Dossier De Presse Grotte Chauvet-Pont D'arc
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Dossier de presse Grotte Chauvet-Pont d’Arc À l’occasion de l’ouverture de sa réplique, la Caverne du Pont d’Arc (25 avril 2015) et de la publication du site Internet : www.culture.fr/chauvet Ministère de la Culture et de la Communication Page d’accueil du site www.culture.fr/chauvet Contact Direction générale des patrimoines Département de la communication Christine de Rouville 01 40 15 35 84 [email protected] Sommaire Une grotte exceptionnelle 3 L’inscription sur la Liste du patrimoine mondial 4 L’Homme et son environnement 5 La relation Homme / animal 6 Les premières expressions graphiques de l’Homme moderne 7 La grotte en quelques chiffres 8 Chronologie des événements 9 La politique du ministère de la Culture et de la Communication en faveur des grottes ornées 10 Des axes de recherche singuliers en archéologie préhistorique 11 Les acteurs de la recherche scientifique et de la conservation 12 L’atlas de la grotte, une monographie scientifique 13 La Caverne du Pont d’Arc, réplique de la grotte originale 14 Le site Internet de la grotte : www.culture.fr/chauvet 15 Chronologie du Paléolithique récent 16 Le Paléolithique, les Aurignaciens, les Gravettiens - extraits du site Internet 17 Le musée d’Archéologie nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye 18 Ministère de la Culture et de la Communication - Avril 2015 - 2 Une grotte exceptionnelle La découverte de la grotte Chauvet-Pont d’Arc effectuée le 18 décembre 1994 par les trois spé- léologues Éliette Brunel, Jean-Marie Chauvet et Christian Hillaire, dans le cadre de leurs activités spéléologiques privées, est un haut lieu de l’histoire de l’humanité. Elle représente un réservoir inédit de données fossiles sur les mentalités, les croyances et la pensée créative des premiers hommes. La grotte constitue un bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’humanité du fait de l’an- cienneté des œuvres pariétales et de la qualité de conservation exceptionnelle du site. Panneau des lions de la paroi gauche de la salle du Fond de la grotte Chauvet-Pont d’Arc. Jean Clottes. Équipe Chauvet. Ministère de la Culture et de la Communication La grotte ornée du Pont d’Arc, dite Grotte Chauvet-Pont d’Arc, en Ardèche est un bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO1 Valeur universelle exceptionnelle La grotte ornée du Pont d’Arc, dite grotte Chauvet-Pont d’Arc, est située dans un plateau calcaire traversé par les méandres de l’Ardèche dans le sud de la France et couvre une zone d’environ 8 500 mètres carrés. Elle recèle les plus anciennes représentations picturales connues à ce jour, que la datation au radiocarbone fait remonter à la période de l’Aurignacien. La grotte fut fermée par un éboulement de rochers il y a environ 20 000 ans et est restée scellée jusqu’à sa redécouverte en 1994. Elle contient plus de 1 000 dessins, principalement d’animaux, y compris plusieurs espèces dangereuses, ainsi qu’un grand nombre de vestiges archéolo- giques et paléolithiques. La grotte contient les expressions les mieux préservées de la création artistique des populations aurignaciennes, constituant un témoignage unique de l’art rupestre préhistorique. Outre les représentations anthropomorphes, les dessins zoomorphes montrent une sélection inhabituelle d’animaux qu’il était difficile d’observer ou d’approcher à cette époque. Certains sont unique- ment illustrés dans cette grotte. En raison de l’extrême stabilité du climat intérieur pendant des millénaires et de l’absence de pro- cessus naturels préjudiciables, les dessins et peintures ont été préservés en parfait état de conservation et avec un caractère complet sans précédent. Le Pont d’Arc en Ardèche, situé à proximité de l’entrée de la grotte Chauvet-Pont d’Arc. Julien Monney. Équipe Chauvet. Ministère de la Culture et de la Commu- nication. 1 http://whc.unesco.org/fr/list/1426 Ministère de la Culture et de la Communication - Avril 2015 - 3 L’inscription sur la Liste du patrimoine mondial Les critères UNESCO1 La grotte a été inscrite en mobilisant 2 des 10 critères de l’UNESCO, là où un seul suffit. L’UNESCO vérifie également la protection qui garantit l’intégrité du site et son authenticité. Critère (i), représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain : la grotte ornée du Pont d’Arc, dite grotte Chauvet-Pont d’Arc, contient les premières expressions connues du génie artistique humain et plus de 1 000 dessins aux motifs anthropomorphes et zoomorphes d’une qualité esthétique exceptionnelle ont été inventoriés. Ils forment une expression remarquable de la première création artistique de l’homme, d’une excellente qualité et d’une grande diversité, tant dans les motifs que dans les techniques. La qualité artistique est soulignée par la maîtrise de l’utilisation des couleurs, l’association de la peinture et de la gravure, la précision des représentations anatomiques et la capacité à donner une impression des volumes et des mouvements. Rhinocéros à bande ventrale de la galerie des Mégacéros. Valérie Feruglio et Camille Bourdier. Équipe Chauvet. Ministère de la Culture et de la Com- munication. Critère (iii), apporter un témoignage unique ou du moins excep- tionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue : la grotte apporte un témoignage unique et exceptionnellement bien préservé sur la tradition culturelle et artistique des Aurignaciens et sur le développement ancien de l’activité créative humaine en général. L’isolement de la grotte pendant plus de 20 millé- naires a transmis un témoignage incomparable de l’art du début de l’époque aurignacienne, exempt d’interventions ou de perturbations humaines post-aurignaciennes. Les vestiges archéologiques, paléontologiques et artistiques de la grotte illustrent comme dans aucune autre grotte du début du Paléolithique supérieur la fréquentation des grottes pour des pratiques culturelles et rituelles. Intégrité Le bien proposé pour inscription comprend la totalité de l’espace souterrain de la grotte couvrant environ 8 500 mètres carrés et tous les éléments du plateau calcaire au-dessus de la grotte qui en dépendent structurellement, ainsi que l’emplacement de l’entrée et les environs immédiats. Ces espaces contiennent tous les attributs de la valeur universelle exceptionnelle et le bien a des dimensions appropriées. Des politiques strictes de conservation préventive, y compris des restrictions d’accès, ont permis de maintenir une situa- tion pratiquement identique à celle trouvée au moment de la découverte. Cette restriction d’accès et le suivi continu des conditions climatiques seront les principaux facteurs assurant la préservation de l’intégrité du bien et la prévention des risques d’impact humain. Authenticité L’authenticité de la grotte peut être démontrée en se basant sur son parfait état de conservation, le bien ayant été scellé pendant 23 000 ans puis traité avec précaution et fermé au public depuis sa découverte. La datation des découvertes et des dessins a été confirmée par une analyse au carbone 14 comme étant comprise entre 32 000 et 30 000 ans BP et les matériaux, conceptions, techniques de dessin et traces de fabrication remontent à cette époque. L’art rupestre ainsi que les vestiges archéologiques et paléontologiques sont quasiment indemnes de tout impact ou altération causés par l’homme. La seule modification est l’installation de passerelles en acier inoxydable totalement amovibles qui donnent accès aux différentes parties de la grotte tout en prévenant la perturbation des traces au sol ou des découvertes. 1 http://whc.unesco.org/fr/list/1426 Ministère de la Culture et de la Communication - Avril 2015 - 4 L’Homme et son environnement En cette année où se tiendra à Paris, une conférence internationale majeure sur le climat où la relation de l’homme et son environnement sera questionnée, il est important de revenir au cœur de l’Ardèche, à Vallon-Pont-d’Arc, sur le site ayant livré les plus anciennes représentations de son milieu. L’anthropisation est ici manifeste et ne commence pas simplement par la geste picturale la plus an- cienne connue, mais par une intervention immobi- lière qui dure encore : la construction d’une marche, la mise en place d’un réservoir d’eau naturelle. Les chasseurs-cueilleurs Panorama de la Combe d’Arc. Équipe Chauvet. Ministère de la Culture et de la Communication Pendant la Préhistoire, l’homme est un chasseur- cueilleur. Il utilise ce que la nature lui offre pour se nour- rir, s’habiller, fabriquer ses outils, ses armes et ses bijoux. Pourtant, il ne représente jamais le paysage dans lequel il vit. L’implantation géographique de ces sites ornés relève d’un choix lié aux ressources naturelles disponibles, aux déplacements saisonniers des grands troupeaux (rennes, chevaux, bisons…), à la vie sociale du groupe (lieux de rassemblement, lieux d’initiation, etc.), mais probablement aussi, à l’esthétique, point de vue subjectif propre à la définition d’un paysage. Environnement et paysage Le paysage paléolithique reste difficile à appréhender. Le recul de la falaise, la réduction des auvents, le déplacement du cours des rivières, l’érosion, le couvert végétal ne correspondent plus. Cependant, de nouveaux programmes de recherche, en croisant les observations morphogéniques, archéologiques et rupestres, proposent la reconstitution de l’évolution paysagère de ces sites. Même si les Hommes de la Préhistoire n’ont pas livré une image fidèle de leur environnement, les espèces qu’ils ont intégrées dans leur symbolique en font évidemment partie. Ces représentations ouvrent une fenêtre, certes tronquée, sur leurs écosystèmes, com- plémentaire de celle fournie par les restes de faune retrouvés dans les habitats et précisée par les études paléoenvironnementales. Une fréquentation alternée de l’Homme et de l’animal Les traces de fréquentation animale sont nombreuses et variées dans la grotte Chauvet-Pont d’Arc : ossements, bauges à ours et empreintes sur les sols, griffades et zones de polis sur les parois dus aux ours, auxquels sont imbriqués les témoins des activités humaines : foyers, manifestations artistiques, manipulation d’ossements.