebelles, le château de Beaujeu, avec l'aide des troupes que lui envoya l'Evêque du Puy, et réussit à se rendre maître de la place de Fay (déc. 1573). Il semble bien avoir laissé une héritière, en la personne de Guyonne de Saussac, sa fille unique, qui apporta sa riche succession à Christophe de Fay- Gerlande, qu'elle épousa, le 21 févr. 1549. Devenue veuve, celle-ci reconnut, en 1689, à l'Evêque du Puy, le tiers de la place de Lignon, qu'elle avait acquise, au prix de 138 écus, le 5 mars 1546, de Valentin Mondon, fordoyen du chapitre du Puy. Cf : Chne R. Pontvianne : Le Prieuré Conventuel de Chamalières (n° 145), — — — 77 A Jacotin : Preuves. Chne Ul. Chevalier : loc. cit. 55, 62. A. Las- — combe : Répert. (art. Arzon, Mons, Lapte, Ours, Saussac). Truchard du — — Molin : La Baronnie de la Brosse. Cartul. de Chamalières, nos 145, 48. Abbés L. Jarrot et R. Pontvianne : loc. cit. — FI. Benoit d'Entrevaux : Les Châteaux hist. du Vivarais, 83. — A. Boudon-Lashermes : Le vieux Puy, 110.

— SAUVAGES DU NOYER. (Voy. IV, 147 et suiv.) NOBILIAIRE DU VELAY 145

SAVY (parfois : DE SAVY)

(Velay).

Possessionnés dans le mandt de Retournac (Velay), sgrs de Rosnay (près Vitry). — — Armes .d'or, à la croix d'azur, chargée d'une étoile d'argent. Pl. II. Fig. 29. Cette famille, encore représentée à Veaune (Drôme), serait originaire, présume- t-on, de Saint-Didier-la-Séauve (Velay). Lui appartiendrait : noble Jean Savy, de Retournac, qui reconnut en 1308, à l'Évêque du Puy, comte de Velay, 5o sols tournois qu'il percevait à Retournaguet, et ce qu'il possédait par indivis, dans le château et le mandement de Retournac, à l'exception d'un chazal, situé près l'église de Retournac, qu'il disait tenir en entier, dudit Évêque. Cette maison paraît bien être de noblesse de robe; Denis Savy (fils de François, décédé, le 25 déc. 1725) était écuyer et secrétaire du Roi à Reims; Louis Savy, avocat en parlement, est qualifié « noble », dans l'acte de naissance de Louis- Michel Savy, son fils (8 mars 1754). Quelques membres de cette maison portè- rent la particule.

Généalogie.

I. François Savy (1625-25 déc. 1725) mourut à Saint-Didier-la-Séauve, laissant de son mariage contracté avec Isabeau Pollin : 1° Denis, écuyer, secrétaire du Roi, à Reims, et seigneur de Rosnay, lequel fit don, en 1720, d'une cloche, en faveur de la chapelle de Saint-Roch de Saint-Didier, et mourut, s. all., à Rosnay, en août 1737; 2° Louis, qui suivra; 3° Marie (1667-12 oct. 1754), née et décédée à Saint-Paulien, en Velay. Des enfants qu'il eut, de plus, furent deux fils, dont l'un fit souche à Saint-Chamond (Forez), et l'autre, à Saint-Etienne. II. Louis Savy (1678-1 5 déc. 1738), notaire royal à Saint-Didier-la-Séauve; ép., en juillet 1713, Anne Planchette, fille de Pierre et de Marie Mélier, d'où : 1° Jeanne, mariée, le 17 févr. 1739, à André Blanc, d'Annonay ; 2° Elisabeth (20 mars 1716) ; 3° Anne-Marguerite (7 févr. 1719 ; 4° Louis-François, qui suivra ; 5° Anne 15 déc. 1724), mariée, le 14 mai 743, à J.-B. Terme, notaire; 6°Louise (16 juill. 1726) ;7° Marie (24 nov. 1729), mariée, le 14 nov. 1750, à Jean Maisonneuve, notaire à Saint-Pal-en-Chalencon ; 8° Marie-Anne, mariée, le 13 nov. 1740, à Michel Rousset, notaire à Saint-Maurice-en-Gourgois. III. Louis-François Savy (21 juin 1723), avocat en parlement; ép., le 20 mai 175o, à Saint-Paulien, Agnès Gallien d'Adiac (27 févr. 172I-Ier nivôse, an XIII), fille de Jacques et d'Elisabeth de Ponty de Beaux, d'où : I° Anne (15 nov. 1751); 2° autre Anne, dite Mlle de Soleymet (nom d'un domaine de son père) ; 3° Marie- Anne, dite Mlle Defourt; 4° Louis-Michel (8 mars 1754), mort, s. p., ayant été bâtonnier de l'Ordre des avocats, à Paris; testa, le 29 avr. 1829, et qui, veuf d'Angélique Bertre (veuve, elle-même, d'Honoré-Achille Berginières), épousa, en 2mes noces, le 17 juin 1822, Adèle ou Adélaïde Galien d'Adiac, de Saint- Tome VI 10 146 NOBILIAIRE DU VELAY

Paulien, sa cousine, fille de Reymond et de Catherine de Vertamy; 5° Anne-Hen- riette (22 juin 1762), femme de Joseph Presle, d'Annonay. IV. Louis-Imbert Savy (1760-18 juill. 1844), receveur de l'Enregistrement à Aubenas; ép. Jeanne-Dorothée de Rostaing (1775-1865), d'où : I° Olympe- Ludovic (19 août 1805-1874), mariée à Désiré-Clodomir de Chapelain (1802- anc. 1859), préfet, chevalier de la Légion d'honneur, veuf de Marie Theyssier de Magnières; 2° Adolphe, qui suivra; 3° Jeanne-Louise-Emma (8 sept. 1812), mariée, à Saint-Didier-la-Séauve, le 16 sept. 1833, à Adrien-Joseph de Boisset de Torsiac, qui mourut en 185 1, laissant postérité. V. Adolphe Savy (1807-13 juin 1873), châtelain de Veaunc (suivant acquisition en en dès son qu'il fit, 1838); s'y établit, mariage; ép. à Lyon, le 8 avr. 1837, Bathilde Margaron, fille de Gaspard et de Célestine Lacombe : VI. Camille Savy (7 mai 1838-14mars 1900), maire de la commune de Veaune dans il succéda à son et (charge laquelle père, qu'il remplit, jusqu'à son décès); à ép., Lyon, le 14 mars 1870, Jeanne-Marie Maurice, fille de feu Jean-François et de Camille Carlet, d'où : 1° Louis, qui suivra; 2° Jeanne (7 sept. 1872), mariée, le 7 janv. 1896, à Henri d'Arnal de Serres, ingénieur, fils d'Henri et d'Honoré Frandon (d'où trois enfants, natifs de Saint-Etienne : Jean, né le 17 oct. 1896; Antoinette, née, le 29 mars 1899; Robert, né, le 4 sept. 1902, ingé- nieur); 3° Henri (20 mars 1876); 4° Jacques (4 oct. 1879 : ces deux derniers, s. all. VIL Louis Savy (16 déc. 1870), natif de Veaune, administrateur de la com- mune de mixte Souk- Ahras (provce de Constantine), chevalier de la Légion d'hon- neur ; ép., le 7 août 1909, au chau de Montellier (Ain), Cécile Richard du Mon- tellier, fille d'Antoine et d'Amélie Servan, d'où trois enfants, tous nés à Souk- Ahras : 1° Pierre (26 juill. 1910]; 2° Yvonne 1i5 juill. 1914) 3° Monique (21 févr. 1921). Cf. : A. Lascombe : Répert. des hommages rendus à l'Évêché du Puy (art. — Retournac). —Arch. de la maison Savy, à Veaune. Vte de Lescure : Armo- riai du — Gévaudan, 527. J. Villain : La France Moderne, I, 486, 487 (volume illustré par l'auteur de ce « Nobiliaire »).

CHASSAIGNE DE BEST (DE)

(Auvergne-Confins de Velay).

Seigneurs de Malpertuy (1685), Best (par. de Novacelles, canton actuel d'Ar- lane), etc. (Auvergne); possession nés à Saint-Pierre-du-Champ (par. dud., cant. de Vorey), etc. ( Velay), à Maple, Beauregard, etc. Armes : d'argent, au chevron de gueules, accompagné de trois roses d'argent, boutonnées d'or, feuillêes et tigées, mi-parti argent et sinople, deux aux flancs, une en pointe; au chef de gueules, chargé de trois étoiles d'argent. Pl. II. Fig. 3o. — — Supporte : deux lions d'or, rampant de profil. Couronne de comte. NOBILIAIRE DU VELAY 147

Très ancienne famille d'Auvergne, originaire d'Arlenc, et descendant des Sei- gneurs de Malpertuy. « Chassaignes de Besses (de) » (pour : « Chassaigne de Best », commis au département de la Haute-Loire, Le Puy et Saint-Pierre-Duchamp » est inscrit sur la liste des Émigrés de la Haute-Loire (n° 97). Celui-ci n'est autre, que Lau- rent de Chasseigne de Best, qui naquit à Ariane, le 18 février 1770. Il était fils de Claude-François Chassaigne de Best et de Madeleine Exbrayat de Lassaigne. Il épousa à Lyon, ville, où il s'était réfugié, au cours de la Révolution, Clau- dine-Clémence Bugnard (baptisée à Lyon, le 10 janv. 1767, et décédée, le 19 déc. 1810), veuve de son parent, Pierre Picquet, qui avait été tué, pendant le siège (25 août 1793). Il y vécut quelques années, caché sous le nom de « Fran- çois Chollet». De ce mariage, vint une fille Françoise « Chollet de Chassaigne», (5 avr. 1797-4 juin 185 1). Ancien officier, chevalier de Saint-Louis, fonction- naire de la Maison du Roi, et pensionné de la Liste Civile, il mourut à Paris, en 1828. On le trouve, encore, mentionné dans le « Sommaire de l'état général des Biens des Emigrés de la Hte-Loire (dressé en exécution de la loi des 11 et 12 mars 1793). « Chassaigne», dit de Besse (erreur, pour Best), ci-devant noble. Emigré, der- nier domicile connu : Arlenc (sic, pour Ariane). Possède à St-Pierre-du-Champ un domaine estimé 12.000 francs et un autre de 18.000 francs. » Il écartelait: d'azur, chargé d'une tête de loup d'argent et de deux massues d'or, en sautoir. (qui est : Exbrayat de Lassaigne); le tout posé sur quatre drapeaux, 2 et 2. A cette famille se rattachent également : me Claude Chassaigne, bailli d'Ar- iane, avocat à la Cour, marié à Marie Chodesolle, d'où, Jeanne, qui épousa, le 27 nov. 1732, Pierre Mongheal, sieur Dumas, bailli de Saint-Bonnet-le-Châ- — teau; m* Gabriel-François Chassaigne, sgr de Maple, qui, de son mariage — avec Françoise Mongheal, fut père de Louise, baptisée, le 21 août 1740; me Pierre Chassaigne, notaire royal d'Ariane et procureur, marié à Marie- Antoinette Faucher, dont : 1° Gabrielle-Catherine, bapt., le 28 sept. 1748 (par- rain 0 : me Gabriel-François Chassaigne, sgr de Maple; marraine : d" Catherine Faucher); 2° Jean-Pierre, bapt. le 14 avr. 1750 (parrain : me Jean Chas- saigne, cousin de l'enfant; marraine: dlle Jeanne de Bonneville); 3° Claude, notaire royal et procureur au bailliage d'Arlenc, marié, le 13 févr. 1781, Gabrielle Vachier (les témoins, furent Pierre Chassaigne, bachelier en théologie, prêtre, vicaire du bourg de Verdun, et son cousin, me Claude François Chassaigne de Best); 4° Pierre, prêtre, précité; — Claude-François Chassaigne, sgr de Best, bourgeois d'Arlenc, ép. : 1° noble Madeleine Exbrayat de Lassaigne; 2° noble Anne de Vissagnet. Du 1er lit, naquirent : a) Gabriel (12 oct. 1768); b) Laurent — (18 févr. 1770), dont nous avons parlé; du 2me lit, vinrent : c) Pierre (26 oct. 1774); d) Marie-Jeanne-Sophie (1er mai 1778), filleule de son oncle Gabriel Chas- saigne de Beauregard, bailli de Champetiers, et de sa cousine, dame Marie- Catherine Defours. Cf. : M. Rioufol : La Révolution de 1789 dans le Velay; entre autres sources. 148 NOBILIAIRE DU VELAY

PICQUET, PIQUET (Vivarais).

Seigneurs du Coin ou Le Coinh (fiefs des mandts de la Faye et de Clavas, du dioc. du Puy), la Combe, Montroyet, etc. (Forez- Armes : d'azur, à la fasce échiquetée d'or et de gueules de trois traits, accom- — pagnée de deux étoiles d'or, une en chef et l'autre en pointe. Pl. II. Fig. 31. — Alias : de..., à unefasce échiqueiée de deux traits de... et de..., accompagnée en chef de trois étoiles de..., et en pointe de deux étoiles de... (cachet de 1640- — Annonay). Pl. II. Fig. 32. —Alias : d'azur, au chevron d'argent, accompagne — — en pointe d'une pique du même. PI. II. Fig. 33. Cimier: un lion naissant — — d'or. Supports : deux lions du même. Casque : demy profil (Armor de Montchal). — Devise : Quae quadrant splendent. Cette famille adonné trois personnages marquants : Mgr François Picquet, né en 1626, qui devint évêque in-partibus de Cesanople, en Macédoine (1678), ambassadeur des Cours de France et de Rome, auprès du Shah de Perse (1681), — évêque de Babylone (1683), mort, le 26 août 1685 ; Antoine Picquet ( frère du précédent), né en 163o, carme déchaussé, célèbre prédicateur (connu sous le nom de « Frère Chérubin de la Mère de Dieu »), qui mourut en odeur de sain- teté, en 1681; — François Picquet «le Canadien» (descendant de Théodore Picquet, oncle des précédents), né à Bourg-en-Bresse (1708), sulpicien, l'un des derniers défenseurs de « La Nouvelle France » ; rentré en France, après la perte du Canada, se retira en Bresse; chanoine honoraire de N.-D. de Bourg; mou- rut en 1781. Un de ses petits-neveux, M.Jules Picquet, fut Gouverneur-général de Indo-Chine.

Les Picquet en Vivarais.

Cette maison a donné son nom à une rue d'Annonay, ville, où elle était très anciennement connue. De cette branche, fut me Jean Picquet, commis de Joyeuse, qui fut député aux Etats tenus au Puy, les 14-16 févr. 1582. Antoine Picquet fut père de : 1° Jean, consul d'Annonay ( 1582); 2° Hugues, porte-man- teau du roi Henri III; 3° Jacques, châtelain de Quintenas ; 4° Pierre, consul d'Annonay (1600), député aux États de Languedoc, marié à Jeanne Berthier, d'où: Jacques, qui continua la lignée, par suite de son mariage, le 7 avr. 1640, avec Marie Bollion (remariée à Pierre des Ormes), fille de Pierre et de Béatrix Mayol. A cette branche a encore, appartenu : Jean Picquet, docteur en médecine, qui en devint maître des seigneuries du Coin, de la Combe et de Montroyet (Forez), en épousant, le 6 avr. 1575, Catherine Balmat. Jean Picquet, leur fils, se maria, 1620, env., à Gabrlelle d'Allez, tille de Jean. Catherine, leur fille, dame de du Montroyet, etc., épousa en 1648, noble Jean de Veron, fils de François, sgr Fanget, et de Catherine Perret.

Branche établie à Lyon.

Quelques degrés de la généalogie de cette branche nous sont connus : I. Antoine Picquet, bourgeois de Vienne ; ép. Pernette Archimbault : II. Pierre NOBILIAIRE DU VELAY I49

Picquet (l'aîné), Recteur de la Charité (1614), Recteur de la Royale Compagnie des Pénitents Blancs de N. D. du Confalon (163o et 1631 ) : III. Mathieu Picquet, bourgeois de Vienne; ép. Moride Dorey, et mourut, avant 1628, lais- sant : IV. Antoine, échevin de Lyon (1625-1626), Recteur de l'Hôtel-Dieu (1610), de la Charité (1617) ; ép., en 1606, Laure Pellot, d'où: 1° Marie, bapt., le 16 sept. 1614, mariée, le 24 sept. 1629, à Jacques de Thélis ; 20 : V. Geoffroy Picquet, Recteur de la Charité (1619), de l'Hôtel-Dieu (163 1), ordonné prêtre (1661), Prieur de Grimaud (1661-62); ép., p. c. du 19 oct. 1610, Anne de Monery, décédée, le 7 mars 1660; mourut, le 4 oct. 1666, laissant : 1° Marie, bapt., le 19 mai 1615, mariée à Guy Blanchet de la Chambre; 2° Antoine, bapt., le 22 mars 1617, carme déchaussé; 3° François, bapt., le Î3 avr. 1626, évêque de Babylone; 40 : VI. Théodore Picquet, Recteur de la Charité (i63o), de l'Hô- tel-Dieu (1636); ép. Drivonne David (soeuir de Marie David, femme de François Savaron, échevin de Lyon, auteur de la branche lyonnaise des Savaron, barons de Chamousset), d'où : 1° François, bapt , le 29 nov. 1629, notaire royal, auteur de la branche de Bourg-en-Bresse ; 20 : VIL Pierre Picquet, bapt., le 20 nov. 1631;ép. Pernette Prost : VIII. François Picquet, bourgeois de Lyon ; ép., le 26 févr. 1675, Christine Taron : IX. Jean-Pierre Picquet, garde-général des Eaux et Forêts du Roi; ép., le 26 janv. 1711, Marianne Roger : X. Lambert Picquet (18 déc. 1716-25 nov. 1785), maître-fabricant d'étoffes de soie, d'argent et d'or ; ép., le 1er févr. 1746, Laurence Rapoux : XI. Pierre Picquet (3o juin 1755-25 août 1793), maître fabricant ; ép., le 23 mai 1785, Claudine-Clémence Bugnard (10 janvier 1767-19 déc. 1810) ; fut tué au siège de Lyon, dont il était un des héroïques défenseurs, dont postérité représentée par. Me. J. L. Coudu- rier.de Chassaigne, Mme Florentin Benoît d'Entrevaux; MlIe Louise Coudurier; Mrae Verrière; Mme Léon Porte; Mr Claudius Pierron. A une autre branche a appartenu Antoine Picquet, né et établi à Lyon, qui, « fusillé, sorti avec Précy, pris les armes à la main », fut fusillé, le 5 janv. 1794. Cf : Antonin Portaillier : Les Victimes de la Révolution en Lyonnais, 351 et suiv. — FI. Benoît d'Entrevaux : loc. cit. — E. Salomon : Les Châteaux hist. du — — Forez (divers articles). A. Jacotin : Preuves de la Maison de Polignac. Abbé Chagny : François Piequel le Canadien.

TORRILHON, DE TORRILHON, T. DE VACHEROLLES, T. DUCHAMP, T. DE PRADES, T. DUBOURG (ou simplement : DUBOURG), T. DE LARGNAC, LAMY-TORRILHON (Décret du 8 févr. 1908).

(Velaz).

Seigneurs de Paulagnac (par. de Craponne), Vacherolles (par. de Saint-Julien- le d'Ance), le Crozet ou le Crouzet (par. de Craponne), Antreux ou Antreuil, 150 NOBILIAIRE DU VELAY

Brégnion (ibid), Uffarge (par. de Saint-Georges-l'Agricol), etc. (Velay), Largnac ou Largnat (près Bonneval), etc.; possesseurs du domaine de Bonnefont (le tout, par. de Saint-Léger, en Auvergne), et en partie de la Garde (Forez). Armes des Seigneurs de Vacherolles (auxquels se rattache la maison Lamy- Torrilhon) : d'azur, à la bande d'or, chargée en chef et à dextre, d'un lion de — gueules, et en pointe, d'une tour de même (D'Hozier). Pl. II. Fig. 34. Armes de Jean Torrilhon, lieutenant de Montpellier ( 1559), et de Jean Tor- rilhon, notaire royal à Craponne (avant 090) : de..., à une tour de..., donjonnée de même, et maçonnée de sable. — Pl. II. Fig. 35. Armes de Jacques Torcilhon, 1er consul de Craponne : d'azur, à une tour d'argent, crénelée de trois pièces, et au lion contourné de même, sortant à demi de — la tour. Pl. II. Fig. 36. Armes paraissant avoir été celles de Suzanne Ponceton, femme de Jacques Torrilhon, 1er consul de Craponne : de..., au chevron de..., accompagné en chef de deux étoiles de.., à une étoile de..., soutenue d'une fasce alaisée de..., à un — croissant de même en pointe. Pl. II.-Fig 37. Armes de Marin Torrilhon, capitoul de Toulouse (1689) : tiercé en chevron, de sable, d'or et d'azur (armes d'office, inscrites dans l'Armoriai Général de France).- Pl. II. Fig. 38. Armes de « M. de Torrilhon de Prades, seigneur de Brégnon » : de... au che- vron d'or, accompagné de trois roses de..., 2 en chef, et 1 en pointe; au chef — — d'azur, chargé d'un léopard de... Couronne de comte. Supports : deux — lions, (ex-libris). Pl. II. Fig. 39. Armes de Jehan Torrilhon, de la Chaise-Dieu (1603-1704), marié àMadeleine Grimel : de..., au chevron de..., accompagné en chef de deux trèfles de..., et en — pointe d'une quintefeuille de... (empreinte de cachet). Pl. II. Fig. 40. Armes attribuées d'office, à Jean Torrilhon, bourgeois de la Chaise-Dieu, qui avait négligé de fournir les figures : de sinople, à une couleuvre tortillée d'argent — — et posée en pal( D'Hozier. Supplément, 1697, 2« vol. p. 341). Pl. II. Fig. 41. Armes de Jacques Torrilhon, chanoine de l'Église métropolitaine de Cambrai : de gueules, à une bande d'argent, chargée d'une tour et d'un lion de même — — (D'Hozier. 1697, p. 6o5). Pl. II. Fig. 42. Armes de Jean Torrilhon, docteur en médecine, marié, le 28 avr. 1772, à Madeleine Portanier : de..., à la tour crénelée de..., à un lion passant de..., bro- — chant sur la tour. Pl. III. Fig. 1. Armes de la branche dite « de Largnac », d'azur, à une bande d'or, chargée — d'un lion et d'une tour de gueules ; alias : de sable. Pl. III. Fig. 2. Cette famille, dont le nom a été relevé par celle des Lamy (d'où, les Lamy- Torrilhon), est dénommée, simplement, Vacherolles, dans la liste des nobles a présents à l'Assemblée de la sénéchaussée du Puy, du 31 mars 1789. Elle un donné des premiers consuls et des maires perpétuels de la ville de Craponne, abbé de Doue et de Pontempeyrat, un capitoul de la ville de Toulouse, un chanoine de Cambrai et un chanoine de Clermont, des officiers généraux (dont un divi- sionnaire, en 1794), des officiers des Armées du Roi, chevaliers de Saint-Louis. NOBILIAIRE DU VELAY 151

Généalogie.

Le plus anciennement connu de cette maison est Etienne Torrilhon, qui vivait à Paulagnac, le 15 nov. 1269. I. Jean I Torrilhon, habitant Paulagnac (1397), passa une reconnaissance à de Jean Rochegude, abbé de Doue et prieur de Pontempeyrat (10 déc. 1397). Il fut père de : 1° Claude, prêtre, qui acquit, de François Ardailh, un pré sis à Ollias; 2° Jean II, qui suivra; 3° Jean, prêtre de Paulagnac (1458), prêtre-socié- taire de Clermont (tel, il se qualifiait, en 1475). II. Jean II Torrilhon (1420-1479) obtint de Pierre de Chalencon,. une charte d'affranchissement du droit de leyde (18 mars 1420); cité par des transactions de 1430,1443, 1447 et 1451 ; passa diverses reconnaissances, en faveur du vicomte de Polignac (14 nov. 145 1). Il laissa, au moins, deux enfants : 1° Jean III, qui suivra; 20 Mathieu, père de : A) Jean, bachelier en droit ; B) Antoine, notaire à Tournon, père de : a) Jean, docteur en droit. III. Jean III Torrilhon (1459-1480), propriétaire et notaire à Paulagnac; fut investi par le vicomte de. Polignac, d'un pré appelé « lou Badat » (acte reçu me Jean Rochette, nre en 1459); passa des transactions avec les habitants de Ranchoup (acte reçu me Jacques Valentin, nre en 1467); mourut en 1480, env., laissant : IV. Pierre Torrilhon (1480-1498) acquit un fond de peu de valeur (28 août 1482); fit un pèlerinage à Rome, alors qu'il se trouvait marié avec Jeanne Girard, du lieu de Piessac; testa, le 12 mai 1498, demandant que quarante prêtres soient convoqués à ses funérailles : V.Jean IV Torrilhon (1498-1523), notaire à Paulagnac (1494), fit diverses acquisitions (28 juill. 15o;) ; passa, de concert avec Jean Torrilhon, bachelier en droits, et Antoine Torrilhon, notaire royal à Tournon, ses cousins-germains, fils de Mathieu Torrilhon, une importante transaction, avec divers habitants de Ranchoup (village situé près de Paulagnac) ; testa, le 2 sept. 1620, laissant de son mariage avec Anne Touzel : VI. Jean V Torrilhon (1 523-1 524], père de : 1° Jean VI, qui suivra; 2° Marie, — mariée p. c. du 4 sept. 1541 (acte reçu me Claude Sapientis, nre. Acte établi dans l'Hôtel Torrilhon,à Craponne), à Gaspard Bley, de Craponne. VII. Jean VI Torrilhon (1524-1594), garde-scel des baronnies et mandements de Beaumont, Chomelix-le-Bas, Craponne, Chalencon (I55I); notaire à Poula- gnac (1540), à Craponne (1 541); procureur du baron de Roche-en-Régnier (1582); 20 ép. Antoine Bonnefoy; testa en 1590, laissant : 1° Jacques, qui suivra; Pierre, chanoine de la Cathédrale de Clermont, chantre de la Chapelle du Roi (1545) ; fit deux importantes donations en faveur des Ursulines de Clermont, couvent dont sa nièce, Antoinette Micolon (en religion : Mère Colombe du Saint-Esprit) fut la fondatrice, en 1616 ; 3° Dauphine, mariée, le 15 mai 1562, à André Mico- lon, d'Ambert. consul de VIII. Jacques I Torrilhon (1594-1607), notaire, 1er Craponne; d'où : acquit le domaine de Champveilhe (1er oct. 1607); ép. Suzanne Ponceton, Montbrison 1°Jean VII, qui suivra; 2° Pierre, docteur en médecine, à (1629- 1649); 3° Pierre, chanoine de Saint-Paulien (1611-1613), religieux à la Char- 152 NOBILIAIRE DU VELAY treuse de Bonnefoy (1613-1647) ; 4° Guy, tige de la branche B, reportée; 5° Catherine, mariée, le 25 nov. 16o3, à Simon Ardaillon, greffier de Craponne ; 6° Marie, qui épousa en 1res noces, le 10 avr. 1611, Michel Duiloux le Roux, bourgeois de Montbrison; en 2mes noces, Etienne Gagnère, bourgeois de Mont- brison; 7° Antonia, mariée à Jean Moret, docteur en médecine, à Saint-Etienne. IX. Jean VII Torrillion (1607-1649), notaire royal à Craponne (16o9-1636), lieutenant de juge (1627-1639) ; acquit, le 2 janv. 1619, au prix de 1.800 livres, de Mm° de Champetières, les rentes de la Garde et de Chasles, en Forez. Il acquit, de même, le 3o juin 1623, de Mrde Frétât, des rentes à percevoir à Prades et à Montagier (acte reçu me Armandon, notaire); le 24 mars 1628, les biens nobles de Vacherolles et la maitairie de Poupenac. Il avait épousé Mar- guerite Chabron (dite veuve, en 1649), fille de Guillaume, dit Vidal, et de Fran- çoise de Mozac, qui lui donna : I° Jean VIII, qui suivra; 20 Jacques, bapt., le 16 nov. 1629, prieur de Pontempeyrat (1660-1674), de Doue, au dioc. du Puy (1675-1679); 3° Joseph, religieux chartreux, nommé Visiteur d'Aquitaine (8 sept. 1706); 40 Madeleine, femme de Benoît Hérisson, mort en 1682 ; 5° Fran- çoise, mariée, le iel' juin 1637, à Françoise Pichon, bourgeois de Saint-Didier; 6° Suzanne, mariée, le 4 août 1642, à Bahhazard Costat, procureur du Roi, aux Gabelles de Langeac; 8° Marin, « écuyer», marié, en 1resnoces, p. c. du 16 déc. 1657, à Géraude de Bougeron, de Toulouse (ville où, son mari s'établit, et dont il devint capitoul, en 1689); en 2mesnoces, le 25 nov. 1679, à Louise Thomazet. X. Jean VIII Torrilhon (1649-30 mars 1700), sgr de Vacherolles, Prades, docteur es droit, avocat en parlement; acquit en 1616, le château et la métairie noble du Crozet; fut bailli de Craponne et de Chalencon (charge acquise, au prix de 400 livres, le 10 févr. 1693, du vicomte de Polignac, marquis de Cha- lencon); ép., le 29 juill. 165 i, Marie Denis, fille denoble Isaac, sgr d'Alemance, et de Marie Gérente, d'où : 1° Ignace-Maurice, qui suivra; 2° Marie, qui épousa, le 28 déc. 1673, Joseph Pons des Ollières, fils de Jean et de Jacqueline de Ravis- sac; 3° Jacques, chanoine de Cambrai (1706) ; 40 Joseph, sgr de Prades, caplle 1 au rég de Tourmézy (1 685). XI. Ignace-Maurice Torrilhon, écuyer. sgr de Vacherolles, le Crozet; naquit, le 8 nov. 1657; fut avocat en parlement, à Toulouse (2 juin 1676); servit au ban et arrière-ban du Languedoc, jusqu'en 1690; capitaine-châtelain et bailli de Craponne et de Chalencon (suivant acquisition qu'il fit de cette charge, en 1693); conseiller du Roi, et conseiller-maire perpétuel de la ville de Craponne (17 févr. 1694) ; ép., le 21 oct. 1686, Marie Le Blanc de Villeneuve, fille de François et de Gabrielle Irailh; 20 p. c. du 3o mars 1695, Anne Véale, fille de Jean, sgr du Chambon, conseiller du Roi, et maire-perpétuel de Langeac, et d'Anne Mar- tinon, d'où : 1° Jean-Ignace (2 août 1692-24 oct. 1722), marié en 1res noces, le 19 mars 1711, à Antoinette du Favet, fille de Jean-Pierre, sgr de Montagier, et d'Anne Barjon, en 2mes noces, le 3 mars 1724, à Antoinette du Puy, fille de Claude, notaire à Brioude ; 2° Dominique, qui suivra; 3° Joseph, tige de la branche C, reportée : Ignace-Maurice Torrilhon, susnommé, fut père, égale- ment, de Marguerite, mariée à Julien Martinon (veuf de Marguerite Chassaing). XII. Dominique « de Torrilhon », écuyer (1703-8 févr. 1750); naquit, le 12 nov. 1697; fut conseiller-maire de la ville de Craponne (ordonnances de NOBILIAIRE DU VELAY 153

du 5 déc. Louis XV, 1726); ép. Marianne de Veyrac, d'où : 1° Jacques II, qui suivra; 2° Madeleine, mariée, le 2 5 févr. 1756, à J.-B. Parrel, fils de Louis, sgr de Reyragnet, et de Jeanne-Marie Sahuc; 3° François-Joseph « Torrilhon- » févr. Dubourg (4 1732-8 août 1806), chevalier de Saint-Louis (2 mai 1771), 5 mars capitaine ct(2 1778), lt-colonel de Lyonnais, infanterie (brevet du 24 juin colonel du d'infie 1780), 79e régt (promotion du 25 juill. 1790), maréchal de camp (15juill. 1792), suspendu de son grade (7 oct. 1793), général de division (début de commandant la force 1 1794), armée du dép de La Hte-Loire (oct. 1794), con- ce seiller de dépt, pour le canton de Craponne (20 juill. 1800-8 août 1806, date de son décès) ; s. all. XIII. II Jacques Torrilhon, écuyer, sgr de Vacherolles, le Crozet, Uffargue, la 1 Paulagnac, Vilette, Prades, la Garde. Né, le 10 avr. 1724; entra au rég d'Au- vergne (1740), capitaine (15 oct. 1746), chevalier de Saint-Louis (31 sept. 1759); fut blessé grièvement au siège de Prague, et dut quitter le service; fut du nom- bre des Officiers généraux affectés à la création de la Garde Nale de Craponne (1789). Il avait épousé en l'église de N.-D. du Port, à Clermont-Fd, le 14 févr. 1757, Marie-Gilberte du Fraisse (soeur du chevalier du Fraisse, sgr de Chaix, lieutenant-général au Siège Présidial de Riom, député de la province d'Auver- gne, aux Etats Généraux de 1789 et parente de Biaise Pascal). De ce mariage naquirent : 1° Marie-Madeleine-Pétronille, mariée, le 23 févr. 1786, à Jean- Baptiste-César de Besson des Blains, capne daus Véxin, fils de Jacques-Benoît et de Marie-Françoise de Fay de Villers; 2° Marie, qui épousa, le 23 févr. 1786, Jean-Noël Odde de Triors de la Tour-du-Villard, fils d'Henri, sgr de la Tour- du-Villard, et de Françoise-Catherine de Laval d'Arlempdes; 3° Marianne- Louise, mariée à Michel-Gilbert Barrial du Breuil, de Pradelles.

Branche B.

(Seigneurs de Largnat).

IX bis. Guy Torrilhon (fils de Jacques et de Suzanne Ponceton) naquit à Cra- ponne, avant, le 3 janv. 1607; mourut, le 3 juin 1663 ; acquitl'office de commis- saire des Tailles de Chomelix, Félines, le Mas, la Suchère et Beaumont. Veuf de Suzanne Burier, il épousa Suzanne de Varènes, de la Chaise-Dieu, fille de Vincent et de Marguerite Marcland, d'où : 1° Jean, qui suivra; 2° Vincent (165o- 12 déc. 1714), religieux bénédictin à l'abbaye de Saint-Allyre et, aussi, à celle de Solignac (Charente-Infre). X. Jean ou Jehan Torrilhon, natif de la Chaise-Dieu; baptisé, le 5 août 1633, le 11 avr. mort, 1704; fut bourgeois de la Chaise-Dieu; ép. Magdeleine Gimel : XI. Jacques Torrilhon, sgr de Largnat, bapt. à la Chaise-Dieu, le 25 oct. le 1671 ; testa, 10 avr: 1744 (acte reçu me Faurot, nre royal); mourut, le 20 avr. même année. Il avait épousé, le 17 juin 1698, Marguerite du Besset, qui mou- rut, elle-même, le 10 avr. 1744, fille de Pierre du Besset, secrétaire au siège pré- sidial du et de Puy, Claudette Joumard, dont : 1° Jean, qui suivra; 2° Robert, et prêtre licencié; 3° Alix, mariée à Pierre Nempde, avocat (Pierre-Michel 154 NOBILIAIRE DU VELAY

Nempde du Foyet, leur petit-fils, né en 1775, mort en 1835, devint général de — l'armée du Génie et Grand Officier de la Légion d'honneur); 4°-6° Marie, Marguerite et Jeanne, religieuses. XII. Jean Torrilhon, sgr de Largnac et du Mazel. Bapt., le 1er févr. 1708, il mourut en 1768, ayant épousé p. c. du 19sept. 1738 (acte reçu me Fourot et Couard), nres royaux), noble Gabrielle-Rose Bertrand, fille de Pierre, sgr de Servissas (Velay), et de feue Marguerite de Genestet, d'où : 1° Pierre-Antoine, qui suivra; 2° Pierre-Alexandre, maître ès arts de l'Université de Valence, reli- gieux bénédictin, que l'abbé de la Chaise-Dieu nomma, le 12 juill. 1774, à la cure de Malhat; 3° Jean, docteur en médecine de la Faculté de Montpellier; bapt., le 7 janv. 1744, marié p. c. du 23 avr. 1772, à Madeleine-Portanier, fille de Jean et de Madeleine Nugier, habitant La Chaise-Dieu, d'où : a) Marie- Madeleine, née, le 14 mai 1773, mariée, le 7 juin 1791, à Etienne Cougnet. XIII. Pierre-Antoine Torrilhon, écuyer (2 oct. 1740-2 nov. 1791), sgr de Lar- gnat, le Mazel; avocat, bailli de la Chaise-Dieu; ép. par contrat passé, le 23 oct. 1769, au chau de Védière (par. de Saint-Pal-de-Murs), Marie-Madeleine Vimal, fille de Michel, baron de Murs, et de Marie Buisson, d'où treize enfants, entre autres : 1° Françoise, mariée, le 13 avr. 1793, à Jacques-François Besson, nre à Champeix, fils de Claude et d'Antoinette Pénissac ; 2° Jean-Michel, écuyer (6 sept. 1772-8 août 1849), sgr de Largnac, mrrié à Madeleine-Sophie Vachier de Grix, s. p. ; 3° Pierre, qui suivra; 40 Jacques, dit du Mazel (14 août 1774- 11 avr. 1814), natif de la Chaise-Dieu, décède à Anvers, lieutenant au 6e Bon des Côtes maritimes (corps devenu le 5ie régt d'infie), le 19 juin 1793; capitaine (11 ventôse, an V), adjudant de la place d'Anvers (5 floréal, an VII); fit les cam- pagnes de 1793-1796; 5° Madeleine, femme de Pierre-Amable Pouzols, fils de me Jean, nre à la Chaise-Dieu, et d'Anne-Marie Pastel; 6° Louise, dite Mlle de Bonnefont, mariée, le 20 mars 1793, à Charles-Guillaume Costel, de Langeac; 70 Marie-Anne-Julie (14 juill. 1786), mariée à J.-B. Faurot, fils de me Jean, nre, et de Marie Pellet; 8° Marguerite-Victoire, mariée, le 20 mars 1793, à Jean- Marie Vachier, fils de Mary et de Marguerite Bardy. XIV. Pierre Torrilhon du Champ (7 sept. 1773-27 oct. 1853), natif de la Chaise-Dieu, décédé à Clermont-Fd; fit, avec le 2rae Régt de Chasseurs, les guerres Révolution et de la de l'Empire (jusqu'au 28 avr. 1806, date de sa mise à la réforme, pour infirmités contractées au service). Il épousa, à Neschers (P.-de-D.) le 18 août 1807, Philippine Meyraud-Clément, décédée, le 24 sept. 1870, fille de Jean-Baptiste Meyraud-Clément, avocat en parlement, et de Sabine Ribbes. Il fut adjoint au maire de Neschers, de 1807 à 1819. De ce mariage naquirent: 1° Jean-Michel (dit : Philippe), né le 30 juin 1808, mort à l'armée, à Bône, le 2 sept. 1833, s. p.; 2° Jacques-Marie-Camille (20 août 1812-15 mars 1890), marié à — Louise Pignerolles, s. p.; 3° Jenny-Sabine (24 nov. 1817 févr. 1900), mariée à J.-B. Grollier. XV. Jean-Baptiste Torrilhon (15 mai 1824-19 janv. 1911) fut l'un des créa- teurs de l'industrie du caoutchouc, en France, et fut nommé chevalier de la Légion d'honneur; ép., le 3osept. 1851, Madeleine-Sélime Baudonat (1832-1911), fille de Gabriel et de Marguerite Chauvel, d'où : 1° Camille (26 sept. 1854), le mariée, 17 nov. 1877, à Henri-Gaspard Lamy (3 juill. 1851-10 août 1926), NOBILIAIRE DU VELAY 155 chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Instruction Publique, Président honoraire de la Chambre Syndicale du Caoutchouc; fut autorisé, ainsi que son fils, Hippolyte-Marcel (reporté), à ajouter à leur nom patronymique, celui de Torrilhon (décret du 8 févr. 1908, confirmé par jugement du Tribunal civil de Clermont-Fd, en date du 12 déc. 1918, pour rectification des actes de l'État Civil); 2° Gabriel (11 sept. 1861-18 sept. 1921), marié, le 22 oct. 1892, à Marie- Louise Pagès, fille d'Emile et d'Angéline Gachassin, s. p. ; XVI. Armand Torrilhon (6 déc. 1866-8 juill. 1927), ingénieur E. C. L. ép., le 29 sept. 1895, Marcelle Pagès, décédée, le 2 déc. 1928, fille d'Emile et d'An- géline Gachassin, d'où, deux filles, Renée et Camille. XVII. Hippolyte-Marcel Lamy-Torrilhon (fils de J.-B. Lamy-Torrilhon, sus- nommé). Né le 6 sept. 1878, ingénieur agronome ; ép. le 24 sept. 1923, Cécile Bozonet, fille du dr Paul Bozonet, anc. député, et de Marie-Anne Barbier, d'où, Anne-Marguerite Lamy-Torrilhon, née à Paris, le 14 mai 1925.

Branche C.

(Les Seigneurs de Prades, Antreux, etc.).

XII bis. Noble Joseph Torrilhon (16 mai 1699 -15 févr. 1762), sgr de Brignon, Antreux, 1er consul de Craponne (ville dont il était natif), en 1739, bailli du vil- lage de Brignon (suivant acte enregistré, le 2 juin 1742, à la Justice de Chomelix- le-Bas); ép., le 17 févr. 1734, Anne Valentin, dame d'Antreux, fille d'Hilaire, sgr d'Antreux, et de Marguerite Berthon, et héritière de son frère Antoine, qui testa en sa faveur, le 14 juin 1774. De ce mariage naquit : XIII. Pierre-Joseph Torilhon, écuyer (1er juill. 1740-13 nov. 1800), sgr de Brignon et d'Antreux; consul de Craponne; conseiller politique de cette ville (1782); ép., le 27 août 1778, Marie-Benoîte Mey de Chales, fille de Jacques, sgr de Chales (Forez), et de Marguerite Boët, de Larzalier, d'où : Marianne-Fran- çoise, mariée, le 6 nov. 1811, à Gilbert Frestter, receveur de l'Enregistrement; s. p.; 2° Joseph-Marguerite, qui suit : XIV. Joseph-Marguerite Torrilhon ép., le 9 mars 1815, Jeanne-Françoise Gros, d'où : i° Gilberte-Victoire-Fanny-Alexandrine, née, le 8 juill. 1818, mariée, le 8 déc. 1841, à Hyacinthe Villon; 1° Alfred-Gustave (23 mai 1836), s. p. Cf : A. Jacotin : Preuves. —Chne R. Pontvianne : La Ville et le Canton de « Craponne (2 volumes illustrés par le Ve Gaston de Vaux, auteur de ce Nobi- — liaire du Velay ». Aymard : Inventaire des Archives déples de la Hle-Loire, — — Série B. Abbé Maitras : Esquisses hist. Abbé Payrard : Mélanges hist., II, — 134 et suiv. — De Rivoire de la Bâtie : Armorial du Dauphiné (art. Besson). — — Archives déples du Puy-de-Dôme. Etat militaire de la France (Année 1781). — Dr Arnaud : Hist. du Velay, II, 231, 233. Archives du Ministère de la — Guerre. Archives de la maison Lamy-Torrilhon (pièces communiquées à l'au- — teur). Tablettes hist. du Velay, XII, 1902-1903), p. 587-592. 156 NOBILIAIRE DU VELAY

SÉAUVE (DE LA) (Velay)

le Bertrand de la Séauve (de Silva), originaire de Ceyssac, près Puy, qui avait été admis dans l'ordre des Templiers à Montpellier, était précepteur de la Commanderie de Saint-Barthélemy-du Puy, quand il fut arrêté avec son com- patriote Bernard de Saugues (de Salgues) (12 mars 1291). Après avoir subi, l'un et l'autre, au château royal d'Alais, un interrogatoire devant le représentant du Légat du Pape (1310), et mis à la question (1311), ils avouèrent avoir assisté dans un chapitre tenu de nuit, à Montpellier, à des pratiques de monstrueuse idolâtrie. Toutefois, ils reçurent l'absolution, le 9 nov. 1312. Cf. : Hist. gén. du Languedoc, IV, 139-141.

SENEUIL (DE), DE CENEUIL (parfois : DE SENEUJOLS,

par le Répertoire des hommagesrendus à l'Evêché du Puy). (Velay)

Seigneurs de Seneuil ou Ceneuil (par. de Saint-Vincent), Lissac, Bots, etc, et en partie de Combret, Marcillac (par. de Saint-Paulien) Saint-Vincent, Mercoeur (par. de Malrevers), etc., (Velay) ; sgrs de Lissac-sur-Usson, Valinches, Luriecq, etc., (Forez). Au sommet d'une colline qui domine le village de Cheyrac, gisent les ruines du château de Seneuil {Seneuil. en 1173 ; Somnolium; Senoculis, en 1233; Seneuilh, en 1506), dont l'emplacement était limité au N., par un escarpement constitué pat d'énormes blocs basaltiques, alors qu'au S. on y accédait par une pente peu accentuée. La chapelle, bâtie sur le plan de celle du château d'Artias, se trouvait, ainsi que de vastes corps de bâtiments, dans la 2meenceinte. L'assiette de cette seigneurie, nous dit Chabron, correspondait à celle d'Usson, qui comptait au nombre des plus anciens fiefs des Polignac. Ceux-ci en abandonnèrent la jouissance à divers seigneurs, qui en prirent le nom. En 1097, Adhémar de Seneuil fut témoin d'une donation en faveur du couvent de Saint-Gilles de Chamalières. Odon ou Odilon de Seneuil reconnut au vicomte de Polignac, tous les hommes, les maisons et les terres qu'il possédait à Saint-Vincent, ainsi qu'au village de ce nom, limitrophe de son fief (le prix monta à 4.500 sols). Le même fut l'un des témoins d'une donation consentie par Renou de Beaumont, chevalier, audit prieuré de Saint-Gilles (1100-1030). En 1164, les seigneurs de Seneuil passèrent une transaction avec Pierre de la Rochelambert (nobilis de Rupe Lamberta), au sujet des appendances du village de Marcillac (par. de Saint-Paulien). Un acte de l'an 1233, concernant l'Univer- sité des Clercs de l'Église du Puy et le monastère de Saint-Pierre, du Puy, NOBILIAIRE DU VELAY 167

mentionne Raymond de Seneuil (de Senoil), en qualité de Clerc de l'Église du Puy. En 1238, Jourdain de Seneuil (de Sonoil) était chanoine du Chapitre de cette ville. La Commanderie de Saint-Jean de Jérusalem (la Chevalerie), du Puy, avait à sa tête, en 1248, Pierre de Seneuil. En 1285, Pierre et Pons de Seneuil, frères, se trouvaient possessionnés, au mandement de Mercosur (par. de Malrevers), ainsi qu'au mas de Combret (mandt de Saint-Paulien). Jean de Seneuil (Serolhe) damoiseau, de concert avec Marguerite Charbonnel, sa femme (que nous présumons avoir été la fille et l'héritière de noble Pons se vassal de Charbonnel qui reconnut l'Évêché du Puy, pour ses biens à Saussac), hommagea en 1308, à l'Evêque, ce qu'il avait dans le mandt de Saussac (excepté le champ appelé «la Guimpe»), reconnaissance renouvelée par noble Marguerite Charbonnel, seule, fille de Pons et de Jordane ( 1318 et 1328). « Sieur» Pons de Seneuil, clerc du Puy, reconnut à l'Evêque du Puy, le mas de « Maizesola», le champ de la Chalm-du-Sac (à Saint-Paulien), ce qu'il avait en cette ville, ainsi qu'à Marcillac (1296). La terre de Valinche et celle de Luriecq furent démembrées, en 1299, de la seigneurie de Saint-Bonnet. A cette date, Jean, comte de Forez, les céda à Odon (ou Eudes) de Seneuil, en échange du village de Lissac-sur-Usson et ses dépendances, dont le comte de Forez voulait gratifier le comte d'Auvergne, son voisin, pour la délimitation des deux provinces. Odon de Seneuil, reconnut, le fief de Valinches, le dernier jour de février 1329; hommage renouvelé, le 15 juin 1334, par Hugues de Seneuil. (Il est à noter, que les de Seneuil paraissent, cependant, avoir partagé la seigneurie de Valinches, avec les de Bauzac, car, le samedi après la Saint-Luc, le 20 oct. 1291, Catherine de Bothéon, veuve de Bertrand de Bauzac rendit hommage pour sa terre de Valinches.) Noble Guil- laume de Seneuil (de Sonolio), sgr dudit lieu et des Bots, reconnut ses biens, en i3o8,et mourut, le 25 avr. 1346, laissant de son mariage, en 1343, avec Cathe- rine Hérail de Brézis, fille de Jean (fils, lui-même, d'autre Jean, sgr. de Brézis, au diocèse d'Uzès), un fils, Odon ou Dodon, sgr. de Seneuil et des Bots (hom- mages de 1343 et 1351 ), qui fut témoin du contrat de mariage, en 1339, de Ber- trand de Beauzac, avec Béatrix de la Faye, fille de Dalmace, de la paroisse de Boisset; et qui donna, le 25 avr. 1346, quittance d'une somme de 18 livres tournois, provenant de la dot de sa mère. Noble Guigon de Seneuil renouvela en 1383, les hommages précédents. Noble Germain de Seneuil (dénommé «de Sarrochad», par leRépert. des hommages) se trouvait, en 1347, possessionné au Riou (par. de Malrevers). Guillaume de Seneuil épousa «Aliénor», dite veuve (1335). Hugues de Seneuil, sgr dudit lieu, est cité dans la période de 1387 à 1389. Pitane de Seneuil se trouvait, en 1436, veuve de Pierre du Portai, sgr. de Chadrac. Par lettres du 16 mai 1472, le Roi défendit de donner à crédit au seigneur de Seneuil et à ses gens. Seneuil fut acquis, au moins, en partie, par Armand, dit le Grand Justicier, vicomte de Polignac (XVIIe s.). Cf : A. Lascombe. Répert. (art. Mézières, Saussac, Saint-Paulien, Arzon, — Bots. A. Jacotin : Preuves; Invent. G. —Chabron : Hist. de la maison de Poli- — — gnac. Cartul. de Chamalières. Deux prêtres du diocèse de Lyon : Hist. de Saint-Bonnet-le-Château, I, 125. — Comm. de M.M. le Chne E. Mercier et abbé 158 NOBILIAIRE DU VELAY

— — Simon, curé d'Ussel. Tablettes hist. du Velay, n° du 1er mai 1877, p. 377. — Bulletin de la Société Académique du Puy, n° du 4 mai 1911. E. Salomon Les Châteaux hist. du Forez, (art. Valinches t. II).

SEREYS (DE) DE CEREYS (nom primitif : DE BULHON)

(Velay-Auvergne).

Seigneurs de Sereys, Saint-Jean-de-Nay, Cumignac, Dumignac, Bulhon, Montpeiroux, Arzac, Sannay, les Boudoux, Sentignac, Joux, Crenilhac, Besses, Cayres, Vazeilles, Corbières, Jalavoux, Chamboulive, Chaspuzac, Bacelles, For- nealvergue, les Ternes, le Thiolent, Ghantuzier, Prades, etc., et en partie de Chapteuil, Goubladour, Fix, Chomelix-le-Bas, etc. (Auvergne, Velay). Armes : d'or, au sautoir d'azur ; au franc-quartier de même, semé de France. — PI. III. Fig. 3. Armes plus récentes : d'or, à une aigle éployée de sable, becquée et membrée de — gueules; à la brochure d'azur, chargée de six fleurs de lys d'or. PI. III. Fig. 4. « Vers le sommet de la montagne boisée qui déploie ses sinuosités en face des agrestes ravins de l'Arzon et des versants sauvages de cette rivière, on voyait jadis le château de Sereys, dont la toiture aiguë, encadrée de quatre tours à flèches, s'épanouissait au sein d'un vaste demi-cercle de chênes verts, de hêtres touffus et de pins champêtres. Le site pittoresque dans lequel il était placé, l'air pur qu'on y respirait, les bois qui le mettaient à l'abri des vents du nord, tout contribuait à rendre ce lieu agréable et justifiait le goût de celui qui en posa la première pierre». Du manoir détruit, en 1794, par un incendie, il ne subsiste que la chapelle, la cuisine et l'écurie dont les voûtes solides purent braver le feu. On présume que ce castel occupait l'emplacement d'un temple dédié à Cérès. Les premiers seigneurs portaient le nom de : « de Bulhon », soit comme nom patronymique, soit comme simple prénom. L'origine de cette race chevaleresque semble s'être confondue avec celle des Chalencon, premiers seigneurs de Chomelix-le-Bas et d'Arzon. Le 18 mars 1348, testait noble Pierre de Chalencon, sgr de Sereys (acte reçu me Ardailhon, nre). Guillaume de Sereys fit don au monastère de Saint-Gilles de Chamalières, d'une rente sur les villages de Sentenac et de Sannay (par. de Chomelix), possédés, depuis cette époque, par la maison de Sereys (1014-1021), Le samedi, 26 juill. 1096, trois frères : Bertrand, sgr d'Arzon, Guillaume et Astory, cosgrs de Cho- melix et de Saint-Pierre-Duchamp, cédèrent à Adhémar de Monteil, évêque du Puy, l'église de Saint-Pierre-Duchamp, dont ils s'étaient emparés par violence. Dans la période 1095 à 1119, Bernard de Sereys (Cereis) fut témoin de plusieurs donations consenties en faveur du monastère de Sauxillanges. Armand, son fils, se trouve cité dans la charte de Hugues de Montboissier, concernant le même libé- monastère (1119). Bertrand de Cereys (de Cairez, de Caireuz) approuva les NOBILIAIRE DU VELAY 159

ralités envers d'Aymar, sgr d'Artias, Saint-Gilles de Chamalières (1184-1190). Bulhon de fut caution, en Cereys 1210, de Pons de Cereys cédant à l'Hôpital N.-D. du Puy, le territoire de Sauzet (près Allègre), et hérita de la terre et du nom « de Bulhon ». Géraud de Cereys fut, successivement, dans la période 1201 à abbé de de 1217, Saint-Flour, puis Pébrac. Garnier de Sereys (de Sereis), cha- noine du Puy, fut témoin de l'hommage que Jeanne, reine de France et de rendit à du Navarre, l'évêque Puy, pour le Comté de Bigorre (23 avr. 1293). En Bertrand de chanoine 1296, Cereys, du Puy, reconnut à Jean de Cuménès, évêque du Puy, les villages de Chantuzier (Chatuzias) et de Vazeilles, avec leurs appar- tenances et juridiction mère, mixte, impère, tout ce qu'il avait au village de Cou- les bladour, villages de Montagnac et des Ternes(mandl de Chaspuzac),avec leurs appartenances, tout ce qu'il avait au lieu de Chaspuzac, et la moitié du terroir de Jalavoux : hommage renouvelé par Garin de Cereys chanoine du Puy, qui y ajouta le village de « Linairol », avec ses appartenances (1296). Bertrand de Cereys fut aussi chanoine du Puy. Le 10 juin 1321, Garin de Sereys (frère et héritier universel de feu Bertrand de Sereys, chanoine du Puy) était membre du même Chapitre, En 1383, Guillaume « de Freytisse » et Isabel Pascayronne, sa femme, reconnurent tenir en fief franc, 27 cartons seigle, au mas de Cremeyrolles (mandt d'Arzon). Elle nous semble avoir été la fille et l'héritière d'Etienne Pascayron, de Chomelix, lequel hommagea, en 1362, à l'Evêque du Puy, des rentes qu'il percevait au mas de Cremeyrolles.

Généalogie.

I. Pierre de Bulhon (de Buillo), dénommé de Banville par O. de Gissey (Hist- de N- D. du Puy), chevalier, qui se préparant à partir en Terre-Sainte, remit en antichrèse, le château de Sereys, à l'Evêque et à l'Eglise du Puy, pour prêt d'une somme de 9,000 sous et de 30 livres, monnaie du Puy (4-3o avr. 1238) ; et vivait encore, en 1245. Il fut père de : II. Bernard de Sereys, sgr dudit (1249); fut père de : 1° Bertrand, qui suivra ; 20 « Etienne de Bulhon », sgr de Chaspuzac et maître du mas des Boudoux (par. de Chomelix) : III. Bertrand II de Sereys, chevalier,sgr de Sereys, Bulhon ; cosgr de Montpey- roux-près-Pébrac, Saint-Pierre-Duchamp (1254-1263), prêta serment au comte Alphonse de Poitiers et d'Auvergne, et souscrivit une charte d'emprunt, à Saint- Jean-d'Acre, en mai 1250. Il ép. Marguerite de Peyre, fille d'Astory II, baron de Peyre, et soeur d'Armand de Peyre, prévôt du Chapitre de N. D. du Puy, d'où : r Pierre, qui suivra; 2° noble Bertrand, chanoine du Puy, qui, en 1286, acquit d'Armand Giris, chevalier, des terres, cens, revenus et droits féodaux que ce dernier possédait aux lieux de Saint-Rémy et de Mezeyrac (D. du Puy), pour le de prix 80 livres tournois (témoins à cet acte : Villaret de Pradelles; Hugues de Beaune, chevaliers; Vincent de Fay ; Martin de Rochefort; Laurent de Baissac, clercs de l'Église du Puy): Gonet de la Tour, chevalier hommagea en 1284 et 1309, ses fiefs sis à Chantuzier, Vazeilles-Limandre, Coubladour, Chaspuzac, Vergezac, Vergonge, Montagnac, les Ternes, la moitié de Jalavoux; testa en 1316 au profit de son frère Guérin, et fit une donation dans le couvent des Frères 160 NOBILIAIRE DU VELAY mineurs du Puy ; 3° Jourdain, chevalier de l'ordre du Temple, commandeur de Saint-Barthélémy du Puy-en-Velay et de Marlhettes (1 270-1284); 4° Guérin ou Garin (Garinus), chanoine-comte de Brioude, et du Chapitre du Puy (1298), qui passa avec Etienne de Mornay, préchantre de l'Église du Puy, un bail à cens de tous les revenus et cens appartenant à la précentorerie de N. D. du Puy, pour le prix annuel de 240 livres tournois (21 avr. 1323) ; consentit à noble et puissant seigneur Guy de Mont'aur, une reconnaissance, pour tous les biens qu'il possé- dait aux lieux de Saint-Rémy et de Mézeyrac (4 mai 1323); hérita des fiefs de son frère Bertrand, qu'il reconnut en 1318 et 1328, ainsi que le mas des Boudoux (par. de Chomelix): testa, le 25 juin 1340, instituant héritier, son neveu Astorg de Sereys, chevalier et fondant une messe pour le repos de l'âme de son oncle Antoine « de Bulhon », et de son frère Bertrand; 5° Guillaume-Adam, auteur de la branche C, reportée; 6° Béatrix, mariée, avant 1283 (date de la vente qu'elle passa, conjointement avec son mari, à Philippe-le-Hardi, du château et de la terre de Ravel en Auvergne) ; 7° Etienne, chevalier, sgr de Montpeyroux. IV. Pierre II de Sereys, chevalier, sgr de Sereys, Bulhon, Saint-Jean-de-Nay, Vazeilles-Limandres, Chaspuzac, la Terrasse, etc. ; ép. Béatrix de Montaigu, petite-nièce de Pierre-Thomas de Montaigu, Grand Maître des Templiers, et de Bernard de Montaigu, évêque du Puy. Elle était veuve en 1299 : V. Guillaume-Adam, dit Bulhon I de Sereys, chevalier, sgr de Sereys, Bulhon, la Terrasse (1285-1309); fit un aveu aux Evêques du Puy, et testa en 1334, léguant ses châteaux de Sereys, de Bulhon et de la Terrasse, à son fils Astorg, qui suit. Il eut également une fille, Béatrix, qui épousa, en 1350 env., Pierre de Montesquieu, sgr de Charbonnières (Gévaudan). VI Astorg de Sereys, damoiseau, puis chevalier (tel il est qualifié dans l'aveu de ses biens, qu'il renouvela, en 1327 et 1344) ; jouissait, du vivant de son père, des terres de Sereys, Chantuzier, Montagnac, Vazeilles-Limandre, les Ternes, Chas- puzac et de la moitié de celle de Jalavoux (1319) ; fut du nombre des gentils- hommes qui firent partie de l'assemblée tenue au Puy, le 9 août 1313, pour apprendre que la ville et le diocèse du Puy, ainsi que les bailliages de Velay et des Boutières (en Haut-Vivarais), siégeant à Boucieu, étaient, par ordre du Roi, distraits de la sénéchaussée de Beaucaire, et relevaient à l'avenir, de celle de Lyon. Il épousa Alizé ou Hélix de Vissac, dame de Beyssac et du Thiolent, qui vivait encore, en 1359. De ce mariage naquit une fille unique : VII. Béatrix de Sereys, héritière de tous les biens de son père; reconnut en 1348, la terre de Saint-Jean-de-Nay et ses appartenances. Elle épousa en 1348, également, Hugues, dit Bellicot de la Tour-Saint-Vidal, fils de Maurice, baron de Saint-Vidal, et de Randonne de Joyeuse. Tous deux vendirent en 1353, la baron- nie de Sereys, à Guérin V, baron d'Apchier; le prix fut de 8,400 livres.

Branche B.

IV bis. Etienne II, dit d'Elles, chevalier, sgr de Montpeyroux (par. de Saint- Pierre-Duchamp), Als (ou Elles) et autres fiefs près Pébrac (1288) ; mourut avant 1299, laissant de sa femme, Alix de Montagnac : 1° Guillaume, qui suivra; 2° Francon, dit d'Elles, chevalier, sgr de Formalvergne, Bacelle au mandt de Chap- NOBILIAIRE DU VELAY 175

Chambonnet (par. de Ponteils, au dioc. d'Uzès), qui épousa, le 26 avr. 1462, Egide d'Hérail de Boizis, dont postérité, reportée. La 2me maison du nom « de Sarrazin », laquelle paraît bien avoir été celle possessionnée en Velay), a possédé le fief de Ville-sous-Aubenas, en Vivarais. Flandine « de Traou » (dernière de cette branche) épousa au milieu du XIVe siècle, Guillaume Rostaing, qui transmit le nom et les armes de la famille de sa femme, à son fils Jean " de Traou », sgr de Ville. Celui-ci n'eut qu'une fille, Isabelle, dame de Ville, qui apporta ses biens, à noble Pierre de Sarrazin, qui devint ainsi, seigneur de Ville, et héritier du nom et des armes des « Traou » (1420 env.). Dans le Répertoire des hommages rendus à l'Évêché du Puy (art. Rauret), il est dit que Pons Sarrazin, damoiseau, sgr de Ligeac (Liajac), qui renouvela, en 1319 et 1328, l'hommage qu'autre Pons Sarrazin avait rendu en 1297, pour ses biens sis à Rauret), était du diocèse de Mende. Cf. : FI. Benoît d'Entrevaux :Armor. du Vivarais. — Vte de Lescure : loc. cit., — 761. A. Lascombe : Répert. (art. Rauret, Jonchères).

SASSENAGE (DE) (nom patronymique : DE BÉRENGER

(Dauphiné).

Seigneurs, barons, comtes, marquis de Sassenage, Le Gua, Vinay, Izeron, Le la Motte Pont-en-Royans, Montrigaud, Châtelus, Monteillet (Dauphiné), (par. d'Accons), la Fare (le Cros-la-Fare), le Béage, les Arcis, Mariac, Saint-Christo- phe, le Cheylard, etc. (Vivarais, Velay) ; seigneurs et barons de Vachères et des Etats de Velay. de Armes: burelé d'argent et d'azur de dix pièces ; au lion gueules, armé, — — : lampassé et couronné d'or, brochant sur le tout. PI. III. Fig. 12. Devise — une tenant un J'ai la garde du Pont. Cimier : une sirène d'argent, dans cuve, — — : deux miroir d'une main, et un peigne de l'autre. Cri : Sassenage !. Tenants sauvages armés d'une massue. et d'une des « Sassenage » (Cassenaticum), ville du Dauphiné, siège quatre Elle a donné grandes baronnies de cette province, est située au pied des Alpes. fils son nom à une antique et illustre race, qui tirait son origine d'Hector, puîné d'Artaud III, comte de Forez, mort en l'an 1080. de en Guigues de Bérenger (fils puiné de Raymond Ier, baron Royans, 1140), des et Mar- laissa postérité, qui se divisa en deux branches : 1° celle Seigneurs en quis de Gua ; 2° celle, dite de Sassenage, qui a été possessionnée Velay.

Généalogie (Extrait).

X. Henri II Bérenger, dit de Sassenage (fils d'Aynard, sgr du Pont-en-Royans, et de Béatrix, fille de François 1er, sgr de Sassenage), baron dud. lieu, etc.; fut DU I76 NOBILIAIRE VÉLAY

sacré chevalier pour sa vaillance au cours de la guerre contre les Anglais (1338) ; fut tué en Guyenne (1351), ayant épousé en 1336, Hugonette de la Tour-Vinay, fille de Hugues 1er, sgr de Vinay, et d'Aymare ou Adhémaronne de Tournon :

XI. François II, baron de Sassenage (hommage à lui, rendu, en 1359, par ses vassaux); veuf de Constance Alleman (veuve, elle-même, de Guillaume de la Baume, sgr de l'Abergement), il épousa, le 1er nov. 1394, Alix de Chalon, dame de Montfleur, Arentel, Tramelay et de Chavanes; mourut, le 1er juill. 1399, lais- sant : un fils, Henri III, qui suit, et plusieurs filles, mariées dans les maisons de Blaisy, de Lurieu, de Bermond d'Anduze, de Montagu. XII. Henri III, 12e baron de Sassenage, gouverneur du Dauphiné ( 1417) ; ép., le 10 août 1411, Antoinette de Saluces, fille de Hugues, sgr de Montiay; fut tué à Verneuil (1424), laissant : XIII. François III, baron de Sassenage; ép. Philippe Alleman, fille de Guigues, sgr de Champ : XIV. Jacques, baron de Sassenage, Montelliez (fief qu'il céda en 1454, à Antoine Balomier) ; se signala en Flandres ; fut gouverneur de la principauté d'Orange (1478) ; ép. Jeanne de Commiers, et mourut, en 1490, laissant : 1° Louis, baron de Sassenage, compagnon de Charles VIII, au voyage de Naples; marié en 1510, à Anne de Maubec-Montlaur, fille de Louis, baron de Montlaur, Montbonnet et des Etats de Velay, et d'Alix de Miolans ; 2° : XV. François, baron de Sassenage, sgr du Pont; se signala avec Bayard, au siège de Mézières (1 521) ; ép. en 1500, Guicharde d'Albon, fille d'Henri, sgr de Saint-Forgeux, et d'Anne de Montmorin, d'où : 1° Laurens, qui suivra; 2° Antoine, reporté au XVIe degré bis, XVI. Laurens, baron de Sassenage, sgr du Pont, Iseron ; ép. : 1° en 1536, Françoise Alleman des Champs; 2° en 1557, Marguerite d'Oreson (armes : de gueules, à 3 faces ondées d'or); mourut en 1574, laissant du 1er lit : 1° An- — toine, qui suivra ; 2° Louise, femme de César d'Ancézune, sgr de Venezan ; du 2me lit : 3° Jeanne qui, veuve en 1590, de François Rusé, Président au parle- ment de Dauphiné, épousa Jacques de Castaing, sgr du Palais, puis, N. de Bron,sgr de la Liègue. XVII. Antoine, baron de Sassenage, chevalier de Saint-Michel; mourut en 1611, laissantde Louise de la Baume de Suze : XVIII. Gaspard 1er, baron de Sassenage, premier marquis du Pont (dès 1617, date de l'érection de ce fief, en marquisat) ; se signala à la Rocheile : ép. en 1628, Antoinette d'Albon de Saint-Forgeux, s. p. XVI bis. Antoine Ier de Sassenage, sgr du Mas, Iseron, Monteillez ; ép. en 1556, Antoinette de Fay, fille de Mérand (armes : de gueules, à 3pals de vair ; au chef d'or), sgr de Saint-Jean-de-Bournay (en Viennois); mourut en 1589, lais- sant : 1° Laurens, sgr de Montelliez, marié, le 10 mai 158o, à Madeleine Bertrand (armes : d'argent, au lion de sinople) ; 2° : XVII. Antoine II de Sassenage succéda à son aîné, dans ses fiefs d'Iseron et de Monteillez; ép. Esther de Beaumont, fille du fameux baron des Adrets : XVIII. Alfonse, baron de Sassenage, marquis du Pont (arrêt du parlement de Dauphiné, du 27 mars I65I, ouvrant les anciens fideicomis de la maison de Sas- NOBILIAIRE DU VELAY 161 teuil (hommage de 1290) ; possessionné à Saint-Pal-de-Mons et à Saussac (hom- mage de 1308); 3° Jean, possessionné à Saussac (hommage de 1308 et 1328), marié à Marguerite Charbonnel, fille de Pons. V. Guillaume de Sereys, sgr d'Elles; cosgr de Ghaspuzac, Mercoeur, Chas- pinhac ; mourut, avant 1343, laissant de sa femme, Esmingarde : VI. Raymond de Sereys, dit d'Elles, damoiseau, cosgr de Chapteuil (1350).

Branche C.

IV ter. Guillaume-Adam de Sereys (ou Cereys), sgr des Boudoux, Sannay, Santenac, Besse, Arzac (près Saint-Pierre-Duchamp), Vergol (ou Vergoux) ; cosgr d'Arzon, Chomelix-le-Bas, Jalavoux (1282-1299); ép. Jeanne de Léotoing, et testa en 1304, laissant : V. Pierre (ou Pierre-Adam) de Sereys, damoiseau, sgr de Besse, Arzac; cosgr d'Arzon (par. de Saint-Pierre-Duéhamp), Sannay, Sentenac, les Boudoux, Creni- lhac (1304-1348) ; fut reconnu aux assises de l'an 1343, avoir reconnu, comme ayant transigé, avec Jean Chandorat, évêque du Puy, pour une somme de 200 sols tournois, pour l'amende à laquelle les assises précédentes l'avaient con- damné ; construisit le château de Sereys. Il testa, le 18 mars 1348, et mourut peu après, laissant de sa femme (d'après le chne R. Pontvianne : loc. cit.), Dauphine de Roche-en-Régnier : 1° Jean, dit Adam, écuyer, héritier, le 17 août 1350, de son frère Hugues; reconnut aux Evêques du Puy, ses terres de Jalavoux, Sereys, etc.; acquit, le 2 juin 1367, le fief de Ghamboulives; testa en 1392; 2° Hugues, prêtre; 3° Guillaume II, qui suivra 54° Marguerite, chanoinesse de Blesles (1352) ; 5° N. femme de Pierre de la Roue, et vivant en 1336. VI. Guillaume II de Sereys, chevalier; ép. Armande de Roche-en-Régnier, qui, par acte du 24 sept. 135 1, donna tous ses biens à son fils aîné, Jean, et mourut, jeune, à l'armée, laissant : 1° Jean, qui suivra; 2° Eustache, écuyer, sgr de Cumi- gnac (par. de Céaux-d'Allègre) et en partie de Mercoeur et de Chaspinhac (1362- 1384); 3° Faconde, mariée, le 3 août 1369, à Barthélémy de Girard (maison dont fut Pierre de Girard, évêque du Puy, en 1384, et qui devint cardinal-évêque de Frascati, de 1390 à 1414). VII. Jean II de 1351 - reconnut en tenir Sereys, écuyer ( 1398); 1383, de l'Evêque du Puy, tout ce qu'il avait et autres tenaient de lui, au mas Mayeur, de ville d'Ar- sac, avec ses appartenances, le village de Malhac, ce qu'il avait au château d'Ar- zon, l'appenderie de Saint-Robert, sa maison et grange de Cereys, sis dans la par. de Chomelix (mandt d'Arzon). Il était, déplus, sgr de Sannay, Joux, Sentenac, de Crénilhac, les Boudoux, Joux; mourut, le 2 juin 1399, ayant épousé Marie Posterle de Chambarel, d'où : 1° Eustache, qui suivra; 2° Jean, mineur en 1404; 3° au Charles, écuyer (1447) : 4° Gilles, écuyer (armes : d'or, au sautoir d'azur ; de Prades franc-quartier de même, semé de France), possessionné, en 1447, près et de Langogne ; 5° Bertrand III, inscrit avec son frère Gilles, dans l'Armoriai de marié à 1450; 6° Antoine, écuyer, sgr d'Arzac (investiture du 4 nov. 1448), Marie de Bar, d'où : 1° Jeanne, mariée en 1454, à Pierre-Bertrand de Bar, dit de Courbières, fils de Bertrand et d'Isabeau de Courbières ; 7° autre Jeanne, mariée

Tome VI II 162 NOBILIAIRE DU VELAY

à Etienne de Vertamy, fils de Hugues; 8° Catherine, qui racheta, le 30 janv. 1418, des cens et rentes nobles, que ses auteurs avaient aliénés dans le village de Sannay. VIII. Eustache II de Sereys, sgr dud., Arzac ; etc., cosgr de Chomelix-le-Bas, Arzon, Grenilhac (acquisition de ce fief, le 26 sept. 1453) ; ép. Louise de Salers, fille de Géraud, d'où : 1° Jean, sgr de Sereys, Crenilhac (1471-1484), mort s. all. ; 2° Jeanne, dame de Sereys, Joux, Arzac, et en partie de Chomelix-le-Bas, mariée, en 1resnoces, le 7 févr. 1439, à Jean d'Aumont, mort en 1462 ; en 2mesnoces, le 16 nov. 1464, à Antoine de la Chassaigne (fils d'Antoine), auquel elle apporta tous ses biens. Cf. : loc. cit. —A. Lascombe : Répert. (art. Jalavoux, Sereys, Cayres, Mer- — coeur, Chaspinhac, Arzon, etc.). Cartul. de Chamalières, n° 279, p. 136 en — note; n° 210, p. 109. H. Doniol : Cartul. de Sauxillanges, nos 633, f° 185 ; — 802, f 222, v°; 996, f° 254 ; 979, f° 250 v° ; 87, f° 237 ; 898, f° 238. L'Auver- — gne aux Croisades, 75, 76. A. Chassaing : Cartul. des Templiers du Puy-en- — — Velay, Introduction. Spilegium Brivatense, 100, 267, 268, 299 ; XVII — A. Jacotin : Preuves de la Maison de Polignac. Payrard : Terrier de Pébrac, — — 2. Arch. du mis de Lastie (testament de Bertrand de Vieille-Brioude). Bibl. — de Glermont, manuscrit et armoriai de dom Col. Tablettes du Velay, VII, 133, V, 97. —Chne R. Pontvianne : La Ville et le Canton de Craponne, II, 60, — 170 et suiv. A. Boudon : Les Municipalités de la Ville du Puy, II, 277, en — — note. Arch. nat., I, 294, n° 12. Chr. d'Et. Médicis (publiées par A. Chas- — saing), II, 264. Vte de Lescure : Armor. du Gévaudan, 626.

SAINT-GERMAIN-D'APCHON (DE)

(Forez).

Marquis, Comptours d'Apchon et de Saint-André ; marquis de Montrond, Saint-Germain-Laval, Poncins, Vaumières, etc. ; Seigneurs de Rochetaillée, Chenereilles. Chambost (Forez) ; Premiers Barons d'Auvergne; sgrs de Cérézat (Auvergne); Vaux (par. de Saint-Julien-du-Pinet), Liaurat, Chanteloube, Beauzac et en partie de Monistrol (Velay) ; barons de la Brosse et des Etats de Velay. Armes (avant l'alliance, en 1406 ou 1414, avec la maison d'Apchon) : de gueules, à la fasce d'argent, accompagnée de six molettes de même (qui est — Saint-Germain-Laval). Supports : deux lions. Armes (dès l'alliance avec la maison d'Apchon) : écartelé : aux 1 et 4, comme ci-dessus; aux 2 et 3, d'or, semé de fleurs de lys d'azur (qui est Apchon). a Cette maison, qui comptait au nombre des plus marquantes de Forez, donné : dix chanoines-comtes de Brioude, dont, trois doyens (1449-1565) ; un, NOBILIAIRE DU VELAY 163 du Chapitre de Lyon (1433); un abbé de Pébrac, de Cerizi ; un archevêque d'Auch (1776-1783) ; deux abbesses de Clavas (1477-I503); un Chambellan de Charles VII; un Sénéchal du pays d'Auvergne ; des chevaliers de l'Ordre du Roi ; des officiers distingués de nos Armées (dont un lieutenant-général) ; etc. Saint-Germain-Laval (Saint-Germain) est un chef-lieu de canton de l'arr. de — Roanne. Quant au lieu d'Apchon (Apcho, Apchonius), il est du canton de Riom-ès-Montagne, arr. de Mauriac (Cantal). Le château de Montrond, dont l'ensemble des bâtiments date du XIVe siècle, fut incendié en 1793, par les Républicains qui, venant d'Auvergne, marchaient sur Lyon. Sa masse, encore imposante, se dresse sur les bords de la Loire, au centre de la plaine du Forez. Son enceinte, qui a gardé ses bastions, est assez bien conservée, de même, à l'extérieur du château, flanqué à l'O., de deux tours carrées, et à l'E., de deux tours rondes.

Généalogie.

I. Artaud Ier du nom de Saint-Germain, père de : II. Artaud II, marié à Artaude de Saint-Haon : III. Artaud III, sgr de Montrond (château et mandement), que lui céda, en juillet 1302, Jean Ier, comte de Forez (en échange du château et mandement de la seigneurie de Saint-Germain-Laval), Chambost (suivant acquisition qu'il en fit, en 1273, de Louis de Forez, sire de Beaujeu) ; se ligua aux nobles du Forez et de la Champagne contre Philippe le Bel (11 févr. 1315) ; mourut avant 1326, laissant de Lucque de Lavieu : 1° Artaud IV, qui suivra; 20 Jacqueline, mariée à Etienne d'Albon ; 3° Alizette, femme de Jean de Mays. IV. Artaud IV de Saint-Germain, sgr de Montrond; ép. Elisabeth de Bleyne; testa, le 17 déc. 1328, laissant : 1° Artaud V, qui suivra; 2° Jacques, marié à Catherine de Montjeu ; 3° Aloyse, abbesse de la Séauve-Bénite ; 4° Ayglantine, femme de Jean de Layes; 5° Agnès, mariée à Guillaume de Beaujeu. V. Artaud V de Saint-Germain, baron de Chambost; sgr de Montrond, de Rochetaillée; ép. avant 1371, Marguerite de Lignières, dame de Rochetaillée, fille de Jean IV et de Jacquette de Massy : VI. Artaud VI de Saint-Germain, sgr de Montrond, Rochetaillée; ép., le 19 juil. 1406, Louise d'Apchon, fille de Louis et de Maragde d'Estaing, en faveur de qui la terre d'Apchon fut substituée; testa, le 15 févr. 1415, laissant : VII. Artaud VII de Saint-Germain, sgr de Montrond (suivant son hommage de 1441), Rochetaillée, etc.; fut Chambellan du roi Charles VII; ép. en 1427, noble Marie Verd, fille d'Aimé, Bailli de Forez, d'où : 1° Artaud, mort avant 1455; 20 Amédée, dit Artaud VIII, mort en 1523, ayant épousé en 1res noces, Jeanne de la Chassaignes, puis en 15o2, Françoise de Pérusse, s. p. ; 3° Louis, abbé de Figeac ; 4° Michel, qui suivra; 5° Antoine, chanoine-comte de Lyon (dès 1463); 6° Marie, qui épousa en 1451, Aymar Gaste, sgr de Lupé; 7° Isa- belle, abbesse de Clavas ; 8° Gaye, qui succéda à sa soeur; 9° Anne qui, veuve de Guillaume de Lavieu, épousa en 1474, Reynauld Aleman ; 10° Louise, mariée P- c. du 12 avr. 1473, à Humbert de Clermont, sgr de Chaste, fils aîné d'Ar- 164 NOBILIAIRE DU VELAY

taud, sgr de Chaste, et de Marguerite de Saint-Priest ; 11° Isabeau, mariée en 1475, à Hector de la Tour.

Les Barons de la Brosse (Velay).

VIII. Michel, dit Artaud IX de Saint-Germain-d'Apchon (1480-1522); sgr de Lavieu, Beauzac, la Brosse (baronnie diocésaine de Velay), St-Germain-d'Ap- chon, etc. (du chef de sa femme), Rochetaillée, Chenereilles et autres lieux. II épousa (suivant Truchard du Molin : loc. cit.). En 1480 (en 1482, d'après un acte notarié, ils recevaient tous deux, des reconnaissances à Beauzac), Margue- rite de Lavieu, fille et héritière de Claude. Il semble ne plus avoir vécu, en 1522 (à cette date, Marguerite de Lavieu, dame de Poncins, augmenta la fonda- tion qu'elle avait déjà faite à la chapelle Saint-Denys, par son père, pour fonda- tions de messes). Ils laissèrent : 1° Artaud X, qui suivra ; 2°Louise qui, veuve de Bernard de Villeneuve, épousa, en 1530, Aimar-Antoine de Meuillon, baron de Brassieux.

IX. Artaud X de Saint-Germain-d'Apchon, baron dud., Montrond, Poncins, la Brosse, etc. Voulant racheter la place du Chambonnet, que sa mère avait vendue et aliénée, il vendit à noble Guiot de Beauzac, sa terre dite de Beauzac- la-Brosse, le village de Lioriac, le four banal de Monistrol et toutes ses apparte- nances, le tout, pour 27.000 livres tournoises. Il fut chevalier de l'Ordre du Roi, et son Lieutenant Général en Lyonnais, Forez, Beaujolais et Bourbonnais ; ép. en 1523, Marguerite d'Albon, dame de Poncins, et soeur du Mal Saint-André, d'où : 1° Gabriel, qui continua la lignée ; 20 : Antoine, qui suit : X. Antoine de Saint-Germain-d'Apchon, évêque de Taries (1 533-1 586), quitta les Ordres; devint sgr de Séverac, Chanteloube, Cérézat; ép., le 6 juill. 1564, Christine d'Abin, qui lui donna : XI. Jean de Saint-Germain d'Apchon, baron de Vaumières, sgr de Vaux (du chef de Jeanne de Saint-Pol, qu'il épousa p. c. du 10 févr. 1602 (reçu me Rochon, nre); laquelle testa en faveur de son plus jeune fils. Ils laissèrent : 1° Paul, qui suivra ; 20 Jacques, qui transigea au sujet du partage des biens laissés par Antoine d'Apchon (acte du 16 oct. 1608). XII. Paul de Saint-Germain d'Apchon, baron de Vaumières, sgr de Vaux (terre et château, qu'il céda, par acte du 24 oct. 1653, au prix de 12.300 livres, pour le domaine, et 3.006 livres pour les rentes, à charge de payer annuelle- ment, aux religieuses bénédictines de Chamalières-sur-Loire, entre autres rede- vances, 3 setiers de seigle, 1 setier d'avoine, 2 gélines et 7 livres argent ; cela, — pour anciennes fondations affectées sur la propriété vendue. Noble Jean Jourda, sgr du Fraisse près Bauzac, reçut l'investiture, pour ce dernier fief, en 1654). Paul de Saint-Germain d'Apchon testa devant me Filhot, nre, le 22 mars 1667, instituant héritier, son fils, qui suit. Il avait épousé, le 13 oct. 1657, Marie de Jurquet : XIII. André-Dominique de Saint-Germain d'Apchon, baron de Vaumières; ép. Agnès de Cusson, qui était marraine, le 11 nov. 1686, de Charles de Saignard, fils de Gabriel, sgr de la Fressange, et de Marguerite de Navette. Il avait été maintenu dans sa noblesse, par jugement du 28 mars 1670. NOBILIAIRE DU VELAY 165

— Cf. : La Chesnaye Desbois : loc. cit. De la Tour-Varan : loc. cit. — Truchard du Molin : La Baronnie de la Brosse. — Abbé Theillière : Les Monas- — tères du Velay, III. E. Salomon : Les Châteaux hist. du Forez (art. Mont- — — rond, I, 222 et suiv., principalement). R. de Fraix de Figon : loc. cit. Aymard : Invent. B. des Arch. dépales de la Haute-Loire.

SAINT-GIRON (DE), DE SAINT-GÉRON

(Auvergne).

Seigneurs de Saint-Géron (par. dudit), Le Boucherand (par. de Mazérat- Aurouze), La Brequeuille (ibid.), Saint-Didier-sur-Doulon (par. dudit), Vernas- saulx ou Vernassal (par. dudit), etc. (Auvergne ; mais en partie, sous la suzerai- neté, jadis, des Evêques du Puy). Armes : écartelé : aux I et 4, d'azur, à une tête de loup, arrachée de gueules ; — — aux 2 et 3, palé d'or et de gueules. PI. III. Fig. 4. Cimier : une licorne issante.

Cette antique race, qui a donné deux chanoines-comtes de Brioude (1263- 1662), dont le premier fut Pons de Saint-Giron, s'est éteinte au XIXe siècle. A une époque reculée, vivaient : Jean de Saint-Giron, sgr dud. (1285); — Guil- — laume et Dalmas de Saint-Giron, chevaliers, sgrs de Saint-Giron (1313-I389); — Guillaume II, habitant la Mothe, près Brioude (1392); Jean II de Saint-Giron, qui a ses armes inscrites dans l' Armorial de 145o. Guillaume III de Saint-Giron étant veuf d'Antoinette de Peyroux, épousa Gabrielle de Vachères, qui lui donna trois fils, dont, trois branches. La 2me eut pour auteur, Jacques de Saint-Giron, marié, le 10 déc. I53I, à Anne de Bon- nemy, dont, François, qui épousa Louise Dantil de Ligonès. Ils eurent un fils, Gaspard, écuyer, sgr de Vernassaux, marié, en 1res noces, le 26 nov. 1632, à Bonne de Lobeyrac-Glavenas, dame de Vernassaux, fille de Biaise, sgr de — Vernassaux, et de Françoise du Noyer des Sauvages. Jean, leur fils, écuyer, fut maintenu dans sa noblesse, en Auvergne, par jugement du 14 mars 1668 (sur preuves remontant à Guillaume III de Saint-Giron, sgr dudit lieu, dans la période de 1490 à 153o). Il avait épousé, le 27 oct. 1669, Anne de la Roque, qui Antoinette de la ne lui donna pas d'enfants. Jean de Saint-Géron épousa se en Rocque, dame en partie de la Tourette, qui devenue veuve, remaria 1680, à Jean-François de Salesse, sgr de Belvezer. — Cf. : Bouillet : Nobil. d'Auvergne. Dom Béthencourt : Noms féodaux. — De Waroquier : Tableau généal. de la Noblesse, VII, 407-410. l66 NOBILIAIRE DU VELAY

SAINT-MARTIAL (DE)

(Marche).

Sgrs de Saint-Martial (Marche), Lempdes, Murs, Saint-Cirgues, Luc; barons de Drugeac, Aurillac (Auvergne); barons de Lardeyrol et des Etats de Velay. Armes : d'azur, à une escarboucle d'or, à 8 rais, aussi pommetée et fleur- — delisée d'or; l'escarboucle, boutonnée de gueules. PI. III. Fig. 5. Suivant plusieurs généalogistes, cette antique race serait originaire du Li- mousin, où elle était connue, dès l'an 1169, et se serait éteinte dans les de Plaignes, qui auraient été substitués aux premiers maîtres du fief de Saint- Martial (1423). Des personnages marquants qu'elle a donnés, furent : des abbés de Port-Dieu, de Saint-Angèle et de Bonnesaignes ; un prévôt du Chapitre de Douai, qui — devint cardinal, en la personne de Hugues de Saint-Martial (1361) ; un évêque de Carcassonne (1371-1392), puis archevêque de Toulouse (1391-1410), en la personne de Pierre de Saint-Martial ; des chanoines-comtes de Brioude (1595), des chevaliers de l'Ordre du Roi ; des gentils-hommes de la chambre du Roi et du duc d'Alençon ; un Bailli des Montagnes d'Auvergne ; etc. Le dernier du nom fut un député du Cantal (1826).

Généalogie.

I. Jacques de Saint-Martial : II. Guy, baron de Drugeac : III. Louis, ép. p. c. du 22 nov. 1547, Gilberte de Ludesse : IV. Piètre-Jean, baron de Drugeac; chevalier de l'Ordre du Roi: Gouverneur de Clermont; se signala, en 1586, sous les ordres de l'amiral Anne de Joyeuse, au siège du Malzieu (Gévaudan), où il commandait 500 arquebusiers, appuyés de six canons que lui avait envoyés la place du Puy ; testa, le 24 mai 1414, ayant épousé p. c. du 14'juill. 1567, Jeanne de Saint-Chamans, fille de François, Comptour d'Escorailles, et de Madeleine de Montai : V. François de Saint-Martial, baron de Drugeac, sgr de Murs, Saint-Cirgues, Saint-Martin, la Clarétie, Luc, etc. ; ép., le 15 févr. 1600, Louise de Polignac, dame ordinaire de Murs et de Drugeac, fille de Louis- Armand XVII, vicomte de Polignac, et de Françoise de Montmorin, d'où deux fils (cités dans le testament mystique, en date du 3 avr. 1629 du vicomte Armand XVIII de Polignac) : 1° Hercule, dénommé « Drugeac », qui suivra; 2°(?) Jean-Claude, baron de Drugeac, marié à Antoinette de Scorailles (remariée p. c. du 12 août 1642, à François II, marquis de la Valette, en Rouergue), fille de François, sgr de Favards, et de Marguerite de Barrier; 3° Marguerite, qui épousa, le 5 sept. 1615, Jean de Montclar, baron de Montbrun. — VI. Hercule de Saint-Martial, baron de Drugeac, Lardeyrol et des Etats de Velay (1637), sgr d'Adiac; fut maintenu dans sa noblesse par jugement du 3 oct. 1666. Il avait épousé, le 16 nov. 1634, Marguerite-Félicité d'Auzon (veuve, elle se remaria, vers 1641, à Maximilien de Beaufort-Montboissier, des Seigneurs NOBILIAIRE DU VELAY 167

d'Hauterive, d'où trois filles : 1° Anne, dame d'Hauterive, Adiac, Lempdes, mariée, le 7 févr. 1662, à Antoine de Montaigu, vicomte de Beaune et marquis de Bouzols ; 2° Louise, mariée, le 17 avr. 1662, à François de Malras, comte d'Yolet; 3° Isabeau, dame de Lardeyrol et d'Adiac, mariée en 1609, à François de Douhet, sgr de Montreval). Hercule de Saint-Martial fut, également, père de Claude-Françoise, baronne de Drugeac, qui épousa, le 1er mai 1666. Hercule de Saint-Martial eut de son mariage, avec Judith de la Tour-Gouvernet (veuve de Jean de la Gruterie, baron de Maisonseule), fille de Renée II, comte de de Privas, et Paule de Chambaud, une fille, Claude-Françoise, baronne de Dru- le 1er geac, qui épousa, mai 1666, Claude-Henri de Lur-Saluces, marquis d'Uza, fils d'Honoré et d'Isabelle de Saint-Maure. — Cf. : Truchard du Molin : La Baronnie de Lardeyrol- A. Jacotin : Preuves. — Bouillet : — Nobil. d'Auvergne. Chabrol : Coutumes d'Auvergne, IV, 398. — L. Lalanne : loc. cit. (art. Toulouse, Carcassonne). — Arnaud : Hist. du — Velay, VII, 305. La Chesnaye Desbois : Dict. de la Noblesse (art. Saint- — Chamans, etc.). J.-B. Moulinet : Tableaux généal- et raisonnés de la Maison — de la Tour-du-Pin. De Barrau : Doc. hist. et généal. sur le Rouergue, II, — 396. Comm. du mis de la Tour-du-Pin. — Huillard-Bréholles : Invent, des — titres de la Maison ducale de Bourbon, 182. Mis d'Aubais : Pièces fugitives. — De Courcelles : Hist. hérald, des grandes familles nobles de France, VIII. — Tablettes du Velay (n° du 1er mars 1877).

SAINT-MICHEL (DE)

(Province).

Possessionnés au Comtat-Venaissin ; puis, sgrs d'Aujac (par. de Bains) et en partie de Bains (Velay). Armes : de gueules, au chevron d'or, accompagné de deux besants d'argent (métal, suivant celui de la colombe, présumons-nous), et en pointe, d'une colombe de même; au chef cousu d'azur, chargé de trois étoiles d'or. —PI. III. Fig. 6. De cette maison, connue au Comtat-Venaissin, dès 1416, furent plusieurs Gouverneurs du château de Baux, près Orange. Jean-Baptiste de Saint-Michel (fils d'Antoine, natif de Bordeaux, anobli en Provence), se fixa à Marseille, ville dont il fut échevin. Il épousa Claire de Catelin. Joseph, l'aîné de leurs trois fils, devint lieutenant général en la sénéchaussée de cette cité, puis Premier Pré- sident en la Cour des Comptes de Blois (7 sept. 1738). Il épousa sa cousine, Madeleine de Catalin, d'où : Antoine-Toussaint, chevalier, marié à Catherine de filles Monteyremard, du Puy, dame d'Aujac et en partie de Bains, d'où, deux la (étant mineures, ce fut leur père qui les représenta à l'Assemblée de Séné- chaussée du Puy de 1789) : 1° Madeleine-Bénédictine; 2° Anne-Clotilde, dame d'Aujac et en partie de Bains (du chef de sa mère), mariée, le 30 juill. 1800, à 168 NOBILIAIRE DU VELAY

Jean-Louis de Matussières de la Faye, baron de Rochégude, fils de Jean-Louis, de Mercosur. sgr de la Brugières, et de Marie-Thérèse de Saunier — Cf : G. Paul : loc. cit. — L. de la Roque : loc. cit. M. Rioufol : loc. cit., 52.

SAINT-PRIEST (D'URGEL DE)

(Catalogne).

Seigneurs, comtes d'Urgel (Catalogne), de Jarez ; premiers barons de Forez et de Lyonnais ; marquis de Saint-Priest (canton actuel de Saint-Héand, arrt de Saint-Etienne), Saint-Chamond ; barons de Saint-Etienne, Fougerolles, Couzan, Rochetaillée, Apinac, la Fouilhouse, etc. (Forez), Châteaubourg, Sarras (Viva- rais), Dunières et des Etats de Velay, Glavenas, Montfaucon, Jalavoux, Saint- Just-en-Velay (Velay). — Armes : cinq points d'or, équipollés à quatre d'a\ur. PI. III. Fig. 7. Cette maison était déjà connue en Forez, au XIIe siècle. Elle a donné de nom- breux personnages, qui ont joué un rôle brillant dans les Annales foréziennes et lyonnaises, principalement. Sa filiation remonte à : I. Pons d'Urgel, sgr de Saint-Priest (1075-1 150 env.) : II. « D'Urgel », sgr de Saint-Priest; se croisa (1196) : III. Durgel II d'Urgel, sgr de Saint-Priest (1224) : IV. Josserand d'Urgel mourut, présume-t-on, en Palestine (1251) ; ép. Béatrix de Jarez, fille de Guy, d'où : 1° Guichard, qui suivra; 20 Hugues, tige des Seigneurs de la Chabaudière ; 3° Béatrix, femme de François de Clermont, sgr de Chaste : V. Guichard Ier d'Urgel (Durgelli), cité dans un acte du 15 déc. 1291 ; ép. Agnès ou Marguerite de Verney : VI. Josserand II d'Urgel, chevalier, sgr de Saint-Priest; ép. Mathélonne (Matheliona), laquelle, dame de Saint-Chamond et de Rochetaillée, adhéra à la ligue des nobles et commu- niers de Forez, qui résista aux exactions de Philippe le Bel : VII. Briand d'Urgel, chevalier, baron de Saint-Etienne, etc. ; testa, le 12 août 1337; ép. en 1334 Dauphine de Clermont, fille de Guy, sgr dudit, et d'Alix de Roche-en-Régnier : de VIII. Guy d'Urgel, chevalier-banneret, baron de Dunières et des Etats 1° Velay; sgr de Montfaucon, Saint-Just, etc., en Velay; testa en 1415 ; ép. : et en 1384, Smaragde de la Roue, dame de la Roue, Dunières, Montfaucon, fille héritière d'Armand de la Roue et d'Alix d'Usson; 2° en 1398, Philiberte de Mello, fille de Jean, d'où : IX. Jean d'Urgel, chevalier, baron de Saint-Priest; en ép. Alix Gaste, fille de Parpaillon, sgr de Luppé, et d'Isabeau de Beine; testa de 1476, laissant : X. Gabriel d'Urgel, chevalier des Ordres du Roi ; baron de la Dunières, etc. ; ép. en 1486 Anne de la Roue, fille de Guillaume, sgr 20 Roue, et de Catherine de Chauvigny de Blot, d'où : 1° Pierre, qui suivra ; — François, tige des Seigneurs de Suzy. XI. Pierre 1er d'Urgel, baron de Saint- Priest, Saint-Etienne, chevalier de l'Ordre du Roi ; ép. Benoîte de Clermont- Gessans, d'où: 1° Antoine, qui suivra; 20 Marguerite, abbesse de la Séauve- NOBILIAIRE DU VELAY 169

Bénite 3° — (1563-1595); Marie, prieure de la Baume. XII. Antoine d'Urgel, baron de Saint-Priest; ép. p. c. du 27 mai 1537, Claude de Richerand, fille de : XIII. Pierre II de Saint-Priest Philippe s'établit à Sarras (Vivarais) ; ép. p. c. du 3 nov. Louise de 1570, Roissieu, fille de Gabriel; testa, le 3 août 1614, laissant: 1° Pierre, prieur commandataire de Saint-Julien-en-Velay ; 20 Jean, qui suivra; 3° Catherine, femme de Pierre de Favet. —XIV. Jean II de Saint- Priest, sgr de la Fouilhouse ; ép. p. c. du 3 nov. 1622, Claudine du Pont, fille de Paul, sgr de Munas, et d'Elisabeth de Barjac, d'où: 1° Pierre III, qui sui- vra ; 2° Jeanne, mariée, le 15 juill- 1665, à Louis de Mialhet, sgr de la Borie [Velay). —XV. Pierre III de Saint-Priest, sgr de la Fouilhouse, Châteauneuf-de- Vernoux en Vivarais; fut maintenu dans sa noblesse en Lyonnais, le 31 oct. 1667; en Languedoc, le 29 janv. 1669; testa, le 20 sept. 1688; ép., le 12 févr. 1654, Louise de Gardon, fille de Claude et de Louise de Barjac, dont postérité, encore représentée.

Les seigneurs de Glavenas (Velay).

Armes : écartelé : aux 1 et 4, de Saint-Priest; aux 2 et 3, de gueules, à la — bordure de sable, chargée de 8 besants d'or (qui est Maréchal). PI. III. Fig. 8. I. Etienne de Saint-Priest, dit Pastural, sgr de Fontanes; ép. Catherine de BouHeu, et mourut en 1322; laissant : II François de Saint-Priest, dit Chavard (Chivardo de Sancto Projecto ; ainsi dénommé dans la reconnaissance qu'il fit, le 25 janv. i328, en faveur du Comte de Forez) ; sgr d'Apinac (du chef de sa femme, Eléonore, fille et héritière de Louis d'Apinac, et de Louise de Joyeuse) : III. Pastural de Saint-Priest, sgr d'Apinac (suivant donation que Jean Maré- chal, sgr d'Apinac, fit en sa faveur, à condition de porter son nom et ses armes); ép. Beatrix de Gorce ou de la Gorce : IV. Jean 1er de Saint-Priest-Maréchal, sgr d'Apinac ; ép. Isabeau de Poulargues, et vivait encore, en 1398 : V. Louis de Saint-Priest, dit Mareschal ou Maréchal, ép.:. I° en 1426, Germaine de Saint- Priest, dite de Saint-Chamond, fille de Jean, sgr de Saint-Chamond et de Guil- lemette de Mello;2° Louise de Joyeuse (veuve de Béraud de la Tour-Saint- Vidal).— Du Ier lit naquirent : 1° Jean II, qui suivra; 2° Bertrand, marié en 1487, à Denise du Vergier de Depley (Bourgogne) ; 3° Claude, destiné à l'église; 40 Isabeau, mariée à Jean, baron de Montaigny, gouverneur de Mézières et d'Ardres (dont, Germaine, mariée en 1475 ou le 16 juin 1482, à Antoine II de Vichy, sgr de Champrond et Chevenizet, fils aîné de Canados ou Conrad 1er de Vichy, sgr de Champrond, et de Marguerite de la Mer de Matha; 5° Marie, femme du seigneur de Valpergue; 6° Antoine, qui épousa Jacques de Sacon- — nins, sgr de Pratvieux ; 7° Gabrielle, religieuse à Cusset. VI. Jean II de Saint- Priest-Maréchal, sgr d'Apinac, Jalavoux et en partie de Glavenas; ép., en 1440, Antoinette de la Tour-Saint-Victal, dame de Glavenas et de Jalavoux, fille de Béraud, baron de Saint-Vidal et des Etats de Velay, et de Louise de Joyeuse, — d'où : i° Antoine, qui suivra; 2° Pierre, cité après son aîné. VIL Antoine de Saint-Priest-Maréchal, sgr d'Apinac; ép. Françoise de Rousse, et mourut s. p. — VII bis. Pierre de Saint-Priest-Maréchal, sgr d'Apinac, Jalavoux, Glavenas, etc.; abandonna le nom « de Saint-Priest », pour adopter celui d'Apinac ou 170 NOBILIAIRE DU VELAY d'Espinac ; fut Lieutenant de Roi, en Bourgogne, chevalier des Ordres du Roi; ép. Catherine de Boussiée ; 2° Guicharde d'Albon, fille de Guillaume et de Gabrielle de Saint-Priest (des Barons de Saint-Chamond), d'où : 1° Antoine, s. all., lt d'une cle d'hommes d'armes du duc d'Aumale; 2° Jean III, qui suivra; 3° Pierre IV d'Apinac, archevêque de Lyon (1573-7 janv. 1599), abbé de l'IIe- Barbe; 40 Marguerite, mariée à Joachim de Malain, baron de Lux; 5° Claude, demoiselle de Grizolles; 6° Jeanne qui, veuve de Gilbert de Vény, sgr d'Arbouze, — épousa M. de Saint-Germain d'Apchon. VIII. Jean de Saint-Priest-Maréchal, chevalier, sgr d'Apinac, etc.; ép. en 1559, Madeleine de Chambellan, dame d'Oisilly, dont, Gaspard, marié à Gabrielle de Vendrey, dame de Saint-Phalle. Cf : L. de Châteauneuf : loc. cit. — E. Salomon : Les Châteaux hist. du — Forez. A. Jacotin : Preuves. — Chne R. Pontvianne : Notes hist.—La Revue hérald, tome XIII, p. 317.

SAINT-ROMAIN (DES) (Velay).

Seigneurs de Saint-Romain-Lachalm (Velay). Cette famille a dû prendre son nom, du lieu de Saint-Romain-Lachalm (San Roma, vers 1190; S. Romanus a la Chalm, en 1265; .S. Romanus la Chalm, en 1328; Sainct Romain-la Chaulx, en 1537; Romain-la-Chalm, en 1793), actuel- lement, chef-lieu de commune du canton de Saint-Didier-la-Séauve. Ont appartenu à cette famtlle : Jarenton de Saint-Romain, marié à Artaude Malet qui, fille de Gérin, est citée en 1262;— Gérenton de Saint-Romain, qui délivra à Guillaume de la Roue, évêque du Puy, diverses quittances de sommes que celui-ci avait payées, pour l'acquisition du château de Beaujeu (1281-1282); — Artaud de Saint-Romain, bailli de labaronnie vellave de Saint-Didier (132i); — noble Artaud de Saint-Romain qui, en qualité de bailli de l'Evêque du Puy, fit dresser le terrier, en 1347, de ses biens (cet acte mentionne les reconnais- sances faites par les habitants des villages de Saint-Victor-Malescours, Malploton, — la Bruyère, Celleyres, Chazotes, Aulamenches) ; noble Gérenton de Saint- Romain, auquel succéda en sa seigneurie, Hugues Le Raton (Lorato), cheva- lier, qui vivait en 1363. — Cf : Abbé Theillère : Les Châteaux du Velay (art. Saint-Romain). E. Salo- — mon : Les Châteaux hist. duFore\. Abbé M. Peynot : Le Vichy féodal, 121.

SAINT-ROMAIN (DE) (parfois DE BOUZOLS, DE CHAZAUX) ( Vivarais).

Seigneurs de Saint-Romain-Valmordane, Saint-Agrève, Retourtour, Bounas, etc. (Vivarais), Bouzols, Volhac, Brives (banlieue du Puy), Orzilhac (par. de NOBILIAIRE DU VELAY 171

Coubon), Servissas, Verzilhac, le Villard (par. de Saint-Germain-Laprade), le Pêcher (bois et moulins de ce nom), Pélissac (par. de Saint-Jeure), Charbon- nière, Chazeaux, Rochassac, Charensac (banlieue du Puy et prés de Brives), Beaujeu (par. du Chambon de Tence), Villemont (« la ville de Mons »), Cham- bonnet (près Yssingeaux), la Collange (par. de Lantriac), Rochaubert, Rohac, et en partie de Vertamise (Velay). Armes: de gueules, à trou bandes d'argent; celle du milieu, chargée d'une — fleur de lys de sable. PL III. Fig. 9. Sceau de Jaucerand Ier de Bouzols (1220) : un griffon grimpant. Plusieurs membres de cette antique et noble race vivaroise ont adopté, au lieu de leur nom patronymique, celui de « Bouzols », qui était, alors, celui de leur fief, le plus important. De ceux-ci, mentionnous : Pierre de Bouzols (1268-1278), — époux d'Alix de la Roue; Armand de Bouzols, qui épousa Simonde d'Or- — zilhac, dame dudit lieu en Velay, dite veuve, en 1296; Gui ou Guigon de Bouzols, abbé de la collégiale de Saint-Vosy du Puy, dès 1290, et qui vivait — encore, le 17 févr. 1296 (n. st.); Amphélisse de Bouzols, dite de Chazeaux (de Chacals), abbesse de Bellecombe (1294);— autre Amphélise de Bouzols, à qui Armand de Servissac reconnut le lieu de ce nom (1 282). D'après une attestation produite, le 18 nov. 1273, Drodon de Saint-Romain, chanoine de Valence et abbé de Saint-Félix, avait cédé à Guillaume, évêque du Puy, ce qu'il possédait dans le mandt de Beaujeu En 1337, Artaud de Saint- Romain était chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, au Puy.

Généalogie.

I. Jaucerand ou Jausserand de Saint-Romain, sgr dud., Brives (banlieue du Puy), Bouzols (suivant hommage, en 1196, à l'Evêque du Puy); cité, comme ayant consenti des donations, en faveur de la Maladrerie de Brives, en 1208 et 1209; offrit, en 1207, le sixième de ses biens, à l'abbaye de Saint-Chaffre; fit reconstruire le château de Bouzols (1220) ; se croisa, et mourut en 1283. Il avait épousé Wilhelmine de Bouzols (héritière de sa maison, dont il adopta le nom et les armes), avec qui, il vivait en 1197. Leurs enfants furent : 1° Juncerand II, qui suivra; 2° Guy, cité après son aîné ; 3° Adélaïde, qui se trouvait, en 123o, mariée à Roger, sgr de Chapteuil. II. Jausserand II, chevalier, sgr de Bouzols (Bousolz), Servissas, cosgr de Saint-Agrève, pour une moitié, (suivant hommages dus, le 7 juin 1247, au comte de Valentinois). Le 3o mai 1257, renouvelant cette reconnaissance, à Aymard de Poitiers, il y ajouta le fief de Rochaubert; fut coseigneur de Queyrières en Velay, et de Retourtour; mourut en octobre 1258, ne laissant pas d'enfants de son mariage avec Azalie de Chalencon, décédée en octobre 1258. III bis. Guy de Bouzols, sgr dud. (hommage d'octobre 1258, à l'Evêque du Puy); testa en oct. 1268; mourut en mars 1269. Il avait épousé, avant 1240, Alix de la Roue, fille d'Armand et de Jeanne de la Rochelambert; testa en 1279, laissant : 1° Pierre, qui suivra; 2° Alix, femme de Pons II, sgr de Bains. IV. Pierre de Bouzols, sgr dudit lieu (hommage qu'il en rendit, en 1269, à I72 NOBILIAIRE DU VELAY

l'Evêque du Puy), Chazeaux, Rochaubert, Rohac, Cordac et autres biens dans les mandts de Bouzols et de Servissas (qui n'étaient mouvants que d'Aymar de Poitiers, (et qu'il reconnut à celui-ci, le 13 mars 1278). Il épousa Amphélise de Solignac, qui mourut en 1285, fille de Béraud III, baron de Solignac, lais- sant : 1° Armand, abbé de Saint-Pierre-Latour du Puy (1285-1288) ; 2° Hugues, chanoine du Puy (1300) ; 3° Guy ou Guigues, sgr de Versilhac (suivant l'hom- mage qu'il en fit, en 13oo, à l'Evêque du Puy), Charbonnière, la Valette, Péli- nac, Rochassac, le Villard, le Pêcher (bois et moulins), etc. (hommage de 1309, qui fut renouvelé en 1318, par Pons de Glavenas, sgr de Lardeyrol), Saint- — Agrève (dont le château lui fut restitué par Aymar de Poitiers acte du 5 nov. 1295) ; fut, à la fois, abbé de Saint-Vosy du Puy, et doyen du Chapitre de Lyon ; 4° Béraud, qui suivra; 5° Alaïs qui, religieuse de Bellecombe (1238), en fut l'abbesse, en 1269 et 1272 ; 6° Vacherie, dame du même couvent (1238) ; 7° Am- phélise, qui épousa Guy de Glavenas, fils de Guigon, sgr de Lardeyrol, et mourut en 1310. V. Béraud (où Bernard ?) de Bouzols, sgr dudit, Volhac (hommage qu'il en rendit en 1285, à l'Evêque du Puy); fut cosgr de Coubon, Servissas (hommage rendu en 1285, au même prélat. Mineur en 1278, il fut condamné par le juge de l'Evêque du Puy, pour avoir rompu la levée du pont de Brives, à seule fin de conserver son droit de justice, en cet endroit de la Loire ; testa, le vendredi après la Saint-Michel 1295, et ne vivait plus, le 13 oct. 1295. Il avait épousé à Avignon, en juin 1286, Eustache Gamelin, fille de Jacques, sgr de Saint-Romain en Provence, et de Marie de Penon, d'où, une fille et héritière : VL Catherine de Saint-Romain, dame de Bouzols, Queyrières, Servissas, Saint-Agrève, qui, héritière de sa maison, en apporta les biens, à Guillaume, dit Armand VII, vicomte de Polignac, qu'elle épousa, en avril 1300. — Cf : Truchard du Molin : La Baronnie de Bouzols A. Lascombe : Répert. — (art. Charbonnière, Bonnas, Bouzols, Coubon, Orzilhac, Versilhac, etc.). FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais. — Abbé Theillière : Les Monas- tères du Velay, I, 80 et suiv. — A. Jacotin : Preuves. — Laine: loc. cit. — — T. VII. Tablettes hist. du Velay, I, 8° et suiv. Chne Ul. Chevalier : Regeste dauphinois.

SAINT-TRIVIER (DE) (nom primitif: DE CHABEU, CHABEUF)

(Doubs).

Seigneurs de Saint-Trivier, Chazelles, l'Abergement, la Collonge, la Peype de Luzay, Becerel, la Tour-de-Romanèche, etc. (Dombes) ; barons de Retourtour et des Etats de Velay. — — Armes : d'or, à la bande de gueules (Guichenon). PI. III. Fig. 10. Devise : Tant vaut l'homme, tant vaut la terre. — Cimier : un boeuf d'or. — Supports : deux chats d'argent. Des quatre branches de cette famille, l'aînée adopta le nom de Saint-Trivier NOBILIAIRE DU VELAY 173

(Saint-Trivier-sur-Moignon), à la suite du mariage de Guy de Chabeu, avec la Dalmace de fille de Beaujeu, dame de Saint-Trivier, Lugny et Ruffey. Ont appartenu à cette antique race : Dalmace de Saint-Trixier, admis en 1151, — chanoine-comte de Lyon ; Guy de Saint-Trivier, sgr dudit, qui fut choisi, comme arbitre, ainsi qu'Aymar de Poitiers et Louis, sgr de Beaujeu, dans un différend qui les divisait (acte passé, le 12 avr. 1282, dans la maison de Guillaume » — « Torta près de Monistrol-sur-Loire); Guy de Saint-Trivier, sgr de Beau- regard, marié, avant 1305, à Isabeau d'Alègre, fille d'Armand II, sgr d'Allègre, et de Jourdaine de Montlaur ;— Hugonin de Saint-Trivier, marié p. c. du 3 1 juill. 1371, à Jeanne de Beaujeu (fille de Guichard, sgr de Perreux), qui testa, le 22 avr. 1415, en faveur d'Antoine de Saint-Trivier, neveu de son mari; — Jean de Cha- beu, chevalier, sgr de la Tour-de-Pronneins (1400), qui épousa Jeanne de Feil- lens, fille et héritière d'Antoine, sgr de Feillens, et d'Etiennette de Bletterans, dont : Jean II, qui épousa en nov. 1443, Marguerite de Bothéon, veuve en 1446, laissant un fils, Jean III, sgr de Feillens et de Becorel (1494), marié en 1resno- ces, à Antoinette de Laye, fille de Pierre, sgr de Meximieux (Dombes), et de Mar- guerite de Chavanne, d'où : 1° Humbert de Chabeu, sgr de Verzey (du chef de Louise de Ferlay, veuve de Jean, sgr de Versey, et 2me femme de son père), mort en 1541, ayant épousé Catherine de Mouspey, fille de Jacques, sgr de Béost, et de Françoise de Boulainvillier : a) François, marié en 1568, à Hélène d'Aguerre, dame de Longes, d'où deux filles, qui se marièrent; b) Claire, mariée en 1557, à Philibert Chabeu, sgr de Colonges. Guyonnet d'Ecotay, sgr d'Ecotay et de Malefosse (1448), qui aurait épousé une Chabeu (plus tard, « de Saint-Trivier »).

Les de Saint-Trivier en Velay.

Jacques-André de Saint-Trivier, baron en partie de Dunières, mourut en 132o. Il légua sa portion sur la baronnie de Dunières, à sa nièce, André alias : Andélis, Andrée-Andélis (fille unique et héritière de Guy de Saint-Trivier, son frère, et de Yolande de Berzéj. Cette riche héritière épousa, en I3I8, Bertrand de Solignac- la-Roue (3e fils de Gilbert, baron de Solignac en Velay, et de Sybille de la Roue), qui devint ainsi, baron de Dunières. Cf. : Abbé Theillière : Armor. des Barons diocésains. — La Chesnaye Desbois : loc. cit. —Jean Martin et Jacques Murgey : Armor. du Pays de Tournus (1920), 61. — Huillard-Bréholles : loc. cit. — Chne Ul. Chevalier : Regestes dauphinois. — — Guigue : Hist. de la Suzeraineté des Dombes. Arch. dép. de la Hte-Loire. — La Nouvelle Revue héraldique, n° 56.

SALABRUN, SALLEBRUN, CELEBRUS

(Velay).

Famille possessionnée, jadis, dans les amendements de Cayres de Mézères et de Mercosur (par. de Malerevers), aux Rivets, à Trintinhac, à Chazeaux, Blanhac (par. de Rosières), entre autres bien situés dans le diocèse du Puy (Velay). DU VELAY 174 NOBILIAIRE

Sceau d'Armand Celebrus, damoiseau (1273) : écu fretté, semé de fleurons; — à la fasce brochante. Exergue : S. SALEBRVN. DESP. LEDE. Le lieu de Sallebrun, que nous avons cherché à identifier, a eu pour seigneur, ainsi que celui d'Arzon, Jean-François-Gabriel de Girardin, chevalier de Saint- Louis (1770). Il nous paraît avoir donné son nom à ses premiers maîtres, les Celebrus. De cette race, furent: Armand « Celebrus », chevalier, qui épousa Arsens de Tailhac, à qui Bertrand de Vieil-Brioude, sgr de Tailhac, fit un legs, par son tes — tament des calendes de mai 1248 ; Armand « Cebrus », ou « Celebru, damoi- seau, qui vendit à Etienne Gaschet, du Puy, ses droits et convives, sur le terri- toire des Côtes de Verdier, dépendant, en fief, d'Armand V, vicomte de Polignac, — qui ratifia cette aliénation (4 juin 1273); noble Armand « Sallebrus », qui recon- nut à l'Evêque du Puy, ce qu'il possédait dans les terroirs de Villette, de Trin- tinhac, de Cogul, et dans le diocèse du Puy; hommage renouvelé en 1304, i3o8 et I3I8, par Armand « Salabru », fils d'autre Armand ;— Guillaume «Sala- bruni », de Pradelles (de Pratellis), damoiseau, cité dans une sentence arbitrale concernant le pacage du bétail des gens d'Espezonne, en Vivarais (11-14 0ct. — 1304); noble Pierre « Salabru », qui ajouta aux hommages rendus, précédem- ment, ce qu'il avait dans le mandt de Mercoeur, aux mas de Chazeaux, de Blanhac et dans le mandt de Mercoeur (1354) ; lequel noble Armand « Salabrun » prit l'engagement de servir à la collégiale de Saint-Vosy du Puy, une rente de 20 sous tournois, afin de célébrer une messe annuelle pour le repos de l'âme de Jean du Monteil, fils d'Antoine, aubergiste du Puy, lequel avait été assassiné par son frère, Pierre Salabrun, religieux hospitalier (3 1 mars 1386). — Cf. : A. Jacotin : Preuves, Invent. G. A. Lascombe : Répert. (art. Cayres).

SARRAZIN, DE SARRAZIN

(Gévaudani).

Seigneurs du Chambonnet (par. de Ponteils, au dioc. d'Uzès), Ligeac (Auver- gne) ; possessionnés à Rauret et son mandement (Velay). FI. Benoît d'Entrevaux (/oc. cit., 444) mentionne deux familles du nom « de Sarrasin » : La première (armes : d'or, à trois têtes de maure de sable, tortillées — d'argent. Alias : d'or, à trois faces humaines de gueules), qui a possédé les fiefs de Ligeac, Chambonnet, et à laquelle ont appartenu : Raymond de Sarrazin, sgrde Ligeac, qui fut témoin d'une vente passée en 1146, par Jaucerand de Bou- — zols, au Commandeur de Devesset ; Clémence de Sarrazin, mariée en 1320 — env., à noble Guillaume de Guison ; Pons de Sarrazin, qui épousa, vers 1315, — une fille du seigneur du Tournel (Gévaudan) ; Béatrix de Sarrazin, mariée en — 1350, à noble Pierre de la Fare, sgr du Cros, et qui mourut avant 1375 ; Pons de Sarrazin (auquel remonte la filiation de sa maison), sgr de Ligeac, marié en du 1378, à Amable Bebet, dame de Chambonnet, fille de Pons, d'où : Pons, sgr NOBILIAIRE DU VELAY 177

senage); combattit en Italie, sous Lesdiguières ; ép. Louise de Latier, fille de Claude, sgr de Charpey; et mourut, le 24 févr. 1662, laissant : XIX. Charles-Louis-Alphonse, marquis de Sassenage et du Pont; sgr de Mon- teiilez, Iseron, Dornas, la Motte (par. d'Arcons, cant. du Cheylard); guerroya, comme capitaine d'infanterie, puis de cavalerie (1642 et après). Il épousa : 1° le 14 sept. 1651, Christine de Salvaing de Boissieu, dame de Brulon (Maine) et de Viré, fille de Denis, sgr de Boissieu, et d'Elisabeth Drageant; 2° le 3 mars 1669, Claude ou Claudine de la Motte-Brion, dame de la Motte et de Vachères, fille unique et héritière de René Bayle de la Motte-Brion, baron de Vachères, etc., et de Paule de Clermont-Chaste. —Du 1erlit, naquirent six enfants, dont, Gabriel- Alphonse, marquis de Sassenage, qui fut fait prisonnier à la bataille de Hochetett (13 août 1704), et mourut en 1706, ayant épousé, le 13 mai 1704, Catherine- Ferdinande d'Hostun, fille de Camille, comte de Tallard, Mal de France, et de Marie-Catherine de Grolée, comtesse de Virville (dont, une fille, qui épousa son cousin), Charles-François de Sassenage, cité au XXIe degré) ; —René-Ismidon, — qui suivra ; Charles, sgr de la Motte-Brion (terre, qu'il céda à François-Cerice de Vogué). XX. René-Ismidon de Sassenage, comte, puis marquis de Monteillez, comte de Brion; seigneur et baron du Cheylard, Vachères et des Etats de Velay (cette dernière baronnie fut cédée par lui, au prix de 5o.ooo livres, à Honoré de Mail- het, qui en fut investi, en 1720), le Béage, les Arcis (du chef de son aïeul mater- nel, qui le lui avait légués), la Fare, Saint-Christophe, Saint-Jean-du-Roure, Mariac, Chanteperdrix (tous fiefs que son aïeul maternel, René Bayle de la Motte- Brion lui légua par son testament du 5 sept. 1693, et dont ce dernier prit jouis- sance avant 1701). Il fut Lieutenant-Général de Dauphiné, Premier Gentilhomme de Philippe, duc d'Orléans; épousa Marie-Thérèse d'Albert de Luynes, fille du duc Charles-Honoré, Pair de France, et de Jeanne-Marie Colbert : XXI. Charles-François de Sassenage, dit le marquis de Sassenage, comte de Monteiller, sgr du Pont-de-Royans et d'Ieron; fut Lieutenant-Général de Dau- phiné (1730-1746), brigadier de cavalerie (2 août 1734), un des huit menins du Dauphin (févr. 174 5), chevalier des Ordres (25 mai 1752); ép., le 9 juin 1718, Marie-Françoise-Casimire de Sassenage, fille unique et héritière de feu Gabriel- Alphonse, son cousin-germain, et mourut, le 2 juin 1762, laissant : 1° Marie-Fran- çoise qui, veuve du comte de Maugiron (dernier du nom), épousa en 1768, Armand-Sébastien de Bruck ; 2° Marie-Justine, mariée, le 5 juin 1750, à César- Marie de Talaru, comte de Chamarade; 3° Pierre-Thérèse, mariée au marquis J.-B. de Franqueville ; 4» Marie-Françoise-Camille (dernière du nom de Sasse- nage), mariée, le 2 juill. 1755, à Raymond-Pierre, marquis de Bérenger, fils du cte Pierre, chevalier des Ordres du Roi, et d'Antoinette-Françoise Bouchay d'Orsay. — Cf. : Chorier : Hist. du Dauphiné. La Chesnaye Desbois : Le Dict. de la — Noblesse, XII, 499. FI. Benoît-d'Entrevaux : Les Châteaux hist. du Vivarais. — — Dr Arnaud : Hist. du Velay. —Revue du Vivarais, année 1893, p. 546. J.-B. Moulinet : loc. cit.

Tome VI 12 NOBILIAIRE DU VELAY 178

SATILLIEU (DE), DE SATILHEU, DE SATILHET

(Haut-Vivarais).

Seigneurs de Joux (par. de Tence), Talode, Saint-Christophe-sur-Dolaizon, etc. (Velay). Le lieu de Satillieu (Satilhec, Satilhacus, Satilhecus, chef-lieu de canton de l'arr. de Tournon) a donné son nom à cette maisen vivaroise, à laquelle se ratta- chent, comme intéressant le Velay : Bertrand de Satilheu, maître de l'Hôpital — du Puy (1 3 11) ; Reymond « de Satilheu », qui fut du nombre des chanoines du Puy, élus par le Chapitre du Puy, pour trancher un différend relatif à la juri- diction des mandements du cloître et d'Aiguilhe (9 sept. 1343).

Les Seigneurs de Joux ( Velay).

En 1308, noble Pierre « de Satilhet » reconnut à l'Evêque du Puy, ses maisons de Joux, ses biens en ce lieu et aux environs, jusqu'au chemin public allant du Puy à Tence, le bois de Mandigoul, ses biens à Solignac, au mas de Fraissinet. De concert avec la femme de Pierre de Satilhet, il reconnut ce que tous deux pos- sédaient au village et paroisse de Saint-Christophe, et à Talode. Reymond de Satilhet, déjà cité, et Pierre « de Satilhet » hommagèrent une censive annuelle, à percevoir au mas de Fraissinet ( 1319) ; reconnaissance qui fut renouvelée, huit ans après, par Reymond de Satilhet et Guillaume, fils de Pierre, damoiseau. Ledit Guillaume, chevalier, avait une soeur, Agnès, qui épousa noble Hugues Dalmas ou du Mas-Olivier, de Saint-Paulien, fils de Hugues, sgr du Mas-de- Tence, et de Béatrix Olivier, dame de Marcillac (près Saint-Paulien). En 1343, il renouvela l'hommage de 13 19. — Cf. : A Lascombe : Répert. (art. Joux). A. Chassaing : Cartul. des Hospi- — — taliers du Puy. A. Jacotin : Preuves. Invent. G.

SAULNIER (DE), DE ou DU SAUNIER

(Auvergne).

Seigneurs de Serres, Montservier (près Jourssat), la Chomette (près Brioude), le Porrat, Banssat, Jarliat, Chilharet, Chambarel, Monlet ou Mollet (fief du ressort du marquisat d'Allègre, du bailliage d'Auvergne, mais mouvant du diocèse du Puy), les Ignes (par. de Monlet) et en partie de Charmensat, etc. (Auvergne) ; seigneurs du Vernet (Bourbonnais). Armes : d'azur, à la fasce d'or, engrêlée de sable, et accompagnée de trois tètes — de léopards d'or. PI. III. Fig. 13. NOBILIAIRE DU VELAY 179

Cette famille, maintenue dans sa noblesse, en Auvergne, le 5 mars 1667, est tout autre que celle des Saunier de Mercoeur. François de Saunier (fils de Gabriel, auquel remontent les preuves, et qui vivait en 1500), sgr de Serres, épousa le 1er août 1538, Jeanne de Brezous (des Seigneurs de Neyrebrousse). De son mariage en 1644, avec Françoise du Luc, Jacques de Saunier, sgr de Chilharet, cosgr de Banssat, eut un fils, Damien qui, seigneur de Jarlat, le devint, de Chambarel, par suite de son mariage, le 25 janv. 1673, avec Jacqueline-Marguerite de Faugières du Croizet, dame de Chambarel, dont postérité représentée au XVIIIe s., par Gabriel-Reymond du Saunier, admis en 1748, en qualité de page du Roi, dans sa Grande Ecurie. Louis du Saunier, écuyer, sgr de Banssat, marié en 1645 env., à Gabrielle du Perrier, fut père de noble Louis-Antoine, châtelain de robe courte, en la Prévôté royale de Nonette (1669-1686), marié à Pétronille de Rollat, d'où, Louis, qui devint seigneur de Monlet et des Ignes, par son mariage contracté, le 29 sept. 1687, avec Marguerite de la Roque-Sévérac, dame desdits lieux, fille et héritière de François et de Bénigne de Pastural de Beaux. Le 1er oct. 1706, Jean-Louis du Saunier vendait le fief et le château de Monlet, à mre Jean-Antoine Champagnat, prêtre et prieur de N. D. de Monlet, ainsi qu'à ses frères, Jean-Claude Champagnat, prêtre de Monlet, neveu et héritier des précédents. Charlotte du Saunier, dame du Vernet et de Banssat, épousa avant 1773, son cousin, Gabriel-Raymond de Saunier, qui mourut victime de la Révolution, laissant une fille unique, qui épousa Alexandre de Crespat. — — Cf. : G. Paul : Armor. du Velay. Bouillet : loc. cit. Dr de Ribier : — Recherche générale de la Noblesse d'Auvergne. Aubert de la Faige : Les Fiefs — du Bourbonnais. A. Boudon : Les Municipalités, III, 292, 293.

SAUNIER, SAULNIER (parfois : DE BAINS, DE ROCHEGUDE)

(Auvergne).

Seigneurs et barons de Mercoeur, Rochegude (par. de Saint-Privat-d'Allier) ; seigneurs de Bains, Farigoules (par. de Bas), Trintinhac (par. de Cayres), Nolhac (par. de Saint-Privat-d'Allier), et, en partie, de Chantoin (par. de Bains), etc. (Velay). — Armes: de sable, à la bande d'or. Armes, dès l'alliance, en 1575, avec la maison de la Tour-de-Bains : écartelé : aux 1 et 4, comme ci-dessus ; aux 2 et 3, d'argent, à la tour de gueules, maçonnée de sable (qui est La Tour-de-Bains). — PI. III. Fig. 14. dans Cette race, d'origine chevaleresque, connue dès 1161, a été maintenue du sa noblesse, en Auvergne, par jugement du 26 juill. 1667, et en Gévaudan, de 17 sept. 1668 (sur preuves remontant à Pierre-Guillaume de Saunier, sgr Mercoeur ( 1390-1460). De cette maison, furent: Guillaume Saunier, qui fut témoin d'une vente 180 NOBILIAIRE DU VELAY

concernant les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem et l'abbaye de Séguret du — Puy (1164); Armand du Saunier, cité au nombre des témoins d'une vente — passée par Guigon et Guillaume de Glavenas (1176); Itier Saunier, qui céda aux du ses droits sur — Templiers Puy, Chantoin (1204) ; Pons « de Bains » ([de de de Bais), précepteur la Commanderie Saint-Barthélemy du Puy (mars 1227) ; — — Guillaume Saunier, chorier du Chapitre du Puy (1229) ; autre Guillaume Saunier, damoiseau, auquel Hérail d'Arlanc céda une terre, sise à Taulhac — (banlieue de la ville du Puy) et des immeubles (avant 1253) ; Armand Saunier, chevalier, et Pierre, son frère, qui comptaient en 1264, au nombre des censitaires de la du — collégiale Saint-Georges Puy ; Durand Saunier (Duranto Saunerii), — prieur de Sévérac (1300) ; Etienne Saunier, chanoine du Puy, possessionné à — Trintinhac (1318); Etienne et Nicolas Saunier, chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem du — Puy (1328-1331) ; noble Guillaume Saunier, clerc du Puy, qui reconnut à son Evêque, des rentes à Mercoeur (1331), et en 1334, au baron de Solignac, le terroir, comprenant les rues Saint-Julien, Villeneuve et Raphaël, — Jusqu'à la rue « Panassac », et autres au Puy ; noble Claude « de Bains », sgr des Arcis, qui fut témoin de l'acte par lequel, Diane de Saint-Nectaire (veuve de Christophe de Polignac) abandonna à Gaspard-Armand XVIII, vicomte de Polignac, son neveu, toutes ses prétentions sur les terres de Polignac et de Chalencon, en Velay (27 nov. 1617). Antoinette de Saulnier de Bains, qui étant veuve de Jean de Tréméolles de Barges, et tutrice des enfants nés de ce mariage vendit, le 18 avr. 1679, à Justin Boys, conseiller du Roi, la terre noble et fief appelé « Merlieu (par. de Savigneu), au prix de 35.000 livres, plus 330 livres, pour épingles étrennes que l'acheteur donne à la femme du vendeur). Messire Joseph de Saulnier, chevalier, sgr de Mailhat, habitait le château de Banssat, le 29 juill. 1749. Le 25 janv. 1764, Marie-Thérèse du Saunier, dame de Mercoeur, fille de Jacques du Saunier, sgr de Mercoeur et de la Valette, baron de Rochegude, et de Thérèse de Cohade de Villeneuve, épousa Jean-Martin de Matussières, écuyer, sgr de la Bruyière, fils de Guillaume et de Françoise Gourbeyre, auquel elle apporta tous ses biens (il est à noter, qu'Augustin, comte de Bouchard d'Aube- terre, se qualifia « chevalier, seigneur et baron de Saint-Privat, Mercoeur, Roche- gude, Bergoujac, Reillac, etc. », dans le contrat de mariage de sa fille, avec Charles d'Apchier, comte de Vabres, en date du 14 juin 1771). Cécile du Saunier de Mercoeur épousa François-Casimir-Silvain de la Molette de Morangiès, né — en 1784, fils d'Antoine, sgr de la Roche-du-Mas, et d'Aymée Noyer. N. du Saunier de Banssat céda, le 1er oct. 1764 à « vénérable personne Messire » Jean- Antoine Champanhac, prêtre, prieur et seigneur de Monlet, le château de ce nom, ainsi que le droit de franc-fief et de directe seigneurie, sur divers tènements. Raoul-Gilbert « de Saulnier de Ransat » (tel le cite la liste des personnes nées ou possessionnées dans le dépt. de la Hte-Loire, victimes de la Révolution), qui, âgée de 71 ans, « de Brioude, ancien lieutenant au régt de Beauvoisis », fut exécuté à Paris, le 17 mai 1793 .

Les Seigneurs de Bains (Velay).

I. Pierre-Guillaume du Saunier, écuyer (auquel remontent les preuves de NOBILIAIRE DU VELAY 181

de maintenue noblesse de sa maison), sgr de Saint-Privat-d'Allier, Mercoeur ( 1392- 1460), fut père de : II. Pierre du Saunier, sgr de Saint-Privat-d'Allier ; ép., le 31 déc. 1450, Isa- beau de Vergezac, fille de Louis, 1t de la cie du Vicomte de Polignac (guerres contre les Anglais), et de noble Jeanne Chantoulhe : III. Guyot du Saunier, sgr de Mercoeur, Limagne, etc. ; ép., le 16 janv, 1507 ; noble Marguerite de Gavarret, fille de Guigon, dit Guyot : IV. Pierre du Saunier, écuyer, sgr de Mercoeur ; ép. p. c. du 16 févr. 1554, noble Françoise de Gavarret (Gévaudan), d'où : I° Gilbert, qui suivra; 2° Louise, mariée p. c. du 3 juin 1591, à Jean d'Agrain des Hubas, sgr dudit lieu, qui testa, le 1er avr. 1609. V. Gilbert du Saunier, écuyer, sgr de Mercoeur, ép. p. c. du 5 févr. 1595, Blanche de la Tour, dite de Bains : VI. Antoine du Saunier, sgr de Bains, Mercoeur, Farigoules, Rochegude (fief qu'il acquit, le 21 sept. 1651, de Jacqueline de Borne de Laugières, marquise de la Fare, et épouse de Charles de la Fare, marquis de Montclar), possesseur de la métairie de Nolhac et Lormet, du bois de la Besseyre (le tout compris dans l'acte — de vente, précité. Il est stipulé que le vendeur se réserve dans la haute justice sur la baronnie de Rochegude, suivant sentence rendue, le 22 déc. 1657, par la sénéchaussée d'Auvergne, et par laquelle, Anne de Vergezac, veuve d'Antoine du Saunier, fut condamnée à payer à l'Evêque du Puy, les lods et ventes. —Le prix de vente avait été de 19.500 livres). Il avait épousé p. c. du 30 « janv. 1625, Anne de Vergezac », fille d'Antoine « de Vergezac » (de Fayet, des Seigneurs de Vergezac) : VI. Gabriel du Saunier, sgr de Mercoeur, Bains, etc. en 1667 et 1668 ; céda à Jean Giraud (des Seigneurs de Nolhac), les trois quarts du domaine noble de Nolhac (24 avr. 1687).

Les Saunier dits de Rochegude.

On ne doit pas confondre « Rochegude » (Rocha Aguda), fief des Saunier, avec Rochegude » (Ruppes Acuta), dont les Chalencon ont été possessionnés, et qui se trouve dans la comm. de Saint-Privat, cant. de Loudes. « Rochegude », fief de la race chevaleresque, objet de cette notice, avait son castel féodal, bâti à la cîme d'un rocher, dont le nom (Roca aguda) indique bien la forme particulière, au dessus des gorges de l'Allier. De ce castel, il ne reste qu'une tour. Par acte passé en juin 1225, à Ramarouscle (près du château de Rochegude), Armand de Rochegude (de la Rocha Aguda), fit donation en faveur de l'Hôpital du Puy, de sa part sur le lieu du Vernet (par. de Loudes), avec ses tènements et appartenances : libéralité confirmée par Pierre, son fils, et Regartz, sa fille. (Des témoins, fut Pons de Rochegude, prêtre). En 1328, Béatrix de Rochegude, du femme de Pons de la Rodde, sgr de Séneujols, hommagea à l'Evêque Puy, ses biens sis à Bonnefont ; il vivait encore, avec sa femme, en 1383. Odon « du Rochegude », sgr du Monteil (1293), fut père de Guigon, damoiseau, sgr noble Monteil, père lui-même, de Marguerite, qui se trouvait en 1389, veuve de « du Thiolent » (Bertrand). 182 NOBILIAIRE DU VELAY

— Cf. : A. Chassaing : Cartul. des Hospitaliers du Puy-en-Velay, 17. L. de — la Roque : Arm. de Languedoc. A. Lascombe : loc. cit. (art. Cayres, Chap- — — teuil, Mercoeur). Bouillet : Nob. d'Auvergne. D. de Ribier : Recherche — — générale de la Noblesse d'Auvergne. A. Jacotin : Preuves. Notes sur le — général baron de Morangiès. Salomon : Les châteaux hist. du Forez, III, 333. — — Arnaud : Hist. du Velay, II, 462. G. Paul : Le Château d'Allègre et ses — — Seigneurs, 64 et en note. Chabrol: Coutumes d'Auvergne, IV, 521. M. Rioufol : loc. cit., 280.

SAUVAGE (DE), DEUX SAUVAGES, SALVATGE (Velay).

Seigneurs des Sauvages (par. d'Aurec) (Velay). Le lieu des Sauvages, qui a donné son nom à la famille, objet de cette notice, est connu dans les anciens titres, sous les noms des Salvages, Les Salvatges, lieu qu'il ne faut pas confondre avec celui du même nom, situé dans la paroisse de La Fare, canton de Pradelles. De cette maison furent : Etienne « de Salvage », prieur des Pommiers, en Forez (1264);— Guillaume des Sauvages (Guillermo Salvatge) (corr. deux Sauvages), qui fut témoin d'une procuration donnée par l'Université des clercs et choriers de la collégiale de Saint-Georges de Saint-Paulien, à Jean Pélissier, prêtre, à l'effet de rendre hommage au vicomte de Polignac et à Maurice de la Tour, chevalier, sgr de Saint-Vidal (2 juill. 1347) ; « des Salvatgos », qui fut du nombre des barons et nobles de Velay, de Vivarais et de Valentinois, que le roi Charles V exempta des aides et impôts à lever pour la guerre, moyennant le don gratuit de 10.000 francs d'or, qu'ils lui avaient fait (lettres données à Vincennes, — au début de 1375) ; Sébastien « des Saulvages », écuyer, qui fut témoin de la procuration de Marguerite de Pompadour, vicomtesse de Polignac, à Antoine «de Pozols » (de Pouzol) et Simon « des Salvaiges », à l'effet de liquider les frais et dépens du procès dans lequel elle avait succombé, contre Pierre Farnier, sgr — d'Agrain (20 oct. 1520) ; Marguerite de Sauvages, qui épousa, le 28 mars 1544, Marcellin de Beget, sgr de la Durerière, remarié, le 17 sept. 1069, avec Anne de la Rochette. — Cf. : A. Jacotin : Preuves. E. Salomon : Les Châteaux hist. du Forez.

SAUZET (DE), DE S. DE FABRIAS DE S. DE SAINT-CLÉMENT

(Vivarais).

Seigneurs de Fabrias, Entraigues, Versas, le Tratel, Crouzet, Mondon, le Maigry, la Soleyrine (fiefs dépendant de l'Évêché du Puy, bien qu'étant de Viva- NOBILIAIRE DU VELAY 183

la Saussac rais), Sauvetat, (autre que celui situé près Yssingeaux), Séjallières, Jonchères (Velay). Armes : au saule au tronc d'azur, arraché, noué d'argent; au chef du même, de trois sautoirs alaisés de chargé gueules (R. de Gigord). —PI. III. Fig. 15. : au Alias d'or, saule de sinople, terrassé de même (Bibl. Nale). Cette famille a été anoblie une par charge de conseiller à la Cour des Comptes de Montpellier (où siégèrent trois de ses membres, de 1692 à 1766), et une autre de Héraut d'Armes de charge France, en 1786. Elle a donné, de plus, un conseil- ler à la Cour de Lyon (Auguste de Sauzet qui, fils de Jean-Antoine de Sauzet de Fabrias et de Bonne Dugas, épousa Marie de Rosières, et mourut, le 8 févr. 1894, laissant postérité). Une branche de cette famille a été possessionnée en Velay :

Branche des Seigneurs de la Suchère ou Souchières.

A cette se branche rattache Éléonore du Sauzet qui, fille de Charles, sgr de la et de Suchère, Claire de Cheminades de Lormet, épousa, le 11 janv. 1687, Antoine de la Rochenégly, sgr de Pontgibert, fils de Louis, sgr de Pontgibert, et de Jeanne de Myet, dame de la Reveilhe Charles de Sauzet, écuyer, sgr de la Souchières, fils de Jean et de N., dame de Saint-Géron (par. de Saint-Germain- L'Herm) ; ép., le 16 avr. 1678, Anne-Marie Armand de Combres, fille d'Hector- François, sgr du Mas (par. de Sanssac-l'Église), et d'Éléonore du Cluzel (des Seigneurs de Rougeac), d'où : 1° Anne-Marie, native du Mas, le 4 févr. 1671; 2° François, marié, le 25 janv. 1727, à Suzanne de Vacher de Beaurepaire. De son mariage avec Anastasie Charre de Luvalette, N. de Sauzet de Saint-Clément eut un fils : Jean-François-Edouard, Président du Tribunal civil de Tournon. Jean-Guilhaume Sauzet, écuyer, fut anobli par la charge d'Héraut d'Armes de France, qui l'investit, le 9 déc. 1786, et dont il se démit, le 24 janv. 1787. Il fut seigneur de Serre, La Sauvetat, Saussac, Jonchères (acquisition qu'il fit, de ce fief, le 26 avr. 1781, au prix de 180.000 livres, de Guillaume-Scipion de Nicolaï, Lieutenant de Roi en Languedoc. (Faute de titres suffisants, pour prou- ver sa noblesse, il ne put siéger aux États de Velay, en qualité de baron de Jon- chères). Jean-Pierre, son fils, né en 1759, seigneur et baron de Jonchères, devint Président du Tribunal civil du Puy. Il épousa, à Saint-Jean-de-Nay, le 9 janv. 1792, Ursule Bayle de Boissieux, dont : 1° Marie-Françoise-Hélène (1820-6 févr. 1906), mariée à Charles-Auguste Brunel de Moze (1706-1862), fils de Joseph- Gabriel-Antoine et de Marguerite Bayle des Ermens ; 2° N, mariée dans la mai- son Charre de la Valette. Cf. : R. de Gigord : L'Assemblée de la Noblesse de la Sénéchaussée de Ville- — neuve-de-Berg en 1789. FI. Benoît d'Entrevaux; Armor. du Vivarais ; Les — Châteaux hist. du Vivarais. — Comm. de M. le dr Clément de Brye. A. — Boudon-Lashermes : Le Vieux-Puy, 300. Vte de Lescure : Armorial du Gévau- dan, 527, 217. NOBILIAIRE DU VELAY 184

SÉDAGES (DE CAISSAC DE), DE CAISSAC DE SÉDAIGES

(Auvergne).

Seigneurs de Sédages, Marmagnac, Roquematou; en partie de Vic. (Hte Auver- gne); sgrs de Vacheresse (Confins-Velay-Auvergne). — Armes : d'argent, au soleil rayonnant de gueules (G. Paul). PI. III. Fig. 16. — Alias : d'argent, au chevron d'azur, chargé de deux étoiles du même, et en pointe, d'un lion aussi d'azur ; ledit lion rampant, armé et lampassé de gueules — (R. Robert de la Tour d'Auvergne : loc. cit.). PI. III. Fig. 17. Cette famille, qui a pris son nom du château de Sedages (par. de Marmanhac, en l'élection d'Aurillac), fut maintenue dans sa noblesse, par jugement souverain du 16 mars 1668, et convoquée aux Assemblées de la Noblesse d'Auvergne. Elle remontait sa filiation, à Pierre de Sédages, qui fut gentilhomme de Hugues, vicomte de Rodez (1230-1250). De ses alliances, furent les : Balzac d'Antraigues, de Nozières, de la Tour d'Auvergne,- de Robert de Lignerac, de Pestels, de Vogue, de Douhet, de Scorailles, entre autres. De ce nom, citons : Pierre de Sédaiges (fils de Hugues) et son frère (présume- — t-on) Astory (1284-1290) ; Raymond de Sédages, damoiseau, qui se reconnut vassal de l'abbé d'Aurillac (1338), et fut père de Hugues, qui renouvela en 1350, cet acte de vassalité, et qui, l'année suivante, transigea avec sa mère «Elgarde» — (alors remariée à Pierre de Toucheboeuf); Guillaume de Sédages, père de — Pierre, d'Astroy et de Jean de Sédages, vivant en 1354 et 1379; Rigald ou Rigaud de Sédages, chevalier, Chancelier et Garde-scel du Bailliage des Monta- gnes d'Auvergne (1375-1388), père de Pierre, qui traita, en 1407, avec les créan- ciers de son père, et vendit en 1448, la terre de Sédages, à noble Guillaume de — Caissac, dont la postérité l'a possédée, pendant trois siècles, Marie-Anne de Sédages, qui épousa Louis Eyraud (veuf de Marie-Thérèse de Chazeaux, des Seigneurs de Mont juvin), décédé, le 27 mai 1755.

Les Seigneurs de Vacheresse.

I. Hugues III de Sédages, écuyer, sgr de Vacheresse; testa, le 10 juill. 1502, laissant : II. Jean de Sédages ép., le 2 déc. 1514, Claude de Gasc : III. Jean de Sédages ép,, le 7 janv. 1539, Michelle du Mas, d'où : IV. Michel de Sédages ép., le 25 nov. 1576, Louise de Loubeyrac (famille du Gévaudan, qui portait : parti : au 1, d'azur, à l'aubépin d'or, soutenu d'un léo- pard de même, chargé de trois étoiles de geueules; au 2, d'or, a trois rochers de gueules 2 et 1), dont : 1° François, qui suivra; 2° Polixène, mariée, le 2 juill. 1600, à Antoine de Veyrines, fils de Jean et de Françoise de Vère. V. François de Sédages, sgr dud. ; ép., le 26 janv. 1606, Anne Eymard, qui lui donna : 1° François, qui suivra; 2° Louise, mariée, le 30 avr. 1642, à Alexan- dre de Drossanges, fils d'Antoine et de Françoise de Morel de la Colombe. VI. François de Sédages, sgr de Vacheresse ; fut maintenu dane sa noblesse

TOME VI, Planche III

(Légende)

— Fig. 1. Torrilhon (Jean). Fig. 23. — Serres (de) anct Desserres). — — — — 2. » (Brandie de Largnat). 24. Serres, de S. de Mesples, — — — — 3. Sereys (de), De Cereys (anct de 23. Serres (De) (origine : Auvergne). — — Bulhon). 26. Servant. — — — 4. — Sereys (de), De Cereys (anct de 27. Servissas (De). — — Bulhon). 28. Sicard (De), dits : de Cublaise, — 5. — Saint-Giron (De), de Saint-Géron, de Mezeyres). — — — 6. Saint-Michel (De). — 29. Sicard (De), dits : de Cublaise, — — 7. Saint-Priest (D'Urgel de). de Mezeyres). — — — — 8. " (branche de Glavenas). 30. Sigaud, de S. de Lestang. — — — — 9. Saint-Romain (De), de Bouzols, 31. Solas (De), de Soulas (dits : de de Chazaux. Reveyrolles, de la Motte, des Hy- — — 10. Saint-Trivier (De) (anct de Cha- vernoux). — — beu). 32. Soleilhan (De) (dits: du Cros). — — — 11.— Sarrazin (De). 33. Solier (De ou Du). — — — — 12. Sassenage (De). 34. » — 13. — Saulnier — — (De), De ou Du Saunier. 35. Solignac (De) (en Velay). — — — — 14. Saunier, Saulnier (dits : De 36. Solignac-la-Roue (De). De — — Bains, Rochegude). 37. Solignac (De), du Béage, de Ro- — 15. — Sauzet De S. de (De), Saint-Clé- mières, de Montgiraud (Haut ment, De S. de Fabrias. Vivarais). — 16. de Caissac de — — — Sédages, Sédages. 38. Solmes (Des) (anct des Olmes). — — — — 17. 39. Sonyer, Saunier (dits : Du Lac). — 18. — Sémur — (De). 40. — Sordon, S. de Créaux, S. du — — 19. Senhovert (De). Chambon. — 20. — — — Serpens (Des), D'Isserpens. 41. Soubeyran (De) (armes primitives) — 21. — Serres — (de) (anct Desserres). 42. — » — 22. — »

NOBILIAIRE DU VELAY 185

du 16 mars 1666 par jugement (après avoir justifié de ses alliances, avec les maisons de du de Gasc, Mas, Loubeyrac, d'Aimar, de Drossanges,. de la Tour de la Borie et de le 8 Saignard); ép., févr. 1654, Claude de Saignard, d'où : I° 2° 3° Jean François, qui suivra; Louis; ; 4° Gabriel; 5° (présume-t-on) Marie, avant fils qui épousa, 1722, Gaspard Rapatel, de me Etienne Rapatel, nro à Loudes ; 6° Anne-Marie. VII. de de François Sédages, sgr la Vacheresse; ép. avant 1724, Jeanne-Marie Boucharenc du Cros, fille de Guillaume, sgr de la Garde, et d'Antoinette de Grolée, d'où, Françoise-Marie, qui épousa, en 1745 env., François de la Molette de de la Roche du fils Morangiès, sgr Mas, d'Antoine, sgr du Mas, et de Margue- rite Boucharenc (du Cros de Fontans). — C f. : Bouillet : Nobil. d'Auvergne. E. Salomon et Hil. Theillère : Le Manoir des — — Granges. Vte de Lescure : loc. cit. (articles divers). R. Robert de la Tour — d'Auvergne : loc. cit. 111. R. de Fraix de Figon : loc. cit. 185, en note . — — Tablettes hist. du Velay, n° du 1er sept. 1874, p. 30. L. de la Roque : loc. cit.

SÉMUR (DE)

(Beaujolais).

Seigneurs de Semur, Montilles, le Brionnais, Cindré, etc. (Bourbonnais); seigneurs et barons de la Brosse et des Etats de Velay; seigneurs de Beauzac, Boucherolles, etc. (Velay), L'Aubépin, Villars (Forez). Armes : d'argent,à trois bandes de gueules. — PI. III. Fig. 18. De 1360 à 1770, cette maison a donné dix chanoines-comtes de Lyon. Lui ont appartenu : Adélaïde de Sémur, soeur ; présume-t-on, de Saint-Hugues, abbé de Cluny, et qui, veuve de Dalmace, sire de Châtel-Montagne, se retira au couvent de de — Marcigny (1066); — Odon de Semur, sgr Montilles ( 1319), Jean de Sémur, qui fut du nombre des gentilshommes de Forez ayant adhéré a la ligue de résistance aux exactions de Philippe le Bel, contre Boniface VIII — (11 févr. 1315); Guillaume de Sémur, sgr d'Avrilly, qui fut père de Jean et de Luc (cette dernière, vivant en 1303, avait épousé Humbert de Bonnant, damoi- — — seau); Odon de Sémur, sgr de Montilles et en partie de Cindré (1319) ; Girard de de Sémur, chevalier, sgr de Billezois (1353), père Gauvain. cité en 1367; — Girard de Sémur, qui devint seigneur de L'Aubépin et de Villars, par son mariage contracté, le 20 juin 1341, avec Louise de Lorgue, fille de Louis, sgr de L'Aubépin, et de Jeanne du Cros, d'où : 1° Jean, s. p. ; 2° Robin qui, seigneur de l'Aubépin et de Sarry, et chanoine de Lyon, testa le 1er avr. 1593, en faveur de son neveu, Rolin de Sainte-Colombe, fils de sa soeur, Claudine de Sémur; 3° Françoise, mariée en 1resnoces, avant 1565, à Claude de Montagny; en 2mes de noces, à Louis de Luzy, baron d'Oyé ; en 3mesnoces, à Antoine d'Amanzé, sgr Fougères; 4° Madeleine, religieuse de Marcigny. 186 NOBILIAIRE DU VELAY

Les de Sémur, barons de la Brosse.

Pierre de Sémur (sine muro) devint baron de Beauzac et de la Brosse, en épou- avant Béatrix de sant, 1373, Rochebaron-Usson (2me fille de Jausserand, sgr d'Us- et de noble Garine Tous deux son, Malet). reconnurent, en 1373 et 1383, à l'Evê- du la maison et forteresse de que Puy, la Brosse (et ce, pour rendre, soit en paix et en guerre), le four banal de Monistrol, et des maisons sises en ce lieu. Leurs biens furent apportés à Jean de Lavieu, qui épousa leur fille unique, Alise de Sémur. Cf. : Truchard du Molin : La — Baronnie de la Brosse. J. Martin et J. Murgey : Armor. du de — E. : Pays Tournus, 264. Salomon Les Châteaux hist. du Forez. — A. Jacotin : Preuves.— Huillard-Bréholles : Les Titres de la Maison ducale de Bourbon. — — Tablettes hist. du Velay, année 1873, I. 188. Vte de Lescure : loc. cit.

SENEUIL (DE), DE CENEUIL

(Velay).

Seigneurs de Seneuil ou Ceneuil (par. de Saint-Vincent); possessionnés à Saint-Paulien, à Marcillac (par. de Saint-Paulien), à Bots (par. de Rosières; présumons-nous, ce lieu étant proche de celui de Seneuil), à Mercoeur (par. de Malrevers), à Betz, Serroil, Jalhe, Espinasse (ces quatre derniers lieux, du mandt de Mercoeur), etc. (Velay), Luriecq, Valenches (Forez), Lissac (Auvergne). Cette race chevaleresque ne doit pas être confondue avec celle «de la Rodde », dénommée parfois : de Seneuil, de Séneujols. Elle a pris nom du castel de Seneuil, dont les ruines couronnent encore, une colline, qui domine le village de Cheyrac. Au dire de Chabron, Seneuil qui, par son assiette, rappelait Usson, était l'un des plus anciens fiefs des Polignac (dans les anciens titres, ce lieu est denommé : Senoculium, Senoculum, Ceneuil, Senoillh, Senolm, Senol, etc). Il se trouve dans la paroisse de Saint-Vincent, canton de Saint-Paulien. Gérald de Seneuil est cité, en 1030 et 1045. Fort avancé en âge, à cette dernière date, il légua en mourant, et en faveur de Saint-Gilles de Chamalières, un moulin sis à Vareilles (par. de Saint-Jeures); il avait déjà donné audit couvent, une rente de 3 sous à percevoir à Vareilles, et ce, pour le repos de l'âme de son fils Pierre (n° 47 du Cartul.). Adhémar de Seneuil fut des témoins de la donation que Pierre Pagan et les siens firent, en 1097, en faveur de Saint-Gilles. Aymon de Seneuil vivait, en 1167. Humbert de Seneuil, chevalier, donna à Saint-Gilles, une appen- derie, sur le territoire de Vorey, ainsi que 3 deniers (1200, env). Pierre «de Seneulh », chevalier, fut témoin du contrat de mariage de Pons V, vicomte de Polignac, avec Alix du Trainel (26 oct. 1223). Jordain « de Senoiol » est qualifié chanoine de N. D. du Puy, dans un acte des 4-30 avr. 1238. Le 23 mai 1248, Pierre de Seneuil était commandeur de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de NOBILIAIRE DU VELAY 187

de Jérusalem, au Puy. Jean Seneuil était clerc de l'Eglise du Puy, en 1263 et 1295. Pierre de Seneuil et son frère Pons, reconnurent, en 1285, à l'Evêque du Puy, leurs biens situés à Saint-Paulien et appartenances, plus 12 deniers tournois, avec la seigneurie sur le mas de Combret, et ce qu'ils tenaient de lui, dans le mandement et le château de Mercoeur (par. de Malrevers). Pons de Seneuil, clerc de l'Eglise du Puy, reconnut, en 1296, ses biens à Saint-Paulien et à Marcillac. Quelques années après, Pierre et Odon de Ceneuil cédèrent à Pons, vicomte de Polignac, au prix de 4.500 sols pougeois, tous les hommes, maisons et terres, qu'ils possédaient à Saint-Vincent, et autour de ce village. En 1308., Guillaume de Seneuil transigea, avec le vicomte de Polignac. La même année et en 1328, il reconut ce qu'il avait à Bots, à Serroil, à Jalhe et à Espinasse; hommage renou- velé, en 1383, par « noble Guinot, sgr de Seneuil». En février 1329 et en juin 1334, les seigneurs de Seneuil (de Sonolyo) homma- gèrent au Comte de Forez, les villages de Luriecq et de Valenches, que Jean Ier, comte de Forez, avait démembrés, en 1299, du mandt de Saint-Bonnet-le- Château, en faveur d'Eudes de Séneuil, qui lui avait cédé, en retour, les villages et territoire de Lissac, qui étaient nécessaires au Comte de Forez, pour fixer, avec le Comte d'Auvergne, les limites de son propre comte. « Aliénor » veuve de Guillaume de Seneuil, testa, le 15 juill. 1335. Autre Guillaume de Seneuil recon- nut en 1308 et 1328, à l'Evêque du Puy, ce qu'il avait à Bots, à Serroil, à Jalhe — et à Espinasse. « Quittance délivrée par Guillaume de Besses, comme curateur de noble Jean Erail, fils d'autre Jean, seigneur de Brézet (dioc. d'Uzès), à Odon, seigneur de Seneuil, fils de feu noble Guillaume, seigneur dudit lieu, d'une somme de 20 livres 16 sous et 3 deniers tournois, provenant de la constitution de la dot faite par Guillaume de Seneuil, à sa fille Catherine, lors de son mariage avec noble Jean Erail, père d'autre Jean (27 oct. 1344»). Hugues, sgr « de Senelh », fut du nombre des gentilshommes de Velay, qui intervinrent dans l'accord d'indemnité, que le duc de Berry (lieutenant pour le Roi, en Guyen- ne et Languedoc) devra au comte d'Armagnac (traitant au nom des Anglais). — Cf : Invent. G. A. Lascombe : Répert. (art. Saint-Paulien, Bots, Mercceur).— — A. Jacotin : Preuves. Deux Prêtres du dioc. de Lyon : Hist. de Saint-Bonnet- le-Château, I, 215. — Chne R. Pontvianne : Le Prieuré Conventuel de Chama- lières-sur-Loire. — A. Jacotin : Le Cartulaire de Chamalières.

SENHOVERT (DE), DE SENOVERT, DE SEIGNOVERT

(Vivarais).

au mandt Syrs de Senhovert (par. de Saint-Jeure-d'Ay), la Coste; possessionnés de Bonnas (Velay). — Armes : de gueules à deux chevrons d'or. PI. III. Fig. 19. a été Le lieu de Senhovert, situé aux portes du village de Saint-Jeure-d'Ay, le berceau de cette famille. En 1346, Gillette de Senovert s'allia à Humbert du 188 NOBILIAIRE DU VELAY

fils de « Peloux, Gilles et d'Alix de Rovert » (de la Roveyre?). En 1456, noble Antoine de Sénovert épousa Jeanne de Barberon. Jean « de Sennovert " épousa de Suzanne Soubeyran, fille de Jacques (qui testa, le 5 mars 1573) et d'lsabeau Baile de Pouzols. Catherine de Senhovert s'allia à Charles-Alexandre du Molin de Pélinac, fils de Charles et de Claudine de Chalendar. Gabrielle « de Senhau- vert», devenue veuve, reçut, en avril 1645, de l'Evêque du Puy, l'investiture, pour les rentes qu'elle avait acquises de Jacques de Pialprat, et qui étaient leva- bles à Foumourettes, au Molinas, à la Chèze, Laulagnier, à Petit, au Bouchet et au Faurias (le tout au mandt de Bonnas). Elle avait épousé, le 17 févr. 1621, Jean de Besson, sgr du Bouchet, fils de Jean et de Marguerite Rousson. Anne « de Segnovert, veuve de Pierre Montrasse, est citée, le 13 nov. 1634, comme habitant aux îles de Beauchastel. Elle passa l'investiture, en qualité de rentière des droits seigneuriaux de Mgr de Tournon, en la baronnie de Beauchastel. Gaspard de Senhovert, fils de Jean et d'Antoinette Giraud, épousa, le 29 juin 1642, Isabeau de Veron, fille de Pons et de Jeanne de la Borie, dame de la Borie. Jean de Seignovert, du lieu de Royal (par. de Saint-Victor), fit, avant 1650, une dona- tion en faveur de demoiselle Isabeau de Burin, de Poyole. Maître Jean-Antoine de Sénovert, sgr de la Fayolle, et avocat, épousa avant 1730, MarianneTerrailles. En 1738, Jean-François de Sennovert était seigneur de la Coste (lieu autre que celui situé dans la paroisse de Sain-Germain-Laprade). Marguerite de Sénovert eut de son mariage avec noble Jacques (ou Joachim) du Mas, sgr de Ribes, une fille, Marie-Marguerite qui, veuve de Louis-Adrien-Marie «d'Estezet », se remaria p. c. du 14 janv. 1754, à Jean-Joseph de Jerphanion, sgr de la Chazotte. Marie- Anne de Sénovert, alors âgée de 30 ans, était, en 1774, religieuse à Sainte-Croix d'Annonay. Une branche de cette famille (celle des Senovert de la Fayolle), établie dans la paroisse des Désaignes, s'allia aux maisons : Escoffier; de Galbert des Fonts (1690); (François de Senovert épousa Françoise de Galbert des Fonts, fille de René et de Françoise de Juge. —Antoine, leur fils, hérita du domaine de Cintres); de Gaillard, de Julien, etc. : Cf FI. Benoit d'Entrevaux : loc. cit. — A Lascombe : Répert. (art. Bonnas). — Abbé Theillière : loc. cit. livraison III, 118. —Aymard : Invent. B. des arch. — déples de la Hte-Loire. L. de la Roque : loc. cit.(art. de Besson).

SERPENS (DES) D'ISSERPENS, DE SERPENS, DES ISSERPENS, DISSERPENTS

(Bourbonnais).

Seigneurs, barons et comtes d'Isserpens, la Guiche, Saint-Saturnin, Coutras (appelé à tort : Goudras), Chitain, Chhâteauroux, Magny, etc. (Bourbonnais), Pervenquière, la Vaysse, Saint-Amand, Chambon, Pont-Amaly, Brignon, NOBILIAIRE DU VELAY 189

Montillon (entre autres fiefs du Gévaudan) ; barons de Loudes et des États de Velay. — Armes : d'or, au lion d'azur. Alias : d'or, au lion d'azur, armé, lampassé — et couronné de gueules. PI. III. Fig. 20. Le village d'Isserpens (Isserpans, Isserpant, Serpens) fut le lieu d'origine de la famille de son nom, qui, au XVIIe, était du nombre des plus marquantes de — Bourbonnais. D'elle, citons : Pierre d'Isserpens, abbé de Mozat (1252-1267); Isabelle d'Isserpens, qui épousa Béraud de Léotoing, sgr de Charmansat et de — Montgon (1344-1398) ; Mies d'Ysserpens, l'un des quatre chevaliers d'Auver- gne et du Bourbonnais, qui convinrent d'adopter, comme signe distinctif, l'Ordre — de la Pomme d'Or (devise : « La plus belle me doit avoir ») (Ier-2 janv. 1394); Guichard des Serpens, marié à Lionette de Salemart, dont, Louis, qui fit inscrire ses armes, en 1450, et qui, de Jeanne de Saint-Marcel, fut père d'Antoinette, qui épousa, le 2 juin 1454, Antoine de Foudras, maître d'hôtel de Louis XI et de — Charles VIII; Michel de Serpens, prieur de Paulhac, vicaire général de l'abbé de Doue (1492), dont le sceau figurait un écu, fretté et semé de points, un person- un écu nage debout, mîtré, crossé, bénissant, en chasuble et gants; au dessous, au lion.

Branche des Barons de Loudes ( Velay).

fut I. Gilbert des Serpent, sgr de Coutras, chevalier de l'Ordre du Roi; gouver- lieu- neur de la ville de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez et Beaujolais ; tenant de la cie de Gendarmes de Philibert de la Guiche ; Grand Maître de de la l'Artillerie de France ( 1578) ; ép., dans la période de 1546 à 1550; Françoise fille de Gorce ou de Gorce, dame de Loudes (Velay), de Vaux, Cereyzet, etc., Robertin et de noble Clauda Chandorat, dite de Mons, d'où : I° Philibert, qui de suivra; 2° Jeanne, mariée, le 12 avr. 1587, à Glaude d'Agerolles Thélis, son cousin, fils de Louis, sgr de Commiêres. de Loudes et des Etats de II. Philibert des Serpens, comte de Coutras; baron la Guiche, Velay; sgr de Mortillon, Pont-Amaly, Brignon, Vaures, Magny, Le 31 mai Claude Chaumont, Prévenquières, la Vaysse, Saint-Amand. 1598, de mille écus au soleil. Le de Rochefort, sgr d'Ailly, lui souscrivit une obligation contre de Châ- 16 avril 1616, il obtenait d'Henri IV, des lettres d'appel, Hugues des sa et de Chris- teauneuf, sgr de Rochebonne, de Françoise Serpens, femme, se disait curateur de tophe du Verdier, abbé de Pébrac et de Saint-Vosy, lequel de la fut ladite Françoise des Serpens, fille de Marguerite Rostaing (de Guiche); Forez et chevalier de l'Ordre du Roi, et Gouverneur de Lyonnais, Beaujolais, sa Grand Maître de l'Artillerie de France ; testa, le 4 déc. 1606, citant femme, lui qu'il institue héritière universelle ; ses fils : Philibert (qui succéda, presque de la Branche dans la totalité de sa succession); Claude, auteur B, reportée; et Jeanne. Gaspard; ses filles : Suzanne, Marguerite, Marie, Clauda, Françoise du de la Il mourut, le 4 juin 1607, ayant épousé, p. c. 7 janv. 1538, Marguerite de Saint-Gérand, et de Guiche, dame dud. et de Chaumont, fille de Claude, sgr de des de Suzanne des Serpens, fille unique et héritière François Serpens, sgr 2° Claude suivra 2°-6° Suzanne, Mar- Chitain), qui lui donna : 1° Philippe ; qui ; le à de guerite, Marie, Clauda ; 7° Françoise, mariée, 24 sept. 1604, Hugues 190 NOBILIAIRE DU VELAY

Châteauneuf-Rochebonne, baron de Rochebonne, fils de Louis et d'Anne. Le Lelong de Chenillat ; 8° Jeanne; 9°-10° Jehan et sa soeur Gabrielle, qui sont cités dans le testament de leur frère Claude. III. Claude des Serpens, comte de Gondras, baron de Loudes et des Etats de Velay ; fut seigneur de Vaux, dès 1607 ; mourut en décembre 1651. Il épousa p. c. du 22 déc. 1618, Antoinette de Chalencon-Rochebaron, héritière de sa mai- son, dame de Rochebaron, Montauroux, le Chambon, Saint-Denis, fille de François, baron de Rochebaron, et de Marguerite d'Aumont. De ce mariage naquirent trois filles, qui se partagèrent l'héritage de leurs père et mère : 1° Su- zanne, qui suivra; 2° Catherine, dame de Rochebaron et de Laurac (suivant la sentence arbitrale du 21 juill. 1654, dont nous parlerons), mariée en 1650, à Louis de la Rochefoucauld, son beau-frère, comte de Laurac; 3° Gabrielle, dame de Coutras, mariée, le 6 avr. 1654, à Louis-Antoine de la Rochefoucauld, baron de Domeyrat, fils aîné de Charles-Ignace et de Clauda-Guilhelmine du Cluzel. IV. Suzanne des Serpent, dame de Loudes en partie, Saint-P'al-en-Chalencon, Montauroux. le Chambon, Saint-Denis en partie (suivant le contrat de mariage de ses père et mère, elle aurait dû relever les nom et armes des Rochebaron-Chalen- con, mais, par sentence arbritrale rendue à Paris, le 21 juill. 1654, ce fut les la Rochefoucauld, qui en héritèrent). Elle mourut en 1643, ayant épousé p. c. du 24 févr. 1698, Louis-Armand XIX, vicomte de Polignac, fils aîné du vicomte Armand XVIII et de Claude de Tournon (d'où, une fille unique : Antoinette de Polignac, dame de Loudes en partie, Montauroux, le Chambon, Saint Denis ; entrée au couvent des Carmélites de la rue de Buloi, à Paris ; testa, le 7 avr. 1668, en faveur du roi Louis XIV qui, ayant accepté ce riche héritage, le retrocéda au vicomte de Polignac, père de la testatrice, à la condition qu'il verserait au couvent des Carmélites de la rue du Bouloi, la somme de 75.000 livres (Voy. art. de Lescure). — Cf : A. Jacotin : Preuves. Vte de Lescure : loc. cit.— La Chesnaye Desbois : — — loc. cit. (articles divers). Dom Gardon : loc. cit. 295. Tablettes hist. du Velay, V, 66 et suiv; VI, 529 et suiv. —E. Salomon : Les Châteaux hist. du — — Forez, II, 91, 94. Le P. Anselme : loc. cit. De Soultrait : Armor. du Bour- bonnais.

SERRES (DE) (anciennement : DESSERRES)

(Vivarais).

Seigneurs et barons de Thorrenc et d'Andance, etc. (Vivarais), Arlempdes; seigneurs d'Arzon, etc. (Velay). Armes anciennes (timbrant le testament d'Olivier de Serres et des lettres de — son fils) : de, à 3 serres d'aigle de. PI. III. Fig. 21. Armes (suivant celles énoncées dans l'acte d'anoblissement) : écartelé : aux 1 et 4, d'azur, au chevron d'argent, chargé de 3 étoiles de gueules, accompagné de NOBILIAIRE DU VELAY 191

— 3 trêfles de sable, 2 et 1 ; aux 2 et 3, de gueules, au lion d'or. PI. III. — Fig. 22. Alias : d'argent, au chevron d'azur, chargé de trois étoiles d'or, et accompa- — gné de trois trèfles de sinople, 2 en chef et 1 en pointe (Armor. de 1696). PI. III. —Fig. 23. Armes de Just de Serres, évêque du Puy (1621-1641) : écartelé : aux 1 et 4, de gueules, à un dextrochère d'argent, armé d'une épée de même, garnie d'or, mouvant du flanc dextre de l'écu et d'un senestrochère tenant une crosse d'or mouvant du flanc senestre ; à la bordure engrêlée d'or (Evêché du Puy et Comté de Velay) ; au 2, d'or, au lion de sable (Saussac) ; au 3, d'argent, au chevron d'azur, chargé de trois étoiles d'or, et accompagné de trois trèfles de sinople (Serres). (Dr Paul Olivier : Ex-libris et fers de reliure, 137, 138). La grande illustration de cette famille est Olivier de Serres ( 1539 env.- 2 juill. 1610), qualifié, à juste titre, Le Père de l'Agriculture. Elle a donné, de plus, deux Evêques du Puy, Comtes de Velay (XVIIe s.). Elle a formé deux branches ; celle dite des Greffiers des Etats particuliers de Vivarais, a été pos- sessionnée en Velay; en voici la généalogie : I. Jean de Serres (3me fils de Bertrand de Serres), notaire à Villeneuve-de-Berg, secrétaire des Etats de Vivarais (par suite de la succession de son père) ; mourut en 1577, ayant épousé à Tournon, Barbe de Broë, fille de Jean et de N. de Villars (soeur de l'Archevêque de Lyon), d'où : 1° Jean II, greffier des Etats de Vivarais, mort en 1579; 2° Charles, qui suivra; 3° Jacques, abbé commanda- taire de l'abbaye-baronnie de Montebourg, au dioc. de Coutances (charge dont il se démit, en faveur de son neveu); sacré évêque du Puy (1596); mourut, le 28 janv. 1621 ; fut enterré, le Ier févr. 1621, dans la chapelle des Jésuites du Puy. II. Charles de Serres, écuyer (lettres d'anoblissement enregistrées à Montpel- lier, le 5 déc. 1612), lieutenant civil et criminel au bailliage de Vivarais, juge royal de cette province (commission du 12 août 1598); testa, le 10 avr. 1624, ayant épousé : I° Catherine du Peloux (des Seigneurs de Gourdan en Vivarais) ; 2° après 1586, Isabeau de Fay-Gerlande, fille de Christophe et de Guionne de Saussac, d'où : I° Pierre, qui suivra; 2° Just, qui fut abbé de Montebourg, coadjuteur de son oncle, évêque du Puy, auquel il succéda, le 8 févr. 1621, et mourut, le 28 août 1641 ; fut inhumé au tombeau de celui-ci ; avait été seigneur et baron d'Arlempdes, sgr d'Arzon (1633) ; 3° Catherine qui, veuve de noble Guillaume Bertrand, juge-mage de la Sé néchaussée du Puy, épousa, le 8 mars 1629, Blaise de Patural, sgr de Beauzac, qui mourut, le 24 janv. 1631, léguant à sa femme, le fief de Beauzac, et, enfin, le 28 juil. 1632, Gaspard de Flachat, vicomte d'Emmery, auquel elle apporta le fief de Beauzac; 4° Ysabeau (25 oct. 1635). III. Pierre de Serres, cosgr de la baronnie (non diocésaine) d'Arlempdes, con- seiller du Roi, lieutenant civil et criminel au bailliage d'Annonay ; acquit, le 15 oct. 1636, les domaines et justice de Sécheras, la Roche, Vaure, Lemps, le Chardon. Il épousa en 1626, Dorothée de Vogüé, fille de Melchior et de Dorothée de Montfaucon, d'où : IV. Just « de Serres d'Arlande », baron de Thorrenc, Andance (suivant acqui- NOBILIAIRE DU VELAY 192

sition qu'il fit, le 23 févr. 1654, de Just Mitte de Chevrières) ; fut maintenu dans sa noblesse, par jugement du 13 nov. 1670; mourut en 1672, ayant épousé, le 24 nov. 1629, Marie de Baronnat, décédée en 1686), fille d'Imbert, sgr de la Mure, et de Reine de Gaste : V. Just-Louis de Serres (2 mai 1652-2 nov. 1711), lieutenant-général au Bail- liage d'Annonay. Très endetté, il dut vendre ses biens. Il épousa en 1684, Catherine Crapisson, d'où : 1° Just-Antoine, qui suivra; 2° Simon-Joseph, jésuite ; 3° André, Abbé général de Saint-Ruf; 4° Jacqueline, femme du baron de Volhac (Velay) ; 5° Marie, femme de François de Montel ; 6° Catherine, mariée, le 30 nov. 1719, à César de Lestrange-Grozon , 7°-11° cinq filles. VI. Just-Antoine de Serres, chevalier, baron de Thorrenc et d'Andance (baronnie qu'il vendit, en 1719, à M. du Mazel); il épousa Marie-Anne Dervieux (veuve de M. Mathieu Albert); d'où : I° Louis-Félix, official-prima- tial de l'archevêché de Vienne; 2° Claude-Joseph, chanoine de Saint-Rut; 3° Jean-Antoine, qui suivra; 4° Marie-Jeanne, mariée à N. Johannot, fils de Mathieu. VII. Jean-Antoine de Serres, sgr de Chardon, chevalier de Saint-Louis, et dernier de sa branche, eut ses biens passés aux de Romanet de Lestrange. Il avait été convoqué à l'Assemblée de la Noblesse, tenue en 1789, à Annonay, et avait épousé Marie de Frottier, dite de Chambonas, dame de Saint-Alban. — — Cf. : L. de la Roque : loc. cit. R. de Gigord : loc. cit. Tableau généal. — — de la Maison de Voguë (imprimée). Chne Montlezun : loc. cit. Abbé — Payrard : Mélanges hist., II, 71 Chne R. Pontvianne : La Ville et le Canton - — de Craponne, II, 74, 75. Dr Arnaud : loc. cit., II, 116. Dr Paul Olivier : Fers et Reliures. — A. Jacotin : Preuves; Invent. G. — La Nouvelle Revue — hérald, année 1921. Tablettes hist. du Velay, n° du 1er nov. 1875, pp. 140 et — — — suiv. R. de Fraix de Figon : loc. cit. Mémoires de Burel. FI. Benoit d'Entrevaux : Armor. du Vivarais.

SERRES, DE SERRES, DE S. DE MESPLES

(Velay).

Seigneurs de Mesplès, Ussas, Saint-Nazaire; marquis de Serres de Mesplès; barons de Savignac (Languedoc). Famille originaire du Velay. Armes : d'argent, au chevron d'azur, chargé de trois étoiles d'or, 1 et 2 ; et — accompagné de trois trèfles de sinople, 2 et 1 (L. de la Roque). PI. III. Fig. 24. Cette maison, originaire du lieu du Mollard (par. d'Alleyras, au dioc. du Puy), a donné des conseillers à la Cour des Comptes de Montpellier, au XVIIIe siècle ; un consul de cette ville (1662) ; un capitaine-général et garde-côte au département d'Agde. Just de Serres, baron de Tourain et d'Andance, fut maintenu dans sa noblesse, par M. de Bezons, le 13 nov. 1670, en conséquence des lettres d'anoblissement NOBILIAIRE DU VELAY 193 de Charles de Serres, son aïeul. Cette famille vota en 1789, à Montpellier. Une branche, en suite d'adoption, substituée à la maison d'Alphonse (ou, d'Alfonce), — en Languedoc, s'est éteinte, le 10 janv. 1870. D'autre part, Marie-Alfred de Serres de Mesplès, marquis d'Alfonce, mourut, le 3 mai 1927, âgé de 86 ans. Il était l'oncle du mis de Serres de Mesplès, maire de Noncourt (Vosges), marié à — Mlle de Gail. Une famille portant le même nom, a été maintenue dans sa noblesse par M. de Bezons, le 29 oct. 1668, au diocèse de Montauban.

Généalogie.

I. Etienne Serres, natif du Molard ; s'établit à Montpellier, par suite de son mariage en 1576, avec Anne Noyse : II. Vidal Serres ép., le 10 juillet 1606, Raymonde de Planque, d'où : I° Antoine, qui suivra; 2° Claude, qui fit souche, au diocèse de Toulouse. III. Claude de Serres ép., en 1647, env., Jeanne de Martin, d'où : 1° André, qui suivra; 2° Jean, conseiller-auditeur en la Cour des Comptes; 3° Henri, baron de Savignac, sgr de Saint-Nazaire, père de : a) Anne-Françoise, mariée au mis de Lort-Sérignan ; 4° Anne, femme de N. de Grasset, conseiller en la Cour des Aides.

IV. André de Serres, chevalier, conseiller-président à la Cour des Aides (8 oct. 1724) ; ép., le 7 mars 1696, Antoinette de Massauve de Mesplès : V. Jean-André de Serres de Mesplès, chevalier; succéda à son père, dans sa charge (4 oct. 1731); avait épousé, le 20 déc. 1718, Marie de Flaugergues, qui lui donna : de VI. Jean-François-Antoine de Serres de Mesplès, capne au régt Touraine, de chevalier de Saint-Louis ; ép. : I° le 27 oct. 1772, Louise-Gilette Barnier Saint-Sauveur; 2° le 14 oct. 1776, Marie-Josèphe Aures, d'où : 1° Jean-Joseph, des de Mont- qui suivra; 2° Toussaint-Marcel, professeur à la Faculté Sciences pellier, marié à N. Vézien, d'où quatre filles. VII. Jean-André-Joseph de Serres de Mesplès, anc. garde du corps de de lieutenant dans la Louis XVI ; qualifié « marquis », dans sa nomination Légion de Tarn-et-Garonne (4 sept. 1816), et dans un acte de décès (4 janv. 1841 ) ; de d'où : 1° Jean- ép., le 25 juill. 1795, Marie-Catherine-Philippine Melon, le 12 à Joseph-Amédée, qui suivra ; 2° Jean-Henri-Olivier, marié, janv. 1836, de en dont Augustin de Belin de la Real (des Seigneurs Pousin, Vivarais), postérité établie à Paris ; 3° Constance, mariée au mis Louis d'Alphonse. Cf. : FI. Benoit d'Entrevaux : loc. cit. — Comm. du bon de Woëllemont.

SERRES (DE)

(Auvergne).

de Seigneurs de Serres (par. de Céaux-d'Allègre) et en partie Châteauneuf à la aux (près Allègre) (Auvergne), Chapteuil ; possessionnés Chalm, Boyroux, de etc. aux Avits (ces quatre villages, de la paroisse Coubon), (Velay). Tome VI 13 DU 194 NOBILIAIRE VELAY

Armes : d'azur, au chevron d'or, accompagné de trois molettes de même. — PI. III. Fig. 25. Cette antique race, connue dès le XIIIe siècle, paraît s'être éteinte en la per- sonne d'Antoinette de Serres qui, veuve de Jacques Martel, Prévôt de Velay, fils de Claude, sgr de Combelles, mourut à Vernassaux, le 16 août 1658. De la branche aînée, qui s'éteignit au XIVe siècle environ, dans les Béraud de Courbières, furent : noble Guillaume de Serres, de la paroisse de Céaux-d'Al- lègre, qui testa, le 3 mars 1340), possédant, alors, des rentes sur la Chalm, les Boyroux et les Avits. (Itier de la Bauche acquitta, plus tard, un legs, que men- — tionne ledit acte); Guillaume de Serres, du mandt de Chapteuil, qui se recon- nut vassal, en 1383, de l'Evêque du Puy, pour des censives qu'il percevait au même mandement. D'un autre rameau, étaient : Suzanne de Serres (soeur d'Amable de Serres), qui épousa noble Jean de Myet ou de Miet (quittance de dot, du 19 sept. 1534) qui, fils de noble Pierre, sgr de Belinay, se remaria (étant veuf), le 26 avr. 1559, à — Catherine du Buisson ; Marguerite de Serres qui, veuve de Pons de Com- braille, lieutenant-général de la Chaise-Dieu, testa, le 15 déc. 1566, en faveur de ses enfants : Charles et Marie Combraille (femme de Gaspard Marcland). — — Cf. : G. Paul : loc. cit. A. Lascombe : Répert. (art Chapteuil). Comm. de M. le chne Eric Mercier.

SERVANT

(Velay).

Seigneurs de la Salce, Allemances, etc. (Velay). Armes : d'argent, au cerf de gueules. (Armes timbrant la porte d'entrée de la — maison Servant, édifiée au Puy, entre 044 et 1566). PI. III. Fig. 26. Cette famille, qui semble avoir été originaire du lieu de Vals, faubourg du Puy, a donné plusieurs consuls de cette ville: Jean, md et 2e consul (1485) et — 1er consul (1494); autre Jean (1530);—autre Jean, dit le jeune, nre, consul, — en 1549 et 1552; Jacques, nre (1570); Guillaume, greffier du bailliage du Puy (1629) ; — Gabriel (1651). De cette maison, dont quelques membres furent anoblis, ont vécu à Vals : Jeanne Servant (1347);—Jacques (1385-après 1404); — Jeanne (mariée à Barthé- — lemy Jean-Marie) ; Pons et Pierre, qui eurent chacun, un fils du nom de Jean (l'un d'eux fut père de Jacques et de Pierre ; celui-ci propriétaire, en 1437, d'une vigne sise à Vals). Du nom de « Servant », citons encore : Jacques, chanoine de Saint-Georges — du Puy (1544); François, lieutenant de Polignac (1563) ; — François, nre au — — Puy (1571 env.) ; Pierre, chanoine du Puy (1591); Catherine, soeur de — Guillaume, et femme de Bernard Blanc, qui testa en 1590; Guillaume, com- — mis-greffier au bailliage de Velay (1612-1664) ; N. chanoine de la collégiale NOBILIAIRE DU VELAY 195

— Saint-Vosy (1628); Claude, prêtre, chorier de la Cathédrale du Puy, et chanoine de Saint-Vosy (1644);— Me Gabriel Servant, procureur en la séné- chaussée du Puy, le 15 juin 1648; —Jacques, artiste peintre, marié à Gabrielle dont un né le Richiout, fils, Pierre, 20 juin 1665, qui épousa en 1694, Antoine — Marie Bergonhoux; Servant, qui épousa, le 26 mai 1695, Jean Solvaing, fils de artiste-peintre, Jean, également artiste-peintre, et de Marie-Dominique François, et veuf de Marie Rolland.

Généalogie III. Jean Servant de et (fils Pierre, nre, petit-fils de Jean, également notaire), md du en env. fut Puy, naquit 1415 ; père de : 1° Pierre, qui suivra ; 2° Jacques, — nre, le 28 oct. 1481. IV. Pierre Servant (1447 env.-1504, au moins), notaire Jean royal : V. Servant Vieux, notaire (1481); fit une donation, le 7 févr. 1549, en faveur de son fils Jean; ép. Anne Corailh, dont : 1° Pierre, qui suivra ; 2° Jean, notaire ( 155 1), qui, de son mariage, avec Anne Farges, fut père de : a) Diane; b) Anna; 3° Anne, femme de Pierre Colhaband ; 4° Jacques, qui pourrait s'identifier avec Jacques Colhabaud, dont le fils, Guillaume, était — orfèvre au Puy, le 13 juil. 1560. VI. Pierre Servant, sgr de la Salec, md du Puy, vivant en 1568 et 1572, laissa de son mariage avec Clauda Rion, fille de Gaspard, docteur ès droit : 1° Jean; 2° Anne, mariée à maître Gaspard Fabry (quittance de dot, que ce dernier délivra, le 15 sept. 1555).

Branche établie à Lyon.

Antoine Servant (beau-frère d'Antoine Jacmon) s'établit à Lyon. Pierre, son frère, épousa Anne de Licques, qui lui donna : Jean, dont la fille épousa Jean Solvain, artiste-peintre au Puy, et deux filles : 1° Jeanne, femme d'André de la Garde ; 2° Catherine, mariée à Pierre de la Garde, imprimeur au Puy, comme son aîné. Antoine Servant, précité, fut l'ancêtre d'une belle lignée d'imprimeurs. Jean-Antoine, un de ses petit-fils, anobli, se qualifia « écuyer », et fut la tige des Servant de Poleyinien ; un autre, Thomas, épousa Marthe Jourdan (famille représentée de nos jours, à Aurec, par les Magnin) ; un troisième, Louis- s'allia à Catherine Essartier, d'où, une fille, Catherine, mariée à Jacques Bruyset, Ponthus, maître-imprimeur lyonnais, fils de Jean, et frère de Louis, aussi imprimeurs. — Cf. : A. Jacotin : Preuves; Invent. G. A. Chassaing : Les Fastes consu- — — laires. A. Boudon-Lashermes : Le Vieux-Puy (art. Servant, entre autres). La Terre vellave et brivadoise, n° 6, juin 1928, p. 56.

SERVISSAS (DE), DE SERVISSAC (parfois : DE MAZENGON)

(Velay).

Seigneurs de Servissas ou Servissac (par. de Saint-Germain-Laprade), Mazen- gon (anct « Mas Hugon », par. de Laussonne), Bizac, les Ceyssoux, Chader- 196 NOBILIAIRE DU VELAY

nac, Combriol (par. du Brignon), Cayres-la-Ville, Talobre, Auteyrac, Bournac (par. de Saint-Front), Bacelles (Saint-Julien-Chapteuil), Bar, etc. (Velay), Vinezac (Vivarais). — Armes : d'azur, au cerf passant d'or. PI. III. Fig. 27. Le château et le village de Servissas ont donné leur nom à cette antique famille, connue dès le XIIe siècle. Ils sont dénommés dans les anciens titres : Serviszac, 1161 ; Servissas, 1164; Cervisas, 1191; Cervissaz, 1210; Sirvissas, 1256; Cervissas, 1274; Servissacium, 1089. Alors que ce castel est complète- ment démantelé, sa chapelle, placée sous le vocable de Saint-André, se trouvait encore desservie, en 1725. Le village occupe toute la cîme d'une montagne dominant la vallée de la Gagne, rivière dont les gorges ont été chantées par George Sand, dans Le Marquis de Villemer. De ses premiers seigneurs, furent Pierre « de Cervissas », prieur de Saint- — Gilles de Chamalières, du dioc. du Puy (1179-1200 env.) ; Jarenton de Ser- — vissas, 3me prieur de la Chartreuse de Bonnefoy (1187-1189) ; Odilon de Servissas, témoin de la donation consentie en 1191, par Maurice d'Issedo- langes, chanoine de N.-D. du Puy, en faveur de la collégiale Saint-Georges de — cette ville ; Pons de Servissas qui, en qualité de procureur du Chapitre, y reçut en 1206, de Brocardin, abbé de Saint-Pierre-le-Monastier, du Puy, un — hommage, pour la terre de Mazangon; Pierre II de Servissas, prieur de - Saint-Gilles de Chamalières, puis abbé de Saint-Chaffre du-Monastier — (1er mai 1206); Hugon de Servissas, chevalier, possessionné aux Ceyssoux, — à Tourtinhac et à Fontanes (le tout du mandt de Solignac), de 1261 à 1262 ; Béraud de Servissas et sa soeur Béraude, cités dans le testament d'André de — Polignac, prêtre (1280); noble Armand de Servissas, damoiseau, auquel nobles Pons et Hugon de Borne, père et fils, reconnurent en 1280, la terre d'Alauzenc, de la Roche et de Couteaux (de Coyteol) ; ledit Armand reconnut, le 19 des calendes de janvier 1282, à Amphélise de Bouzols, les terres et appar- — tenances de Servissas; — Pierre de Servissas, chanoine du Puy (1286) ; P. de Servissas, trésorier dudit Chapitre (7 déc. 1284-23 avr. 1293, dates de la recon- naissance faite à l'Evêché du Puy, par Jeanne, reine de France et de Navarre, — pour le Comté de Bigorre, et dont il fut témoin) ; Bertrand de Servissas, du qui hommagea à l'Evêque, la totalité de ce qu'il tenait de lui, au village Fraisse (mandt de Chapteuil) et, en 1308, un immeuble, près d'Espaly, commun entre l'Evêque et son Chapitre, ainsi que les biens qu'il tenait d'eux, dans le faubourg d'Espaly, en seigneurie, et de plus, à Hauterive ; hommage renouvelé de en 1308, par Pierre de Servissas qui, marié à « Lucca », et seigneur en partie et Servissas, renouvela la reconnaissance faite par Pierre de Servissas, chanoine date trésorier de l'Eglise du Puy, et seigneur de Servissas (1214-13 févr. 1309, d'un hommage rendu en 1310, par Pons de Bonneville et dont il fut témoin; sis à (ledit Pierre agissant comme tuteur de Béatrix de Goudet, pour ses biens — du Coubon) ; « Sieur Pierre de Servissas, trésorier de « Pajolard », chanoine sis Puy, qui reconnut à son Evêque, un pré appelé « le Breuil de Neyronde », — Her- au mandt de Mercoeur (D. du Puy), et des censives à Combriol ; noble — autre menjart, fille d'Armand de Servissas, cosgr dudit lieu (1313-1358); de Hermenjart (fille de Pierre, cité en 1308), qui hommagea en 1327, au baron NOBILIAIRE DU VELAY 197

— Solignac, des biens à Talobre, et ce que tenait de lui, Pierre de Servissas ; — demoiselle Armandete de Servissas, qui reconnut, en 1296, Servissas; Hugues de Servissas qui, sgr dud. lieu, épousa Marguerite de Ceyssac, d'où : Jaucerand, marié p. c. du 14 juin 1323 (n. st.), à Etiennette de Saint-Bonnet, fille de feu Pierre, damoiseau du dioc. de Nîmes, et nièce de Saint-Bonnet, alors, chanoine — du Puy ; noble Hugon de Servissas, qui renouvela en 1383, l'hommage reçu, — en 1327, par le baron de Solignac ; « noble homme » Jean de Servissas (de Servissaco) qui, conjointement avec Maurice de Servissas, son neveu, renouvela, le 18 juil. 1394, l'hommage rendu, en 1261, 1262, par Hugon de Servissas, en y ajoutant ses biens, à Chadernac, Cayres, Talobre, Cayres-la-Ville, Bizac et Cussac (le tout, du mandt de Solignac), sgr du Mas-Hugon (1377), marié à — Agnès de la Baulme; Guillaume de Servissas, qui acquit en 1327, de Pierre « Farène » (Farnier?), un champ situé à Servissas, sous la directe de Hugues « de Gloyras », fils de feu Pierre de Bonneville, damoiseau, pour le prix de — 70 livres tournois ; Jeannette de Servissas qui, veuve de Rodet de Meyres, fils de Pierre et d'Anne de Saint-Didier, épousa en 1480 environ, Claude de — Jaulte, de Désaignes (Vivarais), dont postérité; Jehan, et Pierre de Servissas, qui furent au nombre des quinze gendarmes levés par « messieurs du pays de Vellay », au cours de la guerre contre les Anglais, et qui, à cet effet, reçurent chacun, « 5 francz » (juill. 1381) ; - noble Béraud de Servissas (1393) ; —noble Marie de Servissas, damoiseau (1400).

Les Servissas, dits : de Mazengon.

Mazengon (Mazengo, 1256; Masengo, 1330; Mazengon, 1561), domaine de la Des paroisse de Laussonne, a donné son nom à une branche des Servissas. de membres qui l'ont porté, citons : Bertrand de Mazengon (fils de Jehan Ser- — vissas, cité dans la période de 1362 à 1386), qui succéda à son père (1392) ; et de frère Albert de Servissas, sgr de Mazengon, et en partie de Servissas lui et Vinezac (1452), qui épousa Anne de Montjau, d'où, Olivier, qui succéda, veuf de Marie de dont le fils, Jean, épousa Paule de Chalendar, dont N., qui, Borne, épousa Marie de la Tour. Cf. : A. Lascombe : Répert. (art. Servissas, Chapteuil, Espaly, Coubon, — — Dr de Ribier : Recherche Mezères). A. Jacotin : Invent. G; Preuves. — Revue du — générale de la Noblesse d'Auvergne, 245. Vivarais, XVI, 39. — A. Boudon-Lashermes : Le Grand Pardon de N.-D. du Puy, 38. E. Salo- — le chne E. Mercier. mon : Les Châteaux hist. du Forez, I, 12. Comm. de M. — — Ul. Cheva- Abbé G. Arsac : Le Monastier-Saint-Chaffre, 126, 127. Chne XXIV.— Arch. lier : Cartulaire de Saint-Chaffre du Monastier, Introduction, — n° du 1er nat. J. 294, n° 12. Tablettes hist. du Velay, année 1871, juin.

SEZAC (DE), DE CESAC (Velay).

Coseigneurs de Jagonzac (par. de Saint-Haon), etc. (Velay). de Jean En 1472, noble Jacques de Sezac, doyen du Chapitre du Puy, acquit 198 NOBILIAIRE DU VELAY

Colomb, marchand de Langogne, des cens à Jagonzac. Plusieurs membres de cette famille ont appartenu, également, au Chapitre du Puy : Jacques de Césac, doyen; Jean de Césac, trésorier (1485); Guillaume de Césac « succente majori », frère de Louis, « perceptor Montis Albani ». Cf. : Comm. de M. le chne E. Mercier.

SICARD, DE SICARD (parfois : DE CUBLAISE, DE CUBLÈZE,

DE MEZERES)

(Velay).

Sgrs de Cublaise ou Cubièze (par. des Villettes), les Villettes, la Chabannerie, le Monteil ou le Montel, Bost ou Bosc (par. de Rosières), L'Herm, Arzilhac, Josiat, Montméat, Chassalongues, Malataverne, le Poux, Blanlhac, La Fau, Sonac, Naverte (par. d'Aurec), etc. (Velay), la Chaumaresse, etc. (Forez). Armes : « de à gueules, la tour d'argent, adextrée d'une fleur de lys d'or, et senestrée d'une étoile de même; à la bordure de sable, semée defleurs de lys d'or, lizerée d'argent (armes assignées par le P. Ménestrier, aux « Cublèze en Vel- — PI. — lay »). III. Fig. 28. Alias : d'azur, à quatre pals d'argent; au chef cousu de — gueules chargé de trois coquilles d'or. PI. III. Fig. 29. Cublaise (par. des Villettes), dénommé dans les anciens titres : Villa de Cuble- sas Cublelas (1269), (1285), Cublezas, prope Monastrolium ( 1345), Coblezas de Sicart (1373), Cublesses de Sicard (1506); Cubleses ( 1552), Cublaise (XVIIIe s.), dont fut possessionnée la famille de Sicard, ne doit pas être confondu avec le lieu de Cublaise (par. de Saint-Maurice-de-Lignon), anct : Cublaise de Lignon (1328), et Domus de Cublaesas ( 1383). En 1272, Hugues Sicard était clerc de l'Eglise du Puy. En 1304, Jean Sicard, également clerc, reconnut à l'Évêque de cette ville, ce dans le qu'il possédait château de Mercoeur, les villages de Sonac, Mazeyrac, le château de Mézères, aux villages de Veyrines, Malataverne, Arzilhac, Monteil, et « le moulin appelé des Pages ». En 1314 et le 5 août 1315, Pierre Sicard de Mézères [« »] passa une vente à l'Evêque du Puy. Noble Jean de Sicard, cosgr de la Chaumaresse, fils de Pierre, ratifia, le 17 sept. 1396, des assences que son père avait faites au profit de divers. Martin Sicard de Cublaise (de Cublesse) fut témoin du de contrat mariage de Claude de Pastural, sgr dudit lieu, avec Antoi- nette de Rochefort-Beauvoir (1er juin 1551).

Généalogie.

I. Armand Sicard, chevalier, reconnut en 1285, à l'Évêque du Puy, ses fiefs de la Chabannerie et de Nasverte (« Narberte »), près Monistrol, avec ses apparte- nances ; fut père de : de II. Géraud Sicard, dit « Moine » (Monachus), damoiseau (1270-1296), sgr NOBILIAIRE DU VELAY 199

la Cublaise, Chabannerie, Nasverte; reconnut en 1294, à l'Évêque du Puy, ses biens sis à Bots de (mandt Mercoeur en Velay), ainsi que le mas du Bouchet (près dans le mas de la Monistrol-sur-Loire), Besse d'Arzilhac, les moulins et appar- tenances du Sablon, du mas de Mazeyrac, Monteil, et les Chabannerie, Marberte (le tout du mandt de Monistrol) ; ép. Flore Moret, fille d'Imbert : III. Jean Sicard, damoiseau, sgr de Bots (1309), Cublaise ; fut père de : IV. Guillaume Sicard, damoiseau (1375), père de : 1° Pierre, qui suivra; 1° ou (présumons-nous) Joye Joconde, mariée à Guillaume de Chabanolle (suivant l'hommage que l'un et l'autre rendirent en 1343, pour leur maison de Chomeil (mands de Mézères). V. Pierre Sicard, damoiseau, sgr de Cublaise (1343), la Chaumaresse (1355); céda à l'Evêque du Puy, des maisons, près le château de Mézères, moyennant la somme de 17 livres et 10 sous tournois (25 juill. 1355). Il eut, ainsi que son oncle Monach de Sicard, un différend, avec Pierre Terrat, curé de Saint-Just-Malmont, au sujet de leurs droits respectifs sur la dîme à percevoir sur le lieu de la Chau- maresse (les arbitres concédèrent audit curé, une émine de seigle, mesure de Saint-Didier, plus, 5 deniers tournois, le surplus revenant à ses compétiteurs. Le 17 déc. 1396, noble Jean de Sicard, cosgr de la Chaumoresse, fils dudit Pierre, ratifia des assences de terres faites par son père, au profit de divers). Il mourut, le 17 déc. 1396, laissant : 1° Jean, qui suivra; 2° Marie, qui épousa en 1396, Pierre de Montravel, sgr de la Trivellerie, fils d'Aymar et d'Agnès Tardy, héri- tière de sa maison. VI. Noble Jean II de Sicard, cosgr de la Trivellerie, la Chaumaresse ( 1385- 1395) ; ép. Etoile ou Estelle de Grazac, laquelle, avec son mari, reconnut en 1383, à l'Évêque du Puy, des cens et autres, à percevoir dans le mandt de Monistrol. Leurs enfants furent : 1° Gilles, qui suivra; 2° Claude, écuyer, sgr de Cublaise, marié à Marthe de Montanhac, d'où : a) Marie, qui épousa, le 14 janv. 1493, de Jacques Chazelet, sgr dud. ; b) Guyot, tige de la branche B, reportée, Gilles VII. de Sicard, écuyer (1444); testa, le 7 juill. 1484, laissant : 1° Pierre, qui suivra; 2° Mathieu, religieux bénédictin, successivement : prieur de Céaux, de Saint-Privat-d'Allier, procureur de l'abbaye de la Chaise-Dieu; 3° Madeleine, femme d'Annet de Béraud de Bar. VIII. Pierre de Sicard, écuyer, sgr de Navognes, Cremérolles, Coutenson et le Monteil (suivant une transaction qu'il passa, le 25 mai 1476, avec les parents de sa femme) ; ép. Aymare Morel (nièce d'autre Aymare, femme de Pons de Les- trade, capitaine-châtelain de Rochebaron); hommagea ces fiefs au Bailli de Forez (27 févr. 1503). Leurs enfants furent : 1° Annet, qui suivra; 2° Claude, chanoine- comte de Brioude (1535-1 549); 3° Gabrielle, femme de noble Annet de Monthi- vers, sgr dudit lieu. IX. Annet de Sicard, écuyer, capitaine-châtelain de Rochebaron (commission de du 25 août 1518) ; ép., avant le 7 nov. 1522, Anne de Velien (soeur Denis), d'où : 1° Claude, qui suivra; 2° Pierre, capitaine-châtelain de Rochebaron. X. Noble Claude Sicard (1543-1 576), sgr de Navognes; reçut commission, par Charles de Lévis, Grand Maître Réformateur Général des Eaux et Forêts de Mathie de France, de réprimer le braconnage, en Forez (1555) ; ép. Montaignet, le 12 nov. à Ber- d'où : 1° Christophe, qui suivra; 2° Antoinette, mariée, 1578, 200 NOBILIAIRE DU VELAY trand de Commiers, sgr de Malfournier; 3° Hélène, mariée à Pierre d'Arènes, le 15 à noble Jean du sgr de Chaponod; 4° Suzanne, mariée, janv. 1579, Port, fils de Guillaume et de Sibille d'Ecotay ; 5° Pierre, écuyer, capne au régt de Néres- le 6° tang, et baron du Villard (Savoie), inhumé à Bas, 4 juill. 1622; Antoine, moine de la Chazodière (1616), puis, prieur de Seilles ; 7° Anne, religieuse bernar- dine à la Bénissons-Dieu; 8° Jeanne, mariée en 1res noces, le 2 mai 1605, à le 20 mai 1626 le 31 déc Christophe de Beaufranchet, mort avant (veuf, 1601, de Catherine de Frédeville), fils de Jean et de Louise de Gilbertes) ; en 2mes noces, de et du avant le 29 juill. 1634, à noble Guillaume de Saint-Paul, sgr Villedieu Chalard, bailli de la Roue, qui mourut en 1650. le XI. Christophe II de Sicard, écuyer, sgr de Navognes, Pravel, Monteil, le oct. etc. ; fut capitaine-châtelain de Rochebaron ( 1575) ; ép., 19 1574, Cathe- rine de Sicard de Cublaise, sa cousine, fille de Christophe : XII. Louis de Sicard, écuyer (1573-24 avr. 1654), sgr de Navognes, Travel, le les Monteil; fut maintenu dans sa noblesse par jugements rendus, 14 mai 1635, de et les Trésoriers de par les Commissaires de l'Élection Montbrison, 1640, par France. Il avait épousé p. c. du 2 déc. 1596 (religieusement, le 11 janv. 1597), Marguerite d'Albon, décédée, le 14 sept. 1634, fille de Guillaume et de Roberte Gaspard, dont six filles : 1° Jeanne, morte, le 28 févr. 1666, ayant épousé me Claude Chanut, fils de Jean et de Marguerite Goudon (d'où postérité qui, sui- vant les clauses du testament de Claudine Sicard, de 1657, releva les noms et armes des Sicard); 2° Claudine, décédée, le 19 déc. 1661, ayant épousé, le 23 nov. 1622. Claude de Boucherolles, sgr de Reveyrolles, fils de Claude et de Catherine de Reveyrolles; 3° Esther, mariée, le 17 janv. 1650, à me Mathieu Navette, avocat en parlement, fils d'Antoine et de Catherine Valicon ; 4° Cathe- rine, décédée, le 20 juill. 1650: 5° Hélène, vivant le 8 mars 1025; 6° Denise, bapt. à Bas, le 27 déc. 1617.

Branche B.

VIII bis. Guyot Sicard, écuyer, sgr de Cublèse, Naverte (1493-1511); ép. Gabrielle de Bronac, fille de Jean, sgr de Vazelhes, d'où : 1° Guillaume, qui sui- vra ; 2° (présumons-nous) Martin, qui est cité dans un acte du 1er juillet 1551. VIII. Guillaume Sicard, écuyer, sgr de Cublèze (1548), p7re de : 1° Louis, marié en 1560 env., à Anne de Pinhac ; 2° : du IX. Christophe de Sicard, écuyer, sgr de Cublèze ( 1567), guidon de la cie mis de Rostaing (1574); ép. en 1576, Claude ou Claudine de Fay-Gerlande, fille de Christophe, sgr de Gerlande et de Guionne de Saussac, d'où : 1° Anne, mariée, le 30 avr. 1583, à Pierre de la Tour de la Rochette, fils d'Israil et de Mite de Chapteuil ; 2° Catherine, dame de Cublèze, mariée, le 19 oct. 1572, à son cousin, Christophe II de Sicard.

Les Sicard, dits : de Cublèze, de Cublaise.

Vital de Cublèze (de Cubleiis), qaalifié « de Maisonseule » (sive de Domo solo), à clerc de l'Eglise du Puy, fut témoin de la procuration délivrée, le 2 févr. 1324, cheva- Pierre de la Coste et à Jean de Veyrines, par Guillaume II de Chalencon, NOBILIAIRE DU VELAY 201 lier, à l'effet de remettre, en son nom, la somme de 100 livres viennoises, à Jean « de Chalmazelle » et à Brune de Lavieu, dans le cas où le mariage projeté entre eux, viendrait à se conclure. " Siccarde » épousa Guillaume de Villeneuve, écuyer, vassal du baron de Solignac, pour biens sis près d'Aurec (1340 env.). En 1403, Guyot de Sicard se trouvait seigneur de Cublaise; en 1546, c'était noble Guillaume de Sicard. Dans son testament, en date du 8 févr. 1560, Fran- çois 1er de Chalencon, sgr de Rochebaron, cite : 1° « noble homme » Martin de Cublèzes qui, « l'a longuement suyvi et accompagné aux armes et faictz de guerre » ; il lui lègue 500 écus d'or sol ; 2° noble Christophe de Cublèzes, « pour le service qu'il a receu de luy », et lui laisse « son grand rosin » ; 3° Guillaume de Cublèzes, qu'il institue son exécuteur testamentaire, avec Eymard Royraud, sgr du Chambon, et Adonnet de Reveyrolles. Cf. : Huillard-Bréholles : Invent, des titres de la Maison ducale de Bourbon, I, — 153. A. Jacotin : Invent. G ; Preuves.— Tablettes hist. du Velay, VIII, 5 11. — A. Lascombe : Répert. (art. Bots, Cublaise-de-Sicard, Monistrol-sur-Loire, — — Mézères, Mercoeur). De la Tour-Varan : Armor. et Généalogies. La Nou- — — velle Revue hérald. (1921). Comm. de M. le chne Eric Mercier. Arch. de — — l'auteur. E. Salomon et Hil. Theillère : Le Manoir des Granges. A. Bou- — don-Lashermes : Le Vieux-Puy. E. Salomon : Les Châteaux hist. du Forez.

SIGAUD, DE SIGAUD, DE S. DE LESTANG, DE S. DE CHADRAC

(Dauphiné).

Seigneurs du Palais (Dauphiné), Loudes, Chadrac (près Le Puy), Beaurepaire- Saint-Sauveur, Mariol, Sinzelles, Lestang, Vabrettes, la Ribette, etc., et en partie, des Roys-au-Brignon (Velay). — Armes : de sable, au griffon d'or. PI. III. Fig. 30. Cette famille, d'origine dauphinoise, est toute autre, que celle des d'Authier de Sisgaud (ou Sigaud) qui, d'origine lorraine, a été comme elle, possessionnée de fiefs en Velay. Celle, objet de cette notice, a été représentée au ban et arrière-ban de la Sénéchaussée du Puy, de 1789. Par jugement souverain en date du 2 juill. 1726, un de ses membres, déclaré usurpateur de titres de noblesse, fut condamné, comme tel, à une amende de 500 livres, « aux 2 sols par livre d'icelle et aux dépens montant à 25 livres». Quelques années après, en 1789, cette maison fut réhabilitée dans son ancienne noblesse. Sur la liste des Emigrés de la Haute-Loire, figurent sous le nom de de « Sigaud de Lestang », trois de ses membres (nos 384- 386). Pierre Sigaud, notaire royal à Solignac (22 janv. 1583), était greffier de cette ville, quand il embrassa le parti des « Politicques ». Le 21 janv. 1590, il eut son le 12 mobilier vendu par les Ligueurs du Puy. Jeanne de Sigaud, épousa juill. 1638, noble Louis de Souverain ; sgr de Treslemont, fils de Pierre et d'Anne de 202 NOBILIAIRE DU VELAY

Chazotte de Pleyné. Antoinette de Sigaud de Chadrac, épousa Blaise Vallat (Jacqueline, leur fille, devint prieure du couvent de Largentière (le 30 mai 1676). M. Sigaud de Chadrac, de Loudes, épousa Mlle de Quevrières, qui se remaria à M. de Ribes d'Esplantas et mourut au Puy, dans la nuit du 10 nov. 1736. Noble Septime-Amable-Jean-Baptiste de Sigaud, sgr de Beaurepaire-Saint-Sauveur, épousa en 1720, Jeanne-Madeleine Pagés de Lherm, fille de Claude et de Valerie Renard. « Le 6 may 1724, de nuict, le sieur De Lestand, fils à Me Deloude [au seigneur de Loudes], ayant beu chez Lamotte, hoste au faubourg Saint-Gilles, enseigne de Montvert, voulant se retirer tomba dans la rase du Breuil où on le trouva mort et estouffé dans l'au. On l'a enterré le 8 dudit mois. Le 7, le vou- lant enterrer, on creut qu'il n'estoit pas mort et on renvoya les paroisses et reli- gieux prets à partir pour l'enterrement ».

Généalogie.

I. Bernard Sigaud fut tué à Marignan. Il avait épousé, le 16 sept. 1449, Louise du Palais, dame dudit lieu, d'où : 1° Jérôme; 2° Guillaume, héritier de son frère. II. Jérôme Sigaud, sgr du Palais, commandant de la Noblesse du Bailliage de Saint-Marcellin, en 1536; ép. Charlotte de Morvilliers : III. Jean-Guillaume Sigaud s'établit au Puy, par suite de son mariage, le 20 nov. 1600 (acte reçu me Peyret, nse de cette ville), avec noble Louise Jour- dain : IV. Pierre Sigaud, notaire royal à Solignac, jadis fermier du vte de Polignac, fut auditeur des Comptes de la Sénéchaussée du Puy, greffier de la baronnie dio- césaine de Solignac, eut sa ferme, sise à Vals (banlieue du Puy), détruite par les Ligueurs de cette cité ; fut député par la ville de Solignac, aux Etats de Velay tenus, le 12 juin 1627. Il épousa, p. c. du 27 mai 1641 (acte reçu m'Alirol, nre au des Puy), Marie de Colin des Roys, qui testa, le 26 sept. 1684, fille d'Antoine,sgr Roys-au-Brignon, et de Philippe Ranquet, d'où : 1° Marc-Antoine, qui suivra; 2° Louis, sgr de Sinzelles; 3° Louise, femme de noble Jean Valentin, sgr de Montgiraud (banlieue du Puy); 4° Anne-Marie, femme de Charles Arnaud, sgr d'Escublat; 5° Marie, qui épousa p. c. du 15 avr. 1694, Pierre Pagès, fils d'autre Pierre, lieutenant particulier en la Sénéchaussée et Siège Présidial du Puy, et de Marguerite Portal ; 6° Catherine ; 7° Magdeleine : tous enfants cités dans le tes- tament de leur mère. V. Marc-Antoine Sisgaud, sgr de Chadrac (acquisition faite au vicomte de Polignac, suivant acte reçu, le 20 mars 1694, devant me Alirol, nre), Loudes. Avocat, il fut convoqué au ban et arrière-ban de la Sénéchaussée du Puy, tenue c. en 1689 ; fut juge de la cour commune de cette ville (1695). Il avait épousé p. du 20 mars 1694, Béatrix Géréntes (des Seigneurs de Chadrac), morte avant 1692, fille de Jean et de Marguerite de Mozeiller, d'où : 1° Pierre-Louis, qui fille suivra; 2° Marc-Antoine, sgr de Chadrac, marié à Marguerite de Saignard, de François et d'Hélène de la Rivoire. VI. Pierre-Louis de Sigaud, sgr et baron de Chadrac ; ép. Françoise du Fèvre, d'où : 1° Marc-Antoine, qui suivra; 2° Pierre, auteur de la branche dite de Les- tang, reportée. NOBILIAIRE DU VELAY 203

de de VII. Marc-Antoine Sigaud Loudes, écuyer, sgr de Chadrac (1709), Loudes droit de en cette aux (sans sièger qualité, Etats de Velay) ; ép., le 28 sept. 1751, Marie-Madeleine Gailhard de Couteaux, née le 19 mai 1735, fille de Georges Gaillard de Sénilhac, et de Marguerite du Pin de Coeur, d'où : 1° Marie- Madeleine, mariée, le 18 janv. 1774, à Jean-Gabriel-Armand Bergonhon de Varennes, dernier du nom (n'ayant pas d'enfants, son héritage échut aux Cale- mard de la Fayette, ses neveux), chevalier, sgr de Varenne, fils de Jean-François- Armand, sgr de Rachat, et de Marie-Jacqueline Roche ; 2° Françoise-Antoinette, le mariée, 28 nov. 1775, à Joseph-Henri de Vachon, sgr d'Artias, capne de gre- nadiers au régt d'Auvergne, fils de François et d'Henriette de la Tour-Montau- ban; 3° Catherine-Joséphine, mariée, le 6 août 1777, à Jean-François-Mathieu de Chalendard, sgr de Chambonet, fils de Claude-Joseph et de Jeanne Fourel ; 4° Jeanne-Françoise-Marie-Agathe, mariée en 1780, à Pierre-Marcellin Calemard, écuyer, juge au sénéchal du Puy, fils de Jean-Pierre et de Marguerite de la Mure- Forel.

VII bis. Pierre Sigaud de Lestang mourut sur l'échafaud (1793), ayant épousé, le 3 août 1767 (ou 23 août 1768), Marie-Colombe de Chalendar des Crozes, fille de Charles, sgr de Vabrettes : VIII. Jean-François-Mathieu Sigaud de Lestang (14 mai 1773-10 juin 1858), conseiller de préfecture (1813) ; ép. en 1791, Jeanne-Marie de Milhet de Laborie, native de Pontivy (16 déc. 1771), fille de Louis-Balthazar, officier dans Belzunce, dragons, et de Nicole du Mas de Villeneuve, d'où : 1° Edouard qui suivra ; 2° Auguste-Pierre, cité après son frère aîné ; 3° Victor, aumônier de S. A. R. la Duchesse de Berry, et chevalier de l'Ordre de l'Eperon d'Or. IX. Edouard de Sigaud de Lestang ép. N. Avit, d'où : 1° Hermine, mariée, le 3 juill. 1846, â Louis-Auguste de la Fayolle de Mars (1872), veuf de Louise de Romanet de Lestrange, et fils aîné de Jean-Joseph et de Sophie Le More de la Faye ; 2° Camille, mariée à Alfred de Rivière de Jean. IX bis. Augustin-Pierre de Sigaud de Lestang ép. N. de Charre de la Valette, d'où: 1° Marie-Joséphine-Hélène, décédée, le 10 avr. 1913, dans sa 69e année, ayant épousé le cte Louis- Henri de Planta de Wildemberg, fils aîné du cte Claude- Pompée (1803-1877) et de N. de Chaussende, d'Avignon ; 2° François, qui suit : X. François de Sigaud de Lestang ép. Octavie d'Aigremont, fille du mis de ce nom, et mourut, le 5 janv. 1912, laissant une fille unique. — Cf. : A. Jacotin : Preuves, Invent. G. — Arnaud ; Hist. du Velay. A. Bou- — don-Lashermes et G. de Jourda de Vaux : Le Vieux-Puy. Mme Brioude : — Recherches hist. sur une partie du Velay, 193. FI. Benoit d'Entrevaux : Les — Châteaux hist. du Vivarais (illustré par l'auteur de ce Nobiliaire). M. Riou- fol : loc. cit. —— A. Boudon : Les Municipalités de la Ville du Puy. 204 NOBILIAIRE DU VELAY

SOLAS (DE), DE SOULAS (dits : DE REVEYROLLES, DE LA MOTTE, DES HYVERNOUX)

(Velay).

Sgrs de la Mothe-la-Roche ou la Motte (par. de Tence), Marnhac, les Hiver- noux, le Bouchet (par. de Saint-Jeure), etc. (Velay), le Mas de La Font, le Saget (Vivarais). Armes : parti, d'or et de gueules ; à la bande d'azur, brochant. PL III. Fig. 31. Cette famille, qui fut maintenue dans sa noblesse, par jugement souverain de M. de Bezons, du 3 janv. 1669, a été convoquée à l'Assemblée de la Sénéchaussée du Puy de 1789, en la personne de Claude-Thomas de Solas, sgr de « Margnac ». Pierre-Jean, sgr de la Motte, François et Christophe de Solas, tous habitant le lieu de la Roche, et François, sgr de la Motte, oncle, sont cités en qualité de « gentils hommes du diocèse du Puy », dans le Catalogue des Nobles de Langue- doc, en 1675. Il en fut de même, pour Marie Ferrapie, veuve et héritière de Jacques de Solas, sgr de la Motte, de Pierre, Jean-François, Jean, Christophe, son fils, et Méraud de Solas, son oncle, susnommé. Le 9 juill. 1383, Bertrand « » Soulas reconnut à l'Evêché du Puy, tous les quarts qu'il levait et prenait au terroir du Bouchet (Boschet), en la par. de Saint-Jeure, et plusieurs autres rentes, aux lieux d'Araules, de Bonnas, etc., audit mandt. « Maistre Bertrand de Sollas » représenta l'abbesse de Bellecombe, convoquée avec plusieurs gentilshommes, afin de s"occuper des dépenses et autres affaires du pays de Velay, après la guerre » contre les Anglais (1387-1389). Par acte du 18 avr, 077, noble Denis « Soulas céda à noble Jean de Moulins (gendre de Marcellin de Béget, baile de Monistrol), le fief des Hyvernoux (« en 1626, transport par Jean de Soulage, dit des Hyver- noux, habitant « Marnhal » par. d'Yssingeaux, fils de Denis et d'Alix Baron- net »). Marthe de Solages ép., le 25 nov. 1630, Louis de Loubeyrac, sgr de Murat, fils aîné de Jean, sgr de Duret, et de Judith de Mastuéjouls, dont posté- rité. Noble Jean de Solas, sgr des Hyvernoux, s'allia en 1667, à Marguerite Faure.

Généalogie.

I. Antoine de Solas, sgr du Saget (fief qu'il reconnut en 1480), né en 1404, fut père de : 1° Pierre, qui suivra; 2° Jean, dit de Reveyrolles, sgr des Hyvernoux, qui épousa, le 6 janv. 1518, Anne Allier de la Fressange, fille de Gabriel et de noble Florence Rodillon. Le 14 févr. 1489, leurs fils se partagèrent leur succes- sion. De ceux-ci, l'aîné fut : II. Pierre de Solas, sgr du Saget; ép. Tivette d'Iserand, dite de Chavanes : III. Antoine de Solas, écuyer, sgr du Saget; ép., le 28 mai 1578, Catherine de Beaulieu :

IV. Christophe de Solas, écuyer, sgr du Saget; ép., le 31 oct. 1613, Gabrielle Maisonnial; d'où : 1° Jacques, qui suivra; 1° Méraut, sgr de la Motte, cité dans le Catalogue des Gentilshommes de Languedoc de 1675 : VI. Jacques de Solas, écuyer, sgr de la Motte ; ép., le 12 mai 1639, Marie Fer- NOBILIAIRE DU VELAY 205

rapie, qui en était l'héritière, en 1675. Ils eurent quatre fils (qui, avec leur oncle Méraud de Solas, sont portés sur la liste des Gentilshommes du diocèse du Puy) : 1° Pierre; 2° Jean-François, qui suivra ; 3° Jean ; 4° Christophe : tous maintenus dans leur noblesse, par jugement souverain du 3 janv. 1669. VII. Jean-François de Solas. écuyer, sgr de la Motte, etc.; ép. p. c. du 31 août 1685, Marie de Brossier, du mas de Lafont (par. de Saint-Jeures-d'Ay en Viva- rais) : VIII. Jean « de Sollaz », écuyer, sgr de Marnhac, les Hyvernoux ; ép. noble Elisabeth de Beaux de Vaunac, de Marnhac : IX. Messire-Claude-Thomas « de Sollaz », écuyer, sgr de Marnhac (1759); fut convoqué à l'Assemblée de la Sénéchaussée du Puy de 1789. Il avait épousé p. c. du 18 août 1750, Marguerite Deyras ou d'Heyras, inhumée, le 6 janv. 1763, fiile de noble Jean-Baptiste Petit-Mont et de Marie Ansermet (ou Anselmet) des Bruneaux, d'où: 1° Marie-Magdeleine, bapt., le 12 juill. 1755 ; 2° Anne, bapt., le 26 juin 1757 ; 3° Claudine, bapt., le 7 juin 1739; 4° Elisabeth, morte jeune ; 5° Jean-Baptiste, bapt. le 1er juill. 1765 (parrain : Jean « de Soulas », sgr de — Marnhac, oncle paternel de l'enfant ; marraine : Mlle de Soulas, soeur de l'en- fant) ; 6° Louise, qui testa, le 29 sept. 1823, ayant épousé en 1771,Jean-Louis de Lagrevol (1746-1797), fils de Jean, sgr de Villedemont, et de Catherine de Granoulhet du Chambon. — Cf : A. Lascombe : Répert. (art. Bonnas). FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. — — du Vivarais. Garde des Fauchers : Certificats authentiques. L. de la Roque : — — loc. cit. Comm. de MM. Boissier, de Firminy, et Emile Salomon. A. Jaco- tin : Invent. G.; Preuves. — Vte de Lescure : loc. cit.

SOLEILHAN (DE) (dits : DU CROS)

(Velay).

Seigneurs du Cros, le Brignon et en partie de Séjallières (Velay). — Armes : d'azur, au soleil d'or, accompagne' de trois roses d'argent, 2 et 1. — PI. III. Fig. 32. Devise : Deo soli. Cette famille serait, d'après A. Jacotin (Preuves), originaire du Brignon (com- mune du canton de Solignac-sur-Loire). En 1550, François de Soleilhan, écuyer, soutenait un procès devant la cour de la baronnie de Solignac. Il paraît s'iden- tifier avec noble François de Soleilhan qui, marié à noble Louise « Trancharde », (qui se trouvait veuve de lui, en 1553), céda, le 26 juin 1543, à Antoine Chabrier, dit d'Orvy, baron d'Agrain, 6 livres de rente, à percevoir à Séjallières (François de Soleilhan qui, tout d'abord, avait ratifié cette vente, le 16 août 1544, la révo- qua : de là, procès devant la sénéchaussée de Beaucaire, auquel mit fin, une tran- saction passée, le 10 avr. 1561, entre Guillaume de Soleilhan, fils du vendeur, et Marguerite Brun de Lanthenas, veuve de l'acquéreur). Le 22 sept. 1087, m* Jehan « de Soleilhand » était remplacé dans son office de curé du Brignon. 206 NOBILIAIRE DU VELAY

— Cf. : A. Jacotin ; Invent. G. ; Preuves. Abbés L. Jarrot et R. Pontvianne : — La Seigneurie et les Seigneurs d'Agrain, 73, 74. Arch. de l'Hôtel-Dieu du — Puy (comm. de M. le chne E. Mercier). Le Pouillé du dioc. du Puy (art. Le Brignon).

SOLEYROL (DE) (parfois : DES OLLIÈRES)

(Velay).

Seigneurs de Veyrines, Mons, etc. (Velay). Soleyrol (Solayrolium), comm. de Saint-Georges-Lagricol, cant. de Craponne- sur-Arzon, arr. du Puy, fut le berceau de cette maison. En août 1371, Pierre de Soleyrol [de Solayrolio) était frère prêcheur du Puy. Vers 1383, Pons de Soley- rol, fils de Guillaume (autrement dit, des Ollières), était seigneur de Veyrines, du chef de sa femme, Louise de Veyrines (veuve, peut-être, d'un de Veyrines, dont nous ignorons le nom). Ledit Pons se qualifiait en 1424, sgr de Mons (ce qui ferait présumer, qu'à cette date, il avait transmis le fief de Veyrines, aux enfants issus du 1er mariage de sa femme. Les 14 et 26 nov. 1626, on trouve un certain Antoine « de Soleyrel », étu- diant en philosophie à Lyon, et prieur commandataire d'Aurec. — Cf. : Tablettes hist. du Velay, n° du 1er sept. 1874, p. 30. A. Jacotin : Invent. G ; Preuves.

SOLIER (DE ou DU)

(Italie, Limousin, Marche?)

Seigneurs du Saget, le Griotier et en partie de Saint-Agrève, etc. (Vivarais), Vielherma (près Tence), etc. (Velay). Armes : de gueules, à trois fuseaux d'argent, dits fuseaux romains ou tanaguil — (Palliot, d'Hozier, de Waroquier). Alias : d'azur, à la bande d'argent, char- gée de trois roses de gueules et accompagnée de deux étoiles d'or; au chef d'ar- — — gent (de Courcelles). PI. III. Fig. 33. Alias : d'argent, à une bande de gueules, chargée de trois roses d'argent et accompagnée de trois étoiles de — gueules, posées 2 en chef et 1 en pointe. (Armor. de 1696). PI. III. Fig. 34. Au dire de Saint-Allais, cette famille, qui se trouvait établie en 1424, en Limousin, et était passée de là, au XVe s. en Vivarais, avait la même origine que les Solier qui, originaires de Rome, comptaient au nombre des plus marquantes maisons d'Italie. Elle s'allia aux Maisons royales de Léon, de Castille, de Bour- bon et autres. Malgré cette illustre origine, une branche, de Saint-Vincent-de- NOBILIAIRE DU VELAY 207

Barrès, faisait, en France, au XVIIe siècle, partie de la petite noblesse, « frisant la — bourgeoisie ». D'après La Chesnaye-Desbois (loc. cit.) elle avait pris son nom de du lieu Solier, près Magnac (Marche). Elle fut maintenue dans sa noblesse par jugement souverain du 12 déc. 1668. Claude du Solier fut seigneur de Vielharma (sans date). En 1272, Bertrand du Solier épousa Aude de Roquelaure, soeur de Bertrand-Regnault du Soher, dit Limozin, qui, compagnon d'armes de Bertrand-Duguesclin, guerroyant en Espa- gne, trouva une mort glorieuse, à la bataille d'Ajulbarocka ( 1385). Le 8 juin 1312, Armand du Solier, écuyer, avait reconnu au vicomte de Polignac, sgr de la terre de Bouzols et en partie de Saint-Agrève, tout ce qu'il possédait au château de ce dernier lieu, avec la totalité de son mandement. Noble François du Solier eut de Louise « Maximi », Marie, qui épousa en 1589, Pierre Rochier, md de Salavas, fils de Simon. Il mourut en 1653. Isabelle du Solier épousa en 1630 env., Charles Brun, greffier d'Yssingeaux et notaire royal. Jean-Henri du Sollier (19 juin 1755), chevalier de Saint-Louis, fils de Joachim-Scipion et d'Alexandrine de Sollier, épousa en 1802, Antoinette de Véron.

Généalogie.

I. Raymond du Solier, ép. p. c. du 3 févr. 1488, Blanche de Verras, riche héritière vivaroise, et s'établit dans cette province. Il mourut en 1526, laissant : II. Antoine 1er de Solier reconnut, le 12 août 1527, au seigneur de la Voûte (Vivarais), plusieurs fiefs sis dans la Sénéchaussée de Beaucaire ; ép. en 1529, Anne Faure, fille de Bernardin, receveur des tailles du pays de Vivarais, et mou- rut, le 11 août 1549, laissant : III. Antoine II du Solier ép. la religion protestante; ép., le 19 juill. 1562, Anne d'Allard : IV. David du Solier, protestant ; eut ses biens confisqués ; ép. le 14 juin 1617, Sarah de Laurens : V. Etienne du Solier abandonna la religion protestante; ép., le 29 sept. 1649, Marie de Serres, fille de René et de Martine de Pibères, d'où : 1° René, qui sui- vra; 2° Antoine, sgr d'Andance, chevalier de Saint-Louis, marié, le 9 mai 1705, à Albertine de Tello (fille du Gouverneur de la Roche en Ardennes ; place où il était retenu prisonnier), dont deux filles. VI. René de Solier fut tué au combat de Vaignac, livré contre les Protestants (avr. 1703). Il avait épousé Marie-Anne de Joviac, soeur de son colonel. Il laissa: VII. François du Solier ép. Suzanne de la Garde, qui lui donna un fils : VIII. Joachim-Scipion du Solier mourut le 11 juill. 1775, ayant épousé, le 10 oct. 1753, Alexandrine du Solier, dont postérité éteinte dans la ligne mascu- line, le 20 oct. 1880. — — Cf. : La Chesnaye-Desbois : loc. cit. De Saint-Allais : loc. cit. A. Jaco- — — tin : Preuves; Invent. G. FI. Benoit d'Entrevaux : Armor. du Vivarais. — — Mis d'Aubais : Pièces fugitives. D'Hozier. J. Villain : La France Moderne, II (articles divers). 208 NOBILIAIRE DU VELAY

SOLIGNAC (DE)

(Velay).

Seigneurs et barons de Solignac (Solignac-sur-Loire), Goudet, Servissas ; sgrs d'Auteyrac, Beaufort (près Le Monastier), Aurec, Oriol, la Chapelle-d'Aurec, Bargettes, la Roue (près Vorey; seigneurs et barons de Dunières et des Etats de Velay (Velay) ; sgr d'Usson, Saint-Anthème, Saint-Bonnet-le-Château, Montar- cher ; vicomtes de Lavieu (Forez); sgr de la Rodde, Brangeyrès, Giberges (Gévaudan), Domeyrat (Auvergne), — Armes : d'argent; au chef de gueules. PI. III. Fig.35. Cette race chevaleresque a pris son nom, du lieu de Solignac (Sollempniacum, en 1150; Solamnac, en 1173 ; Sollonac, en 1174; Solempnac, en 1179 env. ; Solannoc, en 1227; Solignacum, en 1256; Solempniac, en 1256; Soulagnac, en 1318 ; Solomphac, en 133 1 ; Solinhac, en 1506; Soliniach, en 1294; Solenilhac en 1630). Comme la plupart de nos bourgs, Solignac semble remonter à l'époque gallo- romaine, la terminaison en ac de son nom, accusant une origine celtique ou plutôt gallique. Aux VIIIe et IXe siècle, Solignac formait une division administrative et judiciaire dénommée Aicis ou vicaria. Du plateau sur lequel se dressent les ruines de l'antique castel et la ville de Solignac, la vue embrasse la riante vallée de la Loire. La directe de ses seigneurs passait pour être la plus riche de tout le Langue- doc. Son revenu annuel, en seules redevances de grain, s'élevait à 1,200 charges de mulets ; ce qui fait dire à Chabon (loc. cit., IV, ch. XI), qu'elle était « la mère nourricière de la vicomté de Polignac. Le même auteur nous dit, néanmoins, qu'avant l'an 1200, cette baronnie « ne relevait d'aucun suzerain, pas même, du Roi ». Ce serait Béraud II de Solignac qui se serait reconnu, en 1198 env., le premier vassal, pour ses fiefs de Solignac et de Goudet. « La race des seigneurs de Solignac s'éteignit en 1357, au décès de Lioutaud, baron de Solignac, lequel fut réélu 1er consul, chaque année, de 1343 à 1353, par les habitants du Puy, en reconnaissance de l'aide qu'il leur avait prêtée, pour obtenir du roi Philippe de Valois, la restauration du Consulat. L'opulente suc- cession de cette ancienne et grande maison fut disputée par Ermengarde (dite Marguerite) de Solignac (fille unique et héritière de Lioutaud et de Marguerite d'Adhémar du Monteil), mariée en 1347, à Randonnet-Armand VI, dit le Grand, vicomte de Polignac, et par Armand, sire de la Roue, oncle de cette vicomtesse et fils de Bertrand de Solignac. Le sire de la Roue déclara la guerre au vicomte de Polignac, et pendant que le premier, aidé de Robert Dauphin, seigneur de Saint-Ilpize, et des seigneurs d'Allègre, de Rochebaron, de Champetières et de Saint-Marcel, tentait de surprendre les châteaux de Solignac,Polignac et Séneuil, et pillait les bourgs ou terres de Polignac, Saint-Paulien, Saint-Geneys et Rosières (en Velay), de Salzuit et de Luguet (en Auvergne), le second, assisté du sénéchal de Beaucaire, de ses vassaux et de la milice bourgeoise de la ville du Puy, s'em- parait des châteaux de la Marade, Combret, Saint-Romain, Saint-Ilpize, Tapon, NOBILIAIRE DU VELAY 209

Dore, Usson (en Forez), Montpeloux. Hors d'état de pouvoir résister, Armand de la Roue obtint, à la prière du comte de Forez, une trêve, et la médiation du pape Innocent VI (siégeant alors à Avignon) amena bientôt les deux adversaires, à abandonner la voie des armes, par une transaction qui attribua les terres d'Au- rec, Oriol, le Chambon et la Chapelle, aux de la Roue; tandisque la baronnie de Solignac, Saint-Agrève et Servissas étaient assignés aux Polignac. Des personnages marquants donnés par cette antique race, furent : deux — évêques du Puy ; Etienne, élu en 1053 ; Pierre, qui occupa ce siège, de 1159 à 1189, et qui fit don à Pons de Beaudiner (Beldinar), abbé de la Chaise-Dieu, de l'église de Saint-Pal-de-Mons et de la chapelle de Saint-Etienne-Lardeyrol (XV — des calendes de juillet 1167) ; un chanoine-comte Saint-Jean de Lyon (Liotard, — — admis en 1353) ; deux chanoines-comtes de Brioude ; un abbé de Saint- Chaffre-le-Monastier (après 1036), —un chanoine et trésorier du Chapitre du — Puy (Raymond « de Solempniaco »), de 1229 à 1245 ; Lioutaud, Prévôt, puis Doyen du Chapitre du Puy (1328-1335) ;— des Chevaliers de l'Ordre du Roi ; — plusieurs abbesses du monastère de la Séauve, etc.

Généalogie.

I. Béraud 1er de Solignac, sgr dudit lieu; se croisa (1190); céda à Pons de Montlaur, le fief de Meyras, au prix de 30 marcs (1195) ; reconnut à l'Évêque du Puy, ses terres de Solignac et de Goudet ( 1200) ; fut père de : II. Béraud II de Solignac, sgr dudit lieu ; transigea en avril 1234, avec Ber- nard de Rochefort, évêque du Puy ; fut père de : III. Béraud III de Solignac, seigneur et baron de Solignac, sgr de Bargettes (fief qu'il reconnut en juillet 1309, a l'Evêque du Puy), de la paroisse de Landos; « testa en juillet 1261, faisant son héritier, Gilbert, son fils, sans temoingz et clercs de tout rompu ». Par le même acte, il légua aux petits l'église de la Voûte. la Borie de Muasic. Il fut père de : I° Gilbert, qui suivra; 2° Amphélise, qui épousa Pierre de Saint-Romain, dit de Bouzols, baron de Bouzols, fils de Guy et d'Alix de la Roue, et mourut en 1285. IV. Gilbert de Solignac, damoiseau (1293), chevalier (1294) ; reconnut en 1309, ce à l'Évêque du Puy, les châteaux et mandements de Solignac, Goudet (excepté de ce était au-delà qui était du seigneur de Montlaur), Aurec (à l'exception qui le de la Loire), le château de Cayres. la forteresse des Roziers (par. d'Aurec), vil- et du lage de Bargettes (par. de Landos), les lieux de Sauvage Rochain ; fut sei- du 12 du baron de gneur de Saint-Agrève, Bizac (suivant acquisition sept. 1275, de la Roue Montlaur), Aurec, Oriol (1293-1309); ép. en 1290, Sybille (Cebelia de en rendit en à Rota), dite : d'Aurec, dame de ce lieu (hommage qu'elle 1297, fille d'Armand II l'Évêque du Puy, alors qu'elle se trouvait veuve), Oriol, etc., fils : 1° Béraud ou Bertrand, sgr de la Roue, et de « Sybille », d'où quatre IV, qui suivra; 2° Bertrand, dit de la Roue (substitué et adopté par son oncle maternel, son nom et ses Bertrand 1er, sgr de la Roue, à la charge d'adopter armes, et d'abandonner ses droits de nature et légitime de père et mère, au profit de ses de la Roue. — notice sui- frères, barons de Solignac (d'où, la 2me Maison Voy. de dame en de vante), marié en 1res noces, en 1320, à Andrée Saint-Trivier, partie Tome VI 14 210 NOBILIAIRE DU VELAY

Dunières, fille de Guy ; en 2mesnoces, à Maragde de Châteauneuf (veuve en 1332), fille de Guillaume et d'Isabelle de Greysolles (dont postérité, maîtresse de la Roue, Usson, Montpeloux, etc.) ; 3° Lioutaud ou Lyotard, cité après son aîné; 4° Reymond, prieur de la Chaumette, après avoir été religieux de la Chaise- Dieu ; 4° Ermengarde, femme d'Eynard, sgr de Châteauneuf et de Saint-Satur- nin, au dioc. de Grenoble (quittance de dot, de 1288); 5° Rousse (Rubpia ou Calva), femme de Bérard de Lavieu, sgr d'Izeron en Forez ; 6° Alix, dame de Montagut et de Saint-Agrève, mariée à Guillaume III de Châteauneuf; 7° Mar- guerite, religieuse aux Chazes, puis, abbesse de Saint-Pierre de Lyon. IV. « Noble et puissant seigneur » Béraud IV de Solignac, chevalier, baron de Solignac (hommage de 1327, à l'Evêque du Puy), Aurec (hommages au même, en 1319 et 1327) ; fut convoqué, avec la Noblesse, qui devait se rendre en « che- vaux et armes », à Clermont, à la Quinzaine de Saint-André 1318 ; occupa l'office de Sénéchal de Toulouse et d' (d'octobre 1025, jusqu'en 1330, date de sa mort) ; assista en cette qualité, au traité de paix entre le comte de Forez et d'Ar- magnac, par l'entremise du roi de Navarre. De son mariage contracté avec Val- purge ou Valbourgeoise de Grignan, naquit une fille unique, Sybille, qui épousa Guillaume de Poitiers, baron de Saint-Vallier et de Fayn, auquel elle apporta ses biens. IV bis. Lioutaud ou Lioutard, Lhoutard de Solignac, chevalier, cosgr de Saint-Agrève (parerie qui, dans un acte du 18 août 1341, est dite, de Marquèze de Polignac, dame de Peyre et de Bouzols, fille du vicomte Armand de Polignac), sgr de Bargettes (par. de Landos), suivant hommage en 1343, à l'Evêque du Puy ; fut baron de châteaux de Solignac), Aurec (hommage de 1343), Servissas, Auriol, des forteresses de la Baume et de Crottes » (tel il se qualifie dans son testament, en date du 14 sept. 1347). En 1341, il reconnut à l'Evêque du Puy, son château et mandement de Solignac, plus 10 livres tournois, dans le mandt de Bouzols; reçut en 1347, plusieurs reconnaissances que lui firent « les manans et habitans » au mandt de Saint-Agrève; fut 1er consul du Puy ( 1343-1359) ; mourut peu après, laissant une riche succession. Il avait épousé Marguerite d'Adhémar de Monteil (remariée après 1357, à Odilon-Guérin V, sgr du Tournel, fils d'Odilon-Guérin IV, baron du Tournel, et de Rymbaude d'Anduze), d'où, une fille unique et héritière de sa maison : V. Ermengarde ou Marguerite de Solignac qui, encore impubère, épousa en 1347, Randonnet-Armand IX, dit Le Grand, lequel devenu veuf, épousa en 1376, Isabeau de Saint-Didier, auquel elle apporta la riche succession laissée par son père. Cf. : A. Jacotin : Preuves; Invent. G. — Chabron : Hist. de la Maison de — Polignac (mss.). A. Lascombe : Répert. (art. Aurec, Lignon, Bargettes, Blas- — sac, Solignac-sur-Loire). Chne Ul. Chevalier : Cartul. de Saint-Chaffre- — le-Monastier, nos 12, 235. —A. Chassaing : Les Fastes consulaires. Chabrol : — Coutumes d'Auvergne (édit. de 1786), IV, 78. Tablettes hist. du Velay, VI, — n° du 1er sept. 1875. Le vte de Lescure : Armor. du Gévaudan, 37. NOBILIAIRE DU VELAY 211

SOLIGNAC-LA-ROUE (DE)

(Velay-Forez).

barons de la Roue Seigneurs, ; sgrs d'Usson, Montarcher, Bataillet, Montpe- etc loux, Saint-Anthème, (Forez), la Roue (près Vorey), Aurec, Oriol ; barons de et des de Dunières Etats Velay, etc. (Velay) ; Domeyrat, etc, (Auvergne). Armes : écartelé : aux 1 et 4, d'argent ; au chef de gueules (qui est Solignac) ; — aux 2 et 3, fascé d'or et d'azur de six pièces (qui est la Roue). PI. III. Fig. 36. Le 31 août 1413, une transaction fut passée, entre noble Guillaume de Buffenduc, marié à Antonia de Solignac (de Solignya), et noble Jehan de Soli- gnac, sgr de Maisonseule (de Meysosola), au sujet de la dot de celle-ci. V bis. Bertrand de Solignac, dit de la Roue (nom de famille de sa mère, que lui et ses descendants adoptèrent ), 2me fils de Gilbert, baron de Solignac, Au- rec, Oriol, et de Sybille de la Roue, dame d'Aurec, Oriol, Montpeloux (du chef de son oncle Bertrand de la Roue, qui l'avait substituée et adoptée), baron en partie, de Dunières (du chef de sa 1re femme) ; transigea en 1311, avec Jean, comte de Forez, au sujet des fiefs et justice que ce dernier avait pour raison de ses châteaux de la Roue, de Montpeloux et de leurs mandements. Il mourut en 1332, ayant épousé : 1° en 1318, Andelis ou Andrée-Andélis de Saint-Trivier, dame en partie de Dunières (du chef de son oncle, Jacques-André de Saint- Trivier, mort en 1320), fille unique et héritière de Guy de Chabeu, sgr de Saint- Trivier, et de Yolande de Berzé : 2° Maragde de Châteauneuf, fille de Guillaume, baron de Rochebonne, et d'Isabelle de Greysolles, dame de Néronde. — Du 1er lit vinrent : 1° Goyet, sgr de la Roue, marié à Catherine, dame de Quélus, s. p.; 2° Sybille, dame d'Auzelles (près de Cunlhat), mariée par contrat passé, le lundi après la Saint-Jacques 1308, à Eustache d'Allègre, chevalier, sgr dud., 2me fils de Hugues d'Alègre, sgr dud.; 3° Armand III, qui suivra; 4° Léotard, chanoine-comte de Lyon (1335); 5° Claude (1359); 6° Maragde, femme de Hugues de Lespinasse ; 7° Valborge ; 8° Sibaud, cosgr de Dunières (portion qu'il légua à son petit-neveu, Armand de la Roue, marié à Jocerande de Jocaras, morte s. p.). VI. Armand III de la Roue, sgr dud., Usson (fief qu'il reconnut, le 21 août 1357), de Montarcher et de Bataillet (qu'il hommagea, le 1er févr. 1359) ; baron de Dunières (en partie), sgr de Montpeloux, etc II guerroya contre le vicomte de Polignac, au sujet de la succession de Lioutaud de Solignac, baron dudit lieu (1357-1372). II épousa en 1357 env., Alix de Rochebaron-Usson, fille et héritière de Guillaume de Rochebaron, sgr d'Usson, d'où: 1° Pierre, dit Goyet, qui ou suivra ; 2° Guy, archidiacre de Bourges ; 3° Armand ; 4° Pons; 5° Marguerite Maragde, qui épousa en 1resnoces, Briand de Retourtour, baron d'Argental (veuf à d'Eléonore de Canillac et de Béatrix d'Argental), et en 2mesnoces, en 1380, Guy de Saint-Priest. de Dunières VII. Pierre, dit Goyet de la Roue, baron dud. et en partie ; sgr ou : d'Usson, Montpeloux, Domeyrat; mourut avant 1305, ayant épousé Belonde 212 NOBILIAIRE DU VELAY

Blonde, Bellone de Langeac, dame de Domeyrat, fille d'Armand et de Joffrièze de Rochemaure, dame de Domeyrat. Agissant.en qualité de tutrice de ses enfants, Bellonde de Langeac reconnut en 1395, le château d'Aurec, que son feu mari avait acquis du vicomte de Polignac. De ce mariage, naquirent : 1° Armand IV, qui suivra; 2° Pierre, conseiller du Roi au Parlement de Paris, admis chanoine-comte de Lyon (1425), chanoine et capiscol (écolâtre) de N,-D. duPuy (1438), décédé en cette ville, le 22 févr. 1444; 3° Alix ou Elide, qui épousa en 1401, Héracle II de Rochebaron, baron dud., fils de Guigues et de Marguerite de Châteauneuf. VIII. Armand IV de la Roue, baron dud. et en partie de Dunières ; sgr de Montpeloux, Usson (hommages qu'il rendit pour ces fiefs, les 16 mai 1402 et 15 févr. 1410) ; ép.: 1° p. c. du 20 oct. 1404, Isabelle de Chalencon, fille de Guillaume, sgr dud., et de Catherine de la Motte-Saint-Jean ; 2° Jeanne de Tournon ; — du 1er lit naquirent : 1° Claude, qui suivra ; 1° Antoinette, mariée, le 18 mars 1422, à Guillaume de Tournon, baron dudit lieu, mort en 1462, fils d'autre Guillaume, baron de Tournon, et de Madeleine Asmolgée de Grolée. IX. Claude de la Roue, baron de la Roue, Usson (hommage qu'il rendit en 1457), la Chaux, la Fare (terre qu'il acheta en 1464 env., au baron de Saint- Vidal) ; baron en partie de Dunières ; construisit en 1464, la grosse tour d'Aurec. Il avait épousé en 1422, Billette de Tournon, soeur de sa belle-mère. Il en eut : 1° Guillaume, qui suivra ; 2° Pierre, chanoine-comte de Brioude (1491) ; 3° Catherine, femme de Pierre III de Boulier, sgr du Charriol, fils de Guillaume, sgr du Charriol (Auvergne), et d'Alix du Mazel (veuve de Jacques de Murols, sgr du Broc) ; 4° Françoise, abbesse de la Séauve-Bénite (1491-1517) ; 5° Anne, femme d'Antoine de Vissac, baron de Murs (Auvergne), fils d'Etienne III, sgr de Vissac (mort en 1386), et de Jeanne-Gabrielle de Gout, dame dud. lieu. X. Guillaume de la Roue, baron dud. et de Dunières ; siégea aux Etats de Velay tenus, le 30 nov. 1494; sgr d'Usson, Montpeloux, Saint-Anthème, etc.; testa, le 17 juin 1517 ; ép. Gabrielle de Chauvigny de Blot, fille de Hugues, baron de Blot, et de Catherine Motier de la Fayette, d'où : 1° Louis, qui suivra ; 2° Antoine, auteur de la branche B, reportée ; 3° Jacques, mort en Artois, laissant une fille Jeanne, mariée à Pierre de Fontanges ; 4° Jean, prévôt du Chapitre du Puy ( 1518) ; 5° Anne, mariée, en 1486, à Gabriel d'Urgel de Saint-Priest, fils de Guyot et de Jeanne de Bressolles ; 6° Jeanne, femme de N. de Monestay de Forges ; 7° Marguerite, qui succéda à sa tante, abbesse de la Séauve (1519-1531). XI. Louis de la Roue, baron dud. lieu et en partie de Dunières, sgr d'Aurec, Oriol, Montpeloux, Saint-Anthème ; vicomte de Lavieu. Il testa en 1531, et mourut en 1537. Il avait épousé en 1524, Louise d'Hostun, née, le 21 sept. 1509, fille de Louis, sgr d'Hostun et de Claveyson, et de Méraude de Montchenu (des Seigneurs de Châteauneuf), d'où : 1° Charles, sgr de la Roue, page du Dauphin, et tué à Dinan, à l'âge de 28 ans (1554); 2° Jacques, mort à Paris (1557) ; 3° : XII. Jeanne de la Roue, héritière de sa maison ; ép. en mars 1549, René- Pierre Herail de Pierrefort (d'où Herail de Pierrefort-la-Roue).

Branche B.

XI bis. Antoine de la Roue se signala à Marignan (en récompense de ses NOBILIAIRE DU VELAY 213

il fut sacré exploits, chevalier, par François 1er); revenu en Velay, il y fit édifier dans la de le région l'Emblavés, petit château appelé « La Roue-près- fut de la Terrasse fut Vorey»; sgr (Velay) ; deshérité par son père, pour s'être marié contre sa volonté. Il laissa un fils : XII. N. de la Roue succéda à son père, dans ses fiefs. Il laissa : I° Claude, s. p.; 2° N. mariée à Jacques Triollenc (remariée à Antoinette du Rosier, belle- soeur de Jacques du Lac, sgr de Fugères), qui devint ainsi, maître de la Terrasse. — Cf. : E. Salomon : Les Châteaux du Forez. L. Pascal : loc. cit. (art. Pons IV de — Solignac). Chr. d'Et: Médicis (publiées par A. Chassaing). Etc.

SOLIGNAC (DE) (parfois : DU BÉAGE, ROMIÈRES,

ROMIGIÈRES, DE MONTGIRAUD)

(Haut-Vivarais):

barons de Seigneurs, Solignac (par. de Gilhoc), le Béage, etc:, et en partie, de Rochebonne, Villelonge, etc. (Vivarais), Champclause, le Chambon-de-Tence, Saint-Jeures, Fay, Beaujeu, Blassac, Lignon, Vieilherma, Romières (par. de Tence), Araules, Bonnas (Velay), Veaune (Dauphiné). Armes : au : parti 1, d'azur, semé defleurs de lys d'or ; au 2, échiqueté d'argent et d'azur ; à la bande de gueules (armes peintes sur le manteau d'une cheminée du chau — — de Veaune ; Comm. de Mme Savy). PI. III. Fig. 37. Solignac (Solempnac, Solompniec) est du canton de La Mastre, arr. de Tour- non. vieux Son château qui, jusqu'au XVIIe s., fut le centre et chef-lieu d'une puis- sante baronnie de ce nom, est situé au fond de la vallée d'Homaze, et presque aux bords du ruisseau ; ce qui fait, nous dit FI. Benoît d'Entrevaux, remonter son existence aux temps carlovingiens. Ce castel semble avoir été complètement ravagé, au XVIIe s., par les Huguenots qui s'en étaient emparés. Plusieurs membres de la race chevaleresque des Solignac avaient adopté le nom de leur principal fief ; c'est ainsi, qu'on les trouve sous les noms de : du Béage (lieu du canton actuel de Montpezat, arr. de Largentière), de Romières (canton de Tence), entre autres. En 1095, Gérenton de Solignac, sgr du Béage, se croisa. Le 20 juill. 1255, Jarenton « de la Bizatge » était chanoine du Puy. Le 3 févr. 1257, Guilhaume « de Soligniac » fut témoin de la promesse par Armand de Polignac, élu du Puy, et par le Chapitre, de rendre au roi Louis IX, sur sa réquisition, le château du Béage (castrum de Bisagio). Le 20 juill. 1255, Jarenton « de la Bizatge », était chanoine du Puy ; en 1269, c'était Guillaume « de Romegis ». Le 4 mai 1273, Guillaume de Solignac, sgr du Béage, assigna Barthélemy Chambefort, en paiement d'une somme de 200 livres, que ce dernier lui devait sur la dot d'Elisa- beth Chambefort, femme dudit de Solignac, et belle-fille de Barthélemy Chambe- fort. Cinq ans après, le 15 mars, ladite Elisabeth, encore mariée, reçut d'Aymar de Poitiers, une lettre lui demandant de lui servir de caution dans « une affaire », 214 NOBILIAIRE DU VELAY qu'il avait avec Pons de Montlaur. Sybille « du Béage » était abbesse de la Séauve, le 30 oct. 1183. R. « de Bidage » était chanoine du Puy, le 23 avr. 1293. Bonnas, ainsi que plusieurs fiefs sis dans les paroisses d'Araules, du Chambon-de- Tence, de Fay, de Saint-Bonnas et d'autres fiefs sis dans les paroisses d'Araules, du Chambon-de-Tence, de Fay, « de Saint-Voy », de Champclause, de Saint- Jeures, etc. furent hommagés, de 1281 à 1296, à l'Evêque du Puy, par Guil- laume de Romigier, entre autre, cosgr de Rochebonne ; hommage renouvelé en 1296 et 1308, par Guillaume « de Romegis ». Celui-ci, frère de Pons, reconnut ce qu'il avait à Celles, à Pouzols (par. de Saint-Jeures), aux Charreyras de Pouzols, aux moulins de Saint-Jeures et au Chambon-de-Tence. Pons «Romegis» renouvela cette reconnaissance, en 1306 et 1309 En 1326, noble Pons « Vidalgue » vendit une rente, à l'Université Saint-Mayol. Pons « de Romi- gières » se trouvait en 1306, héritier de Pons de Lardeyrol et de Floccard de la Mastre, fils de Pierre. En octobre 1310, Arnaud de Solignac reconnut à l'Evêque du Puy, sa parerie au château de Bonnas (excepté le mas des Ermens) et ses biens, au mas de Fraissinet ; (hommage renouvelé en 1335, par Gérenton de Solignac ; et, en 1383, par Guillaume de Solignac). Ysabeau « doux Biatges », femme de noble Guillaume de Solignac (de Solempnac), reconnut au baron de Solignac, en Velay, tout ce qu'elle possédait à Solignac, à Valaure et ailleurs, dans lesdits mandements. Le 8 déc. 1324, Pierre de Chambefort, sgr de Bains (Velay), consentit à Hélie de Ventadour, doyen de N. D. du Puy, une reconnais- sance féodale, pour des biens sis à Chacornac, dont il avait hérité d'Elisabeth du Béage, femme de feu Guillaume de Solignac. Noble Guillaume de Solignac en de mari agissant qualité et d'usufruitier de noble Jagette de Blassac (fille et héritière de Robert de Blassac, sgr dud.), se reconnut, en 1383, vassal de l'Evêché du Puy, pour le village de Blassac, les chabanneries de la Villette et du Pinet (sis au terroir de Trevas), ses biens au mas de Roussilles et de Bonnas, la moitié du des mas Ermens, et ce qu'il avait à Fraissinet (1306 et 1309). Arnaud ou « de » Armand Romigier transigea, le 9 mars 1313, avec Garin « de Romigier » acte nous (cet apprend, que la part de Rochebonne appartenait, alors, à Hugon et à Gérenton de la Mastre. et qu'elle échut aux « Romigier » et aux Sauzet, par suite d'un échange que ledit Arnaud passa avec Bermond de Sauzet, damoiseau, et que ledit Arnaud avait été l'héritier de Pons de Sauzet, cosgr de Rochebonne. « Gérenton de Romigier », fils d'Arnaud, précité, céda sa portion de Rochebonne, à sa tante, Alasie de Solignac, qui avait épousé Guillaume de Châteauneuf (c'est ainsi, que dès cette époque, les Châteauneuf restèrent les uniques possesseurs de Rochebonne). Le 13 avr. 1319, Guillaume « de Romegis » renouvelant cet hommage, y ajouta ce qu'il avait dans la paroisse de Saint-Voy. En 1325 et 1328, noble Gérenton de Solignac, « sieur de Romegis », reconnut tenir en fief-franc, « au seigneur évêque du Puy », tout ce qu'il avait, tenait de lui, au lieu de la Suchère et ses appartenances en deçà de la rivière de Lignon, avec entière juridiction, ses biens sis dans les mandements de Fraissinet et du château de Bonnas (à l'exception du mas des Ermens). En 133 1 et 1343, il reconnut le mas de Montgiraud, qu'il avait acquis de Hugon de Bronac, ses biens sis dans les paroisses d'Araules, de Champclause, ainsi qu'au Chambon-de-Tence, à Pouzols. Les 12 juill. 1309 et 13 avril 1319, Pierre « de la Bastide », fils de Pons, reconnut NOBILIAIRE DU VELAY 215

sa maison de la Bastide le terroir de (mandtde Bonnas), Las Claustres, ce qu'il dans la de percevait paroisse Champclause (excepté ce qu'il tenait des autres seigneurs). En 1328, «dame de Romegiis », veuve de Guillaume de Lhermu- renouvela les zières, reconnaissances faites, en 1325 et 1328, par noble Gérenton de en les rentes Solignac, ajoutant qu'elle percevait à Villelonge (Vivarais), la Suchère, la Bastie et à la Bourga (par. du Chambon-de-Tence). En 1328, noble Antoinette de Romegiis, renouvelant l'hommage du 23 juill. 1362, rendu par Jean, sgr de Solignac, et Pierre de la Roue, clerc du Puy, reconnut des censives et rentes, au mas de Montjuvin. Beraud du Béage, chanoine du Puy et de Viviers, testant le 31 janv. 1320 (n. st.), demanda à reposer dans le cime- tière de la cathédrale du Puy, et fit des legs à l'Université Saint-Mayol, à l'Eglise de Jaugue (D. de Viviers), à Jacques Olivier de Borne, clerc de l'Eglise du Puy, son cousin. En 1343, Giraud « de Romegis », dit de Montgiraud, était posses- sionné à Bonnas. Noble Gérenton II de Solignac, sgr de Romigières, reconnut en 1383, sa parerie du château de Bonnas et du fief de ce nom. Noble Pons, chevalier, était seigneur du Béage en 1346. Pierre de Solignac (dernier représentant mâle de sa noble race), frère de Géren- ton II, sgr du haut-château de Solignac en Vivarais, épousa Marguerite de Lestrange. N'ayant pas d'enfants, il testa en 1424, en faveur de son neveu, Guil- laume de Fay, fils de sa soeur, et seigneur de Peyraud, avec substitution aux nom et armes des de Solignac. Il abandonna, donc, à son frère cadet, Clignier ou Clinier, le rôle de chef de famille de la maison de Fay-Peyraud, en même temps, riche que le château de ce nom et tous les biens en dépendant. Ce héritage de le comprenait la terre et seigneurie de Solignac, le fief Bourg-en-Boutières, mandement de Féalaix, la terre ex seigneurie de Romières (ou Romigières), celle de Vieil-Hermat et la terre de Roac (ces deux derniers en Velay), la terre, le château et le fief de Veaune. Une clause de ce contrat de mariage stipulait que Guillaume de Fay devait épouser Antoinette de Tournon-la-Chieze, fille de ce c. du 23 Guillaume, sgr de Talaron, la Chieze et Contagnet ; qu'il fit, p. juin 1429. Alix de Par acte passé au château de Tournon, le 10 févr. 1394, Solignac, fille du château et unique et héritière de messire Gérenton de Solignac, chevalier, sgr en Haut-Viva- mandement de Solignac, où il habitait, en la paroisse de Gilhoc, fils d'Eustache et rais, épousa François de Fay, sgr de Peyraud, puis de Veaune, de Bonnelle de Malhan. de La Chesnaye Desbois (art. de Lastic) cite Claude Solignac, chevalier, sgr du 10 févr. de de Vielherma (Veteris armati), qui épousa p. c. 1487, Marguerite de d'où : 1° Lastic, fille de Robert, sgr d'Unzac, et d'Antoinette Maubec, Jean; 3° reli- 2° Jeanne, femme de Bernard Galbert, sgr de Rocoules ; Marguerite, gieuse de l'abbaye de Blesle. — Cf : A. Savy : Veaune. A. Lascombe : Répert. (art. Bonas, Champclause, du Vivarais. — Mme Brioude : Lapte, Tence). FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. — I. loc. cit., 174. Dr Arnaud : Hist. du Velay, 216 NOBILIAIRE DU VELAY

SOLMES (DE) (anciennement DES OLMES)

( Velay).

Sgrs des Olmes (par. de Raucoules) (Velay), le Noyer, la Garde, le Chambon (Vivarais). Armes : d'azur, au chevron d'or, accompagné de trois croissants de même, — 2 en chef et I en pointe (L. de la Roque). PI. III. Fig. 38. « Par lettres royaux, données, le 26 déc. 1629, Jean et Pierre de Solmes, gen- tilshommes », furent autorisés « de chasser et de tirer l'arquebuse à toutes sortes de gibiers, non prohibés et défendus par les ordonnances, comme aussi de porter des armes, pour la sûreté de leur personne ». A cette famille se rattache : Antoine de Solmes, « cadet sans fortune » qui, engagé volontaire, le 17 juin 1752, au régt de la Sarie, fit les guerres de Sept ans et du Portugal. Promu capitaine, quand éclata la Révolution, il quitta le service, le 15 sept. 1794, et retourna à Montfaucon. Il mourut à Figon, le 10 frimaire an XII. Il avait été l'héritier de N. de Banne, dit : Monsieur de Montelis, fils de Just-Joseph, dit : Monsieur de Saint-Montant, et de dame Maneval.

Généalogie.

I. Etienne des Olmes fut père de : II. Denis des Olmes ép., le 8 janv. 1558, Catherine Dulours, dont : 1° Antoine, suivra 2° Jean des Olmes du Chambon établi qui ; en Vivarais (1598 env.), y fit souche (un de ses descendants, sgr de la Garde, anc. gendarme de la garde du Roi, fut convoqué, le 20 mars 1789, à l'Assemblée de la Noblesse de cette province). III. Antoine des Olmes, écuyer; ép. en 1587, noble Marguerite de la : Franchière, d'où 1° Jean-Pierre ; 2° Jean, marié à Clauda de Lagrevol : IV. Jean-Pierre de conseiller Solmes, du Roi au bailliage de Velay siège de Montfaucon); fut veuf, en 1633, de noble Louise du Lac, fille de Vital et de de Catherine la Roque. De ce mariage naquirent : 1° Louis, qui suivra; 2° Jeanne le 8 (1650-1704), qui testa, juil, 1724, ayant épousé, le 20 sept. 1696, Vidal Gibert, sgr de la Chazotte (veuf, le 31 mars 1694, de noble Marie de Sanhard de Canson), fils aîné de Pierre, sgr de Chazotte, et de N. Jacmon; 3° Christophe; 4° Denis; 5° Marguerite, mariée, le 18 mai 1654, à me Josseron, notaire. V. Louis de Solmes, écuyer; ép., le 16 janv. 1632, Florie de Lagrevol, fille de Christophe et de Catherine Le More :

VI. Antoine de Solmes, écuyer; ép., le 26 juil. 1659, Marguerite Gibert de fille Chazotte, de Pierre et de Jeanne Jamon ; mourut en février 1692, laissant : 1° 2° Vital, qui suivra; Marie (1675); 3° Antoine (1677-1734), docteur en Louis médecine; 4° (1680); 5° Jean ( 1683) ; 6° Joséphine (1686); 7° Cathe- dame du couvent de rine, supérieure Montfaucon (1708-1788). VII. Vital de Solmes, écuyer, avocat en parlement, juge de Dunières ; ép., le NOBILIAIRE DU VELAY 217

27 nov. 1698, Marguerite de Véron, fille de Jean, écuyer, et de Catherine Picquet, d'où : 1° Joseph-François, qui suivra; 2° Marguerite; 3° André (1701); 4° François (1702) ; 5° Antoine (1707), qui paraît s'identifier avec noble » Antoine « de Solme qui, officier au régt de la Sarre, fut parrain, le 13 janv. 1774, de Claire-Françoise de Fraix du Vernet, fille de Louis et de Marguerite de Banne de Boissy ; 4° Jean-Baptiste (1704) ; 7° Augustin, sgr du Buisson, avocat en parlement, mourut dans les flammes, au cours de l'incendie du couvent de Montfaucon (1755). VIII. Joseph-François de Solmes mourut, le 23 avr. 1759, ayant épousé, le 12 juill. 1742, Marguerite Michaud de Chantoire, fille de Jacques, sgr de Chan- toire (Dauphiné), d'où ; 1° Jacques, qui suivra; 2° Marguerite (175 1) ; 3° Elisa- beth (1755) ; 4° Jean-François (1757). IX. Jacques « de Solmes de Vérac » (premier de ce nom) écuyer ( 1743- 20 oct. 1807); servit dans la cie des Gendarmes du Roi; fut compris dans la réforme de ce corps (10 sept. 1787); ép., le 28 janv. 1769, noble Rose de Chambarlhac, fille de Pierre-Guillaume, sgr de Beaupré, et d'Eléonore de Banne, d'où : 1° Pierre-Joseph-Guillaume, qui suivra; 2° Joseph-Florimond (1772) qui, de retour de l'Emigration, mourut à Nice; 3° Germain (1773) qui, émigré en Italie, s y maria; 4° Joseph-Just, auteur de la branche B., reportée; 5° Elisabeth-Marie-Sophie (1775), mariée à N. de Gidrol ; 6° Pierrette-Josèphe, mariée, le 5 avr. 1806, à son oncle, Joseph-Florimond de Chambarlhac, che- valier de Saint-Louis, lt-colonel au Régiment de la Couronne (Armée du prince de Condé), fils de Pierre-Guillaume, sgr de Beaupré, et d'Eléonore de Banne, dame de Montregard (Velay). X. Pierre-Jacques-Guillaume de Solmes de Vérac, écuyer (16 avr. 1770- 17 févr. 1845), natif de Montfaucon ; ép., le 25 juil. 1809, Gabrielle de Barbon du Cluzel, d'où : 1° Marie-Florimond-Odilon, qui suivra; 2° Césarine (1815-1891), Supérieure générale des Dames de Saint-François ; 3° Victor (1814- 1894), maire de Montfaucon, pendant plus de 30 ans ; 4° Frédéric (1822-1891), ingénieur des Chemins de fer; 6° Elséard (16 juil. 1824), anc. lt-colonel au 101e régiment territorial, marié à Hermance Béraud, dont, N., mariée à Hector Garraud. XI. Marie-Florimond-Odilon de Solmes de Vérac, notaire au Puy. Né, le 17 juil. 1818, il épousa, le 23 févr. 1848, Amélie Pissis, fille d'Hector-Joseph et de Marguerite-Aimée Branche, d'où : 1° Charles, qui suivra; 2° Louise-Margue- rite, qui épousa son cousin-germain, Labarthe-Louis-Victor-Eugène Pissis, né le 9 juil. 1842, fils de Jacques-Louis, maire de Paulhaguet, et de Marguerite- Aimée Branche. XII. Charles de Solmes de Vérac (1839-27 avr, 1894), notaire au Puy, s. all.

Branche B.

X bis. Joseph-Just de Solmes de Vérac (1774-2 nov. 1853), né à Montfaucon ; ép. à Boissières (lieu dont il fut maire sous la Restauration, et où il mourut, le 8 janv. 1817), Jeanne Capon, fille de François et de Rosalie Combe, d'où: 1° Gustave-Joseph-Henri, qui suivra; 2° Anne-Marie-Victoire (16 mars 1824- 17 juin 1912). 218 NOBILIAIRE DU VELAY

XI. Gustave-Joseph-Henri de Solmes de Vérac, natif de Boissières (Gard), le 11 mars 1820 ; ép. à Vauvert, le 24 avr. 1847, Joséphine-Inna Escande, fille de Jean-Louis et de Jeanne Beaumont, d'où : 1° Gustave-Albert, qui suivra ; 2° Edmond-Ulric, né, le 17 sept. 1856, à Vauvert, marié à Vergèze, le Ier avr. 1877, à Hélène Mariot, d'où : a) Edmond-Gustave (14 sept. 1878-1919), né à.Vergèze ; b) Gabrielle-Albertine-Pauline, née à Vergèze, le 26 janv. 1884. XII. Gustave-Albert de Solmes de Vérac, natif de Vauvert, le 2 mai 1848; d'où : 1° Louis- ép. à Bernis, le 23 nov, 1872, Françoise-Marie-Inna Gounin, Albert-Gustave, né à Bernis, le 6 oct. 1873; 2° Herminie-Marie-Inna (31 oct. 1875-3 févr. 1882), née à Bernis. — Cf. : L. de la Roque : Armor. de Languedoc. Comm. de M. Gustave- — Albert de Solmes de Vérac. R. de Fraix de Figon : La Terre et la Seigneurie — de Figon, 126, 127, en note, 146, 225. A. Boudon : Les Municipalités du — — Puy. H. Mosnier : Les Légionnaires de la Haute-Loire, 59. H. de Jouven- — cel : L'Assemblée de la Noblesse du Bailliage de Forez en 1789. Mme Brioude : — loc. cit. Arch. déples de la Haute-Loire, B, 34.

SONYER, SAUNIER, SAULNIER (dits : DU LAC)

( Velay).

Sgrs de la Tour-des-Sauvages, Marnas, Pralong (Velay), la Boutonne (Forez) t Armes modernes : d'argent, au peuplier, alias : pin, arraché de sinople, accompagné de trois trèfles de même, 2 en chef, et 1 en pointe; PI. III. Fig. 39 — Couronne de marquis ou de comte. Supports : deux lions, ou un levrier colleté et bouclé. On n'a encore pu identifier Mlle Famélie du Lac, dont parle Mme de Sévigné. Elle était mariée à un certain Dupont ou Dupont de Carles. Suivant Truchard du Molin, le berceau de cette famille aurait été Saint- Didier-en-Velay ; d'après La Tour Varan, ce serait la petite ville d'Andaure. Quant au Dr P. Olivier, elle aurait été originaire de la paroisse de Saint- Désirat (Vivarais).

Généalogie.

I. Alexandre Saunier était en 1615, veuf de sa 2me femme, Françoise Barrys qui lui donna un fils : II. Claude Saunier, maître-chirurgien et apothicaire juré de la ville de Saint- Didier; acquit en 1674, le domaine de Chanteloube (par. de Saint-Pal-de Mons) ; ép. Catherine Chavanon, et mourut, le 15 août 1694, laissant : 1° Jean- Baptiste, qui suivra; 2° Jean-François, tige de la branche B, reportée ; 3° Claude- François, né en 1675, capne de Grenadiers, à Saint-Etienne; 4° Jean-Claude, dit de Chanteloube, prêtre de Saint-Didier; 5° Catherine, mariée en 1688, à Antoine Allouès, sgr de la Fayette, fils d'Antoine et d'Anne « de Lafayette. » NOBILIAIRE DU VELAY 219

— III. Jean-Baptiste Sonyer du Lac (1657 env. 30 déc. 1729), docteur en méde- cine et chirurgien, conseiller du Roi, maire perpétuel de Saint-Didier; ép. en 1693, Charlotte Santhonas, décédée, le 24 nov. 1731, fille de Pierre, docteur en médecine à Lyon, d'où, deux jumeaux : 1° Charles (6 nov. 1695); 2° Cathe- rine, décédée, le 16 avr. 1760, à l'âge de 66 ans; 3° François, qui suivra; IV. François Sonyer (18 mars 1697-27 juill. 1761), avocat en parlement, au siège d'Aurec, etc. ; ép., le 28 août 1728, sa cousine-germaine, Marguerite Sonyer du Lac, fille de Jean-François et de Catherine Laurenson, et décédée à Saint-Didier, le 28 avr. 1747, âgée de 36 ans, d'où : 1° François-Auguste (1736); 2° Marie-Claire (1737-1761), mariée, le 20 mai 1760, à Jean-Antoine Tavernier, avocat en parlement, à Tence ; 3° Françoise-Dominique (1741); 4e Joseph-Didier (1743); 5e : V. Noble Jean-François-Marcellin Sonyer, avocat en parlement, capitaine- châtelain, juge ordinaire, civil et criminel de la ville de Saint-Didier. Né en 1747, il épousa, le 27 avr. 1773, Clairette-Elisabeth (ou Hélène-Pierrette) de Barou de la Lombardière de Canson, fille de Barthélemy, sgr de Canson, et de Marguerite-Dorothée de Saignard de Canson, d'où : 1° Claire-Barthélemye (15 sept. 1774), mariée, le 10 mars 1793, à Gabriel-Joseph Celle Duby ; 2° Marianne-Denise-Augustine (3 sept. 1777), mariée, en 1res noces, le 16 juin 1795, à Charles Ducret, et en 2mesnoces, le 21 févr. 1797, à Hector Sonyer (IVe degré de la branche B); 3° Jean-Baptiste (1781) ; 4° Sophie-Elisa- beth (1784).

Branche B.

III bis. Noble Jean-François Sonyer du Lac (1670-11 juil. 1749), docteur en médecine; ép., le 8 août 1707, Catherine Laurenson, fille de Pierre, dit le Jeune, procureur d'office, et de Marguerite de Tardy de Montbel, d'où : 1° Marguerite (4 déc. 1710-1747), mariée, en 1728, à François Sonyer (IVe degré de la branche aînée); 2° Claude-François (1717); 3° N., mort en 1719; 4° Claire (1723) ; 5° Denis-Auguste ou Augustin (18 août 1726-12 nov. 1798), sgr de la Tour-des- Sauvages, Marnas, Pralong, docteur en médecine, marié, le 8 sept. 1761, à Jeanne Gonin de Lurieu, fille de Jean-Baptiste et de Benoîte Chovon ; 6° Pierre- Raphaël (1723), sgr de la Chomette, curé de Saint-Etienne ; 7° Jeanne-Véro- nique (1731) ; 8° : IV. Jean-Baptiste « Sonier Dulac » ou « Dulac de la Tour » (tel, il signait) (16 mai 1728-2 août 1792), conseiller du Roi, jurisconsulte et historien distin- gués ; ép. à Montbrison, le 24 déc. 1760, Françoise Tison-Désarnaud, fille de Pierre et de Madeleine Morel, d'où : 1° Jeanne-Marie, qui épousa, le 26 juil. 1791, Marie-Joseph-Valentin Boudinhon, homme de lois, fils de Domi- nique-François et de Jeanne-Marie Dubois, et frère du gal Waldeck Bou- dinhon; 2° : V. Hector Sonyer Dulac, écuyer, sgr de la Tour-des-Sauvages. Natif de de Montbrison, il fut officier de dragons, puis membre du Conseil général la Belles-Lettres Haute-Loire, membre correspondant de l'Académie des Sciences, d'histoire et Arts de Lyon, bibliophile distingué et auteur de plusieurs ouvrages locale; ép. : 1° le 21 févr. 1797, Augustine Sonyer, sa cousine-germaine 220 NOBILIAIRE DU VELAY

(Ve degré de la branche aînée) ; 2° N. du Fornel, de Saint-Didier, et mourut en 1826, complètement ruiné, laissant : 1° N., mort jeune; 2° Fanelie, mariée à un employé des Octrois de la ville de Lyon. Cf; : Mémoires et Procès-Verbaux de la Société Agricole (Années 1897- — 1898, p. 110). De la Tour-Varan : loc. cit. — Dr P. Olivier : Fers et Reliures, 180 et suiv. — Mme Brioude : loc. cit., 188. —E. Salomon : Les — Chât. hist. du Forez, II, 43, 44. Registres paroissiaux de Saint-Didier — (comm. de M. Norbert de Véron de la Combe). Michaud : Biogr. universelle, — XII; 149. Truchard du Molin : La Baronnie de Saint-Vidal, 110.

SORDON, S. DE CRÉAUX, S. DU CHAMBON

(Velay).

Seigneurs de Créaux (par. des Vastres), etc. (Velay). — Armes : de..., au lion de..., au chef de, chargé de trois étoiles de... (G. Paul). — PI. III. Fig. 40. De bonne bourgeoisie de la région de Fay-le-Froid, cette famille compte plusieurs alliances nobles. Lui ont appartenu : Christine Sordon, mariée à Honorat Bobet qui, notaire au Puy, était né en 1581 env. ; —Françoise — Sordon de Créaux, femme de noble Charles Exbrayat, sgr de Pralas ; Françoise Sordon qui, fille de Mathieu, et de Bonne de Morgues ou de Mourgues (des Barons de Saint-Germain-en-Velay), épousa Charles Exbrayat — de Créaux, sgr de Pralas, et testa, le 14 déc. 1682; Claude Sordon, sgr de Créaux, père de Mathieu, docteur ès lois et avocat à la Sénéchaussée du Puy, marié, le 25 janv. 1687, à noble Anne-Philippe Bernard de Jalavoux, fils de — Pierre et de Marie-Gabrielle Ponchon, d'où, un fils, Joseph, jésuite (1729); Marie-Anne Sordon, de Créaux, mariée à François Pagès, sgr de l'Herm, fils — aîné de. Pierre, qui testa, le 8 avr. 1697, et de Marguerite Portal ; N. Sordon — de Créaux, chapelain de la Reine (1747) ; N. Sordon de Créaux qui, prieur de Cunan, compte avec le sieur de Saint-Martin, au nombre des principaux — bienfaiteurs de l'Hôpital du Puy (1752); Jean-Dominique de Créaux qui, — chanoine de N.-D. du Puy, fonda un luminaire et deux messes (1756); Antoine Sordon de Créaux, qui prit possession de sa charge de Prévôt de l'Église du Puy, le 11 mars 1756, et qui en fut nommé auditeur de justice — (lettres de provisions, qui lui furent concédées, le 9 nov. 1759); Alexis Sordon de Créaux, chanoine du Puy, nommé promoteur de la cour du Chapitre du Puy (lettres de provision du 12 mai 1762); Claude-Philippe Sordon du Chambon, chanoine du Puy, le 27 juin 1755. — Cf. : A. Jacotin : Preuves; Invent. G. Dr Arnaud : Hist. du Velay, II, 313. NOBILIAIRE DU VELAY 221

SOUBEYRAN (DE), S. DE SERRES, S. DE SAINT-PRIX

(Haut-Vivarais):

Seigneurs de Soubeyran (par. de Saint-Barthélemy-Le-Pin) ; seigneurs et barons de Châteauneuf-de-Boutières (commune de Saint-Félix-de-Châteauneuf, lequel fief était jadis, sous la suzeraineté de l'Evêché du Puy); seigneurs et marquis de Chanéac ; seigneurs de Lornage, Allard, Saint-Martin-de-Valamas, et en partie de Serres, la Chapelle, Chambarlhac, Bozas, etc. ( Vivarais) ; seigneurs de Malploton, Cublaise, Saint-Martin-de-Fugères, etc. ; seigneurs et de de marquis Montgiraud (comne Chadrac), et en partie de Bonas, etc. (Velay). — Armes primitives : d'argent, à la bande de gueules. PI. III. Fig. 41. Armes : d'azur, au buste féminin d'or, couronné à l' antique et chevelé d'or, accosté de deux croissants de même en chef; écartelé d'argent, à trois tours de gueules posées 2 et 1; au chef de gueules, chargé de 3 mascles d'argent. — — — (Fl. Benoît d'Entrevaux). Pl. III. Fig. 42. Alias : d'azur, au buste fémi- nin d'or, couronné et chevelé de même, accosté de deux croissants de même en chef; coupé de gueules, au taureau passant d'argent, accompagné de trois gerbes d'or, 2 et 1. « Soubeyran de Serres » fut du nombre des nobles présents à l'Assemblée de la Sénéchaussée du Puy; du 31 mars 1789. Cette famille, déjà représentée au XVe siècle, à la maison-forte de Soubeyran, se divisa, dès sa 2me génération, en deux branches : 1° celle, dite de Montgiraud, qui intéresse cette étude ; 2° celle qui, formée par Jean de Soubeyran, mort en 1502, se divisa à son tour, en deux branches (l'aînée, dite de Saint-Prix, a possédé la baronnie de Retourtour, et s'est établie ensuite, à Saint-Péray, puis au chau de la Tour du Vère, en bas-Dauphiné. C'est à elle qu'appartient Humbert de Soubeyran de Saint-Prix, marié, le 5 déc. 1893, à Marguerite Loubet, fille du Président de la République Française. (Quant à la branche cadette, dite du Clos, elle resta à Soubeyran, jusqu'en 1838 ; (à cette date, les héritiers de Jean-Annet de Soubeyran, Président du Tribunal de Tournon, vendirent la maison patri- moniale, qui fut rachetée en 1906, par l'arrière-petit-fils du Président, Alfred de Soubeyran, ingénieur en chef des Mines, père de Guy, né le 22 mars 1894, et frère, cadet de Charles-Léon, officier de cavalerie, père de Pierre, né le 29 janv. 1891).

Branche des Seigneurs de Montgiraud (Velay).

Le château de Montgiraud, qui se reconnaît par sa tour haute et de peu de largeur, est situé presque au bord de la route allant du Puy à la Voûte-sur- Loire, et avant le viaduc du P.-L.-M., qui la franchit, ainsi que la Borne. La branche des Soubeyran, qui en a été maîtresse, a été convoquée au ban et arrière-ban de la Sénéchaussée du Puy, en la personne d'Antoine de Soubeyran (dénommé, alors, « de Souteyran », par, de la Roque). Son rameau, dit de 222 NOBILIAIRE DU VELAY

Serres, a comparu à l'Assemblée de la Noblesse de cette sénéchaussée, de 1789, en la personne de « Soubeyran de Serre. » I. Innocent de Soubeyran, écuyer, sgr de Saint-Martin, Montgiraud, Château- neuf-de-Boutières, etc, négocia au château de Solignac, avec le sénéchal de Chastes, la reddition de la ville du Puy, aux Royalistes (14oct. 1594) ; mourut, le 21 avr. 1606, ayant épousé : 10 le 1er févr. 1593, noble Isabeau Farnier, dame de Montgiraud et de Saint-Martin-de-Fugères, qui testa, le 30 janv. 1618, fille de Pierre et de Catherine de Fillère ; 2° noble Françoise Mathias. — Du 1er lit naquirent: I° Innocent, qui épousa Marie de Saignard de Queyrières (remariée, le 7 févr. 1662, à Nicolas de Châteauneuf de Rochebonne, veuf, alors, de Mar- guerite de Boucherolles de Riveyrolle) ; 2° Jacques, qui suivra ; 3° Charles- Antoine, cosgr de Châteauneuf-de-Boutières, marié en 1661, à Isabeau-Marie du Chambon ; 4° Hugues, qui forma une branche ; 5° Hélène ou Alix, mariée, le 3 sept, 1651, à Joachim de Julien, sgr de la Varenne, fils de Jacques, sgr du Fraisse, et de Suzanne de Trémolet. II. Jacques de Soubeyran, écuyer, sgr de Malploton, Montgiraud, Saint- Martin-de-Fougères ; cosgr de Bonas ; fut maintenu dans sa noblesse par juge- ments souverains des 8 févr. 1627, 23 juin 1634 et 26 juin 1635 ; testa, le 25 nov. 1648, ayant épousé : 1° le 21 sept. 1626, Marguerite de Brunier de Larnage, dame de Malploton (en qualité de veuve de Pierre de La Fayolle, acquéreur, le 4 juill. 1615, de ce fief appartenant alors à Jean Allier de la Fressange), fille de Jean, sgr de la Sône en Dauphiné, et d'Antoinette d'Arsac) ; elle testa, le 9 juin 1629 ; 2° p. c. du 28 avr 1644, Louise de Genestons de la Tourette, fille de Guil- laume et de Marie de Vaulsèche. — Du Ier lit vinrent: Ie Antoine, qui suivra; 2° Just-Henri, sgr de Cublèses, officier de cavalerie ; 3° François-Philibert, chevalier de La Fayolle-Montgiraud qui, capne de cavalerie du régt de Cibourg, reçut, le 26 févr. 1693, une donation de la somme de 10 000 livres, que lui consentit son frère aîné; 4° Innocent IV, sgr de Malploton (fief qu'il céda à sa soeur Françoise, mariée en 1707, au cte Gilbert de la Forêt-Divonne) ; mourut — s. all., le 26 mai 1727, âgé de 77 ans ; 5° Françoise, sus-nommée ; du 2melit naquirent : 6° Jacques-Philibert, marié à Marguerite de Brunier de Larnage, d'où Jacques, sgr de Montgiraud, Malploton, Cublaise, Saint-Martin et en partie de Bonnas, etc, mort s. p. : tous frères, maintenus dans leur noblesse, par jugement souverain du 16 déc. 1670; 7° Marie ; 8° Henri ; 9° François; 10° Innocens V; II° Joseph, sgr de Saint-Martin-de-Fugères. IV. Messire Antoine de Soubeyran, chevalier, seigneur, marquis de Mont- giraud, Cublèse et autres places » (tel il est qualifié dans la donation qu'il consentit, le 26 févr. 1693, à son frère François-Philibert), Saint-Martin, Larnage. etc, et en partie de Bonnas; fut convoqué au ban et arrière-ban de la Sénéchaussée du Puy, de mars 1689 ; testa, le 3 oct. 1705, ayant épousé Marguerite de Brunier de Larnage, sa cousine, fille d'Henri-Adhémar et de Marguerite Richard de Vau- dragon, d'où une fille unique : V. Marie de Soubeyran qui, héritière de ses père et mère, épousa Roger du Vivier. Cf. : FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais (articles divers) ; Les chât, — — hist. du Vivarais (articles divers). L. de la Roque : loc, cit. Aymard : NOBILIAIRE DU VELAY 223

— — Invent. B. des Archives dépies de la Hte-Loire. A. Jacotin : Invent. G. 78. — A. Lascombe : Répert. (art. Châteauneuf-de-Boutières). M. Rioufol : La Révolution de 1789 dans le Velay, 49.

SOUVERAIN (DE)

( Vivarais).

Seigneurs du Sablon, Treslemont (par. d'Yssingeaux), etc. (Velay). Armes : de..., à la fasce de..., chargée de trois croisettes de... Mathieu Souverain était châtelain de Saint-Agrève, le 8 mars 1513. Marie Souverain épousa Louis-Laurent Faure de Lavarenne (frère cadet de Pierre- Marc-Jean, né en 1599), écuyer, fils de noble Claude, sgr de Veyrac, et de Fran- çoise du Perrier. Françoise Souverain épousa, le 11 juill. 1627. Florimond du Cortial, écuyer, sgr de Villelongue, fils de Jean et de Françoise du Pont. Le 5 déc. 1632, Catherine Souverain s'alliait à noble Claude du Sauvage du Noyer, sgr de Roure, fils de noble Jean, sgr du Roure et de Bonne de Nicolaï.

Généalogie.

I. Antoine Souverain (1530) ép. Perpétue Lanselmet : II. Jacques Souverain, écuyer, conseiller-notaire et secrétaire du Roi (charge qui l'anoblit) ; ép., le 15 janv. 1553, Marguerite de Fraissinet : III. Mathieu Souverain, écuyer (anobli par sa charge de conseiller-notaire et secrétaire du Roi). Par acte du 16 févr. 1578, il acquit près d'Yssingeaux, le domaine et château de Treslemont. pour lesquels, il reçut, la même année, l'investiture, par l'Evêque du Puy, comte de Velay. Il épousa, le 28 déc. 1584, Françoise du Peloux, fille de Jean, chevalier, sgr de Saint-Romain (Velay), et de Françoise de la Tour-Maubourg. IV. Pierre de Souverain, écuyer, sgr de Treslemont (9 mars 1620); reçut l'investiture pour ses moulins et domaines du Sablon (1683); ép., le 16 juin 1610, Diane de la Gruterie, fille de Guillaume « de Pleyné de Chazotte », sgr de la Suchère, et de noble Magdeleine de Valars : V. Pierre-Louis de Souverain, écuyer, sgr de Treslemont, le Sablon; justifia sa noblesse, devant les Commissaires des francs-fiefs ; ép., le 12 juill. 1638, Jeanne de Sigand : VI. Mathieu II de Souverain, écuyer, sgr de Treslemont et du Sablon : VII. Noble Jeanne de Souverain, dame de Treslemont, etc ; apporta les biens de de sa maison, à François de Tournon, fils de Jean-Antoine, chevalier, sgr Il Meyras, et de Marie de Bonlieu du Mazel, qu'elle épousa, le 20 mai 1755. céda Treslemont à Marc-Antoine Faure de Lavarenne (27 oct. 1769). — Vivarais Cf.: L. de la Roque : Armor. de Languedoc, II, 33. Revue du 224 NOBILIAIRE DU VELAY

— (année 1901), 296. A. Lascombe : Répert. (art. Yssingeaux, Monistrol-sur- — — — Loire). Dr Charreyre, mss. A. Jacotin : Preuves ; Invent. G. FI. Benoît d'Entrevaux : Armor. du Vivarais (art. Cortial). Arch. déples de la Hte-Loire, B. 31, 100.

SOVIGNET, SOUVIGNET, SOVIGNEC

(Velay).

Seigneurs du Malploton (par. de Saint-Victor-Malescours), etc. (Velay). Cette famille, encore représentée, paraît être originaire de Riotord (cant. de Montfaucon-du-Velay), ou plutôt, du lieu de Souvignec (par de Saint-Julien de Moleshabate). Denis Souvignet (1722-1808), qui acquit des du Peloux, le fief du Malploton, fut maire, en 1790, de Saint-Victor. De son mariage avec Marie Seut, des Ribes (près Saint-Agrève), naquirent : 1°Jean, dont nous parlerons ; 2° Madeleine (1776- 1805), mariée à J. B. Massardier, de Bourlèche ; 3° Joseph, fixé à Marlhes. Jean Sovignet (1754-1830), sgr du Malploton, maire de Saint-Victor (10 ger- minal, an VI) ; embrassa avec ardeur, les idées nouvelles (à cet effet, il mutila les tours de son château). Il épousa Marie-Anne Paulet, d'où : 1° Jean-Denis qui, ancien seigneur du Malploton, testa, le 9 juin 1849, en faveur de son neveu, Augustin Souvignet ; 2° Augustin, qui hérita du domaine dea Ribes, et fut pro- priétaire à la Malcognière ; 3° Isidore, marié, le 11 oct. 1821, à Catherine Duplay, héritière de Rebaudet, d'où : Augustin, qui suivra; 4° Philippe, dit de Ribes, notaire à Saint-Didier, s. all.; 5° Madeleine-Lucie; 6° Louise (1742- 1842), en religion « soeur Saint-Paul » ; 7° Jeanne (1787-1827), en religion : « soeur Saint-Augustin » ; 8° Marie ; 9° Amable, expert à Saint-Didier. Marié à N. Neyret, Augustin Sovignet (fils d'Isidore), héritier du Malploton, mourut en 1878, laissant: 1° Adrien; 2° Joseph, ingénieur civil; 3° Henri; 4° Auguste ; 5° Marie, qui épousa N. Bouchut, ingénieur civil ; 6° Jeanne. Le 24 nov. 1928, furent célébrés en l'église de Saint-Didier-en-Velay, les mariages de Louis Souvignet, de Pleyne, avec Elise Souvignet, de Rocoules, et d'Antoine Morizon, de Marnhac, avec Benoite Souvignet. — Cf. : G. Salomon : Les chât. hist. du Forez, III, 152. Comm. de M. Théo- — dore de Neron de la Combe. Gazette d'Yssingeaux.

SPERT, ESPERT (parfois : DE VOLHAC)

(Velay).

Seigneurs de Volhac, Mons (près Le Puy), Jalasset, Lantriac, Talobre, Ver- gezac, 1et en partie de Servissas, Orzilhac, etc. (Velay). NOBILIAIRE DU VELAY 225

Armes : d'azur, au lion d'or. « Jeune homme » Bertrand Spert, marchand, fils de feu Jacques, notaire au Puy, testa, le 6 juill. 1509. Dans cet acte solennel, il fit des legs en faveur de Garin Spert, chanoine du Puy, de sa nièce Mathène ou Mathière Spert, fille de son frère Vidal, notaire royal au Puy, qu'il institua héritier universel. A cette famille se rattachent encore: Marie Spert, qui épousa, le 4 mai 1584, François de Choumouroux, dit de Borne, sgr dud. lieu et 2me fils de Charles et — d'Hélix de Borne ; Marguerite Spert de Volhac, femme de Claude de Chres- tien, sgr de Couteaux (fils de Pierre et de Marguerite Bayle de Chantemule), qui — mourut en 1696; Claude Spert, abbé de Saint-Pierre-Latour du Puy (1696 env.).

Généalogie.

I. Spert fut père de : 1° Jean, notaire royal au Puy, né avant 1468, receveur de Polignac (1495) ; 2° Jacques, maître-savetier au Puy, père de Jean qui, de son mariage, avec Catherine Ranquet, fut père de Claude, né en 1449, mort s. p, ; 3° Jacques, qui suit : II. «Discret homme» Jacques Spert, notaire au Puy (1481-1484) ; mourut avant 1609, laissant : 1° Vidal, qui suivra; 2° Gonin, chanoine de l'Eglise du Puy ; 3° Bertrand, marchand, qui testa, le 16 juill. 1509. III. Vidal, Vital Spert ( 1511 -1537), notaire royal au Puy (1 513-1525); ép. Agnès Armandon (quittance de dot délivrée, le 15 janv. 1520, à Jacques Arman- don), fille de Jacques, maître-bonnetier au Puy, d'où : 1° Mathieuve, née avant 1009 ; 2° Gabrielle, femme de Vital Farnier, fils de Pierre, sgr de Vergezac ; 3°: IV. « Messire Michel Espert », seigneut et baron de Volhac (1546) ; cosgr de Servissas (suivant acquisition qu'il en fit, de Jacques et de Louis de Tournon, et pour laquelle, François de la Tour, vicomte de Turenne lui donna l'investiture, le 18 mars 1543) ; acquit des cens qu'Antoine Astruc, licencié en médecine, avait achetés en 1542, de noble Antoinette Perpessage, veuve de Jean de Lobeyrac lieutenant du Bailli de Velay. Anobli en 1040, il devint 1er consul du Puy en 1550 et 1557; mourut, le 4 avr. 1560, ayant épousé p. c. du 8 mars 1556 (religieusement, le 25 avr.), Clauda de Coubladour, fille de Jean, sgr de Jalasset, et de noble Miracle Guitard (des Barons de Saint-Privat). Leurs enfants furent : 1° Jean, qui suivra ; 2° autre Jean, prieur de Chaspinhac (1070), puis abbé de Saint-Pierre-Latour du Puy (charge qu'il occupa en 1078, et dans laquelle, Claude Spert, son neveu, lui succéda) ; 3° Marie, femme de Michelle Brun de Lanthenas, sgr dudit lieu, fils de noble Etienne et de Claire Moliers; 4° noble François, sgr de Volhac, chanoine, trésorier du Chapitre du Puy ( 1655) ; 5° Jean, qui suivra ; 6° Claude, abbé de Saint-Pierre-Latour du Puy (1622-1676), qui acquit p. c. du 5 févr. 1644, une maison, sise actuellement, dans la rue Sainte- Agathe (de la place Cadelade, à la place du Planet), pour y fonder le couvent de Sainte-Agathe, destiné à interner les filles repenties. V. Noble Jean Spert, baron de Volhac, md du Puy, 1er consul de cette ville, en 1579 et 1586 ; fut capitaine-général de cette place (078-1579) ; acquit d'Antoine, de Saint-Nectaire, évêque du Puy, des rentes que le monastère de Saint-Chaffre (dont ledit évêque était abbé) possédait au terroir appelé « des Mourgues » Tome VI 15 226 NOBILIAIRE DU VELAY

9 janv. 1573). Il mourut, le 24 févr. 1588, ayant épousé Marie de Torrenc, fille de Bertrand, bourgeois du Puy, et consul de cette ville, en 1535. De ce mariage naquirent: 1° Charles, qui suivra; 2° Louise, mariée à Florien d'Orvy qui, bourgeois du Puy, fut condamné à mort, et exécuté, pour avoir trahi les Ligueurs de cette ville. Sur la requête de ladite Louise d'Orvy, sa mémoire fut réhabilitée, et ses biens, rendus (arrêt du Conseil privé du Roi, du 14 juin 1596) : VI. Charles Spert, sgr de Volhac, élu 1er consul, en 1607 ; testa, le 28 mai 1611, en faveur de son oncle, Claude Spert, abbé de Saint-Pierre-Latour du Puy. Il mourut, le 21 avr. 1676, ayant épousé Catherine de Filière (des Seigneurs du Charroulh), d'où : 1° Marguerite ; 2° Marie, qui épousa p. c. du 15 avr. 1624, Jacques Benoît, sgr de Jolivet ; 3° Françoise ; 4° : VII. Hugues Spert, sgr de Volhac, Mons (terre qu'il acquit, le 7 oct. 1634, au prix de 30.000 livres, d'Antoine de la Tour-Saint-Vidal), Lantriac, Jalasset, Talobre, etc; ép., le 12 mai 1622, Jacqueline de Serres, qui testa, le 7 oct 1634. Il testa, lui-même, le 9 mars 1650, laissant : VIII Marie-Isabeau Spert qui, héritière de son père, en apporta la succession, à Jacques-Hugues Pradier d'Agrain, sgr de Saint-Julien-en-Boutières, qu'elle épousa, le 6 déc. 1650. — Cf. : Abbé F. Fabre : Monogr. des Châteaux de Volhac et du Fort. A. Chas- — saing : Les Fastes consulaires. A. Boudon-Lashermes et G. de Jourda de — Vaux : Le Vieux-Puy, 154, 155. Chr. d'Est. Médicis (publiées par A. Chas- — — saing), II, 228, 230. — A. Jacotin : Preuves. Abbé Peyrard : Mélanges hist. Dr Arnaud : Hist. du Velay, II, 31, 175, 186. —Abbés L. Jarrot et R. Pont- — vianne : La famille Pradier d'Agrain en Velay et Bourgogne. Arch. du mis de Miramon-Pesteils. — Invent, de la Baronnie de Saint-Germain-Laprade (anc. — — manuscrit, à l'auteur de ce Nobiliaire). Mémoires de Burel, 34. Arch. de la Hte-Loire, II (fonds des Frères Prêcheurs). ERRATA ET ADDITIONS

Tome I, page 9, au lieu de l'énoncé que nous avons fourni sur les armes de Bernard de Castanet, évêque du Puy, lire : de gueules, à un château à trois tours d'or. Ces armes ayant appartenu à Bernard III de Castanet, évêque d'Albi (1275-1308) sont à la de la peintes clef coupole de la tour épiscopale d'Albi. (Congrès archéologique tenu à Toulouse en 1929, p. 400). — p. 10 : Antoine de Chabannes, évêque du Puy, ne vivait plus, le 27 janv. 1533 (con- trairement au dire de La Gallia Christiania, II, Ecclesia Aniciensis, qui indique 1535, comme étant la date de sa mort). Ce fut donc, François de Sarcus, son suc- cesseur, qui hébergea François Ier, qui passa au Puy, les 18 et 19 juillet 1533. (C. Fabre : La Haute-Loire, p. 50, en note). — Art. de Bronac, p. 181, Ve degré, 2me ligne : ajouter après 1362 : le 17 juin 1383, pour le mas de Bronac, avec toutes ses eppartenances, et celui de château (« Chan- taussel », par le Répertoire des hommages rendus à l'Evêché du Puy, art. Bonnas). — — p. 04, ligne 19, lire : le 28, au lieu de 29 sept. 1793; ligne 19, ajouter : né et bapt., le 15 juin 1772, à Saint-Nizier de Lyon. — p. 34, ajouter à la notice « d'Allez » : Jean Piquet, né en mars 1398, ép., vers 1620, Gabrielle d'Allès, fille de Jean, d'où : Catherine, mariée en 1648, à noble Jean de Veron, fils de François, sgr du Fanget, et de Catherine Perret. — — p. 195. Article Burianne, ajouter : Clauda de Burianne, fille de Claude et petite- fille de Loys de Burianne et de Marguerite Viou, épousa Vital Theillère, né vers 1552. fils de Claude et de N. Duny, du Rodier. Loys de Burianne, précité, avait deux frères : 1° Pierre, dont la fille épousa Maurice de Mourgues; 2° Sébastien, qui épousa, le 14 janv. 1492, Ysabeau Boudon, fille de Jean, de Saint-Geneix (près Chomelix), dont postérité à la Roue et à Saint-Vincent. (E. Salomon et Hil. Theil- lère : Le Manoir des Granges, 155 et en note). — p. 28.— Article Agulhac de Soulages (XIIIe degré). Armand-Louis-Noël (1782-1868), demeurant à Langogne (Gévaudan), vendit à Marcellin Boggio et Claude Peumar- tin, négociants à Saint-Etienne (dép. de la Loire), son château de Paulat (Forez), avec cours, granges contigües, et plusieurs prés, pour 20.000 francs. E. (Salomon : Les Châteaux hist. du Forez, III, 334). — lieu de: p. 79, au XI° degré, lire : Delphine-Marie-Joseph Degris, au Delphine-Marie- Joséphine-Degris. — — de 1286 : renouvelé en p. 215. Art. Chabrier, ligne 5, ajouter après l'hommage ce avait à et 1318, par Bertrand Chabrier, qui reconnut, de plus, qu'il Fraissinet; — en 1343, en y ajoutant ses biens sis au mas de Laulanhier. Artaud Chabrier, Lascombe : Ré- hommagea ce qu'il avait au mandt de Bonnas (27 juill. 1362). (A. pertoire, art. Bonnas).

— : de — 16: Tome II, page 13. Art. Boucharenc, ligne 4, lire Bizac (dioc. Mende). Page 14, ligne » : Ledit Bou- ajouter, après : « situées au terroir d'Aurouse (Gévaudan) Jacques « de chareinc paraît avoir été le même que Jacques Boucharent », seigneur Bizac, la de Bizac et auquel l'Evêque du Puy donna, en 1667, l'investiture pour seigneurie dénommée « du de L'Herm (dioc. de Mende), qui consistait en une maison-forte, Mont », avec toute justice, et en plus, une directe en justice, jouxte à la rivière d'Au- roux, qu'il avait acquise. (A. Lascombe : Répert. (art. Auroux). 228 ERRATA ET ADDITIONS

— — Tome II, page 165. Art. Faure, F. de la Varenne. VIIe degré, ligne 4, lire : 25 févr. 1691, au lieu de 21 février 1691.

Tome III, page 154 : VIIIe degré (omis), lire : Georges-Alexis de Jourda, comte de Vaux, capitaine aux Dragons de Condé; ép. à Jerzey, le 16 juin 1800, Aimée-Constance- Marie-Germaine de Goyon de Matignon de Beaucorps, fille du comte François- Christophe de Goyon de Matignon de Beaucorps, capitaine de dragons au régiment d'Enghein, et de Renée-Thérèse de Gonidec de Kramel. — — : Cette famille n'est Ce sont p. 78. Art. Gay de Planhol, ajouter pas noble. des XVIe siècle. A praticiens vivant au Puy, à la fin du cette époque, déjà reculée, on trouve : Jacques Gay, commis-greffier du sénéchal, qui épousa Claire du Favet, de — Chomelix; Claude Guy, marié à Louise Veyrier, dame de Planhol, fille et héri- tière de Philippe Veyrier, sgr de Planhol, et de Jeanne Gévolde, d'où : a) Robert, — du sgr de Planhol; Anne-Marie, qui épousa jean François, artiste-peintre, Puy; — — Jacques, filleul de Louis Lyonnet et de Jeanne Colombet; François, sgr de l'Hérèze. (Comm. de M. Albert Boudon-Lashermes). — lire : de p. 74, avant-dernière ligne, sgrs Saint-Germain-Laprade (Velay), Recoules, Favars, Saint-Geniez, la Roque-Térières; cosgrs de Prévenquieres, Laussac (Rouergue). — « p. 95, 2me ligne, lire : « Cheuclenc », au lieu de Chenelenc ». — p. 114, 5me ligne, lire : Marie-Régis-Armand-Joseph, décédé au château de Peychard, près Montfaucon-du-Velay, le 5 mars 1929, dans sa 63e année (Lettre de faire- — part); ligne 24, lire : de Vertamise. — — p. 1 13, 13meligne, lire : Danizet, au lieu de Donizet; ligne 16, lire : 1802, au lieu — de 1804; ligne 23, lire : fille de Nicolas et de Némpsi-Marie, au lieu de : fille de — Nicolas de Nempsi-Marie ; ligne 29, lire : Molhérat, au lieu de Molliérat. — de au lieu de Gaultier de p. 76, ligne 1 (titre), lire : Gaultier Laboulaye, Labouraye.

Tome IV, page 181, VIe degré, ligne 1, lire : de Pellinac, écuyer, ép. Catherine de Senhovert, au lieu de : Sénécroze. — p. 171, ligne 22, lire : Rabeyrin, au lieu de Ribeyrin. —Anne Rabeyrin épousa Vital Doutre, d'Amavis, d'où : Jean, d'Amavis, né le 31 janvier 1612, marié p. c. du 18 mai 1647 (acte reçu me Rechatin, notaire), à Clauda de Beaux, fille de Bal- thazard, sgr de Beaux, et de Jeanne de Fayet, dite de Vergezac. — — p. 184, ligne 21, lire : Bernard, au lieu de Bérard ; ligne 22, lire : Charrérau, au lieu de Charreau. — p. 87, ligne 4, lire : 1690, au lieu de 1790. — p. 46, ligne 2, ajouter : 4° Françoise, née le 15 sept. 1903, mariée à Bertrand Gal- lice, Croix de guerre, fils de Frédéric, de Langeac (Gazette d'Yssingeaux). — — p. 37, ligne 14. Aux Luzy-Pélissac se rattache encore, Louis de Luzy, sgr de Bresson, anc. capitaine au Régt de Bretagne. Il épousa Françoise-Blandine Din- guimbert de Pramiral, d'où : François-Gabriel " 28 ans, noble, né à Vienne, de- meurant à Bourg-Argental, condamné à la détention, le 6 avril 1794, par la Com- mission révolutionnaire de Lyon ». (A. Portallier : Victimes et Martyrs de la Révolution en Lyonnais, 283). — p. 7, ligne 38, lire : de Sarralier, au lieu de Laraillier.

Tome V, page 47, ligne 6, lire : Pinel de la Pelun, au lieu de Penel de Pelun. — — p. 134, ligne 7, lire : 1690, au lieu de 1630; ajouter à la ligne 9 (après de Sanhard), « dont postérité ». — — p. 88, ligne 18, lire Guigon, au lieu de Geugnon ; ligne 22, lire Guigon de Foris, — au lieu de Guigon; ligne 23, lire : Favre, au lieu de Favée. — p. 35, ligne 4, lire : Coussanges, au lieu de Cressanges. — p. 87, ligne 12, lire : Clavaron, au lieu de Chavaron. — p. 149, ligne 30, ajouter : il épousa Marguerite de Colomb, fille de Denys, sgr de Montregard, et de Charlotte de Burin. ERRATA ET ADDITIONS 229

Tome V, page 150, ligne 30, lire : 19 novembre 1770, au lieu du 8 janvier 1791. — : 3° p. 154, ligne 39, ajouter Marie-Amédée-Henri, né à Bressey, le 5 mars 1878; 12 ép., le sept. 1911, Edith-Marie-Marguerite Girard de Langlade, fille de Cyprien et d'Honorine de Brezets. — lire : — p. 151, ligne 4, Huon, au lieu de Hun; ligne 7, ajouter: née à Joigny, le — 24 mai 1906; ligne 46, lire : 1785, au lieu de 1723. — p. L53, ligne 15, lire : Jean-François, au lieu de Jeanne-Françoise. — — p. 181, ligne 3. Jehan de Ribier, croisé (1243), est le même que Jehan Ier, qui prit part à la 7e croisade (1249). — p. 182, IVe degré et ligne précédant le XIXbis, lire : de Tautel, au lieu de Tantal; — à la dernière ligne de cette page 182, lire : nièce, au lieu de mère. — — p. 172. Armes des Reboulh : ...en pointe, d'une écrevisse passante. Ajouter aux — fiefs des Reboulh, ceux du Chancel et du Sauzet, en Auvergne. Au Ier degré de la généalogie, lire : Antoine Reboulh et Andrée Robert, au lieu de : Antoine Reboul et André Robert. — p. 173, VIIe degré, ligne 1, lire : ép., le 8 juillet 1716. au lieu de: 21 juillet; — VIIIe de- gré, ligne 2, ajouter après : Roche-Rouge, etc. : suivant acquisition faite en 1764, — aux Bertrand, du Puy ; IXe degré, ligne 2, lire : ép., le 26 févr. 1795, au lieu — de : 29 févr.; ligne 3, lire : Christine-Josèphe, au lieu de Christine-Joséphine; — — ligne 4, lire : Heudicourt, au lieu d'Hendecourt; ligne 5 et dernière, lire: de la Mayrie, au lieu de la Meyrie. — p. 174, Xe degré, ligne 1, ajouter après Grincourt : autorisé par décret de 1899, à relever le nom de Grincourt. — Tome VI, page 112, titre de l'article. Lire : Sahune (de), au lieu de Sahuc (de). — — p. 105, dernier degré. Etienne-Gabriel, comte des Roys (23 oct. 1902-juill.1930), — tué au cours d'un accident d'avion. Son plus jeune frère, Jean-Ernest-Louis (23 déc. 1905) épousa à Paris, en l'église Saint-Pierre du Gros Caillou (mariage bénit par son S. E. le cardinal Verdier, archevêque de Paris), le 3 juin 1930, Yolande de Polignac. — — p. 10. Art. Jouve, 3me ligne de l'énoncé des armes. Lire : PI. I. Fig. 6, au lieu de 16. — — p. 165. Art. Saint-Giron (de), 2me ligne de l'énoncé des armes. Lire : PI. III. Fig. 5 au lieu de 4. — p. 166. Art. Saint-Martial (de).— Supprimer l'emplacement indiqué pour les armes. TABLE DU TOME VI

Achard, Achart, 1. Rodde (de la), dits : de Saint-Haon, de Sé Allard-Vendôme, 1. neujols, 65. Bains (de), 3. Rodez (les Comtes de), 71. Barlet, 3. Rodilhon, Rodillon, 72. Batailhe, 4, Roger, R. de Beaufort-Turenne, 72. Belut, Bellut, 4. Rogier, 76. Blancheleyre (de) 4. Romanet (de), 77. Bonhomme, 5. Rome, R. de la Valette, 80. Grazac (de), 5. Romieu (de), en Velay, 81. Fromental (du), . Romieu (de), en Vivarais, 81. Grellet, G. de la Deyte, 6. Ronat, de R. de Ville, de R. de la Gau- Jouve, J. de Pratneuf, J. de la Devèze, J. de nière, 83. Pratclaux, 10. Roque (de la), au mandt de Monistrol, 85. Liogier, L.- Lassaigne, L. de Préjoly, L.¬ Roque du Pont-de-Munas (de la), 85. Laval, 10. Roqueplan (de), 86. Longon, Longhon, Longeon, 12. Roques (de), au mandt de Mézères, 88. Mariton (de), 12. Rorgues (de), 89. Marquès, Marquèze, 13. Rosepeire, Rossipeyre, 89. Mathevon de Curnieu, 13. Rosier, Rozier, 90. Molières, 14. Rostaing, Roustain, 91, Mondon, 15. Rostargue (de), 91. Montelon, Monteillon, Montaleau, 15. Rouchon (Vivarais), 91. Niel, Niely, Daniel, 16. Roue (de la) (1re Maison de la Roue), 92. Payen, Payan, 16. Rousset (du), du R. du Regard, 94. Pigeyres (de), 17. Roussillon (de) (dits de Torrenc), 95. Poble, 17. Rousson (parfois : de Coubladour), 96. Roche de Jagonnas, R. de Mercoeur, R. de Roux, de R. (parfois : Rousset), 97. Mariol, 18. Royraud (de) parfois : de Brossier), 98. Roche-Vaunac (de la), 20. Roys (des), des Rois (Velay), 101. Rochebaron (de), 22. Roys (des), Régis (Vivarais), 105. Rochefort (de) Gévaudan, 28. Ruat, 107. Rochefort d'Ally (de) 30. Ruel, 107. Rochefort d'Aurouse (de), 34. Sahne (de), de Sagne, 107. Rochefort (de), de R.-Beauvoir, 36. Sahuc, S. de Planhol, 108. Rochefoucauld (de la), 37. Sahune (de), d'Assahune, 112. Rochelambert (de la), 42. Saignard (de), Saniard), 113. Rochemure (de), en supplt des notes du t. V, Saint-André (de), 122. pp. 197 et suivantes. Saint-Didier (de), 122. — ou Rochenégly (de la Rochenégly) ; parfois de Saint-Germain (de). Voy. de Morgues la Roche, 50 et suiv. de Mourgues, 127. Rochette, R. de Lempdes, R. de Malau- Saint-Haon (de) dits : de Ribains, 128. zat, 55. Saint-Marcel (de), 130. Rochette (de la), de la R. de Rochegonde ; Saint-Paul (de), de Saint-Pol, 130. anct Guigues. Saint-Privat (de), 135. — » voy. article précédent. 57. Saint-Quentin (de), 136. Rochier (parfois : de Conches), 62. Saint-Vidal (de), de Saint-Vidal d'Orcey- Rodarie (de la), de la Roderie, 64. rolles, 137. TABLE DU TOME VI 231

Salce (de), de Salces (parfois : Choumard, Sédages (de), 184. des Hermens), 138. Sémur (de), 185. Salgues, Saugues (dits : de Coubladour), 139. Seneuil, Ceneuil (de), 186. Salomon, Salamon, 140. Senhovert, 187. Samard (de), de Samat, 142. Serpens (des), des Isserpens, 188. Saussac (de) (dits parfois : des Ollières), 142. Serres (de), 190. Savy, de Salvy, 143. Serres de Mesplès (de), 192. Chassaigne de Best (de), 146. Serres (de) (Auvergne), 193. Picquet, 148. Servant, 194. Torrilhon, 149. Servissas (de), 195. Séauve (de la), 156. Sezac (de), 197. Seneuil (de), 158. Sicard, de Cublèze, 199. Sereys (de), 158. Sigaud, S. de Lestang, 201. Saint-Germain-d'Apchon, 162. Solas (de), de Reveyrolles, de la Motte, des Saint-Giron (de), 165. Hivernaux, 204. Saint-Martial, 166. Soleilhan (de), 205. Saint-Michel (de), 167. Soleyrol (de), des Ollières, 206. Saint-Priest (de), 168. Solier (de ou du), 206. Saint-Romain (de), 170. Solignac (de) (Velay), 208. Saint-Romain, de Bouzols, 171. Solignac-la-Roue, 11. Saint-Trivier (de), 172. Solignac (de), du Béage, Romières, Mont- Salabrun, Celebrus, 173. giraud, 213. Sarrazin, 174. Solmes (de), des Olmes, 216. Sassenage (de), 175. Sonyer, Saulnier (Velay) du Lac, 218. Satillieu (de), 178. Sordon, 220. Saulnier (de ou du), 178. Soubeyran (de), 221. Saulnier (Auvergne), 178. Souverain, 223. Saulnier de Rochegude, 179. Sovignet, Souvignet, 224. Sauvage (de), Deux Sauvages, 182. Spert, 224. Sauzet (de), 182. Errata et Additions, 227.

Le Puy-en-Velay.— Imprimerie « La Haute-Loire »

TABLE DU TOME VI Achard, Achart, Allard-Vendôme, Bains (de), Barlet, Batailhe, Belut, Bellut, Blancheleyre (de) Bonhomme, Grazac (de), Fromental (du), Grellet, G. de la Deyte, Jouve, J.de Pratneuf, J. de la Devèze, J. de Pratclaux, Liogier, L.-Lassaigne, L. de Préjoly, L.-Laval, Longon, Longhon, Longeon, Mariton (de), Marquès, Marquèze, Mathevon de Curnieu, Molières, Mondon, Montelon, Monteillon, Montaleau, Niel, Niely, Daniel, Payen, Payan, Pigeyres (de), Poble, Roche de Jagonnas, R. de Mercoeur, R. de Mariol, Roche-Vaunac (de la), Rochebaron (de), Rochefort (de) Gévaudan, Rochefort d'Ally (de) Rochefort d'Aurouse (de), Rochefort (de), de R.-Beauvoir, Rochefoucauld (de la), Rochelambert (de la), Rochemure (de), en supplt des notes du t. V, Rochenégly (de la Rochenégly); parfois de la Roche, Rochette, R. de Lempdes, R. de Malauzat, Rochette (de la), de la R. de Rochegonde; anct Guigues. Rochette (de la), " voy. article précédent. Rochier (parfois: de Conches), Rodarie (de la), de la Roderie, Rodde (de la), dits: de Saint-Haon, de Séneujols, Rodez (les Comtes de), Rodilhon, Rodillon, Roger, R. de Beaufort-Turenne, Rogier, Romanet (de), Rome, R. de la Valette, Romieu (de), en Velay, Romieu (de), en Vivarais, Ronat, de R. de Ville, de R. de la Gaunière, Roque (de la), au mandt de Monistrol, Roque du Pont-de-Munas (de la), Roqueplan (de), Roques (de), au mandt de Mézères, Rorgues (de), Rosepeire, Rossipeyre, Rosier, Rozier, Rostaing, Roustain, Rostargue (de), Rouchon (Vivarais), Roue (de la) (Ire Maison de la Roue), Rousset (du), du R. du Regard, Roussillon (de) (dits de Torrenc), Rousson (parfois: de Coubladour), Roux, de R. (parfois: Rousset), Royraud (de) parfois: de Brossier), Roys (des), des Rois (Velay), Roys (des), Régis (Vivarais), Ruat, Ruel, Sahne (de), de Sagne, Sahuc, S. de Planhol, Sahune (de), d'Assahune, Saignard (de), Saniard), Saint-André (de), Saint-Didier (de), Saint-Germain (de). - Voy. de Morgues ou de Mourgues, Saint-Haon (de) dits: de Ribains, Saint-Marcel (de), Saint-Paul (de), de Saint-Pol, Saint-Privat (de), Saint-Quentin (de), Saint-Vidal (de), de Saint-Vidal d'Orceyrolles, Salce (de), de Salces (parfois: Choumard, des Hermens), Salgues, Saugues (dits: de Coubladour), Salomon, Salamon, Samard (de), de Samat, Saussac (de) (dits parfois: des Ollières), Savy, de Salvy, Chassaigne de Best (de), Picquet, Torrilhon, Séauve (de la), Seneuil (de), Sereys (de), Saint-Germain-d'Apchon, Saint-Giron (de), Saint-Martial, Saint-Michel (de), Saint-Priest (de), Saint-Romain (de), Saint-Romain, de Bouzols, Saint-Trivier (de), Salabrun, Celebrus, Sarrazin, Sassenage (de), Satillieu (de), Saulnier (de ou du), Saulnier (Auvergne), Saulnier de Rochegude, Sauvage (de), Deux Sauvages, Sauzet (de), Sédages (de), Sémur (de), Seneuil, Ceneuil (de), Senhovert, Serpens (des), des Isserpens, Serres (de), Serres de Mesplès (de), Serres (de) (Auvergne), Servant, Servissas (de), Sezac (de), Sicard, de Cublèze, Sigaud, S. de Lestang, Solas (de), de Reveyrolles, de la Motte, des Hivernaux, Soleilhan (de), Soleyrol (de), des Ollières, Solier (de ou du), Solignac (de) (Velay), Solignac-la-Roue, Solignac (de), du Béage, Romières, Montgiraud, Solmes (de), des Olmes, Sonyer, Saulnier (Velay) du Lac, Sordon, Soubeyran (de), Souverain, Sovignet, Souvignet, Spert, Errata et Additions,