Portraits Et Souvenirs

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Portraits Et Souvenirs PORTRAITS ET SOUVENIRS LOUIS PAUWELS A GASTON PALEWSKI Le mercredi 8 octobre, notre ami Louis Pauwels était reçu à l'Académie des beaux-arts par Pierre Dehaye, devant une assistance où était réuni ce que la politique, les lettres, les sciences, les arts ont de personnalités les plus illustres, notamment Mme lacques Chirac, Mme Geor• ges Pompidou, MM. René Monory, François Léotard, Philippe de Villiers et nos amis Guil• laume Gillet, Gérald Van der Kemp, Maurice Druon, Jean Leclant, Paul-Louis Weiller, Michel Droit, Félicien Marceau, Jean Dutourd, Maurice Rheims, Jean d'Ornano, Maurice Schumann, Léopold Sédar Senghor, Thierry Maulnier, Henri Troyat, Alain Decaux, Alain Chevalier, Jean- Edern Hallier... En présence de Mme Gaston Palewski, Louis Pauwels a tracé un portrait de son mari qui a soulevé, de la part d'un public extrêmement nombreux, de très longs applaudissements. Je suis heureux de reproduire l'éloge de celui qui fut tour à tour notre directeur et notre président d'honneur. JEAN JAUDEL C'est une félicité d'avoir à évoquer un vaste et pétillant esprit, une longue action, une existence ornée et heureuse. A GASTON PALEWSKI 361 Baigné par son père dans la vague du progrès technique qui avait soulevé la génération des enfants de Jules Verne et qui enivra le début du siècle, introduit par sa mère au sens des responsabilités publiques et à l'amour des arts, le jeune Gaston Palewski fut étudiant à l'Ecole libre des sciences politiques en même temps qu'à l'Ecole du Louvre. Licencié ès lettres, il ter• mina ses études après la Grande Guerre, à Oxford. Il y a certains esprits, disait Giraudoux, qui sont comme les oiseaux, ils ont à l'intérieur une poche d'air qui les aide à voler. L'éducation anglaise fut pour lui l'occasion de développer cette poche d'air. L'enseignement supérieur français prépare des élites enclines à témoigner pesamment de leur savoir et de la gravité de leur mission. Les vieilles universités anglo-saxonnes apprennent à dissimuler les connaissances que l'on y engrange et à tenir les marques de l'effort pour une incongruité. Il ne suffit pas d'y travailler, encore faut-il que rien n'en paraisse, et dissi• muler le labeur avec le soin que d'autres mettraient à camoufler leur oisiveté. Il me semble que cette imprégnation oxfordienne a fixé le caractère de Gaston et lui a conféré toute son élégance en le douant pour le bonheur. Je dis : Gaston. Beaucoup se font un nom, et quantité, à force de grimaces, finissent par faire figure. Il est plus rare de se faire un prénom. On sait qu'il y parvint d'emblée dans diverses capitales. La renommée donne leur pré• nom aux personnalités qui manifestent et répandent l'allégresse d'exister. Il appartenait à une famille aimable et brillante pour qui toutes les portes s'ouvraient, et c'est une chance d'être né avec des relations dans le Paris de la Belle Epoque aux rues pavées de bois et aux salons pavés de talents. Il a respiré tout jeune l'air des élites, dans une société qui, pour 1' « exquisité » des uns, ne tendait pas encore au nivellement des jouissances. Et c'est donc tout naturellement que, dans ce milieu préservé, il se fit familier et amateur des arts, avant que sa destinée politique lui permît d'en devenir l'un des plus éminents protecteurs. Petit jeune homme, il est le familier d'un peintre alors célèbre dans le milieu mondain, Aman-Jean, dont Seurat nous a laissé un portrait. Aman-Jean appartenait à « la bande noire ». c'est-à-dire aux artistes nantis qui, en réaction contre les impres• sionnistes et leur bohème, peignaient sombre. Leur chef d'école était Albert Besnard, toujours drapé dans une cape noire et dont 362 PORTRAITS ET SOUVENIRS le féroce Degas disait : « C'est un pompier qui a pris feu. » Ces gens vivaient à l'écart d'un courant créateur qui passait alors dans les ateliers misérables de Modigliani, de Picasso, de Soutine, de Braque, de Chagall. Plus tard, Gaston Palewski sera aussi l'ami des grands modernes et, comme vice-président du Conseil des musées nationaux, il contribuera notamment au bon usage de la donation Picasso au Louvre, comme il participera à l'éta• blissement du musée Picasso à Paris, dont il n'a pu voir la réali• sation. Retournons à sa jeunesse. Avec Aman-Jean, il fréquente la célèbre maison de la rue Jacob où Milosz et Valéry venaient lire leurs poèmes. Dans le jardin, qui abritait un petit temple de l'amitié, Rodin sculptait les femmes damnées, délices de cette amazone, Nathalie Barney, que Rémy de Gourmont, de l'autre côté de la rue, continuait en vain d'adorer. Adolescent, il se rendait chaque dimanche à Auteuil, chez Jacques-Emile Blanche. Deux fils de médecins réputés étaient alors liés, rivaux en snobisme et veillant l'un sur l'autre avec une sympathie acide : Jacques-Emile Blanche et Marcel Proust. C'est Blanche qui a peint le fameux portrait de Proust en habit, un œillet à la boutonnière, et c'est Blanche qui parla pour la pre• mière fois à Gaston Palewski de l'auteur de A la recherche du temps perdu. Il avait ainsi passé ses jeunes années dans les serres à fleurs précieuses du monde d'hier. Il avait fréquenté les salons, ceux des Bibesco ou des Fitz-James, peuplés d'artistes et d'intelligen• ces, dans ces temps lointains où l'Europe était le centre du monde et Paris son aimant. Les deux premières muses de la Grèce furent la poésie et la mémoire. Ce sont ces muses qu'il servira, au soir de sa vie, dans ses chroniques de la Revue des Deux Mondes, où il mêlait à des considérations actuelles la nostalgie des délicatesses défun• tes. « Il me semble, écrivait-il, avoir vécu dans ces milieux privi• légiés où l'on pouvait respirer l'essence même d'une civilisation : la civilisation de l'Europe française. » Et il restera convaincu que le nivellement par le bas est et demeurera toujours étranger au génie de la France. Cet homme placé par la destinée politique au cœur de la tourmente qui a bouleversé le siècle, cet homme venu d'une A GASTON PALEWSKI 363 époque si dissemblable de la nôtre et qui assista aux principales mutations de notre siècle, n'a cependant pas été un passéiste et un « regretteur ». C'est le même qui, sous la IVe et la V Répu• bliques, a contribué, comme ministre, à la création et au déve• loppement de notre industrie atomique et à l'établissement de notre industrie spatiale. Une barbarie contemporaine veut que la culture soit un entraînement à l'amnésie. Mais, parce qu'il était justement un homme de vraie culture, il avait fait sienne, sans la connaître peut-être, la splendide formule de Nietzsche selon laquelle « l'homme de l'avenir sera celui qui aura la plus longue mémoire ». Le chevalier japonais possédait dans son équipement un éven• tail, mais c'était un éventail de fer. Quand il l'ouvrait, il bras• sait élégamment l'air pour se rafraîchir. Quand il le refermait, il en usait comme d'une massue. Comme l'éventail du samouraï, l'esprit de Gaston Palewski était à double usage : la volupté et le combat. L'Institut national de l'audiovisuel réalisa en janvier 1981, trois ans avant sa disparition, une série d'entretiens avec ce grand serviteur de la France. J'y ai retrouvé cet émouvant passage : « Enfant ou adolescent, aviez-vous déjà une idée de ce que vous feriez plus tard ? Est-ce que vous rêviez déjà ? — J'avais un désir, c'était que ma vie fût orientée vers l'action. Je ne voulais pas rester dans la pensée, les arts et les livres. Je voulais agir, et la vie m'a couronné. Quand j'étais enfant, mon père m'avait dit : "Tu portes un nom étranger. Les autres peuvent se permettre de faire ce qu'ils désirent. Toi, tu dois donner l'exemple et servir." Et j'ai essayé de conformer ma vie à ce principe. Je suis arrivé maintenant à l'heure du bilan. Il me semble, en effet, que j'ai servi et que le destin m'a pris par la main. » « Toi, tu dois donner l'exemple et servir », c'est-à-dire, bien sûr, servir la France. Songeant aux origines de Gaston Palewski, Maurice Druon écrit : « On s'émerveillera, comme on le fait chaque siècle, de ces boutures arrivées de l'Est européen et d'ailleurs, qui, en une ou deux générations, s'enracinent dans la terre française aussi profondément que si elles avaient mille ans. » 364 PORTRAITS ET SOUVENIRS «Il me semble que j'ai servi et que le destin m'a pris par la main. » Le destin l'a pris par deux fortes mains, celle de Lyautey, puis celle de De Gaulle, qu'il n'a plus jamais lâchée. C est à vingt-trois ans qu'en usant de relations familiales il entre au cabinet du maréchal Lyautey, au Maroc, comme attaché politique, en pleine guerre du Rif. Lyautey — ce monarchiste qui a voulu donner un empire à la France et qui était un grand agissant avec un tempérament artiste, goûtant l'indéterminé des êtres et des choses — aimait à citer le vers de Shelley : « La joie de l'âme est dans l'action », et pouvait traiter à égalité de noblesse avec les seigneurs de l'Islam. Il a su construire des cités nouvelles en préservant la pureté de Fez et la beauté de Marra• kech.
Recommended publications
  • Témoignage De Gaston Palewski
    Témoignage de Gaston Palewski Gaston PALEWSKI « De Gaulle, la Grande-Bretagne et la France Libre 1940-1943 », Espoir n°43, juin 1983 Pour l’auditoire distingué qui m’écoute, le sujet de cette conférence : « De Gaulle, la Grande- Bretagne et la France Libre, de 1940 à 1943 », c’est-à-dire jusqu’au départ pour Alger et à la première mise en place des institutions provisoires en terre française, est connu dans tous ses détails. Les « Mémoires » du général de Gaulle et, tout dernièrement, le remarquable livre de François Kersaudy, en ont décrit l’atmosphère et indiqué les difficultés qui ont marqué cette période. Mais les historiens doivent fatalement s’abriter derrière les textes, les procès- verbaux, les documents qui font foi. Or ces documents révèlent tout, excepté l’essentiel, c’est- à-dire l’élément humain qui éclaire l’apparence et les dessous de l’action diplomatique et militaire. Peut-être le fait que j’ai été un témoin actif de la plupart de ses événements me permet-il d’esquisser l’étude de cet élément humain ? Je suis heureux de le faire ici, devant vous, dans ce Londres qui nous fut accueillant et que j’ai retrouvé avec beaucoup d’affection et d’émotion. J’ai rappelé déjà dans quelles conditions j’ai connu le colonel de Gaulle ; comment lors de notre premier contact chez Paul Reynaud, la vérité évidente de ses théories s’est imposée à moi et je me suis dit que je mettrais le peu d’influence dont je disposais au service de l’homme et de ses idées.
    [Show full text]
  • Turkish Foreign Policy Toward the Algerian War of Independence (1954–62)
    Turkish Studies ISSN: 1468-3849 (Print) 1743-9663 (Online) Journal homepage: http://www.tandfonline.com/loi/ftur20 Turkish Foreign Policy Toward the Algerian War of Independence (1954–62) Eyüp Ersoy To cite this article: Eyüp Ersoy (2012) Turkish Foreign Policy Toward the Algerian War of Independence (1954–62), Turkish Studies, 13:4, 683-695, DOI: 10.1080/14683849.2012.746440 To link to this article: http://dx.doi.org/10.1080/14683849.2012.746440 Published online: 13 Dec 2012. Submit your article to this journal Article views: 264 View related articles Full Terms & Conditions of access and use can be found at http://www.tandfonline.com/action/journalInformation?journalCode=ftur20 Download by: [Bilkent University] Date: 29 August 2017, At: 02:20 Turkish Studies, 2012 Vol. 13, No. 4, 683–695, http://dx.doi.org/10.1080/14683849.2012.746440 Turkish Foreign Policy Toward the Algerian War of Independence (1954–62) EYU¨ P ERSOY Department of International Relations, Bilkent University, Bilkent, Turkey ABSTRACT Turkish foreign policy toward the Algerian War of Independence (1954–62) was construed as persistent Turkish endorsement of official French positions generating abiding resentment among the states of the Third World, especially Arab states, and understandably in Algeria, which was to elicit backlashes from the Third World states thereafter consequently causing substantial complications in Turkish foreign policy. Stressing the importance of incor- porating nonmaterial and ideational factors in analyses of foreign policy, two arguments are put forward in this article for an accurate explanation of Turkish foreign policy toward Alger- ian War of Independence. First, it was the conception of the West, defined not only in strategic or military terms, but also in ideational and civilizational terms that induced Turkish policy- makers to adopt insular policies regarding Algeria.
    [Show full text]
  • Fonds Gaston Palewski (1915-1988)
    Fonds Gaston Palewski (1915-1988) Répertoire numérique détaillé de la sous-série 547AP (547AP/1-547AP/181) établi par Claire Sibille, revu et augmenté par Charlène Fanchon Troisième édition électronique Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 2020 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_004423 Cet instrument de recherche a été encodé en 2012 par l'entreprise Numen dans le cadre du chantier de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales sur la base d'une DTD conforme à la DTD EAD (encoded archival description) et créée par le service de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales 2 Archives nationales (France) Préface Sigles et abréviations : • A.F.N. : Afrique française du Nord. • C.E.C.A. : Communauté européenne du charbon et de l'acier. • C.E.D. : Communauté européenne de défense. • C.E.E.A. (ou Euratom) : Communauté européenne de l'énergie atomique. • G.P.R.F. : Gouvernement provisoire de la République française. • O.N.U. : Organisation des Nations unies. • O.T.A.N. : Organisation du traité de l'Atlantique nord. • P.C.F. : Parti communiste français. • R.P.F. : Rassemblement du peuple français. • S.F.I.O. : Section française de l'Internationale ouvrière. • U.E.O. : Union de l'Europe occidentale. • U.R.S.S. : Union des républiques socialistes soviétiques. 3 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence 547AP/1-547AP/181 Niveau de description fonds Intitulé Fonds Gaston Palewski Date(s) extrême(s) 1915-1988 Nom du producteur • Palewski, Gaston (1901-1984) Importance matérielle et support 183 cartons (547AP/1-547AP/181) ; 21,2 mètres linéaires.
    [Show full text]
  • Télécharger Le Rapport D'activité 2018
    « Puisque tout recommence toujours, ce que j’ai fait sera, tot^ ou ’ ’ tard, source d ardeurs nouvelles, apre` s que j aurai disparu. » Charles de Gaulle, Mémoires de Guerre RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 LES PRÉSIDENTS DE L'INSTITUT ET DE LA FONDATION CHARLES DE GAULLE André MALRAUX Gaston PALEWSKI Geoffroy de COURCEL Pierre MESSMER Président de Président de Président de Président de l'Institut Charles de Gaulle de l'Institut Charles de Gaulle de l'Institut Charles de Gaulle de l'Institut Charles de Gaulle 1971 à 1976 1976 à 1984 1984 à 1991 de 1992 à 1995 et Président de la Fondation Charles de Gaulle de 1992 à 1997 Général d'armée Jean SIMON Jean FOYER Vice-amiral Michel DEBRAY Yves GUÉNA Président de Président de Président de Président de l'Institut Charles de Gaulle l'Institut Charles de Gaulle l'Institut Charles de Gaulle de l'Institut Charles de Gaulle de 1995 à 1997 de 1997 à 1998 et Président 1998 à 2000 de 2000 à 2006 et Président de la Fondation Charles de de la Fondation Charles de Gaulle de 1997 à 2001 Gaulle de 2001 à 2006 Pierre MAZEAUD Pierre LEFRANC Jacques GODFRAIN Hervé GAYMARD Président de la Président de la Président de la Président de la Fondation Charles de Gaulle Fondation Charles de Gaulle Fondation Charles de Gaulle Fondation Charles de Gaulle de 2007 à 2010 en 2010 de 2011 à 2018 depuis le 18 décembre 2018 Président d'honneur depuis le 18 décembre 2018 FONDATION CHARLES DE GAULLE 5 RUE DE SOLFÉRINO 6 75007 PARIS www.charles-de-gaulle.org FAITS MARQUANTS DE L'ANNÉE Réception annuelle de la Fondation Charles de Gaulle à l’Hôtel national des Invalides Visite du Président de la République, Monsieur Emmanuel Macron, à Colombey-les-Deux-Églises,pour le 60e anniversaire en présence du Premier ministre, Monsieur Edouard Philippe – 13 juin 2018 de la Constitution de la Ve République – 4 octobre 2018 e Cérémonies du 48 anniversaire de la mort du général de Gaulle Hervé Gaymard, ancien ministre, est élu nouveau président de la Fondation à Colombey-les-Deux-Églises, en présence de S.E.M.
    [Show full text]
  • Nancy Mitford and Gaston Palewski in Paris and London Free Download
    THE HORROR OF LOVE: NANCY MITFORD AND GASTON PALEWSKI IN PARIS AND LONDON FREE DOWNLOAD Lisa Hilton | 304 pages | 21 Jun 2012 | Orion Publishing Co | 9780753827734 | English | London, United Kingdom The Horror of Love: Nancy Mitford and Gaston Palewski in Paris and London Want to Read Currently Reading Read. The Palewskis were also typical immigrants in that they wanted the best possible education for their children. She denounced Diana in and was partly to blame for her arrest, along The Horror of Love: Nancy Mitford and Gaston Palewski in Paris and London Oswald Mosley. Gaston later claimed with perhaps something of the Mitford capacity to reinvent history along more charming lines that he and his brother spent much of their time in a large cupboard opening off their shared bedroom. The Palewskis were definitely on the up. Their first home was an apartment at 51 Rue Rochechouart, a similarly unfashionable address, where their second boy, Gaston, was born on 20 March No one could have been more eager than he to shake off the heavy garments of the shtetl, to recreate himself as the sophisticated mondain he so brilliantly became, yet the qualities identified by his brother — duty, kindness and the capacity for a certain mystic idealism — shaped his life as surely as his more explicit rejection of his family's past. In Septemberhe was recalled to London to become de Gaulle's Directeur du Cabineta post in which he followed de Gaulle from London to Algiers in and then in August to liberated Paris. For anyone with an interest in the 'bright young things', the war or the Mitfords, this is a winner.
    [Show full text]
  • L'entourage De Charles De Gaulle Président Du
    Bernard Lachaise, « L’entourage de Charles de Gaulle président du GPRF à Paris, (25 août 1944-21 janvier 1946) », Histoire@Politique. Politique, culture, société, N°8, mai-août 2009. www.histoire-politique.fr L’entourage de Charles de Gaulle président du GPRF à Paris (25 août 1944-21 janvier 1946) Bernard Lachaise Un entourage ou plusieurs entourages ? Georges Pompidou, qui a appartenu au cabinet civil du président du GPRF, en évoque « au moins trois : le secrétariat général du Gouvernement (…), les officiers d’ordonnance ensuite (…), enfin, le Cabinet divisé lui-même en cabinet civil et cabinet militaire1 ». Seul « le Cabinet » dans toutes ses dimensions – celui du Président dont les officiers d’ordonnance, le cabinet civil et le cabinet militaire », c’est-à-dire les collaborateurs les plus directs du général de Gaulle, fait l’objet de cette étude2. Le cabinet du général de Gaulle au temps du Gouvernement provisoire de la République française à la Libération, à Paris (25 août 1944-21 janvier 1946) n’est pas terra incognita pour les historiens mais il s’agit ici, dans le cadre d’une réflexion sur les entourages politiques, de mettre l’accent sur les hommes qui le composent, leur sociologie, leur passé, leur recrutement et leur devenir3. Si une majorité des membres du cabinet du Président est entrée dans l’histoire ultérieure de la République, à l’image du directeur de cabinet, Gaston Palewski, des directeurs adjoints, René Brouillet, Geoffroy de Courcel, Louis Vallon, de chargés de mission comme Michel Debré, André Malraux ou Jean Monnet et de quelques membres du cabinet civil comme Etienne Burin des Roziers, Jean-Marc Boegner, Jean Sauvagnargues, Jean Donnedieu de Vabres, Claude Mauriac ainsi, bien sûr, que de Georges Pompidou, les autres sont, pour la plupart, moins connus et largement oubliés4.
    [Show full text]
  • The Horror of Love—PKY—234X153mm HORLOVPR01
    ORION HORLOV Unit $$PR Page 3 The Horror of Love—PKY—234x153mm HORLOVPR01 THE HORROR OF LOVE d Lisa Hilton WEIDENFELD & NICOLSON Input Data Services Ltd 09-22-2011 10:23:29 ORION HORLOV Unit $$PR Page 4 The Horror of Love—PKY—234x153mm HORLOVPR01 First published in Great Britain in by Weidenfeld & Nicolson © Lisa Hilton All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording or otherwise, without the prior permission of both the copyright owner and the above publisher. The right of Lisa Hilton to be identified as the author of this work has been asserted in accordance with the Copyright, Designs and Patents Act . A CIP catalogue record for this book is available from the British Library. - Typeset by Input Data Services Ltd, Bridgwater, Somerset Printed and bound by CPI Group (UK) Ltd, Croydon, Weidenfeld & Nicolson The Orion Publishing Group Ltd Orion House Upper Saint Martin’s Lane London, An Hachette Livre UK Company The Orion Publishing Group’s policy is to use papers that are natural, renewable and recyclable products and made from wood grown in sustainable forests. The logging and manufacturing processes are expected to conform to the environmental regulations of the country of origin. www.orionbooks.co.uk Input Data Services Ltd 09-22-2011 10:23:29 ORION HORLOV Unit $$$1 Page 7 The Horror of Love—PKY—234x153mm HORLOV0101 PART ONE – Input Data Services Ltd 09-22-2011 10:29:50 ORION HORLOV Unit $$$1 Page 9 The Horror of Love—PKY—234x153mm HORLOV0101 Prologue 1 GASTON d ll his life, Gaston Palewski’s father, Moise, sought to A recreate the elements of a family which, in his own words, had been ‘brutally dispersed’.
    [Show full text]
  • Andre Malraux Anti Memoirs
    � ANDRE MALRAUX ANTI­ MEMOIRS ANDRE MALRAUX ANTI-MEMOIRS TRANSLATED BY TERENCE KILMARTIN A literary and historic document of the first iTJiportance, Anti-Memoirs by Andre Malraux is among the most significant works of this century. In this book, Malraux tells of those events in his life which have consequence for all men. Mal­ r;mx's range of experience is unique, for as a statesman, Resistance fighter,novelist, and art historian,he is at once a man of action and a man of letters. Malraux has participated in the most crucial events of our times,the Chinese Revolution,the Spanish Civil War,the French Resistance during World War II and,since 1958, has served as a minister in De Gaulle's Cabinet. He weaves men and events,ideas and descriptions of great works of art into one vast tapestry of human experience. Presenting an incessantly changing kaleidoscope of exotic images,he takes the reader from the lost cities and civilizations of Asia and Africa to the torture chambers of the Gestapo. His conversa­ tions with such world leaders as Nehru, De Gaulle, Mao Tse-tung,and Chou En-lai are juxtaposed with reflections on life and death,the immortality and metamorphosis of art,and man's ultimate re­ lationship with the universe. , "What interests me," Malraux says, "... is the human condition." In Anti-Memoirs, the human condition is seen in concentration camps, in the midst of political upheavals,in the power and imagination of great leaders,and in the test­ ing of man's courage and endurance. By relating his actions and disclosing his thoughts, Malraux demonstrates the purpose and special meaning of his life and of all human life.
    [Show full text]
  • Mémoires D'action 1924-1974 Ouvrages De Gaston Palewski
    MÉMOIRES D'ACTION 1924-1974 OUVRAGES DE GASTON PALEWSKI Hier et aujourd'hui. Librairie Plon, 1974. Rééd. 1975. Le Miroir de Talleyrand. Lettres inédites à la duchesse de Courlande pendant le congrès de Vienne. Librairie Aca- démique Perrin, 1976. GASTON PALEWSKI de l'Institut MÉMOIRES D'ACTION 1924-1974 Edition établie, annotée et présentée par ERIC ROUSSEL PLON 8, rue Garancière PARIS La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l'article 40). constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. © Librairie Plon, 1988. ISBN 2-259-01875-0 PREFACE Depuis la disparition du général de Gaulle, beaucoup de ceux qui l' ont connu, admiré et servi ont publié leurs souvenirs. Parmi ces compagnons les plus proches, Gaston Palewski a été l'un des rares à ne pas témoigner de son vivant, sinon à l'occasion d'un colloque, d'une allocution ou à travers ses Propos de la Revue des Deux Mondes. Lié à l'ancien chef de la France libre depuis 1934, ayant décelé chez lui, dès cette époque, un homme d'exception, devenu successivement son plus proche col- laborateur à Londres, Alger et Paris, son ministre de 1962 à 1965 et enfin le second président du Conseil constitu- tionnel de la V République, Gaston Palewski avait pour- tant plus de titres que quiconque pour apporter sa con- tribution à l'histoire du gaullisme.
    [Show full text]
  • The Participation of Jews in the Allied Armies Lucien
    The Participation of Jews in the Allied Armies* Lucien Steinberg (Paris) It has become customary to say and to repeat that it is difficult to write about the part played by Jews in the underground movements, because of the lack of exact documents concerning their direct role. If we set out to study the part played by Jews in the regular Allied forces, the documentary difficulties are even greater. The reasons for this are clear. First of all, in not one of the armies of the democratic countries fighting the Third Reich were the Jews treated separately. There were no specifically Jewish units apart from the special case of the Yishuv in Eretz Yisrael, and even here a number of hindrances had to be overcome before all-Jewish units were formed. We do not propose to analyse the part played by those Jews who, as citizens of the free countries, were mobilised normally and regularly as were all other citizens. We shall confine ourselves to study of those cases where the role of the Jews was voluntary—from whatever motivation. This leads us to consider on broad lines the situation only of the "free forces" that were set up in both Britain and the Soviet Union by the governments or other authorities of countries occupied by the Third Reich. At the same time, for reasons to be given below, we must on occasion go beyond this framework. The armies raised in Britain and in the Soviet Union—the Eastern and the Western powers—are the two principal parts of our subject.
    [Show full text]
  • The Scramble for Space
    THE SPACE EFFORT THE SCRAMBLE FOR SPACE by Walter A. McDougall A thumbnail definition of a great power between the two world wars might have been: "A nation that builds its own air- planes." The updated version would be: "A nation that launches its own spacecraft." While the United States and the Soviet Union are still the Big Two, and remain the only nations capable of orbiting satellites at will, the diffusion of space technology has already begun. Leaving aside the United States and the Soviet Union, five nations (France, Britain, China, Japan, and India) have devel- oped rockets to launch payloads into orbit. Six other states (West Germany, Italy, the Netherlands, Spain, Canada, and Aus- tralia) have constructed entire spacecraft for launch by others. Through participation in such international organizations as Intelsat and the World Meteorological Organization, or by con- tributing hardware and experiments to joint satellite ventures, almost any regime can now have a "space agency." Two jolts, one military, the other commercial, prompted third countries to stake out their claims on the high frontier. The first was the Soviet launching of Sputnik 1, atop an in- tercontinental ballistic missile, on October 4, 1957. The real sig- nificance of Sputnik lay less in the satellite (whose radio trans- mitter merely went "beep beep" to permit tracking) than in the rocket that put it into orbit. Soviet development of an ICBM poked holes in the Free World's U.S. "nuclear umbrella" and obliged every nation in the world to reappraise the balance of power, the "trend of history," and its own defense posture.
    [Show full text]
  • The Originsand Development of French Nuclear Strategy, 1945-81
    CHAPTER 2 “DESTRUCTION ASSURÉE”: THE ORIGINS AND DEVELOPMENT OF FRENCH NUCLEAR STRATEGY, 1945-19811 Bruno Tertrais INTRODUCTION: AN EVENING IN PARIS On the evening of April 2, 1956, around 9 p.m., a short young French air force colonel with a hawkish face entered the Hôtel Lapérouse carrying about 20 kilos of secret NATO documents.2 He was to brief a key fi gure of French political life, a former premier who was expected to return soon to power. The topic was the North Atlantic Treaty Organization (NATO) strategy of massive retaliation.3 The briefi ng had been suggested by the colonel’s boss, the deputy Supreme Allied Commander Allied Forces Europe (SACEUR), U.S. Air Force (USAF) General Lauris Norstad. General Charles de Gaulle and Colonel Pierre-Marie Gallois talked nuclear strategy for hours. At the end of the conversation, around 2 a.m., de Gaulle thanked his interlocutor and promised that he would take good care of his career. The results would go beyond what General Norstad had anticipated. France ended up setting up an independent nuclear force against the will of the United States and completely at odds with NATO strategy. The purpose of this chapter is to analyze the origins of France’s nuclear strategy and its development, particularly insofar as it relates to the concept of assured destruction. It covers the years 1945 to 1981.4 It is useful to go as far back as the World War II to understand French thinking on nuclear policy, especially given the fact that the Commissariat à l’énergie atomique (CEA) was created in the immediate aftermath of the Hiroshima and Nagasaki bombings.
    [Show full text]