ARGUMENTAIRE DU PROJET DE PERIMETRE D’ETUDE

DU PARC NATUREL REGIONAL DE L’AUBRAC

Association d’émergence du PNR de l’Aubrac 12 470 AUBRAC [email protected]

Avril 2012

Document réalisé à partir de l’étude de définition du périmètre du projet de Parc Naturel Régional de l’Aubrac Ecotone/ 2IS – Mars 2012

Argumentaire du projet de périmètre d’étude du Pnr de l’Aubrac Association d’émergence du Pnr de l’Aubrac

SOMMAIRE 1

1. Contexte et démarche ...... 3

2. Présentation du territoire ...... 5

2.1 Situation géographique ...... 5 2.2 Le périmètre d’étude retenu ...... 5 2.3 Relief et caractéristiques géographiques ...... 6 2.4 Population et dynamique socio-économique ...... 7 3. La cohérence du territoire ...... 8

3.1 L’omniprésence de l’eau ...... 8 3.2 Une région d’élevage de moyenne montagne ...... 9 3.3 Des richesses écologiques et paysagères spécifiques ...... 11 3.4 L’Aubrac, un espace de vie ...... 13 4. Une richesse patrimoniale exceptionnelle ...... 15

4.1 Un environnement préservé et une qualité paysagère ...... 15 4.2 Une culture et un patrimoine historique riches ...... 19 5. Des entités paysagères en interaction permanente ...... 21

5.1 Le haut plateau ouvert ...... 21 5.2 Le haut plateau boisé ...... 23 5.3 Les gorges et la vallée de la Truyère ...... 24 5.4 Les gorges et la vallée du Lot ...... 26 5.5 Les boraldes de l’Aubrac ...... 27 5.6 Le Carladez-Barrez ...... 28 6. Les fragilités et les menaces identifiées ...... 30

7. Les enjeux du périmètre de projet ...... 31

8. Des acteurs locaux investis et motivés ...... 32

9. Conclusion ...... 34

Annexe 1 - Table des photographies

Annexe 2 - Liste des cartes de l'atlas cartographique

Annexe 3 - Liste des communes du périmètre de projet

Annexe 4 - Liste des communes par entité paysagère

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3 1. CONTEXTE ET DEMARCHE

Depuis plus de dix ans, le bien fondé d'un projet de Parc naturel régional (PNR) de l'Aubrac est affirmé au niveau local et régional, en raison notamment de la richesse patrimoniale de ce territoire et de son identité.

La réflexion sur la création d’un Parc naturel régional sur l’Aubrac a émergé lors de la Conférence Régionale d’Aménagement et de Développement du Territoire (CRADT) du 8 mars 2002 au cours de laquelle il a été proposé que ce territoire s’oriente vers une procédure de PNR.

Cette volonté s’est traduite en 2003 par les délibérations de vingt-trois communes aveyronnaises manifestant leur engagement de principe sur ce projet. La même année, les démarches et études nécessaires pour lancer ce projet ont été engagées. Un important travail d’animation, de sensibilisation, d’information et de mobilisation des élus, des socioprofessionnels et des représentants associatifs a été organisé par trois groupements de communes initiateurs du projet : la Communauté de communes Caldaguès Aubrac (Cantal) ; l’Association Lozérienne de réflexion en vue de la création d’un PNR de l’Aubrac (Lozère) et le Syndicat des Communes de l’Aubrac aveyronnais ().

Le 5 mai 2006 à Aubrac, les 3 Régions et les 3 Départements concernés ont confirmé leur accord et leur adhésion de principe au projet de création d’un Parc naturel régional en Aubrac.

Une étude de faisabilité, engagée en février 2007 (SADL & 2is, 2007, Étude de faisabilité du projet de Parc naturel régional de l’Aubrac) a été remise aux 3 Régions en novembre de la même année. Cette étude a mis en évidence les atouts naturels et identitaires de ce territoire d’exception et confirmé la pertinence de l’organiser en PNR.

Suite à cette étude, les trois Régions concernées se sont positionnées favorablement sur la poursuite du projet, ont confirmé la Région Midi-Pyrénées comme chef de file pour l'animation et la coordination de l’opération puis ont décidé de créer une association d'émergence. Cette association qui regroupe les 3 Conseils Régionaux, les 3 Conseils Généraux et les 3 structures locales initiatrices du projet, a été créée en octobre 2010. Les consulaires et les socioprofessionnels sont étroitement associés à ses travaux et disposent de membres à titre consultatif.

L’association d’émergence a été chargée de finaliser l’information des communes et acteurs de l’Aubrac sur les caractéristiques et les missions d’un Parc naturel régional, de stabiliser le projet de périmètre et de préparer le dossier de saisine de l’Etat, pour avis d’opportunité.

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L’Association d’émergence du PNR de l’Aubrac, a engagé en 2011 une Etude de définition du périmètre du projet de PNR, complétée en fin d’année par une consultation des acteurs locaux sur ce projet et son argumentaire.

Un atlas cartographique a été réalisé à partir des résultats des études existantes (en particulier de l’Etude de faisabilité de 2007) et de données nouvelles ou réactualisées. Ce travail a permis de lister puis de renseigner l’ensemble des critères potentiellement déterminants pour préciser les contours du projet de périmètre d’étude (ECOTONE & 2IS, 2011, Étude de définition du périmètre du projet de PNR de l’Aubrac – Atlas cartographique).

Les membres de l’Association d’émergence (Régions, Départements, structures locales à l’origine du projet) ont ensuite retenu six critères considérés comme déterminants pour définir le périmètre de projet et pouvant faire l’objet d’une analyse cartographique plus approfondie : « hydrographie », « agriculture et filières agro- alimentaires », « relief et géomorphologie », « paysages », « milieux naturels remarquables » et « occupation du sol ». Ces critères ont été quantifiés pour chaque commune et croisés pour aboutir à un premier projet de périmètre d’étude.

Cette approche technique a ensuite été complétée par une analyse qualitative du territoire issue d’une démarche de consultation des acteurs locaux (ECOTONE & 2is, 2011, Étude de définition du périmètre du projet de PNR de l’Aubrac – Synthèse de la consultation). Dans un premier temps, les critères techniques ont été enrichis de données socio-économiques (découpage des « bassins de vie », « organisation administrative des territoires ») ; dans un second temps, la consultation sur le périmètre de projet, qui a suscité une forte mobilisation (deux cent trente personnes ont participé aux ateliers), a permis de valider globalement la cohérence du périmètre d'étude, de traduire les éléments d'appartenance à ce territoire remarquable, décrit en détail ci-après et de confirmer les attentes et la motivation des acteurs locaux.

Cette démarche a finalement abouti lors de l’Assemblée générale de l’Association d’émergence du 18 janvier 2012, à l’approbation (à l’unanimité) du projet de périmètre, de son argumentaire et des modalités d’organisation proposées pour associer les services de l’Etat, les collectivités, les établissements publics et les acteurs locaux à l’élaboration du projet de charte.

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5 2. PRESENTATION DU TERRITOIRE 2.1 Situation géographique

Au sud du Massif Central, le périmètre d’étude concerne les trois régions Midi-Pyrénées, Auvergne, et Languedoc-Roussillon et les trois départements de l’Aveyron, du Cantal et de la Lozère (Carte 1 « SITUATION GEOGRAPHIQUE DU PROJET »).

A l’interface entre espaces volcaniques (dont il est la résultante) et région de causses, l’Aubrac s’insère entre le PNR des volcans d’Auvergne au Nord et celui des Grands Causses au Sud. Au Nord-Est, ses marges se situent non loin du projet de PNR Haut Allier-Margeride alors qu’au Sud-Est elles avoisinent le Parc National des Cévennes.

Cette situation géographique confèrera au projet de PNR de l’Aubrac un rôle particulier dans le réseau d’échanges des PNR du Massif central en permettant de renforcer les coopérations autour de missions partagées.

2.2 Le périmètre d’étude retenu

Les rivières Truyère et Lot délimitent approximativement les contours Nord, Sud et Ouest du périmètre d’étude ; l’amont de la Truyère et la Colagne marquant la limite Est de ce périmètre (carte 2 « PERIMETRE D’ETUDE DU PROJET »).

Les fortes complémentarités patrimoniales, paysagères et les échanges économiques et sociaux entre la vallée du Lot et le plateau de l’Aubrac mais aussi entre le Carladez et la Viadène expliquent l’intégration au périmètre d’étude, des communes riveraines du Lot et de la Truyère situées au Sud et à l’Ouest du territoire. L’architecture des villages, le patrimoine vernaculaire (présence de burons…), le maintien de systèmes d’élevage intégrant la transhumance, les synergies touristiques ou encore l’appartenance aux mêmes bassins de vie ont motivé la délimitation finale de cette partie du périmètre d’étude.

Au Nord, le périmètre d’étude s’arrête au canton de Chaudes Aigues, sur la rive gauche de la Truyère. Le sentiment d’appartenance à l’Aubrac, prononcé au Sud de l’axe Lot (mêmes bassins de vie, nombreux échanges et interactions entre ces zones) est en effet absent au Nord de la Truyère. Sur cette zone, les activités socioéconomiques sont exclusivement orientées vers le pays de St Flour dans lequel on entre immédiatement au sortir des gorges de la Truyère.

La limite Est du périmètre d’étude a été plus difficile à déterminer, le haut plateau basaltique de l’Aubrac s’abaissant très progressivement vers la Margeride.

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6 Cette délimitation a été établie au regard de la cohérence hydrographique (en incluant les communes situées rive gauche de la Truyère et rive droite de la Colagne), paysagère (contours du haut plateau boisé de l’Aubrac), mais aussi en fonction du sentiment d’appartenance à l’Aubrac et des échanges passés et actuels : les complémentarités entre les communes de ce secteur et celles du haut plateau ont en effet favorisé le développement de partenariats économiques, culturels, et de nombreuses initiatives locales en faveur de l’accueil (de population et de services), du tourisme (itinéraires de découverte et villages-étape comme Aumont Aubrac) et de l’agriculture (productions bovines et laitières, répartition des infrastructures agricoles…).

Le périmètre d’étude intègre donc les communes situées de part et d’autre de l’autoroute A75.

Au Sud-Est, certaines communes revendiquent leur double identité : Caussenarde et Aubracoise. C’est notamment le cas de la très vaste commune de La Canourgue riveraine du Lot et assise à la fois sur les pourtours de l’Aubrac et les marges des Causses et Cévennes.

2.3 Relief et caractéristiques géographiques

Le périmètre d’étude constitue un bloc septentrional dont l’altitude s’échelonne de 200 mètres en fond de vallées à 1 469 mètres à son point culminant, le Signal de Mailhebiau (Carte 3 « RELIEF »). Ce bloc géomorphologique subit de fortes influences climatiques continentales et montagnardes.

Ses hauteurs (« haut plateau » proprement dit) présentent un paysage de vastes estives sur lesquelles se trouvent des tourbières largement alimentées par des précipitations abondantes. La partie Est du plateau est plus boisée et assure une transition vers la Margeride.

Au Sud, des cours d’eau torrentueux et forestiers, les « boraldes », rejoignent la rive droite du Lot dans des vallées encaissées. A l’Ouest, la Viadène et le Carladez présentent une mosaïque bocagère de parcelles cultivées ou pâturées, souvent bordées de frênes et de petits bosquets.

Les gorges de la Truyère, au Nord, et celles du Lot, au Sud, sont encaissées et boisées. Elles s’élargissent par endroits en raison d’un relief moins marqué, comme sur le Lot en aval d’, laissant alors un espace plus propice aux cultures et au développement de zones habitées.

Le Bès, rivière emblématique de l’Aubrac, prend sa source sur le haut plateau, dans le flanc Nord du Signal de Mailhebiau, emprunte une vallée ouverte avant de s’engager dans des gorges aux versants abrupts, boisés, où la roche nue affleure.

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7 2.4 Population et dynamique socio-économique

Le périmètre d’étude rassemble 107 communes (47 dans l’Aveyron, 12 dans le Cantal et 48 en Lozère), adhérentes à 16 communautés de communes (Carte 4 « EPCI ») (liste en Annexe 1) dont onze sont incluses en totalité dans le périmètre. Il s’étend sur une surface d’environ 295 780 ha pour une population d’un peu plus de 53 600 habitants (recensement 2007).

L’Aubrac est surtout une région rurale de moyenne montagne dont la densité de population est faible (environ 18 habitants/km2) avec cependant de fortes variations selon les communes. Seules trois communes dépassent les 4 000 habitants (Marvejols, Saint-Chély-d’Apcher et Espalion) et deux communes les 2 000 habitants (La Canourgue et Saint Geniez-d’Olt). Douze communes se situent en dessous du seuil de 5 habitants/km2 (Carte 5 « REPARTITION DE LA POPULATION », Carte 6 « DENSITE DE POPULATION »).

L’économie locale est constituée d’un tissu de très petites entreprises, bien réparties sur tout le territoire. Trois pôles économiques principaux (au sens de l’INSEE) se démarquent (Espalion, Marvejols et Saint-Chély- d’Apcher), ainsi que trois pôles secondaires (, Saint-Geniez-d’Olt et La Canourgue).

Le commerce et les services composent les trois-quarts des secteurs d’activités des entreprises. Ce secteur est par ailleurs en progression, bien que les petits commerces aient des difficultés à se maintenir. Le secteur industriel est la seconde composante des activités économiques du territoire, avec principalement des entreprises du bâtiment ou du secteur agro-alimentaire.

Enfin, l’Aubrac constitue une destination touristique prisée qui jouit d’une reconnaissance régionale et nationale, voire européenne. L’offre et la diversité des activités, notamment de « pleine nature » (randonnées, balades, VTT, pêche, escalade, canoë-kayak, ski alpin et nordique...), de découverte des patrimoines (visites de sites, gastronomie), ou de thermalisme, permettent le développement d’un tourisme durable. Cette activité constitue le troisième secteur d’emploi du territoire, derrière l’agriculture et le secteur industriel.

Photographie 1 : Aubrac © Jean-Denis Auguy

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8 3. LA COHERENCE DU TERRITOIRE

L’article R 333-4 du Code de l’environnement expose deux principes auxquels doivent répondre les territoires de parcs naturels régionaux : - « la qualité et le caractère du territoire, de son patrimoine naturel et culturel, ainsi que de ses paysages représentant pour la ou les régions concernées un ensemble remarquable mais fragile et menacé, et comportant un intérêt reconnu au niveau national ; - la cohérence et la pertinence des limites du territoire au regard de ce patrimoine et de ces paysages en tenant compte des éléments pouvant déprécier leur qualité et leur valeur ainsi que des dispositifs de protection et de mise en valeur existants ou projetés ».

L’Aubrac bénéficie d’un « capital image » visible au niveau national, d’une notoriété et d’une identité fortes. L’Aubrac abrite également un patrimoine exceptionnel avec ses milieux naturels rares (tourbières, pelouses d’altitude), ses paysages de “ plateaux ”, ses burons … enfin, c’est aussi un espace enrichi, maillé par des produits, des initiatives, des hommes et des talents : la race Aubrac, le fromage AOC, les signes officiels de qualité en viande bovine, le couteau de Laguiole, sa qualité d’offre touristique et gastronomique.

Les spécificités du périmètre d’étude sont la conjonction d’une histoire géologique et hydrographique (Carte 7 « BASSINS VERSANTS ET RESEAU HYDROGRAPHIQUE »), de facteurs écologiques très spécifiques, de l’intervention de l’Homme (empreinte agropastorale) qui ont modelé les paysages, l’économie locale et forgé une forte identité.

3.1 L’omniprésence de l’eau

Le périmètre d’étude s’inscrit sur un même bloc géomorphologique, un plateau perché ceinturé et dessiné par les vallées du Lot au Sud, de la Truyère au Nord et à l’Ouest, et de la Colagne à l’Est (Carte 3 « RELIEF », Carte 7 « BASSINS VERSANTS ET RESEAU HYDROGRAPHIQUE »). Cette frontière naturelle se dessine également sur la partie Est où les vallées de la Truyère et de la Colagne, « reliées » par un canal, « séparent » le massif de l’Aubrac du territoire de la montagne de la Margeride. La géologie complexe et la dynamique du réseau hydrographique ont conditionné la morphologie du territoire, ses paysages, et donné naissance à des milieux naturels spécifiques qui, pour certains, ont ensuite été façonnés par l’homme (milieux ouverts pâturés).

Le haut plateau de l’Aubrac est un véritable château d’eau avec un réseau hydrographique dense, marqué par ses principaux cours d’eau (la Truyère, le Lot, la Colagne, le Bès, les Boraldes - affluents du lot), plusieurs lacs et laquets, ainsi que de nombreuses autres zones humides et tourbières.

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La Truyère, le Lot et la Colagne confèrent une véritable unité au territoire et constituent de ce fait un des éléments clés de délimitation (Carte 7 « BASSINS VERSANTS ET RESEAU HYDROGRAPHIQUE »).

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Photographie 2 : Lac des Moines (1), Vallée du Bes (2), Chassée des Géants (3) © Jean-Denis Auguy

L’importante utilisation de la ressource en eau pour différents usages (eau potable, énergie hydraulique, thermalisme, activités de pleine nature, etc.) constitue également une spécificité, un élément prégnant et réellement identitaire du territoire.

3.2 Une région d’élevage de moyenne montagne

Les hauts plateaux ouverts parcourus de drailles et parsemés de burons constituent l’image emblématique de l’Aubrac et fondent sa notoriété et sa reconnaissance.

L’agriculture, malgré des mutations importantes, a su garder une place prépondérante dans l’économie et la vie locale de l’Aubrac et conserve son empreinte majeure sur le territoire. Elle représente, avec la sylviculture, plus de 40% des emplois. L’élevage bovin est quasi-exclusif ; il a façonné les paysages et contribue toujours au maintien des espaces ouverts. Par ailleurs, la race bovine « Aubrac » constitue un élément identitaire du territoire.

La filière bovin-viande est largement dominante sur le périmètre de projet. Cette situation est liée à la conjoncture économique mais surtout à une adaptation du système de production aux contraintes naturelles locales, dont climatiques, avec un élevage allaitant extensif basé historiquement sur un système tout en herbe et sur la transhumance sur le haut plateau de l’Aubrac. Son maintien et la vitalité de ses filières sont étroitement liés au maintien et à la modernisation des structures de sélection, d’abattage et de transformation (station de sélection UPRA, abattoirs d’Aubrac, Sainte-Geneviève-sur-Argence, d’Antrenas)... Des signes officiels de qualité permettent de distinguer le caractère exceptionnel de ces produits : IGP « Génisse Fleur d’Aubrac », Label Rouge « Viande bovine fermière de race Aubrac » (Carte 8 « APPELLATIONS D’ORIGINES ET INDICATIONS GEOGRAPHIQUES PROTEGEES »).

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L’AOC-AOP « Laguiole » s’appuie sur la production de lait issue de vaches de race « Aubrac ». L’aire géographique de production AOP est totalement incluse dans le périmètre de projet. Grâce à sa reconnaissance par les consommateurs, cette appellation permet de pérenniser une production laitière qui fait vivre plusieurs dizaines d’exploitations sur l’ensemble du périmètre. Elle permet d’écouler le fromage AOC-AOP Laguiole ainsi que la tome fraiche pour l’aligot, spécialité gastronomique identitaire du territoire.

Photographie 3 : Vaches de l’Aubrac et transhumance © Jean-Denis Auguy

Par ses choix de modes de production respectueux de l’environnement, du maintien de sa race locale, de valorisation de la qualité à travers des Signes Officiels de Qualité, l’agriculture de l’Aubrac a su placer son développement sous le signe du progrès, de la viabilité des exploitations, de la capacité à installer de jeunes agriculteurs et des attentes sociétales.

L’Aubrac est ainsi reconnu au niveau national et européen comme l’un des modèles de l’agriculture durable en espace montagnard.

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11 3.3 Des richesses écologiques et paysagères spécifiques

La conjugaison des caractéristiques géographiques, géologiques, climatologiques et humaines a favorisé une grande diversité paysagère et de milieux naturels.

6 entités paysagères regroupent les différents visages de l’Aubrac (Carte 9 « ENTITES PAYSAGERES ») : . Le haut plateau ouvert, au cœur de l’Aubrac, caractérisé par des paysages ronds et souples à perte de vue ;

. Le haut plateau boisé à l’est, qui assure une transition vers la Margeride, où le granite affleure ;

. Les gorges et la vallée de la Truyère aux versants raides et abruptes, boisés, où la roche nue affleure parfois ;

. Les gorges et la vallée du Lot, encaissées dans des défilés de rochers mais ponctuées de quelques élargissements exploités par l’homme (implantation de villages ou de cultures) ;

. Le Carladez-Barrez au paysage bocager et aux plateaux surplombant la Truyère ;

. Les Boraldes, très encaissées et sauvages, dévalant vers la vallée du Lot. Elles dessinent des reliefs aux pentes vigoureuses mais aux interfluves aux dos ronds.

Les milieux naturels et pastoraux de l’Aubrac ont fait l’objet de nombreux inventaires (99 Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique de type I et 15 de type II) qui ont abouti dans certains cas à la mise en œuvre de mesures de protection : 13 sites Natura 2000, 4 arrêtés de protection de biotope et 3 réserves biologiques sont intégrés au périmètre d’étude.

Ces espaces « sous surveillance » ou protégés recouvrent près de la moitié du territoire. Ils mettent notamment en avant la qualité écologique des zones tourbeuses et humides du haut plateau, des milieux pastoraux, des vallées encaissées du Lot et de la Truyère ainsi que celles des Boraldes et du Bès (Carte 10 « PRAIRIES HUMIDES », Carte 11 « TOURBIERES », Carte 12 « ESPACES NATURELS INVENTORIES », Carte 13 « ESPACES NATURELS PROTEGES »).

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Photographie 4 : Ruisseau © Jean-Denis Auguy (1) et tourbière © Renaud Dengreville (2) du haut plateau

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Le haut plateau de l’Aubrac est constitué de milieux naturels et pastoraux qui abritent une flore et une faune 12 riches et diversifiées. De nombreuses espèces présentes sont fragiles et rares au niveau local national, voire européen ; en limite d’aire de répartition, comme la Vipère péliade ou localisées sur le massif central (ex : Thé d’Aubrac, Andromède, Luzule blanc de neige, Cirse des ruisseaux…).

Çà et là sur le plateau, de nombreuses tourbières et autres prairies humides concentrent une flore et une faune très spécialisées : Azuré des mouillères, plantes carnivores, linaigrettes et certaines espèces relictuelles des dernières glaciations comme la Ligulaire de Sibérie.

Les gorges et les vallées (Lot, Truyère, Bès, Boraldes, Goul, Bromme, Siniq, etc.) présentent également des enjeux écologiques forts, avec des espèces végétales qui ne se rencontrent qu’ici dans la région (comme l’Asaret d’Europe) ou une avifaune rupestre et montagnarde bien représentée (ZICO de la vallée de la Truyère).

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Photographie 5 : Jonction du Bès et de la Truyère (1), boralde (2) © Renaud Dengreville

Les milieux aquatiques hébergent de nombreuses espèces patrimoniales, comme par exemple la Loutre d’Europe, l’Écrevisse à pieds blancs et la Moule perlière qui fait l’objet d’un plan national. De nombreux odonates et amphibiens fréquentent également les fossés humides et les cours d’eau du territoire.

Enfin, les boisements de pente accueillent des rapaces forestiers tels que l’Aigle botté, le Circaète Jean-le-Blanc ou le Milan royal ; les cavités, les bords de cours d’eau et les bois « peu fréquentés », plusieurs populations d’espèces de chiroptères d’intérêt patrimonial : la Grande noctule, le Murin à moustaches, l'Oreillard roux ou encore le Murin de Natterer.

Concernant les réseaux écologiques (ou Trame verte et bleue), l’étude réalisée par l’Association Inter-Parcs Massif Central (IPAMAC) en 2011 souligne que le plateau de l’Aubrac joue un rôle significatif en termes de biodiversité à l’échelle du Massif central (potentiel réservoir de biodiversité et zone de connectivité, bien que perturbée par l’infrastructure autoroutière), illustrant la forte responsabilité de ce territoire pour la préservation du patrimoine naturel du Massif Central.

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3.4 L’Aubrac, un espace de vie 13

L’Aubrac est perçu comme un espace de vie de qualité, partagé.

Le territoire est enclavé et relativement éloigné des capitales régionales (plus de deux heures trente de route de Montpellier, Toulouse ou Clermont-Ferrand). Cet enclavement, couplé aux caractéristiques naturelles du territoire (altitude, conditions climatiques, sols…), ont contribué à l’émergence d’une forte identité. Ils ont également favorisé l’organisation de la vie économique et sociale au sein même de ce territoire, sans pour autant provoquer un repliement sur soi, tant les liens économiques avec l’extérieur ont de tout temps été nécessaires (notamment pour « écouler » les produits locaux).

La grande majorité des bassins de vie concernés par le projet (définition INSEE) est comprise dans le périmètre d’étude (Carte 14 « BASSINS DE VIE »), ce qui en favorise la cohérence. Les bassins de vie constituent en effet des unités structurées et organisées, en termes d’emplois, de services, d’équipements, ... et sont donc primordiaux pour la prise en compte de la vie courante de la population (alimentation, santé, bureau de poste, crèche, sécurité, éducation, etc.).

L’organisation en bassins de vie a permis à l’Aubrac de relever des défis propres au territoire, sociaux (maintien des services de santé par exemple) ou économiques, et de favoriser la cohésion du territoire.

Le projet bénéficie également de bases solides par les formes multiples d’organisations en place à l’échelle de l’Aubrac : organisations agricoles, filières qualité, organisation en destination touristique, réseau culturel, réseau d’itinérances, coopérations entre communes et communautés de communes…

Au niveau professionnel par exemple, les acteurs du territoire travaillent ensemble sur divers thématiques et projets depuis longtemps déjà : maintien de la race bovine locale et des modes d’élevage extensifs, reconnaissance par un Signe Officiel de Qualité de plusieurs produits identitaires, dynamiques des filières agroalimentaires…

Ces initiatives se développent aujourd’hui dans d’autres secteurs d’activité. Les professionnels du tourisme ont, par exemple, engagé des efforts de structuration à l’échelle du périmètre d’étude avec notamment la création de l’association « Aubrac Tourisme » qui travaille à la structuration et à la mise en réseau dynamique des offices du tourisme et des syndicats d’initiative. Cette démarche témoigne d’une véritable volonté d’organisation professionnelle dans la perspective du développement d’un tourisme durable. Cette association peut par ailleurs reposer son activité sur l’existence de la Maison de l’Aubrac, au cœur du village même de l’Aubrac, vitrine du périmètre d’étude, conçue à échelle intercommunale et qui accueille plus de quatre-vingt-dix mille visiteurs par an (Carte 15 « SITES TOURISTIQUES »).

Le projet de PNR devra renforcer ces coopérations et les dynamiques autour des bassins de vie, tout en veillant à les équilibrer au sein du territoire.

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14 Pour l’Aubrac, les axes structurants sont en premier lieu les axes naturels, mais aussi des axes plus artificiels, comme les voies de communication.

Les éléments géophysiques structurant fortement le périmètre d’étude (plateau et gorges encaissées) ont déjà été décrits dans les paragraphes précédents.

Au Nord, à l’Ouest et au Sud, les voies de communication non pénétrantes, longent les cours d’eau principaux et entourent l’Aubrac.

A l’Est et au Sud-est, les transitions paysagères (par exemple vers la Margeride) sont plus difficilement perceptibles. Là, l’autoroute A75 joue un rôle important dans la structuration et le dynamisme économique du territoire, en facilitant les déplacements des populations locales, la pénétration des visiteurs sur l’Aubrac, mais aussi la création de pôles d’activités économiques.

Photographie 6 : Gorges du Bès © Renaud Dengreville

Lors de la consultation des acteurs locaux sur le projet de périmètre d’étude, organisée fin 2011, l’intégration de l’autoroute dans le périmètre a été qualifiée d’atout à certains égards (au niveau économique, comme porte d’entrée sur le territoire, en termes d’équilibre démographique, d’accueil de la population permanente). Cet axe routier devra toutefois faire l’objet d’un traitement particulier dans la future charte du PNR pour satisfaire pleinement l’exigence paysagère et le maintien des continuités écologiques (trames verte et bleu), enjeux prioritaires des Parcs naturels régionaux.

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4. UNE RICHESSE PATRIMONIALE EXCEPTIONNELLE 15 4.1 Un environnement préservé et une qualité paysagère

Le bloc septentrional que constitue le territoire de l’Aubrac subit de fortes influences climatiques continentales et montagnardes. Les hauteurs présentent un paysage de vastes estives, parcourues par un important maillage de murets de pierres et sur lesquelles des tourbières sont largement alimentées par des précipitations abondantes. Des hêtraies et des plantations de conifères ponctuent le paysage. Au sud, des cours d’eau torrentueux et forestiers, les boraldes, rejoignent la rive droite du Lot dans des vallées encaissées. A l’ouest, se retrouve une mosaïque de parcelles cultivées ou pâturées souvent bordées de frênes et de petits bosquets.

Photographie 7 : Clapas d’Aubrac © Renaud Dengreville

Diversité floristique :

Au niveau floristique, plus de 1 000 espèces ont été inventoriées sur l’Aubrac dont 8 sont inscrites au livre rouge, livre qui identifie, sur la base de critères objectifs et mondialement admis, les espèces particulièrement menacées d’un territoire.

- Les pâturages d’estives ou de « montagnes » Ces milieux pastoraux ont été formés par déforestation et maintenus ouverts par les animaux menés en estive depuis le Moyen Âge. D’abord les moutons puis les bovins ont empêché la forêt de se réinstaller, ont défini ce paysage si emblématique du haut Aubrac et favorisé la richesse et la diversité floristique grâce à un espace maintenu ouvert.

Les sols de montagne acides (très humifères, faits d’une accumulation de matière organique en surface où l’activité microbienne est réduite) et l’altitude garantissent de très bons pâturages. S’y développent des légumineuses et graminées (dont le Nard-raide qui forme un habitat d’intérêt communautaire), ainsi que, au fil des saisons, des plantes aussi variées que la Gentiane champêtre, le Thym serpolet, le Lotier corniculé, différentes variétés de Campanules, de Gaillets et d’Œillets et les Orchis sureau.

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La Cistre ou Fenouil des Alpes (sous protection régionale) doit être citée à part dans le cortège des plantes 16 présentes en été dans les « montagnes » : appartenant à la famille des ombellifères, elle dégage une odeur anisée quand on la froisse et participe par son arôme à la qualité du fromage de Laguiole.

Sur certaines estives, la présence de la Grande gentiane jaune, du Genêt purgatif et à balai, et de la Callune, est le signe d’un abandon partiel ou de pacages insuffisants.

- Les prairies de fauche Ces prairies naturelles sont généralement situées dans les bas-fonds aux sols humifères. Elles fournissent du foin pour le nourrissage hivernal des animaux. Au printemps y fleurissent jonquilles et narcisses, la Fritillaire pintade, la Tulipe sauvage. En été, fleurit le Vératre blanc, en automne, la Colchique.

Les fossés humides sont occupés par le Trolle d’Europe, le Caltha des marais, la Renouée bistorte, la Spirée ulmaire, l’Aconit napel parfois tue-loup et la Benoîte des ruisseaux.

Les landes, surtout présentes sur terrains granitiques, risquent l’envahissement quand elles ne sont plus productives. Les Genêts et la Callune s’installent ainsi que la Lycopode en massue (sous protection européenne). Sur terrains basaltiques, l’apparition du bouleau est le signe d’une colonisation par la forêt de pâturages très dégradés, surtout aux abords et dans les pentes.

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Photographie 8 : Haut plateau © Jean-Denis Auguy & Linaigrette engainée (1), Ligulaire de Sibérie (2) © Sabrina ZED

- Les zones tourbeuses du plateau de l’Aubrac Leurs intérêts écologiques (support d’habitats et d’espèces remarquables) et patrimoniaux (milieux naturels relictuels et fragiles) sont majeurs. On y recense des espèces végétales rares comme la Laîche des tourbières et la Laîche à long rhizome (sous protection nationale), l’Andromède, la Scheuchzérie des marais, la Pédiculaire des marais et la seule population pour Midi-Pyrénées de la Ligulaire de Sibérie (Protégée par la Convention de Berne notamment). La Rossolis intermédiaire, en revanche, n’a plus été revue depuis plusieurs décennies.

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Cette richesse floristique reste fragilisée par les évolutions climatiques et certaines pratiques (drainages, 17 fauches précoces, désenrochement) dont les répercussions sont également être perceptibles sur certaines populations animales (insectes notamment). L’amélioration de la prise en compte de ces richesses est un enjeu majeur pour le territoire.

Diversité faunistique :

Au niveau faunistique, l’Aubrac présente des sites migratoires importants pour plusieurs espèces d’oiseaux et également des sites de nidification remarquables. Ainsi, les gorges de la Truyère sont considérées comme le second site aveyronnais pour l’observation des oiseaux en raison de l’importante voie de migration, de la densité et de la diversité des rapaces nicheurs. Les landes, bocages et prairies des plateaux sont également des lieux de nidification.

- Sur les hauts plateaux La conduite d’un élevage extensif a permis de conserver une réelle biodiversité animale. Nombre d’oiseaux sont attirés par les hauts plateaux, faciles à explorer. Parmi eux, on peut notamment citer la présence de passereaux (Fauvette, Tarier des prés, Traquet motteux, Alouette lulu, Pipits farlouse et spioncelle), de rapaces protégés ou à haute valeur patrimoniale (Milan noir ou royal, Circaète jean le blanc, Faucon crécerelle, Aigle botté, Autour des palombes, Faucon pèlerin, Busards cendré et saint martin) et d’autres oiseaux à fort enjeu écologique (Engoulevent d’Europe par exemple).

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Photographie 9 : Circaète Jean-le-Blanc et son nid (1), Milan royal (2) © Renaud Dengreville

En période migratoire, il n’est pas rare d’observer également Cigognes noire et blanche ou encore Bécassine des marais, …

- En milieux forestiers La forêt, qui couvre plus de 40 % du territoire, abrite des cerfs élaphes qui ont été réintroduits dans les années 60. Leur population est estimée en Aveyron entre 300 et 350 animaux, dans l’Aubrac cantalien à environ 1 millier d’animaux. D’autres mammifères protégés, comme la Genette, la Grande noctule ou plus courants comme la Martre, le Putois, le Blaireau, l’Hermine, la Belette ou le Renard, fréquentent les massifs boisés de l’Aubrac. Ils « côtoient » des espèces patrimoniales telles que la Bondrée apivore, la Chouette de Tengmalm, le Hibou moyen duc mais aussi des insectes comme la Rosalie des Alpes.

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- Dans les gorges, les zones humides et les cours d’eau : Les zones humides abritent de nombreux insectes, batraciens, tritons et reptiles dont le Lézard vivipare, protégé par la convention de Berne ou l’Azuré des mouillères, papillon protégé au niveau national. Plusieurs espèces de libellules représentatives des espèces montagnardes ont également été identifiées sur les anciens lacs glaciaires. A noter par ailleurs la présence de la Vipère péliade (espèce protégée par la convention de Berne) en limite Sud de son aire de répartition, espèce souffrant de la détérioration des tourbières.

Le Cincle plongeur (espèce protégée), le Martin-pêcheur (espèce protégée) ou le Courlis cendré fréquentent également les abords des milieux aquatiques alors que bon nombre de chiroptères ou de rapaces nocturnes colonisent les milieux forestiers, les zones bocagères ou rocheuses entourant les Boraldes, les gorges de la Truyère ou du Lot : Hibou grand-duc, Murin à moustaches, Oreillard roux ou encore Murin de Natterer.

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Photographie 10 : Faune des zones humides - Grenouilles rousses (1), Courlis cendré (2) © Renaud Dengreville

Au niveau de la faune piscicole, les ruisseaux et les rivières de l’Aubrac « hébergent » la Truite fario, reine des eaux froides, courantes et oxygénées. L’Ecrevisse à pieds blancs, qui fréquente les mêmes habitats que la Truite fario, est très sensible aux pollutions et à la rectification des cours d’eau, ce qui a engendré sa quasi disparition de son aire de répartition. Cependant, elle est toujours présente en compagnie du Chabot, dans les affluents de la Truyère intégrés au réseau Natura 2000.

La Moule perlière, également protégée, a été inventoriée sur plusieurs cours d’eau de Lozère. Elle est fortement menacée. Quant à la loutre, elle est revenue « hanter les cours d’eau » de l’ensemble du massif.

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4.2 Une culture et un patrimoine historique riches 19

Le périmètre de projet possède un patrimoine architectural remarquable, aussi bien vernaculaire (buron, drailles…) que religieux (églises, monastères, croix), qui se caractérise par son intégration dans le paysage avec des murs de lave ou en granit et des toitures en lauzes. De nombreux sites ou monuments (24) sont d’ailleurs inscrits ou classés aux Monuments historiques (Carte 16 « SITES INSCRITS ET CLASSES »).

Au sein du territoire, deux tronçons de la Via Podensis (chemin de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle) sont inscrits au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO pour leur cadre naturel authentique (Carte 17 « PATRIMOINE HISTORIQUE »).

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Photographie 11 : Buron et son troupeau & Croix des trois évêques (1) © Jean-Denis Auguy

Dans ce territoire, espaces naturels et activités humaines sont intimement liés et structurés autour de la gestion des estives et du pastoralisme. L’Aubrac se caractérise par la richesse de son patrimoine agropastoral, avec des vestiges archéologiques ruraux médiévaux très rares en Europe (les traces de la Domerie d’Aubrac et les granges monastiques), des burons qui sont construits dès le 18ème siècle sur chaque « montagne de traite » pour le logement des gardiens des troupeaux et la fabrication du fromage, des granges étables, des « drailles » qui désignent les chemins de transhumance, et des moulins dans les boraldes.

La transhumance, tradition encore vivante, persiste dans les pratiques agricoles ; les fêtes autour de la transhumance, de renommée nationale, accueillent plusieurs milliers de visiteurs chaque année.

S’y ajoute un patrimoine immatériel préservé et reconnu, issu de pratiques agro-pastorales et du maintien de savoir-faire ; ainsi, les produits locaux et identitaires issus du terroir bénéficient d’une reconnaissance nationale, voire européenne : AOC/AOP « Laguiole », IGP « Génisse Fleur d’Aubrac », Label Rouge « Viande bovine fermière de race Aubrac », IGP en cours pour le couteau de Laguiole (couteau rustique ayant la forme d’un poignard, longtemps utilisé par les paysans d’Aubrac).

L’artisanat traditionnel se retrouve aussi dans le travail de la pierre et du bois.

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Photographie 12 : Transhumance (1), concours de race Aubrac (2) © Jean-Denis Auguy

La gastronomie de l’Aubrac (aligot, chou farci, fouace, etc.), fondée sur les produits du terroir (fromage, viande bovine, etc.), est reconnue nationalement, voire au-delà, et défendue par de grands noms de la gastronomie. Certains autres produits (Gentiane, Thé d’Aubrac) font l’objet de projets de développement économiques et de structuration de nouvelles filières.

Avant tout caractéristique des milieux montagnards, le patrimoine bâti et culturel de l’Aubrac a également été fortement influencé par la présence des très nombreux cours d’eau descendant ou entourant le plateau de l’Aubrac. Dans les villages riverains du Lot, comme dans les gorges profondes de la Truyère ou de ses affluents, il reste encore de nombreux vestiges matériels et immatériels (contes, légendes…) des activités économiques et usages passés liés à l’eau : tanneries, moulins, transport du bois par flottage, des vins et des fromages, châtaignes et noix, batellerie (Entraygues)… Ces activités ont été le support d’une économie locale un temps florissante mais qui, à l’exception de l’hydroélectricité (barrages exploités sur la Truyère et le Lot), a aujourd’hui disparu.

A l’exception du haut plateau abritant quelques vestiges médiévaux de grand intérêt (Domerie d’Aubrac…), c’est encore à la croisée des rivières que se sont développés les villages médiévaux les plus connus (St Geniez d’Olt, Entraygues, Espalion, …).

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Photographie 13 : Thé d’Aubrac - Calamintha grandiflora (1) © Sabrina Zed, Aligot au buron (2) © Renaud Dengreville

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5. DES ENTITES PAYSAGERES EN INTERACTION PERMANENTE 21

Le périmètre de projet se distingue par la diversité et la qualité de ses milieux naturels, et par l’interface entre plateaux, gorges et vallées.

Il regroupe six entités paysagères aux caractéristiques propres (Carte 9 « ENTITES PAYSAGERES ») :

le haut plateau ouvert ; le haut plateau boisé ; les gorges et la vallée de la Truyère ; les gorges et la vallée du Lot ; les Boraldes ; le Carladez-Barrez.

L’approche par entité paysagère permet d’identifier et de localiser les dominantes de chacune d’elles mais aussi leurs points communs et leurs transitions. De ces dominantes découlent des fonctionnalités économiques, résidentielles, touristiques, agricoles, ainsi que des enjeux spécifiques ou communs. Les interactions entre les entités paysagères ont été fortement soulignées lors de la consultation des acteurs locaux ; elles favorisent le rapprochement de ces petites régions au sein du futur PNR.

Chacune des entités fait l’objet d’une présentation synthétique ci-après (liste des communes et des communautés de communes concernées en Annexe 4).

5.1 Le haut plateau ouvert

(Extraits des Atlas des paysages de Languedoc-Roussillon et du Cantal, du projet de développement Pays du Haut Rouergue en Aveyron - Document final de mars 2003)

Le haut plateau ouvert, vaste plateau vallonné et doucement ondulé en larges plans successifs, constitue le « cœur » de l'Aubrac, offrant les paysages les plus emblématiques du territoire.

C'est essentiellement la forêt qui délimite le nord, l'est et le sud-est des vastes horizons ronds et souples du plateau ouvert de l'Aubrac, qui s’étend sur environ quarante kilomètres d'est en ouest. Au sud-ouest, les montagnes d'Aubrac, qui s'allongent en une chaîne de sommets arrondis, dont le Signal de Mailhebiau est le point culminant à 1 469 m d'altitude, marquent la limite du plateau, qui au-delà bascule et se transforme en boraldes, ces longues pentes qui dévalent vers la vallée du Lot. Le plateau de la Viadène, enclavé entre les fossés perpendiculaires du Lot et de la Truyère, constitue un palier inférieur par rapport à l’Aubrac, où le paysage devient bocager.

Les montagnes d'Aubrac accueillent sur leurs pentes une occupation du sol plus diversifiée, ajoutant aux pelouses pâturées des landes à Genêt et à Callune et des bois de hêtres. L’arbre reste néanmoins rare sur les estives de l’Aubrac (alignements destinés à se protéger du vent, ou, près des fermes, pour l’apport complémentaire de fourrage au bétail).

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Abondamment arrosées par plus de 1 500 mm de précipitations annuelles (dont une partie en neige), les pelouses d'altitude sont favorables à l'élevage. La reine en est la vache de race Aubrac, qui produit une viande de 22 haute qualité. Le plateau apparaît presque partout criblé de gros rochers qui ponctuent les milieux ouverts. De longs murs de pierres dessinent des lignes, en délimitant les centaines de montagnes d'estives, ainsi que de nombreux chemins, les « drailles », qui sillonnent également le plateau. Seuls quelques burons marquent le paysage et viennent rompre l’uniformité des plateaux herbagés. Bâtis en bloc de basalte, ce sont des constructions de pierre qui servaient d'abri et de lieu de fabrication du fromage pendant l'été.

Photographie 14 : Haut plateau de l’Aubrac © Jean-Denis Auguy

L'Aubrac est un des rares territoires à offrir des lacs d'origine naturelle, hérités de la période glaciaire : lacs de Saint-Andéol, de Born, de Souveyrols, des Salhiens. Si les pelouses elles-mêmes sont riches écologiquement, accueillant des espèces rares, elles sont plus intéressantes encore lorsqu'elles se transforment ponctuellement en tourbières ou sagnes à la faveur des inflexions de terrain.

Les rudes conditions de vie sur l'Aubrac limitent les implantations humaines, la densité étant proche de 8 habitants/km2. Quelques fermes parsèment l'espace et les villages restent rares.

Cette entité couvre les trois départements de l’Aveyron, du Cantal et de la Lozère, donc les trois régions.

Population Environ 11 160 habitants (en 2007), soit 8 habitants/km2. Élevage, tourisme et activités de loisirs (randonnée, pêche, escalade et kayak dans les Principaux usages gorges du Bès, VTT, ski alpin et nordique, raquettes, thermalisme à Chaudes-Aigues et Brion, etc.). Zones humides (tourbières, prairies humides, lacs, gorges du Bès) abritant une flore et une faune spécialisées (plantes carnivores, linaigrettes et certaines espèces reliques des dernières glaciations comme la Ligulaire de Sibérie, la Loutre d’Europe, le Lézard vivipare, le Courlis cendré, divers odonates, l’Écrevisse à pattes blanches, l’Azuré des Espaces naturels mouillères, etc.). remarquables Landes et pelouses montagnardes favorables à une flore et une faune adaptées (Lézard des souches, Vipère péliade, Pipit farlouse, Tarier des prés, etc.), hêtraies et autres forêts montagnardes (Chouette de Tengmalm, Cerf élaphe). 2 Réserves Biologiques Domaniales (436 ha), 1 ZSC (7 000 ha), 2 SIC (environ 1 400 ha), 4 ZNIEFF de type II (environ 80 850 ha), 51 ZNIEFF de type I (environ 9 530 ha). 5 sites inscrits et 8 Monuments classés. Patrimoine culturel 23 Monuments inscrits, burons, vestiges médiévaux, chemin de Saint-Jacques de remarquable Compostelle.

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5.2 Le haut plateau boisé 23

(Extrait de l’atlas des paysages de Languedoc-Roussillon)

Le haut plateau boisé constitue un territoire de transition entre le « cœur » de l’Aubrac et la Margeride. Les amples reliefs, outre les ouvertures paysagères qu'ils permettent, forment en contrebas des vallées bien marquées : le Rouanel, la Bedaule, la Rimeize, la Biourière. Cet « Aubrac boisé » dessine ainsi une couronne au nord et à l'est du plateau ouvert, variant de cinq à dix kilomètres de largeur.

Les massifs boisés importants couvrent le rebord est de l'Aubrac, comme le massif du Truc de l'Homme qui s'étend sur 2 000 hectares. Ailleurs, on retrouve l'imbrication étroite des bois et des prairies, qui est plutôt une caractéristique de la Margeride.

Photographie 15 : Haut plateau boisé de l’Aubrac © Jean-Denis Auguy

Les villages les plus importants occupent généralement un fond de vallée, calés sur le rebord, formant de beaux sites comme par exemple Anglars sur la Bedaule, tandis que les hameaux occupent parfois des sites plus dominants, sans jamais coiffer de sommets, trop exposés aux intempéries. Le bâti traditionnel est en granite à toits de lauzes en écailles.

Seul le département de la Lozère (région Languedoc-Roussillon) est concerné par cette entité paysagère.

Population Environ 12 070 habitants (en 2007), soit 24 habitants/km2. Agriculture et élevage, tourisme et activités de loisirs (randonnée, VTT, activités Principaux usages équestres, etc.). Zones humides (tourbières, prairies humides, lacs, étangs, cours d’eau) abritant une flore et une faune spécialisées (plantes carnivores, Loutre d’Europe, Moule perlière, Ecrevisse à pattes blanches, Chevalier guignette, odonates, Azuré des mouillères, etc.). Espaces naturels Landes et pelouses d’altitude (Lézard des souches), milieux rupestres, hêtraies et autres remarquables forêts montagnardes abritant des rapaces (Milan royal, Grand-Duc d’Europe, etc.), 2 SIC (775 ha), 5 ZNIEFF de type II (environ 28 750 ha), 8 ZNIEFF de type I (environ 1 515 ha). Patrimoine culturel 2 sites classés, 2 sites inscrits, 6 Monuments classés, 14 Monuments inscrits, burons, remarquable vestiges médiévaux, chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

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5.3 Les gorges et la vallée de la Truyère 24

(Extraits de l’atlas des paysages du Cantal et du projet de développement Pays du Haut Rouergue en Aveyron - Document final de mars 2003)

La partie cantalienne de la vallée de la Truyère correspond à la région du Caldaguès, un plateau à la topographie très mouvementée établi dans des roches cristallines (gneiss et schistes).

De nombreux ruisseaux (Remontalou, Levandès, ruisseaux de Maleval, de Nazat, etc.) ont entaillé la surface de ce plateau, multipliant les vallons et les gorges et donnant naissance à des paysages très compartimentés. C’est dans ces gorges très encaissées, aux versants raides et fortement boisés, que le minéral est le plus présent, sous forme de blocs surplombants dégagés par l’érosion. Les interfluves sont étroits et prennent le plus souvent l’aspect de plateaux en lanières très découpés, ponctués de collines et de petits vallons peu encaissés.

La basse vallée du Bès offre, au niveau de ses gorges, des paysages extrêmement spectaculaires. Sur les versants, colonisés par des boisements clairs de Hêtre et de Pin sylvestre et des landes ouvertes, de nombreux rochers surplombants rendent le minéral très présent. La partie supérieure des versants est occupée par le Genêt purgatif, associé à la Fougère.

En aval de la centrale hydroélectrique du Vergne, le Bès mêle ses eaux à celles de la retenue du lac du barrage de Granval qui prolonge la vallée du Bès et qui constitue un point fort sur le plan paysager et touristique. Dans ce secteur, jusqu’à la Truyère, les cultures de maïs et de céréales alternent avec les prairies, formant pendant la période de végétation un damier végétal propre aux régions de polyculture.

La Truyère entre dans le département de l’Aveyron au barrage de Sarrans, conduisant au Carladez. Dans la partie aveyronnaise, la Truyère traverse une région de « pays coupés » constituée de zones planes creusées de rivières. Chênaies et hêtraies recouvrent les flancs raides des plateaux portant des parcelles consacrées à l’élevage, délimitées par des haies.

Photographie 16 : Vallée de la Truyère © Jean-Denis Auguy

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25 La fermeture des paysages engendrée par le relief est renforcée par la forêt qui recouvre les pentes des vallons, souvent de la base des versants jusqu’au rebord des plateaux. La forêt tend de plus en plus à en coloniser les bordures, en gagnant sur les landes, en particulier là où la déprise agricole est la plus ancienne (secteur d’Espinasse).

Les plateaux sont le domaine des prairies et de quelques cultures de céréales, la déprise y est plutôt rare et l’espace agricole bien entretenu. Les paysages y sont ouverts, un réseau bocager peu dense tend à le compartimenter localement. La rupture de pente entre les versants abrupts et la surface plane du plateau est souvent brutale, soulignée par une végétation qui se démarque très nettement à ce niveau. Des alignements d’arbres sont à signaler à proximité des villages et en limite de parcelles.

Dans les espaces semi ouverts de collines et de petits vallons, le relief, moins tourmenté, ainsi que la meilleure qualité agronomique des sols, favorisent le maintien de l’agriculture. Les paysages, dégagés, présentent une grande diversité d’unités : prairies, cultures, bois, hameaux, etc.

L’habitat est groupé. Les hameaux et les bourgs se répartissent presque systématiquement en position dominante : rebord de plateau, tête de vallon, revers de colline, etc. et recherchent une exposition sud ou sud-est. Ils sont de ce fait très visibles dans les paysages. Seule Chaudes-Aigues s’est implantée en fond de vallée, en bordure du Remontalou, ce qui s’explique par la présence d’eaux chaudes naturelles. Le granite est le principal matériau de construction des murs, associé au schiste pour la toiture (lauzes).

Cette entité couvre les deux départements de l’Aveyron et du Cantal.

Population Environ 9 110 habitants (en 2007), soit 13 habitants/km2 Agriculture (maïs et autres céréales), élevage, production hydroélectrique, tourisme et activités de loisirs (randonnées, baignade, pêche, VTT, escalade, kayak, canyoning, via Principaux usages ferrata, via corda - dans les gorges du Bès et de la Truyère -, baignade - lacs -, thermalisme à Chaudes-Aigues, etc.). Milieux aquatiques, vallées encaissées et boisées, flore diversifiée du fait des influences montagnardes et thermophiles selon les expositions, faune aquatique (Loutre d’Europe, poissons migrateurs comme l’Anguille, le Saumon atlantique et la Lamproie marine, Écrevisse à pattes blanches, etc.), colonie d’ardéidés en ripisylves, rapaces forestiers et rupestres (Circaète Jean-le-Blanc, Aigle botté, Milan royal, Faucon pèlerin, Grand-Duc Espaces naturels d’Europe), passereaux forestiers (Pic mar, Pouillot siffleur). remarquables Landes et milieux ouverts favorables à des espèces agropastorales (Alouette lulu, Engoulevent d’Europe, pies-grièches), voie importante de migration pour l’avifaune (rapaces, cigognes, pigeons et passereaux), gîtes à chauves-souris. 2 ZPS (38 020 ha), 1 SIC (5 km linéaire), 3 ZNIEFF de type II (environ 17 530 ha), 13 ZNIEFF de type I (environ 14 680 ha), 1 ZICO (environ 21 540 ha), 1 Réserve Naturelle Régionale. Patrimoine culturel 3 sites inscrits, 4 Monuments classés, 24 Monuments inscrits. remarquable

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5.4 Les gorges et la vallée du Lot 26

(Extrait de l’atlas des paysages de Languedoc-Roussillon)

Descendu du mont Lozère, le Lot traverse entièrement le périmètre d’étude d’est en ouest. Suivant la nature des terrains, sa vallée s’encaisse dans des défilés rocheux, entre Estaing et Entraygues par exemple, pour s’ouvrir ailleurs en bassins fertiles, autour de Saint Geniez d’Olt ou d’Espalion. Le Lot reçoit l’apport des eaux de la Truyère, son principal affluent, à Entraygues, et du Dourdou. Ces terres, plus hospitalières que le haut plateau de l’Aubrac, fournissent des céréales et du foin, des fruits et de l’huile de noix. Malgré le recul du vignoble, consécutif à la crise du phylloxéra, elles produisent des vins aveyronnais d’appellation.

Le Lot a de tout temps joué un rôle majeur pour le développement économique : agent de fabrication indispensable aux tanneries d’Espalion comme aux filatures de Saint-Geniez d’Olt, force motrice des moulins égrenés sur ses rives ou celles de ses affluents, transport du bois par flottage, des vins et fromages, châtaignes et noix, batellerie (Entraygues) qui faisait vivre toute une population de mariniers et de charpentiers de bateaux.

Ville de contact entre des régions complémentaires, Saint Geniez d’Olt fut appelé à jouer un rôle économique important : moulins et tanneries, clouteries, fabrication et commerce des draps, en ont fait au XVIIIe siècle la troisième ville du Rouergue, derrière et Villefranche. Espalion a longtemps disputé à Saint-Geniez d’Olt la place de capitale du Pays d’Olt et même de la « Montagne » aveyronnaise, favorisée par une position stratégique à la croisée des axes qui traversent le Pays du Haut Rouergue en Aveyron.

Cette entité couvre les deux départements de l’Aveyron et de la Lozère.

Population Environ 19 830 habitants (en 2007), soit 27 habitants/km2. Agriculture et élevage, viticulture, tourisme et activités de loisirs (randonnée, canoë- Principaux usages kayak, pêche, VTT, activités équestres, etc.). Milieux aquatiques, vallées encaissées et boisées, faune aquatique (Loutre d’Europe, poissons migrateurs comme le Saumon atlantique et la Lamproie marine, Anguille, Toxostome, Chabot, Écrevisse à pattes blanches). Espaces naturels Landes et pelouses sèches favorables à une flore et une faune thermophiles (Lézard remarquables ocellé, Muflier à grandes fleurs, Bolet, etc.), rapaces forestiers et rupestres (Aigle botté, Circaète Jean-le-Blanc, Faucon pèlerin, Grand-Duc d’Europe). 1 ZSC (5 585 ha), 1 ZPS (environ 2 760 ha), 1 ZNIEFF de type II (environ 6 900 ha), 11 ZNIEFF de type I (environ 11 020 ha). Patrimoine culturel 8 sites inscrits, 1 site classé, 19 Monuments classés, 26 Monuments inscrits, chemin de remarquable Saint-Jacques de Compostelle.

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5.5 Les boraldes de l’Aubrac 27

(Extrait de l’atlas paysages de Languedoc-Roussillon)

Les boraldes désignent les longues croupes qui descendent des sommets de l'Aubrac vers la vallée du Lot. Elles s'allongent sur des kilomètres de l'amont à l'aval et s'étendent plus largement encore en Aveyron. Sur l'ensemble Aveyron-Lozère, les boraldes dominent la vallée du Lot en dessinant des reliefs de pentes vigoureuses qui s'allongent sur des kilomètres pour dévaler 900 m de dénivelé entre les plus hauts sommets des montagnes d'Aubrac (le Mailhebiau à 1 469 m) et les fond de la vallée du Lot et de la Colagne à 500-600 m d'altitude. Les pentes dessinent des croupes au dos rond, séparées par des entailles « en V » profondes creusées par les rivières multiples qui alimentent le Lot : le Caldeyrac, le Doulou, la Barthe, le Doulounet, la Felgeyre, le Rioulong, le Martinez, la Biourière.

Photographie 17 : Les boraldes © Renaud Dengreville

La forme des vallées trahit la présence du schiste, l'érosion ayant décapé les basaltes hérités des coulées volcaniques. Ces vallées et plus globalement les boraldes ne sont pas sans rappeler, à une échelle moindre, les paysages des pentes cévenoles ; le Châtaignier est d'ailleurs présent, renforçant cette impression. A l'aval, les dépôts sédimentaires gréseux et surtout calcaires se maintiennent à la faveur de replats, annonçant les paysages de la vallée du Lot et des avant-causses.

Les vallées, trop raides pour être habitables, restent essentiellement boisées, tandis que les replats des croupes et leurs flancs moins raides accueillent les espaces ouverts et cultivés. Les « puechs » plus exposés qui dominent les croupes restent également boisés, portant un manteau forestier aux reliefs mouvementés. L'occupation du sol souligne ainsi les logiques topographiques des boraldes. Mais la présence d'un bocage dans les espaces cultivés adoucit les transitions et enrichit le paysage : murets, haies, arbres isolés, etc.

Le fort dénivelé est propice à un gradient de végétation bien affirmé. Les hauts de pentes portent des forêts de hêtres et de résineux (épicéas, sapins), tandis qu'à l'aval les chênes et les châtaigniers dominent, laissant même la place à une influence méridionale qui se lit par la présence des fruitiers et des noyers.

Les villages s'implantent pour la quasi-totalité sur les croupes, à l'aval moins élevé en altitude et plus proche de la vallée du Lot ou de la Colagne, souvent à la faveur d'une exposition sud bien marquée formée par le nez aval de la croupe : Montagut, Nogardel, Saint-Pierre-de-Nogaret, Trélans, le Besset, Saint-Germain-du-Teil, , les Salces, Fabrèges. Ils composent ainsi des sites bâtis lisibles et de qualité, traits remarquables des boraldes.

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Cette entité couvre les deux départements de l’Aveyron et de la Lozère. 28

Population Environ 13 860 habitants (en 2007), soit 21 habitants/km2 Agriculture et élevage, tourisme et activités de loisirs (randonnée, activités équestres, Principaux usages VTT, etc.) Vallées encaissées et boisées, hêtraies et résineux, milieux et oiseaux rupestres (Faucon pèlerin, Grand-Duc d’Europe), rapaces et passereaux forestiers (Aigle botté, Pouillot Espaces naturels siffleur, Pic mar), zones humides et cours d’eau favorables à la faune aquatique et semi- remarquables aquatique (Loutre d’Europe, Écrevisse à pattes blanches, Chabot, etc.), flore rare et/ou protégée affiliée aux prairies montagnardes ou humides, ainsi qu’aux sources 2 ZNIEFF de type II (environ 8 200 ha), 8 ZNIEFF de type I (environ 2 900 ha) Patrimoine culturel 5 Monuments classés, 5 Monuments inscrits, burons, vestiges médiévaux, chemin de remarquable Saint-Jacques de Compostelle

5.6 Le Carladez-Barrez

(Extraits de la Thèse de Jean-Luc Boudartchouk, 1998. Carladez de l’Antiquité au XIIIe siècle : Terroirs, hommes et pouvoirs)

Le Carladez (ou Carladès) ne désigne plus aujourd’hui qu’une infime portion du prestigieux fief historique qui couvrait pratiquement toute la Châtaigneraie, jusqu’à Murat et sur la Planèze. Entre Rouergue et Auvergne, partagé entre deux départements et deux régions administratives, le Carladez offre une succession de plateaux cousinant avec la Châtaigneraie (dont il est séparé par le Goul), au climat rude et à vocation herbagère (production laitière). Les vallées sont tournées vers le Midi. L’habitat se caractérise par une toiture pentue, couverte de lauzes brunes ou de schistes, ajourée de lucarnes, avec une haute cheminée. Parfois, l’entrée est surmontée d’une tour- pigeonnier ou d’un clocheton pour les granges. Au sud, le Barrez, nom du Carladez aveyronnais, est séparé de la Viadène par les gorges de la Truyère et présente un paysage vallonné, parsemé de cuvettes tourbeuses et de blocs erratiques.

Photographie 18 : Château et église en Carladez © Daniel Tarisse

D'un point de vue topographique, le Barrez aveyronnais est un vaste plateau qui s'inscrit entre la vallée du Goul et celle de la Truyère. Dans sa partie septentrionale, plateaux et tables basaltiques sont fréquents ; ils couronnent un important horizon de brèche volcanique laissant apparaître par endroits des lambeaux de dépôts sédimentaires tertiaires correspondant à la formation d'Aurillac. L'altitude décroît en direction du sud pour passer sous le cap des 600 m.

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29 L'exposition favorable de ce terroir a induit la mise en place d'une végétation d’influence « méridionale » (chênaie et formations arbustives), même si le climat reste sous l’influence du Cantal proche. Plus au sud, le socle schisteux apparaît et l'altitude baisse sensiblement. On observe alors un relief de « cams » (interfluves allongés) séparés de vallées profondes à profil « en V ». Le caractère méridional de la végétation s'affirme (étage collinéen et atlantique) bien que le paysage reste localement sauvage, avec un couvert forestier important sur les coteaux. L'altitude décroît jusqu'à 200 m en fond de vallée de la Truyère mais reste élevée sur les interfluves.

Photographie 19 : Buron du Carladez © Emilien Soulenq

Le pays de Barrez constitue un ensemble hétérogène composé de différents terroirs. Ceux-ci comprennent globalement plusieurs plateaux volcaniques se développant de part et d’autre de nombreuses vallées encaissées (vallées de la Bromme, du Siniq, d’Embernat, du Battut, etc.). Les dénivelés sont importants par endroits (plusieurs centaines de mètres). Fertiles et vallonnés, les plateaux sont généralement dépourvus de couvert forestier au profit d’espaces agricoles. Les versants pentus et parfois abrupts sont des coteaux généralement schisteux (avec aussi la présence possible de granites), formant des éperons rocheux par endroits ou recouverts de forêts dans la majorité des cas. La commune de présente un des reliefs les plus tourmentés où s’exprime particulièrement le ravinement du substrat schisteux par une série de petits cours d’eau déterminant autant de gorges étroites et abruptes. Sur , un secteur est occupé par des coteaux calcaires boisés.

Cette entité ne concerne que le département de l’Aveyron.

Population Environ 3 570 habitants (en 2007), soit 16 habitants/km2. Agriculture et élevage, tourisme et activités de loisirs (randonnée, pêche, baignade Principaux usages (lacs), VTT, activités équestres, etc.). Prairies humides et tourbeuses et ripisylves abritant une flore et une faune spécifiques (Saule à cinq étamines, Gentiane pneumonanthe, Aconit napel, Trolle d’Europe, Géranium brun, Lunaire vivace, etc.), vallées encaissées et boisées, rapaces forestiers et rupestres en chasse ou nidification (Circaète Jean-le-Blanc, Aigle botté, Milan royal, Espaces naturels Faucon pèlerin, Grand-Duc d’Europe). remarquables Landes et milieux ouverts favorables à des espèces agropastorales (Alouette lulu, Engoulevent d’Europe, pies-grièches, Pipit farlouse, Tarier des prés, Torcol fourmilier, etc.), ruisseaux accueillant une faune aquatique patrimoniale (Écrevisse à pattes blanches, Loutre d’Europe), terrain de chasse de plusieurs espèces de chauves-souris 1 ZSC (168 ha), 8 ZNIEFF de type I (1 275 ha). Patrimoine culturel 1 site inscrit, 5 Monuments classés, 8 Monuments inscrits. remarquable

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30 6. LES FRAGILITES ET LES MENACES IDENTIFIEES

Les études et la rencontre des acteurs du territoire ont mis en évidence des fragilités reconnues et/ou à surveiller (qualité de l’eau, conservation des zones humides, impact de la fréquentation et des activités touristiques, état du patrimoine bâti…), ainsi que des menaces recensées (abus des pratiques motorisées dans les espaces naturels et pastoraux, conflits d’usage, sur fréquentation ponctuelle et localisée, risque de perte d’identité, etc.).

La consultation des acteurs locaux organisée en décembre 2011 a permis de compléter et d'actualiser cet état des lieux et de synthétiser une expression partagée des menaces pesant sur l'Aubrac.

Ces menaces apparaissent étroitement liées, certaines sont spécifiques à l'Aubrac, d'autres plus communes aux secteurs ruraux (ex : enjeu démographique pour des communes très enclavées à faible densité par exemple).

Menaces environnementales. -Banalisation des milieux caractéristiques de l’Aubrac (urbanisation, dérochement, ...). -Fermeture ou dégradation de milieux naturels (zones intermédiaires, abandon de prairies, abandon d’espaces boisés, etc.). -Exploitation de ressources naturelles (cueillette non contrôlée de la Gentiane, du Thé d’Aubrac, etc.). -Assèchement des tourbières et diminution des zones humides. -Difficulté à gérer et à protéger la ressource en eau de manière concertée. -Conflits d’usage sur l’espace (agriculture et tourisme, agriculture et résidentiel, pratiques des activités de loisirs).

Menaces socio-économiques. -Désertification et vieillissement de la population, perte du lien intergénérationnel. -Perte des services publics, des réseaux de santé et des commerces. -Diminution du nombre d’agriculteurs et remise en question du recours aux systèmes extensifs d’élevage. -Manque d’attractivité du territoire, difficultés reconnues à accueillir de nouveaux actifs et à gérer les compétences et les emplois malgré des secteurs économiques créateurs d’emplois (coutellerie et agroalimentaire).

Menaces patrimoniales. -Disparition ou rénovation non adaptée des burons. -Dégradation ou rénovation non adaptée du patrimoine bâti et du patrimoine vernaculaire, etc.. -Mauvaise insertion paysagère des bâtiments d’élevage. -Traitement de l’interface entre bâti ancien et nouveau bâti.

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31 Menaces climatiques. -Tendances à la raréfaction des ressources en eau (constatées sur les rivières et sur certaines estives). -Obligation d’adapter l’offre d’activités hivernales touristiques et d’accompagner l’évolution des stations de ski. -Risques non appréciés d’évolution des milieux naturels et de leurs usages.

Menaces sur le patrimoine immatériel de l’Aubrac. -Risque de banalisation ou appropriation de l’image de l’Aubrac. -Disparition de savoir-faire locaux (bâtiment, artisanat, etc.). -Création d’activités en opposition avec le patrimoine de l’Aubrac et son image qualitative.

7. LES ENJEUX DU PERIMETRE DE PROJET

Les enjeux du périmètre d’étude issus de l’étude de faisabilité ont été de nouveau affirmés puis complétés lors de la consultation.

Préservation et mise en valeur des milieux naturels et de la biodiversité : connaissance, mesures de gestion et de protection, aménagements pédagogiques, diffusion des connaissances, accueil et sensibilisation du public.

Préservation et gestion de la ressource en eau et des zones humides.

Maintien des paysages et de la qualité des espaces : équilibre espaces ouverts/fermés notamment, gestion de la fréquentation et des circulations, etc.

Protection du patrimoine architectural et bâti : valorisation du patrimoine agropastoral, protection de l’architecture des villages, intégration des nouveaux bâtiments.

Affirmation et développement de la culture du territoire : valorisation des pratiques artistiques, coordination des acteurs et des initiatives, programmation.

Maintien d’une agriculture dynamique en équilibre avec son environnement : accompagnement des mutations techniques et réglementaires, etc.

Maintien et développement du tissu économique respectueux de l’environnement et de l’identité de l’Aubrac : filières agro-alimentaires, artisanat, etc.

Encouragement du tourisme de découverte : appui aux filières agritouristiques, mise en réseau des acteurs.

Développement des énergies renouvelables et gestion de l'énergie.

Mise en place d'une véritable gouvernance locale.

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32 8. DES ACTEURS LOCAUX INVESTIS ET MOTIVES

Le projet de PNR se construit, s’affine depuis plus de dix années à partir de ce modèle de développement socio-économique, d’une vision commune du territoire, de son devenir et des enjeux de préservation et de développement durable.

La consultation, à travers la forte mobilisation au sein des ateliers, la qualité des échanges, la richesse des propositions, a confirmé l’intérêt des acteurs pour le classement de l’Aubrac en PNR, leur adhésion aux valeurs des PNR et la cohérence du périmètre proposé. Le projet est porté par les élus locaux des communes et des intercommunalités, par les filières agricoles, touristiques et artisanales, par les structures de gestion de l’environnement et de manière plus générale par la société civile.

Plusieurs facteurs de légitimité du projet de PNR sont ainsi soulignés : la qualité du territoire et le caractère remarquable de son patrimoine naturel, les valeurs intrinsèques du territoire, et la détermination constante des acteurs locaux.

Les acteurs de l’Aubrac ont exprimé leur volonté de se fédérer et de travailler sur le projet de PNR, souhaitant le voir aboutir dans des délais acceptables. Ils proposent concrètement de participer à la mise à jour du diagnostic, à des commissions thématiques et à des actions de préfiguration, information, éducation à l’environnement, actions pilotes dans des domaines novateurs…

Les travaux menés en phase de consultation ont permis de dégager des axes prioritaires de préfiguration du PNR.

Faciliter une large appropriation du projet de PNR : communication sur le projet à destination des habitants, des élus locaux et des socioprofessionnels, création de supports d'information, de supports pédagogiques et d'actions de communication. Il s'agit d'informer sur les missions du PNR, sur sa structuration, et de répondre à des craintes exprimées (échelon administratif supplémentaire, apparition de futures contraintes environnementales et pression réglementaire non adaptées au territoire, coordination avec les collectivités et les EPCI…).

Promouvoir l'identité remarquable de l'Aubrac : localement, actions pédagogiques en milieu scolaire, animations découverte du patrimoine, diffusion de supports pédagogiques grand public, etc. ; à l'extérieur, promotion touristique spécifique concertée.

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33 Organiser et animer la concertation et les échanges transversaux : mise en place de commissions thématiques (agriculture, tourisme, environnement, etc.), de commissions élargies (gestion de l'espace, etc.), de commissions des élus locaux et d'un conseil de développement.

Engager une réflexion de fond, avec l'ensemble des acteurs, sur des thématiques environnementales et patrimoniales : la gestion de la ressource en eau, la gestion de la forêt, le développement des énergies renouvelables.

Accompagner des projets pilotes pour le territoire et pour la labellisation en PNR : -développement de l'Aubrac Tourisme ; -assistance des porteurs de projets dans le domaine des énergies renouvelables (unité de méthanisation, etc.) ; -émergence et mise en œuvre de projets de sensibilisation et d'éducation à l'environnement ; -mise en place de filières, de circuits de commercialisation des produis de l'Aubrac.

Les acteurs de l’Aubrac, fiers de leurs racines et conscients des richesses et des fragilités de leur territoire, partagent une ambition conforme aux missions d’un PNR.

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34 9. CONCLUSION

Le territoire Aubrac, proposé au classement en tant que Parc naturel régional, se compose de cent sept communes à cheval sur les trois régions Auvergne, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

Le périmètre d’étude se caractérise par une cohérence physique et hydromorphologique marquée, par une identité culturelle forte et par la qualité du patrimoine naturel et paysager.

Les rivières, Truyère, Lot et Colagne constituent des limites géographiques ayant force d’évidence. La valorisation diversifiée de la ressource en eau et des milieux aquatiques de l’Aubrac (alimentation en eau potable, énergie renouvelable, thermalisme et activités de pleine nature) confirme la prégnance de la thématique de l’eau sur ce territoire.

Le périmètre d’étude est par ailleurs riche de son unité agricole à travers les pratiques d’élevage extensives, le maintien du pastoralisme, la valorisation locale en productions fromagères et bovines de qualité. L’agriculture donne aux paysages leurs caractères exceptionnels et contribue depuis plusieurs siècles au maintien des prairies naturelles, d’espaces ouverts et d’une biodiversité remarquable. Le patrimoine historique et bâti s’intègre intimement aux paysages (burons, drailles, granges et fermes…).

L’Aubrac présente une cohérence humaine et culturelle forte fondée sur une identité vécue, sur des pratiques de partenariat, de travail en commun et sur des projets collectifs. Il est donc apparu indispensable de maintenir les continuités territoriales et de s’appuyer sur les bassins de vie et leurs organisations.

L’Aubrac est par ailleurs un territoire rural de moyenne montagne qui doit faire face à des menaces démographiques, des menaces environnementales et patrimoniales ainsi qu’à des menaces de banalisation de ses espaces, de son bâti et de son image.

La détermination des acteurs locaux (élus, socioprofessionnels, habitants) pour le projet de Parc naturel régional s’est confortée ces dernières années, au fil des travaux et études. Elle a forgé une vision partagée du devenir de ce territoire d’exception articulée autour d’une démarche de préservation et de valorisation de ses patrimoines : le projet de Parc naturel régional de l’Aubrac.

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Annexes

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36 ANNEXE 1 - TABLE DES PHOTOGRAPHIES

Photographie 1 : Aubrac © Jean-Denis Auguy ...... 7 Photographie 2 : Lac des Moines (1), Vallée du Bes (2), Chassée des Géants (3) © Jean-Denis Auguy ...... 9 Photographie 3 : Vaches de l’Aubrac et transhumance © Jean-Denis Auguy ...... 10 Photographie 4 : Ruisseau © Jean-Denis Auguy (1) et tourbière © Renaud Dengreville (2) du haut plateau ...... 11 Photographie 5 : Jonction du Bès et de la Truyère (1), boralde (2) © Renaud Dengreville ...... 12 Photographie 6 : Gorges du Bès © Renaud Dengreville ...... 14 Photographie 7 : Clapas d’Aubrac © Renaud Dengreville ...... 15 Photographie 8 : Haut plateau © Jean-Denis Auguy & Linaigrette engainée (1), Ligulaire de Sibérie (2) © Sabrina ZED ...... 16 Photographie 9 : Circaète Jean-le-Blanc et son nid (1), Milan royal (2) © Renaud Dengreville ...... 17 Photographie 10 : Faune des zones humides - grenouilles rousses (1), Courlis cendré (2) © Renaud Dengreville ... 18 Photographie 11 : Buron et son troupeau & Croix des trois évêques (1) © Jean-Denis Auguy ...... 19 Photographie 12 : Transhumance (1), concours de race Aubrac (2) © Jean-Denis Auguy ...... 20 Photographie 13 : Thé d’Aubrac - Calamintha grandiflora (1) © Sabrina Zed, Aligot au buron (2) © Renaud Dengreville ...... 20 Photographie 14 : Haut plateau de l’Aubrac © Jean-Denis Auguy ...... 22 Photographie 15 : Haut plateau boisé de l’Aubrac © Jean-Denis Auguy ...... 23 Photographie 16 : Vallée de la Truyère © Jean-Denis Auguy ...... 24 Photographie 17 : Les boraldes © Renaud Dengreville ...... 27 Photographie 18 : Château et église en Carladez © Daniel Tarisse ...... 27 Photographie 19 : Buron du Carladez© Emilien Soulenq ...... 27

ANNEXE 2 - ATLAS CARTOGRAPHIQUE

Les cartes citées font l’objet d’un Atlas cartographique joint au présent document.

Carte 1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE Carte 2 : PERIMETRE D’ETUDE DU PROJET Carte 3 : RELIEF Carte 4 : ETABLISSEMENTS PUBLICS DE COOPERATION INTERCOMMUNALE Carte 5 : REPARTITION DE LA POPULATION Carte 6 : DENSITE DE POPULATION Carte 7 : BASSINS VERSANTS ET RESEAU HYDROGRAPHIQUE Carte 8 : APPELLATIONS D’ORIGINES ET INDICATIONS GEOGRAPHIQUES PROTEGEES Carte 9 : ENTITES PAYSAGERES Carte 10 : PRAIRIES HUMIDES Carte 11 : TOURBIERES Carte 12 : ESPACES NATURELS INVENTORIES Carte 13 : ESPACES NATURELS PROTEGES Carte 14 : BASSINS DE VIE Carte 15 : SITES TOURISTIQUES Carte 16 : SITES INSCRITS ET CLASSES Carte 17 : PATRIMOINE HISTORIQUE

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37 ANNEXE 3 - LISTE DES COMMUNES DU PERIMETRE DE PROJET

Densité de Communauté de Superficie Population (2007, en Commune population communes (km2) nombre d’habitants) (hab./km2) AVEYRON Aubrac-Laguiole CASSUEJOULS 1058 139 13,14 Aubrac-Laguiole CONDOM-D'AUBRAC 4685 321 6,85 Aubrac-Laguiole CURIERES 3618 256 7,08 Aubrac-Laguiole LAGUIOLE 6398 1261 19,71 Aubrac-Laguiole MONTPEYROUX 6181 566 9,16 Aubrac-Laguiole SAINT-CHELY-D'AUBRAC 7676 547 7,13 Aubrac-Laguiole SOULAGES-BONNEVAL 1585 275 17,35 Carladez 4466 718 16,08 Carladez LACROIX-BARREZ 2787 521 18,69 Carladez MUR-DE-BARREZ 2024 821 40,56 Carladez MUROLS 1392 106 7,61 Carladez TAUSSAC 3922 462 11,78 Carladez THERONDELS 3869 481 12,43 Viadène 1858 399 21,47 Viadène FLORENTIN-LA-CAPELLE 3610 330 9,14 Viadène 2445 244 9,98 Viadène MONTEZIC 1900 250 13,16 Viadène SAINT-AMANS-DES-COTS 4150 773 18,63 Viadène SAINT-SYMPHORIEN-DE-THENIERES 3183 235 7,38 Argence 1501 80 5,33 Argence CANTOIN 4420 318 7,19 Argence GRAISSAC 2317 216 9,32 Argence LACALM 2681 205 7,65 Argence SAINTE-GENEVIEVE-SUR-ARGENCE 4315 1015 23,52 Argence LA TERRISSE 2791 167 5,98 Argence VITRAC-EN-VIADENE 1677 117 6,98 Entraygues sur Truyère 2512 172 6,85 Entraygues sur Truyère ENTRAYGUES-SUR-TRUYERE 3087 1182 38,29 Entraygues sur Truyère 2168 242 11,16 Entraygues sur Truyère 3284 440 13,40 Entraygues sur Truyère SAINT-HIPPOLYTE 3613 458 12,68 Pays d'Olt et d'Aubrac AURELLE-VERLAC 5400 177 3,28 Pays d'Olt et d'Aubrac PIERREFICHE 1749 263 15,04 Pays d'Olt et d'Aubrac 2311 153 6,62 Pays d'Olt et d'Aubrac PRADES-D'AUBRAC 4630 417 9,01 Pays d'Olt et d'Aubrac SAINTE-EULALIE-D'OLT 1715 333 19,42 Pays d'Olt et d'Aubrac SAINT-GENIEZ-D'OLT 3560 2019 56,71 Estaing 3078 532 17,28 Estaing ESTAING 1693 610 36,03

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Estaing 3690 565 15,31 38 Estaing SEBRAZAC 2555 517 20,23 BESSUEJOULS 1115 227 20,36 CASTELNAU-DE-MANDAILLES 3661 548 14,97 2180 285 13,07 ESPALION 3740 4549 121,63 3116 314 10,08 SAINT-COME-D'OLT 3006 1399 46,54 CANTAL Caldaguès Aubrac ANTERRIEUX 1666 130 7,80 Caldaguès Aubrac CHAUDES-AIGUES 5507 970 17,61 Caldaguès Aubrac DEUX-VERGES 1097 59 5,38 Caldaguès Aubrac ESPINASSE 1703 76 4,46 Caldaguès Aubrac FRIDEFONT 1646 123 7,47 Caldaguès Aubrac JABRUN 3411 157 4,60 Caldaguès Aubrac MAURINES 1487 99 6,66 Caldaguès Aubrac SAINT-REMY-DE-CHAUDES-AIGUES 1533 121 7,89 Caldaguès Aubrac SAINT-URCIZE 5551 501 9,03 Pays de Pierrefort LIEUTADES 4087 216 5,29 SAINT-MARTIAL 1458 80 5,49 LA TRINITAT 1792 43 2,40 LOZERE Apcher-Margeride- BLAVIGNAC 1409 212 15,05 Aubrac Apcher-Margeride- RIMEIZE 3272 601 18,37 Aubrac Apcher-Margeride- SAINT-CHELY-D'APCHER 2847 4468 156,94 Aubrac Aubrac-Lot-Causse BANASSAC 1767 861 48,73 Aubrac-Lot-Causse CANILHAC 720 136 18,89 Aubrac-Lot-Causse LA CANOURGUE 10505 2116 20,14 Aubrac-Lot-Causse LES HERMAUX 1783 117 6,56 Aubrac-Lot-Causse SAINT-GERMAIN-DU-TEIL 2244 835 37,21 Aubrac-Lot-Causse SAINT-PIERRE-DE-NOGARET 1602 150 9,36 Aubrac-Lot-Causse SAINT-SATURNIN 911 64 7,03 Aubrac-Lot-Causse LES SALCES 4679 92 1,97 Aubrac-Lot-Causse TRELANS 2326 102 4,39 Aubrac Lozèrien GRANDVALS 1248 82 6,57 Aubrac Lozèrien MALBOUZON 1481 157 10,60 Aubrac Lozèrien MARCHASTEL 3454 87 2,52 Aubrac Lozèrien NASBINALS 6349 510 8,03 Aubrac Lozèrien PRINSUEJOLS 4316 160 3,71 Aubrac Lozèrien RECOULES-D'AUBRAC 2640 249 9,43 Terre de Peyre AUMONT-AUBRAC 2709 1099 40,57 Terre de Peyre LA CHAZE-DE-PEYRE 1929 246 12,75 Terre de Peyre FAU-DE-PEYRE 2624 171 6,52 Terre de Peyre JAVOLS 3114 332 10,66 Terre de Peyre SAINTE-COLOMBE-DE-PEYRE 2138 223 10,43

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Terre de Peyre SAINT-SAUVEUR-DE-PEYRE 2798 263 9,40 39 Hautes Terres ALBARET-LE-COMTAL 2924 208 7,11 Hautes Terres ARZENC-D'APCHER 791 48 6,07 Hautes Terres BRION 2246 94 4,19 Hautes Terres CHAUCHAILLES 1765 96 5,44 Hautes Terres LA FAGE-MONTIVERNOUX 3833 173 4,51 Hautes Terres FOURNELS 1537 347 22,58 Hautes Terres NOALHAC 1334 101 7,57 Hautes Terres SAINT-JUERY 165 69 41,82 Hautes Terres SAINT-LAURENT-DE-VEYRES 880 42 4,77 Hautes Terres TERMES 1776 210 11,82 Terres d'Apcher ALBARET-SAINTE-MARIE 1556 537 34,51 Terres d'Apcher LES MONTS-VERTS 2883 344 11,93 Terres d'Apcher LES BESSONS 2353 447 19,00 Terres d'Apcher CHAULHAC 970 66 6,80 Terres d'Apcher LA FAGE-SAINT-JULIEN 1751 269 15,36 Terres d'Apcher PRUNIERES 1297 249 19,20 Terres d'Apcher SAINT-PIERRE-LE-VIEUX 1516 273 18,01 Gévaudan ANTRENAS 1741 314 18,04 Gévaudan LE BUISSON 2481 207 8,34 Gévaudan CHIRAC 3382 1106 32,70 Gévaudan MARVEJOLS 1261 5071 402,14 Gévaudan LE MONASTIER-PIN-MORIES 1940 858 44,23 Gévaudan SAINT-LAURENT-DE-MURET 4565 170 3,72 Gévaudan SAINT-LEGER-DE-PEYRE 2657 176 6,62

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ANNEXE 4 - LISTE DES COMMUNES PAR ENTITE PAYSAGERE 40 Haut plateau ouvert

Aveyron Cantal Lozère Communautés de Communautés Communautés de Communes Communes Communes communes de communes communes Cassuejouls Anterrieux Brion Condom d’Aubrac Chaudes-Aigues Chauchailles Curières Deux-Verges La Fage-Montivernoux CC Aubrac- CC Caldaguès CC des Hautes Laguiole Jabrun Fournels Laguiole Aubrac Terres Montpeyroux Saint-Rémy-de- Noalhac Saint-Chély-d’Aubrac Chaudes-Aigues Saint-Juery Soulages-Bonneval Saint-Urcize Saint-Laurent-de-Veyrès Alpuech Grandvals Cantoin Malbouzon Graissac CC du Pays de Marchastel CC de l’Aubrac Lacalm CC de l’Argence Lieutades Pierrefort Nasbinals Lozérien Ste-Geneviève/Argence Prinsuéjols La Terrisse Recoules-d'Aubrac Vitrac-en-Viadène Les Hermaux Aurelle-Verlac CC des Pays d’Olt CC Aubrac-Lot- La Trinitat / Les Salces Prades d’Aubrac et d’Aubrac Causse Trélans Huparlac CC de la Viadène Saint-Laurent-de-Muret CC du Gévaudan 17 4 8 2 17 4

Haut plateau boisé

Lozère Communes Communautés de communes La Chaze-de-Peyre Fau-de-Peyre Aumont-Aubrac CC Terre de Peyre Sainte-Colombe-de-Peyre Saint-Sauveur-de-Peyre Javols Les Bessons La Fage-Saint-Julien Albaret-Saint-Marie Les-Monts-Verts CC des Terres d’Apcher Prunières Saint-Pierre-le-Vieux Chaulhac Antrenas Le Buisson CC du Gévaudan Chirac Saint-Léger-de-Peyre Albaret-le-Comtal Arzenc-d’Apcher CC des Hautes Terres Termes Blavignac Rimeize CC Apcher-Margeride-Aubrac Saint-Chély-d’Apcher 23 5

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41 Gorges et vallées de la Truyère

Aveyron Cantal Communautés de Communautés de Communes Communes communes communes Anterrieux Chaudes-Aigues Brommat Deux-Verges Lacroix-Barrez CC de Carladez Espinasse CC Caldaguès Aubrac Taussac Fridefont Therondels Jabrun Maurines Cantoin Graissac CC du Pays de CC de l’Argence Lieutades Sainte-Geneviève-sur- Pierrefort Argence Campouriez Montézic Saint-Amans-des-Cots CC de la Viadène Saint-Martial / Saint-Symphorien-de- Thenières Entraygues-sur-Truyère CC Entraygues-sur- Le Fel Truyère Saint-Hippolyte 14 4 9 2

Gorges et vallée du Lot

Aveyron Lozère Communautés de Communautés de Communes Communes communes communes Banassac Pradesd’Aubrac Canilhac Pomayrols CC Pays d’Olt et La Canourgue Saint-Geniezd’Olt CC Aubrac-Lot-Causse d’Aubrac Saint-Germain-du-Teil Sainte-Eulalie-d’Olt Saint-Pierre-de-Nogaret Pierrefiche Saint-Saturnin Florentin-la-Capelle CC de la Viadène Monastier-Pin-Mories CC du Gévaudan Entraygues-sur-Truyère Le Fel CC d’Entraygues-sur-

Espeyrac Truyère Golinhac Estaing Le Nayrac CC d’Estaing Coubisou Sebrazac Bessuejouls Castelnau-de-Mandailles Espalion / Lassouts Saint-Come-d’Olt 19 4 7 2

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42 Boraldes de l’Aubrac

Aveyron Lozère Communautés de Communautés de Communes Communes communes communes Le-Monastier-Pin- Aurelle-Verlac CC Pays d’Olt et Mories CC du Gévaudan Prades d’Aubrac d’Aubrac Marvejols La Canourgue Les Hermaux Condom d’Aubrac Saint-Germain-du-Teil Curières CC Aubrac-Laguiole Saint-Pierre-de- CC Aubrac-Lot-Causse Montpeyroux Nogaret Saint-Chély-d’Aubrac Les Salces Trelans Castelnau-de- Mandailles / Le Cayrol Saint-Come d’Olt 9 2 8 2

Carladez-Barrez

Aveyron Communautés de Communes communes Saint-Hippolyte CC d’Enraygues sur Truyère Brommat Lacroix-Barrez Mur-de-Barrez CC de Carladez Murols Taussac Therondels 7 2